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Rapport climatologique 2016

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Rapport climatologique 2016

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Rapport climatologique 2016

Editeur

Office fédéral de météorologie et de climatologie

MétéoSuisse

Département climat

Operation Center 1

CH–8058 Zürich-Flughafen

[email protected]

www.meteosuisse.ch

Rédaction

Dr Stephan Bader, Thomas Schlegel

Auteurs

Dr Stephan Bader, Michael Begert, Dr Martine Collaud Coen,

Dr Christoph Frei, Dr Sophie Fukutome, Dr Regula Gehrig,

Dr Eliane Maillard Barras, Dr Rolf Philipona, G. Romanens,

Dr Simon Scherrer, Thomas Schlegel, Dr Christoph Spirig,

D. Reto Stöckli, Dr. René Stübi, Dr Laurent Vuilleumier

Distribution

OFCL, Vente des publications fédérales, CH–3303 Berne

publicationsfederales.admin.ch

Numéro d’article 313.001.f

ISSN 2296-1496

Photo de couverture

Décembre féerique au bord du Hüttnersee

Photo: Daniel Gerstgrasser

Merci de bien vouloir citer le présent rapport comme suit:

MétéoSuisse, 2016: Rapport climatologique 2016. Office

fédéral de météorologie et de climatologie. MétéoSuisse,

Zurich. 80 p.

© MétéoSuisse 2017

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3Résumé 4

Summary 6

1 Evolution du climat au cours de l’année 10

2 Diagrammes représentant l’évolution annuelle 20

3 Particularités de l’année 2016 383.1 Premier semestre extrêmement pluvieux 38

3.2 Foehn record en novembre 39

3.3 Décembre avec des records de sécheresse 41

4 Climat global et événements météorologiques 2016 444.1 Nouveau record mondial de chaleur 44

4.2 El Niño et La Niña 46

4.3 Evénements particuliers 47

4.4 Glaces marines arctiques et antarctiques 47

5 Surveillance du climat 505.1 Atmosphère 52

5.1.1 Mesures au sol 52

Température 52

Jours de gel 55

Journées d’été 56

Limite du zéro degré 57

Précipitations 58

Jours de fortes précipitations 61

Précipitations des journées très humides 62

Périodes de sécheresse 63

Indice de sécheresse 64

5.1.2 Atmosphère libre 65

Limite du zéro degré 65

Altitude de la tropopause 65

5.1.3 Composition de l’atmosphère 66

Série de mesures de l’ozone d’Arosa 66

Mesures de l’ozone à Payerne 67

Poussière du Sahara 68

Intensité des pollens 69

5.2 Terres émergées 70

Sommes de neige fraîche et journées de neige fraîche 70

Journées de neige fraîche 71

Indice du printemps 72

Floraison des cerisiers près de Liestal et apparition de la

première feuille du marronnier à Genève 73

5.3 Origine des données et méthodes 76

Références 78

Table de matière

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Résumé

En 2016, la température en Suisse a dépassé la norme de

0.7 degré. Moyennée sur l’ensemble de la Suisse, 2016 fait

partie des 10 années les plus chaudes depuis le début des

mesures en 1864. L’année a débuté avec une douceur hiver-

nale proche des records. Le Nord des Alpes a régionalement

enregistré son premier semestre le plus pluvieux depuis le

début des mesures. L’été n’est arrivé qu’en juillet, mais une

chaleur inhabituelle s’est manifestée jusqu’en septembre. A

la fin de l’année, à la suite de conditions anticycloniques per-

sistantes avec une sécheresse record, le manque de neige

en montagne a été frappant.

L’hiver 2015/2016 a été le deuxième le plus doux depuis le

début des mesures en 1864. Moyennée sur les 3 mois de

l’hiver, de décembre 2015 à février 2016, la température a

dépassé la norme 1981–2010 de 2.5 degrés. L’hiver record

2006/2007 avait connu des conditions similaires avec un écart

à la norme de 2.6 degrés. L’hiver 1989/1990 avait également

dépassé la normale de 2.4 degrés.

Les températures du printemps 2016 ont été conformes à la

norme 1981–2010 avec toutefois de nettes différences ré-

gionales. Sur le nord-ouest du pays, les températures du prin-

temps ont connu un déficit jusqu’à 0.6 degré par rapport à la

normale. En revanche, au Sud du pays, l’excédent a localement

atteint jusqu’à 0.7 degré. Mars et mai ont souvent été trop

frais. Par contre, avril a présenté un excédent thermique d’un

à 2 degrés au Sud des Alpes et en montagne.

Le premier semestre 2016 s’est régionalement terminé au

Nord des Alpes avec les sommes de précipitations les plus

élevées depuis le début des mesures en 1864. Les condi-

tions météorologiques ont souvent été pluvieuses depuis le

début de l’année.

En raison d’un mois de juin gris, seules 3 à 8 journées esti-

vales (avec températures égales ou supérieures à 25 degrés)

ont été comptabilisées au Nord des Alpes. Pour le Sud des

Alpes, le chiffre a tout de même été entre 12 et 16 journées

estivales. En juillet et en août, il a été relevé de 26 à 28 jour-

nées estivales par mois au Sud des Alpes, si bien que la cha-

leur estivale a presque été continue. La première quinzaine

du mois de septembre a vu des conditions anticycloniques

persistantes et l’ensemble du mois de septembre a finale-

ment été régionalement le plus chaud depuis le début des

mesures en 1864 en Suisse romande, en Valais et au Sud des

Alpes. Pour les autres régions de plaine du Nord de la Suisse,

il s’agit globalement du quatrième mois de septembre le plus

chaud depuis le début des mesures en 1864.

En novembre 2016, le foehn s’est manifesté avec une durée

inhabituellement longue. A Vaduz et à Altdorf, il a soufflé

sans interruption du 20 au 24 novembre pendant plus de

4 jours. Pour Vaduz, avec 108.2 heures, il s’agit de la plus

longue période de foehn sans interruption depuis le début

des mesures automatiques en 1981. Pour Altdorf, avec 109.3

heures, il s’agit de la deuxième plus longue période de foehn

sans interruption.

En raison de conditions anticycloniques persistantes, le Nord

des Alpes et les Alpes ont souvent vécu le mois de décembre

le plus sec depuis le début des mesures en 1864. La partie

occidentale du Plateau et le Valais n’ont localement vu aucune

goutte d’eau au cours de ce mois de décembre.

Le nord-ouest du pays, les hauteurs du Jura et toute la région

alpine ont souvent connu le mois de décembre le plus enso-

leillé depuis le début de la série de mesures en 1959. Dans

les Alpes et au Sud des Alpes, décembre 2016 a connu 20 à

27 journées pleinement ensoleillées. En revanche, les régions

à brouillard entre le lac Léman et le lac de Constance n’ont

régionalement connu que 2 à 5 journées ensoleillées.

Pour les régions en altitude situées au Nord des Alpes, il s’agit

du deuxième mois de décembre le plus doux depuis le début

des mesures il y a 153 ans et pour le Sud des Alpes du qua-

trième mois de décembre le plus doux. En conséquence de

cette sécheresse persistante avec des températures douces

en montagne, on ne trouvait pas de neige dans les Alpes

jusqu’à près de 2000 mètres d’altitude. Vers 2500 mètres,

les hauteurs de neige n’atteignaient qu’entre 20 et 30 cm.

Au niveau mondial, les années 2016 et 2015 ont nettement

été les plus chaudes depuis le début des mesures en 1850.

Avec un excédent mondial massif de 0.77 degré (2016) et

0.76 degré (2015) par rapport à norme 1961–1990, les deux

années ont franchi de nouvelles limites depuis le début de

la série de mesures des températures globales en 1850. Les

précédentes années record affichaient un excédent thermique

de 0.55 degré. Les experts attribuent ce record mondial massif

de chaleur à l’effet combiné du réchauffement climatique lié

aux activités humaines et au fort événement El Niño.

Dans l’évolution des températures à long terme sur la pé-

riode 1864-2016, l’année record 2016 fournit une contribu-

tion supplémentaire à l’augmentation des températures en

Suisse. Toutes les saisons ont vu des températures plus éle-

vées que la norme 1961–1990. Par-dessus tout, la température

hivernale a dépassé de 3.1 degrés la normale. Le printemps

et l’automne ont dépassé la norme d’un degré, tandis que

l’été s’est trouvé près de 2 degrés plus chaud que la normale.

Conformément à l’augmentation générale des températures

en Suisse, le nombre de journées estivales a considérablement

augmenté, tandis que le nombre de jours de gel a nettement

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diminué. De même, une augmentation de la limite du zéro

degré a été observée, notamment en hiver, au printemps et

en été. Le réchauffement général s’exprime également dans

un développement plus précoce de la végétation.

L’évolution à long terme des précipitations entre 1864 et

2015 montre au Nord des Alpes une tendance significative

à la hausse des sommes de précipitations pour l’année et

en hiver. Pour les autres saisons, aucun changement à long

terme n’apparaît dans la somme pluviométrique. Au Sud des

Alpes, aucun changement à long terme dans le régime des

précipitations n’apparaît pour toutes les saisons et aussi pour

l’année. Le nombre de jours avec de fortes précipitations n’a

pas évolué dans les sites de mesures étudiés. De même, les

précipitations des journées très humides n’ont pas changé. La

durée des périodes sèches les plus intenses ne montre aucune

évolution significative pour les sites de mesures examinés.

Les relevés plus que centenaires de la neige montrent régio-

nalement une légère diminution des sommes de neige fraîche,

alors qu’il n’y a aucun changement pour d’autres régions plus

étendues. Pour le nombre de jours avec de la neige fraîche,

certaines régions montrent une légère augmentation, tandis

que certaines autres régions montrent une légère diminution.

Mais d’autres régions ne montrent aucun changement. Ce-

pendant, ces analyses ne sont pas basées sur des données

homogénéisées.

Ces dernières années, la situation de l’ozone dans la haute at-

mosphère au-dessus de la Suisse est restée stable. Cette sta-

bilité fait suite à une diminution de l’ozone totale de quelque

6% qui s’est produite entre 1970 et 1995.

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Summary

In Switzerland the year 2016 was 0.7 °C milder than normal

values 1981–2010. Averaged over the country it was among

the ten warmest years since observations started in 1864. The

year began with an almost record-breaking warm period in

winter. Several regions north of the Alps registered a first half

of the year with the highest precipitation totals since observa-

tions started. Summer only arrived in July, but it persisted with

uncommon warmth until September. Towards the end of the

year a stable zone of high pressure with a record lack of pre-

cipitation led to a significant lack of snow in the mountains.

The winter 2015/2016 was the 2nd warmest in the measure-

ment period started in 1864. Averaged over the three winter

months December 2015 to February 2016 a temperature sur-

plus of 2.5 °C resulted for Switzerland compared with normal

values 1981–2010. Only the record winter 2006/2007 brought

similarly mild conditions with a surplus of 2.6 °C and the win-

ter 1989/1990 with a surplus of 2.4 °C.

Averaged over the entire country the spring temperature 2016

was within the normal values 1981–2010, however, there

were substantial regional differences. In the north-west the

spring temperature remained up to 0.6 °C below the climate

normal. In southern Switzerland there were local surpluses as

high as 0.7 °C. In many parts the months of March and April

were too cold. In the mountains and south of the Alps April

was 1 to 2 °C too mild.

North of the Alps the first half of the year 2016 ended with

the highest precipitation totals in certain regions since obser-

vations started in 1864. This was caused by the impact of con-

tinuous strong precipitation activity since the start of the year.

North of the Alps a grey month of June supplied only 3 to 8

summer days with temperatures of 25 °C and higher, though

south of the Alps 12 to 16 summer days were recorded. In July

and August stations north of the Alps registered around 20

summer days. South of the Alps it was summery and warm

almost throughout, with 26 to 28 summer days.

South of the Alps, in the Valais and in western Switzerland,

continuous high pressure influence in the first half of the

month led in parts to the warmest September since obser-

vations began in 1864. In lower altitudes of northern Switzer-

land it was – overall – the fourth-warmest September since

observations started in 1864.

In November 2016 the “Föhn” showed exceptional tenacity.

At the stations of Vaduz and Altdorf it persisted from 20 to

24 November for over four days without interruption. For Va-

duz it was the longest continuous “Föhn” period with 108.2

hours, for Altdorf the second-longest with 109.3 hours since

measurements started in the year 1981.

North of the Alps and in the Alps a stable high-pressure zone

led to the month with the least precipitation in many areas

since observations started in 1864. In several regions of the

western half of the Plateau and in the Valais December did

not receive any precipitation at all.

Many parts of north-western Switzerland, the Jura heights

and the Alpine zone experienced the sunniest December

since the beginning of their data series in 1959. Many sta-

tions in the Alps and south of the Alps registered 20 to 27

sunshine days. In the fog areas between Lake Geneva and

Lake Constance, however, there were, in some parts, only 2

to 5 sunshine days.

At higher altitudes north of the Alps, the second-warmest,

south of the Alps the fourth-warmest December in the mea-

suring period spanning 153 years was recorded regionally.

As a consequence of the persistently dry and mild mountain

weather the Alps remained without snow up to 2000 m a.s.l.

At 2500 m a.s.l. snow depth amounted to a mere 20 to 30 cm.

Globally the two years 2016 and 2015 were by far the warmest

on the record since beginning of the measurements in 1850.

With a massive global surplus of 0.77 degrees (2016) and 0.76

degrees (2015) compared with normal value 1961–1990, the

two years put new limits. The record-surpluses of the pre-

vious years showed amounts around 0.55 degrees. Experts

attributed the massive global heat records on the combined

effect of persistent anthropogenic climate warming and the

strong El Niño event.

With a view to the long-term temperature change 1864–2016

the record year 2016 contributed again to the elevated mean

temperature in Switzerland. All seasons brought above-nor-

mal temperatures. Especially in winter the overall mean tem-

perature surplus amounted to 3.1 °C far above the the normal

value 1981–2010. Surpluses of nearly 1.0 °C are registered in

spring and autumn, and summer was nearly 2 °C milder than

normal values 1981–2010.

In accordance with generally higher temperatures the number

of summer days has increased considerably while the num-

ber of frost days has decreased. The zero degree level has

risen by around 400 m during the last decades, mainly in the

winter, spring and summer seasons. The general rise in tem-

perature has also led to an earlier development of vegetation.

North of the Alps the long-term precipitation development

1864–2015 shows a trend to higher precipitation totals for

the year and for the winter season. No long-term changes in

the precipitation totals have been registered for the remain-

ing seasons. South of the Alps no long-term change in the

precipitation pattern has been registered, both as regards

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7annual totals and seasonal totals. The number of days with

heavy precipitation and the precipitation totals of very wet

days have remained largely unchanged. The length of the

most intensive dry periods has not changed.

The over 100-year-old snow records indicate in some re-

gions a slight decrease, in other regions however, there is no

change in the fresh snow totals. In the number of days with

fresh snow some regions show a slight increase, in other re-

gions however the measurement series indicate a slight de-

crease or no change.

In the past years the ozone situation in the upper atmosphere

over Switzerland has remained stable. This stability follows a

decrease of the ozone total of around 6 % which took place

between 1970 and 1995.

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1| Evolution du climat au cours de l’année

Deuxième hiver le plus doux

L’hiver 2015/2016 a été caractérisé par des conditions très

douces presque sans interruption. Décembre 2015 a été anor-

malement doux avec un écart à la norme 1981–2010 de près

de 4 degrés. Il a été 1 degré plus doux que le précédent mois

de décembre record qui datait de 1868. Une fraîcheur bien

hivernale avec des températures largement sous la normale et

une couche de neige jusqu’à basse altitude ne se sont présen-

tées que pendant quelques jours vers la mi-janvier. Moyennée

sur les 3 mois de l’hiver, de décembre 2015 à février 2016, la

température a dépassé la norme 1981–2010 de 2.5 degrés.

L’hiver record 2006/2007 avait connu des conditions similaires

avec un écart à la norme de 2.6 degrés. L’hiver 1989/1990

avait également dépassé la normale de 2.4 degrés. Tous les

autres hivers doux depuis le début des mesures en 1864

avaient connu un excédent thermique inférieur à 2 degrés.

Un début d’année très contrasté sur les précipitations

Janvier a été copieusement arrosé au Nord des Alpes. Les

précipitations ont été fréquentes avec une activité forte à la

fin du mois. Certains postes de mesures ouverts depuis plus

100 ans ont comptabilisé la somme pluviométrique la plus

élevée pour un mois de janvier: 185 mm à Eschenz/TG vers

le lac de Constance, 189 mm à Mormont/JU. Le deuxième

mois de janvier le plus pluvieux a été relevé à Saint-Gall avec

165 mm et à Bâle avec 132 mm. Pour les régions de plaine

du Nord des Alpes, janvier 2016 a souvent été le deuxième

mois de janvier le plus humide depuis le début des mesures

en 1864. En revanche, le Sud des Alpes n’a régionalement

recueilli que la moitié des précipitations habituellement re-

levées en janvier. Là-bas, des mois de janvier sans précipita-

tions se sont déjà produits.

Une fin d’hiver extrêmement douce

Au cours du mois de février, plusieurs épisodes doux se sont

manifestés. Le 21 février, la température à Samedan a grimpé

jusqu’à 11.7 degrés, égalant la valeur record pour un mois

de février relevée le 19.2.1998. Les données de températures

maximales à Samedan ont été homogénéisées jusqu’en 1869.

A Berne, les 16.4 degrés mesurés constituent la cinquième

valeur la plus élevée pour un mois de février depuis le début

des mesures en 1864.

Fortes chutes de neige en mars au Sud

Début mars, de fortes chutes de neige ont affecté le Sud des

Alpes avec 22 cm en un jour à Locarno-Monti, 15 cm à Lugano

et 61 cm au San Bernardino (à 1640 mètres). Les mesures de

neige à Locarno-Monti remontent jusqu’en 1935 et seule la

journée du 17 mars 1975 avait connu encore plus de neige

fraîche en mars avec 25 cm. Au San Bernardino, le record de

neige fraîche pour un mois de mars qui date de 1979 a été

égalisé. Toutefois, les mesures de neige fraîche pour cette

station ne sont disponibles que depuis 1968.

Des records de pluie localement en mai

Le printemps s’est souvent montré pluvieux dans l’ensemble.

Seul le mois de mars a été plus sec que la normale, à l’exception

du Sud des Alpes. En avril et surtout en mai, les quantités de

précipitations ont souvent été excédentaires. Localement, les

sommes de mai ont représenté l’équivalent de 180 à 250%

de la norme. Lucerne avec 270 mm, Château-d’Oex avec 239

mm et Thoune avec 198 mm ont connu leur mois de mai le

plus pluvieux depuis le début des mesures au 19ème siècle.

En 2016, la température en Suisse a dépassé la norme 1981–2010 de 0.7 degré. Moyennée sur l’ensemble de la Suisse, 2016 fait partie des 10 années les plus chaudes depuis le début des mesures en 1864. L’année a débuté avec une douceur hivernale proche des records. Le Nord des Alpes a régionalement enregistré son premier semestre le plus pluvieux depuis le début des mesures. L’été n’est arrivé qu’en juillet, mais une chaleur inhabituelle s’est manifestée jusqu’en septembre. A la fin de l’année, à la suite de conditions anticycloniques persistantes avec une sécheresse record, le manque de neige en montagne a été frappant.

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De longues périodes avec du foehn

En avril déjà, le foehn a soufflé pendant plusieurs heures dans

les endroits classiques à foehn. A Altdorf, il a soufflé pendant

65 heures, soit pendant presque 3 jours sans interruption. Un

mois plus tard, il a soufflé sans interruption pendant 93 heures,

soit presque 4 jours, du 7 mai en matinée au 11 mai en ma-

tinée. Il s’agit de la deuxième période la plus longue avec du

foehn à Altdorf depuis le début des mesures continues en 1981.

En fait, l’épisode de foehn avait déjà commencé 2 jours au-

paravant, mais le foehn était brièvement tombé pendant 2

bonnes heures le 7 mai. Ainsi, Altdorf a été sous l’influence

du foehn pendant 5.5 jours. En avril 1993, l’épisode de foehn

le plus long à Altdorf avait persisté pendant 138 heures et 20

minutes, soit pendant presque 7 jours.

Des températures au printemps conformes à la normale

En moyenne nationale, les températures du printemps 2016

ont été conformes à la norme 1981–2010 avec toutefois de

nettes différences régionales. Sur le nord-ouest du pays, les

températures du printemps ont connu un déficit jusqu’à 0.6

degré par rapport à la normale. En revanche, au Sud du pays,

l’excédent a localement atteint jusqu’à 0.7 degré. Mars et mai

ont souvent été trop frais. Par contre, avril a présenté un ex-

cédent d’un à 2 degrés au Sud des Alpes et en montagne.

