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1 Pierre-Arthur Mazeau 3A Paris RAPPORT D’EXPATRIATION YUNNAN NORMAL UNIVERSITE S6 2014

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Pierre-Arthur Mazeau 3A Paris

RAPPORT D’EXPATRIATION – YUNNAN NORMAL UNIVERSITE

S6 – 2014

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Sommaire

Remerciements……………………………………………………………………………………………….. 3

I ) La Chine et Yunnan Normal Université ........................................................................................... 4

1) Présentation du pays, de la région et de la ville d’expatriation ............................................ 4

a. La Chine ...................................................................................................................................... 4

b. La région de Yunnan ................................................................................................................. 4

c. La ville de Kunming ................................................................................................................... 4

2) Présentation de l’université ...................................................................................................... 5

a. Le campus .................................................................................................................................. 5

b. Les étudiants Chinois ............................................................................................................... 6

3) Les conditions matérielles de Yunnan Normal Université .................................................... 7

a. Le Budget pour Yunnan ............................................................................................................ 7

b. Le logement ................................................................................................................................ 7

II ) Description et analyse du semestre universitaire ....................................................................... 9

1) Les cours choisis et la méthode d’enseignement ................................................................. 9

a. Les cours enseignés et la méthode ......................................................................................... 9

b. Les répartitions de nos cours .................................................................................................. 9

2) Les difficultés rencontrées et les résultats obtenus ............................................................. 9

a. Une nouvelle langue dans un nouveau pays .......................................................................... 9

b. La difficulté d’adaptation ........................................................................................................ 10

III ) Les apports universitaires et personnels ................................................................................... 12

1) Les acquis universitaires et linguistiques ............................................................................ 12

2) Le lien avec les enseignements suivis à l’Ipag .................................................................... 13

3) Les enseignements personnels de cette expatriation ......................................................... 13

a. Les apports personnels .......................................................................................................... 13

b. Les apports professionnels .................................................................................................... 14

c. Revanche sur les premières années à l’IPAG ...................................................................... 14

d. Les visites ................................................................................................................................ 14

4) Rapport d’étonnement ............................................................................................................ 16

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Remerciements

Je tiens à remercier l’IPAG qui m’a donné la chance de passer en troisième année et de pouvoir partir

en Chine. Merci aussi à l’Université qui nous a accueilli et proposer des salles de cours ainsi qu’un

logement de qualité. Ce partenariat a permis de nous apprendre un nouveau mode de vie, une

nouvelle langue et de rencontrer des personnes à l’autre bout du monde.

Merci aussi à Madame Charlotte Wang pour son aide, son accueil et surtout sa patience. Elle nous a

servis de repère dès notre arrivée et jusqu’à notre départ.

Je remercie aussi nos « Buddys » pour leur aide qui était nécessaire à notre intégration en Chine.

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I ) La Chine et Yunnan Normal Université

1) Présentation du pays, de la région et de la ville d’expatriation

a. La Chine

La Chine est un pays d’Asie qui représente aujourd’hui près d’un cinquième de la population Mondiale

et compte 1 milliard et 350 millions d’habitants. La chine est l’un des pays les plus innovants tant sur

les sciences que les arts. La Chine avait déjà cette volonté d’avancer et d’innover il y a plusieurs

milliers d’années. En effet, la Chine est à l’origine de la création de la cloche, de la poudre à canon,

des billets de banque, de la boussole, du papier …

La Chine est l’une des civilisations les plus anciennes et est aujourd’hui la deuxième puissance

mondiale. La croissance économique de la Chine est l’une des plus rapides du monde avec une

moyenne de 10% par an, depuis plus de vingt ans. Même si l’industrie en Chine est extrêmement

importante, ce n’est que le troisième secteur économique avec 27,2 % du PIB (Agriculture 39,2% et

les Services 33,2%).

b. La région de Yunnan

Mon expatriation s’est déroulée dans la province du Yunnan, une région pleine de ressources et

habitée par de nombreuses minorités ethniques.

