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PS . // Journal du Parti socialiste genevois Mai 2015 // INITIATIVE SUR LES SUCCESSIONS: Une question de solidarite entre les generations

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Journal du Parti socialiste genevois

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Page 1: Postscriptum // Mai 2015

PS. // Journal du Parti socialiste genevoisMai 2015 //

INITIATIVE SUR LES SUCCESSIONS:

Une question desolidarite entreles generations

Page 2: Postscriptum // Mai 2015

2POSTSCRIPTUM

SOMMAIRE

P. 3 Edito

P.4 DOSSIER // VOTATIONS DU 14 JUIN• Plus de cohérence et moins de souffrance: oui au diagnostic préimplantatoire!

Par Liliane Maury Pasquier• Bourses d’études: Une garantie de l’égalité des chances

Par Guilhem Kokot• Révision de la LRTV: un OUI à la cohésion nationale

Par Albert Rodrik• Initiativesurlessuccessioins:pourladefensedelajusticefiscale

Romain de Sainte Marie• Le MCG: le porteur d’eau des milieux immobiliers

Par Alberto Velasco• Les locataires ont assez donné!

Par Christian Dandrès

P. 9 ELECTIONS FEDERALES 2015

P. 10 PSG 60+ // Resolution sur le projet de consultation de prevoyance vieillesse 2020

P. 11 DOSSIER // VIE ASSOCIATIVE• Dialogai

Par Olga Baranova • Alternatiba Léman: Mouillez-vous pour le Climat et rejoignez-nous!

Par Jean Rossiaud• Initative «Multinationales responsables»: entretien avec Olivier Longchamp, Déclaration de Bern

Par Olivier Amrein P. 14 DOSSIER // MUNICIPALES 2015

• Nos élu-e-s municipaux 2015-2020• Entrée historique des Socialistes à Bernex et à Versoix: les deux nouvelles magistrates temoignent• Rencontre avec Elisabeth, Caroline, François et Gëzim: 4 nouveaux Conseillers et Conseillères

municipaux pour Genève

Rédaction:Parti socialiste genevois/15 rue des Voisins/1205 Genè[email protected]/022 3382070www.ps-ge.ch___________________________Redacteur en chef: Marko BandlerComité de redaction: Olivier Amrein, Michel Pomatto, Albert Rodrik, Nadia Méric, Olga BaranovaGraphisme: Olga BaranovaImpression: Imprimerie NationaleLe Postscriptum est soumis à la licence Creative Commons (cc-by-nc-nd)

Photos: Couverturerecto:xflickrx/flickr;verso:TomatorgSoup/flickrp.3 OBp.4HeyPaulStudios/flickrp.5àgauche:UlrichJoho/flickr;àdroite:NicolasNova/flickrp.6GenerationGrundeinkommen/flickrp.7CarstenTolkmit/flickr;adaptationOBp.8d.g.à.d:MichaelRenner/flickr;RichardBonnett/flickr;Ihatethenewlayout/flickr;NunoCastro/flickr;p.13TaunoTöhk/flickrp.14AlternatibaLille/flickrp.15 en haut et en bas: (DR) Déclaration de Bernepp. 16 (c) Alan Humerosep.17 (dr)p. 20 (c) PSVG

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3 POSTSCRIPTUM

Par Carole-Anne Kast,Présidente

Le 10 mai 2015, dernier acte des élections municipales, notre parti réussissait un tour de force : faire tomber deux bastions de l’Entente en plaçant Guylaine Antille et Ornella Enhas aux Conseils administratifs de Bernex et de Versoix et faire reculer l’extrême droite populiste dans toutes les communessuburbaines.Cesrésultatsconfirmentlepremiertour où nous avons gagné 12 sièges au sein des Conseils municipaux.

Ainsi, lePartisocialisteabénéficiéunefoisencorede laconfiancedelapopulationquisereconnaîtdanslapolitiquequ’il mène au sein des communes genevoises, de manière concrète dans les domaines du social, du logement, de la culture, du sport, de la petite enfance, etc., tous ces domaines qui impactent directement la qualité de vie des habitant-e-s.

Nous pouvons être fier-ère-s du travail accompli auprèsde la population, travail d’explication, de transparence, de terrain, qui a permis de dénoncer et de dévoiler les discours de stigmatisation et de haine tenus par les partis populistes et dont les positions vont systématiquement à l’encontre des intérêts de la classe moyenne et des milieux défavorisés.

Bravo et merci à tou-te-s les militant-e-s et les candidat-e-s qui sont allé-e-s jusqu’au bout de la campagne en défendant des valeurs d’ouverture, d’égalité et de justice, pas à pas, porte à porte, dans la rue, dans les associations, sur les stands et dans leur engagement au quotidien.

Ce travail de terrain est la clé de notre succès et il faut maintenant le développer de la même manière pour des objets de votations cantonales et fédérales et, évidemment, pour les élections fédérales cet automne.

Notre prochaine échéance : les votations du 14 juin. Au niveau fédéral, des propositions émanant d’initiatives fédérales que nous avons soutenues dès l’origine, pour plus dejusticefiscale,toutenrenforçantl’AVSetpourplusdejustice sociale pour les jeunes en formation.

Au niveau cantonal, le premier épisode d’une guerre parlementaire autour du logement où les milieux immobiliers se cachent derrière l’extrême-droite incarnée par le bailleur de fonds du MCG. Encore une fois, notre parti, avec les partenaires de l’Alternative et les associations de défense des locataires, devra jouer ce rôle de dernier rempart face aux attaques, pernicieuses du populisme allié à la droite respectable, qui, sous couvert de création de logements, ne vise qu’à organiser la spéculation et à démanteler la protection des locataires.

Encore une fois, Camarades, la population de ce Canton a besoin de nous à ses côtés pour la protéger des appétits de quelques-uns, dont les pires se déguisent en associations fantoches pour mieux tromper les électeurs. La campagne de terrain doit donc continuer et c’est avec un tel état d’esprit que nous pourrons défendre les droits des locataires et amener, ainsi, un monde un peu plus juste.

En campagne, maintenant et tout le temps !

UN BEAU DIMANCHE!

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4POSTSCRIPTUM

La médecine de la reproduction permet aujourd’hui de détecter sur un embryon d’éventuelles maladies génétiques et anomalies chromosomiques (dont la plus connue est la trisomie 21). Ces diagnostics sont actuellement autorisés lors de contrôles en cours de grossesse. Il est médicalement possible d’effectuer ce même type de diagnostics sur des embryons, quelques jours après une fécondation in vitro, avant qu’ils soient implantés. C’est que l’on appelle le diagnostic préimplantatoire (DPI). Ce diagnostic est, pour l’instant, interdit en Suisse mais autorisé dans la plupart des pays européens. Pour autoriser le diagnostic préimplantatoire (DPI), nous devonsmodifierl’article119delaConstitution.Mêmesile Parlement a déjà voté une loi d’application, celle-ci ne sera discutée qu’en cas d’acceptation de la modificationde l’article constitutionnel. C’est donc seulement sur le principe d’autoriser le DPI que nous nous prononçons le 14 juin.Les avis divergent sur la question de savoir si le DPI doit être réservé aux seuls couples susceptibles de transmettre une maladie génétique grave ou aussi à ceux qui recourent à la procréation médicalement assistée parce qu’ils souffrent de stérilité. Cette question représente une deuxième étape de nos débats. Il ne s’agit donc pas de voter maintenant sur ces modalités plus détaillées. Nous aurons tout loisir d’en discuter de manière plus approfondie après un OUI le 14 juin. Mais il faut impérativement accepter le principe du DPI. Il faut encore souligner, ici, que les personnes et les milieux qui refusent la modification del’article constitutionnel sont, en fait, celles qui s’opposent également à l’interruption de grossesse et à la procréation médicalement assistée, pourtant toutes deux largement acceptées lors de votes populaires.

