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DANS LA MÊME COLLECTION

François Christin et Claude Noël : L'Homme et son destin. Xavier Frigara et Hélène Li : Tradition astrologique

chinoise. Yves Gaël : Talismans dévoilés. Paul-Clément Jagot : Comment développer votre magné-

tisme personnel. Paul-Clément Jagot : L'influence à distance. Paul-Clément Jagot : Comment guérir par le magnétisme. Paul-Clément Jagot : Théorie et pratique de l'hypnotisme. Paul-Clément Jagot : Méthode pratique de magnétisme,

hypnotisme, suggestion. Jean-Pol de Kersaint : Toute la numérologie. Jean-Pol de Kersaint : Tout par la radiesthésie. René Lacroix à l'Henri : Manuel de radiesthésie. Papus (Dr Gérard Encausse) : La Réincarnation. Ce que

deviennent nos morts.

m a g n é t i s m e h y p n o t i s m e s u g g e s t i o n

collection Initiation

OUVRAGES DU MÊME A UTEUR (chez le même éditeur)

Dans la collection « Savoir pour réussir » :

Le pouvoir de la volonté sur soi-même, sur les autres, sur le destin. Méthode pratique pour développer la mémoire. Psychologie de l 'amour. Méthode pratique d'autosuggestion. Les lois du succès. Méthode rationnelle pour acquérir la maîtrise de soi. La timidité vaincue. L'éducation de la parole. L'effort réalisateur et l'énergie de la réussite. Les marques révélatrices du caractère et du destin. Le livre rénovateur des nerveux et des surmenés.

En collaboration avec le docteur Pierre Oudinot :

L'insomnie vaincue. Comment développer votre charme personnel.

Dans la collection « Initiation » :

L'influence à distance. Comment guérir par le magnétisme. Théorie et pratique de l'hypnotisme. Comment développer votre magnétisme personnel. Méthode pratique de magnétisme, hypnotisme, suggestion.

Dans la collection « Mémentos pratiques » :

Mémento pratique de culture physique.

Aux Editions Leymarie (Paris) :

Traité théorique et pratique de la double vue.

Paul-C. JAGOT

Méthode pratique de M A G N E T I S M E H Y P N O T I S M E S U G G E S T I O N

Cours pratique d'expérimentation à la portée de tous

80e mille

Editions DANGLES 18, rue Lavoisier

45800 ST JEAN DE BRAYE

ISBN : 2-7033-0075-1

Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.

INTRODUCTION

1. Les phénomènes psychiques ont toujours existé; leurs principaux aspects de l'antiquité aux temps contemporains ; ils sont aujourd'hui officiellement étudiés dans un institut reconnu d'utilité publique par l'État.

Les phénomènes dont nous traitons dans ce livre ont été connus dès la plus haute antiquité. Ce que nous nommons aujour- d'hui « MAGNÉTISME », « HYPNOTISME », « SUGGESTION », « TÉLÉ- PSYCHIE », etc., constituait la partie expérimentale de la science secrète réservée dans l'Inde, la Chaldée, l'Égypte, à une caste privilégiée qui assumait à la fois les fonctions de prêtres, magis- trats et médecins. De générations en générations, les anciens initiés se transmettaient le secret de leur pouvoir, et on peut dire qu'ils en avaient poussé le développement à un point duquel les modernes sont encore loin. Ils semblent, en effet, avoir exercé un ascendant presque absolu sur le physique et le moral de leurs semblables, guérissant les corps d'un mot, soumettant les âmes d'un regard. Divers auteurs pensent même qu'ils auraient dis- cerné et utilisé certaines formes de l'énergie que nos savants actuels n'ont pas encore re-découvertes.

Quelque chose de cette science dite occulte, parce que cachée, soigneusement, à la foule, survécut aux civilisations disparues. L'histoire atteste, en effet, les prodiges accomplis, à diverses époques, chez tous les peuples, par des individus paraissant avoir hérité de la puissance des HIÉROPHANTES.

Après l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie par Théodose, l'ancienne science psychique, tarie dans ses foyers primitifs, amoindrie par la dispersion de ses praticiens, dut redoubler de prudence pour sauvegarder ses débris. Ce fut l'origine des sociétés secrètes, que l'on retrouve au moyen âge, détentrices d'une partie du savoir occulte.

Jusqu'au début de la Renaissance, les phénomènes psychiques furent considérés, même par ceux qui savaient les obtenir, comme surnaturels, comme impliquant une dérogation à l'ordre des lois de la nature. Pline, Avicenne, Basile, Valentin, Agrippa, Paracelse et quelques autres jetèrent bien, de loin en loin, une lueur de vérité sur la question, en proclamant l'action de l'homme par lui-même, sur les autres, mais c'est à Mesmer qu'on doit le premier pas décisif vers une interprétation plus rationnelle du psychisme : la théorie du Magnétisme animal ou de la commu- nication du ton de mouvement des corps animés.

Les continuateurs les plus remarquables de Mesmer : de Puységur, Deleuze, du Potet et Lafontaine, surent si bien pour- suivre la mise au point de la théorie précédente, qu'au temps de Lafontaine (1802-1892) déjà, une technique précise était établie pour obtenir en « magnétisant », c'est-à-dire en projetant conve- nablement cette radio-activité physiologique qu'on nomme encore « Magnétisme », soit la guérison de la plupart des mala- dies, soit la production d'un état spécial, désigné sous le nom de « somnambulisme » et caractérisé notamment par l'extension des facultés perceptives du somnambule à des objets et à des personnes situées hors de portée de ses sens physiques.

Vers 1841, un médecin anglais, Braid, put reproduire certaines expériences qu'il avait vues à une séance du magnétiseur Lafon- taine, tout en se servant, pour cela, de procédés tout autres que ceux de ce dernier. Le docteur Braid obtint, en effet, sur plu- sieurs personnes, en leur faisant fixer un point brillant, un état de sommeil analogue au « somnambulisme » et qu'il nomma « hypnose ». Tel fut le début d'une école d'expérimentateurs, les « hypnotiseurs », qui nièrent l'existence du magnétisme animal, attribuant à l'action de la fixité brillante du regard ceux des phé- nomènes magnétiques reproduits par leur procédé et niant tous

autres. La découverte de Braid s'instaura bientôt sous le nom d'« hypnotisme » dans les écoles médicales du monde entier, et notamment à Paris, où elle fut illustrée à l'hospice de la Salpê- trière, par le célèbre neurologue Charcot.

