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Rapport annuel Regards sur les marchés de la Communication graphique Données 2013

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• 10

134

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Rapport annuel Regards sur les marchés de la Communication graphique

Données 2013

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1RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

ÉDITO

La tendance baissière de la production s’est poursuivie en 2013 (-5 %), avec un léger rebond de l’activité en fin d’année, mais qui ne semble pas se prolonger à mi-parcours de l’année 2014 dans un contexte économique général peu porteur.

Cette contraction touche l’ensemble des marchés et plus fortement le livre et le périodique. Elle rejoint les autres indicateurs de la filière de la communication : les dépenses des annonceurs diminuent de 3 %, dont - 5 % pour le marketing direct et - 8 % pour la presse. La diffusion payée de la presse grand public connait une baisse de presque 5 %. Les ventes de livres perdent 1,5 % en volume. La conjoncture morose, la baisse du pouvoir d’achat et le temps croissant passé sur les médias numériques pèsent sur les volumes imprimés.

Mais l’usage du support imprimé se réinvente, comme celui des autres médias. Trouver le séquençage et la complémentarité des modes de communication, organiser leurs interactions pour s’adresser à des cibles de plus en plus précises est le nouvel enjeu des communicants. Ces campagnes cross media intègrent naturellement des imprimés, de tous types : affichage, flyers, publicité presse, courriers personnalisés, catalogues sur le lieu de vente, PLV, objets publicitaires… peuvent y trouver une place. Et cette nouvelle ingénierie est porteuse de valeur ajoutée ; les imprimeurs pourraient en bénéficier, en associant des compétences de création de contenu, de gestion de fichiers, de diffusion sur supports numériques par exemple.

Par ailleurs, les innovations technologiques sont nombreuses, et sont autant d’opportunités de diversification. La personnalisation des supports imprimés continue de se développer et de grands annonceurs travaillent pour rendre possible l’exploitation de leurs bases de données. L’impression numérique se décline désormais sur un très grand nombre de supports et rend possible cette personnalisation dans de nouveaux domaines, comme le mobilier ou la décoration. Le papier « intelligent » se révèle : papier luminescent, anti odeurs, anti ondes. Certains imprimeurs s’équipent d’imprimantes 3D et proposent désormais de transformer un fichier virtuel en objet tangible (maquette, prototype, support publicitaires…). De nouveaux modèles économiques se développent, comme le livre à la demande.

Pour investir et s’approprier ces chantiers, les entreprises doivent pouvoir s’appuyer en premier lieu sur les compétences de leurs équipes. Une étude conduite en région Nord Pas -de-Calais a montré que dans les structures en bonne santé, le premier facteur qui contribue à cette performance est l’investissement dans les compétences des collaborateurs ! Un chantier essentiel, dans lequel la branche, et l’IDEP, son centre de ressources, s’investissent pleinement aux côtés des entreprises.

Dans le contexte actuel, s’engager dans des démarches ou projets innovants est un exercice difficile, mais indispensable pour préparer l’avenir. Nous espérons que ce rapport vous donnera quelques clés dans vos réflexions stratégiques, et vous en souhaitons bonne lecture.

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2 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

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3RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

SOMMAIRE

IMPRIMERIE ....................................................................................................5

PHOTOGRAPHIE DU SECTEUR ....................................................................... 6

ÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ GLOBALE ............................................................. 8

ÉVOLUTION DE QUELQUES GRANDS MARCHÉS .......................................... 11

• Données de cadrage .................................................................................. 11

• Le marché du livre .................................................................................... 12

• Le marché du périodique .......................................................................... 16

• Le marché de l’imprimé publicitaire et de l’affiche .................................. 22

• Le marché du catalogue ............................................................................ 28

• Le marché de l’imprimé administratif ou commercial

personnalisé ou non ................................................................................. 31

• Le marché du conditionnement ................................................................. 32

AUTRES SECTEURS DES INDUSTRIES GRAPHIQUES ......................................................... 36

QUELQUES INDICATEURS

SUR LA RELIURE-BROCHURE-DORURE ....................................................... 38

QUELQUES INDICATEURS SUR LE ROUTAGE ................................................ 40

QUELQUES INDICATEURS SUR LA SÉRIGRAPHIE ......................................... 41

CHOIX DES SOURCES ...............................................................................42

ANNEXES ........................................................................................................46

INTERVIEWS DE :

• Thierry Deparrois, Directeur de site de l’imprimerie

PND France et Nicolas Coquery, Responsable QSE ........................................ 48

• Régis Chevrinais, Président de Quadrilaser .................................................... 49

• Robin Cathelineau, Directeur de l’imprimerie

Passion Graphic installée à Roissy-en-Brie (77) .............................................. 51

• Frédéric Lenoir, PDG de l’Imprimerie Coopérative

Ouvrière (ICO) à Dijon ...................................................................................... 52

• Romaric de Rudder, Président de l’Imprimerie de Rudder ............................. 54

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4 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

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IMPRIMERIEPHOTOGRAPHIE DU SECTEUR .............................................................................................................................. 6

ÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ GLOBALE ............................................................................................... 8

ÉVOLUTION DE QUELQUES GRANDS MARCHÉS ...................................... 11

• Données de cadrage .............................................................................................................................................................. 11

• Le marché du livre ...................................................................................................................................................................... 12

• Le marché du périodique ........................................................................................................................................... 16

• Le marché de l’imprimé publicitaire et de l’affiche .................................. 22

• Le marché du catalogue ............................................................................................................................................... 28

• Le marché de l’imprimé administratif ou commercialpersonnalisé ou non ............................................................................................................................................................... 31

• Le marché du conditionnement ................................................................................................................ 32

5RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

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6

IMPRIMERIE

RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

Information méthodologique importante

Les données concernant le nombre d’établissements et de salariés que nous fournissait l’UNEDIC/Pôle Emploi ne sont plus disponibles depuis l’année 2011.

Nous avons donc changé de source pour comptabiliser les entreprises et les salariés. La source la plus fiable est celle d’AGEFOS PME – CGM, ex OPCA CGM. En effet, toutes les entreprises du champ des CCN de l’Imprimerie de labeur et Industries graphiques, de la Sérigraphie, de la Logistique de communication écrite directe ont l’obligation d’adhérer à l’OPCA de la branche. Cette source est donc exhaustive sur le champ de ces conventions collectives.

• La structure du secteur reste quasiment la même qu’en 2011, avec une large majorité de TPE.

• Globalement, la répartition des effectifs dans les différentes tailles d’établissements reste plutôt stable entre 2011 et 2012.

En 2012, presque 60 % des salariés sont dans des entreprises de moins de 50 salariés.

• Le nombre d’établissements dans l’Imprimerie (3 652 au total) baisse moins fortement en 2012, la diminution est de 3,6% contre - 5,4 % entre 2010 et 2011.

Avec plus de 70 % de TPE, le secteur des Industries graphiques françaises est très atomisé. Cette caractéristique nous distingue de nos voisins européens qui ont plus d’entreprises de taille moyenne, davantage intégrées et souvent plus productives. Les petites entreprises rencontrent généralement plus de difficultés pour diversifier leur activité et investir. Elles sont donc plus fragiles dans un contexte économique défavorable.

CCN DE L’IMPRIMERIE POIDS DES DIFFÉRENTES TAILLES D’ÉTABLISSEMENTS (en %)

CCN DE L’IMPRIMERIE RÉPARTITION DES EFFECTIFS DANS LES DIFFÉRENTES

TAILLES D’ÉTABLISSEMENTS (en %)

CCN DE L’IMPRIMERIE ÉVOLUTION DU NOMBRE D’ÉTABLISSEMENTS

2011 2012

22,824,4

72,671,1

1,82,82,8

1,7

100 salariés et plusDe 50 à 99 salariésDe 10 à 49 salariésMoins de 10 salariés

2011 2012

27,0

39,0

26,0

40,0

15,0

19,0

15,0

19,0

100 salariés et plusDe 50 à 99 salariésDe 10 à 49 salariésMoins de 10 salariés

0

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

4 000

3 500

3 000

2 500

2 000

1 500

500

1 00050 salariés et plus (- 1,2 % entre 2011 et 2012)De 10 à 49 salariés (- 10,2 % entre 2011 et 2012)Moins de 10 salariés (- 1,5 % entre 2011 et 2012)

3 614

2 652

831

169

1 216

246

0

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

4 000

3 500

3 000

2 500

2 000

1 500

500

1 00050 salariés et plus (- 1,2 % entre 2011 et 2012)De 10 à 49 salariés (- 10,2 % entre 2011 et 2012)Moins de 10 salariés (- 1,5 % entre 2011 et 2012)

3 614

2 652

831

169

1 216

246

Source : AGEFOS PME - CGM, mise en forme IDEP.

Source : AGEFOS PME - CGM, mise en forme IDEP.

Source : AGEFOS PME - CGM, mise en forme IDEP.

PHOTOGRAPHIE DU SECTEUR

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7RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

La baisse du nombre d’établissements est plus marquée pour les entreprises de 10 à 49 salariés qui perdent 10,2 % entre 2012 et 2011 soit 94 établissements.

La grande majorité des régions enregistre des diminutions du nombre d’établissements. Cependant, les régions Bretagne, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire, Limousin et Lorraine sont plutôt stables. La Haute-Normandie marque la plus forte baisse avec une diminution de 15 %.

• Le nombre de salariés (48 173 au total) diminue de 3,2 % par rapport à 2011, mais baisse moins fortement qu’entre 2010 et 2011 (- 6,5 %).

Comme pour les entreprises, cette baisse concerne davantage les structures de taille moyenne qui perdent près de 8 % de leurs salariés. En revanche, les effectifs des entreprises de 50 salariés et plus sont stables.

Notons que les effectifs dans la région Rhône-Alpes progressent suite à l’adhésion d’une nouvelle entreprise d’impression d’em-ballages avec un effectif important. Dans une moindre mesure, les effectifs dans les régions Corse, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, et Île-de-France enregistrent des hausses. Les effectifs dans les autres régions sont plutôt en baisse avec la diminution plus forte pour la région Basse-Normandie (- 15,6 %).

• Une industrie répartie sur l’ensemble du territoire, avec quelques bassins prédominants.

CCN DE L’IMPRIMERIE ÉVOLUTION DU NOMBRE DE SALARIÉS

CCN DE L’IMPRIMERIE ÉVOLUTION DU NOMBRE D’ÉTABLISSEMENTS PAR RÉGION,

ENTRE 2011 ET 2012 (en %)

CCN DE L’IMPRIMERIE NOMBRE D’ENTREPRISES ET DE SALARIÉS

PAR RÉGION EN 2012

CCN DE L’IMPRIMERIE ÉVOLUTION DU NOMBRE DE SALARIÉS PAR RÉGION,

ENTRE 2011 ET 2012 (en %)

0

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

35 000

30 000

25 000

20 000

15 000

10 000

5 000 Plus de 50 salariés (+ 0,5 % entre 2011 et 2012)De 10 à 49 salariés (- 7,7 % entre 2011 et 2012)Moins de 10 salariés (- 1,3 % entre 2011 et 2012)

30 576

20 35518 510

9 308

26 418

13 776

0

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

35 000

30 000

25 000

20 000

15 000

10 000

5 000 Plus de 50 salariés (+ 0,5 % entre 2011 et 2012)De 10 à 49 salariés (- 7,7 % entre 2011 et 2012)Moins de 10 salariés (- 1,3 % entre 2011 et 2012)

30 576

20 35518 510

9 308

26 418

13 776

Source : AGEFOS PME - CGM, mise en forme IDEP.

Nord P.-d.-C.

Picardie

Île-de-France

C.-Ardenne

Lorraine

Alsace

Franche-ComtéBourgogne

Rhône-Alpes

PACAMidi-

Pyrénées

Aquitaine

Limousin

Auvergne

Centre

Poitou-Charentes

Pays dela Loire

Basse-Normandie

Haute-Normandie

Bretagne

Languedoc-Roussillon

Languedoc-Roussillon

- 7,60,0

- 5,6- 1,8

2,1

- 7,3

- 1,5

- 15,1

- 4,3

3,3

1,0

- 0,5

- 3,3

- 9,5

- 0,4

- 5,9- 1,2

- 3,4

- 2,3

- 4,7

- 10,1

CorseCorse12,5

Nombre de salariésNombre d’établissements

Nord P.-d.-C.

Picardie

Île-de-France C.-Ardenne

Lorraine

Alsace

Franche-ComtéBourgogne

Rhône-Alpes

PACAMidi-Pyrénées

Aquitaine

Limousin

Auvergne

Centre

Poitou-Charentes

Pays dela Loire

Basse-Normandie

Haute-Normandie

Bretagne

Languedoc-Roussillon

1 5661 469

3 007853

1 325

633

1 196

1 095

9 640

894

1 366

1 557

4 130

1 955

4 139

1 7185 364

1 802

987

1 777

1 664

Corse33

110110149

15256

49

51

66

73

862

126

97

189

234

237

227

112402

200

84

81

89

948 173Total 3 652

Nord P.-d.-C.

Île-de-France

Alsace

Basse-Normandie

Nord P.-d.-C.

Picardie

Île-de-France C.-

Ardenne

Lorraine

Franche-ComtéBourgogne

Rhône-Alpes

PACAMidi-

Pyrénées

Aquitaine

Limousin

Auvergne

Centre

Poitou-Charentes

Pays dela Loire

Basse-Normandie

Haute-Normandie

Bretagne

Languedoc-Roussilon

- 1,0

- 6,523,6

- 6,2

- 11,8

7,5

- 6,6

- 4,7

0,3

- 7,3 Alsace- 10,4

- 6,8

- 5,8

- 7,5

- 3,7

- 2,314,7

- 3,6

- 3,4

- 15,6

- 6,6

Corse

Languedoc-Roussilon

Corse6,5

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8 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

IMPRIMERIE

Note concernant les sources :

Cette courbe de l’activité de l’Imprimerie depuis 2000 s’appuie sur trois sources successives : une enquête annuelle conduite par l’UNIC sur délégation du Ministère de l’industrie jusqu’en 2007, une enquête de conjoncture mensuelle de l’INSEE pour 2008, 2009 et 2010, puis un baromètre de conjoncture mis en place par l’IDEP et confié à l’Institut I+C pour 2011, 2012 et 2013. Les données I+C pour 2011, 2012 et 2013 sont les données issues de l’enquête du baromètre de conjoncture corrigées par un indicateur prenant en compte les créations et défaillances d’entreprises du secteur. En 2013, la baisse de la production à périmètre constant, donc avant correction, s’élève à 4 % soit un taux de redressement d’un point.

• La baisse des tonnages se poursuit en 2013, avec une diminution d’environ 5 % par rapport à 2012.

• Selon l’indice des prix à la production de l’INSEE, les prix poursuivent la tendance baissière avec - 1,3 % en 2013.

Cette baisse des prix imposée par les annonceurs est d’autant plus délicate que le prix des matières premières, et notamment l’encre, augmente.

Cette situation s’explique par un contexte économique morose et des changements structurels qui se confirment. On constate une baisse de la demande tant du coté des entreprises (publi-cités, catalogues, imprimés administratifs…) que du coté des consommateurs (livre, presse…). Ces baisses s’expliquent par la conjoncture difficile (budgets serrés chez les annonceurs, baisse de pouvoir d’achat chez les consommateurs) et par la montée en puissance des médias numériques, qui année après année, prennent des parts de marché aux modes de communication traditionnels.

ÉVOLUTION DES TONNAGES IMPRIMÉS PAR LES IMPRIMERIES DE LABEUR (en tonnes)

ÉVOLUTION DE L’INDICE DES PRIX À LA PRODUCTION POUR L’ENSEMBLE DES MARCHÉS DE LA CPF 1812

« AUTRES TRAVAUX D’IMPRESSION » (prix de base)

0

3 500 000

3 000 000

2 500 000

2 000 000

1 500 000

1 000 000

500 000

2004

2005

2006

2007

2008

(e)

2009

(e)

2010

(e)

2011

(e)*

2012

(e)*

2013

(e)*

2002

2001

2000

2003

- 5,0 %Entre 2012 et 2013

(estimé)

50

120

110

100

90

80

70

60

109,0 107,2 104,2 101,2 100,0 99,7 98,4 97,2

2006

2007

2008

2009

2010 20

1120

1220

13

Source : UNIC, INSEE, EMB, Baromètre I+C mise en forme IDEP.

Source : INSEE, mise en forme IDEP.

PRODUCTION

8 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

ÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ GLOBALE

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9RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

• En 2013, les importations ont diminué de 9 % et les exporta-tions de 16 %.

• Nos importations sont toujours issues à plus de 90 % des pays membres de l’ex Union Européenne à 152. Toutefois, on note une légère tendance à la baisse au profit notamment des pays de l’Est.

En 2013, les volumes en provenance de Chine ont stoppé leur progression et sont en diminution de 4,6 %. La Chine recule et occupe la sixième place parmi les dix principales origines de nos importations tous types d’imprimés confondus. Les volumes en provenance d’Espagne et des Pays-Bas sont en nette augmentation, les Pays-Bas sont désormais notre cinquième fournisseur et passent devant la Chine et le Royaume-Uni. En revanche, les importations en provenance de nos trois principaux fournisseurs à savoir l’Allemagne, l’Italie et la Belgique sont en baisse de plus de 10 %.

• La part de nos exportations3 destinée à l’Europe des 15, qui était restée stable l’an dernier, baisse nettement en 2013 pour atteindre 69 %.

Les volumes à destination de l’Allemagne, notre principal partenaire, baissent de plus de 30 %. En revanche, on constate une forte augmentation des volumes à destination de la République tchèque.

Les importations représentent 27 % de la demande totale d’imprimés en France en 2013, cette proportion est plutôt stable depuis 5 ans.

Le volume des importations poursuit la baisse commencée en 2012 et concerne plus fortement le marché du livre et du périodique. Comme pour la baisse de la production française, cette tendance s’explique par le ralentissement de la demande finale pour les supports imprimés.

