micro finance en tunisie

15
Elaboré Par : Sallemi Abdessalem Radhweni Nazih Khadhraoui Actualités Economiques et Financières Sujet : La micro-finance : Le financement de petits projets par le biais de micro-crédits :

Upload: sallami-abdessalem

Post on 23-Jan-2017

105 views

Category:

Economy & Finance


4 download

TRANSCRIPT

Page 1: Micro finance en Tunisie

Elaboré Par : Sallemi Abdessalem

Radhweni Nazih Khadhraoui Bilel

Actualités Economiques et Financières Sujet : La micro-finance : Le financement de petits projets par le biais de micro-crédits :

Page 2: Micro finance en Tunisie

Table des matières

Introduction........................................................................................................................................................................................ 3

Section 1 : Présentation du concept de la micro-finance :..............................................................................................4

I. Définition :.............................................................................................................................................................................. 4

II. Historique :............................................................................................................................................................................. 4

III. Intervenants dans la Micro-finance :......................................................................................................................6

1. Les micro-entrepreneurs :..................................................................................................................................... 6

2. Les institutions de micro-finance (IMF) :........................................................................................................6

3. Les autres acteurs :.................................................................................................................................................... 7

IV. Produits offerts par les institutions de micro-finance (IMF) :....................................................................8

1. Micro-crédit :................................................................................................................................................................ 8

2. La micro-épargne :..................................................................................................................................................... 9

3. Les autres produits financiers :............................................................................................................................9

4. Les taux d’intérêt du microcrédit :...................................................................................................................10

Section 2 : La micro-finance en Tunisie : Etat de lieu :..................................................................................................10

Liste des Tableaux :

Tableau 1 : Filiales de la banque STUSID :.............................................................................................................................6

Tableau 2 : Ressources financières de la STUSID Bank : ................................................................................................7

Tableau 3 : Structure des dépôts de la STUSID Bank :.....................................................................................................8

Tableau 4 : Evolution Des Résultats De STUSID Bank :...................................................................................................9

Tableau 5 : Ratios règlementaires :.......................................................................................................................................... 9

Tableau 6 : Crédits aux Particuliers :.....................................................................................................................................14

INSTITUT DE FINACEMENT DU DEVELOPPEMENT DU MAGHREB ARABE 2

rapport DE STAGE : STUSID Bank

Page 3: Micro finance en Tunisie

Introduction

Dans une économie libérale, le système bancaire est basé sur la minimisation des risques et la maximisation

des profits tout en négligeant l'aspect social. En effet, les banques en particulier et les institutions financières

en général servent surtout les investissements dans le secteur commercial et celui industriel où les risques

sont facilement mesurés, les financements sont plus rentables et le remboursement est plus garanti.

Toutefois, ce système financier a privé certains segments de la population de la possibilité d'accéder au

service financier, c'est le cas des pauvres, des personnes marginalisées et des plus démunis de la population.

En effet, plusieurs institutions non-gouvernementales (ONG) ont mené des études aboutissant à la détection

de plusieurs entraves qui empêchent l'accès de la population pauvre aux services financiers et bancaires du

système financière traditionnel. C’est notamment à cause du coût élevé de financement, du coût élevé du

traitement des dossiers et du système des collatéraux d'un côté, et la concentration des banques dans les

zones urbaines de l'autre.

Dès le début des années 70, cette partie de la population commence à être intégrée dans le système financier

avec l'instauration des institutions de la micro-finance qui sont installées dans les milieux ruraux, et qui ont

permis à cette population pauvre de bénéficier de certains services financiers avec des faibles ou même sans

coût de traitement. La micro-finance se définit comme étant une politique menée par des institutions

financières et sert à offrir aux pauvres la possibilité de profiter de quelques produits financiers visant à

réaliser des objectifs socioéconomiques. Il s’agit surtout de la réduction de la pauvreté, de l'augmentation du

revenu de la population, et d'assurer l'autonomie financière des femmes et des plus démunis.

À l'échelle nationale, et dans un pays comme la Tunisie où le taux de pauvreté a atteint 15,5% à la fin de

l'année 2015 selon les chiffres du ministère de l'agriculture et un taux de chômage de 15,4% au cours du

dernier trimestre de l'année 2015 dont 22,6% pour les femmes selon les chiffres de l'INS, la micro-finance

semble une solution adéquate pour faire baisser ces taux et améliorer les indicateurs économiques du pays.

