du nouveau dans l’art tours guidÉs charleroi fr · 2019-06-25 · photos : luc denruyter, gina...

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CHARLEROI PATRIMOINE ART NOUVEAU PARCOURS PROPOSÉ FR MAISON DU TOURISME Place Charles II, 20 - 6000 Charleroi Tél. : +32(0)71 86 14 14 [email protected] www.charleroitourisme.be OFFICE DU TOURISME DE CHARLEROI INFO TOURISME Gare du Sud 6000 Charleroi Tél. : +32(0)71 31 82 18 PHOTOS : Luc Denruyter, Gina Santin, Mireille Simon. REPRODUCTION INTERDITE SANS L’ACCORD DE L’OFFICE DU TOURISME DE CHARLEROI CRÉATION : Office du Tourisme de Charleroi 2017 Editeur responsable : Christophe Ernotte, Directeur Général f. f. - Hôtel de Ville Place Charles II - 6000 Charleroi TOURS GUIDÉS Pour les groupes, un tour de ville à pied sur un parcours jalonné de jolies façades Art nouveau peut être organisé sur demande. Pour les individuels, ces mêmes visites sont prévues à dates fixes, de mai à octobre et accessibles sur inscription. DU NOUVEAU DANS L’ART Forteresse militaire pendant deux siècles, Charleroi voit ses for- tifications démantelées vers 1870 pour permettre à la ville de s’étendre et des boulevards sont aménagés sur les remparts. Au début du XX e siècle, un nouveau quartier résidentiel prend forme, occupé essentiellement par la bourgeoisie née de l’essor des industries du fer, du verre et du charbon. Celle-ci souhaite évoluer dans le confort et montrer son nouveau statut en faisant bâtir de somptueuses demeures, signe d’une réussite nouvelle. Ainsi, l’Art nouveau a trouvé un terrain propice à son développement et a laissé des traces dans l’environnement architectural de la ville. L’Art nouveau fait l’apothéose du fer et du verre. Le fer, condamné jusqu’alors à n’entrer que dans les architectures commerciales ou industrielles, obtient son «laissez-passer» dans les habitations privées. Le verre, dont le savoir-faire est reconnu dans la région de Charleroi, est mis en oeuvre dans de splendides vitraux qui éclairent les intérieurs bourgeois à travers des puits de lumière, des jardins d’hiver ou de larges baies lumineuses. Tout est sujet à courbes et ondulations. La nature offre la fluidité naturelle tant recherchée (fleurs, feuilles, tiges, vols d’insectes,…). Les visages féminins et les allégories sont d’autres motifs de prédilection. L’Art nouveau s’appuie sur la dextérité des artisans locaux et fait participer tous les corps de métier pour façonner jusqu’au plus infime des détails. Ainsi, le fer forgé s’installe somptueusement sur les balcons et garde-corps, les sgraffites envahissent les façades tandis que les décorations de portes et de fenêtres prennent une grande importance. Les arts décoratifs se trouvent élevés au rang d’art majeur. LA MAION DORÉE rue Tumelaire, 15 Classé en 1993, cet immeuble, bâti par l’architecte Alfred Frère en 1899 pour la famille d’Adolphe Chausteur, riche industriel du verre, est un exemple extrê- mement représentatif de l’Art nouveau par la recherche de polychromie, présente sur toute la façade et par l’utilisation d’un mélange de procédés décoratifs. Cette façade présente en effet une palette de couleurs di - verses. L’originalité réside dans le jeu des matériaux colorés, le travail de vitraux, et sur- tout, l’utilisation grandiose de sgraffites, attribués au peintre décorateur bruxellois Gabriel Van Dievoet. En effet, d’ordinaire, les sgraffites sont réalisés pour mettre une façade en valeur. Ici, la maison semble avoir été construite autour du sgraffite orné d’entrelacs végétaux et de fleurs stylisées. LA MAISON DES MÉDECINS rue Léon Bernus, 40 Conçue en 1908 et classée en 1994, la Maison des Médecins est très représentative de la volonté d’affirmer une certaine aisance sociale. Cette façade présente une association harmonieuse et polychrome de divers matériaux, mariant les briques de couleurs différentes, la pierre, le bois, le métal, les bas-reliefs et les vitraux. Cette façade, composée de trois niveaux et de quatre travées dont la principale, marquée par la porte d’entrée, est légèrement en saillie. Elle est asymétrique : la travée de droite a été conçue plus large afin d’y mettre en évidence une baie circulaire en bretèche. On dénote une influence mau- resque dans le jeu des polychro- mies et dans la forme des baies, ornées d’un arc dont la courbe dépasse le demi-cercle (forme de fer à cheval), appelé aussi arc outrepassé. Au deuxième étage, des per- sonnages en bas-reliefs repré- sentent divers corps de métier. La présence d’un peintre est significative de l’esprit Art nou- veau qui valorise l’artisanat, refuse la production en série et l’aliénation des hommes à la machine. Un autre médaillon re- présente le caducée, rappelant que cette maison fut construite pour un médecin. L’inspiration dans le monde vé- gétal est présente de manière stylisée. Ainsi, la frise sous la corniche, les vitraux du jardin d’hiver ou les élégantes courbes des magnifiques châssis en bois et des ferronneries témoignent du savoir-faire des artisans. LA MAISON LAFLEUR boulevard Solvay, 7 Cette maison, construite en 1908 par l’entrepreneur Charon fut la première habitation Art nouveau à être classée à Char- leroi, en 1989. Haute et très droite, elle se dis- tingue par son aspect sobre. Sa forme générale évoque le mou- vement de la Sécession vien- noise par ses fenêtres de forme trapézoïdale et une certaine géométrie dans l’ornementa- tion. Cette construction est sans doute inspirée de la Mai- son Lapaille, rue Saint-Séve- rin, 26 à Liège que l’architecte Victor Rogister a construite en 1904-1906. Ce qui se remarque d’abord, ce sont les vitraux au-dessus des portes et des fenêtres qui représentent de manière très stylisée un dos de femme nu, avec des fleurs au bas des reins. En 1987, un audacieux projet de restauration est entrepris en même temps que la demande de classement. Deux archi- tectes, Luc Schuiten et Paul Warin ont réussi à adapter cet ensemble pour un usage contemporain avec le confort et l’espace nécessaires à la vie d’aujourd’hui, mais en respec- tant le style initial. L’annexe, en retrait par rapport à la façade, est donc contemporaine, ainsi que les garde-corps en ferron- neries, dont la forme rappelle les éléments trapézoïdaux récurrents sur la façade. Cette annexe à la maison d’origine est une réussite en tous points. Elle s’intègre parfaitement dans l’ensemble du bâtiment et nuit en rien à l’harmonie et à la cohérence. Le sigle « CO » dans le sgraffite : ce sigle viendrait du grec Chru- sous Oikos, qui signifie maison dorée. Ces motifs se retrouvent dans les ferronneries et la fameuse ligne en coup de fouet est par- tout présente sur la façade. Le vitrail de la porte du jardin d’hiver est réalisé en verre bi- seauté, ce qui permet des joints extrêmement fins. Ceci nous rappelle évidemment qu’il s’agit de la maison d’habitation d’un maître verrier réputé, Adolphe Chausteur. Avec le soutien du Commissariat général au Tourisme de la Région wallonne.