Après ces deux faces (Magnétisme et Hypnotisme) de la question psychique, une troisième vint bientôt s'imposer à l'attention des chercheurs. Reprenant une hypothèse déjà émise par Faria et d'Hénin de Cuvilliers pour expliquer les phénomènes observés dans l'expérimentation magnétique, le docteur Liébeault, de Nancy, les attribua — ainsi que ceux de l'hypnotisme braidique — à l'action des procédés, des gestes, des paroles de l'opérateur sur l'imagination du sujet. En impressionnant l'esprit des personnes par des affirmations, des injonctions énergiques, des regards fixe- ment soutenus et des gestes expressifs, le docteur Liébeault parvint à provoquer un sommeil nerveux analogue à l'hypnose de Braid et au somnambulisme de l'école mesmérienne. La méthode de Liébeault, définie d'un mot : la Suggestion, lui permit d'influencer la presque totalité des personnes rencontrées dans sa pratique, et de généraliser ainsi une thérapeutique dite « sug- gestive », renouvelée de l'antique thaumaturgie, et consistant à faire réagir l'activité psychonerveuse du malade sur les organes atteints, au moyen de suggestions appropriées.

Un peu plus tard, vers 1873, à la suite d'une constatation du professeur Ch. Richet, de l'Institut, l'attention des expérimenta- teurs fut appelée sur un quatrième ordre de faits : l'action de la volonté à distance sur une personne donnée. Un sujet hypnotique de Ch. Richet, avait été plusieurs fois suggestionné à distance, à son insu. Ce phénomène de « suggestion mentale » fut réitéré et étudié par Ochorowicz, les docteurs Gley, Héricourt, Gibert et, bien qu'on n'ait plus aucun doute sur sa réalité, son déter- minisme est encore aujourd'hui incomplètement connu.

Durant les trente dernières années, tous les prodiges légendaires de la magie chaldéo-égyptienne sont devenus autant de faits

1. Connue, bien avant lui, par les fascinateurs hindous. 2. Ces trois derniers renouvelèrent, notamment, l'expérience dite « de Caglios-

tro », qui consiste à endormir à distance un sujet, à l'improviste et à son insu, puis à lui ordonner mentalement de venir retrouver son suggestionneur.

acquis à la métapsychie expérimentale. Les recherches des doc- teurs Maxwell G l e y Osty et de Bo i rac recteur de l'Aca- démie de Dijon, ont établi la réalité si longtemps contestée de la lucidité somnambulique et de la clairvoyance, c'est-à-dire de la possibilité pour certains sujets de VOIR, d'ENTENDRE, de SENTIR à distance, de PRÉVOIR même des événements situés dans le futur. L'étude de la médiumnité, — nom donné à certaines facultés supranormales, — entreprises par Crockes, Lombroso, de Rochas et d'autres sommités scientifiques, a vérifié l'étrange possibilité de l'action psychique sur la matière, hors de portée des sens, par une sorte d'extériorisation de motricité. Ainsi a été mise au point la question des lévitations de tables, de maisons hantées et autres manifestations de l'énergie inconnue qu'attribuaient aux esprits des morts les doctrinaires du spiritisme. Les appa- ritions, bilocations, dédoublements, visions de fantômes sont maintenant expliqués par l'extériorisation — expérimentalement provoquée par le colonel de Rochas du double éthérofluidique comporté par la constitution humaine. Gurney, Myers, Podmpre, de la Psychic Research Society de Londres, et Durville, à Paris, sont arrivés, à ce sujet, et bien que suivant des méthodes différentes, à des conclusions identiques.

Ces trente années d'un effort incessant, conduit par les plus illustres penseurs, ont constitué une phase transitoire, durant laquelle les phénomènes psychiques, tout en se dissociant de leur gangue d'empirisme, ne figuraient pas encore parmi ceux dont les corps savants admettent la réalité. Aujourd'hui, leur étude se poursuit, officiellement, dans un Institut reconnu d'uti- lité publique par l'État.

1. V. son ouvrage : Les Phénomènes psychiques. 2. V. ses ouvrages sur la psychologie du subconscient. 3. V. son ouvrage : Lucidité et Intuition. 4. V. ses ouvrages : La Psychologie inconnue et l'Avenir des sciences psychiques. 5. L'hypothèse de la communication des morts avec nous et leur rôle supposé

dans la production des phénomènes médiumniques est fort loin d'être démontrée. Voir, à ce sujet, les conclusions du livre Les forces naturelles inconnues, de Flam- marion.

2. Évolution apportée dans la philosophie et la métaphy- sique par les acquisitions définitives de la science psychique. Utilité de ce volume : étendre au plus grand nombre possible, le bénéfice de la connaissance expérimentale du psychisme.

Les conceptions modernes métaphysiques, philosophiques, psychologiques ont déjà évolué d'une manière impressionnante à la clarté des premières acquisitions définitives de la science psychique : il suffit, pour s'en rendre compte, de lire les derniers ouvrages de Bergson et du docteur Geley. C'est que le psychisme fournit, par les phénomènes dont il étudie le déterminisme, des bases objectives, des points d'appui concrets, aux questions précitées jusqu'ici presque purement spéculatives. En écrivant ce volume de vulgarisation, je désire, premièrement, concourir, dans la mesure où je le puis, à étendre au plus grand nombre le bénéfice de l'élévation de niveau intellectuel que le psychisme a déjà opéré parmi l'élite privilégiée qui suit sans cesse le progrès de toutes les branches du savoir humain. Je donne plus loin, un cours d'expérimentation où j'explique, de manière à me faire comprendre de n'importe qui, comment produire les phénomènes courants du Magnétisme et de l'Hypnose, parce que je sais que le moindre résultat qu'atteindront mes lecteurs en vérifiant par eux-mêmes la réalité de ces phénomènes sera un développement en supériorité et en puissance de leur mentalité.

Secondement, mon objectif est la diffusion de l'application pratique du MAGNÉTISME, de l'HYPNOTISME, de la SUGGESTION et de ce que nous connaissons de la TÉLÉPSYCHIE comme moyens d'action individuels. Je montrerai, notamment, comment cha- cun peut développer au maximum les énergies psycho-magné- tiques latentes en chaque individu et s'en servir pour agir utile- ment sur les fonctions de son propre organisme, pour développer ses facultés mentales, pour se libérer des éléments et influences de dépression, d'asservissement, d'insuccès ; pour apporter, en un mot, à sa propre personnalité les modifications, les per-

1. Cette dernière question est traitée à part dans mon ouvrage intitulé l' Influence à distance (Éditions Dangles, Paris).

fectionnements, les caractères qu'on souhaite. Je montrerai comment opposer aux désordres, affections, maladies de ceux auxquels on s'intéresse les réactions magnétiques, l'influence de la suggestion et l'action de la volonté ; comment, enfin, agir dans la vie intime et dans les affaires sur les mentalités environ- nantes, modifier les opinions, les décisions, les émotions, les sentiments de ceux avec qui on se trouve en relations.

