Rapport d’enquête – octobre 2019
SRG SSR Baromètreélectoral
Auteurs:
Mandante
Société suisse de radiodiffusion et télévision SRG SSR
Mandataire
Forschungsstelle sotomoDolderstrasse 248032 Zürich
Zurich, octobre 2019
Michael Hermann David Krähenbühl
Sarah Bütikofer
Gordon BühlerLorenz Bosshardt
TABLE DES MATIÈRES
Table des matières
1 Intentions de vote actuelles 41.1 Une «vague verte» et de nombreux perdants . . . . . . . . . . . 41.2 Le PLR accuse une baisse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51.3 Le centre se déplace vers la gauche . . . . . . . . . . . . . . . 61.4 La Suisse alémanique et la Suisse romande en comparaison . . . 7
2 Thèmes et contextes 92.1 Migrations d’électeurs : mobilisation unilatérale . . . . . . . . . 92.2 Le climat gagne encore en importance . . . . . . . . . . . . . . 102.3 Thèmes marqués à gauche et à droite . . . . . . . . . . . . . . 12
3 Collecte des données et méthode 14
3
1 INTENTIONS DE VOTE ACTUELLES
1 Intentions de vote actuelles
1.1 Une «vague verte» et de nombreux perdants
Des gains concentrés, des pertes réparties. Voici comment se présente le dernierbaromètre électoral avant les élections fédérales du 20 octobre 2019. Les Vertset les Vert’libéraux sont clairement du côté des gagnants, tandis que tous lesautres partis doivent tout au moins s’attendre à des pertes.
1.82.8
7.3
10.610.7
15.2
18.2
27.3
0
10
20
30
Part
[%]
UDC PS PLR Verts PDC Vert‘lib PBD PEV
-2.1
-0.6
-1.2
-0.1-1.3
+2.7
+3.6 -1.0
Figure 1: Parts électorales nationales des partis selon les intentions de vote actuelles
−0.1−1.3
2.7
−1
3.6
−1.2
−0.6
−2.1
−2.5
0.0
2.5
Part
[%]
UDC PS PLR Verts PDC Vert‘lib PBD PEV
Figure 2: Gains et pertes en comparaison avec les élections au Conseil national 2015
Avec une hausse actuelle de 3,6 points de pourcentage, les Verts se dirigent versun taux record de 10,7 pour cent. Les Vert’libéraux sont également sur le pointde battre un record. Selon les intentions de vote actuelles, 7,3 pour cent veulent
4
1 INTENTIONS DE VOTE ACTUELLES
voter pour les PVL. Ceci correspond à une augmentation de 2,7 pour cent. Siles deux partis du spectre écologique parviennent à obtenir ce résultat le jourdu scrutin, ils atteindront ensemble 18 pour cent. Ils seraient ainsi sur un piedd’égalité avec les deux partis traditionnels, le PS et le PLR, qui sont deux foisplus représentés au Conseil fédéral, du moins en termes de part électorale. Étantdonné que les deux partis écologiques se positionnent différemment sur le spectregauche-droite, leur poids électoral ne peut pas simplement être additionné surl’échiquier politique et, en particulier, lors des élections au Conseil fédéral.
À la différence des gains, les pertes sont réparties sur un grand nombre de partis.Lors de la dernière édition du baromètre électoral en septembre, l’attention desmédias s’est concentrée sur le PDC et sur la possibilité qu’il puisse être dépassépar les Verts. Cette possibilité est loin d’être exclue. De fait, les deux parties fontactuellement jeu égal. Néanmoins, cette compétition a perdu en intensité. D’unepart, car la baisse du PDC s’est légèrement ralentie depuis le dernier sondage et,avec une part électorale prévue de 10,6 pour cent, l’écart par rapport à la barresymbolique des dix pour cent s’est creusé un peu plus. Un élément plus importantpour la perception est toutefois le fait que, selon les derniers résultats du sondage,le PDC perd un peu moins que tous les autres partis bourgeois. Si le résultatactuel du sondage devenait réalité le 20 octobre, le PLR, qui pour la premièrefois perd plus que le PDC dans la dernière vague du baromètre électoral, seraitprobablement au moins autant au centre de l’attention. Cela montre comment,dans le système de partis stable de la Suisse, de petits changements dans les partsélectorales peuvent avoir un impact majeur sur la perception des vainqueurs etdes perdants qui en résulte. Il faut garder à l’esprit que la précision du sondage estcomparable à celle d’un échantillon aléatoire avec une erreur d’échantillonnagede +/-1,4 point de pourcentage.
