detroit, du funk électronque à la techno par stan

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  • 8/18/2019 Detroit, du funk électronque à la techno par Stan

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    Détroit

    Du funk électronique à latechno

    Stan

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    Cet écrit et la musique dont il est le sujet mesemblent inséparables. Je vous invite donc à vous

    rendre sur la chaine Youtube PACE - Détroit DuFunk Electronique à la Techno afin d’avoir un

    accès rapide aux références que propose cetécrit.

    https://www.youtube.com/playlist?list=PL3hsuZBT8bpTlbalXucJRnQ6SCa4I90Ml

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    Kevin Saunderson, Derrick May et Juan Atkins, fondateurs de latechno

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    Préface

    La musique et la musique électronique en particulier m’ont toujours fasciné. Le premier appareil électrique que j’ai apprisà utiliser seul est sans doute le lecteur CD de mes parents.Jeune, j’ai été bercé par la musique électronique. Mes parents,amateurs de New Wave britannique me faisaient écouter DepecheMode ou New Order. J’ai  grandi en écoutant Moby, Ratatat etcomme une grande partie de ma génération j’ai été marqué par laFrench Touch des années 1990-2000 avec des artistes commeStardust, Modjo, The Supermen Lovers ou bien sûr Daft Punk.

    Music For The MassesDepeche Mode1987

    ClassicsRatatat2006

    HomeworkDaft Punk1997

    Adolescent, je joue avec des amis à trouver la meilleure

    musique ayant le moins de vues possible sur Youtube. Jedécouvre alors la grande variété qu’offre  la musiqueélectronique avec des artistes comme Roudoudou, Aphex Twin,Nicolas Jaar ou Kollectiv Turmstrasse. En 2008, je suis marquépar le film Berlin Calling qui met en scène la vie nocturneberlinoise dans les milieux techno. La bande originale du filmproduite par l’allemand  Paul Kalkbrenner connait un grandsuccès commercial en Allemagne et en Europe. Elle m’a donné unpremier accès à la musique techno.

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    A l’âge de 19 ans, je réalise un tour d’Europe en train avec 3amis. Nous visitons les grandes capitales européennes et nousremarquons que la techno est présente dans chacune d’entre elles. C’est lors de ce voyage que j’ai réellement découvert laculture techno notamment dans les boites de nuit berlinoises.J’ai été frappé par le caractère brut, industriel et puissant dece style notamment au Pratersauna, boite de nuit de Vienne,devant une performance du DJ allemand Len Faki.

    Après ce voyage, j’ai  découvert la richesse des différentsstyles que propose la techno en m’orientant  vers des sonoritésplus minimaliste avec Basic Channel, Thomas Fehlmann ou RobagWruhme et en remontant aux origines du genre avec la Techno deDétroit.

    Space Is Only NoiseNicolas Jaar2011

    Richard D. JamesAphex Twin1996

    Rebellion DerTraumerKollektivTurmstrasse2010

    Len FakiRadiance

    Basic Channel1994

    Gute Luft

    Thomas Fehlmann2010

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    Introduction

    La techno s’est imposée en Europe depuis le début des années2000 comme une culture de masse. Depuis, les boites de nuitsde techno ne désemplissent pas et les DJ sont devenus devéritables hommes d’affaires  enchainant leurs tournées enEurope et dans le monde. Certains pays comme l’Allemagne ou la

    Croatie ont même développé un tourisme centré sur ce genremusical en organisant soirées ou festivals dans des lieuxinsolites. Souvent vue de l’extérieur  comme une musiqueblanche, la techno ne s’est pas développée en Europe mais auxEtats-Unis, au sein de la communauté afro-américaine deDétroit à partir des années 1980.Quelles sont les causes du développement de la Techno ? Quelsont été les impacts des événements historiques et économiquesde la ville de Detroit sur sa société et sur ses artistes ?

    Quelles ont été les faits marquants du développement de laTechno à Détroit ? Quel a été l’impact de la techno de Détroitsur le continent européen?