Le Yunnan compte 46 millions d’habitants (alors que la France compte 65,7 millions d’habitants pour

l’ensemble du pays) et s’étend sur 394 000 km2. La région est réputée pour la variété de ses plantes,

fleurs, fruits et animaux. En effet les hivers sont doux et les étés sont chauds mais particulièrement

humides.

La région compte 25 appartenances ethniques mais les « Han » représentent 60 % de la population

régionale. Il existe une langue propre, des coutumes, des tenues traditionnelles à chaque ethnie.

c. La ville de Kunming

Kunming est la préfecture de la région du Yunnan, elle est surnommée la ville « du printemps

éternel » grâce à son climat à la fois chaud et humide. La ville compte 6,5 millions d’habitants.

Kunming est d’ailleurs depuis de nombreuses années le premier marché chinois de fleurs coupées.

L’industrie des fleurs est très importante pour la région.

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2) Présentation de l’université

a. Le campus

Yunnan Normal Université, Chenggong est située au sud de Kunming, à dix minutes de la première

bouche de métro, et à environ une heure et quart en taxi du centre de Kunming.

Le campus est construit à l’Américaine, c’est une ville dans la ville, avec des supermarchés, des

loueurs de scooters ou de vélos, des navettes, des installations sportives, une immense bibliothèque

Le campus est partagé en trois parties : l’ouest, le centre, et l’est. Notre immeuble est situé à l’est et

nos salles de cours sont situées au centre, à la limite de l’ouest.

À l’est et à l’ouest sont situés les dortoirs et au centre les salles de cours avec la bibliothèque. Il existe

deux cantines : une à l’est et l’autre à l’ouest. De multiples restaurants sont présents dans les deux

cotés du campus.

Les installations sportives sont impressionnantes : deux grands terrains de football, une dizaine de

terrains de tennis, une dizaine de terrains de basketball, de volleyball, une piscine intérieure et

extérieure, une salle de musculation.

Le campus est gardé à chaque entrée par des gardes et des patrouilles font régulièrement des rondes

dans le campus.

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Photo prise par Ugo Leboucher

b. Les étudiants Chinois

Dès notre arrivée en Chine nous avons été mis en contact avec nos « Buddys ». Ce sont nos

partenaires chinois qui eux aussi parlent anglais. Ma correspondante m’a accueilli dès le premier jour

et m’a montré où était mon dortoir. Nos Buddys sont là pour nous aider à nous intégrer au mode de

vie chinois. Contrairement à nos Buddys, la majorité des Chinois ne parlent pas un mot d’anglais. Il

est donc très difficile de communiquer.

Nos Buddys nous aident à prendre des forfaits téléphoniques, mais aussi, à mieux comprendre la vie

sur le campus et en Chine. Ils sont là pour nous guider.

Les Chinois en général ne voient pas beaucoup d’étrangers et il n’est pas rare d’être montré du doigt.

Il est vrai que les premiers pas en Chine ont été traumatisants : tout le monde me regardait, les gens

ne parlaient pas anglais, les odeurs étaient différentes. Il a fallu tout réapprendre, même à vivre, ou

presque. Après quelques semaines en Chine, les regards autrefois pesants ne m’affectaient plus du

tout : comme disait si bien Charlotte Woang « C’est agréable de se sentir extraordinaire ».

Les étudiants chinois et les chinois en général sont très contents de faire la connaissance de français.

Ils vous accueilleront toujours avec les bras ouverts. Même si parfois il est difficile de communiquer,

les quelques mots de chinois appris et les signes permettent de se faire comprendre. Il ne faut pas

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hésiter à aller vers les étudiants chinois car ils sont de nature plutôt timide et ne feront pas le premier

pas.

3) Les conditions matérielles de Yunnan Normal Université

a. Le Budget pour Yunnan

La monnaie en Chine est le Yuan, 8 yuans correspond à environ 1 euro ( 100 yuans : 12,5 euros).

Le billet le plus important est celui de 100. Cela peut causer quelques problèmes lorsqu’il faut payer

de grosses sommes comme le loyer.

