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PRO-DCE - RAPPORT DE PRÉSENTATION - MAI 2018INSTITUT DE FRANCE - PARIS 5

LEFEVRE ARCHITECTES | CABINET VOTRUBA

PARIS

INSTITUT DE FRANCE

RESTAURATION DES FAÇADES DE LA COUR 3(MAI 2018)

PRO-DCE

RAPPORT DE PRÉSENTATION



INTRODUCTION

Le nouvel auditorium étant actuellement en cours de construction sur la parcelle de «l’an IV»1, l’Institut de France souhaite mener à bien un projet de restauration des deux façades de la cour voisine, dans l’objectif d’offrir un écrin adapté à cette nouvelle construction qui viendra compléter le cadre architectural de cette institution prestigieuse.

Daniel Lefèvre, architecte en Chef des Monuments Historiques en charge du VIème arrondissement de Paris, qui dirige actuellement les travaux de restauration du clos et couvert du pavillon de Caen sur le quai de Conti, a été missionné par l’Institut pour réaliser les études nécessaires à l’élaboration du projet de restauration des façades. Avec son agence LEFEVRE-ARCHITECTES, Daniel Lefèvre s’est adjoint des compétences du cabinet VOTRUBA, économiste de la construction.

Dans le présent rapport nous présentons dans un premier temps une synthèse de l’historique de la partie de l’édifice concernée par le projet de restauration.Par la suite, un diagnostic patrimonial comprenant une description architecturale et un état sanitaire permettront d’avoir une vision globale de l’état des façades à traiter.Pour conclure, nous présenterons le projet de restauration des deux façades extérieures de la troisième cour de l’Institut de France. Ce rapport est complété en annexe par le CCTP ainsi qu’un DPGF, réalisés par le Cabinet VOTRUBA.

1. Projet de l’architecte Marc BARANI.

Paris VIème

23 quai de Conti, 75006, PARIS

LOCALISATION DE L’ÉTUDE

© Extrait du Castrastre, disponible sur https://www.cadastre.gouv.fr



I.

HISTORIQUE

9

PRO-DCE - RAPPORT DE PRÉSENTATION - MAI 2018INSTITUT DE FRANCE - PARIS

I. historique

10 LEFEVRE ARCHITECTES | CABINET VOTRUBA

1. La position des différentes cours de l’Institut, de nos jours.

2. Plan de Louis Bretez, extrait du Plan de Paris, dessiné et gravé sous les ordres de messire Michel Etienne Turgot, 1734


I. historique


CONSTRUCTION DU COLLÈGE DES QUATRE NATIONSLe Collège des Quatre Nations est construit par la volonté du cardinal Mazarin, d’après son testament, sur le modèle du collège de la Sorbonne édifié pour son prédécesseur le cardinal Richelieu. La réalisation revient à l’architecte Louis Le Vau, premier architecte du Roi dès 1661. Le palais est achevé en 1688.Construit en face du Palais du Louvre, sur la rive gauche de la Seine, à l’emplacement de l’ancienne Tour de Nesle et de l’enceinte de Philippe-Auguste, le Collège des Quatre Nations se compose d’une enfilade de trois cours successives: la première dénommée cour d’honneur distribuant la bibliothèque et la chapelle, la seconde dénommée « grande cour » ou « cour du collège » et un troisième espace recevant un jardin. Les contraintes parcellaires obligent Le Vau à concevoir ces trois cours désaxées par rapport à la composition de la façade face au Palais du Louvre. Parfaitement symétrique, cette dernière est ordonnée autour de la chapelle de plan centré. Celle-ci est entourée d’ailes curvilignes basses aboutissant aux pavillons d’extrémités coiffés de hauts combles. L’entrée du Palais s’effectue par un guichet dans l’aile curviligne Est, tandis que le guichet en symétrie dans l’aile Ouest permet la communication avec les rues du quartier.


