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PRODUCTION DUNE BROCHURE TECHNIQUE RÉPERTORIANT L'ÉTAT DES CONNAISSANCES SUR QUATRE MALADIES D'IMPORTANCE DU FRAISIER PRIS-2-16-1802 DURÉE DU PROJET : FÉVRIER 2017 / MARS 2018 RAPPORT FINAL Réalisé par : Catherine Thireau, PRISME Marianne Lefebvre, PRISME Mars 2018 Les résultats, opinions et recommandations exprimés dans ce rapport émanent de l’auteur ou des auteurs et n’engagent aucunement le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.

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PRODUCTION D’UNE BROCHURE TECHNIQUE RÉPERTORIANT L'ÉTAT DES CONNAISSANCES SUR QUATRE MALADIES D'IMPORTANCE DU FRAISIER

PRIS-2-16-1802

DURÉE DU PROJET : FÉVRIER 2017 / MARS 2018

RAPPORT FINAL

Réalisé par : Catherine Thireau, PRISME Marianne Lefebvre, PRISME

Mars 2018

Les résultats, opinions et recommandations exprimés dans ce rapport émanent de l’auteur ou des auteurs et n’engagent aucunement le ministère

de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.

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Production d’une brochure technique répertoriant l'état des connaissances sur quatre maladies d'importance du fraisier

PRIS-2-16-1796 RÉSUMÉ DU PROJET La moisissure grise, le blanc du fraisier, la tache commune et la tache angulaire sont des maladies d’importance au Québec pour lesquelles plusieurs traitements phytosanitaires sont nécessaires à chaque saison de production. Plusieurs travaux ont été entrepris depuis plus d’une décennie concernant différents aspects de ces pathogènes. C'est pourquoi une synthèse de toutes les connaissances et innovations actuelles s'imposait, afin de mieux comprendre où en est rendue la lutte à ces maladies et possiblement permettre de mieux cibler les besoins futurs. Une revue de littérature a été effectuée afin de répertorier les connaissances actuelles sur différents aspects de ces pathogènes. Pour chacune des maladies, le cycle vital du pathogène et les facteurs la favorisant, les symptômes, les méthodes de dépistage et les seuils de traitements, la résistance des maladies aux fongicides et les méthodes de lutte alternatives, actuelles et en développement ont été étudiés. Suite à la réalisation d’une revue de littérature portant sur ces quatre maladies et à la vérification par un comité consultatif d’experts des informations retenues, une brochure technique répertoriant l’ensemble des aspects. ts mentionnés précédemment a été réalisée et sera disponible gratuitement via plusieurs plates-formes web. OBJECTIFS ET APERÇU DE LA MÉTHODOLOGIE L'objectif principal de ce projet était de colliger l'information disponible, au Québec et ailleurs, concernant quatre maladies préjudiciables dans la culture de la fraise, soient la moisissure grise (Botrytis cinerea), le blanc du fraisier (Podosphaera aphanis), la tache commune (Mycosphaerella fragariae) et la tache angulaire (Xanthomonas fragariae). Dans un premier temps, pour chacune des maladies à l’étude, une revue de littérature a été effectuée afin de documenter les connaissances actuelles sur différents aspects de ces pathogènes. Ensuite, la synthèse de cette revue de littérature a été révisée par un comité consultatif expert de la culture de la fraise dans le but de bonifier et valider l'information, et de mettre à profit leur connaissance sur ces différentes maladies. Les membres du comité consultatif étaient Liette Lambert, agronome et conseillère petits fruits et lutte intégrée au MAPAQ, Stéphanie Tellier, agronome, conseillère en horticulture et agriculture biologique au MAPAQ, Linda Roberge, conseillère petits fruits à PRISME ainsi que le comité de recherche de l'Association des producteurs de fraises et framboises du Québec (APFFQ). Finalement, une brochure technique présentant le cycle vital du pathogène et les facteurs le favorisant, les symptômes, les méthodes de dépistage et les seuils de traitements, la résistance des maladies aux fongicides1 et les méthodes de lutte alternatives, actuelles et en développement a été produite.

1 Prendre note que la résistance est variable selon les entreprises agricoles. Seuls des essais sur une même entreprise permettront de déterminer s’il y a effectivement résistance aux fongicides ou non. Cependant, les résultats de recherches effectuées jusqu’à maintenant permettent d’entamer une conscientisation à ce risque potentiel.

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RÉSULTATS SIGNIFICATIFS OBTENUS De nombreux articles scientifiques ont été publiés sur la moisissure grise et le blanc du fraisier, recherches réalisées autant au Canada, aux États-Unis qu’ailleurs dans le monde, l’information se trouvant facilement. La consultation de plusieurs centaines d’articles scientifiques a permis de colliger les connaissances ciblées par ce projet. Les recherches sont cependant moins nombreuses pour la tache commune. Il s’agit d’une maladie qui n’affecte pas directement le rendement, sauf exception, mais qui demeure toutefois une maladie importante à surveiller pour la culture de la fraise. Les études concernant la tache angulaire sont également un peu moins importantes que la moisissure grise et le blanc du fraisier, puisque le pathogène responsable de la maladie est une bactérie et non un champignon. Néanmoins, des articles scientifiques pertinents ont été trouvés. Plusieurs de ces essais ont été menés en laboratoire. Certaines des méthodes de lutte en développement ne sont pas encore au point pour être appliquées dès maintenant. Néanmoins, elles présentent une alternative potentielle et il était pertinent de les considérer afin d’approfondir leur applicabilité sous les conditions de culture du Québec. En annexe 1, les principaux outils de consultation sont présentés, permettant ainsi d’accéder aux informations relatives aux biopesticides et pesticides à risque réduit homologués pour lutter contre les sept ravageurs dans la culture du fraisier. Les références des articles scientifiques retenus sont présentées à l’annexe 2. Les tableaux en annexe 3 présentent, pour chacune des maladies le cycle vital du pathogène et les facteurs la favorisant, les symptômes, les méthodes de dépistage et les seuils de traitements, la résistance des maladies aux fongicides et les méthodes de lutte alternatives, actuelles et en développement. DIFFUSION DES RÉSULTATS Le rapport final ainsi que la brochure technique seront disponibles sur le site de PRISME, sur Agri-Réseau et sur le site de l'association des producteurs de fraises et framboises du Québec (APFFQ). Un article portant sur la réalisation de cette brochure sera publié au printemps 2018 dans « Les Nouvelles Fraîches », bulletin d’information destiné à tous les membres de l’APFFQ. Les tableaux résumés pourront être présentés lors d'activités destinées aux producteurs et intervenants du secteur petits fruits dans le cadre de journées horticoles organisées dans différentes régions du Québec. APPLICATIONS POSSIBLES POUR L’INDUSTRIE Le rapport final regroupant la synthèse des connaissances actuelles de quatre maladies importantes permettra aux producteurs de fraise de retrouver des informations vulgarisées dans un seul et même document, facile à consulter. L’accès aux méthodes de lutte présentées est possible pour tout producteur désirant y avoir recours, moyennant des investissements variables selon la méthode et des essais à la ferme pour valider l’applicabilité de la méthode dans leur contexte de production. Les intervenants du milieu bénéficieront également de cet outil facilement accessible et gratuit.

