evaluation clinique de l’hepatite b sous traitement ...selon l’oms, deux milliards de personnes...
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MINISTERE DE L’EDUCATION REPUBLIQUE DU MALI NATIONALE Un Peuple - Un But - Une Foi ……………… …………………………. UNIVERSITE DU BAMAKO
FACULTE DE MEDECINE, DE PHARMACIEET D’ODONTO-STOMATOLOGIE
Année académique : 2005 – 2006 N°………
Présentée et soutenue publiquement le…/…./ 2006 devantla Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto
-Stomatologie du Mali
Par Mr. Modibo Mohamed DOUMBIA
Pour obtenir le Grade de Docteur en Médecine(DIPLÔME D’ETAT)
Président: Pr. Anatole TOUNKARA
Membres : Dr. Adama DIAWARA
Dr. Chiaka DIAKITE
Directeur de thèse: Pr. Drissa DIALLO
EVALUATION CLINIQUE DE L’HEPATITE "B" SOUS
TRAITEMENT TRADITIONNEL
DEDICACES
A DIEU : le tout puissant et le miséricordieux
Je m’agenouille devant vous non seulement pour vous remercier de votre Générosité, de m’avoir assisté jusque-là, de m’avoir aidé à surmonter les obstacles Les plus difficiles de ma vie … mais également pour vous prier afin de m’assister . dans la bonne exécution de mes projets. Seigneur, les mots me manquent pour faire vos éloges. C’est grâce à vous que j’ai pu réaliser ce travail. Seigneur, je me lasserai jamais de vous prier. Encore merci pour votre implication dans cette réussite A mon père : Tu resteras pour nous la principale source d’inspiration dans la vie. Tu nous as Fait comprendre dès notre enfance que le travail et l’esprit de sacrifice ne tuent Mais élèvent l’homme vers les grands sommets de la dignité humaine : la liberté Et la confiance des hommes qui nous entourent. Je te souhaite une longue vie, bonne santé car tant que tu es à mes côtés je serai Capable de surmonter n’importe quel obstacle. Ce travail est le fruit de tous tes efforts consentis à mon égard.
A ma mère : Feue Aïssata Maïga Chère mère ce travail est le vôtre. Tu aurais été fière à cette soutenance mais l’homme propose, Dieu dispose. Tu as enduré toutes sortes de souffrance : soif, vents, pluies… sans jamais perdre Le sourire. Nous n’oublierons jamais le rôle de sage mère que tu as souvent joué. Ton seul but dans la vie a été la réussite de tes enfants et ceux des autre. Tu as été une mère exemplaire qui n’a ménagé aucun effort dans la bonne Education de ses enfants ; encore merci et sache que tu n’es pas morte car tu es Omniprésente dans nos pensées, nos rêves… Reçoit ce modeste travail comme un symbole de l’éducation saine que tu nous as Dispensée Aïssata Maïga…
A ma sœur : Fatimata Doumbia Je te remercie pour tes soutiens moral, financier et matériel. Tu as été remarquable et grâce à toi j’ai pu surmonter tous les obstacles qui Barraient mon chemin. Tu as été plus q’une sœur pour moi ; je ne saurai exprimer ce que j’éprouve ici. Tes conseils m’ont toujours servi de guide dans mon labeur. Ce travail est le fruit de tous efforts consentis à mon égard.
A mes sœurs :
- N’deye N’doumbé Doumbia- Nènè Doumbia- Bintou Doumbia dite "Fifi"
- Aminata Doumbia dite "Ami"- Oumou Doumbia dite "Compol"
Vous avez été pour moi un support à mes moments pénibles.Vos conseils et Votre soutien moral et matériel restera en ma mémoire. Je vous remercie pour toute l’affection que vous portez à mon égard. Vos prières, vos efforts et surtout votre bonne foi ont contribué à la réalisation de ce travail.
A mes frères :
- Famory Doumbia dit "Bosqué"- Makan Doumbia dit "Vieux"
Vous avez été pour moi plus que des frères pour moi. Je vous remercie pour vos soutiens moral, matériel et financier. Vous avez été des frères exemplaires soucieux de ma réussite. Ce travail est le résultat de vos longues années de prières. Encore merci de tous les efforts consentis.
A mes oncles :
- Feu Moussa Coulibaly- Feu Bouaré- Feu Sidiki Maïga- Mamadou Maïga- Feu Fousseyni Maïga
Je vous remercie pour votre soutien surtout moral et toutes vos considérations à mon égard.
A mes neveux et nièces:
- Famory Doumbia- Seydou Badian Doumbia- Aïssata Sissoko- Aïssata Kanté- Adiaratou Kanté- Mohamed Kanté- Fatoumata Diarra- Amidou Mariko- Maïmouna Diarra- Sadio Sissoko
Pour le soutien moral et surtout pour votre bonne foi ainsi toutes vos prières en Faveur de ma réussite.
A mes beaux frères
- Mamadou Kanté- Boubacar Diarra- Baly Sissoko-Adama CoulibalyPour votre soutien moral, et vos considérations à mon égard.Je vous remercie pour tous les efforts déployés dans la réalisation de ce travail
A mes amis :
-Alimatou D Macalou dite « Fifi » -Tabara Macalou -Foulématou Macalou -Léa Daou - Amadou Dembélé -Jacques Sougarana -Claude Mandigar -Patrick Mandigar -Adama Traoré -Yacou Traoré -Oumar Sangaré -Sékou Niantao Je vous remercie pour vos conseils et votre collaboration. Vous avez été plus que des amis pour moi. A mes collaborateurs de la clinique D.M.T :
-Dr. Ibrahim Douaré-Dr. Bandiougou Traoré-Infirmier d’état Dramane Traoré
Vous avez beaucoup dans la réalisation de cette étude à travers votre bonne collaboration.Ce travail est le vôtre.
A tous les internes du D.M.T : Merci pour votre collaboration.
A mes autres amis médecins : -Dr. Sara Sissoko -Dr.Ismaël Diawara -Dr.Souleymane Diakité -Dr.Perou Pour votre soutien moral ainsi que votre collaboration.
MENTION SPECIALE
- L’O.N.G suisse Antenna technologies : pour son soutien financier et sa détermination dans la réalisation cette étude.
- Madani Doumbia : merci pour ton apport combien inestimable, tu as été là pour me
réconforter aux moments difficiles tu es et tu resteras la personne la plus importante
de ma vie.
- Docteur Sergio: pour sa collaboration.
- Sourakamousso Dansira : pour son soutien affectif.
- Oumar sangaré : pour sa collaboration
REMERCIEMENTS
Mes remerciements :
A tous les patients de notre étude pour leur collaboration tout au long de ce travail.
A tous les médecins, infirmiers ainsi que l’équipe de la galénique du D .M.T. pour leur implication
A mes amis et amies de la clinique « Santé Plus » : Docteur Pérou ;Docteur Niatao ; infirmières Toya Doucouré ; Ami Diarra ;madame Dembélé Oumou .
A mes amis d’enfance et à tous qui m’apprécient.
A mes promotionnaires de la faculté de médecine de pharmacie et d’odontostomatologie.
ABREVIATIONS
ADN : Acide désoxyribonucléique
ALAT : Alamine amino-transférase
ARN : Acide ribonucléique
ATU : Autorisation temporaire d’utilisation
ASAT: Aspartate amino-transférase
CHC : Carcinome hépatocellulaire
CMV : Cytomégalovirus
CNTS : Centre national de transfusion sanguine
DMT: Département médecine traditionnelle
EBV: Virus D’Epstein Barr
FM: Frottis mince
GE:Goutte épaisse
GGT: Gamma glutamino-transférase
HCA : Hépatite chronique active
HD : Hépatite D
HCP : Hépatite chronique persistante
HSV : Herpès simplex virus
IgG : Immunoglobuline G
IgM : Immunoglobuline M
OMS: Organisation mondiale de la santé
PBF : Ponction biopsique du foie
SGPT : Sérum glutamate purivate transférase
TP : Temps de prothrombine
VHA : Virus de l’hépatite A
VHB : Virus de l’hépatite B
VHC : Virus de l’hépatite C
VHD : Virus de l’hépatite D
VHE : Virus de l’hépatite E
VHG : Virus de l’hépatite G
SOMMAIRE Pag
esI/.INTRODUCTION……………………………………………………………. 1 MOTIVATIONS……………………………………………………………… 3 OBJECTIFS…………………………………………………………………… 4 1.objectif général……………………………………………………………… 4 2.objectifs spécifique…………………………………………………………. 4 II./GENERALITES SUR LES HEPATITES VIRALES……………………. 5
1.ETIOLOGIES DES HEPATITES VIRALES……………………………………………. 5 1.1.Hépatite virale A.…………………………………………………………. 5 1.2.Hépatite virale B…………………………………………………………... 6 . 1.2.1.Rappel sur le virus B……………………………………………………. 6 . 1.2.2.Historique………………………………………………………………… 6 1.2.3.Physiopathologie…………………………………………………………. 7. . 1.2.4.Epidémiologie……………………………………………………………..7 1.2.5.Etude descriptive du virus de l’hépatite B………………… ……………. 8 1.2.6.Marqueurs sérologiques pour l’hépatite à virus B………………………. 9 . 1.3.Hépatite virale C…..……………………………………………………… 13 . 1.4.Hépatite virale D………………..………………………………………… 13. . 1.5.Hépatite virale E…..……………………………………………………… 14 . 1.6.Hépatite virale G...…………………………………………………….. … 14 . 2.MANIFESTATIONS CLINIQUES……………………………………………… 14 2.1.Hépatite aiguë……………………………………………………………… 14 . 2.2.Hépatites chroniques…………………………………………………. …… 17
3.TRAITEMENT…………………………………………………… ………….. 23 3.1.Traitement préventif………………………………………………………. 23 3.2.Traitement curatif ………………………………………………………… 25
III.APPROCHE DE LA CONCEPTION TRADITIONNELLE DU "SAYI"…. 28
1.Définition- Classification éthioanthroplogique……………………………….. 28 2.Les manifestations dans le système traditionnel……………………………… 28 3.Evolution et traitement général ……………………………………………… 29 4. Traitement traditionnel de l’hépatite B dans le cadre de notre étude………… 30
IV. METHODOLOGIE……………………………………………………….. 32
1.Cadre de l’étude………………………………………………………………. 32 2.Période de l’étude…………………………………………………………….. 32 3. Type d’étude…………………………………………………………………. 32
4.Population d’étude……………………………………………………………. 33 5.Critères d’inclusion…………………………………………………………… 33 6.Critères d’exclusion…………………………………………………………... 33 7.Collectes des données………………………………………………………… 33 7.1.Support……………………………………………………………………… 33 7.2.Matériel et technique de la collecte…………………………………………. 34 7.2.1.Dépistage et diagnostic…………………………………………………….34 7.2.2. Types de traitement………………………………………………………..34 7.2.3.Suivi clinique………………………………………………………………34 7.3.Traitement et Analyse des données ………..……………………………….. 34
V.RESULTATS ………………………………………………………………….35 VI. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS………………………….………..43
VII.CONCLUSION………………………………………………………..……. 52
VIII. RECOMMANDATIONS………………………………………….…… .. 54
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……………………………..……….. 55
ANNEXES……………………………………………………..………………… 59
I/INTRODUCTION :
Les hépatites virales sont définies comme une souffrance hépatocellulaire due essentiellement à
six (6) virus hépatotropes qui sont : virus A, B, C, D, E et G. En plus de ces virus précédemment
cités, d’autres peuvent également être à l’origine d’une cytolyse aiguë notamment : le
Cytomégalovirus(CMV), le virus d’Epstein Barr (EBV), le virus herpétique (HSV), le virus de la
fièvre jaune et les virus des fièvres hémorragiques [15 ] .
Les hépatites virales ont pour origine une infection par des virus dont le tropisme principal est la
cellule hépatique (par opposition à l'atteinte hépatique inconstante secondaire à d'autres maladies
virales comme la mononucléose infectieuse ou l'herpès par exemple).
Les formes A et E constituent les formes bénignes et guérissent spontanément en moins de six
semaines. Le taux de mortalité de ces formes bénignes est < 1% [3]
Quand à l’hépatite B, elle guérit spontanément dans 90% et dans 10% des cas on assiste à une
évolution vers les formes chroniques et les formes graves et compliquées (hépatites fulminantes,
cholestatiques, la cirrhose, le cancer primitif du foie, etc.…). L’infection à VHB est très fréquente
puisqu’il existe dans le monde 300 millions d’individus infectés
En France et en Europe du Nord les porteurs chroniques de l’antigène HBs représentent 0,2 à
0,5% de la population.
Selon l’OMS, deux milliards de personnes sont infectées par le virus de l’hépatite B à travers
le monde y compris 400 millions de porteurs chroniques dont 60 millions en Afrique [16]. Un
million d’individus meurent chaque année de l’infection virale B [22].
Au Mali, l’hépatite B a fait l’objet de nombreuses études [7, 20, 27]. Ces études ont montré
qu’elle était prévalente. En effet chez les donneurs de sang au CNTS de Bamako, la
prévalence est estimée à 14,9% [11], le sexe ratio est de 6,81 en faveur des hommes et le
mode de transmission reste essentiellement sexuel et parentéral [10].
Actuellement les molécules que nous disposons en médecine conventionnelle (Interféron alpha et
pégylé, lamividine…) visent à bloquer l’évolution virale et non à l’éradication de la maladie.En
plus ces molécules sont peu accessibles au Mali.
Par ailleurs beaucoup de médecins des hôpitaux encouragent le recours à la pharmacopée
traditionnelle.
Cependant nous ignorons l’efficacité réelle de cette médecine traditionnelle.
De nombreux tradipraticiens considèrent leurs médicaments comme un remède aux
manifestations cliniques et biologiques des hépatites virales.
C’est pour cette raison que nous avons entrepris une étude pour suivre l’évolution de quelques
paramètres cliniques chez 3 cohortes de patients ayant une antigénémie HBs positive et prenant 3
médicaments traditionnels différents.
Pour cela, nous nous sommes posés un certain nombre de questions :
-leurs signes cliniques ont-ils disparu ?
-Si oui en combien de temps après le démarrage du traitement ?
-Comment évoluent les paramètres cliniques de ces patients ?
L’étude s’est déroulée dans le cadre d’un projet de valorisation des traitements traditionnels au
Mali menée en partenariat avec l’O.N.G Suisse Antenna technologies et le D.M.T avec le soutien
financier de la direction du développement et de la coopération (D.D.C) du gouvernement suisse.
L’étude comportait la participation d’un étudiant qui s’occupe de la partie biologique ; et d’un
autre étudiant qui s’occupe de la partie pharmacologique des plantes utilisées.
Nous nous sommes occupés de la partie clinique de l’étude.
