dubitando-03

Upload: bibliothequenatio

Post on 05-Apr-2018

217 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    1/19

    Dubitando, n 3, mars 2005 1

    DubitandoDubitando ad veritatem pervenimus.

    Cicero, Tusculan, 1.30.73

    Petite revue dhistoire rvisionniste

    N 3, mars 2005

    Sommaire

    Robert Faurisson, Deux -cts de lactuel tsunami shoatique

    Robert Faurisson, Le syndrome de DresdeHenri van den Berg, Chambre gaz et terrain de foot

    Franois Sauvenire, La banque(route) du Yad Vashem ou commentarriver 6.000.000

    Maurice Haas-Colle, Des faits tablis

    Maurice Haas-Colle, La transformation des morgues des crmatoiresdAuschwitz-Birkenau

    2

    46

    8

    11

    15

    Editeur responsableMaurice Haas-Colle, [email protected] textes publis le sont sans quait t demand le consentement des auteurs. Lditeur ensouhaite la reproduction. Toutefois, il voudrait rappeler que, si lachat, la dtention et la lecturedcrits contestant la version officielle de lHistoire ne sont pas (encore) interdits, en revanche, leurdiffusion est le plus souvent interdite en raison de lois sclrates qui, comme lAmendement[Fabius-] Gayssot, rglementent nos droits la libert dinformation et la libert dexpression.

    AbonnementAbonnement gratuit. Ecrire [email protected] en prcisant la version souhaite : papier par laposte (rserve exclusivement aux journalistes) ou lectronique par mail.

    Sommaire du n 1, septembre 2004oLiminaireo Robert Faurisson, Juivre ou mourir o Jean-Marie Boisdefeu, De Gaulle et l'extermination des juifs. Le gnral tait-il un rvisionniste ?o Jean-Marie Boisdefeu, Et Churchill ? Et Eisenhower ? Y croyaient-ils davantage que De Gaulle ?oLorigine du mythe et son exploitation

    oJean-Marie Boisdefeu, N Auschwitz en 1943 et mort en France en 1985

    Sommaire du n 2, dcembre 2004o Collgues, tudiants et amis de Bruno Gollnisch, Pour la dfense de Bruno Gollnischo Robert Faurisson, Retour sur Shoah, film de Claude Lanzmanno MHC, La liquidation du ghetto de Lodzo Maurice Haas-Colle, Auschwitz : la preuve ! Oui, mais la preuve de quoi ?o MHC, Photos truques

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    2/19

    Dubitando, n 3, mars 2005 2

    Deux -cts de lactuel tsunami shoatique

    Robert Faurisson

    La dferlante shoatique prend actuellement les proportions dun vrai tsunami. Le mois prochain,jen proposerai une analyse et une explication. Pour lheure, deux -cts du phnomne valentdtre mentionns. A eux seuls, ils nous confirment que les digues de la raison et du droit sont

    rompues et quau nom de la sacro-sainte Shoah peu prs tout abus devient licite. Dans un pre-mier temps, on verra comment un magistrat de renom, soucieux de rgler leur compte aux rvi-sionnistes, en appelle publiquement la rue et au dsordre plutt qu la loi et lordredmocratique. Dans un second temps, je montrerai que, dans la ville o je rside, commence de-puis peu, par voie de librairie et de presse, une sourde campagne visant faire taire le rvisionnis-me par lintimidation ou par la violence physique. Enfin, on pourra noter quen dpit de tels proc-ds les rvisionnistes, eux, conservent leur srnit et se disent, encore une fois, prts au dbat.

    Contre les rvisionnistes le prsident Monfort suggre publiquement den appeler larue et au dsordre .Sur France-Culture , ce 15 janvier, 8 h 30, Elisabeth Lvy organisait une discussion sur lalibert de la presse devant les tribunaux. Linvit principal en tait Jean-Yves Monfort, magistrat

    Versailles, membre de la Commission consultative des droits de lhomme et ancien prsident, Paris, de la XVIIe chambre du tribunal correctionnel.

    Interrog sur la loi Fabius-Gayssot et sur la rpression du rvisionnisme, J.-Y. Monfort a dplorque les citoyens indigns par un certain nombre de propos rvisionnistes se dchargent un peufacilement sur les juges du soin de manifester leur indignation . Il a prconis deux solutions,dpendant, lune, des historiens et lautre, des citoyens. Il attend des historiens que ceux-ci mon-tent au crneau et viennent rpondre ces thses et convaincre quil y a l mensonge . Soit diten passant, il montre par l qu son jugement les historiens nont pas t capables, depuisun demi-sicle, de rpondre aux arguments des rvisionnistes. La solution quil attend descitoyens a de quoi surprendre sauf si lon a, comme cest mon cas, pratiqu notre homme au pa-lais de justice de Paris. En effet, J.-Y. Monfort souhaite que, pour leur part, les citoyens descen-dent dans la rue [sic] afin dy exprimer leur indignation contre le ngationnisme . Il a ajoutque cette dernire suggestion pouvait tonner de la part dun magistrat mais quen la circonstanceil prfrait un dsordre [sic] une injustice . Il ne sest pas expliqu sur le sens de cette formu-le, inspire de celle de Goethe qui, dfendant un jour un coupable, dit : Je prfre une injustice un dsordre . Notre juge sest alarm du succs grandissant que connat le rvisionnisme. Il aprcis que, du temps o il avait eu juger des rvisionnistes la XVIIe chambre, cest--dire de

    1991 2001, chaque procs amenait de plus en plus de monde dans la salle daudience etque les rvisionnistes passant en jugement voyaient affluer leurs cts de plus en plus de sup-porters , au point quil en tait effray . L, J.-Y. Monfort nous la baille belle. Le contraire estvrai. Il est venu de moins en moins de monde ces diffrents procs de rvisionnistes et, sauf en1998, loccasion du procs du lche Roger Garaudy, les supporters, au fil du temps, ont peu peu dsert le prtoire par crainte des coups et par lassitude. Il faut dire que le prsident Monfort

    manifestait la plus grande complaisance lgard des tricoteuses et des gouapes hurlantes etfrappantes. Pas une fois il nest intervenu pour empcher les violences physiques, parfois trs gra-ves, que les rvisionnistes ont eu subir du fait des troupes de choc juives, jusqu lentre de lasalle daudience. A ce compte, les rangs des supporters taient, comme on sen doute, devenusclairsems.Ici, quand il dit souhaiter que les citoyens descendent dans la rue , notre magistrat, gardiensuppos de la loi et de lordre en mme temps que dfenseur attitr des droits de lhomme, ne pr-cise pas sa pense. Pour lui, dans la rue signifierait-il, par exemple : dans la rue, devant ledomicile dun Faurisson ?

    Un appel au trouble contre FaurissonSi je pose la question, cest qu Vichy, o je rside depuis 1957, certains ne seraient pas fchs,

    semble-t-il, que je tombe une fois de plus sous les coups de nouveaux purateurs ou de ces com-mandos juifs, chers lavocat Serge Klarsfeld, pour qui mettre Faurisson deux doigts de la mortest quelque chose de normal et de naturel (Radio J, 16 septembre 1989).

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    3/19

    Dubitando, n 3, mars 2005 3

    La ville de Vichy souffre de complexes. On ne lui pardonne pas davoir abrit le gouvernement duMarchal Ptain. Aussi les autorits de la ville et quelques plumitifs locaux pratiquent-ils volontiersune forme de surenchre rsistancialiste ou shoatique. Par moments, ils nous donneraient mme croire que, de 1940 1944, Vichy a t la capitale de la rsistance loccupant. La ralit dau-

    jourdhui est que Vichy est devenue lune des capitales du groupe Partouche, opulente tribu decasinotiers, qui rgne sur les cinmas de la ville. On comprendra que les belles mes du lieu ontpeine tolrer, au sein de leur ville, ce quelles appellent avec insistance la prsence tranquillede Faurisson . Depuis peu, une sourde campagne se dveloppe sur le thme : il faut avoir le cou-

    rage de rvler la prsence tranquille, Vichy, du rvisionniste Faurisson . Une revue financepar le Commissariat lamnagement et au dveloppement conomique du Massif central (Datar)vient de lancer cette campagne [1]. Dans sa livraison de dcembre 2004, la revue dcrit lodeurpestilentielle de la pourriture historique qui continue de rgner Vichy. Elle signale queFaurisson, dcrit, au mpris de la vrit, en homme lige de Le Pen et en ancien activiste delAlgrie franaise, y mne une existence paisible et se promne tranquillement dans les rues de lacit. La revue indique ses lecteurs deux endroits o Faurisson a t physiquement agress en1987 et en 1989 et o il est toujours possible de le retrouver. Ces endroits sont le Sporting Club deVichy et le parc o, prs de son domicile, il se promne sur les pas de son idole , lignoblePtain. Il y a l, nous dit-on, le signe [] que la ville nen a pas fini avec son pass quelle de-vrait affronter franchement . Le journal La Montagne, dans son dition de Vichy, sest associ cette campagne qui ne dit pas son nom. Il sest fait lcho de cette revue qui, selon ses proprestermes, sattaque aux fantmes de lEtat franais et voque la prsence tranquille, Vichy,du rvisionniste Faurisson , lequel, prcisons-le, est la veille de ses 76 ans [2].

