earth sciences department · 2015-05-12 · [email protected]) abdelhalim benyoucef fst béni mellal...

Earth Sciences Department

In collaboration with

Association Marocaine des Sciences de la Terre

Organizes the

6th International Colloquium Magmatism, Metamorphism and

Associated Mineralizations

- -

April 23-24, 2009 Beni Mellal, Morocco

© 6th International Colloquium « Magmatism, Metamorphism and Associated Mineralization 3MA» Abstracts from 6th 3Ma may be freely copied and distributed. A copy can be obtened from Mohamed El Baghdadi [email protected] Faculté des Sciences et Techniques, Béni Mellal www.fstbm.ac.ma/ Coordinated by M. El Baghdadi and A. Barakat Cover illustrations Beni Mellal Castle 1.100000 Beni Mellal geologic map Earth globe taken from Michard A., Saddiqi O., Chalouan A., Frizon de Lamotte D. (Eds. 2008)

mailto:[email protected]�

ABSTRACTS VOLUME

PROGRAMME AND ABSTRACTS VOLUME

Compiled and edited by Mohamed EL BAGHDADI and Ahmed BARAKAT

Contents 6th 3MA Honorary Committee..................................................................................i 6th 3MA Organizing Committees..............................................................................i 6th 3MA Scientific Committees.................................................................................ii President of Sultan Moulay Slimane University word...............................................iii Dean of Faculty of Sciences and Techniques word.................................................iv Preface.....................................................................................................................v Scientific Programme...............................................................................................vi Conferences.............................................................................................................1 Abstracts...................................................................................................................4 Author Index.........................................................................................................135

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HONORY COMMITTEE Monsieur le Président de l’Université Sultan Moulay Slimane Monsieur le Président de l’Association Marocaine des Sciences de la Terre Monsieur le Doyen de la Faculté des Sciences et techniques Monsieur le Président du Conseil Régional de la Région Tadla-Azila Monsieur le Directeur de l’Académie Régionale de l’Education et de la Formation Monsieur le Président du Conseil Communal de Béni Mellal Monsieur le Directeur du Centre Régional d’Investissement Monsieur le Directeur de l’Agence du Bassin Hydraulique de l’Oued Oum Er Rbia ORGANIZING COMMITTEE Coordinators

Mohamed El Baghdadi FST Béni Mellal ([email protected]) Ahmed Barakat FST Béni Mellal ([email protected])

Jamila Rais FST Béni Mellal ([email protected]) Abdelhalim Benyoucef FST Béni Mellal ([email protected]) Mohamed Rhalmi FST Béni Mellal ([email protected]) Rachida Saji FST Béni Mellal (Samir Nadem FST Béni Mellal (

[email protected]) [email protected])

Fatima Touhami FST Béni Mellal (Jaouad Guezal FST Béni Mellal (

[email protected])

Hicham Jouider Académie MEN ([email protected]) [email protected])

Merouane Halim FST Béni Mellal ([email protected]) Mohamed Belbadaoui ONHYM; AMST (

[email protected])












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SCIENTIFIC COMMITTEE

El Mostapha Aarab (Marrakech, Morocco) Mohamed Aïssa (Meknes, Morocco) Lakhlifi Badra (Meknes, Morocco) Ali Bajja (Marrakech, Morocco) Ahmed Barakat (Beni Mellal, Morocco) Bernard Barbarin (Clermont Ferrand, France) Pièrre Barbey (Nancy, France) Mohammed Belkasmi (Fes, Morocco) Abderrazak Bennari (Ottawa, Canada) Abdelhalim Benyoucef (Beni Mellal, Morocco) Bernard Bonin (Paris, France) Mohamed Bouabdellah (Oujda, Morocco) Mohamed Bouybaoune (Rabat, Morocco) El Hassan Chellai (Marrakech, Maroc) Hasna Chennaoui (Casablanca, Morocco) Abdelkhalek El Ansari (Marrakech, Morocco) Mohamed El Baghdadi (Beni Mellal, Morocco) Iz-Eddine ElAmrani ElHassani (Rabat, Morocco) Nacer Ennih (El-Jadida, Morocco) Dominique Gasquet (Savoie, France) Mohamed Hibti (Marrakech, Morocco) Moha Ikenne (Agadir, Morocco) Sabah A. Ismail (Kurkuk, Iraq) Stephan Jung (Hamburg, Germany) Jean Paul Liégeois (Tervuren, Belgium) René-Pierre Ménot (St Etienne, France) Robert Moritz (Geneve, Switzerland) Abdellah Mouttaqi (ONHYM, Morocco) Sospeter Muhongo (Pretoria, South africa) Mohamed Rhalmi (Béni Mellal, Maroc) Christian Pin (Clermont Ferrand, France) Omar Saddiqi (Casablanca, Morocco) M. Santosh (Koch, Japan) Ali Saquaque (Reminex, Morocco)

iii

Mot de Monsieur le Président de l’Université Sultan Moulay Slimane

Je voudrais vous souhaiter, à tous, la bienvenue à Béni Mellal et plus particulièrement à nos invités étrangers qui ont supporté le voyage pour venir partager avec nous deux jours de débats scientifiques sur le magmatisme, le métamorphisme et les minéralisations associées 3MA. Ce colloque qui vous réunit fête son 10ème anniversaire à Béni Mellal après sa première tenue en 1999 à Meknès.

Comme vous le savez, les gisements de minéraux utiles à notre société et à notre développement, sont fortement liés aux processus magmatiques et métamorphiques. L’apport des éléments chimiques à partir du magma ou des roches encaissantes et la circulation des fluides hydrothermaux font l’essentiel de leur concentration en quantités exploitables.

Le Maroc possède une large base de matières premières minérales (mine d’or d’Akka, mine polymétallique de Guemassa, mine d’argent d’Imiter et autres). Mais, les rythmes croissants d’extraction des minéraux utiles, le besoin pressant de découvrir des ressources complémentaires en quantités notables, de gisements de concentrations suffisantes pour être commercialisés et la conjoncture économique internationale dictent la nécessité d’accroitre et d’approfondir encore davantage les études géologiques et la recherche de structures susceptibles d’abriter des concentrations importantes de minéraux utiles. Ceci ne s’acquiert que par une recherche fondamentale mettant en jeu les différents scénarios géologique, minéralogique, géodynamique et métallogénique. Par le biais de plusieurs interventions d’éminents chercheurs au cours de ces deux journées, nous espérons franchir un pas de plus dans la compréhension du système terre et des réserves qui restent encore hors de portée.

Le colloque 3MA était et restera toujours un espace d’échange fructueux, de débats et de progrès des connaissances en sciences de la terre. Nous espérons que cette rencontre aboutira à de nombreuses coopérations entre les géoscientifiques et les secteurs publics et privés travaillant dans le domaine.

Professeur Mohamed MARZAK

Président de l'Université Sultan Moulay Slimane

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Mot de Monsieur le Doyen de la Faculté des Sciences et Techniques

L’organisation des manifestations sur les sciences de la terre et de l’univers qui réunissent régulièrement dans le cadre des symposiums 3MA des spécialistes ont un impact scientifique largement reconnu à l’échelle internationale et sont de grande importance pour la promotion de la recherche scientifique. Nous remercions le comité de sélection qui a choisi la Faculté des Sciences et Techniques pour l’organisation de la 6ème rencontre 3MA durant cette année exceptionnelle 2009.

Exceptionnelle, car elle coïncide avec l’année de la planète Terre réservé par les Nations Unies en un triennium 2007-2009 qui a pour but d'assurer une compréhension plus efficace par l'Homme des connaissances accumulées par les 400.000 "géoscientifiques" dans le Monde.

Exceptionnelle, car c’est le deuxième anniversaire de la création de l’université Sultan Moulay Slimane.

Exceptionnelle aussi, car c’est l’année du lancement du Plan d’urgence 2009-2012, qui donne une véritable impulsion à la réforme du secteur de l’éducation, où la promotion de la recherche scientifique occupe une place importante.

Les conférences programmées dans le cadre de la 6ème rencontre 3MA permettent de découvrir en quelques jours la diversité des thématiques abordées par la communauté des géologues. Celles-ci traitent les problèmes liés à la dynamique globale ou régionale de la croûte terrestre, celles liés aux processus physico-chimiques à l’origine de la concentrations des substances utiles et leur extraction et aussi ; avec un grand intérêt ; les processus externes en appliquant de nouvelles technologies en sciences de la terre. Plus que jamais la préservation des ressources et de l’environnement son au cœur des préoccupations de la recherche en géologie.

L’existence d’une grande manifestation scientifique internationale telle que la 3MA est grande opportunité pour les professionnels des sciences de la terre et de l’univers car les domaines abordés évoluent rapidement.

Nous remercions toutes les personnes qui nous ont aidé à organiser la 6ème édition 3MA, les institutions qui nous ont soutenues, l’ensemble des conférenciers, tous les membres du comité d’organisation et surtout tous les participants, dont la présence nombreuse atteste de l’importance des sujets abordés.

Nous souhaitons à tous un agréable séjour dans notre belle Région.

Professeur Abdelaziz EL BOUADILI Doyen de la Faculté des Sciences et Techniques

Béni Mellal

v

Préface

Le département des Sciences de la Terre de la faculté des Sciences et Techniques de Béni Mellal, a le plaisir d’organiser la 6ème édition du colloque international “Magmatisme, Métamorphisme et Minéralisation Associées (3MA)”. Ce colloque qui fête son 10ème anniversaire à Béni-Mellal, a pour objectifs principaux :

• la diffusion et l’échange des résultats des travaux de recherche,

• l’élargissement de la plate-forme de dialogue et le renforcement des échanges bilatéraux entre les universitaires et les opérateurs socio-économiques,

• la promotion de la coopération et la coordination entre les équipes de recherche du Nord et leurs homologues du Sud.

Le colloque traitera la géologie de la lithosphère en mettant l'accent sur le magmatisme, la tectonique des plaques, le métamorphisme et les événements thermiques, les météorites et la composition primitive de la terre, la métallogénie, l’hydrothermalisme et les sujets géo-environnementaux. Après deux années, depuis l’édition précédente, de travail et de réflexion sur ces thèmes, ce colloque est une occasion de marquer un temps d’arrêt pour regarder l’état de la situation en ce qui a trait à la recherche dans les Géosciences, et pour enrichir le débat scientifique susceptible d’éclairer et d’orienter les recherches liées à la thématique du colloque.

Le colloque prévoit des interventions orales et par affiche, une exposition et une excursion scientifique dans les massifs des Jebilets et Guemmassa (région de Marrakech) et une autre touristique dans la région Tadla-Azilal (au Géoparc M’Goun). Les contributions proviennent d’un peu partout dans le monde. Parmi les contributions, quatre conférences seront prononcées par des experts de renoms en la matière.

L'idée d’organiser ce colloque est née depuis la seconde édition à Marrakech. En fin, il a lieu aujourd'hui, et a lieu comme une première grande activité scientifique dans notre faculté. C’est un événement pour lequel nous avons travaillé durement et nous sommes très fiers d’y être enfin. Nous y sommes parvenus bien sur avec l’appui direct et indirect d’un certain nombre de parties, ici chaleureusement remerciées :

• D’abord, nous félicitons le Président de l’Université Sultan Moulay Slimane et le Doyen de la Faculté des Sciences et Techniques d’avoir soutenu depuis le début cette initiative, et d’avoir mis à notre disposition une grande partie des moyens financiers, des moyens humains et logistiques nécessaires.

• Nous remercions aussi Mr Mouttaqi, Directeur de l’infrastructure et de l’exploration minière à l’ONHYM, et président de l’association marocaine des Sciences de la Terre, pour sa collaboration et pour l’intérêt exprimé au cours des préparatifs de cette édition.

• Les conférenciers et les intervenants qui ont bien voulu participer à ce Colloque sont aussi profondément remerciés d’avoir répondu oui à notre appel. Ils ont le mérite d'essayer de mettre à la portée de nous, le fruit de leurs recherches et réflexions en la matière.

vi

• Les sponsors sont aussi profondément remerciés de leur soutien financier : Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), Association Marocaine des Sciences de la Terre (AMST), Conseil provincial de la ville de Béni-Mellal, Centre Régional d’Investissement Tadla-Azilal (CRI), Agence du Bassin Hydraulique d'Oum Er-Rabia, CNRST, Conseil Régional de Tadla-Azilal, GASUP, Académie Hassan II des Sciences et Techniques, Société Géologique Africaine, Association du Géoparc M’Goun, Managem, Cadi Auto, Tadla Com.

Nous avons le plaisir d’accueillir tous les participants, et nous leur souhaitons un excellent séjour à Béni-Mellal et bien sur un excellent colloque.

Les coordonateurs

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SCIENTIFIC and SOCIAL PROGRAM

22/04

Wednesday 23/04

Thursday 24/04 Friday

25/04 Saturday

26/04 Sunday

27/04 Monday

830-1000

Registration

Opening Ceremony

Conference

Conference

Oral and Poster

Sessions

Cofee Break

1015-1200

Oral and Poster Sessions

Lunch

1400-1600

Registration

Conference Oral and Poster Sessions

Cofee Break

1615-1830 Oral and Poster Sessions

2000-0000 Closing Diner

3 M A Magmatism, Metamorphism & Associated Mineralizations

Beni Mellal 23-27 April, 2009

Jbilet Field Trip

Geopark M’Goun Trip

Conférences Plénières

Plenary Conferences

I n t e r n a t i o n a l C o l l o q u i u m 3 M A , B e n i M e l l a l - A p r i l 2 3 - 2 4 , 2 0 0 9 | 1

MAGMA MINGLING AND MAGMA MIXING IN PLUTONIC ENVIRONMENT: REVIEW OF THE VARIOUS TYPES OF INTERACTION BETWEEN COEXISTING FELSIC AND

MAFIC MAGMAS

Bernard BARBARIN Laboratoire Magmas & Volcans, Université Blaise Pascal & CNRS, Clermont-Ferrand, France.

E-mail: [email protected]

Occurrence of mafic magmatic enclaves, of composite enclaves and of many other heterogenities such as composite dykes or xenocrysts, is a feature of most granitic plutons. The hybridization processes that produce these heterogenities are of several types and range from local interactions around small enclaves, through mingling, to mixing with homogenisation of large volumes of magmas.

Hybridization processes result from a complex combination of mechanical, thermal and chemical exchanges in dynamic magma systems. Mechanical exchanges result in the transfer of blobs of magmas or of phenocrysts through the contact, from one magma into another. Thermal exchanges provoke the crystallisation of the more or less discrete fine-grained margins of mafic magmatic enclaves. Chemical exchanges lead to partial chemical and frequently complete isotopic equilibration of the coeval magmas. In plutonic environment, chemical exchanges are favoured by the long time-span before complete cooling of the enclaves and the granitic hosts.

The appearance, succession and efficiency of such exchanges are constrained by the intensive parameters (e.g. temperature and viscosity), the compositions and the mass fractions of the coeval magmas. During crystallisation of the magmas, exchange mechanisms change because these factors vary. The different exchanges are complementary and tend to reduce the contrasts between the coexisting magmas. They can be extensive or limited in space and time. They are either combined into mixing processes which produce homogeneous hybrid rocks, or only into mingling processes which produce rocks with heterogeneities of various size-scales. The complex succession and repetition of exchanges and the efficiency of the chemical exchanges frequently mask the original identities of the initial magmas. Where hybrid rocks are free of any heterogenities, it is generally very difficult to decipher the respective role of each exchange process.

The hybridisation processes can be effective at various stages during magmatic evolution, and at different structural levels, i.e. in magma chambers at depth, in the conduits, or after emplacement. Keywords: magma mixing, hybridization processes, granites, mafic magmatic enclaves

DEATH OF SUPERCONTINENTS AND BIRTH OF OCEANS, HERALDED BY DISCRETE A-TYPE GRANITE IGNEOUS EVENTS

Bernard BONIN

UMR 8148 'IDES', Département des Sciences de la Terre, Université de Paris-Sud, F-91405 ORSAY CEDEX (France),

[email protected]

Granitoids occupy large areas of the continents. The specific group of A-type granites identifies post-collisional (postorogenic) and anorogenic geodynamic settings. Postorogenic igneous provinces are emplaced during the very last episodes of supercontinent amalgamation. Anorogenic igneous provinces accompany continental break-up and predate the development of new oceanic basins. Though not voluminous compared with the other granite types, A-type granites substantiate critical periods of the life of




supercontinents. For example, their ages of emplacement in the Variscan – Alpine Europe span the entire Cambrian – Triassic time interval. They are not random, however, and correspond to discrete episodes. Two major age groupings, both with a c. 60 My duration, are distinguished. The Early Cambrian – Early Ordovician period corresponds to Pannotia amalgamation, followed by its break-up and the development of the Rheic – Proto-Tethys ocean. The Late Carboniferous – Early Triassic period corresponds to Rheic closure and Pangea amalgamation, followed by its break-up and the development of the Neo-Tethys ocean. Devonian – Early Carboniferous A-type igneous episodes, scarce in Europe but widespread in central Asia, accompanied the development of the Paleo-Tethys ocean.

QUOI DE NEUF SUR LA GEOLOGIE DU MAROC ? PRESENTATION D’UN OUVRAGE COLLECTIF

André MICHARD 1

1 Pr. émérite Univ. Paris-Sud - E.N.S., 10 rue des Jeûneurs, 75002 Paris, France. E-mail : [email protected]

La connaissance géologique du Maroc a énormément progressé durant les dernières décennies.

Un ouvrage collectif vient d’être publié (Michard et al., Eds., 2008), qui vise à présenter la géologie du Maroc en tenant compte des plus récentes acquisitions. Aujourd’hui disponible en anglais à l’intention d’un public international, ce livre sera ultérieurement publié en français pour le public estudiantin. Dix chapitres présentent le Maroc sous l’angle de l’évolution continentale en bordure du craton ouest-africain. Chaque chapitre est signé par plusieurs co-auteurs, le panel total comptant 36 spécialistes des divers aspects de la géologie du pays.

Dans chacun des chapitres de ce livre, nous pouvons dégager une acquisition nouvelle particulièrement significative. Ce sont dix idées qui changent sensiblement la vision classique de la géologie marocaine. Dans la plupart des cas, des méthodes modernes sont mises en œuvre, indiquées ici [entre crochets].

Chap. 1 (Généralités) : Le relief du Maroc n’est pas seulement le résultat de l’orogenèse atlasique. Il est aussi largement tributaire d’une anomalie mantellique, zone NNE-SSW de remontée asthénosphérique appelée Ligne Chaude du Maroc (Morocco Hot Line), comparable à celle du Cameroun [modélisation géophysique].

Chap. 2 (Chaîne panafricaine) : Le Groupe du Saghro n’est pas l’équivalent distal des Quartzites et Calcaires de la plateforme néoprotérozoïque. C’est la première des formations tardi-panafricaines marginales, associées au magmatisme calco-alcalin tardi-orogénique [datation U/Pb sur zircons détritiques].

Chap. 3 (Chaîne varisque) : La synthèse de la chaîne doit être corrigée sur plusieurs points, i) faible mobilité de la Meseta ; ii) âge probablement tournaisien de la phase éovarisque ; iii) origine « sarde » du terrain exotique des Sehoul ; iv) rôle de la subduction rhéique à pendage est dans l’évolution orogénique [géochimie, datations U/Pb zircon, études structurales].

Chap. 4 (Atlas) : Les couches rouges transgressives sur la ride anticlinale de Tasraft (Imilchil) ne sont pas jurassico-crétacées, elles datent du Paléocène supérieur. La première phase compressive atlasique peut être attribuée au Crétacé supérieur-Paléocène [datation par Ostracodes et Charophytes].

Chap. 5 (Rif) : Le domaine externe comporte une suture intracontinentale entre Intrarif et Mésorif. Cette suture est marquée par les serpentinites des Beni Malek et par le métamorphisme oligo-miocène de moyenne pression des Temsamane [microanalyse minéralogique, âges Ar-Ar]. Cette suture se suit vers l’ouest (Rif central) et vers l’est (Oranais et au-delà).



Chap. 6 (Marge atlantique) : La tectonique du bassin du Cap Tafelney (offshore Essaouira-Haha) combine compression atlasique, tectonique salifère et glissement gravitaire [profils sismiques].

Chap. 7 (Plateaux) : Le concept de « Terre des Almohades » émergée dès le Trias doit être revu ; la Meseta occidentale (West Moroccan Arch) a été modérément subsidente au Trias-Lias avant d’être érodée au Jurassique supérieur.-Crétacé inférieur, pendant la première remontée asthénosphérique sous l’Atlas [traces de fission sur apatite].

Chap. 8 (Quaternaire) : Une échelle moderne, basée sur les Marine Isotope Stages (MIS), est en cours de finalisation [biostratigraphie, datations Th-U et 14C].

Chap. 9 (Historique) : Si la première carte géologique du Maroc est due à Louis Gentil (1912, avec une version améliorée de l’Atlas en 1918, dans la traduction française du traité de E. Suess), la première coupe géologique de l’Atlas est celle de G. Maw (1878).

Chap. 10 (Conclusion) : La prochaine frontière est l’acquisition d’un grand profil sismique du Maroc. Mots-clés : Maroc, Tectonique, Panafricain, Chaîne varisque, Atlas, Rif, Meseta, Marge atlantique, Quaternaire Référence : Michard A., Saddiqi O., Chalouan A., Frizon de Lamotte D. (Eds.), Continental Evolution: The Geology of Morocco.

Structure, Stratigraphy, and Tectonics of the Africa-Atlantic-Mediterranean Triple Junction. Lect. Notes Earth Sci. 116, Springer Verl., 2008, 424 p., 235 figs.

Résumés Abstracts


HAFAFIT AREA, CENTRAL EASTERN DESERT, EGYPT

Mohamed ABD EL RAOUF HASSAN Assiut Faculty of Science, Assiut University

The studied hornblende gneisses are interpreted to be of igneous origin, as they lie in the

magmatic fields in various discriminate diagrams. The igneous protoliths of the hornblende gneisses range from basalt to basaltic-andesite composition of tholeiitic character formed in an arc tectonic environment. The chemical character of biotite indicates that they fall between the four end-members phlogopite, eastonite, annite and siderophyllite and show similarity to the biotite from amphibolite facies. Plagioclase is mainly andesine with minor oligoclase composition. Amphiboles are of calcic type and varie in composition from actinolite to magnesio-hornblende with minor ferro-hornblende. The relic clinopyroxenes seems to be of diopside composition. The calculated temperature and pressure for the plagioclase –amphibole pairs range from 450°C to 600°C under pressure of 3 to 6 kbar. This corresponds to P-T conditions of the upper greenschist and amphibolite facies. Word key: Petrochemistry, gneiss, Hafafit, amphibolites, greenschist.

STRCTURAL AND DEFORMATIONAL HISTORY OF THE AREA AROUND WADI SIKIAT SOUTHEASTERN DESERT, EGYPT

Mohamed ABD EL–RAOUF HASSAN

Geology Department, Faculty of Science, Assiut University, Assiut, Egypt. The analysis of structural and metamorphic events affecting Wadi Sikiat area, revealed the

presence of two lithostructural units: structurally older hornblende gneisses, mica schist and gneissose granites are overthrusted by ophiolitic melange. These rocks are syn-and late-tectonically intruded by granitoids.

Three deformational phases (D1, D2 and D 3) associated with two regional metamorphic events (M1, and M2) affected the hornblende gneisses, gneissose granites and mica schist.

D1 deformational phase affected only the infrastructural unit and thus predate the Pan-African orogeny and is manifested by intrafolial folds that are encounted within the hornblende gneisses and mica schists and a bedding plane parallel foliation (S1//S0). Ptygmatic style is associated with migmatization were recorded in the hornblende gneisses. This infrastructural units was regionally metamorphosed (M1) and partially migmatized at medium to high temperature and pressure comparable with the amphibolites facies.

D2 deformational phase is includes two stages: The first stage is represented by low-angle major thrust faults that trending NW and dipping NE. This thrusting led to the obduction of the ophiolitic melange over the infrastructural rocks. The thrusting was accompanied by mylonitization as well as retrogressive metamorphism in the gneissose granite, hornblende gneisses and metagabbros and low grade metamorphism in the ophiolitic melange rocks (M2). During the late stages of this phase, a major folds trending NNW-SSE was developed upon the previously formed thrust faults. D2 is represented by recumbent, tight overturned, tight isoclinal and tight minor folds lying parallel and included within the S2 and SM foliations; they have NW-SE axial planes and axes plunging NW and/or SE respectively.

D3 deformational phase is recorded as two conjugate NW-SE and NE-SW left- and right- lateral strike slip faults. These conjugate faults displaced the previously formed D1 and D2 structures. D3 is represented by open and tight, asymmetrical minor folds; they have NW-SE and NE-SW axial planes and


axes plunging NW and NE. Brittle and ductile deformation structures are common features of the fault zones along gneissose granites and metagabbors. Quartz and mica were deformed plastically and that the feldspars were much stronger and less ductile having been fractured as well as recrystallized marginally. The plagioclase grains display abundant optically evidence of plastic deformation, such as tapered deformation twins, deformation bands, kink band and undulatory extinction. K feldspar is characterized by perthite flame, normal fault, fracture and undulose extinction. Based on field work and structural analyses, the area reflected transport direction towards SW to WSW.

Word key: Ophiolite, deformation, fault zone, D1, D2.

THE MANGROVE ENVIRONMENT OF THE WESTERN SIDE OF THE GULF OF AQABA COAST, SINAI: GEOLOGY AND ECOLOGY

Ibtehal F. ABDEL-RAHMAN 1, Muhammad M. HEGAZI 2 and Ahmed M. WAHID 3.

1 Geology department, Faculty of Science, Suez Canal University, Ismailia, Egypt. 2 Marine Science Department, Faculty of Science, Suez Canal University, Ismailia, Egypt.

3 Geology department, Faculty of Science, Suez Canal University, Port Said, Egypt.

Between the late 1990s and early 2000s, significant sections of the Gulf of Aqaba coast came under escalating pressure from development. The resulting habitat loss highlighted the need for a comprehensive assessment of the extent and characteristics of the Sinai’s remaining mangrove.

The Sinai mangroves represent the northernmost mangal of the Indo-Pacific at latitude 28ON. They are traceable for about 20 km length along the western coast of the Gulf of Aqaba, which corresponds to the alluvial fan of wadi Kid. This paper reports on the resulting study, and confirms the presence of one true mangroves— Avicennia marina plus biomass, molluscs, warm burrows, snail trails and crabs. The principal morphosedimentary units at the area and its sedimentological characteristics are represented.

Through the examination of early aerial photos, GIS analysis, historical records and ground conditions, it is estimated that about 82% of Wadi Kid’s original mangrove cover remained at this time.

The main geographical factors controlling the distribution of mangroves in Kid coast are the presence of the fringing reefs, the coastline’s shallow gradient and the narrow tidal range. Mangrove distribution is further influenced by local subsidence, geomorphology, drainage, and environmental impact. How much mangrove cover Sinai may support in the future is thought to largely depend on one factors—human influence. Keywords: Gulf of Aqaba; wadi Kid, Mangrove, GIS; ecology; controlling factors

EVOLUTION OF THE VOLCANO-SEDIMENTARY SUCCESSION OF THE SA’AL AREA, SOUTHERN SINAI, EGYPT: CONSTRAINTS FROM LITHOLOGY, GEOCHEMISTRY, MINERALOGY, P-T

CONDITIONS AND Rb-Sr DATING

M. ABU ANBAR 1, F. FINGER 2, G. SOLÍS PICHARDO 3, J. MORALES CONTRERAS 3 1 Geology Department, Faculty of Science, Tanta University, Tanta 31527, Egypt

2 Salzburg University, Austria 3 LUGIS, University of Mexico (UNAM), Mexico


Major, trace element, isotope data (Sm-Nd, Rb-Sr) and mineral chemistry are reported for a metamorphic volcano-sedimentary sequence exposed in the Sa’al area, central southern Sinai, Egypt. The belt comprises a thick succession of acidic and basic metavolcanics (bimodal), including metarhyolites, metadacites, metabasalts, metabasaltic andesite and minor meta-andesite flows with equivalent pyroclastics. The metavolcanics are extruded onto older layered metasedimentary succession of graywackes, lithic arenites, siltstones, mudstones and metaconglomerates. Associated with these older metasediments are distinct grey to whitish schists that possibly represent an earlier generation of rhyolites and dacites. The whole complex is intruded by a Neoproterozoic gabbro-diorite pluton.

Geochemical data suggest that the metasediments were deposited in an active continental margin setting. The metavolcanic rocks are broadly calc-alkaline, sometimes they exhibit some tholeiitic affinities. An origin in an island arc or immature continental arc setting is considered likely.

Based on mineral compositions the metamorphic conditions can be constrained at 3-5 kbar and 470-530 ºC, indicating a lower amphibolite facies regional metamorphic overprint of probably Late Neoproterozoic age. Higher metamorphic temperatures are obtained in metasediments close to the gabbro/diorite intrusions suggesting an additional contact metamorphic influence.

A Rb-Sr isochron obtained for the metavolcanics gives an age of 736±11 Ma with an initial 87Sr/86Sr ratio of 0.70301±0.00013. This implies a mid-Neoproterozoic formation age for the bimodal volcanic suite. Rb-Sr isotope data for the rhyolitic-dacitic, grey and white schists arrange along a trendline with a steeper slope (873±16 Ma), pointing to a considerably older phase of Early Neoproterozoic acidic magmatism that may have occurred coeval with the deposition of the metasediments. The initial 87Sr/86Sr ratios for the bimodal metavolcanic suite are low (0.7021 - 0.7039) and the initial εNd values are mostly positive (2.5-5.6) indicating a mantle origin. The rhyolitic/dacitic schists have both higher initial Sr ratios (around 0.707) and negative initial εNd values (- 0.2 to - 5.6), indicating a remelting of old, perhaps pre-Neoproterzoic crust. However, most metasediments have low initial 87Sr/86Sr ratios (0.7032-0.7058) and positive initial εNd values (1.0- 3.7) indicating derivation from primitive Neoproterozoic crust.

ETUDE METAMORPHIQUE DES RELATIONS DE PHASES DES MICASCHISTES ET GNEISS DE L’UNITE DE FILALI DU MASSIF DE BENI BOUSERA (RIF INTERNE, MAROC).

A. AFIRI 1, P. PITRA 2 , F. GUEYDAN 2 & A. ESSAIFI 1

1 Département de Géologie, BP 2390, Faculté des Sciences Semlalia, 40000 Marrakech, Maroc; [email protected]

2 Géosciences Rennes, Université de Rennes 1, Rennes, France. Les péridotites du massif de Béni Bousera sont, avec les péridotites de Ronda, des péridotites

sous-continentales appartenant aux domaines internes des chaînes Alpines du Rif et des Bétiques, respectivement. Leurs exhumations et leurs insertions dans la croûte se font dans un contexte de recul de la subduction Alpine vers le Sud et l’Ouest durant l’Oligo-Miocéne. Pour étudier l’amincissement crustal dans ce contexte d’extension arrière-arc, lié à la mise en place de ces péridotites, nous avons étudié les conditions P-T associées à des différents épisodes déformationels dans leur encaissant (Sébtides inférieures, unité de Filali). Cette unité présente une évolution tectonométamorphique polyphasée. En s’approchant du massif des péridotites, une première schistosité (S1) est associée à des paragenèses allant de grenat-biotite; grenat-staurotide-disthène-biotite à grenat-biotite-feldspath potassique±disthène. La deuxième schistosité (S2) est associée à des paragenèses à biotite-andalousite loin des péridotites et sillimanite-biotite prés des péridotites. Le grade métamorphique de terrain augmente vers les péridotites pour les deux schistosités.


En utilisant les pseudosections calculées dans le système MnO-Na2O-CaO-K2O-FeO-MgO-Al2O3-SiO2-H2O-TiO2-Fe2O3 (MnNCKFMASHTO) avec le logiciel THERMOCALC, nous montrons que les échantillons ont enregistrés des chemins P-T horaires, dominés par une décompression entre S1 et S2. Les conditions P-T associées à S1 varient entre 5,4 kbar / 550°C et 8,5 kbar / 620°C, et représentent donc un gradient métamorphique de type barrovien. Les conditions P-T associées à la schistosité S2 évoluent entre 2,5 kbar / 550°C et 4 kbar / 700°C et sont caractéristiques des gradients de haute température / basse pression de type Abukuma.

Dans notre interprétation, les deux épisodes tectonométamorphiques sont d’âge alpin. Le développement de la schistosité S1 résulte de l’épaississement crustal dû à la subduction Alpine entrainant le métamorphisme HP-BT dans les Bétiques (unité Alpujarides) et le Rif (unité des Sebtides). Le deuxième épisode est associé à l’amincissement crustal dû à l’étirement de la croûte dans un contexte d’extension arrière-arc Oligo-Miocène. Nous discuterons de l’amplitude de cet amincissement et nous le comparerons à celui observé dans les unités équivalentes des chaînes Bétiques. Mots clés: Chaînes Alpines, Unité de Filali, Rif, Massif de Béni Bousera, Péridotites, Amincissement crustal, Schistosité S1, Schistosité S2, Pseudosections, MnNCKFMASHTO, Chemin P-T, THERMOCALC.

LES FACIES GRANITIQUES DU FILFILA: ROCHES SOURCES ET PROCESSUS DE DIFFERENCIATION.

Bourefis AHCENE 1, Daniel GARCIA 2 et Philippe SONNET 3

1 Laboratoire Géologie et Environnement, Université Constantine. [email protected] 2 Centre SPIN, Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint Etienne (France). [email protected]

3 Unité Sciences du Sol, U.C.L (Louvain La Neuve - Belgique)[email protected] Le massif du Filfila comprend deux stocks granitiques de faibles dimensions, intrusifs dans des

formations d’âge Mésozoïque. Leurs caractéristiques minéralogiques et géochimiques les apparentent aux granites de type "S" de Chappel et White (1984).

On s’intéresse ici aux variations chimiques et minéralogiques qui permettent de distinguer trois faciès dans ce complexe intrusif (Bourefis, 2007):

- un faciès à biotite ; - un faciès à tourmaline ; - un faciès clair, à topaze ou à fluorine.

L’origine de ces différents faciès et la nature de la (ou des) roche(s) source(s) du magma sont discutées sur la base de la géochimie en roche totale, une comparaison avec les travaux expérimentaux (Sang et al 2003) et le comportement des éléments inertes (Garcia et al, 1994).

Si l’on attribue à la fusion partielle le rôle clef dans la formation des différents faciès du Filfila, ces derniers peuvent dériver soit :

- de la fusion de protolithes distincts, i.e. le faciès à biotite et le faciès à tourmaline dériveraient d’une source metagrauwacke ou métapélite riche en biotite alors que pour le faciès à topaze, une source métapélite à muscovite semblerait plus logique. - soit de la fusion à taux variable d’une même source, le faciès à biotite représentant le taux de fusion le plus élevé et/ou le plus riche en solides non fondus (restites).

Les trends observés dans les diagrammes bilogarithmiques opposant les éléments compatibles aux éléments incompatibles, les variations de teneurs assez importantes en éléments compatibles (La, Ti, Mg, Zr…) ne peuvent pas être expliqués par un modèle de fusion partielle.





Nous interprétons les faciès granitiques du Filfila, comme des faciès ayant évolué par cristallisation fractionnée à partir du granite à biotite (ou à cordiérite), donnant dans un premier temps un granite à tourmaline et aboutissant au faciès clair (à topaze ou à fluorine).

Le rapport K/Rb des différents faciès granitiques du Filfila est inférieur à 100 et indique des interactions fluide roche de haute température (Mac Donalds et al, 1992 ; Clarke, 1992). L’effet de cette phase fluide (riche en fluor) de haute température sur la minéralogie des faciès granitiques du Filfila est montré par les nombreuses figures de déséquilibre observables notamment dans les faciès à tourmaline et topaze.

CARACTERISATION MINERALOGIQUE DES PHASES MINERALES PORTEUSES DU NICKEL ET DU COBALT DANS LES MASSIFS DE SERPENTINES DE LA BOUTONNIERE PRECAMBRIENNE DE BOU

AZZER – EL GRAARA (ANTI-ATLAS CENTRAL, MAROC)

A. ALANSARI 1, M. MHAILI 2, M. SOUHASSOU 2 & O. ENNACIRI 2 1 Département de Géologie, Faculté des Sciences Semlalia, Université Cadi Ayyd–Marrakech ([email protected])

2 Campanie de Tifnoute Tirhanimine (CTT – Bou Azzer)/Branche cobalt/Managem/ONA Dans le cadre du projet de valorisation des serpentines du district cobaltifère de Bou Azzer, l’étude

minéralogique a permis de mettre en évidence, plusieurs phases minérales porteuses du nickel et du cobalt dans les massifs de serpentines, qui affleurent dans les localités d’Ambed, d’Aghbar et de Bou Azzer Est.

L’étude minéralogique réalisée sur les échantillons prélevés dans le massif de serpentines d’Ambed, présentant une teneur en Ni comprise entre 0,13% et 0,2 %, a permis de mettre en évidence deux principales expressions minéralogiques du nickel ; la pentlandite [(Ni,Fe)9S8] et un hydroxyde de fer nickélifère renfermant, Cr, Mn, Si, Mg et Ca, en plus de Ni.

L’étude minéralogique réalisée sur l’échantillon prélevé dans le Niveau -125 du secteur d’Aghbar (0,22 % Ni) a permis d’identifier de la polydymite [Ni3S4] cobaltifère, du chrome-spinelle nickélifère, la magnétite nickélifère et l’orcelite [Ni5As2], correspondant à un arséniure de Ni. L’étude des échantillons du Niveau -260 du même secteur (0,16 < %Ni < 25) révèle la présence de polydymite cobaltifère intimement associée à la magnétite cobaltifère.

Dans les échantillons prélevés dans le Niveau -260 du secteur de Bou Azzer Est (0,11 <%Ni< 0,18), l’étude minéralogique a permis de mettre en évidence la polydymite cobaltifère, la millérite [NiS] cobaltifère, la magnétite nickélifère et la magnétite cobaltifère.

Hormis, la pentlandite correspondant à un sulfure primaire magmatique de Ni et Fe, la formation de toutes les autres espèces minérales nickélifères et cobaltifères, en l’occurrence les sulfures, est contemporaine du phénomène de serpentinisation des roches ultrabasiques du complexes ophiolitique de Bou Azzer. Ces sulfures secondaires de Ni et Co seraient formés par remplacement de sulfures primaires correspondant à la pentlandite et à la pyrrhotite et/ou pyrite.

L’orcelite, correspondant au seul arséniure de Ni stable dans les conditions de serpentinisation, aurait résulté de la transformation d’une paragenèse primaire composée de nickéline et de maucherite.

L’assemblage sulfuré de nickel identifié, dans les massifs de serpentines étudiés, correspond à un stade très avancé du phénomène de serpentinisation dans le secteur de Bou Azzer. Mots clès : Bou Azzer, Nickel, Cobalt, serpentine, Anti-Atlas.


GISEMENT DE MIBLADEN ET L’IMPACT DES SITES MINIERS ABANDONNES SUR L’EAU ET LE SOL DANS LA HAUTE MOULOUYA. MAROC.

E. Al IBRAHMI 1, A.CHOUKRI 1, O.-K.HAKAM 1, S.CHAKIRI 2, Z.BEJJAJI 2, R. ERRAGUI 1 & J.L.REYSS 3

1 Université Ibn Tofail, Laboratoire de physique de la matière et rayonnement, Faculté des Sciences, B.P. 133, 14 000, Kénitra, Maroc [e-mail : [email protected]].

2 Université Ibn Tofail, Laboratoire de Géologie Dynamique et Appliquée, Faculté des Sciences, B.P. 133, 14 000, Kénitra, Maroc.

3 Laboratoire des Sciences de Climat et de l'Environnement, Laboratoire Mixte CNRS-CEA, 91 198, Domaine du CNRS, Gif sur Yvette cedex, France.

Le gisement plombifère de Mibladen se situe dans la Haute Moulouya; il se trouve à une quinzaine

de km au Nord-Est de la ville de Midelt. Ce gisement montre une morphologie stéroïdienne. Il est encaissé dans les séries carbonatées liasiques [1]. Cette formation carbonatée liasique présente des concentrations minéralisées par plusieurs séries stratiformes superposées [2]. Ce gîte était considéré comme l’un des plus importants gisements stratiformes de plomb au Maroc [3]. Ce gisement de Plomb-Baryum de Mibladen constitue un gisement de type stratoïde, encaissé dans une série carbonatée liasique, intensément exploitée.

La variété des structures de ce gisement plomb-barytique traduit des conditions variées mais spécifiques de mise en place de ces minéralisations. La position des surfaces minéralisées, dans le Lias de Mibladen, à la périphérie des gisements dans le socle hercynien d’Aouli et dans les arkoses du Trias de Zeida, suggère que ces gîtes ont pu jouer le rôle de source d’alimentation du gîte de Mibladen. Ce dernier est plus récent que les deux gisements de Zeida et d’Aouli qui ont le même âge [4].

La minéralisation est essentiellement liée à la fracturation. L’étude de la répartition et de morphologie des minéralisations plombo-barytiques de Mibladen évoque deux types de mise en place, syngénétique et épigénétique. Cette région comprend les grands districts miniers du Maroc, d’extractions des métaux lourds avec des teneurs non négligeables en résidus des traces métalliques polluants.

Dans ce travail, nous avons procédé à l’analyse radioactive des échantillons prélevés dans les sources d’eau naturelle, les sédiments et la matière en suspension situés le long de l’oued Moulouya. Nous avons aussi prélevé les principaux paramètres physico-chimiques (pH, T° et CE) agissants sur la mobilité, le transport et la géochimie des radionucléides. Le but de ceci, est d’étudier la répartition de la radioactivité (activité et rapports d’activités) et d’évaluer les fortes teneurs en activité et leurs liaisons avec les déchets miniers libérés. Keyword : Mibladen, gisement, radioactivité naturelle, eau, sédiments, district minier, Oued Moulouya. Références : [1] Bouladon, J. (1959) : les filons d’Aouli et les gîtes de substitution de Mibladen, deux formes d’une même

minéralisation plombifère dans la région de Midelt. In introduction à l’étude des minéralisations plombifères dans la haute Moulouya.

[2] Dagallier, G & Macandière, J. (1987) : contrôles tectoniques et concentration Pb-Ba en milieu carbonaté de Mibladen (Maroc). Bull. Soc. Géol. France, Paris, 8t. III, n°2, pp. 387-394.

[3] Wadjini A., (1998). Le plomb au Maroc: cas des districts de Touissit et de Jbel Aouam. Chronique de la recherche minière, 531/532 : 9-28.

[4] Nasloubi M., (1993). "Genèse et modélisation des minéralisations plombifères de la Haute Moulouya", Maroc, U.Q.A.M., 110p.


DISTRICTS MINIERS DANS LA HAUTE MOULOUYA ET LEURS IMPACTS SUR LES SOURCES D’EAU NATURELLES

E. Al IBRAHMI1, A.CHOUKRI1, S.CHAKIRI2, O.-K.HAKAM1, Z.BEJJAJI2 R.ERRAGUI1 & J.L.REYSS3

1 Université Ibn Tofail, Laboratoire de physique de la matière et rayonnement, Faculté des Sciences, B.P. 133, 14 000, Kénitra, Maroc [e-mail : ALIBRAHMIELMEHDI@ yahoo.fr].

2 Université Ibn Tofail, Laboratoire de Géologie Dynamique et Appliquée, Faculté des Sciences, B.P. 133, 14 000, Kénitra, Maroc.

3 Laboratoire des Sciences de Climat et de l'Environnement, Laboratoire Mixte CNRS-CEA, 91 198, Domaine du CNRS, Gif sur Yvette cedex, France.

Les déchets miniers ont une grande influence sur l’état naturel de l’environnement [1]. En effet

plusieurs phénomènes chimique et géochimique couplés avec les paramètres physicochimiques et les sols traversés au cours de l’exploitation ou après, augmentent les teneurs en métaux lourds nuisibles dans le milieu récepteur.

Le district minier sans réhabilitation ni contrôle continu et dans l’absence de toute évolution du cadre législatif peut introduire dans l’environnement une nuisance majeure. Chaque exploitation minière engendre une dégradation de l’environnement et provoque inévitablement des modifications du milieu naturel. En effet, ses impacts varient considérablement en fonction de plusieurs facteurs propres aux sites miniers tels que : la situation géographique et topographique du gisement, la nature du milieu environnant, la nature et le type de gisement, les outils et les méthodes utilisées pour l’exploitation et l’extraction des métaux, les liaisons des gisements avec les sources d’eau naturelles, la situation du gisement par rapport à un reflet socio-économique, l’âge de gisement, etc. Tous ces paramètres liés au gisement, ont de multiples impacts environnementaux et présentent des risques susceptibles d’affecter les milieux avoisinants.

L’uranium est un métal qui se condense à haute température avec plusieurs métaux. Sa distribution est fonction du type et de la nature des roches sédimentaires, roches magmatiques et les roches métamorphiques [2]. Le radium se trouve dans la nature après plusieurs désintégrations de l’uranium [5]. C’est élément alcalino-terreux, insoluble avec les carbonates, les chlorures et les sulfates [4]. Il s’adsorbe sur les hydroxydes des argiles et des complexes humiques. Il est très contrôlé par les facteurs (pH, T° et la salinité) [6].

Le basin versant de l’oued Moulouya renferme d’importantes minéralisations métallifères très diversifiées de (Zeida-Mibladen- Aouli) et riche en activités minières et industriels [1]. Le but de ce présent travail est de caractériser la distribution et la destination de ces principaux radioéléments (uranium et radium) dans toute la région et de déceler d’éventuel apports du aux déchets de ces districts miniers sur les sources d’eau naturelles et les sols avoisinants. Mots clés : gisement, pollution radioactive, district minier, Oued Moulouya. Références: [1], [3] Wadjini A., (1998). Le plomb au Maroc: cas des districts de Touissit et de Jbel Aouam.Chronique de la

recherche minière, 531/532 : 9-28. [2] Annich, M. et al., (1980). environmental radioactivity." Nucl.Instrum. Methods. Phys. Res.,sect. A, 357, pp. 391-397 [4] Ivanovich, M. et Harmon, R.S. (Ed) (1982): Uranium series disequilibrium. Applications to Environmental Problems.

571 P. Oxford University Press. [5] Beaucaire C. (1987) : Géochimie de l’uranium et de radium : Déséquilibre radioactifs dans les eaux naturelles.

Thèse de Doctorat, Univ. Paris VII. [6] Beaucaire C., A. Criaud et G. Michard. (1987). Contrôle des concentrations de certains éléments trace (As, Ge, U,

Ba, Ra) dans les eaux du Cézallier : Massif central, France. Chem. Géol. 63 : 85-99.


MINERALISATIONS FERRIFERES ORDOVICIENNES DU JBEL ZINI ET DEVONIENNES DU JBEL RICH (ANTI-ATLAS OCCIDENTAL, MAROC)

Saida ALIKOUSS 1, Mariem MINTEDKHIL 2, Abdelaziz ZERDANE 3, Youssef ZERHOUNI 4, Ghalem

ZAHOUR 5, Zouhir BAROUDI 6 et Mohammed SAMIR 7 (1), (2), (4), (5), (6), (7) : Département de géologie, Faculte des Sciences Ben Msik, BP : 7955, Casablanca.

(3) ONHYM : 5 avenue Moulay Hassan, BP : 99, Rabat. 1 [email protected] ; 2 [email protected] ; 3 [email protected] ; 5 gh_zahour @yahoo.fr ; 6

[email protected] 7 [email protected]

Les indices de fer de la région de Tan-Tan (Anti-Atlas Occidental) ont été récemment mis en évidence dans des formations sédimentaires de l’Ordovicien (Jbel Zini) et du Dévonien (Jbel Rich). Ces niveaux férrifères stratiformes sont d’extension kilométrique et de puissance métrique.

La minéralisation d’âge ordovicien s’individualise aussi bien dans la formation des feijas externes que dans les grès quartziques du Jbel Zini. Elle se présente sous quatre faciès :

- Un faciès pisolithique à oolithique non jointif à hématite seule ; - Un faciès oolithique à hématite-gœthite ± ocre jaune ; - Un faciès pisolithique jointif à hématite seule ; - Un faciès massif à hématite-ocre jaune ou hématite-gœthite.

L’hématite, la gœthite et l’ocre jaune sont parfois intimement liés à des zones de failles d’où la contribution du contrôle structural dans la remobilisation et la reconcentration du fer.

Les indices d’âge dévonien, correspondant aux grès ferrugineux du Jbel Rich, montrent une paragenèse à hématite–ankérite ou à hématite seule.

Les niveaux ferrifères d’âge ordovicien ont fourni des teneurs en fer de l’ordre de 32 à 57%, ceux d’âge dévonien sont à 24% Fe.

Le fer d’origine sédimentaire serait probablement lié aux apports détritiques de la boutonnière de Bas-Draa et /ou de la dorsale des Réguibat. L’existence de vastes zones ordoviciennes et dévoniennes encore non explorées représente un prospect favorable pour la recherche de concentrations économiquement importantes en fer. Mots-clés : Minéralisation ferrifère, Jbel Zini, Ordovicien, Jbel Rich, Dévonien, Hématite, Gœthite, Anti-atlas, Maroc.

ARTIFICIAL NEURAL NETWORKS APPLIED TO LANDSLIDE SUSCEPTIBILITY MAPPING IN THE NORTHERN AREA OF THE CENTRAL RIF (MOROCCO)

M. AMHARRAK 1, J. EL KHATTABI 2 , L. ASEBRIY 3 , B. LOUCHE 4 , E. CARLIER 2 et A. AZDIMOUSA 1

1 Earth Sciences Department, Faculty of Sciences, Mohamed Premier University, Oujda 2 Mechanical laboratory of Lille, University of Sciences and Technologies of Lille

3 Earth Sciences Department, Scientific institute, Mohammed V-Agdal University, Rabat 4 Earth Sciences Department, University of Artois, Lens.

Recently, Artificial Neural Networks (ANNs) have been used for various scientific and engineering

applications essentially because they allow the modelling of a process, which starts from the database containing the variables that describe that particular process. They have already been applied to the study of landslides in particular, with reference to the indirect determination of the triggering parameters and also to landslide susceptibility mapping, with physical terrain factors.




mailto:gh_zahour%[email protected]�




This research presents the results of the application of Multi-Layered Perceptron (MLP), a category of Artificial Neural Networks developed by Najjar (Artificial Neural Networks Software TR-SEQ1, 1999), to landslide susceptibility mapping in the northern area of the Central Rif (Morocco). The hillslope factors that have been taken into account in the analysis were the following: (a) slope angle, (b) aspect, (c) overthrust, (d) hydraulic gradient, (e) saturated zone, (f) Tisirene Thickness and (g) insaturated zone. The model vector used to train the ANNs is a subset of 20779 terrain units organized in input and output variable vectors. In particular, the hillslope factors represent the 7 input variables, while the presence/absence of a landslide in a given terrain unit is assumed to be the output variable.

The comparison between the landslide inventory of the Central Rif (El Khattabi and Carlier, 2004) and the hazardous areas, as predicted by the ANNs showed satisfactory results. For this reason, this is an encouraging preliminary approach towards a systematic introduction of ANN in landslide mapping. Keywords: Landslide susceptibility, Statistical approach, Artificial Neural Network, Central Rif References: El Khattabi J. and Carlier E., 2004. Tectonic and hydrodynamic control of landslides in the northern area of the Central

Rif, Morocco. Engineering Geology 71 255–264. Najjar Y. (1999). Quick Manual for the Use of ANN program TR-SEQ1. Department of Civil Engineering, Kansas State

University, Manhattan, Kansas, USA.

THERMAL METAMORPHISM AND TECTONOGENESIS OF METASEDIMENTARY ROCKS AT ROOF PENDENT OF BULFAT GABBRO, NORTH-EAST IRAQ, KURDISTAN REGION

Ahmed M. AQRAWI 1, Khalid J. ASWAD 2 and Nihad M. Jamel Al-DOSKY 3

1 Department of Geology, College of Science, Salahaddin University, Erbil, Iraq. E-mail: [email protected] 2 Department of Geology, College of Science, Mosul University, Mosull, Iraq. E-mail: [email protected]

3 Department of Geology, College of Science, Salahaddin University, Erbil, Iraq. E-mail: [email protected] The meta-sedimentary rocks of Qandil sequence (Albian–Cenomenian) formed the roof of the

intrusive complex of the gabbroic intrusion of Bulfat complex (Paleocene-Eocene) and preserved as roof pendants within the study area. The studied rocks are observed today on the high peak north of Belko, North East of Herro village, Qala-Dizah. Samples from two traverses (K=25 and N=15 samples) which cover about hundred meters vertical thickness, have been selected for petrography, mineral chemistry and geochemistry investigation. In the field, the studied rocks are dark brown olive coloured rocks or mesosomes which are called metapelites and characterized by high Al2O3 and K2O with lesser amount of CaO and CO2.

The detailed petrographical investigation suggests that the peak metamorphic assemblage of metapelitic rocks is cordierite + biotite + Sillimanite U+ UK-feldspare + (quartz + Plagioclase).

The Mg/(Mg+Fe) in cordierite versus the same ratio in biotite show that there is Mg/(Mg+Fe) exchange between these two phases. This may reflect that the equilibrium between cordierite and biotite is performed at slightly different P-T conditions in the range of about 2·0-3·0 Kba (in presence of sillimanite, and quartz). Based on the sillimanite-producing reaction Ms + Qtz = Kfs + Sil + H2O and the available geothermobarometry (Fe/Mg distribution between biotite/cordierite and Na in corderite (c.p.f.u.)), the suggested peak temperatures and pressures are 639-704°C and 2-3 Kbar respectively.

The pelitic protolith of Qandil metamorphite is originated from intermediate igneous provenance related to forearc tectonic environment. The trace element profiles for the metapelites confirm that the clastics are derived mainly from boninitic lavas. The tectonogenes of this forearc sediments (or protolith)





can be interpreted as follow: they are paleogeographically separated from Arabian platform carbonate of Balambo Formation (autochthon) by radiolarite sediments of Qulqula (parautochthon) at Albian-Cenomenian Age. The continuous island arcs accretion together with mafic underplating resulted in thickening of the crust, which is accompanied with regional metamorphism of Qandil sequences. The emplacement and decompression were the result of uplifting and exhumation of regionally metamorphosed sequences as a result of Tertiary igneous activity. Keywords: Qandil sequence, Bulfat complex, metapelitic rocks, thermal metamorphism References: Aswad, K.J. (1999) - Petrogenesis, geochemistry and metamorphism of spilitized subvolcanic rocks of the Mawat

ophiolite complex, NE Iraq, Ophioliti, 13, p.95-109. Berman, R.G. (1988) - Internally-consistent thermodynamic data for minerals in the system Na2O -K2O- CaO- MgO-

FeO- Fe2O3- Al2O3- SiO2- TiO2- H2O-CO2. Journal of Petrology, 29, p.445-522. Kalt A., Altherr R. and Ludwig T. (1998) - Contact metamorphism in pelitic rocks on the island of Kos (Greece, Eastern

Aegean Sea): A test for the Na in cordierite thermometer, Journal of Petrology, 39(4), p.663-688. López de Luchi, M. G., Cerredo, M. E., Siegesmund, S., Steenken, A., and Wemmer, K. (2003)- Provenance and

tectonic setting of the protoliths of the metamorphic complexes of Sierra de San Luis, Revista de la Asociación Geológica Argentina, 58 (4), p.525-540.

Roser, B.P., and Korsch, R.J. (1988) - Provenance signatures of sandstone-mudstone suites determined using discriminant function analysis of major-element data. Chem. Geol., 67, p.119–139

Tinkham, D.K., Zuluaga, C.A. and Stowell, H.H. (2001)- Metapelite phase equilibria modeling in MnNCKFMASH: The effect of variable Al2O3 and MgO/(MgO+FeO) on mineral stability, Mineralogical Socity of America, 3(1), p.1-42

PETROGENESIS OF THE PAUZA ULTRAMAFIC ROCKS-BULFAT COMPLEX NORTH-EAST IRAQ, KURDISTAN REGION

Ahmed M. AQRAWI 1 and Fatah R. HAMASALIH 2

1 Department of Geology, College of Science, Salahaddin University, Erbil, Iraq. E-mail: [email protected] 2 Ministry of Natural Resources, Iraqi Kurdistan Region, Erbil, Iraq. E-mail: [email protected]

The studied ultramafic rocks located within Iraq thrust zone, forms lower parts of Bulfat complex.

These rocks show field observations typical of ultramafic tectonites, composed of dunites, harzburgites, lherzolites and rare amounts of pyroxenite bands and dykelets, intruded by numerous dioritic and gabbroic dykes.

Pauza ultramafic rocks show textures such as dissolution, exsolution, porphyroclastic, bending, kinkbanding, wavy extinction, strain lamellae, pseudopoikilitic, mylonitic, mesh, and hourglass, suggesting serpentinized ultramafic tectonites of mantle origin.

Pauza ultramafic rocks have an average mineral compositions, olivine (Fo 90.5 – 92.4), orthopyroxene(En 90.7 – 91.7) and clinopyroxene (Ca 0.46 Mg 0.50 Fe 0.04) to (Ca 0.47 Mg 0.48 Fe0.05), which reveal that these rocks have limited compositional variations and Mg-rich, suggesting highly depleted mantle rocks.

Moreover dunites contain Al-chromites (Cr-number = 0.67 –0.78), harzburgites contain Al-chromites (Cr –number = 0.54 – 0.61) and lherzolites contain Al-chromites (Cr-number = 0.44 – 0.48), Mg-number of Al-chromites are inversely correlated with Cr-number indicating various degrees of partial melting.

These rocks are enriched with refractory elements, whole rock Mg/Fe ratio >91.0, high content of Ni, Cr and Co whereas depleted in basaltic constituent contents such as Al2O3, CaO, Na2O and TiO2.




Dunites are considerably more oxidized than the harzburgites and lherzolites to which they are spatially related , with calculated oxygen fugacities of FMQ> +0.6 whereas harzburgites and lherzolites have calculated oxygen fugacities FMQ< +0.3 ,indicating , that dunites are probably produced from supra -subduction zone while harzburgites and lherzolites are formed by decompression under oceanic ridge like other abyssal peridotites .These rocks have olivine-chromite equilibration temperatures (650-700 C°), that are lower compared with worldwide abyssal peridotites which reveal that diffusion equilibration is assisted by water to lower temperatures within supra-subduction zone environment.

This study interprets dunites, harzburgites and lherzolites as linked to mantle melting (23-24, 18-19 and 13-14 % fractional melting) respectively whereas pyroxenite represents crystal segregates formed along magma conduits or melt-interaction with lherzolite forming harzburgite.

The present investigations provide evidences that Pauza ultramafic rocks underwent various degrees of partial melting within two stages, lower degrees of partial melting under medium spreading ridge due to decompression within spinel lherzolite facies producing abyssal peridotites and higher degrees of fractional partial melting probably within supra-subduction zone due to lowering of peridotite solidus.

These rocks moved up, cooled, amphibolitized and serpentinized, tectonically emplaced into the Qandil rock group due to collisional forces during opening of the Red sea at the expense of Neo-tethys. Gravity sliding and westward thrusting brought Pauza ultramafic rocks to it’s present position. Key words: Qala-dizah, Pauza, Lherzolite, Harzbugite, partial melting.

MISE EN EVIDENCE D’UN PHENOMENE DIAPIRIQUE DANS LE TRIAS DU HAUT-ATLAS DE MARRAKECH-MAROC.

Mohamed AQUIT 1, El Hassane CHELLAI 1, Inès EZZINE 2, Mohamed GHANMI 2 et Nassreddine YOUBI 1

1 Université Cadi ayyad, FSSM, Département de Géologie, BP : 2390, Marrakech, Maroc 2 Université Al Manar, Campus Universitaire Belvedère, 1060 Tunis, Tunisie.

La région d’Ourika-Oukaimeden, située à 40 Km au sud de la ville de Marrakech, est constituée

essentiellement des terrains du Permien et du Trias. Le Permien et le Trias de cette région sont formés de plus de 1000m de sédiments détritiques

rouges pauvres en niveaux repères et en fossiles. Cette série repose en discordance sur le socle paléozoïque ou précambrien. Elle est subdivisée en 6 formations (Biron, 1982) ou en 4 séquences tectono-stratigraphiques (TS I-IV ; Olsen et al. 2000). Les formations 1 et 2 (ou TS I) appartenant au Permien ne feront pas l’objet de cette étude. Au sein des dépôts trisiaques on distingue :

- Les Formantions d’âge Trias moyen (Anisien moyen) : F3 et F4 ou TS II,

La Formation 3 (conglomérat de Timalizene) : Elle est constituée d’une séquence de comblement formée par des conglomérats à gros galets de quartzite et de quartz à la base, suivis par des grés calcareux très friables. Au sommet, on observe des séquences centimétriques de niveaux calcaires massifs, de niveaux à concertions sphériques calcaires noyés dans une matrice gréseuse et de niveaux de microconglomérats.

La Formation 4 (siltites d’Anouffig) (TS II) : Elle est caractérisée par une sédimentation essentiellement silteuse à l’exception de quelques niveaux gréseux centimétriques.

- Les Formations d’âge Trias supérieur (Carnien moyen à supérieur) : F5 et F6 ou TS III,

La Formation 5 (TS III)est la formation qui nous intéresse et qui se localise prés de l’Oukaimeden (localité Tikhfist). Elle se caractérise par une lithologie à dominance de grés moyen à


grains de quartz bien arrondis, avec la présence des niveaux argileux et rarement des niveaux conglomératiques à éléments anguleux à dominance quartzitique. Cette formation vient d’être subdivisée en 3 membres :

Membre a : Il est caractérisé par une alternance de bancs de grés moyens à ciment calcaire, avec quelques niveaux argileux peu développés et rares niveaux conglomératiques.

Membre b : Il est formé par une alternance de bancs gréseux avec de niveaux silteux qui sont bien développés. Les grés ont une forme généralement chenalisée. Vers le sommet de cette partie, les niveaux conglomératiques deviennent importants.

Membre c : Il est caractérisé essentiellement par des bancs gréseux d’épaisseur centimétrique à métrique et sont constitués par des grès à grains de quartz arrondies avec des structures de type entrecroisées, oblique horizontale, oblique courbée, « flute-cast », linéation de délit….

La Formation 6 (siltites de Tafilalte) : Elle est constituée de siltites et d’argilites rouges souvent avec un faciès de remaniement intraformationnel. On note la présence d’une structure diapirique avec sa forme en dôme. L'organisation des bancs

montre une dysharmonie qui les affecte à l'intérieur de cette structure avec un déversement de ses flancs ainsi que l'existence de sel dedans. Actuellement, ce dernier n'apparaît pas en grande quantité. Cependant on signale l'existence des salières à la base de cette structure diapirique. A notre avis, il s’agit d’une structure due à une tectonique salifère de type halocinétique. Ce phénomène est découvert pour la première fois dans cette région. Sa redécouverte récente dans la région de Tighadwine laisse supposer que ce phénomène diapirique à une signification régionale.