Les prix des restaurants n’ont rien à voir avec la France. A la Cantine de Yunnan Normal University,

un wok de légumes coute 8,5 yuans soit 1 euro, un riz grecque coute 10 yuans. Il faut donc compter

pour de la nourriture chinoise entre 1 et 3 euros pour déjeuner.

Il faut compter le double voir le triple pour manger de la nourriture européenne. Pour le café de Paris,

tenu par des français, les hamburgers coutent entre 22 et 32 yuans soit entre 4,5 et 7,2 euros.

Les taxis ne sont pas chers mais un prix inférieur est toujours négociable. Le premier prix est toujours

surévalué. Pour allez dans le sud de Kunming (Carrefour) il faut compter entre 45 et 100 yuans par

voiture, et pour le centre de Kunming (lac d’émeraude) il faut compter entre 100 et 130 yuans par

voiture. Les prix peuvent être divisés par deux facilement en allant voir juste la voiture concurrente d’à

coté.

Pour ce qui est nourriture et boissons en supermarché, tout est relativement peu coûteux. Seuls les

produits importés coûtent le même prix qu’en France. Par exemple, une bouteille de vodka importée

coûtera 130 yuans contre 21 yuans pour une bouteille de vodka fabriquée en Chine.

Les cigarettes ne sont pas chères et coûtent entre 6,5 et 15 yuans le paquet.

La location de scooter coûte 6 yuans de l’heure et 35 yuans la journée.

Les hôtels de style chinois, simples, coûtent environ 50 yuans la nuit. Par contre compter 640 yuans la

nuit pour un hôtel 5 étoiles dans Kunming.

b. Le logement

Tous les français étaient logés dans le dortoir numéro 10, coté Est.

Nous étions à l’étage numéro 9, nous avions donc une vue imprenable sur le campus.

J’étais comme la majorité des français dans une chambre de deux personnes avec : deux lits simples,

deux bureaux, une armoire, une douche et des toilettes à l’européenne.

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Nous n’étions pas à coté de l’immeuble où les cours avaient lieu. Il fallait donc, soit marcher une

vingtaine de minutes ; soit prendre une navette qui coûtait un yuan et mettait 5 minutes ; soit louer un

scooter à 35 yuans la journée.

Vivre dans le dortoir c’est accepter les règles fixées par l’université, mais aussi les règles du dortoir.

Nous n’avions plus d’électricité dans les chambres à partir de minuit. Il y avait un couvre feu qui ne

nous autorisait pas à sortir ou entrer dans le dortoir entre minuit et 6h30 du matin.

Le logement était propre. Le dortoir proposait un service de nettoyage à 35 yuans permettant de

garder la chambre saine et propre. Au premier étage, proche du hall d’entrée, sont mises à notre

disposition des machines à laver (cela coûte 4 ou 5 yuans par machine).

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II ) Description et analyse du semestre universitaire

1) Les cours choisis et la méthode d’enseignement

a. Les cours enseignés et la méthode

Á Yunnan Normal Université, les cours ne sont pas choisis mais sont en lien avec les deux premières

années à l’IPAG. Les modules étaient divisés en deux, les modules sur la Chine et les modules liés au

commerce en général.

En module sur la Chine, il y avait : Doing Business in China, Chinese Culture, Chinese Speaking,

Chinese Writing. Pour ceux liés au commerce, il y avait : Global Trade, Customer Value, Human

Ressources, Financial Management.

Les cours sont enseignés à la manière européenne. La méthode chinoise place le professeur en tant

que chef, ne pouvant se tromper et n’ayant qu’une interaction limitée avec ses élèves. Contrairement

à nos cours qui étaient vivants, intéressants et avec une excellente communication professeur-élèves.

Les professeurs chinois se sont habitués à notre mode d’enseignement ce qui rendait les cours plus

accessibles.

b. Les répartitions de nos cours

Nos cours étaient planifiés et toutes les deux semaines, seuls les cours de gestion changeaient.

