_maqâmât, manâzil, hadarât_

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Spiituality, Tijaniyya

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  • L'ASSOCIATION SCIENCES ET SERVICES l'ISLAM ETERNEL (ASSISE)

    Prsente:

    LES STATIONS DE L'ISLAM

    (Maqmt, Manzil,Hadart)

    Une traduction de deux lettres de

    CHEIKH AL ISLAM

    IBRHM NIASS

    (1900 - 1975)

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  • MISE EN PAGE, DIFFUSION, VENTE PAR L'ASSISE. IMPRIME PAR :

    Anne 1998.

    UVRES DE L'ASSISE DISPONIBLES OU EN PREPARATION.

    1 - Muhammad, l'lu de la cration

    Une traduction de l'ouvrage de El Hadj Ibrahim Niass paru en arabe sous le titre. Contenu : Preuves par le Coran et le Hadith que Muhammad(PSL) est la meilleure crature devant tous les prophtes et les anges.

    2 - Lumires sur la tariqa tijaniyya Et L'Afrique au Africains.

    Un ouvrage en deux parties:

    Premire partie : Lumires sur la tariqa tijaniyya :Une traduction de l'ouvrage deEl Hadj Ibrahima Niass paru en arabe sous le titre . Contenu: Une rfutation concise d'attaques malintentionnes contre la tariqa tijn et le soufisme en gnral

    Deuxime partie : L'Afrique au Africains. Une traduction par Feu le professeurAmar Samb de la lettre de Ibrahima Niass Monseigneur Lefvbre, ancienachevque de Dakar, publie en arabe sous le titre .Contenu: Une dfense vigoureuse de l'Islam, accus par Lefvbre, de favoriser le litdu communisme en Afrique et d'autres flaux n'existant que dans son imagination!

    3 - Les stations de l'Islm (Maqmt, Manzil, Hadart). Une traduction de deuxlettres de El Hj Ibrahim Niass introductives sur les concepts et stations mystiques.

    4 - La profusion Ahmadienne sur la naissance de Muhammad (PSL). Unetraduction de la note de El Hj Ibrahma Niass, publie en arabe sous le titre .

    Contenu : Cheminement de la Lumire Muhammadienne, depuis sa cration, lanaissance de l'Homme Muhammad (PSL)

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  • ASSISE. S/c Pr. Gane Samb L. Universit de Saint-Louis. BP 234, Saint-Louis.Sngal. Email: [email protected]

    Tlphone. (221) 820 93 19. Dakar

    Remerciements.

    Je voudrais remercier Dieu le trs-Haut, d'abord, et sa suite les personnessuivantes sans lesquelles cet ouvrage n'aurait pu se raliser.

    Cheikh Hady Ibrahm Niass qui ne cesse de nous encourager et nous supportermoralement pour nos travaux. Ses propos notre gard sont tels que nous nepouvons jamais nous sentir satisfait.

    Mon frre et ami Mass Mbow qui rpare nos moyens informatiques et qui enassure la maintenance gratuitement.

    Tous mes co-disciples de Cheikh Ibrahm (RA), qui collaborent partiellement cestravaux, par la relecture, la reformulation des phrases, etc.. tels que Cheikh TidianeGaye, Cheikh Tidiane Coundoul, Biram Diouf, etc..

    Cheikh Samba Diagne qui nous a offert l'ouvrage l-mucajam l-mafahras - entreautres ouvrages - qui nous permet de numroter et d'indexer les versets coraniques.

    TABLE DE MATIERE.

    Introduction 4

    Les trois stations de la religion 5

    La ralit des neuf degrs 15

    Les trois types d'adoration. 17

    Transcription des lettres arabes 22

    INTRODUCTION.

    Nous avons le plaisir de vous prsenter une tentative de traduction de deux lettresde Cheikh Ibrahm Niass sur la classification des stations de la religion.

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  • Il faut d'abord dire que ces lettres ont t toutes deux envoyes au disciple duCheikh cUmar ibn Malick et publies dans l'ouvrage "Ziydatu l-Jawhir"largement disponible aux auprs des disciples (page 44 et page 50). Elles ont tcrites en 1350 H. Cheikh Ibrhm avait 30 ans. Ceci dnote dj de la prcocitgnostique de l'auteur.

