contribution à la mise en œuvre d'une méthodologie de

201
HAL Id: tel-01976637 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01976637 Submitted on 10 Jan 2019 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Contribution à la mise en œuvre d’une méthodologie de conception d’un micro-réseau multi-sources multi-villages : cas de la région du Sahel Zeïnabou Nouhou Bako To cite this version: Zeïnabou Nouhou Bako. Contribution à la mise en œuvre d’une méthodologie de conception d’un micro-réseau multi-sources multi-villages : cas de la région du Sahel. Physique Classique [physics.class- ph]. Université Paris-Est, 2018. Français. NNT: 2018PESC1019. tel-01976637

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Page 1: Contribution à la mise en œuvre d'une méthodologie de

HAL Id tel-01976637httpstelarchives-ouvertesfrtel-01976637

Submitted on 10 Jan 2019

HAL is a multi-disciplinary open accessarchive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents whether they are pub-lished or not The documents may come fromteaching and research institutions in France orabroad or from public or private research centers

Lrsquoarchive ouverte pluridisciplinaire HAL estdestineacutee au deacutepocirct et agrave la diffusion de documentsscientifiques de niveau recherche publieacutes ou noneacutemanant des eacutetablissements drsquoenseignement et derecherche franccedilais ou eacutetrangers des laboratoirespublics ou priveacutes

Contribution agrave la mise en œuvre drsquoune meacutethodologie deconception drsquoun micro-reacuteseau multi-sources

multi-villages cas de la reacutegion du SahelZeiumlnabou Nouhou Bako

To cite this versionZeiumlnabou Nouhou Bako Contribution agrave la mise en œuvre drsquoune meacutethodologie de conception drsquounmicro-reacuteseau multi-sources multi-villages cas de la reacutegion du Sahel Physique Classique [physicsclass-ph] Universiteacute Paris-Est 2018 Franccedilais NNT 2018PESC1019 tel-01976637

En vue de lrsquoobtention du

Doctorat de lrsquoUniversiteacute Paris-Est

Speacutecialiteacute Physique

Eacutecole Doctorale SCIENCES INGEacuteNIERIE ET ENVIRONNEMENT

Contribution agrave la mise en œuvre dune meacutethodologie de conception dun micro-reacuteseau multi-sources multi-

villages - cas de la reacutegion du Sahel

Preacutesenteacutee et soutenue par

Zeiumlnabou NOUHOU BAKO

Le 15012018

devant le jury composeacute de

MDaniel FODOREAN Maicirctre de Confeacuterences HDRUniversiteacute de ClujNapoca -

Roumanie

Rapporteur

M Mamadou Bailo CAMARA Maicirctre de Confeacuterences HDR Universiteacute du Havre Rapporteur

M Brayima DAKYO Professeur Universiteacute du Havre Examinateur

Mme Corinne ALONSO Professeure Universiteacute Toulouse III Paul Sabatier Examinateur

Mme Pascale CHELIN Maicirctre de Confeacuterences HDRUniversiteacute Paris Est Creacuteteil Examinateur

M Mahamadou ABDOU TANKARI Maicirctre de Confeacuterences Universiteacute Paris Est Creacuteteil Examinateur

MGilles LEFEBVRE Professeur Universiteacute Paris Est Creacuteteil Directeur de thegravese

M Amadou HSEIDOU MAIGA Professeur Universiteacute Gaston Berger-Seacuteneacutegal Co-Directeur de thegravese

Deacutedicaces

Agrave

mon pegravere disparu le 10 Septembre 2010

ma grand-megravere disparue le 24 Avril 2016

ma megravere disparue le 08 Janvier 2017

Agrave

mes fregraveres

mes sœurs

Remerciements______________________________________________________________

Avant tout propos je tiens agrave remercier Campus France drsquoavoir financeacute cette thegravese reacutealiseacutee en Cotutelle

entre lrsquoUniversiteacute Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (UDDM) et lrsquoUniversiteacute Paris Est (UPE)

Ce meacutemoire de thegravese a eacuteteacute effectueacute au sein de la theacutematique Optimisation des Systegravemes