ANISOTROPY OF MAGNETIC SUSCEPTIBILITY STUDY TO EVALUATE OBLIQUE ASTEROID IMPACT: EXAMPLE FROM LONAR CRATER, INDIA

Mohammad ARIF 1 and Saumitra MISRA 1

1 Indian Institute of Geomagnetism, Navi Mumbai- 410 218, India. E-mail: [email protected], [email protected]

The shape of the impact craters and distribution of ejecta around these structures are useful

guideline to evaluate direction and obliquity of asteroid impacts on planetary surfaces. Application of this principle is difficult on terrestrial impact craters as original ejecta distributions around these structures are in many cases modified by erosion or anthropogenic activities. This limitation can be overcome now-a-days by Anisotropy of low-field Magnetic Susceptibility (AMS) study of target rocks, which becomes an important alternative to evaluate projectile path and distribution of shock front around impact craters.

The ~50 ky old Lonar crater, India, is unique for this study because it is excavated on basaltic target-rocks (~65 Ma). Circularity of crater rim, occurrence of sub-vertical or overturned basalt flows mostly along the western rim, bilateral symmetry in attitudes of basalt flows and elliptic shape of ejecta around crater rim about an E-W vertical plane, and more distribution of ejected materials to the west were the criteria used earlier to argue oblique impact for Lonar crater where the impactor asteroid (chondrite?) came from east and hit the target-rock basalt with an angle between ~30- 45o.

Our present AMS study suggests that the target-basalts collected from ~2 km north and east, and ~8 km WNW of Lonar crater are mostly undisturbed by asteroid impact, showing point concentrations of maximum (K1) and minimum (K3) susceptibility axes indicating sub-horizontal westward flow of Deccan basalt in and around Lonar region.. These basalts show oblate AMS ellipsoid shape parameter (T) with very restricted degree of anisotropy (P/) values (<0.005). Target-basalt collected from ≥ 1.5 km southwest of crater rim, however, shows a random distribution of susceptibility axes and wide variation of P/ (~0.04)




indicating propagation of shock front towards southwest. More detailed work by Nishioka (2007) on these target rocks at ≥1 km west -southwest of the crater rim also shows a random distribution of susceptibility axes but there is a strong southwest to westward shift of minimum (K3) susceptibility axis. The distributions of K3 susceptibility axes of highly shocked (> 3 GPa) basalts from the Lonar crater rim further suggest there was a strong west-ward shock component due to asteroid impact in the eastern, southeastern, western, northwestern and perhaps northern sectors of the crater, while in the southern and southwestern sectors there is a strong SW component of shock. These shocked basalts either have moderate to wide variation in P/ (0.01 to 0.04) and/or variation of T from oblate to prolate type. The uneven distribution of shock components at the eastern and western sides of the crater rim at a distance ≥ 1.5 km is justifiable when compared with high velocity oblique impact experiments, which can be used to interpret shock pressure distribution during asteroid impact by observing distribution of ejecta and shock fronts. Therefore, presence of a strong westward shock component in basalts in most of the sectors of Lonar crater rim, and highly shocked target basalts at the west of crater rim further establish our early idea that the asteroid impact at Lonar region was oblique and the impactor came from the east.

Keyword: Basaltic target-rocks, oblique asteroid impact, AMS study of impact crater References Gault D E, Wedekind J A (1978) Experimental studies of oblique impact: Proceedings of the 9th Lunar and Planetary

Science Conference. 3843-3875. Misra S, Srivastava P K, Dube A (2006) Lonar impact crater, India: Did it form by oblique impact: 37th Lunar and

Planetary Science Conference, Abstract no. 1085 (CD-ROM). Nishioka I (2007) Rock magnetic study of basalt at Lonar impact crater in India: Effects of stress waves on rock

magnetic properties: The Graduate University for Advanced Studies (unpublished Ph.D. thesis), 70p. Nishioka I, Funaki M (2008) Irreversible changes in anisotropy of magnetic susceptibility: Study of basalts from Lonar

crater and experimentally impacted basaltic andesite: 71st Meeting of the Meteoritical Society (abstract no. 5207), A116.

Nishioka I, Funaki M, Sekine T (2007) Shock-induced anisotropy of magnetic susceptibility: impact experiment on basaltic andesite: Earth Planets Space. 59: e45-e48.

Pierazzo E, Melosh H J (2000) Understanding oblique impacts from experiments, observations, and modeling: Annual Reviews of Earth Planetary Sciences. 28: 141-167.

FLOOD HAZARD ASSESSMENT OF WADI QENA BASIN AND ITS SUB-BASINS, QENA, EGYPT

M. M. ASKALANY, A. M. MANSOUR, R. M. OSMAN and K. ABD EL FATAH

South Valley University, Faculty of Science, Geology Department, Qena, Egypt.

Wadi Qena is a wide valley extending southwards for some 170 km from the south Galala plateau to its broad fanning delta located on the Nile valley plain east of Qena town. This is one of three major wadis in Egypt, which collects its water from the high cliffs the Galala, the Eocene plateau to the west and the serrated metamorphic and igneous mountains to the east.

An assessment for the degree of hazard due to flooding was estimated for the studied Wadi Qena basin and its sub-basins, depending on the studied morphometric parameters. According to the estimated degrees of hazards, as highly hazardous basin, the sub- basin of Wadi Um Selimat, Wadi Gurdi, Wadi Qurriya and wadi Fatira are classified as extremely highly hazardous and weekly hazardous respectively. Under such conditions a strategy is suggested with the purpose of flood mitigation and control. Open


embankments or boulder dams at the upstream parts of the drainage basin and sub-basin will minimize flood hazards and give more chance for groundwater recharges. Keywords : Flood hazard, Wad Qena, Quena, Egypt.

LES EXPERIENCES D’ECHANGE DES ISOTOPES DE L’HYDROGENE DE L’EAU DE LABORATOIRE ET CELLE DE L’ARGILE : CAS DE LA METAHALLOYSITE DE DJ.

DEBBAGH (NE ALGERIEN)

F. ASSASSI 1 , C.RENAC 2 et L.DJABRI 3

1 Laboratoire de géologie, Faculté des Sciences de la Terre, Université Badji-Mokhtar .B.P.12, Annaba 23000 Algérie. Tel/fax : 00-213-38-87-65-62. e-mail: [email protected]

2 Département de géologie –UMR 6524 CNRS Université Jean Monnet, Saint Etienne, 42023 France. 3 Laboratoire de l’environnement, Université Badji-Mokhtar, B.P.12, Annaba, 23000 Algérie.

La fiabilité des données des isotopes d'hydrogène a été discutée par Laurent (1970), Laurent et

Taylor (1971), Sheppard et Gilg (1996), Hsieh, et Yapp (1999). Ces auteurs montrent que le groupe d'hydroxyle dans l’halloysite 10 Å peut échanger 30 % de son hydrogène avec de l'eau de la couche intercalaire en quelques minutes, donc l'échange doit assez rapidement se produire entre l'eau et l'argile à température ambiante dans le laboratoire pendant la préparation des échantillons. En l'absence des données sur l'échangeabilité de l’halloysite 7Å (métahalloysite) et de sa capacité de re-augmenter, des expériences d'échange des isotopes d'hydrogène ont été entreprises pour évaluer la fiabilité des valeurs du δD des différentes tailles des grains de la métahalloysite.

Puisque peu d'informations existent sur l'échange de métahalloysite-hydrogène, des expériences ont été conçues pour mesurer le rôle de la taille des particules d’argile dans cet échange et prouver la validité des valeurs des isotopes de l’hydrogène (δD).

Cette étude consiste à un échange expérimental entre l’eau de laboratoire dont δD : –62 et -184‰ V-SMOW, avec un rapport de 15 mg et l’argile (métahalloysite) deux fractions <0.5, et 2-5 µm, avec un rapport de 15mg d’eau pour 1mg d’argile pendant deux années dans une chambre à température ambiante.

Nos résultats démontrent que l'échange de l'hydrogène ne s'est pas produit pendant la préparation des échantillons ou le traitement de laboratoire depuis plus de 24 mois, puis que les valeurs δD de la métahalloysite sont considérées significatives et relatent la déshydratation de l’halloysite ou la métahalloysite et la kaolinite. Mots clé: metahalloysite, argile, isotopes stables, échange expérimental.

DATATION U-TH-PB SUR MONAZITE DU DOME MIGMATITIQUE DE LA SERIE METAMORPHIQUE DES SABLES D’OLONNE ET ETUDE DE L’EVOLUTION

TECTONOMETAMORPHIQUE.

Emilie BABOULENE1, Boris ROCHAT1, Johann TUDURI1, Romain AUGIER2, Sébastien LAURENT-CHARVET1, Michel FAURE2, Jérémie MELLETON2, Gwennaël JACQUES1, Guilhem PALLARD1, Claire

CHAPON1, Laura PETRELLA1


1 Institut Polytechnique LaSalle Beauvais, 19 rue Pierre Waguet, 60026 Beauvais Cedex France. E-mail : [email protected]

2 Institut des Sciences de la Terre d'Orléans (UMR6113) Campus Géosciences, Bâtiment ISTE 1A rue de la Férollerie 45100 Orléans la Source Cedex 2 France

La série métamorphique des Sables d’Olonne se situe le long du littoral vendéen et constitue

l’extrémité méridionale du Massif Armoricain (France). Au premier ordre, la structure de cette série est caractérisée par une morphologie en dômes métamorphiques avec une enveloppe de micaschistes et un cœur de migmatites et granitoïdes dont l’âge est encore discuté.

Une schistosité E-W à NW-SE, à pendage modéré vers le N, affecte les séries métamorphiques. L’étude structurale le long d’une coupe perpendiculaire aux structures met en évidence deux phases de déformation :

- Une phase de déformation à vergence S caractérisée par une linéation d’étirement N-S subsistant à l’état de traces. Cette phase Dn est considérée comme contemporaine du métamorphisme prograde régional affectant la région vers 380-350 Ma (Cannat and Bouchez, 1986).

- La seconde phase Dn+1 est caractérisée par une linéation plutôt E-W à SE-NW, des plis isoclinaux et des microstructures asymétriques de vergence ouest. Cette phase peut être mise en relation avec la mise en place du dôme migmatitique des Sables d’Olonne et le métamorphisme associé qui évolue depuis les conditions de fusion partielle au cœur du dôme au sud (Sables d’Olonne), vers des conditions de plus bas grade dans les séries paradérivées au nord (Brétignolles-sur-Mer). Le Nord de la série est caractérisé par une linéation minérale Ln+1 de direction N100°E 30°W, à biotite, muscovite et chlorite se développant dans des zones abritées autour de chloritoïdes puis de grenat vers le Sud. Dans le secteur intermédiaire, à Sauveterre, la linéation Ln+1 est marquée par l’apparition progressive de muscovite, biotite, sillimanite recristallisant autour de staurotide, grenat et disthène.

Au sud de Sauveterre, la superposition des évènements métamorphiques liée à la mise en place du dôme migmatitique révèle deux paragenèses différentes. i) La biotite est associée au staurotide. Elle renferme des inclusions de xénotime riches en terre rares lourdes (HREE). ii) Les minéraux antérieurs tel que le disthène renferment des inclusions de monazite riches en terre rares légères (LREE). L’absence de HREE est expliquée par la présence de grenat, stable avec le disthène, susceptible de renfermer les HREE. La cristallisation du staurotide entouré de biotite à inclusions de xénotime serait le résultat de la déstabilisation du grenat au cours du métamorphisme. Cette réaction montre que la phase Dn+1, liée à la mise en place du dôme, est caractérisée par une augmentation progressive et continue de la température.

Afin de clarifier le calendrier des déformations ayant structuré cette région, et plus globalement le sud du Massif Armoricain, l’épisode anatectique a été daté par la méthode chimique U-Th-Pb sur monazite, entre 330 et 320 Ma. Mots clés : Dôme migmatitique, Vendée, Monazite, datation chimique U-Th-Pb Références : Cannat, M., and Bouchez, J.L., 1986, Linéations N-S et E-W en Vendée littorale (Massif Armoricain). Episodes

tangentiels successifs éo-hercyniens en France occidentale: Bulletin de la Société géologique de France, v. (8), t. II, p. 299-310.

VALORISATION ECOTOURISTIQUE DU PLATEAU CENTRAL : CAS DE LA REGION D’OULMES


M. BAHAR 1, S. MRABET 1, M. MEHDI 1, L. ERRAIOUI 1 et A. BOUABDLI 1

1 Laboratoire de Géosciences Appliquées et environnement, Faculté des Sciences, Kénitra, Maroc, [email protected]

La commune rurale d’Oulmes, située sur le plateau central, appartient à la province de Khémisset

(région de Rabat-Salé-Zemmour-Zær). Elle s’étend sur une superficie de 550 km2 et se trouve à une altitude de 1250 m ; c’est une zone de transition et de passage entre le Maroc côtier et les montagnes de l’Atlas qui regorge de ressources naturelles et socioculturelles. Notre étude vise à délimiter un territoire d’accueil écotouristique pour la région d’Oulmes et à définir un ou plusieurs produits pouvant se développer au sein de ce pays.

Nous avons mis en valeur les différentes potentialités patrimoniales naturelles et culturelles de la région d’Oulmes avec un inventaire systématique et précis du patrimoine que nous avons défini et délimité. Sachant que l’écotourisme permet une valorisation du patrimoine naturel et culturel et contribue à sa protection.

Au terme de notre travail nous avons présenté les suggestions suivantes : Proposition des circuits écotouristiques dans la région d’Oulmès. Production d’un film documentaire identifiant les principaux sites écotouristiques de la

région d’Oulmès. Elaboration d’un panneau permettant d'identifier les différentes composantes

patrimoniales (naturelles et culturelles) de la région d’Oulmès.

MAGMATISME HYBRIDE TARDI A POST-TECTONIQUE AU NEOPROTEROZOÏQUE DE L’ANTI-ATLAS ORIENTAL MAROCAIN

A. BAJJA

Université Cadi Ayyad, Département des Sciences de la Terre, Faculté des Sciences Semlalia, BP 2390 C.P. 40 000, Marrakech, Maroc

La phase tardi- à post collisionnelle panafricaine au Néoprotérozoique terminal, dans sa branche

Anti-atlasique, a connu une importante quantité de magmatisme générant une diversité de roches tant plutoniques que volcaniques. Dans ce schéma, un groupe de roches présentant une particularité lithologique et géochimique, suscite des questions quant à sa genèse. Il s’agit d’une association hybride entre des roches basiques et acides avec des termes intermédiaires entre ces deux pôles. De telles occurrences affleurent dans les boutonnières précambriennes de Saghro en allant de Bou Skour au Sud jusqu’à l’Ougnat au Nord. Ce type de magmatisme est d’ailleurs aussi reconnu dans les massifs précambriens du Haut Atlas qui font partie intégrante de même cycle que celui de l’Anti-Atlas. Ces plutons tardi- à post-tectoniques montrent une continuité lithologique et structurale matérialisée par une immixtion entre les intrusions basiques et acides. Sur le plan minéralogique et géochimique des passages progressifs entre les deux termes témoignent bien du caractère hybride des deux magmas acide et basique.

Les termes basiques et intermédiaires, bien moins représentés, correspondent à des norites, des monzo-gabbros des gabbros (s.s) et des diorites. Les roches acides, essentiellement granitiques, présentent divers faciès allant des diorites quartziques aux granites alcalins. Certains massifs montrent d’ailleurs des textures de roches périplutoniques ou hypovolcaniques.

Les gabbros se caractérisent par la coexistence des olivines et des plagioclases et des pyroxènes avec des rapports Al/Ti élevés, et une teneur en roches totales, relativement forte en Zr (comparativement



aux gabbros classiques) et un rapport Nb/Zr, élevé. De telles caractéristiques les affilient à des tholéîtes continentales et permettent de les écarter des roches des arcs et aussi des zones de subduction. Ainsi elles montrent des similitudes avec les gabbros des rifts avortés, sans qu’elles en soient bien sur, des vrais témoins.

Les termes plus évolués à savoir les granites et quelques granodiorites, avec des feldspaths alcalins à texture cumulative, montrent un caractère métalumineux (A/CNK < 1) à faiblement peralumineux (A/CNK >1). Ils seraient attribués à une suite calco-alcaline/alcaline, fortement potassique, voire shoshonitique des provinces post-orogéniques.

La genèse de ces roches à dualisme apparent et à co-génétisme confirmé, dans le temps et dans l’espace, suscite des questions quant à leur âge. Elle serait en relation avec une diversité des processus pétrologiques et des sources à l’origine de ces roches.

Ainsi, un modèle de fusion partielle de matériaux de l’arc volcanique à profondeur moyenne peut rendre compte de la genèse des composants calco-alcalins et fortement potassique. Les termes tholéitiques à alcalins requièrent une participation mantellique intraplaque en relation avec une dynamique d’extension dont la contribution crustale peut être envisagée pour les termes les plus évolués.

Une telle association à caractère hybride est aussi bien représentée par l’association volcanique très diversifiée comprenant des basaltes des andésites et des rhyolites ignimbritiques. Elle serait aussi un groupement de type bimodal équivalent au plutonisme mais à volumes disproportionnés, quoi que les relations lithostratigraphiques soient moins évidentes que pour leurs équivalents plutoniques.

FUSION DES DONNEES HYPERSPECTRALE, HAUTE RESOLUTION SPATIALE ET RADAR POUR LA CARTOGRAPHIE GEOLOGIQUE

A. BANNARI 1, L. HERZIG 2, A. SAQUAQUE 3, ET F. GOLAY 2

1 Département de Géographie, Université d’Ottawa, 60 Rue Université, Ottawa (Ontario) Canada K1N 6N5 Téléphone (613) 562-5800 (poste 1042), Télécopieur (613) 562-5145; [email protected]

2 École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), Lausanne, Suisse 3 MANAGEM Groupe Minier de l’ONA, 235 Lot Al-Hamra, Marrakech-40000, Maroc

La cartographie géologique et structurale est d’une importance capitale dans les opérations d’exploration minière et pétrolière, car ces deux ressources sont souvent associées à des lithologies spécifiques. Les structures souterraines, qui peuvent être favorables à la présence de minéraux ou à l’emprisonnement du pétrole, se manifestent souvent à la surface de la Terre. En délimitant ces structures et en identifiant les lithologies associées, les géologues peuvent reconnaître les régions qui présentent ces caractéristiques et les cibler pour l’exploration. Pour ce type de cartographie, depuis toujours, les géologues ont exploité la synergie entre les travaux sur le terrain et les photographies aériennes. Bien que ces techniques soient précises, elles sont laborieuses et demandent plus de temps et d’investissement. Par ailleurs, depuis le lancement du premier satellite d’observation de la Terre en 1972, la télédétection est devenue un outil de grand intérêt pour la cartographie géologique, notamment dans les pays en développement ou les documents cartographiques dates de la période coloniale où ils sont complètement inexistants. Cette nouvelle technologie permet une acquisition rapide, économique et assure la couverture de grands territoires. La télédétection optique permet de décrire la lithologie en utilisant la couleur et les caractéristiques d’altération et d’érosion, les réseaux de drainage et l’épaisseur des bancs rocheux. Autrement dit, elle fournie uniquement des informations sur la composition chimique et la structure physique de surface ce qui limite ses applications en cartographie géologique, particulièrement lorsque les structures sont ensevelies sous le sol ou sous la végétation vivante et sénescente. Afin de surmonter ce problème, la télédétection radar avec sa capacité de pénétration du sol permet d’avoir des informations



pertinentes et précises sur les structures géologiques, la microtopographie et les propriétés diélectriques du terrain. Bien entendu, la fusion de ces types d’imageries permettra d’obtenir des détails non apparents à première vue sur chaque image séparément.

Cette communication présente une approche méthodologique qui a été élaborée et mise en place pour la fusion des données, d’une part Hyperspectrale et radar, et d’autre part Hyperspectrale et haute résolution spatiale (Quickbird) pour la cartographie géologique. Les données Quickbird ont été transformées en réflectances au sol en corrigeant les effets atmosphériques et topographique, ainsi que les anomalies radiométriques propres au capteur. Les données Hyperspectrale ont été corrigées du décalage spatial entre les détecteurs du visible et du proche infrarouge (VPIR), et les détecteurs des courtes longueurs d’ondes du moyen infrarouge (connus en anglais sous le nom du SWIR : short-wave infrared), puis soumises aux corrections du dérayage et de la réduction du bruit. En suite, elles ont été transformées en réflectances au sol corrigées des effets atmosphériques, de l’effet du déphasage spectral du capteur (1-3 nm dans le VPIR et le SWIR), puis soumises à une procédure de post-traitement afin d’éliminer les erreurs résiduelles et à des corrections topographiques en utilisant un MNT. Quant aux données radar, elles ont été étalonnées radiométriquement, transformées en coefficient de rétrodiffusion et filtrés à l’aide du filtre gamma. Les trois images ont été corrigées géométriquement image à image en considérant la projection cartographique UTM. Après, les images ont été fusionnées deux par deux (Hyperspectrale et radar / Hyperspectrale et Quickbird) en utilisant les techniques suivantes: 1) Intensité-Hue-Saturation (IHS), 2) la transformation de Brovey, et 3) la transformation et la substitution des composantes principales. Les données hyperspectrales ont été codées comme une information de Hue et de Saturation, tandis que les données radar et Quickbird ont été codées comme une information d’Intensité. Les résultats obtenus montrent des images rehaussées dans lesquelles les variations spectrales sont associées aux unités de l’occupation du sol et aux variations topographiques. Entre autres, ils montrent la relation entre la morphologie du terrain et les propriétés rocheuses. Les résultats de cette recherche mettent en évidence l’importance de la fusion des données Radar et optiques pour la cartographie géologique. L’étude est réalisée dans la région la boutonnière des Jebilet centrales du Maroc qui est une zone caractérisée par sa diversité lithologique, l’absence du couvert végétal, son potentiel minier et la richesse des études géologiques déjà effectuées dans le secteur par les méthodes conventionnelles. Les résultats seront présentés et discutés. Mots clés : Géologie, Cartographie, Télédétection, Fusion des données, Radar, Hyperspectral, Quickbird, Haute résolution spatiale.

ANALYZE AND INTERPRETATION OF THE ENVIRONMENT SEQUENCE MODELS IN TRIASSIC PROVINCE OF ALGERIA: APPLICATION TO SOUTH FIELD (ALGERIA)

R. BAOUCHE 1; A. NEDJARI 2; S. EL ADJ 3; R. CHAOUCHI 3

1 Laboratory of Geology of the Sedimentary Basins, University of Boumerdes, 2 Avenue of Independence, Boumerdes, Algeri., [email protected]

2 University of sciences and Technology – sedimentary Basins –USTHB, Algiers. [email protected] 3 Laboratory of Geology of the Sedimentary Basins, University of Boumerdes, 2 Avenue of Independence, Boumerdes,

Algeria. [email protected]; [email protected] The Triassic Province represents a vast Saharan territory in Algeria With a surface of 400 000 km2.

Significant hydrocarbon layers are exploited there on the level of Triassic and Cambrian-Ordovician. The Saharan Triassic is made of varied continental environments: the fluvial one, the plain of flood, the lake one, the Sebkha and the wind one.






There are also intercalations of volcanic rocks represented by dolerites deteriorated at the top of Formation I (the lower series at the layers). Sedimentation during Triassic continental and was intersected with periods of no deposit with an installation of grounds and the development of a more or less intense paedogenesis. This paedogenesis is at the origin of unequal discontinuities of importance and which will be used for a scalarized sequential cutting. Climate influence enormously this sedimentation. In such a context and during the periods of no deposit, physicochemical phenomena related to the climate and the bed rock occurs. They will lead to the formation of a more or less advanced ground, according to the time passed between two phases of sedimentation: it is the pedogenesis. The various expressions are well described and are very varied: marmorisations slits of desiccations, traces of roots, structures in polyhedrons (slikenslides) and ferruginisations out of rings of Liesgang. In Sorted Saharan the context is very different but one finds the same expressions and the other different ones: sil Crete, gyps Crete and calcrete.

The models suggested are very varied on the level of Hassi R'Mel and one can recognize several models of sequences of various scales which are of 2éme, 3éme and 4éme order. The models suggested are very varied, but which are defined only by Ray Gamma. The models of Formations recognized on the level of the wells of Hassi R'Mel Sud are primarily of Formations with filling silico clastic, the Formations with eruptive-sediment filling and the Formations with shale-saliferous filling of evaporates type.

The top of the sequences is represented by sequences of discontinuities which are modifications related to the paedogenesis and which are not characterized in the old models. This work thus proposes to refine these models by the use of a set of diagraph (GR., Neutron, sonic, density and resistively) of evolution of sequences and of a cut of lithography facieses obtained starting from the results resulting from a faciologic analysis established for this purpose on the level of Hassi R' Mel Field. Key words: Reservoirs characterisation, Paleosols, Sequence environments, Triassic Province, Sahara, Algeria.

A SEDIMENTOLOGICAL APPROACH TO REFINING RESERVOIR ARCHITECTURE USING THE WELL LOG DATA AND CORE ANALYSIS IN THE SAHARAN FIELD PLATFORM OF

ALGERIA.

R. BAOUCHE1, A. NEDJARI2, S. EL A D J 1 and R. CHAOUCHI 3 1 Laboratory of the Physical Earth, University of Boumerdes, 2 Avenue of Independence, Boumerdes, Algeria,

[email protected]; [email protected] 2 University of Sciences and Technology–Sedimentary Basins–FTSGAT, Algiers, [email protected].

3 Laboratory of Geology of the Sedimentary Basins, University of Boumerdes, 2 Avenue of Independence, Boumerdes, Algeria, [email protected] .

Improved reservoir characterisation in the mature oil of Gourara Province of Sahara in Algeria,

aimed at maximising both in-field and near-field hydrocarbon potential, requires a clearer understanding of sub-seismic stratigraphy and facies distributions. In this context, we present a regional, high-resolution sequence stratigraphic framework for this field, based on extensive sedimentological re-interpretation of core and wireline log data, combined with palynostratigraphy and published literature. This framework is used to place individual reservoirs in an appropriate regional context, thus resulting in the identification of subtle sedimentological and tectonostratigraphic features of reservoir architecture that have been previously overlooked. We emphasise the following insights gained from our regional, high-resolution sequence stratigraphic synthesis: (1) improved definition of temporal and spatial trends in deposition both within and between individual reservoirs, (2) development of regionally consistent, predictive sedimentological models for two enigmatic reservoir intervals (the Famenian and Strunian Formations), and (3) recognition of subtle






local tectono-stratigraphic controls on reservoir architecture, and their links to the regional, Palaeozoic structural evolution of the basin. We discuss the potential applications of these insights to the identification of additional exploration potential and to improved ultimate recovery.

In this research a procedure was developed to assess and quantify uncertainties in hydrocarbon estimates related to depositional facies, petrophysical data and gross reservoir volumes. This procedure was applied to the Gourara Field, which is a mature gas field in the Oued Namous Basin, Algeria. The aim was to investigate the reasons for an unexpectedly high hydrocarbon recovery factor. Keywords: Well log analysis, Strunian, Famenian formation; Sequence stratigraphy; Reservoir architecture; synthesis.

ELABORATION D’UN SIG DE GEOLOGIE ET DES CARRIERES DE MATERIAUX DE LA REGION DE BENI-MELLAL

A. BARAKAT, J. RAIS, M. ELBAGHDADI

Laboratoire Géoressources et Environnement, Faculté des Sciences et Techniques, Béni-Mellal. ([email protected])

A cheval entre deux domaines structuraux très différents, le Haut-Atlas à l’Est et la plaine de Tadla

à l’Ouest, la province de Béni-Mellal est dotée des potentialités énormes et diversifiées en matériaux de construction et roches ornementales.

Les carrières de dolomies broyées sont localisées le long de l’accident nord atlasique. Elles correspondent à des dolomies brêchifiés du Lias, de couleur grise en banc métrique intercalés par des lits marneux centimétriques. Elles pourraient produire à long terme (en tonnage et qualité) des matériaux de construction répondant aux besoins des habitants de la région de Béni-Mellal. De plus ces carrières sont facilement accessibles.

Les ballastières sont exploités principalement à partir des terrasses de l’Oum er Rabia et Oued Derna et leurs affluents. Le matériel extrait dans les nombreuses petites plages et Deltas présente de bonnes caractéristiques physico-mécaniques, même si son cubage dépend essentiellement des périodes de crues.

A l’Atlas de Béni-Mellal, se développe une puissante série du calcaire de Dogger (formation de Bin el Ouidane). Cette série pourrait produire un tonnage assez important utilisé comme pierre à bâtir.

Aussi, l’Atlas de Béni-Mellal offre des réserves énormes en roches ornementales. En effet les masses travertineuses s’étendent depuis la région d’El Ksiba jusqu’à celle d’Afourer. Les onyx calcaires localisés dans les dolomies et les calcaires récifaux du Lias appartiennent à des types morphologiques très divers (le long de fractures ou remplissage de karst, en lentilles, le long de fractures tectoniques, bancs interstratifiés dans les dolomies). Mots clés : Altas de Béni-Mellal, Carrières, Granulats, Roches ornementales.

STRUCTURE ET MINERALISATIONS DE DEBEL DEBBAGH (NE ALGERIEN)

L.BEGUIRET 1. F.ASSASSI 2 1 Département de Géologie, Université de Kasdi Merbah Ouargla, Algérie. [email protected]

2 Université de Badji Mokhtar Annaba, Algerie.


Le massif de Djebel Debbagh fait partie du Mole Néritique Constantinois, sa structure renferme des

dépôts dùn ensemble autochtone représenté par des roches carbonatées du Néocomien, Aptien et du Cénomanien, qui surmentent par des formations allochtones des unités telliennes.

Sur le plan structural le massif de Djebel Debbagh est le prolongement oriental des chainons septentrionaux Néritiques Constantinois. Au Nord il est borde par le chevauchement des nappes des flyshs et des nappes ultra telliennes. Au Sud il est limite par un grand accident de direction Est- Ouest qui aligne le Haouener, Grar, Taya et Debbagh.

Le gisement de Djebel Debbagh présente une intense karstification qui a donne naissance a làccumulation des produits kaoliniques dans des cavités de différentes formes.

Les minéralisations au sein de Djebel Debbagh sont représentées essentiellement par le kaolin et le chapeau de fer, qui présentent un contact net et régulier avec lèncaissant carbonate (calcaires sparitiques, microsparitiques et micritiques, qui est constitue du quartz et de la calcite).

L`étude de la diffractométrie aux rayons X de la formation argileuse montre que le gisement est composé d`halloysite, kaolinite, illite et gibbsite.

De point de vue géochimique, les argiles sont représentés par làrgile friable, làrgile plastique kaolinisée, làrgile blanche et làrgile noire, dont làrgile blanche présente le type le plus important économiquement.

Le chapeau de fer qui surmente le kaolin est compose des mineraux non argileux: la goethite, l`hématite et la jarosite. Avec la présence dùn minéral argileux ; la gibbsite. Mots clés : Debbagh, structure. Minéralisation, Kaolin, Chapeau de fer, Halloysite, Rayons X.

VERS UNE APPROCHE RIGOUREUSE DES CRITERES DE RECONNAISSANCE DES CRATERES METEORITIQUES CONFECTION D'UN ABAQUE AVEC LES POIDS DES

CRITERES

D. BELHAI 1 et R. SAHOUI 1 1 Equipe de Planétologie et expérimentation, laboratoire de géodynamique,

géologie de l'ingénieur et Planétologie, FSTGAT, USTHB, Alger. e-mail : [email protected] Les cratères météoritiques sont des structures nées lors d'un impact d'une grosse météorite sur la

terre ou sur les autres planètes ou les satellites du système solaire. Très controversées pendant longtemps, elles sont aujourd'hui au cœur de la planétologie. Sur Terre, on a reconnu plus de 160 cratères dont les âges s'étalent depuis le Protérozoïque à l'actuel. Ces curiosités géologiques ont vu un engouement depuis que l'homme est parti la lune, que l'origine quasi-établie de leur implication dans la disparition de la vie sur Terre et encore qu'elles soient à l'origine de piégeage d'hydrocarbures.

Cet engouement a poussé certains auteurs à déclarer des structures météoritiques sur la base de critères non fondés et au premier test, elles s'avérèrent de faux cratères.

Nous avons, sur la base de critères établis et reconnus liés au cratère, réalisé un abaque tenant compte des poids de chaque critère.

Nous avons énuméré douze critères dont les polymorphes de haute pression de quartz et de diamant, les cônes de choc (shatter cones), la forme circulaire, les déformations radiales… affecté chacun d'un pourcentage pondéral. Nous avons établi une fonction de premier degré avec plusieurs variables (critères et poids du critère) dont le pourcentage est reporté sur un diagramme bidimensionnel lequel renvoie vers un abaque lui même en pourcentage cumulés de plusieurs critères. Cette valeur permet de


situer la structure, soit dans les faux cratères, cratères douteux, cratères probables, cratères quazi-vrais, cratères vrais et cratères idéaux. Mots clés : cratères météoritiques, critère de reconnaissance, pourcentage pondéral, abaque.

LES ROCHES VOLCANIQUES ET LES FILONS BASIQUES EDIACARIENS DU SECTEUR DU LAC D’IFNI (HAUT ATLAS CENTRAL) : CARACTERISATION PETROGRAPHIQUE ET ETUDE

CHIMIQUE DES CLINOPYROXENES.

S. BELKACIM 1,*, M. IKENNE 1, S. ARAI 2, H. GAHLAN 3, A AHMED HASSAN 4, Y. ISHIDA 2 1 Laboratoire de géologie appliquée et géo-environnement, faculté des sciences, université Ibn Zohr, BP 28/S, 80 000,

Agadir - Maroc *[email protected] 2 Department of Earth Sciences, Kanazawa University, Kanazawa, Japan

3 Department of Geology, Faculty of Science, Assiut University, Assiut 71516, Egypt 4 Department of Geology, Helwan University, Cairo, Egypt

Les séries volcaniques Ediacariennes du secteur du lac d’Ifni sont constituées d’une large variété

de roches allant des basaltes à des rhyolites en passant par des faciès intermédiaires : andésites, rhyodacites et des pyroclastites. L’ensemble est recoupé par des filons de dolérites.

Les processus secondaires se traduisent par une serpentinisation totale des olivines dans les andésites basiques et par une albitisation des plagioclases pour l’ensemble des roches basiques étudiées. Ces transformations s’accompagnent par le développement de la chlorite, épidote, calcite et minéraux opaques.

Les pyroxènes des roches volcaniques basiques et de filons doléritiques correspondent à des augites dans les andésites basiques, et à des diopsides dans les basaltes et les dolérites. Les clinopyroxènes des basaltes, et des andésites basiques présentent un caractère riche en silice, et pauvre en titane, tandis que ceux des dolérites sont relativement riches en titane, et en silice.

L’étude pétrographique et la géochimie des clinopyroxènes ont permis de reconnaître trois lignées magmatiques différentes :

Une lignée tholéiitique représentée par les basaltes se caractérisant par une cristallisation tardive des oxydes de Fe et de Ti.

Une lignée calco-alcaline formée d’andésites basiques et qui se caractérise par une cristallisation précoce des oxydes (Fe, Ti) et par la richesse en plagioclase.

Une lignée alcaline, plus tardive et représentée par les filons de dolérite. Les teneurs en éléments traces des CPX déterminées par la méthode ICP-MS Laser et les

compositions calculées des liquides hypothétiques en équilibre avec ces pyroxènes permettent de reconnaitre une signature orogénique dans les séries calco-alcalines et tholéitiques. Ces caractéristiques sont discutées dans le cadre du magmatisme post-panafricain de la chaine de l’Anti-Atlas. Mots clés : Haut Atlas, Anti Atlas, volcanisme, Ediacarien, Clinopyroxène, ICP-MS laser, orogénique, Calco-alcalin, Alcalin, Tholéiitique.

THE GENESIS OF THE OPAL-ARGILLIT COMPLEX OF THE KAMBALNII RANGE. LOCATION OF THE MAGMA CHAMBER OF THE HYDROTHERMAL-MAGMATIC SYSTEM

IN PAUZHETKA, KAMCHATKA

mailto:*[email protected]�


V.I. BELOUSOV 1a, E.K. PADILLA 2b; O.R. KHUBAEVA 1c, S.N RYCHAGOV 1d., D.V. MELNIKOV 1e

1 Institute of Volcanology and Seismology of the FEB RAS, Petropavlovsk-Kamchatsky, Russia. E-mail: (a) [email protected]; (c) [email protected]; (d) [email protected]; (e) [email protected].

2 LaGeo S.A de C.V., Santa-Tecla, El-Salvador. E-mail: (b) [email protected] In this thesis are shown results of research on the surface and subsurface acid leaching areas

connected with hydrothermal discharges points of Pauzhetka hydrothermal-magmatic system, located in the volcanic structure of Kambalnii range (south of Kamchatka peninsula) (Belousov,1978).

The altered rocks contain opals with alunites and argillites impurities and they are easily eroded, as a result, the East-Kambalnii field is divided by a dense network of streams and ravines. The upper part of the cross section was converted in argillites, which mostly consist of kaolinite.

The large area of hydrothermal rocks shows that acid leaching was 2-3 km deep from the source of the solutions. It is supposed that East-Kambalnii field of altered rocks was formed under the action of solutions, which are related with dacite extrusion. The chemical compounds of the solutions were characterized by a high aggressiveness and pH lower than 3. Hydrothermal solutions with low pH values are naturally formed if in the composition of volcanic gases there are strong acids such as HCI and HF. The argillitisation occurs at pH 3-4.

We suppose that ultra acid hydrothermal solutions, which were formed in Pauzhetka hydrothermal-magmatic system, have led the leachability of almost every cations from volcanic rocks containing more than 55% of SiO2, formating opalescent rocks with more than 90% of SiO2 and with minerals impurities including alunite (Esin, Geld, 1965). It shows that active chemical active solutions consist of a mixture of muriatic and sulphuric acid generated under the influence of the superficial magmatic reservoir.

The authors believe that 7000-8000 years ago the magmatic reservoir was located exactly under the opalescent rocks (4-5 km deep) in the East-Kambalnii field of hydrothermal altered rocks. Keyword: Pauzhetka, hydrothermal-magmatic system, acid leaching. References: Belousov V.I. (1978) Geology of hydrothermal fields in areas of active volcanoes. M. Nauka.186. Esin O.A., Geld P.V. (1966) Physical chemistry of pyrometallurgical processes, part 2, Interaction with aided fusion. M.:

Metallurgy. 703.

TECTONIC–SEDIMENTATION RELATIONSHIP IN THE MIO-PLIO-QUATERNARY PIGGY-BACK BASINS AT THE FRONT OF THE RIFIAN BELT (BLED TCHAT-SAÏSS AREAS,

MOROCCO)

Khalid BEN AYACHI 1, Mohamed EL AOUFIR 1, Mohamed BENABBOU 1, Lhoucine KARRAT 1, Abdellah BOUSHABA 1, Ahmed NTARMOUCHANT 1, Azzeddine BENNOUNA 1, Omar EL FASSI 2

1Sidi Mohamed Ben Abdellah University, Faculty of Sciences Dhar Mehraz, Earth Sciences department, Geodynamic and Natural Resources Laboratory (LGRN), B.P. 1796 Fez Atlas, morocco. E_mail : [email protected]

3 Direction Régionale de l'équipement Meknès-Tafilalt, service eaux. The integrated analysis of thrust structures and sedimentological facies in the frontal part of rifian

belt (Prerif Ridges and Saïss Basin) demonstrate that the Mio-Pio-Quaternary deposition and the migration of the depocentres was controlled by the southwestward propagation of thrust-related folds within a








compressional flexural basin obeying to the “foreland basin system” model of De Celles and Giles (1996). In this area two depocentres are differenciated:

- The northern one or Bled Tchat-Moulay Yacoub-Zerhoun depocentre in wich the marly filling is from upper Tortonian to the Messinian in age, is characterised in his northern boundarie by a associated chaotic deposits and exotics blocks different in age and facies originated from reworking of the northern limb. Toward the centre of the depocentre, these deposits are interdigited, in the upper part, with a normal sedimentation represented by deltaic sands. This depocentre is individualised at the front of Zalagh-Moulay Yacoub north-Jebel Zerhoun imbricated antiformal stack;

- The southern one correspond to Saïss basin who is attached to the continent since plio-quaternary with fluviatil conglomerates and debris flows deposits organised as two unconformably superposed tectonic sequences at the front of anticline structure of Trhat-Rhomra-Kanoufa.

The preserved sedimentary systems from Miocene to Plio-quaternary in the frontal Rif area corresponds to marine Platform and fluvio-lakeside formations particularly sensitive to the accommodation variations related the viscoelastic adjustments of the lithosphere associated to the Southward propagation of thrust system.

This tectono-sedimentary mechanism is complicated by: - the functioning of many backthrusts, - the differential progradation of thrusting on both sides of important NW-SE et NE-SW strike slip

faults, - the Triassic salt triggered diapirism.

Keyword: rifian belt, Prerif Ridges, Saïss Basin, mio-plio-quaternary, thrust-related folds, piggy-back basins, tectonic-sedimentation relationship.

FIRST EVIDENCE OF JURASSIC SUCCESSION BENEATH TISIRENE FLYSCH IN THE JEBHA AREA (NORTHERN RIF, MOROCCO)

T. BENALI 1, M.N. ZAGHLOUL 1, V. PERRONE 2, and J.S. ARMSTRONG-ALTRIN 3

1 Department of Earth Science, FST-Tangier, Abdelmalek Essaadi University, Morocco [email protected], [email protected]

2 Istituto di Scienze della Terra dell’Università «Carlo Bo», Campus Scientifico, Località Crocicchia - 61029 Urbino (Italy)

3 Área Académica de Ciencias de la Tierra y Materiales, Universidad Autónoma del Estado de Hidalgo, Ciudad Universitaria, Carretera Pachuca-Tulancinco Km. 4.5, Pachuca, Hidalgo 42184, México

Within the Rifian edge of the Maghrebian Flysch Basin in the Jebha area, a new Jurassic

succession beneath the Tisirène Flysch is identified. This succession is about 690 m thick and extends about 780 m with calcareous and siliciclastic turbidites, which belong to the Tisirène Flysch. However, the total thickness of the Jurassic-Cretaceous Mauretanian succession is considered to be more than 1500 m. This Jurassic succession displays the following lithofacies (from the base to the top):

- 200 m of light-coloured and fractured marly limestones, - 10 m of breccias with sedimentary rock fragments and seldom volcanic rock fragments, - 100 m of variegated marls, - 350 m of cherty gray limestones, strongly fractured, - 10 m of reddish and yellowish ammonite-bearing limestones, - 20 m of radiolarites. The Jurassic succession is followed by gray and beige Berriasian limestones with Calpionnellidae




(40 m thickness). This succession is overlain by calcareous turbidites (80 m) that evolve gradually to siliciclastic turbidites (700 m).

This Jurassic-Cretaceous Mauritanian series underwent several superimposed deformations represented by decametre-sized zig-zag folds with E-W axis and mainly southward overturned metric folds with axes N100-120E that often occur within basal marls-calcareous turbidites alternations. The thick-bedded sandstone strata of the Tisirène Flysch show cartographic, southward verging ramp–and-flat structures. Some meter- to plurimeter-size folds with axes NNW-SSE to NE-SW related to an early transverse compression also occur. These folds are overprinted by southward-verging structuration related to the nappe stacking during the Neogene paroxysmal phase, particularly in this area and mostly in the Central Rif. Both compressive structures were affected by NE-SW and ENE-WSW high angle normal faults. Key words: Rif, Jebha, stratigraphy, Flysch, Tisirène, Jurassic, Cretaceous.

MODELISATION THERMODYNAMIQUE DE LA COMPOSITION DU FLUIDE ANTIMONIFERE DE LA ZONE DE CISAILLEMENT DE TIGHZA (MAROC CENTRAL)

Fouad BENCHEKROUN 1 et Soumia BALOUKI 1

1 Département de Géologie, Faculté des Sciences, B.P. 20, Université Chouaib Doukkali, El Jadida, Maroc Dans la zone de cisaillement de Tighza (Nord du district polymétallique à Au-W-Pb-Zn-Ag-Sb de

Tighza), l’étude minéralogique et les données des inclusions fluides ont permis de mettre en évidence un cycle minéralisateur en Sb qui se décompose en deux épisodes, chacun présente des caractéristiques spécifiques.

- Le premier épisode, caractérisé par la circulation d’un fluide précoce aquo-carbonique relativement chaud (températures minimales de piégeage > 320°C) et de faible salinité (1 à 7.2 % éq. NaCl), est à l’origine de la mise en place des minéralisations à stibine, sphalérite, pyrite, bournonite et boulangérite en remplissage des veines jalonnant les filons de microgranites. Cet épisode minéralisateur induit une intense altération hydrothermale qui se traduit par le développement de la muscovite et de la calcite. Ce fluide serait en relation avec l’activité hydrothermale associée à la mise en place des intrusions magmatiques de Tighza ou avec les phénomènes de déshydratation des roches pendant le métamorphisme régional.

- Le deuxième épisode minéralisateur est matérialisé par la circulation d’un fluide purement aqueux, nettement moins chaud (températures d’homogénéisation de 100 à 180°C), très peu salé (1 à 5 % éq. NaCl), et qui a subi une évolution par dilution à température décroissante. La circulation de ce fluide a engendré une bréchification hydraulique, accompagnée d’une précipitation intense d’antimoine sous forme de stibine.

La Modélisation thermodynamique de la composition du fluide aqueux antimonifère a été réalisée (par un programme mis au point par B. MOINE, Directeur de recherche à l’U. Paul Sabatier de Toulouse, France) pour les conditions justifiées par les études paragénétique et microthermométrique à savoir : 200-150°C, Psat et 1.0 m NaCl. Les concentrations totales du soufre en solution [ΣS] sélectionnées oscillent entre 10-4 et 10-2 (valeurs généralement rencontrées dans les fluides géothermaux, Krupp, 1988) et les valeurs de fO2 sont choisies dans le champ de stabilité de la stibine (seul minéral antimonifère du second épisode minéralisateur, objet de notre modélisation).

Le calcul de la composition de la solution minéralisante en équilibre avec la stibine a été effectué en utilisant essentiellement les données thermodynamiques de Naumov et al. (1971), Krupp, (1988), Spycher et Reed (1989), Johnson et al. (1992) et Obolensky et al. (2007). Les principaux résultats obtenus sont les suivants :


- Dans le domaine des pH naturels (acide à légèrement alcalin), la concentration en Sb de la solution varie entre 2 et 30 ppm environ.

- Les complexes antimonifères dominants sont soit neutres (Sb2S2(OH)2° ou H2Sb2S4°) pour des pH acides, soit chargés (HSb2S4- ou Sb2S4--) pour des pH neutre à légèrement alcalin (seulement à T = 150°C et ΣS = 10-4, l’espèce dominante est de type Sb(OH)3°).

Les principaux facteurs de dépôt de la stibine sont vraisemblablement: température, pH et [ΣS]. En effet, la chute de la température entraînerait une décroissance importante de la solubilité de la stibine, notamment pour des températures initiales supérieures à 200°C (Fig. 1). La diminution du pH (en particulier pour des pH initiaux neutre à alcalin) devrait également provoquer une diminution significative de la solubilité de Sb2S3 (Fig. 2), car dans le domaine de prédominance des espèces antimonifères chargées, la solubilité de la stibine montre une dépendance nette du pH, illustrée par les équations:

Sb2S3 + H2S ⇔ HSb2S4- + H+ Sb2S3 + H2S ⇔ Sb2S4-- + 2 H+ Enfin, pour des pH acides, si la concentration du soufre total en solution décroît dans l'intervalle 10-2

< [ΣS] < 10-3, la solubilité de la stibine devrait diminuer entraînant ainsi sa précipitation (Fig. 3).

Mots Clés: Tighza, Sb, modélisation thermodynamique, solubilité, précipitation. Références Johnson J. W., Oelkers E. H., Helgeson H.C. (1992) SUPCRT92: a software package for calculating the standard molal

thermodynamic properties of minerals, gases, aqueous species, and reactions from 1 to 5000 bars and 0°C to 1000°C. Computer Geosci., 18, 899-947.

Krupp R.E. (1988) Solubility of stibnite in hydrogen sulfide solutions, speciation, and equilibrium constants, from 25 to 350°C. Geochim. Cosmochim. Acta, 52, Issue 12, 3005-3015.

Naumov G. B., Ryzhenko B. N., Khodakovsky I. L. (1971) Handbook of Thermodynamic Values (for Geologists) (in Russian). Atomizdat.

Obolensky A.A., Gushchina L.V., Borisenko A.S., Borovikov A.A., Pavlova G.G. (2007) Antimony in hydrothermal processes: solubility, conditions of transfer, and metal-bearing capacity of solutions. Russian Geology and Geophysics, 48, 992–1001


Spycher N. F. and Reed M. H. (1989) As(III) and Sb(III) sulfide complexes: An evaluation of stoichiometry and stability from existing experimental data. Geochim. Cosmochim. Acta, 53, 2185–2194.

Fig. 1 - Evolution de la concentration en Sb total de la solution (en ppm) en fonction de la température, calculée pour [ΣS] = 10-2, pH aux environs de 4.4, salinité de 1 m NaCl. (Log fO2 = -49, -42 et -36 pour respectivement T = 150, 200 et 250°C).

Fig. 3 - Evolution de la concentration en Sb total de la solution (en ppm) en fonction de la concentration totale en soufre [ΣS], calculée pour des pH allant de 3.7 à 5.2 et la salinité de 1 m NaCl.

Fig. 2 - Evolution de la concentration en Sb total de la solution (en ppm) en fonction du pH, calculée pour T = 200°C ([ΣS] = 10-2 et Log fO2 = -42) et T = 150°C ([ΣS] = 10-4 et Log fO2 = -49) et salinité de 1 m NaCl.


PETROLOGIE ET GEOCHIMIE DES GRANITOÏDES PRECAMBRIENS DE LA PLATE-FORME SAHARIENNE (TUNISIE)

BEN OTHMAN Salma 1; KASSAA Samia 1; SAIDI Abdellatif 2; BOUGADIR Blaid 2; LARIDHI OUAZAA Nejia1

1 Faculté des sciences de Tunis 2 Faculté des sciences et Technique de Marrakech.

En Tunisie, le Précambrien n’existe qu’en subsurface, où il a été mis en évidence grâce aux forages pétroliers effectués au Sud, dont quatre ont atteint un socle magmatique cristallin (granitoïdes et rhyolite) et quatre autres ont atteint un socle métamorphique, composé essentiellement de micaschiste, de quartzite et des grés.

L’étude pétrographique des granites du Précambrien, issus de trois forages ST1, OS1 et SN1 nous a permis de distinguer trois faciès :

Granodiorite grise à texture grenue, composé d’amphibole (hornblende verte), de biotite, de quartz, de plagioclase, de rare microcline et des minéraux accessoires (apatite, zircon). On note des variations des proportions modales de feldspaths d’une part et de la biotite et de l’amphibole d’autre part.

Granite à riebekite, de couleur rose et de texture grenue, parfois porphyroïde avec des phénocristaux d’orthose auxquels s’ajoutent la riebekite, le quartz, l’albite et microcline. Il a subit une altération se traduisant par une séricitisation intense et une recristallisation des feldspaths.

Granite riche en plagioclase, lui conférant une couleur blanche, à texture grenue relativement grossière. Ce granite est composé d’orthose, de quartz, de biotite et de plagioclase en quantité importante.

L’étude géochimique des échantillons de forages de la Tunisie méridionale, est faite sur roche totale, par la méthode d’activation neutronique pour les éléments majeurs, en traces et Terres Rares.

Les granitoïdes sont relativement pauvres en silice (>62 %), riches en alcalins (6,6 % à 8,5 %), présentent des rapports K2O/Na2O très élevés et des valeurs en alumine importants (17,3 à 20,2 %). Ils sont per-alumineux et présentent une affinité magmatique calcoalcaline fortement potassique.

L’analyse des Terres Rares montre des spectres variés, on note cependant un important fractionnement des terres rares légères par rapport aux terres rares lourdes (La/Yb élevé). Une anomalie négative en Eu est présente dans le granite rose, et qui indique un fractionnement important de plagioclases, alors que le spectre des granodiorites est presque plat traduisant un caractère moins évolué et un taux de fractionnement très faible, alors qu’on assiste à une anomalie positive en Eu dans le granite à plagioclase, témoignant d’un caractère hétérogène de ce faciès avec des zones enrichies en plagioclase (plagiogranite)

L’analyse des diagrammes multi-éléments normalisés aux ORG a montré de fortes similitudes de ces granitoïdes avec ceux mis en place dans un contexte de collision.

Sur des diagrammes géotectoniques, les granitoïdes précambriens de la Tunisie ont des signatures chimiques comparables à ceux des granites d’arc volcanique (VAG). On peut donc les associer à un contexte de convergence de plaque en relation avec une zone de subduction.

CARTOGRAPHIE LITHOLOGIQUE PAR COMBINAISON D’APPROCHES TELEANALYTIQUE ET AUTOMATIQUE A PARTIR D’UNE IMAGE LANDSAT ETM+ DE LA BOUTONNIERE DE

BOU AZZER EL GRAARA (ANTI-ATLAS, MAROC)

S. BENQARBACHE, M. HAKDAOUI, A. RAHIMI Département de Géologie, Faculté des Sciences Ben M’Sik Casa, B .P 7955.


L'imagerie Landsat ETM+ du secteur de Bou Azzer El Graara est améliorée radiométriquement par des techniques de rehaussement du contraste local, a permis d’établir une cartographie télé-analytique obtenue par photo-interprétation. D’autre part une classification supervisée utilisant le critère de décision paramétrique du maximum de vraissemblance a été appliqué sur l’image de notre secteur. La comparaison des deux résultats visuel et automatique avec la carte géologique préexistante comme référence, a permis de rehausser certains détails et de mettre en évidence certaines incompatibilités entre ces deux approches.

D’autre part, l'analyse de l'image spatiale Landsat ETM+ et l'étude de la déformation sur le terrain montrent les caractéristiques des phases de déformations successives dans la boutonnière précambrienne de Bou Azzer. L'évolution tectonique comprend : une phase éburnéenne; une phase panafricaine majeure (B1) marquée par une compression orientée WNW-ESE ; une phase panafricaine tardive (B2) compressive, l’évènement le plus évident de la phase panafricaine est cependant où une séquence ophiolitique a été décrite; une phase hercynienne compressive.

L’application de la télédétection permet d’améliorer la connaissance de la structure du domaine de l’Anti-Atlas, et de compléter l’étude géologique de cette zone d´accès très difficile. Mots-clefs : Classification supervisée, cartographie télé-analytique, images ETM+, photo-interprétation.

ASPECTS LITHOSTRATIGRAPHIQUES ET SEDIMENTOLOGIQUES DU BASSIN CRETACE DU GUIR (SUD-OUEST ALGERIEN)

Madani BENYOUCEF 1, Mustapha BENSALAH 2, Abderahmane MEKKAOUI 3 et Mohamed BENDELLA 4

1 Laboratoire des Travaux Publics de l’Ouest (LTPO, Unité d’Oran), Algérie ; E-mail : [email protected] 2 Département de Géologie, Université d’Abou Bakr Belkaid, Tlemcen, Algérie

3 Université de Béchar, Algérie 4 Département de Géologie, Université d’Oran, Algérie

Au pied du Haut Atlas oriental et l’extrémité occidentale de l’Atlas saharien, s’individualise

communément le bassin pré-africain crétacé, pratiquement à cheval entre le Maroc et l’Algérie. La présente communication vise à analyser les principaux caractères lithostratigraphiques et sédimentologiques des dépôts du Crétacé anté-sénonien sur les bordures, nord (région de Boukaïs) et sud (région de Kénadsa), du Bassin crétacé du Guir (de Ben Zireg jusqu’aux frontières algéro-marocaines). Dans ce cadre, les dépôts du Crétacé anté–sénonien reposent par l’intermédiaire d’une discordance angulaire sur un bâti hercynien plissé et compartimenté. Ils sont agencés en deux entités lithostratigraphiques superposées, attestant une phase de comblement, suivie d’une seconde d’ouverture générant des lagunes côtières à forte subsidence qui évoluent vers des conditions purement marines.

(i) La formation des ‘’Argiles à gypse inférieure’’ consiste à des argiles salifères rougeâtre d’origine margino-littorale, à quelques intercalations minces de grès, de gypse en lentilles d’épaisseur millimétrique (au Sud) ou centimétrique (Nord) et de dolomie à laminations cryptoalgaires. Sur les bordures méridionales s’intercale un banc centimétrique de dolomie à gastéropodes et bivalves monospécifiques. Ce niveau se multiplie en plusieurs bancs dans la région de Boukaïs. Sur les bordures nord, cette première formation peut initier par une bande gréseuse d’origine fluvio – deltaïque, discontinue sur plusieurs kilomètres d’extension, à surface inférieure irrégulière héritée d’un ravinement tronquant le substratum hercynien. Cette bande révèle un ensemble de dents isolées de dinosauriens (Théropode et Spinosauridé) et d’Onchopristis numidus, des vertèbres et des dents de crocodiliens et de poissons indéterminés. Leur épaisseur atteint plus de 4m dans la région de Boukaïs alors qu’elle n’est pas visible au Sud du bassin que dans la région de Kénadsa où affleure un chenal fluviatile (1,20m d’épaisseur) à dents de dipneustes (Cératodus africanus), des écailles d'un poisson semionotiforme (Lepidotes ou Mawsonia) et des coprolithes de reptiles.



(ii) La formation des ‘’Calcaires de Sidi Mohamed Ben Bouziane’’ constitue une corniche repère à nette diminution d’épaisseur sur les bordures sud du bassin. Elle est composée, à la base, de calcaires fossilifères (ostréidés, gastéropodes, échinodermes et ammonites) noduleux ou pseudobréchique correspondant au remaniement synsédimentaire de matériaux non encore lithifiés. Ces calcaires à faune benthique et pélagique indiquent une inondation rapide d’un pays plat. Cette première unité a été précédée, dans la partie nord du bassin, par quelques niveaux discontinus de calcaires à entroques, pratiquement absents sur le bord méridional du bassin, annonçant la grande transgression du Cénomanien supérieur (Néolobites vebrayeanus). La partie médiane de cette formation est matérialisée par des calcaires laminés indiquant un environnement de plate-forme intertidale peu profonde, dans la région de Boukais et par des calcaires bioturbés dans la région de Kénadsa. Le sommet de cette formation montre des bancs centimétriques à décimétriques de calcaire lumachellique, de calcaire lité à silex, de calcaire bioclastique et de dolomie à birds eyes associées à des laminations algaires en indiquant un milieu intertidal à supratidal. La deuxième formation a été interrompue par une discontinuité d’ampleur régionale correspondant à une surface composite associant une surface de ravinement, des karsts et des polygones de dessiccation. Mots-clé : Lithostratigraphie, Environnement de dépôt, Crétacé, Algérie, Guir, Béchar, Kénadsa, Bou Kaïs,

LES DEPOTS VOLCANO-SEDIMENTAIRES DU MISSISSIPPIEN DE LA MESETA ORIENTALE MAROCAINE : FACIES, DATATION ET IMPLICATION GEODYNAMIQUE

Mostafa BERKHLI 1, Amar BEN TAYEB 2 & Mustapha AKODAD 3

1 Université Moulay Ismail, Faculté des sciences, Département de géologie. BP. 11201 Zitoune, Meknès - Maroc. E-mail : [email protected]

2 Université Moulay Ismail, Faculté des sciences, Département de chimie. BP. 11201 Zitoune, Meknès - Maroc. 3 Université Moulay Ismail, Faculté des sciences et techniques d’Errachidia, Département de géologie. BP.509

Boutalamine, Errachidia - Maroc Les séries du Mississippien de la Meseta orientale marocaine affleurent principalement dans les

boutonnières de Jerada, Mekam, Debdou et Tazekka. La sédimentation, essentiellement argilo-carbonatée à Jerada et détritique au Mekam, Debdou et Tazekka, est perturbée périodiquement par des activités volcaniques responsables de la mise en place d’importants dépôts volcano-sédimentaires à faciès très diversifiés.

Deux périodes volcaniques ont pu être identifiées : une première période, durant le V3bγ et le V3c inférieur (~500 ka), est enregistrée dans les bassins de Jerada et du Mekam. Sur le flanc nord de Jerada, trois épisodes volcaniques surviennent et livrent des accumulations composées de coulées dacitiques et rhyodacitiques, de brèches pyroclastiques, de tufs et de tuffites intercalées dans des argilites verdâtres. Sur le flanc sud, le volcanisme contemporain diffère par sa mécanique éruptive et le volume plus important des matériaux émis (~1000 m). Il s'exprime par des ignimbrites, des brèches pyroclastiques et des tufs à cristaux et lapilli. Au Mekam, les dépôts volcano-sédimentaires sont composés essentiellement d’épanchements de tufs à cristaux et de bancs de tuffites à caractère turbiditique, intercalés dans des argilites verdâtres. La seconde période volcanique, séparée de la précédente d'environ 2500-3000 ka, a eu lieu au V3c terminal-Serpoukhovien inférieur. Elle a engendré sur le flanc nord du bassin de Jerada une dalle d'ignimbrite (~20 m). Au Mekam, les faciès sont composés de coulées rhyolitiques, rhyodacitiques, dacitiques, de tufs et de tuffites alternant avec des argilites finement rubanées. A Debdou, l'apport volcanique développe de puissantes barres de tuffites (10 m) dont la dynamique est strictement turbiditique. Le matériel volcanique resédimenté trouve vraisemblablement son origine dans les


assises volcaniques bien datées du Viséen supérieur à Jerada. Au Tazekka, la série volcano-sédimentaire se subdivise en deux unités lithologiques selon l'importance des épanchements, basalto-andésitiques de la première et rhyolitiques de la seconde. Les faciès rencontrés sont essentiellement des coulées de laves andésitiques, des ignimbrites, des brèches pyroclastiques, des tufs à lapilli et des tuffites (Chalot-Prat, 1990).

Ces deux périodes volcaniques seraient associées aux deux phases tectoniques majeures de l’orogenèse hercynienne reconnues dans la Meseta orientale marocaine (Berkhli et al., 1993) : la première, au V3bß/γ, est responsable de la structuration en horsts et grabens contrôlés par des failles N70 et de l'ouverture des bassins de Beni-Snassène, Jerada, Mekam et probablement d'autres unités ensevelies sous la couverture secondaire des Hauts Plateaux, vers le sud. La seconde, au passage Viséen-Serpoukhovien, permet l'ouverture des bassins de Debdou et du Tazekka (accidents N30). Elle affecte également les bassins situés plus à l'est. Mots clés : volcano-sédimentaires, faciès, géodynamique, Mississippien, Meseta oriental, Maroc. Références : Berkhli M., Paicheler J.C., Vachard D. (1993) - Données nouvelles sur la stratigraphie des terrains carbonifères de la

Meseta orientale marocaine (boutonnières de Debdou, Mekam et Jérada). Geol. Rundschau, 82, 84-100. Chalot-Prat F. (1990) - Pétrogenèse d’un volcanisme intracontinental tardi-orogénique hercynien. Etude du

complexe volcanique carbonifère du Tazekka et de zones volcaniques comparables du Mekam et de la région de Jerada (Maroc oriental). Thèse Université Paris VI, Mém. Sci. Terre, 9021, 283p.