• On note un rétablissement de la balance commerciale1 de 34 kt par rapport à 2012.

TOUS IMPRIMÉS (chap. 49 Douanes) ÉVOLUTION DES VOLUMES DES ÉCHANGES (unité : kt)

TOUS IMPRIMÉS (chap. 49 Douanes) BALANCE COMMERCIALE DE LA FRANCE (unité : kt)

TOUS IMPRIMÉS (chap. 49 Douanes) PARTENAIRES COMMERCIAUX

0

1 000

800

600

400

200

Volume importationsVolume exportations

595 kt

469 kt

761 kt

215 kt

2006

2007

2008

2009

2010

2001

2002

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

0

- 200

- 400

- 300

- 500

- 700

- 600

- 100

- 547 kt

- 126 kt

2006

2007

2008

2009

2010

2001

2002

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

40

100

90

80

70

60

50

90,1

69,1

92,6

72,9

2006

2007

2008

2009

2010

2001

2002

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

Part des importations issues de l’UE 15Part des exportations destinées de l’UE 15

0

1 000

800

600

400

200

Volume importationsVolume exportations

595 kt

469 kt

761 kt

215 kt

2006

2007

2008

2009

2010

2001

2002

2003

2004

2005 20

1120

1220

13Source : Eurostat, traitements et mise en forme IDEP.

Source : Eurostat, traitements et mise en forme IDEP.

Source : Eurostat, traitements et mise en forme IDEP.

COMMERCE EXTÉRIEUR

1 Solde de l’export moins l’import.

2 Précision méthodologique : nous avons choisi systématiquement d’analyser le poids de l’Union Européenne à 15 (UE 15), et non de l’UE 27, dans les échanges, afin de bien différencier l’Europe de l’Ouest des pays entrés plus récemment dans l’UE, souvent vus comme des pays à plus bas coût pouvant offrir une concurrence forte.

3 À noter que les données d’Eurostat ne permettent pas de savoir qui est à l’origine des flux d’importations et d’exportations ; en particulier pour les exportations, il peut s’agir d’imprimeurs, mais aussi d’éditeurs, etc.

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10 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

IMPRIMERIE

TOUS IMPRIMÉS (chap. 49 Douanes) - IMPORTATIONS VOLUMES ET ÉVOLUTION DES ÉCHANGES ENTRE 2012 ET 2013

AVEC NOS PRINCIPAUX PARTENAIRES (en 2013) (en %)

TOUS IMPRIMÉS (chap. 49 Douanes) - EXPORTATIONS VOLUMES ET ÉVOLUTION DES ÉCHANGES ENTRE 2012 ET 2013

AVEC NOS PRINCIPAUX PARTENAIRES (en 2013) (en %)

Allemagne (249 kt)

Italie (147 kt)

Belgique (119 kt)

Espagne (90,6 kt)

Chine (32,3 kt)

Royaume-Uni (24,8 kt)

Suède (6,2 kt)

Pologne (11,4 kt)

Roumanie (6,8 kt)

10,5

- 72,2

21,9

23,8

- 12,0

- 4,6

- 11,9

32,6

- 13,2

- 14,4

Pays-Bas (32,3 kt)

Allemagne (68,2 kt)

Suisse (20,3 kt)

Belgique (41,8 kt)

Espagne (5,2 kt)

Canada (8,2 kt)

Royaume-Uni (9,1 kt)

Pays-Bas (7,2 kt)

Italie (8,7 kt)

République tchèque (8,2 kt)

Maroc (3,7 kt)

25,3

55,9

- 2,3

- 3,7

- 11,5

- 3,1

- 16,1

- 33,1

- 11,1

0,3

Source : Eurostat, traitements et mise en forme IDEP. Source : Eurostat, traitements et mise en forme IDEP.

10 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

ÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ GLOBALE

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11RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

DONNÉES DE CADRAGE

• Les deux marchés les plus importants en volume sont ceux des imprimés publicitaires et des périodiques.

• Les différences importantes de proportion entre volume et chiffre d’affaires, en particulier pour le périodique, s’expliquent notamment par la fourniture du papier par les éditeurs, qui n’est donc pas pris en compte dans le chiffre d’affaires de l’imprimeur.

RÉPARTITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DE L’IMPRIMERIE DE LABEUR PAR MARCHÉ (en %)

2012

1,0

3,2

2,3

3,9

3,0

CalendriersImprimés fiduciaires, timbres-poste, ficaux et similaires,papier timbré, chèques, titres, etc.LivresPresse magazine grand public et presse gratuiteImprimés publicitairesImprimés administratifs ou commerciaux, personnalisés ou non et annuairesImpression sur tous tissusCatalogues commerciaux imprimésImpression directe sur plastique, verre, métal, bois et céramiqueImpression d’étiquette sur papierAutres

12,1

36,7

6,6

8,0

21,2

5,0

Source : INSEE EAP 2012, mise en forme IDEP.

ÉVOLUTION DE QUELQUES GRANDS MARCHÉS

11RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

RÉPARTITION DU VOLUME IMPRIMÉ PAR MARCHÉ (en %)

2011

0,1

Imprimé conditionnementLivresPresse magazine et presse gratuiteImprimés publicitaires et affichesImprimés administratifs ou commerciauxCatalogues commerciaux imprimésAutres

5,7

30,8

12,3

10,8

10,3

30,0

Source : INSEE EAP 2011, mise en forme IDEP.

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12 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

IMPRIMERIE

LE MARCHÉ DU LIVRE

• La baisse des volumes imprimés se poursuit avec une diminution de 4,5 %.

• En 2013, les importations baissent de 14 % et les exportations de 16 %.

Cette baisse tendancielle résulte principalement de deux facteurs :

- une diminution de la demande finale pour la quatrième année consécutive, les ventes de livres ont baissé, de 1 % en valeur et 1,5 % en volume pour 2013 selon Baromètre Livres Hebdo/I+C ;

- la stratégie d’ajustement des volumes par les éditeurs, en affinant au maximum les prévisions de ventes et en rationalisant le nombre d’exemplaires imprimés.

La baisse des importations s’explique par les mêmes facteurs que la baisse de production en France. À noter également comme en 2012, la faible activité en 2013 concernant le livre scolaire, qui est souvent produit à l’étranger.

Ces deux années consécutives de baisses des importations permettent une amélioration du solde de notre balance commerciale.

La part des importations dans la demande finale baisse de 4 points par rapport à 2012, mais demeure à un niveau (63 %) très supérieur à la moyenne « Tous imprimés » (27 %).

MARCHÉ DU LIVRE - ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION (tonnage) ENTRE 2000 ET 2013 (base 100 en 2000)

LIVRES - ÉVOLUTION DES VOLUMES DES ÉCHANGES (unité : kt)

LIVRES - BALANCE COMMERCIALE DE LA FRANCE (unité : kt)

0

250

200

150

100

50

65 kt

152 kt

2006

2007

2008

2009

2010

2001

2002

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

Volume importationsVolume exportations

175 kt

50 kt

- 180

0

- 40

- 80

- 120

- 160- 140

- 100

- 60

-20

- 124 kt- 87 kt

2006

2007

2008

2009

2010

2001

2002

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

Source : UNIC, INSEE, EMB, Baromètre I+C mise en forme IDEP.

Source : Eurostat, mise en forme IDEP.

Source : Eurostat, mise en forme IDEP.

PRODUCTION4 COMMERCE EXTÉRIEUR

4 Rappelons que pour les marchés (contrairement au global) nous utilisons les résultats de l’enquête de conjoncture I+C qui donne des évolutions d’activité à périmètre constant ; si une entreprise interrogée disparait, elle sera remplacée dans le panel par une entreprise ayant des caractéristiques similaires. Ce résultat n’intègre pas l’évolution d’activité structurelle du secteur d’une année sur l’autre, liée à des créations ou disparitions d’entreprises.

ÉVOLUTION DE QUELQUES GRANDS MARCHÉS

2000

2002

2001

2007

2005

2003

2004

2006

2008

(e)

2009

(e)

2010

(e)

2011

(e)

2012

(e)

106,

0

109,

1

100,

2

100,

6

99,4

99,0

95,9

100,

0

86,3

77,7

75,7

2013

(e)

68,9

72,1

102,

8

- 4,5 %Entre 2012 et 2013

(estimé)

Page 14: graphique Données 2013 - IDEPcom-idep.fr/sites/default/files/rapport_regards_2014_web.pdf · DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE DONNÉES 2013 ÉDITO La tendance baissière de la production

13RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

La part des importations provenant des pays de l’ex Union Européenne à 155 a baissé en 2013. Même si les volumes en provenance de l’Italie sont en baisse de 10 %, elle reste la première origine de nos importations de livres imprimés avec des flux qui représentent toujours plus de 45 kt. Les volumes en provenance de nos autres fournisseurs sont eux aussi en baisse plus particulièrement pour l’Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Les volumes en provenance de la Chine sont en baisse mais dans une moindre mesure. La plus forte augmentation des volumes importés concerne la Roumanie, qui fait désormais partie de nos 10 principaux fournisseurs, avec une augmentation de plus de 30 % soit 531 tonnes.

La part de nos exportations à destination de nos partenaires de l’UE 15 est en recul essentiellement en raison de la très forte baisse des tonnages destinés à l’Allemagne (- 64 %). La Belgique reste la première destination de nos exportations avec un volume plutôt stable.

LIVRES - PARTENAIRES COMMERCIAUX

40

100

90

80

70

60

50

78,1

49,5

54,5

90,2

2006

2007

2008

2009

2010

2001

2002

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

Part des importations issues de l’UE 15Part des exportations destinées à l’UE 15

5 Précision méthodologique : nous avons choisi systématiquement d’analyser le poids de l’Union Européenne à 15 (UE 15), et non de l’UE 27, dans les échanges, afin de bien différencier l’Europe de l’Ouest des pays entrés plus récemment dans l’UE, souvent vus comme des pays à plus bas coût pouvant offrir une concurrence forte.

LIVRES - IMPORTATIONS ÉVOLUTION DES ÉCHANGES ENTRE 2012 ET 2013

AVEC NOS PRINCIPAUX PARTENAIRES (en 2013) (en %)

LIVRES - EXPORTATIONS ÉVOLUTION DES ÉCHANGES ENTRE 2012 ET 2013

AVEC NOS PRINCIPAUX PARTENAIRES (en 2013) (en %)

Italie

Allemagne

Royaume-Uni

Espagne

Chine

Belgique

Pays-Bas

Roumanie

Autriche

- 12,1

- 10,0

- 3,0

- 30,5

- 17,8

- 9,4

- 46,0

Singapour - 21,6

30 ,4

7 ,5

Belgique

Canada

Suisse

Allemagne

Luxembourg

Italie

Maroc

Espagne

Royaume-Uni

Algérie

- 63,7

- 29,1

- 15,9

- 43,5

- 3,2

- 5,6

- 1,7

319,2

24,5

5,5

1,5

12,8

Source : Eurostat, traitements et mise en forme IDEP.

Source : Eurostat, traitements et mise en forme IDEP

Source : Eurostat, traitements et mise en forme IDEP.

PARTENAIRES COMMERCIAUX

Page 15: graphique Données 2013 - IDEPcom-idep.fr/sites/default/files/rapport_regards_2014_web.pdf · DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE DONNÉES 2013 ÉDITO La tendance baissière de la production

14 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

IMPRIMERIE

• Le nombre de titres édités continue son augmentation en 2012 (+ 6,2 %).

Le marché du livre a baissé pour la cinquième année consécutive.

• Les éditeurs poursuivent leurs recherches d’économies. La stratégie d’affiner les projections de vente puis d’im-primer au plus juste et de faire des réassorts auprès d’imprimeurs de proximité apparaît aujourd’hui comme une des solutions privilégiées pour la littérature. Cependant, l’impératif de rester visible dans les linéaires des points de ventes ainsi que les difficultés d’anticiper les ventes pour un objet qui reste un achat d’impulsion freinent un peu cette évolution.

Toutefois, cette tendance continuera dans les années à venir, entrainant une baisse des tirages et donc des volumes, produits en France comme importés. Face à cette évolution, les équipements traditionnels hauts volumes ne sont pas toujours les plus pertinents. Ces stratégies peuvent toutefois favoriser des imprimeurs de proximité proposant des offres de courts tirages très réactifs.

Par ailleurs, le livre à la demande commence à concerner de nombreux acteurs. Ce procédé est pertinent pour les livres personnalisés, l’autoédition, etc., mais intéresse également les éditeurs pour les livres de « longue traîne ». Le projet IRENEO de l’IDEP, qui a mis en démonstration en France une machine très compacte permettant d’imprimer et relier des livres, séduit des acteurs très divers : imprimeurs, libraires, bibliothécaires, universités, etc.

Dans le même temps, les éditeurs se diversifient vers les supports numériques. Selon le premier baromètre KPMG de l’offre numérique en France publié en mars 2014, plus de 6 maisons d’édition sur 10 ont pris le virage du numérique et 57 % des éditeurs n’ayant pas encore d’offre en la matière prévoient d’en développer une prochainement. Les livres numériques représentent autour de 4 % du chiffre d’affaires total de l’édition.

Malgré une érosion du marché et un temps consacré à la lecture qui se réduit, l’offre éditoriale française reste très dynamique. Aussi bien les nouveautés que les réimpressions sont en croissance. Le nombre total d’exemplaires imprimés reste globalement stable (ce qui indique un tirage moyen en baisse). En effet, les éditeurs cherchent à baisser leurs coûts en diminuant les quantités stockées et les reprises d’invendus. Les évolutions technologiques des machines avec des calages de plus en plus rapides, et le développement de l’impression numérique, permettent de développer une segmentation des tirages de plus en plus fine. Les premières impressions sont donc calculées au plus juste, quitte à commander des réimpressions si nécessaire auprès d’imprimeurs de proximité.

• La consommation de livres imprimés diminue en 2013, selon Livre Hebdo, la baisse des ventes est de 1 % en valeur et de 1,5 % en volume.

En 2013, la filière du livre a été éprouvée avec notamment la faillite de Virgin, celle des librairies Chapitre et les difficultés de la Fnac. D’après Livre Hebdo, la vente à distance progresse de 6 % et est donc pour l’année 2013 le principal moteur du marché. La littérature jeunesse (+ 0,5 %) est le seul secteur qui n’enregistre pas de baisse de ses ventes. Les romans, les poches et les essais, documents sont plutôt stables, tandis que les ventes de beaux livres, dictionnaires et droit continuent de reculer.

ÉVOLUTION DU NOMBRE DE TITRES ÉDITÉS (+ 6,2 % entre 2011 et 2012)

ÉVOLUTION DU NOMBRE TOTAL D’EXEMPLAIRES PRODUITS (+ 1,7 % entre 2011 et 2012)

RéimpressionsNouveautés

90 00080 00070 00060 00050 00040 000

30 00020 00010 000

0

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2000

2002

2001

2003

44 67825 819

44 67825 819

26 018

41 616

26 018

41 616

26 018

RéimpressionsNouveautés

800 000

700 000

600 000

500 000

400 000

300 000

200 000

100 000

0

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2000

2002

2001

2003

387 389243000

387 389 243 000

243 524

179000

243 524

179 900

Source : SNE, mise en forme IDEP.

Source : SNE, mise en forme IDEP.

INDICATEURS CLÉS DE LA DEMANDE

PERSPECTIVES

LE MARCHÉ DU LIVRE

ÉVOLUTION DE QUELQUES GRANDS MARCHÉS

Page 16: graphique Données 2013 - IDEPcom-idep.fr/sites/default/files/rapport_regards_2014_web.pdf · DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE DONNÉES 2013 ÉDITO La tendance baissière de la production

15RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

Les données de plusieurs pays sont indisponibles. Cependant, il est possible de constater qu’après une forte baisse en 2011 le chiffre d’affaires de l’Italie progresse en 2012, à la différence des autres pays.

* À noter que nous avons intégré la courbe France pour positionner le chiffre d’affaires français par rapport aux autres pays ; mais compte tenu du changement de système statistique intervenu en 2008, les résultats des quatre dernières années sont à prendre avec précaution.

• Même si les consommateurs français continuent de plébis-citer les livres, ils en achètent moins. La baisse du pouvoir d’achat des ménages est un frein mais ce sont surtout les évolutions comportementales qui sont en cause. En effet, les Français lisent de moins de moins. Selon l’enquête Ipsos/ Livre Hebdo publiée en mars 2014, seulement 69 % des français ont lu au moins un livre dans les 12 derniers mois contre 74 % il y a 3 ans. Les sondés expliquent cette baisse par le manque de temps (63 %) et par ce qu’ils préfèrent se consacrer à d’autres loisirs (45 %). Le prix du livre arrive en dernière position, évoqué par 9 % des répondants. Cependant, notons que, toujours selon cette étude, la lecture reste le deuxième loisir préféré des français.

En ce qui concerne le livre numérique, d’après la quatrième vague du baromètre SOFIA, SNE/SGDL, la lecture de livres numériques concerne environ de 15 % de la population, essentiellement de « gros lecteurs », y compris de livres imprimés. Les livres numériques s’achètent sur les sites des grandes surfaces spécialisées (33 %), les sites d’opérateurs Internet (42 %) et les sites des librairies (20 %). Les lecteurs de livres numériques sont plus équipés en matériel dédié : ils sont 25% à posséder une liseuse contre 1 % pour l’ensemble de la population française.

• Concernant l’impression, la concurrence étrangère reste très vive sur le marché du livre avec une montée en puissance de la concurrence de pays à bas coûts, la Chine notamment, et plus récemment les pays de l’Est. Le choix du lieu d’impression est souvent déterminé par les prix mais pas seulement. Selon les éditeurs, l’intégration entre impression et façonnage, même si elle est en progression, reste insuffisante en France, chaque prestataire supplémentaire générant des coûts et des risques logistiques.

ÉVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DE L’IMPRESSION DE LIVRES (en kE) DANS QUELQUES PAYS EUROPÉENS

1 200 000

1 000 000

800 000

0

1 600 000

1 400 000

600 000

400 000

200 000

1 114 025

930 725

643 672754 615

170 715198 598

998 443

576 442

388 977298 863

1 116 837

2006

2007

2008

2009

2010

2001

2002

2003

2004

2005 20

1120

12

Italie (+ 13,6 % entre 2011 et 2012)Allemagne (- 0,4 % entre 2011 et 2012)Espagne (- 6,8 % entre 2011 et 2012)France (nc entre 2011 et 2012)Pays-Bas (nc entre 2011 et 2012)Belgique (nc entre 2011 et 2012)

Source : Eurostat Prodcom, mise en forme IDEP.

COMPARAISONS EUROPÉENNES

15RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

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16 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

IMPRIMERIE

LE MARCHÉ DU PÉRIODIQUE

• En 2013, la baisse de la production de périodiques s’accélère et connaît une baisse de 4,6 %.

• En 2013, le volume des importations a baissé très significativement de 11 %. Après une hausse l’an dernier, les exportations, quant à elles, diminuent de 5 %.

Comme pour le livre, ce résultat s’explique par la baisse régulière de la demande finale. Les ventes de presse en France diminuent toujours de manière significative, les éditeurs continuent donc à réduire leurs tirages. La plupart d’entre eux opère encore des baisses de grammage et de formats pour limiter les coûts. Les paginations publicitaires sont elles aussi en recul.

D’après les éditeurs rencontrés, il ne semble pas y avoir eu de changements de stratégies quant aux lieux d’impression.

Comme pour la production française, cette diminution des importations s’explique en grande partie par la baisse de la demande finale (annonceurs et lecteurs).

• La balance commerciale continue son rétablissement pour la troisième année consécutive. La part des importations dans la demande finale est de 17 % soit plutôt stable par rapport à l’année dernière.

MARCHÉ DU PÉRIODIQUE - ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION (tonnage) ENTRE 2000 ET 2013 (base 100 en 2000) PÉRIODIQUES - ÉVOLUTION DES VOLUMES DES ÉCHANGES

(unité : kt)

PÉRIODIQUES - BALANCE COMMERCIALE DE LA FRANCE (unité : kt)

2000

2002

2001

2007

2005

2003

2004

2006

2008

(e)

2009

(e)

2010

(e)

2011

(e)

2012

(e)

90,3

89,0 94

,4

92,3

93,0

84,9

97,9

100,

0

72,0

71,9

72,8

2013

(e)

68,872

,1

81,2

- 4,6 %Entre 2012 et 2013

(estimé)

0

250

200

150

100

50

138 kt

67 kt

103 kt

133 kt

2006

2007

2008

2009

2010

2002

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

Volume importationsVolume exportations

0

- 40

- 80

- 120

- 140

- 100

- 60

-20

- 70 kt

- 30 kt

2006

2007

2008

2009

2010

2002

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

Source : UNIC, INSEE, EMB, Baromètre I+C mise en forme IDEP.

Source : Eurostat, mise en forme IDEP.

Source : Eurostat, mise en forme IDEP.

PRODUCTION6 COMMERCE EXTÉRIEUR

6 Rappelons que pour les marchés (contrairement au global) nous utilisons les résultats de l’enquête de conjoncture I+C qui donne des évolutions d’activité à périmètre constant ; si une entreprise interrogée disparait, elle sera remplacée dans le panel par une entreprise ayant des caractéristiques similaires. Ce résultat n’intègre pas l’évolution d’activité structurelle du secteur d’une année sur l’autre, liée à des créations ou disparitions d’entreprises.

ÉVOLUTION DE QUELQUES GRANDS MARCHÉS

Page 18: graphique Données 2013 - IDEPcom-idep.fr/sites/default/files/rapport_regards_2014_web.pdf · DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE DONNÉES 2013 ÉDITO La tendance baissière de la production

17RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

• La part des importations en provenance de l’UE des 15 a baissé de 2 points en 2013 par rapport à 2012. On constate une baisse des flux en provenance de nos principaux partenaires Allemagne, Italie et Belgique au profit de l’Espagne et des pays de l’Est. Les quantités importées de Pologne et de Roumanie ont significativement augmenté par rapport à l’année dernière.

• Contrairement à 2012, les exportations reculent en 2013. Dans le détail, les flux diminuent en direction de l’Allemagne et la Belgique, mais augmentent vers la Suisse, le Royaume-Uni et le Canada.

PÉRIODIQUES - PARTENAIRES COMMERCIAUX

40

110

100

90

80

50

60

70

90,5

79,0

81,6

97,4

2006

2007

2008

2009

2010

2002

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

Part des importations issues de l’UE 15Part des exportations destinées à l’UE 15

Source : Eurostat, mise en forme IDEP.

PÉRIODIQUES - IMPORTATIONS ÉVOLUTION DES ÉCHANGES ENTRE 2012 ET 2013

AVEC NOS PRINCIPAUX PARTENAIRES (en 2013) (en %)

PÉRIODIQUES - EXPORTATIONS ÉVOLUTION DES ÉCHANGES ENTRE 2012 ET 2013

AVEC NOS PRINCIPAUX PARTENAIRES (en 2013) (en %)

Italie

Allemagne

Royaume-Uni

Espagne

Pologne

Belgique

Pays-Bas

Roumanie

République Tchèque

Suède

10,9

2,5

- 12,2

- 12,0

- 4,6

- 47,0

29,4

47,1

- 12,6

- 20,5

Allemagne

Belgique

Canada

Algérie

Royaume-Uni

Italie

Suisse

Espagne

Maroc

Portugal

11,9

8,8

25,7

771

- 19,9

- 67,3

- 10,0

3,7

- 7,5

366

Source : Eurostat, traitements et mise en forme IDEP.

Source : Eurostat, traitements et mise en forme IDEP.

PARTENAIRES COMMERCIAUX

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18 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

IMPRIMERIE

LE MARCHÉ DU PÉRIODIQUE

INDICATEURS CLÉS DE LA DEMANDE

• Les investissements dans la publicité, tous média confondus, ont diminué de 3 % entre 2012 et 2013. Mais les investissements dans la presse ont baissé plus fortement que la moyenne, - 8 % en 2013, et le poids de ce média dans l’ensemble du marché publicitaire a diminué de 0,5 point, passant sous la barre des 10 %.

Entre 2012 et 2013, on note également un recul de la « part de marché » du marketing direct au profit des « promotions ».

• La diffusion payée de la presse grand public poursuit et accélère sa dégradation avec une baisse de 4,8 % contre - 3,8 % l’an dernier.

Les ventes de presse technique et professionnelle diminuent plus fortement que la moyenne avec une baisse de presque 6 %. La presse quotidienne et la presse magazine fléchissent de quasiment 5 % contre - 3,7 % et - 4,4 % les années précédentes.

• Tous les types de presse sont touchés par ce déclin des investissements publicitaires.

Avec plus de 12 % de baisse, la presse professionnelle est la plus touchée. La presse quotidienne et la presse magazine subissent elles aussi des pertes importantes, de quasiment 10 %. Les marchés de presse locale résistent un peu mieux avec des baisses inferieures à 5 %.

DÉPENSES PUBLICITAIRES DES ANNONCEURS (en %)

2000 :

29,5 mill

iards

d’euros 2013 :

30,0 mill

iards

d’euros2012 :

31,0 mill

iards

d’euros

Annuaires Relations publiquesPublicité par l'événementPromotionsMarketing directInternet

CinémaRadioAffichageTélévisionPresse

15,7

5,2

12,9 4,4

9,5

28,6

8,7

12,8

6,0

17,3

5,9

30,4

15,3

5,3

8,2

0,40,5

3,1 3,4

0,52,94,3

10,0

29,2

8,5

12,8

5,7

16,8

5,8

3,6

0,52,83,0

Source : France Pub, mise en forme IDEP.

ÉVOLUTION DES INVESTISSEMENTS PUBLICITAIRES DANS LES DIFFÉRENTS TYPES DE PRESSE

(en milliards d’e; - 7,9 % entre 2012 et 2013)

ÉVOLUTION DE LA DIFFUSION PAYÉE DES DIFFÉRENTS TYPES DE PRESSE (base 100 en 2000)

5

0

4,54

3,53

2,52

1,51

0,5

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2002

2001

2003

0,198

0,281

0,631

0,2930,075

1,689

0,734

0,343

Presse collectivités locales (- 3,1 % entre 2012 et 2013)Presse professionnelle (- 12,2 % entre 2012 et 2013)Presse gratuite d'annonces (- 6,7 % entre 2012 et 2013)PHR (- -3,8 % entre 2012 et 2013)Magazine (- 9,9 % entre 2012 et 2013)PQR (- 4,8 % entre 2012 et 2013)PQN (- 9,5 % entre 2012 et 2013)

0,187

0,4450,0761,0560,6350,172

35

105

95

85

75

65

45

55

2006

2007

2008

2009

2010

2001

2000

2002

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

Presse quotidienne (- 4,8% entre 2012 et 2013)Presse magazine (- 4,9 % entre 2012 et 2013)Presse technique et professionnelle (- 5,9 % entre 2012 et 2013)

Source : France Pub, mise en forme IDEP.

Source : Source OJD, mise en forme IDEP.

ÉVOLUTION DE QUELQUES GRANDS MARCHÉS

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19RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

• Tous les segments de la presse magazine ont une diffusion en baisse, excepté les magazines d’actualité générale, judiciaire et société, dont les ventes augmentent de 6 %.

• Concernant les supports gratuits, la tendance est également en baisse en 2013. Après la liquidation judiciaire de la Comareg en 2012, la mise en distribution de presse gratuite d’annonces diminue de 19 % en 2013.

Après plusieurs années de relative stabilité, la distribution de magazines de marque s’effondre de plus de 50 %.

La presse gratuite d’information nationale résiste mieux que la moyenne et baisse de seulement 3,2 %.

On peut noter de grandes disparités d’évolution dans les titres d’une même famille. Par exemple, dans les magazines d’actualité générale, Philosophie magazine progresse de 6 % alors que les Inrockuptibles baisse de 23 %.

Les familles de magazines féminins et news enregistrent des reculs inferieurs à 5 %. En revanche, les magazines maison, décoration bricolage, jardin et famille souffrent le plus.

La plus forte baisse (- 23 %) est enregistrée pour la famille voyage, tourisme et gastronomie. D’une manière générale, les domaines techniques et pratiques font face à la concur-rence directe de nombreux sites Internet d’informations ou forums. Ces espaces numériques sont mis à jour très régulièrement et permettent aux lecteurs de commenter et échanger autour de thèmes qui les concernent. Seule la famille des titres cuisine se distingue de la tendance baissière, avec une progression de quasiment 2 %.

ÉVOLUTION DES DIFFÉRENTS TYPES DE PRESSE GRATUITE (base 100 en 2006, sauf presse d’info base 100 en 2009)

ÉVOLUTION DE LA DIFFUSION PAYÉE DES MAGAZINES (base 100 en 2000)

ÉVOLUTION DE LA DIFFUSION PAYÉE DES MAGAZINES (base 100 en 2000)

0

140

120

100

80

60

20

40

2006

2007

2008

2009

2010 20

1120

1220

13

Presse gratuite d'annonces (- 19,4 % mise en distribution entre 2012 et 2013)Magazines de marque (- 50,7 % mise en distribution entre 2012 et 2013)Presse gratuite d'information : quotidiens et hebdos nationaux (- 3,2 % diffusion effective entre 2012 et 2013)

20

130

110120

100

80

90

70

5060

2006

2007

2008

2009

2010

2001

2000

2002

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

Actualité générale, judiciaire, société (+ 6,1 % entre 2012 et 2013)News (- 3,2 % entre 2012 et 2013)Féminine (- 4,6 % entre 2012 et 2013)Maison, décoration, bricolage, jardin (- 5,6 % entre 2012 et 2013)Famille (- 7,4 % entre 2012 et 2013)Diffusion totale France payée (- 4,8 % entre 2012 et 2013)

20

220200180160140120100

806040

2006

2007

2008

2009

2010

2001

2000

2002

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

Télévision (- 5,4 % entre 2012 et 2013) People (- 9,6 % entre 2012 et 2013)Économie, affaires, finances (- 10,21 % entre 2012 et 2013)Cuisine (- 1,9 % entre 2012 et 2013)Enfants, BD, illustrés (- 7,4 % entre 2012 et 2013)Voyage, tourisme, gastronomie (- 23,0 % entre 2012 et 2013)Photo, cinéma, vidéo, musique, spectacles (- 8,9 % entre 2012 et 2013)Diffusion totale France payée (- 4,8 % entre 2012 et 2013)

Source : Source OJD, mise en forme IDEP.

Source : Source OJD, mise en forme IDEP.

Source : Source OJD, mise en forme IDEP.

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20 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

IMPRIMERIE

Les données concernant la presse magazine semblent indiquer que la tendance déclinante du marché va se poursuivre, alimentée par plusieurs phénomènes.

• Les éditeurs sont fragilisés, réduisent les coûts, et misent sur le numérique à défaut de pouvoir enrayer la baisse de la diffusion.

Face à la baisse continue du volume des ventes et à la diminution des revenus publicitaires, les éditeurs sont fragilisés et cherchent à baisser leurs charges fixes. Plusieurs d’entre eux ont ainsi engagé des réductions d’effectifs. Dans le même temps, ils continuent les éco-nomies, via une optimisation des tirages, des formats et des grammages. Selon nos interlocuteurs, cette nouvelle diminution des grammages est permise notamment par des papiers innovants, avec plus de « main » qui permettent de moins ressentir la moindre épaisseur du document. À noter que l’effort sur des papiers plus légers est ampli-fié pour les abonnés, afin de compenser la hausse des frais d’affranchissement.

En effet en 2014, l’Etat a décidé de limiter les aides à la diffusion de la presse. Cette décision génère une hausse des tarifs postaux pour l’ensemble de la presse. Seuls les titres d’information politique et générale ont obtenu une limitation de la hausse.

L’impact en 2014 sera important pour des structures déjà fragilisées, et pourrait nuire au seul « créneau » qui n’était pas en baisse : le nombre d’abonnés. Car les ventes aux numéros continuent de diminuer, comme le montre l’OJD, phénomène aggravé par la disparition de nombreux points de vente (3 000 unités en moins en 5 ans, selon Presstalis). Pour compenser cette hausse de prix, les éditeurs se tournent vers le portage ou augmentent les temps de distribution chez l’abonné par exemple de J + 1 à J + 4. Ce qui génère une réorganisation des plannings de production, et pourrait favoriser l’impression de proximité pour optimiser les délais.

Par ailleurs, les éditeurs réduisent les périodicités de certains titres et les nouveaux lancements sont souvent associés à une marque déjà existante, sur des périodicités longues (hors séries, numéros spéciaux…), permettant de tester le marché.

Comme indiqué précédemment, les paginations publici-taires ont à nouveau fortement baissé en 2013. Les éditeurs cherchent à séduire les annonceurs par des formats innovants (« opérations spéciales »), mais qui sont souvent coûteux et restent donc très minoritaires. Les paginations peuvent donc beaucoup varier d’un numéro à l’autre, et restent incertaines jusqu’à la dernière minute : les éditeurs favorisent donc un outil industriel souple permettant ces changements.

En revanche, les bases de données concernant les lecteurs de magazines sont encore peu exploitées. Peut-être est-ce un créneau que pourraient développer les éditeurs, face à des annonceurs qui veulent de moins en moins communiquer en masse ?

Au niveau des contenus, les efforts d’articulation entre sup-ports imprimés et supports numériques se poursuivent, les contenus «chauds» sont de plus souvent transférés vers le web.

Enfin, les éditeurs continuent leurs stratégies de diversifi-cation vers le numérique avec l’acquisition de sites Internet et d’« applis » mobiles. Ces investissements concernent le rachat de sites « pure player » qui peuvent s’avérer rapide-ment rentables, ainsi que la création de sites « compagnons » des titres papier. L’étude Seprem sur les prévisions écono-miques des éditeurs en 2014 donne quelques informations sur ces stratégies : 39 % des éditeurs prévoient une baisse de leurs recettes de diffusion de la presse imprimée en 2014, 61 % des éditeurs ayant investi dans des sites et applis émettent des prévisions positives quant aux recettes de diffusion digi-tale. Sur l’ensemble des entreprises de presse interrogées, elles sont 69 % à prévoir une hausse des investissements dans le développement de produits digitaux. Signalons cependant que, d’après les éditeurs, le retour sur investisse-ments pour les supports digitaux reste pour le moment limité.

À l’inverse, les investissements dans les supports imprimés restent très minoritaires. Certains grands éditeurs historiques vendent, regroupent, suppriment, ou cèdent des titres, à l’image du groupe Lagardère qui a mis une dizaine de titres en vente.

• Les lecteurs restent attachés à la presse, mais achètent de moins en moins de titres papier.

D’après l’étude Audipresse One, la presse reste un média puissant avec une couverture mensuelle de 49,7 millions de lecteurs chaque mois en 2013 soit 97 % de la population. Les français lisent en moyenne 6 titres de presse différents (1,4 quotidien et 4,7 magazines). Et les français « hyper-connectés » (possesseurs à la fois d’un ordinateur, d’une tablette et d’un Smartphone) lisent plus de titres que la moyenne. Toutefois, même si la lecture papier reste majoritaire, les français sont de plus en nombreux à lire la presse sous sa forme digitale. Presque 60 % des Français consultent chaque mois un site Internet, un site mobile ou une application mobile de presse, c’est une augmentation de près de 20 % par rapport à 2012. Cette lecture digitale touche toutes les tranches d’âge. Toujours d’après l’étude Audipresse One, sur l’ensemble des lecteurs d’une marque de presse, 57 % lisent exclusivement le print, 22 % lisent exclusivement sur Internet, 4 % sur mobile et 17 % lisent le titre sur plusieurs supports.

