QUI SUIS-JE?

DÉCOUVREZ-VOUS DANS LE MIROIR DE DIEU

Derek Prince

ISBN 978-2-911537-59-9

Originally published in English as a series of audiotapes under the title "Who Am

I?" (A4069-A4072), and the booklet "Objective for Living: To Do Gods Will"

(second part of this book).

French translation published by permission of Derek Prince Ministries

International USA, P.O. Box 19501, Charlotte, North Carolina 28219-9501,

USA.

Copyright by Derek Prince. All rights reserved.

Copyright French translation November 2002 by DPM International. All rights

reserved.

"Qui suis-je?" traduit par Florence Boyer.

"Vivre pour accomplir la volonté de Dieu" traduit par Sylviane Douillot

Aucun extrait de cette publication ne peut être reproduit ou transmis sous une

forme quelconque, que ce soit par des moyens électroniques ou mécaniques, y

compris la photocopie, l'enregistrement ou tout stockage ou report de données

sans la permission écrite de l'éditeur.

Sauf autre indication, les citations bibliques de cette publication sont tirées de la

traduction Louis Segond "Nouvelle Edition".

Publié par Derek Prince Ministries France, année 2002.

Dépôt légal: 3e trimestre 2002.

Deuxième impression 2e trimestre 2015.

Couverture faite par Damien Baslé, www.damienbasle.com

Imprimé en France - IMEAF - Numéro d'impression 20150506

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9, Route d'Oupia, B.P.31, 34210 Olonzac FRANCE

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CHAPITRE UN

DÉCOUVREZ-VOUS DANS LE MIROIR DE DIEU

Voici le premier enseignement d'une série de quatre chapitres dont le

thème est "Qui suis-je?". Le sous-titre donne une idée de l'endroit où nous

trouverons une réponse: "Découvrez-vous dans le miroir de Dieu." Cet

enseignement a donc pour objectif de vous présenter un miroir. Vous n'y verrez

pas votre apparence extérieure, mais ce que vous ne pouvez apercevoir dans

aucun autre miroir: ce que vous êtes vraiment dans votre être intérieur.

J'aime le peuple de Dieu; je suis reconnaissant de ce qu'il fait sur terre,

mais j'ai un grand souci en tant qu'enseignant de la Bible. En effet, il me semble

que la majorité des chrétiens n'est pas solidement ancrée dans la connaissance

biblique; c'est pourquoi j'ai écrit "La série des fondements de la foi"1. Mon

objectif a été de présenter clairement, simplement et de façon non théologique les

grandes vérités fondamentales de la foi chrétienne. Je rencontre partout des gens

qui vont à des conventions ou à des conférences, qui reçoivent des enseignements

dans des écoles ou des collèges bibliques; bien souvent, ils ne possèdent rien

pour assembler tous ces enseignements. Dieu m'a parlé par une image. Imaginez

une personne ayant acheté un terrain pour y construire une maison et qui

rassemble tous les matériaux nécessaires, mais ne pose jamais les fondations – ou

bien, si elle le fait, ne monte jamais le mur porteur. En conséquence, elle ne peut

faire grand-chose de tous ces matériaux! Elle va à une nouvelle convention et à

son retour dit à un ami: "Regarde cette merveilleuse baignoire de marbre que je

viens d'acquérir! N'est-elle pas magnifique?" Effectivement, elle est belle; mais à

quoi pourra-t-elle lui servir si elle n'a pas de tuyauterie? Ou encore cette personne

revient et dit: "Regarde un peu cette magnifique porte d'entrée en chêne massif!"

Mais elle ne peut rien faire d'une porte si elle n'a pas de mur préparé pour l'y

placer.

Partout où je vais et dans tout ce que je fais, ce que je cherche tout

d’abord à faire en premier, c'est à établir un fondement simple, pratique, pas une

théologie compliquée, sur lequel les gens peuvent alors bâtir les merveilleuses

vérités qu'ils ont déjà glanées ou qu'ils glaneront par la suite. J'espère que ce sera

vrai de ce que je vais vous enseigner ici.

1 N.d.l.r.: Série de trois livres que vous pouvez commander à notre adresse ou vous

procurer auprès de votre diffuseur habituel.

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Revenons à notre thème. La nature de l'homme est un vaste sujet. Elle

inclut la psychologie, la physiologie, et beaucoup d'autres "ologies"; je ne

possède pas les compétences nécessaires pour enseigner ces sujets. Ce que

j'aimerais faire, c'est vous donner simplement un cadre de travail dans lequel

vous pourrez placer les différents domaines de connaissance que vous pouvez

acquérir. Si vous êtes appelé à conseiller, vous étudierez la psychologie et

certains principes s'y rapportant. Il est cependant très dangereux de les isoler du

contexte global de la vérité biblique. Il est très facile de faire des erreurs, de

devenir partial ou de se trouver incapable d'aider les autres, car, en dernier

ressort, ce dont les gens ont besoin, c'est de la vérité de la parole de Dieu. Rien

d'autre n'est pleinement suffisant.

Ayant dit cela, j'espère que vous comprendrez l'orientation que je désire

donner à cet enseignement.

J'aimerais maintenant justifier l'utilisation du terme "miroir" en lisant

Jacques 1:22-25. Jacques exprime ce que vous pouvez attendre de l'action de la

Parole en vous, sachant qu'elle est, en effet, comme un miroir. Il dit aussi qu'il

vaut mieux l'utiliser à bon escient. Il explique que, si vous avez un miroir

ordinaire et que vous vous regardez dedans, vous voyez à quoi vous ressemblez.

Quand vous découvrez un visage sale, des cheveux en bataille et des vêtements

tachés, vous pouvez choisir de ne rien faire et de sortir en oubliant ce que vous

avez vu dans le miroir. Et il ajoute que c'est ce que nous faisons quand nous nous

contemplons dans le miroir de la Parole; nous n'y voyons pas notre aspect

extérieur, mais ce qui n'est révélé nulle part ailleurs, notre nature intérieure.

Quand nous la découvrons, Jacques nous conseille d'agir selon ce que nous

voyons. Si nos cheveux sont en bataille, nous devons les mettre en ordre; si notre

visage est sale, nous devons le laver; si nos vêtements sont tachés ou déchirés,

nous devons les nettoyer ou les recoudre. Agissons selon ce que nous voyons.

Je voudrais vous dire qu'il ne s'agit pas ici d'une série de théories

intéressantes, mais de constatations qui, je vous le garantis, changeront votre vie

si vous les recevez et les mettez en pratique dans la foi. Dans le cas contraire, je

considérerais avoir manqué mon objectif.

Jacques 1:22-25 nous recommande:

"Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l'écouter, en

vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. Car, si

quelqu'un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est

semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage

naturel, et qui, après s'être regardé, s'en va, et oublie aussitôt

comment il était. Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi

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parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n'étant pas un

auditeur oublieux, mais se mettant à l'œuvre, celui-là sera heureux

dans son activité."

Nous n'allons pas entrer dans les détails, mais l'image est claire. La Bible

est un miroir qui vous montre non pas votre apparence physique, mais votre

nature intime, ce que vous êtes à l'intérieur.

En étudiant la philosophie, je suis arrivé à la conclusion que trois choses

restent méconnues de l'homme, à moins d'une révélation divine. Il ne peut ni

connaître l'origine de l'univers, ni celle de l'homme, ni la nature humaine. Seule

une révélation divine peut nous les révéler. Bien entendu, pour les humanistes qui

veulent croire que l'homme est capable de régler tous les problèmes, ce n'est pas

une bonne nouvelle; en fait, cela ne leur plaît pas du tout, mais c'est leur

problème et non le mien!

Je vais donc faire de mon mieux pour tenir ce miroir devant vous et vous

inviter à y regarder.

Lisons à présent 1 Thessaloniciens 5:23, verset clé de cet enseignement.

C'est une prière que l'apôtre Paul a faite pour les chrétiens, pour le corps de

Christ et plus spécifiquement pour les chrétiens de Thessalonique; bien entendu,

elle est valable pour chacun d'entre nous.

"Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que

tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé

irrépréhensible lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus-

Christ!"

Comme je l'ai déjà mentionné, il est bon de prendre un passage

significatif de l'Ecriture et d'en faire une confession ou une prière; je suggère de

le rendre personnel: "Que le Dieu de paix nous sanctifie lui-même tout entiers et

que tout notre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible lors de

l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ."

Dites-le comme une prière, une prière pleine de signification; faites-le en

croyant qu'à travers les différentes étapes de cet enseignement, Dieu commencera

à l'exaucer. Vous savez que le mot "sanctifier" signifie "rendre saint". Vous allez

donc demander à Dieu de vous rendre saint. S'il est aujourd'hui un besoin

désespéré pour le corps de Christ, c'est bien celui de sainteté; il s'agit donc d'une

prière tout à fait appropriée. Vous pouvez peut-être la lire à voix haute: "Que le

Dieu de paix nous sanctifie lui-même tout entiers et que tout notre être, l'esprit,

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l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible lors de l'avènement de notre

Seigneur Jésus-Christ."

J'aimerais partager quelque chose de personnel. J'ai réfléchi longtemps

sur ce qu'implique le fait de prier pour que tout mon corps soit conservé

irrépréhensible pour l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ. J'espère vous

donner quelques éléments sans pourtant être certain d'avoir moi-même toute la

réponse. C'est ce qui rend la Bible si passionnante; il y a toujours quelque chose

de nouveau à découvrir!

Lisons Hébreux 4:12; ce verset nous présente une autre image de la

Parole. Elle est décrite comme un scalpel, séparant ce que les médecins humains

ne peuvent disséquer. Remarquez ce qu'elle sépare:

"Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante

qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à

partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les

sentiments et les pensées du cœur."

J'attire votre attention sur le fait qu'elle pénètre jusqu'à partager âme et

esprit. L'auteur dit "jusqu'à"; autrement dit, le plus difficile à séparer, c'est l'âme

et l'esprit.

Revenons à l'affirmation de 1 Thessaloniciens 5:23, où Paul parle d'être

entièrement sanctifié. Ce verset nous dit que la personne tout entière possède

trois éléments, qui sont l'esprit, l'âme et le corps. La plupart des gens n'ont aucun

problème pour reconnaître qu'ils ont un corps, mis à part peut-être les

philosophes. Ce que je veux dire, c'est qu'à Cambridge nous pouvions passer tout

un semestre à discuter pour savoir si notre corps existait vraiment; mais ne nous

fourvoyons pas dans ce sujet qui est comme l'une de ces grottes où les traces de

pas nous conduisent vers l'intérieur et n'en ressortent jamais! Grâce à Dieu, j'en

suis ressorti, mais je suis une exception.

En règle générale donc, nous sommes bien d'accord pour affirmer que

nous avons un corps. Les chrétiens s'accordent aussi pour dire que nous avons

une âme, mais beaucoup ne sont pas conscients que l'esprit et l'âme sont deux

choses différentes. En fait, j'ai dû une fois enseigner dans un collège biblique

canadien où tout se terminait par "ologie"; l'étude de l'Eglise, c'était

l'ecclésiologie, celle du salut la sotériologie, et l'étude du Saint-Esprit la

pneumatologie. Quant à moi, je devais enseigner la théologie à partir d'un manuel

qui était plutôt ennuyeux! Ce collège était pentecôtiste, mais le manuel n'avait

pas été écrit par un pentecôtiste. Il ne reconnaissait que l'âme et le corps, et ne

faisait aucune différence entre l'esprit et l'âme. J'ai eu continuellement des

problèmes en utilisant ce manuel.

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J'ai alors pris conscience que nous occultions une distinction importante

en oubliant que l'esprit et l'âme peuvent être séparés.

Les passages de Hébreux 11 et 12 semblent indiquer que la seule chose

qui puisse les séparer, c'est la parole de Dieu. Si nous cherchons à le faire

autrement, nous n'y arriverons pas. Si certains d'entre vous pratiquent une forme

ou une autre de psychologie, ils seront sans doute d'accord pour dire que la

majorité actuelle des psychologues non chrétiens ne reconnaissent pas vraiment

que l'esprit est distinct de l'âme. Je crois que les seuls à pouvoir le comprendre

sont ceux qui se penchent sur la parole de Dieu et plongent leur regard dans le

miroir qui nous montre cette distinction.

Revenons à présent sur l'origine de l'homme pour considérer comment il

a été créé. Je crois que l'homme a été créé par Dieu; cela ne me pose aucun

problème. La Bible a fait pour moi ce que la philosophie n'a jamais réalisé: elle

m'a expliqué mon "moi"; depuis que je me suis familiarisé avec ce qu'elle dit, je

découvre continuellement de nouvelles évidences personnelles que la philosophie

n'avait jamais pu m'aider à comprendre.

La Bible est si formidable que la création de l'homme, cet événement si

extraordinairement merveilleux, n'est décrit que par un seul petit verset! Quand

j'ai étudié le philosophe Kant, certaines de ses phrases remplissaient deux pages

sans même un point. Quel soulagement de lire la Bible!

"L'Eternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il

souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un

être vivant." (Genèse 2:7)

Au terme "être", je préfère de beaucoup celui d'"âme", qui correspond à

l'ancienne version. L'homme est devenu une âme vivante. Il est nécessaire de

connaître les termes hébreux utilisés ici. Tout d’abord, lorsqu'il est dit "l'Eternel

Dieu forma", c'est ce verbe "former" qui a donné le mot "potier"; il suggère l'idée

de former à partir de l'argile. Bien qu'il soit parlé de poussière, le verset précédent

dit qu'une vapeur s'est élevée et a arrosé le sol; cette poussière n'était pas sèche,

mais humide, c'était de l'argile modelable.

Puis il est dit qu'il a insufflé dans les narines de l'homme le souffle de

vie, et qu'ainsi l'homme est devenu une âme vivante. Pour moi, cela est

extraordinairement fort et réel; je suis assez naïf pour croire que tout s'est déroulé

de la façon décrite. Si cela vous pose problème, soyez au moins indulgent envers

moi! Je pense que l'Eternel Dieu est la personne qui a été révélée par la suite dans

l'histoire humaine en tant que Jésus de Nazareth, car Jean dit au commencement

de son Evangile que toutes choses ont été faites par lui et rien de ce qui a été fait

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n'a été fait sans lui. Ainsi il était, si je puis dire, l'agent, le Père dans le processus

de la création. L'une des constatations intéressantes à propos de la relation entre

Dieu et l'homme est que, chaque fois qu'il intervient dans la vie de l'être humain,

Dieu doit se pencher, s'abaisser. J'imagine donc la création: cet être divin,

glorieux, merveilleux qui, agenouillé, a pris l'argile dans ses mains divines pour

en modeler un corps, ouvrage le plus parfait qui ait jamais été créé. Plus beau que

tout ce que Michel-Ange aurait pu faire, ce corps était pourtant sans vie; ce n'était

que de l'argile.

C'est alors que l'être divin s'est courbé encore davantage; il a posé ses

lèvres divines contre les lèvres d'argile, ses narines divines contre les narines

d'argile, et il a insufflé le souffle de vie. Je souligne le mot "souffle", parce que le

terme "naphach", en hébreu, est extrêmement fort. Si vous ne connaissez pas bien

les langues sémitiques ou similaires, vous ne pourrez pas en prononcer la

dernière lettre, qui se dit "hhhhhch". L'hébreu est l'une de ces langues dans

lesquelles les sons indiquent souvent la chose. Le mot pour tonnerre se dit "ra-

am", et le mot pour tremblement de terre "rai ash". Nous pouvons entendre la

terre glisser dans ce bruit; c'est un très bon exemple.

Ce qui est intéressant ici, c'est la lettre "p"; en anglais on l'appelle une

"plosive". Si vous connaissez un peu la phonétique, une plosive est une lettre

nécessitant une sorte d'explosion pour être émise (n.d.t.: cette "explosion" est

beaucoup plus forte en anglais qu'en français). Il n'y a qu'une seule plosive en

anglais, c'est le"p". Quand je dis le mot "pepper" (poivre), cela fonctionne;

chacun des deux "p" est une explosion. Il y a donc une petite explosion, et puis ce

souffle continu dans "naphach". Je crois que Dieu a mis toute sa personne dans ce

souffle qui n'était pas un souffle alangui; il a concentré tout son être et s'est

insufflé lui-même! Le résultat a été absolument fantastique, parce que ce qui était

seulement de l'argile est devenu un être humain vivant. Le cerveau, le cœur, les

poumons, tous les organes ont commencé à fonctionner. Pouvez-vous expliquer

comment la merveilleuse nature de l'homme est venue à l'existence? Les

médecins nous disent qu'un œil humain est constitué de plus de trois millions

d'éléments vivants. Si vous affirmez que cela s'est fait par hasard, vous croyez

des choses auxquelles je ne peux adhérer! Je crois que la pensée divine a été

insufflée dans l'argile, lui commandant de devenir ce que l'Eternel voulait qu'elle

devienne. Et de ce souffle est né un être humain vivant.

La vie intérieure de l'homme est infiniment étonnante et le corps lui-

même est merveilleux. Des années plus tard, David a dit: "Je suis une créature

merveilleuse et mon âme le reconnaît bien."

Pour moi, c'est important, parce que cela rend la guérison divine

tellement logique. Si le Saint-Esprit a pu créer un corps vivant à partir d'argile, il

peut sûrement guérir toute maladie ou traiter n'importe quel dysfonctionnement

physique. Au cours de mon ministère, qui n'a jamais été centré essentiellement

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sur la guérison, j'ai vu cela se produire. Un homme avait l'une de ses jambes de

cinq centimètres trop courte; celle-ci s'est allongée en plusieurs fois, de manière

parfaite. Un chirurgien m'a dit que, si je savais tout ce qu'implique un tel

rallongement d'une jambe, je réaliserais combien c'est un fait prodigieux. Nous

avons vu des aveugles recouvrer la vue; au Pakistan, une femme, née aveugle, a

trouvé la vue à soixante ans. Je ne veux pas m'étendre là-dessus, mais

simplement vous dire que ce n'est pas de la théorie et que cela fonctionne. Après

tout, lorsque votre montre a besoin d'être réparée, vous ne l'amenez pas chez le

cordonnier, mais chez l'horloger. Quand votre corps a besoin d'être réparé, quoi

de plus raisonnable que de l'emmener chez celui qui l'a créé?

Je remercie Dieu des médecins et de tous ceux qui aident à combattre la

maladie; mais le docteur au-dessus de tous les docteurs, c'est le Créateur.

Considérez maintenant ce qu'implique la scène suivante: l'Esprit, venu

d'en haut, et la terre, tirée d'en bas. En se rencontrant, ils ont créé ce qui n'avait

jamais existé auparavant, une âme vivante. Quelque chose en nous, les humains,

est constamment sous tension, car nous possédons à la fois quelque chose d'en

haut et quelque chose d'en bas. N'avez-vous jamais expérimenté cette tension,

quand une partie de vous aspire à s'élever et qu'une autre vous ramène sur terre?

Le philosophe Platon décrivait cela ainsi: "Le chariot de l'âme a deux chevaux,

un blanc et un noir; le cheval blanc veut aller vers le haut, le cheval noir veut

aller vers le bas." C'est une comparaison imagée, mais je pense qu'elle reflète

vraiment la vérité.

De cet acte créateur est né un être en trois parties: l'esprit d'en haut, l'âme

résultant de cette rencontre et le corps fait d'argile transformée.

Je vais maintenant aller un peu plus loin avec quelques termes d'hébreu.

Si je n'étais ni philosophe ni prédicateur, j'étudierais probablement la

linguistique; les langues me fascinent. Un proverbe arabe dit que, dans tout

langage, il y a une personne. Si vous voulez vraiment établir une communication

profonde, il faut le faire dans la langue des gens. Pour ceux d'entre vous qui

pratiquent une langue étrangère, vous savez bien que vous ne pourrez jamais

exprimer certaines choses dans une autre langue que la vôtre.

En hébreux, esprit se dit "ruach" et âme "nefesh". "Ruach" n'est pas créé

et donne la vie, "nefesh" est créé et dépendant. Si vous lisez 1 Corinthiens 15:45,

vous verrez la différence.

"C'est pourquoi il est écrit: Le premier homme, Adam, devint une

âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant."

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Remarquez la différence. L'esprit donne la vie, l'âme, elle, reçoit la vie.