1.2 Le PLR accuse une baisse
Le changement le plus frappant par rapport au dernier baromètre électoralconcerne le PLR. La hausse de 0,3 points dans la dernière vague s’est transforméeen une baisse de 1,2 points en seulement cinq semaines. Entre-temps, les conseilsfédéraux s’étaient réunis à Berne pour la dernière session de cette législature. Aucours de la dernière semaine de séance, le Conseil des États a débattu de la loisur le CO2. Pour la première fois, le PLR a joué un rôle de premier plan dansla concrétisation de sa nouvelle orientation en matière de politique climatique.Le début du présent sondage a coïncidé exactement avec la fin de la session.L’évaluation des migrations d’électeurs ci-dessous (fig. 6) montre qu’il pourraitbien y avoir un lien.
L’évolution du PLR est pratiquement comparable à celle de l’UDC. Le particonservateur national n’a cessé de perdre des parts électorales jusqu’en juin.Depuis, il semble récupérer lentement de la baisse subie au printemps. Comme
5
1 INTENTIONS DE VOTE ACTUELLES
on le verra encore, la politique climatique est susceptible de jouer ici égalementun rôle important.
Élections 2011 Élections 2015 BE Okt. 2017
BE Oct. 2018
BE Fév. 2019BE Juin 2019
BE Sept. 2019BE Oct. 2019
26.6
29.428.7
27.427
26.5 26.827.3
18.7 18.8
17.7
19.3
17.4
19.118.7
18.2
15.1
16.417.1
17.7 17.4
16.216.7
15.2
12.311.6
10.910.1
11.310.6
8.4
7.1
8.18.7
9.510.1 10.5
10.7
5.44.6
5.4 5.76.4 6.4
6.97.3
5.4
4.13.4 3.2 3.3
2.92.6
2.8
10
20
30
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Parts
[%]
Verts
PS
Vert‘lib
PDC
PBD
PLR
UDC
Figure 3: Évolution des parts électorales nationales (élections au Conseil national2011, 2015 / Baromètre électoral SSR 2017 à 2019)
1.3 Le centre se déplace vers la gauche
La tendance dominante est au vert, mais il y a aussi un mouvement vers lagauche. Comme selon le sondage, le PS n’est qu’en très légère baisse malgré lesgains significatifs des Verts, le camp rouge-vert gagne actuellement 3 points. Enrevanche, l’UDC et le PLR, les deux partis à droite du centre, perdent 3,3 points.La croissance de l’électorat du camp de droite en 2015 serait ainsi largementreperdue. Le centre politique, quant à lui, conserve globalement sa part. Maisseulement si l’on ajoute le PVL positionné au centre gauche. Actuellement, ilcompense complètement les pertes du PDC et du PBD. Si la droite perd et lagauche gagne, le centre politique du Conseil national se déplace vers la gauche.Cela signifie qu’une partie seulement du spectre central est nécessaire pour obteniraussi un décalage de la majorité vers la gauche. Si les Vert’libéraux deviennentplus forts au centre en même temps, cela devrait avoir pour conséquence despossibilités de majorité plus nombreuses au Conseil national.