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POINT DE CONTACT POUR INFORMATION Catherine Thireau, agronome Marianne Lefebvre 291, rue de la Coopérative Sherrington (Québec) J0L 2N0 450 454-3992 REMERCIEMENTS AUX PARTENAIRES FINANCIERS Ce projet a été réalisé en vertu du volet 4 du programme Prime-Vert 2013-2018 et il a bénéficié d’une aide financière du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) par l’entremise de la Stratégie phytosanitaire québécoise en agriculture 2011-2021.

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ANNEXE 1 – Principaux outils de consultation pour l’accès aux informations relatives aux maladies et méthodes de lutte, aux biopesticides et pesticides à risque réduit homologués • Guide des traitements phytosanitaires CRAAQ : Mise à jour annuelle :

www.craaq.qc.ca/Publications-du-CRAAQ/petits-fruits/t/50 • Guide Maladies, ravageurs et organismes bénéfiques du fraisier, du framboisier et du

bleuetier, 2007. CRAAQ • Affiche de production fruitière intégrée Fraise. IRDA, 2p.

affiche répertoriant les produits homologués, leurs efficacités sur les maladies et ravageurs, les cotes de toxicité sur les insectes auxiliaires, IRE et IRS, délais réentrée et avant récolte, produits utilisables en régie biologique : www.agrireseau.net/petitsfruits/documents/95247/affiche-de-production-fruitiere-integree-fraise-2017

• Santé Canada, ARLA :

Recherche des étiquettes de pesticides : http://pr-rp.hc-sc.gc.ca/ls-re/index-fra.php

• SAgE pesticides :

Site d'information sur les risques pour la santé et l’environnement, indices de risque et registre des pesticides ainsi que les usages agricoles pour une gestion rationnelle et sécuritaire des pesticides au Québec : www.sagepesticides.qc.ca

• Agri-Réseau :

Site contenant plusieurs informations, dont les publications du réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) : www.agrireseau.net/

• Ministères de l’Agriculture de diverses provinces canadiennes :

• Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario : www.omafra.gov.on.ca/french/crops/hort/berry.html

• Ministère de l'Agriculture, de l'Aquaculture et des Pêches du Nouveau-Brunswick : www2.gnb.ca/content/gnb/fr/ministeres/10/agriculture/content/cultures/petits_fruits.html

• Ministère de l’Agriculture – Province de la Colombie-Britannique : www2.gov.bc.ca/gov/content/governments/organizational-structure/ministries-organizations/ministries/agriculture

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ANNEXE 2 – Références bibliographie • Moisissure grise (Botrytis cinerea)

Blanco, C., De Los Santos, B., & Romero, F., 2006. Relationship between concentrations of Botrytis cinerea conidia in air, environmental conditions, and the incidence of grey mould in strawberry flowers and fruits. European Journal of Plant Pathology, 114(4), 415–425. https://doi.org/10.1007/s10658-006-0007-3

Braun, P. G., Sutton, J. C., 1987. Inoculum sources of Botrytis cinerea in fruit rot of strawberries in Ontario. Canadian Journal of Plant Pathology, 9(1), 1–5. https://doi.org/10.1080/07060668709501903

Braun, P. G., Sutton, J. C., 1988. Infection cycles and population dynamics of Botrytis cinerea in strawberry leaves. Canadian Journal of Plant Pathology, 10(2), 133–141. https://doi.org/10.1080/07060668809501745

Carisse, O., Tremblay, D. M., Lefebvre, A., 2014. Comparison of Botrytis cinerea airborne inoculum progress curves from raspberry, strawberry and grape plantings. Plant Pathology, 63(5), 983–993. https://doi.org/10.1111/ppa.12192

Cota, L. V, Maffia, L. A., Mizubuti, E. S. G., Macedo, P. E. F., Antunes, R. F. ,2008. Biological control of strawberry gray mold by Clonostachys rosea under field conditions. Biological Control, 46(3), 515–522. https://doi.org/10.1016/j.biocontrol.2008.04.023

Elad, Y., Williamson, B., Tudzynski, P., Delen, N., 2007. Botrytis: Biology, Pathology and Control. (Y. Elad, B. Williamson, P. Tudzynski, & N. Delen, Eds.). Springer. Retrieved from http://www.e-agriculture.biz/download/Plant Pathology/Botrytis - Biology%2C Pathology and Control.pdf

Gobeil-Richard, M., 2014. Mise au point d’une méthode par pyroséquençage de détection et quantification des mutations liées à la résistance au Boscalide chez Botrytis cinerea. Mémoire de Maîtrise en biologie. Département de biologie, Université de Sherbrooke.

Gossen, B.D., Carisse, O., Kawchuk, L., Van Der Heyden, H., McDonald, M., 2014. Recent changes in fungicide use and the fungicide insensitivity of plants pathogens in Canada, Canadian Journal of Plant Pathology, 36:3, 327-340, http://dx.doi.org/10.1080/07060661.2014.925506

Gossen, B.D., Carisse, O., Kawchuck, L., Van Der Heyden, H., McDonald, M.R., 2013. The changing landscape of fungicide insensitivity in crop pathogens in Canada. Canadian Journal of Plant Pathology

Mertely, J. C., MacKenzie, S. J., Legard, D. E., 2002. Timing of Fungicide Applications for Botrytis cinerea Based on Development Stage of Strawberry Flowers and Fruit. Plant Disease, 86(9), 1019–1024. https://doi.org/10.1094/PDIS.2002.86.9.1019

Peng, G., Sutton, J. C., Kevan, P. G., 1992. Effectiveness of honey bees for applying the biocontrol agent gliocladium roseum to strawberry flowers to suppress botrytis cinerea. Canadian Journal of Plant Pathology, 14(2), 117–129. https://doi.org/10.1080/07060669209500888

