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Point trimestriel de conjoncture – mars 2012 Direction Études et Plaidoyer

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Point trimestriel de conjoncture – mars 2012

Direction Études et Plaidoyer

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Point de conjoncture - mars 2012

1. Synthèse - Un contexte déprimé au premier semestre 2012

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� Malgré le léger rebond observé en 2010 et 2011, les ménages continuent àsubir les effets de la crise plus fortement que les entreprises

� Les anticipations des chefs d’entreprise, quoi que mal orientées, sont moinspessimistes que celle des ménages

� Accroissement continu du chômage, regain de la pauvreté, dont l’évolutionsemble à nouveau connectée aux cycles économiques

� La création d’entreprises semble trouver son rythme de croisière, envolume et en structure, et les défaillances se stabilisent à un niveaucependant élevé

� La création en 2012 semble devoir connaître des volumes comparables à ceux de2011, avec une possible augmentation (+7,8% sur janvier-février 2012 vs 2011)

� Parallèlement, le climat dégradé des affaires, le pessimisme des chefsd’entreprise et des ménages et l’atonie de la consommation risquent de pesersur la mortalité des jeunes entreprises

Un contexte déprimé au premier semestre 2012 (1/2)

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� Structuration progressive du paysage des entreprises individuelles

� Le régime d’auto-entrepreneur, quoi que connaissant la baisse du nombre decréations la plus accusée, continue à représenter plus de la moitié du total desnouvelles entreprises

� Au sein des entreprises individuelles, un clivage logique se fait jour entre lesauto-entrepreneurs et les autres, les premiers "attirant" naturellement une partiede projets à faibles revenus, ce qui contribue à expliquer :

• l’accroissement des revenus des TI hors auto-entrepreneurs• la baisse du rythme de création des entreprises individuelles hors auto-

entrepreneur, par effet de transfert ; ainsi, en 2009, le nombre d’EIclassiques nouvellement créées avait baissé de 36% ( et de 10%en 2011)

� Pour rappel – En 2009(*), les revenus des indépendants traduisaient un fortimpact de la crise

� Les revenus d’activité des TI n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant la crise :-2,1% entre 2007 et 2009

� Parmi les actifs employés, les TI sont les plus touchés par la hausse de lapauvreté : leur taux de pauvreté passe de 15,3 % en 2008 à 16,9 % en 2009 (resp.9,5% et 10,1% pour l’ensemble des actifs)

Un contexte déprimé au premier semestre 2012 (2/2)

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(*) Données disponibles les plus récentes

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Point de conjoncture - mars 2012

1. Contextemacro -économique

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� Timide retour à la croissance depuis deux ans : 1,4% en 2010 1,7% en 2011

� L’indicateur de climat des affaires se stabilise en ce début d’année, à unniveau cependant inférieur :

� à sa moyenne de longue période

� aux valeurs atteintes au S1 2010

� Les anticipations des chefs d’entreprise restent mal orientées

� La confiance des ménages s’est détériorée continument durant 2011 etreste, en février 2012, à son niveau le plus bas depuis 40 ans

� La consommation s’infléchit (+0,3% en 2011 vs +1,3% en 2010) et necontribue pratiquement pas (+0,1 point) à la croissance, portée par lademande des entreprises

� Depuis le T3 2011, l’emploi (secteurs marchands) diminue après unehausse continue depuis fin 2009

1.1 – Contexte général : dégradation de la plupart des indicateurs

Pour ce qui concerne le premier semestre 2012, l’élan de la demandeintérieure semble s’être grippé, induisant des perspectives dégradées enmatière de croissance et d’emploi.

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1.2 – Timide retour à la croissance

Point de conjoncture - mars 2012

� Au quatrième trimestre 2011, le PIB en volume croît de 0,2 % après +0,3 % autroisième trimestre

� En moyenne annuelle, la croissance est de 1,7 % en 2011, après +1,4 % en 2010

PIB en valeur – Source : Insee

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1.3 – Dans la plupart des secteurs d’activité, les indicateurs de climat des affaires se stabilisent…

Point de conjoncture - mars 2012

� L’indicateur global du climat des affaires est stable en février à 91 points, toujoursen dessous de sa moyenne de longue période (100)

� Les indicateurs synthétiques du climat des affaires sont également stables dansl’industrie, les services et le commerce de détail. L’indicateur du climat desaffaires dans le bâtiment perd 1 point

Source : Insee

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1.3 – … dans une conjoncture encore défavorable

Point de conjoncture - mars 2012

� L’indicateur global de retournement reste dans la zone défavorable

� C’est également le cas pour tous les indicateurs de retournement sectoriels

Source : Insee

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1.4 – Un niveau de confiance des ménages stable à un niveau historiquement bas

Point de conjoncture - mars 2012

� Confirmation de la plongée de l’indicateur entamée en 2008

� Début 2012, les anticipations négatives sur le chômage sont très supérieures à lamoyenne de longue période

Source : Insee

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2. Indicateursde précaritéet de pauvreté