    Dubitandoou la persistance, malgr tout, du rvisionnismeAutre personne participant au dbat dirig par Elisabeth Lvy : Alain Rmond, ancien rdacteur enchef de Tlramaet actuellement chroniqueur La Croixet Marianne. Ce dernier a mis en doutelefficacit de la loi antirvisionniste et, allant plus loin, il a dnonc les consquences effrayan-tes de la loi , qui, a-t-il ajout, nous empche dexercer notre mtier dhistorien . Il a cit lefascicule Dubitando. A ses interlocuteurs il a dit quils avaient d, eux aussi, recevoir cette publica-tion rcente, laquelle, a-t-il dplor, tire habilement parti de linterdiction lgale du rvisionnisme.Ledit fascicule, qui tient son nom dune phrase des Tusculanesde Cicron : Dubitando ad verita-tem pervenimus (Cest par le doute quon accde la vrit), constitue une preuve, parmi dau-tres, de ce que les rvisionnistes conservent tout leur sang-froid dans la tempte.Tant il est sr que les rvisionnistes, eux, ont des arguments faire valoir et nont pas besoin denappeler la rue, au dsordre, lintimidation ou la violence.

    20 janvier 2005

    [1] Journal intime du Massif central [Jim], n 6 [Vichy toujours], dcembre 2004, p. 2, 29, 44 et 4e de couverture. Sontpublis dans cette livraison des textes, en particulier, de lhistorien Jean-Pierre Azma, de Jean-Michel Belorgey, deJacques Kirsner, de Michel Rocard, de Denis Tillinac. La revue est dite par Bleu autour , 11, avenue Pasteur,03500 Saint-Pourain-sur-Sioule, 04 70 45 72 54. Directeur de la publication : Patrice Rtig. Larticle sign de JacquesKirsner est particulirement venimeux. Le personnage voque sa mre avec son accent yiddisho-polonais caract-

    ristique . Dans le pass, il sest fait connatre sous le nom de Charles Berg. De son vrai nom, il sappelle CharlesStobnicer. En 1979, il a t exclu de lOrganisation communiste internationaliste pour escroquerie (La Vrit, organe ducomit central de lOCI, n 586, avril 1979). Son film Ptain (1993), avec Jacques Dufilho et Jean Yanne, a t financen partie grce Jack Lang et Michel Charasse. Le film a t un four. La version que ce Jacques Kirsner ose donnerde mon agression par Nicolas Ullmann, le 12 juillet 1987 au Sporting Club de Vichy, est outrageusement mensongre.[2] Nathalie van Praagh, Vichy toujourspass en revue , La Montagne, dition de Vichy, 30 novembre 2004, p. 5.

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    4/19

    Dubitando, n 3, mars 2005 4

    Le syndrome de Dresde

    Robert Faurisson

    Pour la premire fois depuis soixante ans, Le Mondevient de faire preuve dun peu dhumanit etde comprhension lendroit du peuple allemand en voquant quelques-unes des atroces souf-frances que les Allis ont infliges au grand vaincu. Dans sa livraison du 13/14 fvrier 2005, ce

    journal porte, en premire page et sur trois colonnes, le titre suivant : La renaissance de Dresderveille la mmoire allemande. La deuxime page est entirement consacre la commmora-tion du bombardement de Dresde en 1945. En page 17, lditorial sintitule Mmoire alleman-de ; le ton en est certes jsuitique mais on y relve des phrases qui donnent quelque espoir,celle-ci, par exemple : Le temps passant, on assiste un rexamen de lhistoire de lAllemagneavec ses ombres et ses lumires. Le tsunami shoatique de janvier avait suffoqu bien des Franais. Mais il semble que, ds le dbutde ce mois de fvrier, un renversement a commenc de se produire dans les consciences. Il reste esprer que ce renversement sera durable la fois en France, en Allemagne et dans le reste dumonde.Il ne faut pas se faire dillusion sur la capacit du Monde dfier ainsi une certaine coterie. Il est

    mme craindre que, pour se faire pardonner son audace dun jour, il ne donne nouveau dansla surenchre holocaustique, par exemple en avril prochain, loccasion des journes de la Dpor-tation, ou en juillet, pour la commmoration de la rafle du Vl dhiv, ou en octobre-novembre, lorsde la visite de Chirac au camp du Struthof. Cela dit, Le Mondea fait un effort de probit et on pour-rait adresser son prsident, Jean-Marie Colombani, un message dencouragement poursuivredans la voie o il sest engag.Des lecteurs avaient protest contre la place exorbitante accorde par Le Mondeau soixantimeanniversaire de la libration du camp dAuschwitz . Dans sa Chronique du mdiateur ,Robert Sol stait fait lcho de ces protestations. Il avait mme crit : Une premire manchette,dans le numro du 25 janvier, a t suivie dune deuxime, le 26 janvier, puis dune troisime, le28. Il y en avait sans doute une de trop (30-31 janvier, p. 14). Une dizaine de jours plus tard, unelettre de lecteur tait publie sous le titre La destruction de Dresde et se terminait sur la ques-

    tion suivante : Ne pensez-vous pas quen mmoire de ces malheureuses victimes, mais aussipour rappeler beaucoup que cette tragdie apocalyptique, ctait il y a seulement soixante ans,ne pensez-vous pas quil serait juste den parler ? (11 fvrier, p. 16).Ce 12 fvrier, seize ministres en exercice, dontJean-Pierre Raffarin, viennent dassister au dnerannuel du CRIF (Conseil reprsentatif des institutions juives de France). Selon son habitude,Roger Cukierman sest permis de multiplier plaintes et menaces contre la France et son gouver-nement. Jusque-l on len remerciait, compliments lappui. Cette fois-ci, Michel Barnier, ministredes Affaires trangres, a jug dcourageant le discours de R. Cukierman. Pour sa part,Franois Fillon, ministre de lEducation nationale, a dclar : Le prsident du CRIF a pu consta-ter, lorsquil est revenu sasseoir, que les membres du gouvernement estimaient que les attaquestrs fortes portes contre la politique trangre de la France ntaient pas acceptables (LeMonde, 15 fvrier, p. 9). Il y a peu, de telles rserves ou critiques lgard de lomnipotente orga-

    nisation juive auraient t inconcevables de la part de nos hommes politiques.

    Vers un rexamen de lhistoire allemande?

    Parlera-t-on un jour du syndrome de Dresde ? Assistons-nous en ce moment aux premierssignes et symptmes dun retour la raison aprs soixante ans dune propagande dlirante sur lecompte des vaincus de la deuxime guerre mondiale ?En janvier 2005, les Franais dans leur ensemble ont t les tmoins, estomaqus, de crisesdhystrie shoatique. Ils se sont demand do pouvait bien provenir cette pilepsie rptition.Les juifs, eux, en savent la raison. Cette raison, quil leur faut tenir cache, cest que ldifice del Holocauste ou de la Shoah, leur semble de plus en plus trembler dans ses fondations. En unpremier temps, durant les annes 1975-1995, ils avaient compt sur leurs historiens pour rpliqueraux arguments des rvisionnistes. Mais le fiasco allait tre complet. Sur le plan de la raison et de

    lhistoire, les rvisionnistes ont rduit nant les Poliakov, Wellers, Dawidowicz, Vidal-Naquetcomme les Klarsfeld et les Berenbaum (engageant leur service un Jean-Claude Pressac), ouencore les Raul Hilberg et, plus tard, les Jan van Pelt. Le grand public lignore cause de larpression exerce par une police de la pense qui est alle jusqu obtenir le vote de lois

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    5/19

    Dubitando, n 3, mars 2005 5

    spciales contre la diffusion des crits rvisionnistes. Mais les juifs, eux, lisent les rvisionnistes etont assist la droute de leurs propres historiens. Aussi, en un second temps, ont-ils progres-sivement abandonn le terrain du monde rationnel pour celui du nimporte quoi. Ils ont congdileurs historiens et fait entrer en piste leurs clowns et leurs bateleurs, les Elie Wiesel et les ClaudeLanzmann. Pour voquer la Shoah, ils en ont appel limagination, la fiction, au cinma, auroman, au thtre, la tlvision, aux spectacles, aux crmonies de toutes sortes et aux fantas-magories de la religion, de lindustrie ou du business de l Holocauste au point que le Franaismoyen, pris dans un tourbillon dimages, un fracas de tous les instants, un flot de rcriminations

    accompagnes de gmissements sans fin, na pu quingurgiter de force les rcits les plus cheve-ls sur la barbarie nazie et lextermination des juifs, une extermination qui, soit dit en passant, aheureusement produit une foule, toujours renouvele, de tmoins uniques , de seuls resca-ps et d incroyables miraculs . Tous les gouts ont t rouverts. De prtendus tmoignageset de prtendues confessions que les historiens juifs eux-mmes avaient dnoncs pour faux ontt recycls et prsents comme authentiques. Enfin, on sen est pris la fraction la plus rceptivede la population : les enfants partir de lge de sept ans (!), les collgiens et les lycens. On en afait une cible de choix pour une propagande honte. Entre sept et dix-sept ans, quand on ne pos-sde encore que des bribes de connaissances historiques et quon ignore gnralement quelpoint, pour se rendre intressant, ladulte en particulier dans sa vieillesse tourne facilement aumenteur ou au bonimenteur, on nest pas arm pour se dfendre contre une telle propagande.Pourvu de sa mallette Simone Veil , lenfant ou ladolescent abus serait en fait bien tonndapprendre que ladite Veil a longtemps fait officiellement partie des gazs dAuschwitz (sous sonnom de jeune fille de Jacob) et a t, dans ce camp, le tmoin dvnements prcis qui montrentque les SS navaient pas du tout lordre de traiter les juifs comme du vil btail.

    Les propagandistes ne changeront pas de cap. Leur folie les mnera encore plus loin. Ils monte-ront encore leur sono. Un jour, cette folie sera visible tous. Peut-tre dira-t-on ce jour-l que, surce chapitre au moins de la deuxime guerre mondiale, le retour la raison a commenc en fvrier2005. Le syndrome de Dresde et de ses roses blanches aura rveill la mmoire allemande etouvert la voie un rexamen de lhistoire de lAllemagne . En attendant, au Canada, le pacifisteallemand Ernst Zndel croupit depuis deux ans dans sa prison de haute scurit. Il nest pas m-me inculp. Son crime ? Il est rvisionniste. Ses torts ? Il rveille la mmoire allemande et il exigeun rexamen de lhistoire de sa patrie. [1]

    15 fvrier 2005

    [1] Note de lditeur : Le Canada a dport E. Zndel vers lAllemagne le 1er

    mars.

