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NOTE D’INFORMATION 1 er trimestre 2020 61

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Avenue AAbdoulaye FFadigaBP 33108 - DDakar - SSénégalwww.bceao.int

NOTE D’INFORMATION

1er trimestre 2020

N° 61

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N° 61

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ISSN 08505772

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TABLE DES MATIERES

Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5

Communiqués de presse des Organes de l'UMOA et de la BCEAO . . . . . . . . . . . . .7

Chronologie des principales mesures de politique monétaire . . . . . . . . . . . . . . . . .21

Liste des principales publications de la BCEAO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .53

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AVANT-PROPOS

La Note d'Information vise à diffuser trimestriellement auprès du public les décisions des Organesde l'UMOA et de la BCEAO, les principales mesures de politique monétaire ainsi que les textesréglementant l'activité bancaire et financière adoptés au cours de la période. Les informations surla situation économique et monétaire de l’Union ainsi que les données y afférentes sont désormaisdisponibles dans la Note mensuelle de conjoncture économique dans l'UEMOA, le Bulletin mensuelde statistiques et le Bulletin trimestriel de statistiques, diffusés sur le site internet de la BCEAO.

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COMMUNIQUES DE PRESSE DES ORGANES DE L’UMOA ET DE LA BCEAO

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COMMUNIQUE FINAL DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA CONFERENCEDES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT DE L’UNION ECONOMIQUE ETMONETAIRE OUEST AFRICAINE (UEMOA)

(Abidjan, le 27 avril 2020)

Sous la Présidence de son ExcellenceMonsieur Alassane OUATTARA, Président dela République de Côte d’Ivoire, Président enexercice de la Conférence des Chefs d’Etat etde Gouvernement de l’Union Economique etMonétaire Ouest Africaine (UEMOA), laConférence s’est réunie en sessionextraordinaire, en visioconférence le 27 avril2020.

La session s’est principalement penchée surla grave crise sanitaire qui sévit dans les paysde l’UEMOA du fait de la pandémie àcoronavirus (COVID-19).

Ont pris part à ladite session :

- Pour la République du Bénin, Son ExcellenceMonsieur Patrice TALON, Président de laRépublique ;

- Pour le Burkina Faso, Son ExcellenceMonsieur Roch Marc Christian KABORE,Président du Faso ;

- Pour la République de Côte d'Ivoire, SonExcellence Monsieur Alassane OUATTARA,Président de la République ;

- Pour la République de Guinée-Bissau, SonExcellence Monsieur Umaro SissocoEMBALO, Président de la République ;

- Pour la République du Mali, Son ExcellenceMonsieur Ibrahima Boubacar KEITA,Président de la République ;

- Pour la République du Niger, Son ExcellenceMonsieur Issoufou MAHAMADOU, Présidentde la République ;

- Pour la République du Sénégal, SonExcellence Monsieur Macky SALL, Présidentde la République ;

- Pour la République Togolaise, Son ExcellenceMonsieur Faure Essozimna GNASSINGBE,Président de la République.

Ont également pris part aux travaux de cettesession, les Membres du Conseil des MinistresStatutaire de l’UEMOA, présidé par MonsieurSani YAYA, Ministre de l'Economie et desFinances de la République Togolaise, ainsique :

- Monsieur Abdallah BOUREIMA, Président dela Commission de l'UEMOA

- Monsieur Tiémoko Meyliet KONE, Gouverneurde la Banque Centrale des Etats de l'Afrique del'Ouest (BCEAO) ;

- Monsieur Christian ADOVELANDE, Présidentde la Banque Ouest Africaine deDéveloppement (BOAD) ;

- Monsieur Mamadou NDIAYE, Président duConseil Régional de I'Epargne Publique etdes Marchés Financiers (CREPMF).

Analysant la situation sanitaire dans les pays del’Union, la Conférence exprime sa vivepréoccupation face à la rapidité avec laquelle lamaladie à Coronavirus (COVID-19) se propageet les risques qu’elle comporte aux planshumain, économique et financier, sur le mondeen général et en particulier sur les pays del’UEMOA.

Elle exprime sa compassion à toutes lesfamilles endeuillées et souhaite un promptrétablissement aux malades.

La Conférence salue la vigueur des réactionsdes Etats membres dès le déclenchement del’épidémie et les efforts qu’ils continuent dedéployer pour mettre en œuvre des plans deriposte destinés à faire face à la progression de

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la maladie, à protéger les populations les plusvulnérables et à limiter l’impact de la pandémie.Elle les exhorte à poursuivre la sensibilisationdes populations au strict respect des mesuresde prévention.

La Conférence rend un hommage appuyé auxprofessionnels de la santé pour les effortsinlassables qu’ils déploient pour sauver desvies. Elle remercie toutes les bonnes volontésqui se mobilisent pour atténuer les souffrancesdes malades et porter assistance à ceux qui enont besoin.

Elle félicite le Conseil des Ministres et lesInstitutions de l’Union pour les décisions etmesures prises à l’issue de la sessionextraordinaire du Conseil du 20 mars 2020,pour contribuer au financement des plans deriposte nationaux et se réjouit en particulier de :

- l’octroi de prêts concessionnels au profit desEtats, à hauteur de 120 milliards, parl’affectation, par la BCEAO et la Commissionde l’UEMOA, de 40 milliards au Fonds debonification de la BOAD ;

- la couverture par la BCEAO des besoins deliquidité exprimés par les banques.

La Conférence a pris acte des nouvellesmesures d’accompagnement des Etats et dusecteur privé pour renforcer la résilience detous les acteurs en vue de faire face, à court etmoyen termes, aux conséquences vécues etprévisibles de la pandémie du COVID-19,notamment le lancement imminent de « BonsCOVID-19 ».

La Conférence salue également les actions encours de la BCEAO et de la BOAD destinées àmettre en œuvre, en relation avec le systèmebancaire, des mécanismes de financement desSystèmes Financiers Décentralisés (SFD),principales sources de financement du secteurinformel dans les Etats membres.

La Conférence note qu’à l’instar des autrespays, la pandémie à coronavirus affecteprofondément les économies des Etatsmembres. Ainsi, en 2020, la situationmacroéconomique de l’Union connaîtrait une

dégradation sensible avec notamment un tauxde croissance moyen qui ressortirait à 2,7%,soit une réduction de près de quatre points depourcentage par rapport à la prévision initialede 6,6%. A cet égard, les chefs d’Etat et deGouvernement encouragent les Etats membresà mettre rapidement en œuvre les mesures destabilisation puis de relance des économies.

Dans ce contexte, la Conférence a évalué lesressources financières nécessaires aux Etatspour faire face aux besoins en équipementssanitaires, assurer une mise en œuvre effectivedes mesures sociales et relancer l’activitééconomique. L’évaluation de ces besoinss’élève à 5 284,9 Milliards de francs CFA. Il enrésulterait une aggravation du déficitbudgétaire, dons compris, pour représenter5,5% du PIB contre 2,7% initialement prévu.

Dans le contexte de la crise sanitaire liée auCOVID-19, la Conférence soutient l’initiative del’Union Africaine relative à la dette des paysAfricains.

La Conférence adresse ses remerciements àl’ensemble des partenaires, en particulierl’Union Africaine, la Banque Africaine deDéveloppement, le Fonds MonétaireInternational, la Banque Mondiale et le G20pour les initiatives qui ont déjà été engagées etles invite à soutenir encore plus le continentAfricain dans sa lutte contre la pandémie.

La Conférence note avec préoccupation lasituation alimentaire et nutritionnelleparticulièrement difficile pour une certainefrange des populations de l’Union, qui aurabesoin d’une assistance alimentaire etnutritionnelle immédiate pendant la période desoudure (juin-août 2020). Cette vulnérabilitéalimentaire, essentiellement due à la situationsécuritaire, pourrait se dégrader davantageavec la crise sanitaire du COVID-19.

La Conférence relève par ailleurs que lesdifficultés liées aux importations, la fermeturedes marchés, les mesures de confinement et lamise en quarantaine des zones touchées par lapandémie pourraient priver les producteursruraux d’un accès facile aux intrants agricoles etaffecter négativement les résultats de la

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campagne 2020-2021 déjà sous la menace dupéril acridien avec l’installation prochaine de lasaison des pluies. Cette situation pourraitdéboucher sur une aggravation de la situationalimentaire et nutritionnelle pour la région en2021.

La Conférence, consciente que les couchesvulnérables sont très affectées par les mesuresprises pour limiter la propagation de lapandémie à Coronavirus, recommande auxEtats membres de mettre rapidement enœuvre les mesures d’atténuation prises en leurfaveur.

La Conférence décide de prendre les mesuresci-après et invite les Etats membres ainsi queles Institutions communautaires à les mettre enœuvre :

- l’instauration, dans le cadre communautaire,d’une plus grande coordination dans la prisedes mesures sanitaires relatives à la gestiondes frontières intérieures et extérieures del’Union ;

- l’élaboration et la mise en œuvre d’un planrégional de renforcement des capacités dessystèmes de santé pour la gestion desépidémies ;

- l’adoption d’une Déclaration portantsuspension temporaire de l’application duPacte de convergence, de stabilité, decroissance et de solidarité ;

- la prise, avec célérité, de toutes les mesuresqui s’avèreraient nécessaires pour réduirel’impact de la pandémie sur nos populationset soutenir l’économie pendant et après lacrise.

La Conférence exprime sa vive préoccupationface à l’escalade continue des actes terroristeset de banditisme contre les pays de l’Union, etréitère la détermination des Etats membres àrenforcer leur coopération dans la lutte contre leterrorisme. Elle condamne l’enlèvement deMonsieur Soumaila Cissé, Chef de file del’opposition malienne et rassure legouvernement malien de son soutien et de sesencouragements pour toutes les initiatives en

cours pour sa libération dans les meilleursdélais et sans condition.

Abordant la situation politique au sein del’Union, la Conférence salue le bondéroulement des élections présidentielles enGuinée-Bissau et au Togo.

Les Chefs d’Etat et de Gouvernementadressent leurs vives et chaleureusesfélicitations à son Excellence Monsieur UmaroSissoco EMBALO, pour son accession à lamagistrature suprême de la Guinée-Bissau et àson Excellence Monsieur Faure EssozimnaGNASSINGBE pour sa réélection à laprésidence de la République Togolaise.

La Conférence exprime sa satisfaction auPrésident de la Commission de l’UEMOA, auGouverneur de la Banque Centrale des Etatsde l’Afrique de l’Ouest, au Président de laBanque Ouest Africaine de Développement, auPrésident du Conseil Régional de l’EpargnePublique et des Marchés Financiers, ainsi qu’aupersonnel de tous les Organes et Institutions del’UEMOA, pour les résultats obtenus dans lamise en œuvre des programmes et projetscommunautaires.

La prochaine Conférence des Chefs d’Etat etde Gouvernement se tiendra en juillet 2020 àYamoussoukro, en République de Côted’Ivoire.

Les Chefs d’Etat et de Gouvernementadressent leurs sincères remerciements à SonExcellence Monsieur Alassane OUATTARA,Président de la République de Côte d’Ivoire,Président de la Conférence des Chefs d’Etat etde Gouvernement de l’Union, pour avoir prisl’initiative de cette session extraordinaire et pourles bonnes dispositions matérielles ettechniques prises pour sa réussite.

Fait à Abidjan, le 27 avril 2020

Pour la Conférence des Chefs d'Etat et deGouvernement de I'UEMOA

Le Président,

S. E. Monsieur Alassane OUATTARA

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DECLARATION DE LA CONFERENCE DES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENTSUR LE PACTE DE CONVERGENCE, DE STABILITE, DE CROISSANCE ET DESOLIDARITE

(Abidjan, le 27 avril 2020)

La Conférence des Chefs d’Etat et deGouvernement de l’Union Economique etMonétaire Ouest Africaine (UEMOA), réunie ensa session extraordinaire, en visioconférence, le27 avril 2020 ;

Vu le Traité modifié de l’UEMOA ;

Vu l’Acte additionneln°01/2015/CCEG/UEMOA du19 janvier 2015 instituant unPacte de convergence, destabilité, de croissance et desolidarité entre les Etatsmembres de l’Union ;

Considérant que la pandémie du coronavirus(COVID-19), qui s’est déclenchéeen décembre 2019, s’estpropagée dans la quasi-totalité despays du monde, et a fait sonapparition dans les Etats membresde l’UEMOA en mars 2020 ;

Considérant que les effets économiques etfinanciers de cette crise sanitaires’ajoutent à ceux de la crisesécuritaire qui sévit déjà dans larégion ;

Considérant les mesures d’urgence prisespar les Etats membres pourlimiter les impacts etconséquences de la pandémieaux plans humain, économiqueet social ;

Notant que l'économie mondialeconnaîtrait une récession en2020 ;

Constatant que les économies des Etatsmembres sont durementaffectées par la crise sanitairemondiale et connaîtront une

baisse sensible de leurs tauxde croissance économique ;

Notant que l’Acte additionnel susvisémet l’accent sur le respect descritères de convergence par lesEtats membres ;

Consciente que la mise en œuvre du Pactede convergence a permis deconsolider le cadremacroéconomique et a conduità un respect des conditions deconvergence en 2019 ;

Rappelant les dispositions pertinentes del’article 22 de l’Acte additionnelsusvisé, prévoyant descirconstances exceptionnellespouvant empêcher les Etatsmembres de respecter lescritères de convergence,notamment le critère clé relatifau déficit budgétaire ;

Soucieuse de préserver un environnementfavorable à une reprise del’activité économique après lacrise sanitaire ;

Sur recommandation du Conseil desMinistres, en sa sessionextraordinaire tenue parvisioconférence, le 20 avril2020 ;

- Suspend temporairement l’application duPacte de convergence, de stabilité, decroissance et de solidarité ;

- Exhorte les Etats membres à poursuivre lamise en œuvre de politiques budgétairespermettant un retour à la consolidationbudgétaire après la crise.

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En conséquence,

- Engage le Conseil des Ministres à suivre lamise en œuvre de la Déclaration ;

- Instruit le Conseil des Ministres à lui rendrecompte, au cours de ses prochainessessions, de l’état d’évolution de l’impact dela pandémie du Covid-19 sur les

économies des Etats membres de l’Union.

Fait, à Abidjan, le 27 avril 2020

Pour la Conférence des Chefs d’Etat et deGouvernement de l’UEMOA

Le Président,

S. E. Monsieur Alassane OUATTARA

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COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE DU CONSEIL DESMINISTRES DE L’UEMOA

(Dakar, le 20 mars 2020)

Le Conseil des Ministres de l'UnionEconomique et Monétaire Ouest Africaine(UEMOA) s'est réuni en session extraordinairepar visioconférence, le 20 mars 2020, sous laPrésidence de Monsieur Romuald WADAGNI,Ministre de l’Economie et des Finances de laRépublique du Bénin, son Président enexercice.

Ont également pris part à la rencontre,Monsieur Abdallah BOUREIMA, Président dela Commission de l'UEMOA, MonsieurTiémoko Meyliet KONE, Gouverneur de laBCEAO, Monsieur Christian ADOVELANDE,Président de la Banque Ouest Africaine deDéveloppement (BOAD) et MonsieurMamadou NDIAYE, Président du ConseilRégional de l'Epargne Publique et des MarchésFinanciers (CREPMF).

Le Conseil a examiné les répercussionséconomiques et financières de la pandémiemondiale due au Covid-19 sur les pays del'UEMOA. Cette situation se traduira par unebaisse de la croissance économique, unehausse du chômage et des impacts négatifssur plusieurs secteurs d'activité, notammentle tourisme, le transport, le BTP, lecommerce, l'industrie et le secteur financier.

Les Ministres ont échangé sur les mesures àprendre au niveau communautaire et auniveau des pays pour soutenir les économieset leur permettre de surmonter les effets de

ce choc. Ils ont souligné la détermination desgouvernements à prendre toutes les mesuresnécessaires pour vaincre la pandémie etlimiter ses effets négatifs sur la population etsur l'économie.

Le Conseil a pris acte des mesuresproposées par les Organes et InstitutionsCommunautaires, pour accompagner lesefforts en cours dans les Etats membres. LesMinistres se sont félicités de l'ampleur desmesures envisagées notamment poursoutenir les entreprises en difficulté etappuyer les Etats dans la gestion de lapandémie. Ils ont encouragé les Organes etInstitutions Communautaires à la mise enœuvre des mesures proposées et à eninformer les agents économiques et le publicpar les voies habituelles. Les Ministres ontretenu de suivre avec la plus grande attentionl'évolution de la pandémie du Covid-19 dansles Etats membres, et de se réunir sinécessaire, en vue d’apprécier toutes lesmesures complémentaires pour contrer seseffets sur les économies de l'Union.

Fait, le 20 mars 2020

Le Président du Conseil des Ministres

Romuald WADAGNI

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COMMUNIQUE DE LA BANQUE CENTRALE DES ETATS DE L'AFRIQUE DEL'OUEST (BCEAO)

(Dakar, le 21 mars 2020)

Depuis le début de l'année 2020, le monde faitface à une grave crise sanitaire marquée par lapropagation rapide de la pandémie du Covid-19.Cette pandémie engendre de nombreusespertes en vies humaines. Par ailleurs, elle a degraves conséquences sur l'activité économiqueet financière mondiale.

Au regard de l'impact négatif que cette crisepourrait avoir sur le système bancaire et lefinancement de l'activité économique dansl'Union, la Banque Centrale, qui suit avec la plusgrande attention l'évolution de la pandémie, adécidé :

1. d'augmenter les ressources mises à ladisposition des banques, afin de permettre àcelles-ci de maintenir et d'accroître lefinancement de l'économie. A cet égard, unepremière hausse de 340 milliards a étéapportée au montant que la Banque Centraleaccorde chaque semaine aux banques, pourle porter à 4.750 milliards ;

2. d'élargir le champ des mécanismes à ladisposition des banques pour accéder aurefinancement de la Banque Centrale. Dansce cadre, la BCEAO a pris l'initiative de faire lacotation de 1.700 entreprises privées dont leseffets n'étaient pas acceptés auparavant dansson portefeuille. Cette action permettra auxbanques d'accéder à des ressourcescomplémentaires de 1.050 milliards et auxentreprises concernées de négocier etbénéficier de meilleures conditions pour leursemprunts ;

3. d'affecter 25 milliards au fonds de bonificationde la Banque Ouest Africaine deDéveloppement (BOAD) pour permettre àcelle-ci d'accorder une bonification de tauxd'intérêt et d'augmenter le montant des prêtsconcessionnels qu'elle accordera aux Étatspour le financement des dépenses urgentesd'investissement et d'équipement dans lecadre de la lutte contre la pandémie ;

4. de rappeler et de sensibiliser les banques àl'utilisation des ressources disponibles sur leguichet spécial de refinancement des créditsaccordés aux petites et moyennesentreprises (PME/PMI). Ce guichet, sansplafond, a été créé dans le cadre du dispositifmis en place par la BCEAO en accord avecles banques et les États pour promouvoir lefinancement des PME/PMI dans l'Union ;

5. de mettre en place, avec le systèmebancaire, un cadre adapté pour accompagnerles entreprises affectées par lesconséquences de la pandémie et quirencontrent des difficultés pour rembourserles crédits qui leur ont été accordés. LaBCEAO sollicitera les banques pour qu'ellesaccordent les reports d'échéancesappropriés, en particulier aux PME/PMI ;

6. de mener des négociations avec lesentreprises d'émission de monnaieélectronique en vue de réduire les coûts destransactions et encourager les populations àune plus grande utilisation des moyens depaiement digitaux pour mieux limiter lescontacts et les déplacements ;

7. d'approvisionner les banques en billets enquantité et en qualité suffisantes, afin de leurpermettre d'assurer un fonctionnementsatisfaisant des guichets automatiques debanques (GAB) ;

8. d'organiser, au besoin, le réaménagement ducalendrier d'émission des titres publics sur lemarché financier régional.