Eacutenergeacutetiques du Centre dEacutetudes et de Recherche en Thermique Environnement et Systegravemes

(CERTES) cadre privileacutegieacute pour srsquoeacutepanouir dans la recherche et mrsquoa offert lrsquoopportuniteacute de

mrsquoexprimer au sein de diverses confeacuterences et colloques internationaux

Je remercie lUDDM pour mrsquoavoir accordeacute lrsquoopportuniteacute de reacutealiser cette thegravese

Je deacutesire aussi remercier mes collegravegues de lUDDM pour le soutien et les encouragements constants

tout au long de cette thegravese

Je remercie chaleureusement mes collegravegues du deacutepartement de Physique de lUDDM pour mavoir

deacutechargeacutee de certaines activiteacutes acadeacutemiques pour que je puisse mener agrave bien ce projet de thegravese

Jrsquoexprime toute ma gratitude agrave messieurs Mamadou Bailo Camara HDR agrave lrsquoUniversiteacute du Havre et

Daniel Fodoran HDR agrave lrsquoUniversiteacute de Cluj-Napoca pour mrsquoavoir fait lrsquohonneur drsquoecirctre les

rapporteurs de ce travail de lrsquointeacuterecirct porteacute agrave ces travaux drsquoavoir lu et jugeacute mon travail Vos

suggestions pertinentes et les diffeacuterentes questions ont contribueacute agrave lrsquoameacutelioration de cette eacutetude

Je tiens agrave remercier Mme Alonso Corine Professeure de lrsquoUniversiteacute Toulouse III pour avoir accepteacute

de preacutesider le jury de ma soutenance et pour ses reacuteflexions constructives sur mes travaux

Aux mecircmes titres tous mes remerciements vont agrave Mme Pascale Chelin Professeure agrave lrsquoUniversiteacute

Paris Est de Creacuteteil et agrave M Brayima Dakyo Professeur agrave lrsquoUniversiteacute du Havre pour votre rocircle

drsquoexaminateur lors de ma soutenance vos questions et remarques scientifiques ont permis drsquoameacuteliorer

ce manuscrit

Mes vifs et sincegraveres remerciements vont eacutegalement agrave mon directeur de thegravese M Gilles Lefebvre

Professeur agrave lrsquoUniversiteacute Paris Est de Creacuteteil pour mrsquoavoir permis de reacutealiser ces travaux agrave ses cocircteacutes

Trouvez ici toute ma gratitude pour mrsquoavoir guideacute pour les nombreux eacutechanges scientifiques que nous

avons pu avoir et les conseils toujours aviseacutes qui au-delagrave de vos fonctions de directeur Adjoint du

CERTES avez su fortement contribuer agrave cette eacutetude

Jrsquoadresse toute ma reconnaissance agrave mon co-directeur de thegravese M Amadou HSeidou Maiga

Porfesseur agrave lrsquoUniversiteacute Gaston Berger de Saint Louis pour la confiance placeacutee en moi lors de mes

travaux de DEA en 2005 Depuis notre premiegravere rencontre en 2004 vous nrsquoavez cesseacute de

mrsquoencourager et de me guider dans mes choix scientifiques et professionnels

Jrsquoadresse eacutegalement mes plus chaleureux remerciements agrave mon encadrant MMahamadou Abdou

Tankari Maicirctre de Confeacuterence agrave lrsquoUPEC pour mrsquoavoir guideacute dans cette aventure qursquoest la thegravese et

pour mrsquoavoir fait eacutevoluer dans mes analyses et ma prise drsquoinitiative votre soutien moral agrave toute

eacutepreuve votre aide preacutecieuse agrave la reacutedaction de ce manuscrit et drsquoarticles respectivement dans la langue

de Moliegravere et de Shakespeare Et aussi pour votre soutien et vos encouragements en peacuteriode (s) de

doute mecircme agrave distance

Enfin mes camarades doctorant (es) devenu (es) ami (es) pour votre sympathie votre bonne humeur

