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ç EVALUATION APPROFONDIE DE LA SECURITE ALIMENTAIRE EN SITUATION D’URGENCE DANS LES PROVINCES DU TANGANYIKA, HAUT KATANGA (Pweto, Mitwaba), HAUT LOMAMI (Bukama, Malemba-Nkulu, Kamina) et LUALABA (Kapanga) RD CONGO AVRIL 2019 Données collectées en Mars Avril 2019

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EVALUATION APPROFONDIE DE LA SECURITE ALIMENTAIRE  EN  SITUATION  D’URGENCE  

DANS LES PROVINCES DU TANGANYIKA, HAUT KATANGA (Pweto, Mitwaba), HAUT LOMAMI (Bukama, Malemba-Nkulu, Kamina) et LUALABA (Kapanga)

RD – CONGO

AVRIL 2019

Données collectées en Mars – Avril 2019

EVALUATION APPROFONDIE DE LA SECURITE ALIMENTAIRE  EN  SITUATION  D’URGENCE  

DANS LES PROVINCES DU TANGANYIKA, HAUT KATANGA (Pweto, Mitwaba), HAUT LOMAMI (Bukama, Malemba-Nkulu, Kamina) et LUALABA (Kapanga)

RD – CONGO

AVRIL 2019

Données collectées en Mars – Avril 2019

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Haut Lomami (Bukama, Malemba Nkulu et Kamina) et Lualaba (Kapanga) – Avril 2019

Evaluation approfondie de la sécurité alimentaire en situation d’urgence dans les provinces du Tanganyika, Haut Katanga (Pweto, Mitwaba), Haut Lomami

(Bukama, Malemba Nkulu et Kamina) et Lualaba (Kapanga)

Données collectées en Mars - Avril 2019. Rapport publié Avril 2019. Ont contribué à la rédaction de ce rapport : Bope Kuete Albert, Directeur INS Katanga ([email protected]) Innoncent Kabongo, Chef de Division INS Katanga ([email protected]) Pembe Lero, VAM officer / WFP RDC ([email protected]) Theo Kapuku, M&E Officer / WFP RDC ([email protected]) Arnold Kanku, VAM Officer / WFP Lubumbashi/RDC ([email protected]) Wilfried AFFELI, VAM Officer / WFP Kalemie/ RDC ([email protected]) © Programme Alimentaire Mondial, Service de l’Analyse de la Sécurité Alimentaire (VAM)

Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM)

Siège social : Via C.G. Viola 68, Parco de Medici, 00148, Rome, Italie Toutes les informations sur le service de l’Analyse de la Sécurité Alimentaire (VAM) et les rapports en format électronique sur http://www.wfp.org/food-security ou [email protected]

Pour plus d’informations, contacter : Claude JIBIDAR : Directeur, Représentant de WFP RDC ([email protected]) Hakan FALKELL, Représentant Adjoint Chargé des Opérations de WFP RDC ([email protected]) Raoul BALLETTO, Chef de Programme de WFP RDC ([email protected]) Yves AKLAMAVO, Chef de zone Katanga et Kasaï /WFP RDC ([email protected]) Bope Kuete Albert, Directeur INS Lubumbashi ([email protected])

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Haut Lomami (Bukama, Malemba Nkulu et Kamina) et Lualaba (Kapanga) – Avril 2019

La situation d’insécurité alimentaire est préoccupante sur l’ensemble de la zone d’étude :

21 % des ménages (1 535 913 personnes) sont en insécurité alimentaire sévère ;

Plus de 7 ménages sur 10 sont en insécurité alimentaire globale dans les territoires de Pweto (77 %), Manono (83 %), Kabalo et Moba (84 %), Mitwaba (89 %) et Nyunzu (91 %) ; 43 % des ménages ont subi au moins un choc dans les trois mois qui ont précédé l’étude ; 413 500 ménages (37 %) ont une consommation alimentaire pauvre ; 510 143 ménages (46 %) dépensent au moins 65 % de leur revenu mensuel à l’alimentation ; Les ménages allouent en moyenne 62 % de leur revenu mensuel aux dépenses alimentaires ; Les ménages dépensent en moyenne 429 CDF (0,27 USD) par personne, par jour pour l’alimentation ;

97 % des ménages ont recouru à au moins une stratégie de survie basée sur la consommation alimentaire ; 7 ménages sur 10 (71 %) ont recouru au moins à une stratégie de crise ou d’urgence ; 9 ménages sur 10 (90 %) ont recouru à au moins une stratégie de crise ou d’urgence dans le territoire de Kapanga. 28 % des ménages ont une mauvaise diversité alimentaire ;

Plus de la moitié des ménages (55 %) se sont endettés au cours des trois mois qui ont précédé l’enquête ; Le r-CSI se place à 25,3 points dans le territoire de Nyunzu ; Seulement Une femme sur 25 (4 %) a consommé au moins 5 groupes d’aliments la veille de l’évaluation ; Seulement 0,2 % d’enfants de 6 à 23 mois ont atteint le Minimum Alimentaire Acceptable.

POINTS SAILLANTS

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Table des matières

SIGLES ET ACRONYMES ...................................................................................................................7

I. Résumé exécutif ................................................................................................... 8

II. Contexte et justification de l’enquête ......................................................................... 9

Contexte de sécurité alimentaire et nutritionnelle .......................................................................... 10

III. Objectifs de l’enquête ........................................................................................... 11

3 .1 Objectif Général ........................................................................................................................ 11

3.2. Objectifs Spécifiques.................................................................................................................. 11

IV. Organisation de l’enquête...................................................................................... 11

Limites de l’enquête ........................................................................................................................ 12

V. Méthodologie....................................................................... Erreur ! Signet non défini.

Sélection des ménages ..................................................................................................................... 14

VI. Résultats de l’enquête ...........................................................................................16

VI.1 Situation de l’insécurité alimentaire ................................................... Erreur ! Signet non défini.

Tendances de l’insécurité alimentaire globale ................................................................................. 19

VI.2 Consommation Alimentaire .............................................................. Erreur ! Signet non défini.

6.3 Diversité alimentaire ........................................................................... Erreur ! Signet non défini.

6.3 Dépenses des ménages ........................................................................ Erreur ! Signet non défini.

VI.4 Stratégies de survie des ménages et chocs ......................................... Erreur ! Signet non défini.

VI.5 Chocs ................................................................................................. Erreur ! Signet non défini.

VI.5 Sources de revenu.............................................................................. Erreur ! Signet non défini.

VI.6 Accès au crédit et assistance............................................................... Erreur ! Signet non défini.

VI.7 Agriculture ......................................................................................... Erreur ! Signet non défini.

VI.8 Nutrition et alimentation des enfants de 6 à 59 mois....................... Erreur ! Signet non défini.

Diversité Alimentaire Minimale...................................................................................................... 48

VI.9 Situation nutritionnelle des femmes enceintes et allaitantes................................................... 52

VII. MESSAGES CLES A RETENIR DE L’EFSA KATANGA 2019 .............................................. 54

VIII.QUELQUES RECOMMANDATIONS ....................................................................... 55

ANNEXES .................................................................................. Erreur ! Signet non défini.

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Liste des tableaux et figures Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) .................................................1

Pour plus d’informations, contacter : ............................................................................................ 1

SIGLES ET ACRONYMES .............................................................................................. 7

I. Résumé exécutif ................................................................................................... 8

II. Contexte et justification de l’enquête ......................................................................... 9

Contexte de sécurité alimentaire et nutritionnelle ...........................................................10

III. Objectifs de l’enquête ........................................................................................... 11

3 .1 Objectif Général ............................................................................................... 11

3.2. Objectifs Spécifiques .......................................................................................... 11

IV. Organisation de l’enquête...................................................................................... 11

Limites de l’enquête ................................................................................................12

Contraintes liées à la collecte de données et leçons apprises ..............................................12

V. Méthodologie.....................................................................................................12

Tableau 5.1 : Constitution de l'échantillon final .................................................................... 13

Couverture géographique .........................................................................................14

Sélection des ménages .............................................................................................14

VI. Résultats de l’enquête ...........................................................................................16

VI.1 Situation de l’insécurité alimentaire .......................................................................16

Tableau 6.1.1: Résultats CARI (%) ................................................................................................ 16

Tableau 6.1.2 : Estimation de la population en Insécurité Alimentaire par territoire (2019)..................................................................................................................................................... 18

Tendances de l’insécurité alimentaire globale................................................................ 20

..................................................................................................................................................... 20

Prévalence de l’insécurité alimentaire vs caractéristiques sociodémographiques ......................... 20

VI.2 Consommation Alimentaire ............................................................................... 22

Tableau 6.2.1 : Consommation Alimentaire des ménages par territoire selon le sexe du chef de ménage ......................................................................................................................... 24

Le questionnaire utilisé au cours de l’enquête, a été adapté pour capter la dimension nutritionnelle des ménages. Dans ce rapport, nous présentons les résultats de la consommation des aliments riches en protéines et en fer. ................................................................................... 26

Tableau 6.2.2 : Score de consommation Alimentaire-Nutrition par sexe du chef de ménage et milieu de résidence (%) ......................................................................................... 26

Tableau 6.2.3 : Prévalence de l'insécurité alimentaire selon les classes de consommation alimentaire ................................................................................................................................. 27

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Consommation alimentaire et classes de richesse ........................................................... 27

Tableau 6.2.4 : Score de consommation alimentaire selon les Classes de richesse ............ 28

Tableau 6.2.5 : Nombre de repas consommés par les enfants et les adultes par territoire selon les périodes ...................................................................................................................... 28

..................................................................................................................................................... 29

Tableau 6.2.6 : Fréquences hebdomadaires de consommation des groupes d'aliments par territoire (Moyenne) ................................................................................................................. 29

Huiles et matières grasses ........................................................................................................... 29

6.3 Diversité alimentaire ......................................................................................... 30

Tableau 6.2.3 : Diversité Alimentaire du Ménage selon le sexe du chef de ménage par territoire ..................................................................................................................................... 31

Tableau 6.2.4 : Diversité Alimentaire selon la prévalence de l'insécurité alimentaire ....... 31

Tableau 6.2.3 : Groupes d’aliments consommés par plus de 50 % des ménages ............... 32

Tableau 6.2.4 : Diversité Alimentaire des Femmes de 15-49 ans ......................................... 32

Tableau 6.2.5 : Profil de consommation des femmes de 15 à 49 ans selon le sexe du chef de ménage, le statut de résidence et l'atteinte du MDDW................................................... 33

6.3 Dépenses des ménages ....................................................................................... 33

Tableau 6.3.1 : Dépenses du ménage selon le sexe du chef de ménage, statut de résidence du ménage et la prévalence de l’insécurité alimentaire ...................................... 34

Tableau 6.3.2 : Score de consommation alimentaire selon les Classes de richesse ............ 35

VI.4 Stratégies de survie des ménages et chocs .............................................................. 35

Tableau 6.4.1 : Indice des Stratégies de Survie Réduit par territoire et sexe du chef de ménage ....................................................................................................................................... 35

..................................................................................................................................................... 36

Tableau 6.4.2 : Niveau de recours aux stratégies de survie basées sur la consommation alimentaire selon le SCA (%) .................................................................................................... 36

Tableau 6.4.3 :Fréquences hebdomadaires de recours aux stratégies de survie selon les caractéristiques sociodémographiques................................................................................... 37

Tableau 6.4.4 : Répartition des ménages en fonction du recours aux stratégies de survie basées sur les moyens d'existence selon certaines caractéristiques (%) ............................. 38

VI.5 Chocs ........................................................................................................... 38

Tableau 6.5.1 : Répartition des ménages ayant subi au moins un choc dans les 3 mois avant l’évaluation et Principaux chocs subis par les ménages par territoire (%) .............. 39

Tableau 6.5.2 : Chocs selon caractéristiques sociodémographiques et les classes CARI (%)..................................................................................................................................................... 40

VI.5 Sources de revenu ........................................................................................... 40

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Tableau 6.5.1 : Sources de revenu selon le sexe du chef de ménage, Statut de résidence du ménage et Classes CARI (%) ............................................................................................... 40

Tableau 6.5.2 : Difficultés de générer les revenus selon le sexe du chef de ménage et statut de résidence du ménage (%)......................................................................................... 41

Tableau 6.5.3 Prévalence de l'insécurité alimentaire selon le nombre de sources de revenu (%) .................................................................................................................................. 42

VI.6 Accès au crédit et assistance ............................................................................... 43

Tableau 6.6.1 : Accès au crédit et Dettes selon le sexe du chef de ménage et le statut de résidence du ménage (%) ......................................................................................................... 43

Tableau 6.6.2 : Assistance selon les caractéristiques sociodémographiques (%) ............... 44

VI.7 Agriculture..................................................................................................... 44

Tableau 6.7.1 : Possession des terres cultivables et raisons de non possession des terres cultivables selon le sexe du chef de ménage et le statut de résidence (%) ........................ 45

Tableau 6.7.2 : Possession des réserves alimentaires et Niveau moyen de stock au moment de l'enquête selon les caractéristiques sociodémographiques............................. 45

Tableau 6.7.3 : Contraintes de la production agricole selon le sexe du chef de ménage et le statut de résidence du ménage (%)..................................................................................... 46

VI.8 Nutrition et alimentation des enfants de 6 à 59 mois ............................................... 46

Tableau 6.8.1 : Caractéristiques des enfants de 6 à 59 mois ................................................ 47

Tableau 6.8.2 : Proportion d'enfants de 6 à 8 mois allaités et qui ont pris au moins deux repas la veille de l’enquête, la proportion d’enfants de 9 à 23 mois allaités et qui ont pris au moins trois repas la veille de l’enquête et la proportion d’enfants non allaités qui ont pris au moins quatre repas la veille de l’enquête (﴾%)﴿ ......................................................... 48

Diversité Alimentaire Minimale ................................................................................. 48

Tableau 6.8.2a : Alimentation des enfants de 6 à 23 mois selon le sexe de l'enfant ......... 49

Tableau 6.8.3 : Allaitement et fréquences de consommation des groupes d'aliments par les enfants (%) ........................................................................................................................... 51

Etat nutritionnel des enfants de 6 à 59 mois ................................................................. 52

Tableau 6.8.4 : Périmètre Brachial des enfants de 6 à 59 mois (%) ..................................... 52

VI.9 Situation nutritionnelle des femmes enceintes et allaitantes ........................................ 52

Tableau 6.9.1 : Répartition des mesures des périmètre Brachial des Femmes enceintes et Allaitantes par territoire et statut de résidence (%) ............................................................. 53

VII. MESSAGES CLES A RETENIR DE L’EFSA KATANGA 2019 .............................................. 54

VIII.QUELQUES RECOMMANDATIONS ....................................................................... 55

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SIGLES ET ACRONYMES

Acronyme Signification

PAM / WFP Programme Alimentaire Mondial / World Food Program

SCA Score de Consommation Alimentaire

SDA Score de Diversité Alimentaire

CSI Indice des Stratégies de Survie

r-CSI Indice des Stratégies de Survie réduit

CARI Consolidated Food Security Indicator Approach (Approche Consolidée pour le compte rendu des indicateurs de la sécurité alimentaire)

SPSS Statistical Package for Social Science

ODK Open Data Kit Collect

INS Institut National de la Statistique

VAM Vulnerability Analysis and Mapping (Analyse et cartographie de la vulnérabilité)

EFSA Evaluation de la sécurité alimentaire en urgence

FSMS Système de suivi de la sécurité alimentaire

CDF Francs Congolais

USD Dollar Américain

Nd Non Disponible

MDDW Minimum Dietary Diversity for Women (Diversité Alimentaire des femmes de 15 à 49 ans)

MAM Malnutrition Aigüe Modérée

MAS Malnutrition Aigüe Sévère

MUAC Mid-Upper Arm Circumference (Périmètre brachial)

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I. Résumé exécutif

Sur l’ensemble de la zone enquêtée 71,8 % des ménages, soit 4 925 884 personnes sont frappées d’insécurité alimentaire globale (Modérée + Sévère) comparé à 73,2 % en juin 2016, soit une très légère baisse de 1,9 %. En référence aux EFSA menées en 2016 et 2017, à l’exception des territoires de Kabalo et Moba, la prévalence de l’insécurité alimentaire globale (Modérée + Sévère) a régressé dans les 10 autres territoires enquêtés. En effet, cette prévalence est passée de 81 % en décembre 2017 à 84 % en avril 2019 à Kabalo et de 79 % en décembre 2017 à 84 % en avril 2019 à Moba.

Cependant, les résultats de l’EFSA 2019 révèlent que le niveau de prévalence de l’insécurité alimentaire globale reste élevé dans quasiment tous les territoires. Cette proportion varie de 44 % à Kamina à 91 % à Nyunzu.

Plusieurs facteurs seraient à la base de ce niveau élevé de prévalence à l’insécurité alimentaire. Il s’agit notamment de l’insécurité, de l’enclavement et d’autres chocs subis par les ménages dans les trois mois qui ont précédé l’enquête. En effet, sur l’ensemble de la zone d’étude, plus de 2 ménages sur 5 (43 %) ont subi au moins un choc dans les trois mois qui ont précédé l’enquête. La plus forte proportion des ménages ayant subi au moins un choc a été observée à Kalemie avec 64 % des ménages concernés. Par contre, le taux le plus bas est enregistré à Kapanga (26 %). Les deux principaux chocs qui ont le plus frappé les ménages sont : « La maladie grave d’un membre du ménage » et « Le décès d’un membre actif du ménage » avec respectivement 73 % et 24 % des ménages concernés sur l’ensemble de la zone enquêtée. La maladie grave d’un membre du ménage a plus frappé les ménages des territoires de Moba et Bukama avec 80 % des ménages concernés chacun et Kabalo et Manono à hauteur de 82 % chacun. La plus faible proportion concernant ce choc s’observe à Nyunzu (33 %) et Pweto (49 %). Quant au second choc : « le décès d’un membre actif du ménage », il a frappé près de la moitié des ménages à Kongolo (49 %) contre 15 % des ménages concernés à Kalemie et Moba. Ces chocs subis par les ménages accroissent inévitablement la morbidité des ménages et réduisent les opportunités de générer des ressources indispensables aux besoins alimentaires des ménages.

Pour ce faire, en réponse à toutes ces difficultés, les ménages se retrouvent obligés de recourir progressivement à des stratégies de survie de plus en plus dégradantes. Ils commencent par les stratégies basées sur la consommation alimentaire, notamment : « la consommation des aliments moins préférés et moins chers » et « la réduction de la quantité des repas ». Ce niveau de recours à ces stratégies est mesuré par l’Indice des Stratégies de Survie réduit (r-CSI). Globalement le r-CSI est passé de 10,3 points en juin 2016 à 14,6 points en avril 2019, soit une aggravation de 4,3 points d’indice. Par ailleurs, comparativement à l’EFSA de décembre 2017, cet indice a notablement augmenté à Nyunzu en passant de 14,2 points en à 25,3 points en avril 2019 et a relativement moins fluctué dans les autres territoires.

A l’instant où ces stratégies deviennent inefficaces, les ménages recourent ensuite à des stratégies de plus en plus dégradantes et sévères (stratégies basées sur les moyens

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d’existence). Il s’agit notamment de : « Emprunter l’argent ou la nourriture », « Dépenser l’épargne » et « la vente des actifs domestiques ». Ces dernières stratégies enfoncent de plus en plus les ménages dans la vulnérabilité. Une autre stratégie à laquelle recourent encore plus les ménages est l’endettement. Cette dernière a été pratiquée par près de 3 ménages sur 5 (59 %) dans les trois mois qui ont précédé l’enquête.

Quant aux dépenses, les résultats de l’étude révèlent qu’en avril 2019, les ménages dépensent en moyenne 62 % de leur revenu mensuel à l’alimentation contre 67 % alloués aux mêmes dépenses en juin 2016. Cette proportion élevée des dépenses alimentaires sur les dépenses totales limite forcément les pouvoirs d’accès des ménages aux services sociaux de base.

A l’instar des EFSA de juin 2016 et décembre 2017, dans tous les territoires couverts par l’évaluation, la principale source de revenu reste toujours l’agriculture et la vente de produits agricoles (vivriers, cultures de rente). En avril 2019, elle est pratiquée par près de 9 ménages sur 10 (87 %). Après cette source, viennent la Pêche/Chasse/cueillette et vente des produits de la pêche/chasse/cueillette (16 %) ; le Travail journalier rémunéré agricole (en nature ou en espèces) (12 %) ainsi que le Commerce (12 %) sont également les autres principales sources de revenu des ménages.

II. Contexte et justification de l’enquête

La province du Tanganyika issue du démembrement de l’ex province du Katanga en 2015 couvre une superficie de 134.940 km2 et elle a une densité de 18 habitants/ km2. Sa population est estimée au début de l’année 2016 à 3.088.026 d’habitants, dont 1.509.364 hommes et 1.578.884 femmes. Notons que sur le plan démographique elle dépasse toutes les provinces issues du démembrement de l’ex province du Katanga.

La structure économique de la province du Tanganyika est caractérisée par un dualisme entre le secteur minier et le secteur agricole. Toutefois il n’existe pas des statistiques à jour pour nous permettre de déterminer l’importance économique de chaque secteur. Mais soulignons que la province du Tanganyika est riche en minerais. Elle regorge notamment de l’or, la cassitérite, le coltan et l’émeraude qui sont exploités à ce jour d’une façon artisanale. Notons également que le Tanganyika est une province agro-pastorale. Elle produit le manioc et le maïs dans le territoire de Nyunzu considéré comme son grenier. Dans le Haut -Plateau de Marung, en territoire de Moba, le Tanganyika développe l’élevage de bovins, la culture de haricots et autres produits maraichers. Il y a quelques années, le Tanganyika constituait le troisième bassin d’élevage de la RDC, selon des sources concordantes. Pour se développer, la province de Tanganyika doit faire face à l’insécurité, entretenue par les groupes armés et les conflits interethniques.

Pour parler de l’insécurité entretenue par les conflits interethniques et groupes armés dans cette province, notons qu’une personne sur cinq est déplacée, plus d’un demi-million de personnes a en effet dû fuir sa maison à cause des violences issues des conflits interethniques entre ressortissants des communautés Twas et Bantous Luba au cours des 25 derniers mois.

