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#001 I 10/2009 I EAU I WATER

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A magazine for culture a sustainability. The first magazine in Luxembourg that talks about culture with sustainability.

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Page 1: IUEOA Magazine

#001 I 10/2009 I EAU I WATER

Page 2: IUEOA Magazine

Eau | Water

Page 3: IUEOA Magazine

Eau | Water

L’eau pour commencer 04

Voyages d’eau 06

t’as déjà essayé... 10

Water Consumption 12

Water Stories 14

De l’eau pour tous... tous pour l’eau 18

River Sounds 20

Eco Design Products 22

Révolution Verte 24

Making Money 26

Rekult 28

Sewing Dreams in rural India 32

Un vêtement, un message 38

Le pouvoir du choix 40

Festival Cabaret Vert 42

t’as déjà essayé... 44

National objectives 46

Unintended Consequences 48

Des chiffres et des lettres 52

Eau Revoir 54

www.climatepartner.de 496-53295-0909-1002

Pour la production de cet exemplaire du magazine 2,4 kg de Co2 ont été émis, puis neutralisés avec

Page 4: IUEOA Magazine

L ’eau pour commencer

Chacun son début

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Pour lancer un nouveau concept,

un nouveau magazine par exemple, il

faut choisir des thèmes. Pourquoi ne pas

choisir l’eau? Vous devez vous demander

pourquoi l’eau et pas l’air, la terre ou les

petits oiseaux? Il peut y avoir plusieurs

raisons, y compris le hasard, mais peut-

être aussi le fait que, tout comme le

lancement d’un nouveau magazine, l’eau

est au commencement de tout. L’eau

est une sorte de fil conducteur qui régit

le développement des organismes, les

civilisations, les cultures, et même les

perspectives de développement actuelles.

Il ne s’agit que d’une hypothèse, mais je

peux vous démontrer, grâce à quelques

exemples, qu’elle n’est pas tout à fait

improbable.

Le plus parlant remonte à environ 14

milliards d’années lors de la formation de

l’univers et plus particulièrement de la

Terre. Parmi les multiples phénomènes qui

se sont produits sur des laps de temps

plus ou moins longs (encore le fait du

hasard…), l’apparition de gouttes de

pluie fait partie de ceux

qui ont

contribué au développement de la vie sur

Terre.

Conjointement à une atmosphère propice

et à une force de gravité optimale, l’eau

a permis la naissance des premiers

organismes vivants, et plus précisément

des organismes unicellulaires se

développant dans le milieu aquatique.

Au fil du temps, le vivant a évolué, s’est

spécialisé et est peu à peu sorti de l’eau

pour devenir terrestre. Néanmoins, et

peu importe le mode de reproduction,

l’eau demeure l’élément de base du

développement.

Animal ou végétal, l’eau est l’élément

du commencement. Une graine ne peut

germer sans eau; un embryon ne peut

grandir en dehors du liquide amniotique;

un être vivant ne peut survivre sans eau.

Même les organismes adaptés aux climats

arides ont mis en place des systèmes

permettant d’économiser l’eau contenue

dans leurs cellules.

4

Page 5: IUEOA Magazine

L ’eau pour commencer A noter que le corps humain est lui-même

composé à 60% d’eau, et que 70% de la

planète Terre en est recouverte. Cette eau

se renouvelle au cours d’un cycle éternel

de régénération cellulaire, d’évaporation et

de précipitation.

A ceux qui sont peu sensibles à la biologie

de l’évolution, je peux donner d’autres

exemples de l’importance de l’eau:

production de nourriture, préparation des

repas, nettoyage et hygiène quotidienne

et médicale, eau de boisson, eau de pluie

pour l’arrosage des cultures et des espaces

verts, pratique de la peinture et des

sports aquatiques, croyances culturelles

de certains peuples sur les manifestations

météorologiques, formation du ciment

permettant de construire les maisons,

extinction des incendies… Et bien plus

encore de raisons qui font que sans eau, la

vie sur Terre serait totalement impossible.

Il suffit de voir l’ensemble des mesures

réglementaires qui se mettent en place

partout dans le monde et qui visent à

protéger l’eau. On a longtemps cru qu’il

s’agissait d’une ressource inépuisable, ce

qui d’ailleurs n’est pas faux! En effet, l’eau

qui s’évapore, réintègre le circuit sous

forme de pluie. Toutefois, la qualité de

l’eau n’est pas toujours conservée et c’est

sa qualité qui pose problème vis-à-vis du

vivant. Ce dernier a besoin non seulement

d’eau, mais surtout d’une eau de qualité

tant pour la boisson que pour l’hygiène et

les loisirs.

Ainsi, après des années voire des siècles

de consommation irraisonnée de cette

ressource fondamentale, voilà que se

mettent en place des mesures visant à la

préserver tant en quantité qu’en qualité.

Il est ainsi demandé à tous d’arrêter de

rejeter des polluants dans les rivières,

d’arrêter de trop consommer pendant les

périodes de sécheresse et surtout de ne

plus gaspiller.

L’eau devient rare, mais uniquement

l’eau douce et de qualité. En effet, une

source inépuisable existe: l’eau de mer.

Malheureusement elle est salée et ne peut

être utilisée en tant que telle. Les procédés

permettant de la désaler sont encore rares

et coûteux (comme l’eau de qualité…).

Néanmoins, cette eau est disponible. Il ne

reste qu’à trouver de quelle manière il sera

possible de l’utiliser. Un peu comme le

concept de ce magazine, le développement

durable et la culture sont des thèmes

existants depuis plus ou moins longtemps

(la notion de développement durable a été

créée en 1992), mais il aura fallu attendre

2009 pour que l’association de ces notions

donne le magazine que vous êtes en train

de lire, de parcourir ou de simplement

feuilleter.

Ainsi, hasard ou non, la parallèle peut être

faite, les choses existent, ne reste qu’à

comprendre comment les utiliser de façon

harmonieuse afin d’aboutir à un résultat

satisfaisant. La maturation peut être

longue mais le résultat en vaut souvent la

peine. Malheureusement, la nature ne

nous attendra pas éternellement et

la protection de la ressource eau doit

débuter dès à présent. Tout le monde

le sait, mais reste à avoir suffisamment

de conscience pour comprendre que les

économies d’aujourd’hui permettront les

dépenses (raisonnées) de demain.

Pour ceux qui penseraient que je

défends la cause de l’eau, je réponds

que oui effectivement, elle est à la base

de tout et il faut la protéger. Toutefois,

l’eau est également en cause dans les

inondations, les glissements de terrains,

les noyades, la perte des cultures en

période de sécheresse, les phénomènes

d’aquaplanning, les orages, les promenades

ratées du dimanche…

Encore faut-il se demander si l’eau

dans ses états extrêmes n’est pas la

conséquence des dérèglements que nous

imposons à l’ensemble de la planète

ainsi qu’à une mauvaise utilisation de ses

bienfaits?

Chacun son début

5

Page 6: IUEOA Magazine

Voyages d’eauComment l’eau arrive-t-elle du souterrain au robinet du 8e étage? Qu’est-ce qu’un mufumu? Et combien de litres un t-shirt absorbe-t-il?Te

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Le jet d’eau s’écoulant du robinet

pour donner cette sensation bien

particulière de rafraîchissement sur

notre peau, ne nous fait pas forcément

penser que cet élément vient d’achever

un long et périlleux chemin à travers les

cavités de la Terre, les châteaux d’eau et

les conduites de distribution. Elucidons

en cette période de rentrée de vacances

le voyage de l’eau du robinet, dont

l’importance est clamée comme cruciale

pour l’Homme qu’il vive au Luxembourg

ou au fin fond de la brousse africaine.

Pendant ce voyage, l’eau a parcouru des

kilomètres de conduites souterraines

traversant champs et forêts, se faufilant

en dessous des chaussées avant de

parvenir à notre domicile. Dans le seul

réseau de la Ville de Luxembourg, plus

de 400 kilomètres de conduites sont

posées. A cela s’ajoutent des tuyaux qui

ramènent l’eau potable du Lac d’Esch-

sur-Sûre vers les portes de la capitale, où

elle est mélangée avec de l’eau “locale”

issue de sources. Comme dans beaucoup

d’autres communes du pays, les

ressources disponibles autour de la Ville

ne sont pas suffisantes pour répondre

aux besoins de consommation. L’Oesling

et le Sud du Luxembourg comptent

parmi les régions les plus défavorisées et

doivent “importer” l’eau d’autres régions

du pays ou se la procurer de la réserve

artificielle du lac. Cette répartition

inégale des ressources est également un

phénomène global: alors que certains

pays comme le Canada disposent de très

importantes réserves, d’autres comme

les pays sub-sahariens, par exemple, s’en

trouvent dépourvus.

Sur son chemin vers les robinets, l’eau

est stockée dans des réservoirs pour

garantir une suffisance d’eau pendant

les pointes de consommation, qui ont

lieu, par exemple, le matin. Par endroits,

elle trône à des hauteurs vertigineuses

dans des châteaux dont on possède des

vues qui laisseraient bouche bée même

les personnes habitant des immeubles

annoncés avec “vue imprenable” dans

les magazines immobiliers. C’est grâce à

ces châteaux que ces personnes vivant

en hauteur disposent de l’eau avec une

pression suffisante au robinet.

Pour obtenir l’eau à notre convenance

à domicile, l’élément est par endroits

pompé contre le sens de la gravité,

et des sommes d’argent importantes

sont investies dans des stations de

potabilisation et des infrastructures

sophistiquées qui sont censées préserver

une qualité d’eau permettant une

consommation humaine suivant les

Eau de luxe

6

Page 7: IUEOA Magazine

Voyages d’eau critères de l’Organisation Mondiale

de la Santé. Le fonctionnement de ces

installations a son coût, une réalité qui

est souvent oubliée lors des plaintes à

propos des prix croissants de l’eau du

robinet.

Difficile de s’imaginer aujourd’hui qu’il y

a à peine 200 ans des gens mourraient

en nombre dans les faubourgs de la

forteresse de la Ville de Luxembourg

après consommation d’eau de points

d’eau rendus impropres par le contact

avec des déchets fécaux déposés autour

des lavoirs, ou issus des égouts de la

Ville-Haute.

Une eau source de maladie et disponible

uniquement loin des robinets, c’est la

situation vécue encore de nos jours

dans beaucoup trop de pays, comme

la République Démocratique du Congo,

l’ex-Zaïre de Mobutu. Dans ce pays

ravagé par des guerres et des quêtes

de pouvoir, les réseaux de distribution

d’eau sont souvent inexistants ou

détruits. La population, en règle générale

les femmes et les filles, sont obligées

de se déplacer quotidiennement

pendant de longues heures pour

récupérer péniblement l’eau à des

points d’eau impropres. Cette activité

qui consomme une majeure partie du

jour, les prive de l’éducation. Ces points

d’eau, indispensables pour la survie,

constituent des points de rencontre

importants pour ces communautés: les

dernières nouvelles y sont échangées et

des histoires racontées. Le voyage vers

l’eau peut alors tourner en un voyage

dans un monde mythique, constitué de

bons et de mauvais esprits qui habitent

certaines eaux ou points d’eau. Des

croyances qui nous font rappeler que

jadis dans nos régions des lieux de culte,

chrétiens ou autres furent installés

près des sources d’eau. Dans certaines

régions de la République Démocratique

du Congo, l’eau perceptible au fond

du trou noir d’un puits est considérée

comme étant habitée par un “mufumu”,

donc impropre à la consommation.

