dosage de l'hydrogÈne dans les soudures et …
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SFM meeting of the working group "hydrogen" E~dA<B IZIT\ . Paris (France) 20 Aug 1983 t , v r o o l u
fy> FRA—146-4
DOSAGE DE L'HYDROGÈNE DANS LES SOUDURES ET REVÊTEMENTS
EN ACIER INOXYDABLE ET EN ALLIAGE DE NICKEL J.L. ROBINSON (WtUkiflrat.) to BOURGES, B. VULATTE(C. Loin) F.FAVRE.F.ROUX
1. INTRODUCTION
Il est maintenait bien établi que le phénomène de fissuration à froid
au cours du soudage est dû à l'action simultanée de 3 facteurs :
contraintes, structures de trempe ( martensite ou bainite).hydrogène.
Le soudage des aciers " difficilement soudables " avec une électrode
austénitique permet souvent de se prémunir contre le phénomène de fis
suration à froid en raison de la plus grande solubilité de l'hydrogène
dans l'austénite qui retarde la diffusion de cet élément vers la zone
affectée du métal de base.
C'est pourquoi la plupart des études relatives au dosage de l'hydrogfne
dans les produits de soudage se rapporte aux matériaux ferriticues (l).
Toutefois, il existe des cas où l'emploi d'une électrode austénitique
ne permet pas d'éliminer toutes les difficultés, en particulier :
- lorsque la dilution entraîne la formation de martensite dans la
soudure (2)
- lorsque les contraintes sont élevées (3)
- lorsqu'il y a formation d'un liseré martensitique à l'interface, par
diffusion du carbone depuis le métal de base faiblement allié et d'é
léments d'alliages ( Cr en particulier ) depuis le métal déposé
austënitique.
C'est pourquoi il a semblé nécessaire de développer des méthodes expé
rimentales pour doser les teneurs en hydrogène dans les produits de
soudage austénitiques utilisés dans divers procédés utilisés à FRAMA-
TOME. L'opération s'est déroulée en 2 phases :
- mise au point d'une technique de dépôt de cordons de soudage pour
obtenir des échantillons compatibles avec l'appareillage d'analyse
de l'hydrogène, en s'inspirent des méthodes recommandées pour les
soudures ferritiques dans le cas du soudage à l'électrode enrobée
ou du soudage fil-flux, et en développant de nouvelles méthodes
dans le cas do revêtements.
- définition de conditions adaptées d'analyse d'hydogène, les recom
mandations de l'IIS ne pouvant être utilisées ici en raison de la
faible diffusivité de l'hydrogène dans l'ansténite ( structure cubi
que a face centrée ) à basse température.
2. PRÉPARATION DES ÉCHANTILLONS
2.1. §2ïï§SBÊ_!!âS!è2i_I-îIliˣϣ2âS_SSER5is_Êt_§2',45B§_£iïr:fi!è£
Dans ce cas, le Centre de Recherches du Creusot a mis au point une
procédure inspirée de celle des normes DIN (It) et IIS (l).
Le principe consiste S déposer un coi-don de soudure, de longueur ap
proximative 100 mm, sur un ensemble de U blocs de secticv carrée
( 20 mm x 20 mm ) retenus dans un assemblage en cuivre r?'?roidi- à
l'eau, représenté â la fig. 1. Ces échantillons carrés sont soit en
acier faiblement allié calmé, soit en acier austénitique de nuance
voisine de celle du métal déposé. Dans ce dernier cas, il est néces
saire ,préalablement S l'essai, de dégazer le bloc support par un
traitement d'une heure à 1100°C sous un vide d'environ 10 torr.
Les blocs 1 et li ( voir fig. 1 ) servent â l'amorçage et à l'extinc
tion de l'arc, les blocs 2 et 3 étant utilisés pour le dosage.
Les dimensions des blocs d'essais choisies sont compatibles avec une
large gamme d'énergies de soudage.
Avant soudage.cheque bloc d'essai doit être soigneusement dégraissé
et pesé â - 0,1 g.
Le cordon est déposé avec les produits et conditions de soudage que
l'on souhaite étudier : composition chimique, humidité des flux,
composition du gaz de protection, paramètres électriques ...
Immédiatement après It soudage, l'ensemble constitué par la soudure,
les blocs supports en acier et le système de refroidissement en cuivre
sont immergés dans l'eau glacée. On procède alors à la séparation des
blocs d'essais et à l'élimination de laitier éventuellement adhérent.
