mecanique analytique smp5f2school.com/wp-content/uploads/2019/11/mec...l’approche hamiltonienne,...

100
MECANIQUE MECANIQUE ANALYTIQUE ANALYTIQUE SMP5 SMP5 Professeur de l’enseignement supérieur Bureau 37 département de physique Faculté des sciences Agadir email: [email protected] Rachid MESRAR Rachid MESRAR

Upload: others

Post on 26-Jan-2021

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

  • MECANIQUE MECANIQUE

    ANALYTIQUE ANALYTIQUE

    SMP5SMP5

    Professeur de l’enseignement supérieurBureau 37 département de physiqueFaculté des sciencesAgadiremail: [email protected]

    Rachid MESRARRachid MESRAR

  • CHAPITRE 5 : FORMALISME HAMILTONIENCHAPITRE 5 : FORMALISME HAMILTONIEN

    « Le formalisme hamiltonien transforme le système des n équations du second ordre de Lagrange en un système de 2n équations du premier ordre qui nécessite la connaissance des conditions initiales permettant de déterminer les 2n constantes arbitraires issues de leur intégration »

    R. Hamilton

    (1805-1865)

    Préambule

  • Objectifs pObjectifs péédagogiquesdagogiques

    �������� Introduire le Introduire le HamiltonienHamiltonien dd’’un systun systèèmeme

    �������� Etablir les Etablir les ééquations canoniques de Hamiltonquations canoniques de Hamilton

    �������� Comprendre les transformations canoniquesComprendre les transformations canoniques

    �������� Introduire la notion de crochets de PoissonIntroduire la notion de crochets de Poisson

    �������� Comprendre le formalisme de Comprendre le formalisme de HamiltonjHamiltonj--JacobiJacobi

    CHAPITRE 5 : FORMALISME HAMILTONIENCHAPITRE 5 : FORMALISME HAMILTONIEN

  • Notions abordNotions abordééeses

    �������� Impulsion gImpulsion géénnééralisralisééee

    �������� Espace des phasesEspace des phases

    �������� Fonction de Hamilton ou Fonction de Hamilton ou HamiltonienHamiltonien

    �������� Equations canoniquesEquations canoniques

    �������� Crochets de PoissonCrochets de Poisson--Structure symplectiqueStructure symplectique

    �������� IdentitIdentitéé de Jacobide Jacobi

    CHAPITRE 5 : FORMALISME HAMILTONIENCHAPITRE 5 : FORMALISME HAMILTONIEN

  • Notions abordNotions abordéées es -- suitesuite

    �������� Transformations canoniquesTransformations canoniques

    �������� Fonctions gFonctions géénnéératricesratrices

    �������� IntIntéégrale premigrale premièère du mouvementre du mouvement

    �������� Equation de HamiltonEquation de Hamilton--Jacobi (EHJ)Jacobi (EHJ)

    �������� Equation caractEquation caractééristiqueristique

    CHAPITRE 5 : FORMALISME HAMILTONIENCHAPITRE 5 : FORMALISME HAMILTONIEN

  • PLAN DU CHAPITRE 5PLAN DU CHAPITRE 5

    11-- IntroductionIntroduction

    22-- Formalisme de HamiltonFormalisme de Hamilton

    33-- Crochets de PoissonCrochets de Poisson

    44-- Transformations canoniquesTransformations canoniques

    55-- Formalisme de HamiltonFormalisme de Hamilton--JacobiJacobi

    CHAPITRE 5 : FORMALISME HAMILTONIENCHAPITRE 5 : FORMALISME HAMILTONIEN

  • Formalisme Hamiltonien

    Equations canoniques

    §-1-

  • Introduction

    Le formalisme hamiltonien n’introduit rien de nouveau dans

    les concepts de la physique ; il ne simplifie pas énormément

    la résolution des équations de Lagrange qui décrivent les

    phénomènes de la mécanique, mais il a permis des avancées

    considérables dans la résolution des problèmes en mécanique

    classique avec la théorie de Hamilton-Jacobi et les calculs

    des perturbations.

    C’est de plus le langage par excellence de la mécanique

    statistique et de la mécanique quantique.

