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Faire société par Nicolas Delesque, directeur de la publication sommaire n° 85 - avril 2012 2/3 L’AVUF, Sup’conseil, l’Université de Bretagne Sud et la Ville de Vannes parties prenantes d’un séminaire sur « Le rôle des collectivités dans le processus d’insertion professionnelle des étudiants. » 4 Création de l’Observatoire de la responsabilité sociale de l’Université (ORSU). 5 Une université, une ville : Nanterre décline la RSU. 6 Développer l’alternance dans l’enseignement supérieur, par Daniel Lamar, Directeur général de l’AFIJ. 7 3ème édition de la Semaine Alt Sup. 8 Reconversion d’une maison internationale squattée en Kaps. Directeur de publication : Nicolas Delesque • Édition : PCC 5/7 rue de Savies 75020 Paris - Philippe Campinchi philippe@campinchi. com - Tél : 0684606274 • Re- trouvez les archives sur www. universites-territoires.fr Créa- tion graphique : PCC stocker@ crouitch.com • Rédaction : PCC, [email protected], FP • Tél. : 0140331793 • Crédits photogra- phiques : DR - Fotolia - PCC - Iconographie des organisations citées • Comité éditorial : Daniel Lamar, Élise Rendaudin, Jerôme Sturla, François Rio • Cette news- letter est réalisée en collaboration et partenariat avec : Les élections approchent, et les débats sur l’avenir de l’Université sont toujours aussi confidentiels, voire insignifiants. Pourtant, au vu de la situation économique, écologique et sociale de notre modèle de société occi- dentale, la place de la formation et de la recherche, la place de l’enseignement supé- rieur devraient être centrales. Une place centrale pour inventer de nou- veaux modes de vie, d’organisation, de production, mais également pour prépa- rer les jeunes générations aux évolutions de nos modèles. Ce débat ne doit pas être confisqué par les spécialistes au nom d’une soi-disant complexité. Il concerne bien au contraire tous nos concitoyens. Ces affir- mations, hélas, paraissent creuses, tant elles ont été rabachées et réclamées ! Pourquoi le débat sur l’organisation des études, l’orientation et le choix des filières, la liaison entre le secondaire et le supérieur ne sont pas posés sur la place publique ? Quel système d’enseignement supérieur voulons-nous au service de quel projet de société ? Souhaitons-nous un système méri- tocratique qui se fixerait comme objectif de former les futurs cadres de la nation, ou un système démocratique ayant comme prio- rité l’élévation du plus grand nombre ? Ces deux visions sont-elles réellement contra- dictoires, et peuvent-elles cohabiter ? L’échec massif d’étudiant en premier cycle trouve en partie sa cause dans cette ab- sence de réponse. Ce problème dépasse le simple cadre de fonctionnement de l’Université, et touche l’ensemble de notre société. Le décrochage produit de la frus- tration dans une partie de la jeunesse de notre pays. En outre, il déséquilibre certains territoires par le manque de jeunes formés pour répondre aux besoins de développe- ment local, et même parfois l’attractivité de ces mêmes territoires, par l’image dégradée qu’il véhicule. De même, l’invention de nouveaux modes de vie et de production ne se limite pas à la recherche autour des sciences dites « dures », avec un progrès technologique qui serait à lui seul capable de relever les défis de demain. Inventer de nouveaux modes d’organisation exige également une contribution des sciences humaines et so- ciales afin de concevoir les nouveaux liens à tisser face, par exemple aux évolutions de la famille et du travail. Fondamentalement, il s’agit de définir la place du savoir et de ses canaux de diffusion. Quel rôle devrait avoir une Université sur un territoire ? Quelles interactions et synergies avec les popula- tions qui résident autour de l’Université faut-il initier et développer ? Comment intégrer les attentes et besoins sociaux d’une collectivité aux priorités en matière de recherche ? Ces questions concernent l’ensemble de nos concitoyens, et doivent être abordées sur le fond si l’on veut « faire société ». Pourquoi faudrait-il toujours circonscrire les questions de l’enseignement supérieur aux problématiques complexes de son fonc- tionnement, de ses personnels, de ses finan- cements, de sa « tuyauterie » ? A croire que l’avis populaire pourrait faire peur... n

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Page 1: Reconversion d’une maison internationale squattée en Kaps ... · Faire société par Nicolas Delesque, directeur de la publication sommaire n° 85 - avril 2012 2/3 L’AVUF, Sup’conseil,

Faire socieacuteteacute par Nicolas Delesque directeur de la publication

sommaire ndeg 85 - avril 201223 LrsquoAVUF Suprsquoconseil lrsquoUniversiteacute de Bretagne Sud et la Ville de Vannes parties prenantes drsquoun seacuteminaire sur laquo Le rocircle des collectiviteacutes dans le processus drsquoinsertion professionnelle des eacutetudiants raquo4 Creacuteation de lrsquoObservatoire de la responsabiliteacute sociale de lrsquoUniversiteacute (ORSU)5 Une universiteacute une ville Nanterre deacutecline la RSU6 Deacutevelopper lrsquoalternance dans lrsquoenseignement supeacuterieur par Daniel Lamar Directeur geacuteneacuteral de lrsquoAFIJ 7 3egraveme eacutedition de la Semaine Alt Sup 8 Reconversion drsquoune maison internationale squatteacutee en Kaps

Directeur de publication Nicolas Delesque bull Eacutedition PCC 57 rue de Savies 75020 Paris - Philippe Campinchi philippecampinchicom - Teacutel 0684606274 bull Re-trouvez les archives sur wwwuniversites-territoiresfr bull Creacutea-tion graphique PCC stockercrouitchcom bull Reacutedaction PCC reacutedactionsarlpcccom FP bull Teacutel 0140331793 bull Creacutedits photogra-phiques DR - Fotolia - PCC - bull Iconographie des organisations citeacutees bull Comiteacute eacuteditorial Daniel Lamar Eacutelise Rendaudin Jerocircme Sturla Franccedilois Rio bull Cette news-letter est reacutealiseacutee en collaboration et partenariat avec

Nouveau logo de lrsquoAFIJ

Les eacutelections approchent et les deacutebats sur lrsquoavenir de lrsquoUniversiteacute sont toujours aussi confidentiels voire insignifiants Pourtant au vu de la situation eacuteconomique eacutecologique et sociale de notre modegravele de socieacuteteacute occi-dentale la place de la formation et de la recherche la place de lrsquoenseignement supeacute-rieur devraient ecirctre centrales

Une place centrale pour inventer de nou-veaux modes de vie drsquoorganisation de production mais eacutegalement pour preacutepa-rer les jeunes geacuteneacuterations aux eacutevolutions de nos modegraveles Ce deacutebat ne doit pas ecirctre confisqueacute par les speacutecialistes au nom drsquoune soi-disant complexiteacute Il concerne bien au contraire tous nos concitoyens Ces affir-mations heacutelas paraissent creuses tant elles ont eacuteteacute rabacheacutees et reacuteclameacutees

Pourquoi le deacutebat sur lrsquoorganisation des eacutetudes lrsquoorientation et le choix des filiegraveres la liaison entre le secondaire et le supeacuterieur ne sont pas poseacutes sur la place publique Quel systegraveme drsquoenseignement supeacuterieur voulons-nous au service de quel projet de socieacuteteacute Souhaitons-nous un systegraveme meacuteri-tocratique qui se fixerait comme objectif de former les futurs cadres de la nation ou un systegraveme deacutemocratique ayant comme prio-riteacute lrsquoeacuteleacutevation du plus grand nombre Ces deux visions sont-elles reacuteellement contra-dictoires et peuvent-elles cohabiter

Lrsquoeacutechec massif drsquoeacutetudiant en premier cycle trouve en partie sa cause dans cette ab-sence de reacuteponse Ce problegraveme deacutepasse le simple cadre de fonctionnement de lrsquoUniversiteacute et touche lrsquoensemble de notre

socieacuteteacute Le deacutecrochage produit de la frus-tration dans une partie de la jeunesse de notre pays En outre il deacuteseacutequilibre certains territoires par le manque de jeunes formeacutes pour reacutepondre aux besoins de deacuteveloppe-ment local et mecircme parfois lrsquoattractiviteacute de ces mecircmes territoires par lrsquoimage deacutegradeacutee qursquoil veacutehicule

De mecircme lrsquoinvention de nouveaux modes de vie et de production ne se limite pas agrave la recherche autour des sciences dites laquo dures raquo avec un progregraves technologique qui serait agrave lui seul capable de relever les deacutefis de demain Inventer de nouveaux modes drsquoorganisation exige eacutegalement une contribution des sciences humaines et so-ciales afin de concevoir les nouveaux liens agrave tisser face par exemple aux eacutevolutions de la famille et du travail Fondamentalement il srsquoagit de deacutefinir la place du savoir et de ses canaux de diffusion Quel rocircle devrait avoir une Universiteacute sur un territoire Quelles interactions et synergies avec les popula-tions qui reacutesident autour de lrsquoUniversiteacute faut-il initier et deacutevelopper Comment inteacutegrer les attentes et besoins sociaux drsquoune collectiviteacute aux prioriteacutes en matiegravere de recherche

Ces questions concernent lrsquoensemble de nos concitoyens et doivent ecirctre abordeacutees sur le fond si lrsquoon veut laquo faire socieacuteteacute raquo Pourquoi faudrait-il toujours circonscrire les questions de lrsquoenseignement supeacuterieur aux probleacutematiques complexes de son fonc-tionnement de ses personnels de ses finan-cements de sa laquo tuyauterie raquo A croire que lrsquoavis populaire pourrait faire peur n

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Collectiviteacutes (1)

Nouveau rocircleLe 15 mars dernier lrsquoAVUF Suprsquoconseil lrsquoUniversiteacute de Bretagne Sud et la Ville de Vannes eacutetaient parties prenantes drsquoun seacuteminaire sur laquo le rocircle des collectiviteacutes dans le processus drsquoinsertion professionnelle des eacutetudiants raquo Cette porte drsquoentreacutee pour aborder la question de lrsquoinsertion professionnelle des eacutetudiants eacutetait ineacutedite Quelques enseignements ont immeacutediatement eacuteteacute tireacutes lrsquoinsertion est de la respon-sabiliteacute de lrsquoensemble des acteurs de la socieacuteteacute civile lrsquoUniversiteacute est aujourdrsquohui devenue force de proposition pour les acteurs de son eacuteconomie locale et lrsquoentreacutee des jeunes dans la vie active Compte-rendu drsquoun seacuteminaire innovant

David ROBO maire de Vannes a cha-leureusement remercieacute les participants de srsquoecirctre deacuteplaceacutes et drsquoecirctre preacutesents pour ce seacuteminaire de lrsquoAVUF agrave Vannes laquo Une commune doit avoir une vision agrave plus long terme pour lrsquoenseignement supeacuterieur sur son territoire raquo De son cocircteacute Olivier SIRE preacutesident de lrsquoUBS a rappeleacute que le choix de la ville de Vannes pour organiser un seacuteminaire sur lrsquoinsertion professionnelle eacutetait de bon ton

OUTIL POUR LE TERRITOIRE

Micheline HOTYAT chargeacutee de mission agrave la DIO a ensuite montreacute en laquo quoi le Ser-vice Public de lrsquoOrientation (SPO) peut ecirctre un outil inteacuteressant pour aider les jeunes dans leur insertion professionnelle raquo Le SPO et la DIO forment un binocircme interministeacuteriel assez aty-pique reacutegi par des textes leacutegislatifs eacutechelon-neacutes entre 2006 et 2011 Les missions du SPO sont transversales et ont pour but principal de rendre lisibles les 8500 points drsquoinforma-tion et drsquoorientation situeacutes sur lrsquoensemble du territoire franccedilais laquo Le SPO srsquoadresse agrave tous agrave tout acircge et quel que soit le parcours raquo

Lrsquoheure est au changement de logique pour lrsquoorientation en France Trop souvent lrsquoorien-tation est subie par les Franccedilais degraves leur plus jeune acircge Les questions sur lrsquoorientation doivent ecirctre poseacutees en amont lrsquoenjeu nrsquoest pas tant drsquoinformer mais plutocirct laquo drsquoaider agrave lrsquoin-formation et agrave lrsquoorientation raquo Actuellement les eacutechanges entre le secondaire et le supeacuterieur se font souvent dans une seule direction du

lyceacutee vers les universiteacutes Olivier SIRE fait en effet le constat que laquo des pans entiers de lrsquoenseignement ont une visibiliteacute sur les meacutetiers qui est deacuterisoire raquo

LES TERRITOIRES DE LrsquoINSERTION PROFES-SIONNELLE

Les universiteacutes ne sont pas le seul endroit ougrave la question de lrsquoentreacutee dans la vie active est centrale Les journeacutees de travail deacutedieacutees agrave lrsquoinsertion professionnelle sont nombreuses et laquo lrsquoinsertion professionnelle relegraveve bien du champ des pluri-acteurs raquo Dans le passeacute des universiteacutes la massification des effectifs srsquoest faite apregraves avoir choisi de mener 80 drsquoune classe drsquoacircge au baccalaureacuteat De pair avec cette massification la question de lrsquoeacutechec est devenue de plus en plus visible mais il faut garder agrave lrsquoesprit laquo qursquoun eacutetudiant deacutecrocheur nrsquoest pas forceacutement un eacutetudiant en situation drsquoeacutechec raquo laquo Face aux journalistes les universiteacutes sont questionneacutees sur lrsquoinsertion professionnelle de leurs masters raquoexplique Thierry MICHOT responsable du reacuteseau universitaire des VP CEVU

laquo La question des repreacutesentations (de lrsquoinsertion professionnelle) est importante car elle nous oblige agrave deacutecortiquer ce qursquoon mesure et agrave nous poser des questions sur ce que lrsquoon observe raquo De nombreux indicateurs sont agrave travailler clarifier compleacuteter pour mesurer les retom-beacutees eacuteconomiques des universiteacutes lrsquoimpact des engagements pris par les collectiviteacutes etc

(suite page 3)

Compte-rendu par Bruno Martin Geacuteographe et Consultant

Le rocircle des collectiviteacutes dans le processus drsquoinsertion professionnelle des eacutetudiants

laquo Lrsquoinsertion professionnelle est

lrsquoarbre qui cache la forecirct de notre devenir

commun raquo Olivier SIRE

Preacutesident de lrsquoUBS

laquo Il ne faut pas oublier les passerelles

agrave lrsquointeacuterieur des universiteacutes mais aussi

vers lrsquoexteacuterieur comme des BTS en 18 mois

ou des eacutequivalences en IUT Elles doivent ecirctre

toujours accompagneacutees en fonction des envies

de chacun raquo Micheline HOTYAT

chargeacute de mission agrave la DIO

ndeg85 - marsavril 2012 - wwwuniversiteacutes-territoiresfr

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Collectiviteacutes (2)

LE QUESTIONNEMENT DES ACTEURS

Lrsquoimage collective est en deacutecalage avec la reacutealiteacute du terrain professionnel car laquo il y a une meacuteconnaissance totale de la diversiteacute des meacutetiers que lrsquoon peut trouver dans une filiegravere donneacutee raquo Les jeunes en formation ne se posent visiblement pas les bonnes probleacute-matiques et subissent souvent les question-nements (fermeacutes) des parents En effet ces derniers vont surtout chercher agrave connaicirctre laquo la deacutefinition de la formation ce qui srsquoy trouve plutocirct que les meacutetiers auxquels donne accegraves un diplocircme raquo

LE REacuteSEAU COURROIE

Le reacuteseau COURROIE croit laquo agrave lrsquoexemple par lrsquoexemple pour parler des meacutetiers raquo Les anciens diplocircmeacutes sont de bons intervenants pour des forums tourneacutes vers les meacutetiers plutocirct que vers les formations Avoir un laquo pocircle entrepreneuriat eacutetudiant raquo constitue eacutegalement une opportuniteacute de favoriser lrsquoinsertion professionnelle des eacutetudiants par la creacuteation dlsquoentreprises Ces deux actions illustrent lrsquoattitude pro-active et novatrice dans laquelle les services universitaires srsquoins-crivent

LA VILLE DE PARIS

Le rocircle de la ville de Paris a plutocirct eacuteteacute celui drsquoun meacutediateur pour les acteurs drsquoun cataly-seur de dialogues entre les universiteacutes ces services les associations de lrsquoinformation et de lrsquoorientation les entreprises et les organisations eacutetudiantes La ville de Paris elle-mecircme accueille plus de 3000 stagiaires par an dont laquo1000 eacutetudiants reacutepartis dans lrsquoensemble de ses services raquo La ville admet la difficulteacute drsquoidentifier et de toucher directe-ment les eacutetudiants deacutecrocheurs en situation drsquoeacutechec

LrsquoAFIJ UN ACTEUR ASSOCIATIF

Lrsquoassociation accompagne notamment des eacutetudiants deacutecrocheurs via son action laquo Bac + raquo Elle a pu beacuteneacuteficier du fonds drsquoexpeacuterimentation pour la Jeunesse lanceacute par Martin Hirsch LrsquoAFIJ apporte donc des services et un accompagne-ment aux eacutetudiants et jeunes diplocircmeacutes pour une insertion professionnelle laquo correspondant agrave un diplocircme et un niveau de responsabiliteacutes dans la socieacuteteacute raquo Du point de vue de lrsquoAFIJ les dispositifs laquo universiteacutes-collectiviteacutes-acteurs non institutionnels raquo sont relativement peu nombreux

AMEacuteLIORER LE LIEN

laquo Un eacutelu a la responsabiliteacute de tout un territoire il srsquointeacuteressera donc agrave la totaliteacute des effectifs eacutetudiants et pas seulement agrave certains secteurs raquo Le laquo prisme de lrsquoinsertion professionnelle raquo va bien au-delagrave des probleacutematiques locales des territoires Tout le monde doit en effet avoir conscience que tous les diplocircmeacutes ne srsquoinsegraverent pas sur le territoire drsquoune collectiviteacute accueillant un eacutetablissement drsquoenseignement supeacuterieur laquo La participation de lrsquoeacutelu agrave la vie de lrsquoeacutetudiant est multiple raquo souligne Michel GELLY adjoint au maire de Beacuteziers

Il nrsquoy a pas un seul territoire au sens adminis-tratif il y a une multitude de territoires ougrave dif-feacuterents acteurs peuvent agir sur lrsquoinsertion des jeunes dans la vie active En effet laquo la notion de territoire est plurielle raquo et recouvre de multiples reacutealiteacutes

laquo Les collectiviteacutes comme coordinateurs exteacuterieurs de lrsquoinsertion professionnelle raquo est la question que pose Micheline HOTYAT chargeacute de mission agrave la DIO

Les acteurs gagneraient en efficience srsquoils se voyaient plus souvent pour eacutechanger porter des actions monter des projets Les eacutechanges sur lrsquoinsertion professionnelle des jeunes meacuteritent drsquoecirctre amplifieacutes et les collectiviteacutes doivent

laquo prendre les acteurs par la main pour qursquoils se parlent raquo La collectiviteacute locale peut permettre la rencontre reacuteguliegravere des acteurs dans laquo une approche globale de partenariats raquo ougrave la ques-tion centrale concernerait la capaciteacute de tous les acteurs agrave travailler ensemble agrave travailler laquo en transversal raquo

SYNTHEgraveSE

Pierre FABRE vice-preacutesident du Syndicat mixte pour le deacuteveloppement de lrsquoenseignement supeacuterieur du Sud du TARN srsquointerrogne sur la maniegravere dont les collectiviteacutes locales peuvent participer au processus drsquoinsertion profession-nelle des eacutetudiants

Un premier eacuteleacutement deacuteterminant sur les anneacutees passeacutees a eacuteteacute la loi LRU et la formalisation de la mission drsquoinsertion professionnelle des univer-siteacutes Ce texte leacutegislatif a changeacute ou transformeacute les choses notamment avec la mise en place des BAIP En parallegravele depuis toujours les collecti-viteacutes ont beacuteneacuteficieacute de dispositifs pour aider les jeunes dans leur entreacutee dans la vie active (pocircles emploi partenariats avec des acteurs non ins-titutionnels etc) et plus largement les deman-deurs drsquoemploi La question aujourdrsquohui est laquo drsquoeacuteviter les doublons et drsquoempecirccher que les actions des acteurs ne se chevauchent raquo ce qui complique le montage des actions Les universiteacutes et les collectiviteacutes nrsquoont pas toujours lrsquohabitude de travailler ensemble sur cette theacutematique et ne souhaitent pas forceacutement lrsquoincursion drsquoun uni-vers dans un autre laquo des relations sont agrave creacuteer dans le respect des uns et des autres raquo

Il y a une relation de causaliteacute laquo entre lrsquoinsertion les milieux professionnels et le deacuteveloppement ter-ritorial raquo n

Info+

Lrsquoensemble des videacuteos du seacuteminaire qui a eu lieu agrave Vannes

est en ligne agrave lrsquoadresse ci-dessoushttpwwwuniv-ubsfr13312010505510fiche___articleampRH=UBS_FR

ndeg85 - marsavril 2012 - wwwuniversiteacutes-territoiresfr

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Initiative reponsableLrsquoAfev et lrsquoUnicef ont lanceacute ce vendredi 16 mars dans le cadre des Rencontres Universiteacutes Entreprises organiseacutees au Palais des Congregraves de Paris la creacuteation de lrsquoObservatoire de la Responsabiliteacute Sociale des Universiteacutes (ORSU) sous le patronage de Nicole Notat Preacutesidente de Vigeacuteo1 En preacutesence de leurs diffeacuterents partenaires - CPU ARF AVUF MGEN - lrsquoAfev et lrsquoUnicef ont rappeleacute la neacutecessiteacute dans un contexte drsquoautonomie croissante des eacutetablissements de lrsquoenseignement supeacuterieur drsquoencourager et drsquoasseoir le rocircle des universiteacutes comme actrices de la coheacutesion sociale des territoires

Observatoire

Compte-rendu par Nina Schmidt chargeacutee de mission de lrsquoORSU

Creacuteation de lrsquoORSULa Responsabiliteacute Sociale des Universiteacutes (RSU) concept porteacute par lrsquoAfev depuis plusieurs anneacutees engage les eacutetablis-sements drsquoenseignement supeacuterieur agrave prendre en compte les enjeux sociaux culturels et eacuteconomiques dans leurs activiteacutes et leurs relations avec les acteurs des territoires

La deacutemocratisation ineacutedite de lrsquoaccegraves au savoir les exigences mondiales de performance en matiegravere de recherche et drsquoinnovation associeacutees aux politiques de deacutecentralisation ont conduit les universiteacutes agrave redeacutefinir leur rocircle Elles doivent aujourdrsquohui permettre drsquoacqueacuterir de nouvelles compeacutetences promues sur le marcheacute du travail et issues drsquoexpeacuteriences multiples comme la conduite de projets solidaires mais eacutegalement contribuer au deacuteveloppement local des terri-toires qui les accueillent en faisant beacuteneacuteficier aux habitants de la connaissance qursquoelle creacutee comme le souligne Camille Galap preacutesident de la commission Vie eacutetudiante de la CPU La Res-ponsabiliteacute Sociale des Universiteacutes crsquoest donc permettre la formation tout au long de la vie favoriser lrsquoengagement social et solidaire de la communauteacute universitaire sur le territoire et encourager le transfert drsquoinnovations sociales et technologiques entre les acteurs locaux et les universiteacutes

UN OBSERVATOIRE

Crsquoest dans ce contexte de reacuteflexion sur la deacutefi-nition de la RSU et sur les formes qursquoelle peut prendre que les objectifs de lrsquoObservatoire de la RSU ont eacuteteacute eacutenonceacutes

1) Il srsquoagira de favoriser et de reconnaicirctre lrsquoen-gagement solidaire des eacutetudiants en modeacuteli-

sant les nombreuses pratiques deacutejagrave existantes2) Il devra servir agrave deacutevelopper le rocircle des uni-versiteacutes comme ressource eacuteducatrice pour les territoires (accegraves agrave lrsquoUniversiteacute reacuteussite inser-tion dans la vie active formation tout au long de la vie) en repeacuterant les bonnes pratiques 3) Il fera eacutemerger le rocircle des universiteacutes comme ressource pour le deacuteveloppement local des territoires en menant un travail de prospection et drsquoanalyse agrave partir notamment drsquoeacuteclairages internationaux

Tant les partenaires que les soutiens comme la CGE ou lrsquoARF ont rappeleacute lrsquoimportance drsquoeacuteta-blir un eacutetat des lieux commun sur ce qursquoil reste agrave mutualiser geacuteneacuteraliser et mettre en œuvre en ce qui concerne la solidariteacute des universiteacutes et des territoires pour deacutevelopper lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutedu-cation former des citoyens solidaires et contri-buer au deacuteveloppement de villes durables