Les esprits s’apaisent lorsque l’eau

claire peut être remontée par une

pompe à main installée sur un puits

couvert. Ces relations particulières

entre la population locale et l’eau sont

bien souvent sous-estimées par les

techniciens locaux ou étrangers, ce qui

mène souvent à l’échec de projets bien

intentionnés. Une amélioration de l’accès

à l’eau dans ces pays ne se limite pas

aux prouesses techniques de nouveaux

ouvrages. Elle dépend essentiellement

de la compréhension du fonctionnement

d’une communauté, mais aussi de la

responsabilisation des bénéficiaires

à prendre en charge les nouvelles

installations. Processus ô combien long

et laborieux!

Jusqu’à présent, il n’a été question que

de la dernière partie du voyage de l’eau

à travers les infrastructures construites

par l’Homme. La grande majorité de ce

périple a pourtant lieu dans le milieu

naturel. 99% des ressources en eau

douce dans le monde sont stockées

dans le milieu souterrain. Au Grand-

Duché, à part l’eau potabilisée du lac

d’Esch-sur-Sûre, deux tiers de l’eau

du robinet proviennent de réservoirs

naturels (aquifères), localisés parfois

à plus de 100 mètres de profondeur

dans des formations géologiques bien

particulières. Ces aquifères - dont fait

partie le Grès de Luxembourg qui se

caractérise par les falaises de la Ville

de Luxembourg ou encore les rochers

mythiques du Müllerthal - possèdent

la capacité d’accueillir, comme des

éponges, l’eau qui s’infiltre par la pluie

ou des ruissellements dans le sous-sol,

de la stocker et de la conduire jusqu’à ce

qu’elle émerge naturellement en surface

par des sources. Le voyage de l’eau dans

le sous-sol peut durer au plus court

quelques jours voire des heures, et au

plus long plusieurs années. Dans le sous-

sol, la composition de l’eau s’adapte

au milieu géologique. Dans le Grès de

Luxembourg, l’eau est, par exemple

enrichie en calcaire. Lors de l’infiltration

de l’eau dans le sous-sol, elle est

cependant aussi souvent accompagnée

de substances dangereuses émises par

l’Homme. Alors que les bactéries ou

Eau de survie

Eau invisible

Page 8: IUEOA Magazine

de plusieurs dizaines de jours de séjour

dans le sous-sol, d’autres substances

peuvent accompagner l’eau pendant

son voyage jusqu’aux robinets et ainsi

risquer de détériorer sa qualité. Ces

polluants, comme par exemple les

nitrates et les pesticides, sont issus

d’épandages de fertilisants ou de

produits servant à éliminer les mauvaises

herbes sur les champs cultivés, le long de

routes ou encore dans les jardins. L’eau

et la communauté font alors les frais

de l’utilisation inconsciente de produits

dangereux qui sont censés améliorer le

rendement économique de notre société.

Bien que les risques de santé soient

évidents, les mesures de protection de

l’eau sont négligées et des traitements

coûteux sont alors nécessaires pour

potabiliser l’eau du robinet.

Les prouesses technologiques et la

recherche scientifique ont permis de

localiser les réserves d’eau souterraine en

profondeur et d’exploiter artificiellement

l’eau par forage. Le risque de ces types

de captages est de vider les réserves

souterraines qui sont enfermées depuis

plusieurs milliers d’années dans des

couches géologiques profondes. Bien que

ce risque ne soit pas encore d’actualité

dans notre pays, car l’eau que nous

consommons provient essentiellement

d’émergences naturelles de l’eau

souterraine, des baisses critiques voire

dramatiques des niveaux d’eau existent

dans de nombreux pays comme le

Mexique, l’Inde, le Yémen ou encore

l’Espagne ainsi que certaines régions

des Etats-Unis. La raison essentielle

de cette sur-exploitation est, à part

les aléas climatiques, économique.

L’irrigation de champs, comme par

exemple les cultures de cotons, est

extrêmement demandeuse. Exemple tiré

du livre Blue Gold - The fight to Stop the

Corporate Theft of the World’s Water

de Vandane Shiva: “Dans le village indien

de Manerajee, un projet d’irrigation

de champs de coton très rentable, à

court terme, a permis d’extraire 50 000

litres par jour. À titre comparatif, une

personne dispose de 20 à 50 litres par

jour dans ces régions. Or, les ressources

en eau souterraine exploitées par ces

forages ont été épuisées au bout d’un

an. Pire, 200 points d’eau environnants

utilisés par la population ont également

cessé de produire de l’eau. L’Île de Santo

Antão au Cap-Vert connaît une situation

semblable. La réalisation de forages

permettant d’extraire à court terme de

grandes quantités d’eau a fait exploser

les consommations, domestiques et

agricoles, sans que l’on se soucie de

l’évolution à long terme des niveaux

d’eau souterraine et de l’intrusion

possible de l’eau de mer salée.”

Dans des pays comme l’Inde, jusqu’à

90% de l’eau est utilisée pour

l’agriculture. La production d’un

t-shirt en coton nécessite 2 700 litres

d’eau (www.waterwise.org). Dès lors,

une personne vivant au Luxembourg,

s’aperçoit vite en consultant l’étiquette

de sa tenue vestimentaire, qu’une

économie d’eau ne se fait non seulement

en fermant son robinet à la maison ou

en prenant un douche au lieu d’un bain.

Alors que la consommation journalière

par personne varie dans nos régions

entre 150 et 200 litres/jour, l’lnstitute

for Water Education a estimé que la

“consommation virtuelle” de l’eau atteint

4 000 litres par personne. Ce chiffre

comprend notamment les quantités

d’eau nécessaires pour que nous

puissions boire notre café au matin,

ou encore déguster en plein hiver des

tomates en provenance d’Espagne.

Revenons, après ces sujets sérieux, sur

cette sensation de rafraîchissement que

crée l’eau sur notre peau. L’élément qui

s’écoule du robinet ne vient d’achever

qu’une partie de son voyage. Alors

qu’elle disparaît, au bout de quelques

instants à nouveau de nos regards, elle

est conduite à travers la canalisation

d’eaux usées vers les stations de

traitement pour être rejetée dans un

cours d’eau. Puis s’en suivent la descente

des rivières, un séjour dans la mer, un

voyage dans les nuages et un nouveau

saut vers la Terre. Au bout de plusieurs

années, l’eau du robinet est “réincarnée”

en Inde, au Canada ou au fin fond de la

brousse africaine. Quel voyage fabuleux,

qui a de quoi rendre jaloux tout globe-

trotter!

Informations

Indig’eau - Networking for Water est une

association sans but lucratif, qui s’engage dans le

domaine de l’eau potable et de l’assainissement.

Les membres de l’association travaillent en tant

que professionnels dans les domaines de l’eau

(Centre de recherche, administration de l’Etat) et

de la relation publique (théâtre, musique, film).

Ces connaissances acquises sont mises, sous forme

de bénévolat, au profit d’ONGs qui mènent des

projets d’eau en Haïti, Cap-Vert et République

Démocratique du Congo.

Notre but est de mettre en place un réseau

d’échange entre acteurs sur les différents

continents. Au Luxembourg, Indig’eau mène des

actions de sensibilisation dans des écoles mais

aussi pour un public adulte intéressé.

Indig’eau – Networking for Water

Viola Huck – Fränz Hausemer – Tom Schaul

6, rue Jos Pfeffer

L-2319 Howald

[email protected] | www.indigeau.net

Eau à l’infinie?

8

Page 9: IUEOA Magazine

1b, rue de Centenaire

L-3475 Dudelange / Luxembourg

Tél. : +352 52 24 24 1

www.cna.lu

Parking / Bus / Restauration

Une programmation éclectique à savourer dans des conditions idéales. Les salles CinéStarlight I et II sont équipées à la pointe du progrès

tant en ce qui concerne les projections de films sur pellicule que les projections vidéo et numérique haute définition.

Les films sont régulièrement montrés en sortie nationale et des séances privées peuvent être organisées sur demande.

YES WECNA

ENJOYCINEMAWITHOUTPOPCORN

ge

org

e[s

]

FILMS DU PATRIMOINE / SOIRÉES COURTS-MÉTRAGES / FESTIVAL DU FILM ITALIEN DE VILLERUPT / MOIS DU FILM DOCUMENTAIRE

FESTIVAL TOUCH OF NOIR / CINÉ-DÉBATS / CINÉ-GOÛTERS / AVANT PREMIÈRES / OPEN AIR CINEMA...

Page 10: IUEOA Magazine

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Page 11: IUEOA Magazine
Page 12: IUEOA Magazine

My average morning shower is

probably much shorter than that of many

people. One reason might be my attempt

to stay in bed as long as possible. However,

I must admit a bout of bad conscience

when letting the water run down my skin

unnecessarily.

My awareness about the issue sparked when I

visited the Middle East and saw first hand the

dire conditions that extreme water scarcity

cause. But why worry about taking long

showers when in Luxembourg? Fortunately

enough we don’t have to deal with British

weather conditions, but nonetheless we do

get our fair share of rainfall.

While doing research on the topic, I

discovered that despite a privileged

drinking water situation, the increased

production of waste water is leaving its

imprints on Luxembourg’s environment.

The imminent threat of climate change

and its worldwide implications on fresh

water resources should push us to rethink

the way we use water.

In developed countries, industries and

agriculture use up the highest percentage

of available drinking water. Due to

the low presence of these sectors in

Luxembourg, private households and big

service oriented buildings, such as schools

and administrative offices, represent the

highest percentage of the overall drinking

water consumption in the country. As

construction in these areas is expected

Water Consumption

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How to get Nemo & Co’s blessings

12

Page 13: IUEOA Magazine

Water Consumption

to rise and as climate change and other

environmental issues are restricting

worldwide access to fresh water

sources, it is of prime importance

to raise awareness and promote

sustainable water management at an

urban level.

Luxembourg’s drinking water

comes from both underground

sources and surface water,

such as the Haute-Sûre lake

water reservoir. Any excessive

drainage of drinking water

leads to negative impacts on the

ecosystem, especially when the country’s

water sources are of such small size.

The majority of the 150 liters of

drinking water consumed per

person per day in Luxembourg

is used for cleaning, toilet

flushing, irrigation and car

washing.

Substituting

drinking water

with rainwater, for

example, can be an

effective alternative

for these household

tasks. Unfortunately not

everyone has the possibility or will

to install a rainwater collector on their

rooftops, gardens or front porches. It is

also possible to use some simple technical

measures to reduce the unnecessarily

large consumption of drinking water. This

is especially true thanks to innovative

installations that limit the amount of

water used, such as flow reducers on taps

and showers, low-flush toilets, modern

water saving dishwashers and washing

machines. Even though it might seem so,

the solution is not always expensive or

high tech: if you have an old toilet flushing

system all you need to do is place one to

two construction bricks, or filled water

bottles, into the header tank and the

amount of water flushed will immediately

decrease.