La Banque Centrale réaffirme sa détermination àprendre toutes autres mesures qui s'avéreraientnécessaires, dans le cadre de sa mission, pourcontrer les effets néfastes de la pandémie duCovid-19 sur les économies de l'Union.

Le Gouverneur de la BCEAO

Dakar, le 21 mars 2020

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COMMUNIQUE RELATIF AUX MESURES DE PROMOTION DES PAIEMENTSELECTRONIQUES DANS LE CONTEXTE DE LA LUTTE CONTRE LAPROPAGATION DU COVID-19

(Dakar, le 1er avril 2020)

Dans le cadre de la mise en œuvre desmesures prises le 21 mars 2020, la BanqueCentrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest(BCEAO) informe le public qu'elle poursuit sesactions pour soutenir les efforts des Pouvoirspublics des Etats membres de l'Union dans lalutte contre la propagation du COVID-19.

A cet égard, la BCEAO, l'ensemble de lacommunauté bancaire et les établissements demonnaie électronique de l'Union, ont prisde nouvelles mesures pour encourager lespopulations à limiter les contacts physiquesgrâce à l'utilisation des paiements digitaux.

Les mesures prises portent sur :

1. la gratuité, à l'échelle nationale, destransferts de monnaie électronique entrepersonnes pour les montants inférieurs ouégaux à 5.000 francs CFA, y compris lesvirements de comptes bancaires vers lesporte-monnaies électroniques, et vice-versa ;

2. la gratuité des paiements de factures d'eauet d'électricité, via la téléphonie mobile, pourles montants inférieurs ou égaux à 50.000francs CFA ;

3. la suppression, par les émetteurs demonnaie électronique, des commissionspayées par les commerçants sur lespaiements marchands, adossés à lamonnaie électronique ;

4. la réduction de 50%, par les banques, descommissions payées par les commerçantssur les paiements marchands, adossés à lacarte dans le réseau du GroupementInterbancaire Monétique de l'UnionEconomique et Monétaire Ouest Africaine(GIM-UEMOA) ;

5. le relèvement du plafond de rechargementdu porte-monnaie électronique de deux (2) àtrois (3) millions FCFA et du cumul mensuelde rechargement de dix (10) à douze (12)millions FCFA. Cette mesure est applicableuniquement aux clients régulièrementidentifiés ;

6. la réduction de 50% des frais appliqués auxvirements bancaires de la clientèle, traités viale Système Interbancaire de CompensationAutomatisé de l'UEMOA (SICA-UEMOA) ;

7. l'assouplissement des conditions d'ouverturedes comptes de monnaie électronique. A cetitre, les émetteurs de monnaie électroniquesont autorisés, à activer les porte-monnaiesélectroniques sur la base des données de latéléphonie mobile, sous réserve de recueillirpar tout moyen l'accord du client et deréaliser les diligences liées à l'identification àdistance, dans la limite des plafondsréglementaires ;

8. la baisse de 50% des frais de retrait par cartebancaire dans le réseau régional du GIM-UEMOA.

Par ailleurs, la Banque Centrale engage lacommunauté bancaire à assurer ladisponibilité et la qualité des services auniveau des guichets automatiques et desterminaux de paiements électroniques.

Ces mesures entrent en vigueur àcompter du 3 avril 2020, pour une périodede trente (30) jours renouvelable en fonctionde l'évolution de la situation sanitaire.

Tout en remerciant les banques et lesétablissements de monnaie électronique pour leconcours qu'ils apportent à la lutte contre

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l'épidémie, la BCEAO réitère son invitation auxpopulations de l'Union au respect scrupuleuxdes règles sanitaires édictées par les PouvoirsPublics des Etats et à privilégier l’utilisation despaiements électroniques.

Fait à Dakar, le 1er avril 2020

LA BANQUE CENTRALE DES ETATSDE L'AFRIQUE DE L'OUEST

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AVIS N° 005-04-2020 RELATIF AU REPORT D'ECHEANCES DES CREANCES DESETABLISSEMENTS DE CREDIT AFFECTEES PAR LA PANDEMIE DU COVID-19

(Dakar, le 1er avril 2020)

La Banque Centrale des Etats de l'Afrique del'Ouest (BCEAO) a publié le 21 mars 2020 unensemble de mesures pour atténuer l'impact dela pandémie du Covid-19 sur le systèmebancaire et le financement de l'activitééconomique dans l'Union.

L'une de ces mesures porte sur la mise en placepar la Banque Centrale, en relation avec lesysème bancaire, d'un accompagnement desentreprises qui rencontrent des difficultés pourrembourser leurs crédits en raison de la crisesanitaire.

Dans ce cadre, la BCEAO autorise lesétablissements de crédit à classer les créancessaines ayant fait l'objet d'un report d'échéancesdu fait des effets de la pandémie du Covid-19dans un compte spécifique à l'intérieur de lacatégorie des créances saines, et non dan celledes créances en souffrance. Par conséquent, lescréances dont les échéances ont été reportéesseront également traitées comme des créancessaines dans leurs catégries respectives auplanprudentiel.

Sur cette base, la Banque Centrale invite lesétablissements de crédit à accorder auxentreprises affectées par les effets de lapandémie et qui le sollicitent, unreportd'échéances sur leurs prêts, pour unepériode de 3 mois renouvelable une fois, sans

charge d'intérêt, ni frais, ni pénalité de retard.

Pour les entreprises affectées et qui n'auront pasobtenu un accord de report d'échéances aveclers banques partenaires, la BCEAO a mis enplace un Dispositif de suivi et de facilitationdénommé «Dispositif Covid-19 ». Cemécanisme vise à conforter le dialogue entre lesentreprises et leurs partenaires bancaires et àrétablir, le cas échéant, une relation deconfiance, à partir d'une démarche commune derecherche de solutions.

Les établissements de crédit ayant procédé àdes reports d'échéances de leurs créances surles entreprises doivent transmettre à la BCEAOles informations y relatives, à partir du canevasmis à leur disposition dans un espace sécurisésur le site internet de la Banqe Centrale, àl'adresse www.bceao.int/Covid-19.

La BCEAO appréciera, en relation avec leSecrétariat Général de la Commission Bancairede l'UMOA, les implications des reportsd'échéances sur la situation comptable etprdentielle des établissements de crédit.

Fait à Dakar, le 1er avril 2020

Tiémoko Meyliet KONE

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AVIS N° 008-04-2020 RELATIF AUX MESURES EN FAVEUR DES INSTITUTIONS DEMICROFINANCE AFFECTEES PAR LA PANDEMIE DU COVID-19

(Dakar, le 27 avril 2020)

La Banque Centrale des Etats de l'Afrique del'Ouest (BCEAO) a pris une série de mesurespour atténuer l'impact de la pandémie du Covid-19 sur le système bancaire et le financement del'activité économique dans l'Union MonétaireOuest Africaine (UMOA). Dans leurprolongement, les dispositions ci-après sontprises spécifiquement en faveur des institutionsde microfinance (IMF).

1 Les IMF sont autorisées à accorder à leurclientèle affectée par les effets de la padémieet qui le sollicite, un report d'échéances surleurs prêts, pour unepériode de 3 moisrenouvelable une fois, sans charge d'intéêt, nifrais, ni pénalité de retard. En contrepartie, lescréances dont les échéances feront l'objet dereport doivent être classées dans un sous-compte spécifique dans la catégorie descrédits immobilisés sur la durée du report.Les informations relatives aux créances dontles échéances auront été reportées doiventêtre communiquées aux StructuresMinistérielles de Suivi (SMS).

2 Les IMF visées à l'article 44 de la Loi portantréglementation des systèmes financiersdécentralisés ayant procédé à des reportsd'échéances doivent également transmettre àla Banque Centrale les informations yrelatives, à partir du canevas mis à leurdisposition sur l'espace dédié au DispositifCovid-19 sur le site internet de la BCEAO, àl'adresse [email protected]

3 La BCEAO appréciera, en relation avec leSecrétariat Général de la CommissionBancaire de l'UMOA et les SMS, lesimplications de ces mesures sur la situation

comptable et prdentielle des IMF et prendra,en tant que de besooin, les décisionsappropriées.

4 Les concours accordés par lesétablissements de crédit aux IMF sontéligibles aux dispositions de l'Avis n°005-04-2020 relatif au report d'échéances descréances des établissements de créditaffectés par la pandémie du Covid-19. LesIMF qui le soouhaitent sont en conséqenceinvitées à se rapprocher de leurs partenairesbancaires pour bénéficier de la mesure dereport d'échéances de leurs engagements .

5 Conformément aux dispositions de laDécision du Comité de Politique Monétairen°061-03-2011 du 2 mars 2011, les créditsbancaires octroyés aux institutions demicrofinances visées à l'article 44 de la Loisusvisée sont admissibles en support desrefinancements de la BCEAO. A titreexceptionnel, pour accroître la liquidité enfaveur du secteur de la microfinance, leguichet spécial de refinancement des effetsportés sur les Petites et MoyennesEntreprises (PME) est élargi aux créancesbancaires détenues sur ces IMF.

Pour la mise oeuvre de cette mesure, lesétablissements de crédit s'appuieront sur laliste des SFD éligibles, disponibles auprèsdes Directions Nationales de la BCEAO.

Fait à Dakar, le 27 avril 2020

Tiémoko Meyliet KONE

Note d'information - 1er trimestre 2020 19

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21Note d’information - 1er trimestre 2020

7 janvier 2002

La Banque Centrale a procédé, valeur 7janvier 2002, à son premier appel d'offresd'émission de bons au titre de l'année 2002. Acet effet, 400 bons d'une valeur nominaleglobale de 20 milliards et d'une durée de deuxsemaines ont été mis en adjudication. L'appeld'offres a enregistré la participation de sixintervenants, dont les soumissions d'unmontant total de 17,3 milliards ont étéretenues à hauteur de 16,8 milliards. Le tauxmarginal est ressorti à 5,00%.

16 avril 2002

La Banque Centrale a relevé de 3,00% à9,00%, le coefficient des réserves obligatoiresapplicable aux banques au Mali, à compter dela période de constitution qui a commencé le16 avril 2002. Ainsi, les coefficients desréserves obligatoires applicables aux banquesdans l'UMOA se sont établis comme suit, pourcompter du 16 avril 2002 :

- Bénin : 9,00% ;

- Burkina : 3,00% ;

- Côte d'Ivoire : 5,00% ;

- Guinée Bissau : 3,00% ;

- Mali : 9,00% ;

- Niger : 5,00% ;

- Sénégal : 9,00% ;

- Togo : 3,00%.

S'agissant des établissements financiersdistributeurs de crédits, le coefficient desréserves obligatoires est demeuré inchangé à5,0% pour l'ensemble des Etats de l'UMOA.

7 juillet 2003

Au regard des résultats favorables enregistrésen matière de maîtrise de l'inflation et, d'unemanière générale, de stabilité monétaire, laBanque Centrale a décidé de réduire ses tauxdirecteurs de 100 points de base, à compterdu 7 juillet 2003. Ainsi, le taux d'escompte estpassé de 6,50% à 5,50% et le taux de pensionde 6,00% à 5,00%.

Cet assouplissement de la politique des tauxd'intérêt a été l'expression de la confiance del'Institut d'émission commun dans la capacitédu système financier de l'Union à assurer lefinancement sain et adéquat de la relance del'économie régionale. Il a accompagné ladynamique du marché financier régional quis'est animé grâce notamment aux émissionsde titres publics, organisées dans plusieursEtats de l'Union, avec le concours de laBCEAO. Enfin, ce desserrement monétaire atraduit la confiance du secteur privé, desépargnants, des investisseurs et desinstitutions financières dans la solidité desmécanismes de fonctionnement de l'UnionMonétaire.

20 octobre 2003

L'examen de la conjoncture économique,monétaire et financière laissant apparaître dessignes encourageants de reprise de l'activitééconomique dans la plupart des Etats del'Union, une confirmation de la décélérationdes prix et une consolidation des réserves dechange, la Banque Centrale a décidé depoursuivre l'assouplissement de ses conditionsmonétaires, en réduisant ses taux directeursde 50 points de base, à compter du lundi 20octobre 2003. Ainsi, le taux d'escompte estpassé de 5,50% à 5,00% et le taux de pensionde 5,00% à 4,50%.

CHRONOLOGIE DES PRINCIPALES MESURES DE POLITIQUE MONETAIREADOPTEES PAR LA BCEAO ENTRE 2002 ET DECEMBRE 2019

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Cette nouvelle détente de la politique monétairea été l'expression de la confiance de l'Institutd'émission commun dans la capacité dusystème financier à contribuer au financementsain et à un moindre coût de la relance del'activité économique dans les Etats membres.Elle a également accompagné la dynamique dumarché financier régional qui s'est animé grâcenotamment aux émissions de titres publics,organisées dans plusieurs Etats de l'Union,avec le concours de la BCEAO.

16 mars 2004

La Banque Centrale a relevé de 9,00% à13,00%, le coefficient des réserves obligatoiresapplicable aux banques du Bénin, à compter dela période de constitution commençant le 16mars 2004. Ainsi, les coefficients des réservesobligatoires applicables aux banques dansl'UMOA sont établis comme suit, pour compterdu 16 mars 2004 :

- Bénin : 13,00% ;

- Burkina : 3,00% ;

- Côte d'Ivoire : 5,00% ;

- Guinée Bissau : 3,00% ;

- Mali : 9,00% ;

- Niger : 5,00% ;

- Sénégal : 9,00% ;

- Togo : 3,00%.

Pour les établissements financiers distributeursde crédits, le coefficient des réservesobligatoires est demeuré inchangé à 5,00%pour l'ensemble des Etats de l'UMOA.

22 mars 2004

Au regard des évolutions favorablesconstatées au niveau de l'orientation del'activité économique, de la maîtrise del'inflation et de la consolidation des réservesde change, la Banque Centrale a décidé depoursuivre l'assouplissement de sesconditions monétaires, en réduisant ses tauxdirecteurs de 50 points de base, à compter du22 mars 2004. Ainsi, le taux d'escompte est

passé de 5,00% à 4,50% et le taux de pensionde 4,50% à 4,00%.

Cette nouvelle détente de la politiquemonétaire, après les baisses de 150 points debase des taux directeurs en 2003, traduisait laconfiance de l'Institut d'émission commun dansla capacité du système financier à soutenir lareprise économique constatée dans les Etatsmembres de l'Union, par un financement à unmoindre coût. Elle visait également àencourager les initiatives d'investissementsnécessaires à la consolidation de l'activitééconomique.

16 juin 2005

La Banque Centrale a relevé les coefficientsdes réserves obligatoires applicables auxbanques de 13,00% à 15,00% au Bénin, de3,00% à 7,00% au Burkina et de 5,00% à9,00% au Niger, à compter de la période deconstitution commençant le 16 juin 2005.Ainsi, les coefficients des réserves obligatoiresapplicables aux banques dans l'UMOA sontfixés comme suit, pour compter du 16 juin2005 :

- Bénin : 15,00%

- Burkina : 7,00%

- Côte d'Ivoire : 5,00% ;

- Guinée Bissau : 3,00% ;

- Mali : 9,00% ;

- Niger : 9,00% ;

- Sénégal : 9,00% ;

- Togo : 3,00%.

Pour les établissements financiers distributeursde crédits, le coefficient des réservesobligatoires est demeuré inchangé à 5,00%pour l'ensemble des Etats de l'UMOA.

24 août 2006

La Banque Centrale des Etats de l'Afrique del'Ouest (BCEAO) a relevé ses taux directeursde 0,25 point de pourcentage à partir du 24août 2006. A compter de cette date, le taux de

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pension est passé de 4,00% à 4,25% et le tauxd'escompte de 4,50% à 4,75%.

Cette décision qui vise à conforter lacontribution de la politique monétaire à lastabilité macroéconomique, s’inscrit dans uncontexte marqué par les inquiétudes suscitéesnotamment par l’évolution prévisible des prixau sein des Etats membres de l’UnionMonétaire Ouest Africaine (UMOA), de natureà entraver la réalisation de l’objectif de stabilitédes prix et, par conséquent, d’une croissanceéconomique saine et durable. Le relèvementdes taux directeurs de la BCEAO contribue à lamaîtrise de l’inflation au sein de l’UMOA et,partant, à la sauvegarde de la compétitivité deséconomies des Etats membres.

1er trimestre 2007

La conduite de la politique monétaire, au coursdes trois premiers mois de l'année 2007, a étémarquée notamment par le retour de la BanqueCentrale sur le marché monétaire, avec lelancement d'appels d'offres hebdomadairesd'injection de liquidités.

A travers la reprise de ses opérations le 5 février2007, la BCEAO avait pour objectif de contenirles effets d'une diminution sensible de la liquiditébancaire sur le loyer de l'argent en fin d'année2006. Ces opérations devaient permettre decréer les conditions d'un recyclage optimal desdisponibilités sur le marché interbancaire et depréserver la cohérence de la hiérarchie des tauxsur le marché des capitaux à court terme. Auterme du premier trimestre 2007, la BanqueCentrale a organisé sept appels d'offresd’injection de liquidités. Les soumissions reçuesont évolué entre 18,1 et 40,9 milliards. Les tauxd'intérêt offerts ont fluctué dans une fourchettede 3,975% à 5,500%.

2e trimestre 2007

Au cours du deuxième trimestre 2007, laBanque Centrale a poursuivi le lancementd'appels d'offres hebdomadaires d'injection deliquidités. Au terme de ce trimestre, treizeappels d'offres d’injection de liquidités ont étéorganisés. Les soumissions reçues ont évoluéentre 21,3 et 47,2 milliards. Les taux d'intérêt

offerts ont fluctué dans une fourchette de4,0000% à 4,3500%.