Début de l’été avec des intempéries

Le mois de juin a globalement été gris et pluvieux. Au cours

de la première quinzaine, des orages ont provoqué de fortes

précipitations et des inondations locales. Vers la mi-juin, de

l’air méditerranéen humide a généré de fortes précipitations

sur la Suisse méridionale et orientale. Les sols, déjà bien dé-

trempés par les pluies répétées depuis le début du mois, ont

fortement réagi à la suite de ces nouvelles précipitations avec

des inondations et des glissements de terrain, ce qui a loca-

lement créé d’importants dégâts. Le lac de Constance et le

Walensee ont débordé, tandis que le Rhin a été en crue. La

dernière décade du mois a connu des orages parfois violents

avec de nouveaux dégâts sur la moitié orientale du pays.

Record de pluie au premier semestre

En raison de conditions météorologiques souvent pluvieuses

depuis le début de l’année, le premier semestre 2016 s’est ré-

gionalement terminé au Nord des Alpes avec les sommes de

précipitations les plus élevées depuis le début des mesures

en 1864. A l’exception du mois de mars, tous les autres mois

ont connu des quantités de précipitations largement au-des-

sus de la normale. A Bâle avec 732 mm, à Neuchâtel avec 771

mm et à Lucerne avec 875 mm, les sommes de précipitations

mesurées de janvier à juin n’ont jamais été aussi élevées de-

puis le début des mesures il y a 153 ans.

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12 Enfin un peu d’été

En raison d’un mois de juin gris, seules 3 à 8 journées estivales

(avec températures égales ou supérieures à 25 degrés) ont été

comptabilisées au Nord des Alpes. Pour le Sud des Alpes, le

chiffre a tout de même été entre 12 et 16 journées estivales.

En juillet et en août, il a été relevé 20 journées estivales par

mois au Nord des Alpes, 26 à 28 par mois au Sud des Alpes,

si bien que la chaleur estivale a presque été continue là-bas.

Brève canicule record

A partir du 22 août, un anticyclone s’est installé au-dessus de

l’Europe centrale et a déterminé le temps en Suisse jusqu’au

28. L’ensoleillement a été maximal et les températures au Nord

des Alpes ont fréquemment grimpé au-dessus des 30 degrés

à partir du 25 août. La période du 25 au 31 août a connu

une chaleur record. Le 27 août, il a fait jusqu’à 33.5 degrés à

Genève et 33.8 degrés à Bâle. Pour Genève, il s’agit très net-

tement de la valeur la plus élevée pour une fin août depuis le

début des mesures en 1864. Bâle avait déjà connu une tem-

pérature maximale similaire le 27 août 1992 avec 33.7 degrés.

Chaleur extrême en septembre

La première quinzaine du mois de septembre a vu des condi-

tions anticycloniques persistantes et cette quinzaine a été la

plus chaude depuis le début des mesures en 1864 en Suisse

romande, en Valais et au Sud des Alpes. De nouveaux records

pour l’ensemble d’un mois de septembre ont été relevés avec

une température dépassant la norme 1981–2010 de 3.1 degrés

à Locarno-Monti, 3.2 degrés à Sion et 2.7 degrés à Neuchâtel.

A Lugano, le précédent record qui a dépassé la norme de 2.8

degrés a été égalé. Pour Genève, la température a dépassé

la normale de 2.6 degrés et n’a juste pas atteint le précédent

excédent record. Pour les autres régions de plaine du Nord

de la Suisse, il s’agit globalement du quatrième mois de sep-

tembre le plus chaud depuis le début des mesures en 1864.

Offensives hivernales en automne

Octobre 2016 a été nettement plus frais que la normale et a

brusquement mis fin à la chaleur inhabituelle de septembre.

La neige est tombée jusqu’en moyenne montagne et plusieurs

gelées au sol jusqu’en plaine ont plutôt donné un caractère

hivernal à ce mois. La première quinzaine de novembre a

connu une fraîcheur bien hivernale. Vers la mi-novembre, il

a abondamment neigé en montagne. Quelques domaines

skiables relativement élevés ont déjà pu ouvrir.

Foehn record

En novembre 2016, le foehn s’est manifesté avec une durée

inhabituellement longue. Du 20 au 24, il a soufflé sans inter-

ruption pendant plus de 4 jours à Vaduz et à Altdorf. Pour

Vaduz, avec 108.2 heures, il s’agit de la plus longue période

de foehn sans interruption depuis le début des mesures auto-

matiques en 1981. Pour Altdorf, avec 109.3 heures, il s’agit de

la deuxième plus longue période de foehn sans interruption.

Comme le foehn a encore soufflé à 2 reprises au début du

mois, la somme mensuelle avec du foehn à Vaduz s’est élevée

à 137 heures, ce qui constitue un record pour un mois de no-

vembre. A Altdorf, cette somme s’est élevée à 135.5 heures,

soit la deuxième valeur mensuelle pour un mois de novembre.

Salve de records en décembre

En raison de conditions anticycloniques persistantes, le Nord

des Alpes et les Alpes ont souvent vécu le mois de décembre

le plus sec depuis le début des mesures en 1864. La partie

occidentale du Plateau et le Valais n’ont localement vu aucune

goutte d’eau au cours de ce mois de décembre.

Le nord-ouest du pays, les hauteurs du Jura et toute la région

alpine ont souvent connu le mois de décembre le plus enso-

leillé depuis le début de la série de mesures en 1959. Dans

les Alpes et au Sud des Alpes, décembre 2016 a connu 20

à 27 journées pleinement ensoleillées. En revanche, les ré-

gions à brouillard entre le lac Léman et le lac de Constance

n’ont régionalement connu que 2 à 5 journées ensoleillées.

Pour les régions en altitude situées au Nord des Alpes, il s’agit

du deuxième mois de décembre le plus doux depuis le début

des mesures il y a 153 ans. Pour le Sud des Alpes, il s’agit

régionalement du quatrième mois de décembre le plus

doux depuis le début des mesures. En conséquence de cette

sécheresse persistante avec des températures douces en mon-

tagne, on ne trouvait pas de neige dans les Alpes jusqu’à près

de 2000 mètres d’altitude. Vers 2500 mètres, les hauteurs de

neige n’atteignaient qu’entre 20 et 30 cm.

Page 13: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

13

Station Altitude Température °C Durée d’ensoleillement h Précipitations mm

m moyenne norme écart somme norme % somme norme %

Berne 553 9.4 8.8 0.6 1760 1682 105 1056 1059 100

Zurich 556 9.9 9.3 0.6 1642 1544 106 1297 1134 114

Genève 420 11.1 10.5 0.6 1821 1828 103 886 1005 88

Bâle 316 10.9 10.5 0.4 1640 1637 103 997 842 118

Engelberg 1036 7.3 6.4 0.9 1357 1350 101 1612 1559 103

Sion 482 11.2 10.1 1.1 2086 2093 100 587 603 97

Lugano 273 13.3 12.4 0.9 2138 2069 103 1681 1559 108

Samedan 1709 2.8 2.0 0.8 1773 1733 102 750 713 105

norme moyenne climatologique 1981–2010écart écart de la température à la norme 1981–2010% rapport à la norme 1981–2010 (norme = 100 %)

Tableau 1.1

Valeurs annuelles 2016

pour une sélection de

stations MétéoSuisse

en comparaison avec la

norme 1981–2010.

Bilan annuel

La température annuelle en 2016 a dépassé la norme 1981–

2010 de 0.4 à 0.9 degré dans la plupart des régions de la Suisse.

Pour certains sites de mesures, la normale n’a été dépassée

que de 0.2 à 0.3 degré, tandis que pour d’autres, l’excédent

thermique a été entre 1.0 et 1.3 degré. En moyenne natio-

nale, la température en 2016 a dépassé la norme 1981–2010

de 0.7 degré. Ainsi, 2016 fait partie des 10 années les plus

chaudes depuis le début des mesures en 1864.

Les précipitations annuelles au Nord des Alpes ont fréquem-

ment atteint l’équivalent de 90 à 120 % de la norme 1981–

2010, localement jusqu’à 120–130 %. Dans les Alpes et au

Sud des Alpes, il est tombé l’équivalent de 80 à 110 % des

sommes annuelles. En raison du premier semestre qui a été

exceptionnellement humide au Nord des Alpes, il était déjà

tombé au 30 juin l’équivalent de 75 à 90 % des valeurs

annuelles.

Pour toute la Suisse, les sommes annuelles d’ensoleillement

ont représenté l‘équivalent de 90 à légèrement plus de

100 % de la norme 1981–2010. En moyenne nationale, seuls

les mois d’août, de septembre et surtout de décembre ont

connu un ensoleillement supérieur à la normale. Un ensoleil-

lement normal à supérieur à la normale a été relevé en juillet

dans toute la Suisse, en mars dans les Alpes et au Sud des

Alpes. Les sept autres mois de l’année ont souvent connu un

ensoleillement déficitaire.

Page 14: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

14 Températures, précipitations et duréed’ensoleillement de l’année 2016

Figure 1.1

Répartition spatiale des températures, des précipitations et de la durée d’ensoleillement en 2016. Les valeurs

mesurées sont représentées à gauche et les rapports à la norme climatologique 1981–2010 à droite.

Valeurs mesurées en 2016

Températures moyennes annuelles en °C

Somme annuelle des précipitations en mm

Rapport à l’ensoleillement annuel maximal en %

Ecarts à la norme 1981–2010

Ecart à la norme de la température moyenne en °C

Somme des précipitations en % de la norme

Durée d’ensoleillement en % de la norme

2.5

−9−8−7−6−5−4−3−2−10246789101214

−2.5−2−1.6−1.3−1−0.8−0.6−0.4−0.20.20.40.60.811.31.622.5

10

500

700

900

1100

1300

1500

1700

2000

2500

3000

50

70

82

90

94

98

102

108

118

130

145

170

30

35

40

45

50

55

60

65

70

80

85

90

93

96

99

101

107

113

119

128

140140128119113107101999693908580

70

65

60

55

50

45

40

35

30

1.6

1.0

0.6

0.2

-0.4

-0.8

-1.3

-2.0-2.5

14

10

8

6

20

-2

-4

-6

-8

170145130118108102989490827050

3000

2500

2000

1700

1500

1300

1100

900

700

500

1010

500

700

900

1100

1300

1500

1700

2000

2500

3000

50

70

82

90

94

98

102

108

118

130

145

170

30

35

40

45

50

55

60

65

70

80

85

90

93

96

99

101

107

113

119

128

140

−9−8−7−6−5−4−3−2−10246789101214

−2.5−2−1.6−1.3−1−0.8−0.6−0.4−0.20.20.40.60.811.31.622.5

Page 15: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

15Température mensuelle 2016:écart à la norme 1981–2010

Figure 1.2

Répartition spatiale de la température mensuelle, écart à la norme 1981–2010, en °C.

Janvier 2016

Avril 2016

Juillet 2016

Octobre 2016

Février 2016

Mai 2016

Août 2016

Novembre 2016

Mars 2016

Juin 2016

Septembre 2016

Décembre 2016

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567

−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567 7.0

5.0

3.0

1.5

0.5

-1.0

-2.0

-4.0

-6.0

Page 16: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

16 Précipitations mensuelles 2016en pour cent de la norme 1981–2010

Figure 1.3

Répartition spatiale des précipitations mensuelles en pour cent de la norme 1981–2010.

Janvier 2016

Avril 2016

Juillet 2016

Octobre 2016

Février 2016

Mai 2016

Août 2016

Novembre 2016

Mars 2016

Juin 2016

Septembre 2016

Décembre 2016

15

35

50

65

80

95

105

120

140

180

220

300

15

35

50

65

80

95

105

120

140

180

220

300

15

35

50

65

80

95

105

120

140

180

220

300

15

35

50

65

80

95

105

120

140

180

220

300

15

35

50

65

80

95

105

120

140

180

220

300

15

35

50

65

80

95

105

120

140

180

220

300

15

35

50

65

80

95

105

120

140

180

220

300

15

35

50

65

80

95

105

120

140

180

220

300

15

35

50

65

80

95

105

120

140

180

220

300

15

35

50

65

80

95

105

120

140

180

220

300

15

35

50

65

80

95

105

120

140

180

220

300

15

35

50

65

80

95

105

120

140

180

220

30030022018014012010595806550351515

35

50

65

80

95

105

120

140

180

220

300

Page 17: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

17Durée mensuelle d’ensoleillement 2016en pour cent de la norme 1981–2010

Figure 1.4

Répartition spatiale de la durée mensuelle d’ensoleillement en pour cent de la norme 1981–2010.

Janvier 2016

Avril 2016

Juillet 2016

Octobre 2016

Février 2016

Mai 2016

Août 2016

Novembre 2016

Mars 2016

Juin 2016

Septembre 2016

Décembre 2016

25

50

65

75

85

95

105

115

125

140

160

200

25

50

65

75

85

95

105

115

125

140

160

200

25

50

65

75

85

95

105

115

125

140

160

200

25

50

65

75

85

95

105

115

125

140

160

200

25

50

65

75

85

95

105

115

125

140

160

200

25

50

65

75

85

95

105

115

125

140

160

200

25

50

65

75

85

95

105

115

125

140

160

200

25

50

65

75

85

95

105

115

125

140

160

200

25

50

65

75

85

95

105

115

125

140

160

200

25

50

65

75

85

95

105

115

125

140

160

200

25

50

65

75

85

95

105

115

125

140

160

200

25

50

65

75

85

95

105

115

125

140

160

200 20016014012511510595857565

25

50

65

75

85

95

105

115

125

140

160

200

5025

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18

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19

Page 20: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

20

2| Diagrammes représentant l’évolution annuelleTempérature, durée d'ensoleillement et précipitations

Figure 2.1

Evolution annuelle de la

température journalière,

de la durée journalière

d‘ensoleillement et des

sommes de précipitations

journalières à la

station de mesure de

Berne-Zollikofen.

Plus haute/plus basse moyenne journalière de la température de l‘air dans la série de mesures homogènes de la période 1864–2015Moyenne journalière homogène de la température de l‘air de la période 1981–2010 (norme)Ecart type de la moyenne journalière homogène de la température de l‘air de la période 1981–2010Durée d‘ensoleillement journalière maximale possibleSomme mensuelle moyenne des précipitations durant la période 1981–2010, répartie uniformément sur les jours du moisSomme mensuelle des précipitations répartie uniformément sur les jours du mois

Berne-Zollikofen (553 m) 1.1. au 31.12.2016

Températures journalières moyennes de l‘air en °C

Moyenne: 9.4, norme: 8.8

Durée journalière d‘ensoleillement en h

Somme: 1759.8, norme: 1683.2

Somme journalière des précipitations en mm

Somme: 1056.0, norme: 1058.6

−20

−10

0

10

20

0

5

10

15

0

10

20

30

40

50

−20

−10

0

10

20

0

5

10

15

0

10

20

30

40

50

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

20

10

0

-10

-20

15

10

5

0

50

40

30

20

10

0

−20

−10

0

10

20

0

5

10

15

0

10

20

30

40

50

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

−20

−10

0

10

20

0

5

10

15

0

10

20

30

40

50

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

Page 21: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

21

Lugano (273 m) 1.1. au 31.12.2016

Températures journalières moyennes de l‘air en °C

Moyenne: 13.3, norme: 12.4

Durée journalière d‘ensoleillement en h

Somme: 2137.6, norme: 2068.9

Somme journalière des précipitations en mm

Somme: 1680.5, norme: 1559.0

Figure 2.2

Evolution annuelle de la

température journalière,

de la durée journalière

d‘ensoleillement et des

sommes de précipitations

journalières à la station de

mesure de Lugano.

−10

0

10

20

30

0

5

10

15

0

10

20

30

40

50

63.6

70.6

94.7

110

62.3

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

30

20

10

0

-10

15

10

5

0

50

40

30

20

10

0

−10

0

10

20

30

0

5

10

15

0

10

20

30

40

50

63.6

70.6

94.7

110

62.3

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

−10

0

10

20

30

0

5

10

15

0

10

20

30

40

50

63.6

70.6

94.7

110

62.3

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

Les diagrammes d’évolution annuelle pour toutes les stations du réseau suisse de mesures climatiques [1] figurent à l’adresse mentionnée ci-dessous: www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/evolution-du-climat.html

Page 22: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

22 Evolution annuelle du rayonnement global

Figure 2.3

Moyenne annuelle du

rayonnement global

(W/m2) pour 2016, à partir

de données satellites. Les

cercles donnent les

mesures correspondant

aux données des stations.

Le rayonnement global est la somme du rayonnement direct

et du rayonnement diffus sur une surface de réception hori-

zontale. Le rayonnement global revêt une importance parti-

culière pour la production d’énergie.

Le rayonnement global moyen sur l’année a atteint 170–190

Wm-2 dans les Alpes bernoises et valaisannes (Figure 2.3).

Cela correspond à une énergie cumulée sur l’année d’environ

1600 kWh m-2. Le Plateau suisse en reçoit nettement moins en

raison des brouillards hivernaux et d’une plus grande opacité

de l’atmosphère : à peu près 120–150 Wm-2 (1200 kWh m-2).

La différence entre les régions de montagne et de plaine est

aussi nette aux différentes stations: alors que la station de

Bâle-Binningen a mesuré 133 W m-2, celle du Jungfraujoch a

reçu 187 W m-2. Le Tessin, souvent décrit comme le coin le

plus ensoleillé de Suisse, ne parvient pas à dépasser le rayon-

nement de la haute-montagne: Locarno-Monti a reçu au cours

de l’année 2016 une moyenne de 157 W m-2.

120

130

140

150

160

170

180

190

●●

●●

●●

●●

●●

●●

●●

● ●

●●

ABO

AIG

ALT

ANDANT

ATT

BAN

BAS

BEH

BER

BEZ

BIE

BIZ

BLA

BOL

BRL

BUF

BUS

CDF

CEV

CGI

CHA

CHD

CHM

CHU

CHZ

CIM

CMA

COMCOV

CRM

DAV

DEM

DIA

DIS

DOL

EBK

EGH

EGO

EIN

ELM

ENG

EVI

EVO

FAH

FRE

GEN

GIH

GLA

GOE

GOR

GRA

GRC

GRE

GRH

GRO

GSB

GUE

GUT

GVE

HAIHLL

HOE

ILZ

INT

JUN

KLO

KOP

LAE

LAG

LEI

LUG

LUZ

MAG

MAHMER

MLS

MOA

MOE

MRP

MSK

MTR

MUB

MVE

NAPNEU

ORO

OTL

PAY

PIL

PIO

PLF

PMA

PSI

PUY

RAG

REH

ROB

ROE

RUE

SAE

SAMSBE

SBO

SCU

SHA

SIA

SIO

SMA

SMM

SPF

STC

STG

TAE

THU TIT

UEB

ULR

VAB

VAD

VIOVIS

WAE

WFJ

WYN

ZER

190

180

170

160

150

140

130

120

Page 23: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

23

En comparaison avec la moyenne des 10 dernières années,

les valeurs du rayonnement global pour 2016 ont été infé-

rieures de 2–5 %. Cependant, ces anomalies négatives n’ap-

paraissent pas sur la crête principale des Alpes où 1 à 3 %

de plus a été mesuré.

Sous nos latitudes, le rayonnement global est déterminé par

un cycle saisonnier marqué qui suit l’écliptique (Figure 2.4).

Les moyennes journalières du rayonnement solaire varient

toutefois fortement selon la couverture nuageuse journalière.

Les colonnes grises, dominantes au cours du premier se-

mestre, illustrent que l’hiver et le printemps ont générale-

ment été gris. En revanche, la fin de l’été a été caractérisée

par des journées ensoleillées de manière quasiment continue.

Décembre a été nettement plus ensoleillé que la moyenne

avec 4 jours seulement qui ont affiché des valeurs inférieures

à la période de référence.

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

W/m2

350

300

250

200

150

100

50

0

Figure 2.4

Moyenne journalière du

rayonnement global pour

toute la Suisse pour 2016.

Les barres orange indiquent

un rayonnement supérieur

à la moyenne et les barres

grises des valeurs infé-

rieures à la moyenne

par rapport à la période

2004–2015.

moyenne 2004–2015minimum / maximum 2004–2015

Page 24: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

24 Limite du zéro degré en atmosphère libre

Figure 2.5

Altitude moyenne de la

limite du zéro degré en

atmosphère libre au-des-

sus de Payerne en 2016.

Radiosondage aérologique

00 UTC et 12 UTC. La valeur

médiane (période de

référence 1981–2010) a été

calculée avec des données

homogénéisées et lissée

avec un filtre numérique.

90 % des valeurs

moyennes journalières se

situent dans les percen-

tiles 5 % et 95 %.

L’évolution de la limite du zéro degré en atmosphère libre,

déterminée à partir des ballons-sondes quotidiens, reflète

les températures élevées de la seconde quinzaine d’août et

de la première quinzaine de septembre, ainsi que de la se-

conde quinzaine de novembre et de l’ensemble du mois de

décembre de l’année 2016. En octobre et début novembre,

la limite du zéro degré avait tendance à être plus basse que

la valeur médiane de la période de référence 1981–2010.