MOTIVATIONS :
Notre étude a été motivée par :
• L’insuffisance de thérapeutiques efficaces en médecine conventionnelle contre l’hépatite
virale B.
• La promotion des médicaments traditionnels.
• L’accessibilité des populations maliennes aux médicaments traditionnels à moindre coût
OBJECTIFS :
OBJECTIF GENERAL :
Etudier le traitement traditionnel des hépatites virales avec 3 médicaments traditionnels.
OBJECTIFS SPECIFIQUES :
• Décrire l’évolution des symptômes au cours de l’hépatite B avec les médicaments
traditionnels utilisés.
• Indiquer les effets secondaires de ces médicaments traditionnels.
• Montrer le meilleur schéma thérapeutique pour l’utilisation des 3 médicaments traditionnels.
II/GENERALITES SUR LES HEPATITES VIRALES :
1-ETIOLOGIE DES HEPATITES VIRALES :
1-1-HEPATITE VIRALE A :
C’est un virus à ARN appartenant à la famille des picornavirus hautement endémique en Afrique.
La transmission de ce virus est essentiellement féco-orale c’est à dire par ingestion d’aliments
souillés par les matières fécales. L’incubation est de 15 à 45 jours. Il est retrouvé dans les selles
15jours avant et 7jours après la phase ictérique. Il n’existe pas de portage chronique ; cette forme
d’hépatite touche surtout l’enfant et l’adolescent. Le risque de contamination dépend donc
étroitement des conditions d’hygiènes collectives et individuelles. Les pays en voie de
développement sont des régions de haute endémie où la majorité des enfants est exposée au VHA
et développent des Ac IgG avant l’âge de 10 ans.
En France, grâce à l’amélioration des conditions sanitaires, la séroprévalence des Ac antiVHA est
devenue très faible chez les sujets jeunes. Elle est de l’ordre de 10% chez les sujets de 20 ans
actuellement contre 50% en 1978. Ces sujets sont donc exposés à un risque important de
contamination lors de voyages en pays de haute endémie.
Le mode de transmission féco-orale explique les épidémies dans les collectivités d’enfants
(crèches, garderie) et les institutions psychiatriques La mise en évidence d’un anticorps IgM anti
virus A (IgM anti VHA) au cours d’une hépatite virale aiguë signe le diagnostic d’hépatite A en
évolution. La présence d’un anticorps IgG antiVHA témoigne seulement d’un contact ancien avec
ce virus.
-Evolution sérologique des marqueurs VHA au cours d’une hépatite A
.Ac de type IgM (IgM anti VHA)
.Ac totaux (anti VHA totaux : IgM + IgG).
EVOLUTION SEROLOGIQUE DES MARQUEURS DE VHA AU COURS D’UNE HEPATITE A.
Tableau 1 : Evolution sérologique des marqueurs VHA au cours d’une hépatite A
1. 2. HEPATITE VIRALE B :
1. 2.1. RAPPEL SUR LE VIRUS :
1.2.1.1. Historique :
En 1961 Allison et Blumberg ont travaillé sur les différents allotypes des lipoprotéines sériques
dans le cadre de recherche sur la génétique humaine.
-Chez un aborigène d’Australie, ils ont isolé une substance particulière : « Antigène Australia »
-Deux ans plus tard, Blumberg remarque que cet antigène réagit avec une précipitine du sérum
d’une hémophile transfusée [4, 5]. En 1967 il observe que les mongoliens groupés en collectivité
sont fréquemment porteurs de l’Ag Au et qu’il existe une corrélation entre ce portage et la
cytolyse hépatique (augmentation des SGPT et les lésions histolitiques d’hépatite chronique).
-Prince au même moment met en évidence dans le sang de sujets atteints d’hépatite l’Ag SH
(Seric Hepatitis) identique à l’Ag Au [19]. Krugman et ses collaborateurs découvrent la présence
d’Ag Au dans le Sérum de 97% des patients en phase d’hépatites virales d’incubation longue
étiquetées "B", mais jamais chez les patients atteints d’hépatites virales dues au virus de
l’hépatite "A" [14].
-Par la suite, d’autres marqueurs ont contribué à une meilleure connaissance de l’hépatite virale
"B".
1.2.1.2. Physiopathologie :
Le virus de l'hépatite B appartient à la famille des Hepadnaviridæ. La particule virale ou particule
de Dane est composée d'une enveloppe lipoprotéine portant l'antigène HBs et d'une nucléocapside
centrale ou core l'ADN qui renferme le génome viral et l'ADN polymérase. C’est donc un virus à
ADN dont le génome comporte 4 gènes S, C, P et X. Le gène S code pour 3 protéines qui portent
IgM anti VHA Anti VHA totaux- - Sujet non immunisé contre l’hépatite A
+ + Phase aiguë de l’hépatite A
Sujet infecté- + Phase de guérison
Sujet immunisé
l’antigénicité HBs. La région P code pour l’enzyme ADN polymérase nécessaire à la réplication
virale. Les produits du gène X semblent posséder des propriétés transactivatrices sur le génome
viral et avoir un potentiel oncogénique qui interviendrait dans la genèse du carcinome
hépatocellulaire (CHC). La région C code pour un polypeptide porteur de deux déterminants
antigéniques HBc et HBe. L’antigène HBe est détecté dans le sérum lors de la multiplication
virale.
L’importance de la multiplication virale avant traitement est un facteur important de réponse au
traitement. Le meilleur marqueur de la multiplication virale est la détection de l’ADN viral dans
le sérum [1].
1.2.1.3. Epidémiologie :
Le virus de l'hépatite B (VHB) est transmissible par le sang, les sécrétions sexuelles et salive. Il
existe dans le monde 300 millions de porteurs chroniques du virus. On distingue des régions de
forte endémie, comme le Sud-est asiatique, la zone pacifique et l'Afrique subsaharienne, des
régions d'endémie intermédiaire comme l'Amérique latine, l'Asie centrale, l'Europe du Sud et de
l'Est, enfin, des régions de faible prévalence comme l'Europe occidentale et du nord, l'Amérique
du Nord. Dans les régions de forte endémie, la transmission s'effectue le plus souvent par voie
périnatale (de la mère à l'enfant) ou horizontale (d'enfant à enfant).Dans les régions d'endémie
intermédiaire, la transmission est à la fois périnatale, sexuelle et par contact sanguin (toxicomanie
intraveineuse). Enfin, dans les régions de faible prévalence, la transmission se fait surtout par les
relations hétérosexuelles et la toxicomanie intraveineuse alors que le risque de transmission lié à
l'homosexualité masculine ou à l'exercice professionnel diminue. En France, la prévalence du
VHB est estimée à 1 %, et 5 % de la population a déjà été en contact au moins une fois avec le
VHB.
Au Mali, l'hépatite B est surtout une maladie sexuellement transmissible. Le VHB n'est pas très
contagieux mais il existe un risque élevé de transmission en raison de très grandes quantités de
virus dans le sang et les sécrétions des sujets infectés pendant de longues périodes. Il persiste
également un risque faible d'hépatite B post-transfusionnelle en raison de la fenêtre sérologique
de séroconversion et de l'existence d'hépatites B liées à des virus mutants non détectés par les
tests sérologiques.
1.2.1.4. Etude descriptive du virus de l’hépatite B.
Le virus B est un virus à ADN appartenant à la famille des Hépadnavirus.
L'incubation est de 50 à 150 jours (en moyenne 3 mois). Le virus est présent dans le sang. Chez
90 % des sujets, la virémie disparaît après environ 3 mois. Elle devient chronique dans environ 10
% des cas. Le virus est également présent dans les liquides biologiques (sueurs, salive, sécrétions
sexuelles) mais pas dans les selles.
Les modes de transmission sont les suivants:
- transmission par transfusions de sang ou de produits sanguins : elle est devenue exceptionnelle
grâce à l'exclusion des donneurs Ag HBs + et Ac anti-HBc + (dépistage des donneurs de sang
depuis 1971).
- transmission iatrogène par matériel non stérilisé (acupuncture, mésothérapie, soins dentaires,
exploration invasive) : ce risque est prévenu par l'utilisation de matériel à usage unique et le strict
respect des règles de stérilisation.
- piqûre accidentelle : la vaccination du personnel de santé est obligatoire en raison de ce risque.
- transmission par toxicomanie intraveineuse, tatouage, piercing
- transmission par contact interindividuel hétérosexuel, homosexuel ou non sexuel: l'usage des
préservatifs prévient le risque de transmission sexuelle.
- transmission verticale lors de la période néonatale : le dépistage de l'Ag HBs est systématique au
6ème mois de grossesse et permet la mise en route d'une sérovaccination du nouveau-né à la
naissance en cas d'infection de la mère.
Du point de vue structurale, le virus de l’hépatite B présente sous sa forme complète un diamètre
de 42 nm (nanomètre) et un noyau central représenté par l’ADN monocaténaire d’une part et
d’une structure périphérique ou capside enveloppant le noyau d’autre part . Lors d’une infection
d’un hépatocyte par le virus B , l’ADN viral s’intègre au génome de celui-ci et commande la
synthèse des constituants viraux par l’hépatocyte lui-même .
Les constituants viraux vont passer dans le sérum soit sous forme inorganisée visualisée au
microscope électronique comme des sphérules et des tubules , soit sous forme organisée : la
particule de DANE qui n’est autre que le virus complet .
Figure I : Structure du virus de l’hépatite B
Ces différentes structures sont antigéniques et correspondent, avec la réaction à l’anticorps
qu’elles entraînent, aux marqueurs sériques de l’hépatite virale B. Au cours de l’infection par le
virus B, le premier de ces anticorps n’est pas corrélé avec l’importance de la présence des lésions
hépatocellulaires aiguës ou chroniques. En effet, les lésions hépatites sont dues essentiellement à
l’immunité cellulaire et non à la réaction antigène anticorps. Les seules anomalies clinico-
biologiques dues à la présence de ces anticorps surviennent au début de l’infection : Pathologies
dues à des immun complexes (polyarthrites, glomérulonéphrites).
En effet, le principal intérêt du dosage sérique de ces anticorps et de ces antigènes est surtout de
donner un reflet de l’infection, de sa guérison ou de sa persistance et de l’importance de la
réplication virale [2, 12].
1.2.1.5. Marqueurs sérologiques pour l’hépatite à virus B
Il existe 7 marqueurs sérologiques principaux du virus B qui, en plus de leur intérêt diagnostique
et pronostique, apporte aussi une meilleure connaissance épidémiologique [ 8, 12, 23 ]
1.2.1.5.1. L’Antigène HBs :
L’antigène HBs est détecté dans le sérum environ 1 à 3 mois après la contamination [26, 28]. Il
s’agit en général du premier marqueur d’infection virale retrouvé dans le sang. Il s'agit d'un
antigène situé à la surface du virus et produit par les hépatocytes infectés. Il peut y persister
pendant une durée variable. La présence de l'antigène HBs dans le sérum signe l'existence d'une
infection par le VHB mais est insuffisante pour affirmer une hépatite aiguë B. Il faut connaître la
possibilité d’une hépatite aiguë due à un autre agent chez un porteur chronique de l'antigène HBs
(virus A ,virus D, médicament ou autre).L’antigène HBs est produit en quantité très importante
par des hépatocytes , des concentrations allant jusqu’à 500 µg/ml pouvant alors être détectées.
1.2.1.5.2. Anticorps anti-HBc :
Les anticorps anti-Hbc apparaissent de façon précoce au cours de l’infection virale [ 26], soit de
façon concomitante, soit 2 à 3 semaines après l’antigène HBs en cas d’infection aiguë. La
présence d’anti-HBc de classe IgM va permettre d’affirmer le caractère récent et aigu de
l’infection. De nouveaux tests sont actuellement disponibles pour la détection ultrasensible de ces
anticorps anti-HBc de type IgM , soit en test IMX (Abott), soit en test ELISA (Sorin). Ils
permettent de détecter des IgM anti-HBc en cas d’infection par le VHB. Actuellement, il n’est
toujours pas certain que la fluctuation de taux faibles d’IgM anti-Hbc puisse être corrélée avec
l’intensité de la réplication virale ou bien avec la sévérité histologique de l’hépatopatopathie.
Certaines études ont pu montrer une corrélation entre le taux d’IgM anti-HBc et la présence d’une
réplication virale active et de l’expression cytoplasmique de l’antigène HBc dans le foie. De
même, il existe une différence significative dans le taux d’IgM anti-HBc chez les patients atteints
d’hépatite chronique et chez les porteurs asymptomatiques du VHB. Les premiers ont tendance à
avoir plus d’IgM anti-HBc détectés par les techniques ultrasensibles que les porteurs
asymptomatiques du VHB [28].
1.2.1.5.3. Antigène HBe :
La détection de l’antigène HBe sérique demeure un marqueur indirect de l’existence d’une
réplication du virus de l’hépatite B [26, 28].S'il est présent, il est signe de réplication du virus et
traduit en général une haute infectivité. Il existe cependant des virus B mutants qui ne
synthétisent pas d’Ag HBe. L’absence d’Ag HBe n’est donc pas synonyme d’absence de
réplication virale B.
1.2.1.5.4. Anticorps anti-HBe :
La séroconversion antigène anticorps HBe traduit en général la guérison et en tous cas une
diminution du risque d'infectivité. Cependant, la présence d’anticorps anti-HBe ne permet pas
d’affirmer la négativation complète de la réplication virale puisque des variants antigène HBe
négatifs peuvent émerger au moment de la séroconversion anti-HBe. L’apparition de ces variants,
qui correspondent probablement à des variants d’échappement à la réponse immunitaire,
représente l’un des mécanismes de la persistance virale. Au cours des infections chroniques par le
virus de l’hépatite B, le système antigène anticorps HBe va permettre une distinction entre une
infection par un virus sauvage (antigène HBe positif) et une infection par un variant antigène HBe
négatif (anticorps anti-HBe positif).
1.2.1.5.5. Anticorps anti HBs:
C’est le dernier anticorps à apparaître au cours de l’évolution d’une hépatite aiguë banale; il peut
devenir détectable 4 à 5 mois après le début de la maladie. Lors de la vaccination contre le virus
de l’hépatite B, l’apparition d’anticorps anti-HBs traduit l’efficacité vaccinale et la protection
contre le VHB.
1.2.1.5.6. L’ADN viral :
La présence d'ADN viral traduit la réplication du virus. La virémie précède la cytolyse et
l'apparition de l'antigène HBs. Cette recherche n'a pas d’intérêt dans les formes aiguës. Elle
devient utile soit en cas de difficulté diagnostique, soit surtout au cours des hépatites chroniques
pour évaluer le niveau de réplication virale.
10 à 20% des porteurs chroniques du VHB positifs pour les anticorps anti-HBe ont une
réplication virale détectable par les techniques classiques d’hybridation moléculaire [6, 21, 26,
28].