Cependant et selon une étude de la banque mondiale, malgré le taux de bancarisation élevé en Tunisie,

l'efficacité des services de la micro-finance fournis par un système financier conventionnel (BTS,...) reste

très limitée.

La question principale qui se pose est la suivante ;

INSTITUT DE FINACEMENT DU DEVELOPPEMENT DU MAGHREB ARABE 3

rapport DE STAGE : STUSID Bank

Page 4: Micro finance en Tunisie

Section 1 : Présentation du concept de la micro-finance :

La mise en place des mesures qui encouragent l’instauration des institutions de micro-finance constitue l'une

des mesures appropriés pour faire face à des problèmes sociaux majeurs tel que la pauvreté, le chômage, …

etc. Il s’agit des mesures au niveau règlementaire, financier, de l’infrastructure,…etc.  En effet, ce système

de micro-finance offre aux populations pauvres exclues du système financier classique la possibilité

d’accéder à des services financiers leur permettant de créer leurs propres projets et de réaliser leurs

autonomies financières. Ce qui fait que ces institutions de micro-finance jouent un rôle social important dans

les pays en développement, toutefois ces dernières cherchent souvent à être performantes sur le plan

financier pour assurer la continuité de l’offre de ces services aux pauvres.

I. Définition :

La micro-finance est définie comme étant l'offre à titre habituel de services financiers de proximité à des

personnes physiques ou morales n'ayant généralement pas accès au système bancaire traditionnel. Ce sont

des services d'épargne et de crédit qui sont nécessaires pour promouvoir ou soutenir des activités

génératrices de revenus permettant à cette catégorie de population d'améliorer son niveau de vie, d'atteindre

une meilleure intégration sociale et d'accéder à un développement humain durable.»1

Suivant Lelart 2(2006), le microcrédit a été définit comme étant :

"...un petit crédit, d'un montant peu élevé, sensiblement inférieur au crédit qu'une entreprise ou un ménage

peut solliciter d'une banque. Ce crédit est demandé par des personnes qui disposent d'un revenu relativement

bas. Il est souvent demandé pour développer une activité génératrice de revenus, qu'il s'agisse d'une ancienne

activité que l'on voudrait étendre ou d'une nouvelle que l'on voudrait créer."

II. Historique :

La micro-finance est un phénomène assez ancien, cependant, il est difficile de présenter son historique de

façon précise.

1 Micro Crédit et Micro Finance, www.diego-developpement.org2 Michel Lelart : De la finance informelle à la microfinance. AUF et Editions des Archives Contemporaines, 2006.

INSTITUT DE FINACEMENT DU DEVELOPPEMENT DU MAGHREB ARABE 4

rapport DE STAGE : STUSID Bank

Page 5: Micro finance en Tunisie

C'est

l'irlandais Jonathan Swift qui a été le premier à commencer à fournir des prêts sans collatéral aux personnes

pauvres ou modestes à Dublin. Et depuis, le secteur de la micro-finance s'est propagé dans le reste du monde.

En Asie, la première banque spécialisée dans la micro-finance est la Banque Priyayi au Purwokerto à Java,

en Indonésie, crée en 1895, et nommée actuellement banque Rakyat.

Au cours des années 70, des programmes expérimentaux au Bangladesh, au Brésil et aussi dans quelques

autres pays commencent à accorder de petites sommes comme prêts à des groupes de femmes sans

ressources économiques pour créer leurs propres micro-entreprises : notamment, c'est le cas du :

• ACCION International : le pionnier dans les villes d'Amérique latine, ACCION est l'une des premières

institutions de micro-finance dans le monde ;

• Banque Grameen : c'est au cours des années 1970 que la première expérience de création d'une véritable

institution de micro-finance est née au Bengladesh avec la fondation de la Grameen Bank par le professeur

Muhammad Yunuss, prix Nobel de la Paix en 2006 qui popularise au niveau international le micro-crédit

puis la micro-finance.

Toutefois, il existait auparavant d'autres formes de « micro-finance » mais qui n'en portait pas le nom : c'est

par exemple le cas des « tontines », société coopérative d'épargne et de crédit qui fournit des crédits aux

populations des pauvres ouvriers,... etc.

Dès le début des années 80, les programmes de microcrédit se sont propagés à travers le monde entier du fait

des méthodes utilisées dans le financement de gens sans ressources économiques pour devenir un véritable

enjeu.