La situation juridique actuelle est une aberration: il est interdit de diagnostiquer un embryon 5 jours après la fécondation mais il est permis de détecter une pathologie chez un fœtus de 12 semaines. Le couple qui recourt à la procréation médicalement assistée doit donc actuellement se lancer dans une « grossesse à l’essai » avant de savoir si le fœtus est atteint d’une maladie génétique ou d’une anomalie chromosomique et de pouvoir décider d’un éventuel avortement. Un tel déroulement, c’est ce que mon expérience de sage-femme m’a largement démontré, ne laisse jamais les parents indemnes, eux, qui ont souvent déjà traversé des années de galère!Diagnostiquer une pathologie avant le début de la grossesse est une démarche beaucoup moins intrusive pour une femme, beaucoup moins traumatisante pour un couple et beaucoup plus respectueuse de la dignité de l’embryon. Il s’agit simplement d’autoriser de manière plus précoce ce qui est de toute façon permis par la suite et de prévenir des souffrances évitables chez des couples en leur permettant de concrétiser, en toute connaissance de cause, leur responsabilité de futurs parents. Autoriser une pratique permet de la réglementer et d’éviter l’hypocrisie qui veut que l’on conseille aux couples de se rendre à l’étranger pour accéder au DPI! Il n’est en aucun cas question de choisir le sexe de l’enfant ni la couleur de ses yeux, tout le processus étant largement encadré.Pour ces raisons, je voterai OUI, comme le Parti socialiste genevois, à la possibilité de procéder, en Suisse, au diagnostic préimplantatoire et je vous invite à faire de même.

DOSSIER // VOTATIONS

Par Liliane Maury Pasquier,Conseillère aux Etats et sage-femme

Plus de cohérence etmoins de souffrance:oui au diagnosticpréimplantatoire!

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5 POSTSCRIPTUM

BOURSESD’ETUDES:

Aujourd’hui, les étudiant-e-s, malgré des études toujours plus exigeantes, travaillent en parallèle de leurs études et touchent souvent de l’argent de leurs parents. Or, la précaritéestudiantinenecessed’augmenter.Entre1990et2009lenombred’étudiant-e-saaugmentéde37%alorsquelemontanttotaldesboursesattribuéabaisséde11%.Uneréalité dramatique qui exacerbe la précarité estudiantine.

Que fait l’Etat? Tout dépend des cantons. Genève et son voisin, le canton de Vaud, sont dotés de lois plutôt généreuses. Le canton du Jura est un exemple en la matière avec20%d’étudiant-e-squiperçoiventuneboursed’étude.Malgré quelques bons élèves, la majorité des cantons suisses sont avares, si bien que la Suisse se classe parmi les pires pays en matière d’aide aux études avec seulement 7%debénéficiaires.

L’initiative veut rendre cette compétence fédérale afinde mettre fin aux disparités cantonales qui accroissentl’inégalité face aux études. Elle demande aussi que l’aide à la formation permette aux étudiant-e-s d’avoir un niveau de vie minimal. Une petite révolution. Le contre-projet indirect est, quant à lui, une mascarade. La sous-commission du Conseil national avait trouvé un bon compromis mais tout a été coulé en plénière, où les considérations partisanes reprennent leurs droits. Seule l’harmonisation formelle des pratiques actuelles fut sauvée. En bref, tout le monde devra répondre aux mêmes critères afindetoucherlaboursequiluioffresoncantond’origine.

La formation est notre seule richesse. Personne ne devrait sesaignerafind’yavoiraccès.C’est pour cela que nous devons soutenir efficacement et durablement nos étudiant-e-s en votant OUI à l’initiative de l’UNES le 14 juin prochain.

Une garantie de l’égalitédes chances La votation concernant les redevances Radio/TV a démarré

sur un ton désagréable, rogneur et vindicatif. On pouvait percevoir que Billag ne s’était pas fait beaucoup d’amis ces dernières années. J’ai personnellement eu quelques échantillons de la littérature produite par cette officine.Mais est-ce le sujet ?

Ce qui nous rapproche plus du cœur de la rancœur, c’est l’éternelle croisade anti SSR/SRG de la droite qui ne supporte pas de ne pas pouvoir créer des entreprises privées rapportant beaucoup à ses investisseurs. Le rêve de Bouyguesetdela1èrechaînefrançaisedetélévision.

LaSuisseestpetiteensuperficie,modesteenpopulation,mais de surplus, prétend pratiquer quatre langues nationales qu’elle ne veut pas laisser péricliter, culturellement parlant.

Desurcroît,voyez lepaysage, touscesreliefs, toutessesmontagnes qui imposent des investissements coûteux et constants dans le domaine technique. Adieu télévision privée, par exemple pour les Francophones, sans parler des Romanches et j’en passe.

Nous devons, citoyennes et citoyens de ce pays, en prévision du 14 juin prochain, nous souvenir du petit miracle quotidien que constitue une radio-télévision en main publique, sans être étatique, sans ingérence gouvernementale.

La loi et la concession ont de grandes exigences à l’égard de cette institution : contribuer à la cohésion nationale, les quatre langues nationales, promouvoir constamment la culture et la création artistique de ce pays, être présent dans tous les recoins du territoire national, ne pas laisser même un petit bout de vallée non desservie, quelle que soit l’orographie du coin.

Enfin, le pari impossible d’être un agent de liberté depensée et d’expression, en exerçant ce droit sacré avec modération, avec équilibre, à la suisse quoi ! On veut aussi delaqualité,delaréflexion,deladistraction,etc.

Eh bien! Si on en veut tant et on en attend tant, il faut aller déposer un grand OUI le 14 juin prochain.

Révision de la LRTV:un OUI à la cohésion nationale

Par Guilhem Kokot,Président du PS Versoix et secrétaire internationalde la Jeunesse socialiste suisse

Par Albert Rodrik,Membre du Comité directeur du PSG

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6POSTSCRIPTUM

CAISSE-MALADIE PUBLIQUECONGRES 2015 // PROGRAMME

Imposer les successions les plus élevées pour garantir les retraites

Par Romain de Sainte Marie,Vice-président, député

Pourquoi imposer les successions les plus élevées pour financer

l’AVS ? Quel modèle de société défend cette initiative? Quelles seraient les conséquences pour

le canton de Genève ? Le peuple suisse devra se prononcer sur le

sujet le 14 juin prochain.

Concrètement, l’initiative prévoit que les successions supérieures à 2 millions de francs soient imposées à un tauxfixede20%.Cettemesurenetouchequelesmilieuxles plus fortunés. Précisons qu’il s’agit uniquement d’une taxation à partir de 2 millions de francs. Prenons l’exemple d’un héritier qui touche 2.5 millions CHF: celui-ci sera imposésur500’000francs;ilpaieradonc100’000francs.L’initiative ne prévoit pas de montant pour les successions d’entreprises, mais la franchise d’imposition devrait être bien plus élevée et le taux plus bas. Les recettes engendrées par cette initiative, soit 3 milliards de francs estimés par année,serviraientàfinancerl’AVSàhauteurde2milliardsde francs (2/3 des recettes). Le milliard restant (1/3 des recettes) serait redistribué aux cantons.

Pourquoi un tel impôt? Rappelons que le principe de l’égalité des chances devrait être le moteur de toute société démocratique. L’égalité des chances permet à chaque personne, quel que soit le milieu social dont elle est issue, de pouvoir construire, de façon autonome, son avenir et acquérir l’indépendance dont elle a besoin pour subvenir à ses besoins. Or, les successions aboutissent, de fait, à l’accroissement des inégalités sociales et par là-même mettent en péril cette possibilité d’autonomie. En effet, nous transmettons notre richesse ou nos dettes à nos descendants. Imposer les successions revient à défendre une société qui combat ces inégalités en finançant et engarantissant l’égalité des chances par le biais, entre autre, de la formation, renforcée par cet accroissement des

recettesfiscales.