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Si les relations sont tendues et souvent hostiles entre communautés Twa et Bantous depuis bien avant la colonisation, le conflit opposant les Twas aux Lubas dans l’ex-Katanga a ressurgi en 2013, dans les territoires de Manono, Kabalo, Nyunzu et Kalemie qui sont les territoires de l’actuelle province du Tanganyika et s’est étendu vers les territoires de Pweto et une partie de Mitwaba dans le Haut Katanga. Les autorités provinciales ainsi que les humanitaires se sont évertués à amener les deux communautés à la cohabitation pacifique. Pour ce faire, plusieurs accords de paix et pactes de non-agression entre les deux communautés ont été signés. Cependant la province fait face à une deuxième menace à sa quiétude, il s’agit de l’activisme des plusieurs groupes Mai-Mai qui mènent des attaques contre les positions des FARDC provocant ainsi des mouvements de population.

Contexte de sécurité alimentaire et nutritionnelle

La crise actuelle au Tanganyika et les territoires des provinces mitoyennes du Haut-Katanga et du Haut-Lomami a fragilisé la situation alimentaire et nutritionnelle des personnes. Les résultats de l’enquête approfondie de la sécurité alimentaire réalisée par l’INS/Katanga en novembre-décembre 2017 en collaboration avec le PAM révèlent que plusieurs territoires sont affectés par l’insécurité alimentaire sévère (76 pourcent Nyunzu, 53 pourcent Mitwaba, 51 pourcent Kalemie). Cette crise a contribué à accentuer la situation d’insécurité alimentaire des ménages dans toute la zone affectée. C’est une zone qui renferme la proportion la plus élevée de personnes en insécurité alimentaire sévère. Tous les ménages ayant une consommation alimentaire pauvre sont en insécurité alimentaire dont deux tiers (67 %) en modérée et un tiers (33 %) en sévère. Le résultat de l’EFSA 2017 nous renseigne également que 94% de ceux ayant une consommation alimentaire limite sont en insécurité alimentaire dont 22 % en insécurité alimentaire sévère et 72 % en insécurité alimentaire modérée. En revanche, c’est parmi les ménages ayant une consommation alimentaire acceptable qu’on retrouve environ 1 ménage sur 10 (9 %) en sécurité alimentaire, 3 ménages sur 4 (75 %) en sécurité alimentaire limite et 16 % en insécurité alimentaire modérée. En ce qui concerne l’accès à la nourriture analysée par le score de diversité alimentaire, l’enquête indique encore que le SDA moyen a chuté graduellement de 5,2 pour les ménages en sécurité alimentaire à 3,3 pour ceux en insécurité alimentaire sévère. Au niveau des classes de diversité alimentaire, 9 ménages sur 10 (94 %) ayant une mauvaise diversité alimentaire sont en insécurité alimentaire dont 47 % modérée et 46 % en sévère, 7 ménages sur 10 (69 %) ayant une diversité alimentaire moyenne sont en insécurité alimentaire dont 50 % en modérée et 19 % en sévère. C’est dans ce contexte que s’inscrit la présente évaluation approfondie de la sécurité alimentaire dans la province du Tanganyika, dans les territoires de Pweto et Mitwaba de la province du Haut Katanga et celle de Malemba-Nkulu du Haut Lomami. Les résultats permettront aux différents intervenants en sécurité alimentaire dans le Tanganyika et les territoires annexes affectés par la crise du Tanganyika, y compris le PAM et les gouvernements des provinces concernées d’orienter leurs interventions suivant l’évolution de la situation.

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III. Objectifs de l’enquête

3 .1 Objectif Général

D’une façon globale, cette évaluation permettra de suivre l’évolution de la situation alimentaire des ménages en vue de proposer les options de réponse les plus appropriées pour lutter efficacement contre l’insécurité alimentaire.

3.2. Objectifs Spécifiques

D’une manière spécifique, cette évaluation vise à comparer les résultats aux indicateurs de référence issus de l’évaluation approfondie de la sécurité alimentaire des années 2017 et 2016. Et elle s’intéressera à la collecte et l’analyse des données primaires et secondaires sur les thèmes ci-dessous :

La prévalence de l’insécurité alimentaire dans les zones enquêtées ;

L’analyse causale de l’insécurité alimentaire ; Le profil des ménages en insécurité alimentaire ;

L’estimation du nombre de personnes en insécurité alimentaire ; La possession des biens et les moyens de subsistance (sources de revenus) Les contraintes aux principales stratégies de subsistance, notamment l’Agriculture ; Les chocs affectant la sécurité alimentaire des ménages L’accès des ménages aux services sociaux de base (eau, hygiène, éducation et santé) ; La diversité minimale de la diète chez les femmes en âge de procréer (15-49 ans). La diète minimale acceptable chez les enfants de 6-23 mois L’appréciation du statut nutritionnel des enfants de 6-59 mois et des Femmes enceintes

et allaitantes Evaluer la participation des ménages à la campagne agricole et dégager les perspectives

Proposer des interventions pour adresser les besoins d’assistance alimentaire ainsi que les actions visant le renforcement de la résilience des ménages vulnérables.

IV. Organisation de l’enquête

Cette enquête a été réalisée par l’Institut National de la Statistique en partenariat directe avec le PAM. Les termes de référence ainsi que les outils ont été élaborés par l’INS et le PAM avec la participation de toutes les parties prenantes, y compris le cluster sécurité alimentaire. Les enquêteurs ont été recrutés par l’INS. Les principaux critères de présélection étaient : avoir déjà participé à au moins une enquête EFSA/FSMS ou une enquête similaire, le niveau de scolarité au moins égal à celui de la fin des études secondaires. A l’issue de la formation, 31 enquêteurs et 8 chefs d’équipes ont été retenus. Les séances de formation se sont déroulées du Vendredi 08/03/2019 au Dimanche 10/03/2019 à la Direction Provinciale de l’INS / Ex Katanga pour les équipes des provinces du Haut Katanga, Haut Lomami et Lualaba. Quant aux équipes du Tanganyika, la formation s’est déroulée du Vendredi 15/03/2019 au Dimanche 17/03/2019 à Kalemie. La formation a porté principalement sur les objectifs d’une EFSA, l’exploration du questionnaire papier ainsi que les exercices sur l’utilisation des outils de collecte. Il faut noter que pour cette enquête, la collecte des données s’est effectuée à l’aide des téléphones

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portables intelligents (smartphones) de marque SAMSUNG fournis par le PAM. Les applications de collecte des données en ligne ONA et ODK ont été utilisées pour la programmation du questionnaire sur les téléphones. Une fois les données collectées sur le terrain et que la connexion internet était disponible, elles étaient immédiatement envoyées sur le serveur ONA.

Limites de l’enquête

Les résultats de l’enquête sont représentatifs au niveau de la partie rurale des territoires couverts par l’évaluation. En raison des difficultés d’accès à certaines zones à cause de l’insécurité, la couverture géographique de l’enquête s’est limitée aux zones accessibles dans certains territoires, notamment à Kalemie où seules les grappes dans un rayon de 50 Kilomètres autour de la ville de Kalemie ont pu être enquêtées. Ainsi pour le territoire de Kalemie, bien que la population soit concentrée dans ce rayon de 50 Km autour de la ville, les résultats ci-dessous présentés pourraient ne pas refléter la situation de l’ensemble du territoire. En outre, les résultats de cette évaluation pourraient ne pas être comparables à ceux du EFSA 2017 car les collectes de données se sont effectuées pendant les saisons agricoles différentes.

Contraintes liées à la collecte de données et leçons apprises

1. Le tirage aléatoire de l’échantillon est un processus qui ne nous permet pas de savoir en avance les routes a emprunter et les zones d’insécurité qui sont tiré.

2. La prise en compte des différents moyens de déplacement dans la planification est nécessaire pour garantir la complétude dans l’atteinte de toutes les grappes.

3. Une bonne collaboration des Autorités Politico-Administratives a été constatée sur le terrain (elles nous ont même indiqué les endroits où régnaient l’insécurité) et cela a facilité la collecte des données.

4. Existence des plusieurs structures qui réalisent les activités de collecte des données dans les mêmes zones et qui promettent aux enquêtés les dons qu’ils ne peuvent réaliser ; Cela crée une certaine résistance dans le chef des certaines personnes à participer aux interviews.

5. La non distinction du nombre des jours de collecte et celui de voyage dans la détermination du nombre des jours totaux de terrain.

V. Méthodologie

L’analyse a porté sur la situation alimentaire, les besoins, les risques, les capacités, et la vulnérabilité des déplacés, et des populations hôtes. Elle vise à établir le profil des personnes ou des groupes de personnes vulnérables. L’analyse met en évidence les facteurs associés à la vulnérabilité de ces personnes. Elle fait des recommandations sur les programmes humanitaires à mettre en œuvre et plus spécifiquement elle devra :

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Déterminer les mesures nécessaires et l’assistance requise pour s’assurer que les déplacés ont un accès à une nourriture adéquate suffisante en qualité et en quantité ;

Evaluer les besoins d’assistance alimentaire et non alimentaire et faire des recommandations ;

Décrire la situation de sécurité alimentaire des populations internes et communautés hôtes ;

Revoir la qualité et la pertinence des interventions en cours liées à la sécurité alimentaire ;

Identifier les interventions (et modalités) les plus efficaces liées à la sécurité alimentaire, et/ou l’autosuffisance.

L’échantillon calculé est représentatif pour obtenir une bonne estimation des principaux indicateurs de la sécurité alimentaire. Il s’agit d’un sondage aléatoire à deux degrés. Au premier degré les villages et au second degré les ménages. Les villages ont été sélectionnés en utilisant le tirage aléatoire systématique. Au second degré, 15 ménages ont été également tirés de façon aléatoire dans chaque village.

La taille de l’échantillon a été calculée à l’aide de la formule ci-dessous :

Les échantillons ont été calculés par cette formule :

n i ≥ [Z2 pi(1−pi)d] ∕ e2

Où :

Z = Coefficient de confiance (valeur tabulée de la loi normale ici Z=1,96) n = Taille optimale de l’échantillon à enquêter p = Proportion moyenne estimative de l’insécurité alimentaire sévère dans la

zone (p=14 % pour le Haut Katanga ; 16 % pour le Lualaba ; 21 % pour le Haut Lomami et 27 % pour le Tanganyika) ;

d = Effet de plan de sondage ou de grappe (d = 2) e = Erreur standard (risque d’erreur) = 0,08 ou 8%

Tableau 5.1 : Constitution de l'échantillon final

N° Territoire Population Poids démographique

Echantillon de base

Nombre de

ménages selon le

poids

Nombre de

villages

Nombre de

Ménages (

réajusté)

Nombre de

Villages (réajusté)

1 MITWABA 274 417 0,3752 145 109 7 132 10 2 PWETO 457 000 0,6248 145 181 12 220 15

HAUT KATANGA 731 417 1,0000 290 290 19 352 25 3 BUKAMA 781 348 0,3489 199 208 14 253 17 4 KAMINA 615 600 0,2749 199 164 11 199 13 5 MALEMBA NKULU 842 246 0,3761 199 225 15 273 18

HAUT LOMAMI 2 239 194 1,0000 597 597 40 725 48 6 KALEMIE 625 414 0,1953 237 278 19 337 22 7 MOBA 740 187 0,2311 237 329 22 399 27 8 MANONO 595 173 0,1859 237 264 18 321 21 9 KABALO 342 927 0,1071 237 152 10 185 12 10 KONGOLO 640 917 0,2001 237 285 19 346 23 11 NYUNZU 257 665 0,0805 237 114 8 139 9

TANGANYIKA 3 202 283 1,0000 1 422 1 422 95 1 727 114

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12 KAPANGA 298 216 1,0000 161 161 11 196 13

Lualaba 298 216 1,0000 161 161 11 196 13 TOTAL GENERAL 6 471 110 2 470 2 470 165 3 000 200

Source : Division de l’intérieure

Comme l’indique le tableau ci-dessus le calcul de la taille de l’échantillon a été fait indépendamment dans chaque province, puis répartie selon le poids démographique de chaque territoire dans sa province.

Couverture géographique

Comme l’indique le tableau ci-dessus, la présente EFSA a été réalisée dans les provinces du Tanganyika, Haut-Katanga, Haut-Lomami et Lualaba issues de l’Ex Province du Katanga. Dans chacune de ces provinces, les territoires enquêtés ont été choisis en se référant à leur niveau de vulnérabilité à l’insécurité alimentaire décrit par les enquêtes passées ainsi que sur la base des chocs subis selon les informations reçues des autorités locales et des acteurs humanitaires. Ainsi dans la province du Tanganyika, tous les territoires ont été inclus dans la présente EFSA. Ce sont les territoires de Kalemie, Nyunzu, Kongolo, Kabalo, Manono et Moba. Au Haut-Katanga, l’enquête a été réalisée dans les teritoires de Pweto et Mitwaba. Au Haut-Lomami, seuls les terrtoires de Bukama, Kamina et Malemba Nkulu. Enfin compte tenu de l’influence de crise du Kasai, le territoire de Kapanga dans la province du Lualaba a été inclus dans la présente enquête.

Sélection des ménages

Les ménages ont été sélectionnés en suivant les étapes ci-après : Diviser le village/grappe en segments regroupant presque le même nombre de

ménages chacun ; Tirer au hasard un segment ; Diviser le segment tiré en 15 parties ; Numéroter tous les ménages de chaque partie ; Grace à la table des nombres aléatoires, tirer un ménage dans chacune de quinze

parties du segment. Si le village a 15 ménages tous les ménages doivent être enquêtés, mais s’il en a

moins, tous les ménages sont enquêtés et l’échantillon sera complété dans le village le plus proche.

Nutrition La présente EFSA visait à collecter des données sur la situation nutritionnelle dans la zone d’enquête. En l’absence de données récentes sur la nutrition permettant de calculer l’échantillon pour les enfants de 6-59 mois et les Femmes de 15-49 ans, l’échantillon s’est fondé sur l’échantillonnage adopté pour l’estimation des indicateurs

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de la sécurité alimentaire. En se basant sur les résultats de l’EFSA de décembre 2017 qui indiquaient la présence de 2 enfants de moins de 5 ans et d’une femme de 18 ans ou plus dans les ménages, l’échantillon pour les aspects de nutrition a été constitué en enquêtant toutes les personnes éligibles (Enfants de moins de 6-59 mois, Femmes enceintes ou allaitantes ou Femmes de 15-49 ans) dans tous les ménages échantillonnés. Les principaux indicateurs de nutrition collectés sont :

- La prévalence de malnutrition aigüe globale (Sévère + modérée) à l’aide du MUAC chez les enfants de 6-59 mois et chez les Femmes enceintes ou allaitantes.

- La proportion d’enfants de 6-59 mois ayant régime alimentaire minimum acceptable

- La proportion de Femmes âgées de 15 à 49 ans qui ont une diversité minimale de la diète.

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VI. Résultats de l’enquête

VI.1 Situation de l’insécurité alimentaire

Pour appréhender l’insécurité alimentaire, nous avons utilisé l’approche CARI1. Cette approche a pour but de produire, au terme de l’analyse, un tableau de compte-rendu de la sécurité alimentaire qui permet de présenter les résultats et de combiner les indicateurs de la sécurité alimentaire de manière systématique et transparente. Une classification explicite des ménages en quatre groupes (sécurité alimentaire, sécurité alimentaire limite, insécurité alimentaire modérée et insécurité alimentaire sévère) est au centre de cette approche. Cette classification fournit une estimation de l’insécurité alimentaire au sein de la population ciblée. Les résultats de l’enquête révèlent que sur l’ensemble de la zone enquêtée, environ 7 ménages sur 10 (72 %) vivent en insécurité alimentaire globale (dont 50,4 % en modérée et 21,4 % en sévère). Cette proportion représente environ 4 927 261 personnes vivant en insécurité alimentaire globale, soit 244 240 ménages en insécurité alimentaire sévère et 557 084 ménages en insécurité alimentaire modérée sur une population totale de 6 471 110 personnes soit 1 078 518 ménages.

Au niveau des territoires, le taux le plus élevé de cette prévalence est observé à Nyunzu (91 %) alors que le plus faible est enregistré à Kamina (44 %).

Tableau 6.1.1: Résultats CARI (%)

Domaine Indicateur Territoire

Sécurité Alimentaire

(1)

Sécurité Alimentaire

Limite (2)

Insécurité Alimentaire

Modérée (3)

Insécurité Alimentaire

Sévère (4)

Stat

ut A

ctue

l

Consommation Alimentaire

Score de Consommation Alimentaire

Acceptable Limite Pauvre Malemba Nkulu 41,1 38,5 20,4 Bukama 37,6 33,3 29,0 Kamina 45,6 40,0 14,4 Mitwaba 10,0 27,3 62,7 Pweto 22,2 38,2 39,6 Kapanga 34,4 37,4 28,2 Kabalo 20,0 28,3 51,7 Kalemie 35,7 36,9 27,5 Kongolo 31,9 37,7 30,4 Manono 16,8 30,8 52,4 Moba 15,3 44,0 40,7 Nyunzu 5,9 19,3 74,8 Tanganyika 22,0 35,2 42,8 Ensemble 26,9 35,7 37,4

Capa

cité

de

Surv

ie

Vulnérabilité économique

Part des dépenses alimentaires (des dépenses totales)

Part <50 % 50-65 % 65-75 % Part > 75 % Malemba Nkulu 22,2 34,4 17,4 25,9 Bukama 28,6 34,1 19,6 17,6 Kamina 28,7 33,3 19,0 19,0 Mitwaba 29,3 24,0 20,0 26,7 Pweto 26,7 32,0 24,0 17,3 Kapanga 41,5 27,2 11,3 20,0 Kabalo 20,0 17,8 16,7 45,6

1 https://www1.wfp.org/publications/consolidated-approach-reporting-indicators-food-security-cari-guidelines

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Domaine Indicateur Territoire

Sécurité Alimentaire

(1)

Sécurité Alimentaire

Limite (2)

Insécurité Alimentaire

Modérée (3)

Insécurité Alimentaire

Sévère (4)

Kalemie 16,1 27,8 25,1 31,0 Kongolo 44,6 29,6 10,7 15,1 Manono 11,4 26,7 18,4 43,5 Moba 17,5 23,5 23,2 35,8 Nyunzu 29,6 25,2 12,6 32,6 Tanganyika 23,1 25,6 18,3 33,0 Ensemble 25,7 28,2 18,5 27,7

Statut de la pauvreté n/a n/a n/a n/a

Epuisement des actifs

Stratégies de survie basée sur les moyens de subsistance

Aucune Stress Crise Urgence Malemba Nkulu 9,3 13,3 33,3 44,1 Bukama 12,5 19,2 37,6 30,6 Kamina 21,5 19,5 28,7 30,3 Mitwaba 7,3 8,7 17,3 66,7 Pweto 4,0 13,3 31,1 51,6 Kapanga 2,6 7,2 45,6 44,6 Kabalo 23,9 16,1 33,3 26,7 Kalemie 8,2 16,9 23,1 51,8 Kongolo 18,0 24,9 44,1 13,0 Manono 25,7 12,4 34,6 27,3 Moba 12,3 15,6 36,3 35,8 Nyunzu 5,2 18,5 58,5 17,8 Tanganyika 16,1 17,4 37,1 29,4 Ensemble 13,3 15,9 35,3 35,5

Prévalence de l’insécurité alimentaire

Malemba Nkulu 2,6 39,3 41,5 16,7 Bukama 4,3 33,3 49,4 12,9 Kamina 8,7 47,2 34,9 9,2 Mitwaba 0,7 10,7 46,7 42,0 Pweto 1,3 21,3 53,8 23,6 Kapanga 2,6 31,3 44,6 21,5 Kabalo 0,6 15,6 67,2 16,7 Kalemie 3,1 29,0 43,1 24,7 Kongolo 8,1 30,4 55,1 6,4 Manono 1,3 15,6 57,1 26,0 Moba 0,7 15,1 53,6 30,6 Nyunzu 2,2 6,7 53,3 37,8 Tanganyika 2,9 19,9 54,4 22,8 Ensemble 3,1 25,1 50,4 21,4

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Tableau 6.1.2 : Estimation de la population en Insécurité Alimentaire par territoire (2019)

Territoire - Province

Proportion insécurité

alimentaire Globale (%)

N = Population (début 2019)

n = Taille de l'échantillon

Marge d'erreur

(%)

IC (95%) Population : P

Min (%)

Max (%) Min Max

Malemba Nkulu 58,1 873 409 270 3,0 52,3 64,0 456 477 559 266 Bukama 62,4 810 258 255 3,0 56,4 68,3 457 036 553 404 Kamina 44,1 638 378 195 3,6 37,1 51,1 237 053 326 029 Mitwaba 88,7 284 570 150 2,6 83,6 93,7 237 883 266 756 Pweto 77,3 473 909 225 2,8 71,9 82,8 340 564 392 416 Kapanga 66,2 309 250 195 3,4 59,5 72,8 184 042 225 120 Kabalo 83,9 355 615 180 2,7 78,5 89,3 279 223 317 421 Kalemie 67,8 648 554 255 2,9 62,1 73,6 402 819 477 181 Kongolo 61,4 664 631 345 2,6 56,3 66,6 374 276 442 546 Manono 83,2 617 194 315 2,1 79,0 87,3 487 851 538 847 Moba 84,2 767 574 405 1,8 80,6 87,8 619 010 673 547 Nyunzu 91,1 267 199 135 2,4 86,3 95,9 230 620 256 275 Tanganyika 77,2 3 320 767 1 635 1,0 75,2 79,2 2 495 639 2 630 732 Ensemble 71,8 6 710 541 2925 0,8 70,2 73,4 4 708 388 4 927 261

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Tendances de l’insécurité alimentaire globale

Comparativement aux EFSA de 2016, 2017 et 2018, la prévalence de l’insécurité alimentaire globale est restée continuellement en hausse dans les territoires de Kabalo et Moba en 2019. En effet, cette prévalence est passée de 81 % en décembre 2017 à 84 % en avril 2019 à Kabalo et de 79 % en décembre 2017 à 84 % en avril 2019 à Moba. Cependant, dans les autres territoires, cette prévalence a relativement baissé entre décembre 2017 et avril 2019, même si elle demeure très élevée (>75%) à Nyunzu, Mitwaba, Manono et Pweto mais comprise entre 50-75% à Kalemie et Kongolo.

Prévalence de l’insécurité alimentaire vs caractéristiques sociodémographiques

En réponse à l’une des préoccupations fondamentales d’une EFSA, notamment celle d’identifier explicitement les personnes en insécurité alimentaire, nous avons élaboré un profilage de ces dernières. Les résultats y afférents sont consignés sur la figure 6.1.2 ci-dessous.