1.2.1.5.7. L’Antigène pré-S1 :
L’antigène pré-S1 est retrouvé sur l’enveloppe des particules virales complètes infectieuses et
pourrait donc représenter un marqueur de réplication virale [13, 24, 26]. Un test radio
immunologique de détection de l’antigène pré-S1, reposant sur l’utilisation d’un anticorps
monoclonal dirigé contre l’épitope pré-S1, impliqué dans la connaissance de l’hépatocyte, a pu
être mis au point [18]. Ce test a permis de montrer que l’expression de cet antigène est corrélée de
façon significative avec l’intensité de la réplication virale chez les patients présentant une hépatite
B chronique agressive. Le rapport antigène pré-S1/antigène HBs permet d’obtenir une estimation
semi quantitative de l’antigène pré-S1 qui reflète l’intensité de la réplication virale détectée par
l’ADN polymérase virale et la situation clinique [17]. Ainsi, un rapport antigène pré-S1/antigène
HBs >10% est retrouvé chez 90% des patients atteints d’hépatite chronique agressive associée à
une réplication virale, même de faible intensité. Un rapport antigène pré-S1/antigène HBs <10%
est retrouvé chez 90% de porteurs asymptomatiques du virus de l’hépatite B ne présentant pas de
réplication virale détectable par les techniques classiques.
1.2.1.5.8. Arbre diagnostique d’une hépatite B :
Antigène HBs et anticorps HBc + Antigène HBs – et anti HBc +
+ Guérison
Hépatite aiguë +
Infection chronique Hépatite aiguë
Ag HBe -
Porteur sain + : Positif
Variant pré C
VHC-VHD - : Négatif
Figure N°2 : schéma de l’arbre diagnostique d’une hépatite B
1. 3. HEPATITE VIRALE C :
Le virus C est un virus à ARN apparenté aux Flavivirudae. Il a été découvert en 1989 par des
techniques de biologie moléculaire. Il existe 6 génotypes du virus C (1 à 6). Les génotypes
n'influencent pas l'histoire naturelle de l'hépatite C mais ils répondent plus ou moins bien aux
traitements antiviraux.La durée de l'incubation est en moyenne de 2 mois (extrêmes de 2
semaines à 6 mois).
Les modes de transmission sont les suivants:
- transmission par transfusions de sang ou de produits sanguins : 90 % des hépatites post-
transfusionnelles étaient liées au virus C avant le début du dépistage systématique des donneurs
anti-HCV + en mars 1990.
- transmission iatrogène par matériel non stérilisé (acupuncture, mésothérapie, soins dentaires,
exploration invasive) : ce risque est prévenu par l'utilisation de matériel à usage unique et le strict
respect des règles de stérilisation.
- piqûre accidentelle (personnel de santé);
AgHBS et anti HBc
IgM antiHBc anaaaaaaaaaa
Anti HBs
IgM antiHBc
Tests quantitatifs de réplication virale quantitatifs
Ag HBe et anti HBe PCR-VHB
STOP
- transmission par toxicomanie intraveineuse, tatouage, piercing
- transmission sexuelle : le risque est très faible en dehors de facteurs de risque identifiés
(rapports traumatiques ou pendant la période menstruelle, lésions génitales préexistantes le plus
souvent associées à des maladies sexuellement transmissibles). Dans les couples stables,
l'utilisation des préservatifs ne s'impose pas en dehors de ces situations à risque.
1.4. HEPATITE VIRALE D :
Le virus D est un virus défectif à ARN c'est à dire dépendant du virus B pour sa réplication et son
expression. Il n'est donc capable d'infecter que des porteurs de l'AgHBs ; la transmission se fait
soit à l'occasion d'une infection simultanée avec le virus B (coinfection), soit lors d'une
surinfection chez un malade porteur du virus B (porteur inactif ou sujet atteint d'hépatite
chronique à virus B).
La contamination se fait par les mêmes voies que le virus B.
En France, l'infection par le virus D est peu fréquente et concerne principalement les toxicomanes
et leur(s) partenaire(s) sexuel(s). Il existe des régions de haute endémie comme l'Italie du Sud où
la fréquence des infections D atteint plus de 20 % chez les porteurs chroniques du virus
B.L'hépatite due au virus D est grave. Le risque d'hépatite fulminante est plus fréquent en cas
d’infection virale B et D qu’en cas d’infection virale B seule. Le risque de passage à la chronicité
n’est pas aggravé au cours de la coinfection B+D. En revanche la surinfection par le virus D d’un
porteur chronique du virus B se traduit dans la majorité des cas par une hépatite chronique B+D
dont l’évolution se fait rapidement vers une cirrhose grave.
1.5. HEPATITE VIRALE E :
Il s'agit d'un virus à ARN de type calicivirus.L'incubation est de 40 jours environ. Le virus E est
éliminé dans les selles. La transmission se fait par voie féco-orale (eau et aliments contaminés).
Le virus E est à l'origine de larges épidémies en Inde et en Moyen-Orient où les touristes peuvent
être infectés.
L'infection aiguë par le virus E détermine souvent un ictère. Il existe un caractère important
d'hépatite fulminante chez les femmes enceintes en fin de grossesse. Il n'y a pas de passage à la
chronicité.
1.6. HEPATITE VIRALE G :
Le virus de l’hépatite G (VHG) , récemment identifié, appartient, comme le VHC à la famille des
Flavivirus. Son mode de transmission le plus fréquent semble être la voie parentérale.
1.7. AUTRES VIRUS :
D’autres virus peuvent être à l’origine de cytolyse aiguë : le cytomégalovirus (CMV), le virus
d’Epstein Barr (EBV),le virus herpétique (HSV),le virus de la fièvre jaune, les virus des fièvres
hémorragiques :Lassa, Marburg, Ebola [15]
2. LES MANIFESTATIONS CLINIQUES 2.1. L’HEPATITE VIRALE AIGUE
2.1.1. L’hépatite virale aiguë ictérique.
a) Incubation :
Elle est d'une durée définie pour chacun des virus; cependant, sauf en cas de contamination
transfusionnelle, la date du contage n'est souvent pas facile à préciser.
b) Phase pré ictérique :
Elle dure de 2 à 15 jours environ, et les symptômes initiaux associent une asthénie, une anorexie,
quelquefois des nausées et des vomissements ; 10 à 15 % des malades font un syndrome pseudo
grippal avec quelquefois des rashs urticariens, des céphalées ou des myalgies.
c) Phase ictérique :
L'ictère s'installe progressivement. Les urines deviennent foncées. Les selles sont normales ou
décolorées. Le prurit est inconstant. L'asthénie est parfois intense et un amaigrissement de
quelques kilogrammes est fréquent. Il existe parfois une pesanteur de l'hypocondre droit.
A l'examen physique, l'hépatomégalie est peu fréquente, le foie est sensible à la palpation. La rate
est parfois palpable.
La durée de la phase ictérique est variable, environ 2 semaines chez les enfants et de 4 à 6
semaines chez les adultes.
d) Période de convalescence :
Elle débute lorsque l'ictère commence à s'atténuer, l'asthénie pouvant cependant persister plus
longtemps.
2.1.2. Les autres formes cliniques d’une hépatite aiguë :
a- Hépatite anictérique :
Environ 90 % des hépatites virales aiguës sont anictériques, et en l'absence du résultat du dosage
des transaminases, le diagnostic peut ne pas être porté.
L'hépatite aiguë C est en général moins sévère, moins ictérique et s'accompagne d'un taux moins
élevé des transaminases que les hépatites aiguës B ou A. La fréquence des formes ictériques
d’hépatite A augmente avec l’âge.
b- Hépatite cholestatique prolongée :
Dans cette forme, l'ictère est intense et prolongé. Le diagnostic peut être difficile lorsqu'on a
manqué la cytolyse du début. Cette forme est plus fréquente avec le VHA.
c - Hépatite à rechutes :
Au cours de l'hépatite A ou B, l'évolution peut être marquée par une ou deux rechutes c'est-à-dire
réapparition de l'ictère après une phase de régression. L'évolution se fait vers la guérison.
d - Hépatite avec manifestations extra hépatiques
en l'absence d'ictère et si on a omis de doser les transaminases
e - Hépatite fulminante :
On désigne sous le terme d’hépatite fulminante une hépatite aiguë grave (TP < 50 %) compliquée
d’encéphalopathie hépatique moins de 2 semaines après le début de l’ictère survenant chez un
patient n’ayant pas de maladie du foie connue. On parle d’hépatite subfulminante lorsque le délai
d’installation de l’encéphalopathie est de 2 à 8 semaines après l’ictère. Malgré les progrès de la
réanimation médicale, le taux de mortalité des hépatites fulminantes et subfulminante est élevé
(50 % pour l'hépatite A, 90 % pour l'hépatite B ou BD). En cas de guérison, il n’y a pas de
passage à la chronicité (dans les formes B ou BD). En pratique, la surveillance clinique
(recherche de signes d’encéphalopathie) et biologique (TP) permet de dépister les hépatites
graves. En cas de signes d’encéphalopathie ou de chute du TP au-dessous de 50%, une
hospitalisation en milieu spécialisé est nécessaire. La surveillance des paramètres cliniques et
biologiques permet de poser l’indication d’une transplantation hépatique en urgence (80% de
survie à 1 an).
f - Formes évolutives :
L’évolution vers une forme d’hépatite chronique est possible avec les virus B, D et C.
2.1.3. Diagnostic d’une hépatite aiguë
2.1.3.1. Diagnostic positif :
Il est clinique (succession des différentes phases dans la forme ictérique et les différents
symptômes propres à chaque forme clinique). Il est également biologique et repose sur :
- Tests hépatiques :
Les résultats biologiques permettent de porter le diagnostic d'hépatite aiguë dès la phase pré-
ictérique en mettant en évidence une cytolyse définie par une élévation des transaminases
généralement supérieures à 10 fois la normale, et quelquefois jusqu'à 100 fois la normale. Cette
cytolyse prédomine sur les SGPT. L’activité sérique de la GGT est habituellement élevée entre 5
et 10 fois la normale; l'augmentation des phosphatases alcalines reste inférieure à 2 fois la
normale, hormis les formes cholestatique où la bilirubine est également augmentée. La
décroissance rapide de la cytolyse peut rendre difficile le diagnostic tardif d'une hépatite. Le
niveau de la cytolyse n’a pas de valeur pronostique. En revanche la surveillance du taux de
prothrombine (TP) ou mieux du facteur V permet de diagnostiquer les formes graves. Le TP est
normal ou légèrement diminué dans la forme commune. Lorsqu’il chute au-dessous de 50%, il
faut craindre une forme grave.
- Sérologie
L'histoire clinique, l'examen physique et les résultats biologiques ne permettent pas de préciser les
virus responsables de l'atteinte hépatique. Les sérologies virales sont donc indispensables et utiles
au pronostic.
2.1.3.2. Diagnostic différentiel.
2.1.3.2.1. Hépatite alcoolique : Qui se reconnaît à l’interrogatoire par la notion d’alcoolisme
chronique et rapport ASAT/ALAT >2
2.1.3.2.2. Hépatite médicamenteuse : Ici on note la notion de prise de médicaments toxiques
tels que : PARACETAMOL- ISONIASIDE-LES SALICYLES-LES IMAO-LES CHLOROQUINES-LE
METRONIDAZOLE
2.1.3.2.3. Le paludisme: GE + FM sont positifs
2.1.3.2.4. La fièvre typhoïde : Widal + Hémoculture positifs.
2.2. HEPATITES CHRONIQUES :
2.2.1. Définition :
Selon l’O.M.S. "Tout individu dont le sang contient encore de l’Ag HBs six mois après
l’infection est un porteur chronique".
2.2.2 Classification : Les
hépatites chroniques sont classées selon les critères anatomopathologiques de la ponction biopsie
du foie (PBF), à savoir :
-Les hépatites chroniques persistantes (HCP) : infiltrat inflammatoire portal sans fibrose et sans
modification de l’architecture hépatique.
-Les hépatites chroniques actives (HCA) : infiltrat inflammatoire avec nécrose hépatocellulaire et
fibrose qui peut aller jusqu’à disséquer l’arhitecture lobulaire
2.2.2.1. Hépatites chroniques persistantes :
Elles font suite très généralement à une hépatite dont la phase aiguë n’a pas été reconnue.
Elles atteignent le plus souvent l’homme et les sujets immunodéprimés. Son examen clinique est
sensiblement normal. C’est une hépatite à évolution spontanée favorable.
2.2.2.2. Hépatites chroniques actives :
20 à 40% des hépatites actives sont dues au virus de l’hépatite B. Elles s’annoncent par une
asthénie, de l’hépatalgie, de l’arthralgie, accompagnées de poussée ictérique avec splénomégalie
fréquente. Son évolution est souvent défavorable.
2.2.3. Clinique d’une hépatite chronique:
L’hépatite chronique virale est souvent asymptomatique et le diagnostic est posé fortuitement soit
lors d’un contrôle systématique des tests hépatiques soit lors d’un don du sang (la recherche
d’antigène HBs, d’anticorps anti-HBS, d'ARN viral C et le dosage des transaminases sont
systématiques chez les donneurs de sang).
Les symptômes sont rares et non spécifiques ; le plus fréquent est l’asthénie. Il peut s’y associer
des douleurs modérées de l’hypochondre droit. Il n’est pas rare que la maladie soit diagnostiquée
au stade de cirrhose compliquée (ictère, hémorragie digestive, décompensation oedémato-
ascitique).
A l’examen physique, il peut exister une hépatomégalie et une splénomégalie. Au stade de
cirrhose, l’examen peut déceler des signes périphériques d’insuffisance hépatocellulaire et
d’hypertension portale.
2.2.4. BIOLOGIE :
La principale anomalie biologique est l’élévation des transaminases généralement entre 2 et
10 fois la normale. En l’absence de cirrhose, la cytolyse prédomine sur les ALAT. Les
gammaglobulines sont modérément élevées. Il peut exister également une augmentation
modérée de la gamma GT. Dans les formes sévères et après la constitution d’une cirrhose, il
existe des signes biologiques d’insuffisance hépatocellulaire (chute du TP, facteur V et hypo
albuminémie. Au total, le diagnostic d’hépatite chronique est suspecté devant une élévation
persistante des transaminases (> 6 mois); en l’absence de cirrhose compliquée, les signes
cliniques sont absents ou non spécifiques; le diagnostic de certitude ne peut être affirmé que
par la biopsie hépatique.
2.2.5. Anatomie pathologique
En cas d’hépatite chronique d’origine virale (B, C ou D), la corrélation entre les signes cliniques,
biologiques et les lésions observées dans le foie sont mauvaises. L’analyse de la biopsie du foie,
réalisée après anesthésie locale par voie transpariétale ou par voie transjugulaire en cas
d’anomalie de la coagulation, permet d’évaluer l’importance de la fibrose et de l’activité du virus.
