iueoa magazine
DESCRIPTION
A magazine for culture a sustainability. The first magazine in Luxembourg that talks about culture with sustainability.TRANSCRIPT
#001 I 10/2009 I EAU I WATER
Eau | Water
Eau | Water
L’eau pour commencer 04
Voyages d’eau 06
t’as déjà essayé... 10
Water Consumption 12
Water Stories 14
De l’eau pour tous... tous pour l’eau 18
River Sounds 20
Eco Design Products 22
Révolution Verte 24
Making Money 26
Rekult 28
Sewing Dreams in rural India 32
Un vêtement, un message 38
Le pouvoir du choix 40
Festival Cabaret Vert 42
t’as déjà essayé... 44
National objectives 46
Unintended Consequences 48
Des chiffres et des lettres 52
Eau Revoir 54
www.climatepartner.de 496-53295-0909-1002
Pour la production de cet exemplaire du magazine 2,4 kg de Co2 ont été émis, puis neutralisés avec
L ’eau pour commencer
Chacun son début
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Pour lancer un nouveau concept,
un nouveau magazine par exemple, il
faut choisir des thèmes. Pourquoi ne pas
choisir l’eau? Vous devez vous demander
pourquoi l’eau et pas l’air, la terre ou les
petits oiseaux? Il peut y avoir plusieurs
raisons, y compris le hasard, mais peut-
être aussi le fait que, tout comme le
lancement d’un nouveau magazine, l’eau
est au commencement de tout. L’eau
est une sorte de fil conducteur qui régit
le développement des organismes, les
civilisations, les cultures, et même les
perspectives de développement actuelles.
Il ne s’agit que d’une hypothèse, mais je
peux vous démontrer, grâce à quelques
exemples, qu’elle n’est pas tout à fait
improbable.
Le plus parlant remonte à environ 14
milliards d’années lors de la formation de
l’univers et plus particulièrement de la
Terre. Parmi les multiples phénomènes qui
se sont produits sur des laps de temps
plus ou moins longs (encore le fait du
hasard…), l’apparition de gouttes de
pluie fait partie de ceux
qui ont
contribué au développement de la vie sur
Terre.
Conjointement à une atmosphère propice
et à une force de gravité optimale, l’eau
a permis la naissance des premiers
organismes vivants, et plus précisément
des organismes unicellulaires se
développant dans le milieu aquatique.
Au fil du temps, le vivant a évolué, s’est
spécialisé et est peu à peu sorti de l’eau
pour devenir terrestre. Néanmoins, et
peu importe le mode de reproduction,
l’eau demeure l’élément de base du
développement.
Animal ou végétal, l’eau est l’élément
du commencement. Une graine ne peut
germer sans eau; un embryon ne peut
grandir en dehors du liquide amniotique;
un être vivant ne peut survivre sans eau.
Même les organismes adaptés aux climats
arides ont mis en place des systèmes
permettant d’économiser l’eau contenue
dans leurs cellules.
4
L ’eau pour commencer A noter que le corps humain est lui-même
composé à 60% d’eau, et que 70% de la
planète Terre en est recouverte. Cette eau
se renouvelle au cours d’un cycle éternel
de régénération cellulaire, d’évaporation et
de précipitation.
A ceux qui sont peu sensibles à la biologie
de l’évolution, je peux donner d’autres
exemples de l’importance de l’eau:
production de nourriture, préparation des
repas, nettoyage et hygiène quotidienne
et médicale, eau de boisson, eau de pluie
pour l’arrosage des cultures et des espaces
verts, pratique de la peinture et des
sports aquatiques, croyances culturelles
de certains peuples sur les manifestations
météorologiques, formation du ciment
permettant de construire les maisons,
extinction des incendies… Et bien plus
encore de raisons qui font que sans eau, la
vie sur Terre serait totalement impossible.
Il suffit de voir l’ensemble des mesures
réglementaires qui se mettent en place
partout dans le monde et qui visent à
protéger l’eau. On a longtemps cru qu’il
s’agissait d’une ressource inépuisable, ce
qui d’ailleurs n’est pas faux! En effet, l’eau
qui s’évapore, réintègre le circuit sous
forme de pluie. Toutefois, la qualité de
l’eau n’est pas toujours conservée et c’est
sa qualité qui pose problème vis-à-vis du
vivant. Ce dernier a besoin non seulement
d’eau, mais surtout d’une eau de qualité
tant pour la boisson que pour l’hygiène et
les loisirs.
Ainsi, après des années voire des siècles
de consommation irraisonnée de cette
ressource fondamentale, voilà que se
mettent en place des mesures visant à la
préserver tant en quantité qu’en qualité.
Il est ainsi demandé à tous d’arrêter de
rejeter des polluants dans les rivières,
d’arrêter de trop consommer pendant les
périodes de sécheresse et surtout de ne
plus gaspiller.
L’eau devient rare, mais uniquement
l’eau douce et de qualité. En effet, une
source inépuisable existe: l’eau de mer.
Malheureusement elle est salée et ne peut
être utilisée en tant que telle. Les procédés
permettant de la désaler sont encore rares
et coûteux (comme l’eau de qualité…).
Néanmoins, cette eau est disponible. Il ne
reste qu’à trouver de quelle manière il sera
possible de l’utiliser. Un peu comme le
concept de ce magazine, le développement
durable et la culture sont des thèmes
existants depuis plus ou moins longtemps
(la notion de développement durable a été
créée en 1992), mais il aura fallu attendre
2009 pour que l’association de ces notions
donne le magazine que vous êtes en train
de lire, de parcourir ou de simplement
feuilleter.
Ainsi, hasard ou non, la parallèle peut être
faite, les choses existent, ne reste qu’à
comprendre comment les utiliser de façon
harmonieuse afin d’aboutir à un résultat
satisfaisant. La maturation peut être
longue mais le résultat en vaut souvent la
peine. Malheureusement, la nature ne
nous attendra pas éternellement et
la protection de la ressource eau doit
débuter dès à présent. Tout le monde
le sait, mais reste à avoir suffisamment
de conscience pour comprendre que les
économies d’aujourd’hui permettront les
dépenses (raisonnées) de demain.
Pour ceux qui penseraient que je
défends la cause de l’eau, je réponds
que oui effectivement, elle est à la base
de tout et il faut la protéger. Toutefois,
l’eau est également en cause dans les
inondations, les glissements de terrains,
les noyades, la perte des cultures en
période de sécheresse, les phénomènes
d’aquaplanning, les orages, les promenades
ratées du dimanche…
Encore faut-il se demander si l’eau
dans ses états extrêmes n’est pas la
conséquence des dérèglements que nous
imposons à l’ensemble de la planète
ainsi qu’à une mauvaise utilisation de ses
bienfaits?
Chacun son début
5
Voyages d’eauComment l’eau arrive-t-elle du souterrain au robinet du 8e étage? Qu’est-ce qu’un mufumu? Et combien de litres un t-shirt absorbe-t-il?Te
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Le jet d’eau s’écoulant du robinet
pour donner cette sensation bien
particulière de rafraîchissement sur
notre peau, ne nous fait pas forcément
penser que cet élément vient d’achever
un long et périlleux chemin à travers les
cavités de la Terre, les châteaux d’eau et
les conduites de distribution. Elucidons
en cette période de rentrée de vacances
le voyage de l’eau du robinet, dont
l’importance est clamée comme cruciale
pour l’Homme qu’il vive au Luxembourg
ou au fin fond de la brousse africaine.
Pendant ce voyage, l’eau a parcouru des
kilomètres de conduites souterraines
traversant champs et forêts, se faufilant
en dessous des chaussées avant de
parvenir à notre domicile. Dans le seul
réseau de la Ville de Luxembourg, plus
de 400 kilomètres de conduites sont
posées. A cela s’ajoutent des tuyaux qui
ramènent l’eau potable du Lac d’Esch-
sur-Sûre vers les portes de la capitale, où
elle est mélangée avec de l’eau “locale”
issue de sources. Comme dans beaucoup
d’autres communes du pays, les
ressources disponibles autour de la Ville
ne sont pas suffisantes pour répondre
aux besoins de consommation. L’Oesling
et le Sud du Luxembourg comptent
parmi les régions les plus défavorisées et
doivent “importer” l’eau d’autres régions
du pays ou se la procurer de la réserve
artificielle du lac. Cette répartition
inégale des ressources est également un
phénomène global: alors que certains
pays comme le Canada disposent de très
importantes réserves, d’autres comme
les pays sub-sahariens, par exemple, s’en
trouvent dépourvus.
Sur son chemin vers les robinets, l’eau
est stockée dans des réservoirs pour
garantir une suffisance d’eau pendant
les pointes de consommation, qui ont
lieu, par exemple, le matin. Par endroits,
elle trône à des hauteurs vertigineuses
dans des châteaux dont on possède des
vues qui laisseraient bouche bée même
les personnes habitant des immeubles
annoncés avec “vue imprenable” dans
les magazines immobiliers. C’est grâce à
ces châteaux que ces personnes vivant
en hauteur disposent de l’eau avec une
pression suffisante au robinet.
Pour obtenir l’eau à notre convenance
à domicile, l’élément est par endroits
pompé contre le sens de la gravité,
et des sommes d’argent importantes
sont investies dans des stations de
potabilisation et des infrastructures
sophistiquées qui sont censées préserver
une qualité d’eau permettant une
consommation humaine suivant les
Eau de luxe
6
Voyages d’eau critères de l’Organisation Mondiale
de la Santé. Le fonctionnement de ces
installations a son coût, une réalité qui
est souvent oubliée lors des plaintes à
propos des prix croissants de l’eau du
robinet.
Difficile de s’imaginer aujourd’hui qu’il y
a à peine 200 ans des gens mourraient
en nombre dans les faubourgs de la
forteresse de la Ville de Luxembourg
après consommation d’eau de points
d’eau rendus impropres par le contact
avec des déchets fécaux déposés autour
des lavoirs, ou issus des égouts de la
Ville-Haute.
Une eau source de maladie et disponible
uniquement loin des robinets, c’est la
situation vécue encore de nos jours
dans beaucoup trop de pays, comme
la République Démocratique du Congo,
l’ex-Zaïre de Mobutu. Dans ce pays
ravagé par des guerres et des quêtes
de pouvoir, les réseaux de distribution
d’eau sont souvent inexistants ou
détruits. La population, en règle générale
les femmes et les filles, sont obligées
de se déplacer quotidiennement
pendant de longues heures pour
récupérer péniblement l’eau à des
points d’eau impropres. Cette activité
qui consomme une majeure partie du
jour, les prive de l’éducation. Ces points
d’eau, indispensables pour la survie,
constituent des points de rencontre
importants pour ces communautés: les
dernières nouvelles y sont échangées et
des histoires racontées. Le voyage vers
l’eau peut alors tourner en un voyage
dans un monde mythique, constitué de
bons et de mauvais esprits qui habitent
certaines eaux ou points d’eau. Des
croyances qui nous font rappeler que
jadis dans nos régions des lieux de culte,
chrétiens ou autres furent installés
près des sources d’eau. Dans certaines
régions de la République Démocratique
du Congo, l’eau perceptible au fond
du trou noir d’un puits est considérée
comme étant habitée par un “mufumu”,
donc impropre à la consommation.