Une limite du zéro degré inférieure à la normale a été relevée

mi-janvier, fin avril et pendant une partie des mois de mai et

juin. Malgré cela, la valeur médiane de la limite du zéro de-

gré pendant l’année 2016 a été 110 mètres plus élevée que

la valeur médiane de la période de référence 1981–2010.

Médiane 2016: 2.63 km; 1981−2010: 2.52 km

Alti

tude

en

km

Evolution annuelle 2016Médiane 1981−2010Percentiles 5 % et 95 % 1981−2010

L’altitude de la limite du zéro degré ne peut pas toujours être

déterminée avec la plus grande précision au moyen d’un

ballon-sonde. Dans les situations d’inversion avec plusieurs

limites du zéro degré, nous prenons l’altitude la plus élevée.

Les jours où les températures sont globalement négatives,

nous calculons une limite du zéro degré fictive en ajoutant

0.5 °C à la température au sol par 100 mètres d’altitude de

moins. Lorsqu’il fait très froid l’hiver, il peut en résulter que la

limite du zéro degré se situe sous le niveau de la mer.

−1

0

1

2

3

4

5 5

4

3

2

1

0

-1

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

Altitude de Payerne

Page 25: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

25Altitude de la tropopause

La tropopause sépare la troposphère caractérisée par le temps

de la stratosphère très sèche et plutôt stable. La tropopause se

caractérise toujours par un changement notable de l'évolution

des températures et correspond souvent à la température la

plus basse entre la troposphère et la stratosphère. L'altitude

de la tropopause est établie par des ballons-sondes lâchés

deux fois par jour à Payerne. L'altitude de la tropopause est

déterminée à l'aide d'un algorithme automatique, conformé-

ment à une directive de l'OMM.

Comme pour la limite du zéro degré, l’altitude de la tropo-

pause pendant l’année 2016 a également montré des va-

leurs très élevées entre fin janvier et tout début février. Des

valeurs au-dessus de 15'000 mètres sont rares en hiver et

Figure 2.6

Altitude quotidienne de la

tropopause au-dessus de

Payerne en 2016. Radio-

sondage aérologique 00

UTC et 12 UTC. La valeur

médiane (période de

référence 1981–2010) a été

calculée avec des données

homogénéisées et lissée

avec un filtre numérique.

90% des valeurs moyennes

journalières se situent

dans les percentiles

5% et 95%.

Médiane 2016: 11.40 km; 1981−2010: 11.32 km

Alti

tude

en

km

Evolution annuelle 2016Médiane 1981−2010Percentiles 5% et 95% 1981−2010

16

14

12

10

8

6

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

correspondent plutôt à des valeurs équatoriales. L’altitude de

la valeur médiane a été 80 mètres plus haut que la moyenne

à long terme de la valeur médiane de la période de référence

1981–2010. Des valeurs plus basses ont été relevées en oc-

tobre et en cours de la première quinzaine de novembre. Ces

valeurs ont suivi une évolution similaire à la limite du zéro

degré qui était également plus basse au cours de la même

période en 2016. L’altitude de la tropopause la plus basse en

2016, située à 6500 mètres, est apparue au cours de la pre-

mière quinzaine de février, juste quelques jours après l’alti-

tude la plus élevée de l’année.

6

8

10

12

14

16

Page 26: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

26 Fortes précipitations exceptionnelles

Pour déterminer si un événement météorologique exception-

nel est survenu, des analyses de fréquence (ou analyses de

valeurs extrêmes) sont effectuées. Ces analyses donnent des

indications sur la fréquence avec laquelle l’événement observé

pourrait se produire en moyenne sur une très longue période

(période de retour). L’année 2016 n’a connu que de rares épi-

sodes avec des sommes journalières de précipitations sur 1

jour correspondant à des périodes de retour élevées. Ces pé-

riodes de retour étaient généralement comprises entre 10 et

20 ans. Les stations avec les périodes de retour les plus éle-

vées en 2016 (> 40 ans) étaient le Säntis (80 ans, 161.9 mm/

jour) et Semsales (>300 ans, 103.8 mm/jour).

Figure 2.7

Périodes de retour des

plus importantes sommes

de précipitations en 1 jour

en 2016 (06 h : 06 h).

La taille des points et leur

couleur (échelle à droite)

indiquent la longueur de

la période de retour en

années. La couleur grise

représente des périodes

de retour de 10 ans

ou moins.

300

200

100

50

20

10

10

20

50

100

200

300

10

20

50

100

200

300

Evénements hivernaux (DJF)

Evénements printaniers (MAM)

Evénements estivaux (JJA)

Evénements automnaux (SON)

Pour Semsales, les 103.8 mm de pluie relevée en 1 jour à la

suite d’un violent orage qui a éclaté le 11 juillet 2016 consti-

tuent la valeur journalière la plus élevée mesurée sur ce site

depuis l’ouverture du poste pluviométrique en 1969. La

somme journalière de 161.9 mm mesurée au Säntis se classe

au 5ème rang de la série de mesures qui a débuté en 1882.

Une zone dépressionnaire au-dessus des Alpes provoquant

des précipitations continues était à l’origine de ces quantités

élevées de précipitations.

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27Cycle annuel du rayonnement UV erythémal

Figure 2.8

Moyennes journalières

2016 de l‘irradiance UV

érythémale à Payerne,

Locarno-Monti Davos et au

Jungfraujoch, moyennes

glissantes mensuelles

(31 jours) correspondantes

et cycles annuels moyens

établis sur les années

1995–2015 (Davos),

1997–2015 (Jungfraujoch),

1998–2015 (Payerne) et

2001–2015 (Locarno-Monti).

La partie UV-B du spectre solaire est d’une grande impor-

tance car ce rayonnement a une influence significative sur les

êtres vivants et se révèle dans certains cas un problème de

santé publique (cancer de la peau, dommages à la cornée,

etc.) alors que dans d’autre cas il peut être bénéfique (pro-

duction de vitamine D). Les mesures UV sont faites avec des

biomètres UV érythémal. Ces instruments mesurent l‘intensité

du rayonnement UV avec un filtre érythémal dont la réponse

reproduit la sensibilité de la peau, principalement aux UV-B

avec une petite contribution des UV-A. Ces mesures sont faites

par MétéoSuisse à Davos depuis mai 1995, au Jungfraujoch

depuis novembre 1996, à Payerne depuis novembre 1997 et

à Locarno-Monti depuis mai 2001.

La comparaison des moyennes glissantes mensuelles avec

les cycles annuels moyens montre qu’en 2016 le rayonne-

ment UV a été significativement inférieur à la norme durant

les mois d’avril, mai et juin à toutes les stations, alors qu’il a

0.08

0.07

0.06

0.05

0.04

0.03

0.02

0.01

0.00

Irrad

ianc

e W

/m2

JournalierMensuel 2016Mensuel climatologie

Payerne

été supérieur à la moyenne de juillet à septembre de nou-

veau à toutes les stations sauf Davos pour le mois de juillet.

En 2016, les valeurs de la colonne totale d’ozone n’ont pas

présenté de particularités significatives et les écarts à la clima-

tologie reflètent plutôt l’influence de la nébulosité avec une

nébulosité généralement plus importante que la moyenne au

printemps 2016 en accord avec les pluies soutenues observée

à cette période. En été et début d’automne en revanche, la

nébulosité a été moins importante qu’en moyenne reflétant

les conditions de beau temps, et même caniculaires à certains

moments, qui ont eu lieu en août et septembre.

0.08

0.07

0.06

0.05

0.04

0.03

0.02

0.01

0.00

Irrad

ianc

e W

/m2

Davos Jungfraujoch

Locarno-Monti

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

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28 Série de mesures de l’ozone d’Arosa

L’évolution annuelle de la colonne totale d’ozone sur Arosa

(Figure 2.9) montre la fluctuation annuelle typique, avec les

valeurs élevées atteintes au printemps et les valeurs basses

en automne. L’évolution annuelle de la colonne totale d’ozone

est fortement dominée par le transport d’ozone à partir des

régions du Pôle Nord, où l’on atteint le niveau maximum

d’ozone à la fin de la nuit polaire, donc au début du printemps.

Figure 2.9

Evolution annuelle de la

colonne totale d’ozone

sur Arosa en 2016. Courbe

noire: moyennes jour-

nalières. Courbe rouge:

moyennes mensuelles. La

courbe bleue montre l’évo-

lution annuelle moyenne

au cours de la période

1926–1970, avant que ne

survienne le problème de

la destruction de la conche

d’ozone. Le 80% des varia-

tions autour de la courbe

moyenne à long terme

(1926–1970) se situent

dans la bande bleue.

ozon

e to

tal [

DU

]

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

450

400

350

300

250

200

Figure 2.10

Les profils d’ozone

mesurés par un spectro-

photomètre Dobson

à Arosa en 2016. Le

graphique montre la

concentration d’ozone en

Dobson Units (DU) (échelle

de droite entre 0 et 90 DU).

100 DU = 1mm d’ozone pur

à 1013 hPa et 0°C.

50

40

30

20

10

Alti

tude

en

km

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

En 2016, les valeurs d’ozone ont été inférieures à celles de la

période de référence 1926–1969 qui correspondent à l’état

de la couche d’ozone avant la perturbation d’origine anthro-

pique. La baisse continue de l’ozone total mesurée depuis

Arosa a débuté vers 1970, époque à laquelle les émissions de

substances de la couche d’ozone ont commencé à fortement

augmenter. A partir du début des années 2000, on remarque

une stabilisation de la colonne d’ozone en dessus de la Suisse.

Moyenne journalière 2016Moyenne mensuelle 2016Moyenne mensuelle 1926–1970Percentiles 10% et 90% 1926–1970

Les profils d’ozone sont mesurés par un spectrophotomètre

Dobson depuis 1956 à Arosa, ce qui constitue la plus longue

série temporelle au monde. La variation annuelle d’ozone en

DU pour 2016 est représentée sur le graphique (Figure 2.10)

suivant en couleur et les valeurs moyennes des années 1970

à 1980 sont représentées en noir (courbes de niveaux pour

20, 40, 60 et 80 DU). Ceci permet de visualiser en fonction

de l’altitude les différences des valeurs d’ozone de l’année en

cours par rapport aux valeurs climatologiques.

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29

Alti

tude

en

km

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

55

50

45

40

35

30

25

Figure 2.11

Les profils d’ozone

mesurés par un radiomètre

micro-onde à Payerne en

2016. Le graphique montre

la concentration volumique

relative (VMR) en parties

par million (ppm) d’ozone

(échelle de droite entre

1 et 10 ppm).

Mesures de l’ozone à Payerne

Le radiomètre micro-onde SOMORA mesure la distribution

verticale d’ozone depuis 2000 à Payerne avec une résolution

temporelle de 1h. La variation annuelle d’ozone en ppm pour

2016 est représentée dans le graphique suivant (Figure 2.11) en

couleur et la variation annuelle pour 2015 est représentée en

noir (courbes de niveaux pour 4, 6 et 8 ppm). Ceci permet de

visualiser en fonction de l’altitude les différences des valeurs

d’ozone de l’année en cours par rapport à l’année précédente.

10

8

6

4

2

0

Les mesures de la distribution verticale de l’ozone dans l’at-

mosphère jusqu’à une altitude d’environ 30 km sont réalisées

dans le cadre des lâchers de ballons-sondes. Les données re-

cueillies permettent de déterminer l’évolution dans le temps

de la quantité d’ozone dans les différentes couches de l’at-

mosphère. La figure suivante montre l’évolution détaillée pour

l’année 2016 pour quatre niveaux distincts:

– A basse altitude (niveau 925 hPa), le niveau maximum

d’ozone est atteint en été en raison du fort ensoleillement

et de la pollution de l’air (qui augmente la quantité d’ozone).

– Dans la partie supérieure de l’atmosphère libre où se dé-

roulent la plupart des phénomènes météorologiques (ni-

veau 300 hPa = ~9000 m), le maximum estival est forte-

ment réduit, étant donné que les conditions n’y sont pas

optimales pour la formation d’ozone. Les pics importants

correspondent à des entrées d’ozone venues des couches

supérieures de l’atmosphère (stratosphère) ou à une baisse

temporaire de la tropopause en dessous du niveau 300

hPa (avril 2016).

– Dans la stratosphère moyenne (niveau 40 hPa = ~18 km),

l’évolution annuelle de l’ozone est dominée par le trans-

port d’ozone par les courant dominants. Ici, la plus forte

concentration d’ozone est atteinte dans la période fin de

l’hiver – début du printemps.

– Aux altitudes plus élevées (15 hPa = ~25 km), l’ensoleil-

lement important entraîne un niveau maximum d’ozone

l’été lorsque le soleil est haut dans le ciel.

Page 30: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

30

Figure 2.12

Evolution de la concen-

tration d’ozone (pression

partielle en nanobars)

en 2016 pour deux alti-

tudes dans la troposphère

(<10 km, niveaux 925 hPa

et 300 hPa) et deux alti-

tudes dans la stratosphère

(>10km, niveaux 40 hPa et

15 hPa). Les couleurs cor-

respondent à un critère de

qualité basé sur la compa-

raison avec une mesure in-

dépendante de la colonne

d’ozone depuis la station

d’Arosa (bleu: très bon

accord; vert: bon accord;

rouge: différence

significative).

925

hPa

Ozo

ne [n

b]

220

200

180

160

140

120

100

80

300

hPa

Ozo

ne [n

b]40

hPa

Ozo

ne [n

b]15

hPa

Ozo

ne [n

b]

JAN MARS MAI JUIL SEP NOV

JAN MARS MAI JUIL SEP NOV

JAN MARS MAI JUIL SEP NOV

JAN MARS MAI JUIL SEP NOV

120

110

100

90

80

70

60

50

60

50

40

30

20

10

120

100

80

60

40

20

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31

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

Diff

usio

n m

-1

Mesures des aérosols au Jungfraujoch

Les aérosols influencent l’atmosphère par leurs effets directs

(absorption et diffusion du rayonnement solaire) et indirects

(formation des nuages). L’ampleur de ces effets en termes de

réchauffement ou de refroidissement reste l’une des grandes

incertitudes des modèles climatiques [15]. Les mesures des

aérosols effectuées au Jungfraujoch depuis 1995 font partie

des plus longues séries de mesures au monde [16].

L’évolution annuelle des paramètres des aérosols au Jungfrau-

joch fait apparaître des valeurs maximales l’été et des valeurs

minimales l’hiver. Les aérosols générés par des processus na-

turels et anthropogéniques s’accumulent principalement dans

la couche limite planétaire, couche basse de l’atmosphère,

haute typiquement de 0.5 à 2 km selon la saison.

Figure 2.13

Evolution en 2016 des

coefficients d’absorption

à 880 nm et de diffusion

à 550 nm ainsi que de la

concentration en nombre

des aérosols au Jungfrau-

joch. La courbe noire cor-

respond à la climatologie

de la période 1995–2015,

et les courbes grises aux

5 et 95ième percentiles.

Abs

orpt

ion

m-1

Conc

entra

tion

nom

bre

cm-3

10-6

10-8

10-4

10-6

1500

1000

500

L’été, le réchauffement du sol entraîne une convection ther-

mique qui permet le transport des aérosols à des altitudes

plus élevées; le Jungfraujoch est alors davantage dans la zone

d’influence de la couche limite planétaire.

L’hiver, le Jungfraujoch se trouve la plupart du temps dans la

troposphère libre [27] et est donc propice à la mesure des

propriétés optiques et de la concentration des aérosols loin

des sources de pollution.

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

Page 32: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

32

plus basses que la normale. Les pas-d’âne et les anémones

des bois qui ont fleuri en mars étaient souvent dans une pé-

riode conforme à la normale. Le déploiement des feuilles des

arbres et la floraison des arbres fruitiers, des dents-de-lion et

des cardamines des prés qui se sont produits en avril étaient

en avance de 2 à 10 jours par rapport à la moyenne. Mais,

à partir de la mi-avril, les observations de ces phases étaient

de plus en plus classées comme précoces à très précoces.

Les cerisiers situés au-dessous de 600 mètres ont fleuri le 11

avril en moyenne (4 jours plus tôt que la normale). Les hêtres

situés au-dessous de 600 mètres ont déployé leurs feuilles

le 17 avril (9 jours plus tôt que la normale).

En mai, le développement de la végétation s’est effectué

conformément à la normale, car peu de journées ont été véri-

tablement chaudes. Le déploiement des aiguilles des épicéas

a été normal dans 46% des stations, tardif à très tardif dans

également 46% des stations. En mai, de nombreuses plantes

se sont développées entre 800 et 1800 mètres: le déploie-

ment des aiguilles des mélèzes, le déploiement des feuilles

des hêtres, la floraison des arbres fruitiers et des dents-de-lion

se sont produites dans une période conforme à la normale.

Les prés ont été fauchés entre le 3 et le 8 mai, soit avec une

avance de l’ordre de 10 jours, car le temps ensoleillé au cours

de cette période était favorable pour obtenir des foins secs.

Eté

En raison d’un mois de juin gris et pluvieux, la végétation ne

s’est développée que très lentement. Les sureaux noirs ont

fleuri à la fin du mois de mai et surtout au cours de la pre-

mière quinzaine de juin. Alors que les annonces en mai étaient

considérées comme normales à précoces, celles observées

en juin ont été considérées comme normales à tardives. En

moyenne, la floraison du sureau s’est développée avec un re-

tard d’un à six jours par rapport à la moyenne 1981–2010. En

montagne, au-dessus de 1000 mètres, les marguerites ont

fleuri et les épicéas ont déployé leurs aiguilles avec un retard

entre 2 et 12 jours. Les tilleuls à grande feuilles et ceux à pe-

tites feuilles ont fleuri en juin et en juillet avec un léger retard

de l’ordre de 4 jours. Parmi les observations, 41%, respecti-

vement 43% étaient considérées comme tardives à très tar-

dives, 45%, respectivement 52% ont été considérés comme

normales. La maturité des fruits des sorbiers des oiseleurs et

des sureaux noirs s’est manifestée en août et en septembre,

conformément à la normale.

Automne

Fin septembre déjà, on a observé quelques arbres isolés qui

se sont parés de couleurs automnales. Le processus de la co-

loration des feuilles s’est amplifié à partir de la mi-octobre. La

coloration des forêts est devenue visible, car de nombreuses

En décembre 2015 déjà, les premiers chatons de noisetiers

ont fleuri. En janvier et en février, le développement de la vé-

gétation avait une avance de près de 4 semaines par rapport

à la moyenne 1981–2010. Par la suite, l’avance du développe-

ment de la végétation printanière s’est réduite à une semaine

(Chap. 5 indice du printemps). En début de l’été, le dévelop-

pement de la végétation a été encore ralenti. Des observa-

tions même tardives sont parvenues pour le déploiement des

aiguilles des épicéas ou la floraison des tilleuls. En automne,

des températures élevées en septembre ont engendré un

léger retard dans la coloration des feuilles.

L’année en cours est comparée avec la période de référence

1981–2010. Pour ce faire, les données de la période de réfé-

rence sont réparties dans des classes. La moitié des données

situées au milieu de la courbe de distribution sont classées

comme normales, les 15% situés de chaque côté comme

précoces, respectivement tardives, et les 10% situés aux ex-

trémités de la courbe comme très précoces, respectivement

très tardives. Les écarts en jours par rapport à la moyenne

de la période de comparaison ont été spécifiés pour le 50%

des cas de toutes les observations en 2015 pour la médiane.

Printemps

Dès la fin novembre 2015 déjà, la floraison de quelques cha-

tons de noisetiers a débuté. Seize stations (sur 100) du ré-

seau d’observations phénologiques ont annoncé un début

de floraison en décembre. Le début de la floraison du noi-

setier est observé depuis 1996. Pour de nombreux sites, ce

début de floraison n’avait jamais été observé aussi précoce-

ment au cours de ces 20 dernières années. Pour la floraison

générale du noisetier (observée depuis 1952), 14 stations qui

disposent d’au moins 30 ans de mesures ont relevé la date la

plus précoce de la série et pour 16 stations, il s’agit de la date

la plus précoce de la période de comparaison 1981–2010. En

janvier, le développement de la végétation avait une avance

de plus de 30 jours. Globalement, la floraison des noisetiers

s’est déroulée avec une avance moyenne de 22 jours par rap-

port à la moyenne de la période de comparaison 1981–2010.