Another related issue is our ignorance

concerning what we flush down the

system, where it all ends up and what

the consequences are. Adopting a

sustainable behavior means to be

aware of what the disposal of medicine,

paint and other chemicals means. Not all

harmful substances, such as hormones,

medicines and chemical residues, can be

filtered out by waste water treatment

facilities. Water bodies will be affected

and the consequent pollution will find

its way downstream and affect the wider

flora and fauna. Nemo and co. won’t be

the only ones thanking us for using

biodegradable cleaning products and

the proper recycling and disposal

of products, which do not

belong into the water system.

I’m sure that much of what

I have touched upon here

are no groundbreaking news.

But in times of climate change

and increasing demand for the

planet’s natural resources worldwide, it

is important to demand more awareness

when it comes to the respectful use and

handling of our waste. Water access has

been a source of major wars and conflicts

for centuries and now, more than ever,

fresh water will become a strategic

resource to have and to hold. There are

1.3 billion people on this planet living in

regions with absolute water scarcity and

that number is projected to rise to 1.8 by

2025. Millions of people die each year of

diseases related to contaminated water

or drought. The access to fresh water

is dwindling and the demand is ever-

increasing.

Here in Luxembourg, we are in a

fortunate situation of being affected by

neither water scarcity nor contaminated

drinking water. With more awareness

and conscious actions we can minimize

the environmental impact we have on

our small fresh water resources and help

reduce the high consumption of drinking

water worldwide.

The author

Despite being native of land locked

Luxembourg, Dorothée Herr, 28, is particularly

interested in policy processes that interlink

ocean and climate change issues as well as the

governance of high seas. Fresh from Oxford

University with a master in environmental

change and management, she now works

for IUCN US as Marine Programme Officer

in Wahinton D.C. after having extensive

experience within the private sector,

government agencies and NGOs like the

Luxembourg Ministry of the Environment,

Greenpeace and CEPS/INSTEAD.

www.iucn.org

References

Ministère de l’Intérieur et à la Grande Région

www.miat.public.lu

CRTE - Centre de Ressources des Technologies pour

l’Environnement CRP Henri Tudor

www.crte.lu

TAURUS Institut an der Universität Trier

www.taurus-institut.de

Global Environmental Outlook

www.unep.org/geo/geo4/media

UN Water

www.unwater.org/flashindex.html

How to get Nemo & Co’s blessings

13

Page 14: IUEOA Magazine

It’s really quite embarrassing:

Luxembourg’s rivers are an essential part

of the country’s historical, geographical

and cultural landscape, but I know very

little about them.

Take the Alzette. It’s the second word

of the national anthem’s only line I can

remember (Wou d’Uelzécht durech

d’Wisen zitt, translated somewhat freely

as Where you see the slow Alzette flow).

But where does it flow to? And where

does it come from? I was probably told

in primary school, but like most things

learned at school, I forgot.

Or the Pétrusse. It provides a name for

the capital’s green valley, the Vallée

de la Pétrusse. And tourists consulting

their guidebooks might be forgiven for

expecting a majestic river. Instead, they

find something which looks and smells

like it came from a flushed toilet. How did

that happen?

The Moselle? Well, I know they make wine

there and fatty fried fish called friture

(which is not actually from the Moselle

as it is way too polluted). But besides

that, and a vague childhood memory

of a boat trip on the Marie Astrid, my

Moselle knowledge is as muddy as its dirty

untreated water.

And the Sûre? Not sure either. It forms

the Stauséi, and that’s what matters,

right? Because we can drink from it AND

swim in it. The rest of the Sûre usually

gets noticed for failing the European

Commission’s minimal water quality

test, although this year, it apparently got

the green light again for swimming. So

now you can dip your toe in it without

catching anything nasty.

And that, dear readers, might well be it for

my national water knowledge. But besides

the facts there are stories. I’m sure that

many people, like me, have personal

stories associated with the country’s

rivers and lakes. They might be mundane.

But these stories are a good starting point

for reflecting on the significance of water

as a natural resource and its necessary

protection here in Luxembourg.

What follows is a “recollection in

tranquility” of some of my own

Luxembourg water related memories.

And don’t worry. Thinking about these

has motivated me to acquire at least

some elementary knowledge of the Grand

Duchy’s rivers. So now I can proudly tell

you: The Alzette originates in Thil, near

Villerupt in France, and flows into the Sûre

near Ettelbruck. Doesn’t every child know

that?

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14

Page 15: IUEOA Magazine

Water Stories

The water was so cold that my feet

turned red and hurt as I dipped them

in. It was one of the first warm sunny

days in early April this year. By pure

coincidence we had discovered a

phenomenally beautiful spot on a rock

surrounded by the lake’s shimmering

green water. The trees were just

beginning to grow leaves and the water

seemed irresistibly appetising.

Jumping in was out of the question,

my body told me, so I opted for the

old-fashioned long-winded way: feet,

ankles, lower legs, knees, upper legs

and, 10 minutes later, the belly (one of

the hardest parts) followed by the final

whole-body immersion.

My initial performance in the water could

hardly be called a swim. It was more

like the frantic paddling of a dog’s first

involuntary contact with water - lots of

splashing, the breathing short, intense

and very audible, interrupted by high-

pitched squealing, and panicky, circular

swimming movements.

When the feeling in my body slowly

came back, I dared to swim a few

strokes further out towards the middle

of the lake. I felt like a king - glorious,

triumphant and absolutely calm. “Don’t

go too far,” said an inner voice; “yes,”

I answered, and returned safely to the

shore - reborn.

Sûre / Stauséi

Sûre origin: Near Vaux-sur-

Sûre in the Belgian Ardennes,

crosses Luxembourg border near

Martelange, forms border with

Germany for the last 50 km of its

course.

Mouth: Joins the Moselle at

Wasserbillig.

Stauséi: Formed by the damming

of the Sûre above Esch-sur-Sûre;

dam constructed between 1955-57,

wall 47m high, lake surface 3,8km2

(Luxembourg’s largest area of

water), water depth is 43 metres

(deepest point).

Did you know: The Stauséi has

been emptied twice for repair

works, in 1969 and 1992. The next

emptying is planned for 2016.

Spring baptism in the Stauséi

15

Page 16: IUEOA Magazine

the Dexia bank. The atmosphere and

scenery were eerily unfamiliar, right in the

middle of the city, yet outside of it, like

a world in between, a secret passageway

to another reality that no-one ever sees.

The bat’s sudden appearance only made

this sense of other worldliness more real.

On one side of the river bank were wild

overgrown shrubs and trees. On the other

side, dark, disused backyards and the back

walls of buildings.

It was all part of a hidden and forgotten

world, with the river Pétrusse at its heart

– conquered, broken and locked in.

Living in Clausen as a child my journey

to school (we walked in those days)

involved crossing the Alzette on a small

iron bridge still there today near the

Allée Pierre de Mansfeld. I usually joined

a group of other school children from my

street. “Be careful you don’t fall in,” our

parents would tell us, worried no doubt

that if we leaned over the bridge’s railing

too far with our oversized schoolbags, we

might lose balance.

Even in those days the Alzette had a

reputation for being shockingly dirty. But

not having developed an environmental

conscience yet, we children had a

morbid fascination with the river’s sorry

state. Stories of someone falling in and

emerging from the water covered in mud,

leeches and shit had become legendary.

Never mind if they were true.

These horror scenarios gave our school

trips a bit of an edge. And we would stop

on the bridge and stare, as if hypnotised,

into the Alzette’s brown shallow water

with its big green algae moving in the

current like giant hands.

When the water level was particularly

low the smelly mud revealed all sorts

of hidden treasures: old bicycles, car

tires, plastic buckets, rusted iron, even a

shopping trolley! There I stood, looking

at the slow Alzette flow through the city,

its filthy, rotten state forever engraved

on my mind.

It came from nowhere. But there it was,

a big black bat, in broad daylight, silently

speeding through the air above our heads.

We had taken the Pétrusse valley

promenade towards Hollerich. After the

bridge, near the playing field where the

path ends, we decided to continue walking

on the artificial river bed. The concrete

was littered with broken glass, pieces of

plastic and the occasional feather from the

ravens nesting high up in the trees behind

Alzette

Length: 73km

Origin: Thil, near Villerupt, in the

French département Meurthe-et-

Moselle.

Mouth: Flows through the

Luxembourgish towns Esch-sur-

Alzette, Luxembourg City and

Mersch, and empties into the Sûre

near Ettelbruck.

Did you know: The Alzette used to

be a popular swimming spot in the

capital.

Pétrusse

Length: 11km

Origin: Dippecherbösch, between

Dippech and Mamer, at the

confluence of several springs.

Mouth: Flows through Bertrange,

Merl, Hollerich, the Pétrusse valley,

joins the Alzette in the Grund.

Did you know: The Pétrusse was a

wild river until 1933 when a large

part of its bed was enclosed by

concrete.

Bridge over troubled water

The Pétrusse and the big black bat

Page 17: IUEOA Magazine

My father used to have a zodiac. A zodiac

being, in case you were wondering, an

inflatable boat with an outboard engine.

Zodiacs have a reputation for being

unsinkable, hence their omnipresence as

lifesaving boats on bigger vessels.

My father’s zodiac was quite big. At least

that’s how I saw it back in the 70s. It was

grey with orange plastic seats and a 50 hp

Mercury black engine.

Its maiden voyage was on the Moselle,

where my dad also took his boat permit.

I watched with my mum and sister from

the Moselle’s grassy shore as he practiced

for the test, starting and stopping on the

water, doing u-turns around a buoy and

other such manoeuvers. After he passed

his test he would of course take us on

boat trips down the Moselle, even towing

my sister on water skis.

My father later told me that it was

much easier to get the boat permit on

the Moselle than in countries bordering

the sea, like France. But easy or not, his

Moselle permit was valid for the sea on

the Côte d’Azur, where we had a summer

holiday house. There, on the big blue

Meditteranean, our humble zodiac really

came to life as we went, almost daily, way

out onto the ocean, with the horizon as

endless as the summer, exploring new

worlds.

Moselle

Length: 545km

Origin: Col de Bussang in the

French Vosges mountains.

Mouth: Flows through France,

Luxembourg and Germany and

joins the Rhine in Koblenz.

Did you know: Following the

1956 Moselle Treaty the river was

canalised in 1958-64 to allow for

commercial shipping between

Koblenz and Metz. Today the

Moselle is one of the busiest rivers

in Europe.

From the Moselle to the Mediterranean

Page 18: IUEOA Magazine

La première fois que le monde s’est réuni

pour discuter des problèmes de rareté et

de gestion liés à l’eau remonte à 1977.

A l’époque, la conférence conviée par les

Nations Unies s’est tenue au Mexique,

plus précisément à Mar del Plata. Depuis,

la conférence s’est mutée en Forum

Mondial de l’Eau, mais en

dehors des hospices onusiens. En effet,

depuis 1997, les forums mondiaux de

l’eau sont concoctés par le Conseil

Mondial de l’Eau, un groupement qui se

présente comme un centre de réflexion

international sur l’eau. Le Conseil inclut

plusieurs centaines d’organisations

dans le monde, acteurs des secteurs

publics et privés, agences des Nations

Unies, Banque Mondiale et même ONGs,

mais que bien d’autres n’hésitent pas

à placarder d’organisations privées

poursuivant des intérêts privés.