Les esprits s’apaisent lorsque l’eau
claire peut être remontée par une
pompe à main installée sur un puits
couvert. Ces relations particulières
entre la population locale et l’eau sont
bien souvent sous-estimées par les
techniciens locaux ou étrangers, ce qui
mène souvent à l’échec de projets bien
intentionnés. Une amélioration de l’accès
à l’eau dans ces pays ne se limite pas
aux prouesses techniques de nouveaux
ouvrages. Elle dépend essentiellement
de la compréhension du fonctionnement
d’une communauté, mais aussi de la
responsabilisation des bénéficiaires
à prendre en charge les nouvelles
installations. Processus ô combien long
et laborieux!
Jusqu’à présent, il n’a été question que
de la dernière partie du voyage de l’eau
à travers les infrastructures construites
par l’Homme. La grande majorité de ce
périple a pourtant lieu dans le milieu
naturel. 99% des ressources en eau
douce dans le monde sont stockées
dans le milieu souterrain. Au Grand-
Duché, à part l’eau potabilisée du lac
d’Esch-sur-Sûre, deux tiers de l’eau
du robinet proviennent de réservoirs
naturels (aquifères), localisés parfois
à plus de 100 mètres de profondeur
dans des formations géologiques bien
particulières. Ces aquifères - dont fait
partie le Grès de Luxembourg qui se
caractérise par les falaises de la Ville
de Luxembourg ou encore les rochers
mythiques du Müllerthal - possèdent
la capacité d’accueillir, comme des
éponges, l’eau qui s’infiltre par la pluie
ou des ruissellements dans le sous-sol,
de la stocker et de la conduire jusqu’à ce
qu’elle émerge naturellement en surface
par des sources. Le voyage de l’eau dans
le sous-sol peut durer au plus court
quelques jours voire des heures, et au
plus long plusieurs années. Dans le sous-
sol, la composition de l’eau s’adapte
au milieu géologique. Dans le Grès de
Luxembourg, l’eau est, par exemple
enrichie en calcaire. Lors de l’infiltration
de l’eau dans le sous-sol, elle est
cependant aussi souvent accompagnée
de substances dangereuses émises par
l’Homme. Alors que les bactéries ou
Eau de survie
Eau invisible
de plusieurs dizaines de jours de séjour
dans le sous-sol, d’autres substances
peuvent accompagner l’eau pendant
son voyage jusqu’aux robinets et ainsi
risquer de détériorer sa qualité. Ces
polluants, comme par exemple les
nitrates et les pesticides, sont issus
d’épandages de fertilisants ou de
produits servant à éliminer les mauvaises
herbes sur les champs cultivés, le long de
routes ou encore dans les jardins. L’eau
et la communauté font alors les frais
de l’utilisation inconsciente de produits
dangereux qui sont censés améliorer le
rendement économique de notre société.
Bien que les risques de santé soient
évidents, les mesures de protection de
l’eau sont négligées et des traitements
coûteux sont alors nécessaires pour
potabiliser l’eau du robinet.
Les prouesses technologiques et la
recherche scientifique ont permis de
localiser les réserves d’eau souterraine en
profondeur et d’exploiter artificiellement
l’eau par forage. Le risque de ces types
de captages est de vider les réserves
souterraines qui sont enfermées depuis
plusieurs milliers d’années dans des
couches géologiques profondes. Bien que
ce risque ne soit pas encore d’actualité
dans notre pays, car l’eau que nous
consommons provient essentiellement
d’émergences naturelles de l’eau
souterraine, des baisses critiques voire
dramatiques des niveaux d’eau existent
dans de nombreux pays comme le
Mexique, l’Inde, le Yémen ou encore
l’Espagne ainsi que certaines régions
des Etats-Unis. La raison essentielle
de cette sur-exploitation est, à part
les aléas climatiques, économique.
L’irrigation de champs, comme par
exemple les cultures de cotons, est
extrêmement demandeuse. Exemple tiré
du livre Blue Gold - The fight to Stop the
Corporate Theft of the World’s Water
de Vandane Shiva: “Dans le village indien
de Manerajee, un projet d’irrigation
de champs de coton très rentable, à
court terme, a permis d’extraire 50 000
litres par jour. À titre comparatif, une
personne dispose de 20 à 50 litres par
jour dans ces régions. Or, les ressources
en eau souterraine exploitées par ces
forages ont été épuisées au bout d’un
an. Pire, 200 points d’eau environnants
utilisés par la population ont également
cessé de produire de l’eau. L’Île de Santo
Antão au Cap-Vert connaît une situation
semblable. La réalisation de forages
permettant d’extraire à court terme de
grandes quantités d’eau a fait exploser
les consommations, domestiques et
agricoles, sans que l’on se soucie de
l’évolution à long terme des niveaux
d’eau souterraine et de l’intrusion
possible de l’eau de mer salée.”
Dans des pays comme l’Inde, jusqu’à
90% de l’eau est utilisée pour
l’agriculture. La production d’un
t-shirt en coton nécessite 2 700 litres
d’eau (www.waterwise.org). Dès lors,
une personne vivant au Luxembourg,
s’aperçoit vite en consultant l’étiquette
de sa tenue vestimentaire, qu’une
économie d’eau ne se fait non seulement
en fermant son robinet à la maison ou
en prenant un douche au lieu d’un bain.
Alors que la consommation journalière
par personne varie dans nos régions
entre 150 et 200 litres/jour, l’lnstitute
for Water Education a estimé que la
“consommation virtuelle” de l’eau atteint
4 000 litres par personne. Ce chiffre
comprend notamment les quantités
d’eau nécessaires pour que nous
puissions boire notre café au matin,
ou encore déguster en plein hiver des
tomates en provenance d’Espagne.
Revenons, après ces sujets sérieux, sur
cette sensation de rafraîchissement que
crée l’eau sur notre peau. L’élément qui
s’écoule du robinet ne vient d’achever
qu’une partie de son voyage. Alors
qu’elle disparaît, au bout de quelques
instants à nouveau de nos regards, elle
est conduite à travers la canalisation
d’eaux usées vers les stations de
traitement pour être rejetée dans un
cours d’eau. Puis s’en suivent la descente
des rivières, un séjour dans la mer, un
voyage dans les nuages et un nouveau
saut vers la Terre. Au bout de plusieurs
années, l’eau du robinet est “réincarnée”
en Inde, au Canada ou au fin fond de la
brousse africaine. Quel voyage fabuleux,
qui a de quoi rendre jaloux tout globe-
trotter!
Informations
Indig’eau - Networking for Water est une
association sans but lucratif, qui s’engage dans le
domaine de l’eau potable et de l’assainissement.
Les membres de l’association travaillent en tant
que professionnels dans les domaines de l’eau
(Centre de recherche, administration de l’Etat) et
de la relation publique (théâtre, musique, film).
Ces connaissances acquises sont mises, sous forme
de bénévolat, au profit d’ONGs qui mènent des
projets d’eau en Haïti, Cap-Vert et République
Démocratique du Congo.
Notre but est de mettre en place un réseau
d’échange entre acteurs sur les différents
continents. Au Luxembourg, Indig’eau mène des
actions de sensibilisation dans des écoles mais
aussi pour un public adulte intéressé.
Indig’eau – Networking for Water
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Une programmation éclectique à savourer dans des conditions idéales. Les salles CinéStarlight I et II sont équipées à la pointe du progrès
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Les films sont régulièrement montrés en sortie nationale et des séances privées peuvent être organisées sur demande.
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My average morning shower is
probably much shorter than that of many
people. One reason might be my attempt
to stay in bed as long as possible. However,
I must admit a bout of bad conscience
when letting the water run down my skin
unnecessarily.
My awareness about the issue sparked when I
visited the Middle East and saw first hand the
dire conditions that extreme water scarcity
cause. But why worry about taking long
showers when in Luxembourg? Fortunately
enough we don’t have to deal with British
weather conditions, but nonetheless we do
get our fair share of rainfall.
While doing research on the topic, I
discovered that despite a privileged
drinking water situation, the increased
production of waste water is leaving its
imprints on Luxembourg’s environment.
The imminent threat of climate change
and its worldwide implications on fresh
water resources should push us to rethink
the way we use water.
In developed countries, industries and
agriculture use up the highest percentage
of available drinking water. Due to
the low presence of these sectors in
Luxembourg, private households and big
service oriented buildings, such as schools
and administrative offices, represent the
highest percentage of the overall drinking
water consumption in the country. As
construction in these areas is expected
Water Consumption
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How to get Nemo & Co’s blessings
12
Water Consumption
to rise and as climate change and other
environmental issues are restricting
worldwide access to fresh water
sources, it is of prime importance
to raise awareness and promote
sustainable water management at an
urban level.
Luxembourg’s drinking water
comes from both underground
sources and surface water,
such as the Haute-Sûre lake
water reservoir. Any excessive
drainage of drinking water
leads to negative impacts on the
ecosystem, especially when the country’s
water sources are of such small size.
The majority of the 150 liters of
drinking water consumed per
person per day in Luxembourg
is used for cleaning, toilet
flushing, irrigation and car
washing.
Substituting
drinking water
with rainwater, for
example, can be an
effective alternative
for these household
tasks. Unfortunately not
everyone has the possibility or will
to install a rainwater collector on their
rooftops, gardens or front porches. It is
also possible to use some simple technical
measures to reduce the unnecessarily
large consumption of drinking water. This
is especially true thanks to innovative
installations that limit the amount of
water used, such as flow reducers on taps
and showers, low-flush toilets, modern
water saving dishwashers and washing
machines. Even though it might seem so,
the solution is not always expensive or
high tech: if you have an old toilet flushing
system all you need to do is place one to
two construction bricks, or filled water
bottles, into the header tank and the
amount of water flushed will immediately
decrease.
Another related issue is our ignorance
concerning what we flush down the
system, where it all ends up and what
the consequences are. Adopting a
sustainable behavior means to be
aware of what the disposal of medicine,
paint and other chemicals means. Not all
harmful substances, such as hormones,
medicines and chemical residues, can be
filtered out by waste water treatment
facilities. Water bodies will be affected
and the consequent pollution will find
its way downstream and affect the wider
flora and fauna. Nemo and co. won’t be
the only ones thanking us for using
biodegradable cleaning products and
the proper recycling and disposal
of products, which do not
belong into the water system.
