nada diane fridi diploma booklet

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_ Montage photo par John Hill. «Un autre support à la continuité du rêve est l’élévation du point de vue.» Jean Nouvel _

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A pre-project document exploring the possibilities rooftops have offered in the past, how they are perceived by city dwellers and how Paris can use this urban space in the future

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Page 1: Nada Diane Fridi Diploma booklet

_Montage photo par John Hill.

«Un autre support à la continuité du rêve est l’élévation du point de vue.»

Jean Nouvel

_

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Avant propos.

On remercie les gens qui ont participé à notre tra-vail d’une manière ou d’une autre. Architectes, pay-sagistes, designer, artistes, collègues, amis, famille, connaissances... et ceux dont le travail nous a beau-coup apporté.

Stephane Maupin, Philippe Gazeau, Gilles Brusset, Laurent Godard, Laure Saunier, Young LA, F&V Saura, BiBa, Olivier Lassu,

Thomas, Anne-Laure, Thomas, Olivier, MaËl, Alix, Jethro, Amélie, Simon, Guillaume, Laure, Lucette, Hugo, Béa & co, Stephanie, Zog Jr., Kevin, Jamel, Jean, Anne-Marie, Hors-hu-main... etc

_Malak Mebkhout & Nada Fridi.

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Sommaire :

IntroductionAmbitions du projetPourquoi?Une ville compacte, une ville intense_Une ville qui respire_Imaginaire, perception : Une ville qui fait toujours rêver_Quoi? Bâti / Éphémère / Végétal _ Privé / Communautaire / PublicPost-it partyPour qui?Parisiens/ParisiennesOù?Evolution de la réglementationRéglementation actuelleDifférents scénarios Comment?Conclusion généraleSynthèseMise en pratique sur 2 îlots parisiens.Projet 1Projet 2Bibliographie

061617182634

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66676870789496

99145170

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Paris = 105km22 147 857 Parisiens

[Toit [twa] n.m] Toit [twa] n.m -XIIe; lat. tectum 1.Surface supérieure d’un édifice ,incli-née ou horizontale ; agencement approprié de matériaux recouvrant une construction et la proté-geant contre les intempéries.La couvertures des toits se fait avec une grande diversité de matériaux comme les tuiles, les ardoises, les bardeaux, l’acier, le zinc en plaque, la tôle ondu-lée, les éverites, les plaques de fibroci-ment, l’ardoise, le chaume, les lauzes, les tavaillons, le bois, le bitume, l’herbe, le chanvre, la paille et bien d’autres ma-tériaux de toute sorte.Un abri (habitat sommaire) se constitue bien souvent uniquement d’un toit qui à cette première fonction de protéger du soleil et des intempéries.

ProspectiveÉvolutionsOuvertureVerdissementHybridation d’espacesÉmergence d’une nouvelle civilité

Pourquoi?Où?Quoi?Pour qui?Comment?

2010.

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Pourquoi?Q

uoi?Pour qui?

Où?

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Projet 1Projet 2

Introduction

Titre/

À la conquête des toits de paris,

Intitulé/

Proposition (s) d’évolution de paris au regard des enjeux de développement durable et des nouvelles pratiques citadines.

Auteurs/Malak Mebkhout & Nada Fridi

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Projet 1Projet 2

Introduction

Prise de vue faite depuis la cité de l’Architecture et du Patrimoine, 08/05/10.

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Introduction

Prise de vue faite depuis le parc de Belleville, 12/03/10.

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Mexique

Caire

_Introduction

«L’instinct de grimper en haut d’un sommet duquel on peut dominer le monde et scruter l’horizon semble être une caractéristique humaine. Même le plus petit village possède un point haut - généralement le clocher de l’église - les grandes villes en ont des centaines.»1 .

En effet depuis que l’homme ‘habite’, il a un toit au dessus de lui et au fur et à mesure de l’évolution de la société, le toit a acquis des fonctions plus complexes que celle de couvrir et protéger les espaces de vie.Les conditions climatiques, la localisation et les nécessités d’utilisation ont façonnés les couvertures vernaculaires, ainsi on trouvera dans les médinas orientales des toits terrasses qui sont de véritables lieux de sociabilité ou les femmes peuvent s’affairer sans être vues et où la famille se réuni pour profiter de la fraîcheur du soir ; Au Mexique l’architecture particulière des Pueblo fait du toit le porche l’entrée de la mai-son. L’accès se fait par la traversée des toits avoisinant accessibles par une échelle.L’évolution de la ville est du à des opérations maîtrisées et planifiées aussi bien qu’à des interventions spontanées, organiques, menées par des individus voulant améliorer leur confort ou palier à leur manques. C’est ainsi qu’en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie, construire sur les toits, même de façon précaire, est courant.

Depuis les années 60, les Cairotes permettent aux domestiques de construire des cabanes sur les toits de leur maisons. Du à la saturation du foncier et à l’affluence d’immigrés pauvres dans la capitale ce type de logement a proliféré, créant une skyline dominée par un bidonville géant, mosaïque composée de baraques de fortunes, cui-sines en plein air et paraboles de télévision, de commerces et de services autogérés.

1 Christopher Alexander, A Pattern Language, 1977

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Projet 1Projet 2

Introduction

En 1979, après avoir chassé les Khmer Rouge du pays, le gouverne-ment Cambodgien a enclenché une politique de ré-appropriation spontanée de la capitale Phnom Penh en déclarant les titres de propriétés foncières nuls. Cela a mené à une urbanisation chaotique dont le meilleur exemple est le Tanpa Bloc, un village de 250 maisons construit sur un seul immeuble, logeant 1250 habitants, géré par un son propre gouvernement et organisé autour de ses propres services et commerces. Un seul escalier relie cette ville haute au sol.

Contrairement aux exemples précédents, la construction sur les toits au Ja-pon , en Europe, en Australie et en Amérique du Nord reste exceptionnelle. On coiffe le sommet de quelques bâtiments de penthouses, de musées, de salles de conférences, de salles de sports huppés, et de restaurants panora-miques. Pourtant, dans la ville, la penthouse est se situe à l’endroit le plus désirable. Prêt du paradis, loin au dessus des bruit et des odeurs de la ville, son habitant n’a personne au dessus de lui, il est ‘le roi de la montagne’. Elevé au dessus de la masse, le citadin scrute ce qui est évidemment son domaine. Aujourd’hui symbole d’une singularité au caractère exceptionnel, cela n’a pourtant pas toujours été le cas.

Pendant des siècles, le point haut dans un bâtiment servait à loger les ser-vants sous les combles ou à surveiller un territoire menacé par des invasions. Au XVIeme siècle à Paris, la taxe foncière est calculée selon le nombre d’éta-ges entiers construits; la mansarde permet d’élever un étage supplémentaire en détournant le règlement car sa hauteur sous-plafond ne fait pas d’elle un étage ‘habitable’. C’est pour cela, et parce qu’elle n’est accessible qu’après une pénible ascension que la mansarde était réservée aux bonnes et aux indigents.

Mexique

Caire

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L’ascenseur a changé cette hiérarchie, rendant l’acheminement jusqu’ au toit aussi facile que de rester au sol. Mais c’est surtout les plaisirs apportés par les avancées de l’ère industrielle en Europe qui a démocratisé les toits et la vue sur la ville. En montant sur la Tour Eiffel, dans un ballon dirigeable, ou sur un quelconque pro-montoire offrant un panorama, la classe moyenne parisienne pouvait apprécier une vue qui était jusqu’alors réservée au roi et à l’artiste. C’est cette sensation de pouvoir maîtriser l’environnement visuel qui a fait basculer le dernier étage dans le monde de la spéculation.

Les architectes et les urbanistes modernes du début du XXème siècle conçoivent des villes couvertes de toitures plates prés du soleil et à l’air pur. Dans des villes denses, ces domaines devaient être alloué au loisirs, à l’héliothropie. Ils devaient abriter des terrasses boisées, des cours de crèches, des terrains de sport... Les toitures des logements de LeCorbusier, d’Adolph Loos et de Sieg-fried Giedion en sont de bons exemples.

En réaction aux ambitions hygiénistes de ces modernes prônant la Tabula Rasa, des architectes et théoriciens comme Constant ou Yona Friedman imaginent la superposition d’une mégastructure sur la ville existante, lui offrant des possibilités de développement flexible et respectueux de l’existant. Ces utopies ont nourri la théorie architecturale et introduit des notions comme l’empi-lement vertical des fonctions et l’importance des réseaux dans la métropole.

La ville est un organisme vivant, comme la nature, elle évolue et s’adapte à un contexte changeant. Elle fait cela grâce à une planification réfléchie fruit d’une association entre ses penseurs et ses dirigeants et à une adaptation spontanée menée par ses utilisateurs et ses habitants.

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Projet 1Projet 2

Introduction

La ville de Paris, produit de cinq siècles de stratification, doit faire l’objet de métamorphoses pour continuer son évolution. Stimulé notamment par un constat écologique inquiétant à l’échelle planétaire et par les objectifs fixés par le protocole de Kyoto, de nombreuses concer-tations et réflexions s’y tiennent. Le contexte écologique et social actuel rend la vie dans le centre urbain, bien desservi et riche en services, très dési-rable. L’étalement urbain accompagné par le règne de la voiture individuelle ainsi que la théorie de la table rase sont dépassés. Aujourd’hui nous devons composer avec l’existant, le mettre en valeur, rendre la ville compacte plus efficace, améliorer les flux et les connexions dans la ville. Cette ville durable, plus dynamique, restaurerais une mixité des fonctions et des groupes sociaux en utilisant l’espace de façon intense et intelligente.

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Paris, comme plusieurs villes occidentales est dominée par le désir d’arrê-ter l’avancée du temps, pour que son centre historique soit fini et véhicule encore l’imaginaire que le touriste vient chercher dans la ville des lumière. Cette volonté pousse les autorités à maintenir une réglementation restrictive qui protège aussi bien les monuments que les différentes typologies caractéristiques du bâti parisiens. Ces règles cristallisent la ville, l’endorment, empêchant une mutation significative et ambitieuse de la capitale.

«Le grand Pari(s) souffre de tabous et de blocages car, pour préserver son coeur resplendissant, trop de réglés, de lois, de directives et de réglementations ont pé-trifié l’ensemble de la métropole par contamination(...) Acceptons à la démolition, acceptons la reconstruction, acceptons la densification et le présent, acceptons les habitants du logement»2

Ces règles restreignent les architectes et contraignent les usagers. Les connaître permet de mieux comprendre le contexte et d’envisager un mode de conception plus adaptées aux besoins actuels.

Les toits offrent à la ville une possibilité de développement vertical. La combinaison entre les projets publiques implantés à des points stratégiques et les initiatives pri-vées diverses, presque organiques, peut avoir un réel impact sur la métropole en participant à sa densification et à sa stimulation. Paris manque de terrain construc-tible au sol, elle dispose pourtant d’hectares libres en plein ciel, loin de la pollution et du bruit de la rue. Cette solution, bien qu’attractive, comporte un certain nombre de contraintes, parmi lesquelles le poids de la nouvelle construction sur l’existant, les nuisances causées par un chantier mené à grande proximité de bâti occupé et l’accès au nouveau programme implanté sur les toits. Malgré tout, l’exploitation des toitures est souhaitable, surtout si elle est étroitement liée à une utilisation écologi-que et paysagère de ceux-ci.

2 J.Léonard et M.Weissmann, Métropole coeur d’agglomération / Paris n’est pas encore mort _ Synthèse.

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Projet 1Projet 2

Introduction

_Venise, le Caire, Mumbai, Delhi

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_Ambitions du projet.

L’ambition du projet est d’exploiter une piste possible d’évolution de Paris.Compléter le tissu existant issu d’un long processus de formation reste possible en revisitant ses toitures. Les constructions qui se rajoutent sur les toits ou se glissent dans les interstices urbains participent au dynamisme de la ville, à sa capacité à assimiler son passé tout en accompagnant son évolution nécessaire.

Trois volontés ont guidé notre réflexion. Considérer les toits comme un nouveau sol de référence permet de densifier la ville au-dessus de parcelles déjà allouée. Cette position haute permet une mixité verti-cale des usages et des services, des possibilités d’expérimentation de programmes innovants et la génération de situations singulières. Mais pas question d’ ‘‘ajouter’’ sans adopter une attitude contextuelle qui consiste à valoriser l’existant, support de la construction projetée. (Du sur-mesure pour et avec le site) Pour assurer ou améliorer le confort de l’occupant avant d’en amener d’autres, un bon diagnostique des besoins et des opportunités est nécessaire. La redensification à travers les surfaces de toits inoccupés ou peu exploités peut ainsi générer une série de projets créateur d’identité et stimuler l’évolution de tout un quartier.Enfin, la toiture est le lieu privilégié du rapport entre le projet et son environnement naturel. Elle offre la possibilité de redessiner le paysage urbain en y implantant une nature qui manque tant au citadin, mais elle permet aussi de mettre en place des systèmes de récupération, de captation et de redistribution des énergies renouvela-bles, disponibles en quantité dans l’air et la lumière.

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Projet 2Pourquoi?

Pourquoi?

EN 2050 PRÈS DE 80% DES ÊTRES HUMAINS HABITERONS UN CONGLOMÉRAT URBAIN.1

PARIS REPRÉSENTE 400KM2 DE TOITURES À CONQUÉRIR.*

*Source : GLOBAL URBAN OBSERVATORY.* Source : RICHARD ROGERS (Paris métropole).

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LA PREMIÈRE RAISON D’APPRÉCIER LA VILLE EST LA FACILITÉ D’ACCÈS AUX EMPLOIS, AUX COMMERCES, AUX ÉQUIPEMENTS.OBSERVATOIRE VÉOLIA 2008.

1. Une ville compacte. Une ville intense.

Mais,

65% DES FRANÇAIS PERÇOIVENT

NÉGATIVEMENT LA DENSITÉ.

OBSERVATOIRE DE LA VILLE 2007.

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pardon!