3. L'enseignement pratique constitue la forme la plus assi- milable de vulgarisation : les méthodes perfectionnées indi- quées plus loin sont efficaces et sans danger. Le succès est assuré.

Réservées à un petit nombre d'initiés dans les temps antiques, dissimulées durant le moyen âge sous des formules indéchiffra- bles pour le vulgaire, les sciences psychiques n'ont eu jusqu'ici, chez les modernes, que des praticiens dispersés. D'où, proba- blement, la conviction répandue de ce que seuls des êtres excep- tionnellement doués peuvent expérimenter. Comme pour toute chose, nous venons au monde plus ou moins bien doués pour magnétiser ou suggestionner, mais les qualifications qui carac- térisent un excellent opérateur ne font entièrement défaut à personne. J'ai la certitude expérimentale de ce qu'en appliquant exactement les indications de mon cours pratique, l 'homme comme la femme, la jeune fille comme le vieillard, RÉUSSIRONT. J'ai apporté un soin méticuleux à la préparation de ce cours. On y trouvera exposées, avec une précision jusqu'ici absente des cours et manuels populaires, les méthodes par lesquelles je me suis acquis, en les divers milieux où j'ai expérimenté, une modeste notoriété. Ces méthodes mises au point par dix ans de pratique journalière sur des personnes de tout âge et de toute condition, ont fait leurs preuves. J'ai formé, à mon Institut, plus de quarante hypnotiseurs, en leur enseignant verbalement le système exposé plus loin et en le leur démontrant sur des sujets qui leur servaient ensuite à répéter l'entraînement. Je puis dire qu'il n'existe pas une personne qui, après avoir suivi pareil ensei- gnement, n'ait réussi à obtenir les phénomènes magnético-

hypnotiques sur des sujets pris parmi ses propres amis et connais- sances. J'affirme de plus que, contrairement à une opinion sans fondement, la pratique courante du Magnétisme et de l'Hypno- tisme ne présente nul danger, nul inconvénient, ni pour l'expé- rimentateur, ni pour les sujets. En se livrant à cette expérimen- tation telle qu'elle est décrite au Livre II, en acquérant, graduel- lement, l'habitude de provoquer tous les états susceptibles d'être obtenus sur la majorité des personnes, depuis les plus légers effets de suggestion à l'état de veille jusqu'à l'hypnose fruste totale, l'étudiant réalisera un double résultat : la mise en activité de ses forces psycho-magnétiques et la formation de l'état d'âme et de l'attitude indispensables pour influencer les gens.

4. Avant l 'étude des hauts phénomènes du psychisme, il est indispensable d 'être expert dans la production des phéno- mènes courants.

Quel que soit le niveau de l'instruction que l'on ait, il est indis- pensable de passer par ce stade de psychogymnastique pour aborder, avec la plénitude de ses moyens d'action et de contrôle, les hauts phénomènes psychiques. Je pourrais citer des nota- bilités scientifiques qui, faute d'être rompues à l'hypnotisme courant, faute de connaître expérimentalement les manifestations frustes du magnétisme, de l'auto-suggestion et d'avoir observé sur quelques centaines de sujets le kaléïdoscope des réactions du sub- conscient, se sont laissé abuser par certaines apparences, ont pris, par exemple, des hallucinations pour des apparitions, des faits de lecture de pensée, de lucidité, de mémoire somnambulique ou de dédoublement pour des manifestations d'esprits de per- sonnes décédées. Dans le même ordre d'idées, j'ai vu des per- sonnes intelligentes et instruites, mais victimes de leur hypersen- sibilité et de leur insuffisante formation psychique, se laisser persuader que les mouvements d'automatisme psychologique qu'elles provoquaient sur elles-mêmes par les dangereuses pra- tiques spirites étaient dues à un « esprit » prenant possession de leur corps. Chaque année, j'observe une demi-douzaine de cas d'idées fixes, d'hallucinations auditives et visuelles continues

et autres demi-aliénations causées à de braves gens par le sys- tème d'auto-perturbations que propagent les continuateurs d'Allan-Kardec. Si ces personnes avaient, préalablement à leur contact avec des œuvres ou des propagandistes spirites, lu le plus élémentaire de tous les traités de suggestion, elles ne se seraient pas obstinées, dans la conviction de communiquer avec les morts, née d'affirmations doctrinaires, à détraquer leur senso- rium en s'auto-hallucinant.

En ce qui concerne la recherche des faits de lucidité somnam- bulique, de clairvoyance, d'extériorisation, de transmission de pensées, etc., etc., on verra qu'il faut, pour les obtenir, sélec- tionner les sujets et en essayer un grand nombre, avant d'en trouver un convenable. Seul, un expérimentateur expert dans la production des phénomènes élémentaires est apte à influencer un fort pourcentage de sujets. Si tous les chercheurs actuels donnaient leur attention à ce point, leurs travaux en seraient activés, car ils se ménageraient beaucoup plus de sujets qu'ils n'en discernent avec leurs méthodes. Notre système permet, en effet, étant donné une personne à l'état normal, de l'influencer insensiblement et graduellement, modifiant son état primitif par une légère action, puis par une seconde un peu plus profonde, et ainsi de suite, de manière à l'amener au degré de sensitivité où les expériences plus complexes sont possibles.

5. L'Entraînement expérimental considéré comme élément d'auto-culture, d'influence personnelle dans la vie intime, dans les affaires, et de succès en général.

Ceux qu'intéressent spécialement les applications personnelles du psychisme arriveront, plus vite que par tout autre exercice, à développer en eux les éléments de l'influence, s'ils effectuent fréquemment, comme je le leur recommande, des expériences de suggestion, d'hypnotisme, de fascination, d'après les ins- tructions données plus loin. Ils adapteront ensuite les lois de cette pratique aux conditions ordinaires de la vie, suivant les données de la dernière partie de cet ouvrage.