3e trimestre 2007

Durant le troisième trimestre 2007, la BanqueCentrale a poursuivi ses interventions sur lemarché monétaire. L’Institut d’émission a ainsiorganisé treize appels d’offres d’injection deliquidités, portant à trente-trois le nombre totalde ces opérations depuis leur reprise àcompter du 5 février 2007. Les soumissionsreçues ont évolué entre 11,7 et 41,7 milliards.Les taux d'intérêt offerts ont évolué dans unintervalle de 3,0000% à 4,2000%.

4e trimestre 2007

Au cours du quatrième trimestre 2007, laBanque Centrale a poursuivi ses interventionssur le marché monétaire. Elle a ainsi organisétreize appels d’offres d’injection de liquidités,portant à quarante-six le nombre total de cesopérations depuis leur reprise le 5 février2007. Les soumissions reçues ont évoluéentre 29,9 et 97,8 milliards. Les taux d'intérêtofferts ont fluctué dans une fourchette de3,3000% à 5,0000%.

1er trimestre 2008

Durant le premier trimestre 2008, la BanqueCentrale a poursuivi ses interventions sur lemarché monétaire. Elle a ainsi organisé treize(13) appels d'offres d’injection de liquidités,portant à cinquante-neuf le nombre total de cesopérations depuis leur reprise le 5 février 2007.Les soumissions reçues ont évolué entre 65,1et 135,5 milliards. Les taux d'intérêt offerts ontévolué à la baisse, en se situant dans unintervalle de 2,7500% à 4,4000%, contre uneplage de 3,3000% à 5,0000% le trimestreprécédent.

2e trimestre 2008

Poursuivant ses interventions sur le marchémonétaire au cours du deuxième trimestre2008, la Banque Centrale a organisé treize(13) appels d’offres d’injection de liquidités,portant à soixante-douze le nombre total deces opérations depuis leur reprise le 5 février

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2007. Les soumissions reçues ont évoluéentre 97,8 et 147,9 milliards. Les taux d'intérêtofferts ont évolué dans un intervalle de3,7500% à 4,2500%, contre une plage de2,7500% à 4,4000% le trimestre précédent.

3e trimestre 2008

Au cours du troisième trimestre 2008, laBCEAO, tenant compte des risques pesant surla stabilité des prix au sein de l'Union, a décidé,à compter du 16 août 2008, du relèvement d'undemi (½) point de pourcentage de son principaltaux d'intervention, en l'occurrence le taux depension, pour le porter de 4,25% à 4,75%. Letaux d'escompte a été fixé à 6,75%.

En outre, la BCEAO a poursuivi ses opérationshebdomadaires d’injection de liquidités. Lemontant mis en adjudication est resté stable à100,0 milliards entre le 30 juin 2008 et le 30septembre 2008. Les taux d'intérêt moyenspondérés hebdomadaires ont évolué dans unintervalle de 3,9720% à 4,5682%, contre uneplage de 3,9407% à 4,2331% le trimestreprécédent.

4e trimestre 2008

Dans le contexte du quatrième trimestre 2008marqué par le début des répercussions de lacrise financière sur l'activité économique, unniveau encore élevé de l'inflation et un rythmede croissance relativement soutenu descrédits à l'économie, la Banque Centrale amaintenu inchangé son principal tauxdirecteur. Ainsi, le taux de pension estdemeuré à 4,75%, son niveau en vigueurdepuis le 16 août 2008.

En outre, la Banque Centrale a poursuivi sesopérations hebdomadaires d’injection deliquidités, en portant le montant mis enadjudication de 100,0 milliards le 30 septembre2008 à 160,0 milliards le 31 décembre 2008.La conduite de ces opérations par la BanqueCentrale a contribué à satisfaire les besoins enressources des banques et à limiter lestensions sur les taux.

1er trimestre 2009

La conduite de la politique monétaire, au coursdu premier trimestre 2009, a été marquée parle renforcement du cadre opérationnel de laBCEAO sur le marché monétaire, qui s'esttraduit depuis le 19 février 2009 par l'activationdu guichet d'appels d'offres à un mois, en susde celui à une semaine.

Ces actions de la BCEAO visaient à rassurerles banques sur la volonté de la BanqueCentrale à couvrir leurs besoins de liquidité.Elles ont, par ailleurs, contribué à faire évoluer,en mars 2009, les taux du marché interbancaireà une semaine dans l'intervalle compris entre letaux minimum de souscription et celui de lapension. En effet, le taux interbancaire moyen àune semaine s'est inscrit à 4,71% en mars2009, contre 4,87% en février 2009 et 6,02% endécembre 2008, se situant entre le tauxminimum des appels d'offres à une semaine(3,7500%) et celui de la pension (4,7500%).Les taux d'intérêt moyens pondéréshebdomadaires ont évolué dans un intervallede 3,8068% à 4,7490%, contre une plage de4,4986% à 4,7435% le trimestre précédent.

2e trimestre 2009

La conjoncture économique et financière del'Union durant le deuxième trimestre 2009 a étémarquée par la détérioration des perspectivesde croissance et l'apparition de tensions sur lesfinances publiques, dans un contexted'atténuation des pressions inflationnistes et deralentissement de la progression de l'encoursdes crédits à l'économie.

Dans ce contexte, la BCEAO a procédé à unebaisse de 0,50 point de pourcentage de ses tauxdirecteurs. Ainsi, à compter du 16 juin 2009, letaux de pension a été ramené de 4,75% à 4,25%et le taux d'escompte qui sert de référence enmatière de pénalité, de 6,75% à 6,25%. Cettebaisse des taux directeurs de la Banque Centraledevrait ainsi donner aux banques une marge deréduction de leurs taux débiteurs.

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Par ailleurs, dans le souci de renforcer le signalenvoyé au marché à travers la baisse des tauxdirecteurs et d'accroître la capacité des banquesà financer l'économie, la BCEAO a revu à labaisse les coefficients de réserves obligatoiresdans quatre Etats de l'Union (Bénin, Mali, Nigeret Sénégal). Ainsi, les coefficients des réservesobligatoires applicables aux banques dans cesEtats sont fixés comme suit à compter du mardi16 juin 2009 :

- Bénin : 9,0% au lieu de 15,0% ;

- Mali : 7,0% au lieu de 9,0% ;

- Niger : 7,0% au lieu de 9,0% ;

- Sénégal : 7,0% au lieu de 9,0%.

Les coefficients des réserves obligatoiresrestent inchangés au Burkina (7,0%), en Côted'Ivoire (5,0%), en Guinée-Bissau (3,0%) et auTogo (3,0%).

Pour les établissements financiers distributeursde crédits, le coefficient des réservesobligatoires demeure fixé à 5,0% dans tous lesEtats membres de l’Union.

La BCEAO a poursuivi ses opérationshebdomadaires et mensuelles de couverturedes besoins en liquidités des banques. Cesactions ont contribué à faire replier les taux dumarché interbancaire à une semaine. En effet, letaux interbancaire moyen à une semaine s'estinscrit à 4,37% en juin 2009, contre 4,63% enmai 2009 et 4,71% en mars 2009. Sur les deuxdernières semaines du mois de juin qui ont suivila décision de la Banque Centrale, le tauxmoyen interbancaire sur cette maturité s'estélevé à 4,14%, en dessous du nouveau taux dela pension.

Les taux d'intérêt moyens pondéréshebdomadaires ont évolué dans un intervallede 3,5653% à 3,9923%, contre une plage de3,8068% à 4,7490% le trimestre précédent.

3e trimestre 2009

Au cours du troisième trimestre 2009, laBCEAO a maintenu inchangés ses taux

directeurs en rapport avec l'évolution favorablede l'inflation. Ainsi, la BCEAO a poursuivi unepolitique accommodante en vue d'un soutien àla reprise de l'activité économique au sein despays de l'Union, dans le sillage de la tendanceamorcée dans les pays industrialisés. Le tauxde pension et celui de l'escompte sontdemeurés à 4,25% et 6,25%, niveaux envigueur depuis le16 juin 2009.

La BCEAO a poursuivi, par le canal de sesopérations hebdomadaires et mensuelles, lacouverture des besoins en liquidités desbanques. La baisse des taux directeurs et lesinjections régulières de liquidités ont contribué àfaire replier le taux du marché interbancaire àune semaine qui s'est inscrit à 4,09% enseptembre 2009, en dessous du taux depension, contre 4,37% en juin 2009 et 4,63% enmai 2009.

Durant le troisième trimestre 2009, les montantsmis en adjudication sur le guichet des enchèreshebdomadaires ont été ajustés afin de couvrirl'ensemble des besoins exprimés par lesétablissements de crédit. Les taux d'intérêtmoyens pondérés hebdomadaires ont évoluédans un intervalle de 3,2662% à 3,3646%,contre une plage de 3,5653% à 3,9923% letrimestre précédent.

Par ailleurs, l'Institut d'émission a maintenu lesadjudications à taux fixes et à montants illimitéssur le guichet à un mois, afin de rassurer lesétablissements de crédit sur la disponibilité de laBanque Centrale à les accompagner dans lefinancement de l'économie, dans une périodemarquée par une atténuation des tensionsinflationnistes.

La Banque Centrale a maintenu inchangés lescoefficients de réserves obligatoires applicablesaux établissements de crédit de l'Union durantle trimestre sous revue, au cours duquel lerythme de croissance des crédits à l'économiea poursuivi sa décélération.

L’examen de la mise en œuvre du dispositif desréserves obligatoires sur l’ensemble de lapériode met en évidence une situation de

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liquidité excédentaire pour les banques del'Union. En effet, les réserves effectivementconstituées se sont établies à 817,1 milliardspour la période prenant fin le 15 septembre 2009pour des réserves requises de 490,5 milliards.Ainsi, les réserves libres se sont situées à 326,6milliards contre 300,9 milliards pour la périodeéchue le 15 juin 2009.

4e trimestre 2009

Au cours du quatrième trimestre 2009, laBCEAO a laissé inchangés ses taux directeursen liaison avec l'évolution favorable de l'inflation.Le taux de pension et celui de l'escompte sontdemeurés à leurs niveaux en vigueur depuis le16 juin 2009, soit respectivement 4,25% et6,25%.

La BCEAO a poursuivi ses interventions sur lemarché monétaire, par le canal de sesopérations hebdomadaires et mensuelles, envue de la satisfaction des besoins en liquiditésdes banques. L'ajustement à la hausse, auquatrième trimestre 2009, des montants mis enadjudication dans le cadre des opérationsd'appels d'offres hebdomadaires d'injection deliquidités de la BCEAO, a contribué à lapoursuite de la détente des taux interbancairesà une semaine, qui se sont situés à 3,87% endécembre 2009, contre respectivement 4,09%et 4,37% en septembre et juin 2009. Les tauxd'intérêt moyens pondérés hebdomadaires ontévolué dans une fourchette comprise entre3,2584% et 3,3149%, contre un intervalle de3,5653% à 3,9923% le trimestre précédent.

Par ailleurs, les adjudications au taux fixe de3,65% et à montants illimités sur le guichet à unmois ont été régulièrement organisées, en vued'assurer la couverture des besoins de pluslongue maturité des banques, dans un contextemarqué par une atténuation des tensionsinflationnistes.

1er trimestre 2010

Au cours du premier trimestre 2010, la BCEAOa maintenu inchangés ses taux directeurs, en

relation avec l'évolution favorable de l'inflation.Le taux de pension et celui de l'escompte sontdemeurés fixés à leurs niveaux en vigueurdepuis le 16 juin 2009, soit respectivement à4,25% et 6,25%.

Durant ce trimestre, la conduite de la politiquemonétaire a été marquée par la poursuite desinterventions de la BCEAO sur le marchémonétaire. La Banque Centrale a ainsi organisédouze opérations hebdomadaires d'injection deliquidités.

Le maintien à un niveau élevé des montantsofferts par la BCEAO sur le guichet des appelsd'offres hebdomadaires d'injection de liquidités,au cours du premier trimestre 2010, a contribuéà la poursuite de la détente globale des tauxinterbancaires à une semaine, amorcée depuisle début du dernier trimestre 2009. En effet, lestaux interbancaires à une semaine se sont fixésà 3,33% en mars 2010, contre 3,52% en janvier2010 et 3,87% en décembre 2009. Les tauxd'intérêt moyens pondérés hebdomadaires dumarché monétaire ont évolué dans un intervalleallant de 3,2544% à 3,2933%, contre une plageallant de 3,2584% à 3,3149% le trimestreprécédent.

Par ailleurs, la BCEAO a poursuivi l'organisationdes adjudications au taux fixe de 3,65% et àmontants illimités sur le guichet des appelsd'offres à un mois, en vue de couvrir les besoinsde plus longue maturité des banques, dans uncontexte marqué par une atténuation destensions inflationnistes.

Aucune modification n'a été apportée audispositif des réserves obligatoires applicablesaux banques de l'Union au cours du trimestresous revue.

2e trimestre 2010

Au cours du deuxième trimestre 2010, laBCEAO a poursuivi, par le canal de sesopérations hebdomadaires et mensuelles, lacouverture des besoins en liquidités desbanques.

Note d’information - 1er trimestre 202026

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La baisse des montants offerts par la BCEAOsur le guichet des appels d'offreshebdomadaires d'injection de liquidités, en vuede les ajuster au niveau des besoins expriméspar les banques, au cours du deuxièmetrimestre 2010, a induit une légère hausse dutaux moyen pondéré des appels d'offres à unesemaine et des taux interbancaires à unesemaine.

En effet, le taux moyen pondéré des appelsd'offres d'injection de liquidités à une semaines'est situé à 3,2942% contre 3,2629% untrimestre plus tôt. Ils ont évolué dans unintervalle allant de 3,2571% à 3,3665% audeuxième trimestre 2010, contre une plageallant de 3,2544% à 3,2933% le trimestreprécédent. S'inscrivant dans cette tendance,les taux interbancaires à une semaine sontressortis à 3,70% au second trimestre 2010,contre 3,40% le trimestre précédent.

14 septembre 2010

Le Comité de Politique Monétaire a tenu sapremière réunion le 14 septembre 2010.Examinant la situation économique, financièreet monétaire récente de l’UEMOA et tenantcompte d’un contexte caractérisé par l'absencede risque majeur pour la stabilité des prix, leComité a décidé de maintenir le statu quo auniveau des taux directeurs de la BCEAO. Ainsi,le taux minimum de soumission aux opérationsd'open market et le taux de la pension restentrespectivement fixés à 3,25% et 4,25%.

Par ailleurs, la capacité des banques àconstituer les réserves obligatoires estglobalement satisfaisante et l'abondancerelative de la liquidité bancaire ne devrait pasêtre à l'origine de tensions inflationnistes. A ceteffet, le Comité de Politique Monétaire adécidé de maintenir les coefficients desréserves obligatoires à leur niveau actuel.Ainsi, le coefficient des réserves obligatoiresapplicables aux banques demeure à 7,0% auBénin, au Burkina, au Mali, au Niger et auSénégal et à 5,0% en Côte d'Ivoire, enGuinée-Bissau et au Togo.

1er décembre 2010

Le Comité de Politique Monétaire de laBCEAO a tenu sa réunion ordinaire le 1er

décembre 2010. Analysant la situationéconomique, financière et monétaire récentede l’UEMOA dans un contexte caractérisé parune faible pression inflationniste, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenir lestatu quo au niveau des taux directeurs de laBCEAO. Ainsi, le taux minimum de soumissionaux opérations d'open market et le taux de lapension restent respectivement fixés à 3,25%et 4,25%.

Par ailleurs, la capacité des banques àconstituer les réserves obligatoires estglobalement satisfaisante et l'abondancerelative de la liquidité bancaire ne devrait pasinduire des tensions inflationnistes. Dans unsouci d'harmonisation des coefficients deréserves obligatoires applicables aux banquesdes Etats membres de l’Union, le Comité dePolitique Monétaire a décidé une uniformisationdesdits coefficients. A cet effet, il a décidé deporter le coefficient des réserves obligatoires àun niveau unique de 7,0% pour l'ensemble despays à compter du 16 décembre 2010.

2 mars 2011

Le Comité de Politique Monétaire de laBCEAO a tenu sa réunion ordinaire le 2 mars2011. Examinant la situation économique,financière et monétaire récente de l’UEMOA, àla lumière des impacts de la crise politique enCôte d’Ivoire et de la résurgence des pressionsinflationnistes consécutive au renchérissementdes denrées alimentaires importées et à laprogression des prix des carburants dans laplupart des Etats de l’Union, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangés les taux directeurs de la BCEAO.Ainsi, le taux minimum de soumission auxopérations d'open market et le taux desopérations sur le guichet de prêt marginalrestent respectivement fixés à 3,25% et 4,25%.

Par ailleurs, le Comité de Politique Monétaire adécidé de maintenir le coefficient des réserves

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obligatoires à son niveau de 7,0% en vigueurdepuis le 16 décembre 2010.

1er juin 2011

Le Comité de Politique Monétaire de la BanqueCentrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest(BCEAO) a tenu sa réunion ordinaire le 1er juin2011.

Examinant la situation économique, financièreet monétaire récente de l’UEMOA, le Comité dePolitique Monétaire a noté que la fin de la crisepolitique en Côte d'Ivoire augure desperspectives économiques prometteuses pourl'Union. Il a relevé que l'inflation persiste à unniveau relativement élevé depuis le début del'année 2011. Le taux d'inflation, en glissementannuel, s'est, en effet, situé à 3,7% à fin mars2011, après 3,9% à fin décembre 2010.

Analysant les autres indicateurs de conjonctureau sein de l'UMOA, le Comité de PolitiqueMonétaire a noté la poursuite de l'atonie del'activité économique sur les premiers mois de2011, atonie imputable notamment aux effetsnégatifs de la crise politique en Côte d'Ivoire etaux contre-performances du secteur industriel. Ila noté que la stabilité et la sécurité du systèmefinancier de l'Union ont été préservées, malgréles risques liés à l'impact de la crise ivoiriennesur le système bancaire.

Le Comité a recommandé aux banques del'Union de veiller à la qualité de leursportefeuilles et de répercuter la détente actuelledes taux d'intérêt du marché monétaire sur levolume et le coût du crédit. Il a relevé qu'à courtterme, la hausse des prix ne devrait passignificativement décélérer dans l'Union, euégard aux prévisions d'un maintien des cours dupétrole à des niveaux élevés et d'unrenchérissement des denrées alimentairesimportées. Le taux d'inflation ressortirait à 3,9%à fin juin 2011. Cependant, dans le moyenterme, les prévisions d'inflation seraient enphase avec l'objectif de stabilité des prix dansl'Union.

Sur la base des analyses qui précèdent, leComité de Politique Monétaire a décidé demaintenir inchangés les taux directeurs de la

BCEAO. Ainsi, le taux minimum de soumissionaux opérations d'open market et le taux desopérations sur le guichet de prêt marginalrestent respectivement fixés à 3,25% et 4,25%.

Par ailleurs, le Comité a décidé de maintenir lecoefficient des réserves obligatoires, à sonniveau de 7,0% en vigueur depuis le 16décembre 2010.

7 septembre 2011

Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de laBCEAO a tenu sa réunion ordinaire le 7septembre 2011.