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Van der Heyden, H., 2013. Spatial analysis of fungicide resistance mutations in Botrytis spp. Populations. Department of Plant Science, McGill University. Williamson, B., Tudzynski, B., Tudzynski, P., Van Kan, J.A.L., 2007. Botrytis cinerea: the cause of grey mould disease. Mol. Plant Pathol. 8, 561–580. Xu, X., Harris, D. C., & Berrie, A. M., 2000. Modeling Infection of Strawberry Flowers by Botrytis cinerea Using Field Data. Phytopathology, 90(12), 1367–1374. https://doi.org/10.1094/PHYTO.2000.90.12.1367 Rasiukevičiute, N., Valiuškaite, A., Surviliene-Radzeviče, E., & Suproniene, S., 2013. Investigation of Botrytis cinerea risk forecasting model of strawberry in Lithuania. Proceedings of the Latvian Academy of Sciences, Section B: Natural, Exact, and Applied Sciences. https://doi.org/10.2478/prolas-2013-0032 • Blanc du fraisier (Podosphaera aphanis)

Asalf, B., Gadoury, D. M., Tronsmo, A. M., Seem, R., Stensvand, A., 2016. Effects of Development of Ontogenic Resistance in Strawberry Leaves Upon Pre-and Postgermination Growth and Sporulation of Podosphaera aphanis. Plant Disease, 100(1), 72–78. https://doi.org/10.1094/PDIS-02-15-0193-RE

Asalf, B., Gadoury, D. M., Tronsmo, A. M., Seem, R. C., Dobson, A., Peres, N. A., & Stensvand, A., 2014. Ontogenic resistance of leaves and fruit, and how leaf folding influences the distribution of powdery mildew on strawberry plants colonized by Podosphaera aphanis. Phytopathology, 104(9), 954–963. https://doi.org/10.1094/PHYTO-12-13-0345-R

Bardet, A., Sombardier, A., Blancard, D., Corio-Costet, M.-F., Denoyés-Rothan, B., Petit, A., Pommier, J.-J., 2010. L’oïdium du fraisier. Infos CTIFL, mai 2010, no 261, 50-55.

Belachew Asalf, Andrew Dobson, David Gadoury, A.S. , 2016. Controlling Strawberry Powdery Mildew with Frequent Overhead Sprinkling with Water. Conférence présentée au North American Strawberry Growers Association Annual Meeting and Conférence. Savannah, Georgia, USA

Blanco, C., de los Santos, B., Barrau, C., Arroyo, F. T., Porras, M., and Romero, F., 2004. Relationship among concentrations of Sphaerotheca macularis conidia in the air, environmental conditions, and the incidence of powdery mildew in strawberry. Plant Dis. 88:878-881.

Bouchard, J., 2008. Épidémiologie et évaluation de systèmes prévisionnels comme outil de lutte raisonnée contre le blanc (Sphaerotheca afacularis) chez le fraisier à jour neutre et conventionnel (Mémoire de Maîtrise, Université Laval, Canada).

Carisse, O., Lefebvre, A., Van Der Heyden, H., Roberge, L., & Brodeur, L., 2013. Analysis of Incidence–Severity Relationships for Strawberry Powdery Mildew as Influenced by Cultivar, Cultivar Type, and Production Systems. Plant Disease, 97(3), 354–362. Retrieved from https://apsjournals.apsnet.org/doi/pdf/10.1094/PDIS-05-12-0508-RE

Carisse, O., & Bouchard, J., 2010. Age-related susceptibility of strawberry leaves and berries to infection by Podosphaera aphanis. Crop Protection, 29(9), 969–978. https://doi.org/10.1016/j.cropro.2010.03.008

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Carisse, O., Morissette-Thomas, V., & Van der Heyden, H., 2013. Lagged Association Between Powdery Mildew Leaf Severity, Airborne Inoculum, Weather, and Crop Losses in Strawberry. Phytopathology, 103(8), 811–821. https://doi.org/10.1094/PHYTO-11-12-0300-R

Gadoury, D.M. Asalf, B., Heidenreich, C.M., Herrero, M.L., Welser, M.J., Seem, R.C., Tronsmo, A.M., Stensvand, A.,2010. Initiation, Development, and Survival of Cleistothecia of Podosphaera aphanis and Their Role in the Epidemiology of Strawberry Powdery Mildew. Phytopathology, 100(3), 246–251.

Goyette, M-H., 2017. Évaluation du silicium (Si) contre le blanc du fraisier dans un système de production commerciale en champ (Mémoire de Maîtrise, Université Laval, Canada).

Janisiewicz, W. J., Takeda, F., Nichols, B., Glenn, D. M., Jurick, W. M., & Camp, M. J., 2016. Use of low-dose UV-C irradiation to control powdery mildew caused by Podosphaera aphanis on strawberry plants. Canadian Journal of Plant Pathology, 38(4), 430–439. https://doi.org/10.1080/07060661.2016.1263807

Ouellette, S., 2016. Le rôle du silicium dans la répression du blanc chez le fraisier (Mémoire de Maîtrise, Université Laval, Canada).

Ouellette, S., Goyette, M.-H., Labbé, C., Laur, J., Gaudreau, L., Gosselin, A., … Bélanger, R. , 2017. Silicon Transporters and Effects of Silicon Amendments in Strawberry under High Tunnel and Field Conditions. Frontiers in Plant Science, 8, 949. https://doi.org/10.3389/fpls.2017.00949

Pommier, J.-J., 1998. Thrips control using mist in strawberries. Arboriculture fruitière.513, 25-28 Sombardier, A., Dufour, M.-C., Blancard, D., and Corio-Costet, M.-F., 2010. Sensitivity of Podosphaera aphanis isolates to DMI fungicides: Distribution and reduced cross-sensitivity. Pest Management Sci. 66:35-43. Sombardier, A., Savary, Sé., Blancard, D., Jolivet, J., Willocquet, L., 2009. Effects of leaf surface and temperature on monocyclic processes in Podosphaera aphanis causing powdery mildew of strawberry, Canadian Journal of Plant Pathology, volume 31, issue 4, 439-448.