Les institutions qui lancèrent, il y a une vingtaine d'années,

les premiers cours populaires d'hypnotisme ont créé, cons- ciemment ou non, une équivoque dans l'esprit du public en laissant supposer que les moyens de succès impliqués par cette science, consistaient à permettre à tout un chacun d'user de procédés impératifs de pression morale, exercés dans un état d'inconscience provoquée. Cette notion, aussi absurde que peu équitable, a été diffusée par un certain nombre de compilateurs ou de plagiaires des cours en q u e s t i o n s Son plus fâcheux résul- tat fut l'argumentation qu'elle fournit aux adversaires de la vulgarisation des sciences psychiques. Ce n'est pas ainsi que je conçois la question du succès par l'hypnotisme. Quand je préco- nise le développement des moyens d'action psycho-magnétiques en vue de leur application dans la vie intime et dans les affaires, j'entends, premièrement, que ce développement entraîne celui de cette espèce de charme individuel persuasif et sympathique, nommé « Magnétisme personnel », qui facilite nos relations avec les autres, en prévenant ceux-ci en notre faveur ; seconde- ment, que ce développement a pour effets :

a) De placer la sensibilité, l'impressionnabilité, l'imagination, les impulsions et les instincts sous le contrôle de la pensée déli- bérée ;

b) D'exercer l'attention, le discernement, la mémoire et l'éner- gie volitive ;

c) D'instaurer et d'affermir cette assurance conceptuelle et réalisatrice qui constitue la confiance en soi-même.

d) De tayloriser l'élaboration et la gestion du dynamisme cérébral, de manière à réaliser en qualité et en quantité le maximum de rendement utile des aptitudes et des facultés.

6. Plan de l 'ouvrage. Manière d'étudier.

J'ai réparti la matière de ce volume selon le plan qui m'a paru le plus commode pour mes lecteurs :

1. Car il existe, sur l'hypnotisme, de nombreux « cours », dont les auteurs n'ont jamais endormi un seul sujet.

— Au Livre I, ils trouveront l'étude détaillée des quatre élé- ments d'influence entrant en jeu dans l'expérimentation.

— Le Livre II est un cours pour l'obtention des phénomènes magnético-hypnotiques courants, ceux qu'on peut provoquer sur la majorité des personnes : suggestion à l'état de veille, états superficiels de l'hypnose, suggestion hypnotique, contracture, etc.

— Les faits psychiques dont le déterminisme est compliqué et qu'on ne provoque pas à volonté font l'objet du Livre III : lucidité, clairvoyance, extériorisation, etc.

— Parmi ces derniers phénomènes, ceux du Médiumnisme m'ont paru nécessiter une partie spéciale ; je leur ai consacré le Livre IV.

— Un cours d'application des moyens d'action précédemment mis en œuvre au traitement des maladies organiques et psycho- nerveuses est donné au Livre V.

LIVRE 1

Etude succincte des quatre facteurs

d'influence

— L'agent magnétique. — Les procédés sensoriels. — La suggestion. — L'action télépsychique.

Antoine MESMER, le « père » du magnétisme

AVANT-PROPOS

Chacun des quatre facteurs d'influence que nous allons étudier a eu ses partisans et ses négateurs. Beaucoup d'auteurs cherchent à expliquer tous les phénomènes, par l'action d'un seulement de nos quatre facteurs, et considèrent les trois autres comme tout à fait secondaires, à moins qu'ils ne les nient purement et simplement. Ainsi, les ouvrages des spécialistes du Magnétisme insinuent que cet agent est le seul agissant dans la production des phénomènes ; les écrits des disciples de Charcot voient l' Hypnotisme sensoriel partout ; les travaux de l'École de Nancy et de ses fanatiques répètent sur tous les tons que la Suggestion est la clé des phénomènes prétendument magnétiques et des états obtenus par Charcot ; enfin les méthodes orientales, yoguis- tes, néo-occultistes, théosophistes, etc., mettent tout sur le compte de la volonté c'est-à-dire de l'action télépsychique.

J'ai acquis la certitude de ce que chacune de ces quatre Écoles précitées détenait une part de la vérité. Il existe, en réalité, quatre moyens d'agir sur la pensée et l'organisme humains. Je vais essayer, dans ce LIVRE I, de montrer l'autonomie du « Magné- tisme », de « l'Hypnotisme sensoriel », de « la Suggestion » et de « l'Action télépsychique ».

Ma méthode expérimentale consiste à appliquer toujours simultanément les quatre facteurs d'influence. Je suis certain ainsi, d'exercer le maximum possible d'action. Pour appliquer cette méthode, donnée au LIVRE II, il est grandement utile d'avoir préalablement bien assimilé les quatre chapitres qui vont suivre.

« Le magnétisme est l'action réciproque que les corps exercent les uns sur les autres. »

Henri Durville

CHAPITRE PREMIER

Le « magnétisme », ou radio-activité organique

1. L'Ondulation magnétique.

Le Magnétisme est une influence inhérente à tous les corps ; mais il se dégage, avec une intensité particulière, de l'organisme humain. Comme celle de l'électricité, sa nature nous est encore inconnue, mais sa présence se manifeste par des effets qui néces- sitent son hypothèse. En s'inspirant des théories de la physique générale, on admet que cet agent est constitué par des ondes résultant de la vibration des atomes constitutifs des corps. L'expé- rience a montré que l'amplitude et la fréquence des ondes magné- tiques varient, suivant qu'il s'agit d'un végétal ou d'un minéral, d'un animal ou d'un être humain. Chez ce dernier, si sa santé est équilibrée, l'ondulation magnétique atteint son maximum d'intensité.

Ce même Agent magnétique qui rayonne autour de nous s'observe partout dans la nature. Il accompagne toute manifes- tation de la vie et du mouvement. On a constaté expérimentale- ment sa présence dans les réactions chimiques, dans les manifes- tations du mouvement, de la chaleur, de la lumière, du son, etc. Les métaux, les plantes et, plus remarquablement encore les animaux, ont une action analogue à la nôtre.

En physique, on étudie, sous le vocable de « magnétisme », les phénomènes dus à l'aimant. Ce sont ces derniers qui, par

analogie, ont donné leur nom à ceux que nous étudions ici. L'aimant a, d'ailleurs, indépendamment de ses propriétés géné- ralement connues, une puissante influence sur l'organisme humain : parallèlement à son action physique, il dégage une action physiologique très appréciable.

L'ondulation magnétique paraît être d'une intensité propor- tionnelle à l'énergie vibratoire de l'organisme, à la vitalité de l'individu. Elle s'extériorise, normalement, suivant un mouve- ment concentrique de toute la surface du corps. Des yeux, de l'extrémité des doigts, de l'encéphale et du souffle, cette extério- risation est particulièrement active.

