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m CEA-n-4G59
I COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE - . ; ;; ^ a , • - . < , . ; •
A.13
ETUDE EXPERIMENTALE PAR ANNIHILATION DU POSITON
DE LA DISTRIBUTION EN MOMENT DES ELECTRONS
DANS L'OXYDE DE MAGNESIUM ET LE SILICIUM ET COMPARAISON
A LA DIFFUSION COMPTON
par
Alain HAULBERT
Centre d'Etudes Nucléaires de Saclay
Rapport CEA-R-4659
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1975 SERVICE DE DOCUMENTATION Ka
C.E.N • SACLAY B.P. n' 2, 91 190 - GIF-sur-YVETTE • France
PLAN DE CLASSIFICATION DES RAPPORTS ET BIBLIOGRAPHIES CEA
(Classification du système international de documentation nucléaire SIDON/INIS)
A 11 Physique théorique A 12 Physique atomique et moléculaire A 13 Physique de l'état condensé A 14 Physique des plasmas et réactions Ihcrmonucléaires A 15 Astrophysique, cosmologie et rayonnements cosmiques A U) Conversion directe d'énergie A 17 Physique des basses températures A 20 Physique des hautes éneigios A 30 Physique ncu Ironique et physique nucléaire
If 1 i Analyse chimique et isotopique U 12 Chimie minérale, chimie organique et physico-chimie B 13 Radiochimic et chimie nucléaire l) 14 Chimie sous rayonnement 13 15 Corrosion B 16 Traitement du combustible B 21 Métaux et alliages (production et fabrication) B 22 Métaux et alliages (structure et propriétés physiques) B 23 Céramiques et cermets B 24 Matières plastiques et autres matériaux B 25 Effets des rayonnements sur les propriétés physiques
des matériaux B 30 Sciences de la terre
C 10 Action de l'irradiation externe en biologie C 20 Action des radioisotopes et leur cinétique
C 30 Utilisation des traceurs dans les sciences de la vie C 40 Sciences de la vie : autres études C 50 Radioprotectlon et environnement
1) 10 Isotopes et sources de rayonnements
D 20 Applications des isotopes cl des rayonnements
Thermodynamique et mécanique des fluides Cryogénie
Installations pilotes et laboratoires Explosions nucléaires Installations pour manipulation de matériaux radioactifs Accélérateurs Essais des matériaux Réacteurs nucléaires (en général) Réacteurs nucléaires (types) Instrumentation Effluents et déchets radioactifs
Economie Législation nucléaire Documentation nucléaire Sauvegarde et contrôle Méthodes mathématiques et codes de calcul Divers
E E E E E
E E E E
U 12 13 14 15
16 17 20 30
E 40 E
F F F
50
10 20 30
F 40 F 50 F 60
Rapport CEA-R-4659
Cote-matière de ce rapport : A. 13
DESCRIPTION-MATIERE (mots clefs extraits du thesaurus SIDON/INIS)
en français
100] OXYDES DE MAGNESIUM SILICIUM STRUCTURE ELECTRONIQUE MONOCRISTAUX
[01] ANNIHILATION POSITONS ETAT LIE POS1TONIUM FONCTIONS D'ONDE CORRELATION ANGULAIRE DISTRIBUTION ANGULAIRE RAYONNEMENT GAMMA SPECTRES GAMMA
[02] RAYONNEMENT X EFFET COMPTON
en anglais
[00] MAGNESIUM OXIDES SILICON ELECTRONIC STRUCTURE MONOCRYSTALS
[01] ANNIHILATION POSITRONS BOUND STATE POSITRON1UM WAVE FUNCTIONS ANGULAR CORRELATION ANGULAR DISTRIBUTION GAMMA RADIATION GAMMA SPECTRA
[02] X RADIATION COMPTON EFFECT
- Rapport CEA-R-4659 -
Centre d'Etudes Nucléaires de Saclay Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires
ETUDE EXPERIMENTALE PAR ANNIHILATION DU POSITON DE LA DISTRIBUTION EN MOMENT DES ELECTRONS DANS L'OXYDE DE MAGNESIUM ET LE SILICIUM
ET COMPARAISON A LA DIFFUSION COMPTON
par
Alain HAULBERT
Thèse présentée à l'Université de Paris, pour obtenir le Titre de Docteur 3ème Cycle
Soutenue le 28 novembre 1974
- Avril 1975 -
•:r.i'-R-.1GS0 - HAUMIERT Alain
ETUDE EXPP.RIMENTALE PAR ANNIHILATION DU POSITON DE LA DISTRIBUTION EN MOMENT DUS ELECTRONS DANS L'OXYDE DE MAGNESIUM ET LE SILICIUM ET COMPARAISON A LA DIFFUSION COMPTON
Sommaire.- Les distributions en moment linéaires des électrons mesurées par corrélation angulaire des gnmmns d'nnnihllation du positon dani des monocristaux d'oxyde do magnésium et de silicium sont comparées a des profils Compton do valence expérimentaux. Ces comparaisons montrent que, jusqu'à la limite de la zone de Brillouin pour MgO et la limite de Jones pour Si, le positon, qui s'annihile essentiellement avec les électrons do valence perturbe peu les distributions en moment des électrons. Par contre, malgré les incertitudes sur les queues des profils Compton do valence, comme nois le vérifions pour MgO, la prohabilité d'annihiln-tiondu positon au-delà des limites de zone, est nettement réduite. Dans le silicium, une normalisation correcte, obtenue par mesure du temps de vie, des courbes do corrélation angulaire indique une décroissance du renforcement do densité en moment au-delà de la limite do zono par un facteur 3.
1975 123 n.
Commissariat à l'Energie Atomique - France
CEA-R-4659 - HAULBERT Alain
EXPERIMENTAL INVESTIGATION BY POSITRON ANNIHILATION OF ELECTRON MOMENTUM DISTRIBUTIONS IN MAGNESIUM OXIDE AND SILICIUM AND COMPARISON WITH COMPTON SCATTERING
Summary.- The linear momentum distribution of electrons as measured by the angular correlation of annihilation quanta in magnesium oxide and silicium monocrystals are compared with experimental valence Compton profiles. These comparisons show that over the first Brillouin zone for MgO and over the Jones zone for Si, the positron, which mainly annihilates with valence electrons, not much disturbs electron momentum distributions. On the other hand, despite the incertc.inties on tails of valence Compton profile's, as we verify in MgO, the annihilation probability of positron beyond these limits is clearly dehanced. In Si, a correct normalisation of angular correlation curves from lifetime measurements indicates a decrease of the momentum density enhancement by a factor 3 beyond the zone boundary.
1975 123 o.
Commissariat a l'Energie Atomique - France
Ce travail a été effectué â l'Institut National des Sciences
et Techniques Nucléaires.
Je tiens â exprimer ici ma reconnaissance à
Monsieur le Professeur BERGERARD, Directeur de l'Institut National des
Sciences et Techniques Nucléaires
et à
Monsieur BAUER, Adjoint au Directeur de m'avoir accueil l i dans leur
établissement et de m'avoir donné la possibilité de mener à bien ce
travail.
Je tiens à remercier Monsieur le Professeur CURIIEN qui me
fait l'honneur de présider le jury pour les encouragements qu'il m'a
prodigués au cours de la collaboration dans son laboratoire.
Je remercie Monsieur le Professeur FRIEDEL de l'intérêt
qu'il a porté à cette thèse et de ses suggestions.
Je remercie Monsieur le Professeur VALENTIN qui a Dien voulu
diriger cette thèse et m'a prodigué ses conseils.
Je tiens à exprimer ma gratitude à Monsieur PAULIN qui,
tout au long de ce travail, m'a aidé au laboratoire et au cours de la
rédaction.
Je remercie Madame LOUPIAS, du Laboratoire de Minéralogie
et de Cristallographie de PARIS VI, qui m'a fourni les spectres Ccmpton
de l'oxyde de magnésium grâce auxquels j'ai pu faire une partie de cette
étude.
Je tiens également à remercier le Professeur BRANDT pour
les fructueuses discussions que j'ai eues avec lui.
- INTRODUCTION
I - A N N I H I L A T I O N DU POSITON
1 - 1 . Processus d 'annih i la t ion
1 - 1 . 1 . Annih i la t ion libre
1-1.2. Etats liés
1 - 1 . 2 . 1 . Positonium (Ps)
1-1 , 2 . 2 . Autres états liés
I - 2 . Caractéristiques de l 'annih i la t ion
1-2. 1 . Temps de vie du positon
1-2,2. Distributions angu'aire et énergétique des deux
gammas d 'annih i la t ion
1 - 3 . Nature de l ' information obtenue par annihi lat ion du positon
1 - 3 . 1 . Corrélat ion angulaire
1-3.2. Temps de vie
Il - DIFFUSION DES RAYONS X
11 - 1 . Diffusion des rayons X par des électrons libres
II - 2. Diffusion des rayons X sur des électrons liés
11-2 .1 . Diffusion Compton
11-2. 1 . 1 . Profi l Compton
11-2.1 .2 . Sections efficaces
11-2.2. Informations données par la mesure du prof i l Compton
III - DISPOSITIFS EXPERIMENTAUX
III - 1. Apparei l lage de corrélat ion angulaire
111-1.1. Description générale
111-1.2. SourceR +
111-1.3. Positionnement de la source et de l 'échant i l lon
111-1.4. Résolution angulaire
l l l - l . 4 . I . Résolution angulaire suivant Oz
I l l - l . 4 . 2 . Résolution angulaire suivant Oy
l l l - l . 5 . Système de détection - Electronique associée
II I — 7. 6. Bruit de fond - Di f f ract ion - Absorption - Or ig ine des
abcisses
l l l - l . 6 . 1 . Bruit de fond
111-1.6.2. Di f f ract ion - Absorption
l l l - l . 6 . 3 . Zéro de l 'échel le des abcisses
III - 2. Spectres de diffusion Compton
111-2.1. Diffusion Y
111-2.2. Diffusion X
IV - DISTRIBUTIONS EN MOMENT LINEAIRES DES ELECTRONS DANS L'OXYDE
DE MAGNESIUM ET DANS LE SILICIUM
IV - 1 . Distributions en moment linéaires des électrons dans l 'oxyde
de magnésium
IV-1 .1 . Comparaison des spectres de diffusion Compton expérimental
et théorique
I V - 1 . 2 . Distr ibut ion angulaire des d 'ann ih i la t ion
I V - 1 . 3 . Normalisat ion des courbes de corrélat ion angulaire
IV-1 . 3 . 1 . Temps de v ie du positon dans MgO
I V - 1 . 3 . 2 . Densité moyenne des électrons au site du
positon
IV—1 . 4 . Comparaison relat ive de la distr ibut ion angulaire des
d 'annih i la t ion et du prof i l Compton
IV - 2. Distributions en moment linéaires des électrons dans le Si l ic ium
1V-2.1 . Comparaison des profi ls Compton mesurés par diffusion
de rayonnements X et y
1V -2 .2 . Distr ibut ion angulaire des vd ' ann ih i l a t i on
I V - 2 . 3 . Comparaison relat ive des distributions en moment
l inéaires, théoriques et expérimentales, par annih i la t ion
du positon et diffusion Compton
I V - 2 . 3 . 1 . Comparaison avec le gaz d'électrons libres
des distributions en moment l inéaires
I V - 2 . 3 . 2 . Comparaison des densités moyennes mesurées
dans l'espace des moments
I V - 2 . 3 . 3 . Comparaison avec les distributions en moment
l inéaires calculées dans le réseau cr is ta l l in
a) Or ig ine de la discontinuité observée
b) Inf luence de l 'anisotropie de la fonct ion
d'onde du positon
c) Composantes de grands moments
I V - 2 . 4 . Comparaison absolue des distributions en moment linéaires
1V-2 .4 .1 . Densité électronique moyenne au site du positon
I V - 2 . 4 . 2 . Comparaison absolue
- C O N C L U S I O N
- BIBLIOGRAPHIE
- ANNEXE : ANALYSE DES SPECTRES DENSlTOMETRES DE DIFFUSION X
A - l Paramètres expérimentaux
A - l l Etapes du traitement numérique
A - I l . 1 . Erreur statistique - Pas d ' his to graphie
A - l l . 2 . Echelle des abcïsses
A - l 1.3. Soustraction du fond
A - U . 4 . Corrections dépendant de la longueur d'onde
A - l l . 4 . 1 . Absorption dans l 'échant i l lon
A - l l . 4 . 2 . Corrections dépendant de la longueur
d'onde dans l 'analyseur
A - l l . 4 . 3 . Intensité - Section eff icace d i f férent ie l le
A - l 1.5. Séparation des spectres dûs à la raie K& . et à
la raie Kc<7
A - l l . 5 . 1 . Généralités
A - l l . 5 . 2 . Déconvolut ion - Bande de confiance
A - l l . 5 . 2 . 1 . Décon/o lut îon
A - l l . 5 . 2 . 2 . Coupure des séries de Fourier
Bande de confiance
A - l l . 6 . Spectre théorique
- 1 -
INTRODUCTION :
La corrélat ion angulaire des gammas d 'annih i lat ion du positon ou le
prof i l Compton obtenu par diffusion des rayons X ou Y , mesurés dans les
solides donnent en principe une information sur la distr ibut ion en moment des
électrons. Cette information est essentielle car e l le permet de testei les
fonctions d'onde électroniques calculées théoriquement pour prévoir les
propriétés d'un système physique.
Si dans le cas de la diffusion Compton on peut obtenir directement
des renseignements sur la distr ibut ion en moment, dans le cas de l 'ann ih i la
t ion du positon, part icule chargée posit ivement, l ' in teract ion de ce dernier
avec le mi l ieu modif ie la densité électronique comme l ' indique parallèlement
la mesure de temps de vie du positon qui est inversement proportionnel à la
densité électronique totale vue par le positon. Heureusement, l 'expérience
et la théorie montrent que dans les métaux, l ' in teract ion du positon avec le
mi l ieu est peu dépendante du moment. D'où le succès de la technique de
corrélat ion angulaire en positon , pour laquelle la finesse et la s impl ic i té
d'analyse des mesures constituent des avantages non négligeables sur la
technique Compton.
L' interprétat ion des courbes de corrélat ion angulaire n'est cepen
dant jamais sans une certaine ambiguïté, car dans l ' ignorance d'une fonct ion
d'onde précise du positon, i l est toujours d i f f i c i l e d'estimer dans quelle
mesure certaines informations sont le ref let de la fonction d'onde du positon
ou de ce l le de l 'é lec t ron. Il est donc part icul ièrement intéressant de com
parer les distr ibutions en moment obtenues expérimentalement sur le même
élément par ces deux méthodes af in d'essayer d'apprécier l ' inf luence de la
fonct ion d'onde du positon.
Nous avons choisi d 'é tud ie r , hors du cadre des métaux, deux mono
cr istaux, l'un isolant, l 'oxyde de magnésium, l 'autre semi-conducteur, le
s i l i c i um, car ceux -c i présentent suivant l 'or ientat ion cristal lographïque une
- 2 -
structure part icul ière sur les courbes de corrélat ion angula i re, et qu'en outre
i l existe dos calculs théoriquos de distr ibution do moment pour ces deux
corps.
Cotto étudo nous pormot donc, aprbs uno rovuo sommaire sur
l 'annihi lat ion du position et la diffusion dos rayons X , d'aborder los problèmes
d'analyse dos résultais expérimentaux, de comparer les courbe* expérimentales
analysées avec les courbes théoriquos existantes, et d'apprécier f inalement dans
ces cas part icul iers la pertubatîon résultant de la présence du positon dans le
m i l i eu .
- 3 -
ANNIHILATION DU POSITON
L'annihilation d'une paire électron-positon respectivement particule
ot antiparticulo donne naissance a l'émission de quanta électromagnétiques. '
Le bilan d'ônergie-impulsion ne rend possible l'émission d'un seul gamma
qu'en présence d'un troisième corps tel que noyau ou électron. La paire
électron-positon peut former un état singulet (spins "parallèles") ou triplet
(spins "antîparallôles"). Par conservation du produit CP (opérateur de
conjugaison de charge par opérateur de parité), dans le cas de particules
lentes (moment orbital nul),la paire dans son état singulet s'annihile en un
nombre pair de photons et dans son état triplet en un nombre impair.
1-1. Processus d'annihilation
1-1. I . Annihilation libre
Lorsque les particules de la paire sont libres, les sections efficaces
d'annihilation, dites alors libres, en n + 1 photons et n photons, sont dans 2
un rapport de l'ordre de la constante de structure fine,G. =e / - t f c , soit
n, ,\ /a -OC. Ceci n'est pas vrai, dans le cas de l'émission d'un In+Uy n^ 3
seul photon où la présence d'un troisième corps donne O „y / a Y ~ a .
Par conséquent les émissions de deux ou trois gammas d'annihilation sont
les plus probables.
3 Pour un positon et un électron de vitesse relative v « c , Dirac ,né
gltgeant l'attraction coulombienne des deux particules, donne l'expression
suivante de la section efficace d'annihilation en deux gammas :
G 2Y = * ' o c / v ( 1 )
- 4 -
où r est le rayon classique d< l 'électron et o
° 3 Y / 0 2 Y = 1 / 3 7 2 ( 2 > '
De l'expression (1) la section eff icace a deux y est inversement
proport ionnelle à la vitesse v ; par suite l 'ann ih i la t ion en vol est moins p ro
bable que cel le d'un positon au repos ou du moins "thermalisé" dans le sens
de la thermodynamique statist ique.
De (1) et (2) nous concluons donc, que l 'annih i la t ion l ibre la plus
probable est cel le d'un positon lent avec un électron en deux gammas.
1-1 . 2 . Etats liés
1 - 1 . 2 . 1 . Positonium (Ps)
4 L 'état l ié électron-positon postulé par Mohorovicîc et mis en
5 évidence par Deutsch , a une structure tout à fai t analogue à cel le de
l'atome d'hydrogène, mais avec une masse réduite moi t ié . Par conséquent,
cet "atome" appelé positonium ( Ps ) a une énergie de liaison ED de D
6.8 eV et un rayon orbital double de celui de Bohr. Il existe deux états
fondamentaux, l 'orthopositonium (état t r ip let) et le parapositonîum (état
singulet). Comme pour l 'annih i la t ion l ibre ces deux états s 'annihi lent respectivement en 3 et 2 gammas. Dans la mat ière, les conditions
6 7 énergétiques de formation de Ps caractéristiques du mi l ieu '
( interval le de Ore) ne sont rencontrées que dans des cas part icul iers.
1 -1 .2 .2 . Autres états liés
Le positon peut, théoriquement, former, avant de s'annihi ler des
états liés avec des ions négatifs ou des atomes. Ces composés dits de g
Wheeler , ont une énergie de liaison (~ 0.5 à 1 eV) plus pet i te que cel le du
positonium ; leur existence n'a pas cependant été révélée expérimentalement.
Dans un solide le positon peut également être piégé par des lacunes d'ions
posit i fs, ou d'autres défauts cristal l ins tels que dislocations. Ce processus
- 5 -
est mis en é v i d e n c e e x p é r i m e n t a l e m e n t ; les mesures fa i tes mont rent une
sec t ion e f f i c a c e d ' a n n i h i l a t i o n comparab le aux snct ions e f f i caces d ' a n n i h i -9
lo i on par l e . autres mécanismes. Brandt a éga lement proposé le p i égeage de
la p a i r e é l e j t r o n - p o s i t o n dans des vacances de charge p o s i t i v e ou n é g a t i v e .
Dans le domaine des techn iques qu i u t i l i sen t l ' a n n i h i l a t i o n du
p o s i t o n , l ' é tude des défauts t i e n t a c t u e l l e m e n t une p l a c e très impor tan te
1-2. Carac té r i s t i ques de l ' a n n i h i l a t i o n
Un événement d ' a n n i h i l a t i o n peut êt re d é f i n i e x p é r i m e n t a l e m e n t
par le temps que v î t un pos i ton avan t de s ' a n n i h i l e r ou par les c a r a c t é r i s
t iques énergé t iques ou de c o r r é l a t i o n des deux rayons gammas émis à la su i te
de c e t t e a n n i h i l a t i o n .
Dans le p remie r cas le temps de v i e est o b t e n u s imp lemen t en
mesurant d i r e c t e m e n t le temps qu i sépare l 'émiss ion du pos i ton de son
a n n i h i l a t i o n . Dans le d e u x i è m e cas on mesure soit la d i s t r i b u t i o n en éne rg ie
des gammas d ' a n n i h i l a t i o n soi t leur d i s t r i b u t i o n a n g u l a i r e .
I - 2 . 1 . Temps de v i e du pos i ton
-12 Dans un so l ide après une t h e r m a l i s a t i o n rap ide ( s 10 s) un pos i ton
qu i s ' a n n i h i l e l i b remen t v i t en moyenne T_ = 1 0 s . Sa p r o b a b i l i t é t o t a l e
d ' a n n i h i l a t i o n par un i t é de temps ou taux d ' a n n i h i l a t i o n X „ Y est d i r e c t e m e n t
p r o p o r t i o n n e l l e à la dens i té é l e c t r o n i q u e moyenne n 'ex i s tan t l oca lemen t à
la pos i t i on du p o s i t o n . Ce taux d ' a n n i h i l a t i o n est i n d é p e n d a n t de la vi tesse
r e l a t i v e des deux pa r t i cu l es ( f a i t e x p é r i m e n t a l ) . M o y e n n é e sur les spins des
deux p a r t i c u l e s , on a a l o r s , la p r o b a b i l i t é t o t a l e :
= X = tt r 2 c n (3) T 2 y 2 Y o
où r est le rayon c lass ique de l ' é l e c t r o n , c la vi tesse de la l um iè re e t
n la dens i té moyenne é l e c t r o n i q u e au s i te du p o s i t o n .
- 6 -
Le taux d 'annih i la t ion en 3^ / A o e s f négligeable devant ce lu i
à 2-j- , car
A / A = 1 / 3 o / o = 1 / 1 1 1 6 (4)
où le facteur 1/3 provient de la moyenne sur les spins (les 3f sont issus d'un
état t r ip le t ) .
Lorsqu'il y a formation de positonium, la vie moyenne du paraposi-
tonium est Tp-Ps = 1 .25 10 s et ce l le de l 'orthopositonium e s t ! „ = _ r r o-Ps
1 .4 10 s dans le v ide . Cependant la vie dans un solide de ce dernier est
fortement abrégée (c^) nsec) par " p î c k - o f f " , c 'est -à-d i re annih i la t ion du
positon avec un électron autre que ce lu i auquel i l est l i é .
La mesure du temps de vie du positon doit donc nous permettre d'ob
tenir des informations sur la densité totale d'électrons n vue par le positon
dans un mil ieu donné. S' i l y a d'autres mécanismes d 'annih i la t ion tels que
annih i la t ion dans des lacunes, dislocations e tc . . . , on peut également en
pr incipe par analyse du spectre de temps de vie obtenir des renseignements
sur ces types de défauts.