PERSPECTIVES

ÉVOLUTION DE QUELQUES GRANDS MARCHÉSLE MARCHÉ DU PÉRIODIQUE

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21RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

En 2012, les chiffres d’affaires de l’Italie et du Royaume-Uni étaient en légère en hausse. L’ensemble des autres grands pays européens enregistre des baisses de leurs chiffres d’affaires, l’Espagne enregistre la chute la plus importante.

* À noter que nous avons intégré la courbe France pour positionner le chiffre d’affaires français par rapport aux autres pays ; mais compte-tenu du changement de système statistique intervenu en 2008, les résultats des quatre dernières années sont à prendre avec précaution.

ÉVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DE LA PRODUCTION DE PÉRIODIQUES (en kE) DANS QUELQUES PAYS EUROPÉENS

0

3 500 000

3 000 000

2 500 000

2 000 000

1 500 000

1 000 000

500 000

2006

2007

2008

2009

2010

2001

2002

2003

2004

2005 20

1120

12

Allemagne (nc entre 2011 et 2012)Royaume-Uni (+ 5,2 % entre 2011 et 2012)Italie (+ 34,0 % entre 2011 et 2012)France (nc entre 2011 et 2012)Pologne (- 2,1 % entre 2011 et 2012)Pays-Bas (- 18,1 % entre 2011 et 2012)Espagne (- 24,7 % entre 2011 et 2012)Belgique (- 7,6 % entre 2011 et 2012)République tchèque (- 22,9 % entre 2011 et 2012)

2 889 187

1 936 794

1 070 905

451 393665 821708 488

299 798241 961267 66296 973

1 947 344

1 021 127

758 699686 380514 179317 216

Source : Eurostat Prodcom, mise en forme IDEP.

COMPARAISONS EUROPÉENNES

21RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

• Les imprimeurs subissent une concurrence de plus en plus forte.

Sur le marché de l’impression magazine, la concurrence des grands groupes étrangers reste très vive. La filière héliogravure connaît des difficultés et doit tenter de lutter contre une concurrence étrangère, notamment allemande et belge, dotée d’un équipement plus récent et plus automatisé. La segmentation de plus en plus importante, la baisse des tirages et des formats, favorisent les rotatives offset.

Rappelons que dans de nombreux cas, les volumes imprimés à l’étranger le sont dans des usines appartenant ou ayant appartenu à la « maison mère » de l’éditeur, dans des conditions contractuelles spécifiques.

D’après les acteurs rencontrés, le différentiel de prix entre les imprimeurs français et étrangers est plutôt faible si l’on inclut les coûts de transport. Selon les éditeurs, la filière française souffre toutefois par rapport à la concurrence étrangère d’une moindre intégration entre impression et brochage, qui peut être pénalisante7, d’entités de taille plus faible, d’un parc machine moins diversifié, et de process organisationnels parfois moins réactifs et standardisés. Notons cependant que les imprimeurs français cherchent de plus en plus à intégrer le façonnage et le routage.

Par ailleurs, la concurrence française est également forte. La création d’une nouvelle usine aidée par les pouvoirs publics au titre du Fonds stratégique pour le développement de la presse (prévue en 2015), pour imprimer notamment tous les suppléments « labeur » de la PQN, la presse gratuite d’information et tous types de périodiques, pourrait fragiliser les imprimeurs franciliens.

7 Les baisses de volume pourraient toutefois conduire les imprimeurs équipés en brochage à réinternaliser la part qui était sous-traitée.

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22 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

IMPRIMERIE

• Les exportations quant à elles ont chuté de 40 %.

• En 2013, le solde de notre balance commerciale se redresse de 23 kt.

IMPRIMÉS PUBLICITAIRES ÉVOLUTION DES VOLUMES DES ÉCHANGES (unité : kt)

IMPRIMÉS PUBLICITAIRES ÉVOLUTION DES VOLUMES DES ÉCHANGES (unité : kt)

0

250

200

150

100

50

195 kt

20 kt63 kt

95 kt

2006

2007

2009

2010

2002

2001

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

Volume importationsVolume exportations

0

- 50

- 100

- 150

- 200

- 250

- 175 kt

- 32 kt

2006

2007

2009

2010

2002

2001

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

Source : Eurostat, mise en forme IDEP.

Source : Eurostat, mise en forme IDEP.

LE MARCHÉ DE L’IMPRIMÉ PUBLICITAIRE ET DE L’AFFICHE

• En 2013, le marché des imprimés publicitaires enregistre une baisse de 2,5 % pour les adressés et de 3,4 % pour les non adressés.

• Après avoir progressé de 7 % en 2012, les importations d’imprimés publicitaires enregistrent une baisse de 15 % en 2013.

On peut penser que cette baisse des importations concerne surtout les prospectus et les imprimés en boites aux lettres dont l’utilisation par les annonceurs de la distribution a baissé fortement au premier semestre 2013. En effet, ces documents, qui représentent un volume important, sont souvent produits à l’étranger notamment sous le pilotage de plateformes qui fonctionnent par appels d’offres européens.

Les importations représentent 30 % de la demande finale des imprimés publicitaires en France en 2013, cette proportion est stable depuis 3 ans.

Cette baisse de production s’explique notamment par la conjoncture économique défavorable. Début 2013, de nombreuses enseignes ont largement diminué le nombre d’opérations, avant de relancer des campagnes au second semestre. La diminution du nombre de pages dans les prospectus et la baisse des grammages contribuent au recul des volumes.

Notons que le nouveau barème écodifférencié de l’écocontri-bution mis en place par Ecofolio a également pu freiner les investissements pendant un temps.

MARCHÉ DE L’IMPRIMÉ PUBLICITAIRE ET DE L’AFFICHE ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION (tonnage) ENTRE 2000 ET 2013

(base 100 en 2000)

2000

2002

2001

2007

2005

2003

2004

2006

2008

(e)

2009

(e)

2010

(e)

2011

(e)

2012

(e)

- 2,5 %Entre 2012 et 2013

(Imprimés publicitaires adressés)- 3,4 % (Imprimés publicitaires non adressés)

100,

0

97,5

90,8

92,3 96

,2

90,4

78,1

78,5

70,4

62,8

59,8

59,7

2013

(e)

56,658

,5

Source : UNIC, INSEE, EMB, Baromètre I+C mise en forme IDEP.

PRODUCTION9 COMMERCE EXTÉRIEUR

9 Rappelons que pour les marchés (contrairement au global) nous utilisons les résultats de l’enquête de conjoncture I+C qui donne des évolutions d’activité à périmètre constant ; si une entreprise interrogée disparait, elle sera remplacée dans le panel par une entreprise ayant des caractéristiques similaires. Ce résultat n’intègre pas l’évolution d’activité structurelle du secteur d’une année sur l’autre, liée à des créations ou disparitions d’entreprises.

ÉVOLUTION DE QUELQUES GRANDS MARCHÉS

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23RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

• La part des importations issues de l’UE 15 reste plutôt stable autour de 97 %.

Les importations en provenance de nos sept premiers partenaires sont en baisse. Cette année encore les trois principales origines de nos importations sont l’Allemagne, l’Italie et la Belgique. La Pologne occupe désormais la 10ème place.

• La part des exportations à destination de l’UE 15 chute de 75 % à 60 %.

La baisse des exportations concerne tous nos principaux partenaires, excepté la République tchèque. Les volumes vers l’Allemagne sont en baisse de 77 %.

PARTENAIRES COMMERCIAUX

IMPRIMÉS PUBLICITAIRES - PARTENAIRES COMMERCIAUX

40

110

100

90

80

50

60

70

97,5

59,7

90,8

78,0

2006

2007

2009

2010

2002

2001

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

Part des importations issues de l’UE 15Part des exportations destinées à l’UE 15

Source : Eurostat, mise en forme IDEP.

IMPRIMÉS PUBLICITAIRES - IMPORTATIONS ÉVOLUTION DES ÉCHANGES ENTRE 2012 ET 2013

AVEC NOS PRINCIPAUX PARTENAIRES (en 2013) (en %)

IMPRIMÉS PUBLICITAIRES - EXPORTATIONS ÉVOLUTION DES ÉCHANGES ENTRE 2012 ET 2013

AVEC NOS PRINCIPAUX PARTENAIRES (en 2013) (en %)

Italie

Allemagne

Finlande

Espagne

Pologne

Belgique

Pays-Bas

Suisse

Autriche

Suède

- 3,3

- 10,4

- 9,0

8,6

2,3

- 15,4

- 73,8

- 16,5

- 17,0

6 400

Italie

Allemagne

Royaume-Uni

Tunisie

États-Unis

Belgique

Pays-Bas

Suisse

République tchèque

Espagne

- 6,4

- 5,5

578,2

- 21,0

- 76,9

- 28,8

- 17,6

- 8,6

- 16,5

- 31,4

Source : Eurostat, mise en forme IDEP.

Source : Eurostat, mise en forme IDEP

Page 25: graphique Données 2013 - IDEPcom-idep.fr/sites/default/files/rapport_regards_2014_web.pdf · DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE DONNÉES 2013 ÉDITO La tendance baissière de la production

24 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

IMPRIMERIE

• La baisse des dépenses en marketing direct s’accélère, celles-ci reculent de 4,7 % par rapport à 2012.

Le marché du marketing direct représente 8,6 milliards d’euros soit un peu moins d’un tiers du marché. Les dépenses dans les mailings connaissent une nouvelle baisse très significative, supérieure à la moyenne du marché. Compte tenu des réductions budgétaires, ce type de communication plus coûteuse pour la fabrication (personnalisation) et surtout la distribution (affranchissement) a été moins favorisé par les annonceurs. À noter que cette catégorie inclut également les catalogues adressés, notamment des enseignes de vente à distance qui connaissent pour certaines d’importantes difficultés. Depuis plusieurs années, le catalogue exhaustif est remplacé par de petits catalogues d’appels moins épais, dont les coûts notamment de distribution sont réduits.

Mailings (- 7,5 % entre 2012 et 2013)Imprimés sans adresse (- 2,8 % entre 2012 et 2013)Autres éditions publicitaires (- 3,2 % entre 2012 et 2013)Autres (+ 0,6% entre 2012 et 2013)

0

6

5

4

3

2

1

2006

2007

2008

2009

2010

2002

2001

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

Source : France Pub, mise en forme IDEP.

ÉVOLUTION DES INVESTISSEMENTS PUBLICITAIRES DANS LES DIFFÉRENTS FORMATS DE MARKETING DIRECT

(en milliards d’e; - 4,7 % entre 2012 et 2013)

• L’évolution des dépenses consacrées à Internet ralentit mais reste en progression de 3,4 %.

0

1,2

1

0,8

0,6

0,4

0,2

2006

2007

2008

2009

2010

2002

2001

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

Achat d'espaces (+ 2,1 % entre 2012 et 2013)Liens sponsorisés (+ 4,9 % entre 2012 et 2013)E-mailings (- 0,7 % entre 2012 et 2013)

Source : France Pub, mise en forme IDEP.

ÉVOLUTION DES INVESTISSEMENTS PUBLICITAIRES DANS LES DIFFÉRENTS FORMATS INTERNET (en milliards d’e; + 3,4 % entre 2012 et 2013)

La part de marché d’Internet dans les dépenses totales a légèrement progressé et est aujourd’hui de 6 %. D’après France Pub, Internet est un média de plus en plus utilisé notamment par le secteur de la distribution. Les liens sponsorisés continuent leur progression entamée en 2004, avec une hausse des dépenses de 5 % par rapport à 2012.

Les investissements dans l’achat d’espaces augmentent toujours, de 2 %, grâce au développement des publicités sur mobiles, aux videos et aux enchères automatiques en temps réels.

En revanche, les investissements dans l’e-mailing enregistrent une nouvelle baisse d’1 %.

LE MARCHÉ DE L’IMPRIMÉ PUBLICITAIRE ET DE L’AFFICHE

INDICATEURS CLÉS DE LA DEMANDE

• En 2013, selon les analyses de l’IREP et de France Pub, les dépenses de communication des annonceurs représentent 30 milliards d’euros soit une baisse de 3 % par rapport à 2012. Les cinq médias historiques (- 4,6 %) sont tous en recul. En 2013, le seul média en progression est Internet (+ 3,4 %). Par ailleurs, comme en 2012 les supports traditionnels qualifiés de hors média (marketing direct, promotion, événementiel, etc) résistent un peu mieux que les médias historiques (- 2,8 %).

D’après France Pub, il existe de grandes disparités d’évolution des dépenses au sein d’une même catégorie. Les annonceurs sont de plus en plus attentifs à la portée de leur message et à l’évaluation de l’efficacité. Ils s’intéressent à des cam-pagnes plus ciblées et séquencées dans le temps pour suivre les parcours d’information des clients, plutôt qu’à de grandes campagnes de communication nationales. Les supports et leur utilisation sont en train d’être repensés.

ÉVOLUTION DE QUELQUES GRANDS MARCHÉS

Page 26: graphique Données 2013 - IDEPcom-idep.fr/sites/default/files/rapport_regards_2014_web.pdf · DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE DONNÉES 2013 ÉDITO La tendance baissière de la production

25RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

• Au global les investissements dans l’affichage, ont diminué de 2 %, avec une baisse de presque 6 % pour les grands formats.

0

0,8

0,7

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

2006

2007

2008

2009

2010

2002

2001

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

4 x 3, grand format (- 5,7 % entre 2012 et 2013)Mobilier urbain (+ 0,8 % entre 2012 et 2013)Transport (+ 1,1 % entre 2012 et 2013)Autres (petit format,…) (- 5,6 % entre 2012 et 2013)

Source : France Pub, mise en forme IDEP.

ÉVOLUTION DES INVESTISSEMENTS PUBLICITAIRES DANS LES DIFFÉRENTS FORMATS DE PUBLICITÉ EXTÉRIEURE

(en milliards d’e; - 1,9 % entre 2012 et 2013)

Le grand format en général reste pénalisé par la réglementation de plus en plus contraignante. En revanche, on peut noter la progression de l’affichage dans les transports et du mobilier urbain.

Comme évoqué l’an dernier, l’affichage numérique continue son développement en 2013. Ce petit marché devient de plus en plus présent dans les réseaux de transport avec des contenus dont l’impact visuel progresse. Les écrans se développent également dans les surfaces de vente. Cette évolution est à suivre de près car elle concurrence directement deux supports graphiques : l’affichage extérieur et la PLV.

Ces réseaux sont financés selon deux grands modèles économiques : un modèle classique de prestation de service, où l’entreprise qui veut installer un réseau d’écrans mandate un prestataire ; ou un modèle type régie publicitaire, où l’entreprise qui souhaite installer vend de l’audience, le matériel étant donc financé par les recettes publicitaires.

• En 2013, les dépenses dans la PLV restent stables.

0

1,6

1,4

1,2

1

0,8

0,6

0,4

0,2

2006

2007

2008

2009

2010

2005 20

1120

1220

13

PLV (0 % entre 2012 et 2013)Publicité par l'objet (- 3,5 % entre 2012 et 2013)

Source : France Pub, mise en forme IDEP.

ÉVOLUTION DES INVESTISSEMENTS PUBLICITAIRES DANS LA PLV ET PUBLICITÉ PAR L’OBJET

(en milliards d’e; - 1,9 % entre 2012 et 2013)

La PLV est un média très dynamique qui dope l’achat d’impulsion et permet d’aménager et de créer des ambiances sur les points de ventes. Le marché de la PLV est soutenu par le secteur du luxe et particulièrement le segment hygiène beauté qui est très demandeur. Ces outils d’aide à la vente sont fabriqués sur mesure et les donneurs d’ordres exigent souvent une très forte réactivité. La France subit donc moins la concurrence étrangère sur ce marché.

25RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

Page 27: graphique Données 2013 - IDEPcom-idep.fr/sites/default/files/rapport_regards_2014_web.pdf · DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE DONNÉES 2013 ÉDITO La tendance baissière de la production

26 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

IMPRIMERIE

• De manière générale, le marché publicitaire est en recul. Les entreprises réduisent leur budget et tentent d’imaginer de nouvelles approches pour davantage d’efficacité.

Les annonceurs cherchent moins une audience globale, ils tentent de s’adresser de manière différenciée à des groupes de consommateurs. Selon France Pub, l’objectif est de construire dans la durée une relation forte avec un groupe de population plutôt que de susciter une adhésion molle en instantané.

Les campagnes cherchent à suivre les parcours d’information des consommateurs en associant Internet, mailing, événemen-tiel et lieu physique... Mais le développement de ces campagnes plus ciblées, mieux séquencées et cross-canal reste freiné par les organisations en silo des entreprises. En effet, les services marketing et systèmes d’information notamment n’échangent pas encore les informations et les données clients de manière fluide.

Mais ce frein devrait se lever progressivement, et ces nouvelles approches se développer notamment sous l’impulsion des grandes agences qui se sont réorganisées dans cette logique.

Signalons par ailleurs qu’actuellement, la mesure des dépenses de communication n’intègre pas les dépenses informatiques liées aux traitements de données qui sont de plus en plus importantes. La prise en compte de ces dépenses dans les prochaines années pourrait peut-être redynamiser l’évaluation des dépenses globales.

• Concernant les supports imprimés, les investissements dans le courrier publicitaire sont en recul. Cependant, ce sont des médias qui gardent une puissante audience. D’après l’étude Balmétrie sur l’audience du courrier en 2013, 77 % des Français ont au moins un contact avec un imprimé publicitaire par semaine et 66,5 % pour le courrier publicitaire adressé. Toujours d’après l’étude Balmétrie, le courrier publicitaire a aussi une audience importante auprès des jeunes et des catégories socioprofessionnelles supérieures contrairement à certaines idées reçues.