L'esprit existe par lui-même, l'âme dépend de l'esprit. Cela va peut-être vous faire

sourire, mais j'ai dit que les mots hébreux, par leur consonance, suggèrent

souvent ce qu'ils désignent; alors j'aimerais que vous pensiez à quelqu'un de très

profondément endormi et qui respire bruyamment, inspirant et expirant, inspirant

et expirant. Imaginez-vous ce que cela donne? C'est l'âme dépendante, "nefesh".

Mais quand vous dites "ruach", vous pouvez continuer tant que dure votre

respiration! C'est simplement une façon d'imager la différence.

Examinons rapidement l'histoire tragique de la chute de l'homme, que

nous lisons dans Genèse 3:1-6. Je suis certain qu'elle vous est familière.

"Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que

l'Eternel Dieu avait faits. Il demanda à la femme: Dieu a-t-il

réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du

jardin?"

Si le diable vous pose une question, méfiez-vous! La femme a été

imprudente; elle n'aurait pas dû répondre, mais elle l'a fait. L'un de mes amis,

prédicateur, a suggéré qu'Eve aurait dû répondre à ce moment-là: "Je ne parle

jamais à des serpents inconnus sans la présence de mon mari." Mais elle ne l'a

pas fait; combien l'histoire aurait été différente si elle avait agi autrement!

"La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des

arbres du jardin. Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du

jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez pas et vous n'y toucherez

pas, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme:

Vous ne mourrez pas."

Remarquez que la tactique de Satan n'a pas changé. Pourquoi la

changerait-il? Elle fonctionne à tous les coups. La seule chose qu'il doit faire,

c'est de saper notre foi en la parole de Dieu. Pour ce faire, il n'attaque pas

directement, il commence par une question. Quand nous sommes assez stupides

pour y répondre, nous lui donnons accès. Et voici ce qu'il veut faire: tout d'abord

nous amener à douter, ensuite à ne plus croire, et enfin à désobéir. Laissez-moi

vous dire que, si vous devenez incrédule et que vous ne vous repentez pas, vous

désobéissez; c'est absolument certain. Si vous analysez sa tactique, elle est

toujours la même chaque fois qu'il entre dans votre vie. Pourquoi la changerait-il,

puisqu'elle fonctionne à tous les coups? Il a ravagé des millions de vies grâce à

ces trois approches.

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Continuons; le diable a dit:

"Vous ne mourrez pas; mais Dieu sait que, le jour où vous en

mangerez, vos yeux s'ouvriront et que vous serez comme Dieu,

connaissant le bien et le mal. La femme vit…"

Voyez-vous la descente? Eve est passée du domaine de la foi à celui des

sens, faisant confiance à ses sens plutôt qu'à la parole de Dieu.

"La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue,

et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son

fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès

d'elle, et il en mangea."

Remarquez les trois formes principales de la tentation dont Jacques parle

dans sa première épître: la convoitise de la chair (bonne à manger), la convoitise

des yeux (belle à regarder) et l'orgueil de la vie (je vais être rendu sage,

intelligent, aussi intelligent que Dieu).

J'aimerais vous faire remarquer que la motivation en elle-même n'était

pas mauvaise. Il est bon de vouloir être comme Dieu, il est bon de vouloir

connaître le bien et le mal. Qu'est-ce que le mal? C'est une question importante.

Le mal est le désir d'être indépendant par rapport à Dieu. Rien ni personne ne

sera en fin de compte indépendant de Dieu, qui ne le permettra pas; il accorde

une période de grâce, mais le jour vient où tout ce qui ne lui est pas soumis sera

banni. Il n'y aura plus alors ni place au ciel ni place sur la terre, mais dans un lieu

que Jésus appelle les ténèbres du dehors. Nous devons le réaliser.

Si nous arrêtons de faire le mal, cela ne veut pas nécessairement dire que

le problème est résolu. Il y a quelque chose dans chacun des enfants déchus

d'Adam qui refuse de dépendre de Dieu, et je ne suis pas le seul à avoir ce

problème; soyez honnête! Quand je suis confronté à un problème, bien qu'étant

chrétien depuis plus de cinquante ans, ma réaction instinctive est de chercher ce

que je vais faire. Grâce à Dieu, je suis arrivé au point maintenant où je suis

généralement assez sensé pour dire: "Seigneur, que dois-je faire?"

Si vous êtes prêt à l'accepter, le mot clé de ce quelque chose en Adam et

ses descendants est "rebelle". Il y a un rebelle en chacun de nous. Paul l'appelle le

vieil homme, l'ancien Adam.

Il est intéressant de noter que, lorsque Paul parle du vieil homme, il ne

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parle jamais du vieil homme juif, du vieil homme païen ou du vieil homme

catholique. C'est le même vieil homme pour nous tous. Il y a quantité de

nationalités et de cultures, mais le rebelle est fondamentalement le même, quelles

que soient votre nationalité et votre culture.

Notre ennemi vient sous la forme d'un serpent et il n'attaque pas l'esprit;

il attaque l'âme. La plupart des enseignants bibliques s'accordent pour dire que

l'âme possède trois domaines: la volonté, l'intelligence (avec le domaine des

pensées) et les émotions. Selon moi, toute lutte importante, tout problème dans la

vie chrétienne, se joue sur le champ de bataille de l'âme. Elle est le champ de

bataille et nous ne devons pas nous sentir condamnés si notre âme est un terrain

de combat. Tout saint de Dieu a connu des combats similaires; c'est simplement

le résultat de la chute. Alors ne vous culpabilisez pas et n'imaginez pas être

quelqu'un d'abominable; souvenez-vous que vous devez reconnaître les pièges du

diable et apprendre comment les déjouer.

Satan contourne l'esprit, prenant toujours le chemin illégitime. Au lieu

d'aller vers le mari, c'est à la femme qu'il s'est adressé. De même, il ne va pas

vers l'esprit, mais c'est à l'âme qu'il présente ses suggestions. Quand l'âme

répond, quelque chose se passe; Satan a réussi, car il a coupé notre ligne directe

avec Dieu, notre contact avec lui est rompu. C'est l'essence même de la chute.

Voyons rapidement les résultats de la chute dans trois domaines. Selon

moi, l'esprit est mort, ayant été coupé de la seule source de vie qui est l'Eternel.

Si vous lisez Genèse 2:17b, Dieu a dit à Adam:

"… car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement."

Pourtant Adam a vécu physiquement neuf cents ans, mais spirituellement

il est mort au moment où il a désobéi à Dieu; son esprit a été coupé de Dieu.

Après cela, il s'est retrouvé comme un appareil électrique déconnecté de la

batterie et qui continuerait de fonctionner tout en se déchargeant.

Dans Ephésiens 2:1, Paul dit:

"Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés…"

Non pas morts physiquement, mais spirituellement, parce que coupés de

Dieu à cause de nos offenses et de nos péchés.

Dans Ephésiens 4:18, en parlant des païens et de leur condition

d'hommes non régénérés, il déclare:

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"Ils ont l'intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu,

à cause de l'ignorance qui est en eux…"

Nous sommes donc aliénés, coupés de la vie de Dieu par notre

désobéissance; c'est alors que l'âme devient un rebelle perdu. L'âme (nous y

reviendrons dans le prochain chapitre) établit la décision qui est la vôtre. C'est

l'âme qui déclare: "Je ferai et je ne ferai pas", et c'est l'âme qui est sauvée; elle

dit: "Je vais recevoir Jésus", et le salut suit. Mais si elle s'écrie: "Ne me donne pas

de cela!", alors elle est perdue. Tout être humain sans Christ est un rebelle perdu

errant sans but, ne connaissant pas son véritable rôle dans la vie. Paul dit dans

Ephésiens 2:2-3, à propos des offenses et des péchés:

"… dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce

monde, selon le prince de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit

maintenant dans les fils de la rébellion."

Quel est l'esprit qui œuvre dans les fils de la rébellion? Voyez-vous

comment il agit? Il œuvre en tant qu'esprit dans le domaine de l'âme.

"Nous tous aussi nous étions de leur nombre…"

Il n'y a pas d'exception, juifs ou païens, catholiques ou protestants, cela

ne fait pas de différence; nous sommes tous dans le même bateau!

"… accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et

nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres."

Pourquoi étions-nous des enfants de colère? Parce que nous étions des

fils de la rébellion.

Venons-en au corps. Dans Ephésiens 4:22, Paul y parle de la

transformation qui doit s'opérer quand nous devenons chrétiens:

"… eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt

par les convoitises trompeuses."

14

Le mot clé pour décrire la nature physique de l'homme déchu est

"corrompu", sujet à la corruption, à la pourriture qui se terminera par la mort

physique; bien que la version anglaise soit "les convoitises trompeuses", le grec

dit "les convoitises de la tromperie". Comment Satan a-t-il donc provoqué notre

chute? Il l'a fait en nous trompant.

Regardez ensuite l'alternative au verset 24, lorsque vous revêtez

"l'homme nouveau qui a été créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que

produit la vérité". Mais la véritable traduction est "la sainteté de la vérité". Ainsi

la tromperie amène la corruption, mais la vérité produit la sainteté.

D'après ce que je comprends, Dieu n'a jamais cessé de prendre soin

d'Adam et de ses descendants; c'est une évidence historique étonnante. Dans

Jacques 4:5, selon la version NAS (New American Standard), qui, je crois, est la

traduction exacte, il est dit: "C'est avec jalousie que Dieu chérit l'Esprit qu'il a fait

habiter en nous."

Dieu a soufflé un peu de lui-même et il n'a jamais "baissé les bras" à

cause de cela, il n'a jamais dit: "Au revoir, je vous laisse." Durant des milliers

d'années, il a jalousement soupiré après une relation renouvelée. Jésus précise,

dans Luc 19:10, qu'il était venu chercher et sauver ce qui était perdu, c'est-à-dire

ce que Dieu avait transmis à l'homme mais qui a été séparé, coupé et entraîné

dans le courant de la rébellion. Jésus est venu pour chercher et sauver. Caïphe,

souverain sacrificateur, a déclaré aux membres du sanhédrin que ceux-ci ne

comprenaient pas et qu'il était préférable pour la nation qu'un seul homme meure

plutôt que tout le peuple périsse, et que "ce n'était pas pour la nation seulement,

mais que c'était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu

dispersés". Je crois qu'en un sens cela se réfère au désir passionné de Dieu de

rassembler ce qui était dispersé et perdu; Jésus est venu dans cet objectif.

Lisons maintenant 1 Corinthiens 15:45, qui une merveilleuse révélation:

"C'est pourquoi il est écrit: Le premier homme, Adam, devint une

âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant."

Nous avons déjà lu cela avec verset 47:

"Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre; le second

homme est du ciel."

Nous allons voir à présent que Jésus a deux titres. Beaucoup de gens ne

les comprennent pas bien, mais il est très important de bien les saisir. D'abord il

est appelé le dernier Adam; non pas le deuxième Adam, mais le dernier Adam.

15

Spirituellement, il a été le "terminus" de tout l'héritage adamique corrupteur.

Quand il est mort sur la croix et qu'il a été enseveli, tout ce mauvais héritage a été

enseveli avec lui. En tant que dernier Adam, il a éliminé le péché par le sacrifice

de sa personne. Quand il est ressuscité d'entre les morts trois jours plus tard, il

était le deuxième homme, une nouvelle espèce d'homme, le chef d'une race

totalement nouvelle qui n'avait jamais existé auparavant, l'espèce Dieu-homme

dans laquelle Dieu et l'homme fusionnent en une seule nature.

Pierre, s'adressant aux chrétiens dans 1 Pierre1:3, proclame:

"Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ qui, selon

sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance

vivante par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts."

A travers la résurrection de Jésus-Christ, nous naissons donc de nouveau

libres du péché et de la mort, faisant partie d'une nouvelle espèce dont Jésus est le

chef. Jésus, en tant que chef, est né de nouveau en ressuscitant de la mort; comme

le dit Colossiens 1, il est la tête et nous sommes le corps. Lors d'un

accouchement, nous savons que la tête vient généralement en premier et que le

corps suit. Ainsi nous faisons partie de son corps, de cette nouvelle espèce par la

foi en sa mort et en sa résurrection. Est-ce clair?

Pour terminer, arrêtons-nous brièvement sur la nouvelle création qui est

la révélation la plus glorieuse. Dans 2 Corinthiens 5:17, Paul affirme:

"Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle création. Les

choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues

nouvelles."

C'est formidable! La nouvelle création est entièrement de Dieu. Elle est

totalement nouvelle. Dieu ne nous raccommode pas, il ne nous répare pas, il ne

nous améliore pas; il fait de nous une nouvelle création en Christ! Il est le seul à

pouvoir le faire, parce qu'il est le Créateur.

Nous en voyons une claire description dans Jean 20:19, 21 et 22. Jésus,

après sa résurrection, apparaît à ses disciples, toutes les portes étant fermées:

"La paix soit avec vous!"

16

Et quand il a eu dit cela, il leur a montré ses mains et son côté, prouvant

ainsi que c'était bien le corps qu'ils avaient vu crucifié. Jésus répète:

"La paix soit avec vous! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je

vous envoie. (Et voici le verset clé:) Après ces paroles, il souffla

sur eux et leur dit: Recevez le Saint-Esprit."

Le grec pourrait tout aussi bien être traduit par: "Recevez le souffle

saint." Il s'agissait du Saint-Esprit, mais il leur a été insufflé.

Si vous considérez la nouvelle création, elle est l'exacte contrepartie de

l'ancienne. Le Sauveur ressuscité, Christ entièrement victorieux, rencontre ses

disciples et leur insuffle une sorte de vie totalement nouvelle, une vie qui a

triomphé du péché, de la mort, de l'enfer, du tombeau et de Satan, une vie

complètement invincible. C'est cela être né de nouveau! Etre chrétien, c'est

rencontrer Jésus ressuscité et recevoir de lui la vie divine et éternelle, la vie de

résurrection. Pouvez-vous dire "Amen!"?

A cette étape, les disciples sont passés du salut de l'Ancien Testament à

celui du Nouveau Testament. Le premier regardait vers l'avenir, le second se

reporte à un fait historique accompli. Pour entrer dans le salut du Nouveau

Testament, Paul enseigne que deux choses sont indispensables: confesser que

Jésus est Seigneur et croire que Dieu l'a ressuscité des morts (Romains 10:9). Les

disciples croient maintenant pour la première fois que Dieu l'a ressuscité des

morts. Ils avaient déjà confessé qu'il était Seigneur; ils entrent maintenant dans le

salut à travers la nouvelle naissance. Et, dans 1 Pierre 1:23, Pierre constate qu'ils

ont été régénérés:

"Vous avez été régénérés […] par la parole de Dieu."

Jean dit, en citant Jésus: "Vous devez naître de nouveau. Ce qui est né de

la chair est chair, ce qui est né de l'esprit est esprit." Voilà donc ce qu'est la

nouvelle naissance. Si les chrétiens comprenaient ce qu'elle est, nous mettrions le

monde sens dessus dessous! Nous avons rencontré le Christ ressuscité et

victorieux; il s'est lui-même révélé à nous, a insufflé en nous la vie divine. Nous

sommes nés de nouveau de la Parole éternelle et incorruptible et du Saint-Esprit

de Dieu; la vie qui est en nous est éternelle, incorruptible et victorieuse! Un

terme merveilleux serait "indestructible". C'est ce que vous avez en vous si vous

êtes un enfant de Dieu. Pourquoi tournez-vous donc en rond, regardant autour de

vous comme si vous étiez un pauvre malheureux ou un perdant, alors que vous

17

possédez une vie divine, éternelle, incorruptible, invincible et indestructible?

Pour terminer cette formidable révélation, lisons 1 Jean 3:9:

"Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la

semence de Dieu demeure en lui."

Il ne peut pas pécher. Cela ne veut pas dire que je ne peux plus pécher,

mais qu'il y a une vie en moi qui ne peut pas pécher; c'est la vie de Dieu. Selon

que je laisse ou non cette vie me contrôler, je pécherai ou ne pécherai pas, mais

cette vie en moi ne peut pas pécher. Dans 1 Jean 5:4, il est précisé:

"… parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde, et la

victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi."

Ainsi la nouvelle naissance nous donne une vie divine, incorruptible et

invincible. Pouvez-vous dire merci à Dieu?

19

CHAPITRE DEUX

ÊTES-VOUS DIRIGÉ PAR VOTRE ESPRIT OU PAR VOTRE ÂME?

Dans ce deuxième chapitre, nous allons chercher à découvrir, à partir de

l'Ecriture, ce que nous sommes vraiment à l'intérieur et à quoi ressemble notre

nature profonde; nous aborderons le sujet du rapport entre les trois éléments

constituant la personne humaine: l'esprit, l'âme et le corps. J'ai choisi comme titre

pour cette étude: "Etes-vous dirigé par votre esprit ou par votre âme?" J'espère

qu'à la fin de ce chapitre, cette question aura un sens pour vous.

Lisons encore une fois Hébreux 4:12, et retenez ce qui est dit de la parole

de Dieu:

"Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante

qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à

partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les

sentiments et les pensées du cœur."

La parole de Dieu n'est pas seulement un miroir, c'est un rayon X qui

pénètre votre être intérieur; elle divise les trois éléments, l'esprit, l'âme et le

corps, représentés par les jointures et les moelles. Je ne crois pas qu'il y ait une

autre façon de discerner entre l'esprit et l'âme, si ce n'est par la parole de Dieu. La

psychologie actuelle n'a pas les moyens de le faire, et vous verrez que la plupart

des formes de psychologie ne sont pas conscientes de l'existence ni de

l'importance de l'esprit de l'homme.

J'aimerais porter à votre connaissance une lettre plutôt étonnante que j'ai

reçue récemment. Elle vient de Hans, psychiatre allemand de Berlin Ouest

(n.d.l.r.: ce message a été donné avant l'effondrement du mur de Berlin); je ne l'ai

jamais rencontré mais, apparemment, il a entendu cet enseignement sur une

cassette audio. Ma conviction – et j'espère que je n'offense personne ici – est que,

si vous arrivez à convaincre un psychiatre allemand, vous pouvez convaincre tout

le monde! Voici ce qu'il écrit:

"Cher Monsieur Prince,

Cela ne m'est encore jamais arrivé. J'ai été abasourdi par les nouvelles

de votre émission, "Qu'est-ce que l'homme?" En écoutant votre

20

enseignement, j'ai vu pour la première fois dans ma vie chrétienne le

Hans spirituel que je suis comme grimpé sur une chaise et regardant

plus bas le Hans charnel dont l'apparence était comme un monument en

train de s'effondrer. Cette partie spirituelle régénérée de mon être, le

Hans spirituel, a survécu, nourrie par le Saint-Esprit, depuis que j'ai

écouté votre enseignement il y a de cela cinq semaines (il a

merveilleusement compris les choses!). Le Hans charnel, et en

particulier son côté intellectuel et émotionnel, doit être traîné jusqu'à la

croix. Tout au long de ma vie, j'ai cherché une présentation claire et

complète de la parole de Dieu, et c'est vous, Monsieur Prince, que Dieu

a choisi pour m'apporter cette vérité. Vous comprendrez que ce

changement dans ma vie, cet être redevenu un être humain en trois

parties, va révolutionner jusqu'à ma profession même. Pour la première

fois de ma vie, maintenant à l'âge de quarante-cinq ans, je vois de

bonnes raisons d'avoir fait le choix d'être psychiatre."

J'espère que cet enseignement en fera tout autant pour chacun d'entre

vous!

Quand un homme naît de nouveau et qu'il est recréé, il se produit un

changement; l'influence de Satan sur son âme est annulée et la séparation entre

lui et Dieu est enlevée. Réalisez-vous cela? C'est l'œuvre du salut.

Je voudrais résumer les effets du salut ou de la nouvelle naissance dans

ces domaines. Premièrement, il donne une vie nouvelle à l'esprit de l'homme.

L'homme est né de nouveau, son esprit n'est plus "mort dans les transgressions et

les péchés".

Deuxièmement, il restaure le contact de l'esprit entre l'homme et Dieu.

Troisièmement, il libère l'âme du contrôle de Satan.

Quatrièmement, il restaure le dessein de Dieu en matière de relation; elle

s'effectue alors du haut vers le bas, si je puis m'exprimer ainsi. Dieu a donc créé

l'homme pour qu'il soit dirigé d'en haut par son esprit, que son esprit dirige son

âme et que son âme dirige son corps. C'est le modèle qui a été abîmé par le péché

et restauré par la nouvelle création.