L’idéologie libérale, elle-même n’a de cesse de prôner les vertus d’un système méritocratique. De ce point de vue, l’imposition des successions s’avère être un outil indispensable pourfinancer la formation et ainsi garantircette méritocratie. Pourtant, comme à leur habitude, le PLR, le PDC, l’UDC et, à Genève, le MCG défendent les intérêts des plus fortunés et le maintient des privilèges que l’on se transmet de générations en générations…

De plus, le système de redistribution aux cantons, à hauteur de 1/3 des recettes, n’est pas négligeable. Pour un canton commeGenève,quiconnaîtdepuis15ansdesdiminutionsd’impôts successives et des pertes drastiques de rentrées fiscales- avec une dette de 13 milliards de francs- cettemanne serait la bienvenue. Ce n’est que grâce à ce type de mesures que l’on pourra enrayer la politique d’austérité de la droite. Politique d’austérité qui engendre des coupes dans les prestations sociales, dans la santé, dans la formation et dans les investissements.

Cette initiative garantit en effet le principe de justice fiscale.Plusnousavonsdemoyens,plusnousnousdevonsde contribuer au financement de politiques publiques.Formation, aide sociale, santé, sécurité, sont toutes des prestations publiques nécessaires au «vivre ensemble ». Car, le système des rentes AVS en Suisse garantit la cohésion sociale et intergénérationnelle. Sans compter que le vieillissement de la population requiert un renforcement du financement de l’AVS. Alors même que certainspréconisent d’augmenter l’âge de la retraite, cette initiative apporterait une réelle solution à son renforcement.

Finalement, si cette initiative demande aujourd’hui un effort minimeauxplus fortunés, elle bénéficie à l’ensembledela population, grâce au renforcement de l’AVS, et assurera demain la retraite de nos enfants. C’est un argument qu’aucun-e d’entre nous ne peut balayer, même au nom d’une idéologie! Votons donc OUI à l’initiative sur les successions!

INITIATIVE SUR LES SUCCESSIOINS:POUR LA DEFENSE DE LA JUSTICE FISCALE

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7 POSTSCRIPTUM

CAISSE-MALADIE PUBLIQUECONGRES 2015 // PROGRAMME

Le MCG: le porteur d’eau des milieux immobiliers

Par Alberto Velasco,Député et président de l’ASLOCA

Le MCG, Mouvement Citoyen Genevois, a décidé de s’en prendre aux droits des locataires, son président d’honneur ayant déclaré au Grand Conseil vouloir détruire l’ASLOCA. Dans le cadre de cette entreprise de démolition, il a reçu non seulement l’aval des milieux immobiliers, mais également l’appui du PLR et du PDC. Le but étant de démonter la LDTR, car il est de tradition à Genève qu’en début de législature les milieux de l’immobilier, relayés par leurs représentants au Grand Conseil, déposent des projets de loi pour attaquer les droits de locataires. Dans cette législature, c’est le MCG qui joue le rôle de porteur d’eaudecesmilieux;cemêmeMCGquiseréclameàcoret à cri comme le mouvement qui défend les petites gens ! En l’occurrence, c’est le député MCG Ronald Zacharias, accessoirement propriétaire multimillionnaire d’une centaine d’appartements à Genève (!), qui dépose projet de loi sur projet de loi en déclarant - avec tout le cynisme de la classe à laquelle il appartient- que son but est de mettre des logements à disposition des demandeurs…

La votation du mois de juin est donc d’une importance capitale et c’est pour cette raison que nous devons nous mobiliseraumaximum,afinquecette loinepassepas larampe. Le référendum s’oppose à un projet de loi MCG qui propose de convertir des locaux commerciaux en logements, mais dont l’objectif inavoué est de procéder à l’éviction de commerçants ou de petites entreprises pour faire des logements sans contrôle des loyers après travaux, c’est-à-dire avec la possibilité pour les propriétaires, comme M. Zacharias,defixerdesloyersàprixexhorbitants.Et, en cas de victoire du MCG, plus rien ne pourra arrêter les milieux immobiliers, car l’avidité des partis de droite qui soutiennent cette loi est sans limite. En effet, alors que

Genèveconnaîtaujourd’huiunnombreimportantdelocauxcommerciaux vides et un taux de vacance pratiquement nul de logements, les tenants du marché organisent la pénurie. A l’heure actuelle, les dispositions de la loi (LDTR) permettent la transformation, mais avec un contrôle des loyers. Et c’est cette mesure qu’il est question de remettre en cause. Il s’agit en effet de créer des logements, mais avec des loyers inaccessibles à l’ensemble de celles et ceux qui sont à la recherche de logement en lien avec leur revenu, toutcelapour réaliserdes rendementsfinanciers.Avec cette loi, ce sont les petits commerces, les entreprises et les locataires qui sont lésés!Malheureusement, les attaques ne s’arrêtent pas là. Quatre autres projets de loi poursuivant le même objectif sont actuellement dans le « pipeline ». Avec le dernier en date, M. Zacharias s’attaque au chiffre de référence du taux de vacance et indique comme justification pour le baisser:« Ces appartements, 6,5 pièces et plus, de plus grande dimension et destinés essentiellement à la classe moyenne disposant d’avantage de moyens financiers, ou la classesupérieure de revenus, ne nécessitent pas la protection du bouclier LDTR ». Vu qu’une famille moyenne avec trois enfants mérite d’être logée dans un trois pièces, et bien les pauvres, ils « n’ont qu’à pas » faire d’enfants! Et le MCG se réclame du peuple...Par conséquent, il est fondamental de voter NON à la « loi Zacharias », pour mettre en déroute le MCG, mettre un frein au démantèlement de la protection des locataires et montrer aux citoyens et citoyennes que ce parti agit délibéremment contre les intérêts de la classe moyenne et des plus défavorisés!

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8 POSTSCRIPTUM

Les locataires ont assez donné!

Par Christian Dandrès,Député

Le maintien de leurs profits est la seule étoile polairedes bailleurs et des investisseurs immobiliers. Sous cet aiguillon, depuis plusieurs années, l’accent a été mis sur la construction de bureaux au détriment des logements dont la population a besoin.

Aujourd’hui, avec le ralentissement de la croissance économique et la surproduction de locaux commerciaux, la demande solvable en bureaux est insuffisante pourassurer des profits importants aux bailleurs.Ces dernierssouhaitent ainsi être en mesure de continuer à spéculer, mais cette fois-ci sur le marché des logements locatifs où la pénurie sévit toujours. Le taux de vacance des logements ascende à 0.39%, soit cinq foismoins que cequi permettrait au marché de fonctionner correctement. En revanche,240’900mètrescarrésdebureauxsontvacants,ce qui permet aux entreprises de refuser les loyers abusifs pratiqués jusqu’alors.

Les lois de protection des locataires, en particulier la Loi sur les démolitions, transformations et rénovations de maisons d’habitations (LDTR), sont des obstacles à cette quêtedusurprofitquemènentlesbailleurs.Eneffet,silaLDTR autorise déjà les transformations des bureaux en logements, elle plafonne les loyers des futurs logements, pendant trois à cinq ans, à un montant calculé en fonction dusalairemédian.C’estcelaquelaloiZacharias(11394)veut supprimer.

Pourlevercetobstacleauxsurprofits,lesbailleursentonnentleur sempiternelle rengaine : leur intérêt pécuniaire doit faire loi. S’ils ne peuvent spéculer librement, ils ne transformeront pas leurs bureaux en logements.

L’argument des bailleurs est avant tout un plaidoyer en faveur d’une véritable politique publique du logement. Si la collectivité intervenait sur le marché locatif en créant un service public du logement, les locataires ne seraient plus à lamercideleurbailleuretdeleursoucidesurprofit.