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Page 1: DU NOUVEAU DANS L’ART TOURS GUIDÉS CHARLEROI FR · 2019-06-25 · PHOTOS : Luc Denruyter, Gina Santin, Mireille Simon. ... On dénote une influence mau-resque dans le jeu des polychro-mies

CHARLEROIPATRIMOINE

ART NOUVEAUPARCOURS PROPOSÉ

FR

MAISON DU TOURISMEPlace Charles II, 20 - 6000 CharleroiTél. : +32(0)71 86 14 [email protected]

OFFICE DU TOURISME DE CHARLEROIINFO TOURISMEGare du Sud6000 CharleroiTél. : +32(0)71 31 82 18

PHOTOS : Luc Denruyter, Gina Santin, Mireille Simon.

REPRODUCTION INTERDITE SANS L’ACCORD DE L’OFFICE DU TOURISME DE CHARLEROI

CRÉATION : Office du Tourisme de Charleroi 2017

Editeur responsable : Christophe Ernotte, Directeur Général f. f. - Hôtel de Ville Place Charles II - 6000 Charleroi

TOURS GUIDÉS Pour les groupes, un tour de ville à pied sur un parcours jalonné de jolies façades Art nouveau peut être organisé sur demande. Pour les individuels, ces mêmes visites sont prévues à dates fixes, de mai à octobre et accessibles sur inscription.

DU NOUVEAU DANS L’ARTForteresse militaire pendant deux siècles, Charleroi voit ses for-tifications démantelées vers 1870 pour permettre à la ville de s’étendre et des boulevards sont aménagés sur les remparts. Au début du XXe siècle, un nouveau quartier résidentiel prend forme, occupé essentiellement par la bourgeoisie née de l’essor des industries du fer, du verre et du charbon. Celle-ci souhaite évoluer dans le confort et montrer son nouveau statut en faisant bâtir de somptueuses demeures, signe d’une réussite nouvelle. Ainsi, l’Art nouveau a trouvé un terrain propice à son développement et a laissé des traces dans l’environnement architectural de la ville.