2. Polarisation.

La polarisation en deux modalités, positive et négative de l'agent magnétique, n'a échappé à l'attention d'aucun des pra- ticiens anciens ou modernes du Magnétisme. Perçue par Robert Fludd et Paracelse, nettement affirmée par Mesmer, la polarité du corps humain fut précisée par les travaux de Reichenbach, du colonel de Rochas et d'Hector Durville. Ainsi que nous le verrons plus loin, l'action de la modalité positive du magnétisme diffère de l'action négative. Dans la pratique, j'ai observé que, seules, des personnes d'une réceptivité exceptionnelle ou des malades amenés à une réceptivité analogue par leur état, per- çoivent très nettement la différence du magnétisme positif et du magnétisme négatif.

Le côté droit et l'arête médiane antérieure du corps humain émettent du magnétisme positif.

Le côté gauche et l'arête médiane postérieure émettent du magnétisme négatif.

Le sommet de la tête (vertex) et le périnée peuvent être consi- dérés comme des lignes neutres.

L'observance des lois de la polarité (voir paragraphe 5) est secondaire dans la reproduction des phénomènes exceptionnels (ceux décrits au Livre III).

3. Projection méthodique du Magnétisme : Procédés d'action générale.

MAGNÉTISER, c'est projeter systématiquement l'ondulation magnétique. Les actions exercées par cette projection peuvent se ramener à quatre :

1° « Charger » tout ou partie de l'organisme du magnétisé de manière à en accélérer le ton de mouvement, par une pro- jection intensive des effluves du magnétiseur ;

2° « Dégager » tout ou partie d'un organisme préalablement chargé ;

3° « Fixer » en un point, condenser en une très petite surface le plus d'énergie magnétique possible ;

4° « Disperser » la suractivité, spontanée ou provoquée, d'un point donné.

L'action de CHARGER s'effectue par des passes exécutées très lentement de haut en bas. Ces passes comprennent trois temps : 1° laisser tomber les bras le long du corps et fermer les poings; 2° porter les poings ainsi fermés à la hauteur de la naissance des cheveux du sujet ; 3° ouvrir les poings et diriger les doigts vers la surface de la peau, à peu près perpendiculairement, et descendre très lentement jusqu'à l'épigastre en maintenant l'extrémité des doigts à trois centimètres de l'épiderme. Avoir soin de tenir les articulations de la main, du coude et de l'épaule très souples durant ces trois mouvements (Nous venons d'indiquer, pour fixer les idées, l'exécution d'une passe de la tête à l'épigastre ; mais il va sans dire que le trajet d'une passe varie suivant l'effet cherché).

L'action de DÉGAGER s'effectue par des passes analogues aux précédentes mais rapides au lieu d'êtres lentes et distantes de sept à dix centimètres de la peau.

L'action de FIXER s'effectue en présentant tous les doigts d'une main, réunis en pointe, en regard du point sur lequel on veut agir. Ceci s'appelle dans le langage des magnétiseurs une « impo- sition digitale ».

Enfin l'action de DISPERSER s'effectue par un mouvement simul- tané des deux mains, dans le sens transversal. Ce mouvement se décompose ainsi :

1° laisser tomber les bras le long du corps et fermer les poings ; 2e amener les poings fermés l'un à droite, l'autre à gauche du

point, objet de la dispersion à réaliser ; 3° ouvrir les poings et les écarter latéralement et assez rapide-

ment sur une même ligne horizontale, les doigts dirigés à peu près perpendiculairement vers la surface du corps. Cette passe transversale doit, bien entendu, se réitérer un certain nombre de fois avant d'obtenir son effet.

A ces procédés généraux, les magnétiseurs ajoutent, surtout dans la pratique de la magnétothéraphie, l'action du regard, du souffle, de l'imposition des mains et des applications.

En laissant doucement tomber le regard sur un point donné du corps (sans aucun effort fascinateur) on dirige vers ce point l'ondulation magnétique extériorisée par les yeux. Comme l'œil, le souffle projette activement l'agent magnétique, d'où l'usage qu'on en fait en thérapeutique. Le dégagement digital a, chez certains, son siège aussi bien à la surface palmaire qu'à l'extré- mité des doigts. On en tient compte en imposant la main, c'est-à- dire en la tenant à quelques centimètres de la surface à magné- tiser ou en l'appliquant sur cette surface.

4. Actions polaires.

Au point de vue de la polarité, deux manœuvres inverses sont possibles : la mise en contact de deux parties du corps sem- blablement polarisées (deux régions positives ou deux négatives) et la mise en contact de deux régions contrairement polarisées (un négatif et un positif). Ces deux actions ont des effets opposés. Ainsi, le contact de pôles de même nom (par exemple, votre main droite placée à droite ou au milieu du front d'un sujet) repousse, excite l'activité organique, contracture les muscles de la région visée, et détermine, si la réceptivité du magnétisé le permet, le sommeil magnétique. Inversement, l'opposition de deux pôles différents (supposons votre main gauche placée

au milieu ou à droite du front du sujet) attire, calme, paralyse (ou supprime -la contracture) et tire du sommeil magnétique.

Nous pouvons résumer tout cela en deux « lois » succinctes ainsi formulées :

Les oppositions de pôles de même nom repoussent, contrac- turent, excitent et endorment. Les oppositions de pôles de noms différents attirent, calment, paralysent et réveillent.

Nous verrons quelles applications pratiques on tire de ces lois, dans l'expérimentation et dans la magnétisation d'un malade.

Notons que les oppositions de pôles de même nom ont un effet analogue à l'action de « charger » décrite précédemment, tandis que les oppositions de pôles de noms contraires ont une action analogue à celle de « dégager ». J'ai observé, dans ma pratique, que la sensibilité aux procédés d'actions générales était plus fréquente que celle aux actions polaires que je considère, dans la majorité des cas, comme adjuvantes.

5. Conditions de réceptivité.

A l'état normal, tous les êtres ne sont pas également sensibles à l'action du magnétisme. En expérimentant de manière à écarter le facteur « hypnotisme sensoriel », le facteur « suggestion » et le facteur « télépsychie » qui font respectivement l'objet des chapitres s u i v a n t s on trouve sur cent personnes prises au hasard, près de trente-trois sujets chez lesquels les effets du magné- tisme sont perçus nettement, quel que soit le moment où l'on opère.