Cela a eacuteteacute un honneur pour moi de vous connaitre en tant que personne au-delagrave de vos qualiteacutes

techniques et scientifiques

REacuteSUMEacute

Les probleacutematiques environnementales (conservation de lrsquoenvironnement et lutte contre la

pollution) eacuteconomiques (demande drsquoeacutenergie de plus en plus forte pour un deacuteveloppement

socio-eacuteconomique) et politiques (deacutemocratisation de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie) mondiales actuelles

imposent un changement de comportement en matiegravere de consommation eacutenergeacutetiques afin de

ne pas compromettre la qualiteacute de vie des geacuteneacuterations futures A cette fin lrsquoutilisation des

eacutenergies renouvelables dont lrsquoeacutenergie solaire photovoltaiumlque se preacutesente comme une des

solutions les plus prometteuses Neacuteanmoins du fait de leurs intermittences il peut srsquoaveacuterer

neacutecessaire de recourir agrave des dispositifs de stockage de lrsquoeacutenergie Ceux-ci sont geacuteneacuteralement

utiliseacutes dans le cas des sites isoleacutes du reacuteseau eacutelectrique mais de plus en plus de travaux de

recherches portent sur lrsquointeacutegration duniteacutes de stockage dans les systegravemes photovoltaiumlques

connecteacutes aux reacuteseaux eacutelectriques (laquo intelligents raquo) La mise en œuvre des moyens de

stockage ainsi permet drsquooptimiser la production et drsquoameacuteliorer la rentabiliteacute de lrsquoeacutelectriciteacute

produite tout en permettant de lisser les appels en puissances de pointe du reacuteseau

Pour les endroits difficilement accessibles le stockage de lrsquoeacutelectriciteacute permet drsquoassurer une

autonomie eacutenergeacutetique en ajustant la production aux besoins de consommation et

inversement Ceci entraine un processus continu de charges et deacutecharges des uniteacutes de

stockage qui peut modifier profondeacutement les proprieacuteteacutes physico-chimiques et eacutelectriques des

systegravemes de stockage avec comme conseacutequence la reacuteduction de la dureacutee de fonctionnement de

lrsquoinstallation Geacuteneacuteralement les caracteacuteristiques techniques des uniteacutes de stockage sont

deacutetermineacutees par les constructeurs dans des conditions ideacuteales de fonctionnement notamment

agrave courant et tempeacuterature constants Aussi lorsque le fonctionnement a lieu dans des

conditions climatiques austegraveres telles que celles des pays du Sahel la dureacutee de vie reacuteelle de

ces systegravemes peut srsquoaveacuterer tregraves diffeacuterente des preacutevisions se basant sur les donneacutees du

constructeur Ces pays grands gisements solaires sont caracteacuteriseacutes par des sols arides et de

grandes eacutetendues deacutesertiques Il y fait tregraves chaud et les populations sont clairsemeacutees en petits

hameaux ce qui fait des systegravemes photovoltaiumlques autonomes les meilleurs candidats pour

satisfaire les besoins eacutenergeacutetiques Pour un dimensionnement approprieacute et une mise en œuvre

efficace il est important de connaicirctre le comportement des constituants du systegraveme dans les

conditions climatiques des sites cibles Il y a lieu en effet de connaicirctre les impacts de celles-ci

sur la dureacutee de vie et les caracteacuteristiques des composants de deacuteterminer le besoin eacuteventuel de

dispositifs de conditionnement et drsquoenvisager les eacutetudes scientifiques et techniques de leur

mise en œuvre Les travaux de recherche envisageacutes ont pour but de reacutepondre agrave ces multiples

questions en sappuyant sur une plate-forme expeacuterimentale et des modegraveles et de produire agrave

termes des outils informatiques drsquoaide agrave la deacutecision

Mots cleacutes Optimisation Eacutenergeacutetique Systegravemes photovoltaiumlques Conditions Climatiques du

Sahel Efficaciteacute eacutenergeacutetique Stockage deacutenergie

ABSTRACT

Environmental issues (environmental conservation and the fight against pollution) economic