    Cheikh cUmar ibn Malick fait partie des disciples les plus avancs, une lecture del'ouvrage cit le montre amplement. Cela veut explique le sens condens des lettres.Souvent l'auteur se contente d'indiquer, le rcepteur devant pouvoir comprendre parrapport ce qu'il a dj acquis.

    D'une manire gnrale, l'ouvrage sera trs utile aux disciples dj initis parl'acquisition d'un vocabulaire expressif de ce qu'ils savent, acquis par exprience.

    Il sera aussi utile aux non initis par, je l'espre, l'acquisition d'un dsir plus grandd'un veil mystique pour accder certaines stations dcrites ici.

    Car, il ne s'agit pas ici d'une simple gymnastique intellectuelle sur les conceptsfis. Pour mieux expliquer cela, nous dirons quelques mots sur l'auteur, mots quenous restreindrons dans le champ de cet ouvrage; car l'auteur est multidimensionnel: parler sur lui nous ferait dvier de l'objet de cette prsentation.

    Cheikh Ibrahm Niass, le matre de l'Initiation (l-tarbiyya)

    Ce qui a le plus caractris le Cheikh dans sa vie, est l'initiation mystique qu'ildonnait tout musulman qui le dsirait, dans ses fiefs tels que Mdina Baye(Sngal), Kano (Nigria), Kumasi (Ghana), etc. Sa communaut est d'ailleursconnue comme celle de la tarbiyya (initiation). Malgr ses multiples facettes(littraire, enseignant temps plein, commentateur de coran, pangyriste duProphte (PSL), membre d'organisations internationales islamiques, dfenseur detoutes causes islamiques, cultivateur, etc.), il accordait la plus grande importance cette tarbiyya, qu'il considrait juste titre, comme tous les ufi, comme le joyaude la religion et des sciences.

    Le ufisme, dans l'assemble de ses disciples, n'est donc pas une thorie. Il s'agitd'une pratique comportant deux parties:

    a. Le cheminement (l-suluuk).

    Le disciple doit s'attacher un matre attitr et dclarer sa volont d'accder

    La macarifa (gnose). Le matre lui donnera les dhikr et le guidera.

    b. La marche (l-sayru).

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  • Une fois que le disciple a atteint ses premires ouvertures, ou l'Ouverture, l-fath,obligation lui est faite de perdurer dans la marche (du cur) par le vcu dans lacontemplation. A ce niveau, la conversation avec des initis, la lecture du Coran, lalecture d'ouvrages ufis crits par des gnostiques, sont pour lui des sources deconnaissances mystiques certaines, parce qu'il les assimile parfaitement. Souventces propos sont de simples indications qu'il captera au vu de son capital exprience.Un pote ufi a dit:

    Qu'il te suffise d'indications sur cette Beaut [Jaml]

    Et laisse la, protge par le voile de la Majest.

    Fasatakfyka min dhlika l-jamali ichratu

    Wa dacahu masn bi l-jalli muhajjab

    Il s'agit l du vcu du disciple dans la subsistance dans l'Absolu (Baq) aprsl'anantissement (l-fan) que constitue l'Ouverture.

    Cheikh Ibrahim a dit, dans son ouvrage, l-dawwn l-sitti [Recueil de pomespangyriques l'gard Prophte (PSL)] : (page 113, versets 4-8 de la page)

    J'ai protg mes disciples dans la Voie contre les peines

    Et tous, par l'anantissement, ont accd leur dsir

    Et les ples, avant moi, n'ont reu de semblable

    ce qu'a reu ce serviteur de fayd, brillant de lumire

    Je remercie Dieu en ce que mon secret (sirr) ne soit pas strile

    Mon plus petit disciple a obtenu l'anantissement.