Sur ces trente-trois « sensitifs », pour employer le mot usuel dont se servent les gens du « métier », 3 à 5 éprouvent des effets

1. Dans l'expérimentation courante, ma méthode consiste à utiliser simultané- ment ces quatre facteurs : c'est pourquoi je suis arrivé à hypnotiser un grand pourcentage de sujets. Dans l'étude spéciale du facteur « magnétisme », il faut écarter les trois autres moyens d'action, puisqu'on cherche précisément à discerner l'autonomie du premier. Mais, quand il s'agit d'obtenir un phénomène ou l'amé- lioration d'un état pathologique, c'est en réunissant en un faisceau puissant et harmonieux les quatre moyens que nous avons d'agir sur nos semblables que nous nous ménageons le plus d'éléments de succès.

appréciables en l'espace de 15 à 60 secondes de magnétisation ; 6 à 10 sont également influencés en l'espace de deux à cinq minu- tes ; enfin, il y en a 12 à 20 qui, au bout de 10 à 15 minutes, res- sentent les réactions prévues.

Voici la plus simple manière de mesurer la sensitivité d'une personne à l'effet du seul agent magnétique. Tout d'abord, sans rien dire ni rien faire qui puisse donner au « sujet » l'idée pré- conçue de ce que vous allez tâcher de provoquer chez lui, priez- le de se placer debout, les pieds réunis, les bras ballants, de fermer les yeux sans aucunement chercher à se rendre compte de vos faits et gestes.

Le mieux serait de lui bander les yeux et de le laisser une minute entière dans le silence, tandis que vous resteriez à quelque dis- tance de lui, vous en rapprochant insensiblement au moment d'opérer pour qu'il n'ait aucunement la notion de ce que vous faites.

Vous plaçant derrière le sujet, approchez silencieusement les mains étendues de la région de ses omoplates, de façon à ce que la surface palmaire de vos mains demeure, parallèlement, à un centimètre du corps du sujet.

Dans cette position, attendez paisiblement, sans effort de volonté, mais en observant votre sujet. Dès que vous percevrez une oscillation de son corps vers l'arrière (parfois vers l'avant ou l'un des côtés, mais rarement) suivez le mouvement avec vos mains en les maintenant à la distance primitive.

Les « sensitifs » éprouveront généralement vers l'arrière une sensation d'attirance plus ou moins rapide et plus ou moins puissante suivant leur degré de réceptivité. En vous basant sur les données du paragraphe précédent, vous apprécierez aisé- ment à laquelle des trois catégories décrites appartient la per- sonne expérimentée. Attendez-vous à en trouver 66 % qui ne donneront, avec le seul moyen magnétique, aucun signe de sen- sibilité.

Ceux qui ressentent l'attraction dont nous venons de parler sont susceptibles d'être endormis du sommeil magnétique, par l'unique effet des passes et autres procédés. Mais quelques-uns seulement d'entre eux ont l'acuité perceptive voulue pour la

vérification des lois de la polarité. Il est facile de se rendre compte si un sujet, sensible à l'attraction en arrière opérée par l'impo- sition des mains aux omoplates (procédé d'action générale), distingue nettement les effets des deux polarités magnétiques. Il suffit, après lui avoir bandé les yeux, de le replacer dans la position de la précédente expérience et d'essayer successivement sur lui les oppositions polaires ci-dessous :

1. — Main gauche de l'opérateur au front du sujet ; 2. — Main gauche de l'opérateur à la nuque du sujet ; 3. — Main droite de l'opérateur au front du sujet ; 4. — Contact de la main droite de l'opérateur et de la main

droite du sujet ; 5. — Contact de la main gauche de l'opérateur et de la main

droite du sujet ;

Si le sujet est sensible au degré voulu pour éprouver nettement les effets polaires, on observera, sous les cinq manœuvres indi- quées plus haut, les effets suivants :

1. — Attraction du corps en avant ; 2. — Répulsion du corps en avant ; 3. — Répulsion du corps en arrière ; 4. — Contracture du bras droit ; 5. — Résolution de la contracture précédente. Une personne éprouvant toutes ces réactions est toujours un

instrument précieux pour l'étude des hauts phénomènes psy- chiques, notamment pour la lucidité somnambulique et la clair- voyance.

Bien entendu, ce diagnostic n'est sérieux que si le sujet a mani- festé sa sensitivité avec une parfaite spontanéité, s'il n'a aucune- ment été guidé, influencé, par une connaissance théorique de la question, par des indications échappées à son magnétiseur ou par l'exemple d'expériences provoquées devant lui sur d'au- tres sujets. Nous avons vu, dans certaines écoles où l'on professe, que seul, le facteur magnétique produit tous les phénomènes étudiés en psychisme, des sujets d'expériences qui présentaient automatiquement, par éducation, par auto-suggestion, des phé- nomènes conformes aux lois de la polarité Les expérimentateurs qui maniaient les sujets en question pensaient être utiles à la

cause du magnétisme, en ne tenant pas compte de l'espèce d'action suggestive que leur manière de procéder donnait aux magnétisés. C'est pourquoi leurs expériences ont été difficilement prises en considération par les représentants de la science rationnelle. Ils agissaient ainsi, nous semble-t-il, contrairement à leur but de vulgarisation du Magnétisme. L'existence et la puissance de cet agent est une vérité, que l'expérimentation conduite dans des conditions de contrôle très strictes, peut, seule, imposer peu à peu, à l'attention de l'humanité.

Si la proportion des personnes sensibles, dans l'état normal, à la magnétisation ne dépasse guère 33 %, il n'en est plus de même chez les malades. Tout état pathologique entraîne la sensitivité. C'est pourquoi tous les malades, sans exception, peuvent éprouver les effets curatifs du magnétisme.

6. Magnétisme thérapeutique.

Deux corps étant mis en présence, le magnétisme du plus énergiquement vibrant s'impose à celui de l'autre, car un équi- libre tend à s'établir entre les deux tons de mouvement de leurs

ondulations respectives. Ainsi, la santé peut se communiquer. Si nous plaçons, par exemple, un consomptif dans l'ambiance

d'un individu dont la santé est équilibrée, mieux, d'un hyperes- thénique, ce dernier semble transmettre au malade, par ondu- lation, son propre mouvement vital. Si ce contact radio-vibra- toire se répète et se prolonge suffisamment, une sorte de régéné- rescence s'opère chez le magnétisé : tel est le principe fonda- mental du traitement des maladies par le Magnétisme.

Certains thaumaturges de l'antiquité, mieux doués que nous, plus instruits, plus entraînés, possédant probablement, aussi, une connaissance plus complète du psychisme, ont, nous rap- portent les historiens, opéré parfois des guérisons instantanées. Le magnétiseur moderne doit savoir qu'en l'état de sa science et de son développement, un effort prolongé et répété lui est indispensable pour guérir. Trois à vingt et une séances d'une heure ou une heure et demie par semaine sont nécessaires, sui- vant le cas, pour réagir suffisamment sur l'organisme du malade.

