les parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des...

24

Upload: others

Post on 05-Oct-2020

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le
Page 2: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le

LES PARENTS FACE À LA VIOLENCE DE L'ENFANT

Page 3: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le

Du MÊME AUTEUR

Les Enfants de Jocaste, Denoël, 1980. La Psychafamille, BD, Denoël, 1988. Les Filles d’Ève, Denoël, 1990. Les Fils d’Oreste, Flammarion, 1994. L'Ogre intérieur, Fayard, 1999.

Ouvrages de Christiane Olivier déjà parus dans la même collection

Petit Livre à l'usage des pères, Fayard, 1999. Peut-on être une bonne mère ?, Fayard, 2000.

Ouvrages de Christiane Olivier à paraître dans la même collection

La sexualité chez l'enfant. Je suis « nul » à l'école.

Page 4: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le
Page 5: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le

© Librairie Arthème Fayard, 2000.

Page 6: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le

La mode veut que l'on cache à l'enfant que tout ce qui va mal dans la vie vient de notre propre nature : le pen- chant qu'ont tous les humains à agir agressivement, aso- cialement, égoïstement, par colère ou par angoisse. Nous désirons que nos enfants croient que l'homme est foncière- ment bon, mais les enfants « savent » qu'ils ne sont pas toujours bons...

Bruno BETTELHEIM

Psychanalyse des contes de fées.

Page 7: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le
Page 8: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le

LA VIOLENCE EST-ELLE NATIVE ?

La montée actuelle de la violence, aussi bien chez les enfants que chez les adultes, nous pose problème, nous intrigue : les enfants n’auraient-ils plus de coeur ? ou les parents, plus d'amour ? ou, pis encore, ceux- ci auraient-ils de la haine pour des enfants qui ne les satisferaient pas ? le souhait des parents d'avoir des enfants parfaits condui- rait-il les enfants, pour exister, à s'opposer à tous les rêves formés pour eux par les adultes ?

Les adultes sont-ils ceux qu'il faut combattre quand on est un enfant ? et jus- qu'où ? Et les parents doivent-ils se défendre contre ceux qu'ils ont engendrés ? Quand, comment ? Peut-on être un parent correct si on ne connaît pas les principales lois inconscientes d'un bébé, et comment protéger nos enfants de l'apparition de la

Page 9: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le

violence si nous ne savons pas quand et comment elle débute ?

La violence que nous voyons tous les jours dans les rues, les lycées, les magasins, vise des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le sujet violent est toujours prêt à condamner et à faire disparaître. Ce sont simplement des gens qui ont pour tout défaut de ne pas être « comme lui », que ce soit par la race, par le milieu ou par la fonction. L'être violent veut détruire ce qu'il a appris à détester : ce qui n'est pas « comme lui », ou ceux qui n'ont pas les mêmes désirs que lui.

La racine de la violence réside toujours dans l'identification acceptée ou refusée à ses parents ou à sa famille, c'est ce que nous allons étudier dans cet ouvrage. C'est avec ses parents, ou ceux qui en tiennent lieu, qu'on apprend, au début, la délicieuse symbiose avec l'Autre, puis, un peu plus tard, la nécessaire diffé- rence entre l’enfant et l'Adulte, donc entre soi et tous les autres, et c'est toujours avec eux qu'on apprend enfin la confrontation et l'aménagement de ses différences, ce qui rendra la vie familiale et sociale possible.

Page 10: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le

Si nos enfants ignorent et refusent par la violence tout ce qui ne va pas dans le sens de leurs désirs, c'est que nous ne les avons sans doute pas accoutumés à prendre une dis- tance suffisante avec nous, ou que souvent nous en avons trop fait, comme si leurs désirs étaient les nôtres.