Selon nos interlocuteurs, la tendance de fond pour le prospectus est une baisse des prix. Il semble qu’il n’y aura pas de rebond naturel mais une dégradation lente et structurelle de ce marché, en tous cas dans sa forme actuelle. Le Stop Pub reste très minoritaire (environ 5 %) mais progresse de 1 à 2 % tous les ans.

Cependant, le prospectus reste un outil essentiel pour les distributeurs, surtout en période de crise, pour dynamiser les ventes à court terme. La tendance à une plus forte segmentation de ces documents, à une distribution de plus en plus ciblée s’affirme régulièrement. Les grandes surfaces alimentaires commencent à repenser l’utilisation du support et son contenu. La vocation du prospectus évolue et est de plus en plus intégrée dans des campagnes de communication multi-canal. Son contenu pourrait se diriger vers moins de promotions, de présentation de produits comme sur un linéaire et davantage d’informations sur la marque, avec un contenu plus créatif. À terme, les distributeurs qui bénéficient de données extrêmement riches sur leurs clients, pourraient s’orienter vers une plus grande personnalisation de ces supports.

À noter que le prospectus aurait un potentiel de déve-loppement auprès des petites et moyennes entreprises. Le distributeur Médiapost par exemple propose aujourd’hui des offres à destination des PME et TPE afin qu’elles puissent mutualiser les coûts de production.

Du côté de l’offre industrielle, les quelques acteurs principaux se livrent une forte concurrence sur les prix, et sont très exposés à des compétiteurs européens. Signalons toutefois que certains distributeurs ont engagé un rapatriement de leur production d’imprimés en France.

Comme précisé l’an dernier, les possibilités d’offres innovantes semblent plus importantes sur le segment du mailing adressé, qui mute. Les utilisateurs traditionnels de ce support (les enseignes de vente à distance) en ont réduit l’usage ou ont privilégié des opérations de communication moins volumineuses pour baisser les coûts, notamment d’affranchissements. Mais le beau mailing papier, original et qualitatif, reste un outil essentiel de fidélisation pour les marques premium. Et l’usage de courrier personnalisé se développe auprès de nouveaux petits acteurs.

• En synthèse, le marché de la communication est en mutation, il subit toujours de fortes pressions à la baisse sur les offres de communication de masse traditionnelle. En revanche, des campagnes innovantes sont créatrices de valeurs. Les annonceurs sont intéressés par l’innovation, mais connaissent peu les nouvelles possibilités (impression numérique, person-nalisation, ennoblissement, séquençage…). Le travail d’in-formation des donneurs d’ordre et de conviction sur la force du support imprimé est donc à poursuivre.

PERSPECTIVES

ÉVOLUTION DE QUELQUES GRANDS MARCHÉSLE MARCHÉ DE L’IMPRIMÉ PUBLICITAIRE ET DE L’AFFICHE

26 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

Page 28: graphique Données 2013 - IDEPcom-idep.fr/sites/default/files/rapport_regards_2014_web.pdf · DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE DONNÉES 2013 ÉDITO La tendance baissière de la production

27RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

En 2012, le Royaume-Uni enregistre une progression de son chiffre d’affaires avec une hausse 5 % et dans une moindre mesure la Belgique et la Pologne. Les autres grands pays européens enregistrent des baisses de leur chiffre d’affaires entre 2 et 16 %.

* À noter que nous avons intégré la courbe France pour positionner le chiffre d’affaires français par rapport aux autres pays ; mais compte tenu du changement de système statistique intervenu en 2008, les résultats des quatre dernières années sont à prendre avec précaution.

ÉVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DE LA PRODUCTION D’IMPRIMÉS PUBLICITAIRES (en kE) DANS QUELQUES

PAYS EUROPÉENS

0

6 000 000

5 000 000

4 000 000

3 000 000

2 000 000

1 000 000

2006

2007

2008

2009

2010

2001

2002

2003

2004

2005 20

1120

12

Allemagne (- 4,8 % entre 2011 et 2012)Royaume-Uni (+ 5,4 % entre 2011 et 2012)France (nc entre 2011 et 2012)Italie (- 2,2 % entre 2011 et 2012)Pays-Bas (- 9,6 % entre 2011 et 2012)Belgique (+ 0,7 % entre 2011 et 2012)Espagne (- 14,2 % entre 2011 et 2012)République tchèque (- 16,4 % entre 2011 et 2012)Pologne (+ 2,8 % entre 2011 et 2012)

4 993 476

4 575 426

2 208 070

758 2381 225 902

1 916 567

576 982431 082171 70244 953

3 168 159

2 242 092

1 425 2111 082 208

825 164483 294

98 766 33 102

Source : Eurostat Prodcom, mise en forme IDEP.

COMPARAISONS EUROPÉENNES

27RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

Page 29: graphique Données 2013 - IDEPcom-idep.fr/sites/default/files/rapport_regards_2014_web.pdf · DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE DONNÉES 2013 ÉDITO La tendance baissière de la production

28 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

IMPRIMERIE

• Après une amélioration du solde de la balance commerciale en 2012, le déficit atteint quasiment son plus haut niveau en 2013.

CATALOGUES COMMERCIAUX - BALANCE COMMERCIALE DE LA FRANCE (unité : kt)

0

- 40

- 80

- 120

- 140

- 160

- 10

- 60

-20

- 147 kt

- 46 kt

2006

2007

2008

2009

2010

2002

2001

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

Source : Eurostat, mise en forme IDEP.

LE MARCHÉ DU CATALOGUE

• En 2013, la production poursuit sa tendance à la baisse au même rythme qu’en 2012, avec - 2,8 %.

MARCHÉ DU CATALOGUE COMMERCIAL ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION (tonnage) ENTRE 2000 ET 2013

(base 100 en 2000)

100,

0

104,

2

95,8

122,

5

128,

2 140,

2

134,

1

150,

2

148,

6

146,

8

147,

2

2000

2002

2001

2007

2005

2003

2004

2006

2008

(e)

2009

(e)

2010

(e)

148,

5

2011

(e)

140,

7

2013

(e)

2012

(e)

- 2,8 %Entre 2012 et 2013

(estimé)

144,

8

Source : UNIC, INSEE, EMB, Baromètre I+C mise en forme IDEP.

PRODUCTION10

10 Rappelons que pour les marchés (contrairement au global) nous utilisons les résultats de l’enquête de conjoncture I+C qui donne des évolutions d’activité à périmètre constant ; si une entreprise interrogée disparait, elle sera remplacée dans le panel par une entreprise ayant des caractéristiques similaires. Ce résultat n’intègre pas l’évolution d’activité structurelle du secteur d’une année sur l’autre, liée à des créations ou disparitions d’entreprises.

La baisse des tonnages de catalogues s’explique par plusieurs phénomènes :

- une diminution des tirages et des paginations avec notamment le remplacement de titres volumineux par des petits documents thématiques réguliers ;

- des baisses de grammages rendues possibles par des nouveaux papiers avec plus de « main » (cf. Perspectives page 29 pour plus de détails).

• Après une forte baisse des volumes en 2012, les importations repartent en légère hausse avec une augmentation de 2 %. Il s’agit du seul marché qui affiche une progression en la matière. En revanche, le volume des exportations poursuit sa tendance de l’an dernier et diminue de 20 %.

CATALOGUES COMMERCIAUX - ÉVOLUTION DES VOLUMES DES ÉCHANGES (unité : kt)

0

300

200

250

150

100

50

207 kt

60 kt118 kt

165 kt

2006

2007

2009

2010

2002

2001

2003

2004

2005 20

1120

0820

1220

13

Volume importationsVolume exportations

Source : Eurostat, mise en forme IDEP.

COMMERCE EXTÉRIEUR

ÉVOLUTION DE QUELQUES GRANDS MARCHÉS

Page 30: graphique Données 2013 - IDEPcom-idep.fr/sites/default/files/rapport_regards_2014_web.pdf · DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE DONNÉES 2013 ÉDITO La tendance baissière de la production

29RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

En 2013, les importations représentent près de 43 % des catalogues imprimés consommés en France, une propor-tion stable par rapport à 2012.

Nos importations proviennent toujours à près de 99 % de l’UE des 15. Nos principaux partenaires commerciaux restent l’Allemagne et la Belgique, pays bien équipés en héliogravure. Cependant, on remarque une forte hausse des importations en provenance d’Espagne et des Pays-Bas, alors que les volumes en provenance de l’Italie sont en baisse.

Les exportations à destination des pays de l’UE 15, après avoir connu plusieurs années de fluctuations, sont en forte baisse en 2013. Les volumes à destination de nos deux premiers partenaires, l’Allemagne et la Belgique, diminuent. En revanche, les flux en direction de la République tchèque, notre 3ème destination, sont en hausse.

CATALOGUES COMMERCIAUX - PARTENAIRES COMMERCIAUX

100

90

80

50

60

70

98,5

81,2

94,9

96,1

2006

2007

2008

2009

2010

2001

2002

2003

2004

2005 20

1120

1220

13

Part des importations issues de l’UE 15Part des exportations destinées à l’UE 15

Source : Eurostat, mise en forme IDEP.

CATALOGUES COMMERCIAUX - IMPORTATIONS ÉVOLUTION DES ÉCHANGES ENTRE 2012 ET 2013

AVEC NOS PRINCIPAUX PARTENAIRES (en 2013) (en %)

CATALOGUES COMMERCIAUX - EXPORTATIONS ÉVOLUTION DES ÉCHANGES ENTRE 2012 ET 2013

AVEC NOS PRINCIPAUX PARTENAIRES (en 2013) (en %)

87,9

167,1

Italie

Allemagne

Royaume-Uni

Espagne

Danemark

Belgique

Pays-Bas

Luxembourg

Finlande

Autriche

71,7

- 61,8

- 8,7

- 30,6

- 7,9

- 32,8

- 49,8

- 11,0

Italie

Allemagne

Royaume-Uni

Espagne

Autriche

Belgique

Pays-Bas

États-Unis

République tchèque

Suisse

105,5

- 1,7

- 13,9

239,5

40,8

182,0

- 38,2

- 35,1

- 56,3

- 69,1

Source : Eurostat, mise en forme IDEP.

Source : Eurostat, mise en forme IDEP.

Plusieurs tendances de fond expliquent l’érosion du marché du catalogue.

• Les donneurs d’ordres renoncent progressivement à l’im-pression de masse au profit de catalogues plus qualitatifs, plus ciblés, articulés avec de l’information numérique.

Deux types de stratégies se côtoient : certains annonceurs réduisent le nombre d’éditions, au profit de catalogues plus « soignés » et diffusés moins largement ; d’autres augmentent le nombre de documents émis, pour coller aux «tendances» avec de mini-catalogues ciblés. Dans les deux cas, ces choix entrainent des baisses de volumes.

Secteur phare du catalogue, la vente à distance a connu des difficultés importantes liées à l’essor du e-commerce. L’abandon par les groupes 3 Suisses et la Redoute de leur «big book» en 2014, qui représentaient chacun plus de 1 000 pages et des millions d’exemplaires, en est un des résultats. Ainsi, après 5 années consécutives de déficit pour le groupe 3 Suisses, le catalogue a été considéré comme trop coûteux, insuffisamment flexible face à la multiplication des «collections» au cours de l’année.

Le catalogue reste cependant un outil important pour la vente et de nouveaux types de catalogues voient le jour.

PERSPECTIVES

Page 31: graphique Données 2013 - IDEPcom-idep.fr/sites/default/files/rapport_regards_2014_web.pdf · DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE DONNÉES 2013 ÉDITO La tendance baissière de la production

30 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

IMPRIMERIE

LE MARCHÉ DU CATALOGUE

Les catalogues qualitatifs se développent notamment dans la grande distribution spécialisée ou alimentaire pour améliorer l’image des marques, (comme celui de l’enseigne Habitat par exemple). L’usage marketing du catalogue évolue selon les acteurs et les stratégies des marques. Il est désormais souvent inclus dans les campagnes de communication plurimédia des enseignes. À travers cet usage, le catalogue séduit de nouveaux acteurs pour lesquels il devient pertinent.

• Ces évolutions visent naturellement à accompagner les nouveaux canaux d’information des consommateurs.

D’après une étude de McKinsey&Company, les comporte-ments des consommateurs sont de plus en « multicanal » et cette tendance s’accélère avec la progression de l’équipement des ménages en terminaux connectés (Smartphone, tablettes…). Par exemple, dans l’industrie tex-tile, le catalogue va être privilégié pour considérer et évaluer le produit alors qu’Internet va être plus orienté vers l’achat et pour apporter un retour d’expérience au client.

D’après les chiffres clés de la FEVAD, dans la vente à distance destinée aux professionnels, le canal le plus utilisé pour commander est Internet (73 %) suivi de l’e-mail à égalité avec le téléphone (31 %). Mais les clients sont toujours 51 % à consulter un catalogue papier avant d’effectuer leur achat en B to B contre 41 % qui consultent seulement le site de l’enseigne.

• Les imprimeurs tentent également de s’adapter à ces changements.

Les catalogues gros volumes de la vente à distance sont souvent imprimés en héliogravure. Le volume global de catalogues diminue, ce qui impacte la filière héliogravure française qui connaît déjà des difficultés (cf. chapitre Périodiques page 20).

Pour le moment, le segment des catalogues personnalisés se développe peu car les clients n’ont pas de bases de données combinant produits et connaissances des clients. Mais quelques acteurs, notamment imprimeurs commencent à se positionner sur ce créneau en aidant les clients à structurer leurs bases de données « produits » et à les rendre exploitables dans un processus de production industriel.

En 2012, mis à part le chiffre d’affaires de l’Italie qui progresse significativement et ceux de l’Allemagne et la Belgique dans une moindre mesure, le marché du catalogue de la plupart des grands pays européens est en baisse.

* À noter que nous avons intégré la courbe France pour positionner le chiffre d’affaires français par rapport aux autres pays ; mais compte-tenu du changement de système statistique intervenu en 2008, les résultats des quatre dernières années sont à prendre avec précaution.

ÉVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DE L’IMPRESSION DU CATALOGUE (en kE) DANS QUELQUES PAYS EUROPÉENS

0

2 500 000

2 000 000

1 500 000

1 000 000

500 000

2006

2007

2008

2009

2010

2001

2002

2003

2004

2005 20

1120

12

France (nc entre 2011 et 2012)Pays-Bas (- 9,8 % entre 2011 et 2012)Allemagne (+ 1,1 % entre 2011 et 2012)Italie (+ 17,0 % entre 2011 et 2012)Royaume-Uni (- 13,1 % entre 2011 et 2012)Espagne (- 19,1 % entre 2011 et 2012)Belgique (- 3,3 % entre 2011 et 2012)Pologne (- 23,6 % entre 2011 et 2012)République tchèque (- 4,1 % entre 2011 et 2012)

2 147 821

1 246 729

1 114 195

333 043478 781

289 274 110 23954 37138 0319 156

1 179 9441 174 211

451 343

276 995120 322

97 29525 752

Source : Eurostat Prodcom, mise en forme IDEP.

COMPARAISONS EUROPÉENNES

ÉVOLUTION DE QUELQUES GRANDS MARCHÉS

Page 32: graphique Données 2013 - IDEPcom-idep.fr/sites/default/files/rapport_regards_2014_web.pdf · DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE DONNÉES 2013 ÉDITO La tendance baissière de la production

31RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

LE MARCHÉ DE L’IMPRIMÉ ADMINISTRATIF OU COMMERCIAL PERSONNALISÉ OU NON

• La production des imprimés administratifs et commerciaux non personnalisés et celle des imprimés personnalisés enregistrent des baisses autour de 3 %.

Remarque méthodologique : la définition de ces marchés est différente entre le Baromètre I+C, qui nous donne les résultats 2012 et 2013, et l’enquête mensuelle de l’INSEE, qui servait de référence les années précédentes. Nous avons donc préféré ne pas faire figurer l’évolution des données sur plusieurs années, car celles-ci portent sur des champs différents.

Les résultats ci-dessus sont issus du Baromètre I+C, dont le panel comprend des acteurs extérieurs aux Industries graphiques, notamment pour l’imprimé de gestion : routeurs, filiales de grands groupes, etc.

MARCHÉ DE L’IMPRIMÉ DE GESTION PERSONNALISÉ, ET DE L’IMPRIMÉ ADMINISTRATIF - ÉVOLUTION DE LA

PRODUCTION ENTRE 2012 ET 2013 (en %)

Imprimé de gestionpersonnalisé

Imprimé administratifet commercial

non personnalisé

-3,5

-3,0

-2,6

0,0

2013/20122012/2011

Source : UNIC, INSEE, EMB, Baromètre I+C mise en forme IDEP.

PRODUCTION11

Les recherches d’économies chez les grands émetteurs d’im-primés de gestion (banques, assurances, etc…) se poursuivent et aboutissent à la dématerialisation de ces imprimés.

Cette tendance à la baisse a été renforcée par l’absence d’élection en 2013. On peut supposer que l’année 2014 sera plus dynamique sur ce marché, compte tenu des échéances électorales qui contribuent à mobiliser les imprimeurs du secteur.

11 Rappelons que pour les marchés (contrairement au global) nous utilisons les résultats de l’enquête de conjoncture I+C qui donne des évolutions d’activité à périmètre constant ; si une entreprise interrogée disparait, elle sera remplacée dans le panel par une entreprise ayant des caractéristiques similaires. Ce résultat n’intègre pas l’évolution d’activité structurelle du secteur d’une année sur l’autre, liée à des créations ou disparitions d’entreprises.

31RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

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32 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

IMPRIMERIE

LE MARCHÉ DU CONDITIONNEMENT

• La production d’emballages par les imprimeurs progresse de 1,8 % en 2013.

Remarque méthodologique : la production d’emballages imprimés par les imprimeurs de labeur, qui est retracée dans ces chiffres, ne donne qu’une vision partielle du marché du conditionnement ; en effet, l’impression des emballages est aussi largement faite par leurs fabricants, relevant de l’Inter-secteurs Papiers Cartons.