1 -2 .2 . Distributions angulaire et énergétique des deux gammas
d 'annih i la t ion
Lorsqu'un positon thermalîsé s'annihi le avec un électron au repos,
les deux gammas résultant sont émis à 180° par conservation des quantités de 2
mouvement et emportent une énergie me =511 keV par conservation de
l 'énerg ie. Si la paire électron-positon possède une certaine quantité de
mouvement "p, les directions des deux gammas pour compenser p, s'écartent
d'un angle par rapport è 180° , et leurs énergies di f fèrent d'une quantité
AE. En effet , le bilan d 'énergie- impulsïon, nous donne :
2 2 p / 2 m + 2m c = + f U , + - k u 2 (5)
P =-h" kj +-h-iT2 (6)
- 7 -
où h (k. , U . ) et h" ( k „ , (J «) sont les quadrivecteurs impulsion-énergie des
deux gammas.
De l'expression (6), les trois vecteurs impulsion sont coplanaires.
Prenons ce p lan, comme plan d'observat ion, que nous orientons avec un
axe O x , co l inéai re à k. et un axe Oz perpendiculaire à Ox dans ce plan
(Fig. 1) .
Fig. 1
Dans ce système d'axes, en remarquant qu'en général p « me et donc 2
+ru . _ = m c et e pe t i t , i l vient :
p / m c =e r z
(7)
p c / 2^-rrco. -4r u - = AE (8)
La mesure de ©ou A E donne donc une information sur les composan
tes de p dans le plan d'observation (Ox z ) . En fa i t les paires é lect ron-pos i
ton ont une distr ibution en quantité de mouvement. Si P (p) est la densité de
paires électron-positon dans l'espace des moments, la probabi l i té d ' a n n i h i -
lafrîon en deux gammas par unité de volume v (p) dans cet espace est ;
Y(p) = K rQ2 c p (p)
- 8 -
En corrélation angulaire convent ionnel le , on observe dans un plan
Ox z les Y d 'annihi lat ion avec un système do fontes très longues suivant O y
et étroites suivant O z , ceci revient à faire une moyenne de Y (p) dans le
plan perpendiculaire à p . Le nombre de paires gamma N ( Q ) détectées par
coincidence a un angle G donne reflète alors le nombre de paires é lec t ron-
positon ^'annihilant avec une composante de moment p ,
-4- r>o •J>oa
N ( e ) o c N ( p z / m c ) = | d p x J d p .j(p) (9)
Nous mettons ic i le symbole porport ionnel , car pratiquement, le
comptage dépendra de quantités constantes intrinsèques a l 'expérience, tel les
que, par exemple, le taux de positons qui pénètrent la c ib le étudiée, qui
sont mal connues.
De même, dans le cas d'une analyse en énergie de l 'effet Doppler
on mesure
N ( A E)ooN ( c p / 2 ) = j dp y dp z v (p ) (10)
N (p Jest la distr ibut ion en moment l inéaire des deux gammas z,x d 'annih i la t ion de la paire é lect ron-posi ton.
D'autres dispositifs expérimentaux, sont possibles, l 'emploi de
pupil les (géométrie po int ) , au l ieu de fentes, donne une distr ibution b i d i -
mensionnelle, puisque l'on fa i t une moyenne dey (p) sur une seule d i rec t ion .
Enf in , par combinaison de la géométrie point et de la mesure d'effet Deppler ,
on peut obtenir directement la probabi l i té tr idimensionnelle y (p).
A partir des mesures de distr ibut ion l inéaire dans plusieurs d i rec
tions obtenues à l 'aide de géométrie fentes ou par effet DOppler i l est possi
ble de remonter à la probabi l i té trimensionnelle en inversant deux fois la
relat ion intégrale (9) ou (10). Il est aussi possible d 'obtenir une valeur
- 9 -
loyenne <-^ (p) > par la relation ,
<Y(P»_ ° C J_ dN (pz) pz dpz
o C < p ( p ) >
ux
qui est identique 6 -y (p) et donc p (p) lorsquo ces distributions sont isotropes.
Remarquons ic i l 'avantage de la géométrie point qui ne nécessite
qu'une seule inversion pour obtenir une distr ibution tr idimensionnelle ; quant
à la combinaison géométrie point et de la mesure d 'ef fet DOppler, e l le est
une solution idéale puisqu'el le ne nécessite aucune inversion. Toutes ces
méthodes sont actuel lement ut i l isées, cependant les impératifs expérimenta
de statistique de comptage et de résolution l imitent certaines d'entre el les.
La méthode de corrélat ion angulaire (fentes ou géométrie point) est
la plus employée. En effet la résolution angulaire donnée par une fente (une
pupi l le) de 1 mm de largeur à 2 m du lieu d 'ann ih i la t ion , soit un -3
Ae= Ap / mc2 0.5 10 , est bien meil leure que la résolution équivalente ~ 1 -3
d'une diode détectr îce en énergie qui donne Ap /mc~ cTT — 4. 10 , que l'on peut comparer par exemple au moment de Fermi de l 'Aluminium
_3
p_ / mc^ 7.10 . L 'ut i l isat ion des fentes a l 'avantage d'une meil leure stat is
tique de comptage sur l 'u t i l isat ion de pupil les de même largeur (même réso
lution) puisque l 'angle solide de détection est plus grand.
—̂ L'information de corrélat ion angulaire sur P (p) n'est que re lat ive
et ne suffit pas à e l le seule pour déterminer de manière absolue la d is t r ibu
t ion de moment l inéa i re . La mesure absolue de cette distr ibut ion implique en
effet une correcte normalisation en surface de la courbe de corrélat ion angu
laire qui nécessite une information supplémentaire. Cette information peut dans
le cas d 'annih i la t ion l ibre être en général fournie par la mesure indépendante
du temps de vie étant donné que
- = A = j i r c n = 7 t r c 2y o o / ( j f ^ p f ) oc|dpz N(pz) (11)
- 10 -
En comb inan t les in fo rmat ions de temps de v i e et de c o r r é l a t i o n
a n g u l a i r e la méthode du posi ton perme'r donc d ' a c c é d e r à la d i s t r i b u t i o n de
moment l i n é a i r e en v a l e u r absolue
1-3. N a t u r e de l ' i n f o r m a t i o n ob tenue par a n n i h i l a t i o n du pos i ton
Si comme nous venons de vo i r l ' a n n i h i l a t i o n du pos i ton est en p r i n
c ipe capab le de f ou rn i r des i n fo rma t ions sur les propr ié tés é l ec t r on i ques des so l i
des, i l reste à examiner plus en dé ta i l s q u e l l e est la nature exac te et la q u a
l i t é des in fo rmat ions a ins i obtenues à la lumiè re des nombreux t ravaux dé jà
réal isés pa r la méthode du pos i ton p r i n c i p a l e m e n t dans les m é t a u x .
1-3. 1 . C o r r é l a t i o n a n g u l a i r e
Les d is t r i bu t ions de moments l inéa i res observées e x p é r i m e n t a l e m e n t
dans les métaux simples te ls que les a l c a l i n s ou l ' a l u m i n i u m fon t apparafTre
l ' e x i s t ence de deux composantes . La plus in tense de ces composantes de
forme p a r a b o l i q u e correspond à l ' a n n i h i l a t i o n a v e c les é lec t rons l ibres et
s 'annu le pour p = + k p comme le p r é d i t la théo r ie de Sommer fe ld ( c f . F i g . 2).
i 1 1 1 1 1 r N ( 9 )
ALUMINIUM
«L e(mrad)
6 8 10 12 H 16 16 20
F ig . 2
- n -
Cette composante parabolique se superpose à une distr ibut ion plus
Inrge dont l ' intensité pour ce type de métaux ne dépasse pas 10%. Ces résul
tats prouvent que le positon s 'annihi le préférentiel lement avec les électrons
de va lence , (c 'es t -à -d i re les électrons de conduction dans les métaux) ,qu ' î I
s 'annihi le thermalisé (pn a« o) puisque l'on obtient le moment de Fermi de:
électrons et quesa présence ne perturbe pas visiblement la dépendance en
moment de la densité des électrons libres p (p) = qjp) pour p < k . A con
d i t ion de soustraire correctement la composante large, la corrélat ion angu la i
re constitue donc une méthode convenable pour étudier les surfaces de Fermi
et en part icul ier leurs anisotropîes. Cette estimation de la composante large
qui implique son extrapolat ion pour p < k p peut être fa i te avec une bonne
précision dans les métaux simples où la discontinuité au niveau de Fermi est
nettement marquée. Il n'en est pas de même dans des métaux plus complexes
tels que les métaux de transition et métaux nobles où son intensité peut
atteindre 60 % et où la discont inuité à p = k_ est d i f f i c i l e a observer z F
(cf. F ig .3 ) .
12
9 ( m rad )
10 12 14 16 18
Fig. 3
20 22
Dans ce cas cette estimation s'avère très hasardeuse en raison de la
complexité de cette composante dont la nature n'a jusqu'alors jamais pu être
complètement analysée quant i tat ivement.
- 12 -
Diverses causes peuvent être en effet à l 'or ig ine des "queues"
observées à p > k- en corrélat ion angulaire.
Les contributions aux grands moments données par les électrons de
conduction peuvent provenir de la distortion de leur fonct ion d'onde au
voisinage d'un i on , de leur interact ion avec le réseau,de l ' in teract ion
électron-électron (effets à plusieurs corps).
Le positon de par sa charge positive est repoussé par les ions. Sa
probabi l i té d 'annih i la t ion au voisinage du noyau avec les électrons liés du
"coeur" est donc en pr incipe plus faible que son annih i la t ion avec les é lec
trons de valence dont i l n'explorera vraisemblablement que très mal la d is
tort ion de la fonction d'onde signalée précédemment. On doit donc en p r i n
cipe s'attendre à ce que le positon révèle mal la contr ibut ion des électrons
de valence aux grands moments. Par contre, du fa i t de la répulsion du
coeur, le positon, confiné dans un volume direct plus restreint, aura une
fonction d'onde dans l'espace des moments plus étendue (théorie du volume 12
exclu) , d'où un apport aux grands moments. Par a i l leurs, Berko et Plaskett ,
ont souligné pour expl iquer les distributions aux grands angles des métaux de
transition et métaux nobles, la possibil i té d 'ann ih i la t ion du positon avec une
partie des électrons du coeur. Ils ont ainsi calculé que dans le cu iv re ,
environ 60% des événements détectés sont attrïbuables à l 'annih i la t ion du
positon avec les électrons de la couche M . Cependant ce pourcentage ne
rend pas compte du temps de vie du positon mesuré dans le cu iv re .
- 13 -
Ces propriétés caractéristiques du positon tendent à masquer les
contributions des électrons presque libres à p >̂ k_ et l ' informat ion sur
(p) a p >̂ kp contenue dans les courbes de corrélat ion angulaire est d i f
f ic i lement exp lo i tab le . La technique du prof i l Compton qu i , comme nous
le verrons, donne une information directe sur la densité é lectronique, ne
présente pas cet inconvénient. D'où l ' in térêt de comparer "Compton" et
positon pour voir dans quel le mesure les informations surp(p) à p y kp
contenues dans les nombreux travaux déjà publiés sur l 'annih i la t ion du
positon sont susceptibles d'être exploi tés.
Dans les semi conducteurs tels que le s i l ic ium ou germanium les
13
distributions angulaires observées des gammas d 'annih i la t ion sont carac tér i
sées comme dans les métaux simples par une contr ibut ion dominante des é lec
trons de valence et une composante large dont l ' intensité ne dépasse pas 10%.
La composante de valence n'est plus parabolique et les structures observées
sont caractéristiques de l 'or ientat ion crîstallographique de l ' échan t i l l on .
Des structures sont également observées sur les courbes de corré la-14
t ion angulaire de certains isolants . Ces structures sont étroitement liées aux
propriétés du réseau réciproque de ces cristaux mais on ignore encore quel est
le rôle exact joué par la fonct ion d'onde du positon dans l 'appar i t ion de ces
structures.
1-3.2. Temps de vie
Lorsque dans les métaux "normaux" on appl ique, comme en corré la
t ion angula i re , la théorie des électrons libres deSommerfeld pour expl iquer
les temps de v ie , on obt ient un désaccord complet avec l 'expér ience. En
effet suivant cette théor ie , nous devons avoir :
-1
l = À = 7 t r 2C n avec n = ( ~ a 3 r 3 ) = N . c/ïfp/A (12)
X o \ 3 o s ' val
- 1 4 -
N v a l
P
A
Jlf
= nombre d'électrons de valence (conduction) par atome
= poids spécif ique
= masse atomique
= nombre d'Avogadro
= rayon de Bohr
- paramètre sans dimension caractéristique de la densité d'é
lectrons libres par unité de volume atomique
Pour l 'aluminium^- £-2)et le sodium(r - 4)qui sont aux extrémités
de l ' in terva l le recouvrant les densités usuelles des métaux, on a respect ive-9 - 1 9 - 1
m e n t ^ S 1 . 5 x 1 0 s e t X l ~ 0 . 2 10 s , alors que les valeurs expérimen-9 - 1 9 - 1
taies sont de 5 .8 x 10 s e t 3 . x l 0 s '
Donc la théorie de Sommerfeld, n 'expl ique ni les valeurs expér i
mentales proprement dites ni la var iat ion beaucoup plus lente des temps de
vie en fonction de la densité moyenne des électrons libres dans les métaux
(«g. 4).
B.D -
2 5.0
I t.O a
| 3.0
-o X
2.0
1.0
T i — n 1 1 1 1 i — X EXPERIENCE 72
o KAHANA
• CARBOTTE
SOMMERFELD
*K xCs X POS. -
rs (u.a. l
6.0 7.0
- )5 -
I l faut remarquer que le taux d 'annih i la t ion du parapositonium libre 9 -1
de 2 . 10 s semble correspondre expérimentalement à une l imi te inférieure
du taux d 'ann ih i la t ion . Les mesures de temps de vie révèlent une forte i n t e
raction du positon avec le m i l i eu , mais qu i , au vu des courbes de corrélat ion
angula i re, est peu dépendante du moment dans le cas des métaux normaux,
tout au moins pour la part ie parabol ique.
L 'expl icat ion de ce désaccord est en grande part ie donnée par l ' i n
teract ion coulombienne du positon avec le mi l ieu é lect ron ique. Dans un 15 16
modèle de gaz d'électrons l ibres, Daniel et Friedel , Kahana et
Carbotte , ont calculé le renforcement de la densité électronique au v o i
sinage du positon. Sur la f igure 4 sont portés les résultats obtenus par
Carbotte et Kahana. La dif férence restante peut être expl iquée par la p ré
sence de la composante large peu intense sur les courbes de distr ibut ion
angulaire et ne t donc en bon accord théorie et expérience pour les métaux
normaux. 18
C . K . Majumdar a établ i théoriquement pour un gaz d'électrons
libres en interact ion que la présence du positon ne modif ie pas la présence
d'une cassure au moment de Fermi calculé pour le gaz d'électrons libres
non interagissant. Stewart cependant a observé dans le sodium une mo
d i f i ca t ion de cette cassure due à la non thermalisation du positon et mesure 20
ainsi une masse ef fect ive du positon m = (1,9 + 0,3) m . Bergersen a
toutefois calculé que la seule interact ion électron-posi ton ne pouvait e x p l i
quer une masse ef fect ive supérieure à 1,1 m . Pour obtenir une masse
ef fect ive voisine de la valeur mesurée, i l faut en effet estimer, comme l'a 21
fa i t Mikeska , l ' in f luence de l ' in teract ion positon-phonon qui s'avère
l 'ef fet prépondérant.
En conclusion, pour les métaux la technique d 'ann ih i la t ion du
positon semble susceptible d'apporter des informations sur la densité é lec -
troniqueo(p) pour les électrons de conduction qui ont un moment p ^ P p /
compte tenu d'une interact ion électron-posi ton qui dans ce domaine semble
peu dépendante de moment.
- lé -
Cependant la composante largo qui est d i f f i c i l e à Interprétât' quan t i
tativement sur tout le domaine do moment p peut l imiter la précision do l ' i n
formation obtonuo *ur la composante dominante aux faibles rnomonts dos ô loc -
trons de conduct ion.
Dans le cas de semi-conducteur» ou d'Isolants, I l est intéressant
d'obsorvor s i , do façon analoguo au cas dos métaux, la corrélat ion angulaire
tiit caractéristique des électrons de valence. Les spectres de diffusion Compron
mesurés permettent d'obtenir la distr ibut ion en moment l inéaire dos électrons.
La comparaison dos courbas do corrélat ion angulaire et dos prof i ls Compton
de valence mesurés sur le même élément peut donc permettre d'apprécier
an pr incipe les modifications apportées par la fonct ion d'onde du positon
aux distributions en moment dos électrons do va lence.
- 17 »
1 ' - DIFFUSION PES RAYONS X 2 2 à H
Los profils Compton sont obtenus à part ir do la diffusion des rayons
X ou dos rayonsv sur lo corps étudié. Bien quo sur le plan do principe les
deux rayonnements donnent la mômo informat ion, des différences surviennent
en raison du domaine d'ônorgîo qui est do l'ordre d'une dizaine de KeV pour
lo SûUrfcO X , et d'une centaine de keV pour la source Y , En Y y les formules
do section eff icace sont nécessairement relativistes et la diffusion mult ip le
(double Compton) n'est pas négl igeable. Les détecteurs sont des
sernl -conducteurs , le rayonnement incident est monochromatique. En X ,
l 'énergie du rayonnement incident est très inférieure à la masse au repos de
l ' é lec t ron , on se place donc dans un domaine non relat ivîste ou semi - re la t i -
v iste. L'emploi d'analyseurs monocristall ins est général . Le rayonnement
incident est un doublet , généralement les raies K a i - K _ données par
l 'antîcathode d'un tube a rayons X .
Notre t rava i ld 'ana lyseayanté té effectuésur des résultats expérimentaux obtenus
à l 'aide de ce type de rayonnement,ce sont ses propriétés de diffusion que nous allons
détai l ler.Examinons toutd 'abord la diffusion sur les électrons libres puisque les diver
ses approximations utilisées pour t ra i ter la diffusion sur des électrons liés
font intervenir des relations trouvées dans le cas des électrons l ibres.
Il - 1 . Diffusion des rayons X par des électrons libres
Lorsqu'un électron l ibre reçoit un faisceau de rayons X parallèles
non polarisés d' intensité I , i l est soumis à une accélérat ion al ternat ive due au
champ électr ique du rayonnement. Selon la théorie classique de l 'é lect roma-
gnétisme, une part icu le chargée accélérée émet un rayonnement polarisé de
même fréquence que le rayonnement inc ident . Si I est l 'énergie diffusée par
unité d'angle solide dfî dans la direct ion d'observation d'angle *P avec la d i
rection inc idente, on a :
I = 1 r 2 (1 + cos2 Y ) / 2 = I ( 4 S - ) T . (13) e o o ' o a i ! Th.
- 18-
2
„ . r _ e . ,_ , . ./do ou r
m< eff icace Thompson.
—x— est le rayon classique de l 'é lectron etf-j-^ J , est la section
Le même calcul appliqué au proton, donnerait une section eff icace
de diffusion dans le rapport inverse de la masse du proton a cel le de l ' é lec -2
Iron au carré, soit (1840) fois plus fa ib le . En conséquence seuls les é lectrons interviennent dans la diffusion des rayons X par la matière.
Les expériences de diffusion réalisées dans les éléments légers où les
électrons sont quasi- l ibres, ont fait découvrir un effet non prévu,
l 'ef fet Compton
Si une part ie du rayonnement a la même longueur d'onde que le
rayonnement inc ident , l 'autre part ie a une longueur d'onde un peu supérieure
qui dépend de l 'angle de di f fusion. Ce transfert d 'énergie, s 'expl ique en
considérant la col l is ion du photon incident-K (k , to ) avec un électron l ibre
in i t ia lement au repos. Le bi lan d'énergie-împulsion d'une te l le colission
s'écri t
-H w = * to + p ' 2 / 2m ( U )
M~k} = - ^ ^ 2 + P' (15)
où p' est la quantité de mouvement de l 'é lectron après co l l is ion et
-h" (k „ , to „) le quadrivecteur impulsion-énergie du photon diffusé ( l ' i nd ice
o rappelle que l 'électron est in i t ia lement au repos).
Le transfert d'énergie-împulsion étant pet i t devant les caractéristiques
du photon incident (domaine non relat iWste), on a :
2 2 AX = A - A = h° O-cosip ) QUMu s * k o ( 1 6 )
o2 1 ^ o 2m me
avec <J = to - u et k = k „ - k. o 1 o2 o I o2 11
- 19 -
L'écart de longueur d'onde entre le rayonnement diffusé a l 'ang le^
et le rayonnement incident ne dépend que de l 'angle de di f fusion. La quan-hc ° i
t i té =— = 0.024 A = A est appelée longueur d'onde Compton. /L C
me
Considérons maintenant, le cas d'un électron l ibre in i t ia lement non
stattonnairû, avec la quanti té de mouvement p (cf. F ig . 5 ) , le bi lan d'éner
gie impulsion s'écrit alors
2 ,2
l 2m 2 2m (17)
•h-k. + p = - r f k 2 + p ' (18)
où p' est la quantité de mouvement de l 'é lectron après co l l i s ion , et-h ( k „ ,
U„) la quadrivecteur impulsion-énergie du photon diffusé à l 'angle 9 .
k, / s
/ <p - k
/
k l
Fig. 5
- 2 0 -
Soi t k = k« - k . le vec teu r de d i f f u s i o n e t ' K u =M ( u . - CJ ) la per te  ' _» -*. -J l
d ' é n e r g i e du photon par c o l l i s i o n . L ' é l i m i n a t i o n de p' = p - " h k ent re les
deux équat ions précédentes c o n d u i t à la r e l a t i o n :
, 2 , 2 - -r . ku = ^ ~ - - £ - l j L (19)
2m m
o u , en prenant k comme axe O z ,
[ 2 , 2 p k J f u = * = - £ - - - L - (20)
Zm m
Pour CJ « W . , k ~ k ~ 2 k . s in 9 / 2 , d ' o ù :
* u * * k s L - p JS2 (21) 2m r z m
Nous voyons donc que la per te d ' éne rg ie -hu est cons t i t uée essen--rrk2
t i e l l e m e n t d 'une q u a n t i t é sens ib lement cons tan te - - = — éga le à la pe r te 2m
d ' é n e r g i e lorsque l ' é l e c t r o n est i n i t i a l e m e n t au repos p lus une q u a n t i t é sens i
b l emen t p r o p o r t i o n n e l l e à la composante du moment de l ' é l e c t r o n sur le
v e c t e u r de d i f f us i on k (e f fe t D o p p l e r ) . La mesure, à + îu 1 et 9 f i x é s , de "r iu„
d'ob+îu) =-H (co . - 0)„) donne donc une i n f o r m a t i o n sur la composante p du
moment i n i t i a l de l ' é l e c t r o n , par la r e l a t i o n :
La sec t i on e f f i c a c e d i f f é r e n t i e l l e d e J î f f u s i o n C o m p t o n
pour un é l e c t r o n l i b re i n i t i a l e m e n t au repos et pour un f a i sceau de rayons X
i n i t i a l e m e n t non polar isés est donnée par la fo rmu le r e l a t i v i s t e de K l e i n -
N î s h i n a :
- 2 1 -
2 Dans le cas non re la t iv is te , à l'ordre zéro en+10)./me on retrouve
7 s - j T , , et à l'ordre un, on
obt ient
àQ ~ \dQ / T h . \. ^ / ( 2 4 )
2 Le facteur (w ^/u , ) est connu sous le nom de facteur de B re i t -D i -
rac,
Jusqu'à présent nous avons supposé les électrons l ibres, or dans la
mat ière, l 'é lectron est toujours plus ou moins l i é . Que devient la diffusion
des photons sur ces électrons ?