La taille du ménage et la prévalence de l’insécurité alimentaire ne sont pas statist iquement liées d’une manière significative 2. En termes de proportion entre nos deux groupes (modérée et sévère), de très minimes disparités sont observées entre les différentes tailles de ménages Cette prévalence varie de 69 % pour les ménages peuplés de plus de 9 personnes à 78 % pour ceux peuplés de 1 à 3 personnes.

2 Khi-deux test : 9,513 ; Non significatif (p < 0,023) ; V de cramer=0,067 (Liaison nulle) , ddl=3.

déc-14 déc-15 juin-16 déc-17 avr-19Kabalo 72,5 90,0 75,6 81,1 83,9Kalemie 63,3 81,1 80,6 88,5 67,8Kongolo 63,3 75,3 75,3 86,0 61,4Manono 58,7 79,2 68,7 83,3 83,2Mitwaba 79,0 92,5 89,3 92,0 88,7Moba 74,4 91,8 76,1 79,4 84,2Nyunzu 72,3 90,4 86,7 98,7 91,1Pweto 79,2 90,3 74,2 78,5 77,3

50,055,060,065,070,075,080,085,090,095,0

100,0

Figure 6.1.1 : Evolution de l'insécurité alimentaire globale (Modérée+Sévère)

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Le sexe du chef de ménage est faiblement lié statistiquement à la prévalence de l’ insécurité alimentaire3. Les ménages dirigés par les femmes (85 %) sont plus frappés par l’insécurité alimentaire que ceux dirigés par les hommes (69 %).

Le statut matrimonial du chef de ménage influence très f aiblement la prévalence de l’ insécurité alimentaire 4. Les ménages dirigés par les divorcé(e)s et veuf(ves) (84 %) sont plus frappés par l’insécurité alimentaire que ceux dirigés par les célibataires (73 %) et ceux parmi ceux dirigés par les mariés (70 %). Le statut de résidence est faiblement lié statistiquement à la prévalence de l’ insécurité alimentaire5. Les résidents (69 %) sont moins frappés d’insécurité alimentaire que les déplacés et les retournés avec 83 % des ménages concernés pour chacun.

Consommation des groupes d’aliments

Au cours de l’enquête, il a été demandé aux ménages de citer le nombre de jours de consommation de différents groupes d’aliments dans les 7 jours qui ont précédé l’évaluation. Les résultats présentés sur la figure ci-dessous montrent que « les céréales et tubercules » (7 jours sur 7) , « les légumes » (6 jours sur 7) et « Huiles et graisses » (4 jours sur 7) sont les groupes d’aliments les plus consommés par les ménages quelle que soit la classe

3 Khi-deux test : 25,995 ; Significatif (p < 0,000) ; V de cramer=0,111 (Liaison faible) , ddl=3. 4 Khi-deux test : 17,041 ; Significatif (p < 0,001) ; V de cramer=0,090 (Liaison très faible) , ddl=3. 5 Khi-deux test : 29,573 ; Significatif (p < 0,000) ; V de cramer=0,119, liaison faible ; ddl=1.

3

1

3

0

3

3

2

3

1

1

3

3

3

4

27

14

14

0

14

28

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15

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26

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27

50

50

49

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49

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19

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29

19

29

19

34

34

26

23

18

18

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Masculin

Feminin

Déplacés

Refugiés

Retournés

Résidents

Célibataire

Marié

Divorcé (Séparé)

Veuf (ve)

1 - 3 pers

4 - 6 pers

7 - 9 pers

10 pers et plus

Sexe

du

chef

de

mén

age

Stat

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age

Stat

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ef d

e m

énag

eTa

ille d

u m

énag

e

Figure 6.1.2 : Profil des ménages en insécurité alimentaire (%)

Sécurité alimentaire Sécurité alimentaire limite Insécurité alimentaire modérée Insécurité alimentaire sévère

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CARI. Cependant, la figure ci-dessous révèle également que plus la sécurité alimentaire du ménage se dégrade, moins son alimentation est diversifiée.

Prévalence et classes de richesse6

En se basant sur les biens domestiques possédés par les ménages, on construit l’indice de richesse, ces biens sont : la radio, la télévision, la machine à coudre, la bicyclette, le bœuf de trait, la moto, le moulin, le matériel de pêche, la charrue, le pousse-pousse, le téléphone portable, le matelas, la table, la lampe et les ustensiles de cuisine. Le niveau de richesse des ménages est statistiquement lié à la prévalence de l’ insécurité alimentaire7. Globalement, la proportion des ménages en insécurité alimentaire diminue en fonction de l’amélioration du bien-être (augmentation de la richesse). En effet, l’insécurité alimentaire touche plus les ménages « Pauvres » (88 %) et dans une moindre mesure les « Moyens » (72 %) et les « Riches » (56 %). Il est cependant important de noter que les riches ne sont pas totalement épargnés par l’insécurité alimentaire. Un ménage sur 10 (10 %) des ménages classés comme « Riches » est frappé d’insécurité alimentaire sévère.

Tableau 6.1.3 : Prévalence de l'insécurité alimentaire selon les classes de richesse (%)

Classes CARI

Total Sécurité alimentaire

Sécurité alimentaire

limite

Insécurité alimentaire modérée

Insécurité alimentaire

sévère

Classes de richesse

Pauvres 0,5 11,7 51,6 36,1 100,0 Moyens 1,9 25,7 53,4 18,9 100,0 Riches 6,7 37,2 46,2 9,8 100,0

Ensemble 3,1 25,1 50,4 21,4 100,0

VI.2 Consommation Alimentaire

6 https://www1.wfp.org/publications/creation-wealth-index-june-2017 7 Khi-deux test : 360,227 ; Significatif (p < 0,000) ; V de cramer=0,248 (Liaison moyenne), ddl=6.

7,0 6,9 6,7 6,5

4,0 3,1 1,1 0,6

3,7 3,91,3 0,6

6,6 6,3

5,8 5,6

1,8 1,3

0,6 0,4

6,45,9

4,02,6

1,10,9

0,30,1

0

5

10

15

20

25

30

35

Sécurité alimentaire Sécurité alimentaire limite Insécurité alimentairemodérée

Insécurité alimentairesévère

Fréq

uenc

es c

umm

ulée

sFigure 6.1.3 : Prévalence de l'insécurité alimentaire selon les fréquences de

consommation hebdomadaire des groupes d'alimentsCéréales et tubercules Légumineuses et noix Lait et produits laitiers Viandes et poissonsLégumes Fruits Huiles et matières grasses Sucre et produits sucrés

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La consommation alimentaire des ménages est appréciée par le score de consommation alimentaire qui est un indicateur proxy de l’apport énergétique dans le ménage. Ce score est calculé à partir de la fréquence de consommation et de la diversité de l’alimentation des ménages durant les 7 jours qui précèdent l’enquête.

Score de Consommation Alimentaire

En raison de la structure homogène de la consommation alimentaire, les résultats de l’enquête révèlent que dans l’ensemble 73 % des ménages ont une consommation alimentaire pauvre ou limite. En revanche, c’est environ 1 ménage sur 4 (27 %) qui a une consommation alimentaire acceptable.

Une analyse du SCA selon le sexe du chef de ménage révèle que le sexe du chef de ménage est faiblement lié au score de consommation alimentaire8. Cependant, quelle que soit la classe de consommation alimentaire, les résultats montrent que les ménages dirigés par les hommes ont plus accès à une alimentation riche et variée que ceux dirigés par les femmes. En effet, la moitié des ménages dirigés par les femmes (50 %) ont une consommation alimentaire pauvre contre 35 % pour ceux dirigés par les hommes. L’autre dimension sociodémographique analysée au cours de l’étude est le statut de résidence du ménage. Les résultats obtenus montrent que cette dimension est un facteur de différenciation importante dans la consommation alimentaire des ménages. Le statut de résidence conditionne faiblement la consommation alimentaire9. Une analyse sur les classes de consommation pauvre et acceptable révèle que les ménages résidents ont une meilleure consommation alimentaire que les déplacés et retournés. Dans la classe de consommation alimentaire pauvre, on remarque qu’au moins, la moitié des ménages retournés ou déplacés ont une consommation alimentaire pauvre contre un tiers pour les ménages résidents.

Sur le plan géographique, les plus fortes proportions des ménages ayant une consommation alimentaire pauvre se retrouvent dans les territoires de Nyunzu (75 %), Mitwaba (63 %), Kabalo et Manono avec 52 % des ménages concernés chacun. Par contre, les plus faibles proportions de cette même classe se retrouvent dans les territoires de Kamina, Malemba Nkulu et Kalemie avec respectivement 14 %, 20 % et 27 % des ménages concernés.

8 Khi-deux test : 45,580 ; Significatif (p < 0,000) ; V de cramer=0,125 (Liaison faible) , ddl=2. 9 Khi-deux test : 85,731 ; Significatif (p < 0,000) ; V de cramer=0,121 (Liaison faible) , ddl=6.

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Tableau 6.2.1 : Consommation Alimentaire des ménages par territoire selon le sexe du chef de ménage

Zone

Score de Consommation Alimentaire

Classes de consommation Alimentaire (%)

Pauvre Limite Acceptable Sexe du chef de

ménage Ensemble Sexe du chef de

ménage Ensemble Sexe du chef de

ménage Ensemble Sexe du chef de

ménage Ensemble Masculin Féminin Masculin Féminin Masculin Féminin Masculin Féminin

Malemba Nkulu 40,8 34,9 40,0 18,7 31,4 20,4 37,9 42,9 38,5 43,4 25,7 41,1

Bukama 40,7 32,4 39,4 25,1 50,0 29,0 34,4 27,5 33,3 40,5 22,5 37,6

Kamina 44,4 34,8 43,2 11,1 37,5 14,4 39,2 45,8 40,0 49,7 16,7 45,6

Mitwaba 28,1 22,7 27,4 61,5 70,0 62,7 26,9 30,0 27,3 11,5 0,0 10,0

Pweto 36,5 25,9 33,9 32,9 60,0 39,6 38,2 38,2 38,2 28,8 1,8 22,2

Kabalo 31,0 30,0 30,8 51,0 55,2 51,7 29,1 24,1 28,3 19,9 20,7 20,0

Kalemie 38,5 37,8 38,3 26,1 32,7 27,5 37,9 32,7 36,9 36,0 34,6 35,7

Kongolo 36,3 32,9 35,9 28,3 46,3 30,4 38,2 34,1 37,7 33,6 19,5 31,9

Manono 31,7 27,2 30,9 49,4 65,0 52,4 31,8 26,7 30,8 18,8 8,3 16,8

Moba 31,6 32,5 31,8 40,7 40,8 40,7 44,6 40,8 44,0 14,7 18,3 15,3

Nyunzu 25,6 24,7 25,4 74,3 77,3 74,8 19,5 18,2 19,3 6,2 4,5 5,9

Kapanga 37,9 32,7 37,3 26,6 40,9 28,2 36,4 45,5 37,4 37,0 13,6 34,4

Tanganyika 33,2 31,5 32,9 41,3 49,8 42,8 36,0 31,6 35,2 22,7 18,5 22,0

Ensemble 35,6 31,0 34,9 35,1 49,5 37,4 35,9 34,2 35,7 29,0 16,3 26,9

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Carte 2 : Classe de consommation alimentaire par territoire (% des ménages) (EFSA-2019)

Tendance du Score de Consommation Alimentaire pauvre

Comparativement à l’EFSA menée en décembre 2017, les résultats de l’enquête révèlent que le niveau de consommation alimentaire s’est fortement dégradé dans les territoires de Kongolo (+98 %), Kabalo (+50 %) et Manono (+21 %). Par contre, une amélioration importante remarquée dans le territoire de Kalemie (-41 %) et dans une moindre mesure à Mitwaba, Moba et Nyunzu avec respectivement -18 %, -16 % et -6 % comme taux de variation.

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Score de consommation alimentaire-nutrition

Le questionnaire utilisé au cours de l’enquête, a été adapté pour capter la dimension nutritionnelle des ménages. Dans ce rapport, nous présentons les résultats de la consommation des aliments riches en protéines et en fer.

Sur l’ensemble de la zone enquêtée, les résultats de l’évaluation révèlent que la consommation des aliments riches en fer reste faible. Moins d’un ménage sur 10 (8 %) consomme quotidiennement les aliments riches en fer et 45 % des ménages n’en consomment pratiquement pas. L’analyse selon les dimensions sociodémographiques, notamment le « sexe du chef de ménage » montre que les ménages dirigés par les hommes consomment quotidiennement plus les aliments riches en fer que ceux dirigés par les femmes. Selon le statut de résidence du ménage, les ménages résidents consomment plus les aliments riches en fer que les déplacés et retournés.

Concernant les aliments riches en protéines, moins d’un ménage sur 4 (23 %) en consomme journellement et 28 % de ménages n’en consomment pas. L’analyse selon les dimensions sociodémographiques prouve que les ménages dirigés par les hommes consomment plus les aliments riches en protéines tout comme les ménages résidents par rapport aux déplacés et retournés.

Tableau 6.2.2 : Score de consommation Alimentaire-Nutrition par sexe du chef de ménage et milieu de résidence (%)

Caractéristiques SCA Nutrition Fer SCA Nutrition Protéines 0 jour 1-6 jours 7 jours 0 jour 1-6 jours 7 jours

Sexe du chef de ménage

Masculin 42,7 48,0 9,3 26,2 49,1 24,7 Féminin 57,1 38,9 4,0 38,6 47,3 14,0

Statut de résidence du ménage

Déplacés 51,9 44,9 3,2 39,6 41,2 19,3 Refugiés 100,0 0,0 0,0 100,0 0,0 0,0 Retournés 57,3 39,4 3,3 38,9 49,7 11,3 Résidents 42,4 47,9 9,7 25,4 49,3 25,2

Ensemble 45,1 46,5 8,4 28,2 48,8 22,9

déc-14 déc-15 juin-16 déc-17 avr-19Kabalo 32,5 27,5 38,9 34,4 51,7Kalemie 35,0 52,0 58,2 46,7 27,5Kongolo 23,3 36,1 34,0 15,3 30,4Manono 22,0 30,0 48,0 43,3 52,4Mitwaba 57,0 81,7 64,0 76,0 62,7Moba 41,1 62,9 38,3 48,3 40,7Nyunzu 40,8 55,9 64,0 80,0 74,8Pweto 48,5 61,9 33,3 39,7 39,6

10,020,030,040,050,060,070,080,090,0

Figure 6.2.1 : Evolution du score de consommation alimentaire pauvre (%)

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Score de consommation alimentaire et prévalence de l’insécurité alimentaire

La score de consommation alimentaire est fortement l ié à la prévalence de l’ in sécurité alimentaire10. Ceci se confirme nettement à travers les résultats repris dans le tableau ci-dessous. Tous les ménages ayant une consommation alimentaire pauvre sont frappés d’insécurité alimentaire dont 47 % sévèrement et 53 % de façon modérée. Le même tableau renseigne que 90 % des ménages ayant une consommation alimentaire limite sont en insécurité alimentaire dont 11 % en sévère et 79 % en modérée. En revanche, c’est parmi les ménages ayant une consommation alimentaire acceptable qu’on retrouve le taux le plus bas des ménages frappés par l’insécurité alimentaire. En effet, c’est moins d’un ménage sur 10 (9 %) qui vit en insécurité alimentaire modérée alors qu’aucun ménage n’est sévèrement frappé d’insécurité alimentaire dans cette classe de consommation alimentaire.

Toutefois, la consommation alimentaire n’est pas le seul facteur influent sur la sécurité alimentaire. C’est pour cette raison qu’une faible proportion de ménages ayant une consommation alimentaire acceptable qui se retrouve en insécurité alimentaire globale. Dans ce cas, les dépenses alimentaires et l’utilisation des stratégies des moyens d’existence par ces ménages ont impacté négativement sur leur sécurité alimentaire.

Tableau 6.2.3 : Prévalence de l'insécurité alimentaire selon les classes de consommation alimentaire

SCA

Moyen

Classes CARI (%)

Total Sécurité alimentaire

Sécurité alimentaire

limite

Insécurité alimentaire modérée

Insécurité alimentaire

sévère

Classe SCA Pauvre 22,1 0,0 0,0 53,1 46,9 100,0 Limite 34,6 0,0 10,5 78,7 10,8 100,0 Acceptable 53,0 11,5 79,3 9,1 0,0 100,0

Total 34,9 3,1 25,1 50,4 21,4 100,0

Consommation alimentaire et classes de richesse

Le score de consommation alimentaire est statistiquement lié significativement au niveau de richesse1 1 . Un intérêt a également été accordé sur le comportement du score de consommation alimentaire en fonction du niveau de richesse des ménages. Il ressort de l’analyse (tableau 6.2.4), qu’à l’instar de la prévalence de l’insécurité alimentaire, plus le ménage est pauvre, plus sa consommation alimentaire est moins riche et diversifiée. En effet, une observation du SCA moyen, révèle clairement qu’il évolue progressivement en fonction du niveau de richesse. Le SCA moyen varie de (29,8 points) pour les ménages de la classe « Pauvres » à (40,1 points) pour les « Riches ». En plus, même pour les classes de consommation alimentaire, c’est encore parmi les ménages « Pauvres » qu’on retrouve la plus forte proportion des ménages ayant une consommation alimentaire pauvre (54 %), suivi des ménages « Moyens » (36 %), et enfin des ménages « Riches » (23 %).

10 Khi-deux test : 2522,603 ; Significatif (p < 0,000) ; V de cramer=0,657 (Liaison forte) , ddl=6. 11 Khi-deux test : 259,577 ; Significatif (p < 0,000) ; V de cramer=0,211 (Liaison moyenne), ddl=4.

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Tableau 6.2.4 : Score de consommation alimentaire selon les Classes de richesse

SCA Moyen Classes de consommation

Total Pauvre Limite Acceptable

Classes de richesse

Pauvres 29,8 54,1 31,9 14,0 100,0 Moyens 34,6 35,8 38,6 25,6 100,0 Riches 40,1 23,1 36,3 40,5 100,0

Total 34,9 37,4 35,7 26,9 100,0

Nombre de repas consommés par les ménages

Les résultats de l’enquête prouvent que les enfants et adultes consomment quasiment le même nombre de repas quel que soit le moment (au moment de l’enquête ou en situation normale). De très légères disparités sont observées sur le nombre de repas consommés par les adultes ou enfants selon la distribution démographique.

Tableau 6.2.5 : Nombre de repas consommés par les enfants et les adultes par territoire selon les périodes

Zone Actuellement En situation normale Enfants Adultes Enfants Adultes

Malemba Nkulu 2,0 1,9 2,4 2,4 Bukama 2,3 2,2 2,5 2,4 Kamina 2,5 2,4 2,6 2,5 Mitwaba 1,6 1,6 2,1 2,0 Pweto 1,7 1,7 2,4 2,4 Kabalo 2,1 2,0 2,7 2,6 Kalemie 1,7 1,7 2,2 2,1 Kongolo 2,3 2,2 2,8 2,6 Manono 1,8 1,7 2,6 2,5 Moba 2,0 2,0 2,2 2,2 Nyunzu 1,5 1,5 2,7 2,6 Kapanga 2,1 2,0 2,4 2,3 Tanganyika 1,9 1,9 2,5 2,4 Ensemble 2,0 1,9 2,4 2,4

Fréquences de consommation des groupes d’aliments

Au cours de l’enquête, il a été demandé aux ménages de dire le nombre de jours dans la semaine au cours desquels ils ont consommé chacun des huit groupes d’aliments ayant servi au calcul du SCA. Dans l’ensemble, à l’instar des classes de prévalence de l’insécurité alimentaire, c’est toujours les 3 groupes d’aliments (« Céréales et tubercules », « Légumes » et Huiles, beurre et graisses ») qui sont les plus consommés par les ménages respectivement à hauteur de (6,7 jours sur 7), (5,9 jours sur 7) et (4,3 jours sur 7). Cependant La figure 6.2.2 renseigne clairement que les ménages ayant une consommation alimentaire pauvre consomment moins de groupes d’aliments que ceux ayant une consommation alimentaire limite ou acceptable. En outre, les ménages ayant un SCA pauvre ne consomment principalement que 3 groupes d’aliments : « les céréales et tubercules » (6,5 jours sur 7), « les légumes » (5,6 jours sur 7) et enfin « les huiles et beurre » (2,7 jours sur 7). Quant à ceux ayant un SCA limite, en plus des trois groupes d’aliments consommés par les ménages avec SCA pauvre s’ajoute le groupe « viandes, poissons et œufs » qui est consommé 1,9 jours sur 7. Enfin, pour les ménages ayant un SCA acceptable consomment 6 groupes d’aliments au

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moins une fois par semaine, excepté le groupe « lait et produits laitiers » qui n’est quasiment pas consommé (0,2 jour sur 7).

Ce comportement est pratiquement le même quel que soit le territoire.

Tableau 6.2.6 : Fréquences hebdomadaires de consommation des groupes d'aliments par territoire (Moyenne)

Céréales et tubercules

Légumineuses et noix

Lait et produits laitiers

Viandes et

poissons Légumes Fruits

Huiles et matières grasses

Sucre et produits sucrés

Malemba Nkulu 6,9 1,1 0,0 3,2 6,3 0,8 5,4 0,5

Bukama 6,9 1,6 0,1 2,3 6,9 0,7 6,4 0,7 Kamina 7,0 2,3 0,1 2,6 6,9 1,4 6,7 0,5 Mitwaba 6,7 0,8 0,1 1,0 5,3 0,2 2,9 0,3 Pweto 6,6 0,9 0,1 2,4 6,2 0,5 2,1 0,3 Kabalo 6,8 0,9 0,0 1,6 6,5 0,3 2,5 0,2 Kalemie 6,4 2,2 0,1 2,6 5,1 0,6 4,2 1,0 Kongolo 6,9 2,5 0,0 1,2 5,1 1,4 6,2 0,3 Manono 6,9 1,2 0,0 1,2 6,4 0,4 3,2 0,2 Moba 6,4 1,7 0,0 1,5 5,3 1,1 2,5 0,2 Nyunzu 6,5 0,7 0,0 0,5 6,3 0,6 3,0 0,0 Kapanga 6,8 1,6 0,1 2,3 5,8 0,8 5,5 0,6 Tanganyika 6,6 1,7 0,0 1,5 5,6 0,8 3,7 0,3 Ensemble 6,7 1,6 0,0 1,9 5,9 0,8 4,3 0,4 Une analyse sur les sources d’approvisionnement des aliments les plus consommés (figure 6.2.3) révèle ce qui suit :

Pour les céréales et tubercules, la propre production et l’achat au comptant (cash) sont les deux principales sources auxquelles les ménages recourent. En effet, 6 ménages sur 10 (60 %) se procurent ces produits de leur propre production, 3 ménages sur 10 (30 %) s’en procurent par achat. Quant aux autres sources, les ménages y recourent très rarement.