La biopsie hépatique permet de mettre en évidence 3 signes anatomopathologiques
caractéristiques de l’hépatite chronique:
- une infiltration inflammatoire faite de cellules mononuclées qui atteint l’espace porte et envahit
le lobule.
- une nécrose hépatocytaire plus ou moins étendue (nécrose parcellaire ou nécrose en pont).
- une fibrose prédominant dans l’espace porte et s’étendant dans les lobules.
Des scores semi quantitatifs de fibrose et d’activité orientent la décision thérapeutique et facilitent
la comparaison des biopsies entre elles.
Les 2 scores les plus utilisés en France sont le score de Knodell et le score de Métavir. Le score
de Knodell évalue la nécrose péri-portale (cotée de 0 à 10), la nécrose intra-lobulaire (cotée de 0 à
4), l’infiltration inflammatoire portale (cotée de 0 à 4) et la fibrose (cotée de 0 à 4). Le score de
Métavir établit un score d’activité de la maladie (A), cotée de 0 à 3, et de fibrose (F), cotée de 0 à
4.
Ces 2 scores permettent aussi de classer schématiquement l’activité de la maladie en 3 niveaux:
minime, modérée ou très active.
A la phase initiale de la maladie, l’architecture hépatique est conservée mais l’évolution se fait
plus ou moins rapidement vers la constitution d’une cirrhose.
2.2.6. Diagnostic étiologique
2.2.6.1. Hépatite chronique virale B
Après une hépatite virale aiguë B, 10% des sujets deviennent des porteurs chroniques du virus B
(persistance de l’antigène HBs dans le sang).
L'infection chronique par le virus de l'hépatite B évolue en plusieurs phases successives. Il faut
rappeler pour comprendre cette évolution que le virus B n'est pas cytopathologie et que c'est la
réponse immunitaire dirigée contre les hépatocytes infectés qui est responsable des lésions
histologiques.
La première phase est la phase de tolérance immunitaire au cours de laquelle la réplication virale
est importante (virémie B élevée dans le sérum, Ag Hbe positif) sans réponse immunitaire donc
sans lésions hépatiques (transaminases normales et histologie normale ou subnormale si une
biopsie était réalisée).
La deuxième phase est celle de la réaction immunitaire. Elle peut permettre la clairance virale
complète comme c'est le cas au cours d'une hépatite aiguë simple (lorsque la réponse immunitaire
est intense, elle entraîne une hépatite fulminante) mais dans le cas particulier de l'hépatite
chronique, elle est insuffisante pour éliminer tous les hépatocytes infectés et un équilibre s'installe
entre la réplication virale et la réponse immunitaire. Il en résulte des lésions hépatiques qui vont
s'aggraver au fil du temps. Ces lésions évolutives se traduisent par une augmentation des
transaminases et à la biopsie hépatique par une inflammation, des altérations hépatocytaire et une
fibrose.
La troisième phase est celle de la rémission ou hépatite inactive qui survient chez environ 5 %
des malades par an. Elle est caractérisée par l'arrêt de la réplication virale (virémie B < 10 000
copies par ml, séroconversion du système et avec négativation de l'Ag Hbe et apparition d'Ac anti
HBe, normalisation des transaminases). A ce stade il peut exister une fibrose séquençage plus ou
moins importante parfois une cirrhose. L'évolution peut être marquée par une réactivation virale,
soit par le virus sauvage (réplication virale avec Ag Hbe à nouveau positif) soit par le virus
mutant préC (réplication virale avec anti HBe positif). Dans les deux cas, les transaminases sont
élevées et la biopsie hépatique si elle est réalisée montre des lésions évolutives.
Dans une quatrième phase, l'Ag HBs peut disparaître mais le génome viral est intégré dans les
hépatocytes où il peut jouer un rôle oncogène (risque de carcinome hépatocellulaire). Le portage
chronique inactif du virus B (autrefois appelé portage sain) se définit par les critères suivants:
AgHBs positif, transaminases normales et absence de signes de multiplication virale (AgHBs
négatif, Ac anti HBe positif et réplication indétectable par les test d'hybridation ou < 10 000
copies / ml avec les test de PCR quantitative). Dans cette situation, il n'y a pas d'indication à une
biopsie hépatique sauf s'il existe des signes d'hépatopathie chronique à l'échographie (dysmorphie
du foie, signes d'hypertension portale) ou une thrombopénie voire une hypergammaglobulinémie
qui peut le faire suspecter. Par précaution, il est recommandé de contrôler les transaminases et la
virémie tous les 3 ou 4 mois pendant la première année pour ne pas méconnaître une hépatite
chronique à virus mutant avec un Ag Hbe négatif qui a souvent une évolution fluctuante avec des
phases de rémission séparées par des exacerbations. Au déla d'un an, une surveillance annuelle
biologique et échographique est considérée suffisante sauf point d'appel clinique.
2.2.6.2. Hépatite chronique active virale B+D
En cas de co-infection par les virus B et D, le risque de chronicité n’est pas aggravé par rapport à
une infection par le virus B seul. En revanche, la surinfection par le virus D d’un porteur
chronique du virus B se traduit dans la majorité des cas par une hépatite chronique B + D dont
l’évolution se fait rapidement vers une cirrhose.
En France, l’infection par le virus delta concerne essentiellement les toxicomanes et leurs
partenaires sexuels. Au cours de l’infection chronique B + D, les IgM anti HD persistent.
L’antigène HD dans le sérum est masqué par les Ac anti HD (formation d’immuns complexes).
Ce sont la présence de l’ARN du virus D dans le sérum et l’antigène HD dans le foie qui sont
actuellement considérés comme les meilleurs marqueurs de l’infection chronique. Au cours de
l’infection chronique B + D, l’antigène HBs est présent dans le sérum mais l’infection par le virus
D inhibe le plus souvent la multiplication du virus B : l’ADN viral B et l’antigène HBe sont
négatifs.
L’hépatite chronique B + D évolue souvent rapidement vers la cirrhose; le risque de carcinome
hépatocellulaire n’est pas accru par la surinfection.
2.2.6.3. L’hépatite chronique virale active C
Rappelons qu’environ 70 à 80% des sujets infectés par le virus C deviennent porteurs chroniques
de ce virus. Le délai de survenue d'une cirrhose par rapport à la contamination varie selon les
sujets de 10 à 40 ans ou plus. La médiane est évaluée à 30 ans. Certains malades dits fibroseurs
rapides peuvent évoluer vers la cirrhose en 10 à 20 ans. D'autres dits fibroseurs lents ne
développeront jamais de cirrhose compte tenu de la lenteur du processus fibrosique. Les facteurs
qui favorisent le processus de fibrose sont l'âge (accélération de la fibrose après 50 ans), le sexe
(fibrose plus rapide chez l'homme), une consommation alcoolique associée, une coinfection par le
VIH et probablement le surpoids.
Au cours de l’hépatite chronique C, la cytolyse est souvent modérée et fluctuante. Les
transaminases peuvent être normales pendant des périodes plus ou moins prolongées. La
répétition des dosages de transaminases est indispensable avant d’affirmer l’absence de cytolyse.
Les tests sérologiques actuels (3ème génération) sont positifs dans la grande majorité des cas. La
présence de l'ARN du VHC dans le sérum par PCR permet d’affirmer le portage du virus
(possible sérologie positive séquellaire d'une infection ancienne guérie).
2.2.7. Diagnostic différentiel
2.2.7.1. Hépatite chronique médicamenteuse :
Certains médicaments peuvent être responsables d’hépatite chronique active cirrhotique. Le
méthotrexate, la papavérine, l'amiodarone, l’acide tiénilique sont parmi les principaux
médicaments responsables [1].
2.2.7.2. Hépatite chronique auto-immune : Ce diagnostic différentiel est très important. Le
traitement de l’hépatite chronique auto-immune est la corticothérapie contre-indiquée dans les
hépatites chroniques virales. On distingue les hépatites auto-immunes de type 1 (anticorps
antinucléaires et/ou anti-muscle lisse positif), de type 2 (anticorps LKM1 positifs) et de type 3
(anticorps antiSLA).
Au cours de l’hépatite chronique C, l’apparition d’anticorps anti-LKM1 est possible. Il faut donc
distinguer les hépatites chroniques anti-LKM1 positives d’origine auto-immune et celles liées à
l’infection virale C.
2.2.7.3. Hépathopathie génétique
L’hémochromatose est l'une des maladies génétiques les plus fréquentes. L’accumulation de fer
dans le foie conduit à la fibrose puis la cirrhose. Chez le sujet jeune, il faut aussi éliminer
systématiquement l'exceptionnelle maladie de Wilson (dosage systématique de la ceruloplasmine,
cuprurie et éventuellement dosage du cuivre dans le foie) et un déficit en alpha 1 antitrypsine
sérique.
3. TRAITEMENT
3.1. TRAITEMENT PREVENTIF
1.1. Hépatite A :
a. Règles d'hygiène
Une hygiène élémentaire des mains est nécessaire ainsi qu'un soin rigoureux pour les aliments et les boissons dans les régions d'endémie. Il existe également une transmission parentérale faible pour les toxicomanes intraveineux mais aussi pour les personnels de santé après piqûre accidentelle.
b. Vaccination
Le vaccin utilisé s'appelle " Havrix 1440 " dont le schéma de vaccination comporte une
injection intramusculaire dans la région deltoïde avec un rappel à 6 mois puis tous les 10 ans.
Le taux de séroconversion est de 100 % au 21ième jour. Pour les nourrissons au-dessus d’un
an et les enfants jusqu'à 15 ans, on utilise le vaccin " Havrix 360 " avec 2 injections à un mois
d'intervalle, un rappel 6 à 12 mois après la primo vaccination, puis un rappel tous les 10 ans.
Le vaccin est recommandé pour tous les voyageurs allant vers les pays endémiques, le
personnel médical et paramédical, les sujets au contact des personnes infectées, les égoutiers, les
militaires, les personnels de crèche et les puéricultrices, les usagers de drogue par voie
intraveineuse, les personnels des chaînes alimentaires et de la restauration.
1.2. Hépatite B
a. Règles d'hygiène
Les mesures d'hygiène générale s'appliquent. Il est recommandé d'utiliser systématiquement des
préservatifs au cours de relations sexuelles, qu'elles soient homo ou hétérosexuelles
b. Sécurité transfusionnelle
Les mesures préventives sont l'exclusion des donneurs de sang appartenant au groupe exposé, le
dépistage biologique systématique sur chaque don du sang de l'antigène HBs et des anticorps anti-
HBc, l'inactivation virale des produits sanguins stables (albumine, fractions coagulantes,
immunoglobulines et code biologique).
c. Immunisation passive
Les immunoglobulines spécifiques ou anti-HBs réalisent une protection, soit avant l'exposition
au risque, soit dans les 24 h qui suivent le contact infectant (piqûre accidentelle). Cette
immunisation s'adresse à toute personne non vaccinée se blessant avec du matériel souillé, au
nouveau-né de mère antigène HBs positif et dans ce cas l'injection doit être pratiquée
immédiatement après la naissance et doit être accompagnée de la mise en route d'une vaccination,
au patient transplanté hépatique pour éviter la réinfection du greffon et au partenaire sexuel d'un
sujet antigène HBs positif en attendant l'efficacité de la vaccination.
d. Vaccination
Les différents vaccins, actuellement commercialisés, peuvent comporter l'antigène HBs seul à la
posologie de 20 µg chez l'adulte (Engerix B 20) ou de 10 voire 5 µg chez l'enfant et l'antigène
HBs associé à l'antigène pré-S2 (GenHevac B). Le vaccin est injecté par voie intramusculaire
dans le deltoïde sauf chez le jeune enfant jusqu'à 2 ans où l'on utilise la région quadricipitale
haute. Le schéma classique de vaccination comprend maintenant 2 injections répétées à un mois
d'intervalle, avec un rappel à 6 mois, puis tous les 5 ans.
Un autre schéma peut être utilisé, comprenant 3 injections répétées à 1 mois d'intervalle avec 1
rappel un an après la première injection puis tous les 5 ans.
Le contrôle de l'efficacité du vaccin peut se faire chez les sujets présumés " mauvais répondeurs "
2 mois après la dernière injection. Le taux d'anticorps est dit " protecteur " s'il est supérieur à 10
mUI/mL d'anticorps anti-HBs. Les taux protecteurs d'anticorps sont atteints dans 95 % des cas.
Après le rappel, ils atteignent 99,5 %. Il existe maintenant un vaccin combiné contre les hépatites
A et B (Twinrix). Certains sujets sont dits mauvais répondeurs et doivent recevoir plusieurs
injections, en particulier les hémodialysés chroniques, les cirrhotiques et les immunodéprimés.
La vaccination est obligatoire en France pour le personnel de santé ; elle est recommandée
pour les nouveau-nés de mère antigène HBs positif, les insuffisants rénaux, les polytransfusés
hémophiles, l'entourage familial de sujet antigène HBs positif, les partenaires sexuels de sujets
antigènes positifs, les sujets ayant des partenaires sexuels multiples, les toxicomanes par voie
intraveineuse et les voyageurs en zone d'endémie.
1.3. Hépatite C
Les règles d'hygiène et la sécurité transfusionnelle décrites pour l'hépatite A et surtout pour
l'hépatite B, s'appliquent à l'hépatite C. La recherche d'anticorps anti-VHC est systématique lors
du don du sang. Il n'existe pas actuellement de vaccins ni d'immunoglobulines spécifique anti-
VHC.
1.4. Hépatite D :
Elle respecte les mêmes mesures que celles appliquées à l’hépatite virale B.
1.5. Hépatite E :
Les mesures d'hygiène universelle décrites pour l'hépatite A s'appliquent pour l'hépatite E.
Actuellement, il n'existe pas de vaccin.
1.6. Hépatite G :
Sa prévention repose sur la sécurité transfusionnelle et les ports des gants lors des contacts
sanguins.
3.2. TRAITEMENT CURATIF :
3.2.1. Hépatite aiguë commune
A l’exception de l'hépatite aiguë C, aucun traitement n'est indiqué. En pratique, le repos au lit est
fonction du degré d'asthénie de même que la durée d'arrêt de travail. Aucun régime alimentaire ne
doit être prescrit. Il est souhaitable de supprimer l'alcool pendant la maladie et la convalescence
[1]
Les médicaments métabolisés par le foie doivent être diminués ou interrompus (adaptation de la
posologie des anti-vitamines K, arrêt des sédatifs. Les contraceptifs oraux doivent être
interrompus.