Ces résultats reflètent uniquement le marché de l’emballage traité par les imprimeurs de labeur.

Le marché de l’emballage, et à plus forte raison de l’emballage imprimé, est très difficile à appréhender dans son ensemble.

Il est éclaté entre plusieurs secteurs d’activités12 :

- sont imprimeurs d’emballage les fabricants du support (papier, carton, plastique, etc.) qui impriment ensuite,

- mais aussi les imprimeurs de labeur pour certains emballages papier-carton, pour des films souples, etc.

L’essentiel des volumes est imprimé en ligne après la fabrication du support, ce qui rend très difficile l’obtention de statistiques ciblées sur cette activité d’impression.

MARCHÉ DE L’IMPRIMÉ DE CONDITIONNEMENT ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION (tonnage) ENTRE 2000 ET 2013

(base 100 en 2000)

PANORAMA DES SEGMENTS DU MARCHÉ DE L’EMBALLAGE POURCENTAGE DU CHIFFRE D’AFFAIRES EN 2008

2000

2002

2001

2007

2005

2003

2004

2006

2008

(e)

2009

(e)

2010

(e)

2011

(e)

2012

(e)

+ 1,8 %Entre 2012 et 2013

(estimé)

100,

0

89,8

87,9

84,0

80,6

77,4 80

,1

78,9

66,9

64,3 67

,2

64,7

2013

(e)

63,8

62,7

Les étiquettesÉtiquettes adhésives : 350 entreprises, 1 milliard d’euros,+ 3 %/an.Étiquettes sèches : 260 millions d’euros.

L’emballage plastique et souplePlastique : 290 entreprises, 31 500 salariés, Souple : 30 entreprises, 6 500 salariés, 6,4 milliards d’euros, 1,9 millions de tonnes, + 2,5 %/an selon Sessi.

L’emballage papier-carton600 entreprises, 31 000 salariés,5,31 millions de tonnes, + 4,3 % en 2010,6,2 milliards d’euros.

Bois9Métal

10

Verre10

Plastique37

Papier /carton

34

Les imprimeurs d’emballage (Industries Graphiques)240 entreprises,220 000 tonnes, + 1,8 % en 2013.

Source : UNIC, INSEE EMB, mise en forme IDEP.

12 Selon les analyses du dernier document produit par le Sessi, l’ancien service statistique du Ministère de l’Industrie aujourd’hui intégré au sein de l’INSEE, l’industrie de l’emballage hors fabricants de machine regroupent 11 codes d’activité de l’ancienne nomenclature NAF.

ÉVOLUTION DE QUELQUES GRANDS MARCHÉS

PRODUCTION

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33RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

• La hausse de la production d’emballage pour 2013 est confirmée par les résultats de l’Observatoire de l’emballage qui montre une dynamique de reprise.

- Contrairement aux deux années précédentes plutôt moroses, les acheteurs d’emballages sont 83 % à envisager une hausse de leur production. Les prévisions les plus optimistes concernent l’agroalimentaire, puis la cosmétique, l’hygiène et la parfumerie. Les fabricants d’emballages, sont eux aussi plus positifs concernant leur production, avec la vision la plus optimiste depuis 3 ans. En effet, ils sont 52 % à miser sur une croissance et 32 % à envisager une stabilité de la production.

- Même si la hausse du cours des matières premières ralentit en 2013, la réduction des coûts est le principal facteur d’évolution et d’innovation pour 73 % des entreprises de conditionnement. Elle arrive donc en tête pour l’ensemble des secteurs. C’est aussi la principale raison d’innovation évoquée par les fabricants (68 %).

- Les axes d’innovations majeurs pour les acheteurs d’emballages restent la recyclabilité des matériaux et l’emploi des matières recyclées, suivis par l’ergonomie, la praticité et la fonctionnalité des emballages, puis les fonctions de protection et de transports des produits. Cependant, on note des singularités selon les secteurs : pour la cosmétique, par exemple le design (image, graphisme et effets matières…) est l’axe majeur.

• Dans le secteur de l’étiquette, selon nos interlocuteurs, les acheteurs sont de plus en plus volatiles même si certains privilégient toujours les partenariats de longs termes. La garantie de réactivité ainsi qu’une grande qualité de service et de suivi sont les principaux atouts de fidélisation.

Les acheteurs d’étiquettes sont toujours à la recherche d’innovations en termes de design (marquage à chaud, gaufrage…). On note également une demande de relief, en particulier dans le secteur du luxe.

• Par ailleurs, les acheteurs d’emballage en général sont de plus en plus demandeurs de personnalisation (emballage nominatif, très courte séries…) mais l’offre dans ce domaine reste aujourd’hui limitée. Ils sont également à la recherche de caractéristiques techniques difficiles à copier afin de limiter les contrefaçons. Les acheteurs d’emballages semblent également très attentifs aux évolutions et possibilités de l’impression 3D.

• Globalement, le constat de l’année dernière reste d’actualité, l’emballage est un des marchés le plus dynamique au niveau de l’impression, soutenu par des phénomènes structurels favorables :

- Il n’est pas touché par la dématérialisation, et est difficilement délocalisable car peu rentable à transporter ;

- La croissance démographique, de même que certaines tendances sociétales (célibat, travail des femmes, etc.) dynamisent le marché de l’emballage alimentaire, qui représente la majorité des volumes ;

- L’emballage est de plus en plus utilisé comme outil marketing, et comme vecteur d’information du consommateur. Les donneurs d’ordre prennent conscience que le lieu de vente est la première source d’information pour les consommateurs potentiels et que toute la communication sur le lieu de vente, en premier lieu le packaging, doit être soignée. Le design et l’impression sont donc de plus en plus riches et à forte valeur ajoutée. Les courtes séries se développent, à l’occasion d’un lancement ou d’un évènement particulier.

- La France est un marché intéressant, avec une certaine stabilité de l’agroalimentaire, un marché du luxe porteur et la présence de secteurs dynamiques comme la cosmétique ou la pharmacie.

PERSPECTIVES

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34 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

IMPRIMERIE

Remarque méthodologique : Nous ne disposons pas des données de production de l’impression d’étiquettes par les imprimeurs de labeur en France.

En revanche, nous disposons des données européennes sur le chiffre d’affaires de l’étiquette imprimée dans les principaux marchés européens. Les résultats pour la France correspondent aux étiquettes imprimées directement chez les fabricants d’étiquettes ; la production réalisée par les imprimeries de labeur n’est pas comptabilisée.

• Les étiquettes imprimées adhésives

En 2012, les chiffres d’affaires de l’étiquette imprimée adhésive sont à la hausse pour tous les grands pays producteurs européens excepté pour la Belgique, la Pologne et la République tchèque.

• Les étiquettes imprimées sèches

Le chiffre d’affaires de l’étiquette imprimée sèche est en hausse pour la France, les Pays-Bas et l’Italie et la Pologne.

ÉVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DE LA PRODUCTION D’ÉTIQUETTES IMPRIMÉES ADHÉSIVES (en kE)

DANS QUELQUES PAYS EUROPÉENS

ÉVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DE LA PRODUCTION D’ÉTIQUETTES SÈCHES IMPRIMÉES (en kE)

DANS QUELQUES PAYS EUROPÉENS

0

900 000

800 000

700 000

600 000

500 000

400 000

300 000

200 000

100 000

2006

2007

2008

2009

2010

2001

2002

2003

2004

2005 20

1120

12

Allemagne (+ 0,3 % entre 2011 et 2012)Italie (+ 5,6 % entre 2011 et 2012)Royaume-Uni (+ 0,9 % entre 2011 et 2012)France (+ 26,8 % entre 2011 et 2012)Espagne (+ 4,6 % entre 2011 et 2012)Pays-Bas (+ 0,4 % entre 2011 et 2012)Belgique (- 7,0 % entre 2011 et 2012)Pologne (- 0,4 % entre 2011 et 2012)République tchèque (- 0,9 % entre 2011 et 2012)

583 762

812 181806 552

327 707

220 110

750 928

627 334

162 53279 80572 200

533 878554 000

487 341

243 602

158 920104 757

18 140 614

0

400 000

350 000

300 000

250 000

200 000

150 000

100 000

50 000

2006

2007

2008

2009

2010

2001

2002

2003

2004

2005 20

1120

12

France (+ 131,0 % entre 2011 et 2012)Pays-Bas (+ 93,3 % entre 2011 et 2012)Allemagne (- 11,8 % entre 2011 et 2012)Italie (+ 25,8 % entre 2011 et 2012)Royaume-Uni (- 13,6 % entre 2011 et 2012)Espagne (- 10,9 % entre 2011 et 2012)Belgique (- 36,9 % entre 2011 et 2012)Pologne (+ 11,6 % entre 2011 et 2012)

314 125334 598

141 108125 568

185 784

38 05962 381

11 077

148 963

261 580

145 467126 000

81 706

20 967

Source : Eurostat Prodcom, mise en forme IDEP.

Source : Eurostat Prodcom, mise en forme IDEP.

COMPARAISONS EUROPÉENNES

ÉVOLUTION DE QUELQUES GRANDS MARCHÉSLE MARCHÉ DU CONDITIONNEMENT

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35RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

35RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

Page 37: graphique Données 2013 - IDEPcom-idep.fr/sites/default/files/rapport_regards_2014_web.pdf · DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE DONNÉES 2013 ÉDITO La tendance baissière de la production

36 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

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AUTRES SECTEURS DES INDUSTRIES GRAPHIQUES

QUELQUES INDICATEURS SUR LA RELIURE-BROCHURE-DORURE .................................................................. 38

QUELQUES INDICATEURS SUR LE ROUTAGE ............................................ 40

QUELQUES INDICATEURS SUR LA SÉRIGRAPHIE ...................... 41

37RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

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38 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

AUTRES SECTEURS DES INDUSTRIES GRAPHIQUES

• Le secteur est composé majoritairement de TPE, mais dans une proportion moindre que le secteur de l’Imprimerie.

On constate qu’entre 2011 et 2012 la part des TPE a reculé de 2 points.

• Le nombre d’établissements baisse de 2,5 % entre 2011 et 2012 passant de 118 à 115 établissements.

• Le nombre de salariés augmente de 7,4 % entre 2011 et 2012.

À noter que cette augmentation de 7,4 %, soit 144 salariés, correspond à un changement de branche d’une entreprise. Précédemment rattachés à la branche de l’Imprimerie ces salariés relèvent désormais de la branche Reliure-Brochure-Dorure.

• La répartition des effectifs dans les différentes tailles d’établissements évolue en faveur des plus grandes entreprises, qui voient leur part augmenter de 6 points entre 2011 et 2012.

40 % des salariés travaillent dans une entité de plus de 100 personnes.

RELIURE-BROCHURE-DORURE POIDS DES DIFFÉRENTES TAILLES D’ÉTABLISSEMENTS (en %)

RELIURE-BROCHURE-DORURE ÉVOLUTION DU NOMBRE D’ÉTABLISSEMENTS

RELIURE-BROCHURE-DORURE ÉVOLUTION DU NOMBRE DE SALARIÉS

RELIURE-BROCHURE-DORURE RÉPARTITION DES EFFECTIFS DANS LES DIFFÉRENTES

TAILLES D’ÉTABLISSEMENTS (en %)

2011 2012

27,0

64,3

3,55,2

26,3

66,1

3,44,2

100 salariés et plusDe 50 à 99 salariésDe 10 à 49 salariésMoins de 10 salariés

0

160

140

120

80

100

60

40

20

2006

2007

2008

2009

2010 20

1120

1220

05

- 2,5 %

140

115

Entre 2011 et 2012

0

4 000

3 500

3 000

2 000

2 500

1 500

1 000

500

2006

2007

2008

2009

2010 20

1120

1220

05

+ 7,4%Entre 2011 et 2012

3 726

2 087

2011 2012

39,9

34,5

13,4

12,3

33,8

37,0

16,3

13,0

100 salariés et plusDe 50 à 99 salariésDe 10 à 49 salariésMoins de 10 salariés

Source : AGEFOS PME - CGM, mise en forme IDEP.

Source : AGEFOS PME - CGM, mise en forme IDEP.

Source : AGEFOS PME - CGM, mise en forme IDEP.

Source : AGEFOS PME - CGM, mise en forme IDEP.

QUELQUES INDICATEURS SUR LA RELIURE-BROCHURE-DORURE

Page 40: graphique Données 2013 - IDEPcom-idep.fr/sites/default/files/rapport_regards_2014_web.pdf · DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE DONNÉES 2013 ÉDITO La tendance baissière de la production

39RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

En 2012, l’ensemble des pays enregistre des chiffres d’affaires en baisse excepté le Royaume-Uni.

* À noter que nous avons laissé la courbe « France » pour permettre de positionner le niveau du chiffre d’affaires français par rapport aux autres pays ; mais compte-tenu du changement de système statistique intervenu en 2008, nous n’avons pas fait figurer les données de ces dernières années, qui ne sont pas sur un champ identique à celles des années précédentes et ne sont donc pas comparables entre elles.

ÉVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DE LA FINITION (en kE) DANS QUELQUES PAYS EUROPÉENS*

0

1 200 000

1 000 000

800 000

600 000

400 000

200 000

2006

2007

2008

2009

2010

2001

2002

2003

2004

2005 20

1120

12

Allemagne (- 10,5 % entre 2011 et 2012)Italie (- 50,6 % entre 2011 et 2012)France (nc entre 2011 et 2012)Espagne (- 5,1 % entre 2011 et 2012)Royaume-Uni (+ 3,8 % entre 2011 et 2012)Pologne (- 7,2 % entre 2011 et 2012)Pays-Bas (nc entre 2011 et 2012)Belgique (nc entre 2011 et 2012)

774 642847 391

488 156

288 174320 234

115 35339 773

94 095

732 408

386 691322 847

213 537

72 60510 243

435 493

272 025

Source : Eurostat Prodcom, mise en forme IDEP.

COMPARAISONS EUROPÉENNES

39RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

Page 41: graphique Données 2013 - IDEPcom-idep.fr/sites/default/files/rapport_regards_2014_web.pdf · DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE DONNÉES 2013 ÉDITO La tendance baissière de la production

40 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

AUTRES SECTEURS DES INDUSTRIES GRAPHIQUES

• Le nombre d’établissements baisse de 4 %, une proportion moins importante que les années précédentes.

• Le nombre de salariés perd également 3,4 % entre 2011 et 2012.

• La structure du secteur est stable entre 2011 et 2012, elle compte toujours une majorité de TPE mais dans une proportion plus faible que les autres branches de la Communication graphique.

• Comme en 2011, plus de la moitié des salariés est employée dans une entreprise de plus de 100 salariés.

• La répartition des effectifs dans les différentes tailles d’établissements est plutôt stable entre 2011 et 2012. Cependant on note une légère progression des parts des entreprises de 10 à 49 et 50 à 99 salariés.

ROUTAGE POIDS DES DIFFÉRENTES TAILLES D’ÉTABLISSEMENTS (en %)

ROUTAGE ÉVOLUTION DU NOMBRE D’ÉTABLISSEMENTS

ROUTAGE ÉVOLUTION DU NOMBRE DE SALARIÉS

ROUTAGE - RÉPARTITION DES EFFECTIFS DANS LES DIFFÉRENTES TAILLES D’ÉTABLISSEMENTS (en %)

2011 2012

25,1

66,3

4,14,5

24,4

66,7

4,05,0

100 salariés et plusDe 50 à 99 salariésDe 10 à 49 salariésMoins de 10 salariés

0

500

400

300

200

100

2006

2007

2008

2009

2010 20

1120

1220

05

- 4,0 %

372

291

Entre 2011 et 2012

8 000

7 000

6 000

5 000

4 000

3 000

2 000

1 000

0

2006

2007

2008

2009

2010 20

1120

1220

05

- 3,4 %Entre 2011 et 2012

6 8746 029

2011 2012

51,1

24,6

14,3

10,0

53,0

23,9

12,5

10,6

100 salariés et plusDe 50 à 99 salariésDe 10 à 49 salariésMoins de 10 salariés

Source : AGEFOS PME - CGM, mise en forme IDEP.

Source : AGEFOS PME - CGM, mise en forme IDEP.

Source : AGEFOS PME - CGM, mise en forme IDEP.

Source : AGEFOS PME - CGM, mise en forme IDEP.

QUELQUES INDICATEURS SUR LE ROUTAGE

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41RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

• Après une baisse de 4,1 % en 2011, le nombre d’établissements (467) se stabilise en 2012.

• Le nombre de salariés diminue légèrement de 1,3 % entre 2011 et 2012.

• 8 entreprises sur 10 sont des TPE, un poids relativement stable par rapport à 2011.

• Près de 85 % des salariés travaillent dans une structure de moins de 50 salariés.

Cette répartition est stable par rapport à 2011.

SÉRIGRAPHIE POIDS DES DIFFÉRENTES TAILLES D’ÉTABLISSEMENTS (en %)

SÉRIGRAPHIE ÉVOLUTION DU NOMBRE D’ÉTABLISSEMENTS

SÉRIGRAPHIE ÉVOLUTION DU NOMBRE DE SALARIÉS

SÉRIGRAPHIE - RÉPARTITION DES EFFECTIFS DANS LES DIFFÉRENTES TAILLES D’ÉTABLISSEMENTS (en %)

2011

2012

17,1

81,4

100 salariés et plusDe 50 à 99 salariésDe 10 à 49 salariésMoins de 10 salariés

1,30,2

18,0

80,5

1,30,2

0

600

500

400

300

200

100

2006

2007

2008

2009

2010 20

1120

1220

05

- 0,6 %Entre 2011 et 2012386

467

0

4 500

3 5004 000

3 000

2 000

2 500

1 5001 000

500

2006

2007

2008

2009

2010 20

1120

1220

05

- 1,3 %Entre 2011 et 2012

3 522

3 462

2011 2012

49,0

34,4

12,6

100 salariés et plusDe 50 à 99 salariésDe 10 à 49 salariésMoins de 10 salariés

3,9

49,5

34,5

12,3

3,8

Source : AGEFOS PME - CGM, mise en forme IDEP.