Cet argument montre aussi la duplicité des milieux immobiliers qui ont peu de scrupules à asséner des contrevérités aux citoyens. Car en effet, contrairement à ce qu’ilsaffirment,ilestcertainquelesbailleurstransformerontles bureaux qu’ils ne parviennent pas à louer, même avec le contrôle des loyers prévu par la LDTR, car il vaut mieux un rendement limité – qui plus est temporairement - que pas de rendement du tout. Or, aujourd’hui, les bailleurs ne parviennent pas à trouver, au prix désiré, des locataires pour leurs bureaux.

La démonstration n’est toutefois pas encore faite, raison pour laquelle les bailleurs jouent leur va-tout en chargeant leur héros, Ronald Zacharias, propriétaire-Député-Conseiller municipalMCG,demodifier laLDTRafind’obtenirdeslocataires des bureaux transformés en logement les mêmes loyers que ceux qu’ils parvenaient autrefois à obtenir, grâce à la pénurie, des entreprises.Les locataires, depuis 10 ans, doivent supporter une hausse deloyerdeprèsde20%.Ilsontassezdonné.Le 14 juin 2015, votez et faites voter NON à la loi 11394.

Façades genevoises

Page 9: Postscriptum // Mai 2015

9 POSTSCRIPTUM

Camarades,

A l’heure où j’écris ces lignes, les élections municipales ne sont pas encore terminées et la campagne bat encore son plein dans plusieurs communes pour le 2ème tour, celui de la désignation des nouveaux Exécutifs municipaux. Il convient tout d’aborsdesaluer lemagnifiqueengagementdesnombreusescandidatesetcandidatssocialistespournoscollectivitéspubliques et de leur souhaiter plein succès au soir du 10 mai!

Or, Camarades, le temps de repos sera bref ! Avant même que ce volet municipal ne soit fermé, avant même que les résultatsfinauxn’ensoitconnus, ilconvientdéjàdelancer lacampagnedesélectionsauxChambresfédéralesquisedérouleront en octobre et novembre prochains. Pour cela, notre parti a besoin de votre soutien, de votre présence et de votremilitantismeefficaceauxcôtésdecesonzecandidat-e-squis’engagentpourdéfendrenotrevisionhumanistedelasociété, nos priorités politiques, économiques et culturelles, ainsi que l’ensemble de nos projets dans la Ville fédérale.

Et les premières actions de campagne ne vont pas tarder ! Vous en serez informés, vous serez invités ces prochaines semaines déjà ! En lien avec toutes nos sections dont la mobilisation sera indispensable, avec vous toutes et tous, nous devons pour le moins préserver les trois sièges que nous occupons au Conseil national et la représentation rose verte que nous assurons au Conseil des Etats. Et avec force et conviction, faire mieux encore.

Ensemblenouslepouvons;ensemble,nousledevons.

Gérard Deshusses

NOS CANDIDAT-E-SCONSEIL DES ETATS:

Liliane Maury Pasquier, sortante

CONSEIL NATIONAL:

1. Carlo Sommaruga, Conseiller national sortant2. Laurence Fehlmann Rielle, Conseillère municipale, directrice de la FEGPA (prévention alcool/cannabis)3. Manuel Tornare, Conseiller national sortant4. Lydia Schneider Hausser, Députée, assistante sociale, cheffe de groupe5. Thierry Tanquerel, Professeur de droit UNIGE, Constituant6. Nicole Valiquer Grecuccio, Députée, sociologue, syndicaliste7. Sylvain Thévoz, Conseiller municipal, travailleur social8. Olga Baranova, Conseillère municipale, étudiante MAP, chargée de communication visuelle9. Roger Deneys, Député, entrepreneur10. Amanda Gavilanes, Conseillère municipale, secrétaire romande du GSsA11. Thomas Wenger, Député et président de l’ATE

LISTE N°1au Conseil des Etats

LISTE N°3au Conseil national

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10POSTSCRIPTUM

22 mars 2014

LegroupePSG60+arenduuntravailderéflexionet l’aadressé au département fédéral de l’intérieur avec pour objectifquecetteréflexionsoitentendue.

Le groupe PSG 60+ part du principe que les rentes doivent être garanties et revalorisées pour les revenus modestes et moyen. Le taux de conversion (LPP) ne doit en aucun cas être dévalorisé.

Il est à noter que :• Lerisqueestgranddevoirdisparaître l’AVSentant

qu’assurance solidaire• Le taux de conversion est à la source du maintient du

seuil de rentabilité du 2ème pilier. Il ne doit, en aucun cas, être remis en question

• Le frein à l’endettement est le noeud du projet: la mise en place d’un tel frein ne permet plus au peuple (citoyen) d’intervenir dans les décisions de l’exécutif.

• Laflexibilitédel’âgedelaretraiteposeproblème:elleimposeuneaugmentationdel’âgedelafind’activités(entre 65 et 70 ans). En plus, elle impose l’augmentation dunombred’annéedecotisation.Enfin,elledéfavoriseles femmes sans mesures compensatoires.

• L’augmentation de la TVA est inacceptable car les citoyens sont sollicités deux fois, une fois avec les cotisations plus une autre fois avec l’entretien de la famille ou de ses besoins vitaux.

• Pas de désengagement de la confédération dans le financementdel’AVS(550millionsparans)

Le principe de solidarité de l’AVS ne peut être remis en question par l’augmentation de l’âge de la retraite (hommes et femmes) et la suppression de la rente de veuve

• Supprimer ou diminuer la rente de veuve est inacceptable.D’autresmesuresefficacessontàprendreauparavant pour remédier aux inégalités salariales et sociales des femmes.

Principe de transparence des caisses de pension et de représentation des assuré-e-s au sein des conseils de fondation.

• Un meilleur contrôle des compagnies d’assurances et

pas de baisse de conversion.• Le principe d’un financement additionnel est

concevable par l’augmentation des cotisations paritaires, pour autant qu’il ne fasse pas appel à la TVA et que la confédération ne se désengage pas de l’AVS.

• L’accèsàunerentepourunepersonneenfindedroitdechômage ou à l’aide sociale est une avancée majeure.

Proposition concernant la LPP:

• Suppression du montant de coordination et permettre à chaque individu de cotiser dès l’âge de 18 ans comme pour l’AVS avec à la clé la suppression de l’échelle de cotisation ou mieux encore le lissage des cotisations LPP. Cela aurait des conséquences positives pour les seniors qui recherchent un emploi.

Pour en savoir plus:

PSG 60+

RESOLUTION SUR LE PROJET DE CONSULTATION DE PREVOYANCE VIEILLESSE 2020

«Quel système de retraites pour le 21ème siècle?»Conférence organisée par le groupe 60+ GenèveIntervenant: Prof. Mathieu Leimgruber, Institut Paul Bairoch, 17 juin 2015, à 14h30 à l’UOG

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11 POSTSCRIPTUM

Les noctambules genevois connaissent Dialogai comme une association qui organise des soirées mythiques, que ce soir pour la « silent party » aux Bains de Pâquis ou les fêtes « maison» dans les locaux rue de la Navigation. Mais l’activité de Dialogai a autant de facettes que de bénéficiaires finaux. Un tour d’horizon.Santé, vie communautaire et lutte contre l’homophobieCrée en 1982 et ayant choisi pour siège le dynamiquequartier des Pâquis, l’association Dialogai est aujourd’hui à la fois un centre d’écoute et de partage, une voix politique de la communauté et un prestataire de services de santé mentale et physique. Un agenda associatif constamment rempli d’activités culturelles et sociales, des projets comme « TOTEM », association pour les jeunes lgbtiq* ou « Checkpoint », le centre de santé communautaire, qui ont aujourd’hui une visibilité et existence propres, mais également l’engagement contre l’homophobie sont les créneaux principaux de l’activité. D’ailleurs, la systématisation du combat en faveur de plus d’acceptation sur l’ensemble du parcours scolaire et préscolaire ainsi que au sein du milieu professionnel est une revendication qui peut paraître évidente aujourd’hui, mais malgré lesquelques avancées, une volonté politique réelle se laisse malheureusement encore attendre.