I. historique


3. J.F Blondel, extrait du Plan général du rez-de-chaussée, 1752. Architecture françoise, ou recueil des plans, élévations, coupes et profits des églises, maisons royales, palais, hôtels et édifices les plus considérables de Paris, ainsi que des châteaux et maisons de plaisance situés aux environs de cette ville ou en d’autres endroits de la France batis par les plus célèbres architectes et masures exactement sur les lieux. On distingue nettement la division de l’ancien jardin avec la conception de la cour des offices.

4. F.N Martinet, Troisième cour du collége séparée du jardin par un mur, fin XVIIème, gravure, Paris. Bibliothèque de l’Institut. Image tirée de l’ouvrage de Jean-Pierre Babelon, «Le Palais de l’Institut», 2005.On distingue nettement à gauche, le jardin et à droite, la cour 3 dite des offices.

COUR N°3

COUR N°3


I. historique


PREMIÈRE MOITIÉ DU XVIIIÈME SIÈCLEA partir du milieu du XVIIIème siècle, la présence de la troisième cour, dite des offices est attestée de façon définitive. Beaucoup plus étroite que les précédentes, elle est bordée à l’Ouest et au Sud de bâtiments à deux étages destinés aux services, aux logements des domestiques et aux écuries.L’aménagement de cette cour a nécessité la construction d’un mur de refend côté jardin, à l’Est. Le jardin est désormais réduit de moitié.

Afin de permettre l’accès à cette nouvelle cour et au jardin, de nouvelles ouvertures sont créées ou modifiées: - Celle qui se trouvait à l’Est du mur de clôture est sans doute déplacée vers l’intérieur de la cour ; - Une ouverture est percée sur le mur de clôture pour permettre l’accès à la troisième cour ; - Un accès est créé donnant directement de la nouvelle cour dans les jardins.

PÉRIODE RÉVOLUTIONNAIREPendant la Révolution, le Collège garde quelque temps son affectation dans le plan de réorganisation des établissements d’enseignement. Cependant, dès 1792, la chapelle est affectée à l’administration des approvisionnements et sert en 1795 à abriter les stocks de subsistance. Les locaux du Collège sont ensuite transformés en prison entre 1794 et 1795. Ils retrouvent leur affectation d’enseignement à partir de 1796 avec l’installation de l’École Centrale des Quatre-Nations. Seule la bibliothèque Mazarine est maintenue en place.En septembre 1795, la parcelle de l’ancien jardin (1400 m²) est cédée à l’Hôtel de la Monnaie de Paris. Cette parcelle, dite de l’An IV est transformée pour y installer de « nouveaux ateliers » de fabrication. Le plan de l’Atlas Vasserot montre dès 1810 les aménagements nouveaux réalisés par la Monnaie de Paris sur cette parcelle.


I. historique


5. Extrait du plan de Paris, Atlas Vasserot, 1810-1836. On distingue notamment la disparition du jardin au profit d’un bâtiment à dévolu à l’Hôtel de la Monnaie.

6. Localisation de la troisième cour dite «basse cour» de nos jours

COUR N°3

COUR N°3


I. historique


INSTALLATION DE L’INSTITUTDès 1802, l’architecte Antoine Vaudoyer est chargé de la réalisation d’un projet d’installation des Écoles d’art dans les anciens bâtiments du Collège. Ces projets prévoient notamment la construction d’une aile côté Est avec la volonté de restitution de la parcelle de l’An IV. L’Institut de France, créé par la loi du 3 brumaire an IV (25 octobre 1795), interrompt ces projets puisque décision est prise le 20 mars 1805 d’installer cette nouvelle institution dans les bâtiments déjà existants, dont la disposition correspondait au programme souhaité. Ainsi, les pavillons en façade, la coupole et la première cour sont affectés à l’Institut tandis que les autres espaces sont destinés à l’installation des Écoles de peinture, de sculpture, et d’architecture (logements et ateliers). L’Institut obtient finalement l’exclusivité des espaces suite au départ des Écoles entre 1830 et 1840 pour les bâtiments de l’ancien couvent des Petits-Augustins, plus appropriés.Afin d’assurer l’élaboration d’un programme ambitieux pour la restructuration des espaces, l’Institut de France fait appel à l’architecte Hippolyte Lebas à partir de 1824. Suivant le même schéma que celui présenté par Vaudoyer, il propose la construction d’une aile en symétrie de l’aile Le Vau, incluant également la parcelle cédée à l’Hôtel de la Monnaie.