Chaque matin nous était enseigné un cours de gestion et l’après midi un cours lié à la Chine. Chaque

matin notre cours commençait à 9 heures et durait jusqu’à midi. Nous reprenions soit à 13h20 pour le

premier demi-groupe et 15h20 pour le deuxième demi-groupe, soit 13h30 si le cours de chinois était

en classe entière. Nous avions le jeudi après-midi de libre, nous permettant soit de nous reposer, soit

de réviser pour les tests mi-période ou tests finaux. Nous n’avons jamais eu cours le samedi, ce qui

nous permettait soit de sortir, soit de nous reposer.

2) Les difficultés rencontrées et les résultats obtenus

a. Une nouvelle langue dans un nouveau pays

La première difficulté était la barrière de la langue. Pour y remédier, il y avait les cours de chinois qui

nous permettaient de comprendre et parler avec des mots simples.

En effet, il n’est pas évident d’arriver dans un pays où peu de personnes parlent anglais et où la

langue est complètement différente du français, tant dans la prononciation, que dans l’orthographe. Si

l’oral était compliqué alors l’écrit était vraiment complexe.

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Pour le chinois oral, le professeur nous a d’abord expliqué les différents accents, puis les mots

simples. Á force de répétition, nous arrivions à nous faire comprendre. La validation de ces acquis

passait par une dictée : un test chaque semaine. Cela nous permettait de comprendre où était nos

lacunes et d’y remédier pour le test suivant. Pratiquer la langue avec des chinois permettait de vérifier

s’ils nous comprenaient. C’est en pratiquant que l’on prend confiance et que l’on retient le mieux.

Pour le chinois écrit, ce fut un autre problème. Il fallut totalement revoir la manière de lire un texte ou

même juste un mot. Il n’y a pas d’alphabet mais seulement des signes. Après plusieurs cours,

certaines choses deviennent logiques. Par exemple certaines particules qui reviennent ou des signes

comme la femme ou l’homme qui constituent une partie d’un mot. Après beaucoup d’efforts, de

réécriture, nous avons même réussi à valider nos acquis dans une petite dissertation.

Pour synthétiser : la seule manière de parler, comprendre le chinois écrit ou oral, c’est la répétition.

b. La difficulté d’adaptation

L’adaptation a posé problèmes sur plusieurs points, d’abord la culture puis la vie sur place.

En Chine, la culture est bien différente de celle de France. La manière de voir, de penser est

totalement différente ici. Il y a du négatif mais aussi du positif. La famille en Chine prend une place

beaucoup plus importante qu’en France et cela a des conséquences à bien des égards. Par exemple

si un chinois veut emprunter de l’argent, il va en emprunter à la famille ou aux amis plutôt qu’à la

banque. En Chine, le respect et l’honneur font partie intégrante de la vie de tous les jours. Un chinois

préférera respecter le parti politique chinois au pouvoir alors qu’un français critiquera sans problème le

parti en place.

Le rapport avec l’argent n’est pas non plus le même. En effet, en France, parler d’argent est un sujet

« tabou » alors qu’en Chine, on peut en parler librement.

Il a donc fallu connaître ces règles pour s’adapter à cette culture. Après quelques cours de culture

chinoise, nous avons compris les différences et nous avons pu nous adapter. En effet, c’est à nous de

nous adapter et non l’inverse.

La vie en Chine demande un certain temps d’adaptation. En effet, tout change et certains sont

déboussolés, sans repères. Partir en groupe est donc une bonne idée.

Ici, les odeurs et la nourriture changent. La nourriture est toujours épicée alors les premiers repas sont

souvent accompagnés de grandes bouteilles d’eau. Les odeurs notamment dans les « street food »

choquent dès notre arrivée et jusqu’à notre départ. Une odeur de friture forte flotte dans les rues

étroites. Même après trois mois, je ne m’y suis toujours pas familiarisé.