QUELQUES EXEMPLES

Jean-Benoicirct Manhes conseiller-adjoint de lrsquoUnicef International et Lynda Sedoud chargeacutee de programme engagement jeunes de lrsquoUnicef France ont insisteacute sur le deacutesir drsquoagir des jeunes confronteacutes aux ineacutegaliteacutes drsquoaccegraves agrave lrsquoeacuteducation et agrave lrsquoemploi comme lrsquoa montreacute le printemps laquo arabe raquo

Le deacuteveloppement de la jeunesse ne peut se faire sans elle et la socieacuteteacute doit ecirctre capable de reconnaicirctre la participation des jeunes au chan-gement Ainsi les institutions doivent soutenir les deacutemarches comme le recours agrave lrsquoUniversiteacute en tant que vivier de compeacutetences pour former les acteurs publics sur les thegravemes de lrsquoeacuteducation du deacuteveloppement eacuteconomique etc

Nicolas Martin eacutetudiant engageacute agrave lrsquoAfev a teacute-moigneacute de son expeacuterience de membre drsquoune Kaps (pour laquo Kolocrsquo A Projets Solidaires raquo) agrave Rennes laquo En proposant une animation par mois comme la lecture drsquoun conte aux reacutesidents de notre immeuble et un projet agrave lrsquoanneacutee drsquoeacutechange de ser-vices on souhaitait redynamiser le lien social dans lrsquoimmeuble ougrave les voisins ne se disaient mecircme pas bonjour raquo n

Info+

httpwwwworsufr

ZoomA la fin des anneacutees 60 lrsquoUniversiteacute de Nanterre est construite sans concer-tation avec la Ville laquo Il eacutetait neacutecessaire que lrsquoUniversiteacute et la Ville se rap-prochent pour travailler en commun raquo explique Mr Zahri responsable du pocircle enseignement supeacuterieur de la Ville de Nanterre

La confeacuterence Ville-Universiteacute a ainsi permis de mettre en lumiegravere les coopeacuterations pos-sibles pour la gestion commune des espaces publics lrsquoameacutenagement de logements fami-liaux et de services au sein de lrsquoUniversiteacute pour la creacuteation drsquoun point information Ville-Universiteacute pour lrsquoorganisation de visites de la ville pour les eacutetudiants pour la construction de plus de logements eacutetudiants etc

Depuis 1992 la ville accompagne eacutegalement lrsquoinstallation de lrsquoAfev (mise agrave disposition de locaux et soutien de projets drsquoeacutetudiants et de professeurs sur des theacutematiques inteacuteres-santes pour la ville) laquo LrsquoAfev joue un rocircle drsquointerface entre lrsquoUniversiteacute et son terri-toire Crsquoest primordial car seul le modegravele du deacuteveloppement durable des territoires peut permettre le partage des savoirs raquo conclut Mr Crowley vice-preacutesident chargeacute des eacutetudes et de la vie universitaire agrave lrsquoUniversiteacute de Nanterre

ndeg85 - marsavril 2012 - wwwuniversiteacutes-territoiresfr

5Comment la Responsabiliteacute Sociale des Universiteacutes est-elle perccedilue par une Ville et une Universiteacute Abdelouahab Zahri Responsable du pocircle enseignement supeacuterieur de la Ville de Nanterre et Cor-nelius Crowley Vice-preacutesident chargeacute des Etudes et de la Vie universitaire Univer-siteacute Paris Ouest - Nanterre La Deacutefense donnent leur point de vue

laquo Au moment de lrsquoarri-veacutee drsquoune antenne de lrsquouniversiteacute de la Sor-bonne sur le territoire de Nanterre au deacutebut des anneacutees 60 celle-ci a eacuteteacute imposeacutee agrave la Muni-cipaliteacute qui nrsquoa pas eacuteteacute

concerteacutee Deacutes lors les relations entre la ville et lrsquouniversiteacute de Nanterre ont eacuteteacute pour le moins complexes elles eacutetaient inexistantes voire empreintes de deacutefiance Les projets drsquoameacutena-gement de la ville dans un territoire deacutecoupeacute ont longtemps contourneacute lrsquouniversiteacute Au fil du temps ces relations eacutevoluent gracircce agrave des coo-peacuterations occasionnelles entre des enseignants et des acteurs de la Ville de Nanterre (associa-tions services municipauxhellip) Des tentatives de rapprochement et de construction de partena-riats sont opeacutereacutes mais ils buttent sur des reacutesis-tances lieacutees agrave des repreacutesentations sur laquo lrsquoautre raquo partenaire En 2007 avec la mise en place drsquoune premiegravere confeacuterence laquo Ville-Universiteacute raquo puis la nomination agrave lrsquouniversiteacute drsquoune eacutelue en charge des relations avec la ville des relations de partenariat se tissent Centreacutees drsquoabord au-tour de la question de lrsquoameacutenagement du terri-toire les relations entre la ville et lrsquouniversiteacute se sont ensuite deacuteveloppeacutees autour de la question des eacutetudiants dans la Ville La ville et lrsquouniver-

siteacute ont deacuteveloppeacute diffeacuterentes initiatives pour creacuteer du lien entre les eacutetudiants et la ville des visites pour les eacutetudiants qui geacuteneacuteralement ne connaissent pas le territoire un point informa-tion ville-universiteacute en direction des eacutetudiants et des habitants la reconnaissance de lrsquoenga-gement eacutetudiant raquo

laquo Lrsquo implantation de lrsquouniversiteacute Paris Ouest ndash Nanterre la Deacutefense srsquoest drsquoabord faite dans le cadre drsquoun projet na-tional de deacuteveloppement de la carte universitaire A lrsquoeacutepoque (la France

des anneacutees soixante) cette politique agrave lrsquoinitia-tive de lrsquoEtat a pu ecirctre conduite comme une manifestation drsquoun volontarisme drsquoameacutenage-ment piloteacute par les pouvoirs publics sans lien avec le territoire drsquoimplantation Les choses ont changeacute y compris par lrsquoeacutepuisement drsquoun mo-degravele fondeacute sur la puissance drsquoun volontarisme de lrsquoEtat Par la suite les liens entre lrsquouniversiteacute et la ville se sont construits progressivement en parallegravele de lrsquoeacuteleacutevation du niveau de formation des habitants de la ville qui aspirent de plus en plus agrave poursuivre des eacutetudes post-bac Les relations entre la ville lrsquouniversiteacute et les associa-tions permettent de faciliter lrsquoaccegraves agrave la pour-suite drsquoeacutetudes des habitants La Responsabiliteacute Sociale des Universiteacutes renvoie agrave la fonction de lrsquoUniversiteacute comme bien social collectif et outil pour la coheacuterence du tissu social LrsquoUniversiteacute a sa place dans la politique eacuteducatrice et la poli-tique de la ville Ainsi lrsquouniversiteacute de Nanterre a deacuteveloppeacute une politique drsquoaccueil des colleacute-giens et lyceacuteens des eacutetablissements de la Ville en organisant par exemple des ceacutereacutemonies de remise des diplocircmes du baccalaureacuteat agrave lrsquouni-versiteacute Le point drsquoinformation ville-universiteacute

animeacute par lrsquoAfev en est eacutegalement lrsquoillustration La capaciteacute pour les eacutelegraveves inscrits en collegravege et en lyceacutee autour de lrsquouniversiteacute de comprendre que la poursuite drsquoeacutetudes apregraves le baccalaureacuteat fait partie de leur horizon oblige lrsquouniversiteacute et la ville agrave travailler ensemble et agrave prendre appui notamment sur lrsquoengagement associatif Le dia-logue se fait dans les deux sens raquo n

Point de vue

Nanterre Ville et Universiteacute

La RSU vue de NanterreLe paysage universitaire a fortement eacutevolueacute ces derniegraveres anneacutees avec uneprogressive autonomie des eacutetablissements incitant les universiteacutes agrave deacutevelopper leurs partenariats avec les acteurs des territoires En parallegravele reacutegions collectiviteacutes locales entreprises srsquoinvestissent et investissent de plus en plus fortement dans lrsquoenseignement supeacuterieur Les missions fondamentales des universiteacutes (formation recherche insertion) constituent deacutesormais une contribution au deacuteveloppement de la socieacuteteacute Encore faut-il la mettre en mouvement Lrsquoexemple de Nanterre deacutemontre que de nouvelles synergies sont en cours

Engagement

ZoomLe Point Info Ville-Universiteacute de Nan-terre a pour vocation drsquoorienter et informer les habitants de Nanterre et des eacutetudiants de lrsquoUniversiteacute Paris Ouest Nanterre La Deacutefense sur les lieux ressources lrsquooffre et les services dans les domaines social culturel de lrsquoemploi de la vie pratique des sports et des loisirs

Situeacute dans les permanences de lrsquoAfev au-dessus de la gare Nanterre Universiteacute il fait symboliquement office de laquo pont raquo de laquo passerelle raquo entre la Ville de Nanterre et lrsquoUniversiteacute Paris Ouest Nanterre La Deacutefense Ses objectifs sont les suivants - une veille drsquoinformations et un eacutetat des lieux ressources sur lrsquoUniversiteacute et la ville - lrsquoaccueil des eacutetudiants et des habitants pour informer et orienter vers les interlocuteurs et structures adapteacutees aux demandes - lrsquoaccueil de repreacutesentants de lieux ressources et de services de la ville et de lrsquoUniversiteacute pour preacutesenter eacuteveacutenements et programmation de lrsquoanneacutee en cours - la creacuteation de temps conviviaux de lien social agrave travers lrsquoaccueil de manifestations artistiques et socio-culturelles agrave lrsquoinitiative drsquohabitants drsquoeacutetudiants drsquoassociations etc

ndeg85 - marsavril 2012 - wwwuniversiteacutes-territoiresfr

6Analyse par Daniel Lamar Directeur Geacuteneacuteral de lrsquoAFIJ

Deacutevelopper lrsquoalternance dans le supeacuterieur

Le choix de lrsquoaternanceLrsquoAFIJ organise la 3egraveme eacutedition de la Semaine nationale de lrsquoalternance dans le supeacuterieur Alt Sup Forums rencontres avec des entreprises ateliers de formation Daniel Lamar Directeur geacuteneacuteral de lrsquoAFIJ explique dans Potentiel la lettre des recuteurs de jeunes diplocircmeacutes pourquoi il est impeacuteratif de deacutevel-opper lrsquoalternace dans lrsquoenseignement supeacuterieur

Parcours (1)

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Les niveaux de formation drsquoentreacutee en contrat drsquoalternance srsquoeacutelegravevent avec lrsquoeacutevolution geacuteneacuterale des niveaux de formation (71 drsquoune classe drsquoacircge a obtenu un bac en 2011) La Dares constate pour 2010 que pregraves de 26 de jeunes ont preacutepareacute en contrat drsquoapprentissage un diplocircme du supeacute-rieur et que 33 de jeunes entamant un contrat de professionnalisation ont deacutejagrave un diplocircme du supeacuterieur Des branches entiegraveres compte tenu de leurs meacutetiers recrutent en alternance essentiellement des jeunes post-bac pour les amener agrave des diplocircmes ou qualifications du supeacuterieur Ces contrats sont lrsquoune des solutions pour des jeunes en deacutecro-chage universitaire ou titulaires de diplocircmes geacuteneacuteralistes

Lrsquoenquecircte sur lrsquoalternance1 que vient de mener lrsquoAFIJ aupregraves de ses partenaires recruteurs reacuteguliers de jeunes diplocircmeacutes apporte quelques reacuteponses sur la situa-tion preacutesente Pour les contrats post-bac le recrutement par niveau de formation est de 28 agrave niveau bac 42 agrave bac+2 16 agrave Licence et 14 agrave Master1 En reacutesumeacute 70 des entrants en alternance ont un niveau infeacuterieur agrave la Licence et 30 niveau Licence ou plus On constate une variation selon la taille des entreprises les entre-prises de plus de 250 salarieacutes proposent 34 de contrat post-licence contre 27 pour les TPE

DANS LES ENTREPRISES

La proportion du nombre des alternants

par rapport aux effectifs de lrsquoentreprise se situe en moyenne entre 2 et 3 (pour 2010 le chiffre officiel est de 17 pour les entreprises de plus de 250 salarieacutes) On constate une grande diversiteacute de situa-tions selon les entreprises puisqursquoune part drsquoentre elles (31) ont deacutepasseacute le seuil des 4 tandis que 45 sont en-deccedilagrave des 2

Les entreprises affichent clairement des difficulteacutes de recrutement 32 drsquoentre elles de maniegravere geacuteneacuterale et pour 42 sur certains postes Pour les entreprises de plus de 250 salarieacutes les chiffres sont encore plus eacuteleveacutes pour 40 de maniegravere geacuteneacuterale et pour 47 sur certains postes On peut faire lrsquohypothegravese que les difficul-teacutes des entreprises de plus de 250 salarieacutes sont lieacutees agrave la volonteacute de croissance de leurs effectifs drsquoalternants agrave laquelle les incite la mise en place des quotas de 4 puis 5 avec un systegraveme de bonus - malus

Les entreprises indiquent des taux drsquoaban-don de contrats drsquoalternances nuls ou peu nombreux (84) pour la plupart des entreprises Mais 11 des entreprises an-noncent des taux de rupture supeacuterieurs agrave 15 Cette concentration des abandons semble lieacutee aux secteurs ou aux postes

PERSPECTIVES

La poursuite du deacuteveloppement de lrsquoalter-nance dans le supeacuterieur (+10 par an) deacutependra des demandes des branches pro-fessionnelles et des mesures publiques La part des diplocircmes obtenus en alternance reste faible par rapport agrave lrsquoensemble des

diplocircmes deacutelivreacutes et ne remet pas en cause le systegraveme de formation initiale

Le public jeune a une image fausseacutee de lrsquoalternance et pas forceacutement la volonteacute de suivre une formation sous cette forme Il reste agrave convaincre Les meacutetiers qui re-crutent sont souvent peu connus par les lyceacuteens et les eacutetudiants ils sont parfois peu attractifs Une communication sur les opportuniteacutes de contrat drsquoalternance dans le supeacuterieur doit ecirctre meneacutee aupregraves des jeunes

Ainsi pour reacutepondre aux besoins des recruteurs et informer les jeunes afin de favoriser le deacuteveloppement de lrsquoalter-nance dans le supeacuterieur lrsquoAFIJ organise pour la troisiegraveme anneacutee conseacutecutive une Semaine nationale de lrsquoalternance dans le supeacuterieur Alt Sup mecirclant tout agrave la fois reacuteunions de sensibilisation preacutesentations de branches professionnelles ou drsquoentre-prises et forum de recrutement en contrat drsquoalternance pour la saison 2012-2013 n

Info+

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1 - Une centaine drsquoentreprises embauchent pregraves de 2 500 contrats drsquoalternance ont reacutepondu agrave cette enquecircte Il srsquoagit drsquoun eacutechantillon drsquoentreprises travaillant avec lrsquoAFIJ mais pas speacutecifiquement sur des contrats drsquoalternance Ces entreprises sont des entreprises de plus de 250 salarieacutes pour 39 des PME de 20 agrave 250 salarieacutes pour 25 et des TPE de moins de 20 salarieacutes pour 36 Les questions de lrsquoAFIJ portent exclusivement sur des contrats drsquoalternance post-bac Les offres proposeacutees sont pour moitieacute des offres de contrat drsquoapprentissage et pour moitieacute des contrats de professionnalisation Ces donneacutees correspondent agrave lrsquoanneacutee 2011 ndash 2012

7Initiative

3egraveme Semaine Alt Sup

Parcours (2)

La Semaine Alt Sup srsquoinstalle dans 40 villes universitaires de France du 26 au 30 mars 2012 Aix-en-Provence Albi Amiens Avignon Bordeaux Bourges Cergy Chambeacutery Creacuteteil Dijon Grenoble Lille Limoges Lyon Mantes-la-Jolie Marseille Martigues Metz Montpellier Mulhouse Nancy Nan-terre Nantes Nice Nicircmes Orleacuteans Paris Perpignan Reims Rennes Rodez Rouen Saint-Denis Saint-Etienne Strasbourg Tarbes Toulon Toulouse Tours Valence En tout ce ne sont pas moins de 200 eacuteveacutenements sur lrsquoalter-nance entiegraverement gratuits qui sont proposeacutes aux jeunes diplocircmeacutes et aux eacutetudiants

MULTI PARTENARIAT

La semaine Alt Sup 2012 est organiseacutee avec le soutien au niveau national de la Deacuteleacutegation geacuteneacute-rale agrave lrsquoemploi et agrave la formation professionnelle (DGEFP) et du Ministegravere de lrsquoenseignement su-peacuterieur et de la recherche du MEDEF des com-pagnons du devoirs de la CGPME des Chambres de commerce et drsquoindustrie des Chambres des meacutetiers et de lrsquoartisanat Les partenaires de com-munication sont Studyrama France Teacuteleacutevisions - France 5 Emploi MCE TV et Regionsjob

Cette semaine Alt Sup 2012 est donc soute-nue par de nombreux partenaires nationaux et locaux Crsquoest eacutegalement une campagne de terrain avec une preacutesence renforceacutee sur Internet et les reacuteseaux sociaux

DIFFEacuteRENTES ACTIONS

LrsquoAFIJ organise au cours de cette semaine de multiples eacuteveacutenements - Des modules de formation collectifs speacuteci-fiques afin de preacuteparer au mieux les jeunes agrave leurs rencontres avec les professionnels Voici des exemples de modules laquo Alternance mode drsquoemploi raquo laquo Cibler et prospecter les entreprisesspeacutecial Alternance raquo laquo Preacuteparer ses entretiens pour un forum Alternance raquo laquo Trouver son alter-nance en dix leccedilons raquo- Des preacutesentations drsquoentreprises avec des discussions et des eacutechanges directs entre professionnels et jeunes (exemples drsquoentre-prises Axa agrave Nice et agrave Nantes KPMG agrave Mar-seille La Poste agrave Toulon etc)- Des forums de recrutement avec la mobi-lisation de centaines drsquoentreprises et de centres de formation proposant des offres et des formations en alternance Les mises en relation entre jeunes et recruteurs donnent ainsi lrsquoopportuniteacute aux candidats de se preacute-senter directement aux entreprises qui ont des projets de recrutement et de nouer un premier contact de qualiteacute Il srsquoagit de per-sonnaliser les rapports entre recruteurs et candidats afin que chacun puisse srsquoexprimer sur des attentes son expeacuterience au-delagrave des classiques CV et lettre de motivation LrsquoAFIJ assure un suivi des recrutements sur ces offres au-delagrave du forum n

Info+

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sauf Mulhouse et Strasbourg qui ont deacutebuteacute le 12 mars et Reims le 19 mars

Avec le soutien de

Un eacutevegravenement organiseacute par

ProgrammeAlt Sup 2012

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26-30 mars

En partenariat avec

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Logement

Toutes les collectiviteacutes ont des bacirctiments chargeacutes drsquohistoires populaires de vies collectives drsquohabitants dans un quartier symboles de lrsquoorganisation drsquoune vie sociale agrave laquelle sont attacheacutees plusieurs geacuteneacuterations de citoyens Au-delagrave des aspects architecturaux de ces laquo vieux bacirctiments raquo alliant souvent le charme du passeacute avec la complegravete deacutesueacutetude de la fonctionnaliteacute aux regard des usages drsquoaujourdrsquohui ces bacirctiments sont souvent des casse-tecirctes pour les eacutediles locaux Pas assez remarqua-bles pour ecirctre transformeacutes en monuments trop chargeacutes drsquoHistoire pour ecirctre rayeacutes de la carte sans remous il leur faut trouver une nouvelle destination un nouvel usage

A Paris crsquoest le cas de la Maison des Etudiants de la Cocircte drsquoIvoire ou MECI situeacutee au 150 boulevard Vincent Auriol dans le 13egraveme arrondissement de Paris qui srsquoest rendue ceacutelegravebre il y a quelques anneacutees avec le titre du plus vieux laquo squat raquo de Parishellip Et pourtant ce superbe immeuble de briques rouges deacutetonne parmi ses voisins beaucoup plus traditionnels et trocircne sur cet axe impor-tant entre la place drsquoItalie et la Seine a une histoire particuliegravere

ANCIENNE MAISON INTERNATIONALE

Acquis en 1958 sur des fonds du gouver-nement franccedilais gracircce agrave lrsquoaction de Feacutelix Houphoueumlt-Boigny alors ministre du gou-vernement franccedilais elle est ceacutedeacutee agrave la Cocircte drsquoIvoire au moment de son indeacutepen-dance en 1960 Elle y loge ses eacutetudiants venant suivre leur formation agrave Paris jusqursquoaux anneacutees 70 et de nombreux ar-tistes intellectuels et hommes politiques ivoiriens y sont passeacutes Et puis crsquoest le deacuteclin les autoriteacutes de tutelle nrsquoentretiennent plus le bacirctiment la coopeacuteration nrsquoest plus une prioriteacute face aux difficulteacutes de lrsquoEtat ivoirien La mon-dialisation des eacutetudes la monteacutee de la langue anglaise font que la France devient une destination parmi drsquoautres pour les futurs chercheurs Ivoiriens

PLUS VIEUX SQUAT

Faute de financement et drsquoentretien les ameacutenagements inteacuterieurs se deacutegradent les logements deviennent insalubres et le foyer eacutetudiant devient petit agrave petit un squat pas toujours accueillant

Racheteacute par un promoteur agrave la fin des an-neacutees 90 aucuns travaux ne sont effectueacutes et pregraves drsquoune centaine de famille vivent dans des conditions deacuteplorables jusqursquoagrave lrsquoexpul-sion deacutecideacutee par la preacutefecture en 2008

NOUVELLE VOIE

Proprieacuteteacute de la Mairie de Paris qui confie lrsquoavenir de ce bacirctiment au bailleur laquo Paris Habitat raquo pour initialement en faire des logements sociaux familiaux le deacuteveloppe-ment du projet Kaps agrave Paris donne drsquoautres ideacutees agrave la Mairie du 13egraveme arrondissement et aux autres partenaires de cette recon-version souhaiteacutee Ce bacirctiment au-delagrave de son histoire formelle eacutetait aussi pour le voisinage agrave un moment de sa vie de squat un lieu de production artistique politique et de solidariteacute avant de tomber en deacutecreacute-pitude et de se transformer en taudis

Une troisiegraveme vie est donc agrave eacutecrire Re-trouvant sa fonction drsquoorigine loger des eacutetudiants le projet Kaps doit aussi per-mettre de renouer avec la solidariteacute et lrsquoengagement deux notions qui ont rythmeacute la vie de cet immeuble

Les travaux vont ecirctre confieacutes agrave un archi-tecte qui vient drsquoecirctre choisi pour son intention de valoriser ce patrimoine et de remettre en valeur la faccedilade tout en deacuteveloppant un ameacutenagement moderne et convivial autour de sa cour inteacuterieur

La remise aux normes environnementales et le deacuteveloppement de lrsquoaccessibiliteacute pour les personnes handicapeacutees seront les deux deacutefis agrave relever dans ce bacirctiment tregraves eacutetroit

et neacutecessiteront de gros travaux drsquoameacutena-gement

Pregraves de 50 eacutetudiants logeacutes en colocation dans des appartements T4 agrave T6 devraient arriver en 2014 pour faire renaicirctre la coo-peacuteration la solidariteacute que souhaitaient les initiateurs de cette MECI tout en y ajoutant le partage avec son voisinage et lrsquoengage-ment pour son environnement souhaiteacutes par les eacutelus locaux Rendez-vous en 2014

Nul doute que cette expeacuterience de valori-sation drsquoun patrimoine sensible et chargeacute eacutemotionnellement pour le voisinage gracircce agrave lrsquoimplantation de Kaps trouvera drsquoautres exemples dans les villes qui cherchent agrave deacutevelopper du logement eacutetudiant n

Reconversion

Lrsquoancien squat en Kaps

Renouveau

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Page 2: Reconversion d’une maison internationale squattée en Kaps ... · Faire société par Nicolas Delesque, directeur de la publication sommaire n° 85 - avril 2012 2/3 L’AVUF, Sup’conseil,

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Collectiviteacutes (1)

Nouveau rocircleLe 15 mars dernier lrsquoAVUF Suprsquoconseil lrsquoUniversiteacute de Bretagne Sud et la Ville de Vannes eacutetaient parties prenantes drsquoun seacuteminaire sur laquo le rocircle des collectiviteacutes dans le processus drsquoinsertion professionnelle des eacutetudiants raquo Cette porte drsquoentreacutee pour aborder la question de lrsquoinsertion professionnelle des eacutetudiants eacutetait ineacutedite Quelques enseignements ont immeacutediatement eacuteteacute tireacutes lrsquoinsertion est de la respon-sabiliteacute de lrsquoensemble des acteurs de la socieacuteteacute civile lrsquoUniversiteacute est aujourdrsquohui devenue force de proposition pour les acteurs de son eacuteconomie locale et lrsquoentreacutee des jeunes dans la vie active Compte-rendu drsquoun seacuteminaire innovant