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    6/19

    Dubitando, n 3, mars 2005 6

    Chambre gaz et terrain de foot

    Henri van den Berg

    Le dferlement mdiatique loccasion du 60meanniversaire de la libration du camp dAusch-witz en janvier 2005 a t extraordinaire. Jamais encore, nos concitoyens navaient d en subir au-tant. On ne peut donc en faire la critique car elle serait par trop dcousue. Nous nous limiterons auseul point suivant, lequel nest quun exemple parmi cent, puis nous reprendrons notre route.

    LExpress du 17 janvier donne un plan de Birkenau (ci-contre gauche). Que derreurs ! Ainsi, y relve-t-on que les 4crma-toires sont reprsents de faon inexacte. Voyez parexemple le crmatoire III (point 4 sur lextrait du plan deLExpress).Le dessin ci-contre droite donne uneimage exacte de ce crmatoire : aucentre la salle des fours, gauche lachemine, en haut la morgue 2 (salle

    de dshabillage) et droite la morgue 1(chambre gaz, moiti enterre comme la morgue 2) : on mesure ladficience du plan de LExpress!

    Le Figaro du 27 janvier en fait autant : son plan (ci-contre gauche et tourner de 90 vers la droite) est aussi fantaisisteque celui de LExpress.Ces plans trahissent lignorance dans laquelle pataugent les his-toriens et les malheureux journalistes, lesquels sont bien obligsde se rfrer aux travaux des premiers cits : ils ne sont pascapables de reproduire correctement un plan de Birkenau ; ilsne sont donc pas capables de donner une image correcte delarme dun crime gigantesque rpt des milliers de fois. Soit

    dit au passage, aucune expertise srieuse de cette arme du crime na t faite ; or, cest l uneprocdure lmentaire ; voyez nimporte quel compte rendu de procs criminel. Tout cela nest passrieux.

    Mais il y a plus grave : en effet, Le Figaroa coup hauteur des crmatoires le chemin conduisantles inaptes aux bains et lpouillage ; sans doute pour faire croire que les crmatoires ne pou-vaient qutre la destination finale de ces inaptes. LExpress, lui, na pas commis cette faute ; parcontre, il a omis de prciser que le terrain gauche du chiffre 16, lui-mme lextrmit du secteurhospitalier, est un terrain de sport (lequel terrain a aussi servi des concerts en plein air). Le Figa-ro, de son ct, a tout simplement loti ce terrain. Il y avait en effet un terrain de sport Birke-nau. On y jouait au volley et au football. Mais, demanderez-vous peut-tre, qui y jouait au football ?On cite trois quipes (Mais peut-tre y en avait-il dautres ?) : une quipe venue du camp des Tzi-

    ganes, une deuxime forme de dtenus travaillant dans le secteur hospitalier et une troisimeforme de dtenus venus du camp des hommes. Certes, ce ntait pas le Stade de France maislintrt de ce terrain est que, comme le montrent les plans de nos estims confrres, il tait situ proximit immdiate de la chambre gaz du crmatoire III. Ce terrain de sport est indiqu SP( Sportplatz) sur certains plans mais les historiens se gardent bien de reprendre cette mention.On les comprend : en effet, de ce terrain, joueurs et spectateurs avaient une vue directe sur le quaide dbarquement des dports, sur le portail dentre des grands crmatoires II et III, sur lentredans ces crmatoires (plus prcisment dans la morgue 2), ainsi que sur la chambre gaz ducrmatoire III (la morgue 1) ; ils auraient donc pu voir distinctement les SS dverser le poison dansles chemines surmontant le toit de cette chambre gaz.On notera que, jadis, lexistence de ce terrain ntait pas cache par les historiens polonais. Voyezci-aprs le plan que Danuta Czech, historienne du Muse dEtat dAuschwitz, a publi en 1978 ; lalgende du plan prcise clairement : SP plaine de sport. [1] Lexplication que D. Czech endonnait tait ridicule mais typique de lhistoriographie de la Shoah : La permission dinstaller unterrain de sport pour y jouer des matchs avait pour but de dtourner lattention de ce qui se passaitsur la plate-forme de dchargement quand on y amenait les Juifs condamns tre extermins

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    7/19

    Dubitando, n 3, mars 2005 7

    aussitt. Depuis, les historiens ont dcid de camoufler ce terrain de sport bien drangeant carsintgrant mal dans leur fable holocaustique.

    Certains dtenus en ont pourtant parl ; par exemple, le Franais Andr Rogerie [2] : lorsquil taithospitalis, il allait tous les jours avec dautres dtenus prendre lair sur le stad o il assistait un spectacle pouvantable que, malheureusement, il dcrit de faon si invraisemblable quau-cun historien ne la jamais cit ; a-t-il au moins aperu les SS verser les granuls de Zyklon-B ?

    Non, il na rien vu de tout cela mais pourquoi donc laurait-il vu puisquil affirme que le gaz arrivaitdans la chambre gaz par des pommes de douche ?Autre exemple : voyez ci-aprs le croquis (maladroit mais nanmoins instructif) effectu par le juifhollandais David Smalhout [3]. Notre homme a clairement indiqu ce terrain de sport sur son

    croquis ( tourner de 90 vers la gauche) ; voyez la mention VOETBAL VELD ( terrain defootball, sur lequel Smalhout a mis les pieds et dont il parle en connaissance de cause) ct dela mention gaskamers en crematorium ( chambres gaz et crmatoire dans lesquelsSmalhout na, par contre, jamais mis les pieds et dont il ne parle pas sinon par ou-dire). Lui nonplus na jamais vu les SS dverser le Zyklon-B dans la chambre gaz.

    On a ici une preuve de plus de ce que cette histoire de gazage en masse des juifs dans les crma-toires de Birkenau ne tient pas debout : en croire les historiens, les Allemands gazaient les juifsdans le plus grand secret mais, dans le mme temps, ils permettaient aux dtenus soigns lh-pital ainsi quaux dtenus fanatiques du ballon rond dassister en direct l Indicible pour pou-voir, de retour dans leurs baraquements, tout raconter leurs co-dtenus. La vrit est que leshistoriens se moquent de nous.

    [1] Contribution lhistoire dAuschwitz, Ed. Muse dEtat, 1978, p. 67.[2] Andr Rogerie, Vivre cest vaincre, 1946 rd. 1992 par Hrault-Editions, p. 72. Prix Mmoire de la Choa1994.[3] Auschwitz Bulletin, Amsterdam, nr 1, januari 2005, p. 14.

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    8/19

    Dubitando, n 3, mars 2005 8

    La banque(route) du Yad Vashem ou comment arriver 6.000.000

    Franois Sauvenire

    On sait que le Yad Vashem est un institut officiel isralien charg de la gestion de la mmoire delextermination des juifs par les Allemands ; il est un peu lquivalent de la Congrgation de la Foiromaine. La presse, en pleurs, nous annonce que ce Yad Vashem vient de publier une banque dedonnes sur les victimes de la Shoah [1]. Comme le prcise le Yad Vashem, les quelque troismillions de noms actuellement rpertoris sont ceux de juifs qui ont pri dans la Shoah, lob-

    jectif tant de retrouver si possible les noms des six millions de morts juifs. En fait, laffaire se sol-de par une banqueroute, qui est nanmoins riche denseignements.

    Banqueroute par manque de mthode et de rigueur

    Ce qui frappe lesprit de celui qui tudie lhistoire de la dportation des juifs, cest labsence de m-thode et de rigueur chez ceux qui se sont chargs de lcrire. Face une multiplicit de sourcesdocumentaires et testimoniales, tout historien srieux ferait un tri ; le Yad Vashem, lui, nen a cure,do de nombreux doublons. Toutefois, comme on le verra, ce nest pas le seul reproche quonpeut adresser aux concepteurs de la banque. Mais trve de commentaires ; prenons des exem-ples. Prenons comme premier exemple le cas des juifs dports de France ; le Yad Vashem sestfond sur le mmorial de Serge Klarsfeld [2] ; certes, il nest pas douteux que la plupart des juifsqui y figurent sont morts en dportation ; un certain nombre en sont tout de mme revenus etKlarsfeld la prcis mais le Yad Vashem nen a pas tenu compte et a repris tous les dportsdans sa banque, y compris les rescaps ; le comble est quil signale que ces dports sont reve-nus. Ainsi y trouve-t-on avec la mention SURVIVED Simone Veil, Henri Krasucki et SimoneLagrange [Simy Kadosche, qui ntait quune enfant que les Allemands auraient oubli de gazer.] ;on y trouve aussi mais sans quon puisse le reprocher au Yad Vashem, de nombreux juifs resca-ps mais que Klarsfeld a dclar morts ; on citera par exemple Raphal Esrail, secrtaire duneassociation de dports, ou encore Marie Reille, une catholique dporte par erreur que les Alle-mands renvoyrent dAuschwitz en France. [On en a parl lors du procs Papon.]De plus, nous verrons plus loin que le Yad Vashem ne sest pas content de se rfrer au seulmmorial mais a aussi retenu des tmoignages de sorte que de nombreux juifs de France sontcompts plusieurs fois. Prenons un autre exemple, celui de 2 enfants (Michael et Josef Salomonowicz, 11 et 6 ans leur arrive Auschwitz) et de leur mre ; nous avons vu dans Dubitandon 2 ( La liquidation dughetto de Lodz) que tous trois avaient t dports de Lodz Auschwitz o, selon la vulgate

    exterminationniste, ils furent gazs et incinrs ; en ralit, le lecteur a pu se convaincre de cequils avaient t rinstalls Danzig et quils avaient survcu la guerre. Et que lit-on dans labanque leur sujet ?