2009 fût comblée et du 16 au 22 mars

s’est tenu la cinquième édition du Forum

Mondial de l’Eau à Istanbul à une

époque où des “greens” de golf jaillissent

du fonds des mers à Dubaï alors que

plus d’un milliard de personnes

n’a toujours pas d’accès direct à l’eau

potable, selon des estimations de l‘ONU.

Aussi, des entreprises multinationales,

suite à des vagues de libéralisation et de

privatisation au nom du développement

et avec le support d’instances financières

internationales comme le Fonds

Monétaire International ou la Banque

Mondiale, se disputent le marché mondial

de l’or bleu au détriment des plus

pauvres.

Il convient de rappeler ici, que parmi les

objectifs du millénaire figure celui de

réduire jusqu’en 2015 de moitié le

nombre de personnes sans accès direct

à l’eau potable, un objectif accepté

et réitéré à plusieurs reprises par une

grande partie des États souverains. Alors,

comment comprendre ces incohérences :

d’un côté le droit humain à

l’eau est défendu, alors que de l’autre on

semble envisager l’eau comme n’importe

quel autre produit commercial et donc

susceptible d’obéir aux lois du marché?

A la lumière du droit international et de

la perspective des droits humains, il est

difficile de fournir une explication, pis de

comprendre certaines de ces confusions

liées à la gestion de la précieuse

ressource vitale. Si la Déclaration

Universelle des Droits

Humains de 1948 ne confère pas en

tant que tel un droit humain spécifique

de l’eau, elle stipule toutefois clairement

un droit à la vie avec dignité (article 3). Il

relève du sens commun que l’eau comme

source de vie est bien plus qu’un slogan,

il s’agit d’un besoin vital à la survie de

tout être humain.

De l’eau pour tous…tous pour l’eau!

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Les enjeux de l’or bleu

18

Page 19: IUEOA Magazine

Avec l’objectif de clarifier la situation,

le Comité des Droits Economiques,

Sociaux et Culturels de l‘ONU,

organisme en charge de la supervision

et de l’implantation du Pacte

International relatif aux Droits

Economiques, Sociaux et Culturels, a

adopté en Novembre 2002 l’observation

générale n°15, spécifiquement liée à

la problématique de l’eau. Selon ce

document, le droit fondamental à l’eau

peut être dérivé des articles 11 et 12 du

Pacte. Le premier article se réfère au droit

à un niveau de vie adéquat pour l’individu

et sa famille en incluant entre autres la

nourriture et le logement, tandis que

l’article 12 se réfère au droit de chacun

au plus haut niveau de santé morale et

physique. Pour le comité, l’eau est une

ressource naturelle limitée, un bien

public fondamental à la vie et à la santé.

Il s’ensuit que chaque individu a le droit à

suffisamment d’eau pour lui et son usage

journalier domestique. En outre, l’eau doit

être physiquement accessible, de bonne

qualité et à un prix abordable. L’obligation

de réaliser le droit à l’eau quant à elle

revient aux États souverains. Ils sont

dans l’obligation de le protéger, de le

respecter et finalement de le concrétiser

proprement dit. La concrétisation passe

par la mise à disposition du maximum de

ressources disponibles à sa réalisation.

Des obligations minimums ont été

convenues, notamment l’ONU a défini

un seuil journalier minimum de 40

litres d’eau par personne afin de

subvenir aux besoins vitaux de chaque

individu. Protéger le droit à l’eau contre

l’intervention de tierces personnes

qu’elles soient physiques ou morales

constitue la deuxième obligation des

Etats. Finalement, l’Etat lui-même a

le devoir de respecter le droit à l’eau,

autrement dit, toute action menée par

l’Etat ne peut interférer dans le droit

individuel de chaque citoyen.

L’observation générale n°15 mentionne

aussi les responsabilités de solidarité

internationale entre les États en ce qui

concerne la concrétisation du droit à

l’eau. Les Etats plus riches sont

invités à aider ceux qui possèdent moins

de ressources technologiques et/ou

financières.

Malheureusement, la théorie ne

correspond pas toujours à la pratique

et bien des Etats ne respectent pas

leurs obligations internationales et

nationales. Des voix de plus en plus

nombreuses se font entendre et

défendent une Convention Internationale

de l’Eau. En somme un document qui

définit une bonne fois pour toute l’eau

comme ressource naturelle, un bien

public essentiel à la vie qui

appartient à tous et à personne en

particulier.

Références

Comité International des Droits Economiques,

Sociaux et Culturels, observation générale n°15

portant sur les “Questions de fond concernant la

mise en œuvre du Pacte International relatif aux

Droits Économiques, Sociaux et Culturels”.

www.fian.org

www.blue planetproject.net

www.wateraid.org

www.foodandwaterwatch.org

Les enjeux de l’or bleu

19

Page 20: IUEOA Magazine

River Sounds

Kerala-born sound artist/musician

Rajivan Ayyappan sees everything

through his ears. “Listening is our

prime mode of experience” he says, “my

son (now two months old) could hear

before he was born”. Three years ago

Rajivan moved to Luxembourg. Pierre

Reyland went to meet the 44-year-old

artist in Belair to talk about one of his

most exciting and ambitious projects

so far: soundmapping the Mithi river in

Mumbai...

5.30 am, March 19 2009, Vihar Lake,

Mumbai: Armed with a field recorder (and

other audio equipment), a logbook and a

good pair of walking shoes, Rajivan set off

for a two-week walk along the river Mithi,

all the way to Mahim Bay, where the river

flows into the Arabian Sea. Inspired by the

rich soundscapes of this densly populated

city, he recorded hundreds of audio pieces

for a sound installation commissioned by

India’s National Gallery of Modern Art to

accompany the exhibition “Soak:

Mumbai in an Estuary”.

Rajivan: Water is the central theme of

the exhibition. It’s about how people deal

with the monsoon and the Mithi river,

which runs through Mumbai’s centre. The

authorities say the monsoon and the river

cause the floods. But Soak says we should

become friends with the water, not

enemies. That’s the context. They wanted

me to provide a “musical” dimension.

Pierre: Were there any river sounds you

were particularly interested in?

Rajivan: There are always more living

things around water, and lots of activity.

Metal workers, for instance - that

hammering sound is iconic for India.

Or the women working in the Dharavi

settlement early in the morning when

the authorities make water available for

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Listening to water in Mumbai

20

Page 21: IUEOA Magazine

a few hours. It’s a beautiful moment, the

women interacting with the water, water

splashing into metal containers, washing,

talking...

Pierre: How did people react when you

turned up with your microphones?

Rajivan: That was quite a big issue,

because the equipment attracted people

and in India they have a tendency to just

come up and talk to you. In the end I just

took the small hand-held field recorder to

make less of an impact.

Recording the metal workers was quite

tricky. It’s often illegal work, so when

I turned up with my mics they were

worried I might be from the press. So

I just told them, ‘I’m a DJ, collecting

sounds.’ (laughs)... DJ - that’s a word they

understood!

Pierre: How does your sound installation

work in the Soak exhibition?

Rajivan: There are 16 small loud speakers

mounted onto a grid. They play 16 mono

sound files simultaneously, but always

in a different, random order. These 16

files belong to one theme, and there

are 7 themes (or archives) altogether:

the airfield next to the river, traffic and

construction, leaks, women working with

water in Dharavi, water drops and the

vibrations of trains going over a river

bridge.

I had worked out the basic structure here

in Luxembourg. The Japanese computer

specialist Matsuo Kunihiko developed the

interface and I sent him the files when

they were ready.

Pierre: Do people at the exhibition push

a button or click play to get the sounds

started?

Rajivan: It plays continuously, but you

can change the main theme by stepping

onto a patch projected by web cams onto

the floor in front of the speaker grid. The

listening experience should match my

“sound walk” closely, so it needs to be

fluid, with elements of surprise.

I didn’t edit the recordings later, there

was no time to do that, so I used the

material just as it was, except that I

compressed time in the recording process.

For instance, I recorded 100 water drops

from different houses, just pressing

the record/pause button between each

drop, until I had a 3-minute file with 100

sounds.

Pierre: Back to water. It’s a very precious

resource, particularly in Mumbai...

Rajivan: The city always complains

about water shortage. But I saw leaks

everywhere. I recorded 65 different

leakages. It can become a pleasant sound

if you hear one leak. But I put all of them

together, and that makes you aware of

the quantity of water leaking. In some

places the Mithi river isn’t even water,

it’s black, it’s oil. But when there’s water

that seems usable, people use it. For us

it’s dirty, for them it’s not. I saw children

swimming in it and they were having a

great time.

Pierre: Are you having a good time here

in Luxembourg?

Rajivan: Yes, I don’t like big cities, and

Luxembourg is a small, peaceful place,

with good access to other cities. And

I don’t mind the weather. Some of my

friends always complain about the rain. I

like rainy days.

Information

www.soak.in

Page 22: IUEOA Magazine

Eco Design Products

My Shower Curtain is a Green Warrior

Sky Planter

Selected items by Pöko Design

Design student Elisabeth Buecher’s project brief went like this: “How can

your shower fight water over-consumption in either a disturbing or a

gorgeous way, using innovative materials, printing techniques and inflatable

technology?” The solution is a shower curtain that inflates while you shower.

If you indulge for too long under the shower, you’re trapped! Unfortunately

the curtain is made from PVC, not the sexiest material to save the planet.

www.elisabethbuecher.com

Petz Scholtus left Luxembourg in 2000,

studied eco design in London and

worked in the UK, Tanzania and the

Netherlands before settling in Barcelona

where she is working as a freelance eco

designer since 2004. Petz is also a writer

for TreeHugger.com, teaches sustainable

design and runs o2Spain as well as Pecha

Kucha Barcelona. In 2009 she started

her studio Pöko Design, which focuses

on designing a collection of products for

urban life that respect the environment.

Petz believes in design for people, planet

and profit, connecting people and eating

local food.

www.pokodesign.com

Got little space on the floor but plenty on the

ceiling? Simply hang your plants! The Sky Planter

let’s you do that, whilst saving up to 80% of water;

perfect if you tend to forget to look after your

plants. An internal reservoir system feeds water

directly to the roots without leaks or evaporation,

using only 20% of the water of normal pots. That

way you only need to water your plants once or

twice a month, and you certainly have a curious

interior design element in your living room.

www.boskke.com/products.html

22

Page 23: IUEOA Magazine

Eco Design ProductsLifestraw

Soap Sink

VeggiePatch

More than 1 billion people do not have access to

clean drinking water. However, a 10-inch plastic

cylinder that can filter out or kill bacteria, parasites

and some viruses can change this. And the best

part: it only costs 6$ a year for one person to have

access to drinking water.

www.lifestraw.com

Challenged with getting people to save water,

designer Alon Meron came up with the idea of an

eroding sink. The more water you use, the less sink

you will have left as it is made of soap! The Soap

Sink visualizes the effect of water and makes you

hurry up when you leave the tap running.

www.alonmeron.com

Does the view look tasty to you? Designer Joanna Szczepanska created edible

landscapes for urban places. Using recycled materials, vermicomposting,

irrigation technology and Permaculture principles, VeggiePatch allows city

dwellers to grow their own food in restricted urban areas. The result: fresh

veggies, less food miles, no packaging or waste water used in flood irrigation at

the beginning of the food production cycle and not to forget, a funky landscape.

http://student.designawards.com.au/application_detail.jsp?applicationID=2959

23

Page 24: IUEOA Magazine

Révolution VerteTe

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Crise éco -nomique -logique?