Permettez-moi de le répéter. Dieu, par son Esprit, dirige l'esprit de

l'homme qui est uni à lui. L'esprit de l'homme va alors pouvoir diriger son âme, et

l'âme conduire le corps. Je ne suis pas technicien, mais je compare l'âme à une

sorte de boîte de vitesses par laquelle l'esprit fait faire au corps ce qu'il lui

demande. Comprenez-vous? En fait, dans cette étape de développement, notre

esprit ne contrôle pas directement notre corps; il le fait à travers notre âme. Je

vous donnerai plus tard un exemple dans l'Ecriture.

21

J'aimerais rappeler la fonction de ces trois parties: l'esprit est conscient de

Dieu, l'âme est consciente du moi, le corps est conscient du monde. Nous y

reviendrons, car il est important de le comprendre. Quand une personne est

absorbée par elle-même, elle vit dans le domaine de l'âme; quand nous vivons

dans le domaine de l'esprit, nous sommes libérés de l'égoïsme et de

l'égocentrisme.

La fonction de l'esprit est donc d'être conscient de Dieu, et son privilège

suprême consiste en l'union et la communion avec Dieu. L'esprit de l'homme

possède le privilège de la communion directe avec Dieu. 1 Corinthiens 6:16-17

contient l'une des affirmations les plus étonnantes de la Parole. Si vous lisez votre

Bible sans jamais être surpris, je ne pense pas que vous la compreniez; c'est le

livre le plus étonnant qui soit. Paul donne ici un avertissement à propos de

l'immoralité:

"Ne savez-vous pas que celui qui s'attache à la prostituée est un

seul corps avec elle? Car les deux deviendront une seule chair."

Dans ce contexte, Paul continue en affirmant la chose la plus étonnante.

Il déclare:

"Mais celui qui s'attache au Seigneur est avec lui un seul esprit."

J'espère que je ne vais choquer personne, mais il existe une

correspondance étroite entre l'union sexuelle dans la chair et l'union spirituelle

avec Dieu. C'est aussi réel que cela. Tout comme un homme peut être uni

sexuellement à une femme, l'esprit de l'homme peut être uni à Dieu

spirituellement. Il vous faut le réaliser et différencier clairement l'esprit d'avec

l'âme. Paul dit que celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit avec lui. Il

serait faux de dire "une seule âme", car ce n'est pas l'âme qui est unie, mais

l'esprit; comprenez-vous cela? Celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit.

L'immense privilège de l'esprit humain, à travers Jésus, à travers son sacrifice

expiatoire, est de jouir d'une union directe et personnelle avec Dieu.

Laissez-moi vous poser une question: Quelle est l'activité par laquelle

nous nous unissons à Dieu? C'est l'adoration. C'est pourquoi je crois que

l'adoration est la fonction la plus élevée d'un être humain. Si vous ne la voyez pas

ainsi, je me demande si vous connaissez véritablement l'adoration. Vous

remarquerez combien elle est créative car, en faisant encore une comparaison,

tout comme l'union est procréatrice sur le plan physique, l'adoration est

procréatrice au niveau spirituel. Je ne crois pas que l'Eglise puisse être productive

22

tant qu'elle n'adore pas. C'est par l'adoration que nous sommes unis à l'Esprit de

Dieu et c'est l'adoration qui génère la créativité.

En contact direct avec Dieu, notre esprit reproduit les attitudes et les

dispositions de Dieu. L'esprit humain ne devrait pas recevoir ses ordres d'en bas,

mais d'en haut. Voici deux exemples tirés du Nouveau Testament, qui sont Jésus

et Paul. Il est précisé trois choses à propos de Jésus dans les Evangiles: il a

soupiré en Esprit, il s'est réjoui en Esprit et il a gémi en Esprit devant le tombeau

de Lazare. Quand il est dit "en Esprit", le texte souligne une différence très nette

avec l'âme. Jésus a reproduit l'attitude et la réponse de Dieu face à ces trois

situations. Son soupir était celui de Dieu pour un homme qui était sourd et muet.

Sa joie était destinée à ceux qui avaient répondu à l'Evangile, les simples, ceux

qui étaient comme des enfants. Son gémissement répondait à l'affreuse tristesse

concernant la mort de Lazare.

Dans d'autres passages, il est dit que Paul avait des projets dans l'Esprit;

cela signifie que, par le Saint-Esprit, l'objectif divin avait imprégné l'esprit de

Paul au point qu'il en était devenu son propre but.

Nous devons alors nous demander: "Quand je fais un projet, est-ce que je

le planifie dans mon esprit ou dans ma chair?" Parce que Paul a dit que, ce qu'il

prévoyait, il ne le projetait pas dans la chair, à qui n'appartenait pas le "oui" ou le

"non". Personnellement, je ne suis pas versatile; lorsque l'objectif de Dieu

devient mien, il ne change pas puisqu'il est planifié dans l'Esprit.

Quand Paul est allé, lié dans l'Esprit, à Jérusalem pour y être emprisonné,

il avait été lié dans l'Esprit avant d'avoir été emprisonné. Autrement dit, son

destin divin (être emprisonné) était déjà tellement fixé dans son esprit qu'il en

était déjà lié avant de l'être physiquement.

Dans Romains 1:9, Paul déclare qu'il sert Dieu dans son Esprit. Comme

je l'ai mentionné dans le premier chapitre, lorsque j'ai enseigné dans cette école

biblique, le livre d'étude ne faisait aucune distinction entre l'esprit et l'âme; j'ai

alors passé tout mon temps à contester ce manuel et je crois que mes pauvres

élèves se sont retrouvés dans la confusion; mais passons! L'une des questions que

j'ai posées à ma classe était: "Y aurait-il eu une différence si Paul avait dit: "Je

sers Dieu dans mon âme?" Est-ce la même chose?" La réponse est: "Absolument

pas!", mais c'est à vous de donner votre propre réponse.

Je pense que beaucoup de gens servent Dieu dans l'âme. Nous en verrons

les fonctions dans un instant; cela vous permettra de constater, je l'espère, que ces

distinctions ne sont pas seulement théoriques, mais qu'elles ont une application

tout à fait pratique. Si vous pouvez les saisir et les appliquer, elles changeront

beaucoup de choses dans votre vie.

Nous en arrivons aux fonctions de l'âme. Comme je l'ai dit, l'âme est

consciente du moi, et est en un sens centrée sur elle-même; il est cependant

23

normal qu'elle soit consciente du moi. Le philosophe Descartes a dit: "Je pense,

donc je suis." C'est typique d'un philosophe qui doit se prouver à lui-même qu'il

existe; la pensée dont il parlait étant du domaine de l'âme, il savait que son âme

était réelle parce qu'il pensait.

J'ai divisé l'âme en trois éléments (ce n'est nullement mon enseignement;

je l'ai reçu de quelqu'un d'autre et je crois qu'il est correct): la volonté,

l'intelligence et les émotions. L'âme, c'est aussi l'ego, et vous savez sans doute

que l'ego est en fait le mot latin pour "je". L'âme dit: "Je veux"; en général, c'est

l'une des premières phrases que la plupart des enfants apprennent à dire. L'âme

est donc ce qui en nous dit: "Je veux, je ne veux pas, je ferai, je ne ferai pas"; elle

prend les décisions. En lisant le rapport d'une campagne d'évangélisation, vous

dénombrez les décisions prises pour Christ. Qui a pris la décision? C'est l'âme.

Qui a été sauvé? C'est l'âme.

L'intelligence dit: "Je pense", et beaucoup d'autres choses comme: "Je

raisonne", ou bien même: "J'imagine". Et les émotions, que disent-elles? Elles

disent:"Je sens."

En général, l'homme non régénéré est contrôlé par ces trois expressions:

"je veux", "je pense" et "je sens"; c'est ce qui le fait agir. Selon les personnes, les

éléments dominants sont différents. Certains sont plus motivés par le vouloir,

d'autres par la pensée, d'autres encore par les sentiments; mais c'est toujours le

domaine de l'âme.

A la question de savoir pourquoi nous avons un corps, nous trouvons une

expression intéressante dans Hébreux 10:5 et 7, qui cite le Psaume 40, qui est une

annonce du Messie. Il est dit:

"Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m'as formé un

corps."

Pourquoi Dieu a-t-il préparé un corps pour le Messie? Vous le découvrez

dans le verset 7:

"Alors j'ai dit: Voici je viens – dans le rouleau du livre, il est écrit

à mon sujet – pour faire, ô Dieu, ta volonté."

Le Messie a donc reçu un corps pour accomplir la volonté de Dieu.

Autrement dit, c'est le corps qui met en œuvre la décision de l'esprit et de l'âme

dans ce siècle présent (nous verrons plus tard ce qui va se passer dans le siècle à

venir; c'est passionnant!).

24

A part une exception, l'esprit ne peut normalement pas agir directement

sur le corps; il doit passer par l'âme, ce qui d'une certaine manière est une forme

d'esclavage pour l'esprit. Mais il existe une pratique très intéressante (et je n'en

connais qu'une) courante chez la plupart d'entre nous, dans laquelle l'esprit agit

directement sur le corps: le parler en langues! C'est pourquoi c'est une expérience

si critiquée. Elle n'est pas indépendante de l'âme, puisque l'âme doit décider:

"D'accord, continue!" Et si l'âme dit: "Non, je ne le ferai pas!", cela ne se fera

pas. Vous comprenez? Mais une fois qu'elle a dit: "D'accord, vas-y", elle laisse

l'esprit contrôler la langue qui agit parfaitement sous la conduite de l'esprit. Si

vous parlez en langues, vous ne direz jamais un mot de travers, jamais rien qui ne

glorifie Dieu! David dit de votre langue qu'elle est votre gloire. Elle vous est

donnée dans l'objectif suprême de glorifier Dieu; quand le Saint-Esprit contrôle

votre esprit et que votre esprit contrôle votre langue, elle fera toujours ce pour

quoi elle a été créée. C'est pour cela, je crois, que l'expérience du parler en

langues est si importante.

Il peut y avoir d'autres expériences surnaturelles et exceptionnelles, mais

celle-ci, grâce à Dieu, est accessible à tout le monde.

Je me souviens de la première fois où j'ai parlé en langues. J'avais

intensément recherché quelque chose capable de me satisfaire, que ce soit dans

les activités intellectuelles, le ballet, l'opéra, les voyages, puis aussi dans des

domaines moins raffinés – je ne vous dirai pas jusqu'où je suis allé. Plus

j'essayais, plus j'étais insatisfait. Je ne savais pas de quoi j'étais assoiffé; quand le

Saint-Esprit est venu, j'ai su que j'avais trouvé ce que je cherchais. Ensuite, je me

suis demandé pourquoi, dans l'église que j'avais fréquentée des années durant,

personne ne m'en avait jamais parlé.

Je remercie Dieu du parler en langues. Ma première épouse, Lydia, qui

est maintenant auprès du Seigneur, était une vraie combattante. Elle avait fait

l'expérience du baptême dans le Saint-Esprit au Danemark, à une époque où ce

n'était vraiment pas à la mode. En fait, elle était dans l'enseignement public et son

expérience a été tellement extraordinaire que son "cas" est parvenu jusqu'au

Parlement danois avec la question de savoir si une enseignante parlant en langues

pouvait rester dans l'enseignement public. Grâce à Dieu, la réponse a été positive.

Cependant elle a ensuite démissionné pour se rendre à Jérusalem.2

Je précise cela, parce que je ne crois pas qu'elle ait vécu un seul jour de

sa longue vie sans avoir dit plusieurs fois: "Merci, Seigneur, du parler en

langues!" Elle en a profité jusqu'au dernier jour de sa vie. Pour elle, c'était le plus

grand privilège de son expérience. Alors ne sous-estimez jamais le parler en

langues, ne lui permettez jamais de devenir banal; il est exceptionnel.

2 N.d.l.r.: Vous pouvez lire ce récit dans "Rendez-vous à Jérusalem", que vous pouvez

commander à notre adresse ou vous procurer auprès de votre diffuseur habituel.

25

L'auteur de l'épître aux Hébreux affirme que, lorsque nous recevons le

Saint-Esprit, nous goûtons les puissances du siècle à venir. Nous y reviendrons;

selon moi, notre corps sera spirituel et non charnel dans le siècle à venir, et notre

esprit contrôlera directement notre corps. Nous n'aurons plus à persuader notre

âme de faire les choses. Comprenez-vous ce que je veux dire? Mais en attendant,

vous et moi avons un avant-goût dont l'un des effets est de nous amener à être

insatisfaits de ce siècle présent. J'espère que c'est bien ce que cet avant-goût a

produit en vous.

Nous allons étudier maintenant certaines activités comparables dans les

trois domaines de l'esprit, de l'âme et du corps, et nous comparerons ce qui se

passe dans chacun d'entre eux. Je vous partage ce que je comprends, mais vous

êtes parfaitement libre de ne pas être d'accord. Tout ce que je désire, c'est vous

pousser à réfléchir vraiment. Je ne peux pas vous obliger à accepter ma réponse,

je veux que vous considériez vous-même la question.

L'adoration vient donc par l'esprit et, dans Jean 4:23-24, Jésus dit que le

Père cherche des adorateurs en esprit et en vérité. L'adoration est une fonction de

l'esprit.

Quelle est l'activité correspondant à l'adoration au niveau de l'âme? C'est

la louange. Vous vous souvenez des paroles de la vierge Marie: "Mon âme exalte

le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu mon Sauveur"? Les deux activités

sont différentes et il ne faut pas les confondre.

Que fait le corps dans l'adoration? Il s'incline, s'agenouille, tape des

mains, etc.

Ainsi, en esprit nous adorons, avec l'âme nous louons, et au moyen du

corps nous nous agenouillons, nous nous inclinons, nous nous prosternons, nous

tapons des mains ou nous les élevons. En fait, chaque partie de notre être devrait

être impliquée de manière appropriée; ce n'est pas du fanatisme de frapper des

mains, c'est normal et logique. Il est illogique de dire à Dieu que vous l'adorez en

restant là, planté comme un piquet.

Dans Ephésiens 1:17, Paul dit:

"… Dieu vous donne (ou je prie que Dieu vous donne) un esprit

de sagesse et de révélation."

La révélation vient par l'esprit. Elle vient directement de l'Esprit de Dieu

dans votre esprit, sans passer par votre âme qui n'a rien à voir avec la révélation.

Dans le domaine de l'âme, quelle est l'activité qui ressemblerait à la

révélation? Je reconnais qu'il y a différentes réponses possibles, mais laissez-moi

26

vous aider. C'est sans doute l'enseignement ou la théologie. La révélation est du

domaine de l'esprit, la théologie est une question de raisonnement. Nous ne

voulons pas insinuer que la théologie est mauvaise, mais il faut bien la

différencier de la révélation. Malheureusement, beaucoup d'églises ont quantité

de théologie et peu de révélation.

Vous avez donc la révélation dans l'esprit, et la théologie dans la pensée

– certaines intelligences en sont quelque peu encombrées.

Permettez-moi de mentionner un fruit qui est du domaine de l'esprit: la

joie. Notre joie provient essentiellement de l'esprit. Qu'est-ce qui correspond à la

joie dans le domaine de l'âme? C'est le bonheur. La joie ne dépend que de Dieu;

comme il ne change jamais, nous ne devrions jamais manquer de joie. Le

bonheur, par contre, dépend des situations et des circonstances, de votre état de

santé, de celui de vos finances, de la façon dont votre mari ou votre femme vous

traite, bref, de toutes sortes de choses qui fluctuent. Dans le Psaume 43:4, David

parle de la joie:

"J'irai vers l'autel de Dieu, vers Dieu, ma joie et mon allégresse."

Quand Dieu est votre joie, vous n'en manquez jamais, à moins que vous

ne perdiez le contact avec lui! La joie ne dépend pas des circonstances, alors que

le bonheur en dépend. Le bonheur n'est pas mauvais, il me plaît bien; mais nous

ne pouvons pas nous attendre à être heureux tout le temps.

Qu'avons-nous dans le domaine du corps? Nous avons quelque chose de

physique, une perception sensitive; je suggère le plaisir, qui est, du moins

presque toujours, associé au corps. Tout ce qui précède est simplement une façon

de stimuler votre pensée, afin de vous aider à discerner entre l'esprit, l'âme et le

corps.

Lisons Matthieu 16:24-25:

"Alors Jésus dit à ses disciples: Si quelqu'un veut venir après moi,

qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me

suive. Car celui qui voudra sauver sa vie (son âme) la perdra, mais

celui qui la perdra à cause de moi la trouvera."

Voilà un cas où le mot hébreu est traduit par "vie"; mais la véritable

traduction est "âme", de l'hébreu "psuche".

Pour suivre Jésus, vous devez donc accepter trois choses: renoncer à

vous-même, c'est-à-dire à votre âme, prendre votre croix et le suivre. Si vous ne

27

renoncez pas à vous-même et si vous ne prenez pas votre croix, vous ne pouvez

pas le suivre; c'est impossible. Je ne sais pas ce qu'il adviendra de vous dans

l'éternité mais, dans la vie, vous ne pouvez pas suivre Jésus à moins de passer par

les deux premières étapes.

Qu'est-ce que le renoncement? C'est dire non, n'est-ce pas? Alors

comment renoncer à son âme? En lui disant "non". Votre âme dit: "Je veux."

Répondez-lui alors que ce n'est pas ce qu'elle veut qui importe, mais c'est la

volonté de Dieu. Votre âme dit: "Je pense." Répondez-lui que ce n'est pas ce

qu'elle pense qui importe, mais c'est ce que dit la parole de Dieu. Votre âme dit:

"Je sens." Répondez-lui que ce n'est pas ce qu'elle ressent qui est important, mais

que ce sont les impressions du Saint-Esprit qui importent.

Voyez-vous, pour suivre Jésus, vous devez dire "non" aux "je veux", "je

pense" et "je sens". Beaucoup de gens essaient sincèrement de suivre Jésus et ne

le peuvent pas, parce qu'ils n'ont jamais appris à dire "non" à leur âme. Leur âme

continue à leur dicter sa façon de vivre. Vous ne pouvez pas vivre pour Christ et

vivre selon votre âme. Vous devez perdre votre âme pour le suivre; mais Jésus dit

que, lorsque vous perdez votre âme, vous trouvez autre chose.

Vous ne pouvez pas marchander avec Dieu. Vous ne pouvez pas lui dire:

"Je veux bien abandonner cela si tu me dis ce que je vais recevoir en échange."

Non. Dieu dit: "Abandonne-le. Ensuite, tu découvriras ce que tu auras à la place."

C'est en un sens le point le plus critique de la vie de la plupart des chrétiens:

renoncer à soi-même et dire "non" à ce que vous voulez, ce que vous pensez et ce

que vous ressentez.

Souvenez-vous que, dans le chapitre précédent, nous avons parlé de la

façon dont le serpent a trompé l'homme. Que s'est-il passé? Le serpent est venu

et, en atteignant l'âme, il a séparé l'esprit humain de l'Esprit de Dieu. Puis la

régénération a brisé cette influence sur l'âme et a renouvelé la relation de l'esprit

avec l'Esprit de Dieu. Supposons qu'une personne ne garde pas la relation avec

l'Esprit de Dieu et que son âme se tourne vers Satan, en répondant à la

sollicitation de ce dernier par la rébellion. Combien d'entre vous savent que Satan

n'abandonne jamais après un premier essai? Il ne s'éloigne jamais beaucoup, il

attend la prochaine opportunité pour injecter son venin dans votre âme.

Supposons qu'une personne, née de nouveau, se détourne de Dieu, de sa

propre volonté et par rébellion. Est-ce déjà arrivé? Bien sûr! Cette personne est

alors gouvernée par son âme. Les langues scandinaves, comme le danois, le

suédois et le norvégien, ont un mot qui signifie "être dirigé par son âme", dont

nous aurions désespérément besoin. Je vais tenter de m'expliquer. Nous avons ici

dans le texte d'origine le mot "psuche", signifiant "âme". L'adjectif dérivé de

"psuche" en grec est "psuchekos"; l'équivalent nécessaire serait un mot comme

"amiste".

28

Nous allons maintenant parler de personnes dirigées par leur âme. Leur

esprit a été coupé de la relation avec Dieu et leur âme s'est détournée. Mais ils

ont encore tout le langage spirituel et leurs noms figurent toujours sur le registre

de l'église. J'aimerais vous signaler quatre passages du Nouveau Testament dans

lesquels figure le terme "psuchekos" (vous pourriez en chercher la définition et

voir qu'il est traduit par "sensuel", "naturel", "du monde", etc.).