Après séchage, l'échantillon est plongé dans l'azote liquide où il est
conservé chaque fois qu'il peut contenir des structures1ferritiques ou
martensitiques.
Les blocs 1 S It ( fig. 1 ) sont séparés les uns des autres par pliage
du cordon à basse température.
Note : Cette procédure a été initialement mise au point et qualifiée
pour le soudage è l'électrode enrobée et le soudage fil-flux. Dans
son principe, elle peut également être utilisée pour des soudures
sous gaz. Nous l'avons en particulier utilisée pour vérifier qualita
tivement l'exitence d'une relation entre la teneur en hydrogène du
gaz de protection et celle du métal déposé dans une soudure TIG en
alliage de nickel.
2.2. 5ËYIÎS5>Ê5Î_£SBÏ1J2E!?I£Ï!ÎÏ
A la demande de FRAMATOME, CBEUSOT-LOIRE et ^e WELOINO INSTITUTE
ont tous deux développé une procédure de dosage de l'hydrogène dans
les revêtements déposés par le procédé feuillard-flux.
2.2.1. Procédure CSEUSOT-LOIRE
Cette procédure est très voisine de celle utilisée pour les soudures
S l'électrode enrobée ou sous flux solide. Le bloc support ( toujours
dans ce cas en acier faiblement allié calmé ) est modifé comme indiqué
à la fig. 2 afin de permettre le dépôt de cordons avec feuillard de 30
ou 60 mE de large. D'autre part, les échantillons effectivement desti
nés au dosage d'hydrogène sont séparés dans ce cas d'environ U0 mm.
2.2.2. Procédure du WELDING INSTITUTE
L'assemblage utilisé au Welding Institute est représenté S la figure 3.
Un bloc usiné et dégazé d'acier doux est centré sur une plaque de cui
vre ( de 150 mm de large, 50 mm d'épaisseur et 300 mm de long ) re
froidie & l'eau. Ce chaque cSté de cette dernière se trouvent deux
blocs identiques d'acier, de 150 mm de large servant è maintenir en
place le bloc d'essai.
Immédiatement après le soudage, le bloc d'essai en acier doux est
dégagé, trempé dans l'eau glacée, puis dans l'azote liquide. Les
échantillons sont alors découpés par sciage dans l'air, comme indi
qué sur la fig. 3 et sont ensuite conservés dans l'azote liquide
jusqu'au dosage d'hydrogène.
L'utilisation d'un tel système présentant des difficultés en atelier
industriel, des essais de dépôts sur blocs d'acier SA 533 gr. B Cl 1
d'épaisseur 150 mm ont également été effectués. Le refroidissement
naturel de tels blocs après soudage conduit S des temps de séjour du
métal déposé au-dessus de 1000°C voisins de ceux obtenus lors de l'u
tilisation du système décrit ci-desBus, soit entre 15 et 20 secondes.
2.3. 3Sïi££5ÊSϧ_?!25
Des dosages dans des revêtements en alliage de nickel déposé sout
gaz par procédé Plasma ont également été effectués par le Welding
Institute en utilisant une procédure identique à celle décrite au
§ 2.2.
3. DOSAGE DE L'HYDROGÈNE
3-1. SïïSSÎESS
En raison de la faible diffusivité de l'hydrogène » basse température,
la procédure IIS de dosage de l'hydrogène diffusible, recommandée pour
les soudures ferritiques, est ici inadaptée. Les deux laboratoires ont
donc utilisé une méthode d'extraction sous vide à chaud.
Après un dégraissage .soigné puis séchage, l'échantillon est introduit
dans un tube de quartz dans lequel on fait le vide avant de le porter
lentement S la température d'extraction de l'hydrogène. Le passage à
travers une membrane de palladium du gaz dégagé permet de séparer l'hy
drogène des autres gaz. La pression d'hydrogène est lue sur une jauge
de Me. Leod, puis convertie en volume normal d'hydrogène ( note : Le
Welding Institute utilise soit une jauge de Me. Leod, soit une " jauge
de pression absolue Baratron ", préalablement calibrée avec la jauge de •
Me. Leod ).