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Projet 2Pourquoi?

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«En physique, le terme «densité» est une mesure se référant à la quantité de masse contenue dans un volume déterminé. Si nous transposons ce concept à l’architecture, nous pouvons dire que la «densité» est la mesure qui exprime la quantité de personnes habitant sur une superficie déterminée. Elle s’exprime généralement en logements à l’hectare.»

Kowloon, village enclavé le plus dense du monde, détruit en 1994, Chine.

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Kowloonen coupe

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HABITER LA NATURE PERMET DE RENDRE LA VILLE DENSE ATTRACTIVE.

Actuellement, pour cinquante parisiens on compte quatre arbres et deux pi-geons pour treize voitures. (Le moniteur 20/05/05)

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et

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Projet 2Pourquoi?

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_RICHARD ROGERS : LES 400 KM² DE TOITS PARISIENS, AMÉNAGÉS, PERMETTRAIENT D’INTÉGRER LA NATURE DANS LA VILLE ET D’ÊTRE DES COLLECTEURS DE PLUIE, DE VENT ET DE SOLEIL, FAVORISANT LA BIODIVERSITÉ.

_Illustration de Richard Rogers pour le grand Pari(s).

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The Wolkenbugel by El Lissitzky in Nikitsky Square, Moscow, 1924

One Square Meter House’s prototype, Didier fiuza Faustino, 2003.

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Projet 2Pourquoi?

POUR PRÉSERVER LA DIVERSITÉ ENTRE LA VILLE ET LE PAYSAGE, IL EST IMPÉRATIF DE RÉDUIRE L’IMPACT AU SOL DES BÂTIMENTS.

Or,

Périphérique Workshop,Freaks Towers, 2006.

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91% DES FRANÇAIS SE DISENT PRÉOCCUPÉS PAR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT.(IFOP 2006)

IFOP : Institut français d’opinion publique.

2. Une ville qui respire.

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Projet 2Pourquoi?

LA VILLE DE PARIS PRÉVOIT UN PROGRAMME DE VÉGÉTALISATION DES TOITURES AFIN DE PRODUIRE UNE BASE TECHNIQUE POUR LE PROJET CONCERNANT L’ÉNERGIE.Le conseil de Paris a voté ses voeux concernant l’étude de faisabilité de végétalisation pour toute opé-ration de construction ou de réhabilitation. (depuis le 10.03.2005)

«53% des toitures terrasses et des cours pourraient être valorisées (on compte 469 134m2 de toits terras-

ses dans le XVe arrondissement.»ON SORT LE TAPIS VERT.

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_Toitures intelligentes

À l’heure du réchauffement planétaire et de la nécessité de repenser totalement la ville et son organisation spatiale et énergétique, il est nécessaire d’intégrer les grandes sur-faces libres que sont les toits dans la réflexion sur un futur urbain responsable. Les années qui viennent annoncent de nouvelles relations entre le végétal et le bâti, plus spécifiquement avec le toit de celui-ci. La ville de Paris représente 2% du territoire Français et 10% des émissions de gaz à effets de serre. L’enjeu du XXIème siècle consiste à réduire cette empreinte.

Le simple fait d’utiliser les toitures comme support pour densifier le bâti, intensifier les réseaux de transport, de services et pour créer une mixité verticale participe à réduire l’impact environnemental de la ville en minimisant ses émissions de gaz à effet de serre.

La couverture peut aussi intégrer des dispositifs qui visent à assainir la métropole. Y planter de la végétation a de nombreux avantages : D’un point de vue esthétique et onirique cela modifierait la forme même de la ville et coifferait cette masse minérale d’un chapeau vert. D’un point de vue environnemental les toits peuvent servir à assainir et humidifier l’air, à réguler la température, à capter de l’énergie du soleil et du vent et à tirer profit des précipitations.

Pavillon de la Hollande, exposition universelle de Hanovre, MVRDV

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Projet 2Pourquoi?

Le toit traditionnel est conçu de façon a évacuer les eaux de pluie rapidement jusqu’au sol. Un système de récupération ou de filtrage de ces eaux est pourtant plus écologiquement judicieux. L’installation de plantes filtrantes en couverture, même de quelques centimètres, permet de réguler la tempéra-ture du bâtiment en dessous, de récupérer les précipi-tations, de les filtrer et de les utiliser pour alimenter les chasses d’eau et les réseaux d’arrosage, et d’humi-difier l’air pollué de la ville. De tels systèmes peuvent même réduire la quantité d’eau non-potable que la mu-nicipalité doit traiter et réguler les inondations dans les cas de pluies fortes.

La ville de Paris lance en ce moment une campagne de végétalisation des toits dans le but de dépolluer le centre ville. Les plantes filtrantes ‘nettoient’ l’air en ab-sorbant le dioxyde de carbone et en l’humidifiant. Si la surface plantée est suffisante on peut même pré-voir une baisse sensible de la température de la ville, victime du phénomène d’îlot de chaleur.A l’échelle du bâtiments le toit végétale sert d’isolant thermique surtout quand il est associé à un système de ventilation naturelle.

Bedzed

Pavillon de la Hollande, exposition universelle de Hanovre, MVRDV

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L’immeuble du XXIème siècle est auto-suffisant, il produit, stoc-ke et redistribue sa propre énergie renouvelable. Il s’équipe de systèmes ingénieux et sophistiqué tels que des panneaux photovoltaïques, des éoliennes et des façades thermo-ré-gulatrices. Le lieu le plus propice à l’installation de ces dispositifs est évi-demment le toit, proche des éléments naturels producteurs d’énergie.On ne compte plus le nombre de bâtiments couverts de pan-neaux solaires, que ceux-ci aient été intégrés au moment de la conception ou rajoutés par la suite. Certaines personnes réussissent même à revendre le surplus d’électricité que leur installations solaires produisent au fournisseur national. L’éner-gie du soleil peut être utilisée plus simplement pour réchauffer l’eau de l’immeuble.Les éoliennes, plus rare à Paris, doivent être installer à des endroits stratégiques, hauts et dégagés, ou le vent est assez important pour avoir un rendement intéressant.

Paris versus New York

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Projet 2Pourquoi?

La végétalisation de la toiture est de deux natures.Extensive, elle est faite d’un substrat inférieur à 8cm et d’un poids maximum de 100kg par m2 et supporte des plantes filtrantes à racines réduites. Au contraire, la végétalisation intensive, avec son minimum de 30cm de terre, peut supporter jusqu’a 600kg par m2, et permet donc l’enracinement d’arbres et la productions de ressources en pleine terre.

À New York des toits partagés se recouvre de ‘fermes urbaines’ dont les produits sont consommés par des locavores soucieux de l’environnement. À Chicago le toit de l’hôtel de Ville à été transformé en un jardin luxuriant, jungle urbaine contrastant avec les gratte-ciel alentours.

New York City : Urban Farm, Plantes filtrantes, Jardin.

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_Progrès

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Projet 2Pourquoi?

Académie des Sciences de Californie, Paul Kephart pour Renzo Piano.

«Il récupère l’eau de pluie et permet de rafraîchir les es-paces intérieurs. Il a également une fonction esthétique,. Piano voulait que les plantes soient belles avant tout, ce qui pour moi était une aberration car mes critères de sélec-tion sont tout autres. A mon sens, la fonction essentielle de ce toit est de reconstituer une flore locale qui fournisse un habitat à des espèces d’insectes pollinisateurs et des oiseaux migrateurs tout au long de l’année. Certaines plan-tes, par exemple, sont les seules a produire le nectar dont se nourrissent quelques papillons rares. Piano voulait un toit végétal, je lui ai fait un toit vivant.»

+5ans

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Artiste LIWEI.

3. Une ville qui fait toujours rêver.

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Projet 2Pourquoi?«Paris est une Bastille qui nous emprisonne et

nous parle de liberté» R.Simounet

Lors de nos excursions sur les toits nous avons été frappé par l’im-mensité du paysage étendu de Paris difficilement perceptible de-puis la rue. La ville planifiée, rationalisée, organisée au sol laisse peu de place à l’improvisation. L’individu doit pour se rendre comp-te, adopter une attitude volontaire et payer pour la majorité des ascensions possibles.Perçue le plus souvent comme la capitale du classicisme archi-tectural, Paris ‘ville musée’ et ses 2000 ans d’histoire, reflet du passé toujours présent, représentent un poids rendant presque im-possible la projection d’éléments contemporains nécessaires car marqueurs de notre temps. Ce décor fait de rues, de places confine les fonctions domestiques dans les cours intérieures et les coeurs d’îlots. Les quelques ponts qui enjambent la seine et les collines de Montmartre, Belleville ou Menilmontant sont autant de moyens d’obtenir une représentation urbaine étendue. Mais pour le reste il faudra se cantonner à payer un billet d’ascenseur ou un tour en taxi afin de profiter d’une vision détachée, voir cinématographique de la ville.

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_Perception de la ville.

PARIS EST UNE SUCCESSION SACCADÉE DE LIEUX HÉTÉROCLITES.

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PARIS EST UN TOUT IDENTIFIABLE.[taxi, kiosques, cabines téléphoniques, façades, plaques d’égouts, transports...]

Tout ces éléments sont perceptibles dans la rue.

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Projet 2Pourquoi?

COMMENT AVOIR UNE IMAGE GLOBALE DE LA VILLE?

La voiture offre une vision créatrice d’images.

La hauteur permet une vision panoramique.S’ÉLEVER EST UN RÉFLEXE TOURISTIQUE,

Lorsque l’on voyage il est courant de monter au point le plus haut d’une ville pour tenter d’éva-luer la spatialité qui nous entoure (la tour Eiffel, the Empire State Building, die Fernsehtrum.

Mais s’élever coûte cher.

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CASH

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_Perception depuis la rue.

«LA RUE est l’élément de base de l’organisation urbaine, elle cumule une fonction [elle permet de circuler] et une représenta-tion [elle délimite l’espace public et l’espace privé.]»1

La rue est notre environnement immédiat. Mais elle offre une vision réduite et échantillonnée de la ville.

Nous avons choisis pour illustrer notre propos un exemple qui porte sur la lec-ture d’une façade. Pour ce faire le choix d’un bâtiment emblématique s’imposait, un bâtiment dont nous avons visité le toit de surcroît.

À gauche une photo de l’Hôtel Martel, 10 rue Mallet-Stevens prise en 1927, au milieu voici ce que l’on perçoit depuis la rue et à droite la façade qui se donne à lire depuis le toit voisin.Cela montre deux choses : d’une part que la photo d’architec-ture offre une vision rarement accessible, monumentalisée et peu réaliste. D’autre part on constate qu’en prenant de la hauteur la percep-tion change et l’histoire des façades devient lisible tout comme la mise en scène de l’architecte.

1 Daniel Chadych et Dominique Le Orgne, Atlas de Paris, Evolution d’un pay-sage urbain, Edition Parigramme, 1999.

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Projet 2Pourquoi?

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Un individu prend conscience du monde qui l’entoure par la perception qu’il en a. Mais le promeneur est marqué par une telle quantité d’informations qu’il se retrouve souvent écrasé, perdu. Il se fixe alors ses propres points de repères : une station de métro, un commerce, un bâtiment significatif... Mais celui qui marque l’esprit même à plus grande échelle, reste surtout celui de la «skyline», la ligne qui sépare le bâtit du ciel, la ligne qui dessine les toits. Cette distinction produit un effet unificateur à l’échelle urbaine, elle rassure, elle intrigue.

Raymond Levy, dans «La laideur se vend mal» nous fait part de ses premières impressions lorsqu’il découvre New York en 1919:

« C’était terriblement violent, gigantesque, fiévreux et survolté. Vu de près, c’ était dépourvu d’harmonie et hors de proportion. A une certaine distance cependant, l’ensemble paraissait moins chaoti-que; de loin il donnait même une impression d’harmonie et com-mençait à prendre un sens. (...) Le profil que New York découpe sur le ciel n’était pas seulement magnifique, il était parfait.»

L’espace sur les toits délimite un vide entre des séquences d’ob-jets architecturaux même si celui-ci n’a pas été conçu pour être un espace public, dans la mesure où il n’y pas d’accès direct aux voies de circulations. Telle une tour d’observation, on voit ce qui se passe dans la ville tout en restant en dehors de la structure du réseau urbain.

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Projet 2Pourquoi?

_Perception depuis les toits.

Permettre au citadin de percer le vélum parisien serait un moyen de lui faire prendre conscience des lieux, d’une ville qui deviendrait alors identifiable à l’échelle territoriale (un grand Paris) par sa forme et non plus seulement par des signes.

«Tout se passe comme si, en dehors même de l’attrait qu’il peut y avoir à reconnaître l’immensité de la ville à travers le seul contour que nous puissions encore lui trouver, la découpe des toits, des clochers, des tours et des dômes, fonctionnait aussi comme une véritable signature de la ville».1

Sur les toits le vacarme de la rue s’éloigne, la géographie, le climat, la topographie nous redeviennent sensibles.La découpe de l’horizon forme la signature de la ville, elle se lit comme une ligne de partition musicale.

1 F.Beguin

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_Entre utopie et réalité.

La ville se perçoit également depuis la rue comme un intérieur dont la porte de sortie se trouve sur les toits. Étant en bas, l’in-dividu rêve de s’élever, du «la haut». En habitant les toits, il pourra rêver du sol, rêver sa routine.

En cela Paris a su inspirer les pensées urbaines visionnaires du XXe siècle, et devenir un exemple d’urbanisme de réputation mondiale.Aujourd’hui la grandeur et la hauteur sont devenus des mots tabous, pourtant au regard du Monument Historique de la Ré-publique américaine de Erastus Salisbury Field ou des projets de El Lissitzky, la ville future espérée par les artistes et architec-tes du début du siècle est faite de sommets, de passerelles en hauteur offrant toute la vitalité nécessaire à une métropole.Les expérimentations passées ont généré différentes situations qui permettent de comprendre la racine des doutes que sus-cite aujourd’hui toutes nouvelles propositions d’aménagement urbain.

