le guide national de réduction des déchets

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Rapport de la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie

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Le guide nationa de réduction des déchets

Une introduction à la réduction à la source et au recyclage à l’intention des responsables municipaux

Table ronde nationale sur l’environnement et I’dconomie National Round Table on the Environment and the Economy

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Q Table ronde nationale eur l’environnement et l’économie, 1991

Tous droite r&erks. Toute reproduction ou utilisation quekonque, en tout ou en partie, du matériel ci-inclue eujet aux moite d’auteur, par quelque pro&6 que ce soit - graphique, &ctronique ou mécanique, y inclus la photocopie, l’enregistrement eoncre ou la ayet&mes de recru wement d’information, est interdite sane le consentement kit phlable de l’éditeur.

Données de catalogage avant publication (Canada) Vedette principale au titre :

Le Guide nationale de tiuction des déchets (La S&+e sur le &veloppement durable de la Table monde nationale) Publié aussi en anglais sous le titre : The National Waste Reduction Handbook ISBN l-895643-06-6 1. D&hets - Réduction - Canada 2. Recyclage (D&hets, etc.) - Canada -Aspect de 1’ envimnnement. 1. Table Ronde nationale sur 1’ environnement et 1’ &onomie (Canada). II Colbxtion TD793.9.N314 1991 363.72’8’0971 C92-093104-9

Design, typographie et experts-conseil ~QUI- la série :

sla Graphicus Spécialiste en deaign graphique sur I’envimnnement Sims Latham Gmup, 19OK Memorial Ave, OriUa (Ontario) L3V 5X6

Couverture :

Zebra Photo Design Studio et SIa Graphiius

Ce livre a It.4 imprimd en caractt?res New Century Schooibook, Helvetica. sur du papier &wixenvinmnement& dont le contenu recycl4 est supdrieurd50p. lOOavec5p. llWdefibrespo&onsommation, et avec des encres vég&ales. La couverture cartonnde contient egalement des matières recydfes et est finie au vernis à base d’eau, dépourvu a!e cire. Imprimt et reLi6 au Canada par The Alger Fress.

Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie National Round Table on the Environment and the Economy Coordinateur de la s&ie : Daniel Donovan 1, rue Nicholas, bureau 520, Ottawa (Ontario) Kl N 787 Tel : (613) 992-7189

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La réduction à la source et le reqcluge

Avant-propos

L’industrie des dechets est en voie de transformation sous l’influence de nouvelles lois et d’un public informé au sujet de l’environnement. Les Canadiens et Canadiennes s’engagent avec enthousiasme dans la réduction des déchets, le recyclage et le compostage. De St. Jean a Victoria, Browning Ferris Industries a choisi d’aller de l’avant B beaucoup de niveaux et les activit& non traditionnelles telles le recyclage et le compostage des déchetsdecouroccupentmaintenantuneplaceimportante et grandissante parmi les activités de notre entreprise.

Le concept de developpement durable a pris son essor lors du processus de deliberation et de mise au point de conclusions de la Commission mondiale sur l’environnement et le developpement. Le développement durable se prête B de nombreuses définitions. Toutefois, sous sa forme simple, ce concept d’importance capitale s’entend de toute activité Bconomique qui accroît la richesse sans d&uire l’environnement dont toute richesse découle ultimement.

Du point de vue du citoyen canadien moyen, ce concept recouvre aussi le recyclage. Aujourd’hui, le recyclage est B l’avant-scène du concept de la durabiliti au Canada, tant pour sa valeur r6elle que pour sa valeur symbolique. Le recyclage a une valeur réelle dans la mesure où il soutient l’objectif géneral du mouvement vers la durabilité, soit la réduction de la quantite de matières qui entrent et ressortent de Yeconomie en vue d’alléger les coûts environnementaux de l’extraction et du traitement des matières vierges et de réduire la quantiti de matières utiles qui sont gaspillées. Le recyclage est une activite B valeur symbolique dans la mesure où elle engage un bon nombre de citoyens.

Cet aspect symbolique est bénéfique a long terme; il est la preuve de l’existence d’un appui solide pour les

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Guide national de r4duction des okhets

changements majeurs qui devront être effectues au niveau économique afin de construire une économie durable. Mais & court terme, l’aspect symbolique du recyclage et l’enthousiasme personnel et politique qu’il a suscite menacent malheureusement d’entraver la capacit.4 réelle de notre Cconomie de s’adapter à l’abondance nouvelle de substances disponibles pour le recyclage.

L’innovation en matière de collecte et de recyclage des produits exige l’integration de ces nouvelles approches B des initiatives dans les domaines de la transformation des produits recyclables et de la recherche de marchés de soutien sûrs. Nous suivons toujours de près les progrès technologiques affectant le tri mécanique des matieres recyclables sèches et la transformation des dechets organiques susceptibles d’avoir un effet benétique, aux niveaux Bconomique et environnemental, sur nos services de réduction des déchets au Canada. T Au delà des progrès technologiques et des obligations

commerciales, les valeurs personnelles sont aussi un sujet de préoccupation pour l’Équipe de BFI. Nous sommes parents, freres et soeurs, fils et filles au sein de nos communautés. Puisque nous partageons les preoccupations de nos voisins quant a la protection de l’environnement, nous contribuons avec d’autres Canadiens 23 l’élaboration de solutions a long terme pour la reduction des déchets.

Nous tenons avant tout à offrir à nos clients des secteurs public et prive du monde entier des services de collecte, de transport, de transformation, de mise au rebut des déchets, avec leurs services connexes, de la meilleure qualit possible. Nous avons l’intention de remplir notre mission dans un souci d’efkacite, de sécurité et de respect de l’environnement, tout en respectant le rôle du gouvernement en tant que gardien de l’intérêt public.

David Sutherland-Yoest President-Directeur g6néral Browning-Ferris Industries Ltd.

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Pré face

LaTable ronde nationale sur l’environnement et l’économie, responsable envers le Premier ministre, doit servir de catalyseur dans la societé canadienne pour la promotion d’un développement durable, c’est-à-dire l’harmonie à long terme entre notre environnement et notre economie.

La Table ronde a identifie le problème croissant des dechets solides au Canada comme l’un des domaines primordiaux sur lequel il importe de se pencher sans delai. Le but a atteindre est d’en arriver à une gestion durable des dechets.” De la sorte, la production de dechets solides n’empêchera pas notre environnement de demeurer sain. De plus, les frais encourus par tous les paliers de la soci&? pour diminuer le volume des dechets et enlever ceux qui subsistent seront minimisés, ce qui renforcera d’autant Yeconomie.

II y a de toute évidence un besoin considérable de réduire les déchets au Canada et l’occasion se présente de le faire de façon responsable, tant sur le plan environnemental qu’économique.

En 1988, le Conseil canadien des ministres des ressources et de l’environnement (CCMRE) a effectué un pas important dans cette direction; il a fixe comme objectif une réduction des dechets solides de 50 p. 100 d’ici l’an 2000. La Table ronde nationale fera de son mieux, en tant que catalyseur, pour aider B atteindre cet objectif.

Les municipalités sont des intervenants importants danslapoursuite de cet objectif. Au moins autant que tout autre palier de la société canadienne, elles font face au problème de Yelimination des dechets. Elles se situent également au premier rang lorsqu’il s’agit d’empêcher que les matiéres ne se transforment en déchets.

En élaborant ce guide, la Table ronde nationale a tiré profit de l’expérience des municipalités d’un bout B l’autre du pays. Elle leur offre ce manuel à titre de guide et d’encouragement pour la poursuite de leurs efforts en vue

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de rdduire les déchets. J’espère que ceux qui le consulteront le trouveront utile.

George Connell Président La Table ronde nationale sur Yenvironnement et I’économie

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La réduction à la source et le recyclage

Un message de la Fédération des municipalités canadiennes

C’est avec plaisir que la Féderation des municipalités canadiennes a participé, avec la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie, a la création du Guide national de réduction des dechets.

Le guide a pour objectif de fournir des directives aux municipalites qui désirent élaborer une stratégie de gestion des déchets. Il traite essentiellement de réduction à la source et de recyclage et illustre les résultats positifs obtenus par les municipalités canadiennes les plus innovatrices.

En réponse aux préoccupations de ses membres quant & l’environnement, FMC a adopté une politique d’ensemble de gestion de l’air, de l’eau et des déchets. Avec la diminution de la capacité des sites d’enfouissement, la gestion des dechets est devenue une prioriti pour toutes les municipalités, grandes et petites. Nous esperons que ce guide sera un outil utile B la conception d’une Strat&e adaptee a votre communauté.

Doreen Quirk Directrice Féderation des municipalités canadiennes

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Guide national de réduction des déchets

. . . Vlll

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La réduction à la source et le recyclage

Table des matières

Avant-propos Préface Un message de la

Fédération des municipalités canadiennes

Introduction

1 Vue d’ensemble Les municipalités face A la réduction des

déchets solides dans les anndes 1990

2 Réduction & la source Nouvelles options pour le réacheminement

des dtkhets En quoi consiste la réduction à la source? Développements dans le domaine de la

rdduction A la source au plan national L’industrie, l’emballage et la réduction

à la source Initiatives provinciales en matière de

réduction des déchets A la source Les activités municipales en matihre de

réduction B la source

3 Recyclage et compostage Options fondamentales et décisions clés Principes directeurs pour le recyclage

municipal Secteurs de déchets, flux des dkhets et

matihres recyclables Principaux secteurs g&&ateurs de déchets Principaux flux des dkhets recyclables Mat&es recyclables skhes DBchets recyclables spdciaux

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. . . EU

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13 19

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40 43 47 52

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Guide national de réduction des déchets

Choix du programme de recyclage Marchbs Transformation Collecte Promotion et formation Choix des programmes de compostage Coûts et avantages du programme L’analyse des avantages et des coûts

des programmes

53 55 61 66 79 84 90 92

4 Élabhation du programme : Organismes-ressources et autres ressources Organismes 115 Autres ressources 122

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La réduction à la source et le recyclage

Un message aux responsables locaux

Au cours des années 1980, la gestion des déchets solides est devenuun probl&me de première importance au Canada. En raison duvolume croissant de déchets solides d’un bout & l’autre du pays et des préoccupations de plus en plus vives quant aux endroits où l’on peut s’en débarrasser, les dirigeants politiques ont dû considker les déchets sous un angle nouveau. Il est apparu &ident que la solution de gestion des déchets qui consiste 8 4es oublier tant qu’ils sont hors de vue,, qui prévalait dans le passé, ne tient plus. En conséquence, on a mis a l’essai diverses stratégies de rechange sur la gestion des d&hets.

Au début des ann6es 1990, le Canada s’est engag dans une ére nouvelle en matiére de gestion des déchets. Plusieurs des ustratkgies de rechange,, de la gestion des déchets, élaborées pendant la dernière décennie, sont rapidement en train de devenir la norme. II est probable qu’au cours de la prochaine décennie, le pays sera témoin d’une restructuration majeure de ses systèmes municipaux de gestion des déchets solides. De nouveaux programmes et de nouvelles initiatives, dont plusieurs sont centr6s sur la rdduction, le recyclage et le compostage, seront mis en oeuvre; ils nécessitent la collaboration active du gouvernement, de l’industrie, des collectivités et des particuliers.

À l’avenir, les politiques qui seront élaborées aux niveaux provinciaux ou fédéral auront d’importants impacts au niveau local. Il incombera aux décideurs municipaux d’élaborer de nouvelles stratégies locales de gestion des déchets afin que puissent être r6acheminées d’importantes quantités de déchets des sites

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Guide national de tiduction des déchets

d’enfouissement locaux ou r6gionaux. II faudra choisir, parmi un éventail de programmes et d’activit6s déterminés, des m&hodes de gestion des dkhets qui s’adapteront le mieux aux conditions, aux ressources et aux besoins locaux.

Parmi ces options, les programmes de réduction B la source et de recyclage, y compris le compostage d’arrière-cour et le compostage municipal, seront au premier plan. Le recyclage est B lui seul un champ d’action complet, où les choix et dkisions B prendre sont nombreux. Il peut s’agir autant de collecte des matières recyclables en bordure des rues, de programmes de recyclage multifamilial, de collecte commerciale ou institutionnelle, de points de dbpôt, d”installations de traitement des matiéres recyclables, d’activitis de développement de march6 ou d’acquisition de produits recyclés. Grâce aux programmes de réduction A la source, de nombreuses options permettront de réduire la quantit6 de déchets & recycler ou 8 mettre au rebut.

L’objectif du présent guide est de servir de point de départ aux municipalités canadiennes qui envisagent de telles options. II s’agit d’aider les décideurs locaux B dbterminer si leurs collectivités doivent entreprendre des programmes de réduction à la source et de recyclage, B choisir le moment d’élaborer de tels programmes et à décider comment procéder B leur application.

Le chapitre 1 dresse une vue d’ensemble sur la nécessit.6 croissante de réduire les déchets au niveau national, des principales forces agissantes des programmes de réduction Q la source et de recyclage des dkhets au plan local, de l’élaboration des politiques nationales et provinciales en cette matière et du rôle des municipalités dans la mise au point du recyclage.

Au chapitre 2, on présente une vue d’ensemble sur la réduction des dkhets & la source et les possibilités de réacheminement accru des déchets au Canada. On y d6finit aabord la nature de la réduction des dkhets à la

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source puis on en décrit les mesures générales ainsi que les activités qui la distinguent. On y trace ensuite les développements survenus en ce domaine aux plans provincial et national, et on y traite enfin de la participation croissante des municipalités B promouvoir une réduction de plus en plus importante des déchets & la source.

Le chapitre 3 aborde les éléments fondamentaux de l’élaboration d’un programme de recyclage, en mettant l’accent sur les principales options du programme et sur les décisions cl& qui s’imposent. On y étudie les principaux secteurs de production de dkhets présents dans la plupart des collectivités. On y passe en revue les principaux composants des déchets municipaux, les matières recyclables, les options pour le développement des marchés, la collecte et le traitement des mati&res ainsi que la sensibilisation du public et la promotion des solutions proposées. On y aborde également la question des programmes municipaux de compostage.

Le chapitre 4 présente une liste sommaire des or&nismesgouvemementaux et des autres organisations canadiennes, dispos& B venir en aide aux municipalités canadiennes qui désirent mettre sur pied des programmes de recyclage. On y fournit en outre une liste de publications pertinentes.

Dans l’ensemble, ce guide met en relief le fait que chaque municipalité se trouve dans une situation unique en soi et doit, seule ou en collaboration avec des compétences voisines, dkerminer les choix A faire. Le but n’est pas d’offrir une usolutiorw nationale standard au dilemme des dkhets solides auquel font face les municipalités, car une telle solution n’existe sans doute pas. II s’agit plutôt de donner des renseignements utiles et de relater des expériences réussies provenant de partout au pays et qui peuvent contribuer B I’évaluation des différentes options locales de recyclage.

Ce guide offre des exemples concrets ade r6ussitew en matière de recyclage. L’objectif est moins de louer

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les efforts de municipalitis ou provinces en particulier que de signaler l’ampleur et l’étendue de programmes dont les municipalités peuvent tirer profit. On donne, pour chacun des programmes, le nom des personnes a qui s’adresser pour plus d’information.

Si votre municipalité est prête & relever le défi et B entreprendre PBlaboration d’un programme de réduction 8 la source ou de recyclage des déchets, ce guide pourrait aider A mettre le processus en branle. Si, d’autre part, votre municipalit6 commence seulement A 6valuer ce vers quoi elle devrait s’engager, ce guide pourrait exposer une démarche & suivre pour déterminer le genre de choix & faire et de décisions B prendre.

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La réduction à lu source et le recyclage

Les municipalités face A la réduction des dtkhets solides dans les années 1990

Au cours de la période d’après-guerre, le volume de déchets solides d’origine résidentielle, industrielle, commerciale et institutionnelle s’est constamment accru au Canada. Dans la majorité des cas, les d&ritus au pays Btaient considérés comme la conséquence inévitable de notre mode de vie prospère, industriel et fondé sur une consommation Elevée; sans doute déplorait-on l’existence de ces d&itus, mais on pouvait s’en dbbarrasser & bon prix et les oublier aisément. Certaines industries s’efforçaient depuis longtemps de réutiliser ou de recycler certaines matières. En outre, quelques rares initiatives gouvernementales et communautaires visaient à réduire, rktiliser ou recycler les déchets de consommation. Cependant, la montagne de dkhets produits au pays ne cessait de croître.

Au cours de la demi&re décennie, le Canada a toutefois entrepris de s’attaquer à son probléme de dkhets solides. Face a la gestion de plus en plus complexe des déchets, les Canadiens ont convenu qu’ils ne pouvaient plus ignorer cette question. La réduction & la source et le recyclage se sont av&& des choix durables en matière de gestion des dkhets. De nos jours, le recyclage (y compris le compostage municipal) est considéré comme Pun des meilleurs moyens dont disposent les municipalités pour détourner vers des fins plus productives des mati&res qui, autrement, se retrouveraient dans des sites d’enfouissement. Toutefois, le recours à des programmes provinciaux et municipaux de reduction des déchets & la source offre de plus en plus de possibilités.

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Guide national de réduction des déchets

Un certain nombre de facteurs a poussé les municipalitks g élaborer d’importantes strathgies locales de rkduction des dkhets a la source et de recyclage. Ce sont notamment :

La réduction de l’espace libre dans les sites d’enfouissement du pays. Bon nombre de sites d’enfouissement sont sur le point d’atteindre leur capacité maximale ou sont menacés de fermeture parce qu’ils ne répondent pas aux normes environnementales de plus en plus s&ères. En conséquence, il existe de moins en moins d’espace et les frais pour I’élimination des ddchets sont de plus en plus élevés. Le problème est donc devenu critique dans certaines municipalitis. On se préoccupe de plus en plus de la capacité des sites d’enfouissement B recevoir des matières toxiques ou dangereuses sans susciter une grave menace pour le sol, l’air et la nappe phréatique. La réduction g la source et le recyclage sont des moyens pratiques de prolonger la vie des sites existants en diminuant le volume et la toxicité des matières qui y sont dévers6es.

1 Les frais de plus en plus élevés de la collecte et des services d’élimination des déchets. Les coûts plus élev6s de PBlimination des déchets dans les sites d’enfouissement locaux et régionaux ont pour effet de rendre plus onéreuses la collecte et l’élimination de nos dkhets. A cause de ces coûts plus élevés, les municipalit& sont davantage motivées 8 chercher des solutions de rechange rentables aux méthodes traditionnelles de collecte et ct’élimination. La réduction B la source des déchets et le recyclage peuvent diminuer les frais d’élimination. Dans certains cas, le recyclage et le compostage à 1’Rchelle municipale peuvent également générer des revenus supplémentaires

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La réduction à la source et le recyclage

grâce Alavente de matières recycl6es ou du compost.

l L’attitude du public envers l’environnement. Les prtsoccupations du public envers la qualit de notre environnement, I’aspect sécuritaire de nos m&hodes actuelles d’élimination des dkhets, de même qu’une préfkence pour un mode de vie qui produit moins de gaspillage, ont donné naissance B un mouvement politique populaire d’envergure considérable; il exerce des pressions en faveur de programmes de réduction B la source et de recyclage, ainsi que d’autres formes de développement durable. La r6duction B la source des déchets et le recyclage résidentiel offrent entre autres aux familles et aux particuliers une occasion constructive et pratique d’influer de façon directe et positive sur I’environnement. Les citoyens qui réduisent ou recyclent leurs dkhets adoptent la même attitude dans leur milieu de travail, ce qui donne lieu à une demande accrue pour la participation commerciale et institutionnelle A des programmes semblables.

l La tigionalisation de la gestion des déchets. Les vieux sites d’enfouissement et ceux qui ne sont pas conformes aux normes, de même que les dépotoirs dispersés sont progressivement 6limin6s ou fermés en permanence. On les remplace par des sites d’élimination modernes ou des installations d’incin&ation et de r&up&ation d’énergie souvent construites pour desservir plusieurs collectivités. Semblable régionalisation contribue B encourager la mise au point de nouvelles infrastructures de gestion des dkhets, une collaboration accrue entre les municipalitis et de nouvelles économies d%chelle en mesure de soutenir un volume plus important de recyclage local. Le traitement coopkatif des matières recyclables amassées par plusieurs municipalités

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Guide national de réduction des déchets

est un exemple typique de la régionalisation du recyclage.

l Les politiques nationales et provinciales. Les politiques et les programmes de réduction à la source et de recyclage des déchets sont 6labor6s au plan national et provincial, tant par le secteur public que par le secteur priv6. Le Conseil canadien des ministres de l’environnement (le CCME, auparavant le CCMRE), par exemple, a adopté un objectif national de réduction des déchets; il consiste B d&oumer, d’ici l’an 2000, 50 p. 100 des dkhets solides des sites d’enfouissement au pays. L’tSlaboration de programmes complets de réduction B la source et de recyclage au plan local offre aux municipalités l’occasion de contribuer de façon directe et importante B atteindre les objectifs nationaux de rbacheminement des déchets.