Au cours de cette session, le Comité a examinéla situation économique, financière et monétairerécente de l'Union Monétaire Ouest Africaine,notamment les risques pesant sur la stabilité desprix et les perspectives de croissanceéconomique dans l'Union. A cet égard, le Comitéa relevé une tendance au ralentissement durythme de progression des prix. En effet, le tauxd'inflation, en glissement annuel, est passé de5,7% à fin avril 2011 à 4,8% à fin mai 2011 et à3,9% à fin juin 2011. Cette dynamique estimputable au rétablissement des circuits dedistribution en Côte d'Ivoire et au recul del'inflation importée.

Analysant les autres indicateurs de conjonctureau sein de l'UMOA, le Comité de PolitiqueMonétaire a noté la poursuite de l'atonie del'activité sur le deuxième trimestre de l'année2011, imputable aux contre-performances dessecteurs industriel et tertiaire.

Les conditions monétaires sont apparuesglobalement favorables, avec une liquiditébancaire relativement abondante, une quasi-stabilité des taux sur le marché monétaire etune détente des taux débiteurs des banques.Toutefois, les taux moyens pondérés desémissions de bons du Trésor se sont tendusd'un trimestre à l'autre.

Le Comité a estimé que les perspectives decroissance économique de l'Union demeurentempreintes d'incertitudes. Le taux decroissance de l'activité économique est projetéà 5,3% en 2012 contre 1,0% en 2011, en

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liaison avec l'apaisement de la situation socio-politique dans l'ensemble des pays de l'Union.

Sur la base des analyses qui précèdent, leComité de Politique Monétaire a décidé demaintenir inchangés les taux directeurs de laBCEAO. Ainsi, le taux minimum de soumissionaux opérations d'open market et le taux desopérations sur le guichet de prêt marginalrestent respectivement fixés à 3,25% et 4,25%.Par ailleurs, le Comité a décidé de maintenir lecoefficient des réserves obligatoires à sonniveau de 7,0% en vigueur depuis le 16décembre 2010.

7 décembre 2011

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu sa réunion ordinaire le 7 décembre 2011.

Au cours de cette session, le Comité a examinéla situation économique, financière et monétairerécente de l'Union Monétaire Ouest Africaine(UMOA). En particulier, il a analysé les facteursde risque pouvant peser sur la stabilité des prixet sur les perspectives de croissanceéconomique dans l'Union. S'agissant del'inflation, le Comité a relevé que la tendance àla décélération des prix, observée depuis lemois de mai 2011 s'est estompée enseptembre. En effet, le taux d'inflation englissement annuel est passé de 4,8% en mai à3,9% à fin juin 2011, puis à 3,6% à fin juillet2011, 3,5% à fin août 2011, avant de remonterà 3,8% à fin septembre 2011. La hausse desprix reste influencée par le renchérissement, englissement annuel, des denrées alimentaires etdes carburants.

L'analyse des indicateurs de conjoncture ausein de l'UMOA a laissé entrevoir unraffermissement de l'activité au troisièmetrimestre de l'année 2011, notamment dansl'industrie et dans le secteur tertiaire.

Les conditions monétaires sont demeuréesglobalement favorables, dans le contexte d'uneliquidité bancaire importante et d'une détentedes taux sur le marché monétaire. Toutefois,les taux d'intérêt débiteurs des banques ainsique les taux moyens pondérés des émissions

de bons du Trésor au troisième trimestre 2011ont connu des hausses par rapport au trimestreprécédent.

Examinant les perspectives de croissanceéconomique de l'Union, le Comité a estimé quel'activité économique de l'Union restera bienorientée, quoiqu'empreinte d'incertitudes auregard de la conjoncture internationale récente.Le taux de croissance du produit intérieur brutréel a été ainsi projeté à 6,4% en 2012 contre1,2% en 2011 et 4,3% en 2010.

Se fondant sur les analyses qui précèdent, leComité de Politique Monétaire a décidé demaintenir les taux d'intérêt directeurs de laBCEAO à leur niveau actuel. Ainsi, le tauxd'intérêt minimum de soumission aux opérationsd'appels d'offres et le taux d'intérêt desopérations sur le guichet de prêt marginalrestent respectivement fixés à 3,25% et 4,25%.En outre, le Comité a décidé de maintenirinchangé le coefficient des réserves obligatoiresà son niveau de 7,0% qui est en vigueur depuisle 16 décembre 2010.

7 mars 2012

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu sa réunion ordinaire le 7 mars 2012.

Analysant la conjoncture économique, lesmembres du Comité de Politique Monétaire ontrelevé que les Etats membres de l'UEMOAcontinueront d'évoluer en 2012 dans unenvironnement international peu propice,marqué par un ralentissement de la croissancemondiale. La situation de l'Union devraitégalement se ressentir de la mauvaisecampagne agricole 2011/2012. Le Comité dePolitique Monétaire a noté que ces facteursfont planer des incertitudes sur la réalisationdes prévisions de croissance pour l'année2012, qui pourraient se révéler en retrait parrapport au taux de 6,4% initialement prévu.

L'analyse des conditions monétaires montreque la liquidité bancaire a connu une baissesensible depuis le deuxième semestre 2011.Outre les facteurs conjoncturels, cette évolutionrésulte de changements structurels qui

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s'opèrent dans les économies de l'Union,induisant d'importants besoins de financementdes importations aux fins de la réalisation desinvestissements privés et publics en cours.Cette situation entraîne une tension sur les tauxd'intérêt du marché monétaire. En perspective,la demande de liquidité des banques pourrait semaintenir à un niveau élevé, au regard del'ampleur des ressources nécessaires pourcouvrir les besoins de financement expriméspar les Etats pour l'année 2012.

Sur la base des analyses qui précèdent, leComité de Politique Monétaire a décidé demaintenir les taux d'intérêt directeurs de laBCEAO à leur niveau actuel. Ainsi, le tauxd'intérêt minimum de soumission aux opérationsd'appels d'offres et le taux d'intérêt desopérations sur le guichet de prêt marginalrestent respectivement fixés à 3,25% et 4,25%.

En outre, dans le souci de desserrer lescontraintes sur la liquidité des banques et deconforter les conditions d'un financementapproprié de l'économie, le Comité de PolitiqueMonétaire a décidé de ramener le coefficient desréserves obligatoires à 5,0% pour l'ensembledes banques des pays de l'Union, soit unebaisse de deux (2) points de pourcentage, avecpour date d'effet le 16 mars 2012.

11 juin 2012

Le Comité de Politique Monétaire de laBanque Centrale des Etats de l'Afrique del'Ouest (BCEAO) a tenu sa réunion ordinaire Ie11 juin 2012.

Le Comité a examiné la situation économique,monétaire et financière de l'Union MonétaireOuest Africaine à la lumière de I'évolutionrécente de la conjoncture internationale. II aanalysé, en particulier, les facteurs de risquepouvant peser sur la stabilité des prix et sur lesperspectives de croissance économique dansl'Union.

Le Comité a constaté une atténuation durythme d'évolution du niveau général des prixà la consommation dans l'Union sur la périoderécente à la faveur des mesures mises en

œuvre au niveau national et régional en vuede lutter contre la vie chère et d'atténuer leseffets des chocs d'offre. Ainsi, Ie tauxd'inflation est passé de 2,3% en glissementannuel à fin janvier 2012 à 2,8% à fin février2012, pour s'établir à 2,5% à fin mars 2012. IIest de 0,6% en avril 2012.

Analysant la conjoncture, les membres duComité de Politique Monétaire ont relevé quela croissance économique de l'Union au titrede I'année 2012 serait meilleure qu'en 2011 enliaison avec la reprise rapide de I'activité enCôte d'Ivoire, Ie dynamisme du secteur desmines et la poursuite des investissementspublics dans les infrastructures. Toutefois, despréoccupations existent en raison de I'impactdes crises socio-politiques au Mali et enGuinée-Bissau, ainsi que des incertitudessuscitées par I'environnement international.

Au regard de ces incertitudes et sur la base deI'appréciation de la balance des risques, IeComité de Politique Monétaire a décidé debaisser les taux d'intérêt directeurs de laBCEAO de 25 points de base. Le taux d'intérêtminimum de soumission aux opérationsd'appels d'offres d'injection de Iiquidités et Ietaux d'intérêt du guichet de prêt marginal de laBCEAO sont ainsi fixés respectivement à3,00% et à 4,00% avec date d'effet Ie 16 juin2012.

Au niveau du marché monétaire, Ie Comité aconstaté que les tensions qui avaient justifiéune baisse du coefficient des réservesobligatoires en mars 2012 ont commencé às'estomper. Le taux moyen pondéré sur Iecompartiment à une semaine du marchéinterbancaire qui était de 4,67% en mars 2012s'est replié pour se situer à 4,25% en mai 2012.

Le Comité a, de ce fait, décidé de maintenirinchangé Ie coefficient de réserves obligatoiresapplicable aux banques à son niveau de 5%qui est en vigueur depuis Ie 16 mars 2012.

5 septembre 2012

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu sa réunion ordinaire le 5 septembre2012.

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31Note d’information - 1er trimestre 2020

Le Comité a examiné la situation économique,financière et monétaire de l’Union MonétaireOuest Africaine (UMOA) à la lumière del’évolution récente de la conjonctureinternationale. En particulier, il a analysé lesfacteurs de risque pouvant peser sur la stabilitédes prix et sur les perspectives de croissanceéconomique dans l’Union.

Le Comité a noté la poursuite de la modérationdes tensions inflationnistes dans l’UMOA.Ainsi, le taux d’inflation s’est situé à 1,5%, englissement annuel, sur le deuxième trimestre2012, après 2,5% au trimestre précédent.

Les perspectives à moyen terme indiquent quele taux d’inflation se situerait autour de 2,3%, englissement annuel, à moyen terme, sousl’hypothèse d’une campagne agricole 2012/2013normale.

Analysant la conjoncture économique, lesmembres du Comité de Politique Monétaire ontrelevé que les indicateurs conjoncturelsdisponibles confirment le ralentissement de lacroissance économique mondiale en 2012,dans un contexte de tensions sur les marchésfinanciers internationaux. Les prévisionsdisponibles tablent sur un taux de croissancede l’Union de 5,3% en 2012.

Au niveau du marché monétaire, le Comité aconstaté que la baisse de 25 points de basedes taux directeurs de la BCEAO, intervenue le16 juin 2012, s’est répercutée sur les taux desmarchés monétaires. En effet, les taux d’intérêtsur le compartiment à une semaine du marchéinterbancaire se sont inscrits en baisse,passant de 4,67% en moyenne en mars 2012 à4,03% en juillet 2012. En outre, il est observéune détente des taux d’intérêt des émissions debons du Trésor. Le taux moyen pondéré desémissions de bons du Trésor à douze mois estpassé de 6,26% au deuxième trimestre 2012 à5,76% en juillet 2012.

Sur la base de ces analyses, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangés les taux directeurs à leurs niveauxactuels. Le taux d’intérêt minimum desoumission aux opérations d’appels d’offres

d’injection de liquidités et le taux d’intérêt duguichet de prêt marginal restent respectivementfixés à 3,00% et 4,00%.

Le Comité a, en outre, décidé de maintenirinchangé le coefficient de réserves obligatoiresapplicable aux banques à son niveau de 5%qui est en vigueur depuis le 16 mars 2012.

7 décembre 2012

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu sa quatrième réunion ordinaire del’année le 7 décembre 2012.

Le Comité a examiné la situation économique,financière et monétaire de l’UMOA à la lumièrede l’évolution récente de la conjonctureinternationale.

Analysant l’évolution de l’inflation, le Comité arelevé une légère remontée de l’indiceharmonisé des prix à la consommation autroisième trimestre 2012. En glissementannuel, le taux d’inflation est passé de 2,1% enjuin à 2,7% à fin septembre 2012, en raison del’ajustement à la hausse des cours descarburants dans certains Etats membres et del’augmentation des prix des céréales locales etdes produits de la pêche. L’inflation devraitconnaître une décélération au quatrièmetrimestre 2012 pour ressortir à 2,5% à findécembre. En moyenne annuelle, le tauxd’inflation s’établirait à 2,3% en 2012, contre3,8% en 2011. A l’horizon de 24 mois, ce tauxest projeté à 2,4%.

Analysant l’évolution des indicateurs deconjoncture, le Comité a relevé que l’activitééconomique au sein de l’UMOA continue dese raffermir, notamment dans les secteurssecondaire et tertiaire. Le Comité a estimé queles performances en matière de croissanceéconomique seraient meilleures que prévu.Les dernières estimations tablent sur uneprogression du produit intérieur brut de l’Unionde 5,8% en 2012, soit une révision à la haussede 0,5 point de pourcentage comparativementaux prévisions faites trois mois auparavant.Pour l’année 2013, la croissance économiquedevrait s’accélérer pour atteindre 6,5%.

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Sur le marché monétaire, les taux d’intérêtcontinuent de se détendre. Le taux moyenpondéré des transactions interbancaires à unesemaine est ressorti en moyenne à 4,13% autroisième trimestre contre 4,24% au deuxièmetrimestre 2012. Le taux moyen pondéré desémissions de bons du Trésor, s’est établi à5,63% au troisième trimestre contre 5,72% untrimestre plus tôt.

Sur la base de ces analyses, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangés les taux directeurs à leurs niveauxactuels. Le taux d’intérêt minimum desoumission aux opérations d’appels d’offresd’injection de liquidités et le taux d’intérêt duguichet de prêt marginal restent respectivementfixés à 3,00% et 4,00%.

Le Comité a, en outre, décidé de maintenirinchangé le coefficient de réserves obligatoiresapplicable aux banques à son niveau de 5% envigueur depuis le 16 mars 2012.

6 mars 2013

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu sa première réunion ordinaire de l’annéele 6 mars 2013.

Le Comité a procédé à l’analyse de l’évolutionrécente de la conjoncture internationale etinterne et apprécié les facteurs de risquepouvant peser sur les perspectives à moyenterme en matière de stabilité des prix et decroissance économique dans l’Union.

Analysant la situation économique, le Comité arelevé la persistance d’une conjonctureinternationale morose et empreinte d’incertitudes.Il a noté au plan régional l’impact de la crise auMali et en Guinée-Bissau. Le Comité a noté quel’activité économique interne a été cependantbien orientée au quatrième trimestre 2012, ce quiconforte les prévisions d’une croissance duProduit Intérieur Brut (PIB) de l’Union en termesréels, estimée à 5,8% en 2012. Pour 2013, leregain de l’activité économique devrait sepoursuivre avec un taux de croissance réelprojeté à 6,5%.

Au titre de l’évolution des prix, le Comité arelevé que l’inflation dans l’Union a amorcé unebaisse progressive depuis le mois d’octobre2012 avec une variation en glissement annuelde l’indice harmonisé des prix à laconsommation qui passe de 3,3% à fin octobreà 2,8% à fin décembre 2012 et à 2,2% à finjanvier 2013. Le taux d’inflation est projeté à1,5% en glissement annuel au quatrièmetrimestre 2013.

Les facteurs à l’origine de la modération del’inflation sont notamment la faiblesse de lademande mondiale qui atténue les risquespesant sur l’inflation importée et une baissedes prix des produits alimentaires locaux, dansla perspective d’une campagne agricole2013/2014 satisfaisante.

Quant aux conditions monétaires, le Comité anoté une détente des taux sur les marchésmonétaire et de la dette publique au cours duquatrième trimestre 2012. Ainsi, le taux moyenpondéré des transactions interbancaires à unesemaine est ressorti à 3,79% alors qu’il étaitde 4,13% au troisième trimestre 2012. Lesémissions de bons par les Trésors ont étéréalisées au taux moyen pondéré de 5,21% auquatrième trimestre 2012, après des niveauxrespectifs de 5,72% et 5,63% aux deuxième ettroisième trimestres de l’année.

Sur la base de l’appréciation de la balance desrisques, le Comité a décidé de baisser les tauxdirecteurs de la BCEAO de 25 points de base.Ainsi, le taux d’intérêt minimum de soumissionaux opérations d’appels d’offres d’injection deliquidités a été ramené de 3,00% à 2,75%. Letaux d’intérêt du guichet de prêt marginal a étéfixé à 3,75% contre 4,00% précédemment. Cettedécision prend effet à compter du 16 mars 2013.Le Comité a, en outre, décidé de maintenirinchangé le coefficient de réserves obligatoiresapplicable aux banques à son niveau de 5% envigueur depuis le 16 mars 2012.

3 juin 2013

Le Comité de Politique Monétaire de laBCEAO a tenu sa deuxième réunion ordinairede l’année 2013 le 3 juin 2013.

Note d’information - 1er trimestre 202032

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Le Comité a procédé à l’analyse de la situationéconomique et monétaire récente de l’UnionMonétaire Ouest Africaine (UMOA) ainsi quedes perspectives, à la lumière de l’évolution dela conjoncture internationale.

Sur le plan international, le Comité a noté que lerythme de progression de l’activité économiquemondiale serait modéré en 2013 mais devraitse raffermir en 2014.

Au niveau de l’Union, les performancesmacroéconomiques en 2012 ont étéglobalement plus favorables que prévu. Leproduit intérieur brut en volume a connu unecroissance de 6,4% sous l’effet d’unaccroissement des investissements publics,avec des effets d’entraînement sur lesinvestissements privés et du dynamisme dusous-secteur des industries extractives danscertains Etats. En 2013, la croissanceéconomique devrait poursuivre sa tendancehaussière pour atteindre 6,5%, tirée par lademande intérieure.

Au titre de l’évolution des prix à laconsommation, le Comité a noté la poursuitede la décélération de l’inflation dont le taux estpassé, en glissement annuel, de 2,8% à findécembre 2012 à 2,3% à fin avril 2013. Cerythme modéré de l’inflation reflète une baissesignificative des prix des produits alimentaireslocaux et une faible progression de ceux desproduits pétroliers. A l’horizon de 24 mois, letaux d’inflation ressortirait à 2,5% englissement annuel.

Au titre des conditions monétaires, le Comité anoté la poursuite de la détente des tauxd’intérêt sur le marché monétaire. Ainsi, le tauxmoyen pondéré des appels d’offres d’injectionde liquidités à une semaine est passé de3,07% en décembre 2012 à 2,81% en avril2013. Celui des transactions interbancaires àune semaine est ressorti en moyenne à 3,18%en avril 2013 contre 3,74% en décembre 2012.

Sur la base de ces analyses, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangés les taux directeurs à leurs niveaux

actuels. Le taux d’intérêt minimum desoumission aux opérations d’appels d’offresd’injection de liquidités et le taux d’intérêt duguichet de prêt marginal restent respectivementfixés à 2,75% et 3,75%.

Le Comité a, en outre, décidé de laisserinchangé, à son niveau de 5% en vigueur depuisle 16 mars 2012, le coefficient des réservesobligatoires applicable aux banques de l’Union.