I’m sure that much of what
I have touched upon here
are no groundbreaking news.
But in times of climate change
and increasing demand for the
planet’s natural resources worldwide, it
is important to demand more awareness
when it comes to the respectful use and
handling of our waste. Water access has
been a source of major wars and conflicts
for centuries and now, more than ever,
fresh water will become a strategic
resource to have and to hold. There are
1.3 billion people on this planet living in
regions with absolute water scarcity and
that number is projected to rise to 1.8 by
2025. Millions of people die each year of
diseases related to contaminated water
or drought. The access to fresh water
is dwindling and the demand is ever-
increasing.
Here in Luxembourg, we are in a
fortunate situation of being affected by
neither water scarcity nor contaminated
drinking water. With more awareness
and conscious actions we can minimize
the environmental impact we have on
our small fresh water resources and help
reduce the high consumption of drinking
water worldwide.
The author
Despite being native of land locked
Luxembourg, Dorothée Herr, 28, is particularly
interested in policy processes that interlink
ocean and climate change issues as well as the
governance of high seas. Fresh from Oxford
University with a master in environmental
change and management, she now works
for IUCN US as Marine Programme Officer
in Wahinton D.C. after having extensive
experience within the private sector,
government agencies and NGOs like the
Luxembourg Ministry of the Environment,
Greenpeace and CEPS/INSTEAD.
www.iucn.org
References
Ministère de l’Intérieur et à la Grande Région
www.miat.public.lu
CRTE - Centre de Ressources des Technologies pour
l’Environnement CRP Henri Tudor
www.crte.lu
TAURUS Institut an der Universität Trier
www.taurus-institut.de
Global Environmental Outlook
www.unep.org/geo/geo4/media
UN Water
www.unwater.org/flashindex.html
How to get Nemo & Co’s blessings
13
It’s really quite embarrassing:
Luxembourg’s rivers are an essential part
of the country’s historical, geographical
and cultural landscape, but I know very
little about them.
Take the Alzette. It’s the second word
of the national anthem’s only line I can
remember (Wou d’Uelzécht durech
d’Wisen zitt, translated somewhat freely
as Where you see the slow Alzette flow).
But where does it flow to? And where
does it come from? I was probably told
in primary school, but like most things
learned at school, I forgot.
Or the Pétrusse. It provides a name for
the capital’s green valley, the Vallée
de la Pétrusse. And tourists consulting
their guidebooks might be forgiven for
expecting a majestic river. Instead, they
find something which looks and smells
like it came from a flushed toilet. How did
that happen?
The Moselle? Well, I know they make wine
there and fatty fried fish called friture
(which is not actually from the Moselle
as it is way too polluted). But besides
that, and a vague childhood memory
of a boat trip on the Marie Astrid, my
Moselle knowledge is as muddy as its dirty
untreated water.
And the Sûre? Not sure either. It forms
the Stauséi, and that’s what matters,
right? Because we can drink from it AND
swim in it. The rest of the Sûre usually
gets noticed for failing the European
Commission’s minimal water quality
test, although this year, it apparently got
the green light again for swimming. So
now you can dip your toe in it without
catching anything nasty.
And that, dear readers, might well be it for
my national water knowledge. But besides
the facts there are stories. I’m sure that
many people, like me, have personal
stories associated with the country’s
rivers and lakes. They might be mundane.
But these stories are a good starting point
for reflecting on the significance of water
as a natural resource and its necessary
protection here in Luxembourg.
What follows is a “recollection in
tranquility” of some of my own
Luxembourg water related memories.
And don’t worry. Thinking about these
has motivated me to acquire at least
some elementary knowledge of the Grand
Duchy’s rivers. So now I can proudly tell
you: The Alzette originates in Thil, near
Villerupt in France, and flows into the Sûre
near Ettelbruck. Doesn’t every child know
that?
Water StoriesTe
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Wou d’Uelzécht durech d’Wisen zitt...
14
Water Stories
The water was so cold that my feet
turned red and hurt as I dipped them
in. It was one of the first warm sunny
days in early April this year. By pure
coincidence we had discovered a
phenomenally beautiful spot on a rock
surrounded by the lake’s shimmering
green water. The trees were just
beginning to grow leaves and the water
seemed irresistibly appetising.
Jumping in was out of the question,
my body told me, so I opted for the
old-fashioned long-winded way: feet,
ankles, lower legs, knees, upper legs
and, 10 minutes later, the belly (one of
the hardest parts) followed by the final
whole-body immersion.
My initial performance in the water could
hardly be called a swim. It was more
like the frantic paddling of a dog’s first
involuntary contact with water - lots of
splashing, the breathing short, intense
and very audible, interrupted by high-
pitched squealing, and panicky, circular
swimming movements.
When the feeling in my body slowly
came back, I dared to swim a few
strokes further out towards the middle
of the lake. I felt like a king - glorious,
triumphant and absolutely calm. “Don’t
go too far,” said an inner voice; “yes,”
I answered, and returned safely to the
shore - reborn.
Sûre / Stauséi
Sûre origin: Near Vaux-sur-
Sûre in the Belgian Ardennes,
crosses Luxembourg border near
Martelange, forms border with
Germany for the last 50 km of its
course.
Mouth: Joins the Moselle at
Wasserbillig.
Stauséi: Formed by the damming
of the Sûre above Esch-sur-Sûre;
dam constructed between 1955-57,
wall 47m high, lake surface 3,8km2
(Luxembourg’s largest area of
water), water depth is 43 metres
(deepest point).
Did you know: The Stauséi has
been emptied twice for repair
works, in 1969 and 1992. The next
emptying is planned for 2016.
Spring baptism in the Stauséi
15
the Dexia bank. The atmosphere and
scenery were eerily unfamiliar, right in the
middle of the city, yet outside of it, like
a world in between, a secret passageway
to another reality that no-one ever sees.
The bat’s sudden appearance only made
this sense of other worldliness more real.
On one side of the river bank were wild
overgrown shrubs and trees. On the other
side, dark, disused backyards and the back
walls of buildings.
It was all part of a hidden and forgotten
world, with the river Pétrusse at its heart
– conquered, broken and locked in.
Living in Clausen as a child my journey
to school (we walked in those days)
involved crossing the Alzette on a small
iron bridge still there today near the
Allée Pierre de Mansfeld. I usually joined
a group of other school children from my
street. “Be careful you don’t fall in,” our
parents would tell us, worried no doubt
that if we leaned over the bridge’s railing
too far with our oversized schoolbags, we
might lose balance.
Even in those days the Alzette had a
reputation for being shockingly dirty. But
not having developed an environmental
conscience yet, we children had a
morbid fascination with the river’s sorry
state. Stories of someone falling in and
emerging from the water covered in mud,
leeches and shit had become legendary.
Never mind if they were true.
These horror scenarios gave our school
trips a bit of an edge. And we would stop
on the bridge and stare, as if hypnotised,
into the Alzette’s brown shallow water
with its big green algae moving in the
current like giant hands.
When the water level was particularly
low the smelly mud revealed all sorts
of hidden treasures: old bicycles, car
tires, plastic buckets, rusted iron, even a
shopping trolley! There I stood, looking
at the slow Alzette flow through the city,
its filthy, rotten state forever engraved
on my mind.
It came from nowhere. But there it was,
a big black bat, in broad daylight, silently
speeding through the air above our heads.
We had taken the Pétrusse valley
promenade towards Hollerich. After the
bridge, near the playing field where the
path ends, we decided to continue walking
on the artificial river bed. The concrete
was littered with broken glass, pieces of
plastic and the occasional feather from the
ravens nesting high up in the trees behind
Alzette
Length: 73km
Origin: Thil, near Villerupt, in the
French département Meurthe-et-
Moselle.
Mouth: Flows through the
Luxembourgish towns Esch-sur-
Alzette, Luxembourg City and
Mersch, and empties into the Sûre
near Ettelbruck.
Did you know: The Alzette used to
be a popular swimming spot in the
capital.
Pétrusse
Length: 11km
Origin: Dippecherbösch, between
Dippech and Mamer, at the
confluence of several springs.
Mouth: Flows through Bertrange,
Merl, Hollerich, the Pétrusse valley,
joins the Alzette in the Grund.
Did you know: The Pétrusse was a
wild river until 1933 when a large
part of its bed was enclosed by
concrete.
Bridge over troubled water
The Pétrusse and the big black bat
My father used to have a zodiac. A zodiac
being, in case you were wondering, an
inflatable boat with an outboard engine.
Zodiacs have a reputation for being
unsinkable, hence their omnipresence as
lifesaving boats on bigger vessels.
My father’s zodiac was quite big. At least
that’s how I saw it back in the 70s. It was
grey with orange plastic seats and a 50 hp
Mercury black engine.
Its maiden voyage was on the Moselle,
where my dad also took his boat permit.
I watched with my mum and sister from
the Moselle’s grassy shore as he practiced
for the test, starting and stopping on the
water, doing u-turns around a buoy and
other such manoeuvers. After he passed
his test he would of course take us on
boat trips down the Moselle, even towing
my sister on water skis.
My father later told me that it was
much easier to get the boat permit on
the Moselle than in countries bordering
the sea, like France. But easy or not, his
Moselle permit was valid for the sea on
the Côte d’Azur, where we had a summer
holiday house. There, on the big blue
Meditteranean, our humble zodiac really
came to life as we went, almost daily, way
out onto the ocean, with the horizon as
endless as the summer, exploring new
worlds.
Moselle
Length: 545km
Origin: Col de Bussang in the
French Vosges mountains.
Mouth: Flows through France,
Luxembourg and Germany and
joins the Rhine in Koblenz.
Did you know: Following the
1956 Moselle Treaty the river was
canalised in 1958-64 to allow for
commercial shipping between
Koblenz and Metz. Today the
Moselle is one of the busiest rivers
in Europe.
From the Moselle to the Mediterranean
La première fois que le monde s’est réuni
pour discuter des problèmes de rareté et
de gestion liés à l’eau remonte à 1977.
A l’époque, la conférence conviée par les
Nations Unies s’est tenue au Mexique,
plus précisément à Mar del Plata. Depuis,
la conférence s’est mutée en Forum
Mondial de l’Eau, mais en
dehors des hospices onusiens. En effet,
depuis 1997, les forums mondiaux de
l’eau sont concoctés par le Conseil
Mondial de l’Eau, un groupement qui se
présente comme un centre de réflexion
international sur l’eau. Le Conseil inclut
plusieurs centaines d’organisations
dans le monde, acteurs des secteurs
publics et privés, agences des Nations
Unies, Banque Mondiale et même ONGs,
mais que bien d’autres n’hésitent pas
à placarder d’organisations privées
poursuivant des intérêts privés.