6,5 6,8 6,90,3 1,5 3,40,2

1,94,2

5,65,9

6,4

0,30,8

1,4

2,7

4,7

5,9

0,1

0,3

1,0

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

30,0

Pauvre Limite Acceptable

Fréq

uenc

es cu

mm

ulée

s

Classes de consommation alimentaire

Figure 6.2.2 : Fréquences de consommation hebdomadaire des groupes d'aliments selon les classes de consommation alimentaire

Céréales et tubercules Légumineuses et noix Lait et produits laitiers Viandes et poissonsLégumes Fruits Huiles et matières grasses Sucre et produits sucrés

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Pour les légumes, 78 % des ménages s’en procurent par la propre production et 12 % par l’achat. Les autres sources sont très faiblement représentées.

Pour les huiles, beurre et graisses, la principale source d’approvisionnement est l’achat, car plus de 8 ménages sur 10 (81 %) y recourent.

6.3 Diversité alimentaire

Diversité alimentaire du Ménage (SDAM)

Le sexe du chef de ménage est faiblement lié statistiquement à la d iversi té al imentaire du ménage1 2. Sur l’ensemble de la zone enquêtée, la majorité des ménages consomment des aliments moins diversifiés. En effet, les résultats de l’étude montrent qu’ils ne consomment en moyenne que 4,1 groupes d’aliments et seulement 13 % parmi eux ont une bonne diversité alimentaire (consomment au moins 6 groupes d’aliments). L’analyse selon le sexe du chef de ménage ressort clairement que les ménages dirigés par les hommes ont une alimentation plus diversifiée que ceux dirigés par les femmes. Les ménages dirigés par les hommes consomment en moyenne 4,1 groupes d’aliments contre 3,7 groupes d’aliments pour ceux dirigés par les femmes. Selon la distribution géographique, les plus faibles scores s’observent à Mitwaba (3,3), Kabalo, Manono et Nyunzu avec chacun 3,4 groupes d’aliments consommés alors que les scores les plus élevés s’observent à Kamina (4,7) et Kongolo (4,5). Par ailleurs, à l’instar du plus faible score de diversité alimentaire, les plus fortes concentrations des ménages ayant une mauvaise diversité alimentaire se retrouvent dans les territoires de Nyunzu, Mitwaba, Manono et Kabalo avec plus de la moitié des ménages concernés. 12 Khi-deux test : 34,259 ; Significatif (p < 0,000) ; V de cramer=0,108 (Liaison faible), ddl=2

59,677,8

13,5

29,3

11,7

80,8

6,6 3,8 2,11,8 4,5 2,3

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Céréales et tubercules Légumes Huiles et graisses

Figure 6.2.3 : Sources d'approvisionnement des trois groupes d'aliments les plus consommés (%)

Propre production (culture, animaux) Achat Pêche, chasseRecolte Prêt Quémander de la nourritureEchange Cadeau Aide alimentaireAutre

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Tableau 6.2.3 : Diversité Alimentaire du Ménage selon le sexe du chef de ménage par territoire

Zone

Score de Diversité Alimentaire

Classes de diversité alimentaire (%) Mauvaise Moyenne Bonne

Sexe du chef de ménage Ense

mble

Sexe du chef de ménage Ense

mble

Sexe du chef de ménage Ensemb

le

Sexe du chef de ménage Ense

mble Masculin Féminin Masculin Féminin Masculin Féminin Masculin Féminin

Malemba Nkulu 4,3 3,9 4,2 16,6 25,7 17,8 71,5 71,4 71,5 11,9 2,9 10,7

Bukama 4,4 3,8 4,3 19,5 40,0 22,7 64,2 57,5 63,1 16,3 2,5 14,1 Kamina 4,8 4,0 4,7 8,2 33,3 11,3 65,5 54,2 64,1 26,3 12,5 24,6 Mitwaba 3,4 2,8 3,3 53,1 70,0 55,3 42,3 30,0 40,7 4,6 0,0 4,0 Pweto 4,1 3,2 3,9 31,8 56,4 37,8 55,3 43,6 52,4 12,9 0,0 9,8 Kabalo 3,4 3,6 3,4 53,0 44,8 51,7 46,4 51,7 47,2 ,7 3,4 1,1 Kalemie 4,5 4,3 4,4 19,7 23,1 20,4 66,0 65,4 65,9 14,3 11,5 13,7 Kongolo 4,5 4,2 4,5 19,1 24,4 19,7 60,9 58,5 60,6 20,1 17,1 19,7 Manono 3,5 3,1 3,4 49,0 65,0 52,1 48,2 35,0 45,7 2,7 0,0 2,2 Moba 4,2 4,3 4,2 30,8 25,4 29,9 49,4 59,2 51,1 19,8 15,5 19,0 Nyunzu 3,5 3,0 3,4 56,6 59,1 57,0 37,2 40,9 37,8 6,2 0,0 5,2 Kapanga 4,4 3,8 4,3 22,0 40,9 24,1 54,3 54,5 54,4 23,7 4,5 21,5 Tanganyika 4,0 3,8 4,0 34,6 38,2 35,2 52,9 52,7 52,8 12,6 9,1 12,0 Ensemble 4,1 3,7 4,1 29,6 40,8 31,4 56,2 52,7 55,7 14,2 6,6 13,0

Diversité alimentaire selon la Prévalence de l’insécurité alimentaire

La diversité alimentaire est statistiquement liée à la prévalence de l’insécurité alimentaire 1 3. En scrutant les résultats consignés dans le tableau ci-dessous, il ressort clairement que le score de diversité alimentaire du ménage évolue graduellement en fonction du niveau de sécurité alimentaire. Il varie de 3,2 groupes d’aliments pour les ménages sévèrement frappés d’insécurité alimentaire à 5,4 groupes d’aliments pour ceux en sécurité alimentaire.

Au niveau des classes de diversité alimentaire, 61 % des ménages ayant une mauvaise diversité alimentaire sont en insécurité alimentaire sévère, 36 % des ménages ayant une diversité alimentaire moyenne sont en insécurité alimentaire sévère. Par contre, pour la bonne diversité alimentaire, c’est à peine 2 % des ménages qui sont frappés d’insécurité alimentaire sévère.

Tableau 6.2.4 : Diversité Alimentaire selon la prévalence de l'insécurité alimentaire

Score de Diversité

Alimentaire (Moyenne)

Classes SDA (%) Total

Mauvaise Moyenne Bonne

Classes CARI

Sécurité alimentaire 5,4 0,0 49,5 50,5 100,0 Sécurité alimentaire limite 5,0 2,0 68,9 29,0 100,0 Insécurité alimentaire modérée 3,9 35,3 57,5 7,2 100,0 Insécurité alimentaire sévère 3,2 61,2 36,6 2,2 100,0

Ensemble 4,1 31,4 55,7 13,0 100,0 Profil de consommation alimentaire

13 Khi-deux test : 818,601 ; Significatif (p < 0,000) ; V de cramer=0,374 (Liaison forte), ddl=6.

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Le profil de consommation alimentaire est construit sur base des classes de diversité alimentaire (mauvaise, moyenne, bonne). La proportion des ménages qui consomment chacun des 7 groupes d’aliments est calculé et les groupes d’aliments qui sont consommés par plus de 50 % des ménages sont ainsi inclus dans le profil de consommation alimentaire.

L’observation des résultats affichés dans le tableau ci-dessous montrent que la majorité ménages ayant une mauvaise diversité alimentaire consomment plus les céréales-tubercules et les légumes. Cette consommation est commune aux trois classes de diversité. Cependant, à ceux ayant une diversité moyenne s’ajoute les huiles - graisses et les viandes – poissons et légumineuse-noix. Enfin, pour la classe de bonne diversité, en plus des deux groupes consommés par ceux ayant une bonne diversité s’ajoutent les fruits.

Tableau 6.2.3 : Groupes d’aliments consommés par plus de 50 % des ménages Mauvaise Diversité

(<= 3 groupes) Diversité moyenne ( 4 et 5 groupes)

Bonne Diversité ( >= 6 groupes)

Céréales et tubercules (99 %) Céréales et tubercules (100 %) Céréales et tubercules (100 %) Légumes (84 %) Légumes (97 %) Légumes (99 %)

Huiles et graisses (93 %) Huiles et graisses (100 %) Viandes et poissons (74 %) Viandes et poissons (100 %) Légumineuses et noix (53 %) Légumineuses et noix (99 %)

Fruits (98 %)

Diversité alimentaire Individuelle (SDAI)

Diversité alimentaire des femmes de 15 à 49 ans

Les résultats présentés dans le tableau 6.2.4 montrent que dans l’ensemble les femmes de 15-49 ans ne consomment en moyenne que 2,5 groupes d’aliments sur 10 et que seulement Une femme sur 25 (4 %) a consommé au moins 5 des 10 groupes d’aliments. Le plus faible score de diversité alimentaire est observé dans le territoire de Mitwaba avec 2,1 groupes d’aliments contre le plus élevé à Kamina et Kongolo avec 2,8 groupes d’aliments.

Aucune disparité importante n’est signalée du fait que le ménage soit dirigé par un homme ou une femme. La même réalité est observée quelle que soit la taille du ménage.

Tableau 6.2.4 : Diversité Alimentaire des Femmes de 15-49 ans

Caractéristiques sociodémographiques

Score de Diversité

Alimentaire

Ont atteint la Diversité Alimentaire Minimale

(>= 5 groupes) Nombre de femmes

enquêtées Nombre %

Sexe du chef de ménage

Masculin 2,5 126 4,0 3178 Féminin 2,3 23 4,3 538

Taille du ménage

1 - 3 pers 2,3 9 2,9 311 4 - 6 pers 2,4 47 3,8 1244 7 - 9 pers 2,5 54 4,2 1289 10 pers et plus 2,6 39 4,5 872

Territoire

Malemba Nkulu 2,4 3 0,8 356 Bukama 2,5 11 2,9 384 Kamina 2,8 15 5,2 290 Mitwaba 2,1 1 0,6 180

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Pweto 2,5 6 2,6 232 Kabalo 2,3 0 0,0 260 Kalemie 2,4 15 4,5 330 Kongolo 2,8 47 11,8 398 Manono 2,4 4 1,0 390 Moba 2,5 38 7,3 519 Nyunzu 2,3 9 6 150 Kapanga 2,3 0 0 227

Tanganyika 2,5 113 5,5 2047 Ensemble 2,5 149 4,0 3716 Le tableau 6.2.5 décrit le profil d’alimentation des femmes de 15 à 49 ans. Ce profilage consiste à ressortir les groupes d’aliments consommés par plus de la moitié des femmes enquêtées. De ce tableau, il ressort clairement que dans l’ensemble, les femmes consomment principalement trois groupes d’aliments. Il s’agit principalement des « céréales et tubercules », « Légumes vertes » et « Viandes-volaille et poissons ». Ce classement demeure le même quel que soit le sexe du chef de ménage.

Tableau 6.2.5 : Profil de consommation des femmes de 15 à 49 ans selon le sexe du chef de ménage, le statut de résidence et l'atteinte du MDDW

Groupes d'aliments

Sexe du chef de ménage Statut de résidence du ménage Atteinte de la MDDW

Ensemble Masculin Féminin Déplacés Retournés Résidents Ont

atteint N'ont pas

atteint Céréales et tubercules 98,0 97,6 97,3 97,7 98,0 100,0 97,9 98,0 Légumes vertes 89,7 87,5 87,9 93,1 88,9 98,0 89,0 89,4 Viandes, volaille et poissons 28,0 20,6 23,2 22,3 28,0 89,9 24,3 26,9

Légumineuses 13,0 11,3 6,7 25,5 11,2 70,5 10,4 12,8 Noix et graines 7,6 4,8 6,7 7,1 7,3 63,8 4,9 7,2 Autres fruits 4,7 4,1 ,4 5,6 4,8 45,0 2,9 4,6 Autres légumes 4,0 2,4 3,6 4,8 3,6 25,5 2,9 3,8 Fruits et légumes riches en vitamine A 3,5 2,4 1,8 4,4 3,3 29,5 2,2 3,3

Œufs 0,7 0,7 0,0 0,8 0,7 7,4 0,4 0,7 Produits laitiers 0,3 0,2 0,0 0,0 0,4 4,0 0,1 0,3

6.3 Dépenses des ménages

Les dépenses mensuelles globales des ménages sont composées des dépenses alimentaires et des dépenses non alimentaires.

Niveau de dépenses

Dans l’ensemble, les ménages ont un niveau de dépense relativement faible. Ils consacrent en moyenne les deux cinquièmes (62 %) de leur revenu mensuel à des dépenses alimentaires. Les dépenses mensuelles globales des ménages sont estimées en moyenne à 118 046 CDF (environ 73 USD14) par mois, soit 18 772 CDF (12 USD) par personne et par mois ou moins d’un dollar (0,39 USD) par personne par jour, ce qui est nettement en dessous du seuil de pauvreté.

14 Taux  d’échange : 1 USD = 1620 CDF en avril 2019.

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Dépenses et prévalence de l’insécurité alimentaire

Les dépenses des ménages analysées en fonction de la prévalence de l’insécurité alimentaire révèlent que les ménages en insécurité alimentaire dépensent moins que ceux en sécurité alimentaire. Quant à la part des dépenses alimentaires sur les dépenses totales, elle varie graduellement de 43 % pour les ménages en sécurité alimentaire à 77 % pour les ménages sévèrement frappés d’insécurité alimentaire. Par ailleurs, comme pour la part des dépenses alimentaires sur les dépenses mensuelles totales, les dépenses les plus basses sont observées parmi les populations vivant en insécurité alimentaire sévère (81 167 CDF) soit 50 USD contre les plus élevées remarquées parmi ceux vivant en sécurité alimentaire (212 545 CDF) soit 131 USD. Ceci montre une certaine corrélation entre le niveau de sécurité alimentaire et la capacité des ménages à pourvoir à d’autres besoins. L’analyse selon le sexe du chef de ménage montre que les ménages dirigés par les hommes ont une meilleure capacité de survie que ceux dirigés par les femmes. Par contre elle ne révèle pas des écarts importants en fonction du statut de résidence du ménage.

Tableau 6.3.1 : Dépenses du ménage selon le sexe du chef de ménage, statut de résidence du ménage et la prévalence de l’insécurité alimentaire

Caractéristiques sociodémographiques et classes CARI

Part des dépenses

alimentaires sur les

dépenses totales (%)

Dépenses alimentaires mensuelles

totales (CDF)

Total dépenses non

alimentaires mensuelles

(CDF)

Dépenses totales

mensuelles (CDF)

Dépenses alimentaires per capita

(CDF)

Sexe du chef de ménage

Masculin 61,1 70 994 52 593 123 587 426

Féminin 68,2 57 674 31 794 89 468 447

Statut de résidence du ménage

Déplacés 64,7 64 150 39 684 103 834 385 Refugiés 54,8 16 900 14 350 31 250 282 Retournés 61,3 64 229 49 845 114 074 396 Résidents 62,2 70 033 49 900 119 933 439

Classes CARI

Sécurité alimentaire 43,1 90 795 121 749 212 545 523 Sécurité alimentaire limite 59,9 87 529 1 403 148 931 504 Insécurité alimentaire modérée 58,2 61 248 1 247 112 495 388 Insécurité alimentaire sévère 77,3 61 571 19 596 81 167 426

Ensemble 62,2 68 831 49 215 118 046 429

Le niveau de richesse est statistiquement l ié au score de consommation a limentaire de manière significative1 5. Cette situation se confirme en observant l’augmentation graduelle du niveau du SCA moyen de la classe « pauvre » à la classe la « riche ». Sous une approche classifiée, le SCA acceptable varie également de manière ascendante de 14 % pour les pauvres à 41 % pour les riches. En outre, les proportions des ménages ayant une consommation alimentaire pauvre évolue graduellement de 23 % pour les riches à 54 % pour les pauvres.

15 Khi-deux test : 259,777 ; Significatif (p < 0,000) ; V de cramer=0,211 (Liaison moyenne), ddl=4

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Tableau 6.3.2 : Score de consommation alimentaire selon les Classes de richesse

Classes de richesse SCA Moyen Classes de consommation (%)

Total Pauvre Limite Acceptable Pauvres 29,8 54,1 31,9 14,0 100,0 Moyens 34,6 35,8 38,6 25,6 100,0 Riches 40,1 23,1 36,3 40,5 100,0 Total 34,9 37,4 35,7 26,9 100,0

VI.4 Stratégies de survie des ménages et chocs

Stratégies d’adaptation alimentaires Les stratégies de survie qui concernent la sphère alimentaire sont mesurées avec l’indice des stratégies de survie simplifié (Reduced Coping Strategy Index - CSI), qui apprécie la fréquence de cinq comportements du ménage : Manger les aliments moins préférés ou moins chers ; Emprunter la nourriture ou dépendre de l’aide des amis ou parents ; Réduire la taille des rations des repas Réduire la consommation des adultes au profit des enfants Réduire le nombre de repas par jour.

L’interprétation de cet indice se mesure selon son niveau et en comparaison à une situation de référence, plus il est élevé plus le ménage recourt à ces stratégies d’adaptation. Les ménages ont été interrogés sur les stratégies alimentaires adoptées en réponse au manque ou à l’insuffisance de nourriture ou d’argent pour s’en procurer et la fréquence de recours à ces stratégies. La période de rappel pour cet indicateur est de 7 jours.

CSI - Indice des Stratégies de survie réduit

Dans l’ensemble, 97 % des ménages ont recouru au moins à une stratégie de survie basée sur la consommation alimentaire. Cette proportion est quasiment le même quel que soit le sexe du chef de ménage. Le niveau de l’indice des stratégies de survie moyen reste élevé et se place 14,6 points. Au regard de cet indicateur (r-CSI), les ménages dirigés par les femmes sont légèrement plus vulnérables que ceux dirigés par les hommes, car leur r-CSI est plus élevé que celui des ménages dirigés par les hommes. En effet, Le niveau du r-CSI des ménages dirigés par les hommes se place à 14,3 points contre 16,5 points pour ceux dirigés par les femmes. Au niveau des territoires, c’est à Nyunzu (25,3 points) où l’on retrouve le niveau le plus élevé du r-CSI contre le plus bas observé à Kamina (7,9 points).

Tableau 6.4.1 : Indice des Stratégies de Survie Réduit par territoire et sexe du chef de ménage

Territoire – Province du Tanganyika

Indice des Stratégies de Survie Réduit Ont recouru à au moins une stratégie de

survie basée sur la consommation alimentaire (%)

Sexe du chef de ménage Ensemble

Sexe du chef de ménage Ensemble

Masculin Féminin Masculin Féminin Malemba Nkulu 13,8 15,4 14,0 99,1 97,1 98,9 Bukama 10,6 12,8 10,9 93,5 92,5 93,3 Kamina 7,3 12,0 7,9 87,7 91,7 88,2 Mitwaba 17,7 15,0 17,3 99,2 95,0 98,7 Pweto 16,4 17,0 16,5 99,4 100,0 99,6 Kabalo 16,1 12,2 15,5 95,4 100,0 96,1

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Kalemie 15,4 15,1 15,3 99,5 98,1 99,2 Kongolo 10,7 14,1 11,1 94,4 95,1 94,5 Manono 18,0 22,4 18,8 100,0 100,0 100,0 Moba 12,7 16,3 13,3 98,2 100,0 98,5 Nyunzu 25,2 25,6 25,3 100,0 100,0 100,0 Kapanga 15,4 19,4 15,8 97,7 95,5 97,4 Tanganyika 15,1 17,4 15,5 97,7 98,9 97,9 Ensemble 14,3 16,5 14,6 97,0 97,7 97,1

Evolution de l’Indice des Stratégies de Survie-Réduit

Stratégies de survie et Consommation Alimentaire

La stratégie à laquelle les ménages recourent le plus est « la consommation des aliments moins préférés ou moins chers » avec 94 % des ménages concernés. Par contre, la moins utilisée est « la réduction plus que d’habitude de la consommation des adultes au profit des enfants » avec la moitié des ménages concernés (50 %).

Les résultats consignés dans le tableau ci-dessous révèlent également que quelle que soit la stratégie de survie utilisée, c’est plus les ménages ayant un SCA pauvre qui y recourent plus que ceux ayant un SCA limite ou acceptable.

Tableau 6.4.2 : Niveau de recours aux stratégies de survie basées sur la consommation alimentaire selon le SCA (%)

Types de stratégies Classes SCA

Ensemble Pauvre Limite Acceptable

Consommer des aliments moins couteux ou moins préférés 95,4 95,7 88,7 93,7

Emprunter des aliments ou compter sur l'aide des amis, des voisins ou des parents/ famille 62,5 57,0 49,6 57,1

déc-14 juin-16 déc-17 avr-19Kabalo 12,2 9,4 10,6 15,5Kalemie 14,0 15,4 15,0 15,3Kongolo 10,7 6,0 11,6 11,1Manono 10,2 10,5 15,1 18,8Mitwaba 14,7 15,1 17,5 17,3Moba 8,9 13,4 13,2 13,3Nyunzu 14,2 11,1 14,2 25,3Pweto 11,9 12,8 16,7 16,5

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

30,0

Figure 6.4.1 : Evolution de l'Indice des Stratégies de Survie (Points)

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Réduire plus que d'habitude la quantité des repas 74,3 73,3 61,0 70,4

Réduire plus que d'habitude la consommation des adultes au profit des petits enfants 52,1 52,8 44,7 50,4

Réduire plus que d'habitude le nombre de repas journaliers 61,9 60,0 49,7 57,9

Fréquences hebdomadaires de recours aux stratégies de survie

La consommation des aliments moins préférés ou moins couteux est la stratégie à laquelle les ménages recourent le plus (4,3 jours sur 7), suivie de la réduction de la quantité des repas (2,1 jours sur 7) et en troisième lieu la réduction plus que d’habitude du nombre de repas journaliers (1,6 jour sur 7). En se focalisant sur les trois stratégies ci-haut citées, on remarque que les ménages se comportent quasiment de la même manière quel que soit le statut de résidence du ménage ou le sexe du chef de ménage.