Une pesée précise des échantillons avant et après dépôt des cordons
permet de donner les mesures d'hydrogène en ml par 100 g de métal
déposé. Pour exprimer les résultats en ppm dans le métal.fondu, il
faut mesurer la dilution après analyse de l'hydrogène, soit par
examens métallographiques, soit par pesée du métal fondu après dis
solution ( dans l'acide nitrique ) du métal de base, cette dernière
technique n'étant utilisable que dans le cas d'un dépôt en acier
inoxydable ou en alliage de nickel sur un support ferritique.
3.2. Inf luençe_de s_gar am|tr es_d2,e ssai s
3.2.1. Tempe de maintien avant dosage de l'hudvogène L'effet du maintien à 20°C ou 200°C, avant trempe des échantillons
dans l'eau et l'azote liquide a été étudié S Creusot-Loire pour des
temps allant jusqu'à 10 heures, pour divers types de soudures sous
flux ( fig. h et 5 ). Le temps et la température de maintien n'ont -
pas d'effet décelable pour les échantillons purement austenitiques.
En revanche, les échantillons comportant un métal de base faiblement
allié perdent de l'hydrogène lors des maintiens à 20 ou 200°C. Ceci
est lié S la formation de martensite dans le métal fondu par excès
de dilution du métal d'apport 309 L. De plus, nous avons également
pu montrer qu'à 200°C, une diffusion non négligeable de l'hydrogène
se produit dans les alliages de nickel.
La figure 6 est une courbe typique donnant la teneur en hydrogène
subsistant dans un échantillon ferritique après divers maintiens à
20°C, cas où la diffusion est la plus rapide. On voit qu'il existe
alors un " temps critique " d'environ 1 mn (2i 0,02 h ).
La plupart des essais au Welding Institute ont comporté une analyse
préalable de l'hydrogène diffusible avant extraction sous vide S
haute température. Pour les soudures austenitiques ayant des teneurs
usuelles en ferrite et ne contenant pas de martensite, la proportion
d'hydrogène diffusible par rapport à l'hydrogène total n'a jamais
dépassé 15JE et les proportions typiques sont bien inférieures à cette
valeur.
Rappelons que le temps écoulé entre l'a fin du soudage et la trempe des
échantillons est de l'ordre de 10 sec dans le cas des soudures S l'é
lectrode et sous flux, et d'environ 30 sec. pour les revêtements (qui
ne contiennent jamais de martensite en raison de la faible dilution du
procédé)) ce qui est suffisamment court compte tenu des observations
précédentes.
3.2.2. Dégraissage des échantillons Au départ, deux procédures distinctes de dégraissage étaient utilisées:
S Creusot-Loire, nettoyage S l'éthanol puis au tétrachlorure de carbone
S température ambiante; au Welding Institute dans l'éther de pétrole,
puis dans l'acétone.
Les deux procédures ont été ensuite testéesdans chacun des laboratoires
et se sont toutes deux montrées satisfaisantes pour les échantillons de
,-oudure.
$.2.2. Calibration des instruments de mesure Les jauges de pression d'extraction sous vide S haute température des
deux laboratoires ont été recalibrées à partir d'échantillons témoins
préparés par le Welding Institute (5) comme indiqué à la figure 7. On
note l'excellent accord entre les valeurs certifiées et les résultats
expérimentaux.
3.2.4. Température d'extraction de l'hydrogène L'influence de la température d'analyse a été étudiée par les deux
laboratoires. Le tableau 1 donne les résultats obtenus au Welding
Institute sur un échantillon d'alliage de nickel pour des tempéra
tures allant de 650°C à 1050°C. Les résultats obtenus S Creusot-Loire
sont comparables.
On peut en conclure que les conditions d'extraction ( 1 h S 1050°C S
Creusot-Loire, 1 h ê 950°C au Welding Institute ) donnent des résul
tats comparables et sont bien adaptées.
A. RÉSULTATS REPRÉSENTATIFS
Des déterminations systématiques des teneurs en hydrogène dans le
métal déposé ont été effectuées pour divers produits d'apport et
procédés ( acier inoxydable austénitique de type 308 L et 309 L et
alliage de nickel, soudures â l'électrode enrobée, fil-flux, TIG,
revêtement feuillard-flux ou sous gaz par procédé plasma.
Il n'est pas possible de donner ici une liste complète des résultats
obtenus par les méthodes ^écrites plus haut. Ce paragraphe a pour but
de montrer comment celles-ci peuvent être appliquées pour comparer et
choisir divers produits d'apport et procédures de soudage afin de se
prémunir contre les problèmes dus â l'hydrogène, décrits dans l'intro
duction.