A partir des années 50, en réaction aux ambitions hygiénistes des modernes prônant la Tabula Rasa, des architectes comme Constant ou Yona Friedman superposent des mégastructures sur la ville existante sans la modifier. La guerre a fait suffisam-ment de ravages, alors la Nouvelle-Babylone ou La ville spatiale proposent parallèlement de nouvelles cohérences urbaines, de nouvelles situations tout en prenant en compte la ville du des-sous.

Monument Historique de la République américaine de Erastus Salisbury Field, 1876

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Quoi?

Pour qui?O

ù?C

omm

ent?Projet 1

Projet 2Pourquoi?

Illustration de Yona Friedman, «La ville intense».

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La ville est entrain d’échapper aux architectes, dans le souffle d’un dernier espoir de contrôler le monde, certains projets vont se démarquer par leur impact visuel, on assiste alors à l’appa-rition d’un urbanisme tridimensionnel.

«La mégastructure est un retour au comportement science-fic-tionnel du mouvement Moderne, idéal et magique, décollé du réel quand il croit y adhérer (...) C’est l’obsession d’une pensée globale en terme de système, de complexité, de hiérarchie; en-fin un projet qui se superpose à l’existant.»1

En 1956, l’artiste néerlandais Constant entreprend la concep-tualisation d’un nouveau type d’environnement urbain. Nouvel-le-Babylone est sa version de la ville planétaire du futur, un lieu habité par des nomades. Sans limites matérielles, ils se-raient libres de créer, d’assumer leur vie contemporaine. La ville ferait écho à cette mobilité, sa structure mouvante s’adaptant à ses habitants. Cet état de changement perpétuel se manifeste d’ailleurs dans les interprétations délibérément inconstantes du projet. La Nouvelle-Babylone est une ville en constante fluc-tuation, elle existe partout et nulle part à la fois, ne se trouve ni dans le passé ni dans l’avenir.

En1959, l’architecte Yona Friedman dessine Paris Spatial.Le projet consiste en une mégastructure qui fait preuve d’une réelle prégnance sur le territoire. On y retrouve encore une fois cette donnée nouvelle, la mobilité intérieure. Il y a donc une

1 Dominique Rouillard, Superarchitecture, le futur de l’architecture 1950-1970, édition de la villette

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Quoi?

Pour qui?O

ù?C

omm

ent?Projet 1

Projet 2Pourquoi?

double temporalité, les cellules d’habitation sont transformables, jetables, mobiles, seule la structure est stable. On la nomme d’ailleurs ‘‘structure à l’enjambée’’, elle passe par dessus la ville et se libère des contraintes du zoning : c’est un urbanisme en couche, en nappe, il englobe tout, enjambe tout.

On est bel et bien sorti du fonctionnalisme anthropologique et timide du Team Ten.L’architecture quitte le réel, monte dans les nuages et installe l’idée d’un ‘‘intérieur aménagé’’. Une fois transformé, l’urbain joue de pleins et de vides en proportions définies. La vie du dessous n’est plus fréquentable, elle finira par monter. Dans un même geste on obtient alors un élément trois-en-un qui associe l’architecture, l’infrastructure et la ville.

Les mégastructures des métabolistes japonais, quant à elles, ont pour fonction de maintenir l’ordre tout en permettant une crois-sance illimitée de la ville et une permanente métamorphose du territoire. Ils opposent à l’uniformité de la structure horizon-tale, des ‘‘villes-tours’’ flottantes reliées entres elles par des réseaux de circulations horizontales.

«Les Européens ont une tendance non créative à accepter tous les phénomènes, simplement comme des choses qui se produi-sent, comme des formes progressives, alors que donner une forme visuelle et physique à la vitalité qui caractérise la so-ciété contemporaine est, de mon point de vue, la fonction de l’architecte et de l’urbaniste.»

Paris Spatial, Yona Friedman, 1959.

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« Notre réelle tâche est de rechercher une stabilité qui contienne la mobilité, et un ordre qui contienne le changement.» 2

Arata Isosaki va entre 1960 et 1962 développer l’idée de ‘‘Joint-Core system’’, un système de noyaux joints dans un projet qu’il appelle ‘Clusters in the air’.Ce projet est intéressant car il propose une alternative au ‘‘bâ-timent-nappe’’. Ici différents éléments agglomérés autour d’un tronc principal, s’imposent à la ville existante en utilisant une surface d’appui au sol réduite .Quand à l’échelle dispropor-tionnée du projet, elle avait pour objectif d’être le symbole du japon moderne à contempler avec fierté. L’image d’éléments qui prolifèrent et surgissent du sol tels des arbres de béton, va générer des critiques assez violente comme celle de P. Smithson qui dénonce «l’inhumanité des villes-mam-mouths, centralisées, absolutistes et autoritaires.»

L’image du projet elle-même déshumanise l’architecture, elle se réfère plus à une vision futuriste qu’a une solution d’aména-gement urbain dans laquelle on se projette avec enthousiasme.

2 K.Tange

Tower city Kiyonori Kikutake, 1968

Arata Isosaki, Cluster in the Air

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Quoi?

Pour qui?O

ù?C

omm

ent?Projet 1

Projet 2Pourquoi?

Dès 1960 sont apparus les premiers signes d’une crise de la mé-gastructure. Le premier choc pétrolier de 1973 et ses conséquen-ces économiques entraînent un revirement de l’état qui adopte une attitude prudente en matière de développement urbain.On observe à Paris un retour à la ville traditionnelle, à la rue, à l’habitat intermédiaire et individuel. Ce qui nous semble important à partir des années 1970, c’est qu’on n’essaye non plus de réorgani-ser la ville ou de la penser selon un nouveau principe, mais qu’on commence à la considérer comme un système, un organisme vi-vant riche de par sa sédimentation progressive.

Au même moment (60-70’s) à Londres les anglais d’Archigram poursuivent les recherches et se proposent d’intensifier la ville sans supprimer les couches historiques.Portés par l’Amérique de la consommation, d’Elvis, de la musique, de la voiture et évidemment de la N.A.S.A, ils introduisent le roman de la bande dessinée dans l’architecture.Ils sont extrêmement inventif d’un point de vue iconographique et vont se servir de cela pour médiatiser leurs théories. L’univers électronique et informatique ainsi que la conquête spatiale se réper-cute dans leurs projets. Les notions qui vont être en retour une sour-ce d’inspiration sont celles de la mobilité, de l’éphémère, d’une so-ciété de consommation ‘‘hyper-technologique’’ fruit d’une culture populaire banalisée. Ce sont surtout les gens et leurs inter-relations qui font la ville, cette dernière, itinérante, ne fait que suivre le flux d’informations et d’événements que les gens produisent. Elle est aussi entièrement parcourue par la mobilité et les services qu’elle créé et qu’elle engendre.C’est ainsi que certains conçoivent la ville comme un terrain de jeu

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participatif où l’individu s’élève au dessus des réseaux territoires pour investir les réseaux virtuels.

Le processus de perpétuelles transformations d’une ville est un processus normal d’évolution. Figer le centre veut dire figer le dy-namisme d’un espace sans cesse exposé à un contexte changeant et donc l’empêcher d’évoluer et de répondre à de nouveaux besoins.

Les utopies ont apportés des éléments essentiels à la théorie ar-chitecturale, notamment l’idée de la verticalité et la notion de ré-seaux. En effet l’empilement vertical des fonctions se substituent à l’horizontalité de la ville classique afin de la re-dynamiser, et chaque éléments est relié à un autre par des réseaux plus ou moins rapides qui augmentent son efficacité. Depuis d’autres formes de réseaux ont émergé.

Aujourd’hui, on a moins besoin de se rendre en centre ville grâce aux réseaux virtuels. Parler à quelqu’un peu se faire par le biais d’inter-net ou de la téléphonie. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce mode d’échanges virtuel ne se substituent pas à la réalité, il y a en fait une complémentarité entre les réseaux sociaux virtuels et les réseaux sociaux réels.La vue sur les toits est un horizon d’une étendue infinie qui produit un effet de résonances avec l’espace du numérique, une ouverture que l’on pourrait structurer face à l’espace fini du niveau de la rue. Ainsi, les différentes couches urbaines pourraient par croisement créer des événements inattendus, des situations hybrides, de la singularité. Cette culture de la ville serait alors en adéquation avec les nouveaux modes de vie.

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Quoi?

Pour qui?O

ù?C

omm

ent?Projet 1

Projet 2Pourquoi?

Projet de l’équipe Jean Nouvel pour le Grand Pari(s).Surélévations par Jean-Christophe Quinton.

_UTOPIES CONTEMPORAINES, extensions verticales à l’ordre du jour près de la Gare de Lyon.

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ET SI C’ÉTAIT LA DYSTOPIE, BEAUCOUP PLUS QUE L’UTOPIE, QUI PERMETTAIT DE MIEUX IMAGINER LES VILLES DE DEMAIN ?La dystopie s’oppose à l’utopie : au lieu de présenter un monde parfait, la dystopie propose le pire qui soit.

Antony Lau, Floatting city, mai 2010.

_INSPIRATION

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Quoi?

Pour qui?O

ù?C

omm

ent?Projet 1

Projet 2Pourquoi?

1 «Dystopia Favela» , Daniel Docu.2 «Productive Dystopia» , 3 Série Megalopi, Giacomo CostaTomorrow’s Thoughts Today, 2009.4 «fORaLLtHEcOWS», CTRLZ Architectures.5 Vertical Prison utopia.6 0377-2 Vertical farm, concours d’idées Evolo.

1

2

3

4

6

5

_INSPIRATION

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Quoi?

PRIVÉ COMMUNAUTAIRE PUBLIQUE

VÉGÉTAL BÂTI ÉPHÉMÈRE

Jardin potager collectif 75020

Cour du collège Thomas Mann 75013

Restaurant Kong au dessus de la Samaritaine75001

Terrain de tennis75006

Trinquet 20’s75015

Parkings75020

Duplex des postiers75020

Piscine de l’hôtel Murano75003

Jardin de l’Atlantique75014

Capsule hôtel Everland sur le Palais de Tokyo75016

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53

Quoi?

Pour qui?O

ù?C

omm

ent?Projet 1

Projet 2

RÉSEAUX VIRTUELS

NOUVELLESTRATE

EN TOITURE

RÉSEAU GÉOGRAPHIE

{RUE}

RÉSEAUTRANSPORT

SOUS-TERRAIN

_STRATIFICATIONS

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_POST-IT PARTY Les 7 et 8 avril, nous avons invité notre entourage proche ou lointain à im aginer la ville des toits parisiens, de projeter leurs désirs sur ce territoire vierge support d’une nouvelle liberté.

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55

_POST-IT PARTY Les 7 et 8 avril, nous avons invité notre entourage proche ou lointain à im aginer la ville des toits parisiens, de projeter leurs désirs sur ce territoire vierge support d’une nouvelle liberté.

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Pour qui?

_À LA RENCONTRE DES PARISIENS/PARISIENNES.

Partout dans le monde, à New York, Venise, Melbourne, Mexico, à Tokyo et au Caire le bâti ancien et moderne cède à ses occupants les quelques mètres carrés de couverture qui le séparent du ciel pour y construire, y plan-ter, pour s’évader ou pour se rassembler.À Paris, les toits appartiennent à quelques privilégiés et à ceux qui faute de moyens ha-bitent les soupentes étriquées des immeu-bles haussmaniens. Munies d’un appareil photo, d’une caméra et d’un dictaphone, nous sommes allées à la rencontre de ces parisiens qui habitent les toits, pour savoir ce qu’ils y font, ce qui leur manque ou ce qu’il y rêvent.En voici un extrait.

Nom /Prénom /Age /Profession /Adresse /

«Depuis combien de temps habitez vous ici?»

«Qu’est-ce qui a motivé votre choix d’habiter en hauteur? (Coût, poétique, charme, surface, quartier...)

«Avez vous usage de votre toit? Terrasse? Bordure de fenêtre? Prolonge-ment extérieur?...»

«Quelle est votre perception de la ville? du quartier? de votre voisinage?»

«À quelle scène marquante avez vous assisté d’ici?»

«Où a lieu la fête des voisins s’il y en a une?»

«Quelles sont vos astuces pour rentabiliser votre espace de vie?»

«Qu’aimeriez-vous voir apparaître dans le quartier comme service, espace partagé, activités communautaires, espace libre...»

«Et vous concernant, qu’aimeriez vous avoir en plus comme espace pri-vatif sur le toit?»

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Pour qui?O

ù?C

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ent?Projet 1

Projet 2

Nom / FREDETPrénom / ThomasAge / 26 ansProfession / étudiant en urbanismeAdresse / 4 rue Mallet Stevens_Hôtel particulier de 3 étages datant de 1924 avec sur élévation datant de la fin 40’s.Famille de 3 personnes 4ème étageAscenseur Toiture zinc faible pente.

«J’ai un usage récréatif du toit. Il n’y a pas long-temps j’ai fait une fête ici; on a mis des matelas et des couvertures par terre... on a atteint un paradis artificiel le temps d’une soirée.»

«La population de ce quartier est très particulière, je ne pense pas qu’un équipement convivial sur les toits puissent les intéresser.»

Nom /Prénom /Age /Profession /Adresse /

«Depuis combien de temps habitez vous ici?»

«Qu’est-ce qui a motivé votre choix d’habiter en hauteur? (Coût, poétique, charme, surface, quartier...)

«Avez vous usage de votre toit? Terrasse? Bordure de fenêtre? Prolonge-ment extérieur?...»

«Quelle est votre perception de la ville? du quartier? de votre voisinage?»

«À quelle scène marquante avez vous assisté d’ici?»

«Où a lieu la fête des voisins s’il y en a une?»

«Quelles sont vos astuces pour rentabiliser votre espace de vie?»

«Qu’aimeriez-vous voir apparaître dans le quartier comme service, espace partagé, activités communautaires, espace libre...»