1 1 - 2 , Diffusion des rayons X sur des électrons liés
Avant de parler de diffusion proprement d i t e / i l faut signaler le
processus d'absorption photoélectr ique qui n'est possible en considérant le
b i lan d'énergie- impulsion qu'avec des électrons l iés. Ce processus, qui com
porte l'absorption d'un photon, est compét i t i f de la d i f fusion. Il est important,
expérimentalement, car i l a f fa ib l î t fortement l ' intensité des faisceaux, l i m i
tant ainsi l 'emploi des rayons X pour l 'étude de la diffusion à des éléments
légers. Nous supposerons que nous sommes en dehors des discontinuités d 'ab-
sbrptîon du système d'électrons l iés.
Lorsqu'un faisceau de rayons X diffuse sur un tel système, on obser
ve un rayonnement de diffusion élastique appelée diffusion Rayleigh de même
énerg ie , que le rayonnement incident et un rayonnement de diffusion inélas
t ique et incohérente dont l 'énergie est inférieure à l 'énergie inc idente.
Dans ce dernier cas, si l 'é lectron l ié qui a subi la col l is ion va occuper des
états d'énergie positive (électron l ib re) , le processus de diffusion est un effet
Compton sur des électrons l iés. I l correspond & la l imi te dans le continuum
de l 'ef fet Raman - Compton ou l 'é lectron après col l is ion va occuper un état
discret d'énergie négative dif férent de Hétat i n i t i a l . D'autre part dans un
réseau d'atomes organisés le rayonnement cohérent peut , sous formes d'ondes
- 2 2 -
planes, interférer en phase et donner l ieu au phénomène de di f f ract ion de
Bragg.
11-2.1. Diffusion Compton
1 1 - 2 . 1 . 1 . Profil Compton 2 5 , 2 6
Typiquement l 'énergie des rayons X incidents est de l'ordre de 2 2
20 keV (Mo K a ) , et la perte d'énergie par diffusion Compton-H k / 2 de
l 'ordre de 1 keV. Ces valeurs sont notablement plus grandes que les énergies
caractéristiques du système d'électrons dans les éléments légers ; en par t i cu
l ier les énergies de l iaison des électrons de valence (quelques eV) . Les
électrons de valence peuvent être considérés comme quasi- l ibres, avec une
quantité de mouvement in i t i a le p. Dans cette hypothèse, les relations (22) et
(24) établies pour les électrons libres restent valables. Si des électrons ont
une certaine distr ibution en quanti té de mouvement P (p), la mesure, pour
-ffOJ. et 9 f ixés, du nombre de photons ayant l 'énergie -rfto» ou ayant perdu
l 'énergie-ffu est proport ionnelle a la quantité :
J (Pz) = / d P x / + d P y P" (?) (25)
où p satisfait la relat ion (22) p = - y - —r—. La courbe J (p ), appelée
prof i l Compton, est la distr ibut ion de moment l inéaire é lectronique.
Les intensités mesurées sont proportionnelles aux sections efficaces
de di f fusion. Nous allons donc formuler ces sections efficaces et les rel ier
plus précisément au prof i l Compton af in de normaliser correctement les
courbes expérimentales obtenues.
- 2 3 -
11-2.1 . 2 . Sections efficaces 27
Considérons l 'harni l tonien H non perturbé d'un électron dans le
champ coulombien V (r)
H = p / 2m + V (r) (26)
Dans un champ électromagnét ique, l 'harni l tonien de couplage H
est :
2 A 2
w - e A
2mc ( p . A + A . p ) (27)
où Â est le potent ie l vecteur du champ.
Dans le domaine d'énergie des rayons X où nous nous sommes placés,
les termes en p. A sont 10 fois plus faibles que H tandis que le terme en A 32 °
est Î0 fois plus pet i t . D 'OÙ la just i f icat ion de l 'emploi d'une méthode
de perturbation pour ca lcu ler la section ef f icace de d i f fus ion. Les termes en
p .A au premier ordre correspondent en effet à l 'absorption et â l 'émission, 2 — —
alors que les termes en A et en p .A au deuxième ordre correspondent à la di f fusion. Comme nous avons supposé que l 'énergie des rayons X est bien supé-
2 rîeure aux énergies de liaison des électrons du système, le terme en A est
dominant dans le processus de d i f fus ion. Dans ces conditions pour un système
de Z électrons, in i t ia lement dans son état fondamental , la section ef f icace
de dif fusion deux fois d i f f é ren t ie l l e , s'écrit :
avec S (k,(J ) = I f
i >
S (k ,u )
2 ô'(u - (E f-E.) ) (28)
où , f et i se réfèrent à l 'état f ina l et in i t ia l et 6((J - (E. - E.) ) exprime la
conservation de l 'énergie. Pour ca lcu ler , le facteur de forme S ( k , u ) ,
- 2 4 -
les approximations suivantes peuvent être ut i l isées. L'approximation de
"temps de col l ision court" ou "stat ique" , mène à la section ef f icace une 29 30
fois d i f férent ie l le do Wal le r -Har t ree . L'approximation d' impulsion ' ,
où le potentiel V ( r ) est négligé et où i l est pris donc comme états finals
des ondes planes , mène à la section eff icace de diffusion Compton deux
fois d i f fé rent ie l le . Cette dernière approximation est d'ai l leurs équivalente 6 la 30 première . Puisque l'on est dans l'hypothèse d'un transfert d'énergie plus
grand que les énergies du système, le temps de col l is ion T - — est court par
rapport aux temps caractéristiques du système. En par t icu l ier on peut supposer
que l 'énergie potent ie l le reste la même immédiatement après la co l l i s ion ,
et donc disparaît dans le bi lan d'énergie de la co l l i s ion . Le fa i t de négl iger
l 'énergie potent ie l le permet de déf in i r le prof i l Compton comme la somme
directe des profi ls Compton dûs à chaque é lec t ron.
La première approximation donne, dans un modèle de particules
indépendantes, la formule de Wal ler -Har t ree
2 o Z do _ / do dft Vdfl / T l
1=1
f. E
i * î = l
f.2
•I , (29 )
où les f.. sont les facteurs de dif fusion atomique définis par : M
fij = h* ( r ) e ' k ° , r * | ( T ) dT (30)
*P. est la fonction d'onde orbi ta le de l 'é lectron i .
I l est à remarquer que f.. est une fonct ion de k soit de k, et *P . i[ o î
A f i n d'être cohérent avec la formulation (24) dans la l imi te où les
f.. tendent vers zéro (électrons l ibres), i l faut corriger la formule d'un fac -1 ' 2
teur (U » / (O ) , ainsi :
- 25 -
où f est mis pour abréviat ion des sommes sur les Z électrons des facteurs de
diffusion atomique.
Dans le cadre de l 'approximation impulsion, on obtient la section
eff icace d i f férent ie l le suivante :
da . (àa \ " 2 m ,
drar -\dirJTh. ^ r J V (32)
où J (p ) déf in i par (25) est le prof i l Compton et p satisfait â la relat ion z z
(24) calculée pour un électron l ibre non stat ionnaire.
Remarquons que si la section eff icace (32) est intégrée sur l 'énergie
diffusée, on obt ien t , compte tenu de (25) et (24) :
w'(w)n Of-)2 z - »» soit une section ef f icace dif férente de cel le de Wal le r -Har t ree , ce qui est
attendu puisque dans l 'approximation impulsion, le potent iel V ( r ) a été
négl igé. Cependant nous allons voir que la formule de Wal ler -Har t ree va
nous se rv i ra normaliser les profils Compton.
A la di f férence du positon, les rayons X "vo ien t " tous les électrons
de la même façon,car i ls rentrenten col l is ion indifféremment avec les électrons
du coeur ou de va lence . Si donc l 'approximation impulsion semble just i f iée
pour les électrons de valence qui ont une fa ib le énergie de l ia ison, e l le ne
le semble pas pour les électrons du coeur qui peuvent avoir une énergie de
l iaison comparable â l 'énergie de transfert.Cependant pour les éléments légers
l 'expérience montre que hormis aux seuils où l 'énergie de transfert est égale à l 'énergie
de l ia ison, l 'approximation impulsion donnetencore une bonne description de la
contr ibut ion du coeur qui est large et varié doucement. Quant â la norma l i
sation des profi ls on peut la décomposer en deux, la contr ibut ion des N
électrons de va lence , et cel le des N électrons du coeur qui rendent compte
du facteur de diffusion atomique f, soit :
-26 -
d o \ / d o d Q / W . H . \dQ / T h «.(S?) •k(£&; - f (34)
coeur/
avec N + N = Z v c
11-2.2. Informations données par la mesure du prof i l Compton
La mesure des intensités diffusées du rayonnement X dans les c o n d i
tions exposées précédemment est donc une mesure de la distr ibution l inéaire
en moment des électrons. Les résultats expérimentaux montrent que le prof i l
Compton est un test sensible du comportement des électrons de valence. On
observe en ef fet , la discontinuité au moment de Fermi de la distr ibution des
électrons libres d'un métalet la variat ion de paramètres tels que la largeur à
mi-hauteur deux fois plus grande pour le sol ide que pour l 'atome l ibre. Les
corrélations é lect ron-é lect ron sont un autre aspect de la distr ibut ion de mo-31 32
ment, a laquel le le pro f i l Compton est sensible. Daniel et Vosko , Lam ,
ont montré que l 'ef fet de ces corrélations sur les distributions de Fermi, est
d'ajouter une "queue" aux grands moments sans modif ier la position de la d is
continuité à la surface de Fermi. Le prof i l Compton est probablement un
moyen unique de mesurer directement l 'e f fet de ces corrélat ions.
A noter qu ' i l est possible d ' ob ten i r par effet Compton ,
la densité électronique bidimensionnelle (moyenne sur une direct ion) ou
tr idimensionnelle en mesurant simultanément l 'énergie du photon diffusé et
la dîrect ion,et déplus l 'énergie de l 'é lectron éjecté dans le cas t r id imen
sionnel. Mais ces mesures ne paraissent pas expérimentalement réalisables
actuel lement, pour des raisons de statistique de comptage.
- 2 7 -
En conc lus i on des chap i t res 1 et 11, les courbes de c o r r é l a t i o n a n g u
l a i r e nous donnent une i n f o r m a t i o n d i r e c t e sur la dens i té de paires é l e c t r o n -
pos i ton p (p) dans l 'espace des moments
N (6)o=:N (p / me) o c /p(J) dp dp (35) ^ J X Z.
que nous pouvons normal iser par la mesure du temps de v î e T .
A X | N (0) de = z e f f
où Z rr est ' a charge e f f e c t i v e par a tome au s i te du pos i ton donnée par :
2 Z e f f = v / T x T C r c
a o
La mesure du p r o f i l Compton nous donne une i n f o r m a t i o n d i r e c t e sur la d e n -_ —»>
s i te é l e c t r o n i q u e p (p) dans l ' espace des momsnrs .
J ( P z ) = / P " ( p ) d p x d p y (36)
que l ' on peu t normal iser dans le cadre de l ' a p p r o x i m a t i o n d ' i m p u l s i o n à
Z é l e c t r o n s .
mm
MISE EN
PORME
AMPLI.
CHRONOMETRE
2m
DISCRI.
ECHELLE
PRECOMPTE
ECHANTILLON
COÏNCIDENCE RAPIDE
TRIPLE COI*NCIDENCE
ECHELLE
IMPRIMANTE
DISCRI.
ECHELLE
MISE EN
FORME
AMPLI.
CIRCUIT DE COMMANDE
DEPLACEMENT
on LU
ë
to 00
Fig. 6 _ Schéma du banc de corrélation et dispositif de principe de l'électroniaue
- 29 -
I I I - DISPOSITIFS EXPERIMENTAUX
I I I - 1. Apparei l lage de corré lat ion angulaire
l l l - l . 1 . Descript ion générale
Le banc de corrélat ion angulaire (cf. F ig . 6) comporte un bloc 4-
central source (3 - échant i l lon ceint d'une couronne de plomb munie de deux
fentes de sortie a 180°, suivie de deux fentes co l l imatr ices. A 2m de part et
d 'autre de ce bloc cent ra l , deux scîntî i lateurs détectent a travers deux fentes
détectr ices les Y d 'ann ih i la t ion issus de l 'échant i l lon . D'un côté, l'ensemble
de fentes verticales co l l îmatr ice et de détect ion est f i x e , de l 'autre cet
ensemble peut tourner dans le plan horizontal autour de l 'axe centra] v e r t i
ca l O y .
L'ensemble mobile peut explorer,par pas de 0 .25 , 0.5 ou 1 mra-
dïan , 25mradians de part et d'autre de la position à 180°. Les fentes
détectrices de section rectangulaire ont une largeur suivant Gz de 0 . 5 , 1 ou
2 mm suivant la résolution angulaire voulue. Leur longueur suivant O y
in i t ia lement de 6 cm a pu être portée a 10.5 cm pour ce t ravai l à la suite de
l 'acquis i t ion de nouveaux scîntî i lateurs de forme adaptée.
V u l 'ordre de grandeur des angles à mesurer (mradïans), l ' a l i gne
ment e t le calage des fentes doit être part icul ièrement précis. Pour cela
l'ensemble mobile est sol idaire de la part ie centrale au moyen d'un bras
rigide f ixé sur une couronne dont l 'axe coïncide avec O y sur le bloc
cent ra l .
l l i - 1 . 2 . Source (3*
Le pet i t angle sol ide de détect ion nécessaire pour obtenir une
bonne résolution angulaire exige l 'emploi d'une source très ac t ive pour ob
tenir une bonne statistique de comptage dans des temps raisonnables. Le 64
choix s'est f i xé sur une source de Cu act ivée en réacteur (f lux de neutrons 13 2
thermiques»2.10 neutrons / s / c m ) pendant 48 heures ; son ac t iv i té
-30 -
totale est olors do 1 Curlo soir on p" da l 'ordro do 200 mCI pour 0.1 g do
cu iv re .
6£ Fig.7- Schéma de désintégration du Cu
64 Comme le montre le schéma de désintégration (Fig. 7 ) , le Cu
est un émetteur P ce qui présente l 'avantage pour étudier les isolants de
neutraliser les charges électrostatiques créées par le positon à la surface de
l 'échant i l lon .
La feu i l le de cuivre act ivée de 10 x 5 x 0 .2 mm est sertie dans un
support d'aluminium dont l 'ac t iv i té 1 heure après le défournement de pîle
est négl igeable.
L 'act iv i té importante de cette source nécessite un bl indage en plomb
important (10 cm) autant pour la protect ion que pour les rayonnements
parasites qui ne proviennent pas d 'annih i la t ion dans l 'échant i l lon.
64 La période du Cu est de l'ordre de 13 heures, mais on obtient une
courbe de corrélat ion angulaire avec une statistique de comptage suffisante
en 24 heures.
- 31 -
111-1,3. Positionnornont do la source et de l 'échant i l lon
La source est positionnée do te l le façon qu 'e l le ne soit pas "vue"
par les détecteurs, mais suffisamment près pour obtenir un faisceau de 3
d' intensité maximum dans la direct ion moyenne O z .
Les échanti l lons dont les dimensions jouent en général à l'ordre
suivant de la largeur des fentes sur la valeur de la résolution angulaire
comiiie nous le verrons, ont tous une face p lane. Ils sont montés sur une Ieto
de goniomètre et un système à crémail lère amène la face plane dans le plan
x O y , Le positionnement est vér i f ié au moyen d'une lunette à rét icu le mise à
la place de la fente co l l imatr ice f ixe ; la coincidence face p lane, plan
x Oy est fai te alors au 1/10 mm.
1.11-1.4. Résolution angulaire
111-1.4.1, Résolution angulaire suivant Oz
Si l 'on considère une source ponctuel le O et une fente F1 de lar
geur a, la fonct ion de résolution est un tr iangle isocèle de base2a (cf. F ig .8 ) .
En effet avec une deuxième fente F_ opposée à F. par le point O ,
on détecte des Yen coïncidence à 180° par un déplacement maximum + a de
la fente F „ . Le nombre de Y détectés en coïncidence est alors proportionnel
au déplacement de la fente. Si le volume où s'effectue l 'ann ih i la t ion a une
Fig.8
- 32 -
certaine extension suivant O z , égale a e, la valeur de la fonct ion de réso-e e
lutîon à l'abcisse z est la somme de —r à +•= des contributions en z. des tr ian
gles isocèles de sommet en z ' et de base 2a.
L'équation de ces triangles isocèles, de hauteur unité est
si z - zM < a R ( z , z ' ) = 1 + , £ ~ ' si|z - z ' |
= 0 si|z - z ' | > a
et la fonction de résolution est donnée alors par
+ e 2
(37)
(z) - f R ( z , z ' ) d z (38) R . . e
" 2 En coordonnées sans dimensions ou encore en mradîan, © = Z / L / on obtient
la résolution angulaire R ( e ).
La fonct ion de résolution R ( Q ) pour a = 1 mm et e = 0.2 mm est
tracée sur la f igure 9. Elle est proche d'une gaussienne, sa largeur & mi-hau
teur est donnée par
Ri/2-f + i r <39>
soit Rj /? = 0.55 mradîan. Pour e = 1 mm R ^ ^ ^ O . 7 5 mradîan
L'épaisseur e donnée i c i , n'est pas l'épaisseur réel le de l 'échant i l lon , mais
l'épaisseur u t i le prise comme le parcours moyen I du (3 dans ce cristal.e est
en général d'un ordre de grandeur plus pet i t que la largeur des fentes.
Selon la formule empirique de Katz et Penfold, é tab l ie pour les 33
électrons , le parcours maximum des électrons est donné par
I (mg/cm ) = 412 En (40) max a / v '
0 .01 MeV<E<3 MeV et n = 1.265 - 0.0954 Log E
- 33 -
- Fonction de résolution
Fonction gaussienne
e.io"1 (mr)
10 - i
Fig. 9 Fonction de résolution angulaire calculée pour
d = 1mm et e = 0,2 mm
- 34 -
E éne rg ie max imum du spoctre fj , dans I G cas de C u est é g a l e a 656 k e V , 2
soi t un parcours maximum I - 0 . 2 3 7 g / c m . Pour une lo i e x p o n e n t i e l l e de r max ___ _ i
p é n é t r a t i o n , l e parcours moyen I est donné par 1^1 / e = 0 . 2 3 7 / 2 . 7 1 8 -2 f i a x g
0 . 0 8 7 g / c m . C e c i cor respond dans le cas du s i l i c i u m de dens i té 2 . 3 3 g / c m ,
à une péné t ra t i on e = 0 . 0 8 7 / 2 . 3 3 = 0 . 0 4 c m , so i t R1 , = 0 . 6 mrad pour
a = 1 mm ; dans le cas du Bismuth ou du p lomb de densités vois ines de 10 g / c m ' - 3
e=^ 9 .1 0 c m , R, ,_ est donné p ra t i quemen t par la la rgeur des f en tes . \ /1
La longueur de l ' é c h a n t i l l o n su ivant O x amène une c e r t a i n e i n d é
t e rm ina t i on sur ce t te r é s o l u t i o n . Si 2 I dés igne la longueur de c e t é c h a n t i l l o n
la d i ve rgence en ©(cf. F i g . 1 0)peut s ' exp r imer comme
6e=,Le ( [ - ^ y (41)
F ig . 10
Pour 1 = 0 . 7 5 c m , L = 2 m q u i cons t i t uen t les cond i t i ons expé r imen ta les la d î -
s i l i c i u m - 2
ve rgence max imum à © = 20 mrad est de ô Q =75 10 mrad . Pour du si I
la réso lu t ion sera donc R. ,,=0.600 + 0 . 0 7 5 mrad .
I l l - l . 4 . 2 . Réso lu t ion su i van t O y
La réso lu t i on angu la i r e v e r t i c a l e se c a l c u l e e x a c t e m e n t de
f açon que la réso lu t ion a n g u l a i r e h o r i z o n t a l e .
la même
Si h est la hau teur de l ' é c h a n t i l l o n e t H c e l l e de la fen te on aura
K l / 2 L ~ + 2 T (42)
- 35 -
Dans notre montage où H = 10,5 cm at h = 1 cm la résolution angulaire
suivant O y est donc R. , „ = 55 mrad.
Cotto valeur est nettement supérieure â la largeur totale des courbes
de corrélat ion angulaires mesurées. Il est donc parfaitement jus t i f ié de consi
dérer les fentes comme inf in iment longues.
34 I I I — 1,5. Système de détect ion - Electronique associée
Les gammas d 'ann ih i la t ion sont détectées par des scint i l lateurs Na l
(Tl) couplés a des photomult ipl icateurs 56 AVP . Sur chaque pho tomu l t ip l i
cateur sont prélevées une impulsion lente analyséee en énergie et une
impulsion rapide.
La coïncidence des impulsions lentes commande une porte 6 travers
laquel le doivent passer les impulsions de coincidence rapides avant d'être
détectées.
Le temps de résolution T obtenu avec ce c i rcu i t de coincidence
lent- rapide est de 4 ns . Lorsque seules sont utilisées les voies lentes, le
temps de résolution est dess20 ns.
Le taux de comptage pour chaque voie est de l 'ordre de 50 000
coups/mn pour des fentes de 1 mm de largeur avec une source de 1 C i . Le
nombre de coi'ncidences fortuites N f / si N et N_ sont les comptages sur
chaque détecteur et r le temps de comptage, est
N 2 T N 1 N 2
Dans le cas du c i rcu i t de coïncidences len t - rap ide , N f = 0.1 Coup/mn
est négl igeable pour une certaine de coups en coïnc idence. Lorsque seules
- 3 6 -
les voies lentes sont util isées N f = 0.5 coup/mm et une peti te correction est
& faire sur le nombre de coïncidences. Quatre échelles enregistrent les comp
tages du P.M mobi le , du P. M f i x e , du nombre de coïncidences, et le temps
d'enregistrement. Le précompte aff iché pour le P.M f ixe qui sert de moniteur
est respectivement de 50 .000 , 100.000, 200.000 coups, suivant les valeurs
croissantes de largeur de fente ut i l isées. Ce précompte permet de corriger
automatiquement la décroissance radioact ive de la source.