Il y a eu la Révolution Russe,

la Rouge et voici la Verte: sans oser

considérer la crise financière mondiale

comme une stratégie écologique à

long terme, il n’en reste pas moins

que certaines régions écologiquement

menacées hier, bénéficient aujourd’hui

d’un répit amplement mérité grâce à la

récession.

C’est ainsi que les montagnes de la région

du Lac de Baikal, en Sibérie, se sont

converties l’hiver dernier, en

domaine skiable, alors que

quelques mois auparavant,

Baikalsk était un des plus

grands sites

d’usine

de pâte à

papier,

lâchant

des odeurs nauséabondes

et crachant des substances

dangereuses dans son lac.

Depuis sa construction en 1964, des

environnementalistes ont vainement

tenté de faire fermer cette entité qui

avait un effet catastrophique sur la faune

et la flore du lac et des environnements.

C’est finalement la crise qui a réussi là, où

le bon sens et la conscience sociale ont

failli. Car si les industries polluantes ont

une prédilection pour les régions recluses

où les questions environnementales ne

sont pas directement pertinentes et

donc faciles à bafouer, ces infrastructures

destinées à être rentables à moindre

coût, sont d’autant plus vulnérables

aux fluctuations des marchés, et en

deviennent les premières victimes.

Le défi à présent, est de bien planifier la

restructuration avant que ne reprennent

les commandes du marché. Les Etats se

laissent plus facilement convaincre de

revoir leurs cahiers de charges, et sont

assez réticents de subventionner des

installations “hors normes écologiques

actuelles”, puisque certains complexes

vétustes ne sont plus concurrentiels, et

que bien d’autres secteurs ont besoin de

ressources en temps de récession.

Au bout de trois mois, la pureté de l’air

ambiant et du retour rapide des oiseaux

autour du Lac de Baikal, ont contribué à

attirer beaucoup de touristes nationaux

dans ce magnifique domaine skiable,

et les habitants rêvent à présent du

développement de l’éco-tourisme pour

reconstruire la faune et la flore.

24

Page 25: IUEOA Magazine

Révolution VerteCrise éco -nomique -logique?

Un exemple similaire existe en Chine,

dans la zone du Delta de la Rivière des

Perles, dans la région de Canton, où des

milliers de petites usines ont fermé leurs

portes. Le gouvernement est peu enclin

à les soutenir: les dommages écologiques

pèsent sur l’économie de la Chine, et des

plans de parcs d’éoliennes ainsi que de

récupération d’énergie solaire vont bon

train afin d’améliorer les rendements et

de lancer une vraie économie verte.

Au Mexique la récession a réduit de 40%

la demande de production de voitures, et

en Inde la fermeture de certaines aciéries

a fait baisser de 85% le niveau des

déchets de dioxyde de souffre (mesuré

en octobre 2008, par rapport à l’année

d’avant) qui sont responsables des pluies

acides.

Même les pays développés toucheront

leur dividende verte grâce aux

ralentissements industriels et une baisse

d’activité économique dans certains

secteurs: le taux d’émission de dioxyde

de carbone se verra réduit à près de 100

millions de tonnes pour 2009... tant en

Europe qu’aux Etats Unis!

Une dernière note tout aussi verte que

l’espoir: au Brésil, où deux tiers des 200

million de têtes de bétail qui paissent

sur des pâturages et qui causent un

abattage massif de la forêt amazonienne

- faisant du bétail la plus grande cause de

déforestation - la chute du prix du bœuf

(plus de 50%) et les crédits aux fermiers

qui deviennent de plus en plus rares,

la récession économique a réussi là où

tous avaient échoués en offrant un répit

à la forêt amazonienne. Entre novembre

2008 et janvier 2009, le pourcentage de

déforestation a chuté de 70% par rapport

à l’année d’avant, à la même époque. Et

fort est à parier que cela restera le cas

pour les mois à venir.

Références

Adaptation d’un article publié dans NEWSWEEK,

Mars 16, 2009

Rollingergrund161, rue de RollingergrundL-2440 Luxembourg. Bio-Metzlerei Quintus:Mo-Fr: 09h00-19h00Sa: 09h00-17h00

Merl486 A, route de LongwyL-1940 LuxembourgMo-Fr: 09h00-19h00Sa: 09h00-17h00

Bio-Snack7, Grand RueL-1661 LuxembourgMo-Fr: 09h30-16h00Sa: geschlossen

Luxemburg-Stadt:

Munsbach (Oikopolis)13, Parc d’Activité SyrdallL-5365 Munsbach

. Restaurant & Catering:

. Akzent: (Naturkleider, Spielwaren, Bücher)

Mo-Fr: 09h00-19h00Sa: 09h00-17h00

. Supermarkt:

Mo-Sa: 10h00-16h00

Osten:

Erpeldange50, rue LadunoL-9147 ErpeldangeMo-Fr: 09h00-19h00Sa: 09h00-17h00

Schanck-HaffDuarrefstrooss 10L-9755 HupperdangeFr: 13h30-18h00Sa: 09h00-12h00

13h30-15h00

Norden:

Dudelange189, rte de BurangeL-3429 DudelangeMo-Fr: 10h00-18h00Sa: 09h00-13h00

Foetz8, rue de l’AvenirL-3895 FoetzMo-Fr: 10h00-18h00Sa: 09h00-17h00

Süden:

www.naturata.lu

Roll... and Action!

“The age of stupid” de Franny Armstrong, “Home”

de Yann Artus Bertnand ou encore “la vérité qui

dérange“ d’Al Gore... les scénarios catastrophe

présentés au cinéma pourraient bientôt se réaliser.

Le 18 décembre 2009 se tiendra à Copenhague un

rendez-vous crucial pour le climat et l’humanité.

Le traité de Kyoto, premier traité international de

lutte contre les changements climatiques, ratifié

par 175 pays (à l’exception notable des États-

Unis), est entré en vigueur en 2005. Il prévoit une

réduction des quantités de gaz à effet de serre

émises par les pays industrialisés d’au moins 5,2%

d’ici à 2012, par rapport aux niveaux de 1990.

Le traité de Kyoto arrive à expiration fin 2012.

Le nouvel accord international devrait couvrir

la période 2013-2017. Si un accord ambitieux

et fort est signé à Copenhague puis ratifié par

tous les États, nous serons dans les délais pour

contenir l’augmentation des températures de

2°C et éviter l’emballement climatique… Sinon,

il deviendra quasiment impossible de prédire les

impacts irréversibles d’un grave bouleversement

du climat...

Pétition sur: www.copenhague-2009.com

25

Page 26: IUEOA Magazine

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Making Money... from plastic bags

The idea of making money from

used shopping bags first came to me in the

summer of 2004 when I was an art student

in London and urgently needed cash. So I

decided to “make” some.

Of course I could not buy anything with

my self-made plastic money. But at least

now I was spending less time consuming

things and more time creating something.

Consuming less, creating more – I liked that

idea!

Working with the plastic bags I realised

how much they have in common with real

money. They too are part of commercial

transactions. They can pass through many

hands (ideally – I should say, because this is

only the case, if they are reused and passed

on). Sometimes the bags bear signs of

usage just like real banknotes in circulation.

Many people still take plastic bags for

granted when they go shopping. They use

a bag once and then thoughtlessly throw it

away like worthless rubbish. Do they really

take the environment for granted as well?

Do the mountains of waste created by

our consumerist, throw-away lifestyle not

matter to them?

As a raw material for my work, plastic bags

became very valuable and exciting to me. I

think recycling them into “money” can even

make them precious.

In the global financial crisis my “money

making” has gained new momentum.

Inspired by the crisis I did a new series

of banknotes (Euros this time, because

I’m living in Luxembourg). These highly

synthetic pseudo banknotes playfully reflect

the artificiality and pretence of the money-

making structures and strategies in the real

world.

With my work I would like to ask critical

questions about how people make money:

Is it all right, for instance, to make money

by speculating? Is it all right to trade

money? Is it all right to make money by

exploiting people, the planet and so-called

emerging markets? Is it all right to make

money not just to feed one’s mouth, but to

feed one’s greed? Is making more and more

money really essential in life?

Exhibition

Some of the plastic banknotes will be on display at

the exhibition Rekult volume 02.

26

Page 27: IUEOA Magazine

Making Money... from plastic bags

27

Page 28: IUEOA Magazine

I-U-E-O-A, derrière l’invitation de

ces voyelles se cachait en début d’année

une action spontanée. 250 visiteurs on

répondu à l’appel en visitant une maison

au triste sort, celui d’être détruite 48

heures après REKULT volume 01; une

expo d’art autour du développement

durable.

Le temps d’une seule journée, une

habitation unifamiliale à Alzingen

proposait un parcours didactique avec

les moyens du bord, avec comme but

de faire réfléchir de manière ludique à

certaines thématiques importantes pour

la planète.

Résultat: les ordures, la surpêche,

les emballages plastiques, la justice

environnementale ou encore la

consommation d’eau, etc. critiqués en

direct avec des installations photo et

vidéo, des sculptures ou dessins créés à

même les murs de la maison en question,

et cela à 85% à base des déchets trouvés

dans et aux alentours du lieu.

Autre date, autre lieu, autres

intervenants. En cette fin d’année

IUEOA est invité à répéter l’action.

L’OekoZenter à Pfaffenthal sera rasé

pour y reconstruire un centre à basse

consommation d’énergie. Une vingtaine

d’artistes, vidéastes, musiciens,

graphistes et photographes envahiront

donc à nouveau une infrastructure

dédiée à être détruite, pour faire revivre

les différentes pièces une dernière fois.

Les thèmes phares: le réchauffement

climatique, la rareté de l’eau potable, les

enjeux du marché alimentaire ou encore

le recyclage technologique...

RekultTe

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Le développement culturable fait ses premiers pas

28

Page 29: IUEOA Magazine

RekultLe développement culturable fait ses premiers pas

une expo d’art autour du développement durable dans le bâtiment du OekoZenter avant sa démolition

16, 17, 18 et 23, 24, 25 octobre 2009 au 6 rue Vauban à Pfaffenthalplus d’informations sur www.iueoa.lu ou www.oeko.lu

Page 30: IUEOA Magazine

Rekult volume 01 à Alzingen le 22.02.09

Page 31: IUEOA Magazine
Page 32: IUEOA Magazine

Sewing Dreams in rural India

Admiring in Ahmedabad one of

the world’s finest collections of textiles:

the Calico Museum already shows what

I will see in a nighttime ride to Kutch,

the most western district of India. Next

to antique wall-hangings, silk woven five

to nine yards Patola1 treasures, Oriyan

Ikat2 saris, my attention focuses on a

display of cholis, the backless blouses

worn by the Rabari women, tie-dyed

shawls, embroidered veils, appliqué work

on quilts and camel settings from Kutch/

Gujarat.