Toutes ces tendances se rejoignent & l’échelle locale où, les municipalit& posent des gestes concrets en élaborant et en mettant en oeuvre des programmes de réduction & la source et de recyclage des déchets. Ces initiatives sont en voie d’occuper le rang qui leur revient au «sommet» des stratégies de gestion des déchets dans les collectivités locales. Avec l’incinération et la récupération d’énergie ainsi que les sites d’enfouissement, elles ofient aux municipalités un système de gestion des déchets potentiellement intégr6, capable de réduire, réutiliser, recycler, transformer et, éventuellement, dbbarrasser le pays de ses dkhets au cours du prochain sikle.

Ce sont les gestes posés au plan local qui feront le succès de nos programmes de réduction & la source et de recyclage des déchets. Il faut faire en sorte que nos m&hodes dé gestion en ce domaine soient durables tant au point de vue environnemental qu’économique. Les municipalit6s ont un rôle important & jouer non

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La rt!duction à la source et le recyclage

seulement dans les initiatives nationales et provinciales relatives B la réduction B la source et au recyclage, mais dans les efforts visant à concr&iser ces possibilités. Le Guide national de réduction des déchets vise B aider les municipalités a s’engager dans I’évaluation des possibilités qui s’offrent 8 elles de réduire à la source et de recycler les dkhets, et ainsi B prendre des dkisions intelligentes et 6clairées en cours de route.

IToublions pas que si nous ne réduisons pas les déchets ou ne les recyclons pas, nous perdons tout!

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Guide national de r&duction des déchets

Notes

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La réduction à Lu source et le recyclage

Nouvelles options pour le réacheminement des déchets

La réduction 8~ la source, soit la rkduction des déchets sur le lieu de production ou à proximité, est consi&rée comme I”une des stratégies les plus importantes et les plus prometteuses pour diminuer le volume croissant de déchets solides au Canada. Lalogique en est simple : moins on produit de déchets, moins on doit en kliminer. Lorsqu’on diminue la production de déchets, il y a moins de r6sidus B manipuler et on consacre moins de temps et d’argent A d’autres m&hodes plus complexes de gestion des dkhets.

La rdduction à la source est la solution atoute d&ign6e* de rbacheminement simple et direct des dkhets. Face aux méthodes traditionnelles de gestion des dkhets solides, elle demeure une solution de rechange saine d’un point de vue environnemental. La réduction g la source diminue les ressources et les frais consacrés aux ddchets; elle retarde la collecte, le traitement ou l’élimination des d&hets, tout autant que les besoins en capitaux, en équipements et en main-d’oeuvre qui en résultent. Tous peuvent travailler à la réduction & la source des déchets, des grandes usines aux particuliers 8 domicile. C’est pourquoi la rbduction A la source se situe habituellement au premier plan des Strat&$es de gestion des déchets, avant le recyclage, même si, techniquement, elle n’est pas considérée comme une méthode de gestion des déchets solides.

Bien qu’il soit difficile d’en évaluer la quantité exacte, une part importante des déchets au Canada pourrait être élimin6e grâce & la r6duction A la source.

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Guide national de hhction des déchets

Le SU&S relatif d’une telle Strat@e se fonde sur la volonté du gouvernement, du secteur prive et des citoyens en général de participer activement aux programmes de reduction des déchets a la source. La réduction B la source figure déj& en bonne place parmi les stratégies et initiatives nationales et provinciales de réacheminement des déchets; quant B l’industrie privée, elle commence B envisager Pintégration de semblables stratégies B ses propres pratiques. Compte tenu de ces tendances, il est &Vident qu’au cours de la- prochaine décennie, la reduction à la source prendra encore plus d’importance comme moyen de réacheminement des déchets.

Cependant, malgré cette r5ventualit6, la réduction a la source demeure I’une des options les moins exploitees dans la gestion des déchets. Cette situation est particulièrement vraie B l’échelle locale où le nombre de modeles reconnus de réduction B la source est limite. On commence a peine a élaborer des programmes municipaux d&aill& de réduction a la source; peu de municipalit& ont tenté d’évaluer les effets de leurs initiatives en ce domaine sur le reacheminement local des déchets.

Toutefois, cette situation évolue rapidement. De plus en plus, les municipalités considerent la réduction B la source comme premi&re étape dans le processus de reacheminement des déchets et partie int&rante de Pensemble de leurs programmes et activitt% de gestion des déchets. Les directives concernant la réduction a la source SI l%chelle nationale de même que les politiques provinciales devraient continuer a stimuler l’intérêt des municipalité a ce sujet. Les municipalit& assument graduellement le rôle qui leur revient dans la promotion de la réduction des déchets a la source.

Ce chapitre vise a presenter une vue aensemble sur la réduction à la source et de ses possibilites croissantes en ce qui a trait au réacheminement des déchets au Canada. La première partie commence par une définition

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La réçluction à lu source et le recyclage

fonctionnelle de la r6duction à la source, une description des mesures générales de r6duction & la source et des activit6s prkises qui y sont reliées. Elle traite, entre autres, des forces et des faiblesses gén&ales du programme consid&é en tant qu’option en vue d’un réacheminement accru des déchets.

La deuxième partie présente les progrès nationaux survenus en matière de réduction B la source, y compris la question de l’emballage. Elle aborde 1’6laboration des politiques provinciales qui pr6voient donner plus de poids & la rdduction A la source comme Strat&$e de gestion des dkhets pour les année 1990. La dernière partie pr&ente une vue d>ensemble du rôle croissant des municipalitbs dans ce domaine ‘ainsi que des exemples d’initiatives que pourraient prenclre les municipalités locales afin de réduire leurs d&hets.

Il importe, en Btudiant ces renseignements, de noter que la rdduction B la source est un objectif dynamique qui &olue rapidement. Le concept de réduction B la source fait actuellement l’objet de nombreuses discussions : qu’est-ce que la réduction à la source? qui devrait s’en occuper? quelles initiatives devraient être prises? Il est probable qu’une grande partie de l’information contenue dans ce guide n’aurait pas été disponible il y a un an. D’ici l’an prochain, de nouveaux progrès importants pourraient accroître nos connaissances sur la reduction des déchets B la source. Ce qu’il faut retenir, c’est que toutes les couches de la soci&? canadienne ainsi que ses différentes institutions ont la possibiliti de participer au dialogue.

En quoi consiste la réduction & la source?

Bien que certaines personnes soient accoutum6es au concept de base de Ta réduction des déchets A la source, beaucoup ont de la diffkulti B prkiser les activités particulières qui s’y rattachent. Contrairement au recyclage qu’on connaît depuis dix ou quinze ans, la

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Guide national de réduction des déchets

réduction B la source n’est pas connue du public. De toute &idence il faut davantage de recherche, de sensibilisation du public et de promotion du sujet. Il est également nécessaire d’en arriver à un consensus sur le vocabulaire de la Aduction & la source, y compris la signification de termes aussi étroitement liés que la r6duction des dkhets, la r4duction B la source et la réutilisation des déchets. Pour l’instant, ce consensus n’existe pas.

Dans ce guide, le terme réduction à la source comprend l’élaboration, la production, l’achat ou I’utilisation de produits et matières, de façon & faire diminuer ou Eliminer le volume des déchets A mettre au rebut. Comme l’indique le mot usource», la réduction à la source désigne toute activité visant A réduire les dkhets près de l’endroit où ils sont produits, c’est-& dire la où un comportement différent ou une initiative directe peut réduire le volume de déchets produits et finalement éliminés. La réduction & la source peut être entreprise pendant la fabrication des produits ou plus tard, pendant la mise en marché, la distribution, la consommation ou la réutilisation de ces produits.

Le terme réduction des déchets peut quelquefois s’utiliser de façon interchangeable avec rkduction A la source. Toutefois, le terme réduction des déchets s’emploie dans un contexte plus étendu lié au réacheminement des déchets; il implique un certain nombre d’activités connexes dont la réduction & la source, la rcktilisation et le recyclage. Compte tenu de cette ddfïnition plus large, la réduction & la source serait considér6e comme une forme de réduction des d&hets, mais le contraire-ne serait pas toujours vrai. Par contre, la r6duction & la source comprend souvent la rf5utilisation ou les activités qui prolongent la vie utile d’un produit ou d’un matkiau particulier. En réalit.6, il existe des nuances subtiles entre toutes ces notions même si les buts ultimes des activités qu’ils décrivent sont très semblables.

La réduction A la source a plusieurs significations :

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La rt!duction à la source et le recyclage

1 diminuer le volume d’un produit; 2 prolonger la vie d’un produit; 3 minimiser l’emballage d’un produit ainsi que sa

toxicité; 4 acheter des produits judicieusement choisis; 5 promouvoir la réutilisation d’un produit; 6 réduire la consommation d’un produi!.

Les mesures correspondantes peuvent s’appliquer au processus de fabrication et aux spécifications du fabricant concernant leurs produits, aux normes opérationnelles et aux pratiques d’acquisition des commerces et institutions ainsi qu’aux ddcisions de consommation liées au mode de vie prises par les particuliers et les collectivit&.

Bien qu’ils ne soient pas exhaustifs, les exemples qui suivent donnent une idbe de la façon dont les mesures de rdduction B la source peuvent diminuer le volume des déchets solides dans toute la sociW.

l Les fabricants peuvent : 1 améliorer la qualiti et la durabiliu d’un produit

donn6; 2 rdduire ou éliminer les é16ments jetables d’un

produit, 3 diminuer la quantiti de mati&res utilisées dans

l’emballage et la distribution; 4 encourager la rdutilisation d’un produit ou sa

réparation plutôt que de le jeter prdmaturdment.

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Page 27: Le guide national de réduction des déchets

Guide national de réduction des déchets

Dans le domaine de l’emballage et de la distribution on pourra, entre autres :

accrottre l’eficacité de I’emballage; diminuer le nombre des matières utilisées au

moment, de I’emballage; alléger les matières utilisées au moment de

I’emballage; changer les mat2res utilisbes au moment de

I’emballuge; réutiliser ou refaire les palettes de distribution; réutiliser les conteneurs d’expédition; réutiliser l’équipement d’expédition (p. ex., les billes

de calage en polystyrène.)

l Les commerces et institutions peuvent : 1 élaborer des normes de façon B r6duire les volumes,

et 8 croître la durabilit6 et la réutilisation des produits achetés;

2 mettre en oeuvre des programmes d’achats collectifs ou d’échanges de matériaux;

3 élaborer des exigences de rdduction & la source pour les opérations internes;

4 encourager la participation des employés ou des mandataires aux options de r6duction B la source.

Des initiatives à entreprendre .dans le domaine des opérations internes pourraient comprendre :

la récluction CEe la consommation interne du papier; la réutilisation des enveloppes de distribution du

courrier in terne; l’incitation à photocopier ou imprimer recto-verso; lktilisation des cartouches d’encre rechargeables ou

rt?usinées; l’encouragement à recourir au courrier électronique

ou à la transmission par modem plutôt que par copies imprimées;

le remplacement des tasses jetables par des tasses en céramique;

la substitution des séchoirs aux serviettes de papier.

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Page 28: Le guide national de réduction des déchets

La réduction à la source et le reqclage

l Les particuliers et les collectivités peuvent : 1 encourager une reduction des déchets à la source

plus prononcée en modifiant leur mode de vie : achats selectifs, réutilisation de produits et consommation moindre.

2 On peut encourager davantage ces activites en recourant à des regroupements de voisins ou de groupes environnementaux, 21 des programmes qui sollicitent la participation du public ou aux boîtes à suggestions.

A titre d’exemples concrets fournis par les particuliers, on pourrait :

acheter desarticlesdt!pourvus d #emballage superflu; acheter des aliments en gros ou dans des contenants plus volumineux;

remplacer les couches de papier, les serviettes et les serviettes de table en papier par d’autres en tissu;

utiliser des contenants de nourriture ou o?eproduits domestiques rechargeables ou Atilisables;

remplacer les sacs d’épicerie jetables par des filets réutilisables;

effectuer à la maison le compostage des aliments et des déchets organiques;

louer ou partager des outils et autres objets domestiques à usage limité;

donner les vêtements, les meubles et objets domestiques usages;

refuser le courrier publicitaire non désiré.

Il importe de noter que chacun de ces moyens de réduction des déchets à la sourcepeut comporter des avantages et des inconvénients particuliers qu’il faut évaluer avant toute décision. La réduction à la source peut parfois comporter d’autres coiUs économiques et environnementaux.

Par exemple, une question d’intérêt croissant dans le domaine de l’emballage concerne l’incompatibilitk entre la

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Page 29: Le guide national de réduction des déchets

Gui& national de tiduction des dtkhets

reduction des dechets B la source de certains emballages et leur recyclage; de même, des matkiaux plus légers, plus efficaces en termes d’espace occupé et d’energie dépensée peuvent aussi s’avérer moins recyclables. A la maison, le fait de choisir des produits réutilisables plutôt que des produits jetables, les couches, par exemple, soulève la question des caractéristiques de ces produits en ce qui a trait a la consommation d’eau et d’énergie, en regard des propriétés hygiéniques ou de la possibilité de recycler ceux qui sont jetables.

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Page 30: Le guide national de réduction des déchets

L+a réduction à la source et le recyclage

Loin de ce guide l’idee de proceder a une analyse des mesures générales de reduction a la source relativement aux coûts ou a l’impact environnemental d’initiatives particulières. C’est en fait un domaine de recherche que l’on commence seulement .à cerner. Toutefois, les responsables municipaux devraient être conscients que la réduction a la source soulève certaines questions importantes qui doivent être approfondies. Tous les procédes de reduction a la source ne sont pas exempts de frais. II faut étudier chacun d’eux selon ses propres mérites et ses répercussions possibles. La discussion portant sur les avantages lies à des méthodes particulières de reduction des déchets a la source prendra certainement plus d’ampleur au Canada dans les années a venir.

Développements dans le domaine de la rbduction B la source au plan national

Lareduction des déchetsala source au Canada se concentre actuellement aux plans national et provincial. Les hauts fonctionnaires provinciaux et féderaux s’efforcent d’élaborer et de mettre en oeuvre des politiques visant B accroître la réduction a la source; on prête une attention toute particuliére a l’emballage.

Au plan national, l’un des intervenantsles plus visibles et les plus importants dans le domaine de la réduction a la source a été le Conseil canadien des ministres de l’environnement (CCME) qui rassemble les principaux dirigeantsgouvernementaux en matière d’environnement. En 1988, une initiative importante du CCME, (anciennement le Conseil canadien des ministres des ressources et de l’environnement) visant a favoriser le réacheminement accru des déchets, fixait l’objectif a la réduction de 50 p. 100, d’ici l’an 2000, de la quantité de dechets d’emballage achemines aux decharges municipales dans le pays.

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Page 31: Le guide national de réduction des déchets

Guide national de réduction des dkchets

L’objectif du CCME devrait être atteint pour moitié grâce aux mesures de reduction a la source, y compris toutes les formes de reutilisation et dans une même proportion grâce B des mesures de recyclage. Cet objectif laisse toutefois une grande marge de manoeuvre. A titre d’exemple, on ne précise pas si le but de 50 p. 100 vise la réduction ou le recyclage de catégories particulières de produits ou bien les deux a la fois, sur la reduction ou le recyclage de différents types d’emballage ou sur la reduction et le recyclage par des entreprises ou des services d’emballage.

Afin de coordonner les demarches en vue d’atteindre ce but, Environnement Canada a présidé le Groupe de travail national sur l’emballage (GTNE) qui rassemble des représentants du gouvernement, de l’industrie, des consommateurs et des groupes environnementaux. Le Groupe a ellabore le Protocole national sur remballage, une initiative qui suscite beaucoup d’intkêt dans tout le Pays.

Un certain nombre de projets liés au protocole sur l’emballage ont dejja et4 entrepris. Parmi les travaux en cours ou recemment termines, on compte :

l’elaboration d’une base de données sur l’emballage qui comprend les sortes, la quantité et lavaleur de l’emballage produit, utilisé, recycle ou élimine dans chaque province;

une stratégie de communication visant a informer le public sur les questions concernant l’emballage; un examen de l’attribution des compétences et de la législation actuelle sur l’emballage au Canada;

l’identification de l’infrastructure actuelle;

Yelaboration depolitiques préconisées en matière d’emballage.

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Page 32: Le guide national de réduction des déchets

La réduction à la source et le recyclage

L’élaboration de politiques a entraîne la recommandation de six politiques nationales fondamentales en matière d’emballage :

1 Toutemballagefabriqué auCanadadevraitexercer des effets minimes sur l’environnement.

2 La priorité sera accordee a la gestion de l’emballage au moyen d’abord de la reduction B la source, puis de la réutilisation et enfin du recyclage.

3 Une campagne permanente d’information et de sensibilisation sera entreprise afin de rendre les Canadiens conscients du rôle que jouent les emballages et de leur effet sur l’environnement.

4 Ces politiques s’appliqueront a tout emballage utilise au Canada, y compris a l’emballage importé.

5 Une reglementation sera mise en vigueur, au besoin, pour rendre ces politiques exécutoires.

6 Toutes les politiques et pratiques gouvernementales concernant l’emballage seront conformes Q ces politiques nationales.

Le Protocole comprend également un ambitieux programme de mise en oeuvre pour 1991-1992. On y retrouve les éléments suivants :

l’élaboration d’un cadre d’analyse du cycle de vie environnemental; l’élaboration du profit environnemental de certains genres particuliers d’emballage; l’examen et l’evaluation des pratiques et politiques gouvernementales qui entravent la réalisation du protocole; l’élaboration de plans d’action pour l’industrie de l’emballage; une méthodologie pour l’évaluation des progrès réalisés et une évaluation concrète de la mise en oeuvre du Protocole;

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Guide national & réduction des déchets

des normes de teneur en fibres secondaires et postconsommation pour l’emballage; des politiques gouvernementales aptes à appuyer les initiatives du Protocole; l’étude du Protocole en regard du commerce international; des priorités de recherche et de developpement en matière d’emballage et les debouches connexes; l’identification et la demonstration pratique d’une nouvelle technologie ainsi que des pratiques appropriées en matière d’emballage; des programmes educatifs destinés aux écoles; la determination d’initiatives de soutien économique.

De toute evidençe, le plan d’action relatif au Protocole national sur l’emballage est d’une envergure sans precédent. Si seulement une partie des politiques et des initiatives que ce Protocole preconisait se réalisait, la façon dont le pays produit, utilise, recycle, élimine et, fondamentalement, conçoit l’emballage pourraient être profondément modifiee. Le Protocole a déja des répercussions sur les industries de la fabrication et de l’emballage dans tout le Canada. Les effets consécutifs a longterme surlaréduction Blasource etlereacheminement des dechets solides au Canada pourraient être considérables.

L’industrie, l’emballage et la Aduction & la source

Deux grands catégories d’industrie seront touchees par le Protocole national sur l’emballage et les mesures connexes : 1) la fabrication de produits; 2) la fabrication de matériaux d’emballage.

Certains types de réduction B la source sont en vigueur depuis des annees dans quelques-unes de ces industries. Par exemple, la réutilisation des contenants

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La réduction à la source et le recyclage

de boissons (les bouteilles consignées et rechargeables) est une forme de réduction des dechets qui existe depuis longtemps. Plus récemment certaines industries et entreprises se sont, pour diverses raisons dont la réduction a la source, tournées vers l’allègement et les progrès connexes-en matière d’emballage. En revanche, d’autres industries et entreprises ont manifeste passablement de lenteur a s’adapter a la crise qui sevit au pays en matière de dechets solides ou à prendre conscience du rôle joue par leurs propres produits et emballages dans la production de déchets.