(energy demand increasingly high for socio-economic development) and political (democratic

access to energy) current global impose a change in energy consumption-related behavior in

order not to compromise the quality of life of future generations To this end the use of

renewable energies including solar PV is as one of the most promising solutions However

because of their intermittent it may be necessary to use in energy storage devices These are

generally used in the case of isolated sites of the electricity grid but more and more research

work focuses on the integration of storage units in photovoltaic systems connected to

electricity networks ( smart) The implementation of the storage means and to optimize

production and improve the profitability of electricity while enabling smooth network calls in

peak powers

For hard to reach areas the electricity storage ensures energy independence by adjusting

production to consumer needs and vice versa This causes a continuous process of charging

and discharging of the storage units that can profoundly change the physicochemical

properties and electrical storage systems with consequent reduction in operating life of the

installation

Generally the technical characteristics of storage units are determined by manufacturers

under ideal operating conditions including current and constant temperature Also when the

operation takes place in austere weather conditions such as those of the Sahel the real life of

these systems can be very different predictions based on the manufacturer These countries

large solar fields are characterized by arid soils and large stretches of desert very hot and the

people he makes are scattered in small hamlets making stand-alone photovoltaic systems the

best candidates to meet energy needs For proper design and effective implementation it is

important to know the behavior of the system components in the climatic conditions of the

target sites It must indeed know the impact of these on the life and characteristics of

components to determine the possible need for conditioning devices and consider the

scientific and technical studies of their implementation The proposed research aim to answer

these many questions based on an experimental platform and models and produce terms of IT

tools for decision suppor

Keywords Energy Optimization Photovoltaic systems Sahelian Climatic conditions

Energy efficiency Storage energy

1

Sommaire

Chapitre I Geacuteneacuteraliteacutes Et Probleacutematique 14

I Introduction 15

II Contexte eacutenergeacutetique mondial 15

III Eacutenergie Photovoltaiumlque en Afrique 17

IV Cas des pays de lAfrique subsaharienne[8] 18

IV - 1 Cas de lrsquoAfrique du Sud 22

IV - 2 Cas de lrsquoAfrique du Sud-ouest 22

IV - 3 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoEst 23

IV - 4 Cas de lrsquoAfrique Centrale 25

IV - 5 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoOuest 25

V Contexte eacutenergeacutetique du Niger 27

V - 1 Initiatives pour lrsquoameacutelioration de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie[10] 32

V - 2 Sous-secteur de leacutenergie photovoltaiumlque 33

V - 3 Zone deacutetude 35

VI Conclusion 36

Chapitre II Ressources Eacutenergeacutetiques - Estimation du potentiel 38

I Introduction 39

II Estimation du potentiel solaire 40

II - 1 Les appareils de mesure du rayonnement solaire 42

II - 2 Aspects geacuteomeacutetriques 44

II - 3 Aspects Eacutenergeacutetiques 48

III Conclusion 66

Chapitre III Modeacutelisation - Besoin Production et Stockage eacutenergeacutetique 67

I Introduction 68

II Estimation eacutenergeacutetique et Modeacutelisation des charges 69

II - 1 Collecte de donneacutees 69

II - 2 Estimation du besoin eacutenergeacutetique dans le micro-reacuteseau 71

III Modeacutelisation systeacutemique des sources et stockage 76

2

III - 1 Geacuteneacuterateur photovoltaiumlque 76

III - 2 Batterie de stockage 83

III - 3 Reacutesultat Expeacuterimental 88

IV Conclusion 99

Chapitre IV Optimisation du flux eacutenergeacutetique dans un systegraveme Multi-source 100

I Introduction 101

II Systegravemes Eacutenergeacutetiques Multi-sources de production eacutelectrique 102

II - 1 Chaicircne eacutenergeacutetique 102

II - 2 Systegraveme eacutenergeacutetique de production et alimentation eacutelectrique 103