The same day I catch the Bhuj Express,

172 Rupees for a sleeping berth. Despite

the reassuring movement of the train,

sleep is difficult to find, I have no quilt to

protect me against the chilly November

winds blowing through the bars of the

open windows. In the morning I arrive in

Bhuj, the station being an unusual one by

Indian standards, no hectic, overcrowded

platform where I have to find my way. An

auto-ride over bumpy earthern terrain

takes me finally to Hotel Gangaram run

by Mr Jethi; warm greetings and a sunny

bare room await me.

At the local bus terminal, in dhabas, the

eating stalls, through the windows of

the jewellery and fabric shops I already

marvel at the creatures who nurtured my

growing interest since my previous visit

to Kutch in September 2004. The region

with its harsh landscape is the homeland

of a multitude of different ethnic groups.

The women of some of these farming

and pastoral communities perpetuate

a unique tradition of needle work.

Generation after generation the women

of the Meghwal, Aahir or Rabari carry on

to stitch their dreams on wall-hangings,

veils, blouses and various artifacts for

daily use and traditional ceremonies. The

marked contrast between the hardship

of everyday life, the stark surroundings

and the colorful, lively embroidery bears

a fascination in itself, awakes my interest

to see the women at work, to understand

their way of life.

My first ride takes me to the Meghwals

living in a small settlement straight up

north from Bhuj, the Banni area. Each

year the monsoon transforms the area

literally into an island, the hard salty

texture of the desert turning into a

flooded nomansland. The Meghwals, in

Khari, are the most colourfully dressed

women I have ever seen. Veils with

confettilike borders covering majestically

their heads, bangles rattling on their

arms, heavy silver spiral necklaces

highlighting the delicate embroidery of

their dresses. The exuberant costumes

are in their uniqueness, their attention

to the rich details no different from the

beauty of Haute Couture.

1. ancient art of double Ikat weaving in Gujarat

2. style of dyeing and weaving

Population: 1.166.079.217 (july 09)

Surface: 3.287.590 km2

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32

A travel through tradition and identity

Page 33: IUEOA Magazine

Sewing Dreams in rural India

Later on I visit an Aahir woman, a

date amicably organized by Mr Jethi. A

rickshawallah3 takes me along a dusty,

bumpy track to her village. Deviben

greets me at her door, invites me in.

In her broken English she recounts the

story that the Aahirs believe to be the

direct descendants of Lord Krishna. They

migrated a thousand years ago from

Gokul Mathura, the birthplace of Lord

Krishna, to northern and northwestern

India, some settled in Kutch. Before

opening the metal trunks she explains

that her daughter won a national

embroidery award. The pieces of silk and

cotton embroidery displayed in front of

me are stunning.

After a few days of resting and enjoying

Gujarati talis4 with home-made bijora

5

pickles in Bhuj I visit Tunda Vandh, a

Kacchi Rabari village. My excitement

grows as our car turns off the main road,

a Rabari boy herding his sheep comes our

way. Nandlabai turns down the music, I

catch sight of the female silhouettes in

the distance, black or maroon woolen

veils covering their heads, the grown-

up men, in contrast, wear only white,

sometimes embroidery adorning their

pleated kediyans jackets.

1 euro = 68 rupees

Government: Federal republic

parliamentary democracy

3. auto-driver

4. typical Indian meal

5. citrus fruit

A travel through tradition and identity

Page 34: IUEOA Magazine
Page 35: IUEOA Magazine
Page 36: IUEOA Magazine

I am dropped off at Lachubens home.

Sitting among these so self-confident

women, admiring the uniqueness of

each costume, the gold jewellery adding

dramatically to their style;

with their hospitality and skills they

awake a sympathy and fascination for

their culture bearing its roots in nomadic

living. The Rabaris, belonging to the

Hindu faith, nonetheless paying respect

to Muslim pirs -saints-, are traditionally

nomadic people, camel herdsmen.

The embroidered figures stitched by

the women artisans are part of their

collective memory, nonetheless the

creativity of the women artisans also

tells of their dreams, the embroidery

being their voice. Camels are a figurative

reference to their nomadic roots, temples

tell of their religious devotion, scorpions

of the rough and hazardous environment

they live in. While the Kachhi Rabari

still produce exquisite artefacts, the

elders of the Dhebaria Rabari subgroup

forbade all kinds of needle work in

1995. They argued that the finishing of

the traditional dowry pieces was too

time-consuming, enabling the girls to

gain too much power over the decision

when moving to their inlaws. Today,

in Kukadsar, a Dhebaria Rabari village

65km away from Bhuj, girls wear blouses

embellished with multiple layers of

colourful ribbons bought at the local

market.

All these women are conscious of their

identity with regard to a distinctive

group, the elaborate sense of style

however cannot be interpreted as an

independent choice, the dress code

rather indicates their religious and

social background. There is no denying

that even if the tradition is laying

down certain rules, the women allow

themselves a certain latitude, the

embroidery is empowering them. With

the stitching of each item goes along a

very personal note, the artisans make a

point of the uniqueness of each costume.

Instead of sticking exclusively to a

few brands, wouldn’t a little creativity

generate a certain dynamic, lead us

towards supporting a slightly different

kind of consumer attitude, bring some

Page 37: IUEOA Magazine

variety into our wardrobes? On one of

the following days I head for Chopra,

a Vaghadia Rabari village located in

the Bachau area east of Bhuj. Charpais,

the four legged all-purpose beds,

are being drawn outside houses, hot

amphetaminelike tea is being served. Not

only does the fine embroidery tell of their

journey, the tattoos produce meaning as

well. Tattoos of scorpions, peacocks as

well as a multitude of small crosses to

keep away the evil eye adorn their bodies.

In the train taking me back to Delhi: the

sight of the fleeting landscape makes me

already want to return to the hospitality

and beauty of these extraordinary people.

Website

www.katiafrieders.com

Page 38: IUEOA Magazine

Pendant sa phase d’adolescence les

vêtements étaient pour Nora Schlesser

une sorte de roue de secours, un vrai

gilet de sauvetage. Elle souffrait de

timidité, ne trouvait guère les bonnes

paroles pour s’exprimer. Du coup elle

transformait son corps en colonne

d’affiches: elle “affichait” ses humeurs

par des changements radicaux d’habits.

Pendant ce temps, elle rêvait de ses

propres créations. Caprice passager ou

véritable vocation? Nora s’inscrit d’abord

dans une école supérieure de recherche

graphique à Bruxelles, pour finir à l’école

bruxelloise de St. Luc - section mode et

stylisme.

Et après: s’établir à Bruxelles?

Le lendemain de la remise des diplômes

de fin d’études, Nora passe l’aspirateur

dans un magasin de mode hyper

branché. L’ambiance y est glaciale.

Quel cauchemar! Dans une des

éditions spéciales du “le soir w.e.” des

mannequins portent quelques pièces

de Nora (des créations de fin d’année

scolaire) qui avaient su impressionner un

styliste du journal. Aucune réaction de la

part du monde de la mode.

Un vêtement un message

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Même ceux qui prétendent “ne pas vouloir perdre leur temps pour des questions vestimentaires /

ne pas se soucier de leur garde-robe / qu’il y a d’autres problèmes dans le monde que des

tendances, qu’un style / que l’habit ne fait pas le moine” affichent quelque chose à travers leur

habillement: leur désintérêt pour “la” mode.

Nora Schlesser

38

Page 39: IUEOA Magazine

Un vêtement un message Pendant ses études Nora avait

eu l’occasion de faire un stage au

Théâtre de la Monnaie à Bruxelles: elle

avait travaillé pour la choréographe

mondialement connue Anna-Theresa

DeKersmaeker. Or la situation budgétaire

de la Monnaie fut ridicule: la survie

financière en tant que costumière

quasiment impossible.

Ou alors: tenter sa chance à Paris?

Lors d’un stage à Paris, Nora comprend

que la métropole de la mode n’a rien

d’attrayant pour elle: les lois et les règles

de jeu des grosses boîtes l’étouffent.

Elle ne veut pas devenir une gonzesse

parmi tant d’autres dans une agence

à tendances, c’est-à-dire faire une

recherche sur les goûts et les couleurs

avant de pouvoir se lancer dans la

création - forcément dictée par les lois

du marché. La créativité avec un grand C,

c’est bien beau, mais finalement il faut

tout simplement que cela se vende.

Retourner au Luxembourg?

Retourner au Luxembourg semblait

difficilement concevable. Après tout,

le pays n’est pas vraiment connu pour

ses extravagances en matière de mode.

Néanmoins la jeune créatrice inaugure

un premier magasin à Wëntréng,

basant sa collection sur celle qu’elle

avait présentée lors d’une foire pour

jeunes créateurs à Bruxelles: vêtements

en coton biologique, plus blancs que

blanc. Elle lance une gamme de robes

de mariage qui ne fonctionne pas aussi

bien qu’elle ne l’espérait. Malgré cela elle

prend goût à partager son savoir-faire

en tant que conseillère de style. Elle

donne des tuyaux en matière de goûts,

couleurs et formes, et aide les personnes

à se mettre en valeur - esthétiquement

parlant.

Après un congé de maternité, Nora

ouvre sa boutique “Minka” à Bonnevoie.

Le temps pour créer une collection

personnelle lui fait - plus que jamais -

défaut. Elle se spécialise donc dans la

vente de textiles bio pour femmes et

enfants, aux accessoires et produits de

beauté, tous portant le label fair-trade.

Nora s’engage à favoriser “les produits

du terroir” et cela demande de

l’engagement et de la responsabilité.

Bien loin du métier de simple vendeuse,

il faut s’informer, s’investir, être à

l’écoute, rencontrer, entre autres,

une jeune créatrice allemande de la

Grande-Région qui est à la recherche

d’un distributeur pour ses fleurs en

feutre - qui sont dorénavant en vente

chez “Minka”; se mettre en contact avec

une ancienne copine de classe qui s’est

lancée dans la fabrication de chaussures

en cuir pour les petits.

Bon nombre de gens se soucient de nos

jours de la qualité de leur alimentation,

sans en faire autant pour leurs

vêtements. Un habit biologique protège

notre peau mais porte aussi un impact

positif sur l’environnement. Dans ce

domaine nos choix ne dépendent que

de nous. En optant pour l’inoffensif

et en s’informant correctement, le

consommateur peut changer les choses,

porter son appui à un système plus

durable. Beaucoup de gens portent

une préférence pour les marques, les

grosses chaînes, se pliant à la mode

telle qu’elle est exposée. Nora préfère

les collections intemporelles et prendre

le temps de choisir avec ses clients ce

qui leur va. Bonne qualité rime avec

solide et résistant: on n’est pas obligés

de changer sa garde-robe tous les 2

à 3 mois, ce qui allège encore plus

l’environnement.