2009 fût comblée et du 16 au 22 mars
s’est tenu la cinquième édition du Forum
Mondial de l’Eau à Istanbul à une
époque où des “greens” de golf jaillissent
du fonds des mers à Dubaï alors que
plus d’un milliard de personnes
n’a toujours pas d’accès direct à l’eau
potable, selon des estimations de l‘ONU.
Aussi, des entreprises multinationales,
suite à des vagues de libéralisation et de
privatisation au nom du développement
et avec le support d’instances financières
internationales comme le Fonds
Monétaire International ou la Banque
Mondiale, se disputent le marché mondial
de l’or bleu au détriment des plus
pauvres.
Il convient de rappeler ici, que parmi les
objectifs du millénaire figure celui de
réduire jusqu’en 2015 de moitié le
nombre de personnes sans accès direct
à l’eau potable, un objectif accepté
et réitéré à plusieurs reprises par une
grande partie des États souverains. Alors,
comment comprendre ces incohérences :
d’un côté le droit humain à
l’eau est défendu, alors que de l’autre on
semble envisager l’eau comme n’importe
quel autre produit commercial et donc
susceptible d’obéir aux lois du marché?
A la lumière du droit international et de
la perspective des droits humains, il est
difficile de fournir une explication, pis de
comprendre certaines de ces confusions
liées à la gestion de la précieuse
ressource vitale. Si la Déclaration
Universelle des Droits
Humains de 1948 ne confère pas en
tant que tel un droit humain spécifique
de l’eau, elle stipule toutefois clairement
un droit à la vie avec dignité (article 3). Il
relève du sens commun que l’eau comme
source de vie est bien plus qu’un slogan,
il s’agit d’un besoin vital à la survie de
tout être humain.
De l’eau pour tous…tous pour l’eau!
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Les enjeux de l’or bleu
18
Avec l’objectif de clarifier la situation,
le Comité des Droits Economiques,
Sociaux et Culturels de l‘ONU,
organisme en charge de la supervision
et de l’implantation du Pacte
International relatif aux Droits
Economiques, Sociaux et Culturels, a
adopté en Novembre 2002 l’observation
générale n°15, spécifiquement liée à
la problématique de l’eau. Selon ce
document, le droit fondamental à l’eau
peut être dérivé des articles 11 et 12 du
Pacte. Le premier article se réfère au droit
à un niveau de vie adéquat pour l’individu
et sa famille en incluant entre autres la
nourriture et le logement, tandis que
l’article 12 se réfère au droit de chacun
au plus haut niveau de santé morale et
physique. Pour le comité, l’eau est une
ressource naturelle limitée, un bien
public fondamental à la vie et à la santé.
Il s’ensuit que chaque individu a le droit à
suffisamment d’eau pour lui et son usage
journalier domestique. En outre, l’eau doit
être physiquement accessible, de bonne
qualité et à un prix abordable. L’obligation
de réaliser le droit à l’eau quant à elle
revient aux États souverains. Ils sont
dans l’obligation de le protéger, de le
respecter et finalement de le concrétiser
proprement dit. La concrétisation passe
par la mise à disposition du maximum de
ressources disponibles à sa réalisation.
Des obligations minimums ont été
convenues, notamment l’ONU a défini
un seuil journalier minimum de 40
litres d’eau par personne afin de
subvenir aux besoins vitaux de chaque
individu. Protéger le droit à l’eau contre
l’intervention de tierces personnes
qu’elles soient physiques ou morales
constitue la deuxième obligation des
Etats. Finalement, l’Etat lui-même a
le devoir de respecter le droit à l’eau,
autrement dit, toute action menée par
l’Etat ne peut interférer dans le droit
individuel de chaque citoyen.
L’observation générale n°15 mentionne
aussi les responsabilités de solidarité
internationale entre les États en ce qui
concerne la concrétisation du droit à
l’eau. Les Etats plus riches sont
invités à aider ceux qui possèdent moins
de ressources technologiques et/ou
financières.
Malheureusement, la théorie ne
correspond pas toujours à la pratique
et bien des Etats ne respectent pas
leurs obligations internationales et
nationales. Des voix de plus en plus
nombreuses se font entendre et
défendent une Convention Internationale
de l’Eau. En somme un document qui
définit une bonne fois pour toute l’eau
comme ressource naturelle, un bien
public essentiel à la vie qui
appartient à tous et à personne en
particulier.
Références
Comité International des Droits Economiques,
Sociaux et Culturels, observation générale n°15
portant sur les “Questions de fond concernant la
mise en œuvre du Pacte International relatif aux
Droits Économiques, Sociaux et Culturels”.
www.fian.org
www.blue planetproject.net
www.wateraid.org
www.foodandwaterwatch.org
Les enjeux de l’or bleu
19
River Sounds
Kerala-born sound artist/musician
Rajivan Ayyappan sees everything
through his ears. “Listening is our
prime mode of experience” he says, “my
son (now two months old) could hear
before he was born”. Three years ago
Rajivan moved to Luxembourg. Pierre
Reyland went to meet the 44-year-old
artist in Belair to talk about one of his
most exciting and ambitious projects
so far: soundmapping the Mithi river in
Mumbai...
5.30 am, March 19 2009, Vihar Lake,
Mumbai: Armed with a field recorder (and
other audio equipment), a logbook and a
good pair of walking shoes, Rajivan set off
for a two-week walk along the river Mithi,
all the way to Mahim Bay, where the river
flows into the Arabian Sea. Inspired by the
rich soundscapes of this densly populated
city, he recorded hundreds of audio pieces
for a sound installation commissioned by
India’s National Gallery of Modern Art to
accompany the exhibition “Soak:
Mumbai in an Estuary”.
Rajivan: Water is the central theme of
the exhibition. It’s about how people deal
with the monsoon and the Mithi river,
which runs through Mumbai’s centre. The
authorities say the monsoon and the river
cause the floods. But Soak says we should
become friends with the water, not
enemies. That’s the context. They wanted
me to provide a “musical” dimension.
Pierre: Were there any river sounds you
were particularly interested in?
Rajivan: There are always more living
things around water, and lots of activity.
Metal workers, for instance - that
hammering sound is iconic for India.
Or the women working in the Dharavi
settlement early in the morning when
the authorities make water available for
Tex
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Listening to water in Mumbai
20
a few hours. It’s a beautiful moment, the
women interacting with the water, water
splashing into metal containers, washing,
talking...
Pierre: How did people react when you
turned up with your microphones?
Rajivan: That was quite a big issue,
because the equipment attracted people
and in India they have a tendency to just
come up and talk to you. In the end I just
took the small hand-held field recorder to
make less of an impact.
Recording the metal workers was quite
tricky. It’s often illegal work, so when
I turned up with my mics they were
worried I might be from the press. So
I just told them, ‘I’m a DJ, collecting
sounds.’ (laughs)... DJ - that’s a word they
understood!
Pierre: How does your sound installation
work in the Soak exhibition?
Rajivan: There are 16 small loud speakers
mounted onto a grid. They play 16 mono
sound files simultaneously, but always
in a different, random order. These 16
files belong to one theme, and there
are 7 themes (or archives) altogether:
the airfield next to the river, traffic and
construction, leaks, women working with
water in Dharavi, water drops and the
vibrations of trains going over a river
bridge.
I had worked out the basic structure here
in Luxembourg. The Japanese computer
specialist Matsuo Kunihiko developed the
interface and I sent him the files when
they were ready.
Pierre: Do people at the exhibition push
a button or click play to get the sounds
started?
Rajivan: It plays continuously, but you
can change the main theme by stepping
onto a patch projected by web cams onto
the floor in front of the speaker grid. The
listening experience should match my
“sound walk” closely, so it needs to be
fluid, with elements of surprise.
I didn’t edit the recordings later, there
was no time to do that, so I used the
material just as it was, except that I
compressed time in the recording process.
For instance, I recorded 100 water drops
from different houses, just pressing
the record/pause button between each
drop, until I had a 3-minute file with 100
sounds.
Pierre: Back to water. It’s a very precious
resource, particularly in Mumbai...
Rajivan: The city always complains
about water shortage. But I saw leaks
everywhere. I recorded 65 different
leakages. It can become a pleasant sound
if you hear one leak. But I put all of them
together, and that makes you aware of
the quantity of water leaking. In some
places the Mithi river isn’t even water,
it’s black, it’s oil. But when there’s water
that seems usable, people use it. For us
it’s dirty, for them it’s not. I saw children
swimming in it and they were having a
great time.
Pierre: Are you having a good time here
in Luxembourg?
Rajivan: Yes, I don’t like big cities, and
Luxembourg is a small, peaceful place,
with good access to other cities. And
I don’t mind the weather. Some of my
friends always complain about the rain. I
like rainy days.
Information
www.soak.in
Eco Design Products
My Shower Curtain is a Green Warrior
Sky Planter
Selected items by Pöko Design
Design student Elisabeth Buecher’s project brief went like this: “How can
your shower fight water over-consumption in either a disturbing or a
gorgeous way, using innovative materials, printing techniques and inflatable
technology?” The solution is a shower curtain that inflates while you shower.
If you indulge for too long under the shower, you’re trapped! Unfortunately
the curtain is made from PVC, not the sexiest material to save the planet.
www.elisabethbuecher.com
Petz Scholtus left Luxembourg in 2000,
studied eco design in London and
worked in the UK, Tanzania and the
Netherlands before settling in Barcelona
where she is working as a freelance eco
designer since 2004. Petz is also a writer
for TreeHugger.com, teaches sustainable
design and runs o2Spain as well as Pecha
Kucha Barcelona. In 2009 she started
her studio Pöko Design, which focuses
on designing a collection of products for
urban life that respect the environment.
Petz believes in design for people, planet
and profit, connecting people and eating
local food.
www.pokodesign.com
Got little space on the floor but plenty on the
ceiling? Simply hang your plants! The Sky Planter
let’s you do that, whilst saving up to 80% of water;
perfect if you tend to forget to look after your
plants. An internal reservoir system feeds water
directly to the roots without leaks or evaporation,
using only 20% of the water of normal pots. That
way you only need to water your plants once or
twice a month, and you certainly have a curious
interior design element in your living room.
www.boskke.com/products.html
22
Eco Design ProductsLifestraw
Soap Sink
VeggiePatch
More than 1 billion people do not have access to
clean drinking water. However, a 10-inch plastic
cylinder that can filter out or kill bacteria, parasites
and some viruses can change this. And the best
part: it only costs 6$ a year for one person to have
access to drinking water.
www.lifestraw.com
Challenged with getting people to save water,
designer Alon Meron came up with the idea of an
eroding sink. The more water you use, the less sink
you will have left as it is made of soap! The Soap
Sink visualizes the effect of water and makes you
hurry up when you leave the tap running.
www.alonmeron.com
Does the view look tasty to you? Designer Joanna Szczepanska created edible
landscapes for urban places. Using recycled materials, vermicomposting,
irrigation technology and Permaculture principles, VeggiePatch allows city
dwellers to grow their own food in restricted urban areas. The result: fresh
veggies, less food miles, no packaging or waste water used in flood irrigation at
the beginning of the food production cycle and not to forget, a funky landscape.
http://student.designawards.com.au/application_detail.jsp?applicationID=2959
23
Révolution VerteTe
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Crise éco -nomique -logique?