«Et vous concernant, qu’aimeriez vous avoir en plus comme espace pri-vatif sur le toit?»

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«Je vis dans 13m2 mais il y a une terrasse de la taille de mon appart sur le pa-lier, j’y vais pour dîner, j’y reçois, et vu qu’elle mène au toit je vais aussi sur ce-lui-ci, pour faire la sieste, pour méditer; le simple fait de voir loin change ma façon de penser.»

«Paris vu de la-haut est un désert gris, vallonné et inha-bité, sauf pour les quelques personnes qu’on voit sur leur toit.»

«Sur mon toit j’aimerais avoir un plancher simplement. Je voudrais pouvoir y mettre une table et des chaises ou une tente. Pour mon usage personnel je mettrais une baignoire sans murs ni garde-corps là-haut, c’est la seule chose qui manque vraiment dans ma chambre de bonne.»

Nom / JACQUESPrénom / OlivierAge / 24 ansProfession / ArchitecteAdresse / 74 rue du faubourg Saint Denis_Immeuble HaussmannienChambre de bonne arrangée, toilettes sur le palier.Personne seule 7ème étage et 1/2 Pas d’ascenseurToiture Zinc435 euros /mois

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Pour qui?O

ù?C

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ent?Projet 1

Projet 2

«Ma chambre est dans les combles. Elle fait 20m2 mais il n’y a que 3m2 sur lesquels je peux me tenir debout, donc mon toit, c’est ma terrasse.»

«Maintenant qu’il fait beau je vais or-ganiser des barbecues, des apéros avec mes amis et surtout planter un potager. La pente du toit est douce donc ça ne me dérange pas que ça reste comme ça, il faudrait juste ra-jouter un un garde-corps au bout pour la sécurité.»

«Si mon toit était partagé j’y verrais bien un terrain de foot.»

Nom / TURNERPrénom / JethroAge / 22 ansProfession / Étudiant étranger en littérature et histoire de l’art.Adresse / 55 rue Ramet._Immeuble Haussmannien réhabilitéCollocation de trois étudiants anglo-saxons2ème étagePas d’ascenseurToiture Zinc

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«On a fait des travaux dans cet appartement. On a réunis le 5eme etage et les combles, du coup on a une chambre en plus en mezzanine et des velux qui font entrer de la lu-mière dans tout le volume.»

«Je monte tout le temps sur le toit par le vasistas qui se trou-ve sur la mezzanine, j’y passe même la nuit parfois, de mars a octobre, plus géneralement quand il ne pleut pas.»

«A force de passer du temps là-haut, je pense souvent à ce que je pourrais rajouter sur mon toit, une piscine ou un jardin, oui voilà, un jardin luxuriant.»

Nom / ESNOUXPrénom / MaëlAge / 27 ansProfession / étudiantAdresse / 20 rue Dussoub 75002_Immeuble XVIIe scièclePersonne seule5ème étagePas d’ascenseurToiture Zinc

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Pour qui?O

ù?C

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ent?Projet 1

Projet 2

«On supporte beaucoup moins 35m2 au rez-de-chaussée ou au 1er étage qu’au 6e etage.On voit loin on a énormement de lumiere, ça agrandi vrai-ment l’espace.»

«Les seuls personnes que j’ai vu sur les toits sont des ramoneurs. Je ne monte pas sur mon toit mais je prends souvent l’apéro chez des amis qui ont des toits en zinc prati-quement plats.»

«Je voudrais une terras-se ou un balcon, même 30cm, pour pouvoir au moins mettre les pieds dehors.»

13e

Nom / DEVOUCOUXPrénom / AlixAge / 27 ansProfession / ArchitecteAdresse / 30 rue Bobillot 75013_Immeuble HaussmannienRéunion de deux chambres de bonnes Couple6ème étageAscenseurToiture Zinc

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«J’habite dans le 6e arrondissement, un quar-tier trés bourgeois, et ici, sous les toits, c’est l’étage des jeunes, on peut profiter d’une vue incroyable sans avoir les moyens de se payer un grand appartement avec jardin d’hiver.»

«A Paris le toit c’est la liberté, c’est comme le jardin en province.»

«Je monte sur mon toit pour faire des fêtes, des barbecues, mais c’est apparemment illé-gal, j’ai un ami dont les voisins on appelé la police quand ils l’ont vu sur le toit.»

«Ce que j’aimerais c’est qu il y a ait un pota-ger, une cuisine partagée, une pelouse et une chambre en plus sur mon toit.»

6e

Nom / LUCASPrénom / ThomasAge / 27 ansProfession / au chomageAdresse / 14 rue du Verrier 75006_Immeuble HaussamannienRéunion de 3 chambres de bonnesPersonne seule6ème étageAscenseur qui ne dessert pas le dernier niveauToiture Zinc

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Pour qui?O

ù?C

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ent?Projet 1

Projet 2

17e

Nom / MADELLINIPrénom / Anne Laure Age / 28 ansProfession / Délégué commercial Kenzo ParfumAdresse / 23 rue Lacondamine 75017_Immeuble HaussmannienRéunion de deux chambres de bonnes Seule5ème étageAscenseurToiture Zinc

«Les avantages de mon appartement sont que le loyer est moins cher que dans le reste du batiment vu que tout le monde ne veux pas monter sept étages et surtout que je n’ai pas de voisins au dessus de moi.»

«Je suis dans les nuages, j’ai l’impres-sion d’être dans un quartier trés calme, les bruits de la rue ne me parviennent pas. Et quand je descends je peux profiter de l’ani-mation de la rue.»

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Où?

LES CONSTRUCTIONS QUI SE RAJOUTENT SUR LES TOITS OU SE GLISSENT DANS LES INTERSTICES URBAINS REFLÈTENT AINSI LE DYNAMISME D’UNE VILLE, SA CAPACITÉ À ASSIMILER SON PASSÉ TOUT EN PARTICIPANT À SON ÉVOLUTION NÉCESSAIRE.

Les changements de la réglementation à Paris de 1784 à 1974 Anne-Marie Chatelet, La naissance de l'Architecture scolaire- Les écoles Elémentaires Parisiennes de 1870 à 1914, Edition: Honoré Champion, 1999

Evolution des réglements d'urbanisme de 1667 à 1967- Fonds du Pavillion de l'Arsenal

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Où?

Com

ment?

Projet 1Projet 2

Les changements de la réglementation à Paris de 1784 à 1974 Anne-Marie Chatelet, La naissance de l'Architecture scolaire- Les écoles Elémentaires Parisiennes de 1870 à 1914, Edition: Honoré Champion, 1999

Evolution des réglements d'urbanisme de 1667 à 1967- Fonds du Pavillion de l'Arsenal

1. Évolution de la réglementation parisienne.

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2. La réglementation actuelle, _LES NOTIONS PRINCIPALES DU PLU PARISIEN EN VIGUEUR dans la zone UG (urbaine générale).

P

pièce principale

pièce secondaire4

m

4 m

H =

P+

4

pièce principale

3,5

m

Batiment projeté

limite

sépa

rativ

e

La hauteur (H) doit être inférieure ou égale à 3,5m dans la cas de construction en limite séparative.

2m

6m

Le prospect (P) doit faire au moins 6m pour ouvrir une vue d'une piéce principale.

Le prospect (P) doit faire au moins 2m pour ouvrir une vue d'une piéce secondaire.

H =

P +

33

m

P=

P=

pièce principale

pièce secondaire

pièce secondaire

Le prospect (P) doit faire au moins 6m dans le cas de constructions en vis-à-vis sur un même terrain

3m

1/1

H =

P+4

P

voie inférieure à 8m

4,5m2/

1

H =

P+4

P

voie supérieure à 8m et inférieure à 12m

3m2/1

H =

P+2

P

zone UGSU (grands services urbains)

3m

1/1

voie supérieure à 20m

R = 6m

H =

P+3

P

_GABARIT-ENVELOPPE EN BORDURE DE VOIES DE DIFFÉRENTES LARGEURS.

_PROSPECTS..

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Où?

Com

ment?

Projet 1Projet 2

P

pièce principale

pièce secondaire4

m

4 m

H =

P+

4

pièce principale

3,5

m

Batiment projeté

limite

sépa

rativ

e

La hauteur (H) doit être inférieure ou égale à 3,5m dans la cas de construction en limite séparative.

2m

6m

Le prospect (P) doit faire au moins 6m pour ouvrir une vue d'une piéce principale.

Le prospect (P) doit faire au moins 2m pour ouvrir une vue d'une piéce secondaire.

H =

P +

33

m

P=

P=

pièce principale

pièce secondaire

pièce secondaire

Le prospect (P) doit faire au moins 6m dans le cas de constructions en vis-à-vis sur un même terrain

3m

1/1

H =

P+4

P

voie inférieure à 8m

4,5m2/

1

H =

P+4

P

voie supérieure à 8m et inférieure à 12m

3m2/1

H =

P+2

P

zone UGSU (grands services urbains)

3m

1/1

voie supérieure à 20m

R = 6m

H =

P+3

P

_GABARIT-ENVELOPPE EN BORDURE DE VOIES DE DIFFÉRENTES LARGEURS.

_PROSPECTS..

«Le plan local d’urbanisme doit évoluer afin d’être en constante adéquation avec le cadre légal, les docu-ments de planification d’un niveau supérieur ou simple-ment avec les ambitions et les perspectives d’aména-gement de la collectivité.»

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70

3. Scénarios urbains.

ici

ici

ici

ici

ici

ici

ici

MLK

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Où?

Com

ment?

Projet 1Projet 2

ici

ici

ici

ici

ici

ici

ici

MLK

Les toitures parisiennes présentent des typologies variées en fonction de l’époque et de l’architecture du bâti-ment (toiture terrasse, à simple ou double pente, toiture à terrassons).

Bien que les différentes typologies de toits parisiens soient identifiables, il est impossible de généraliser. La ville est faite d’exceptions, de pleins de vides, de juxtapositions issues d’époque dif-férentes résultantes de sa sédimenta-tion progressive.

Il nous a alors semblé plus judicieux d’identifier différents scénarios qui se prêtent favorablement à l’implantations de nouveaux éléments en toiture.

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les gens se représentent le toit parisien comme un toit en zinc gris bleu, mais cette image est récente, puisque le zinc arrive vers 1810-1820.

_LES INTERSTICES URBAINS.

Mur pignon

Haussmannien Faubourien 70's

Dent creuse

_Continuité

_Discontinuité

_Boucher

_Combler

_Couvrir

_Couronner

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73

Où?

Com

ment?

Projet 1Projet 2

_Pataphysique.Construire sur les toits peut être considéré comme de la pataphysique, la science des solutions imaginai-res. Situés quelque part entre le monde physique et men-tal, l’espace pataphysique est fait d’exceptions et d’accidents qui ne rentrent pas dans l’espace urbain ordinaire mais qui est essentielle à la ville. Il réside précisément dans les espaces non planifiés et rési-duels de la ville, dans les zones oubliées en large de la ville (historique). Le paysage des toits, formé de ‘plis’ urbain offre un espace pouvant contenir toutes sortes d’expériences et de niches dans la ville.

Le premier scénario consiste donc à remplir ces in-terstices existants dans le tissu urbain. Mais cette to-pographie pouvant être perçue comme un nouveau sol de référence présente des irrégularités qui sont autant d’opportunités à l’implantation de programmes favorisant l’évolution de Paris. Il ne s’agit pas d’aligner les toitures comme les façades peuvent l’être le long des grands axes.

1. Nouvelle «strate programmée» proposée par MVRDV dans le cadre de leur consulta-tion pour le Grand Paris.2. Image des toits ‘‘parisiens’’.

1

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74

_LES TOITURES PLATES. [Terrasse, techniques]

Restaurant conceptuel Nomiya posé sur le Palais de Tokyo

_Enjamber

_Répartir

_Chapeauter

_Soulever

_Poser

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75

Où?

Com

ment?

Projet 1Projet 2

_Potentiel parisienL’APUR a édité en 2005 lors d’une exposition à l’Arsenal, un ta-bleau qui détaillait arrondissement par arrondissement dans Paris, le nombre de m2 de toiture terrasse inaccessible.L’architecture haussmannienne n’a pas créé beaucoup de toits ter-rasses. Ce sont les arrondissement qui possèdent un grand nom-bre d’immeuble des années 70 qui recèlent le plus grand potentiel.D’après une étude effectuée en 2005 pour le journal 20 minutes, 84% des parisiens étaient pour favoriser la création de jardins et d’espaces intérieurs en toiture.Le potentiel est donc conséquent à Paris : près de 3 millions de m2

. En 2001 Bertrand Delanoe prévoyait 30 hectares de nouveau espa-ces verts soit 300 000 m2., voilà qui donne un ordre de grandeur.

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76

_LES TOITURES EN PENTE.

_Addition

_Soustraction

_Soustraction + Addition

+

- +

-

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77

Où?

Com

ment?

Projet 1Projet 2

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Comment?

Empiler sans entasser.Empiler différents programmes verticalement est, on l’a vu, une stratégie d’aménagement urbain qui existe depuis longtemps. Ajouter des strates sur la ville existante, pourrait permettre d’en utiliser l’es-pace plus intelligemment, d’y incorporer de nouvelles fonctions et de recréer de la mixité.«Présagés par les avant gardes, ces stratégies d’empilement sur la ville existante trouvent écho aujourd’hui dans des constructions à plus petites échelles. Les architectes contemporains proposent des greffes qui viennent parasiter et compléter les édifices existants. Toutes ces constructions qui se rajoutent sur les toits des bâtiments ou se glissent dans les interstices urbains reflètent ainsi le dyna-misme d’une ville, sa capacité à assimiler son passé tout en participant à son évolution nécessaire. Désignée comme « roof top-architecture », cette catégorie d’architecture est un enjeu majeur pour nos métropoles en quête de densification.» 1On distingue trois stratégies :La première est celle des méga-structuraliste, une stratégie d’enjambement, de bâtiment nappe ou pont ; la suivante est plus complexe, elle implique de soulever un bâtiment existant pour placer une épaisseur de bâti en dessous qui servira ensuite de support ; enfin, la dernière stratégie est d’ajouter un volume -sur-entre-à- un bâtiment existant. Décris et analysés, ces différents types d’espaces nous fournissent des outils pour imaginer comment rendre les projets d’aujourd’hui crédibles et désirables.