L’Art nouveau fait l’apothéose du fer et du verre. Le fer, condamné jusqu’alors à n’entrer que dans les architectures commerciales ou industrielles, obtient son «laissez-passer» dans les habitations privées. Le verre, dont le savoir-faire est reconnu dans la région de Charleroi, est mis en oeuvre dans de splendides vitraux qui éclairent les intérieurs bourgeois à travers des puits de lumière, des jardins d’hiver ou de larges baies lumineuses. Tout est sujet à courbes et ondulations. La nature offre la fluidité naturelle tant recherchée (fleurs, feuilles, tiges, vols d’insectes,…). Les visages féminins et les allégories sont d’autres motifs de prédilection.

L’Art nouveau s’appuie sur la dextérité des artisans locaux et fait participer tous les corps de métier pour façonner jusqu’au plus infime des détails. Ainsi, le fer forgé s’installe somptueusement sur les balcons et garde-corps, les sgraffites envahissent les façades tandis que les décorations de portes et de fenêtres prennent une grande importance. Les arts décoratifs se trouvent élevés au rang d’art majeur.

LA MAION DORÉErue Tumelaire, 15

Classé en 1993, cet immeuble, bâti par l’architecte Alfred Frère en 1899 pour la famille d’Adolphe Chausteur, riche industriel du verre, est un exemple extrê-mement représentatif de l’Art nouveau par la recherche de polychromie, présente sur toute la façade et par l’utilisation d’un mélange de procédés décoratifs.

Cette façade présente en effet une palette de couleurs di-verses. L’originalité réside dans le jeu des matériaux colorés, le travail de vitraux, et sur-tout, l’utilisation grandiose de sgraffites, attribués au peintre décorateur bruxellois Gabriel Van Dievoet. En effet, d’ordinaire, les sgraffites sont réalisés pour mettre une façade en valeur. Ici, la maison semble avoir été construite autour du sgraffite orné d’entrelacs végétaux et de fleurs stylisées.

LA MAISON DES MÉDECINSrue Léon Bernus, 40

Conçue en 1908 et classée en 1994, la Maison des Médecins est très représentative de la volonté d’affirmer une certaine aisance sociale. Cette façade présente une association harmonieuse et polychrome de divers matériaux, mariant les briques de couleurs différentes, la pierre, le bois, le métal, les bas-reliefs et les vitraux.

Cette façade, composée de trois niveaux et de quatre travées dont la principale, marquée par la porte d’entrée, est légèrement en saillie. Elle est asymétrique : la travée de droite a été conçue plus large afin d’y mettre en évidence une baie circulaire en bretèche.

On dénote une influence mau-resque dans le jeu des polychro-mies et dans la forme des baies, ornées d’un arc dont la courbe dépasse le demi-cercle (forme de fer à cheval), appelé aussi arc outrepassé.

Au deuxième étage, des per-sonnages en bas-reliefs repré-sentent divers corps de métier. La présence d’un peintre est significative de l’esprit Art nou-veau qui valorise l’artisanat, refuse la production en série et l’aliénation des hommes à la machine. Un autre médaillon re-présente le caducée, rappelant que cette maison fut construite pour un médecin.

L’inspiration dans le monde vé-gétal est présente de manière stylisée. Ainsi, la frise sous la corniche, les vitraux du jardin d’hiver ou les élégantes courbes des magnifiques châssis en bois et des ferronneries témoignent du savoir-faire des artisans.

LA MAISON LAFLEURboulevard Solvay, 7

Cette maison, construite en 1908 par l’entrepreneur Charon fut la première habitation Art nouveau à être classée à Char-leroi, en 1989.

Haute et très droite, elle se dis-tingue par son aspect sobre. Sa forme générale évoque le mou-vement de la Sécession vien-noise par ses fenêtres de forme trapézoïdale et une certaine géométrie dans l’ornementa-tion. Cette construction est sans doute inspirée de la Mai-son Lapaille, rue Saint-Séve-rin, 26 à Liège que l’architecte Victor Rogister a construite en 1904-1906.

Ce qui se remarque d’abord, ce sont les vitraux au-dessus des portes et des fenêtres qui représentent de manière très stylisée un dos de femme nu, avec des fleurs au bas des reins.