LA TROISIÈME COUR DITE «BASSE COUR»La troisième cour dite «basse cour» n’a quasiment pas été modifiée depuis le XVIIème siècle jusqu’au projet actuel d’aménagement de l’Auditotirium. Par ailleurs, l’étude des plans anciens atteste la présence du puits, situé le long de la cour, depuis l’origine de l’édifice (il était en lien direct avec les anciennes cuisines). De plus, des photographies de Eugène Atget datée de 1899 atteste que l’état du puits reste inchangé jusqu’à nos jours (8).


I. historique


7. Etienne Bouhot, La cour de l’Institut de France à la fin de la Restauration, musée Marmottan-MonetImage tirée de l’ouvrage de Jean-Pierre Babelon «Le Palais de l’Institut», 2005On remarque au loin à droite la Cour n°3 derrrière le mur de clôture.

8. E. Atget, fontaine de Minerve, cour 3 de l’Institut, 1899, épreuve sur papier albuminéENSBA, Paris. Documents montrant le puits situé dans la Cour n°3 de l’Institut de France.

COUR N°3


I. historique


1661

1662

1670

1689

1794

1795

1801

1802-04

1805

1804/08

1832

après 1854

1962-68

1963

2004

2011

2015

Mort du Cardinal Mazarin. Legs du Cardinal pour la fondation du collège des Quatre-Nations.

Présentation du projet de Louis le Vau au roi Louis XIV. Les travaux com-mencent dans la même année.

Achèvement du gros-oeuvre de la chapelle

Ouverture de la bibliothèque Mazarine

Installation pendant un peu plus d’un an de la prison des «Quatre-Nations» dans les bâtiments du collège.

Fondation de l’Institut par le Directoire. Les membres nommés se réu-nissent au Louvre.

La transformation du Louvre en musée conduit au transfert de l’Institut

Construction de la passerelle des Arts (premier pont métallique en France), reliant le collège au palais du Louvre.

Affectation du collège des Quatre-Nations à l’Institut, sous le nom de «Palais des Beaux-Arts», sur l’ordre de Napoléon.

Travaux de restructuration sous la direction de l’architecte Vaudoyer, incluant la construction d’une fausse coupole sous la dôme de la chapelle pour diminuer le volume chauffé. Transformation de l’ancienne chapelle en salle de séances publiques. Remplacement de la lanterne de Le Vau par un simple lanternon.

Création de passages pour améliorer la circulation des piétons sur le quai au rez-de-chaussée de la partie Nord des pavillons.

Placement de l’Institut sous la tutelle du Ministère de l’Instruction publique

Projet de prolongement de la rue de Rennes jusqu’au quai, qui aurait impli-qué la démolition des deux pavillons latéraux de l’Institut (projet non-réa-lisé).

Restauration de la coupole dans ses volumes extérieurs et intérieurs d’ori-gine par l’architecte André Gutton.

Replacement du tombeau du Cardinal Mazarin dans l’ancienne chapelle du collège.

Décision de l’État de restituer la parcelle de l’an IV à l’Institut de France. Le transfert de la parcelle s’effectue en 2012.

L’architecte Marc Barani gagne le concours pour la construction d’un nouvel auditorium sur la parcelle de l’an IV qui a été organisé par l’OPPIC.

Début des travaux de l’auditorium

SYNTHÈSE HISTORIQUE

II. état sanitaire



II.