  • William R.Hamilton (1805-1865)

    Formalisme canonique de Hamilton

    Décrire le système par les variables , au lieu),( ii pq ),( ii qq &

    Exprimer en fonction des ii qetpiq&

    Philosophie générale

  • Hypothèses :

    Les paramètres de configuration sont indépendants

    Liaisons parfaites

    Existence d’un potentiel

    Possibilité d’indépendance du temps

    ��������

    ��������

    ��������

    ��������

    Formalisme canonique de Hamilton

  • Définition 1: impulsion généraliséeOn appelle impulsions généralisées, moments généralisés ou encore

    moments conjugués, les quantités définies par :

    iii q

    T

    q

    Lp

    && ∂∂=

    ∂∂=

    Définition 2: espace des phasesOn appelle espace des phases du système l’espace (qi, pi) à 2n

    dimensions. L’état dynamique du système à un instant t est entièrement

    caractérisé par un point de cet espace. Lorsque le temps varie, le point

    représentatif du système décrit une courbe dans l’espace des phases,

    appelée hypertrajectoire.

    Toute hypertrajectoire correspond à des conditions initiales déterminées.

    ��������

    Formalisme canonique de Hamilton

  • Définition 3 : HamiltonienLa fonction de Hamilton ou Hamiltonien H est défini comme la

    transformée de Legendre du Lagrangien L en : iq&

    ∑ −=i

    ii LqpH &

    où les sont remplacées en fonction de leurs expressions

    ),,( tpqfq iii =&iq&

    H est en définitive une fonction des qi et des pi :

    ),,( tpqHH ii=

    ��������

    Formalisme canonique de Hamilton

  • Equations canoniques

    ∑∑

    ∑∑∑∑

    ∂∂−

    ∂∂−=

    ∂∂−−

    ∂∂−+=

    ii

    iiii

    dL

    iii

    ii

    i

    qpd

    iii

    iii

    dtt

    Ldq

    q

    Ldpq

    dtt

    Lqdpdq

    q

    LqdpdpqdH

    ii

    &

    44444 344444 21

    &

    444 3444 21

    &&

    & )(

    dtt

    Hdp

    p

    Hdq

    q

    HdH

    ii

    iii

    i ∂∂+

    ∂∂+

    ∂∂= ∑∑

    Formalisme canonique de Hamilton

  • t

    L

    t

    H

    équationsnqp

    H

    équationsnq

    L

    q

    H

    ii

    ii

    ∂∂−=

    ∂∂

    →=∂∂

    →∂∂−=

    ∂∂

    &

    D’où :

    Si H ne dépend pas explicitement du temps, .0t

    H =∂

    On sait que la trajectoire physique obéit à l’équation

    d’Euler-Lagrange:

    iiii

    ppdt

    d

    q

    L

    dt

    d

    q

    L&

    &==

    ∂∂=

    ∂∂

  • Ce qui donne

    =∂∂−=

    =∂∂=

    n1iq

    Hp

    n1ip

    Hq

    ii

    ii

    ,...,

    ,...,

    &

    &��������

    Equations canoniques

    La dynamique du système est régie par 2n équations

    différentielles du premier ordre. Ces 2n équations remplacent

    les n équations d’Euler-Lagrange.

  • Remarque

    L’apparition du signe (-) entre les équations pour les qi et cellespour les moments conjugués, s’appelle symétrie symplectique.

  • t

    Hp

    p

    Hq

    q

    H

    dt

    dH

    ii

    iii

    i ∂∂+

    ∂∂+

    ∂∂= ∑∑ &&

    t

    L

    t

    H

    dt

    dH

    ∂∂−=

    ∂∂=

    Les moments conjugués des variables cycliques sont des

    intégrales premières, ce qui donne:

    Si le hamiltonien ne dépend pas explicitement du temps, alors

    il y a conservation de l’énergie mécanique totale du système:

    CteVTH =+=

    Remarque 1

  • t

    Hp

    p

    Hq

    q

    H

    dt

    dH

    ii

    iii

    i ∂∂+

    ∂∂+

    ∂∂= ∑∑ &&

    t

    Hpqqp

    t

    Hp

    p

    Hq

    q

    H

    dt

    dH

    iii

    iii

    ii

    iii

    i

    ∂∂+++−=

    ∂∂+

    ∂∂+

    ∂∂=

    ∑∑

    ∑∑

    &&&&

    &&

    Sur une trajectoire qui obéit aux équations canoniques, on a:

    Remarque 2

    t

    L

    t

    H

    dt

    dH

    ∂∂−=

    ∂∂=

    D’où:

  • Equations canoniques à partir du principe de moindre action

  • Fiche de synthèse 1

    Ce qu’il faut absolument savoir��������

  • ii q

    Lp

    &∂∂=

    ∑ −=i

    ii LqpH &

    ii

    ii

    p

    Hq

    q

    Hp

    ∂∂=

    ∂∂−=

    &

    &

    Impulsion généralisée

    Hamiltonien

    Equations canoniques

  • Méthodologie à suivre pour résoudre un

    problème en utilisant le formalisme

    hamiltonien (voir TD4)

    1- Calculer H

    2- Calculer pi3- Exprimer en fonction de pi4- Reporter le résultat dans H et l’exprimer en

    fonction de

    5- Ecrire les équations canoniques

    iq&

    ),,( tpq ii

  • Voir applications pédagogiques��������

    Mise en œuvre

    ∑ −=i

    ii LqpH &

    ii

    ii

    p

    Hq

    q

    Hp

    ∂∂=

    ∂∂−=

    &

    &

    Hamiltonien

    Equations canoniques

    ii q

    Lp

    &∂∂=

    Moments conjuguésTD4

  • Application pédagogique n° 1

    On considère une particule de masse m placé dans

    un potentiel de la forme :

    r

    erV

    2

    −=)(

    Hamiltonien en coordonnées polaires

  • 1- Ecrire le lagrangien puis le hamiltonien du système

    en coordonnées polaires r et

    2- Exprimer le hamiltonien H en fonction de

    3- Pourquoi H = E = Cte, pourquoi est une constante

    du mouvement.

    4- Ecrire les équations canoniques et exprimer

    en fonction de

    .θPetPr

    θP

    .rPetPθret &&θ

  • 1-

    r

    errm

    2

    1VTH

    r

    errm

    2

    1VTL

    2222

    2222

    −+=+=

    ++=−=

    )(

    )(

    θ

    θ

    &&

    &&

    22

    rr

    mr

    Pmr

    LP

    m

    Prrm

    r

    LP

    θθ θθθ

    =⇒=∂∂=

    =⇒=∂∂=

    &&&

    &&&

    2-

  • r

    e

    mr2

    P

    m2

    PrH

    2

    2

    22r −+= θθ ),(

    0t

    H =∂

    CteP =θ

    3- H = E = Cte car

    car θ est une variable cyclique.