En 1987, un audacieux projet de restauration est entrepris en même temps que la demande de classement. Deux archi-tectes, Luc Schuiten et Paul Warin ont réussi à adapter cet ensemble pour un usage contemporain avec le confort et l’espace nécessaires à la vie d’aujourd’hui, mais en respec-tant le style initial. L’annexe, en retrait par rapport à la façade, est donc contemporaine, ainsi que les garde-corps en ferron-neries, dont la forme rappelle les éléments trapézoïdaux récurrents sur la façade. Cette annexe à la maison d’origine est une réussite en tous points. Elle s’intègre parfaitement dans l’ensemble du bâtiment et nuit en rien à l’harmonie et à la cohérence.

Le sigle « CO » dans le sgraffite : ce sigle viendrait du grec Chru-sous Oikos, qui signifie maison dorée.

Ces motifs se retrouvent dans les ferronneries et la fameuse ligne en coup de fouet est par-tout présente sur la façade.

Le vitrail de la porte du jardin d’hiver est réalisé en verre bi-seauté, ce qui permet des joints extrêmement fins. Ceci nous rappelle évidemment qu’il s’agit de la maison d’habitation d’un maître verrier réputé, Adolphe Chausteur.

Avec le soutien du Commissariat général au Tourisme de la Région wallonne.

Page 2: DU NOUVEAU DANS L’ART TOURS GUIDÉS CHARLEROI FR · 2019-06-25 · PHOTOS : Luc Denruyter, Gina Santin, Mireille Simon. ... On dénote une influence mau-resque dans le jeu des polychro-mies

DÉPARTMaison du Tourisme,Place Charles II

1. rue Neuve, 26 (Hector Tonet)Le rez-de-chaussée de ce com-merce a conservé une vitrine en boiseries d’inspiration Belle Epoque. La signature de l’archi-tecte figure sur le soubassement.

2. rue Neuve, 23-25Ces deux façades jumelles ne se distinguent que par l’usage de briques de couleurs différentes, jaunes ou rouges. Leur composi-tion est géométrique et verticale et les fenêtres sont hautes et étroites. Leur corniche saillante en bois est délicatement ouvra-gée.

3. boulevard Janson, 29Des sgraffites attribués à Paul Cauchie représentent des visages de femmes dans des médaillons à motifs floraux.

4. boulevard Janson, 38Voici un bâtiment inspiré du type Sécession viennoise, reconnais-sable par l’utilisation d’un enduit et par l’aspect géométrique et épuré de l’ornementation. Le pan coupé de façade qui forme l’angle de la rue s’anime d’un balcon en fer forgé.

5. avenue de Waterloo, 5 à 9 (1910 - Edgard Clercx et Octave Carpet)Ces constructions au style dé-pouillé pourraient laisser suppo-ser un manque de moyens. En fait, les petits industriels régionaux choisissaient ce style épuré par souci d’économie. On y retrouve néanmoins des références à l’Art nouveau et la composition forme une belle unité.

6. rue Zénobe Gramme, 20-32 (Vers 1910 - Octave Carpet)Les châssis sont tout en courbes et l’emploi de la brique blanche vient mettre une touche décora-tive à l’ensemble très harmonieux fait de briques rouges. La signa-

ture de l’architecte se trouve sur le soubassement du n°22.

7. boulevard Solvay, 7 - Maison Lafleur (1908 – Victor Rogister)(Voir recto)

8. rue Isaac, 33-35Deux façades jumelles en briques vernissées blanches, réalisées en céramique de Jumet. L’une est agrémentée de motifs en croix jaunes et l’autre, des mêmes mo-tifs en croix bleues. On remarque de fines colonnes métalliques au second étage, ainsi que des bre-tèches. Le dessin des ferronne-ries illustre parfaitement le terme coup de fouet.

9. rue Léon Bernus, 42-44 (1906 - Edgard Clercx)Deux habitations formant un ensemble harmonieux. Le travail de la pierre est remarquable. Pré-sence d’une bretèche.

10. rue Léon Bernus, 40 – La Mai-son des Médecins (1908)(Voir recto)

LA RUE LÉON BERNUS

Cette rue est remarquable c a r e l l e f o i s o n n e d ’ é l é-ments Art nouveau. Et si cer-taines maisons ne sont pas typiques,beaucoup présentent l’un ou l’autre élément de ce style : une ornementation de serrure ou de boîte aux lettres, un vitrail, une ferronnerie,…

Les alignements, du numéro 28 à 56 et du 23 à 55, construits au tout début du XXe siècle, ont été classés en 2010 comme «ensemble architectural». Ils sont intéressants par l’homo-généité de leur gabarit, de leur composition générale ainsi que par l’utilisation similaire des matériaux tandis que chaque maison s’individualise par la forme des fenêtres et des portes, par les jeux de briques, les couleurs ou encore les motifs des vitraux.