U. 1. §2ÏÊuïË5_à_iIéle^trode_enrobëe
Tous les résultats présentés ici ont été obtenus au Centre de Recher
ches de Creusot-Loire, au Creusot. Trois types d'électrodes de diamè
tre !( mm ont été étudiés : 309 L, 308 L et alliage de nickel du type
E Hi Cr Fe 3 ( Tableaux 2, 3, U).
Les essais ont été effectués pour deux états d'êlecti-odes, l'un cor
respondant â l'étuvaee recommandé car le fournisseur, l'autre après
humidification pendant lt8 h à 20°C dans une atmosphère contenant 90)5
d'humidité. Les résultats sont donnés en ml/100 g de métal déposé
ainsi qu'en ppm dans le métal fondu. Bien que l'électrode 308 L ne
soit pas destinée S être déposée directement aur un acier faiblement
allié, tous les cordons ont été déposés sur des blocs supports ferri-
tiques afin de garder la même base de référence.
Les conditions de soudage, indiquées dans les tableaux correspondent
aux valeurs moyennes recommandées par les fournisseurs pour le souda
ge à plat.
U.2. §2Bd§B§_fil-flux
Tous les résultats donnés dans ce paragraphe ont été obtenus à Creusot-
Loire. Les mêmes types de produit d'apport que précédemment ont été
étudiés : 309 L, 308 L et alliage de nickel du type ER Ni Cr 3.
Tous les flux ont été étudiés après avoir été étuvés pendant 2 h â 350°C
et après divers temps de réhumidification.
Les résultats sont donnés au Tableau 5 pour deux cas extrêmes de réhumi
dification. Pour un type et un lot de flux donné, il existe une relatior
entre l'humidité du flux.et l'hydrogène dans le métal fondu mais il n'y
a pas de relation générale transposable d'un type de flux à un autre. Er
d'autres termes, une basse teneur en humidité dans le flux n'iuplique
pas nécessairement un faible transfert en hydrogène vers la soudure.
1).3. 3Sïl*î5SStS_£ËHàïï§ïâZÎll!2
Le Welding Institute et le Centre de Recherches Creusot-Loire ont tous
deux participé au dosage systématique de la teneur en hydrogène dans
les revêtements. Les méthodes expérimentales correspondantes sont don-'
nées au § 2.2.
Les résultats des deux laboratoires sont présentés aux tableau 6 et 7.
La plupart des résultats de Creusot-Loire sont exprimés en ml/100 g de
métal déposé alors que la plupart de ceux du Welding Institute sont en
ppm dans le métal déposé. Ces deux formes ont leur intérêt propre et
devraient être utilisées : la référence au métal déposé permet d'éva
luer m de comparer les produits d'apport ; la référence au métal fondu
donne une véritable teneur et permet de prendre en compte l'effet des
procédés et paramètres de soudage, par exemple pour estimer les risques
de transferts d'hydrogène vers la zone affectée.
Le même type de bloc support a été utilisé à Creusot-Loire pour l'ensem
ble du programme. Le Welding Institute a comparé diverses procédures,
indiquées S la figure 7 : elles ont toutes conduit aux mêmes résultats '
compte-tenu de la précision des dosages.
1». U « Re vêt ement _sous_gaz_gar_gr oçéd|_5lasma
Des dosages d'hydrogène dans des revêtements en alliage de nickel
déposés sous gaz par procédé plasma ont également été effectués au
Welding Institute, en utilisant une procédure analogue à celle ap
pliquée aux revêtements feuillard-flux.
Les résultats sont donnés au tableau 8.
On constate à nouveau que le dépôt sur l'assemblage décrit plus haut
ou sur bloc épais conduit aux mêmes résultats.
On note la relation entre la teneur en hydrogène du gaz de protection
et la teneur en hydrogêne dans le revêtement.
5. DISCUSSION
Les procédures décrites ci-dessus pour le dosage de l'hydrogène dans
les soudures et revêtements à structure austénitique conduisent a
des résultats cohérents et reproductibles. Il n'a pas été possible de
doser l'hydrogène dans des dépôts réalisés dans les deux laboratoires
avec les mêmes lots de produits d'apport, toutefois, des échanges
d'échantillons ont pu avoir lieu après soudage ; comme on le voit
sur la figure 8, l'accord entre les deux laboratoires est excellent, les
différences restant inférieures a - 10> ( soit - 1 ppm pour des teneurs
de l'ordre de 10 ppm ) sous réserve que deux conditions soient satis
faites :
- une masse d'échantillon suffisante pour dégager un volume d'hydrogène
compatible avec la sensibilité des appareils de mesure.