J'affirme qu'aucun expérimentateur ne sera déçu s'il agit suivant les directives indiquées dans ce volume. En aidant l'action magnétique par celle des trois autres moyens d'action, on obtient parfois des résultats d'une rapidité inespérée ; mais lorsqu'il s'agit, soit d'une maladie aiguë, d'une violente perturbation organique, soit d'une affection passée depuis des années à l'état chronique, un effort assidûment soutenu d'une bonne heure par séance et la fréquente répétition des magnétisations sont indispensables pour modifier l'état physiologique.

Équilibrant par lui-même, le Magnétisme projeté suivant les règles esquissées aux paragraphes précédents, permet de four- nir à l'organisme la force nécessaire aux réactions qui ramè- neront l'état normal, de soutenir la vitalité défaillante, d'exci- ter telle ou telle fonction dont l'atonie est cause du déséquilibre traité, de calmer les états inflammatoires et de régulariser syn- thétiquement le jeu des organes.

Toute personne, surtout dans l'état vibratoire où la place le désir de soulager un être cher, peut magnétiser curativement avec succès. Seuls, les agités et les asthéniques sont impropres à cette pratique ; les uns, parce que leurs ondulations se disper- sent inutilement, les autres par misère physiologique.

Bien que, parfois, au cours d'une magnétisation, le somnam- bulisme se produise, il n'est jamais nécessaire pour guérir, et tous les magnétiseurs sont d'accord pour proscrire sa recherche de la thérapeutique. Les instructions précises suivant lesquelles doit être pratiquée la magnétothérapie sont données, plus loin, au livre VI.

7. Magnét isme expérimental.

L'agent magnétique joue un rôle très important dans la pro- duction des divers phénomènes psychiques, mais plus particu- lièrement dans ceux que nous étudierons au Livre III : les « hauts phénomènes » qu'on obtient sur les sensitifs. Dans l'expérimen- tation courante, c'est-à-dire dans la recherche des phénomènes qu'on peut obtenir sur à peu près tout le monde, l'observance des lois du magnétisme est un élément de succès : nous verrons au Livre II l'application pratique de ce principe.

Le Magnétisme, projeté sur des sensitifs provoque, à l'état de veille, des attractions, des répulsions, des contractures et des paralysies musculaires ; il détermine l'état dit de sommeil magné- tique qui comporte quatre périodes nommées : « état de crédu- lité, ou état suggestif », « état cataleptique », « état somnam- bulique », « état léthargique ». Ces trois derniers états ne sont pas exactement les mêmes que ceux qu'on a étudiés sous les mêmes noms, à l'École hypnotique de la Salpêtrière. Les procédés de l'hypnotisme n'opèrent pas les mêmes réactions psychiques que l'action magnétique. La différence des deux « sommeils », celui des magnétiseurs et celui des hypnotiseurs braidistes, est particulièrement manifeste dans le somnambulisme. Voici les caractères du somnambulisme magnétique. Nos lecteurs pour- ront le comparer avec le somnambulisme hypnotique décrit au chapitre suivant. Nous mettons d'ailleurs, ici, en italique, les caractéristiques propres uniquement au somnambulisme magnétique :

« L'état somnambulique, dit M. D u r v i l l e présente plusieurs phases distinctes ayant chacune leurs caractères particuliers. A l'instant où le sujet, sous l'effet des passes ou de l'imposition de la main droite au front, est passé de l'état cataleptique à l'état somnambulique, il est en « rapport » avec son magnétiseur et n'entend que lui et les personnes avec lesquelles son magnétiseur le met en contact. C'est la première phase.

« Si l'on fait quelques passes de plus, très doucement, ou que l'on présente la main droite au front pendant un temps qui peut varier de 10 à 30 secondes, on remarque chez le sujet un petit tressaillement de tout son être, indiquant qu'il arrive à la seconde phase. Là, le rapport continue et, si, touchant le sujet le magné- tiseur se pince, le sujet ressent la douleur au point correspondant : c'est la « sympathie au contact ».

« En continuant l'action sur le sujet, un nouveau tressaille- ment indique que celui-ci franchit la troisième phase. Le rapport continue et si, sans toucher le sujet, le magnétiseur se pince, le

1. H. Durville, Physique magnétique.

sujet ressent la douleur au point correspondant. C'est la quatrième phase dite « sympathie à distance ».

« En continuant encore son action, nouveau tressaillement .et le sujet a r rive à la cinquième phase dite « lucidité les yeux fermés ». Le rapport a toujours lieu mais les phénomènes observés précédemment ne se produisent plus.

Continuant encore l'action, on observe à nouveau un tres- saillement indiquant l'entrée dans la sixième phase.

« Si, alors on le prie d'ouvrir les yeux, le rapport cesse et le sujet est capable de voir les effluves qui se dégagent du corps : c'est la lucidité les yeux ouverts.

Si l'on continue à magnétiser un sujet arrivé au plus profond état : la léthargie, sa sensibilité s'extériorise autour de lui à une distance qui peut atteindre 2 m 50. Ensuite, ce rayonnement se condense et forme une colonne vaporeuse de chaque côté du sujet. A un moment donné, la colonne de droite passe derrière le sujet et vient rejoindre celle de gauche pour former une colonne unique. Peu à peu, la forme du rayonnement ainsi condensée se précise à l'image du sujet lui-même : c'est le dédoublement expérimental, constaté pour la première fois, chez les modernes, par le colonel de Rochas d'Aiglun, ex-administrateur de l'École polytechnique et étudié dans tous ses détails par Hector Dur- ville, qui a pu en obtenir des épreuves photographiques.

8. Action du magnétisme sur la matière.

Le Magnétisme étant une forme d'énergie physiologique, son action paraît être beaucoup plus intense sur l'organisme que sur la matière. Néanmoins, les essais tentés en vue d'observer ses effets sur les corps inertes ont obtenu des résultats encoura- geants. Nombre d'expérimentateurs ont construit, pour déceler la présence du magnétisme, des appareils variés parmi lesquels nous citerons le « dynamoscope » et le « bioscope » du docteur Collongues, les appareils de Lafontaine, de Boirac, Crookes,

1. Pa r lucidité, on en t end la faculté de percevoir des êtres et des choses si tués

ho r s de po r t ée des sens, de p révo i r m ê m e des faits situés d a n s le futur .

de Thore, le « galvanomètre » de M. G. de Puyfontaine, le « bio- mètre » du docteur Baraduc et le « sthénomètre » du docteur Joire. Un expérimentateur moderne, M. G. de Tromelin, a mis à la portée de tous la vérification du principe qui agit sur les appareils précités, en imaginant une série de dispositifs ingé- nieusement construits avec des matériaux que tout le monde a sous la main.