Les règles chinoises ne sont pas forcément compréhensibles mais il faut les appliquer. Dans notre

dortoir, le couvre feu était à minuit, cela veut dire que l’on ne peu entrer ou quitter le dortoir entre

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minuit et 6h30 du matin. Cette règle est propre au dortoir numéro 10. Malgré de nombreuses

négociations aucune règle n’a été modifié. Puis l’électricité se coupe à minuit dans toutes les

chambres il faut donc prévoir de travailler avant car il n’est ensuite plus possible d’y voir quelque

chose. L’autre problème était internet : le débit est assez lent et les bornes wifi installées dans les

couloirs ne permettent pas la connectivité avec toutes les chambres. Pour y remédier, nous avons

trouvé une solution qui était d’installer un routeur dans nos chambres. En effet, chaque chambre était

équipée, derrière le bureau, d’une prise Ethernet. La solution était donc simple : brancher par un câble

Ethernet la prise au routeur. Le routeur qui recevait un signal pour la connexion internet filaire

permettait de le renvoyer en wifi. Le débit était supérieur à celui des bornes wifi (300 mégabits qui

comptait 130 yuans). Le cryptage permettait de limiter les connexions sur le routeur. Il était possible

de mettre une clé wep, wpa et wpa2. Le seul problème était la coupure de connexion de minuit.

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III ) Les apports universitaires et personnels

1) Les acquis universitaires et linguistiques

Notre apprentissage durant le semestre en Chine nous a permis d’acquérir des connaissances tant en

Gestion et en Ressources Humaines, qu’en langues. Nos professeurs français, anglais et chinois nous

ont instruit de manière à ce que nous puissions comprendre facilement, tout en inculquant un savoir

précis et des connaissances utiles pour notre futur.

Les cours étaient en groupes réduits avec un professeur pour 34 ou 17 élèves selon les leçons. Cela

permettait aux élèves de poser des questions plus facilement et d’avoir une meilleure interaction. Le

professeur était donc plus disponible.

Les cours de chinois ont permis de s’intégrer plus facilement dans notre nouveau mode de vie. Ainsi,

au fur et à mesure du séjour, je pouvais discuter, demander quelque chose à quelqu’un, en chinois.

Cet acquis va bien plus loin que de simples mots. Il m’a permis de communiquer avec le monde qui

m’entoure pendant trois mois. Je pouvais demander une bouteille d’eau et son prix par exemple ou

bien même négocier un prix. J’ai de nouvelles connaissances linguistiques, tant en anglais qu’en

chinois, me permettant de me différencier des autres étudiants d’école de commerce n’ayant pas eu la

chance de partir en Chine. Ainsi, lors d’un recrutement, je suis persuadé qu’un CV international sera

bien plus valorisé qu’un CV simplement national.

Le fait de nous exprimer avec les professeurs, ainsi qu’écrire l’intégralité des cours en anglais m’a

permis de parler une langue comme je parle français. J’ai donc, grâce à mon expatriation, une aisance

pour m’exprimer en anglais.

L’ensemble des cours liés à la gestion étaient enseignés par des professeurs de l’IPAG en groupe

entier (environ 34 élèves) alors que les cours liés au chinois étaient enseignés majoritairement en

demi-groupe.

Deux cours se sont vraiment détachés des autres : celui de Global Trade avec Monsieur Grieu,

passionné par ce qu’il enseigne et nous fait partager sa passion avec joie. Aucun élève ne voulait

rater un de ses cours. Nous avons appris beaucoup, il avait notamment une manière d’enseigner

différente des autres professeurs. Le cours était enrichi par des exemples tirés des ses expériences

personnelles qui permettaient de nous imaginer en train de gérer les connaissances de cette matière

dans notre futur travail. Enfin Monsieur Brooking, professeur de Financial Management, nous a appris

de manière certes stricte, mais avec une grande patience, les bases de la finance. Ce professeur,

anciennement directeur financier d’Europe Martel, proposait des cours, clairs et les mettait en pratique

directement par des exercices qui nous permettaient de comprendre et d’appliquer.

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2) Le lien avec les enseignements suivis à l’Ipag

L’IPAG est tourné vers l’international et propose à l’ensemble des étudiants en troisième année de

partir une année entière à l’étranger en stage ou en universités partenaires. Cette volonté se traduit

par un apprentissage en langue étrangère et d’une autre langue dans mon cas.