Dans les années 90, ces deux atouts ; un taux de remboursement élevé et le paiement de taux d'intérêt

permettent à quelques institutions de micro-finance d'être viables à long terme et leur activité devient

rentable et leur nombre de clients devient très élevé.

Ce n'est qu’à la moitié des années 90 que le concept de microcrédit est remplacé par le nouveau terme la

"Micro-finance" qui inclut en plus du crédit, l'épargne et d'autres services financiers.

Malgré le succès de ces services de micro-finance qui transforment des vies, la Banque Mondiale déclare

qu'actuellement ce secteur est loin de satisfaire toute les demandes et ses services restent insuffisants pour

lutter contre la pauvreté. En effet, 500 millions de gens vivent dans la pauvreté et pourraient bénéficier d'un

petit prêt pour créer un petit projet et seulement un tiers de la population peuvent accéder à un compte

bancaire.

INSTITUT DE FINACEMENT DU DEVELOPPEMENT DU MAGHREB ARABE 5

rapport DE STAGE : STUSID Bank

Page 6: Micro finance en Tunisie

Sous

cette impulsion, de nombreuses institutions de micro-finance (IMF) commencent à s'installer dans les pays

en voie de développement. Aujourd'hui, on estime à 10 000 le nombre d'IMF dans le monde.3

III. Intervenants dans la Micro-finance :

1. Les micro-entrepreneurs :

Le micro-entrepreneur est un individu qui possède ou travaille dans l'un de ces petits commerces ou activité

qui appartiennent au secteur informel de l'économie. Ces commerces concernent tous les secteurs tels que

l'élevage ou la pêche, l'artisanat, la production d'aliments, l'agriculture, le transport, ... etc.

ces micro-entrepreneurs sont privés d'accès à des services financiers basiques tel que d’avoir un compte

bancaire, des crédits ou des assurances auprès du système bancaire classique, puisqu'ils ne sont pas éligibles

aux critères requis par ces banques tels que les dépôts minimums, les garanties en cas de demande de crédits,

un revenu stable et garanti, ou un historique de crédit officiel, ... etc.

Dans les zones rurales, les micro-entrepreneurs sont souvent de petits paysans et agriculteurs ou des

personnes possédant une petite activité de transformation alimentaire ou un petit commerce. Alors que, dans

les zones urbaines, la clientèle est plus diversifiée : petits commerçants, prestataires de petits services,

artisans, vendeurs de rue, etc.

2. Les institutions de micro-finance (IMF) :

Les institutions de micro-finance (IMF) sont des organisations qui offrent les services financiers aux

individus exclus du système bancaire classique. Elles peuvent prendre différentes formes qui sont citées ci -

dessous :

a. Banque :

En plus des services bancaires de bases classiques, les banques peuvent offrir également des services de

micro-finance.

b. Institution financière spécialisée (IFS) :

Il s'agit essentiellement des établissements de crédit dotés d'une mission d'intérêt général ou de « service

public », tel que le financement du développement économique. Les autorités peuvent attribuer aux IFS des

activités adaptés aux personnes à faibles revenus capables de faire face à ce problème.

c. Intermédiaire en opérations de banque (IOB) :

Le secteur bancaire, structurellement est très peu adapté à la micro-finance en raison de contraintes

d'organisation interne, peut recourir à l'externalisation de certaines fonctions commerciales afin de gagner la 3 CGAP; 2010.

INSTITUT DE FINACEMENT DU DEVELOPPEMENT DU MAGHREB ARABE 6

rapport DE STAGE : STUSID Bank

Page 7: Micro finance en Tunisie

souplesse nécessaire pour servir les personnes cibles de la micro-finance. Cette externalisation se fait en

faisant appel à des « sociétés de services », non soumises aux règles administratives bancaires, et dont les

méthodes appliquées lors de l'octroi des crédits sont différentes. Ces sociétés sont utilisées surtout par les

banques en Amérique latine pour élargir leur clientèle vers la micro-finance.

d. Institution financière mutualiste (IFM) :

Les IFM incluent les coopératives ( ils ont un agrément dans le cadre de la loi bancaire en tant que banques

coopératives régionales ou nationales) et les associations mutualistes d'épargne et de crédit . ils sont souvent

installés dans les pays en dévéloppement.

e. Micro-IMF :

Cette catégorie inclut plusieurs ONG réalisant des opérations de microcrédit. Ce sont souvent des

associations qui sont interdites de collecter d'épargne du public, et ne peuvent accorder des crédits qu'à

certaines catégories socioprofessionnelles restrictivement définies. Donc ce ne sont pas des « généralistes »

de la micro-finance mais des structures de financement réservés à un certain type d'activité.