Il y a eu la Révolution Russe,
la Rouge et voici la Verte: sans oser
considérer la crise financière mondiale
comme une stratégie écologique à
long terme, il n’en reste pas moins
que certaines régions écologiquement
menacées hier, bénéficient aujourd’hui
d’un répit amplement mérité grâce à la
récession.
C’est ainsi que les montagnes de la région
du Lac de Baikal, en Sibérie, se sont
converties l’hiver dernier, en
domaine skiable, alors que
quelques mois auparavant,
Baikalsk était un des plus
grands sites
d’usine
de pâte à
papier,
lâchant
des odeurs nauséabondes
et crachant des substances
dangereuses dans son lac.
Depuis sa construction en 1964, des
environnementalistes ont vainement
tenté de faire fermer cette entité qui
avait un effet catastrophique sur la faune
et la flore du lac et des environnements.
C’est finalement la crise qui a réussi là, où
le bon sens et la conscience sociale ont
failli. Car si les industries polluantes ont
une prédilection pour les régions recluses
où les questions environnementales ne
sont pas directement pertinentes et
donc faciles à bafouer, ces infrastructures
destinées à être rentables à moindre
coût, sont d’autant plus vulnérables
aux fluctuations des marchés, et en
deviennent les premières victimes.
Le défi à présent, est de bien planifier la
restructuration avant que ne reprennent
les commandes du marché. Les Etats se
laissent plus facilement convaincre de
revoir leurs cahiers de charges, et sont
assez réticents de subventionner des
installations “hors normes écologiques
actuelles”, puisque certains complexes
vétustes ne sont plus concurrentiels, et
que bien d’autres secteurs ont besoin de
ressources en temps de récession.
Au bout de trois mois, la pureté de l’air
ambiant et du retour rapide des oiseaux
autour du Lac de Baikal, ont contribué à
attirer beaucoup de touristes nationaux
dans ce magnifique domaine skiable,
et les habitants rêvent à présent du
développement de l’éco-tourisme pour
reconstruire la faune et la flore.
24
Révolution VerteCrise éco -nomique -logique?
Un exemple similaire existe en Chine,
dans la zone du Delta de la Rivière des
Perles, dans la région de Canton, où des
milliers de petites usines ont fermé leurs
portes. Le gouvernement est peu enclin
à les soutenir: les dommages écologiques
pèsent sur l’économie de la Chine, et des
plans de parcs d’éoliennes ainsi que de
récupération d’énergie solaire vont bon
train afin d’améliorer les rendements et
de lancer une vraie économie verte.
Au Mexique la récession a réduit de 40%
la demande de production de voitures, et
en Inde la fermeture de certaines aciéries
a fait baisser de 85% le niveau des
déchets de dioxyde de souffre (mesuré
en octobre 2008, par rapport à l’année
d’avant) qui sont responsables des pluies
acides.
Même les pays développés toucheront
leur dividende verte grâce aux
ralentissements industriels et une baisse
d’activité économique dans certains
secteurs: le taux d’émission de dioxyde
de carbone se verra réduit à près de 100
millions de tonnes pour 2009... tant en
Europe qu’aux Etats Unis!
Une dernière note tout aussi verte que
l’espoir: au Brésil, où deux tiers des 200
million de têtes de bétail qui paissent
sur des pâturages et qui causent un
abattage massif de la forêt amazonienne
- faisant du bétail la plus grande cause de
déforestation - la chute du prix du bœuf
(plus de 50%) et les crédits aux fermiers
qui deviennent de plus en plus rares,
la récession économique a réussi là où
tous avaient échoués en offrant un répit
à la forêt amazonienne. Entre novembre
2008 et janvier 2009, le pourcentage de
déforestation a chuté de 70% par rapport
à l’année d’avant, à la même époque. Et
fort est à parier que cela restera le cas
pour les mois à venir.
Références
Adaptation d’un article publié dans NEWSWEEK,
Mars 16, 2009
Rollingergrund161, rue de RollingergrundL-2440 Luxembourg. Bio-Metzlerei Quintus:Mo-Fr: 09h00-19h00Sa: 09h00-17h00
Merl486 A, route de LongwyL-1940 LuxembourgMo-Fr: 09h00-19h00Sa: 09h00-17h00
Bio-Snack7, Grand RueL-1661 LuxembourgMo-Fr: 09h30-16h00Sa: geschlossen
Luxemburg-Stadt:
Munsbach (Oikopolis)13, Parc d’Activité SyrdallL-5365 Munsbach
. Restaurant & Catering:
. Akzent: (Naturkleider, Spielwaren, Bücher)
Mo-Fr: 09h00-19h00Sa: 09h00-17h00
. Supermarkt:
Mo-Sa: 10h00-16h00
Osten:
Erpeldange50, rue LadunoL-9147 ErpeldangeMo-Fr: 09h00-19h00Sa: 09h00-17h00
Schanck-HaffDuarrefstrooss 10L-9755 HupperdangeFr: 13h30-18h00Sa: 09h00-12h00
13h30-15h00
Norden:
Dudelange189, rte de BurangeL-3429 DudelangeMo-Fr: 10h00-18h00Sa: 09h00-13h00
Foetz8, rue de l’AvenirL-3895 FoetzMo-Fr: 10h00-18h00Sa: 09h00-17h00
Süden:
www.naturata.lu
Roll... and Action!
“The age of stupid” de Franny Armstrong, “Home”
de Yann Artus Bertnand ou encore “la vérité qui
dérange“ d’Al Gore... les scénarios catastrophe
présentés au cinéma pourraient bientôt se réaliser.
Le 18 décembre 2009 se tiendra à Copenhague un
rendez-vous crucial pour le climat et l’humanité.
Le traité de Kyoto, premier traité international de
lutte contre les changements climatiques, ratifié
par 175 pays (à l’exception notable des États-
Unis), est entré en vigueur en 2005. Il prévoit une
réduction des quantités de gaz à effet de serre
émises par les pays industrialisés d’au moins 5,2%
d’ici à 2012, par rapport aux niveaux de 1990.
Le traité de Kyoto arrive à expiration fin 2012.
Le nouvel accord international devrait couvrir
la période 2013-2017. Si un accord ambitieux
et fort est signé à Copenhague puis ratifié par
tous les États, nous serons dans les délais pour
contenir l’augmentation des températures de
2°C et éviter l’emballement climatique… Sinon,
il deviendra quasiment impossible de prédire les
impacts irréversibles d’un grave bouleversement
du climat...
Pétition sur: www.copenhague-2009.com
25
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Abon
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Making Money... from plastic bags
The idea of making money from
used shopping bags first came to me in the
summer of 2004 when I was an art student
in London and urgently needed cash. So I
decided to “make” some.
Of course I could not buy anything with
my self-made plastic money. But at least
now I was spending less time consuming
things and more time creating something.
Consuming less, creating more – I liked that
idea!
Working with the plastic bags I realised
how much they have in common with real
money. They too are part of commercial
transactions. They can pass through many
hands (ideally – I should say, because this is
only the case, if they are reused and passed
on). Sometimes the bags bear signs of
usage just like real banknotes in circulation.
Many people still take plastic bags for
granted when they go shopping. They use
a bag once and then thoughtlessly throw it
away like worthless rubbish. Do they really
take the environment for granted as well?
Do the mountains of waste created by
our consumerist, throw-away lifestyle not
matter to them?
As a raw material for my work, plastic bags
became very valuable and exciting to me. I
think recycling them into “money” can even
make them precious.
In the global financial crisis my “money
making” has gained new momentum.
Inspired by the crisis I did a new series
of banknotes (Euros this time, because
I’m living in Luxembourg). These highly
synthetic pseudo banknotes playfully reflect
the artificiality and pretence of the money-
making structures and strategies in the real
world.
With my work I would like to ask critical
questions about how people make money:
Is it all right, for instance, to make money
by speculating? Is it all right to trade
money? Is it all right to make money by
exploiting people, the planet and so-called
emerging markets? Is it all right to make
money not just to feed one’s mouth, but to
feed one’s greed? Is making more and more
money really essential in life?
Exhibition
Some of the plastic banknotes will be on display at
the exhibition Rekult volume 02.
26
Making Money... from plastic bags
27
I-U-E-O-A, derrière l’invitation de
ces voyelles se cachait en début d’année
une action spontanée. 250 visiteurs on
répondu à l’appel en visitant une maison
au triste sort, celui d’être détruite 48
heures après REKULT volume 01; une
expo d’art autour du développement
durable.
Le temps d’une seule journée, une
habitation unifamiliale à Alzingen
proposait un parcours didactique avec
les moyens du bord, avec comme but
de faire réfléchir de manière ludique à
certaines thématiques importantes pour
la planète.
Résultat: les ordures, la surpêche,
les emballages plastiques, la justice
environnementale ou encore la
consommation d’eau, etc. critiqués en
direct avec des installations photo et
vidéo, des sculptures ou dessins créés à
même les murs de la maison en question,
et cela à 85% à base des déchets trouvés
dans et aux alentours du lieu.
Autre date, autre lieu, autres
intervenants. En cette fin d’année
IUEOA est invité à répéter l’action.
L’OekoZenter à Pfaffenthal sera rasé
pour y reconstruire un centre à basse
consommation d’énergie. Une vingtaine
d’artistes, vidéastes, musiciens,
graphistes et photographes envahiront
donc à nouveau une infrastructure
dédiée à être détruite, pour faire revivre
les différentes pièces une dernière fois.
Les thèmes phares: le réchauffement
climatique, la rareté de l’eau potable, les
enjeux du marché alimentaire ou encore
le recyclage technologique...
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Le développement culturable fait ses premiers pas
28
RekultLe développement culturable fait ses premiers pas
une expo d’art autour du développement durable dans le bâtiment du OekoZenter avant sa démolition
16, 17, 18 et 23, 24, 25 octobre 2009 au 6 rue Vauban à Pfaffenthalplus d’informations sur www.iueoa.lu ou www.oeko.lu
Rekult volume 01 à Alzingen le 22.02.09
Sewing Dreams in rural India
Admiring in Ahmedabad one of
the world’s finest collections of textiles:
the Calico Museum already shows what
I will see in a nighttime ride to Kutch,
the most western district of India. Next
to antique wall-hangings, silk woven five
to nine yards Patola1 treasures, Oriyan
Ikat2 saris, my attention focuses on a
display of cholis, the backless blouses
worn by the Rabari women, tie-dyed
shawls, embroidered veils, appliqué work
on quilts and camel settings from Kutch/
Gujarat.