Les fabricants et les utilisateurs d’emballage font maintenant face à deux questions qui se posent avec de plus en plus d’acuité. La réponse à ces questions aura un effet considerable sur l’avenir de l’emballage. Ce sont :

1 Comment le nouveau mandat féderal sur la reduction des déchets à la source et l’emballage affectera-t-il les intérêts industriels? Les nouvelles directives et exigences sévères en matière d’emballage constitueront-elles un fardeau uniforme pour toute l’industrie ou avantageront- elles certaines industries et entreprises au plan de la concurrence? L’industrie devrait-elle tenter de resister à de tels changements ou chercher à obtenir un avantage concurrentiel en prenant elle-même l’initiative?

2 Vers quelle orientation fondamentale l’industrie devrait-elle tendre? En mettant l’accent sur une reduction accentuée des dechets B la source ou sur un recyclage accru? Par exemple, quel produit sera jugé plus convenable pour l’environnement : un kilo de café emballé dans un paquet aseptise et facilement jetable, léger et a plusieurs épaisseurs ou le même caf4 empaquete dans une boîte de conserve plus lourde et d’une seule épaisseur, mais aisement recyclable?

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Page 35: Le guide national de réduction des déchets

Guide national de r6duction des déchets

En plus des fabricants de produits et d’emballage, d’autres industries au Canada sont en voie d’elaborer de nouvelles politiques et stratégies globales qui tiennent compte des objectifs de la réduction des déchets a la source. McDonald’s Canada afikme, par exemple, en être arrivé en ce domaine a des reductions de poids et de volume de l’ordre de 25 p. 100. Cette entreprise a allegé ses emballages et reduit ses besoins concernant les conteneurs d’expédition; elle a économisé du volume grâce aux nouvelles formes de ses emballages.

D’autres entreprises sont en voie d’intégrer la réduction des déchets à la source à leurs normes d’achats de produits et d’emballage. Par exemple, le service des achats de British Columbia Telephone Company applique une nouvelle politique générale qui .tient compte d’exigences environnementales à l’endroit des produits et de l’emballage. En plus d’exiger des fournisseurs des renseignements d’ordre environnemental, l’entreprise s’efforce d’acquérir des fournitures en gros et de retourner les contenants vides.

Ces exemples constituent un prelude des mutations que les entreprisesvont connaître quant a leur politique de réduction des dechets à la source. Il va sans dire que les effets qui s’ensuivront sur le flux de déchets au pays pourraient être marquants.

Initiatives provinciales en matière de réduction des déchets à la source

Les discussions nationales sur l’emballage ont créé un courant favorable à la réduction des déchets a la source au sein des industries de transformation et d’emballage. De plus, un certain nombre d’initiatives gouvernementales relatives 8 la réduction a la source sont apparues. Parmi ces dernières, le Manitoba a récemment adopte l’une des politiques gouvernementales les plus vigoureuses à ce jour en matière de reduction B la source.

En 1989, la Loi sur la tiduction du volume et de la

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La dduction à la source et le recyclage

production des d&hefs du Manitoba a fixe un objectif de réduction des déchets de 50 p. 100 pour la province. En vertu de cette loi, la responsabilité des initiatives repose de façon significative sur les fabricants de produits et de matériaux donnés. Par le recours éventuel 8 des m&anismes de régulation et de dissuasion, la province fait savoir clairement A l’industrie que celle- ci doit vtkitablement intégrer les concepts de réduction a la source et de recyclage dans sa gestion. La façon de procéder du Manitoba en vue d’en arriver a une réduction a la source accrue et un certain degré de prévention se divise en six volets :

1 Le ministre de l’Environnement procklera B l’elaboration d’une stratégie globale de réduction à la source et de recyclage qui sera mise B jour chaque année. Cette strat4.. comprend : . un rapport sur les activités de l’annee

prkédente; . une analyse du flux des déchets du Manitoba; . une analyse des possibilités de réduire 8 la

source les dechets et de mettre en oeuvre des programmes de prévention;

. un choix de produits et matériaux cibles.

2 Le ministère de l’Environnement élaborera, en collaboration avec les producteurs et les consommateurs, des objectifs précis de réduction des déchets pour les produits et matériaux ciblés par la stratégie.

3 On demande aux fabricants de produits et mat&iaux désignés d’élaborer et de mettre en oeuvre des programmes d’action visant à atteindre les ‘objectifs d’une façon efficace et saine en matière d’environnement. Le Ministère examinera ces programmes d’action.

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Page 37: Le guide national de réduction des déchets

Guide national de réduction des déchets

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S’il «est impossible pour les fabricants d’elaborer et de mettre en oeuvre des programmes d’action acceptables,,, le Ministère peut choisir des stimulants a caractère réglementaire afin de réduire et de prévenir la production de dechets. Son analyse devra tenir compte de critères de rendement, d’efficacite dans la réalisation de l’objectif et des coûts administratifs. Les options peuvent comporter : l des dépôts, l des frais précedant le retrait des déchets (c’est

à dire les frais versés avant l’élimination des déchets);

l l’octroi de permis; l des garanties d’exécution; . une taxe d’accise, l des interdictions. De cette façon, l’industrie aura l’occasion d’effectuer des reductions des déchets a la source et de modifier son attitude si elle veut éviter que le gouvernement ne réglemente ses produits.

Finances Manitoba administrera un fonds d’innovation environnementale, en plus des revenus tirés des réglementations, afin d’accorder un soutien financier aux initiatives des collectivités et de l’industrie.

En collaboration avec les fabricants et les consommateurs, le ministère de l’Environnement surveillera les progrès annuels réalises en vue de l’objectif de 50 p. 100. Sur ces fondements, on décidera des prochaines étapes qui s’avéreront nécessaires et de la révision annuelle de la stratégie de la Loi sur la réduction du volume et de la production des déchets.

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La rédu$ion à la source et le recyclage

On prévoit que le Manitoba définira quatre secteurs prioritaires concernant les initiatives relatives à la réduction a la source et au recyclage :

1 les contenants de boissons; 2 la publication de journaux; 3 l’huile a moteur usée; 4 les pneus.

D’autres provinces, a l’instar du Manitoba, ont pris des initiatives en matière de réduction a la source. Ces initiatives touchent en particulier les fabricants de contenants de boissons.

Le ministère ontarien de l’Environnement s’est engagé a faire en sorte que l’industrie des contenants de boissons de la province respecte son objectif, a savoir qu’un pourcentage déterminé de sa chaîne de production sera embouteillee dans des contenants rechargeables.

Un projet de loi qui etablirait une consignation variable sur les contenants de boissons et interdirait ceux qui ne peuvent être rechargés ou recyclés est actuellement a l’étude au Nouveau-Brunswick.

En Saskatchewan, une nouvelle consignation sur tous les contenants de boissons de moins de 4 litres, y compris les sacs de lait, doit entrer en vigueur au printemps 1991. Le montant de cette consignation serait de l’ordre de 0’20 $, plus des frais de manutention non remboursables de 0’06 $.

Enfin, dans le territoire du Yukon, la Yukon Liquor Corporation offrira bientôt du vin en vrac dans ses succursales:

Les activités municipales en matière de rhduction B la source

Si les initiatives féderales et provinciales qui s’annoncent se concrétisent, elles auront un impact considérable sur le reacheminement local des déchets. On

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Guide natümal de r&du&on o?es déchets

doit, en même temps, se demander ce que lesmunicipalit& sont en mesure de faire pour encourager la rkluction a la source. Même si les initiatives de lkdustrie et les politiques gouvernementales peuvent être plus efficaces si elles sont encouragees au plan national ou provincial, les municipalitk3 peuvent également jouer un rôle actif en incitant à la rbduction à la source au plan local. La nature précise de ce rôle commence seulement à sé manifester.

Les municipalités peuvent encourager la réduction a la source en élaborant des programmes sous trois rubriques générales:l’information,Zusensibilisationetlesoutien technique; des mesures économiques et fînancit?res d’encouragement et de dissuasion, et une réglementation locale. Ces éléments sont dkrits et traites dans les pages suivantes.

Les programmes dYnformation, de sensibilisation et & soutien technique peuvent dispenser une information et un soutien élémentaire aux initiatives volontaires de réduction des déchets à la

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La réduction à lu source et le recyclage

source applicables par des particuliers a la maison, au bureau ou à l’usine. Cette information peut facilement faire partie d’activites courantes d’éducation et de promotion du recyclage. La campagne mise en oeuvre dans le comté d’Essex Windsor, en 1990, en fournit un exemple (voir l’encadré, p. 32).

On peut également accorder un soutien technique aux petits commerces locaux, aux institutions et aux groupes communautaires. Les programmes d’education et de soutien technique mis sur pied afin de promouvoir le recyclage peuvent s’élargir et inclure des élements de reduction a la source. Des programmes échantillons d’éducation et de soutien technique pourraient comprendre :

l la vérification des déchets dans les entreprises commerciales;

. un soutien au compostage et au paillage sur place;

l des activites de réduction a la source qui ne necessitent pas d’acquisition (programmes internes, scolaires ou municipaux);

l des programmes de démonstration pratique de réduction a la source;

l un soutien aux échanges de déchets.

Les mesures financières d’encouragement et de dissuasion telles que les crédits d’impôt pour les initiatives de réduction à la source dans les entreprises commerciales ou des taxes sur les produits contenus dans des emballages excessifs, peuvent fournir des occasions exceptionnelles d’intervention au plan municipal. Ces stratégies comprennent des taux de taxes variables imposés sur les boîtes de conserve oudesfrais sur l’enlèvement des déchets en vue de dissuader les citoyens ou les commerces de

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Page 41: Le guide national de réduction des déchets

Guide national de réctuction des déchets

produire des quantités supplementaires de déchets. Des taux d’imposition variables peuvent se baser sur le nombre de contenants mis au rebut, la fréquence des collectes et d’autres critères semblables. Des mesures financières d’encouragement et de dissuasion pourraient comprendre :

l desmodificationsauxfiaislocauxrelatifs auretrait des déchets (augmenter les frais de décharge ou imposer des frais supplémentaires ou une taxe sur les services de collecte des déchets ou de recyclage);

l des prêts, des bourses et des garanties sur prêt pour la recherche ou pour l’achat d’équipement de réduction a la source (un lave- vaisselle dans une école ou un copieur recto verso);

l des dépôts, des remboursements ou des remises, applicables selon la diminution de la toxicité, sur des déchets difficiles a traiter Oes pneus et les carcasses d’autos);

l des mesures financières d’encouragement pour la vente de matériel de réduction à la source ou pour des initiatives de reduction a la source dans les Etablissements commerciaux.

Bien qu’ils relèvent surtout des autorités fédérales et provinciales, les règlements et les normes visant à promouvoir la réduction a la source sont également susceptibles d’être promus par les municipalités. Par exemple, la réglementation au plan local peut comprendre des restrictions ou des interdictions complètes d’enfouissement de certains déchets réutilisables, recyclables ou dangereux, les déchets de bois, les pneus et les piles d’automobiles, par exemple.

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Page 42: Le guide national de réduction des déchets

La réduction à la source et le recyclage

Ces restrictions peuvent stimuler le recyclage de certaines matières et peuvent de plus dissuader indirectement la production de dechets B la source.

Des programmes locaux de réglementation pourraient comprendre :

l des dispositions d’acquisition favorisant l’achat de produits durables à composition réduite 8 la source, recyclés ou recyclables ou les deux a la fois;

l des exigences relatives aux programmes de réduction à la source mis sur pied par des commerces locaùx;

l des interdictions au plan local de certains produits et emballages.

Bien qu’ils soient encore a l’etape de l’elaboration, les programmes municipaux de réduction a la source sont appel& a prendre de l’expansion.

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Guide national de rt!duction des déchets

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La réduction à la soume et le recyclage

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Page 45: Le guide national de réduction des déchets

Guide national de réduction des déchets

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Cameron Wright Comitd de gestion des o%chets d%ssex-

Windsor 360, av. Fairview ouest ESSEX (Ontario) N8M lY6 TéL. : (519) 776-6441

* .Le Sac sans déchetsn est une marque &posée de : Environment Watch Products Inc 181, av. de l’Université, bureau 2200 Toronto (Ontario) M5H 3M7

Page 46: Le guide national de réduction des déchets

La rdduction à lu source et le recyclage

Options fondamentales et décisions cl&

L’image de bouteilles, de boîtes de conserve et de journaux dans un bac de récupération destin6 a la collecte a la rue, souvent associée au recyclage municipal paraît banale. La conception d’un programme local de recyclage peut cependant s’avérer une tâche complexe, remplie de défis. Il s’agit en effet d’assurer la collecte des données sur les conditions locales, l’examen des divers programmes et de decider de la façon d’élaborer et de mettre en oeuvre les options retenues.

Conscient de tout ce processus, l’administrateur municipal pourrait se sentir decourage par le défi qu’il doit relever. Cependant, la mise sur pied d’un programme municipal de recyclage représente une tâche assez simple et qui n’est pas hors de portée, si l’on dispose d’une information claire sur les conditions locales, sur la bonne orientation à prendre face aux choix possibles de programmes et sur les ressources pouvant servir aubesoin.

En fait, il existe des solutions appropriées de recyclage pour la plupart des municipalités, peu importe leur dimension, leur emplacement et la nature des secteurs résidentiels et commerciaux. Des modèles de programmes de recyclage fructueux ont Bté mis a l’essai d’un bout à l’autre du pays, des collectivites rurales dont les ressources sont limitée et le volume de matières recyclable peu Bleves aux grandes villes produisant des tonnes de déchets et où les participants se comptent par milliers.

Ce chapitre s’efforce de fournir aux administrateurs locaux les données qui les aideront à se situer par rapport au recyclage municipal et aux composantes essentielles de l’elaboration d’un programme de recyclage.

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Page 47: Le guide national de réduction des déchets

Guide nationul de &duction des d&hets

Il ne s’agit pas ici d’un guide de wecettes pratiques*. On cherche plutôt à fournir une idée générale de l’information de base et des choix possibles que l’on doit comprendre avant de concevoir un programme municipal de recyclage. Avec ces donnéesgénérales en tête9 les administrateursne tarderont pas à s’apercevoir que les questions et réponses précises sur la façon de realiser le programme commenceront à prendre forme.

Le chapitre commence par une étude des principes directeurs communs à la plupart des programmes de recyclage, peu importe leur envergure ou leur orientation. Il donne ensuite une description des principales sources de déchets, de l’acheminement de ces déchets et des matières recyclables; c’est là le contexte dans lequel la plupart des municipalites elaboreront leurs programmes. Il procgde ensuite B une étude par étapes des Bléments fondamentaux de l’élaboration de programmes de recyclage Oes march&, le traitement des matières, les systèmes de collecte ainsi que la promotion des programmes et la formation du personnel à cet égard). On étudie @alement les options essentielles de chacun de ces secteurs et on détermine les grandes décisions qui s’imposent.

En plus de la conception de programmes de recyclage, nous nous penchons sur un autre secteur d’intérêt municipal, le compostage. Même si techniquement, on ne considère plus le compostage comme du recyclage, il s’agit d’une activite à but semblable : la réorientation de matières recyclables plutôt que leur mise au rebut en vue de les traiter à nouveau et de s’en servir à d’autres fins. Le compostage est également tout à fait compatible avec le recyclage; il offre aux collectivités locales d’autres occasions de réutiliser des quantités importantes de déchets.

Nous donnerons de nombreux exemples tirés de différents programmes municipaux de recyclage d’un bout à l’autre du Canada. Ces réussites devraient clairement démontrer que les municipalites sont en mesure

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La réduction à la source et le recyclage

de reussir des programmes bien conçus et efficaces de recyclage ou de compostage.

Principes directeurs pour le recyclage municipal

De nombreuses voies s’ouvrent aux municipalités désireuses de mettre sur pied un programme local de recyclage. Ce chapitre présente des critères d’évaluation logiques et susceptibles d’aider les collectivités à déterminer si une option convient aux conditions locales, aux besoins et aux ressources en matière de recyclage.

Il Bnumere, en outre, un certain nombre de principes directeurs relatifs qui s’appliquent à l’élaboration de la plupart des programmes municipaux de recyclage. En tenant compte de ces principes, une municipalité sera en mesure d’évaluer la pertinence des options particulières qu’elle envisage.

Voici sept principes généralement acceptés concernant la conception des programmes locaux de recyclage. Ils forment un cadre à l’i&Meur duquel on peut entreprendre l’élaboration de programmes.

l La gestion intégrée des déchets solides Les programmes de recyclage doivent être conçus pour appuyer une approche intégrée de la gestion des déchets solides, en fonction de la hiérarchie compléte des stratégies de gestion des déchets.

. La hiérarchie de la gestion des déchets La hiérarchie des stratégies préferées en matière de gestion des dechets comprend, par ordre de priorité : la réduction des déchets (à la source), le recyclage, l’incinération et la canalisation de l’energie, la mise au rebut dans les sites d’enfouissement. Il s’agit de se conformer le plus possible à cette hiérarchie.

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Guide national de tiduction des déchets

Le plus grand dacheminement possible des déchets Les programmes de recyclage devraient tenir compte de tous les secteurs importants et de l’acheminement diversifié que prennent les déchets; ces programmes devraient faire en sorte de reacheminer le plus possible les dechets des processus d’incinération ou de mise au rebut.

L’utilité des programmes Les programmes de recyclage devraient offrir un service susceptible de desservir toute la collectivité.

La compatibilité des programmes Il s’agit de concevoir et de mettre en oeuvre des programmes de recyclage de façon à utiliser et à soutenir, autant que possible, l’infrastructure de gestion des déchets et les services de recyclage existants.

La capacité d’adaptation des programmes Il s’agit de concevoir des programmes de recyclage souples et capables de s’ adapter à l’évolution des marchés, desnouveauxmatériaux, des techniques innovatrices et des changements dans les normes de recyclage.

L’efficience et l’efficacité des programmes L’élaboration et la mise en oeuvre des programmes de recyclage doivent être aussi économiques et efficaces que possible.

Cette liste n’est pas exhaustive et ne peut être appliquée à toutes les situations. Il peut s’avérer difficile, à l’intrkieur d’un programme, de tenir compte de tous les principes énum6rés ci-dessus. Le moment venu d’étudier les conditions et les ressources locales, il est possible que les administrateurs municipaux s’aperçoivent

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La réduction à la source et le recyclage

qu’il faut accorder plus d’importance à certains principes, tandis que d’autres ne conviennent tout simplement pas à la situation.

Les responsables peuvent aussi s’appuyer sur d’autres principes susceptibles de les guider dans l’élaboration et la mise en oeuvre de programmes locaux.

Secteurs de déchets, flux des déchets et matières recyclables

Avant de mettre sur pied un programme local de recyclage particulier, la municipalite doit se faire une idee globale des conditions locales en matière de dechets solides.

Ces conditions comprennent les principaux secteurs qui produisent des déchets dans la collectivité, le flux de déchets qu’ils occasionnent, ainsi que les matières recyclables particulières ainsi produites.

Une fois ce portrait global Btabli, la municipalité peut définir ses choix de programmes de manière à répondre aux conditions locales particulières.

La section suivante nous donne un aperçu genéral cks secteurs de production des déchets, des flux des déchets et desmatièresrecjvlables. Bien que ces concepts s’appliquent à la plupart des municipalités canadiennes, les conditions locales peuvent varier considérablement d’une collectivité à rautre.

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Guide national de réduction des dkchets

Principaux secteurs producteurs de déchets

Les principaux secteurs producteurs de déchets auxquels les programmes municipaux de recyclage peuvent s’attaquer comprennent aussi bien les sources résidentielles que non résidentielles.

On peut separer en deux categories importantes les producteurs residentiels de déchets : le secteur résidentiel unifamilial et le secteur résidentiel multifamilial.

Les producteurs non résidentiels peuvent aussi se diviser en deux catégories : commerciale-institutionnelle et industrielle.

Chaque secteur produit des genres et des quantites différents de déchets, donne lieu à des defis particuliers et à des possibilités spéciales concernant les programmes de recyclage municipal.

Il faut tenir compte, dans l’analyse des producteurs de déchets, de la dimension et de l’emplacement d’un secteur ainsi que de la nature de l’économie locale.