Cela tient également compte des derniers noisetiers qui ont

fleuri en avril au-dessus de 1000 mètres d’altitude. En 1994,

la floraison des noisetiers avait été encore légèrement plus

précoce que cette année, tandis qu’en 1993 et en 2007, elle

avait été légèrement plus tardive. La raison de cette floraison

exceptionnellement précoce a été les températures élevées

des mois précédents: troisième mois de novembre le plus

chaud et mois de décembre le plus chaud depuis le début

des mesures en 1864. Début février, les premiers pas-d’âne

ont commencé leur floraison, ce qui correspond à une avance

de près de 4 semaines et a été classé comme un stade très

précoce. En mars, l’avance du développement de la végéta-

tion s’est réduite à une semaine, car les températures ont été

Développement de la végétation

Page 33: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

33

Phänologischer Kalender für die Station Rafz (1981−2010) und Saison 2016

1.1. 1.2. 1.3. 1.4. 1.5. 1.6. 1.7. 1.8. 1.9. 1.10. 1.11. 1.12.

Haselstrauch − Allgemeine Blüte

Huflattich − Allgemeine Blüte

Buschwindröschen − Allgemeine Blüte

Rosskastanie − Allgemeine Blattentfaltung

Haselstrauch − Allgemeine Blattentfaltung

Lärche − Allgemeiner Nadelaustrieb

Wiesenschaumkraut − Allgemeine Blüte

Löwenzahn − Allgemeine Blüte

Kirschbaum − Allgemeine Blüte

Buche − Allgemeine Blattentfaltung

Birnbaum − Allgemeine Blüte

Apfelbaum − Allgemeine Blüte

Roter Holunder − Allgemeine Blüte

Rosskastanie − Allgemeine Blüte

Fichte − Allgemeiner Nadelaustrieb

Margerite − Allgemeine Blüte

Heuernte − Beginn

Schwarzer Holunder − Allgemeine Blüte

Weinrebe − Allgemeine Blüte

Sommerlinde − Allgemeine Blüte

Winterlinde − Allgemeine Blüte

Vogelbeere − Allgemeine Fruchtreife

Herbstzeitlose − Allgemeine Blüte

Weinrebe − Weinlese

Buche − Allgemeine Blattverfärbung

Buche − Allgemeiner Blattfall

© MeteoSchweiz pheno.calendar 0.38 / 27.01.2017, 10:23

Hêtre − chute générale des feuilles

Hêtre − coloration générale des feuilles

Vigne − vendanges

Colchique d‘automne − floraison générale

Sorbier − maturité générale des fruits

Tilleul à petites feuilles − floraison générale

Tilleul à larges feuilles − floraison générale

Vigne − floraison générale

Sureau noir − floraison générale

Fenaison − début

Marguerite − floraison générale

Épicéa − déploiement des aiguilles

Marronier − floraison générale

Pommier − floraison générale

Sureau rouge − floraison générale

Poirier − floraison générale

Hêtre − déploiement géneral des feuilles

Cerisier − floraison générale

Pissenlit − floraison générale

Cardamine des prés − floraison générale

Mélèze − déploiement général des aiguilles

Noisetier − déploiement géneral des feuilles

Marronier − déploiement géneral des feuilles

Anémone des bois − floraison générale

Pas-d‘âne − floraison générale

Noisetier − floraison générale

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

Figure 2.14

Calendrier phénologique 2016 de Rafz. La répartition montre la période de référence 1981–2010. La date

de l’année courante est représentée par un carré noir et la période de référence est colorée de très pré-

coce à très tardif en fonction de son ordre chronologique. Si l’observation est manquante en 2016 ou si

elle se situe précisément dans la médiane, la période de comparaison reste blanche.

Phänologischer Kalender für die Station Rafz (1981−2010) und Saison 2015

1.1. 1.2. 1.3. 1.4. 1.5. 1.6. 1.7. 1.8. 1.9. 1.10. 1.11. 1.12.

Haselstrauch − Allgemeine Blüte

Huflattich − Allgemeine Blüte

Buschwindröschen − Allgemeine Blüte

Rosskastanie − Allgemeine Blattentfaltung

Haselstrauch − Allgemeine Blattentfaltung

Lärche − Allgemeiner Nadelaustrieb

Wiesenschaumkraut − Allgemeine Blüte

Löwenzahn − Allgemeine Blüte

Kirschbaum − Allgemeine Blüte

Buche − Allgemeine Blattentfaltung

Birnbaum − Allgemeine Blüte

Roter Holunder − Allgemeine Blüte

Apfelbaum − Allgemeine Blüte

Rosskastanie − Allgemeine Blüte

Fichte − Allgemeiner Nadelaustrieb

Margerite − Allgemeine Blüte

Heuernte − Beginn

Schwarzer Holunder − Allgemeine Blüte

Weinrebe − Allgemeine Blüte

Sommerlinde − Allgemeine Blüte

Winterlinde − Allgemeine Blüte

Vogelbeere − Allgemeine Fruchtreife

Herbstzeitlose − Allgemeine Blüte

Weinrebe − Weinlese

Buche − Allgemeine Blattverfärbung

Buche − Allgemeiner Blattfall

© MeteoSchweiz pheno.calendar 0.23 / 08.01.2016, 14:08

très

préc

oce

10%

préc

oce

15%

norm

ale

50%

tard

ive

15%

très

tard

ive

10%

espèces d’arbres ont vu leurs feuilles se colorées au même

moment. Pour le hêtre, la coloration des feuilles est interve-

nue assez tardivement avec un retard de 8 jours au-dessus

de 1000 mètres, mais de 2-3 jours seulement au-dessous de

1000 mètres par rapport à la période de comparaison 1981-

2010. La coloration des feuilles d’autres arbres est observée

depuis 1996. Par rapport à cette période de comparaison, la

coloration des feuilles des bouleaux, érables et tilleuls s’est

manifestée avec un retard de 4 à 6 jours, mais près de 50%

des observations ont été classées comme tardives à très tar-

dives. La diminution de la durée du jour influence principale-

ment la période de la coloration des feuilles, mais la météo y

contribue aussi. Un mois de septembre chaud retarde la co-

loration des feuilles, tandis qu’une sécheresse en septembre

l’accélère. Bien que ce mois de septembre fût sec, la tem-

pérature élevée a probablement contribué à ce léger retard

de la coloration des feuilles. La plupart des observations de

la chute des feuilles du hêtre ont été annoncées entre le 25

octobre et le 10 novembre. Il n’y a eu aucune différence en

fonction de l’altitude, si bien que les hêtres ont perdu leurs

feuilles en même temps, aussi bien à basse qu’en moyenne

altitude. Par rapport à la période de comparaison 1981-2010,

la chute des feuilles est intervenue dans une période consi-

dérée comme normale à légèrement tardive. En moyenne, le

retard s’est élevé à 3 jours.

Page 34: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

34

moyenne de la période 1996–2015. Mais les concentrations sont

restées faibles jusqu’à la mi-avril. De fortes charges polliniques

de graminées ont commencé à être mesurées au Tessin à partir

du 20 avril, ce qui correspond à une avance de presque 2 se-

maines par rapport à la moyenne. Pour la plupart des stations

du Nord des Alpes, du pollen de graminées a été régulièrement

mesuré entre fin avril et début mai, une période conforme à la

normale. Pour plusieurs stations du Nord des Alpes, un temps

frais et pluvieux en mai et juin a permis de retarder au-delà du

20 mai l’augmentation de la charge pollinique à des niveaux

forts. Pour certaines stations, il a fallu attendre la fin de la pé-

riode pluvieuse et ce n’est qu’à partir du 20 juin que les charges

maximales ont été mesurées, soit près d’un mois plus tard que

la moyenne. Le début de la saison de l’armoise et de l’ambroi-

sie est influencé par la durée du jour, si bien qu’il ne varie que

de quelques jours selon les années.

Durée de la saison pollinique

La période contenant du pollen dans l’air a été longue car on

trouvait déjà du pollen de noisetier et d’aune en décembre.

Cette période a duré de décembre à septembre avec les der-

niers pollens d’armoise et d’ambroisie. Certains types de pollen

comme ceux du noisetier, de l’aune et du bouleau ont connu

une longue saison, alors que la saison a été très courte avec le

pollen de frêne. De fortes charges polliniques de bouleau ont

été mesurées au Tessin jusqu’à la mi-mai, soit pendant plus de

2 semaines de plus que la moyenne. Au Nord des Alpes, les

dernières fortes concentrations de pollen de bouleau ont été

mesurées début mai, soit une semaine plus tard que la nor-

male. Après une faible floraison des graminées en mai et juin,

la période avec de fortes charges a duré jusqu’en juillet, voire en

août par conditions météorologiques favorables. Cela a été plus

long que la moyenne de quelques jours pour de nombreuses

stations, de 2 à 3 semaines pour d’autres stations.

Intensité des pollens

D’après le nombre de jours avec de fortes dispersions de pollen

et la quantité totale de pollen, la saison pollinique du noisetier

et de l’aune a été très intense. Pour 5 sites de mesures (Berne,

Genève, Locarno, Lugano et Münsterlingen), il s’agit de la sai-

son pollinique du noisetier la plus forte de la période de com-

paraison, et pour 2 autre stations, la deuxième la plus forte. La

saison pollinique de l’aune a été la plus intense de la période de

comparaison pour 7 stations (Bâle, Berne, La Chaux-de-Fonds,

Lugano, Lucerne, Münsterlingen et Zurich) et la deuxième la plus

intense à Genève. De nombreuses journées avec des conditions

favorables pour la dispersion du pollen ont favorisé ce départ in-

tense de la saison pollinique. Avec 16 à 21 journées au Nord des

Alpes caractérisées par une forte charge de pollen de bouleau,

la saison du bouleau a été d’intensité moyenne. Au Tessin, où le

cycle sur 2 ans de floraison des bouleaux est bien observable, les

vols de pollen ont été intenses et Lugano et Locarno ont mesuré

Saison pollinique

La saison pollinique 2016 a déjà débuté en décembre 2015

avec la floraison des noisetiers. La saison pollinique des noi-

setiers, aunes, charmes et hêtres a été forte. Les pollens du

bouleau ont été dans des valeurs normales tandis que ceux du

frêne ont été faibles. La saison pollinique des graminées a été

longue, mais plutôt faible en mai et juin en raison des précipi-

tations. La saison pollinique 2016 a été comparée à la moyenne

sur 20 ans 1996–2015.

Sur le site internet de MétéoSuisse, des graphiques illustrent

la charge pollinique moyenne journalière des 14 principales

sortes de pollens allergènes du réseau de mesures polliniques

de Suisse. Pendant la saison pollinique, ces graphiques sont

actualisés hebdomadairement.

Début de la saison pollinique

Les premiers chatons de noisetiers ont déjà fleuri en décembre

2015, car les températures étaient nettement au-dessus de la

normale depuis novembre. A Lugano et à Genève, les pièges à

pollen étaient en service et ont enregistré les premières charges

modérées le 1er décembre à Lugano et le 22 décembre à Ge-

nève. A Lugano, la charge pollinique a été modérée pendant 10

jours en décembre et le 29 décembre, elle a même été forte. A

Genève, des concentrations modérées ont été relevées entre

Noël et Nouvel-An. Du pollen de noisetiers aussi abondant et

de manière aussi régulière n’avait jamais été relevé en décembre

dans notre réseau de mesures polliniques. Au cours de la pre-

mière quinzaine de janvier qui a été douce, les vols de pollen

de noisetiers ont été faibles à modérés au Nord des Alpes. Cela

a confirmé que quelques chatons de noisetiers avaient fleuri

en plusieurs endroits, mais qu’une grande partie des chatons

étaient encore fermées. A partir du 25 janvier, les températures

ont été plus élevées et les chatons de noisetiers ont pu davan-

tage fleurir dans toute la Suisse. La charge pollinique a atteint

de fortes valeurs. Cette augmentation s’est produite avec une

avance de près de 3 semaines par rapport à la moyenne sur

20 ans 1996–2015. Une augmentation encore plus rapide des

charges pollinique au niveau fort avaient été constatée en 1994,

2007 et 2008. En décembre, du pollen d’aune a également été

mesuré, mais avec des concentrations un plus basses que pour

le noisetier. L’augmentation des concentrations du pollen d’aune

s’est manifestée entre fin janvier et début février avec une avance

de près de 3 semaines par rapport à la moyenne. Pour le Nord

des Alpes, 2016 fait partie des 3 années les plus précoces de

la période de comparaison. Comme le mois de mars a été frais,

la saison pollinique du bouleau n’a débuté que le 26 mars au

Tessin et le 31 mars au Nord des Alpes, une période conforme

à la normale. La saison pollinique du frêne a commencé au

même moment avec quasiment une semaine de retard que la

moyenne. Du pollen de graminées a déjà été mesuré au Tes-

sin à la fin du mois de mars, soit 3 à 4 semaines plus tôt que la

meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/phenologie-et-pollen/saison-pollinique.html

Page 35: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

35

Dezember Januar Februar März April Mai Juni

0

100

200

300

400

© MeteoSchweiz poll.seasonclim 0.38 / 27.01.2017, 10:45

Hasel (Corylus): Lugano (273 m)2016

Polle

nkon

zent

ratio

n [m

−3]

Figure 2.15

Evolution de la saison pol-

linique en 2016 des noise-

tiers à Lugano (en haut) et

des graminées à Lausanne

(en bas) en comparaison

à la moyenne sur 20 ans

1996–2015 (en bleu). La

saison pollinique des noi-

setiers a commencé très

tôt au Tessin et a été in-

tense et longue. La saison

pollinique des graminées a

été plutôt faible en mai et

juin en raison des précipi-

tations. Les charges maxi-

males ont été atteintes

à Lausanne un mois plus

tard que la normale.

Conc

entra

tion

pollin

ique

par

m3 400

300

200

100

0

MARS AVR MAI JUIN JUL AOÛT SEPMärz April Mai Juni Juli August September

0

100

200

300

400

© MeteoSchweiz poll.seasonclim 0.38 / 27.01.2017, 10:43

Gräser (Poaceae): Lausanne (570 m)2016

Polle

nkon

zent

ratio

n [m

−3]

Conc

entra

tion

pollin

ique

par

m3 400

300

200

100

0

DÉC JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN

leur deuxième, respectivement quatrième plus forte saison pol-

linique du bouleau par rapport à la période de comparaison. Au

total, 33 journées à Locarno et 30 journées à Lugano ont connu

des charges polliniques fortes à très fortes, soit 11 à 14 jours de

plus que la moyenne. Les charmes et hêtres ont fortement fleuri

cette année, les charmes en même temps que les bouleaux, les

hêtres à partir de la mi-avril. Sept sites de mesures de MétéoSuisse

en Suisse alémanique et au Tessin n’avaient jamais relevé une

saison pollinique du charme aussi intense depuis le début des

mesures. Pour le hêtre, il y a eu 4 records en Suisse alémanique.

Au cours de cette année remarquable qui se produit tous les 2

ans, les deux espèces d’arbres ont produit beaucoup de fleurs

et plus tard dans l’année de fruits et de graines. Les pollens de

charme et de hêtre contiennent des allergènes similaires à ceux

du bouleau. En revanche, la saison pollinique du frêne a été très

faible. Pour 8 stations de mesures, la quantité totale de pollen

a été la deuxième ou la troisième la plus faible de la période de

comparaison sur 20 ans. Beaucoup de frênes en Suisse souffrent

d’un champignon qui fait flétrir les branches. Comme déjà en

2014, cette très faible production de pollen est probablement

un effet de la maladie. La saison pollinique de l’aune vert a été

plus forte que la normale au Nord des Alpes, plus faible que la

normale au Tessin et en Valais. Un événement avec un très fort

transport s’est produit le 23 juin où des capteurs éloignés des

Alpes, comme ceux de Münsterlingen et Neuchâtel, ont connu

une forte charge pollinique.

L’intensité de la saison pollinique des graminées a été dans la

moyenne dans de nombreuses stations. En mai et juin, les concen-

trations ont été inférieures à la moyenne en raison d’un temps

frais et pluvieux. Seules les stations de Buchs, Lucerne et du Tessin

ont connu une saison pollinique des graminées plus forte que la

normale. Au Tessin, l’intensification de la saison pollinique des

graminées, qui est observée depuis quelques années, se pour-

suit cette année encore, mais le raison n’est pas encore connue

(voir chap. 5 sur l’intensité des pollens). La saison pollinique de

l’armoise en Valais a également été moyenne. Alors que la sai-

son pollinique de l’ambroisie à Genève a été un peu plus forte

que la moyenne, elle a été plus faible que la moyenne au Tessin

comme les années précédentes déjà. La raison est la présence

d’un coléoptère (Ophraella communa) au Tessin et dans le nord

de l’Italie qui nuit très fortement les plantes d’ambroisie et réduit

par conséquent la production de pollen. Aucune propagation

de ce coléoptère n’est connue à ce jour à Genève et en France.

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36

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38

3| Particularités de l’année 2016

Le premier semestre 2016 a été très pluvieux au Nord des

Alpes avec localement des sommes record de précipitations

depuis le début des mesures en 1864. A l’exception du mois

de mars, tous les mois du premier semestre ont connu des

quantités de précipitations largement au-dessus de la normale.

Pour les sites de mesures de Bâle, Neuchâtel et Lucerne, les

sommes pluviométriques du premier semestre 2016 ont net-

tement battu les précédents records d’une série de mesures

Figure 3.1

Cumuls pluviométriques

du premier semestre (jan-

vier-juin) avec des sommes

record depuis le début des

mesures en 1864 pour le

site de Bâle. La ligne inter-

rompue montre la norme

1981–2010 (395 mm).

longue de 153 ans. Les cumuls pluviométriques suivant ont

été relevés: 732 mm à Bâle, 771 mm à Neuchâtel et 875 mm

à Lucerne. A Bâle, où la norme pluviométrique annuelle est

de 842 mm, il était déjà tombé l’équivalent de presque 90%

de la norme annuelle. A Neuchâtel, il a été mesuré l’équivalent

de presque 80% de la norme des précipitations annuelles

qui s’élève à 978 mm. Pour Lucerne, 75% des précipitations

annuelles qui s’élèvent à 1173 mm ont déjà été mesurées.

0

200

400

600

800

1860 1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020

Nie

ders

chla

gssu

mm

e m

m

Niederschlag Basel Januar bis Juni 1864 ‒ 2016

1860 1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020

800

600

400

200

0

Préc

ipita

tions

mm

Suisse orientale proche des records pluviométriques

Le premier semestre 2016 a été le deuxième le plus pluvieux

pour Saint-Gall, le quatrième le plus pluvieux pour Zurich et

Winterthur depuis le début des mesures au 19ème siècle. Ces

trois stations de Suisse orientale sont restées loin des records

de 1876. Cette année-là aussi, 5 des 6 mois du premier se-

mestre avaient connu des sommes pluviométriques excé-

dentaires. Seul le mois de janvier 1876 était resté déficitaire

en précipitations.

Mars et juin 1876 avaient été spécialement humides. En mars

1876, il avait plu l’équivalent de plus de deux fois la norme et

juin 1876 l’équivalent de plus de 3 fois la norme 1981–2010.

En juin 1876, des sommes pluviométriques de 451 mm à

Saint-Gall, 285 mm à Winterthur et 359 mm à Zurich avait

été mesurées. Il s’agit des valeurs mensuelles les plus élevées

pour ces 3 stations.

En mars 1876, des dégâts liés aux inondations s’étaient pro-

duits de Bâle à la Suisse orientale en passant par le canton

d’Argovie. Vers la mi-juin 1876, les fortes précipitations avaient

provoqué des inondations historiques les plus massives en

Suisse orientale et centrale [34].

Figure 3.2

Cumuls pluviométriques

du premier semestre

(janvier-juin) pour le site

de Zurich-Fluntern de

1864 à 2016. La ligne inter-

rompue montre la norme

1981–2010 (539 mm).

0

200

400

600

800

1000

1860 1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020

Nie

ders

chla

g in

mm

Niederschlag Zürich-Fluntern Januar bis Juni 1864 ‒ 2016

1860 1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020

1000

800

600

400

200

0

Préc

ipita

tions

mm

3.1 Premier semestre extrêmement pluvieux

Page 39: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

393.2Foehn record en novembre

Le foehn n'apparaît pas toujours aussi clairement y compris

dans les endroits typiques à foehn. Alors que l'air doux et très

sec est clairement visible à Altdorf, le foehn à Vaduz est souvent

plus frais et pas aussi sec. MétéoSuisse détecte les conditions

de foehn avec 3 niveaux de valeur qui sont représentés dans

l’index de foehn. Un index de 2 signifie clairement du foehn.