6
1 INTENTIONS DE VOTE ACTUELLES
0
10
20
30
40
50Pa
rt [%
]
18.7
8.4
18.8
7.1
18.2
10.7
12.3
5.4
5.4
11.6
4.6
4.1
10.6
7.3 26.6
15.1
29.4
16.4
27.3
15.2
Gauche
VertsPS
Centre
PEVPBD
Vert‘libPDC
Droite
PLRUDC
Élections2011
Élections2015
BE Oct.2019
Élections2011
Élections2015
BE Oct.2019
Élections2011
Élections2015
BE Oct.2019
Figure 4: Évolution des parts électorales des trois camps Gauche, Centre, Droite
1.4 La Suisse alémanique et la Suisse romande en comparai-son
La vague verte ne connaît pas la barrière des röstis. L’ascension verte esttoutefois différente dans les deux principales régions linguistiques. Alors qu’enSuisse alémanique, le glissement vers les verts est réparti entre les Verts et lePVL, en Suisse romande, ce sont surtout les Verts qui en bénéficient. D’après ledernier sondage, la Suisse romande a enregistré une progression remarquable de4,5 pour cent. En Suisse romande, les Verts sont traditionnellement positionnésun peu moins à gauche qu’en Suisse alémanique, tandis que les radicaux sontpositionnés un peu moins à droite. Il y a donc moins de place pour un partivert-libéral en Suisse romande.
7
1 INTENTIONS DE VOTE ACTUELLES
0
10
20
30
40Pa
rt [%
]
−2.5
0.0
2.5
Part
[%]
3.6
8.89.810.212.6
17.9
30.5
0.63.6
12.513.7
18.519.822.8
−1.6
+3.3
−0.7
+3.5
−1.6−0.4−2.4
−0.6
+1.1
−1.4
+4.5
−2.3−1.6
0.3
UDC PS PLR Verts PDC Vert‘lib PBD PLR PS UDC Verts PDC Vert‘lib PBD
Suisse alémanique Romandie
Figure 5: Parts électorales nationales des partis selon les intentions de vote actuelles,ainsi que gains et pertes en comparaison avec les élections au Conseil national en 2015– selon la région linguistique
8
2 THÈMES ET CONTEXTES
2 Thèmes et contextes
2.1 Migrations d’électeurs : mobilisation unilatérale
Non-votantsAutres
PLRPBDPDC
Vert‘libPS
Verts
Non-votantsAutres
UDCPLRPBDPDC
Vert‘libVerts
Non-votantsAutres
UDCPBDPDC
Vert‘libPS
Verts
Non-votantsAutres
UDCPLRPBDPDC
Vert‘libPS
Non-votantsAutres
UDCPLRPBD
Vert‘libPS
Verts
Non-votantsAutres
UDCPLRPBDPDC
PSVerts
Non-votantsAutres
UDCPLRPDC
Vert‘libPS
Verts
UDC PS
PLR Verts
PDC Vert‘lib
PBD
6
5
0
0
−17
0
0
6
−3
−4
8
3
−9
−3
0
21
3
1
0
1
0
7
0
−3
16
7
5
5
7
−6
−14
−3
−13
−6
−20 −10 0 10 20 −20 −10 0 10 20
−20 −10 0 10 20 −20 −10 0 10 20
−20 −10 0 10 20 −20 −10 0 10 20Part [%]
−20 −10 0 10 20Part [%]
gainspertes gainspertes
Figure 6: Migrations d’électeurs du point de vue des sept plus grands partis. Le soldede l’émigration et de l’immigration est indiqué en pourcentage des électeurs actuels.Exemple de lecture : Sur le total prévu d’électeurs verts, 21 pour cent sont d’anciensnon-votants et 7 pour cent d’anciens électeurs du parti socialiste.
9
2 THÈMES ET CONTEXTES
L’évaluation des migrations d’électeurs (Fig. 6) montre d’où viennent les gainsdes partis et où vont les pertes. C’est le solde des émigrations et immigrationsdepuis les dernières élections qui est représenté. Outre les électeurs indécis, legroupe des abstentionnistes joue également un rôle important dans les gains etpertes des partis. L’évaluation montre que le léger glissement attendu à gaucheaux élections est avant tout la conséquence d’une mobilisation unilatérale. Nonseulement le PS, mais aussi et surtout les Verts ne gagnent que quelques anciensélecteurs des partis bourgeois. La croissance pronostiquée du camp de la gaucheest donc presque exclusivement due à la mobilisation d’anciens abstentionnistes.Chez les Verts en particulier se trouvent beaucoup de jeunes personnes qui votentpour la première fois. C’est exactement l’inverse qui se passe à l’UDC : ses pertesattendues ne résultent pas d’une émigration vers d’autres partis. L’UPC perdseulement des voix car une partie de ses anciens électeurs ne devrait a priori pasparticiper cette fois aux élections. En outre, le vieillissement croissant de la baseélectorale de l’UDC contribue à ce que la perte de personnes âgées soit plusgrande que le gain de jeunes personnes.