The same day I catch the Bhuj Express,
172 Rupees for a sleeping berth. Despite
the reassuring movement of the train,
sleep is difficult to find, I have no quilt to
protect me against the chilly November
winds blowing through the bars of the
open windows. In the morning I arrive in
Bhuj, the station being an unusual one by
Indian standards, no hectic, overcrowded
platform where I have to find my way. An
auto-ride over bumpy earthern terrain
takes me finally to Hotel Gangaram run
by Mr Jethi; warm greetings and a sunny
bare room await me.
At the local bus terminal, in dhabas, the
eating stalls, through the windows of
the jewellery and fabric shops I already
marvel at the creatures who nurtured my
growing interest since my previous visit
to Kutch in September 2004. The region
with its harsh landscape is the homeland
of a multitude of different ethnic groups.
The women of some of these farming
and pastoral communities perpetuate
a unique tradition of needle work.
Generation after generation the women
of the Meghwal, Aahir or Rabari carry on
to stitch their dreams on wall-hangings,
veils, blouses and various artifacts for
daily use and traditional ceremonies. The
marked contrast between the hardship
of everyday life, the stark surroundings
and the colorful, lively embroidery bears
a fascination in itself, awakes my interest
to see the women at work, to understand
their way of life.
My first ride takes me to the Meghwals
living in a small settlement straight up
north from Bhuj, the Banni area. Each
year the monsoon transforms the area
literally into an island, the hard salty
texture of the desert turning into a
flooded nomansland. The Meghwals, in
Khari, are the most colourfully dressed
women I have ever seen. Veils with
confettilike borders covering majestically
their heads, bangles rattling on their
arms, heavy silver spiral necklaces
highlighting the delicate embroidery of
their dresses. The exuberant costumes
are in their uniqueness, their attention
to the rich details no different from the
beauty of Haute Couture.
1. ancient art of double Ikat weaving in Gujarat
2. style of dyeing and weaving
Population: 1.166.079.217 (july 09)
Surface: 3.287.590 km2
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32
A travel through tradition and identity
Sewing Dreams in rural India
Later on I visit an Aahir woman, a
date amicably organized by Mr Jethi. A
rickshawallah3 takes me along a dusty,
bumpy track to her village. Deviben
greets me at her door, invites me in.
In her broken English she recounts the
story that the Aahirs believe to be the
direct descendants of Lord Krishna. They
migrated a thousand years ago from
Gokul Mathura, the birthplace of Lord
Krishna, to northern and northwestern
India, some settled in Kutch. Before
opening the metal trunks she explains
that her daughter won a national
embroidery award. The pieces of silk and
cotton embroidery displayed in front of
me are stunning.
After a few days of resting and enjoying
Gujarati talis4 with home-made bijora
5
pickles in Bhuj I visit Tunda Vandh, a
Kacchi Rabari village. My excitement
grows as our car turns off the main road,
a Rabari boy herding his sheep comes our
way. Nandlabai turns down the music, I
catch sight of the female silhouettes in
the distance, black or maroon woolen
veils covering their heads, the grown-
up men, in contrast, wear only white,
sometimes embroidery adorning their
pleated kediyans jackets.
1 euro = 68 rupees
Government: Federal republic
parliamentary democracy
3. auto-driver
4. typical Indian meal
5. citrus fruit
A travel through tradition and identity
I am dropped off at Lachubens home.
Sitting among these so self-confident
women, admiring the uniqueness of
each costume, the gold jewellery adding
dramatically to their style;
with their hospitality and skills they
awake a sympathy and fascination for
their culture bearing its roots in nomadic
living. The Rabaris, belonging to the
Hindu faith, nonetheless paying respect
to Muslim pirs -saints-, are traditionally
nomadic people, camel herdsmen.
The embroidered figures stitched by
the women artisans are part of their
collective memory, nonetheless the
creativity of the women artisans also
tells of their dreams, the embroidery
being their voice. Camels are a figurative
reference to their nomadic roots, temples
tell of their religious devotion, scorpions
of the rough and hazardous environment
they live in. While the Kachhi Rabari
still produce exquisite artefacts, the
elders of the Dhebaria Rabari subgroup
forbade all kinds of needle work in
1995. They argued that the finishing of
the traditional dowry pieces was too
time-consuming, enabling the girls to
gain too much power over the decision
when moving to their inlaws. Today,
in Kukadsar, a Dhebaria Rabari village
65km away from Bhuj, girls wear blouses
embellished with multiple layers of
colourful ribbons bought at the local
market.
All these women are conscious of their
identity with regard to a distinctive
group, the elaborate sense of style
however cannot be interpreted as an
independent choice, the dress code
rather indicates their religious and
social background. There is no denying
that even if the tradition is laying
down certain rules, the women allow
themselves a certain latitude, the
embroidery is empowering them. With
the stitching of each item goes along a
very personal note, the artisans make a
point of the uniqueness of each costume.
Instead of sticking exclusively to a
few brands, wouldn’t a little creativity
generate a certain dynamic, lead us
towards supporting a slightly different
kind of consumer attitude, bring some
variety into our wardrobes? On one of
the following days I head for Chopra,
a Vaghadia Rabari village located in
the Bachau area east of Bhuj. Charpais,
the four legged all-purpose beds,
are being drawn outside houses, hot
amphetaminelike tea is being served. Not
only does the fine embroidery tell of their
journey, the tattoos produce meaning as
well. Tattoos of scorpions, peacocks as
well as a multitude of small crosses to
keep away the evil eye adorn their bodies.
In the train taking me back to Delhi: the
sight of the fleeting landscape makes me
already want to return to the hospitality
and beauty of these extraordinary people.
Website
www.katiafrieders.com
Pendant sa phase d’adolescence les
vêtements étaient pour Nora Schlesser
une sorte de roue de secours, un vrai
gilet de sauvetage. Elle souffrait de
timidité, ne trouvait guère les bonnes
paroles pour s’exprimer. Du coup elle
transformait son corps en colonne
d’affiches: elle “affichait” ses humeurs
par des changements radicaux d’habits.
Pendant ce temps, elle rêvait de ses
propres créations. Caprice passager ou
véritable vocation? Nora s’inscrit d’abord
dans une école supérieure de recherche
graphique à Bruxelles, pour finir à l’école
bruxelloise de St. Luc - section mode et
stylisme.
Et après: s’établir à Bruxelles?
Le lendemain de la remise des diplômes
de fin d’études, Nora passe l’aspirateur
dans un magasin de mode hyper
branché. L’ambiance y est glaciale.
Quel cauchemar! Dans une des
éditions spéciales du “le soir w.e.” des
mannequins portent quelques pièces
de Nora (des créations de fin d’année
scolaire) qui avaient su impressionner un
styliste du journal. Aucune réaction de la
part du monde de la mode.
Un vêtement un message
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Même ceux qui prétendent “ne pas vouloir perdre leur temps pour des questions vestimentaires /
ne pas se soucier de leur garde-robe / qu’il y a d’autres problèmes dans le monde que des
tendances, qu’un style / que l’habit ne fait pas le moine” affichent quelque chose à travers leur
habillement: leur désintérêt pour “la” mode.
Nora Schlesser
38
Un vêtement un message Pendant ses études Nora avait
eu l’occasion de faire un stage au
Théâtre de la Monnaie à Bruxelles: elle
avait travaillé pour la choréographe
mondialement connue Anna-Theresa
DeKersmaeker. Or la situation budgétaire
de la Monnaie fut ridicule: la survie
financière en tant que costumière
quasiment impossible.
Ou alors: tenter sa chance à Paris?
Lors d’un stage à Paris, Nora comprend
que la métropole de la mode n’a rien
d’attrayant pour elle: les lois et les règles
de jeu des grosses boîtes l’étouffent.
Elle ne veut pas devenir une gonzesse
parmi tant d’autres dans une agence
à tendances, c’est-à-dire faire une
recherche sur les goûts et les couleurs
avant de pouvoir se lancer dans la
création - forcément dictée par les lois
du marché. La créativité avec un grand C,
c’est bien beau, mais finalement il faut
tout simplement que cela se vende.
Retourner au Luxembourg?
Retourner au Luxembourg semblait
difficilement concevable. Après tout,
le pays n’est pas vraiment connu pour
ses extravagances en matière de mode.
Néanmoins la jeune créatrice inaugure
un premier magasin à Wëntréng,
basant sa collection sur celle qu’elle
avait présentée lors d’une foire pour
jeunes créateurs à Bruxelles: vêtements
en coton biologique, plus blancs que
blanc. Elle lance une gamme de robes
de mariage qui ne fonctionne pas aussi
bien qu’elle ne l’espérait. Malgré cela elle
prend goût à partager son savoir-faire
en tant que conseillère de style. Elle
donne des tuyaux en matière de goûts,
couleurs et formes, et aide les personnes
à se mettre en valeur - esthétiquement
parlant.
Après un congé de maternité, Nora
ouvre sa boutique “Minka” à Bonnevoie.
Le temps pour créer une collection
personnelle lui fait - plus que jamais -
défaut. Elle se spécialise donc dans la
vente de textiles bio pour femmes et
enfants, aux accessoires et produits de
beauté, tous portant le label fair-trade.
Nora s’engage à favoriser “les produits
du terroir” et cela demande de
l’engagement et de la responsabilité.
Bien loin du métier de simple vendeuse,
il faut s’informer, s’investir, être à
l’écoute, rencontrer, entre autres,
une jeune créatrice allemande de la
Grande-Région qui est à la recherche
d’un distributeur pour ses fleurs en
feutre - qui sont dorénavant en vente
chez “Minka”; se mettre en contact avec
une ancienne copine de classe qui s’est
lancée dans la fabrication de chaussures
en cuir pour les petits.
Bon nombre de gens se soucient de nos
jours de la qualité de leur alimentation,
sans en faire autant pour leurs
vêtements. Un habit biologique protège
notre peau mais porte aussi un impact
positif sur l’environnement. Dans ce
domaine nos choix ne dépendent que
de nous. En optant pour l’inoffensif
et en s’informant correctement, le
consommateur peut changer les choses,
porter son appui à un système plus
durable. Beaucoup de gens portent
une préférence pour les marques, les
grosses chaînes, se pliant à la mode
telle qu’elle est exposée. Nora préfère
les collections intemporelles et prendre
le temps de choisir avec ses clients ce
qui leur va. Bonne qualité rime avec
solide et résistant: on n’est pas obligés
de changer sa garde-robe tous les 2
à 3 mois, ce qui allège encore plus
l’environnement.
Pour en savoir plus, rendez-vous à
Bonnevoie: Nora y partage son savoir
faire et des infos bonnes pour la santé -
esthétique autant qu’éthique.