    Et ceci par mon amour du Prophte et de son secret

    J'ai gagn le drapeau par mes loges en sa faveur

    L'Amour du Prophte est l'lixir de ce serviteur

    Mon trsor consiste lui adresser des louanges

    Il dit ailleurs (page 108, verset numro 12 de la page)

    Mes lignes l'gard des cratures sontt une flicit

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  • Quiconque me voit -et mes critures - ne peut tre damn

    anna khutt lil-anmi sacadatu

    fa lam yaqcha yawma man raan wa khattiyya

    Cheikh Ibrahm nous informe dans ses lignes qu'il est possesseur de la sciencegnostique et qu'il en est l'Initiateur. Le plus important, c'est qu'il assure que sonsecret ne mourra pas car il n'est pas strile (laysa sirr cqira). Jusqu' la fin destemps, ses initis seront des initiateurs et le secret divin, le seul capable deprovoquer l'anantissement (l-jazb ou l-fan), sera transmis, par la voie de seshritiers spirituels, en tout lieu gographique.

    Cheikh Ibrhm est dcd en 1975. Mais depuis, la tarbiyya est toujours vivante etse rpand tous les continents conformment la prdiction du matre : > (Jawhir l-rasyl, page 13, dition Omar Ousmane Niass)

    Les lettres du Cheikh sont adresses en gnral aux disciples dj initis avec desorientations sur cette Beaut [Jaml].

    Cependant tout musulman peut voluer quelque niveau qu'il se situe. La lectured'un tel ouvrage peut, mon sens, motiver la volont d'voluer et la porte estgrandement ouverte.

    Finissons cette introduction par quelques remarques.

    Remarques importantes.

    Comme d'habitude, nous donnons toujours la traduction de MuhammadHamdullahi des versets coraniques, toujours en gras.

    Dans le corps du texte, le contenus des crochets [ ] et les notes de bas de page sontdes commentaires des traducteurs.

    Enfin, nous avons, autant que possible, tent de donner des notes explicatives pourdevancer les ventuelles difficults du lecteur non habitu ce genre de textes. Unerfrence constante Eva de Vitray-Meyerovitch a t faite en ce qui concerne lestraductions des termes techniques ufis.

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  • A - LES TROIS STATIONS DE LA RELIGIONS.

    Au disciple cUmar ibn Malick qui lui a pos une question sur les trois tapes(maqmt) de la religion slam , de ses stations et de la ralit de ses degrs, leCheikh rpondit en ces termes:

    Les trois tapes de la religion que sont la soumission ( slam ), la croyance ( mn)et l' embellissement ( hsn) sont rsumes dans la dclaration d'unicit de Dieu: Iln'y a point de divinit en dehors d'Allah, dont la version arabe est : l lha llllah.

    L'slm est l'nonc de la dclaration d'unicit de Dieu.

    L'mn est la connaissance de la dclaration d'unicit de Dieu.

    L' hsn est la ralisations et l'achvement des implications de la

    dclaration d'unicit de Dieu. Ce dernier consiste aussi dire le mot : ,par l'nonciation et par le vcu mystique.

    On peut aussi que la parole noble - l lha ll llah - est aussi la parole durepentir, de la crainte rvrencielle, de la sincrit, de l'unicit et de la puret. Ellepossde trois niveaux :

    1. L'Islam qui consiste en la ralisation des exigences de la parole noble dansmonde du nst.

    2. L'Imn qui est la connaissance de la parole.3. L'embellissement qui est rsum dans le seul mot : Allah.

    En rsum, les trois tapes sont contenues dans la parole pure

    mais elles sont distinctes.

    Chacune de ces tapes possde son tour trois degrs. Chaque degr, son tour, estvcu trois niveaux :

    Le niveau gnral (cm au singulier et cawwm au pluriel ) qui est le niveau dumusulman ordinaire.

    Le niveau avanc ou particulier (kh au singulier et khaww au pluriel)

    Le niveau trs avanc ou niveau des particuliers parmi les particuliers (khatu l-kh)

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  • A - Degrs de l'Islam.

    L'Islam a trois degrs : le repentir, la droiture et la crainte rvrencielle.