A titre d’exemple, une banlieue peut se caracteriser par une forte proportion de producteurs de dechets résidentiels unifamiliaux tandis qu’un centre urbain plus important peut comprendre beaucoup plus de producteurs de déchets résidentiels multifamiliaux, commerciaux- institutionnels ou industriels.

Le secteur résidentiel unifamilial regroupe toutes les résidences où les habitants placent leurs déchets destinés à la cueillette en fonction de chaque ménage. De façon générale, cela comprend les maisons unifamiliales individuelles traditionnelles, aussi bien que certains édifices multifamiliaux tels que les ensembles residentiels de quatre logements ou moins.

La plupart des programmes municipaux de recyclage naissent dans le secteur unifamilial parce que le recyclage s’intègre facilement à la cueillette régulière des dechets à la rue. De plus, la cueillette en secteur unifamilial est souvent fournie ou régie par les municipalités locales.

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La r4duction à lu source et le recyclage

Le secteur résidentiel multifamilia2 regroupe toutes les résidences où les habitants disposent leurs déchets dans un endroit d’entreposage et de cueillette partage avec d’autres ménages. Il s’agit généralement de la plupart des habitations multifamiliales de cinq logements ou plus.

Les programmes municipaux de recyclage mettent normalement en oeuvre le recyclage multifamilial seulement après avoir établi le système de recyclage unifamilial. C’est que le recyclage multifamilial comporte une diversitk de structures et de situations de cueillette qui rendent plus difEcile la cueillette desmatières recyclables.

Il est plus ardu de mettre en place un système int&ré de recyclage multifamilial lié à la cueillette r6gulière des

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Gui& national de tiduction des dkhets

déchets parce que celle-ci est souvent assuree par des soci&Ss privees de transport des déchets, sans ou avec une faible participation des municipalités.

En depit de ces difficultés, le recyclage dans le secteur multifamilial peut représenter pour certaines municipalitk une possibilité très grande de mise en oeuvre de programme en fonction de la composition des logements.

Le secteur commercial-institutionnel, (egalement connu sous le titre de secteur commercial) comprend les bureaux, les magasins de detail, les hôtels, les restaurants et les centres de divertissement, les hôpitaux, les Ecoles, les universités, les prisons et les autres institutions publiques et privees.

Il n’est pas surprenant que ce secteur représente une part importante du flux municipal des déchets ainsi qu’un bon nombre de matières recyclables ayant une valeur potentielle. A eux seuls, ces facteurs expliquent l’importance accordee au secteur commercial par des programmes municipaux de recyclage.

Le secteur commercial présente par contre un plus grand défi lorsqu’il s’agit de mettre sur pied des programmes de recyclage en raison de la grande diversité des producteurs commerciaux de dechets et des particularités bien marquées des matières produites, d’un emplacement à l’autre. De plus, ce sont souvent des transporteurs privés qui s’occupent de la collecte des déchets du secteur commercial.

En dépit de ces defis, le recyclage dans le secteur commercial est une occasion à saisir pour les municipalit& qui cherchent à maximiser la réutilisation des déchets.

Le secteur industriel comprend les manufactures, l’industrie legère, les entrepôts, les centres de distribution et autres établissements du même genre.

Tout comme le secteur commercial-institutionnel, celui-ci représente une grande diversité de producteurs

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La réduction à lu source et le recyclage

de dechets et de matières particulières, même si le genre et la composition des matières recyclables produites peuvent differer de façon marqude en regard des produits recyclables typiques du secteur commercial.

Ce sont également les transporteurs prives de déchets qui font habituellement affaire avec les producteurs industriels de déchets.

Principaux flux des déchets recyclables

Le terme flur des dkchets indique le flux total des déchets solides qui doivent être recyclés ou mis au rebut par incineration ou enfouissement.

II est possible d’etablir des catégories secondaires de flux des déchets en fonction des groupes qui les produisent ou des matières particulières specifiques qui empruntent ce flux.

Le flux des dkhets municipaux, par exemple, fait reference au flux des dechets produits dans une municipalit.6 donnée ou par un groupe de municipalités, tandis que le flux des déchets résidentiels fait réference au débit des déchets provenant du secteur résidentiel.

Le flux des dkhets recyclables evoque par ailleurs le débit des matières recyclables.

De façon g&kale, le flux des déchets municipaux se divise en cinq catégories : les mati&es sèches recyclables, les dkhets oTe cour, les déchets alimentaires, les dtkhets spéciaux et les ordures, c. à-d. la fraction subsistante des déchets qui doivent être mis au rebut.

Dans leur ensemble, ces flux de déchets sont produits par les secteurs unifamilial, multifamilial, commercial et industriel, bien que dans des proportions et des quantités variees.

Trois de ces flux de déchets, soit les matières recyclables sèches, les dechets de cour et les déchets alimentaires, constituent la plus grosse partie du flux des déchets recyclables. Il est également possible de recycler certains déchets spéciaux.

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Gui& national de tiductim des déchets

Les matières recyclables sèches représentent la proportion sèche du débit des déchets recyclables. Ce sont les matières (telles le papier, le verre, les métaux, etc.) qui sont associées au recyclage dans l’esprit du public et qui font partie de la plupart des programmes de cueillette à la rue ou des programmes commerciaux de recyclage.

Les déchets de cour et les déchets alimentaires représentent la partie organique ou *humide- du flux des déchets recyclables.

Ce sont les matières auxquelles les municipalit& peuvent recourir pour alimenter leurs programmes de compostage et autres utilisations similaires. (Pour plus d’information sur l’utilisation de ces matières, voir Ghoix

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La réduction à la source et le recyclage

des programmes de compostageB, page 84.1 En plus des déchets dangereux provenant

habituellement des logements, les déchets spéciaux comprennent certains objets et matières potentiellement recyclables, tels que les huiles à moteur, les pneus et les gros appareils électromenagers.

En seule fonction du volume, les occasions de détournement des déchets de ces flux de déchets sont impressionnantes.

Même si on ne dispose pas, pour le moment, de données précises quant à la composition des déchets municipaux au Canada, des donnees comparables aux Etats-Unis (selon le poids) indiquent que les principaux flux de déchets recyclables forment la grande majorité de tout le flux des déchets municipaux.

En 1988, le papier et le carton comptaient à eux seuls pour 41 p. 100 du flux des déchets municipaux aux Etats-Unis, suivis des métaux 8,7 p. 100, du verre, 8,2 p. 100 et des produits plastique toutes variétés, 6,5 p. 100. De plus, les déchets de cour représentaient 17,9 p. 100 du total et les déchets alimentaires, 7,9 p. 100.

Tout compris ces matières représentent plus de 90 p. 100 de l’ensemble du flux des déchets municipaux.

Comme les principaux secteurs producteurs de dechets, le flux des dechets municipaux peut varier considerablement d’une municipalité à l’autre, en fonction de facteurs tels l’emplacement geographique, le climat la dimension de la collectivité, la composition respective des secteurs résidentiels et non résidentiels, l’économie locale et d’autres facteurs associés. Il faut être prudent lorsqu’on essaie d’extrapoler des donnees nationales à une municipalite en particulier.

Cependant, les donnees dont on dispose sur la composition des déchets municipaux indiquent que la plupart des municipalit& sont en mesure de reacheminer des quantités considérables de déchets des sites de mise au rebut en recourant à des programmes de recyclage et de compostage.

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Guide national de réduction des déchets

Composition des flux de déchets municipaux en 1986

PapierlCarton rigide 41%

Verre 8% Caoutchouc Tissu Bois 8%

Source : Franklin Associates, 1988

Dans le cadre d’un programme complet de recyclage et de compostage, un grand nombre de municipalités seraient en mesure de mettre sur pied un programme qui réacheminerait 50 p. 100 des dechets d’ici l’an 2000. Si l’on ajoute les programmes de reduction des déchets à la source, les municipalités pourraient accroître de façon importantes leur potentiel. Toutefois, la plupart des municipalités ne s’engagent pas dans une participation aussi poussée.

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La réduction à la source et le recyclage

POUF concevoir un programme local de recyclage, la municipalité doit d’abord analyser la composition o?e son flux de dt%Aets, ce qui peut exiger un investissement considerable de temps et d’argent, selon les conditions locales.

Si la municipal34 est incapable d’entreprendre ce genre d’analyse, les donnees provenant des Etudes sur la composition des déchets de collectivites de même nature ou encore des observations sur la composition des chargements destinés aux sites locaux d’enfouissement peuvent contribuer a évaluer le potentiel de recyclage de la municipalité. De nombreux programmes municipaux de recyclage se sont appuyes sur ces methodes peu coûteuses afin d’evaluer la composition de leur propre flux de déchets et de determiner les principales matiéres recyclables.

Matières recyclables séches

Nous étudierons avec soin les matières recyclables sèches parce qu’elles forment l’élement central de la plupart des programmes municipaux de recyclage. Elles sont habituellement recueillies par l’entremise de centres de dépôt, 8 la rue, dans le programme de cueillette residentielle ou par l’entremise des programmes de recyclage des secteurs résidentiels multifamilial ou commercial.

La plupart de ces déchets recyclables secs sont produits, jusqu’à un certain point, par tous les principaux secteurs producteurs de déchets, même si certains secteurs produisent des matières particulières en plus grande quantité que d’autres. Certains de ces produits (p. ex., les journaux ou l’acier de rebut) sont recyclés depuis des décennies; d’autres (p. ex., la plupart des plastiques) commencent B peine B faire partie du monde du recyclage.

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Les résumés suivants portent sur les principales catégories de produits recyclables secs, sur leur utilisation finale et sur les perspectives générales de marché.

Le papier Le papier represente le plus grand volume de matières dans le flux des déchets municipaux, ainsi que la plus grande quant34 de matières recyclables ramassées dans le cadre des programmes municipaux de recyclage. En tant que source de fibres secondaires, les déchets de papier peuvent servir dans les papeteries a la production de papier journal, de produits de consommation en papier, de papier à lettres et de papier de bureau, de tableaux a feuilles mobiles pour conferences, d’emballages, ainsi que de matériaux de construction, panneaux muraux, materiaux d’isolation et de toitures. Avec l’accroissement des programmes de recyclage et de la demande des consommateurs, de plus en plus de papeteries prévoient

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La réduction à ta source et k recyclage

augmenter leur capacité de recyclage du papier. Il importe de faire la distinction entre les nombreuses

catégories de déchets de papier. Les viezm journaux (VJ) représentent une partie importante du flux de dechets résidentiels. Parmi les autres catégories de dechets de papier produits en grande quantité par les producteurs résidentiels de déchets, on compte les papiers divers, magazines, courrier publicitaire, etc., et le carton à boîte, boîtes de céréales, boîtes de detergents a lessive, etc. Les vieux cartons gaufrés (VCG) sont produits en grande quantite par de nombreux producteurs du secteur commercial. Comme c’est le cas dupapierfin qui comprend les imprimés d’ordinateur, les feuilles de comptabilité provenant des bureaux et les déchets de finition des papiers provenant des fabricants. Certains déchets de papier commandent un prix élevé, tant qu’ils se conforment aux spécifications du marche. Cependant, les marchés des vieux journaux et des papiers divers sont parmi les plus volatiles des marchés de matiéres recyclables en raison de la forte fluctuation de la demande et des prix en ce domaine.

Le verre Chaque année, de grandes quanti& de verre usagé sont recyclées dans un marché bien Etabli et traditionnellement très stable. De façon générale, les vieux contenants de verre sont traites pour en faire de nouveaux. Cependant, le nombre d’applications du verre recyclé augmente; il comprend maintenant des processus de fabrication de la fibre de verre, de l’asphalte, de la brique et des produits de recouvrement extérieur. Le nombre des courtiers et des transformateurs secondaires du verre augmente rapidement en Amérique du Nord a cause de l’activité de l’industrie manufacturière du verre, des programmes de contenants consignés de boissons, des programmes locaux de recyclage et d’autres facteurs associes. En même temps, le verre a assez peu de valeur... mais il est coûteux à transporter. De plus, les spécifications des marchés

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Guide national de r4duction des déchets

utilisateurs de verre, telsle triage par couleur et le retrait des contaminants potentiels, sont assez s6véres.

Les métaux Tout comme le verre, les métaux ferreux: ont de longs antecedents de recyclage, antkieurs à la plupart des programmes municipaux de recyclage. L’acier est probablement recycle en plus grande quantité que toute autre matiére recyclable, surtout sous la forme de vieux m&al provenant de carcasses d’automobiles et d’appareils électromenagers. Le recyclage de l’acier et des boîtes en fer blanc dans le cadre de programmes municipaux est egalement B la hausse. Au cours de la transformation, il est facile de séparer l’acier des autres matières grâce B un procedé magnétique.

De plus, un nombre croissant d’industries s’intéresse au recyclage du fer blanc et d’autres métaux pouvant être plaqués, associés ou faire partie d’alliage avec des m&aux ferreux. Cependant, les acheteurs ont tendance a imposer des spécifications sévéres pour l’acier recyclable notamment en ce qui concerne la contamination organique ou la rouille.

Si le papier reprdsente le plus fort volume de matières recyclables, l’aluminium est celui qui a le plus de valeur. En raison du coût de production élevé de l’aluminium à partir des matières premières, il y a une forte demande des marches d’utilisation secondaire pour l’aluminium recycle. Dans la fabrication des contenants de boissons, l’aluminium recycle permet d’épargner 95 p. 100 de l’energie normalement nécessaire B la production primaire. Même si l’aluminium ne compte que pour une fraction infime du flux total des dechets, ce métal, sous la forme de contenants de boissons, est l’une des matières les plus facilement reconnaissables et ramassables. Bien que les contenants de boissons fassent l’objet, dans de nombreuses provinces, de systèmes distincts de dépôt, ils continuent B être ramasses dans le cadre des programmes locaux de recyclage. En plus des contenants

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La réduction & la source et le recyclage

de boissons, des dechets d’aluminium, piéces d’automobiles, gouttières, etc. sont également potentiellementrecyclables etontététraditionnellementramass4sparlescommerçants et les courtiers en vieux métal.

Les plastiques Même si les plastiques ne representent qu’une assez faible proportion du flux municipal des dechets, ils forment egalement l’un des secteurs dont la croissance est la plus rapide. L’industrie du recyclage des plastiques devrait croître au rythme de production des plastiques postconsommation. Cependant, cela implique des progrès importants dans le développement de l’infrastructure du recyclage des plastiques, qui en est encore a ses débuts.

Pour le moment, le recyclage des plastiques se concentre surtout sur les contenants de boissons fabriqués à partir de deux matières : le téréphtalate de polyéthylène (PET) et le polyéthylène à haute densité (PEHD). Le polyéthylène, d’usage courant dans l’embouteillage des boissons gazeuses, peut être recyclé dans l’utilisation des fibres de plastique pour la confection de vêtements et autres produits d’isolation, celle des contenants non alimentaires, des produits moulés par injection, des moulages de mousse structurelle et des produits chimiques. Le polyéthylène à haute densité, utilisé dans certaines provinces pour la fabrication de contenants de jus frais et de cruches B lait, peut être recyclé dans la fabrication de toute une gamme de produits comprenant les installations recréatives exterieures, les clôtures, les tuyaux, le plastique en feuille, les caisses et les plates-formes. On trouve egalement dans certaines parties du pays le recyclage du poly&hyl&ze à faible densitd (PEFD) sous forme de sacs de plastique. On peut recycler le PEFD en sacs de plastique, en matériaux de construction de plastique et en d’autres produits.

En plus des matériaux mentionnés ci-avant, les plastiques vari&, representant un nombre indéfini de

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Guide nutionul de Ft+duction des d&hets

resinesplastiquessousforme de contenantspouryoghourt, de bassins pour margarine, de contenants de plastique et de films, etc. peuvent aussi se recycler dans des objets simples comme desbancs de parc, des contenants &Vidange et des arrêts pour voitures.

Les marches de ces produits sont cependant relativement nouveaux et peu développés. A l’avenir, l’expansion du marché des plastiques recyclés et l’apparition de nouvelles techniques de transformation permettront de promouvoir le recyclage de certaines résines particuliéres de plastiques, notamment le polystyrène (PS), le chlorure de polyvinyle (PV0 et le potypropyléne (PP).

DBchets recyclables spéciaux

Certains déchets speciaux, facilement identifiables et produits en quantite considérable, particulièrement dans les secteurs résidentiels, sont également susceptibles de faire partie des programmes municipaux de recyclage. Certains de ces déchets peuvent comprendre les batteries au plomb et à l’acide, les piles #usage domestique, les huiles à moteur usées, ainsi que ks pneus d’automobile. Parmi les moyens indiqués pour recueillir ce genre de dechets, on releve, entre outres, la collecte dans la rue, dans les centres de depôt ou dans le cadre de programmes de collecte de dechets dangereux.

De nombreuses municipalités ont désigné des journtks consacrees a la collecte des dechets dangereux, tandis que d’autres gerent des centres de dépôt pour la cueillette de ces matieres. Plusieurs gouvernements provinciaux étudient actuellement divers possibilités de programmes étendus de cueillette de déchets speciaux. De plus, certains détaillants commencent B etudier le recours à des programmes de wetour au détaillant+ dans le cas de certains produits dont les déchets sont consideres spéciaux ou dangereux.

Au delà de la valeur potentielle au marche, le

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La réduction à la source et k recyclage

recyclage de ces matières se justifie principalement par la possibilité de les détourner du centre d’incinération ou de l’enfouissement habituel; elles y soulevent des problèmes importants de mise au rebut ou representent des dangers environnementaux ultérieurs. Une batterie normale au plomb et àl’acide, par exemple, contient 8 kilogrammes de plomb et environ 4,5 litres d’acide sulfurique. Les piles d’usage domestique contiennent plusieurs métaux lourds. Les huiles B moteur mises au rebut de façon inadéquate constituent un polluant important des cours d’eau, particulièrement dans les régions rurales.

Le succès du recyclage de ces matières dépend étroitement des moyens de transformation dont on dispose et des débouchés sur les marches des produits finis spéciaux. Malheureusement, ces matières sont parfois exportées à l’étranger, afin d’être mises au rebut ou recyclées dans des pays où l’absence de réglementation environnementale risque de contaminer gravement l’environnement. Dans d’autres cas, elles sont entreposées en quantité, ce qui constitue un autre danger pour l’environnement.

Le meilleur choix consiste a réglementer de façon sécuritaire les programmes de recyclage de déchets spéciaux. Dans certains cas, cependant, il n’y a pas de solution de rechange a la mise au rebut.

Choix du programme de recyclage

Après avoir étudié le nombre de producteurs de déchets, le flux des dechets et des matières recyclables, une municipalité, avant de s’engager dans un programme de recyclage donné, doit envisager plusieurs alternatives et prendre les décisions qui s’imposent. Il n’est pas facile de faire les choix adaptés et, en conséquence, de prendre les décisions éclairées qui tiennent compte des conditions locales et des ressources municipales.

La section suivante résume les choix possibles de programmes de recyclage et fait état des principales décisions a prendre dans plusieurs domaines relatifs B la

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Guide national de réduction des déchets

conception de programmes de recyclage, y compris les marchés, le traitement, la collecte, et la promotion et la sensibilisation. Nous traiterons egalement des choixet des décisions importantes dans un autre secteur étroitement relié a la conception des programmes de recyclage : le compostage.

Avant d’etudier les options qui s’offrent concernant les programmes de recyclage, il importe de tenir compte de quelques uverités~ fondamentales en matière de recyclage; elles s’appliquent à la conception de tout programme municipal de recyclage. Même s’il n’est pas facile de réconcilier ces programmes entre eux, ignorer lune des ces vérités creera des difficultés pour tout programme municipal de recyclage :

1 Les programmes de recyclage dépendent du marché.

Les matières recyclables ne sont pas vraiment urecyclees~ avant d’avoir été livrées à leur marché final et utilisees B de nouvelles fins. Les programmes de recyclage doivent être appliqués en fonction des marches accessibles aux matières dont il est question; sinon il faut développer de nouveaux marchés. On pourrait commettre une grave erreur en n’identifiant pas les marchés potentiels. Afin d’insister sur ce point, la section suivante, consacrée aux choix de programmes, se penche d’abord sur les marches accessibles, puis procède 4 rebourti pour discuter du traitement et de la collecte.