THE LOWER CARBONIFEROUS OF THE MOROCCAN MESETA: PALEO-GEOGRAPHIC EVOLUTION AND REGIONAL CORRELATION

Mostafa BERKHLI 1, Daniel VACHARD 2

1 Université Moulay Ismail, Faculté des sciences, Département de géologie. BP. 11201 Zitoune, Meknès - Maroc. E-mail : [email protected]

2 Université des sciences et technologies de Lille, Laboratoire LP3, 59655 Villeneuve d’Ascq cedex, France The Lower Carboniferous deposits from western and eastern Meseta are located in small or big

depressions within mountainous meso-cenozoic area. The Early Carboniferous deposits of eastern Meseta are less distorted than those of western Meseta. The sedimentary facies are very diversified and evolve laterally and vertically. The number of sedimentary sequences was different on several outcrops. The biostratigraphic dating of these series is based on foraminifers, algae and goniatites (Berkhli, 1993; Berkhli & Vachard, 2001). The aim of this paper is to specify the paleogeographic evolution of the eastern and western Meseta and to establish the regional correlation of sedimentary records in these regions during the Carboniferous. Several approaches are used to accomplish this comparative study, sedimentologic, biostratigraphic and structural.

The opening of the Carboniferous basins of the western Meseta would be to NE-SW direction. The series overlain the "Breton" inconformity are variable in age: Tournaisian in the Sidi Bettach basin, Middle Viséan (V2a) in Agouraï, V3bβ in Adarouch area and V3bβ/γ in the Middle-Atlas hills (El-Hajeb, Imouzzer du Kandar, Bhalil) (Berkhli and Vachard, 2001). The progressive Early Carboniferous transgression is eastward in the western Meseta and starts from Sidi Bettach basin at Tournaisian and reaches Agouraï at V2a and Imouzzer du Kandar at V3bγ. The sediments are very diversified. They contain numerous types of carbonates, deposited upon shallow shelves, as well as deeper gravity and hemipelagic deposits. The volcanosedimentary sediments are located in the western and southern zones of the western Meseta.



In the eastern Meseta, the opening of the carboniferous basins would belong to N70-80 direction in Jerada and probably other basins under the meso-cenozoic series at the south of Jerada, and N30-40 in Debdou and Tazekka. The older Carboniferous deposits are upper Viséan (V3bβ/γ) in Jerada and Serpukhovian in Debdou and Tazekka. The progressive transgression was westward in the eastern Meseta. It became from the Paleotethys stayed in Algeria and starts from Jerada at the upper Viséan (V3β/γ) and reaches progressively Debdou and Tazekka during the Serpukhovian (Berkhli, 1993). The sediments are very diversified. During the upper Viséan, in Jerada basin, they contain numerous types of carbonates deposited upon shallow platforms, volcanosedimentary and hemipelagic deposits. During Serpukhovian, in Debdou and Tazekka, the sediments essentially siliciclastics contain siltstones and sandstones turbidites, and hemipelagic deposits. They contain also different volcanosedimentary deposits.

Western and eastern Meseta would be two different paleogeographic entities evolving separately. They are separated by a back-land which constituting a feeding source of the bordering basins during the Carboniferous. Key words: paleogeography, correlation, Carboniferous, Meseta, Morocco. Références : Berkhli M. (1993) - Le Maroc oriental au Carbonifère inférieur (Viséen-Serpoukhovien) : Sédimentologie et stratigraphie

séquentielle. Université des Sciences et Technologies de Lille, France, n° 1127, 1993, 284 p. + atlas (disponible à la société géologique de France).

Berkhli M. & Vachard D. (2001) - New biostratigraphical data for the early Carboniferous sequences of the Adarouch area (NE Central Morocco). Newsl. Stratigr., 39, 1, 33-54.

FORMATION EN GEOSCIENCES AU MAROC : BILAN ET PERSPECTIFS

Samia BERRADA1, Ali BAJJA2, Abdelhay BELKABIR1, Yamina BOURGEOINI1, EL Hassane BOUMAGGARD1 Abderrezzak EDDEBBI2, Ahmid HAFID, Abdellatif SAIDI1 et M.R. AZIZI SAMIR3

1 Département des Sciences de la Terre Faculté des Sciences et techniques Marrakech, B.P 549 Bd Abdelkarim Khattabi Marrakech. [email protected]

2 Département de Géologie, Faculté des Sciences Semlalia, B.P 549 Bd Abdelkarim Khattabi Marrakech. 3 Axmine Compagny N°6, Imm106 ; Rue Yougozlavie, Guéliz-Marrakech.

L’apport des géosciences au Maroc, créatrices de richesse, est incontournable pour répondre aux

besoins accentués du développement économique du pays. Les géosciences couvrent des domaines d’expertise très larges relevant des ressources en eau, des ressources minérales et énergétiques, de l'environnement, de la gestion des espaces, de la géotechnique, ou de la gestion des déchets. Par conséquent, les géosciences doivent apporter les réponses appropriées en matière de ressources humaines et de profils de compétence. Notre savoir en géosciences, est-il à jour ? Existe-t-il une adéquation entre savoir, savoir faire et emploi? Vu l’importance croissante de la transdisciplinarité dans la formation du géoscientifique professionnel, le travail sur le terrain et l’enseignement des composantes fondamentales des géosciences sont-ils encore suffisamment valorisés ? Ce sont les réponses appropriées à ces questions et leur mise à l’œuvre qui permettront aux géosciences dans notre pays de remplir leur mission de vecteur du développement durable. En effet, les professions en géosciences nécessitent une formation multidisciplinaire et une recherche scientifique adaptée, répondant aux nouvelles exigences du marché. L’établissement d’un bilan sur l’emploi et la formation des géosciences, amènerait vers une réflexion profonde sur les perspectives d’avenir. Mots clés : Géosciences, enseignement, recherche, profession, Maroc.



THLASPI CAERULESCENS : TOLERANCE ET ACCUMULATION DU ZN, PB ET CD SUR DIFFERENTS SUBSTRATS ISSUS D’UNE REGION MINIERE DE LA HAUTE

MOULOUYA (MAROC)

S. BERRAH EL KHEIR1, N. SAIDI1, J. OUBBIH1, S. MRABET1, L. ERRAOUI1 et A. BOUABDLI1 1 Laboratoire de Géosciences Appliquées et Environnement, Faculté des Sciences, Université Ibn Tofail., Bp 133.

14000 Kenitra – Maroc. E-mail : [email protected] L’exploitation minière et les activités industrielles sont les principales sources de pollution des sols

par les métaux lourds. Les résidus miniers riches en métaux lourds peuvent être transportés par le vent ou par l’eau contaminant ainsi les sols environnants et les différents écosystèmes.

Les résidus miniers produits des anciennes industries extractives, des sites miniers de la haute Moulouya (Mibladen et Zaida), sont à l’origine de relargage de quantités très importantes de métaux. La pollution par ces derniers engendre des modifications des propriétés biologiques et physico-chimiques des sols. La prise de conscience du caractère potentiellement toxique des ces polluants a fait apparaître la nécessité de trouver des solutions alternatives. La dernière décennie a vu l’émergence de nouvelles techniques de traitement de sols basées sur l’utilisation de plantes ; ces techniques se regroupent sous le terme de phytoremédiation.

Notre étude consiste à suivre la croissance de Thlaspi caerulescens métallicole (M) et non-métallicole (NM) sur des résidus miniers de la Haute Moulouya pour déterminer leur potentiel d’accumulation des métaux lourds (Zn, Pb et Cd) aussi bien dans les feuilles que dans les racines. L’expérience a été faite au laboratoire dans des pots contenant six sols contaminés par les métaux et un sol normal. L’analyse des métaux lourds étudiés a été faite par ICP- MS. Les résultats ont montré que la croissance des individus sur sol normal est plus importante que ceux sur sols contaminés. L’écotype NM a un rapport racine/ feuille nettement plus élevée comparé aux populations M. Par ailleurs, les deux écotypes de T.caerulescens sont fortement tolérants au zinc et au cadmium. L’écotype NM a une capacité constitutivement plus élevée d’accumulation de Zn et une croissance plus faible que l'écotype M. Une phytoremédiation par les populations de Thlaspi caerulescens pourrait être envisageable sur les sols contaminés.

GENESE DU GISEMENT DE Zn-Pb (Ag-Cu) D’ASSIF EL MAL (HAUT ATLAS DE MARRAKECH) : UN EXEMPLE DE FILON EN EXTENSION EN RAPPORT AVEC

L’OUVERTURE DE L’ATLANTIQUE

Mohammed BOUABDELLAH1, Georges BEAUDOIN2, David LEACH3, Fidel GRANDIA4 & Esteve CARDELLACH4

1 Laboratoire des Gîtes Minéraux, Hydrogéologie & Environnement, Faculté des Sciences, Oujda (Maroc) 2 Département de Géologie et de Génie Géologique, Université Laval, Québec (Canada)

3 United States Geological Survey, Denver Federal Center, Denver Colorado (U.S.A.) 4 Departament de Geologia Universitat Autònoma de Barcelona, Bellaterra Barcelona (Espagne)

Le champ filonien à Zn-Pb (Ag-Cu) d’Assif El Mal, situé sur le flanc nord du Haut Atlas de

Marrakech, est encaissé dans une série méta-sédimentaire schisto-gréseuse, d’âge Cambro-Ordovicien, à intercalations de tuffs et de carbonates. Localement, la série encaissante est transpercée par un essaim de petites intrusions tardi-hercyniennes de granitoïdes peralumineux. La mise en place de ces intrusions, d’affinité calco-alcaline, est à l’origine du développement d’importantes auréoles de métamorphisme de contact à grenat et chloritoide, entre autres.



Les corps minéralisés, exclusivement associés aux schistes noirs "Black Shales" riches en matière organique, se présentent sous forme d’un ensemble de 4 principaux filons sub-verticaux, orientés NE et NW, épais de quelques centimètres à plus de 4 mètres, s’enracinant à des profondeurs de quelques mètres à plus de 50 mètres et des extensions latérales dépassant dans leurs plus grandes dimensions les 600 m. Les minéralisations sont de type remplissage d’espaces ouverts comme en attestent les textures en cocarde, rubanée, bréchique et "crack and seal". La paragenèse minérale primaire dont les principales phases minérales se seraient déposées au cours de trois épisodes distincts est constituée de galène, de sphalerite, de pyrite, de chalcopyrite et de tétraèdrite auxquels s’ajoutent le quartz comme principal minéral de gangue et la "saddle dolomite" comme phase tardive. Chronologiquement, les filons minéralisés recoupent la schistosité hercynienne S2 et sont antérieurs aux phases paroxysmales atlasiques.

Les données des inclusions fluides montrent que les fluides minéralisateurs à l’origine des concentrations Zn-Pb (Ag, Cu) correspondent à des saumures chaudes dont les températures oscillent entre 104° et 198°C pour des salinités moyennes de l’ordre de ~15 wt% NaCl equiv. Les données des halogènes (rapports molaires Cl/Br et Na/Br) indiquent que les fortes salinités se seraient acquises par évaporation de l’eau de mer plutôt que par dissolution d’anciens niveaux évaporitiques Les rapports δ18O et δD correspondant au fluide parent suggère l’intervention d’une source isotopique hétérogène impliquant le mélange entre des eaux marines connées et des eaux organiques. Les faibles valeurs δ13CV-PDB variant de –7.5 à –7.7 ‰ indiquent une origine organique pour le carbone. Les valeurs calculées δ34SH2S (variant de 22.5 à 24.3 ‰) s’expliqueraient par une réduction thermochimique des solutions sulfatées SO42- en présence de la matière organique ; cette dernière par oxydation conduit à la libération d’un carbone léger à l’origine de la précipitation de la "saddle dolomite".

Par ailleurs, les compositions isotopiques du plomb sont conformes à une libération des métaux, en réponse aux interactions fluide/roche, des roches encaissantes et celles du socle Paléo-Néoprotérozoïque sous jacent.

L’utilisation combinée des données géologiques et géochimiques suggèrent que le gisement d’Assif El Mal se serait formé durant le Jurassique en rapport avec l’ouverture de l’Océan Atlantique central. Mots-clés : Assif El Mal, Haut Atlas, inclusions fluides, halogènes, isotopes de C, O, Pb.

ALTÉRATIONS PROGRADES ET RÉTROGRADES ASSOCIÉES AUX MINÉRALISATIONS Fe-Pb-Zn-Ba DE TYPE SKARN DE LA RÉGION DE L’AÏOUN (CHAINE DES HORSTS, MAROC

NORD ORIENTAL)

Mohammed BOUABDELLAH 1, Sabah GUENNOUF 1, Kamilia AZZAKHNINI 1 & Mohamed SADEQUI 2 1 Laboratoire des Gîtes Minéraux, Hydrogéologie & Environnement ; Faculté des Sciences/Oujda

2 UFR Pétrologie, Faculté des Sciences Dhar El Mehraz, Atlas-Fès (Maroc) La boutonnière paléozoïque de Taghilast, abritant les prospects de fer (± Pb ± Zn ± Ba), est

localisée dans la partie nord-est du Maroc à une trentaine de kilomètres au sud de la ville de l’Aïoun. Les travaux cartographiques montrent qu’il s’agit d’une structure orientée ENE-WSW mesurant 5 km de long sur 2 km de large, intrudée en son milieu d’un stock granitique composite, tardi-hercynien et d’affinité calco-alcaline.

La colonne stratigraphique synthétique montre la superposition de deux ensembles lithostratigraphiques majeurs dont un socle paléozoïque constitué de schistes à intercalations de barres calcaires et de conglomérats d’âge Viséen sur lequel repose en discordance majeure une assise triasico-liasique.


Pétrographiquement, le stock de granitoïdes est constitué de trois principaux faciès pétrographiques dont la granodiorite occupant la partie centrale du massif, la diorite quartzique ceinturant la granodiorite, et le leucogranite intrusif dans les faciès précités. Le contact granite-encaissant est net et se fait par l’intermédiaire d’une bordure figée constituée de microgranodiorite. La mise en place du stock de Taghilast a induit au niveau des roches encaissantes, et plus spécialement au niveau des barres calcaires, un important métamorphisme de contact (métamorphisme isochimique) donnant lieu aux cipolins et aux cornéennes, et ultérieurement à un métamorphisme pyrométasomatique dont les effets se traduisent par le développement d’importantes zones d’altérations hydrothermales à l’origine du développement des minéralisations ferrugineuses et plombo-zincifères.

Les corps minéralisés sont étroitement liés aux bancs calcaires. Les principaux indices minéralisés sont ceux Koudiat Kahla et le Sphinx. Les minéralisations se présentent soit sous forme de fines disséminations imprégnant les carbonates hôtes, soit sous forme de remplacements massifs à l’origine du développement des amas stratifromes et/ou stratoïdes. Les minéralisations de type remplissage d’espaces ouverts (filons, veines, stockworks) sont économiquement moins importantes que leurs équivalents de type substitution.

La paragenèse minérale primaire est constituée principalement d’oxydes (hématite-magnétite) auxquels s’ajoutent les sulfures (pyrite, chalcopyrite, galène et blende). La présence de la tétraèdrite est plutôt sporadique. Les minéraux de gangue non sulfurés sont constitués par la calcite.

La mise en place des minéralisations Fe-Pb-Zn-Ba s’accompagne du développement, aussi bien au niveau des roches encaissantes (exo-skarns) qu’au sein de l’intrusif lui-même (endo-skarns), d’importantes zones d’altérations hydrothermales dont l’intensité des transformations dépend de la position spatiale des zones hydrothermalisées par rapport au corps intrusif. Les altérations progrades, s’effectuant à de hautes températures, se développent au voisinage immédiat des corps intrusifs. Elles se manifestent par le développement de roches à grenat et à pyroxènes. Quant aux altérations rétrogrades intervenant à de plus basses températures au cours du refroidissement progressif du système hydrothermal et son envahissement par les fluides aqueux, elles conduisent au développement d’une paragenèse minérale dominée par les minéraux hydratés tels que les amphiboles, les chlorites, les micas, le talc, la calcite et le quatrz.

L’ensemble des caractéristiques minéralogiques évoquées plus haut, montre que les minéralisations ferrugineuses et plombo-barytiques de la région de l’Aïoun sont rattachées aux minéralisations de type skarn. Mots-clés : Taghilast, Maroc oriental, altérations hydrothermales pyrométamsomatiques, skarn.

INTERPRETATION DES ZONATIONS CHIMIQUES ET DES STRUCTURES DE CROISSANCE DES GRENATS ET DES PYROXENES DES SKARNS DE LA KABYLIE DE COLLO (N.E

ALGERIEN)

Youcef BOUFTOUHA Université de Jijel, Faculté des Sciences, Département des Sciences de la Terre,

BP. 98 Ouled-Aissa Jijel, 18000, Algérie. E-mail : Les grenats formant la zone interne des colonnes métasomatiques des skarns de la Kabylie de

Collo (Nord-Est Algérien) appartiennent à la série grossulaire-andradite. La composition chimique et les caractères optiques de ces grenats permettent de distinguer deux

générations de grenats :

[email protected]


- une première génération de composition proche de l'un des deux pôles (grossulaire et/ou andradite) parfaitement isotrope ;

- une deuxième génération de composition intermédiaire (ougrandites), montrant en lame mince une anisotropie marquée par des zones concentriques parallèles à la bordure du cristal, alternativement isotropes et anisotropes (macles en lamelles) et par secteurs plus ou moins réguliers (macle en secteur ou macle de type pyrénéite).

Les profils de variation chimique obtenus par traversée à la microsonde électronique sur des sections de grenat zonées laissent apparaître une superposition d'une zonation chimique Fe3+/Al et/ou Fe2++Ti4+/Al à une zonation optique de biréfringence en lamelles.

La substitution du Fe3+ par Al et/ou du Al par le couple (Fe2++Ti4+) dans le site octaédrique du grenat en fin de processus métasomatique, semble être à l'origine d'un désordre dans la structure cristalline du grenat qui se traduit par une anomalie optique.

Les pyroxènes du skarn de la mine de fer d’Ain-Sedma-Cap Bougaroun, appartenant à la série diopside/hédenbergite se particularisent par une structure zonée, caractérisée par un cœur de composition johannsénnite et une bordure de composition hédenbergite.

L’analyse minéralogique de ces pyroxènes montre que le passage d’une composition de pyroxène à une autre se fait par saut brusque de composition. Cette particularité et assez caractéristique de la percolation. Par ailleurs, la traversée à la microsonde électronique de sections zonées de ces pyroxènes, montre que les variations de composition chimique et les structures de croissance sont liées à des substitutions chimiques du Mn et Fe par le Mg au cours du processus métasomatique.

Les fluctuations de composition chimique dans les grenats et les pyroxènes des skarns de la Kabylie de Collo, traduisent bien les brusques variations dans les conditions physico-chimiques du contexte géologique de formation de ces skarns. Mots clés: Skarns, grenats, pyroxènes, zonation chimique, zonation optique, structure de croissance.

DETERMINATION, A PARTIR DU GISEMENT D’AIT BOUZID, DES GUIDES DE PROSPECTION DE NOUVEAUX GISEMENTS ZINCIFERES DANS LE MASSIF VOLCANIQUE

DE OUED AMIZOUR (ALGERIE)

Tayeb BOUIMA et Abdellah BOUGUERRA Département des sciences de la terre ; Faculté des sciences ; Université Ferhat Abbas ; 19000 ; Sétif – Algérie.

[email protected] Faisant partie du volcanisme miocène du littoral méditerranéen en général et du complexe volcano-

plutonique d’Amizour-El Aouana en particulier, le massif volcanique de Oued Amizour, allongé selon la direction WSW-ENE, est situé à 9 Km au SSW de la ville de Bejaia et occupe une superficie de 60 Km2 environ.

D’une épaisseur totale de1100m, le massif est constitué : • de deux assises volcaniques et volcano-sédimentaires : une assise inférieure, composée d’une

alternance de tufs et de laves andésitiques, surmontée par une assise supérieure dacitique ; • de granitoïdes développés autour du massif ainsi que sous forme d’injection au sein de celui-ci ; • de sills et de filons granito-syénitiques. Des structures tectoniques synvolcaniques, de directions surtout WSW-ENE, semblent être

responsables des éruptions volcaniques (volcanisme de type fissural). Parmi ces structures, on cite la faille de Neft-Larbi, caractérisée par une forte silicification et soulignée par un relief positif allongé selon la même direction.



La localisation du gisement zincifère d’Ait Bouzid dans la terminaison WSW de cette faille, au dessus d’un pluton granitique, conduit à poser la problématique de la structure responsable de la canalisation ou de l’apport des solutions minéralisatrices, qui est :

• soit l’intrusion granitique sous-jacente ? • soit la zone faillée de Naft-Larbi ? L’examen de :

1. la morphologie du corps minéralisé qui ne reflète en aucun cas la forme périphérique du corps granitique (croissant) et qui est sub-stratiforme et sub-concordant avec les volcanites à pendage sud ;

2. la variation d’épaisseur qui diminue au fur et à mesure qu’on s’éloigne de la zone faillée de Naft Larbi ;

3. la variation des altérations hydrothermales qui sont fonction de l’éloignement de cette faille, dont l’association la plus proche est caractérisée par une silicification, alunitisation et pyritisation, suivi par une propylitisation (kaolinitisation, chloritisation, épidotisation, calcification, sericitisation), étroitement liée avec la minéralisation plombo-zincifère. Enfin, la zonalité se termine par l’association gypse-anhydrite-barytine ;

4. la présence à proximité du massif granitique de cette dernière association de basse température avec des minéraux de haute température (magnétite-tourmaline) et qui sont génétiquement précoces, confirme la postériorité de l’altération hydrothermale minéralisatrice (fumerollienne) par rapport à l’effet de l’injection de ce corps granitique.

Les quatre facteurs décrits précédemment militent plutôt en faveur d’une liaison de la minéralisation avec la zone faillée de Naft Larbi, qu’avec le corps granitique.

La localisation du gisement dans des tufs andésitiques fortement altérés, surmontés par un sill granito-syénitique compact, dont le mur est touché par cette altération et certaines contaminations de la minéralisation zincifère, indique la postériorité de la mise en place de cette dernière. Elle indique aussi que les tufs andésitiques ont joué le rôle de piége, alors que le sill imperméable a joué le rôle d’écran des solutions minéralisatrices.

Les conditions de localisation du gisement zincifère d’Ait Bouzid, décrites précédemment permettent de tirer des guides de prospection pour d’autres gisements de même type dans le massif volcanique de Oued Amizour, et qui sont : le sommet de l’assise inférieure ; les tufs andésitiques surmontés par un faciès imperméable (sill granito-syenitique) ; l’altération hydrothermale caractéristique ; la proximité immédiate des failles de direction WSW-ENE en général et de la faille Naft-Larbi en

particulier ; le relief positif allongé le long de ces failles.

Mots clés : Algérie, Oued Amizour, Ait Bouzid, Guides de prospection, volcano- sédimentaire, minéralisation polymétallique.

SUR LA TYPOLOGIE DES GISEMENTS DU MASSIF VOLCANIQUE D’EL AOUANA (EX.CAVALLO) (ALGERIE)

Tayeb BOUIMA

Département des sciences de la terre ; Faculté des sciences ; Université Ferhat Abbas ; 19000 ; Sétif – Algérie. [email protected]

D’une superficie de 30 km2, le massif volcanique post Miocène d’El Aouana est situé sur le littorale

méditerranéen à 20 km à l’Ouest de la ville de Jijel.



Le massif présente une structure de caldeira d’affaissement orientée NE-SW. Il est constitué d’une série volcanique d’environ 1200 m d’épaisseur où on y rencontre deux formations bien distinctes :

- la Formation inférieur de Bou Soufa : de composition andésitique à forte altération hydrothermale, - la Formation supérieur de Port Maria : de composition essentiellement acide (dacitique et

rhyolitique). Au sommet de la première formation se localisent deux gisements à minéralisation stratiforme

montrant des paragenèses minérales différentes d’un gisement à l’autre : le premier, dit de l’Oued el-Kebir, est cuivro-poly métallique et le second, dit de Bou-Soufa, est cuprifère.

Le gisement d’Oued El-Kebir

Ce gisement est représenté par un amas sulfureux encaissé dans des tufs andésitiques d’environ 30m d’épaisseur à altération hydrothermale intense et à granulométrie décroissante jusqu’à ce qu’ils deviennent carrément argileux vers leur sommet.

En fonction de l’éloignement d’une zone sous jacente fortement silicifiée et supposée être le centre d’émission volcanique, l’altération hypogène dans le gisement montre une zonalité verticale qui débute par une zone à silicification - alunitisation - kaolinisation suivie par une autre à silicification- séricitisation- carbonisation-chloritisation - kaolinisation avec la quelle est liée la concentration métallique. La zone altérée se termine par une argilisation (montmorillonite, kaolinite, chlorite).

Avec la diminution considérable de la pyrite vers le haut du corps métallifère, la minéralisation passe par l’intermédiaire d’un amas baryto- plombifère à barytine et galène d’une concentration cuprifère en stockwerk représentée par la chalcopyrite, la bornite, la chalcocite, la covelline et l’enargite, vers un amas de plomb –zinc à galène et blende.

Le gisement de Bou-Soufa

Autres que la minéralisation cuprifère localisée à proximité des corps sub volcaniques et intrusifs ainsi que le long des fractures cassantes, est signalée à Bou-Soufa une autre minéralisation qui s’organise autour d’une cheminée volcanique à altération fumerollienne.

Elle se localise au niveau des tufs andésitiques à granulométrie variable, intercalées avec des coulées de laves et de sills porphyriques de même composition (andésitique).

Les corps prennent naissances à partir de la cheminée par une minéralisation cuprifère (essentiellement à enargite) et se biseautent lorsque qu’on s’éloigne de cette cheminée où se manifeste une très faible minéralisation plombo- zincifère et gypseuse.

Vers la même direction le minerai de cuivre lui-même varie d’une zone à prédominance d’enargite suivie par une autre à prédominance de bornite et se termine par celle à prédominance de chalcopyrite.

L’altération hypogène est caractérisée par l’apparition à degré variable irrégulier de l’alunitisation, la silicification, la séricitisation, la chloritisation, la kaolinisation et de la carbonisation des andésites où la minéralisation cuprifère coïncide avec la prédominance de ces quatre derniers types d’altération avec une faible manifestation de la pyrite.

En conclusion, ces caractéristiques nous permettent : • d’attribuer un mode épigénitique de dépôt pour les deux gisements ; • d’attribuer le gisement de l’Oued El Kebir au type «Amas pyriteux associés à des roches

volcaniques » et le gisement de Bou Soufa au type « Gisement à Enargite »

Mots clés : Algérie, El Aouana, Oued El Kebir, Bou Soufa, volcanisme, cuivre, polymétaux, Gisement, classification.


APPLICATION DES GÉOSTATISTIQUES POUR CARACTÉRISER LA GÉOCHIMIE DE SURFACE DANS LE BASSIN VERSANT DU SOUSS

M. BOUIMIZAR et A. ELMOUDEN

Laboratoire de Géologie Appliquée et Géo-Environnement, Faculté des Sciences, Université Ibn Zohr, BP. 8106, Hay Dakhla, Agadir, Maroc.

Au cours des deux dernières décennies, le bassin versant du Souss a fait l’objet de plusieurs

études géochimiques. Des centaines des teneurs en métaux lourds et en éléments majeurs couvrent des dizaines de sites sont disponibles. Ces sites concernent les roches mères saines, les roches altérées, les sols, les sédiments superficiels fluviatiles de l’oued Souss et de ses affluents et les sédiments estuariens. En effet, ces données pourraient constituer une importante mine d’informations à dépouiller. Ce travail présente l’intérêt des géostatistiques dans l’interprétation de ces données dont le but est de mettre en relief les composantes anormales nécessaires aux études géo-environnementales.

L’utilisation des techniques statistiques multi-variables permet d’une part de caractériser géochimiquement l’ampleur de l’altération météorique exercée au niveau du bassin versant du Souss et d’autre part d’identifier le comportement géochimique des sédiments et leur contamination métallique induite par les effluents urbains et industriels déversés dans le système hydrologique du Souss. De ce fait on a utilisé les méthodes statistiques suivantes : la matrice de corrélation, l’analyse en composantes principales (ACP) et la classification ascendante hiérarchique (CAH).

Le dépouillement des résultats d’analyses permet de conclure que l’altération dans le bassin versant du Souss est très modérée du fait du climat aride de la région. Ainsi elle a permis de dégager les anomalies métallifères que présentent les sols. Au niveau des sédiments fluviatiles et estuariens, l’analyse a permis de distinguer trois groupes : le premier est constitué par des échantillons de l’Oued Souss qui représentent le fond géochimique naturel, le deuxième groupe présente des sédiments fluviatiles des affluents contaminés comme l’Oued Issen qui draine les roches évaporitiques du Trias et le troisième groupe concerne principalement les sédiments du bas estuaire pollués particulièrement par Pb, Cu et Zn par des effluents domestiques et industriels que l’estuaire reçoit. Mots clés : Oued Souss ; bassin versant ; géochimie ; pollution métallique ; géostatistiques

PHOSPHATE: MOROCCAN GEORESSOURCE STRUCTURAL CHARACTERIZATION

Fatima Zahra BOUJRHAL 1,2, Bouchra SGHIR 1, Rajaa CHERKAOUI EL MOURSLI 2, Said OSSAM 1 1 Faculté des Sciences, Laboratoire de Physique Nucléaire, Av. Ibn Battouta, B.P. 1014, Rabat, Maroc,

2 Faculté des Sciences et desTechniques, B.P. 523, Beni Mellal, Morocco, [email protected] The strongest point of Moroccan industry is phosphate mining. Morocco controls approximately two

thirds of the world's phosphate reserves, placing it in a higher league than its major competitors, Republic of China, Russia, and the United States.

The principal compound of this phosphate is apatite, mineral who finds applications in all the fields; medicine, biology, geology, nuclear power… The characterization of these sedimentary apatite was carried out by various techniques (Electron microscopy and X-Ray diffraction) giving the similar and/or complementary results. Microanalysis by electron microscopy (SEM or TEM) gives an idea on external and internal morphology, the chemical composition and the structure of the mineral, especially. By SEM, the technique of spectrometry by energy dispersion (EDX) gives a qualitative and quantitative analysis whereas the technique of spectrometry by wavelength dispersion (WDX) makes X-cartographies of the elements



constituting the grains of the samples., the visualization of the structure and the microstructure of apatite by TEM, allows to measure the size of crystallites. The results obtained by electron microscopy were confirmed by the diffraction of the rays.

Keyword: Sedimentary phosphate, Apatite, Structure and microstructure, Characterization, XRD, SEM TEM.

AN EXAMPLE OF HARD ROCK AQUIFER CONCEPT FOR WATER PROSPECTION Marion BOURGES 1, Marie-Charlotte BRES 1, Mélanie CARILLO 1, Johann TUDURI 1, Olivier POURRET 1,

Katia BESNARD 2 1 Institut Polytechnique LaSalle Beauvais, 19 rue Pierre Waguet, 60026 Beauvais Cedex France. E-mail :

[email protected] 2 Veolia Environnement Recherche & Développement, Direction de l'environnement, Gestion des Ressources et

Modélisation Environnementale, 36, rue de Liège - 75008 Paris- France The study lies on the analysis of the weathering hercynian Mont Lozère granite profile, in the vicinity

of Pont de Montvert (France). The sector of The Fromental has been considered to characterize a hard rock aquifer.

According to Wyns and coworkers (e.g., Dewandel et al., 2006), it exists a granite weathering profile constituted by a fissured layer, a laminated layer and a granitic sand. The fresh basement’s weathering is linked to the biotite alteration. The shattering of biotite into micaflakes leads to a main horizontal fracturation. This fracturation, added to a vertical fracturation (linked to tectonic events), causes a porosity fracturation.

The present study is based on cartography of the different weathered granite layers, water gathering and is further completed by (i) macroscopic and microscopic rocks observations, (ii) an evolution of weathering minerals proportion statistical analysis and (iii) a fracturation statistical study.

The fissured layer is characterized by a sub-vertical joint pattern. At the opposite, the foliated horizon shows a sub horizontal joint pattern. An increase of alteration minerals, such as chlorite and sericite, is observed at the expense of minerals like biotite and K-feldspar. The quantity of these minerals tends to decrease when the level of weathering increase. There are two different alteration models which are governing the chemistry of the waters and the granite weathering. The aquifers, which own a calcareous sedimentary layer, show very conductive waters (i.e., linked to the strong dissolution of calcareous in water). The sedimentary layer seems to inhibit the granular disintegration into boulders. However, the limestone does not stop the process of alteration on the scale of minerals. At the opposite, aquifers, without sedimentary layer, present few conductive waters and a ruined landscape with many granitic blocks. Finally, the measured porosity of the foliated granite reveals a 6% porosity as regards 1.5% for the fissured one. Considering a 3D modeling, a water volume of one million cubic meters can be considered for The Fromental area. That allowed a small supply of about fifty persons.

To conclude, despite its quite low efficient porosity, granite presents fracturation porosity. This is both generated by tectonically faults and an intense hydrolyzing weathering. The typical weathering profile agrees with previous studies. It is divided into the following layers: the fresh basement (which assumes the aquifer transmissive function), the laminated layer and alterite (assuming the aquifer capacitive function). Hard rock aquifers are modest in terms of productivity compared to those of other aquifers types (e.g., sandy, karstic aquifers). Nevertheless they are geographically widespread and therefore suitable for populations living in surrounding regions. This kind of aquifer will thus play a significant factor in the economic development of arid or semi-arid area where there is less surface water. This geological and


hydrogeological conceptual model of granite aquifer needs to be valorized through the precised mapping of weathering layers and some geophysical prospection in order to managed water resource at the catchment’s scale. Keywords: Hard rock aquifer, weathering, granite, biotite, fracturation, alterite References: Dewandel, B., Lachassagne, P., Wyns, R., Marechal, J.C., Krishnamurthy, N.S., 2006. 3-D geological and

hydrogeological conceptual model of granite aquifers. Journal of Hydrology 330, 261-274.

SIGNIFICATION DE LA PARAGENESE A PHLOGOPITE-SPINEL ET CORINDON- SAPHIRINE DANS LES PERIDOTITES A GRENAT DE BENI BOUZERA (RIF INTERNE MAROC).

M. BOUYBAOUENE 1, R. ALAMI 1, F. EL ATRASSI 2, A. BARICH 1, V. BONNEAU 2, F. BRUNET 2,

M. BOUYZAOUERN 1 1 Faculté des sciences département de géologie BP 1014 Rabat Maroc.

2 ENS labratoire de géologie 24 Rue Lhmond 75005 Paris France Le massif ultrabasique de Beni Bouzera (Rif interne) d'une épaisseur de 5Km de diamètre est

formé en grande partie des péridotites à spinel il comporte à son toit un liseré de péridotites à grenat de l'ordre de 100 m d'épaisseur, au contact des roches métamorphiques du faciès granulitiques de HT HP (16 – 20 Kbar, 860°C).

L'étude détaillée récente de ce contact cisaillant entre les deux formations, montre la présence des serpentinites et des intercalations de péridotites métamorphisées sous jacentes à des granulites déformées. La foliation est bien marquée et continue dans les deux ensembles de roches, avec une succession continue des micro zones métamorphiques à paragenèse très diversifiée mono ou biminérales, son originalité est la disposition spatiale en 3 zones millimétriques à centimétriques, intercalées et séparant les péridotites à grenat et spinel des granulites à grenat et disthène :

- zone à phlogopite, orthopyroxène, spinel, grenat. - one à corindon, saphirine, grenat. - zone spinelle sillimanite grenat. La géochimie des différentes phases montre qu'il s'agit des paragenèses hyperalumineuse

(corindon, saphirine spinelle) et magnésienne (phlogopite, enstatite) les conditions thermobarométriques de cristallisations indiquent des températures de 700 à 900°C pour des pressions de 9 à 10 Kbar dans le domaine de la stabilité de la saphirine sillimanite corindon. Ces conditions révèlent que les roches formant le toit des péridotites ont subi une évolution métamorphique à haute température liée à une décompression pendant ou après leur mise en place en profondeur à la base de la croûte, épaisse d’environ 60Km. Des processus hydrothermaux interviennent également et conduisent à la contamination métasomatique des péridotites au contact des roches crustales riches en fluide et qui sont à l’origine de la cristallisation des phlogopites et amphiboles. Ce contact n'est éventuellement q’ une zone de cisaillement empruntant la limite entre la croûte et l'asthénosphère. Mots clés : Phlogopite, Corindon, Saphirine, Métasomatose des péridotites, Rif.


CARACTERISATION ET MODELISATION DES RESERVOIRS DE LA ZONE 7 DU CHAMP DE HASSI MESSAOUD EN VUE DE LA SELECTION ET OPTIMISATION DES PUITS

CANDIDATS AU SHORT RADIUS

Rabah CHAOUCHI, Brahim DAHA et Moussa SADAOUI. Département Gisements Miniers et Pétroliers, FHC, Université de Boumerdès 35000 Algérie.

E-mail : [email protected] Le champ de HASSI MESSAOUD est connu pour l’hétérogénéité de la distribution des paramètres

pétrophysiques et pétrographiques. Ainsi plusieurs techniques ont été établies pour une meilleure exploitation de l’huile emprisonnée dans le réservoir (acidification, fracturation hydraulique, short radius, …). Parmi ces techniques, la plus utilisée est celle de la reprise des puits en short radius, ou plusieurs puits ont pu être repris après l’arrêt de leur production à cause de leur très faible débit.

Dans cette étude nous allons établir une évaluation des puits en short radius repris dans notre secteur d’étude. Elle sera basée sur le traitement des données avec un logiciel géostatistique et sur le résultat de la modélisation obtenue, de même elle portera sur la tendance des variations des paramètres porosité et perméabilité pour pouvoir indiquer les drains et les directions favorables à l’exploitation. Ainsi les puits secs ou à faible débit pourrons être repris en short radius afin d’optimiser la production.

Pour cela nous avons réalisé un modèle pétrophysique en nous basant sur les données de carottes et les données de diagraphie (élan), Ce modèle a été fait à la Sonatrach / Division Production dans la zone 7 du champ de HASSI MESSAOUD. Le traitement des données pétrophysique par Grid Stat a permis la modélisation du secteur étudié et l’estimation des puits en short Radius existants dans le secteur étudié.

Mots clefs : Hassi Messaoud, hétérogénéité, pétrophysiques, short radius, modélisation et Grid Stat.

LA METEORITE DE TAMDAKHT DESCRIPTION DE LA DERNIERE CHUTE MAROCAINE

Hasnaa CHENNAOUI AOUDJEHANE 1, Albert JAMBON 2, Michèle DENISE 3, Omar BOUDOUMA 4,

Jérôme GATTACCECA 5

1 Université Hassan II Ain Chock, Faculté des Sciences, Département de Géologie, BP 5366 Maârif Casablanca Maroc ([email protected])

2 Université Pierre et Marie Curie Paris6 Laboratoire MAGIE, 4 Place Jussieu, Paris 5ème France 3 Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, Laboratoire d’Etude de la Matière Extraterrestre, Rue Buffon Paris 5ème France

4 Université Pierre et Marie Curie Paris6, Service du MEB, 4 Place Jussieu, Paris 5ème France 5 Université d’Aix en Provence, CEREGE…

Le samedi 20 Décembre 2008 à 22h37, le Maroc a vécu la chute d’une météorite dans la région de

Ouarzazate. L’objet a été vu, entendu et ressenti par un grand nombre de témoins oculaires. Des témoignages ont été collectés venant des villes d’Agadir, Ouarzazate, Marrakech, Ourika, Tahnaout, Ait Ourir. L’information est parue dans le quotidien Al Massae du 27 Décembre. Au départ, l’objet a été assimilé à un débris de satellite comme cela a été le cas en 2006, mais dès le début du mois de Janvier, les premiers fragments ont commencé à être retrouvés.

Les premiers témoignages ont poussé à prévoir l’impact dans les environs d’Ait Ourir (région de Marrakech), mais en cette période de l’année, les montagnes du Haut Atlas étant particulièrement enneigées, il a été impossible de prévoir une mission de terrain. Quelques jours plus tard, il s’est avéré que




la chute avait eu lieu plus près de la région de Ouarzazate, près du village de Tamdakht. Nous nous sommes déplacés sur le terrain, ce qui nous a permis de confirmer la chute de la météorite, de repérer quelques impacts et de prélever quelques débris de la météorite en vue d’une classification certaine. La collaboration avec les chercheurs de météorites a été exemplaire.

Les résultats de l’observation pétrographique et minéralogique, les analyses à la microsonde électronique et les mesures des isotopes de l’oxygène ont permis de classifier cette météorite comme une chondrite ordinaire de type H5, avec un degré de choc moyen S3 et une altération terrestre quasi-nulle W0. Nous avons estimé la masse totale à environ 100 kg. Les masses des échantillons varient entre environ 30 kg et 300 g. Les échantillons plus petits n’ont pas pu être récupérés pour le moment à cause de la neige qui recouvrait les montagnes. L’ellipse de chute a été tracée avec un grand axe orienté N 74°.

Après la météorite de Benguerir (22 Novembre 2004), il s’agit de la deuxième chute de météorite marocaine, ayant eu une description scientifique aux normes internationales, en un temps très court, et ce grâce à la collaboration active de chercheurs de météorites, de laboratoires de recherche Marocains et de laboratoires de recherche Français. Le travail réalisé sur cette chute devrait servir d’exemple pour les chutes et trouvailles à venir mais il reste encore à améliorer les procédures en utilisant en particulier l’internet. Les auteurs remercient l’ONHYM pour la confection des lames minces.

CARACTERISATION GEOTECHNIQUE DU MASSIF ROCHEUX D’ACHEMECHE, DISTRICT MINIER D’EL HAMMAM (MAROC CENTRAL) : CONCEPTION DES STRUCTURES DE SOUTENEMENT

Bennaceur CHOUHANI 1, Anouar KESEMAT 1 & Hmidou EL OUARDI 2

1 Société SAMINE El Hammam, Groupe MANAGEN-ONA, Service fond. E-mail : [email protected] 2 Equipe Géophysique-Géotechnique, Université Moulay Ismail, Faculté des Sciences, Département de Géologie, BP.

11201 Zitoune, Meknès, Maroc. E-mail : [email protected]

Nous présentons ici les résultats d’une étude géotechnique menée sur le gisement d’Achemèche, dans le district minier d’El Hammam, au NE du Maroc central hercynien, dont l’objectif principal est la caractérisation du massif rocheux du gisement. Cette étude envisage par la suite l’élaboration des structures de soutènement des chambres d’exploitation des travaux d’accès à la mine. Elle vise la caractérisation structurale et la reconnaissance de la résistance du massif rocheux à travers le levé de la fissuration in situ, les mesures des RQD et la caractérisation empirique et numérique des différents matériaux.

L’objectif principal du renforcement et du support est de garder l’excavation ouverte et sécuritaire durant toute sa durée de vie utile. Le soutènement doit surtout garantir la sécurité des ressources humains et des équipements miniers.

Ainsi, le rocher d’Achemèche a été étudié de point de vue structural et mécanique, de même il a été caractérisé numériquement. Ses caractéristiques sont déterminées par différentes méthodes et approches. La caractérisation structurale (levé de fissuration, mesure des RQD) concerne la détermination des familles de fissures responsables des problèmes de stabilité, en se basant sur un levé in situ et une analyse des données des sondages carottés. Ainsi, 12 sondages carottés, parmi les sondages existants, ont été sélectionnées pour cette étude.

La caractérisation mécanique est réalisée à travers une collecte et une analyse des données existantes dans la mine est suivie d’une classification empirique et le calcul du soutènement par les méthodes NGI et RSR. Enfin, l’étude de stabilité numérique locale et globale à l’aide des outils numériques




de conception (Unwedge, Phase 2) permettent la détermination des contraintes, facteur de sécurité régnant à l’échelle de l’excavation et les panneaux du gisement.

A travers cette étude, nous proposons les recommandations suivantes pour améliorer les conditions de stabilité :

- Une bonne caractérisation mécanique des différents faciès rencontrés, - Etablissement d’un programme de contrôle des terrains et de localisation des zones à haut

risque ; - Réaliser des essais d’arrachement des boulons in situ et les essais de mesure de convergence

des parements, afin de s’assurer de l’efficacité du boulonnage; - La surveillance des excavations et l’identification des hétérogénéités possibles du massif

rocheux ainsi qu’une planification raisonnable capable d’assurer les conditions de sécurité ; - Accorder une grande importance aux techniques de purge qui dans certains cas peuvent assurer

la stabilité des parements même parfois sans soutènement.

RELATION TECTONIQUE-MAGMATISME-MINERALISATION DANS LE DISTRICT MINIER D’EL HAMMAM (EXTREMITE NE DU MAROC CENRAL)

Ilham CHRAIBI 1, Fouad TALBI 1, Mohamed JADID 1 & Hmidou EL OUARDI 2

1 Faculté des Sciences, Département de Géologie, BP 524, 60000-Oujda-MAROC - [email protected] 2 Faculté des Sciences, Département de Géologie, BP. 11201 Zitoune, Meknès, Maroc

Le district minier d’El Hammam, situé dans la partie nord-orientale du massif hercynien central,

constitue un des plus importants gisements filoniens de fluorine à l’échelle du Maroc. Le champ filonien de ce district s’étend sur environ 8 Km, de Jbel Bergamou au Nord-Est au Jbel Moufrès au Sud-Ouest ; les filons exploités suivent généralement l’accident d’El Hammam, qui constitue le prolongement NE de la faille majeure de Smaâla. Par ailleurs, ces filons paraissent discontinus et sous forme lenticulaire ; ils correspondent à des lentilles de 70 à 100m d’extension et de 2m en moyenne de puissance. Le remplissage des filons est constitué de fluorine violette, verte et blanche, et accessoirement de quartz et de calcite.

Le gisement d’El Hammam est encaissé dans un synclinal caractérisé par des formations schisto-gréseuses et conglomératiques du Viséen supérieur. Ces unités sont subverticales au voisinage du filon. Les principaux filons à fluorine sont encaissés au mur de l’accident régional d’El Hammam, notamment le filon de Bergamou et celui de Gouaida ouest.

Schématiquement, on distingue deux phases de minéralisation : une phase bréchique précoce, qui correspond à des éléments de calcite cimentés par de la fluorine ; et une deuxième phase de minéralisation rubanée formée par une succession de fluorine-sulfures-quartz, traduisant une arrivée de fluide en injections multiples.

La mise en place de cette minéralisation fluorée a eu lieu au cours du rejeu normal-dextre des failles N10-40 dans un contexte trantensif. La disposition des fentes de tension en échelon et le développement de la foliation indiquent un jeu dextre, contemporain du remplissage à calcite et fluorine

Ces failles transtensives sont nettement accompagnées d’un hydrothermalisme boré et fluoré. Elles sont aussi sillonnées par des veines de tourmaline et, localement, par des filonnets à minéralisation stanno-tungstifère.

L’activité magmatique dans la région s’est traduite d’abord par des manifestations basiques (dolérites sous forme de dykes, de sills et de coulées basaltiques sous forme de pillow lavas dans le secteur d’Achemèche). Ces roches sont affectées par la schistosité principale engendrée par les phases de plissement majeur et qui s’accompagne par un déversement des structures au SE. Par ailleurs, et pendant



les phases tardi-hercyniennes essentiellement cassantes, durant le Stéphanien, le magmatisme est devenu acide à signature calco-alcaline potassique, représenté par le granite à biotite d’El Hammam.

La différenciation magmatique de ce granite, donnera lieu à un leucogranite bien exprimé vers l’apex du corps magmatique et qui va glisser à des niveaux hypovolcaniques (jusqu’à 4 Km de profondeur) à l’aplomb de ces failles décrochantes. L’ultime expression de ce magmatisme se traduit par des dykes de microgranite d’âge autunien (Permien inférieur) d’une part et, plus tardivement, par des lamprophyres saxo-thuringiens d’autre part. Ces derniers, à cachet alcalin, annoncent le début de la distension qui va se concrétiser au Trias supérieur-Lias inférieur.

En s’appuyant sur des données structurales, pétrologiques et géochimiques, le lien génétique entre la tectonique, le magmatisme et les minéralisations s’avère de plus en plus évident, dans un cadre tectonique transtensif, caractéristique des phases de déformations cassantes tardi-hercyniennes.

MINERALISATIONS D'ORIGINE HYDROTHERMALE DU CONTACT BASALTE-SEDIMENT DU TRIAS D'ARGANA : CARACTERISATIONS ET CONTEXTE DE DEPOT

Lahcen DAOUDI 1, Abdelouahab KNIDIRI 1 & Mohamed RHALMI 2

1 Département des Sciences de la Terre, Faculté des Sciences et Techniques, B.P. 549-Marrakech. [email protected]

2 Département de Géologie, Faculté des Sciences et Techniques, B.P. 523, 23000 Béni Mellal. Dans le bassin d’Argana (Haut Atlas occidental), la série sédimentaire détritique du Trias est coiffée

par une série de basalte tholéïtique dont l’épaisseur varie d’une région à une autre. La limite entre ces deux aspects de roche se caractérise par un niveau de couleur vert blanchâtre de 1 à 2 m d’épaisseur entrecoupé par des veinules noires, communément appelée terre cuite. Ce niveau correspond à un niveau minéralisé caractéristique qu’on retrouve dans le couloir d’Argana, ainsi que dans la plupart des domaines du Maroc (Moyen Atlas, Méséta,…). L’analyse minéralogique, par diffraction des rayons de X et par microscopie électronique à transmission et à balayage, de ce niveau permet de mettre en évidence les phases minérales suivantes : talc, chlorite, corrensite, smectite et quartz. La couleur blanchâtre de ce niveau est principalement due au talc dont la teneur peut atteindre 40 % de la fraction minérale. Au diffractogramme, le talc se caractérise par une raie de diffraction étroite et très stable à 9,3 Å.

Dans le monde, les gisements de le talc peuvent être d’origine métamorphique (associé aux roches métamorphiques) ou hydrothermal. Dans ce dernier cas les gisements sont associés dans la majorité des cas aux roches dolomitiques, qui apportent le magnésium nécessaire à la cristallisation du talc. La silice est soit présente dans les sédiments, soit introduite par des solutions hydrothermales. La tectonique joue un rôle majeur dans la genèse des dépôts de talc car elle permet aux fluides de pénétrer la roche, créant une micro perméabilité qui facilite les réactions avec l'encaissant.

Dans le cas des gisements triasiques du Maroc en général et d’Argana en particulier, la coulée de basalte triasico-liasiques s’est mise en place dans une sédimentation finement détritique d’argiles et de silts. Alors que la silice nécessaire à la cristallisation du talc peut provenir à la fois du sédiment siliceux et de la solution hydrothermale, le magnésium quant à lui ne peut provenir que du fluide hydrothermal. Ceci explique la cristallisation d’autres phases minérales plus pauvres en magnésium tels que la corrensite et la smectite et de phases plus siliceuses tel que le quartz, qui constituent les principales impuretés de ce gisement. Ce processus permet donc de donner un talc de mauvaise qualité. Par ailleurs, les études que nous avons réalisées récemment montre que l’effet thermique de la coulée de basalte sur les minéraux argileux détritique s’exprime jusqu’à une profondeur d’environ 20 mètres sous la transition basalte-sédiments, alors que la zone minéralisée contenant le talc ne dépasse pas deux mètres d’épaisseur. Ceci est dû à faible la porosité des sédiments d’une part, mais surtout à l’absence de faille, du fait que le



sédiment est hydroplastique pendant la mise en place de la coulée de basalte. Les fluides hydrothermaux sont donc piégés dans la partie superficielle de la série sédimentaire. Ceci permet de mettre en évidence le rôle majeur joué par la tectonique dans la genèse des dépôts de talc. Mots clés : Talc, hydrothermalisme, Argana, Trias, Maroc.

ENVIRONNEMENTS SEDIMENTAIRES DU DEPOT PLIOCENE DE L'ATLAS SAHARIEN ORIENTAL (NE DE L'ALGERIE, BASSIN D'EFFONDREMENT DE TEBESSA)

A. DEGAICHIA 1, M. HAMIMED 1 et R. LAOUAR 2

1 Département des Sciences de la Terre et de l'Aménagement, Université de Tébessa. [email protected] 2 Département de Géologie, Université de Annaba. [email protected]

La succession des lithofaciès identifiée nous aide à définir l'évolution cyclique et les

paléoenvironnements du dépôt pliocène de l'Atlas saharien oriental (bassin d'effondrement de Tébessa). La base de notre série étudiée est corrélable au modèle lithofaciologique de Miall (1978) du type Trollheim dans lequel la sédimentation est dominée par des coulées de débris et des galets bien imbriqués indiquant une paléopente assez importante et une alimentation intensifiées en sédiments lors de certaines périodes de crue assez éphémères. Ces coulées de débris atteignent quelques mètres d'épaisseur, montrent des bases nettes, planes, sans trace de chenalisation (faciès Gm. Gms.), et forme des lobes. Les faciès imbriqués correspondent surtout à des dépôts de crue.

Deux faciès essentiels caractérisent le dépôt pliocène du fossé d'effondrement de Tébessa: faciès parabolique très typique dans les sédiments des profils de Drâa Snouber Sud et Nord, témoignant de sédiment peu évolué ou non évolué et caractérisé par l'absence de tri lors de son transport (classement très médiocre) et un faciès granulométrique type logarithmique moins dominant caractérisant des sédiments riches en fin et indiquant des sédiments qui se déposent par excès de charge après une certaine évolution de transport et cela caractérise surtout les sédiments des profils de Aïn Dibba et Djebel Boutighane.

L'analyse morphoscopique nous a permis de déduire que le transport qui régnait était initialement dans un milieu aquatique avec une présence notable des EL, mais l'enrichissement en EM, nous indique que les EL étaient repris par le vent pour les refaçonner en EM.

La microfaune (Foraminifères planctoniques et benthiques) récolté est remaniée des formations plus anciennes du Crétacé Supérieur et de l'Eocène. On a aussi signalé la présence de certains gastéropodes (Hélicidés) d'eau douce qui vivait au Pliocène supérieur. Les Ostracodes récoltés sont essentiellement des Cypris et sont de très bons indicateurs de salinités très réduite du milieu, alors ils proliféraient dans des eaux douces lacustres.

Selon le diagramme de Passega et Bull jumelés par Degaïchia et les analyses séquentielles et granulométriques, on a pu déduire les modalités de transport et de dépôt et les différents cycles sédimentaires qui se succédaient durant le Pliocène. Les sédiments assez grossiers s'accumulent en fabrique anisotropique (conglomérats) en bas des reliefs dominants jadis, et témoignent de la présence de cônes alluviaux à écoulements divergents (MSI1), ces sédiments évoluent dans le temps et dans l'espace pour nous fournir un agencement séquentiel progressif (MSS2), témoignant de l'installation d'une plaine alluviale assez riche en fraction argilo-sableuse. Ces plaines alluviale progressent pour en déverser dans des deltas lacustres (MSI2) qui ce sont bien individualisés en une mégaséquence régressive assez riche en fraction grossières. Vers le sommet de notre profil et avec l'installation de sédiments distaux plus riches en carbonates et en sédiments détritiques assez fins, c'est une mégaséquence progressive de fermeture



(MSS3) qui prend place et nous renseigne sur le développement d'un milieu lacustre assez étendu et qui permet la coalescence des différentes cuvettes qui jalonnaient le paysage pliocène. Mots clés: Pliocène, Atlas saharien oriental, Tébessa, Paléoenvironnements, Analyse séquentielle, granulométrie, morphoscopie, Ostracodes. Références : DOUGLAS WL & DAVID M (1994)- Analytical sedimentology – Chapman et Hall Edit. – New York – 197 p. FRIEDMAN GM (1967)- Dynamic processes and statistical parameters compared for size frequency distribution of beach

and River Sands – Journ. Sed. Petrol – Vol .37 – n°2 – pp. 327-355.

THE RELATIONSHIP BETWEEN TECTONIC EVOLUTION AND MINERALIZATION IN SOUTHERN MARGIN OF ALTAY，XINJIANG, CHINA

Yongguan DONG1, Chuanlin ZHANG1, Rufu DING2, Gang ZHOU3

1 Nanjing Institute of Geology and Mineral Resources, Jiangsu Province: Nanjing, 210016 2 Beijing Research Institute of Geology for Mineral Resources, 100012

3 No. 4 Geological Party of Xinjiang Bureau of Geology and Mineral Resources, Altay 836500)

The copper, gold, lead, zinc and other non-ferrous metals deposits are produced between 350 Ma and 400 Ma ago in the southern margin of Altay, Xinjiang, China. The wall rock of these ore deposits are volcanic-sedimentary rocks. The isotope characteristics of the large-scale Ashele copper zinc and Keketle lead-zinc deposits shows that the main ore-forming time consistent with that of wall rocks. The study on the isotope chronology of Altay gold deposits have shown that the Altay gold deposits were formed mainly in about 300 Ma ago, and it is the important period for the crust growth in the southern margin of Altay, and the gold ore formation is closely related to the crust growth.

The ore zones can be divided into the south of copper, gold and poly-metal metallogenic belt and the north of lead and zinc metallogenic in south Altay. The different Mineralization belts are related closely with the crust cracking depth. The Cu-Zn and gold deposits were formed near the side of the ocean because of the large depth of crust cracking, small thickness of the crust, the mantle material was pushed up, and the Pb-Zn deposits are related with the neotro-acidic volcanic rock, were formed near the side of the land because of the small depth of crust cracking and the volcanic rocks came mainly from low crust.

The Jungar oceanic crust stopped to nose down to the north in about 300 Ma ago and it collaged on the southern margin of Siberia block, and the crust stretch Collapse, alkaline granite intrusion, mantle material was up into the crust, the crust extension caused the abnormal temperature gradient, the ore-forming fluid began to move to leach ore-forming materials such as Cu, Au, Pb and zn from strata, and the ore deposit were formed in advantaged sites When the temperature being down rapidly.

There are three sources of ore-forming materials in the southern margin of Altay, the first one is from the metamorphic basement, the main part of gold moved with the fluid into the strata of Permian Basin to form gold ore deposits. The second one is from the Permian strata of Basin to form gold ore deposits in ductile shear zone. Third one is from the bottom of the crust. Keywords: Tectonic Evolution, Mineralization, Altay Reference:


Deng J.F., Wang J.B., Qin K.Z., eta la, 1996, Relationship between crustal accretion processes and metallogenic zoning on the southern margin of the Altay mountains, northwest China, In: Progress in geology of Chin, Beijing: China Ocean Press, 258-262

Zhang L.C., 1996, Plate tectonics and its dynamic characteristics in Xinjiang, China. In: Progress in geology of Chin, Beijing: China Ocean Press, 252-256

CAPPADOCIA (CENTRAL TURKEY) AND ITS WONDERFUL FAIRY CHIMNEYS

Adnan DOYEN 1, Kerim KOCAK 1 , Ali Riza SOGUT 1 and Veysel ZEDEF 2 1 Selcuk University, Faculty of Engineering and Architecture, Department of Geology, 42003 Kampus, Konya, Turkey.

E-mail: [email protected] 2 Selcuk University, Faculty of Engineering and Architecture, Department of Mining Engineering, 42003 Kampus,

Konya, Turkey.

Cappadocia (named after Persian word ‘Katpatuka’ meaning ‘the land of beautiful horses’) is a name of large area in Central Turkey, and it is found in the provinces of Nevşehir, Aksaray, Niğde, Kayseri and Kırşehir. It is specifically located on Uçhisar, Göreme, Avanos, Ürgüp, Derinkuyu, Kaymaklı towns and Ihlara Walley. The region is important for its history, geology and natural beauty. The volcanic activity in the area of Hasan dag, Erciyes dag and Göllü dag were initiated in relation with the north-dipping oceanic slab of the African plate since Miocene, which gives rise to the formation of various calc-alkaline volcanic rocks.

The main body of the fairy chimney is composed of soft tuffs, tuffite, volcanic ash, clay and marl while its cap is made of massive basalt, which acted as a protective agent. Thus, the upper basalt was less altered than lower, softer part of the volcanics. Specifically river Kızılırmak (red river) and other streams have caused erosion of the particularly soft volcanics, producing fairy chimney since the Upper Pliocene. The life of the fairy chimney depends on the resistance of the cap against alteration.

In the region, the cave house-church-mosque-underground cities were built by digging of the soft tuffs by the local people in the present and past. The landscape of the fairy chimneys and man-made buildings are unique and spectacular, and made the region one of the most attracted tourist destinations in Turkey. For these, nature and man were worked together. It is therefore suggested that the region would be a geopark in central Turkey. Key words: Fairy chimneys, Cappadocia, volcanism, Turkey

THE GEOLOGICAL HERITAGE OF THE TAFRAOUTE AREA: PAGES OF EARTH HISTORY IN AN OUSTANDING LANDSCAPE

Elena DRUGUET 1, Abdelmejid RAHIMI 2, Jordi CARRERAS1, Lina M. CASTAÑO1 and Irene SÁNCHEZ-

SORRIBES1 1 Departament de Geologia, Universitat Autònoma de Barcelona, 08193 Bellaterra (Barcelona), Spain. E-mail:

[email protected] 2 Faculté des Sciences, Université Hassan II, Casablanca, Morocco. E-mail: [email protected]

The area of Tafraoute in the Kerdous massif (Anti-Atlas of Morocco) includes outstanding

landscapes which are mainly made of geological features, such as many fascinating erosion landforms. Moreover, the outcropping rocks in the area comprise a unique record of multiple processes in the Earth geological evolution. We have made a first list of the most relevant and representative sites of geological





and geomorpholigical interest in the region. Four large zones (geozones) of exceptional value have been defined, each one including several smaller sites (geotopes). These four geozones are:

(1) Granite landforms of Tafraoute (south of Tafraoute village): it is an arid landscape characterized by magnificent landforms developed on the granite pluton of Tafraoute. Particularly interesting are the forms that result from weathering along joints, dome-shaped inselbergs and tafoni, some of them having become part of the popular heritage, such as the "Chapeau de Napóleon”, the Elephant and the “Roches Peintes”. This geological landscape heritage aesthetically harmonizes with the cultural and architectonical heritage of small villages in the area.

(2) Valley of the Ammeln (north of Tafraoute village): a beautiful valley bounded to the north by an impressive mountain cliff made of steep beds of predominantly Precambrian quartzites (P2). Several small villages of great beauty and historical-cultural value are aligned on the base of the cliff.

(3) Ait-Mansour gorges (southeast of Tafraoute village): Another outstanding site dominated by the geological landscape. Here, the narrow gorges are eroded through Cambrian limestones at the bottom of which there is a magnificent palm forest. Also prominent from the geoscientific point of view is the unconformity between the deformed metamorphic rocks and migmatites of the Ebournian basement (P1) and the horizontal Cambrian Llimestones (P3). that can be observed along the zig-zagging road that drives down to the oasis.

(4) Izerbi plane: As in the Ait-Mansour gorges, here there is also a convergence between the values of the landscape itself and that which represents a record of the geological processes. The most representative feature from the landscape point of view is the contrast between the large subdesertic plain conformed by the extremely eroded rocks of the Ebournian basement and the surrounding mountain cliff to the north made of steep beds of Precambrian quartzites (P2). As regards to the Earth processes heritage, the tectonic structures outcropping in the metamorphic basement rocks and in a swarm of mafic dykes are of special interest and relevant for the understanding of the Panafrican orogeny.