  • 4- Equations canoniques

    =∂∂=

    =∂∂=

    2

    r

    r

    mr

    P

    P

    Hm

    P

    P

    Hr

    θ

    θ

    θ&

    &

  • −=∂∂−=

    =∂∂−=

    2

    2

    3

    2

    r r

    e

    mr

    P

    r

    HP

    0H

    P

    θ

    θ θ&

    &

  • Hamiltonien en coordonnées sphériques

  • 1-

    θϕθϕθ

    ϕθθ

    222

    222222

    r

    h

    r

    grfrV

    rrrm2

    1T

    sin

    )()()(),,(

    )sin(

    ++=

    ++= &&&

    θϕθ

    ϕθθ

    222

    222222

    r

    h

    r

    grf

    rrrm2

    1VTH

    sin

    )()()(

    )sin(

    +++

    ++=+= &&&

  • =⇒=∂∂=

    =⇒=∂∂=

    =⇒=∂∂=

    θϕϕθ

    ϕ

    θθθ

    ϕϕ

    θθ

    2222

    22

    rr

    mr

    Pmr

    HP

    mr

    Pmr

    HP

    m

    Prrm

    r

    HP

    sinsin &&

    &

    &&&

    &&&

    Impulsion généralisée et moments conjugués

  • θϕθ

    θϕθ

    222

    22

    2

    2

    22

    r

    r

    h

    r

    grf

    r

    P

    r

    PP

    m2

    1H

    sin

    )()()(

    sin

    +++

    ++=

    Hamiltonien

  • =∂∂=

    =∂∂=

    =∂∂=

    θϕ

    θ

    ϕ

    ϕ

    θ

    θ

    22

    2

    r

    r

    mr

    P

    P

    Hmr

    P

    P

    Hm

    P

    P

    Hr

    sin&

    &

    &

    2- Equations canoniques

    ii p

    Hq

    ∂∂=&

  • ′−=

    ∂∂−=

    −′−=∂∂−=

    ++′−

    +=

    ∂∂−=

    θϕ

    ϕ

    θθϕθ

    θθ

    θ

    θϕθ

    θ

    ϕ

    ϕθ

    ϕθ

    22

    322

    32

    232

    22

    3r

    r

    hHP

    h2g

    r

    1P

    mr

    HP

    hg

    r

    2rf

    PP

    mr

    1

    r

    HP

    sin

    )(sin

    cos)()(

    sin

    cos

    sin

    )()()(

    sin

    &

    &

    &

    ii q

    Hp

    ∂∂−=&

  • Et maintenant, c’est à vous de jouer.

    A vos dossiers pédagogiques.

  • Crochets de poisson

    §-2-

  • Crochets de Poisson

    « On introduit la notion de crochets de Poisson pour leur

    analogie avec les commutateurs de la mécanique quantique »

    Denis Poisson (1781-1840)

    C’est un pont vers la mécanique quantique��������

  • Il est intéressant de reformuler les équations

    canoniques a l’aide des crochets de Poisson. Ce

    formalisme s’avère en particulier très utile pour

    comprendre le passage de la dynamique classique à

    la dynamique quantique, que le système possède un

    nombre fini de degrés de liberté, comme c’est le

    cas dans ce chapitre, ou qu’il possède un nombre

    infini de degrés de liberté.

    Par ailleurs, la dissymétrie apparente entre les

    deux jeux d’équation de Hamilton peut être cachée

    pudiquement en introduisant les crochets de

    Poisson.

    i

    i

    i

    i

    q

    H

    dt

    dpet

    p

    H

    dt

    dq

    ∂∂−=

    ∂∂=

  • On appelle crochets de poisson entre deux fonctions

    ),,(),,( tpqfettpqf iiii définies dans l’espace des

    phases l’expression suivante :

    Cette notation permet d’écrire pour toute fonction des

    ii petq et éventuellement le temps, la relation bien

    plus générale :

    { }iiii i q

    g

    p

    f

    p

    g

    q

    fgf

    ∂∂

    ∂∂−

    ∂∂

    ∂∂=∑,

  • t

    f

    dt

    dp

    p

    f

    dt

    dq

    q

    f

    dt

    df i

    i

    i

    i i ∂∂+

    ∂∂+

    ∂∂=∑

    i

    i

    i

    i

    q

    H

    dt

    dpet

    p

    H

    dt

    dq

    ∂∂−=

    ∂∂=

    or

    { }t

    fHf

    t

    f

    q

    H

    p

    f

    p

    H

    q

    f

    dt

    df

    iiii i ∂∂+=

    ∂∂+

    ∂∂

    ∂∂−

    ∂∂

    ∂∂=∑ ,

    (équations

    canoniques)

  • Si f ne dépend pas explicitement du temps :

    0t

    f =∂∂

    Pour qu’elle soit une intégrale première, il suffit que :

    { } 0Hf =,

  • Ceci permet de mettre les équations canoniques de Hamilton

    sous forme plus symétrique :

    En effet :

    { }{ { i

    0

    i

    i

    i

    1

    i

    ii q

    H

    p

    q

    p

    H

    q

    qHq

    ∂∂

    ∂∂−

    ∂∂

    ∂∂=

    ==

    ,

    { }{ { i

    1

    i

    i

    i

    0

    i

    ii q

    H

    p

    p

    p

    H

    q

    pHp

    ∂∂

    ∂∂−

    ∂∂

    ∂∂=

    ==

    , variablesindépendantes

    { } { }Hpdt

    dpetHq

    dt

    dqi

    ii

    i ,, ==

  • On en déduit que le hamiltonien lui-même vérifie :

    Ce qui établit que le hamiltonien garde une valeur constante

    (l’énergie) si il ne dépend pas explicitement du temps.

    Plus généralement, on appellera « constante du mouvement »

    tout opérateur ne dépendant pas explicitement du temps et

    dont le crochet de Poisson avec H est nul.