1 http://panoramamm.blogspot.com

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_Bâti enjambant l’existant

Alsop Architects, Sharp Centre for design, Toronto, 2004.

Ce bâtiment est indépendant de l’exis-tant, il a sa propre structure, sa propre vie. Il est relié au bâtiment sur lequel il est posé par la circulation verticale qui permet de monter dans ce nuage urbain.

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_Bâti enjambant l’existant et couvrant l’espace public

JHK ArchitectsThe bridge, Rotterdam, 2002.

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_Densification du logement par le haut

Archipelontwerpers, Projet de redéveloppement du Black Madonna, La Haye

Plusieurs projets sont proposés dans le cadre d’un opérations de densifi-cation de la Hague par ses toits. Très peu d’entre eux sont réalisé, et celui-ci, l’un des plus ambitieux, restera à l’etat d’esquisse.

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_Structure sur dalle de compression

Renzo Piano, Pinacothèque Giovanni et Marella Agnelli, 2002

Ce bâtiment semble flotter malgré ses 4tonnes. C’est grâce à sa structure posée sur une dalle de compression que Renzo Piano a pu se libérer des contraintes techniques d’un tel édifice et donner cette impression delégèreté.

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_Pratique publique et ludique des toits

Grantanamon architects, Rooftop cinema, Melbourne, 2006.

Certains toits sont accessibles à tout le monde, ou à des connaisseurs... ils offrent des situations inédites qui rendent les activités qu’on y pratique d’autant plus ludique et désirables.

What Architecture, Rooftop Nursery, Londres, 2007.

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_Éléments structuraux créant le volume de l’extension

Plasma Studio,Maison Esker, San Candido, 2006.

Kraus Schoenberg, Hanover House,

Hanovre, 2009

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Herzog & de MeuronCaixa Forum, Madrid, 2001

Herzog & de MeuronHambourg Philarmonie, Hambourg, 2011

_Mise en valeur du patrimoine par superposition

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_Superposition verticale des fonctions

Christian de Porzamparc, Del Citade, Almere, 2006.

Ce projet est un exemple de mixité verticale. En dessous se trouves les commerces et les services, puis au dessus viennent les logements et les tours de bureaux, posés sur une prairie verdoyante. Le tout est relié par des réseaux de circula-tions hiérarchisés.

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_Toiture redessinant la skyline de la ville historique

Coop Himmelblau, Remodelage d’un toit, Vienne, 1984

Coop Himmelblau marque un immeuble classique Viennois de cette audacieuse intervention dans les années 80, un geste qui a d’abord choqué mais qui fait mainte-nant partie de la vile.

Coop Himmelblau, Toit energétique, La Pérouse, 2012

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_Équipements sportifs collectifs en toitureLe Corbusier, Unité d’habitation ( la CIté Radieuse), Marseille, 1952

Le Corbusier et ses contemporains ont révélé les possibilités d’exploi-tation du toit, la cinquième façade.La Cité Radieuse est une applica-tion directe de cette intention avec ses équipement sportifs et sa crè-che sur le toit.

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_Greffe de grande proportion sur l’existant

Shop architects, Porter House, New York, 2003

Rem Koolhaas propose de construire l’extension du Whitney Museum sur le batiment historique du musée actuel. Il va contre la loi de protection du patrimoine, mais propose de mettre en valeur le bati alteré en s’y appuyant sur une surface très réduite. Ainsi le musée aurait refleté 3 periodes de l’histoire de l’architecture et des Etats-Unis.OMA Rem Koolhaas, proposition pour le Whitney Museum, New York, 2001

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_Le toit praticable

La maison maritime de la jeunesse de BIG architecture a parfaitement intégré le toit dans sa surface utile. Les espaces entre le toit et le bati fermé servent de stockage, et le toit invite les enfants à glisser, courir, rouler....

BIG architecture, Maritime Youth House, Copenhague, 2002

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_Éphémère et événementiel

Sur le toit du Palais de Tokyo, musée d’art contemporain faisant face à la Tour Eiffel, un hélicoptère est venu déposer une cellule verte et blanche en 2007 et l’a laissé là jusqu’a l’été 2009. Cet objet n’était autre qu’une chambre d’hôtel itiné-rante conçue par les artistes L/B. Après le départ d’Everland, un restaurant conceptuel, Nomiya a pris sa place.

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_Le parasite et la greffe

Rucksack House veut dire maison sac à dos. Cette pièce en plus, greffée à la façade agrandi le loge-ment sans demander des travaux important

Stefan Eberstadt, Rucksack House, 2004

Cet objet vert a poussé en 3 jour, il n’ même pas d’impact au sol sur le toit qui l’accueille mais et profite de la vue et de la situation que celui-ci lui offre.

Korteknie Stuhlmacher architekten, Rotterdam, 2001.

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_Le pont habité

Ce complex de 220 000m2 à Beijing vise à contrer la tendance à la privatisation de l’espace public dans les nouveaux projets de la ville. Les passages hauts encouragent l’interaction et la rencontre et comportent une piscine, une salle de sport, un café, une gallerie d’art, un auditorium, et un salon commun.

Steven Holl architect, housing and servicesBeijing, 2009

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_CONCLUSION GÉNÉRALE.

Dans les villes anciennes comme Paris, il est impératif de réduire l’impact au sol des bâtiments. Chaque mètre carré disponible dans le tissu urbain étant précieux, il est sou-vent rationalisé, exploité et bientôt nous n’aurons plus une seule respiration dans la ville. Ceux de la toiture constituent une réserve de foncier à op-timiser. Mais bien au delà, les toits de Paris représentent un véritable espace poétique sur lequel s’inscrit l’histoire de son architecture. Cette nouvelle terre qui communique avec le ciel pourrait permettre à la ville de se renouveler sur elle-même, mais proposerait aussi un nouveau mode d’habiter en rapport direct avec la nature et des espaces de vie plus conforme à de nouvelles règles de conduites.Les réglementations verrouillent et cadenassent ces es-paces difficiles à modifier. Mais c’est avant tout la culture d’une ville historique intouchable qu’il faudrait changer.

La mutation écologique et sociétale serait facilitée par la mutualisation, ainsi l’écart entre les ressources et la demande se verrai diminué. Comme pour le village Klara Zénith, il s’agirait d’offrir une nouvelle qualité de vie là où cela ne semble plus possible et non pas d’entasser tout le monde. De plus, la mixité des formes va souvent de paire avec la mixité sociale. Même si pour l’instant la variété de typologies et d’usages est tellement hétérogène qu’il est difficile d’imaginer une nappe formée par tout ces

éléments mis bout à bout, j’ose croire que le résultat offri-rait une formidable lecture de notre époque.

Parmi de nombreux défis, celui de l’environnement,par sa sédimentation, la ville optimise son potentiel aidée par les nouvelles technologies qui permettent une meilleu-re gestion des ressources énergétiques. Les espaces ainsi économisés offriraient une nouvelle condition d’existence au paysage.

C’est ainsi que des structures hautes et légères nous per-mettraient d’instaurer un rapport direct avec le monde ex-térieur. Un rapport inédit, quasi organique, basé sur ces éléments les plus pures : l’air et la lumière.

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_Ultra contextualité

«Un bon bâtiment est avant tout ultra contextuel, c’est-à-dire fait sur mesure, pour et avec le site. Il est parfaitement intégré dans le paysage, il est présent mais sans ostentation. Il est conçu en fonction des forces existantes et d’une certaine manière, il ma-gnifie le site (le transfigure). Le bâtiment est judicieusement pla-cé en fonction du soleil, du vent et du terrain afin de capter au mieux les énergies solaire, éo-lienne et géothermique. Enfin, il laisse une place prépondérante à la végétation.»1

1 Nicolas Michelin

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_SYNTHÈSE

La ville est faite d’exceptions et d’accidents.On ne peut donc par généraliser ou trouver de «recette» appli-cable à la ville dans sa globalité.Le paysage des toits, formé de plis urbain offre un espace pouvant contenir toutes sortes d’expériences et de niches dans la ville.Ce sont donc ces différentes situations et non pas les diffé-rentes typologies existantes (haussmanien, toiture zinc ou toit terrasse...) qui nous ont semblé être des caractéristiques im-portantes dans la recherche de solutions pour le 21ème siècle._DOUBLE TRAME

Remplir les niches.Une forme d’architecture organique émerge. Elle est proliférante et se développe à la commande en fonction des besoins. Opportuniste, elle vient se loger là où c’est possible.Génératrice de qualité d’habiter, créatrice d’identité, mais toujours complémentaire de ce qui est déjà là.Depuis la rue on la devine, elle intrigue. En coeur d’îlot elle se dévoile et surprend.

Nouvelle expérience.Un monde en mouvement.Une trame structurante vient se superposer à toutes ces interventions aléatoires. Des projets sont construits sur certains points forts de la ville.Au dessus d’une infrastructure plane un espace hors du temps. Une pause au croisement de deux lignes de métro. Paris c’est aussi cette magie, cette force de pouvoir encore nous étonner.

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Com

ment?

Projet 1Projet 2

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Projet 2Projet 1

LOGEMENT[S] en coeur d’îlot.PARIS 10e.

_Malak Mebkhoutensapvs 2010

diplôme

“LE REMPLISSAGE PROGRESSIF DE DENTS CREUSES ET LE REMPLACEMENT DE BÂTIMENTS OBSOLÈTES CRÉENT DES NOUVELLES SITUATIONS DE PROXIMITÉ ENTRE LES BÂTIMENTS À L’INTÉRIEUR DE L’ÎLOT. CES ESPACES SONT PROGRESSIVEMENT DOMESTIQUÉS DE MANIÈRE TRÈS NATURELLE. CES ANNEXIONS PROGRAMMÉES ET SPONTANÉES TRADUISENT DES NOUVEAUX RAPPORTS TOURNÉES VERS L’INTÉRIEUR ET LA POSSIBILITÉ D’UNENOUVELLE QUALITÉ D’HABITAT.»

Jamel Klouche, AUC, Grand Pari(S).

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Le schéma directeur de la Ville de Paris prévoit 1,5 million de logements à construire d’ici 2030.Postulat / le Paris haussmanien n’est pas très haut, de plus la ville représente de façon globale 400km2 de toiture à conquérir. Soit une véritable RÉSERVE DE FONCIER À OPTIMISER.

Ce qui est déjà prévu par la ville, c’est la mise en place d’un bon nombre de toitures vertes sur un ensemble d’opérations nouvelles et de réhabilitation. Cela apportera des bénéfices en terme de bien être, de température, d’écologie et de récu-pération des eaux de pluie.

Mais vivre à Paris c’est d’abord la facilité d’accès aux trans-ports (locaux, nationaux, internationaux), aux services, à la culture, aux commerces... dans une société où la gestion du temps est un facteur important. Malheureusement cela n’est pas très compatible avec une qualité de vie suburbaine. Pourtant les toitures végétalisées laissent entrevoir l’émergen-ce d’un nouveau paysage. Une nouvelle campagne?

_Rappel.

Photo montage par Simon Boudvin

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Projet 2Projet 1

Photo montage par Simon Boudvin

Il existe dans le tissu urbain des espaces à conquérir : rues, cours, toitures...Mais à Paris, il est impératif de réduire l’impact au sol des bâ-timents pour préserver ces respirations et assurer la diversité entre la ville et le paysage.

Compléter le tissu existant issu d’un long processus de for-mation reste possible en revisitant ses toitures. En effet, les constructions qui se rajoutent sur les toits ou se glissent dans les interstices urbains reflètent le dynamisme d’une ville, sa capacité à assimiler son passé tout en participant à son évo-lution nécessaire.

Ce que je propose, c’est une nouvelle façon de construire la ville sur la ville, en adoptant une attitude contextuelle. Ici les enjeux sont dans le spécifique et non dans le générique.

_Objectifs

*Densifier et intensifier par les toitures.*Revaloriser le tissu existant.*Créer un rapport plus étroit entre l’habitat et un environne-ment naturel. [air, eau, lumière, énergie].

Périphérique workshop BatBox Tower

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_Contexte.

75010

Dans un quartier du 10ème arrondissement couvrant 100 000 m2, on trouve :

22 500 m2 de rues, 22 300 m2 de cours et 5000 m2 de toitures terrasses.

Cela représente 50 000 m2 d’espaces pu-blics appropriables soit plus de la moitié de la superficie du quartier.

123

4

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Projet 2Projet 1

1 Rues. 2 Cours. 3 Toitures terrasses.

4

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Pris

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BeaubourgÉchelle

AntenneCheminées

Réseau de venti lation mécanique

Champ de graviers

SKYLINE

Piscine?

Solarium?

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Une vie à pris forme en toiture pour les rares privilégiés qui en ont la possibilité.

Antenne

Tour Montparnasse

Parabole

Tour Eiffel

Promenade?

Toboggan?

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_Fantasme d’une nouvelle ligne d’horizon

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Projet 2Projet 1

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_Échelle du projet.L’échelle du projet est une question impor-tante puisqu’elle permet d’en définir les limi-tes et son cadre d’action.

L’îlot est un fragment de ville identifiable assez petit pour être analysé précisément. Il ne remet pas en question la structure ur-baine mais invite à repenser de nouveaux rapports tournés vers l’intérieur. (Plus riches que s’il s’agissait d’une extension à l’échelle d’un seul immeuble)

Il parait intéressant d’appliquer ce projet à un quartier avant de l’étendre à d’autres, afin d’en tester la pertinence. Cela implique évi-demment une solution adaptable et appro-priable par chaque quartiers, chaque îlot.

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Projet 2Projet 1

_Situation.

