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Mise au Point
Taxonomie et phylogénie de Cutibacterium (ex-Propionibacterium) acnes et pathologies
inflammatoires cutanées
S. Corvec1 *, M-A. Dagnelie2, A. Khammari2, B. Dréno2
1 Service de Bactériologie, CHU de Nantes, CRCINA, Université de Nantes, France
2 Service de Dermatologie, CHU de Nantes, CRCINA, CIC 1413, Université de Nantes,
France
* Auteur Correspondant.
Adresse e-mail : [email protected] (Stéphane Corvec)
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Résumé
Depuis sa découverte, Propionibacterium acnes a subi différents changements de
noms. Désormais appelé Cutibacterium acnes depuis 2016, nous présentons l’histoire et les
bases de ces changements taxonomiques avec la description, au sein d’un nouveau genre
Cutibacterium, de cinq espèces de l’écosystème cutané. En effet, les techniques
microbiologiques modernes ont permis de mieux distinguer les espèces et sous-espèces mais
elles ont aussi permis de séparer des sous-types au sein de la population de Cutibacterium
acnes. La phylogénie et les techniques de typage moléculaire permettent ainsi une meilleure
compréhension des sous-types impliqués dans certaines pathologies inflammatoires cutanées,
notamment l’acné, les folliculites ou l’hypomélanose maculeuse progressive.
Mots clés : Cutibacterium acnes; phylotypes; MLST; SLST; folliculite; acné;
hypomélanose maculeuse progressive
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Avec l’avènement des nouvelles techniques de séquençage à haut débit, l’étude du
microbiote a révolutionné l’investigation de l’écosytème cutané. L’une des bactéries
prédominantes au sein des follicules pilosébacés et de leurs orifices reste Propionibacterium
acnes. Cette bactérie commensale cutanée fait partie du microbiote cutané [1]. Elle colonise
principalement les glandes sébacées et les follicules pileux de la peau humaine, avec une
densité de colonisation différente en fonction de la topographie. En effet, selon qu’il s’agit du
visage, de l’épaule, du dos ou du tronc, le nombre de follicules pilosébacés est variable en
particulier en fonction du sexe [2]. Enfin, cette bactérie peut aussi être trouvée dans la bouche,
les narines, le tractus génito-urinaire et le gros intestin [3].
Historiquement, P. acnes a été isolé pour la première fois il y a plus de 100 ans, chez
un patient souffrant d’une maladie cutanée chronique appelée « acné vulgaire » [4]. A la suite
de cette découverte, P. acnes a subi quelques errances taxonomiques. Il a été successivement
classé parmi les espèces de Bacillus puis parmi les espèces de Corynebacterium [5,6].
Toutefois, en 1946, Douglas et Gunter ont pu démontrer que cette espèce bactérienne était
plus proche des membres du genre Propionibacterium, puisqu’à l’image des autres espèces de
ce genre, elle fermente le lactose en acide propionique en atmosphère anaérobie [7],
conduisant au maintien d’un pH acide au niveau de la peau (favorable à cette flore de
barrière) et limitant l’implantation de bactéries pathogènes telles que Staphylococcus aureus
ou Streptococcus pyogenes [8,9].
Le genre Propionibacterium, décrit par Orla-Jensen en 1909, appartient au phylum des
Actinobacteria et à la classe des Propionibacteriales [3,9,10]. Au sein de ce genre, les espèces
les plus connues sont : Propionibacterium freudenreichii pour sa précieuse contribution au
fromage suisse [11] ; Acidipropionibacterium acidipropionici pour son effet bénéfique sur le
métabolisme bovin [12] ; mais surtout P. acnes pour son rôle dans l’acné ainsi que sa
mauvaise habitude de contaminer les prélèvements humains [13,14]. Traditionnellement, au
sein de ce genre, les espèces ont été séparées, avec d’un côté, les « propionibactéries dites
classiques » et de l’autre, les « propionibactéries dites cutanées » [15]. Le terme informel
« Propionibacteria classiques » a été attribué aux espèces isolées de produits laitiers, par
opposition à celles trouvées sur la peau, anciennement appelées corynébactéries [15].
Les « propionibactéries classiques » incluent des espèces rarement impliquées en
pathologie cutanée [15]. A l’inverse, le groupe cutané comprend les espèces P. acnes,
Propionibacterium avidum et Propionibacterium granulosum. Récemment, deux nouvelles
espèces cutanées de ce groupe ont été décrites dans la littérature. Elles sont proches mais
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différentes de P. acnes (Figure 1). La première, Propionibacterium namnetense, a été décrite
initialement à Nantes, en France, lors d’un sepsis osseux, à point de départ sur l’extrémité
cutanée d’un fixateur externe [16,17]. La deuxième, dénommée Propionibacterium humerusii,
a été isolée d’un humérus par Butler et al., mais n’a jamais été validée taxonomiquement
selon les règles de l’art [18].