Le cas de l'hépatite aiguë C est particulier. Compte tenu du risque majeur de chronicité, il est
actuellement recommandé de traiter l'hépatite aiguë C par l'interféron ou l'association interféron-
ribavirine dans le cadre de protocoles. Le traitement précoce à la phase aiguë semble diminuer le
risque de passage à la chronicité. La dernière conférence de consensus recommande la
monothérapie par interféron 5 MU par jour pendant 4 semaines puis 5 MU 3 fois par semaine
pendant 20 semaines en attendant les résultats de l'interféron pégylé et de la bithérapie dans cette
indication.
3.2.2. Hépatite chronique active B
Les molécules antivirales utilisées sont : l'interféron, la lamivudine et l'adéfovir (celle-ci
actuellement disponible seulement en ATU = autorisation temporaire d'utilisation)
L'interféron alpha (INTRONA® Schering-Plough, ROFERON® Roche), administré par voie
sous-cutanée 3 fois par semaine pendant 4 à 6 mois à la dose de 5 à 10 millions d’unités, permet
d'obtenir un arrêt de la réplication virale chez environ 1/3 des sujets. Il n'y a pas de rechute chez
la plupart de ces sujets.
Les principaux effets indésirables cliniques sont le syndrome grippal (fièvre, frisson, courbature)
pratiquement constant après la première injection et qui s’atténue avec la poursuite du traitement.
Il est généralement bien contrôlé par la prise de paracétamol. Les autres effets indésirables sont
l’asthénie, la dépression, l'alopécie.
Les effets secondaires biologiques sont principalement hématologiques (neutropénie,
thrombopénie) et thyroïdiens (hypo-hyperthyroidie). Une contraception efficace est nécessaire
chez les femmes en période d’activité génitale.
Les principales contre-indications sont la grossesse, les affections neuropsychiatriques
décompensées (en particulier dépression), les affections cardiaques sévères, l'épilepsie mal
contrôlée, les maladies auto-immunes, une neutropénie ou une thrombopénie sévères. Une
cirrhose décompensée est également une contre-indication.
La lamivudine est un antiviral aussi utilisé pour le traitement de l’infection par le VIH. Son
utilisation dans les hépatites B est encore mal précisée, en particulier la durée du traitement. Il a
l'avantage d'être administré par vois orale et bien toléré. Son inconvénient est la sélection de virus
B mutants dont la fréquence augmente avec la durée du traitement. En cas de mutation, il faut
discuter l'administration d'un deuxième médicament antiviral, l'adéfovir, disponible actuellement
seulement en ATU et pour lequel aucune sélection de mutant n'a encore été rapportée.
La transplantation hépatique doit être discutée en cas de cirrhose post-hépatiques B compliquée et
n’est envisagée qu’en l’absence de multiplication virale B détectable. Des Ig anti -HBs sont
administrées systématiquement après transplantation pour réduire le risque d'hépatite chronique
active sur greffon qui peut évoluer rapidement vers la cirrhose.
3.2.3. Hépatite chronique active B+D
L'interféron alpha inhibe la réplication du VHD et permet d'obtenir une régression de la cytolyse.
Cet effet est transitoire et l'arrêt du traitement est suivi d'une rechute dans la majorité des cas. Des
protocoles thérapeutiques utilisant des doses d’interféron plus élevées pendant une durée plus
longue sont en cours.
En cas de transplantation hépatique, la réinfection par le VHB est moins fréquente en cas
d’infection BD qu'en cas d'infection par le VHB seul (probablement du fait de l'inhibition de la
réplication du VHB par le VHD.
3.2.4. Hépatite chronique active C
Le traitement actuel repose sur une bithérapie associant l’interféron pégylé en sous cutané 1 fois
par semaine (VIRAFERON PEG®, PEGASYS®) à la prise orale de Ribavirine (800 ou 1200 mg/
jour en fonction du poids REBETOL®) pendant 6 à 12 mois.
L'interféron pégylé a l'intérêt de maintenir des concentrations sériques constantes d'interféron
avec une injection par semaine alors que l'interféron conventionnel en 3 injections hebdomadaires
ne couvre pas la semaine. Les effets indésirables et les contre-indications sont les mêmes avec les
deux formes de traitements. Pour la Ribavirine, qui est un analogue nucléotidique, les principaux
effets indésirables sont l'anémie hémolytique et l'effet tératogène. La grossesse est contre-
indiquée pendant toute la durée du traitement et les 6 mois qui suivent. Les contre-indications
sont la grossesse et l'absence de contraception, l'insuffisance rénale chronique, les anémies, les
hémoglobinopathies, l'insuffisance coronarienne sévère.
Des facteurs prédictifs de réponse au traitement ont été identifiés. Un génotype 1 et une charge
virale élevée sont des marqueurs de moins bonne réponse au traitement (environ 50 % de chance
d'éradication avec 12 mois de bithérapie pégylé). Les génotypes 2 et 3 répondent mieux au
traitement (environ 80 % de chance d'éradication avec 6 mois de bithérapie pégylée). Les malades
atteints de cirrhose répondent moins bien au traitement et ont une moins bonne tolérance.
En cas de cirrhose virale C compliquée, une transplantation hépatique est indiquée. La réinfection
du greffon par le virus C est constante et peut être responsable d’une hépatite chronique du
greffon dont l’évolution paraît moins sévère que dans le cas du virus B.
III. CONCEPTION TRADITIONNNELLE DU " SAYI " EN MILIEU BAMBANAN
1. DEFINITION – CLASSIFICATION ETIO-ANTHROPOLOGIQUE :
Le " Sayi " signifie littéralement "ictère". Si l’on se réfère aux thérapeutes (système traditionnel)
et à la population rurale (système populaire).
L’interrogatoire formel ou informel de plusieurs thérapeutes traditionnels (guérisseurs) permet de
dire qu’il y’a 2 types de "Sayi" (ictère) :
- le premier connu de tous donne des " yeux jaunes " curable ;
- le second communément connu de tous (yeux blancs) par l’appellation "tègèdjè"(main
blanche) ou "Sayi jè" signifie littéralement "ictère blanc".Il a été souvent traduit par " anémie
pernicieuse "ou "anémie chronique " avec signe de pâleur de la paume et des ongles remarqués dans
les anémies hypochromes hyposidérémique surtout chez la femme enceinte, d’où le terme de
"tègèdjè" a pris la connotation d’anémie de la grossesse. Son diagnostic chez un malade grabataire
serait synonyme d’un pronostic fatal [9].
2. LES MANIFESTATIONS DANS LE SYSTEME TRADITIONNEL :
Dans le milieu traditionnel bambanan, les manifestations cliniques du "Sayi" sont bien identifiées
par les thérapeutes.
L’interrogatoire et l’inspection des malades leur permettent de faire un diagnostic formel. Le "
Sayi" (ictère) est une maladie de tous les âges et tous les sexes.
Le début serait brutal par fièvre semblant au "Su Maya" (paludisme). Cependant cette fièvre
s’accompagne d’arthralgie ou douleurs osseuses ("Koloji") plus ou moins intense, de constipation
opiniâtre.
Dans la forme où l’on parle de "yeux jaunes", les urines sont foncées et la muqueuse
conjonctivale oculaire jaune, d’où le nom "ictère".
Dans la forme communément appelée "yeux blancs" ou "Sayi jè" ou "tègèdjè" les urines sont
décolorées et la conjonctive oculaire est d’une blancheur éclatante.
En somme dans les deux formes s’installent très tôt des insomnies, une asthénie physique intense,
avec constipation plus fièvre.
Selon certains thérapeutes Bambanan le "Sayi jè" se manifeste par une constipation opiniâtre qui
s’aggrave et le malade rentre dans un état de prostration très classique connu de tout thérapeute
initié. Progressivement le malade accuse un amaigrissement puis une cachexie avant de
succomber (décès). La maladie s’accompagnerait presque toujours d’une coloration plus ou
moins importante des urines.
Il est décrit plusieurs formes cliniques de la maladie :
- les formes avec fièvre, asthénie et vertige
- les formes avec constipation et vertiges
- les formes avec fièvre au long cours
- les formes avec insomnie et cauchemar
- les formes avec prurit plus insomnie.
3. EVOLUTION ET TRAITEMENT GENERAL:
Selon les propos de maints thérapeutes, la forme "yeux jaunes" évolue très favorablement vers
une guérison même sans traitement bien approprié. Cependant la maladie peut aussi dans ce cas
se compliquer et évoluer vers un pronostic fatal.
Pour d’autres le "Sayi jè" est une maladie très grave ; son traitement n’existerait pas en médecine
serait fatale sans l’intervention d’un thérapeute compétent.
En fait plusieurs plantes médicinales sont utilisées en fonction des thérapeutes et de leur région de
résidence dans le traitement des"Sayi".
Le "Sayi jè" est surtout traité par les jeunes pouces de"bumu" (Bombax costatum) dont l’infusé
est bu 2 à 3 fois par jour pendant 7 à 8 jours et Samanèrè (Entada africana) en raison d’un sachet
à infuser dans un litre et demi pendant 10 minutes et à boire le décocté dans la journée et cela
pendant 3 à 6 mois.
Quand au "Sayi"avec les yeux jaunes, cette forme est traitée surtout avec le Combretum
micranthum à la dose d’un sachet de 10grammes à bouillir dans un demi litre d’eau matin et soir
associé à Samanèrè
4. TRAITEMENT TRADITIONNEL UTILISE DANS L’ETUDE :
4.1. But du traitement :
Négativation de l’antigène HBs dans le sang
Disparition des symptômes cliniques
Améliorations des paramètres biologiques
Prévention des complications redoutables des hépatites virales : cirrhose, cancer
du foie etc.…
4.2. Moyens du traitement :
En Médecine traditionnelle nous disposons de plusieurs types contre l’hépatite mais dans notre
étude nous avons utilisé trois (3) molécules :
a.Samanèrè :
-Composition : Entada africana
-Présentation : Sept (7) sachets de 30 grammes.
-Indication : Syndrome ictérique, hépatique.
-Mode d’emploi et posologie :
Faire bouillir le contenu d’un sachet dans trois (3) litres d’eau par jour, filtrer et boire un verre à
café du décocté et se laver avec le reste.Conserver le résidu.
Faire de même avec les autres sachets tout en conservant les résidus.
Du huitième au dixième jour bouillir les résidus et se laver avec le décocté sans boire.
b. Cochlos
-Composition : Cochlospermum tinctorium
-Présentation : Trente (30) sachets de 10grammes.
-Indication : Syndrome ictérique, hépatite virale.
-Posologie : 1sachet de 10g matin, midi, et soir.
-Mode d’emploi:laisser infuser le contenu dans un verre à boire d’eau tiède pendant 10
minutes et boire
c.Hépatisane :
- Composition : Combretum micranthum
-Présentation : 14 sachets uni doses de 10g
-Indications : Symptômes d’insuffisance hépatique avec manifestations digesto-biliaires,
constipation, intolérance aux graisses, nausées, inappétence.
- Mode d’emploi et posologie : Faire bouillir le contenu d’un sachet dans un demi-litre
d’eau pendant 10 minutes. Boire le décocté filtré à jeun et un autre décocté préparé de la
même façon le soir après le repas.
IV- METHODOLOGIE
1. Cadre de l’ é tude :
Notre travail a été réalisé dans le cadre de l’expérimentation de trois types de 3 types de
médicaments traditionnels A, B et C que seul le pharmacien détient le code. Ces médicaments
traditionnels ont été étudiés et testés par le DMT (Département de Médecine Traditionnelle).
Le D.M.T est un service dont la performance et la compétence sont connues de tous.
Ce service est réputé dans le traitement de pas mal de pathologies qui n’ont pas répondues au
traitement conventionnel.
Au sein de ce département il y’a :
- Un service de clinique pour les consultations médicales.
- Une équipe de la galénique pour le conditionnement des médicaments traditionnels.
- Les guérisseurs traditionnels pour la cueillette et la récolte des produits efficaces
- Un magasin de stockage des produits pour la vente.
Tous nos examens biologiques ont été réalisés au CNTS (Centre national de transfusion
sanguine).Ce service est réputé dans les examens biologiques de toute nature (hématologiques et
biochimiques).La fiabilité des analyses effectuées au CNTS est certaine. Ce service reçoit
également des donneurs volontaires de sang et ravitaille les hôpitaux nationaux et les centres de
référence en sang dans les urgences obstétricales et chirurgicales. Ce service regroupe :
- Les docteurs en médecine et en pharmacie
- Les infirmiers
- Les internes thésards
2. Période de l’étude
Notre étude s’est déroulée du 22 juin 2004 et s’est poursuivie jusqu’au 15 mars 2005. Chaque
patient de notre étude était soumis à un traitement de trois (03) mois avec un contrôle biologique
chaque mois et un examen échographique au début du traitement.
3. Type d’étude:
Il s’agit d’une étude prospective répondant aux critères d’un essai clinique visant à :
-évaluer l’efficacité thérapeutique de ces 3 types de médicaments.
-établir une stratégie opérationnelle dans le traitement d’une pathologie virale (hépatite virale B).
-prouver l’innocuité de ces médicaments traditionnels sur l’organisme
4. Population d’étude :
Notre étude a regroupé les patients de 9 à 61ans mais les adultes jeunes étaient beaucoup plus
représentés dans notre étude.
5. Critères d’inclusion :
Ont été inclus dans notre étude :
-Les patients ayant une antigénémie positive avec ou sans association des signes
Cliniques
-Les patients symptomatiques avec antigène HBs positif mais sans signes de
complications cliniques : hépatomégalie douloureuse, ascite, anasarque, état comateux.
-Para-cliniques (échographiques) : foie stéatosique, une hépatomégalie spécifique d’une cirrhose
ou d’un cancer du foie.
6. Critères d’exclusion :
Dans l’étude ont été exclus les patients présentant les affections suivantes :
-Le cancer primitif du foie
-La lithiase biliaire
-La cirrhose avec ou sans syndrome hépatocellulaire
-Les hépatites toxiques, médicamenteuses, bactériennes et parasitaires
-Stéatose hépatique
7. Collectes des données :
7.1. Support : Toutes nos données ont été portée sur un questionnaire établi par la clinique du
D.M.T.
Sur ce questionnaire étaient portés :
-les différentes dates : du début à la fin du traitement
-l’interrogatoire
-les signes cliniques
-les signes paracliniques (biologiques et échographiques)
7.2. Matériel et technique de la collecte :
7.2.1. Depistage et diagnostic : Le dépistage se faisait lors des dons de sang au C.N.T.S.
Les patients ainsi infectés par le VHB sont envoyés à la clinique du D.M.T où ils reçoivent une
fiche pour un bilan biologique complet et une autre fiche pour un examen échographique afin
d’éliminer les éventuelles complications.
7.2.2. Type de traitement :
3 types de médicaments ont été utilisés au cours de notre étude codifiés en A, B, et C que seul le
pharmacien détenait le code.
Ces 3 médicaments ont été repartis entre les 360 malades par la technique de simple aveugle (seul
le pharmacien détient le code).