2 La conception d’un programme de recyclage implique la mise sur pied d’un systéme de A à 2.

Même si la question des marchés constitue un bon point de depart dans la conception d’un programme, les municipalit& vont rapidement s’apercevoir que tous les 6lRments principaux des programmes sont étroitement lies. À titre d’exemple, le nombre et le

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genre de contenants utilises dans un programme de recyclage avec collecte à la rue influe sur la conception du véhicule de collecte, qui, à son tour, donne le ton A la conception du processus de transformation de ces matières et vice versa. La conception générale d’un programme doit être suffisamment souple pour s’adapter aux divers cléments du programme à mesure qu’ils surgissent et que le programme lui-même est mis en oeuvre.

3 Les programmes de recyclage doivent maintenir un équilibre entre les marchés, les revenus et le réacheminement des dkhets.

Le fait de détourner une plus grande quantité de dechets d’un site d’enfouissement presque rempli et celui de répondre a de nouveaux objectifs provinciaux en matière de detournement des dechets sont devenus des motivations importantes de la participation des municipalités au recyclage. Même si les marchés peuvent déterminer quelles matières seront finalement recyclees et même si les revenus provenant de la vente des matières sont perçus comme des avantages éventuels d’un programme, le critère final de la réussite d’un programme de recyclage est le reacheminement des dechets. Les municipalités doivent equilibrer leurs objectifs en matiére de marches et de revenus en fonction de l’objectif supérieur du réacheminement maximum des dechets.

Marchés

Comme ils demeurent le principal élement de tout programme de recyclage, les marches dictent les genres, les quantitks et la qualité des matières recyclables en mesure d’être vendues. Ces Blements influent profondément sur la conception et le fonctionnement d’un programme municipal de recyclage. Un programme

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Guide national de rdduction des dtkhets

de recyclage qui ne disposer& pas de marches relativement stirs pour les mat&-es qu’il recueille pourrait rapidement devoir entreposer ces matieres ou les mettre au rebut de faGon traditionnelle, en depit de l’investissement supplementaire engage dans leur collecte. C’est pourquoi nous recommandons fortement que les nouveaux programmes de collecte municipale a des fins de recyclage debutent par un examen attentifde la question desmarches.

Identifier les march& pour les mati&res cibldes 11 est essentiel de determiner d’abord les matieres recyclables en demande dans un secteur donne, les acheteurs et les conditions B remplir pour vendre ces matieres. Ce processus s’appelle l’dvaluation de march6

. De fagon ideale, les marches des principales matieres sujettes au recyclage se trouveront dans la localite ou la region en question, ce qui minimise les frais de transport et place le programme dans une position coneurrentielle de vente. De faGon plus realiste, certains marches peuvent &re d’envergure nationale ou meme internationale.

11 y a fondamentalement deux categories d’acheteurs pour les mat&es d’utilisation secondaire : les utilisateurs finaux et les courtiers. Les utilisateurs finaux sont des

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La réduction à la source et k recyclage

établissements ou des entreprises qui réutilisent ou retraitent les matieres pour en faire usage dans la fabrication de nouveaux produits. Par exemples : un fabricant de verre qui se sert de contenants de verre postconsommation dans ses fours; une papeterie quiutilise du papier journal ou des déchets de papier. Les courtiers, ou commerçants, sont des intermédiaires qui achètent ces matières et les vendent aux utilisateurs finaux. En règle générale, les courtiers sont en mesure d’entreposer de grandes quantités de ces matières, afin de fournir les quantites recherchées par les utilisateurs finaux et de tirer profit des fluctuations du marche.

Il existe des acheteurs reconnus pour la plupart des matières recyclables recueillies dans le cadre de programmes municipaux de recyclage. Cependant, les acheteurs ne se situent pas toujours à l’intkieur d’une région donnée. Les municipalités sont en mesure de traiter directement aussi bien avec les utilisateurs finaux qu’avec les courtiers. En fin de compte, l’acheteur sera souvent une entreprise établie en fonction d’une industrie locale ou regionale. Si l’utilisateur final d’une matiere particulière est situé dans la region, il n’est peut-être pas nécessaire de passer par un courtier.

La vente de ces matières sur le marché Quelque soit la catégorie d’acheteur, les matières recyclables peuvent s’écouler sur le march6 libre ou par le biais d’une entente de vente à contrat. Dans un marché libre, ou <<marché au comptant,, on recherche un acheteur pour une matière en particulier lorsque le vendeur en dispose en quantité suffisante ou lorsque le marché est favorable. Ce genre d’arrangement implique habituellement un risque financier accru pour le vendeur, surtout lorsque les marches sont à la baisse.

Dans le cas d’une entente de vente à contrat, l’on négocie l’achat d’une quantité et d’une qualité spécifiées de matières à un prix négocié d’avance pour une période donnee. Même si lesobligationsduvendeur ou de l’acheteur

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varient d’un contrat a l’autre, elles offrent géneralement au vendeur une protection accrue, quoique pas totale, B l’endroit des ffuctuations du marche tout en garantissant un débouché a long terme pour les matières en question. Les municipalités engagées dans des programmes de recyclage préfèrent souvent ces contrats parce qu’il leur est plus important d’assurer un débouché stable que de maximiser la rentabilité des ventes.

Pour les plus petites municipalités qui ne sont pas en mesure de produire des volumes stisants de matières pour s’assurer elles-mêmes des marchés, les ententes coopératives de commercialisation comportent un autre avantage. De façon génerale, elles supposent la mise en commun de matières avec d’autres municipalités, par exemple, aumoyen d’une autorité régionale, afin d’amasser cesmatières en volume suffisant pour attirer des débouchés à long terme. Les économies d’échelle dans la collecte, le traitement des matières et d’autres aspects fonctionnels des programmes, difficiles à réaliser pour chacun des petitsprogrammespeuventl’êtrebeaucoupplusfacilement grâce B cette collaboration. Le programme oTe recyclage Btuewater, de Grand Bend(Ontario) est un excellent exemple de recyclage en collaboration (voir l’encadré, p. 98).

Le développement de marché Il est possible de créer un climat plus favorable aux programmes municipaux de recyclage en élaborant et en developpant de nouveaux marchés pour les matières recyclables.

Les gouvernements s’intéressent, par le biais d’un certain nombre d’études et d’initiatives provinciales, au développement des marchés. Les gouvernements arrivent a point nomme pour prendre des initiatives; ils sont appuyés par la participation et l’investissement à grande échelle du secteur prive. 11 ne fait aucun doute que plus les programmes d’expansion des marchés sont étendus, plus leurs effets seront marquants sur l’économie de recyclage. Même si les municipalités ne jouent pas le rôle principal

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dans le développement de marchés, il y a des moyens par lesquels elles peuvent contribuer B l’expansion des marchés pour les matières qu’elles recueillent.

La simple existence de programmes de cueillette de matières recyclables peut favoriser le développement de marchés locaux. L’apparition de nouveaux programmes municipaux de recyclage peut garantir les ressources nécessairesauxentrepriseslocalesetrégionalesintéressées a l’achat, la transformation ou B la réutilisation de matières recyclees. Lorsque les municipalités collaborent dans le cadre d’une Strat&+e régionale ou provinciale, il est possible de multiplier leur efKcacit.6 en favorisant le développement de nouveaux marchés. Un programme coopératif de recyclage à Grand Bend (Ontario) a obtenu des résultats impcessionnunts (voir I’encadrt?, p. 981.

A l’échelle locale, la collecte des matières recyclables sèches offre des débouchés importants sur des marches spécialisés, en particulier lorsqu’on peut compter 8 la fois sur les matières nécessaires et l’esprit d’entreprise voulu. Dans certaines collectivites rurales, par exemple, la cueillette de vieux journaux peu dispendieux a contribue B stimuler le développement d’un marche de rechange pour des litières d’animaux. La collecte de plastiques de postconsommation a aussi eu pour effet de stimuler le progrès de nouvelles entreprises engagées dans le recyclage du plastique. Tandis qu’il est toujours prudent, pour les municipalités, de cerner des marches sûrs pour les matières qui les intkressent avant d’établir des programmes de ramassage de déchets recyclables, il est également probable que les marches éventuels de certaines matières ne se manifestent pas avant le début du programme.

Les municipalites peuvent aussi favoriser le développement des marchés en achetant des produits fabriques a partir de matières recyclées ourecyclables. Un programme d’achat municipal de produits recyclés ou recyclables contribue a soutenir l’investissement d’une municipalité dans la collecte ou la transformation de matières recyclables. De plus, certaines initiatives relatives

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Guide national de rt!duction des déchets

aux achats, telles que exiger que des services des travaux publics se servent des composts produits parlamunicipalité dans les travaux de terrassement, par exemple, représentent d’excellentes occasions de aboucler la boucle des ressources,, en creant des marchés locaux pour les materiaux produits localement.

Une fois les programmes municipaux d’achat mis en oeuvre et documentés, on peut les commercialiser comme des programmes modèles d’achat afin que d’autres entreprises locales et institutions de la collectivité les adoptent. Un programme municipal d’achat teste et mis a l’essai aidera B convaincre les autres groupes qu’ils peuvent integrer des comportements afavorables au recyclage» B leurs propres façons de proceder. On peut recourir aux associations d’affaires locales et aux institutions publiques pour faire la promotion de ces programmes. Si la collectiviti oula région dans son ensemble révise ses pratiques d’achat afin de favoriser l’achat de produits recycles ou recyclables, l’impact eventuel sur le developpement des marchés locaux pourra s’avérer important.

Les tendances générales du marché Au Canada, dans le passé, les ressources naturelles et les matières premières ont et6 abondantes et bon marché, et les politiques publiques ont encourage leur usage. Aujourd’hui, en depit de l’accent croissant mis sur la conservation desressourcesnaturellesetle développement durable, l’économie nationale, des fabricants jusqu’aux consommateurs, continue de privilégier l’utilisation de matières vierges.

Pour que les matières recyclées puissent être concurrentielles Bl’interieur de ce système, non seulement faut-il en disposer en assez grande quantite, mais elles doivent correspondre aux spécifications rigoureuses des utilisateurs finaux et avoir des prix très compétitifs.

Tandis que se dessine un marché national et même international pour les matieres recyclables, un certain nombre de facteurs vont à l’encontre de l’établissement de

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La réduction à ta source et te Fecyctage

marchés a long terme et stables. Les prix du marché des matières peuvent fluctuer de

façon importante en raison d’un certain nombre de facteurs a court terme. On relève parmi ceux-ci des changements dans l’approvisionnement des stocks de matières vierges, dans les coûts de l’énergie et du transport, dans les programmes gouvernementaux ainsi que dans les questions syndicales. Il convient d’y ajouter d’autres questions comme le ralentissement de l’&onomie, la saturation temporaire des marchés de matières bon marché, un excès de vieux journaux dans certains secteurs de marché, dû à des programmes reussis de recyclage.

Malgré ces variables, il existe en de nombreux endroits au pays des marchés viables pour la plupart des matieres recyclablesrecueilliesgrâceàdesprogrammesmunicipaux de recyclage. Lorsque les coûts de transport ne sont pas un facteur important, on peut atteindre les marches aux États-Unis ou à l’étranger.

Les municipalités qui ont un accès facile aux chemins de fer ou aux installations portuaires peuvent jouir d’un avantage supplémentaire pour l’écoulement de leurs produits recyclables sur ces marches Eloignés.

Si la tendance vers une économie a long terme centrée sur le développement durable et la conservation de ressources naturelles se confirme, et si les options nouvelles continuent à se developper en fonction des produits de recyclage, il est probable que les marchés finaux de la plupart des matières recyclables continueront à prendre de l’expansion.

Cependant, l’incertitude et les fluctuations qui caractérisent de nombreux marchés de matières premiéres ainsi que certaines régions continueront probablement a êtreun élement incontournable des programmeslocaux de recyclage dans les années à venir.

Transformation

La transformation des matières recyclables comprend

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Guide national de réduction des déchets

toutes les Etapes à franchir pour se conformer aux specifïcations des acheteurs, de la collecte de ces matières recyclables à leur transport sur les marches. L’etape de la transformation fournit la valeur ajoutée qui est en mesure de faire passer ces matières de l’état de déchets à celui de matières vraiment recyclables, aptes a divers usages. La transformation a aussi des effets sur le processus original de separation et de collecte des matières. Sans une transformation complete, les spécifications des courtiers ou des utilisateurs finaux ne seraient pas réalisables et les matières ne seraient pas conformes aux exigences des ententes relatives aux ventes a contrats, et ne pourraient être concurrentielles sur le marché libre.

Les processus de transformation et 1Vquipement La transformation des matières recyclables comprend normalement un certain nombre d’etapes essentielles,

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notamment le déchargement des véhicules collecteurs, le triage, la mise en ballots, l’entreposage, le chargement en vue du transport et le transport vers les marchés.

Chaque Etape du processus a ses propres exigences en matière d’équipements, d’installations et de main d’oeuvre, en fonction de l’envergure de l’exploitation, des matières particulières transformées, ainsi que des specifications B respecter fixees par les utilisateurs finaux. La plus grande partie du traitement s’effectue genéralement au cours du triage et de la mise en ballots.

Dans le cas du triage des matières, par exemple, les matières recyclables sont séparées dans des flux distincts de matiéres et les contaminants sont enlevés. Si nécessaire, l’on procéde dès cette étape a un triage supplomentaire, en fonction de la qualité, la separation des contenants de verre coloré en catégories de verre transparent, ambré et vert, par exemple. L’équipement géneralement utilise au cours des operations de, triage comprend les séparateurs à air qui isolent les matières plus legères des plus lourdes, ainsi que les séparateurs

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Guide national de réduction des déchets

magnétiques qui séparent les métaux ferreux des métaux non ferreux.

Au cours de lëtape de compaction, les matières individuelles sont condensées auxfins de transportjusqu’au marché.L’équipementcourammentutiliséBlacompaction comprenddespresses pour emballer les matières telles que lesVJ, le carton et les produits plastiques, descompacteurs afin de former les canettes d’aluminium et d’acier en cubes denses, ainsi que des broyeurs pour transformer le verre déjà trie selon sa couleur en verre broyé ou calciné.

Les autres appareils de transport et de manutention de ces matières communément utilisés lors de la transformation comprennent entre autres des chargeuses à patins, des chargeuses frontales, des rampes, des convoyeurs, des gaylords, des remorques, des chariots élt%ateur à fourche, des ventilateurs, des bennes SUF roues et des pesées.

Certains facteurs sont essentiels à la transformation réussie des matières.

Il est nécessaire d’en arriver à des économies d’échelle pour garantir la production d’un volume suffisant de ces matières afin de repondre a la demande du marché a un prix concurrentiel.

Il est nécessaire d’&ablirl’e~cience du fonctionnement pour réduire le plus possible la manutention des matières et pour maximiser l’utilisation de l’Équipement de façon à dominer les coûts de production.

De plus, il importe de s’assurer de la capacité de transformation pour répondre aux exigences&entuelles d’entreposage et d’expansion. II faut égalementlasouplesse necessaire pour tenir compte des nouvelles matiéres et des nouvelles technologiesde transformation, defaçon àassurer à long terme le succrks d’une entreprise de transformation.

II n’est pas facile de prendre tous ces facteurs en considération, surtout lorsque l’on tient compte des coûts possibles. Un projet de transformation peut encourir des investissements de capital et des frais d’opération considérables. Cependant, à cause de certains facteurs,

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La r4ducth-m à la source et k recyclage

tels l’instabilité des marchés pour ces matières ou des frais éleves de transport, on ne peut pas toujours s’attendre à ce que les revenus des ventes des matières recyclables transformées atteignent le seuil de rentabilite.

Tailles des installations de transformation Un certain nombre de facteurs conditionnent la taille des installations de transformation. Plus le nombre des matières recueillies sera élevé ou plus sera étroit le lien entre ces matières et d’autres au point de collecte, plus les exigences de transformation seront complexes. De même, plus les exigences du marché de l’utilisation finale seront exigeantes, plus les normes de transformation seront rigoureuses. II peut être nécessaire, lorsque ces deux facteurs entrent en jeu, de concevoir une installation complète de transformation des matières.

Tout dépend des coûts, mais il est possible de concevoir des entreprises centralisées de recouvrement des matières (ECRM) qui tiennent compte d’a peu près de toutes les exigences de transformation. Dans certains cas, cependant, les entreprises offrant des services intermédiaires ou même minimes de transformation peuvent s’avérer les seules necessaires.

L’envergure du programme de collecte est le principal facteur qui détermine la taille des installations, et c’est le seul que requiert une municipalité. Lorsqu’un programme de recyclage dessert une population nombreuse et recueille des quantil& importantes de matières, la municipalite aura probablement besoin de s’engager dans un systeme complet de transformation des matières. Cela peut se realiser par une participation directe a la propriete ou au fonctionnement d’une ECRM ou en contractant avec une entreprise privée qui assurera les services de transformation.

Par ailleurs, il peut sembler plus avantageux aux plus petits programmes de recyclage, qui ne traitent que de faibles volumes, de transformer le moins possible de matières. Ils peuvent aussi les entreposer et les transborder,

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Guide national de réduction des déchets

tout en comptant sur’ la collaboration d’autres municipalités, d’autres compétences ou encore du secteur prive afin d’obtenir une plus grande centralisation des services de transformation.

Collecte

La collecte comprend toutes les Btapes nécessaires pour transporter les matières recyclables de la source où elles sont produites a un etablissement de transbordement ou a une entreprise de transformation. Quand les matières recyclables ne sont pas triées B la source, il est impossible de les collecter séparement. Elles sont alors perdues dans les sites d’enfouissement. La collecte Btant l’élément le plus visible du programme de recyclage municipal, nous tendons B l’assimiler au processus de recyclage dans son ensemble. En fait, la collecte n’en est que la première étape.

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Étant donne le nombre de producteurs de déchets et de la variété des flux de déchets recyclables, un programme

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La réduction à la source et le recyclage

municipal de recyclage dispose de nombreux choix de collecte.

Un programme municipal de collecte de matières recyclables peut se traduire aussi simplement que par un seul entrepôt de matières recyclables ou de façon aussi ambitieuse qu’un programme complet comprenant la cueillette des matières recyclables et compostables des maisons, des logements collectifs et des entreprises. La plupart des programmes municipaux de recyclage se situent entre ces deux extrêmes.

De façon génerale, plus la collectivité est petite, moins complexe devrait être son programme de recyclage. Cependant, étant donné le nouvel objectif ambitieux de réacheminement des déchets, la tendance à long terme pourrait bien être celle d’une participation municipale accrue dans toutes les formes de la collecte aux fins de recyclage.

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Guide national o!e réduction des déchets

Les principales options de collecte de matières recyclables La collecte en matière de recyclage peut se diviser en quatre categories fondamentales : le dépôt-rachat, la collecte àlarue,lacollectemultifamiliale etlacollectecommerciale.

La collecte dans un centre de dépôt exige des participants qu’ils fassent le tri des diverses matiikes recyclables et les apportent aux sites désignes de dépôt et de collecte. Les installations de dépôt vont du simples conteneurs libre-service pour la collecte des matières aux grands centres de dépôt et de collecte dotés du personnel necessaire et traitant un fort volume de matières. Ces installations sont normalement situées dans des secteurs accessibles au public, tels que les secteurs commerciaux, les centres commerciaux, les écoles ou autres édifices publics.

Les programmes de collecte par centres de dépôt sont bien adaptes aux petites communautés rurales. Une faible densité de la population, des volumes de matières recyclables plus petits ou des producteurs de déchets plus nombreux qui les transportent eux-mêmes peuvent ne pas justifier la mise sur pied de systèmes plus complexes ou plus coûteux de collecte.

Les installations de depôt sont peu coûteuses; elles servent de solution de rechange en cas de faillite du système choisi ou de strategies de réacheminement temporaire des dechets dans le cas de programmes de collecte résidentielle ou commerciale dans de plus grandes collectivités.

Les usagers des installations de dépôt étant responsables aussi bien de la séparation à la source que de la livraison des matières aux sites de collecte désignés, la participation à ‘ces programmes est souvent assez faible. II en résulte que les collectivités qui s’appuient exclusivement sur l’existence de ces installations de dépôt peuvent avoir quelques difficultés a réaliser leur potentiel de réacheminement maximum des déchets.

Cependant, dans certains petits villages ou dans des

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communaut6s rurales isolées, les centres de dépôt représentent parfois la seule véritable solution de rechange B la collecte des matieres recyclables. En Nouvelle-Ecosse, un programme rural bénévole de dépôt a fonctionné remarquablement bien (voir I’encadr6, p. 102).