L’étendue du glissement à gauche lors de ces élections dépend de la différencerelative entre la participation des électeurs potentiels de la gauche et de la droite.Le taux de participation globale n’est donc pas décisif. C’est surtout la force demobilisation inégale des partis qui est importante. Le résultat des élections nesera pourtant pas uniquement déterminé par la mobilisation ou la démobilisation.La croissance chez les Vert’libéraux est par exemple liée avant tout aux électeursindécis. Le PVL profite de sa fonction de passerelle entre les camps politiques.Sept pour cent de ceux qui souhaitaient voter pour eux sont d’anciens électeursdu PS ou du PLR. Cinq pour cent proviennent du PBD et du PDC. Commeles Verts, mais de façon moins marquée, le PVL profite également des jeunesnouveaux électeurs.
Figure 6 montre la raison de la tendance négative au PLR : Selon une enquête,il perd neuf pour cent de ses anciens électeurs au profit de l’UDC. Depuis ledernier baromètre électoral de septembre, le bilan du PLR est devenu négatif. Ilest toutefois notable que les radicaux perdent également des électeurs au profitdu PLV, malgré leur position en faveur du climat.
2.2 Le climat gagne encore en importance
Il y a un an, en octobre 2018, ce qui suit avait été noté ici : alors que pendantdes années la thématique de l’environnement n’avait pas joué de rôle centraldans la perception de la population, l’été chaud et sec de 2018 a de nouveau plusfortement focalisé l’attention du public sur le thème ‹changement climatique etémissions de CO2›. Il n’était nullement acquis que le thème du climat se trouvetoujours au centre de l’actualité un an plus tard. Que ce thème domine pourainsi dire les élections de 2019 – voilà quelque chose que personne n’aurait pu
10
2 THÈMES ET CONTEXTES
croire sérieusement il y a an. Cette dernière édition du baromètre de la SSRavant les élections montre que le thème du climat a de nouveau fait un bond.Pour 42 pour cent des personnes interrogées, le climat appartient aux trois défispolitiques les plus importants de la Suisse.
4342
3433
2625
35
33
46
38
25
36
42
38
26
47
34
38
31
28
37
42
3030
25
40
35
45
Oct. 20
19
Sept. 2
019
Juin 2
019
Févr.
2019
Oct. 20
18
Part
[%]
Primesd’assurance-maladie
Changementclimatique, émissionsde CO2
Relations avec l’UE
Réforme de laprévoyance vieillesse
Immigration,étrangers
Figure 7: Principaux défis politiques pour les électeurs – Changement
La thématique du climat se situe néanmoins toujours un point derrière celle desprimes d’assurance maladie. Les primes élevées représentent pour beaucoup unecharge financière, même si elles ne se prêtent pas à un grand récit émotionnelcomme celui des réfugiés en 2015 ou du climat en 2019. Parmi les thèmespertinents pour la décision de vote, le changement climatique se trouve tout enhaut avec 27 pour cent. Cela signifie également que 73 pour cent ne considèrentpas ce thème comme essentiel pour leur décision de vote.
Figure 8 montre les 16 défis sur lesquels les électeurs devaient se décider.