La répartition est faite de telle sorte qu’il ait 120 malades par type de traitement.
7.2.3. Suivi clinique :
Les patients de l’étude ont été suivis pendant 3 mois.
Au cours de ces 3 mois les patients étaient reçus en consultation une fois dans la semaine pendant
le premier mois puis toutes les 2 semaines jusqu’à la fin de l’étude.
Au cours des consultations on interrogeait le patient sur l’amélioration de leur état clinique
7.3. Traitement et analyse des données :
-Seuls les patients ayant suivi correctement 90 jours de traitement avec un bilan biologique, un
examen échographique au début du traitement et un contrôle biologique mensuel permettant de
juger l’efficacité thérapeutique sont retenus.
-Toutes nos données ont été saisies et analysées sur le logiciel Epi info avec comme seuil de
significativité le pourcentage de diminution.
V- RESULTATS
Au cours de l’étude nous avons enregistré entre le 22 juin 2004 et mi- Décembre 2004, 360 patients dont 2 abandons dès le début de l’étude ce qui a réduit le nombre total à 358.Au terme de l’étude nous nous sommes retrouvés seulement avec 168 patients ; soit un abandon de plus de la moitié du nombre totale des patients.Dans l’analyse de nos données nous avons tenu compte des paramètres socio-demographiques : age, sexe.Les signes cliniques observés sous médication traditionnelle ont été : l’ictère, constipation, ballonnement, anorexie, céphalées, arthralgie, nausées, vomissements, prurit, fièvre, sensibilité de l’hypochondre droit.L’antigène HBs a été également pris en compte dans l’analyse des résultats.
1-Données socio-demographiques :
1-1-Répartition selon les tranches d’âges :
Graphique-1 : Répartition des patients Ag HBs+ selon les tranches d’âges (n=358).
18,6
46
22,7
11
2
05
101520253035404550
Pour
cent
ages
9-21 ans 22-31 ans 32-41 ans 42-51ans 52-61 ansTranches d'âgePatients Ag HBs+
1-2- Répartition des patients selon le sexe :
Figure-1 : Répartition des patients Ag HBs + selon le sexe (n=358)
Le sex-ratio M/F est de 3,65 en faveur des hommes.78,5% de nos sont de sexe masculin.2-Données cliniques :
2-1-Répartition des patients ictériques :
Tableau I : Répartition des patients ictériques Ag HBs + selon la durée et le type du traitement (n=21)
DUREE TYPE DE TRAITEMENT
J0 J30 J60 J90
A 4(19,%) 3(14, 28%) 1(4, 76%) 0B 7(33,3%) 0 0 0C 10(47,62%) 0 0 0PRESENCE 21 (100%) 3(14,28%) 1(4,7%) 0DISPARITION 85,72% dont
4,77% (A)33,33% (B)47,62% (C)
95,24% 100%
Nous constatons ici que les médicaments B et C agissent beaucoup plus rapidement sur l’ictère par rapport au traitement A car déjà à un mois (J30) de traitement nous assistons à une disparition totale de l’ictère chez les patients soumis aux traitements B et C. Celle de A est de 4,77%.
Patients Ag HBs+
21,5%
78,5%
Masculin Féminin
2-2-Répartition des patients constipés :
Graphique-2 : Répartition des patients constipés en fonction du type et de la durée du traitement (n=15).
2-3-Répartition des patients anorexiques :
Tableau II : Analyse de l’anorexie chez les patients réguliers en fonction de la durée et du type de traitement (n=21).
DUREE TYPE DE TRAITEMENT
J0 J60 J90
A 9 (42,86%) 1 (4,76%) 0B 5 (23,81%) 0 0C 7 (33,33%) 1 (4,76%) 0
PRESENCE21 (100%) 2 (9,52%) 0
DISPARITION 90,48% 100%
Le traitement A semble plus efficace que les traitements B et C. A J60 il y’a eu un taux de disparition de 38,1% avec le traitement A contre 23,81 avec le traitement B et 28,57% avec le traitement C.
2-4-Répartition des patients fébriles :
66,67
2013,33 20
0 0 0 0 00
10203040506070
Pour
cent
ages
J-0 J-45 J-90Durée du traitement
A B C
Tableau III : Répartition des patients fébriles selon la durée et le type de traitement : (n= 42)
DUREE TYPE DETRAITEMENT
J0 J60 J90
A 16 (38, 10%) 5 (11, 90%) 4 (9, 52%)B 14 (33, 33%) 6 (14, 29%) 2 (4, 76%)C 12 (28,57%) 7 (16,67%) 6 (14 ,29%)
PRESENCE 42 (100%) 18 (42,86%) 14 (33,33%)DISPARITION 24 (57,14%) 28 (66,67%) Cette observation montre que les 3 produits ont une action bénéfique sur la fièvre car nous avons assisté à la fin du traitement à une disparition de 66,67%. Mais on constate que C agit beaucoup plus sur la fièvre que le traitement A et B. . 2-5-Répartition des patients ballonnés :
Graphique-3 : Répartition des patients ballonnés en fonction de la durée du traitement (n=24).
14,3
0 00
2
4
6
8
10
12
14
16
Pour
cent
ages
J-0 J-60 J-90
Durée du traitementBallonement
2-6-Répartition des patients présentant la nausée :
Graphique-4_ : Répartition des patients présentant la nausée en fonction de la durée du traitement (n=13).
2-7-Répartition des patients présentant des vomissements :
Graphique-5 : Répartition des patients présentant les vomissements en fonction de la durée du traitement (n = 6)
7,14
1,190
012345678
Pourcentages
J-0 J-60 J-90
Durée du traitementNausées
3,57
0,6
0
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
Pour
cent
ages
J-0 J-60 J-90
Durée du traitementVomissements
2-8-Répartition des patients présentant une sensibilités del’hypochondre droit :
Graphique-6 _ : Répartition des patients présentant une sensibilité de l’hypochondre droit en fonction de la durée du traitement (n=7)
2-9-Répartition des patients présentant le prurit :
Graphique-7: Répartition des patients présentant le prurit en fonction de la durée du traitement (n=9)
3,57
1,79
0 0 0 00
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
Pour
cent
ages
J-0 J-60 J-90
Durée du traitementPrurit minime Prurit sévère
4,17
0 0
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
4,5
J-0 J-60 J-90
Sensibilité de H D
2-10-Répartition des patients présentant des arthralgies :
Graphique-8 : Répartition des patients présentant des arthralgies en fonction de la durée du traitement (n= 42)
2-11-Répartition des patients présentant des céphalées :
Graphique-9 : Répartition des patients présentant les céphalées en fonction de la durée du traitement (n =55)
3-Donnée biologique :
25,6
7,14
1,19 1,19 0 0
0
5
10
15
20
25
30
Pour
cent
ages
J-0 J-60 J-90
Durée du traitementCéphalées légères Céphalées sévères
18,45
6,55
2,380,6 0 0
02468
101214161820
Pour
cent
ages
J-0 J-60 J-90
Durée du traitementArthralgies légères Arthralgies sévères
Tableau IV : Répartition comparative des patients à antigénémie positive au début et à la fin du traitement en fonction du type de traitement
Ici 6,55% des patients ont un antigène négatif dont 2,98% pour le traitement C ; 3,57% pour le traitement B et 0% pour le traitement A. Nous signalons par ailleurs que 4,76% des patients sont perdus de vue.
NB : Dans l’analyse de nos résultats nous n’avons pas tenu compte de certains paramètres cliniques tels : coryza, urines foncées, décoloration des selles, eryption cutanée, retard à la digestion car nos patients étaient indemnes de tous ces signes précédemment cités.
L’Antigène HBs Type de traitement
J0 J90 Patients perdus de vue à J90
A 55 (32,74%) 52 (+) et 0 (-) 3 (1,79%)B 56 (33,33%) 47(+) et 3 (-) 6 (3,57%)C 57 (33,93%) 50 (+) et 5 (-) 2 (1,19%PRESENCE 168 (100%) 149 (88,69%) 8 (4,76%)DISPARITION 11 (6,55%) dont 0%(A) ;
3,57% (B) ; 2,98 (C)
VI- COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
Il est nécessaire de faire ressortir deux points essentiels avant tout commentaire à savoir :
-Dans l’étude il y a au total 360 patients dont 2 abandons enregistrés au début de l’étude, ce qui a
réduit le nombre total à 358 mais n’avons pris en compte dans l’analyse des différents symptômes
que les malades réguliers ( malades ayant effectués les 3 mois de traitement avec un examen
clinique chaque semaine pendant un mois puis toutes les deux semaines les 2 autres mois avec un
examen échographique au début du traitement) ;par contre dans l’analyse des paramètres socio-
demographiques tous les patients de notre étude ont été pris en compte c’est à dire les 358
patients.
Les patients réguliers de notre étude sont au nombre de 168.
-L’étude portait sur 3 médicaments traditionnels codifiés en A , B , et C que seul celui qui
délivrait savais les correspondances .
1. ANALYSE DES DONNEES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
1.1. SEXE :
Dans l’étude il y’ a une prédominance masculine car 78,5% de nos patients sont des hommes
contre seulement 21,5% pour les femmes.Le sex-ratio est de 3,65 en faveur des hommes
Cette prédominance masculine peut résulter d’une influence conjuguée de facteurs immunitaires
et sociaux (les hommes sont généralement plus en contact avec le milieu extérieur).
Cette prédominance masculine peut s’expliquer également par le fait que la majorité des donneurs
volontaires de sang sont des hommes.Ce résultat est significatif avec une différence de 57%.
E
n effet en 1985, Sidibé trouve 13,91% d’Ag HBs positif chez les garçons et 12,12% chez les filles
mais dans son cas cette prédominance masculine n’est pas significative [23 ].
En 1990, Douaré à trouvé pour :
-Lot DP : 66,67% des malades sont de sexe masculin
-Lot DA : 80% des malades sont de sexe masculin.
1.2. AGE
Les patients de notre étude sont âgés de 9 à 61 ans mais la tranche d’âge la plus représentée a été
de 22 à 31ans avec une prévalence de 46%.
La prédominance de cette tranche d’âge peut s’expliquer par le fait qu’au Mali la majorité
donneurs de sang commence à donner leur sang au-delà de 20 ans or la majorité des patients de
l’étude sont des donneurs de sang.
Elle est significative car la différence est de 27,4% par rapport aux patients de 9 à 21 ans ; de
23,3% par aux patients de 32 à 41ans et de 35% par rapport aux patients de 42 à 51 ans.
Une étude réalisée par Douaré en 1990 a trouvé :
-Pour DP (Samanèrè) la tranche d’âge la plus représentée est celle de 25 à 35 ans.
-Pour DA (Placebo) la tranche d’âge 35 à 45 est la plus représentée.
2. ANALYSE DES DONNEES CLINIQUES :
2.1. ICTERE :
Nous constatons une disparition totale de l’ictère avec les traitements B et C à J30.
Avec le traitement A : nous notons à J30
• 4,76 % de taux de disparition
• 14,28 % de taux de présence
A J60 : nous observons
• 14,28 % de taux de disparition.
• 4,76 % de taux de présence
A J90 :
Aucun des patients n’a présenté de l’ictère.
Les résultats ci-dessus nous montrent que les 3 traitements (A, B et C) ont un effet bénéfique sur
l’ictère car à partir de J90 aucun des patients n’a présenté de l’ictère. Par ailleurs nous constatons
que les traitement B et C sont beaucoup plus efficaces sur l’ictère par rapport au traitement A car
seulement à J30 nous avons assisté à une disparition totale de l’ictère chez les patients soumis au
traitements B et C contre 4,76 % de taux de disparition chez les patients soumis au traitement A.
La différence est significative: elle est de 28,57 % de B par rapport à A et de 42,86 % de C par
rapport à A.
Douaré a trouvé en 1990 :
Avec DA (Samanèrè) et à J45 :
• 6,67% de taux de disparition
. • 20% de taux de diminution
• 73,33% de taux de présence
Avec DP (Placebo) à J45 : Il a eu une disparition totale des ictère.
Ce qui a permis de conclure que le produit DP a plus d’effet bénéfique sur les ictères que le
produit DA.
2.2. CONSTIPATION :
Nous remarquons une disparition totale de la constipation avec les traitements B et C à J45 avec :
20 % sous B et 13,33 % sous C.
Avec le traitement A : nous notons à J45
• 46,67 % de taux de disparition
• 20 % de taux de présence
A J90 :
Aucun des patients n’a présenté de la constipation.
Ces résultats permettent de conclure que les 3 traitements sont efficaces sur la constipation car
aucun de nos patients n’a présenté de la constipation à J90.
Si nous nous referons aux taux de disparition à J45 nous pouvons conclure que le traitement A est
beaucoup plus efficace que les traitements B et C malgré qu’il a eu une disparition totale avec les
traitements B et C à J45 il faut reconnaître qu’il y’avait plus de patients soumis au traitement A par
rapport aux traitement B et C (10 patients soumis au traitement A contre 3 pour le traitement A et 2
pour le traitement B). La différence est significative : elle est de 27,67% de A par rapport à B et de
34,34% de A par rapport à C
Par ailleurs une étude réalisée par Douaré en 1990 a montré que le produit DP (Samanèrè) a un
effet bénéfique car à J0 87,67% étaient constipés mais à J45 aucun malade ne signalait la
constipation.
Quant au produit DA (Placebo) : A J0 87,67% de cas de constipation contre 93,33%
d’aggravation.
2.3. ANOREXIE :
Nous observons une disparition totale avec le traitement B à J60:Soit 23,81%.
Avec le traitement A à J60 : nous notons
38,1% de taux de disparition
4,76% de taux de présence
Avec le traitement C à J60 :nous observons
28,57% de taux de disparition
4,76% de taux de présence
A J90 : Disparition totale de l’anorexie avec les 3 produits.
Aux vues de ces résultats nous pouvons affirmer que les 3 traitements ont un nu effet bénéfique
sur l’anorexie car aucun de nos patients anorexiques n’a présenté de l’anorexie à partir de J90 .
Par ailleurs sur le plan statistique le traitement A paraît plus efficace que les traitements B et C.
La différence est significative : Elle est de 14,29% de A par rapport à B et 9,53% de A par
rapport à C.
D’après la thèse de Douaré en 1990, la plupart des malades à l’entrée se plaignaient de l’anorexie
mais sous DP (Samanèrè) le malade retrouvait très vite son appétit dès la première quinzaine.
Sous DA (Placebo) on notait une perte progressive de l’appétit.
2.4. FIEVRE :
Nous observons avec le traitement A à J60 :
• 26,10% de taux de disparition.
• 11,90% de taux de présence
A J90 :
• 28,58% de taux de disparition.
• 9,52% de taux de présence.