Source : AGEFOS PME - CGM, mise en forme IDEP.

Source : AGEFOS PME - CGM, mise en forme IDEP.

Source : AGEFOS PME - CGM, mise en forme IDEP.

QUELQUES INDICATEURS SUR LA SÉRIGRAPHIE

Page 43: graphique Données 2013 - IDEPcom-idep.fr/sites/default/files/rapport_regards_2014_web.pdf · DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE DONNÉES 2013 ÉDITO La tendance baissière de la production

42 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

Page 44: graphique Données 2013 - IDEPcom-idep.fr/sites/default/files/rapport_regards_2014_web.pdf · DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE DONNÉES 2013 ÉDITO La tendance baissière de la production

CHOIX DES SOURCES

43RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

Page 45: graphique Données 2013 - IDEPcom-idep.fr/sites/default/files/rapport_regards_2014_web.pdf · DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE DONNÉES 2013 ÉDITO La tendance baissière de la production

44 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

Les données concernant le nombre d’établissements et de salariés que nous fournissait l’UNEDIC/Pôle Emploi ne sont plus disponibles à partir de l’année 2011.

Nous avons donc changé de source pour comptabiliser les entreprises et les salariés. La source la plus fiable sur les champs conventionnels des Industries graphiques (Imprimerie, RBD, Routage) nous semble être celle d’AGEFOS PME – CGM, ex OPCA CGM.

Pour des questions liées à la disponibilité des données dans le temps, la source Eurostat a été préférée à celle des Douanes Françaises pour toute l’analyse du commerce extérieur.

Les données sur l’activité par grand marché dans les autres pays européens sont issues du fichier Prodcom d’Eurostat.

Dans cette source, seules les facturations sont disponibles, et non les volumes produits.

Précisons que la source Eurostat est alimentée par les données des enquêtes nationales.

Cette année encore, un grand merci à Xavier Guillon, Directeur général de France Pub, de nous avoir permis d’utiliser ses résultats détaillés et de faire état de ses analyses toujours très pertinentes sur le marché publicitaire.

• Pour la période 2000-2007 : ces données sont issues de l’enquête annuelle menée par l’UNIC sur délégation du Ministère de l’Industrie. Cette enquête concernait toutes les entreprises de 10 salariés et plus des trois codes NACE cités précédemment. Sur 1 300 entreprises destinataires, au minimum 1 000 répondaient tous les ans. Il s’agissait donc de données quasi exhaustives.

Cependant, cette enquête annuelle de branche a été réinternalisée par l’INSEE en 2009. Compte-tenu de différences méthodologiques et de champs, les résultats structurels pour les exercices 2008 et 2009 obtenus par l’INSEE ne sont pas comparables à ceux des années précédentes.

• Pour 2008, 2009 et 2010, nous utilisons donc les moyennes annuelles de l’enquête mensuelle de branche de l’INSEE pour évaluer l’évolution des différents marchés. Dans cette enquête, les volumes de production sont demandés à un panel d’une centaine d’entreprises, pour 6 grands marchés : le livre, le périodique, le catalogue, l’imprimé publicitaire (y compris les affiches), l’imprimé administratif et commercial, et le conditionnement.

• Enfin, pour les années 2011, 2012 et 2013, les évolutions proviennent du Baromètre de conjoncture conduit par l’institut I+C pour le compte de l’Observatoire des marchés. Cette source est en effet la plus complète en termes de panel d’entreprises interrogées, d’indicateurs, de suivi de marchés. L’évolution globale est celle donnée par le baromètre de conjoncture, redressée pour tenir compte des créations et disparitions d’entreprises du secteur. En revanche, les évolutions par marchés ne sont pas corrigées, car il ne nous semblait pas pertinent d’appliquer le même taux de redressement à tous les marchés. Si l’on prend en compte les effets de structure, la baisse de l’activité 2013 par marché est donc sans doute un peu supérieure aux données indiquées dans le rapport.

LES ENTREPRISES ET LES EMPLOIS COMMERCE EXTÉRIEUR

COMPARAISONS EUROPÉENNES

INVESTISSEMENTS PUBLICITAIRES

LES VOLUMES PRODUITS ET LES FACTURATIONS PAR GRANDS MARCHÉS (France)

CHOIX DES SOURCES

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4545RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

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46 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

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ANNEXESINTERVIEWS DE :

• Thierry Deparrois, Directeur de site de l’imprimerie PND France et Nicolas Coquery, Responsable QSE ............................................. 48

• Régis Chevrinais, Président de Quadrilaser .......................................................................... 49

• Robin Cathelineau, Directeur de l’imprimerie Passion Graphic installée à Roissy-en-Brie (77) .......................................................... 51

• Frédéric Lenoir, PDG de l’Imprimerie Coopérative Ouvrière (ICO) à Dijon ............................................................................................................................................................... 52

• Romaric de Rudder, Président de l’Imprimerie de Rudder ................. 54

47RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

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48 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

ANNEXES

La norme ISO 14001 est adaptée à tout type d’entreprise, quelle que soit sa taille ou son activité. Cette norme internationale constitue une référence pour les entreprises désireuses de mettre en place un système de management environnemental. Reposant sur un processus d’amélioration continue, elle aide les entreprises à contrôler les effets de leurs activités sur l’environnement, afin de rester conformes à la réglementation en vigueur.

Présentation de l’entreprise PND.

L’entreprise a été créée en 2007 et employait 17 personnes, aujourd’hui elle regroupe plus de 100 collaborateurs. Nous sommes implantés sur les marchés de l’impression d’affiches (dont le très grand format), de la communication événementielle et de la PLV. Actuellement, nous sommes le seul imprimeur très grand format (au-delà de 120 x 160 cm) à avoir obtenu la certification ISO 14001 en Europe.

Comment est venue l’idée de mettre en place cette norme ?

C’était tout d’abord une demande des clients d’avoir une démarche environnementale. Sollicités par la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) du Val-de-Marne, la décision de mettre en place la norme ISO 14001 a été prise en août 2009. Deux raisons principales justifient cet engagement : nous différencier par rapport à la concurrence, afin de conserver notre clientèle et nous ouvrir à de nouveaux marchés ; poursuivre la structuration de l’entreprise tout en accroissant sa performance dans les domaines qualité, sécurité et environnement.

Par ailleurs, entreprendre cette démarche nous permettait de mobiliser l’ensemble de nos collaborateurs autour d’un projet commun. C’est un vrai projet d’entreprise.

Comment s’est déroulée la mise en place de la norme au sein de l’entreprise ?

Dans un premier temps, nous avons effectué l’analyse de l’impact de notre activité sur l’environnement ainsi qu’un passage en revue de toute la législation liée à l’environnement afin d’évaluer notre conformité. Accompagnés par un consultant mandaté par la CCI, nous avons avec le temps établi une liste de 500 points comprenant l’ensemble des actions d’amélioration, à mettre en place ainsi qu’une quarantaine d’indicateurs de performance. Cette mise en place a été bien accueillie en interne. En effet, l’environnement est un sujet qui touche l’ensemble des collaborateurs.

En janvier 2010, nous avons recruté notre responsable QSE afin qu’il prenne en charge la mise en place de la norme au sein

de PND. Nous avons élaboré une méthode pour déterminer notre façon de travailler et établir les priorités entre les différentes actions à mettre en place. Des réunions régulières avec l’ensemble des collaborateurs ont été organisées afin de vérifier si les objectifs étaient atteints.

Au bout de 6 mois nous étions éligibles au certificat ENVOL13. Nous avons choisi de poursuivre le travail engagé et de continuer la démarche de certification, tout en sachant que c’était une opération lourde à mettre en place. Travailler avec la CCI nous a été d’une aide précieuse et nous a permis de limiter les coûts de mise en place de la norme. Nous étions une entreprise jeune et en pleine croissance, notre objectif était d’être certifié en 2012.

L’audit final s’est déroulé sur trois jours et demi. La certification a été obtenue avec succès en mars 2012 et le système de management associé a été maintenu pour les années futures.

Quel est l’impact de cette norme sur votre organisation aujourd’hui ?

Avec la norme ISO 14001, il faut être meilleur qu’hier. C’est une norme qui exige une démarche d’amélioration continue et qui se renouvelle tous les trois ans.

Nous avons un programme de management avec des objectifs chiffrés. Nous organisons une réunion annuelle avec le Président et les chefs de service durant laquelle nous déterminons les différentes directions à prendre pour l’année à venir. Un listing relevant toutes les non-conformités et priorités ainsi qu’un système de partage des idées d’amélioration, ont été mis en place. Un bilan est organisé tous les trois mois avec les chefs de services.

L’ensemble de nos indicateurs de performance est mis à jour régulièrement en fonction de la performance de l’entreprise est en partie communiqués aux salariés. Par exemple, pour diminuer les déchets, il faut, dans un premier temps, évaluer leur poids et ensuite déterminer les facteurs d’amélioration.

Quels sont les principaux bénéfices de cette démarche pour l’entreprise ?

La norme ISO 14001 nous a permis d’établir une méthode pour prioriser les actions à mener et structurer notre organisation interne. Sur ce point, c’est un vrai succès.

Nous sommes le seul imprimeur très grand format en Europe (au-delà de 120 x 160 cm) à avoir obtenu la certification ISO 14001, ce qui représente un véritable atout commercial. Cependant, il est encore tôt pour évaluer dans quelles mesures ce critère nous a permis de recruter de nouveaux clients. Nous regrettons cependant que certains donneurs d’ordre, notamment des collectivités, se basent uniquement sur des critères de prix et finissent par imprimer à l’étranger au lieu de privilégier le Made in France.

Dans notre démarche, nous avons la volonté de tirer « vers le haut » nos prestataires et nos fournisseurs. Et certains d’entre eux sont très intéressés par cette démarche…

Rencontre avec Thierry Desparrois, Directeur de site de l’imprimerie PND France et Nicolas Coquery, Responsable QSE, qui reviennent sur la mise en place de la norme ISO 14001 au sein de leur entreprise.

13 EnVol est une marque de reconnaissance de l’engagement en faveur de l’environnement. Elle s’appuie sur le premier niveau du référentiel NF X30-205. Ce guide permet de faciliter la mise en place de la norme ISO 14001.

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49RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

Régis Chevrinais, pouvez-vous nous présenter votre parcours en quelques mots ?

À l’origine, j’ai une formation de gestion acquise à l’université du Maine. J’ai, ensuite, passé 17 ans chez Xerox, d’abord dans des fonctions commerciales, puis de management. J’ai terminé mon aventure chez Xerox en tant que Directeur du marché Arts Graphiques. À ce titre, je maîtrise bien le marché de l’impression, qui connaît une révolution technologique mais aussi culturelle du fait du numérique.

Doté de solides compétences en gestion, management et commercial, et ayant toujours voulu devenir entrepreneur, j’ai opté pour la reprise d’une entreprise. Après une formation de quatre semaines au CRA (Cédant et repreneur d’affaires) à Nanterre sur ce sujet, j’ai démarré ma recherche qui a abouti à la reprise de Quadrilaser en 2007.

Quels ont été vos axes d’innovation depuis la reprise ?

Quadrilaser était une photogravure pure, il fallait donc diversifier l’offre. Une première possibilité nous a été offerte par l’un de nos gros clients, un spécialiste du bricolage pour qui nous réalisions la photogravue des catalogues mais aussi la prise de vue des produits et la gestion de base de données images. Il nous a fait confiance pour élargir nos prestations. Nous avons intégré une équipe de graphistes pour développer la partie création, la gestion de base de données texte, la mise en page semi automatique… Aujourd’hui, nous sommes devenus un vrai studio de production, et réalisons les catalogues de A à Z.

Nous avons également maintenu les marchés traditionnels de Quadrilaser, notamment la gravure de beaux-livres ; mais cette activité est plutôt en baisse.

Nous sommes des spécialistes de l’image, tant pour de gros volumes que pour de « belles images ». Cette position nous a naturellement conduits à nous positionner sur le tirage photos en impression numérique. Epson cherchait des partenaires pour développer son offre « Digigraphie », qui est un label technique destiné à la production ou reproduction d’une œuvre d’art en série limitée. Quadrilaser a donc été l’une des premières entreprises labellisée « laboratoire Digigraphie ».

Notre cœur de métier reste le travail du fichier, mais nous proposons désormais l’offre complète et pouvons imprimer des photographies en très grand format, au-delà de l’A3, à un très haut niveau de qualité. Nous préparons et imprimons ainsi régulièrement des photos pour des expositions par exemple l’exposition « Les Landes de Gascogne », de Martine CHENAIS, qui se déroulera à l’abbaye de Flaran dans le Gers du 26 octobre 2013 au 16 mars 2014.

Après le grand format, nous avons également intégré un minilab jet d’encre Epson, pour le petit format. Ceci va nous permettre de nous positionner sur des produits « grand public » comme les livres photos, calendriers, etc… avec pour objectif d’apporter une qualité réellement supérieure à ce qui existe sur le marché, dans l’impression et le façonnage. J’ai organisé un partenariat avec une relieuse d’art, afin de pouvoir proposer des produits vraiment différents. Nous allons également internaliser une solution de reliure manuelle à l’unité. Notre site web offrira bientôt la possibilité de télécharger ses fichiers, constituer son album photo grâce à un logiciel de mise en forme, et commander directement en ligne.

Enfin, dans les mois qui viennent, nous allons nous positionner auprès du monde la publicité, pour des catalogues publicitaires, des dossiers de presse, etc.

Malgré tous ces projets, je reste prudent ; les nouvelles activités ne sont pas encore rentables, et les anciennes ne le sont plus suffisamment. Mais je suis optimiste.

Vous avez, je crois, racheté l’entreprise APS Chromostyle, ancienne filiale Prépresse du groupe MAME à Tours ?

J’ai, en effet, repris cette entreprise en 2011 qui propose de la photogravure, de la composition et mise en page, et de la structuration des données en XML pour la production de livres électroniques. Ce dernier type de prestation représente une part croissante de l’activité de l’entreprise. APS a un vrai savoir-faire dans ce domaine, et est fournisseur référent en scolaire et pratique chez de grands éditeurs des groupes Hachette et Editis.

À partir des compétences présentes en interne, nous avons tenté de proposer des prestations informatiques ou crossmedia complémentaires, comme par exemple le développement d’applications pour tablette. Mais venant des arts graphiques, nous avons du mal à être considéré pour ces marchés, c’est un problème d’image.

Nous allons donc désormais capitaliser au maximum sur l’activité numérique déjà gérée par APS, pour laquelle l’entreprise bénéficie d’une vraie reconnaissance.

Vous êtes également très impliqué dans O’Pluriel, le Pôle de Productivité Graphique (PPG) de la région Centre. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les projets d’O’Pluriel ?

Ce PPG regroupe une dizaine d’entreprises de la filière graphique, complémentaires en termes de marchés et clients. Nous avançons progressivement car nous sommes dans du collectif.

O’Pluriel a donc racheté en juillet 2013 une agence de communication digitale, Concept Image Tours. Nous pensons que, grâce à cette agence, nous pourrons renouer le contact avec les directions de la Communication plutôt que les acheteurs, et développer une offre plus qualitative.

Rencontre avec Régis Chevrinais, Président de Quadrilaser, qui nous présente ses projets de développement pour cette photogravure reprise en 2007.

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50 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

ANNEXES

Je suis persuadé que la majorité des donneurs d’ordre ne connaît pas les possibilités de l’impression numérique, à nous d’en démontrer l’intérêt. L’agence web pourra ainsi développer une offre multi-canal, avec naturellement une place significative pour l’imprimé. L’agence renforce l’image de marque d’O’Pluriel, et inversement O’Pluriel apporte à l’agence son réseau de contacts. Nous faisons le pari que cette agence sera un « amplificateur commercial ».

Par ailleurs, la présence de Concept Image Tours à nos côtés va permettre de sensibiliser tous les membres du PPG à l’importance de l’innovation, leur donner une culture du Web.

Nous avons prévu d’organiser dans les mois qui viennent une formation pour tous les dirigeants et les commerciaux, ainsi qu’une journée d’application accompagnée en entreprise.

Il nous reste encore donc de nombreuses pistes de développement à explorer !

Et n’oublions pas que dans un monde qui bouge, la seule certitude, c’est le changement.

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51RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

Robin Cathelineau, pouvez-vous nous présenter votre parcours en quelques mots ?

J’appartiens à la 3ème génération d’une famille d’imprimeurs. J’ai été dirigeant d’une imprimerie de labeur, qui a été placée en liquidation judiciaire en 2003, suite aux départs de trois clients importants. Je connais donc bien les problématiques du secteur. J’ai été par la suite Directeur d’un site de production d’imprimerie pendant plusieurs années. Lorsque j’exerçais cette activité en 2005, un client souhaitait commander une quantité très importante de bus mailing14 (3,5 millions). quatre acteurs étaient présents sur le marché Français, mais même en se regroupant, ils n’avaient pas la capacité de production nécessaire pour répondre à cette commande. En effet, il n’existait pas de méthode industrielle pour réaliser des bus mailing. J’ai donc décidé d’ouvrir ma propre entreprise et de me positionner sur ce marché qui me semblait porteur. Au départ, Passion Graphic comptait 2 salariés. Nous sommes aujourd’hui 9 et nous avons généré en 2012 un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le bus mailing ?