4 septembre 2013

Le Comité de Politique Monétaire de la BanqueCentrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest(BCEAO) a tenu sa troisième réunion ordinairede l'année, le 4 septembre 2013.

Le Comité a procédé à l'analyse de la situationéconomique et monétaire récente de l'UEMOA,ainsi que des perspectives, à la lumièrenotamment de l'évolution de la conjonctureinternationale. En particulier, il a évalué lesfacteurs de risque pouvant peser sur la stabilitédes prix et sur la croissance économique.

Au titre de la conjoncture internationale, leComité a relevé des signes d'amélioration del'activité économique dans les paysindustrialisés.

Dans l'Union Economique et Monétaire OuestAfricaine, les dernières estimations situent letaux de progression du Produit Intérieur Brut à6,4% en volume en 2013. Les membres duComité ont souligné que des risques pèsentsur la réalisation du taux de croissance de7,3% prévu pour 2014. Ils ont, à cet égard,relevé que l'un des principaux facteurs derisque est l'impact négatif du ralentissement dela croissance dans les pays émergents sur lescours mondiaux des produits de base exportéspar les pays de l'Union.

L'analyse de l'évolution de l'inflation laisseapparaître une décélération plus marquée queprévu de la hausse du niveau général des prixdans l'Union. Le taux d'inflation, en glissementannuel, est ressorti à 1,7% à fin juin 2013 après2,3% à fin mars 2013 et 2,8% à fin décembre2012. Ce ralentissement résulte, pour

Note d’information - 1er trimestre 2020 33

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l'essentiel, de la décrue des prix des céréaleslocales ainsi que de la baisse des prix descarburants dans certains pays à la faveur de ladétente des cours mondiaux du pétrole. Enmoyenne, les prévisions tablent sur un tauxd'inflation de 1,9% pour l'année 2013 contre2,4% en 2012. A l'horizon de 24 mois, le tauxd'inflation ressortirait à 2,4% en glissementannuel.

Le Comité de Politique Monétaire a égalementnoté une détente des taux sur les différentscompartiments du marché monétaire audeuxième trimestre 2013. Ainsi, le taux moyenpondéré des appels d'offres d'injection deliquidité à une semaine et celui des opérationssur le compartiment à une semaine du marchéinterbancaire ont tous deux connu des baissesde vingt-trois (23) points de base d'un trimestreà l'autre. La même tendance a été observée surle marché des bons et obligations du Trésor.

Sur la base de ces analyses, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de baisser de 25points de base les taux directeurs de laBCEAO. Ainsi, le taux minimum de soumissionaux opérations d'appels d'offres d'injection deliquidités passe de 2,75% à 2,50% et le tauxdu guichet de prêt marginal est fixé à 3,50%,contre 3,75% précédemment. Cette décisionprend effet à compter du 16 septembre 2013.

Le Comité a, en outre, décidé de laisserinchangé, à son niveau de 5% en vigueurdepuis le 16 mars 2012, le coefficient desréserves obligatoires applicable aux banquesde l'Union.

9 décembre 2013

Le Comité de Politique Monétaire de la BanqueCentrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest(BCEAO) a tenu, le 9 décembre 2013, saquatrième réunion ordinaire de l’année.

Le Comité a passé en revue les développementséconomiques et financiers au plan internationalet régional depuis sa dernière réunion tenue le4 septembre 2013 ainsi que les perspectives àmoyen terme en matière de stabilité des prix etde croissance économique dans l’Union.

Au plan international, le Comité a relevé desdivergences dans la dynamique de croissanceentre les pays avancés où la reprise seconsolide et les pays émergents dont lerythme d’expansion demeure en deçà desperformances enregistrées les annéesprécédentes.

Sur le plan régional, les dernières prévisionsattestent une bonne résilience des économiesde l’Union, malgré une conjoncture internationalepeu favorable. Les estimations situent lacroissance du Produit Intérieur Brut en volume à6,0% en 2013, après 6,5% en 2012. En 2014,elle atteindrait 7,0%. La poursuite desinvestissements publics ainsi que le regain dedynamisme attendu des investissements privésseraient les principaux moteurs de cettecroissance.

Au titre de l’évolution des prix à laconsommation, le Comité a relevé la poursuitede la décélération de l’inflation. Le tauxd’inflation se stabiliserait en octobre etnovembre 2013 à 0,7% en glissement annuel.Si cette tendance se confirme en décembre, letaux d’inflation moyen annuel de l’Union devraitressortir à 1,6% contre 2,4% en 2012. Lesnouvelles prévisions situent le taux d’inflationdans l’Union à 1,7% en glissement annuel auquatrième trimestre 2014.

Le Comité de Politique Monétaire a égalementnoté la poursuite de la détente des taux d’intérêtsur les différents compartiments du marchémonétaire. Ainsi, le taux moyen pondéré desappels d’offres d’injection de liquidités à unesemaine est ressorti à 2,54% à fin octobre2013, en baisse de 27 points de base parrapport à juin 2013. Sur le compartiment à unesemaine du marché interbancaire, le tauxd’intérêt moyen pondéré des opérations estpassé de 3,13% en juin 2013 à 3,05% à finoctobre 2013. La même tendance a étéobservée sur le marché de la dette publique. Letaux moyen pondéré des bons du Trésor à unan a baissé de 26 points de base pour ressortirà 4,51% en octobre 2013.

Au terme de son analyse, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenir

Note d’information - 1er trimestre 202034

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inchangés les taux directeurs de la BCEAO.Ainsi, le taux minimum de soumission auxappels d’offres d’injection de liquidités reste fixéà 2,50% et celui du guichet de prêt marginal à3,50%. Le Comité a, en outre, décidé de laisserinchangé le coefficient des réserves obligatoiresapplicable aux banques de l’Union à son niveaude 5% en vigueur depuis le 16 mars 2012.

5 mars 2014

Le Comité de Politique Monétaire de laBCEAO a tenu, le 5 mars 2014, sa premièreréunion ordinaire au titre de l'année 2014. LeComité a procédé à l'analyse de l'évolutionrécente de la conjoncture internationale etinterne.

Sur le plan international, le Comité a noté lessignes d'une reprise graduelle de l'activitééconomique, notamment dans les principauxpays industrialisés, malgré quelquesincertitudes continuant à peser sur lacroissance mondiale.

Analysant la situation au sein de l'Union, le Comitéa noté que les performances macroéconomiquesen 2013 ont été globalement plus favorablesque prévu. Les dernières estimations situent letaux de progression du Produit Intérieur Brut envolume à 6,3% en 2013. Pour l'année 2014, leregain de l'activité économique devrait sepoursuivre avec un taux de croissance réelprojeté à 7,0%.

Au titre de l'évolution des prix, le Comité a relevéla poursuite de la décélération de l'inflation dansl'Union. Le taux d'inflation, en glissement annuel,est ressorti nul à fin décembre 2013 après 2,8%à fin décembre 2012. Il est estimé par la BanqueCentrale à 0,2% à fin janvier 2014. Les facteursà l'origine de la décélération de l'inflation sontnotamment la détente des prix des produitsalimentaires ainsi que la décélération des coursmondiaux du pétrole. En moyenne annuelle,l'Union a enregistré un taux d'inflation de 1,6%en 2013 contre 2,4% en 2012. A moyen terme,les prévisions indiquent des risquesinflationnistes globalement modérés. A l'horizonde 24 mois, le taux d'inflation, en glissementannuel, devrait se situer à 2,0%.

En ce qui concerne l'évolution des conditionsmonétaires, le Comité a noté la poursuite de ladétente des taux d'intérêt sur les différentscompartiments du marché monétaire, dans lesillage de la baisse des taux directeurs opéréepar la BCEAO en septembre 2013. Ainsi, letaux moyen pondéré des appels d'offresd'injection de liquidités à une semaine et celuides transactions sur le compartiment à unesemaine du marché interbancaire ont connudes baisses respectives de 21,5 et 17,0 pointsde base entre le troisième et le quatrièmetrimestre 2013. Sur le marché des titrespublics, les émissions de bons par les Trésorsont été réalisées au taux moyen pondéré de5,14% au quatrième trimestre 2013, après unniveau de 4,59% au trimestre précédent.

Sur la base de ces analyses, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangés les taux directeurs à leurs niveaux envigueur depuis le 16 septembre 2013. Le tauxd'intérêt minimum de soumission aux opérationsd'appels d'offres d'injection de liquidités et letaux d'intérêt du guichet de prêt marginal restentrespectivement à 2,50% et 3,50%. Le Comité a,en outre, décidé de laisser inchangé lecoefficient des réserves obligatoires applicableaux banques de l'Union à son niveau de 5% envigueur depuis le 16 mars 2012.

4 juin 2014

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu, le 4 juin 2014, sa deuxième réunionordinaire au titre de l'année 2014.

Le Comité a procédé à l'analyse de l'évolutionrécente de la conjoncture internationale etrégionale, apprécié les facteurs de risquepouvant peser sur les perspectives à moyenterme en matière de stabilité des prix et decroissance économique dans l'Union.

Analysant la situation économique interne del'Union, le Comité a relevé que les dernièresestimations situent le taux de progression duProduit Intérieur Brut de l'Union, en termesréels, à 5,5% en 2013, en baisse de 0,8 point depourcentage par rapport aux précédentesestimations. Cette révision des performances

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économiques est liée notamment aux résultatsmoins satisfaisants que prévu de la campagneagricole 2013/2014 notamment dans les paysdu Sahel. Les perspectives économiques del'Union situent le taux de croissance pourl'année 2014 à 6,6% grâce à la reprise dans lesecteur primaire et son effet d'entraînement surles autres secteurs.

En ce qui concerne le niveau général des prix àla consommation, le Comité a relevé lapoursuite de la tendance à la décélération del'inflation dans l'Union observée depuisnovembre 2012. Le taux d'inflation, englissement annuel, est ressorti à -0,3% à finmars 2014, après un niveau nul à fin décembre2013. Les principaux facteurs à l'origine de ladécélération de l'inflation sont la détente desprix des produits alimentaires au premiertrimestre 2014 et l'absence de tension sur lesprix des carburants.

Les prévisions à moyen terme indiquent desrisques inflationnistes globalement modérés. Al'horizon de 24 mois, le taux d'inflation, englissement annuel, devrait se situer à 1,3%, enphase avec l'objectif de stabilité des prixpoursuivi au niveau de l'Union.

Examinant l'évolution des conditionsmonétaires, le Comité a noté que le taux moyenpondéré des transactions sur le compartiment àune semaine du marché interbancaire s'estétabli à 3,61% à fin mai 2014 contre 3,53% à finmars 2014. Sur le marché des titres publics, lecoût moyen des ressources levées par lesTrésors nationaux sur la maturité à trois moisest ressorti à 4,29% à fin mai 2014 contre4,48% à fin mars 2014.

Sur la base de ces analyses, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangés les taux directeurs à leurs niveaux envigueur depuis le 16 septembre 2013. Le tauxd'intérêt minimum de soumission aux opérationsd'appels d'offres d'injection de liquidités et letaux d'intérêt du guichet de prêt marginal restentrespectivement à 2,50% et 3,50%. Le Comité a,en outre, décidé de laisser inchangé lecoefficient des réserves obligatoires applicable

aux banques de l'Union à son niveau de 5% envigueur depuis le 16 mars 2012.

3 septembre 2014

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu, le 3 septembre 2014, sa troisièmeréunion ordinaire au titre de l'année 2014.

Le Comité a procédé à l'analyse des facteursde risque susceptibles de peser sur lesperspectives à moyen terme en matière decroissance économique et de stabilité des prixdans l'Union.

Analysant la situation interne de l'Union, leComité a relevé que l'activité économique a étébien orientée au deuxième trimestre 2014comme en atteste l'évolution des indicateurs deconjoncture. Dans ces conditions, lesprévisions qui situaient le taux de croissance duProduit Intérieur Brut (PIB) de l'Union en termesréels à 6,6% en 2014 ont été maintenuesinchangées. Cette performance économiquerésulterait du regain d'activité attendu del'ensemble des secteurs.

Au titre de l'évolution du niveau général des prixà la consommation, le Comité a noté, à partir dumois de mai 2014, une stabilisation après ladécélération observée depuis le quatrièmetrimestre 2012. Sur cette base, le taux d'inflationà fin décembre 2014 est attendu à 0,5%.

Examinant l'évolution des conditionsmonétaires, le Comité a noté une baisse destaux d’intérêt sur le guichet des appels d'offres àune semaine. En revanche, sur le compartimentà une semaine du marché interbancaire ainsique sur le segment à court terme du marché dela dette publique, une hausse des taux a étéenregistrée entre avril et juillet 2014.

Sur la base des analyses effectuées, le Comitéde Politique Monétaire a décidé de maintenirinchangés les taux directeurs de la BCEAO. Letaux d'intérêt minimum de soumission auxopérations d'appels d'offres d'injection deliquidités et le taux d'intérêt du guichet de prêtmarginal demeurent respectivement à 2,50% et3,50%, niveaux en vigueur depuis le 16

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septembre 2013. Le Comité a, en outre, décidéde laisser inchangé le coefficient des réservesobligatoires applicable aux banques de l'Unionà 5,0%, niveau en vigueur depuis le 16 mars2012.

3 décembre 2014

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu, le 3 décembre 2014, sa quatrièmeréunion ordinaire au titre de l’année 2014 auSiège de l’Institution à Dakar.

Le Comité a procédé à l’analyse de l’évolutionrécente de la conjoncture internationale etinterne à l’UMOA et apprécié les facteurs derisque pouvant peser sur les perspectives decroissance économique et de stabilité des prixdans l’Union.

Au plan international, le Comité a noté lapersistance de la fragilité de la repriseéconomique dans la plupart des paysindustrialisés et la poursuite de la dégradationdes performances économiques des principauxpays émergents.

Analysant la situation interne de l’Union, leComité a souligné que l’activité économique aété bien orientée au troisième trimestre, ce quiconforte les prévisions d’une croissance duProduit Intérieur Brut (PIB) de l’Union entermes réels, estimée à 6,8% en 2014, après5,9% en 2013. Cette performance économiqueserait imprimée par le raffermissement de laproduction agricole et industrielle ainsi que parla bonne tenue de la production de la branche« Bâtiments et Travaux Publics », en liaisonavec la hausse des investissements publics.

Le Comité a noté la poursuite de ladécélération des prix à la consommation durantle troisième trimestre 2014. En glissementannuel, le taux d’inflation est ressorti à -0,4% àfin septembre 2014, en rapport avec le replides prix des produits alimentaires importés etceux des produits locaux, notamment lescéréales et les tubercules. A l’horizon de 24mois, le taux d’inflation, en glissement annuel,est projeté à 1,9%.

En ce qui concerne les conditions monétaires, leComité a relevé une détente des taux sur lecompartiment à une semaine du marchéinterbancaire où le taux moyen pondéré estpassé de 3,58% à 3,43% d’un trimestre à l’autre.

Sur la base des analyses effectuées, le Comitéde Politique Monétaire a décidé de laisserinchangés les taux directeurs de la BCEAO. Letaux d’intérêt minimum de soumission auxopérations d’appels d’offres d’injection deliquidités et le taux d’intérêt du guichet de prêtmarginal demeurent respectivement à 2,50%et 3,50%, niveaux en vigueur depuis le 16septembre 2013. Le Comité a, en outre, décidéde maintenir inchangé le coefficient desréserves obligatoires applicable aux banquesde l’Union à 5,0%, niveau en vigueur depuis le16 mars 2012.

4 mars 2015

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu, le 4 mars 2015, sa première réunionordinaire au titre de l'année 2015 dans leslocaux du Siège de l’Institution à Dakar.

Le Comité a analysé la conjonctureéconomique, monétaire et financière récente,tant au plan international qu'à l'échelle del'UMOA, et apprécié les facteurs de risquepouvant peser sur les perspectives de l'Union àmoyen terme en matière de stabilité des prix etde croissance économique.

Au plan international, le Comité a noté lapersistance de la fragilité de la repriseéconomique dans la plupart des paysindustrialisés et le ralentissement de lacroissance dans les principaux pays émergents.Le Comité a également relevé la tendancebaissière des cours mondiaux de la plupart desmatières premières, y compris celles exportéespar les pays de l'Union.

Examinant la situation interne de l'Union, leComité a noté le maintien d'une activitééconomique soutenue au quatrième trimestre2014. Sur l'ensemble de l'année 2014, leproduit intérieur brut de l'Union progresserait de6,6% contre 5,9% en 2013. Cette performanceéconomique est imputable au raffermissement

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de la production agricole, à la bonne tenue dusecteur industriel et des services marchands,grâce notamment au dynamisme de la branche« Bâtiments et Travaux Publics ».

L'Union a enregistré un taux d'inflation de 0,1%en glissement annuel à fin décembre 2014.Cette évolution est liée au renchérissement desservices de distribution d'eau et d’électricitédans certains pays de l'Union, atténué par lerepli des prix des produits alimentaires. Al'horizon de 24 mois, le taux d'inflation, englissement annuel, est projeté à 1,7%, en phaseavec l'objectif de stabilité des prix poursuivi parla Banque Centrale.

En ce qui concerne les conditions monétaires, leComité a observé une détente des taux sur lecompartiment à une semaine du marchéinterbancaire où le taux moyen pondéré s'estétabli à 3,35% au quatrième trimestre aprèsavoir atteint 3,43% au troisième trimestre 2014.

A l'issue de ces analyses, le Comité de PolitiqueMonétaire a décidé de maintenir inchangés letaux d'intérêt minimum de soumission auxopérations d'appels d'offres d'injection deliquidités et le taux d'intérêt du guichet de prêtmarginal respectivement à 2,50% et 3,50%,niveaux en vigueur depuis le 16 septembre2013. Le coefficient des réserves obligatoiresapplicable aux banques de l'Union demeure fixéà 5,0%, niveau en vigueur depuis le 16 mars2012.

3 juin 2015

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu, le 3 juin 2015, sa deuxième réunionordinaire au titre de l'année 2015 dans leslocaux du Siège de l’Institution à Dakar.

Analysant la conjoncture économique, monétaireet financière récente, le Comité a noté, au planinternational, que la consolidation de la repriseéconomique s'est poursuivie au premiertrimestre 2015 à un rythme modéré, sous l'effetcontrasté de la bonne tenue de l'activité danscertains pays avancés et du ralentissement de lacroissance des principaux pays émergents.Selon les récentes projections du Fonds

Monétaire International, les perspectiveséconomiques mondiales de l'année 2015 sontattendues à 3,5% contre 3,4% en 2014. LeComité a également relevé que la tendancebaissière des cours mondiaux de certainesmatières premières s'est estompée à partir dejanvier 2015. En revanche, les cours mondiauxdu pétrole, affectés par l'abondance de l'offre, ontfléchi au premier trimestre 2015.