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    I) Détroit, ville industrielle endéclin

    Détroit est l’une des principales villes du Nord des Etats Unis.Elle connait un grand développement au XIXème siècle et au débutdu XXème siècle grâce à l’industrie  automobile. Elle est mêmeconsidérée comme la capitale de l’automobile  et est surnomméeMotor City en référence aux nombreuses usines que présente la

    ville comme celle de Ford, Chrysler ou encore Packard.

    Cependant, à partir de 1960, la ville estsur le déclin. Petit à petit les machinesremplacent les ouvriers dans les usines. Lechômage augmente fortement et des tensionssociales et raciales apparaissent. Le 23juillet 1967, les émeutes les plus

    sanglantes de l’histoire  des Etats-Uniséclatent en plein Détroit causant 43 mortset 467 blessés. Emeutes de 1967 à

    Détroit

    A la suite de cet épisode a lieu un exode blanc vers lesbanlieues. En 15 ans, la population de Détroit passe de 70% deblancs à 80% de noirs. Détroit est alors dévasté et a perdu 45%

    de ses emplois entre 1967 et 1982. Egalement, plus de la moitiédes usines automobiles quittent la ville. La population deDétroit n’a  aucun espoir en une vie meilleure et la ville estassociée avec la notion d’échec.

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    C’est  dans ce contexte que s’est  développée la techno.Selon Derrick May, l’un des pères fondateurs de la technode Détroit, c’est  l’imagination  causée par le rêve dequitter Détroit qui a permis à ses artistes de développer

    de nouveaux styles musicaux. Ainsi, l’un  des moyens dequitter le manque d’opportunité  qu’offre  la ville deDétroit est l’imagination  du futur. Elle semble alorsnormale que la techno, musique futuriste et porteused’espoir, se soit développée à Détroit dans ce contexte.

    Ruines de l’usine de la Packard Motor Car Company

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    II) Les Influences Musicales

    Dans les années 1970, Détroit est une capitale musicale. L'unedes plus grandes maisons de disque, la Motown y est installéedepuis 1959 et y développe les plus grands titres de soul et deryhthm and blues si bien que la ville est surnommée HitsvilleUSA. En attirant les plus grands artistes de l'époque tel queMarvin Gaye, Stevie Wonder ou Diana Ross, la maison de disquepermet à Détroit le fleurissement d'un milieu artistique richeet principalement afro-américain.

    Cependant, la Motown déménage à Los Angelesen 1971 et laisse de nombreux artistes sansespoir de grande carrière musicale. Ledéveloppement de la Techno à Détroit esttrès certainement lié à ce départ de laMotown. En effet, Détroit est à nouveaurelié à la notion d’échec  mais cette fois

    sur le plan artistique. La ville devient unlieu où aucune évolution n’est  possible.C’est en cherchant à fuir cette perspectiveque les artistes Afro-Américains de Détroiten sont venus à développer une musiquefuturiste à partir des nouveaux moyenstechnologiques comme le synthétiseur et leséquenceur.

    Logo de la Motown

    Les influences musicales sont nombreuses. Si

    l’on  devait en citer qu’une  on choisiraitsurement le Funk. En effet, on retrouve desmélodies et le groove du Funk dans lespremiers titres Techno. Juan Atkins, pionnierde la Techno de Détroit, explique avoir étélargement influencé par George Clinton et songroupe Funkadelic. Cependant, les groupeseuropéens de musique électronique commeKraftwerk ou Tangerine Dream ont profondément

    marqués les premiers artistes Techno. Sileurs morceaux ne sont pas particulièrementdansants, ils présentent pour la premièrefois une maitrise des nouveaux moyenstechnologiques mis au service de la musiqueainsi qu’une ambiance futuriste.