    { }t

    HHH

    dt

    dH

    0∂

    ∂+==321

    ,

  • Le crochet de poisson est un élément central de

    l’approche hamiltonienne, qui met sur un pied

    d’égalité les 2n variables dynamiques. Du point de

    vue mathématique, il s’agit d’un produit bilinéaire

    antisymétrique qui dote l’espace des phases d’une

    structure algébrique dite structure «symplectique ».

    Structure symplectique et transformations canoniques

  • On constate que dans le cas particulier où

    et on obtient les crochets de Poisson entre les

    variables conjugués :

    { } { } { } 0ppet0qqetpq jijiijji === ,,, δ

    { }{

    ∑∑ ==

    ∂∂

    ∂∂−

    ∂∂

    ∂∂=

    =

    kijjkik

    k k

    j

    0

    k

    i

    k

    j

    k

    iji q

    p

    p

    q

    q

    p

    q

    qpq δδδ,

    kk pgetqf == on a:

  • Propriétés des crochets de Poisson

  • Propriété n° 1

    Propriétés des crochets de Poisson

    ��������

    ��������

    ∑=

    ∂∂

    ∂∂−

    ∂∂

    ∂∂−

    n

    1i iiii q

    A

    p

    B

    p

    A

    q

    B

  • Propriété n° 2

    ��������

  • Propriété n° 3

    ��������

    { }CBA .,

  • Propriété n° 4

    ��������

  • Pour n = 1

  • Or

    d’où :

    C’est l’identité de Jacobi��������

  • Voir applications pédagogiques��������

    Mise en œuvre

  • Et maintenant, c’est à vous de jouer.

    A vos dossiers pédagogiques.

  • Transformations canoniques

    §-3-

  • Transformations canoniques (TC)

    De même que dans un espace vectoriel euclidien,

    on peut s’intéresser à des « isométries », c’est-à-

    dire à des transformations qui conservent la

    structure euclidienne. Dans l’espace des phases,

    on peut considérer des transformations qui

    conservent le crochet de Poisson et qui sont alors

    appelées « transformations canoniques ».

    Translation, rotation, homothétie,…etc.

  • ),(),( iiii PQpq →

    Changement de variables dans l’espace des phases :

    Principe de base

    Transformations canoniques (TC)

  • Soit le système canonique associé à l’hamiltonien H(qi, pi, t)

    =∂∂−=

    =∂∂=

    n1iq

    Hp

    n1ip

    Hq

    ii

    ii

    ,...,

    ,...,

    &

    &

    Effectuons la transformation suivante:

    ==

    ),,...,,,...,(

    ),,...,,,...,(

    tppqqPP

    tppqqQQ

    n1n1jj

    n1n1jj

  • Définition

    Une transformation canonique est une transformation inversible des

    2n variables (qi, pi) en 2n variables (Qi, Pi), tel que les équations du

    mouvement soient encore canoniques. C’est-à-dire qu’il existe une

    fonction K(Qi, Pi, t) telle que:

    =∂∂−=

    =∂∂=

    n1iQ

    HP

    n1iP

    HQ

    ii

    ii

    ,...,

    ,...,

    &

    &

    « Le hamiltonien change mais pas les équations canoniques »

  • Condition suffisante pour qu’une transformation soit canonique

    Soit F(qi, Qi) une fonction quelconque, et considérons la

    transformation:

    n1iQ

    FP

    q

    Fp

    ii

    ii ,...,;; =∂

    ∂−=∂∂=

    C’est une transformation des variables (qi, pi) en les variables

    (Qi, Pi).

  • Pour qu’une telle transformation soit canonique, il

    suffit que l’expression suivante :

    dFdQPdqp iiii =−

    soit une différentielle exacte à t constant.

    Voir démonstration

    ��������

  • En effet :

    ),( ii QqF

    { {iiiii

    P

    ii

    p

    i

    dQPdqpdQQ

    Fdq

    q

    FdF

    ii

    −=∂∂+

    ∂∂=

  • Fonction génératrice :

    La fonction est appelée fonction génératrice de la

    transformation canonique.

    ),( ii QqF

    Le choix de la fonction F conduit à des équations implicites très

    simples pour la transformation canonique.