    1. Le repentir (l-tawba).

    Il se ralise par la reconnaissance des faveurs de Dieu envers soi et leremerciement consquent. Le meilleur remerciement pour ces faveursconsiste les utiliser d'une faon qui plaise Dieu, le Bienfaiteur. Selon lessavants f, il s'agit d'abandonner les mauvais caractres au profit des bons.

    Je dis que le mauvais caractre chez le cm est l'abandon des obligationsdivines et la pratique des choses illicites. Chez le kh, il s'agit de l'abandondes pratiques recommandes et la pratique des choses rprouves. Chez lekhatu l-kh, il s'agit du moindre loignement de l'Enceinte scelle deDieu ( l-hadaratu l-qudsiyya). Ce dernier repentir est le vrai repentir cardans sa ralit, il s'agit de tuer l'me charnelle selon le verset coranique(2:54)

    A cette tape, on ne doit pas voir l'me charnelle. Non plus, on ne peutpossder ni acte ni tat mystique ni station. Le repentir devient le repentir durepentir (l-tawbatu cani l-tawba) . En effet Dieu a dit : > (2:222), c'est--dire, ceux qui se repententdu repentir.

    2. La droiture (l-stiqma)

    Elle consiste emprunter la voie droite (l-irtu l-mustaqm) selon les dixnormes que Dieu a dfinies dans la sourate 6 du coran :"Les bestiaux" (l-ncm) Ildit en effet (6:151-152-153):

    " Dis:

  • ? Et remplissez la mesure? et le poids en toute justice, - Nous n'imposons personne que selon sa

    capacit.? Et quand vous parlez, alors soyez quitables, mme s'il s'agit d'un

    proche parent.? Et remplissez le pacte de Dieu

    Voil ce qu'Il vous enjoint.> "

    Par voie droite, on comprend donc le respect de ces dix prceptes. Ceci constitue lastiqma des cwwm.

    Pour le kh, la stiqama est le Prophte Muhammad (PSL) en personne. Elleconsiste donc dans l'extinction (l-fan) dans l'amour du Prophte (PSL), l'hritagede ses belles qualits, extrieures et intrieures, son rappel, l'expression de alt surlui et d'invocations en sa faveur dans chaque souffle de vie.

    Pour le khatu l-kh, il s'agit de se dpartir du moindre caractre ou de lamoindre habitude rprouvable. Dieu a dit en effet : (64:16).

    Chez le kh, il s'agit se rappeler de Dieu tout moment, de le remercier toutinstant et de lui obir en toute circonstance selon l'ordre de Dieu

    > (3:102).

    Chez le khatu l-kh, la taqw est l'absence de tout autre que Dieu dans lapense, ne serait ce qu'un laps de temps. Le gnostique (l-crif bi llah)

    Et si la moindre sollicitude envers un autre me vient

    l'esprit, par inadvertance, alors je dois tre conduit.

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  • Seul le ple singulier rassembleur (l-qutbu l-fardu l-jmicu) peut raliser cet tatmystique de manire constante, en tat de veille ou de sommeil. Le crif bi llahpeut vivre cette station mais de manire non rgulire. Dieu dcrit cette taqwa endisant : (9:4) ; ici les pieux (muttaqn) tantceux qui atteignent la taqw.

    B - Degrs de la foi (l-mn)

    L'mn a trois degrs : la vridicit, la sincrit et l'apaisement.

    1. La vridicit (l-idqu)

    La vridicit est la pratique de la bienfaisance (l-birru), la

    recherche du visage de Dieu (de l'agrment de Dieu) selon le verset:

    (2:177).