    La mre y est reprise 3 fois sous des graphies diffrentes dont une fois avec la mention SURVIVED. Lan des fils, Michael, est repris deux fois sous des graphies diffrentes ; il est galementdclar SURVIVED une reprise. Le cadet, Josef, est galement repris deux fois ; il est lui aussi dclar SURVIVED unereprise.

    Dans ce cas prcis, 3 survivants = 7 morts. Un autre doubl : celui dEster Skora (11 ans) sur la base de 2 listes du ghetto de Lodz ; unautre tripl : celui de Elchanan Reingold (7 ans) sur la base de 3 listes du mme ghetto.

    Les comptages prcdents sont fonds sur des documents, mal utiliss, il est vrai, mais (sou-vent) irrfutables. Malheureusement, lhistoire de la Shoah sappuie surtout sur des tmoignages

    [1] On peut la consulter sur internet www.yadvashem.org.[2] Serge Klarsfeld, Le Mmorial de la dportation des Juifs de France, FFDJF, 1978.

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    9/19

    Dubitando, n 3, mars 2005 9

    cest--dire sur des lments fragiles. Une grande partie des donnes de la banque du YadVashem sont de cette eau ; non seulement, ces tmoignages ne sont gure fiables mais, comme,manifestement, aucun tri na t opr, cette faon de faire ne peut conduire qu des doublonsmultiples. Pire, parfois, la source documentaire sajoute la source testimoniale. Quelquesexemples :

    Le Hollandais Samuel Acathan est repris 2 fois, une premire fois sur la base dun tmoigna-ge et une seconde fois sur la base du mmorial hollandais [3]. Cest aussi le cas de la Franaise Charlotte Rotsztejn reprise 2 fois (sous des noms diff-

    rents) sur la base du mmorial de Klarsfeld et du tmoignage de son pre (1992). Toujourschez les juifs de France, Frida Raichman est reprise 2 fois sur la base du mmorialet du tmoi-gnage dune cousine (1994). Toujours en France, les 51 personnes (dont 44 enfants) de lor-phelinat dIzieu sont reprises 2 ou 3 fois, voire 4 fois pour certains dont Hans Ament, repris surles bases suivantes :

    le mmorial franais de Klarsfeld ; le mmorial autrichien de la DOEW (H. Ament tait n en Autriche.) [4] ; le tmoignage de son frre (1987), lequel, bien que nayant pas t dport, figure tout demme dans la banque amricaine des Survivors ; le tmoignage (1999) dune parente de trois des enfants dIzieu ; elle non plus na pas tdporte mais cela ne la pas empch de tmoigner sur 50 dports dIzieu.

    On voit bien ici que lhystrie holocaustique mne la perte de tout sens commun : on na rienvu ; dailleurs, on ntait mme pas n lpoque des faits mais on tmoigne quand mme et cetmoignage est accept par les historiens. La Polonaise Genia Wagman est enregistre 3 fois sur la base des tmoignages de son fils,lequel a tmoign 2 fois (1955 et 1997) et de son oncle (1957) ; elle est morte (en 1941 ou1942) l o elle tait ne et avait vcu toute sa vie et on nest mme pas sr quelle ait textermine. Une Belge portant les mmes prnom et nom est reprise 2 fois sur la base destmoignages de son frre (1978) et de sa petite-fille (1999) ; on peut prdire quelle sera repriseune 3me fois quand le Yad Vashem encodera le mmorial des juifs de Belgique. Citons encore lAllemande Helga Wolf, reprise 3 fois sur la base dune liste du ghetto de Lodzet de 2 tmoignages (celui dune nice en 1978 et celui dun chercheur en 1999). A ce compte, pensions-nous, une dporte connue comme Anne Frank doit tre reprise cent

    fois. Eh non ! Il se pourrait bien que, dans ce cas prcis, le Yad Vashem ait exceptionnellementfait le tri car Anne nest reprise que deux fois (sur la base du mmorial hollandais et sur celle dutmoignage de la deuxime femme de son pre mais avec des variantes dans le prnom et ladate de naissance, ce qui a d tromper le Yad Vashem) ; sa sur Margot, par contre, est repri-se 3 fois ; sa mre, Edith Frank, est reprise 2 fois ; le pre, Otto Frank, bien que revenu dedportation, est repris une fois sur la base du mmorial allemand [5]. Dans ce cas prcis, pourle Yad Vashem, 1 rescap + 3 morts = 8 morts. On finit par sinterroger : ny aurait-il pas dans cette banque de morts lun ou lautre tmoindclar mort sur la base du tmoignage dun autre mort ? Nous nen avons pas trouv maisallez savoir Il faut sattendre trouver de tout dans cette banque.

    Relevons aussi que les juifs veulent nous faire croire que tout juif mort pendant la guerre est obli-gatoirement mort extermin par les Allemands et cela, ft-il octognaire ; un seul exemple : on

    trouve dans la banque Channa Wagman, ne en 1854 et morte en 1942 88 ans dans son villagenatal de Galicie (tmoignage de sa sur en 1956). Cette faon de faire accrot le nombre desupposs extermins de plusieurs centaines de mille.

    En conclusion, demanderez-vous, par combien faut-il diviser le chiffre de trois millions de nomsdj encods par le Yad Vashem ? Cest difficile dire car limprcision est une caractristique bien connue de ltat civil juif. On peut nanmoins approfondir quelques exemples et tenter uneextrapolation prudente. Si, par exemple, on interroge la banque sur Simone Veil, on obtient 38 noms de personnes serapprochant de celui de lancien ministre. De ces 38 noms, huit sont coup sr des doublons, unest celui dun rescap (Simone Veil) et un autre celui dun juif mort au combat dans les rangs de la

    [3] In Memoriam, Sdu Uitg., Den Haag, 1995[4] Namentliche Erfassung der oesterreichischen Holocaustopfer, Dokumentationsarchiv des oesterreichischenWiderstandes, Wien, s.d.[5] Gedenkbuch - Opfer der Verfolgung der Juden unter der national-sozialistischen Gewaltherrschaft in Deutschland1933-1945, Bundesarchiv, Koblenz 1986.

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    10/19

    Dubitando, n 3, mars 2005 10

    1re Arme franaise ; une dizaine dautres sont plus que douteux ; encore na-t-on pas toutes lesgaranties pour tous les autres.Parmi ces supposs extermins, un homme de prs de 90 ans.Relevons aussi que, dans ce cas prcis, les tmoins sont au nombre de 16 ; en tout, ils ont tmoi-gn 464 fois dont prs de 250 fois pour des dports franais, belges et hollandais dj repris parla banque partir de documents ; parmi ces tmoins, une dame qui a tmoign 34 fois (dont unefois pour la mre de sa belle-sur) et un chercheur lorrain qui a tmoign 154 fois pour desgens quil ne connaissait probablement pas ; mais il y a mieux : ainsi, un tchque a tmoign 166

    fois.Il semble bien quen gnralisant le rsultat de cette recherche sur S. Veil, il faille diviser les3.000.000 par 2. Prenons un autre exemple et interrogeons la banque sur Arno Klarsfeld (le pre de Serge) : labanque sort trois noms, tous les trois se rapportant notre homme. Le Yad Vashem a dabordrepris le tmoignage de Serge en 1974 puis il a encod le mmorial de 1978 du mme Serge ;enfin il a repris le tmoignage de 1992 dune amie ; cette amie a par ailleurs tmoign 38 foispour des dports franais qui, de ce fait, sont donc eux aussi compts au moins deux fois dans labanque. Ici, au moins, les choses sont claires : il faut diviser les 3.000.000 par 3. Bref, de ces exemples et dautres,on retire limpression quil faut diviser les trois millionspar 2 3.

    Une banqueroute riche denseignementsLopration entreprise par le Yad Vashem se solde donc par une banqueroute dont on peut nan-moins tirer un premier enseignement : le chiffre de six millions de juifs extermins est un my-the dont nimporte qui peut facilement se convaincre. Mais un examen plus fouill des donnes decette banque est encore plus enrichissant. Ainsi, dans larticle sur la liquidation du ghetto de Lodzauquel nous nous sommes rfrs plus haut, le chercheur rvisionniste Carlo Mattogno donne lesnoms denfants arrivs en aot 1944 Auschwitz o, selon lhistoire officielle, ils furent gazs maisqui, en ralit, furent envoys quelques jours plus tard dans le camp de Stutthof-Danzig 600 kmau nord dAuschwitz ; parmi eux, nous avons dj vu, Michael et Josef Salomonowicz (11 et 6 ans)mais on y trouve aussi : Adam Szyper (4 ans, compt 2 fois), Tolla Richer (12 ans) et Christine Wolman (14 ans). Le YadVashem les reprend en affirmant quils ont t interns Lodz puis au camp de Stutthof [Il na pas

    jug bon de mentionner Auschwitz !] et enfin Theresienstadt o ils furent tous trois librs. Kazimierz Lachman (7 ans). Le Yad Vashem le compte comme mort sur la base du tmoignagedune tante qui a affirm en 1988 que son neveu tait mort Stutthof-Danzig, ce qui est bien dso-lant mais confirme ce qua dcouvert C. Mattogno : les 11.500 inaptes de Lodz nont pas t gazsmais ont bien t rimplants Stutthof. On a donc ici de la part dun organisme officiel isralienlaveu implicite de ce que le gazage des juifs est un autre mythe.