    George ClintonLeader de Funkadelic

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    Ces morceaux européens passaient régulièrement dans l’émission 

    radiophonique culte Midnight Funk Association de TheElectrifying Mojo, DJ légendaire de Détroit. Ils ont doncmarqué toute la première génération d’artiste  de Techno deDétroit. Enfin, la House s’est  développée parallèlement à laTechno à Chicago. La proximité de ces deux villes et de cesgenres musicaux a donné lieu à de grands échanges et la Technoa ainsi été largement influencée par la House.

    Album phare des Funkadelic, Maggot Brainest peut être l’album symbolisant le mieuxle Funk. Il contient l’émouvant  morceauMaggot Brain ainsi que Hit It & Quit It ouSuper Stupid qui comme les premiers titresTechno sont musicalement simples maisterriblement efficaces.Maggot Brain

    Funkadelic1971

    Cet album du groupe allemand ne comprendqu’une  seule chanson séparée en deuxparties. La maitrise de nombreux types deséquenceurs et synthétiseurs comme le Moogou le mellotron permet le développementd’une ambiance planante et futuriste. Rubycon

    Tangerine Dream

    1975

    Dans cet album du groupe originaire deDusseldorf, le monde des ordinateurs et plusgénéralement celui du numérique estparticulièrement présent. Pour la première foispour ce groupe, les rythmes et les sonoritéssont dansantes. Le DJ légendaire de Détroit TheElectrifying Mojo avait l’habitude de jouer cet

    album dans son émission radiophonique MidnightFunk Association.

    ComputerweltKraftwerk1981

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    III) La Naissance de laTechnoAu début des années 1980, Détroit connait un renouveau culturelet musical avec l’émergence  des premiers artistes techno. Ils

    proviennent tous des milieux afro-américains.

    L’un d’entre eux est Juan Atkins, né en 1962 à Détroit. Il estpassionné de funk. Il rencontre Richard Davis, un anciencombattant de la guerre du Vietnam. Ce dernier produit de lamusique avant-gardiste, abstraite et futuriste. Atkins estfasciné mais souhaite rendre cette musique plus accessible etdansante. Ils produisent ensemble, sous le nom de Cybotron,leur première composition « Alleys Of Your Mind » sortie en1981. On y retrouve les sonorités funk mais aussi celles de

    Kraftwerk qui seront la base de la techno quelques années plustard.

    Juan Atkins en 1985 Pochette du vinyle Alleys Of YourMind

    En 1982, le DJ local le plus populaire The Electrifying Mojorepère le duo lorsque sort leur nouveau titre « Cosmic Cars ».Cybotron jouit alors d’une grande popularité et sort un premieralbum en 1983 : Enter. Cette album structure le genre techno etreste une référence aujourd’hui. En effet, la nouvelle éditionde cet album sortie 20 ans plus tard s’est même mieux vendue quela version originale. Ensuite, Cybotron produit « Clear » quidevient son titre phare ainsi que « Techno City ». Le groupeconnait alors son apogée puisqu’il  se sépare en 1985. JuanAtkins décide alors de créer Metroplex, la première véritablemaison de disque de techno. Il produit sous le pseudonyme Model500 le titre « No OFU’s  » dans lequel il critique le pouvoiraméricains qui, selon lui, retire au peuple son droit à

    l’imagination.

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    Il collabore ensuite avec Derrick May, né en 1963 également àDétroit. Ils se sont connus à la fin des années 1970 àBelleville, petite ville en périphérie de Détroit où toutdeux habitaient. Derrick May est lui aussi artiste et estmarqué par le développement de la House à Chicago. En 1985,

    les deux amis se voient offrir une émission radiophoniquequ’ils appellent Street Beat. Cette émission précède dans laprogrammation l’émission  musicale de référence Midnight Funk Association de The Electrifying Mojo. Elle devient unevitrine pour les créations des deux artistes comme « StringOf Life » produit en 1987 par Derrick May à partir de samplesde l’Orchestre Symphonique de Détroit.