DIAGNOSTIC PATRIMONIAL

19

II.diagnostic patrimonial



10. FAÇADE NORD À ANGLE AVEC LA FAÇADE EST

12. FAÇADE EST

9. FAÇADE NORD

11. FAÇADE EST

II. diagnostic patrimonial



DESCRIPTION ARCHITECTURALE

Le périmètre du présent diagnostic se limite aux deux façades encadrant au Sud et à l’Ouest la troisième cour de l’Institut. Leur situation en vis-à-vis avec le nouvel auditorium et ses annexes, dont la livraison se profile, rend indispensable leur restauration.

Les façades concernées forment un «L» autour de la cour initialement dite «des cuisines». L’aile Ouest est construite en bordure de la rue Mazarine dont le tracée recouvre l’ancien chemin de ronde du rempart de Philippe-Auguste. Cette aile se développe sur dix travées le long de la cour et est complétée par une petite aile de retour de cinq travées qui ferme la parcelle au Sud.

Les deux façades sont composées de deux étages sur un rez-de-chaussée et dotées de combles aménagés. L’ordonnance des façades en pierre de taille est d’une grande sobriété qui contraste fortement avec l’apparat des façades donnant sur le quai et sur les autres cours. La modénature se limite à des simples bandeaux d’étages sans mouluration et une corniche. Toutefois, l’absence de décor met d’avantage en valeur la qualité des maçonneries en pierre de taille très régulière à joints fins.

La façade Est est composée de dix travées parfaitement régulières, dont le rez-de-chaussée est ponctué par un passage cocher au niveau de la deuxième travée au Sud flanqué d’une porte piétonne à sa droite. Au milieu de l’élévation, un puits est adossé à la façade qui a conservé son allège en pierre ainsi que son armature en fer forgé. La corniche de cette façade est en pierre de taille.

Les menuiseries sont disparates. Celle du rez-de-chaussée sont récentes et reproduisent un modèle à petits bois intégrant une croisée à impostes. Au premier étage se trouvent des menuiseries du même modèle datant vraisemblablement des années quatre-vingt. Les menuiseries du deuxième étage sont à grands carreaux et datent du XIXème siècle.

La façade Nord comporte cinq travées. La corniche de cette façade est en plâtre. Les menuiseries du rez-de-chaussée sont en cours de remplacement dans le cadre du chantier de l’auditorium. Les fenêtres du premier et du deuxième étage s’apparentent à celles du deuxième étage de la façade Est. Elles sont à grands carreaux et datent vraisemblablement de la fin du XIXème siècle.

II.diagnostic patrimonial



13. FAÇADE EST - PARTIE CENTRALE

14. FAÇADE EST VERS LE MUR SÉPARANT LA COUR DE LA COUR DU COLLÈGE

II. état sanitaire



III.

ÉTAT SANITAIRE

23

II. état sanitaire


24 LEFEVRE ARCHITECTES - CABINET VOTRUBA

16. SALISSURES NOIRES PRÉSENTES SUR LES DEUX FAÇADES

18. FENÊTRES ÉTROITES PAR RAPPORT AUX TABLEAUX DE MAÇON-NERIES, REBOUCHAGE EN MORTIER

15. MAÇONNERIE RÉALISÉE EN GRAND APPAREIL DE PIERRE DE TAILLE DE SAINT-LEU

17. ALTÉRATIONS DES APPUIS DE FENÊTRES

19. JARDINIÈRES AU PIED DE FAÇADE POUVANT ENTRAINER DES ALTÉRATIONS DES PAREMENTS EN PIERRE DE TAILLE

II. état sanitaire



MAÇONNERIE

Les maçonneries des ailes de la cour 3 sont réalisées en grand appareil de pierre de Saint-leu, très finement appareillé. Elles sont globalement dans un bon état sanitaire, et présentent peu d’altération importantes (15).