    On exprime cette fonction au moyen des variables (qi, Qi, t) et on

    note cette fonction F1(qi, Qi, t) qui est également une fonction

    génératrice.

    De façon analogue, on peut introduire les différentes fonctions

    suivantes:

  • Remarque importante

    Les transformations F1(qi, Qi, t), F2(qi, Pi, t) etc., ne génèrent

    pas de transformations différentes mais simplement des

    façons différentes de générer une transformation donnée.

    Evidemment, deux fonctions F1 différentes par exemple vont en

    général générer des transformations différentes.

  • Dans la pratique, il suffit de se donner une fonction Fi(i=1,…,4)

    de deux groupes de variables. Les deux premières équations

    expriment les nouvelles variables en fonction des anciennes,

    et la troisième donne le nouveau hamiltonien en fonction des

    nouvelles variables.

    Si une transformation est engendrée par une fonction Fi, on dit

    que Fi est une fonction génératrice de cette transformation.

  • Crochets de poisson et transformations canoniques

    Lorsqu’on opère sur un système une transformation canonique:

    iiii PpetQq →→

    Que deviennent les crochets de Poisson entre les nouvelles

    variables?

    Théorème

    Les crochets de Poisson sont indépendants du jeu de variables

    canoniques dans lequel ils sont exprimés, ainsi:

    { } { } PQpq gfgf ,, ,, =

  • Remarque importante

    Les crochets de Poisson peuvent être utilisés pour vérifier le

    caractère canonique d’une transformation. En effet:

    Une transformation est canonique si les crochets de Poisson

    sont invariants par rapport à cette transformation:

    { } { } PQpq gfgf ,, ,, =��������

  • Fiche de synthèse 2

    Ce qu’il faut absolument savoir��������

  • Variables

    indépendantes

    Fonction

    génératrice Equations de transformation

    t

    FHK

    Q

    FP

    q

    Fp

    ii

    ii ∂

    ∂+=∂∂−=

    ∂∂= 111 ;;

    t

    FHK

    P

    FQ

    q

    Fp

    ii

    ii ∂

    ∂+=∂∂=

    ∂∂= 222 ;;

    t

    FHK

    Q

    FP

    p

    Fq

    ii

    ii ∂

    ∂+=∂∂−=

    ∂∂−= 333 ;;

    t

    FHK

    P

    FQ

    p

    Fq

    ii

    ii ∂

    ∂+=∂∂=

    ∂∂−= 434 ;;

    ),( ii Qq

    ),( ii Pp

    ),( ii Qp

    ),( ii Pq

    ),(1 ii QqF

    ),(2 ii PqF

    ),(3 ii QpF

    ),(4 ii PpF

  • Voir applications pédagogiques��������

    Mise en œuvre

    dFdQPdqp iiii =− { } { } PQpq gfgf ,, ,, =

    t

    FHK

    ∂∂+=

    Condition suffisante

    Nouvel Hamiltonien

    (Kamiltonien)

    Condition nécessaire

  • Application pédagogique

    Soit la transformation :

    =

    +=

    p

    qAQ

    qp2

    1P 22

    tan

    )(

    Montrer que cette transformation est canonique de

    deux manières différentes. En déduire la fonction

    génératrice correspondante.

  • ),()(

    )(

    qpdFpq2

    1dqdppdq

    2

    1

    qp

    qdppdqqp

    2

    1pdqPdQpdq

    2222

    =

    =+=

    +−+−=−

    pq2

    1qpF =),(

    d’où :

    F est la fonction génératrice correspondante.

    - Première méthode

  • - Deuxième méthode

    [ ] 1p

    P

    q

    P

    p

    Q

    q

    QPQ =

    ∂∂

    ∂∂−

    ∂∂

    ∂∂= ..,

    En effet:

    =∂∂

    =∂∂

    +−=

    ∂∂

    +=

    ∂∂

    pp

    P

    qq

    Pqp

    q

    p

    Qqp

    p

    q

    Q

    22

    22

  • Et maintenant, c’est à vous de jouer.

    A vos dossiers pédagogiques.