David ROBO maire de Vannes a cha-leureusement remercieacute les participants de srsquoecirctre deacuteplaceacutes et drsquoecirctre preacutesents pour ce seacuteminaire de lrsquoAVUF agrave Vannes laquo Une commune doit avoir une vision agrave plus long terme pour lrsquoenseignement supeacuterieur sur son territoire raquo De son cocircteacute Olivier SIRE preacutesident de lrsquoUBS a rappeleacute que le choix de la ville de Vannes pour organiser un seacuteminaire sur lrsquoinsertion professionnelle eacutetait de bon ton

OUTIL POUR LE TERRITOIRE

Micheline HOTYAT chargeacutee de mission agrave la DIO a ensuite montreacute en laquo quoi le Ser-vice Public de lrsquoOrientation (SPO) peut ecirctre un outil inteacuteressant pour aider les jeunes dans leur insertion professionnelle raquo Le SPO et la DIO forment un binocircme interministeacuteriel assez aty-pique reacutegi par des textes leacutegislatifs eacutechelon-neacutes entre 2006 et 2011 Les missions du SPO sont transversales et ont pour but principal de rendre lisibles les 8500 points drsquoinforma-tion et drsquoorientation situeacutes sur lrsquoensemble du territoire franccedilais laquo Le SPO srsquoadresse agrave tous agrave tout acircge et quel que soit le parcours raquo

Lrsquoheure est au changement de logique pour lrsquoorientation en France Trop souvent lrsquoorien-tation est subie par les Franccedilais degraves leur plus jeune acircge Les questions sur lrsquoorientation doivent ecirctre poseacutees en amont lrsquoenjeu nrsquoest pas tant drsquoinformer mais plutocirct laquo drsquoaider agrave lrsquoin-formation et agrave lrsquoorientation raquo Actuellement les eacutechanges entre le secondaire et le supeacuterieur se font souvent dans une seule direction du

lyceacutee vers les universiteacutes Olivier SIRE fait en effet le constat que laquo des pans entiers de lrsquoenseignement ont une visibiliteacute sur les meacutetiers qui est deacuterisoire raquo

LES TERRITOIRES DE LrsquoINSERTION PROFES-SIONNELLE

Les universiteacutes ne sont pas le seul endroit ougrave la question de lrsquoentreacutee dans la vie active est centrale Les journeacutees de travail deacutedieacutees agrave lrsquoinsertion professionnelle sont nombreuses et laquo lrsquoinsertion professionnelle relegraveve bien du champ des pluri-acteurs raquo Dans le passeacute des universiteacutes la massification des effectifs srsquoest faite apregraves avoir choisi de mener 80 drsquoune classe drsquoacircge au baccalaureacuteat De pair avec cette massification la question de lrsquoeacutechec est devenue de plus en plus visible mais il faut garder agrave lrsquoesprit laquo qursquoun eacutetudiant deacutecrocheur nrsquoest pas forceacutement un eacutetudiant en situation drsquoeacutechec raquo laquo Face aux journalistes les universiteacutes sont questionneacutees sur lrsquoinsertion professionnelle de leurs masters raquoexplique Thierry MICHOT responsable du reacuteseau universitaire des VP CEVU

laquo La question des repreacutesentations (de lrsquoinsertion professionnelle) est importante car elle nous oblige agrave deacutecortiquer ce qursquoon mesure et agrave nous poser des questions sur ce que lrsquoon observe raquo De nombreux indicateurs sont agrave travailler clarifier compleacuteter pour mesurer les retom-beacutees eacuteconomiques des universiteacutes lrsquoimpact des engagements pris par les collectiviteacutes etc

(suite page 3)

Compte-rendu par Bruno Martin Geacuteographe et Consultant

Le rocircle des collectiviteacutes dans le processus drsquoinsertion professionnelle des eacutetudiants

laquo Lrsquoinsertion professionnelle est

lrsquoarbre qui cache la forecirct de notre devenir

commun raquo Olivier SIRE

Preacutesident de lrsquoUBS

laquo Il ne faut pas oublier les passerelles

agrave lrsquointeacuterieur des universiteacutes mais aussi

vers lrsquoexteacuterieur comme des BTS en 18 mois

ou des eacutequivalences en IUT Elles doivent ecirctre

toujours accompagneacutees en fonction des envies

de chacun raquo Micheline HOTYAT

chargeacute de mission agrave la DIO

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Collectiviteacutes (2)

LE QUESTIONNEMENT DES ACTEURS

Lrsquoimage collective est en deacutecalage avec la reacutealiteacute du terrain professionnel car laquo il y a une meacuteconnaissance totale de la diversiteacute des meacutetiers que lrsquoon peut trouver dans une filiegravere donneacutee raquo Les jeunes en formation ne se posent visiblement pas les bonnes probleacute-matiques et subissent souvent les question-nements (fermeacutes) des parents En effet ces derniers vont surtout chercher agrave connaicirctre laquo la deacutefinition de la formation ce qui srsquoy trouve plutocirct que les meacutetiers auxquels donne accegraves un diplocircme raquo

LE REacuteSEAU COURROIE

Le reacuteseau COURROIE croit laquo agrave lrsquoexemple par lrsquoexemple pour parler des meacutetiers raquo Les anciens diplocircmeacutes sont de bons intervenants pour des forums tourneacutes vers les meacutetiers plutocirct que vers les formations Avoir un laquo pocircle entrepreneuriat eacutetudiant raquo constitue eacutegalement une opportuniteacute de favoriser lrsquoinsertion professionnelle des eacutetudiants par la creacuteation dlsquoentreprises Ces deux actions illustrent lrsquoattitude pro-active et novatrice dans laquelle les services universitaires srsquoins-crivent

LA VILLE DE PARIS

Le rocircle de la ville de Paris a plutocirct eacuteteacute celui drsquoun meacutediateur pour les acteurs drsquoun cataly-seur de dialogues entre les universiteacutes ces services les associations de lrsquoinformation et de lrsquoorientation les entreprises et les organisations eacutetudiantes La ville de Paris elle-mecircme accueille plus de 3000 stagiaires par an dont laquo1000 eacutetudiants reacutepartis dans lrsquoensemble de ses services raquo La ville admet la difficulteacute drsquoidentifier et de toucher directe-ment les eacutetudiants deacutecrocheurs en situation drsquoeacutechec

LrsquoAFIJ UN ACTEUR ASSOCIATIF

Lrsquoassociation accompagne notamment des eacutetudiants deacutecrocheurs via son action laquo Bac + raquo Elle a pu beacuteneacuteficier du fonds drsquoexpeacuterimentation pour la Jeunesse lanceacute par Martin Hirsch LrsquoAFIJ apporte donc des services et un accompagne-ment aux eacutetudiants et jeunes diplocircmeacutes pour une insertion professionnelle laquo correspondant agrave un diplocircme et un niveau de responsabiliteacutes dans la socieacuteteacute raquo Du point de vue de lrsquoAFIJ les dispositifs laquo universiteacutes-collectiviteacutes-acteurs non institutionnels raquo sont relativement peu nombreux

AMEacuteLIORER LE LIEN

laquo Un eacutelu a la responsabiliteacute de tout un territoire il srsquointeacuteressera donc agrave la totaliteacute des effectifs eacutetudiants et pas seulement agrave certains secteurs raquo Le laquo prisme de lrsquoinsertion professionnelle raquo va bien au-delagrave des probleacutematiques locales des territoires Tout le monde doit en effet avoir conscience que tous les diplocircmeacutes ne srsquoinsegraverent pas sur le territoire drsquoune collectiviteacute accueillant un eacutetablissement drsquoenseignement supeacuterieur laquo La participation de lrsquoeacutelu agrave la vie de lrsquoeacutetudiant est multiple raquo souligne Michel GELLY adjoint au maire de Beacuteziers

Il nrsquoy a pas un seul territoire au sens adminis-tratif il y a une multitude de territoires ougrave dif-feacuterents acteurs peuvent agir sur lrsquoinsertion des jeunes dans la vie active En effet laquo la notion de territoire est plurielle raquo et recouvre de multiples reacutealiteacutes

laquo Les collectiviteacutes comme coordinateurs exteacuterieurs de lrsquoinsertion professionnelle raquo est la question que pose Micheline HOTYAT chargeacute de mission agrave la DIO

Les acteurs gagneraient en efficience srsquoils se voyaient plus souvent pour eacutechanger porter des actions monter des projets Les eacutechanges sur lrsquoinsertion professionnelle des jeunes meacuteritent drsquoecirctre amplifieacutes et les collectiviteacutes doivent

laquo prendre les acteurs par la main pour qursquoils se parlent raquo La collectiviteacute locale peut permettre la rencontre reacuteguliegravere des acteurs dans laquo une approche globale de partenariats raquo ougrave la ques-tion centrale concernerait la capaciteacute de tous les acteurs agrave travailler ensemble agrave travailler laquo en transversal raquo

SYNTHEgraveSE

Pierre FABRE vice-preacutesident du Syndicat mixte pour le deacuteveloppement de lrsquoenseignement supeacuterieur du Sud du TARN srsquointerrogne sur la maniegravere dont les collectiviteacutes locales peuvent participer au processus drsquoinsertion profession-nelle des eacutetudiants

Un premier eacuteleacutement deacuteterminant sur les anneacutees passeacutees a eacuteteacute la loi LRU et la formalisation de la mission drsquoinsertion professionnelle des univer-siteacutes Ce texte leacutegislatif a changeacute ou transformeacute les choses notamment avec la mise en place des BAIP En parallegravele depuis toujours les collecti-viteacutes ont beacuteneacuteficieacute de dispositifs pour aider les jeunes dans leur entreacutee dans la vie active (pocircles emploi partenariats avec des acteurs non ins-titutionnels etc) et plus largement les deman-deurs drsquoemploi La question aujourdrsquohui est laquo drsquoeacuteviter les doublons et drsquoempecirccher que les actions des acteurs ne se chevauchent raquo ce qui complique le montage des actions Les universiteacutes et les collectiviteacutes nrsquoont pas toujours lrsquohabitude de travailler ensemble sur cette theacutematique et ne souhaitent pas forceacutement lrsquoincursion drsquoun uni-vers dans un autre laquo des relations sont agrave creacuteer dans le respect des uns et des autres raquo

Il y a une relation de causaliteacute laquo entre lrsquoinsertion les milieux professionnels et le deacuteveloppement ter-ritorial raquo n

Info+

Lrsquoensemble des videacuteos du seacuteminaire qui a eu lieu agrave Vannes

est en ligne agrave lrsquoadresse ci-dessoushttpwwwuniv-ubsfr13312010505510fiche___articleampRH=UBS_FR

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Initiative reponsableLrsquoAfev et lrsquoUnicef ont lanceacute ce vendredi 16 mars dans le cadre des Rencontres Universiteacutes Entreprises organiseacutees au Palais des Congregraves de Paris la creacuteation de lrsquoObservatoire de la Responsabiliteacute Sociale des Universiteacutes (ORSU) sous le patronage de Nicole Notat Preacutesidente de Vigeacuteo1 En preacutesence de leurs diffeacuterents partenaires - CPU ARF AVUF MGEN - lrsquoAfev et lrsquoUnicef ont rappeleacute la neacutecessiteacute dans un contexte drsquoautonomie croissante des eacutetablissements de lrsquoenseignement supeacuterieur drsquoencourager et drsquoasseoir le rocircle des universiteacutes comme actrices de la coheacutesion sociale des territoires

Observatoire

Compte-rendu par Nina Schmidt chargeacutee de mission de lrsquoORSU

Creacuteation de lrsquoORSULa Responsabiliteacute Sociale des Universiteacutes (RSU) concept porteacute par lrsquoAfev depuis plusieurs anneacutees engage les eacutetablis-sements drsquoenseignement supeacuterieur agrave prendre en compte les enjeux sociaux culturels et eacuteconomiques dans leurs activiteacutes et leurs relations avec les acteurs des territoires

La deacutemocratisation ineacutedite de lrsquoaccegraves au savoir les exigences mondiales de performance en matiegravere de recherche et drsquoinnovation associeacutees aux politiques de deacutecentralisation ont conduit les universiteacutes agrave redeacutefinir leur rocircle Elles doivent aujourdrsquohui permettre drsquoacqueacuterir de nouvelles compeacutetences promues sur le marcheacute du travail et issues drsquoexpeacuteriences multiples comme la conduite de projets solidaires mais eacutegalement contribuer au deacuteveloppement local des terri-toires qui les accueillent en faisant beacuteneacuteficier aux habitants de la connaissance qursquoelle creacutee comme le souligne Camille Galap preacutesident de la commission Vie eacutetudiante de la CPU La Res-ponsabiliteacute Sociale des Universiteacutes crsquoest donc permettre la formation tout au long de la vie favoriser lrsquoengagement social et solidaire de la communauteacute universitaire sur le territoire et encourager le transfert drsquoinnovations sociales et technologiques entre les acteurs locaux et les universiteacutes

UN OBSERVATOIRE

Crsquoest dans ce contexte de reacuteflexion sur la deacutefi-nition de la RSU et sur les formes qursquoelle peut prendre que les objectifs de lrsquoObservatoire de la RSU ont eacuteteacute eacutenonceacutes

1) Il srsquoagira de favoriser et de reconnaicirctre lrsquoen-gagement solidaire des eacutetudiants en modeacuteli-

sant les nombreuses pratiques deacutejagrave existantes2) Il devra servir agrave deacutevelopper le rocircle des uni-versiteacutes comme ressource eacuteducatrice pour les territoires (accegraves agrave lrsquoUniversiteacute reacuteussite inser-tion dans la vie active formation tout au long de la vie) en repeacuterant les bonnes pratiques 3) Il fera eacutemerger le rocircle des universiteacutes comme ressource pour le deacuteveloppement local des territoires en menant un travail de prospection et drsquoanalyse agrave partir notamment drsquoeacuteclairages internationaux

Tant les partenaires que les soutiens comme la CGE ou lrsquoARF ont rappeleacute lrsquoimportance drsquoeacuteta-blir un eacutetat des lieux commun sur ce qursquoil reste agrave mutualiser geacuteneacuteraliser et mettre en œuvre en ce qui concerne la solidariteacute des universiteacutes et des territoires pour deacutevelopper lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutedu-cation former des citoyens solidaires et contri-buer au deacuteveloppement de villes durables

QUELQUES EXEMPLES

Jean-Benoicirct Manhes conseiller-adjoint de lrsquoUnicef International et Lynda Sedoud chargeacutee de programme engagement jeunes de lrsquoUnicef France ont insisteacute sur le deacutesir drsquoagir des jeunes confronteacutes aux ineacutegaliteacutes drsquoaccegraves agrave lrsquoeacuteducation et agrave lrsquoemploi comme lrsquoa montreacute le printemps laquo arabe raquo

Le deacuteveloppement de la jeunesse ne peut se faire sans elle et la socieacuteteacute doit ecirctre capable de reconnaicirctre la participation des jeunes au chan-gement Ainsi les institutions doivent soutenir les deacutemarches comme le recours agrave lrsquoUniversiteacute en tant que vivier de compeacutetences pour former les acteurs publics sur les thegravemes de lrsquoeacuteducation du deacuteveloppement eacuteconomique etc

Nicolas Martin eacutetudiant engageacute agrave lrsquoAfev a teacute-moigneacute de son expeacuterience de membre drsquoune Kaps (pour laquo Kolocrsquo A Projets Solidaires raquo) agrave Rennes laquo En proposant une animation par mois comme la lecture drsquoun conte aux reacutesidents de notre immeuble et un projet agrave lrsquoanneacutee drsquoeacutechange de ser-vices on souhaitait redynamiser le lien social dans lrsquoimmeuble ougrave les voisins ne se disaient mecircme pas bonjour raquo n

Info+

httpwwwworsufr

ZoomA la fin des anneacutees 60 lrsquoUniversiteacute de Nanterre est construite sans concer-tation avec la Ville laquo Il eacutetait neacutecessaire que lrsquoUniversiteacute et la Ville se rap-prochent pour travailler en commun raquo explique Mr Zahri responsable du pocircle enseignement supeacuterieur de la Ville de Nanterre

La confeacuterence Ville-Universiteacute a ainsi permis de mettre en lumiegravere les coopeacuterations pos-sibles pour la gestion commune des espaces publics lrsquoameacutenagement de logements fami-liaux et de services au sein de lrsquoUniversiteacute pour la creacuteation drsquoun point information Ville-Universiteacute pour lrsquoorganisation de visites de la ville pour les eacutetudiants pour la construction de plus de logements eacutetudiants etc

Depuis 1992 la ville accompagne eacutegalement lrsquoinstallation de lrsquoAfev (mise agrave disposition de locaux et soutien de projets drsquoeacutetudiants et de professeurs sur des theacutematiques inteacuteres-santes pour la ville) laquo LrsquoAfev joue un rocircle drsquointerface entre lrsquoUniversiteacute et son terri-toire Crsquoest primordial car seul le modegravele du deacuteveloppement durable des territoires peut permettre le partage des savoirs raquo conclut Mr Crowley vice-preacutesident chargeacute des eacutetudes et de la vie universitaire agrave lrsquoUniversiteacute de Nanterre

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5Comment la Responsabiliteacute Sociale des Universiteacutes est-elle perccedilue par une Ville et une Universiteacute Abdelouahab Zahri Responsable du pocircle enseignement supeacuterieur de la Ville de Nanterre et Cor-nelius Crowley Vice-preacutesident chargeacute des Etudes et de la Vie universitaire Univer-siteacute Paris Ouest - Nanterre La Deacutefense donnent leur point de vue

laquo Au moment de lrsquoarri-veacutee drsquoune antenne de lrsquouniversiteacute de la Sor-bonne sur le territoire de Nanterre au deacutebut des anneacutees 60 celle-ci a eacuteteacute imposeacutee agrave la Muni-cipaliteacute qui nrsquoa pas eacuteteacute

concerteacutee Deacutes lors les relations entre la ville et lrsquouniversiteacute de Nanterre ont eacuteteacute pour le moins complexes elles eacutetaient inexistantes voire empreintes de deacutefiance Les projets drsquoameacutena-gement de la ville dans un territoire deacutecoupeacute ont longtemps contourneacute lrsquouniversiteacute Au fil du temps ces relations eacutevoluent gracircce agrave des coo-peacuterations occasionnelles entre des enseignants et des acteurs de la Ville de Nanterre (associa-tions services municipauxhellip) Des tentatives de rapprochement et de construction de partena-riats sont opeacutereacutes mais ils buttent sur des reacutesis-tances lieacutees agrave des repreacutesentations sur laquo lrsquoautre raquo partenaire En 2007 avec la mise en place drsquoune premiegravere confeacuterence laquo Ville-Universiteacute raquo puis la nomination agrave lrsquouniversiteacute drsquoune eacutelue en charge des relations avec la ville des relations de partenariat se tissent Centreacutees drsquoabord au-tour de la question de lrsquoameacutenagement du terri-toire les relations entre la ville et lrsquouniversiteacute se sont ensuite deacuteveloppeacutees autour de la question des eacutetudiants dans la Ville La ville et lrsquouniver-

siteacute ont deacuteveloppeacute diffeacuterentes initiatives pour creacuteer du lien entre les eacutetudiants et la ville des visites pour les eacutetudiants qui geacuteneacuteralement ne connaissent pas le territoire un point informa-tion ville-universiteacute en direction des eacutetudiants et des habitants la reconnaissance de lrsquoenga-gement eacutetudiant raquo

laquo Lrsquo implantation de lrsquouniversiteacute Paris Ouest ndash Nanterre la Deacutefense srsquoest drsquoabord faite dans le cadre drsquoun projet na-tional de deacuteveloppement de la carte universitaire A lrsquoeacutepoque (la France

des anneacutees soixante) cette politique agrave lrsquoinitia-tive de lrsquoEtat a pu ecirctre conduite comme une manifestation drsquoun volontarisme drsquoameacutenage-ment piloteacute par les pouvoirs publics sans lien avec le territoire drsquoimplantation Les choses ont changeacute y compris par lrsquoeacutepuisement drsquoun mo-degravele fondeacute sur la puissance drsquoun volontarisme de lrsquoEtat Par la suite les liens entre lrsquouniversiteacute et la ville se sont construits progressivement en parallegravele de lrsquoeacuteleacutevation du niveau de formation des habitants de la ville qui aspirent de plus en plus agrave poursuivre des eacutetudes post-bac Les relations entre la ville lrsquouniversiteacute et les associa-tions permettent de faciliter lrsquoaccegraves agrave la pour-suite drsquoeacutetudes des habitants La Responsabiliteacute Sociale des Universiteacutes renvoie agrave la fonction de lrsquoUniversiteacute comme bien social collectif et outil pour la coheacuterence du tissu social LrsquoUniversiteacute a sa place dans la politique eacuteducatrice et la poli-tique de la ville Ainsi lrsquouniversiteacute de Nanterre a deacuteveloppeacute une politique drsquoaccueil des colleacute-giens et lyceacuteens des eacutetablissements de la Ville en organisant par exemple des ceacutereacutemonies de remise des diplocircmes du baccalaureacuteat agrave lrsquouni-versiteacute Le point drsquoinformation ville-universiteacute

animeacute par lrsquoAfev en est eacutegalement lrsquoillustration La capaciteacute pour les eacutelegraveves inscrits en collegravege et en lyceacutee autour de lrsquouniversiteacute de comprendre que la poursuite drsquoeacutetudes apregraves le baccalaureacuteat fait partie de leur horizon oblige lrsquouniversiteacute et la ville agrave travailler ensemble et agrave prendre appui notamment sur lrsquoengagement associatif Le dia-logue se fait dans les deux sens raquo n

Point de vue

Nanterre Ville et Universiteacute

La RSU vue de NanterreLe paysage universitaire a fortement eacutevolueacute ces derniegraveres anneacutees avec uneprogressive autonomie des eacutetablissements incitant les universiteacutes agrave deacutevelopper leurs partenariats avec les acteurs des territoires En parallegravele reacutegions collectiviteacutes locales entreprises srsquoinvestissent et investissent de plus en plus fortement dans lrsquoenseignement supeacuterieur Les missions fondamentales des universiteacutes (formation recherche insertion) constituent deacutesormais une contribution au deacuteveloppement de la socieacuteteacute Encore faut-il la mettre en mouvement Lrsquoexemple de Nanterre deacutemontre que de nouvelles synergies sont en cours

Engagement

ZoomLe Point Info Ville-Universiteacute de Nan-terre a pour vocation drsquoorienter et informer les habitants de Nanterre et des eacutetudiants de lrsquoUniversiteacute Paris Ouest Nanterre La Deacutefense sur les lieux ressources lrsquooffre et les services dans les domaines social culturel de lrsquoemploi de la vie pratique des sports et des loisirs

Situeacute dans les permanences de lrsquoAfev au-dessus de la gare Nanterre Universiteacute il fait symboliquement office de laquo pont raquo de laquo passerelle raquo entre la Ville de Nanterre et lrsquoUniversiteacute Paris Ouest Nanterre La Deacutefense Ses objectifs sont les suivants - une veille drsquoinformations et un eacutetat des lieux ressources sur lrsquoUniversiteacute et la ville - lrsquoaccueil des eacutetudiants et des habitants pour informer et orienter vers les interlocuteurs et structures adapteacutees aux demandes - lrsquoaccueil de repreacutesentants de lieux ressources et de services de la ville et de lrsquoUniversiteacute pour preacutesenter eacuteveacutenements et programmation de lrsquoanneacutee en cours - la creacuteation de temps conviviaux de lien social agrave travers lrsquoaccueil de manifestations artistiques et socio-culturelles agrave lrsquoinitiative drsquohabitants drsquoeacutetudiants drsquoassociations etc

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6Analyse par Daniel Lamar Directeur Geacuteneacuteral de lrsquoAFIJ

Deacutevelopper lrsquoalternance dans le supeacuterieur

Le choix de lrsquoaternanceLrsquoAFIJ organise la 3egraveme eacutedition de la Semaine nationale de lrsquoalternance dans le supeacuterieur Alt Sup Forums rencontres avec des entreprises ateliers de formation Daniel Lamar Directeur geacuteneacuteral de lrsquoAFIJ explique dans Potentiel la lettre des recuteurs de jeunes diplocircmeacutes pourquoi il est impeacuteratif de deacutevel-opper lrsquoalternace dans lrsquoenseignement supeacuterieur

Parcours (1)

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Les niveaux de formation drsquoentreacutee en contrat drsquoalternance srsquoeacutelegravevent avec lrsquoeacutevolution geacuteneacuterale des niveaux de formation (71 drsquoune classe drsquoacircge a obtenu un bac en 2011) La Dares constate pour 2010 que pregraves de 26 de jeunes ont preacutepareacute en contrat drsquoapprentissage un diplocircme du supeacute-rieur et que 33 de jeunes entamant un contrat de professionnalisation ont deacutejagrave un diplocircme du supeacuterieur Des branches entiegraveres compte tenu de leurs meacutetiers recrutent en alternance essentiellement des jeunes post-bac pour les amener agrave des diplocircmes ou qualifications du supeacuterieur Ces contrats sont lrsquoune des solutions pour des jeunes en deacutecro-chage universitaire ou titulaires de diplocircmes geacuteneacuteralistes