Seuls les appuis de fenêtre (réalisés dans une pierre plus vive et dure) présentent des casses et desquamations dues au ruissellement des eaux de pluies sur ces parties horizontales particulièrement exposées, des greffes ponctuelles seront à prévoir (17).

Les parements présentent un encrassement généralisé engendré par la pollution urbaine. Sur certaines parties des mousses et lichens se sont présents, dont le développement est favorisé par l’humidité latente (16). C’est particulièrement vrai en façade Nord ou l’absence de soleil direct freine l’assèchement des parements. Ces micro-organismes, algues, et petits végétaux, outre leur aspect inesthétique, accélèrent le vieillissement de la pierre en accentuant sa porosité, et détruisant son calcin protecteur. Des coulures sont particulièrement visibles sous les appuis de fenêtre.

Les façades ont fait l’objet de plusieurs restaurations depuis leur construction, lors de travaux de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle des ragréages aux mortiers très durs ont été appliqués, ils sont inesthétiques car forment des carrés dont la teinte et la granulométrie contraste avec le reste de la façade.

Enfin, on notera qu’à l’instar de ce qui a pu être observé sur le Pavillon de Caen, et sur une grande partie du palais, un badigeon orangé semble avoir été appliqué sur les parements. Une attention particulière devra donc y être porté lors des travaux de nettoyage afin de ne pas nuire à l’unité de l’architecture de l’ancien collège des quatre nations.

Le puits situé le long de la cour, et présent depuis l’origine de l’édifice (il était en lien direct avec les anciennes cuisines), et dans un état relativement bon, un simple nettoyage et reprise partielle est à prévoir.

Il est à noter qu’un nombre important d’éléments de ferronnerie (crochets, clous...) est présent sur les façades. Leur suppression sera prévoir dans le cadre des travaux de restauration.

II. état sanitaire



MENUISERIES

Les menuiseries des deux ailes présentent un état contrasté en fonction des étages : - A rez-de-chaussée : il s’agit de menuiseries neuves, mises en place dans le cadre du projet de construction de l’auditorium, et qui ont été réalisées dans l’esprit du XVIIe siècle avec un découpage à petit carreaux- Au premier étage : il s’agit ici de menuiseries modernes dans l’esprit du XVIIe qui ont été remises en jeu dans le cadre du projet de l’auditorium, elles présentent donc un bon état général mais nécessitent une remise en peinture avec application de la teinte blanc cassé.- Au deuxième étage il s’agit de menuiseries à grands carreaux probablement du XIXe siècle. Ces vantaux n’ont pas été repris lors des travaux en cours, et semblent avoir été récupérés sur un autre édifice (on remarque ainsi que certaines fenêtres sont trop étroites par rapport aux tableaux de maçonneries, et ont donc été reprises au mortier)(12).En solution de base, les menuiseries existantes seront seulement révisées et remises en peinture.

COUVERTURES

Les couvertures ne font par parties du présent projet, une vérification du chéneau et des descentes sera uniquement réalisée.

SOLS

Au pied des façades des ailes de l’ancienne basse-cour se trouvent des jardinières modernes puisque les photographies de la fin du XIXe siècle nous présentent un pavage en grès jusqu’au pied du mur. Les dispositions actuelles sont dommageables à l’édifice, car outre leur incongruité au regard de l’histoire du lieu, elles entretiennent une humidité en pied de façade qui pourra à terme entraîner des altérations des parements en pierre de taille (13).

II. état sanitaire



IV.

PROJET

27

IV. projet de restauration



PARTI DE RESTAURATION L’opération proposée consiste à un nettoyage des façades des ailes de la cour 3, ainsi que des restaurations ponctuelles des parements. Il s’agira donc d’une opération s’apparentant à de l’entretient plus qu’à de la restauration, puisqu’elle n’entraînera aucune modification des élévations. Aussi l’état de référence pour l’intervention sera celui de l’édifice tel qu’il nous ait parvenu à la suite de l’intervention en cours sur l’auditorium.