Suthaparan, A., & Gadoury, D. M., n.d. Suppression of Powdery Mildews by UV-B: Application Frequency and Timing, Dose, Reflectance, and Automation. https://doi.org/10.1094/PDIS-12-15-1440-RE

Van der Heyden, H., Lefebvre, M., Roberge, L., Brodeur, L., et Carisse, O., 2014. Spatial pattern of strawberry powdery mildew (Podosphaera aphanis) and airborne inoculum. Plant Disease 98(1):43-54. https://doi.org/10.1094/PDIS-10-12-0946-RE Xie, Z., Fan, J., Th, M., Ese Charles, E., Charlebois, D., Khanizadeh, S., … Zhang, Z.,2016. Preharvest ultraviolet-C irradiation: Influence on physicochemical parameters associated with strawberry fruit quality. Plant Physiology and Biochemistry, 108, 337–343. https://doi.org/10.1016/j.plaphy.2016.07.026

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• Tache commune (Mycosphaerella fragariae)

Carisse, O., & McNealis, V.,2018. Identification of Weather Conditions Associated with the Occurrence, Severity, and Incidence of Black Seed Disease of Strawberry Caused by Mycosphaerella fragariae. Phytopathology, 108(1), 83–93. https://doi.org/10.1094/PHYTO-04-17-0136-R

Carisse, O., Bourgeois, G., & Duthie, J. A., 2000. Influence of Temperature and Leaf Wetness Duration on Infection of Strawberry Leaves by Mycosphaerella fragariae. Phytopathology, 90(10), 1120–5. https://doi.org/10.1094/PHYTO.2000.90.10.1120

Carisse, O., & Peyrachon, B., 1999. Influence of temperature, cultivar, and time on sporulation of Mycosphaerella fragariae on detached strawberry leaves. Canadian Journal of Plant Pathology, 21(3), 276–283. https://doi.org/10.1080/07060669909501191

Delhomez, N., Carisse, O., Lareau, M., & Khanizadeh, S., 1995. Susceptibility of Strawberry Cultivars and Advanced Selections to Leaf Spot Caused by Mycosphaerella fragariae. HortScience, 30(3), 592–595.

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• Tache angulaire (Xanthomonas fragariae)

Braun, P.G., Hildebrand, P. D., 2013. Effect of sugar alcohols, antioxidants and activators of systemically acquired resistance on severity of bacterial angular leaf spot(Xanthomonas fragariae) of strawberry in controlled environment conditions. Can .J. Plant Pathology. 35, 20–26.

FAO, Convention internationale pour la protection des végétaux, 2016. Protocoles de diagnostic pour les organismes nuisibles réglementés, PD 14: Xanthomonas fragariae. NIMP27, annexe 14, 30p.

Gétaz, M., Bühlmann, A., Schneeberger, P. H. H., Van Malderghem, C., Duffy, B., Maes, M., … Cottyn, B., 2017. A diagnostic tool for improved detection of Xanthomonas fragariae using a rapid and highly specific LAMP assay designed with comparative genomics. Plant Pathology, 66(7), 1094–1102. https://doi.org/10.1111/ppa.12665

Henry, P. M., Gebben, S. J., Tech, J. J., Yip, J. L., & Leveau, J. H. J., 2016. Inhibition of Xanthomonas fragariae, causative agent of angular leaf spot of strawberry, through iron deprivation. Frontiers in Microbiology, 7(OCT), 1–11. https://doi.org/10.3389/fmicb.2016.01589

Hildebrand, P. D., Braun, P. G., Renderos, W. E., Jamieson, A. R., Mcrae, K. B., & Binns, M. R., n.d. A quantitative method for inoculating strawberry leaves with Xanthomonas fragariae, factors affecting infection, and cultivar reactions. Retrieved from http://www.tandfonline.com/doi/pdf/10.1080/07060660509507189?needAccess=true

Lewers, K. S., Maas, J. L., Hokanson, S. C., Gouin, C., & Hartung, J. S., 2003. Inheritance of Resistance in Strawberry to Bacterial Angular Leafspot Disease Caused by Xanthomonas fragariae. Journal of the American Society for Horticultural Science, 128(2), 209–212.

Roberts, P. D., Berger, R. D., Jones, J. B., Chandler, C. K., and Stall, R. E.,1997. Disease progress, yield loss, and control of Xanthomonas fragariae on strawberry plants. Plant Dis. 81:917-921.

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ANNEXE 3 – Tableaux résumés par maladie Moisissure grise (Botrytis cinerea)

• Cycle vital du pathogène

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Biologie du pathogène

• Champignon polyphage affectant plusieurs plantes hôtes de grandes importances économiques en agriculture • Maladie dite polycyclique, car elle peut effectuer plusieurs cycles d’infection en cours de saison; c’est pourquoi

la pression de la maladie peut rapidement devenir une problématique majeure o Production de conidies, en saison (reproduction asexuée); o Production d’ascospores dans les sclérotes, en fin de saison (reproduction sexuée - développement

très rare de cette façon); • Pathogène hivernant sous forme de sclérotes et de mycélium dans les débris morts des végétaux

• Facteurs favorisant le développement de la maladie

• Plusieurs modes de dissémination : vent, éclaboussures d’eau, terre, débris végétaux, etc. • Inoculum primaire provenant à plus de 90 % des feuilles hivernantes en sénescence • Début d’infection fréquent sur une fleur en développement et apparition des symptômes sur le fruit mature • Pétales sénescents fréquemment source d’inoculum pour l’infection des fleurs ou des fruits en développement

(pétale sénescent coincé sous les sépales du fruit vert) • Conditions d’infection favorables

• Humidité relative de modérée à élevée. • Température entre 15 et 25 °C. • Présence prolongée d’eau libre (pluie, rosée ou irrigation).

• Symptômes de la maladie B. cinerea peut infecter toutes les parties du plant.

Feuillage • Jaunissement ou dessèchement de parties de limbe ou de pétiole • Possibilité de distinguer une sporulation grise duveteuse sur la face interne ou externe du feuillage sénescent

lors d’infections avancées ou en temps très pluvieux Boutons et

fleurs • Brunissement irrégulier d’un ou de plusieurs sépales : symptôme difficilement identifiable puisque plusieurs

autres maladies ou désordres peuvent causer le brunissement ou le dessèchement des sépales • Brunissement et dessèchement des pétales des fleurs • Présence potentielle de sporulation grise duveteuse et dessèchement du pédoncule en période d’humidité

élevée

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Fruits Symptômes différents selon le stade de maturité du fruit Sur fruits verts : • Présence d’une zone brunâtre, généralement ferme en début d’infection, visible sous le calice • Pétales sénescents, collés à cet endroit, régulièrement observés • Vitesse et progression de la détérioration du fruit en fonction des conditions climatiques (plus rapide en

conditions chaudes et humides) Sur fruits rouges : • Présence de zones brunes, souvent molles et recouvertes d’une sporulation grise caractéristique • Développement favorisé par les sucres contenus dans la fraise

• Dépistage Début du dépistage sur hampes florales dès l’apparition des boutons floraux jusqu'à la récolte

Méthode Aucune méthode de dépistage reconnue autre que visuelle • Observation de symptômes pratiquement possible que sur les fruits • Comme mentionné précédemment, infection généralement survenue lors de la floraison et apparition des

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symptômes sur fruit lorsque les conditions sont propices à la sporulation • Important de porter une attention particulière à la présence d’une tache brune molle à la base du fruit vert, sous

le calice, en relevant délicatement les sépales vers le haut • Seuils de traitement usuels

Aucun seuil établi, traitements préventifs présentement effectués aux stades suivants : • Dès le début de la floraison jusqu’à la chute des pétales (période correspondant au moment critique d’infection). • À partir du stade de la nouaison jusqu’aux récoltes (traitements au besoin, seulement en présence de

symptômes sur fruits et selon les conditions météorologiques).