L’îlot se situe en plein coeur du 10e arrondissement de paris, dans un quartier qui présente une grande diver-sité d’origines et d’usages. Il est bordé par la rue du Faubourg Saint-Denis, la Cour des Petites Écuries et la rue d’Enghien.

Au coeur d’un ‘Paris minéral’, cette zone bâti très dense est composée d’îlots faubouriens caractéristiques.Les réseaux de voiries et de transports en commun sont nombreux.

La rue du Faubourg Saint-Denis est très animée de jour comme de nuit ce qui constitue un avantage pour la vie de quartier mais demeure également une source de nuisances.

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_Densité.

«En physique, le terme «densité» est une mesure se référant à la quantité de masse contenue dans un volume déterminé. Si nous transposons ce concept à l’architecture, nous pouvons dire que la «densité» est la mesure qui exprime la quantité de personnes habitant sur une superficie déterminée. Elle s’exprime

généralement en logements à l’hectare.»

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Projet 2Projet 1

N

4 5

1 2 3

1,51 à 3,003,01 à 5,005,01 et plus

CopropriétéPropriété unique moralePropriété unique physique

Tissu régulierTissu composite

200 à 500 hab/hect0,2 à 1,51,5 à 3,03,0 à 4,0

4,0 à 5,0+ de 5,0

_LÉGENDE

1. Densité du bâti = surface des planchers / surface du terrain.2. Densité de la surface d’habita-tion = surface totale de plancher occupée par l’habitation / surface du terrain.3. Densité de population = nom-bre d’habitant / surface du terrain.

4. Statut de propriété.5. Les tissus urbains.

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Pour envisager une nouvelle épaisseur de bâti sur les toits, peut-on / doit-on s’affranchir des problèmes de copropriété et des réglementations urbaines?Si oui, quelles nouvelles règles pour ces nouveaux territoires?

_Quelle réglementation?L’îlot fait parti de la Zone Urbaine Générale.Il présente un déficit en logement social.Zone de protection de l’habitation. Au moins 50% des logements datent d’avant 1949.Plus de 60% des logements sont faits d’une ou deux pièces.Une bonne partie des logements sont jugés décents mais l’îlot fait tout de même parti de la zone où l’amélio-ration de l’habitat est prévu.La hauteur de plafond y est de 25m.La rue du Faubourg Saint-Denis bénéficie d’une protec-tion particulière de l’artisanat.Le végétal doit y être renforcé._LogementsLogements sociauxLogements plus grandsLogements plus intelligentsFavoriser la mixitéEt les espaces verts

_

Limites de propriété

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Projet 2Projet 1

_Mise en avant du contexte.

Par mise en avant du contexte j’entends évidement le travail à partir de l’existant et de la valeur véhiculée par certains éléments à haute valeur ajoutée. Il s’agit de valoriser, de magnifier l’existant afin de conserver l’histoire de ces lieux qui en fait la force et la valeur.

Protection du patrimoine/

51 Rue du faubourg Saint-Denis.Maison à loyer de la 1ère moitié du XIXe siècle. Façade très sobre composée de 5 travées et 4 étages carrés sur rez-de-chaussée. Appuis de fenêtre en fer forgé Louis XV. Lucarnes passante.

57 Rue du faubourg Saint-Denis.École de théâtre localisée en fond de la parcelle construite par Christman en 1876, elle servit de centrale de boxe. Sa halle avec sa charpente en bois et sa façade en brique et bois ont déjà été le décor de films tournés par Marcel Car-né. Elles ont aussi été photographiés par Doisneau.

7 Cour des Petites Écuries.En 1997, un dépôt de bière fut installé à cette adresse. Mais ce n’est qu’en 1909 que l’établissement est devenu la bras-serie «Flo». L’intérieur comporte un décor remontant aux années 1910-1913 et qui évoque l’atmosphère des tavernes allemandes.

16-18 Rue d’Enghien.À la place du n°16, dans le quartier traditionnel de la pres-se, se trouvait depuis 1876 la rédaction et l’imprimante du journal Le Petit Parisien. À partir de 1885 , le journal occu-pe aussi les immeuble n°18 à 22. Les deux derniers étages sont marqués par six verrières cintrés à armatures de fer.Le Petit Parisien a fermé ses portes en 1944. Depuis diffé-rentes imprimeries et entreprises de presse occupent l’en-semble. Le n°18 fut aménagé en 1982 en théâtre qui fut fermé 5 ans après son ouverture.

51

57

7

1618

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_Valoriser l’existant.On peut considérer les toits comme une topographie faite de pleins, de vides...Le site présente une morphologie très diversifiée. On sent bien que les choses se sont sédimentée progressivement créant parfois des situations inattendues, des espaces résiduels ...etcCes irrégularités tranchent nettement avec l’alignement des fa-çades. C’est dans ces interstices que le projet va trouver sa place et tenter ainsi de créer une nouvelle ligne d’horizon.

L’objet du projet est aussi de mettre en application différentes propositions intéressantes qui répondent à chaque fois à une situation spécifique et innovent en terme de programme.

On peut construire des logements de qualité sans altérer la vie des gens qui sont déjà là, mais au contraire, tout en préservant le ‘climat’ on peut introduire de nouveaux rapports.Il faut réussir à équilibrer les avantages et les inconvénients liés au fait d’habiter au dernier étage.

Avant de répondre aux besoins de la ville en logements, et d’en construire sur les toits, il convient de prendre en compte les éventuels besoins des habitants déjà présents sur le site. En effet les appartements du dernier étage sont souvent petits, mal isolés, dans des immeubles sans ascenseurs.

plus de lumièreplus d’airplus de silencela vueperception élargiepersonne au dessusouverture sur le ciel

pas d’ascenseurpetits espaces de vietoilettes sur le paliermansardepas d’espace extérieurmauvaise perception de la ruehiérarchie dépassée

+-

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Projet 2Projet 1

_Principe : ajout/ équilibre/ ré-écriture de la toiture = continuum

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_DéfragmentationOuvrir visuellement les limites et démultiplier les par-cours en coeur d’îlot peut redonner de la cohérence à ces respirations si appréciables.

Ici, on ouvre un mur mitoyen, et d’emblée la cour parait plus aérée. Un arbre est libéré. Et surtout l’accès au bâtiment situé en fond de parcelle se voit facilité.

Le jardin enclavé appartient à l’immeuble de bureaux, seulement il n’y a pas d’accès direct depuis l’intérieur du bâtiment. Ni de l’agence, ni du restaurant. Nous avons même dû passer par fenêtre pour nous y ren-dre, avant de découvrir qu’une petite porte relie par un long couloir la rue et ce havre de paix. Le bruit des oiseaux et le bruissement des arbres tranche nette-ment avec l’agitation du «dehors»Mais pourquoi ne pas redonner vie à cet espace en ouvrant l’école de théâtre et les logements qui seront protégés par une végétation luxuriante déjà présente.

Images extraites du livre «Nouveaux Paris», Ed. Pavillon de l’Arsenal

COUR DES PETITES ÉCURIES.

COUR D

ES P

ETITES

ÉCURIES.

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AUBOURG S

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_Bâti

_Ouvertures

_Appropriation

_Parcours

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_Systématisation.

La hauteur maximale constructible est de 25m.Dans un premier temps, les bâtiments protégés vont être retirés,puis des règles de bon sens comme la nature de la toiture, la luminosité, la densité et les vues nous permettent de dégager le gabarit dont le potentiel devient réellement intéressant.

N

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Projet 2Projet 1

NORD

_Quelles typologies de toiture?

Il semble plus judicieux de préférer les toitures terrasses techniques. D’une part parce que leur paysage n’est pas toujours agréable et parce qu’in est plus facile de s’y implanter.Mais il s’agit avant tout d’identifier les différentes situations (niches, dents creuses, espace disponible...) qui se prêtent à notre exercice.

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_Opportunisme.

SUD

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+12 +12 +12+9

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LOGEMENTS

RESTO/CAFÉ

ACTIVITÉS

CIRCULATIONSVERTICALES

1750 m2

1

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Projet 2Projet 1

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LOGEMENTS

RESTO/CAFÉ

ACTIVITÉS

CIRCULATIONSVERTICALES

1750 m2

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_Continuum.

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122 Jardin enclavé.Façade aveugle de l'école de théatre.

Accès depuis la rue. Pas depuis les bureaux.

Restaurants et cafés au rdc. Ouvrants très partiels des salles de bain.

Retrait d'1,8m.

Restaurant.

Terrasses techniques. Murs pignons.

Bureaux

Cour

LogementsRestaurants

Restaurant

_Situation n*1 / Dent creuse.

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Projet 2Projet 1

Jardin enclavé.Façade aveugle de l'école de théatre.

Accès depuis la rue. Pas depuis les bureaux.

Restaurants et cafés au rdc. Ouvrants très partiels des salles de bain.

Retrait d'1,8m.

Restaurant.

Terrasses techniques. Murs pignons.

Bureaux

Cour

LogementsRestaurants

Restaurant

«Dans le 10e arrondissement l’architecte Nicolas Michelin a essayé de planter du ga-zon sur le toit inutilisé de son agence. La copropriété lui a immédiatement envoyé un huissier.»

HOTEL

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_Situation n*2 / Jardin enclavé. [580m2]

Une ancienne imprimerie a été reconvertie en logements et ateliers d’artistes.Elle rappelle un peu une ambiance de maison en bande scandinaves.

Un mur de séparation empèche la vue du jardin.

Sur l'immeuble voisin, une toiture terrasse estamménagée.

Sol perméable

Une ancienne imprimerie a été reconvertie en logements et ateliers d'artistes.

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Projet 2Projet 1

Un mur de séparation empèche la vue du jardin.

Sur l'immeuble voisin, une toiture terrasse estamménagée.

Sol perméable

Une ancienne imprimerie a été reconvertie en logements et ateliers d'artistes.

Des initiatives spontanées témoignent d’une envie réelle d’espaces extérieurs.

Quelle cohabitation?

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_Situation n*3 / Coeur d’îlot dégagé.

Au coeur d'un îlot peuplé de bâtiments à hauteur variables, les toitures plates de ces deux immeubles de logement offrent une vue panoramique des plus agréables.D'autant que c'est un point où l'on peut aisément ajouter plusieurs niveaux sans géner les voisins alentours.

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Projet 2Projet 1

_Situation n*4 / La nature en ville

La nature est déjà présente en coeur d’îlot. On la retrouve sous une forme do-mestiquée. Parfois, elle se laisse faire, protège, habille... Mais elle peu égale-ment échapper au contrôle de l’homme et se mettre à coloniser l’espace qui l’en-ferme comme pour aller reprendre son souffle en hauteur.

Afin de rendre le vide des cours apprécia-ble, il faut ouvrir visuellement les limites puis mettre en place des espaces publics de liaison en ascension vers des toitures à apprivoiser.

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128La végétation habille. Une plante en pot égaye un environnement bétonné.

La nature colonise peu à peu l'architecture.

Elle permet de se cacher de la vue des passants.

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Projet 2Projet 1

La végétation habille. Une plante en pot égaye un environnement bétonné.

La nature colonise peu à peu l'architecture.

Elle permet de se cacher de la vue des passants.

Elle se cultive sur le rebord d’une fenêtre. Surprends.

«Une nature domestiquée et fragmentée existe déjà en coeur d’îlot»

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_QUE TROUVE-T-ON SUR LES TOITS?

«La prolifération des ventilations mécaniques sanctionnant l’hé-gémonie du second oeuvre et des équipements viendra envahir les toitures, multipliant souches et relevés, au détriment de ces surfaces ouvertes, ludiques et panoramiques sur lesquelles tant d’espoirs avaient été fondés.»

«Prédominent donc aujourd’hui des champs de graviers que l’on appelle «toits-terrasses inaccessibles.» Il y serpente mol-lement des tuyaux métalliques ou réseaux de «ventilation mé-canique contrôlée » ainsi que d’autres objets étonnant. De quoi faciliter le jeu des détracteurs qui ont la nostalgie des toits d’an-tan , certes si jolis et qui feraient encore si bien l’affaire. Seule-ment voila, il existe à Paris des lieux merveilleux, quelquefois publics, souvent privés et plutôt à l’ouest chez les riches. On trouve assez d’exemples pour assurer qu’il peut exister une vie après le dernier étage.»1 et 2

1-2 p.138 /p. 221 Catalogue de l’exposition :«De toits en toits, les toits de Paris» Pavillon de l’arsenal, François Leclecq et Philipe Simon,1994.

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Projet 2Projet 1

_UNE RÉALITÉ TECHNIQUE

Au fur et à mesure de son évolution, le toit est devenu un lieu simple et évident pour entreposer toutes les machi-nes servantes. Machineries d’ascenseur, ventilations de parking, cen-trales de froid des VMC, désenfumages, cheminées, an-tennes, paraboles, évents, nacelles de nettoyage et tous leurs raccords qui créent ainsi un maillage au franchisse-ment délicat.

Par facilité ou désintérêt collectif justifié par des critères économiques sur-évalués, certains architectes ou promo-teurs négligent la cinquième façade. Il existe pourtant des solutions multiples à chacune de ces contraintes.

VMC et réseaux de gros tuyaux métalliques : Inverser les flux, les collecter en partie basse puis les faire remonter en un point unique, remarquable et faisant partie inté-grante du paysage aérien.

Machineries d’ascenseur : Si possible, les absorber par un duplex ou par une pièce attenante en double hauteur.

La dalle : Une fois les parties techniques regroupées et la surface du toit libéré, donc potentiellement accessible, il convient de le recouvrir d’un revêtement efficace qui puisse se substituer aux étanchéités multicouche auto protégées ou aux parterres de graviers. Une dalle est perfectible. Un bon nombre d’innovations ont vu le jour en terme d’aménagement planté, d’isolation ou de captage d’énergie.