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    11/19

    Dubitando, n 3, mars 2005 11

    Des faits tablis

    Maurice Haas-Colle

    Sous le titre de Complicit de crime, Alain-Grard Slama crit dans Le Figaro Magazinedu 29octobre 2004, p. 34 :

    () Les ngationnistes sabritent derrire une prtendue comptence universitaire pour jeter

    le doute sur des faits tablis. En niant que les chambres gaz aient servi tuer des tres hu-mains, ils traitent dimposteurs les milliers de tmoins et de proches qui, ds lorigine, ont faitconnatre le crime dans son horreur indicible. Ils marquent du sceau dinfamie la parole de per-scuts considrs comme intrinsquement et collectivement coupables de mensonge. On saitque, de Maurice Bardche Roger Garaudy, la thse de lexploitation par le peuple juif dunmartyre imaginaire a servi dargument lantisionisme radical et quelle nourrit la propagandedes fondamentalistes du monde arabo-musulman acharns vouloir la destruction physique delEtat dIsral. Les dfenseurs de ces thses ne sont pas seulement des esprits faux, ce sontdes criminels. ()

    En gros, A-G. Slama, professeur Sciences Po, chroniqueur au Figaro (Il est membre de soncomit ditorial.) et invit permanent dmissions de chanes TV comme LCI, formule deux ides :

    1. Le gazage des juifs dans des chambres ad hocest un fait tabli ; des milliers de t-

    moins le confirment.2. Ceux qui ny croient pas, cest--dire ceux qui ne partagent ses croyances, sont des criminels.

    1. Lextermination des juifs dans des chambres gaz est un fait tabli ; des milliers detmoins le confirment.En matire criminelle, on le sait, on se fonde grosso modo, dune part, sur les aveux et les tmoi-gnages et, dautre part et surtout, sur les indices matriels.

    1.1. Les aveuxIl nest point ncessaire dtre criminologue pour savoir que les aveux sont a prioripeu probants ;

    dailleurs, le code judiciaire demande aux juges de les vrifier et, en dfinitive, nul ne peut trecondamn sur ses seuls aveux mme ritrs si ceux-ci nont pu tre corrobors par des lmentsmatriels. Un exemple : lors dun interrogatoire bien men, A-G. Slama est susceptible de recon-natre avoir cass le vase de Soissons mais il ne serait pas condamn pour autant car il appara-trait aux juges que la chose est impossible. [Du moins, on lespre.] Dailleurs, A-G. Slama ne par-le pas daveux ; en vrit, les historiens ne se risquent plus aujourdhui se rfrer aux aveux dequi que ce soit tant il a t dmontr par les rvisionnistes quaucun de ces aveux ne rsistait lacritique. Ainsi en est-il des aveux du plus clbre des accuss savoir Rudolf Hss, lequel cra lecamp dAuschwitz. Bien que les aveux de Hss constituent la cl de vote de la construction holo-caustique, les historiens se sont rsigns les ranger au placard :

    Hilberg, le plus clbre historien exterminationniste (1985 au premier procs Zndel) : [Cette dposition de Hss] semble avoir t un rsum de choses que[Hss] a dites ou qu'il

    a peut-tre dites ou qu'il a peut-tre pens qu'il avait dites, un rsum que quelqu'un lui a fourrsous le nez et qu'il a sign, ce qui est fcheux. Pressac (1989) : Hss, malgr son rle essentiel dans la 'Solution Finale', ne peut treconsidr actuellement comme un tmoin fiable sur les dates et les chiffres. Browning (1993) : Hss a toujours t un tmoin trs faible et confus. et encore : C'estpour cette raison que les rvisionnistes l'utilisent tout le temps afin d'essayer de discrditer lammoire d'Auschwitz dans son ensemble. [ Rare impudence, commentait alors R.Faurisson, car ce sont les historiens patents qui se rfrent tout le temps Hss.] [1]

    Les aveux de ceux qui ont avou (gnralement sous la torture) sont rcuss par historiens etrvisionnistes dsormais daccord sur ce point : ils napportent donc rien lappui de la thsedfendue par A-G. Slama.

    1.2. Les tmoignagesLes tmoignages appellent les mmes rserves que les aveux. Il convient donc de les examiner

    [1]Nouvelle Vision, n 33/1994 citant Robert Faurisson.

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    12/19

    Dubitando, n 3, mars 2005 12

    avec soin avant de les accepter. Deuxime remarque : les tmoins voqus par A-G. Slama nesont pas des milliers comme il le prtend mais quelques centaines ; en vrit, limmense majoritdes juifs revenus de dportation nont jamais tmoign. Enfin, ceux qui ont tmoign soit nont rienapport lappui de la thse de A-G Slama (ce qui, gnralement, leur a valu de ne pas tre pu-blis), soit ont dit des choses invraisemblables. Voyez par exemple ce qua dit Anna G., la mre dugaron n Auschwitz et dont le cas a t tudi dans le n 1 de Dubitando. Nous en donneronsdautres exemples dans le prochain numro de Dubitando.Finalement, aucun des tmoignages en faveur de la thse des chambres gaz ne rsiste la

    critique.En fait, A-G. Slama est en retard dune rvision (officielle). Jadis, la thse officielle tait essentielle-ment fonde sur des tmoignages vu quon ne disposait pas dlments matriels (documents,etc.) ; cette absence dlments matriels, sans lesquels il ne peut y avoir dhistoriographie tablie,ne drangeait dailleurs pas les historiens car ils lexpliquaient en affirmant que les Allemandsavaient dtruit toute preuve de leur forfait. Malheureusement pour eux, les rvisionnistes ontdmoli tous les tmoignages lun aprs lautre.Dans le mme temps, ltude scientifique du tmoignage en gnral tait la mode (tout particu-lirement aux USA) et elle dboucha sur sa mise en doute systmatique. Paralllement, on lenotera, des juifs professionnels du genre de Steven Spielberg se mettaient rechercher et enre-gistrer les tmoignages des derniers Survivors (cest--dire de tout juif ayant rsid en Europedans les annes 30 et 40, net-il jamais aperu un seul soldat allemand) ; cette recherche a tmene de faon frntique et sans prcaution de sorte quaucun historien ou chercheur reconnu(cest--dire antirvisionniste) ny attache la moindre importance.Il apparut donc aux historiens quils ne pouvaient pas plus se fonder sur les tmoignages que surles aveux et mme que les tmoignages les desservaient. Et comme, dans le mme temps, desdocuments avaient tout de mme t mis jour, ils crurent ( tort, ainsi que nous le verrons) quilspouvaient ranger les tmoignages dans le mme placard que les aveux.Ainsi, lhistorien judo-anglais Reitlinger relevait dj en 1961 les invraisemblances de la plupartdes tmoignages. Il lexpliquait par le fait que la plus grande partie de la documentation sur les camps de la mort avait t runie par une commission officielle polonaise et une commission

    juive, qui avaient interrog les survivants physiquement valides, qui taient rarement des hom-mes cultivs (...) De plus, le juif d'Europe orientale est rhtoricien de nature : il aime s'exprimer en

    usant de comparaisons fleuries : ainsi, quand un tmoin parle de wagon-lit, il faut compren-dre voiture de voyageurs (par opposition fourgons bestiaux). Parfois, l'imaginationdpasse toute crdibilit (...) Mme les lecteurs qui ne souffrent pas de prjugs raciaux peuventtrouver un peu trop gros, pour arriver les digrer, les dtails sur ces assassinats monstrueux ettre amens (...) relguer ces rcits parmi les fables (...) Au fond, les lecteurs ont le droit depenser qu'il s'agit de tmoins 'orientaux' pour lesquels les nombres ne sont que des lments derhtorique. [2]Samuel Gringauz, galement historien juif, n'en pense pas moins : (...) la plupart des mmoireset rapports [des survivants de l'Holocauste] sont pleins de bavardages absurdes, d'outrancesd'crivassiers, d'effets de thtre ; ils talent un culte exagr du moi, une philosophie d'amateur,un prtendu lyrisme d'emprunt, des rumeurs non vrifies, des partis pris, des attaques partisaneset des apologies. [3]

    Plus prs de nous, Hilberg sen alla clamant urbi et orbique, bien que stant peu servi des tmoi-gnages, il avait dcouvert que la plupart des erreurs quil avait commises provenaient de cestmoignages [4]. En France, Jacques Baynac admit quen gnral mais aussi en lespce, letmoignage ne pse pas lourd [5]. Pressac se mit en tte dcrire une histoire enfinaffran-chie des tmoignages oraux ou crits (tout en continuant dailleurs les utiliser abondamment).Bref, les historiens se mirent construire une histoire sans tmoin, parfois mme, on peut ledire, une histoire contre les tmoins.Les tmoignages de ceux qui ont tmoign sont donc rcuss par les historiens et par les rvision-nistes, nouveau daccord : ils napportent rien la thse dfendue par A-G. Slama.

    [2] Gerald Reitlinger, The Final Solution, Vallentine, Mitchell, London, 1968, p. 581.

    [3] John Cobden, Dilemme au procs Demjanjuk, RHR, n 6/1992.[4] Voyez Raphal Rrolle et Nicolas Weil dans Le Monde, 25/2/1994 ; voyez aussi Norman G. Finkelstein : Et en effet,beaucoup de spcialistes ont mis en doute la vracit des tmoignages des survivants. Une bonne partie des erreursque jai dcouvertes dans mon propre travail peut tre attribue aux tmoignages, rapporte Hilberg. (Norman G.Finkelstein, Lindustrie de lHolocauste, La Vieille Taupe, n 12, aut. 2000, p. 83 ; voyez aussi Aprs Auschwitz,bulletin de l'Amicale des Dports d'Auschwitz, n 282, mars 2002, p. 4.