Justification d’un traitement selon différents facteurs : • Méthode culturale : incidence moindre de la moisissure grise en culture sous abri, en conditions estivales (les

conditions humides du printemps et de l’automne affectent également les cultures sous abris). • Conditions météorologiques propices au développement de la maladie (voir conditions d’infection plus haut).

• Résistance aux fongicides

Résistance documentée des matières actives suivantes (sous les conditions du Québec) : axozystrobine, boscalide, fenhexamide, iprodione, pyraclostrobine, pyriméthanil.

• Méthodes de lutte alternatives (actuelles et en développement) Mesures prophylactiques

Aucune variété résistante répertoriée actuellement

• Éviter les rangs trop denses et mal aérés, s’assurer d’une bonne circulation de l’air pour que le feuillage, les fleurs et les fruits sèchent rapidement après la rosée ou suite à une pluie.

• Éviter les excès de fertilisation azotée favorisant un feuillage trop abondant.

• Éviter d’irriguer par aspersion lorsque l’humidité risque de persister (en soirée par exemple).

• Privilégier l’irrigation par goutte-à-goutte, même en rangs nattés.

• Récolter fréquemment les fruits mûrs.

• Retirer les fruits infectés du champ et en disposer adéquatement.

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Dispersion de biopesticide par les abeilles/bourdons Description de la méthode

• Dissémination du champignon antagoniste Gliocladium catenulatum souche J1446 (syn. : Clonostachys rosea f. catenulata) par les abeilles ou les bourdons pollinisateurs aux fleurs de fraisiers.

• Agent de lutte biologique éprouvé et autorisé dans plusieurs pays européens (France, Belgique, Finlande et Pays-Bas) sous le nom de PRESTOP 4B, le plus susceptible de se retrouver au Canada pour une utilisation à moyen terme puisqu’il est en demande d’homologation depuis avril 2017.

Avantages • Apport du biopesticide en prévention directement au site sensible à l’infection (fleurs). • Utilisation d’une quantité limitée de produit, économie d’eau, de main-d’œuvre, de machinerie, etc. • Aucun risque de résistance du pathogène.

Inconvénients • Aucun usage commercial au Canada actuellement. • Dissémination réduite du produit lors de conditions climatiques inadéquates pour la sortie ou le déplacement

des pollinisateurs. • Présence des pollinisateurs hors de la zone à traiter. • Long processus pour le développement et l’homologation des agents de lutte biologiques utilisés avec cette

méthode. Impératif de fabriquer des formulations efficaces et faciles à disséminer. Capture de l’inoculum aérien (Blanco et al., 2006 ; Xu et al., 2000) Description de la méthode

• Détection et quantification de l’inoculum aérien de B. cinerea à l’aide de capteurs et d’outils moléculaires.

• Suivi en temps réel, par l’installation de capteurs qui collectent l’inoculum aérien, pour cibler les interventions lors de périodes critiques où la concentration de conidies dans l’air est importante.

Avantages • Diminution possible du nombre de traitements. • Possibilité de sélectionner le fongicide selon son mode d’action, en fonction du niveau d’inoculum présent.

Inconvénients • Main-d’œuvre et temps requis pour le suivi des capteurs.

• Coût des analyses.

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Utilisation de modèles prévisionnels de la sévérité de la moisissure grise afin de faciliter la prise de décision (Rasiukeviciute et al., 2013; Xu et al., 2000) Description de la méthode

• Modèles permettant d’estimer la sévérité (gravité) des symptômes avant l’apparition de la maladie. • Modèles développés basés sur différentes variables météorologiques permettant de prédire, avec différents

niveaux d’efficacité, l’incidence de la maladie en fonction de ces conditions. Avantages • Estimation de la sévérité de la maladie en limitant le temps consacré à des observations fastidieuses.

• Notation simple lors d’observation au champ : présence ou absence de symptômes. • Prise de décision d’intervention facilitée. • Modèles simples avec règles de décisions.

Inconvénients • Aucun modèle validé sous nos conditions actuellement.

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Blanc du fraisier (Podosphaera aphanis)

• Cycle vital du pathogène

Source: (Courtesy G. L. Schumann from “Plant Diseases: Their Biology and Social Impact", APS Press), © 2017 The American Phytopathological Society

Biologie du pathogène

• Champignon affectant spécifiquement le fraisier sauvage et cultivé. • Maladie dite polycyclique, car elle peut effectuer plusieurs cycles d’infection en cours de saison; c’est

pourquoi la pression de la maladie peut rapidement devenir une problématique majeure. o Production de conidies par le mycélium en cours de saison (reproduction asexuée). o Relâchement d’ascospores contenues dans les cléistothèces au printemps suivant (reproduction

sexuée). • Pathogène hivernant sur les feuilles infectées ou la couronne des plants.

• Facteurs favorisant le développement de la maladie • Source d’inoculum de la maladie constituée par des plants infectés; transplants des pépinières

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potentiellement porteurs de cléistothèces • Infection par le champignon des tissus vivants seulement; il ne survit pas sur le matériel sénescent • Conidies disséminées par le vent, mais lessivées par les pluies

• Conditions d’infection favorables • Surface foliaire sèche

• Humidité relative élevée; les conidies ne peuvent toutefois germer en présence d’eau libre. • Température diurne entre 20 et 25 °C et nuits fraîches : formation de rosée sur le feuillage favorisée par les

écarts de température diurne et nocturne et évaporation de cette rosée créant une humidité élevée favorable à l’infection.

• Jeunes feuilles et fleurs plus vulnérables que les vieilles feuilles. • Symptômes

Dommages sur feuillage et sur fruits, très variables d’une variété à l’autre. Feuillage • Formation d’un mycélium blanc, surtout sur la face inférieure de la

feuille, mais non limité à cette zone. • Jeune feuille très sensible à l’infection, lorsque non déployée :

infection plus fréquente par les conidies de la face inférieure de la foliole, car la feuille étant repliée, la face supérieure n’est pas accessible.

• Apparition de taches ou ponctuations rouges/pourpres éparses apparaissant en réaction de défense à l’infection, particulièrement sur les variétés tolérantes.

• Enroulement des feuilles vers le haut pour certains cultivars (ex : Chambly) lorsque la population du champignon est élevée.