- une préparation soignée des échantillons ( découpe, nettoyage ..)
identique dans les deux laboratoires afin que ceux-ci soient bien
définis et que les mesures se rapportent à la même référence, en
particulier chaque fois qu'il y a un risque de contamination externe
( graisse, impuretés ...) ou de perte d'hydrogène diffusible pendant
la préparation ou la manipulation des échantillons.
De ce fait, des conditions rigoureuses doivent être imposées pour la
préparation d'échantillons de soudures S l'électrode enrobée ou fil-
flux, particulièrement dans le cas où une forte dilution peut conduire
à la formation de martensite. Le dosage conduira S des résultats vala
bles en utilisant une préparation des échantillons voisine de celle
recommandée par l'IIS pour les soudures ferritiques.
Pour les revêtements, l'utilisation d'un système en cuivre refroidi
S l'eau ue s'avère pas indispensable si l'épaisseur du métal de base
permet de garantir une vitesse de refroidissement suffisante.
On peut donc préconiser la procédure suivante pour le dosage de
l'hydrogène dans les soudures ou revêtements austénitiques :
- déposer la soudure ou le revêtement soit sur une plaque maintenue
dans un système en cuivre refroidi à l'eau, soit sur un bloc épais
afin de minimiser le temps de séjour à haute température
- tremper dans l'eau moins de 1 minute après la fin du soudage
- garder dans l'azote liquide tout échantillon pouvant contenir une
quantité notable de structure ferritique ( ou martensitique )
- doser l'hydrogène par extraction à chaud sous vide ( les essais ont
montré que 30 à 60 min. à 950° ou 1050°C donnent des résultats sa
tisfaisants, les conditions exactes dépendant de la taille des
échantillons; avec certains alliages de nickel, une sublimation de
cet élément peut se produite à haute température ).
- analyser des échantillons permettant d'extraire un volume d'hydrogène
compatible avec la sensibilité de l'appareillage. En règle général,
des résultats reproductibles ont été obtenus chaque fois que le
volume d'hydrogène recueilli dêpaissait 0,1 ml.
6. CONCLUSION
Des méthodes pratiques de dosages de l'hydrogène dans les soudures
et revêtements austénitiques ( en acier inoxydable ou alliage de
nickel ) sont proposées, analogues à celles recommandées par l'IIS
pour les soudures ferritiques. Elles s'appliquent à un ensemble de
procédés de soudage parmi lesquels les soudages à l'électrode enro
bée, fil-flux, TIG et les revêtements feuillard-flux ou sous gaz par
procédé plasma.
Les exemples d'application donnés montrent le type de relation qu'il
est possible d'établir entre l'hydrogène ou l'humidité dans les pro
duits d'apport et l'hydrogène dans les soudures ou revêtements S
structure austénitique.
Ces méthodes permettent d'optiminer le choix des procédés, produits
et paramètres lors du soudage ou revêtement d'acier ferritique de
nickel, afin de limiter les apports d'hydrogène et donc de réduire
le..risque de fissuration à froid de la zone affectée ou de l'inter
face.
RÉFÉRENCES
( 1 ) The Determination of the hydrogen content of ferritic Arc WelC.
Metal - Doc IIS/IIW - 959"8l
(2) T.G. GOOCH
Repair Welding with austenitic stainless steel MMA electrodes
Metal construction, November 1980.
(3) H- SCRIMGEOUR
Repair to Westinghouse Reactor Vessels in Europe in " Repair
Aspects and Procedures ". - IAEA International Working Group
on Reliability of Reactor Pressure Components -
Riso, Denmark, 13-15 September 1°T8
(It) DIN standard 8572 ~ Determii.ation of diffusible hydrogen in veld
metal of unalloyed and low alloyed covered electrodes for joint
welding - April 1968.
(5) F.R. COB, K. JENKINS et D.H. PARKER - Preparation and Evaluation
of standards for the determination of hydrogen in steel -
Anal. Chem. U p . 1931» ( 1959).