Lrsquoenquecircte sur lrsquoalternance1 que vient de mener lrsquoAFIJ aupregraves de ses partenaires recruteurs reacuteguliers de jeunes diplocircmeacutes apporte quelques reacuteponses sur la situa-tion preacutesente Pour les contrats post-bac le recrutement par niveau de formation est de 28 agrave niveau bac 42 agrave bac+2 16 agrave Licence et 14 agrave Master1 En reacutesumeacute 70 des entrants en alternance ont un niveau infeacuterieur agrave la Licence et 30 niveau Licence ou plus On constate une variation selon la taille des entreprises les entre-prises de plus de 250 salarieacutes proposent 34 de contrat post-licence contre 27 pour les TPE

DANS LES ENTREPRISES

La proportion du nombre des alternants

par rapport aux effectifs de lrsquoentreprise se situe en moyenne entre 2 et 3 (pour 2010 le chiffre officiel est de 17 pour les entreprises de plus de 250 salarieacutes) On constate une grande diversiteacute de situa-tions selon les entreprises puisqursquoune part drsquoentre elles (31) ont deacutepasseacute le seuil des 4 tandis que 45 sont en-deccedilagrave des 2

Les entreprises affichent clairement des difficulteacutes de recrutement 32 drsquoentre elles de maniegravere geacuteneacuterale et pour 42 sur certains postes Pour les entreprises de plus de 250 salarieacutes les chiffres sont encore plus eacuteleveacutes pour 40 de maniegravere geacuteneacuterale et pour 47 sur certains postes On peut faire lrsquohypothegravese que les difficul-teacutes des entreprises de plus de 250 salarieacutes sont lieacutees agrave la volonteacute de croissance de leurs effectifs drsquoalternants agrave laquelle les incite la mise en place des quotas de 4 puis 5 avec un systegraveme de bonus - malus

Les entreprises indiquent des taux drsquoaban-don de contrats drsquoalternances nuls ou peu nombreux (84) pour la plupart des entreprises Mais 11 des entreprises an-noncent des taux de rupture supeacuterieurs agrave 15 Cette concentration des abandons semble lieacutee aux secteurs ou aux postes

PERSPECTIVES

La poursuite du deacuteveloppement de lrsquoalter-nance dans le supeacuterieur (+10 par an) deacutependra des demandes des branches pro-fessionnelles et des mesures publiques La part des diplocircmes obtenus en alternance reste faible par rapport agrave lrsquoensemble des

diplocircmes deacutelivreacutes et ne remet pas en cause le systegraveme de formation initiale

Le public jeune a une image fausseacutee de lrsquoalternance et pas forceacutement la volonteacute de suivre une formation sous cette forme Il reste agrave convaincre Les meacutetiers qui re-crutent sont souvent peu connus par les lyceacuteens et les eacutetudiants ils sont parfois peu attractifs Une communication sur les opportuniteacutes de contrat drsquoalternance dans le supeacuterieur doit ecirctre meneacutee aupregraves des jeunes

Ainsi pour reacutepondre aux besoins des recruteurs et informer les jeunes afin de favoriser le deacuteveloppement de lrsquoalter-nance dans le supeacuterieur lrsquoAFIJ organise pour la troisiegraveme anneacutee conseacutecutive une Semaine nationale de lrsquoalternance dans le supeacuterieur Alt Sup mecirclant tout agrave la fois reacuteunions de sensibilisation preacutesentations de branches professionnelles ou drsquoentre-prises et forum de recrutement en contrat drsquoalternance pour la saison 2012-2013 n

Info+

httpwwwafijorgaltsup2012

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1 - Une centaine drsquoentreprises embauchent pregraves de 2 500 contrats drsquoalternance ont reacutepondu agrave cette enquecircte Il srsquoagit drsquoun eacutechantillon drsquoentreprises travaillant avec lrsquoAFIJ mais pas speacutecifiquement sur des contrats drsquoalternance Ces entreprises sont des entreprises de plus de 250 salarieacutes pour 39 des PME de 20 agrave 250 salarieacutes pour 25 et des TPE de moins de 20 salarieacutes pour 36 Les questions de lrsquoAFIJ portent exclusivement sur des contrats drsquoalternance post-bac Les offres proposeacutees sont pour moitieacute des offres de contrat drsquoapprentissage et pour moitieacute des contrats de professionnalisation Ces donneacutees correspondent agrave lrsquoanneacutee 2011 ndash 2012

7Initiative

3egraveme Semaine Alt Sup

Parcours (2)

La Semaine Alt Sup srsquoinstalle dans 40 villes universitaires de France du 26 au 30 mars 2012 Aix-en-Provence Albi Amiens Avignon Bordeaux Bourges Cergy Chambeacutery Creacuteteil Dijon Grenoble Lille Limoges Lyon Mantes-la-Jolie Marseille Martigues Metz Montpellier Mulhouse Nancy Nan-terre Nantes Nice Nicircmes Orleacuteans Paris Perpignan Reims Rennes Rodez Rouen Saint-Denis Saint-Etienne Strasbourg Tarbes Toulon Toulouse Tours Valence En tout ce ne sont pas moins de 200 eacuteveacutenements sur lrsquoalter-nance entiegraverement gratuits qui sont proposeacutes aux jeunes diplocircmeacutes et aux eacutetudiants

MULTI PARTENARIAT

La semaine Alt Sup 2012 est organiseacutee avec le soutien au niveau national de la Deacuteleacutegation geacuteneacute-rale agrave lrsquoemploi et agrave la formation professionnelle (DGEFP) et du Ministegravere de lrsquoenseignement su-peacuterieur et de la recherche du MEDEF des com-pagnons du devoirs de la CGPME des Chambres de commerce et drsquoindustrie des Chambres des meacutetiers et de lrsquoartisanat Les partenaires de com-munication sont Studyrama France Teacuteleacutevisions - France 5 Emploi MCE TV et Regionsjob

Cette semaine Alt Sup 2012 est donc soute-nue par de nombreux partenaires nationaux et locaux Crsquoest eacutegalement une campagne de terrain avec une preacutesence renforceacutee sur Internet et les reacuteseaux sociaux

DIFFEacuteRENTES ACTIONS

LrsquoAFIJ organise au cours de cette semaine de multiples eacuteveacutenements - Des modules de formation collectifs speacuteci-fiques afin de preacuteparer au mieux les jeunes agrave leurs rencontres avec les professionnels Voici des exemples de modules laquo Alternance mode drsquoemploi raquo laquo Cibler et prospecter les entreprisesspeacutecial Alternance raquo laquo Preacuteparer ses entretiens pour un forum Alternance raquo laquo Trouver son alter-nance en dix leccedilons raquo- Des preacutesentations drsquoentreprises avec des discussions et des eacutechanges directs entre professionnels et jeunes (exemples drsquoentre-prises Axa agrave Nice et agrave Nantes KPMG agrave Mar-seille La Poste agrave Toulon etc)- Des forums de recrutement avec la mobi-lisation de centaines drsquoentreprises et de centres de formation proposant des offres et des formations en alternance Les mises en relation entre jeunes et recruteurs donnent ainsi lrsquoopportuniteacute aux candidats de se preacute-senter directement aux entreprises qui ont des projets de recrutement et de nouer un premier contact de qualiteacute Il srsquoagit de per-sonnaliser les rapports entre recruteurs et candidats afin que chacun puisse srsquoexprimer sur des attentes son expeacuterience au-delagrave des classiques CV et lettre de motivation LrsquoAFIJ assure un suivi des recrutements sur ces offres au-delagrave du forum n

Info+

httpwwwafijorgaltsup2012

sauf Mulhouse et Strasbourg qui ont deacutebuteacute le 12 mars et Reims le 19 mars

Avec le soutien de

Un eacutevegravenement organiseacute par

ProgrammeAlt Sup 2012

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26-30 mars

En partenariat avec

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Logement

Toutes les collectiviteacutes ont des bacirctiments chargeacutes drsquohistoires populaires de vies collectives drsquohabitants dans un quartier symboles de lrsquoorganisation drsquoune vie sociale agrave laquelle sont attacheacutees plusieurs geacuteneacuterations de citoyens Au-delagrave des aspects architecturaux de ces laquo vieux bacirctiments raquo alliant souvent le charme du passeacute avec la complegravete deacutesueacutetude de la fonctionnaliteacute aux regard des usages drsquoaujourdrsquohui ces bacirctiments sont souvent des casse-tecirctes pour les eacutediles locaux Pas assez remarqua-bles pour ecirctre transformeacutes en monuments trop chargeacutes drsquoHistoire pour ecirctre rayeacutes de la carte sans remous il leur faut trouver une nouvelle destination un nouvel usage

A Paris crsquoest le cas de la Maison des Etudiants de la Cocircte drsquoIvoire ou MECI situeacutee au 150 boulevard Vincent Auriol dans le 13egraveme arrondissement de Paris qui srsquoest rendue ceacutelegravebre il y a quelques anneacutees avec le titre du plus vieux laquo squat raquo de Parishellip Et pourtant ce superbe immeuble de briques rouges deacutetonne parmi ses voisins beaucoup plus traditionnels et trocircne sur cet axe impor-tant entre la place drsquoItalie et la Seine a une histoire particuliegravere

ANCIENNE MAISON INTERNATIONALE

Acquis en 1958 sur des fonds du gouver-nement franccedilais gracircce agrave lrsquoaction de Feacutelix Houphoueumlt-Boigny alors ministre du gou-vernement franccedilais elle est ceacutedeacutee agrave la Cocircte drsquoIvoire au moment de son indeacutepen-dance en 1960 Elle y loge ses eacutetudiants venant suivre leur formation agrave Paris jusqursquoaux anneacutees 70 et de nombreux ar-tistes intellectuels et hommes politiques ivoiriens y sont passeacutes Et puis crsquoest le deacuteclin les autoriteacutes de tutelle nrsquoentretiennent plus le bacirctiment la coopeacuteration nrsquoest plus une prioriteacute face aux difficulteacutes de lrsquoEtat ivoirien La mon-dialisation des eacutetudes la monteacutee de la langue anglaise font que la France devient une destination parmi drsquoautres pour les futurs chercheurs Ivoiriens

PLUS VIEUX SQUAT

Faute de financement et drsquoentretien les ameacutenagements inteacuterieurs se deacutegradent les logements deviennent insalubres et le foyer eacutetudiant devient petit agrave petit un squat pas toujours accueillant

Racheteacute par un promoteur agrave la fin des an-neacutees 90 aucuns travaux ne sont effectueacutes et pregraves drsquoune centaine de famille vivent dans des conditions deacuteplorables jusqursquoagrave lrsquoexpul-sion deacutecideacutee par la preacutefecture en 2008

NOUVELLE VOIE

Proprieacuteteacute de la Mairie de Paris qui confie lrsquoavenir de ce bacirctiment au bailleur laquo Paris Habitat raquo pour initialement en faire des logements sociaux familiaux le deacuteveloppe-ment du projet Kaps agrave Paris donne drsquoautres ideacutees agrave la Mairie du 13egraveme arrondissement et aux autres partenaires de cette recon-version souhaiteacutee Ce bacirctiment au-delagrave de son histoire formelle eacutetait aussi pour le voisinage agrave un moment de sa vie de squat un lieu de production artistique politique et de solidariteacute avant de tomber en deacutecreacute-pitude et de se transformer en taudis

Une troisiegraveme vie est donc agrave eacutecrire Re-trouvant sa fonction drsquoorigine loger des eacutetudiants le projet Kaps doit aussi per-mettre de renouer avec la solidariteacute et lrsquoengagement deux notions qui ont rythmeacute la vie de cet immeuble

Les travaux vont ecirctre confieacutes agrave un archi-tecte qui vient drsquoecirctre choisi pour son intention de valoriser ce patrimoine et de remettre en valeur la faccedilade tout en deacuteveloppant un ameacutenagement moderne et convivial autour de sa cour inteacuterieur

La remise aux normes environnementales et le deacuteveloppement de lrsquoaccessibiliteacute pour les personnes handicapeacutees seront les deux deacutefis agrave relever dans ce bacirctiment tregraves eacutetroit

et neacutecessiteront de gros travaux drsquoameacutena-gement

Pregraves de 50 eacutetudiants logeacutes en colocation dans des appartements T4 agrave T6 devraient arriver en 2014 pour faire renaicirctre la coo-peacuteration la solidariteacute que souhaitaient les initiateurs de cette MECI tout en y ajoutant le partage avec son voisinage et lrsquoengage-ment pour son environnement souhaiteacutes par les eacutelus locaux Rendez-vous en 2014

Nul doute que cette expeacuterience de valori-sation drsquoun patrimoine sensible et chargeacute eacutemotionnellement pour le voisinage gracircce agrave lrsquoimplantation de Kaps trouvera drsquoautres exemples dans les villes qui cherchent agrave deacutevelopper du logement eacutetudiant n

Reconversion

Lrsquoancien squat en Kaps

Renouveau

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Page 3: Reconversion d’une maison internationale squattée en Kaps ... · Faire société par Nicolas Delesque, directeur de la publication sommaire n° 85 - avril 2012 2/3 L’AVUF, Sup’conseil,

3

Collectiviteacutes (2)

LE QUESTIONNEMENT DES ACTEURS

Lrsquoimage collective est en deacutecalage avec la reacutealiteacute du terrain professionnel car laquo il y a une meacuteconnaissance totale de la diversiteacute des meacutetiers que lrsquoon peut trouver dans une filiegravere donneacutee raquo Les jeunes en formation ne se posent visiblement pas les bonnes probleacute-matiques et subissent souvent les question-nements (fermeacutes) des parents En effet ces derniers vont surtout chercher agrave connaicirctre laquo la deacutefinition de la formation ce qui srsquoy trouve plutocirct que les meacutetiers auxquels donne accegraves un diplocircme raquo

LE REacuteSEAU COURROIE

Le reacuteseau COURROIE croit laquo agrave lrsquoexemple par lrsquoexemple pour parler des meacutetiers raquo Les anciens diplocircmeacutes sont de bons intervenants pour des forums tourneacutes vers les meacutetiers plutocirct que vers les formations Avoir un laquo pocircle entrepreneuriat eacutetudiant raquo constitue eacutegalement une opportuniteacute de favoriser lrsquoinsertion professionnelle des eacutetudiants par la creacuteation dlsquoentreprises Ces deux actions illustrent lrsquoattitude pro-active et novatrice dans laquelle les services universitaires srsquoins-crivent

LA VILLE DE PARIS

Le rocircle de la ville de Paris a plutocirct eacuteteacute celui drsquoun meacutediateur pour les acteurs drsquoun cataly-seur de dialogues entre les universiteacutes ces services les associations de lrsquoinformation et de lrsquoorientation les entreprises et les organisations eacutetudiantes La ville de Paris elle-mecircme accueille plus de 3000 stagiaires par an dont laquo1000 eacutetudiants reacutepartis dans lrsquoensemble de ses services raquo La ville admet la difficulteacute drsquoidentifier et de toucher directe-ment les eacutetudiants deacutecrocheurs en situation drsquoeacutechec

LrsquoAFIJ UN ACTEUR ASSOCIATIF

Lrsquoassociation accompagne notamment des eacutetudiants deacutecrocheurs via son action laquo Bac + raquo Elle a pu beacuteneacuteficier du fonds drsquoexpeacuterimentation pour la Jeunesse lanceacute par Martin Hirsch LrsquoAFIJ apporte donc des services et un accompagne-ment aux eacutetudiants et jeunes diplocircmeacutes pour une insertion professionnelle laquo correspondant agrave un diplocircme et un niveau de responsabiliteacutes dans la socieacuteteacute raquo Du point de vue de lrsquoAFIJ les dispositifs laquo universiteacutes-collectiviteacutes-acteurs non institutionnels raquo sont relativement peu nombreux

AMEacuteLIORER LE LIEN

laquo Un eacutelu a la responsabiliteacute de tout un territoire il srsquointeacuteressera donc agrave la totaliteacute des effectifs eacutetudiants et pas seulement agrave certains secteurs raquo Le laquo prisme de lrsquoinsertion professionnelle raquo va bien au-delagrave des probleacutematiques locales des territoires Tout le monde doit en effet avoir conscience que tous les diplocircmeacutes ne srsquoinsegraverent pas sur le territoire drsquoune collectiviteacute accueillant un eacutetablissement drsquoenseignement supeacuterieur laquo La participation de lrsquoeacutelu agrave la vie de lrsquoeacutetudiant est multiple raquo souligne Michel GELLY adjoint au maire de Beacuteziers

Il nrsquoy a pas un seul territoire au sens adminis-tratif il y a une multitude de territoires ougrave dif-feacuterents acteurs peuvent agir sur lrsquoinsertion des jeunes dans la vie active En effet laquo la notion de territoire est plurielle raquo et recouvre de multiples reacutealiteacutes

laquo Les collectiviteacutes comme coordinateurs exteacuterieurs de lrsquoinsertion professionnelle raquo est la question que pose Micheline HOTYAT chargeacute de mission agrave la DIO

Les acteurs gagneraient en efficience srsquoils se voyaient plus souvent pour eacutechanger porter des actions monter des projets Les eacutechanges sur lrsquoinsertion professionnelle des jeunes meacuteritent drsquoecirctre amplifieacutes et les collectiviteacutes doivent

laquo prendre les acteurs par la main pour qursquoils se parlent raquo La collectiviteacute locale peut permettre la rencontre reacuteguliegravere des acteurs dans laquo une approche globale de partenariats raquo ougrave la ques-tion centrale concernerait la capaciteacute de tous les acteurs agrave travailler ensemble agrave travailler laquo en transversal raquo

SYNTHEgraveSE

Pierre FABRE vice-preacutesident du Syndicat mixte pour le deacuteveloppement de lrsquoenseignement supeacuterieur du Sud du TARN srsquointerrogne sur la maniegravere dont les collectiviteacutes locales peuvent participer au processus drsquoinsertion profession-nelle des eacutetudiants

Un premier eacuteleacutement deacuteterminant sur les anneacutees passeacutees a eacuteteacute la loi LRU et la formalisation de la mission drsquoinsertion professionnelle des univer-siteacutes Ce texte leacutegislatif a changeacute ou transformeacute les choses notamment avec la mise en place des BAIP En parallegravele depuis toujours les collecti-viteacutes ont beacuteneacuteficieacute de dispositifs pour aider les jeunes dans leur entreacutee dans la vie active (pocircles emploi partenariats avec des acteurs non ins-titutionnels etc) et plus largement les deman-deurs drsquoemploi La question aujourdrsquohui est laquo drsquoeacuteviter les doublons et drsquoempecirccher que les actions des acteurs ne se chevauchent raquo ce qui complique le montage des actions Les universiteacutes et les collectiviteacutes nrsquoont pas toujours lrsquohabitude de travailler ensemble sur cette theacutematique et ne souhaitent pas forceacutement lrsquoincursion drsquoun uni-vers dans un autre laquo des relations sont agrave creacuteer dans le respect des uns et des autres raquo

Il y a une relation de causaliteacute laquo entre lrsquoinsertion les milieux professionnels et le deacuteveloppement ter-ritorial raquo n

Info+

Lrsquoensemble des videacuteos du seacuteminaire qui a eu lieu agrave Vannes

est en ligne agrave lrsquoadresse ci-dessoushttpwwwuniv-ubsfr13312010505510fiche___articleampRH=UBS_FR

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Initiative reponsableLrsquoAfev et lrsquoUnicef ont lanceacute ce vendredi 16 mars dans le cadre des Rencontres Universiteacutes Entreprises organiseacutees au Palais des Congregraves de Paris la creacuteation de lrsquoObservatoire de la Responsabiliteacute Sociale des Universiteacutes (ORSU) sous le patronage de Nicole Notat Preacutesidente de Vigeacuteo1 En preacutesence de leurs diffeacuterents partenaires - CPU ARF AVUF MGEN - lrsquoAfev et lrsquoUnicef ont rappeleacute la neacutecessiteacute dans un contexte drsquoautonomie croissante des eacutetablissements de lrsquoenseignement supeacuterieur drsquoencourager et drsquoasseoir le rocircle des universiteacutes comme actrices de la coheacutesion sociale des territoires

Observatoire

Compte-rendu par Nina Schmidt chargeacutee de mission de lrsquoORSU

Creacuteation de lrsquoORSULa Responsabiliteacute Sociale des Universiteacutes (RSU) concept porteacute par lrsquoAfev depuis plusieurs anneacutees engage les eacutetablis-sements drsquoenseignement supeacuterieur agrave prendre en compte les enjeux sociaux culturels et eacuteconomiques dans leurs activiteacutes et leurs relations avec les acteurs des territoires

La deacutemocratisation ineacutedite de lrsquoaccegraves au savoir les exigences mondiales de performance en matiegravere de recherche et drsquoinnovation associeacutees aux politiques de deacutecentralisation ont conduit les universiteacutes agrave redeacutefinir leur rocircle Elles doivent aujourdrsquohui permettre drsquoacqueacuterir de nouvelles compeacutetences promues sur le marcheacute du travail et issues drsquoexpeacuteriences multiples comme la conduite de projets solidaires mais eacutegalement contribuer au deacuteveloppement local des terri-toires qui les accueillent en faisant beacuteneacuteficier aux habitants de la connaissance qursquoelle creacutee comme le souligne Camille Galap preacutesident de la commission Vie eacutetudiante de la CPU La Res-ponsabiliteacute Sociale des Universiteacutes crsquoest donc permettre la formation tout au long de la vie favoriser lrsquoengagement social et solidaire de la communauteacute universitaire sur le territoire et encourager le transfert drsquoinnovations sociales et technologiques entre les acteurs locaux et les universiteacutes

UN OBSERVATOIRE

Crsquoest dans ce contexte de reacuteflexion sur la deacutefi-nition de la RSU et sur les formes qursquoelle peut prendre que les objectifs de lrsquoObservatoire de la RSU ont eacuteteacute eacutenonceacutes

1) Il srsquoagira de favoriser et de reconnaicirctre lrsquoen-gagement solidaire des eacutetudiants en modeacuteli-

sant les nombreuses pratiques deacutejagrave existantes2) Il devra servir agrave deacutevelopper le rocircle des uni-versiteacutes comme ressource eacuteducatrice pour les territoires (accegraves agrave lrsquoUniversiteacute reacuteussite inser-tion dans la vie active formation tout au long de la vie) en repeacuterant les bonnes pratiques 3) Il fera eacutemerger le rocircle des universiteacutes comme ressource pour le deacuteveloppement local des territoires en menant un travail de prospection et drsquoanalyse agrave partir notamment drsquoeacuteclairages internationaux

Tant les partenaires que les soutiens comme la CGE ou lrsquoARF ont rappeleacute lrsquoimportance drsquoeacuteta-blir un eacutetat des lieux commun sur ce qursquoil reste agrave mutualiser geacuteneacuteraliser et mettre en œuvre en ce qui concerne la solidariteacute des universiteacutes et des territoires pour deacutevelopper lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutedu-cation former des citoyens solidaires et contri-buer au deacuteveloppement de villes durables

QUELQUES EXEMPLES

Jean-Benoicirct Manhes conseiller-adjoint de lrsquoUnicef International et Lynda Sedoud chargeacutee de programme engagement jeunes de lrsquoUnicef France ont insisteacute sur le deacutesir drsquoagir des jeunes confronteacutes aux ineacutegaliteacutes drsquoaccegraves agrave lrsquoeacuteducation et agrave lrsquoemploi comme lrsquoa montreacute le printemps laquo arabe raquo

Le deacuteveloppement de la jeunesse ne peut se faire sans elle et la socieacuteteacute doit ecirctre capable de reconnaicirctre la participation des jeunes au chan-gement Ainsi les institutions doivent soutenir les deacutemarches comme le recours agrave lrsquoUniversiteacute en tant que vivier de compeacutetences pour former les acteurs publics sur les thegravemes de lrsquoeacuteducation du deacuteveloppement eacuteconomique etc

Nicolas Martin eacutetudiant engageacute agrave lrsquoAfev a teacute-moigneacute de son expeacuterience de membre drsquoune Kaps (pour laquo Kolocrsquo A Projets Solidaires raquo) agrave Rennes laquo En proposant une animation par mois comme la lecture drsquoun conte aux reacutesidents de notre immeuble et un projet agrave lrsquoanneacutee drsquoeacutechange de ser-vices on souhaitait redynamiser le lien social dans lrsquoimmeuble ougrave les voisins ne se disaient mecircme pas bonjour raquo n

Info+

httpwwwworsufr

ZoomA la fin des anneacutees 60 lrsquoUniversiteacute de Nanterre est construite sans concer-tation avec la Ville laquo Il eacutetait neacutecessaire que lrsquoUniversiteacute et la Ville se rap-prochent pour travailler en commun raquo explique Mr Zahri responsable du pocircle enseignement supeacuterieur de la Ville de Nanterre