Il est manifeste que les enfants d'au- jourd'hui ne savent ni obéir, ni respecter la volonté de l'Autre. Mais qui est cet Autre, sinon le parent des toutes premières années qui n'a pas su ou à qui on n'a pas dit que toute éducation était précisément une longue et subtile recherche d'un compromis entre Soi et l'Autre ? Depuis 1968, en effet, on a cru qu'il était « interdit d'interdire », interdit de détester : « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. » Or ceci est une vision idéale répandue par des intel- lectuels, car nous avons tous, de même que les animaux, le réflexe primaire de sauter sur quiconque s'oppose à notre désir. C'est cela, la violence : le geste immédiat de supprimer tout ce qui se dresse entre nous et l'objet que nous convoitons. Avant même la parole, le geste tueur est là, et les animaux sont dan- gereux parce qu'ils ne disposent justement

Page 11: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le

pas de cette parole humaine qui permet de dire sa frustration, son sentiment d'inégalité ou d'iniquité, avant de passer aux actes.

Aussi est-ce sur l'échange de paroles entre enfants et parents que nous devons réfléchir, que nous devons comprendre et modifier notre comportement si nous voulons que la violence de l'enfant s'arrête aux récrimina- tions et aux cris, et ne passe pas par les coups infligés aux autres.

Page 12: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le

1

QU’EST-CE QUE LA VIOLENCE ?

La violence nous apparaît à tous, gens civilisés et tendres parents, comme une ano- malie, un déplacement de l'élan de vivre et un risque pour notre propre vie, un danger à tenir écarté de nous, à interdire ou à nier : il y a des êtres qui se disent « non violents » par crainte de voir un jour surgir quelque chose de violent du fin fond d’eux-mêmes...

Mais, actuellement, la violence nous apparaît comme une épidémie, une porte grande ouverte sur l’enfer du « Soi », réser- voir primordial de nos pulsions égoïstes de base. Mais qui a ouvert la porte de nos sen- timents inhumains ? de nos désirs de faire

disparaître l'Autre qui nous gêne ? Quelle est cette face de nous-mêmes que nous n'avions pas l'habitude de regarder ni de prendre en compte ?

Page 13: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le

Marseille, en train de tenter de déchiffrer un nom qu'il ne pouvait pas lire et qui était celui de son oncle. Je conseillai alors à la mère de reconduire l'enfant sur la tombe, de lui faire épeler et toucher les lettres du nom de l'oncle et parrain, et Jules demanda à y revenir pour y porter des fleurs.

Aussi miraculeusement que l'apprentis- sage scolaire s'était arrêté, il reprit, et l'en- fant me signala que tout allait bien en écri- vant simplement sur un papier blanc envoyé par la poste le nom de « Georges »...

Cela est un exemple type de ce qui se passe dans la tête de l'enfant quand ses parents lui cachent quelque chose d'aussi important que la mort d'un proche : il s'ins- talle comme un trou, un « manque » dans la communication entre parents et enfant, et celui-ci plonge seul dans l'angoisse, ce qui produit le plus souvent des troubles plus ou moins importants dans sa vie courante.

Il en va de même quand les parents attendent un bébé et que, n'en ayant pas encore parlé à l'enfant, survient une fausse couche dont on ne parlera pas : l'enfant sent ce changement inconscient chez les parents, mais il n'en connaît pas la cause. Sa confiance

Page 14: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le

envers les adultes s'en trouve alors entamée sans qu'ils s'en rendent compte et, c'est par- fois au détour d'une rue, en compagnie d'un copain qui lui raconte la même histoire, que l'enfant devine ce qui a pu se passer ; or, ce qui a été brisé entre ses parents et lui fera bar- rière entre eux de façon définitive, pour l'un comme pour les autres. Mieux aurait valu dire les choses qu'on espérait et auxquelles on a été triste de renoncer, plutôt que de mettre sans cesse l'enfant hors jeu sous prétexte de lui conserver une vie exempte d’anicroches... Beaucoup d'événements viennent à traverser la vie d'une famille et l'enfant doit apprendre la loi de la vie, faite de joies et de drames, en particulier à l'occasion de naissances, de mala- dies et de morts.

La mort cachée d'un proche ressemble tou- jours par quelque côté à une bêtise qui n'au- rait pas dû survenir. Mais l'enfant, qui s'est déjà défendu courageusement contre la mort au moment de sa naissance, a désormais une résistance suffisante pour appréhender et sup- porter le deuil, surtout s'il voit tout le monde pleurer et qu'il assiste à l'enterrement. Il découvre là un coup du sort, et il en verra bien d'autres qu'il devra parfois supporter seul...