Tout d'abord 1 Corinthiens 15:44, verset plutôt déconcertant qui parle de

la résurrection, du corps que nous aurons lors de la résurrection et du

changement:

"Il est semé (ce qui veut dire "enseveli") corps animal, il

ressuscite corps spirituel. S'il y a un corps animal, il y a aussi un

corps spirituel."

Devinez quel est le mot "animal" en grec? C'est "psuchekos"! Le corps

est semé "amiste", il ressuscite corps spirituel. Je vais vous dire comment je

comprends cela. Comme je l'ai déjà dit, notre corps actuel ne peut pas être

directement activé par l'esprit qui doit passer par l'âme; c'est donc un corps dirigé

par l'âme. A la résurrection, nous aurons un corps spirituel; comme c'est

enthousiasmant! Notre esprit dira directement à notre corps ce qu'il doit faire; ce

sera merveilleux! Vous serez capable de passer à travers les portes, de monter et

de descendre, et bien plus, sans aucun problème, puisque vous aurez un corps

spirituel!

Un autre passage, qui est essentiel pour les étudiants en relation d'aide et

pour ceux qui doivent conseiller, est 1 Corinthiens 2:11-15. Paul dit:

"Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l'homme, si

ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui? De même, personne ne

connaît les choses de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu."

Vous ne pouvez connaître les choses de Dieu que par l'Esprit de Dieu,

qui parle à votre esprit.

"Or nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit

qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu

nous a données par sa grâce."

29

La seule façon de connaître ces choses, c'est par le Saint-Esprit. C'est une

connaissance par révélation dans notre esprit.

"Et nous en parlons non avec des discours qu'enseigne la sagesse

humaine, mais avec ceux qu'enseigne l'Esprit employant un

langage spirituel pour les choses spirituelles (ou: "… mais avec

ceux qu'enseigne l'Esprit dévoilant des vérités spirituelles à des

personnes spirituelles"; il y a de nombreuses traductions

différentes pour ce passage)".

C'est extrêmement important. Vous ne pouvez pas communiquer une

vérité biblique dans un langage du monde. Vous ne pouvez pas utiliser le jargon

de la psychologie ou de la psychiatrie pour communiquer une vérité spirituelle; il

vous faut utiliser la terminologie biblique. Il vous sera difficile d'appréhender ou

de communiquer des vérités spirituelles tant que vous n'aurez pas appris à utiliser

les termes qui leur correspondent.

Paul continue:

"Mais l'homme animal (naturel) (devinez le genre d'homme dont il

s'agit! C'est l'homme gouverné par son âme) ne reçoit pas les

choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne

peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge.

L'homme spirituel, au contraire, juge de tout et il n'est lui-même

jugé par personne."

L'homme qui vit dans le domaine de l'âme, coupé de l'Esprit, ne peut pas

connaître les choses de Dieu. En fait, cela lui semble de la folie. Vous comprenez

donc pourquoi certains se moquent du parler en langues; je pense que vous

saisissez leur problème.

Jacques 3:14-15 constate aussi:

"Mais si vous avez dans votre cœur un zèle amer et un esprit de

dispute, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité.

Cette sagesse n'est pas celle qui vient d'en haut; mais elle est

terrestre, charnelle, diabolique."

Devinez ce que signifie "charnel" ici? C'est l'homme dirigé par son âme.

30

Nous trouvons là un ordre descendant. Cette sagesse, dont il est question, est

d'abord terrestre, puis charnelle et enfin diabolique. Les gens se demandent

comment des chrétiens peuvent être exposés aux démons. C'est l'une des

réponses. Quand vous quittez la relation spirituelle avec Dieu et que vous

revenez à une relation à partir de votre âme, vous retombez dans un domaine

terrestre et charnel, et votre âme est exposée aux démons. Comprenez-vous?

C'est comme l'âme d'Adam. Car les querelles, les conflits et les divisions ne

viennent pas d'en haut, mais sont terrestres, issues de l'âme et démoniaques.

Certaines églises en sont-elles là? Y a-t-il des églises qui ont su éviter ce piège?

Il en existe sans doute.

Le passage suivant est Jude 1:16-19. Il parle de personnes qui se trouvent

dans certaines églises (remarquez qu'il s'agit d'un contexte d'église dans le sens

d'assemblée):

"Ce sont des gens qui murmurent, qui se plaignent de leur sort

(autrement dit, il n'ont pas dit non à leur âme), qui marchent selon

leurs convoitises, qui ont à la bouche des paroles hautaines, qui

admirent les personnes par motif d'intérêt. Mais vous, bien-aimés,

souvenez-vous des choses annoncées d'avance par les apôtres de

notre Seigneur Jésus-Christ. Ils vous disaient qu'au dernier temps

il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs convoitises impies;

ce sont ceux qui provoquent des divisions, hommes sensuels,

n'ayant pas l'esprit."

La signification du terme "sensuel" ici est "l'homme gouverné par son

âme". Et qui cause, ici, des divisions dans l'église? Ce sont les personnes dirigées

par leur âme. Vous comprenez combien il est important de pouvoir discerner la

différence entre ce qui est spirituel et ce qui est de l'âme. Je dois sincèrement

avouer que la plupart des chrétiens que je rencontre n'en sont pas capables. Ils

sont continuellement trompés par des pensées issues du domaine de l'âme qui se

font passer pour spirituelles, produisant un substitut de la chose réelle.

Voyons maintenant certains substituts. Encore une fois, cela est tout à

fait subjectif; il s'agit de mon point de vue. Je vais prendre certains concepts dans

le domaine spirituel et nous verrons quel pourrait en être le substitut produit par

l’âme. D'abord l'adoration, avec pour substitut le divertissement. Je crois que la

majorité des chrétiens ne peuvent pas distinguer entre la musique de distraction

ou de spectacle et celle d'adoration. Les principaux responsables de ce

phénomène se trouvent à Nashville (ville des Etats-Unis et patrie de nombreux

chanteurs de gospel et de studios musicaux), qui, pour de l'argent,

commercialisent la musique religieuse au point qu'elle est recherchée en tant que

31

divertissement. L'adoration n'a rien à voir avec un passe-temps agréable. Se

distraire, c'est rechercher pour soi-même, tandis qu'adorer, c'est se donner à Dieu.

La différence est énorme. Le passe-temps agréable dit: "Bénis-moi, donne-moi

du bon temps." En fait, c'est presque devenu à la mode d'aller adorer afin d'être

béni, ce qui n'est pas de la véritable adoration. L'adoration, c'est se donner sans

réserve.

Prenons ensuite le discernement. Quel est le correspondant au niveau de

l'âme (nombreux sont ceux qui pourraient répondre à cette question!)? Eh oui!

C'est la critique! Les gens contrôlés par l'âme sont critiques.

Puis il y a la conviction. Il n'est pas facile de trouver son équivalent; c'est

l'une des choses que je m'efforce souvent de mettre en lumière. Ma réponse est la

culpabilité. Je suis convaincu que le Saint-Esprit ne vous oblige jamais à vous

sentir coupable; il vous convainc de péché, vous montre ce que vous avez mal

fait, vous appelle à la repentance, et quand vous vous êtes repenti, l'affaire est

réglée. J'ai appris à être extrêmement prudent avec les gens qui me culpabilisent,

parce qu'en général, ils essaient de me manipuler. Avec la culpabilité, cela n'en

finit jamais: "En ai-je fait assez? Aurais-je dû en faire davantage? Qu'ai-je dit?",

et ainsi de suite.

Ensuite il y a la compassion. Dans ma terminologie, l'alternative, c'est

l'apitoiement. Beaucoup de gens désirent qu'on s'apitoie sur leur sort, mais ils ne

veulent pas de la compassion. La compassion est puissante, et elle implique un

changement. Elle dit: "Tu peux changer." La pitié dit: "Pauvre de toi!" Elle

s'assied près de moi et sympathise avec moi, elle entretient cet apitoiement de

soi.

Et pour terminer il y a la révélation. J'aimerais répéter ici que ce qui suit

est très subjectif, à cause des choses que j'ai vécues. Vous n'avez sans doute pas

vécu les mêmes expériences. Je les aborde ici, car vous n'y avez peut-être jamais

songé. L'âme remplace la révélation par la manipulation. Par exemple vous

assistez à une réunion et le prédicateur s'adresse à l'assemblée ainsi: "Il y a ici dix

personnes qui, ce soir, vont chacune donner mille dollars." Est-ce une révélation?

C'est possible. Mais si ce n'est pas une révélation, qu'est-ce? C'est de la

manipulation. J'ai un ami suisse qui est un homme d'affaires. Au cours d'une

réunion, il a entendu la même affirmation et il a donné mille dollars. Sur le

chemin du retour, il s'en est voulu, car il avait conscience d'avoir été manipulé; et

son épouse d'ajouter: "Si j'avais fait cela, tu serais en colère contre moi."

Ce que je désire, c'est simplement vous montrer la différence; non pas

pour vous imposer ma terminologie, mais pour que vous compreniez qu'il en va

de votre survie, qu'il est essentiel pour vous d'apprendre à faire la différence entre

ce qui est de l'esprit et ce qui est de l'âme.

32

Soit dit en passant, il est intéressant de noter que la Réforme a commencé

quand Martin Luther a affiché quatre-vingt-dix thèses sur les portes des églises. Il

n'a pas donné une réponse aux gens, il les a juste fait réfléchir, et cela a marqué le

début de la Réforme. Que se passerait-il aujourd'hui si l'Eglise commençait

vraiment à réfléchir? Pouvez-vous imaginer quels en seraient les résultats?

Quel est le test ultime? Comment savoir? C'est par le fruit. En lisant

Matthieu 7:15, vous pouvez constater à quel point Jésus était sage. Il avertit:

"Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en

vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs."

Comment les reconnaîtrez-vous? Vous les remarquerez à leur fruit.

Vérifiez le fruit, frères et sœurs; n'écoutez pas simplement ce qu'ils disent.

Je vais essayer d'être réaliste en vous indiquant simplement des pistes

pour savoir comment être spirituel et non dirigé par votre âme. En premier lieu,

faites de Jésus le chef de tous les domaines de votre vie; cela restaure la relation

verticale et vous entendez alors d'en haut. Etant le chef, il prend les initiatives. Je

ne crois pas que nous devions jamais prendre l'initiative qui doit toujours venir de

Jésus. Si vous examinez sa relation avec le Père, il n'a jamais pris l'initiative en

rien. Il a dit: "Je ne fais rien de moi-même, je ne parle pas de moi-même, c'est le

Père qui le fait, c'est le Père qui me donne les paroles." Je crois que c'est là le

modèle parfait.

Mon deuxième conseil, c'est de vivre par la parole de Dieu. Dans

Matthieu 4:4, Jésus déclare:

"L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole

qui sortira de la bouche de Dieu."

Autrement dit, ne vous fiez pas à vos sentiments, ne vous fiez pas à vos

désirs, ne vous fiez pas à votre compréhension, mais marchez selon la parole de

Dieu. Disciplinez-vous pour n'être motivé que par cette Parole.

Il y a des années de cela, j'ai eu un grave problème de dépression. J'étais

prédicateur et je voyais des gens sauvés, guéris; mais, personnellement, je me

battais contre ce problème. J'ai découvert qu'il s'agissait d'un esprit mauvais;

Dieu me l'a montré de façon surnaturelle et j'en ai été délivré. Est-il possible que

des prédicateurs soient délivrés d'esprits mauvais? Je dois avouer que cela a été

mon cas. Le problème, c'est que j'avais honte de le dire aux gens, parce que je

pensais que, s'ils le savaient, ils ne me feraient plus confiance. Il m'a fallu dix ans

33

pour franchir cet obstacle. Après ma délivrance, Dieu m'a dit, si je peux me

permettre cette expression: "La balle est dans ton camp. Je t'ai délivré, tu dois

changer ta façon de penser. En général, tu penses négativement. Tu dois

remplacer chaque pensée négative par ce que dit ma Parole." Chaque fois que

j'avais une pensée négative, je la rejetais et je mettais en application cette

discipline pour devenir intérieurement une personne différente. Il m'a fallu trois

ou quatre ans pour être finalement transformé; c'est une discipline à mettre en

pratique.

Laissez-moi ouvrir une parenthèse. La discipline n'est pas un substitut à

la délivrance et la délivrance n'est pas un substitut à la discipline. Il vous faudra

les deux si vous avez besoin des deux, mais, quoi qu'il en soit, vous avez

certainement besoin de discipline.

La troisième recommandation pour être spirituel au lieu d'être esclave de

son âme est de cultiver l'humilité. Quand vous êtes dans le doute, prenez la

position de serviteur. Paul le dit dans Galates 5:13c:

"Rendez-vous, par amour, serviteurs les uns des autres."

Et Pierre recommande: "Revêtez le tablier du serviteur." Je vous donne

cette traduction, autrement vous ne reconnaîtrez pas le verset. 1 Pierre 5:5:

"De même, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens (mais

cela ne se termine pas là, et nous, les anciens, devons nous en

souvenir). Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous

d'humilité (jeune ou vieux)."

Personne n'a le droit de dominer une autre personne dans le corps de

Christ."… revêtez-vous d'humilité."

C'est une expression très parlante, parce qu'en grec, elle fait référence à

ceci: les esclaves portaient un tablier qui indiquait leur condition d'esclaves. C'est

ce terme que Pierre utilise ici: mettre le tablier de l'esclave. Démontrez aux autres

que vous êtes là pour servir.

Il s'agissait donc de mes trois recommandations. Premièrement faites de

Jésus le chef dans tous les domaines, ne prenez pas l'initiative. Deuxièmement

vivez par la parole de Dieu, non par vos sentiments, vos idées ou vos désirs.

Troisièmement cultivez l'humilité. L'humilité est une décision. Ne priez pas:

34

"Seigneur, rends-moi humble", parce que Dieu nous demande de nous humilier

nous-mêmes. En fait, il ne peut pas vous rendre humble; il peut vous humilier, et

il se peut qu'il y soit obligé; mais vous seul pouvez choisir d’être humble.

35

CHAPITRE TROIS

POURQUOI AVEZ-VOUS UN CORPS?

Dans ce troisième chapitre, nous utilisons toujours la Bible comme un

miroir nous révélant ce à quoi nous ressemblons lorsque Dieu nous regarde,

autrement dit nous révélant ce que nous sommes vraiment. Il n'existe pas d'autre

miroir et pas d'autre rayon X capables de nous montrer notre vraie nature

intrinsèque; nous sommes dépendants de la Bible.

Pourquoi avons-nous un corps? Vous êtes-vous déjà posé la question: "A

quoi sert mon corps?" Avec l'aide de Dieu, je vais essayer de vous donner la

réponse biblique. Nous allons lire tout d'abord le Psaume 139:13-16, l'un des plus

beaux passages de la Bible selon moi. Le psalmiste, David, parle au Seigneur:

"C'est toi qui as formé mes reins, qui m'as tissé dans le sein de ma

mère."

Tu as commencé quand j'étais dans le ventre de ma mère. En fait, ce n'est

pas exact. Il a commencé bien avant que nous ne soyons conçus. Puis il poursuit:

"Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes

œuvres sont admirables (il parle de son corps) et mon âme le

reconnaît bien."

Je me demande si nous réalisons tous que nous sommes

merveilleusement bien faits. Je me suis rendu compte que la plupart des chrétiens

n'apprécient pas leur corps et qu'ils avaient tendance à le traiter sans révérence ni

respect. Quand vous vous occupez de votre corps, c'est l'œuvre de Dieu, l'un de

ses chef-d'œuvres que vous entretenez.

Il continue alors:

"Mon corps (ou mes os) n'était pas caché devant toi, quand j'ai été

fait dans un lieu secret, tissé dans les profondeurs de la terre."

36

C'est une implication formidable. Nous avons vu dans le premier chapitre

que Dieu a formé l'homme de la poussière ou de l'argile. Mais, bien avant cela,

Dieu avait façonné cette argile dans les profondeurs de la terre; elle était

l'aboutissement d'un long processus.

J'ai lu il y a quelques années ce qu'affirmait un expert en pharmacologie

japonais, qui n'était pas chrétien. Il était obsédé par la question de la nature de la

vie et il a essayé de pénétrer ce domaine en utilisant toutes sortes de choses

comme des lézards, des serpents, des mammifères, ainsi que différentes sortes de

plantes et d'arbres. En les brûlant, il les a réduits au minimum et il est arrivé à la

conclusion que ce minimum était minéral, et que ce minéral constituait la

véritable substance de la vie; bien entendu, il était totalement matérialiste. Mais

c'est exactement ce que disait David; les éléments minéraux qui constituent mon

corps ont été soigneusement sélectionnés par Dieu et ont été formés dans la terre

bien auparavant! Vous n'êtes pas le fruit du hasard; votre corps même est le

résultat le plus merveilleux du projet et de la planification de Dieu.

David ajoute encore:

"Quand je n'étais qu'une masse informe, tes yeux me voyaient et

sur ton livre…"

Saviez-vous que Dieu a un livre pour chacun d'entre nous?

"… et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m'étaient

destinés avant qu'aucun d'eux n'existe."

Dieu a déterminé un jour et un moment pour la formation de chaque

partie de votre corps, programme établi bien avant votre naissance. Si vous le

comprenez, votre attitude par rapport à votre corps sera transformée. Je pense que

la plupart des chrétiens doivent changer sur ce point.

Pourquoi Dieu s'est-il autant soucié du corps humain? Je vais essayer de

vous donner une réponse. C'est tout simplement, et comme nous l'avons dit plus

haut, parce qu'il veut un temple pour y habiter; il ne désire pas habiter dans des

temples faits de main d'homme, aussi a-t-il créé son propre temple, le corps

humain. Lisons rapidement un certain nombre de déclarations de Dieu à propos

des enfants d'Israël. Dans Exode 29:45:

"J'habiterai au milieu des enfants d'Israël et je serai leur Dieu."

L'une des révélations étonnantes de la Bible, c'est que Dieu veut habiter

37

avec l'homme. Le Dieu Eternel et tout-puissant veut partager sa présence avec

nous; c'est phénoménal!

Nous retrouvons la même vérité, et encore le même désir, dans Lévitique

26:11-12, où Dieu déclare:

"J'établirai ma demeure au milieu de vous, et mon âme ne vous

aura pas en horreur. Je marcherai au milieu de vous, je serai votre

Dieu, et vous serez mon peuple."

A la fin de la Bible, nous trouvons en quelque sorte l'accomplissement du

dessein de Dieu, qui est d'habiter avec l'homme. De nombreux chrétiens pensent

que l'objectif final de Dieu est de nous amener au paradis. Non, ce n'est qu'une

étape du processus. Le but final est d'instaurer le paradis sur terre; c'est étonnant,

mais c'est ainsi. Dans Apocalypse 21:2-3, Jean raconte sa vision:

"Et moi, Jean, je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville

sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui

s'est parée pour son époux. Et j'entendis du ciel une forte voix qui

disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera

avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux

et sera leur Dieu."

Cependant, comme déjà énoncé, Dieu n'habitera pas en permanence dans

un lieu fait de main d'homme. Dans Actes 7:48, Etienne, plaidant devant le

sanhédrin, termine par cette affirmation:

"Mais le Très-Haut n'habite pas dans ce qui est fait de main

d'homme, comme dit le prophète."

Dieu habitera avec l'homme, mais pas dans un bâtiment fait de main

d'homme.

Il est parlé de la nature du bâtiment et il est question de ceux qui croient

en Jésus, les croyants rachetés, dans 1 Pierre 2:4-5:

"Approchez-vous de lui (Jésus), pierre vivante, rejetée par les

38

hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu, et vous-mêmes,

comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison

spirituelle."

Chacun, individuellement, est une pierre vivante, et nous sommes édifiés

collectivement pour former un lieu d'habitation pour Dieu, son ultime demeure.

Souvenez-vous, le temple construit par Salomon était le bâtiment le plus

raffiné, le plus précieux et le plus compliqué qui ait jamais été construit. Si vous

pouviez calculer en monnaie moderne la valeur des matériaux utilisés, elle

équivaudrait à des millions d'euros. Je ne crois pas que quiconque aujourd'hui

puisse bâtir l'équivalent du temple de Salomon; les compétences nécessaires

n'existent plus aujourd'hui. Jamais un bâtiment aussi merveilleux, aussi coûteux

et aussi élaboré n'a existé. Et il n'a relativement duré que peu de temps; il a été

détruit à cause du péché d'Israël. Dieu ne va pas investir dans un autre bâtiment;

je veux dire que, si le temple de Salomon n'a pas atteint le but prévu, rien d'autre

ne pourra jamais convenir.