• Cléistothèces matures visibles à l’automne (petits points noirs) à la face inférieure des feuilles infectées.

Fruits • Présence de mycélium blanc. • Possibilité d’avortement des fleurs ou d’arrêt de production de hampes florales lors de

forte pression de la maladie.

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• Dépistage

Début des observations en mai, dès la reprise des plants et tout au long de la saison de croissance Méthode Aucune méthode de dépistage reconnue autre que visuelle.

• Observation de symptômes sur feuillage (feutrage de mycélium blanc et/ou ponctuations ou taches rouges) et sur fruits (mycélium blanc).

• Fraise à jour neutre et cultures abritées plus sévèrement affectées par le blanc. • Seuils de traitement usuels

Aucun seuil connu. Justification d’un traitement selon différents facteurs : • Méthode culturale : incidence du blanc plus grande sous abri qu’en plein champ. • Type et provenance des plants : multicellules ou plants filles issus de plants mères infectés. • Stade de la culture : présence d’une grande quantité de jeunes feuilles, celles-ci étant plus sensibles à

l’infection. • Sensibilité du cultivar. • Historique de la maladie au sein de l’entreprise. • Conditions climatiques propices au développement de la maladie (voir conditions d’infection plus haut).

• Résistance aux fongicides

Résistance documentée pour les matières actives suivantes (sous les conditions du Québec) : myclobutanil et propiconazole.

• Méthodes de lutte alternatives (actuelles et en développement) Mesures prophylactiques

• Sélectionner des cultivars moins sensibles, surtout pour les cultures abritées (Carisse et al., 2013). • Éviter les excès de fertilisation azotée favorisant un feuillage trop abondant. • Se procurer des plants « exempts » de la maladie, les multicellules (plugs) plantées en août étant les plus

susceptibles d’être infectées. Traitements aux UV-B / UV-C (Janisiewicz, W. J. et al., 2016; Suthaparan et al., 2016) Description de la méthode

Exposition des fraisiers à une dose de rayons UV-B ou UV-C au cours de la nuit, durant quelques minutes. • Sévérité du blanc diminuée de plus de 90 % sur les plants exposés par rapport au témoin, selon certaines

expériences en laboratoire.

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• Aucun effet néfaste des UV-C rapportés sur les propriétés du fruit pour un dosage total de 3.6 Kj/m2). • Essai mené dans la fraise hors-sol sous tunnel au Québec avec des UV-C toutefois non concluant et ayant

dénoté des risques de brûlure sur les plants. Avantages • Réduction de l’utilisation des pesticides.

• Versatilité au niveau du moment du traitement avec l’emploi des UV-B. • Lampes fluorescentes UV-B disponibles et peu coûteuses; la mise au point du dosage des UV-B requiert

cependant les services d’un laboratoire. • Temps d’exposition plus courts et moins de traitement par semaine avec les UV-C (1 à 2 fois

comparativement à 2,5 à 7 fois pour les UV-B). Inconvénients • Technique complexe à appliquer au champ requérant des ajustements fréquents avec des laboratoires

expérimentés. • Difficulté à atteindre toutes les parties de la plante (utilisation de surface réfléchissante). • Coûts des équipements et des installations. • Acceptabilité sociale difficile à prédire. • Essais réalisés en serre et en hors-sol sous grand tunnel, technique adaptée seulement à cette méthode

culturale, plusieurs mises au point à faire. • Équipement existant en Europe pour utilisation de cette technique au champ, mais pas en Amérique du Nord. • Main-d’œuvre requise (temps et compétence).

Capture de l’inoculum aérien (Carisse et al., 2013a, 2013b; Van der Heyden et al., 2013) Description de la méthode

• Détection et quantification de l’inoculum aérien de P. aphanis à l’aide d’outils moléculaires. • Suivi en temps réel de la maladie par l’installation de capteurs qui collectent l’inoculum aérien, permettant de

mieux cibler les interventions lors de périodes critiques où la concentration de conidies dans l’air est importante.

Avantages • Diminution possible du nombre de traitements. • Possibilité de sélectionner le fongicide selon son mode d’action, en fonction du niveau d’inoculum présent.

Inconvénients • Coût des analyses. • Main-d’œuvre pour le suivi des capteurs.

Utilisation de modèles prévisionnels de la sévérité du blanc du fraisier afin de faciliter la prise de décision (Carisse et al., 2013) Description de la méthode

• Modèles permettant d’estimer la sévérité (gravité) des symptômes du blanc du fraisier sur le feuillage par l’incidence de la maladie (présence-absence).

• Trois modèles développés pour différentes conditions culturales, soit la fraise d’été en plein champ, la fraise

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d’été sous tunnel et la fraise à jour neutre en plein champ. Avantages • Estimation de la sévérité de la maladie en limitant le temps consacré à des observations fastidieuses.

• Notation simple lors d’observation au champ : présence ou absence de symptômes. • Prise de décision d’intervention facilitée. • Modèles simples avec règles de décisions.

Inconvénients • Aucun modèle validé sous nos conditions pour le moment. Utilisation d’un engrais de silicium contre le blanc du fraisier (Goyette et al., 2017 ; Ouellette, S., 2016) Description de la méthode

Apport de silicium dans des cultures de fraises hors sol sous tunnel et des fraisiers plein champ. • Dans l’expérimentation hors-sol : diminution significative de la sévérité des symptômes sur les fraisiers par

l’apport de silicium sous forme de silicate de potassium soluble. • Essai en plein champ moins concluant.

Avantages • Diminution des traitements pesticides. • Augmentation des rendements.

Inconvénients • Essais non concluants en plein champ avec deux formes de silicium apportées (un amendement inosilicate de calcium (Wollastonite) et du silicate de potassium soluble), puisque le silicium n’a pas été assimilé.

• Autres essais nécessaires en champ afin de vérifier si les propriétés du sol peuvent avoir une incidence sur l’absorption du silicium.

• Silicate de potassium plus assimilable, mais beaucoup de contraintes de manipulation (blocage des buses, pH élevé, corrosion, etc.).

Brumisation et aspersion (Asalf et al., 2016; Blanco et al., 2004; Pommier, 1998) Description de la méthode

Période de brumisation régulière pour maintenir le feuillage des plants humide.

• Inhibition de la sporulation à la surface des feuilles en présence d’eau libre sur les feuilles (nuisance au développement du blanc).

• Essais concluants sous grands tunnels; arrosage par aspersion des fraisiers à raison de quatre fois une minute par jour était aussi efficace pour le contrôle du blanc sur feuillage et sur fruit que l’application de fongicides.

Avantages • Diminution des traitements pesticides. • Abaissement de la température.