De même, la participation B des centres de depôt est susceptible d’augmenter de façon notable lorsque les installations sont situees 8 proximité des sites d’enfouissement ou des stations de transbordement. Les installations connexes de dépôt font souvent état de taux Blevés de recouvrement de ces matières, surtout lorsqu’elles sont gérées en collaboration avec des programmes d’échange des déchets ou des centres de réutilisation des matières. De plus, l’efficacité de la promotion et des programmes de formation ainsi que l’engagement des associations communautaires sans but lucratif sont en mesure d’accroître davantage la participation aux programmes de collecte dans des centres de depôt.

La collecte de rachat fait reférence a un systéme de centres de dépôt offrant divers encouragements financiers comme celui de payer les matières en argent comptant afin d’inciter le public à y participer. Les centres de dépôt de contenants de boissons sont un cas courant de collecte de rachat.

En Alberta, par exemple, les dépôts de contenants de boissons adoptent la méthode de la remise d,une somme variable pour ks dépôts, selon legenre et la dimension des contenants de boissons tandis qu’au Manitoba, les centres’ de dépôt n’accordent pas de remise (voir l’encadré, p. 100 & 102).

Les systemes de rachat peuvent aussi fonctionner a l’échelle locale et accepter plusieurs genres de matières recyclées.

La collecte à la rue exige des participants qu’ils séparent à la source leurs matières recyclables et les placent à la rue, ou dans une ruelle, et qu’un véhicule vient ensuite les ramasser. Les programmes de recyclage à la rue servant, en plus des ménages unifamiliaux, les petits

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immeubles multifamiliaux ou les petits commerces où ce genre de collecte est realisable, à partir des devantures de magasins, des restaurants et des bars dans les villes, par exemple.

La participation aux programmes de collecte à la rue étant facile, elle se caracterise souvent par une plus forte participation et un plus gros volume de collecte que les programmes de dépôt. Même si ces programmes sont plus complexes à mettre sur pied et plus dispendieux à maintenir, le coût de réacheminement, à la tonne, peut se comparer avantageusement à ceux des autres moyens de gestion des dechets.

La collecte de matières recyclables à la rue est normalement plus appropriée dans les grandes villes, les collectivités de banlieues ou les petites villes engagées dans des programmes cooperatifs de collecte et de transformation desmatièresrecyclables. Même si la collecte à la rue est peut-être le genre de collecte de produits recyclables le plus reconnu, ses caractéristiques peuvent beaucoup varier dune municipalité à une autre. Les municipalités qui établissent des programmes de collecte à la rue doivent prendre un certain nombre de decisions importantes, décrites plus en détail dans le présent chapitre.

La collecte multifamiliale exige que les gens résident en appartements, dans les tours d’habitation ou d’autres habitations collectives trient leurs matières recyclables à la source et les placent dans des contenants speciaux situés dansdes entrepôts centralisés. La collecte centralisée nécessite parfois des systemes de cueillette très differents de ceux qui sont utilisés dans la collecte à la rue. De plus, la grande variété des immeubles peut necessiter qu’un même programme aborde la collecte de plusieurs façons. Les déchets de provenance multifamiliale étant souvent recueillis de pair avec les déchets de nature commerciale, les programmes de recyclage conçus pour ces logements doivent fréquemment recourir aux services des entreprises privees de transport et de recyclage.

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La mise sur pied d’un système de collecte multifamiliale de recyclage municipal demande normalement que l’on fasse une evaluation de l’ensemble des logements multifamiliaux de la collectivité, y compris le nombre de logements, leur emplacement, le genre de construction et les pratiques existantes de collecte des déchets. De plus, il faut évaluer chaque structure résidentielle afin de concevoir des systèmes adéquats de collecte et d’entreposage. Ces Evaluations traitentgeneralement des entraves physiques à la collecte, du genre de contenants utilisés pour la collecte, des secteurs provisoires d’entreposage, de la participation de la population et du degre d’engagement dugestionnaire de l’immeuble. Danslesfaits, la conception d’un système de collecte doit tenir compte du nombre et du genre devéhicules de collecte, dunombred’arrêts effectués par chaque véhicule et des procédes de tri et d’acheminement.

La collecte commerciale exige généralement des producteurs de déchets qu’ils disposent les matières recyclables dans des contenants spéciaux en vue d’un entreposage centralise et de leur collecte par un transporteur commercial de déchets ou une société de recyclage. Comme nous l’avons dejja noté, les petites entreprises et les commerces peuvent parfois faire partie de programmes de collecte B la rue. Néanmoins, dans la plupart des cas, les programmes commerciaux de recyclage se distinguent, de plusieurs façons, des programmes de dépôt, de collecte B la rue ou comme de collecte multifamiliale en raison de lanature même des producteurs commerciaux de déchets, de leur flux de déchets, du genre de matières recueillies et des systèmes nécessaires Q la collecte.

La grande diversité du flux de dechets commerciaux- institutionnels et industriels sous-entend que la collecte commerciale peut changer considérablement d’aspect d’une entreprise al’autre. Ces différences témoignent de la complexité de la collecte des matières recyclables et constituent un d& pour les transporteurs.

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La mise sur pied d’un système de collecte de matières recyclables pour chaque etablissement privé, industriel, commercial ou institutionnel comprend un certain nombre d’activités prealables. On doit généralement :

procéder à une vkification du débit des déchets; identifier les marches des matières recyclables cibles; fixer les besoins spécifiques en matière d’entreposage, de contenants et d’Équipement; se mettre en rapport avec un transporteur ou avec le programme municipal de collecte; encourager la participation des employes et former les participants; mettre sur pied un programme de surveillance des taux de récuperation, des revenus et des coûts une fois que le programme de collecte a commencé.

La promotion d’un programme commercial de recyclage à l’échelle de la collectivité est évidemment une tâche beaucoup plus ambitieuse. Parallelement, la possibilité d’assurer un reacheminement global des déchets municipaux est aussi assez Blevée.

Même si certaines matieres recyclables du secteur commercial, tel le carton gaufré et le papier de bureau, sont recyclées depuis des annees, les programmes complets de recyclage commercial se sont répandus plus lentement que les programmes de collecte a la rue ou multifamiliale.

La plupart des municipalités ne font que commencer leurs activités de recyclage commercial. Cette situation decoule en partie du manque de participation directe des municipalités dans le transport des déchets commerciaux.

Cependant, afin d’atteindre des objectifs ambitieux de reacheminement des déchets, de nombreusesmunicipalites se rendent compte quelles doivent s’engager plus activement dans la promotion du recyclage commercial, en promouvant la participation directe à la collecte ou par d’autres moyens. En Ontario, la région de Peel a entrepris

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un programme impressionnant de réacheminement des déchets commerciaux (voir l’encadré, p. 104).

En plus des questions de collecte, l’engagement des municipalités dans le recyclage commercial peut comprendre des activités aussi diverses que :

la mise sur pied de programmes d’information et d’aide technique pour les entreprises et les institutions (p. ex., assurer la vérification des déchets, fournir des guides pratiques); des programmes de développement des infrastructures de recyclage commercial (p. ex., apporter de l’aide aux transporteurs commerciaux, s’occuper du développement des marchés, mettre sur pied des programmes d’échange des matières); des initiatives générales de promotion et de formation (p. ex., des lignes ouvertes à l’intention des commerces sur le recyclage et des programmes de remise de prix pour les entreprises); l’adoption de règlements et de normes municipaux accroissant les motivations au recyclage commercial (p. ex., des interdictions de mise au rebut, l’instauration de taux différentiels pour la mise au rebut).

La collecte résidentielle de matières recyclables à la rue Il n’est pas étonnant que le recyclage par collecte A la rue a constitué la forme de recyclage municipal qui se soit le plus rapidement répandue au cours des dernier-es années, surtout dans les zones urbains.

Dans tout le Canada, l’intérêt croissant pour les programmes de collecte à la rue. découle d’un certain nombre de faits qui ont attiré l’attention du public sur les problemes de déchets solides du pays et chacun s’est rendu compte qu’il pouvait contribuer a la résolution de ces problèmes par des actions individuelles simples. En même temps, l’adoption de programmes de collecte 21 la rue a

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donne à de nombreuses municipalités la possibilit.6 de recourir àdes stratégies efficaces et souvent politiquement populaires de nature a encourager un reacheminement accru des dechets. La ville d’Edmonton, par exemple, se vante de posséder un programme de collecte à la rue particulièrement réussi (voir l’encadré, p. 106).

A cause de sa popularité, le recyclage B la rue a et6 Etabli ou est en train de s’établir dans la plupart des principaux centres urbains du Canada.

Pour les municipalités qui ne se sont pas encore engagees dans le recyclage et dont les conditions locales sont réunies, c’est-a-dire, accès aux marches, densité de la population, volumes suffkants de matiéres, les programmes de collecte à la rue representent une première étape logique dans l’élaboration d’un programme complet de réacheminement des déchets.

La mise sur pied d’un système de collecte des matières recyclables à la rue peut paraître un moindre défi que le recyclage multifamilial ou commercial. Cependant, un

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certain nombre de decisions importantes concernant la conception et la mise en oeuvre rendent ce processus plus complexe que la collecte traditionnelle des déchets.

On compte parmi les principales variantes B considérer : le nombre et le genre de matiéres ramassées, le de@ de skparation à la source, le nombre et le genre de contenants, les caract&istiques du tri au moment de la collecte, le genre de véhicules de collecte et lëlaboration des circuits de collecte. C’est en traitant ces questions que l,on déterminera la conception globale du système de collecte à la rue.

Pour fixer le nombre et le genre de matières, il faut sélectionner les matieresrecyclables a recueillir. Avant de prendre cette decision, il faut nécessairement comprendre la composition du flux des déchets locaux et tenir compte des principales considérations quant a la collecte et au traitement. Au départ, on peut ne pas choisir de recueillir toutes les matiéres disponibles dans le flux des déchets. On peut decider de retarder la mise en oeuvre d’une collecte de certains produits à cause des faibles volumes en jeu, du peu d’accès aux marchés ou de l’absence d’acheteurs. Cependant, a mesure que ces conditions évoluent, on pourra ajouter de nouvelles matières alors que le programme prend de I’expansion.

Une fois les matières selectionnées, il faut déterminer le degré de séparation à la source que I’on demandera aux citoyens. On peut leur demander de separer d’abord les matières recyclables du reste de leurs déchets domestiques et de les disposer pour la collecte avant de les trier selon plusieursfluxdistincts de matières. Lesmatières peuvent être entièrement separées à la source, c’est-à-dire en trois flux distincts de dechets ou plus; partiellement (p. ex., en combinant les verres, le métal et les contenants de plastique); ou, dans certains cas, complètement mélangées (p. ex., toutes les matières dans un grand contenant). Les exigences spécifiques de séparation a la source refléteront le genre de matiéresramassées ainsi que les considérations de collecte et de transformation.

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Les exigences de séparation B la source, associées à la méthode choisie pour la collecte, determineront le nombre et le genre de contenants requis. De façon génerale, la plupart des programmes de recyclage par collecte a la rue utilisent de un B trois bacs de récupération par ménage, selon que les matières sont separées a la source, ou bien partiellement entierement mélangées. Au Québec, la munkipalitédeNotre-Dame-des-Prairiesaentreprisl,&de d%ne nouvelle méthode; elle utilise un «sac blew, pour la collecte des matières recyclables mélangées (voir l’encadré, p.108). On peut trouver d’autres genres de contenants, allant de simples chaudières ou bacs, p. ex., les *bacs de récupération», que l’on retrouve partout au Canada, jusqu’aux bacs empilables de trois façons ou aux grands contenants sur roues.

Il est de l’intérêt des programmes municipaux de recyclage de normaliser la taille et le genre des contenants utilises B cette fin et a les fournir aux participants aux programmes parce qu’ils accroissent la participation, Peffkacit6 de la collecte et la visibilité du programme. Ces contenants peuvent être payes par les municipalités ou par les citoyens eux-mêmes. Les boîtes de carton, les paniers alimentaires en plastique recyclé ou les sacs de papier, de tissu et de plastique peuvent servir ai la place de contenantsutraditionnels»pourlacollecte,oupourajouter à la capacité des bacs, au besoin.

Selon le degre de separation à la source exigé des participants, le nombre de contenants et le genre de transformation, il peut aussi être necessaire, jusqu’a un certain point, que les éboueurs procèdent a un tri supplémentaire au moment de la collecte à la rue.

Tous ces facteurs affecteront a leur tour le genre de véhicules de collecte utilisés. Les véhicules peuvent être très varies, tels les traditionnels fourgonnettes step-van, les camions a plate-forme, les camions-remorques et même les camions à ordures, ou les nouveaux véhicules conçus sur mesure, qui comprennent les camions ouverts et les camions fermes de recyclage, les camions bas fermes et les

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camions à chargementhydraulique latéral. Chacun de ces vehicules présentent des avantages et des inconvenients. Defaçongénérale,lesvéhiculesdeconceptiontraditionnelle ont tendance à moins bien se prêter a la collecte de matières recyclables a la rue, ce qui nécessite souvent certaines adaptationsmécaniques. Lesnouveauxvehicules conçus expressement pour la collecte à la rue de matières recyciables sont habituellement plus efficaces, bien qu’ils nécessitent parfois des investissements élevés.

Enfin, un programme de collecte a la rue des matières recyclables déterminent les circuits de collecte. L’élaboration de chaque circuit de collecte se fonde essentiellement sur le nombre ,prévu d’<<arrêts,, ou de postes residentiels que peut desservir un seul véhicule. Cette élaboration doit à son tour tenir compte de plusieurs facteurs, y compris le parcours de la rue, la densité de logements, la conception ducamion, le nombre de membres que compte I’équipe de collecte de chaque véhicule, les heures réelles de collecte, le temps passé à se rendre au circuit et à en revenir, le nombre de matières recueillies, le volume de matières recyclables présenté au moment d’une journée donnée de collecte, ainsi que levolume desmatières recyclables par ménage.

Les autres variables importantes de la conception des programmes de collecte a la rue des matières recyclables comprennent la fréquence de collecte, c.-à-d. un service de collecte hebdomadaire, aux deux semaines, mensuelle; l’horaire de collecte, c.-à-d. la collecte fournie le même jour ou le jour suivant la collecte des déchets normaux; les exigences de participation, c.-a-d. volontaires ou obligatoires. Des études ont démontré que la fréquence plus élevée de la collecte, le service de collecte le même jour que celui des déchets traditionnels, ainsi que la participation obligatoire sont tous des facteurs qui accroissent la participation. Cependant, chacune de ces décisions peut entraîner des répercussionsparticulieres et avoir une incidence sur le coût d’un programme de collecte à la rue.

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Il existe quatre critères fondamentaux susceptibles de determiner le fonctionnement d>une municipalité à I’intérieur de ces variables : la commoditépour les citoyens, l’efficacité des équipes de collecte, la rentabilité du programme et l’intégrité des matières. De façon générale, les variables des programmes qui favorisent une plus grande facilité pour les citoyens, la rentabilité et l’intégrité des matières contribueront a assurer le suc& de la collecte à la rue.

Lacommoditépourlescitoyens dependdelafacilité de séparer les matieres a la source, de les entreposer et de les mettre à la rue. Plus le systéme de collecte est commode pour les citoyens, plus leur participation sera grande. Cet élement peut considérablement augmenter le taux global de recuperation desmatières d’un programme. Idéalement, le processus de collecte des matières recyclables devrait être aussi facile pour les participants que le service régulier de collecte de dechets dont ils benefkient actuellement.

L’efficacité de la collecte consiste principalement dans l’économie des gestes du chargement et du tri dans le véhicule, lors de la collecte. Plus le travail de tri et de chargement est simple pour les équipes de collecte, plus le temps nécessaire pour servir chaque ménage sera court. Ce facteur peut augmenter l’efficacite générale d’un programme.

La question de la rentabilité est primordiale. Les systèmes de collecte qui ne sont ni économiques ni adaptes risquent de devenir un fardeau financier pour la municipalité. Les procédes à suivre et l’équipement acheté doivent en eux-mêmes maximiser la productivité

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de Péquipe de collecte et du véhicule. L’intégrité des matières, c.-a-d. le fait de minimiser

la contamination desmatieresrecyclables, garantit le plus haut prix possible pour ces matières sur le marché. Il y a fondamentalement trois étapes à franchir pour s’assurer de l’intégrité des matières : la séparation des matières au foyer même, le tri et la collecte par Equipe de collecte ainsi que la transformation des matiéres. Lorsque les matiéres passent ces trois filtres, la contamination devrait être minime.

Promotion et formation

La promotion et la formation constituent une composante essentielle de la mise en oeuvre des programmes municipaux de recyclage. Sans elles, même les meilleurs systèmes de collecte, de transformation et de mise en marché ne peuvent garantir le succès d’un programme.

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La mise en place d’une stratégie bien conçue de promotion et de formation (P-F) peut s’averer utile pour réaliser et maintenir une participation forte, ce qui se traduit par une recuperation plus grande de matières, une efficacité accrue en fonction des coûts du programme et, par conséquent, le succès global du programme. : j j j : ::.i’:.i,:,; : i y ::. :.y:.:$$ j ,:: ..f < ::;,;i.y:;:I ,; jij:j j;; .; ‘: .;.::: . . ,.g,.: j:: : i$,!,,: :.:.: : j .:. :.: c.;.::.;:y:y.y .:.: < :‘:;z::I..i i-;.; ::; j:::j j: j : j ,:,.j,:,: : j j ::.:: ::.:>; .:.: ::,):. :. . . . . . . .:. . . . . ..: /::. : : j ~::~~:~~~il:sãc~~~~~~~~~~~~~~~. ~-~~~~o.~~.~~~:~~~~ ; :.i : ::.:: :...~:...::,.,~. ;,::: .::.....::..... .i... .: . . . . . . . . . ... .. .,:: :

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sur le recyclage en zone résidentielle. Ainsi, les exemples qui suivent s’inspirent des modèles P-F du recyclage résidentiel. Même si la plupart des tâches fondamentales peuvent être exécutées dans le cadre des programmes commerciaux de recyclage, les différents producteurs de déchets, les flux variés de déchets et les systèmes de collecte de matières recyclables commerciales peuvent exiger la mise en oeuvre de diverses stratégies et techniques.

Les rôles fondamentauxdepromotionetde formation La mise en oeuvre d’une stratégie compkte en matiére de P-F peut comporter jusqu’a six tâches fondamentales : communiquer de l’information générale, motiver la participation, fournir de l’information pertinente sur les programmes, former les participants aux processus de recyclage, répondre aux demandes d’information et

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encourager le changement de comportement à long terme. Même si toutes ces tâches ont comme objectif commun d’entretenir la participation du public aux programmes de recyclage, elles ont recours a des messages et des techniques de communication très differents et elles aboutissent a des résultats divergents.

La communication de l’information générale en matiére de recyclage est a la base des programmes municipaux de recyclage. Les campagnes de communication sensibilisent le public sur les questions de gestion des dechets solides et sur les solutions possibles. Ce genre d’approche contribue a rendre un auditoire local plus réceptif à l’information concernant le recyclage.

L’encouragement à la participation suppose la transmission d’un message motivant a l’endroit des participants éventuels. Le contenu du message peut varier, allant de *vous pouvez aider A protéger l’environnements B «VOUS pouvez économiser sur les coûts de gestion des dechets,,, selon le programme et la nature de la collectivite locale.

Une fois motivés, les participants ont besoin de savoir 21 quoi leur participation aux programmes de recyclage les engage.

En fournissant de l’informationparticulihe sur les programmes, on donne aux participants les connaissances élémentaires de base dont ils ont besoin : Qui participera? Que devront faire les participants, et où et quand devront-ils le faire? La plupart des participants auront également besoin de directives portant sur tous les gestes a poser pour préparer les matières de la collecte, le *comment faire,, . (Comment doivent-ils séparer les matières à la source, les disposer au bord de la rue ou les apporter au centre de dépôt?)

La formation des participants aux processus de recyclage peut se traduire par la distribution de l’information ou par des démonstrations personnelles en matière de recyclage.