Désormais, Dieu investit donc dans un autre type de bâtiment encore plus

précieux que le temple de Salomon. Qu'est-ce qui est le plus précieux sur cette

terre? Ce sont les hommes! Jésus affirme qu'une âme humaine vaut davantage

que le monde entier. Dieu bâtit avec le matériau le plus inestimable, c'est-à-dire

des personnes comme vous et moi – je me demande encore une fois si vous

appréciez vraiment votre propre valeur.

Dans 1 Corinthiens, Paul traite du temple de Dieu et il souligne une

différence qu'il est très important de percevoir. Il parle du temple collectif, tous

les croyants; puis il parle du temple individuel, chacun d'entre nous. Si vous lisez

1 Corinthiens 3:16-17 (et en grec, il est très clair qu'il s'agit d'un pluriel):

"Ne savez-vous pas…"

A chaque fois que Paul dit: "Ne savez-vous pas", c'est que la plupart des

chrétiens ne semblent pas le savoir; c'est vraiment comique, il doit le dire au

moins dix fois. J'ai regardé cela de près; en fait, il dit: "Vous devriez le savoir!"

"Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que

l'Esprit de Dieu habite en vous (pluriel)? Si quelqu'un détruit le

temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et

c'est ce que vous êtes."

39

Durant des années, j'ai prié pour qu'en tant que ministre de l'Evangile,

Dieu me préserve de faire du mal à deux choses, qui sont l'église et la famille,

parce que je réalise qu'il leur attache un prix prodigieux. Par sa grâce, jusqu'à

maintenant je ne pense pas avoir jamais fait du mal à une église ou à une famille.

Dieu dit: "Si vous faites du mal à mon temple, je vous demanderai des comptes."

Si quelqu'un profane ce temple collectif, Dieu le détruira. Je ne vais pas faire de

commentaires là-dessus, mais c'est quelque chose qui doit nous faire réfléchir.

Puis dans 1 Corinthiens 6:19-20, Paul en arrive à l'individu. Il a parlé du

temple collectif que sont les pierres vivantes, il parle maintenant de chaque pierre

vivante individuellement. L'objectif de Dieu n'est pas simplement d'habiter dans

le temple collectif, mais d'habiter chaque pierre vivante, et il dit:

"Ne savez-vous pas (n'avez-vous pas constaté) que votre corps est

le temple du Saint-Esprit qui est en vous…?"

Il ne parle pas là du temple collectif, mais du temple individuel qui est le

corps de chaque croyant. Pourquoi avez-vous un corps? Parce que Dieu veut un

temple; il a formé votre corps dans ce dessein depuis le début, mais il n'a dévoilé

son plan que progressivement. Quand vous aurez saisi ces choses, cela produira

une grande différence dans votre vie, y compris dans la façon dont vous traitez

votre corps.

"… que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous,

que vous avez reçu de Dieu, et vous ne vous appartenez pas à

vous-mêmes?"

Vous ne vous appartenez pas. Le saviez-vous? Vous ne vous possédez

pas. Pourquoi? Qui vous possède? C'est le Seigneur Jésus. Pourquoi? Parce qu'il

vous a rachetés. Avec quoi vous a-t-il rachetés? Avec son précieux sang. Vous

pouvez estimer la valeur que représente une chose pour une personne d'après le

prix qu'elle est prête à en donner. Par exemple, si vous aviez une maison à vendre

et qu'elle soit estimée à cent cinquante mille dollars, mais qu'aucun acheteur ne

veuille en donner plus de cent mille dollars, c'est que c'est tout ce qu'elle

vaudrait. Alors quel est votre prix? Personne ne peut le calculer, parce que la

valeur du sang de Jésus est inestimable. Si donc vous voulez connaître votre

valeur aux yeux de Dieu, réfléchissez bien à ce qu'il a payé pour vous.

"Car vous avez été rachetés à un grand prix (nous avons vu ce

40

prix). Glorifiez donc Dieu dans votre corps."

Glorifiez Dieu dans votre corps. Pourquoi? Parce que c'est le temple de

Dieu et qu'il a payé un prix incalculable, et pas seulement pour votre esprit et

votre âme. Dieu a racheté la personnalité humaine tout entière: esprit, âme et

corps. Nous verrons plus tard qu'il ne sera satisfait que lorsque l'ensemble de

votre personnalité sera conforme à son dessein; non pas seulement votre esprit et

votre âme, mais votre esprit, votre âme et votre corps. Aller au ciel n'est pas la

finalité; l'aboutissement, c'est la résurrection; votre corps sera alors comme Dieu

voulait qu'il soit.

Faisons un pas de plus et découvrons dans quel endroit précis de votre

corps habite le Saint-Esprit. Nous passons maintenant à une étape très concrète

qui ne relève plus du domaine spirituel. J'aimerais examiner Jean 7:37-39:

"Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout,

s'écria: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui

qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein."

Une version plus ancienne dit "ventre" au lieu de "sein". Je me souviens

qu'étant enfant, lorsque ce texte était lu dans l'Eglise anglicane à laquelle

j'appartenais, je pensais qu'il n'était pas vraiment indiqué de parler du ventre dans

un endroit aussi sacré qu'une église. Mais il s'agit vraiment du ventre, "de son

ventre"; je vous donnerai les termes grecs dans un instant. Puis Jean poursuit:

"Il dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en

lui; car le Saint-Esprit n'avait pas encore été donné, parce que

Jésus n'avait pas encore été glorifié."

Le Saint-Esprit ne pouvait pas être donné dans sa plénitude tant que Jésus

n'était pas retourné au ciel et n'avait pas recouvré sa gloire. Dans Actes 2:33, il

est précisé:

"Elevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui

avait été promis, et il l'a répandu, comme vous le voyez et

l'entendez."

C'est l'accomplissement de Jean 7:39. Jésus, ayant été glorifié, a reçu le

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Saint-Esprit et l'a accordé aux croyants. Nous avons parlé de régénération au

moment où Jésus a insufflé l'Esprit à ses disciples, régénération qui s'est produite

en deux étapes: d'abord le Christ ressuscité et l'Esprit insufflé, ensuite le Christ

montant au ciel et l'Esprit répandu. Il y a d'abord eu la résurrection le dimanche,

puis l'Esprit insufflé. Sept semaines plus tard, le Christ est monté au ciel et

l'Esprit a été répandu. Il n'y a aucune incohérence dans cette chronologie, il fallait

que les événements se produisent dans cet ordre. Beaucoup de gens confondent

les deux étapes; si vous leur demandez: "Avez-vous reçu le Saint-Esprit depuis

que vous avez cru?" Ils répondent: "Oui, je l'ai reçu quand je suis né de

nouveau." C'est vrai de l'Esprit insufflé, mais pas de l'Esprit répandu.

Revenons au terme "ventre", en grec "koilia". Ce même mot est utilisé

dans deux autres endroits. Matthieu 12:40a:

"Car de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre

d'un grand poisson…"

Il n'était pas dans un lieu spirituel, mais dans les entrailles du poisson.

Dans Philippiens 3:19, il est question de chrétiens charnels:

"… leur fin sera leur perdition; ils ont pour dieu leur ventre."

C'est le même terme. Nous voyons donc clairement de quelle partie du

corps il s'agit.

En grec, un autre mot est très utilisé aujourd'hui; il s'agit de "kardia",

lequel est normalement traduit par "cœur", d'où les termes "cardiogramme",

"arrêt cardiaque", etc. Je ne suis pas assez expert en médecine pour être plus

précis mais, en terminologie médicale grecque, "kardia" désignait la partie

supérieure du cœur et "koilia" la partie inférieure, et ils étaient reliés. Quand nous

traduisons ou que nous nous référons à la littérature classique, grecque, latine ou

hébraïque, en utilisant le mot "cœur" nous pensons, et c'est une erreur, à cet

organe. Toutes les expériences profondes et significatives des êtres humains

commencent là, au plus profond, dans les entrailles, n'est-ce pas? Nous parlons

de "réaction viscérale", c'est-à-dire ce qui jaillit du plus profond de l'être et, en

langage familier, des "tripes"; c'est tout à fait juste. Si vous analysez votre propre

vie, vous verrez que ces expériences ne commencent pas dans la tête, mais dans

les entrailles, parce que c'est l'endroit que Dieu a décidé d'occuper en vous.

C'est quelque chose qui me rappelle une expérience importante. En effet,

j'ai eu la chance de venir au salut sans aucune connaissance religieuse; je n'avais

donc pas d'a priori. J'ai été sauvé dans un baraquement de l'armée, une nuit vers

42

minuit. Environs dix jours plus tard, vers vingt et une heures quinze, j'étais

allongé dans la même chambre sur ce que l'armée appelle un matelas, prêt à

m’endormir. Je réfléchissais aux événements extraordinaires qui avaient eu lieu

durant les jours précédents. Soudain, j'ai ressenti un feu dans mon ventre,

exactement dans mes entrailles. Au même moment, l'expression "parler en

langues" s'est présentée à mon esprit. J'en connaissais assez sur le Nouveau

Testament pour savoir en gros d'où cela venait. Je me suis alors demandé ce que

ce feu avait à voir avec le parler en langues, et j'ai pensé: "Je suis déjà dépassé

par tout ce qui m'est arrivé, je ne crois pas que je puisse en supporter davantage!"

Mais le feu restait là et les mots aussi. Environ cinq minutes après –

heureusement, la chambre était vide, l'autre soldat étant parti danser –, j'ai dit à

Dieu à haute voix: "Seigneur, si tu veux que je parle en langues, je suis prêt." Au

moment où je prononçais ces mots, j'ai senti ce feu bouger en moi, étape par

étape, dans ma poitrine puis dans ma gorge. J'ai eu conscience de quelque chose

au fond de ma bouche qui rebondissait, mais ce n'était pas moi qui le faisais

bouger; je me suis demandé ce que cela pouvait être et j'ai pensé que ce devait

être ma langue! Apeuré, j'ai ouvert la bouche; un son étrange a commencé à en

sortir. J'ai réalisé que ce devait être le parler en langues. Alors j'ai commencé à

me détendre et ce langage est devenu articulé. A l'époque, j'ai pensé que ce devait

être du chinois, du japonais ou quelque chose comme cela.

J'ai éprouvé un grand apaisement à parler en langues. J'étais là, étendu et

vraiment bien. Puis j'ai entendu des pas dans le couloir, et j'ai su que mon

camarade rentrait du bal. Heureusement, nous étions amis et, par chance, il n'était

pas religieux. Comme il me trouvait déjà assez bizarre, à cause de mon

expérience religieuse, j'ai pensé qu'il valait mieux être honnête avec lui et lui

expliquer ce qui se passait. Quand il est entré dans la chambre, j'ai commencé à

lui raconter ce qui était arrivé, mais je n'arrivais plus à parler anglais! Alors, pour

sûr, il m'a trouvé encore plus étrange! Grâce à Dieu, c'était vraiment un ami, et il

l'est resté malgré tout cela.

Si vous comprenez le processus, je crois que cela donnera du sens à

beaucoup d'expériences futures. En lisant les livres des prophètes comme

Jérémie, vous verrez qu'ils parlent de leur ventre, de leurs entrailles; c'est là que

cela se situe. Je dois dire qu'il est absolument incroyable, et combien surprenant,

que le Dieu tout-puissant ait choisi d'habiter dans des corps humains, et dans un

emplacement précis!

Je tiens à vous donner une précision à propos de cette partie de vous-

même; le terme grec traduit par "ému de compassion" dans la traduction anglaise

King James est directement relié au mot "intestin". L'ancienne version disait:

"Ses entrailles se sont émues de compassion." Vous devez faire attention à la

façon dont vous le dites aujourd'hui, parce que les gens peuvent avoir une fausse

idée! Ce mot est utilisé douze fois dans les Evangiles à propos de Jésus: ses

entrailles s'émurent de compassion. Ainsi, même pour Jésus, c'est là que

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prenaient naissance les expériences vraiment profondes.

J'aimerais aborder maintenant un point pratique et parler de ce que Dieu a

en réserve pour votre corps. Lisons Romains 8:11:

"Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts

habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts

rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en

vous."

Qui a ressuscité Jésus du tombeau vers la gloire de Dieu? C'est l'Esprit de

Dieu. Paul affirme que le même Esprit vit dans votre corps; il y vit et y demeure

pour donner vie à votre corps. Si nous pouvons comprendre cela et le croire, les

possibilités sont presque illimitées. Dieu nous a donc donné le Saint-Esprit non

seulement comme son représentant, mais comme son agent pour donner la vie à

nos corps mortels; remarquez qu'il s'agit de nos corps mortels – dans ce siècle

présent – et pas de nos corps ressuscités.

Dans le Psaume 107, nous découvrons ce que Dieu a encore en réserve

pour notre corps. Dans ce texte, il est question de personnes d'une autre église

(nous savons que ce doit être d'une autre église, puisqu'ils sont appelés

"insensés"). Ils sont appelés "insensés", car ils étaient affligés à cause de leurs

transgressions et de leurs iniquités. Nous est-il déjà arrivé d'être malades parce

que nous avions été insensés? Ce n'est sans doute pas la seule cause de la

maladie, mais c'en est certainement une.

Versets 18 à 20:

"Leur âme avait en horreur toute nourriture et ils touchaient aux

portes de la mort."

Ils étaient aux portes de la mort.

"Dans leur détresse, ils crièrent à l'Eternel…"

Il y a des gens qui attendent le dernier moment pour prier.

"Et il les délivra de leurs angoisses. Il envoya sa Parole et les

guérit, il les fit échapper à la fosse."

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Quelle réponse Dieu a-t-il donnée à leurs prières? Il a donné sa Parole.

Qu'a-t-elle fait? Elle les a guéris. Si vous lisez ces versets, vous verrez que les

trois grandes grâces de Dieu sont affirmées ici. Il a sauvé, il a guéri et il a délivré:

sauvé du péché, guéri de la maladie et délivré de la puissance de Satan. Avec

quoi? Avec sa Parole. Plusieurs d'entre vous ont peut-être crié à Dieu: "Dieu,

aide-moi; Dieu, guéris-moi; Dieu, j'ai besoin d'aide!" Mais souvent nous ne

sommes pas conscients du fait que Dieu a déjà envoyé de l'aide; dans sa Parole,

nous trouvons une partie de ce qu'il a en réserve pour le bien-être de notre corps.

A ce propos, examinons un autre passage de l'Ecriture, qui est Proverbe

4:20-22, celui que je préfère, si je puis m'exprimer ainsi. Je suis resté alité

pendant un an dans des hôpitaux militaires en Egypte au cours de la Seconde

Guerre mondiale, à cause d'une maladie de peau que les médecins étaient

incapables de guérir. Je ne suis sorti de l'hôpital qu'une fois arrivé à la conclusion

que Jésus avait pris mes infirmités, qu'il avait porté mes maladies et que par ses

meurtrissures j'étais guéri. Mais pour bénéficier de la guérison, Dieu m'a montré

un chemin qui se trouve dans Proverbes 4:20-22:

"Mon fils, sois attentif à mes paroles, prête l'oreille à mes

discours. Qu'ils ne s'éloignent pas de tes yeux, garde-les dans le

fond de ton cœur; car c'est la vie (les paroles et les discours de

Dieu) pour ceux qui les trouvent, c'est la santé pour tout leur

corps."

En tant que philosophe nouveau converti, chaque fois que j'entendais

parler de guérison, je pensais uniquement à la guérison spirituelle; car, pour moi,

Dieu ne s'inquiétait pas de mon corps, mais seulement de mon âme. Quand j'en

suis arrivé à "la santé pour tout leur corps", je me suis dit que, même pour un

philosophe, "corps" ne pouvait rien signifier d'autre que "corps", et que "tout mon

corps" signifiait "mon corps physique tout entier". Pensez-vous que ce soit une

interprétation légitime? J'ai alors compris qu'à travers sa Parole, Dieu avait

pourvu à la santé pour mon corps tout entier. J'ai trouvé dans la marge de cette

version particulière une autre traduction pour "santé", qui était "médicament".

Alors j'ai pensé: "C'est cela. Je vais prendre la parole de Dieu comme un

médicament." Je me suis alors posé la question: "Comment doit-on prendre un

médicament?" C'est souvent trois fois par jour, après les repas. Et c'est ainsi que

j'ai résolu de prendre la parole de Dieu.

A ce stade, Dieu m'a parlé de façon inaudible mais très clairement:

"Attends une minute. Quand le médecin donne un médicament à quelqu'un, les

instructions figurent sur le flacon. Voici mon flacon de médicament et les

instructions sont inscrites dessus; tu ferais mieux de les lire." Je les ai relues et

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j'ai constaté qu'elles comportaient quatre instructions simples: sois attentif à mes

paroles, prête l'oreille à mes discours, qu'ils ne s'éloignent pas de tes yeux, garde-

les dans le fond de ton cœur." C'est sur ce fondement qu'ils sont la vie et la santé

pour notre corps tout entier.

Le verset 23 ajoute:

"Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les

sources de la vie."

Tout ce qui jaillit dans votre vie vient de votre cœur; c'est là que tout

commence.

J'ai donc réfléchi à ces quatre directives. Premièrement: soyez attentif.

Lisez la Parole avec une véritable attention; ne pensez pas à autre chose quand

vous lisez la Bible, ne vous interrogez pas au sujet des informations, ne méditez

pas sur ce que votre voisin vous a dit hier.

Deuxièmement: prêtez l'oreille. Vous ne pouvez pas incliner votre oreille

sans incliner votre tête. Pourquoi incliner votre tête? Par respect. En Afrique, je

formais les professeurs; lorsqu'un un élève venait vers l'enseignant avec son

cahier, il baissait la tête, signifiant ainsi: "Vous êtes le professeur, je suis l'élève."

J'ai tout de même commencé à argumenter avec Dieu: "Seigneur, c'est trop beau

pour être vrai. Je ne peux pas vraiment croire que tu me veuilles en bonne santé

tout le temps." Et Dieu m'a demandé tranquillement: "Pourrais-tu me dire

maintenant qui est le professeur et qui est l'élève?" "Seigneur, tu es le professeur,

je suis l'élève!" Et Dieu d'ajouter: "Voudrais-tu me laisser t'enseigner?"

"Inclinez votre oreille", cela signifie "laisser de côté vos objections, vos

raisonnements et laisser Dieu vous enseigner".

Puis il est précisé: "Qu'ils ne s'éloignent pas de tes yeux." Dans la

psychologie éducative, à laquelle j'ai participé lorsque j'enseignais, nous avions

pour habitude de montrer que la personnalité de l'enfant possède deux portes

d'entrée: l'oreille et l'œil. Dieu utilise les deux pour sa Parole; quand vous la

recevez par les deux portes, l'oreille et l'œil, elle atteint votre cœur; et quand elle

aura atteint votre cœur, elle produira ce que Dieu a promis qu'elle ferait.

J'ai donc pris le "médicament" dans l'un des climats du monde le moins

propice à une bonne santé, au Soudan, à Khartoum, où la température dépasse

souvent les cinquante degrés. Mais c'est dans ce climat et dans ces conditions

qu'après trois ou quatre mois, j'ai été complètement guéri! Je veux juste dire que

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cela fonctionne!3

Laissez-moi vous indiquer un autre passage; il est si bon que je ne

voudrais pas vous en priver! Il s'agit de 2 Corinthiens 4:10-12:

"Portant toujours avec nous dans notre corps la mort du Seigneur

Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre

corps. Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la

mort à cause de Jésus afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée

dans notre chair mortelle."

Il n'est pas question ici de notre corps de résurrection. Il est affirmé que

la vie de Jésus n'est pas là pour être simplement présente, mais qu'elle doit se

manifester, être visible par les résultats qu'elle produit. Je ne vois pas d'autre

façon de comprendre cela. Vous devez porter la mort du Seigneur Jésus et, si je

puis m'exprimer ainsi, vivre dans l'ombre de la croix, avec la certitude que Jésus

a pris vos péchés, vos maladies, vos infirmités, votre culpabilité; toute votre vie

doit s'appuyer là-dessus.

Puis il est dit:

"Ainsi la mort agit en nous mais la vie agit en vous."

Si vous désirez un ministère de vie pour les autres, il vous faut recevoir

la mort en vous; cette mort ouvre la voie à la vie de Jésus afin qu'elle soit

manifestée dans notre corps mortel.