II - 3 Matrice des admittances du bus de tension 105

II - 4 Efficaciteacute Eacutenergeacutetique 108

II - 5 Pertes de puissance en ligne 109

III Systegraveme multi-source photovoltaiumlque 113

IV Communication et systegraveme drsquoinformation 114

V Production eacutelectrique photovoltaiumlque 116

V - 1 Taux de peacuteneacutetration photovoltaiumlque 116

V - 2 Estimation du productible optimal photovoltaiumlque 116

VI Efficaciteacute et Capaciteacute de stockage eacutenergeacutetique 121

VII Consommation de fuel et Compensation eacutenergeacutetique 122

VII - 1 Estimation du coucirct total drsquoeacutelectriciteacute 123

VII - 2 Gestion du flux eacutenergeacutetique 125

VIII Optimisation multicritegravere et Theacuteorie des graphes 133

VIII - 1 Meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere 133

VIII - 2 Classification des problegravemes drsquooptimisation 135

VIII - 3 Classification des meacutethodes de reacutesolution 136

IX Theacuteorie des graphes 144

IX - 2 Calcul de plus courts chemins 146

IX - 3 Lalgorithme de Dijkstra 147

IX - 4 Bellman-Ford 147

IX - 5 Lalgorithme de Prim 148

X Conclusion 149

3

Chapitre V Simulation et Validation Expeacuterimentale 150

I Introduction 151

II Micro-Reacuteseau Eacutelectrique Multi-villages (microREM) de la Commune de Dakoro 151

II - 2 Architecture du reacuteseau et localisation des sources 152

II - 3 Optimisation de lrsquoArchitecture du reacuteseau et localisation de la centrale hybride

154

II - 4 Potentiel eacutenergeacutetique 156

II - 5 Besoin eacutenergeacutetique 157

II - 6 Paramegravetres du Modegravele dimensionnant 158

II - 7 Estimation technico-eacuteconomique 160

III Tests expeacuterimentaux 172

III - 1 Production PV 174

III - 2 Gestion du stockage 176

III - 3 Analyse des scenarios 179

IV Conclusion 182

4

Liste des figures

Figure I-1 Rayonnement solaire annuel moyen de lAfrique subsaharienne [8] 19

Figure I-2 Capaciteacute photovoltaiumlque installeacutee au Niger en 2012[10] 34

Figure I-3Carte de la reacutegion de Maradi 35

Figure II-1Modegravele eacutenergeacutetique pour eacutevaluer lirradiation sur une surface inclineacutee 42

Figure II-2 Rotation de la terre autour du soleil [24] 44

Figure II-3 Coordonneacutees geacuteographiques 45

Figure II-4 Coordonneacutees eacutequatoriales 46

Figure II-5 Deacuteclinaison angulaire au cours drsquoune anneacutee [29] 47

Figure II-6 Coordonneacutees horizontales 48

Figure II-7 Densiteacute spectrale de lrsquoeacuteclairement eacutenergeacutetique du rayonnement solaire direct[19] 49

Figure II-8 Rayonnement solaire[37] 52

Figure II-9 Deacutetermination de langle dinclination optimal en fonction de la latitude (a) et du mois (b)

[36] 59

Figure II-10 Cartographie des angles drsquoinclinaison optimum de quelques cites en Chine[54] 60

Figure III-1 Caracteacuteristiques des communes rurales 70

Figure III-2 Tableau tridimensionnel des nombres drsquoappareils par secteur par commune 73

Figure III-3 Seacutequences drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique pour une commune rurale 75

Figure III-4 Besoins eacutenergeacutetiques des communes 76

Figure III-5 Besoins eacutenergeacutetiques cumuleacutes de toutes les communes 76

Figure III-6 Cellules Modules et Panneaux photovoltaiumlques 77

Figure III-7 Caracteacuteristiques reacutesultantes drsquoun geacuteneacuterateur associant np cellules en parallegraveles et ns cellules

en seacuterie [79] 77

Figure III-8 Modegravele drsquoune cellule PV agrave une diode 78

Figure III-9 Modegravele drsquoun groupe de cellules PV 78

Figure III-10 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV 80

Figure III-11 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV 80

Figure III-12 Synoptique drsquoun systegraveme autonome PV avec MPPT 81

Figure III-13 Modegravele de capaciteacute et de tension de la batterie 85

Figure III-14 Variation temporelle de la tension de la batterie plomb-acide 86

Figure III-15Courbe expeacuterimentale de la meacutethode des moindres carreacutes 87