    Il s'agit l de la vridicit des cawwm. Celle des khww se ralise dansl'amour de l'Essence Suprieure dont l'accs [pour ne pas dire lebranchement] elle est l'ultime dsir, plus fort chez lui que tout autre dsir.De sorte aussi que Son nom, Sa parole, Son agrment sont plus agrableschez lui que tout nom, toute parole et tout agrment. En effet, Dieu dit : (9:119)

    La pense ne peut aimer ce que Dieu n'aime pas et il ne peut souhaiterl'existence de ce dont Dieu ne veut point l'existence, mme par la pense (l-khtir). Voil la grce de Dieu, qu'il apporte qui il veut Dieu,cependant est le Dtenteur de l'norme grce. (62:4)

    Pour les khatu l-kh, la reconnaissance et l'authentification de tout ceque l'Enceinte de la Prophtie (hadaratu l-nubuwwa) reoit de l'EnceinteDivine (l-lhiyya) de science, d'tat mystique, de secret (sirr), deconvenances, de droit, de devoirs, etc. Celui qui atteint ce niveau a djralis la forme suprieure de la vridicit.

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  • 2) La sincrit (l-khl)

    Il s'agit d'appliquer l'ensemble des recommandations pour le noble visage deDieu et de s'loigner de l'ensemble des choses interdites. En consquence,toute forme d'ostentation , tout dsir d'tonner son prochain, de se faire voirou entendre est rprhensible pour ce niveau de sincrit, qui est celle descawwm.

    Chez le kh, il s'agit d'appliquer les recommandations et d'viter les chosesinterdites, sans le souci de la moindre rcompense, de la moindre punition,du moindre souci d'atteindre une position parmi les positions de la saintet;mais dans l'amour, par la cabdiyya. Celle-ci est par, dfinition, l'adorationde Dieu, en dehors de toute raison, si ce n'est que Dieu est Dieu et qu'il adroit tre ador! Et que toi (l'aspirant cet tat), tu es esclave et par voie deconsquence, tu dois servir. Tu ne dois par consquence t'attendre rien desa part. Bien plus, ce travail que tu fais pour lui est une faveur qui t'est faitede Sa part.

    Pour les khatu l-kh, il s'agit d'exclure, dans le rapport d'adoration avecDieu, tout autre que Dieu, jusqu' s'exclure soi-mme. De sorte, l'adorationvienne de Dieu, soit pour Dieu, et se fasse par Dieu. L'esclave n'a ni entre nisortie dans cette adoration.

    2. L'apaisement ou la tranquillit (l-tumnna).

    Il s'agit l de l'apaisement du cur par Dieu, en se suffisant de Lui, par laconviction en Dieu. De sorte que le cur ne se retourne point vers quoi quece soit d'utile ou de nuisible, mais plutt, se soumet totalement Dieu endisant:

    "O Dieu, Tu es mon soutien", [llahumma, calayka mucawwal]. Ceci estl'apaisement du kh., les cawwm n'ayant aucun accs cet tat.

    Chez le khatu l-kh, l'apaisement est ralis dans leur certitude que rien endehors de Dieu n'existe. Il ne se rside que dans Dieu et ne retourne que vers Dieu.Il lui est adress la parole en ces termes : > (89: 27-30).

    C - L'EMBELISSEMENT.

    1. L'observation (l-murqaba)

    Elle ralise avec la permanence de la ferme conviction de

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  • compagnie permanente de Dieu et de Sa connaissance de la moindre portionde l'esclave,

    de sorte que ce sentiment ne le quitte point. Ceci est possible lorsque lepossesseur de cet tat mystique lit la ralit intrinsque des choses au deldes voiles . Et qu'il comprend les choses au double plan de la logique et dugot. On pourrait croire que les paroles de cet homme sont celles d'unhomme accompli, arriv dans l'enceinte scelle de Dieu (l-hadaratu l-qudsiyya). Il n'en est rien. Car cet homme lit la ralit encore travers desvoiles, certes trs fins, mais quand mme travers des voiles. Il reoit lessciences par la comprhension (fahm) et le got, (zawq), c'est--direl'exprience.

    Cette murqaba avant l'tape de la contemplation (l-muchhada), est celledu kh.

    Celle du khatu l-kh a lieu aprs la muchahada. Elle est le produit de lamacarifa, la connaissance de Dieu ou la gnose.