Tableau 6.4.3 : Fréquences hebdomadaires de recours aux stratégies de survie selon les caractéristiques sociodémographiques

Caractéristiques sociodémographiques

Consommer des aliments

moins couteux ou

moins préférés

Emprunter des aliments ou compter sur

l'aide des amis, des voisins ou des parents/

famille

Réduire plus que d'habitude la quantité des

repas

Réduire plus que d'habitude la

consommation des adultes au profit des petits

enfants

Réduire plus que d'habitude le nombre de

repas journaliers

Sexe du chef de ménage

Masculin 4,2 1,4 2,0 1,2 1,5 Féminin 4,6 1,8 2,3 1,4 1,8

Statut de résidence du ménage

Déplacés 4,4 2,0 2,7 1,8 2,2 Refugiés 5,0 3,0 2,0 4,0 1,5 Retournés 4,2 2,0 2,5 1,9 2,2 Résidents 4,3 1,3 1,9 1,1 1,4

Ensemble 4,3 1,4 2,1 1,3 1,6

Stratégies d’adaptation non alimentaires

Quand la crise s’accentue au niveau des ménages, ces derniers sont souvent poussés à adopter d’autres stratégies même en dehors de la sphère alimentaire. Celles-ci sont appelées stratégies de survie basées sur les moyens d’existence. C’est un ensemble de 12 stratégies regroupées en trois classes selon leur niveau de gravité. Il s’agit des stratégies de stress, de crise et d’urgence. La période de rappel pour ces dernières était d’un mois par rapport à la date de l’enquête.

En référence à l’enquête de juin 2016, il se dégage une dégradation de la situation de vie des ménages. 87 % des ménages ont recouru à au moins une stratégie de stress, de crise ou d’urgence au cours des 30 jours qui ont précédé l’étude contre 76 % signalés en juin 2016, soit une aggravation de 14 % entre les deux enquêtes. En se focalisant sur les ménages qui ont recouru à au moins une stratégie de crise ou d’urgence, une variation de 13 % se dégage entre les deux enquêtes. Cette proportion est passée de 62 % en juin 2016 à 71 % en avril 2019.

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Le niveau de recours aux stratégies de survie (crise + urgence) en fonction du sexe du chef de ménage ne révèle pas de disparités importantes entre les ménages dirigés par les hommes et ceux dirigés par les femmes. En analysant ce niveau de recours aux stratégies de survie (crise + urgence) selon la prévalence de l’insécurité alimentaire, il ressort que les ménages frappés d’insécurité alimentaire (modérée ou sévère) sont ceux qui ont le plus recouru à des stratégies de survie comparativement à ceux en sécurité alimentaire ou sécurité alimentaire limite. Plus de 9 ménages sur 10 (92 %) de ceux vivant en insécurité alimentaire sévère ont recouru à au moins une stratégie de crise ou d’urgence. Tous les ménages vivant en insécurité alimentaire sévère ont recouru à au moins une stratégie de crise ou d’urgence, 72 % de ceux qui vivent en insécurité alimentaire modérée ont également appliqué au moins une stratégie de crise ou d’urgence alors qu’aucun ménage en sécurité alimentaire n’a recouru à une stratégie de crise ou d’urgence. Selon le statut de résidence, 78 % des déplacés ont recouru à au moins une stratégie de crise ou d’urgence contre 70 % des résidents qui y ont également recouru.

Tableau 6.4.4 : Répartition des ménages en fonction du recours aux stratégies de survie basées sur les moyens d'existence selon certaines caractéristiques (%)

Caractéristiques sociodémographiques et classes CARI

Aucune stratégie

Stratégie de stress

Stratégie de crise

Stratégie d'urgence

Sexe du chef de ménage

Masculin 13,6 16,5 35,4 34,5 Féminin 11,5 12,5 35,0 41,0

Statut de résidence du ménage

Déplacés 8,0 13,9 32,1 46,0 Retournés 11,3 14,6 38,9 35,2 Résidents 14,0 16,3 35,0 34,7

Classes CARI

Sécurité alimentaire 46,2 53,8 0,0 0,0 Sécurité alimentaire limite 18,7 21,0 35,7 24,7 Insécurité alimentaire modérée 14,2 14,5 42,1 29,2

Insécurité alimentaire sévère 0,0 7,8 24,0 68,2 Ensemble 13,3 15,9 35,3 35,5

VI.5 Chocs

Globalement, plus de 2 ménages sur 5 (43 %) ont subi un choc dans les trois mois qui ont précédé l’évaluation. Les deux principaux chocs qui ont été évoqués par les ménages sont « la maladie grave d’un ou plusieurs membres du ménage » et « le décès d’un actif du ménage » avec respectivement 73 % et 24 % des ménages concernés. Cependant, 60 % des ménages qui ont subi au moins un choc ont connu une baisse de leur revenu et 16 % ont aussi connu une baisse de leurs actifs / biens. En outre, 82 % des ménages ayant subi un choc ont enregistré une baisse des capacités de leurs ménages à acheter ou à produire de la nourriture. Quant au degré d’affectation, 99 % de ces ménages l’ont été dont 43 % en partie et 56 % entièrement. En ce qui concerne, la récupération des effets causés par ces chocs, c’est à peine 53 % (43,5 % partiellement et 9,6 % entièrement) de ces ménages qui se sont rétablis des effets causés par ces chocs.

Le premier choc augmente également la pression sur les ressources existantes dans le ménage du fait des coûts élevés des soins médicaux. Le deuxième choc touche directement la

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capacité des ménages à générer les revenus et la troisième choc(Maladies des cultures) limite directement l’accès des ménages à la nourriture.

Tableau 6.5.1 : Répartition des ménages ayant subi au moins un choc dans les 3 mois avant l’évaluation et Principaux chocs subis par les ménages par territoire (%)

Territoire-Province du Tanganyika

Ménages ayant connu un choc dans les 3 mois ayant précédé l'enquête (%)

Types de chocs (%)

Manque de pluies / pluies

irrégulières

Maladies des cultures

Maladie grave d'un ou plusieurs

membres du ménage

Décès d'un actif du ménage

Non disponibilité de semences/intrants

agricoles

Malemba Nkulu 40,0 8,3 8,3 75,9 27,8 1,9

Bukama 54,1 0,7 5,1 80,4 29,0 0,7 Kamina 45,6 2,2 1,1 77,5 16,9 1,1 Mitwaba 36,0 9,3 0,0 77,8 25,9 5,6 Pweto 29,8 23,9 4,5 49,3 19,4 3,0 Kabalo 33,3 10,0 1,7 81,7 16,7 3,3 Kalemie 63,9 21,5 14,7 70,6 14,7 4,9 Kongolo 38,6 0,8 0,8 58,6 48,9 3,0 Manono 42,9 7,4 0,7 82,2 25,9 3,0 Moba 57,0 8,2 31,6 80,1 14,7 7,4 Nyunzu 28,9 0,0 0,0 33,3 33,3 2,6 Kapanga 25,6 10,0 2,0 68,0 20,0 4,0 Tanganyika 46,5 9,3 13,1 72,4 23,8 4,7 Ensemble 43,3 8,6 9,6 72,8 23,9 3,7

Les résultats de l’étude révèlent que les ménages dirigés par les hommes ont connu moins de chocs que ceux dirigés par les femmes. Ils montrent également que près de 7 ménages déplacés sur 10 (68 %) ont subi au moins un choc dans les 3 mois avant l’évaluation contre 37 % parmi les retournés et 42 % chez les résidents. Quant aux classes CARI, les résultats révèlent que les chocs connus par les ménages ne sont pas statistiquement liés à la prévalence de l’insécurité alimentaire 1 6. En effet, de légers écarts sont observés parmi les ménages des différentes classes CARI. Toutefois, 56 % des ménages en sécurité alimentaire ont connu une chute de leurs capacités à produire ou acheter la nourriture contre plus 80 % pour les trois autres classes CARI. Concernant le sexe du chef de ménage et le statut de résidence du ménage, l’enquête n’a pas révélé des disparités importantes pour les ménages ayant subi la baisse des capacités à produire ou à acheter la nourriture.

16 Khi-deux test : 3,159 ; Non Significatif (p < 0,368) , ddl=3

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Tableau 6.5.2 : Chocs selon caractéristiques sociodémographiques et les classes CARI (%)

Caractéristiques sociodémographiques et classes CARI

Ont subi un choc dans les 3 mois avant

l'enquête

Choc ayant diminué la capacité du ménage à

produire ou acheter de la

nourriture

Degré d'affectation

En partie Entièrement Ne sait pas

Sexe du chef de ménage

Masculin 42,3 80,8 45,4 53,9 ,7

Féminin 48,4 85,5 33,3 64,1 2,6 Statut de résidence du ménage

Déplacés 67,9 87,4 33,3 64,9 1,8 Retournés 37,4 82,6 44,7 54,5 ,8 Résidents 42,4 80,8 44,2 54,8 1,0

Classes CARI

Sécurité alimentaire 37,4 55,9 47,4 52,6 0,0 Sécurité alimentaire limite 41,4 82,9 50,4 48,8 ,8 Insécurité alimentaire modérée 44,1 81,5 44,3 55,1 ,6 Insécurité alimentaire sévère 44,6 83,9 32,1 65,4 2,6

Ensemble 43,3 81,7 43,1 55,8 1,1

VI.5 Sources de revenu

Les ménages recourent à plusieurs sources de revenu pour subvenir à leurs besoins (tableau 6.5.1). Dans l’ensemble, la principale source de revenu des ménages est « l’agriculture et vente des produits vivriers » avec 87 % des ménages concernés. Elle est suivie de « la pêche, chasse, cueillette et vente des produits de la pêche, chasse et cueillette » et « le travail journalier rémunéré agricole » avec respectivement 16 % et 12 % des ménages concernés. Quel que soit le sexe du chef de ménage, « l’agriculture et vente des produits agricole » est toujours la principale source de revenu du ménage. Toutefois, pour les ménages dirigés par les femmes, « le travail journalier rémunéré agricole » passe en deuxième position et « le commerce » en troisième position pour les deux sexes. Quant à l’analyse selon le statut de résidence du ménage, les déplacés ont comme principale source de revenu « le travail journalier rémunéré agricole » avec 47 % des ménages concernés.

Tableau 6.5.1 : Sources de revenu selon le sexe du chef de ménage, Statut de résidence du ménage et Classes CARI (%)

Sources de revenu Sexe du chef de

ménage Statut de résidence du ménage Ensemble Masculin Féminin Déplacés Retournés Résidents

Agriculture et vente de produits agricoles (vivriers, cultures de rente) 88,2 77,9 43,3 78,9 91,4 86,6

Pêche/Chasse/cueillette et vente des produits de la pêche/chasse/cueillette (miel, gibier, champignons, chenilles)

18,5 4,2 13,9 7,8 17,9 16,2

Travail journalier rémunéré agricole (en nature ou en espèces) 10,6 19,3 46,5 22,9 7,4 12,0

Commerce 11,5 13,0 7,5 10,1 12,4 11,8

Petits métiers (maçon, charpentier, etc.) 9,7 4,9 7,5 11,3 8,6 8,9

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Travail journalier rémunéré non agricole 7,4 11,0 18,7 8,5 7,1 8,0 Élevage et vente de produits d'élevage et de bétail (﴾lait, œufs, volailles)﴿ 7,2 5,3 2,1 12,3 6,4 6,9

Travail salarié/Fonctionnaires (y compris pension) 7,0 2,3 2,7 3,3 7,1 6,3

Transport (chauffeur, activités connexes) 2,5 0,8 2,7 2,0 2,3 2,3

Don des parents ou voisins 0,9 5,1 3,7 1,5 1,4 1,5

Assistance du PAM (cash ou coupons) 0,5 1,7 6,4 1,0 0,2 ,7

Difficultés de générer les sources de revenu

L’étude s’est également intéressée à identifier les principales difficultés ou contraintes auxquelles sont confrontées les ménages pour générer leurs revenus. Les résultats consignés dans le tableau ci-dessous étalent clairement que dans l’ensemble, le manque de capital pour investir (34 %), le manque d’opportunités pour l’emploi (28 %) et les problèmes de santé (27 %) sont les trois principales contraintes auxquelles sont confrontés ces ménages.

En analysant cette situation selon le statut de résidence, « le manque de capital pour investir » demeure la principale contrainte parmi les résidents et les déplacés. Quant aux retournés, la principale contrainte est « Problèmes de santé » avec 30 % des ménages concernés. Par rapport à la dimension « sexe du chef de ménage », le manque de capital pour investir est la principale contrainte dans la génération des revenus pour les deux catégories de ménage.

Tableau 6.5.2 : Difficultés de générer les revenus selon le sexe du chef de ménage et statut de résidence du ménage (%)

Types de contraintes Sexe du chef de ménage Statut de résidence du ménage

Total Masculin Féminin Déplacés Retournés Résidents

Manque d'opportunités d'emploi 29,5 21,3 32,0 25,5 28,4 28,2

Manque de capital pour investir 33,4 38,3 47,0 26,4 34,4 34,1 Manque ou perte de moyen de production (manque de terre/ équipement de production)

27,4 21,3 23,2 28,8 26,3 26,4

Absence de marché ou distance aux marchés 16,1 14,6 5,5 13,0 17,2 15,9

Pillage/Vol/Braquage 4,0 5,6 5,5 16,8 2,0 4,3

Discrimination 1,0 0,9 2,8 3,3 0,5 1,0

Manque d`expertise ; 4,7 4,4 1,1 2,7 5,3 4,7

Enclavement 7,9 4,9 3,3 5,4 8,1 7,4

Problèmes de santé 25,0 36,7 28,2 29,6 26,3 26,8 Taxes élevées imposées par les autorités 1,6 0,5 0,6 1,6 1,4 1,4

Faible prix des produits agricoles, animaux ou des produits de vente du ménage

16,0 11,8 2,8 14,9 16,5 15,3

Nombre de sources de revenu vs Prévalence de l’insécurité alimentaire

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Le nombre de sources de revenu est f aiblement lié statistiquement à la prévalence de l’ insécurité alimentaire 1 7. En effet, les résultats consignés dans le tableau 6.5.3 ci-dessous révèlent une forte concentration des ménages ayant moins de sources de revenu parmi ceux en insécurité alimentaire. Pour les ménages en sécurité alimentaire, la proportion évolue graduellement de ceux ayant une seule source de revenu à ceux ayant trois sources de revenu. Cette situation s’observe également dans toutes les trois autres classes CARI.

Tableau 6.5.3 Prévalence de l'insécurité alimentaire selon le nombre de sources de revenu (%)

Nombre de sources de revenu

Classes CARI

Total Sécurité alimentaire

Sécurité alimentaire

limite

Insécurité alimentaire modérée

Insécurité alimentaire

sévère

Nombre de sources de revenu

Une source 1,5 20,2 54,4 23,9 100,0 Deux sources 4,3 29,7 46,8 19,2 100,0 Trois sources 5,8 30,0 45,8 18,5 100,0

Ensemble 3,1 25,1 50,4 21,4 100,0

17 Khi-deux test : 66,943 ; Significatif (p < 0,000) ; V de cramer=0,107, ddl=6.

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VI.6 Accès au crédit et assistance

Accès au crédit

L’accès au crédit est susceptible d’accroitre les revenus des ménages en vue de lutter contre la pauvreté. Malheureusement dans le milieu rural des territoires enquêtés, les ménages prennent des crédits non pas pour investir mais pour les dépenser.

Les résultats du tableau 6.6.1 ci-dessous renseignent que 63 % des ménages ont accès au crédit en cas de besoin. Les ménages dirigés par les femmes (52 %) ont moins accès au crédit comparativement à ceux dirigés par les hommes (66 %). Au niveau du statut de résidence, de très faibles disparités sont observées entre les différentes catégories de ménages.

Dettes

Cette analyse est circonscrite aux ménages ayant accès au crédit. Près de trois ménages sur 5 (59 %) ont contracté une dette dans les trois mois avant l’évaluation. Au cours de cette même période, les ménages dirigés par les hommes (60 %) se sont plus endetté que ceux dirigés par les femmes (51 %).

La principale source d’endettement des ménages est « Parents ou amis » avec plus de 78 % des ménages concernés dans l’ensemble. Elle demeure la principale source d’endettement quel que soit le statut de résidence du ménage ou le sexe du chef de ménage.

Au cours des trois mois qui ont précédé l’enquête, plus d’un ménage sur quatre (27 %) se sont endetté pour acquérir la nourriture. Parmi les ménages qui se sont endettés dans les trois mois avant l’évaluation, la majorité (58 %) l’ont fait rarement (1 à 3 fois par mois).

Tableau 6.6.1 : Accès au crédit et Dettes selon le sexe du chef de ménage et le statut de résidence du ménage (%)

Indicateurs et Modalités Sexe du chef de

ménage Statut de résidence du ménage Ensemble

Masculin Féminin Déplacés Retournés Résidents

Ont la possibilité de contracter une dette 64,5 52,2 62,6 66,3 61,8 62,5

Ont contracté une dette dans les trois mois 60,4 51,2 63,6 62,1 58,0 58,9

Source de crédit

Parents / amis 77,1 85,5 82,4 76,1 78,3 78,3 Bienfaisance / ONG / Mission 3,1 1,7 0,0 3,6 3,0 2,9

Prêteur sur gage (privé) 7,2 5,8 7,6 9,7 6,4 7,0

Caisse d'épargne / Mutuelle 2,2 ,8 ,8 5,3 1,5 2,0

Commerçants 9,1 5,4 8,4 5,3 9,2 8,6 Autre 1,3 ,8 ,8 0,0 1,5 1,3

Fréquences d'endettement

Jamais 11,5 11,6 2,5 6,1 13,4 11,5 Rarement (1-3 fois par mois) 59,0 56,4 60,5 53,4 59,5 58,6

Parfois (4-6 fois par mois) 22,2 25,3 27,7 27,1 21,3 22,6

Souvent (6-10 fois par mois) 5,9 4,6 6,7 11,3 4,5 5,7

Très souvent (plus de 10 fois par mois) 1,4 2,1 2,5 2,0 1,3 1,5

Ont emprunté de l'argent pour d'autres raisons que la nourriture 72,5 73,0 76,5 77,3 71,4 72,6

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Assistance

Les résultats montrent que la couverture de l’assistance est quasi inexistante sur toute la zone de l’enquête. C’est à peine 9 % des ménages qui ont eu accès à cette assistance dans les 6 mois qui ont précédé l’enquête. Le type d’assistance auquel cette infime proportion des ménages a eu accès est la distribution gratuite des aliments. Cependant, il faut noter que 41 % parmi ces ménages recevaient encore cette assistance au moment de l’enquête. Les ménages en déplacement et ceux en mouvement de retour sont ceux qui ont le plus bénéficié de cette assistance. Par ailleurs, 47,8 % des ménages ont reçu les cash/voucher for work comme autre type d’assistance dans les six mois ayant précédé l’enquête.

Tableau 6.6.2 : Assistance selon les caractéristiques sociodémographiques (%)

Types d’assistance et modalités Sexe du chef de

ménage Statut de résidence du ménage Total Masculin Féminin Déplacés Retournés Résidents

N’ont reçu aucune assistance 91,2 88,7 78,6 64,6 96,3 90,8 Ont reçu l'assistance dans les 6 mois ayant précédé l'enquête

Protection des semences 1,0 1,3 1,1 3,3 0,6 1,0 Centre nutritionnel 0,7 0,8 0,0 3,5 0,3 0,7 Sante maternelle et infantile 0,4 0,0 1,1 0,3 0,3 0,3 Distribution gratuite 6,8 9,1 19,3 28,4 2,6 7,1 Assistance VIH 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Recevaient encore l'assistance au moment de l'enquête 39,5 49,1 35,0 36,9 51,7 41,4

N’ont reçu aucun autre type d’assistance 41,4 26,4 30,0 33,3 50,6 38,4 Ont reçu une autre type d'assistance dans les 6 mois avant l'enquête

Cash/Voucher for work 45,6 56,6 65,0 49,6 36,8 47,8 Article non alimentaire 6,0 9,4 2,5 12,1 0,0 6,7 Santé 2,3 0,0 2,5 0,0 4,6 1,9 Résilience 0,9 1,9 0,0 0,7 2,3 1,1

Semences 3,7 5,7 0,0 4,3 5,7 4,1

VI.7 Agriculture

Possession des terres arables et Exercice de l’activité agricole

11 % des ménages ne possèdent pas des terres pour l’agriculture. Les deux principales raisons de non possession des terres cultivables évoquées par ces ménages sont : « le manque de terre disponible » et « le déplacement » avec environ le quart de ces ménages pour chaque raison.

Au niveau du statut de résidence, plus de la moitié (55 %) des ménages en déplacement n’ont pas accès aux terres cultivables alors que plus de 8 ménages retournés sur 10 (84 %) et plus de 9 ménages résidents sur 10 (93 %) en possèdent. Parmi les ménages possédant des terres cultivables, plus de 9 ménages sur 10 (92 %) ont pratiqué l’agriculture au cours de saison 2018-2019.

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Tableau 6.7.1 : Possession des terres cultivables et raisons de non possession des terres cultivables selon le sexe du chef de ménage et le statut de résidence (%)

Indicateurs et modalités Sexe du chef de

ménage Statut de résidence du ménage Ensemble

Masculin Féminin Déplacés Retournés Résidents Possèdent des terres cultivables 89,5 83,4 44,9 83,7 92,9 88,5

Raisons de non possession des terres cultivables

Zone protégée 1,2 2,6 2,9 0,0 ,6 1,5 Insécurité 12,1 7,7 9,7 20,0 8,5 11,0 Zone de propriété privé 12,1 5,1 6,8 15,4 10,9 10,4

Pas de terre disponible 25,7 25,6 28,2 18,5 26,7 25,7

Déplacement 25,3 25,6 44,7 27,7 12,7 25,4 Autres 23,7 33,3 7,8 18,5 40,6 26,0 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Ont pratiqué l'agriculture au cours de l'année 2018-2019 93,7 85,5 90,5 86,2 93,5 92,4

Possession des stocks d’aliments

Dans l’ensemble, le niveau des réserves alimentaires des ménages sont faibles. En effet, seulement 34 % des ménages possédaient des réserves alimentaires (manioc, maïs ou haricot) au moment de l’enquête. La plus faible concentration de ces ménages se retrouve à Kalemie (3 %) alors que la plus forte se retrouve à Kamina (51 %). Les stocks moyens détenus par ces ménages au moment de l’enquête étaient composés de 10 Kg de manioc, 8 Kg de maïs et seulement 2 Kg de haricot. Ces stocks sont plus élevés parmi les ménages dirigés par les hommes par rapport à ceux dirigés par les femmes. L’évaluation de ces stocks en fonction du statut de résidence du ménage révèle que les ménages déplacés n’ont quasiment pas de réserves alimentaires contre de faibles stocks remarqués chez les retournés et les résidents.