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Répondre à des demandes d’information permet de traiter des questions et des problèmes precis susceptibles de survenir lorsqu’un programme est mis sur pied et qu’il fonctionne. Nombre de collectivites s’aperçoivent, par exemple, qu’il est essentiel de maintenir des «lignes ouvertes» d’information t6lBphonique sur le recyclage afn d’intégrer les nouveaux participants a leurs programmes et d’en assurer la bonne marche.

Il y a enfin la promotion des changements de comportement à long terme. On contribuera ainsi, grâce à des programmes de formation et d’autres projets speciaux, a susciter un soutien à long terme, necessaire pour que le recyclage devienne une fonction constante et permanente de la collectivite, plutôt qu’une simple mode éphémère. Une autre façon efficace de soutenir la participation du public consiste & fournir des rapports de suivi sur les SU~C~S d’un programme par rapport aux objectifs géneraux de réduction des déchets.

Les techniques de promotion et de formation On peut recourir a de nombreux moyens ou techniques de promotion et de formation. Ils vont du recours traditionnel aux methodes de publicite et de relations publiques a I’information specialement destinée a la formation des participants au recyclage envisage dans le programme.

Les moyens habituellement utilisés dans le cadre de programmes municipaux de recyclage comprennent : les médias locaux, p. ex., les communiqués de presse, les articles de journaux, la participation aux programmes d’intkrêt public; les documents imprimés, p. ex., les brochures, les envois de courrier directs et les bulletins d’information sur les programmes; la publicité, p. ex., des annonces dans les médias locaux, dans les autobus, sur des babillards; les événements spéciaux, p. ex., les conférences de presse, les cérémonies de lancement, les avis municipaux; les campagnes communautaires, p. ex., les réunions de

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quartiers, les rencontres porte-a-porte, les programmes de distribution de bacs de récuperation; et les autres servicés d’information, p. ex., des lignes ouvertes et des kiosques d’information sur le recyclage, des programmes de formation sur le sujet.

Certaines de ces techniques peuvent être associées à des objectifs particuliers de promotion et de formation. Ainsi, des programmes de réunions entre voisins et de distribution de contenants offrent des occasions idéales pour renseigner les participants sur les procédures de base du recyclage, et les programmes scolaires sur le recyclage dans les écoles sont très utiles a la promotion du changement des comportements a long terme. Certaines techniques sont plus efficaces lorsqu’on s’en sert au cours d’une étape particulière d’un programme. Par exemple, les événements spéciaux sont souvent utilises au début ou a l’occasion du lancement d’un programme.

La plupart des municipalités ne se servent pas de toutes ces techniques, mais les conjuguent plutôt en vue d’élaborer une stratégie de promotion et de formation qui soit ciblée et qui fonctionne par étapes. Il s’agit de choisir l’information et les activités qui non seulement correspondent au programme local de recyclage, mais également aux conditions locales et aux ressources.

Le théme du programme de recyclage Au moment d’élaborer les stratégies de promotion et de formation, de nombreuses municipalites font appel B un thème global pour le programme de recyclage. Un thème peut rallier diverses initiatives de promotion et de formation en communiquant un message fondamental sur le recyclage de base et une identification visuelle commune. Ainsi, on fera mieux connaître le programme et on renforcera l’efficacite de chaque technique de communication P-F. La plupart des thèmes de programme comportent deux Bléments : unlogogramme de programme et un slogan de programme. Un logogramme permet de rallier l’ensemble de la population autour d’une

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même perception visuelle, tandis que le slogan repond aux besoins d’énoncer le message fondamental en matière de recyclage. Q “1 u i s soient utilisés conjointement ou séparément, un logogramme et un slogan peuvent prendre A peu près n’importe quelle forme, que ce soit dans une brochure d’information Blementaire, dans une annonce de services publics, dans une exposition mobile sur le recyclage ou par la presence du bac de récuperation du ménage.

Les lignes directrices essentielles a I’élaboration de toute la documentation en matière de P-F sont la clarté, la cohérence et le professionnalisme.

La clarté signifie que les images et les messages les plus simples se communiquent le plus facilement.

La cohérence traite de I’usage répéte du thème du programme dans chaque communication afin d’accroître la familiarité.

Le professionnalisme, comme en toutes choses, se traduit par les normes les plus élevées de conception et de rédaction des textes. Les messages ridicules ou de mauvais goût sont de nature à rebuter les participants éventuels plutôt qu’a les inciter a participer.

Choix des programmes de compostage

Le compostage représente une option de gestion des déchets que les municipalités peuvent choisir dans le but de réacheminer la partie humide ou organique des déchets municipaux, destinée normalement aux sites d’enfouissement. Étant donné le volume important des produits organiques dans le flux des déchets, surtout au plus fort de la saison de jardinage, le compostage municipal peut augmenter de façon marquee la quantité globale des déchets détournee des sites d’enfouissement lorsque cette pratique est associée à d’autres programmes de recyclage et de réduction des déchets. En fait, le compostage constitue un facteur critique pour les municipalités qui désirent atteindre un haut degré de réacheminement.

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La réduction à la source et le recyclage

Le compostage constitue un processus contrôlé de décomposition naturelle. Il permet de reduire le volume des dechets d>arriére-cour, des déchets alimentaires et des autres matières organiques décomposables et de les transformer en un additif du sol. Cet additif est riche en éléments nutritifs, tel lhumus, et comprend diverses applications en jardinage et en terrassement. Dans certains cas, ce produit peut posseder un potentiel commercial considerable.

Tout comme les programmes de recyclage de matières sèches, les programmes municipaux de compostage sont conçus en recourant au même genre de décisions fondamentales, c.-à-d. identifier les marchés actuels ou potentiels, découvrir les exigences de transformation et mettre au point les systèmes appropriés à la collecte, même si I’ordre des étapes peut varier.

Ces décisions, a leur tour, sont tributaires de Perdre d’importance du compostage, compte tenu du volume des déchets et des autres conditions locales.

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Guide national de réduction des dkchets

Lesm&hodesél&nentairesenmutièredecompostage Laplupartdesmunicipalitésquiélaborentdesprogrammes municipaux de compostage peuvent considérer trois differentes techniques : le compostage de jardin, le compostage centralisd, et le compostage municipal des déchets solides (MDS). Le compostage de jardin et le compostage centralisé offrent les solutions de rechange les plus facilement réalisables et accessibles B la plupart des municipalitk canadiennes. Nous traiterons plus en detail de ces possibilités ultérieurement.

Dans le cas du compostage MDS, le traitement préalable manuel et mecanique sert à isoler la partie compostable du flux municipal des déchets, cc.-g-d. les déchets de cour, les déchets alimentaires et organiques et la partie organique des autres déchets comme le papier) afin de la préparer à un compostage a plus grande échelle. Cette séparation peut faire partie d’un systéme de traitement de *tout le flux,,, ce qui est à I’avantage d’un certain nombre de choix de gestion des déchets, y compris le compostage, le recyclage et la préparation de carburants uprovenant des dechetw. En soi, le compostage est tributaire d’une technologie assez avancée, ayant recours a des systémes étanches ou a des autoclaves. En Amerique du Nord, même si le compostage MDS est encore considéré comme une technique de gestion des dechets en développement, il commence a susciter un intérêt géneral. II lui reste, en même temps, B prouver sa propre efficacite, surtout par rapport à la qualit. (soit le degré de contamination) et B la possibilite de mettre en marché le produit final composté.

Même si d’autres systémes B grande Echelle de compostage sont ,de plus en plus disponibles, (p. ex., le compostage des déchets agricoles et animaux, le traitement des boues des eaux usees ou le *CO- compostage,, des déchets solides municipaux et des boues des eaux usées), ces systèmes sont techniquement plus exigeants que le compostage centralisé et

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La réduction à la source et le recyclage

relativement nouveaux en Amérique du Nord. Le compostage de cour implique la construction

de piles de compostage par des citoyens, sur leur propre propriété, la où il leur est possible de réacheminer des déchets organiques de la cour et du ménage. La collecte de ces matieres pouvant être reduite ou même éliminée à la source de production, on peut techniquement considérer le compostage de cour comme une forme ou une source de réduction des déchets a la source.

On peut construire son propre système individuel de compostage de cour. On trouve cependant, dans un marche en croissance rapide, un grand nombre d’appareils de compostage préfabriqués ou facilement assembles d’usage domestique. La tâche la plus commune des municipalites dans l’établissement du compostage de cour consiste a fournir aux citoyens l’information et l’aide technique necessaires. Il serait également possible de subventionner l’achat et la distribution des appareils de compostage dans les municipalités qui cherchent a promouvoir le compostage de cour.

A peu près n’importe quelle catégorie de municipalité peut mettre sur pied un programme de compostage de cour, en fonction des conditions locales particulières, y compris le climat et la végétation. On n’a pas besoin, à cet égard, de beaucoup d’espace ou de matières. Des Etudes préliminaires révèlent que le compostage de cour representeune possibilité trés rentable de reacheminement des dechets. Une de ces études, provenant de Newcastle (Ontario) témoigne à ce sujet de rthltats impressionnants (voir l’encadré, p.110).

Tout comme le recyclage en soi, le compostage de cour donne également aux citoyens l’occasion de s’occuper eux-mêmes du flux des dechets et d’assumer des responsabilités en tant que producteurs de déchets. C’est là une option qui interesse personnellement de nombreux Canadiens.

Le compostage centralisé est une option plus appropriee et bien ambitieuse de gestion des dechets a

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Guide national de récluction des déchets

l’intention des municipalités dotees d’un fort volume de déchets organiques, de marchés importants de compost de qualité commerciale et d’une infrastructure établie pour la collecte des déchets.

Dans ce système, les matières, seules ou combinees, telles que les feuilles, le gazon coupé, les autres déchets organiques des cours et des jardins ou les déchets alimentaires, sont recueillies près des residences par la municipalité ou par son agent et sont livrées a un etablissement central où elle serviront d’intrants pour un processus de compostage à grande échelle. Les broussailles, les souches et les dechets ligneux peuvent aussi faire partie de Poperation centrale de compostage, mais seulement une fois reduits en copeaux.

Dans un système centralisé de compostage, on dispose habituellement les matieres organiques en andains ou longues piles. La décomposition commence à un rythme qui dépend des niveaux d’oxygène et d’humidité et de la présence d’eléments nutritifs. Les agents de décomposition sont des micro-organismes qui se nourrissent des éléments nutritifs qui s’y trouvent. L’activité métabolique de ces organismes change la composition chimique des matieres, ce qui provoque de la chaleur, libère de l’humidit4 et en réduit le volume général. A mesure que les Blements nutritifs s’épuisent, la production de chaleur diminue et les matiéres refroidissent. En bout de compte, il en résulte un riche humus de couleur foncée. Même si certaines formes d’intervention humaine ou mécanique affectent la rapidité ou l’intensité du processus de compostage, celui- ci est essentiellement naturel.

Le compostage centralisé peut comprendre une mise en oeuvre, à divers degres, d’une certaine complexité technique. Il peut passer des systèmes de compostage à technologie minime et réduite, dont les coûts de fonctionnement et d’investissement sont relativement faibles, aux systèmes intermédiaires et de haute technologie, dont les frais d’investissement et de fonctionnement sont relativement élevés.

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La réduction à la source et le recyclage

Normalement, dans les systèmes à technologie réduite, on ne se preoccupe fondamentalement que de former et de bouleverser les andains. Les systèmes techniquement plus avancés peuvent avoir recours à des machines qui retournent et binent les andains, ou à d’autres systèmes mécaniques afin de freiner et de maîtriser le processus de compostage.

En général, les systèmes à technicité minimale et faible ont besoin de plus de temps, de 18 mois à trois ans, pour que se produise le processus organique de decomposition. La mise en place de ces systèmes peut aussi parfois nécessiter de plusvastes espaces afïm d’assurer une ventilation adéquate des matières organiques et un éloignement stisantparrapportauxterresenvironnantes utilisées.

Les systèmes de haute technicité, par ailleurs, nécessitent généralement moins de temps, six mois ou moins, tandis que les exigences en matière d’espace différent selon la technologie utilisée.

Dans une municipalité, les facteurs qui influent sur le degre de technologie de compostage centralisé comprennent le coût global, les ressources techniques disponibles, la quantité de matières compostables, la distance entre les circuits de collecte et le site de compostage, les marchés et les règlements locaux ou provinciaux régissant le compostage. Contrairement à ce qui se produit dans certains systèmes de transformation des matières, I’économie d’echelle inhérente au compostage centralisé des dtichets ne conduit pas nécessairement à I’accroissement de la dimension générale des installations.

Les marchés du compostage Les marchés sont aussi essentiels aux programmes de compostage centralise qu’ils le sont aux programmes de recyclage des matieres solides. Sans I’existence de marchés ou d’autres formes de distribution du produit final, un programme de compostage aurait de la difficulté à survivre. Les marchés typiques pour l’utilisation finale des composts

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Guide national de réduction des déchets

comprennent les entreprises agricoles, les pépinières, les serres ainsi que les pelouses et les jardins des propri&aires de maisons. On peut aussi se servir à l’interne des produits de compostage, soit par les services des travaux publics d’une municipalité et par les services des parcs à des fins de terrassement et autres programmes analogues, soit encore par les services de voirie à des fins de terrassement des routes et des bandes medianes des autoroutes. Enfin, on peut vendre le compost ou le distribuer gratuitement aux usagers locaux, qu’ils soient residentiels ou institutionnels; d’une certaine façon, ils ont dejà payé ces matieres.

En plus de la production de compost en volume suffisant pour répondre à la demande du marché, le produit final doit correspondre à des exigences sévères de purete, d>apparence, de porosité, de texture, de consistance et d’équilibre chimique. Il n’est pas surprenant que I’on se préoccupe plus de la qualité du compost produit par les systèmes municipaux que de celle des additifs commerciaux du sol. Il est ainsi essentiel pour les municipalités de garantir que le compost qu’elles produisent est complètement libre de toute impureté afin de pouvoir le mettre en marché. Il s’ensuit qu’il faut mettre en oeuvre, à l’intention des fabricants du compost, un programme sevère de surveillance et de mise à l’essai du produit.

Coûts et avantages du programme

Comme nous l’avons mentionne au chapitre 1 de ce guide (voir «Vue d’ensemble : les municipalités face B la réduction des déchets dans les années 1990*), la hausse des frais de collecte des dechets et des services de mise au rebut est I’un des principaux facteurs favorisant la réduction à la source, ainsi que le recyclage et le compostage au plan local. La collecte et la mise au rebut de nos déchets devenant de plus en plus dispendieuses, les municipalites s’efforcent de plus en plus à chercher

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La réduction à la source et le recyclage

des solutions économiques de rechange aux systèmes traditionnels de collecte et de mise au rebut des déchets solides.

Ces solutions de rechange pour la gestion des dechets peuvent nous permettre d’économiser sur le coût de la mise au rebut. De plus, grâce à une preparation et à une mise en oeuvre soignées, il est possible de reduire les frais en comptant sur la vente des matiéres recyclables ou du compost produit par la municipalité. Cependant, en dépit de telles incitations, ces programmes peuvent représenter un investissement éleve pour une municipalitk Le coût du programme est un facteur important dont toute municipalité doit tenir compte quand elle tente d’augmenter la quantite des déchets qu’elle réachemine plutôt que de les mettre au rebut. II serait illusoire de penser s’en tirer sans frais.

La réduction à la source représente un concept relativement nouveau de détournement des déchets; la collectiviti en tire principalement profit en epargnant sur les frais de mise au rebut. De plus, il faut affronter le defi de surveiller avec précision les répercussions des mesures particulières de reduction des dechets à la source. Ce sont autant de facteurs qui rendent difficiles l’évaluation du rapport coût-efficacité de la municipaliti engagée dans la reduction des dechets à leur source. Cependant, certaines indications permettent de penser que la reduction à la source peut constituer une solution rentable. De toute façon, l’evaluation précise des avantages et des coûts fera certainement l’objet de beaucoup de discussions et d’analyses dans les années à venir.

Par ailleurs, les programmes municipaux de recyclage et de compostage ont une plus longue histoire en ce qui concerne leur mise en oeuvre locale; il est plus facile de les quantifier en raison des rapports auxquels ils donnent lieu et des matières qui ont et6 utilisées. Jusqu’à assez récemment, les donnees Economiques de ces programmes &Sent largement fonction de la valeur des matières produites et vendues. Cependant, à mesure que les coûts

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Guide national de réduction des déchets

des methodes traditionnelles de mise au rebut ont augmenté, on évalue de plus en plus 1’6conomie r6alisée par rapport à la mise au rebut grâce aux programmes de recyclage et de compostage.

II n’existe pas de méthode privil&iée par laquelle une municipalité peut évaluer le coût d’un programme donné de recyclage ou de compostage. Néanmoins, Btant donné qu’il importe de s’assurer qu’un programme ne devienne pas un fardeau économique, il est essentiel que chaque municipalité évalue soigneusement les coûts et avantages relatifs aux options en matière de gestion des déchets. Il n’entre pas dans le but de ce guide de fournir des formules particuli&res ou des barèmes d’estimation des coûts qu’entraîne chaque programme de recyclage ou de compostage. Toutefois, l’expose qui suit peut contribuer à déterminer les facteurs essentiels à prendre en consideration.

L’analyse des avantages et des coûts des programmes

On peut recourir à l’analyse coûts-bénéfices pour comparer les avantages économiques d’un programme donné de recyclage ou de compostage municipal. Autrement dit, si Pon prevoit que les avantages d’un programme seront supérieurs à ses coûts, la municipalite peut juger ce programme economiquement viable. D’autres méthodes d’évaluation sont basées sur les avantages économiques relatifs.

Ainsi, quels sont les éléments les plus logiques dans le cadre d’un programme de collecte à la rue : la separation compl&e à la source des matiéres qui comportent peu d’exigences de traitement ou le transport entièrement en commun qui exige plus de traitement? Les analyses coûts- bénéfices peuvent aider à déterminer les solutions les plus économiques. Il est essentiel, dans les analyses coûts- bénéfices, de travailler avec des renseignements precis aux fins devaluation.

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La rbduction à la source et le recyclage

Dans une analyse coûts-bénéfices, on peut calculer trois categories générales d’avantages :

1 les revenus provenant des matières; 2 les Bconomies réalisées par rapport au système

existant de gestion des déchets solides de la municipalité;

2 les subventions directes et autres accordées au programme.

Les revenus sont fonction des ventes des matières recueillies ou traitées. Généralement, les revenus augmentent avec la taille du programme et le volume des

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Guide national de réduction des déchets

matières produites. Il ne faut cependant pas oublier que I’augmentation réelle des revenus depend fortement de la possibilité de déterminer les marchés d’utilisation finale et d,y accéder, ainsi que des conditions favorables de ces marchés vis-à-vis des matiéres particulières dont il est question.

Les économies peuvent se mesurer selon les coûts de production d’autres élements d’un systéme municipal de gestion des dechets solides, par exemple, la mise au rebut en sites d’enfouissement, le transport, la collecte ou I’exploitation des installations.

Les subventions qui réduisent les coûts des programmes, c.-à-d. le financement gouvernemental ou les dons en nature comme les terrainsoules&ablissements, peuvent aussi être considérées comme des avantages.

Il existe trois catégories générales de coûts :

1 les coûts d’investissement; 2 les coûts d’établissement; 3 les coûts d’exploitation et d’entretien (E-E).

Les coûts d’investissement comprennent les coûts engagés pour le terrain, les immeubles, l’équipement de traitement, les véhicules de collecte et les contenants de recyclage. Il est également possible de considérer le financement de ces éléments comme une certaine forme de coûts d’investissement. Si 1>on sous-traite certaines parties de l’exploitation du programme, comme la collecte ou le traitement, les depenses d’investissement des municipalités peuvent être considérablement moindres.

Les coûts d%tablissement sont des dépenses de programme qui ne sont engagées qu’une seule fois, telles les campagnes de lancement du programme ou les depenses d’études environnementales qui ne demandent pas d’investissement de capital.

Les frais dkxploitation. et d’entretien portent surtout sur la main-d’oeuvre, c.-à-d. les salaires et les avantages sociaux, ainsi que les dépenses d’exploitation

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La réduction à la source et le recyclage

telles que le carburant pour les véhicules, les services publics, l’assurance, les permis, l’entretien et les reparations. On considère égalementlesfrais d’exploitation de programme fournis par les entrepreneurs comme des coûts d’E-E.