La confeacuterence Ville-Universiteacute a ainsi permis de mettre en lumiegravere les coopeacuterations pos-sibles pour la gestion commune des espaces publics lrsquoameacutenagement de logements fami-liaux et de services au sein de lrsquoUniversiteacute pour la creacuteation drsquoun point information Ville-Universiteacute pour lrsquoorganisation de visites de la ville pour les eacutetudiants pour la construction de plus de logements eacutetudiants etc

Depuis 1992 la ville accompagne eacutegalement lrsquoinstallation de lrsquoAfev (mise agrave disposition de locaux et soutien de projets drsquoeacutetudiants et de professeurs sur des theacutematiques inteacuteres-santes pour la ville) laquo LrsquoAfev joue un rocircle drsquointerface entre lrsquoUniversiteacute et son terri-toire Crsquoest primordial car seul le modegravele du deacuteveloppement durable des territoires peut permettre le partage des savoirs raquo conclut Mr Crowley vice-preacutesident chargeacute des eacutetudes et de la vie universitaire agrave lrsquoUniversiteacute de Nanterre

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5Comment la Responsabiliteacute Sociale des Universiteacutes est-elle perccedilue par une Ville et une Universiteacute Abdelouahab Zahri Responsable du pocircle enseignement supeacuterieur de la Ville de Nanterre et Cor-nelius Crowley Vice-preacutesident chargeacute des Etudes et de la Vie universitaire Univer-siteacute Paris Ouest - Nanterre La Deacutefense donnent leur point de vue

laquo Au moment de lrsquoarri-veacutee drsquoune antenne de lrsquouniversiteacute de la Sor-bonne sur le territoire de Nanterre au deacutebut des anneacutees 60 celle-ci a eacuteteacute imposeacutee agrave la Muni-cipaliteacute qui nrsquoa pas eacuteteacute

concerteacutee Deacutes lors les relations entre la ville et lrsquouniversiteacute de Nanterre ont eacuteteacute pour le moins complexes elles eacutetaient inexistantes voire empreintes de deacutefiance Les projets drsquoameacutena-gement de la ville dans un territoire deacutecoupeacute ont longtemps contourneacute lrsquouniversiteacute Au fil du temps ces relations eacutevoluent gracircce agrave des coo-peacuterations occasionnelles entre des enseignants et des acteurs de la Ville de Nanterre (associa-tions services municipauxhellip) Des tentatives de rapprochement et de construction de partena-riats sont opeacutereacutes mais ils buttent sur des reacutesis-tances lieacutees agrave des repreacutesentations sur laquo lrsquoautre raquo partenaire En 2007 avec la mise en place drsquoune premiegravere confeacuterence laquo Ville-Universiteacute raquo puis la nomination agrave lrsquouniversiteacute drsquoune eacutelue en charge des relations avec la ville des relations de partenariat se tissent Centreacutees drsquoabord au-tour de la question de lrsquoameacutenagement du terri-toire les relations entre la ville et lrsquouniversiteacute se sont ensuite deacuteveloppeacutees autour de la question des eacutetudiants dans la Ville La ville et lrsquouniver-

siteacute ont deacuteveloppeacute diffeacuterentes initiatives pour creacuteer du lien entre les eacutetudiants et la ville des visites pour les eacutetudiants qui geacuteneacuteralement ne connaissent pas le territoire un point informa-tion ville-universiteacute en direction des eacutetudiants et des habitants la reconnaissance de lrsquoenga-gement eacutetudiant raquo

laquo Lrsquo implantation de lrsquouniversiteacute Paris Ouest ndash Nanterre la Deacutefense srsquoest drsquoabord faite dans le cadre drsquoun projet na-tional de deacuteveloppement de la carte universitaire A lrsquoeacutepoque (la France

des anneacutees soixante) cette politique agrave lrsquoinitia-tive de lrsquoEtat a pu ecirctre conduite comme une manifestation drsquoun volontarisme drsquoameacutenage-ment piloteacute par les pouvoirs publics sans lien avec le territoire drsquoimplantation Les choses ont changeacute y compris par lrsquoeacutepuisement drsquoun mo-degravele fondeacute sur la puissance drsquoun volontarisme de lrsquoEtat Par la suite les liens entre lrsquouniversiteacute et la ville se sont construits progressivement en parallegravele de lrsquoeacuteleacutevation du niveau de formation des habitants de la ville qui aspirent de plus en plus agrave poursuivre des eacutetudes post-bac Les relations entre la ville lrsquouniversiteacute et les associa-tions permettent de faciliter lrsquoaccegraves agrave la pour-suite drsquoeacutetudes des habitants La Responsabiliteacute Sociale des Universiteacutes renvoie agrave la fonction de lrsquoUniversiteacute comme bien social collectif et outil pour la coheacuterence du tissu social LrsquoUniversiteacute a sa place dans la politique eacuteducatrice et la poli-tique de la ville Ainsi lrsquouniversiteacute de Nanterre a deacuteveloppeacute une politique drsquoaccueil des colleacute-giens et lyceacuteens des eacutetablissements de la Ville en organisant par exemple des ceacutereacutemonies de remise des diplocircmes du baccalaureacuteat agrave lrsquouni-versiteacute Le point drsquoinformation ville-universiteacute

animeacute par lrsquoAfev en est eacutegalement lrsquoillustration La capaciteacute pour les eacutelegraveves inscrits en collegravege et en lyceacutee autour de lrsquouniversiteacute de comprendre que la poursuite drsquoeacutetudes apregraves le baccalaureacuteat fait partie de leur horizon oblige lrsquouniversiteacute et la ville agrave travailler ensemble et agrave prendre appui notamment sur lrsquoengagement associatif Le dia-logue se fait dans les deux sens raquo n

Point de vue

Nanterre Ville et Universiteacute

La RSU vue de NanterreLe paysage universitaire a fortement eacutevolueacute ces derniegraveres anneacutees avec uneprogressive autonomie des eacutetablissements incitant les universiteacutes agrave deacutevelopper leurs partenariats avec les acteurs des territoires En parallegravele reacutegions collectiviteacutes locales entreprises srsquoinvestissent et investissent de plus en plus fortement dans lrsquoenseignement supeacuterieur Les missions fondamentales des universiteacutes (formation recherche insertion) constituent deacutesormais une contribution au deacuteveloppement de la socieacuteteacute Encore faut-il la mettre en mouvement Lrsquoexemple de Nanterre deacutemontre que de nouvelles synergies sont en cours

Engagement

ZoomLe Point Info Ville-Universiteacute de Nan-terre a pour vocation drsquoorienter et informer les habitants de Nanterre et des eacutetudiants de lrsquoUniversiteacute Paris Ouest Nanterre La Deacutefense sur les lieux ressources lrsquooffre et les services dans les domaines social culturel de lrsquoemploi de la vie pratique des sports et des loisirs

Situeacute dans les permanences de lrsquoAfev au-dessus de la gare Nanterre Universiteacute il fait symboliquement office de laquo pont raquo de laquo passerelle raquo entre la Ville de Nanterre et lrsquoUniversiteacute Paris Ouest Nanterre La Deacutefense Ses objectifs sont les suivants - une veille drsquoinformations et un eacutetat des lieux ressources sur lrsquoUniversiteacute et la ville - lrsquoaccueil des eacutetudiants et des habitants pour informer et orienter vers les interlocuteurs et structures adapteacutees aux demandes - lrsquoaccueil de repreacutesentants de lieux ressources et de services de la ville et de lrsquoUniversiteacute pour preacutesenter eacuteveacutenements et programmation de lrsquoanneacutee en cours - la creacuteation de temps conviviaux de lien social agrave travers lrsquoaccueil de manifestations artistiques et socio-culturelles agrave lrsquoinitiative drsquohabitants drsquoeacutetudiants drsquoassociations etc

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6Analyse par Daniel Lamar Directeur Geacuteneacuteral de lrsquoAFIJ

Deacutevelopper lrsquoalternance dans le supeacuterieur

Le choix de lrsquoaternanceLrsquoAFIJ organise la 3egraveme eacutedition de la Semaine nationale de lrsquoalternance dans le supeacuterieur Alt Sup Forums rencontres avec des entreprises ateliers de formation Daniel Lamar Directeur geacuteneacuteral de lrsquoAFIJ explique dans Potentiel la lettre des recuteurs de jeunes diplocircmeacutes pourquoi il est impeacuteratif de deacutevel-opper lrsquoalternace dans lrsquoenseignement supeacuterieur

Parcours (1)

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Les niveaux de formation drsquoentreacutee en contrat drsquoalternance srsquoeacutelegravevent avec lrsquoeacutevolution geacuteneacuterale des niveaux de formation (71 drsquoune classe drsquoacircge a obtenu un bac en 2011) La Dares constate pour 2010 que pregraves de 26 de jeunes ont preacutepareacute en contrat drsquoapprentissage un diplocircme du supeacute-rieur et que 33 de jeunes entamant un contrat de professionnalisation ont deacutejagrave un diplocircme du supeacuterieur Des branches entiegraveres compte tenu de leurs meacutetiers recrutent en alternance essentiellement des jeunes post-bac pour les amener agrave des diplocircmes ou qualifications du supeacuterieur Ces contrats sont lrsquoune des solutions pour des jeunes en deacutecro-chage universitaire ou titulaires de diplocircmes geacuteneacuteralistes

Lrsquoenquecircte sur lrsquoalternance1 que vient de mener lrsquoAFIJ aupregraves de ses partenaires recruteurs reacuteguliers de jeunes diplocircmeacutes apporte quelques reacuteponses sur la situa-tion preacutesente Pour les contrats post-bac le recrutement par niveau de formation est de 28 agrave niveau bac 42 agrave bac+2 16 agrave Licence et 14 agrave Master1 En reacutesumeacute 70 des entrants en alternance ont un niveau infeacuterieur agrave la Licence et 30 niveau Licence ou plus On constate une variation selon la taille des entreprises les entre-prises de plus de 250 salarieacutes proposent 34 de contrat post-licence contre 27 pour les TPE

DANS LES ENTREPRISES

La proportion du nombre des alternants

par rapport aux effectifs de lrsquoentreprise se situe en moyenne entre 2 et 3 (pour 2010 le chiffre officiel est de 17 pour les entreprises de plus de 250 salarieacutes) On constate une grande diversiteacute de situa-tions selon les entreprises puisqursquoune part drsquoentre elles (31) ont deacutepasseacute le seuil des 4 tandis que 45 sont en-deccedilagrave des 2

Les entreprises affichent clairement des difficulteacutes de recrutement 32 drsquoentre elles de maniegravere geacuteneacuterale et pour 42 sur certains postes Pour les entreprises de plus de 250 salarieacutes les chiffres sont encore plus eacuteleveacutes pour 40 de maniegravere geacuteneacuterale et pour 47 sur certains postes On peut faire lrsquohypothegravese que les difficul-teacutes des entreprises de plus de 250 salarieacutes sont lieacutees agrave la volonteacute de croissance de leurs effectifs drsquoalternants agrave laquelle les incite la mise en place des quotas de 4 puis 5 avec un systegraveme de bonus - malus

Les entreprises indiquent des taux drsquoaban-don de contrats drsquoalternances nuls ou peu nombreux (84) pour la plupart des entreprises Mais 11 des entreprises an-noncent des taux de rupture supeacuterieurs agrave 15 Cette concentration des abandons semble lieacutee aux secteurs ou aux postes

PERSPECTIVES

La poursuite du deacuteveloppement de lrsquoalter-nance dans le supeacuterieur (+10 par an) deacutependra des demandes des branches pro-fessionnelles et des mesures publiques La part des diplocircmes obtenus en alternance reste faible par rapport agrave lrsquoensemble des

diplocircmes deacutelivreacutes et ne remet pas en cause le systegraveme de formation initiale

Le public jeune a une image fausseacutee de lrsquoalternance et pas forceacutement la volonteacute de suivre une formation sous cette forme Il reste agrave convaincre Les meacutetiers qui re-crutent sont souvent peu connus par les lyceacuteens et les eacutetudiants ils sont parfois peu attractifs Une communication sur les opportuniteacutes de contrat drsquoalternance dans le supeacuterieur doit ecirctre meneacutee aupregraves des jeunes

Ainsi pour reacutepondre aux besoins des recruteurs et informer les jeunes afin de favoriser le deacuteveloppement de lrsquoalter-nance dans le supeacuterieur lrsquoAFIJ organise pour la troisiegraveme anneacutee conseacutecutive une Semaine nationale de lrsquoalternance dans le supeacuterieur Alt Sup mecirclant tout agrave la fois reacuteunions de sensibilisation preacutesentations de branches professionnelles ou drsquoentre-prises et forum de recrutement en contrat drsquoalternance pour la saison 2012-2013 n

Info+

httpwwwafijorgaltsup2012

_________

1 - Une centaine drsquoentreprises embauchent pregraves de 2 500 contrats drsquoalternance ont reacutepondu agrave cette enquecircte Il srsquoagit drsquoun eacutechantillon drsquoentreprises travaillant avec lrsquoAFIJ mais pas speacutecifiquement sur des contrats drsquoalternance Ces entreprises sont des entreprises de plus de 250 salarieacutes pour 39 des PME de 20 agrave 250 salarieacutes pour 25 et des TPE de moins de 20 salarieacutes pour 36 Les questions de lrsquoAFIJ portent exclusivement sur des contrats drsquoalternance post-bac Les offres proposeacutees sont pour moitieacute des offres de contrat drsquoapprentissage et pour moitieacute des contrats de professionnalisation Ces donneacutees correspondent agrave lrsquoanneacutee 2011 ndash 2012

7Initiative

3egraveme Semaine Alt Sup

Parcours (2)

La Semaine Alt Sup srsquoinstalle dans 40 villes universitaires de France du 26 au 30 mars 2012 Aix-en-Provence Albi Amiens Avignon Bordeaux Bourges Cergy Chambeacutery Creacuteteil Dijon Grenoble Lille Limoges Lyon Mantes-la-Jolie Marseille Martigues Metz Montpellier Mulhouse Nancy Nan-terre Nantes Nice Nicircmes Orleacuteans Paris Perpignan Reims Rennes Rodez Rouen Saint-Denis Saint-Etienne Strasbourg Tarbes Toulon Toulouse Tours Valence En tout ce ne sont pas moins de 200 eacuteveacutenements sur lrsquoalter-nance entiegraverement gratuits qui sont proposeacutes aux jeunes diplocircmeacutes et aux eacutetudiants

MULTI PARTENARIAT

La semaine Alt Sup 2012 est organiseacutee avec le soutien au niveau national de la Deacuteleacutegation geacuteneacute-rale agrave lrsquoemploi et agrave la formation professionnelle (DGEFP) et du Ministegravere de lrsquoenseignement su-peacuterieur et de la recherche du MEDEF des com-pagnons du devoirs de la CGPME des Chambres de commerce et drsquoindustrie des Chambres des meacutetiers et de lrsquoartisanat Les partenaires de com-munication sont Studyrama France Teacuteleacutevisions - France 5 Emploi MCE TV et Regionsjob

Cette semaine Alt Sup 2012 est donc soute-nue par de nombreux partenaires nationaux et locaux Crsquoest eacutegalement une campagne de terrain avec une preacutesence renforceacutee sur Internet et les reacuteseaux sociaux

DIFFEacuteRENTES ACTIONS

LrsquoAFIJ organise au cours de cette semaine de multiples eacuteveacutenements - Des modules de formation collectifs speacuteci-fiques afin de preacuteparer au mieux les jeunes agrave leurs rencontres avec les professionnels Voici des exemples de modules laquo Alternance mode drsquoemploi raquo laquo Cibler et prospecter les entreprisesspeacutecial Alternance raquo laquo Preacuteparer ses entretiens pour un forum Alternance raquo laquo Trouver son alter-nance en dix leccedilons raquo- Des preacutesentations drsquoentreprises avec des discussions et des eacutechanges directs entre professionnels et jeunes (exemples drsquoentre-prises Axa agrave Nice et agrave Nantes KPMG agrave Mar-seille La Poste agrave Toulon etc)- Des forums de recrutement avec la mobi-lisation de centaines drsquoentreprises et de centres de formation proposant des offres et des formations en alternance Les mises en relation entre jeunes et recruteurs donnent ainsi lrsquoopportuniteacute aux candidats de se preacute-senter directement aux entreprises qui ont des projets de recrutement et de nouer un premier contact de qualiteacute Il srsquoagit de per-sonnaliser les rapports entre recruteurs et candidats afin que chacun puisse srsquoexprimer sur des attentes son expeacuterience au-delagrave des classiques CV et lettre de motivation LrsquoAFIJ assure un suivi des recrutements sur ces offres au-delagrave du forum n

Info+

httpwwwafijorgaltsup2012

sauf Mulhouse et Strasbourg qui ont deacutebuteacute le 12 mars et Reims le 19 mars

Avec le soutien de

Un eacutevegravenement organiseacute par

ProgrammeAlt Sup 2012

1

26-30 mars

En partenariat avec

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8

Logement

Toutes les collectiviteacutes ont des bacirctiments chargeacutes drsquohistoires populaires de vies collectives drsquohabitants dans un quartier symboles de lrsquoorganisation drsquoune vie sociale agrave laquelle sont attacheacutees plusieurs geacuteneacuterations de citoyens Au-delagrave des aspects architecturaux de ces laquo vieux bacirctiments raquo alliant souvent le charme du passeacute avec la complegravete deacutesueacutetude de la fonctionnaliteacute aux regard des usages drsquoaujourdrsquohui ces bacirctiments sont souvent des casse-tecirctes pour les eacutediles locaux Pas assez remarqua-bles pour ecirctre transformeacutes en monuments trop chargeacutes drsquoHistoire pour ecirctre rayeacutes de la carte sans remous il leur faut trouver une nouvelle destination un nouvel usage

A Paris crsquoest le cas de la Maison des Etudiants de la Cocircte drsquoIvoire ou MECI situeacutee au 150 boulevard Vincent Auriol dans le 13egraveme arrondissement de Paris qui srsquoest rendue ceacutelegravebre il y a quelques anneacutees avec le titre du plus vieux laquo squat raquo de Parishellip Et pourtant ce superbe immeuble de briques rouges deacutetonne parmi ses voisins beaucoup plus traditionnels et trocircne sur cet axe impor-tant entre la place drsquoItalie et la Seine a une histoire particuliegravere

ANCIENNE MAISON INTERNATIONALE

Acquis en 1958 sur des fonds du gouver-nement franccedilais gracircce agrave lrsquoaction de Feacutelix Houphoueumlt-Boigny alors ministre du gou-vernement franccedilais elle est ceacutedeacutee agrave la Cocircte drsquoIvoire au moment de son indeacutepen-dance en 1960 Elle y loge ses eacutetudiants venant suivre leur formation agrave Paris jusqursquoaux anneacutees 70 et de nombreux ar-tistes intellectuels et hommes politiques ivoiriens y sont passeacutes Et puis crsquoest le deacuteclin les autoriteacutes de tutelle nrsquoentretiennent plus le bacirctiment la coopeacuteration nrsquoest plus une prioriteacute face aux difficulteacutes de lrsquoEtat ivoirien La mon-dialisation des eacutetudes la monteacutee de la langue anglaise font que la France devient une destination parmi drsquoautres pour les futurs chercheurs Ivoiriens

PLUS VIEUX SQUAT

Faute de financement et drsquoentretien les ameacutenagements inteacuterieurs se deacutegradent les logements deviennent insalubres et le foyer eacutetudiant devient petit agrave petit un squat pas toujours accueillant

Racheteacute par un promoteur agrave la fin des an-neacutees 90 aucuns travaux ne sont effectueacutes et pregraves drsquoune centaine de famille vivent dans des conditions deacuteplorables jusqursquoagrave lrsquoexpul-sion deacutecideacutee par la preacutefecture en 2008

NOUVELLE VOIE

Proprieacuteteacute de la Mairie de Paris qui confie lrsquoavenir de ce bacirctiment au bailleur laquo Paris Habitat raquo pour initialement en faire des logements sociaux familiaux le deacuteveloppe-ment du projet Kaps agrave Paris donne drsquoautres ideacutees agrave la Mairie du 13egraveme arrondissement et aux autres partenaires de cette recon-version souhaiteacutee Ce bacirctiment au-delagrave de son histoire formelle eacutetait aussi pour le voisinage agrave un moment de sa vie de squat un lieu de production artistique politique et de solidariteacute avant de tomber en deacutecreacute-pitude et de se transformer en taudis

Une troisiegraveme vie est donc agrave eacutecrire Re-trouvant sa fonction drsquoorigine loger des eacutetudiants le projet Kaps doit aussi per-mettre de renouer avec la solidariteacute et lrsquoengagement deux notions qui ont rythmeacute la vie de cet immeuble

Les travaux vont ecirctre confieacutes agrave un archi-tecte qui vient drsquoecirctre choisi pour son intention de valoriser ce patrimoine et de remettre en valeur la faccedilade tout en deacuteveloppant un ameacutenagement moderne et convivial autour de sa cour inteacuterieur

La remise aux normes environnementales et le deacuteveloppement de lrsquoaccessibiliteacute pour les personnes handicapeacutees seront les deux deacutefis agrave relever dans ce bacirctiment tregraves eacutetroit

et neacutecessiteront de gros travaux drsquoameacutena-gement

Pregraves de 50 eacutetudiants logeacutes en colocation dans des appartements T4 agrave T6 devraient arriver en 2014 pour faire renaicirctre la coo-peacuteration la solidariteacute que souhaitaient les initiateurs de cette MECI tout en y ajoutant le partage avec son voisinage et lrsquoengage-ment pour son environnement souhaiteacutes par les eacutelus locaux Rendez-vous en 2014

Nul doute que cette expeacuterience de valori-sation drsquoun patrimoine sensible et chargeacute eacutemotionnellement pour le voisinage gracircce agrave lrsquoimplantation de Kaps trouvera drsquoautres exemples dans les villes qui cherchent agrave deacutevelopper du logement eacutetudiant n

Reconversion

Lrsquoancien squat en Kaps

Renouveau

ndeg85 - marsavril 2012 - wwwuniversiteacutes-territoiresfr

Page 4: Reconversion d’une maison internationale squattée en Kaps ... · Faire société par Nicolas Delesque, directeur de la publication sommaire n° 85 - avril 2012 2/3 L’AVUF, Sup’conseil,

4

Initiative reponsableLrsquoAfev et lrsquoUnicef ont lanceacute ce vendredi 16 mars dans le cadre des Rencontres Universiteacutes Entreprises organiseacutees au Palais des Congregraves de Paris la creacuteation de lrsquoObservatoire de la Responsabiliteacute Sociale des Universiteacutes (ORSU) sous le patronage de Nicole Notat Preacutesidente de Vigeacuteo1 En preacutesence de leurs diffeacuterents partenaires - CPU ARF AVUF MGEN - lrsquoAfev et lrsquoUnicef ont rappeleacute la neacutecessiteacute dans un contexte drsquoautonomie croissante des eacutetablissements de lrsquoenseignement supeacuterieur drsquoencourager et drsquoasseoir le rocircle des universiteacutes comme actrices de la coheacutesion sociale des territoires

Observatoire

Compte-rendu par Nina Schmidt chargeacutee de mission de lrsquoORSU

Creacuteation de lrsquoORSULa Responsabiliteacute Sociale des Universiteacutes (RSU) concept porteacute par lrsquoAfev depuis plusieurs anneacutees engage les eacutetablis-sements drsquoenseignement supeacuterieur agrave prendre en compte les enjeux sociaux culturels et eacuteconomiques dans leurs activiteacutes et leurs relations avec les acteurs des territoires

La deacutemocratisation ineacutedite de lrsquoaccegraves au savoir les exigences mondiales de performance en matiegravere de recherche et drsquoinnovation associeacutees aux politiques de deacutecentralisation ont conduit les universiteacutes agrave redeacutefinir leur rocircle Elles doivent aujourdrsquohui permettre drsquoacqueacuterir de nouvelles compeacutetences promues sur le marcheacute du travail et issues drsquoexpeacuteriences multiples comme la conduite de projets solidaires mais eacutegalement contribuer au deacuteveloppement local des terri-toires qui les accueillent en faisant beacuteneacuteficier aux habitants de la connaissance qursquoelle creacutee comme le souligne Camille Galap preacutesident de la commission Vie eacutetudiante de la CPU La Res-ponsabiliteacute Sociale des Universiteacutes crsquoest donc permettre la formation tout au long de la vie favoriser lrsquoengagement social et solidaire de la communauteacute universitaire sur le territoire et encourager le transfert drsquoinnovations sociales et technologiques entre les acteurs locaux et les universiteacutes

UN OBSERVATOIRE

Crsquoest dans ce contexte de reacuteflexion sur la deacutefi-nition de la RSU et sur les formes qursquoelle peut prendre que les objectifs de lrsquoObservatoire de la RSU ont eacuteteacute eacutenonceacutes