Avec le traitement B : nous notons à J60
• 19,29% de taux de disparition
• 14,29% de taux de présence.
A J90 :
• 28,57% de taux de disparition
• 4,76% de taux de présence.
Avec le traitement C : nous observons à J60.
• 11,29% de taux de disparition.
• 16,67% de taux de présence.
Aux vues de ces résultats les 3 médicaments ont un faible effet antipyrétique car à J90 encore la
disparition de la fièvre avec les 3 médicaments n’est pas totale.
Si l’on considère les taux de disparition à J90, nous dirons que les traitements A et C agissent
beaucoup plus sur la fièvre que le traitement A.
Par rapport aux travaux antérieurs menés ailleurs il y’a très peu d’informations concernant ce signe
2.5. BALLONNEMENTS :
Au début de notre étude 14,3% des patients étaient ballonnés ; mais seulement à J60 tous ces
patients se sont retrouvés indemnes de ballonnements.
A noter également que les 3 médicaments ont le même effet sur les ballonnements c’est pourquoi
nous avons globalisé les 3 produits.
Une thèse réalisée par Douaré en 1990 a trouvé que sur 86,67% des patients ballonnés et
constipés soumis au DP ; aucun patient n’a présenté de ballonnements à J90.
Par contre ceux soumis au traitement DA : à J0 il y’a 86,67% ballonnement contre 93,33%
d’aggravation.
2.6. NAUSEES :
7,14% de nos patients ont présenté des nausées à J0.
Aucun de nos patients n’a présenté de nausées à J60.
Les résultats ci-dessus dénotent une efficacité des 3 traitements sur les nausées.La différence est
significative à J60 : elle est de 7,14%
A noter la différence entre les 3 produits n’est pas significative c’est pour cette raison que nous
avons globalisé les résultats des 3 traitements.
Aucune information n’a été trouvée par rapport à ce symptôme à travers les thèses antérieures
menées ailleurs.
2.7. VOMISSEMENTS:
3,57% des patients se plaignaient de vomissements à J0
0,60% à J60
Aucun patient n’a présenté de vomissements à J90.
Ces résultats permettent de conclure que les 3 types de médicaments sont efficaces sur les
vomissements car à J90 aucun de nos patients ne présentait de vomissements.
Par rapport aux travaux antérieurs menés ailleurs il y’a très peu d’informations concernant ce signe.
2.8. SENSIBILITE DE L’HYPOCHONDRE DROIT :
4,17% des patients ont présenté au début de notre étude une sensibilité de l’hypochondre droit.A
partir de J60 aucun des patients ne présentait une sensibilité de l’hypochondre droit.
Ces résultats ci-dessus nous permettent d’affirmer que les 3 produits ont les mêmes effets sur la
sensibilité de l’hypochondre droit car seulement à J60 tous nos patients étaient indemnes de la
sensibilité de l’hypochondre droit.
A noter que les 3 produits ont le même effet sur les vomissements.
Aucune information n’a été trouvée par rapport à ce symptôme à travers les thèses antérieures
menées ailleurs.
2.9. PRURIT :
Au début de l’étude (J0) 3,57% de nos patients ont présenté de prurit minime et 1,79% de prurit
sévère.A partir de J60 aucun de nos patients ne présentait de prurit.
Ces résultats permettent de conclure que les 3 produits agissent favorablement sur le prurit.
A noter que les 3 traitements ont le même effet sur le prurit.
Aucune information n’a été trouvée par rapport à ce symptôme à travers les thèses antérieures
menées ailleurs.
2.10. ARTHRALGIES :
Il faut noter que la majorité de nos patients symptomatiques à l’entrée se plaignaient
d’arthralgies dont 18,45% d’arthralgie légère et 6,55% d’arthralgie sévère.
A J60 : 2,38% d’arthralgie légère et 0,60% d’arthralgie légère.
A J90 : Aucun des patients ne présentait de l’arthralgie.
Tous les trois produits se sont montrés efficaces sur les arthralgies car à J90 aucun de ces patients
n’a présenté d’arthralgies. Cette différence est significative : elle est de 16,07% pour les
arthralgies légères et de 5,95% pour les arthralgies sévères à J60 et de 18,45% d’arthralgies
légères et 6,55% d’arthralgies sévères à J90.
Par rapport aux travaux antérieurs menés ailleurs il y’a très peu d’informations concernant ce signe.
2.11. CEPHALEES :
Nous observons à J0 :25,6% de céphalées légères
7,14% de céphalées sévères
A J60 : 1,19% de céphalées légères
1,19% de céphalées sévères
A J90 : Aucun des patients ne présentait des céphalées.
Aux vues de ces résultats nous pouvons affirmer que les 3 médicaments ont un effet bénéfique sur
les céphalées.La différence est significative : elle est de 24,41% pour les céphalées légères et de
5,95% pour les céphalées sévères à J60 ; et de 25,6% pour les céphalées légères et de 7,14 pour
les céphalées sévères à J90.
Par rapport aux travaux antérieurs menés ailleurs il y’a très peu d’informations concernant ce signe.
2.12. L’ANTIGENE HBS :
Parmi les malades réguliers retenus dans l’étude pour des analyses et commentaires, seuls 6,55%
sont devenus négatifs.
Nous avons enregistré également dans l’étude 4,8% des patients perdus de vues à J90.
Parmi les 6,55% de négativation il y’a eu 3,57% de patients soumis au traitement B ; 2,98% de
patients soumis au traitement C et aucun patient du groupe soumis au médicament A.
Une étude réalisée par Douaré en 1990 a trouvé:
- 93,33% de négativation de l’antigène HBs.
- 3,33% seulement de cas de persistance d’Ag HBs
En conclusion nous pouvons affirmer que : les produits B et C agit beaucoup mieux sur l’ictère
par rapport au traitement A
Par contre le médicament A agit beaucoup plus sur la constipation, et l’anorexie par rapport aux
traitements B et C
Quand à la fièvre bien vrai que les 3 produits ont un faible effet antipyrétique; le produit A et C
agit beaucoup plus sur la fièvre que le produits B.
Quant aux autres symptômes : Nausées, vomissements, diarrhées, sensibilité de l’hypochondre
droit, arthralgies, prurit les 3 produits ont le même degré d’efficacité.
N.B : A la fin de notre étude le code a été levé, ce qui nous a permis d’identifier les produits A, B
et C :
A= Entada africana (Samanèrè)
B= Entada africana + Combretum micranthum (Hépatisane)
C= Cochlospermum tinctorium (Cochlos)
VII- CONCLUSION:
Dans notre étude 3 médicaments traditionnels (Samanèrè, Cochlos, Hépatisane) sont rentrés dans
la préparation de 3 schémas thérapeutiques A, B et C pour traiter des sujets à antigénémie HBs
positive.
360 patients ont été recrutés au cours de notre étude dont 2 abandons dès le début de l’étude ; ce
qui a réduit le nombre total de nos patients à 358.
Au terme de notre étude nous nous sommes retrouvés avec seulement 168 patients.
Nos patients étaient majoritairement des hommes avec un sexe ratio de 3,65.
La tranche d’age la plus représentée a été de 22 à 31ans.
Les traitements B et C agissent beaucoup mieux sur l’ictère.
Par contre le traitement A agit beaucoup plus sur l’anorexie et la constipation par rapport aux
traitements B et C.
Les résultats ci-dessus nous ont permis de comprendre aucun de ces médicaments ne possède
d’effets antipyrétiques car à J90 nos patients étaient encore fébriles.
Quant aux autres symptômes : Ballonnements, Nausées, vomissements, diarrhée, sensibilité de
l’hypochondre droit, arthralgies, prurit les 3 produits ont le même degré d’efficacité.
A ce qui concerne l’antigène HBs nous pouvons dire que les médicaments B et C agissent
favorablement sur l’antigène HBs car à J90 on a obtenu 6,55% de négativation dont 3,57 % pour
le médicament B et 2,98% pour le médicament C
Par contre le médicament A n’a entraîné aucune négativation.
Par rapport aux effets secondaires des produits utilisés nous avons noté : la reprise de l’appétit, la
polyurie, la régularisation du transit, la somnolence, etc.…
Malgré de multiples abandons nous avons eu suffisant le nombre suffisant de patients (168) à la
fin de l’étude pour les analyses des données.
Aux vues de tous ces résultats, la médecine traditionnelle reste une opportunité pour les
investigations en vue d’identifier les médicaments surs et efficaces contre les hépatites virales qui
constituent un fléau entravant le développement démographique à travers ses complications
redoutables notamment : la cirrhose hépatique, le cancer primitif du foie, l’insuffisance
hépatocellulaire, hépatite fulminante.
NB : A la fin de notre étude le code a été levé, ce qui nous a permis d’identifier les produits A, B
et C :
A=Entada africana (Samanèrè)
B= Entada africana + Combretum micranthum (Hépatisane)
C= Cochlospermum tinctorium (Cochlos)
VIII- RECOMMANDATIONS
Au terme de notre étude nous recommandons :
Au Ministère de la Santé
Elargir cette étude sur la population générale pour avoir une idée sur la prévalence de l’hépatite B
sur le plan national afin de prendre des mesures qui s’imposent.
Au corps médical
Sensibiliser la population sur les modes de contamination de l’hépatite B ainsi que ses
complications redoutables et les moyens prophylactiques par l’I.E.C (Information, Education et
Communication).
Au C.N.T.S
Poursuivre des études sur la recherche des marqueurs sérologiques chez les patients à antigénémie
HBs positive.
Au D.M.T
Poursuivre des études sur la recherche des plantes efficaces contre l’hépatite virale B.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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New assays for quantitative determination of viral markers in management of chronic hepatitis B
virus infection. J Clin Microbiol 1992b, 30: 1111-1119
FORMULAIRE DE CONSENTEMENT ECLAIRE
Titre du projet : Projet DMT/ Antenna Volet Hépatites
Responsable du projet : Professeur Drissa Diallo, Chef du Département Médecine Traditionnelle.
Je soussigné déclare que :
1) On m’a informé(e) de la nature et des buts de ce projet de recherche , ainsi que de son
déroulement.
2) On m’a informé(e) des risques et inconvénients associés à ma participation.
3) Ma participation à cette étude est volontaire et je peux me retirer en tout temps sans
préjudice.
4) Les données de cette étude seront traitées en toute confidentialité et elles seront utilisées
qu’à des fins scientifiques par les partenaires identifiés au formulaire d’information.
5) J’ai pu poser toutes les questions voulues concernant ce projet et j’ai obtenu des réponses
satisfaisantes.
6) Ma décision de participer à cette étude ne libère ni les chercheurs, ni l’établissement
hôte, de leurs obligations envers moi.
7) Je sais qu’aucune rémunération n’est rattachée à ma participation et que tous les traitements
et analyses sont gratuits.
8) On m’a remis un exemplaire du feuillet d’information sur l’étude en cours.
9) Je suis au courant du contenu du présent formulaire et je consens volontairement à
participer à cette étude.
Nom du sujet : Date : Signature
Nom du chercheur : Date : Signature :
Etude de l’efficacité des deux plantes africaines dans le traitement des hépatites virales
Responsable : Pr. Drissa Diallo, DMT (Bamako) , Dr Jacques Falquet , AT (Suisse AT).
1. But de l’étude et renseignements généraux
Par cette étude, on cherche à mieux connaître l’efficacité de certains traitements traditionnels des
hépatites. A terme, il s’agit d’améliorer la formule des traitements disponibles afin de mieux
lutter contre les hépatites au Mali
Les hépatites virales sont des maladies assez fréquentes qui touchent le foie. Certaines hépatites
sèches transmettent facilement par de l’eau ou des aliments contaminés (hépatites A). D’autres
hépatites se transmettent surtout par le sang ou les contacts sexuels (hépatites B et C)
Il existe des traitements modernes pour certaines hépatites, maos ils ne sont pas disponibles au
Mali. A noter aussi que les traitements modernes sont chers, pas toujours efficaces et provoquent
parfois d’importants effets secondaires.
2. Nature de la participation des patients
Les patients acceptant de faire partie de cette étude reçoivent un médicament traditionnel qu’ils
devront prendre selon les explications du médecin , pour une durée de trois mois.
Au cours de ces trois mois, les patients seront contrôlés plusieurs fois au D..M.T ; des prises de
sang pour des analyses de contrôle seront effectuées :
Au début du traitement (jour zéro)
Après 30 jours de traitement
Après 90 jours de traitement
Informations destinées aux patients participant à l’étude
Lors de ces visites, les patients seront interrogés par un médecin afin de déterminer leur état de
santé et, les effets secondaires du traitement pris. Le médecin prendra aussi leur température,
mesurera leur poids et pourra effectuer une prise de sang.
3. Risques potentiels et avantages possibles :
Les traitements étudiés sont traditionnels et fréquemment utilisés au Mali : leur réputation est
excellente et ils ne provoquent généralement aucun effet indésirable. Il faut toute fois noter que,
comme pour tout traitement médical, des intolérances individuelles peuvent survenir.
La participation à cette étude procure des avantages suivants : gratuité du traitement tout au long
de l’étude ; très bon suivi médical du patient, au terme de l’étude, un bref résumé des résultats à
tous les participants.
4. Droit du patient :
La participation à cette étude est volontaire et le patient peut, à tout moment et sans préjudice, se
retirer de l’étude. Si, au cours de l’étude, un traitement se montrait beaucoup plus efficace que les
autres, tous les patients se verraient offrir ce traitement.
La participation à cette étude ne donne droit à aucune rémunération.
5. Confidentialité :
Toutes les données ainsi que tous les renseignements obtenus restent soumis au secret médical.
Afin d’assurer la confidentialité,les patients seront désignés par les codes tout au long des travaux
d’analyses qui suivront la collecte des données. Seul le personnel médical aura accès aux dossiers
des patients.
6. Questions
Toute question relative à cette étude peut être posée aux responsables en charge :
Pr. Drissa Diallo, Département de Médecine Traditionnelle (Bamako)
Fiche de suivie de l’étude clinique du Samanèrè et de Cochlospermum pour le
traitement de l’hépatite B
Informations générales
1. Numéro du dossier
2. Identité du malade
2.1. Nom :………………… 2.2.Prénom :…………………..
3. Age :…………………ans
4. Sexe: Féminin (1) Masculin (2)
5.Profession……………………………………..