All these features make the Tafraoute area worthy of conservation as a natural-cultural site. Protection of this site is compatible with its use as a cultural resource. Geologic heritage-based tourism activities could especially be promoted under an appropriate geoconservationist management plan. Keywords: Tafraoute, Kerdous, Anti-Atlas, geological heritage, geoconservation

SEISMICITY IN THE BENGAL BASIN: AN OPPORTUNITY TO STUDY THE TECTONODYNAMICS

Eahsanul Haque AKM

Depatment of Geology, Faculty of Earth Sciences, University of Dhaka, Bangladesh

The 26 December 2004 earthquake off Sumatra coast focused world attention on the Sunda arc subduction zone. Bangladesh is along the strike of and within a rupture –distance from that enormous M-9.3 earthquake. This country is situated where the India_ Sunda subduction zone rises from oceanic depths to subaerial exposure as a result of incipient continent collision where the trench meets the huge sediment accumulation of the Ganges-Brahmaputra Delta (GBD).The Archaean segment between Andaman-Nicobar Island and Bangladesh had been ruptured in the past that have also ruptured the Bangladesh segment. This segment is still active but whether it breaks in great earthquakes in unknown and is a question with complicated hypotheses. Because of huge thickness of sediment comes to Bengal Basin and enters into the subduction zone, this is one of the rare “oceanic” subduction zones where even the deformation front, which is usually along the deep trench, is exposed on land. There have been several active folds, warped reference surfaces and seismicity along the foldbelt for current shortening as high as 1-2 cm/year along


Myanmar segment. The range of proposed scenarios for the tectonics of the Myanmar Arc will remain very wide unless new data become available. Among the critical missing data sets are geodetic velocities, crustal structure, active fault kinematics, detailed stratigraphy and precise dating of strata and structures. The GBD traversed by an active plate boundary, yet analyzing how active and whether the motion is aseismic or is taken up by rare earthquakes. From the seismic data, precise modeling of the structural and geodetic foundations for understanding this subaerial subduction zone and accretionary prism has been on the process of better understanding. The modeling will add insight into the mechanical properties of the low-slope overpressured accretionary prism, and possible distributions of locked and creeping active fault segments.

PETROCHEMISTRY AND GENESIS OF COPPER-IRON MINERALIZATION AND ASSOCIATED ROCKS IN WARAZ AREA, SULAIMANIYE, NORTHEAST IRAQ

Eirfan O. MUSA 1, Ayten H. ALIRIDHA 2 and khaldoun S. AL-BASSAM 3

1 Assistant Lecture, Department of Geology, Sulaimaniyah University, Iraq. 2 Assistant Professor, Department of Geology, Baghdad University, Iraq.

3 Chief Researcher, State Co. of Geological Survey and Mining,P.O. Box 986, Baghdad , Iraq.

Mawat ophiolite complex represents a member of Tethyan ophiolite exposed in the northeastern part of Iraq within the so-called Mawat nappe group. It is represented by 600 m-1000m thick sequence of basalt intruded by plutonic complexes of ultrabasic, pyroxenite, layered and massive gabbro, diorite, dolerite dykes and late- stage plagiogranite overlained by 600 m of pillow lava basalt.

Ten rock units were recognized and sampled within the Waraz area which is located in the southern part of the Mawat complex. These units are: basalt, hornblende pyroxenite, boninite, gabbro, andesite, diorite, dacite, epidocite, slate, and quartz veins. The area is affected by shear zone which display two types of fracturing in the field; riedal and skempton.

Thin sections of 170 samples covering the ten units show that the majority of the rocks were subjected to alteration partially with preservation of their original mineralogy and textures. The majority of these rocks are distinct by their igneous minerals and the presence of clinopyroxene + orthopyroxene +olivine + hornblende for ultrabasic, calcicplagioclase + clinopyroxene + minor olivine for basic rocks, plagioclase + hornblende + quartz for intermediate rock type. The alteration products are represented by secondary hornblende rimmed the augite and diopside, actinolite, chlorite, epidote and antigorite.

The study of 35 polished sections indicate two types of mineralization; sulfides and oxides (chalcopyrite, pyrite and magnetite), most of which had been altered to secondary minerals (covelite, malachite, hematite and goethite). Their mineralogy coupled with geochemistry revealed two types of genesis; magmatic segregation (syngenetic) and hydrothermal (epigenetic).

Major, trace and rare earth element chemical analysis of 19 samples of the rock units show typical enrichment in LILE (K,Sr,Rb,Ba,Pb ) and depletion in HFSE (Ti,Zr,Y) relative to N-MORB and primitive mantle. The overall concentration of REE 1 to 14 x chondrite with depletion in LREE relative to HREE (LaN /SmN =0.717) and negative slope (LaN /YbN = 0.424) suggests ndicating olivine, ortopyroxene, and clinopyroxene fractionation. Eu /Eu* =0.89 for basaltic samples is due to cumulative effect of plagioclase fractionation. The rest of the samples have Eu /Eu* =1.25 due to concentration of calcic plagioclase in these rocks.

The geochemistry of major, trace, and REE defines magma of low-K tholeiite type. Various tectonic discrimination diagrams utilizing immobile elements indicate supra-subduction, fore-arc and island arc settings. The HFSE depletion and the low Zr /Y imply depleted mantle source that encountered partial


melting of shallow mantle wedge under high temperature. The degree of partial melting is estimated to be 20-40 percent.

LES PLUTONS GRANITIQUES DE ZAËR ET D'OULMES : UNE IMPORTANTE SOURCE D'APPROVISIONNEMENT DE LA REGION DE RABAT-SALE-ZEMMOUR-ZAËR EN PIERRES

DIMENSIONNELLES

Iz-Eddine EL AMRANI EL HASSANI 1 et Jamila HAIMEUR 2 1 Institut Scientifique, Rabat, Département des Sciences de la Terre, BP. 703 - [email protected]

2 Faculté des Sciences, Kénitra, Département de Géologie, BP. 133 - [email protected]

L'intense activité du secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) que connaît la Région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër (RSZZ) est à l'origine d'une forte augmentation de la demande sur les matériaux de construction, notamment les pierres dimensionnelles. L’approvisionnement de la Région en ces pierres était principalement axé sur l’extraction de la calcarénite plio-quaternaire des cordons dunaires atlantiques et des calcaires métamorphisés (marbres gris et noirs) du socle paléozoïque affleurant le long des grands cours d'eau de la région (Oued Ykem, Oued Akrech…).

Actuellement, l’exploitation de ces deux variétés de roches est en baisse continue pour deux raisons principales : 1/ un épuisement relatif des réserves et 2/ une contrainte environnementale. En effet, les affleurements d’accès facile et susceptibles de fournir des variétés de bonne qualité se font de plus en plus rares. Par ailleurs, les dommages causés à l’environnement par des exploitations abusives et non raisonnées ont imposé des restrictions, voire même l’interdiction, de l’ouverture de nouvelles carrières au voisinage des grands centres urbains et le long des voies de communications.

Face à cette situation, les plutons granitiques du Maroc central, notamment ceux de Zaër et d'Oulmès constituent une solution alternative pour l'approvisionnement de la Région de RSZZ en pierres dimensionnelles. Les réserves potentielles des deux plutons dépassent largement les 850 millions de m3 et permettent de fournir des blocs de grande taille d'une roche grise, homogène, saine et d'une importante performance pétrophysique (porosité < 2%, résistance à la compression > 1.500 kgf/cm2). Le problème de la dureté qui pénalisait jadis l'exploitation des granitoïdes est actuellement résolu avec le progrès réalisé sur le plan des techniques d'extraction, de sciage et de polissage des roches dures.

Par ailleurs, il importe de souligner que les nombreux travaux de recherche géologique menés sur les granitoïdes du Maroc central pourront servir pour le choix des zones favorables à l'exploitation et pour l'orientation des travaux d'extraction. Aussi, certaines parties du pluton pourrait-elles être évitées, telles que : les zones à forte concentration en enclaves; les parties affectées par des altérations hydrothermales (kaolinisation, épisyénitisation…); et les endroits sérieusement touchées par la tectonique. Des indications de pétrologie structurale pourraient aider les carriers à bien connaître les pétrofabriques souvent discrètes de ces granites (fluidalités magmatiques linéaires et planaires) et par conséquent à définir leurs plans de coupe.

Cette contribution des géologues à l'optimisation de l'exploitation des roches granitiques leur permet de capitaliser et de valoriser leurs travaux de recherche scientifique fondamentale.

Mots clés : BTP; pierres dimensionnelles; matériaux de construction; plutons granitiques; Zaër; Oulmès; Région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër; valorisation de la recherche scientifique. -------------------------------- Ce travail est réalisé dans le cadre du projet patrimoine géologique de la Région de RSZZ, financé par l'Académie Hassan II des Sciences et Techniques.




LES BASSINS D’AVANT-PAYS MIO-PLIO-QUATERNAIRES DES RIDES SUDRIFAINES AU NORD DE MEKNES (MAROC) : RELATION TECTONIQUE-SEDIMENTATION AU FRONT DE

LA CHAINE RIFAINE

Mohamed EL AOUFIR1, Khalid BEN AYACHI1, Mohamed BENABBOU1, Mohamed Abelbasset HESSANE1, Omar EL FASSI2, Ahmed NTARMOUCHANT1, Azzeddine BENNOUNA1, Youssef DRIOUCH1, Mohamed

DAHIRE1 1 Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Faculté des Sciences Dhar Mehraz, Département de géologie, Laboratoire de Géodynamique et Ressources Naturelles (LGRN), B.P. 1796 Fès Atlas, Maroc. E-mail: [email protected]

2 Direction Régionale de l'équipement Meknès-Tafilalt, service eaux.

Les bassins d'avant-pays mio-plio-quaternaires des rides prérifaines au Nord de Meknès constituent un bel exemple d'interaction tectonique-sédimentation au front de la chaîne rifaine.

De nouvelles observations d'ordre tectono-sédimentaire nous ont permis de mettre en évidence que ces bassins d'avant-pays au front de la chaîne rifaine s'organisent en quatre dépocentres (dépocentres d’El Gaada- Bled Moussaoua, d’El Gaada- Bled Moussaoua, d’Aït Ouallal et du plateau de Meknès), dont le remplissage est commandé par une propagation d'une séquence de chevauchement prograde du Nord vers le Sud et de l’Est vers le l’Ouest, du Miocène supérieur au Quaternaire.

Ces dépocentres sont délimités par rides anticlinoriales à ossature jurassique qui traduisent l’amortissent des chevauchements dans des structures anticlinoriales :

La première structure est celle de Jebel Tsalfat- Jebel Kifane dont la surrection contrôle à son front essentiellement les épandages conglomératiques immatures du miocène moyen-supérieur du bord actif du dépocentre d’El Gaada- Bled Moussaoua.

La structure suivante de Jbel Outita- Kefs-Jebel Zerhoun-Nessrani contrôle à son front les dépôts à matériel immatures et gravitaires d'âge Miocène supérieur (tortono-messinien) de la bordure active du dépocentre d’El haoudh – Aït Hssaine

La progression de la déformation vers le Sud et l’Ouest se traduit par l'amortissement de chevauchement dans la structure anticlinoriale de Jbel Arhour Mehaouch- Kannoufa qui va contrôler à son front également des dépôts conglomératiques à matériel immatures et gravitaires d'âge Mio-Pliocène d’Aït Ouallal

Enfin la ride de Jbel El Kansera-Jijel ne s’est édifiée que pendant le Quaternaire récent également à la faveur de l'amortissement de chevauchement dans la structure anticlinoriale qui va contrôler à son front les épandages conglomératiques Villafranchiens du Plateau de Meknès. Les anciennes terrasses de l’oued Beht s’y trouvent impliqués dans la déformation correspondante.

La progression de cette séquence, qui se branche sur un décollement basal situé dans les argiles rouges plastiques du Trias comme en témoigne le pointement triasique de Daya Moussaoua au Nord de Jbel Tekerma, aurait été guidée par la structuration extensive triasico-liasique précoce : les chevauchements sont localisés à l’aplomb de failles normales ayant contrôlées l'ouverture des bassins triasiques et jurassiques. La structure arquée des principaux axes anticlinales et dépocentres en serait également la conséquence. Mots clés: Prérif, bassin d'avant-pays, séquence de chevauchement prograde, anticlinal d'amortissement, dépocentre, Miocène, quatrenaire.

LE MAGMATISME MAFIQUE CALCO-ALCALIN DU CRYOGENIEN INFERIEUR DE LA BOUTONNIERE D’IGHERM (ANTI-ATLAS OCCIDENTAL, MAROC) : CONTEXTE

PANAFRICAIN OU HERITAGE EBURNEEN ?



E. H. EL AOULI1*, D. GASQUET2 & H. AMAOUAIN1

1 Laboratoire LAGAGE, Département de Géologie, Faculté des Sciences, Université Ibn Zohr, B.P. 8106, Agadir, Maroc.

* [email protected] 2 Université de Savoie, CISM, Laboratoire EDYTEM, CNRS - UMR 5204, Domaine Scientifique, F 73376 Le Bourget du

Lac Cedex, France.

La boutonnière d’Igherm, objet de cette étude, forme le domaine sud occidental de l’Anti-Atlas avec les boutonnières du Bas Drâa, d’Ifni, du Kerdous, de la Tagragra d’Akka sur la bordure nord-ouest du craton ouest-africain. Elle est située à une centaine de kilomètres à l’ESE de la ville d’Agadir, et est constituée de deux massifs (Ida-ou-Zeddout, au Nord, et Ida-ou-Zekri, au Sud).

L’étude pétrologique et géochimique a permis d’identifier, au sein des roches mafiques cryogéniennes de cette boutonnière (Anti-Atlas occidental), en plus des roches mafiques tholéiitiques et alcalines, des diabases et des gabbros à affinité calco-alcaline et à caractère orogénique non reconnues auparavant dans cette boutonnière et dans le reste de l’Anti-Atlas.

Il s’agit de filons et de corps mafiques intrusifs aussi bien dans les formations schisto-grauwackeuses et granites du socle paléoprotérozoïque que dans les calcaires et les quartzites du Cryogénien inférieur et antérieures aux formations conglomératiques du Cryogénien supérieur. Les formations paléoprotérozoïques et cryogéniennes ainsi que les roches mafiques sont affectées par la schistosité régionale panafricaine, d’orientation générale NE-SW.

Ces roches sont caractérisées par un enrichissement en LILE et un appauvrissement en HFSE couplés à un enrichissement sélectif en Th, Ce, P et Sm et la présence d’une anomalie négative en Nb, Zr et Ti ainsi que des rapports élevés en La/Nb. Le cadre géodynamique de mise en place de ces roches et la nature ainsi que le milieu de dépôt des sédiments qui les accompagnent sont compatibles avec une évolution tectono-magmatique et sédimentologique d’une marge passive en distension. Ce site géodynamique serait lié soit à (i) une mise en place, en position distale, dans une période de transition entre la phase d’océanisation et la phase de subduction décrite pour le Panafricain dans l’Anti-Atlas central, soit (ii) à une origine par fusion en décompression, en régime extensif, d’un manteau lithosphérique subcontinental déjà enrichi par une subduction éburnéenne.

Mots-clés : roches mafiques, calco-alcalin, Cryogénien inférieur, géodynamique, Igherm, Anti-Atlas occidental, Maroc.

CONTROLE NON-DESTRUCTIF DE LA QUALITE PETROPHYSIQUE DES PIERRES DIMENSIONNELLES PAR COUPLAGE DES MESURES DE LA RESISTANCE AUX CHOCS ET

DE LA VITESSE DES ULTRASONS

EL AZHARI Hamid 1 et EL AMRANI EL HASSANI Iz-Eddine 2 1 Faculté des Sciences, Rabat, Département des Sciences de la Terre, BP. 1014 RP – [email protected]

2 Institut Scientifique, Rabat, Département des Sciences de la Terre, BP. 703 - [email protected]

12 variétés de pierres dimensionnelles (calcarénite, travertin, calcaire, marbre, granite…) ont été sélectionnés parmi les roches marocaines les plus utilisées dans le domaine du BTP. Des échantillons de 150 x 100 x 50 mm ont été taillés dans les parties fraîches et homogènes de la roche, puis caractérisés sur le plan pétrophysique (structure, minéralogie, porosité, absorption d'eau, compaction…), enfin soumis à 2 tests physiques :




1er test : détermination de la résistance aux chocs à l'aide du Scléromètre. Le Scléromètre digital (Schmidt hammer) est un instrument portable, conçu pour effectuer des tests non-destructifs sur les matériaux durs (béton et roches). Son principe repose sur la mesure de la hauteur du rebond d'une masse après son impact sur la surface à tester. La valeur du rebond (indice sclérométrique : IS) est d'autant plus élevée que la dureté de la surface est grande. 2ème test : mesure de la vitesse de propagation des ultrasons au Tico. Le Tico est un instrument léger, composé d'un générateur central de vibration (0,1 à 6500 µs; 1 impulsion/s) et de 2 transducteurs (45 kHz) servant d'émetteur et de récepteur. L'application des transducteurs sur un échantillon permet de mesurer sa vitesse de propagation des ultrasons (VUS). La combinaison des mesures des VUS avec l'IS permet de calculer la Résistance à la Compression (RC) de l'échantillon.

Les nombreux tests effectués au Scléomètre et au Tico sur les 12 échantillons ont permis d'étalonner les deux instruments et de tracer des courbes de références. Celles-ci permettent de dégager d'une manière claire et directe les relations qui existent les IS, les VUS et les propriétés pétrographiques (homogénéité, altération…), physiques (porosité, absorption d'eau…) et mécanique (dureté, RC…). Ainsi le couplage des 2 tests permet par référence aux courbes préétablies d'avoir des informations très précieuses sur la qualité pétrophysique des matériaux.

Parmi les nombreuses applications de cette méthodologie on peut en citer deux : 1ère application : contrôle de la qualité des blocs de pierres dimensionnelles. Les grands blocs de pierres dimensionnelles commercialisés peuvent parfois cacher des surprises ; après leur débitage en plaques, ils peuvent révéler la présence de certaines hétérogénéités (galets, enclaves, litages, cavités de dissolution…) qui déprécient la roche. D'autres blocs, visiblement solides, peuvent s'effriter lors du sciage en raison d'une intense microfissuration. Dans ces cas de figure, un contrôle rapide des blocs à l'aide du scléromètre et de Tico permet de détecter les éventuels défauts pouvant exister à l'intérieur des blocs. 2ème application: caractérisation des pierres des monuments historiques. Certaines pierres massives utilisées dans les monuments historiques peuvent montrer des signes superficiels de dégradation (dissolution, alvéolisation, fissuration…). Là aussi, des tests simples au Scléromètre et au Tico permettent de diagnostiquer la structure profonde de ces roches. Mots clés : Pierres dimensionnelles; Maroc; scléromètre; Tico; test non-destructif; résistance aux chocs; résistance à la compression; vitesse des ultrasons; qualité pétrophysique.

MAGNETIC SUSCEPTIBILITY AS A PROXY TO DISCRIMINATE JURASSIC MAFIC ROCKS IN BENI MELLAL HIGH ATLAS

Mohamed EL BAGHDADI, Ahmed BARAKAT, Jaouad GUEZAL, Jamila RAIS

Laboratoire Géo-Ressources et Environnement, Faculté des Sciences et Techniques, B.P. 523 Béni Mellal, Maroc. [email protected]

The mafic intrusions in the High-Atlas of Beni Mellal occur as dykes, sills and flows which are

interbedded with, or intruded into, middle Jurassic sedimentary rocks. In Idemran, they have gabbroic nature and are installed as a sill within Dogger limestone. Mafic dykes that crosscut Guettioua continental red series are mainly represented in Tagleft. Basaltic flows are largely widespread and overcome the greso-argillaceous formations in Naour, Sgat and Tabarouch. The sills with average thickness of 60m are intercalated into Bin-El-Ouidane blue limestones. With a coarse grained texture and a green light colored rock, the sill of Idemran contains plagioclase, k-feldspar, amphibole, clinopyroxène and biotite with scarcely small olivine crystals. The Tagleft and Ichichi dolerites contain plagioclase, clinopyroxene and orthopyroxene. In addition to the latest minerals, euhedral olivine occurs predominately in gabbro-norite



small intrusion of Ait-Ouchen. Naour and Sgat basalts show a fluidal microlitic texture and contain plagioclase, olivine and clinopyroxene. All rocks contain magnetite, ilmenite, hematite and sulfide, but their abundances vary widely.

The Tagleft and Ichichi dolerite dyke show the highest values of magnetic susceptibility (1780 and 1550 × 10-5 SI respectively). The Boulmane intrusion (1010 × 10-5 SI), and the Idemran sill (794 × 10-5 SI) and the Ait-Ouchen dyke (810 × 10-5 SI) show medium magnetic susceptibility values. Basalt shows the lowest values with 130 to 327 × 10-5 SI at Naour and 37 × 10-5 SI in Sgat and Tabarouch. In basaltic flow, magnetic susceptibility is much lower when the rock shows vesicular texture. The magnetic susceptibility values in the outcrop of various mafic rocks show significantly differences because all rocks haven’t the same abundance in strongly magnetic minerals such as magnetite and others ferri-magnetic. These differences are in agreement with mineralogical content and texture of our mafic rocks. With alkaline signature, Geochemical data of Tagleft and Ichichi dolerite shows high content of total FeO than Boulmane intrusion, Idemran sill and the Ait Ouchen dyke. Presence of high modal content of magnetite in the formers facies is highly correlated by magnetic susceptibility mesurements. Key words: mafic rocks, High Atlas, magnetic susceptibility, Jurassic, FeO.

UPPER NEOPROTEROZOIC TRANSITIONAL MAGMATISM OF BOU-GAFER (SAGHRO, ANTI-ATLAS, MOROCCO) : GEOCHEMICAL FEATURES AND ZIRCON TYPOLOGY

Mohamed EL BAGHDADI 1, Ahmed BARAKAT 1, Samir NADEM 1, Abdelmajid EL BOUKHARI 2 1 Department of Earth Sciences, Faculté des Sciences et Techniques, P.O. Box 523, Beni Mellal, Morocco

2 Department of Earth Sciences, Faculté des Sciences Semlalia, Marrakech, Morocco

The Upper Neoproterozoic magmatism in Bou-Gafer hill, situated at the northeastern part of Saghro inlier, appears to be post-collisional with transitional character between high-k calc-alkaline and alkaline composition. The body belong to the final stage of Anti-Atlas panafrican orogeny. The Bou-Gafer body is composed by quartz-monzonite as the main facies and pink granite situated in the North and the South of the intrusion. Quartz-monzonite is abundantly composed of K-feldspar, zoned and twined plagioclase, quartz, green hornblende, clinopyroxene and biotite while pink granite shows abundance of alkali feldspar, quartz, plagiocalase and biotite with weekly content of accessory minerals. The rocks of the body form a continuous serie ranging from 57 to 76% SiO2. Chemically, Bou-Gafer rocks are peraluminous, ferriferous and highly potassic, with agpaicity index low to 0.87. The LILE and HFSE content of Bou-Gafer granitoids show high values in Rb, Ba, Zr, Y, Nb and Ga, and slightly low contents of Sr. The spider-diagrams of quartz monzonite and pink granite show enrichment in LILE characterizing transitional magmatism and Nb negative anomaly indicating the vestiges of subduction zone. Bou-Gafer rocks show similar REE fractionation suggesting that fractional crystallization can account for the continuous evolution from quartz-monzonite to pink granite. The zircon typological distribution in quartz monzonite shows predominance of type S compared to types P and J with slightly represented [301] pyramid while zircon in pink granite is more represented by types S and P. A and T index are higher suggesting high alkalinity (alkaline character) and high crystallization temperature. The Bou Gafer temperatures obtained and trace element composition (type A2 : Y/Nb ratio higher than 1.2) seem to agree with liquid production in the lower crust or by interaction between magma resulting from the lithospheric enriched mantle and magma produced in the lower continental crust. The magmatism of Bou-Gafer represents a transitional magmatic activity in Saghro hill and part of the various post-collisional episodes that marked the final amalgamation of the Gondwana supercontinent.


Key words: transitional, Anti-Atlas, zircon, fractional crystallization.

LES ÉLÉMENTS DU GROUPE DU PLATINE DANS L’OPHIOLITE DE BOU AZZER-EL GRAARA (ANTI- ATLAS CENTRAL) MAROC

Mustapha EL GHORFI 1, Amina WAFIK 2, Khalid R'KHA CHAHAM 2 , Thomas OBERTHÜR 3, Frank

MELCHER 3, Volker LÜDERS 4, Abdelmajid EL BOUKHARI 2, Lhou MAACHA 1 , Rachid ZIADI 1 , and Hssain BAOUTOUL 1 .

1 Reminex Exploration, Av. Allal al Fassi, Marrakech, Morocco. 2 Cadi Ayyad University, Faculty of Sciences Semlalia, Department of Geology, Marrakech, Morocco.

3 Federal Institute for Geosciences and Natural Resources (BGR), Stilleweg 2, D-30655 Hannover, Germany 4 Geoforschungszentrum Potsdam (GFZ), Telegrafenberg, D-14473 Potsdam, Germany.

L’ophiolite néoprotérozoïque de Bou Azzer a fait l’objet de larges investigations structurales,

pétrographiques, géochimiques et métallogéniques. Ces différentes études ont à la fois prouvé sa particularité métallogénique et sa similitude avec d’autres ophiolites mondiales. Dans ce sens, nous avons entrepris une étude des minéralisations du groupe de platine (PGE) dans différentes unités du cortège ophiolitique néoprotérozoïque de Bou Azzer, dans l’Anti-Atlas central.

La séquence mantéllique de cette ophiolite est très riche en lentilles de chromitites à texture massive, nodulaire ou disséminée à bréchique qui ont un chimisme intermédiaire entre les chromitites ophiolitiques et les chromitites stratiformes. Dans ces chromitites les PGE sont dominées par des IPGE (Os + Ir + Ru) par rapport au PPGE (Rh + Pt + Pd), avec des teneurs variables en Rh. Les minéraux des platinoïdes (PGM) magmatiques ont été observés « blindés » dans la chromitite pour la première fois à Bou Azzer et sont dominés par :

la laurite riche en Rh sous forme d’inclusions dans la chromite ou dans la matrice silicatée ;

des alliages de (Os-Ir-Ru) ; des alliages de (Rh-Ru-Pt).

Ces deux derniers types revèlent la faible fS2 ou plutôt la forte fO2. Dans la séquence crustale, aucun PGM n’a été observé. Seuls le Pt et le Pd ont été détectés

localement sous forme d’éléments en traces par des analyses à la microsonde électronique de la chalcopyrite observée dans les veines hydrothermales jalonnant les dykes de diabase du complexe filonien du secteur de Ait Ahmane. Ces deux métaux sont fortement mobiles lors de l’altération hydrothermale (Harteley, 1973). Ceci est compatible avec des analyses à la microsonde électronique des chalcopyrites et marcasites des dépôts actuels de la dorsale Pacifique Est à 21°N, étudiés par Hékinian et al. (1980). Références : Hartley, F.R., 1973. The chemistry of platinum and palladium : New York, John Wiley, 544p. Hékinian, R., février, M., Bischoff, J.L., Picot, P., and Shanks, W.C., 1980. Sulfide deposits from the East Pacific Rise

near 21°N : Science. 207, pp 1433-1444.

APPORT D’UNE ETUDE PETROPHYSIQUE A LA TENTATIVE DE DISCRIMINATION ENTRE LES SIGNATURE MAGNETIQUES DES GABBROS ET DES AMAS SULFURES DANS LE

MASSIF DES JEBILETS CENTRALES (MAROC)


Najib EL GOUMI 1 ; Mohammed JAFFAL 1 ; Christoph GRISSEMANN 2, Christian ROLF 3 et Joel SIMARD 4 1 Laboratoire de GEORESSOURCES, Département des Sciences de la Terre, Faculté des Sciences et Techniques-

Guéliz, B.P 549, Marrakech, Maroc. [email protected] 2 Bundesanstalt für Geowissenschaften und Rohstoffe (BGR) Geozentrum Hannover Stilleweg 2D-30655 Hannover,

Germany. 3 Außenstelle Leibniz-Institut für Angewandte Geophysik (LIAG) Geozentrum Hannover OT Rotenkirchen 37574

Einbeck. Germany. 4 Société Sagax Maghreb, Marrakech, Maroc.

Dans ce travail, on présente les résultats préliminaires d’une étude pétrophysique qui tente de

contribuer à la discrimination entre la signature magnétique des amas de sulfures et celle des gabbros. L’étude a commencé par une campagne d’échantillonnage qui a concerné plusieurs massifs gabbroïques des Jebilets centrales ainsi que deux sites miniers (Draa Sfar et Koudiat Aïcha) où des prélèvements in situ d’échantillons ont été effectués au fond sur des sections fraiches de la minéralisation sulfurée. Les analyses entreprises ensuite dans le département de géophysique de l’institut BGR en Allemagne ont notamment porté sur la mesure de la susceptibilité magnétique, de l’aimantation rémanence ainsi que de la densité.

L’analyse des résultats obtenus permet de se rendre compte que la susceptibilité magnétique ainsi que l’intensité l’aimantation rémanente des gabbros échantillonnés présentent une distribution bimodale qui met en évidence deux types de faciès gabbroïques. D’un côté, des gabbros ferrimagnétiques et rémanents et de l’autre des gabbros non magnétiques. L’examen de la carte magnétique de la zone d’étude montre, en effet, que tous les gabbros ne sont pas magnétiques. Elle révèle également que ces deux faciès peuvent coexister au sein d’un même massif.

Par ailleurs, l’étude de l’aimantation de la minéralisation sulfurée a permis de mettre en évidence que celle-ci est à pyrrhotite monoclinale au niveau de la mine de Draa Sfar alors qu’elle est pyrrhotite monoclinale ferrimagnétique et hexagonale antiferromagnétique dans le gisement de Koudiat Aïcha. Dans les deux sites, une aimantation rémanente a été observée.

Il s’avère ainsi qu’aussi bien les gabbros que les amas de sulfures des Jebilets centrales présentent une aimantation rémanente. Cette rémanence est portée par la pyrrhotite monoclinale ferrimagnétique, à la fois massive et disséminée chez les sulfures et sous forme disséminée dans les gabbros ferrimagnétiques. Ceci devrait avoir d’importantes conséquences sur les anomalies magnétiques qui leur sont associées.

Les mesures de densité montrent une nette différence entre les gabbros du massif des Jebilets centrales d’une part et les sulfures de Draa Sfar et Koudiat Aïcha d’autre part. Les valeurs moyennes de 2.87 g/cm³ et 4.36 g/cm³ obtenues respectivement pour ces deux faciès montrent clairement que la gravimétrie constitue un outil de discrimination entre les anomalies magnétiques associées à des sulfures massifs et celles liées à des gabbros.

La mise en évidence du caractère rémanent de l’aimantation des amas sulfurés et des gabbros du massif des Jebilets centrales est un résultat de grande importance qui remet en cause les interprétations des anomalies magnétiques effectuées en considérant une aimantation purement induite.

Mots clés : Jebilets centrales, Gabbros, amas sulfurés, pétrophysique, pyrrhotite, magnétisme, aimantation rémanente. Références : Airo, M.-L., 1999a. Magnetic and compositional variations in Proterozoic mafic dykes in Finland, northern

Fennoscandian shield. Canadian Journal of Earth Sciences 36 (6), 891–903. Clark, D.A., 1997. Magnetic petrophysics and magnetic petrology: aids to geological interpretation of magnetic surveys.

AGSO Journal of Australian Geology and Geophysics 17 (2), 83– 104. D.A. Clark, C. Tonkin, 1994. Magnetic anomalies due to Pyrrhotite: examples from the Cobar area, N.S.W., Australia

Journal of Applied Geophysics 32 11-32.



Erik J. Schwarz, John Broome, 1994. Magnetic anomalies due to Pyrrhotite in Paleozoic metasediments in Nova Scotia, eastern Canada Journal of Applied Geophysics 32 1-10.

Henkel, H., 1994. Standard diagrams of magnetic properties and density—a tool for understanding magnetic petrology. Journal of Applied Geophysics. 36, 43–53.

Cette étude a été réalisée dans le cadre du programme PROTARS II (Réf. P23/02) et de la préparation d’une thèse de doctorat financé par le CNRST (Bourse n° : C03/008).

CONDITION DE FORMATION DE LA CORDIERITE DANS LES MIGMATITES DE LA SERIE METAPELITIQUE DE FILALI (RIF INTERNE, NORD DU MAROC).

Abdelkader EL MAZ 1, Michel GUIRAUD 2 et Abdelkader MOKHTARI 1

1 Faculté des sciences de Meknès 2 Muséum d’Histoire Naturelle de Paris

La série métapélitique de Filali (Sebtides inférieures) comporte successivement les schistes, les

micaschistes et les gneiss plus ou moins migmatisés à leur base. Les gneiss surmontent les granulites (de HP et HT) qui entourent les péridotites des Beni Bousera.

Les migmatites sont formées par l’alternance de lits clairs leucocrates à quartz, feldspath potassique et plagioclase andésitique (35 à 50 % d’anorthite), et de lits grisâtres mélanocrates correspondant à la partie restitique à biotite, grenat, sillimanite ± cordiérite. Les minéraux accessoires sont essentiellement : graphite, ilménite, tourmaline et parfois l’apatite.

Sur le terrain ces migmatites dessinent des plis sinueux et irréguliers, et sont coupées par des pegmatites à tourmaline.

Les migmatites peuvent ou non renfermer la cordiérite. Les migmatites à cordiérite sont très riches en sillimanite fibrolitique mêlée à la biotite ou peut occuper des bancs entiers et former à elle seule une schistosité nématoblastique. La cordiérite est porphyroblastique et elle est essentiellement fraîche, rarement altérée. Dans les migmatites à cordiérite un nouveau grenat apparaît (second isograde du grenat), et comme la cordiérite il se forme à partir de sillimanite et biotite comme l’indique la réaction univariante non terminale suivante qui est bien visible en lame mince :

biotite + sillimanite + quartz = grenat + cordiérite + feldspath potassique + H2O En plus de sillimanite et biotite, la cordiérite renferme aussi des vermicules de feldspath potassique

et de l’ilménite provenant bien entendu de la destruction de la biotite. La paragenèse de la réaction ci-dessus correspond à des kinzigites typiques.

Nous avons reporté sur le diagramme AFM de Thompson (projection à partir du feldspath potassique) les compositions des roches et des assemblages minéralogiques de deux migmatites : l’une à cordiérite (N° 12), l’autre sans cordiérite (N° 24). On constate que la composition de la migmatite à cordiérite est plus alumineuse et projette au dessus du joint grenat-cordiérite, dans le voisinage de l’intersection avec l’autre joint biotite-sillimanite (figure 1). La migmatite sans cordiérite projette au dessous du joint grenat-cordiérite du diagramme AFM, à l’intérieur du triangle formé par : grenat, biotite et sillimanite (figure 2). Dans les deux cas le XFe de la roche est quasiment égale à celui de la biotite. Il faut noter aussi que la migmatite 24 est relativement plus riche en CaO que la migmatite 12 (1,39 % et 0,79 % respectivement). Cette richesse en CaO s’exprime par un plagioclase beaucoup plus anorthitique (entre 48 et 50 % d’anorthite pour la 24 et entre 35 et 42 % pour la 12). On sait que la fabrication d’une molécule d’anorthite mobilise deux fois d’aluminium qu’une molécule d’albite.

Donc il semble fort probable que le XAl de la roche a joué un rôle important dans l’apparition de la cordiérite dans les migmatites des gneiss de Filali, car ces deux échantillons ne sont pas très éloignés l’un


de l’autre et leurs conditions physiques de formation sont à peu près du mêmes ordre : T = 700 ± 50°C ; P = 5 ± 0,5 Kbar, (détermination par thermobarométrie classique et par THERMOCALC de Powell et Holland (1988), (El Maz (2001), El Maz et Guiraud (2001)). Mots clés : cordiérite, migmatites, métapélite, série de Filali, Rif interne, Maroc

LE MAGMATISME ET LES MINERALISATIONS ASSOCIEES EN RELATION AVEC LE COULOIR DE CISAILLEMENT DE SMAÂLA-OULMES DANS LA REGION DE MY BOU AZZA

(MASSIF HERCYNIEN CENTRAL MAROCAIN)

Jamal EL YAAGOUBI 1, Ahmed NTARMOUCHANT 1, Mohamed BEN ABBOU 1, Maria Luisa RIBEIRO 2, Mohamed DAHIRE 1, Azzeddine BENNOUNA 1, Youssef DRIOUCH 1, Ali MOUKADIRI 1, FETTOUHI

Ahmed 3 et Mhamed ANNICHE 3 1 Faculté des Sciences Dhar Mehraz, Département de Géologie, Laboratoire de Géodynamique et Ressources

Naturelles, Fès Atlas, Maroc. E-mail: [email protected] 2 Instituto Nacional de Engenharia, Tecnologia e Inovação (INETI) Lisbonne-Portugal

3 ONHYM, Rabat. Maroc.

La zone de Moulay Bou Azza (MBA) située à environ160 km au SE de Rabat constitue, par sa position à cheval sur deux principales zones structurales: le synclinorium de Fourhal et l'anticlinorium de Khouribga-Oulmès et par sa richesse en gisements magmatiques et par l'existence de nombreux indices métalliques, un secteur clé dans la compréhension des événements magmatiques et minérales du massif hercynien central.

En effet, les gisements magmatiques de la région de MBA sont composés principalement de deux ensembles affleurant soit en filons de roches à texture microgrenue porphyrique et soit en stock de roches à texture grenue. Le premier ensemble, largement représenté, regroupe des filons de dolérites et de microdiorites quartziques. Les recoupements observés entre ces deux faciès indiquent que la mise en place des dolérites précède celle des microdiorites quatziques. Le second est représenté par un granite porphyrique à biotite générant une importante auréole métamorphique dont l’extension NE-SW souligne l’accident majeur de MBA. La biotitisation et la muscovitisation observées au sein du granite attesteraient d’une circulation hydrothermale dont la mobilité des fluides est facilitée par cet accident.

Les minéralisations de la région de MBA montrent une variété de paragenèses à base de galène, blende, chalcopyrite, pyrite, arsénopyrite, mispickel aurifère et stibine. Ces minéralisations sont associées à deux phases majeures : la première, syn-schisteuse, correspond à des minéralisations de mispickel aurifère. Cette phase montre une relation intime avec des filons de microdiorite quartzique injectés dans les schistes siluriens au sein des décrochevauchements de l’accident majeur de MBA. La deuxième, post-schisteuse, de type plombo-zincifère est associée aux fractures cisaillantes tardives à remplissage siliceux annexées à l’accident majeur de MBA.

La répartition cartographique et les relations géométriques entre les différentes venues magmatiques et minérales témoignent d’une mise en place étroitement liée au fonctionnement polyphasé du couloir de cisaillement de Smaâla-Oulmès. Des événements magmatiques et minérales similaires sont également rencontrés dans à Ras Ktib, située au SE du district minier d’El Hammam-Achmmach et qui constitue le prolongement vers le Nord-Est de ce couloir.

Ainsi, le grand couloir de cisaillement de Smaâla-Oulmès–Achmmach constitue, par son extension cartographique sur des dizaines de kilomètres et par les événements magmatiques et les différentes phases de minéralisations qui lui sont associés, un trait majeur dans l’évolution hercynienne du Massif Hercynien Central.



Mots clés : Hercynien, magmatisme, minéralisations, couloir de cisaillement,

PRESSURE AND TEMPERATURE CONDITIONS RECORDED BY THE BENI-BOUSERA ULTRAMAFIC BODY AND THE OVERLYING LOWER-CRUSTAL ROCKS (RIF, MOROCCO)

Fatima EL ATRASSI 2, Mohamed BOUYBAOUENE 1, Vincent BONNEAU 2, Fabrice BRUNET 2, Gilles

CHAZOT 3, Christian CHOPIN 2 & Laurent JOLIVET 3 1 Département des sciences de la terre Faculté des sciences BP 1014 Rabat (Maroc)

2 Laboratoire de Géologie, ENS-CNRS UMR-8538, Paris (France) 3 UMR-6538, Domaines Océaniques, Université de Bretagne Occidentale, Brest (France)

4 Laboratoire de Tectonique, UPMC-CNRS UMR-7072, Paris (France)

The Beni Bousera massif (Rifean belt, northern Morocco) is predominantly composed of spinel lherzolite with subordinate garnet pyroxenite and garnet peridotite layers. Based on the presence, in the pyroxenite layers, of graphite cuboids interpreted as graphitized diamonds, it is believed that the pressure of crystallization of this massif might have exceeded 4.5 GPa. The Beni Bousera massif forms an antiformal dome which is overlain by graphite-sillimanite-garnet gneisses (kinzigites) equilibrated at around 1 GPa and 750°C [1]. Within these kinzigites, kyanite-bearing basic granulites record somewhat higher PT conditions of around 1.6-2.0 GPa and 760-820°C [2].

Garnet clinopyroxenite (either graphite-bearing or graphite-free) and garnet peridotite layers which occur towards the top of the Beni Bousera antiform, were sampled for thermobarometric evaluation. Pressures and temperature were derived using OPX-GT, CPX-GT and CPX-OPX equilibria [3], [4] & [5]. The garnet peridotites are mainly composed of garnet (Py60-71Alm17-27Gro11-13), olivine (Fo86-90), clinopyroxene (Di73-75Jd8-9Ts10NaTi6-7) and orthopyroxene (En80-83Fe12-10Ts4-5CaEs1-7) [6]. Preliminary calculation on a few mineral pairs shows that the pressure recorded by the garnet peridotites is comprised between 1.5 and 2.0 GPa for temperatures around 900 to 1000°C. Additional mineral pairs are being processed for a statistical analysis. The garnet clinopyroxenites are mainly composed of garnet (Py56-

57Alm30-31Gr11Sp1-2) as well as clinopyroxene (Di67-71Jd11-14Ts13-14NaTi7-9) with exsolved garnet (Py51-55Alm32-

35Gr10-13Sp1-2) and orthopyroxene (En66-72Fe19-21Ts6-10CaEs1-4) lamellae. The composition of the initial pyroxene (En22Di21Ts20Fe20Jd8CaEs3MgTi5) prior to its decomposition has been reconstituted by image analysis and EDS analysis on large scanned area (900 × 1200) µm2. Chemical equilibrium between exsolved and matrix phases has apparently been achieved and yields conditions around 900-1000°C for pressures between 1.5 and 2.0 GPa. Again, this PT estimate should be considered with caution since it is based on a few mineral pairs only. However, it can be noted that the pressure conditions derived here are consistent with those recorded by the overlying HP granulites suggesting that the ultramafic body was emplaced in the lower crust of a thickened continental crust of ca. 70 km thick. Furthermore, recent geochronological data on monazite, zircon and thorite from these HP granulites have yielded Alpine ages [7] consistent with the Sm-Nd and Lu-Hf isochron ages derived from the garnet pyroxenites [8]. Either the “emplacement age” is of around 22 Ma but occurred under HT-HP conditions (at variance with the expected Alpine HP-LT regime) or, the BB massif emplacement is older (hercynian?) but geochronometers were reset by the Alpine HP-LT event. Mineralogical traces of that event, if any, are presently being searched for. References: [1] Kornprobst, J. & Vielzeuf, D. (1984) In: J. Kornprobst Ed., Kimberlite and related rocks. [2] Bouybaouene, M., Michard, A., Goffé, B. (1998) Bull. Soc. Géol. France 169(2): 153-162. [3] Brey GP, Köhler T (1990) J. Petrol. 31:1353-1378.


[4] Harley SL (1984) Contrib. Mineral. Petrol. 86:359- 373. [5] Ellis DJ, Green DH (1979) Contrib. Mineral. Petrol. 71:13-22. [6] Enstatite (En), ferrosillite (Fe), jadeite (Jd), diopside (Di), MgAlAlSiO6 (Ts), Ca.5.5AlSi2O6 (CaEs) and

NaMg.5Ti.5Si2O6 (NaTi), MgMg.5Ti.5AlSiO6 (MgTi). [7] Bouybaouene, ML., Theye, T., Massonne, HJ., and Alami ,R., MAPG International. October 28-31, 2007,

Marrakech, Morocco. [8] Pearson, D.G. & Nowell, G. M. (2004) J. Petrol. 45: 439 – 455.

TRACE ELEMENT GEOTHERMOMETRY AND METHODS TO AVOID RETROGRADE CATION EXCHANGE USING TITANIUM-ZIRCONIUM BUFFERED EQUILIBRIA.

David ELLIS

Research School ofEarth Sciences, The Austalian National University, Canberra, ACT 0200, Australia. E-mail: [email protected]

Attempts to improve our estimates of the pressures and temperatures at which metamorphic rocks

equilibrate is seriously hampered by retrograde cation exchange, whereby minerals which may have formed at one particular condition, almost always readjust in chemical composition until a minerals closure temperature is reached. In the case of Fe-Mg cation exchange thermometry, trapped minerals inclusions within garnet may, because of their small volume, completely re-equilibrate in composition to lower temperature conditions. Likewise, matrix phases may re-equilibrate either entirely or partially, depending on the temperature-time path followed during metamorphism.

The recently published titanium-zirconium thermometer of Tomkins et al provides a new thermometer, whose full potential is not fully realised in the metamorphic community. The basic equilibria is between zircon-rutile-quartz, such that the zirconium content of rutile is fixed uniquely at a particular pressure and temperature -

ZrSiO4 (zircon) = ZrO2 (in rutile) + SiO2 (Quartz). The above assemblage, or with higher pressure polymorphs of SiO2, occurs in an extremely wide

range of rock types, and thus has great applicability in metamorphic petrology, from one atmosphere pressure to well over 40 kbars pressure.

The real advantage of this thermometer lies in the fact that once a rutile is formed and isolated as an inclusion from surrounding quartz and zircon, it can no longer change composition, through either prograde or retrograde cation exchange. Consider the case of a rutile trapped as an inclusion in metamorphic garnet. In order for rutile to change composition by cation exhange, Ti and Zr need to be exchanged between the rutile and the host garnet. As no such exchange exists in garnet, the rutile preserves its original composition, and hence, geothermometry records the temperature of formation, rather than subsequent retrograde exchange. This opens up considerable new research in detailing grpwth histories of metamorphic rocks, previously not possible using conventional thermometry. Keyword: Metamorphic geothermometry, cation exchange Reference Troitzsch, U., and Ellis, D.J., (2005). The ZrO2-TiO2 phase diagram. J. Materials Science 40, pp. 4571-4577 Tomkins, H., Powell, R., and Ellis, D.J., (2007) The pressure dependence of the zirconium-in-rutile thermometer.

Journal of Metamorphic Petrology, 25, pp. 703.



FORMATION DES CHAPEAUX DE FER ASSOCIES AUX AMAS SULFURES DE THARSIS (CEINTURE PYRITEUSE SUD-IBERIQUE, ESPAGNE) ; AGE ET PROCESSUS DE

FORMATION. APPORT DES METHODES MAGNETIQUES : PALEOMAGNETISME ET ANISOTROPIE DE SUSCEPTIBILITE MAGNETIQUE.

Mourad ESSALHI, Stanislas SIZARET, Luc BARBANSON et Yan CHEN

Université d'Orléans − CNRS/INSU − Université François Rabelais - Tours, Institut des Sciences de la Terre d'Orléans (ISTO), 1A, rue de la Férollerie, 45071 Orléans cedex 2, France. E-mail : [email protected]

Le travail présenté est une étude du chapeau de fer de Tharsis (amas sulfuré de la Ceinture

Pyriteuse Sud-Ibérique) utilisant les propriétés magnétiques des roches : la fabrique magnétique (Anisotropie de Susceptibilité Magnétique), dans ce type d'objet, peut fournir des informations sur la distribution spatiale des oxydes de fer; l'étude du magnétisme rémanent est susceptible d'évaluer l'âge de formation de ces oxydes de fer (paléomagnétisme). L’Anisotropie de Susceptibilité Magnétique est basée sur la relation spatiale entre un champ magnétique (H) appliqué à un corps donné et le moment magnétique induit (M) dans ce corps. Le paléomagnétisme est, quant à lui, étudie le champ magnétique terrestre fossilisé dans les minéraux ferromagnétiques (s.l.) des roches étudiées. Une étude microscopique et des analyses géochimiques ont également été réalisées afin de compléter ces mesures géophysique et mieux les interpréter.

Pour suivre la variation du signal magnétique le long du profil d'altération, 114 carottes de taille standard (2.5 cm de diamètre et 2.2 cm de hauteur) ont été prélevées dans 14 sites allant de l’amas sulfuré « intact » aux parties supérieures les plus oxydées du chapeau de fer. L'ASM de ces 14 sites a été déterminée et des études paléomagnétiques ont été réalisées sur 10 d’entre eux.

La définition préalable du porteur de la susceptibilité magnétique pour l’ASM et de la rémanence magnétique pour le paléomagnétisme étant cruciale, un ensemble de techniques permettant d’atteindre cet objectif a été utilisé (diffraction des rayons X, Rémanence Magnétique Isotherme, thermomagnétisme, hystérésis…). L’ensemble de ces mesures nous a permis de conclure que la susceptibilité ainsi que la rémanence magnétique, sont toutes les deux portées par l’hématite.

L’orientation et la morphologie de l’ellipsoïde de susceptibilité magnétique permettent la distinction de deux signaux différents. Le profil étudié peut ainsi être divisé en deux zones superposées: (1) une zone supérieure présentant une foliation magnétique horizontale, reflet d'une fabrique acquise lors de processus de type latérisation et (2) une zone inférieure, constituée par une partie du chapeau de fer et de l’amas sulfuré sous-jacent, qui elle est caractérisée par une foliation magnétique plutôt verticale. Cette dernière correspond probablement à l'empreinte des déformations hercyniennes enregistrées par l'amas sulfuré.

Les zones distinguées selon les données de l’ASM présentent des résultats paléomagnétiques contrastés. On observe ainsi : (1) une zone supérieure avec un pôle magnétique normal et auquel pourrait correspondre un âge ancien (possiblement Crétacé inférieur) et (2) une zone inférieure avec plutôt un pôle magnétique inverse auquel pourrait correspondre un âge plus récent (Cénozoïque). Entre ces deux zones, un mélange des deux pôles normal et inverse est observé.

Les résultats de l'étude magnétique du chapeau de fer de Tharsis suggèrent que la structuration de ce dernier a été acquise lors d'au moins deux stades témoignant d’un changement des conditions d’altération. Mots clés : Chapeaux de fer, Amas sulfurés, ASM, Paléomagnétisme.



ETUDE GEOLOGIQUE ET METALLOGENIQUE DU GISEMENT DE KETTARA, JEBILET CENTRALES

Rachid ESSANHAJI 1; Amina WAFIK 2; Abderrahim ESSAIFI 2 ; Hassan ADMOU 2

[email protected] ; [email protected] 1 Laboratoire de géologie structurale et de pétrologie, faculté des sciences, Université Cadi Ayyad BP 2390, Marrakech,

Maroc. 2 Département de Géologie - Laboratoire : Dynamique de la lithosphère, Genèse des Ressources (DLGR).

La partie centrale du massif hercynien des Jebilet constitue l'une des zones témoins de l'évolution

extensive ayant caractérisé la période Dévono-carbonifère. Dans les Jebilet centrales l’ouverture et la formation d’un bassin subsident à caractère anoxique, s’accompagnent d’une forte activité volcanique bimodale. Cette dernière est à l’origine d’une circulation des fluides hydrothermaux responsables du dépôt des amas sulfurés tel que l’amas de Kettara.

Au niveau du gisement de Kettara, la minéralisation sulfurée est encaissée dans une série volcano-sédimentaire (la série de Sarhlef d'âge Viséen supérieur). Ce minerai présente un caractère précoce anté-schisteux, et sa mise en place et contemporaine du dépôt de la série volcano-sédimentaire dans un environnement

Une minéralisation sulfurée syn-génétique à pyrrhotite prédominante, chalcopyrite, pyrite, sphalérite, et arsénopyrite, est accompagnés de minéraux d’altération hydrothermale (chlorites, calcite, quartz et plagioclase, biotite, muscovite et zéolite). L’instabilité tectonique pendant la sédimentation provoque une resédimentaion des niveaux minéralisés et des sédiments exhalatifs associés.

Actuellement le gisement de Kettara correspond à une structure anticlinale de direction N60°E, déversée vers le Sud Est, lié à une phase majeure synschisteuse de l'orogenèse hercynien. À l’échelle de la minéralisation, l’effet de cette déformation est marquée par le plissement des lits et des masses sulfurés, l’enrichissement de la minéralisation , la recristallisation et l’étirement des sulfures. Les événements tardi-hercyniens ont provoqué une dislocation et un décalage des corps minéralisés, ainsi que de la remobilisation des sulfures.

Deux grandes phases minéralisantes successives ont été dégagées de cette étude : i) une phase précoce anté-schisteuse (M1) liée à l’ouverture de bassin mésétien, à l’origine des sulfures. ii) une phase syn- à tardi-schisteuse (M2), au cours de laquelle on note la déformation avec boudinage, mylonitisation, bréchification de la minéralisation (M1) et la précipitation de la minéralisation fissurale (M2).

La caractérisation des fluides minéralisateurs associés à la phase (M1), montre des inclusions fluides triphasées avec un cube de sel, ceci confirme la nature saline du fluide minéralisateur, qui serait probablement de l’eau de mer. Par ailleurs, la présence de la chalcopyrite Desease à Kettara, laisse suggérer une température minimale de 270° C, ce qui donne des conditions du métamorphisme hydrothermal du faciès schistes verts.

En raison de la non évidence de la relation entre l’amas sulfuré de Kettara avec le volcanisme basique et son éloignement du volcanisme acide, ainsi que l’étroite association avec la série sédimentaire métapélitique, il nous semble plus logique de le classer dans le type massifs volcanogènes (VMS).

LE FER OOLITHIQUE DE L’ORDOVICIEN INFERIEUR DE TACHILLA (ANTI-ATLAS OCCIDENTAL, MAROC) : CONTEXTE GENETIQUE ET SIGNIFICATION

SEDIMENTOLOGIQUE.

N. ETTAYFI 1, E.H. ABIA 1, M. BENSSAOU 2, A. IBHI 1, N. IÇAME 3 1 LCPP - Equipe de Pétrologie Métallogénie et Matériaux. Fac. Sci., Dép. Géol., Agadir e-mail : [email protected]




2 GEOMARID- Equipe de Géo-Environnement des Milieux Arides. Fac. Sci. , Dép. Géol., Agadir. 3 LAGAGE – Laboratoire de Géologie Appliquée et Géo-Environnement. Fac. Sci. , Dép. Géol., Agadir.

Le gisement de fer oolithique de Tachilla affleure en une bande décamétrique d’extension

régionale, le long de la ride montagneuse de Jbel Tachilla-Ouarzimine (Anti-Atlas occidental). La bande apparaît dans la moitié supérieure de la formation de Tachilla d’âge ordovicien inférieur (Llanvirn).

La bande minéralisée est composée deux paraséquences sédimentaires strato et granocroissantes caractérisant des dépôts de plate forme silicoclastique dominée par des tempêtes et allant depuis l’offshore à la base jusqu’ au littoral au sommet.

Le fer apparaît sous forme de minces croûtes d’aspect rubané, alternant avec des faciès détritiques à oolites ferrugineuses dominantes. Les faciès sont en général des grès, des pélites et des calcarénites cimentés à différents degrés, par de l’hématite. Les oolithes, essentiellement constituées de la chamosite, peuvent être fragmentées où complètement brisées traduisant un remaniement par des courants à partir d’un environnement autre que celui de leur dépôt.

Sur l'ensemble du gisement, trois principales paragenèses minérales ont été mises en évidence : quartz-hématite-chamosite-clacite, quartz-hématite-chamosite et hématite-goethite. Les teneurs en FeOt varient entre 40.16 et 61.76%. Les valeurs les plus fréquentes sont situées autour de 53%. Les faciès les plus riches en FeOt sont pauvres en SiO2, ce qui indique que le dépôt du fer serait associé à un arrêt ou à un ralentissement des apports détritiques.

Les différents faciès ferrifères soulignent systématiquement des niveaux de condensation et de surfaces durcies. Les phases de concrétionnement ferrifères sont séparées par des périodes de remise en suspension et des remaniements où d’apport allochtone d’oolithes.

La source du fer ayant servi à la formation du gisement ordovicien de Jebel Tachilla, doit être recherchée dans les formations précambriennes des boucliers émergés, telles les importantes réserves de quartzites ferrugineuses du socle des Réguibates. Mots clés : Anti-Atlas occidental, Fer oolithique, Ordovicien inférieur (Llanvirn), Tachilla.

VALORISATION DES DEPOTS STERILES DE PHOSPHATE ESSAIS CERAMIQUES

FERRA A. ERRAIOUI L. MRABET S. BOUABDELLI A. Laboratoire de Géosciences Appliquée et environnement, Département de Géologie FSK, Kénitra, Maroc,

[email protected] Les laveries installées le long des grands gisements marocains de phosphate sont destinées à

traiter le phosphate pauvre en bon phosphate of lime (BPL). La technique de lavage consiste à l’enrichissement du minerai de phosphate par un traitement physique par voie humide et à la réalisation des coupures granulométriques sur le produit brut extrait. La coupure inférieure à 40µm constitue les boues de lavage. Ces boues forment de grands dépôts de stériles et constituent d’énormes rejets qui polluent les régions environnantes et défigurent le paysage. Leur récupération et utilisation dans différents domaines industriels, en particulier en céramique, peuvent être un éventuel débouché pour ces boues.

Des essais céramiques, sur des mélanges effectués à partir des échantillons de boues de phosphates argileux brutes et traités à l’acide chlorydrique provenant des laveries, ont été réalisés. Les échantillons de boues brutes ou traités ont été séchés à une température 110°C, broyés à sec, puis tamisés à 180µm pour l’obtention d’une poudre fine. Cette poudre avait servi à fabriquer des anneaux qui ont été cuit à différentes températures (T = 1120°C, T = 1140°C et T =1160°C). Après traitement thermique, divers paramètre ont été mesurés sur les anneaux obtenus. Ce qui nous a permis d'évaluer les



différentes variations qu'on subit les échantillons suite à ce traitement. Parmi les paramètres mesurés ont peut citer le retrait, l’absorption d’eau, la perte au feu.

Les résultats obtenus montrent que tous les paramètres techniques varient en fonction de l’augmentation de la température. Le retrait varie 3.83 à 4.78 %. Le pourcentage de la perte au feu est de l’ordre de 15% à 17%. La valeur de l’absorption d’eau est de l’ordre de 21% à la température 1140°C. Cette absorption est considérée comme la plus faible.

Ces résultats d’analyses montrent des valeurs qui sont différentes de celles utilisées dans les normes céramiques. D’autres essais restent à réaliser pour ajuster les mélanges et pour améliorer les valeurs des paramètres techniques en respectant les normes de la céramique.

CHEMISTRY OF HIGH P-T MINERALS IN ‘K2O-MgO-Al2O3-SiO2-H2O (KMASH)’ SYSTEM AND ITS RELEVANCE TO NATURAL PELITIC ROCKS

A.V.GANESHA

Department of Civil Engineering, Ghousia College of Engineering, RAMANAGAR – 571511, KARNATAKA, INDIA, [email protected]

Ultra high temperature (UHT) metamorphism is evidenced by key minerals sapphirine-cordierite-

spinel-Al -enstatite and found in major shield areas of Antarctica, C. Australia, Algeria and Eastern Ghat, India. The diagnostic minerals belonging to Mg-Al pelitic rocks of these region show varied chemical composition unlike those found in medium-high grade granulitic rocks. They show various spectacular disequilibrium corona / symplectitic texture and the relevant metamorphic reactions can be portrayed in K2O-MgO-(FeO)-Al2O3-SiO2-H2O (KM/FASH). Further, chemically distinct minerals such as sapphirine, Al-enstatite, osumilite and spinel represent very high / extreme P-T conditions of 8-12 Kbar and 900-1200°C.

An experimental investigation in a modal KMASH system was undertaken to study the chemical variation in pelitic minerals. The runs were performed using piston cylinder and gas bomb apparatus in a P-T range of 3-12 Kbar and 800-1250°C. All experiments were conducted using starting bulk containing synthetic phlogopite, natural sillimanite and quartz, which represents high Mg-Al portion of KMASH system. As far as chemistry of minerals are concerned, experimental run products are grouped into two fields - Region-A, consisting of cordierite-liquid (stable up to 1000°C) and Region-B, consisting of sapphirine, Al-enstatite, osumilite, high cordierite and liquid (prominent beyond 1000°C and up to 1250°C).

The oxides of starting bulk consist of K2O - 4.02, MgO – 10.27, Al2O3 – 30.02, SiO2 – 53.69 and H2O – 1.28. The mineral cordierite in Region-A belongs to ideal cordierite comparable to natural ones. But, cordierite encountered in Region-B, is entirely different having K2O of up to 3.5 wt% and Mg:Al:Si ratio of 5:10:8 instead of ideal 4:8:10. However, sapphirine is of 2:2:1 type and enstatite is highly aluminous containing up to 15 wt% of aluminium. The mineral assemblages found in Region-B is comparable with the phases obtained in similar system of Carrington and Harley (1995), with some variation in chemistry and this is because of high Mg-Al bulk in the present study.

The P-T and the phases observed in the model KMASH system is relevant to high grade metamorphic terrains of East Antarctica and Easten Ghat of India, where cordierite, sapphirine, aluminous enstatite are dominant minerals. The chemistry of bulk, experimentally obtained mineral phases and melts encountered will be discussed in detail.


GEOMETRIC AND KINEMATICAL ANALYSIS OF KIMBI AREA (NORTHWERSTERN CAMEROON PAN-AFRICAN FOLD BELT) SUPERPOSED FOLDS BASED ON THE FOLD

PROFILER PROGRAM

Sylvestre GANNO 1, Jean Paul NZENTI 1, NGNOTUE 1, 2 & Boniface KANKEU 1,3 1 Université de Yaoundé I, Département des Sciences de la Terre, Laboratoire de Pétrologie et Géologie Structurale

des Formations Métamorphiques ; B.P. : 3412 Messa-Yaoundé – Cameroun E-mail: [email protected]; [email protected]

2 Université de Dschang, Département de Géologie, B.P. : 67 Dschang - Cameroun 3 Institute for Geological and Mining Research (IGMR), P.O.Box: 4110 Yaoundé, Cameroon.

The use of fold geometry as a basis for the kinematical analysis was suggested by many authors

(Ramsay, 1962; Bobillo-Ares et al., 2004; Batisda et al., 2005). Two quantitative methods are commonly use to describe the folded surfaces: (i) the Ramsay’s method based on the determination of three parameters (orthogonal thickness, tα; thickness parallel to axial plane, Tα; and dip isogons, α) which expressed the fold shape, and (ii) the method based on the search for a mathematical function that accurately fits each folded surface. To simplify the fold shape classification by visual comparison, Lisle et al. (2006) have developed the Fold Profiler, a Matlab-based program which contains several methods, all of them based on different types of mathematical function that accurately fit the fold shape.