Lorsque le précompte est a t te in t , i l y a impression des valeurs
affichées sur les 4 échelles puis envoi d'une impulsion qui commande un mo
teur pour déplacer le P .M . mobile du pas cho is i . A la f in de ce déplacement,
une autre impulsion remet en route les échelles et le cyc le recommence. Un
compteur numérique f ixe le nombre de pas donc le nombre de points au bout
duquel le mouvement du P . M . mobile s' inverse. On obt ient ainsi un
balayage qui préserve des dérives lentes de l 'é lect ronique. Nous prendrons
comme erreur statistique d'un nombre N de paires comptées en coincidence
+ 2 y N , Cet interval le correspond à une probabi l i té de 95% de contenir
la valeur moyenne de la distr ibution statistique gaussienne d'écart t y p e y N .
111 -1 .6 . Bruit de fond - Di f f ract ion - Absorption - Or ig ine des
abcisses
111-1.6 .1 . Bruit de fond
Le bruit de fond parasite enregistré par chaque détecteur provient
essentiellement du bruit propre des photo-mul t ip l icateurs, d 'annihi lat ions
dans le bloc cen t ra l , les supports d 'échan t i l l on , le bl indage de p lomb, les
fentes de col l imat ion et de détect ion et de la diffusion f sur ces mêmes é l é
ments. L 'échant i l lon étant pet i t par rapport & tout cet ensemble, on peut
estimer le bruit de fond par suppression de l ' échan t i l l on . En coïnc idence, le
nombre de coups par unité de temps mesuré est très infér ieur au nombre de
coincidences fortuites par unité de temps calculées lorsque la c ib le est* présente.
- 37 -
Par conséquent, nous négligeons ce bruit de fond parasite.
111-1.6.2. Absorption - Di f f ract ion
Deux phénomènes peuvent modif ier les courbes de corrélat ion angu
la i re , la d i f f ract ion et l 'absorpt ion, que nous regroupons i c i , car ils sont
éliminés par le même procédé expér imental .
Les gammas d 'annih i la t ion peuvent di f f racter selon la loi de Bragg
sur les plans monocrîstallins des échanti l lons étudiés. Ces# de très grande
énergie par rapport à des rayons X , dîffractent à des angles du même ordre de
grandeur que ceux util isés en corrélat ion angula i re. Puisque le plan cr ista l l in
étudié est dans le plan x O y , a un angle u> près d' indéterminat ion expérimen
ta le , on peut détecter en coincidence soit deux gammas diffractés soit un seul
des deux gammas qui a i t d i f f racté du coté du détecteur mobile ou f i xe . On
observe alors sur les courbes expérimentales, des pics et des creux satell i tes 35
de très fa ib le intensité à des valeurs remarquables du réseau réciproque
de l 'échant i l lon plus ou moins l 'angle ip et une dissymétrie globale de la
courbe par rapport à l 'axe p = 0 . 1 1 suffi1- alors de tourner l 'échant i l lon su i
vant l 'axe Oy de quelques minutes d'arc pour él iminer cette d i f f ract ion non
désirée, sans pour cela commettre une grande erreur sur la d i rect ion c r is ta l -
iographique étudiée (l'.2t 0 .3 mrad). Lorsque le cristal est parfaitement posi
t ionné (if =0), les effets observés se compensent entre eux par symétrie et la
d i f f ract ion n'est plus observable.
La var iat ion d' intensité du faisceau y en fonct ion de l ' impulsion due
à la var iat ion du coef f ic ient d'absorption dans l 'échant i l lon en fonction de
l 'énergie des y est sensiblement nul le avec un système de fentes. Car en chaque
point d'abcisse p , on a une moyenne de la distr ibut ion sur les directions p Z A,
et p , soit une moyenne sur les énergies E possibles de x . Par contre, l ' échan
t i l l o n , tangent au plan x O y , a toute son épaisseur d'un seul côté de ce plan
et l'épaisseur de matière traversée par les f. varie continuement lorsque le
détecteur se déplace sur l 'axe O z . I l en résulte une dissymétrie des courbes
de corrélat ion angulaire qui est fa ib le pour les éléments légers ( ^ 1%), mais
- 3 8 -
peut atteindre 10% pour des éléments lourds tel que le bismuth ou l 'oxyde d 'ura
nium. I l suffit pour corriger cette dîssymétrie, de tourner l 'échant i l lon autour
de l 'axe Q y , comme i l a été fa i t pour la d i f f ract ion ; l'épaisseur de matière
traversée est alors sensiblement la même quelque soit l 'angle d'observat ion.
Cette manière de procéder est surtout valable dans le cas d'éléments lourds ;
dans le cas d'éléments légers lorsqu'une dissymétrie inférieure à 1 % apparaît,
i l est possible de moyenner les deux côtés de la courbe po; symétrie.
Ill - 2 . Spectres de diffusion Compton
Nous ne disposons pas d'apparei l lage pour mesurer les spectres de
diffusion Compton. Ainsi avons-nous ut i l isé les profi ls Compton publiés dans
la l i t térature pour le si l ic ium et le spectre de dif fusion Compton prél iminaire
obtenu par Madame G . Loupias au Laboratoire de Minéralogie et de Cr is ta l
lographie a l 'Université de Paris V I pour M g O . Ce dernier obtenu avec une
source de rayons X nous a permis d'accéder aux paramètres expérimentaux
rel iant un spectre de diffusion X et un prof i l Compton.
Sur le plan de pr inc ipe, en X ou en -jr, i l s'agit de mesurer l ' i n ten
sité du rayonnement diffusé en fonct ion de l 'énergie. Cependant l 'u t i l isat ion
de rayons-jf plus énergétiques que les X , paral lèlement a l 'emploi de sections
efficaces di f férent iel les nécessairement relat ivïstes, fai t intervenir un appa
rei l lage et une méthode d'analyse des résultats différents de ceux mis en
oeuvre dans le cas des X .
111-2.1. Diffusion -j
241 Le rayonnements uti l isé est ce lu i de sources Am (60 keV) ou
150 m
Te (160 keV) , c'est un rayonnement monochromatique. Le rayonnement
diffusé est analysé en énergie au moyen d'une diode semi-conductr ice Ge (Li)
dont l 'e f f icaci té de détection dépend de l 'énerg ie. La résolution en énergie
de cette diode correspond à une résolution en moment de l 'ordre de 0 .2 à
0.3 u . a . , soit environ trois à quatre fois cel le obtenue en corrélat ion angulai re.
La fonct ion de résolution esf dissymétrique et présente vers les faibles énergies
- 3 9 -
une queue peu intense mais qui s'étale sur un domaine de l'ordre de 80 u . a .
l iée aux phénomènes de perte d'énergie des -gdans le détecteur. Il est possible
d'obtenir une bonne précision statistique en raison d'une fa ib le absorption •%
a cette énergie qui améliore le rapport signal sur bruit comparativement aux X .
La diffusion mul t ip le (double Compton) qui croît avec le volume de l ' échan t i l
lon et l 'énergie incidente n'est pas négl igeable à ces énergies là (cr 5% dans
le s i l ic ium avec une source \ d e 160 keV) . Pour diminuer Ja diffusion mul t ip le
et augmenter le rapport signal sur brui t qui varient dans le même sens avec
l'épaisseur de l ' échan t i l l on , i l est nécessaire de faire un compromis ou de
mesurer des specties à des épaisseurs variables et d'extrapoler à épaisseur nu l l e ,
ce qui minimise la dif fusion mul t ip le . Le grand transfert d'énergie d'environ
60 keV au pic Compton pour des de î60 keV permet d'explorer un vaste
domaine de quantités de mouvement de l 'ordre de + 40 u .a . . Ce transfert
d'énergie est par ai l leurs très supérieur aux énergies de l iaison des électrons
(hormis ceux des couches 1 s d'éléments de Z ) 30). Par conséquent tous les
électrons contribuent au spectre de diffusion Compton et ce lu i - c i peut être
rel ié au pro f i l Compton déf in i en (25), en pr incipe dans le cadre de l 'appro
ximat ion impulsion. Cependant les effets relativistes rendent plus complexes
la relat ion entre section ef f icace de diffusion et prof i l Compton dont l 'appro
ximation peut apporter des l imites plus restrictives que cel le de l 'approximation
impulsion. D'autre par t , la grande var iat ion de l 'énergie dif fusée, entraine pour
des angles de diffusion différents de 180° ou 0 ° , une var iat ion d 'or ientat ion
du vecteur de diffusion k d'une dizaine de degrés d'une extrémité à l 'autre
du spectre mesuré. Ceci ajoute donc une incert i tude à l 'étude de d i rect ion
cristal log raphîqu es.
111-2.2. Dif fusion X
Le rayonnement est fourni par un tube générateur de rayons X très
souvent a ant icathode de molybdène. Nous avons mesuré le spectre d'émission
d'un tel tube, analysé en transmission par le plan 1340 d'un cristal de quartz
plan de 0 . 1 mm d'épaisseur et détecté par un compteur proportionnel ( f ig . 11).
La tension de fonctionnement du tube est de 50 kV . Nous y observons des
o
0.25 0.7 0.9
Rg. 1V_ Spectre d'émission d'un tube ù anticathode Mo analyse' en transmission par le plan ( 310 ) d'un cristal de quartz
- 4 1 -
raies superposées à un fond cont inu. Le rayonnement continu a pour or igine
pr inc ipale le rayonnement de freinage des électrons brutalement arrêtés dans
le métal de l 'ant icathode. Ce rayonnement possède un seuil d'énergie maximum o
de 50 keV (0.25 A ) , correspondant à la tension d 'accélérat ion de 50 kV. Les
raies, caractéristiques de l 'ant icathode du tube ont une origine quant ique. Elles
correspondent aux énergies de transit ion des électrons vers les couches vacantes
lorsque les atomes de l 'ant icathode sont ionisés sous l ' impact des électrons
accélérés. Les raies de lasérie K, ic i observées, sont celles des transitions
M-*K (raies Ko, ) et L-* K (raies Ku ) . Compte tenu des règles de sélection
quantiques pour les transitions permises, i l y a trois raies Ko, et deux raies K^ .
Le doublet K * . - K K « , mal résolu sur la figure I I , est généralement ut i l isé
comme rayonnement inc ident . La dispersion en longueur d'onde, nécessaire
à l 'analyse du rayonnement diffusé à l 'angle u> f i xé , se fai t avec un monocristal
qui peut être plan ou courbe dans les spectrographes à focal isat ion. L'enre
gistrement des spectres se fa i t généralement à l 'a ide d'un compteur déplacé
angulairement avec le système dîspersif. La résolution résultante en moment
est environ deux fois meil leure que cel le obtenue avec l 'apparei l lage
L'absorption dans l 'échant i l lon et l 'analyseur joue un rôle plus important qu'en
v , en raison de pertes notables d' intensité à cette énergie, l imi tant en pratique
l'étude de diffusion X à des éléments légers ( Z ^ . 1 4 ) . Le domaine de moment
exploré est plus étroi t qu'en v de l 'urdre de + 5 u . a . , du fai t d 'un transfert
d'énergie de l 'ordre de 1 keV au p ic Compton pour Mo (K a ). Ce transfert
d'énergie par contre assure une or ientat ion du vecteur de diffusion k sur tout
le spectre bien mieux déf in ie (+ 30') qu'en v . Par conséquent, compte tenu
d'une mei l leure résolut ion, les appareil lages de diffusion X sont plus précis
pour l 'étude de directions crîstal lographïques.
En vue d'une détermination séparée de la contr ibut ion des électrons
du coeur et de ceux de va lence, l 'u t i l i sa t ion de l 'approximation impulsion
semble moins just i f iée pour les électrons des couches profondes qui ont une
énergie de l iaison de l'ordre ou supérieure au transfert d'énergie de 1 keV
au p ic Compton. S i , par exemple, les électrons des couches 1 s du magnésium
ou du s i l ic ium avec des énergies de l iaison supérieures â 1 keV ne contribuent
pas ou très peu aux spectres mesurés, ce qui pose tout de même un problème
- 4 2 -
de normalisation des spectres totaux, par contre les électrons de la couche
1 s de l'oxygène avec une énergie de l iaison de l 'ordre de 0.5 keV forment
un spectre dont la dépendance en moment part icul ièrement au seuil d ' e x c i
tat ion n'est pas obtenue par l 'approximation impulsion.
Hormis les facteurs dépendant de longueur d'onde qui rel ient l ' i n
tensité et la section eff icace d i f férent ie l le av prof i l Compton dans le cadre
de l 'approximation impulsion, i l faut pour analyser des spectres Compton en
diffusion X , tenir compte des paramètres expérimentaux qui sont le fond
cont inu, la nature de doublet du rayonnement inc ident , les facteurs dépendant
de la longueur d'onde tels que l'absorption et le pouvoir réf lecteur de l ' ana
lyseur.
36 Le dispositif expérimental de Madame G . LOUPIAS est un
spectrographs à focal isat ion de rayons X (Mo K^ ), muni d'un analyseur 37 38
de quartz du type Cauchois ' . L'enregistrement est intégralement fa i t
sur f i lm photographique. Le densitométrage de ces films est fa i t en continu
( f ig . 12). La différence de géométrie entre l 'apparei l lage Compton et celui
de corrélat ion angulaire ne nous a pas permis d'étudier la même di rect ion
cristal lographique sur le même échant i l lon . Nous avons, selon la tendance
actue l le , comparé le spectre de diffusion expérimental aux spectres de d i f
fusion obtenus à part i r de profils Compton théoriques sur lesquels sont a p p l i
qués les paramètres expérimentaux. Cependant, parce que le rayonnement
incident X est un doublet et parce que seul le prof i l Compton de valence est
comparable a la distr ibution angulaire des v d 'ann ih i la t ion , nous avons
paral lèlement au type d'analyse précédent, corrigé le spectre mesuré des
paramètres expérimentaux et soustrait un prof i l Compton du coeur théorique.
Cette façon de procéder contribue à une perte d' information de nature
statistique en raison de l 'évolut ion au cours du traitement de l'erreur expé
rimentale in i t ia le de même nature mais aussi de nature systématique dans la
mesure où le prof i l de valence obtenu dépend du type de coeur théorique
soustrait.
1
200 300 400
Fig . 12 _ Courbe expérimentale
- 4 4 -
En annoxo, nous faisons figurer lo. traltomant nécessaire a l 'analyse
du spectre do diffusion Compton expérimental . Sur lo plan de la méthode et
de l'analysa expérimentale, nous devons constater qu'on raison du nombre
do pammôtros oxpérîmontaux qui întorvionnonf dans la mosuro do la diffusion
Compton, la relat ion entre intensité mesurée ot distr ibut ion on moment l inéaire
est plus complexe qu'on corrélat ion angulaire.
IV - DISTRIBUTIONS EN MOMENT LINEAIRES DES ELECTRONS DANS
L'OXYDE DE MAGNESIUM ET DANS LE SILICIUM
Les distributions en moment linéaires mesurées par corrélat ion
angulaire des gammas d 'annih i la t ion du positon dans l 'oxyde de magnésium
(MgO) et le s i l ic ium (Si) sont comparées respectivement aux prof i ls Compton
expérimentaux de valence. Ces distributions sont paral lèlement comparées
aux prédictions théoriquos af in de mieux corner les causes des différences
observées.
IV - 1. Distributions en moment linéaires des électrons dans l 'oxyde de
magnésium
Les profils Compton de MgO publiés dans la l i t térature résultent
soit de spectres obtenus dans des poudres soit d'une moyenne do courbes 46
obtenues par Weiss dans plusieurs directions cristal lographiques. Aussi
avons nous ut i l isé le spectre Compton prél iminaire obtenu par Mme LOUPIAS
sur un monocristal MgO dans la direct ion [ l 10] . Ce spectre est comparé â
un spectre total théorique dont la contr ibut ion de valence est ce l le calculée
dansl'approxîmatîon d'impulsion pour un ion O par Fukamachi et Hosoya. 2+
La contr ibut ion du coeur donnée par l ' ion Mg et la couche 1 s de l 'oxygène
a été construit à part i r de deux modèles dif férents. Dans un cas nous util isons
les profils Compton calculés par Weiss et a l . dans l 'approximation d' impulsion
a part ir de fonctions d'onde Hartree Fock moyennées sphériquement. Dans
l 'autre cas nous utilisons les expressions analytiques de B. J . Bloch et
L.B. Mendelsohn obtenues dans l 'approximation de Born a part ir de fonctions
d'onde hydrogénoîdes. Cette comparaison montre dans que l le mesure un prof i l
-45 -
do valonco expérimental peut dépendre du type de coeur théorique soustrait.
Nous observons ensuite sur les courbes de corrélations angulaires
mesurées dans les directions [ l O O ] , [ i l O j , [ l 1 ]~\ l ' Isotropie des distributions
en moment.
Le spectre de temps de vie mesuré du positon dans un monocristal
d'oxyde de magnésium révèle deux processus d 'annih i la t ion dont l 'un très intense
pourrait être attr ibué à l 'ann ih i la t ion l ibre du positon, mais n'est pas e x p l i
qué quant i tat ivement. Cette incert i tude sur l ' interprétat ion de la mesure
de temps de vie ne permet de faire qu'une comparaison re lat ive de la courbe
de corrélat ion angulaire mesurée et du pro f i l Compton de va lence. Cette
comparaison semble montrer que le positon s 'annihi le l ibrement avec les 2 -
électrons de valence de l ' ion O électronique aux grands moments.
2 -électrons de valence de l ' ion O , mais qu ' i l perturbe la distr ibut ion
I V - 1 . 1 . Comparaison des spectres de diffusion expérimental
et théorique
L'obtention d'un spectre de diffusion Compton théorique est réalisée
à part ir de profi ls Compton théoriques sur lesquels sont appliqués les divers
paramètres expérimentaux comme décrit en annexe.
2+ 2 -Pour la valence nous utilisons le prof i l Compton Mg O calculé
58 dans l 'approximation impulsion par Fukamachi et Hosoya à part i r de fonctions
59 d'ondes déterminées par Yamashita et Asano dans un calcul de bandes.
Pour le coeur nous avons uti l isé deux calculs différents.
Le premier type de prof i l Compton du coeur (noté HF) est obtenu
à part i r des prof i ls J • (p ) calculés dans l 'approximation impulsion par 45 n , l z
Weiss et a l . au moyen des fonctions d'onde radiales Hartree -Fock évaluées
par Clementi et moyennées sphérîquement. Ces valeurs sont calculées pour
chaque électron de moment orb i ta l I dans la couche n.
- 4 6 -
Physiquement i l existe un seuil d'énergie de diffusion E =hu».- E.
dû à l 'énergie de liaison E. des électrons. Plus part icul ièrement, les énergies
de liaison des électrons des couches I s de l 'oxygène et du magnésium de res
pectivement "X500 eV et 1300 eV sont du même ordre de grandeur que le
transfert d'énergie au pic Compton de—800 eV. Ces électrons ne contribuent
donc que très part iel lement au spectre Compton mesuré.Aussi avons nous
ar t i f ic ie l lement annulé les contributions théoriques au dessus de l 'énergie E s
pour pal l ier en part ie au défaut de l 'approximation d' impulsion qui néglige
les énergies de liaison pour ces électrons.
Le deuxième type de prof i l Compton du coeur (noté EH) est obtenu
à partir des expressions analytiques de B .J . Bloch et L.B. Mendelsohn
calculées dans l 'approximation de Born au moyen de fonctions d'onde hydro-
génoides non relativîstes pour les couches K et L. Les seuils de diffusion dues
aux énergies de liaison des électrons et la valeur de l 'énergie incidente
entrent naturellement dans ce modèle. Les charges effectives ou facteurs
d'écran Z sont choisis dans les fonctions d'onde 1s, 2s et 2p tels que l 'énergie
de liaison calculée soit égale à l 'énergie de l iaison mesurée.
Après passage aux sections efficaces d i f férent ie l les, la normalisation O O A
de la contr ibut ion de valence O [2 s , 2 p J est, d'après l 'équation (34)
du 11 -2 .1 .2 . ,
n = 7 . 3 1 5 v
Pour le coeur HF de configurat ion Mg [ l s , 2 s , 2 p ] , O Q s ]} la
normalisation de Wal ler-Hart ree donne (équ. (34) )
n = 8.296 avec f 2 = 2.677 5 8 .
c coeur
Il faut remarquer que les électrons 1 s du magnésium ne contribuent que très peu
au spectre mesuré, mais que le prof i l part icul ièrement large dû a ces électrons
s'étend jusqu'à p = 3 0 u .a . et joue donc un role dans la normalisat ion. D'autre
part, pour des profils Compton J . in i t ia lement normalisés à 1 é lec t ron, la nor
malisation obtenue après passage à la section eff icace d i f férent ie l le et coupure
des spectres aux seuils de diffusion est de 8 .550, soit une valeur proche de la
I
Fig. 13
Section efficace
m Points expérimentaux
Théorie ( coeur E - H )
Cœur E-H
Ko<,
0,02
0,00
15.5
SPECTRE de DIFFUSION COMPTON
' ^ ; ; v m v * U M M ' f
16.5 17 Fig. H
Energie { keV ) J 17.5 18
- 4 9 -
normalisation de Wal ler -Har t ree (^ 3%). Pour le coeur EH la normalisation sur
l 'énergie de la section ef f icace d i f férent ie l le donne
n = 8 . 6 7 1 c
soit 4 . 4 % plus grande que cel le du coeur HF normalisé. Mais la largeur à
mi-hauteur d 'environ 490 eV est beaucoup plus pet i te que ce l le du coeur HF
d'environ 630 eV (cf. annexe A - V i ) .
Sur les figures 13 et 14 sont comparés le spectre expérimental et le
spectre Compton total théorique obtenu respectivement avec le coeur HF et
EH après ajustement comme décr i t en annexe ( A - I l . 3 . ) . Du côté grandes
énergies vers 17.1 keV, le spectre EH est en mei l leur accord avec le spectre
expérimental que le spectre HF qui n'a pas du tout la même forme dans cette
région. Du côté faibles énergies, l 'accord avec la courbe expérimentale est
légèrement meil leur pour le spectre HF. Enf in, au pic la courbe expérimentale
est au-dessous de la courbe théorique EH et le contraire dans le cas HF.
Ces différences montrent que le prof i l de valence expérimental
dépend assez sensiblement du type de coeur théorique soustrait. Dans le cas
présent, nous pensons que l 'accord numérique avec le spectre expérimental
est mei l leur dans le cas EH, pour les raisons suivantes : la dépendance en
énergie au seuil de diffusion vers les hautes énergies parait nettement mieux
reproduite avec le coeur EH ; de plus les courbes théoriques ainsi construites
négligent les corrélations é lect ron-é lect ron pour le coeur et la valence, or les
contributions aux grands moments de ces corrélations ne peuvent avec la même
normalisation qu'accentuer le désaccord au pic obtenu pour le coeur HF alors
qu'au contraire l 'accord au pic peut être amélioré pour EH.
Pour obtenir donc un prof i l Compton de valence expér imental , â com
parer avec la distr ibut ion angulaire des ^ d 'ann ih i la t ion , nous avons choisi de
soustraire le spectre du coeur théorique EH calculé a part ir de fonctions
d'onde hydrogènoides.