    2. La contemplation (l-muchahada).

    Il s'agit de la vision de la Vrit (l-haqq) par la Vrit, de vraie vision, sansaucun doute, sans hsitation et sans fausse impression. De sorte qu'il ne resteque le haqq par le haqq dans le haqq. Tant qu'il reste un iota de l'existence(l-wujuud) de l'esclave, c'est--dire, tant qu'il n'est pas totalement teintdans la vrit, alors il n'a pas encore atteint la muchahada. Il doit se nier soi-mme, nier les autres, nier mme la notion de l'autre, de sorte qu'il ne resteque Lui, et son soi profond (lisnu l-hl):

    Jusqu' ce qu'il ne reste que Dieu, rien d'autre,

    Mme pas ni contect ni d'vidence

    [falam yabqa lla llahu, l chay- ghayrahu

    fam thamma mawlu wa l thamma bynu]

    Pas de nom, pas d'attribut, pas de reprsentation, pas de frontire, pas de comment,pas de limitation, pas d'unification, pas de direction, pas de face--face, pas decommencement, pas de fin, pas de jonction, pas de sparation, pas d'invocations(dhikr), pas d'invoqueur (dhkir), pas d'invoqu (madhkr). C'est l'tat dcrit par leverset

  • Cette tape est la premire tape de l'Ouverture (l- fath). Tout ce qui est antrieurn'est pas fath. C'est la porte de la macarifa mais ne constitue pas la macarifa cartout gnostique (possdant la macarifa) est mafth calayhi (possdant l'Ouverture)mais le contraire n'est pas vrai.

    La gnose est la dernire tape de la religion et tandis que le repentir en la premire

    3) La Connaissance de Dieu - la gnose (l-macarifa)

    Il s'agit l de l'enracinement et l'installation dans la station de

    la contemplation (hadaratu l-muchahada), dans l'extinction (l-

    fan) totale mais dans la subsistance dans l'Absolu (l-baq), dans Dieu.

    Chez les ufi, le gnostique est celui qui voit Dieu dans toute

    chose et qui contemple la Vrit dans toute chose.

    Le gnostique, chez moi, est celui qui s'est teint dans l'Essence Divine (l-zt) unefois, dans l'Attribut Divin deux ou trois fois, dans Le Nom Divin une fois, quiauthentifie l'Existence (l-wujd) par les trois Vrits Essentielles, le Nom par leNom.

    C'est une tape trs difficile atteindre, [au sens figur : qu'on atteindrait quepar le broiement du foie] . On ne l'obtient point contre l'argent ou les enfants.

    Le gnostique est en veil total dans Dieu. Parce qu'il accepte, sans contrainteaucune, le jugement par les rgles divines et qu'il accepte de la mme manire ledroulement des destins, il gagne le grade de s'adresser lui mme la parole en cestermes: (89:29-30)

    >

    La macarifa (la gnose) est donc la dernire tape de la religion tandis que le tawba(le repentir) en est la premire. Cependant, la tawba est meilleure que la macarifadu fait qu'elle en est la cause et le gnrateur [de la gnose]. Bien plus, la vraietawba est le non repentir (cadamu l-tawba), l'absence du repentir. Ceci ne peuts'atteindre que dans la macarifa.

    A cet effet, notre matre, le Sceau, Cheikh Ahmad l-Tijni (RA), a dit:

  • Voici, en rsum, le commentaire des tapes de la religion. Si je devais lesdvelopper, je serais oblig d'en faire un ouvrage. En rsum, les trois tapes sontl'Islm, l'Imn et le Ihsn.

    L'slm est : Il n ' y a de Divinit qu'llah

    L'mn est : (47:18)

    L'hsn est : (6:91)

    Et . (29:43)

    En tout cela fait neuf tapes. Si tu mdites sur ce qui prcdes, tu verras que cecicorrespond aux haqyq (Ralits) et font penser aux hadart (Enceintes). En faitc'est la mme chose.

    Car si tu accdes l'Enceinte scelle de Dieu (l-hadaratu l-ziliyya), tu raliseston dsir De Dieu, du Prophte de Dieu, et du Cheikh.

    Car si tu accdes Ralit Muhammadienne (l-haqqatu l-muhammadiyya), turalises ton dsir de Dieu, du Prophte de Dieu, et du Cheikh.