TABLE 1
EFFET DE LA TEMPERATURE D'EXTRACTION SOUS VIDE (lh) SUR LA QUANTITE D'HYDROGENE EXTRAITE DE
DE REVETEMENTS EN ALLIAGE DE NICKEL
temperature (5C)
Hydrogène Hydrogène sxtrait ensuite i 1050°C (lh)
(ppm)
Hydrogène total (ppm)
650
75C
850
950
1050
3.89
4.02
3.98
4.10
4.07
!U2
0.07
0.06
0.03
3.91
4.09
4.04
4.13
4.07
TABLE 2
TENEUR EN HYDROGENE DANS DES DEPOTS INOXYDABLES
309 L A L'ELECTRODE ENROBEE
Electrode
Type d'électrode et
paramètres de soudage Etuvage
Hydrogène
Electrode
Type d'électrode et
paramètres de soudage Etuvage létal déposé
(ml/lOOg)
Métal fondu
(PP")
EA E 309 L - 16 ( 0 4 mnt ) (130A - 25V - 18 cm/min)
300°C (lh) humidifiée
16.8 21.8
11.2 14.9
EB E 309 L - 16 ( M mm ) (130A - 25V - 18 cm/min)
225°C (lh 1/2) humidifiée
23.5 36.4
15.7 21.7
EC E 309 L - 16 ( 9 4 mm ) (130A - 25V - 18 cm/min)
225"C (lhl/2) humidifiée
18.2 25.2
12.4 17.0
EDI E 309 L - 16 ( S) 4 mm ) (110A - 33V - 13 cm/min)
250°C (2h) 12.1 9.1
ED2 Mène type mais lot différent
(120A - 27V - 13 cm/min)
250°C (2h) 19.8 17.4
KuMidifiée - après conservation pendant 48 h a 20°C dans une atmosphère
a 90S d 'humid i té .
TABLE 3
TENEUR EN HYDROGENE DANS DES DEPOTS INOXYDABLES
308 L A L'ELECTRODE ENROBEE
Type d'électrode et
paramètres de soudage Etuvage
Hydrogène
Electrode
Type d'électrode et
paramètres de soudage Etuvage
Métal déposé
(ml/100g)
Metal fondu
(ppm)
EF E 308 L - 16 ( 9 4 uni) (130A - 25V - 18 cm/min)
300°C (lh)
humidifiée
17.9
30.2
11.8
18.8
EG E 308 L - IS ( P 4 mm )
(120A - 32V - 13 cm/min)
300°C (lh)
humidifiée
16.4
19.6
12.0
15.3
EH E 308 L - 16 ( 0 4 mm )
(130A - 25V - 18 cm/min)
225»C (lhl/2)
humidifiée
18.0
25.8
11.3
15.7
El 308 L - 16 ( 9 4 mm ) (120A - 33V - 13 cm/min)
250°C (2h) 14.83 12.1
EJ E 308 L - 16 ( P 4 m )
(120A - 32V - 13 cm/min)
250°C (2h) 32.0 23.9
EK E 308 L - 16 ( (S 4 mm )
(120A - 32V - 13 cm/min
150T (lh) 16.8
17.9
11.8
12.6
Humidifiée : après.conservation pendant 48 h a 20°C dans une atmosphère
3 90S d'humidité
TABLE 4
TENEUR EN HYDROGENE DANS DES DEPOTS EN ALLIAGE
OE NICKEL A L'ELECTRODE ENROBEE
Electrode
Type de l'électrode et
paramètres de soudage Etuvage
Hydrogène
Electrode
Type de l'électrode et
paramètres de soudage Etuvage Métal dépose
(ml/100g)
Métal fondu
(ppm)
EL E Ni Cr Fe 3 0 4
(115A, 23V, 20 cm/min)
350°C (lh)
humidifiée
8.8
10.7
5.6
6.5
EH E Ni Cr Fe 3 0 4
(115A, 23V, 20 cm/min)
350°C (lh) humidifiée
7.1
15.1
4.5
9.6
EN E Ni Cr Fe 3 (J 4
(115A. 23V, 20 cm/min)
350°C (lh)
humidifiée
12.0
16.1
7.3
8.8
Humidifiée : après conservation pendant 48 h â 20°C dans une atmosphère
i 90% d'humidité
TABLE S
TENEUR EN HYDROGENE DANS DES DEPOTS FIL-FLUX EN
ACIER INOXYDABLE AUSTENITIOUE ET EN ALLIAGE DE NICKEL
FLUX E t a t du f l u x Humidité
du f l u x %
F i l K2 du f i l
(ppm)
H 2 métal dëpos
ml/100
FA
FB
FC
Séché 350°C - 2h
Humidifié
Séché 350°C - 2h
Humidifié
Séché 350°C - 2h
Humidifié
0.115
1.789
0.135
1.938
0.045
0.035
WA (309L) II
II
8.9 II
II
II
15.5
27.3
18.5
28.3
19.4 20.4
FB
FD
FE
Séché 350°C - 2h Humidifié
Séché 350°C - 2h Humidifié
Séché 350°C - 2h Humidifié
0.094
1.150
0.008
0.025
0.122
1.590
WB (308L)
II
II
U
5.4
II
II
II
12.8 22.8
12.0
15.0
12.2 19.5
FF
FG
Séché 350°C - 2h Humidifié
Séché 350°C - 2h Humidifiée
0.080
1.905
0.010
0.027
wc (ER Ni Cr 3)
H
H
2.2
u
M
10.5 35.0
3.6 11,0
Humidifié : après conservation pendant 48 h à 20°C dans une atmosphère
â 903! d'humidité
TABLE 6 EXEMPLES DE DOSAGE D'HYDROGENE DANS DES REVETEMENTS FEUILLARD-FLUX (CL.)