11. rue Léon Bernus, 39 (1905 - Georges Colin)Un vitrail représente un iris au rez-de-chaussée. La porte d’entrée allie le bois et les fer-ronneries.

12. rue Léon Bernus, 38 (1907)Un joli vitrail au-dessus de l’en-trée représente une fontaine. L’utilisation du verre opalescent était courante dans la région de Charleroi, célèbre «pays verrier».

13. rue Huart Chapel, 7-9 (1913)Il s’agit de deux maisons jumelles en briques vernissées colorées. La réalisation des portes et des châssis est remarquable. Les vitraux sont élégants et on y dis-tingue des représentations d’iris et un sgraffite représentant une vasque de fleurs.

14. rue Léon Bernus, 14 (1912)Cette maison présente des por-traits en médaillons en plâtre bleu et or d’inspiration antique. On peut y observer également la finesse du travail de la pierre, des

ferronneries et l’élégance dans la forme des fenêtres.

15. rue Léon Bernus, 1-3 (1912 - Hector Tonet)Ces deux maisons jumelles sont ornées de décors en sgraffite.

16. boulevard Janson, 50Un remarquable vitrail surmonte la porte d’entrée. Il représente des vignes et des grappes de rai-sins. Un bow-window est présent au premier étage.

17. rue Tumelaire, 15 - La Maison dorée (1899 – Alfred Frère) (Voir recto)

18. rue Tumelaire, 91 (1906 - Hec-tor Lewcomte)Les ouvertures dessinées en fer à cheval, le balcon en fer forgé et pierre sculptée méritent l’atten-tion. Le nom de l’architecte est gravé dans le soubassement.

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Charleroi Expo

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D’AUTRES BÂTIMENTS VALENT LE DÉTOUR...

19. rue de la Régence, 63 (1909)La façade enduite présente aux étages supérieurs une décora-tion étonnante tout en moulures ondulantes d’inspiration «séces-sion viennoise».

20. boulevard Mayence, 4 (1906)Des sgraffites à motifs floraux sont attribués à l’atelier de Paul Cauchie.

21. rue de Marcinelle, 34 � 40 (1904 - Zacharie Clercx)Un ensemble très réussi de quatre habitations aux briques de cou-leurs différentes qui s’apparente au style de Paul Hankar. On y remarque l’emploi d’arcs brisés, de colonnettes en pierre et de ferronneries stylisées.

22. rue de Marcinelle, 5 (1908 - Raoul Taburiaux)On remarquera à l’étage la forme exceptionnelle des châssis en bois qui sont d’époque. Le travail de la pierre est très soigné et des sgraffites viennent agrémenter l’ensemble avec des motifs végé-taux et héraldiques (lion dressé tenant une couronne au-dessus d’un blason).

23. rue de Dampremy, 12 (1907 - Hector Tonet)La façade, en briques vernissées blanches, s’orne de trois pan-neaux en sgraffite, probablement issus de l’atelier de Paul Cauchie. Ils représentent des visages fé-minins aux chevelures ceintes de couronnes de fleurs dans des médaillons. Une inscription dans le tympan des fenêtres du second étage indique Anno 1907.

24. rue de la Montagne, 38Au deuxième étage, une baie à arc outrepassé est surmontée d’un tympan orné d’un sgraffite représentant un visage féminin dans un médaillon entouré de motifs floraux. Il est exception-nellement signé par Paul Cauchie, architecte, peintre et décorateur belge (1875-1952), maître incon-testé du sgraffite.

25. avenue des Alliés, 22, 24, 26 (1917 � 1922 - Hector Tonet)Trois maisons construites dans un esprit proche de l’Art nouveau, élégant et harmonieux. L’archi-tecte a alterné les briques colo-rées, la pierre bleue et les frises en sgraffite. Le n°22 se distingue par les vitraux peints représen-tant des muses.

SGRAFFITE

Le mot vient de l’italien sgraf-fito signifiant griffure. Cette technique de décoration mu-rale date de l’Antiquité. Long-temps oubliée et revenue à la mode à la fin du XIXe siècle, elle consiste à recouvrir d’enduit clair une première couche de mortier sombre. Un dessin est ensuite créé en gravant l’enduit clair encore frais pour laisser apparaître l’enduit fon-cé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. Ensuite, la couche d’enduit clair est mise en couleur.