DESCRIPTION DES TRAVAUX

1. Intervention sur les maçonneries C’est dans un souci de conservation maximale des maçonneries d’origine que les techniques de restauration des maçonneries décrites ci-après sont proposées. Les principes généraux retenus sont les suivants :- les pierres particulièrement altérées et ne pouvant pas être conservées pour des raisons de stabilité ou de lectures des lignes générales de l’architecture seront remplacées par des pierres de même nature (les seuls remplacements éventuels auront lieu sur les appuis de fenêtre)- les pierres peu altérées seront consolidées, les greffes seront privilégiées aux ragréages- les ragréages anciens au ciment seront déposés et remplacés par des mortiers à la chaux ou des greffes de pierres en fonction de leurs dimensions- le nettoyage des parements sera réalisé par application de cataplasmes (ou de latex) dans la mesure où nous nous trouvons très probablement dans un contexte plomb (tests lingettes en cours), une patine à l’image de ce qui est en cours de réalisation sur le pavillon de Caen pourra être proposé.

Le puits sera restauré, ses ferrures seront remises en peinture avec une mise en lumière.

2. Intervention sur les menuiseries :Les menuiseries seront traitées à minima, il s’agit ici d’une opération avant tout esthétique la plupart de ces dernières ayant été restaurées dans le cadre de la construction de l’auditorium. Les vantaux à grands carreaux du second étage seront conservées, dans l’attente d’une opération de réaménagement complet des bureaux qu’ils éclairent.

Aussi les interventions se limiteront à une remise en peinture des menuiseries existantes comprenant aussi les lucarnes.

IV. projet de restauration



3. Intervention sur les sols :Le pavage de la cour est en cours de restauration dans le cadre du projet de l’auditorium, il est ici proposé de revenir à l’état connu par photographie du XIXe siècle d’Eugène Atget, c’est-à-dire un pavage jusqu’en pied de façade et la suppression des parterres aujourd’hui en place. Pour cela, les dernières rangées de pavé au contact avec l’édifice seront posées sur sable, sans mortier dans les joints afin d’obtenir une bande drainante. L’ensemble sera réalisé en grès de Fontainebleau.

Il est proposé, par ailleurs, afin de maintenir de la végétation dans la cour, de placer des arbres en caisse (Magnolia Grandiflora).

II. état sanitaire





PARIS

INSTITUT DE FRANCE

RESTAURATION DES FAÇADES DE LA COUR 3(MAI 2018)

PRO-DCE

RÉCAPITULATIF DES TRAVAUX



Restauration des façades des ailes sur la cour n°3 et du puits :Traitement de maçonnerie / pierre de taille :

- Nettoyage des parements par cataplasmes ou latex- Rinçage soigné dans le cas de cataplasmes- Reprise de joints en recherche- Dépose des ragréages au ciment et réfection à la chaux- Ragréages ponctuels au mortier de chaux- Greffes ponctuelles en pierre de même nature pour les altérations de pierre supérieures à 1cm- Remplacement de pierre de même nature pour les altérations trop importantes pour une greffe- Application éventuelle d’une patine pour uniformisation avec l’ensemble des façades en fonction du résultat après nettoyage- Dépose des anciens crochets de volets et autres éléments métalliques dans la façade

Traitement des menuiseries :

- Brossage doux pour nettoyage des menuiseries existantes- Reprises éventuelles des mastics- Remise en peinture des menuiseries existantes, comprenant les lucarnes

Travaux divers :

- Dépose des jardinières en pied de façade- Repose de pavé en grés de Fontainebleau jusqu’en pied de façade y compris bande d’infiltration avec pavés posés sur sable- Pose de Magnolia en caisse (type Versailles) 3U- Révision du chéneau et des descentes d’eaux pluviales (y compris remise en peinture des descentes)- Remise en peinture des ferrures du puits après nettoyage et mise en lumière