Une évolution orientée vers les bénéficiairesQuand d’autres associations pleurent le déclin du bénévolat, l’association a la chance de pouvoir compter sur une base

militante solide pour l’ensemble des activités. « On se serre les coudes au sein de la communauté», constate la directrice de Dialogai, Mathilde Captyn. Travailler d’avantage avec la richesse du réseau lgbtiq* pour offrir un éventail de prestations encore plus large et le cibler davantage sur les besoins des bénéficiaires est sa priorité. Sans oublierun engagement ferme sur le plan politique grâce à la collaboration avec un large éventail d’associations sur le plan genevois, suisse et international. Et les sujets ne manqueront pas.

« Le Refuge » : une première suisseGrâce aux nombreux soutiens publics et privés, le projet de suivi psychosocial et d’hébergement pour les jeunes lgbtiq* a vu très récemment le jour. Une structure unique en Suisse qui a pour but d’offrir un suivi psychosocial et un hébergement temporaire à tout jeune lgbtiq se trouvant endifficulté.Carmêmeen2015,tousles«coming-outs»ne se passent pas bien auprès des personnes proches. Si la lutte contre l’homophobie – et surtout pour l’acceptation – sont nécessaires en amont, un projet comme « Le Refuge » est non seulement un lieu pour le suivi et l’orientation des jeunesendifficultémaispeutégalementaideràéviter lepire, le taux de suicide étant toujours horriblement élevé parmi les jeunes lgbtiq*. Le Refuge ne répond donc pas seulement à une demande certaine mais s’inscrit de manière intelligente dans les dispositifs déjà existants.

En savoir plus : www.dialogai.ch

Association Dialogai:33 ans au servicede la commuanutégay à Genève

DOSSIER // VIE ASSOCIATIVE

Par Olga Baranova,Conseillère municipale et bénévole

«Quel système de retraites pour le 21ème siècle?»Conférence organisée par le groupe 60+ GenèveIntervenant: Prof. Mathieu Leimgruber, Institut Paul Bairoch, 17 juin 2015, à 14h30 à l’UOG

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12 POSTSCRIPTUM

L’année 2015 porte le sceau du Climat. La mobilisation a débuté à New York, le 21 septembre 2014, 400 000 personnes ont dénoncé l’inaction coupable des gouvernements face aux dérèglements climatiques. C’est cinqfoisplusqu’àCopenhague,en2009;dujamaisvuauxEtats-Unis depuis la guerre du Viêt-Nam. Un mouvement mondial, simultané dans des milliers de villes. La prochaine manifestation mondiale aura lieu le 30 mai prochain. Pour Genève: rendez-vous à 11h30 à l’Ile Rousseau (avec vos maillots de bain): il est temps de se mouiller pour le climat!Aujourd’hui, plus personne ne doute que le changement climatique est dû au développement chaotique et inégal. Le mouvement pour la justice climatique regroupe aujourd’hui les environnementalistes, les altermondialistes, les syndicats, mais également, et c’est nouveau, les victimes des catastrophes et les exclu-e-s, au Nord comme au Sud. Nous sommes de plus en plus nombreux à penser que cette crise globale est une immense opportunité pour repenser la durabilité et la solidarité: de « changer le système, pas le climat! ».La 21ème Conférence de l’ONU sur le climat (COP21), qui se réunira à Paris, en décembre prochain, constituera le point d’orgue de la mobilisation. La nouveauté est que ce mouvement rassemble aujourd’hui les deux piliers traditionnels de la société civile organisée: les organisations qui font pression sur les gouvernements, et qui s’engagement dans les délégations officielles, d’unepart et, d’autre part, les organisations qui font pression depuis la rue, en organisant des manifestations monstres, celles-ci étant encore « boostées » par le réseaux sociaux et les pétitions de type Avaaz.Mais depuis l’échec de la Conférence de Copenhague sur leclimat(en2009)etceluiduSommetdeRio+20sur le

développement durable (en 2012), personne ne croit plus à la signature d’un accord ambitieux et contraignant, à Paris, qui permettrait de renverser le cours catastrophique des choses.Non! Nous devons commencer à démontrer partout qu’il existe aujourd’hui des solutions concrètes et locales au réchauffement climatique, et qu’il est d’ores et déjà possible de s’engager immédiatement dans la transition vers une monde post-pétrole, post-nucléaire et post-spéculatif.C’est l’idée des villages Alternatiba: mieux faire comprendre les enjeux de la COP-21, et poser les bases démocratiques et participatives d’une société durable et solidaire, sur le long terme.Alternatiba Léman 2015* rassemblera plusieurs milliers depersonnessurlaPlainedePlainpalais,les18,19&20septembre 2015. Nous serons l’un des 80 « Alternatiba » organisés en 2015, avant la Conférence de Paris.Des dizaines d’organisations, de part et d’autre de la frontières, sont d’ores et déjà inscrites dans l’un des 20 espaces thématiques qui s’articuleront de la Maison des Associations à la Salle Communale de Plainpalais au sein de la Foire transfrontalière de l’Economie sociale et solidaire (APRES-Genève). Venez participer aux Forums, aux Festivals; venez partager un repas pour notre avenir(avec THE MEAL) ou venez simplement faire la fête (notamment pour les 20 ans de la CODHA)!Venez nous rejoindre, individuellement ou au nom de votre association! Valorisons, ensemble, toutes les initiatives locales qui contribuent à la réduction du réchauffement climatique pour construire une société plus agréable à vivre, plus solidaire, plus conviviale, plus humaine et plus durable!* www.alternaiba.eu/leman

ALTERNATIBA Léman:Mouillez-vous pour le Climat et rejoignez-nous !

Par Jean Rossiaud,Les Verts

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13POSTSCRIPTUM

PS: Une coalition de 66 ONG a lancé en avril une initiative pour des multinationales responsables. Pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit?

Les violations des droits humains et les atteintes à l’environnement commises à l’étranger par des sociétés suisses défraient régulièrement la chronique. L’initiative pour des multinationales responsables s’appuie sur les Principes directeurs de l’ONU relatifs aux entreprises et aux droits humains, adoptés à l’unanimité en 2011. Elle demande que les sociétés suisses soient tenues de respecter les droits humains et les normes environnementales dans l’ensemble de leurs relations d’affaires. Ce devoir de diligence s’applique également à leurs activités à l’étranger,ainsiqu’àcellesdeleursfiliales.Concrètement,lesgroupessuissesseraientobligésd’identifierlesrisquesqu’ils soient impliqués dans des opérations problématiques sous l’angle des droits humains ou de l’environnement. Ils devraient prendre les mesures nécessaires pour prévenir de tels risques ou remédier aux violations constatées.

PS: Cela semble une évidence ! Faut-il vraiment une loi à ce sujet ?

Convaincre les entreprises d’agir sur une base volontaire a été une composante importante du travail des ONG depuis une quinzaine d’années, que ce soit en dénonçant les violations des droits humains et les atteintes à l’environnement dont les sociétés se rendent coupables ou en cherchant le dialogue avec les décideurs économiques. Des progrès ont parfois été accomplis, mais les efforts de responsabilité sociale d’entreprise (RSE) sont loin d’être suffisants. Même au sein des sociétés progressistes, lesmesures volontairesfinissent toujours par se heurter à lalogique du profit. L’initiative pour des multinationalesresponsables offre l’opportunité de fixer des standardsminimaux clairs. Le respect des droits humains et de l’environnement devra faire partie intégrante de toutes les décisions stratégiques des entreprises.