J'ai découvert que, dans le ministère, plus les circonstances sont difficiles

et plus Dieu bénit. Je crois que le pire endroit où j'ai exercé mon ministère a été

le Pakistan. Dieu nous avait envoyés dans ce pays musulman, où nous avons

passé neuf jours. Les réunions étaient retransmises à la télévision nationale, et

nous avions en face de nous des auditoires d'environ seize mille personnes. Je

n'avais jamais vu autant de miracles! Pourquoi? Parce que nous en avions besoin.

Le meilleur endroit pour un miracle, c'est le lieu le plus mauvais. Quand rien

d'autre ne fonctionne, il vous faut un miracle; la plupart d'entre nous ne veulent

pas se retrouver dans cette situation.

Nous en arrivons à ce qui est d'ordre pratique et terre à terre. Quelles sont

vos responsabilités envers votre corps? Réalisez-vous qu'il ne vous appartient

3 N.d.l.r.: Pour une étude plus approfondie sur le sujet, nous vous recommandons « La

parole de Dieu guérit », que vous pouvez vous procurer auprès de nos éditions ou chez

votre diffuseur habituel.

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plus à partir du moment où vous l'avez placé sur l'autel? Dans l'Ancien

Testament, si quelqu'un offrait un mouton, une chèvre ou autre chose pour l'autel

de Dieu, cela ne lui appartenait plus mais revenait à Dieu. Lorsque vous placez

votre corps sur l'autel, il ne vous appartient plus. Lisons tout d'abord Romains

12:1:

"Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à

offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu,

ce qui sera de votre part un culte raisonnable (ou bien "spirituel"

ou encore "logique")."

C'est un service sacerdotal. Quelle est donc la première décision à

prendre? Celle d'offrir notre corps à Dieu en sacrifice, pour le placer sur l'autel de

son service. Pourquoi un sacrifice vivant? Parce que, dans l'Ancien Testament,

les animaux destinés au sacrifice étaient tués et placés sur l'autel. Mais, dans le

Nouveau Testament, nos corps, appartenant au Seigneur, sont placés vivants sur

son autel. Il prend ce qui lui appartient et, qu'il en soit remercié, il en prend aussi

la responsabilité!

La deuxième condition, c'est d'être rempli de l'Esprit, individuellement.

Quand le peuple de Samarie s'est tourné vers le Seigneur, a cru à l'Evangile et a

été baptisé grâce au ministère de Philippe, les apôtres ont envoyé Pierre et Jean

afin de prier pour qu'ils reçoivent le Saint-Esprit. L'Eglise primitive ne se

satisfaisait jamais de gens sauvés, guéris et baptisés d'eau. Il fallait qu'ils

reçoivent aussi le Saint-Esprit! Si celui-ci habite collectivement dans l'Eglise, il

est de votre responsabilité de lui présenter votre corps pour qu'il devienne un

temple individuel. Il se produira alors un débordement, car c'est de l'abondance

du cœur que la bouche parle. Quand votre cœur déborde, il déborde en paroles

par votre bouche; quand vous êtes rempli de façon surnaturelle, ce qui sort de

vous l'est aussi. C'est très logique, il n'y a rien d'étrange ni d'illogique à propos du

baptême dans le Saint-Esprit.

La troisième chose à faire, c'est présenter vos membres à Dieu. Lisons

Romains 6:12-13:

"Que le péché ne règne donc pas dans votre corps mortel, et

n'obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au

péché, comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-

mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et

offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice."

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Ainsi, donnez vos membres, vos membres physiques à Dieu en disant:

"Dieu, utilise-les." Et, bien entendu, le baptême dans le Saint-Esprit signifie que

vous avez donné le membre le plus récalcitrant, celui que vous ne pouvez pas

contrôler, la langue.

Nous devons ensuite garder le temple saint. 1 Corinthiens 6:13 et 18

indiquent:

"Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments; et

Dieu détruira l'un comme l'autre. Mais le corps n'est pas pour

l'impudicité. Il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps."

Je sais bien qu'aujourd'hui on appelle cela le "mariage à l'essai". Mais

Dieu n'a pas changé ses projets. Le corps n'est pas pour le sexe avant le mariage,

le corps est pour le Seigneur. Et le Seigneur est pour le corps. N'est-ce pas

merveilleux? Si vous donnez votre corps au Seigneur, alors le Seigneur est pour

votre corps.

"Fuyez l'impudicité…"

Paul était très terre à terre, n'est-ce pas? Je veux dire qu'il parlait aux gens

de choses très concrètes.

"Fuyez l'impudicité. Quelque autre péché qu'un homme commette,

ce péché est hors du corps; mais celui qui se livre à l'impudicité

pèche contre son propre corps."

Pour beaucoup de gens, cela signifie qu'on peut attraper le sida, une

gonorrhée ou la syphilis. C'est possible, mais cela signifie bien davantage, c'est-

à-dire que vous mettez la santé de votre corps en danger quand vous commettez

l'immoralité. Je crois que chez beaucoup de chrétiens cherchant la guérison,

l'immoralité constitue la racine du problème. Dans la plupart des cas, Dieu

demande d'aller à la racine, de se repentir, de tout mettre en ordre avant de

recevoir la guérison.

Enfin une dernière précision, très importante. Nous devons maintenir le

temple en ordre. Vous êtes responsable. Laissez-moi vous poser une question:

"De quoi vous souciez-vous le plus? De votre corps, de votre voiture, de votre

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maison, de votre jardin ou de vos vêtements?" Je rencontre de nombreux

chrétiens qui attachent plus d'importance à leur voiture qu'à leur propre corps, et

c'est idiot. Si votre voiture est bonne pour la casse, vous pouvez en acheter une

autre; mais si votre corps devient une épave, alors il n'y a plus rien à faire.

Nous aborderons l'importance du soin à apporter à notre corps dans le

chapitre suivant. Au cours de mes études, je n'ai jamais eu l'occasion, pas même

une seule fois, d'apprendre comment entretenir mon corps; il était tout

simplement évident que le corps était là et qu'il devait fonctionner. Si vous

traitiez votre voiture de cette manière, que risquerait-il de se passer un jour?

Qu'elle ne fonctionne plus!

51

CHAPITRE QUATRE

L'APOGÉE DE LA DESTINÉE HUMAINE

Avant de continuer, j'aimerais vous proposer une "proclamation" que je

vous invite à prononcer à haute voix en la lisant. Ce n'est pas un simple rituel,

mais une affirmation qui, faite dans la foi, possède une grande signification

spirituelle dans le monde invisible.

"Mon corps est un temple pour le Saint-Esprit, racheté, purifié et

sanctifié par le sang de Jésus. Mes membres, les différentes

parties de mon corps, sont des instruments de justice abandonnés à

Dieu pour son service et pour sa gloire. Le diable n'a ni place en

moi, ni puissance sur moi, ni aucun de droit légal. Tout a été

résolu par le sang de Jésus. Je prends la victoire sur Satan par le

sang de l'Agneau et par la parole de mon témoignage, et je n'aime

pas ma vie jusqu'à craindre la mort. Mon corps est pour le

Seigneur et le Seigneur est pour mon corps."

Si vous croyez vraiment tout cela, remerciez Dieu; vous ne pouvez rien

faire d'autre.

Avec ce dernier chapitre, je tiens tout d'abord à souligner que Dieu n'est

pas un Dieu qui nous déçoit. Contrairement à ce que pensent certaines personnes,

cet âge ne se terminera pas dans la déception. Quand j'étais étudiant à Eton et à

Cambridge, j'admirais beaucoup le grand poète britannique T.S. Eliott (qui

d'ailleurs est devenu plus tard un fervent anglican). L'un de ses poèmes, intitulé

"Le désert", contenait ces vers: "Les siècles se traînent vers leur fin, semblables à

de vieilles femmes fouillant des terres vides pour y trouver des ressources."

Eh bien il n'en sera rien! Nous n'allons pas être entraînés vers une morne

désillusion, mais vers un merveilleux apogée! En étudiant la Bible, vous verrez

que Dieu a un sens aigu du spectaculaire. Pensez à tous les faits impressionnants

de la Bible, comme Elie défiant les prophètes de Baal et Dieu répondant par le

feu, se révélant en tant que Dieu. Les prophètes de Baal ont passé une journée

entière à exercer leurs pratiques occultes en vain; puis, le soir, Elie a dressé

l'autel, versé de l'eau tout autour, trois fois pour être sûr qu'il serait complètement

ininflammable, et c'est là que le feu descend. Et tout le peuple tombe sur sa face!

C'est absolument prodigieux et loin d'être une déconvenue!

52

Souvenez-vous aussi de certaines scènes du ministère de Jésus. Quand il

s'est tenu devant la tombe de Lazare, mort depuis quatre jours, en ordonnant:

"Lazare, sors!" Et un moment après est apparu ce qui était auparavant un cadavre.

Pouvez-vous imaginer quelque chose de plus saisissant que cela?

Pensez à la résurrection. Les femmes étaient allées voir le tombeau et

l'avaient trouvé vide. Toutes sont reparties, sauf Marie de Magdala. Je crois que

Marie était celle qui aimait le plus profondément le Seigneur; et elle ne pouvait

pas s'en aller. Je n'arrive jamais à y penser sans pleurer. En se retournant, elle a

aperçu une silhouette qu'elle n'a pas pris la peine de regarder; croyant que c'était

le jardinier, elle lui demande: "Si vous l'avez emmené, dites-moi où vous l'avez

mis." Il a simplement prononcé son nom: "Marie", et elle s'est écriée: "Rabouni!"

Qu'il ne soit pas encore monté vers le Père à ce moment-là m'a toujours

bouleversé! Il connaissait la terrible angoisse de son cœur et il voulait la consoler

auparavant.

La Bible est pleine d'événements extraordinaires et théâtraux. Croyez-

moi, Dieu va amener ce siècle présent à une fin grandiose! Elle sera orchestrée, le

ciel et la terre seront impliqués. Quand le repas des noces de l'Agneau débutera, il

est dit que tous dans le ciel et sur la terre chanteront "alléluia", parce que les

noces de l'Agneau seront arrivées.

Ruth et moi avons eu un mariage formidable. Nous avions l'intention de

nous marier très calmement, en compagnie de quelques membres de la famille

seulement, soit une quarantaine d'invités; mais tout s'est déroulé hors de notre

contrôle. Impossible d'éloigner les gens, même si la fête était prévue pour

quarante individus! Finalement, plus de six cents personnes ont assisté à une

cérémonie de mariage judéo-chrétienne et, dans ce type de cérémonie, toutes les

réjouissances revêtent un aspect très théâtral. La plupart d'entre vous ne le savent

peut-être pas, mais lors d'une cérémonie de mariage juif, à un certain moment

l'époux donne une coupe de vin à l'épouse, puis il boit le vin, vide la coupe, la

met sous ses pieds et l'écrase. Quand j'ai fait cela, toute la salle s'est mise

spontanément à applaudir! Dieu n'est pas ennuyeux, il n'est pas oisif; et si vous

croyez que ce siècle présent va se terminer dans l'ennui, des surprises vous

attendent!

A la fin des temps, lorsque la rédemption de l'homme sera achevée, les

trois éléments de l'être humain seront réunis: esprit, âme et corps. Mais la

rédemption de l'homme n'est pas encore terminée, pas tant que le corps n'a pas

été libéré. La vie chrétienne ne prend pas fin en allant au ciel; c'est pourtant là

que s'arrête la pensée de la plupart des chrétiens. Le ciel n'est qu'une étape dans

le processus. La vie chrétienne touchera son but lorsque l'esprit, l'âme et le corps

se trouveront réunis dans un corps entièrement nouveau; c'est cela que nous

attendons! Si vous avez seulement hâte d'aller au ciel, vous n'avez pas découvert

la fin du voyage.

53

Certaines paroles de l'apôtre Paul dans Philippiens 3:8-12 sont les plus

glorieuses du Nouveau Testament Je ne les ai jamais lues sans être inspiré et mis

au défi:

"Et même je regarde toutes choses comme une perte à cause de

l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ, mon Seigneur,

pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue,

afin de gagner Christ, et d'être trouvé en lui non avec ma justice,

celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en

Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, afin de connaître

Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses

souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour

parvenir, si je puis, à la résurrection d'entre les morts. Ce n'est pas

que j'aie déjà remporté le prix, ou que j'aie déjà atteint la

perfection; mais je cours pour tâcher de le saisir, puisque moi

aussi j'ai été saisi par Jésus-Christ. Frères, je ne pense pas l'avoir

saisi, mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me

portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour

remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ."

Après la mort, votre esprit et votre âme iront au ciel, et votre corps sera

déposé dans une tombe ou quelque chose de semblable. Ce n'est pas la fin; la fin,

c'est la rédemption de votre corps achevée, lorsque votre esprit, votre âme et

votre corps seront unis de nouveau dans un corps parfait. Ainsi, Paul précise au

verset 11: "… pour parvenir, si je puis, à la résurrection d'entre les morts." Quel

était son objectif? Ce n'était pas le ciel, mais la résurrection.

Le terme utilisé ici ne se rencontre qu'à cet endroit précis du Nouveau

Testament. Vous connaissez peut-être le mot "anastasis", normalement traduit par

"résurrection". Paul utilise ici "exanastasis", la particule "ex" signifiant "en

dehors de". Il s'agit de la résurrection d'entre les morts, et non pas de la

résurrection des morts, d'une résurrection préliminaire qui a uniquement lieu pour

les morts justes (justifiés), pour les croyants. Paul parle de la résurrection hors de

("exanastasis"), la résurrection qui n'inclut pas tous les morts, mais celle des

véritables croyants. L'objectif de Paul, c'est d'atteindre cette résurrection.

Apocalypse 20 mentionne deux résurrections principales: celle des

véritables croyants, puis par la suite celle des autres morts. Paul parle de

l'"exanastasis", la résurrection qui n'inclut pas tous les morts, mais qui est celle

des véritables croyants hors du royaume des morts. Il est dit dans Apocalypse

20:5-6a:

54

"Les autres morts ne revinrent pas à la vie jusqu'à ce que les mille

ans soient accomplis. C'est la première résurrection (ceux qui sont

ressuscités au commencement des mille ans). Heureux et saints

ceux qui ont part à la première résurrection!"

Voulez-vous être de ceux là? Heureux et saints? Cela suscite beaucoup

de questions et je ne suis pas toujours compétent pour y répondre. Concentrons-

nous donc sur les idées principales du texte et ne nous laissons pas entraîner dans

des détails controversés.

Il nous est donné plusieurs belles images de la résurrection dans la Bible,

mais je crois que la plus formidable se trouve dans 1 Thessaloniciens 4:15 et

suivants. Paul partage une révélation, une affirmation qui lui a été révélé de façon

surnaturelle par l'Esprit de Dieu, et qui ne pouvait pas parvenir à sa connaissance

au moyen du raisonnement, ni même par l'étude des écrits de l'Ancien Testament:

"Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d'après la parole du

Seigneur: Nous, les vivants, restés pour l'avènement du Seigneur

(le mot grec ici est "parousia", terme habituellement employé pour

parler du retour du Seigneur), nous ne devancerons pas ceux qui

sont morts."

Différents changements auront lieu dans le corps. Le premier

changement: de corruptible le corps devient incorruptible. Savez-vous ce que

signifie "corruptible"? Cela veut dire "sujet à la pourriture". Nos corps actuels

sont donc sujets à la putréfaction. Même si nous ne sommes jamais malades, ils

se détériorent malgré tout. Quand vous aurez mon âge, vous aurez quelques rides;

grâce à Dieu, j'ai toutes mes dents, mais il y a des changements inévitables!

Le deuxième changement: du déshonneur à la gloire.

Le troisième changement: de la faiblesse à la puissance. En fait, la

puissance est supérieure à la force, et la gloire est plus extraordinaire que

l'honneur. Paul a choisi le meilleur à chaque fois.

Le quatrième changement: ne plus être conduit par son âme, mais par son

esprit; vous vous souvenez certainement de la différence. L'esprit doit œuvrer à

travers l'âme pour activer le corps; mais je crois que, et c'est mon opinion, dans le

corps spirituel, l'esprit fera agir le corps directement sans passer par l'âme. Je ne

sais pas exactement ce qui va arriver à l'âme; je vais simplement mentionner

quelque chose d'intéressant. La Bible dit que l'âme est dans le sang et certains

croient que nous aurons un corps sans sang puisque, quand Jésus est ressuscité

55

d'entre les morts, il avait de la chair et des os, mais que rien n'est dit de son sang.

C'est une théorie, mais il serait intéressant d'en savoir un peu plus, n'est-ce pas?

Le cinquième changement: de mortel à immortel.

N'est-ce pas fascinant?

Le changement est résumé à la fin de Philippiens 3, qui est le chapitre

avec lequel nous avons commencé. Paul dit dans les versets 20 et 21:

"Mais notre cité à nous est dans les cieux, d'où nous attendons

aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera

le corps de notre humiliation en le rendant semblable au corps de

sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses."

Nous résidons temporairement aux Etats-Unis ou peut-être aux

Philippines, ou encore en Chine, au Japon, en France ou au Canada. Mais ce n'est

pas notre nationalité permanente. Notre nationalité permanente est dans le ciel;

c'est là que nous appartenons vraiment. Et Paul dit que c'est du ciel que nous

attendons avec impatience notre Sauveur. L'attendez-vous avec impatience? Je

l'espère.

Il est dit ensuite que, quand Jésus viendra, il va changer notre corps

terrestre pour en faire un corps semblable à son corps de gloire. Mais en grec, il

est dit "le corps de notre humiliation", lequel va être changé pour ressembler au

corps de sa gloire. Vous devez bien réaliser que nous vivons tous les jours dans

un corps d'humiliation. Pourquoi? Parce que nous nous sommes rebellés contre

Dieu; il a alors ordonné que nous vivions dans un corps qui nous le rappelle en

permanence. Peu importe votre aisance financière; vous pouvez vivre en

mangeant les mets les plus chers et les plus délicats, boire les boissons les plus

délicieuses, vous savez parfaitement qu'il vous faudra aussi aller aux toilettes! Et

permettez-moi de vous demander si vous vous sentez très honorable en allant aux

toilettes… A chaque fois, il vous est rappelé que vous êtes dans un corps

d'humiliation.

Vous pouvez aussi être vêtu des plus beaux habits, vous parfumer, vous

coiffer. Mais imaginez que vous êtes déjà en retard par une chaude journée d'été,

et que vous deviez vous hâter. Que se passera-t-il alors? Vous commencerez à

transpirer, voire même à dégouliner! Une fois encore, c'est un rappel que vous

êtes dans un corps d'humiliation.

C'est une bonne chose pour nous de nous en souvenir. Je me suis rendu

compte que notre culture contemporaine essaie vraiment de masquer ces faits,

s'arrangeant pour nous les faire oublier; c'est impossible. Néanmoins nous allons

56

être changés! Quand nous verrons Jésus, nous serons instantanément transformés

et nous aurons un corps comme le sien; il a la puissance de nous changer.

Lisons simplement 1 Jean 3:2:

"Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que

nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que,

lorsque cela sera manifesté (quand nous le verrons de nos yeux),

nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il

est."

C'est là que nous serons changés!

J'aimerais aborder un aspect très pratique. Je crois que l'attente

passionnée du retour du Seigneur est une partie essentielle de la chrétienté du

Nouveau Testament. Notre chrétienté n'est pas en harmonie avec le Nouveau

Testament si nous n'attendons pas avec impatience le retour du Seigneur.

Laissez-moi vous donner rapidement quelques passages. Dans 1 Corinthiens 1:7,

Paul écrivant à l'église de Corinthe, au milieu d'une phrase, affirme:

"… de sorte qu'il ne vous manque aucun don ("charisma"), dans

l'attente où vous êtes de la manifestation de notre Seigneur Jésus-

Christ."

Il attendait donc d'eux qu'ils soient dans une attente impatiente de la

révélation du Seigneur Jésus-Christ dans sa gloire.

Puis Tite 2:11-13:

"Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été

manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux

convoitises mondaines et à vivre dans le siècle présent selon la

justice, la sagesse et la piété…"

Pourquoi devons-nous vivre selon la justice, la sagesse et la piété? Quelle

est la motivation? Le verset suivant nous le dit:

"… en attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de

la gloire du grand Dieu et de notre sauveur Jésus-Christ."

57

Quelle est notre motivation pour vivre d'une façon sainte maintenant?