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• Ralentissement du cycle de développement du thrips et du tétranyque (brumisation). • Activité des agents de lutte biologiques favorisés. • Méthode par aspersion facilement applicable en plein champ. • Impact potentiel de l’aspersion via différents processus : incapacité des conidies à germer en conditions de

mouillure, lessivage des conidies par la pression de l’eau, « effet lotus » (l’eau sur les feuilles tend à s’agglomérer en gouttelettes qui tombent au sol, emportant avec elles les conidies), ainsi que diminution de l’inoculum aérien.

• Aucune augmentation significative de l’incidence de la moisissure grise si les aspersions sont effectuées entre 11 h et 15 h pour permettre au feuillage de sécher avant la nuit.

Inconvénients • Installation de lignes de brumisation. • Utilisation de la technique de brumisation en serre ou sous grands tunnels seulement.

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Tache commune (Mycosphaerella fragariae)

• Cycle vital du pathogène

Source : Centre de R&D en horticulture, Saint-Jean-sur-Richelieu

Biologie du pathogène

• Champignon affectant spécifiquement le fraisier sauvage et cultivé. • Maladie dite polycyclique, car elle peut effectuer plusieurs cycles d’infection en cours de saison; c’est pourquoi la

pression de la maladie peut rapidement devenir problématique. o Production de conidies à l’été (reproduction asexuée). o Formation d’ascospores à l’automne (reproduction sexuée).

• Pathogène hivernant sous forme de périthèces sur le feuillage infecté.

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• Facteurs favorisant le développement de la maladie • Propagation par les éclaboussures d’eau (de pluie ou d’irrigation) et germination des spores en raison de la

présence d’eau. • Source d’inoculum de la maladie provenant de plants infectés. • Jeunes feuilles plus vulnérables aux infections que vieilles feuilles.

• Conditions d’infection favorables • Température entre 10 et 30 °C, optimum entre 20 et 25 °C.

• Humidité élevée. • Feuillage mouillé sur une longue période (minimum de 12 heures).

• Symptômes

Présence sur feuilles, pétioles, stolons, pédoncules et sépales; feuillage particulièrement affecté, parfois les fruits (maladie de l’akène noir)

Feuillage • Petites taches rondes caractéristiques, violettes avec un centre blanc, sur face supérieure des folioles. • Taches violettes sans centre blanc ou occasionnellement petites taches brunes sans auréole. • Symptômes visibles sur vieux feuillage en premier lieu (infection a toutefois eu lieu environ 3 semaines plus tôt). • Feuillage affecté pouvant rougir et sécher lors de forte pression du champignon.

Sépales et fruits • Taches violettes allongées sur sépales, avec ou sans centre blanchâtre. • Sépales atteints finissant par sécher et prendre une coloration gris-brun non esthétique.

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• Fruit pouvant présenter des brûlures des akènes ou des taches brunes sur le réceptacle.

• Dépistage Début des observations en mai, dès la reprise des plants et poursuite tout au long de la saison de croissance.

Méthode Aucune méthode de dépistage reconnue autre que visuelle. • Observation de l’évolution des symptômes sur feuillage et fruits. • Notation parfois à l’aide d’indices de sévérité afin de suivre l’évolution des symptômes au fil des visites de

dépistage, par exemple : - 1= présence sur vieux feuillage seulement. - 2= présence sur feuillage intermédiaire et jeunes feuilles déployées. - 3= présence sur sépales. - 4= présence sur fruits.

• Seuils de traitement usuels Aucun seuil établi.

• Traitements effectués contre la moisissure grise généralement suffisant pour contrôler la tache commune. • Sélection d’un fongicide réputé efficace contre les deux maladies dans le cas où l’incidence de la tache commune

augmente et que les conditions climatiques sont propices à son développement. Différents facteurs à considérer avant de conclure à la nécessité d’un traitement si les symptômes visuels observés sont en augmentation : • Pratique culturale : l’irrigation par aspersion contre le gel printanier ou l’utilisation de bâches plastiques

multitrouées peuvent influencer l’incidence de la maladie.

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• Sensibilité du cultivar (Kent, Jewel, Veestar, L’Acadie, Yamaska plus sensibles). • Historique de la maladie au sein de l’entreprise. • Conditions climatiques propices au développement de la maladie (voir conditions d’infection plus haut). • Âge de la fraisière.

À noter que l’infection a lieu plusieurs jours avant l’apparition des symptômes et que ce sont essentiellement les jeunes feuilles qui sont sensibles.

• Résistance aux fongicides Aucune étude scientifique en ce sens

• Méthodes de lutte alternatives (actuelles et en développement) Mesures prophylactiques

• Éviter les variétés sensibles ou opter pour les variétés tolérantes (Chambly, Annapolis, Glooscap, Honeoye). • Éviter de circuler lorsque le feuillage est mouillé. • Pulvériser un fongicide au printemps sur variétés reconnues très sensibles afin de protéger les jeunes feuilles

très susceptibles à l’infection. • Éviter les excès de fertilisation azotée favorisant un feuillage trop abondant. • Éviter les rangs trop denses et mal aérés : les plants bien aérés vont sécher plus vite et ainsi réduire les

risques d’infection. • Éviter de conserver une fraisière au-delà de deux ans de production.

Utilisation de modèles prévisionnels pour l’incidence et la sévérité de la tache commune sur fruit (akènes noirs) afin de faciliter la prise de décision (Carisse et al., 2018) Description de la méthode

Indicateur de risque d’infection permettant de déterminer les champs plus à risque de développer la maladie de l’akène noir causée par M. fragaria, basé sur la quantité de précipitations reçues au mois de mai.

• Pluviométrie du mois de mai : variable météo ayant le plus d’influence sur l’incidence et la sévérité des symptômes.

• Risques d’akènes noirs faibles si les précipitations totales sont inférieures à 103 mm. • Augmentation rapide des risques avec des précipitations de 103 à 180 mm.

Augmentation dans une moindre mesure jusqu’à 265 mm de pluie. Avantages • Estimation de la sévérité de la maladie en limitant le temps consacré à des observations fastidieuses.

• Prise de décision d’intervention facilitée lors du stade critique de la floraison.

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• Facilité d’utilisation. Inconvénients • Études supplémentaires nécessaires afin de mieux connaître l’épidémiologie de la maladie, de déterminer des

seuils d’intervention et de préciser la relation entre la présence de la tache commune sur feuillage et la maladie de l’akène noir.

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Tache angulaire (Xanthomonas fragariae)

• Cycle vital du pathogène Réalisation cycle : PRISME Conception graphique : Vivianne Roy Design

Biologie du pathogène

• Bactérie affectant spécifiquement le fraisier sauvage et cultivé. • Entrée du pathogène par les stomates de la plante. • Pathogène hivernant sur des plants infectés (vieilles feuilles et couronne) et les vieilles feuilles au sol.