The method use is wholly based on computer implementation. We add the Fold Profiler program in the Matlab software. The file containing the digital images of fold to be analysed is loaded in the computer and the fold image imported into the Matlab Fold profiler software and displayed on the screen (fig. 1). Following the on-screen instructions, each fold limb is analysed separately as far as described by Svrivastava and Lisle (2004) and Lisle et al. (2006).

Fold shape classifications are presented for the Kimbi superposed fold with the aim to decipher their geometry and kinematics. Three generations of folding (F1-F3) have been recognized in the outcrop. Conic sections and Cubic Bézier curves methods were used to analyse their fold shape and two dominant families of fold shape have been distinguished: parabolic folds for F1 folds and parabolic to elliptical folds for F2 and F3 folds. Furthermore, F1 folds are open folds whereas F2 folds are either open folds or close folds. The change of the parabolic shape of fold to elliptical shape is done by the increase of normalised area. This situation is related to the change of kinematical mechanism during folding processes. We also use Ramsay’s classification (t'α vs α plot) of folded layer geometry. In this other classification, F1 folds belong to class 1A folds, while most of F2 and F3 folds belong to class 1C and class 3 folds. In the conic sections plots they correspond to parabolic and elliptical folds. The similarity in shape between F2 folds and F3 folds suggests that these folds are superposed folds.

Class 1A folds can be obtained by compaction of parallel (class 1B) folds. The latter is formed by flexure of one or many layers. Class 1C and class 3 folds are formed by flattening of parallel folds with different amounts of flattening. The geometry of F2 folds and F3 folds suggests that they are related to nappe emplacement. The variation of fold shape can be explained by the variation of folding mechanisms which change from flexion to flattening during the second and third folding events. These data, which are previous folding results, can be integrated to the tectonic evolution of Northwestern Cameroon Pan-African Fold Belt.

Keywords: Fold Profiler, Parabolic folds, Elliptical folds, Geometric, kinematics, Pan-African Fold Belt.

CARRIERES DE CASABLANCA ÉTAT DES LIEUX, IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET PERSPECTIVES DE REHABILITATION




J. GHALLOUDI 1, G. ZAHOUR 2, et A. BEN BOUZIANE 2

1 ORDIPU / LIRADE-TIE UFR Ingénierie et Technique de l’Education et de la Formation, Fac. Sciences Ben M’Sik, B.P. 7955 Sidi Othmane Casablanca, E-mail : [email protected]

2 Laboratoire de Géochimie, Géologie Appliquée et Environnement, Fac. Sciences Ben M’Sik, B.P. 7955 Sidi Othmane, Casablanca, E-mail : [email protected]

Le développement démographique et l’expansion urbaine de la métropole de Casablanca a

nécessité un besoin énorme en matériaux de construction ce qui a conduit autrefois à l’ouverture de plusieurs carrières actuellement abandonnées. Ces carrières, autrefois localisées dans les périphéries de Casablanca, se trouvent actuellement en pleines agglomérations (carrières de Sidi Moumen, carrières de Médiouna, carrières D’Ahl Loughlam..). Certes, l’exploitation des matériaux à partir de ces carrières était à la base d’un enjeu socio-économique, mais la non réhabilitation de ces dernières a engendré un impact négatif sur l’environnement.

En effet, l’analyse de la situation actuelle de ces carrières, montrent que leur aspect non esthétique, leur problème d’insécurité pour les riverains liée à la présence des falaises aux fronts verticales, leur transformation en décharges sauvages non contrôlées, ainsi que la prolifération des bidonvilles par une population issue de l’exode rurale, sont autant de critères qui portent atteinte à l’environnement. Dans ce travail, nous proposons également des solutions alternatives pour la réhabilitation de ces carrières. Mots clés : Casablanca, Carrière, Matériaux de construction, Réhabilitation, Décharge sauvage, Environnement.

VOLCANISM-PLUTONISM COUNTERPART OF SOUTH SINAI: EVIDENCE FOR STAGE OF MAGMATIC RELAXATION

M.F. GHONEIM 1, M.M. ABU ANBAR 1, A.M. ABDEL-KARIM 2 and A. NAGEIB 2

1 Geology Deparment, Faculty of Science, Tanta University 2 Geological Department, Faculty of Science, Zagazeg University

The Arabian-Nubian shield illustrates examined model of plate tectonics during the Pan-African

orogenic event (ca. 950-550 Ma). Two major tectonomgamatic stages have been advocated for interpreting the evolution of the shield. The orogenic (synorogenic stage) is characterized by extensive volcanism and magmatism. This was followed by a long period of crustal extension that produced localized anorogenic magmatism. Cooling and relaxation of the magmatic activity has been documented by geochemical and mineralogical data of volcanic and their plutonic counterparts of south Sinai, Egypt. On this framework, the present article proved some geochemical and mineralogical relationships between volcanic and their granites counterpart from some selected areas southern Sinai, Egypt. Three areas including Iqna Sharay'a, Rusis-El Rutig and Um Shuki-Abu Khusheib were selected for this study. The granites comprise syenogranites and monzogranites, while the volcanics include rhyodacites, rhyolites and dacites with minor andesites, trachy-andesites and basalts. The geochemical characteristics indicate that these volcanics originated from a calc-alkaline magma of metaluminous to peraluminous nature which was emplaced within volcanic arc and active continental margin environment. The studied granites are derived from metaluminous to peraluminous calcalkaline to alkaline magma belonging to post orogenic environment. Mineral chemistry of amphiboles from Um Shuki-Abu Khusheib volcanics are mainly actinolitic hornblende with minor magnesio-honblende whereas in Iqna Sharay'a volcanics are mainly magnesio-hornblende with minor actinoiltic hornblende and actinolite. The amphiboles crystallized at pressure (less than 5 kb, i.e < 17




km depth). Feldspars are mainly of orthoclase and albite compositions with minor oligioclase and andesine. The biotites include Fe-biotite, Mg-biotite and minor siderophyllite in Iqna Sharay'a granites, Iqna Sharay'a (volcanics) and Um Shuki-Abu Khosheib volcanics. Mineral chemistry of biotites suggests that these rocks are derived from both calc-alkaline and alkaline magma. They show a transitional tectonic environment between calc-alkaline orogenic suites to orogenic alkaline suite. Chlorite compositions are brunsvigite from El Rusis granite and ripidolite, pycnochlorite, diabantite composition from Um Shuki-Abu Khusheib volcanics. The opaque minerals are magnetite, hematite, goethite, limonite, ilmenite and few sulphides (pyrite and chalco-pyrite). The magma was derived by partial melting of crustal materials with minor mantle source contribution. The region is characterized by lengthy episodes of discontinuous subduction related magmatism and evolved island arcs. This was followed by an even longer period of crustal extension and relaxation that produced localized anorogenic granitic magmatism and rhyolitic volcanism. Keywords : volcanism, plutonism, south Sinai, partial melting.

MAGMATISM IN AHAR-JOLFA AXIS

Mansour GHORBANI 1 1 Assistant Professor of Geology, Shahid Beheshti University, Tehran-19834, Iran & Director,

Arianzamin Research Center, Tehran-16136, Iran.

Ahar-Jolfa magmatic axis covers N/NW of Meshkin Shahr, Ahar, Kalibar, Varzeghan and Siyah Rud, as well as Arasbaran and Qareh Dagh Hills. This axis is located within longitudes of 45° 00´ - 48° 00´, and latitudes of 38° 00´ - 39° 00´.

It is considered as one the most active magmatic places in Iran during Tertiary, and as far as such activities, it is only comparable to Kerman zone. There were other active magmatic areas along Urumieh-Dokhtar zone during Tertiary, but none of them is comparable to Ahar-Jolfa axis when it comes to the degree of intensity of magmatic activities and mineralization.

Studying magmatic outcrops in Ahar-Jolfa and their positions in the lithostratigraphic column, the magmatic activities along this axis can be categorized into four phases:

• A: started in Late Cretaceous, reached its climax during Eocene. It slowed down during Paleocene but heightened in Eocene forming enormous volumes of andesitic-dacitic volcanic rocks and acidic tuffs. It finished with the formation of a large caldera and small intrusive bodies. The major igneous activity of this phase was volcanic.

• B: following a period of inactivity, phase B started in Late Eocene-Early Oligocene featuring intrusive activities instead of volcanic. A number of batholiths and stokes of granite, granodiorite, syenite, nepheline syenite, monzo-syenite, gabbrodiorite and diorite were injected into the region.

• C: phase C started in Early Miocene (or probably Late Oligocene). Initially formed a wide variety of volcanic rocks, and later on continued with formation of small intrusive bodies. Phase C reached its climax in Late Miocene-Pliocene when small intrusive bodies surpassed volcanic rocks.

• D: Rocks formed in phase D belong to Quaternary; mostly basalt and andesite-basalt. These basalts are quite widespread and mostly found in places that had already been exposed to the earlier phase C.

The lab results have revealed that phases A, B and C are genetically related with one another while phase D is different from the rest. With general comparison of phases A, B, and C, and studying the related diagrams and charts, the following can be concluded:

• Harker diagrams are clearly indicative of a magmatic differentiation with a unique harmony in samples from phases A, B, and C. Therefore it is safe to assign one common source of magma to all three


phases. The crust has also played some role in composition of this magma source especially for phase C than it did for A and B.

• The close genetic relationship among these igneous rocks ties back to the common chemistry and magmatic nature of these rocks. Based on geochemical data, these rocks are mostly calc-alkaline and sub-alkaline (some local exceptions in phase B with alkaline nature).

• Geochemical data and related charts also point to a similar tectonic setting (continental margin) for magmatic phases A, B, and C, which in turn proves the existence of a close relationship between these magmatic phases.

MAGMATISM AND METAMORPHISM IN TAKAB AREA

Mansour GHORBANI 1, NILOOFAR MOUSAVI PAK 2 1 Assistant Professor of Geology, Shahid Beheshti University, Tehran-19834, Iran & Director,

Arianzamin Research Center, Tehran-16136, Iran. 2 Researcher of Arianzamin Research Center, Tehran-16136, Iran

The studied area is located in Takab 1:250000 quadrangle, bordered within the latitudes of 36° 00´

and 37° 00´, and longitudes of 46° 30´ and 48° 00´. This area is very attractive and remarkable as far as the magmatism and metamorphism aspects in Iran.

Igneous Activities: Takab area has experienced widespread magmatic activity from Late Precambrian to Quaternary. During some intervals of time e.g. Late Precambrian-Early Cambrian and Oligocene-Miocene, the magmatic processes have dominated the geological phenomeca acting in the area. The magmatic activities of Takab area can be classified into the following:

Late Precambrian-Early Cambrian: The magmatic activity that took place at this time interval can be divided into two types: acidic magmatism with intrusives dominating over extrusive rock types e.g. Doran type granites and Qare Dash Formation; and, mafic-ultramafic magmatic activity with volcanism as the prevailing process. All the igneous activities of this time period within Takab Quadrangle can be related to a rift on the basis of lithology, geochemistry, metallogeny and field evidences. The rifting started in the Late Precambrian and ended by Early Cambrian also affecting Central Iran.

Magmatism and associated metamorphism has produced small bodies of granitoids (tonalites and alkaline granites) similar to Doran Granites.

Tertiary-Quaternary: With the extrusives prevailing over magmatics, the rocks range from olivine basalts to rhyolites. However, extensive volcanic rocks including rhyolites, dacites, acidic tuffs, andesites and basalts along with minor intrusions of gabbro and alkaline granites occur throughout Upper Oligocene to Lower Quaternary with two climaxes, one in Late Oligocene-Early Miocene (acid volcanics more than andesites) and other in Late Miocene-Pliocene.

Metamorphic Activities: Extensive metamorphism occurs in Takab Quadrangle. Excepting the Tertiaries, most of the rocks in the central parts of the region (especially Upper Cambrian-Lower Cambrian rocks) have experienced some form of metamorphism ranging from low to high grade.

The metamorphic rocks of Takab have been divided into five categories: 1. Sursat Mount Complex to the east of Shahindezh composed of mica-schist, gneiss and

migmatitic gneiss. Small granitic bodies are also seen. 2. Mahneshan Complex on the northeast of Takab consisting of Aghkand Gneiss,

Poshtkuh Schists and Almaloo White Marbles. 3. Kheirabad Complex whish is further divided into


a. Dava Yataghi Gneiss made up of Almandine bearing layers with schist intercalations.

b. Alamkandi Amphilolite composed of amphibolites, gneisses and marbles. c. Angooran Schist including all types of schists, marbles, gneisses and

volcanics. 4. Amirabad Complex on the south of Dandi and south-southeast of Angooran mine

consisting of mica-schists, amphibolite schists, marbles, migmatitic gneisses. 5. Metamorphics occurring at the southwest terminus of Takab region including

amphibolites, gneisses, mica-schists and marbles. Metamorphic Phases: The processes of metamorphism in Takab Quadrangle can be divided into

three phases. 6. Pan-African Metamorphic Phase (Late Precambrian-Early Cambrian): Kahar, Soltanieh

and Baroot Formations have been affected by this low grade metamorphic phase. 7. Early Cimmerian Metamorphic Phase (Early Mesozoic): The green-schist facies

marbles, calc-schists and green schists occurring on the southeast of Takab (Sanandaj-Sirjan Zone) belong to this phase of metamorphism.

8. Core Complex Metamorphic Phase (Tertiary?): Being associated with igneous activities resulting from intrusion of mantle diapirs, this phase has metamorphosed most of the rocks of central parts of the quadrangle.

CAMBRIAN POST-TECTONIC GRANITOID MAGMATISM IN NORTHERN MADAGASCAR

Kathryn GOODENOUGH 1, Robert THOMAS 2, Bert DE WAELE 2,3, Roger KEY 1, and Joachim JACOBS 4 1 British Geological Survey, West Mains Road, Edinburgh, EH9 3LA, United Kingdom. E-mail: [email protected]

2 British Geological Survey, Keyworth, Nottingham, NG12 5GG, United Kingdom. 3 SRK Consulting, 10 Richardson Street, West Perth, WA 6005, Australia

4 University of Bergen, Department of Earth Science, Allegaten 41, 5007 Bergen, Norway

The island of Madagascar lies in the centre of the Late Neoproterozoic–Early Palaeozoic East African–Antarctic Orogen (EAAO). The basement geology of Madagascar comprises a number of Neoproterozoic and Archaean terranes that collided as the EAAO was formed. Voluminous granitoid plutons that post-date the collision intrude most of the Madagascan basement terranes, and we present new field, petrographical, geochemical and geochronological data for these granitoids, which are termed the Maevarano Suite.

The Maevarano Suite plutons are chiefly granitic, but some charnockitic, syenitic and more mafic types are also found. The plutons are variable both in size and shape, typically with irregular, sheeted margins and abundant enclaves of the country rocks. They are unfoliated to weakly foliated and appear to post-date the main collisional events; however, they are very abundant in some basement terranes yet almost absent in others, suggesting some form of crustal control on their emplacement. Geochemically, they are mildly alkaline and many, but not all, can be classified as A-type granitoids.

Four late-tectonic granitoids and charnockites of the Maevarano Suite were dated in this study and gave U-Pb zircon SHRIMP dates between 537 ± 5 and 522 ± 6 Ma. Previously published dates for late-tectonic granitoids in both North and South Madagascar fall within this range, as do dates for metamorphism. As described by Thomas et al. (this conference), the late tectonic history of much of the southern part of the EAAO is characterized by the emplacement of similar, voluminous, high-temperature A2-type granitoids and charnockites. The magmatism in northern Madagascar may be broadly coeval with early mafic magmatism in East Antarctica, but is somewhat older than the granitic magmatism in both



Antarctica and Mozambique, indicating a possible magmatic progression from north to south along the orogen.

The presence of broadly coeval post-collisional magmatism along the length of the southern part of the EAAO indicates the possibility of an orogen-scale tectonomagmatic process such as lithospheric delamination. However, smaller-scale regional controls are indicated both by the variations in abundance of post-collisional plutons in different basement terranes, and by local differences in age and chemistry of the plutonic rocks. The area is ripe for further study to investigate the influence of different crustal terranes on the emplacement of post-collisional plutons. Keyword: Madagascar, Post-tectonic granitoids, East African – Antarctic Orogen

LE VOLCANISME IGNIMBRITIQUE DE LA LIGNE DU CAMEROUN (MONTS BAMBOUTO ET BAMENDA, OUEST-CAMEROUN): SIGNIFICATION DANS LA GENESE DES CALDEIRAS.

M. GOUNTIE DEDZO 1,*, A. NONO 1, E. NJONFANG 2, G. ZANGMO TEFOGOUM 1, A. KAGOU DONGMO

1, D.G. NKOUATHIO 1, 1 Département des Sciences de la Terre, Faculté des Sciences, Université de Dschang, B.P. 67, Dschang, Cameroun

[email protected] 2 Laboratoire de Géologie, Ecole Normale Supérieure, Université de Yaoundé I, B.P. 47, Yaoundé, Cameroun

Les Monts Bambouto et Bamenda constituent respectivement les 3e et 4e plus grands massifs du

secteur continental de la Ligne plutono-volcanique du Cameroun après les Monts Cameroun et Manengouba. Ils sont localisés dans les Hautes Terres de l’Ouest-Cameroun et reposent sur un socle métamorphique d’âge Panafricain. Le massif des Bambouto (2740 m) se prolonge pratiquement de manière continue vers le Nord-Est par le massif des Bamenda (2621 m). Ils sont circonscrits dans l’ensemble entre les longitudes 09°57’E et 10°25’E et les latitudes 05°27’N et 06°10’N. D’une manière générale, les deux massifs sont constitués de produits volcaniques représentés par les laves basaltiques, trachytiques, phonolitiques et d’importants dépôts et coulées ignimbritiques. La minéralogie des ignimbrites est identique dans les deux massifs; elle est faite de quartz, feldspaths alcalins (sanidine et microcline), plagioclase, biotite, pyroxène et oxydes. Les enclaves sont essentiellement trachytiques avec en proportion moindres celles de rhyolites, socle, obsidiennes, ignimbrites (Monts Bamenda), végétaux plus ou moins carbonisés et scories (Monts Bambouto). Les analyses chimiques de ces roches indiquent des compositions essentiellement rhyolitiques dans les Monts Bamenda (BA13: DI = 90,72 ; QN = 29,90%, BA12: DI = 91,47 ; QN = 31,22%, BA15: DI = 94,81 ; QN = 21,27%,) et des compositions rhyolitiques et trachytiques dans les Monts Bambouto (Y1aD: DI = 92,68 ; QN = 13,10%, IG8a: DI = 85,23 ; QN = 5,30%, X3: DI = 93,68 ; QN = 17%).

La nouvelle cartographie de ces formations réalisée dans le cadre de ce travail met en exergue leur importance volumétrique car elles couvrent près de 25% de ces massifs soit environ 160 km2 avec des puissances atteignant 150 à 200 m dans les Monts Bamenda. Les rapports de forme sont élevés dans toutes ces ignimbrites avec des valeurs variant de 5,5 x 10-2 à 1,2 x 10-2. La présence des ignimbrites dans ces deux massifs les distingue des autres grands strato-volcans de la Ligne du Cameroun. L’existence de ces formations ignimbritiques est étroitement liées à la présence de nombreuses caldeiras d’effondrement qui caractérisent ces volcans et dont la plus importante (13 km x 8 km) se trouve dans les Monts Bambouto; les caldeiras de Mbu (6 km x 4 km) et de Santa Coffee (4 km x 3 km) dans les Monts Bamenda étant de dimensions plus modestes. Les versants externes, les remparts et les planchers des caldeiras sont dominés par de nombreuses structures aiguilliformes et dômiques majoritairement trachytiques. Le pourcentage de minéraux fragmentés qui est très important (40 à 85%) dans les différents faciès



ignimbritiques traduit le caractère très explosif des éruptions ayant présidées la mise en place de ces roches. Les éléments structuraux, pétrographiques et morphologiques montrent que les caldeiras des deux massifs sont de type d’explosion et d’effondrement car elles se sont formées par affaissement du toit des réservoirs magmatiques, précédées de violentes explosions qui ont facilitées la vidange brusque des réservoirs et couvert les massifs d’importants dépôts et coulées ignimbritiques.

ETUDE PRELIMINAIRE DU MAGMATISME JURASSIQUE DU HAUT ATLAS DE BENI MELLAL

GUEZAL J. EL BAGHDADI M., BARAKAT A. et RAIS J. Labo. Géo-ressources et environnement, Département des Sciences de la Terre, Faculté des Sciences et Techniques,

B.P. 523 Béni Mellal, Maroc.

- Le dyke d’Aït Ouchen à plagioclase, olivine, clinopyroxène. C’est un gabbro-norite de couleur gris sombre noirâtre. Il montre une texture inter-granulaire à sub-ophitique. L’olivine se présente sous forme des cristaux sub-automorphes.

[email protected]

Le Haut Atlas de Béni-Mellal (Haut Atlas central, Maroc) est parcourus par un ensemble de roches magmatiques basiques, d’âge Jurassique moyen - Crétacé inférieur. Ces formations basiques montrent différents types de gisement : coulées basaltiques, sills, dykes et corps intrusifs, qui intrudent ou concordent avec les formations carbonato-détritiques du Dogger (Aalénien-Bathonien). La pétrographie de ces roches est marquée par des faciès basiques : gabbros (intrusion et sills d’Idemrane), dolérites (dykes de Tagleft et micro-intrusion d’Ichichi) et basaltes (basaltes de Jbel Sgat et de Naour).

Les dykes doléritiques de Tagleft recoupent les formations Bathoniennes argilo-détritiques de Tilougguit et Guettioua. Ils montrent des extensions importantes, hecto à kilométrique, et des épaisseurs moyens de 5 à 10 m, développant des orientations en structure radiale. On distingue deux types de faciès :

- Les dykes à l’ouest de Tagleft renferment du plagioclase, clinopyroxène et l’orthopyroxène. Ils se distinctent par rapport à celle du dyke d’Aït Ouchen par la prédominance de la texture inter-granulaire (doléritique), l’absence d’olivine et l’enrichissement net en orthopyroxène. La micro-intrusion d’Ichichi formée par des gabbros doléritiques intrusifs dans les formations

détritiques du Bathonien, présente une similitude pétrographique avec la dolérite des dykes à l’ouest de Tagleft.

Le massif intrusif d’Idemrane intrudant les formations marno-calcaires du Bajocien (formations de Bin El Ouidane) et la formation détritique de Tilougguit, est formé par des roches de couleur grise sombre. C’est un gabbro à texture ophitique, caractérisée par le développement de phénocristaux poecilitiques de pyroxène englobant des lattes de plagioclases. L’olivine d’abondance moyenne (10-15%) se présente sous forme de petits cristaux xénomorphe à sub-automorphe.

Le sill d’Idemrane d’une dizaine de mètre d’épaisseur est concordant avec les formations des calcaires et calcaires marneux de Bin El Ouidane. La roche, à amphibole, clinopyroxène, plagioclases, feldspath alcalin et biotite, montre une texture grenue avec des cristaux centimétriques, parfois pegmatitiques.

Les coulées basaltiques de Jbel Sgat, Naour, Ait Attab et Ouaouizaght sont concordantes avec la formation gréso-détritique du Bathonien superieur. Les roches ont une texture intersertale à microlitique fluidale où la phase vitreuse est moins représentée. Les microlites de plagioclase, fortement abondant, montrent des structures d’écoulement qui contournent les cristaux d’olivine. Celle-ci se présente sous forme de phénocristaux sub-automorphes dont les contours et les cassures sont remplis en oxydes opaques.

La composition géochimique des roches basiques du Haut Atlas de Béni Mellal, montre une nature alcaline avec de faibles teneurs en Si02. Les diagrammes d’évolution élément- SiO2 et les diagrammes



multiélémentaires normalisés aux chondrites présentent un parallélisme approximatif des spectres des différents faciès suggèrant un lien cogénétique entre les différents faciès.

Mots-clés : roches basiques, Haut-Atlas de Béni-Mellal, Jurassique, Gabbro, Basalte

REGIONAL METAMORPHISM IN THREE COMPLEXES OF SAURIAN, KOLI KOSH AND TUTAK, AND THEIR RELATIONSHIP TO ONE ANOTHER

Mitra HADIZADEH SHIRAZI 1 , Mansour GHORBANI 1 1 Shahid Beheshti University, Tehran-19834, Iran

The studied area is located E-NE of Dehbid and North of Shiraz. The geographical location of this

area is 52 °45 to 54°00' Eastern length and 30°00' to 30°50' north latitude and structurally considered ׳part of Sanandaj-Sirjan zone. There are three metamorphic complexes (Saurian, Koli Kosh and Tutak) in this area. These complexes are the result of regional metamorphism that affected a sequence of sedimentary and volcanic rocks, which are positioned alternatively next to each other. Meta-sediments are mainly marbles and calc-schists and they're protolites are limestone, shales and sandstones and meta-volcanics are mainly meta-rhyolites and meta-basalts to meta andesits. Hornblende schists and amphibolites derived from basalts and andesitic basalts show a calc-alkaline affinity and suggest a continental arc boundary tectonic setting. Two phases of metamorphism have been identified in these complexes. The metamorphic grade was of medium P/T type, and exposed to fluids rich in H20. The first phases happened before Triassic and related to early cimmerian. The first phase strongly progressed to green schist in Saurian complex and progressed to lower amphibolite facies in Koli Kosh complex and progressed to medium amphibolit fasies in Tutak complex. But the second phase was a retrograde metamorphism and was weaker and only made it to the greenschist. In the previous studies degree of metamorphism in Koli Kosh complex was reported green schist, but lower amphibolite facies observed clearly in koli kosh complex in this study, also maybe the degree of metamorphism in Saurian complex prograde to early amphibolite phasies but the retrograde metamorphism cause to disappear the lower amphibolite facies parageneses in this complex. The identified zones in various rocks in Saurian and Koli Kosh complex consist of chlorite, biotite and garnet zones . In Tutak complex in addition to mentioned zone, staurolite zone is also observed. Staurolite mineral don’t have been observed in meta pellites of Tutak complex because they are not real pellites(Ahmadi,1383). Koli Kosh complex rests on the top of Saurian complex, and the Saurian complex on the top of the Tutak complex. There is a granitoid mass in the core of the Tutak complex but it wasn't able to cause contact metamorphism in this complex because this mass intruded during the time when the regional metamorphism was dominant in the area. After the intrusion of this granitoid mass, the regional metamorphism continuously dominated the area and formed gneiss. This geranitoid mass only cause to increase the degree of regional metamorphism in Tutak complex. By comparing these complexes to each other, it has been understood that these complexes are not much different and therefore one common name can be applied to all of them.

LES PERIDOTITES DE SIDI MOHAMED (MASSIF DE L’EDOUGH, N.E ALGERIEN): ETUDE PETROLOGIQUE ET GEOCHIMIQUE

S. HADJ ZOBIR 1*, R. OBERHÄNSLI 2.


1 Université Badji Mokhtar, Laboratoire de Géologie, BP 12 Annaba, 23000 Annaba, Algérie ; * E-mail: [email protected]

2 Institute of Geosciences, Potsdam University, Karl-Liebknecht Str 24 , 14476 Potsdam-Golm, Germany.

Le massif cristallophyllien de l’Edough, situé sur la partie orientale du littoral algérien, est un dôme asymétrique allongé NE-SO sur environ 50 km de long et 20 km de large. Ce dôme est un «core complex» constitué de plusieurs unités métamorphiques subdivisées en deux unités principales (Hilly, 1962, Caby et al, 1992): (i) une unité inférieure composée de gneiss oeillés et de quelques horizons de micaschistes et cipolins, (ii) une unité supérieure représentée par des micaschistes alumineux, gneiss et cipolins et des intercalations de quartzites. Aux gneiss de l’unité inférieure sont associées des roches ultrabasiques-basiques, représentées par le massif d’amphibolite de la Voile Noire et par le pointement de péridotites de Sidi Mohamed (Bossière et al, 1976 ; Hadj Zobir et al, 2007). Ce dernier est l’objet de la présente étude. Ces différentes unités ont subi un métamorphisme polycyclique caractérisé par trois évènements majeurs: (i) HT – HP, (ii) MT – MP, et (iii) un dernier évènement de BP – HT. Les différentes unités ont également subi dans leur ensemble une déformation cisaillante suivant une direction N140°. Le pointement péridotitique de Sidi Mohamed localisé sur le flanc SE du massif de l’Edough, affleure sur environ 200 mètres le long de la route Annaba-Seraïdi. Il est recoupé par des failles de direction NO-SE. Les roches ultrabasiques sont principalement des harzburgites à reliques de minéraux primaires (olivines et orthopyroxènes). Les olivines se caractérisent par des teneurs élevées en forstérite (>94 %Fo) et en NiO (0.44 -0.64 %). L’orthopyroxène montre une composition très riche en enstatite (>94% En). Ces harzburgites sont fortement altérées, ce qui se traduit par la serpentinisation et la chloritisation de la roche.

Les fortes concentrations en MgO (>20%), en Ni (>2500 ppm), ainsi que la composition isotopique de l'oxygène sur roche totale, comparable à celles des MORB (5.7 – 6.0 ‰; Eiler et al., 1996) et du manteau en général (5.5 ±0.4, Mattey et al.,1994), suggèrent que les harzburgites du massif de l’Edough sont issues d’une source primaire mantellique. La valeur de δ18O (+ 6.04 ‰) légèrement supérieure aux valeurs mantelliques indique une contamination crustale, alors que la valeur de + 4.51 ‰, légèrement inférieure aux valeurs mantelliques, peut être expliquée par une altération hydrothermale. Comparés au manteau primitif, les spectres multi-éléments montrent de très fortes anomalies en Nb et Ti. Les rapports Nb/La sont toujours inférieurs à ceux du manteau, ce qui suggère un magma mantellique dans un environnement d’arc.

En conclusion, l’étude pétro-géochimique, les caractéristiques minéralogiques (olivines et orthopyroxènes) et texturales, les anomalies négatives en Nb et Ti, les valeurs Nb/La inférieures à celles du manteau et les valeurs de δ18O comparables à celles du manteau suggèrent que les péridotites de Sidi Mohamed se seraient mises en place par différenciation d’un magma mantellique dans un environnement d’arc. Mots clés : Péridotites, manteau, arc, Edough, Algérie. Références: BOSSIERE, G., COLLOMB, P., MAHJOUB, Y., 1976. Sur un gisement de Péridotites découvert dans le massif

cristallophyllien de l'Edough (Annaba, Algérie) C.R. Acad. Sci. Paris, t.283, série D, P 885-888. CABY, R., HAMMOR, D., 1992. Le massif de l’Edough (Algérie): un massif « Metamorphic Core Complexe » d’âge

miocène dans les Maghrébides. Compte Rendus de l’Académie des Sciences, Paris 314, 829-835. EILER, JM., FARLEY, K.A., VALLEY. JW., HOFFMANN., A.W., STOLPER. E.M., 1996. Oxygen isotope constraints on

the source of Hawaiian volcanism. Earth Planet.Sci. Lett.144, 453-468. HADJ ZOBIR, S., LAOUAR, R., OBERHÄNSLI, R.,. 2007. Les métabasites de Sidi Mohamed (Edough, NE Algérien):

Caractéristiques pétrographiques, minéralogiques et géochimiques. Bulletin Du Service Géologique National, Volume 18, 1.

HILLY, J., 1962. Etude géologique du massif de l’Edough et du Cap de Fer (Est-Constantinois). Publications du Service de la Carte Géologique de L’Algérie (Nouvelles séries) 19, 408pp.



MATTEY, D., LOWRY. D., MACPHERSON, C., 1994. Oxygen isotope composition of mantle peridotite. Earth Planet.Sci. Lett.128, 231-241.

ANALYSE SPECTRALE ET TEXTURALE DES IMAGES DE TELEDETECTION POUR LA CARTOGRAPHIE GEOLOGIQUE. APPLICATION A LA BOUTONNIERE DE ZENAGA (ANTI –

ATLAS MAROCAIN)

Mustapha HAKDAOUI 1, Abdelmejid RAHIMI 1 et Hassan Rhinane 2 1 Département de Géologie, Faculté des Sciences Ben M’Sik. 2 Département de Géologie, Faculté des Sciences Aïn Choc

Les derniers développements en traitement d’images ont permis d’avoir un très grand nombre de

méthodes très robustes de classification orientée objet. Dans ce travail, on développe une méthode de classification basée sur ce procédé. La technique débute par une segmentation de l'image, basée sur une analyse combinée des textures et des tonalités. Après cette segmentation, une classification supervisée est exécutée à partir d'échantillons issus de classes différentes. Cette dernière sera comparée à une classification supervisée classique. Les traitements des images acquises par le capteur ETM+ de Landsat-7 au dessus de notre région d’étude et de l’extraction suivi d’une exploitation du Modèle Numérique de Terrain (MNT) issue du SRTM (Shuttle Radar Topography Mission), ont permis de réviser et compléter la carte géologique existante. L’analyse et l’interprétation de l’image satellitaire à l’aide des techniques d’analyse spectrale et de classification orientée objet ont été couplés à l’analyse du relief ombré du MNT afin d’extraire les données nécessaires qui sont : réseau hydrographique, fracturation et vue 3D, nécessaire à l’établissement de la carte géologique numérique. Ainsi, des techniques de télédétection et traitement d’images associées aux Systèmes d’Information Géographique (SIG) ont été appliquées à la cartographie géologique de la boutonnière de Zenaga pour constituer une base de données sur ce site. La comparaison entre ces résultats automatiques et la carte géologique existante montre l’intérêt et l’apport de l’outil spatial pour compléter avec précision les contours géologiques des différents faciès surtout dans les zones semi aride (cas de la boutonnière de Zenaga). Mots clefs : Classification supervisée, classification orientée objet, Télédétection, images ETM+, SIG, Anti-Atlas, MNT.

LE KAOLIN ET LA MAGHNITE-H+ : DES ECOCATALYSEURS POUR LA POLYMERISATION CATIONIQUES DES ETHERS VINYLIQUES

Fadéla IFTENE, Rachid MEGHABAR et Mohamed BELBACHIR

Laboratoire de Chimie des Polymères, Département de Chimie, Faculté des Sciences, Université d’Oran Essenia, BP 1524 El M’Nouar, 31000 Oran ALGERIE. E-mail : [email protected]

La polymérisation cationique de monomères vinyliques catalysés par la Maghnite-H+, une autre

argile de type montmorillonite activée par l’acide sulfurique, a été très étudiée (3-14). Notre travail consiste à étudier la polymérisation cationique, à température ambiante, de

l’Isobutylvinyl Ether par la Maghnite. L’effet de la quantité du catalyseur, de la température et du solvant, sur la polymérisation ont été

étudiés. En effet, le taux de conversion augmente avec l’augmentation de la quantité de catalyseur. et



diminu avec l'augmentation de la polarité des solvants utilisés. Ces résultats montrent la nature cationique de la polymérisation. On peut suggérer que la

polymérisation est initiée par l’addition, sur le monomère, d’un proton provenant de la Maghnite. Cependant, l’étape de propagation n’est pas encore connue, se fait-elle à la surface ou entre les feuillets de l’argile. Mots clés : Polymérisation, Maghnite, Montmorillonite, Isobutylvinyl Ether, catalyseur.

DISTRIBUTION OF PLATINUM GROUP ELEMENTS IN CHROMITITES ROCKS OF THE MAWAT OPHIOLITE, NORTHEASTERN IRAQ: IMPLICATIONS TO THE TECTONIC

ENVIRONMENT OF THE IRAQI ZAGROS THRUST ZONE

Sabah A. ISMAIL 1 & Tola M. MIRZA 2 1 Applied Geology Department, Kirkuk University, Kirkuk, Iraq, E-mail: [email protected]

2 Geology Department, Sulaymania University, Sulaymania, Iraq

Six dismembered ophiolitic complexes (Mawat, Penjwen, Bulfat, Rayat, Qalander and Pushtashan) are exposed as part of the Iraqi Zagros Thrust Zone (IZTZ) in northeastern Iraq. These ophiolites were emplaced during the Cretaceous and Tertiary. Small lensoidal bodies of massive and disseminated chromitites have been located in ultramafic rock units of the Mawat ophiolite complex. The chromitites are surrounded by dunite envelopes of variable thickness, exhibiting transitional boundaries to harzburgite host rocks. The primary chromite composition is Cr-rich chromitites; the average Cr# of chromite is 0.73, and have <0.2% TiO2 content, which may reflect the crystallization of chromites from boninitic magmas. Partial melting in the upper mantle and assimilation of wall rocks by primitive melt might have played an essential role in the chromitite formation in the study area. Unusually high platinum-group elements contents of up to 1094 ppb have been reported for the first time in these chromitites pods. Concentration patterns of platinum-group elements are typical for ophiolitic chromitite, with predominance of the IPGE, and depletion in PPGE which indicate a high degree of partial melting of the mantle source. The PGE diversity between different chromitite pods in the MOC may be attributed to the differences in the chemistry of the magma evolving in the formation of chromitite rocks. The data of mineral chemistry and geochemistry of PGE, indicates that the Mawat ophiolite was generated from an arc-related magma above a supra-subduction tectonic zone setting. Keyword: PGE, Chromitite, Ophiolite, Mawat, Zagros, Iraq.

DATATION DE MONAZITE DANS LA METEORITE LUNAIRE NWA 4734

Albert JAMBON1 et Jean-Luc DEVIDAL2 1 Université Pierre et Marie Curie-Paris6

2 Université Blaise Pascal et IOPG de Clermont-Ferrand D’après les similitudes de texture et de composition en éléments majeurs et trace il a été proposé

que la météorite lunaire NWA 4734 serait pairée avec les Mare basalts de l’Antarctique (LAP 02xxx) eux mêmes pairés avec NWA 032/470 bien que les textures soit très différentes (Jambon et al. 2009; Anand et



al 2005 ; Day et al. 2006 ; Joy et al. 2006 ; Zeigler et al. 2005). Un élément pouvant apporter des informations quant au pairage est évidemment la datation.

Méthode : Nous avons pu repérer dans une section de NWA 4734 quatre grains de monazite, de un à deux microns. Nous avons procédé à leur analyse à la microsonde électronique en particulier pour U, Th et Pb ce qui permet de calculer un âge (Montel et al. 1996). Conditions opératoires : 15 kV, 50 nA.

Resultats : Les teneurs en U : Th varient respectivement de 0.00:0.12 à 0.16:2.89 % selon les grains analysés. La corrélation Pb :Th est en accord avec une teneur initiale en Pb négligeable. On obtient un âge moyen de 3190 Ma (±190 2σ).

Discussion : Une question évidente est la signification de cet âge. Il peut s’agir d’un âge de cristallisation ou bien d’un âge de choc. En effet, l’échantillon présente des marques de choc importantes comme la makelynitisation partielle du plagioclase et la transformation de la silice en seifertite. La température de fermeture de la monazite pour le système U/Pb est donnée à °C (ref).

NWA 032/470 est un liquide d’impact présentant quelques phénocristaux et une abondante matrice finement cristallisée à texture de trempe. L’âge mesuré pour cet échantillon par la méthode Ar/Ar (Fagan et al. 2002) correspond à l’âge de cristallisation suite à la fusion d’impact. Il se trouve que l’âge de 2900 Ma est le plus jeune parmi les Mare basalts. S’il s’agit d’un âge d’impact cela n’a cependant rien de très remarquable.

La datation par SHRIMP sur les apatites de LAP a donné un âge de 3000 Ma (±150 2σ) (Anand et al 2005). Les datations par Rb/Sr et Sm/Nd ont donné des âges de 3000 et 3200 Ma (Nyquist et al. 2005 ; Rankenburg et al. 2007). Ces auteurs ont déjà indiqué que les âges mesurés pouvaient être affectés par le phénomène d’impact.

Conclusion : Ceci est la première mesure d’âge dans une monazite lunaire ; c’est aussi l’âge le plus ancien mesuré sur une monazite. Les âges mesurés sur les échantillons LAP et NWA 032/470 présentent une certaine dispersion. Cela est probablement du aux effets de l’impact, fortement marqué dans NWA 032 et plus ou moins dans LAP selon la méthode utilisée.

L’âge mesuré pour NWA 4734 sur monazite est compatible avec les âges des échantillons de LAP s’il s’agit d’un âge de cristalllisation et non pas d’un âge d’impact. Au contraire l’âge plus jeune mesuré sur les apatites de LAP s’il a été affecté par le choc pourrait être en bon accord avec ce qui a été mesuré sur NWA 4734. Les âges Rb/Sr fortement influencés par la maskelynite et Sm/Nd par les phosphates de Ca ne sont pas obligatoirement identiques à ceux mesurés sur les monazites. Le pairage avec NWA 032 n’a été vraiment remis en cause par aucun des chercheurs ayant étudié les LAP, pourtant son âge est légèrement mais significativement plus jeune. Le fait qu’il s’agisse d’un âge d’impact est assez évident vu la texture de l’échantillon. On peut donc proposer que ces roches si elles sont pairées ont été formées à 3200 Ma puis impactées vers 2900 Ma. Pour confirmer ce résultat, la datation de NWA 4734 par des méthodes comparables à celles utilisées pour LAP apparaît comme une nécessité et une priorité. Référence : Anand et al 2005 GCA70, 246-264; Day et al. 2006 GCA 70:1581–1600 Fagan et al (2002) MAPS 37, 371-394. Jambon et al. 2009; Joy et al. 2006 MAPS 41:1003–1025 Montel et al. 1996 Chem Geol 131, 37-53. Nyquist et al. 2005 LPSC 35, Abstract 1374. Rankenburg K., et al. 2007. G C A 71:2120–2135 Zeigler et al 2005. MAPS 40:1073–1101.


VALORISATION DES GEOSITES DU CAUSSE MOYEN ATLASIQUE POUR LA PROMOTION DU GEOTOURISME ET LA CONTRIBUTION A LA CONSERVATION DU PATRIMOINE

GEOLOGIQUE

R. KADAAR1, S. MRABET1, M. MEHDI1, L. ERRAIOUI1, A. BOUABDLI1 1 Laboratoire de Géosciences Appliquées et environnement, Faculté des Sciences Kénitra, Maroc,

[email protected]

Le Géotourisme est basé sur l’attrait géologique ou géomorphologique de certains sites et peut participer au développement par l’écotourisme d’une région donnée. Il tient aux scientifiques de montrer leur importance. Certains géosites et géomorphosites ont une valeur scientifique, culturelle et historique, esthétique et/ou socio-économique, en raison de leur perception ou de leur exploitation. Il peut s’agir de simples objets géomorphologiques ou de grandes portions de paysage. Ils peuvent être modifiés, endommagés, voire détruits par les impacts des activités humaines. Leur valeur est généralement peu connue du grand public et des scientifiques d’autres disciplines. Par conséquent, il est nécessaire d’améliorer la connaissance des géosites et géomorphosites, de développer de nouvelles méthodes d’évaluation de leurs caractères scientifiques pour mieux les protéger.

La Province d’Ifrane fait partie de la chaîne moyen atlasique, elle regorge de géosites et de géomorphosites. Nous avons inventorié plusieurs exemples de géosites et des géomorphosites, représentatifs de la zone d’étude et appartenant à plusieurs catégories de paysages et qui sont : les géosites des paysages karstiques et hydrauliques, les géosites des paysages volcaniques et structurales, les géosites des paysages panoramiques et les géosites paléontologiques et archéologiques. Parmi les suggestions proposées au terme de ce travail:

Une proposition des circuits géotouristiques. Un film documentaire des principaux sites géotouristique plus particulièrement

karstique de la région d’Ifrane.

EVALUATION QUANTITATIVE ET QUALITATIVE DES RESERVES EXPLOITABLES D’UNE CARRIERE DE ROCHES ORNEMENTALES A LBIR JDID (REGION DE DOUKKALA-ABDA)

Aziza KASSAM 1,2, Toufik REMMAL 2, Abdellatif EL FAHSSI 2 et Houssine EJJAAOUANI 3

1 Division Géologie-Hydrogéologie (CES, LPEE).E-mail : [email protected] 2 Laboratoire de Géosciences, Equipe Géoressources, Faculté des Sciences Ain-Chock, BP 5366, Maârif-Casablanca

3 Direction du Centre Expérimental des Sols (CES, LPEE).

La prospection des carrières aussi bien alluvionnaires que de roches massives se situe en amont de la réalisation des grands projets de BTP (bâtiment, voiries, ouvrages d’art…) pour assurer un approvisionnement permanent en granulat, sable, enrochement… Dans ce cadre, il a été procédé à une étude géologique et géotechnique d’une carrière à Lbir Jdid dans la province d’El Jadida. Le programme de reconnaissance consiste en la réalisation de plusieurs sondages carottés profonds de 10m, et des essais géotechniques physiques (densité, porosité, absorption) et mécaniques (résistance à la compression).

La colonne lithostratigraphique relevée dans le prospect est constituée d’un socle primaire schisteux, surmonté de conglomérats, de lumachelles et de calcaires dunaires et marins d’âge plio-quaternaire. Les essais géotechniques (résistance à la compression, densité et porosité), montrent que seuls les blocs extraits des calcarénites jaunes dures et des lumachelles indurées présentent une bonne résistance et peuvent par conséquent être utilisés pour la production de roches ornementales. Les résidus de l’exploitation peuvent être utilisés pour la fabrication de briques.



Les réserves exploitables, calculées sur la base d’une profondeur d’exploitation de 8 m/TN au maximum, s’élèvent à 10000m3. Toutefois, la combinaison de facteurs d’altération liés à la présence de cavités de dissolution et /ou de passées tuffacées et lumachelliques affecte la qualité des formations extractibles et réduit substantiellement les volumes potentiels. Mots clés : Région Doukkala-Abda, Lbir Jdid, Carrière, Calcarénites, Géologie, Géotechnique.

ETUDE GEOLOGIQUE ET GEOTECHNIQUE D’UNE CARRIERE DE CALCAIRE MASSIF DANS LA PROVINCE DE BEN SLIMANE

Aziza KASSAM 1,2, Toufik REMMAL 2, Abdellatif EL FAHSSI 2 et Houssine EJJAAOUANI 3

1 Division Géologie-Hydrogéologie (CES, LPEE)[email protected] 2 Laboratoire de Géosciences, Equipe Géoressources, Faculté des Sciences Ain-Chock, BP 5366- Casablanca, Maroc

3 Direction du Centre Expérimental des Sols (CES, LPEE).

La prospection de géomatériaux revêt une importance primordiale pour le développement de l’industrie des matériaux de carrières. Dans ce cadre et pour répondre aux besoins, sans cesse croissants, en granulats du secteur du bâtiment et des travaux publics dans la région du centre ouest (Casablanca, Chaouia-Ouardigha), nous avons procédé à une étude géologique et géotechnique des formations calcaires dévoniennes de la région de Ben Slimane. Le but est de définir les caractéristiques physiographiques du site d’exploitation et d’évaluer qualitativement et quantitativement les réserves exploitables. L’examen analytique des sondages carottés réalisés sur une profondeur de 40 m et des résultats des essais géotechniques physiques (densité, porosité) et mécaniques (MDE, LA et RC), révèle la prédominance de calcaire bleu induré et de bonne qualité géomécanique. L’effet cumulé de l’altération par les argiles surfaciques, les veines et veinules calcitiques blanchâtres et rougeâtres, les microkarsts, les passées schisteuses et la conjugaison de plusieurs discontinuités structurales, altèrent à certaines profondeurs la qualité géotechnique des formations extractibles. Le volume exploitable en calcaire évalué sur la base des sondages exécutés, en tenant compte de l’épaisseur des formations exploitables, et d’une superficie de 15000m² est d’environ 600 000m3.

En égard à leur qualité géotechnique, ces matériaux calcaires peuvent être utilisés en couchage pour la chaussée et pour la formulation du béton. Toutefois, il est recommandé de tenir compte de l’état d’altération de certains niveaux et d’adapter les méthodes d'exploitation au contexte morpho-structural du gisement (fracturation, configuration lenticulaire). Mots clés : Province de Ben Slimane, Calcaire, Carrière, Géologie, Géotechnique

CARACTERISATION ET ÉVALUATION DU POTENTIEL ECONOMIQUE DES ARGILES A PALYGORSKITE DE LA REGION D’ASNI, HAUT ATLAS DE MARRAKECH.

A. KNIDIRI, L. DAOUDI

Université Cadi Ayyad, Laboratoire de Géoenvironnement (LGE) : Département des sciences de la terre, Faculté des Sciences et Techniques, Marrakech, , Maroc.


Les séries sédimentaires tertiaires sont caractérisées partout dans le monde par leur richesse en argiles fibreuses (palygorskite et sépiolite). Dans la région du Haut Atlas de Marrakech, différents travaux ont également montré l’abondance (jusqu’à 90 % de certains niveaux), de ces minéraux, surtout, dans les séries Eocènes. Cependant, ces argiles à palygorskite, quoique très abondantes, ne sont pas du tout exploitées à nos jours.

Grâce au développement des techniques industrielles et des traitements chimiques, ces argiles peuvent acquérir de nouvelles propriétés par modification de leurs propriétés physico-chimiques, ouvrant ainsi des voies d’applications diverses (usages pharmaceutiques, dépollution, fabrication de boues de forage, recyclage des huiles usées, utilisation comme engrais en suspensions et comme liant pour les aliments du bétail, fabrication de papier absorbant,…etc.) ainsi, des dépôts d’argiles et notamment à palygorskite, non exploitées autrefois, peuvent l’être aujourd’hui.

Ce travail se veut une étude minéralogique et physico-chimique des cortèges argileux de la série sédimentaire d’âge Maastrictien-Eocène de la région du Haut Atlas de Marrakech (plateau du Kik) dont le but principal est l’évaluation des potentialités économiques de ces affleurements et leur valorisation industrielle. Pour cela une étude comparative des caractéristiques minéralogiques, physico-chimiques et géotechniques des dépôts de palygorskite sur une coupe lithostratigraphique entreprise dans cette région.

La coupe a été levée dans le plateau du Kik prés du village de Moulay Brahim situé au Sud-Est de Marrakech. La série débute par une alternance de calcaires et de phosphates d’une épaisseur de 12m, attribuée au Maastrichtien. L’Eocène, reposant par une discordance majeure sur le Maastrichtien, est essentiellement constitué par des marnes vertes à blanchâtres, très riches en argiles à palygorskite, intercalées par des niveaux calcaires, l’épaisseur de cet ensemble est de 80m.

Les techniques analytiques utilisées sont compatibles avec l’étude des matériaux silico-alumineux, à savoir: l’analyse chimique, la calcimètrie, la microscopie optique et électronique à balayage, l’analyse par diffraction des rayons X.

Les résultats obtenus, à l’issue des analyses, montrent que ces échantillons se caractérisent par des compositions minéralogiques et chimiques comparables. Toutes les fractions argileuses des huit échantillons sont minéralogiquement dominées par la palygorskite ( ≥ 80%) ; suivie par l’illite (5-10%). Cependant la montmorillonite, la Sépiolite et la chlorite apparaissent de façon sporadique dans certains niveaux. Les fractions non argileuses présentent des teneurs en quartz variables (10 et 30 %). Les carbonates (calcite et ankérite) ont été également mis en évidence ; leurs teneurs fluctuent entre 7 et 57%. D’autres phases apparaissent en quantités peu significatives (gypse et la fluoratite). Mots clés : palygorskite, minéralogie, physico-chimie, Plateau du Kik, Asni, Haut Atlas de Marrakech, Maroc.

MINERALOGICAL AND PETROGRAPHICAL CHARACTERISTICS OF NEOPROTEROZOIC ORTHOAMPHIBOLITE AND AMPHIBOLE BEARING ORTHOGNEISSES IN MUTKI (BITLIS

MASSIF) AREA, SE-TURKEY

Kerim KOCAK 1 and Fatih M.CERAN 2 1 Selcuk University, Faculty of Engineering and Architecture, Department of Geology, 42003 Kampus, Konya, Turkey;

2 MTA, Konya-TURKEY

The metamagmatics formed as amphibolites and hornblende-schists in lenses, pods and various sill-like bodies of the central Bitlis massif, which is flat-lying nappe within a thick, S-vergent fold and thrust belt, produced by the collision of the Arabian Platform to the S with the E Anatolia to the N in Miocene.


They may represent metamorphosed equilivant of tuffs and lavas, associated with a series of Proterozoic-Lower Palaeozoic supracrustal metasediments.

They were metamorphosed up to amphibolite facies conditions in Early Paleozoic, destroying original igneous texture, with development of mineral assemblage including plagioclase, blue - green / green hornblende (tschermacite, minor magnesiohornblende), garnet, minor sphene, quartz and orthoclase in mostly a nematoblastic texture. The effects of lower-greenschist Alpine metamorphism determined mainly in the Paleozoic-Mesozoic cover rocks cannot be obviously distinguished in basement rocks of the Mutki area. But, part of the retrograde effects of amphibolite facies assemblages, such as alteration of hornblende to chlorite and epidot, and plagioclase to sericite, may be owing to this metamorphic episode.

Chemical compositions of the minerals were determined by electron microprobe analyses using an Electron Microprobe running Link QX2000 energy dispersive analytical software at McGill University, Montreal, Canada. Plagioclase (An 0-34), is mostly oligoclase in composition but albite and andesine also occur in some samples. The amphibole is characterized by a large variation in AlIV (0.962¯1.972 a.p.f.u.), high XMg (0.61¯0.88) and Na content up to 0.56 a.p.f.u. The garnet is almandine (Pyr 0.06-0.18, Alm 0.50-0.69, Sps 0.01-0.10, Gros 0.10-0.34) riched, and characterized by a growth zoning defined by enrichment of core in Mn and Ca, and consequently enrichment of rim in Mg Biotite is riched in Al2O3 and Altot, in accordance with subduction-related calc-alkaline magmas. The chlorite is a Mg-rich chlorite with XMg~0.5-0.7 and Altot~4.6-5.2 a.p.f.u, and found on Mg chlorite of Type-II area. Various geothermometer studies show that minimum equilibration temperature for the metaigneous rocks are between 540-610oC at ~5 kb.

Key words: Bitlis massif, metamorphism, amphibolite, Turkey

A NEW GEOPARK FROM KARAPINAR (KONYA, TURKEY): MEKE MAAR

Kerim KOCAK 1 , Adnan DOYEN 1, Veysel ZEDEF 2, and Ali Riza SOGUT 1 1 Selcuk University, Faculty of Engineering and Architecture, Department of Geology, 42003 Kampus, Konya, Turkey.

E-mail: [email protected] 2 Selcuk University, Faculty of Engineering and Architecture, Department of Mining Engineering, 42003 Kampus,

Konya, Turkey. Quaternary Meke Maar is situated in the southern part of the Konya Closed Basin in the southern

central part Turkey. It is a monogenetic volcanic system which contains typically a andezitic-bazaltic volcanic rock mass, lava flow and scoria, and a crater lake up above. But the system contrasts from other volcanic systems with its caldera lake surrounding the volcanic mass. After a maar was created during its initial stage, subsidiary ascensions took place. Continuing explosion produced 7 small hills, partly belonging to the main cone and partly forming an island.

The summit of the crater of the volcano is maximum 276 m, higher than the host plain in which caldera is situated. Permanent caldera and temporary crater lakes covers 46,25 and 0,2 hectares, respectively. The lake has a maximum depth of 12 m, is surrounded by a heavy black ash-type of soil. The saline water of the lake, which contains magnesium and sodium sulphate, comes from underground sources. Since the water of the caldera and the crater is characteristically acidic, it doesn’t allow to any aquatic life in and around it. However, the caldera lake is believed to have a healing effect for some diseases such as psoriasis and rheumatism.

Meke Maar is nationwide known as “the eye of Anatolia” as from the air it resembles the ceramic blue beads, called "eyes", that are thought to bring good luck. People come to see it form all around Turkey, and therefore Meke Maar has a significant eco-tourism potential. On the other hand, the local people consider the site as a recreational place where they can organize local festivals and some other



cultural events. The area containing the maar system was also declared as “Natural Monument” and “Natural SIT of 1st Degree” in 1998, which restrict all activities (except educational and scientific activities) in the area. All for these reasons, the crater and its surrounds therefore would be declared as geopark.

Key words: Maar, caldera, volcanism, turism, Konya, Central Turkey

LE SILL MAFIQUE STRATIFIE DE BOUCHARMIT, NE DU MASSIF HERCYNIEN CENTRAL MAROCAIN: PETROLOGIE, MODELISATION ET IMPLICATIONS PETROGENETIQUES

Fouzia LAGUENINI 1; Youssef DRIOUCH 1; Mohamed BEN ABBOU 1, Didier BEZIAT 2 ; Michel

GREGOIRE 3, Adama SANGARE 1; Mohamed DAHIRE 1, Ahmed NTARMOUCHANT 1, Azzedine BENNOUNA 1 & PIERRE DEBAT 2

1 Département de géologie de la faculté des sciences Dhar el Mahraz. B.P. 1796. Fès. Maroc 2 Laboratoire des Mécanismes et Transferts en Géologie, Université de Toulouse, CNRS, IRD, OMP, 14 avenue

Edouard Belin, 31400 Toulouse, France 3 Observatoire Midi Pyrénées. Université Paul Sabatier. 14, Avenue Edouard Belin. 31400. Toulouse. France.

Le sill mafique de Boucharmit (3Km/300m) est interstratifié dans les formations viséennes du NE

de l’unité structurale d’Oulmes Ichnou Mellal (anticlinorium de Khouribga Oulmès) au NE du massif Hercynien Central du Maroc. Orienté NE-SW et subvertical, il est formé de 6 unités gabbroïques stratifiées définies à partir des caractères minéralogiques, texturaux et des compositions modales. Ces unités sont de la base au sommet (la polarité du sill a été établie à partir des figures sédimentaires de l’encaissant) : l’unité1, 160 m d’épaisseur, constituée par des mésogabbros à hornblende (Hbl) brune; l’unité 2,70 m constituée de gabbros ; l’unité 3,60m, formée de mésogabbros à Hbl verte ; l’unité 4, 130 m formée de gabbros à Hbl et ilménite (Ilm); l’unité 5, 220m, constituée de leucogabbros ; l’unité 6, 260 m, riche en Ilm correspondant à des leucogabbros. L’évolution des compositions des minéraux, de la base au sommet du sill permet de définir une différenciation chimique marquée par l’enrichissement des plagioclases en Na (An60 à la base et An 40 au sommet) et par l’évolution des Cpx vers des compositions de plus en plus ferrifères (mg# allant de 90 à 73). La géochimie des roches totales indique le caractère basique et peu évolué des cumulats. En effet le rapport mg# varie peu de la base au sommet (0.45<mg#<0.59). Les spectres des terres rares normalisées aux chondrites sont convexes avec des enrichissements de 10x chondrites pour les terres rares légères et lourdes et de 15x chondrites pour les terres rares moyennes avec des anomalies positives en Eu (Eu/Eu*= 1.1). Les affinités géochimiques sont ambigües en termes d’éléments majeurs et en trace rejoignant en cela la problématique générale des magmas mafiques précoces dans l’ensemble du Massif Hercynien Central (Hoepffner et al. 2005). L’analyse pétrogénétique du sill mafique de Boucharmite a été réalisée par l’étude des spectres des liquides calculés en équilibre avec les cumulats à partir des teneurs en éléments traces des clinopyroxènes dosés par la méthode LA-ICP-MS. Les spectres des REE des Cpx sont caractérisés par un appauvrissement en LREE (LaN/SmN compris entre 0.107 et 0.156) avec un taux d’enrichissement compris entre 1 et 10 fois chondrites pour le La. Les taux augmentent progressivement vers les unités supérieures. Les spectres des HREE sont à très faible pente positive (GdN/LuN de 1.37 à 1.53) avec un taux d’enrichissement compris entre 10 et 60 x chondrites. Dans les diagrammes élargis, les spectres des éléments en trace des Cpx normalisés aux MORBs sont parallèles et ponctués par des anomalies négatives en Nb, Sr et Zr. Les liquides en équilibre avec les cumulats des six unités du sill sont calculés en utilisant les coefficients de partage Cpx/liquides appropriés (Bédard, 1994). Les spectres des REE des liquides montrent un enrichissement allant de 20 à 100 fois chondrites avec des taux de fractionnement voisins de l’unité pour les LREE leur octroyant un spectre plat. Les terres rares lourdes ont une pente légèrement positive avec un taux d’enrichissement


allant de 20 à 60 x chondrite. Les spectres des éléments en trace normalisés aux MORBs montrent un enrichissement important en Liles et en Th et un spectre relativement plat pour les terres rares et les HFSE. L’anomalie négative en Sr traduit le rôle du plagioclase. Les anomalies négatives en Nb et Zr déjà relevée dans les cumulats soulignent le caractère calco-alcalin des liquides. Ces signatures géochimiques plaident, pour le magmatisme de Boucharmit, en faveur d’une source lithosphérique située dans le coin du manteau ayant subi un métasomatisme causé par les fluides issus de la déshydratation d’une plaque subductante. La stratification ignée observée dans le sill de Boucharmit correspond à l’évolution d’un magma parent calco-alcalin et hydraté. Une modélisation en terme d’éléments majeurs et traces confirme l’hypothèse de la formation des différentes unités par cristallisation fractionnée d’un magma parental à fort mg# (>0,68) identique au mg# ( ≈ ~0.7) du liquide calculé pour le faciès le moins différencié. Ce magma présente aussi des grandes similitudes géochimiques (éléments majeurs, rapports d’éléments traces, etc…) avec les basaltes de Bou Idjaa du bassin de Fourhal situé plus à l’Est (Roddaz et al. 2002 ; Driouch et al. 2009).

L’ensemble de ces données confirme l’hypothèse du développement d’un magmatisme mafique calco-alcalin dont la mise en place est contemporaine de l’édification des bassins d’avant pays hercyniens. Les phénomènes structuraux et magmatiques se développent dans un contexte d’arc volcanique situé au dessus d’une plaque subductante à faible pendage ouest comme l’ont déjà proposé Ben Abbou (2001), Roddaz et al. (2002). Mots clés : Massif Central, Hercynien, Sill; gabbros; géochimie ; clinopyroxène, modélisation ; LA-ICP-MS. Références : Benabbou, M., 2001. Dynamique des bassins d’avant-pays carbonifères : signatures tectoniques, sédimentaires et

magmatiques de l’évolution de la chaîne hercynienne du Maroc central septentrional : implications sur le model géodynamique de la chaine hercynienne. Thèse d’état, université cadi ayyad Marrakech, 305 p

Bédard, J.H., 1994. A procedure for calculating the equilibrium distribution of trace elements among the minerals of cumulates rocks and the concentrations of elements in the coexisting liquids. Chemical Geology, Vol 118, 143-153.

Driouch, Y., Béziat, F. D., Grégoire, M., Laguenini, F., M. Ben Abbou, Ntarmouchant, A., Roddaz, M., Dahire, M., Bennouna, A., Belkasmi, M., Debat, P., 2009. Petrogenetic implications of clinopyroxene trace element compositions of cumulate mafic rocks and basalts from the Hercynian Moroccan Central Meseta. J. African Earth Sciences (à paraître)

Hoepffner, C., Soulaimani, A., Piqué, A., 2005. The Moroccan Hercynides. J. of African Earth Sciences, vol. 43, pp. 144–165.