PS: Les mesures volontaires ont donc atteint leurs limites ?

Oui. La plupart des multinationales ont adopté des codes de conduite;ellesmènentdesauditsetpublientchaqueannéede volumineux rapports de développement durable. Malgré cela, des cas de violations font régulièrement les gros titres des médias et la situation dramatique des travailleurs et travailleuses dans de nombreux pays ne s’est pas améliorée. Les entreprises suisses sont souvent impliquées dans ces scandales. Il faut dire que la Suisse présente la plus forte concentration de multinationales au monde. Elle joue en outre un rôle de premier plan dans plusieurs secteurs sensibles, comme le négoce des matières premières, la pharma ou l’agrochimie. Pour nous, le moment est venu d’agir et de compléter l’approche volontaire des entreprises progressistes par des dispositions contraignantes, valant aussi pour les sociétés qui ne font rien, ou juste ce qu’il faut pour vernir leur image.

PS: Les questions relatives à la problématique entreprises et droits humains ne sont-elles pas prises au sérieux à Berne?

Pas vraiment. Le Conseil fédéral et le Parlement ont reconnu les problèmes existants et la responsabilité de la Suisse, mais la majorité politique refuse toujours de prendre des mesures concrètes et d’établir des règles contraignantes pour les entreprises. En mars, la Commission de politique extérieure du Conseil national avait accepté de justesse une motion demandant d’ancrer le devoir de diligence raisonnable dans un cadre juridique approprié, par exemple la réforme du droit de la société anonyme. La décision a été renversée une heure et demie plus tard, sous la pression des lobbies économiques. Cet épisode a renforcé notre conviction que seule une initiative populaire permettra de faire évoluer la situation en Suisse.

Initiative pour les multinationales responsables: stop à l’impunité!Entretien avec Olivier Longchamp, Déclaration de BernePropos récueillis par Olivier Amrein

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14POSTSCRIPTUM

TAIMOOR ALIASSI

1. BERNEXANTILLE-DUBOIS GuylaineGRAF Marie-LaureDUBOIS AlainFRIEDLI AurélieZUFFEREY GuillaumeFRIEDLI JacquesMARCONI Sandra

2. CAROUGELAMMAR StéphanieBAERTSCHI PierreMONNEY PatrickETIENNE AlainMORISOD LoulouZONGO EtienneCAMBIER ElviaMUTZENBERG PatrickLA CHIUSA ArletteBOCQUET BernardDECNAECK SolangeLEUENBERGER Julien

10. PLAN-LES-OUATESJEANMONOD RichardGARDIOL MauriceRUEGGER Nathalie

5. CONFIGNONGABUS-THORENS ElisabethBAIER Eric

6. GRAND-SACONNEXPOMATTO MichelBURKHALTER LaurenceEYA NCHAMA Cruz MelchorSIMETH Yann

7.LANCY RENEVEY FrédéricROSSELET-DROUX CélineCARTER VallyVAN DER LINDEN MartialMAUGUE EricCLEMENCE NicolasRUERAT NancyBARRY ThiernoTEMEL Muharrem

8. MEYRINLEUENBERGER NathalieOSMANI XhevrieHERNOT FrancoisBROCARD EricHALIMI HysriFABRE MichelORTELLI Aldo

9. ONEXKAST Carole-AnneCATTANI DanielFINO DanieleBERNARD PerrineLAPALUD PatrickGOKDEMIR CarolineBERNARD RenaudSCHMIDT-MESSINA PhilippineRIME FatimaGONZALEZ Francisco (Pancho)MARURI Julio

11. THÔNEX RUFENER AdrienGOMES DIAS FidelinaCAMUGLIA Joseph

3. CHÊNE-BOUGERIESSOBANEK MarionFAVARGER Pierre-YvesNICOLAS Anne-Marie

4. CHÊNE-BOURGBÜTSCHI HÄBERLIN DanielleBOESIGER Jean-LucNAEGELI PatriciaFERREIRA Elisabeth

Nos élu-e-s municipaux 2015-2020

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15POSTSCRIPTUM

13. VERSOIXENHAS OrnellaROTHLISBERGER Jean-ClaudeMARRO PatriceZIMMERMANN Michel

12. VERNIERAPOTHÉLOZ ThierryHEBIBI LeutrimCHIARADONNA DenisSTAUB MartinREVUELTA AndrèsILAZI GezimJAQUET Jean-ClaudeSOPI ValdeteTOMBOLA Jean-PierreMARIN PabloMARTENS JohanLOCCA JacquelineGAULIN MariaSTEGER BarbaraCARNINO Martin

14. VEYRIERBESSAT MaudeDESARDOIN Marie-LourdesPINGET Bernard

15. VILLE DE GENÈVEKANAAN SamiSALERNO SandrineFEHLMANN RIELLE LaurenceTHÉVOZ SylvainKITSOS ChristinaCARASSO Grégoire SUMI MartineHOLENWEG PascalSCHLECHTEN AlbaneMIREVAL FrançoisGURTNER OlivierDEONNA EmmanuelROMANO Maria Vittoria BARANOVA OlgaLEUNENBERGER ChristianeFRIGENTI EMPANA JannickSTUDEMANN VirginieCASARES MariaDE BATTISTA RégisGAVILANES AmandaCONTI Jennifer

Nos élu-e-s municipaux 2015-2020

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C’est un superbe deuxième tour qui se termine à Versoix. Jamais nous n’avions mené de campagne si dynamique. L’esprit d’équipe si fort dans la section m’a permis de tenir le cap malgré le stress épuisant dû à l’intensité d’un deuxième tour si court. Je remercie donc chaleureusement toute ma section sans qui cet exploit n’aurait pu se réaliser!

Nous avons vécu trois semaines très nuancées. Tantôt nous étions heureux de voir les sourires des pendulaires, en gare, lorsque nous leur avons offert des croissants, tantôt un peu démoralisés de voir une porte se refermer sans réussir à convaincre. Mais malgré ces hauts et ces bas, les militant-e-s ont toujours répondu présent-e-s, que ce soit dans le vent ou sous le pluie, afin de se battre pour uneVersoixplus solidaire!

Ce combat de David (le PS de Versoix, trois sièges au CM) face à Goliath (le PLR, dix sièges au CM) s’inscrira sans peine dans l’histoire de notre petite commune devenue ville. Mais David n’a pas vaincu seul. En effet, les Verts de Versoix nous ont soutenus et sans eux, la victoire de la gauche n’était pas possible. Sans oublier le soutien des nombreux-euses socialistes dont notre conseillère aux Etats, Liliane Maury Pasquier !

Finalement, c’est un profond sentiment de gratitude que je ressens, car la populationm’a accordé sa confiance eta estimé qu’il était utile et nécessaire d’avoir une femme socialiste à la Mairie. Je m’engage maintenant à tout mettre en œuvre pour défendre les idéaux socialistes et me réjouis d’avoir à mes côtés une section renforcée et galvanisée par cette splendide victoire. Vive Versoix et vive la gauche!

Un premier tour et puis un second !Et entre les deux, trois semaines d’actions intenses. Trois semaines pour forcer le destin et ouvrir une brèche. Ce sont par des actions quotidiennes et de proximité que la gauche bernésiennearéussiàplacer–enfin-unefemmeauseinde l’exécutif communal

C’estuneéquipesoudéeetconfiantequiestalléchercherces voix, l’une après l’autre. En allant à la rencontre des gens, une rose ou un croissant à la main.Pour oser « le porte-à-porte », il a fallu abandonner ses craintes et provoquer la rencontre: ce ne furent que de bons et enrichissants moments.

La mobilisation est passée également par un appel aux femmes et à la nécessité que nous soyons également représentées au sein de l’exécutif communal. Les échos de notre lettre ont été immédiats et les retours positifs tant quant au contenu qu’à la démarche.