    Derrick May en 1988 The Electrifying

    Mojo

    Kevin Saunderson

    Autre artiste du même courant, Kevin Saunderson est un prochede May et Atkins. Il a également grandit à Belleville. Ilforme le groupe Inner City et sort l’album Big Fun en 1989.Celui-ci contient les morceaux Big Fun, Good Life, Ain’t Nobody Better   et Do You Love What You Feel.  Ces quatremorceaux ont chacun atteint la première place du classementBillboard Hot Dance Music.  Inner City devient le premiergroupe techno à avoir un grand succès commercial en vendant

    près de 6 millions de disques et en s’imposant  pour lapremière fois en Europe.

    Les « Belleville Three », comme sont souvent appelés JuanAtkins, Derrick May et Kevin Saunderson en référence à leurville d’origine, ont fortement contribué au développement dela techno. Ils sont considérés comme les pères fondateurs dugenre. Ils sont même parfois déifiés par la presse qui lessurnomme « La Sainte Trinité » alors que Richard Davis,

    membre fondateur de Cybotron semble être tombé dans l’oubli.

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    IV) Une seconde génération d’artistes 

    Au début des années 1990, en partie grâce aux travaux desBelleville Three, Détroit est la capitale de la techno. Alorsapparait une seconde génération d’artistes. 

    Tout d’abord,  Carl Craig, un proche deDerrick May, revient à Détroit en 1990 aprèsun séjour à Londres. Avec ses influences

    européennes il s’impose  comme l’un  desproducteurs les plus innovants. Il crée avecDamon Booker la maison de disque Retroactiveet sort en 1990 l’album Equinox qui présenteles travaux de jeunes talents. Tout en étantfidèle aux Belleville Three, cet albumprésente de grandes nouveautés et semble mêmeredéfinir la techno de Détroit.

    Carl Craig

    Parmi les artistes ayant participé au projet Equinox  on trouvele collectif Underground Resistance ou UR (jeu de mot avec YouAre). Alors que certains artistes de techno profitent de leurcélébrité nouvelle, le collectif préfère se centrer sur lamusique ainsi que sur la ville de Détroit et son état social.Les leaders sont Jeff Mills et Mike Banks surnommé Mad Mike. Cedernier cache toujours son visage d’un  bandeau car selon luic’est l’œuvre qui doit être mise en avant et non l’artiste. Enlimitant les interviews et en établissant une frontière opaque

    entre l’intérieur  et l’extérieur  d’Underground  Resistance, lecollectif développe un caractère mystique et accroitparadoxalement sa notoriété. Avec la lutte des classes et laréhabilitation des quartiers pauvres de Détroit, l’un  desenjeux majeurs de UR est la défense de la communauté afro-américaine. Ils sont ainsi régulièrement comparés au groupe dehip-hop Public Enemy, très populaire notamment pour leurengagement envers les afro-américains. En 1991, UR produitPunisher  qui critique violement le modèle américain ainsi quele pouvoir.

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    Au sein de ce collectif se développe desmaisons de disque comme Los Hermanos, SoulCity, Somewhere in Detroit ou encore Red

    Planet. La plus populaire est Red Planetcréée en 1992 qui produit les morceaux d’un artiste anonyme qui utilise le pseudonymeThe Martian. En réalité, et même si celan’a  jamais été exprimé officiellement parsouci de discrétion, c’est  bien Mad Mike,leader de UR au visage inconnu qui se cachederrière The Martian. Les thèmes de cesproductions sont la conquête de Mars etdonc de façon imagée le futur et l’espoir comme dans Sex In Zero Gravity   ou SkyPainter   sorties en 1993 et 1994.