- 5 o -
N(0) (u .a . )
+ p+ MgO [ 100]
o p+ MgO [110 ]
a P* MgO [ III ]
9=pz/mc (mrad) 10
Fig. 15
15
- 5 1 -
1 N ( 6 ) HJnités arbi
§^x
t ra i res )
o P + h Aq 0 [ 100 ]
6 (mrad)
10 15
Fig. 16
- 52 -
I V - 1 . 2 . Distr ibut ion angulaire des d 'annih i la t ion dans MgO
En corrélat ion angula i re, nous avons remesuré les distributions
dans les directions cristal lographiques [100] , [ l lOJ et [ l 11J (Figure 15)
avec des fentes de 1 mm. La mesure dans la direct ion [100] est fa i te sur le
même échant i l lon que celui ut i l isé pour l'étude de la direct ion [ l l O ] en
Compton ; nous avons en effet signalé que la géométrie des deux dispositifs
expérimentaux ne permet pas l'étude d'une même direct ion sur le même
échant i l lon . Nous n'observons pas, dans la l imi te de l 'erreur expérimentale,
d'anisotropie pour ces trois direct ions, ni de singularités à la l imi te de la 47
zone de Br i l lou in . Ces singularités ont été observées par Berko , sur 15
l 'échant i l lon ut i l isé dans la référence , mais non sur d'autres échanti l lons ;
cet échant i l lon est par ai l leurs trop pet i t pour être ut i l isé en Compton. Sur
la courbe [ lOOj obtenue avec la mei l leure statistique (Figure 16 (23000
coups au p ic ) , la demie largeur à mi-hauteur mesurée est de (0 .88 + 0.02)
u .a . soit légèrement Inférieure à cel le mesurée sur un prof i l Compton moyenne 46
par Weiss (0.99 u .a . ) qui n'observe également pas d'anisotropie. La courbe
obtenue a la forme caractéristique en c loche, très proche d'une gaussienne,
obtenue dans la plupart des oxydes, mais différente de cel le des halogénures
alcal ins qui affectent une forme t r iangula i re .
V - l . 3 . Normal isat ion des courbes de corrélat ion angulaire
La surface sous le prof i l Compton des électrons de valence est
égale dans le cadre de l 'approximation impulsion au nombre N d'électrons
de valence ou encore proportionnelle à la densité électronique moyenne
n = N / v dans le volume atomique ou la ce l lu le un i té . Pour v ' a ^
M g O , n = 8/v = 8pJi/A oùoest la densité, A la masse atomique de MgO
etciPle nombre d'Arogadro. Avec P = 3 .58 g/cm et A = 4 0 . 3 1 g on obt ient
en unités atomiques -2
n = 6.3 x 10 u .a .
La surface sous la courbe de corrélat ion angulaire des jf d 'annih i la t ion
- 5 3 -
est proport ionnel le à la densité moyenne n des électrons réellement vue par
le positon au site de son ann ih i la t ion . Dans le cas d 'annih i la t ion l ibre (pas
d'état lié du positon) nous avons indiqué au 5 1 - 3 . 2 . que cette densité n
est généralement supérieure à n . Pour comparer de manière absolue une
courbe de corrélat ion angulaire à un prof i l Compton, i l faut normaliser
les surfaces sous ces courbes a n . et n respectivement. Il est donc nécessaire
+ — de connaître n qui peut être obtenue à part i r du taux d 'annih i la t ion du
+ 2 positon par la relat ion A =TCr e n . Ce taux d 'annih i la t ion , est lui-même
o + obtenu par la mesure du spectre de temps de vie du posi ton.
I V - 1 . 3 . 1 . Temps de vie du positon dans MgO
N'ayant pas trouvé dans la l i t térature de spectre de temps de v ie
de MgO mesuré sur un monocristal nous avons effectué cette mesure au moyen 48
du convertisseur temps-amplitude réalisé au laboratoire par R.Rïpon
La résolution en temps de ce convertisseur mesurée dans les conditions expé
rimentales sur la courbe prompte du Co est de 400 ps. Le spectre de temps
de vie ainsi obtenu est représenté sur la f igure 17, en portant en ordonnées
l°9 (—JT~/# O 0 —,. est le taux de positons s 'annihi lant au temps t porté at at
en abcîsses. Sur ce spectre deux composantes de temps de vie sont clairement
résolues, après soustraction d'une composante due aux annihi lat ions dans la
source.
Le nombre N(t ) de positons qui ne se sont pas annihi lés au temps t
est donné par
N (t) = N(o) [ l j e x p H / T j H l j exp ( - t / r 2 ) ] ,
avec I . + L = 1 . I. est l ' intensité relat ive de la ième composante qui décroit
avec le taux i/o". ( i = l , 2 ) . Le taux de positons s 'annihi lant au temps t est alors
^ ! = -N (o ) [ l / I T , exp (- t / f r , ) + l 2 / r 2 exp ( - t / ^ ) ] .
-SA
-55 -
L'analyse par la méthode de la pente en coordonnées semi- loga
rithmiques donne les résultats suivants
T 1 = (2.0 + 0 . 1) x 1 0 " 1 0 s I = (98.8 + 0.2) %
* 2 - (T .25 + 0.10) x 10 " 9 s l 2 = (1 .2 + 0.2) %
La présence de cette deuxième composante dans un cristal ion ique,
n'est pas part icul ièrement surprenante. Dans les halogénures alcal ins par exem
p le , une composante {Z-, 1 ) à vie longue est aussi observée dont l ' intensité 49 l A
peut atteindre 50% . L'existence d'une te l le composante révèle l 'existence
d'un autre processus d 'ann ih i la t ion . Ce second processus d 'ann ih i la t ion est
généralement attr ibué à la formation d'un état l ié pour lequel différents mo-Ç . CfA * PO
dèles ont été proposés .Quelque soit le modèle envisagé, i l est
important de remarquer que la courbe de corrélat ion angulaire caractéristique
de cet état l ié , va se superposer à cel le de l 'annih i la t ion l ibre des positons,
qu ' i l devient impossible de déterminer avec précision quand près de la moit ié
des positons s 'annihi lent à travers cet état l i é . De ce point de vue MgO
constitue un cas favorable puisque la deuxième composante a une intensité
inférieure à 2%.
Un deuxième problème posé par la présence de cette deuxième compo
sante concerne la relat ion entre la vie moyenne c. mesurée et le taux d 'ann i
h i la t ion l ibre A du positon.
On peut supposer qu'un pourcentage I. de positons thermalisés
s 'annihi lent avec le tauxA = \/z , et qu'un pourcentage L de positons s 'an
nih i lent avec le tauxA = l / ^ 9 . Mais on peut également supposer qu ' i l
existe de manière générale un taux de t r a n s i t i o n s (dû à la diffusion par
exemple) entre l 'état 1 où le positon est déjà susceptible de s'annihi ler
librement avec le taux A et celui 2 où i l s 'annihi le dans un état l ié avec le
taux V
-56-
Le spectre de temps de vie a alors la forme
^- exp - (A. +>>.) t + -'1 ' Z2
^ ± 1 = N Q [ -L exp - (\ +*)*+£ exP - V ] (45)
ce qui par comparaison avec (44) donne
i/ri = X + x ] / r 2 = X 2 (46)
La relat ion entre A1 et c , n'est plus A = ]/Z
De l 'équation (44) , au temps t = o où N (o) = N (o) et N_ (o) = o ,
on obtient avec les quantités mesurées
V i , / * , * ^ (47> Même dans cette hypothèse, pour Mg O où l_ est pet i t par rapport
â 1. , on a À. = l / t , a moins de 1 % ce qui est inférieur â l 'erreur expér i
mentale de 5 % sur i : . .
Avec la réserve que la vie ~C mesurée révèle bien le seul processus d 'ann ih i
lat ion l ibre du positon dans Mg O , i l est donc possible de déterminer la densité
effect ive n .
I V - 1 . 3 . 2 . Densité moyenne des électrons au site du positon.
Dans l'hypothèse donc d 'annih i la t ion l ib re , la densité moyenne
électronique au site du positon n = A / r t r c mesurée expérimentalement est
égale à : „ n + = (9.95 + 0.50) x \0~ u .a .
dans Mg O , alors que cel le correspondant au prof i l Compton est :
-2 n = 6 . 3 10 u.a. . I I y a donc un renforcement moyen de
densité au site du positon de n / n = 1.58 .
La normalisation expérimentale n , n'a une s igni f icat ion que si e l le
peut être expl iquée en termes d 'annih i la t ion l ibre . De façon générale, on peut
- 57 -
écrire la densité ef fect ive n, sous la forme
n = n (1 + A n / n) (48)-
où n est la densité en l'absence d ' in teract ion électron-positon etAn l 'augmen
tation de la densité due à cette interact ion qui est en moyenne a t t rac t i ve ,
n dépend du recouvrement de la fonct ion d'onde du positon avec ce l le des
électrons. En l'absence d'effets à plusieurs corps, dans un cristal diafomique 2+ 2 -
tel que Mg O , on peut supposer que le positon est " e x c l u " d'un domaine 2+
de l 'ordre du volume ionique de l ' ion posit i f Mg qui exerce une act ion
répulsive. Avec l'hypothèse d'une densité constante de positons dans le volume
v - v. , on a alors une densité électronique ef fect ive a i
V n = n 2 . (49)
V - V . a i
Ceci bien sûr ne donne qu'un ordre de grandeur ; pour Mg O , le rayon ionique
2+ ° Mg est égal à 0 .66 A soit 1.25 u . a . , d ' o ù
n = 0.063 x 1.06 = 0.067 u . a . (50)
Cette va leur , bien que supérieure à n ,n'en dif fère que de 6% et ne rend pas
compte à e l le seule de la valeur expérimentale n .
Le facteur de renforcement de densité S = 1 + A n / n n'a été évalué,
à une exception près, que pour un gaz d'électrons par les méthodes du problème
à plusieurs corps ; i l s'applique donc part icul ièrement aux électrons de conduction 55
des métaux. Dans le cas d'électrons plus liés Carbotte et Salvadori ont
évalué , au delà de l 'approximation de Born, ce facteur pour les électrons du
coeur de l 'a luminium à 2 .8 et pour ceux du sodium à 3 . 6 ce qui reste non
négl igeable vis à vis des facteurs de 3 .7 et de 13 calculés pour les électrons de
conduction de ces mêmes éléments.
Pour un isolant, dont la bande de valence est complète, le positon
doi t , pour polariser le mi l ieu é lect ron ique, exci ter des électrons vers la bande
de conduction en raison du pr incipe de Pauli . La bande d'énergie interd i te
(gap) Eg , comme pour les électrons du coeur précédemment, va jouer dans le
sens d'une réduction du facteur de renforcement moyen par rapport aux gaz
- 5 6 -
'36 e/Vîlecfrons, Brandt of Kalhalmor ' ont calcula Ici réponse (fonction diélectr ique)
d'un au/, d'électrons uniforme avec un gap d'énarçjio Ccj à un champ électronique
externe clans l 'approximation do la phase alâatolro (R .P .A . ) . Appl iquant ce
résultat du positon un Interaction dons co gaz d'électrons, ils obtiennent un
facteur do correction f ( r , Eg ) du facteur da renforcement £<.rV) calculé
pour le gu* d'élections libres .
Ç ( r s , Eg ) - 1 + f ( r s , Eg ) ( ^ C r $ * > - l ) (51)
Co facteur do correction s'appliquo p i fs part icul ièrement aux semi-
conducteurs pour lesquels Eg est faible devant l 'énergie do Fermî Ep .
Cependant ce facteur a été calculé Jusqu'à Eg = Ep et nous pouvons .umyet de
l 'appliquer au cas de Mg O ,
Dans le cas présent, la densité de co "gaz " a huit électrons est
n - 0,067 u .a , (équ, 50) soit r — 1 J53 u .a . Eg est en fait ic i un paramètre s 2
calculé a part ir de la constante diéloctr lquo statique L = 1 + 4 r t n / E g 57 °
déterminée expérimentalement . De t ~ 3 ,01 , on tîre Eg = 0.647 u .a . =17.6 e R Â. 1 *7
D'où d'après les valours tabulée» de f ( r , Eg ) et celles àe £,(r) , 9 S
on obtient avec l'expression (51)
% ( r , Eg ) = 2 . 7 5 .
Ce facteur donne une densité ef fect ive calculée n , , = 0 . 1 8 u . a . + ca le
soit une valeur plus grande d'un facteur 2 . que ce l le de la valeur expér imentale.
I l n'est donc pas possible d'expl iquer correctement la densité ef fect ive mesurée sur
Mg O dans ces hypothèses simples. Si ce désaccord peut provenir d'hypothèses
sans doute insuffisantes sur la fonction d'onde du positon en présence d'effets à
plusieurs corps dans un isolant, i l peut également provenir du fai t que la vie T..
ne révèle pas le seul processus d 'annih i la t ion l ibre .
Cette ambiguïté ne nous permet pas de faire une comparaison en
normalisation absolue entre corrélation angulaire et p ro f i l Compton qui n'a de
s igni f icat ion qu'en termes d 'annih i la t ion l i b re . I l apparaft néanmoins intéressant
J ( p 2 i . N ( p 2 )
\
•A v
•
1
""X * ••
•
2
J(p2 ) o
-HP2) 1 t r. \ J (P2) N(p2 )
*
i
MgO
Profil compton H - L
. Théorie Mg° 0°
• Théorie Mq2+02"(Y-A)F-H \
(3* MgO 1 i
i
•
•
Moment p2 (u.a)
j i 5 Fig. 18
- 60 -
de faire une comparaison re la t ive , car des distributions en moment de forme
similaire en compton et positon constitueraient en effet une forte présomption
en faveur de l 'annih i la t ion l ibre du positon avec les électrons de valence .
1V-1 .4 . Comparaison relat ive de la distr ibut ion angulaire des
d 'annih i la t ion et du prof i l Compton.
Sur la figure 18 sont tracés le prof i l Compton expérimental analysé
par nous, noté H-L, la courbe de corrélat ion angulaire expérimentale notée
ft , le prof i l Comr théorique de valence calculé à part i r de fonctions
d'ondes atomiques '"*', noté Mg O , le prof i l Compton théorique de valence 58
calculé par Fukamachi et Hosoya a part ir de fonctions d'onde obtenues par 59
Yamashîta et Asamo dans un calcul de bandes, noté (Y-A) F-H. Les quatres
demies courbes sont normalisées en surface a 4 électrons de valence.
Nous constatons tout d'abord la grande var iat ion (50 %) de la largeur à m i -o o
hauteur entre le prof i l Mg O et les autres courbes qui présentent des
largeurs à mi-hauteur voisines (0.96 + 0.04) x 2 u.a. pour H-L, (0.88 + 0.02) x 2 u.a -f. ~ ~
pour ft et 0.92 x 2 u.a. pour ( -A) F. H courbe sur laquel le se trouve appliquée
la résolution expérimentale Compton de 0. 12 u.a. . Ceci montre une sensibi l i té
comparable des deux méthodes à la contraction des fonctions d'onde des électrons
de valence lorsque ceux-c i sont dans un potentiel c r is ta l l in .
Nous remarquons qu'après soustraction du coeur EH ( c F . I V - 1 . 1.) , le 2+ 2 -
prof i l de valence obtenu est en assez bon accord avec le prof i l théorique Mg O
( Y -A ) F -H, la différence à p = o de sensiblement 6 % supérieure à l 'erreur
expérimentale de 3 % peut provenir des corrélations électron - électron peut être
plus importantes que pour la valence , ce qui rendrait cette dif férence non
s ign i f i ca t ive .
Malgré les di f f icul tés à expl iquer les temps de vie du positon dans Mg O ,
nous constatons que la différence entre le prof i l Compton, et la courbe de corré
lat ion angulaire n'est pas v io lente, en raison de largeurs à mi-hauteur voisines.
On peut donc penser que le positon s'annihi le essentiellement avec les électrons
de valence, La largeur à mi-hauteur du prof i l Compton H-L est cependant supé-
rieure a cel le de la courbe (b de 8 % . Cette dif férence peut être en part ie
-61 -
Fig. 19
- 62 -
expliquée par (a valeur de la résolution en Compton 1.7 fois supérieure à cel le
réalisée en corrélation angulaire mais résulte surtout d'une contr ibut ion aux grands
moments plus faible en corrélation angulaire . En ef fet , la dif férence à p = o
de 18 % semble provenir d'une absence de contr ibut ion aux grands moments sur
la courbe de corrélat ion angulaire qui s'annule pour p 2 .7 u. a. , alors que
le prof i l Compton est négligeable vers 5 u.a. . Cette différence est plus c l a i
rement mise on évidence par normalisation au pic sur la figure l û . Si l 'accord
entre la courbeft et le prof i l (Y-A) F-H sans résolution est très bon jusqu'à
environ pz = 0.85 u .a , au delà la décroissance est nettement plus rapide sur la
courbeA . Remarquons que cette valeur p n'est pas très éloignée de la valeur
0.77 u .a . du rayon de la sphère de même volume dans l'espace réciproque de la o
première zone de Bri l louin du cristal d'oxyde de magnésium ( f . c . c , a = 4.21 A ) .
Le positon semble donc perturber la distr ibution électonique aux grands moments.
La fonction d'onde du positon dans Mg O en l'absence d ' in teract ion
électron-positon ou plus généralement en l'absence d'effets à plusieurs corps
peut être évaluée dans le réseau par diverses méthodes ' ' . Par contre,
en présence de ces effets / part icul ièrement dans un isolant, la fonct ion d'onde
du positon s'avère très complexe à calculer et n'a jamais été déterminée. Seul
ce calcul permettrait d'accorder la distr ibut ion en moment observée et le temps
de vie mesuré. Fujiwara et a l . , cependant, dans un espace des moments à une
dimension avec un modèle de réseau à deux bandes, ont montré la possibi l i té
d'une décroissance relat ive de la densité <P ( b ) après la première zone plus
rapide que cel le du prof i l Compton et d'autre part obtenir un facteur de renfor
cement moyen inférieur à celui calculé précédemment dans l'hypothèse d'un gaz
d'électrons.
En conclusion, le spectre expérimental de diffusion Compton de l 'oxyde
de magnésium semble présenter un meil leur accord avec le spectre total théorique 2+ 2 -
construit avec un prof i l de valence Mg O et un prof i l du coeur calculé
exactement a part i r de fonctions d'onde hydrogénol'des, que celui constru.it avec
le même prof i l de valence mais avec un prof i l du coeur calculé a part i r de fonc
tions d'onde Hartree-Fock dans l 'approximation impulsion.
- 63 -
Los courbes de corrélat ion angulaire mesurées dans les directions
cristallographiques (_ 100 J , [ l l O j , [ l HJ ne présentent pas d'anisolropies,
comme déjà observé en Compton.
Le temps de vie mesuré dans un monocristal ne conduit pas à un taux
d 'annih i la t ion simplement expl iqué par l 'annih i la t ion libre du posiron dans un
gaz d'électrons possédant un gap.
Si ce résultat ne permet pas d'obtenir en positon une information
absolue, la comparaison re lat ive des profi ls Compton expérimental ou théorique
avec la courbe de corrélat ion angulaire donne les résultats suivants.
La courbe de corrélat ion angulaire cont ient la même information
essentielle caractéristique des électrons de valence dans un solide qu'est la
largeur à mi-hauteur. Cette largeur mesurée de (1 .76 + 0.04) u.a. , en accord 2 + 2 -avec cel le du prof i l Compton théorique Mg O de 1 . 84 u .a . et cel le mesurée
sur le pro f i l Compton expérimental de (1.92 + 0.08) u .a . est très supérieure à la
largeur a mi-hauteur du prof i l Compton donné par des fonct ions d'onde atomiques
de l 'état Mg ° O ° égale à 0 . 88 u. a.
Dans la dépendance en moment, la courbe de corrélat ion angulaire 2+ 2 -
présente une forme similaire avec la courbe théorique Mg O jusqu'à environ
la l imi te de la première zone de Br i l l ou in , mais au-delà sa décroissance plus
rapide révèle une contr ibut ion aux grands moments inférieure à cel le des profi ls
Compton.
Cette comparaison relat ive ne permet cependant pas de conclure sur la
nature exacte du taux d 'annih i la t ion mesuré de la première composante
X ] = ( 5 . 0 0 + 0.25) ns"1 .
I V - 2 . Distributions en moment linéaires des électrons de valence dans le s i l i c ium.
Nous utilisons pour la comparaison avec la courbe de corrélat ion
angulaire mesurée sur un monocristal de s i l ic ium dans la d i rect ion [ l l O J , le
prof i l Compton de valence obtenu avec un rayonnement "X par Reed et Eisenberger
pour le même élément dans la même di rect ion cr istal lographique.
- 64 -
Ce prof i l Compton -* présente avec le prof i l Compton X mesuré par
Schuike et Lucht des différences caractéristiques du type de rayonnement que
nous évoquons au début de ce chapi t re.
Sur les deux courbes expérimentales normalisées en surface puis au pic ,
parallèlement comparées & des courbes théoriques, nous observons les largeurs a
mi-hauteur des distributions , leur discontinuité a la l imi te de la zone de Jones,
('anisotropic de la fonction d'onde du positon et la faiblesse relat ive des composantes
de grands moments en corrélat ion angulaire.
La mesure du temps de vie du positon dans le s i l ic ium qui montre un
renforcement de densité presque comparable à celui d'un gaz d'électrons permet
de normaliser la courbe de corrélat ion angulai re, La comparaison absolue des
distributions mesurées en positon et compton semble montrer que ce renforcement
de densité dépend du moment .
I V - 2 . 1 . Comparaison des prof i ls Compton mesurés par di f fusion de
rayonnements X et
Sur la f igure 20 sont comparés les profi ls Compton récemment mesurés
suivant la même direct ion 11 10J du s i l ic ium par Schuike et Lucht (courbe
notée S-L) à l 'aide de rayons X (Mo K^ ) d'une part et par Reed et Eisenberger
(courbe notée R-E) à l 'aide de rayons v d'autre part ,
SchUlke et Lucht analysent par réf lexion sur un cristal courbe de quartz
le rayonnement diffusé à M ~ 9 0 ° qui est détecté par un compteur ; la composante 41 4
K r t j est séparée par la méthode de Rachinger . 10 coups sont accumulés au p i c , la résolution on moment est de l 'ordre de 0.3 u .a .
123 m Reed et Eisenberger analysent les rayons ~< de 160 KeV du Te
° 4 diffusés à ip~l30 dans une diode Ge (Li) , 5 x 10 coups sont accumulés au p i c .
Des différences doivent être constatées entre ces deux courbes.
La courbe R-E seule présente visiblement une décroissance plus rapide au niveau
de la l imi te de la zone de Jones p . = 0 . 8 5 u .a . repérée par une f lèche
vert icale sur la figure ; d'autre part R et E mesurent une contr ibut ion très peu
J ( P z >
0 \ •
0 *'. • »
• •
o\ * •
•
• •
i • • •
K •
(
PL.zf
...
o '*.