Pour le site en question, les conditions douces et sèches sont

complètement remplies. Un index de 1 fait référence à de l’air

mélangé (pseudo-foehn). L’air foehné est mélangé avec l’air

froid et humide qui coule depuis les vallées latérales. Les cri-

tères de foehn sont partiellement remplis. Un index de 0 signi-

fie pas de foehn. Pour une analyse sur le foehn, on prend les

critères de l’index 2 (foehn net). Pour un site à foehn comme

Altdorf, ce n’est pas un problème car les conditions de foehn

avec un index 2 sont presque toujours remplies. Cependant,

une telle analyse n’est pas toujours correcte. Pour un site à

foehn comme Vaduz, où l’air de foehn est souvent mélangé

lorsque le foehn souffle, la définition pour l’index 2 est trop

restreinte. L’analyse en prenant les index 1 et 2 pour Vaduz

a apporté de nouvelles connaissances. En novembre 2016,

le foehn a soufflé pendant une période exceptionnellement

longue. A Vaduz et à Altdorf, le foehn a soufflé du 20 au 24

novembre, soit plus de 4 jours sans interruption. A Vaduz, il

a soufflé pendant 108.2 heures. Il s’agit de la période la plus

longue depuis le début des mesures automatiques en 1981.

A Altdorf, avec une durée de 109.3 heures, il s’agit de la deu-

xième période la plus longue depuis le début des mesures.

Figure 3.3

Les plus longues périodes

de foehn sans interruption

à Vaduz et à Altdorf.

50.8

56.2

83.5

52.3

54.8

56.5

73.3

60.0

52.8

58.0

54.8

66.0

108.2

0 20 40 60 80 100 120

Nov 1982

April 1989

März 1991

Jan 1994

Feb 1994

Nov 1996

Dez 1997

April 2000

Feb 2001

Nov 2003

März 2013

April 2016

Nov 2016

Dauer in Stunden

Föhnperioden mit mindestens 50 Stunden (>2 Tage), Vaduz 1981 – 2016(nur Perioden ohne Unterbruch)

64.865.2

81.3138.3

60.591.7

79.066.066.2

61.760.2

65.093.5

109.3

0 20 40 60 80 100 120 140 160

April 1983Nov 1984

März 1991April 1993Nov 1995April 1996Dez 1997Jan 2008

April 2009April 2009April 2012April 2016Mai 2016Nov 2016

Dauer in Stunden

Föhnperioden mit mindestens 60 Stunden (2 ½ Tage), Altdorf 1981 – 2016(nur Perioden ohne Unterbruch)

NOV 1982

AVR 1989

MARS 1991

JAN 1994

FÉV 1994

NOV 1996

DÉC 1997

AVR 2000

FÉV 2001

NOV 2003

MARS 2013

AVR 2016

NOV 2016

Périodes de foehn sans interruption durant au moins 50 heures (> 2 jours), Vaduz 1981–2016

0 20 40 60 80 100 120 heures

Périodes de foehn sans interruption durant au moins 60 heures (> 2.5 jours), Altdorf 1981–2016

AVR 1983

NOV 1984

MARS 1991

AVR 1993

NOV 1995

AVR 1996

DÉC 1997

JAN 2008

AVR 2009

AVR 2009

AVR 2012

AVR 2016

MAI 2016

NOV 2016

0 20 40 60 80 100 120 140 160 heures

Page 40: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

40

Etant donné que le foehn a également soufflé les 5 et 8 no-

vembre, si on prend la somme des heures de foehn en no-

vembre 2016 à Vaduz, on arrive au nombre record de 137

heures. Pour Altdorf, ce nombre s’élève à 135.5 heures, ce

qui le place en 2ème position, derrière la valeur record rele-

vée en novembre 1984 avec 143.8 heures. Pour les deux sites

de mesures, seuls 2 mois de novembre depuis le début des

mesures en 1981 ont connu plus de 100 heures de foehn.

Figure 3.4

Heures de foehn en

novembre de 1981 à 2016

pour les sites de Vaduz

et d’Altdorf.

0

20

40

60

80

100

120

140

160

1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020

h

Föhnstunden November, Vaduz 1981 – 2016Heures de foehn à novembre, Vaduz 1981–2016

160

140

120

100

80

60

40

20

01980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020

Heu

res

0

20

40

60

80

100

120

140

160

1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020

h

Föhnstunden November, Altdorf 1981 – 2016Heures de foehn à novembre, Altdorf 1981–2016

160

140

120

100

80

60

40

20

0

1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020

Heu

res

127.

3 137.

0

143.

8

135.

5

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413.3Décembre avec des records de sécheresse

Le Plateau suisse a vécu son mois de décembre le plus sec

depuis le début des mesures en 1864. Du lac Léman au lac

de Constance, une moyenne de 2.0 mm de précipitations

a été mesurée. Sur la moitié occidentale du Plateau, il n’est

localement même pas tombé une seule goutte d’eau. Des

conditions anticycloniques persistantes sont à l’origine de ce

manque de précipitations.

Figure 3.5

Précipitations en

décembre sur le Plateau

suisse depuis le début des

mesures. La ligne noire

interrompue montre la

norme 1981–2010 (87 mm).

En moyenne (norme 1981–2010), on relève sur le Plateau une

somme mensuelle en décembre de presque 90 mm. Les mois

de décembre relevant moins de 10% de la norme sont ex-

trêmement rares. Depuis le début des mesures il y a 153 ans,

les mois de décembre les plus secs jusqu’à présent s’étaient

produits en 1963 avec 4.8 mm et en 1864 avec 6.0 mm. Avec

2.0 mm de précipitations seulement, décembre 2016 monte

sur le podium des trois mois les plus secs sur le Plateau suisse.

Seuls septembre 1865 avec 1.7 mm et avril 1893 avec 1.1 mm

avaient connu encore moins de précipitations.

0

50

100

150

200

1860 1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020

Nie

ders

chla

gssu

mm

e m

m

Niederschlagssumme Dezember Mittelland 1864 – 2016

20162.0 mm

200

150

100

50

0

mm

1860 1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2110 2020

20162.0 mm

Pour l’analyse des précipitations, 11 longues séries de mesures

homogénéisées de précipitations sont disponibles jusqu’en

1864 pour le Plateau suisse. Malgré un mois de décembre

extrêmement sec cette année, les données ne montrent clai-

rement aucune baisse de la pluviométrie en décembre sur

le Plateau au cours des dernières décennies. La norme des

sommes de précipitations a même augmenté en décembre,

passant de 78 mm sur la période 1961–1990 à 87 mm sur

la période 1981–2010.

Le Sud des Alpes a également enregistré un mois de décembre

extrêmement sec. A Lugano, il n’a été mesuré que 1.4 mm de

précipitations et à Locarno 3.4 mm. Vers la fin du mois, plu-

sieurs incendies de forêt se sont déclarés au Tessin et dans

la Mesolcina. Des mois de décembre aussi peu arrosés au

Sud des Alpes s’observent tous les 15 à 20 ans en moyenne.

Précipitations en décembre sur le Plateau suisse 1864-2016

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43

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44

Abwe

ichu

ng °C

−0.8

−0.6

−0.4

−0.2

0.0

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Jahres−Temperatur − HadCRUT4 (global, land&ocean) − 1864−2016Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990

Jahr 2016: +0.8°C (Rang 1 ↓ ,153 ↑ )(Abw. von 1981−2010: +0.5°C)

Jahre über dem Durchschnitt 1961−1990Jahre unter dem Durchschnitt 1961−1990Linearer Trend 1864−2016 (least squares): 0.56°C/100y (p−val: 0)Durchschnitt 1981−2010

homogval.evol 2.14.3 / 22.03.2017, 09:46

Figure 4.1

Evolution à long terme de

la température globale

moyenne (terres émergées

et océans). Le graphique

indique l’écart annuel de

la température à la norme

1961–1990 (rouge = écarts

positifs, bleu = écarts

négatifs). La courbe noire

indique la moyenne

pondérée sur 20 ans.

Ecar

t à la

nor

me

en o C 1.0

0.8

0.6

0.4

0.2

0

-0.2

-0.4

-0.6

-0.8

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

4| Climat global et événements météorologiques 2016

4.1Nouveau record mondial de chaleur

Selon le set des données globales anglaises (University of East

Anglia), la température annuelle mondiale a dépassé de 0.77

degré la norme 1961–1990. L’année 2015 avait été tout aussi

chaude avec un dépassement de la norme de 0.76 degré. Les

deux années record 2015 et 2016 ont franchi une nouvelle

limite depuis le début de la série de mesures des tempéra-

tures globales en 1850. Les précédents excédents record

dépassaient la norme 1961–1990 de l’ordre de 0.55 degré.

Au niveau mondial, comme déjà pour 2015, l’année 2016 a nettement été la plus chaude depuis le début des mesures en 1850. Des températures moyennes annuelles au-dessus de la normale ont été mesurées sur la plupart des surfaces terrestres et maritimes. Les plus grandes régions avec des températures moyennes annuelles inférieures à la normale se trouvent surtout sur le nord du Pacifique, sur le centre de l’Atlantique Nord, sur la partie sud de l’Amérique du Sud, ainsi que sur les surfaces maritimes autour de l’Antarctique. La situation décrite ci-dessous se fonde principalement sur la Déclaration annuelle de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur l’état du climat mondial [25].

Les anomalies positives les plus fortes (2 à 5 degrés par rap-

port à la norme 1961–1990) se sont situées sur une vaste

région s’étendant de l’Europe orientale à l’Asie centrale

jusqu’en Sibérie, sur une région allant du nord-ouest cana-

dien à l’Alaska, ainsi que sur le Groenland. Comme en 2015

déjà, l’hémisphère Nord a été nettement plus affecté par des

températures au-dessus de la moyenne que l’hémisphère Sud.

Les anomalies négatives les plus fortes (-0.5 à -1 degré par

rapport à la norme 1961–1990) ont été observées sur des ré-

gions maritimes polaires autour de l’Antarctique [25].

Données: University of East Anglia, 2017 [14], nouveau record HadCRUT4-gl.

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45

Période °C/10 ans °C/100 ans

1864–2016 +0.06 +0.56

1901–2016 +0.08 +0.79

1961–2016 +0.15

Tableau 4.1

Tendances de la température annuelle globale au cours

des périodes 1864–2016, 1900–2016 et 1961–2016, calcu-

lée pour les terres émergées et les océans globalement.

Le Tableau 4.1. indique les tendances de la température an-

nuelle mondiale. La modification totale de la température

globale (terres émergées et océans) de 1864 à 2016 s’élève

à +0.86 degré. La température moyenne globale se situe aux

alentours de 14 °C. Le schéma de l’évolution à long terme de

la température globale, avec une accumulation d’années très

chaudes récemment, se retrouve aussi dans la série de tempé-

ratures en Suisse (Figure 5.1). Le changement de température

en Suisse est donc cohérent par rapport aux autres continents.

Données de base : University of East Anglia, 2017 [14], nouveau record HadCRUT4-gl.

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46

-3-2-101234

1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010

Indi

ce M

EI 4

3

2

1

0

-1

-2

-31950 1960 1970 1980 1990 2000 2010

4.2El Niño et La Niña

El Niño, qui s’était développé depuis fin 2015, a été le troi-

sième événement le plus intense des 65 dernières années.

Jusqu’en avril 2016, El Niño est resté intense (phase chaude).

Une période d’affaiblissement s’est ensuite mise en place et,

à partir de septembre 2016, des conditions La Niña (phase

froide) se sont mises en place. Des épisodes El Niño se déve-

loppent en moyenne tous les quatre à sept ans. Les épisodes

intenses sont nettement plus rares que les épisodes faibles

qui apparaissent nettement plus fréquemment.

El Niño, respectivement El Niño Southern Oscillation (ENSO),

est un facteur principal qui contribue aux variations annuelles

de la température globale. El Niño a une influence sur la circu-

lation atmosphérique globale qui se traduit par des conditions

météorologiques modifiées dans le monde entier et par une

augmentation de la température globale. Les experts attri-

buent les records massifs de chaleur mondiale 2015 et 2016

à l’effet combiné du réchauffement climatique lié aux activités

humaines et au fort épisode El Niño qui s’est développé [25].

Figure 4.2

Indice multivarié d‘El Niño southern oscillation (MEI).

Les valeurs indicielles de la phase El Niño (phase

chaude) sont indiquées en rouge, les valeurs indicielles

de la phase La Niña (phase froide), en bleu. Le MEI est

calculé à partir de la pression de surface, des compo-

santes est-ouest et nord-sud du vent de surface, de la

température de surface de la mer, de la température

de l’air au niveau de la mer et de la couverture

nuageuse. Les mesures sont effectuées dans la

partie équatoriale de l’Océan Pacifique. Les

données sont disponibles sous [26].

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474.3 Evénements particuliers

De nombreuses régions de la Terre ont connu de grosses

sécheresses en 2016. Les experts attribuent essentiellement

ces événements à El Niño. La région la plus concernée a été

le sud de l’Afrique qui a connu sa deuxième année consé-

cutive de sécheresse intense. Les pertes sur les récoltes ont

été de plus de 10%. Près de 17 millions de personnes ont

été concernées. En plus de la sécheresse, le sud de l’Afrique

a subi une canicule estivale intense. Le 7 janvier, la tempéra-

ture maximale a grimpé jusqu’à 42.7 degrés à Pretoria et 38.9

degrés à Johannesburg. Ces deux valeurs ont été 3 degrés

au-dessus des précédents records de température.

Une chaleur extrême a également affecté l’Asie du Sud-Est

avant l’arrivée de la mousson. En Thaïlande, une température

de 44.6 degrés a été mesurée en avril, ce qui constitue un

nouveau record national. En Inde, la température a atteint en

mai un nouveau record de 51.0 degrés. L’Iran a également

enregistré un nouveau record national de température avec

53.0 degrés.

Une vague de froid particulièrement extrême a concerné

l’Asie du Sud-Est. Il a neigé pour la première fois depuis 1967

à Canton, en Chine méridionale. A Hong Kong, la température

a chuté jusqu’à une valeur particulièrement basse de 3.1 de-

grés. Il s’agit de la sixième température la plus basse depuis

le début des mesures.

La Tasmanie a vécu un changement pluviométrique particu-

lièrement extrême. Alors que la région a connu sa période

septembre-avril la moins pluvieuse depuis le début des me-

sures, la période mai-octobre a été la plus pluvieuse depuis

le début des mesures. A la suite de précipitations souvent

continues entre avril et juillet, le bassin du fleuve Yang Tse

en Chine a connu ses plus grosses inondations depuis 1999.

L’activité cyclonique dans l’Atlantique Nord a été plus intense

que la norme 1981–2010. C’était la saison la plus active de-

puis 2012. La tempête la plus forte et la plus coûteuse avec

de nombreuses victimes a été l’ouragan Matthew qui a parti-

culièrement dévasté Haïti. Plus de 1600 personnes ont perdu

la vie et les dégâts ont été estimés à 15 milliards de dollars

américains. Dans le Pacifique oriental, l’activité cyclonique a

également été plus intense que la norme. Cependant, la sai-

son a été moins active que les deux précédentes années. Sur

le Pacifique Nord-Ouest, l’activité cyclonique a été conforme

à la normale.

4.4 Glaces marines arctiques et antarctiques

En 2016, la superficie de la banquise arctique s’est rétrécie

au cours de la période estivale de fonte pour atteindre un

minimum de 4.14 millions de km2 en septembre, ce qui cor-

respond à la deuxième place de l’étendue la plus réduite de-

puis le début des mesures satellite disponibles en 1979. Le

maximum saisonnier atteint vers fin mars 2016 avec 14.52

millions de km2 a été, comme l’année passée déjà, le plus

faible depuis le début de la série de mesures.

Le minimum estival de la banquise autour de l’Antarctique

avait fin février une étendue de 2.60 millions de km2 inférieure

à la moyenne. Le maximum hivernal a été atteint début sep-

tembre 2016 avec une étendue de 18.44 millions de km2, soit

un peu moins que la moyenne. De la mi-septembre à la fin

de l’année, l’étendue de la banquise antarctique est toujours

restée nettement au-dessous des moyennes saisonnières.

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49

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50

5| Surveillance du climat

Le chapitre suit la structure GCOS (Global Climate Observing

System) des variables climatiques essentielles [22]. Sont ainsi

traités le domaine atmosphérique et le domaine terrestre

(Tableau 5.1), et, à l’intérieur de ce dernier domaine, les me-

sures au sol. Il s’agit en l’occurrence des séries de mesures

classiques de la température et des précipitations et des pa-

ramètres qui en découlent. Pour pouvoir se concentrer le plus

directement possible sur l’évolution du climat au niveau des

différents paramètres, l’origine des données et les méthodes

sont traitées séparément au point 5.3.

Tableau 5.1

Variables climatiques

essentielles selon le GCOS

Second Adequacy Report

[24], complétées par les

variables s’appliquant

spécifiquement à la

Suisse. Tiré de [22].

Le chapitre «Surveillance du climat» fournit un aperçu de l’évolution à long terme du climat en Suisse, en référence à l’année du rapport. Pour les paramètres principaux, la température et les précipitations, l’évolution du climat peut être retracée depuis le début des mesures officielles à l’hiver 1863/64. Pour la plupart des autres paramètres, des séries de mesures existent depuis 1959.

Domaine Variables climatiques essentielles

Atmosphérique Mesures au sol Température de l’air, précipitations, pression atmosphérique, bilan du rayonnement en surface, vitesse et direction du vent, vapeur d’eau

Atmosphère libre Bilan radiatif (rayonnement solaire incl.), température, vitesse et direction du vent, vapeur d’eau, nuages

Composition Dioxyde de carbone, méthane, ozone, autres gaz à effet de serre, aérosols, pollen

Océanique Variablesde surface

Température de surface de la mer, salinité, niveau de la mer, état de la mer, glaces marines, courants, activité biologique, pression partielle en CO2

Variablessub-superficielles

Température, salinité, courants, nutriments, carbone, traceurs océaniques, phytoplancton

Terrestre Ecoulement, lacs, eaux souterraines, utilisation de l’eau, isotopes, couverture neigeuse, glaciers et calottes glaciaires, pergélisol, albédo, couverture terrestre (y compris le type de végétation),indice de surface foliaire, activité photosynthétique, biomasse, perturbation par le feu, phénologie

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51

Tableau 5.2

Indicateurs climatiques

utilisés dans le domaine

atmosphérique et le

domaine terrestre. Les indi-

cateurs OMM sont définis

dans l’OMM/ETCCDI [4].

Selon le GCOS, la température et les précipitations constituent

deux indicateurs clés des changements climatiques [22]. L’or-

ganisation météorologique mondiale (OMM) en a tiré un en-

semble d’indicateurs climatiques spécifiques [4] dans le but

de cerner l’évolution du régime de température et de préci-

pitations de manière détaillée et globalement uniforme, dont

la fréquence des gelées et la fréquence des fortes précipita-

tions (domaine atmosphérique, mesures au sol). Par ailleurs,

nous évoquons des indicateurs climatiques propres à la Suisse,

dont la couverture neigeuse, facteur important pour un pays

alpin (domaine terrestre).

Selon la recommandation de l'OMM, la norme (période al-

lant de 1961 à 1990) doit être utilisée pour les analyses de

l’évolution du climat [4], [28]. Ce chapitre applique cette re-

commandation en conséquence.

Désignation Type Définition Signification/ caractéristique

Température Température Température moyenne journalièreconventionnelle (du matin au matin suivant), agrégée en température mensuelle et annuelle

Indicateur clé des changements climatiques et variable climatique essentielle [22].

Jours de gel(OMM)

Température Jours de l’année civile affichantune température minimaleTmin < 0°C

Le nombre de jours de gel dépend essentiellement de l’altitude de la station. Indicateur climatiqueparticulièrement pertinent à haute altitude.

Journées d’été(OMM)

Température Jours de l’année civile affichantune température maximaleTmax ≥ 25°C

Le nombre de jours d’été dépend essentiellement de l’altitude de la station. Indicateur climatiqueparticulièrement pertinent à basse altitude.

Limite du zéro degré Température Altitude à laquelle le thermomètreaffiche zéro degré, déterminée surla base des mesures effectuées par les stations au sol et au moyen de ballons-sondes

L’altitude de la limite du zéro degré est un indicateur de la température de l’atmosphère compte tenu du facteur altimétrique.

Précipitations Précipitations Somme journalière conventionnelle (du matin au matin suivant), agrégée en somme mensuelle et annuelle

Indicateur clé des changements climatiques et variable climatique essentielle [22].

Jours de fortesprécipitations(OMM)

Fortesprécipitations

Jours de l’année civile présentantdes précipitations journalièresP ≥ 20 mm

Le seuil de plus de 20 mm ne correspond pas à un niveau de précipitations extrêmes rares. Des niveaux de 20 mm sont enregistrés plusieurs fois par an en Suisse.

Précipitations desjours très humides(OMM)

Fortesprécipitations

Somme des précipitations des jours de l’année civile où les précipitations journalières atteignent P >95 percen-tiles des précipitations journalières (référence: 1961–1990)

Une journée est considérée comme très humide quand la somme des précipitations est supérieure à la moyenne à long terme des 18 jours les plus humides de l’année.

Nombre max. dejours consécutifssans précipitations(OMM)

Précipitations Nombre maximum de joursconsécutifs dans l’année civile oùles précipitations journalières sontinférieures à P <1 mm

Période ininterrompue de jours consécutifs sans préci-pitations (moins de 1 mm de précipitations).