Adresse
Minka Green Lifestyle
25 rue Pierre Krier
L-1880 Bonnevoie
www.minka.lu
39
Livraison à domicile. L’eau en bouteille parcourt un long chemin de l’usine à la
maison. Pourquoi pas profiter de la livraison à domicile? Le calcul est simple, l’eau du robinet,
disponible 24h/24 coûte environ 400 fois moins que celle en bouteille. Elle ne nécessite pas
d’emballage et ne génère donc pas de déchets. Enfin, puisque l’eau du robinet est soumise à de
multiples analyses depuis son origine jusqu’au domicile, c’est un des produits alimentaires les plus
contrôlés.
Pour que les adultes de demain changent leurs habitudes, le “Waasserbus” (bus à eau) se rendra à
partir de mi-octobre 2009 dans les différentes écoles luxembourgeoises pour expliquer aux enfants
l’importance et la valeur réelle de l’eau potable. www.drenkwaasser.lu
Pédaler moins pour aller plus loin. Parcourir les petites distances en
vélo, c’est économique, bon pour la forme et non polluant, c’est sûr. Mais arriver à un rendez-vous
complètement en sueur c’est pas l’idéal. C’est là qu’intervient le vélo à assistance électrique qui
vous accompagne dans l’effort. Il faudra toujours pédaler, mais moins, grâce au moteur rechargeable
intégré. De quoi désengorger les routes au profit d’une locomotion moins polluante.
Disponible auprès de Propoze, un bureau d’études en ingénierie environnementale au Luxembourg.
www.propoze.org
Un autre bureau. Plus petit, moins de pièces, moins de bruit, moins de chaleur, plus de
stabilité et surtout moins d’énergie. L’ordinateur TEO a peut-être toutes les fonctionnalités d’un PC
traditionnel, il nécessite pourtant beaucoup moins d’énergie. Un PC ordinaire compte 120-150 Watt
pour fonctionner, le plus petit modèle TEO équivalent s’en sort avec 8-12 Watt pour un prix de 299 €.
De plus, pas besoin de ventilateur, ce nouvel outil informatique ne chauffe presque pas.
Possibilités de commander et de configurer soi-même son TEO sur www.eida.lu, qui propose
d’ailleurs aussi de l’électricité composée à 100% d’énergies renouvelables.
Une recharge svp! Depuis que le prix du pétrole a augmenté, l’industrie des
véhicules électriques s’est réveillée. 300km d’autonomie avec des perspectives sur 600km, soit
l’équivalent d’un plein traditionnel. Pour recharger il suffit d’une prise conventionnelle. Pour
une réelle réduction des émissions, encore faut-il s’assurer d’utiliser de l’électricité, gagnée par
panneaux solaires ou éoliennes... Niveau coûts, pas d’essence donc pas de changement de bougies,
huiles et filtres, frais d’assurances très bas, pas de taxes CO2, et une consommation entre 0,50 € et
2 € pour 100km.
Electric Vehicle, premier importateur au Luxembourg, propose les scooters et camionnettes
électriques. La voiture électrique ZERO sera présentée en février prochain. www.electricvehicle.lu
40 Le pouvoir du choix
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Commandez le programme de la saison 09/10 : [email protected] / +352 2662 2007TiCkeTs : 5/10€ / +352 47 08 95 1 / www.luxembourgticket.lu
TraFFo_Carrérotondes / 1, rue de l’aciérie luxembourg-Hollerich
09/10
www.traffo.lu
arTs de la sCène - BüHnenkunsT
le programme jeunes puBliCs du CarréroTondesdas kinder- und jugendprogramm des CarréroTondes
Le pouvoir du choix
Des concerts à la chaîne, du
fast food et des boissons en gobelet
plastique, les mêmes fringues pendant
trois jours, d’où une odeur très spécifique
sur ce genre de manifestations, des
bousculades, mais aussi chanter à
plein cœur LA chanson qu’on adore.
Rencontrer des nouvelles personnes et
simplement profiter de l’ambiance très
relaxe, avec comme contenu de sac à
dos des bottes en caoutchouc en cas de
pluie prolongée... Le Cabaret Vert n’est
pourtant pas un festival comme les
autres. Ce qui à débuté en 2004 avec un
public de 5000 personnes compte pour
sa 5e édition, en août 2009, pas moins de
40 000 entrées en 3 jours. Rien de spécial
là encore. Mais il s’agit ici de l’unique
festival en France pouvant se vanter
d’avoir une charte environnementale.
Des toilettes sèches, la vente exclusive
de produits du terroir et des associations
à gogo tentant de faire bouger les
consciences sur le site. Sur le centre de
tri propre au festival et uniquement
tenu par des bénévoles, de nombreuses
petites mains sélectionnent les gobelets
en plastique qui seront expédiées en
Festival Cabaret Vert
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Le festival écolo dans la Grande-Région
42
Festival Cabaret Vert
Allemagne pour y être recyclés. Et oui, la
France ne dispose pas encore de ce genre
d’industrie, ce qui est tout de même
assez bizarre, non?
Bien sûr, il serait plus judicieux alors
d’opter pour des récipients de liquides
plus écologiques, tel le ver ou le bois...
mais nous n’en sommes pas encore là.
Dans un premier temps la région de
Charleville-Mezière, dans les Ardennes
françaises, essaye de proposer un vrai
festival de Rock avec le moins de déchets
possibles, et rien que ça c’est déjà un pas
dans la bonne direction. Les consciences
semblent changer, bien que doucement,
comme explique une bénévole du centre
de tri: “Oui, les gens trient, mais jusqu’à
une certaine heure, après c’est l’alcool qui
prend la relève.”
Line Up 2009
Tricky
Birdy Nam Nam
Dub Inc
Ghinzu
I’m from Barcelona
Deftones
et plein d’autres
Informations
Organisateur: FLAP asbl
www.associationflap.com
Site du Festival
www.cabaretvert.com
Le festival écolo dans la Grande-Région
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Sustainable Development policy is
not new to Luxembourg: already 10 years
ago, in 1999, the first “Plan National du
Développement Durable“ was adopted,
setting the course for the country
towards principles which – slightly
updated – are still the basis for the new
PNDD:
• Respecting the rights of future
generations,
• Enhancing the quality of life and
personal life satisfaction,
• Protection of the environment and
natural resources, by respecting
environmental limits and the
regeneration capacity of nature,
• Protection of social cohesion by
promoting socio-economic justice
and social security,
• A strong and sustainable economy,
providing economic prosperity.
In 2006 a government report found
that a new plan was needed, updated
to match new challenges and more
effective in its implementation. Drafted
by the Interdepartmental Commission
on Sustainable Development CIDD
after several rounds of stakeholder
consultations and taking into account
ministerial guidance and international
experience provided by an external
consultant, the draft was adopted by
the cabinet. The draft PNDD, now up to
public and parliamentary discussion, is
available for download at:
www.emwelt.lu
Starting point of the project was the
analysis of 14 external and internal
unsustainable trends Luxembourg is
confronted with, from the volatility
of financial markets to income
polarisation and climate change. Against
this background, alternatives were
formulated, 18 qualitative objectives
of what Luxembourg wants to achieve
instead. They include objectives such
as enhanced resilience of the economy,
contributions to global poverty
eradication and climate protection,
but also specific domestic objectives
such as integration of inhabitants
and commuters, de-linking economic
development and transport volumes,
sustainable consumption and coherent
governance.
The next step was to identify the
policies needed to achieve those
quality objectives, resulting in a set of
89 action objectives for government
policy (e.g. stopping biodiversity loss
by 2013, enhancing job security by
public investments in 2009/10, reducing
health risks, or diversification of the
economy). Finally, to make the plan
National objectives155 measures for sustainability
46
National objectives effective and transparent, 155 measures
were identified which will help realising
the action objectives. Most of them
are quantified goals, with a clear time
line defined. Obviously, the plan has
to be selective; other policies will be
supporting the efforts for a future-proof
Luxembourg.
The draft PNDD is characterised by a high
level of transparency: it is clear which
challenges are addressed how, which
alternatives are pursued, and how the
government tries to achieve them. Even
more, the mostly quantified objectives
and the clear time lines allow the
government to have a permanent internal
success control, and (together with an
indicator scheme under development)
is the basis for monitoring and public
reporting. Progress towards sustainability
will not only be there, it will also be seen
by everybody.
Information
This is a press release of the Ministry of Sustainable
Development, Department of Environment
The draft PNDD is open to public consultation at
www.emwelt.lu
47
Scientists don’t always agree on
the reason of global warming or climate
changes. For some, these weather shifts
are mainly linked to our light-headed
consumption and its devastating waste
consequences, others point out cyclical
climate changes occurring for millions
of years, inducing recurrent changes
with deplorable side effects such as the
extinction of weaker species or even the
eradication of various spots on the globe.
We’ve even read about some researchers
arguing that nowadays’ pollution peeks
were by far less alarming than the
contamination levels measured at the
turn of the last century.
With recent changes in politics
and a rather massive realization on
environmental issues thanks to great
eco-campaigns by leading governments
but also by great product labels that
are depended on the mass responses,
the awareness for an urgent shift in
our consumption and living habits has
just hit people all around the globe at
all market levels. Many manufacturers,
from the main basic food groups to
the luxury industries are now surfing
the green alternative lifestyle and
propose adapted products that appeal
to our needs as much as to our good
conscience. We are pelted by “green
adds” and green shops pop up in all our
malls like mushrooms... we eat organic
food, dress with clothes made of organic
fiber and even decorate our homes the
eco-way ! I personally watch this sudden
emergence of alternative conduct with
a certain restraint, somehow dreading
that trendy twist to it: taking care of our
environment just feels so cool, lately...
So we all go for it! No questions. And
we feel great. “Greenwise” isn’t my
area of expertise, nor do I doubt the
proficiency of the scientific authorities,
but I like to understand what are the ins
and outs of things. And it might just be
my idiosyncrasy, but are we not maybe
getting just a little overexcited about
being “good” and reasonable consumers?
What if our intentions turned out not to
be so good in the long run, after all?
How about these many reforestation
programs, essential to our “planet’s
lungs”, as many countries claim. While
for years the Human hand has tried to
“reshape” forests, to mould their surfaces
to their needs, but also by definition to
the forest’s requirements, we recently
observe some undesirable consequences.