Le positionnement de l’IPAG sur l’ouverture à l’international permet aux étudiants de première et

deuxième année d’avoir un enseignement poussé en langue notamment en anglais. Pendant que la

majorité des autres écoles de commerces passent le TOEFL en troisième ou quatrième année (quand

ils le proposent), nous le passons nous en deuxième année. C’est donc dans cette continuité que

l’intégralité de mon année s’est déroulée en anglais. Le résultat est donc forcément positif avec des

acquis à la fois linguistiques, universitaires, personnels et professionnels.

L’enseignement était aussi totalement « IPAGuien », avec des cours clairs et des travaux de groupes

favorisant la compréhension, l’investissement et la cohésion. De plus, certains professeurs sont aussi

professeurs au sein de l’IPAG , ils ont donc la même manière de travailler.

3) Les enseignements personnels de cette expatriation

a. Les apports personnels

La Chine m’a complètement ouvert l’esprit. J’ai découvert une nouvelle culture, une nouvelle manière

de penser, de vivre. Il a fallu que je m’habitue aux odeurs, aux gens, à la nourriture mais aussi à notre

mode de vie en collectivité. Etaient présents près de 45 étudiants « IPAGuiens » et un étudiant

Erasmus : une grande famille soudée.

J’ai découvert de nouvelles personnes qui m’ont fait avancer et penser différemment.

Cette expérience, loin de tous repères, m’a permis d’acquérir plus de maturité, d’autonomie et une

plus grande confiance en moi.

J’ai aussi appris le Chinois écrit et oral. Je compte continuer le Chinois en France et certainement

prendre des cours pour pratiquer avec des Chinois.

Les conditions de vie étaient aussi très différentes, notamment la nourriture. En Chine, le moindre plat

est épicé il faut donc systématiquement demander « Bù là ». Les premières fois font mal au ventre,

mais au bout de quelques jours on s’y habitue. Le manque de la gastronomie française subsiste : le

pain, saucisson, beurre, fromage, vin , champagne ... Il faut toutefois faire avec et trouver de nouvelles

saveurs en Chine pouvant se rapprocher.

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b. Les apports professionnels

La Chine est un pays d’avenir où l’on peut réussir. Il a certes des contraintes mais aussi tellement de

points positifs.

Tout d’abord mon expatriation en Chine mettra en valeur mon CV face à d’autres étudiants n’ayant

pas eu la chance de partir à l’étranger. De plus, un recruteur comprendra que cette expérience m’a

ouvert l’esprit et que je suis culturellement curieux. Les entreprises cherchent du personnel avec une

facilité d’adaptation : la Chine m’a permis de l’acquérir.

Cette découverte m’a donné de nouvelles idées et je pense revenir en Chine pour y ouvrir une

entreprise.

c. Revanche sur les premières années à l’IPAG

Durant la première année à l’IPAG j’ai été touché par des coliques néphrétiques affectant mon

humeur, mon sérieux, ma motivation et je suis passé de justesse en deuxième année.

Pensant que les ennuis allaient s’arrêter en deuxième année, je me suis investi durant le premier

semestre. Durant le second semestre, je suis redevenu malade, avec de sérieux problèmes à l’intestin

qui aurait dû, en tant normal, m’obliger à m’arrêter pendant deux mois. Après plusieurs hémorragies et

des jours passés à l’hôpital, j’ai complètement raté mes examens. En effet, la maladie et les

médicaments me faisaient dormir en cours et en amphi. Je suis finalement passé en troisième année,

guéri. J’ai enfin pu travailler presque normalement et avoir des résultats bien supérieurs aux années

précédentes. J’ai enfin pu écouter, comprendre l’intégralité des cours et cela s’est ressenti dans mes

notes.