L'un de ces appareils se compose d'un cylindre vertical posé sur un pivot qui lui permet de tourner autour de son axe.

L'axe sera une paille, le pivot une épingle, le cylindre un mor- ceau de papier. Le tout sera posé sur un vase P.

En présentant la main droite devant l'appareil, celui-ci se met à tourner dans le sens inverse de celui des aiguilles d'une montre.

Si l'on présente la main gauche, il tournera dans le sens con- traire.

Expérimentant ce girateur avec un de mes collaborateurs, Monsieur le Comte de V., j 'ai observé que, si l'un de nous étant occupé à faire tourner l'appareil en plaçant latéralement la face palmaire d'une de ses mains à une douzaine de millimètres du cylindre, l'autre approchait de la main du premier expérimen- tateur et à l'angle droit avec cette main, l'extrémité de ses doigts, la rotation se ralentissait peu à peu, s'arrêtait et recommençait dans le sens inverse.

Un gant de caoutchouc rempli d'eau chaude à 4 0 ° placé devant l'appareil comme doit l'être la main de l'opérateur, ne détermine aucune rotation. La chaleur ne paraît donc pas être l'agent actif du phénomène observé. En opérant dans une pièce soigneusement close et en tenant le bras allongé de manière à être le plus éloigné possible de l'appareil, on élimine l'action possible, des courants d'air et de la respiration.

1. C'est-à-dire à une température à peu près égale à celle du corps humain.

9. Visibilité des effluves humains.

En ces dernières années, de nombreux travaux émanant de MM. Charpentier, Blondlot, J. Becquerel, Gilbert Ballet, Broca, Myer, d'Arsonval, E. Bichat et A. Zimmern ont été communi- qués à l'Académie des Sciences sur les radiations émises par l'organisme humain. Les conditions de visibilité de ces radia- tions ne sont pas à l'heure actuelle entièrement connues. Voici, néanmoins, quelques expériences que chacun peut tenter :

A) Réunissez, dans une pièce parfaitement obscure une dou- zaine de personnes que vous ferez asseoir, puis, vous plaçant à deux ou trois mètres devant elles, vous les prierez de diriger leurs regards vers vous et de noter leurs impressions sans tou- tefois les communiquer avant la fin de l'expérience. Un certain nombre d'entre elles (les sensitives), percevront votre forme par une sorte d'auréole plus ou moins lumineuse, colorée en bleu à votre droite, et en jaune orangé à votre gauche.

B) Dans les mêmes conditions que précédemment, approchez- vous du groupe et étendez vers lui vos deux mains, les doigts écartés et dirigés vers le haut à 90°. Les sensitifs percevront à l'extrémité de vos doigts une fluorescence, une sorte d'aigrette lumineuse allant en s'élargissant vers le haut.

C) A la lumière rouge, immergez une plaque photographique dans le bain révélateur, le côté préparé en dessous. Durant 5 à 20 minutes présentez une main, soit au-dessus de la surface du liquide, soit à la surface même, soit directement sur la plaque. Fixez ensuite le cliché ainsi obtenu, qui montrera l'action de vos effluves.

D) Si, dans l'expérience photographique précédente, vous pré- sentez sur la plaque deux mains de même polarité se touchant par l'extrémité des doigts, le cliché montrera nettement que, conformément à la loi exposée au paragraphe 4 du présent chapitre, les effluves de même polarité se repoussent. Si vous présentiez deux mains de noms contraires (une main droite et une main gauche), l'attraction polaire serait visible sur la photo.

E) Il faut, pour cette expérience, un dispositif, imaginé par Ochorowicz (de l'Université de Lemberg), et composé essentielle- ment d'une source d'électricité, d'une bobine de Rhumkorf donnant deux centimètres d'étincelle, d'un condensateur, d'une pointe de paratonnerre et de fils. La bobine est mise en commu- nication avec l'air extérieur par la pointe de paratonnerre (on peut la poser sur la fenêtre en faisant passer le fil sous celle-ci), l'autre pôle de la bobine doit être relié au condensateur. L'obscurité une fois obtenue, prenez d'une main le condensateur et de l'autre une ampoule électrique. Chaque fois qu'une personne de l'assis- tance approchera ses doigts du verre de l'ampoule que vous tenez, cette ampoule s'illuminera.

La luminosité ainsi produite est d 'autant plus vive que la personne qui la détermine est plus intensément radio-active. Un anémique, un asthénique, illumineront très faiblement l'ampoule ; le contact de la main paralysée d'un hémiplégique ne l'illuminera pas du tout. Au contraire, un individu robuste, sanguin, hypersthénique n'aura qu'à étendre les doigts à cinq centimètres de l'ampoule pour que l'intérieur de celle-ci brille d'un vif éclat.

CHAPITRE II

L'hypnotisme sensoriel

1. L'Excitation sensorielle périphérique.

Le mot « hypnotisme », innové par Braid pour caractériser l'état de sommeil artificiel qu'il obtint au moyen de la fixation d'un point brillant, sert communément à désigner l'ensemble des phénomènes psychiques. Pendant la seconde moitié du siècle dernier, la science officielle, fanatique du dogme matéria- liste et des doctrines de Charcot, a voulu ramener à l'hypnose tout le merveilleux et a opiniâtrement nié le magnétisme, la lucidité, l'action à distance et tout ce que l'hypnose n'impliquait pas. Le terme hypnotisme ne saurait s'appliquer proprement qu'aux deux catégories de procédés utilisés par l'École de Paris et de l'École de Nancy pour déterminer l'hypnose, cet état sub- conscient, que nous différencions nettement du sommeil magné- tique. L'École de Paris provoquait le sommeil hypnotique par des actions exercées sur les sens : d'où l'adjonction du mot « sen- soriel » à celui d'hypnotisme, pour distinguer les travaux de cette École d'avec ceux de la Faculté de Nancy où le sommeil artificiel fut considéré comme résultant d'actions directement

exercées sur certains centres psychiques, disons sur l'imagina- tion — dont on connaît aujourd'hui l'importance physiologique. Nous allons étudier dans ce chapitre les procédés de l'hypnose sensorielle. Ceux de l'École de Nancy ou de l'hypnotisme pro- duit par suggestion feront l'objet du chapitre suivant.

Dans la même collection :

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