Tableau 6.7.2 : Possession des réserves alimentaires et Niveau moyen de stock au moment de l'enquête selon les caractéristiques sociodémographiques

Caractéristiques sociodémographiques Ont des réserves d'aliments (%)

Niveau de stock (Kg) Manioc Maïs Haricot

Sexe du chef de ménage

Masculin 36,4 10,6 8,1 2,5 Féminin 24,0 6,5 4,9 0,4

Statut de résidence du ménage

Déplacés 12,8 1,5 0,2 1,2 Retournés 23,4 4,1 10,9 0,1 Résidents 38,1 11,6 7,6 2,6

Territoire

Malemba Nkulu 41,5 7,2 2,4 0,3 Bukama 44,7 19,2 5,9 0,9 Kamina 51,3 14,1 5,2 0,4 Mitwaba 35,3 4,1 2,9 0,0 Pweto 24,4 1,8 0,1 1,4 Kabalo 46,1 9,1 2,1 28,2 Kalemie 3,1 4,1 0,0 0,0 Kongolo 50,4 16,3 38,7 0,2 Manono 41,9 8,4 0,4 0,0

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Moba 19,5 13,9 7,9 1,3 Nyunzu 12,6 1,1 5,8 0,0 Kapanga 41,0 9,1 3,6 0,3

Tanganyika 30,2 10,2 10,9 3,5 Ensemble 34,4 10,0 7,6 2,2 Contraintes de la production agricole

Les trois principales contraintes évoquées par les ménages pratiquant l’agriculture (tableau 6.7.3) par ordre d’importance sont : « le manque de main d’œuvre » (42 %), « le manque de semences » (39 %) ainsi que « le manque d’outils / machines » (28 %). Cet ordre d’arrivée demeure le même quel que soit le sexe du chef de ménage. Par contre, il varie pour les déplacés et les retournés.

Tableau 6.7.3 : Contraintes de la production agricole selon le sexe du chef de ménage et le statut de résidence du ménage (%)

Contraintes Sexe du chef de

ménage Statut de résidence du ménage Ensemble

Masculin Féminin Déplacés Retournés Résidents Manque de main d'œuvre 41,8 44,3 25,0 42,6 42,8 42,2 Manque de semences 39,2 38,4 39,3 36,3 39,5 39,1 Manque d'outils/machines 28,5 25,2 32,1 23,1 28,6 28,0 Problème d'insuffisance des pluies, 24,1 24,4 28,6 24,9 23,8 24,1 Problème de maladies / ravageurs sur les cultures (préciser) 19,0 21,4 19,0 14,4 20,2 19,4

Problème de fertilité de sol 12,9 12,7 4,8 9,6 13,7 12,9 Manque de capital d'investissement 11,9 11,7 8,3 12,6 11,9 11,9 Manque d'écoulement pour la production 9,7 5,9 11,9 3,9 9,8 9,2

Manque de terre/petite superficie arable 6,8 6,9 9,5 6,6 6,7 6,8

Insécurité dans la zone 4,1 3,8 3,6 14,1 2,5 4,1 Trop de pluies, 3,1 2,8 1,2 1,8 3,3 3,1 Autre 2,6 3,1 0,0 4,5 2,5 2,7 Manque d'entrepôts pour cultures 2,0 1,3 1,2 1,5 2,0 1,9 Grêle, vents violents, inondations, 1,0 1,0 0,0 1,5 1,0 1,0 Problème d'irrigation 0,8 1,3 1,2 0,6 0,9 0,8

VI.8 Nutrition et alimentation des enfants de 6 à 59 mois

L’analyse de la situation nutritionnelle des enfants de 6 à 59 mois a porté sur les données de 3619 enfants. L’âge moyen de ces enfants était de 44 mois. Les garçons représentaient 48,1 % contre 51,9 % des filles, soit un sexe ratio de 1,08 en faveur des filles. Les filles dominent dans les territoires de Malemba Nkulu (58 %) et de Kapanga (57 %). Cependant, une égalité parfaite est observée Kamina. Notons par ailleurs que la plus forte concentration de ces enfants concerne la tranche de 48 à 59 mois avec 57 % alors que la plus faible concerne ceux de 9 à 11 mois (0,8 %).

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Tableau 6.8.1 : Caractéristiques des enfants de 6 à 59 mois

Caractéristiques

Sexe de l'enfant Age moyen

de l'enfant

Age de l'enfant Nombre d'enfants de 6 à 59

mois enquêtés

Masculin Féminin 6 - 8 mois

9 - 11 mois

12 -23 mois

24 - 35 mois

36 - 47 mois

48 - 59 mois

Statut de résidence

Déplacés 49,8 50,2 46 0,4 0,7 2,2 12,4 26,5 57,8 275 Refugiés 42,9 57,1 54 0,0 0,0 0,0 0,0 28,6 71,4 7 Retourné 52,7 47,3 45 1,0 0,4 5,6 11,8 23,0 58,1 499 Résident 47,2 52,8 43 1,7 0,9 5,8 13,4 21,7 56,4 2838

Territoire

Malemba Nkulu 42,3 57,7 41 1,5 0,4 4,1 15,7 31,1 47,2 267

Bukama 49,5 50,5 43 2,7 1,2 6,3 15,0 15,6 59,2 333 Kamina 50,0 50,0 42 1,2 1,2 6,6 12,7 27,0 51,2 244 Mitwaba 48,4 51,6 37 4,5 0,6 9,0 21,9 30,3 33,5 155 Pweto 48,7 51,3 42 1,0 0,0 7,2 13,3 26,7 51,8 195 Kabalo 47,2 52,8 47 ,3 0,6 4,7 6,7 17,9 69,8 341 Kalemie 44,7 55,3 42 1,3 0,7 1,7 19,2 27,5 49,7 302 Kongolo 44,5 55,5 49 ,9 ,2 3,6 7,0 16,6 71,7 445 Manono 52,4 47,6 47 ,6 1,0 3,5 10,0 22,9 62,0 481 Moba 53,4 46,6 37 3,3 1,8 10,3 21,4 23,7 39,5 397 Nyunzu 51,2 48,8 48 1,0 0,5 3,9 9,3 15,6 69,8 205 Kapanga 42,9 57,1 44 1,2 0,8 8,3 10,6 20,1 59,1 254

Tanganyika 49,0 51,0 45 1,2 0,8 4,7 12,2 20,9 60,1 2171 Ensemble 48,1 51,9 44 1,5 0,8 5,5 13,1 22,2 56,8 3619

Nombre de repas consommés par les enfants de 6 à 23 mois

Le nombre de repas consommés par les enfants la veille de l’enquête présenté dans le tableau 6.8.2 est peu satisfaisant au regard du nombre minimal de repas recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé suivant l’âge :

2 repas pour les enfants de 6-8 mois et qui continuent à être allaités 3 repas pour les enfants de 9-23 mois et qui continuent à être allaités 4 repas pour les enfants de 9-23 mois non allaités.

A ce sujet, l’enquête révèle que les besoins alimentaires n’étaient pas couverts pour 90 % des enfants de 6 à 8 mois allaités. Cette proportion est très élevée dans les territoires de Kapanga (95 %) et l’est moins à Bukama (83 %). Sur le plan du statut de résidence du ménage, cette proportion est plus élevée parmi les ménages résidents comparativement aux déplacés et retournés.

Quant aux enfants de 9 à 23 mois qui continuaient à être allaités, le taux d’accès au nombre minimum de repas (3 repas) n‘étaient assuré que par 10 %. La proportion d’enfants privés de ce nombre minimum de repas était trop élevée dans les territoires de Mitwaba (100 %) et Kabalo (99 %).

En ce qui concerne les enfants de 9 à 23 mois qui n’étaient plus allaités, la situation est encore catastrophique. Les résultats de l’enquête dévoilent que 99,8 % de ces enfants étaient absolument privés du nombre minimum des repas recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé (4 repas par jour). Par ailleurs, il sied de noter qu’en dehors des territoires de Mitwaba qui affiche 3,1 % et Kalemie (1,7 %) d’enfants qui avaient accès à ce minimum des repas, tous les enfants des autres territoires en étaient privés.

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Tableau 6.8.2 : Proportion d'enfants de 6 à 8 mois allaités et qui ont pris au moins deux repas la veille de l’enquête, la proportion d’enfants de 9 à 23 mois allaités et qui ont pris au moins trois repas

la veille de l’enquête et la proportion d’enfants non allaités qui ont pris au moins quatre repas la veille de l’enquête (%)

Caractéristiques sociodémographiques

Enfants de 6 à 8 mois allaités qui ont

consommé au moins 2 repas

Enfants de 9 à 23 mois allaités qui ont reçu au moins 3 repas

Enfants de 9 à 23 mois non allaités qui ont reçu au moins 4

repas

Sexe du chef de ménage

Masculin 10,6 10,1 0,2 Féminin 6,7 7,6 0,0

Statut de résidence

Déplacés 13,5 6,8 0,0 Retourné 10,5 7,9 0,0 Résident 9,8 10,5 0,3

Territoire

Malemba Nkulu 12,1 22,4 0,0 Bukama 17,3 14,7 0,0 Kamina 10,3 24,1 0,0 Mitwaba 9,4 0,0 3,1 Pweto 13,0 1,3 0,0 Kabalo 9,5 1,1 0,0 Kalemie 8,6 3,4 1,7 Kongolo 10,0 16,4 0,0 Manono 8,9 8,1 0,0 Moba 9,8 6,3 0,0 Nyunzu 7,3 4,9 0,0 Kapanga 4,7 15,6 0,0

Tanganyika 9,3 7,4 0,2 Ensemble 10,2 9,8 0,2

Diversité Alimentaire Minimale

Les  résultats  de  l’enquête  consignés  dans  le  tableau  6.8.2a. révèlent ce qui suit :

Sur l’ensemble de la zone enquêtée, les enfants de 6 à 23 mois consomment en moyenne 1,5 groupes d’aliments.

Dans l’ensemble, seulement 2,5 % des enfants de 6 à 23 mois ont atteint la Diversité Alimentaire Minimale. La plus forte proportion des enfants qui ont atteint cette diversité se retrouve à Kamina (8 %) contre la plus basse à Kalemie (2 %). Toutefois, dans les territoires de Bukama, Mitwaba, Pweto, Kabalo et Manono aucun enfant n’a consommé au moins quatre des sept groupes d’aliments la veille de l’enquête. Aucune disparité n’a été observée en ce qui concerne la répartition selon les tranches d’âges des enfants.

Par rapport au nombre minimal de repas consommés, il convient de noter que dans l’ensemble seulement un enfant sur 5 (20 %) a consommé le nombre minimal des repas journaliers. La plus forte proportion est observée à Kamina (35 %) contre la plus faible à Kabalo (11 %). Au niveau des groupes d’âges de ces enfants, c’est parmi ceux de 6 à 11 mois qu’on retrouve la plus forte proportion des enfants qui ont atteint cette fréquence minimale des repas avec 40 % des ménages concernés.

Quant à la proportion d’enfants ayant atteint le Minimum Alimentaire Acceptable, la situation est encore déplorable. C’est à peine 1 enfant sur 100 (0,9 %) qui a atteint le Minimum Alimentaire Acceptable dans l’ensemble. La plus forte proportion de ces enfants se retrouvent à Kamina avec 5,2 % d’enfants concernés. Par contre dans 8 des 12 territoires couverts par l’enquête, aucun enfant de 6 à 23 mois n’a atteint le Minimum Alimentaire Acceptable.

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Tableau 6.8.2a : Alimentation des enfants de 6 à 23 mois selon le sexe de l'enfant

Caractéristiques sociodémographiques

Score de Diversité Alimentaire Minimale (Nombre de groupes

d'aliments consommés) (Moyenne)

Ont atteint la Diversité Alimentaire Minimale (au moins

4 groupes d'aliments consommés) (%)

Ont atteint la Fréquence Minimale des repas (Nombre

minimal des repas) (%)

Ont atteint le Minimum Alimentaire Acceptable (%) Nombre

d'enfants enquêtés Sexe de l'enfant

Ensemble Sexe de l'enfant

Ensemble Sexe de l'enfant

Ensemble Sexe de l'enfant

Ensemble Masculin Féminin Masculin Féminin Masculin Féminin Masculin Féminin

Age de l'enfant

6 - 11 mois 1,4 1,3 1,3 1,6 3,4 2,5 38,6 41,2 40,0 0,8 2,0 1,5 275 12 - 17 mois 1,6 1,4 1,5 3,2 1,8 2,5 11,0 11,8 11,5 0,6 0,6 0,6 323 18 - 23 mois 1,5 1,5 1,50 1,3 3,7 2,5 14,8 9,3 12,0 0,0 1,2 0,6 317

Sexe du chef de ménage

Masculin 1,5 1,4 1,5 2,3 2,6 2,5 21,6 20,4 21,0 0,5 1,2 0,9 810

Féminin 1,2 1,5 1,4 0,0 4,8 2,9 9,3 17,7 14,3 0,0 1,6 1,0 105

Statut de résidence

Déplacés 1,2 1,1 1,15 0,0 0,0 0,0 22,5 17,6 20,3 0,0 0,0 0,0 74 Refugié

1,0 1,00 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1 Retourné 1,6 1,5 1,58 3,1 2,0 2,6 18,8 18,0 18,4 0,0 2,0 0,9 114 Résident 1,5 1,5 1,47 2,1 3,3 2,8 20,5 20,6 20,5 0,6 1,3 1,0 726

Territoire

Malemba Nkulu 1,2 1,1 1,1 0,0 2,7 1,7 47,6 27,0 34,5 0,0 0,0 0,0 58 Bukama 1,6 1,6 1,6 0,0 0,0 0,0 25,6 38,9 32,0 0,0 0,0 0,0 75 Kamina 1,7 2,2 1,9 3,4 13,8 8,6 34,5 34,5 34,5 3,4 6,9 5,2 58 Mitwaba 1,1 1,0 1,0 0,0 0,0 0,0 11,8 13,3 12,5 0,0 0,0 0,0 32 Pweto 1,1 1,0 1,1 0,0 0,0 0,0 21,1 7,7 14,3 0,0 0,0 0,0 77 Kabalo 1,1 1,1 1,1 0,0 0,0 0,0 10,3 10,7 10,5 0,0 0,0 0,0 95 Kalemie 1,5 1,1 1,3 0,0 2,8 1,7 13,6 13,9 13,8 0,0 2,8 1,7 58 Kongolo 1,9 2,2 2,1 3,8 10,3 7,3 21,2 31,0 26,4 0,0 5,2 2,7 110 Manono 1,1 1,0 1,1 0,0 0,0 0,0 14,9 19,7 17,0 0,0 0,0 0,0 135 Moba 1,5 1,6 1,6 1,9 3,4 2,7 18,5 13,8 16,1 1,9 0,0 0,9 112 Nyunzu 2,0 1,6 1,8 8,7 0,0 4,9 13,0 11,1 12,2 0,0 0,0 0,0 41 Kapanga 2,3 1,7 1,9 10,7 0,0 4,7 25,0 16,7 20,3 0,0 0,0 0,0 64

Tanganyika 1,5 1,4 1,5 1,9 3,1 2,5 15,9 17,8 16,9 0,4 1,4 0,9 551 Ensemble 1,5 1,4 1,5 2,1 2,9 2,5 20,4 20,0 20,2 0,5 1,3 0,9 915

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Allaitement et fréquences de consommation de différents groupes d'aliments par les enfants.

Les résultats de l’enquête se trouvant dans le tableau 6.8.3 indiquent que 88 % des enfants étaient allaités la veille de l’enquête. Quant aux différents groupes d’aliments consommés par les enfants, les deux principaux sont : « les céréales et tubercules » avec et les « aliments riches en vitamine A » avec respectivement 76 % et 35 % d’enfants concernés. Cependant, il sied de noter que les « les œufs » et les « légumineuses et noix » ne sont quasiment pas consommés par les ces enfants sur l’ensemble de la zone enquêtée. Ce classement reste le même dans tous les territoires couverts par l’étude, ce quel que soit le sexe du chef de ménage ou le statut de résidence du ménage.

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Tableau 6.8.3 : Allaitement et fréquences de consommation des groupes d'aliments par les enfants (%)

Caractéristiques sociodémographiques

Déjà allaité au sein Allaité au sein la veille de l'enquête Groupes d'aliments

Sexe de l'enfant Ensemble

Sexe de l'enfant Ensemble

Céréales et

tubercules

Viandes et

Poissons

Fruits et légumes riches en

vitamine A

Autres fruits et légumes

Légumineuses et noix

Lait et produits laitiers

Œufs Masculin Féminin Masculin Féminin

Age de l'enfant

6 - 11 mois 98,4 99,3 98,9 98,4 98,0 98,2 81,5 8,4 20,7 2,2 1,8 19,3 ,4 12 - 17 mois 97,4 91,7 94,4 97,4 91,1 94,1 74,3 9,9 40,6 5,6 1,2 19,5 0,0 18 - 23 mois 89,0 80,2 84,5 78,7 64,8 71,6 72,6 15,8 41,3 4,7 1,6 14,2 ,3

Sexe du chef de ménage

Masculin 94,1 90,4 92,2 90,1 84,7 87,3 75,6 11,5 35,7 4,1 1,5 18,1 ,2 Féminin 100,0 88,7 93,3 100,0 82,3 89,5 78,1 11,4 28,6 5,7 1,9 13,3 0,0

Statut de résidence

Déplacés 95,0 88,2 91,9 90,0 79,4 85,1 85,1 9,5 14,9 0,0 1,4 2,7 1,4 Refugié 0,0 100,0 100,0 0,0 100,0 100,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 0,0 Retourné 98,4 96,0 97,4 98,4 96,0 97,4 73,7 4,4 37,7 8,8 2,6 30,7 0,0 Résident 94,0 89,6 91,6 89,8 83,2 86,2 75,3 12,8 36,5 4,0 1,4 16,9 ,1

Territoire

Malemba Nkulu 100,0 91,9 94,8 95,2 86,5 89,7 77,6 6,9 27,6 0,0 1,7 0,0 0,0

Bukama 92,3 86,1 89,3 92,3 80,6 86,7 78,7 12,0 46,7 4,0 1,3 16,0 0,0 Kamina 96,6 89,7 93,1 96,6 89,7 93,1 62,1 37,9 72,4 10,3 1,7 8,6 0,0 Mitwaba 88,2 93,3 90,6 82,4 93,3 87,5 65,6 0,0 21,9 0,0 3,1 12,5 0,0 Pweto 92,1 82,1 87,0 92,1 82,1 87,0 72,7 5,2 22,1 1,3 0,0 3,9 0,0 Kabalo 97,4 92,9 94,7 92,3 85,7 88,4 80,0 3,2 20,0 0,0 0,0 2,1 1,1 Kalemie 90,9 86,1 87,9 86,4 83,3 84,5 82,8 13,8 17,2 1,7 3,4 6,9 0,0 Kongolo 96,2 94,8 95,5 92,3 86,2 89,1 70,9 13,6 56,4 11,8 2,7 50,9 ,9 Manono 93,2 88,5 91,1 83,8 75,4 80,0 82,2 5,2 18,5 1,5 1,5 0,0 0,0 Moba 94,4 93,1 93,8 92,6 84,5 88,4 89,3 8,0 17,9 4,5 2,7 35,7 0,0 Nyunzu 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 68,3 0,0 43,9 12,2 0,0 53,7 0,0 Kapanga 96,4 86,1 90,6 92,9 83,3 87,5 56,3 37,5 75,0 4,7 0,0 20,3 0,0

Tanganyika 95,1 92,0 93,5 90,2 84,0 86,9 80,0 7,6 27,9 4,7 1,8 22,5 ,4 Ensemble 94,7 90,2 92,3 91,1 84,3 87,5 75,8 11,5 34,9 4,3 1,5 17,6 ,2

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Etat nutritionnel des enfants de 6 à 59 mois La bande de Shakir nous a servi à évaluer le statut nutritionnel des enfants. Il convient de noter que le nombre réduit de repas et le manque de nourriture adaptée aux préférences des enfants ont évidemment des implications sur l’état nutritionnel de ces derniers. Sur les 3619 enfants de 6 à 59 mois recensés dans les ménages de l’échantillon de cette enquête, 162 ont été dépistés avec une malnutrition aiguë sévère (MUAC inférieur à 115 mm ou présentant les œdèmes bilatéraux) et 197 ont été dépistés avec une malnutrition aiguë modérée (MUAC comprise entre 115 et 125 mm).

Ainsi, dans l’ensemble, la proportion d’enfants de 6 à 59 frappés de malnutrition aiguë globale est de 9,9 % tandis que la malnutrition aiguë sévère atteint 4,5 % des enfants de cette tranche d’âge. Au total 144 enfants soit 4 % de cas d’œdèmes bilatéraux ont été dépistés. Les plus gros effectifs ont été dépistés dans les territoires de Kapanga (44 enfants) et Kalemie (29 enfants) alors qu’aucun cas n’a été signalé à Kamina et Manono.