    Mad Mike

    L’autre leader du collectif, Jeff Mills développe parallèlement àUR sa propre maison de disque Axis Record fondée en 1992. Il yproduit ses titres phares comme Gamma Player   ou The Bells  maiségalement Step To Enchantment ou Inner Self  sous le pseudonyme deMillsart. Cette maison de disque est probablement la plus

    représentative de la techno de Détroit et ce notamment grâce auxcollaborations entre Jeff Mills et Robert Hood, autre membre deUR. Le duo prend le nom de H&M et produit de nombreux morceauxcomme Mutant Theory  en 1992 ou Drama en 1993. En 1994, Robert Hoodproduit au sein d’Axis Records l’album Minimal Nation. Hood adopteici un style plus minimaliste. Les titres Ride ou Station Rider E  sont caractéristiques de la techno de Détroit. En ouverture dumorceau Rhythm, Hood rend hommage au groupe japonais précurseurYellow Magic Orchestra en incluant un sample vocal du titre

    Technopolis .L’album  Minimal Nation  présente une intemporalitéremarquable. Il est en effet réédité en 2009 et connait un grandsuccès commercial.

    Les différents artistes de techno de Détroit ont redonné del’espoir aux habitants de la ville en faisant évoluer le rapportentre l’homme  et la machine. En effet, si le développement desmachines dans l’industrie a causé de nombreux licenciements parmi

    la classe ouvrière, la techno a été entièrement construite àpartir d’ordinateurs,  synthétiseurs et séquenceurs. Ainsi lesartistes ont pu reprendre le dessus sur les machines en créantquelque chose de positif à partir de celles-ci.

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    Conclusion

    Parallèlement à son développement, la techno de Détroits’exporte  en Europe. Elle y connait une popularité bienplus forte qu’aux Etats Unis. Elle convient parfaitement àla culture rave qui se développe au Royaume Uni et estdonc souvent associée aux soirées illégales et à ladrogue. La politique de Margaret Thatcher est très durevis-à-vis des rave-parties. Le phénomène rave s’installe alors en France. La France puis l’Europe découvre ainsi la

    techno. Ce mouvement joue un rôle particulier dans laréunification de l’Allemagne en 1989. En effet, les jeunesde Berlin Est parvenaient à capter les chaines radio del’Ouest avant la chute du mur et furent rapidement séduitpar la techno. A la chute du mur, la techno est donc unpremier point commun entre les jeunesses de l’Ouest et del’Est et leurs permettra de tisser des premiers liens dansles boites de nuit de Berlin Ouest comme le UFO.D’ailleurs, aujourd’hui la plupart des boites de nuits de

    techno de Berlin se situent du coté Est illustrant ainsil’intégration  à l’Ouest  de la jeunesse de l’Est  par latechno.

    En Europe, la techno affermit ses valeurs de tolérance etde rassemblement avec des évènements comme la Love Paradeorganisée chaque année depuis 1989 et rassemblant jusqu’à 1,6 millions de personnes.

    Aujourd’hui,  les artistes de techno de Détroit sontdéifiés en Europe et sont également reconnu par la

    communauté artistique classique. Par exemple, Jeff Mills amonté un projet avec l’Orchestre  Philharmonique deMontpelier. Ils jouent ensemble les morceaux de techno deJeff Mills en mêlant instrument classique et synthétiseurlors de concert. Egalement, Carl Craig a été invité par laDeutsche Grammophon, éditeur de musique classique deréférence, avec le génie allemand de la techno minimalisteMoritz Von Oswald à retravailler sur le Boléro de MauriceRavel ayant beaucoup influencé les artistes de musique

    électronique.

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    Bibliographie

    Ouvrages : 

    BERK Michael, ESHUN Kodwo, MARCUS Tony, REIGHLEY Kurt, REYNOLDSSimon, RUBIN Mike, SHAPIRO Peter, SHARP Chris, TOOP David(2014). Modulations : Une Histoire de la Musique Électronique,

    Éditions ALLIA, Paris, p.340.

    PERNOT Olivier (2014). Electo 100, Le Mot et le Reste, Paris,p. 256

    SICKO Dan (2010). Techno Rebels : The Renegades of ElectronicFunk, Painted Turtle, Détroit, p. 176

    Documentaire : 

    DELUZE Dominique (1996). Universal Techno, La Sept – Arte etLes Films à Lou, 62 minutes.

    LEE Iara (1998). Modulations: Cinema for the Ear, PaulaHeredia, 73 minutes.