• Facteurs favorisants le développement de la maladie • Transplants porteurs d’infections latentes provenant de pépinière.

• Éclaboussures d’eau. • Irrigation par aspersion (surtout lors des périodes critiques de gel de fleurs).

• Conditions d’infection favorables • Température diurne autour de 20 °C et nuits froides.

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• Forte humidité. • Feuillage mouillé en raison de précipitations ou d’irrigation

• Symptômes Feuillage • Petites taches translucides et angulaires à la face inférieure des folioles, délimitées par les petites nervures et

d’aspect humide; apparence translucide des taches bien visible lorsque la foliole est dirigée vers la lumière. • Taches pouvant se rejoindre sur le feuillage et former des plages. • Exsudat bactérien visible en conditions humides. • Jaunissement et assèchement du feuillage.

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Sépales et fruits

• Taches translucides sur le calice au départ, puis noircissement et dessèchement des sépales; fruit difficilement commercialisable.

• Fruit possiblement légèrement affecté lors d’infection importante; celui-ci sera petit, déformé et le réceptacle ne se développera pas entre les akènes pollinisés.

• Dépistage Début du dépistage en mai, lors de la reprise et poursuite tout au long de la saison de culture.

Méthode Aucune méthode de dépistage reconnue autre que visuelle. • Observation des symptômes sur feuillage et fruits et suivi de l’évolution de ceux-ci. • Examen de quelques feuilles face au soleil afin de mieux voir les taches angulaires et translucides. • Notation à l’aide d’indices de sévérité, par exemple :

- Indice 1 = présence sur vieilles feuilles. - Indice 2 = présence sur jeunes feuilles. - Indice 3 = présence sur sépales et/ou fruits.

• Seuils de traitement usuels Aucun seuil établi.

• Très peu de produits homologués contre les bactéries telle la tache angulaire. • Quelques produits disponibles, à base d’acide lactique et d’acide citrique, pour être appliqués en prévention. • Meilleur moyen de lutte actuel : l’adoption de bonnes pratiques culturales afin de limiter la propagation de la

maladie. Tolérance à la maladie variable selon différents facteurs :

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• Pratiques culturales : irrigation par aspersion contre le gel favorise sa propagation. • Historique de la maladie au sein de l’entreprise. • Conditions climatiques propices au développement de la maladie (voir conditions d’infection plus haut). • Âge de la fraisière.

• Résistance aux fongicides • Activité des bactéries non altérée par l’application de fongicides seuls.

• Produits à base de cuivre principalement employés dans la lutte aux bactéries, appliqués en mélange avec un fongicide.

• Résistance au cuivre mentionnée par les études de Roberts et Braun. • Méthodes de lutte alternatives (actuelles et en développement)

Mesures prophylactiques

• Désinfecter la machinerie et l’équipement après avoir travaillé dans un champ atteint. • Circuler dans les champs infectés en dernier. • Ne pas entrer au champ lorsque le feuillage est mouillé. • Éviter les excès de fertilisation azotée favorisant un feuillage trop abondant. • Éviter les rangs trop denses et mal aérés, les plants bien aérés vont sécher plus vite et ainsi réduire les risques

d’infections. • Éviter de conserver une fraisière au-delà de deux ans de production.

Inhibition du pathogène par des bactéries (Henry et al., 2016) Description de la méthode

Favoriser l’activité de certaines bactéries présentes naturellement dans les tissus de la feuille de fraisier qui compétitionnent avec Xanthomonas pour la disponibilité du fer.

Avantages • Gestion de la maladie effectuée de façon naturelle : le moyen de lutte est axé sur le point faible du pathogène, la biodisponibilité du fer étant importante pour la croissance de Xanthomonas.

• Favoriser la production de tannins par la plante pour inhiber le développement du pathogène.

Inconvénients • Développement de cultivars présentant ces caractéristiques.

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Application foliaire d’antioxydants et de phytoactivateurs (Braun et al., 2013) Description de la méthode

Applications foliaires de combinaisons de produits agissant comme activateurs des mécanismes de défense de la plante :

• Antioxydants tels que l'α-tocophérol (vitamine E) et le mannitol (alcool de sucre).

• Phytoactivateurs comme l'acide acétylsalicylique (aspirine) et l'acibenzolar-S-méthyl (connu sous le nom commercial ACTIGARD).

Avantages • Gestion biologique de la maladie.

• Maladie enrayée par des applications de mannitol et d'acibenzolar-S-méthyl.

Inconvénients • Essai réalisé en milieu contrôlé, efficacité au champ reste à démontrer.

• Acibenzolar-S-méthyl homologué au Canada uniquement dans les cultures de tomate et tabac.

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LEXIQUE Akène : Fruit sec indéhiscent (ne s’ouvre pas de lui-même à maturité) contenant une graine unique non soudée a l’enveloppe.

Ascospore : Spore issue de la reproduction sexuée des champignons ascomycètes et produite à l’intérieur d’un sac appelé asque.

Asque : Réceptacle de forme variable qui contient les ascospores. Ces dernières sont libérées de l'asque à maturité.

Calice : Enveloppe extérieure qui, le plus souvent, recouvre la base de la corolle.

Cléistothèce : Structure de survie des champignons qui contient les ascospores.

Conidie : Spore d’origine asexuée produite par les champignons.

Conidiophore : Filament mycélien portant des conidies.

Haustorium : Chez les plantes vasculaires, organe servant à puiser des éléments nutritifs dans les tissus d'une plante hôte.

Polyphage : qui s’alimente de plusieurs sources de nourriture.

Exsudat : Substance produite par un micro-organisme tel que les bactéries.

Infection latente : Infection dont les effets (symptômes) apparaissent après un certain délai.

Limbe : Partie aplatie et plus ou moins large de la feuille.

Mycélium : Masse d’hyphes souvent entrelacées formant la partie végétative d’un champignon.

Nouaison : Stade phénologique du cycle végétatif qui marque le début du développement du fruit après la fécondation.

Pétale : Chacun des éléments qui composent la corolle d’une fleur.

Périthèce : Enveloppe renfermant les organes reproducteurs appelés asques.

Réceptacle : Partie charnue du fruit.

Sclérote : Masse compacte de mycélium permettant à certains champignons de survivre à l’hiver.

Sépale : Chacune des pièces du calice d’une fleur.

Spore : Structure sexuée ou asexuée qui assure la conservation ou la propagation des champignons.

Stomate : Ouverture microscopique dans l’épiderme des feuilles et qui favorise la transpiration et les échanges gazeux.