Tableau 6.8.4 : Périmètre Brachial des enfants de 6 à 59 mois (%)

Caractéristiques sociodémographiques

Classes de Malnutrition Aigue

Vert (MUAC > 125 m)

Jaune (MUAC entre 115 et 125 m)

Rouge (MUAC < 125 m)

Sexe de l'enfant Ensemble Sexe de l'enfant Ensemble Sexe de l'enfant Ensemble Masculin Féminin Masculin Féminin Masculin Féminin

Statut de résidence

Déplacés 98,5 94,2 96,4 1,5 4,3 2,9 0,0 1,4 0,7 Retourné 92,4 92,4 92,4 6,5 7,2 6,8 1,1 ,4 0,8 Résident 93,7 93,9 93,8 5,7 5,3 5,5 0,7 ,9 0,8

Territoire

Malemba Nkulu 95,6 92,2 93,6 3,5 6,5 5,2 0,9 1,3 1,1

Bukama 93,9 91,1 92,5 5,5 6,5 6,0 0,6 2,4 1,5 Kamina 98,4 98,4 98,4 ,8 1,6 1,2 0,8 0,0 0,4 Mitwaba 85,3 88,8 87,1 12,0 8,8 10,3 2,7 2,5 2,6 Pweto 89,5 90,0 89,7 9,5 10,0 9,7 1,1 0,0 0,5 Kabalo 98,8 98,3 98,5 1,2 1,7 1,5 0,0 0,0 0,0 Kalemie 95,6 97,0 96,4 4,4 2,4 3,3 0,0 ,6 0,3 Kongolo 95,5 95,1 95,3 3,5 3,2 3,4 1,0 1,6 1,3 Manono 98,4 98,3 98,3 1,6 1,7 1,7 0,0 0,0 0,0 Moba 90,6 91,9 91,2 8,0 7,0 7,6 1,4 1,1 1,3 Nyunzu 94,3 93,0 93,7 5,7 6,0 5,9 0,0 1,0 0,5 Kapanga 79,8 83,4 81,9 19,3 16,6 17,7 0,9 0,0 0,4

Tanganyika 95,6 95,8 95,7 4,0 3,4 3,7 0,5 0,7 0,6 Ensemble 93,9 93,7 93,8 5,5 5,4 5,4 0,7 0,9 0,8

VI.9 Situation nutritionnelle des femmes enceintes et allaitantes

Il ressort des résultats de l’enquête enregistrés dans le tableau 6.9.1 que 68 femmes sur les 1684 femmes enceintes ou allaitantes enquêtées dans le cadre de cette étude étaient dépistées avec une malnutrition aiguë sévère et 274 dépistées avec une malnutrition aiguë modérée. En se basant sur l’Etat physiologique de ces femmes, on observe que 44 femmes allaitantes sur 1274 étaient dépistées avec une malnutrition aiguë sévère et que 24 femmes enceintes sur 410 étaient dépistées avec une malnutrition sévère.

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Tableau 6.9.1 : Répartition des mesures des périmètre Brachial des Femmes enceintes et Allaitantes par territoire et statut de résidence (%)

Caractéristique

Etat physiologique Total Enceinte Allaitante

MAS MAM Normal MAS MAM Normal MAS MAM Normal Statut de résidence

Déplacés 0,0 9,1 90,9 1,2 10,7 88,1 0,9 10,4 88,7

Refugié 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 0,0 0,0 100,0

Retourné 5,2 13,8 81,0 7,7 14,3 78,0 7,1 14,2 78,8

Résident 6,4 18,5 75,2 2,9 16,7 80,4 3,7 17,2 79,1

Territoire

Malemba Nkulu 16,7 21,4 61,9 5,6 24,8 69,6 8,4 24,0 67,7

Bukama 0,0 18,2 81,8 0,0 20,4 79,6 0,0 19,7 80,3

Kamina 3,1 28,1 68,8 0,0 15,4 84,6 ,8 18,7 80,5

Mitwaba 0,0 7,7 92,3 3,1 28,1 68,8 2,6 24,7 72,7

Pweto 13,8 31,0 55,2 14,7 15,7 69,6 14,5 19,1 66,4

Kabalo 3,7 11,1 85,2 2,1 11,5 86,5 2,4 11,4 86,2

Kalemie 5,3 21,1 73,7 3,2 15,8 81,1 3,8 17,3 78,9

Kongolo 5,0 8,3 86,7 2,5 6,3 91,3 3,2 6,8 90,0

Manono 0,0 14,0 86,0 0,0 7,9 92,1 0,0 9,5 90,5

Moba 0,0 13,0 87,0 1,4 16,1 82,5 1,1 15,3 83,6

Nyunzu 18,2 9,1 72,7 7,2 10,1 82,6 8,8 10,0 81,3

Kapanga 22,2 27,8 50,0 5,3 31,6 63,2 8,5 30,9 60,6

Province Tanganyika 3,4 12,9 83,6 2,3 11,0 86,8 2,6 11,4 86,0

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VII. MESSAGES CLES A RETENIR DE L’EFSA KATANGA 2019

7 ménages sur 10 (71,6 %) sont en insécurité alimentaire, dont 21,3 % en insécurité alimentaire sévère et 50,3 % en insécurité alimentaire modérée contre 73,2 % en insécurité alimentaire globale en juin 2016, soit une très légère variation de -2,1 % .

Le niveau élevé de cette prévalence cache d’importantes disparités entre les différentes caractéristiques sociodémographiques des ménages.

Profil des ménages en insécurité alimentaire.

L’insécurité alimentaire touche principalement : Les ménages pauvres ; Les ménages dirigés par les femmes ; Les ménages ayant une consommation alimentaire pauvre ou limite ; Les ménages ayant une mauvaise diversité alimentaire ; Les ménages déplacés et retournés.

Les causes de la vulnérabilité des ménages à l’insécurité alimentaire.

Les difficultés d’accès aux aliments et les problèmes d’utilisation des aliments constituent les principales causes de cette vulnérabilité à l’insécurité alimentaire des ménages.

Le caractère structurel de l’insécurité alimentaire est certainement lié à la pauvreté, mais elle est également liée au mode de vie : l’accès au crédit, la pratique de l’agriculture et de l’élevage, le manque de stocks d’aliments de base, la proximité des services sociaux de base ; la taille de la famille ; le sexe du chef de ménage ainsi que le statut de résidence du ménage.

A cette situation structurelle, s’ajoutent les chocs qui viennent fragiliser la situation des ménages et par conséquent affaiblit leur capacité de résilience du fait de la récurrence importante de ces chocs (les maladies des membres du ménage et les décès des membres du ménage). L’autre facteur qui enfonce davantage les ménages dans l’insécurité alimentaire est l’épuisement des actifs (recours aux stratégies de crise ou urgence).

Dégradation probable de la sécurité a limentaire dans la majorité des territoires enquêtés en avril 2019 dans les prochains mois.

Au vu, des deux principaux chocs évoqués ci-haut, à savoir « les maladies des membres du ménage » et « les décès récurrents des membres du ménage », cela ne fera que plonger les ménages dans la vulnérabilité. A cela s’ajoute les contraintes liées à la production agricole, notamment le manque de main d’œuvre agricole et des intrants agricoles qui concerne la majorité des ménages

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Seul un ménage sur trois disposait de stocks alimentaires en mars 2019 alors que les récoltes de la saison B ne sont espérées qu’à partir de Juin 2019. De plus, La situation de sécurité alimentaire des ménages va se dégrader si les récoltes de juin 2019 ne sont pas satisfaisante en raison du manque d’intrants et des faibles superficies habituellement cultivées.

VIII. QUELQUES RECOMMANDATIONS

La réduction de l’insécurité alimentaire et de la vulnérabilité passe par l’adoption d’une approche intégrée prenant en compte non seulement les besoins immédiats en nourriture, mais aussi les problèmes structurels qui causent la vulnérabilité. Pour ce faire, dans un délai relativement court il serait souhaitable de :

Renforcer la sécurité dans les territoires afin de favoriser leur retour des populations dans leurs zones d’origine et l’accès à leurs terres cultivables.

Mettre en œuvre des programmes d’assistance alimentaire immédiate en faveur des ménages vivant en insécurité alimentaire sévère ;

Mettre en place des actions de prévention et de prise en charge de la malnutrition qui demeure un problème préoccupant ;

Mettre en place des activités de renforcement de la résilience des populations y compris la relance des activités agricoles ;

Former les populations sur la production optimale des produits agricoles ; Soutenir les ménages n’ayant pas des productions propres pour assurer leur

alimentation.

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Tableau a1 : Répartition des ménages par classes de Prévalence de l'insécurité alimentaire selon les caractéristiques sociodémographiques

Caractéristiques sociodémographiques

Classes CARI Nombre de ménages enquêtés

Sécurité alimentaire

Sécurité alimentaire

limite

Insécurité alimentaire modérée

Insécurité alimentaire sévère

N % N % N % N % Groupe de population

Twa 0 0,0 5 5,3 40 42,1 50 52,6 95 Bantous 91 3,2 729 25,8 1434 50,7 576 20,4 2830

Sexe du chef de ménage

Masculin 84 3,4 670 27,3 1238 50,4 462 18,8 2454 Féminin 7 1,5 64 13,6 236 50,1 164 34,8 471

Alphabétisation du chef de ménage

Oui 80 3,8 611 29,3 1043 50,0 352 16,9 2086 Non 11 1,3 116 14,2 421 51,5 270 33,0 818 Ne sait pas 0 0,0 7 33,3 10 47,6 4 19,0 21

Niveau d'instruction du chef de ménage

Aucun 6 ,8 107 15,0 355 49,9 243 34,2 711 Primaire incomplet 13 2,0 128 20,2 344 54,2 150 23,6 635

Primaire complet 8 2,2 98 27,5 188 52,8 62 17,4 356

Secondaire incomplet 35 4,1 264 30,9 422 49,5 132 15,5 853

Secondaire complet 21 7,0 120 40,3 131 44,0 26 8,7 298

Supérieur 7 22,6 11 35,5 10 32,3 3 9,7 31 Ne sait pas 0 0,0 1 33,3 2 66,7 0 0,0 3

Statut matrimonial du chef de ménage

Célibataire 1 2,0 12 24,5 22 44,9 14 28,6 49 Marié 85 3,5 660 26,8 1247 50,6 471 19,1 2463 Divorcé (Séparé) 2 1,4 20 14,3 71 50,7 47 33,6 140

Veuf (ve) 3 1,1 42 15,4 134 49,1 94 34,4 273

Taille du ménage

1 - 3 pers 16 3,2 93 18,8 256 51,7 130 26,3 495 4 - 6 pers 34 3,0 293 25,5 560 48,8 261 22,7 1148 7 - 9 pers 25 2,8 243 27,1 463 51,7 165 18,4 896 10 pers et plus 16 4,1 105 27,2 195 50,5 70 18,1 386

Statut de résidence du ménage

Déplacés 6 3,2 26 13,9 92 49,2 63 33,7 187 Refugiés 0 0,0 0 0,0 1 50,0 1 50,0 2 Retournés 11 2,8 56 14,1 215 54,0 116 29,1 398 Résidents 74 3,2 652 27,9 1166 49,9 446 19,1 2338

Territoire

Malemba Nkulu 7 2,6 106 39,3 112 41,5 45 16,7 270

Bukama 11 4,3 85 33,3 126 49,4 33 12,9 255 Kamina 17 8,7 92 47,2 68 34,9 18 9,2 195 Mitwaba 1 ,7 16 10,7 70 46,7 63 42,0 150 Pweto 3 1,3 48 21,3 121 53,8 53 23,6 225 Kabalo 1 ,6 28 15,6 121 67,2 30 16,7 180 Kalemie 8 3,1 74 29,0 110 43,1 63 24,7 255 Kongolo 28 8,1 105 30,4 190 55,1 22 6,4 345 Manono 4 1,3 49 15,6 180 57,1 82 26,0 315 Moba 3 ,7 61 15,1 217 53,6 124 30,6 405 Nyunzu 3 2,2 9 6,7 72 53,3 51 37,8 135 Kapanga 5 2,6 61 31,3 87 44,6 42 21,5 195

Tanganyika 47 2,9 326 19,9 890 54,4 372 22,8 1635 Ensemble 91 3,1 734 25,1 1474 50,4 626 21,4 2925

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Tableau a2 : Répartition des ménages par Score de consommation alimentaire selon les caractéristiques sociodémographiques

Caractéristiques sociodémographiques

SCA Moyen

Classes SCA Pauvre Limite Acceptable Ensemble

Nombre % Nombre % Nombre % Nombre %

Groupe de population

Twa 24,2 75 78,9 14 14,7 6 6,3 95 100,0 Bantous 35,2 1019 36,0 1029 36,4 782 27,6 2830 100,0

Sexe du chef de ménage

Masculin 35,6 861 35,1 882 35,9 711 29,0 2454 100,0

Féminin 31,0 233 49,5 161 34,2 77 16,3 471 100,0

Alphabétisation du chef de ménage

Oui 36,3 693 33,2 749 35,9 644 30,9 2086 100,0 Non 31,3 394 48,2 286 35,0 138 16,9 818 100,0 Ne sait pas 35,9 7 33,3 8 38,1 6 28,6 21 100,0

Niveau d'instruction du chef de ménage

Aucun 30,8 360 50,6 229 32,2 122 17,2 711 100,0 Primaire incomplet 33,9 240 37,8 257 40,5 138 21,7 635 100,0

Primaire complet 35,2 129 36,2 130 36,5 97 27,2 356 100,0

Secondaire incomplet 37,0 267 31,3 302 35,4 284 33,3 853 100,0

Secondaire complet 39,7 75 25,2 100 33,6 123 41,3 298 100,0

Supérieur 45,1 7 22,6 8 25,8 16 51,6 31 100,0 Ne sait pas 42,0 0 0,0 1 33,3 2 66,7 3 100,0

Statut matrimonial du chef de ménage

Célibataire 31,1 28 57,1 10 20,4 11 22,4 49 100,0 Marié 35,6 872 35,4 883 35,9 708 28,7 2463 100,0 Divorcé (Séparé) 32,5 61 43,6 55 39,3 24 17,1 140 100,0

Veuf (ve) 30,8 133 48,7 95 34,8 45 16,5 273 100,0

Taille du ménage

1 - 3 pers 33,0 211 42,6 181 36,6 103 20,8 495 100,0 4 - 6 pers 34,8 450 39,2 386 33,6 312 27,2 1148 100,0 7 - 9 pers 35,7 298 33,3 342 38,2 256 28,6 896 100,0 10 pers et plus 35,8 135 35,0 134 34,7 117 30,3 386 100,0

Statut de résidence du ménage

Déplacés 31,7 92 49,2 60 32,1 35 18,7 187 100,0 Refugiés 17,0 2 100,0 0 0,0 0 0,0 2 100,0 Retournés 29,9 214 53,8 128 32,2 56 14,1 398 100,0 Résidents 36,0 786 33,6 855 36,6 697 29,8 2338 100,0

Territoire

Malemba Nkulu 40,0 55 20,4 104 38,5 111 41,1 270 100,0

Bukama 39,4 74 29,0 85 33,3 96 37,6 255 100,0 Kamina 43,2 28 14,4 78 40,0 89 45,6 195 100,0 Mitwaba 27,4 94 62,7 41 27,3 15 10,0 150 100,0 Pweto 33,9 89 39,6 86 38,2 50 22,2 225 100,0 Kabalo 30,8 93 51,7 51 28,3 36 20,0 180 100,0 Kalemie 38,3 70 27,5 94 36,9 91 35,7 255 100,0 Kongolo 35,9 105 30,4 130 37,7 110 31,9 345 100,0 Manono 30,9 165 52,4 97 30,8 53 16,8 315 100,0 Moba 31,8 165 40,7 178 44,0 62 15,3 405 100,0 Nyunzu 25,4 101 74,8 26 19,3 8 5,9 135 100,0 Kapanga 37,3 55 28,2 73 37,4 67 34,4 195 100,0

Tanganyika 32,9 699 42,8 576 35,2 360 22,0 1635 100,0 Ensemble 34,9 1094 37,4 1043 35,7 788 26,9 2925 100,0

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Tableau a3 : Répartition des ménages en fonction de la Part des dépenses alimentaires sur les dépenses totales selon les caractéristiques sociodémographiques (%)

Caractéristiques sociodémographiques

Part des dépenses

alimentaires sur les dépenses

totales (Moyenne)

Classes de la part des dépenses alimentaires sur les dépenses totales

Total Part < 50

% Part 50 - 65

% Part 65 - 75

% Part > 75

%

Groupe de population

Twa 78,2 13,7 8,4 13,7 64,2 100,0 Bantous 61,7 26,1 28,8 18,6 26,4 100,0

Sexe du chef de ménage

Masculin 61,1 27,4 29,2 18,0 25,4 100,0 Féminin 68,2 17,0 22,7 21,0 39,3 100,0

Alphabétisation du chef de ménage

Oui 59,9 28,9 30,7 17,3 23,2 100,0 Non 68,1 17,7 21,5 21,5 39,2 100,0 Ne sait pas 64,3 23,8 33,3 19,0 23,8 100,0

Niveau d'instruction du chef de ménage

Aucun 69,2 16,7 19,4 22,2 41,6 100,0 Primaire incomplet 62,8 22,4 31,7 17,8 28,2 100,0

Primaire complet 60,6 28,4 29,2 15,4 27,0 100,0

Secondaire incomplet 59,2 30,2 30,6 17,9 21,2 100,0

Secondaire complet 56,5 35,2 34,2 15,1 15,4 100,0

Supérieur 48,8 51,6 25,8 16,1 6,5 100,0 Ne sait pas 60,4 33,3 33,3 0,0 33,3 100,0

Statut matrimonial du chef de ménage

Célibataire 63,8 18,4 36,7 14,3 30,6 100,0 Marié 61,3 27,2 28,7 18,4 25,7 100,0 Divorcé (Séparé) 66,7 14,3 30,7 20,0 35,0 100,0

Veuf (ve) 68,2 19,0 20,9 19,0 41,0 100,0

Taille du ménage

1 - 3 pers 65,0 23,4 24,8 13,3 38,4 100,0 4 - 6 pers 62,6 25,0 27,8 19,2 28,0 100,0 7 - 9 pers 61,0 26,0 30,7 20,2 23,1 100,0 10 pers et plus 60,6 30,1 27,7 18,9 23,3 100,0

Statut de résidence du ménage

Déplacés 64,7 18,2 30,5 19,8 31,6 100,0 Refugiés 54,8 50,0 50,0 0,0 0,0 100,0 Retournés 61,3 30,9 22,4 16,1 30,7 100,0 Résidents 62,2 25,4 29,0 18,8 26,9 100,0

Territoire

Malemba Nkulu 62,0 22,2 34,4 17,4 25,9 100,0 Bukama 58,3 28,6 34,1 19,6 17,6 100,0 Kamina 59,4 28,7 33,3 19,0 19,0 100,0 Mitwaba 60,8 29,3 24,0 20,0 26,7 100,0 Pweto 61,0 26,7 32,0 24,0 17,3 100,0 Kabalo 68,8 20,0 17,8 16,7 45,6 100,0 Kalemie 66,1 16,1 27,8 25,1 31,0 100,0 Kongolo 53,0 44,6 29,6 10,7 15,1 100,0 Manono 70,5 11,4 26,7 18,4 43,5 100,0 Moba 66,7 17,5 23,5 23,2 35,8 100,0 Nyunzu 61,9 29,6 25,2 12,6 32,6 100,0 Kapanga 55,7 41,5 27,2 11,3 20,0 100,0

Tanganyika 64,3 23,1 25,6 18,3 33,0 100,0 Ensemble 62,2 25,7 28,2 18,5 27,7 100,0

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Tableau a4 : Répartition des ménages par niveaux de dépenses selon Caractéristiques sociodémographiques (CDF)

Caractéristiques sociodémographiques

Dépenses alimentaires

totales

Dépenses non alimentaires mensuelles

Dépenses totales mensuelles

Moyenne Moyenne Moyenne

Groupe de population Twa 46 362 7 335 62 910 Bantous 69 585 19 964 119 897

Sexe du répondant Masculin 73 563 21 922 128 808 Feminin 62 561 16 414 103 785

Sexe du chef de ménage

Masculin 71 169 21 194 123 867 Féminin 56 648 11 004 87 720

Alphabétisation du chef de ménage

Oui 72 867 22 336 129 099 Non 58 609 12 520 90 126 Ne sait pas 66 121 17 071 107 621

Niveau d'instrcution du chef de ménage

Aucun 58 963 11 783 89 038 Primaire incomplet 66 610 17 870 110 724 Primaire complet 69 255 21 235 122 669 Secondaire incomplet 74 524 22 967 134 026 Secondaire complet 80 197 27 646 146 744 Supérieur 83 239 40 031 186 942 Ne sait pas 62 217 11 567 104 717

Statut matrimonial du chef de ménage

Célibataire 61 217 18 700 104 226 Marié 71 459 20 961 123 971 Divorcé (Séparé) 58 298 13 518 91 707 Veuf (ve) 51 891 10 105 80 578

Taille du ménage

1 - 3 pers 48 726 14 027 80 745 4 - 6 pers 64 244 19 151 110 015 7 - 9 pers 76 455 20 638 131 346 10 pers et plus 90 557 25 320 158 895

Statut de résidence du ménage

Déplacés 64 150 15 306 103 834 Refugiés 16 900 7 350 31 250 Retournés 64 229 20 882 114 074 Résidents 70 033 19 677 119 933

Territoire

Malemba Nkulu 67 377 23 504 118 165 Bukama 73 868 21 967 129 589 Kamina 66 405 17 367 118 384 Mitwaba 67 038 23 711 115 710 Pweto 64 216 24 524 112 128 Kabalo 79 977 12 567 122 288 Kalemie 91 995 18 349 141 383 Kongolo 68 643 28 538 141 264 Manono 64 483 11 498 96 523 Moba 68 734 14 920 105 581 Nyunzu 53 286 18 557 97 015 Kapanga 51 129 19 634 110 782

Tanganyika 71 486 17 710 118 081 Ensemble 68 831 19 553 118 046

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Tableau a5 : Répartition des ménages par niveau de recours aux stratégies de survie basées sur les moyens d'existence selon certaines caractéristiques sociodémographiques

Caractéristiques sociodémographiques

Classes de stratégies

Aucune stratégie Stratégie de stress

Stratégie de crise

Stratégie d'urgence

Nombre % Nombre % Nombre % Nombre %

Groupe de population

Twa 18 18,9 12 12,6 26 27,4 39 41,1

Bantous 370 13,1 453 16,0 1007 35,6 1000 35,3

Sexe du répondant

Masculin 260 15,6 290 17,4 582 34,9 535 32,1

Féminin 128 10,2 175 13,9 451 35,9 504 40,1

Alphabétisation du chef de ménage

Oui 283 13,6 370 17,7 745 35,7 688 33,0

Non 105 12,8 93 11,4 281 34,4 339 41,4

Ne sait pas 0 0,0 2 9,5 7 33,3 12 57,1

Niveau d'instruction du chef de ménage

Aucun 100 14,1 90 12,7 235 33,1 286 40,2 Primaire incomplet 70 11,0 84 13,2 258 40,6 223 35,1 Primaire complet 52 14,6 58 16,3 126 35,4 120 33,7 Secondaire incomplet 106 12,4 152 17,8 296 34,7 299 35,1 Secondaire complet 52 17,4 63 21,1 101 33,9 82 27,5 Supérieur 6 19,4 9 29,0 6 19,4 10 32,3 Ne sait pas 0 0,0 0 0,0 2 66,7 1 33,3