C'est l'attente et l'espérance de son retour.

Et dans 2 Timothée 4:7-8, Paul dit:

"J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la

foi. Désormais la couronne de justice m'est réservée; le Seigneur,

le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à

moi, mais encore à toux ceux qui auront aimé son avènement."

Il y a une couronne particulière pour ceux qui ont aimé son avènement.

Le mot grec pour "amour" est ici le même terme que celui qui donne "agape",

une expression très forte. Je crois que la Bible NIV (New International Version)

dit: "Ceux qui désirent ardemment son avènement." Ainsi Dieu a les yeux sur

ceux qui attendent son apparition avec un désir ardent.

Puis dans Hébreux 9:27-28:

"Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois –

après quoi vient le jugement…"

Il y a deux rendez-vous qu'il nous est impossible de manquer, même si

nous ratons tous les autres: la mort et le jugement.

"… de même Christ, qui s'est offert une seule fois pour porter les

péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux

qui l'attendent pour leur salut."

A qui apparaîtra-t-il? A ceux qui l'attendent avec impatience. Faites-vous

partie de ceux-là?

Je vous suggère, et c'est quelque chose que vous pouvez vérifier par

vous-même, que l'anticipation enthousiaste du retour du Seigneur est le principal

motif donné dans le Nouveau Testament pour mener une vie sainte. Pratiquement

chaque fois qu'il est parlé de la sainteté, c'est en relation avec le retour du

Seigneur. Ma conclusion est donc que, si l'Eglise n'est pas confrontée

régulièrement à l'attente du retour du Seigneur, le niveau de sainteté ne sera pas

que ce qu'il doit être. N'est-ce pas logique?

58

Frères et sœurs, je ne pense pas que nous réalisons à quel point l'Eglise se

trouve en dessous du niveau de la sainteté de Dieu. Une femme de milieu

catholique, dans une réunion de John Wimber où les personnes priaient les unes

pour les autres, a dit: "J'aimerais savoir ce que Jésus ressent par rapport à

l'Eglise." Ils ont donc prié pour elle; après cela, chaque fois que le mot Eglise

était prononcé, elle éclatait en sanglots.

Certains disent encore que l'Eglise primitive avait tort d'attendre le retour

du Seigneur, puisqu'il n'est pas revenu. Je préfère avoir tort avec l'Eglise

primitive et avoir les résultats qu'elle a eus, plutôt que d'avoir raison avec les

théologiens et obtenir les résultats qu'ils ont. L'un des sujets intéressants dont les

philosophes et les physiciens traitent, c'est du temps, sujet très difficile.

J'aimerais vous suggérer qu'à votre mort, la partie spirituelle de votre être, et

votre âme, la partie non matérielle, partira pour aller au ciel. Votre corps sera

consigné d'une manière ou d'une autre dans une tombe. Quand vous passerez du

temporel au ciel, vous passerez du temporel à l'éternité; le temps ne s'appliquera

plus (il n'aura plus aucune valeur); c'est difficile à comprendre pour l'intelligence

humaine.

Les physiciens ont calculé que, si des personnes pouvaient voyager à

grande vitesse dans une navette spatiale, s'éloigner vers une planète lointaine et

revenir après deux semaines, ceux de la navette auraient l'impression que deux

semaines se sont écoulées. Mais, à leur retour, ils trouveraient la troisième

génération sur terre, parce que c'est ce laps de temps qui se serait écoulé sur la

terre. Ce que j'essaie de vous dire, c'est qu'après la mort le temps n'existe plus. Ce

n'est pas un problème d'avoir été mort pendant mille neuf cents ans, pas dans le

sens éternel. Quand je me couche dans la mort, que mes yeux se ferment et que

mon esprit et mon âme passent hors du temps, quelle est la première chose qui va

m'arriver en tant que vrai croyant? C'est la résurrection. Et quand mes yeux

s'ouvriront de nouveau, quelle est la première chose que je verrai? C'est le

Seigneur! Alors ils n'avaient pas tort! Le retour du Seigneur n'est pas au-delà de

votre mort dans le temps.

Je veux souligner que cela est un défi à la sainteté – et un défi

absolument nécessaire.

Je crois que nous devrions maintenant terminer cet enseignement en

répétant 1 Thessaloniciens 5:23-24. Vous pouvez peut-être le déclarer à voix

haute (n'oubliez pas de le personnaliser):

"Que le Dieu de paix nous sanctifie lui-même tout entiers, et que

tout notre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé

irrépréhensible lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus-

Christ! Celui qui nous a appelés est fidèle, et c'est lui qui le fera."

59

Amen!

Au début de cette étude, je vous ai demandé si vous aviez une idée de ce

que cela signifierait pour votre corps d'être conservé irrépréhensible pour

l'avènement du Seigneur. Voici deux idées pour terminer sur la pensée des deux

chapitres précédents. Premièrement, votre corps doit être sanctifié par l'autel sur

lequel vous l'avez déposé. Souvenez-vous qu'il nous est demandé de présenter

nos corps à Dieu comme des sacrifices sur son autel, l'autel sanctifiant l'offrande.

Ainsi votre corps peut être sanctifié parce que vous l'avez présenté au Seigneur.

Deuxièmement, il nous est demandé d'abandonner chaque membre au

Seigneur pour son service. Alors, si vous avez sincèrement présenté tout votre

corps à Dieu, en vous abandonnant pour dire: "Père, c'est ton corps, fais-en ce

que tu veux", et si vous avez sincèrement engagé chaque membre au Seigneur

pour qu'il en prenne le contrôle, je pense que vous avez déjà parcouru un bon

bout de chemin.

VIVRE POUR ACCOMPLIR

LA VOLONTÉ DE DIEU

Cet enseignement est tiré d'un message radio de Derek Prince. S'intégrant

parfaitement dans le cadre de l'étude précédente, nous l'avons ajouté pour

faire un complément.

63

LE BUT DE LA VIE

Jésus, notre modèle

Le sujet de cet enseignement est étroitement lié, de façon très personnelle

et concrète, à la vie de chacun d'entre nous.

Commençons par une question: "Avez-vous un objectif clair et évident

dans votre vie? Ou bien vivez-vous, porté ici et là par les vents des habitudes et

de la mode, ballotté par les vagues de circonstances sur lesquelles vous n'avez

aucun contrôle?"

Il n'y a rien de plus tragique dans une vie que de n'avoir aucun but. Une

expression anglaise dit: "Si tu ne vises rien, tu n'auras rien – "tu as donc réussi à

ne rien obtenir" ou "tu as donc atteint ta cible, celle du rien" (en français, nous

pourrions utiliser le dicton: "Qui ne risque (tente) rien n'a rien."). Vous pouvez

avoir des talents, de l'intelligence, des capacités particulières mais, sans objectif

précis, votre vie s'achèvera dans la frustration, car vous aurez réalisé peu de

choses possédant une valeur éternelle.

C'est ici que nous découvrons l'un des plus grands bénéfices et bienfaits

de la vie chrétienne telle que Dieu l'a prévue; elle donne à chacun d'entre nous un

but dans la vie. Cet objectif est réalisé à travers notre foi en Christ.

Examinons la première image de la vie chrétienne et de son dessein divin

dans Hébreux 12:1-2:

"C'est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de

témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui

nous enveloppe si aisément, courons avec patience la course

qui est devant nous, fixant les yeux sur Jésus, le chef et le

consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était

devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis

à la droite du trône de Dieu." (version Darby)

Trois vérités importantes sont mentionnées ici. Premièrement, la vie

chrétienne est une course prévue à l'avance; nous n'avons pas à la choisir, c'est

déjà fait pour nous! Il nous faut simplement courir. Ce parcours n'est pas un

sprint devant être couru à toute allure; il ressemble plutôt à un marathon.

64

Pour effectuer cette épreuve de longue haleine, il faut nous débarrasser

de tout ce qui nous encombre. Il peut s'agir de choses qui ne sont pas

obligatoirement des péchés, mais qui nous empêchent de courir correctement;

nous devons donc les éliminer de nos vies.

Une qualité toute particulière est essentielle: la persévérance (ou

l'endurance), absolument indispensable pour terminer le parcours.

Deuxièmement, nous sommes appelés à fixer les yeux sur Jésus. Il est

notre modèle et notre inspiration. Si nous les détournons de lui pendant trop

longtemps, nous perdrons notre capacité d'achever la course avec succès.

Troisièmement, Jésus est le chef et le consommateur de notre foi. Il est

celui par qui tout a commencé. Nous réalisons souvent qu'il est l'initiateur en

perdant de vue le fait qu'il est aussi celui qui achève entièrement et qui élève à la

perfection. Non seulement il a commencé, mais il va aussi mener à bien. A

travers la Parole et mon expérience, j'ai pu vérifier qu'il n'entreprend jamais ce

qu'il n'est pas à même de terminer. Prenons courage et soyons donc stimulés par

cette vérité. Jésus nous a invités à commencer cette course, et c'est lui qui va

nous rendre capables de l'achever. Il est le chef et le consommateur, celui qui

achève parfaitement.

Gardez ces trois éléments importants à l'esprit. D'abord la vie chrétienne

est une course dont le tracé est déterminé pour nous et elle va exiger de

l'endurance pour être achevée. Ensuite, pour réussir, nous devons garder notre

regard fixé sur Jésus. Il est à la fois notre modèle et notre inspiration. Enfin, il est

aussi l'auteur et celui qui mènera notre foi à la perfection. Aussi longtemps que

nous gardons notre regard fixé sur lui, il ne nous incitera pas seulement à aller de

l'avant, mais il nous rendra capables de poursuivre et d'achever triomphalement

notre parcours.

Quand nous regardons à Jésus, notre modèle et inspirateur pour la course

chrétienne, nous réalisons que seule sa motivation a permis la réussite. Si nous ne

comprenons pas cette motivation et si nous n'y entrons pas, la course sera trop

difficile pour nous.

Hébreux 10:5-10, se rapportant à Jésus, cite le Psaume 40:7-9:

"C'est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit: Tu n'as

voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m'as formé un corps; tu

n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j'ai

dit: Voici, je viens – dans le rouleau du livre, il est écrit à mon

sujet – pour faire, ô Dieu, ta volonté. Après avoir dit d'abord:

Tu n'as voulu et tu n'as agréé ni sacrifices ni offrandes, ni

holocaustes ni sacrifices pour le péché, qui cependant sont

65

offerts selon la loi, il dit ensuite: Voici, je viens pour faire ta

volonté. Il supprime ainsi la première chose pour établir la

seconde. C'est en vertu de cette volonté que nous sommes

sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour

toutes."

Remarquez le terme "corps" au début de ce texte. Le Seigneur dit: "Tu

n'as pas voulu de sacrifice ni d'offrande, mais tu m'as formé un corps." La

remarque finale ajoute: "C'est par cette volonté (la volonté divine accomplie par

Jésus) que nous avons été sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus-Christ faite

une fois pour toutes." Dieu a pourvu Jésus-Christ d'un corps qui allait être

sacrifié pour nous. Ce thème se retrouvera tout au long de cette étude.

Dans ce passage, nous découvrons d'abord la motivation suprême de

Jésus citée deux fois: "Voici, je viens pour faire ta volonté." Sa mission et son

objectif ultimes à travers toute sa vie sur terre étaient de faire la volonté de Dieu.

Il le savait parfaitement et ne s'en est jamais écarté.

Ensuite ce rôle, écrit avant sa venue dans le rouleau du livre de la parole de

Dieu, Jésus ne l'a pas écrit lui-même ni improvisé; il l'a découvert en étudiant les

Ecritures: "Voici, je viens – dans le rouleau du livre, il est écrit à mon sujet –

pour faire, ô Dieu, ta volonté."

Enfin la volonté divine pour Jésus a abouti au sacrifice de son corps même.

Dieu lui avait donné ce corps pour le sacrifier.

Remarquez bien ces trois choses: sa motivation suprême était de faire la

volonté de Dieu, la part qu'il avait à jouer était déjà écrite dans le rouleau des

Ecritures et, enfin, la volonté divine a abouti au sacrifice de son corps même.

Chacun de ces trois points doit avoir sa contrepartie dans notre vie.

Chacune de ces affirmations, réalisées dans la vie de Jésus, devrait être vraie

pour nous. Chacun de nous a besoin de la même motivation pour accomplir la

volonté divine et découvrir ce qui est inscrit dans le rouleau du livre pour sa

propre vie. Finalement, la volonté de Dieu s'accomplira par le sacrifice de notre

propre corps.

L'expression de la volonté divine

Une condition essentielle pour une vie réussie est d'avoir un objectif

clairement défini et poursuivi de façon constante. Sans un tel but, une personne

est comme une barque qui part à la dérive en pleine mer, ballottée de-ci de-là par

les vents de l'habitude et les vagues des circonstances, sans aucun contrôle sur

66

son destin.

Comme je l'ai indiqué ci-dessus, l'un des plus grands bénéfices et

bénédictions de la vie chrétienne est de proposer à chacun d'entre nous un but

pour sa vie. A cet égard, Jésus est à la fois notre modèle et notre inspiration.

Observons comment l'engagement à faire la volonté de Dieu s'est

manifesté de façon concrète dans la vie et le ministère de Jésus. Nous

commencerons avec l'incident bien connu de sa rencontre avec la Samaritaine au

puits de Jacob.

Jésus et ses disciples, se rendant de Judée en Galilée en passant par la

Samarie, sont arrivés à l'endroit encore appelé le puits de Jacob. Jésus, fatigué,

s'assied au bord du puits. Il n'y avait apparemment plus de nourriture, car les

disciples affamés étaient allés à la ville voisine faire quelques achats. C'est alors

que la femme samaritaine est sortie pour puiser de l'eau et qu'elle a eu avec Jésus

cette merveilleuse conversation, recevant la magnifique promesse de fleuves

d'eau vive pour quiconque a soif. Elle est tellement enthousiasmée, qu'elle en

oublie sa cruche vide et va à la ville informer les gens de cette rencontre

extraordinaire.

A leur retour, les disciples trouvent Jésus assis près du puits. Jean 4:31-

37 raconte:

"Pendant ce temps, les disciples le pressaient de manger, disant:

Rabbi, mange. Mais il leur dit: J'ai à manger une nourriture que

vous ne connaissez pas. Les disciples se disaient donc les uns

aux autres: Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger? Jésus leur

dit: Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a

envoyé et d'accomplir son œuvre. Ne dites-vous pas qu'il y a

encore quatre mois jusqu'à la moisson? Voici, je vous le dis:

Levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent

pour la moisson. Celui qui moissonne reçoit un salaire et

amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème

et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. Car en ceci ce

qu'on dit est vrai, l'un sème et l'autre moissonne."

Ici, l'affirmation de Jésus est clairement exprimée: "Ma nourriture est de

faire la volonté de celui qui m'a envoyé." La motivation centrale de toute sa vie

terrestre a toujours été d'accomplir la volonté de son Père. Les conséquences

découlant de cette motivation devraient aussi se manifester dans nos vies.

D'abord l'engagement de Jésus à faire la volonté divine a produit en lui

une restauration physique surnaturelle. Quand il est arrivé au puits, il était fatigué

67

et il avait faim. Il s'est assis et, au lieu de manger, il s'est complètement immergé

dans la volonté du Père en parlant avec cette femme dans le besoin. En plaçant la

volonté divine avant ses propres besoins, il a reçu une restauration surnaturelle.

Lorsque ses disciples sont arrivés avec la nourriture, il ne s'y est pas

particulièrement intéressé; il leur a dit: "J'ai déjà mangé." Les disciples ne

pouvaient pas comprendre à quelle sorte de nourriture il avait eu accès. Jésus a

expliqué: "Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et

d'accomplir son œuvre." Les aliments sont ce qui nous soutient et donne de la

force à notre corps physique. Ce que Jésus disait, c'était: "Ce qui me soutient et

me donne de la force, c'est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé."

Ensuite son point de vue était différent. Jésus a commencé à expliquer

comment il fallait regarder au monde. "Vous regardez au monde d'une certaine

façon et moi d'une autre. Vous dites qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la

moisson, mais, pour moi, les champs sont déjà mûrs et j'ai commencé à récolter."

Il parlait de sa rencontre avec la Samaritaine et, à ce moment précis, il

moissonnait déjà. Quelques minutes plus tard, la femme est revenue avec les

hommes du village et Jésus leur a parlé.

Les disciples, regardant aux choses d'un point de vue tout à fait naturel,

disaient: "Il n'est pas encore temps de moissonner." Jésus voyait les choses sous

un angle différent; son point de vue était spirituel et découlait de son engagement

envers la volonté du Père.

Dans le chapitre suivant de l'Evangile de Jean, une autre déclaration de

Jésus nous enseigne beaucoup quant au fruit d'un tel engagement. Au milieu

d'une discussion concernant la guérison d'un homme paralysé depuis de

nombreuses années, il affirme:

"Je ne puis rien faire de moi-même: D'après ce que j'entends, je

juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma

volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé." (Jean 5:30)

Remarquez les mots "mon jugement est juste", en d'autres termes "il est

correct". Pourquoi? "Parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de

celui qui m'a envoyé."

Nous trouvons ici un autre résultat de cet engagement à faire la volonté

de Dieu, ce que j'appellerais un "jugement juste" ou un "discernement impartial".

Jésus n'était jamais abusé, personne ne le trompait. Il discernait la vérité

chez tous ceux qui venaient à lui; il voyait jusqu'aux motivations les plus secrètes

et connaissait leur véritable intention. Il savait comment les atteindre et les

toucher là où ils en avaient besoin, tant dans le domaine spirituel que physique.

68

Comment éviter un jugement insensé et des erreurs dans notre évaluation

des personnes et des situations? La clé nous est donnée dans Jean 5:30. Jésus dit:

"Mon jugement est juste, mon discernement est précis, je vois les choses

vraiment comme elles sont." Pourquoi? " ... parce que je ne cherche pas ma

volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé."

Le jugement de Jésus n'était pas faussé par sa propre volonté. J'oserais

dire qu'il était comme au "point mort" jusqu'à ce que le Père lui communique le

mouvement. Il attendait la révélation de la volonté divine et ensuite il prononçait

un jugement exact et juste.

L'expression plus poussée de la volonté divine

Jusqu'ici, nous avons considéré comment s'exprimait de façon pratique

l'engagement à faire la volonté du Père dans la vie de Jésus et dans son ministère.

J'ai souligné trois résultats précis qui sont la restauration sur le plan physique,

une compréhension correcte de la situation et un jugement juste et impartial.

Poursuivons en constatant encore deux autres résultats de l'engagement

de Jésus à faire la volonté de Dieu. Après avoir nourri les cinq mille avec les cinq

pains et les deux poissons, quel est son discours et quelle application spirituelle

pour sa propre personne en tire-t-il? Lisons Jean 6:35-40:

"Jésus leur dit: Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi

n'aura jamais faim et celui qui croit en moi n'aura jamais soif.

Mais, je vous l'ai dit, vous m'avez vu et vous ne croyez point.

Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne

mettrai pas dehors celui qui vient à moi; car je suis descendu du

ciel pour faire non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a

envoyé (il est important de réaliser que nous devons mettre

notre propre volonté de côté avant de pouvoir accomplir celle

de Dieu). Or la volonté de celui qui m'a envoyé, c'est que je ne

perde rien de tout ce qu'il m'a donné, mais que je le ressuscite

au dernier jour. La volonté de mon Père, c'est que quiconque

voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai

au dernier jour."

Jésus avait mis de côté sa propre volonté pour pouvoir dire "la volonté de

mon Père". Personnellement je n'ai jamais lu cette affirmation, "je suis le pain de

vie", sans être profondément touché. "Celui qui voit le Fils et croit en lui a la vie

éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour." Quelle merveilleuse invitation de

69

la part de celui qui peut nourrir et donner la vie à un monde affamé et mourant!

Mais quel en était le prix? "Pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a

envoyé."

Aussi longtemps que nous sommes pris par nos propres plans et buts,

nous ne pouvons être des canaux pour la vie divine. Si cela est vrai pour Jésus, à

combien plus forte raison cela l'est pour vous et moi! Si nous voulons avoir le

privilège d'être le pain de Dieu, brisé pour nourrir un monde dans le besoin, et

manifester la vie divine partagée dans un monde qui se meurt, alors nous devons

être prêts à renoncer: "Non pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a

envoyé."