Une élection se construit en mettant à l’œuvre nos valeurs et en les confrontant à celle de la population. A Bernex, en ce 10 mai 2015, cette rencontre nous a permis de gagner, avec l’aide de nos alliés Verts, et avec le soutien du DAL.

Je remercie chaleureusement les bernésiennes et le bernésiensquim’ontaccordéleurconfiance.Etmeréjouisdepouvoir relever lesdéfispourconstruire leBernexdedemain.

Le dimanche 10 mai, le quasi-impossible s’est produit: le Parti socialiste a raflé deux

sièges dans les executifs de Bernex et Versoix, deux communes dirigées depuis toujours par

l’Entente. Guylaine Antille et Ornella Enhas, les deux femmes de la victoire, réagissent à chaud.

Ornella Enhas,Conseillère administrative éluede Versoix

Guylaine Antille,Conseillère administrative éluede Bernex

DOSSIER // ELECTIONS MUNICIPALES

Elisabeth Ferreira,Chêne-Bourg

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17 POSTSCRIPTUM

Le 2 juin, vous allez prêter serment en tant que nouveaux Conseillers municipaux. Pouvez-vous nous dire ce qui vous a motivé de vous lancer dans la course?

Elisabeth: J’ai depuis longtemps été intéressée par la politique. D’abord à mes 18 ans, quand j’ai eu le droit de vote, puis plus tard comme militante. Il y a eu un moment où j’ai souhaité intégrer ce système politique et pouvoir faire mes propositions qui sont guidées par mes propres convictions. D’autre part, en tant que jeune, femme et issue de l’immigration, je pense être à même de pouvoir porter un message différent, construit par mes expériences, les analyses et les conclusions que j’ai pu en tirer.

Caroline: Deux motivations différentes m’ont poussées à me lancer en politique. D’abord, l’intérêt pour la collectivité: je souhaite que la jeunesse soit représentée au Conseil municipal d’Onex et que davantage de projets leur soient dédiés. J’accorde la même importance à toute la population, mais la jeunesse représente l’avenir de notre société et c’est donc en mettant des moyens en œuvre qu’onpeutlaformeretl’éduquerafinqu’ellepuissefaireface aux défis du futur. Enfin, l’intérêt pour la politiquequi m’a toujours intéressée au niveau théorique, puisque j’ai effectué un bachelor en relations internationales avec,

comme majeure, les sciences politiques. L’idée est de comprendre les rouages de la politique, mais aussi d’agir concrètement. En effet, au terme de mes études, je me sens dorénavant légitime pour passer à la pratique et tenter de mettre mes compétences au service de ma communauté.

François: Depuis fort longtemps déjà, je m’intéresse à la « chose publique », qu’elle soit communale, cantonale ou fédérale. C’est notamment par une écoute attentive que j’y consacre du temps, car je suis un auditeur assidu de la radio. Ces dernières années, j’ai souffert d’une double insatisfaction: j’étais, d’une part, de plus en plus inquiet de ce qui me parvenait par mon oreille droite, d’autre part souvent frustré de ce que percevait mon oreille gauche.Après avoir longtemps espéré entendre un changement d’un côté comme de l’autre, il est devenu clair qu’il me fallait tenter, avec mes quelques talents, de contribuer moi-même à ce changement (comme le recommandait Gandhi). Ce ne pouvait être qu’au service du PS, vu sa vision du rôle de l’Etat, et son courage de « mettre les mains dans le cambouis » au niveau législatif ou exécutif.

Gëzim: La politique, la confrontation d’idées et l’engagement citoyen m’ont toujours attirés. J’ai participé à la création du Parlement des Jeunes Genevois (PJG) dont l’objectif premier était de sensibiliser les jeunes à la

Ils sont quatre parmi toutes et tous les autres socialistes. Deux femmes et deux hommes. Quatre conseillers-ères municipaux élus à Onex, Vernier, Chêne-Bourg et en Ville de Genève. Quatre nouveaux et nouvelles venu-e-s en politique à qui nous avons souhaité donner la parole. Ils entameront leur première législature après une campagne municipale réussie, riche en rencontres et en rebondissements. Toutes et tous se sont plongés avec passion dans l’exercice difficile de la campagne électorale de terrain, se sont essayés avec conviction au porte-à-porte et en ont retiré des enseignements, un point de vue sur la mobilisation et un élan pour l’avenir de leur commune.

Rencontre avec Elisabeth, Caroline, François et Gëzim:4 nouveaux Conseillers municipaux pour Genève

Elisabeth Ferreira,Chêne-Bourg

Caroline Gökdemir,Onex

François Mireval,Ville de Genève

Gëzim Ilazi,Vernier

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18POSTSCRIPTUM

participation citoyenne, pour lutter contre l’abstention de cette frange de la population. En parallèle, j’ai assisté à la montée du MCG dont le langage, le creux idéologique et les représentants principaux m’horripilaient. J’ai vite réalisé que dans ma commune, le combat partisan principal opposait le Parti Socialiste au MCG, et que les élections de 2015 pouvaient faire basculer le législatif ainsi que l’exécutif verniolan à l’extrême droite. Habitant Vernier depuis ma tendre enfance, j’ai vu les politiques menées par le groupe socialiste et le conseiller administratif Thierry Apothéloz, améliorer le bien-être au quotidien. Toutes ces considérations m’ont poussées à me porter candidat auxélectionsmunicipales,afind’unepartdepréserverlesacquis de ces dernières législatures, et d’autre part pour faire barrage aux mensonges et à la manipulation du MCG.

Comment avez-vous vécu ces mois de campagne? Quelles étaient les expériences positives - et qu’est-ce qui serait à revoir?

Elisabeth: C’est ma première campagne, le contact avec la population a été très enrichissant mais parfois aussi… déprimant. Enrichissant par la diversité des personnes que l’on peut rencontrer et des discussions qui peuvent avoir lieu. C’est aussi important pour les électeurs de mettre un visage, un discours sur un nom dans une liste ou sur une photo de campagne. Déprimant par la fermeture de certains partis politiques, ce que je peux comprendre, mais aussi leur réticence à discuter. Ce qui m’a frappé a été le manque d’intérêt ou de connaissances. La démocratie Suisse est extrêmement importante mais on peut s’y perdre aussi avec tous ces bulletins de vote que l’on reçoit. Il nous manque peut-être quelques outils informatifs afinque la populationcomprenne mieux les enjeux des votations et des élections.

Caroline: La campagne a été longue! En effet, mener une campagnesignifieêtreprésentesurleterrainafindesefaireconnaîtreet diffuser les idées socialistes. Néanmoins, j’ai eu beaucoup de plaisir à partager ce moment avec mes camarades, car ce furent des moments très conviviaux!

François: Cette campagne électorale s’est révélée être une longue, très longue expérience, tout à la fois nouvelle, épuisante et exaltante. Tout commence bien avant le premier stand, au moment de s’engager à faire partie de la liste. Malgré les mises en garde utiles et concrètes de la présidente de la section, seuls les athlètes pratiquant le marathon (et les élu-e-s sortant-e-s) peuvent avoir une vague idée de ce qui nous attend… Sans a priori, j’ai tenté différentes façons de militer. C’est sans nul doute le porte-à-porte qui m’a immédiatement le mieux convenu, puisque je l’ai pratiqué à plus de vingt reprises! Cette forme d’engagement m’a permis de rencontrer directement des citoyen-ne-s à l’entrée de leur domicile, d’être à l’écoute de leurs soucis, de leur montrer que le parti inclut leurs préoccupations dans son programme, et les inciter donc à voter PS. Très concrètement, j’ai, par exemple, vu plusieurs personnes

émues d’avoir pour la première fois de leur vie deux candidats à leur porte, ou encore quelques vieux couples ibériques agréablement surpris d’apprendre qu’ils auraient le droit de vote municipal, et fort satisfaits de l’apprendre par des Socialistes… Enfin,ilfautaussiapprendreàrépondreendeuxphrasesetsept secondes au plus à des questions comme « Et quel est votre programme ? », ou « Pourquoi voulez-vous changer quelque chose à ce qui va plutôt bien ? ».