Figure III-16 Scheacutemas de principe du circuit eacutelectrique (a) et 89

Figure III-17Variation de la tension en fonction des pertes de charges 91

Figure III-18 Variation de la tension en fonction des pertes de charges pour une grande variation de EDC

91

Figure III-19 Chute de tension en fonction du niveau de courant 92

5

Figure III-20 Diffeacuterences entre les chutes de tensions dans les deux cas de EDC 92

Figure III-21 Estimation de la reacutesistance interne selon deux meacutethodes 93

Figure III-22 Effet de la tempeacuterature sur la reacutesistance interne pour un mecircme courant de 10A 93

Figure III-23 Pertes de charges en fonction du niveau de courant 94

Figure III-24 Eacutevolutions de la charge recouvreacutee agrave partir de la chute de tension 94

Figure III-25 Variations de la tension flottante en fonction du courant agrave la fin de deacutecharge 95

Figure III-26 Modegravele de performance compareacute au modegravele issu de la caracteacuteristaion experimentale 95

III-27 Variation de tension de la batterie lithium-ion en fonction des courants et capaciteacutes de deacutecharge 96

III-28 Comparaison entre les tests expeacuterimentaux et les reacutesultats du modegravele eacutetabli de la batterie Li-ion

pour diffeacuterents courants 97

Figure IV-1 Chaicircne eacutenergeacutetique 103

Figure IV-2 Ligne de transmission longue distance avec son modegravele simplifieacute drsquoune ligne courte 104

Figure IV-3 Micro-reacuteseau multi-village 105

Figure IV-4 Coucirct total de la ligne de transmission en fonction 111

Figure IV-5 Systegraveme autonome de production photovoltaiumlque 114

Figure IV-6 Architecture de base du reacuteseau informatique [137] 115

Figure IV-7 Modegravele eacutenergeacutetique drsquoune installation PV adapteacute agrave partir de [138] 117

Figure IV-8 Eacutetat de charge et capaciteacute de la batterie 127

Figure IV-9 Algorithme de principe de la gestion du flux eacutenergeacutetique dans le systegraveme multisource 128

Figure IV-10 Diffeacuterentes approches drsquooptimisation 134

Figure IV-11 Cartographie des diffeacuterents techniques drsquooptimisation adapteacute agrave partir de [148] 135

Figure IV-12 Organigramme de la meacutethode doptimisation 143

Figure IV-13 Graphes a) orienteacute b) non orienteacute c) pondeacutereacute 145

Figure IV-14 Graphes a) non connexe b) complet 146

Figure V-1 Cartographie de la zone cible 152

Figure V-2 Exemple de localisation des sites sur httpsacscdgcom 152

Figure V-3 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de chaque village 153

Figure V-4 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de quelques villages 154

Figure V-5 Configuration avec un systegraveme de production centraliseacute 154

Figure V-6 Architecture du micro-reacuteseau reacutealisant le minimum de pertes eacutenergeacutetiques 156

Figure V-7 Rayonnement solaire horaire sur une anneacutee drsquoun site cible 156

Figure V-8 Profil de tempeacuterature annuelle au pas de temps horaire 157

Figure V-9 Architecture du reacuteseau et localisation optimales de la centrale hybride 162

Figure V-10 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation neacutegative entre les charges

principales et les productions PV 163

Figure V-11 Processus de charge et de deacutecharge de la batterie 164

6

Figure V-12 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation positives entre les charges

principales et les productions PV 165

Figure V-13 Flux eacutenergeacutetique dans la batterie 165

Figure V-14 Impact de la capaciteacute maximale des batteries sur les flux eacutenergeacutetiques 167

Figure V-15 Eacutevolution des coucircts de lrsquoeacutelectriciteacute par scenario 167