C'était le témoignage de Paul dans 2 Corinthiens 4:10-12:

"... portant toujours avec nous dans notre corps la mort de

Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre

corps. Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la

mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi

manifestée dans notre chair mortelle. Ainsi la mort agit en

nous, et la vie agit en vous."

Paul affirme: "La mort est à l'œuvre en nous mais la vie de Jésus agit en

vous." Le monde a besoin de canaux de vie et il y a un prix à payer si vous

voulez être un canal de vie pour d'autres; la mort doit d'abord faire son œuvre en

vous. Nous ne pouvons pas inventer d'autre moyen ou changer l'ordre des choses.

Le principe est clair: si la mort est à l'œuvre en vous, alors la vie est

produite chez les autres. Vous n'êtes pas ici pour faire votre propre volonté, mais

celle de celui qui vous a envoyé. Cette dernière est de communiquer la vie à un

monde affamé et mourant. Si vous renoncez à votre propre volonté, et si vous

poursuivez avec une entière dévotion la volonté divine telle qu'elle est révélée

pour votre vie, alors vous aussi, à votre mesure, vous pouvez être nourriture et

vie pour un monde affamé et mourant; toutefois vous ne pourrez l'être tant que

vous serez occupé à faire votre propre volonté.

Une autre conséquence, résultat de l'engagement à faire la volonté du

Père dans la vie de Jésus, se retrouve dans cette extraordinaire prière faite en tant

que souverain sacrificateur pour ses disciples, avant d'en être séparé. Lisons Jean

17:4:

"Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as

donnée à faire."

70

A travers les Evangiles, Jésus met en valeur non seulement l'importance

d'accomplir la volonté de Dieu, mais aussi de terminer son œuvre. C'est ce qu'il a

dit près du puits de Jacob, après avoir parlé avec la Samaritaine: "Ma nourriture

est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son œuvre." En

grec, le terme "accomplir" signifie "finir" ou "terminer".

Jésus prévoyait toujours la conclusion triomphante de sa tâche. Ici il dit:

"Je t'ai glorifié, ô Père, je suis allé jusqu'au bout, j'ai terminé." En reprenant

l'image de la course, nous pourrions dire que Jésus est en train de terminer le

parcours. Il est sur le point de passer la ligne d'arrivée et, lorsqu'il le fait, il

s'écrie: "J'ai glorifié Dieu!"

Exécuter la volonté divine glorifiera toujours Dieu. Quelle que soit la

mission qu'il vous demande d'accomplir, si vous la faites avec soin et l'achevez,

vous pourrez ainsi glorifier Dieu. La tâche qui vous est demandée peut paraître

simple, humble et ordinaire. Elle peut signifier être la meilleure épouse et mère

possible, ou bien un mari et un père selon le cœur de Dieu, une secrétaire

efficace, ou encore un excellent homme d'affaires. Peu importe le travail; si vous

le terminez et le faites le mieux possible, vous glorifierez Dieu. Un service centré

sur nos propres intérêts et rendu sans s'impliquer entièrement ne le glorifie

jamais. C'est impossible parce que, entre autres raisons, les motivations sont

centrées sur la personne elle-même. Il existe des chrétiens, même de ceux qui

sont pasteurs, qui sont plus concernés par leur propre gloire que par celle de

Dieu. Ils peuvent attirer à leur suite des gens intéressés par leurs dons et leur

ministère, mais le résultat final ne sera jamais la gloire du Père.

Rendre cette gloire exige une vision pure de la tâche assignée par Dieu et

une complète détermination d'aller jusqu'au bout pour achever ce qui nous a été

confié, quel qu'en soit le prix. Je ne désire rien autant que de terminer mon

ministère et ma vie sur terre, en pouvant dire, à mon humble niveau personnel:

"Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire."

L'apogée: la croix

A travers tout ce que nous venons de lire, nous pouvons dire que Jésus

est pour nous le modèle à suivre.

Continuons en examinant l'apogée de la volonté de Dieu dans la vie de

Jésus, c'est-à-dire le sacrifice de son propre corps. Lisons Hébreux 10:5-10:

"C'est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit: Tu n'as

voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m'as formé un corps; tu

n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j'ai

71

dit: Voici, je viens – dans le rouleau du livre, il est écrit à mon

sujet – pour faire, ô Dieu, ta volonté. Après avoir dit d'abord:

Tu n'as voulu et tu n'as agréé ni sacrifices ni offrandes, ni

holocaustes ni sacrifices pour le péché, qui cependant sont

offerts selon la loi, il dit ensuite: Voici, je viens pour faire ta

volonté. Il abolit ainsi la première chose pour établir la

seconde. C'est en vertu de cette volonté que nous sommes

sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour

toutes."

Jésus est venu pour accomplir la volonté divine et, pour cela, le Père lui

avait préparé un corps. L'expression de cette volonté exigeait le sacrifice de son

corps. Le sommet et le but ultime de la vie de Jésus ont été le sacrifice de son

corps pour le monde.

Comme nous l'avons vu, la priorité constante dans les pensées de Jésus

était non seulement d'accomplir la volonté du Père, mais aussi de l'accomplir

totalement. Plus il approchait de la fin de sa vie sur terre et plus cette priorité

augmentait en intensité.

Dans Luc 9:51, il est dit:

"Lorsque le temps où il devait être enlevé (littéralement

"élevé", c'est-à-dire élevé aussi à travers sa mort sur la croix)

du monde approcha, Jésus prit la résolution de se rendre à

Jérusalem."

Remarquez la phrase clé: "Jésus prit la résolution de se rendre à

Jérusalem." Jésus savait ce qui l'attendait; il en avait déjà fait part à ses disciples,

même si ceux-ci avaient refusé de le croire. Alors que le temps de

l'aboutissement approchait, il "a pris la résolution de se rendre à Jérusalem". Il

était déterminé à aller jusqu'au bout.

Le prophète Esaïe, par l'esprit de Christ en lui, a annoncé la finalité de la

vie de Jésus sur terre. Lisons Esaïe 50:4-7:

"Le Seigneur, l'Eternel, m'a donné une langue exercée (la

langue d'un disciple, Jésus était le disciple de son Père), pour

que je sache soutenir par la parole celui qui est abattu; il éveille,

chaque matin, il éveille mon oreille, pour que j'écoute comme

écoutent des disciples."

72

Jésus était toujours à l'école de formation de disciples avec le Père.

Chaque matin, en écoutant le Père, il recevait ses directives pour la journée. Esaïe

poursuit:

"Le Seigneur, l'Eternel, m'a ouvert l'oreille, et je n'ai point

résisté, je ne me suis point retiré en arrière. J'ai livré mon dos à

ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m'arrachaient la

barbe; je n'ai pas dérobé mon visage aux ignominies et aux

crachats."

Il est important de remarquer que Jésus a livré son dos à ceux qui le

frappaient. Il l'a fait volontairement, parce que telles étaient la volonté et la

direction divines. Il avait entendu le Père lui dire: "Je t'ai envoyé pour cela, mon

Fils." C'est pourquoi il ne s'est pas retiré et s'est livré à ceux qui le torturaient. Et

pour terminer le passage:

"Mais le Seigneur, l'Eternel, m'a secouru; c'est pourquoi je n'ai

point été déshonoré, c'est pourquoi j'ai rendu mon visage

semblable à un caillou, sachant que je ne serais point

confondu."

Luc dit: "... qu'il dressa sa face résolument pour aller à Jérusalem." Esaïe,

de manière prophétique, écrit sept cents ans auparavant: "J'ai rendu mon visage

semblable à un caillou." Jésus savait ce qu'il allait devoir endurer, puisqu'il est

écrit dans Esaïe 50:6:

"J'ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à

ceux qui m'arrachaient la barbe; je n'ai pas dérobé mon visage

aux ignominies et aux crachats."

Il dit en fait: "J'ai dressé ma face comme un caillou. Peu importe ce qui

m'attend, j'irai jusqu'au bout, car mon but est d'accomplir la tâche que le Père m'a

assignée et de la finir entièrement."

Nous arrivons maintenant au véritable couronnement de la vie terrestre

de Jésus. Il était sur la croix depuis trois heures ou plus, et il approchait de la fin.

Lisons Jean 19:28-30:

73

"Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit,

afin que l'Ecriture fût accomplie: J'ai soif. Il y avait là un vase

plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et,

l'ayant fixée à une branche d'hysope, ils l'approchèrent de sa

bouche. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: Tout est

accompli. Et, baissant la tête, il rendit l'esprit."

Jésus a rendu son propre esprit. Il avait dit plus tôt à ses disciples:

"Personne ne m'ôte la vie, mais je la donne de moi-même; j'ai le pouvoir de la

donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre: tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père."

Avant de congédier son esprit, l'une des dernières grandes exclamations

de Jésus a été: "Tout est accompli." Qu'est-ce qui était accompli? Il avait terminé

la mission terrestre dont il avait été chargé. Toute sa vie, il avait dit: "Ma

nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son

œuvre." Anticipant la fin, Jésus confirme dans Jean 17:4: "Je t'ai glorifié sur la

terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire", ce qui a été complètement

accompli à la croix. Son cri n'a pas été celui de la défaite, mais celui du triomphe!

"Tout est accompli! Tout ce que j'avais à faire a été fait, et complètement

terminé. Je n'ai rien négligé. Maintenant la rédemption est mise à portée de tous,

à travers mon sacrifice sur la croix."

En grec, "tout est accompli" s'exprime par un seul terme, "tetelestai".

C'est la forme conjuguée d'un verbe signifiant "achever quelque chose et le finir",

"accomplir une tâche à la perfection". En recherchant une bonne traduction, j'ai

pensé à des expressions comme "c'est complètement complet", "c'est

parfaitement parfait", "tout ce qui devait être accompli pour la rédemption de

l'homme, à travers le sacrifice de mon corps, est fait". Jésus n'a pas voulu rendre

son esprit avant de pouvoir dire: "Tout est accompli", et avant de savoir qu'il

avait fait tout ce que le Père lui avait demandé. C'était là le but de sa vie, la

motivation suprême qui l'avait conduit à durcir son visage comme un caillou, le

rendant capable d'endurer la honte, la souffrance, le rejet et le déshonneur.

Nous avons souvent entendu dire que ce n'étaient pas les clous qui ont

retenu Jésus sur la croix, mais son engagement à faire la volonté du Père. Il n'a

pas voulu s'en détourner ni à droite ni à gauche; c'était sa motivation et sa raison

de vivre. Dieu lui avait donné un corps et Jésus savait que, d'après les Ecritures,

le dessein divin était que ce corps soit sacrifié sur la croix pour – le compte de –

l'humanité. Toutes les actions de Jésus contribuaient à exécuter la volonté divine

et à pleinement terminer sa tâche.

74

Suivre l'exemple de Jésus

Nous nous sommes appliqués jusqu'ici à considérer Jésus à la fois

comme notre modèle et comme notre inspiration. Nous avons vu que

l'engagement à obéir à la volonté du Père était la raison qui a conduit Jésus à

venir du ciel sur la terre. Cet engagement – son obéissance – a formé et dirigé

toute sa vie et son ministère terrestre, pour arriver à son apogée à travers le

sacrifice de son corps sur la croix.

Voyons maintenant comment nous pouvons mettre cela en pratique dans

notre propre vie. Trois pas importants sont nécessaires. Le premier est de vouloir

faire la volonté de Dieu. Jésus dit, dans Jean 7:17:

"Si quelqu'un veut faire sa volonté, il reconnaîtra si cet

enseignement vient de Dieu, ou si mes paroles viennent de moi-

même."

Si quelqu'un choisit de faire la volonté de Dieu, ou si quelqu'un veut faire

sa volonté, il saura si Jésus parle de lui-même.

Beaucoup de personnes religieuses sous-estiment l'importance d'entraîner

de leur volonté dans leur vie spirituelle; elles agissent d'après des impressions,

des sentiments et des élans. Cependant, le fait d'exercer notre volonté est ce qui

déterminera finalement jusqu'où nous irons dans la vie; c'est le facteur

déterminant. Nous ne pouvons pas vivre de la bonne façon si nous ne choisissons

pas d'abord de vouloir le faire.

Jésus place devant nous ce challenge qui est aussi une invitation, celui de

vouloir faire la volonté du Père. Si nous n'avons pas d'abord relevé ce défi, nous

ne vivrons jamais comme nous sommes appelés à le faire. Cela ne se fera pas à la

suite d'une inspiration, d'une prédication merveilleuse ou parce que quelqu'un

aura prié pour nous. Il y aura un moment précis dans notre vie où nous devrons

faire personnellement un choix; "décision" est le terme clé. Il nous faut décider:

"Je vais faire la volonté de Dieu." Jésus a dit: "Si quelqu'un veut faire sa volonté,

il connaîtra si mon enseignement est de Dieu."

Il est important de comprendre que nous ne découvrons pas d'abord pour

ensuite vouloir, mais que nous voulons premièrement et qu'ensuite nous

comprenons. Beaucoup de gens ne saisissent pas le bon ordre des choses.

"Seigneur, montre-moi; je veux d'abord tout comprendre et ensuite je déciderai

de faire ce que tu me montres." Mais cela ne fonctionne pas comme cela! Dieu ne

désire pas assouvir une démangeaison intellectuelle. Si c'est la curiosité seule qui

vous pousse à vouloir connaître, sans le bon vouloir de vous engager à obéir,

75

Dieu ne vous révélera pas sa volonté. Par contre, si vous êtes déterminé à

accomplir la volonté divine, alors la compréhension, le discernement et la

révélation suivront.

Permettez-moi de l'exprimer d'une autre façon. L'engagement conduit à

la compréhension et non l'inverse. Vous ne comprenez pas d'abord la volonté de

Dieu pour vous engager ensuite à la faire; vous vous engagez d'abord à obéir et

c'est alors que Dieu commence à révéler sa volonté à votre entendement ainsi

disposé. Il arrive à chacun de nous, à un moment dans sa vie, où nous devons

prendre une décision cruciale. "Je décide de faire la volonté du Seigneur." Nous

ne pouvons pas dire "si" ou "peut-être"; ce ne serait pas un engagement.

La deuxième étape est le sacrifice de notre corps. Pour Jésus, accomplir

la volonté divine a trouvé son ultime expression dans le sacrifice de son corps;

c'est quelque chose qu'il savait déjà lorsqu'il a commencé à faire la volonté du

Père. Vous serez peut-être surpris d'apprendre qu'il est clairement indiqué dans la

Parole que, pour vous et moi, accomplir la volonté divine exige de la même façon

le sacrifice de notre corps, mais avec une différence: pour le corps de Jésus, le

sacrifice signifiait sa mort; pour nous, Paul dit que ce sont des corps vivants que

nous apportons en sacrifice.

"Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à

offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à

Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable (en anglais:

"une adoration spirituelle")." (Romains 12:1)

Dieu dit: "A la lumière de tout ce que j'ai fait pour vous, ce que j'attends

de votre part, c'est que vous offriez votre corps en tant que sacrifice vivant.

Placez votre corps sur mon autel, qu'il soit à ma disposition sans réserve."

Si vous offrez à Dieu votre corps en tant que sacrifice vivant, vous n'en

êtes plus le propriétaire. Vous ne décidez plus où il va, ce qu'il mange ou de quoi

il sera vêtu. Vous avez sacrifié le droit de prendre ces décisions. A partir de là,

votre corps appartient à Dieu, vous le lui avez totalement abandonné, c'est un

corps vivant placé sur son autel.

Tout ce qui est placé sur l'autel de Dieu lui appartient alors entièrement,

et non plus à la personne qui l'a offert. Comme pour Jésus, Dieu demande le

sacrifice de notre corps, la différence étant que le corps de Jésus a été sacrifié à

travers la mort, tandis qu'il nous est demandé de sacrifier le nôtre pendant qu'il

est encore en vie. Il nous faut présenter notre corps au Seigneur et abandonner

tous nos droits et revendications.

Cela peut faire peur, mais j'aimerais vous dire que c'est extraordinaire!

76

Vous ne finirez peut-être pas habillé de haillons, chaussé de sandales et vous

nourrissant de pain et d'eau. Le Seigneur a toutes sortes d'idées quant à ce qu'il

peut faire avec vous et avec votre corps, mais il ne vous le dira pas si votre corps

ne lui appartient pas. Vous devez prendre d'abord l'engagement, ensuite vous

comprendrez.

Nous arrivons maintenant à la troisième étape, celle du renouvellement

des pensées, très bien décrit par Paul dans Romains 12:2:

"Ne vous conformez pas (plus) au (modèle du) siècle présent,

mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence,

afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est

bon, agréable et parfait."

Une fois que vous avez pris la décision de livrer votre corps à Dieu

comme un sacrifice vivant, quelque chose se passe au niveau de vos pensées;

c'est un changement qui apporte un renouvellement. Vous ne pensez plus alors

comme le monde pense, avec cette attitude égocentrique: "Si je fais telle chose,

quelles seront les conséquences pour ma personne? Si je dis cela, mon salaire

sera-t-il augmenté? Aurai-je une promotion? Ferai-je bonne impression?" Tout

tourne autour du "moi". L'intelligence renouvelée, au contraire, n'est plus centrée

sur le "moi", mais sur Dieu. "Dieu sera-t-il ainsi glorifié? Est-ce l'intention du

Seigneur pour ma vie?"

Avec des pensées ainsi renouvelées, dit Paul, vous pouvez découvrir la

volonté divine. Dieu ne vous accordera pas cette révélation avant que vous ne

soyez engagé envers lui. C'est l'engagement qui permet le renouvellement de

l'intelligence; quand elle est renouvelée, vous pouvez alors connaître sa volonté

et découvrir le sentier qu'il a préparé pour vous dans cette vie. Dans la plupart des

cas, ce sentier sera très différent de ce que vous avez pu imaginer. Le diable vous

talonnera pour vous faire croire que ce qui vous attend va être dur et triste. Il

vous dira que vous allez passer le reste de votre vie à faire la vaisselle ou dans le

désert; ce pourrait être vrai mais, très probablement, il n'en sera pas ainsi. Le fait

est que vous ne le saurez que lorsque vous vous donnerez entièrement.

L'abandon de votre corps à la volonté de Dieu aura les mêmes

conséquences que dans la vie de Jésus; nous en avons compté cinq et vous

pouvez tous les prévoir pour votre vie.

1. Une restauration surnaturelle des forces physiques. Jésus n'était pas

limité à sa propre force physique; vous ne le serez pas non plus si vous

êtes consacré à faire la volonté de Dieu.

77

2. Une vision correcte. Jésus voyait les choses comme le Père les voyait; il

en sera de même pour vous si vous êtes attaché à faire la volonté divine.

3. Un jugement exact et un discernement clair. Jésus n'était ni dupé ni

séduit. Il voyait exactement ce qu'il y avait dans les personnes.

4. Jésus est devenu un canal de vie pour un monde qui se meurt. Vous et

moi pouvons, de la même façon, communiquer la vie divine quand nous

sommes engagés.

5. Jésus a dit: "Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as

donnée à faire." Si nous choisissons de nous donner totalement à Dieu et à

sa volonté pour l'accomplir complètement avec tout notre cœur, nous

aussi, nous glorifierons Dieu sur terre.

Table des matières

Première partie Qui suis-je ?

1) Découvrez-vous dans la miroir de Dieu page 3

2) Etes-vous dirigé par votre esprit ou par votre âme? page 19

3) Pourquoi avez-vous un corps? page 35

4) L'apogée de la destinée humaine page 51

Deuxième partie

Vivre pour accomplir la volonté de Dieu page 61

Du même auteur: Bénédiction ou malédiction: à vous de choisir!! Ils chasseront les démons Le chemin dans le saint des saints Le remède de Dieu contre le rejet Prier pour le gouvernement Votre langue a-t-elle besoin de guérison? Le mariage: une alliance Dieu est un Faiseur de mariages Le plan de Dieu pour votre argent La série des fondements de la foi, vol. 1, 2 et 3 Le Saint-Esprit, oui! Mais... La destinée d'Israël et de l'Eglise

La sorcellerie, exposée et vaincue La barrière du non-pardon Comment trouver le plan de Dieu pour votre vie

Le combat spirituel Les eaux amères de la vie L'identification Rendez-vous à Jérusalem Qui est le Saint-Esprit? Le baptême dans le Saint-Esprit Le dernier mot de Dieu Les secrets d'un guerrier de la prière Mis à part pour Dieu Par sa grâce seule Proclamer la parole de Dieu Un nouveau départ Et autres (environ 100 titres disponibles). A commander chez l'éditeur ou auprès de votre librairie.

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