Gëzim: Avec la section de Vernier, nous nous sommes lancésdansunevastecampagnedeporte-à-porte,afindelutter contre l’abstentionnisme, défendre notre bilan, et écouter nos concitoyen-ne-s. L’un des plus beaux moments reste pour moi ce jour où une dame lors d’un stand, qui m’interpelle et me dit : « Hé, je me souviens de vous, vous avez sonné à ma porte, nous avions discuté… et bien j’ai voté pour vous ». Cette campagne de porte-à-porte nous a également permis de mieux connaitre nos camarades et colistier-è-s, avec lesquels nous avons vécus de très belles expériences. Je saluerai notamment mes camarades Jean-Pierre Tombola et Andrés Revuelta avec lesquels nous avons frappé à plusieurs centaines de portes, toujours dans la joie et la bonne humeur.

S’engager pour sa commune est une tâche essentielle et les sujets abordés sont nombreux. Quels sont les enjeux qui vous intéressent le plus ?

Elisabeth: Je m’intéresse à des sujets politiques tels que l’asile et la migration ainsi que le droit du bail. Ce ne sont pas des sujets communaux a priori. Mais nous pouvons

localement contribuer à ces questions de différentes façons. Par exemple, en créant des espaces qui favorisent l’échange et l’intégration en ce qui concerne les migrant-e-s. J’ai hâte de voir ce qui sera possible de proposer avec les compétences dont dispose le Conseil municipal.A Chêne-Bourg, le thème important de ces prochaines années sera le CEVA ainsi que les constructions et le développement qui l’accompagneront.D’autre part, je m’intéresse à la petite enfance. Il est primordial, pour moi, d’établir le nombre de places de crèchesquisontnécessairesafinderépondreàlademande.Il est intéressant d’étudier la possibilité de créer un guichet unique pour les crèches, jardins d’enfant et mamans de jour.

Caroline: J’ai un intérêt plus prononcé pour les domaines sociaux: social, jeunesse et action communautaire, Agenda21 et coopération au développement. Toutefois, je suis ouverte à tout!

François:Maformationscientifique(astrophysicien!)me

« Le porte-à-porte m’a permis de rencontrer directement des citoyen-ne-s, d’être à l’écoute de

leurs soucis, de leur montrer que le parti inclut leurs préoccupations dans son programme et les inciter à

voter PS »François

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19 POSTSCRIPTUM

donne des outils d’analyse adéquats et m’attire vers tout ce qui touche de près ou de loin aux problèmes d’énergie, de mobilité et de développement durable, aussi bien au niveau d’un « simple » logement qu’en termes d’aménagement urbain et de ressources énergétiques locales.De plus, mon travail d’enseignant secondaire me sensibilise bien sûr aux questions de transmission des savoirs et du développement des capacités à les acquérir et à en faire bon usage (même si ce sont des problématiques plus cantonales que municipales).

Gëzim: J’ai toujours été très admiratif du système suisse et de ses trois échelons, qui permettent une belle combinaison de centralisation et de proximité. La commune est, selon moi, le cadre politique qui permet le plus d’actions à échelle humaineet«quantifiable»quotidiennement,cequirendlesenjeux très accessibles. Vernier fait partie des communes avec la population la plus précaire de suisse, et une présence forte des institutions publiques est indéniablement nécessaire à mes yeux. Je souhaiterais que les Verniolan-e-s puissent s’identifier à leursinstitutions communales, non pas en vue d’exacerber une certaine forme de patriotisme, mais simplement pour qu’elleset ils retrouventuneconfianceetun intérêtpourla chose publique, qui, vu les taux de participations aux scrutins communaux, est bien trop faible. Par ailleurs, la question des projets intergénérationnels m’intéresse particulièrement et je souhaiterais agir dans ce sens afin d’éviter les clivages « jeunes-vieux » pourles transformer en synergies positives. Il faut également continuer de soutenir les initiatives de jeunes à Vernier, qui ont donné naissance à demagnifiques associations àl’instar de Play With Fairplay (PWF) aux Avanchets.

Qu’attendez-vous de votre première législature ? Avez-vous le sentiment d’être bien préparé pour affronter le travail au Conseil municipal?

Elisabeth: J’attends justement d’être formée à la politique communale. Je ne sais pas encore comment fonctionnent les commissions et les différentes façons d’intervenir. Cela ne me fait pas peur. J’aime apprendre et relever de nouveaux défis. Ce qui m’inquiète plus ce sera la composition duConseil municipal qui a une large majorité PLR-PDC.

Caroline: Honnêtement, je compte beaucoup sur mes camarades pour être guidée lors de cette première année. Mais je me sens très enthousiaste et motivée!

François: Dans notre système démocratique, toute personne élu-e est supposé-e être capable de réaliser le travail nécessaire au Municipal! Mais le choc de la réalité est sûrement une épreuve inattendue, par le temps à y consacrer avant tout. En m’appuyant sur les compétences des ré-élu-es, j’espère devenir opérationnel, efficace etcombatif le plus vite possible, surtout dans un contexte difficilepourunegaucheminoritaireenVilledeGenève.

Gëzim: Je me réjouis de débuter cette législature et de me familiariser avec les différents dossiers en cours. A travers

mes nombreuses expériences associatives, j’ai été amené à collaborer avec différentes communes sur divers projets, ce qui m’a quelque peu accoutumé au fonctionnement d’une commune. Je ne crains donc pas d’affronter le travail au Conseil municipal et suis impatient d’en découvrir toutes lesficelles.

Pensez-vous pouvoir donner envie à d’autres de s’engager en politique? Si oui, comment ?

Elisabeth: Je pense que c’est un message positif que des personnes jeunes, des femmes ou des personnes issues de l’immigration ou faisant partie d’une autre minorité soit présentes à tous les niveaux des institutions politiques, communales, cantonales ou fédérales. Pour le reste, j’aimerais pouvoir contribuer à informer les personnes de leur droit de vote et de leur droit à être élu. Je ne peux aussi qu’espérer que le droit de vote et d’éligibilité devienne plus

souple et que les années de résidences pour pouvoir voter soient abaisseés au niveau communal et que l’on permette le droit de vote au niveau cantonal et fédéral aux résident-e-s étranger-e-s.

Caroline: Oui, bien sûr ! J’en parle déjà avec mes amies proches et ma famille!

François: En-deçà du probable sacerdoce (sic) que constitue une élection, il est sûrement possible d’attirer quelques vocations en les centrant sur des projets précis et ponctuels : quelle belle satisfaction de pouvoir défendre un projet constructif, devant une commission parlementaire, après avoir récolté des signatures citoyennes par exemple. Par ailleurs, rêvons un peu: dès que les paroles magiques « Yfodrè » ou « Yzonka » sont prononcées devant nous, sautons sur l’occasion de mettre les auteurs face à leurs responsabilités, en leur demandant de concrétiser leurs idées comme exposé ci-dessus. Bien des critiques pourraient s’effondrer, prises au piège de la réalité, et le travail des parlementaires miliciens s’en verrait peut-être revalorisé !

Gëzim: J’espère pouvoir inciter mes concitoyen-ne-s à s’engager, je tâcherai des louer les mérites de l’engagement politique à chaque rencontre, et m’efforcerai de déconstruire le mythe de la politique inaccessible pour démontrer à quel point le cadre communal est à la portée de toutes et tous.

« Je ne peux qu’espérer que les droits politiques des étranger-è-s soient étendus dans les années à venir»

Elisabeth

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Vous avez aimé les municipales?Rendez-vous dès le 30 mai sur les standspour les élections fédérales!