  • Formalisme de Hamilton-Jacobi

    §-4-

  • Formalisme de Hamilton-Jacobi

    0=+∂∂

    Ht

    S

    EHJ

    Une transformation canonique très Spéciale

  • Préambule

    « Il s’agit d’une méthode d’intégration d’un système

    canonique. Jacobi avait remarqué qu’un système

    canonique est le système différentiel associé à une

    certaine équation aux dérivées partielle du premier ordre

    (système appelé système caractéristique) ».

    Formalisme de Hamilton-Jacobi

  • Soit la transformation canonique : ),(),( iiii PQpq →

    t

    FHK

    ∂∂+=

    ),( ii PQ

    Et soit le nouvel hamiltonien :

    Principe : opérer une T.C. tel que les soient

    précisément 2n constantes du mouvement.

    Dans ce cas on a :

    ==⇔=∂∂−=

    ==⇔=∂∂=

    CtePQ

    KP

    CteQP

    KQ

    iii

    i

    iii

    i

    α

    β

    )2(0

    )1(0

    &

    &

    d’où :

    ====

    ),,(),,(

    ),,(),,(

    tptPQpp

    tqtPQqq

    jjijjii

    jjijjii

    αβαβ

    Formalisme de Hamilton-Jacobi

  • Pour y arriver nous cherchons la fonction génératrice, ici choisie de typedonc du type que nous noterons de façon standard tel que:),,(2 tqF ii α

    ),,(2 tpqF ii),,( tqS ii α

    0),,(),,( =∂∂+=

    t

    StpqHtPQK iiii

    De cette façon K = 0 nous assure que les équations (1) et (2) seront satisfaites. La T.C. est de type F2 et donc :

    ii q

    Sp

    ∂∂=

    Le but recherché est , ce sera notre équation fondamentale après remplacement des pi dans H.

    0=+∂∂

    Ht

    S

    Formalisme de Hamilton-Jacobi

  • 0),,(),,( =

    ∂∂+

    ∂∂

    tpq

    SH

    t

    tqSi

    i

    ii α

    C’est l’équation de Hamilton-Jacobi, une équation différentielle pour S. CetteÉquation différentielle du premier ordre en n variables nécessitera n constantes d’intégration qui sont précisément les constantes .Une fois solutionnée, c.à.d. une fois que l’on connaît S, il ne reste qu’à opérer les T.C.

    ==∂

    ∂=

    ∂∂==

    =∂

    ∂=

    ijji

    i

    jj

    iii

    jjii

    jji

    tqQ

    tqS

    P

    SQ

    tqpq

    tqSp

    βααα

    β

    αα

    ),,(

    ),,(

    ),,(),,(

    Formalisme de Hamilton-Jacobi

  • Ces n équations peuvent s’inverser en ).,,( tqq jjii βα=

    .0=∂

    ∂t

    H

    ),(),,( 1 iiii qWttqS ααα +−=

    Une simplification apparaît lorsqueDans ce cas, par séparations de variables, on peut écrire:

    Où on identifie l’un des , ici comme valeur numérique (constante) de H: iα 1α

    1α=HComme

    ii

    ii q

    Wp

    q

    Sp

    ∂∂=⇒

    ∂∂=

    Formalisme de Hamilton-Jacobi

  • L’équation de Hamilton-Jacobi se ramène à :

    ii

    i q

    WqH α=

    ∂∂

    ),(

    C’est l’équation caractéristique de H.J pour la fonction

    ),( iiqW α

    Formalisme de Hamilton-Jacobi

  • Fiche de synthèse 3

    Ce qu’il faut absolument savoir��������

  • 0=+∂∂

    Ht

    S

    0=∂

    ∂t

    HSi

    ),(),,( 1 iiii qWttqS ααα +−=

    ii

    i q

    WqH α=

    ∂∂

    ),(

  • Voir applications pédagogiques��������

    Mise en œuvre

    0=+∂∂

    Ht

    S

    EHJ

  • Et maintenant, c’est à vous de jouer.

    A vos dossiers pédagogiques.

  • MERCI DE VOTRE MERCI DE VOTRE

    ATTENTIONATTENTION

    FIN DU CHAPITRE 5FIN DU CHAPITRE 5

    Rachid MESRARRachid MESRARProfesseur de l’enseignement supérieurBureau 37 Département de physiqueFaculté des sciencesAgadir

    email: [email protected]