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    13/19

    Dubitando, n 3, mars 2005 13

    1.3. Les lments matrielsNous voici au centre de lenqute criminelle. Cest l que les rvisionnistes attendaient les histo-riens. Ces derniers, tel Pressac, pensaient que les documents quils avaient finalement russi trouver Auschwitz mme puis Moscou allaient leur permettre dcraser enfin les rvisionnis-tes sur leur terrain favori. En fait, ils tombrent dans un vritable guet-apens ; comme tous ceuxqui dfendent des dogmes et qui acceptent den discuter avec des rationalistes ! Depuis 25 ans,Robert Faurisson rclame Une preuve, une seule preuve ; aprs quoi, promet-il, il se rtracterapubliquement. Eh bien, cette preuve, les historiens (pas plus Pressac que ses prdcesseurs)

    nont encore pu la lui donner. Voyez par exemple ce quil faut penser de la dernire preuve en date(la photo arienne montrant de la fume schappant du camp dAuschwitz) discute dansDubitandon 2.Dsabuss, certains historiens ont reconnu publiquement lchec. Ils ont donc repris la vieillecomplainte et tentent dexpliquer le fait en affirmant que les Allemands ont dtruit toute trace deleurs crimes ! Comme si ctait possible ! Par exemple, dans le journal genevois Le NouveauQuotidien cit plus haut, J. Baynac a publi deux longs articles (deux pages entires) intituls Comment les historiens dlguent la justice la tche de faire taire les rvisionnistes. et Faute de documents probants sur les chambres gaz, les historiens esquivent le dbat. J.Baynac y admet quil n'y a pas de documents, de traces ou d'autres preuves matrielles enfaveur de la thse des chambres gaz, les Allemands ayant soigneusement tout dtruit pour em-pcher les historiens d'crire l'histoire de l'extermination. Et de conclure qu'il va donc dsormaisfalloir prouver que l'inexistence des chambres gaz est impossible !Mais, depuis, la situation sest encore dtriore pour les historiens. En effet, le rsultat dudpouillement systmatique des archives russes par les rvisionnistes, notamment par CarloMattogno, ne permet mme plus aux historiens de tenir cette position de repli car ce dpouillementa apport la preuve irrfutable de ce que le gazage des juifs Auschwitz tait une fable. Le lecteuren trouvera la preuve dans larticle suivant sur la transformation des crmatoires dAuschwitz.Dailleurs, lors du procs en diffamation qui a oppos en Haute Cour de Londres en 2000 leshistoriens Irving et Lipstadt, le juge Gray a confess sa surprise dapprendre que la croyance lexistence des chambres gaz reposait sur des bases fragiles ; ainsi a-t-il dit au point 13.71 deson jugement :

    Je dois reconnatre que, comme la plupart des gens je suppose, je croyais que les preu-

    ves de lextermination en masse de juifs dans les chambres gaz dAuschwitz taientirrcusables. Jai cependant abandonn cette ide prconue aprs examen des preuvesqui mont t fournies par les parties dans ce procs. [6]

    Voil ce qui a t dit en Haute Cour de Londres. Bien entendu, il ne sest pas trouv un seul jour-nal franais pour reprendre ces attendus du juge Gray.Il ny a donc aucun lment matriel lappui de la thse dfendue par A-G. Slama. Au contraire.

    1.4. ConclusionsPas daveu sincre, pas de tmoignage fiable, pas dlment matriel crdible : pour tout hommede bon sens, le gazage des juifs nest donc pas un fait tabli ; il ne peut donc qutre un mythe,un mythe caractre politico-religieux mais avec cette pithte, il est vrai, on sort du domaine desfaits matriellement vrifiables et on entre dans le domaine des hypothses : cest la seule conces-

    sion que nous ferons A-G. Slama.2. Ceux qui ne partagent pas les croyances de A-G. Slama sont des criminels.Il est bien difficile de ne pas faire le parallle entre dune part, les opinions de A-G. Slama et celles dun autre universitaire, savoir Bruno Gollnischet, dautre part, le traitement qui a t rserv leurs auteurs.Interrog par un journaliste, Bruno Gollnisch vient tout simplement de rclamer la libert de dbatet dexpression ; cela lui a valu, de la part des mdias et des autorits universitaires et politiques,les graves ennuis que lon sait.De son ct, A-G. Slama est si peu davis de dbattre que, dentre, il traite ses adversaires de criminels, cette qualification ntant videmment quun appel diverses autres mesures com-

    me linterdiction professionnelle, la rduction au chmage, la ruine, lemprisonnement. Cela ne luivaut pas le moindre reproche des mdias et des gens en place : il continue professer Sciences

    [5] Le Nouveau Quotidien,2-3/9/1996[6] Robert Faurisson, Ecrits rvisionnistes, Volume I, 1999, p. 97.

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    14/19

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    15/19

    Dubitando, n 3, mars 2005 15

    La transformation des morgues des crmatoiresdAuschwitz-Birkenau

    Maurice Haas-Colle

    Jadis, la thse des historiens sur le gazage des juifs Auschwitz tait que les Allemands avaientconstruit des crmatoires destins ds leur conception gazer et incinrer les juifs. Avec le tempset surtout avec la publication des travaux de J-C. Pressac en 1989, leur thse a volu et ils sontmaintenant davis que les crmatoires avaient t conus pour incinrer des morts de mortnaturelle mais que leurs morgues ont t dtournes de leur usage normal et bricoles enchambre gaz. Et de brandir quelques documents comportant des mots jugs compromettants.Tout cela en rclamant lemprisonnement de ceux qui oseraient encore les contredire.Mais, au dbut des annes 1990, la chute du communisme a permis louverture des archivesrusses et les rvisionnistes y ont trouv de nombreux documents qui leur permettent de dire enfinsans tre contredits ce qui sest rellement pass dans lesdites morgues.Larticle qui suit est peut-tre ardu lire mais ceux qui croient que le gazage des juifs estun fait tabli ne pourront pas refuser de le lire moins de cesser daffirmer leurscertitudes.

    Pour les historiens, lessentiel du drame a eu lieu dans les morgues 1 des crmatoires n II et IIIdAuschwitz ; c'est dans ces pices de 210 m2 quont t gazs la quasi-totalit des juifs ; selonRobert Jan Van Pelt, Le crmatoire II fut le btiment le plus meurtrier dAuschwitz. Dans cetteunique pice (), il est mort plus de gens que dans nimporte quel autre endroit de la plante.500.000 personnes y furent assassines. Si on voulait tablir une carte des souffrances humaines,si on crait une gographie de latrocit, il en serait le centre absolu. [1] Ds lors, il est lgitimede se faire une opinion en limitant lexamen ces deux crmatoires. Toute la question est donc l :quel a t l'objet des transformations qui ont t prvues cette poque dans les morgues de cesdeux crmatoires ?Tout dabord, le lecteur voudra bien examiner ci-aprs une vue reconstitue et un croquis ducrmatoire II.

    Le crmatoire III tait identique au II (construction en miroir). Ici, les juifs gazer entrent par

    la gauche dans la morgue 2 (o ils se dshabillent), puis passent dans la morgue 1 (o ilssont gazs) ; leurs corps sont ensuite chargs dans le (tout petit) monte-charge vers lesfours au rez-de-chausse. La morgue 1 (la chambre gaz) mesure intrieurement 7 m sur30 m. Ces morgues, aussi appeles caves, ntaient qu moiti enterres ( cause duniveau de la nappe phratique Birkenau). La salle des fours ( droite) navait pas de cave.

    Ensuite et avant dtudier laffaire point par point, il nous faut rappeler brivement lhistoire de lathse rvisionniste. Jadis, les pionniers du rvisionnisme (en particulier Robert Faurisson)exposaient que la thse officielle tait insoutenable ; et de dmontrer de faon imparable qu'il taitridicule d'affirmer que cettemorgue 1 ait jamais pu servir au gazage d'tres humains, ne ft-ce queparce que le gazage de masse est une opration techniquement impraticable. Les rvisionnistesavanaient aussi dautres arguments ; ce fut d'ailleurs la force de persuasion de leurdmonstration qui incita les juifs et les communistes rclamer des lois antirvisionnistes.

    [1] Van Pelt in Mr. Death : The Rise and Fall of Fred Leuchter, Jr. , film dErrol Morris, 1999. Van Pelt est unarchitecte canadien dorigine judo-hollandaise qui est actuellement l expert exterminationniste la mode ; enralit, il na fait que sinspirer des thses de Pressac.

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    16/19

    Dubitando, n 3, mars 2005 16

    Toutefois, si les rvisionnistes pouvaient dire ce qui ne s'tait pas pass dans les morgues descrmatoires, ils prouvaient des difficults expliquer ce qui s'y tait pass, ne ft-ce que parcequ'on leur interdisait l'accs aux archives et qu'on les perscutait cruellement. A partir de 1994,toutefois, ils mirent une hypothse vraisemblable : des chambres gaz d'pouillage provisoiresauraient t installes dans les crmatoires (De telles localisations avaient dj t releves Madanek, Dachau et Struthof.) mais ils n'apportaient aucune preuve de cette confusion faite parles historiens entre l'pouillage des effets des juifs et leur gazage. Depuis lors, les choses ontradicalement chang : librs du communisme, les Russes ont ouvert leurs archives et,

    particulirement, les archives allemandes qu'ils avaient confisques en 1945 et que les Allemands,selon les historiens, avaient dtruites pour masquer leurs crimes. Les rvisionnistes purent serendre Moscou et en ramener des documents confirmant leur hypothse. Ainsi, en 1995, CarloMattogno et Jrgen Graf ont dcouvert Moscou un document relatif une chambred'pouillage pour le crmatoire II d'Auschwitz-Birkenau ( Entlausungskammer fr dasKrematorium II). C. Mattogno a, par la suite, produit divers autres documents qui lui permettentdcrire une histoire globale des faits qui se sont drouls Auschwitz cette poque [2] ; nousallons la rsumer ci-aprs mais, auparavant, nous allons rsumer les arguments desexterminationnistes.