1) Il srsquoagira de favoriser et de reconnaicirctre lrsquoen-gagement solidaire des eacutetudiants en modeacuteli-

sant les nombreuses pratiques deacutejagrave existantes2) Il devra servir agrave deacutevelopper le rocircle des uni-versiteacutes comme ressource eacuteducatrice pour les territoires (accegraves agrave lrsquoUniversiteacute reacuteussite inser-tion dans la vie active formation tout au long de la vie) en repeacuterant les bonnes pratiques 3) Il fera eacutemerger le rocircle des universiteacutes comme ressource pour le deacuteveloppement local des territoires en menant un travail de prospection et drsquoanalyse agrave partir notamment drsquoeacuteclairages internationaux

Tant les partenaires que les soutiens comme la CGE ou lrsquoARF ont rappeleacute lrsquoimportance drsquoeacuteta-blir un eacutetat des lieux commun sur ce qursquoil reste agrave mutualiser geacuteneacuteraliser et mettre en œuvre en ce qui concerne la solidariteacute des universiteacutes et des territoires pour deacutevelopper lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutedu-cation former des citoyens solidaires et contri-buer au deacuteveloppement de villes durables

QUELQUES EXEMPLES

Jean-Benoicirct Manhes conseiller-adjoint de lrsquoUnicef International et Lynda Sedoud chargeacutee de programme engagement jeunes de lrsquoUnicef France ont insisteacute sur le deacutesir drsquoagir des jeunes confronteacutes aux ineacutegaliteacutes drsquoaccegraves agrave lrsquoeacuteducation et agrave lrsquoemploi comme lrsquoa montreacute le printemps laquo arabe raquo

Le deacuteveloppement de la jeunesse ne peut se faire sans elle et la socieacuteteacute doit ecirctre capable de reconnaicirctre la participation des jeunes au chan-gement Ainsi les institutions doivent soutenir les deacutemarches comme le recours agrave lrsquoUniversiteacute en tant que vivier de compeacutetences pour former les acteurs publics sur les thegravemes de lrsquoeacuteducation du deacuteveloppement eacuteconomique etc

Nicolas Martin eacutetudiant engageacute agrave lrsquoAfev a teacute-moigneacute de son expeacuterience de membre drsquoune Kaps (pour laquo Kolocrsquo A Projets Solidaires raquo) agrave Rennes laquo En proposant une animation par mois comme la lecture drsquoun conte aux reacutesidents de notre immeuble et un projet agrave lrsquoanneacutee drsquoeacutechange de ser-vices on souhaitait redynamiser le lien social dans lrsquoimmeuble ougrave les voisins ne se disaient mecircme pas bonjour raquo n

Info+

httpwwwworsufr

ZoomA la fin des anneacutees 60 lrsquoUniversiteacute de Nanterre est construite sans concer-tation avec la Ville laquo Il eacutetait neacutecessaire que lrsquoUniversiteacute et la Ville se rap-prochent pour travailler en commun raquo explique Mr Zahri responsable du pocircle enseignement supeacuterieur de la Ville de Nanterre

La confeacuterence Ville-Universiteacute a ainsi permis de mettre en lumiegravere les coopeacuterations pos-sibles pour la gestion commune des espaces publics lrsquoameacutenagement de logements fami-liaux et de services au sein de lrsquoUniversiteacute pour la creacuteation drsquoun point information Ville-Universiteacute pour lrsquoorganisation de visites de la ville pour les eacutetudiants pour la construction de plus de logements eacutetudiants etc

Depuis 1992 la ville accompagne eacutegalement lrsquoinstallation de lrsquoAfev (mise agrave disposition de locaux et soutien de projets drsquoeacutetudiants et de professeurs sur des theacutematiques inteacuteres-santes pour la ville) laquo LrsquoAfev joue un rocircle drsquointerface entre lrsquoUniversiteacute et son terri-toire Crsquoest primordial car seul le modegravele du deacuteveloppement durable des territoires peut permettre le partage des savoirs raquo conclut Mr Crowley vice-preacutesident chargeacute des eacutetudes et de la vie universitaire agrave lrsquoUniversiteacute de Nanterre

ndeg85 - marsavril 2012 - wwwuniversiteacutes-territoiresfr

5Comment la Responsabiliteacute Sociale des Universiteacutes est-elle perccedilue par une Ville et une Universiteacute Abdelouahab Zahri Responsable du pocircle enseignement supeacuterieur de la Ville de Nanterre et Cor-nelius Crowley Vice-preacutesident chargeacute des Etudes et de la Vie universitaire Univer-siteacute Paris Ouest - Nanterre La Deacutefense donnent leur point de vue

laquo Au moment de lrsquoarri-veacutee drsquoune antenne de lrsquouniversiteacute de la Sor-bonne sur le territoire de Nanterre au deacutebut des anneacutees 60 celle-ci a eacuteteacute imposeacutee agrave la Muni-cipaliteacute qui nrsquoa pas eacuteteacute

concerteacutee Deacutes lors les relations entre la ville et lrsquouniversiteacute de Nanterre ont eacuteteacute pour le moins complexes elles eacutetaient inexistantes voire empreintes de deacutefiance Les projets drsquoameacutena-gement de la ville dans un territoire deacutecoupeacute ont longtemps contourneacute lrsquouniversiteacute Au fil du temps ces relations eacutevoluent gracircce agrave des coo-peacuterations occasionnelles entre des enseignants et des acteurs de la Ville de Nanterre (associa-tions services municipauxhellip) Des tentatives de rapprochement et de construction de partena-riats sont opeacutereacutes mais ils buttent sur des reacutesis-tances lieacutees agrave des repreacutesentations sur laquo lrsquoautre raquo partenaire En 2007 avec la mise en place drsquoune premiegravere confeacuterence laquo Ville-Universiteacute raquo puis la nomination agrave lrsquouniversiteacute drsquoune eacutelue en charge des relations avec la ville des relations de partenariat se tissent Centreacutees drsquoabord au-tour de la question de lrsquoameacutenagement du terri-toire les relations entre la ville et lrsquouniversiteacute se sont ensuite deacuteveloppeacutees autour de la question des eacutetudiants dans la Ville La ville et lrsquouniver-

siteacute ont deacuteveloppeacute diffeacuterentes initiatives pour creacuteer du lien entre les eacutetudiants et la ville des visites pour les eacutetudiants qui geacuteneacuteralement ne connaissent pas le territoire un point informa-tion ville-universiteacute en direction des eacutetudiants et des habitants la reconnaissance de lrsquoenga-gement eacutetudiant raquo

laquo Lrsquo implantation de lrsquouniversiteacute Paris Ouest ndash Nanterre la Deacutefense srsquoest drsquoabord faite dans le cadre drsquoun projet na-tional de deacuteveloppement de la carte universitaire A lrsquoeacutepoque (la France

des anneacutees soixante) cette politique agrave lrsquoinitia-tive de lrsquoEtat a pu ecirctre conduite comme une manifestation drsquoun volontarisme drsquoameacutenage-ment piloteacute par les pouvoirs publics sans lien avec le territoire drsquoimplantation Les choses ont changeacute y compris par lrsquoeacutepuisement drsquoun mo-degravele fondeacute sur la puissance drsquoun volontarisme de lrsquoEtat Par la suite les liens entre lrsquouniversiteacute et la ville se sont construits progressivement en parallegravele de lrsquoeacuteleacutevation du niveau de formation des habitants de la ville qui aspirent de plus en plus agrave poursuivre des eacutetudes post-bac Les relations entre la ville lrsquouniversiteacute et les associa-tions permettent de faciliter lrsquoaccegraves agrave la pour-suite drsquoeacutetudes des habitants La Responsabiliteacute Sociale des Universiteacutes renvoie agrave la fonction de lrsquoUniversiteacute comme bien social collectif et outil pour la coheacuterence du tissu social LrsquoUniversiteacute a sa place dans la politique eacuteducatrice et la poli-tique de la ville Ainsi lrsquouniversiteacute de Nanterre a deacuteveloppeacute une politique drsquoaccueil des colleacute-giens et lyceacuteens des eacutetablissements de la Ville en organisant par exemple des ceacutereacutemonies de remise des diplocircmes du baccalaureacuteat agrave lrsquouni-versiteacute Le point drsquoinformation ville-universiteacute

animeacute par lrsquoAfev en est eacutegalement lrsquoillustration La capaciteacute pour les eacutelegraveves inscrits en collegravege et en lyceacutee autour de lrsquouniversiteacute de comprendre que la poursuite drsquoeacutetudes apregraves le baccalaureacuteat fait partie de leur horizon oblige lrsquouniversiteacute et la ville agrave travailler ensemble et agrave prendre appui notamment sur lrsquoengagement associatif Le dia-logue se fait dans les deux sens raquo n

Point de vue

Nanterre Ville et Universiteacute

La RSU vue de NanterreLe paysage universitaire a fortement eacutevolueacute ces derniegraveres anneacutees avec uneprogressive autonomie des eacutetablissements incitant les universiteacutes agrave deacutevelopper leurs partenariats avec les acteurs des territoires En parallegravele reacutegions collectiviteacutes locales entreprises srsquoinvestissent et investissent de plus en plus fortement dans lrsquoenseignement supeacuterieur Les missions fondamentales des universiteacutes (formation recherche insertion) constituent deacutesormais une contribution au deacuteveloppement de la socieacuteteacute Encore faut-il la mettre en mouvement Lrsquoexemple de Nanterre deacutemontre que de nouvelles synergies sont en cours

Engagement

ZoomLe Point Info Ville-Universiteacute de Nan-terre a pour vocation drsquoorienter et informer les habitants de Nanterre et des eacutetudiants de lrsquoUniversiteacute Paris Ouest Nanterre La Deacutefense sur les lieux ressources lrsquooffre et les services dans les domaines social culturel de lrsquoemploi de la vie pratique des sports et des loisirs

Situeacute dans les permanences de lrsquoAfev au-dessus de la gare Nanterre Universiteacute il fait symboliquement office de laquo pont raquo de laquo passerelle raquo entre la Ville de Nanterre et lrsquoUniversiteacute Paris Ouest Nanterre La Deacutefense Ses objectifs sont les suivants - une veille drsquoinformations et un eacutetat des lieux ressources sur lrsquoUniversiteacute et la ville - lrsquoaccueil des eacutetudiants et des habitants pour informer et orienter vers les interlocuteurs et structures adapteacutees aux demandes - lrsquoaccueil de repreacutesentants de lieux ressources et de services de la ville et de lrsquoUniversiteacute pour preacutesenter eacuteveacutenements et programmation de lrsquoanneacutee en cours - la creacuteation de temps conviviaux de lien social agrave travers lrsquoaccueil de manifestations artistiques et socio-culturelles agrave lrsquoinitiative drsquohabitants drsquoeacutetudiants drsquoassociations etc

ndeg85 - marsavril 2012 - wwwuniversiteacutes-territoiresfr

6Analyse par Daniel Lamar Directeur Geacuteneacuteral de lrsquoAFIJ

Deacutevelopper lrsquoalternance dans le supeacuterieur

Le choix de lrsquoaternanceLrsquoAFIJ organise la 3egraveme eacutedition de la Semaine nationale de lrsquoalternance dans le supeacuterieur Alt Sup Forums rencontres avec des entreprises ateliers de formation Daniel Lamar Directeur geacuteneacuteral de lrsquoAFIJ explique dans Potentiel la lettre des recuteurs de jeunes diplocircmeacutes pourquoi il est impeacuteratif de deacutevel-opper lrsquoalternace dans lrsquoenseignement supeacuterieur

Parcours (1)

ndeg85 - marsavril 2012 - wwwuniversiteacutes-territoiresfr

Les niveaux de formation drsquoentreacutee en contrat drsquoalternance srsquoeacutelegravevent avec lrsquoeacutevolution geacuteneacuterale des niveaux de formation (71 drsquoune classe drsquoacircge a obtenu un bac en 2011) La Dares constate pour 2010 que pregraves de 26 de jeunes ont preacutepareacute en contrat drsquoapprentissage un diplocircme du supeacute-rieur et que 33 de jeunes entamant un contrat de professionnalisation ont deacutejagrave un diplocircme du supeacuterieur Des branches entiegraveres compte tenu de leurs meacutetiers recrutent en alternance essentiellement des jeunes post-bac pour les amener agrave des diplocircmes ou qualifications du supeacuterieur Ces contrats sont lrsquoune des solutions pour des jeunes en deacutecro-chage universitaire ou titulaires de diplocircmes geacuteneacuteralistes

Lrsquoenquecircte sur lrsquoalternance1 que vient de mener lrsquoAFIJ aupregraves de ses partenaires recruteurs reacuteguliers de jeunes diplocircmeacutes apporte quelques reacuteponses sur la situa-tion preacutesente Pour les contrats post-bac le recrutement par niveau de formation est de 28 agrave niveau bac 42 agrave bac+2 16 agrave Licence et 14 agrave Master1 En reacutesumeacute 70 des entrants en alternance ont un niveau infeacuterieur agrave la Licence et 30 niveau Licence ou plus On constate une variation selon la taille des entreprises les entre-prises de plus de 250 salarieacutes proposent 34 de contrat post-licence contre 27 pour les TPE

DANS LES ENTREPRISES

La proportion du nombre des alternants

par rapport aux effectifs de lrsquoentreprise se situe en moyenne entre 2 et 3 (pour 2010 le chiffre officiel est de 17 pour les entreprises de plus de 250 salarieacutes) On constate une grande diversiteacute de situa-tions selon les entreprises puisqursquoune part drsquoentre elles (31) ont deacutepasseacute le seuil des 4 tandis que 45 sont en-deccedilagrave des 2

Les entreprises affichent clairement des difficulteacutes de recrutement 32 drsquoentre elles de maniegravere geacuteneacuterale et pour 42 sur certains postes Pour les entreprises de plus de 250 salarieacutes les chiffres sont encore plus eacuteleveacutes pour 40 de maniegravere geacuteneacuterale et pour 47 sur certains postes On peut faire lrsquohypothegravese que les difficul-teacutes des entreprises de plus de 250 salarieacutes sont lieacutees agrave la volonteacute de croissance de leurs effectifs drsquoalternants agrave laquelle les incite la mise en place des quotas de 4 puis 5 avec un systegraveme de bonus - malus

Les entreprises indiquent des taux drsquoaban-don de contrats drsquoalternances nuls ou peu nombreux (84) pour la plupart des entreprises Mais 11 des entreprises an-noncent des taux de rupture supeacuterieurs agrave 15 Cette concentration des abandons semble lieacutee aux secteurs ou aux postes

PERSPECTIVES

La poursuite du deacuteveloppement de lrsquoalter-nance dans le supeacuterieur (+10 par an) deacutependra des demandes des branches pro-fessionnelles et des mesures publiques La part des diplocircmes obtenus en alternance reste faible par rapport agrave lrsquoensemble des

diplocircmes deacutelivreacutes et ne remet pas en cause le systegraveme de formation initiale

Le public jeune a une image fausseacutee de lrsquoalternance et pas forceacutement la volonteacute de suivre une formation sous cette forme Il reste agrave convaincre Les meacutetiers qui re-crutent sont souvent peu connus par les lyceacuteens et les eacutetudiants ils sont parfois peu attractifs Une communication sur les opportuniteacutes de contrat drsquoalternance dans le supeacuterieur doit ecirctre meneacutee aupregraves des jeunes

Ainsi pour reacutepondre aux besoins des recruteurs et informer les jeunes afin de favoriser le deacuteveloppement de lrsquoalter-nance dans le supeacuterieur lrsquoAFIJ organise pour la troisiegraveme anneacutee conseacutecutive une Semaine nationale de lrsquoalternance dans le supeacuterieur Alt Sup mecirclant tout agrave la fois reacuteunions de sensibilisation preacutesentations de branches professionnelles ou drsquoentre-prises et forum de recrutement en contrat drsquoalternance pour la saison 2012-2013 n

Info+

httpwwwafijorgaltsup2012

_________

1 - Une centaine drsquoentreprises embauchent pregraves de 2 500 contrats drsquoalternance ont reacutepondu agrave cette enquecircte Il srsquoagit drsquoun eacutechantillon drsquoentreprises travaillant avec lrsquoAFIJ mais pas speacutecifiquement sur des contrats drsquoalternance Ces entreprises sont des entreprises de plus de 250 salarieacutes pour 39 des PME de 20 agrave 250 salarieacutes pour 25 et des TPE de moins de 20 salarieacutes pour 36 Les questions de lrsquoAFIJ portent exclusivement sur des contrats drsquoalternance post-bac Les offres proposeacutees sont pour moitieacute des offres de contrat drsquoapprentissage et pour moitieacute des contrats de professionnalisation Ces donneacutees correspondent agrave lrsquoanneacutee 2011 ndash 2012

7Initiative

3egraveme Semaine Alt Sup

Parcours (2)

La Semaine Alt Sup srsquoinstalle dans 40 villes universitaires de France du 26 au 30 mars 2012 Aix-en-Provence Albi Amiens Avignon Bordeaux Bourges Cergy Chambeacutery Creacuteteil Dijon Grenoble Lille Limoges Lyon Mantes-la-Jolie Marseille Martigues Metz Montpellier Mulhouse Nancy Nan-terre Nantes Nice Nicircmes Orleacuteans Paris Perpignan Reims Rennes Rodez Rouen Saint-Denis Saint-Etienne Strasbourg Tarbes Toulon Toulouse Tours Valence En tout ce ne sont pas moins de 200 eacuteveacutenements sur lrsquoalter-nance entiegraverement gratuits qui sont proposeacutes aux jeunes diplocircmeacutes et aux eacutetudiants

MULTI PARTENARIAT

La semaine Alt Sup 2012 est organiseacutee avec le soutien au niveau national de la Deacuteleacutegation geacuteneacute-rale agrave lrsquoemploi et agrave la formation professionnelle (DGEFP) et du Ministegravere de lrsquoenseignement su-peacuterieur et de la recherche du MEDEF des com-pagnons du devoirs de la CGPME des Chambres de commerce et drsquoindustrie des Chambres des meacutetiers et de lrsquoartisanat Les partenaires de com-munication sont Studyrama France Teacuteleacutevisions - France 5 Emploi MCE TV et Regionsjob

Cette semaine Alt Sup 2012 est donc soute-nue par de nombreux partenaires nationaux et locaux Crsquoest eacutegalement une campagne de terrain avec une preacutesence renforceacutee sur Internet et les reacuteseaux sociaux

DIFFEacuteRENTES ACTIONS

LrsquoAFIJ organise au cours de cette semaine de multiples eacuteveacutenements - Des modules de formation collectifs speacuteci-fiques afin de preacuteparer au mieux les jeunes agrave leurs rencontres avec les professionnels Voici des exemples de modules laquo Alternance mode drsquoemploi raquo laquo Cibler et prospecter les entreprisesspeacutecial Alternance raquo laquo Preacuteparer ses entretiens pour un forum Alternance raquo laquo Trouver son alter-nance en dix leccedilons raquo- Des preacutesentations drsquoentreprises avec des discussions et des eacutechanges directs entre professionnels et jeunes (exemples drsquoentre-prises Axa agrave Nice et agrave Nantes KPMG agrave Mar-seille La Poste agrave Toulon etc)- Des forums de recrutement avec la mobi-lisation de centaines drsquoentreprises et de centres de formation proposant des offres et des formations en alternance Les mises en relation entre jeunes et recruteurs donnent ainsi lrsquoopportuniteacute aux candidats de se preacute-senter directement aux entreprises qui ont des projets de recrutement et de nouer un premier contact de qualiteacute Il srsquoagit de per-sonnaliser les rapports entre recruteurs et candidats afin que chacun puisse srsquoexprimer sur des attentes son expeacuterience au-delagrave des classiques CV et lettre de motivation LrsquoAFIJ assure un suivi des recrutements sur ces offres au-delagrave du forum n

Info+

httpwwwafijorgaltsup2012

sauf Mulhouse et Strasbourg qui ont deacutebuteacute le 12 mars et Reims le 19 mars

Avec le soutien de

Un eacutevegravenement organiseacute par

ProgrammeAlt Sup 2012

1

26-30 mars

En partenariat avec

ndeg85 - marsavril 2012 - wwwuniversiteacutes-territoiresfr

8

Logement

Toutes les collectiviteacutes ont des bacirctiments chargeacutes drsquohistoires populaires de vies collectives drsquohabitants dans un quartier symboles de lrsquoorganisation drsquoune vie sociale agrave laquelle sont attacheacutees plusieurs geacuteneacuterations de citoyens Au-delagrave des aspects architecturaux de ces laquo vieux bacirctiments raquo alliant souvent le charme du passeacute avec la complegravete deacutesueacutetude de la fonctionnaliteacute aux regard des usages drsquoaujourdrsquohui ces bacirctiments sont souvent des casse-tecirctes pour les eacutediles locaux Pas assez remarqua-bles pour ecirctre transformeacutes en monuments trop chargeacutes drsquoHistoire pour ecirctre rayeacutes de la carte sans remous il leur faut trouver une nouvelle destination un nouvel usage

A Paris crsquoest le cas de la Maison des Etudiants de la Cocircte drsquoIvoire ou MECI situeacutee au 150 boulevard Vincent Auriol dans le 13egraveme arrondissement de Paris qui srsquoest rendue ceacutelegravebre il y a quelques anneacutees avec le titre du plus vieux laquo squat raquo de Parishellip Et pourtant ce superbe immeuble de briques rouges deacutetonne parmi ses voisins beaucoup plus traditionnels et trocircne sur cet axe impor-tant entre la place drsquoItalie et la Seine a une histoire particuliegravere

ANCIENNE MAISON INTERNATIONALE

Acquis en 1958 sur des fonds du gouver-nement franccedilais gracircce agrave lrsquoaction de Feacutelix Houphoueumlt-Boigny alors ministre du gou-vernement franccedilais elle est ceacutedeacutee agrave la Cocircte drsquoIvoire au moment de son indeacutepen-dance en 1960 Elle y loge ses eacutetudiants venant suivre leur formation agrave Paris jusqursquoaux anneacutees 70 et de nombreux ar-tistes intellectuels et hommes politiques ivoiriens y sont passeacutes Et puis crsquoest le deacuteclin les autoriteacutes de tutelle nrsquoentretiennent plus le bacirctiment la coopeacuteration nrsquoest plus une prioriteacute face aux difficulteacutes de lrsquoEtat ivoirien La mon-dialisation des eacutetudes la monteacutee de la langue anglaise font que la France devient une destination parmi drsquoautres pour les futurs chercheurs Ivoiriens

PLUS VIEUX SQUAT

Faute de financement et drsquoentretien les ameacutenagements inteacuterieurs se deacutegradent les logements deviennent insalubres et le foyer eacutetudiant devient petit agrave petit un squat pas toujours accueillant

Racheteacute par un promoteur agrave la fin des an-neacutees 90 aucuns travaux ne sont effectueacutes et pregraves drsquoune centaine de famille vivent dans des conditions deacuteplorables jusqursquoagrave lrsquoexpul-sion deacutecideacutee par la preacutefecture en 2008

NOUVELLE VOIE

Proprieacuteteacute de la Mairie de Paris qui confie lrsquoavenir de ce bacirctiment au bailleur laquo Paris Habitat raquo pour initialement en faire des logements sociaux familiaux le deacuteveloppe-ment du projet Kaps agrave Paris donne drsquoautres ideacutees agrave la Mairie du 13egraveme arrondissement et aux autres partenaires de cette recon-version souhaiteacutee Ce bacirctiment au-delagrave de son histoire formelle eacutetait aussi pour le voisinage agrave un moment de sa vie de squat un lieu de production artistique politique et de solidariteacute avant de tomber en deacutecreacute-pitude et de se transformer en taudis

Une troisiegraveme vie est donc agrave eacutecrire Re-trouvant sa fonction drsquoorigine loger des eacutetudiants le projet Kaps doit aussi per-mettre de renouer avec la solidariteacute et lrsquoengagement deux notions qui ont rythmeacute la vie de cet immeuble

Les travaux vont ecirctre confieacutes agrave un archi-tecte qui vient drsquoecirctre choisi pour son intention de valoriser ce patrimoine et de remettre en valeur la faccedilade tout en deacuteveloppant un ameacutenagement moderne et convivial autour de sa cour inteacuterieur

La remise aux normes environnementales et le deacuteveloppement de lrsquoaccessibiliteacute pour les personnes handicapeacutees seront les deux deacutefis agrave relever dans ce bacirctiment tregraves eacutetroit

et neacutecessiteront de gros travaux drsquoameacutena-gement

Pregraves de 50 eacutetudiants logeacutes en colocation dans des appartements T4 agrave T6 devraient arriver en 2014 pour faire renaicirctre la coo-peacuteration la solidariteacute que souhaitaient les initiateurs de cette MECI tout en y ajoutant le partage avec son voisinage et lrsquoengage-ment pour son environnement souhaiteacutes par les eacutelus locaux Rendez-vous en 2014