Les avantages et coûts particuliers des programmes de recyclage ou de compostage varieront beaucoup en fonction de la municipalité, de la conception du programme, de son système de gestion des déchets solides, des conditions locales et d’autres facteurs connexes.

Aucun programme municipal ne comporte exactement les mêmes avantages et les mêmes coûts qu’un autre. Par exemple, si la collecte et le traitement des matières recyclables sont confies à contrat à des entreprises privées, il peut ne pas y avoir de revenu provenant de la vente des matières ou d’économies directes tirées déla réduction des frais de collecte ou de déchargement.

Il est essentiel, dans I’élaboration d’une analyse coûts- bénéfices, d’incorporer les élements particuliers du programme afin d’obtenir une évaluation précise des coûts et avantages réels.

L’évaluation des avantages d’un programme comprend un certain nombre d’étapes particuliéres. Dans le cadre d’un programme municipal de recyclage, cela comprend :

1 l’estimation de la quantité de matiéres qui sera recueillie;

2 la provision des revenus annuels provenant de la vente des matières recueillies;

3 la définition de la valeur annuelle des autres avantages connus du programme.

Chacune de ces évaluations peut nécessiter une série de calculs très précis.

L’estimation des matières recueillies, par exemple, sous-entend la possibilité de déterminer la quantité annuelle des déchets, la composition du flux des

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Guide national de réduction des dtkhets

déchets dans le secteur de collecte et la participation prevue des producteurs de dechets.

La prévision des revenus comprend Yévaluation de la quantité de chaque matiére recueillie, multipliée par son prix de vente prévu.

Pour déterminer la valeur des autres avantages, il peut être nécessaire de procéder à de nombreux autres calculs, selon la municipalité et le programme particulier qu’elle aura conçu. Tous ces facteurs servent alors à calculer les bénéfices annuels totaux.

Le calcul des coûts d’un programme est un peu moins complexe. II comprendl’addition des frais d’investissement et des coûts annuels d’E-E. Les dépenses d’investissement déjà financées grâce à des subventions ne sont pas comprises dans ce calcul, tandis que les frais d’E-E sont ajustés afin de refl&er les augmentations ou les diminutions annuelles prévues des coûts.

Une fois que I’on a déterminé I’ensemble des coûts et des bénéfices, il faut les comparer avec précision les uns aux autres. Peu importe la méthode de comparaison, il faut tenir compte du fait qu’au cours du programme, il faudra peut-être associer différents coûts à des périodes différentes.

Lesprincipauxinvestissementsencapital s’effectuent habituellement avant le début d’un programme, tandis que les coûts de lancement ne surviennent qu’au moment du lancement et ceux d%-E sont courants. En se servant, par exemple, d’une analyse ede la valeur actualisee nette, la somme des revenus nets actualisés est divisée par les coûts d’investissement initiaux. Si le résultat dépasse un, on peut considérer le projet économiquement justifiable.

Après comparaison, on pourrait conclure que le meilleur programme est celui ayant le rapport coûts-benefices le plus éleve, ne serait-ce que d’un point de vue economique. Même si les analyses coûts-bénéfices nous donnent des indices Economiques utiles des coûts et des avantages probables d’un programme de recyclage ou de compostage, les municipalités feraient bien de garder à I’esprit toute la

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L-a réduction à la source et le recyclage

gamme des autres facteurs qualitatifs, des politiques provinciales ou municipales, de l’opinion publique ou des initiatives politiques locales qui entreront éventuellement en considération au moment ou elles devront décider de leur engagement futur dans ces programmes.

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Gui& national de tiduction des déchets

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La réduction à la source et le recyclage

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiques avec :

Francis Veilleux Bluewater Recycling Casier postal 1330 GRAND BFND (Ontario) NOnfln,

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Guide national de tiduction des déchets

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La réduction à la source et le recyclage

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Lance Morrison MSDR I-20, rue Bentall WINNIPEG (Manitoba) R2X 3AB Tél. : (204) 694-5349

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Guide national de réduction des dtkhets

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La réduction à lu source et le recyclage

Pour de plus amples renseignements, veuillez communigtcer avec :

Susun Hawkins Riverlake Recycler8 Site Ne 7 Casier Postal 28 RR N”I WINDSOR JUNCTION (Nouvelle-&Cosse) BON 2VO Tél. : (902) 861-1009

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La réduction à la source et le recyclage

Pour de plus amples renseigneme&, veuilkz communiquer avec : Karen Holt, 10, chemin Peel Center

BRAMPTON (Ontario) L6T 464 Tél. : (416) 791-9400

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Guide national de rbduction des déchets

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La réduction à la source et le recyclage

Pour de plus amples renseignements veuillez communiquer avec :

Lloyd Egan Ville dY&lmonton Secteur de la gestion .des déchets Place Century, 2e étage 9303, 102 A Avenue EDMONTON (Alberta) T5J 3A3 Tél. : (403) 496-5657

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Guide national de rdduction des déchets

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La réduction à la source et le recyclage

. . . j:‘::..:h :,

Pourdeplus amples renseignements, veuillezcommuniquer avec :

Yves Poirier, Mùnicipalité de Notre-Dame-des-Prairies 225 boul. Antonio-Barette NOTRE-DAME-DES-PRAlRIES (Québec) J6E lE7 Tél. : (514) 759-7741

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Guide national de rkduction des déchets

Page 122: Le guide national de réduction des déchets

La réduction à la source et le recyclage

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Département des travaux Municipalité régionale de Durham Casier postal 623 105, chemin Consumers WHITBY (Ontario) LIN 6A3 Tél. : (416) 668-7721

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Guide national de réduction des déchets

Page 124: Le guide national de réduction des déchets

La réduction à la source et le recycZage

Pour a!e plus amples renseignements, veuilkz communiquer avec :

Leslie Sullivan Directeur, Développement de la mise en

marché et de l’entreprise Section des déchets solides et biomédiccrux

municipaux Ministézw de l%nvironnement 1312, rue Blanshard, 5e étage VIC!IORIA, (Colombie-Britannique) v8B lx5 Tél. : (604) 356-9971

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Guide national de rbduction des déchets

Notes

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La ré&uction à la source et le recyclage

Organismes

Ministères provinciaux chargés de la gestion des déchets

Alberta Ministère de l’environnement Services de protection de l’environnement Division des dechets et des produits chimiques Bureau du recyclage Place Oxbridge 9820, 106e Rue, 5e étage EDMONTON(Alberta) T5K 256 Tél.: (403) 427-5838

Colombie-Britannique Minist&re de l’Environnement Édifices du Parlement VICTORIA, (Colombie-Britannique) WV 1x5 Ligne ouverte sur le recyclage (Vancouver): (604 732-9253

Manitoba Ministère de YEnvironnement 330, av. St. Mary, pièce 960 WINNIPEG, (Manitoba) R3C 325 Tel.: (204) 945-8443 Ligne sans fiais: l-800-282-8069

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Guide national de r4duction des déchets

Nouveau-Brunswick Minist&re de YEnvironnement Bureau de la protection de l’environnement Section de genie sanitaire Casier postal 6000 FREDERICTON (Nouveau-Brunswick) E3B 5Hl Tel.: (506) 453-2861

Terre-Neuve Ministère de l’Environnement et des Terres Division des recherches environnementales Casier postal 8700, West Block, 4e étage St. JOHNS (Terre-Neuve) AlB 4J6 Tél.: (709) 576-3394

Territoires du Nord-Ouest Ministères des Ressources renouvelables Division du contrôle de la pollution Casier postal 1320 YELLOWKNIFE (Territoires du Nord-Ouest) XlA 2L9 Tél.: (403) 920-7654

Nouvelle-Écosse Minist&re de l’Environnement Division de la gestion des ressources

et du contrôle de la pollution Coordonnateur du recyclage Casier postal 2107 HALIFAX (Nouvelle-Écosse) B3J 3B7 Tel.: (902) 424-5300

Ontario Ministère de l’Environnement Bureau de la gestion des déchets Programmes de soutien des déchets municipaux 2, av. St Clair ouest, 14e étage TORONTO (Ontario1 M4V lL5 Tél: (416) 323-5243

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La réduction à lu source et le recyclage

Comité consultatif sur la réduction des déchets Casier postal 2112 119, rue Ring ouest, 9e étage HAMILTON (Ontario) L8N 329 Tel.: (416) 521-7578

Ile-du-Prince-Edouard Ministère de l’Environnement et du Tourisme Bureau de la protection de l’environnement Casier postal 2000 CHARLO’M’ETOWN (Ile-du-Prince-Edouard) ClA 7N8 Tel.: (902) 368-5000

Québec Ministère de l’Environnement Direction de la récuperation et du recyclage 2360, chemin Ste-Foy, ler étage SAINTE-FOY (Québec) GlV 4H2 Tél.: (418) 643-4115 Telécopieur: (418) 643-3754

Saskatchewan Minist&re de l’Environnement et de la S&ur&

publique Bureau de la protection de l’air et du territoire Unité de la reduction des déchets 3085, rue Albert REGINA (Saskatchewan) S4S OBl Tel.: (306) 787-6209

Territoire du Yukon Ministère des Ressources renouvelables Agent d’information et d’éducation Casier postal 2703 WHITEHORSE (Territoire du Yukon) YlA 2C6 Tel.: (403) 667-5237

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Guide national de réduction des dkhets

Organismes nationaux et provinciaux de recyclage

Alberta Conseil du recyclage de l’Alberta Casier postal 2100, succursale M (27) C!ALGARY (Alberta) T2P 2M5 Tél.: (403) 471-0071

Colombie-Britannique Conseil du recyclage de la Colombie-Britannique 1525, 8e Avenue ouest, piéce 102 VANCOUVER (Colombie-Britannique) V6J lT5 Tél.: (604) 731-7222 et (604) 732-9253 (ligne d’information, Vancouver métropolitain)

Manitoba Conseil du recyclage du Manitoba 412, av. McDermott WINNIPEG (Manitoba) R3A OA Tél.: (204) 942-7781

Nouvelle-Écosse Fondation pour une Nouvelle-Écosse propre 1675, rang Bedford Casier postal 2528, succursale M HALIFAX (Nouvelle-Écosse) B3J 3N5 Tél.: (902) 424-5245

On tari0 Conseil du recyclage de l’Ontario 489, rue College, bureau 504, TORONTO (Ontario) M6G lA5 Tél.: (416) 960-0938 (Service ontarien

d’information sur le recyclage) ou ligne sans frais: l-800-263-2849

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. La réduction à la source et le recyclage

Associations de l’industrie et du commerce

Association canadienne des industries de recyclage (AUR)

50, prom. Gervais, bureau 502, -DON MILLS (Ontario) M3C 123 Tél.: (416) 510-1244

Association canadienne des boisson gazeuses Directeur, Affaires environnementales 55, rue York, bureau 330 TORONTO (Ontario) M5J lR7 Tel.: (416) 362-2424

Canadiun Tinplate Recycling Council 100, rue Ring ouest Casier postal 2030 HAMILTGN(Ontario) L8N 3Tl Tel.: (416) 521-1375

Institut des plastiques et de lênvironnement o!ll-

So&t~ des industries du plastique du Canada (SPI Canada)

1262, chemin Don Mills, (104) DON MILLS (Ontario) M3B 2W7 Tel.: (416) 449-3444

Solid Waste Association of North America (SWANA) (anciennement Government Refuse Collection and Disposa1 Association inc./GRCDA) Délégué du Canada: Steve Gyorffy, Directeur des opérations Ville de Kitchener Casier postal 1118 KITCHENER (Ontario) N2G 4G7

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Guide national de rt!duction des déchets

Siège social: Casier postal 7219 SILVER SPRING (Maryland) 20910 Tel.: (301) 585-2898

Manitoba Soft Drink Recycling Inc. 20, rue Bentall, pièce 1 WINNIPEG (Manitoba) R2X 3A8 Tel.: (204) 694-5349 Ligne ouverte d’information: (204) 694-5352

Noua Recycling 1990 Ltd. 616, prom. O’Connell CORNER BROOK (Terre-Neuve) A2H 7G4 Tél.: (709) 785-7286

Ontario M&i-Material Recycling Inc. (OMMRI. Scotia Bank Plaza 40, rue King ouest, bureau 3005 TORONTO (Ontario) M5H 3Y8 Tél.: (416) 594-3456

Saskatchewan Association of Rehabilitation Centres (SARCAN)

140, avenue F nord SASKATOON (Saskatchewan) S7L lV8 Tel.: (306) 933-0616

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La réduction à la source et le recyclage

Autres organismes

Association canadienne du droit de l’environnement

517, rue College, 4e étage TORONTO (Ontario) Tél.: (416) 960-2284

Environmental Action Foundation 6?3A.F) Solid Waste Alternatives Project 1525, New Hampshire Avenue, N.W. WASHINGTON (D.C.) 20036 TBl.: (202) 745-4879 (L’EAF se concentre surtout sur la réduction

des déchets)

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Guide national de rkduction des déchets

Autres ressources

Ressources pour obtenir de l’information Les ressources suivantes représentent un échantillon des publications qui existent en matiere de recyclage. Tous les tarifs d’abonnement sont en dollars canadiens sauf indication contraire.

BioCycZe : The Journal of Waste Recycling, JG Press Inc., Box 351 EMMAUS (Pennsylvanie) 18049. 75 $ us. Revue presentant un large éventail d’articles sur le recyclage, avec un accent particulier sur le compostage.

Ecosource, C.P. 1270, GUELPH (Ontario) NlH 6N6. 350 $. Une compilation d’articles et de nouvelles bréves sur l’environnement de diverses sources.

Environmental Decisions, National League of Cities, 1301 Pennsylvania Avenue, N-W., WASHINGTON (D.C.) 20004. Gratuit. Publication destinée aux employés municipaux sur des questions environnementales dont la gestion des déchets et le recyclage.

RecycZing Canada, Sydenham Publishing, 459, 13e Rue ouest, OWEN SOUND (Ontario) N4K 3W8. 99 $ Bulletin mensuel sur les nouvelles environnementales et des questions touchant le recyclage au Canada.

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Environment Eye, Businesstek Publications Inc., C.P.11125, Succursale H, NEPEAN (Gntario) K2H 7T8. 125 $. Bulletin mensuel sur les réalisations environnementaIes auCanada.

Ontario Recychg Update, Conseil du recyclage de l’Ontario, 489, rue College, TORONTO (Ontario) M6G lA5. Mise à jour comprise avec l’adhésion. Fournit des renseignements sur le recyclage en Ontario de même que des informations nationales et internationales en matière de recyclage.

Recycling !Cimes, National Solid Waste Association, Suite 1000, 1730 Rhode Island Avenue, N.W. WASHINGTON (D-C. 1200363196. 95 $ us. Une publication de type journal contenant des articles pertinents sur des sujets touchant le recyclage, y compris des nouvelles sur l’industrie et les projets de loi.

Resource Recycling, Box 10540, PORTLAND (Oregon) USA 97210. 51 $ us. Journal contenant des articles en profondeur sur des sujets liés au recyclage dont des articles sur les tendances législatives, les technologies naissantes, les systèmes de collecte et de séparation des déchets, de même que sur plusieurs autres sujets.

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Guide national de tiductioi rz des déchets

Warmer Bulletin, The Warmer Campaign, 83, Mount Ephraim, ROYALTUNBRIDGE WELLS (Kent) UKTN4 8B2. Gratuit. présente de l’information sur le recyclage et les programmes d’incinération des déchets dans le monde entier, avec un accent particulier sur le Royaume-Uni et l’Europe.

Wastelines, Environment Action Foundation, 1525 New Hampshire Avenue, N.W. WASHINGTON (D.C.) 20036. 12,25 $ US. Information sur la gestion des déchets vue d’une perspective environnementale.

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La réduction à la source et le recyclage

Références de base

Biocycle Guide to Collecting, Processing and Marketing Recyclables. Publié par l’équipe de Bio Cycle. Emmaus, Pennsylvanie : The JG Press Inc., 1990.

Recycling of Waste in Alberta: Technical Report and Recommendations. Conseil sur l’environnement de l’Alberta. Edmonton : The Council, 1987.

Coming Full Circle: Successful Recycling Today. Environmental Defense Fund. Washington, D.C.: The Fund, 1988

Why waste a Second Chance: A Small Town Guide to Recycling. National Association of Towns and Townships. Washington, D.C. The Association 1989.

Recycling Technology Manual. Ontario. Comité consultatif sur le recyclage. Hamilton, Ontario: The Committee, 1988.

Th.e Solid Waste Dilemma: An Agenda for Action. États-Unis. Environmental Protection Agency. Washington, D.C.: The Agency, 1989.

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L+a réduction à lu source et le recyclage

NRTBE ME%IBERB

Dr George Conne& Prézident Table rono!e nationale sur l’environnement et l%onomie

R.C. ag) Bazken Pr&i&nt, Energy and ChemicaZ Workers Union L’honorable Jean Charest Ministre de l’environnement,

Gouvernement du Cana& L’honorable J. Gien Cummingx Ministre o!e I’environnement,

Gouvernement du Manitoba Pat Delbridge Pr&%ient, Pat Delbridge Associates Znc. L’honorable Jake Epp Ministre de l%wrgie, des Mines et des

Ressources, Gouvernement du Canao!a Jozefùm Gonzalez Recherch&e scientifique, Forintek Canada Corp. Diam Griffii Directrice g&&ale, Island Nature Trust Susan Holtz Recherchiste principale, h%ology Action Centre John E. Houghton Z%sident et directeur g&.&aZ, Quebec and

OntQria Paper compw&y Ltd. David L Johnzton Recteur, Universiti McGiZl Pierre Marc Johnson Directeur de Recherche, Centre de m@iiecine,

dëthique et de droit de l’llniversiti McGill Gaine A. Kenney-Wallace Recteur, Univers&! McMaster =;GieErn Kœ Pr&sidente, Environnement, sant4 et Axwiti,

Lezter Lafond Z+t!si&nt, Lafond Enterprises Ltd. L’honorable John Leefe P&i&n& Con.& canadien des ministres

de l’environnement (CCME) Jack M. MacLeod Fr&i&nt et directeurg&u?ral, Shell Canada Ltd Jim MacNeill Directeur, D&loppement durable, Institut de

rechemhes politiques L’honorable Donald Mazankow&i Ministre o!es Finances,

Gouvernement du Canao!a David Morton Z%zident et o!irecteurg&z&al, Alcan Aluminium Leone Pippard Z+&dente et dùectriee g&&ale, Canadiens pour

&umncement de &conomie Barry D. Stuart Juge du llàbunal temXorial L’honorable Michael Wilzon Ministre o!e I’lndustrie, des Sciences

et de la !i%chnoZogie, Gouvernement du Canao!a

La table ronde nationale zur l’environuement et l’économie

Directeur général : Ron Doering

1, rue Nicholas, bureau 520, Ottawa, Ontario, KlN 7B7 T&phone: (613) 943-0396 Fax: (613) 992-7336

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Guide national de tiduction des déchets

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Le Guide national de réduction des déchets

LePéductiondesdéchetsestdevenueunsujetmajeurdepréoccupation pour les ministres responsables de l’environnement au Canada. Ils ont fixé à 50 p. 100 la cible à atteindre d’ici l’an 2000 pour la réduction des déchets solides. Toutefois, la grande part du fardeau en matière de gestion des déchets incombera aux municipalités.

Ce guide, qui a été élaboré par la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie, avec la participation de la Féderation des municipalités canadiennes, est conçu pour aider les responsables municipaux à atteindre l’objectif de 50 p. 100 de réduction. On y explore les options en matière de réduction à la source, de recyclage et de compostage; on y examine les marchés, les coûts et les bénefices s’y rattachant et on y décrit des exemples concrets de réussite qui témoignent du progrès effectué jusqu’à présent.

LA SÉRIE SUR LE DÉVELOPPEMENT DURARLE DE LA TDLE RONDE NATIONALE

La Préservation de notre monde Le Développement durablf : guide Za l’usag? des gestionnaires Le Guide national de réduction des déchets La Prise de décision et le développement durable En Boute vers le Brésil : Le Sommet de la Terre Also availablti in English

Table ronde nationale sur luenvironnement et I’konomie National Round Table on the Environment and the Economy IV rue Nicholas, bureau 1500, Ottawa (Ontario) Kl N 787

ISBM l-395643-06-6