La prise de médicament régulière, m’a permis de garder une santé stable durant mon séjour malgré

quelques crises. La maladie n’a donc pas affecté mon année scolaire. Je prends cela comme une

revanche sur la maladie.

d. Les visites

La Chine et la région du Yunnan regorgent de lieux magnifiques qui m’ont apportés, tant sur le plan

culturel que personnel. Voici les principaux endroits que je conseille de visiter :

Le lac d’Emeraude qui est situé dans le centre de Kunming et très bien entretenu. Il est composé de

plusieurs îles reliées par des ponts. On peut y trouver des musiciens, des danseurs, des magasins de

souvenirs mais surtout un paysage qui mélange plantes aquatiques et terrestres.

Le temple de Yuantong est situé à 400 mètre du lac Emeraude. Ce temple bouddhiste offre un

panorama magnifique entre les arbres fleuris, les fleurs, les différents bâtiments du temple, ses

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pierres, ses points d’eau remplis de poissons et de tortues, ses statues. L’entrée coûte 6 yuans mais

cela n’est rien face à la splendeur du monument.

Le parc des minorités est situé dans le sud de Kunming. Ce village regroupe un ensemble de 25

villages représentant des ethnies du Yunnan. L’entrée coûte 90 yuans mais la visite permet de

comprendre et d’imaginer le mode de vie des différentes minorités. Le village est situé sur un

immense lac où l’on passe d’un village à un autre par des ponts. On peut y trouver des éléphants se

baladant dans le village. Pour tout visiter il faut compter un après midi entier.

Le marché aux fleurs et aux oiseaux est un marché localisé dans la rue de Jingming où l’on trouve des

oiseaux, des fleurs mais aussi d’autres animaux. Le lieu est vraiment magnifique avec des maisons

traditionnelles, des odeurs et des couleurs. Il y a tout de même quelques points négatifs comme le

peu d’endroits ombragés, le monde et tous les animaux dans des cages beaucoup trop petites.

Kundu est un quartier de Kunming réputé pour ses bars et ses boites de nuits. Les principaux lieux

appréciés des européens sont le Masque, le Baby, le Muse, le Soho et le M2. Il faut tout de même

faire attention car il y a beaucoup de bagarres et de vols. Toutefois, la présence policière y est assez

importante pour limiter les problèmes d’insécurité.

L’île d’Hainan, appelée aussi l’île des milliardaires chinois, est située dans le Sud Est de la Chine.

C’est une zone économique spéciale attirant des investisseurs. C’est une île tropicale très touristique.

J’ai résidé dans le Sud de l’île pendant une semaine à Sanya. Le bord de mer est constitué

d’ensemble d’hôtels. L’eau est chaude que ce soit la mer (30 degrés) ou la piscine (35 degrés).

Rapport d’étonnement

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4) Rapport d’étonnement

La Chine n’a pas la même histoire que la France et cela se traduit par d’énormes différences

culturelles. Les lois et les normes sont aussi différentes. Il est enrichissant de connaître la manière de

vivre et de penser à l’autre bout du monde.

En se promenant dans les rues, la position « assisse-debout » des chinois choque. On se demande

même comment ils tiennent. Il y aurait peut être une explication : selon une étude réalisée par les

chercheurs de l’Université de Sydney entre 2006 et 2010, plus on s’assoit plus on a de chances de

mourir tôt.

Les enfants ont des différences avec ceux de la France. Ils ont par exemple généralement des

pantalons avec des trous à l’arrière, évitant le port de couches. Quand on passe devant une école

primaire, on s’aperçoit que tous les enfants sont en uniforme.

La conduite surprend aussi, il n’y a pas de règles pour les dépassements. Nous avons d’ailleurs eu un

accrochage en taxi sans gravité. Conduire en Chine lorsque l’on vient d’Europe est dangereux. Ici le

klaxon sert d’avertisseur de présence, de clignotants.

La Chine est certes une puissance économique extrêmement puissante, mais il y a malheureusement

deux vitesses. Il n’est pas rare de croiser un cireur de chaussure à coté d’une voiture de luxe. La

Chine est le pays du contraste : une partie de la Chine croît exponentiellement, pendant que d’autres

(beaucoup d’autres) vivent dans la pauvreté. La Chine est la preuve de la croissance, sans forcément

un réel développement.