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2.1 – Accroissement du chômage et de la pauvreté

Direction Études et Plaidoyer Point de conjoncture - mars 2012

� Accroissement supérieur à 5% du taux de chômage sur un an

� Le taux de chômage augmente de 0,1 point pour l’ensemble de l’année 2011comme pour le quatrième trimestre 2011 (9,8%)

� Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégoriesA, B, C s’établit à 4 258 200 en France métropolitaine fin janvier 2012 (4 525 900y compris Dom), soit une hausse :

• de 0,1 % (+4 800) au mois de janvier (+0,5% pour la catégorie A)• de 5,5 % sur un an (+6,2% pour la catégorie A)

� Du fait de la crise, le nombre de personnes pauvres passe à nouveau au-dessus de la barre des 8 millions (en 2009 : dernières données disponibles)

� Minima sociaux

� le RSA socle n’atteint qu’en 2011 le nombre d’allocataires touchés auparavantpar le RMI et l’API

� 678 000 allocataires du RSA activité (travailleurs pauvres : TI et salariés)

En 2010 et 2011, le rebond n’a pas profité aux populations impactées par la crise.

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2.2 – Le taux de chômage se maintient à un niveau élevé

Point de conjoncture - mars 2012

Chômage au sens du BIT – Source : Insee

Entre le 2° trimestre 2008 et le 4° trimestre 2011, le taux de chômage s’est accru :

– de 2,3 points pour l’ensemble de la population active,– de 5,3 points pour les 15-24 ans,– de 1,8 points pour les 50 ans et plus,

soit respectivement 31%, 30% et 37% d’augmentation relative.

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2.3 – La crise actuelle rétablit la relation entre activité économique et niveau de pauvreté

Point de conjoncture - mars 2012

� En 2009, on dénombrait 337 000 personnes en situation de pauvreté de plus quel’année précédente (entré en phase de crise)

� À noter que depuis 20 ans, et avant la crise de 2008, le niveau de la pauvretéapparaissait comme relativement décorrélé des cycles économiques

Source : Insee

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2.4 – 2 millions d’allocataires du RSA en 2011

Point de conjoncture - mars 2012

� En 2011, le RSA socle rejoint le niveau atteint par le cumul RMI+API en 2008

� Au total le RSA activité concerne 678 000 allocataires (salariés + TI)

Source : DREES

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Point de conjoncture - mars 2012

3. Les entreprises :démographie etsanté économique

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� 2011 : régulation du rythme de la création d’entreprise :

� diminution de 11,7% au regard de 2010, année record

� baisse plus accusée des créations d’entreprises individuelles (-16,5%), notamment sous le régime d’auto-entrepreneur (-17%), lequel représente cependant un peu plus de la moitié du total des créationsles EI hors auto-entrepreneur connaissent une moins forte baisse : 10%

� Symboliquement, le cap du million d’inscriptions sous le régime d’auto-entrepreneur a été franchi en janvier 2012

� Santé économique : une embellie encore sous conditions

� Les défaillances d’entreprises tendent à diminuer…

� … tout en se situant toujours à un niveau élevé

3.1 – Vers une stabilisation de la démographie des entreprises ?

Direction Études et Plaidoyer Point de conjoncture - mars 2012

Les premières indications (janvier et février 2012) indiquent une tendance àl’augmentation des créations d’entreprises par rapport aux mêmes mois del’année 2011 : +7,8%, confirmant l’idée selon laquelle la baisse observée en2011 doit s’interpréter comme l’entrée dans une phase de régulation duvolume de création.

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3.2 – Régulation de la création, notammentauto-entrepreneuriale

Point de conjoncture - mars 2012

549 155 créations d’entreprises en 2011, soit une diminution de 11,7% au regard de 2010. Un volume qui se maintient cependant à un niveau élevé. En détail :

– entreprises individuelles hors auto-entrepreneur : baisse de 10%– auto-entrepreneurs : baisse de 19%, 53% des créations en 2011– sociétés : faible hausse (+2%), liée à la forte croissance (+31%) des sociétés

unipersonnelles (SASU et EURL)

Source : Insee

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3.3 – Intensité moindre des défaillances d’entreprises

Point de conjoncture - mars 2012

� Fort impact de la crise sur les défaillances d’entreprises

� Baisse de 2,6% sur septembre 2010 - septembre 2011 au regard des 12 moisprécédents

Source : BODACC, traitement Insee

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� Hors auto-entrepreneurs, croissance de 1,3% des revenus des TI entre2008 et 2009, après un repli de -3,4% entre 2007 et 2008 (en eurosconstants) :

� légère augmentation (+0,8%) du revenu moyen des TI déclarant des revenus

� diminution du poids des revenus nuls ou négatifs (11,2% en 2009, 11,7% en 2008),liée à la croissance en 2009 des cessations d’activités générant de faibles revenus

� Parallèlement, en 2009, les salaires du privé ont crû plus rapidement :+2,2%

� Le revenu moyen des auto-entrepreneurs actifs(*) est sensiblementinférieur (près de 13 fois) à celui des autres TI : 2 660 € versus 34 190 €

� Hors auto-entrepreneurs, croissance des revenus des activitésnouvellement créées

� Les indépendants ayant créé en 2009 ont dégagé des revenus supérieurs de 7,4 %aux créateurs de 2008

� Explications : déport des activités à faibles revenus vers le régime d’auto-entrepreneur ou renoncement à la création au vu du contexte récessif.