    Version et argumentation des exterminationnistesSelon Pressac, chercheur dont Le Monde disait en 1993 quil avait tout simplement vaincu lengationnisme, Himmler dcide en juillet 42 de porter la capacit dAuschwitz 200.000prisonniers de guerre russes. Il dcide en outre que, provisoirement, le camp servira au traitement spcial ( Sonderbehandlung) des juifs europens : slection des aptes pour letravail forc et gazage des inaptes. Au dbut, les Allemands utilisent des solutions improvises etpeu satisfaisantes, puis ils imaginent de dtourner les crmatoires en construction de leurdestination normale (incinration des dtenus morts de mort naturelle notamment lors delpidmie de typhus) pour en faire un outil dextermination industrielle.Dans son ouvrage de 1989, Pressac a rpertori 39 indices ( traces en anglais) de cedtournement des crmatoires ; ces indices proviennent de bavures ( slips) dans le codage des documents ; ils datent tous de la priode de la construction et de la mise en routedes crmatoires [le 15/03/43 pour le crmatoire II]. Les principaux indices sont les suivants [3] :

    1. Le 29/1/43, Karl Bischoff, responsable de la construction des divers btiments dAuschwitz,dont les crmatoires et les chambres dpouillage (fonctionnant soit au gaz, soit lair chaud),rdige une lettre relative la construction du crmatoire II ; il y parle dune cave de gazage( Vergasungskeller) ; jadis, sa lettre tait incomprhensible, mme pour les historiens. Laseule chose claire (que les rvisionnistes ont dailleurs conteste un temps mais quils necontestent plus aujourdhui) est que Bischoff dsignait par ce mot la morgue 1, cest--dire lapice qui allait servir au gazage des juifs. Pour les historiens patents, ce lapsus est rvlateur.2. Dans une lettre du 21/1/43, E. Wirths, mdecin-chef du camp, rclame la cration dans lescaves des crmatoires II et III dune salle de dshabillage ( Auskleideraum) ; il sagit,affirment les historiens, daffecter une salle au dshabillage des juifs [ gazer] et ce sera lamorgue 2.3. Un bordereau du 6/3/1943 porte sur la commande d'une porte[tanche] au gaz de 100/192

    [cm] pour la morgue 1du crmatoire III(...) identique la porte de la cave du crmatoire II d'enface [4] ; si la morgue 1 des crmatoires II et III avait une porte tanche au gaz, disent leshistoriens, cest donc quelle tait une chambre gaz [homicide] ; en effet, quoi bon desportes tanches au gaz dans une morgue ?4. Dans une autre lettre du 6/3/43, Bischoff demande Topf, constructeur des fourscrmatoires, de prvoir le prchauffage de la morgue 1 (la chambre gaz) des crmatoires II etIII par rcupration des calories dgages par les fours. Les rvisionnistes faisaient valoir queces morgues en partie enterres taient de vritables glacires dans lesquelles le gaz

    [2] L'essentiel de l'argumentation de Carlo Mattogno se trouve dans Leichenkeller von Birkenau : Luftschutzrume oderEntwesungskammern ?, VffG, Heft 2, August 2000, p. 152 sqq et Die Leichenkeller der Krematorien von Birkenau imLichte der Dokumente, VffG, n 3 & 4, Dez. 2003, p. 357 sqq. Elle a t rsume en franais dans La Controversesur lextermination des juifs par les Allemands de J-M Boisdefeu (chapitre B-Critique / Gnralits, Tome 1, 2004).[3] Lessentiel de largumentation de Jean-Claude Pressac se trouve dans Auschwitz : Technique and operation of thegas chambers, The Beate Klarsfeld Foundation, 1989. Pressac a publi un deuxime livre en franais en 1993 (CNRSEditions) mais sans rien apporter de nouveau son premier livre (bien quil se soit entre-temps rendu aux archivesmoscovites). Depuis peu, on peut consulter louvrage sur internet www.mazal.org/pressac/pressac0.htm

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    17/19

    Dubitando, n 3, mars 2005 17

    cyanhydrique (HCN) ne pouvait sextraire des granuls de Zyklon-B (LHCN nentre en bullitionqu partir de 25,7C.) ; pour les rvisionnistes, elles taient donc impropres servir dechambres gaz. Cest vrai, admettait Pressac, et cest bien pourquoi les Allemands avaientimagin ce projet de prchauffage [qui fut finalement abandonn pour des raisons techniques etsans que Pressac nous donne la moindre indication sur la solution alternative finalement re-tenue par les Allemands !] Ce projet, selon Pressac, anantit donc largumentation desrvisionnistes : en effet, si les Allemands navaient pas de projet criminel, pour quelle raisonvoulaient-il donc chauffer une morgue destine rester la plus froide possible ?

    5. Linventaire tabli lors de la rception du crmatoire III le 24/6/43 mentionne la prsence de pommes de douche ( Brausen) : ces pommes servaient, disaient jadis certainshistoriens, introduire le gaz dans la chambre gaz ; pour Pressac, ctaient des postichesdestins tromper les juifs en leur faisant croire quils allaient prendre une douche.

    A y bien regarder, les arguments de Pressac taient lgers et sa version lacunaire mais il fautreconnatre qu premire vue, ils taient de nature convaincre bien des gens de ce que legazage des juifs est un fait tabli.

    Version et argumentation des rvisionnistesPour les rvisionnistes, toute cette argumentation nest que ptition de principe et dogmatisme. Lelecteur notera, la dcharge de Pressac, quen 1989, les Russes navaient pas encore ouvertleurs archives (ce qui ntait toutefois plus le cas en 1993). Il notera galement que Pressac estmort en 2003 [et non 2002 comme indiqu dans Dubitando n 2] sans avoir pu rpondre C.Mattogno [Il en aurait pourtant eu le temps.] et que non seulement personne na repris sasuccession mais quon ne voit pas qui serait assez tmraire pour le faire. Voici donc la versiondes faits (postrieure louverture des archives de Moscou) que donne C. Mattogno.

    1. En juillet 42, Himmler dcide effectivement de porter la capacit dAuschwitz 200.000prisonniers de guerre russes. En attendant, le camp servira slectionner les civils juifs aptesau travail, les juifs inaptes tant rimplants en URSS. Le plan de Bischoff du 3/8/42 neprvoyait quun seul crmatoire (le crmatoire II) mais lpidmie de typhus qui vient de sedclencher lincite le 21/8/42 y ajouter un deuxime crmatoire (le crmatoire III), puis,lpidmie tournant la catastrophe, deux crmatoires plus petits (les crmatoires IV et V).2. Bien entendu, la solution ntait pas dans lincinration mais dans la prvention et Auschwitz

    met en place des moyens de lutte contre lpidmie ; cette lutte est en fait une lutte contre lespoux, lesquels vhiculent le typhus ou encore contre les rats, lesquels vhiculent la peste. Onva donc doucher et tondre systmatiquement les dtenus, vacciner, mettre le camp enquarantaine (y compris pour les ouvriers civils et les SS), dsinfecter les baraquements, prvoir et l des installations de dsinfection des vtements et de la literie, etc.3. Parmi les mesures prises, on notera :

    Une mesure rclame le 21/1/43 par E. Wirths, mdecin-chef du camp, savoir la crationdans les caves des crmatoires II et III dune salle de dshabillage ( Auskleideraum)des cadavres incinrer, parfois autopsier (Point 2 de Pressac) ; le 15/2/43, WernerJothann rpondra Wirths quune baraque place devant le crmatoire II sera affecte cette fonction ; le 8/3/43, il sera dciddaffecter cette tche la morgue 2 ; son entre enfonction le 31/4/43, la baraque provisoire sera dmonte. [5]

    Le projet de cration dune installation dpouillage au gaz dans la morgue 1 : cest la cave de gazage ( Vergasungskeller) dont il est question dans la lettre de Bischoff du29/1/43 (Point 1 de Pressac). On ne possde malheureusement aucun autre document surcette chambre. [6] Il nest donc pas anormal pour les rvisionnistes que des portes tanchesau gaz (Point 3 de Pressac) aient t prvues pour cette morgue 1.

    [4] Gastr 100/192 fr Leichenkeller 1 des Krematorium III () die genau nach Art und Mass der Kellertr desgegenberliegenden Krematorium II () [5] A lintention des jeunes lecteurs : Jadis, on rcuprait tout ce quon pouvait ; ctait surtout vrai en cette priode deguerre ; nos coiffeurs rcupraient mme les cheveux (et cela a encore t fait quelque temps aprs la guerre) ; bienentendu les Allemands rcupraient les vtements des morts incinrer, les nettoyaient et les redistribuaient soit auxdtenus soit ceux des civils allemands qui avaient perdu leurs biens dans les bombardements des Allis.[6] Pressac semble tout de mme avoir dcouvert dans les archives de Topf un deuxime document (que la mort ne lui a

    pas laiss le temps de publier) sur cette chambre gaz ; il sagit dune note du 17/2/43 de lingnieur Sander rsumantun entretien tlphonique quil avait eu avec son collgue Schultze, ingnieur de la division B de Topf (ventilation descrmatoires) qui revenait dAuschwitz ; Schultze se plaignait de ce que la soufflerie de la cave de gazage( Gaskeller) ntait toujours pas en place. (LAutre Histoire, n 6, 16/10/96)

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    18/19

    Dubitando, n 3, mars 2005 18

    La commande Topf, le 11/2/43, de 2 fours air chaud ( fen) pour lpouillage ; cette date, Bischoff prvoit de les monter dans le Zentralsaunacest--dire dans un grandcomplexe de bains situ prs des crmatoires. Ces fours fonctionnaient au coke etfournissaient lair chaud ncessaire lpouillage (alternative au gaz).