0 tf-D...O.eO o o
Si [110]
/alence X S~ L
o Profil compton de valence Y R-E
0 0 I
Moment p, (u.a ) n (
0 1 2 3 4 Fig. 20
- 66 -
intense jusque vers 8 u . a . , à la différence de la courbe 5-L qui s'annule vers
1 .8 u.a. . Ces différences peuvent avoir une expl icat ion à la fois expérimentale
et théorique.
Expérimentalement, nous devons remarquer tout d'abord que R-E ont
une meil leure statist ique. Ensuite, la d i la t ion des abcisses en moment est très
dif férente dans les deux méthodes, d'une part en raison d'un angle de diffusion
plus pet i t chez S-L, et d'autre part en raison de la valeur de l 'énergie inc idente.
Ainsi la distance K& - J (o) est de l 'ordre de 3.3 u .a . chez S-L, tandis qu 'e l le
at teint 40 u.a. environ chez R-E . Les queues des spectres décroissent si lentement
et sont si peu intenses de l 'ordre de l 'erreur statistique qu ' i l n'est pas étonnant
alors de trouver de telles variations sur l'abcisse de coupure des spectres au
moment de la soustraction du coeur. I l faut enfin remarquer qu'en Y , les correc
tions de diffusion mult ip le sont mal connues et d'autre part la résolution dissy
métrique d'une diode, caractérisée par une queue du côté des faibles énergies
dont l ' intensité variable avec l 'énergie est d i f f i c i l e a estimer avec précision,
peut entraîner des erreurs non négligeables lors du traitement de déconvolut ion.
Théoriquement, dans la mesure où i l est besoin de soustraire un coeur
théorique des spectres expérimentaux pour obtenir un prof i l Compton de valence,
l 'approximation impulsion avec un rayonnement X n'est peut être plus pleinement
justi f iée pour le Si où les électrons des couches 2s, 2p dont l 'énergie de liaison
de l'ordre de 80 eV( la couche ïs ne contribue pas en X sous le prof i l mesuré),
n'est plus réellement négligeable devant le trcnsfert d'énergie de =:580 eV au pic
Compton.
Sans nier donc l 'existence de ces "queues" , i l faut donc remarquer
qu ' i l existe une incert i tude sur leur intensité qui se reflète dans la normalisation
des courbes.
Malgré ces dif férences, les deux profi ls Compton ont des largeurs à
mi-hauteur très voisines : 1.37 u.a. (S-L) et 1.40 u.a. (R-E).
- 6 7 -
I V - 2 . 2 . Distr ibut ion angulaire des •£ d 'ann ih i la t ion .
La résolution en moment des prof i ls Compton étant équivalente à une
résolution angulaire À 6 = D / m e de l'ordre de 2 mradians, nous avons mesuré
la distr ibut ion angulaire des •y d 'ann ih i la t ion avec une résolution de l 'ordre
de 1 mradian , ce qui n'est pas l 'optimum de l 'apparei l lage, mais présente
l 'avantage d'obtenir une meil leure précision stat ist ique.
A l 'a ide de fentes de 2 mm qui donnent une résolution angulaire de
1.2. mradian, nous avons effectué cette mesure dans un monocristal de s i l ic ium
de type p ( Q ?L 2000-2.crn ) avec une grande précision statistique ( 240.000
coïncidences vraies au p i c ) . La demie-courbe de corrélat ion angulaire notée
fty est représentée sur la f i g .21 normalisée à 2 électrons de va lence.
I V - 2 . 3 . Comparaisons relatives des distributions en moment théoriques
et expérimentales par ann ih i la t ion du positon et diffusion
Compton.
1 V - 2 . 3 . 1 . Distributions en moments l inéaires mesurées comparées
au gaz d'électrons l ibres.
Sur la f igure 2 1 , nous pouvons comparer en valeur re la t i ve , c 'es t -à-d i re
après normalisation en surface dans leur moit ié à deux électrons de va lence, les
courbes expérimentales et la distr ibut ion parabolique inversée d'un gaz de 4 électrons 2 1/3
libres qui s'annule au moment de Fermi p p = ( 3 K. n ) = 0 .96 u .a . (modèle
de Sommerfeld) . Sur cette f igure nous avons également tracé la distr ibut ion en
moment l inéaire d'un gaz d 'é lectron en interact ion de densité très voisine d'après 31
les calculs de Daniel et Vosko sur les corrélations électron - électron dans
l 'approximation de la phase aléatoire (R .P .A . ) .
La largeur a mi-hauteur de la courbe de corrélat ion angulaire expér i
mentale (notée fe ) de (1.36 + 0.02) u . a . est très proche de cel le du prof i l
Compton (noté R - E) de 1.40 u .a . . Les deux courbes expérimentales présentent
également une chute de la distr ibut ion au voisinage de p = 0.86 u .a . qui est la
l imite de la zone de Jones du s i l ic ium dans la d i rect ion [ 110 J . Cette concor
dance permet de supposer que le positon s'annihi le essentiellement avec les
J(Pz) N(p2) Si [110]
J( pz) o Y R-E
N(p z ) + P
Gaz d'électrons libres
Gaz en interaction
«= Tl^Pe
0.1
Gaz en interaction
Distribution de Fermi T= 0
64 - D après Danie) et Vos ko -
*<+J> +0f £ + 0 + 0 +0+%
Moment p ( u.a. )
_* * » * 4 fc-
ON Où
2
Fig. 21
- 69 -
électrons de valence du si l ic ium et montre que l 'effet de la l iaison cr istal l ine
reste sensiblement le même dans les deux cas.
O n observe cependant une contr ibut ion plus forte aux petits moments
dans le cas de la corrélat ion angulaire (ou relativement une contr ibut ion plus
faible aux grands moments sur des courbes normalisées en surface) qui se manifeste
par une di f férence des valeurs au pic de 9 % .
Même en tenant compte de corrélations électron - électron qui restent
faibles à cette densité, tout du moins dans le cadre de l 'approximation prise par
Daniel et Vosko, on peut observer que le prof i l Compton qui ref lète la vraie
densité électronique est très di f férent d'un modèle de gaz d'électrons.
Par contre on peut remarquerque la courbe de corrélat ion angulaire
semble manifester un accord avec la distr ibut ion do gaz d'électrons en interact ion
de façon analogue à la distr ibut ion d'un méta l . Cet accord numérique est l ié à la
faiblesse des contributions de grands moments en corrélat ion angulaire et à la
chute de la distr ibut ion à 0 .86 u .a . l imi te de la zone de Jones dans la d i rect ion
[ i l O ] proche de la valeur du moment de Fermi de 0 .96 u .a . du gaz d'électrons.
Nous pouvons observer sur les courbes expérimentales dérivées de façon
plus s ign i f icat ive les singularités des distributions en moment l inéaires.
1 V - 2 . 3 . 2 . Comparaison des densités moyennes mesurées dans
l'espace des moments.
A part i r des distributions en moment l inéaires, i l est possible de calculer
numériquement une densité dans l'espace des moments qui négligeant l 'anisotropîe
est i c i une moyenne dans la direct ion U 10J par
I i N ( P r ?<p2> - T j ^
1 z r z
ît la distr ibut ion équivalente avec J (p ) . Plus que nous renseigner exactement sur la
densité électronique dans l'espace des moments, les courbes ainsi obtenues (f îg.22)
à part i r de la distr ibut ion angulaî ref t et du prof i l Compton R-E permettent d'une
part d'apprécier le degré de précision de mesure que l 'on peut atteindre sur la
densité électronique et d'autre part de mettre plus en évidence les singularités des
courbes.
I
o I
Rg.22
- 7 1 -
O n peut remarquer a ins i , que vers l ' o r ig ine , la précision n'est pas de
bonne qua l i té , l 'erreur sur la courbe R-E étant comparable à ce l le portée sur la
distr ibut ion £b+ . Ceci est l ié a l ' indéterminat ion du rapport Pz "z
lorsque p tend vers zéro ( l im p —* o °£>et l im -r- - o ) z z p p —?o a p
z z z
O n obs3rve également la chute des deux distributions dérivées au
voisinage de 0 .9 u . a . , mais de façon plus prononcée sur la courbe & où le maximum
à 0 .86 u. a. est s ign i f icat i f de la dérivée d'une discont inui té, compte tenu de la
résolution expérimentale. O n remarque toujours cependant que la proximité de la
l imite de la zone de Jones P , et du moment de Fermi P- peut prêter a I. z . F
confusion sur la valeur P a laquel le chutent les distr ibutions. z
1 V - 2 . 3 . 3 . Comparaisons avec les distributions en moment
linéaires calculées dans le réseau cr is ta l l in .
13 Les calculs théoriques faits d'une part par Erskine et Me Gervey
( E - M G ) d'autre part par Stroud et Ehrenreich révèle l 'anisotropîe de la fonct ion
du positon. La comparaison relat ive des courbes expérimentales avec ces courbes
théoriques semble concluante pour les faibles moments mais montre au delà des
différences non expliquées en raison de l 'or ig ine diverse des composantes de grand
moment .
a)* Or ig ine de la discontinuité observée.
E-MG ut i l isent un modèle d'électrons presque libres ; pour rendre compte des
propriétés semi-conductrices du s i l i c ium, ils assurent que tous les états occupés
dans l'espace des moments se trouvent dans la zone de Jones ( f i g . 23) .
100 Fig. 23
- 7 2 -
si les 6\t)G)rom oi lo positon étaient das ondes piano*/ alors avec le système d©
feule* d'ôbsfeivalîon, pour Une direct ion donnée, on obtiendrait un comptage do
paires do / d 'annl l l lal lons proportionnel a la surface de la section do la zono
do Jones par un plan perpendiculaire a la direct ion étud iée. En par t icu l ier pour
la direction- f l 10] , lo plan do joetfon est paral lè le à la face l im i te de la zone
àtj Jonos n) pur conséquent 11 exista ona discontinuité de lo valeur clo la surface
de la section a p_ - p>i - 0 .86 o .a . poor lo s i l ic ium , L'origine rie la discon
t inuité observée sur les courbes< o ( p ) S ( f ig .22) résulte donc bien de la
chute do la distr ibution à la l imi te de zone . 12 Berko et Plaskatf ont calculé avec une fonction d'onde du positon "constante"
la distr ibution électronique o(p) dans lo modèle d'électrons presque libres.
Cotte distr ibution ( f ig .24) , obtenue pour un gap d'énergie 4 V^ dans le cas d'un
solide a bande complète, ce qui est lo cas du s i l i c ium, ne présente aucune s ingu
larité a la l imi te de zone oi/2 ,
2.0
1.0 -
P(P) 1 ' '
a ) Bande complète
1 1 l "
-
-
a T
Fig . 24
2IV0
a
E - M G , avec les rrêmes hypothèses que Berko et Plaskett sur la densité électronique
calculent ainsi une distr ibution en moment l inéaire suivant la d i rect ion M 10J du
si l ic ium qui présente une discontinuité à pi . Mais i l faut remarquer que \ 4 £. 4
puisqu'i ls prennent une fonct ion d'onde du positon "constante" , la courbe obtenue
est en fai t un prof i l Compton. 64
Stroud et Ehrenreich ( S-E ) , dans l 'approximation d'une seule
part icule indépendante, ont calculé la fonct ion d'onde du positon ayant la pleine
symétrie du réseau, au moyen des densités de charge électronique déduites des
mesures d' intensité des raies de diffusion X dans le s i l ic ium . Les fonctions d'onde
- 7 3 -
dos électrons de valence sont calculées au moyen d'un pseudo-potentiel ut i l isé
dans los calculs de bande.
La densité do paires électron-positon £>(p) déduite ne possède pas de 12
discont inui té, de façon analogue au résultat obtenu par Berko et Plaskett
avec le modèle d'électrons presque libres. La discontinuité observée en corré
lation angulaire ou en compton est donc bien do môme or ig ine.
Le calcul de S-E révèle également que la fonction d'onde du positon
est anisotrope,
b) Inf luence de l 'anîsotropie de la fonction d'onde du positon.
Sur la f igure 25, nous comparons les courbes expérimentales ft et
Compton R-E et les courbes théoriques E-MG (prof i l Compton) et SE (fonct ion
d'onde du positon) obtenues dans la d i rect ion [ l lOj . Les quatre courbes sont
normalisées au p i c .
Nous observons le très bon accord de l 'or igine jusqu'à environ 0.6 u .a .
de la courbe ô avec la courbe de corrélat ion angulaire théorique S-E d'une part
et du prof i l Compton R-E avec celui théorique E-MG d'autre part. La dif férence
quanl i ta t ive entre ces deux groupes qui at te int 4 , 5 % est bien inférieure à l 'erreur
statistique relat ive ^ 0 , 8 % dans cette région. Cette dif férence de forme à l 'o r ig ine ,
compte tenu de l 'accord avec les courbes théoriques est vraisemblablement une
manifestation de l 'anîsotropie de la fonction d'onde du positon.
Au delà de 0 . 6 u. a. , i l existe des différences signif icat ives entre
théorie et expérience plus complexes à analyser, du fait qu'el les peuvent être
en part ie dépendantes des modèles utilisés dans les théories et que d'autre part
on peut prévoir qual i tat ivement des composantes de grands moments d'origines
diverses.
c) Composantes de grands moments
Dans l'hypothèse d'un positon part icu le indépendante, on peut distinguer
les effets propres aux électrons qui contribuent aux grands moments de ceux propres
au positon.
- g
- 7 5 -
Pour les électrons on peut noter l 'anisotropie de leur fonct ion d'onde, le
processus Umklapp et les corrélations électron-électron. L'addit ion de ce dernier
effet au prof i l Compton théorique E-MG pourrait mener à un accord puisque
le prof i l est au dessous du prof i l expérimental dans les queues.
Pour le positon, on peut noter outre les effets analogues à ceux des
électrons tels qu'anisotropie déjà signalée Q\ processus Umklapp, des effets plus
spécifiques.
L'effet de volume exclu évoqué précédemment au § 1 - 3 . 1 . de l 'ordre
de v . / v ,où v. est le volume ionique de l ' ion Si et v le volume atomique, i a ' i a '
a t te indrai t i c i 1.5%.
Le positon peut également s 'annihi ler avec les électrons du coeur qui
d'après Stroud et Ehrenreîch donne une contr ibut ion du même ordre de grandeur
que cel le de l 'aluminium soit de l 'ordre de 10%.
I l faut signaler l 'ef fet de température, l ié à la distr ibut ion maxwe l l îenne
du positon en fonct ion de la température T d ' équi l ibre avec le réseau. Il résulte
de ce modèle que l 'étalement thermique des distributions en moment électronique
est pr incipalement du au positon. Dans l'hypothèse d'un gaz d'électrons libres
de même densité moyenne que le s i l i c i um, 3% de la contr ibut ion aux faibles mo~ 54
ments seraient redistribués aux grands moments
I l faut enfin remarquer que le positon repoussé du voisinage du noyau
du fa i t de sa charge posit ive " v o i t " mal la distorsion des fonctions d'onde dos
électrons de valence a proximité du noyau. Ce défaut de contr ibut ion aux grands
moments (déviat ion de l 'onde plane) reste cependant négligeable puisqueStroud
et Ehrenreîch l 'est imentâ l % d e l a contr ibut ion du coeur.
L'effet de température et plus part icul ièrement l 'ann ih i la t ion du positon
avec les électrons du coeur, tend â augmenter le désaccord aux grands moments
entre la courbe 6 et la courbe théorique de corrélat ion angulaire S-E ( f i g . 25)
qui n ' inclue pas ces effets et se trouve au-dessus de la courbe expérimentale.
- 76 -
Nous pouvons maintenant observer l 'ef fet de l ' in teract ion électron
positon par mesure de temps de vie du positon dans le s i l i c ium. Cotte mesure va
permettre de normaliser la courbe de corrélat ion angulaire et donc de faire une
comparaison absolue avec le prof i l Compton.
1V-2. 4. Comparaisons absolues des densités de moments linéaires
mesurées par annihi lat ion du positon ci diffusion Compton
La première étape de cette analyse nécessite la mesure de la densité
électronique moyenne au site d 'annih i la t ion du positon.
IV -2 . 4 . 1 . Densité électronique moyenne au site d 'ann ih i l a
t ion du positon
Cette information est en principe obtenue par la mesure du temps de vie
d 'annih i la t ion l ibre du positon dans le S i l i c ium. Les différentes valeurs que l 'on
peut relever dans la l i t térature pour des monocristaux de Si l ic ium sont rassemblées
dans le tableau ci-dessous
(psec.)
260 + 3
260
222 + 5
250 + 6
Réf.
71
13
72
73
Résolution (psec. )
850
600
300
350
Si l 'on écarte les deux prem)ères valeurs mesurées avec les moins bonnes
72 73
résolutions, i l reste un désaccord entre les va\eurs ' données avec des réso
lutions comparables. Nous avons donc mesuré avec l 'apparei l lage déjà ut i l isé
pour M g O , le temps de v ie du positon dans notre échant i l lon . Nous obtenons
• £ = ( 2 . 1 + 0 . 1 ) 1 0 S avec une résolution de 4 x 10 S. Dans la l imi te de
l 'erreur, cette valeur est en accord avec cel le de Weisberg et Berko.
La mesure du temps de v ie dans des cristaux de si l ic ium dopés n ou p 72
montrent que la vie T. est invariante et que par conséquent le positon insensible aux états de conduction s 'annihi le principalement avec les électrons de valence.
- 7 7 -
De la valeur de t , i nous obtenons
\ } = 1 / t = (4.5 + 0. 1) ns"1
soit une densité électronique moyenne au site du positon
c = (0.089 + 0.002) u .a . \ ! 2
n. - A , / xc r + T
Le renforcement moyen de densité est donc
S = n, / n = 3.00 + 0.09 + - -
Nous pouvons comparer ce facteur expérimental au facteur de renforcement s. 17
théorique c^(r ) calculé par Carbotte pour un gaz d'électrons l ibres. Pour
r = 2, qui correspond a la densité électronique moyenne de valence n du s i l i
c ium, la valeur extrapolée est
% ( r s = 2) = 3.59
Si nous corrigeons cette valeur du facteur F(r , Eg) tenant compte d'un gap
Eg pour le gaz d'électrons tel que nous l'avons proposé a u o l V - I . 3 . 2 . pour M g O ,
nous obtenons avec la valeur expérimentale de la constante d ié lectr ique statique
du si l ic ium d = 12 le paramètre Eg égal à 0 . 1 85 u .a . (5.0 eV) et avec l 'expres
sion (51)
%( r s , Eg) = 3.35
Cette valeur ne diffère que de 10% de la valeur expérimentale. Le renforcement
de densité moyen expérimental par conséquent est comparable à celui calculé
pour un métal comme l 'aluminium de densité électronique moyenne très voisine.
Les profils Compton étant normalisés à 4 électrons de valence, nous
normalisons donc la courbe de corré lat ion angulaire 5 4 x 3 = 12 électrons effecti fs
pour comparer les courbes en valeur absolue.
- 7 f i ~
J(Pz) N(p z )
h +
4
+
+
+
0 \
o \
0
+
+
\ +
\ c
Si [110]
N ( p z ) + p +
N( pz } Théorie S-E
J(Pz> ° Y R-E
Moment p2 (u.a.)
2 3 Fig.26
- 79 -
I V - 2 . 4 . 2 . Comparaison absolue
Sur la f igure 26, nous comparons la courbe expér imenta lep , nor
malisée a 12/2 électrons au prof i l Compton expérimental R-E et a la courbe
théorique positon S-E normalisés à 4 /2 électrons de valence. Les queues de la
courbe h se trouvent maintenant au-dessus de celles des deux autres courbes.
courbes. Mais nous remarquons que si le rapport N (p ) a. / N (p )_ c reste 7. \J r Z o - 1
de l'ordre de 3 pour O <^p <C p. -, = 0 , 8 6 u . a . , ce rapport décroit après
la l imite de zone et est compris entre 1 et 2 pour les queues. Cette "ar ia t ion
semble indiquer un renforcement de densité plus important pour les faibles
moments et donc une dépendance en moment du facteur de renforcement. Cette
différence peut être encore plus importante q u ' i l est observé ic i puisque la
courbe expérimentale cont ient en pr incipe une contr ibut ion supplémentaire due
a l 'ann ih i la t ion du positon avec les électrons du coeur.
Les facteurs de renforce. .*• oe densité dépendant de moment n'ont
été calculés que pour le gaz d'élect. "i l 'except ion des calculs de Carbotte et . 5 5
Salvador! pour les électrons du ce • l 'aluminium et du sodium et du t ravai l
de Fujiwara et a i . pour un isolant (cf. MgO I V - 1 . 3 . ) . Carbotte et Kahana
considérant l 'ann ih i la t ion d'un positon dans un gaz d'électrons en interact ion
uti l isent un potent ie l dynamique. Ils montrent a tous les ordres de perturbation
que les contributions é lect ron- t rou et positon-trou s'annulent presque et que la
contr ibut ion pou rp^>p F due à l 'emploi d'un potent ie l dynamique annule presque
complètement les queues attendues des contributions d'énergie propres du positon
et de l 'é lec t ron . Malgré donc un facteur de renforcement pour p<C PF du même
ordre de grandeur que celui pour p> p F , l 'annulat ion ou presque de ces diverses
contr ibutions, donne une queue tout à fa i t négligeable par rapport à cel le prove
nant de l 'énergie propre des électrons. Ces résultats semblent confirmer qu'en
annih i la t ion du posi ton, les corrélations é lect ron-é lect ron ne sont pas décelées 26 7
selon les arguments semi-quant i tat i fs plus généraux de Weiss ou Ferrel
L'absence d'une te l le contr ibut ion en corrélat ion angulaire pourrait donc expl iquer
une composante aux grands moments moins intense relativement au compton, et un
facteur de renforcement aux grands moments également apparemment plus fa ib le
en comparaison absolue.
- 8 0 -
Fujïwara et a l . dans un modèle d'isolant a deux bandes à une dimension
montrent la possibilité de transitions électroniques de la bande inférieure à la
bande supérieure en présence d'interaction électron-positon qui diminuent la
densité dans la deuxième zone excepté au voisinage de la limite de la première
zone. Ce résultat qui est le seul obtenu pour un isolant est comparé relativement 12
sur la figure 27 à la distribution obtenue par Berko et Plaskett dans le modèle
d'électrons presque libres déjà examiné.
1.0
0.5
0 0 0.5 <x CK
P fig. 27
Ce modèle peut concorder non seulement avec la faiblesse de contribution
aux grands moments en corrélation angulaire, relativement au compton,maîs
également avec le fait que sur les courbes dérivées de la figure 22 nous
observons un maximum plus prononcé à la limite de la zone de Jones et une chute
plus rapide de la distribution de corrélation angulaire ; l'effet de la fonction
d'onde du positon en interaction étant alors d'amplifier la discontinuité observée
sur la distribution en moment linéaire.
En conclusion de cette étude comparative sur le silicium dans la direc
tion [ l 10 J , nous avons mesuré sur la courbe de corrélation angulaire des d'anni
hilation du positon une largeur à mi-hauteur de (1 .36 + 0.02) u.a. proche de celle
obtenue par Reed et Eisenberger de 1.4 u.a. sur un profil Compton de diffusion
Les deux courbes expérimentales présentent une chute de la distribution en moment
â la limite de la zone de Jones, plus rapide cependant en corrélation angulaire.