11
2 THÈMES ET CONTEXTES
4
3 4
4 4
6 5
6 4
7 4
7 9
8 5
9 7
13 4
14 18
19 7
19 15
21 22
27 14
Réforme de l’imposition des entreprises
Embouteillages, fluidité du trafic
Le prix des logements
Charge fiscale, dépenses publiques
Chômage, pression sur les salaires
Criminalité, sécurité
Compétitivité, économie
Maintien du niveau des retraites
Égalité homme-femme
Protection de la nature et du paysage
Indépendance, souveraineté
Réforme de la prévoyance vieillesse
Immigration, étrangers
Relations avec l’UE
Primes d’assurance-maladie
Changement climatique, émissions de CO2
0 10 20 30 40Part [%]
Pertinent pour la décision d‘électionImportant, mais pas pertinent pour la décision d‘élection
Figure 8: Défis politiques les plus importants selon la pertinence pour la décision devote
2.3 Thèmes marqués à gauche et à droite
Figure 9 montre les défis les plus importants selon le positionnement personnelsur l’échiquier politique gauche-droite. Parmi les quatre thèmes les plus pertinentspour la décision de vote, deux sont appréciés de façon très inégale par la gaucheet la droite. Il s’agit d’une part du changement climatique. Ce thème a étémentionné dans la présente vague de sondage comme jamais auparavant. Il esttoutefois presque exclusivement décrit comme un défi majeur par les électeursqui se considèrent comme situés politiquement entre le centre et la gauche. Sonpendant se trouve être la thématique des étrangers. Ce thème est principalementpertinent pour les électeurs qui se classent à droite de l’échiquier politique.L’immigration est cependant nettement moins mentionnée que le climat en tantque thème majeur au centre politique.
12
2 THÈMES ET CONTEXTES
Relations avec l’UE
Primes d’assurance-maladie
Immigration, étrangers
913
14
2118
21
1915
2413
22 23
54
16
59
19
42
21
2513
1014
21
20
19
2024
22
28
24
20
22
14
22
1418
112511 48
10
60
gauche centre droite
gauche centre droite
gauche centre droite
gauche centre droite
Changement climatique,émissions de CO2
Pertinent pour la décision d‘électionImportant, mais pas pertinent pour la décision d‘élection
Figure 9: Défis les plus importants selon le positionnement personnel sur l’échiquierpolitique gauche-droite
C’est ici précisément que se situe l’explication centrale de la dynamique politiquedes élections de 2019 et 2015. Il y a quatre ans, la migration constituait lethème majeur. Ce thème ancré à droite a occupé l’esprit des gens jusque dansle centre politique. Aujourd’hui, c’est le climat qui constitue un thème majeuret ancré à gauche et ce n’est plus l’immigration mais ce thème qui occupel’esprit des gens jusque dans le centre politique. Deux élections consécutivesdans un environnement thématique presque parfaitement symétrique sur le planidéologique. Cette constellation exceptionnelle rend les élections de 2019 uniques.Ce rapport de force symétrique peut conduite à un glissement à gauche inhabituel,du moins pour la Suisse.
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3 COLLECTE DES DONNÉES ET MÉTHODE
3 Collecte des données et méthode
Collecte de données et échantillonnage
La collecte des données relative au baromètre électoral SRG SSR a eu lieu entre le26 septembre et le 2 octobre 2019. Le sondage a eu lieu en ligne. Le recrutementdes personnes interrogées a eu lieu d’une part par le biais des portails web deSRG SSR et d’autre part via le panel en ligne de sotomo. Après apurement etcontrôle des données, les réponses de 12 107 électeurs ont pu être exploitéespour l’évaluation.
Pondération représentative
Comme les participants au sondage se recrutent eux-mêmes (opt-in), la com-position de l’échantillon n’est pas représentative de la population. Ainsi, il esttypique de voir plus d’hommes que de femmes participer aux sondages politiques.Les distorsions de l’échantillon sont corrigées par des procédés de pondérationstatistiques. La pondération est alors réalisée par la procédure IPF (IterativeProportional Fitting). Outre des critères de pondération géographiques (lieu derésidence) et sociodémographiques (âge, sexe, formation), on utilise égalementdes critères de pondération politiques (comportement de vote et d’abstention,structure régionale des partis, etc.). La pondération permet d’obtenir une re-présentativité élevée pour la population active. L’erreur d’échantillonnage, tellequ’elle est calculée pour les échantillonnages aléatoires, ne peut pas être transféréedirectement sur les sondages opt-in pondérés politiquement. La représentativitéde ce sondage est toutefois comparable à un échantillonnage aléatoire avec uneerreur d’échantillonnage de +/-1,4 point de pourcentage.
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