Examinant la situation économique de l'Union, lesmembres du Comité ont relevé la progression duproduit intérieur brut au premier trimestre 2015, àun rythme de 6,2%, soutenu notamment par lavigueur du secteur tertiaire. Les perspectiveslaissent entrevoir un renforcement de cettetendance. Ainsi, le taux de croissance du produitintérieur brut de l'Union est projeté à 6,7% pourl'année 2015, contre 6,5% en 2014, à la faveurd'une bonne tenue de l'activité dans le secteurindustriel et dans les services marchands.

S'agissant des prix, le Comité a constaté unelégère hausse du rythme de leur évolution. LeComité a noté que les conditions monétaires sesont légèrement assouplies dans l'Union aucours du premier trimestre 2015, suite à ladépréciation du taux de change effectif réelatténuée par l'appréciation du taux d'intérêt surle compartiment à une semaine du marchéinterbancaire.

Le Comité a, en outre, noté le maintien desdéficits publics à des niveaux élevés, en liaisonavec l'importance des investissements dans lesinfrastructures en cours dans la plupart des Etats.Les membres du Comité de Politique Monétaireont, à cet égard, recommandé un rééquilibragedes finances publiques à moyen terme, enconformité avec les dispositions du pacte deconvergence, de stabilité, de croissance et desolidarité adopté dans l'Union en janvier 2015.

A l'issue de ces analyses, le Comité de PolitiqueMonétaire a décidé de maintenir inchangés letaux d'intérêt minimum de soumission auxopérations d'appels d'offres d'injection deliquidités et le taux d'intérêt du guichet de prêtmarginal respectivement à 2,50% et 3,50%,niveaux en vigueur depuis le 16 septembre2013. Le coefficient de réserves obligatoires

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applicable aux banques de l'Union demeure fixéà 5,0%, niveau en vigueur depuis le 16 mars2012.

9 septembre 2015

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu, le 9 septembre 2015, sa troisièmeréunion ordinaire au titre de l'année 2015 dansles locaux du Siège de l’Institution à Dakar.

Analysant la conjoncture économique,monétaire et financière au deuxième trimestre2015, le Comité a relevé, au plan international,que l'économie mondiale demeure marquée parla faiblesse de la reprise de l'activité dans lespays avancés et une poursuite duralentissement de la croissance des principauxpays émergents.

Examinant la situation économique de l'Union,les membres du Comité ont relevé laprogression du PIB au deuxième trimestre 2015,à un rythme de 6,9%, après 6,0% au premiertrimestre 2015, soutenue notamment par lavigueur du secteur secondaire et une bonnetenue des activités dans les secteurs primaire ettertiaire. Les perspectives pour le reste del'année 2015 laissent entrevoir un renforcementde cette tendance. Dans ces conditions, le tauxde croissance du PIB de l'Union est attendu à6,7% en 2015 après 6,5% en 2014.

En ce qui concerne les prix à la consommation,le Comité a constaté une légère hausse durythme de leur évolution. En glissement annuel,le taux d'inflation de l'Union est passé de 0,5% àfin mars à 1,5% à fin juin 2015, en raisonnotamment du renchérissement des produitsalimentaires, consécutif à un recul de laproduction céréalière de la campagne2014/2015 dans certains pays de l'Union. Al'horizon de 24 mois, le taux d'inflation, englissement annuel, est projeté à 2,1%.

Le Comité a noté que les conditions sur lemarché monétaire sont demeurées quasiinchangées d'un trimestre à l'autre, avec untaux moyen pondéré des opérationshebdomadaires d'injection de liquidités ressortià 2,56% à fin juin 2015. En revanche, le taux

interbancaire à une semaine s'est inscrit enhausse pour s'établir à 4,08% au deuxièmetrimestre 2015 contre 3,53% le trimestreprécédent.

Examinant la situation des finances publiques, leComité a noté une détérioration du soldebudgétaire base engagements, dons compris,des Etats membres de l'Union par rapport auniveau enregistré à la même période de l'année2014. Les membres du Comité de PolitiqueMonétaire ont, à cet égard, recommandé auxEtats de poursuivre les efforts d'amélioration desrecettes publiques et de rationalisation desdépenses.

A l'issue de ces analyses, le Comité de PolitiqueMonétaire a décidé de maintenir inchangés letaux d'intérêt minimum de soumission auxopérations d'appels d'offres d'injection deliquidités et le taux d'intérêt du guichet de prêtmarginal, respectivement à 2,50% et 3,50%,niveaux en vigueur depuis le 16 septembre2013. Le coefficient de réserves obligatoiresapplicable aux banques de l'Union demeure fixéà 5,0%, niveau en vigueur depuis le 16 mars2012.

2 décembre 2015

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu, le 2 décembre 2015, sa quatrièmeréunion ordinaire au titre de l'année 2015 dansles locaux du Siège de la BCEAO à Dakar.

Analysant la conjoncture économique, monétaireet financière récente, le Comité a relevé, au planinternational, la persistance de la fragilité de lareprise économique dans la plupart des paysindustrialisés et la poursuite du ralentissementde la croissance dans les principaux paysémergents. Il a noté que cette perspectivecontinuerait de peser sur les cours mondiaux dela plupart des matières premières exportées parles pays de l'Union dont les prix ont poursuivi,durant le troisième trimestre 2015, leur tendancebaissière à l’exception du cacao et de la noix decajou.

Examinant la situation interne de l'Union, leComité a relevé le maintien d'une activité

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économique soutenue au troisième trimestre2015, en rapport avec la vigueur du secteursecondaire et la bonne tenue des secteursprimaire et tertiaire. Le taux de croissance s'estsitué à 7,0% après 7,1% enregistré audeuxième trimestre 2015. Sur l'ensemble del'année 2015, la progression du produit intérieurbrut de l'Union ressortirait à 6,6% en 2015,identique à celle observée en 2014.

Concernant la situation des finances publiquesdes Etats membres de l'Union, le Comité a notéune détérioration du solde budgétaire, baseengagements, dons compris, par rapport auniveau enregistré à la même période de l'année2014. Le Comité a, à cet égard, encouragé lesEtats à amplifier les efforts d'amélioration desrecettes publiques et de rationalisation desdépenses afin de ramener le déficit budgétaire àun niveau en dessous de 3,0% à l'horizon 2019,conformément aux nouvelles normes du pactede convergence, de stabilité, de croissance etde solidarité.

En ce qui concerne les prix à la consommation,l'Union a enregistré un taux d'inflation de 1,5%en glissement annuel à fin septembre 2015.Cette évolution est essentiellement impriméepar la progression des prix des produitsalimentaires. A l'horizon de 24 mois, le tauxd'inflation, en glissement annuel, est projeté à2,0%, en phase avec l'objectif de stabilité desprix poursuivi par la Banque Centrale.

S'agissant des conditions monétaires, le Comitéa observé une détente des taux sur lecompartiment à une semaine du marchéinterbancaire où le taux moyen pondéré s'estétabli à 4,35% au troisième trimestre 2015,après avoir atteint 4,63% au trimestreprécédent. Le taux moyen pondéré desopérations hebdomadaires d'injection deliquidités s'est également replié à 2,55% autroisième trimestre 2015, en baisse de 0,9 pointde base d'un trimestre à l'autre.

A l'issue de ces analyses, le Comité de PolitiqueMonétaire a décidé de maintenir inchangés letaux d'intérêt minimum de soumission auxopérations d'appels d'offres d'injection deliquidités et le taux d'intérêt du guichet de prêt

marginal, respectivement à 2,50% et 3,50%,niveaux en vigueur depuis le 16 septembre2013. Le coefficient de réserves obligatoiresapplicable aux banques de l'Union demeure fixéà 5,0%, niveau en vigueur depuis le 16 mars2012.

2 mars 2016

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu, le 2 mars 2016, sa première réunionordinaire au titre de l'année 2016 dans leslocaux du Siège de la BCEAO à Dakar.

Le Comité a passé en revue les principalesévolutions intervenues au cours de la périoderécente et apprécié les facteurs de risquepouvant peser sur les perspectives de stabilitédes prix et de croissance économique del'Union.

Analysant la conjoncture économique,monétaire et financière, le Comité a relevé, auplan international, une croissance modéréedans la majorité des pays industrialisés et lapoursuite d'un ralentissement dans lesprincipaux pays émergents, en particulier enChine. Dans ce contexte, les cours mondiaux dela plupart des matières premières, notammentcelles exportées par les pays de l'Union, ontpoursuivi au quatrième trimestre 2015 leurtendance baissière, à l'exception de ceux ducacao et de l'huile de palmiste.

Examinant la situation interne de l'Union, leComité a noté que l'activité économique s'estmaintenue à un rythme soutenu au quatrièmetrimestre 2015, sous l'effet d'un regain dedynamisme du secteur primaire. Le taux decroissance du produit intérieur brut (PIB) del'Union s'est situé à 6,7% en glissement annuel,contre 6,4% le trimestre précédent. Surl'ensemble de l'année 2015, la progression duproduit intérieur brut de l'Union ressortirait à6,6% comme en 2014.

Analysant la situation des finances publiquesdes Etats membres de l'Union, le Comité arelevé une détérioration du solde budgétaire,base engagements, dons compris, estimé à3,8% du PIB en 2015 contre 3,3% un an plus tôt.

Note d’information - 1er trimestre 202040

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Les membres du Comité de Politique Monétaireont, à cet égard, réitéré l'invitation faite aux Etatsd’œuvrer à l'amélioration des recettes fiscales età la poursuite des efforts de rationalisation desdépenses publiques afin d'imprimer au déficitbudgétaire une orientation lui permettantd'atteindre la norme communautaire de 3,0% àl'horizon 2019.

Les membres du Comité de Politique Monétaireont constaté que l'inflation s'est située à 1,3% englissement annuel à fin décembre 2015 contre1,1% à fin septembre 2015. Cette évolutions'explique essentiellement par la progressiondes prix des produits alimentaires locaux. Al'horizon de 24 mois, le taux d'inflation, englissement annuel, est projeté à 1,9%, en phaseavec l'objectif de stabilité des prix poursuivi parla Banque Centrale.

S'agissant des conditions monétaires, le Comitéa observé une détente des taux sur lecompartiment à une semaine du marchéinterbancaire où le taux moyen pondéré abaissé de 34 points de base par rapport autrimestre précédent pour s'établir à 3,49% auquatrième trimestre 2015. Le taux moyenpondéré des opérations hebdomadairesd'injection de liquidités s'est, en revanche, accrude 4 points de base à 2,59% contre 2,55% autrimestre précédent.

Au terme de ces analyses, le Comité de PolitiqueMonétaire a décidé de maintenir inchangés letaux d'intérêt minimum de soumission auxopérations d'appels d'offres d'injection deliquidités et le taux d'intérêt du guichet de prêtmarginal, respectivement à 2,50% et 3,50%,niveaux en vigueur depuis le 16 septembre2013. Le coefficient de réserves obligatoiresapplicable aux banques de l'Union demeure fixéà 5,0%, niveau en vigueur depuis le 16 mars2012.

1er juin 2016

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu, le 1er juin 2016, sa deuxième réunionordinaire au titre de l'année 2016 dans leslocaux du Siège de la BCEAO à Dakar.

Le Comité a passé en revue les principalesévolutions de la conjoncture économiqueinternationale et examiné les facteurs de risquepouvant peser sur les perspectives de stabilitédes prix et de croissance économique del'Union.

Sur le plan international, le Comité a noté quel'évolution de l'activité économique mondialeest restée modérée au premier trimestre 2016,

Examinant la situation interne de l'Union, leComité a relevé que l'évolution de l'activitééconomique s'est maintenue à un rythmesoutenu, tiré par le regain de dynamisme dansles secteurs secondaire et tertiaire. Le taux decroissance du produit intérieur brut (PIB) del'Union, en glissement annuel, s'est situé à 7,1%contre 7,2% le trimestre précédent. Lacroissance économique de l'Union pour l'année2016 est attendue à 7,2% contre un niveaurévisé de 7,0% en 2015.

Les membres du Comité de Politique Monétaireont noté que l'exécution des budgets des Etatsmembres de l'UEMOA, au cours des troispremiers mois de l'année 2016, s'est soldée parun déficit global, base engagements, donscompris, de 251,7 milliards contre 355,1 milliardsun an plus tôt. Cette atténuation du déficitbudgétaire est imputable à l'accroissement desrecettes plus important que celui des dépenses.Le Comité a encouragé les Etats à poursuivre lesefforts de mobilisation des recettes fiscales et derationalisation des dépenses publiques, afind'imprimer au déficit budgétaire une orientationlui permettant de s'inscrire dans le respect de lanorme communautaire de 3,0% du PIB àl'horizon 2019.

Analysant l'évolution des prix dans l'Union, leComité a constaté que l'inflation dans l'UEMOA,en glissement annuel, a décéléré pour se situerà 0,8% à fin mars 2016 contre 1,3% enregistréà fin décembre 2015. A l'horizon de 24 mois, letaux d'inflation, en glissement annuel, estprojeté à 1,9%, en phase avec l'objectif destabilité des prix poursuivi par la BanqueCentrale.

Note d’information - 1er trimestre 2020 41

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42 Note d’information - 1er trimestre 2020

Le Comité a observé que les conditionsmonétaires se sont tendues dans l'Union aucours du premier trimestre 2016. Sur lecompartiment à une semaine du marchéinterbancaire, le taux moyen pondéré s'estétabli à 3,82% contre 3,49% le trimestreprécédent et le taux moyen pondéré desopérations hebdomadaires d'injection deliquidités s'est situé à 3,13% contre 2,59% untrimestre plus tôt.

Au terme de ces analyses, le Comité de PolitiqueMonétaire a décidé de maintenir inchangés letaux d'intérêt minimum de soumission auxopérations d'appels d'offres d'injection deliquidités et le taux d'intérêt du guichet de prêtmarginal, respectivement à 2,50% et 3,50%,niveaux en vigueur depuis le 16 septembre2013. Le coefficient de réserves obligatoiresapplicable aux banques de l'Union demeure fixéà 5,0%, niveau en vigueur depuis le 16 mars2012.

1er septembre 2016

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu, le 1er septembre 2016, sa troisièmeréunion ordinaire au titre de l’année 2016 dansles locaux du Siège de la Banque à Dakar.

Le Comité a passé en revue les principalesévolutions de la conjoncture économique aucours de la période récente ainsi que lesfacteurs de risque pouvant peser sur la stabilitédes prix et la croissance économique de l’Union.

Sur le plan international, le Comité a noté que lareprise de l’activité économique mondiale s’estpoursuivie à un rythme modéré au cours dudeuxième trimestre 2016. Les cours mondiauxdes principales matières premières, notammentcelles exportées par les pays de l’UEMOA, sesont raffermis.

Examinant la situation interne de l’Union, leComité a relevé que l’évolution de l’activitééconomique s’est maintenue à un rythmesoutenu. Le taux de croissance du produitintérieur brut (PIB) de l’Union, en glissementannuel, s’est situé à 7,2% contre 7,5% letrimestre précédent. La croissance économique

de l’Union pour l’année 2016 est attendue à7,1%, après 7,0% en 2015.

Le Comité de Politique Monétaire a noté quel’exécution des budgets des Etats membres del’UEMOA, au cours des six premiers mois del’année 2016, s’est soldée par un déficit global,base engagements, dons compris, de 678,1milliards soit 2,3% du PIB, contre 879,8milliards ou 3,4% du PIB, un an plus tôt. Cetteatténuation du déficit budgétaire résulte d’unaccroissement des recettes plus important quecelui des dépenses.

Analysant l’évolution des prix dans l’Union, leComité a constaté que l’inflation dans l’UEMOA,en glissement annuel, a décéléré pour se situerà 0,5% à fin juin 2016 contre 0,8% à fin mars2016, en liaison avec la baisse des prix à lapompe des carburants et le repli des prix desdenrées alimentaires. A l’horizon de 24 mois, letaux d’inflation, en glissement annuel, est projetéà 1,6%, en phase avec l’objectif de stabilité desprix poursuivi par la Banque Centrale.

S’agissant des conditions monétaires, elles sesont légèrement resserrées dans l’Union aucours du trimestre sous revue. Sur lecompartiment à une semaine du marchéinterbancaire, le taux moyen pondéré s’estétabli à 4,08% contre 3,82% le trimestreprécédent. Le taux moyen pondéré desopérations hebdomadaires d’injection deliquidités est ressorti à 3,46% contre 3,13% untrimestre plus tôt.

Au terme de ces analyses, le Comité de PolitiqueMonétaire a décidé de maintenir inchangés letaux d’intérêt minimum de soumission auxopérations d’appels d’offres d’injection deliquidités et le taux d’intérêt du guichet de prêtmarginal, respectivement à 2,50% et 3,50%,niveaux en vigueur depuis le 16 septembre 2013.Le coefficient de réserves obligatoires applicableaux banques de l’Union demeure fixé à 5,0%depuis le 16 mars 2012.

6 décembre 2016

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu, le 6 décembre 2016, sa quatrième

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43Note d’information - 1er trimestre 2020

réunion ordinaire au titre de l’année 2016 dansles locaux du Siège de la BCEAO, à Dakar.

Le Comité a passé en revue les principalesévolutions de la conjoncture économique auplan international et dans l’Union.

Sur le plan international, le Comité a relevé queles cours mondiaux des principales matièrespremières ont été globalement orientés à lahausse durant le trimestre sous revue. Pour leurpart, les indices de prix des principaux produitsde base exportés par les pays de l’UEMOA ontévolué de manière contrastée. Les haussestrimestrielles les plus importantes ont concerné lecafé robusta, le coton et l’huile de palme, tandisque les cours de la noix de cajou, du caoutchouc,du cacao et du pétrole brut ont enregistré lesbaisses les plus significatives.

Examinant la situation interne de l’Union, leComité a relevé le rythme soutenu de l’activitééconomique. Ainsi, le taux de croissance duproduit intérieur brut de l’Union, en glissementannuel, est ressorti à 7,1% contre 6,8% letrimestre précédent. Pour l’ensemble de l’année2016, la croissance économique de l’Union estattendue à 6,9%, après 6,6% en 2015.

Le Comité de Politique Monétaire a noté quel’exécution des budgets des Etats membres del’UEMOA, au cours des neuf premiers mois del’année 2016, s’est soldée par une détériorationdu déficit global, base engagements, donscompris, qui ressort à 4,1% du PIB à finseptembre 2016 contre 3,2% un an auparavant.

Analysant l’évolution des prix dans l’Union, leComité a constaté que le taux d’inflation dansl’UEMOA, en glissement annuel, est ressorti à-0,1% au troisième trimestre 2016 contre unniveau de 1,2% le trimestre précédent.

S’agissant des conditions monétaires, le Comitéa observé une détente des taux des conditionsde refinancement sur les guichets des appelsd’offres à une semaine. Le taux moyen pondérédes opérations hebdomadaires d’injection deliquidités s’est établi à 3,37% contre 3,46% letrimestre précédent et 2,55% un an plus tôt. Enrevanche, sur le compartiment à une semaine

du marché interbancaire, le taux d’intérêt moyenpondéré s’est accru pour s’établir à 4,39%contre 4,07% le trimestre précédent.