Page 15: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le

C'est toujours une rupture de communica- tion, une perte de confiance et une erreur édu- cative que de dissimuler la mort ou la maladie d'un de ses proches à l'enfant.

C'est ainsi qu'allant à l'enterrement d'un ami lointain, pour lequel mon émotion n'était pas immense, j'emmenai avec moi mon fils de 4 ans, à la surprise générale : voilà bien une idée de psychanalyste ! Au reste, j'étais bien la seule dans le cortège à tenir par la main un jeune enfant... Mais, de retour chez moi, mon fils se tut un grand moment, puis, parlant de choses et d'autres, il me dit tout à trac : « T'as vu comme ils étaient méchants ? Ils lui ont jeté de la terre dessus ! » Il avait donc vu quelque chose et l'avait interprété à sa façon, sous l'angle de l'agressivité, car jeter un caillou ou de la terre à un copain n'est pas particulièrement sympathique. J'ai pu alors lui expliquer le rite fondamental de l'enterrement : que par cette terre qu'on déposait sur lui, on lui disait : « N'aie pas froid, ne sois pas seul, je te mets un peu de terre, de la terre sur laquelle tu as vécu et où je reste. » Et l'enfant de me dire aussitôt : « Et toi ? » Je répondis : « Moi, ce sera pareil : un jour, je

Page 16: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le

serai morte et tout le monde pleurera, et toi tu viendras me mettre un peu de terre pour me dire : “Bonsoir, maman." C'est comme ça quand quelqu'un meurt. » Depuis, il n'a plus eu besoin de rien me demander à pro- pos de la mort ; il en avait vu le chagrin sur les visages, il en avait suivi le rite, et il avait même ramassé quelques fleurs sur le chemin du cimetière pour les offrir à sa mère...

Une autre question se pose à propos de la mort et de l'enfant : comment épargner à l'enfant de 2 ans le spectacle des catas- trophes qu'on nous montre tous les jours à la télé : guerres, génocides, poursuites mor- telles, sans parler des attentats et parfois des fusillades et du sang qui coule sur le trottoir, que l'enfant voit de ses yeux... Il n'est question ici que d'informations publiques visionnées aux heures de grande écoute. À moins d'élever les enfants hors du cours ordinaire de la vie familiale, il vaut mieux leur expliquer ce qui est arrivé, ce que nous en pensons, et porter un jugement d'adulte sur la scène visionnée. Sinon, l'enfant va croire qu'on joue tous les jours à la mort...

Il y joue déjà pas mal par le biais de sa console électronique ou de sa Gameboy tant

Page 17: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le

aimée, le but y est toujours de tirer dans le tas et de tuer des agresseurs. Ce faisant, nous apprenons à nos enfants, parfois dès l'âge de 3 ans, qu'il y a des méchants, qu'il y a du danger, et qu'il faut savoir presser sur la gâchette... Alors, pourquoi tant de silence quand le voisin décède des suites d'un acci- dent, quand le fermier se fait écraser par son tracteur, ou quand l'oncle meurt sur la route ? Pourquoi cacher que papa a eu à se défendre au cours d'une agression dans la rue, et que, blessé, on s'inquiète pour lui ? Il faut bien que son fils mesure que, dans la vie, on peut perdre ce à quoi on tient le plus, et qu'il faut néanmoins continuer à vivre. À défaut, nous allons vers une société amorale et violente, avec des enfants qui n'oseront pas se jeter dans la vie, mais resteront frileu- sement accrochés à des parents qui les auront entretenus dans tant de sornettes (voir le nombre de « post-adolescents » de 30 ans et plus qui vivent encore chez papa- maman, craignant de vivre seuls !)...

La mort, la perte, la séparation font partie de la vie de l'enfant ; tout ce que nous pou- vons lui apprendre, c'est, comme toujours, la vérité, la parole qui raconte, l'image qui

Page 18: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le

remet en mémoire et fait réapparaître le visage aimé et perdu. Il faudra raconter l'his- toire, même triste, même violente, tant que l'enfant nous posera des questions à son sujet : il est en train de fabriquer sa logique inté- rieure, en train de faire « son deuil » pour continuer à vivre... Vous le verrez jouer pen- dant plusieurs jours à la mort, à l'enterre- ment, à la maladie, toutes notions qu'il s'ha- bitue à intégrer à son dictionnaire affectif.