    Car si tu accdes Ralit Ahmadienne (l-haqqatu l-ahmadiyya), tu ralises tondsir De Dieu, du Prophte de Dieu, et du Cheikh.

    Les hadart devinrent ainsi neuf. L'slm est l'Enceinte du Cheikh (hadaratu l-chaykh), l'mn est l'Enceinte du Prophte (PSL) (hadaratu l-rasl) et l'hsn estl'Enceinte de Dieu (hadaratu llah).

    (53:42)

    [Ensuite l'auteur reprcise les neuf degrs ci-dessus dans un chapitre que nousintitulons:]

    B- LA REALITE DES NEUF DEGRES DE LA

    RELIGION.

    [Dans la liste ci dessus, la ralit de chaque station est donne et un versetcoranique qui la sous-tend.]

    1) Le repentir (l-tawba)

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  • Sa Ralit est: Le repentir du repentir (l- tawbatu cani l-tawba).

    > (5:1)

    3. La crainte rvrencielle (l-taqwa).

    Sa ralit est: Ne jamais penser, en aucun moment, un autre [que Dieu].

    (22:62)

    4. La vridicit (l-idqu).

    Sa ralit est : L'unicit de la direction [de sa face].

    (28:88)

    5. La sincrit (l-khl)

    Sa ralit est: Que tu ne considres point tes actes ni provenant de toi, ni net'appartenant pas ni ne t'tant destins.

  • (10:61).

    (50:16)

    (57:8)

    8. La contemplation (l-muchahada).

    Sa ralit est : La vision relle de la Vrit [Dieu].

    (2:115)

    9) La Connaissance de Dieu - la gnose (l-macarifa)

    Sa ralit : Vivre la plnitude Divine (l-kamlu l-zt)

    (42:11).

    Ici finit ce que j'ai reu du wrid, de la provenance [de l'Enceinte scelle de Dieu?]. Gloire Dieu dans tous les cas. Salut et Prire sur le Prophte Muhammad, sursa famille et sur ses compagnons.

    C - LES TROIS ADORATIONS.

    A la question : Que sont le cbda , le cabdiyya et le cabda, le Cheikh rpondit:

    Le cbda est l'adoration de l'esclave destine Dieu.

    [L'adorateur de ce niveau s'appelle mutacabbid, celui qui s'adonne l'adoration]

    Le cabdiyya est l'adoration que l'esclave accompli par Dieu.

    [L'adorateur de ce niveau s'appelle cbid, ce qui essaie de raliser l'adoration]

    Le cabda est l'adoration que l'esclave accomplit dans Dieu.

    [L'adoration de ce niveau s'appelle l-cabd, le gnostique]

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  • Ou encore

    Le cbda est la pratique de la loi extrieure (charca)

    Le cabdiyya est le cheminement dans la Voie (suluuku l-tarqa)

    Le cabda est la contemplation de la Ralit.

    Ou encore

    Le cbda est l'uvre du voil.

    Le cabdiyya est l'uvre de l'aspirant.

    Le cabda est l'uvre du gnostique.

    Ou encore

    Le cbda est l'acte des gens de droite. (ahb l-yamn)

    Le cabdiyya est l'acte des rapprochs (l-muqarrabn).

    Le cabda est la station de ceux qui l'emportent (l-sbiqn) (56:1-16).

    Ou encore

    Le cbda est l'uvre de celui qui se manque lui mme.

    Le cabdiyya est l'uvre du modr.

    Le cabda est l'uvre de celui: qui l'emporte au concours du bien. (35:32)

    Ou encore

    Le cbda est l'adoration du savant.

    Le cabdiyya est l'adoration du saint vertueux.

    Le cabda est l'adoration du gnostique.

    Ou encore

    Le cbda est la station de : C'est Toi que nous adorons (1:4)

    Le cabdiyya est la station de: C'est Toi dont nous implorons le

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  • secours (1:1)

    Le cabda est la station de l'effacementdans le tmoignage de

    la ralit; la vrit se montre elle mmesans

    dhikr.