L’arrivée de nouveaux outils et technologies a conduit à une refonte de la taxonomie
de cette famille bactérienne, notamment sur la base d’analyses génomiques (ARNr 16S et
core-genome) [15]. Ainsi, un nouveau genre bactérien appelé Cutibacterium regroupe tous les
ex-Propionibacterium cutanés. Désormais, les dénominations d’usage deviennent
Cutibacterium acnes, Cutibacterium avidum, Cutibacterium granulosum, Cutibacterium
namnetense et Cutibacterium humerusii.
Concernant la population de C. acnes et ses sous-types, initialement déterminés par
séquençage partiel des gènes recA ou tly, il existe désormais grâce aux techniques
génomiques, six groupes phylogénétiques : IA1, IA2, IB, IC, II et III [19]. Ces deux dernières
années, il a été proposé que ces phylotypes de C. acnes soient dissociés en trois sous-espèces :
C. acnes subsp. acnes pour le phylotype I, C. acnes subsp. defendens pour le phylotype II et
C. acnes subsp. elongatum pour le phylotype III, sur la base notamment de différences
morphologiques [20,21]. Ces différences peuvent être observées par microscopie électronique
mais aussi après coloration de Gram, soulignant le pléïomorphisme de cette bactérie, avec des
formes courtes et des formes longues branchées (Figure 2). Cette nouvelle taxonomie est
basée sur des différences phylogénétiques, mais aussi sur un pourcentage d’hybridation ADN-
ADN entre les sous-types inférieur à 80 % . Par ailleurs, contrairement aux isolats de C. acnes
de type II et III, les isolats de C. acnes de type I sont décrits comme β-hémolytiques, comme
C. avidum (Figure 3) [22,23].
De manière contemporaine à cette taxonomie, différentes techniques de typage
moléculaire ont été développées pour relier un sous-groupe de C. acnes à une pathologie
particulière. Outre l’étude des phylotypes (IA1, IA2, IB, IC, II et III), le typage de neuf
« gènes de ménage » via le séquençage partiel (Multi-Locus Sequence Typing, MLST)
permettant la détermination d’une Séquence Type (ST) ou Complexe Clonal (CC) ou via une
seule séquence discriminante (Single-Locus Sequence Typing, SLST) a permis de distinguer
différents clones. Il existe une corrélation entre phylotypes et complexes clonaux : IA1/CC18,
IA2/CC28, IB/CC36, II/CCC53 et III/CC43 [24]. En raison de la multiplicité des
méthodologies, un article de synthèse a récemment proposé une harmonisation et un schéma
simple pour obtenir la phylogénie d’un isolat de C. acnes en fonction du nombre d’isolats à
5
analyser et du degré de précision de la phylogénie souhaité [24]. Ces techniques sont utilisées
dans d’autres pathologies dans lesquelles C. acnes joue un rôle, telles que les infections sur
matériel, l’adénome prostatique ou la sarcoïdose.
En dermatologie clinique, le phylotype IA1 appartenant au complexe clonal 18 et au
type SLST A1 prédomine dans les lésions d’acné, qu’elle soit modérée ou sévère, située sur le
visage [25] ou dans le dos [26]. En effet, il apparait que le développement de l’acné n’est pas
corrélé à une augmentation de la l’abondance relative de C. acnes dans le follicule pilosébacé.
Ainsi, que ce soit par culture ou bien par technique analysant le microbiome (analyse
métagénomique, par amplification du gène codant pour l’ARN 16S), il n’existe aucune
différence sur le plan quantitatif entre un prélèvement réalisé à partir d’une peau normale et
un prélèvement provenant d’une lésion d’acné (papule ou nodule) [27,28]. En réalité, il s’agit
plus d’un déséquilibre de la flore bactérienne au sein même des sous-groupes de C. acnes,
avec une perte de la diversité de ces sous-groupes et une sur-représentation d’un seul
phylotype, notamment le phylotype IA1 [26]. L’hôte joue un rôle important par la
composition de son sébum, son microbiote et le niveau d’activation de son immunité innée.