� Cependant, les revenus d’activité n’ont pas retrouvé leur niveau d’avantla crise : -2,1% entre 2007 et 2009

3.4 – Les revenus des travailleurs indépendants

Direction Études et Plaidoyer Point de conjoncture - mars 2012

(*) Un CA positif déclaré au cours des 4 trimestres suivant l’immatriculation

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Glossaire

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Direction Études et Plaidoyer Point de conjoncture - mars 2012

� Chômage : ensemble des personnes en âge de travailler (15 ans et plus), privéesd'emploi et en recherchant un ; il y a en France deux sources statistiques principalessur le chômage : l'enquête Emploi de l'Insee, qui mesure le chômage au sens du BIT(Bureau International du Travail), et les statistiques mensuelles issues des fichiers dedemandeurs d'emploi enregistrés par Pôle Emploi.� Chômage au sens du BIT : ensemble des personnes en âge de travailler (15 ans et

plus) répondant simultanément à trois conditions :> être sans emploi, c'est à dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu'une heure,

durant une semaine de référence ;> être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ;> avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé

un qui commence dans moins de trois mois.� Catégories des demandeurs d’emploi dans les statistiques de Pôle Emploi :

> catégorie A : tenus de faire des actes positifs de recherche, sans emploi ;> catégorie B : tenus de faire des actes positifs de recherche, ayant exercé une

activité réduite courte (78 heures ou moins au cours du mois) ;> catégorie C : tenus de faire des actes positifs de recherche, ayant exercé une

activité réduite longue (plus de 78 heures au cours du mois) ;> catégorie D : non tenus de faire des actes positifs de recherche (stage,

formation, maladie…), sans emploi ;> catégorie E : non tenus de faire des actes positifs de recherche, en emploi

(exemple : contrats aidés).Un chômeur au sens du BIT n'est pas forcément inscrit à Pôle Emploi, et inversement.

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� Défaillances d'entreprises : ensemble des jugements prononçant soit l'ouverture d'uneprocédure de redressement judiciaire soit la liquidation judiciaire ; l'Insee suit, à unrythme mensuel, l'évolution des défaillances d'entreprises, à partir des données issuesdu Bulletin Officiel des Annonces Civiles et Commerciales (BODACC).Une défaillance ne débouche pas forcément sur une cessation, ni l’inverse.

� Indicateur du climat des affaires : il résume la phase conjoncturelle, influantl'ensemble des soldes d'opinion positives et négatives des enquêtes de conjoncture :plus il est haut, plus les industriels considèrent favorablement la conjoncture.

� Indicateur de retournement de conjoncture : il a pour objet de détecter le plus tôtpossible le moment où la conjoncture industrielle se retourne et retrace à chaquedate la différence entre la probabilité que la phase conjoncturelle soit favorable et laprobabilité qu'elle soit défavorable : l’indicateur évolue entre +1 et -1 : un point trèsproche de +1 (respectivement de -1) signale que l'activité est en période de netteaccélération (respectivement de nette décélération).

� Indicateur synthétique de confiance des ménages : il décrit, en une variable unique,la composante commune des soldes d’opinion sélectionnés (niveau de vie passé etfutur en France, situation financière personnelle passée et future, perspective dechômage, opportunité de faire des achats importants, capacité à épargner actuelle etdans les mois à venir) ; il est calculé à partir des données de l’enquête mensuelleauprès des ménages.

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Direction Études et Plaidoyer Point de conjoncture - mars 2012

� Pauvreté monétaire : un individu est considéré comme pauvre lorsqu'il vit dans unménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. En Europe, lapauvreté est mesurée de manière relative : le seuil de pauvreté est déterminé parrapport à la distribution des niveaux de vie de l'ensemble de la population etcorrespond à 60 % de la médiane des niveaux de vie.

� Produit Intérieur Brut (PIB) : résultat final de l'activité de production résidente =consommation + investissements + variations de stocks + exportations – importations.

� RSA socle et activité : le revenu garanti par le RSA est calculé comme la somme :� d'un montant forfaitaire, dont le montant varie en fonction de la composition du

foyer et du nombre d'enfant(s) à charge,� d'une fraction des revenus professionnels des membres du foyer, fixée à 62%.

Si les ressources initiales du foyer sont inférieures au montant forfaitaire, ladifférence s'appelle le RSA socle. Le complément de revenu d'activité éventuel, égal à62% des revenus d'activité, s'appelle le RSA activité. Selon le niveau de ressources dufoyer par rapport au montant forfaitaire et la présence ou non de revenus d'activité,un foyer peut percevoir une seule composante du RSA ou les deux.

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