Pour en savoir plus, rendez-vous à

Bonnevoie: Nora y partage son savoir

faire et des infos bonnes pour la santé -

esthétique autant qu’éthique.

Adresse

Minka Green Lifestyle

25 rue Pierre Krier

L-1880 Bonnevoie

www.minka.lu

39

Page 40: IUEOA Magazine

Livraison à domicile. L’eau en bouteille parcourt un long chemin de l’usine à la

maison. Pourquoi pas profiter de la livraison à domicile? Le calcul est simple, l’eau du robinet,

disponible 24h/24 coûte environ 400 fois moins que celle en bouteille. Elle ne nécessite pas

d’emballage et ne génère donc pas de déchets. Enfin, puisque l’eau du robinet est soumise à de

multiples analyses depuis son origine jusqu’au domicile, c’est un des produits alimentaires les plus

contrôlés.

Pour que les adultes de demain changent leurs habitudes, le “Waasserbus” (bus à eau) se rendra à

partir de mi-octobre 2009 dans les différentes écoles luxembourgeoises pour expliquer aux enfants

l’importance et la valeur réelle de l’eau potable. www.drenkwaasser.lu

Pédaler moins pour aller plus loin. Parcourir les petites distances en

vélo, c’est économique, bon pour la forme et non polluant, c’est sûr. Mais arriver à un rendez-vous

complètement en sueur c’est pas l’idéal. C’est là qu’intervient le vélo à assistance électrique qui

vous accompagne dans l’effort. Il faudra toujours pédaler, mais moins, grâce au moteur rechargeable

intégré. De quoi désengorger les routes au profit d’une locomotion moins polluante.

Disponible auprès de Propoze, un bureau d’études en ingénierie environnementale au Luxembourg.

www.propoze.org

Un autre bureau. Plus petit, moins de pièces, moins de bruit, moins de chaleur, plus de

stabilité et surtout moins d’énergie. L’ordinateur TEO a peut-être toutes les fonctionnalités d’un PC

traditionnel, il nécessite pourtant beaucoup moins d’énergie. Un PC ordinaire compte 120-150 Watt

pour fonctionner, le plus petit modèle TEO équivalent s’en sort avec 8-12 Watt pour un prix de 299 €.

De plus, pas besoin de ventilateur, ce nouvel outil informatique ne chauffe presque pas.

Possibilités de commander et de configurer soi-même son TEO sur www.eida.lu, qui propose

d’ailleurs aussi de l’électricité composée à 100% d’énergies renouvelables.

Une recharge svp! Depuis que le prix du pétrole a augmenté, l’industrie des

véhicules électriques s’est réveillée. 300km d’autonomie avec des perspectives sur 600km, soit

l’équivalent d’un plein traditionnel. Pour recharger il suffit d’une prise conventionnelle. Pour

une réelle réduction des émissions, encore faut-il s’assurer d’utiliser de l’électricité, gagnée par

panneaux solaires ou éoliennes... Niveau coûts, pas d’essence donc pas de changement de bougies,

huiles et filtres, frais d’assurances très bas, pas de taxes CO2, et une consommation entre 0,50 € et

2 € pour 100km.

Electric Vehicle, premier importateur au Luxembourg, propose les scooters et camionnettes

électriques. La voiture électrique ZERO sera présentée en février prochain. www.electricvehicle.lu

40 Le pouvoir du choix

Page 41: IUEOA Magazine

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Commandez le programme de la saison 09/10 : [email protected] / +352 2662 2007TiCkeTs : 5/10€ / +352 47 08 95 1 / www.luxembourgticket.lu

TraFFo_Carrérotondes / 1, rue de l’aciérie luxembourg-Hollerich

09/10

www.traffo.lu

arTs de la sCène - BüHnenkunsT

le programme jeunes puBliCs du CarréroTondesdas kinder- und jugendprogramm des CarréroTondes

Le pouvoir du choix

Page 42: IUEOA Magazine

Des concerts à la chaîne, du

fast food et des boissons en gobelet

plastique, les mêmes fringues pendant

trois jours, d’où une odeur très spécifique

sur ce genre de manifestations, des

bousculades, mais aussi chanter à

plein cœur LA chanson qu’on adore.

Rencontrer des nouvelles personnes et

simplement profiter de l’ambiance très

relaxe, avec comme contenu de sac à

dos des bottes en caoutchouc en cas de

pluie prolongée... Le Cabaret Vert n’est

pourtant pas un festival comme les

autres. Ce qui à débuté en 2004 avec un

public de 5000 personnes compte pour

sa 5e édition, en août 2009, pas moins de

40 000 entrées en 3 jours. Rien de spécial

là encore. Mais il s’agit ici de l’unique

festival en France pouvant se vanter

d’avoir une charte environnementale.

Des toilettes sèches, la vente exclusive

de produits du terroir et des associations

à gogo tentant de faire bouger les

consciences sur le site. Sur le centre de

tri propre au festival et uniquement

tenu par des bénévoles, de nombreuses

petites mains sélectionnent les gobelets

en plastique qui seront expédiées en

Festival Cabaret Vert

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Le festival écolo dans la Grande-Région

42

Page 43: IUEOA Magazine

Festival Cabaret Vert

Allemagne pour y être recyclés. Et oui, la

France ne dispose pas encore de ce genre

d’industrie, ce qui est tout de même

assez bizarre, non?

Bien sûr, il serait plus judicieux alors

d’opter pour des récipients de liquides

plus écologiques, tel le ver ou le bois...

mais nous n’en sommes pas encore là.

Dans un premier temps la région de

Charleville-Mezière, dans les Ardennes

françaises, essaye de proposer un vrai

festival de Rock avec le moins de déchets

possibles, et rien que ça c’est déjà un pas

dans la bonne direction. Les consciences

semblent changer, bien que doucement,

comme explique une bénévole du centre

de tri: “Oui, les gens trient, mais jusqu’à

une certaine heure, après c’est l’alcool qui

prend la relève.”

Line Up 2009

Tricky

Birdy Nam Nam

Dub Inc

Ghinzu

I’m from Barcelona

Deftones

et plein d’autres

Informations

Organisateur: FLAP asbl

www.associationflap.com

Site du Festival

www.cabaretvert.com

Le festival écolo dans la Grande-Région

Page 44: IUEOA Magazine

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Page 45: IUEOA Magazine
Page 46: IUEOA Magazine

Sustainable Development policy is

not new to Luxembourg: already 10 years

ago, in 1999, the first “Plan National du

Développement Durable“ was adopted,

setting the course for the country

towards principles which – slightly

updated – are still the basis for the new

PNDD:

• Respecting the rights of future

generations,

• Enhancing the quality of life and

personal life satisfaction,

• Protection of the environment and

natural resources, by respecting

environmental limits and the

regeneration capacity of nature,

• Protection of social cohesion by

promoting socio-economic justice

and social security,

• A strong and sustainable economy,

providing economic prosperity.

In 2006 a government report found

that a new plan was needed, updated

to match new challenges and more

effective in its implementation. Drafted

by the Interdepartmental Commission

on Sustainable Development CIDD

after several rounds of stakeholder

consultations and taking into account

ministerial guidance and international

experience provided by an external

consultant, the draft was adopted by

the cabinet. The draft PNDD, now up to

public and parliamentary discussion, is

available for download at:

www.emwelt.lu

Starting point of the project was the

analysis of 14 external and internal

unsustainable trends Luxembourg is

confronted with, from the volatility

of financial markets to income

polarisation and climate change. Against

this background, alternatives were

formulated, 18 qualitative objectives

of what Luxembourg wants to achieve

instead. They include objectives such

as enhanced resilience of the economy,

contributions to global poverty

eradication and climate protection,

but also specific domestic objectives

such as integration of inhabitants

and commuters, de-linking economic

development and transport volumes,

sustainable consumption and coherent

governance.

The next step was to identify the

policies needed to achieve those

quality objectives, resulting in a set of

89 action objectives for government

policy (e.g. stopping biodiversity loss

by 2013, enhancing job security by

public investments in 2009/10, reducing

health risks, or diversification of the

economy). Finally, to make the plan

National objectives155 measures for sustainability

46

Page 47: IUEOA Magazine

National objectives effective and transparent, 155 measures

were identified which will help realising

the action objectives. Most of them

are quantified goals, with a clear time

line defined. Obviously, the plan has

to be selective; other policies will be

supporting the efforts for a future-proof

Luxembourg.

The draft PNDD is characterised by a high

level of transparency: it is clear which

challenges are addressed how, which

alternatives are pursued, and how the

government tries to achieve them. Even

more, the mostly quantified objectives

and the clear time lines allow the

government to have a permanent internal

success control, and (together with an

indicator scheme under development)

is the basis for monitoring and public

reporting. Progress towards sustainability

will not only be there, it will also be seen

by everybody.

Information

This is a press release of the Ministry of Sustainable

Development, Department of Environment

The draft PNDD is open to public consultation at

www.emwelt.lu

47

Page 48: IUEOA Magazine

Scientists don’t always agree on

the reason of global warming or climate

changes. For some, these weather shifts

are mainly linked to our light-headed

consumption and its devastating waste

consequences, others point out cyclical

climate changes occurring for millions

of years, inducing recurrent changes

with deplorable side effects such as the

extinction of weaker species or even the

eradication of various spots on the globe.

We’ve even read about some researchers

arguing that nowadays’ pollution peeks

were by far less alarming than the

contamination levels measured at the

turn of the last century.

With recent changes in politics

and a rather massive realization on

environmental issues thanks to great

eco-campaigns by leading governments

but also by great product labels that

are depended on the mass responses,

the awareness for an urgent shift in

our consumption and living habits has

just hit people all around the globe at

all market levels. Many manufacturers,

from the main basic food groups to

the luxury industries are now surfing

the green alternative lifestyle and

propose adapted products that appeal

to our needs as much as to our good

conscience. We are pelted by “green

adds” and green shops pop up in all our

malls like mushrooms... we eat organic

food, dress with clothes made of organic

fiber and even decorate our homes the

eco-way ! I personally watch this sudden

emergence of alternative conduct with

a certain restraint, somehow dreading

that trendy twist to it: taking care of our

environment just feels so cool, lately...

So we all go for it! No questions. And

we feel great. “Greenwise” isn’t my

area of expertise, nor do I doubt the

proficiency of the scientific authorities,

but I like to understand what are the ins

and outs of things. And it might just be

my idiosyncrasy, but are we not maybe

getting just a little overexcited about

being “good” and reasonable consumers?

What if our intentions turned out not to

be so good in the long run, after all?

How about these many reforestation

programs, essential to our “planet’s

lungs”, as many countries claim. While

for years the Human hand has tried to

“reshape” forests, to mould their surfaces

to their needs, but also by definition to

the forest’s requirements, we recently

observe some undesirable consequences.