Au regard de ces évolutions, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangé le taux d’intérêt minimum desoumission aux opérations d’appels d’offresd’injection de liquidités à 2,50%.

En vue de dynamiser le marché interbancaireet, de manière générale, améliorer lefonctionnement du marché monétaire del’Union, le Comité a décidé de porter le taux duguichet de prêt marginal de 3,50% à 4,50% àcompter du 16 décembre 2016.

Le coefficient de réserves obligatoiresapplicable aux banques de l’Union demeurefixé à 5,0%.

1er mars 2017

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu, le 1er mars 2017, sa première réunionordinaire au titre de l’année 2017 dans leslocaux du Siège de la BCEAO, à Dakar, enRépublique du Sénégal, sous la présidence deMonsieur Tiémoko Meyliet KONE, Gouverneurde la Banque Centrale, son Président statutaire.

Le Comité a passé en revue les principalesévolutions de la conjoncture économique aucours de la période récente ainsi que lesfacteurs de risque pouvant peser sur la stabilitédes prix et la croissance économique de l’Union.

Sur le plan international, le Comité a relevé quel’activité économique mondiale s’est raffermie auquatrième trimestre 2016, sous l’effet notammentdu redressement de la croissance aux Etats-Uniset de la poursuite de l’amélioration de laconjoncture dans les principaux pays émergents.Les cours des principaux produits de baseexportés par les pays de l’UEMOA se sontinscrits en hausse sur le trimestre sous revue, àl’exception de ceux du cacao et de l’or.

Examinant la situation interne de l’Union, leComité a relevé le maintien du rythme soutenude l’activité économique au quatrième trimestre2016. Ainsi, le taux de croissance du produit

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intérieur brut de l’Union, en glissement annuel,est ressorti à 6,5% contre 6,8% le trimestreprécédent. Pour l’année 2016, la croissanceéconomique de l’Union est estimée à 6,8%,après 6,6% en 2015. Les projections tablentsur une progression du PIB réel de l’Union de7,0% en 2017.

Le Comité de Politique Monétaire a noté que lesopérations financières des Etats se sont soldéesen 2016 par un déficit global, baseengagements, de 4,0% du PIB. L’évolution desfinances publiques des Etats membres del’Union en 2016 reste marquée par une haussedes dépenses courantes ainsi que par lapoursuite des efforts d’investissement dans lesinfrastructures et les secteurs sociaux, dans uncontexte de faible mobilisation des ressourcesextérieures et de stagnation du taux de pressionfiscale.

Analysant l’évolution des prix dans l’Union, leComité a constaté que le taux d’inflation dansla Zone UEMOA, en glissement annuel, s’estsitué à -0,3% au quatrième trimestre 2016,après -0,1% un trimestre plus tôt.

Sur le marché monétaire, le taux moyenpondéré des opérations hebdomadairesd’injection de liquidités s’est établi à 3,59%contre 3,37% au trimestre précédent et 2,59%un an plus tôt. Sur le guichet à un mois, le tauxmoyen pondéré a légèrement progressé de3,47% à 3,48%, d’un trimestre à l’autre. A lamême période en 2015, ce taux était de 2,62%.En outre, sur le compartiment à une semaine dumarché interbancaire, le taux d’intérêt moyenpondéré s’est accru, passant de 4,39% letrimestre précédent à 4,48%.

Au regard de ces évolutions, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangés les taux directeurs de la BCEAO.Ainsi, le taux d’intérêt minimum de soumissionaux opérations d’appels d’offres d’injection deliquidités reste fixé à 2,50%, niveau en vigueurdepuis le 16 septembre 2013 et le taux d’intérêtdu guichet de prêt marginal est maintenu à4,50%, niveau en vigueur depuis le 16 décembre2016. En vue d’accompagner la mise en œuvre

des mesures visant un meilleur fonctionnementdu marché interbancaire, le Comité a décidé debaisser de 200 points de base le coefficient deréserves obligatoires applicables aux banquesde l’Union pour le ramener de 5,0%, niveau envigueur depuis le 16 mars 2012, à 3,0%.

7 juin 2017

Le Comité de Politique Monétaire de laBCEAO a tenu, le 7 juin 2017, sa deuxièmeréunion ordinaire au titre de l’année 2017,dans les locaux du Siège de la BCEAO àDakar en République du Sénégal, sous laprésidence de Monsieur Tiémoko MeylietKONE, Gouverneur de la Banque Centrale,son Président statutaire.

Le Comité a passé en revue les principalesévolutions de la conjoncture économique aucours de la période récente sur le planinternational et dans l’Union.

Sur le plan international, le Comité a relevé quel’activité économique à l’échelle mondialedemeure bien orientée au premier trimestre2017, sous l’effet notamment de la bonne tenuede la croissance dans les économies avancéeset de la poursuite de l’amélioration de laconjoncture dans les pays émergents. Lescours des principaux produits de base exportéspar les pays de l’Union se sont accrus, àl’exception de ceux du cacao, de l’huile depalmiste et de l’or. Les hausses trimestriellesles plus significatives ont concerné le pétrole, lecaoutchouc, la noix de cajou, le coton et le café.

Examinant la situation interne de l’Union, leComité a relevé la consolidation du dynamismede l’activité économique au cours du premiertrimestre de l’année 2017. Ainsi, le taux decroissance du produit intérieur brut de l’Union,en glissement annuel, est ressorti à 6,6% contre6,5% le trimestre précédent. Pour l’ensemble del’année 2017, la croissance économique del’Union est attendue à 6,9%, après 6,7% en2016 et 6,6% en 2015. Pour l’ensemble del’année 2017, le déficit budgétaire, baseengagements, dons compris, se maintiendrait à4,4% du PIB comme en 2016.

Note d’information - 1er trimestre 202044

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45Note d’information - 1er trimestre 2020

Analysant l’évolution des prix dans l’Union, leComité a relevé que le taux d’inflation dansl’UEMOA, en glissement annuel, est ressorti à0,8% au premier trimestre 2017 contre unniveau de -0,3% le trimestre précédent. Cetteévolution s’explique par la hausse des prix desproduits alimentaires, le renchérissement desservices de logement ainsi que des tarifs detransport en liaison avec le rebond récent desprix du pétrole. A l’horizon de vingt-quatre mois,le taux d’inflation, en glissement annuel, estprojeté à 1,7%, en phase avec l’objectif destabilité des prix poursuivi par la BanqueCentrale.

Au regard de ces évolutions, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangés le taux d’intérêt minimum desoumission aux opérations d’appels d’offresd’injection de liquidité et le taux d’intérêt duguichet de prêt marginal, respectivement à2,50% et à 4,50%.

Le coefficient de réserves obligatoiresapplicable aux banques de l’Union demeurefixé à 3,0%.

6 septembre 2017

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu, le 6 septembre 2017, sa troisièmeréunion ordinaire au titre de l’année 2017, dansles locaux du Siège de la BCEAO à Dakar enRépublique du Sénégal, sous la présidence deMonsieur Tiémoko Meyliet KONE, Gouverneurde la Banque Centrale, son Président statutaire.

Le Comité a passé en revue les principalesévolutions de la conjoncture économique aucours de la période récente ainsi que lesfacteurs de risque pouvant peser sur lesperspectives à moyen terme de stabilité desprix et de croissance économique de l’Union.

Sur le plan international, le Comité a relevé quel’activité économique s’est renforcée audeuxième trimestre 2017, sous l’effetnotamment du raffermissement de lacroissance dans la Zone euro, aux Etats-Unis etdans certains pays émergents. Les cours des

principaux produits de base exportés par lespays de l’Union se sont repliés, à l’exception deceux de la noix de cajou et de l’or. Les baissestrimestrielles les plus marquées ont concerné lepétrole, le caoutchouc, l’huile de palmiste,l’huile de palme, le cacao et le café.

Examinant la situation économique dans l’Union,le Comité a relevé la consolidation de l’activité audeuxième trimestre de l’année 2017. Le taux decroissance du produit intérieur brut de l’Union, englissement annuel, est ressorti à 6,5% après6,6% le trimestre précédent. Cette croissance estportée essentiellement par la vigueur de lademande intérieure et, du côté de l’offre, par deshausses significatives des valeurs ajoutées dansles secteurs primaire (5,1%), secondaire (9,5%)et tertiaire (5,9%). Pour l’ensemble de l’année2017, la croissance économique de l’Union estattendue à 6,9%, après 6,7% en 2016 et 6,6% en2015.

Le Comité de Politique Monétaire a noté que ledéficit budgétaire, base engagements, donscompris, est ressorti à 2,4% du PIB à fin juin2017 contre 2,3% un an auparavant.

Le Comité a analysé l’évolution des prix dansl’Union et a observé que le taux d’inflation, englissement annuel, s’est établi à 0,3% audeuxième trimestre 2017, après un niveau de0,8% le trimestre précédent. A l’horizon devingt-quatre mois, le taux d’inflation, englissement annuel, est projeté à 1,5%, en phaseavec l’objectif de stabilité des prix poursuivi parla Banque Centrale.

Le Comité a relevé que la masse monétaire dansl’Union s’est accrue de 10,0% en glissementannuel au deuxième trimestre 2017, traduisantune consolidation des actifs extérieurs nets(4,1%) et une progression des créancesintérieures (11,3%). Le taux d’intérêt moyentrimestriel du marché monétaire s’est replié à2,70% contre 3,86% le trimestre précédent et3,34% un an plus tôt.

Au regard de ces évolutions, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangés le taux d’intérêt minimum desoumission aux opérations d’appels d’offres

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d’injection de liquidité à 2,50% et le taux d’intérêtdu guichet de prêt marginal à 4,50%. Lecoefficient de réserves obligatoires applicableaux banques de l’Union demeure fixé à 3,0%.

6 décembre 2017

Le Comité de Politique Monétaire de la BanqueCentrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest(BCEAO) a tenu, le 6 décembre 2017, saquatrième réunion ordinaire au titre de l'année2017, dans les locaux du Siège de la BCEAO àDakar en République du Sénégal, sous laprésidence de Monsieur Tiémoko MeylietKONE, Gouverneur de la Banque Centrale, sonPrésident statutaire.

Le Comité a passé en revue les principalesévolutions de la conjoncture économiqueinternationale et régionale au cours de lapériode récente ainsi que les facteurs de risquepouvant peser sur les perspectives à moyenterme de stabilité des prix et de croissanceéconomique de l'Union.

Sur le plan international, le Comité a relevé quel'activité économique à l'échelle mondiale s'estraffermie au troisième trimestre 2017, sous l'effetnotamment de la bonne orientation de lacroissance aux Etats-Unis, dans la Zone euro etdans certains pays émergents. Selon lesperspectives économiques du Fonds MonétaireInternational publiées en octobre 2017, laproduction mondiale devrait s'inscrire en haussede 3,6% en 2017 après 3,2% en 2016.

Les cours des principales matières premièresexportées par les pays de l'Union ont connu desévolutions contrastées au cours du troisièmetrimestre 2017. Les cours de l'huile de palmiste,du pétrole, du café, de l'or et du cacao ontaugmenté, alors que ceux du coton, de la noixde cajou, du caoutchouc et de l'huile de palmese sont repliés.

Examinant la situation économique dansl'Union, le Comité a constaté le maintien dudynamisme de l'activité au troisième trimestrede l'année 2017. Le taux de croissance duproduit intérieur brut de l'Union, en glissementannuel, est ressorti à 6,4%, porté

essentiellement par la vigueur de la demandeintérieure, contre 6,5% le trimestre précédent.Pour l'ensemble de l'année 2017, la croissanceéconomique de l'Union est attendue à 6,7%,après 6,6% en 2016 et 6,2% en 2015.

Le Comité de Politique Monétaire a noté que surles neuf premiers mois de l'année 2017, le déficitbudgétaire, base engagements, dons compris,est ressorti à 3,5% du PIB contre 2,8% un anauparavant. Pour l'ensemble de l'année 2017, cedéficit est attendu à 4,5% du PIB contre 4,3% en2016, pour un objectif communautaire de 3,0% àl'horizon 2019.

Le Comité a relevé que le taux d'inflation, englissement annuel, s'est établi à 1,2% autroisième trimestre 2017 après 0,1% le trimestreprécédent. A l'horizon de vingt-quatre mois, letaux d'inflation, en glissement annuel, est projetéà 1,5%, en phase avec l'objectif de stabilité desprix poursuivi par la Banque Centrale.

Le Comité a noté que la masse monétaire dansl'Union s'est accrue de 11,3% en glissementannuel au troisième trimestre 2017, traduisantune consolidation des actifs extérieurs nets(17,6%) et une progression des créancesintérieures (10,8%). Le taux d'intérêt moyentrimestriel du marché monétaire s'est redressé,ressortant à 3,20% après 2,70% le trimestreprécédent et 3,18% un an plus tôt.

Au regard de ces évolutions, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangés le taux d'intérêt minimum desoumission aux opérations d'appels d'offresd'injection de liquidité à 2,50% et le taux d'intérêtdu guichet de prêt marginal à 4,50%. Lecoefficient de réserves obligatoires applicable auxbanques de l'Union demeure fixé à 3,0%.

7 mars 2018

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu, le 7 mars 2018, sa première réunionordinaire au titre de l'année 2018, dans leslocaux du Siège de la BCEAO à Dakar enRépublique du Sénégal, sous la présidence deMonsieur Tiémoko Meyliet KONE, Gouverneurde la Banque Centrale, son Président statutaire.

Note d’information - 1er trimestre 202046

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47Note d’information - 1er trimestre 2020

Le Comité a passé en revue les principalesévolutions de la conjoncture économiqueinternationale et régionale au cours de lapériode récente ainsi que les facteurs de risquepouvant peser sur les perspectives à moyenterme de stabilité des prix et de croissanceéconomique de l'Union.

Sur le plan international, le Comité a relevé lapoursuite de la consolidation de l'activitééconomique à l'échelle mondiale au quatrièmetrimestre 2017. Selon les perspectiveséconomiques du Fonds Monétaire Internationalpubliées en janvier 2018, la production mondialedevrait s'inscrire en hausse de 3,9% en 2018après 3,6% en 2017. Les prix internationaux desprincipales matières premières exportées parles pays de l'Union ont cependant connu desévolutions contrastées au quatrième trimestre2017. Les cours de l'huile de palmiste, du cacao,du coton et de l'huile de palme ont progressé,tandis que ceux du café, du caoutchouc, de lanoix de cajou et de l'or se sont repliés.

Le Comité a constaté que l'activité économiquedans l'Union est demeurée bien orientée auquatrième trimestre 2017. Le taux de croissancedu produit intérieur brut, en glissement annuel,est ressorti à 6,5%, porté essentiellement par lavigueur de la demande intérieure, après 6,7% letrimestre précédent.

Pour l'ensemble de l'année 2017, la croissanceéconomique est estimée à 6,7%, après 6,6%en 2016.

Le Comité a noté que sur l'ensemble de l'année2017, le déficit budgétaire, base engagements,dons compris, est ressorti à 4,6% du PIB contre4,4% en 2016, pour un objectif communautairede 3,0% à l'horizon 2019.

Le Comité a observé que la masse monétairedans l'Union s'est accrue de 7,5% en glissementannuel au quatrième trimestre 2017, traduisantune consolidation des créances intérieures(9,9%) et une progression des actifs extérieursnets (9,0%). Le taux d'intérêt moyen trimestrieldu marché monétaire est ressorti à 4,12% après3,20% le trimestre précédent et 3,59% un anplus tôt. Le Comité a relevé que le tauxd'inflation, en glissement annuel, s'est établi à

0,9% au quatrième trimestre 2017, après 1,2%le trimestre précédent. Cette évolution du niveaugénéral des prix s'explique par unapprovisionnement satisfaisant des marchés enproduits agricoles locaux et en produits de lapêche. A l'horizon de vingt-quatre mois, le tauxd'inflation, en glissement annuel, est projeté à1,5%, en phase avec l'objectif de stabilité desprix poursuivi par la Banque Centrale.

Au regard de ces évolutions, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangés le taux d'intérêt minimum desoumission aux opérations d'appels d'offresd'injection de liquidité à 2,50% et le taux d'intérêtdu guichet de prêt marginal à 4,50%. Lecoefficient de réserves obligatoires applicableaux banques de l'Union demeure fixé à 3,0%.

6 juin 2018

Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de laBCEAO a tenu, le 6 juin 2018, sa deuxièmeréunion ordinaire au titre de l'année 2018, dansles locaux du Siège de la BCEAO à Dakar enRépublique du Sénégal, sous la présidence deMonsieur Tiémoko Meyliet KONE, Gouverneurde la Banque Centrale, son Président statutaire.

Le Comité a passé en revue les principalesévolutions de la conjoncture économiqueinternationale et régionale au cours de lapériode récente ainsi que les facteurs de risquepouvant peser sur les perspectives d'inflation etde croissance économique de l'Union.

Sur le plan international, le Comité a relevé quel'activité économique est restée dynamique àl'échelle mondiale au premier trimestre 2018. Surl'ensemble de l'année, celle-ci devrait progresserde 3,9% après une hausse de 3,8% en 2017,selon les projections du Fonds MonétaireInternational.

Les prix des principales matières premièresexportées par les pays de l'Union ont connu desévolutions contrastées durant le premier trimestre2018. Les cours du pétrole, de la noix de cajou,du coton, du cacao et de l'or ont progressé tandisque ceux de l'huile de palmiste, de l'huile depalme, du café et du caoutchouc se sont repliés.

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48 Note d’information - 1er trimestre 2020

Le Comité a noté que l'activité économique dansl'Union est demeurée vigoureuse au premiertrimestre 2018. La progression du produit intérieurbrut réel, soutenue principalement par la demandeintérieure, est ressortie à 6,5%, en glissementannuel, après 6,4% le trimestre précédent.

Le taux d'accroissement de la masse monétairedans l'Union s'est élevé à 8,8%, en glissementannuel, au premier trimestre 2018, reflétant uneconsolidation des actifs extérieurs nets (+66,1%)et une progression des créances intérieures(+3,8%). Le taux d'intérêt moyen trimestriel dumarché monétaire est ressorti à 4,50% contre4,10% le trimestre précédent.

Le Comité a relevé que le taux d'inflation, englissement annuel, est ressorti à 0,9% aupremier trimestre 2018, stable par rapport autrimestre précédent. A l'horizon de vingt-quatremois, le taux d'inflation, en glissement annuel,est projeté à 1,5%, en phase avec l'objectif destabilité des prix poursuivi par la BanqueCentrale.

Le Comité a constaté que le déficit budgétaire,base engagements, dons compris, prévu par lesEtats pour l'ensemble de l'année 2018 estattendu à 3,8% du PIB contre 4,2% en 2017,pour un objectif communautaire de 3,0% àl'horizon 2019. Dans ces conditions, les effortsde mobilisation des recettes et de rationalisationdes dépenses publiques doivent être poursuivis.