Indice de sécheresse Précipitations SPEI (standardized precipitationevapotranspiration index); Écart par rapport au bilan hydrique moyen (différence entre les précipitations et l’évaporation potentielle)

La valeur indicielle d’un mois déterminé indique le déficit d’eau accumulé / l’excédent d’eauaccumulé au cours de la période qui précède par rapport à la norme.

Somme de neigefraîche

Précipitations Somme de neige fraîche des moisd’octobre à mars (semestre d’hiver)

Les quantités de neige et les chutes de neige fraîche dépendent - dans un rapport complexe – de la température et des précipitations. Elles réagissent donc de manière très sensible aux changements climatiques à long terme [9], [10], [11], [12], [13].

Jours avec neige fraîche

Précipitations Nombre de jours avec neige fraîchemesurable des mois d’octobre àmars (semestre d’hiver)

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52

5.1 Atmosphère

5.1.1

Mesures au sol

Les indicateurs climatiques de l’OMM utilisés ici (Tableau 5.2)

sont représentés essentiellement à titre d’exemple à la lumière

des séries de mesures des stations de Berne (zone de plaine

du Nord des Alpes), Sion (vallée alpine), Davos (région alpine)

et Lugano (Tessin). Ils sont calculés en tant que valeurs an-

nuelles (nombre de jours de gel par an par exemple), étant

entendu que l’on se réfère toujours à l’année civile (du 1er

janvier au 31 décembre).

Sur le site internet de MétéoSuisse, vous trouverez des in-

formations complémentaires sur les indicateurs climatiques:

Température

La température annuelle en 2016 en Suisse a été en moyenne

nationale 1.5 degré au-dessus de la norme 1961–1990. Ainsi,

l’année 2016 fait partie des 10 années les plus chaudes de-

puis le début des mesures en 1864.

L’hiver 2015/16 a dépassé de 3.1 degrés la norme et a été

le deuxième le plus doux en 153 ans de mesures. Malgré

un printemps 2016 particulièrement pluvieux, la tempéra-

ture a dépassé la norme de 0.8 degré. L’été 2016, avec un

excédent thermique de 1.8 degré au-dessus de la norme,

se classe au 11ème rang de la série de mesures qui débute

en 1864. Enfin, l’excédent thermique en automne est resté

modeste avec une valeur dépassant de 0.9 degré la norme

1961–1990 (Figure 5.2).

Abwe

ichu

ng °C

−2.0

−1.5

−1.0

−0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Jahrestemperatur Schweiz 1864−2016Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990

Abwe

ichu

ng °C

Ecar

t en

o C

Six mois de l’année ont été nettement plus doux avec un dépas-

sement de la norme de 2 degrés. Il s’agit des mois de janvier,

février, juillet, août, septembre et décembre. Trois mois, avril,

juin et novembre ont connu un dépassement de la norme de

1 à 1.6 degré. Mars et mai ont connu un excédent thermique

inférieur à 1 degré. Enfin, octobre a connu des températures

inférieures à la norme de 0.7 degré.

Pour l’ensemble de la Suisse, la tendance à long terme de la

température annuelle se situe à +1.3 °C/100 ans, ce qui corres-

pond à un changement total de +2 degrés (entre 1864 et 2015).

Les tendances saisonnières se situent dans une zone allant de

+1.2 °C/100 ans et +1.4 °C/100 ans. Le Tableau 5.3 donne une

vue d’ensemble des tendances en matière de température.

2.5

2.0

1.5

1.0

0.5

0

-0.5

-1.0

-1.5

-2.0

Figure 5.1

Evolution à long terme de

la température annuelle

moyenne pour l’ensemble

de la Suisse. Le graphique

indique l’écart annuel de

la température à la norme

1961–1990 (rouge = écarts

positifs, bleu = écarts

négatifs). La courbe noire

indique la moyenne

pondérée sur 20 ans. 12

séries de mesures homo-

gènes de la Suisse servent

de base de données.

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/indicateurs-de-climat.html

Page 53: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

53

Abwe

ichu

ng °C

−6.0

−4.0

−2.0

0.0

2.0

4.0

6.0

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Temperatur (MAM) − Schweiz − 1864−2016Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990

Abwe

ichu

ng °C

Abwe

ichu

ng °C

−6.0

−4.0

−2.0

0.0

2.0

4.0

6.0

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Temperatur (SON) − Schweiz − 1864−2016Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990

Abwe

ichu

ng °C

Abwe

ichu

ng °C

−6.0

−4.0

−2.0

0.0

2.0

4.0

6.0

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Temperatur (JJA) − Schweiz − 1864−2016Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990

Abwe

ichu

ng °C

Abwe

ichu

ng °C

−6.0

−4.0

−2.0

0.0

2.0

4.0

6.0

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Temperatur (DJF) − Schweiz − 1865−2016Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990

Abwe

ichu

ng °C

Ecar

t en

o CEc

art e

n o C

Figure 5.2

Evolution à long terme de la température saisonnière

moyenne pour toute la Suisse. Le graphique indique

l’écart annuel de la température saisonnière à la norme

1961–1990 (rouge = écarts positifs, bleu = écarts

négatifs). La courbe noire indique la moyenne

pondérée sur 20 ans.

Hiver (décembre, janvier, février) 1864/65–2015/16 Printemps (mars, avril, mai) 1864–2016

Eté ( juin, juillet, août) 1864–2016 Automne (septembre, octobre, novembre) 1864–2016

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

6.0

4.0

2.0

0

-2.0

-4.0

-6.0

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

6.0

4.0

2.0

0

-2.0

-4.0

-6.0

6.0

4.0

2.0

0

-2.0

-4.0

-6.0

6.0

4.0

2.0

0

-2.0

-4.0

-6.0

Page 54: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

54

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

2015 2014 2011 1994 2003 2002 2007 2016 2000 2006 2009 2012 1997 1989 2008 1990 1992 1947 2001 2004

Abw

eich

ung

zur N

orm

196

1–19

90 in

°C

Die 20 wärmsten Jahre in der Schweiz seit 1864

Ecar

t par

rapp

ort à

la n

orm

ale

en °

C 2.5

2.0

1.5

1.0

0.5

0.02015 2014 2011 1994 2003 2002 2007 2016 2000 2006 2009 2012 1997 1989 2008 1990 1992 1947 2001 2004

Figure 5.3

Classement des 20 années

les plus chaudes depuis

1864. Les barres montrent

l’écart de la température

annuelle moyenne en

Suisse à la norme 1961–

1990. Les années de

chaleurs record depuis

1990 sont représentées

en rouge.

Sur le site internet de MétéoSuisse, vous trouverez des informations complémentaires sur l’évolution de la température en Suisse:

meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/tendences-climatiques.html

meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/tendences-climatiques/tendances-observees-aux-stations.html

Période Printempsmars–mai

°C

Etéjuin–août

°C

Automneseptembre–novembre

°C

Hiverdécembre–février

°C

Annéejanvier–décembre

°C

1864–2016 +0.12fortement significatif

+0.13fortement significatif

+0.14fortement significatif

+0.12fortement significatif

+0.13fortement significatif

1901–2016 +0.16fortement significatif

+0.19fortement significatif

+0.18fortement significatif

+0.15fortement significatif

+0.17fortement significatif

1961–2016 +0.47fortement significatif

+0.49fortement significatif

+0.24fortement significatif

+0.30fortement significatif

+0.38fortement significatif

Tableau 5.3

Tendances des tempéra-

tures saisonnières et an-

nuelles en degrés Celsius

par tranches de 10 ans au

cours des périodes 1864–

2016, 1901–2016 et 1961–

2016, (valeurs moyennes

pour toute la Suisse). La

spécification fortement

significatif est expliquée

dans la section tempéra-

ture sous 5.3 origine des

données et méthodes.

Les années affichant une température largement supérieure

à la moyenne se sont accumulées depuis la fin des années

1980. Sur les 20 années les plus chaudes enregistrées depuis

le début des mesures en 1864, 18 l’ont été depuis 1990 (Fi-

gure 5.3). Le schéma de l’évolution à long terme de la tempé-

rature en Suisse, avec une accumulation d’années très chaudes

récemment, se retrouve aussi dans la série de températures

globale (Figure 4.1). Le changement de température en Suisse

est donc cohérent par rapport au monde.

Sans mesures efficaces d’intervention, on attend en Suisse

un nouveau réchauffement important d’ici à 2050. D’ici à

2099, selon les scénarios climatiques actuels, à la lumière de

la moyenne de la période 1981–2010, le réchauffement sai-

sonnier devrait être de l’ordre de 3.2 à 4.8 degrés. C’est en

été que l’on attend le réchauffement le plus important (plus

de 4 degrés), avec même une pointe d’environ +5 °C dans

les régions méridionales du pays [23].

Page 55: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

55Jours de gel

En raison de mois hivernaux généralement doux, le nombre

de jours de gel en 2016 a été au-dessous de la moyenne pour

tous les lieux de mesures représentés ici. A Berne, sur le nord

du Plateau, il a été comptabilisé 95 jours (norme 115), à Sion

en Valais 82 (norme 97), à Davos dans les Alpes orientales 184

(norme 210) et à Lugano au sud de la Suisse 10 (norme 35).

Suite au net réchauffement des hivers, on constate une dimi-

nution des jours de gel dans les séries de mesures de Berne,

Davos et Lugano. Par décennie, on y dénombre environ 4 à 7

jours de gel de moins. Pour la série de Sion, on n’observe pas

de changement significatif dans le nombre de jours de gel.

Figure 5.4

Evolution dans le temps

des jours de gel (jours de

l’année civile affichant une

température minimale

<0 °C) pour les stations

de Berne, Sion, Davos

et Lugano.

250

200

150

100

50

0

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

50

100

150

200

250

0

50

100

150

200

250

Frosttage [Tmin < 0°C] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2016

1960 1970 1980 1990 2000 2010

Berne-Zollikofen

Sion

Davos

Lugano

Selon les scénarios climatiques actuels et sans mesures ef-

ficaces d’intervention à l’échelle globale, il est attendu pour

la période 2077–2099, 25 à 50 jours avec gel pour la région

de Berne, 50 jours pour la région de Sion et 125 à 150 jours

pour la région de Davos. Pour la région de Lugano, pratique-

ment aucun jour de gel n’est attendu [32].

Page 56: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

56 Journées d’été

En raison d’une fin août et d’un mois de septembre nettement

plus chaud que la normale, le nombre de jours d’été a été

au-dessus de la moyenne. A Berne, sur le nord du Plateau, il

a été comptabilisé 51 jours (norme 30), à Sion en Valais 81

(norme 55) et à Lugano au sud de la Suisse 86 (norme 50).

A Davos dans les Alpes orientales, le nombre de jours d’été

a atteint une valeur de 6 (norme 1).

Le fort réchauffement estival qui a débuté depuis des années

1980, a impliqué une forte augmentation des journées d’été,

notamment sur les régions basses de la Suisse. Cette ten-

dance apparaît clairement dans les quatre séries de mesures

représentées ici. Par décennie, on observe quatre journées

d’été de plus à Berne, six à Sion et sept à Lugano. A Davos à

1600 m, la hausse est de deux journées d’été par décennie.

Figure 5.5

Evolution dans le temps

des journées d’été (jours

de l’année civile affichant

une température maxi-

male ≥25 °C) pour les

stations de Berne, Sion,

Davos et Lugano.

Berne-Zollikofen

Sion

Davos

Lugano

Selon les scénarios climatiques actuels et sans mesures ef-

ficaces d’intervention à l’échelle globale, il est attendu pour

la période 2077–2099, 60 à 80 jours d’été pour la région de

Berne, plus de 100 pour les régions de Sion et de Lugano et

environ 15 pour la région de Davos [32].

120

100

80

60

40

20

0

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010

0

20

40

60

80

100

120

0

20

40

60

80

100

120

Sommertage [Tmax >= 25°C] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2016

Page 57: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

57Limite du zéro degré

La limite du zéro degré climatologique (calculée ici par des

stations de mesures au sol, voir annexe) se situe dans la

moyenne des années 1961 à 2016 vers 770 m en hiver, aux

alentours de 1960 m au printemps, à environ 3360 m en été

et à environ 2440 m en automne.

La limite du zéro degré a significativement grimpé au cours

de la période 1961–2016 et pour toutes les saisons (p-valeurs

< 0.05). Selon la saison, la limite augmente de 40 (automne) à

70 m environ (printemps) tous les 10 ans. De manière générale,

ces valeurs correspondent à une élévation de la limite du zéro

degré de 150 à 200 m environ par degré de réchauffement.

Au cours de l’hiver 2015/16, la limite du zéro degré s’est si-

tuée à presque 1300 mètres, soit plus de 300 m au-dessus

de la moyenne de la tendance linéaire des années 1961 à

2016. Seul l’hiver 2006/07 avait connu des valeurs aussi éle-

vées depuis 1961. Au cours du printemps 2016, la limite du

zéro degré s’est située à presque 2000 mètres, soit nette-

ment au-dessous de la moyenne de la tendance linéaire de

1961 à 2016, mais toujours au-dessus de la moyenne de la

série depuis 1961. L’été 2016 a connu une limite du zéro de-

gré un peu au-dessus de 3500 mètres, soit exactement dans

la moyenne de la tendance à long terme. Le même constat

s’applique pour la limite du zéro degré au cours de l’automne

2016 qui était située vers 2500 mètres.

L’altitude saisonnière de la limite du zéro degré décrit assez

bien les températures moyennes saisonnières relevées en

2016 (hiver très doux, printemps normalement doux, été et

automne légèrement plus chauds).

1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020

1250

1500

1750

2000

2250

2500

2750

1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020

1750

2000

2250

2500

2750

3000

3250

1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020

2500

2750

3000

3250

3500

3750

4000

4250

1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020

−250

0

250

500

750

1000

1250

15001500

1250

1000

750

500

250

0

-250

4250

4000

3750

3500

3250

3000

2750

2500

Figure 5.6

Evolution de la limite

saisonnière du zéro degré

(ligne noire et points noirs

en mètres d’altitude) avec

la tendance linéaire (ligne

rouge interrompue), la

moyenne pondérée sur 20

ans (ligne rouge grasse) et

les données de la tendance

(modification et impor-

tance). La zone grise montre

l’incertitude de l’estimation

de la limite du zéro degré.

Hiver augmentation : 67.6 m/10 ans; valeur p: 0.002 Printemps augmentation : 71.7 m/10 ans; valeur p: < 0.001

Eté augmentation : 72.8 m/10 ans; valeur p: < 0.001 Automne augmentation : 38.8 m/10 ans; valeur p: 0.018

2750

2500

2250

2000

1750

1500

1250

3250

3000

2750

2500

2250

2000

1750

1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020

1960 1970 1980 1990 2000 2010 20201960 1970 1980 1990 2000 2010 2020

Page 58: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

58 Précipitations

En 2016, les quantités de précipitations sur le nord du pays

(Plateau) ont atteint 111% de la norme (Figure 5.7). Le premier

semestre a fortement contribué à cet excédent, car il a été

régionalement le plus humide au Nord des Alpes depuis le

début des mesures en 1864 (Chap. 3.1). En automne (Figure

5.8) et surtout en décembre, les quantités de pluie ont été

déficitaires. Décembre a même souvent été le plus sec sur le

nord du Plateau depuis le début des mesures (Chap. 3.3). Au

sud de la Suisse, les quantités de précipitations en 2016 ont

été conformes à la norme avec 99%.

Sur le Plateau, on observe une tendance de précipitations à

long terme (1864–2016) de +7.0%/100 ans (+0.7%/10 ans).

Sur le plan saisonnier, une tendance significative n’apparaît

toutefois qu’en hiver (+21%/100 ans, soit +2.1%/10 ans). Au

printemps, en été et en automne, on ne relève aucune ten-

dance à long terme (1864–2016) à une éventuelle augmen-

tation ou baisse des précipitations. La Suisse méridionale ne

montre aucune tendance à long terme à une hausse ou à une

diminution des précipitations, pas plus sur une base annuelle

que saisonnière. Le Tableau 5.4. et le Tableau 5.5 présentent

une vue d’ensemble de précipitations sur les versants nord

et sud des Alpes.

Figure 5.7

Evolution à long terme des

sommes des précipitations

annuelles moyennes sur le

Plateau. Est représenté le

rapport des sommes des

précipitations annuelles

à la norme 1961–1990. Les

séries de mesures homo-

gènes de Genève, Bâle,

Berne et Zurich servent

de base de données. La

courbe noire indique la

moyenne pondérée

sur 20 ans.

Verh

ältn

is

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1

1.1

1.2

1.3

1.4

1.5

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Jahres−Niederschlag − Mittel(BAS,BER,SMA,GVE) − 1864−2016Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990

Verh

ältn

is

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

%

140

120

100

80

60

Page 59: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

59

Verh

ältn

is

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

1.4

1.6

1.8

2

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Niederschlag (MAM) − Mittel(BAS,BER,SMA,GVE) − 1864−2016Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990

Verh

ältn

isVe

rhäl

tnis

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

1.4

1.6

1.8

2

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Niederschlag (SON) − Mittel(BAS,BER,SMA,GVE) − 1864−2016Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990

Verh

ältn

is

Verh

ältn

is

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

1.4

1.6

1.8

2

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Niederschlag (JJA) − Mittel(BAS,BER,SMA,GVE) − 1864−2016Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990

Verh

ältn

isVe

rhäl

tnis

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

1.4

1.6

1.8

2

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Niederschlag (DJF) − Mittel(BAS,BER,SMA,GVE) − 1865−2016Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990

Verh

ältn

is

%180

140

100

60

20

Hiver 100% = env. 200 mm Printemps 100% = env. 250 mm

Eté 100% = env. 300 mm Automne 100% = env. 250 mm

Figure 5.8

Evolution à long terme des

sommes des précipitations

saisonnières moyennes sur

le Plateau. Est représenté

le rapport des sommes des

précipitations saisonnières

à la norme 1961–1990 (vert

= écarts positifs, brun =

écarts négatifs). Les séries

de mesures homogènes

de Genève, Bâle, Berne et

Zurich servent de base de

données. La courbe noire

indique la moyenne pon-

dérée sur 20 ans. Il est à

noter que les étés 2008

à 2011 ont produit 100%

de précipitations, d’où les

colonnes «manquantes»

dans le graphique.

%180

140

100

60

20

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

%180

140

100

60

20

%180

140

100

60

20

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Figure 5.9

Evolution à long terme

des sommes des précipita-

tions annuelles moyennes

en Suisse méridionale. Est

représenté le rapport des

sommes des précipita-

tions annuelles à la norme

1961–1990. Les séries de

mesures homogènes de

Lugano et Locarno-Monti

servent de base de don-

nées. La courbe noire

indique la moyenne

pondérée sur 20 ans.

Verh

ältn

is

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1

1.1

1.2

1.3

1.4

1.5

1.6

1.7

1.8

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Jahres−Niederschlag − Mittel(LUG,OTL) − 1864−2016Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990

Verh

ältn

is

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

%

160

140

120

100

80

60

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60

Période Printempsmars–mai

%

Etéjuin–août

%

Automneseptembre–novembre

%

Hiverdécembre–février

%

Annéejanvier–décembre

%

1864–2016 +0.8non significatif

+0.1non significatif

-0.1non significatif

+2.1fortement significatif

+0.7significatif

1901–2016 +0.5non significatif

-0.5non significatif

+0.9non significatif

+1.7significatif

+0.7non significatif

1961–2016 -0.4non significatif

+0.3non significatif

+3.7non significatif

+0.7non significatif

+1.6non significatif

Tableau 5.4

Tendances de précipitations

saisonnières et annuelles

en pour cent par tranche

de 10 ans au cours des

périodes 1864–2016, 1901–

2016 et 1961–2016, calculées

pour le Plateau. Les spéci-

fications fortement

significatif, significatif et

non significatif sont expli-

quées dans la section pré-

cipitation sous 5.3 origine

des données et méthodes.

Tableau 5.5

Tendances de précipitations

saisonnières et annuelles

en pour cent par tranche

de 10 ans au cours des

périodes 1864–2016, 1901–

2016 et 1961–2016, calcu-

lées pour la Suisse méri-

dionale. La spécification

non significatif est expli-

quée dans la section pré-

cipitation sous 5.3 origine

des données et méthodes.