Le bus mailing est un produit marketing qui existe depuis environ 40 ans en France. Le principe du bus mailing est d’envoyer conjointement plusieurs annonces, par la Poste en partageant les frais d’affranchissement entre les différents annonceurs. Mais les annonces peuvent être aussi directement déposées en boîte aux lettres sans adressage. C’est un marché en mouvement. Depuis que nous sommes positionnés sur cette activité, de nouvelles sociétés d’éditions de bus mailing se sont créées et donc de nouveaux clients potentiels. Ce mode de diffusion apparaît particulièrement pertinent compte tenu de l’augmentation des coûts de distribution.

Dans notre entreprise, le marché du bus mailing adressé est plutôt stable. Or, le marché du bus mailing non adressé directement déposés en boîte aux lettres est en expansion depuis deux ans. D’autres moyens de distribuer des bus mailing apparaissent, par exemple, en accompagnement des revues ou des magazines.

Quelle a été votre stratégie depuis la création de Passion Graphic ?

L’idée pour notre entreprise de 2005 à 2013 était de sous-traiter l’impression. Nous récupérions les documents imprimés et gérions ensuite toute la partie finition pour laquelle nous avons mis en place une solution très automatisée. Nous assurions ensuite le routage ou la distribution via différents réseaux comme Médiapost et Adrexo.

Suite à la faillite de l’imprimeur avec qui nous travaillions, nous avons revu notre stratégie et fait l’acquisition d’une presse 8 couleurs entrée bobine, un investissement de 1,7 million d’euros. L’objectif était de développer notre activité principale de bus-mailing, mais aussi nous ouvrir de nouveaux marchés. Nous avons également fait l’acquisition d’une assembleuse.

Quelle est votre vision du marché aujourd’hui ?

J’ai quitté le monde de l’impression il y a 10 ans, et je constate que depuis, les prix ont été divisés par 2 ou par 3. Désormais le papier représente environ 50 % du montant des factures. Je regrette que les chefs d’entreprises n’aient pas su adapter leurs capacités de production aux évolutions du marché et se soient livrés à une telle concurrence sur les prix.

C’est pourquoi je cherche à optimiser au maximum le processus de production. J’imprime recto verso en ligne. En revanche, nous n’avons pas internalisé le prépresse, sous-traiter cette activité reste avantageux pour nous.

Actuellement, pour gagner de l’argent, il faut plutôt se posi-tionner sur des activités connexes au print. Pour le moment, nous ne sommes rentables que sur ce type d’ activités (mise sous film, mise sous plis, flow pack).

Nous n’avons pas de commercial et commençons seulement à réactiver notre réseau pour développer l’impression. Nous ne souhaitons pas une croissance trop rapide qui pourrait générer des problèmes de trésorerie, nous privilégions donc une montée en puissance régulière. En revanche, nous avons investit les réseaux sociaux : nous avons une page Facebook et un site internet que nous mettons régulièrement à jour. Ces outils permettent aux gens de suivre l’entreprise, voir ce qui s’y passe et prendre contact avec nous. J’ai récemment eu un contact pour un devis par le biais de Facebook. Nous y publions des vidéos, vous pouvez notamment retrouver celle de l’installation de notre 8 couleurs.

Quels sont vos projets dans les années à venir ?

L’avenir de notre entreprise passera par le positionnement sur des nouveaux produits. Nous envisageons notamment de développer le Web to print pour aborder de nouveaux segments de marchés. Le but est de trouver des activités de niches et nous avons plusieurs pistes : la petite brochure, les sets de table…

La conjoncture actuelle est difficile mais j’ai confiance en l’avenir car dans un monde qui change, il y a toujours de nouvelles opportunités à saisir !

Rencontre avec Robin Cathelineau, Directeur de l’imprimerie Passion Graphic installée à Roissy-en-Brie (77), qui nous présente ses activités et projets pour cette entreprise en plein développement.

14 Le bus mailing (ou publipostage groupé, ou multipostage) est une technique de marketing direct qui consiste à réunir plusieurs annonces dans un même envoi.

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52 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

ANNEXES

Pouvez-vous nous présenter votre entreprise en quelques mots ?

ICO Imprimerie est implantée depuis 1908 à Dijon, nous avons donc fêté notre centenaire récemment. L’imprimerie a toujours fonctionné sous statut coopératif. Notre équipe compte actuellement 20 salariés.

Nous imprimons des produits classiques en offset : imprimés publicitaires, imprimés administratifs et commerciaux, flyers, faire-part, etc. Nous développons aussi depuis quelques an-nées une offre en impression numérique, petit et grand format. Enfin, nous venons de reprendre une entreprise de routage, qui devrait nous permettre d’élargir encore notre offre.

Quel est votre choix de positionnement ?

Nous constatons, comme tous nos confrères, une baisse de la demande (nos volumes offset baissent de 2/3 % par an) et des prix toujours plus serrés sur les marchés traditionnels que j’ai cités précédemment. L’imprimerie a connu une passe difficile en 2011, avec une période de chômage partiel, et même des licenciements, ce qui a été très mal vécu par l’équipe.

Toutefois cette période difficile a permis de réduire les coûts, et de dégager des marges de manœuvre pour de nouveaux développements. Nous nous sommes donc résolument engagés dans le développement de l’impression numérique, technologie déjà intégrée dans l’entreprise mais sur laquelle nous restions un peu frileux. Nous avons aujourd’hui deux machines, dont une grand format, arrivée plus récemment.

La machine classique, que nous utilisions à l’origine pour des petites séries, nous permet désormais de nous positionner sur les marchés des imprimés personnalisés. C’est vraiment dans l’air du temps… Ainsi, nous imprimions depuis des années les 200 000 billets de la Foire Gastronomique pour Congrexpo. Ces billets étaient imprimés en offset puis numérotés en typo. Depuis quelques années, la numérotation a été remplacée par des codes barres individuels. Au début, nous avons sous-traité la personnalisation, mais cette année nous nous sommes lancés. Les billets ont été imprimés en offset et repiqués en numérique, avec code barre et QR Code.

Ce travail nous a permis de surmonter les appréhensions liées à la nouveauté. Nous pouvons désormais nous positionner sur la personnalisation du texte, mais aussi des images.

La machine d’impression numérique UV (grand format), arrivée en 2011, est également un axe de développement important. Nous étions positionnés depuis plusieurs années sur le marché de l’affiche grand format pour des Abribus par exemple. Compte-tenu des baisses de tirages, nous étions contraints de sous-traiter de plus en plus fréquemment. Nous avons donc cherché à internaliser cette production.

Nous avons investi dans une machine qui est très performante sur ce type de produit, mais qui permet également d’imprimer sur tous supports. Cet investissement révèle son potentiel petit à petit, et nous ouvre réellement de nouveaux horizons. Il génère 5 à 6 % de notre chiffre d’affaires mensuel, sur un marché à forte valeur ajoutée.

Pour vous citer quelques exemples : nous pouvons désormais assurer des reproductions de photos d’artistes sur papier bien sûr, mais aussi sur de l’aluminium, des panneaux rigides de PLV, ou même des meubles.

Aujourd’hui, la personnalisation (quel que soit le support) est très tendance, ce qui ouvre de nouveaux marchés.

Nous avons ainsi imprimé une crédence de cuisine, pour un particulier ; et une bâche de protection de spa… Et nous développons actuellement des partenariats avec des professionnels : spécialistes de l’agencement de boîtes de nuit ou bar-restaurants, designers, etc. pour développer ce créneau.

Dans ce type d’approches, ICO assure un service de conseil et de tests, pour vérifier la faisabilité des travaux. Le prix n’est plus discuté, c’est un avantage considérable.

Et qu’attendez-vous de la reprise de Bourgogne Routage Diffusion ?

Intégrer le routage nous permet de répondre aux attentes de certains clients. Par exemple, un magazine pour qui nous imprimions les mailings pour les abonnements : ce client avait changé de prestataire, mais s’est dit prêt à travailler à nouveau avec nous si nous proposions le routage. D’autres donneurs d’ordre, que nous n’avons pas encore comme clients, semblent également intéressés.

Cette acquisition permet de jouer sur les deux tableaux : l’imprimeur propose le routage, et le routeur peut dire à ses clients qu’il sait désormais imprimer.

Rencontre avec Frédéric Lenoir, PDG de l’Imprimerie Coopérative Ouvrière (ICO) à Dijon, qui nous présente ses récents choix de positionnement et les impacts sur son organisation.

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53RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

Ces multiples innovations ont dû avoir un impact sur votre organisation, vos équipes ?

Oui, les changements sont majeurs et parfois lents et difficiles à mettre en œuvre !

La multiplication des commandes liée au développement du numérique nous oblige à repenser notre organisation, notre gestion des données, pour aller vers davantage d’automatisation. Nous devons donc réfléchir à l’intégration d’un outil Web to Print afin de réduire les coûts liés à la gestion de « petits » dossiers. Cet équipement permettra aussi de mieux répondre aux attentes de prospects à la recherche de tarifs sur des produits « standards », sans avoir à « monopoliser » un deviseur. Et les donneurs d’ordre sont demandeurs : dans un appel d’offres récent du Crédit Agricole, la possibilité de commander en ligne est un critère de choix du prestataire.

Nous réfléchissons aussi à l’acquisition d’outils de façonnage dédiés à l’impression numérique. Sur ce type d’équipement, une seule personne peut faire fonctionner deux ou trois périphériques et gérer le conditionnement.

En termes de ressources humaines, tous ces projets se sont accompagnés de formations. Cette année, l’effort a porté sur l’utilisation de l’application dédiée à la personnalisation.

Par ailleurs, nous envisageons de recruter un commercial, davantage orienté vers la prospection, pour compléter le travail de notre commercial actuel qui est plus orienté « réseau ».

Enfin, concernant la communication, nous avons réellement progressé depuis quelques années. Grâce à la communication imprimée bien sûr, mais aussi sur d’autres medias via, notamment, un partenariat avec Fun Radio. Nous nous efforçons aussi de participer régulièrement à différents salons. Et le centenaire a été l’occasion de plusieurs évènements marquants.

Pour terminer, pensez-vous que le statut coopératif est un avantage vis-à-vis des clients ?

Aujourd’hui, vu la tendance, je pense que oui. Benoît Hamon, le Ministre de l’Économie sociale et solidaire, est venu dans nos locaux en novembre 2012. Sa visite a donné un coup de projecteur sur l’imprimerie.

Globalement, je suis optimiste pour la suite, même si la conjoncture est difficile. Nous avons encore de belles perspectives de croissance sur nos nouveaux marchés, et des compétences qui ne demandent qu’à s’épanouir !

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54 RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

ANNEXES

Romaric, pouvez-vous nous présenter en quelques mots l’imprimerie de Rudder, dont vous avez repris la direction depuis le printemps 2013 ?

L’imprimerie de Rudder a été fondée en 1985 à Avignon par mon père, Jean-Jacques de Rudder. La structure a toujours été dans une dynamique de croissance, d’investissements et d’amélioration continue, avec notamment un engagement fort en matière d’environnement. Nous sommes aujourd’hui labellisés Imprim’Vert bien sûr, mais aussi ISO 14001, depuis 2009.

Nous employons 22 salariés, et générons environ 4 millions d’euros de CA sur les deux structures. Nos principaux marchés sont les imprimés commerciaux et publicitaires, mais aussi l’étiquette adhésive, que nous développons au travers de notre filiale RDPress.

Quel a été votre parcours, en dehors puis dans l’entreprise ?

J’ai obtenu un BTS industries graphiques au lycée André Argouges de Grenoble, complété par un Diplôme universitaire technico commercial à l’I.A.E de Montpellier.

J’ai ensuite intégré l’entreprise en 1997, où j’ai occupé successivement les postes de graphiste puis de technico-commercial, avant d’en prendre la direction.

En tant que dirigeant, ma priorité est de rester connecté à l’actualité, aux évolutions, en participant à différents réseaux. Nous faisons ainsi partie du groupement ImpriClub, qui avec ses réunions au moins trimestrielles, est une source d’informations précieuse.

Je participe également au Club des jeunes dirigeants, dont j’ai suivi le parcours COPERNIC15 en cinq modules il y a deux ans. Cette formation m’a réellement préparé à prendre mes fonctions actuelles.

Enfin, je participe au Club des dirigeants de l’Imprimerie, coordonné par l’UNIC.

Par ailleurs, je m’attache depuis quelques mois à travailler régulièrement avec mon expert comptable, sur des thématiques de mon choix. Son éclairage est en général très précieux, et je suis ravi de cette nouvelle collaboration.

Comment se porte l’activité de l’entreprise ?

Jusqu’à cette année, l’activité était restée plutôt satisfaisante malgré la crise. Nous avions réussi à progresser en chiffre d’affaires et à préserver nos marges.

2013 a été une année plus compliquée, avec une perte de 5 % de chiffre d’affaires. La situation reste maîtrisée, car les volumes commandés diminuent, mais nous ne perdons pas de clients.

Je crois que malgré ce ralentissement, 2013 a vraiment été une année charnière pour l’entreprise ?

En effet, 2013 a été une année très productive en interne. Nous avons engagé plusieurs chantiers pour consolider notre offre, et engager de nouveaux développements.

Nous nous sommes nettement renforcés au façonnage de manière à réduire intérim et sous-traitance. L’acquisition d’une plieuse plus rapide nous permet de gagner beaucoup de temps sur cette étape. Nous avons aussi recruté des salariés expérimentés qui nous permettent désormais de réaliser en interne l’agrafage, la découpe ou le rainage.

Par ailleurs, nous avons engagé un investissement important, opérationnel depuis début 2014, avec l’acquisition d’une presse 4 couleurs HUV chez Komori. Cette presse devrait nous permettre d’aller vers des marchés de niche, plus qualitatifs, avec de meilleures marges. Elle peut produire des imprimés à forte valeur ajoutée, dès 400-500 exemplaires.

Je sens vraiment un potentiel pour des produits hauts de gamme, clés en main dans le packaging ou la communication de luxe. La presse HUV, la 8 couleurs, et notre maîtrise des procédés d’ennoblissement tels que la découpe, la dorure à chaud acquise avec l’étiquette… nous ouvrent ce marché.

Toutefois, ce secteur du « luxe » est un domaine que nous ne connaissons pas, et que nous ne pouvons pas développer chez nos clients actuels. Il est donc nécessaire de mettre en place une vraie démarche commerciale. J’ai recruté un jeune en CDD, qui va débroussailler le terrain. Je compte également embaucher début 2014 un commercial expérimenté pour développer cette activité. Enfin j’ai l’intention d’approcher le pôle Imprim’Luxe, pour tenter d’obtenir le label. Nous sommes les premiers à investir dans une telle machine en PACA, il faut essayer de profiter de ces quelques mois d’avance !

Rencontre avec Romaric de Rudder, qui vient de prendre les rênes de l’imprimerie familiale, nous expose sa vision de l’avenir et sa stratégie pour l’entreprise.

15 Le Club des Jeunes Dirigeants propose un cursus de formation pour les dirigeants et chefs d’entreprise notamment pour les dirigeants de PME-PMI.

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55RAPPORT ANNUEL REGARDS SUR LES MARCHÉS

DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUEDONNÉES 2013

Vous avez également beaucoup investi dans les ressources humaines ?

Effectivement, nous sommes très vigilants au développement des compétences de la structure, ce qui s’est traduit par des recrutements et un plan de formation ambitieux cofinancé par le Fond social européen.

Au plan commercial, j’ai suivi une formation au printemps 2013 qui a été un vrai déclic. Je cherche donc à « muscler » significativement notre démarche commerciale. Actuellement, nous n’avons que trois personnes avec une fonction commerciale à temps partiel.

Il faut donc recruter, dans le domaine du « luxe », comme je viens de l’évoquer, mais aussi de l’étiquette. Je compte donc embaucher un deuxième commercial, qui aura notamment pour objectif de démarcher les secteurs cosmétique et agroalimentaire, pour compenser le « creux » du viticole à la période des vendanges.

Par ailleurs, mon chef d’atelier a suivi une formation au management, qui je pense lui sera utile. Je suis très attentif à cette fonction, car je dois préserver du temps pour rester en veille sur les tendances et opportunités, et dynamiser le développement commercial.

Nous devons également nous renforcer sur la fonction devisage et gestion. Nous sous-utilisons notre logiciel, en nous limitant au devis au lieu d’exploiter les fonctions analytiques type ERP. J’envisage donc une formation pour mon chef d’atelier et moi-même sur le sujet, et je vais m’attacher à réaliser les devis pendant au moins un an.

Enfin, côté recrutements, je ne vous ai pas cité le conducteur expérimenté pour la machine HUV qui vient d’intégrer l’équipe (car elle tournera en 2x7), ainsi qu’un nouveau chauffeur-livreur.

Comme vous le voyez, la dynamique est à l’inverse de l’activité, l’entreprise est vraiment sur un nouveau départ.

Avez-vous des difficultés à recruter les profils adéquats ?

Depuis cette année, suite à plusieurs déconvenues, j’ai adapté mes méthodes de recrutement. Je suis désormais en veille permanente, et je reçois les candidats qui me paraissent intéressants même quand je n’ai pas de besoin immédiat. J’entretiens donc un « vivier » de profils de qualité, qui me permet de trouver beaucoup plus rapidement le moment venu.

Et après cette presse HUV… d’autres projets ?

Nous avons déjà fort à faire pour consolider cet investissement ! Je pense toutefois qu’un autre axe de développement sera l’impression numérique. Nous avons intégré une presse au format A3+ depuis un an, qui produit au-delà de nos objectifs.

Nous avons transféré les courts tirages vers cette presse, et elle nous permet également de toucher de nouveaux clients, ou de proposer de nouveaux produits à nos clients actuels.

Toutefois l’impression numérique reste marginale dans le chiffre d’affaires, nous avons de grosses marges de progrès ! La prochaine étape sera sans doute de développer la personnalisation. Certains de nos clients émettent d’importantes quantités de mailings, mais je préfèrerai que nous commencions avec des projets plus raisonnables… Nous réfléchirons à tout cela dans quelques mois !

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Rapport réalisé en partenariat avec AGEFOS PME - CGM

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