Au regard de ces évolutions, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangés le taux d'intérêt minimum desoumission aux opérations d'appels d'offresd'injection de liquidité à 2,50% et le tauxd'intérêt du guichet de prêt marginal à 4,50%.Le coefficient de réserves obligatoiresapplicable aux banques de l'Union demeure fixéà 3,0%.

12 septembre 2018

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu, le 12 septembre 2018, sa troisièmeréunion ordinaire au titre de l'année 2018, dansles locaux du Siège de la BCEAO à Dakar enRépublique du Sénégal, sous la présidence de

Monsieur Tiémoko Meyliet KONE, Gouverneurde la Banque Centrale, son Président statutaire.

Le Comité a passé en revue les principalesévolutions de la conjoncture économiqueinternationale et régionale.

Sur le plan international, le Comité a relevé quel'activité économique mondiale a été dansl'ensemble bien orientée au deuxième trimestre2018. Selon les dernières estimations du FondsMonétaire International, la croissance del'économie mondiale devrait se situer à 3,9% en2018 après 3,8% en 2017. Les prix internationauxdes principales matières premières exportées parles pays de l'Union ont connu des évolutionscontrastées durant le deuxième trimestre 2018.Les cours du pétrole, du cacao et du coton ontaugmenté tandis que ceux de l'huile de palmiste,de la noix de cajou, de l'huile de palme, de l'or, ducafé et du caoutchouc se sont repliés.

Au sein de l'Union, le Comité a noté quel'activité économique est demeurée vigoureuseau deuxième trimestre 2018. La progression duproduit intérieur brut réel, soutenueprincipalement par la demande intérieure, estressortie à 6,5%, en glissement annuel, aumême niveau que le trimestre précédent.

Le Comité a constaté que le déficit budgétaire,base engagements, dons compris, est attenduen 2018 à 3,8% du PIB, selon les données desservices officiels, contre 4,2% en 2017, pour unobjectif communautaire de 3,0% à l'horizon2019. Dans ces conditions, le CPMrecommande aux Etats d’accélérer la mise enœuvre des mesures visant le respect de lanorme communautaire.

Examinant la situation monétaire de l'Union, leComité a observé une croissance de 9,2% de lamasse monétaire, en glissement annuel, audeuxième trimestre 2018, reflétant uneconsolidation des actifs extérieurs nets (+23,9%)et une progression des créances intérieures(+7,4%). Il a globalement noté une détente destaux du marché monétaire durant le deuxièmetrimestre 2018. Le taux d'intérêt moyentrimestriel du marché monétaire est ressorti à3,77% contre 4,50% le trimestre précédent.

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49Note d’information - 1er trimestre 2020

Le Comité a relevé que le taux d'inflation, englissement annuel, est ressorti à 0,7% audeuxième trimestre 2018, après 0,9% au trimestreprécédent. A l'horizon de vingt-quatre mois, letaux d'inflation, en glissement annuel, est projetéà 1,4%, en phase avec l'objectif de stabilité desprix poursuivi par la Banque Centrale.

Au regard de ces évolutions, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangés le taux d'intérêt minimum desoumission aux opérations d'appels d'offresd'injection de liquidité à 2,50% et le taux d'intérêtdu guichet de prêt marginal à 4,50%. Lecoefficient de réserves obligatoires applicableaux banques de l'Union demeure fixé à 3,0%.

5 décembre 2018

Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de laBCEAO a tenu, le 5 décembre 2018, saquatrième réunion ordinaire au titre de l'année2018, dans les locaux du Siège de la BCEAO àDakar en République du Sénégal, sous laprésidence de Monsieur Tiémoko Meyliet KONE,Gouverneur de la Banque Centrale, sonPrésident statutaire.

Le Comité a passé en revue les principalesévolutions qui ont marqué la conjonctureéconomique internationale et régionale au coursde la période récente ainsi que les facteurs derisque pouvant peser sur les perspectives àmoyen terme d'inflation et de croissanceéconomique de l'Union.

Sur le plan international, le Comité a relevé quele rythme de progression de l'activitééconomique mondiale a été dans l'ensemblemodéré au troisième trimestre 2018. Lacroissance de l'économie mondiale se situeraità 3,7% en 2018 et en 2019. Sur les marchésinternationaux, les cours des produits exportéspar les pays de l'Union se sont repliés durant letroisième trimestre 2018, à l'exception de ceuxdu pétrole. Les baisses les plus importantesont concerné la noix de cajou, l'huile de palme,le cacao, le café, l'or et l'huile de palmiste.

Au niveau interne, la croissance de l'activitééconomique est demeurée robuste au troisième

trimestre 2018, en se situant à 6,7%, englissement annuel, après 6,5% un trimestre plustôt. Sur l'ensemble de l'année 2018, lacroissance économique est attendue à 6,6%comme en 2017.

Au titre des finances publiques, le Comité arelevé une atténuation du déficit budgétaire,base engagements, dons compris, attendu en2018 à 3,9% du PIB, selon les données desServices officiels, contre 4,3% en 2017.

La situation monétaire de l'Union au troisièmetrimestre 2018 a été marquée par une hausse dela masse monétaire de 9,8%, en glissementannuel, soutenue par la progression descréances intérieures (+8,0%), les actifs extérieursnets s'étant repliés. Sur le marché monétaire, ladétente des taux s'est poursuivie pour le secondtrimestre consécutif. Le taux d'intérêt moyentrimestriel du marché monétaire s'est situé à2,50% contre 3,77% le trimestre précédent.

Le Comité a noté une légère hausse des prix enrythme annuel au troisième trimestre 2018. Letaux d'inflation s'est situé à 0,9%, après 0,7% untrimestre plus tôt. A l'horizon de vingt-quatremois, le taux d'inflation, en glissement annuel,est projeté à 1,4%.

Sur la base de ces analyses, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangés le taux d'intérêt minimum desoumission aux opérations d'appels d'offresd'injection de liquidité à 2,50% et le taux d'intérêtdu guichet de prêt marginal à 4,50%. Lecoefficient de réserves obligatoires applicableaux banques de l'Union demeure fixé à 3,0%.

6 mars 2019

Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAOa tenu, le 6 mars 2019, sa première réunionordinaire au titre de l'année, dans les locaux duSiège de la BCEAO à Dakar en République duSénégal, sous la présidence de MonsieurTiémoko Meyliet KONE, Gouverneur de laBanque Centrale, son Président statutaire.

Le Comité a passé en revue les principalesévolutions qui ont marqué la conjoncture

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économique internationale et régionale aucours de la période récente.

Sur le plan international, le Comité a relevé quel'activité économique mondiale a poursuivi, auquatrième trimestre 2018, sa progression à unrythme modéré. Selon les dernières donnéespubliées en janvier 2019 par le FMI, lacroissance de l'économie mondiale, estimée à3,7% en 2018, se situerait à 3,5% en 2019.

Sur les marchés internationaux des principalesmatières premières, les cours des produitsexportés par les pays de l'Union se sontrepliés, à l'exception de ceux du café et de l'or.Les baisses les plus importantes ont concernéle coton (-6,4%) et le cacao (-3,1%).

Au niveau interne, la croissance de l'activitééconomique est demeurée robuste au quatrièmetrimestre 2018, en se situant à 6,8%, englissement annuel, après 6,6% un trimestreplus tôt. Pour l'ensemble de l'année 2019, lacroissance économique est attendue à 6,8%après un niveau de 6,6% en 2018.

Au titre des finances publiques, le Comité arelevé une atténuation du déficit budgétaire,base engagements, dons compris, estimé en2018 à 3,9% du PIB, selon les données desServices officiels, contre 4,3% en 2017.

La situation monétaire de l'Union à fin décembre2018 a été marquée par une hausse de lamasse monétaire de 12,4%, en glissementannuel, soutenue par le net accroissement de28,8% des actifs extérieurs nets ainsi que par laprogression de 9,4% des créances intérieures.Sur le marché monétaire, le taux d'intérêt moyentrimestriel s'est situé à 3,45% contre 2,50% letrimestre précédent. Un an auparavant, ce tauxse situait à 4,10%.

Le Comité a noté au quatrième trimestre 2018une légère hausse des prix en rythme annuel.Le taux d'inflation s'est situé à 0,9%, après0,4% un trimestre plus tôt.

Sur la base de ces analyses, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangés le taux d'intérêt minimum desoumission aux opérations d'appels d'offresd'injection de liquidité à 2,50% et le taux d'intérêt

du guichet de prêt marginal à 4,50%. Lecoefficient de réserves obligatoires applicableaux banques de l'Union demeure fixé à 3,0%.

12 juin 2019

Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de laBCEAO a tenu, le 12 juin 2019, sa deuxièmeréunion ordinaire au titre de l'année 2019, dansles locaux du Siège de la BCEAO à Dakar enRépublique du Sénégal, sous la présidence deMonsieur Tiémoko Meyliet KONE, Gouverneurde la Banque Centrale, son Présidentstatutaire.

Le Comité a passé en revue les principalesévolutions qui ont marqué la conjonctureéconomique internationale et régionale au coursde la période récente.

Sur le plan international, la croissance del'économie mondiale se situerait à 3,3% en 2019.Les cours des produits exportés par les pays del'Union ont connu des évolutions contrastées surles trois premiers mois de l'année 2019. Leshausses de cours ont concerné le caoutchouc(+8,2%), l'or (+6,1%) et le cacao (+3,1%). Enrevanche, des baisses ont été relevées auniveau de la noix de cajou (-7,0%), du caférobusta (-5,4%), du coton (-5,1%) et de l'huile depalmiste (-4,8%).

Au titre de la conjoncture interne, la croissanceéconomique est projetée par la BanqueCentrale à 6,7% en 2019 contre une réalisationde 6,5% en 2018.

Au titre des finances publiques, le Comité arelevé que le déficit budgétaire, baseengagements, dons compris, pour l'ensembledes Etats est projeté à 2,9% du PIB en 2019 parles services officiels, après 3,7% en 2018.

La situation monétaire de l'Union à fin mars2019 a été marquée par une stabilité de lamasse monétaire.

Sur le marché monétaire, le taux d'intérêtmoyen trimestriel s'est situé à 4,50% contre3,45% le trimestre précédent.

Le Comité a noté une décélération des prix enrythme annuel au premier trimestre 2019. Al'horizon de vingt-quatre mois, le taux d'inflation,

Note d’information - 1er trimestre 202050

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51Note d’information - 1er trimestre 2020

en glissement annuel, est projeté par la BanqueCentrale à 1,3%.

Sur la base de ces analyses, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangés le taux d'intérêt minimum desoumission aux opérations d'appels d'offresd'injection de liquidité à 2,50%, le taux d'intérêtdu guichet de prêt marginal à 4,50% et lecoefficient de réserves obligatoires applicableaux banques de l'Union à 3,0%.

4 septembre 2019

Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de laBCEAO a tenu, le 4 septembre 2019, satroisième réunion ordinaire au titre de l'année2019, dans les locaux du Siège de la BCEAO àDakar en République du Sénégal, sous laprésidence de Monsieur Tiémoko MeylietKONE, Gouverneur de la Banque Centrale,son Président statutaire.

Le Comité a examiné les principales évolutionsqui ont marqué la conjoncture économiqueinternationale et régionale au cours de lapériode récente.

Sur le plan international, le Comité a relevé quela croissance mondiale devrait ralentir en 2019pour ressortir à 3,2%, après 3,6% en 2018.

Sur les marchés internationaux des matièrespremières, des baisses de prix ont étéenregistrées pour la noix de cajou (-23,5%),l'huile de palmiste (-17,2%), le café robusta(-7,1%) et le coton (-4,2%). Par contre, desaugmentations ont été notées pour le pétrole(+8,8%), le caoutchouc (+6,5%) et le cacao(+5,0%).

Au titre de la conjoncture interne, le tauxd'accroissement du PIB, en termes réels, estressorti à 6,6% après 6,4% le trimestreprécédent. Selon les projections de la BanqueCentrale, la croissance économique de l'Unionest attendue à 6,7% en 2019 contre uneréalisation de 6,6% en 2018.

L'exécution des opérations financières des Etatsmembres de l'Union a été marquée par uneatténuation du déficit budgétaire. Rapporté auPIB, le déficit budgétaire, base engagements,

dons compris, s'est situé à 1,8% sur le premiersemestre 2019, contre 2,1% un an plus tôt.

La situation monétaire de l'Union a étémarquée par un accroissement de la massemonétaire. Les réserves de change de l'Unionse sont consolidées, assurant ainsi 5,0 moisd'importations de biens et services contre 4,9mois à fin mars 2019.

Sur le marché monétaire, les taux d'intérêt sesont, dans l'ensemble, détendus. Le taux moyentrimestriel du marché monétaire est ressorti à2,70% contre 4,50% trois mois plus tôt.

A l'horizon de vingt-quatre mois, le tauxd'inflation dans l’Union est projeté à 1,3%.

Sur la base de ces analyses, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangés le taux d'intérêt minimum desoumission aux opérations d'appels d'offresd'injection de liquidité à 2,50% et le taux d'intérêtdu guichet de prêt marginal à 4,50%. Lecoefficient de réserves obligatoires applicableaux banques de l'Union demeure fixé à 3,0%.

4 Décembre 2019

Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de laBanque Centrale des Etats de l'Afrique del'Ouest (BCEAO) a tenu, le 4 décembre 2019, saquatrième réunion ordinaire au titre de l'année2019, dans les locaux du Siège de la BCEAO àDakar en République du Sénégal, sous laprésidence de Monsieur Tiémoko Meyliet KONE,Gouverneur de la Banque Centrale, sonPrésident statutaire.

Le Comité a passé en revue les principalesévolutions de la conjoncture économiqueinternationale et régionale au cours de la périoderécente.

Examinant la conjoncture internationale, leComité a noté que la croissance de l'économiemondiale est attendue, selon le Fonds MonétaireInternational (FMI), à 3,0% en 2019, après uneréalisation de 3,6% en 2018. Pour 2020, lesprévisions du FMI situent la progression del'activité mondiale à 3,4%.

Au titre de la conjoncture interne, le tauxd'accroissement du PIB, en termes réels, est

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ressorti à 6,6% après 6,4% le trimestreprécédent. Pour l'ensemble de l'année 2019, lesprojections de la Banque Centrale situent le tauxde croissance économique de l'Union à 6,6%comme en 2018.

L'exécution des opérations financières desEtats membres de l'Union, au cours des neufpremiers mois de 2019, a été marquée par unaccroissement plus rapide des recettesbudgétaires par rapport aux dépenses (18,3%contre 12,5%). Cette évolution a induit uneréduction du déficit global, base engagements,dons compris, qui s'est situé à 2,7% du PIB,contre 3,3% sur la même période de l'annéeprécédente.

La situation monétaire de l'Union a étémarquée, au troisième trimestre 2019, par unelégère décélération de la masse monétaire, enliaison avec le ralentissement des créancesintérieures. Les réserves de change de l'Unionse sont, pour leur part, consolidées sur une

base annuelle, assurant ainsi 4,8 moisd'importations de biens et services à finseptembre 2019.

Sur le marché monétaire, le taux d'intérêtmoyen trimestriel est demeuré quasi stable à2,70%, d'un trimestre à l'autre.

Le Comité a relevé que le taux d'inflation estressorti à -1,0%, après -0,7% un trimestre plustôt. Néanmoins, à l'horizon de vingt-quatre mois,le taux d'inflation est projeté, par la BanqueCentrale, à 1,6%, en ligne avec l'objectif destabilité des prix poursuivi par la BCEAO.

Sur la base de ces analyses, le Comité dePolitique Monétaire a décidé de maintenirinchangés le taux d'intérêt minimum desoumission aux opérations d'appels d'offresd'injection de liquidité à 2,50% et le taux d'intérêtdu guichet de prêt marginal à 4,50%. Lecoefficient de réserves obligatoires applicableaux banques de l'Union demeure fixé à 3,0%.

Note d’information - 1er trimestre 202052

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53Note d’information - 1er trimestre 2020

LISTE DES PRINCIPALES PUBLICATIONS DE LA BCEAO

PUBLICATIONS PERIODIQUES

Publications annuelles

1 - Annuaire des banques et établissements financiers

2 - Annuaire statistique

3 - Etats financiers de la BCEAO

4 - Balance des paiements et position extérieure globale des Etats membres de l’UMOA

5 - Bilans et comptes de résultats des banques et établissements financiers

6 - Perspectives économiques des Etats de l’UEMOA

7 - Rapport annuel de la BCEAO

8 - Rapport annuel sur les systèmes de paiement de la BCEAO

9 - Rapport sur l'évolution des prix à la consommation dans l'UEMOA et perspectives

10 - Rapport sur le commerce extérieur de l’UEMOA

11 - Rapport sur les conditions de banque dans l'UEMOA

12 - Rapport annuel sur la situation des services financiers numériques dans l'UEMOA

Publication semestrielle

13 - Revue Economique et Monétaire

Publications trimestrielles

14 - Bulletin trimestriel de statistiques

15 - Note d’information

16 - Rapport sur la Politique Monétaire

Publications mensuelles

17 - Bulletin mensuel de statistiques

18 - Note mensuelle de conjoncture économique dans l'UEMOA

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OUVRAGES

19 - Intégration monétaire et mutations du système financier international : défis et perspectives.BCEAO, L'Harmattan, Dakar, 2014.

20 - Méthodologie d’analyse financière. BCEAO, Dakar, 2004.

21 - Plan Comptable Bancaire de l’UMOA (4 volumes). BCEAO, Dakar, 1994.

22 - Quel secteur bancaire pour le financement des économies de l'UEMOA. Editions BCEAO,L'Harmattan, Dakar, 2011.

23 - Recueil des textes légaux et réglementaires régissant l’activité bancaire et financière dansl’UMOA. BCEAO, éds. 2003, 2016 et 2018.

24 - Recueil des textes législatifs et réglementaires applicables aux systèmes financiersdécentralisés dans l’UMOA. BCEAO, 2013.

25 - Référentiel comptable spécifique des systèmes financiers décentralisés de l'UMOA. BCEAO,2009.

26 - Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA) (4 tomes).

� Plan comptable général des entreprises. Edition Foucher, Paris, 1996.

� Guide d’application. Edition Foucher, Paris, 1997.

� Système minimal de trésorerie. Edition Foucher, Paris, 1997.

� Tableaux de passage. Edition Foucher, Paris, 1997.

27 - Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA). Liste intégrale des comptes et étatsfinanciers – BCEAO, Dakar, 2005.

28 - Histoire de l’UMOA (3 tomes en français et en anglais). Georges Israël Editeur, Paris, 2000.

29 - Billets et pièces de monnaie dans la Zone UMOA (des origines à 2012). BCEAO, Dakar, 2012.

30 - Livre d'or du 40e anniversaire de la BCEAO. Georges Israël Editeur, Paris, 2004.

31 - Collection des œuvres d'art contemporain de la BCEAO. Georges Israël Editeur, Paris, 2005.

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