Période Printempsmars–mai

%

Etéjuin–août

%

Automneseptembre–novembre

%

Hiverdécembre–février

%

Annéejanvier–décembre

%

1864–2016 +0.2non significatif

-0.1non significatif

-0.5non significatif

+1.0non significatif

-0.2non significatif

1901–2016 -1.0non significatif

-1.2non significatif

-0.1non significatif

+0.6non significatif

-0.5non significatif

1961–2016 +0.3non significatif

+2.5non significatif

+1.3non significatif

+2.1non significatif

+1.2non significatif

Sans mesures efficaces d’intervention, à partir de 2050,

une baisse considérable des précipitations est prévisible en

Suisse. D’ici à la fin du siècle, cette baisse pourrait se situer

aux alentours de 30% à l’Ouest et au Sud selon les scénarios

Verh

ältn

is

0

0.5

1

1.5

2

2.5

3

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Niederschlag (MAM) − Mittel(LUG,OTL) − 1864−2016Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990

Verh

ältn

isVe

rhäl

tnis

0

0.5

1

1.5

2

2.5

3

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Niederschlag (SON) − Mittel(LUG,OTL) − 1864−2016Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990

Verh

ältn

is

Verh

ältn

is

0

0.5

1

1.5

2

2.5

3

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Niederschlag (JJA) − Mittel(LUG,OTL) − 1864−2016Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990

Verh

ältn

isVe

rhäl

tnis

0

0.5

1

1.5

2

2.5

3

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Quartals−Niederschlag (DJF) − Mittel(LUG,OTL) − 1865−2016Verhältnis zum Durchschnitt 1961−1990

Verh

ältn

is

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Hiver 100% = env. 220 mm Printemps 100% = env. 480 mm

Eté 100% = env. 520 mm Automne 100% = env. 470 mm

Figure 5.10

Evolution à long terme des

sommes des précipitations

saisonnières en Suisse

méridionale. Est représenté

le rapport des sommes

des précipitations saison-

nières à la norme 1961–

1990 (vert = écarts positifs,

brun = écarts négatifs).

Les séries de mesures

homogènes de Lugano et

Locarno-Monti servent

de base de données. La

courbe noire indique la

moyenne pondérée

sur 20 ans.

%

250

200

150

100

50

0

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

%

250

200

150

100

50

0

%

250

200

150

100

50

0

%

250

200

150

100

50

0

climatiques actuels, à la lumière de la moyenne de la période

1981–2010. En revanche, l’hiver, selon les scénarios actuels, la

tendance sera plutôt à un accroissement des précipitations,

en particulier sur le versant sud des Alpes [23].

Page 61: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

61

Sur le site internet de MétéoSuisse, vous trouverez des informations complémentaires sur l’évolution des précipitations en Suisse:

meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/tendences-climatiques.html

meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/tendences-climatiques/tendances-observees-aux-stations.html

Jours de fortes précipitations

Le premier semestre 2016 très pluvieux a contribué à un

nombre élevé de jours avec de fortes précipitations au Nord

des Alpes. Ce nombre s’est élevé à 13 jours à Berne (norme

10), 15 jours à Davos (norme 10), mais seulement 4 jours à

Sion (norme 5) et 23 jours à Lugano (norme 26). Comme pour

le régime de précipitations en général (à l’exception de l’hiver

sur le Plateau, voir Tableau 5.4), aucune tendance significative

ne peut être observée en ce qui concerne les journées de

fortes précipitations aux stations de mesures mentionnées

ici. En revanche, si on regarde jusqu’en 1901, 92% des 185

séries de mesures montrent une augmentation des fortes

précipitations et 35% montrent même une augmentation

significative. Par ailleurs, 91% montrent une augmentation

dans l’intensité des fortes précipitations et 31% montrent

même une augmentation significative [33].

Figure 5.11

Nombre de jours de fortes

précipitations (≥20 mm)

au cours de l’année civile

pour les stations de Berne,

Sion, Davos et Lugano.

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60Bern / Zollikofen

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60Sion

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60Davos

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60Lugano

Tage mit starkem Niederschlag [R > 20 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2016

60

50

40

30

20

10

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010

Berne-Zollikofen Sion

Davos Lugano

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60Bern / Zollikofen

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60Sion

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60Davos

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60Lugano

Tage mit starkem Niederschlag [R > 20 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2016

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60Bern / Zollikofen

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

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60

0

10

20

30

40

50

60Sion

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60Davos

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60Lugano

Tage mit starkem Niederschlag [R > 20 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2016

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60Bern / Zollikofen

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60Sion

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60Davos

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60Lugano

Tage mit starkem Niederschlag [R > 20 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2016

60

50

40

30

20

10

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010

60

50

40

30

20

10

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010 1960 1970 1980 1990 2000 2010

60

50

40

30

20

10

0

Page 62: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

62 Précipitations des journées très humides

La somme des précipitations des journées très humides en

2016 a été nettement au-dessus de la normale pour les sites

de mesures de Berne (302 mm, norme 216 mm) et de Davos

(268 mm, norme 214 mm). A Sion, avec 26 mm, la somme

des précipitations des journées très humides a été nettement

inférieure à la normale qui est à 98 mm. Lugano a connu une

somme légèrement au-dessus de la norme (884 mm, norme

858 mm). Dans l’évolution à long terme, les sites de Berne,

Sion et Lugano ne montrent aucune tendance significative.

Le site de Davos montre une augmentation mais qui reste

juste au-dessous du seuil significatif.

Figure 5.12

Somme des précipita-

tions annuelles de toutes

les journées très humides

pour les stations de Berne,

Sion, Davos et Lugano.

Sont considérées celles

dont la somme des préci-

pitations journalières fait

partie des 5% des préci-

pitations quotidiennes

maximales. La période de

référence va de 1961 à 1990.

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

Tage mit starkem Niederschlag [R > 20 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2016

2000

1500

1000

500

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010

Bern-Zollikofen Sion

Davos Lugano

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

Tage mit starkem Niederschlag [R > 20 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2016

0

10

20

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40

50

60

0

10

20

30

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50

60

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

Tage mit starkem Niederschlag [R > 20 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2016

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

0

10

20

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50

60

0

10

20

30

40

50

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

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50

60

0

10

20

30

40

50

60

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

10

20

30

40

50

60

0

10

20

30

40

50

60

Tage mit starkem Niederschlag [R > 20 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2016

2000

1500

1000

500

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010

2000

1500

1000

500

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010

2000

1500

1000

500

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010

Page 63: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

63Périodes de sécheresse

Avec 42 journées en 2016, Berne a enregistré sa deuxième

période sèche la plus longue depuis le début de la série de

mesures en 1959. Une période sèche légèrement plus longue

s’était produite à Berne en 1963 pendant 45 jours. A Sion,

la période sèche a également duré 42 jours et il s’agit d’une

des plus longues de la série de mesures depuis 1959. Les

sites de mesures de Davos et Lugano n’ont pas montré de

valeurs remarquables en 2016. Les périodes de sécheresse

les plus longues ont duré 21 jours à Davos (norme 22) et 25

jours à Lugano (norme 33). Dans l’évolution à long terme, au-

cune des séries de mesures mentionnées ne fait apparaître

une tendance significative indiquant un allongement ou un

raccourcissement des périodes de sécheresse.

Figure 5.13

Durée (nombre de jours)

de la plus longue période

de sécheresse par année

civile pour les stations

de Berne, Sion, Davos

et Lugano.

0

20

40

60

80

0

20

40

60

80

0

20

40

60

80

0

20

40

60

80

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Maximale Anzahl zusammenhängender Trockentage [R < 1 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2016

80

60

40

20

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010

Berne-Zollikofen Sion

Davos Lugano

0

20

40

60

80

0

20

40

60

80

0

20

40

60

80

0

20

40

60

80

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Maximale Anzahl zusammenhängender Trockentage [R < 1 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2016

0

20

40

60

80

0

20

40

60

80

0

20

40

60

80

0

20

40

60

80

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Maximale Anzahl zusammenhängender Trockentage [R < 1 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2016

0

20

40

60

80

0

20

40

60

80

0

20

40

60

80

0

20

40

60

80

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100

20

40

60

80

0

20

40

60

80

Maximale Anzahl zusammenhängender Trockentage [R < 1 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−201680

60

40

20

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010

80

60

40

20

0

1960 1970 1980 1990 2000 2010 1960 1970 1980 1990 2000 2010

80

60

40

20

0

Page 64: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

64 Indice de sécheresse

La sécheresse peut être définie de différentes manières. De

manière tout à fait générale, elle se définit comme un défi-

cit de précipitations sur une longue période pouvant aller de

plusieurs mois à plusieurs saisons. Selon la durée de la séche-

resse, la pénurie d’eau peut affecter diversement différents

domaines (agriculture et sylviculture, approvisionnement en

eau et en énergie, navigation). Le graphique ici présente le

bilan hydrique des mois d’avril à septembre sur la base du

SPEI («standardized precipitation evapotranspiration index»).

Figure 5.14

SPEI durant toute la

période de végétation (6

mois, d’avril à septembre)

à la station de mesure de

Berne. Les valeurs posi-

tives indiquent des condi-

tions plus humides que

la médiane (1864–2015),

les valeurs négatives, des

conditions plus sèches. −3−2

−10

12

3−3

−2−1

01

23

−3−2

−10

12

3

1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 20101870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010

3

2

1

0

-1

-2

-3

Le semestre d’été (période de végétation) est la période dé-

terminante pour l’agriculture. Les données actuelles de la sta-

tion de Berne/Zollikofen montrent que les dernières années

ont été plus sèches que la moyenne à long terme (médiane)

pendant la période de végétation. A cet égard, l’année 2016

a été complètement dans la moyenne. Les valeurs SPEI les

plus basses (1947, 1865, 2003, 1949, 1893, 1911) de cette

série correspondent très exactement aux années au cours

desquelles l’agriculture a subi les dégâts les plus importants.

Les périodes très prononcées de SPEI négatif correspondent

bien aux sécheresses répertoriées au cours des 150 dernières

années [19], [18].

Page 65: Rapport climatologique 2016 - Federal Council...high as 0.7 C. In many parts the months of March and April were too cold. In the mountains and south of the Alps April was 1 to 2 C

65

1960 1970 1980 1990 2000 2010

1.9

2.1

2.3

2.5

2.7

2.9

Linear trend Median Altitude of 0C Isotherm 1959 − 2016

Input file: Gzeroanmi.comp10.00−12 Medianlm model years

MeteoSwiss/AnalyseTrendsGzeroGtropoAnneeClimat.r/ Thu Feb 09 09:13:27 2017

5.1.2 Atmosphère libre

Limite du zéro degré

La médiane annuelle de la limite du zéro degré en atmos-

phère libre, déterminée par les ballons-sondes quotidiens, a

atteint en 2016 une altitude de 2610 mètres, une valeur net-

tement plus basse que l’année passée qui avait connu une

valeur record. C’était donc 230 mètres plus bas que l’année

passée et cela montre la forte variabilité de la limite du zéro

degré d’une année à une autre.

L’évolution à long terme de la moyenne annuelle de la limite

du zéro degré en atmosphère libre suit quasiment l’évolu-

tion de la température moyenne annuelle en Suisse. Ce qui

frappe plus particulièrement, c’est le changement rapide qui

s’opère depuis la fin des années 1980. La moyenne annuelle

de la limite du zéro degré en atmosphère libre a augmenté de

manière significative au cours de la période 1959–2015, avec

une hausse de 72 m tous les 10 ans. Un chiffre qui se recoupe

avec les tendances saisonnières de la limite du zéro degré

fournies par les stations de mesures au sol (chapitre 5.1.1).

Figure 5.15

Moyenne annuelle de la limite du zéro degré 1959–2016 telle

qu’obtenue par des lâchers quotidiens de ballons-sondes à

la station aérologique de Payerne. La ligne grise indique la

moyenne 1959–2016 à l’altitude de 2460 m.

1960 1970 1980 1990 2000 2010

2.9

2.7

2.5

2.3

2.1

1.9

Alti

tude

en

km

Figure 5.16

Moyenne annuelle de l'altitude de la tropopause 1959–2016

telle qu’obtenue par des lâchers quotidiens de ballons-sondes

à la station aérologique de Payerne. La ligne grise indique la

moyenne 1959–2016 à l’altitude de 11’300 m.

Altitude de la tropopause

La médiane annuelle de la hauteur de la tropopause a at-

teint en 2016 une altitude de 11‘390 mètres, une valeur net-

tement plus basse que l’année passée qui avait connu une

valeur record de 11'720 mètres. La situation extrêmement

basse de 2010, suivie par une valeur élevée en 2011 s’est ré-

pétée de manière similaire mais dans l’autre sens entre 2015

et 2016. Cela atteste la grande variabilité d’une année à une

autre. La moyenne annuelle de l'altitude de la tropopause a

augmenté de manière significative au cours de la période

1959-2016 avec une hausse de 58 m tous les 10 ans. C'est

parfaitement conforme aux tendances saisonnières de la li-

mite du zéro degré.

1960 1970 1980 1990 2000 2010

10.7

10.9

11.1

11.3

11.5

11.7

Linear trend Median Tropopause Altitude 1959 − 2016

Input file: Gtropoanmi.comp10.00−12 Medianlm model years

MeteoSwiss/AnalyseTrendsGzeroGtropoAnneeClimat.r/ Thu Feb 09 09:14:21 2017

11.7

11.5

11.3

11.1

10.9

10.7

1960 1970 1980 1990 2000 2010

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66D

obso

n U

nits

5.1.3 Composition de l’atmosphère

Série de mesures de l’ozone d’Arosa

Avec la série de mesures d’Arosa, la Suisse dispose de la plus

longue série au monde de mesures de la colonne d’ozone

dans l’atmosphère. Du début des mesures en 1926 à envi-

ron 1975, cette série de mesures fournit une moyenne à long

terme d’environ 330 DU. Entre 1975 et 1995, les mesures in-

diquent une baisse significative de l’ozone total qui a diminué

d’environ 15 DU. Le recul continu de l’ozone total au-dessus

d’Arosa a débuté dans les années 1970. C’est à cette époque

que l’on a relevé une forte augmentation des émissions de

substances ayant pour effet de détruire la couche d’ozone.

Ces dernières années, on observe une stabilisation de l’ozone

total [8] avec une valeur moyenne entre 1995 et aujourd’hui

se situant aux alentours de 315 DU.

Cependant, si les années 2010 et 2013 présentent des

moyennes annuelles relativement élevées (resp. 330 et 321

DU), celles des années 2011 et 2012 sont proches de 300 DU

(resp. 301 et 303 DU). Ceci démontre la grande variabilité de

l’ozone total selon les années.

280

300

320

340

360

1925 1950 1975 2000

Ges

amto

zons

äule

[DU

]

Figure 5.17

Colonne d’ozone total

à Arosa au cours de la

période 1926–2016. 100

unités Dobson (Dobson

Unit) = 1 mm d’ozone

pur à 1013 hPa et 0 °C.

360

340

320

300

280

1925 1950 1975 2000

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67

Mesures de l’ozone à Payerne

Depuis 1968, l’ozone est mesuré par ballon-sonde à la sta-

tion aérologique de MétéoSuisse à Payerne. Les mesures an-

térieures (1966–1968) proviennent de l’EPF de Zurich. Cette

série ininterrompue de mesures permet de déterminer l’évo-

lution temporelle de la quantité d’ozone dans les différentes

couches de l’atmosphère. Sur la figure suivante, trois niveaux

d’altitudes (3, 22 et 27 km) sont illustrés à titre d’exemple.

Comme le souligne les trois droites horizontales, depuis le

début des années 2000 l’ozone n’a plus changé de manière

significative. Pour les années avant 2000, une diminution de

l’ozone était observée dans la stratosphère (illustré par les ni-

veaux 22 et 27 km), alors qu’une augmentation de l’ozone était

observée dans la troposphère (illustrée ici par le niveau 3 km).

Figure 5.18

Concentration mensuelle

d’ozone à trois altitudes

durant la période 1967–

2016. Bleu: 3 km; rouge:

22 km; vert: 27 km. La

concentration d’ozone

est donnée en pression

partielle exprimée en

nanobars (nbar).

1970 1980 1990 2000 2010

0

50

100

150

200

Ozo

n [n

b]

1970 1980 1990 2000 2010

200

150

100

50

0

Ozo

ne n

bar

22 km

27 km

3 km

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68 Poussière du Sahara

Les poussières minérales apportent une contribution impor-

tante aux aérosols atmosphériques et le désert du Sahara en

est la plus grande source. La présence de poussières miné-

rales a été historiquement déterminée par l’analyse des pré-

cipitations ou des dépôts dans la neige et la glace. Depuis

2001, des mesures continuelles des coefficients de diffusion

et d’absorption à différentes longueurs d’onde sont réali-

sées à la station de recherche alpine du Jungfraujoch, située

à 3580 mètres d’altitude dans les Alpes suisses. Ces mesures

ont permis de développer une nouvelle méthode opération-

nelle qui permet de déterminer avec une résolution horaire

les incursions de poussières du Sahara (Saharan dust events,

SDE) au-dessus de la Suisse. Il est dès lors possible d’étudier

la fréquence des SDE dans les Alpes.

Figure 5.19

Nombre d’heures par mois

d’incursions de poussières

minérales en provenance

du Sahara à la station de

mesure du Jungfraujoch,

la climatologie calculée à

partir des mesures 2001–

2016 est représentée en

vert et les valeurs men-

suelles 2016 en rouge.

En 2010–2011, les valeurs

mesurées n’ont pas pu

être utilisées pendant de

longues périodes rendant

impossibles l’enregistre-

ment des SDE.

Nom

bre

d’he

ures

80

70

60

50

40

30

20

10

0

JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC

Moyenne 2001–2015

2016

Une climatologie sur quinze ans des incursions de poussière

du Sahara a été établie. Chaque année, entre 10 et 50 incur-

sions sont mesurées, correspondant à 200 à 650 heures. De

manière générale, les incursions de poussière du Sahara du-

rant le printemps (de mars à juin) ainsi qu’aux mois d’octobre

et de novembre contribuent fortement à la pollution par les

aérosols sur les Alpes. L’été, ces incursions sont plus rares et

l’hiver, elles sont de très courte durée. La plupart des incur-

sions (~50%) ne durent que quelques heures alors qu’un

quart dure plus d’un jour.

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69Intensité des pollens

L’intensité de la saison des pollens varie d’année en année et

peut être tantôt très forte, tantôt très faible. Cela a une inci-

dence sur la gravité des symptômes du rhume des foins chez

les personnes allergiques aux pollens.

Dans le cas du bouleau, l’intensité de la saison des pollens

dépend, d’une part, de la météo de l’année précédente, étant

donné que les chatons de fleurs se forment dès l’été de l’an-

née précédente. Un temps chaud se traduit par un plus grand

nombre de chatons. Par ailleurs, l’intensité dépend aussi du

temps qu’il fait pendant la floraison ainsi que la physiologie

du végétal, car les bouleaux ont tendance à fleurir tous les

deux ans. Dans le cas des pollens de graminées, l’intensité

Figure 5.20

Intensité de la dispersion

des pollens de bouleau (à

gauche) et de graminées

(à droite) dans les régions

au Nord des Alpes entre

1989–2016 et au Tessin

entre 1991 et 2016. L’indice

pollinique saisonnier est la

somme des concentrations

quotidiennes de pollen.

La courbe noire indique la

moyenne pondérée

sur 5 ans.

de la saison dépend essentiellement de la météo durant la

floraison des graminées.

La saison pollinique 2016 pour les bouleaux a été dans la

moyenne au Nord des Alpes, mais elle a été la deuxième la

plus forte de la série de mesures au Tessin (voir chapitre 2).

Le cycle de floraison sur 2 ans est bien observable au Tessin.

L’intensité de la saison pollinique des graminées a été dans la

moyenne au Nord des Alpes. Au Tessin, la tendance montre

ces dernières années une augmentation des pollens des gra-

minées. Cependant, les valeurs absolues sont nettement plus

faibles qu’au Nord des Alpes.