Roddaz, M., Brusset, S., Soula, J.C., Béziat, D., Benabbou, M., Debat, P., Driouch, Y., Christophoul, F., Ntarmouchant, A., Deramond, J., 2002. Foreland basin magmatism in the western Moroccan Meseta and geodynamic inferences. Tectonics 21 (5), 1043.

IDENTIFICATION DES SOURCES THERMO-MINERALES DU NORD-EST ALGERIEN: CAS D’EL-TARF ET GUELMA

A. LARABA 1*, S. HADJ ZOBIR 1

1 Département de Géologie, Faculté des sciences de la terre, Université Badji Mokhtar Annaba, BP 12, 23000 Annaba. 1* E-mail: [email protected]

Le Nord – Est algérien est riche en eaux thermo-minérales (plus de 200 sources) de composition

chimique très variée (avec présence de micro- éléments : Li, Sr, Fe….), la plupart de ces sources sont radioactives. La répartition spatiale de ces eaux est très irrégulière. Ces sources augmentent en nombre au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’Est Algérien. Cette répartition semble suivre celle des gîtes



métallifères. L’intensité des mouvements orogéniques, dans cette zone, où convergent les plaques tectoniques Africaine et Eurasienne, a provoqué la formation de nombreuses failles, favorisant l’émergence des sources thermo-minérales. Deux régions particulièrement fournies en sources thermales on été étudiées, celles d’El-Tarf et de Guelma.

La région d’EL-Tarf recense plus de 10 sources réparties dans des stations thermales et sont situées en majorité dans les régions montagneuses. Ces sources aux propriétés thérapeutiques remarquables, libèrent du gaz carbonique et de l’hydrogène sulfuré. Les eaux sont du type bicarbonaté sodique avec dépôt de soufre, et se caractérisent par une température élevée (64°C pour Hammam Sidi Trad).

La région de Guelma est également très connue par ses sources thermo–minérales. La plupart de ces sources jalonnent la structure faillée du Mio-quaternaire de la vallée de la Seybouse. La station thermale de Hammam Debagh (Guelma) est l’une des plus chaudes du monde (97°C) et est fréquentée par de nombreux curistes autochtones. Aux alentours des sources s’observe un important dépôt de travertins et de tufs de ruissellement indiquant la présence d’anciens griffons. Le chimisme est de type sulfaté sodique avec présence d’arsenic.

Les sources thermales du Nord–Est Algérien émergent à la faveur des grands accidents tectoniques, la présence de micro-éléments leur confère des propriétés curatives très particulières. Mots cles: Eaux, Thermale, Est-Algérien, Hydrochimie. References: GUIGUE S. 1952. Radioactivité des sources thermominérales de l’Algérie. Ann.de l’Inst. D’hydrol.et de climatologie,

T.23, Paris, p.93-114. VILA J.M. 1980. La chaine Alpine d’Algérie orientale et des confins algéro-tunisiens. Th. Doct. és-sci. Nat. Univ. Pierre

et Marie – Curie, 665 p. Paris VI, France. DIB H. 1985. Thermalisme de l’Est Algérien. Note colloque sur l’eau IST Constantine, Algérie, 13p. DJORFI S. 1988. Etude des eaux minérales et thermales du NE algérien. Th. Doct PhD Univ Azerbaidjan (Bakou),

196p. DJORFI S. LARABA A. BELOULOU L. 2004. Etude des conditions litho-structurales et hydrogéologiques des sources

thermominérales du NE algérien. Colloque Inter. Terre et Eau, Univ, Annaba, Algérie, 4p.

CARACTERISATION PETROGRAPHIQUE ET GEOCHIMIQUE DES CARBONATES ASSOCIES A LA MINERALISATION ARGENTIFERE D’IMITER

Nawel LAROUCI 1, Abdelaziz GAOUZI 2, Ahmid HAFID 1 et Abderrazak GMIRA 2

1 Département des Sciences de la Terre Faculté des Sciences et techniques Marrakech, B.P 549 Bd Abdelkarim Khattabi Marrakech : [email protected]; [email protected]

2 Société Métallurgique d’Imiter (SMI), Tinghir, Maroc : [email protected], [email protected]

Le gisement d’Imiter est encaissé principalement dans la formation des schistes noirs située au sommet de la pile sédimentaire du Néoprotérozoïque inférieur (PII) et accessoirement dans les niveaux détritiques de la base du Néoprotérozoïque terminal (PIII).

La gangue porteuse de la minéralisation argentifère se présente sous forme de filons de quartz gris et/ou carbonates. Ces filons sont développés essentiellement dans des zones de dislocation E-W liées au fonctionnement de la faille d’Imiter.

L’étude réalisée essentiellement sur les filons de carbonates associés à la minéralisation argentifère a permis de mettre en évidence trois types de remplissage carbonatés :






Un remplissage à dolomie rose se présentant sous forme de structures de direction moyenne N80 à E-W à pendage Nord recoupant des structures de direction moyenne N35 à E-W, à pendage Sud

La première phase à dolomie rose argentifère (postérieure au quartz gris) à pendage Sud, serait recoupée (en jeu tectonique normal) par une deuxième phase à dolomie rose à pendage Nord.

. Le remplissage calcitique quant à lui, se présente sous forme de structures à pendage Nord

montrant une légère virgation de la direction (Est- West à N140). Cet aspect structural suggère l’existence d’au moins trois types de générations à carbonates.

Pétrographiquement, la dolomie se présente, soit en petits cristaux xénomorphes saccharoïdes lorsqu’elle est au contact des quartz saccharoïdes, soit en grandes plages automorphes en remplissage terminal au contact du quartz zoné disposé en peigne. La calcite quant à elle est caractérisée par de larges cristaux automorphes à subautomorphe.

La minéralisation argentifère est présente soit sous forme de paillettes disséminées au niveau des cristaux, soit sous forme de petits placages, remplissant les fractures et les plans de clivage des carbonates.

L’étude géochimique des carbonates ne montre pas de variation notable. Les dolomies présentent un rapport moyen [Ca/(Ca+Mg)] allant de 0.253% à 0.262%, ainsi qu’un rapport moyen [Fe/(Fe+Ca)] qui varie de 0.02% à 0.07%. Mn présente des teneurs très négligeables. La calcite quant à elle, ne présente aucune trace de Fe et de Mn.

Cette étude permettrait de supposer, au moins trois phases de remplissage carbonaté ayant affecté le secteur d’Imiter, à savoir :

La deuxième phase de carbonate aurait permis la réouverture des structures de la phase I, permettant ainsi la remobilisation du stock métallique, d’où la richesse de cette dernière en Argent.

Une troisième phase à dolomie rose stérile post à contemporaine à la deuxième phase. Elle se présente sous forme de remplissage tardif de fractures à pendage Nord, disloquant, en jeu normal, des filons de dolomie minéralisée à pendage Sud.

Le type de remplissage calcitique, quant à lui, serait contemporain à la phase II, car il présente les mêmes caractéristiques structurales que cette dernière. Mots-clés: Anti-Atlas, gisement d’Imiter; Argent, dolomie, calcite.

ETUDE TECTONO-METAMORPHIQUE DE L’ENCAISSANT DU MASSIF GRANITIQUE DE L’AIGOUAL-SAINT GUIRAL-LIRON (SUD DU MASSIF CENTRAL, FRANCE) :

SIGNIFICATIONS POUR L’HISTOIRE VARISQUE DU MASSIF CENTRAL FRANCAIS

M. LEMOINE 1, C. LOGEROT 1, E. MANACH 1, F. POTIER 1, A. RICHARD 1, M. SCHORPP 1, S. LAURENT-CHARVET 1*, J. TUDURI 1, M. FAURE 2

1 Institut Polytechnique LaSalle Beauvais – 19 rue Pierre Waguet – 60000 Beauvais – France 2 Institut des Sciences de la Terre d’Orléans (UMR6113) - Campus Géosciences, Bâtiment ISTE 1A rue de la Férollerie

- 45100 Orléans la Source Cedex 2 - France * [email protected]

La fin de l’orogenèse hercynienne est caractérisée par les mises en place de plutons tardi-

collisionnels au Carbonifère supérieur. Dans les Cévennes méridionales (SE du Massif Central, France), les micaschistes cévenols formés lors d’un métamorphisme de faciès schiste vert et les nappes du Vigan, non métamorphiques ont subi deux grandes phases de déformation et ont été recoupés autour de 305-310


Ma par des plutons granitiques tardi-hercyniens tel que l’Aigoual-Saint Guiral-Liron. L’analyse structurale dans l’encaissant du pluton permet de préciser la succession des déformations ductiles.

Une première phase de déformation (D1) est marquée par une foliation (S0-1) d’orientation générale E-W à pendage Nord, portant une linéation d’allongement (L1) de direction N-S à NE-SW. Des plis intrafoliaux isoclinaux d’axes parallèles à L1 appartiennent à cette phase. Les critères cinématiques : lentilles de quartz sigmoïdes et queues de recristallisation asymétriques montrent un cisaillement vers le S-SE de la partie supérieure. La déformation D1, datée à environ 340 à 320 Ma (Caron, 1994), est associée à un métamorphisme de MP-MT, bien exprimé dans les métapélites et discret dans les unités quartzo-feldspathiques et absent dans les séries paléozoïques. Des plis synschisteux, tendance isoclinale, métriques à kilométriques d’axe WNW-ESE et déversés vers le sud affectent les séries viganaises et replissent la foliation S0-1 des séries cévenoles. Ces structures peuvent être interprétées comme un incrément tardif de la même déformation. Cette déformation D1 est probablement liée au chevauchement ductile vers le Sud, qui a amené les Unités Para-Autochtones (micaschistes des Cévennes) sur les Unités Paléozoïques Méridionales (séries sédimentaires cambro-ordoviciennes du Viganais).

Une seconde phase de déformation (D2) est marquée par des linéations de crénulation (L2), observables sur l’ensemble des séries des Cévennes. Dans les unités paléozoïques du viganais, elles prennent des directions variées allant de NE-SW à NNE-SSW tandis que dans les schistes des Cévennes, ces linéations de crénulation sont subhorizontales et de direction NW-SE. Ces microplis, associés à la formation d’une schistosité de crénulation subverticale (S2), pourraient être le résultat de raccourcissements N-S à NE-SW contemporains de l’intrusion du pluton granitique de l’Aigoual-Saint Guiral-Liron lors d’une extension syn-orogénique.

Le monzogranite de l’Aigoual-Saint-Guiral-Liron, mis en place dans un contexte syn à post-tectonique, vers 305-310 Ma, a développé une auréole de contact, contemporaine de la déformation D2, dans des conditions BP-MT (500-550°C), jusqu’au faciès des Cornéennes à hornblende. Cette auréole, large d’environ deux kilomètres au maximum, présente la succession pétrographique suivante : cornéenne massive au contact du pluton, schistes tachetés à biotite et andalousite (et cordiérite), schistes à biotite.

Les résultats de cette étude, menée sur tout le pourtour du granite de l’Aigoual-Saint Guiral-Liron confirment les schémas structuraux de Faure (1995), Faure et al. (1999 et 2001) et Talbot et al. (2005) en caractérisant les deux événements synmétamorphes varisques responsables de la structuration des micaschistes cévenols et des nappes du viganais. Cette étude permet également de confirmer les conditions P-T des métamorphismes ayant affecté le sud des Cévennes. L’ensemble des résultats concorde bien avec l’histoire géologique complexe du Massif Central. Mots Clés : Orogène, Varisque, Cévennes, Massif Central Français, Déformation, Granite, Métamorphisme. Références : Caron C. (1994) - Les minéralisations Pb-Zn associées au Paléozoïque inférieur d’Europe méridionale. Traçage

isotopique Pb-Pb des gîtes de l’Iglesiente (SW Sardaigne) et des Cévennes et évolution de socle encaissant par la géochronologie U-Pb, 40Ar-39Ar et K-Ar. Thèse 3e cycle, Université Montpellier II, 288 p.

Faure M., 1995, Late orogenic carboniferous extensions in the variscan French Massif Central. Tectonics, 14, 132-153. Faure M., Charonnat X., Chauvet A. (1999) – Schéma structural et évolution tectonique du domaine para-autochtone

cévenol de la chaîne hercynienne (Massif Central français). Comptes Rendus de l’Académie des Sciences de Paris, 328, pp. 401-407.

Faure M., Charonnat X., Chauvet A., Chen Y., Talbot J.-Y., Martelet G., Courrioux G., Monié P., Milesi J.-P. (2001) – Tectonic evolution of the Cévennes para-autochtonous domain of the Hercynian Franch Massif Central an dits bearing on ore deposits formation. Bulletin de la Société Géologique de France, 172, pp. 687-696.

Talbot J-Y., Chen Y., Faure M., (2005) - Pluton-dykes relationships from AMS and microstuctural studies in a Variscan granite from French Massif Central. J. Geophys. Res., 110, B12106, doi:10.1029/2005JB003699.


EVIDENCE FOR TRIASSIC SHEAR METAMORPHISM ALONG THE ALTYN TAGH FAULT, NORTHERN TIBET (CHINA)

Haibing LI, Jingsui YANG, Cailai WU and Zhiqin XU

Key Laboratory for Contiental Dynamics of MLR, Institute of Geology, Chinese Academy of Geological Sciences, 26 Baiwanzhuang Road, Beijing 100037, China.

The strike-slip faults of north Tibet accommodate part of the Cenozoic convergence between India and Asia. Along the Xorkol basin west-north of Qaidam, the active traces of the Altyn Tagh fault follow narrow belts of granitic and amphibolitic mylonites. The deformation recorded in those mylonites is sinistral strike-slip. Three types of zircon may be sorted out from the mylonites: anatectic (magmatic), long columnar zircons, magmatic columnar zircons, and residual, metamorphic, sub-rounded zircon. Three groups of U-Pb ages measured by ion microprobe (SHRIMP) on single zircon were obtained: 530-550Ma for the columnar, magmatic zircon, 460-510Ma for the sub-rounded, residual metamorphic zircon, and 235-245Ma for the long-columnar anatectic (magmatic) zircon. The latter type of zircon is well oriented with the crystal long axis parallel to the stretching lineation. Mineral inclusions in the oriented zircons are also parallel to the stretching lineation, which coincides with the direction of maximum tectonic stress in the process of the strike-slip. Raman spectrum study indicates that the inclusion minerals show the melting phase feature, and cathodoluminescence images show that this type of zircon has a relatively homogeneous internal structure. Therefore, the long columnar zircons resulted from rapid oriented growth in a partial melting regime in the ductile shear process. It not only denotes the direction of shear strain in the strike-slip shear, but the growth age (crystallization age) of this type of zircon denotes the age of strike-slip shear. 40Ar/39Ar ages of directionaly grown hornblendes and biotite in the same samples are 220-230Ma and 190-200Ma, respectively. This suggest syntectonic anatexis and cooling occurred during strike-slip shear along the Altyn Tagh fault in Triassic time (to Early Jurassic). The Triassic shear may be related to oblique collision between the Bayan Har and the Kunlun- Qaidam blocks. 120Ma (Arnaud, et al., 2003) and 90Ma (Liu, et al., 2001) of 40Ar/39Ar ages of deformation from syntectonic fabrics formed in the Karakax segment and central-eastern segment of the Altyn Tagh fault, respectively. The volcanic eruption occurred in early Cretaceous in the eastern end of the Altyn Tagh fault, simultaneity. The Altyn Tagh (Xorkol) shear zone may have formed a unique, continuous boundary in the Triassic, which was later reactivated and sinistral sheared during Cretaceous, and finally reused by the Tertiary strike-slip fault, leading to potentially calculable offsets along the Altyn Tagh fault.

LES GRANITES PANAFRICAINS SYNTECTONIQUES DE LA REGION DE TIN AMZI (TAMANRASSET) : GEOCHIMIE ET CONDITIONS DE MISE EN PLACE

(HOGGAR CENTRAL, ALGERIE).

Khaled LOUMI 1, Yamina MAHDJOUB 2 et Malika AMZAR 3 1 Département des Gisements, Faculté des hydrocarbures et de la chimie. Université de Boumerdes. Algérie. e-mail :

[email protected] 2 Laboratoire de Pétrologie-Structurologie, Faculté des sciences de la terre, de la géographie et de l’aménagement du

territoire. BP32, El-Alia ; 16111 Bab –Ezzouar ; Alger, Algérie. 3 Institut Algérien du pétrole .Boumerdes. Algerie

L’évolution tectonique de la chaîne panafricaine dans le massif du Hoggar est caractérisée par la

collision continentale entre le craton ouest africain (marge continentale passive) et le bouclier touareg (marge active). Cette collision est accompagnée par la mise en place de granites d’âges différents à travers le Hoggar.



Dans la région de Tin Amzi (70 kilomètres au sud ouest de la ville de Tamanrasset) affleurent trois granites de dimensions différentes mais sensiblement de même âge. Il s’agit du granite de Tin Amzi (615 Ma), du granite de l’Anfeg (615Ma) et du granite de l’Amsel.

L’étude pétrographique et géochimique de ces granitoïdes panafricains a été abordée par plusieurs auteurs (Moullahoum, 1998 ; Acef, 2003 ; Cheilletz et al., 1992 ; Loumi et Mahdjoub, 1998 et 2008 ; Talmat, 2000). Les facies rencontrés sont similaires à travers ces trois massifs. Il s’agit de granites porphyroïdes, de granodiorites et de monzonites associés à des roches basiques sous forme d’enclaves microgrenues sombres (EMS) de nature granodioritiques, tonalitiques et dioritiques. Ces enclaves microgrenues sombres à texture doléritique comportent des ocelles de quartz, des xénocristaux de plagioclase et à l’affleurement les éléments feldspathiques chevauchent la limite enclave-granite.Ceci montre bien qu’il s’agit d’un mélange entre un magma acide et un magma basique. Pour Cheilletz et al. (1992), la faible valeur des rapports initiaux du strontium (0,76) et le chimisme subalcalin des granodiorites de l’Anfeg militent en faveur d’un mélange entre une source mantellique et un contaminant crustal. Concernant le granite de Tin Amzi nous avons observé à l’affleurement à la fois les facies à biotite recouper les facies à amphibole et inversement les facies à amphibole recouper les facies à biotite.

Ces granitoïdes appartiennent aux séries calco-alcalines hautement potassiques et les compositions en éléments majeurs les rattachent aux granites de type I de Chappell et White (1984). Leur mise en place est liée à des failles de décrochement et de détachement lors de l’extension panafricaine. En effet le granite de l’Anfeg est limité à l’est par un décrochement senestre majeur et développe une déformation marquée par une foliation subhorizontale et une linéation d’étirement de direction N140.Le granite de l’Amsel est limité à l’ouest par un décrochement dextre le long duquel la roche acquiert une foliation faiblement inclinée vers le NE. Par contre le granite de Tin Amzi s’est mis en place dans une faille de détachement faiblement inclinée vers le NE et la roche enregistre une mylonitisation avec des critères de cisaillement indiquant un déplacement vers le NE. Mots clés : granites, calco-alcalin, hautement potassique, décrochement, faille de détachement, déformation. Références : Acef K., Liegeois J.P., Ouabadi A., Latouche L., 2003.The Anfeg post-collisional Pan-African high-K calc-alcaline

batholith (Central Hoggar;Algeria),result of the LATEA microcontinent metacratonisation. Chappell B.W. & White A.J.R., 1984. Sources rocks of I-type granits S-type granits in the Lachlan fold belt, SE

Australia. Phil., Trans. R. Soc. London A310, pp.693-707. Cheilletz A., Bertrand J.m.,Charoy B., Moulahoum O., Bouabsa, L., Farrar E., Zimmerman J.L., Dautel D., Archibald

D.A., Boullier A.M.,1992. Geochimie et géochronologie Rb-Sr, K-Ar et 39Ar 40 Ar des complexes granitiques Pan-Africains de la région de Tamanrasset Algérie : relations avec les minéralisations Sn-W associées et l’évolution tectonique du Hoggar central. Bull. Soc. Geol. France 163, 733-750.

Loumi K. et Mahdjoub Y., 1998. Géochimie et déformation du granite de Tin Amzi. Journées scientifiques .I.ST.U.S.T.H.B.

Loumi K. and Mahdjoub Y., 2008. Detachment fault –related deformation of the Tin Amzi granite (Hoggar central-Algeria).Third International geomodeling conference. Firenze.Italy.

Moulahoum O, 1988. Dualité du magmatisme d’âge panafricain: aspects structuraux et pétrographiques des granites subalcalins et alumineux de la région de Tamanrasset (Hoggar central, Algérie). Thèse Doc. Ing. Univ. Nancy1, 145p.

Talmat S. (2000). Pétrologie et géochimie des granitoides de l’Amsel (Hoggar central,Algerie).Thèse Magister.U.S.T.H.B.


MODELISATION GEOCHIMIQUE : SOURCE, TRANSPORT ET DEPOT DES MINERALISATIONS PB-ZN (CU) DU DISTRICT DE TOUISSIT- BOU BEKKER, (PAYS DES HORSTS, MAROC ORIENTAL).

MAKHOUKHI S.1, SCHMITT J.M.2, SOULAIMANI A.3 ET MARRAKCHI C.4

1 Université Hassan II- Ain Chock, Faculté des Sciences, Dept. Géologie, BP. 5366 Maârif, Casablanca, Maroc 2 Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris, CIG, Paris, France

3 Université Cadi Ayyad, Faculté des Sciences Semlalia, Marrakech, Maroc 4 Université Hassan II- Mohammedia, Faculté des Sciences Ben M’sik, Casablanca, Maroc

Le district de Touissit-Bou Beker située au Nord-Est du Maroc (Meseta Orientale, Pays des horsts),

s'étend sur presque 20 Km de long en direction WSW-ENE et 5 Km de large. Il encaisse des minéralisations Pb-Zn-(Cu) de types Mississippi Valley qui se mettent en place exclusivement dans la série carbonatée condensée de l’Aaléno-Bajocien, surmontant en discordance le substratum paléozoïque formé essentiellement de roches magmatiques cristallines (graodiorites et rhyodacites) et de schistes (tuffites, et schistes psammitiques et pelitiques) d’age Carbonifère, au sommet d’une grande paléostructure le « horst de Touissit-Bou Beker ».

Les minéralisations économiques dans les différents gisements du district, correspondent à des corps minéralisés stratoïdes pénéconcordants vis-à-vis de l’encaissant dolomitique. Ces amas stratoïdes sont localisés dans la partie supérieure de la série dolomitique aaléno-bajocienne, juste sous la formation gréso-pélitique du Bathonien et sont souvent limités à leur toit par ce faciès clastique et ne le débordent que très rarement.

Les données récentes acquises sur plusieurs gisements du district, d’une part sur les inclusions fluides indiquent que les métaux ont été introduits dans les strates dolomitiques par des fluides ascendants chauds et très salés, probablement à la fin du Jurassique permettant de proposer un modèle métallogénique complet de ces minéralisations sur la base d’une simulation numérique du circuit hydrothermal régional. D’autre part un code de calcul géochimique « Géochemist’s Work-bench »TM a été utilisé pour tester la validité de ce modèle et préciser les caractères du fluides à ces principales étapes. La nature des fluides minéralisateurs a été approchée par ce programme de simulation géochimiques qui rend bien compte des phénomènes et des paragenèses observées dans les différents corps minéralisés de la couverture et confirme la parenté très probables entre les minéralisations filoniennes du socle et celles de la couverture.

La modélisation géochimique permet d’abord de vérifier que la percolation des saumures chaudes au travers des niveaux de volcano-sédimentaires paléozoïques (schistes tuffitiques), à la base du circuit hydrothermal, génère en effet des solutions acides et très fortement minéralisées. En effet les analyses d’isotopes du plomb effectuées sur les galènes provenant des gisements de Beddiane, Hassi Ennyag et Mekta, des différents corps minéralisés (corps I , II et filons de socle) montrent des affinités crustales. Ces résultats ont été complétés par des analyses d’isotopes de plomb de roches paléozoïques (cristallines, tuffites anormalement riches en Pb et Zn) et de couverture mésozoïque (Trias et Jurassique), montrant que les tuffites ont des signatures similaires que les galènes et seraient la source potentielle des minéralisations.

Cette modélisation permet de vérifier la validité du modèle métallogénique proposé et de montrer que la percolation des saumures chaudes aux travers des niveaux de tuffites paléozoïques –proposés comme sources des métaux- à la base du circuit hydrothermal, génère en effet des solutions acides et très fortement minéralisées. La modélisation de l’ascension et du refroidissement du fluide montre qu’il a gardé l’essentiel de son potentiel minéralisateur en arrivant à la zone des gisements, et permet ainsi de simuler le dépôt des minéralisations filoniennes observées dans le socle à l’aplomb des minéralisations de couverture. On a pu aussi montrer que la formation des corps minéralisés de type I, fortement discordants, résulte de la réaction directe du fluide hydrothermal sur l’encaissant dolomitique. La formation des corps de


type II, très stratiformes, peut être attribuée au mélange des fluides hydrothermaux résiduels, déjà rééquilibrés avec l’encaissant dolomitique, avec les eaux interstitielles du dogger.

GEODYNAMICS OF MESO-CENOZOIC MAGMATISM IN EAST ASIAN: EXAMPLE OF SE CHINA, SOUTH KOREA AND JAPAN

Jianren MAO 1, Yutaka TAKAHASHI 2, Zilong LI 3, Qing HU 1, Haimin YE 1, Xilin ZHAO 1, Qingtao ZENG1

1 Nanjing Institute of Geology and Mineral Resources, Nanjing, 210016,[email protected] 2 Institute of Geology and Geoinformation, AIST(Geological Survey of Japan), Tsukuba, 3058567, Japan.

[email protected] 3 Department of Earth Science, Zhejiang University,Hangzhou,310027,P.R.China. [email protected]

SE China, South Korea and Japan are part of the trench-arc-basin system of Pacific Ocean

continental margin. The SE China is composed of three continental blocks, e.g., Sino-Korean, Yangtze and Cathaysian. The three continents were amalgamated together by continental collision and became part of Eurasia plate during early Mesozoic. The geological evolutional history of South Korean is closely relationship with SE China. Japan is located at the frontal margin of East Asian mainland. Before opening of the Japan Sea as the back-arc basin in the Miocene (15Ma), Japan was once belonged to the part of Asian mainland.

The Meso-Cenozoic tectono-magmatic activity in SE China and South Korea might have been divided into major stages as below:

Indosinian orogeny (Songrim orogeny in South Korea)-250-210Ma: Collision and compression of inter-continents between Sino-Korea and Yangtze block, as well as between Sibumasu and Cathaysian plate.

Yanshan orogeny- 200-80Ma might have been divided into two stages: • Early-Yanshan orogeny in SE China (Daebo orogeny in South

Korea) 200-150Ma: Eurasian active continental margin: Transformation from Tethys (EW-trend, liner distribution) to Pale-Pacific active continental margin (NE-trend, extensive distribution).

• Late-Yanshan orogeny in SE China (Bulguksa orogeny in South Korea) 150-60Ma: The Pale-Pacific plat subduction was lead to the activation of the paleo-tectonics in the inner mainland.

There were no magmatic activity during 158-110Ma in South Korea. The magmatic activities related to Bulguksa can be until to 40Ma.

60-2Ma stage- Rifting of the Eurasian continental margin due to the opening in South China Sea and East China Sea: The lithosphere thinning affected by Paleo-Pacific geodynamic system-Himalayan movement.

<2Ma stage- the production of huge EW-direction rift zone in South China Sea; the production of NE-direction rift zone due to Japan Sea opening in South Korea.

The Meso-Cenozoic tectono-magmatic activity in Japan might have been divided into four major stages: 250-130Ma stage- The production of tectonic formwork in Japan during Late Paleozoic- Early

Mesozoic- Yanshan-Hirosima movement. 130-30Ma stage- Eurasian active continental margin.

Cretaceous-Paleogene calc-alkaline granitoids were widely distributed in the NE Japan and the inner zone of the SW Japan, which were consisted of the volcano-intrusive belt accompanying with large scale rhyolites.




25-4Ma stage- The Island arc formation of the tectonic formwork in Japan. Japan can be divided into the NE Japan Arc and the SW Japan Arc by Itoigawa-Shizuoka tectonic line. 4Ma-present stage- Modern arc during Quaternary- modern volcanic activities and earthquake.

Keyword: Mesozoic-Cenozoic, Magmatism. SE China, S Korea, Japan References: Hee Sagong, Sung-Tack Kwon (2005)-Mesozoic episodic magmatism in South Korea and its tectonic implication.

Tectonics, 24:1-18 Mao JR, (1997)-Geodynamics background of Mesozoic intracontinental magmatism in Southeast China. Chinese J.

Geochem, 16:230-239 Zhou XM，Sun T，Shen WZ (2006)- Petrogenesiss of Mesozoic granitoids and volcanic rocks in South China : A

response to tectonic evolution. Episodes,29 : 26 – 33

NOUVELLES DONNEES SUR L’INVERSION TECTONIQUE ET LA PHASE EOCENE EN TUNISIE DU NORD, IMPLICATION GEODYNAMIQUE

Amara MASROUHI 1, Mohamed-Montassar BEN SLAMA 2, Mohamed GHANMI 2, Mohamed BEN

YOUSSEF 3, Fouad ZARGOUNI 2 1 Unité de recherche « Hydrosciences Appliquées », Faculté des Sciences de Gabès, Cité Erriadh, 6072 Gabès,

Tunisie. 2 Unité de recherche Géologie structurale et Appliquée, Faculté des Sciences de Tunis, 1060 Tunis, Tunisie.

3 Laboratoire Géoressources, Centre de recherches et Technologies des eaux, BP 273, 8020 Soliman, Tunisie.

L’inversion tectonique et les tectonogenèses cénozoïques en Tunisie septentrionale sont encore l’objet de diverses interprétations parfois très divergentes. En Algérie, si l’inversion tectonique est encore sujette à de nombreuses discussions, la phase atlasique éocène est devenue une évidence suite à plusieurs travaux. En Tunisie, cette phase atlasique est beaucoup moins reconnue. Dans l’avant-pays atlasique de la Tunisie, l’anticlinal coffré N40°E de Medjez-el-Bab (M-E-B) est l’un des rares structures, peut être la seule de cette taille, dont les terrains les plus jeunes de sa voûte aient été épargnés par érosion. Ailleurs, les structures de cette zone montrent souvent une morphologie inverse à synclinaux perchées typiques et anticlinaux profondément affouillés. Avec cette particularité structurale du pli de M-E-B, s’ajoute de fortes variations d’épaisseur des Formations crétacées, lacunes, remaniements et des conglomérats ce qui a permis de préciser davantage le calendrier tectonique de la Tunisie.

Il a été admis dans la littérature que les barres carbonatées affleurants au sud du J. Bou Rahal sont toutes yprésiennes et sont transgressives et discordantes sur un substratum crétacé et montrant des variations spectaculaires d’épaisseur et de faciès sur des courtes distances. Ces perturbations de la sédimentation étaient rattachées à un diapirisme actif anté et syn-Yprésien. La révision de la structure de M-E-B montre la présence de quatre unités tertiaires anté-miocène :

• la première correspond à une barre de calcaires siliceux jaunâtres, finement laminés à nombreux globigérinidés (faciès à globigérines des auteurs), est effectivement transgressive sur les marnes santoniennes. Sa base jalonnée par un mince niveau biodétritique et glauconieux ne montre aucun matériel triasique remanié. Ce niveau, livrant à son sommet de rares petites nummulites brisées et des fragments de petites orthophragmines, correspond à l’Yprésien. Cette discordance serait l’enregistrement d’un exhaussement, post santonien, de cette aire de dépôt ;

• cette dernière barre bute par faille verticale contre le Crétacé inférieur vers le nord (noté Trias par les auteurs), disparaît vers le sud, au pied est de Ragoubet Dar ech Chebka sous un recouvrement discordant et phosphaté à grosses nummulites, grandes orthophragmines papyracées et


boules de mélobisiées encroûtantes du Lutétien supérieur voire du Priabonien inférieur, constituant une deuxième unité distincte de la première. A côté des galets (jaunes du Campanien ou blancs du Maastrichtien) de biomicrite à rosalines de taille centimétrique, et, même des blocs de un à deux mètres à la côte 268, apparaissent des petits galets, gréseux ou dolomitiques et du quartz bipyramidé typiquement triasique. Ce niveau remanie, aussi, des galets centimétriques à décimétriques de l’Yprésien. Ces conglomérats grossiers dont les éléments campano-maastrichtiens proviennent d’au moins 4 km (flanc nord de la structure de M-E-B) enregistrent une tectonique plicative contemporaine ayant, modérément, plissé le substratum. Nous ne retenons donc pas l’hypothèse de passage latéral de faciès entre ces deux premières unités.

• le troisième terme correspond à des argiles plastiques à intercalations de lumachelles d’ostréidés d’un faciès classique de l’Eocène supérieur appartenant à la Formation Souar. Ces argiles sont également Transgressives et reposent sur des termes variés montrant une discordance angulaire d’environ 20°. Ces données montrent l’intervention d’une phase tectonique plicative éocène moyen–début du supérieur plissant modérément (≈ 20°) le dispositif antérieur.

• la série oligocène, formant la quatrième unité, est gréseuse grossière à dragées de silice éolisés, d’un faciès habituel de la Formation Fortuna. Transgressive elle aussi, elle repose sur des termes variés de la série antérieure montrant la même discordance angulaire toujours d’environ 20°. Elle repose notamment sur le Sénonien au versant nord J. Bou Mouss, et sur l’Albien terminal au sud du J. Basina. Ces données confirment davantage cette phase plicative éocène.

Les données exposées ci-dessus permettent de préciser qu’après une première période mésozoïque, où la marge sud-téthysienne fonctionne en distension avec une logique transtensive de blocs basculés, fait suite, à partir du Sénonien (très probablement le passage Santonien-Campanien) un deuxième cycle à tectonique compressive. C’est à la base de ce dernier que nous situons la discordance locale de l’Yprésien. La compression devenant prononcée avec la phase atlasique (au sens classique de l’expression) à la fin de l’Eocène moyen ou au début de l’Eocène supérieur, bien enregistré ici par les conglomérats grossiers et discordants décrits ci-dessus, dans lequel apparaissent des galets triasiques notamment des quartz bipyramidés. Nous attribuons la conservation exceptionnelle de cette première discordance au fait que le pli de M-E-B est l’un des rares en Tunisie du Nord, peut être le seul de cette taille, dont les terrains les plus jeunes de sa voûte été épargnés par érosion.

Le dispositif actuel serait le résultat d’au moins deux autres phases compressives : la phase paroxysmale alpine tortonienne (dite atlasique dans la littérature tunisienne) très bien connue et étudiée en Tunisie, sur laquelle toutes les synthèses régionales s’accordent d’en être le responsable de l’édification des atlas et aussi la mise en place des nappes de charriage du nord tunisien. Dans ce secteur cette phase est fossilisée par les dépôts mio–pliocènes discordants. Une deuxième phase néotectonqiue à la base du quaternaire (Pléistocène inférieur) est aussi très bien connue en Tunisie.

Les observations faites dans la structure de M-E-B permettent de placer l’inversion tectonique en Tunisie sensiblement à la limite Sénonien inférieur–sénonien supérieur (vers -76 MA) et de confirmer l’intervention d’une tectongenèse éocène ; mise en évidence, d’ailleurs, par des récentes publications (au plateau de Lansarine, dans le Sahel tunisien, et en Tunisie nord orientale,). Le calendrier tectonique que nous proposons est aussi analogue à celui proposé pour l’Algérie du nord-est. Ceci est en faveur de l’hypothèse d’une généralisation, à l’échelle du Maghreb, de cette phase tectonique éocène. Quant à l’ampleur de cette phase ; et compte tenu de nouveaux résultats dans des secteurs voisins (travaux en cours), nous admettons, pour la Tunisie du Nord, qu’il s’agit probablement d’un épisode compressif plus modéré (environ 20°) par rapport a ce qui a été proposé.


DISTRICT MINIER DE TIGHZA (MRIRT – PROVINCE DE KHENIFRA) : MISE EN ŒUVRE D'UN SUIVI D'EXPLOITATION INFORMATISE

Laurent MATHIAS 1, Jean-François BOUCHIND’HOMME 1 et Mina NASLOUBI 2

1 CORALIS, 645 avenue Mayor de Montricher, Le Tech’Indus, 13791, Aix En Provence Cedex 3, France. E-mail : [email protected]

2 C.M.T, 5 rue Ibnou Tofaïl, Quartier Palmiers, Casablanca, Marocco. E-mail : [email protected]

La mine de Tighza (Djbel Aouam) a débuté en 1924 à partir de très anciens vestiges miniers. Après la disparition de la SMA en 1993, la mine a été reprise en 1996 par la Compagnie Minière de Touissit (CMT). Elle produit annuellement 27 000 t de concentré de plomb argentifère et 5 000 t de concentré de zinc.

Le district minier de Tighza est formé de filons de 1 à 4 m de puissance sub-verticaux bien continus dans un encaissant schisto-gréseux ordovicien. Ces filons s'étendent sur environ 7 Km avec un développement vertical de 600 à 800 m. Ils sont exploités en souterrain par une exploitation mécanisée. De nombreuses données ont été accumulées sur le gisement sans être informatisées. Il s'agit de levers géologiques des filons, d'analyses sur échantillons prélevés à front, de quelques sondages et de levers topographiques des galeries.

En 2008 CORALIS a démarré l’informatisation de ces données et mis en oeuvre le système TIGHZA formé de trois applications complémentaires :

(1) La topographie souterraine ; (2) La gestion des données géologiques sur les filons ; (3) Le contrôle d’exploitation et le pilotage d'exploitation à court terme. 1 - L’application topographie souterraine enregistre l'avancement de l'exploitation au cours du

temps. Elle intègre des fonctions de gestion des données topographiques, d’édition des chantiers en projections horizontales et frontales, et enfin de calcul des volumes exploités et de visualisation à trois dimensions.

2 - La gestion des données géologiques enregistre les épaisseurs minéralisées observées sur les filons exploités. Ces données proviennent soit des levers en routine réalisés par le géologue soit de plans scannés saisis à l'horizontale ou en projection frontale. Les impacts des sondages de reconnaissance peuvent être également saisis. Le modèle numérique issu du krigeage de ces données est utilisé pour le contrôle et le pilotage d'exploitation.

Les données numériques sont krigées et permettent un calibrage « observé / réalisé » dans la mesure où on dispose de résultats de production à comparer avec les observations avant extraction. Le modèle numérique issu du krigeage va permettre le pilotage d'exploitation à court terme.

3 - Le contrôle d’exploitation permet des récolements « estimé / réalisé » entre le modèle numérique krigé et les résultats d'exploitation recueillis par ailleurs. Quant au pilotage d’exploitation à court terme, il permet d'élaborer des plans d'exploitation mensuels et ainsi de réguler au mieux la production. L'usage du pilotage d'exploitation est restreint à la proximité immédiate des dernières observations réalisées sur le filon exploité. Keyword : Tighza, Djbel Aouam, informatisation, krigeage, modèle numérique, pilotage d’exploitation

CARACTERISATION ET VALORISATION DES ARGILES ALGERIENNES PAR APPLICATION DANS DES REACTIONS DE POLYMERISATION CATIONIQUE

R. MEGHERBI 1 et M. BELBACHIR 2

1 Université des sciences et technologie d’Oran, BP. 1505 El M’naouer Oran- Algérie




2 Université d’Oran Es-Sénia, Bp.1524 El M’naouer Oran- Algérie

Nous avons mené ce travail avec trois échantillons d’argile, principalement la terre décolorante (TD) qui a été nommée dernièrement par la Maghnite[1-3] (Mag), secondairement la bentonite de fonderie (B.Fd) et la bentonite de forage (B.Fr).

Les échantillons de TD et B.Fr proviennent du gisement de Hammam Boughrara dans le site Roussel à Maghnia, et l’échantillon B.Fd provient du gisement de Mzila à Mostaganem.

Les échantillons ont été caractérisés par fluorescence X, DRX et IR. Les résultats d’analyse, montrent que les trois échantillons sont composés principalement par la silice (SiO2) puis oxyde d’Aluminium (Al2O3) et d’autres oxydes de métaux en faibles quantités.

La DRX montre que la TD est constituée uniquement de Montmorillonite, quant aux échantillons B.Fd et B.Fr, sont différents par la présence d’un autre minéral argileux Illite à côté de la Montmorillonite.

Par un traitement acide de ces trois échantillons d’argile on a préparé des catalyseurs, ces derniers ont donnés de bons résultats dans des réactions d’homopolymérisation et copolymérisation du 1,3-dioxolane. Les polymères synthétisés sont caractérisés par RMN1H et GPC.

Mots clés : Maghnite, Polymérisation cationique, argile, catalyseur, Références : Belbachir, M.; Bensaoula, A. U. S. Pat. 6, 274, 527 B1 (2001) Meghabar, R.; Megherbi, A.; Belbachir, M. Polymer 2003, 44, 4097 Megherbi, R.; Belbachir, M.; Meghabar, R. J. Appl. Sci 101: 78- 82, 2006

MISE EN EVIDENCE DE MINERALISATIONS POLYMETALLIQUES MULTIPHASEES ET OPTIMISATION DE LEUR EXPLORATION GEOCHIMIQUE A L’AIDE DE METHODES

GEOSTATISTIQUES: CAS DU DISTRICT DE BATNA (ALGERIE ORIENTALE)

Hamid MEZGHACHE *, Haroun FERKOUS et Abderrahmane TOUBAL Université Badji Mokhtar – Annaba ; Département de Géologie ; BP. 12, Annaba – Algérie.

* [email protected]

De nombreuses campagnes de prospection géochimique tactique sont effectuées sur des secteurs à minéralisations polymétalliques. Ces dernières sont trop souvent multiphasées mais inconnues ou à peine soupçonnées par les études gîtologiques classiques. Ceci rend très difficile l’interprétation des résultats de ces campagnes et la localisation de secteurs potentiels à l’aide de méthodes conventionnelles telles que l’analyse de données mono et multivariables. Les simples méthodes de géostatistique linéaire et entre autre le krigeage ordinaire peuvent aider à confirmer et discriminer ces phases de minéralisations surtout si celles ci sont contrôlées par des facteurs structuraux différents. Ces méthodes géostatistiques ont été utilisées pour l’interprétation des données géochimiques semi-quantitatives de prospection effectuées par l’Office National de la Recherche Géologique et Minière - ORGM en Algérie dans le district polymétallique à Pb, Zn et Cu de Batna en Algérie Orientale. Les résultats obtenus sur des secteurs prospectés à une maille de 100x20m, ont permis la confirmation et la précision des facteurs tectoniques de contrôle des différentes phases de minéralisations polymétalliques, d’indiquer l’orientation optimale des profils dans la prospection de secteurs de même type dans la région, d’évaluer l’efficacité de la maille de prospection et de celle de la méthode d’analyse chimique des échantillons. L’utilisation systématique de ces méthodes avant celles conventionnelles, est donc recommandée dans l’interprétation des différentes campagnes de prospection géochimique.



Mot clés: minéralisations polymétalliques, multiphasées, prospection géochimique, méthodes géostatistiques, facteurs structuraux, Algérie.

A H4 CHONDRITE FROM El-OUED: THE FIRST ALGERIAN METEORITE FROM THAT REGION OF DESERT.

Smail MOSTEFAOUI 1, Michèle BOUROT-DENISE 1, Jérôme GATTACCECA 2 and Ahmed Chaouki

BOUCLIFA 3 1Laboratoire de Minéralogie et Cosmichimie du Muséum, Muséum National d’Histoire Naturelle, 57 rue Cuvier 75005

Paris, France. E-mail: [email protected] 2 CEREGE BP 80, 13545 Aix en provence Cdx 4 France.

3 Le Petit Musée du Monde, El-Oued, Algeria. We report the finding of the first desert meteorite from the region of El-Oued. The meteorite was

recognized among other stones by Mostefaoui in his hometown El-Oued at the regional Museum “Le petit Musée du Monde”. The meteorite was discovered in 1952 by the French army during their patrol in Zemoul el Merkr dunes in the South-East of El-Oued city. An small note card placed far away from the stone (probably by mistake by Museum personals) already described the stone as a meteorite without any taking of sample showing that there was at least a mineral expert among the company crew. The soldiers of the military company called C.M.E.O “Compagnie Méhariste de l’Erg Oriental” brought two fragments of the meteorite to El-Oued. Since the “petit Musée du Monde” was inaugurated in 1953, the meteorite was probably preserved somewhere for sometime until it was definitely deposited in the Museum.

The total mass of the two fragments of the meteorite is 2.305kg (1,485 and 0.820 kg). The Museum in El-Oued holds the main mass. A total of 30 g of sample (2 pieces and two thin sections) is on deposit at MNHN, Paris, for classification. The fusion crust in both fragments is incomplete and has little rust and brownish color. The interior is darker. Two polished sections were prepared for petrographic studies. The chondritic texture is clearly visible. The metal is almost completely altered. The silicates show cracks filled with Fe-hydroxide. Some melt pockets are present; one of the sections is crossed with a cm-sized vein of polycrystalline sulfide. Some olivine grains contain sulfide-filled cracks. Olivine: mean Fa = 20.1 ± 0.8; low-Ca pyroxene: mean Fs = 17.3 ±0.6. The magnetic susceptibility value (logχ = 4.61) is consistent with a high weathering degree of H ordinary chondrite. The chondrite is classified as an H4 with a weathering degree of W3/W4 and a shock stage of S3. Keyword: El-Oued, Chondrite, Classification References: Rochette P. Sagnotti L. Bourot-Denise M. Consolmagno G., Folco L. Gattacceca J. Osete M. L. Pesonen L. (2003) -

Magnetic Classification of stony meteorites: 1. Ordinary chondrites: Meteoritics & Planetary Science 38: 251. Wlotzka F. (1993) – A weathering scale for the ordinary chondrites: Meteoritics 28, 460. Stôffler D. K. Keil and E. R. D.

Scott (1991) - Shock metamorphism of ordinary chondrites. Geochim. Cosmochim. Acta 55, 3845. Keil K. and Fredriksson K. (1964) - The iron, magnesium, and calcium distribution in coexisting olivines and rhombic

pyroxenes of chondrites: J. Geophys. Res. 69 (16), 3487. Bourot-Denise M. Zanda B. Hewins R. (1997) – Metamorphic transformation of opaque minerals in chondrites: LPI

Tech. Rep. N° 97.02, 5.



ETUDE GEOLOGIQUE DE LA REGION DE TICHLA-AWSARD (REGUIBAT OCCIDENTALE), SUD DU MAROC

S. NADEM 1, E. RJIMATI 2 & A. ZEMMOURI 2

1 Univ. Moulay Sliman, Faculté des Sciences & Techniques, Département Géologie, Beni Mellal. 2 Ministère d’énergie & des Mines, Rabat

La région d’étude est située à cheval sur le domaine d’Oulad Dlim et le domaine d’Awsard-Tichla-

Zoug, partie ouest de la dorsale Réguibate qui appartient au Craton Ouest-Africain . Cette région a été affectée par plusieurs orogénies : archéenne (libérienne), paléoprotérozoïque (éburnéenne= birrimienne), néoprotérozoïque (panafricaine) et paléozoïque (hercynienne).

Le socle de cette région est constitué de roches sédimentaires métamorphisées définies sous le nom de groupe de Gleybat Atil, intrudées par une suite de roches basiques à ultrabasiques cartographiées sous le nom de suite d’Agrour Lafras, par une suite granito-migmatitique-gneissique, cartographiée sous les noms de la suite d’Aghaylas et la suite de Tinnilig elles même intrudées par la suite d’Awsard . L’ensemble est recoupé par un systèmes de dykes.

Les terrains montrent un plissement synmétamorphique représenté par des plis millimétriques à hectométriques, à axes très variables et serrés. Ces structures ont fait l’objet par la suite de plissements et rotations liés à deux phases successives dont la première est marquée par des plis moins serrés et des charnières plus courbes, la deuxième par des plis kilométriques à axes subhorizontaux probablement responsables des structures ellipsoïdales qui pourraient évoluer en structures de type «mantled gneiss dôme ». L’évolution tectonique ductile archéenne s’achève par une magmatisation dont résulte la mise en place de la suite d’Aghaylas et le complexe de roches métamorphiques qui l'ont accompagnée.

Ce socle est intrudé par de quatre systèmes de dykes basiques profitant des phases tectoniques cassantes ultérieures.

L’analyse chimique du plutonisme de cette région a confirmé l’existence des trois suites citées, qui sont des plus anciennes aux plus récentes :

- une suite basique métalumineuse représentée par des gabbros à gabbro-norites. Ces roches montrent une tendance tholeïtique avec des teneurs élevées en éléments de transition (Ni, V, Cr) et en MgO. Les gabbros se situent dans les aires manteau fractionné et pré-collision ;

- une suite acide métalumineuse à moyennement peralumineuse représentée par des granites, granodiorites et tonalites (TTG). Il s’agit d’une suite calco-alcaline riche en alcalins (Na2O+K2O de 6,8 et 8,5 %) et pauvre en éléments de transition (Ni, Cr, Sc). Ces granitoïdes sont associés à des zones de syncollision avec un rapport Y/Nb élevé ;

- une suite intermédiaire représentée par des syénites et quartzo-syénites, il s’agit d’une suite calco-alcaline fortement potassique (High-K) dont la mise en place est rapportée à une phase tardi-orogénique.

Mots clés : archéen, tectonique, magmatisme, Maroc.

EVOLUTION MORPHOSEDIMENTAIRE DE LA PLAGE DE FTAISSA A MIRLEFT PROVINCE DE TIZNIT

A. NADIM, A. EZAIDI

Département de géologie, Faculté des sciences, Agadir.


Le littoral de Mirleft est une zone particulièrement intéressante pour l’étude et la compréhension de l’influence des processus naturels et anthropiques sur la dynamique sédimentaire. Ce littoral, qualifié de côte rocheuse à falaises, constitue généralement une zone de transit sédimentaire puisque la houle venant du Nord est nettement oblique à la ligne de rivage. Le piégeage d’une faible portion des sables véhiculés par la dérive littorale ne se fait qu’au niveau des petites baies qui accidentent la régularité morphologique de la ligne de rivage pour former les plages sableuses de Mirleft. D’autres facteurs d’ordre hydrodynamiques entrent en action pour redistribuer les sables par le biais de l’érosion/accumulation.

La méthode des piquets, utilisée pour l’étude de la plage de Ftaissa, nous a permis de conclure qu’en général cette plage connaît un engraissement des sables sous l’effet de la dérive littorale liée à la houle de direction NNW qui devient puissante à partir de la fin du mois de mai.

Les analyses granulométriques et morphoscopiques montrent que ces sables sont rangés dans la catégorie des sables fins à très fins et très bien classés. L’association des minéraux lourds met en évidence un apport d’importance majeure à partir des granodiorites de Mirleft et les granites d’Ifni d’âge précambrien. A ces sédiments amenés par les fleuves viennent s’ajouter les débris bio-détritiques façonnés et transportés par la dynamique marine. Mots clés : Dynamique sédimentaire, littoral, engraissement, érosion, dérive littorale, granulométrie, morphoscopie.

CARACTERISATION DES RESIDUS MINIERS DES MINES ABANDONNEES DE KETTARA ET DE ROC BLANC (JEBILET CENTRALES. MAROC)

Samiha NFISSI 1, Saida ALIKOUSS 2, Youssef ZERHOUNI 3, Abdessadek CHTAINI 4 et Mohamed SAMIR 5

Département de géologie, Faculté des sciences Ben Msik, BP : 7955, Casablanca. 1 [email protected], 2 [email protected], 3 [email protected], 4 [email protected],

[email protected]

Les mines de Kettara et de Roc Blanc ont été contraintes de cesser leurs activités respectivement en 1981 et 1986, laissant un volume important de résidus miniers.

L’amas sulfuré de Kettara, encaissé dans des schistes très fracturés, est à prédominance de sulfures de fer (pyrrhotine et pyrite) avec présence de blende, galène, chalcopyrite et arsénopyrite.

Les filons polymétalliques de Roc Blanc sont encaissés dans des schistes. La minéralisation est constituée principalement d’argentite, polybasite, blende, galène et pyrite.

Les résidus miniers entreposés à l’état humide, reçoivent les apports de pluie et de l’oxygène atmosphérique ce qui a permis le déclenchement du phénomène du drainage minier acide (DMA). Ce phénomène a provoqué la solubilisation de métaux lourds (Cu, Zn, As, Pb, Cr, Co…) présentant ainsi une grande instabilité chimique des espèces minérales.

La caractérisation des résidus miniers de ces deux mines s’imposait dans le souci d’évaluer leur potentiel générateur d’acidité et son effet sur le largage des métaux lourds, puis de proposer des mesures d’atténuation adaptées à chaque site.

Plusieurs méthodes analytiques (ICP, RX, granulométrie, perméabilité…) ont été retenues dans le but d’apprécier l’ampleur de DMA dans les aquifères et/ou dans les plans d’eaux artificielles. Il a été ainsi démontré que :

- L’analyse granulométrique a permis de déceler un matériau moyen à grossier permettant un bon drainage des eaux acides chargées, notamment à Kettara.

- les lixiviats sont très acides (pH< 3) pour Kettara et proche de la neutralité (pH ≈ 6,9) pour Roc Blanc .







- Les concentrations en métaux lourds des résidus et de leurs lixiviats sont très élevées dans les deux sites.

Ainsi, il y va de soi que des atteintes à l’environnement, à l’écosystème et à la population sont à prévoir. Plusieurs méthodes peuvent être expérimentées en vue d’atténuer les méfaits du DMA.

Des simulations effectuées à partir de travaux de laboratoires, permettront certainement de trouver des solutions permanentes et définitives à ce phénomène. Plusieurs protocoles (chaux, patte à papier, phosphates et matière organique des schistes bitumineux…) sont en cours d’élaboration dans le souci de contrôler le DMA et par ailleurs d’évaluer leur applicabilité sur les deux sites en question et sur bien d’autres au Maroc et ailleurs. Mots-clés : Kettara, Roc Blanc, sulfures, métaux lourds, lixiviats, DMA.

RADON ACTIVITY RELEASED FROM CRUSHED GRANITE SAMPLES OF MOROCCAN ORIGIN

L. OUFNI*, C. SATIF

Faculty of sciences and Techniques, Department of physics, Sultan Moulay Slimane University. P.O Box 523, 23000 Beni Mellal. Morocco. * [email protected]

Granite is a hard igneous rock, consisting of quartz, feldspar and mica, which changes in

composition from one variety to another. It is one of the most durable stones available for exterior use and also lends itself as an excellent flooring material in its highly polished finish or as an anti-slip paving material when given a textured finish. Like Earth’s crust, different rocks and limestone, granite contains the main harsh, dangerous and long-lived isotopes of uranium and thorium. The distribution of these isotopes depend on the distribution of the rocks from which they originate and the process which concentrate them. The information about the concentration of radon isotopes and radon daughters in the air and soil is actively used all over the world for geophysical and dosimetric purposes. A large part of the natural radiation dose to man comes from 222Rn and its progeny. Radon in the ground is studied for the locations of uranium ores, geothermal resources, hydrocarbon deposits and for the prediction of earth-quakes or volcanic eruptions. In this work, the activity concentration of radon (222Rn), emanated from crushed granite, has been determined by track technique using CR-39 plastic detectors. The crushed materials were transferred to plastic containers, where several detectors were placed high above the level of the materials. The containers were sealed and left for 30 days. The etched alpha-tracks were then counted under an optical microscope. The calibration factor of 0.073±0.001 kBq.m–3 per tracks cm–2 has been used to express the 222Rn activity in Bq.m–3. The mean activity concentration of 222Rn, released from the crushed granite stones, was found to be 1.590±0.070 kBq.m–3. This activity calculated in the studied samples is higher than the action levels (200–600 Bq.m–3) recommended by the International Commission on Radiological Protection (ICRP). This seems reasonable, as the uranium and radium content of the granite stone has been shown to be high and could considerably increase the radon level of their area. It can be a health risk to the indoor users of granite material and, therefore, remediation is required. The main objective of this study was to determine the activity concentration of 222Rn, released from a particular rock, granite, and to disclose the high concentration of uranium and radium in the rock. Keyword: Uranium, Thorium, Radon-222, SSNTD, igneous rock, alpha-particles, CR-39.



INTRODUCING THE AFRICAN GEOSPACE SOCIETY

A. B. RABIU 1,2, L. MCKINELL 1,3, V. U. CHUKWUMA 1,4, B. DAMTIE 1,5, O. K. OBROU 1,6 1 AGS Secretariat, ARCSTEE, OAU Campus, Ile-Ife, Nigeria.

2 Space Physics Lab.,Dept. of Physics, Federal University of Technology, Akure, Nigeria. 3 Dept of Physics and Electronics, Rhodes University, P O Box 94, Grahamstown 6139, South Africa.

4 Department of Physics, Olabisi Onabanjo University, P. O. Box 351, Ago Iwoye, Nigeria 5 Department of Physics, Bahir Dar University, Bahir Dar, Ethiopia

6 Laboratoire de Physique de l’Atmosphere, Universite de Cocody, Abidjan, Cote-D’ivoire. e-mail: [email protected], [email protected]

This paper introduces the African Geospace Society AGS and its objectives. African Geospace

Society (AGS) is a dynamic, innovative, and interdisciplinary scientific association committed to the pursuit of understanding of Earth and Space for the benefit of mankind with a focus on Africa. Objectives of AGS which include promotion of study of the Earth, other planets and Space; and their environments; as well as promotion of cooperation between scientists and scientific organizations involved in geophysics and related disciplines are presented among others. AGS has six scientific sections: 1) Solid Earth Science (S), 2) Atmospheric Science (A), 3) Ocean Science (O), 4) Astronomy and Planetary Science (PA), 5) Solar and Terrestrial (ST), 6) Hydrological Science (H). The administration of AGS is entrusted to the Council comprising of an Executive Committee and Section Chairs. The administrative structure of AGS is democratically oriented and highlighted in a standard constitution available on the Society’s website. Membership is not restricted to individuals of African origin and consists of persons who are professionally engaged in or associated with studies of Earth and Space sciences. AGS is forging partnership with other regional bodies of equivalent objectives viz: American Geophysical Union (AGU), Asia-Oceania Geosciences Society (AOGS), and European Geosciences Union (EGU). Recognition is also being sought from other International professional organization such as the International Union of Geodesy and Geophysic (IUGG), Royal Astronomical Society (RAS), World Meteorological Organisation etc. Membership’s benefits are highlighted planned programs of the Society and are showcased in this paper. Journal of Geospace Science is introduced. A call is made for membership. Information on AGS is available at www.arcsstee.org/ags.html Keywords: Africa, Society, Earth Sciences, Space Science

CONTRIBUTION DES CLASSIFICATIONS MULTISPECTRALES ET TEXTURALE SUR DES IMAGES ETM+ POUR LA CARTOGRAPHIE GEOLOGIQUE D’EL GRAARA CENTRAL

(BOUTONNIERE DE BOU-AZZER, ANTI-ATLAS, MAROC)

A. RAHIMI 1, M. HAKDAOUI 1, J. CARRERAS 2 et E. DRUGUET 2 1 Départ de Géologie, Fac des Sci Ben M’Sik Casa, B .P 7955.

2 Département de Géologie, Université Autonoma de Barçalona (Espagne).

La cartographie des différents faciès et l´interprétation des linéaments structuraux du socle éburnéen d’El Graara central ont été élaborées à partir de divers documents: carte topographique (1: 50 000), carte géologique (1: 20 000) et des photo-aériennes (1: 20 000), ainsi que des levés de terrain couplées aux résultats du traitement numérique d´images acquises par le capteur ETM+ du satellite Landsat-7 (amélioration radiométrique, spectrale, spatiale et analyse texturale par calcul de matrice de cooccurrence de Haralick). Cette communication vient en appoint aux travaux déjà effectués et présente



http://www.arcsstee.org/ags.html�


lápport de límagerie ETM+ à la cartographie géologique des terrains paléoprotérozoïques de la boutonnière de Bou-Azzer. Lúne des applications directes de la méthodologie appliquée dans cette étude est la caractérisation des différents faciès constituants cette région ; ainsi que d’améliorer la connaissance géologique des données structurales et pétrographiques existantes. Le choix de la télédétection comme outil de cartographie, répond au besoin de compléter l’étude géologique de cette zone dont l’accès est très difficile. Les traitements dímages satellitaires ont permis dídentifier les différents faciès (Leptynites, gneiss, amphibolites, granites, diorites) décrites sur la carte géologique. Les levés géologiques successifs de terrain ont montré que les linéaments identifiés sur límage correspondent à dímportants couloirs de cisaillements ductiles. Dans ces couloirs, le lien entre la déformation et la mylonitisation est étroitement souligné par une production de mobilisats clairs synmigmatitiques (essentiellement quartzo-feldspathiques) le long de la foliation. Cette esquisse structurale est en accord avec les résultats des travaux antérieurs de cartographie et de pétrographie concernant les formations paléoprotérozoïques d’El Graara (Rahimi, 1998).

De cette étude, il ressort aussi que lállongement des formations de cette région est dans le détail, constitué dún ensemble de structures séparées par des couloirs cisaillants dont les mouvements sont associés à la mise en place des diorites et granites dans la partie Sud du secteur étudié. Cet épisode tectonique est postérieure au à une phase de déformation éburnéenne dont les structures ont été profondément oblitérées ou modifiées. Les caractéristiques morphologiques, structurales (plis à axe oblique et disposition des couloirs de cisaillements) et pétrographiques (formation des migmatites) de la déformation synmigmatitique, font de la tectonique panafricaine de cette région une structure transpressive. Les données pétrographiques et structurales mettent en évidence un important épisode tectonique de cisaillement ductile au cours de l’orogenèse panafricaine, à lórigine de lárchitecture actuelle des formations géologiques de la région.

RECONNAISSANCE PAR EXPLORATION GEOLOGIQUE ET GEOPHYSIQUE DES STRUCTURES CUPRIFERES DE LA ZONE D’A’BIDALLI (TOUNDOUT, OUARZAZATE)

J. RAIS1, A. BARAKAT1, A. BABACAR1, L. HMAIDOUCH2

1 Laboratoire Géoressources et Environnement, Faculté des Sciences et Techniques, Béni-Mellal. ([email protected]) 2 ONHYM, Direction de l’exploration minière, BP. 99, 10050, Rabat

La zone d’étude d’A’bidalli est située dans la région de Toundout (Ouarzazate), et s’étend sur une

superficie de 2 km2. La série est formée par des grés et schiste de l’Ordovicien, affectés par des failles kilométriques orientées E-W. Le long de ses failles se développent des filons carbonatés discontinus, d’épaisseur variable et de couleur bleu clair à verdâtre ; riche en azurite et en malachite avec parfois des indices de galène. De l’azurite et de la malachite se trouvent aussi dans les niveaux carbonatés de la série.

L’étude géophysique par les méthodes de polarisation provoquée, la magnétométrie et la résistivité, ont montré que les filons minéralisés sont très résistants et peu chargeables. Ces filons sont bien identifiés sur les sections de résistivité apparente, et sont identiques aux filons levés sur le terrain. Un filon hypothétique qui serait enfui en profondeur a été mis en évidence. Sur les sections de chargeabilité, les structures sont discontinues et correspondent à une discontinuité dans la minéralisation. Les données de la magnétométrie ont bien montré une anomalie qui n’est pas liée au filon. Cette anomalie serait causée par le relief. Mots clés : A’bidalli, filon, géophysique, minéralisation cuprifère.