Our incursion in nature generated a

huge sylvicultural revolution: besides

the eradication of “big carnivorous &

herbivorous” livestocks in our forests due

to deforestation and construction, the

Unintended consequences

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Green is the new cool

48

Page 49: IUEOA Magazine

Unintended consequences

Green is the new cool

Page 50: IUEOA Magazine

promotion of timber forests definitely

caused our woods to become smaller in

surface (which is a real danger to their

capacity of regenerating naturally) and

very uniform in their variety, thus turning

them into “tree prairies” deprived of

ecological and structural properties,

peculiar to forestal eco-systems. Mainly,

scientists yielded the reforestation of

the “holes” in the forests and the regular

renewal of wood for production, ancient

forest structures were divided into forest

parcels, made of uniform tree species of

the same age, thus easily mangeable and

replaceable. In Europe, little tree species

stock our forests, and with them the flora

and the fauna’s variety diminishes. It is

left on its own to reproduce in secluded

areas or larger National Parcs.

A conference in 1993, in Helsinki,

determined that forestal management

must insure the resistance and the

adaptations of ecosystems of large

forests assessing that the conservation

and the growth of biological diversity are

a fundamental element of sustainable

forests. In natural forests, the “breaches”

are vital and shouldn’t be filled up by

tree varieties we choose: when old

trees fall to the ground, and rot, their

decomposing substances are nutrients

to other forms of life around it. These

are absorbed by roots and redistributed

through the ground’s bedding. The “hole”

caused in the tree canopy allows the light

to penetrate directly within that breach,

regenerating underlying species...

The point is certainly not to choose

between the old way and the new

alternatives; it’s just so important we

become protective and respectful of

what we were given. We should start

by being aggravated about current

proximity waste, that can easily be taken

care of, like unnecessary energy waste in

buildings at night or in stores at daytime.

Like questioning alternative products we

are offered and wondering what their

long term duration might look like, up to

the moment when that product has to

be recycled. We could, for example, use

our cars until they need to be changed,

instead of changing them every couple

of years: the cars have to be destructed

or shipped to third-world countries or

somehow taken care of. By using up

our car for its lifetime, we could reduce

lots of unnecessary contamination. And

this is true for all our gadgets and our

consumption of food. Why do we feel the

urge for the newest phone on the market

when our’s still ringing fine, and how

come we can plan a mega construction,

with million dollar bank movements, but

we just can’t seem to plan a reasonable

food plan for a week: we often end up

throwing away rippled apples or the

over-dated yoghurts... And that’s just a

few to mention. If we are honest, a third

of our acquisitions won’t even last more

than a couple of years... I truly reckon

we should strike a balance between the

control of direct waste and what could

be a preposterous crusade to swiftly

redeem errors of the past.

Let’s just adapt our current lifestyle

to the demand for a more sustainable

and ecological environment to the

subsistence levels of all human creatures,

at a sensitive development rate, instead

of taking the risk to cause a butterfly

effect of unintended consequences,

that might turn out just as dramatic as

the initial problems we were trying to

solve. The idea being to promote REAL

change, avoiding to wreak havoc around

ourselves. Even unintendedly.

50

Page 51: IUEOA Magazine

Depuis la fondation de l’imprimerie Faber en 1914, nous n’avons cessé de nous développer dans le but d’offrir à nos clients une solution globale. Des investissements réguliers nous ont permis de rester à la pointe de la technologie et d’offrir une gamme complète de produits d’impression tout en tenant compte d’impératifs économiques et en respectant des délais très courts.

Concernant nos démarches écologiques, nous sommes certifiés FSC et PEFC et nous sommes l’unique imprimerie grand-ducale à offrir des produits climatiquement neutres (compensation des émissionsCO

2 par l’émission de certificats audités).

Nous sommes à votre entière disposition pour toute information supplémentaire à ces sujets et nous serionsheureux de pouvoir vous proposer nos services.

Depuis la fondation de l’imprimerie Faber en 1914, nous n’avons cessé de nous développer dans le but d’offrir à nos clients une solution globale. Des investissements réguliers nous ont permis de rester à la pointe de la technologie et d’offrir une gamme complète de produits d’impression tout en tenant compte d’impératifs économiques et en respectant des délais très courts.

Concernant nos démarches écologiques, nous sommes certifiés FSC et PEFC et nous sommes l’unique imprimerie grand-ducale à offrir des produits climatiquement neutres (compensation des émissionsCO

2 par l’émission de certificats audités).

Nous sommes à votre entière disposition pour toute information supplémentaire à ces sujets et nous serionsheureux de pouvoir vous proposer nos services.

Depuis la fondation de l’imprimerie Faber en 1914, nous n’avons cessé de nous développer dans le but d’offrir à nos clients une solution globale. Des investissements réguliers nous ont permis de rester à la pointe de la technologie et d’offrir une gamme complète de produits d’impression tout en tenant compte d’impératifs économiques et en respectant des délais très courts.

Concernant nos démarches écologiques, nous sommes certifiés FSC et PEFC et nous sommes l’unique imprimerie grand-ducale à offrir des produits climatiquement neutres (compensation des émissions CO2 par l’émission de certificats audités).

Nous sommes à votre entière disposition pour toute information supplémentaire à ces sujets et nous serions heureux de pouvoir vous proposer nos services.

Page 52: IUEOA Magazine

Un peu de lecture

Le recyclage d’une tonne de papier

journal éviterait l’émission de

2,5 tonnes de dioxyde de carbone dans

notre atmosphère, sauverait 17 arbres,

permettrait un gain de place de 300cm3

sur une décharge et produirait assez

d’énergie pour chauffer un logement de

taille moyenne pendant 6 mois.

(Source: Commission européenne)

Bloubbbb, bloubbbb

Un robinet qui fuit peut consommer

jusqu’à 20 litres d’eau par jour, ce qui

représente 140 litres sur une semaine,

soit un total de 7 280 litres sur une

année. La consommation moyenne d’eau

d’un résident luxembourgeois s’élève à

120 litres par jour, à savoir:

Alimentation: 4 litres --> 3%

Hygiène corporelle: 44 litres --> 37%

Lave-vaisselle et machine à laver:

22 litres --> 19%

Chasse d’eau: 40 litres --> 33%

Divers: 10 litres --> 8%

À la poubelle!

Les ménages luxembourgeois produisent

approximativement 184 631 tonnes de

déchets ménagers par an (STATEC, 2006),

ce qui correspond au poids de 1000

jumbo jets ou à 388kg par personne, soit

à un peu plus d’un kilo de déchets par

jour. En se posant la question de ce que

sont vraiment les déchets, on arrive très

vite à la conclusion que chaque produit,

que ce soit un emballage de lait, une

voiture ou un autre objet amovible, se

transforme tôt ou tard en déchet.

Des chiffres et des lettres52

Page 53: IUEOA Magazine

Comme un poisson dans l’eau?

Une expression qui date du XIIIe siècle

et qui de nos jours signifie toujours

qu’une personne est aussi à l’aise dans

un domaine ou dans un lieu que pourrait

l’être un poisson dans l’eau, son milieu

naturel. Peut-être que cette expression

devrait être adaptée à l’état actuel

des océans et des rivières. Pollution,

surpêche, destruction des habitats,

extraction minière et pétrolière, font que

les fonds marins ne correspondent plus

exactement à l’image idyllique que l’on

s’en fait. Le responsable numéro un de

la dégradation de l’habitat marin, c’est

bien sûr l’être humain. Mais aujourd’hui,

l’être humain est-il plus à l’aise dans son

habitat que le poisson?

Le poids lourd d’une matière pourtant si

légère

La production annuelle à travers

le monde: 500 milliards. Après son

utilisation, il reste en forme entre 100

et 400 ans. Après tout ce temps, il ne

se décompose pas complètement mais

se réduit en plein de petites parties.

Voici quelques unes des raisons pour

lesquelles le sachet en plastique est déjà

interdit dans les commerces en Australie,

au Bangladesh, au Bhutan, en Chine, en

Papua Nouvelle-Guinée, en Tanzanie

ainsi qu’au Rwanda.

Sushi? Non merci

Les océans recouvrent deux tiers de

notre planète. En 2003, trois quarts des

réserves de poissons, de mollusques,

de crustacés, de céphalopodes, toutes

espèces susceptibles d’être pêchées,

étaient à 52% complètement exploitées,

à 16% surexploitées et à 8% épuisées.

Liste rouge des produits de la mer à ne

plus consommer, le temps d’assurer leur

survie:

Thon / Saumon de l’Atlantique / Fletan

de l’Atlantique / Crevettes roses / Sole /

Bar / Cabillaud / Merlu européen /

Eglefin / Carrelet / Raie / Baudroie / Lotte

(Source:: Greenpeace)

Des chiffres et des lettres 53

Page 54: IUEOA Magazine

Transparent, inodore, insipide et pourtant

porteur de milliers de facettes. L’élément

H2O a donné lieu à un dossier central

déclinant quelques-uns des aspects de

l’eau.

IUEOA, un collectif d’artistes, graphistes,

journalistes, chercheurs et autres

bénévoles issus de divers domaines, s’est

donné comme but de rendre plus visible

ce qui se passe déjà tout autour de nous

et de communiquer sur la thématique

complexe du développement durable

par une voie principalement artistique et

ludique. Ayant consommé à petites ou

pleines gorgées notre première édition,

nous espérons que l’excursion en mer

pourra continuer dans vos réflexions,

discussions, voire actions.

Il est temps de clôturer la première

édition d’un magazine, qui espérons-le,

apprendra à nager.

Après l’eau, IUEOA s’intéressera

prochainement à la nourriture, à notre

manière de consommer, de cuisiner,

de cultiver ou encore de digérer... sans

oublier les innovations en matière d’éco

design, et autres nouvelles “vertes “.

Vous souhaitez vous développer

culturablement avec nous ?

IUEOA a.s.b.l. est dès à présent à la

recherche de rédacteurs, graphistes,

photographes, illustrateurs et bien

sûr toute personne intéressée à nous

soutenir ou nous donner un coup de

pouce.

Plus d’infos sur www.iueoa.lu

Sarah Cattani et Sven Becker

Eau Revoir

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Last facts Less than 1% of the world’s fresh water is accessible for direct human use.

Every 15 seconds, a child dies from a water-related disease.

The water and sanitation crisis claims more lives through disease than any war claims through guns.

ÉditeurIUEOA a.s.b.l.

6 ancienne Côte d’Eich

L-1459 Luxembourg

T +352 691 334 764

[email protected]

www.iueoa.lu

Éditeurs en chefSarah Cattani

Sven Becker

CollaborateursAlexandra Stoecklin

Catarina Riccabona

Dorothée Herr

Frédérique Schuetz

Joaquim Monteiro

Julia Leijola

Katia Frieders

Kerstin Thalau

Petz Scholtus

Pierre Reyland

Tom Schaul

MerciAlexandra Schumann

Francesca Gilibert

Natacha Wagner

Ralph Zeimet

aux membres

aux publicitaires

Photographes Christophe Dessaigne

Jeff Kieffer

Julia Leijola

Paul Killeen

Sandy Lorente

Sven Becker

Mise en pageSven Becker

CouverturePaul Schroeder

www.youtag.lu

ImprimeurImprimerie Faber

PartenaireMinistère du Développement

Page 55: IUEOA Magazine

Eau Revoir

Page 56: IUEOA Magazine

If you want to drop this magazine somewhere consider

to share it first or put it in a recycle bin. Thank you.

a.s.b.l.