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Bonjour,

J’habite le dernier étage d’un immeuble parisien. Le toit de cet immeuble est plat (et en béton comme le reste du bâtiment), et il semblerai (je m’occupe de vérifier ce fait) que la construction

ne soit pas au maximum concernant le COS.Je souhaite donc construire une extension à mon appartement. Cependant plusieurs problèmes se posent et j’ai besoin de conseils: a priori le toit est une partie commune, je dois donc le racheter à la copropriété, est ce exacte? à combien est ce que je dois chiffrer le rachat du toit? Comment est ce que je dois négocier cela? Est ce que je peut conditionner ce rachat à l’obtention du permis de construire (car si je ne l’obtiens pas, je n’ai aucun avantage à acheter ce toit? Y a t il autre chose

auquel je dois penser?

Merci beaucoup!

Bonsoir,

Un toit terrasse, est toujours une partie commune de la copropriété, votre règlement de copropriété et votre acquisition, doit mentionner uniquement «un droit de jouissance exclusif d’une partie commune».

En conséquence, le permis ne peut être demander que par la coproprié-té, (assemblée générale).

Dans un premier temps, ménager les susceptibilités

Cordialement

_UNE RÉALITÉ PROCÉDURIÈRE

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133

Projet 2Projet 1

_Quels accès?Les circulations verticales sont combinées aux circulations exis-tantes. Les ascenseurs sont dédoublés et le noyau entier est renforcé depuis sa base.Structurellement, il sert de renfort aux espaces ajoutés.Sensoriellement, le passage sur le toit doit être marqué.Un accès à son logement par l’extérieur permet de renforcer le sentiment d’avoir sa «propre maison».

SUD

NORD

SUD

NORD

RUE D'ENGHIEN

COUR DES PETITES ÉCURIES

RUE DU FAUBOURG ST DENIS

+12 +12 +12+9

+7,5

+9

+15+15 +15+15

+27+21

RUE D'ENGHIEN

COUR DES PETITES ÉCURIES

RUE DU FAUBOURG ST DENIS

LOGEMENTS

RESTO/CAFÉ

ACTIVITÉS

CIRCULATIONSVERTICALES

1750 m2

1

2

3

582m2

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_PROJETLe projet prend place dans le tissu disparate d’un faubourg, se gref-fant à cinq immeubles en coeur d’îlot protégés par un pourtour bâti plus hauts formant une enceinte de protection visuelle et sonore.

Le projet entame ainsi une ascension qui le conduit à regarder au delà des limites fixées.

Pour ne pas heurter l’échelle du quartier, le programme est fragmenté en deux corps de bâtiments regroupant chacun des logements d’un même types. Ils répondent à la phase1 et la phase2 des modes de vie pris comme référence.

L’arrangement des édifices dégage entre eux une aire plantée traitée comme une topographie de liaison continue.

Le projet doit, dans le fond, valoriser ce qui est en place et dans la forme, trouver une esthétique qui tranche.

«Une pratique du paysage urbain étendu, tellement rare qu’elle en devient exceptionnelle, spectaculaire, constitue une première démarche vers la connaissance approfondie du chez soi, par le détour d’une perception globale et du ‘chez les autres’.»

HOMME D'AFFAIRE

ÉTUDIANT PÈRE DE FAMILLE

UN ESPACE ENTOURRÉ DE DIFFÉRENTES FONCTIONS

UN ESPACE QUI REGROUPE TOUTES LES FONCTIONS

_FONCTIONS PRINCIPALES

s'installerdormir, se reposer, s'isolerse lavercuisiner, mangertravailler, bricolerse détendreacceuillir, recevoircirculerrangerlaver, sécher le lingeaérers'éclairer naturellementse proteger du bruitse chauffer

_PRINCIPE (stucturel)

Nouvelle écriture de la toiture

Bâtiment ajouté

Échange

Bâtiments existant

1 Bâtiment existant2 Circulation verticale

6 Nouveaux prolongements créés3 Dédoublement de la cage4 Nouvelle structure ajoutée5 Solidarisation

3

6

4

2

STRUCTURE

SERVICES

ESPACE

PEAU

OBJETS

STRUCTURE

SERVICES

ESPACE

PEAU

OBJETS

STRUCTURE

SERVICES

ESPACE

PEAU

OBJETS

STRUCTURE

SERVICES

ESPACE

PEAU

OBJETS

=

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Projet 2Projet 1

HOMME D'AFFAIRE

ÉTUDIANT PÈRE DE FAMILLE

UN ESPACE ENTOURRÉ DE DIFFÉRENTES FONCTIONS

UN ESPACE QUI REGROUPE TOUTES LES FONCTIONS

_FONCTIONS PRINCIPALES

s'installerdormir, se reposer, s'isolerse lavercuisiner, mangertravailler, bricolerse détendreacceuillir, recevoircirculerrangerlaver, sécher le lingeaérers'éclairer naturellementse proteger du bruitse chauffer

_PRINCIPE (stucturel)

Nouvelle écriture de la toiture

Bâtiment ajouté

Échange

Bâtiments existant

1 Bâtiment existant2 Circulation verticale

6 Nouveaux prolongements créés3 Dédoublement de la cage4 Nouvelle structure ajoutée5 Solidarisation

3

6

4

2

STRUCTURE

SERVICES

ESPACE

PEAU

OBJETS

STRUCTURE

SERVICES

ESPACE

PEAU

OBJETS

STRUCTURE

SERVICES

ESPACE

PEAU

OBJETS

STRUCTURE

SERVICES

ESPACE

PEAU

OBJETS

=

PHASE 1

PHASE 2

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_PRINCIPE (stucturel)

1 Bâtiment existant2 Circulation verticale

6 Nouveaux prolongements créés3 Dédoublement de la cage4 Nouvelle structure ajoutée5 Solidarisation

3

6

4

2

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Projet 2Projet 1

STRUCTURE

SERVICES

ESPACE

PEAU

OBJETS

STRUCTURE

SERVICES

ESPACE

PEAU

OBJETS

_PARTIE 1

_PARTIE 2

Hermétique et fonctionnel, ce projet intrigue, questionne.C’est un organisme vivant qui s’ouvre très largement et se referme comme une coquille. Un rapport à la rue implique un traitement particulier.

Ouvert et aérien, un climat presque balnéaire règne la-haut. On prend son temps, on fait évoluer son logement avec ses besoins, ses désirs, ses ambitions.

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Projet 2Projet 1

_

ANNEXE

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_LA CELLULE D’HABITATION (Recherche effectuée dans les années antérieures)

Génération d’un nouveau mode d’habitation axée sur la communication et le bien commun dans l’oubli d’un individualisme exacerbé en pleine évolution.Autour de la cuisine et du bien être, la cellule proposée permet de mieux vivre ensemble et de mieux s’isoler quand on le souhaite pour rêveries inopinées et coups de blues passagers.

ACCUEILLIR _ RECEVOIROuvrir la porte à quelqu’un, connu ou inconnuNe pas dévoiler tout de suite son intérieurDéposer avant d’entrer vélo/mobylette, chaussures sales, imperméable, clés, paquetsPouvoir aller aux toilettes rapidement.

SE LAVER _ PRENDRE SOIN DE SOIPrendre un bain agréablement à la lumière dans une atmosphère saine,Prendre soin de soi, faire du vélo,Prendre une douche rapides tout les jours en 5 min,Garder un oeil sur les enfants pendant le bain depuis la cuisine,Pouvoir se laver les mains et les dents fréquemment sans attendre son tour... Les fonctions de la salle de bain sont décomposées, les lavabos sont accessibles depuis le «couloir-desserve» en libre service, la douche devient un placard et la baignoire devient une mini salle de sport qui se prolonge a l’extérieur.

MANGER _ PRÉPARERStocker les aliments, la vaisselle, le matériel de cuisineDébarrasser la table, faire la vaisselleManger tous les repas (petits déjeuners et en cas rapides; et grands repas) de façon pratique et confortableCeux qui utilisent le micro-ondes dans la semaine, pouvant passer des

heures le week-end à préparer de bons plats pour la famille ou les amis s’y retrouvent très bien.Véritable pièce à vivre c’est là ou se réunit véritablement la famille pour manger, cuisiner, discuter, travailler, faire ses devoirs, suivre des cours de cuisine, faire de la patte a sel, peinture ou autre

DORMIR _ SE REPOSERLa chambre = nouvel espace à tout faire.Pour les adultes, la chambre devient une bulle, un sas, un symbole d’évasion. Dans le même temps, la chambre des «adolescents» se-rait à imaginer non plus que comme un simple endroit pour dormir, mais comme un studio greffé sur l’espace collectif.

LA CELLULE REPOSDormir, se reposer, lire au calme, s’isoler, avoir un coin a soi hors du bruit et du regard des autre, ne pas gêner les autres (travailleurs de nuit, ado se couchant tard...)Pouvoir s’introvertir ou s’extravertir au monde...Une petite cabane qui roule et qui s’ouvre pour se prolonger a sa guise.

RANGER _ METTRE DE L’ORDREExtension, pratique pour chaque espace : on peut y trouver une cellule douche, bureau, étendoir à vêtements, W.C., lavabo, garde manger...Ranger des objets fonctionnels et/ou encombrants : balais, aspira-teur, valises, outils, bric à brac ...Ranger/ exposer des objets personnels, bibelots, bouquins, lumi-naires...

LA TERRASSE _ 5e PIÈCE POLYVALENTEVéritable prolongement de l’habitat, la terrasse jardin deviendrait une nouvelle pièce à vivre. Elle a le mérite de pouvoir évoluer au cours de la journée équipé d’un barbecue, elle se transforme en grande cuisine; agrémenté de meubles elle devient le salon. Es-pace idéal des nouvelles sociabilités, elle répondrait, en plus, à la demande très forte aujourd’hui de se sentir plus près de la nature.

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Projet 2Projet 1

_PRINCIPE

ENTRÉE Effectue la transition, effet tampon entre «dehors» et «chez vous»

BANDE FONCTIONNELLE ACTIVEElle regroupe services et rangements {bureau, laverie, placards, WC, douche...}Elle va servir chaque espace, chaque univers selon sa fonction.

NOYAU DUR, LA CUISINELa cuisine, noyau dur de la cellule.La cellule ne fonctionne plus par pièces mais par univers, on y re-trouve:-L’univers de la détente-L’univers du travail-Et celui de la convivialité, d’une importance majeure.C’est la cuisine qui régit cet univers et qui va de ce fait animer le logement entier.Lieu de préparation, dégustation et d’échange, elle est l’espace «commun» par excellence. On y passe aujourd’hui du temps, sou-vent de loisir, considérant l’émergence du micro-onde et des repas pris «sur-le-pouce»Grâce à elle dans ce projet les différents habitants ont un lieu ou se retrouver, partager des activités culinaires ou non, qui se prolonge aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.La cuisine utilise elle aussi la bande fonctionnelle active qui loge gar-de-manger et frigidaire. Elle s’ouvre sur l’espace et livre aux vues ce qu’elle contient (épices, ustensiles, vaisselle...) façon buvette bistro. Fini la petite cuisine laboratoire avec son petit passe-plat.Elle se veut lumineuse et accueillante.

CELLULE D’EAU. BIEN ÊTRE ET RELAXATION.Cet espace va également permettre de dissocier grâce à la contrac-tion et à la dilatation de la «desserve» l’espace enfant et l’espace adulte.

ELEMENTS MOBILES - Mobilier sur roulettes- Panneaux coulissants- Rideaux-Éléments pivotants...

C’est cela qui va ingénieusement organiser les espaces en leur permettant une grande flexibilité. Les univers se croisent, se juxta-posent, fusionnent se transforment. On s’ouvre ou on s’isole mais de façon radicale.Encore une fois rien n’est figé chaque individu l’utilisera selon ses besoins, mais il est entendu que le mobilier doit être a l’échelle de l’architecture par laquelle ils s’expriment.

PROLONGEMENT EXTÉRIEUR Grande terrasse, espace libre à vivre et à investir par tous les es-paces

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142

_ANNEXE

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143

Projet 2Projet 1

_

COMBINATOIRES

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144

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145

Projet 2

La ville peut être vue comme un écosystème, lieu d’interactions et d’interdépendances. Comme en biologie cet écosystème urbain est composé d’une biocénose ( le milieu, le contexte) et d’un biotope (la population et les fonctions). Les liens à l’intérieur de ce cadre doivent être en-tretenus, retissés, ou repenser pour créer des situa-tions attractives là ou il n’y a que des flux stériles.

La raison d’être des transports est de servir ce ter-ritoire, d’y permettre les rencontres des personnes, des activités et des cultures qui font sa richesse. Affirmer les stations du métro comme des points structurants du territoire articulant transports, es-paces publics et services diversifiés permettrait d’améliorer la cohésion du territoire,

_Mobilité urbaine

Dessin de Harvey Wiley Corbett, 1913

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Le XXème a vu le développement du transport rapide, les voitures, trams, bus, motos, trains rapides ont envahi la rue, l’ont morcelée. Ces machines ont permis de voyager plus rapidement, mais malheu-reusement il ne s’y passe plus rien. Le temps de transport n’est plus l’occasion de vivre des aventures, de faire rencontres, de joindre l’utile et l’agréable, il est un temps mort dans la journée mouvementée du citadin, qui, le nez dans son journal gratuit, évite à tout prix le contact visuel et physique avec les autres passagers de sa rame de métro.

_LE METROLe métro est inauguré en 1900 pour l’exposition universelle à Paris. Ses stations ont été conçues avec soins et leur esthétique art nouveau est, aujourd’hui encore, l’un des symboles visuels les plus marquant de Paris, au même titre que la tour Eiffel.

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Projet 2

Il dessert 300

stations dont 62 offrant des corres-pondances avec d’autres lignes.

L’évo-lution des trafics en

Ile-de-France entre 1990 et 2015 ( en voya-

geurs kilomètre) atteindrait plus de 43% pour les transports en com-

mun.

Il est

essentielle-ment souterrain

(197km sur 214).

Les stations

de métro sont distantes d’environ 500m, créant un maillage de dé-placement très

efficace. chaque rame de métro

peut transporter jusqu’a 600 per-

sonnes.