    4. L-dessus, le crmatoire II tait mis en route le 15/3/43. On notera que sa morgue 1 (celle ducrmatoire III aussi) tait quipe dune installation daration et de dsaration, initialementprvue pour liminer les odeurs dgages par les cadavres.5. Toutefois, ces moyens de lutte contre le typhus se rvlrent insuffisants et lpidmie reprit

    de la vigueur. Ds lors, les Allemands vont adopter un nouveau plan de mesures spcialespour lamlioration des installations sanitaires ( Sondermassnahmen fr die Verbesserungder hygienischen Einrichtungen). Ce plan va davantage intgrer les crmatoires dans la luttecontre lpidmie : comme on va le voir et en rsum, Bischoff va confirmer son projetdimplantation dune installation dpouillage dans la morgue 1 du crmatoire II et former leprojet de transformer la morgue 2 en une gigantesque salle de douche ; le crmatoire IIIdevait tre amnag de la mme faon (voire les crmatoires IV et V).

    Le premier document cit par C. Mattogno concernant ce plan est dat du 13/4/43. Il sagitdun Etat [ Aufstellung] de Topf donnant la liste des mtaux rationns (Cu, Al, etc.)ncessaires lexcution de contrats passs avec Auschwitz et portant sur les fournitures ettravaux suivants dans la morgue 1 du crmatoire II :

    Installation daration et de dsaration du crmatoire II du KGL dAuschwitz [7], 2 fourneaux dpouillage Topf [ air chaud] pour le crmatoire II du camp deprisonniers de guerre d'Auschwitz [8], Extension de linstallation daration et de dsaration (alimentation en air chaud) ducrmatoire II du KGL dAuschwitz [9].

    Les 2 fours air chaud commands le 11/2/43 pour le Zentralsaunasont donc raffects aucrmatoire II et le systme daration prvu pour vacuer les odeurs dgages par lescadavres servira dornavant au transport de lair chaud produit par les fourneauxdpouillage. Comme des douches doivent tre installes dans la morgue 2 (On va le voir.),cest donc que ces fours dpouillage doivent tre installs dans la morgue 1, la Ver-gasungskeller dont il est question dans la lettre du 29/1/43 (voir plus haut). Bischoff gardeson projet de chambre dpouillage mais abandonne le gaz pour lair chaud. (Point 4 de

    Pressac) Le 13/5/43, Bischoff dfinit les tches de son personnel dans la ralisation du plan ; ildfinit comme suit la tche dun certain Jhrling : Le Z.A. [travailleur civil] Jrhling doitinstaller une chaudire et un chauffe-eau dans la baraque-buanderie de mme que lesdouches dans la pice de dshabillage du crmatoire III. [10] (Point 5 de Pressac). Le 15/5/43, tlgramme urgent de Bischoff Topf : Prendre lundi le projet chiffrpour la production deau chaude pour environ 100 douches. Installation dun serpentin oudun chauffe-eau dans lincinrateur dordures en construction dans le crmatoire III ou d'unFuchs[11] dans le but dutiliser les hautes tempratures la sortie. On peut ventuellementconstruire au-dessus du four un grand rservoir. Monsieur Prfer est pri dapporter lundi17/5 un plan correspondant. [12] Le lendemain, le 16/5/43, nouveau rapport de Bischoff prcisant : 6. Epouillage. Pour

    lpouillage des vtements des dtenus, il est prvu une installation dpouillage OT[Organisation Todt] dans la partie spare du camp BAII. Pour assurer un pouillagecorporel irrprochable des dtenus, il sera construit dans les deux installations de bain pour

    [7] Betr. : Nr 24678/43/Ro-Pru/Pa. / Be- und Entlftungsanlage des Krema II im K.G.L. Auschwitz (APMO, BW 30/34,p. 47)[8] Betr. : Nr 24674/43/Ro-Pru/Pa. / 2 Topf Entwesungsfen fr das Krema II in Kriegsgefangenenlager, Auschwitz[9] Betr. : Nr 24679/43/Ro-Pru/Pa./ Erweiterung der Be- und Entlftungsanlage (Warmluftzufhrung) des Krema II imK.G.L. Auschwitz[10] Z.A. Jhrling hat den Einbau von Kesseln und Boilern in den Waschbaracken durchzufhren, desgleichen dieBrausen im Auskleideraum des Krematoriums III. (TCIDK, 502-1-83, p. 338)[11] Fuchs est le nom d'une socit allemande -encore en activit ce jour- qui construit des serpentins, descondenseurs et autres dispositifs de cette sorte.[12] Mitbringt Montag berschlgiges Projekt fr Warmwasserbereitung fr ca. 100 Brausen. Einbau vonHeizschlangen oder Boiler in den im Bau begriffenen Mllverbrennungsofen Krem. III oder Fuchs zwecks Ausnutzunghohen Abgangstemperaturen. Evtl. Hhermauerung des Ofens zwecks Unterbringung eines grossen Reservebehltersist mglich. Es wird gebeten entsprechende Zeichnung Hernn Prfer am Montag den 17.5. mitzugeben. (APMO, BW30/34, p. 40)

  • 7/31/2019 Dubitando-03

    19/19

    dtenus existantes dans le BIA une chaudire et un chauffe-eau de sorte que les douchesexistantes disposeront deau chaude. De plus, il est prvu dquiper lincinrateur desordures du crmatoire III dun serpentin de faon fournir de leau chaude une installationde douche construire dans les caves du crmatoire III. La construction de ces installationsest ngocie avec la socit Topf & Shne dErfurt. [13] Le 5/6/42 [lire 43], lettre de Topf Bischoff au sujet de : Crmatoires II et III. Incinrateurdordures ( Krematorium II und III. Mllverbrennungs-Ofen) : il y est question del installation du chauffe-eau pour lincinrateur dordures. [14] Dans un questionnaire ( Fragebogen) non dat (qui pourrait tre de juin 43) ettraitant des crmatoires de Birkenau, Bischoff rpond la question Les gazdchappement [des fours crmatoires] seront-ils utiliss ? par projet mais pas raliset la question Si oui, dans quel but ?, Bischoff rpond par pour les installations debain des crmatoires II et III. [15]

    En rsum, les Allemands voulurent tout simplement transformer la morgue 1 en chambredpouillage (au gaz puis lair chaud) et la morgue 2 en salle de douche. Ce que lesAllemands projetaient tait non pas le gazage industriel des juifs, opration dont leprofesseur Faurisson avait dj dmontr de faon imparable quelle tait techniquementimpossible, mais tout simplement le gazage des poux et le bain des juifs. Do la prsencedans les documents de mots comme Porte tanche au gaz, lesquels mots ne sont donc pasdes bavures trahissant un projet criminel. Ce programme de conversion fut finalementabandonn et les morgues furent utilises ce pour quoi elles avaient t conues, cest--dire conserver les corps des morts en attente dincinration. C. Mattogno voit 2 raisons cette nouvellemodification des plans de Bischoff :

    tout dabord, 50 douches entrrent en fonction le 13/7/43 dans chacune des installationsdpouillage B5a et B5b du camp des hommes BA1 proximit des crmatoires (mmo deBischoff du 30/5/43) ; ensuite, les travaux de construction des grandes installations de dsinfection et dpouillagedu Zentralsauna progressaient rapidement et leur mise en fonction tait prvue pour dbutseptembre 1943. Entre-temps, lpidmie de typhus stait considrablement ralentie.

    On notera toutefois que le projet dimplantation dune salle de douches dans les crmatoires refit

    surface prs dune anne plus tard, le 25/3/44, Werner Jothann (qui avait remplac Bischoff)envoyant Topf une lettre ayant pour objet : CPG Auschwitz, Crmat. Utilisation des gazdchappement. ( KGL Auschwitz, Kremat. Ausntzung der Abgase) ; Jothann prcisait quecette relance concernait les crmatoires II et III et ventuellement aussi les crmatoires IV etV[cest--dire tous les crmatoires dAuschwitz] . [16]

    On voit bien que le gazage des juifs Auschwitz est un mythe. Seuls les esprits religieux, lesfaibles desprit et autres mal-comprenants pourraient encore le nier de bonne foi.

    [13] 6. Entwesung. Zur Entwesung der Hftlingskleider ist jeweils in den einzelnen Teillagern des BAII eine OT-Entwesungsanlage vorgesehen. Um eine einwandfreie Krperentlausung fr die Hftlinge durchfhren zu knnen,werden in den beide bestehenden Hftlingsbdern um BAI Heizkessel und Boiler eingebaut, damit fr die bestehendeBrauseanlage warmes Wasser zur Verfgung steht. Weiters ist geplant, im Krematorium III in demMllverbrennungsofen Heizschlangen einzubauen, um durch diese das Wasser fr eine im Keller des Krematoriums IIIzu errichtende Brauseanlage zu gewinnen. Bezglich Durchfhrung der Konstruktion fr diese Anlage wurde mit der

    Firma Topf & Shne, Erfurt, verhandelt. (TCIDK, 502-1-83, p. 311)[14] den Einbau der Boiler in den Mllverbrennungs-Ofen betreffend (TCIDK, 502-1-336, p. illisible)[15] Werden die Abgase verwertet ? / geplant aber nicht ausgefhrt / Wenn ja zu welchem Zweck ? / frBadeanlagen im Krema II und III (TCIDK, 502-1-312, p. 8)[16] (TCIDK, 502-1-313, p. 11)