ETUDE MINERALOGIQUE, MORPHOLOGIQUE ET ISOTOPIQUE K-AR DE LA FRACTION ARGILEUSE DE ROCHES TRIASICO-LIASIQUES : CAS DU BASSIN DE KERROUCHENE

N. RAÏS 1, A. PIQUE 2, N. CLAUER 3 ET J. DUPLAY 3

1 laboratoire de Géoressources et Environnement ; Faculté des Sciences et Techniques de Fès, Rte d’Immouzer, BP 2202 Fès, Maroc, e-mail : [email protected]

2 21, Rond-point de l’Esplanade, 67000 Strasbourg, France 3 Centre de Géochimie de Surface, 1 Rue Blessig 67084 Strasbourg, France

Dans un système géothermique, afin de caractériser et de suivre l'évolution du régime thermique,

des investigations qualitatives et quantitatives du matériel susceptible d'être affecté s'imposent ; plus spécialement celles concernant la composante minéralogique de la roche la plus sensible à toute fluctuation thermique même minime soit elle, à savoir la fraction fine argileuse de la roche.

Dans cet objectif et afin de mieux appréhender l’évolution thermique post-formationnelle des roches triasico-liasiques du bassin de Kérrouchène ; des échantillons récoltés dans la région ont été étudiés par diverses méthodes analytiques : analyses pétrographiques et morphoscopiques (microscopie optique et électronique), granulométriques (fractionnement de différentes tranches granulométriques allant jusqu’à une taille de < 0.2 µm), minéralogiques (diffraction des Rayons X) et cristallochimiques (analyse chimique ponctuelle au microscope électronique à balayage en transmission communément appelé S.T.E.M. (Scanning Transmission Electron Microscope). Tout ceci étant complété par des analyses isotopiques par la méthode K-Ar afin de mesurer l'étendue du flux thermique dans le temps et dans l'espace.

Résultats des investigations analytiques

Dans le bassin de Kérrouchène, l'assemblage minéralogique argileux des échantillons récoltés se distingue par l'apparition de la kaolinite en association avec les argiles illitiques, minéraux omniprésents dans toutes les roches triasico-liasiques étudiées du Moyen Atlas (Rais, 2002). Les caractéristiques cristallographiques (Diffraction aux RX) et morphologiques (M.E.B.) montrent qu’il s’agit vraisemblablement d'une kaolinite ordonnée bien cristallisée

Pour les argiles-K secondaires, elles se présentent sous trois aspects différents : particules à bords lattés, particules en lattes et particules euhédriques subhexagonales. Leur étude chimique suggère que les argiles morphologiquement évoluées (particules à bords lattés, particules en lattes et particules subhexagonales) correspondent à trois phases minéralogiques différentes : interstratifiés irréguliers I/S, interstratifiés réguliers I/S et illites. Elle précise ensuite que dans un même échantillon, les argiles illitiques secondaires quel que soit leur type morphologique se caractérisent globalement par une homogénéité chimique. Il semble que la différenciation chimique de ces argiles illitiques secondaires ne soit pas liée à leur différenciation morphologique. Cependant, il est important de noter que l'ensemble des particules authigènes analysées, quels que soient leur type morphologique, leur nature minéralogique ou leur emplacement géographique, se caractérise par une importante présence de potassium interfoliaire et un appauvrissement en fer octaédrique.

Les températures de formation de ces argiles authigènes n'ont pu être calculées avec exactitude. Cependant, elles sont probablement comprises dans les fourchettes de température de stabilité de la kaolinite ordonnée, des interstratifiés I/S et de l'illite recueillies dans la littérature, et qui varient de 100 à 210 °C (Zwingmann, 1995; Bjørlykke, 1998, Srodon, 1999)

L’analyse isotopique K-Ar des différentes fractions granulométriques des échantillons étudiés du bassin de Kérrouchène a permis de dater l'épisode de formation de ces argiles secondaires. En effet, les valeurs isotopiques K-Ar mesurées des fractions fines des échantillons étudiés se situent entre 228 ± 5 à 223 ± 5 Ma. De ce fait, on peut avancer que le seul événement hydrothermal imprimé dans cette région du Moyen Atlas non plissé a un âge K-Ar moyen de 225 ± 5 Ma.


References BJØRLYKKE K. (1998): Clay mineral diagenesis in sedimentary basins – a key to the prediction of rock properties.

Example from the North Sea Basin. Clay Minerals, 33, p. 15-34. RAÏS N. (2002): Les roches triasico-liasiques du Maroc septentrional et leur socle hercynien : Caractérisation

pétrologique, minéralogique, cristallochimique et isotopique K-Ar de leur évolution thermique post formationnelle. Thèse de Doctorat ès Sciences, Univ. Fès, 344 p.

SRODON J. (1999): Use of clay minerals in reconstructing geological processes : recent advances and some perspectives. Clay Minerals, 34, p. 27-37.

ZWINGMANN H. (1995) : Etude des conditions de mise en place des gaz naturels dans les réservoirs gréseux (Rotliegende d’Allemagne). Aspects minéralogiques, morphologiques, géochimiques et isotopiques. Thèse d’Univ., Strasbourg, 163 p.

LE BASSIN CAMBRIEN DE SIDI SAÏD MAÂCHOU (MESETA CÔTIÈRE, MAROC) REVISITÉ : MISE EN ÉVIDENCE D’UN MAGMATISME ALCALIN SOUS SATURÉ ET SYNTECTONIQUE

Toufik REMMAL 1, Assia MOHSINE 2 et Najib EL HATIMI 3

1 Laboratoire de Géosciences, Université Hassan II - Aïn Chock, BP 5366, Maârif, Casablanca, Maroc. E-mail : [email protected]

2 Direction de la Recherche et de l’Ingénierie de Formation (DRIF, OFPPT), Casablanca. Maroc 3 Université Mohammed V, Av. Ibn Batouta, BP. 1014, Rabat, Maroc.

La cartographie des occurrences magmatiques du bassin cambrien de Sidi Saïd Maâchou (SSM)

dans la Meseta côtière a permis d’identifier des filons syntectoniques de téphrite, qui viennent préciser les caractéristiques pétrographiques, géochimiques et structurales du magmatisme basique mis en place par ailleurs sous forme de filons, sills ou laccolites de basalte et de dolérite. La découverte de néphéline dans ces roches étaie le caractère sous-saturé de ce magmatisme alcalin (Mohsine et al., 1998 ; Mohsine, 2002). Ces nouvelles données déconnectent les intrusions basiques des dépôts volcanoclastiques qui étaient jusqu'à présent affiliés à une même entité magmatique accompagnant l’ouverture du bassin au cours du Cambrien moyen (Gigout, 1956 ; Ouali et al., 2000 ; El Attari, 2001). La mise en place diachrone des formations magmatiques de SSM, synsédimentaire au Cambrien puis fissural vraisemblablement au Silurien, s’accorde avec l’évolution structurale des bassins ouest mésétiens (Bernardin et al., 1988 ; El Hassani, 1990). Elle permet d’expliquer les données paléomagnétiques discordantes, notamment l’écart non négligeable (40°) à SSM entre la paléolatitude mesurée et celle attendue pendant le Cambrien (Khattach, 1989). Enfin, la permanence d’une activité magmatique durant le Paléozoïque inférieur permet d’éclairer le processus du rifting à l’intérieur du Paléo-Gondwana. Mots clés : Meseta côtière, Sidi Saïd Maâchou, Cambrien, volcanisme, tectonique Références : Bernardin, C., Cornée, J.-J., Corsini, M., Mayol, M., Muller, J. & Taibi, M. (1988). Les variations d’épaisseur du

Cambrien moyen en meseta marocaine occidentale. Données de surface et de subsurface. Signification géodynamique, Can. J. Eatrh Sci., 25 : 2104-2117.

El Attari, A. (2001). Étude lithostratigraphique et tectonique des terrains cambro-ordoviciens du Môle côtier (Meseta occidentale, Maroc). Thèse de Doctorat d’Etat, Université Mohammed-V, Rabat, 389 p.

El Hassani, A. (1990). La bordure nord de la chaîne hercynienne du Maroc : chaîne « calédonienne » des Sehoul et plate-forme nord-mésétienne., Thèse de Doctorat d’Etat, Université de Strasbourg, 207 p.

Khattach, D. (1989). Paléomagnétisme de formations paléozoïques du Maroc. Mém. Doc. Centr. Armoric. Et. Struct. socl. 30, 207p.



Mohsine, A. (2002) : L’évolution volcano-tectonique dans le Paléozoïque de la Meseta côtière et des Rehamna. L’exemple du bassin cambro-ordovicien de Sidi Saïd Maâchou, du bassin silurien des Oulad Abbou et du Bassin viséen de Mechraâ Ben Abbou. Approche pétrographique, géochimique et de pétrologie structurale. Thèse de Doctorat National, Université Mohammed-V, Rabat, 270p.

Mohsine, A., Remmal, T. & El Kamel, F. (1998). Données nouvelles sur le magmatisme silurien de la meseta côtière (Maroc). 18ème RST, Paris, p.198.

Ouali, H., Briand, B., Bouchardon, J.-L. & El Maataoui, M. (2000). Mise en évidence d’un volcanisme alcalin intraplaque d’âge Acadien dans la Meseta nord-occidentale (Maroc). C. R. Acad. Sci. Paris, 330 : 611–616.

LE CHAMP FILONIEN APLO-PEGMATITIQUE DE SIDI BOU-OTHMANE (JEBILET, MAROC) : ELEMENTS POUR UNE ORGANISATION EN CONE-SHEET

Toufik REMMAL 1, Mehdi MANSOUR 1, Sanae CHELIF 1 et Hamid BELKABIR 1

1 Laboratoire de Géosciences, Université Hassan II - Aïn Chock, BP 5366, Maârif, Casablanca, Maroc. E-mail : [email protected]

Le champ filonien aplo-pegmatitique de Sidi Bou-Othmane situé dans les Jebilet centrales,

constitue une singularité dans le paysage géologique régionale; de par sa configuration structurale et son extension bien circonscrite. Les aplites se présentent fréquemment en noyaux ou poches résiduelles au milieu des pegmatites. La caisse filonienne ne montre pas de zonation.

La cartographie au 5000e réalisée à l’entour du district de Sidi Bou-Othmane montre des filons encaissés dans des schistes à andalousite, cordiérite, et biotite, diversement orientés : (i) N-S à NNE-SSW parallèlement à la direction des plis hercyniens, et parfois pénéconcordants avec la schistosité S1, (ii) nettement sécants /S1, (iii) en tronçons tour à tour concordants et sécants. Leur puissance varie de quelques décimètres à 2-3 m et leur extension peut se suivre sur plusieurs dizaines de mètres. Ils ont été notablement déformés consécutivement à une phase de serrage où l’axe de raccourcissement est EW sensiblement perpendiculaire à S1. Ainsi les tronçons de pegmatites disposés EW sont plissés avec par endroit un clivage de fracture de plan axial, alors que les tronçons sub-parallèles à S1 sont boudinés. Dans le cas ou le raccourcissement est non coaxial, les pegmatites montrent une organisation structurale signalétique d’une mise en place à la faveur de fractures qui jouaient en cisaillement. Ce mouvement est attesté également par la présence de quartz remplissant des fentes de tension en échelon par rapport au trajet du filon.

Les invaginations dessinées par le contact entre les schistes et les pegmatites, laissent supposer que les déformations correspondantes s’effectuent sur un matériel rhéologiquement plastique. Cela peut être confirmé par : i/ la présence de filonnets de pegmatites recoupant la caisse des filons et qui semblent s’être mis en place dans des zones de rupture par étirement, ii/ les marques de déformation plastique des cristaux de quartz andalousite rose, muscovite et feldspaths, observées à l’échelle microscopique.

L’organisation structurale des aplo-pegmatites est celle d’un chevelu filonien ancré sur une zone centrale "zone d’ombre" dépourvue de filons. Celle-ci présente une forme elliptique d’amplitude kilométrique et dont le grand axe est orienté N20. Le pendage général des filons montre une convergence en profondeur. Ce mode de gisement plaide pour une structure en cone sheet par analogie avec les modèles théoriques utilisant les concepts de fracturation hydraulique et de contrainte effective qui tiennent compte de la pression des fluides. Mots clés : Jebilet, Sidi Bou-Othmane, Aplo-pegmatites, filons, cartographie, Pétrologie structurale, cone-sheet.



NOUVEAU CONCEPT DE FORMATION DU GISEMENT MANGANESIFERE D’IMINI (SUD DU HAUT-ATLAS CENTRAL MAROCAIN) ET SON UTILITE POUR L’EXPLORATION

REGIONALE DU MANGANESE

Mohamed RHALMI 1 1 Département des Sciences de la Terre, Faculté des Sciences et Techniques, BP. 523, Béni Mellal, Maroc.

E-mail: [email protected] ou [email protected]

A Imini, la minéralisation manganésifère se présente sous forme de trois bandes minéralisées au sein de la barre dolomitique cénomano-turoniènne.

La majorité des auteurs ayant travaillé sur Imini ont qualifié l’origine du manganèse de synsédimentaire liée à une mer peu profonde. Cette hypothèse a été basée sur l’impression générale que les couches minéralisées sont stratiformes et latéralement continues (Rhalmi, 1989, 1992, 2000 et Rhalmi et al. 1997). Ces auteurs ont aussi considéré que les oxydes / hydroxydes de manganèse, constituant le minerai d’Imini, étaient d’origine primaire. De rares auteurs ont suggéré une origine diagénétique ou épigénétique pour le gisement d’Imini. Force et al. (1986) a proposé un modèle où le minerai de manganèse est lié à une diagenèse tardive le long d’une zone de mélange d’eau douce et d’eau marine anoxique. Pouit (1964 et 1976) était le seul auteur qui a parlé d’une origine épigénétique et d’une source hydrothermale.

Le présent travail propose un concept de formation du gisement de manganèse d’Imini lié à une karstification intense et des dépôts, localement, de sédiments internes au sein d’un système de grottes étendu latéralement. Les données géochimiques ont montré que le gisement d’Imini est différent de tous les gisements sédimentaires connus de part le monde (Gutzmer et al. 2006). Ce travail propose un modèle épigénétique pour la minéralisation lié à un transport du manganèse par des fluides météoriques (et non pas par les eaux marines comme l’hypothèse de Force et al. 1986).

Le dépôt de la succession carbonatée évoque une incursion marine vers le golfe atlasique qui s’étendait de l’océan atlantique à l’Ouest vers la mer téthysiènne à l’Est pendant le Cénomanien supérieur – Turonien inférieur. Les dolomies cénomano-turoniènnes sont limitées, au sommet, par une surface karstifiée en contact érosionnel avec les grès et argiles des couches rouges sénoniènnes. Les trois couches de manganèse sont qualifiées de “bandes-strates” (et ne sont pas stratiformes) encaissées par des sédiments internes silicoclastiques dans un ancien système karstique.

La minéralisation de manganèse est composée d’agrégats poreux et mal consolidés de manganomélane riche en Ba, Pb et K (mélange de coronadite, romanéchite et cryptomélane) et de pyrolusite grossièrement cristallisée. Les teneurs élevées en Pb et Ba dans le minerai et les sédiments internes silicoclastiques sont liées à une altération dans un système karstique par les eaux de surface et à un transport puis une redistribution par les eaux météoriques. Ces teneurs élevées en Pb et Ba sont très différentes aux teneurs géochimiques connues dans tous les gisements synsédimentaires de manganèse.

L’âge absolu du début de la karstification et de la minéralisation en manganèse n’est pas connu, mais la période probable serait pendant les 5 MA de la régression marine post-turoniènne qui a occasionnée l’installation des couches rouges sénoniènnes. La source du manganèse est liée aux formations du socle rhyolitique et granitique (riches en Mn, Pb et Ba) de l’Anti-Atlas au Sud d’Imini. Mots–clés : Imini, Système karstique, Sédiments intérnes, mangnèse, minéralisation Références : Force, E.R., Back, W., Spiker, E.C., and Knauth, L.P., (1986) - A ground-water mixing model for the origin of the Imini

manganese deposit (Ctretaceous) of Morocco: Economic Geology, v. 81, p. 65-77. Pouit, G., (1964) - Les gîtes de manganèse marocains encaissés dans les formations carbonatées: éléments pour une

synthèse: Chronique des Mines et de la Recherche Minière, v. 337, p. 371–380.




Pouit, G., (1976) - La concentration de manganèse de l’ Imini (Maroc) peut-elle être d’origine karstique?: Compte Rendu Sommaire des Sciences de la Société Géologique de France, v. 5, p. 227–229.

Rhalmi, M., 1989, Caractérisation pétrographique des formations manganésfères du Crétacé supérieur dans la région d'Imini (Haut Atlas, Maroc), DEA. Université de Bourgogne. Dijon (France). 51p.

Rhalmi, M., 1992, Les systèmes sédimentaires cénomano-turoniens et sénoniens de la région manganésifère d’Imini (Haut-Atlas Central, Maroc) et leur évolution diagénétique: Doctoral d’université : PHD, Dijon, France, 168 p.

Rhalmi, M., Pascal, A., & Lang, J., 1997, Contrôle sédimentaire et diagénétique de la minéralisation manganésifère au cours du Crétacé supérieur dans la région d’Imini (Haut-Atlas Central, Maroc): Comptes Rendu de l’Académie de Sciences, Paris, France, série IIa, v. 324, p. 213–220.

Rhalmi, M., 2000, Le Cénomano-turonien au Sud du Haut-Atlas Central marocain (Bassins de Ouarzazate et Errachidia-Boudnib-Erfoud): Sédimentation, Stratigraphie et Diagenèse: Doctorat d’Etat, Universités de Marrakech et Reims, 220 p.

Gutzmer, J., Beukes, NJ., Rhalmi, M., & Mukhopadhyay, J., (2006) : Cretaceous Karstic Cave-Fill Manganese-Lead-Barium Deposits of Imini, Morocco. Economic Geology. v. 101; n° 2; p. 385-405

MODELISATION GEOLOGIQUE ET GEOPHYSIQUE EN 3D DU GISEMENT POLYMETALLIQUES DE DRAA SFAR (JEBILET, MAROC)

S. RZIKI 1, A. ALANSARI 2, J. SIMARD 3, M. ZOUHAIR 4, L. MAACHA 5

1 Cadre géotechnicien au Site de Draa sfar, BP 469, Marrakech, Maroc 2 PES, Université Cadi ayyad, Faculté des Sciences Semlalia, BP. 2390, Marrakech, Maroc

3 Directeur de Sagax Magreb, Marrakech, Maroc 4 Directeur d’exploration Maroc à Reminex exploration, Marrakech

5 Directeur générale d’exploration à Reminex exploration, Marrakeh Le gisement polymétallique de Draa Sfar est situé dans l’extrémité sud du massif hercynien des

Jebilets centrales, à 13 km au NW de la ville Marrakech. Il s’agit d’un amas de sulfures massifs de zinc, plomb et cuivre à pyrrhotite dominante. Les ressources délimitées de ce gisement sont estimées à 10Mt à 5,67%Zn, 2%Pb, 0,35%Cu. L'extraction du minerai est lancée par MANAGEM (filiale de l'ONA) en Juin 2004 avec une cadence journalière de 1800 Ttv par jours.

L’encaissant est constitué d’une série volcanosédimentaire dont la base est marquée par le cryptodôme rhyodacitique de Tazakourt, tandis que le toit se distingue par des formations détritiques et carbonatées qu’on a daté de l’Asbien (Mississipien moyen) par l’analyse biostratigraphique des bioclastes découverts dans les métapélites (Black shales) de part et d’autre du corps minéralisé. Ce corps de direction N20°, 80°E est formé de deux structures espacées de 50m : (1) Une structure principale zincifère, présentant une longueur de 2km et une épaisseur allant de moins d'un mètre à près de 30 m, est reconnue jusqu’à une profondeur de 1000 mètres. (2) Une structure secondaire, cuprifère, est composée d'une seule lentille subverticale, composée de pyrrhotite massive recristallisée en pyrite ou marcassite et, imprégnée de veines de chalcopyrite. Son extension longitudinale reconnue est de 250m et son épaisseur moyenne est de 3m.

La mise en place de la minéralisation de Draa Sfar est contrôlée par des failles nourricières NNW ayant servi de drains aux solutions hydrothermales lesquelles ont déposé leur contenu métal dans des sortes de paléofosses de direction NW. L’absence de pyrite révèle des conditions d'oxydo-réduction avec très de faibles fugacités de soufre et d’oxygène.

Le dépôt de la minéralisation est accompagné par une altération hydrothermale marquée par la néoformation de chlorite, séricite, sidérite, dolomite, de talc et de clinochlore. La chloritisation domine au mur de la minéralisation. Elle se caractérise, géochimiquement, par un enrichissement en Fe2O3, MgO et par un appauvrissement en K2O, CaO et Na2O. La séricitisation se développe au toit de la minéralisation et à l'est de la zone chloritisée du mur de celle-ci.


La minéralisation est soulignée en surface par une anomalie magnétique dont l’amplitude maximale est d’environ 450 Nt qui se superpose bien à une anomalie gravimétrique dont l’amplitude oscille entre 0.4 et 1.0 mgal. La réponse théorique en surface des corps Mag et Gravi a été simulée, puis comparée à leur signature au sol. Ensuite, les différents corps géophysiques modélisés en 3D ont été superposés aux différentes unités lithologiques. Les résultats de cette étude géophysique ont permet la mise en évidence de plusieurs cibles d’exploration minière totalisant un potentiel de 10Mt, au voisinage immédiat de la mine.

Le gisement de Draa Sfar montre plusieurs éléments caractéristiques des gisements de type Sulfures Massifs Volcanogènes (VMS) et plus précisément le Kuroko. Mots-clés: Draa Sfar, Jebilet, Maroc, Hercynien, Sulfures.

CARACTERISATION PHYSICO-CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE DES DEPOTS STERILES DE BOUES PHOSPHATES

SADIKI M. ; ERRAIOUI L. ; MRABET S. ET BOUABDELLI A.

Laboratoire des Sciences Appliquées et environnement, Département de Géologie, FSK, Kénitra, Maroc, [email protected]

Les boues de phosphates argileux issues des laveries de traitements du phosphate marocain

constituent de grands dépôts de stériles. Ils forment d’énormes rejets qui polluent les régions environnantes et défigurent le paysage.

L’étude de plusieurs échantillons, issues des différentes laveries installées le long des grands gisements marocains, a permis la caractérisation physico-chimique des dépôts stériles et l’identification des minéraux qui les constituent. Divers techniques ont été utilisées pour caractériser les échantillons boues de phosphates argileux prélevés dans les laveries : Diffraction aux rayons X, Analyses granulométriques et analyses chimiques…

Les résultats d’analyses chimiques obtenus pour les différents échantillons montrent un taux élevé en CaO (38,13 %). La présence d’une teneur élevée de P2O5 (19,55 %) qui s’explique par la proportion importante des apatites dans les dépôts stériles. Un taux en SiO2 qui est de l’ordre de (15,80 %) et une teneur faible en alumine (5 %) et en oxyde fer (1 %). La minéralogie des boues révèle l’existence de trois types de minéraux : la dolomite, l’hydroxylapatite et le quartz. Elle est dominée par de l’hydroxylapatite (36 %) avec la présence remarquable de la dolomite (25 %) du quartz (28 %) et de l’argile (7%).

L’analyse granulométrique montre que les boues présentent une répartition diversifié mais avec une légère prédominance de la fraction fine.

Cette étude nous a permis de caractériser la matière première argileuse associée aux boues de phosphates dans le but de l’utiliser dans le domaine des briques et des céramiques.

PREMIERES DONNEES ISOTOPIQUES SUR LA MER TRIASIQUE AU NORD DE TEBESSA (ATLAS SAHARIEN ORIENTAL, ALGERIE)

Sihem SALMI-LAOUAR 1, Rabah LAOUAR 2, Adrian J.BOYCE 3, Abdelhak BOUTALEB 4 et Christian

LAMOUROUX 5 1 Département de Géologie, Université Badji Mokhtar Annaba, P.B. 12, 23000 Annaba. [email protected] 2 Département de Géologie, Université Badji Mokhtar Annaba, P.B. 12, 23000 Annaba. [email protected]

3 Isotope Geosciences Unit, S.U.E.R.C., EastKilbride, Glasgow G75 0QF, Scotland.





4 Département de Géologie, U.S.T.H.B., Alger. 5 UMR 8110 Processus et Bilans des Domaines Sédimentaires, U.S.T. Lille, 59655 Villeneuve d’Ascq Cédex France.

L’Atlas saharien du nord-est algérien est caractérisé par l’affleurement de roches triasiques qui

recoupent les séries carbonatées, marneuses et gréseuses du Crétacé et du Tertiaire. Ces appareils triasiques sont riches en matériel évaporitique, tel que le gypse, les dolomies et les agiles gypsifères. La quantité appréciable des sulfates dans ces roches a incité beaucoup de géologues à penser qu’ils sont à l’origine du dépôt des minéralisations sulfurées aux alentours de la majorité des ces appareils. Dans cette étude, l’analyse isotopique du soufre du gypse triasique a un double objectif: (1) déterminer la composition isotopique du Trias et donc des eaux de la mer triasique et (2) évaluer la contribution du Trias comme étant un réservoir potentiel du soufre pour les gîtes à Pb-Zn-Ba-F.

Les analyses isotopiques du soufre du gypse triasique ont donné des valeurs très proches de δ34S, comprises entre +13,4 à +16,0‰, avec une moyenne de +14.9‰, (n=17), à travers l'Atlas saharien oriental. Ces valeurs sont comparables à celles obtenues sur les sulfates triasiques des régions du bassin méditerranéen et aussi semblables à celles des eaux de la mer triasique dans le monde. D'autre part, les données isotopiques du soufre des sulfures associés à ces appareils évaporitiques sont comprises entre –2,2 et +10,4‰. La réduction thermochimique des sulfates dissous dans les saumures est le processus plausible du dépôt des minéralisations sulfurées. Les sulfates résiduels dans le fluide qui sont logiquement enrichis en isotope lourd, formeront la barytine avec des δ34S qui oscillent entre +18 et +24‰.

Mots clés: Atlas saharien oriental, Trias, Evaporites, Gisements péridiapiriques, Isotopes du soufre.

LES ROCHES ULTRAMAFIQUES ET MAFIQUES PALÉO-PROTÉROZOÏQUES DE LA CEINTURE DE ROCHES VERTES DE KADIOLO (SE MALI)

Adama SANGARE 1, Youssef DRIOUCH 1, Mohammed BELKASMI 1, Fouzia LAGUENINI 1, Didier BEZIAT

2, Mohamed DAHIRE 1, Samira ADIL 1, Olivier FEMENIAS 3 & Pierre DEBAT 2 1 LGRN. Département de géologie de la faculté des sciences Dhar el Mahraz. B.P. 1796. Fès. Maroc

2 Laboratoire des Mécanismes et Transferts en Géologie, Université de Toulouse, CNRS, IRD, OMP, 14 avenue Edouard Belin, 31400 Toulouse, France

3 Géochimie Isotopique et Géodynamique Chimique. 50 av. FD Roosevelt .CP 160/02 DSTE 1150 Bruxelles Belgique

Les formations paléoprotérozoïques (Birimien, 2.0Ga) d’Afrique de l’Ouest sont représentées par des ceintures volcaniques et des bassins à dominante sédimentaires aux bordures de plutons de granitoïdes (Bessoles, 1977). Les formations volcaniques correspondent à une série basique à caractère tholéiitique à laquelle succède une série basique à différenciée à caractère calco-alcalin. Au sein des formations volcaniques apparaissent des massifs, plurikilométriques pour les plus importants, de roches ultrabasiques et basiques. Les composants de ces massifs sont rattachés au volcanisme tholéiitique (Ngom et al., 1995 pour les massifs de Mako au Sénégal Oriental) et interprétés comme constituant la base d’une série ophiolitiques (Attoh et al, 2006 pour la ceinture de roches vertes de Dixcove au Ghana ; Pouclet et al., 2006 pour le volcanisme birimien du centre de la Côte d’Ivoire) ou au volcanisme calco-alcalin (Béziat et al., 2000 pour le massif de Loraboué au Burkina Faso). Nous avons étudié le massif de Touban situé dans la ceinture de Kadiolo, 60 km à l’Est de la mine d’or de Syama, dans la partie Sud du Mali. La ceinture de Kadiolo, large de 1 à 3 km s’étend sur 20 km dans la direction NNE-SSW. Elle est formée de roches volcaniques avec quelques intercalations de roches sédimentaires et volcanosédimentaires au sein desquelles apparaissent plusieurs corps de roches ultramafiques et mafiques dont le plus important est celui de Touban.


Le massif de Touban (5 km de long, 2 km de large) est formé de plusieurs types pétrographiques depuis des roches ultramafiques jusqu’à des roches plus différenciées comme les diorites. Les différents types pétrographiques ne montrent pas d’organisation déterminée les roches ultrabasiques affleurant aussi bien à la base du massif qu’au sommet

Les roches ultramafiques ont une composition de dunites, de wehrlites et de lherzolites à textures de cumulats. La séquence de cristallisation montre la précocité de la chromite et de l’olivine cumulus par rapport au clinopyroxène, à l’orthopyroxène, à la hornblende et au plagioclase intercumulus. Les roches mafiques sont des gabbro-norites, des norites et des diorites formées essentiellement de plagioclase, d’orthopyroxène et occasionnellement de spinelle cumulus, de clinopyroxène et de hornblende intercumulus.

L’étude des compositions chimiques des minéraux et de leurs variations montrent que : i) les faibles teneurs en NiO (au maximum 0.4wt% de la roche) de l’olivine, les valeurs et les variations en teneurs en forstérite (autour de 80%) indiquent une cristallisation a partir d’un magma basaltique d’origine mantellique; ii) les variations dans le nombre mg# des pyroxènes (Cpx et Opx) qui diminue régulièrement depuis les dunites jusqu’aux gabbro-norites (de 90 à 75 et de 88 à 70 respectivement). Les Cpx, bons marqueurs pétrogénétiques, indiquent un caractère tholéiitique aux magmas à l’ origine des roches ultramafiques ; et iii) les teneurs en An des plagioclases diminuent depuis les dunites (An 83) jusqu’aux diorites (An 70). L’amphibole primaire existe dans tous les facies depuis les dunites jusqu’aux diorites avec une augmentation de ses pourcentages modaux. Cette évolution modale s’accompagne d’une évolution compositionnelle marquée par une diminution du nombre mg# des pargasites des dunites aux magnésio-hornblendes des diorites (de 0.9 à 0.6 respectivement).

Le caractère tholéiitique des ultramafites est confirmé par l’étude des majeurs sur roche totale. La distribution des roches mafiques est, cependant, ambiguë sur les diagrammes classiques AFM et SiO2 vs FeO/MgO. Les variations des éléments en trace montrent l’importance de l’olivine et du Cpx dans l’évolution de cette série. Les spectres des terres rares normalisés aux chondrites sont relativement plats (CeN/YbN voisin de 1) avec de faibles enrichissements allant de 1 à 2 x chondrites pour les ultramafites et de 2 à 15 x chondrites pour les roches mafiques. Tous les spectres ont une anomalie positive en Eu (Eu/Eu* voisin de 3) témoignant de la présence du plagioclase dans ces cumulats hormis dans les diorites dont la composition est plus proche de celle d’un liquide (Eu/Eu* voisin de 1). Les spectres des éléments en trace normalisés aux MORBs des roches ultramafiques et des roches mafiques sont parallèles. Les spectres des roches ultramafiques montrent pour les Liles des concentrations proches de celles des N-MORBs et un appauvrissement LREE, en HFSE et en HREE. Ceux des roches mafiques sont de plus en plus enrichis (2 à 100 x N-MORBs) pour les Liles alors que les HFSE montrent des anomalies négatives en Nb, Zr et Ti.

Ainsi, les caractères texturaux des différents faciès, les compositions chimiques de minéraux et des roches totales mettent en évidence un processus de cristallisation fractionnée qui s’effectue au sein d’une chambre magmatique profonde. L’analyse des contenus en éléments en trace de ces roches montre que cette série cogénétique est issue de la fusion partielle d’une source mantellique de type N-MORB située dans le coin du manteau et ayant subi imprégnation liée à une plaque subductante : un enrichissement relatif en Liles et LREE et un appauvrissement en HFSE avec les anomalies négatives en Nb, Zr et Ti. Les liquides basaltiques générés seraient donc des tholéiites d’arc évoluant vers des liquides à tendance calco-alcaline.

La comparaison du gisement de Touban avec d’autres gisement de roches ultramafiques et mafiques du paléoprotérozoïque d’Afrique de l’Ouest met en évidence de fortes analogies au niveau pétrographique et géochimique. Dans le massif de Touban les observations de terrains au niveau des relations entre les différents types pétrographiques sont peu compatibles avec une organisation de type cortège ophiolitique. Les roches ultrabasiques apparaissent comme des cumulats au sein de roches plus différenciées. Compte tenu de nos données actuelles les roches ultramafiques de Touban sont


interprétables comme des cumulats ferromagnésiens précoces d’un magmatisme tholéiitique de type arc (IAT) qui évoluerait vers des termes mafiques norito-dioritiques calco-alcalins témoignant de la maturité progressive de l’arc volcanique.

Mots clés : Mali, Kadiolo, Birimien, Roches ultramafiques, Roches mafiques, Pétrologie, Géochimie, Evolution. References : ATTOH, K., EVANS, M.J., BICKFORD M.E., (2006). Geochemistry of an ultramafic-rodingite rock association in the

paleoproterozoic Dixcove greenstone belt, southwertern Ghana. Journal of African earth sciences 45, pp : 333 – 346

BESSOLES, B., (1977). Géologie de l’Afrique. Le craton ouest-Africain. Mémoires BRGM, Paris, 88 BEZIAT, D., BOURGES, F., DEBAT, P., LOMPO, M., MARTIN, F., TOLLON, F., (2000). A paleopraterozoïc ultramafic -

mafic assemblage and associated volcanic rocks of the Boromo greenstone belt: fractionates orignating from island-arc volcanic activity in the West African craton. Precambr. Res 101, pp: 25-47.

NGOM, P.M., ROCCI, G., DEBAT, P., DIA, A., DIALLO, D.P., DIOH, E., SYLLA, M., (1998). Les massifs basiques et ultrabasiques birimiens du supergroupe de Mako (Sénégal oriental) : Pétrographie, géochimie et signification pétrographie. Bulletin de l’IFAN Ch. A. Diop, Dakar. 2, pp: 33 – 54.

POUCLET, A., VIDAL, M., DELOR, C., SIMEON, Y., ALRIC, G., (1996). Le volcanisme birimien du nord est de la Côte-d’Ivoire, mise en évidence de deux phases volcano-tectoniques distinctes dans l’évolution géodynamique du Paléoprotérozoïque. Bull. Soc. Géol. Fr. 167 (4), pp: 529 – 541.

DETERMINATION OF NATURAL RADIO-ELEMENTS (238U AND 232TH) IN THE GRANITOÏDS OF ZENAGA BOUTONNIERE USING NUCLEAR TRACK DETECTORS

C. SATIF 1, L. OUFNI 1, A. SAIDI 2, A. HAFID 2, H. IBOUH 2

1 Faculty of Sciences and Techniques, Department of Physics, Sultan Moulay Slimane University. Beni-Mellal, Morocco. 2 Faculty of Sciences and Techniques, Department of Geology, Cadi Ayyad University, Marrakech, Morocco.

Solid State Nuclear Track Detection, SSNTD, one of the most fascinating nuclear particle detection

techniques, developed to date. It has been found to be equally useful in basic and applied research work, particularly for scientists, engineers, and technologists in the developing countries. In this work, we applied this technique using LR-115 II and CR-39 solid state nuclear track detectors (SSNTDs) for determining the Uranium (238U) and thorium (232Th) contents in different granitoïds samples, belonging to Zenaga Boutonniere situated in Middle Anti-Atlas of Morocco. Film track detector (LR-115 type II) is a cellulose nitrate (C6H2O9N2) film of 12µm thickness manufactured by Kodak Path, France. The CR-39 SSNTD (500µm thick) is the diglycol carbonate (C12H18O7) supplied by Pershore Mouldings Ltd., UK. SSNTD films of 4 cm diameter were separately placed in close contact with a homogeneous food material sample in a hermetically sealed cylindrical plastic container of radius r (= 2 cm) for one month (30 days). During the exposure period, α-particles emitted by the 238U and 232Th series bombarded the SSNTD films. After the irradiation, the exposed films were etched in a NaOH solution at optimal conditions of etching, ensuring good sensitivities of the SSNTDs and a good reproducibility of the registered track density rates: 2.5 N at 60 °C for 120 min for LR-115 II films and 6.25 N at 70 °C for 7 h for the CR-39 detectors. After this chemical treatment, the track densities registered on the CR-39 and LR-115 II SSNTDs were determined using an optical microscope. Backgrounds on the CR-39 and LR-115 II SSNTDs were evaluated by placing these films in empty well-closed plastic containers identical to those used for analyzing food samples for one month and counting the resulting track densities. This operation was repeated ten times: track densities registered on the CR-39 and LR-115 II detectors were found to be identical within the statistical


uncertainties. All α-particles emitted by the uranium and thorium series that reach the LR-115 detector at an angle lower than its critical angle of etching '

cθ with a residual energy between 1.6MeV and 4.7MeV are registered as bright track-holes. The CR-39 detector is sensitive to all α-particles reaching its surface at an angle smaller than its critical angle of etching θc. Thorium as well as uranium contents of the samples studied have been determined by exploiting the track densities, due to the α-particles of the thorium and uranium series, registered on the CR-39 and LR-115 SSNTD. Uranium concentrations were found to vary from 1.07 to 3.68ppm whereas the Thorium contents varied from 4.12 to 13.53 ppm.

Keyword : Uranium, Thorium, SSNTD, Granitoïds, α-particles, LR-115, CR-39

STUDY OF CRYSTALLOGRAPHIC AND ELECTRONIC STRUCTURE OF NATURAL APATITES AND THEIR SYNTHETIC COUNTRERPARTS CONTAING THE POLLITING

ELEMENTS (Sr, Pb, Ba)

Bouchra SGHIR 1, Fatima Zahra BOUJRHAL 1,2, Rajaa CHERKAOUI EL MOURSLI 2, El Kebir HLIL 3 1 Faculté des Sciences, Laboratoire de Physique Nucléaire, Av. Ibn Battouta, B.P. 1014, Rabat, Maroc,

2 Faculté des Sciences et desTechniques, B.P. 523, Beni Mellal, Morocco, [email protected] 3 Institut Néel, CNRS/UJF, 25 rue des Martyrs, BP 166, 38042 Grenoble cedex 9, France

The Moroccan sedimentary phosphates are mainly made up of apatite, host mineral who finds

applications in almost all the fields, of medicine to the nuclear power while passing by biology and geology. The apatite (of chemical formula of reference: Ca10(PO4)6F2) is an ionic system whose charge

distribution in the cell present the privileged directions and for which the study of the substitution effect is a considerable interest to understand its properties of immobilization of the stable and radioactive pollutants within its structure. Detailed crystallographic structure study of natural and synthetic apatites was carried out. The first one was selected from Moroccan sedimentary phosphate and the last one was prepared by substitution of the Ca atoms to the Pb, Ba, Sr, Br, Cs... atoms (heavy metals and stable isotopes of the fission products), namely Strontium-apatite [Ca10-xSrx(PO4)6F2], Lead-apatite [Ca10-xPbx(PO4)6F2]..., without forgetting basic apatites: Fluorapatite, Chloroapatite and Hydroxyapatite [Ca10(PO4)6F2], [ Ca10(PO4)6Cl2 ] and [Ca10(PO4)6(OH)2].

Indeed, the X-rays diffraction and Rietveld refinement were used to study the crystallographic structure, where as, the computer calculations led to study the electronic structure. The first study shows a detailed apatite structure, like space group, parameters cell and atoms position, where as, the second one gives the band structure calculations. These last calculations show a change in the shape of the DOS caused by the substitution on the Me atom without any Fermi level shift and any gap bandwidth change. It also shows a change in the charge distributions in the Me environment. The Mulliken population and the projected state density analysis are consistent with a highly ionic model for the various apatites.

This study is in progress in order to understand the relation existing between the apatite structure and its capacity to retain the polluting elements. Keyword: Sedimentary phosphate, Apatite, polluting elements, Crystallographic structure, Electronic structure References: F.Z. Boujrhal, E.K. Hlil, R. Cherkaoui El Moursli, T. El Khoukhi, B. Sghir, (2005) A comparative study of radon retention

ability of crystalline apatite and amorphous oxide materials, Materials Science Forum Vols. 480-481, pp. 169-174.



F.Z. Boujrhal, E.K. Hlil, R. Cherkaoui El Moursli, (2004) Study of apatite behaviour in the presence of radionuclides U and Rn and local modification of their crystalline and electronic structure, Radiation Physics and Chemistry, 69, p. 1-6.

ACIGOL CRATER LAKE: SUGGESTION FOR A GEOPARKS IN CENTRAL TURKEY

Ali Riza SOGUT 1 , Veysel ZEDEF 2, Adnan DOYEN 1 and Kerim KOCAK 2 1 Selcuk University, Faculty of Engineering and Architecture, Department of Geology, 42003 Kampus, Konya,

Turkey. E-mail: [email protected] 2 Selcuk University, Faculty of Engineering and Architecture, Department of Mining Engineering, 42003 Kampus,

Konya, Turkey.

Quaternary Acıgöl (means bitter lake in Turkish) is located at an altitude of 950 m in a volcanic desert area in the 90 km east of Konya Closed Basin (Central Turkey), and it is found just by the Karapınar-Ereğli highway. It can be seen from this highway during journey.

The lake occupies the crater of an extinct monogenetic volcano, which initiated in relation with the north-dipping oceanic slab of the African plate since Miocene. The crater and lake shape is ellipsoidal. The crater relief around the lake is characterized by gentle slopes in the south and in the east, steep cliffs at some distance from the lake in the north and the west. The wall is made of alternating soft tuffs and sandstone strata. The lake level is about 70 meter below the road level and covers an area of about two square kilometers (1750 m X 1250 m). It has approximate water depth of 35 meters. Sometimes the level of the lake changes, although it is only fed by ground water. There is no outlet, and the only visible inlet is the bed of an intermittent river in the north-east corner of the lake. The water is salty and not potable which will be understood from its name.

During the daytime, the crater is visibly spectacular with its shiny water at the bottom and at night with moonlight the waters of the lake is sparkling and shine like the sea's phosphorescence. All for these reasons, the crater and its surrounds would be declared as geopark. Key words: Crater, lake, maar, Acıgöl, Turkey

COMPORTEMENTS OPPOSES DE LA COMPOSITION CHIMIQUE DES TOPAZES NATURELLES EN FONCTION DE LA TEMPERATURE

Mohamed SOUFI

Université Hassan II- Aïn Chock, Faculté des Sciences, BP. 5366, Mâarif, Casablanca, Maroc. email : [email protected]

La topaze forme une solution solide qui évolue entre deux pôles Al2 [SiO4] F2 et Al2 [SiO4] F1.4

(OH)0.6. Les topazes riches en F sont limitées aux: 1) roches ignées siliceuses; 2) greisen, pegmatites et cavités hydrothermales tardives dans les rhyolites et les granites; et 3) géodes des rhyolites (cristaux de type phase vapeur). Les travaux expérimentaux de Barton (1982) et Wunder et al. (1999) ont montré que la réduction de la température et l’augmentation de la pression d’eau conduisent à une augmentation de XOH (OH/OH+F) des topazes (diminution de la teneur en fluor). En se basant sur le recensement de la plupart des données publiées dans la littérature sur les compositions des topazes formées dans les conditions de pression modérée, un éclairage nouveau sur le rôle de la température au cours de la cristallisation des topazes est apporté.



Le massif granitique de Blond situé au Massif central français comporte des ongonites (Soufi 1988) où deux types de topazes magmatiques sont distingués : 1) des topazes précoces constituant un pôle moyennement riche en fluor (14.39-17.86 %F) ; et 2) des topazes tardives constituant un pôle très riche en fluor (16.20 à 20.14 %F). Les topazes de Blond s’avèrent comme un cas défavorable à l’application des travaux de Barton (1982) et Wunder et al. (1999).

Les phénomènes hydrothermaux se déroulent pour des températures faibles à l’origine de topazes avec XOH élevé. C'est le cas des topazes représentant des systèmes de veines dans plusieurs localités, y compris Minas Gerais, Ouro Preto, au Brésil ; la mine d'or de Brewer, en Caroline du Sud ; Ghundao Hill, au Pakistan ; Untersulzbachtal, Salzbourg, Autriche ; Val Lugnez, Illanz, Suisse. Les topazes prevenant à la fois d’Untersulzbachtal et de Val Lugnez contiennent près de 30% de substitution de OH par F (environ 14.45 %F), suggérant fortement un environnement hydrothermal particulier de basse température (Menzies 1995). La topaze pauvre en fluor (15 %) de Ghundao Hill aurait cristallisé dans des veines de calcite, quartz et mica blanc à des températures d'environ 230°C (Morteani et Voropaev 2007). Néanmoins, de nombreux exemples de topazes hydrothermales montrent un fort enrichissement en fluor. Dans le gisement porphyrique de molybdène d’Henderson, USA, la topaze a été déposée dans une variété de paragenèses dont la température connue est de l’ordre de 310 à 600°C (Seedorff et Einaudi 2004). XOH varie de 0.00 à 0.24, soit environ 15.6 à > 20 %F. En outre, des F-topazes idéales avec F = 20.7 % apparaissent dans les géodes des rhyolites à topaze de l'Ouest des états-Unis (Barton 1982). Les températures d’éruption de ces laves rhyolitiques sont estimées autour de 680°C (Christiansen et al. 2007). Ces exemples montrent que la topaze non-magmatique dans les systèmes hydrothermaux et dans les géodes correspond à un très large champ de composition (F = 13.12 à > 20 %) et se forme le long d’une large gamme de température. La teneur en fluor des topazes non-magmatiques augmente plus ou moins linéairement avec la température de cristallisation conformément aux travaux de Barton (1982) et Wunder et al. (1999) (voir figure).

Au contraire, la topaze d’origine magmatique montre une tendance inverse. Ainsi, dans les pegmatites, où les températures de cristallisation sont très basses (350-530°C, Kovalenko et al. 1996, London 2005), apparaissent les topazes magmatiques les plus riches en F (19.20 % en moyenne, Barkley 2007). D'autre part, les topazes magmatiques les moins riches en F semblent être cristallisées dans les roches de plus hautes températures comprenant notamment les ongonites Russes. L'étude des inclusions magmatiques piégées dans le quartz et la topaze des ongonites en Transbaïkalie, par exemple, situe leur formation à partir d’un magma ongonitique type à 650-720°C (Kuznetsov et al. 2004), alors que le fluor de la topaze ne dépasse guère 14.7 % (Kovalenko 1984).


Diagramme teneur en F de la topaze (Ftopaze) en % versus température de cristallisation, d’après les données compilées de différents auteurs.

Références : Barkley M. (2007) The effects of F-OH- substitution on the crystal structure of pegmatitic topaz, Thesis, Mount Holyoke

College, South Hadley, University of Massachusetts (USA). Barton M.D. (1982) The thermodynamic properties of topaz solid solutions, and some petrologic applications, American

Mineralogist 67, 956-974. Christiansen E.H., Haapala I., Hart G.L. (2007) Are Cenozoic topaz rhyolites the erupted equivalents of Proterozoic

rapakivi granites? Examples from the western United States and Finland, Lithos 97, 219-246. Kovalenko V.I., Antipin V.S., Kovalenko N.I., Ryabchikov I.P., Petrov L.L. (1984) Fluorine distribution coefficients in

magmatic rocks, Geochemistry International 21, 66-84. Kovalenko V.I, Tsaryeva G.M., Naumov, V.B. Hervig R.L., Newman S. (1996) Magma of pegmatites from Volhynia:

Composition and crystallization parameters determined by magmatic inclusion studies, Petrology 4, 277-290. Kuznetsov V.A., Andreeva I.A., Kovalenko V.I., Antipin V.S., Kononkova N.N. (2004) Abundance of water and trace

elements in the ongonite melt of the Ary-Bulak massif, eastern Transbaikal region: Evidence from study of melt inclusions, Doklady of the Russian Academy of Sciences. Earth Sciences Section 396, 571-576.

London D. (2005) Granitic pegmatites: an assessment of current concepts and directions for the future, Lithos 80, 281-303.

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West Frontier Province, Pakistan): K/Ar age, stable isotope and REE data, Mineralogy and Petrology 89, 31-44. Seedorff E., Einaudi M.T. (2004) Henderson porphyry molybdenum system, Colorado: I. Sequence and abundance of

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Wunder B., Andrut M., Wirth R. (1999) High-pressure synthesis and properties of OH-rich topaz, European Journal of Mineralogy 11, 803-813.

Temperature (°C)300

20

400 500 600 700 800

20.7

18

16

14F

(%

)t o

paze

12

900 1000

Topaze magmatique

100 200

Topaze non magmatique


CAMBRIAN POST-TECTONIC GRANITOID MAGMATISM IN THE SOUTHERN EAST AFRICAN-ANTARCTIC OROGEN

Robert THOMAS 1, Joachim JACOBS 2 and Kathryn GOODENOUGH 3

1 British Geological Survey, Keyworth, Nottingham, NG12 5GG, United Kingdom. E-mail: [email protected]

2 University of Bergen, Department of Earth Science, Allegaten 41, 5007 Bergen, Norway 3 British Geological Survey, West Mains Road, Edinburgh EH9 3LA, United Kingdom.

We present field, geochemical and geochronological data for late- to post-tectonic Cambrian

granitoids from northeast Mozambique and East Antarctica, in the southern part of the Late Neoproterozoic–Early Palaeozoic East African–Antarctic Orogen (EAAO). The granitoids, which intruded predominantly high-grade Mesoproterozoic (ca 1 Ga) crust, have been described as A-type granitoids accompanying the late collapse of the southern part of the EAAO (e.g. Jacobs et al., 2008)

The late tectonic history of the southern part of the EAAO is characterized by lateral extrusion, extensional collapse and the emplacement of large volumes of high-temperature A2-type granitoids and charnockites. This late-tectonic igneous province covers an area of more than 15 000 km2 in central and eastern Dronning Maud Land (East Antarctica) and its northerly continuation, in Gondwana reconstructions, as the Nampula Complex of northeast Mozambique. In Mozambique, the magmatic province is effectively bounded in the north by a tectonic zone known as the Lurio Belt. Secondary ionization mass spectrometry (SIMS) U–Pb analyses of zircons from two major late-tectonic granitoid intrusions from Dronning Maud Land indicate crystallization ages of 501±7 and 499 ± 4 Ma, whereas a major extensional shear zone was dated at 507±9 Ma. Geochronological analyses of a number of late-tectonic granitoid sheets and plutons from the Nampula Province, Mozambique, gave U–Pb zircon SIMS ages of 512 ± 4, 508 ± 4, 508 ± 2 and 507 ± 3 Ma respectively. Overall, the late-tectonic magmatism in this crustal domain can be bracketed between c. 530 and 485 Ma. It started with small gabbro bodies emplaced at c. 530–520 Ma, culminated with the intrusion of major granite–charnockite plutons at c. 510–500 Ma and terminated with the introduction of small volumes of sheet-like granite at c. 485 Ma.

The data from Mozambique and Antarctica demonstrate that extensional shearing and granitoid intrusion are synchronous,and that orogenic collapse and magmatism are related. The distribution, structural style, geochemical composition and age of this late-tectonic magmatic province have been ascribed to a process of partial delamination of the orogenic root south of the Lurio Belt in the southern third of the EAAO. However, in northern Madagascar, petrologically similar late-tectonic granitoids and charnockites of the Maevarano Suite have given U-Pb zircon SHRIMP dates between 537 ± 5 and 522 ± 6 Ma (Goodenough et al., this conference). This magmatism is thus broadly coeval with the early mafic magmatism in East Antarctica, but slightly older than the granitic magmatism in both Antarctica and Mozambique, perhaps indicating a slight younging in the granitoid-charnockite magmatic phases from north to south along the orogen. In its reconstructed Gondwana position, Madagascar lies north of the Lurio Belt, indicating that lithospheric delamination may have also occurred further north in the orogen. Keyword: Mozambique, Antarctica, Madagascar, Post-tectonic granitoids. Reference Jacobs, J., Bingen, B., Thomas, R.J., Bauer, W., Wingate, M., Feitio, P. (2008). Early Palaeozoic orogenic collapse and

voluminous late-tectonic magmatism in Dronning Maud Land and Mozambique: insights into the partially delaminated root of the East African-Antarctic Orogen? In: Geodynamic evolution of East Antarctica: a key to the East-West Gondwana connection (M. Satish-Kumar et al., Eds.). Geological Society London, Special Publication 308, 69-90.


CONTEXTE DYNAMIQUE DE LA MISE EN PLACE DES EDIFICES RECIFAUX DU BAJOCIEN DANS L’ATLAS SAHARIEN OCCIDENTAL (SW ALGERIEN)

Mohamed TLILI ¹ et Boumediène BOUTERFA ²

¹ Laboratoire de géologie, faculté des sciences de la terre .Université d'Annaba. BP 12, 23000 Annaba. [email protected]

² Département de géologie, Campus ll, Université d'Oran.

L’originalité des récifs de la région d’Aïn Ouarka vient de leur intercalation dans des ensembles silicoclastiques. Pendant le Bajocien supérieur, leur existence dépendait d’une compétition presque permanente entre approfondissement, apports terrigènes et production carbonatée. Il en résulte une concurrence entre trois principaux faciès (argiles ou marnes, grès ou siltites et carbonates) qui déterminent la situation et le développement des récifs (Tlili, 1995). L’installation de ces faciès traduit un changement dynamique (ralentissement de la subsidence et des apports terrigènes), précédée par un retour rapide à des conditions néritiques après le régime pélagique de la formation de Teniet el Klakh (Bouterfa et al., 1999). Ainsi, avant l'installation des récifs, le matériel est presque entièrement terrigène : quartz, argiles, abondante matière organique terrigène. Les structures sédimentaires décelables montrent des variations de l'énergie (laminations parallèles et des figures hydrodynamiques, mais, nulle part l'indice d'une agitation importante. Ces conditions sont défavorables à la vie benthique (éclairage, nature du fond et turbidité), ce qui expliquerait la faible importance des peuplements. Au cours du Bajocien supérieur, les carbonates apparaissent au détriment des terrigènes. Le contenu biologique témoigne de peuplements abondants. Le substrat est formé des bioconstructions à madréporaires, entourées de sables oolithiques et bioclastiques Le développement des édifices récifaux est en étroite relation avec une régression qui a commencé à se manifester à partir du Bajocien.

Le levé de grandes coupes (Delfaud, 1974), confirme cette hypothèse qui montre une progradation des corps sédimentaires vers l'Est. Ainsi, les corps récifaux développés dans la région d'El Bayadh sont attribués au Jurassique supérieur, témoignant d'une progradation des corps récifaux du Sud-ouest au Nord-Est. Dans la région d'Aïn Ouarka, la progradation se fait du SW vers le NE mais elle est rapide puisque sa durée est de l'ordre d'une sous-zone d'ammonites

Le complexe récifal ou pararécifal s’édifie en trois stades interrompus par de brèves reprises de venues terrigènes (Alméras et al., 1994). Chaque épisode commence par la mise en place de populations pionnières de madréporaires sur des calcaires oolithiques ou bioclastiques. Les colonies se rejoignent ensuite pour former des patchs récifaux en coupoles. Ces bioconstructions appartiennent vraisemblablement à un complexe récifal en chapelets. Elles longent une rupture de pente séparant une gouttière axiale, relativement profonde, au NW (Souiga-Melah), d’une plate-forme bordant le continent saharien (plate-forme sud-atlasique) (Salhi, 2002). Cette paléogéographie fait suite à une inversion dynamique des paléostructures de l’Atlas saharien.

Mots clés : Atlas saharien occidental, Aïn Ouarka, Bajocien supérieur, récifs, paléoécologie, progradation. Références : ALMÉRAS, Y., ELMI, S., MEKAHLI, L., OUALI MEHADJI, A., SADKI, M. & TLILI, M., 1994. Biostratigraphie des brachiopodes du

Jurassique moyen dans le domaine atlasique (Maroc, Algérie). Contraintes environnementales et relation avec l’évolution verticale des peuplements d’ammonites Miscellanea Del Servizio Geol. Nazion., Italie, vol. 5, 219-241.

BOUTERFA, B., OUALI MEHADJI, A., MEKAHLI, L. & BENHAMOU, M., 1999. Les turbidites de la formation de «Téniet et Klakh" (Bajocien supérieur) dans la région d’Aïn Ouarka (Monts des Ksour, Algérie occidentale). 1st Inter. Conf. Geol. Africa, Egypt, 1 p.

DELFAUD, J., 1974. La sédimentation deltaïque ancienne - Exemples nord sahariens. Bulletin du Centre de Recherche, Pau - SNPA, (8), 1, 242-262.



SALHI, A., 2002. Evolution paléogéographique et dynamique de la bordure méridionale du sillon atlasique au cours du Lias et du Dogger (Région de Béni Ounif, Algérie sud-occidentale. Mémoire de Magister, Université d’Oran, Algérie, 172 p.

TLILI, M., 1995. Le phénomène récifal du Bajocien de la bordure méridionale de l’Atlas saharien occidental (Secteur d’Aïn Ouarka). Mémoire de Magister, Université d’Oran, Algérie, 151 p.

MINERALOGIE ET RHEOLOGIE D’UNE ARGILE DU NORD-OUEST ALGERIEN

S. TOUATI, F. BELKHADE et A. BENGUEDDACH Laboratoire de chimie des matériaux Département de Chimie, Faculté des Sciences, Université d’Es-sènia , B.P 1524

EL-Mnouer, Oran-Algérie. [email protected]

Pour contribuer à la mise en valeur des gisements argileux de l’Algérie dans le domaine de la catalyse, nous avons préparé des matériaux argileux provenant de la région de Maghenia.

Dans ce travail, nous proposons une étude minéralogique et rhéologique d’une argile provenant du nord-ouest algérien désignée par AMN et de la même argile auquelle on a fait subir une purification.

Pour caractériser nos matériaux, nous avons utilisé plusieurs méthodes d’analyse (DRX, ATD, IR, MEB, Adsorption de N2 à77K, Calcimétrie, Pycnométrie, etc.).

Les résultats obtenus nous ont permis de conclure qu’il s’agit d’un aluminosilicate lamellaire magnésien et gonflant qui est la montmorillonite associée à des impuretés qui se composent essentiellement de quartz, de la cristobalite et de la calcite.

Suite à la présence d'impuretés, nous avons procédé à la purification de l'échantillon AMN, où le protocole utilisé consiste en une simple sédimentation, qui nous a permis de récupérer de l'argile purifiée de diamètre inférieur ou égal à 2 µm. L'élimination d'une quantité d'impuretés a généré la disparition de la raie 3,36Å caractéristique du quartz, la disparition de l'intensité des raies de la calcite et de la cristobalite et le rétrécissement des raies caractéristiques de la montmorillonite.

Les résultats montrent que cette argile est une montmorillonite. La capacité d’échange cationique et la surface spécifique totale de l’échantillon purifié sont successivement de 102méq/100g d’argile et de 508m2/g. Mots clés : Argiles, purification, minéralogie, rhéologie, montmorillonite, quartz, calcite, capacité d’échange cationique.

LES MINERALISATIONS KARSTIQUES DE LA SERIE NERITIQUE CONSTANTINOISE : MISE EN EVIDENCE D’UN KARST HYDROTHERMAL (NORD-EST DE L’ALGERIE).

Abderrahmane TOUBAL 1, Hamid MEZGHACHE 1 et Djamel Eddine AISSA 2

1 Université Badji Mokhtar, Annaba. [email protected] 2 USTHB Alger

La série néritique constantinoise est une unité lithostructurale majeure de la chaîne alpine de

l’Algérie du Nord (Vila, 1980), dans cette dernière se développe un karst polyphasé daté anté-sénonien, anté- miocène et plioquaternaire.

Ce karst se développe le long de grands accidents régionaux, ces accidents et leurs annexes ont servi de drains à des solutions hydrothermales. La mise en évidence d’un sulfure d’argent, argentite (Ag2S)



au MEB, permet de déterminer une température d’environ 179°C (Toubal, 2005), la présence de stibine, de barytine, de fluorine et de quartz, confirme la notion de « karst hydrothermal ».

L’association antimoine, argent et silice a été plusieurs fois signalée dans le monde en particulier dans les gîtes de Nouvelle Zélande (Krupp et Seward, 1990). Mots-clés : Nord-Est Algérie, karst, hydrothermalisme, stibine, argentite. Références: KRUPP R. & SEWARD T.M. (1990) – Transport and deposition of metals in the Rotawa Geothermal in the Zealand.

Mineral Deposita 25, 73-81. TOUBAL A (2005) – Les minéralisations antimonifères et associées du Nord-Est algérien, Etude gîtologiques,

minéralogique et géochimique. – Thèse d’Etat, Université Badji Mokhtar, Annaba. VILA J.M. (1980) – La chaîne alpine de l’Algérie orientale et des confins Algéro-Tunisiens. Thèse d’Etat Univ. Paris VI

663 p.

GEOCHIMIE ET ISOTOPES Sr-Nd DES GRANITOÏDES DE LA REGION AOUZIOUA-LAC IFNI (MASSIF DE SIRWA, ANTI-ATLAS, MAROC): UN EXEMPLE DE MAGMATISME EDIACARIEN

METACRATONIQUE POST-COLLISIONNEL PANAFRICAIN

A. TOUMMITE 1, M. IKENNE 1, J.P. LIEGEOIS 2, D. GASQUET 3, E.H. BERAAOUZ 1 1 LAGAGE, Faculté des Sciences, B.P. 8106 Agadir – Maroc

2 Isotope Geology, Royal Museum for Central Africa, B-3080 Tervuren, Belgium 3 EDYTEM, Université de Savoie, F 73376, Le Bourget du Lac Cedex, France

Dans la région de «Aouzioua - Lac Ifni», trois unités plutoniques ont été reconnues : l’intrusion

d’Askaoun, celle de Imourkhsane et les petites intrusions qualifiées de type Ougougane. Ces intrusions sont composées de diorites quartziques, granodiorites et de granites. Ces roches sont subcontemporaines des séries volcaniques et volcano-detritiques du Supergroupe de Ouarzazate (600 - 545Ma).

Ces granitoïdes et les enclaves mafiques microgrenues associées (MME) représentent deux associations magmatiques contemporaines mais génétiquement indépendantes. Elles présentent les caractéristiques des séries magmatiques calco-alcalines hautement potassiques. Les signatures géochimiques d’arc reconnues dans ces roches sont un caractère de la source et non symptomatiques du site géotectonique de mise en place.

Le magmatisme édiacarien de l’Anti-Atlas est typique des sites post-collisionnels, il est composé de deux associations magmatiques successives: une suite calco-alcaline hautement potassique suivie par un magmatisme typique des contextes intraplaques (alcalin et tholeiite continentales).