Le métro

transporte 3,9 millions de voyageurs par

jourIl

fonc-tionne 20

heures sur 24.

Les trajets

moyens se font sans jamais emprun-

ter plus de 2 correspon-dances et n’excèdent pas une demi heure.

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M 6

M 2

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Projet 2

Le Mur des Fermiers généraux est édifié en quelques an-nées à partir de 1785. Il correspond à la seconde ceinture de boulevards actuelle : Charonne, Ménilmontant, Belle-ville, La Villette, La Chapelle, Clichy, Batignolles, Courcel-les, avenues de Wagram et d’Iéna, rues Benjamin-Franklin et de l’Alboni, boulevards de Grenelle, Garibaldi, Pasteur, du Montparnasse, Edgar-Quinet, Raspail, Saint-Jacques, Auguste-Blanqui, de la Gare (Vincent Auriol), de Bercy et de Picpus. Le mur a été détruit lors de l’extension de Paris à l’enceinte de Thiers, en 1860.

Les lignes de métro ligne 2 et 6 ont été construites sur le tracé du mur des fermiers généraux, elles forment un ring autour du Paris historique, celui des monuments et des élé-gants bâtiments Haussmanniens. Mais en regardant par l’autre fenêtre du métro aérien en-tre Jaurés et Stalingrad ou entre Dupleix et Bir-Hakeim, un autre Paris s’offre à la vue, un Paris dont les limites sont brouillées, dont la skyline se libère du vélum Parisien pour d’envoler vers les hauteurs des tours bordant le périphéri-que puis redescendre caresser les toits des banlieues pa-villonnaires.

_Le ring

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_Leçon japonaise

La Yamaote line, métro circulaire et aérien, est le vérita-ble coeur de la Métropole. Elle articule en ses gares les grands pôles urbains de Tokyo : les lieux de transports deviennent autant de centres commerciaux, polarités ter-tiaires, pôles de services, centre de loisirs... La Yamanote line donne à voir la Métropole tokyoite de façon particu-lière. Tokyo reste l’une des rares métropoles mondiales qui se donne à voir quasi exclusivement depuis la fenêtre du train qui, tout à la fois, fait partie du paysage et s’en fait le révélateur. La limite entre les lieux du transport et les lieux urbains est très ténue.

« La gare Japonaise est traversée de mille trajets fonction-nels, du voyage à l’achat, du vêtement à la nourriture; un train peut déboucher dans un rayon de chaussures... Ainsi chaque quartier se ramasse dans le trou de sa gare, point vide de ses emplois et de ses plaisirs»

Roland Barthes, l’Empire des signes, 1966.

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Projet 2

_Le métro peut contribuer à faire de Paris une ville durable en étant le support de:

* La réduction des distances domicile-travail.

* La mise à disposition équitable de transports encommun pour tous.

* La mise en valeur du transport comme un vecteur de cohésion sociale.

* La multiplication des possibilités et des fonctions dans le cadre du transport.

* La réduction des émissions des gaz à effets de serre à travers l’utilisation de déplacements sobres énergétiquement.

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_Métro aérien Barbès-Rochechouart support idéal du hub parisien.

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Projet 2

La station Barbés-Rochechouart croise les ligne 2 et 4 à la jonction entre le 9eme, 10eme et 18eme arrondissements de Paris.

La station Barbes Rochechouart est la 2ème station la plus fréquentée de la ligne 2 ( après Belleville) avec plus de 10 millions de visiteurs par an.

Le métro aérien à cet endroit divise le quartier de Barbes en deux, il crée une barrière physique entre le nord du 10eme arrondissement et le quartier bruyant et populaire de la Goutte d’Or qui se trouvent de de l’autre coté du boulevard de la Chapelle.

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_Le quartier à la loupe

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155

Projet 2

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Gare du Nord

Gare de l’Est

N

Butte Montmartre

et son église du Sacré Coeur

grand boulevard, axe majeur de circulation qui se prolonge dans Paris est vers sa banlieue

tronçon du ring ( métro ligne 2, 6)

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Projet 2

grand boulevard, axe majeur de circulation qui se prolonge dans Paris est vers sa banlieue

-Le périmètre d’étude se trouve dans la zone urbaine générale de Paris.-Le cinéma le Louxor au croisement du Boulevard de la Chapelle et du Boulevard Magenta est classé monument his-torique de la ville. -Le métro aérien ligne 2 est également classé aux monu-ments historiques, de plus il appartient à la RATP.-La limite de hauteur de construction dans cette zone est de 25m.-Au sud-est de l’encadré se trouve l’hôpital Lariboisière, zone urbaine de grands services urbains.

_Toitures existantes

_Règlementation

Les toitures du quartier sont en majorité en zinc.

Les exceptions sont les quelques bâtiments bas couverts de toits en tuiles...

et les immeubles de logements et autres, plus récents dotés de toitures plates accessibles ou pas.

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4m

Cour intérieure

20m

23m

17m

10m

7m

130M

100M80M

70M

60M

50M

_Hauteurs naturellesHauteurs bâties

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Projet 2

N

S

Une vue peut être cliché, attendue, surprenante, fa-cile, secrète. Elle peut encadrée un horizon qui échappe à l’oeil pressé, ou mettre dans scène des éléments com-plémentaires qui assemblés contri-buent à l’identité de la métropole.

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_Environnement bâti de la station aérienne.

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Projet 2

_Climats

Le quartier ne dort jamais. Le matin les employés de la BNP, du Virgin Mégastore etc... arrivent par le métro qui sent le parfum, l’après rasage, odeur de la première heure de pointe. Doucement les habitants du coin se réveille, les revendeurs de portables, de Marlboro Marlboro Marlboro! ils prennent tous leur place, dans une boutique, à la sor-tie du métro, sur le trottoir. Ensuite des femmes en boubous et en djélabas bariolées vont au marché acheter de la coriandre fraîche, des bananes plantains et pourquoi pas une ‘contrefaçon’ Vuitton. Les touristes, eux n’ont pas d’horaires, ils arrivent par groupe et demande ou se trouve Amélie Poulain. Et puis le soir, des jeunes branchés et nonchalants traînent leur chaussures vintage dans des rades sales dont ils ventent l’authenticité.

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Les progrès de la science et de la technique devaient réduire le temps de transport, nous donner la possibilité d’aller très loin très vite. Pourtant le temps de transport moyen est resté constant depuis plus d’un siècle; qua-tre-vingt-dix minutes tous les jours. Il est resté constant parce que la ville a subi un zonage, elle s’est divisée par fonctions, et pour atteindre chacune il faut se déplacer. Les espaces de la ville sont séparés entre l’utile... et l’agréable.Aujourd’hui il faut réconcilier la ville et ses transports autour du principe réunification du bien-être et du plaisir continu. Ainsi la question de la mo-bilité n’est pas réduite aux transports mais devrait défini par la vie en mou-vement.

La Station aérienne Barbés, de par sa position stratégique dans la ville, proche du centre et de la porte de Paris en même temps, bien desservie, traversée par de nombreux transports en commun, peuplée en continu par toutes sorte de personnes, entourée de monuments, de quartiers pittores-ques et d’autres en cours de transformation.... est le support idéal d’une expérimentation urbaine et architectural visant à faire basculer l’articula-tion transport et territoire dans le XXIème siécle.

On pourrait imaginer associer à la station des commerces, des équipe-ments sportifs, des équipements culturels, des services, des équipements de loisirs....

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Projet 2

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_Scenarii projetés

Un homme en costume prend le métro pour aller au bureau, métro Kléber, s’il se réveille 30mn plus tôt il peut s’arrêter métro Barbés pour faire quelques longueurs...

Après avoir fait un tour au Sacré Coeur, s’être fait tirer le portait par un artiste de la butte Montmartre et avoir mangé une crêpe au Nutella, un touriste japonais se dirige vers le métro Barbés, pour avoir une vue panoramique plus intimiste et surtout pour admirer l’architecture soignée de l’équipement qui s’y trouve.

A midi, une vendeuse chez Tati mariage prend l’ascenseur pour man-ger sa salade sur la parc haut au dessus de la station Barbés, elle y rencontrera peut-être un jeune homme venu là pour les même raisons qu’elle.

Une maman emmène ses enfants jouer dans le parc haut du quartier. Là bas au moins elle n’a pas peur que son plus petit se jette dans la rue pour chercher son ballons.

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Projet 2

_Le bien-être urbain ailleurs

Les japonais, pour échapper au rythmes de la métropole, font une pause dans ce qu’il appellent les onsen, des établissements de bains autour de sources therma-les. Tous les japonais y vont, quelques heures ou quelques jours par mois. Cette tradition se perpétue et des onsen artificiels fleurissent dans les grandes villes, permettant au citadins de ralentir leur rythme, comme pour se purifier, avant de replonger dans la machine urbaine.En Orient, en Finlande et ailleurs, la détente par l’eau permet aux citadins de se ressourcer sans se déplacer loin de la ville.Pourquoi ne pas proposer cela aux Parisiens?

Onsen artificiel, Tokyo

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La piscine Pailleron est située dans un écrin de verdure sur lequelle elle s’ouvre dés les premiers rayons de soleil.Elle propose plusieurs activités spor-tives et ludiques et est équipée d’un vaste spa et d’un restaurant de qua-lité.

La piscine Joséphine Baker flotte sur la Seine. En été son toit s’ouvre entièrement et rien de sépare plus le baigneur de la ville.

La piscine Alfred Nakache permet aux baigneurs de voir les gens dans la rue, instaurant une liaison étroite avec la rue. Elle a donné un vrai souffle de dynamisme à cette partie de Belleville composé de bâti Faubourien vétuste. Le fait que l’eau n’y soit pas chlorée est aussi un grand avantage.

La piscine Suzanne Berlioux est située au coeur des Halles. On peut se tenir la vitre et regarder les nageurs en faisant des cour-ses, en allant au cinéma... La fré-quentation de la piscine est du à son emplacement central, au croi-sement de toutes les interactions Parisiennes.

_Et à Paris?

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Projet 2

centre sportif Barbes

Parc Magenta

puis...

centre de sportif et parcBarbes magenta

Equipement

Logement

commerce

_La ville d’en haut

Imaginons un projet qui flotte au dessus du métro, auquel on accède comme lors d’un correspondance. Un endroit désirable, ouvert tant que les rames de la ligne 2 circu-lent.Imaginons un projet qui évolue en même temps que la vil-le, qui commence par un bâtiment, puis qui mets en lien la nouvelle vie des toits par un parc, promenade continue sur la ville haute.

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Livres :

«De toits en toits, les toits de Paris» ouvrage collectif François Laclercq et Phillippe Simon.ed. Pavillon de l’Arsenal 1994.

«Nouveaux Paris, la ville et ses possibles» Nicolas Michelin, ed. Pavillon de l’Arsenal, mars 2005.

«Superarchitectures, le Futur de l’architecture» 1950-1970, D Rouillard, LaVillette, 2004.

Faire son nid dans la ville, Archilab Japon 2006,

A. Suzuki. M. Terada, HYX, 2006.

Rooftop architecture, Building on a elevated surface, E.Melet/ Eric Vreedenburgh, NAi publishers, 2005.

Françoise Choay L’urbanisme, utopies et réali-tés Une anthologie, édition du Seuil, 1979

Monique Eleb et Anne-Marie Châtelet, Ur-banité, sociabilité et intimité, des logements aujourd’hui, Editions de l’Epure, 1998MVRDV + ACS et AAF Pari(s) plus petit, [COMPACT-CITY] l’intensification 1.synthèse, édition Cité de l’architecture, 2009

Daniel Chadych et Dominique Le Orgne, Atlas de Paris, Évolutions d’un paysage urbain, édition Parigramme, 1999

Végétalisation des toitures, Brigitte Kleinod, Ulmer, 2000.

Végétalisation extensive des terrasses et des toitures, François Lassalle, Le Moniteur, 2007.

Mutations, Rem Koolhaas/Harvard project on a city, édition arc en rêve.

Architecture on Sports facilities, Carlos Broto, editeur/ Arian Mostaedi 2005

La nouvelle vie des toits / Marie-Pierre Du-bois Petroff .- Paris : C. Massin , 2007 .

Les toits de Paris : De toits en toits. / Fran-çois Leclercq .- Paris : Hazan , 1994

Operative Optimism in Architecture/ Manuele Gauza, Editions Actar 2005

Archilab’s experiments. Radial Architecture, Art and the city. Marie-Ange Brayer, Frederic Migay-rou, Naryo Fumio. Ed: Thames and Hudson 2005.

Habitar la Cubierta/ Dwelling on the roof/ An-dres Martinez, Ed Gustavi Gili , 2005

De la gare à la ville/ Marcel Bajard, François Lamarre, Archives d’Architecte Moderne, 2007.

New Transport Architecture/ Will Jones Ed Michel Beazley 2009

_Bibliographie

Page 169: Nada Diane Fridi Diploma booklet

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Articles de presse:

Moniteur des TP. (FRA). - 20 mai 2005«Exposition/ Une réflexion prospective pour ren-dre Paris plus vivable»

Dossier urbanisme, Le journal du dimanche, 10 avril 2005. «Rendre Paris plus vivable»

Telerama. (FRA) -06 novembre 2002.«Sur les toits de Paris» documentaire arte d’Olivier Lassu.

Dossier: Conseil de ParisSource : 20 minutes et La Croix11 mars 2005«Les toits se mettent au vert»

Dossier : EnvironnementSource : Paris OBS19 avril 2005«La végétale attitude c’est ça.»

Dossier : EnvironnementSource : AFP10 mars 2005«Paris souhaite développer les toits végétalisés»

Paris découverte 24 septembre 1994«Toit, toit, mon toit.»

Des pavillons très haut perchés, Valérie Mont-martin.

AMC mai 2009 n°188 Détails Batiments Ponts, p 128-137

Moniteur des travaux publics 28 Octobre 2005

«A Vivre» habiter les toits n°9 2002 p45