Ces résultats montrent que le positon s'annihile essentiellement avec les électrons
de valence et les deux méthodes reflètent globalement la même sensibilité a
l'effet de la liaison cristalline. La courbe de corrélation angulaire présente
relativement une absence de contribution aux grands moments par rapport au
compton. Ce défaut de contribution et la proximité de la limite de la zone
- 81 -
de Jones de la surface de Fermi du gaz d'électrons de même densité moyenne
amène un accord numérique part ie l avec la distr ibut ion en moment l inéaire
d'un gaz d'électrons en in teract ion.
Le prof i l Compton théorique d'Erskine Me Gervey (modèle d'électrons
presque libres) et la courbe de corrélat ion angulaire théorique de Stroud et
Ehrenreich ut i l isant une fonct ion d'onde du positon ayant la pleine symétrie du
réseau (pseudo potent ie l pour les électrons de valence) présentent une d iscont i
nuité attr ibuée à la géométrie de la zone de Jones observée par des fentes dans
la direct ion [_110^ . L'accord de ces courbes théoriques respectivement avec les
courbes expérimentales pour les faibles moments semble mettre en évidence
l 'anisotropie de la fonct ion d'onde du positon. Les différences observées aux grands
moments entre (es courbes positon et compton ne sont pas dans cette comparaison
relat ive expliquées en raison de la diversité des contributions dans ce domaine.
Le temps de vie du positon mesuré dans le monocristal de si l ic ium de
(2. 1 + 0. 1) x 10 s montre un renforcement moyen de la densité électronique
au site du positon due à l ' in teract ion électron-positon d'un cocteur 3 . Ce facteur
est proche (10%) de celui ca lculé pour un gaz d'électrons libres avec une bande
d'énergie in terd i te .
La normalisation de la courbe de corrélat ion angulaire obtenue par mesure
de temps de vie permet de faire une comparaison absolue avec le prof i l Compton
et la courbe théorique de Stroud et Ehrenreich. Cette comparaison semble montrer
un renforcement de densité plus important pour les faibles moments que pour les
grands moments.
Dans l'hypothèse où le positon révèle mal les corrélations é lect ron-é lect ron
ce qui pourrait expl iquer un défaut de contributions aux grands moments, la
méthode Compton serait seule apte a mesurer des corrélations é lect ron-é lect ron
si certaines incertitudes sur la mesure des queues peuvent être levées.
Dans l'hypothèse selon Fujiwara et a l . d'un renforcement de densité
électronique a la l imi te de la zone de Jones et d'une diminut ion relat ive de cette
densité au-delà de cette l im i te , cette comparaison montre la propriété du positon
d 'ampl i f ier la discont inui té a la l imi te de zone de la distr ibut ion en moment l inéa i re .
- 82 -
- CONCLUSION
Nous avons comparé dans cette étude les distributions en moment
linéaires obtenues en corrélat ion angulaire des -fl d 'ann ih i la t ion du positon et
en diffusion Compton dans des monocristaux d'oxyde de magnésium et de s i l i c ium.
L'obtention du prof i l Compton de valence du MgO avec une bande de
confiance de 95% a nécessité l 'adaptation de méthodes numériques au traitement
du spectre de diffusion de rayons X enregistré sur f i lm photographique et densî-
tométré qui nous a été fourn i . Ce programme de calcul nécessaire à l 'analyse
Compton contraste avec la rapidité d'acquisi t ion des courbes de corrélat ion angu
la i re . Cette analyse permet également de montrer un mei l leur accord numérique
avec le spectre expérimental d'un spectre théorique construit avec un prof i l
des électrons du coeur obtenu exactement pas des fonctions d'ondes hydrogénoides
que celui construit avec un prof i l du coeur obtenu dans l 'approximation impulsion
avec des fonctions d'onde Hartree-Fockl
Les courbes de corrélat ion angulaire mesurées dans MgO suivant les
directions [100] , [110] et [ i l l ] ne présentent pas de structure a la l imi te de la
première zone de Br i l lou in et confirme l ' isotropîe des distributions observées par
Weiss en Compton. La courbe de corrélat ion angulaire présente une dépendance
en moment similaire a cel le du prof i l Compton avant la l imite de la zone de
Br i l lou in , mais décroit plus rapidement après cette l im i te . Les largeurs à m i -
hauteur des deux types de courbes expérimentales sont proches de la largeur à 2+ 2 -
mi-hauteur théorique d'un prof i l Compton de valence Mg O obtenu par un
calcul de bandes et révèlent la même sensibi l i té des deux méthodes a la nature
de la liaison cr is ta l l ine. Cette simil i tude de la corrélat ion angulaire avec la
vraie densité électronique reflétée par le prof i l Compton, ne semble pas contenu
dans la mesure du spectre de temps de vie du positon pour lequel l 'éventual i té
d'un état l ié n'est pas écarté.
Comme pour M g O , dans le s i l ic ium suivant la direct ion [ n O j , nous
mesurons en corrélat ion angulaire une largeur à mi-hauteur très proche de cel le
observée sur les profils Compton publiés. La chute de la distr ibut ion en moment
- 8 3 -
clairement observée en positon à la l imi te de la zone de Jones, non résolue sur
un prof i l Compton en X , l'est sur un prof i l -£ . L'origine de cette discontinuité
est en positon et compton attr ibuée à la géométrie de la zone de Jones observée
par un système de fentes suivant la d i rect ion [ H O ] .
Le temps de vie du positon mesuré dans le s i l i c ium, comparable avec
celui calculé dans un modèle de gaz d'électrons libres en interact ion avec le
positon en présence d'une bande d'énergie in terd i te . Cette mesure permet de
faire une comparaison absolue, sur les distributions en moment l inéaires. Cette
comparaison permet d'observer un plus grand renforcement apparent de densité
de la distr ibut ion centrale de la corrélation angulaire que celui des grands mo
ments.
Cette observation pourrait être interprétée comme un défaut de con t r i
butions des corrélations é lectron-électron ou comme une diminut ion relat ive de
densité électronique due aux transitions interbandes électroniques en présence
d ' interact ion é lect ron-posi ton.
En positon nous observons pour les corps étudiés, après une acquisi t ion
rapide et précise des données, les caractères essentiels de la distr ibut ion é lec
tronique mesurée en Compton pour les faibles moments, mais une distr ibut ion
caractéristique des paires électron-positon pour les grands moments.
Dans l'hypothèse où le positon révèle mal les corrélations é lec t ron-é lec
t ron, la diffusion compton constitue un moyen unique de les mesurer. Dans cette
opt ique, la détermination expérimentale de la contr ibution du coeur en X ou en
par mesure en coincidence des X de réarrangement des couches internes devraient
permettre de dégager les vraies contributions de corrélat ion des électrons de
valence.
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A l
A N N E X E
ANALYSE DES SPECTRES DENSITOMETRES DE DIFFUSION X
Avant d'aborder le traitement numérique proprement d i t , nous devons
déf in i r certaines conditions expérimentales dont dépend l 'analyse des spectres.
A .I - Paramètres expérimentaux .
- Fond cont inu :
Le fond cont inu quo nous observons sous le spectre Compton MgO
expérimental ( f ïg . 12) est complexe. Il comprend le fond cont inu de longueur
d'onde A (0.7 à 0.9 A ) du spectre d'émission du tube observé au paragraphe
111-2 . 2 . , mais aussi pour une tension de fonctionnement du *ube de 35 l(eV
le fond cont inu harmonique -^- (0.35 à 0 .45 A) qu i satisfait à la relat ion de Bragg
n À= 2 d sîn 0 pour les mêmes angles d'analyse ôque le rayonnement A dans le
domaine mesuré. Il comprend également le bruit de fond dû a la diffusion des rayons
X sur l 'air et sur les parois de plomb nécessaires pour la protect ion, la d é l i m i
tat ion des faisceaux et pour former la chambre d'analyse dans laquel le est p lacé
le f i l m . Les composantes de ce fond continu ne sont pas évaluables à p r i o r i , en
par t icu l ie r i l n'est pas possib le de distinguer la diffusion avant ou après l 'analyseur.
I l faut enfin remarquer que les prof i ls Compton dus aux raies K „ et Kp<
contr ibuent sous les raies K^ du fa i t de la résolution . Cependant l'on peut estimer
que ce fond cont inu var ie lentement en fonction de la longueur d'onde et que sa
variat ion peut être approximée l inéairement dans le domaine de mesure.
- Résolution :
Ou t re la largeur naturel le de \n raie K^ , les autres cauifl jd'élar
gissement de cet te raie essentiellement expérimentales sont les divergences
vert icale et horîzositale de l 'angle de diffusion w, et les défauts de focal isation
AI
tels que l 'ut i l isat ion d'un échant i l lon plan et d'un cr istal analyseur^onctîonnant
en transmîssionjd'épaîsseur f i n i e . Ces effets sont en pr incipe calculables géomé
tr iquement, mais i l est plus réaliste de prendre comme fonct ion de résolution la
raie K ex, mesurée dont la largeur a mi-hauteur somme ces informations. La
largeur à mi-hauteur de la raie K « , mesurée en fluorescence est 21 = 27 eV .
Cette valeur correspond pour un angle de diffusion i f de î ?0° à une résolution
en moment A p , ca lcu lée à part i r de la relation ( I l . 1 (22 ) de 0 . 13 u .a . ~ _ 1 _ _ , me
soir une résolution angulaire équivalente de 1 mrad en corrélat ion angulaire avec
le positon. Nous avons donné une forme analytique au p ro f i l de la raie K ^ . ,
par commodité de c a l c u l , pour convoluer de la résolution les profi ls Compton théo
riques .Les raies naturelles ayant une forme lorentzïenne et la chaîne de mesure
étant constituée essentiellement de fentes, nous avons choisi la fonct ion de
résolution comme la convolut ion d'une lorentzïenne avec une fen te .
Soit r'(x) = — — « Ô une lorentzïenne normalisée à l 'uni té de I + X
largeur à mi-hauteur 2 1 ' , et une fente r" (x) déf inie par
r" (x) = l /2a -a < x < a
et r" (x) = 0 x < -a e t x ) a .
La convolut ion de r" (x) et r' (x) donne la fonct ion de résolution
normalisée à l 'uni té
r (x) = ( 7 M x " - X ' ) r " (x ' ) d x ' = 5 ^ 0 " x
[Arc tg ( ^ E ) - A r c t g ( * ^ ) ] A - 1
dont la largeur à mi-hauteur est :
21 = 2 \ ( a 2 + I ' 2 A - 2
Par ajustement sur la raie expérimentale K^ , nous déterminons les paramètres
a et I' et donc la fonction analyt ique r (x) ( F ig . 28 ) .
- Erreur statistique :
Sur un spectre densitométré point par po in t , on peut noter une
importante dispersion des points, indépendante de l ' in tensi té qui ref lète l'aspect
A 3
M*
granulaire du f i lm . Si l 'on trace les enveloppes supérieure et inférieure de
ces points, on obtient une bande de largeur constante b. Dans l'hypothèse
d'une distr ibution aléatoire normale centrée des points à l ' intér ieur de cette
bande, on peut estimer que b est sensiblement quatre fois l 'écart quadratique
moyen par rapport à la valeur moyenne inconnue, ce qui correspond à une
probabi l i té d'environ 95% de trouver la valeur moyenne dans cet in terval le .
Dans le cas d'une statistique de comptage de photons, les signaux aléatoires
générés ont un spectre d'autocorrélat ion constant (bruit blanc) et d ' intercorré-39
lat ion avec le signal nul (pas de diaphonie) . Dans le cas de noircissements
de films ceci semble plus approximatif . Lorsque le photon est absorbé dans la
couche du f i l m , toute une région est no i rc ie , d'autre part même dans des con
ditions de développement soigné, les grains ont tendance à s'agglomérer,
l ' indépendance des écarts ne semble pas vér i f iée (bruit non b lanc) . Cependant
lorsque nous prenons une fente d'analyse, très f ine sur le microdensitomètre de
l'ordre de la ta i l le des grains du f i lm , nous tendons vers un brui t blanc (corré
lat ion microscopique). Des expériences ont montré que pour les noirciscements 40
ces écarts suivaient une loi gaussienne . Par ai l leurs pour une photographie
où les contrastes sont fa ibles, ce qui est le cas pour la dif fusion des X , le bruit
dépend de la densité photographique moyenne, donc l 'écart quadratique moyen
est sensiblement constant, ce que nous avons observé.
Donc nous définissons, l 'erreur statistique de noircissement, comme
suivant une loi gaussienne dont l 'écart quadratique moyen est le quart de la
largeur de la bande constante contenant les points expérimentaux de densito-
métr ie. Il est suffisant de prendre un pas d'histographie sensiblement la moit ié
de la valeur de la résolution pour ne pas perdre d ' in format ion. Cependant pour
déf in i r une bande de confiance à part ir de la dispersion des points, nous avons
pris plus de points expérimentaux que nécessaires sur le spectre densitométré
en continu avec une fente f ine.
- Densité photographique ou noircissement
Si I est l ' intensité incidente d'un faisceau de lumière tombant sur le o f i lm et I l ' intensité transmise par la plage exposée, la densité photographique de
AS
cette plage est :
D = log I / I A o ' o
En prat ique, i l existe un vo i le systématique du f i lm d'or igine chimique, dont on
peut mesurer le noircissement D' = log l ' / l dans la part ie non exposée du f i lm .
Le noircissement e f fect i f est donc D = D - D' = log l / l 1 . Les noircissements sont
en général fa ib les, Ici inférieurs a 0 . 6 . Dans ces condit ions, la densité photo
graphique du f i lm est proport ionnel le à l 'exposi t ion, c 'est -à-d i re au produit
de l 'énergie reçue par unité de surface (intensité du faisceau X) par le temps
d 'exposi t ion. Le densitométrage des films est donc une mesure d' intensité
relat ive des spectres enregistrés.
A . 2 - Etapes du traitement numérique .
Nous étalonnons les abcisses l inéairement en variable angulaire © d ' a
nalyse, et calculons les valeurs correspondantes en longueur d 'onde, énergie
et quanti té de mouvement. La complexité du fond cont inu, nous amène a le
soustraire globalement par comparaison avec le spectre Compton obtenu théo
riquement. Nous corrigeons ensuite des facteurs dépendant de la longueur d'onde
qui sont l 'absorption dans l 'échant i l lon et dans le cristal analyseur, la po la r i
sation et la ré f lec t iv i té de l 'analyseur. Du fa i t de la nature du doublet K ^ . -
K^ „ , i l faut séparer une des composantes Compton. Enf in, nous devons changer
d 'échel le en ordonnées, passer des intensités aux sections efficaces af in de
normaliser les courbes pour soustraire le coeur et obtenir enfin un pro f i l Compton
de valence après mul t ip l i ca t ion d'un facteur dépendant de l 'énergie qui le
rel îe à la section e f f i cace .
A f i n de contrôler les diverses erreurs amenées inévitablement" par
ce t ra i tement, nous calculerons l 'évo lu t ion de l 'erreur statistique pa r t i cu l i è
rement au cours de la phase de déconvolut ion du doublet.
A 6
A . 2 . 1 . Erreur statistique - Pas d'histographie
La courbe densitomôtrée on continu constitue la moyenne de densito-
métrages effectués à des hauteurs différentes de to t^gion impressionnée du f i lm
enregistreur.
L'erreur statistique sur le tracé moyenne, est estimé selon le critère
exposé précédemment. L'erreur relat ive au pic obtenue ainsi est de 0 .85%.
Pour la suite de l 'analyse, un nombre minimum de points est ut i l isé.
L ' interval le entre deux points est de l'ordro de la demie largeur 6 mi-hauteur de
la raie K&,, c 'est-a-d i re de la moit ié de la valeur de la résolution (cf. A - l . ) .
A . 2 . 2 . Echelle des obéisses
La focal isat ion des rayons X après passage dans l 'analyseur se fa i t sur
un cercle ; la distance l inéaire mesurée sur le f i lm enroulé sur ce cercle ou
sur la courbe densitométrée entre deux points quelconques est proport ionnel le
à la différence des angles d'analyse des rayons convergents en ces points. En
par t icu l ier , les raies K^ . et K&~ ont une longueur d'onde connue ; par la re
lat ion de Bragg nous calculons les angles 8,, et 0 „ d'analyse de ces l o n -
gueurs d'onde, la distance l inéaire D mesurée entre les pics des deux raies est
proport ionnelle à (EL - 6 „ ) , d'où l 'échel le
A -(6 -6 ) / D
Si la raie K^ est prise comme or ig ine, l 'écart l inéaire x d'un point avec le
pic de la raie K j * . , donne l 'angle d'analyse :
K„( A - 4
La pr incipale erreur fai te a ins i , réside dans le pointé des raies K ^ .
La distance l inéaire D mesurée est par exemple sur la courbe M g O , compte tenu
des f luctuations de 24.50 + 0.25 mm soit une erreur re lat ive sur D de l 'ordre de 1 % .
A?
I l y a avantage/ d'ajuster, dans la l imite de l 'erreur, P é c h e l l e A d e te l le façon
qu'en fin de traitement le zéro de moment coincide avec le maximum e x p é r i
mental du profi l Compton en exploi tant sa symétrie. Lorsque l ' éche l le A est f i x é e ,
i l vient alors immédiatement ,
\ 2 = 2 d sin Ô
où d = d „ . n est l 'espacement entre les plans réticulaires (310) d'analyse du * lu o o
quartz de type hexagonal . Avec a = 4 . 9 0 2 7 A on a 2 x d „ l n = 2 . 3 5 5 1 8 A .
Connaissant A.- , la va leur de ficu^ est ca lcu lée au moyen de
-f\u)2 = W \ 2 où hc = 12 .3985 k e V . Â .
Enfin p est obtenu par la relat ion ( 1 1 . 1 . 2 . 2 . )
n -mfi (u)2-ajp *k A = PZ - —fâ " T A "b
a v e c k = | ( u ) * + U>* - 2W t J 2 cosif) 1 / / 2
A . 2 . 3 . Soustraction du fond
Nous avons déjà souligné la complexité du fond continu sur les spectres
obtenus en rayons X . Nous savons cependant qu' i l var ie doucement en fonction
de la longueur d 'onde, et dans cette bande de longueur d'onde de façon l inéa i re .
Une première approximation est d 'extrapoler l inéairement ce fond aux entremîtes
du spectre, où l'on suppose que le profi l Compton ne contribue plus, et de le
soustraire. Nous obtenons ainsi un spectre e (X). Ce t te approximation est r e l a
t ivement grossière car & l 'extrémité du spectre côté petites longueurs d'onde,
le profi l Compton dû aux raies K* peut apporter une certaine contr ibut ion.
Côté grandes longueurs d 'onde, l 'extrémité du spectre mesuré, l imité par la
divergence en f et les effets de bord du cristal étudié correspond a un moment
de l'ordre de 5 à 6 u. a . . Les calculs théoriques de profi l Compton montrent que
la contribution du coeur â p = 5 u .a . , n'est pas nég l igeab le . El le est de l 'ordre
de 1.5 6 2 % du maximum du profi l total pour M g O ; a cette contribution du coeur
A 6
s'ajoute également une faible contr ibut ion de valence inférieure a 1 % du max i
mum du prof i l t o ta l .
Pour défermi ter ÏJ fond continu en deuxième approximat ion, nous
comparons le spectre expérimental e (X) au prof i l Compton total (coeur +
valence) t (A.) calculé théoriquement auquel nous avons fa i t subir â rebours
tout le traitement à effectuer sur la courbe expérimentale. La construction de
ce prof i l théorique est détai l lé au par. I V - 1 . 1 . . La courbe expérimentale
e (X) est ajustée s.ur m points choisis à ses extrémités au spectre théorique t (A)/ o
dans l'hypothèse d'un fond continu r( / \ ) l inéaire de la forme a A + b. Imposant
au spectre expérimental ajusté d'être normalisé en surface à t (A) dans le do
maine mesuré, moyennant un facteur d 'échel le k, nous déterminons par appro
ximations successives sur le système des m équations
e (À) = k * (X) + a\+b A
les paramètres k, a, b, au moyen du cri tér ium des moindres carrés. Après douze
i térat ions, la var iat ion relat ive de la différence quadratique moyenne entre le
spectre corrigé et le spectre théorique sur les m points des extrémités est i n fé
rieure & 10
Du côté grandes longueurs d 'onde, les courbes expérimentale et théo
rique sont ajustées sur 20 points environ ce qui correspond à un moment p >̂ 3 .5 u
Du côté petites longueurs d'onde où les raies K^ se superposent en part ie au
spectre Compton ( f ig . 12), nous avons choisi seulement cinq points, juste après
les raies du côté du pic Compton, ce qui correspond à un moment p <^2.5 u .a . .
Nous avons également extrai t les raies K^ , par commodité de trai tement, en
posant que sous ces raies, après soustraction du fond cont inu, le pro f i l expér i
mental est égal au prof i l théorique.
Sur les figures 13 et ?4, nous pouvons observer les spectres ajustés
pour deux types de coeur théorique. Nous observons que le fond continu rési
duel à droite des raies Kp< est important dans le cas HF ; ceci est dû â la d i f
f icu l té d'ajuster les courbes théorique HF et expérimentale autour de 17.1 keV.
Aâ
Dans le cas EH, nous pouvons observer que la contr ibut ion du prof i l Compton
des raier Kg, est vraisemblablement nu l le .
A . 2 . 4 . Corrections dépendant de la longueur d'onde
A , 2 . 4 , 1 , Absorption dans l 'échant i l lon
Il y a absorption (effet photoélectr ique) du rayonnement dans l ' é
chant i l lon . L'angleu) de diffusion du rayonnement incident avec le rayonnement
diffusé est le même, a la divergence en wprès, pour les rayons analysés.
Considérons un échant i l lon de surface irradiée S, d'épaisseur t .
( f i g . 29 ) . Ne tenant compte que de l 'absorpt ion, l ' intensité diffusée d L
par le volume S dx est proport ionnel le à l 'élément de volume S dx et a
exp-/•*- (A . ) x A M , exp-(f*- (A) x MB), où u(A) est le coef f ic ient d'absorption
l inéaire et AMB la longueur du chemin parcouru par le rayonnement dans
l ' échan t i l l on , lorsqu' i l est diffusé a l'abcisse x .
A M = x / sînu/ = ax
MB = x / sin ( i f - ^ ) = bx
A 40
L'intensité totale diffusée est alors avoc K (X . ) =K et U (A) = |*-
l 2 = j d l 2 = ^ S J exp - (U j a + u. b) x
se t
, = i c T - exp - (/M m /*h) t *2 1 jU-1 a +L tb
A - 7
Dans les conditions expérimentales, VjJ -̂ 1 1 ° , u>~ '10° / t = 0.5 cm et o „ ] ' ' _ ]5
U. (0.7 A) n î i 1 I cm , soit exp - ( r i a +M- b) t * 10 ce qui est pa r fa i
tement négligeable devant l 'un i té . La seule dépendance en longueur d'onde
de L , est donc
l 2 o C 1 / ( ^ - 1 a + ^ b ) A - 8
La var iat ion de uen fonction de la longueur d'onde est ce l le donnée par
" Internat ional X - Ray Tables"(Vol. 3 , p : ).