( REPERE DES FLUX CORRESPONDANT A CEUX DU TABLEAU 5 )
FLUX E t a t du f l u x HUMIDITE
du f l u x
(*)
F e u i l l a r d H, du feuillard (ppm)
H 2 ml/100g
Métal déposé
FA Etat de réception
Sêchë 2 5 0 ° c - 2h
Séché 350°C - 2h
0.179
0.154
0.103
SA 60 mm
(309L)
H
II
1.7
1.7 1.7
14.3
14.5 10.6
FB Séché 350°C - 2h 0.092 11 1.7 11.1
FC Séché 350°C - 2h 0.038 M 1.7 11.9
FD Sêchë 350°C - 2h 0.014 I I I I 5.3
FE Etat de réception
Sêchë 250°C - 2h
Sëchë 350°C - 2h
0.477
0.148
0.099
SB 60 mm
(308L) n
SB 60 mm (308L)
1.5
1.5 1.8
13.9
8.5
7.8
FF Séché 350°C - 2h 0.096 SC 60 mm (E Ni Cr Fe 3)
2.5 9.5
FG Séché 3S0"C - 2h 0.015 SC 30 mm (E Ni Cr 3)
2.5 6.9
TABLE 7
DOSAGES D'HYDROGENE DANS DES REVETEMENTS FEUILLARD-FLUX ( THE WELDING INSTITUTE )
( REPERES DES FLUX CORRESPONDANT AU TABLEAU 6 , MAIS LOTS DIFFERENTS DANS LA PLUPART DES CAS )
FLUX ETAT DU FLUX Humidité du flux
(*) Feui l lard
H, du feuillard
(ppm) Métal de base
H2 dans le métal fondu
(ppm)
FA Etat de réception
Séché 250°C - 2h
0.45
0.25
SA 60 mm (309L)
H
1.3
i l
ferrit ic steel 1n j lg
» 12.4
10.6
FE Etat de réception
Séché 250°C - 2h II
0.32
0.33 II
SB 60 mm (308L)
•i
H
3.5
3.5 II
revêtement 309 L dégazë
•i H
ferritic steel in j ig
11.4
10.8 11.3
FF Séché 3Û0°C - 4h
•i
nd
11
SC 30 mm
(E Ni Cr 3)
1.3
1.3
ferritic steel in j ig
oloc ferritique de 150mm d'épaisseur
3.7
4.1
FG Etat de réception
Séché 250°C - 2h
0.042
0.047
SCI 60 mm
(E Ni Cr 3)
2.0
2.0
ferrit ic steel in j ig
H n
7.7
6.2
FG Séché 250oC - 2h 0.047
0.047
SC2 30 inn
(E Ni Cr 3 )
1.6
1.6
ferrit ic steel in j ig
bloc ferritique de 150 mm d'épaisseur
5.2
4.9
Note : ferritic steel in j ig : acier ferritique dans le système en cuivre refroidi i l'eau
TABLE 8 DOSAGE D'HYUROCENE DANS DES REVETEMENTS EN ALLIAGE
OE NICKEL DEPOSES PAR PROCEDES PLASMA
F I L H 2 f i l (ppm)
gaz de protection
Métal de base H- dans le c métal fondu
(ppm)
E Ni Cr Fe 3
It
II
3.7
n
H
argon pure
H
A + 1531 H2
ferritic steel in j ig
bloc ferritique de 75 mm d'épaisseur
ferritic steel in j ig
2.0
1.9
9.8
Note : ferrit ic steel in j ig : acier ferritique dans le système en cuivre refroidi
a l'eau
J P _ ECHANTILLON DE METAL DE BASE POUR DEPOTS ELECTRODE S FIL-FLUX
-| - !EEE3±EE3E • §3h
SYSTÈME EN CUIVRE REFROIDI A L'EAU
Fid 1 s ASSEMBLAGE POUR DÉPOTS ÉLECTRODE ET FIL-FLUX ( CL. )
LARGEUR MINIMALES LARGEUR REVÊTEMENT + 20 MM L* »H
FlGi 2 : MÉTAL DE BASE POUR LE DOSAGE DANS LES REVÊTEMENTS ( CL.)