Graminées Suisse centrale et Suisse orientale

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

Jähr

liche

r Pol

leni

ndex

Birke: Zentral− und Ostschweiz

0

2000

4000

6000

8000

10000

12000

14000

16000

18000

20000

© MeteoSchweiz poll.index 0.38 / 27.01.2017, 10:33

Bouleau Suisse centrale et Suisse orientale

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

2010

2012

2014

2016

20000

16000

12000

8000

4000

0

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

Jähr

liche

r Pol

leni

ndex

Gräser: Zentral− und Ostschweiz

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

10000

© MeteoSchweiz poll.index 0.38 / 27.01.2017, 10:33

10000

8000

6000

4000

2000

0

Graminées Suisse romande

Graminées Tessin

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

Jähr

liche

r Pol

leni

ndex

Gräser: Westschweiz

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

10000

© MeteoSchweiz poll.index 0.38 / 27.01.2017, 10:34

NA NA19

8919

9019

9119

9219

9319

9419

9519

9619

9719

9819

9920

0020

0120

0220

0320

0420

0520

0620

0720

0820

0920

1020

1120

1220

1320

1420

1520

16

Jähr

liche

r Pol

leni

ndex

Gräser: Tessin

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

10000

© MeteoSchweiz poll.index 0.38 / 27.01.2017, 10:33

10000

8000

6000

4000

2000

0

10000

8000

6000

4000

2000

0

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

Jähr

liche

r Pol

leni

ndex

Birke: Westschweiz

0

2000

4000

6000

8000

10000

12000

14000

16000

18000

20000

© MeteoSchweiz poll.index 0.38 / 27.01.2017, 10:33

Bouleau Suisse romande

20000

16000

12000

8000

4000

0

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

2010

2012

2014

2016

NA NA19

8919

9019

9119

9219

9319

9419

9519

9619

9719

9819

9920

0020

0120

0220

0320

0420

0520

0620

0720

0820

0920

1020

1120

1220

1320

1420

1520

16

Jähr

liche

r Pol

leni

ndex

Birke: Tessin

0

2000

4000

6000

8000

10000

12000

14000

16000

18000

20000

© MeteoSchweiz poll.index 0.38 / 27.01.2017, 10:33

Bouleau Tessin

20000

16000

12000

8000

4000

0

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

2010

2012

2014

2016

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

2010

2012

2014

2016

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

2010

2012

2014

2016

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

2010

2012

2014

2016

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70

5.2 Terres émergées

Sommes de neige fraîche et journées de neige fraîche

L’hiver 2015/2016 extrêmement doux avec une douceur re-

cord et très peu de précipitations en décembre a connu des

quantités de neige fortement déficitaires. Pour le site de me-

sures de Segl-Maria en Haute-Engadine, la somme de neige

fraîche du semestre hivernal d’octobre à mars a atteint 2.41

m (norme 3.12 m). A Arosa, elle a atteint 4.78 m (norme 6.31

m), à Einsiedeln 1.39 m (norme 3.41 m) et à Lucerne 10 cm

seulement (norme 83 cm).

En ce qui concerne les sommes de neige fraîche tombées au

cours du semestre d’hiver, aucune tendance significative ne

peut être relevée aux stations de mesures d’Arosa et Einsie-

deln. Pour le site de mesures de Segl-Maria, la diminution de

4 cm par décennie n’est juste pas considérée comme signi-

ficative. A Lucerne, on observe une diminution significative

de 2.5 cm/10 ans. Il est toutefois à noter que les enregistre-

ments journaliers et mensuels des quantités de neige ne sont

pas disponibles sous la forme de données homogénéisées.

Figure 5.21

Sommes de neige fraîche

en cm durant le semestre

d’hiver du début des me-

sures à 2016 dans les

stations de mesures de

Lucerne, d’Einsiedeln,

d’Arosa et de Segl-Maria.

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

0

200

400

600

800

1000

0

200

400

600

800

1000

Neuschneesumme (cm)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1884−2016

1000

800

600

400

200

0

Lucerne 454 m Einsiedeln 910 m

Arosa 1840 m Segl-Maria 1798 m

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

0

200

400

600

800

1000

0

200

400

600

800

1000

Neuschneesumme (cm)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1909−2016

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

0

200

400

600

800

1000

0

200

400

600

800

1000

Neuschneesumme (cm)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1891−2016

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

0

200

400

600

800

1000

0

200

400

600

800

1000

Neuschneesumme (cm)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1865−2016

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

1000

800

600

400

200

0

1000

800

600

400

200

0

1000

800

600

400

200

0

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

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71Journées de neige fraîche

Suite à un hiver 2015/2016 extrêmement doux avec une

douceur record et très peu de précipitations en décembre, le

nombre de jours avec neige fraîche mesurable a également

été nettement déficitaire. Pour le semestre hivernal d’octobre

à mars, le nombre de jours avec neige fraîche a été de 23

jours à Segl-Maria en Haute-Engadine (norme 42), 59 jours à

Arosa (norme 71), 31 jours à Einsiedeln (norme 46) et 2 jours

seulement à Lucerne (norme 18).

La série de mesures d’Arosa indique une tendance significa-

tive à l’augmentation du nombre de jours avec neige fraîche.

Ce nombre est de l’ordre de presque +2 jours par décennie.

En revanche, Lucerne montre un nombre de jours avec neige

fraîche un peu plus faible de -0.4 jour par décennie. Il s’agit

d’une tendance significative. Aucune tendance significative

ne se dégage pour les deux stations de mesures d’Einsiedeln

et Segl-Maria. Ici aussi, il faut mentionner que les enregistre-

ments journaliers et mensuels des quantités de neige ne sont

pas disponibles sous la forme de données homogénéisées.

Figure 5.22

Nombre de jours de

neige fraîche au semestre

d’hiver du début des

mesures à 2016 dans les

stations de mesures de

Lucerne, d’Einsiedeln,

d’Arosa et de Segl-Maria.

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

0

20

40

60

80

100

0

20

40

60

80

100

Tage mit Neuschnee [Neuschnee >= 1 cm] (Tage)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1884−2016

100

80

60

40

20

0

Lucerne 454 m Einsiedeln 910 m

Arosa 1840 m Segl-Maria 1798 m

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

0

20

40

60

80

100

0

20

40

60

80

100

Tage mit Neuschnee [Neuschnee >= 1 cm] (Tage)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1909−2016

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

0

20

40

60

80

100

0

20

40

60

80

100

Tage mit Neuschnee [Neuschnee >= 1 cm] (Tage)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1891−2016

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

0

20

40

60

80

100

0

20

40

60

80

100

Tage mit Neuschnee [Neuschnee >= 1 cm] (Tage)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1865−2016

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

100

80

60

40

20

0

100

80

60

40

20

0

100

80

60

40

20

0

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

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72 Indice du printemps

L’indice du printemps est une valeur permettant de caractériser

le développement de la végétation au printemps par rapport

aux années précédentes et à la moyenne pluriannuelle. Le

développement de la végétation au printemps dépend es-

sentiellement des températures relevées au cours de l’hiver

et au printemps [7]. Le développement de la végétation au

printemps 2016 a été plus précoce que la moyenne. Au début

de l’année, la floraison des chatons du noisetier n’avait jamais

été observée aussi rapidement que cette année. En février, la

floraison des pas-d’âne a également été très précoce. En jan-

vier et en février, le développement de la végétation était en

avance de 3 à 4 semaines. En mars et en avril, des périodes

froides ont réduit l’avance à une semaine. En mai, le déve-

loppement de la végétation était plus ou moins conforme à

la moyenne de la période 1981–2010.

Parallèlement aux températures plus élevées relevées en hiver

mais plus encore au printemps à partir du milieu des années

1980, l’indice du printemps indique lui aussi, depuis la deu-

xième moitié des années 1980, une évolution comparable,

par saccades, vers un développement plus précoce de la vé-

gétation au printemps.

Figure 5.23

Etat annuel du dévelop-

pement de la végétation

en Suisse (indice du prin-

temps) 1951–2016 en com-

paraison à la moyenne

pluriannuelle. La courbe

montre la moyenne

pondérée sur 5 ans.

Frühlingsindex 1951−2016

Jahr

Abwe

ichu

ng v

om M

ittel

1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020

−10

−5

0

5

10

sehr

früh

früh

norm

alsp

ätse

hr s

pät

© MeteoSchweiz pheno.springindex 0.38 / 27.01.2017, 10:12

1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020

très tardif

tardif

normal

tôt

très tôt

Ecar

t à la

moy

enne

10

5

0

-5

-10

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73

1800 1840 1880 1920 1960 2000

Janu

arFe

brua

rM

ärz

April

Eint

ritts

term

in

© MeteoSchweiz pheno.longts 0.38 / 27.01.2017, 10:31

1800 1840 1880 1920 1960 2000

Avril

Mars

Février

Janvier

Floraison des cerisiers près de Liestal et apparition de la première feuille du marronnier à Genève

La date de floraison des cerisiers dans les environs de la station

de Liestal est notée depuis 1894. On observe depuis 1990

environ une tendance à une floraison plus précoce dans cette

série. La date d’observation du 6 avril 2016 a été conforme à

la moyenne 1981–2010.

La série historique de la date de l’apparition de la première

feuille du marronnier officiel à Genève, qui existe depuis 1808,

revêt également une grande importance. C’est la plus longue

série phénologique de Suisse. A partir de 1900 environ, on

observe une nette tendance à l’apparition plus précoce de

cette feuille. En 2016, l’apparition de la première feuille du mar-

ronnier s’est produite le 16 mars. L’apparition de la feuille du

marronnier dépend très fortement des températures. D’autres

facteurs comme l’âge de l’arbre ou le climat urbain peuvent

aussi jouer un rôle. La raison de la manifestation plus tardive

observée depuis ces dernières années n’est pas encore connue.

Figure 5.24

Floraison des cerisiers

près de Liestal durant la

période 1894–2016 (ci-

dessus) et apparition

de la première feuille du

marronnier à Genève au

cours de la période 1808–

2016 (ci-dessous).

1890 1910 1930 1950 1970 1990 2010

Mär

zAp

rilM

aiEi

ntrit

tste

rmin

© MeteoSchweiz pheno.longts 0.38 / 27.01.2017, 10:31

Mai

Avril

Mars

1890 1910 1930 1950 1970 1990 2010

Cerisier

Marronnier

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74

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75

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76

5.3Origine des données et méthodes

Indicateurs climatiques selon l’OMM

Les indicateurs climatiques selon l’OMM sont calculés selon les

règles et avec le logiciel officiel de l’«Expert Team on Climate

Change Detection and Indices» (ETCCDI) de l’OMM [4]. Les va-

leurs utilisées sont des séries homogénéisées à partir de 1959.

Température

En raison des différents régimes de température rencontrés

sur un territoire exigu (températures plus basses en montagne,

températures plus élevées en plaine), idéalement il vaut mieux

ne pas définir l’évolution des températures en Suisse en tem-

pératures absolues mais sous la forme d’un écart à la norme

1961–1990. Les analyses se basent sur 12 séries de mesures

homogènes [2] du réseau suisse de mesures climatiques (Swiss

National Basic Climatological Network; Swiss NBCN [1]).

Pour les analyses des tendances, il est toujours indiqué à quel

point la tendance est nette. On utilise pour ce faire les niveaux

«fortement significatif» et «significatif». «Fortement significa-

tif» indique que l’on peut dire avec une très grande certitude

qu’on se trouve en présence d’une tendance (valeur p ≤ 0.01;

la marge d’erreur est de 1% ou moins). «Significatif» indique

que l’on peut dire avec une grande certitude qu’on se trouve en

présence d’une tendance (valeur p > 0.01 et ≤ 0.05; la marge

d’erreur se situe entre 1% et 5%). «Non significatif» indique

qu’il n’y a pas de tendance certaine par rapport au seuil de si-

gnification choisi (valeur p = 0,05).

Limite du zéro degré déterminée par des stations de mesures au sol

La méthode suivante est utilisée pour calculer la limite du zéro

degré: pour chaque moment (saisonnier ici, donc l’hiver 1962

p. ex.), la limite du zéro degré est déterminée par régression

linéaire entre les températures moyennes homogénéisées et

l’altitude (avec une évaluation de la marge d’erreur) [6]. La va-

riation dans le temps de la limite du zéro degré est calculée sur

la base des différentes valeurs annuelles (tendance en m/10

ans). L’ensemble des 29 stations du réseau suisse de mesures

climatiques (Swiss NBCN) sont mises à contribution [1].

Il est à noter que la marge d’erreur dans le calcul de la limite du

zéro degré varie fortement en fonction de la saison (barre d’er-

reur grise dans le graphique). Au printemps et en automne, il

est possible de calculer la limite du zéro degré avec une relative

précision, étant donné qu’il existe d’assez bons rapports linéaires

entre la température et l’altitude et que la limite du zéro degré

se situe encore à des altitudes où l’on trouve des stations de me-

sures. L’hiver et davantage encore l’été, le calcul est plus incertain,

pour des raisons différentes néanmoins. L’hiver, le calcul est plus

difficile, parce que des lacs froids, le brouillard et des passages de

fronts froids perturbent fortement le rapport entre la température

et l’altitude et qu’il n’existe pas alors de rapport linéaire franc entre

la température et l’altitude. En été, la relation est certes relative-

ment linéaire mais l’altitude de la limite du zéro degré est située

bien au-dessus des stations disponibles. La moindre incertitude

au niveau du rapport température-altitude a donc une impor-

tante incidence sur la marge d’erreur de la limite du zéro degré.

Précipitations

En Suisse, les régimes de précipitations respectifs des versants

nord et sud des Alpes sont très différents, vu leurs caracté-

ristiques tout à fait spécifiques dans l’évolution à long terme

des précipitations. Une courbe des précipitations pour toute la

Suisse peut masquer ces différences régionales considérables.

C’est pourquoi nous faisons une distinction entre l’évolution des

précipitations sur les versants nord et sud des Alpes. L’évolution

des précipitations pour toute la Suisse (moyenne des versants

nord et sud des Alpes) n’est pas représentée. Les analyses sont

basées sur 12 séries de mesures homogènes [2] du réseau

suisse de mesures climatiques (Swiss National Basic Climato-

logical Network; Swiss NBCN [1]).

Pour les analyses des tendances, il est toujours indiqué à quel

point la tendance est nette. On utilise pour ce faire les niveaux

«fortement significatif» et «significatif». «Fortement significa-

tif» indique que l’on peut dire avec une très grande certitude

qu’on se trouve en présence d’une tendance (valeur p ≤ 0.01;

la marge d’erreur est de 1% ou moins). «Significatif» indique

que l’on peut dire avec une grande certitude qu’on se trouve en

présence d’une tendance (valeur p > 0.01 et ≤ 0.05; la marge

d’erreur se situe entre 1% et 5%). «Non significatif» indique

qu’il n’y a pas de tendance certaine par rapport au seuil de si-

gnification choisi (valeur p = 0,05).

Jours de fortes précipitations

La notion utilisée de «fortes précipitations» sur la base d’un seuil

≥ 20 mm ne doit pas être confondue avec celle des précipi-

tations extrêmes rares. Chaque année, on enregistre plusieurs

fois un volume de précipitations de 20 mm dans la plupart des

régions de Suisse. Le phénomène est donc fréquent. On consi-

dère comme rare un événement attendu à peu près tous les

10 ans ou davantage. A Berne, c’est le cas à partir de 65 mm

environ, à Sion, à partir de 50 mm, à Davos, à partir de 70 mm

et à Lugano, à partir de 130 mm de précipitations journalières.

Il est toutefois difficile, par essence, de dégager des tendances

pour les événements extrêmes en raison même de leur rareté.

Plus les événements sont rares, plus il est compliqué de déga-

ger une tendance [5]. Des informations détaillées sur les rares

fortes précipitations se trouvent sous:

meteosuisse.admin.ch/home/climat/passe/extremes-clima-

tiques/analyses-des-valeurs-extremes.html

Précipitations des journées très humides

Une journée est considérée comme très humide lorsque la

somme de ses précipitations est supérieure à celle des 18

(5%) journées les plus humides de l’année selon la norme.

La période de référence va de 1961 à 1990. Les graphiques

montrent la quantité annuelle totale de précipitations tombant

les journées très humides.

Indice de sécheresse

Les indices SPI (standardized precipitation index) et SPEI (stan-

dardized precipitation evapotranspiration index) montrent les

écarts aux précipitations moyennes et au bilan hydrique moyen

76

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77

(différence entre les précipitations et l’évaporation potentielle).

Les valeurs positives indiquent des conditions plus humides que

la moyenne, les valeurs négatives, des conditions plus sèches.

Le SPI (standardized precipitation index [20]), mesure l’anoma-

lie de précipitations sur une période donnée (typiquement de

1 à 48 mois) et se calcule à partir des sommes mensuelles de

précipitations. Les précipitations cumulées des derniers (1 à 48)

mois sont comparées avec les sommes de précipitations rele-

vées au même moment dans le passé. La distribution de ces

sommes de précipitations est transformée en une distribution

normale standard autour de zéro. La valeur ainsi transformée

d’une somme de précipitations donnée constitue la valeur SPI.

Le SPEI (standardized precipitation evapotranspiration index

[21]), est calculé de manière analogue au SPI. La différence réside

dans le fait que le calcul s’effectue non sur la base des sommes

de précipitations sur une période déterminée mais sur la base

du bilan hydrique. Le bilan hydrique correspond aux précipita-

tions moins l’évapotranspiration potentielle. Le SPEI est donc

le bilan hydrique transformé en distribution normale standard.

Selon la définition de la distribution normale standard, les condi-

tions avec un SPI/SPEI inférieur à -1 correspondent à une fré-

quence d’environ 15%, celles avec une valeur inférieure à -2,

à une fréquence d’environ 2%. La sécheresse ou l’excédent

hydrique peut dès lors être classé en différentes catégories en

fonction des indices:

Limite du zéro degré en atmosphère libre

UDans des conditions atmosphériques normales, la tempéra-

ture de l’air diminue avec une hauteur croissante par rapport

à la surface de la Terre. Si la température au sol est positive, il

existe en altitude une surface où la température est de 0 °C.

Au-dessus de cette surface, la température est négative. La

hauteur à laquelle se situe la frontière entre températures po-

sitives et négatives est qualifiée d’altitude de la limite du zéro

degré. En cas d’inversion où la limite du zéro degré est franchie

à deux, voire à trois reprises, le point d’intersection le plus élevé

est généralement considéré comme altitude de la limite du zéro

degré effective selon les directives de l’OMM.

Afin d’obtenir des chiffres comparables concernant l’altitude de

la limite du zéro degré, même lorsque les températures au sol

sont négatives, une valeur théorique est déterminée dans de

telles situations météorologiques. Une altitude ou profondeur

fictive de la limite du zéro degré située sous la surface de la

Terre est calculée à partir de la température au sol indiquée

dans le sondage, en supposant un gradient thermique verti-

cal moyen de 0.5 °C par 100 mètres. De la sorte, on obtient

des limites du zéro degré qui se situent sous la surface et, en

cas de températures au sol de -2.5 °C ou inférieures, même

au-dessous du niveau de la mer et sont donc négatives [29].

L’altitude de la limite du zéro degré figure dans le rapport de

chaque radiosondage. Des moyennes mensuelles sont calcu-

lées à partir de ces valeurs et ultérieurement utilisées pour le

calcul des tendances climatiques.

Intensité des pollens

L’indice pollinique est calculé à partir de la concentration jour-

nalière des pollens dans l’air. La quantité de pollen par mètre

cube d’air pour le type de pollen considéré est déterminé quo-

tidiennement. Les chiffres journaliers sont ensuite cumulés pour

l’ensemble de l’année. La valeur qui en résulte est en définitive

sans dimension.

Stations de mesures polliniques utilisées: Suisse centrale et orien-

tale : Bâle, Buchs, Lucerne, Münsterlingen et Zurich. Suisse ro-

mande : Berne, Genève et Neuchâtel. Tessin : Locarno et Lugano.

Sommes de neige fraîche et journées de neige fraîche

Les mesures journalières et mensuelles de neige ne sont pas

disponibles sous la forme de données homogènes. L’homo-

généisation des données sur la neige n’a pas encore pu être

effectuée. L’interprétation des séries de mesures doit donc se

faire avec toute la prudence requise.

Indice du printemps

L’état du développement de la végétation est enregistré au

moyen de phases phénologiques. La phénologie se penche

sur des phénomènes d’évolution naturels se produisant ré-

gulièrement au cours de l’année. Des observations phénolo-

giques sont effectuées dans environ 160 stations réparties sur

tout le territoire suisse. Pour établir l’indice du printemps, près

de 80 stations disposant des plus longues séries de mesures

sont utilisées.

L’indice du printemps utilisé ici est déterminé sur la base des dix

phases phénologiques suivantes: floraison du noisetier, floraison

du pas-d‘âne, floraison de l’anémone des bois, déploiement des

feuilles du marronnier d’Inde, floraison du cerisier, déploiement

des feuilles du noisetier, déploiement des aiguilles du mélèze,

floraison de la cardamine des prés, déploiement des feuilles

du hêtre et floraison du pissenlit.

Les différentes phases phénologiques dépendent bien entendu

des aléas de la météo. Ainsi, la floraison du noisetier peut in-

tervenir précocement s’il a fait doux à la fin de l’hiver; inver-

sement, si elle est suivie d’une longue période de froid, cela

retardera de nouveau le développement de la végétation. Le

développement de la végétation est en outre tributaire de l’al-

titude. Dans les stations de mesures de basse altitude, où les

conditions sont douces, les phases phénologiques interviennent

plus tôt qu’à plus haute altitude, où il fait plus froid. Ces nom-

breuses données d’observation sont structurées et simplifiées

par une analyse des principaux composants et fédérées, dans

un souci de clarté, en un indice du printemps pour l’ensemble

de la Suisse [7].

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SPEI ≤ -2.0 extrêmement sec

-2.0 < SPEI ≤ -1.5 très sec

-1.5 < SPEI ≤ -1.0 sec

-1.0 < SPEI < 1.0 normal

1.0 ≤ SPEI < 1.5 humide

1.5 ≤ SPEI < 2.0 très humide

SPEI ≥ 2.0 extrêmement humide

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