A . 2 . 4 . 2 . Corrections dépendant de la longueur d'onde dans
l'analyseur
Au niveau de l 'analyseur, le faisceau transmis di f f racté subit une
certaine absorption.
a) Absorption
II
Fig. 30
A 11
Soit un cristal analyseur d'épaisseur t , de surface irradiée S, dont le
plan cr is ta l l in d'analyse fait un angle ex avec la normale à la surface du cristal
(Fig. 30), Soient I . l ' intensité incidente et 0 (A.) l 'angle de réf lexion sur le
plan cr is ta l l in rel ié à la longueur d'onde par la relation de Bragg.
L' intensité d L di f f ractée par l 'élément de volume Sdx, en ne tenant
compte que de l 'absorption est
d L = l j S dx exp - M A ) [ x / c o s (c( + 0(A.) +
( t -x) (cos (oc+6(X) ) ]
où U (A) est le coef f ic ient d'absorption l inéaire du cristal analyseur. L ' in ten
sité di f f ractée L à l 'angle 2 par rapport à la direct ion incidente est
-f - v ^ <.-'•'-.-^> '2 ) o "-2 juu(b-a)
avec a = 1 / cos ( * + 9 (A) ) , b = 1 / Cos (<* - 9(A) ) .
Le facteur de correct ion d'absorption dépendant de la longueur
d'onde pour l 'analyseur est donc
* /-U - exp-GMA) t / cos (« + 6(A) ) ) - exp - ( j i (>) t / cos (<X+8(A) ) ) A A (A) u (X ) [ 1 / c o s (<X+6 (A) ) - 1 / cos ( * - 9 ( A ) )
Comme dans le cas de l ' échant i l l on , nous posons que le coeff ic ient
d'absorption p (A) dans l'analyseur varie avec la longueur d'onde selon la
formule donnée par International Tables.
b) Polarisation
Le faisceau diffusé par l 'échant i l lon est polarisé. D'après la formule
de section eff icace Thompson, le facteur de polarisation est = + , dans
le cas où le faisceau incident issu du tube à rayons X n'est pas polarisé. Après
A l l
di f f ract ion a l 'angle Q ( A ) sur l 'analyseur, le facteur de polarisation devient 22
dépendant de la longueur d'onde par la relat ion classique
2 2 p (X) - 1 + cos ip cos 20(A) V ( ' 1 + cos * Vf
c) Facteur de Lorentz 22
Le facteur de Lorentz égal a
x w
si n 26 o £
sîn 3 0 o C
• 2 û sin o
2 s in0 cosO cos 6
est introduit dans le calcul du pouvoir réf lecteur d'un cristal par l ' in tégrat ion
de l ' intensité dans le domaine très étroi t de la réf lexion sélective de Bragg.
Nous posons
L (X) = sin 2 0 ( A ) / c o s 0 (A )
Ces corrections théoriques sont faites dans l'hypothèse d'un cristal
" idéalement impar fa i t " .
En échel le d'intensité re la t ive, l ' intensité diffusée l_ doi t donc être
corrigée d'un facteur dépendant de la longueur d'onde C (À) égal à
C a ) = ( H ( A 1 ) a + M (\) b ) / A ( A ) P ( A ) L(À)
Numériquement, nous avons pour MgO C(\ ) / C ( A , ) o i l . l 6 4 où
A et A sont les longueurs d'onde respectivement à la f in et au début du
spectre (À > A J .
A 1 5
A. 2 . 4 . 3. Intensité - Section eff icace d i f férent ie l le de
diffusion Compton
L'intensité diffusée par l 'échant i l lon et la section eff icace d i f fé ren
t ie l l e de diffusion Compton, ne sont pas reliées par un simple facteur d 'échel le
du fai t du changement de longueur d'onde du rayonnement dif fusé.
Soit$>le flux de photons incidents d'énergie u), (fi = 1), c 'est -à-d i re
le nombre de photons par unité de surface et de temps qui arr ivent sur l 'échan
t i l l o n . Le nombre total N_ de photons diffusés à l'angleU) dans l 'angle solide
dn _ et comptés à une distance r de l 'échant i l lon est alors :
do-N 2 = * ^ T ( < V f dn2' ^ 5) 2
d rr où -j (w / U> ) est la section ef f icace de diffusion par unité d'angle sol ide.
d n 2 1 T
Le nombre n„ de photons par seconde et unité d'énergie ayant une
énergie comprise entreW- etU). + du) est
d N , d2<r n . = - i = -: - j - — (w,,u>) dn _ A
2 dw_ dn - dw l ' T ' 2
L'énergie e„ recue i l l ie par seconde dans dn„ pour des photons d'énergie
UJ- est e„ = n„W_, et l ' intensité diffusée correspondante i_ = e_ / dS~. Si nous
supposons le flux incident homogène, soit d' intensité L = x W , l ' intensité d i f
fusée i „ est donc :
. 'l '2 - r 02
t.
W2 W l
dV dn 2 du>2
Pour obtenir la section eff icace d i f férent ie l le de diffusion Compton,
nous devons donc corriger l ' intensité d'un facteur—— = ~Trk~ dépendant de
la longueur d 'onde.
Am
A. 2 . 5 . Séparation des spectres dûs a la raie K&/ . et à la raie K^ _
A . 2 . 5 . 1. Généralités
Les raies K & et K ̂ donnent chacune un prof i l Compton. Ces deux
profils Compton sont superposés l 'un â l 'autre. Les méthodes de séparation de
ces deux composantes sont basées sur le fai t que l'on connaît d'une part la va--3 °
leur de l ' in terval le en longueur d'onde qui sépare les doux raies (4.28 10 A)
et d'autre part le rapport de leurs intensités
r l , = ,K / ' K = 0 - 5 2 5 . k tv^ 1 ^«.2
On a en effet l ' intensité totale
I (À) = i ] (A) + i2(X) = i ] &) + rk i ] a-t*) ,
où i (X) est le spectre donné par la raie K^ 1 et i_ (X) celui donné par la
raie K^ - , qui a la même forme que i . (À)/ mais décalé de +(X et réduit dans
le rapport r, .
La méthode de séparation la plus employée parce que la plus simple
est cel le de Rachinger
Si l'on se place du côté des petites longueurs d'onde vers A i où
est nu l , on a :
I ( \ ) = 't} &})
I (A, + * ) = ?, ( A ] +«) - r k î 1 (\)
I (X j + n«) - i ] (A ] + n*) - rk i {\ + ( n - l ) < * )
De la valeur expérimentale 1 (À . ) = i (X ) , on peut déterminer
de proche en proche i . (A, +<*), , i . (A . + n U), soit le prof i l
Compton dû à la raie K,x,.
A-15-
La méthode bien que fac i le à ut i l iser à des inconvénients. L ' incer
titude relat ive est grande sur les premiers points utilisés à l 'extrémité du spec
tre où l ' intensité est fa ib le . Toutes les erreurs de calcul d'arrondi et expérimen
tales sont cumulées sur le côté grande longueur d'onde du prof i l qui est le plus
intéressant a exploi ter car i l n'est pas l imité comme le côté peti te longueur
d'onde par le seuil de la raie K^. . Nous avons préféré uti l iser une méthode 42
de déconvolution par transformée de Fourier (Stokes ) qui permet en même
temps de déconvoluer de la résolution expérimentale, s ' i l y a l i eu .
Le doublet K^ 1 - K^ est assimilé â la distr ibut ion, normalisée
5 l 'unité suivante
où o(À.) est la mesure de Dirac.
Si r (x) est la fonction instrumentale, te l le que cel le dornée précé
demment (A. 1) et f (x) la fonction "v ra ie " qui décrit le phénomène physique,
la fonct ion expérimentale h (x) est le produit de convolut ion suivant
r + OO /*<*>
h (x) = J dx' dx" r (x-x ' ) d ( x ' - x " ) f (x")
Suivant la méthode de Stokes, nous prenons les transformations de Fourier des
deux membres et nous obtenons le produit simple
H(X) = R(X) . D(X) . F(X)
où H, R, D, F sont les transformées de Fourier de h, r, d , f , respectivement.
I l v ient immédiatement
F(X) = H ( X ) / R ( X ) . D(X)
et par transformation de Fourier réciproque f (x ) .
A 16
Pratiquement, i l faut remarquer que nous allons appl iquer ces re la
tions à des histogrammes limités dans l'espace direct et l'espace réciproque, et
effectuer donc des transformations de Fourier f in ies. D'autre part , les données
expérimentales sont entachées d'erreur de nature stat ist ique. Nous devons
donc considérer qu'on n'observe pas h (x) mais une réalisation part icul ière
égale égale a h (x) + s (x) où s (x) est le tirage d'un signal aléatoire que l'on
peur appeler bruit de fond, et h (x) la valeur probable.
Par contre puisque r (x) ef d (x) sont des formes analyt iques, i l n'y
a pas d'erreurs de cette nature sur ces fonctions.
L'expression (A-22) , montre que pour les grandes fréquences X , où
P ou D ont des valeurs notablement pet i tes, les incertitudes sur F deviennent très
grandes ; on obtient alors pour F des valeurs très erronnées ou même aberran
tes si H a des valeurs voisines de zéro . Il en résulte sur f une dispersion des
points comparable aux valeurs mesurées et donc des courbes inexploi tables.
Pour évi ter cet effet nous devons couper les spectres dans l'espace réciproque.
A . 2 . 5 . 2 . Déconvolut ion - Bande de conf iance
A . 2 . 5 . 2 . 1 . Déconvolut ion
Nous rappelons que la transformée de Fourier du prof i l " v r a i " F(X)
est donnée par F(X) = H(X) / R(X) D(X) , où H, R et D sont les transformées
de Fourier du prof i l expérimental h(x) de la fonction de résolution r(x), et
de la distr ibut ion du doublet K ^ K ^ . d(x).
Le prof i l expérimental h(x) est en fai t un histogramme de N points
( 0 , 1 , . . . , N - 1). Considéré comme une fonct ion périodique de période N - l ,
le signal h (x) est décomposé en série du type Fourier suivant ,
. _ H ? a x 2 kl . . . 2 kl °o
K = l
A t7
Les coefficients de cette série sont donnés par :
a, = 2- h. cos -^—- k=o, . . . , kmax, A - 2 4 l=o
S-"1 2«.kl
b, = 2- h. sin —:—— k=l , . . . , kmax . A - 25 k |=o ' N _ 1
h', en (A-23) est la valeur estimée et h. en (A-24) et (A-23) est celle des points
expérimentaux, kmax, nombre de termes de la série, est à déterminer ; son esti
mation est faite au paragraphe suivant.
1 C rk La transformée de Fourier de d(x) = T. ° (x+ -r~.— °0 +
rk 1 + rk 1 + r k
-r- o (x - -r-; ) est complexe. Celle de la fonction de résolution 1 rk 1 r k , convolution d'Une lorentzienne de largeur à mi-hauteur 21' et d'une fer largeur 2a est réelle et est égale à
R, = e x P - 2 j L l ' k s i n 2 J t a k A _ 2 6
k 2jt a k
Les paramètres I' et a sont déduits par ajustement de la forme analy
tique r(x) sur le profil de la raie K^ extraite de la courbe expérimentale. \l 2 2
Nous obtenons pour MgO, la résolution en moment 21 = 2 V I' + a égale à
0. 119 u. a. soit une résolution angulaire équivalente en corrélation angulaire
à 0.87 mrad.
Le profil déconvolué fi s'écrit
, kmax r _ ° L T i 2itkl , , , . 2ji.kl A „_ fr-T-+Z. akcoS T T r r +b ks,n-R - r , A -27
k=l
A -18
A - 29
avec
b ' r b k u k + a k vk A - 2 8
i rk \ i uk= ïï^ cos (2 j t«T^~ k ) + ï + ^ c o s ( 2 ^ i T T k
k> / \ * k
v k = ^ s i n ( 2 T ^ k ) - A ; sin ( 2 * * ^ k) A f c w k k k k
, 2 r, 2 r w. = T ~ + -r~ + 2 r - ^ - 2 cos (2:n:<xk)
k 1+r. 1+r, 1 + r, k k k
L'origine des abcisses de la distribution d(x) est prise au centre de
gravité du doublet ; pour obtenir alors le profil dû à la raie K^ , il suffit de
décaler la courbe de -~— vers les petites longueurs d'onde en ajoutant une ( y
phase de •=- aux arguments des fonctions circulaires dans le développement 1 + r k
en série de f,. Par ailleurs la distribution d(x) et la fonction de résolution r(x)
étant normalisées à l'unité, le profil déconvolué obtenu est normalisé au pro
f i l total in i t ia l , i l suffit de multiplier le profil obtenu par — — pour obtenir la k
normalisation de la composante due a la raie K,^, .
A .2 .5 .2 .2 . Coupures des séries de Fourier -
Bande de confiance
44 Cheng et a l . ont exposé dans le cas précisément de profils Compton,
les critères permettant de limiter les séries de Fourier et la détermination d'une
bande de confiance.
Soit h, = £~ a, y, . le développement de la valeur moyenne inconnue
en série de fonctions orthogonales y, . du type sinus et cosinus utilisées précédem
ment et soit d. l'écart h'. - h . entre la valeur estimée h'. = ^ -a , y, • et cette
i k valeur moyenne.
A 4 9
La covariance des écarts d, est donnée par
= a2£. cov (d., d.) = û" ô . . A - 30 ' I 'I
2 où est la variance estimée précédemment (cf. A.1).
La covariance de (a, -a, ) est alors donnée par
c o v ( a k - a k , a r a - p = ^ k | = = B k | A - 3 1
où C est le facteur de normalisation des y, . . Les différences (ai -o.) sont donc
distribuées avec la valeur moyenne zéro et la variance C /C définissant ainsi la
matrice de covariance B = B,. des coefficients a, .
- Coupure des séries de Fourier
Pour déterminer le nombre de termes k à inclure dans la série, nous max
utilisons le critère basé sur la différence entre la valeur estimée et la valeur
moyenne inconnue.
Le paramètre utilisé est
2 £ - -s- 2
1=1 k
Pour k = k qui minimise cette quantité, on a max
2 N 2 kmax A _ 3 3
k =h » " r , ( a i"a i )
max 1=1 k=l
2 Pour un nombre suffisamment grand de points, la valeur moyenne de
S , est donc<v(N (kmax) û~ et sa variance ~2 (N-kmax)cr . Le processus KiTlQX r\
consiste donc a tester pour des valeurs succesiîves de k, l'appartenance de S, à
cette distribution normale. La limite de confiance de 97.5% pour cette distri
bution correspond à
2 -2 + 2 \ [ - -4 S k <(N-kmax) o- + 2 V 2 (N-kmax)C A - 34
A 2.0
Avoc i'orrour «tntlstlquo déterminé» nn A,\, pour la série on sinus ot cos
(A-S'l ot A -25 ) , nous obtenons kmax - 0.
- Banda do confiance
L' lntorval le clo confiance do 95% chercha est donna par
o
( A h ' , ) : ' - X (kmax)Z X (ZH,, y,.)2 A - 3 5 1 0,05 I ' | ' I M
oùÀ, et Y,, sont respectivement les valeurs propres et les vecteurs propres do la i 0 ij
mofrlc© do covarianco B des coofflclonts a, qui mise sous forme diagonale ot
canonique V = { v . } do distr ibution statistique N (0 ,1 ) (I matrice un i té) , satisfait h
2
Probabilité [ I v f £ Xo.05 (kma*>] = 0 ' 9 5 A " 3 6
Dans notre cas, la matrice de covarlanco B = ~ = - o , . est déjà diagonale ;
pour la série on sinus ot cosinus, le factour do normalisation est C = N , on a
donc
\IY2 •" u> = + rr Y A O . 0 5 (kmqx) • kmax A - 37
I - N
Pour obtenir une bande de confiance de 95% sur les valeurs déconvoluôes f i ,
i l suffit de remarquer que les coefficients A ' , - (a', , b', ) du développement
de f. sont reliés l inéairement aux coeff icients A, = a, , k, ) par la matrice de
transformation (cf. A-28)
"Vk
V
A - 38
t t
Si B' est la matrice de covarîance des coeff icients A ' , , B' = M BM où M est la
matrice transposée de M . B' est ic i obtenu sous forme diagonale ; de (A-35) , on
obtient la bande de confiance de 95%
f| = t a / X (kmax> 21 (°2L + v2. ) / N A - 39 0.05 k=1
A l l
Pour M g O , la bande de confiance obtenue sur lo prof i l Compton do
valonco correspond 6 3% do la valeur au p i c , b comparer b la valeur initiales
do 0 .85%.
A , 2 . 6. Spectre théorique
Le prof i l compton théorique de valence est traité séparément de celui
du coeur, puisqu'i ls ont une normalisation différente et que nous soustrayons
le spectre dû au coeur sur la courbe expérimentale.
Pour chaque longueur d'onde du doublet incident A ^ et A v
nous calculons la section eff icace d i f férent ie l le relat ive par (cf. équ.32 11-2. 1.2
der aV\ I lu,
d n d u > j ( K * ) A d n J T 27.212 U>1 (K* ) k (K* ) J ( P Z ) A - 40
où l ' ind ice (KK ) indique que les quantités correspondantes dépendent de la
longueur d'onde inc idente. Le prof i l Compton J (p ) est normalisé sur des mo
ments exprimés en u . a . , le vecteur de diffusion k est exprimé en u .a . et la
section eff icace d i f férent ie l le relat ive est alors exprimée en (eV)
en eV.
Ces sections efficaces sont ensuite normalisées sur l 'énergie exprimée
L'intensité relat ive I,.. , reliée à la section eff icace par (cf. équ. A-17)
Ui> fûcr (K . ) o 1 ( M V d n du)
f(*JLS A - 4 1
à la même dimension que ce l l e - c i soit en (eV)
Après convolut ion de la résolution expérimentale (cf. A - l ) , les
spectres obtenus subissent les facteurs dépendant de longueur d'onde ( c f . A . 2 . 4 . ) .
Les spectres de valence et du coeur dûs à la raie K ^ sont mult ipl iés
par r , = 0.525 (cf. A . 2 . 5 . 1), rapport en intensité des raies du doublet , et
ajoutés à ceux dûs à la raie K ^ . .
>
Fig. 31
0,012 h
0,008
0,004
0.000 l
2
Couche 1 s oxygène
Couche 1 s2 magnésium
Couche 2 s2
Couche 2p2(0) •*
Couche 2p 4 ( t î ) "
Total cœur EH p &
Perte d'énergie (keV)
3 Fig. 32
A 2^
Pour l'ajustement et la détermination du fond continu expérimental
(cf. A . 2 . 3 ) , le spectre théorique total et celui du coeur sont interpolés para-
boliquement suivant les valeurs des abcisses des points expérimentaux.
Nous avons ut i l isé deux modèles pour construire lespectredû aux
électrons du coeur. L'un (noté HF) est obtenu à part i r de profi ls Compton 45
calculés par Weiss et a l . dans l 'approximation impulsion au moyen de
fonctions d'onde radiales Hartree-Fock évaluées par d é m e n t i et moyennées
sphériquement. L'autre (noté EH) est obtenu à part ir d'expressions analytiques c a l
culées par B. J . B l o c h e t L . B . Mendelsohn avec des fonctions d'onde hydro-
génoides . Sur les figures 31 et 32 , sont tracées les sections efficaces
de diffusion Compton dues aux différentes couches électroniques du coeur de M g O ,
avec le modèle HF et EH.
Dans le cas EH, on trouve une dist inct ion entre les sous-couches 2P-.
et 2P+ 1 , dues aux valeurs du nombre quantique azimutal m = 0 , + I , qui n'est
pas fai te dans le cas HF où les fonctions d'onde sont moyennées sphériquement.
On remarque que le prof i l total du coeur EH est beaucoup plus étroi t
que celui HF. Malgré une normalisation de seulement 4 . 4 % plus grande pour la
section eff icace EH, le maximum de ce l l e - c i est environ 39% plus important.
En raison du volume de ca lcu l amené par cette analyse des résultats,
ce traitement a fa i t l 'objet d'un programme de calcul en double précision passé
sur l 'ordinateur IBM 360 du centre de calcul de Saclay. L'organigramme
( f i g . 33) retrace i c i les étapes de l 'analyse.
Manuscrit reçu le 20 janvier 1975
CALCUL SPECTRE THEORIQUE A B S
TRAITEMENT SPECTRE EXPERIMENTAL
SECTION t m i A i t Coeur X | , X z
• NORMALISATION
+ SECTION EFFICACE
NORMALISEE Valence X 1 A 2
t IHIEHSIIE
i ' APPLICATION des FACTEURS
OEPEHDANT de X
* SOMME DOUBLET
' '
Rg
Couche 1 s
Couche 2 s , 2 p
CONVOLUTION de la RESOLUTION
FACTEURS DEPENDANT de X
INTERPOLATION
AJUSTEMENT du FOND CONTINU
DECOMPOSITION en SERIE de FOURIER VALEHCE EXPERIM.
OECONVOLUTIONdu DOUBLET BANDE de CONFIANCE
FACTEURS DEPENDANT de X
. 33
*"
OETERMINAIIUN du FOND CONTINU
* ETALONNAOE
des ABCISSES
t REDUCTION du
NOMBRE de POINTS
* CALCUL des ABCISSES E X P E R I M . e , X . O ) , p z
n
< ' SOUSTRACTIOH du COEUR THEORIQUE
• COUPURE de la
SERIE de FOURIER
* BANDE de CONFIANCE
' ' CORRECTIONS des FACTEURS
DEPENDANT de X
• INTENSITE — f
SECTION EFFICACE —*• PROFIL COMPTON
• MOYEHHE
COTE GRANDES ENERGIES et CÔTÉ PETITES ENERGIES
• PROFIL de VALENCE EXPER.
NORMALISATION BANDE de CONFIANCE
*
Achevé d'imprimer
par
le CEA, Service de Documentation, Snclay
Avril 1975
DEPOT LEGAL
2ème trimestre 1975
La diffusion, à titre d'échange, des rapports et bibliographies du Commissariat à l'Energie Atomique est assurée par le Service de Documentation, CEN-Saclay, B.P. n° 2, 91 190 • Gif-sur- Yvette (France).
Ces rapports et bibliographies sont également en vente à l'unité auprès de la Documentation Française, 31, quai Voltaire, 75007- PARIS.
Reports and bibliographies of the Commissariat à l'Energie Atomique are available, on an exchange basis, from the Service de Documentation, CEN-Saclay, B.P. n° 2, 91 190 - G if-sur-Yvette (France).
Individual reports and bibliographies are sold by the Documentation Française, 31, quai Voltaire, 75007 - PARIS.
Edité par
le Service de Documentation
Centre d'Etudes Nucléaires de Saclay
Botte Postale n° 2