Nul doute que cette expeacuterience de valori-sation drsquoun patrimoine sensible et chargeacute eacutemotionnellement pour le voisinage gracircce agrave lrsquoimplantation de Kaps trouvera drsquoautres exemples dans les villes qui cherchent agrave deacutevelopper du logement eacutetudiant n

Reconversion

Lrsquoancien squat en Kaps

Renouveau

ndeg85 - marsavril 2012 - wwwuniversiteacutes-territoiresfr

Page 5: Reconversion d’une maison internationale squattée en Kaps ... · Faire société par Nicolas Delesque, directeur de la publication sommaire n° 85 - avril 2012 2/3 L’AVUF, Sup’conseil,

5Comment la Responsabiliteacute Sociale des Universiteacutes est-elle perccedilue par une Ville et une Universiteacute Abdelouahab Zahri Responsable du pocircle enseignement supeacuterieur de la Ville de Nanterre et Cor-nelius Crowley Vice-preacutesident chargeacute des Etudes et de la Vie universitaire Univer-siteacute Paris Ouest - Nanterre La Deacutefense donnent leur point de vue

laquo Au moment de lrsquoarri-veacutee drsquoune antenne de lrsquouniversiteacute de la Sor-bonne sur le territoire de Nanterre au deacutebut des anneacutees 60 celle-ci a eacuteteacute imposeacutee agrave la Muni-cipaliteacute qui nrsquoa pas eacuteteacute

concerteacutee Deacutes lors les relations entre la ville et lrsquouniversiteacute de Nanterre ont eacuteteacute pour le moins complexes elles eacutetaient inexistantes voire empreintes de deacutefiance Les projets drsquoameacutena-gement de la ville dans un territoire deacutecoupeacute ont longtemps contourneacute lrsquouniversiteacute Au fil du temps ces relations eacutevoluent gracircce agrave des coo-peacuterations occasionnelles entre des enseignants et des acteurs de la Ville de Nanterre (associa-tions services municipauxhellip) Des tentatives de rapprochement et de construction de partena-riats sont opeacutereacutes mais ils buttent sur des reacutesis-tances lieacutees agrave des repreacutesentations sur laquo lrsquoautre raquo partenaire En 2007 avec la mise en place drsquoune premiegravere confeacuterence laquo Ville-Universiteacute raquo puis la nomination agrave lrsquouniversiteacute drsquoune eacutelue en charge des relations avec la ville des relations de partenariat se tissent Centreacutees drsquoabord au-tour de la question de lrsquoameacutenagement du terri-toire les relations entre la ville et lrsquouniversiteacute se sont ensuite deacuteveloppeacutees autour de la question des eacutetudiants dans la Ville La ville et lrsquouniver-

siteacute ont deacuteveloppeacute diffeacuterentes initiatives pour creacuteer du lien entre les eacutetudiants et la ville des visites pour les eacutetudiants qui geacuteneacuteralement ne connaissent pas le territoire un point informa-tion ville-universiteacute en direction des eacutetudiants et des habitants la reconnaissance de lrsquoenga-gement eacutetudiant raquo

laquo Lrsquo implantation de lrsquouniversiteacute Paris Ouest ndash Nanterre la Deacutefense srsquoest drsquoabord faite dans le cadre drsquoun projet na-tional de deacuteveloppement de la carte universitaire A lrsquoeacutepoque (la France

des anneacutees soixante) cette politique agrave lrsquoinitia-tive de lrsquoEtat a pu ecirctre conduite comme une manifestation drsquoun volontarisme drsquoameacutenage-ment piloteacute par les pouvoirs publics sans lien avec le territoire drsquoimplantation Les choses ont changeacute y compris par lrsquoeacutepuisement drsquoun mo-degravele fondeacute sur la puissance drsquoun volontarisme de lrsquoEtat Par la suite les liens entre lrsquouniversiteacute et la ville se sont construits progressivement en parallegravele de lrsquoeacuteleacutevation du niveau de formation des habitants de la ville qui aspirent de plus en plus agrave poursuivre des eacutetudes post-bac Les relations entre la ville lrsquouniversiteacute et les associa-tions permettent de faciliter lrsquoaccegraves agrave la pour-suite drsquoeacutetudes des habitants La Responsabiliteacute Sociale des Universiteacutes renvoie agrave la fonction de lrsquoUniversiteacute comme bien social collectif et outil pour la coheacuterence du tissu social LrsquoUniversiteacute a sa place dans la politique eacuteducatrice et la poli-tique de la ville Ainsi lrsquouniversiteacute de Nanterre a deacuteveloppeacute une politique drsquoaccueil des colleacute-giens et lyceacuteens des eacutetablissements de la Ville en organisant par exemple des ceacutereacutemonies de remise des diplocircmes du baccalaureacuteat agrave lrsquouni-versiteacute Le point drsquoinformation ville-universiteacute

animeacute par lrsquoAfev en est eacutegalement lrsquoillustration La capaciteacute pour les eacutelegraveves inscrits en collegravege et en lyceacutee autour de lrsquouniversiteacute de comprendre que la poursuite drsquoeacutetudes apregraves le baccalaureacuteat fait partie de leur horizon oblige lrsquouniversiteacute et la ville agrave travailler ensemble et agrave prendre appui notamment sur lrsquoengagement associatif Le dia-logue se fait dans les deux sens raquo n

Point de vue

Nanterre Ville et Universiteacute

La RSU vue de NanterreLe paysage universitaire a fortement eacutevolueacute ces derniegraveres anneacutees avec uneprogressive autonomie des eacutetablissements incitant les universiteacutes agrave deacutevelopper leurs partenariats avec les acteurs des territoires En parallegravele reacutegions collectiviteacutes locales entreprises srsquoinvestissent et investissent de plus en plus fortement dans lrsquoenseignement supeacuterieur Les missions fondamentales des universiteacutes (formation recherche insertion) constituent deacutesormais une contribution au deacuteveloppement de la socieacuteteacute Encore faut-il la mettre en mouvement Lrsquoexemple de Nanterre deacutemontre que de nouvelles synergies sont en cours

Engagement

ZoomLe Point Info Ville-Universiteacute de Nan-terre a pour vocation drsquoorienter et informer les habitants de Nanterre et des eacutetudiants de lrsquoUniversiteacute Paris Ouest Nanterre La Deacutefense sur les lieux ressources lrsquooffre et les services dans les domaines social culturel de lrsquoemploi de la vie pratique des sports et des loisirs

Situeacute dans les permanences de lrsquoAfev au-dessus de la gare Nanterre Universiteacute il fait symboliquement office de laquo pont raquo de laquo passerelle raquo entre la Ville de Nanterre et lrsquoUniversiteacute Paris Ouest Nanterre La Deacutefense Ses objectifs sont les suivants - une veille drsquoinformations et un eacutetat des lieux ressources sur lrsquoUniversiteacute et la ville - lrsquoaccueil des eacutetudiants et des habitants pour informer et orienter vers les interlocuteurs et structures adapteacutees aux demandes - lrsquoaccueil de repreacutesentants de lieux ressources et de services de la ville et de lrsquoUniversiteacute pour preacutesenter eacuteveacutenements et programmation de lrsquoanneacutee en cours - la creacuteation de temps conviviaux de lien social agrave travers lrsquoaccueil de manifestations artistiques et socio-culturelles agrave lrsquoinitiative drsquohabitants drsquoeacutetudiants drsquoassociations etc

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6Analyse par Daniel Lamar Directeur Geacuteneacuteral de lrsquoAFIJ

Deacutevelopper lrsquoalternance dans le supeacuterieur

Le choix de lrsquoaternanceLrsquoAFIJ organise la 3egraveme eacutedition de la Semaine nationale de lrsquoalternance dans le supeacuterieur Alt Sup Forums rencontres avec des entreprises ateliers de formation Daniel Lamar Directeur geacuteneacuteral de lrsquoAFIJ explique dans Potentiel la lettre des recuteurs de jeunes diplocircmeacutes pourquoi il est impeacuteratif de deacutevel-opper lrsquoalternace dans lrsquoenseignement supeacuterieur

Parcours (1)

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Les niveaux de formation drsquoentreacutee en contrat drsquoalternance srsquoeacutelegravevent avec lrsquoeacutevolution geacuteneacuterale des niveaux de formation (71 drsquoune classe drsquoacircge a obtenu un bac en 2011) La Dares constate pour 2010 que pregraves de 26 de jeunes ont preacutepareacute en contrat drsquoapprentissage un diplocircme du supeacute-rieur et que 33 de jeunes entamant un contrat de professionnalisation ont deacutejagrave un diplocircme du supeacuterieur Des branches entiegraveres compte tenu de leurs meacutetiers recrutent en alternance essentiellement des jeunes post-bac pour les amener agrave des diplocircmes ou qualifications du supeacuterieur Ces contrats sont lrsquoune des solutions pour des jeunes en deacutecro-chage universitaire ou titulaires de diplocircmes geacuteneacuteralistes

Lrsquoenquecircte sur lrsquoalternance1 que vient de mener lrsquoAFIJ aupregraves de ses partenaires recruteurs reacuteguliers de jeunes diplocircmeacutes apporte quelques reacuteponses sur la situa-tion preacutesente Pour les contrats post-bac le recrutement par niveau de formation est de 28 agrave niveau bac 42 agrave bac+2 16 agrave Licence et 14 agrave Master1 En reacutesumeacute 70 des entrants en alternance ont un niveau infeacuterieur agrave la Licence et 30 niveau Licence ou plus On constate une variation selon la taille des entreprises les entre-prises de plus de 250 salarieacutes proposent 34 de contrat post-licence contre 27 pour les TPE

DANS LES ENTREPRISES

La proportion du nombre des alternants

par rapport aux effectifs de lrsquoentreprise se situe en moyenne entre 2 et 3 (pour 2010 le chiffre officiel est de 17 pour les entreprises de plus de 250 salarieacutes) On constate une grande diversiteacute de situa-tions selon les entreprises puisqursquoune part drsquoentre elles (31) ont deacutepasseacute le seuil des 4 tandis que 45 sont en-deccedilagrave des 2

Les entreprises affichent clairement des difficulteacutes de recrutement 32 drsquoentre elles de maniegravere geacuteneacuterale et pour 42 sur certains postes Pour les entreprises de plus de 250 salarieacutes les chiffres sont encore plus eacuteleveacutes pour 40 de maniegravere geacuteneacuterale et pour 47 sur certains postes On peut faire lrsquohypothegravese que les difficul-teacutes des entreprises de plus de 250 salarieacutes sont lieacutees agrave la volonteacute de croissance de leurs effectifs drsquoalternants agrave laquelle les incite la mise en place des quotas de 4 puis 5 avec un systegraveme de bonus - malus

Les entreprises indiquent des taux drsquoaban-don de contrats drsquoalternances nuls ou peu nombreux (84) pour la plupart des entreprises Mais 11 des entreprises an-noncent des taux de rupture supeacuterieurs agrave 15 Cette concentration des abandons semble lieacutee aux secteurs ou aux postes

PERSPECTIVES

La poursuite du deacuteveloppement de lrsquoalter-nance dans le supeacuterieur (+10 par an) deacutependra des demandes des branches pro-fessionnelles et des mesures publiques La part des diplocircmes obtenus en alternance reste faible par rapport agrave lrsquoensemble des

diplocircmes deacutelivreacutes et ne remet pas en cause le systegraveme de formation initiale

Le public jeune a une image fausseacutee de lrsquoalternance et pas forceacutement la volonteacute de suivre une formation sous cette forme Il reste agrave convaincre Les meacutetiers qui re-crutent sont souvent peu connus par les lyceacuteens et les eacutetudiants ils sont parfois peu attractifs Une communication sur les opportuniteacutes de contrat drsquoalternance dans le supeacuterieur doit ecirctre meneacutee aupregraves des jeunes

Ainsi pour reacutepondre aux besoins des recruteurs et informer les jeunes afin de favoriser le deacuteveloppement de lrsquoalter-nance dans le supeacuterieur lrsquoAFIJ organise pour la troisiegraveme anneacutee conseacutecutive une Semaine nationale de lrsquoalternance dans le supeacuterieur Alt Sup mecirclant tout agrave la fois reacuteunions de sensibilisation preacutesentations de branches professionnelles ou drsquoentre-prises et forum de recrutement en contrat drsquoalternance pour la saison 2012-2013 n

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1 - Une centaine drsquoentreprises embauchent pregraves de 2 500 contrats drsquoalternance ont reacutepondu agrave cette enquecircte Il srsquoagit drsquoun eacutechantillon drsquoentreprises travaillant avec lrsquoAFIJ mais pas speacutecifiquement sur des contrats drsquoalternance Ces entreprises sont des entreprises de plus de 250 salarieacutes pour 39 des PME de 20 agrave 250 salarieacutes pour 25 et des TPE de moins de 20 salarieacutes pour 36 Les questions de lrsquoAFIJ portent exclusivement sur des contrats drsquoalternance post-bac Les offres proposeacutees sont pour moitieacute des offres de contrat drsquoapprentissage et pour moitieacute des contrats de professionnalisation Ces donneacutees correspondent agrave lrsquoanneacutee 2011 ndash 2012

7Initiative

3egraveme Semaine Alt Sup

Parcours (2)

La Semaine Alt Sup srsquoinstalle dans 40 villes universitaires de France du 26 au 30 mars 2012 Aix-en-Provence Albi Amiens Avignon Bordeaux Bourges Cergy Chambeacutery Creacuteteil Dijon Grenoble Lille Limoges Lyon Mantes-la-Jolie Marseille Martigues Metz Montpellier Mulhouse Nancy Nan-terre Nantes Nice Nicircmes Orleacuteans Paris Perpignan Reims Rennes Rodez Rouen Saint-Denis Saint-Etienne Strasbourg Tarbes Toulon Toulouse Tours Valence En tout ce ne sont pas moins de 200 eacuteveacutenements sur lrsquoalter-nance entiegraverement gratuits qui sont proposeacutes aux jeunes diplocircmeacutes et aux eacutetudiants

MULTI PARTENARIAT

La semaine Alt Sup 2012 est organiseacutee avec le soutien au niveau national de la Deacuteleacutegation geacuteneacute-rale agrave lrsquoemploi et agrave la formation professionnelle (DGEFP) et du Ministegravere de lrsquoenseignement su-peacuterieur et de la recherche du MEDEF des com-pagnons du devoirs de la CGPME des Chambres de commerce et drsquoindustrie des Chambres des meacutetiers et de lrsquoartisanat Les partenaires de com-munication sont Studyrama France Teacuteleacutevisions - France 5 Emploi MCE TV et Regionsjob

Cette semaine Alt Sup 2012 est donc soute-nue par de nombreux partenaires nationaux et locaux Crsquoest eacutegalement une campagne de terrain avec une preacutesence renforceacutee sur Internet et les reacuteseaux sociaux

DIFFEacuteRENTES ACTIONS

LrsquoAFIJ organise au cours de cette semaine de multiples eacuteveacutenements - Des modules de formation collectifs speacuteci-fiques afin de preacuteparer au mieux les jeunes agrave leurs rencontres avec les professionnels Voici des exemples de modules laquo Alternance mode drsquoemploi raquo laquo Cibler et prospecter les entreprisesspeacutecial Alternance raquo laquo Preacuteparer ses entretiens pour un forum Alternance raquo laquo Trouver son alter-nance en dix leccedilons raquo- Des preacutesentations drsquoentreprises avec des discussions et des eacutechanges directs entre professionnels et jeunes (exemples drsquoentre-prises Axa agrave Nice et agrave Nantes KPMG agrave Mar-seille La Poste agrave Toulon etc)- Des forums de recrutement avec la mobi-lisation de centaines drsquoentreprises et de centres de formation proposant des offres et des formations en alternance Les mises en relation entre jeunes et recruteurs donnent ainsi lrsquoopportuniteacute aux candidats de se preacute-senter directement aux entreprises qui ont des projets de recrutement et de nouer un premier contact de qualiteacute Il srsquoagit de per-sonnaliser les rapports entre recruteurs et candidats afin que chacun puisse srsquoexprimer sur des attentes son expeacuterience au-delagrave des classiques CV et lettre de motivation LrsquoAFIJ assure un suivi des recrutements sur ces offres au-delagrave du forum n

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sauf Mulhouse et Strasbourg qui ont deacutebuteacute le 12 mars et Reims le 19 mars

Avec le soutien de

Un eacutevegravenement organiseacute par

ProgrammeAlt Sup 2012

1

26-30 mars

En partenariat avec

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8

Logement

Toutes les collectiviteacutes ont des bacirctiments chargeacutes drsquohistoires populaires de vies collectives drsquohabitants dans un quartier symboles de lrsquoorganisation drsquoune vie sociale agrave laquelle sont attacheacutees plusieurs geacuteneacuterations de citoyens Au-delagrave des aspects architecturaux de ces laquo vieux bacirctiments raquo alliant souvent le charme du passeacute avec la complegravete deacutesueacutetude de la fonctionnaliteacute aux regard des usages drsquoaujourdrsquohui ces bacirctiments sont souvent des casse-tecirctes pour les eacutediles locaux Pas assez remarqua-bles pour ecirctre transformeacutes en monuments trop chargeacutes drsquoHistoire pour ecirctre rayeacutes de la carte sans remous il leur faut trouver une nouvelle destination un nouvel usage

A Paris crsquoest le cas de la Maison des Etudiants de la Cocircte drsquoIvoire ou MECI situeacutee au 150 boulevard Vincent Auriol dans le 13egraveme arrondissement de Paris qui srsquoest rendue ceacutelegravebre il y a quelques anneacutees avec le titre du plus vieux laquo squat raquo de Parishellip Et pourtant ce superbe immeuble de briques rouges deacutetonne parmi ses voisins beaucoup plus traditionnels et trocircne sur cet axe impor-tant entre la place drsquoItalie et la Seine a une histoire particuliegravere

ANCIENNE MAISON INTERNATIONALE

Acquis en 1958 sur des fonds du gouver-nement franccedilais gracircce agrave lrsquoaction de Feacutelix Houphoueumlt-Boigny alors ministre du gou-vernement franccedilais elle est ceacutedeacutee agrave la Cocircte drsquoIvoire au moment de son indeacutepen-dance en 1960 Elle y loge ses eacutetudiants venant suivre leur formation agrave Paris jusqursquoaux anneacutees 70 et de nombreux ar-tistes intellectuels et hommes politiques ivoiriens y sont passeacutes Et puis crsquoest le deacuteclin les autoriteacutes de tutelle nrsquoentretiennent plus le bacirctiment la coopeacuteration nrsquoest plus une prioriteacute face aux difficulteacutes de lrsquoEtat ivoirien La mon-dialisation des eacutetudes la monteacutee de la langue anglaise font que la France devient une destination parmi drsquoautres pour les futurs chercheurs Ivoiriens

PLUS VIEUX SQUAT

Faute de financement et drsquoentretien les ameacutenagements inteacuterieurs se deacutegradent les logements deviennent insalubres et le foyer eacutetudiant devient petit agrave petit un squat pas toujours accueillant

Racheteacute par un promoteur agrave la fin des an-neacutees 90 aucuns travaux ne sont effectueacutes et pregraves drsquoune centaine de famille vivent dans des conditions deacuteplorables jusqursquoagrave lrsquoexpul-sion deacutecideacutee par la preacutefecture en 2008

NOUVELLE VOIE

Proprieacuteteacute de la Mairie de Paris qui confie lrsquoavenir de ce bacirctiment au bailleur laquo Paris Habitat raquo pour initialement en faire des logements sociaux familiaux le deacuteveloppe-ment du projet Kaps agrave Paris donne drsquoautres ideacutees agrave la Mairie du 13egraveme arrondissement et aux autres partenaires de cette recon-version souhaiteacutee Ce bacirctiment au-delagrave de son histoire formelle eacutetait aussi pour le voisinage agrave un moment de sa vie de squat un lieu de production artistique politique et de solidariteacute avant de tomber en deacutecreacute-pitude et de se transformer en taudis

Une troisiegraveme vie est donc agrave eacutecrire Re-trouvant sa fonction drsquoorigine loger des eacutetudiants le projet Kaps doit aussi per-mettre de renouer avec la solidariteacute et lrsquoengagement deux notions qui ont rythmeacute la vie de cet immeuble

Les travaux vont ecirctre confieacutes agrave un archi-tecte qui vient drsquoecirctre choisi pour son intention de valoriser ce patrimoine et de remettre en valeur la faccedilade tout en deacuteveloppant un ameacutenagement moderne et convivial autour de sa cour inteacuterieur

La remise aux normes environnementales et le deacuteveloppement de lrsquoaccessibiliteacute pour les personnes handicapeacutees seront les deux deacutefis agrave relever dans ce bacirctiment tregraves eacutetroit

et neacutecessiteront de gros travaux drsquoameacutena-gement

Pregraves de 50 eacutetudiants logeacutes en colocation dans des appartements T4 agrave T6 devraient arriver en 2014 pour faire renaicirctre la coo-peacuteration la solidariteacute que souhaitaient les initiateurs de cette MECI tout en y ajoutant le partage avec son voisinage et lrsquoengage-ment pour son environnement souhaiteacutes par les eacutelus locaux Rendez-vous en 2014

Nul doute que cette expeacuterience de valori-sation drsquoun patrimoine sensible et chargeacute eacutemotionnellement pour le voisinage gracircce agrave lrsquoimplantation de Kaps trouvera drsquoautres exemples dans les villes qui cherchent agrave deacutevelopper du logement eacutetudiant n

Reconversion

Lrsquoancien squat en Kaps

Renouveau

ndeg85 - marsavril 2012 - wwwuniversiteacutes-territoiresfr

Page 6: Reconversion d’une maison internationale squattée en Kaps ... · Faire société par Nicolas Delesque, directeur de la publication sommaire n° 85 - avril 2012 2/3 L’AVUF, Sup’conseil,

6Analyse par Daniel Lamar Directeur Geacuteneacuteral de lrsquoAFIJ

Deacutevelopper lrsquoalternance dans le supeacuterieur

Le choix de lrsquoaternanceLrsquoAFIJ organise la 3egraveme eacutedition de la Semaine nationale de lrsquoalternance dans le supeacuterieur Alt Sup Forums rencontres avec des entreprises ateliers de formation Daniel Lamar Directeur geacuteneacuteral de lrsquoAFIJ explique dans Potentiel la lettre des recuteurs de jeunes diplocircmeacutes pourquoi il est impeacuteratif de deacutevel-opper lrsquoalternace dans lrsquoenseignement supeacuterieur

Parcours (1)

ndeg85 - marsavril 2012 - wwwuniversiteacutes-territoiresfr

Les niveaux de formation drsquoentreacutee en contrat drsquoalternance srsquoeacutelegravevent avec lrsquoeacutevolution geacuteneacuterale des niveaux de formation (71 drsquoune classe drsquoacircge a obtenu un bac en 2011) La Dares constate pour 2010 que pregraves de 26 de jeunes ont preacutepareacute en contrat drsquoapprentissage un diplocircme du supeacute-rieur et que 33 de jeunes entamant un contrat de professionnalisation ont deacutejagrave un diplocircme du supeacuterieur Des branches entiegraveres compte tenu de leurs meacutetiers recrutent en alternance essentiellement des jeunes post-bac pour les amener agrave des diplocircmes ou qualifications du supeacuterieur Ces contrats sont lrsquoune des solutions pour des jeunes en deacutecro-chage universitaire ou titulaires de diplocircmes geacuteneacuteralistes

Lrsquoenquecircte sur lrsquoalternance1 que vient de mener lrsquoAFIJ aupregraves de ses partenaires recruteurs reacuteguliers de jeunes diplocircmeacutes apporte quelques reacuteponses sur la situa-tion preacutesente Pour les contrats post-bac le recrutement par niveau de formation est de 28 agrave niveau bac 42 agrave bac+2 16 agrave Licence et 14 agrave Master1 En reacutesumeacute 70 des entrants en alternance ont un niveau infeacuterieur agrave la Licence et 30 niveau Licence ou plus On constate une variation selon la taille des entreprises les entre-prises de plus de 250 salarieacutes proposent 34 de contrat post-licence contre 27 pour les TPE

DANS LES ENTREPRISES

La proportion du nombre des alternants

par rapport aux effectifs de lrsquoentreprise se situe en moyenne entre 2 et 3 (pour 2010 le chiffre officiel est de 17 pour les entreprises de plus de 250 salarieacutes) On constate une grande diversiteacute de situa-tions selon les entreprises puisqursquoune part drsquoentre elles (31) ont deacutepasseacute le seuil des 4 tandis que 45 sont en-deccedilagrave des 2