3. Les autres acteurs :a. Les bailleurs de fonds :

Les bailleurs de fonds jouent le rôle de catalyseur, en aidant les nouvelles institutions de micro-finance à

démarrer et accroître leur activité, via des subventions ou des investissements directs. Ces bailleurs de fonds

sont en général, soit des institutions internationales comme la Banque Mondiale ou encore la Commission

européenne, soit des fondations ou investisseurs privés, tels que CitiGroup, Blue Orchad ou Oikocredit, …

etc.

b. Sites de prêt en ligne :

Parmi les dernières innovations dans le domaine de la micro-finance est l'introduction du grand public

comme investisseur potentiel, à travers le micro-prêt en ligne. En effet, beaucoup des sites Internet ont été

créés ces dernières années, qui fournissent plusieurs modes pour financer sur la base de prêts, des projets de

micro-entrepreneurs ou projets à plus large échelle.

c. Les États :

Les États jouent un rôle essentiel dans le développement de la micro-finance dans leur pays à travers les

réglementations qu'ils mettent en place. Les règles appliquées pour la finance classique ne sont souvent pas

appropriées à la micro-finance et peuvent être trop restrictives (tel que : les IMF ne pouvant s'appuyer sur les

garanties de leurs clients).

INSTITUT DE FINACEMENT DU DEVELOPPEMENT DU MAGHREB ARABE 7

rapport DE STAGE : STUSID Bank

Page 8: Micro finance en Tunisie

d.Les agences de notation :

Les agences de notation spécialistes dans la micro-finance telles que PlaNet Rating ou MicroRate analysent

la viabilité et les performances financières, opérationnelles et sociales des IMF. Elles contribuent activement

à l'amélioration de la transparence du secteur, et permettent aux investisseurs potentiels d'évaluer les risques

ou encore l'impact social d'une IMF en particulier.

IV. Produits offerts par les institutions de micro-finance (IMF) :

Il est important d'avoir la capacité d’identifier les besoins des pauvres en matière de services financiers. Les

experts soulignent généralement que ces besoins sont liés à trois catégories d'événements : cycle de vie

(naissance, mariage,...) les besoins d'urgence (maladie, accident,...etc.), et les possibilités d'investissement.

1. Micro-crédit :

C'est le produit financier le plus important offert par les IMF classiques et peut prendre deux formes :

- Le micro-crédit solidaire :

Est accordé à un groupe d'individus composé généralement de 5 personnes. Ce mécanisme vise à compenser

l'absence de garantie matérielle. Chaque emprunteur se porte caution solidaire pour les autres, c'est-à-dire si

l'un des membres ne rembourse pas son prêt les autres doivent le faire pour lui.

Ce mécanisme de responsabilité collective du groupe et la sélection des membres par le groupe permet la

résolution du problème d'asymétrie d'information de l'IMF. Ainsi elle a pour effet de rendre le taux de

remboursement des prêts très élevée (proche de 100%) et de baisser le coût de transaction (coût de recherche

et d'analyse d'information sur l'emprunteur).

- Le microcrédit individuel :

Consiste à octroyer un prêt à une seule personne sur la base des garanties de remboursement qu'il présente à

l'IMF. Ce crédit est destiné à financer un projet particulier et non à usage libre. Dans ce cas, l'IMF se charge

de la sélection des emprunteurs sur la base d'une analyse bien approfondie de leurs dossiers. Donc l'octroi de

ce prêt dépend de la capacité de remboursement de l'emprunteur et de ses garanties.

En ce qui concerne les garanties, ils peuvent être :

* Des garanties physiques : acceptation des titres de propriété informelle ou également des biens standards

(meubles, véhicules), il y a aussi l'épargne obligatoire qui consiste à bloquer le montant déposé jusqu'au

remboursement du crédit.

* Des garanties morales : l'agent de crédit lance une investigation pour connaître la réputation et la moralité

de l'emprunteur ou bien un garant se présente à l'IMF et s'engage à rembourser le prêt en cas où l'emprunteur

n'est pas capable de le faire.

INSTITUT DE FINACEMENT DU DEVELOPPEMENT DU MAGHREB ARABE 8

rapport DE STAGE : STUSID Bank

Page 9: Micro finance en Tunisie

* Les

incitations au remboursement qui peuvent prendre deux formes. L'une est positive qui consiste aux

possibilités de renouvellement de crédit avec un montant plus important si le client honore ses engagements

envers l'IMF. L'autre est négatif qui consiste en une menace juridique.