    Ou encore

    Le cbda est l'uvre des membres extrieures (jawrih)

    Le cabdiyya est l'uvre du cur (qalb)

    Le cabda est l'uvre de l'esprit (rh)

    On peut aussi dire :

    Le mutacabbid est un laurat dont la rcompense est le paradis

    Le cbid est favoris particulirement par sa promiscuit de Dieu.

    Le cabd reoit un satisfecit, l'agrment, [me satisfaite] et ses cadeaux sont le tarf[la disposition ] et le khilfa [l'Intendance de Dieu sur la crature].

    Le gnostique, l'Imam l-buayr, a dit, propos de son matre Abu l-cabbas l-mars :

    Dis celui qui essaie de se rapprocher de sa station

    Que le mutacabbid n'est pas comme le cabd.

    On peut aussi dire que

    Le cbda est le droit de la lhiyya

    Le cabdiyya est le droit de la wahda

    Le cabda est le droit de la hadiyya

    Le prophte (PSL) fait rfrence cette dernire station dans le hadith:

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  • .

    Quand la cabda est sincre, la hadiyya s'y manifeste et Elle devient elle et elledevient Elle. La khilfa devient possible et le cabd devient l'Esclave de l'Essence(cbdu l-zt) et la louange de l'Essence (hamdu l-zt). Il devient (33:72)

    Retenons les rennes de la plume, par politesse avec l'Enceinte Scelle, [de peurde dvoiler ce qui est rserv aux initis!]

    Quant la question sur le cilmu l-yaqn (science certaine ou science de la certitude) ,le caynu l-yaqn (La vision certitude) et le haqqu l-yaqn (l'exprience vcue dela certitude), je dirais:

    La science certaine (cilmu l-yaqn) est la foi de l'esclave voil (mahjb) que Dieuest unique dans Son Essence, dans Ses Attributs et dans Ses Actes.

    La vision certaine (caynu l-yaqn) est la foi du serviteur qui est immerg dans lacontemplation (muchhada) que Dieu est unique, qu'il ne subsiste rien avec Lui,mais qui a encore le sentiment de son extinction.

    L'exprience de la certitude (haqqu l-yaqn) est la perdition totale du serviteur (l-cabd) dans l'Existence Absolue, de sorte qu'il ne lui reste aucune sensation, ni delui-mme ni de son anantissement.

    La science certaine (cilmu l-yaqn) est l'anantissement du serviteur dans les Actesde Dieu.

    La vision certaine (caynu l-yaqn) est l'anantissement du serviteur dans lesAttributs de Dieu, ou dans Son Essence mais avec le sentiment de sonanantissement.

    L'exprience de la certitude (haqqu l-yaqn) est l'anantissement dans sonanantissement.

    La science certaine (cilmu l-yaqn) est la foi du serviteur ordinaire (l-cawwma)derrire les voiles.

    La vision certaine (caynu l-yaqn) est la vision du serviteur de la ralit de l'unicitde Dieu avant son anantissement total. Dieu dit cet effet

  • Dieu dcrit la vision [de l'enfer] par le terme caynu l-yaqn et la combustion dansl'enfer par haqqu l-yaqn. Il s'en suit que le cilmu l-yaqn est la station desordinaires, que le caynu l-yaqn est la station des particuliers et que le haqqu l-yaqn est la station des lus parmi les particuliers.

    Tu pourras aussi simplement dire que le cilmu l-yaqn est la station de l'slm, quele caynu l-yaqn est la station de l'mn, et que le haqqu l-yaqn est la station del'hsn (55:60)

    En rsum, quand le serviteur, s'anantit dans les Actes Divins, c'est--dire, saitavec certitude qu'il n'y a d'autre Acteur en dehors de Dieu, il connat de sciencecertaine (cilmu l-yaqn).

    Quand le serviteur, s'anantit dans les Attributs Divins, c'est--dire, sait aveccertitude qu'il n'y ni vivant ni aspirant ni entendant ni voyant ni parlant en dehorsde Dieu, il accde ce moment vision de la certitude (caynu l-yaqn).

    Enfin quand il sait que