6. Région : De quelle région venez-vous ?
7. Adresse à Bamako: Dans quel quartier habitez-vous à Bamako ?
I.Consultation à J1 :
A) Clinique (Anamnèse)
Signes généraux
1. a.Vous sentez-vous : pas malade (1) peu malade (2) très malade (3)
1. b.Depuis quand : moins de 6 mois (1) plus de 6 mois(2) 6mois (3)
2. Asthénie physique : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
3. Fièvre (Température >37º5) oui (1) non (2)
Syndrome dyspeptique
4. Regurgitation : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
5. Anorexie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
6. Nausées : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
7. Vomissements : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
8. Constipation : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
9. Ballonnement : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
10. Diarrhée : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
11. Retard à la digestion : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Syndrome grippal
12. Arthralgie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
13. Myalgie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
14. Céphalées : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
15. Coryza : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Signes cutanés et oculaires
16. Prurit : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
17. Eryption cutanée (1) : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
18. Ictère : oui (1) non (2)
19. Si ictère préciser l’intensité : Intense (1) Franc (2) Subictère (2)
Signes physiques :
20. Sensibilité de l’hypochondre droit : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
21. Décoloration des urines: absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
22. Décoloration selles : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
23 a.Autres signes importants absents (1) présents (2)
23 b. Si présent(s) à préciser…………………………………………
Régime du malade24. aliments gras nul (0) rarement (1) souvent (2) fréquemment (3)
Signes paracliniques
25. bilirubine :……………..
26. transaminases SGOT (1) :……… SGPT (2) :……….
27a.AgHbs :…………. Hépatite C……….. Hépatite A…………
27b.AgHbs-contrôle test (autre laboratoire)
28. Vitesse de sédimentation (VS) 1ère heure……. 2ème heure….
29. Numération Formule Sanguine (NFS) : GR…… GB…… Hte……
VGM…… CCMH….. Plaquette….. PN….. E….. B…. M….. L……..
30. G.E. + frottis sanguin……….
31. T.P……… 32.Phosphatases alcalines……. 33.Créatininémie……..
34. Glycémie………
35. Autres examens éventuels
Résultats
II.Consultation à J7A) Clinique (Anamnèse)
B) Avez-vous suivi le traitement prescrit ? Tous les jours.ou presque (1)……..
- Irrégulièrement (2)…….
- Pas du tout (3)………
C) L’avez-vous associé avec d’autres médicaments oui (1)….. Non (2)….
Si oui médicament moderne (1)….. médicament traditionnel (2)……
Signes généraux
1. a.Vous sentez-vous : pas malade (1) peu malade (2) très malade (3)
1. b.Depuis quand : moins de 6 mois (1) plus de 6 mois (2) 6mois (3)
2. Asthénie physique : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
3. Fièvre (Température >37º5) oui (1) non (2)
Syndrome dyspeptique
36. Régurgitation : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
37. Anorexie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
38. Nausées : absent (1) u n peu (2) beaucoup (3
39. Vomissements : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
40. Constipation : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
41. Ballonnement : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
42. Diarrhée : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
43. Retard à la digestion : absent (1) u un peu (2) beaucoup (3)
Syndrome grippal
44. Arthralgie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
45. Myalgie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
46. Céphalées : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
47. Coryza : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Signes cutanés et oculaires
48. Prurit : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
49. Eryption cutanée (1) : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
50. Ictère : oui (1) non (2)
51. Si ictère préciser l’intensité : Intense (1) Franc (2) Subictère (2)
Signes physiques :
52. Sensibilité de l’hypochondre droit : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
53. Décoloration des urines: absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
54. Décoloration selles : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Régime du malade
55. aliments gras nul (0) rarement (1) souvent (2) fréquemment (3)
Signes paracliniques
56. Autres examens éventuels
Résultats
II.Consultation à J14
A) Clinique (Anamnèse)
B) Avez-vous suivi le traitement prescrit ? Tous les jours.ou presque (1)……..
- Irrégulièrement (2)…….
- Pas du tout (3)………
C) L’avez-vous associé avec d’autres médicaments oui (1)….. non (2)….
Si oui médicament moderne (1)….. médicament traditionnel (2)……
Signes généraux
1. a.Vous sentez-vous : pas malade (1) peu malade (2) très malade (3)
1. b.Depuis quand : moins de 6 mois (1) plus de 6 mois (2) 6mois (3)
2. Asthénie physique : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
3. Fièvre (Température >37º5) oui (1) non (2)
Syndrome dyspeptique
57. Régurgitation : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
58. Anorexie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
59. Nausées : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
60. Vomissements : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
61. Constipation : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
62. Ballonnement : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
63. Diarrhée : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
64. Retard à la digestion : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Syndrome grippal
65. Arthralgie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
66. Myalgie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
67. Céphalées : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
68. Coryza : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Signes cutanés et oculaires
69. Prurit : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
70. Eryption cutanée (1) : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
71. Ictère : oui (1) non (2)
72. Si ictère préciser l’intensité : Intense (1) Franc (2) Subictère (2)
Signes physiques :
73. Sensibilité de l’hypochondre droit : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
74. Autres signes importants absents (1) présents (2)
75. Si présent(s) à préciser…………………………………………
Régime du malade
76. aliments gras nul (0) rarement (1) souvent (2) fréquemment (3)
Signes paracliniques
77.Autres examens éventuels
Résultats
II.Consultation à J21
A) Clinique (anamnèse)
B) Avez-vous suivi le traitement prescrit ? tous les jours (1)
. Irrégulièrement (2)
Pas du tout (3)
C) L’avez-vous associé avec d’autres médicaments oui (1) non (2)
Si oui médicament moderne (1) médicament traditionnel (2)……
Signes généraux
-Vous sentez-vous : pas malade (1) peu malade (2) très malade (3)
-Depuis quand : moins de 6 mois (1) plus de 6 mois (2) 6mois (3)
-Asthénie physique : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
-Fièvre (Température >37º5) oui (1) non (2)
Syndrome dyspeptique
78.Regurgitation : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
79.Anorexie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
80.Nausées : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
81.Vomissements : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
82.Constipation : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
83.Ballonnement : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
84.Diarrhée : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
85.Retard à la digestion : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Syndrome grippal
86.Arthralgie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
87.Myalgie : : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
88.Cephalées : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
89.Coryza : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Signes cutanés et oculaires
90.Prurit : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
91.Eryption cutanée (1) : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
92.Ictère : oui (1) non (2)
93.Si ictère préciser l’intensité : Intense (1) Franc (2) Subictère (2)
Signes physiques :
94.Sensibilité de l’hypochondre droit : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
95.Décoloration des urines: absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
96.Décoloration selles : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
97.Autres signes importants absents (1) présents (2)
98.Si présent(s) à préciser…………………………………………
Régime du malade
99.aliments gras nul (0) rarement (1) souvent (2) fréquemment(3)
II.Consultation à J30
A) Clinique (anamnèse)
B)Avez-vous suivi le traitement prescrit ? tous les jours.ou presque (1)
Irrégulièrement (2)
Pas du tout (3)
C)L’avez-vous associé avec d’autres médicaments oui (1)….. non (2)….
Si oui médicament moderne (1) médicament traditionnel (2)
Signes généraux
-Vous sentez-vous : pas malade (1) peu malade (2) très malade (3)
-Depuis quand : moins de 6 mois (1) plus de 6 mois(2) 6mois (3)
-Asthénie physique : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
-Fièvre (Température >37º5) oui (1) non (2)
Syndrome dyspeptique
100. Regurgitation : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
101. Anorexie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
102. Nausées : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
103. Vomissements : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
104. Constipation : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
105. Ballonnement : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
106. Diarrhée : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
107. Retard à la digestion : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Syndrome grippal
108. Arthralgie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
109. Myalgie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
110. Céphalées : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
111. Coryza : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Signes cutanés et oculaires
112. Prurit : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
113. Eryption cutanée (1) : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
114. Ictère : oui (1) non (2)
115. Si ictère préciser l’intensité : Intense (1) Franc (2) Subictère (2)
Signes physiques :
116. Sensibilité de l’hypochondre droit : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
117. Décoloration des urines: absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
118. Décoloration selles : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Régime du malade
119.aliments gras nul (0) rarement (1) souvent (2) fréquemment (3)
Signes paracliniques
120. Bilirubine ………
121. Transaminases SGOT (1)……. SGPT (2)…….
122.Autres examens éventuels……………………………………….
Résultats
II.Consultation à J45A)Clinique (anamnèse)
B)Avez-vous suivi le traitement prescrit ? tous les jours.ou presque (1)
-Irrégulièrement (2)
-Pas du tout (3)
C)L’avez-vous associé avec d’autres médicaments oui (1) non (2)
Signes généraux
-Vous sentez-vous : pas malade (1) peu malade (2) très malade (3)
-Depuis quand : moins de 6 mois (1) plus de 6 mois(2) 6mois (3)
-Asthénie physique : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
-Fièvre (Température >37º5) oui (1) non (2)
Syndrome dyspeptique
123. Regurgitation : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
124. Anorexie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
125. Nausées : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
126. Vomissements : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
127. Constipation : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
128. Ballonnement : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
129. Diarrhée : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
130. Retard à la digestion : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Syndrome grippal
131. Arthralgie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
132. Myalgie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
133. Cephalées : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
134. Coryza : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Signes cutanés et oculaires
135. Prurit : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
136. Eryption cutanée (1) : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
137. Ictère : oui (1) non (2)
138. Si ictère préciser l’intensité : Intense (1) Franc (2) Subictère (2)
Signes physiques :
139. Sensibilité de l’hypochondre droit : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
140. Décoloration des urines: absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
141. Décoloration selles : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
142. Autres signes importants absents (1) présents (2)
143. Si présent(s) à préciser…………………………………………
Régime du malade
144.aliments gras nul (0) rarement (1) souvent (2) fréquemment (3)
II.Consultation à J60
A) Clinique (anamnèse)
B) Avez-vous suivi le traitement prescrit ? tous les jours.ou presque (1)
-Irrégulièrement (2)
-Pas du tout (3)
C) L’avez-vous associé avec d’autres médicaments oui (1) non (2)
Signes généraux
-Vous sentez-vous : pas malade (1) peu malade (2) très malade (3)
-Depuis quand : moins de 6 mois (1) plus de 6 mois(2) 6mois (3)
-Asthénie physique : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
-Fièvre (Température >37º5) oui (1) non (2)
Syndrome dyspeptique
145. Regurgitation : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
146. Anorexie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
147. Nausées : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
148. Vomissements : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
149. Constipation : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
150. Ballonnement : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
151. Diarrhée : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
152. Retard à la digestion : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Syndrome grippal
153. Arthralgie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
154. Myalgie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
155. Cephalées : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
156. Coryza : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Signes cutanés et oculaires
157. Prurit : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
158. Eryption cutanée (1) : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
159. Ictère : oui (1) non (2)
160. Si ictère préciser l’intensité : Intense (1) Franc (2) Subictère (2)
Signes physiques :
161. Sensibilité de l’hypochondre droit : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
162. Décoloration des urines: absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
163. Décoloration selles : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Régime du malade164. aliments gras nul (0) rarement (1) souvent (2) fréquemment (3)
Signes paracliniques-165. Bilirubine………-166. Transaminases SGOT (1) : ……. SGPT (2) :………-167. AgHbs :……….-168. Vitesse de sédimentation (VS) 1ère heure….. 2ème heure……-169. Numération Formule Sanguine (NFS) : -GR……….. GB……… Hte…… VGM….. CCMH….. Plaquette……… E………. B……. M …… L…….-170.G.E. + frottis sanguin………… -171.T.P………. Phosphatase alcaline………. Créatininémie………-172.Glycémie ……………..-173.Autres examens éventuels
Résultats
II.Consultation à J75
A) Clinique (anamnèse)
B) Avez-vous suivi le traitement prescrit ? Tous les jours.ou presque (1)
-Irrégulièrement (2)
-Pas du tout (3)
C) L’avez-vous associé avec d’autres médicaments oui (1) non (2)
Signes généraux
-Vous sentez-vous : pas malade (1) peu malade (2) très malade (3)
-Depuis quand : moins de 6 mois (1) plus de 6 mois (2) 6mois (3)
-Asthénie physique : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
-Fièvre (Température >37º5) oui (1) non (2)
Syndrome dyspeptique
174. Regurgitation : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
175. Anorexie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
176. Nausées : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
177. Vomissements : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
178. Constipation : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
179. Ballonnement : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
180. Diarrhée : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
181. Retard à la digestion : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Syndrome grippal
182. Arthralgie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
183. Myalgie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
184. Cephalées : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
185. Coryza : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Signes cutanés et oculaires
186. Prurit : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
187. Eryption cutanée (1) : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
188. Ictère : oui (1) non (2)
189. Si ictère préciser l’intensité : Intense (1) Franc (2) Subictère (2)
Signes physiques :
190. Sensibilité de l’hypochondre droit : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
191. Décoloration des urines: absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
192. Décoloration selles : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
193 a.Autres signes importants absents (1) présents (2)
194. Si présent(s) à préciser…………………………………………
Régime du malade195. aliments gras nul (0) rarement (1) souvent (2) fréquemment (3)
196. Autres examens éventuels
Résultats
II.Consultation à J90
A) Clinique (anamnèse)
B) Avez-vous suivi le traitement prescrit ? Tous les jours.ou presque (1)
-Irrégulièrement (2)
-Pas du tout (3)
C)L’avez-vous associé avec d’autres médicaments oui (1) non (2)
Signes généraux
-Vous sentez-vous : pas malade (1) peu malade (2) très malade (3)
-Depuis quand : moins de 6 mois (1) plus de 6 mois (2) 6mois (3)
-Asthénie physique : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
-Fièvre (Température >37º5) oui (1) non (2)
Syndrome dyspeptique
197. Regurgitation : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
198. Anorexie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
199. Nausées : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
200. Vomissements : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
201. Constipation : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
202. Ballonnement : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
203. Diarrhée : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
204. Retard à la digestion : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Syndrome grippal
205. Arthralgie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
206. Myalgie : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
207. Cephalées : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
208. Coryza : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Signes cutanés et oculaires
209. Prurit : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
210. Eryption cutanée (1) : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
211. Ictère : oui (1) non (2)
212.Si ictère préciser l’intensité : Intense (1) Franc (2) Subictère (2)
Signes physiques :
213. Sensibilité de l’hypochondre droit : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
214. Décoloration des urines: absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
215. Décoloration selles : absent (1) un peu (2) beaucoup (3)
Régime du malade
218. aliments gras nul (0) rarement (1) souvent (2) fréquemment (3)
Signes paracliniques
-bilirubine :………
-transaminases SGOT (1) :……. SGPT (2) :………
-AgHBs :………
-Vitesse de sédimentation (VS) 1ère heure…… 2ème heure…….
-Numération Formule Sanguine (NFS) : -GR………. GB……..
Hte………… VGM………. CCMH………. Plaquette……. PN……… E………….. B…………… M…………… L………-G.E. + frottis sanguin……………..
-T.P……….. Phosphatases alcalines………. Créatininémie………..
-Glycémie……………….
Autres examens éventuels
Résultats
V.Chronicité
Comment vous sentez-vousmaintenant ?
-mieux (1)
-stationnaire (2)
-aggravation (3)
-ne sait pas (4)