2. La micro-épargne :

Les personnes pauvres veulent constituer une épargne de précaution, les IMF ont développé 3 formes

d'épargne pour attirer le plus de clients possibles :

- L'épargne obligatoire : L'IMF impose sur les emprunteurs qui désirent l'obtention d'un crédit solidaire de

déposer une certaine somme d'argent qui dépend du montant du prêt avant ou au même temps de l'obtention

du crédit. Ce montant sera récupéré par le client après le remboursement du crédit, mais comme la plupart

des emprunteurs renouvellent leurs crédits, la restitution de ce montant sera retardée.

- L'épargne volontaire bloquée : Le client verse une somme d'argent de façon régulière sur un compte

bloqué pendant une durée bien déterminée pouvant aller de quelques semaines à plusieurs années. Ce compte

est rémunéré régulièrement. Les IMF apprécient ce type de comptes puisqu'ils leur permettent de faire leurs

provisions et de pouvoir planifier la gestion de liquidité des dépôts. Ces montants peuvent être utilisés par les

IMF pour prêter à des personnes désirant un crédit.

- Les dépôts à vue et le compte semi-liquide : Ce sont des comptes où les clients déposent et retirent de

l'argent à tout moment. Toutefois, les IMF ont instauré certaines limites sur le nombre et le montant de

retrait. En effet, des mouvements de retraits massifs pour des petites sommes impliquent des coûts de gestion

élevés. En plus, ces dépôts à vue ne peuvent pas être recyclés en crédits en raison de leurs durées

indéterminées.

3. Les autres produits financiers :a. Micro-actions :

Un investissement de micro-entrepreneur dans une micro-entreprise peut s'acquitter de son besoin de

financement par emprunt ou par actions. Les Micro-actions sont fournis à la première génération des micro-

entrepreneurs est appelé micro capital-risque (VC).

b. Micro-transferts :

Les transferts de fonds peuvent être domestiques ou internationaux. L’IMF assure le service de transfert des

fonds à ses clients ayant besoin d'envoi et de réception de l'argent.

c. Micro-assurance :

La micro-assurance est la protection des personnes à faible revenu contre les périls spécifiques tels que la

mort ou la maladie d’un membre de la famille, ou des pertes de récoltes. Comme avec toutes les assurances,

la mise en commun des risques permet à de nombreux individus ou groupes pour partager les coûts d'un

événement risqué.

INSTITUT DE FINACEMENT DU DEVELOPPEMENT DU MAGHREB ARABE 9

rapport DE STAGE : STUSID Bank

Page 10: Micro finance en Tunisie

4. Les taux d’intérêt du microcrédit :

Les taux d'intérêt appliqués aux crédits sont nécessaires pour couvrir les frais engendrés par le mécanisme

d'octroi de ces prêts. Cependant les taux d'intérêt sur ces prêts sont très élevés en le comparant par rapport à

ceux des crédits distribués par le système bancaire classique, puisque le coût relatif de distribution des

crédits à faible montant dans les zones rurales est beaucoup plus important que celui de l'administration des

crédits par les banques classiques dans les zones urbaines.

Les taux d’intérêt sur les microcrédits couvrent :

- Le coût de financement de l'IMF qui est souvent beaucoup plus important dans les pays en voie de

développement (plus risqués).

- Le risque de défaut de paiement de la part de l'emprunteur qui contrairement à la finance classique,

ne peut être couvert par les garanties.

- Les coûts administratifs. En effet le fait de collecter des petites sommes dans des villages reculés est

beaucoup plus couteux en le comparant aux opérations de transfert compte à compte via internet dans

le système bancaire traditionnel.

- La marge bénéficiaire des IMF doit être aussi raisonnable pour garantir la continuité de leur

fonctionnement. De même pour une population pauvre dont le risque de non remboursement est

élevé le taux d'intérêt doit être élevé.

Donc il est difficile de faire baisser significativement les taux d'intérêt pour le prêteur final tant qu'on ne peut

pas agir sur le coût du financement.

Section 2 : La micro-finance en Tunisie : Etat de lieu :

INSTITUT DE FINACEMENT DU DEVELOPPEMENT DU MAGHREB ARABE 10

rapport DE STAGE : STUSID Bank