Les entreprises affichent clairement des difficulteacutes de recrutement 32 drsquoentre elles de maniegravere geacuteneacuterale et pour 42 sur certains postes Pour les entreprises de plus de 250 salarieacutes les chiffres sont encore plus eacuteleveacutes pour 40 de maniegravere geacuteneacuterale et pour 47 sur certains postes On peut faire lrsquohypothegravese que les difficul-teacutes des entreprises de plus de 250 salarieacutes sont lieacutees agrave la volonteacute de croissance de leurs effectifs drsquoalternants agrave laquelle les incite la mise en place des quotas de 4 puis 5 avec un systegraveme de bonus - malus

Les entreprises indiquent des taux drsquoaban-don de contrats drsquoalternances nuls ou peu nombreux (84) pour la plupart des entreprises Mais 11 des entreprises an-noncent des taux de rupture supeacuterieurs agrave 15 Cette concentration des abandons semble lieacutee aux secteurs ou aux postes

PERSPECTIVES

La poursuite du deacuteveloppement de lrsquoalter-nance dans le supeacuterieur (+10 par an) deacutependra des demandes des branches pro-fessionnelles et des mesures publiques La part des diplocircmes obtenus en alternance reste faible par rapport agrave lrsquoensemble des

diplocircmes deacutelivreacutes et ne remet pas en cause le systegraveme de formation initiale

Le public jeune a une image fausseacutee de lrsquoalternance et pas forceacutement la volonteacute de suivre une formation sous cette forme Il reste agrave convaincre Les meacutetiers qui re-crutent sont souvent peu connus par les lyceacuteens et les eacutetudiants ils sont parfois peu attractifs Une communication sur les opportuniteacutes de contrat drsquoalternance dans le supeacuterieur doit ecirctre meneacutee aupregraves des jeunes

Ainsi pour reacutepondre aux besoins des recruteurs et informer les jeunes afin de favoriser le deacuteveloppement de lrsquoalter-nance dans le supeacuterieur lrsquoAFIJ organise pour la troisiegraveme anneacutee conseacutecutive une Semaine nationale de lrsquoalternance dans le supeacuterieur Alt Sup mecirclant tout agrave la fois reacuteunions de sensibilisation preacutesentations de branches professionnelles ou drsquoentre-prises et forum de recrutement en contrat drsquoalternance pour la saison 2012-2013 n

Info+

httpwwwafijorgaltsup2012

_________

1 - Une centaine drsquoentreprises embauchent pregraves de 2 500 contrats drsquoalternance ont reacutepondu agrave cette enquecircte Il srsquoagit drsquoun eacutechantillon drsquoentreprises travaillant avec lrsquoAFIJ mais pas speacutecifiquement sur des contrats drsquoalternance Ces entreprises sont des entreprises de plus de 250 salarieacutes pour 39 des PME de 20 agrave 250 salarieacutes pour 25 et des TPE de moins de 20 salarieacutes pour 36 Les questions de lrsquoAFIJ portent exclusivement sur des contrats drsquoalternance post-bac Les offres proposeacutees sont pour moitieacute des offres de contrat drsquoapprentissage et pour moitieacute des contrats de professionnalisation Ces donneacutees correspondent agrave lrsquoanneacutee 2011 ndash 2012

7Initiative

3egraveme Semaine Alt Sup

Parcours (2)

La Semaine Alt Sup srsquoinstalle dans 40 villes universitaires de France du 26 au 30 mars 2012 Aix-en-Provence Albi Amiens Avignon Bordeaux Bourges Cergy Chambeacutery Creacuteteil Dijon Grenoble Lille Limoges Lyon Mantes-la-Jolie Marseille Martigues Metz Montpellier Mulhouse Nancy Nan-terre Nantes Nice Nicircmes Orleacuteans Paris Perpignan Reims Rennes Rodez Rouen Saint-Denis Saint-Etienne Strasbourg Tarbes Toulon Toulouse Tours Valence En tout ce ne sont pas moins de 200 eacuteveacutenements sur lrsquoalter-nance entiegraverement gratuits qui sont proposeacutes aux jeunes diplocircmeacutes et aux eacutetudiants

MULTI PARTENARIAT

La semaine Alt Sup 2012 est organiseacutee avec le soutien au niveau national de la Deacuteleacutegation geacuteneacute-rale agrave lrsquoemploi et agrave la formation professionnelle (DGEFP) et du Ministegravere de lrsquoenseignement su-peacuterieur et de la recherche du MEDEF des com-pagnons du devoirs de la CGPME des Chambres de commerce et drsquoindustrie des Chambres des meacutetiers et de lrsquoartisanat Les partenaires de com-munication sont Studyrama France Teacuteleacutevisions - France 5 Emploi MCE TV et Regionsjob

Cette semaine Alt Sup 2012 est donc soute-nue par de nombreux partenaires nationaux et locaux Crsquoest eacutegalement une campagne de terrain avec une preacutesence renforceacutee sur Internet et les reacuteseaux sociaux

DIFFEacuteRENTES ACTIONS

LrsquoAFIJ organise au cours de cette semaine de multiples eacuteveacutenements - Des modules de formation collectifs speacuteci-fiques afin de preacuteparer au mieux les jeunes agrave leurs rencontres avec les professionnels Voici des exemples de modules laquo Alternance mode drsquoemploi raquo laquo Cibler et prospecter les entreprisesspeacutecial Alternance raquo laquo Preacuteparer ses entretiens pour un forum Alternance raquo laquo Trouver son alter-nance en dix leccedilons raquo- Des preacutesentations drsquoentreprises avec des discussions et des eacutechanges directs entre professionnels et jeunes (exemples drsquoentre-prises Axa agrave Nice et agrave Nantes KPMG agrave Mar-seille La Poste agrave Toulon etc)- Des forums de recrutement avec la mobi-lisation de centaines drsquoentreprises et de centres de formation proposant des offres et des formations en alternance Les mises en relation entre jeunes et recruteurs donnent ainsi lrsquoopportuniteacute aux candidats de se preacute-senter directement aux entreprises qui ont des projets de recrutement et de nouer un premier contact de qualiteacute Il srsquoagit de per-sonnaliser les rapports entre recruteurs et candidats afin que chacun puisse srsquoexprimer sur des attentes son expeacuterience au-delagrave des classiques CV et lettre de motivation LrsquoAFIJ assure un suivi des recrutements sur ces offres au-delagrave du forum n

Info+

httpwwwafijorgaltsup2012

sauf Mulhouse et Strasbourg qui ont deacutebuteacute le 12 mars et Reims le 19 mars

Avec le soutien de

Un eacutevegravenement organiseacute par

ProgrammeAlt Sup 2012

1

26-30 mars

En partenariat avec

ndeg85 - marsavril 2012 - wwwuniversiteacutes-territoiresfr

8

Logement

Toutes les collectiviteacutes ont des bacirctiments chargeacutes drsquohistoires populaires de vies collectives drsquohabitants dans un quartier symboles de lrsquoorganisation drsquoune vie sociale agrave laquelle sont attacheacutees plusieurs geacuteneacuterations de citoyens Au-delagrave des aspects architecturaux de ces laquo vieux bacirctiments raquo alliant souvent le charme du passeacute avec la complegravete deacutesueacutetude de la fonctionnaliteacute aux regard des usages drsquoaujourdrsquohui ces bacirctiments sont souvent des casse-tecirctes pour les eacutediles locaux Pas assez remarqua-bles pour ecirctre transformeacutes en monuments trop chargeacutes drsquoHistoire pour ecirctre rayeacutes de la carte sans remous il leur faut trouver une nouvelle destination un nouvel usage

A Paris crsquoest le cas de la Maison des Etudiants de la Cocircte drsquoIvoire ou MECI situeacutee au 150 boulevard Vincent Auriol dans le 13egraveme arrondissement de Paris qui srsquoest rendue ceacutelegravebre il y a quelques anneacutees avec le titre du plus vieux laquo squat raquo de Parishellip Et pourtant ce superbe immeuble de briques rouges deacutetonne parmi ses voisins beaucoup plus traditionnels et trocircne sur cet axe impor-tant entre la place drsquoItalie et la Seine a une histoire particuliegravere

ANCIENNE MAISON INTERNATIONALE

Acquis en 1958 sur des fonds du gouver-nement franccedilais gracircce agrave lrsquoaction de Feacutelix Houphoueumlt-Boigny alors ministre du gou-vernement franccedilais elle est ceacutedeacutee agrave la Cocircte drsquoIvoire au moment de son indeacutepen-dance en 1960 Elle y loge ses eacutetudiants venant suivre leur formation agrave Paris jusqursquoaux anneacutees 70 et de nombreux ar-tistes intellectuels et hommes politiques ivoiriens y sont passeacutes Et puis crsquoest le deacuteclin les autoriteacutes de tutelle nrsquoentretiennent plus le bacirctiment la coopeacuteration nrsquoest plus une prioriteacute face aux difficulteacutes de lrsquoEtat ivoirien La mon-dialisation des eacutetudes la monteacutee de la langue anglaise font que la France devient une destination parmi drsquoautres pour les futurs chercheurs Ivoiriens

PLUS VIEUX SQUAT

Faute de financement et drsquoentretien les ameacutenagements inteacuterieurs se deacutegradent les logements deviennent insalubres et le foyer eacutetudiant devient petit agrave petit un squat pas toujours accueillant

Racheteacute par un promoteur agrave la fin des an-neacutees 90 aucuns travaux ne sont effectueacutes et pregraves drsquoune centaine de famille vivent dans des conditions deacuteplorables jusqursquoagrave lrsquoexpul-sion deacutecideacutee par la preacutefecture en 2008

NOUVELLE VOIE

Proprieacuteteacute de la Mairie de Paris qui confie lrsquoavenir de ce bacirctiment au bailleur laquo Paris Habitat raquo pour initialement en faire des logements sociaux familiaux le deacuteveloppe-ment du projet Kaps agrave Paris donne drsquoautres ideacutees agrave la Mairie du 13egraveme arrondissement et aux autres partenaires de cette recon-version souhaiteacutee Ce bacirctiment au-delagrave de son histoire formelle eacutetait aussi pour le voisinage agrave un moment de sa vie de squat un lieu de production artistique politique et de solidariteacute avant de tomber en deacutecreacute-pitude et de se transformer en taudis

Une troisiegraveme vie est donc agrave eacutecrire Re-trouvant sa fonction drsquoorigine loger des eacutetudiants le projet Kaps doit aussi per-mettre de renouer avec la solidariteacute et lrsquoengagement deux notions qui ont rythmeacute la vie de cet immeuble

Les travaux vont ecirctre confieacutes agrave un archi-tecte qui vient drsquoecirctre choisi pour son intention de valoriser ce patrimoine et de remettre en valeur la faccedilade tout en deacuteveloppant un ameacutenagement moderne et convivial autour de sa cour inteacuterieur

La remise aux normes environnementales et le deacuteveloppement de lrsquoaccessibiliteacute pour les personnes handicapeacutees seront les deux deacutefis agrave relever dans ce bacirctiment tregraves eacutetroit

et neacutecessiteront de gros travaux drsquoameacutena-gement

Pregraves de 50 eacutetudiants logeacutes en colocation dans des appartements T4 agrave T6 devraient arriver en 2014 pour faire renaicirctre la coo-peacuteration la solidariteacute que souhaitaient les initiateurs de cette MECI tout en y ajoutant le partage avec son voisinage et lrsquoengage-ment pour son environnement souhaiteacutes par les eacutelus locaux Rendez-vous en 2014

Nul doute que cette expeacuterience de valori-sation drsquoun patrimoine sensible et chargeacute eacutemotionnellement pour le voisinage gracircce agrave lrsquoimplantation de Kaps trouvera drsquoautres exemples dans les villes qui cherchent agrave deacutevelopper du logement eacutetudiant n

Reconversion

Lrsquoancien squat en Kaps

Renouveau

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7Initiative

3egraveme Semaine Alt Sup

Parcours (2)

La Semaine Alt Sup srsquoinstalle dans 40 villes universitaires de France du 26 au 30 mars 2012 Aix-en-Provence Albi Amiens Avignon Bordeaux Bourges Cergy Chambeacutery Creacuteteil Dijon Grenoble Lille Limoges Lyon Mantes-la-Jolie Marseille Martigues Metz Montpellier Mulhouse Nancy Nan-terre Nantes Nice Nicircmes Orleacuteans Paris Perpignan Reims Rennes Rodez Rouen Saint-Denis Saint-Etienne Strasbourg Tarbes Toulon Toulouse Tours Valence En tout ce ne sont pas moins de 200 eacuteveacutenements sur lrsquoalter-nance entiegraverement gratuits qui sont proposeacutes aux jeunes diplocircmeacutes et aux eacutetudiants

MULTI PARTENARIAT

La semaine Alt Sup 2012 est organiseacutee avec le soutien au niveau national de la Deacuteleacutegation geacuteneacute-rale agrave lrsquoemploi et agrave la formation professionnelle (DGEFP) et du Ministegravere de lrsquoenseignement su-peacuterieur et de la recherche du MEDEF des com-pagnons du devoirs de la CGPME des Chambres de commerce et drsquoindustrie des Chambres des meacutetiers et de lrsquoartisanat Les partenaires de com-munication sont Studyrama France Teacuteleacutevisions - France 5 Emploi MCE TV et Regionsjob

Cette semaine Alt Sup 2012 est donc soute-nue par de nombreux partenaires nationaux et locaux Crsquoest eacutegalement une campagne de terrain avec une preacutesence renforceacutee sur Internet et les reacuteseaux sociaux

DIFFEacuteRENTES ACTIONS

LrsquoAFIJ organise au cours de cette semaine de multiples eacuteveacutenements - Des modules de formation collectifs speacuteci-fiques afin de preacuteparer au mieux les jeunes agrave leurs rencontres avec les professionnels Voici des exemples de modules laquo Alternance mode drsquoemploi raquo laquo Cibler et prospecter les entreprisesspeacutecial Alternance raquo laquo Preacuteparer ses entretiens pour un forum Alternance raquo laquo Trouver son alter-nance en dix leccedilons raquo- Des preacutesentations drsquoentreprises avec des discussions et des eacutechanges directs entre professionnels et jeunes (exemples drsquoentre-prises Axa agrave Nice et agrave Nantes KPMG agrave Mar-seille La Poste agrave Toulon etc)- Des forums de recrutement avec la mobi-lisation de centaines drsquoentreprises et de centres de formation proposant des offres et des formations en alternance Les mises en relation entre jeunes et recruteurs donnent ainsi lrsquoopportuniteacute aux candidats de se preacute-senter directement aux entreprises qui ont des projets de recrutement et de nouer un premier contact de qualiteacute Il srsquoagit de per-sonnaliser les rapports entre recruteurs et candidats afin que chacun puisse srsquoexprimer sur des attentes son expeacuterience au-delagrave des classiques CV et lettre de motivation LrsquoAFIJ assure un suivi des recrutements sur ces offres au-delagrave du forum n

Info+

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sauf Mulhouse et Strasbourg qui ont deacutebuteacute le 12 mars et Reims le 19 mars

Avec le soutien de

Un eacutevegravenement organiseacute par

ProgrammeAlt Sup 2012

1

26-30 mars

En partenariat avec

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8

Logement

Toutes les collectiviteacutes ont des bacirctiments chargeacutes drsquohistoires populaires de vies collectives drsquohabitants dans un quartier symboles de lrsquoorganisation drsquoune vie sociale agrave laquelle sont attacheacutees plusieurs geacuteneacuterations de citoyens Au-delagrave des aspects architecturaux de ces laquo vieux bacirctiments raquo alliant souvent le charme du passeacute avec la complegravete deacutesueacutetude de la fonctionnaliteacute aux regard des usages drsquoaujourdrsquohui ces bacirctiments sont souvent des casse-tecirctes pour les eacutediles locaux Pas assez remarqua-bles pour ecirctre transformeacutes en monuments trop chargeacutes drsquoHistoire pour ecirctre rayeacutes de la carte sans remous il leur faut trouver une nouvelle destination un nouvel usage

A Paris crsquoest le cas de la Maison des Etudiants de la Cocircte drsquoIvoire ou MECI situeacutee au 150 boulevard Vincent Auriol dans le 13egraveme arrondissement de Paris qui srsquoest rendue ceacutelegravebre il y a quelques anneacutees avec le titre du plus vieux laquo squat raquo de Parishellip Et pourtant ce superbe immeuble de briques rouges deacutetonne parmi ses voisins beaucoup plus traditionnels et trocircne sur cet axe impor-tant entre la place drsquoItalie et la Seine a une histoire particuliegravere

ANCIENNE MAISON INTERNATIONALE

Acquis en 1958 sur des fonds du gouver-nement franccedilais gracircce agrave lrsquoaction de Feacutelix Houphoueumlt-Boigny alors ministre du gou-vernement franccedilais elle est ceacutedeacutee agrave la Cocircte drsquoIvoire au moment de son indeacutepen-dance en 1960 Elle y loge ses eacutetudiants venant suivre leur formation agrave Paris jusqursquoaux anneacutees 70 et de nombreux ar-tistes intellectuels et hommes politiques ivoiriens y sont passeacutes Et puis crsquoest le deacuteclin les autoriteacutes de tutelle nrsquoentretiennent plus le bacirctiment la coopeacuteration nrsquoest plus une prioriteacute face aux difficulteacutes de lrsquoEtat ivoirien La mon-dialisation des eacutetudes la monteacutee de la langue anglaise font que la France devient une destination parmi drsquoautres pour les futurs chercheurs Ivoiriens

PLUS VIEUX SQUAT

Faute de financement et drsquoentretien les ameacutenagements inteacuterieurs se deacutegradent les logements deviennent insalubres et le foyer eacutetudiant devient petit agrave petit un squat pas toujours accueillant

Racheteacute par un promoteur agrave la fin des an-neacutees 90 aucuns travaux ne sont effectueacutes et pregraves drsquoune centaine de famille vivent dans des conditions deacuteplorables jusqursquoagrave lrsquoexpul-sion deacutecideacutee par la preacutefecture en 2008

NOUVELLE VOIE

Proprieacuteteacute de la Mairie de Paris qui confie lrsquoavenir de ce bacirctiment au bailleur laquo Paris Habitat raquo pour initialement en faire des logements sociaux familiaux le deacuteveloppe-ment du projet Kaps agrave Paris donne drsquoautres ideacutees agrave la Mairie du 13egraveme arrondissement et aux autres partenaires de cette recon-version souhaiteacutee Ce bacirctiment au-delagrave de son histoire formelle eacutetait aussi pour le voisinage agrave un moment de sa vie de squat un lieu de production artistique politique et de solidariteacute avant de tomber en deacutecreacute-pitude et de se transformer en taudis

Une troisiegraveme vie est donc agrave eacutecrire Re-trouvant sa fonction drsquoorigine loger des eacutetudiants le projet Kaps doit aussi per-mettre de renouer avec la solidariteacute et lrsquoengagement deux notions qui ont rythmeacute la vie de cet immeuble

Les travaux vont ecirctre confieacutes agrave un archi-tecte qui vient drsquoecirctre choisi pour son intention de valoriser ce patrimoine et de remettre en valeur la faccedilade tout en deacuteveloppant un ameacutenagement moderne et convivial autour de sa cour inteacuterieur

La remise aux normes environnementales et le deacuteveloppement de lrsquoaccessibiliteacute pour les personnes handicapeacutees seront les deux deacutefis agrave relever dans ce bacirctiment tregraves eacutetroit

et neacutecessiteront de gros travaux drsquoameacutena-gement

Pregraves de 50 eacutetudiants logeacutes en colocation dans des appartements T4 agrave T6 devraient arriver en 2014 pour faire renaicirctre la coo-peacuteration la solidariteacute que souhaitaient les initiateurs de cette MECI tout en y ajoutant le partage avec son voisinage et lrsquoengage-ment pour son environnement souhaiteacutes par les eacutelus locaux Rendez-vous en 2014

Nul doute que cette expeacuterience de valori-sation drsquoun patrimoine sensible et chargeacute eacutemotionnellement pour le voisinage gracircce agrave lrsquoimplantation de Kaps trouvera drsquoautres exemples dans les villes qui cherchent agrave deacutevelopper du logement eacutetudiant n

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Logement

Toutes les collectiviteacutes ont des bacirctiments chargeacutes drsquohistoires populaires de vies collectives drsquohabitants dans un quartier symboles de lrsquoorganisation drsquoune vie sociale agrave laquelle sont attacheacutees plusieurs geacuteneacuterations de citoyens Au-delagrave des aspects architecturaux de ces laquo vieux bacirctiments raquo alliant souvent le charme du passeacute avec la complegravete deacutesueacutetude de la fonctionnaliteacute aux regard des usages drsquoaujourdrsquohui ces bacirctiments sont souvent des casse-tecirctes pour les eacutediles locaux Pas assez remarqua-bles pour ecirctre transformeacutes en monuments trop chargeacutes drsquoHistoire pour ecirctre rayeacutes de la carte sans remous il leur faut trouver une nouvelle destination un nouvel usage

A Paris crsquoest le cas de la Maison des Etudiants de la Cocircte drsquoIvoire ou MECI situeacutee au 150 boulevard Vincent Auriol dans le 13egraveme arrondissement de Paris qui srsquoest rendue ceacutelegravebre il y a quelques anneacutees avec le titre du plus vieux laquo squat raquo de Parishellip Et pourtant ce superbe immeuble de briques rouges deacutetonne parmi ses voisins beaucoup plus traditionnels et trocircne sur cet axe impor-tant entre la place drsquoItalie et la Seine a une histoire particuliegravere

ANCIENNE MAISON INTERNATIONALE

Acquis en 1958 sur des fonds du gouver-nement franccedilais gracircce agrave lrsquoaction de Feacutelix Houphoueumlt-Boigny alors ministre du gou-vernement franccedilais elle est ceacutedeacutee agrave la Cocircte drsquoIvoire au moment de son indeacutepen-dance en 1960 Elle y loge ses eacutetudiants venant suivre leur formation agrave Paris jusqursquoaux anneacutees 70 et de nombreux ar-tistes intellectuels et hommes politiques ivoiriens y sont passeacutes Et puis crsquoest le deacuteclin les autoriteacutes de tutelle nrsquoentretiennent plus le bacirctiment la coopeacuteration nrsquoest plus une prioriteacute face aux difficulteacutes de lrsquoEtat ivoirien La mon-dialisation des eacutetudes la monteacutee de la langue anglaise font que la France devient une destination parmi drsquoautres pour les futurs chercheurs Ivoiriens

PLUS VIEUX SQUAT

Faute de financement et drsquoentretien les ameacutenagements inteacuterieurs se deacutegradent les logements deviennent insalubres et le foyer eacutetudiant devient petit agrave petit un squat pas toujours accueillant

Racheteacute par un promoteur agrave la fin des an-neacutees 90 aucuns travaux ne sont effectueacutes et pregraves drsquoune centaine de famille vivent dans des conditions deacuteplorables jusqursquoagrave lrsquoexpul-sion deacutecideacutee par la preacutefecture en 2008

NOUVELLE VOIE

Proprieacuteteacute de la Mairie de Paris qui confie lrsquoavenir de ce bacirctiment au bailleur laquo Paris Habitat raquo pour initialement en faire des logements sociaux familiaux le deacuteveloppe-ment du projet Kaps agrave Paris donne drsquoautres ideacutees agrave la Mairie du 13egraveme arrondissement et aux autres partenaires de cette recon-version souhaiteacutee Ce bacirctiment au-delagrave de son histoire formelle eacutetait aussi pour le voisinage agrave un moment de sa vie de squat un lieu de production artistique politique et de solidariteacute avant de tomber en deacutecreacute-pitude et de se transformer en taudis

Une troisiegraveme vie est donc agrave eacutecrire Re-trouvant sa fonction drsquoorigine loger des eacutetudiants le projet Kaps doit aussi per-mettre de renouer avec la solidariteacute et lrsquoengagement deux notions qui ont rythmeacute la vie de cet immeuble

Les travaux vont ecirctre confieacutes agrave un archi-tecte qui vient drsquoecirctre choisi pour son intention de valoriser ce patrimoine et de remettre en valeur la faccedilade tout en deacuteveloppant un ameacutenagement moderne et convivial autour de sa cour inteacuterieur

La remise aux normes environnementales et le deacuteveloppement de lrsquoaccessibiliteacute pour les personnes handicapeacutees seront les deux deacutefis agrave relever dans ce bacirctiment tregraves eacutetroit

et neacutecessiteront de gros travaux drsquoameacutena-gement

Pregraves de 50 eacutetudiants logeacutes en colocation dans des appartements T4 agrave T6 devraient arriver en 2014 pour faire renaicirctre la coo-peacuteration la solidariteacute que souhaitaient les initiateurs de cette MECI tout en y ajoutant le partage avec son voisinage et lrsquoengage-ment pour son environnement souhaiteacutes par les eacutelus locaux Rendez-vous en 2014

Nul doute que cette expeacuterience de valori-sation drsquoun patrimoine sensible et chargeacute eacutemotionnellement pour le voisinage gracircce agrave lrsquoimplantation de Kaps trouvera drsquoautres exemples dans les villes qui cherchent agrave deacutevelopper du logement eacutetudiant n

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