Les granitoïdes et les roches associées ont des εNd-570Ma nettement positifs (+4 à +5) et des âges NdTDM jeunes compris entre 610 et 790 Ma. Couplées à des faibles rapports initiaux en Sr (Sri: 0.7031 à 0.7061), ces valeurs sont synonymes d’une source principalement juvénile, soit un manteau lithosphérique metasomatisé durant la période de subduction panafricaine qui a précédé cette épisode extensif, soit la croûte inferieure mafique issue d'un tel manteau. Ce caractère juvénile est nouveau dans le Néoproterozoique terminal du socle de l’Anti-Atlas où le magmatisme calco-alcalin hautement potassique, comme dans le massif du Saghro dans l’Anti-Atlas oriental, présente des ε Nd nettement négatifs. (Errami et al., 2006, Ikenne et al., 2007).

Considérant l'excellente préservation des sédiments de marge passive (Groupe de Taghdout, vers 800 Ma), des ophiolites et roches associées (750-700 Ma), les mouvements verticaux importants contemporains du Supergroupe d'Ouarzazate mais également les modifications géochimiques et


isotopiques du socle éburnéen à Zenaga dans le faciès schistes verts, nous pouvons conclure d'une part à une absence d'épaississement crustal ou lithosphérique substantiel au Pan-Africain et d'autre part l'absence de marge active panafricaine dans l'Anti-Atlas. Dans la période 600-545 Ma, l'orogenèse panafricaine se manifeste par une fracturation du socle en régime transpressionnel évoluant vers un régime transtensionel permettant le passage de magmas et de fluides en volume important. Nous proposons donc un modèle géodynamique d'évolution métacratonique post-collisionelle avec une délamination linéaire de la lithosphère continentale sous la chaîne transpressive de l'Anti-Atlas. Ce processus a induit la montée de matériel mantellique qui a pu fondre par décompression adiabatique et qui a pu provoquer la fusion partielle de la croûte et la genèse du magmatisme étudié sur la bordure NW du craton Ouest africain au Néoprotérozoïque terminal. C'est probablement la situation de la région du Aouzioua - Lac Ifni à proximité de l’Accident sud Atlasique, limite nord du craton ouest-africain (COA), qui a permis au magmatisme à source juvénile de s’exprimer sans être contaminé par le socle du COA comme c’est le cas au Saghro. Mots clés : Anti-Atlas, Ediacarien, Granitoïdes, Post-collisionnel, Source juvénile, métacratonisation,

délamination linéaire. Références: Errami, E., Liégeois J.P., Ennih, N., Laduron, D., 2006. The postcollisional Pana-africain magmatic rocks of the Saghro

area, Anti-Atlas, Morocco : petrology, geochemistry, and geodynamical significance. IGCP485 4th meeting, Algiers, p.41.

Ikenne et al 2007, Ikenne M., Ennaciri A., Ouguir H., Cousens B., Ziyadi R., Mouhagir M. and Aziz El-Gaouzi 2007. Geochemical signature and geodynamic significance of an Ag-Hg mineralized dyke swarm in the neoproterozoic inlier of Imiter – Anti-Atlas (Morocco). ofioliti, 32 : 109-118.

COUPLAGE TOMOGRAPHIE ELECTRIQUE - RADAR GEOLOGIQUE DE SURFACE : PROSPECTION D’UN CORPS MINERALISE RESISTANT

Johann TUDURI 1, Pascale LUTZ 1, Brenda LOTHION 2

1 Institut Polytechnique LaSalle Beauvais, 19 rue Pierre Waguet, 60026 Beauvais Cedex France. E-mail : [email protected]

2 Sifraco DI, 141 avenue de Clichy, 75017, Paris - France La qualité de l’évaluation d’un corps minéralisé par les méthodes de prospection telle que la

tomographie électrique de surface repose essentiellement sur l’obtention de sections 2D de résistivité inversées et sur le calibrage obtenu à partir de l’interprétation des iso-contours de résistivité. La délimitation des contours du corps minéralisé restant très subjective, elle peut se révéler imprécise.

L’intérêt de cette étude est de proposer une méthodologie originale permettant d’améliorer la précision de la calibration pour l’interprétation des sections électriques inversées. Un couplage tomographie électrique / radar géologique de surface pour la détection et l’évaluation de corps minéralisés résistants est présenté. Une évaluation plus fidèle du gisement dès les premières phases de prospection tactique est ainsi possible.

Cette prospection géophysique multi-méthodes a été réalisée sur un corps minéralisé de forte résistivité (lentilles de quartz) encaissé dans des formations également résistantes (quartzites). Elle a consisté à coupler :

i) trois panneaux électriques Wenner de 189 m (64 électrodes espacées de 3 m) ; ii) trois profils radar 100 MHz à offset constant, localisés sur le tracé des mesures

électriques et des Points Milieux Communs (CMP) pour chaque profil radar.



Les mesures de la résistivité apparente ont été inversées à l’aide du logiciel Res2DInv. Des anomalies particulièrement résistantes (jusqu’à ≈ 106 ohm.m) sont observées sur les sections électriques inversées.

Les sections radar temps permettent de visualiser une forte réflexion correspondant à l’interface quartz/quartzite recherchée. Les radargrammes ont ensuite été traités à l’aide du logiciel ReflexW afin d’augmenter le rapport signal sur bruit (filtres et gain) et d’améliorer l’imagerie. Des analyses de vitesse par « calage d’hyperboles » ont été réalisées à partir des CMP radar. Elles permettent de déterminer les valeurs des vitesses radar à retenir pour la conversion temps-profondeur à appliquer aux sections radar temps. Un pointé du réflecteur radar intéressant est ensuite effectué sur les sections radar profondeur obtenues. Cela permet d’obtenir une estimation des variations de la profondeur de l’interface quartz/quartzite.

Le report de cette profondeur sur les sections électriques inversées a ensuite permis de calibrer ces dernières, c'est-à-dire de déterminer la valeur de résistivité correspondante au contraste quartz-quartzite.

Les sections électriques ont ainsi pu être calibrées et interprétées. La géométrie et le volume du corps résistant ont été estimés. Le couplage tomographie électrique / radar géologique de surface, simple et facile à mettre en œuvre peut s’avérer devenir une méthode de prospection efficace.

Mots clés : tomographie électrique, radar géologique de surface, quartz, prospection.

TO THE CHARACTERISTICS OF MINERALIZATION ASSOCIATED WITH MAGMA MANIFESTATIONS ON THE EARTH’S SURFACE

VERGASOVA L.P.1, FILATOV S.K. 2

1 Institute of Volcanology and Seismology FEB RAS, 2 St.Petersburg State University.

For better understanding volcanic gasses composition, results of fumarole minerals’ studies are

involved. Studies of areal basalts’ exhalations are of special interest, for they can most precisely reflect the composition of volatile components of the primary magma. Processes of differentiation and assimilation are the most poorly manifested in the basalts of areal volcanism due to their rather short-term stay in the Earth’s crust. Igneous rocks are presented by magnesia basalts with moderate alkalinity supplied onto the surface in the course of the Great Fissure Tolbachik Eruption (GFTE) that had occurred in Kamchatka in 1975-1976. This eruption is referred to as one of the most powerful basaltic eruptions ever known in the Kurile-Kamchatka volcanic belt, as well as one of the six greatest fissure eruptions all over the World for the historic time. Type of volcanic activity – monogenic, with multiple vents; location – north-western sector of the Pacific Ocean framing, in the continent-ocean transition zone. Complex of geologic-geophysical data determined the intermediate magma chambers to be located in the lower crust [1].

Post-eruptive stage of the GFTE activity is characterized by the development of temperature heterogeneities, significant alteration of igneous rocks under the influence of fumarole gasses, and abundant occurrence of various mineral new formations and ore assemblages widespread over the areas of surface gas discharge within the wide temperature range. When studying the GFTE exhalation minerals, a number of mineralogical and crystal-chemical methods of matter analysis were used, including spectral and isotope analyses, chemical analysis (using the technique of wet chemical analysis, silicate analyses, electron-microprobe analysis), X-ray radiography of mono- and polycrystals, thermal-X-ray radiography, differential-thermal analysis, thermography, infrared and Mossbauer spectroscopy combined with microscope studies of the matter involving crystal optics, immersion analysis as well as determination of solidity and density of the minerals.


It has been discovered that products of GFTE fumarole activity contain more than a half of the minerals ever found at the volcanoes all over the World (200 minerals), including 26 new ones; broad association of copper minerals has been revealed (40, 10 of which are major); 53 names have been added to the list of minerals reported for the Kamchatka volcanoes. Number of mineral-forming components makes up to 24, that of classes of chemical compounds among mineral species – 13. Classes of strong acids compounds – chlorides and oxychlorides, sulfates and oxysulfates – are represented most completely. Among cations, Cu, K and Na are of major importance. Beside copper, the following elements act as mineral-forming ore components: Fe, Mg, Pb, Se, Zn, As, Bi, Te, P, V, Rb, Cs, Au [2]. The highest contents of ore components have been reported for Cu, Pb and Zn. Modern volcanogenic-exhalation essentially copper ore manifestation has been discovered in the zone of active fumarole processes’ manifestation, within the crater facies [3]. Diversity of exhalation minerals, wide range of chemical compounds classes, and selective matter concentration, up to ore manifestation, are the consequences of high gas saturation of magma melts and significant metal-bearing capacity of the GFTE exhalations. Keywords: areal volcanism, Great Fissure Tolbachik Eruption, post-eruptive activity, volcanic exhalations, fumarole minerals. References: 1. Great Fissure Tolbachik Eruption (GFTE, Kamchatka, 1975-1976)// Ed. By Fedotov S.A. M.: Nauka, 1984. 638 p. 2. Vergasova L.P., Filatov S.K. Minerals of volcanic exhalations – a specific genetic group (by the data of the Tolbachik

eruption of 1975-1976) // Proc. Rus. Miner. Society.1993. N 4. pp. 68-76. 3. Naboko S.I., Glavatskikh S.F. Post-eruptive metasomatism and ore formation. M.: Nauka, 1983. 165 p.

EVIDENCE FOR GLACIAL-ORIGIN OF SEDIMENTARY STRUCTURES AND DEPOSITS IN THE LATE PRECAMBRIAN STRATAS OF THE BOU-AZZER INLIER (ANTI-ATLAS

MOUNTAINS, MOROCCO)

Elodie VERNHET 1, Nassreddine YOUBI 2, El Hassane CHELLAI 2 1 University of French West Indies, Campus Fouillole, Geology Department, 97159 Pointe-à-Pitre, Cedex, French West

Indies (FWI), France. 2 Cadi Ayyad University, Faculty of Sciences Semlalia, Geology Department,, P.O. Box 2390, Prince Moulay Abdellah

Avenue, Marrakech 40000, Morocco This work shows direct and indirect sedimentary evidence of glacial periods during the

sedimentation of late Precambrian stratas of the Bou Azzer Inlier, Anti-Atlas Mountains. Previous U/Pb dating gives an age between 590 Ma and 564 Ma for the magmatic deposits underlying the sedimentary succession. Thus, the glacial event may correspond to the worldwide-recorded Gaskiers glaciation. It is the first time that evidence for Gaskiers glaciation in Morocco is identified and described. Keyword : Anti-Atlas, Bouazzer Inlier, Gaskiers glaciations.

OCCURRENCES OF PRECIOUS METALS ASSOCIATED TO THE CUPRIFEROUS MINERALIZATION IN THE BOU AZZER-EL GRAARA NEOPROTEROZOIC OPHIOLITE

(CENTRAL ANTI - ATLAS, MOROCCO)


Amina WAFIK 1, Mustapha EL GHORFI 2, Khalid R'KHA CHAHAM 1 , Thomas OBERTHÜR 3, Frank MELCHER3, Volker LÜDERS 4, Abdelmajid EL BOUKHARI 1, Lhou MAACHA 2 , Rachid ZIADI 2 , and Hssain

BAOUTOUL 2 . 1 University Cadi Ayyad, Faculty of Sciences Semlalia, D.L.G.R., Department of Geology, Marrakech, Morocco.

2 Reminex Exploration, Av. Allal al Fassi, Marrakech, Morocco. 3 Federal Institute for Geosciences and Natural Resources (BGR), Stilleweg 2, D-30655 Hannover, Germany

4 Geoforschungszentrum Potsdam (GFZ), Telegrafenberg, D-14473 Potsdam, Germany.

The cupriferous mineralizations of Bou Azzer-El Graara ophiolite (central Anti-Atlas, Morocco), are related to an intense hydrothermalism associated to neoproterozoïc syn-rifting. This hydrothermalism is fossilized as a network of veins parallel to the dykes of the sheeted dyke complex (N110°E). The metallic paragenesis is commmon chalcopyrite-bornite-cubanite-pyrite and has precipited in a distensif regime accompanied by a green schist hydrothermal metamorphism facies (epidote, chlorite, albite, actinote, hornblende).

The MEB investigation revealed locally that chalcopyrite contains inclusions of claustalite, whereas pyrite contains inclusions of tellurobismutinite and seleni-rheniferous galena. The analyses to the electronic microprobe showed than locally, the chalcopyrite contains traces of Pt (3100 ppm), of Pd (1100 ppm) and of Ag (1400 ppm). This evokes a strong fS2 fluid containing Se and Te.

At Bleida Far West area, the cupriferous mineralization is oxided in shear zones N20°, N50° and N70°E, filled by quartz, calcite, baryte and ankerite veins with Au, Au-Pd, and Pd minerals as the mertieirite (Pd11Sb2As2), the merenskyite (PdTe2), the keithcomite (Pd3Te), the kotulskite (PdTe), the palladseite (Pd17Se15) and the sperrylite (PtAs2). This post-schistose mineralizing phase would result from the circulation of oxidizing Au-Pd brines with Te, Se and As in a epithermal to mesothermal conditions, . This Au-Pd mineralization the same of Co-As-Au mineralization of Bou Azzer district, is related to quartz diorite intrusion during B2 tardive panafrican tectonic phase. It would be more appropriate to integrate the Bleida gold event to a regional scale gold deposits wich was diachronous and was responsible of the neoproterozoic golden mineralization in the south of Morocco as of Bou Azzer-El Graara (Bleida Far West and Bou Azzer district), and the Saghro (Tiouit district) and can be even the same event that was responsible of the south of Algerien Au mineralization (Hoggar) and other golden events in the west-african craton margin.

THE DUR’NGOI OPHIOLITE IN EAST KUNLUN, NE TIBETAN PLATEAU: EVIDENCE FOR A PALEO-TETHYAN SUTURE IN NW CHINA

Jingsui YANG 1 , Rendeng SHI 1, Cailai WU 1, Xibing WANG 1 and Paul T. ROBINSON 2

1 Key laboratory for Continental Dynamics, MLR; Institute of Geology, CAGS, Beijing, 100037, China [email protected]

2 Department of Earth Sciences, Dalhousie University, Halifax, NS, Canada, B3H 3J5. [email protected] The A’nyemaqen ophiolite belt along the southern margin of the East Kunlun Mountains marks the

suture formed by the closure of paleo-Tethys. The Dur’ngoi ophiolite in the eastern part of the belt consists of meta-peridotite, mafic-ultramafic cumulates, sheeted dikes and basaltic lavas. The meta-peridotite consists of dunite, harzburgite, lherzolite, feldspar-bearing lherzolite and garnet-bearing lherzolite and contains residual spinel with Cr#s [100*Cr/(Cr+Al)] ranging from 30 to 57 and Mg#s[100*Mg/(Mg+Fe2+)] ranging from 50 to 75, indicating an Al- and Mg-rich series. The meta-peridotites have a relatively narrow range of composition with Mg#s of 89.2-92.6, Al2O3 contents of 1-4 wt% and slightly depleted chondrite-normalized REE patterns, indicating that they represent relict mantle material that has undergone



intermediate to low degrees of partial melting. Garnets in the lherzolite are andradite, enriched in Ca and Fe and depleted in Mg and Al (And 95-97, Pyr 0.3-5, Gro 0-3), indicating a metamorphic origin. The cumulate rocks consist mainly of dunite, wehrlite, pyroxenite and gabbro. A well-layered gabbro-pyroxenite complex is defined by modal variations in plagioclase and pyroxene. Blocks of garnet-pyroxenite or rodingite are locally present in the meta-peridotite. Garnets in the cumulate rocks are grossular (Gro 69-90; And 9-19; Br 1-12), also metamorphic in origin. The diabase dikes are moderately depleted in LREE [(La/Sm)N ratios = 0.5-0.8] and HREE resulting in slightly convex chondrite-normalized patterns with slightly positive Eu anomalies (δEu=1.1-1.3). The basaltic lavas have REE patterns similar to those of MORB with (La/Sm)N ratios of 0.5-1 and small negative Eu anomalies. They appear to have been derived from a depleted mantle source and to have undergone little or no differentiation during crystallization. SHRIMP U-Pb dating of zircons from the basalts yielded 206Pb/238U ages of 276-319 Ma (average 308.0±4.9 Ma). The Dur’ngoi ophiolite is interpreted as a dismembered fragment of paleo-oceanic crust emplaced during closure of the paleo-Tethyan ocean basin.

Three other suites of oceanic lavas are recognized in the area; island arc volcanic rocks (IAV), possible back arc basin basalts (BAB) and possible post-collisional volcanic and plutonic rocks (PCV). The distribution of these rocks suggests north-directed subduction. Opening of the A’nyemaqen oceanic basin started at least as early as late Carboniferous (308 Ma) and the basin probably closed during the early Triassic. The IAV formed in late Permian (260 Ma), the BAB in early-middle Triassic, and the PCV in late Triassic. Several large scale, ductile, sinistral strike-slip fault zones, extending hundreds to thousands km, formed along or north of the suture during the early to late Triassic, e.g., the South Margin Fault Zone of East Kunlun (200-220 Ma), the Altyn Tagh Fault (220-230 Ma), and the North Qaidam Fault Zone (240-250 Ma). These strike-slip faults were probably generated by oblique subduction and closure of the paleo-Tethyan ocean basin, and possibly during exhumation of the subducted plate or uplift of the overriding plate, coincident with post-collisional magmatism.

Keyword: ophiolite, Dur’ngoi, A’nyemaqen, East Kunlun, Tibet.

DIAMOND AND UNUSUAL MINERALS FROM OPHIOLITIC PERIDOTITE IN TIBET: A NEW DISCOVERY

Jingsui YANG, Zhongmin ZHANG, Tianfu LI, Zhaoli LI, Yufeng REN, Xiangzhen XU, Dengzhu BA,

Songyong CHEN, and He RONG Key Laboratory for Continental Dynamics, Institute of Geology, Chinese Academy of Geological Sciences,

Beijing, China, 100037

An unusual mineral group was discovered in the Luobusa ophiolitic chromitite from the Yarlung Zangbu suture, Tibet, which was probably originated from the depth of over 300 km in the mantle. Minerals with distinguished deep impact include: (1) coesite with pseudomorphs of stishovite; (2) diamond as individual grains or inclusion in OsIr alloy; (3) Si-spinel within OsIr alloy or arsenite; (4) Si-rutile in chromite; (5) psuedomorphs of octahedral silicate minerals; (6) mineral assemblage of wustite and native iron. In addition, four new minerals have been approved by ICMS. Similar to the Luobusa chromitite, ultrahigh minerals such as diamond and moissanite, were also recently discovered from the ophiolitic chromitites in Polar Ural, Russia. The ultrahigh pressure minerals provide an important perspective of deep genesis of the ophiolitic chromitites, improving the traditional knowledge of a shallow-depth genesis of ophiolitic mantle and podiform chromitite.

These results have raised many questions：What are the occurrences of the diamonds, what is the source of their carbon and how were they formed? What is the origin of the chromites hosting the


diamonds, and at what depth did they form? What is the genetic relationship between the diamonds and the host chromitites? In what geological, geophysical and geochemical environments can the diamonds be formed and how are they preserved? To approach these problems, we have also collected two one-ton samples of harzburgite hosting chromitite orebodies in the Luobusa ophiolite. These samples were taken at elevations of 4040 and 4070 m above sea level, close to chromitite orebody 31, from which the diamonds, coesite and other unusual minerals were recovered. We processed these two samples in the same manner as the chromitites and discovered diamonds and more than 50 other mineral species. These preliminary results show that the minerals in the harzburgites are similar to those in the chromitites, suggesting a genetic relationship between them.

GEOCHEMISTRY AND PETROGENESIS OF ALKALINE GABBROS IN SOUTH OF AMLASH, NORTH OF IRAN: EVIDENCE FOR OIB TYPE ROCKS IN SOUTH OF CASPIAN SEA

Fatemeh ZAEIMNIA 1 and Ali KANANIAN 1

1 Faculty of Geology, College of Science, University of Tehran, Tehran, Iran. E-mail: [email protected]

According to the current tectonic subdivision of Iran, the ophiolitic complex of south Caspian Sea in Gilan is located within the Gorgan-Rasht zone. The complex is made up of a relatively complete sequence of ultramafic rocks, layered gabbros, isotropic gabbros, a sheeted dyke complex and pillow lavas. Mineralogical and geochemical data demonstrate that some isotropic gabbros have alkaline affinity.

These gabbros consist of about 30-40% Ti-augite clinopyroxene (Wo 39 En46 Fs13), 25-45 % plagioclase (An64), 7-10% apatite and 5% opaque Fe-Ti oxide phases. Geochemical data clearly identify LREE enrichment and positive anomalies of Ti, Zr and Nb. According to normalized incompatible trace element and discrimination diagrams, it appears that these gabbros plot in the field of the Within Plate Basalt (WPB) group and show intra-plate ocean island (OIB) signature.

Considering REE patterns, which yield a negative slope and Y depletion, the alkaline isotropic gabbros have a garnet-bearing source. LREE/HREE ratios, such as La/Sm and Sm/Yb, indicate that they derived from a garnet lherzolitic mantle and were exhumated after break-off of the subducted slab forming the ophiolitic rocks. Elemental ratios (such as K/P, La/Nb, Nb/Y and Th/Nb) suggest that crustal contamination and interaction with the subcontinental lithosphere did not play significant roles during magma evolution. Keyword: Alkaline gabbro, OIB, garnet lherzolite, ophiolitic complex of south Caspian Sea, Iran.

THE DAYR FORMATION: FIRST EVIDENCE OF MIDDLE MIOCENE POST-NAPPES CYCLE ON THE GHOMARIDE NAPPES AND ITS GEODYNAMIC SIGNIFICANCE (INTERNAL

DOMAIN OF THE RIF CHAIN , MOROCCO)

M.N. ZAGHLOUL 1, A. DI STASO 2, R. HLILA 3, V. PERRONE 4 1 University AbdelMalek Essaadi, FST-Tangier , department of Earth Sciences (Tangier)

2 University Federico II, department of Earth Sciences (Italy) 3 University AbdelMalek Essaadi, FS-Tétouan, department of Geology (Tétouan)

4 University “Carlo Bo” di Urbino, Instituto di Geologia, (Italy)



This work deals with a first evidence of Middle Miocene strata sealing the lower ghomaride nappe (Akaily) northward of Tétouan city. The Lower contact of this formation strats with basal polymictic conglomerate resting unconformably on light-coloured greenish marls bearing-silexite layers of the Sidi Abdesslam Fm. and on the Carboniferous Culm facies of the Akaily Nappe.

The conglomerate interval do not exceeds 20m thick, mainly made of pebble and cobble-grade redbed pseudoverrucanoTriassic and Tertiary sandstones, shales, micaschists, recycled and weathered granitoids, Augen gneisses, jasps, silexites, massive, oolitic and nummulitic limestones, mylonitic quartzarenites, quartz veins bearing calcite-chlorite- and thin-bedded metamorphic limestones all derived from both Ghomarides and Sebtides units.

In between conglomerate beds are observed lensed decimetre-thick calcareous sandstones, litharenitic gravel beds and graded pebbly-sandstones to basement-rich detritus. This lithofacies evolve sharply or gradationally upward to decimetre-thick, graded and stratified calcareous sandstones topped by gritty siltstones and lithgt-coloured marls.

The fine-grained lithofacies is mainly represented by decimetre to plurimetre-thick greyish-whitish massive marls and silty mudrocks, with some intercalation of litharenitic granule and sandstone beds and rare intermittent fine to medium-grained reddish thin-bedded siltstones of Langhian age testified by occurrence of Reticulofenestra pseudoumbilicus marker.

The coarse-grained lithofacies could be considered as basal transgressive input that evolves laterally to fine-grained lithofacies related to an increasing deepening within depositional area. The pattern stacking reflects a subsidence rate that exceeds sedimentary supply where sedimentation was mainly driven by normal faults during an extensive tectonic pulse occurred after the exhumation and cooling of the Ghomaride-Sebtide thrust-fold belt. Key words: thrust-fold belt, Langhian, ghomaride, Sebtide, Akaily,

L’OR MESOTHERMAL DES CEVENNES : EVOLUTION DES RELATIONS STRUCTURALES, TEXTURALES ET MINERALOGIQUES ENTRE MAGMATISME TARDI-OROGENIQUE ET

HYDROTHERMALISME.

Adrien ZAMPARUTTI 1, Maxime DEBROUX 1, Julien CHEREAU 1, Audrey LIDONNE 1, Johann TUDURI 1, Alain CHAUVET 2, Nathalie TUDURI-VOLLAND 3, Vincent BOUCHOT 4, Catherine LEROUGE 4, Xavier

CHARONNAT5, Michel FAURE 5 1 Institut Polytechnique LaSalle Beauvais, 19 rue Pierre Waguet, 60026 Beauvais Cedex France.

E-mail : [email protected] 2 UMR 5243, Géosciences Montpellier, Université de Montpellier 2, 34095 Montpellier Cedex 5 – France

3 C/o TUDURI J, Institut Polytechnique LaSalle Beauvais – 19 rue Pierre Waguet - 60026 Beauvais Cedex- France 4 BRGM, 3 avenue Claude-Guillemin - BP 36009 - 45060 Orléans Cedex 2 – France

5 Institut des Sciences de la Terre d'Orléans (UMR6113) Campus Géosciences, Bâtiment ISTE 1A rue de la Férollerie 45100 Orléans la Source Cedex 2 France

Dans les Cévennes méridionales (Massif Central français), le massif granitique du Mont Lozère –

Borne s’est mis en place dans les micaschistes cévenols au Namuro-Westphalien lors de la phase extensive due à l’effondrement de la chaîne hercynienne (Talbot et al., 2004). Durant cette phase, des processus minéralisateurs à Au-As-W-Sb-et U, déjà bien identifiés dans le massif central français caractérisent un événement métallogénique majeur daté à 310-300 Ma (e.g. Bouchot et al., 1997). L’évolution des processus ayant conduit à la mise en place des minéralisations aurifères est mis ici en


évidence en insistant sur les relations spatio-temporelles étroites entre structures magmatiques et hydrothermales.

En accord avec Faure et al., (1999), deux phases de déformation ductile et synmétamorphe ont été reconnues. La première (D1) se traduit par le développement d’une foliation (S1) de direction moyenne E-W à pendage faible généralement dirigé vers le nord, associée à une linéation minérale (L1) N040°E marquée par l’allongement du quartz, de micas ou des cristallisations en zones abritées. Les indicateurs cinématiques montrent un sens de cisaillement vers le SW. Des chevauchements vers le SW et une déformation hétérogène caractérisée par des gradients importants (plis en fourreaux d’axes N060°E) résultent de cet évènement compressif. La seconde phase de déformation (D2) est caractérisée par une linéation minérale et d’allongement L2 (N100°E) à quartz, tourmaline. La chloritisation des micaschistes se produit pendant cet événement. Dans l’auréole thermométamorphique du pluton du Mont Lozère, la biotite, syn-S2 est bien développée et parallèle à L2. Des fentes de tension de direction N-S, à pendage modéré vers l’Est montrent un remplissage de quartz, feldspaths et tourmaline. Les indicateurs cinématiques indiquent un cisaillement en faille normale dirigé vers l’Est. Cette déformation D2 se produit lors d’une tectonique extensive correspondant à l’extension synorogénique et à la mise en place synchrone du pluton du Mont Lozère.

Sur la bordure SE du pluton, les ultimes manifestations magmatiques s’expriment sous forme de dykes à texture aplitique, de corps d’aplite-pegmatite et de pegmatites à remplissage de quartz, feldspaths, micas et tourmalines. Ces dykes sont recoupés par des filonets de tourmalinite orientés N-S et très redressés: 90 à 70° vers l’Est. Dans certains cas, ces structures peuvent s’observer en remplissage terminal de dyke de pegmatite. Les fluides responsables de la formation de ces tourmalinites lessivent les différents encaissants à leurs épontes et se mettent en place dans un système de failles normales et de fentes de tension associées. Cette dernière phase hydrothermale évolue vers des structures à remplissage de quartz, d’arsénopyrite et de pyrite, se développant au sein de failles normales de direction N045 à N060°E. Les teneurs en or de ces veines minéralisées augmentent proportionnellement à l’enrichissement en sulfoarséniures jusqu’à 15 ppm (Charonnat et al., 1999).

Il est ainsi proposé que l’évolution du magmatisme vers l’hydrothermalisme aurifère autour du Mont Lozère est représentée par la formation de structures issues d’un processus progressif et continu en contexte extensif tardi-orogénique. Les structures filoniennes les plus précoces d’origine magmatique (aplites) évoluent vers des structures magmatiques-hydrothermales (pegmatites) puis hydrothermales (tourmalinites et veines de quartz aurifère). Mots Clés : Orogène, Varisque, Extension, Transition Magmatique hydrothermale, Or mésothermal Références : Bouchot, V., Milési, J.P., Lescuyer, J.L., and Ledru, P., 1997, Les minéralisations aurifères et antimonifères de la

France dans leur cadre géologique autour de 300Ma: Chronique de la Recherche Minière, v. 528, p. 16-32. Charonnat, X., Chauvet, A., and Faure, M., 1999, Structural control of the Late-Hercynian Cevennes gold

mineralizations (French Massif Central): Comptes Rendus de l'Academie des Sciences - Series IIA - Earth and Planetary Science, v. 328, p. 463-469.

Faure, M., Charonnat, X., and Chauvet, A., 1999, Structural map and tectonic evolution of the Cevennes para-autochthonous domain of the Hercynian belt (French Massif Central): Comptes Rendus de l'Academie des Sciences - Series IIA - Earth and Planetary Science, v. 328, p. 401-407.

Talbot, J.-Y., Martelet, G., Courrioux, G., Chen, Y., and Faure, M., 2004, Emplacement in an extensional setting of the Mont Lozère-Borne granitic complex (SE France) inferred from comprehensive AMS, structural and gravity studies: Journal of Structural Geology, v. 26, p. 11-28.


DACITES, ANDESITES AND TRAVERTINES USED AS BUILDING STONES IN CENTRAL TURKEY: SOME PHYSICAL AND CHEMICAL CHARACTERISTICS

Veysel ZEDEF 1; Ali Riza SOGUT 2; Kerim KOCAK 2 and Adnan DOYEN 2

1Selcuk University, Faculty of Engineering and Architecture, Department of Mining Engineering, 42003 Kampus, Konya, Turkey. E-mail: [email protected]

2 Selcuk University, Faculty of Engineering and Architecture, Department of Geology, 42003 Kampus, Konya, Turkey

Some physical and chemical characteristics of natural rocks and their mineralogical features have been extensively investigated recently. Relationships between physical-chemical parameters and mineralogical compositions of the rocks were the focus of the study. The Konya province is located in the central part of Turkey and with its 38257 km2 land area (larger than Belgium); the province is the largest in Turkey. In terms of urbanization, industrialization and population growth, the city of Konya is also one of the fastest growing districts in the country. As a result construction of new streets and buildings and redesign-reconstruction of old streets are needed to be surface covered, and these require more and more artificially or naturally produced dimension rocks.

Gölcük and Sefaköy quarries are under operation for andesite while Sağlık quarries are mined for dacite in Central Turkey. Much of the dimension rocks requirement of the city of Konya is obtained from these volcanic quarries. Microscopic examinations revealed that the volcanic rocks of Gölcük and Sefaköy (andesite), and Sağlık (dacite) regions are mostly composed of plagioclase, volcanic glass, biotite, clinopyroxene, amphibole and quartz minerals.

The travertines, quarried from Altınekin, Mut and Gödene areas, have been also extensively used as a dimension stones for a number of building facades, curbstones and pavements in and around the province of Konya. Travertine stone quarried from the Gödene district, SW Konya; had been widely used between 16th and 19th centuries as a dimension stone, and was commonly known as ‘Gödene stone’. The Gödene travertines were used in many historical buildings, mosques and monuments of Seljuk and the Ottoman era. These rocks are being still largely used in some municipal and private buildings for facing purposes. In the present study we examined the dacite, andesite and travertine stones collected from Konya and Karaman provinces.

The dwl (dry weight loss) values of Gölcük andesites, Sağlık dacites and Altınekin travertines are 0.67 %, 12.3 % and 0.95 % respectively. The yield loads of the samples vary between 137.2 kN to 373.8 kN. The highest values are represented by the Gölcük andesites and the lowest values by the Mut travertines. The Gölcük andesites have the highest uniaxial compressive strength value with 90.7 Mpa. On the other hand, with its 26.1 Mpa, the Mut travertines have the lowest uniaxial compressive strength. It can be interpreted that the strongest rocks are Sefaköy dacites, Mut and Gödene travertines. Key words: dacites, andesites, dimension rocks, Konya, Central Turkey.

GENETIC SEQUENCES AND CORRELATIONS OF LOWER DEVONIAN FORMATIONS IN THE REGGANE BASIN: PROPOSITION OF A GEODYNAMIQUE EVOLUTION AND

PETROLEUM PROSPECT

Khemissi ZELLOUF 1 & Abdenour KHOUDJAOUI 2 1 Université de Boumerdès, Département gisements, University of Boumerdès 35000 Algérie. E-mail :

[email protected] 2 CRD Sonatrach, avenue du 1er Novembre, Boumerdès 35000 Algérie. E-mail : [email protected]





The Reggane depression is a dissymmetrical structure whose axis runs South-East to North-West. The Paleozoic of this basin includes rocks dating from Cambrian to Upper Carboniferous.

Even though it has been poorly studied, in comparison with the Eastern Sahara Plat form’s Basins, with few wells indication of oil and gas have been found throught the Devonian and especially in the Lower Devonian.

Lower Devonian clastic sequences with marine facies have been investigated since 1950’s in Sahara Plat form in conjunction with hydrocarbon exploration; however most of the data, collected by oil companies, have remained confidential. Beside of that, several names have been proposed for the Lower Devonian formations (eg: Jardine S. 1968, Paris et al 2000) and all of them are based on lithostratigraphy which is not accurate since the facies are diachone.

This paper aims to give a facies analysis and environment evolution in order to able one to define stratigraphic sequences and key surfaces in conjunction with biostratigraphy and make correlation at high resolution.

The genetic sequences, corresponding to the third order are limited by key surfaces that mark the tendency of the reverse from progradation to retrogradation. These limits are easy to identify either in the out crop or in the wells and permit correlations. The different system tracts have been dated by biostratigraphy a geodynamic interpretation is proposed and an out look of a Petroleum prospect of Reggane Basin is given. Key words: Lower Devonian, Sahara platform, genetic sequence and biostratigraphy

LES DATATIONS CHRONO-THERMOMETRIQUES DES PYROXENITES ET DES FILONS ULTRABASIQUES DU COMPLEXE ALCALIN DE TAMAZERT (MAROC-CENTAL)

N. ZIAD 1, S. MRABET 2, A. BOUABDLI 2, M.TAYEBI 2 et M. BENMANSOUR 1

1 Centre National de l’Energie des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN) Rabat Maroc. [email protected]

2 Laboratoire des Géosciences appliquées Faculté des Sciences Université Ibn Tofail- Kénitra Maroc. [email protected]

Le complexe alcalin de Tamazert dans le Haut Atlas Central marocain affleure dans un terrain

encaissant formé de roches sédimentaires essentiellement carbonatées d’âge jurassique. II s’est mis en place le long du linéament nord atlasique accompagné d’un chapelet de petits

massifs alcalins de moindre importance. Il est d’âge éocène et montre à l’affleurement une grande variété de roches comme les carbonatites, les pyroxènites alcalines, les lamprophyres basiques et ultrabasiques, des monzonites, des syénites alcalines et un cortège filoniens associés.

L’âge radiométrique obtenu sur les roches totales selon la méthode K/Ar est de 42 ± 3 Ma (Tisseron, 1963), sur les biotites des monzonites il est de 44 ± 4 Ma selon la méthode Rb/Sr (Tisseron, 1963), et, sur les apatites du complexe de Tamazert, l’âge obtenu est de 36 Ma par la méthode traces de fission (Ziad, 2000).

Récemment, des analyses ont été faites sur les pyroxènites alcalines et sur des filons ultrabasiques qui recoupent le massif selon une direction sub-méridienne et un pendage sub-vertical.

Les apatites des filons lamprophyriques d'affinité kimberlitique et de pyroxènites du complexe de Tamazert sont irradiées dans le réacteur d’Orphée à Saclay (France). La fission de l’ 235U par neutrons thermiques dans le détecteur externe collé à l’apatite a permis la datation de ces échantillons. Ainsi, les datations chrono-thermométriques obtenues par traces de fission spécifieront l'âge et les conditions thermiques de la mise en place du massif.




Mots clès : Pyroxénites, alcalin, Tamazert, apatite, datation chronothermimétrique. Références : Tisserand D. et Thuizat R. (1976). Données géochronologiques sur le complexe de roches alcalines du Tamazeght

(Haut Atlas de Midelt, Martoc), Bull. BRGM, section II, 3, 279-283. Ziad N., Tayebi M., Bouabdali A., Poupeau G. et Khazrouni S. (2000). Analyse pétrostructurale par trace de fission du

massif carbonatitique de Tamazert (Haut atlas central, Maroc) et réactivation néogène de la faille Nord-Atlasique. Journal Maghrebin de Phisique, V1,N°2(39-48).

SEASONAL LOCAL RECHARGE CHARACTERISATION OF THE CHALK AQUIFER, BEAUVAIS EXPERIMENTAL WATERSHED (FRANCE).

L. ZOUHRI *, O. POURRET, P. LUTZ, B. GROSCHAUS, E. LAURENT, F. OBRY, Y. OUATTARA

Institut Polytechnique LaSalle Beauvais, Département Géosciences, 19 rue Pierre Waguet, BP 30313, 60026 Beauvais Cedex, France (* [email protected])

Groundwater recharge process of heterogeneous chalk aquifer in the Beauvais experimental

watershed (Picardie – France), is being studied to understand the: i) spatial configuration of the chalk aquifer, ii) groundwater flow behaviour. Significant seasonal variations in groundwater level are observed in boreholes located at among the area indicating that the recharge process is probably taking place below intermittent channels. In order to localize groundwater recharge zones and to optimize implementation of boreholes, a geophysical survey was carried out during spring 2008 and after rainfall winter 2008-2009 across the outlet zone. A good resolution of the chalk aquifer system is achieved using Electrical Resistivity Tomography (ERT). The ERT surveys which used before and during winter reveals a spatial repartition of resistivity values in particular in the vicinity of the piezometer.

ERT results are confirmed by resistivity logging in the boreholes. The water balance calculation of the groundwater is deduced from the Thornthwaite method. The data analysis in 2007 reveals that the average rainfall in the Beauvais experimental watershed is about 980 mm. The time-lapse ERT shows unexpected variations at a depth of 43 meters below the slopes that could have been interpreted as a consequence of a deep seasonal water flow. Numerical modelling shows that in presence of a shallow water infiltration, an inversion artefact may take place thus limiting the reliability of time-lapse ERT. Such a method thus provides valuable information on structure and aquifer properties respectively, giving a clue for a conceptual model of the recharge process: infiltration takes place in the conductive fractured-fissured part of the bedrock underlying the stream and clayey material present on both sides slows down its lateral dissipation. Keywords: ERT, groundwater, recharge, aquifer properties.

CARACTERISATION PETROGRAPHIQUE MINERALOGIQUE ET CHIMIQUE DES ARGILES ET CALCAIRES DES CARRIERES DE LA CIMENTERIE D'AGADIR

K. ZROUR1, L. ERRAIOUI1, S. MRABET1 et A. BOUABDLI1

1 Laboratoire de Géosciences Appliquées et Environnement, Faculté des Sciences, Université Ibn Tofail., Bp 133. 14000 Kenitra – Maroc



Les matériaux (calcaires et argiles) utilisés pour la fabrication du ciment sont exploités à ciel ouvert, dans deux carrières voisines de la cimenterie d'Agadir. L’étude pétrographique, minéralogique et chimique d'échantillons prélevés dans les deux carrières a permis de caractériser les matériaux extraits pour la fabrication du ciment. Une coupe synthétique a été levée dans la carrière de calcaire située à Anza à 2km au NW de la cimenterie. Elle montre l'empilement de couches métriques à décimétrique de calcaires fin micritique à rares fossiles (lamellibranches…), de calcarénites altérées et des bancs centimétriques de calcaires siliceux. Vers le sommet apparaît des intercalations centimétriques d'horizon siliceux. Dans la carrière d'argiles, localisée dans la commune d'Aourir à une distance de 5km au NE de la cimenterie, affleure des calcaires siliceux à la base l'assise argileuse exploitée; alors qu'à son sommet se retrouve localement des calcarénites. Ces argiles sont divisées en argile jaune supérieur et argile grise inférieur.

L’analyse minéralogique des échantillons de calcaires montre l’existence de deux minéraux majeurs. Il s’agit de calcite et du quartz. Le pourcentage de la calcite peut atteindre les 94% de la roche totale. Les échantillons montrant un fort pourcentage de quartz (86%) et un faible de taux de calcite (14%) sont ceux collectés près des horizons siliceux. Les résultats révèlent également la présence dans la roche totale des argiles grises inférieurs d'un taux de quartz de l'ordre de (26%). Les proportions de calcites et de dolomites sont presque identique (30%). Les minéraux argileux présentent un pourcentage d'environ (14%) et sont constitués de smectite et de kaolinite. Dans les argiles jaunes supérieur, la calcite constitue l'élément majeur avec un taux dépassant les 56%. Viens ensuite le quartz qui présente un pourcentage d'environ 26%. L'argile présente quant elle un taux de l'ordre de 18% et elle est constituée de smectite et de kaolinite.

Les résultats d’analyses chimiques montrent que les calcaires situés proches des couches à horizons de silex sont très riches en SiO2. Ces derniers nécessitent l’ajout de calcaires moins siliceux pour assurer la bonne qualité du cru.

Late abstracts

LE MASSIF DE SERPENTINES D’AGOUDAL–AIT HMAN –BOUTONNIÈRE DE BOU-AZZER EL-GRAARA (ANTI-ATLAS, MAROC): CARACTERISATION GEOCHIMIQUE ET

MINERALOGIQUE

A.H EL BAHAT 1,*, M IKENNE1, M.SOUHASSOU2, A. AL ANSARI 3 1 Laboratoire de Géologie Appliquée et Géo-environnement, Faculté des sciences, BP 28/S, Agadir, Maroc

2 Service Géologie, Mine de Bou Azzer, Ouarzazate, Maroc. 3 Faculté des Sciences Semlalia, Université Cadi Ayyad, Marrakech, Maroc.

Les serpentinites du massif d’Agoudal-Ait Hman (Boutonnière de Bou-Azzer El-Graara) montrent

une variation dans l’abondance et le degré de corrosion des chromites en fonction du type de serpentinites : Les spinelles sont plus abondants et plus altérés dans les serpentinites issues des dunites que dans celles qui dérivent des harzburgites.

L’étude microscopique et les analyses à la microsonde électronique des phases minérales ont permis de mettre en évidence les caractéristiques suivantes :

Les sulfures reconnus sont formés essentiellement de sulfures de Cu avec une paragenèse à chalcopyrite, bornite et chalcocite.

Ces sulfures sont déposés postérieurement à la chromite et à la magnétite dans l’ordre suivant:

Chalcopyrite => Bornite => Chalcocite.


La bornite et la chalcocite remplacent la Chalcopyrite et sont probablement déposées dans des conditions supergènes.

A l’exception des zones affectées par l’altération carbonatée, des serpentinites du massif d’Agoudal-Ait Hman sont relativement homogènes avec des teneurs en SiO2 et MgO de l’ordre de 36.86 % et 35.92 % respectivement. Les teneurs en Cr (2061 ppm), Ni (1751 ppm). Le Cu (Moy de 0.002%) marque les zones de contacts (contact serpentines-diorites quartziques). Les fortes teneurs en CaO caractérisent les serpentinites carbonatées. Une cartographie géochimique de détail a permis de localiser des zones anomaliques en Co, Ni et Cr.

Mots clés : Anti-Atlas, Ophiolite, Néoprotérozoïque, Serpentinites, sulfures, anomalies Ni, Co.

MINERALOGY AND GEOCHEMISTRY OF NEOGENE MUDROCKS FROM KHUZAM AND DURRI FORMATIONS IN SOUTHERN EGYPT

ESSA M. A. 1*, PHILOBBOS E. R. 1 AHMED 1E. A., ISMAEEL 2M. M.

1Geology Department, Faculty of Science, Assiut University (* [email protected]) 2 Petroleum Ministry, Qena, Egypt.

Mineralogy and geochemistry of the Neogene mudrocks of the Khuzam and Durri formations at

Southern Wadi Qena area have been investigated. X-ray diffraction analysis of the bulk samples for Khuzam and Durri Neogene mudrocks revealed the presence of clay (smectite, mica "illite" and kaolinite) and non-clay (quartz, calcite, dolomite, feldspar, anhydrite, halite and hematite) minerals. Little variation in the amount of these clay minerals throughtout the Khuzam and Durri Formations proved that the mudstone beds are thought to have derived essentially from same sources at Red Sea High Hills. Kaolinite and illite may have neoformed after smectite, the main clay mineral in the area, contemporaneously with accumulation of Qena lake sediments. Both major oxides and trace elements were analyzed for 40 mudrock samples from the studied area. The unstandarised discriminant function scores, F1 and F1 for major elements of the Neogene sediments under study were calculated according to Roser and Korch (1988) method. They were plotted on the diagram, following the boundaries (P1- P4) proposed by those authors. Plotting of the studied samples revealed that the intermediate igneous rocks were the main source of these mudrocks that were derived mainly from the Red Sea mountains. The study revealed also that the trace elements exhibit no vertical and/or lateral variations, indicating monotonous source.



Key words: Mineralogy, geochemistry, Neogene, Qena, Egypt

ORGANIC GEOCHEMICAL, PALYNOLOGICAL AND OPTICAL CHARACTERISTICS OF THE MADBI FORMATION SEDIMENTS, YEMEN

A. ALAUG 1, M. S. MAHMOUD 2 , T. A. AI-AMERI1

1Taiz University, Yemen 2 Assiut University, Egypt (*corresponding author: [email protected])

3 Baghdad University, Iraq The present work is interested in studying the palynological, organic geochemical and optical

characteristics of the Madbi Formation sediments, of the Madbi-Shabwa basin. These sediments are considered the main sources of hydrocarbons in the basin and other adjacent basins. The Marib-Shabwa basin lies at the northeast of Yemen (long. 14° 20' to 16° 30' E; lat. 45° 15' to 46° 35' N). 244 core samples and 263 cuttings were collected from exploratory and productive wells penetrating the Madbi, Sabatayn and Nayfa formations in the Marib-Shabwa basin. These rocks represent major sedimentary cycle of late Jurassic/early Cretaceous age. Routine palynological preparation techniques including acid (HCI, HF) treatments and sieving was carried out. No oxidation and/or alkali treatment was done to keep the organic fraction unaltered. Ultrasonic vibration was used for ies than one minute. Core and sidewall core samples, and some cuttings, were used for organic geochemistry and optical microscopy. Total Organic Carbon (TOC) percentage was measured by "Leco" apparatus. Thermal Alteration index (TAI) and Vitrinite Reflectance (VR) were measured to evaluate the organic thermal maturation. Other organic geochermical studies such as Rock Eval Pyrolysis was carried out to infer organic cursors such as SI, S2, S3, H!, Ol, PI, PP and T max. Palynofacies analyses are now considered routine procedures in several research institutes and oil companies due to their scientific and economic potential. They permit recognition of SOM with precision and accuracy, in addition to their impact on describing processes that are contemporaneous or later to formation of the SOM, which assist in hydrocarbon source rock evaluation. Based on TOC % in addition to S2 and PP. Carbonate and shale rocks are considered source if TOC exceeds 0.3 % and 0.5 %, respectively (Batten, 1996). This step is important for necessity of subsequent analyses such as "Rock-Eva! Pyrolysis", which is currently frequently used in oil exploration where quantity, quality and degree of maturation of the organic matter could be evaluated. There are several estimated parameters in this method according to Whelan and Thompson-Rizer (1993). Transmitted light microscope is used to compare standard colors and to evaluate thermal maturation (e.g. Pearson, 1990; Mao et al., 1994). This depends on the fact that percent of hydrogen and oxygen are lost in terms of carbon, this leads to color changes. To standardize measurements one taxon (Classopollis sp.) has been applied for the whole Madbi Formation samples to ensure that no color changes due to palynomorphs exines might occur. This method was frequently used in several world oil fields. Vitrinite is the terrestrial wood and coal particles that are thick enough to reflect incident light and allow measurement of this intensity. Therefore it was used since early times of exploration to evaluate source rocks and determine gas or oil windows. To evaluate organic matter we used TOC %, results are compared between all investigated wells. It has become clear that sediments of the Madbi Formation are proved good productive according to classification of Baskin (1997). These data reveal that the organic matter is rich. Key words: Kerogen, Jurassic, organic geochemistry, Madbi Formation, Yemen



Index des Auteurs Author Index ABD EL FATAH A.K. 16 ABD EL–RAOUF H.M. 3 ABDEL-KARIM A.M. 70 ABDEL-RAHMAN F. I. 5 ABIA E.H. 66, ABU ANBAR M.M. 5, 70 ADIL S. 110 ADMOU H. 66 AFIRI A. 6 AHCENE B. 7 AHMED HASSAN A 25

AISSA D.E. 119 AKM E.H. 52 AKODAD M. 33 Al IBRAHMI E. 9, 10 ALAMI R. 44 AI-AMERI T. A. 134 ALANSARI A. 8, 108, 132 AL-BASSAM S.K. 53 Al-DOSKY N.M.J. 12 AHMED E. A. 133 ALAUG A. 134 ALIKOUSS S. 11, 100 ALIRIDHA H.A. 53

AMAOUAIN H. 56 AMHARRAK M. 11 AMZAR M. 90 ANNICHE M. 62 AQRAWI M.A. 12, 13 AQUIT M. 14 ARAI S. 25 ARIF M. 15 ARMSTRONG-ALTRIN J.S. 27

ASEBRIY L. 11 ASKALANY M.M. 16

ASSASSI F. 17, 23 ASWAD J.K. 12 AUGIER R. 17 AZDIMOUSA A. 11 AZIZI SAMIR M. R. 35

AZZAKHNINI K. 37 BA D. 125 BABAKAR A. 103 BABOULÈNE E. 17 BAHAR M. 19 BAJJA A. 19, 35 BALOUKI S. 28 BANNARI A. 20 BAOUCHE R. 21, 22 BAOUTOUL H. 59, 124 BARAKAT A. 23, 57, 58, 75,103 BARBANSON L. 65 BARBARIN B. 1 BARICH A. 44 BAROUDI Z. 11, 120

BEAUDOIN G. 36

BEGUIRET L. 23 BEJJAJI Z. 9, 10

BELBACHIR M. 78, 96

BELHAI D. 24 BELKABIR H. 106 BELKABIR A. 35 BELKACIM S. 25

BELKASMI M. 110 BELKHADE F. 119 BELOUSOV V.I. 26 BEN ABBOU M. 55, 85 BEN AYACHI K. 26, 55 BEN BOUZIANE A. 70 BEN OTHMAN S. 31 BEN SLAMA M. M. 94 BEN TAYEB A. 33 BEN YOUSSEF M. 94 BENABBOU M. 26, 62 BENALI T. 27 BENCHEKROUN F. 28 BENDELLA M. 32

BENGUEDDACH A. 119 BENMANSOUR M. 130

BENNOUNA A. 26, 55, 62, 85 BENQARBACHE S. 31 BENSALAH M. 32 BENSSAOU M. 66 BENYOUCEF M. 32 BERAAOUZ E.H. 120

BERKHLI M. 33, 34 BERRADA S. 35 BERRAH EL KHEIR S. 36 BESNARD K. 43

BEZIAT D. 85, 110 BONIN B. 1 BONNEAU V. 44, 63 BOUABDELLAH M. 36, 37

BOUABDELLI A. 67, 109 BOUABDLI A. 19, 36, 81, 130, 131 BOUCHIND’HOMME J-F. 96

BOUCHOT V. 127 BOUCLIFA A.C. 98

BOUDOUMA O. 45 BOUFTOUHA Y. 38 BOUGADIR B. 31 BOUGUERRA A. 39 BOUIMA T. 39, 40 BOUIMIZAR M. 41 BOUJRHAL F.Z. 41, 113 BOUMAGGARD E. 35 BOURGEOINI Y. 35 BOURGES M. 43 BOUROT-DENISE M. 98 BOUSHABA A. 26

BOUTALEB A. 109 BOUTERFA B. 118 BOUYBAOUENE M. 44, 63 BOUYZAOUERN M. 44 BOYCE A.J. 109 BRES M.C. 43 BRUNET F. 44, 63 CARDELLACH E. 36 CARILLO M. 43 CARLIER E. 11, CARRERAS J. 51, 102

CASTAÑO L. M. 51 CERAN M.F. 83 CHAKIRI S. 9 CHAOUCHI R. 21, 22 45 CHAPON C. 17 CHARONNAT X. 127 CHAUVET A. 17 CHAZOT G. 63 CHELIF S. 106, 127 CHELLAI E. 14, 123 CHEN S. 125 CHEN Y. 65 CHENNAOUI A. H. 45 CHEREAU J. 127 CHERKAOUI E. R. 42, 113 CHOPIN C. 63 CHOUHANI B. 46 CHOUKRI A. 9, 10

CHRAIBI I. 47 CHTAINI A. 100

CHUKWUMA V.U. 102 CLAUER N. 104 DAHA B. 45 DAHIRE M. 55, 62, 85, 110 DAMTIE B. 102 DAOUDI L. 48, 82 DE WAELE B. 73 DEBAT P. 85, 110 DEBROUX M. 127 DEGAICHIA A. 49 DENISE M. 45 DEVIDAL J-L 79

DI STASO A. 126 DING R. 50 DJABRI L. 17 DONG Y. 50 DOYEN A. 51, 84, 114, 129 DRIOUCH Y. 55, 62, 85, 110 DRUGUET E. 51, 102 DUPLAY J. 104 EDDEBBI A. 35 EIRFAN O. M. 53 EJJAAOUANI H. 81, 82

EL A D J S . 2 1 , 2 2


EL AMRANI E.I. 54, 56 EL AOUFIR M. 26, 55 EL AOULI E. H. 56 EL ATRASSI F. 44, 63 EL AZHARI H. 56 EL BAHAT A. 132 EL BAGHDADI M. 23, 57, 58, 75 EL BOUKHARI A. 58, 59, 124

EL FAHSSI A. 81, 82 EL FASSI O. 26, 55 EL GHORFI M. 59, 124 EL GOUMI N. 60 EL HATIMI N. 105 EL KHATTABI J. 11 EL MAZ A. 61 EL OUARDI H. 46, 47 EL YAAGOUBI J. 62 ELLIS D. 64

ELMOUDEN A. 42 ENNACIRI O. 8 ERRAGUI R. 9, 10 ERRAIOUI L. 19, 36, 67,81,109,131 ESSA M. A. 133 ESSAIFI A. 6, 66 ESSALHI M. 65 ESSANHAJI R. 66 ETTAYFI N. 66 EZAIDI A. 99 EZZINE I. 14 FAURE M. 17, 88, 127 FEMENIAS O. 110 FERKOUS H. 97 FERRA A. 67 FETTOUHI A. 62 FILATOV S.K. 122 FINGER F. 5

GAHLAN H. 25 GANESHA A.V. 68 GANNO S. 69 GAOUZI A. 87

GARCIA D. 7 GASQUET D. 56, 120 GATTACCECA J. 45, 98 GHALLOUDI J. 70 GHANMI M. 14, 94 GHONEIM M.F. 70 GHORBANI M. 71, 72, 76 GMIRA A. 87, GOLAY F. 20, GOODENOUGH K. 73, 117, GOUNTIE DEDZO M. 74, GRANDIA F. 36, GREGOIRE M. 85, GRISSEMANN C. 60, GROSCHAUS B. 131, GUENNOUF S. 37, GUEYDAN F. 6, GUEZAL J. 57, 75, GUIRAUD M. 61, HADIZADEH S. M. 76, HADJ ZOBIR S. 77, 86,

HAFID A. 35, 87, 112, HAIMEUR J. 54, HAKAM O.K. 9, 10 HAKDAOUI M. 31, 78, 102, HAMASALIH F.R. 13, HAMIMED M. 49, HEGAZI M.M. 5, HERZIG L. 20, HESSANE M. A. 55, HESSANE M. A. HLIL E. 113, HLILA R. 126 HMAIDOUCH L. 103 HU Q. 93 IBHI A. 66 IBOUH H. 112 IÇAME N. 66 IFTENE F. 78 IKENNE M. 25, 120, 132 ISHIDA Y. 25 ISMAEEL M. M. 133 ISMAIL A.S. 79 JACOBS J. 73, 117

JACQUES G. 17 JADID M. 47 JAFFAL M. 60 JAMBON A. 45, 79

JOLIVET L. 63 KADAAR R. 81, KAGOU DONGMO A. 74 KANANIAN A. 126 KANKEU B. 69 KARRAT L. 26 KASSAA S. 31 KASSAM A. 81, 82 KESEMAT A. 46 KEY R. 73 KHOUDJAOUI A. 129 KHUBAEVA O.R. 26 KNIDIRI A. 48, 82 KOCAK K. 51, 83, 84, 114, 129 LAGUENINI F. 85, 110 LAMOUROUX C. 109 LAOUAR R. 49, 109

LARABA A. 86 LARIDHI O. N. 31 LAROUCI N. 87

LAURENT E. 17, 131 LAURENT-CHARVET S. 88 LEACH D. 36 LEMOINE M. 88 LEROUGE C. 127 LI Haibing 90 LI T. 125 LI Zh. 125 LI Zi. 93

LIDONNE A. 127 LIEGEOIS J.P. 120 LOGEROT C. 88 LOTHION B. 121

LOUCHE B. 11

LOUMI K. 90 LÜDERS V. 59, 124

LUTZ P. 121 MAACHA L. 59, 108, 124 MAHDJOUB Y. 90 MAHMOUD M. S. 134 MAKHOUKHI S. 92

MANACH E. 88 MANSOUR A.M. 16 MANSOUR M. 106

MAO J. 93 MARRAKCHI C. 92

MASROUHI A. 94 MATHIAS L. 96

MCKINELL L. 102 MEGHABAR R. 78 MEGHERBI R. 96 MEHDI M. 19, 81 MEKKAOUI A. 32 MELCHER F. 59, 124 MELLETON J. 17 MELNIKOV D.V. 26

MEZGHACHE H. 97, 119 MHAILI M. 8 MICHARD A. 2 MINTEDKHIL M. 11 MIRZA M.T. 79 MISRA S. 15 MOHSINE A. 105 MOKHTARI A. 61 MORALES CONTRERAS J. 5

MOSTEFAOUI S. 98 MOUKADIRI A. 62 MRABET S.19, 36, 67, 81, 109,130,131 NADEM S. 58, 99 NADIM A. 99 NAGEIB A. 70 NASLOUBI M. 96 NEDJARI A. 21, 22 NFISSI S. 100 NGNOTUE 69

NILOOFAR M. 72

NJONFANG E. 74 NKOUATHIO D.G. 74 NONO A. 74 NTARMOUCHANT A. 26,55,62,85 NZENTI J. P. 69 OBERHÄNSLI R. 77 OBERTHÜR T. 59, 124 OBROU O.K. 102

OBRY F. 131 OSMAN R.M. 16 OSSAM S. 42 OUATTARA Y. 131 OUBBIH J. 36 OUFNI L. 101, 112 PADILLA E.K. 26 PAK N.M. PALLARD G. 17 PERRONE V. 27, 126 PETRELLA L. 17


PHILOBBOS E. R. 133 PIQUE A. 104 PITRA P. 6 POTIER F. 88 POURRET O. 43, 131 RABIU A.B. 102 RAHIMI A. 31, 51, 78, 102 RAIS J. 23, 57, 75, 103 RAÏS N. 104 REMMAL T. 81, 82, 105, 106

REN Y. 125 RENAC C. 17 REYSS J.L. 9, 10

RHALMI M. 48, 107 RHINANE H. 78 RIBEIRO M.L. 62 RICHARD A. 88 RJIMATI E. 99 R'KHA CHAHAM K. 59, 124

ROBINSON P.T. 124

ROCHAT B. 17 ROLF C. 60 RONG H. 125 RYCHAGOV S.N 26 RZIKI S. 108 SADAOUI M. 45 SADEQUI M. 37 SADIKI M. 109 SAHOUI R. 24

SAIDI A. 31, 35, 112 SAIDI N. 36

SALMI-LAOUAR S. 109

SAMIR M. 11, 100

SÁNCHEZ-SORRIBES I. 51 SANGARE A. 85, 110 SAQUAQUE A. 20 SATIF C. 101, 112 SCHMITT J.M. 92

SCHORPP M. 88 SGHIR B. 42, 113 SHI R. 124 SIMARD J. 60, 108 SIZARET S. SOGUT A.R. 51, 65, 84, 114, 129 SOLÍS PICHARDO G. 5

SONNET P. 7 SOUFI M. 114 SOUHASSOU M. 8, 132 SOULAIMANI A. 92

TAKAHASHI Y. 93 TALBI F. 47 TAYEBI M. 130 THOMAS R. 73, 117 TLILI M. 118 TOUATI S. 119 TOUBAL A. 97, 119 TOUMMITE A. 120 TUDURI J. 17, 43, 88, 121, 127 TUDURI-VOLLAND N. 127 VACHARD D. 34 VERGASOVA L.P. 122 VERNHET E. 123

WAFIK A. 59, 66, 124 WAHID M.A. 5

WANG X. 124 WU C. 90, 124 XU X. 125 XU Z. 90 YANG J. 90, 124, 125 YE H. 93 YOUBI N. 14, 123 ZAEIMNIA F. 126 ZAGHLOUL M.N. 27, 126 ZAHOUR G. 11, 70 ZAMPARUTTI A. 127 ZANGMO T. G. 74 ZARGOUNI F. 94 ZEDEF V. 51, 84, 114, 129 ZELLOUF K. 129 ZEMMOURI A. 99 ZENG Q. 93 ZERDANE A. 11 ZERHOUNI Y. 11, 100 ZHANG C. 50 ZHANG Z. 125 ZHAO X. 93 ZHOU G. 50 ZIAD N. 130 ZIADI R. 59, 124 ZOUHAIR M. 108 ZOUHRI L. 131 ZROUR K. 131

earth sciences department · 2015-05-12 · [email protected]) abdelhalim benyoucef fst béni mellal...

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