Our incursion in nature generated a
huge sylvicultural revolution: besides
the eradication of “big carnivorous &
herbivorous” livestocks in our forests due
to deforestation and construction, the
Unintended consequences
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Green is the new cool
48
Unintended consequences
Green is the new cool
promotion of timber forests definitely
caused our woods to become smaller in
surface (which is a real danger to their
capacity of regenerating naturally) and
very uniform in their variety, thus turning
them into “tree prairies” deprived of
ecological and structural properties,
peculiar to forestal eco-systems. Mainly,
scientists yielded the reforestation of
the “holes” in the forests and the regular
renewal of wood for production, ancient
forest structures were divided into forest
parcels, made of uniform tree species of
the same age, thus easily mangeable and
replaceable. In Europe, little tree species
stock our forests, and with them the flora
and the fauna’s variety diminishes. It is
left on its own to reproduce in secluded
areas or larger National Parcs.
A conference in 1993, in Helsinki,
determined that forestal management
must insure the resistance and the
adaptations of ecosystems of large
forests assessing that the conservation
and the growth of biological diversity are
a fundamental element of sustainable
forests. In natural forests, the “breaches”
are vital and shouldn’t be filled up by
tree varieties we choose: when old
trees fall to the ground, and rot, their
decomposing substances are nutrients
to other forms of life around it. These
are absorbed by roots and redistributed
through the ground’s bedding. The “hole”
caused in the tree canopy allows the light
to penetrate directly within that breach,
regenerating underlying species...
The point is certainly not to choose
between the old way and the new
alternatives; it’s just so important we
become protective and respectful of
what we were given. We should start
by being aggravated about current
proximity waste, that can easily be taken
care of, like unnecessary energy waste in
buildings at night or in stores at daytime.
Like questioning alternative products we
are offered and wondering what their
long term duration might look like, up to
the moment when that product has to
be recycled. We could, for example, use
our cars until they need to be changed,
instead of changing them every couple
of years: the cars have to be destructed
or shipped to third-world countries or
somehow taken care of. By using up
our car for its lifetime, we could reduce
lots of unnecessary contamination. And
this is true for all our gadgets and our
consumption of food. Why do we feel the
urge for the newest phone on the market
when our’s still ringing fine, and how
come we can plan a mega construction,
with million dollar bank movements, but
we just can’t seem to plan a reasonable
food plan for a week: we often end up
throwing away rippled apples or the
over-dated yoghurts... And that’s just a
few to mention. If we are honest, a third
of our acquisitions won’t even last more
than a couple of years... I truly reckon
we should strike a balance between the
control of direct waste and what could
be a preposterous crusade to swiftly
redeem errors of the past.
Let’s just adapt our current lifestyle
to the demand for a more sustainable
and ecological environment to the
subsistence levels of all human creatures,
at a sensitive development rate, instead
of taking the risk to cause a butterfly
effect of unintended consequences,
that might turn out just as dramatic as
the initial problems we were trying to
solve. The idea being to promote REAL
change, avoiding to wreak havoc around
ourselves. Even unintendedly.
50
Depuis la fondation de l’imprimerie Faber en 1914, nous n’avons cessé de nous développer dans le but d’offrir à nos clients une solution globale. Des investissements réguliers nous ont permis de rester à la pointe de la technologie et d’offrir une gamme complète de produits d’impression tout en tenant compte d’impératifs économiques et en respectant des délais très courts.
Concernant nos démarches écologiques, nous sommes certifiés FSC et PEFC et nous sommes l’unique imprimerie grand-ducale à offrir des produits climatiquement neutres (compensation des émissionsCO
2 par l’émission de certificats audités).
Nous sommes à votre entière disposition pour toute information supplémentaire à ces sujets et nous serionsheureux de pouvoir vous proposer nos services.
Depuis la fondation de l’imprimerie Faber en 1914, nous n’avons cessé de nous développer dans le but d’offrir à nos clients une solution globale. Des investissements réguliers nous ont permis de rester à la pointe de la technologie et d’offrir une gamme complète de produits d’impression tout en tenant compte d’impératifs économiques et en respectant des délais très courts.
Concernant nos démarches écologiques, nous sommes certifiés FSC et PEFC et nous sommes l’unique imprimerie grand-ducale à offrir des produits climatiquement neutres (compensation des émissionsCO
2 par l’émission de certificats audités).
Nous sommes à votre entière disposition pour toute information supplémentaire à ces sujets et nous serionsheureux de pouvoir vous proposer nos services.
Depuis la fondation de l’imprimerie Faber en 1914, nous n’avons cessé de nous développer dans le but d’offrir à nos clients une solution globale. Des investissements réguliers nous ont permis de rester à la pointe de la technologie et d’offrir une gamme complète de produits d’impression tout en tenant compte d’impératifs économiques et en respectant des délais très courts.
Concernant nos démarches écologiques, nous sommes certifiés FSC et PEFC et nous sommes l’unique imprimerie grand-ducale à offrir des produits climatiquement neutres (compensation des émissions CO2 par l’émission de certificats audités).
Nous sommes à votre entière disposition pour toute information supplémentaire à ces sujets et nous serions heureux de pouvoir vous proposer nos services.
Un peu de lecture
Le recyclage d’une tonne de papier
journal éviterait l’émission de
2,5 tonnes de dioxyde de carbone dans
notre atmosphère, sauverait 17 arbres,
permettrait un gain de place de 300cm3
sur une décharge et produirait assez
d’énergie pour chauffer un logement de
taille moyenne pendant 6 mois.
(Source: Commission européenne)
Bloubbbb, bloubbbb
Un robinet qui fuit peut consommer
jusqu’à 20 litres d’eau par jour, ce qui
représente 140 litres sur une semaine,
soit un total de 7 280 litres sur une
année. La consommation moyenne d’eau
d’un résident luxembourgeois s’élève à
120 litres par jour, à savoir:
Alimentation: 4 litres --> 3%
Hygiène corporelle: 44 litres --> 37%
Lave-vaisselle et machine à laver:
22 litres --> 19%
Chasse d’eau: 40 litres --> 33%
Divers: 10 litres --> 8%
À la poubelle!
Les ménages luxembourgeois produisent
approximativement 184 631 tonnes de
déchets ménagers par an (STATEC, 2006),
ce qui correspond au poids de 1000
jumbo jets ou à 388kg par personne, soit
à un peu plus d’un kilo de déchets par
jour. En se posant la question de ce que
sont vraiment les déchets, on arrive très
vite à la conclusion que chaque produit,
que ce soit un emballage de lait, une
voiture ou un autre objet amovible, se
transforme tôt ou tard en déchet.
Des chiffres et des lettres52
Comme un poisson dans l’eau?
Une expression qui date du XIIIe siècle
et qui de nos jours signifie toujours
qu’une personne est aussi à l’aise dans
un domaine ou dans un lieu que pourrait
l’être un poisson dans l’eau, son milieu
naturel. Peut-être que cette expression
devrait être adaptée à l’état actuel
des océans et des rivières. Pollution,
surpêche, destruction des habitats,
extraction minière et pétrolière, font que
les fonds marins ne correspondent plus
exactement à l’image idyllique que l’on
s’en fait. Le responsable numéro un de
la dégradation de l’habitat marin, c’est
bien sûr l’être humain. Mais aujourd’hui,
l’être humain est-il plus à l’aise dans son
habitat que le poisson?
Le poids lourd d’une matière pourtant si
légère
La production annuelle à travers
le monde: 500 milliards. Après son
utilisation, il reste en forme entre 100
et 400 ans. Après tout ce temps, il ne
se décompose pas complètement mais
se réduit en plein de petites parties.
Voici quelques unes des raisons pour
lesquelles le sachet en plastique est déjà
interdit dans les commerces en Australie,
au Bangladesh, au Bhutan, en Chine, en
Papua Nouvelle-Guinée, en Tanzanie
ainsi qu’au Rwanda.
Sushi? Non merci
Les océans recouvrent deux tiers de
notre planète. En 2003, trois quarts des
réserves de poissons, de mollusques,
de crustacés, de céphalopodes, toutes
espèces susceptibles d’être pêchées,
étaient à 52% complètement exploitées,
à 16% surexploitées et à 8% épuisées.
Liste rouge des produits de la mer à ne
plus consommer, le temps d’assurer leur
survie:
Thon / Saumon de l’Atlantique / Fletan
de l’Atlantique / Crevettes roses / Sole /
Bar / Cabillaud / Merlu européen /
Eglefin / Carrelet / Raie / Baudroie / Lotte
(Source:: Greenpeace)
Des chiffres et des lettres 53
Transparent, inodore, insipide et pourtant
porteur de milliers de facettes. L’élément
H2O a donné lieu à un dossier central
déclinant quelques-uns des aspects de
l’eau.
IUEOA, un collectif d’artistes, graphistes,
journalistes, chercheurs et autres
bénévoles issus de divers domaines, s’est
donné comme but de rendre plus visible
ce qui se passe déjà tout autour de nous
et de communiquer sur la thématique
complexe du développement durable
par une voie principalement artistique et
ludique. Ayant consommé à petites ou
pleines gorgées notre première édition,
nous espérons que l’excursion en mer
pourra continuer dans vos réflexions,
discussions, voire actions.
Il est temps de clôturer la première
édition d’un magazine, qui espérons-le,
apprendra à nager.
Après l’eau, IUEOA s’intéressera
prochainement à la nourriture, à notre
manière de consommer, de cuisiner,
de cultiver ou encore de digérer... sans
oublier les innovations en matière d’éco
design, et autres nouvelles “vertes “.
Vous souhaitez vous développer
culturablement avec nous ?
IUEOA a.s.b.l. est dès à présent à la
recherche de rédacteurs, graphistes,
photographes, illustrateurs et bien
sûr toute personne intéressée à nous
soutenir ou nous donner un coup de
pouce.
Plus d’infos sur www.iueoa.lu
Sarah Cattani et Sven Becker
Eau Revoir
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Last facts Less than 1% of the world’s fresh water is accessible for direct human use.
Every 15 seconds, a child dies from a water-related disease.
The water and sanitation crisis claims more lives through disease than any war claims through guns.
ÉditeurIUEOA a.s.b.l.
6 ancienne Côte d’Eich
L-1459 Luxembourg
T +352 691 334 764
www.iueoa.lu
Éditeurs en chefSarah Cattani
Sven Becker
CollaborateursAlexandra Stoecklin
Catarina Riccabona
Dorothée Herr
Frédérique Schuetz
Joaquim Monteiro
Julia Leijola
Katia Frieders
Kerstin Thalau
Petz Scholtus
Pierre Reyland
Tom Schaul
MerciAlexandra Schumann
Francesca Gilibert
Natacha Wagner
Ralph Zeimet
aux membres
aux publicitaires
Photographes Christophe Dessaigne
Jeff Kieffer
Julia Leijola
Paul Killeen
Sandy Lorente
Sven Becker
Mise en pageSven Becker
CouverturePaul Schroeder
www.youtag.lu
ImprimeurImprimerie Faber
PartenaireMinistère du Développement
Eau Revoir
If you want to drop this magazine somewhere consider
to share it first or put it in a recycle bin. Thank you.
a.s.b.l.