Différentes équipes ont montré que les différents phylotypes décrits modulent l’immunité
innée de manière différente [29,30]. En effet, les souches de C. acnes stimulent l’immunité
innée par interaction avec les Toll-Like Recepteurs (TLR), en particulier TLR2 et TLR4
[31,32]. Par ailleurs, en fonction de son appartenance à un phylotype, l’immunité innée au
niveau cutané est modulée de manière différente, avec une stimulation sélective de certains
biomarqueurs [29,30,33]. Récemment, les interactions au sein du microbiote se sont avérées
jouer un rôle notoire dans la physiopathologie de cette pathologie cutanée inflammatoire
chronique avec un nouvel acteur clé : Staphylococcus epidermidis. Ce dernier intervient dans
l’homéostasie du microbiote cutané en interagissant avec les différents groupes
phylogénétiques de C. acnes [34–36]. Ainsi, l’équilibre microbien au niveau de la peau est en
partie lié à l’action de bactériocines de chaque espèce actives sur les autres espèces.
Dans le domaine des folliculites, l’étude microbiologique des prélèvements a mis en
évidence différents types de Cutibacterium en fonction de la présentation clinique. Des clones
de C. acnes proches de ceux présents dans l’acné, en particulier ceux appartenant au
phylotype IA1 et au complexe clonal CC18, ont été rapportés dans des folliculites simples du
cuir chevelu alors que C. namnetense était plutôt associé à la folliculite épilante de
Quinquaud. A l’inverse, S. aureus est plus souvent mise en évidence dans les folliculites
chéloïdiennes de la nuque (« acné chéloïdienne de la nuque »), probablement source de
6
suppurations chroniques en lien avec le pouvoir pathogène de cette bactérie [37,38],
impliquée également dans la dermatite atopique [39].
Enfin, deux équipes viennent de démontrer une nette prédominance du phylotype III
de C. acnes appartenant au complexe clonal CC43 chez les patients présentant une
hypomélanose maculeuse progressive (HMP) [40,41]. En 2016, une étude a rapporté, pour la
première fois, une analyse génétique détaillée des populations d'isolats de C. acnes provenant
de prélèvements de peau lésionnelle et non lésionnelle, chez des patients atteints de HMP.
Une association statistique forte entre les souches appartenant au phylotype III et les lésions
observées a ainsi été observée. L’analyse comparative des génomes des souches isolées a
permis de mettre en évidence plusieurs régions génomiques spécifiques ou absentes des
souches de phylotype III par rapport aux autres phylotypes, en particulier des gènes impliqués
dans le métabolisme, le transport et la régulation transcriptionnelle [41]. Ces travaux ont été
confirmés en 2017 par une équipe danoise, rapportant une prédominance de ce phylotype III
au sein des prélèvements en zone atteinte, avec près de 74 % des séquences analysées
appartenant à ce sous-type. Il est intéressant de noter qu'un traitement efficace de l’HMP
(limécycline et peroxyde de benzoyle) est associé à une modification de la composition de la
population de C. acnes en réduisant sensiblement la proportion de C. acnes de type III. Un
nouvel équilibre dans la distribution des phylotypes de C. acnes permet une amélioration
clinique [40]. Ces informations concourent à la une possibilité de nouvelles approches
thérapeutiques avec des pré- ou probiotiques dans ces pathologies cutanées impliquant un tel
déséquilibre des communautés bactériennes de C. acnes.
En résumé, après avoir été sous-estimé et considéré presque toujours comme un
contaminant de prélèvements, C. acnes a démontré dans la dernière décennie qu’il jouait un
rôle significatif, à travers ses différents sous-groupes, dans plusieurs affections cutanées. Le
développement des nouvelles méthodes d’analyse a révélé la fabuleuse histoire de C. acnes
comme un partenaire pour assurer le maintien de l’homéostasie cutanée, mais aussi comme
une bactérie à deux visages impliquée dans différentes dermatoses inflammatoires.
Déclaration de liens d’intérêts : Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
7
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11
Figure 1 : Arbre phylogénétique après analyse de 16 séquences nucléotidiques de 1173 pb du
gène codant pour l’ARN 16S de différents Propionibacteriaceae en utilisant la méthode à 2
paramètres de Kimura avec le logiciel MEGA6.
Figure 2 : Examen direct de Cutibacterium acnes appartenant aux phylotypes IA1 (a), II (b)
et III (c)
Figure 3 : Cultures de Cutibacterium acnes : (a) phylotype IA1 présentant une béta-
hémolyse ; (b) phylotype II non hémolytique issu d’un prélèvement d’acné ; (c) phylotype III
non hémolytique issu d’un prélèvement d’hypomélanose maculeuse progressive
12
13
IA1 III II
(a) (b) (c)
14
IA1 III II
(a) (b) (c)