CRATER
K * C - / ~ 1 ' ACIER i M f a r T ^ ACIER \ 1^ 80 mm J
ACIER
MÉTAL DE BASE POUR LE
DÉPÔT DES REVÊTEMENTS
:::Q:::::::::::~Oc:: CUIVRE
ACIER
FIG. 3 : ASSEMBLAGE ET PRÉPARATION DES ÉCHANTILLONS UTILISÉS AU
WELDING INSTITUTE POUR LES REVÊTEMENTS ( 60 MM ILLUSTRÉ
ICI ).
ML H 2 / 1 0 0 MÉTAL DÉPOSÉ
I i i i i i i 11 1 1 i i i i
20°C
10
-•» 200°C ( MÉTAL ^ ^ ( D APPORT
^ >^ 1 INOX 20°C *"•
" TAL D'APPORT BASE NI
: ^ — + **| * " • - - - • 200°C »"
V ^ 20°Ç-MÉTAL j>'APPORT FAIBLEMENT ALLIÉ
' • • i • i • . . . I
1H 10H
FIG. 4 : EFFET DU TEMPS DE MAINTIEN A 20 aC ET 200°C AVANT TREMPE DE SOUDURES AUSTENITIQUES FIL-FLUX DÉPOSÉES SUR MÉTAL DE BASE FERRITIQUE SUR LEUR TENEUR EN HYDROGÈNE.
ML H2/IOO G MÉTAL DÉPOSÉ
30 -
20 -
10 -
1 1 ri
20° OR 200°C : INOX SUR INOX
' 20° OR 200°C : BASE NI SUR INOX
-1° + .<û©_
BASE NI
• 1 1 1
SUR BASE NI
1H 10H T
FI6. 5 : EFFET DU TEMPS DE MAINTIEN A 20°C ET 200°C AVANT TREMPE DE SOUDURES AUSTÉNITIQUES DÉPOSÉES SUR MÉTAL DE BASE AUSTÉNITIQUE SUR LEUR TENEUR EN HYDROGÈNE
ML H2/100 G MÉTAL DÉPOSÉ
10
l • • • i i < i 1 • | i i l
•
I I I "
> 1
5
1
-
0.1 1 • 1 I.
1 . . . . i l . . 10..
MIN •
0.1 1 • 1 I.
1 . . . . i l . . 10..
MIN •
10_ 10 ri 10" 1 T (H)
FIG. 6 : ÉVOLUTION DE LA TENEUR EN HYDROGÈNE D'UNE SOUDL'RE
FERRITIQUE FIL-FLUX EN FONCTION DU TEMPS DE MAINTIEN
À 20°C.
VALEUR EXPÉRIMENTALE
5 10 VALEUR CERTIFIÉE
FIG. 7 : VÉRIFICATION DE LA CALIBRATION DES SYSTÈMES DE DOSAGES D'HYDROGÈNE A L'AIDE D'ÉCHANTILLONS TÉMOINS.
C L . ( CREUSOT-LOIRE )
PPM H-;
10 -
SOUDURES i
AUTRES ÉCHANTILLONS
INOX • o y
ALLIAGE BASE NI
• m.y
ÉCHANTILLONS TÉMOINS
xxyr
* 5É
s*
A
,.l , t
5 10 PPM H<:
FIG. 8 : COMPARAISON DES DOSAGES D'HYDROGÈNE DES DEUX LABORAT SUR ÉCHANTILLONS PROVENANT DE MÊMES SOUDURES OU MATE