Statut matrimonial du chef de ménage

Célibataire 8 16,3 10 20,4 17 34,7 14 28,6 Marié 328 13,3 417 16,9 891 36,2 827 33,6 Divorcé (Séparé) 12 8,6 16 11,4 46 32,9 66 47,1 Veuf (ve) 40 14,7 22 8,1 79 28,9 132 48,4

Taille du ménage

1 - 3 pers 81 16,4 99 20,0 142 28,7 173 34,9 4 - 6 pers 156 13,6 165 14,4 402 35,0 425 37,0 7 - 9 pers 109 12,2 133 14,8 362 40,4 292 32,6 10 pers et plus 42 10,9 68 17,6 127 32,9 149 38,6

Statut de résidence du ménage

Déplacés 15 8,0 26 13,9 60 32,1 86 46,0 Refugiés 0 0,0 0 0,0 0 0,0 2 100,0 Retournés 45 11,3 58 14,6 155 38,9 140 35,2 Résidents 328 14,0 381 16,3 818 35,0 811 34,7

Territoire

Malemba Nkulu 25 9,3 36 13,3 90 33,3 119 44,1 Bukama 32 12,5 49 19,2 96 37,6 78 30,6 Kamina 42 21,5 38 19,5 56 28,7 59 30,3 Mitwaba 11 7,3 13 8,7 26 17,3 100 66,7 Pweto 9 4,0 30 13,3 70 31,1 116 51,6 Kabalo 43 23,9 29 16,1 60 33,3 48 26,7 Kalemie 21 8,2 43 16,9 59 23,1 132 51,8 Kongolo 62 18,0 86 24,9 152 44,1 45 13,0 Manono 81 25,7 39 12,4 109 34,6 86 27,3 Moba 50 12,3 63 15,6 147 36,3 145 35,8 Nyunzu 7 5,2 25 18,5 79 58,5 24 17,8 Kapanga 5 2,6 14 7,2 89 45,6 87 44,6

Tanganyika 264 16,1 285 17,4 606 37,1 480 29,4 Ensemble 388 13,3 465 15,9 1033 35,3 1039 35,5

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Tableau a6 : Proportion des ménages ayant recouru à au moins une stratégie de survie basée sur la consommation alimentaire, r-CSI, Fréquences hebdomadaires moyennes de recours aux différénts

types de stratégies de survie selon certaines caractéristiques sociodémographiques

Caractéristiques sociodémographiques

Ont recouru à au moins

une stratégie de survie

basée sur la consommati

on alimentaire

(%)

Indice des

Stratégies de

Survie Réduit

(Moyenne)

Types de stratégies

Consommer des

aliments moins

couteux ou moins préférés

Emprunter des

aliments ou

compter sur l'aide des amis,

des voisins ou des

parents/ famille

Réduire plus que d'habitud

e la quantité des repas

Réduire plus que

d'habitude la consommati

on des adultes au profit des

petits enfants

Réduire plus que d'habitud

e le nombre de repas journalier

s

Groupe de population

Twa 100,0 22,8 5,2 2,6 3,0 2,3 2,6 Bantous 97,0 14,4 4,2 1,4 2,1 1,2 1,6

Sexe du chef de ménage

Masculin 97,0 14,3 4,2 1,4 2,0 1,2 1,5 Féminin 97,7 16,5 4,6 1,8 2,3 1,4 1,8

Alphabétisation du chef de ménage

Oui 96,7 14,1 4,2 1,3 2,0 1,2 1,5 Non 97,9 16,0 4,6 1,7 2,2 1,4 1,7 Ne sait pas 100,0 16,0 3,6 1,9 2,0 1,6 1,7

Statut matrimonial du chef de ménage

Célibataire 89,8 14,9 4,0 1,5 2,1 1,3 1,9

Marié 97,2 14,4 4,2 1,4 2,1 1,3 1,6 Divorcé (Séparé) 96,4 15,1 4,3 1,6 2,4 1,2 1,7

Veuf (ve) 98,2 16,0 4,7 1,8 2,2 1,2 1,7

Taille du ménage

1 - 3 pers 95,6 12,8 4,3 1,5 1,9 0,7 1,5 4 - 6 pers 97,1 14,5 4,1 1,4 2,0 1,3 1,6 7 - 9 pers 97,7 15,3 4,3 1,4 2,2 1,4 1,6 10 pers et plus 97,7 15,8 4,7 1,5 2,2 1,5 1,6

Territoire

Malemba Nkulu 98,9 14,0 4,5 1,7 2,2 1,0 1,1

Bukama 93,3 10,9 4,6 0,9 1,7 0,7 1,0 Kamina 88,2 7,9 4,1 0,5 0,8 0,5 0,7 Mitwaba 98,7 17,3 4,6 1,8 2,4 1,6 1,8 Pweto 99,6 16,5 3,8 1,8 2,7 1,5 1,8 Kabalo 96,1 15,5 4,2 1,2 1,9 1,7 1,8 Kalemie 99,2 15,3 3,8 1,6 2,6 1,2 2,2 Kongolo 94,5 11,1 3,4 1,0 1,4 1,1 1,0 Manono 100,0 18,8 5,6 2,0 2,1 1,8 1,9 Moba 98,5 13,3 3,9 1,3 2,1 1,0 1,7 Nyunzu 100,0 25,3 4,8 2,8 3,4 2,7 3,3 Kapanga 97,4 15,8 4,5 1,2 2,4 1,5 1,9

Tanganyika 97,9 15,5 4,2 1,5 2,1 1,4 1,8 Ensemble 97,1 14,6 4,3 1,4 2,1 1,3 1,6

Tableau a7 : SCA - Nutrition des aliments riches en Vitamines A selon certaines caractéristiques sociodémographiques

Caractéristiques Classes SCA Nutrition Vit A

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sociodémographiques 0 jour 1 - 6 jours 7 jours

Nombre % Nombre % Nombre %

Groupe de population

Twa 9 9,5 13 13,7 73 76,8

Bantous 187 6,6 617 21,8 2026 71,6

Alphabétisation du chef de ménage

Oui 122 5,8 439 21,0 1525 73,1

Non 73 8,9 187 22,9 558 68,2

Ne sait pas 1 4,8 4 19,0 16 76,2

Statut matrimonial du chef de ménage

Célibataire 3 6,1 20 40,8 26 53,1

Marié 159 6,5 532 21,6 1772 71,9

Divorcé (Séparé) 9 6,4 28 20,0 103 73,6

Veuf (ve) 25 9,2 50 18,3 198 72,5

Taille du ménage

1 - 3 pers 37 7,5 139 28,1 319 64,4

4 - 6 pers 78 6,8 282 24,6 788 68,6

7 - 9 pers 52 5,8 170 19,0 674 75,2

10 pers et plus 29 7,5 39 10,1 318 82,4

Statut de résidence du ménage

Déplacés 10 5,3 51 27,3 126 67,4

Refugiés 0 0,0 0 0,0 2 100,0

Retournés 26 6,5 89 22,4 283 71,1

Résidents 160 6,8 490 21,0 1688 72,2

Territoire

Malemba Nkulu 15 5,6 30 11,1 225 83,3

Bukama 3 1,2 7 2,7 245 96,1

Kamina 0 0,0 6 3,1 189 96,9

Mitwaba 24 16,0 23 15,3 103 68,7

Pweto 2 ,9 91 40,4 132 58,7

Kabalo 7 3,9 15 8,3 158 87,8

Kalemie 17 6,7 135 52,9 103 40,4

Kongolo 34 9,9 91 26,4 220 63,8

Manono 20 6,3 17 5,4 278 88,3

Moba 39 9,6 175 43,2 191 47,2

Nyunzu 9 6,7 14 10,4 112 83,0

Kapanga 26 13,3 26 13,3 143 73,3

Tanganyika 126 7,7 447 27,3 1062 65,0

Ensemble 196 6,7 630 21,5 2099 71,8

Tableau a8 : SCA - Nutrition des aliments riches en Fer selon certaines caractéristiques sociodémographiques

Caractéristiques sociodémographiques Classes SCA Nutrition Fer

0 jour 1 - 6 jours 7 jours

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Nombre % Nombre % Nombre %

Groupe de population

Twa 74 77,9 21 22,1 0 0,0 Bantous 1244 44,0 1340 47,3 246 8,7

Sexe du répondant

Masculin 696 41,8 820 49,2 151 9,1

Féminin 622 49,4 541 43,0 95 7,6

Alphabétisation du chef de ménage

Oui 873 41,9 1021 48,9 192 9,2

Non 437 53,4 329 40,2 52 6,4

Ne sait pas 8 38,1 11 52,4 2 9,5

Niveau d'instruction du chef de ménage

Aucun 404 56,8 263 37,0 44 6,2

Primaire incomplet 266 41,9 329 51,8 40 6,3

Primaire complet 157 44,1 171 48,0 28 7,9 Secondaire incomplet 362 42,4 411 48,2 80 9,4

Secondaire complet 109 36,6 144 48,3 45 15,1

Supérieur 8 25,8 16 51,6 7 22,6 Ne sait pas 0 0,0 3 100,0 0 0,0

Statut matrimonial du chef de ménage

Célibataire 25 51,0 20 40,8 4 8,2

Marié 1074 43,6 1163 47,2 226 9,2 Divorcé (Séparé) 64 45,7 69 49,3 7 5,0

Veuf (ve) 155 56,8 109 39,9 9 3,3

Taille du ménage

1 - 3 pers 235 47,5 229 46,3 31 6,3 4 - 6 pers 521 45,4 525 45,7 102 8,9

7 - 9 pers 383 42,7 442 49,3 71 7,9

10 pers et plus 179 46,4 165 42,7 42 10,9

Statut de résidence du ménage

Déplacés 97 51,9 84 44,9 6 3,2

Refugiés 2 100,0 0 0,0 0 0,0

Retournés 228 57,3 157 39,4 13 3,3 Résidents 991 42,4 1120 47,9 227 9,7

Territoire

Malemba Nkulu 63 23,3 148 54,8 59 21,9

Bukama 96 37,6 117 45,9 42 16,5 Kamina 44 22,6 120 61,5 31 15,9

Mitwaba 94 62,7 52 34,7 4 2,7

Pweto 70 31,1 136 60,4 19 8,4 Kabalo 108 60,0 53 29,4 19 10,6

Kalemie 83 32,5 147 57,6 25 9,8

Kongolo 206 59,7 132 38,3 7 2,0 Manono 204 64,8 96 30,5 15 4,8

Moba 163 40,2 234 57,8 8 2,0

Nyunzu 110 81,5 24 17,8 1 ,7 Kapanga 77 39,5 102 52,3 16 8,2

Tanganyika 874 53,5 686 42,0 75 4,6

Ensemble 1318 45,1 1361 46,5 246 8,4

Tableau a9 : SCA - Nutrition des aliments riches en protéines selon certaines caractéristiques sociodémographiques

Caractéristiques Classes SCA Nutrition Protéines

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sociodémographiques 0 jour 1 - 6 jours 7 jours Nombre % Nombre % Nombre %

Groupe de population

Twa 62 65,3 24 25,3 9 9,5 Bantous 764 27,0 1404 49,6 662 23,4

Alphabétisation du chef de ménage

Oui 522 25,0 1038 49,8 526 25,2 Non 300 36,7 378 46,2 140 17,1 Ne sait pas 4 19,0 12 57,1 5 23,8

Niveau d'instruction du chef de ménage

Aucun 280 39,4 307 43,2 124 17,4 Primaire incomplet 172 27,1 341 53,7 122 19,2

Primaire complet 96 27,0 184 51,7 76 21,3

Secondaire incomplet 202 23,7 416 48,8 235 27,5

Secondaire complet 61 20,5 141 47,3 96 32,2

Supérieur 6 19,4 11 35,5 14 45,2 Ne sait pas 0 0,0 2 66,7 1 33,3

Statut matrimonial du chef de ménage

Célibataire 18 36,7 20 40,8 11 22,4 Marié 655 26,6 1204 48,9 604 24,5 Divorcé (Séparé) 42 30,0 76 54,3 22 15,7

Veuf (ve) 111 40,7 128 46,9 34 12,5

Taille du ménage

1 - 3 pers 147 29,7 253 51,1 95 19,2 4 - 6 pers 339 29,5 528 46,0 281 24,5 7 - 9 pers 226 25,2 469 52,3 201 22,4 10 pers et plus 114 29,5 178 46,1 94 24,4

Statut de résidence du ménage

Déplacés 74 39,6 77 41,2 36 19,3 Refugiés 2 100,0 0 0,0 0 0,0 Retournés 155 38,9 198 49,7 45 11,3 Résidents 595 25,4 1153 49,3 590 25,2

Territoire

Malemba Nkulu 43 15,9 143 53,0 84 31,1 Bukama 67 26,3 108 42,4 80 31,4 Kamina 26 13,3 97 49,7 72 36,9 Mitwaba 70 46,7 68 45,3 12 8,0 Pweto 47 20,9 139 61,8 39 17,3 Kabalo 84 46,7 61 33,9 35 19,4 Kalemie 44 17,3 132 51,8 79 31,0 Kongolo 83 24,1 164 47,5 98 28,4 Manono 157 49,8 104 33,0 54 17,1 Moba 87 21,5 254 62,7 64 15,8 Nyunzu 78 57,8 53 39,3 4 3,0 Kapanga 40 20,5 105 53,8 50 25,6

Tanganyika 533 32,6 768 47,0 334 20,4 Ensemble 826 28,2 1428 48,8 671 22,9

Tableau a10 : Répartition des ménages par sources d'eau de boisson selon certaines caractéristiques sociodémographiques (%)

Caractéristiques Type de sources

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sociodémographiques

Robinet Puits

aménagé

Forage / Pompe

Puits non

aménagé

Source aménag

ée

Source non

aménagée

Rivière / Lac / Cours d'eau

Autre

Groupe de population

Twa 2,1 22,1 18,9 17,9 3,2 18,9 16,8 0,0

Bantous 3,5 11,6 9,0 16,2 10,7 20,3 28,4 ,3

Statut de résidence du ménage

Déplacés 12,8 10,2 10,2 8,6 3,2 11,8 40,1 3,2

Refugiés 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 0,0 0,0

Retournés 1,0 18,3 11,1 8,8 13,1 22,4 25,1 ,3

Résidents 3,1 10,9 8,9 18,2 10,6 20,5 27,6 ,0

Territoire

Malemba Nkulu 3,0 17,4 14,1 30,0 3,7 13,7 18,1 0,0

Bukama ,8 6,3 10,6 36,9 13,7 10,6 20,4 ,8

Kamina 0,0 ,5 0,0 ,5 47,7 16,4 34,9 0,0

Mitwaba 0,0 4,0 12,7 12,7 9,3 6,7 54,7 0,0

Pweto 3,6 13,8 28,9 14,7 2,7 21,3 15,1 0,0

Kabalo 0,0 4,4 4,4 40,0 5,6 28,3 17,2 0,0

Kalemie 7,5 14,1 5,1 10,6 3,5 10,6 46,3 2,4

Kongolo 1,7 16,8 6,1 9,3 11,0 35,9 19,1 0,0

Manono 3,5 6,7 19,0 11,7 ,3 9,8 48,9 0,0

Moba 11,6 18,8 2,5 16,3 11,1 21,0 18,8 0,0

Nyunzu 0,0 32,6 5,2 5,2 18,5 18,5 20,0 0,0

Kapanga 0,0 2,1 2,1 3,6 10,3 49,2 32,8 0,0

Tanganyika 5,1 14,9 7,3 14,7 7,8 21,0 28,9 ,4

Ensemble 3,5 11,9 9,3 16,3 10,5 20,3 28,1 ,3

Tableau a11 : Répartition des ménages par temps durée d'approvisionnement d'eau de boisson selon certaines caractéristiques sociodémographiques (%)

Caractéristiques sociodémographiques Intervalles de temps

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Concession, cour

Moins de 30 minutes

30 à 60 minutes 1 à 3 heures Plus de 3

heures

Groupe de population

Twa 1,1 35,8 48,4 14,7 0,0

Bantous 3,6 52,0 31,3 12,7 ,5

Statut de résidence du ménage

Déplacés 4,3 54,0 24,1 17,1 ,5

Refugiés 0,0 50,0 50,0 0,0 0,0

Retournés 2,3 44,0 31,2 21,4 1,3

Résidents 3,6 52,5 32,6 10,9 ,3

Territoire

Malemba Nkulu 3,7 57,8 26,3 12,2 0,0

Bukama 5,5 64,7 23,5 6,3 0,0

Kamina 1,5 52,3 25,1 20,5 ,5

Mitwaba 12,0 44,7 31,3 11,3 ,7

Pweto 3,6 75,1 19,6 1,8 0,0

Kabalo ,6 37,2 45,0 15,0 2,2

Kalemie 6,3 60,8 27,1 5,5 ,4

Kongolo ,6 42,0 37,4 20,0 0,0

Manono 6,7 45,1 33,0 14,9 ,3

Moba 2,0 59,5 33,8 4,7 0,0

Nyunzu 0,0 13,3 43,0 40,0 3,7

Kapanga ,5 40,0 43,1 16,4 0,0

Tanganyika 2,9 47,0 35,4 14,1 ,7

Ensemble 3,5 51,5 31,9 12,7 ,4

Tableau a12 : Répartition des ménages par source principale de cuisson selon certaines caractéristiques sociodémographiques (%)

Caractéristiques sociodémographiques

Types de sources

Bois Charbon de bois Gaz Pétrole Électricité

Groupe de population

Twa 97,9 2,1 0,0 0,0 0,0 Bantous 81,6 18,2 ,1 ,0 0,0

Sexe du répondant

Masculin 85,3 14,5 ,1 ,1 0,0 Féminin 77,9 21,9 ,2 0,0 0,0

Sexe du chef de ménage

Masculin 82,6 17,2 ,1 ,0 0,0 Féminin 79,4 20,4 ,2 0,0 0,0

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Alphabétisation du chef de ménage

Oui 80,7 19,0 ,2 ,0 0,0 Non 85,6 14,4 0,0 0,0 0,0 Ne sait pas 85,7 14,3 0,0 0,0 0,0

Niveau d'instruction du chef de ménage

Aucun 86,2 13,8 0,0 0,0 0,0 Primaire incomplet 82,4 17,3 ,2 ,2 0,0

Primaire complet 82,0 18,0 0,0 0,0 0,0

Secondaire incomplet 80,7 19,2 ,1 0,0 0,0

Secondaire complet 78,2 21,1 ,7 0,0 0,0

Supérieur 58,1 41,9 0,0 0,0 0,0 Ne sait pas 100,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Statut matrimonial du chef de ménage

Célibataire 83,7 16,3 0,0 0,0 0,0 Marié 82,7 17,1 ,2 ,0 0,0 Divorcé (Séparé) 68,6 31,4 0,0 0,0 0,0

Veuf (ve) 83,5 16,5 0,0 0,0 0,0

Taille du ménage

1 - 3 pers 82,8 16,8 ,2 ,2 0,0 4 - 6 pers 79,6 20,3 ,1 0,0 0,0 7 - 9 pers 84,3 15,5 ,2 0,0 0,0 10 pers et plus 83,7 16,3 0,0 0,0 0,0

Statut de résidence du ménage

Déplacés 87,7 12,3 0,0 0,0 0,0 Refugiés 100,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Retournés 93,7 6,3 0,0 0,0 0,0 Résidents 79,7 20,1 ,2 ,0 0,0

Territoire

Malemba Nkulu 84,8 15,2 0,0 0,0 0,0

Bukama 62,0 38,0 0,0 0,0 0,0 Kamina 77,4 22,1 0,0 ,5 0,0 Mitwaba 52,0 46,7 1,3 0,0 0,0 Pweto 74,2 25,8 0,0 0,0 0,0 Kabalo 100,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Kalemie 82,4 17,6 0,0 0,0 0,0 Kongolo 89,0 10,7 ,3 0,0 0,0 Manono 97,8 2,2 0,0 0,0 0,0 Moba 71,9 27,9 ,2 0,0 0,0 Nyunzu 100,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Kapanga 96,4 3,6 0,0 0,0 0,0

Tanganyika 87,5 12,4 ,1 0,0 0,0 Ensemble 82,1 17,7 ,1 ,0 0,0

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Tableau a13 : Répartition des ménages par Durée d'approvisionnement de la principale source de cuisson selon certaines caractéristiques sociodémographiques (%)

Caractéristiques sociodémographiques

Concession, boutique du coin

Moins de 30

minutes

30 à 60 minutes

1 à 3 heures

Plus de 3 heures

Non Applicable

Statut de résidence du ménage

Déplacés 2,1 11,2 16,0 46,0 24,6 0,0 Refugiés 0,0 100,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Retournés 1,8 5,8 12,1 63,8 16,3 ,3 Résidents 5,6 11,8 18,1 50,9 13,4 ,1

Territoire

Malemba Nkulu 3,3 10,0 10,7 57,8 17,8 ,4 Bukama 13,3 29,0 16,1 39,2 2,4 0,0 Kamina 7,2 25,6 16,4 44,6 6,2 0,0 Mitwaba 16,0 6,0 18,0 47,3 12,7 0,0 Pweto 8,0 21,3 16,9 48,4 5,3 0,0 Kabalo 0,0 6,7 22,8 60,6 10,0 0,0 Kalemie 2,4 6,3 12,9 52,2 26,3 0,0 Kongolo 3,5 2,3 8,1 69,0 17,1 0,0 Manono 3,8 5,4 15,2 54,0 21,6 0,0 Moba 3,0 10,9 24,9 45,2 15,6 ,5 Nyunzu 0,0 ,7 1,5 67,4 29,6 ,7

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Kapanga 0,0 8,7 42,1 43,1 6,2 0,0 Tanganyika 2,6 6,0 15,5 56,5 19,3 ,2 Ensemble 4,8 11,0 17,2 52,3 14,5 ,1