Il en ira de même pour la perte d'un ani- mal familier qu'il aimait beaucoup : on lui permettra de le voir mort, affaissé dans quelque recoin de la cuisine, il demandera à le toucher, et pourquoi pas si l'animal est mort depuis peu ? Il voudra vous accompa- gner quand vous l'enlèverez pour aller l'en- terrer, il voudra participer à cet enfouisse- ment, il voudra peut-être planter une petite fleur sur la tombe de Zorro le chien - rien là que de normal : il veut suivre la vie d'une bête aimée jusqu'au bout.

Il est également normal qu'il voie son grand-père ou son père, roide et froid sur le lit, dans sa chambre ; ne l'obligez pas à l'embrasser s'il ne veut pas, mais laissez-le toucher ces mains qu'il a si souvent tenues

Page 19: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le

dans les siennes, et constater qu'elles sont glacées, sans vie. Comme pour l'animal chéri, il voudra et vous devrez l'emmener à l'enterrement, jusqu'au caveau de famille, et vous répondrez à toutes ses questions rela- tives aux suites de la mort, à la décomposi- tion, à la disparition finale.

Un jour, ma fille de 3 ans, n'ayant eu aucun contact avec la mort et n'en ayant aucune représentation humaine, me proposa naïvement, devant mon regret exprimé que mon père fût mort, de le garder à la maison avec nous. Ce qui montre bien à quel point la mort reste quelque chose d'inconcevable et d'irréel tant qu'on ne l'a pas appréhendée de ses propres yeux, de ses propres mains.

L'enfant informé n'en comprendra que mieux la vie des humains et vous posera peut-être des questions utiles autour de la mort qui clôture la vie. Si vous l'avez vu cruel avec les fourmis ou divers insectes, c'était quand, tout petit (à environ 2 ans), il cherchait à savoir ce que ça leur faisait ; plus tard, il cherchera à les parquer, à les « édu- quer », à en faire une famille, à leur donner des noms. Avec les animaux domestiques, l'identification est encore plus facile, puis-

Page 20: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le

qu'ils ont un visage, des yeux, une bouche, comme l'enfant, qu'ils se déplacent comme lui, aiment comme lui la nourriture et les caresses, mais ne parlent pas... comme lui !

Si votre enfant vous pose des questions sur votre propre mort, répondez-lui la vérité, car l'événement peut survenir à tout propos, à tout instant, et ce qui le soutiendra alors, c'est que vous l'ayez prévenu, que vous lui en ayez parlé avant que cela n'arrive. Souvenez-vous que la parole est là aussi, comme toujours, une ouverture sur la pen- sée logique ou affective qui éloignera de l'enfant tout geste désespéré ou violent.

La grande règle éducative des parents se résume en définitive, en toute occasion, à couper la route à la violence naturelle pour installer au cœur de l'enfant la défense « surmoïque » qui passe par la reconnais- sance et le respect de la loi entre humains.

À vous de faire de l'enfant sauvage et violent un être éduqué, qui se donne le temps de réfléchir et de comprendre avant d'agir ! Encore faut-il qu'on ne l'ait pas maintenu dans l'ignorance de la réalité...

Page 21: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le
Page 22: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le

Ceux qui ont eu dès l'enfance la possibilité de réagir consciemment ou inconsciemment de façon adéquate aux souffrances, vexations et aux échecs qui leur étaient infligés, c’est-à-dire d'y réagir par la colère, conservent dans leur maturité cette aptitude à réagir de façon adé- quate. Adultes, ils perçoivent très bien le mal qu'on leur fait. Mais ils n'éprouvent pas pour autant le besoin de sauter à la gorge des autres.

A l i c e MILLER,

C'est pour ton bien.

Page 23: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le
Page 24: Les Parents face à la violence de l'enfantexcerpts.numilog.com/books/9782213607641.pdf · des gens qui n'ont rien fait de mal, si ce n'est qu'ils vivent dans une société que le