Figure V-16 Productions PV et consommations satisfaites par site 168

Figure V-17 Niveau de deacutelestage et compensation par groupe diesel 168

Figure V-18 Relation entre la capaciteacute de stockage 169

Figure V-19 Estimatif des coucircts drsquoeacutelectriciteacute par site pris comme localisation de la micro-centrale 169

Figure V-20 Localisation de la micro-centrale eacutelectrique deacutefinie par la meacutethode du coucirct minimum

drsquoeacutelectriciteacute 171

Figure V-21 Systegraveme expeacuterimental installeacute agrave lrsquoIUT de Creacuteteil-Vitry 172

Figure V-22 Architecture et fonctionnaliteacutes du SCADA du systegraveme expeacuterimental 173

Figure V-23 Variations temporelles des productions PV et du profil de la charge principale 174

Figure V-24 Puissance PV en fonction de la tension (mise en eacutevidence de la MPPT) 175

Figure V-25 Eacutevolutions des tensions des PV et du bus AC 175

Figure V-26 Puissance de charge et deacutecharge la batterie (bleu) et puissance des charges flexibles (rouge

neacutegatif) et fournie par lrsquoeacutemulateur du groupe diesel (rouge positif) 176

Figure V-27 Cellules de batteries relieacutees en seacuterie 176

Figure V-29 Compensation de puissance et flexibiliteacute des charges lorsque Pbat et PPL sont nulles 178

Figure V-30 Tempeacuteratures maximales et minimales releveacutees 178

Figure V-28 Eacutevolutions de la tension et de lrsquoeacutetat de charge de la batterie 178

Figure V-31 Interaction entre les constituant du systegraveme 179

Figure V-32 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier 180

Figure V-33 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier 180

Figure V-34 Fonctionnement du diesel 181

Figure V-35 Cas de fonctionnement avec les batteries agrave faible EDC 181

7

Liste des tableaux

Tableau I-1Solaire Photovoltaiumlque en Afrique Sub-saharienne[8] 20

Tableau I-2 Puissance crecircte produite[8] 27

Tableau I-3Potentiel eacutenergeacutetique du Niger [12] 30

Tableau II-1 Deacutetermination des constantes dAngstroumlm pour des localiteacutes du Nigeria 55

Tableau II-2 Localisation geacuteographique de certains sites en fonction de leur indice climatique 56

Tableau III-1Communes rurales 71

Tableau III-2 Secteurs drsquoactiviteacutes et de consommation 72

Tableau III-3Types drsquoappareils identifieacutes 73

Tableau III-4 Paramegravetres du modegravele de la tension 96

Tableau III-5 Paramegravetres du modegravele de la capaciteacute 96

Tableau IV-1 Niveaux de tension deacutefinis par les normes NF C 15-100 et NF C 13-200[125] 111

Tableau IV-2 Les diffeacuterents types de module solaire 120

Tableau V-2 Architecture du reacuteseau et localisation optimale de la centrale hybride 155

Tableau V-1 Localisation des sites 155

Tableau V-3 Ratio du rayonnement solaire entre les sites cibles 156

Tableau V-4 Besoins eacutenergeacutetiques journaliers des villages 157

Tableau V-5 Reacutepartition des coucircts du systegraveme hybride infeacuterieur agrave 1MWc 159

Tableau V-6 Paramegravetres estimatifs utiliseacutes en simulation 159

Tableau V-7 Matrice des distances entre les sites 161

Tableau V-8 Plus courts chemins entre les sites i et j 161

Tableau V-9 Reacutesultats des calculs des pertes cumuleacutees 162

Tableau V-10 Sceacutenarios de deacutefinition de la capaciteacute maximale assigneacutee aux batteries 166

Tableau V-11 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie 170

Tableau V-12 Caracteacuteristiques du systegraveme dimensionneacute pour chaque site pris comme source 170

Tableau V-13 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie 171

8

Nomenclature geacuteneacuterale

A Facteur dideacutealiteacute de la jonction pris eacutegal agrave 1 pour les cellules photovoltaiumlque au silicium

t Variation de temps (h)

AC Alternating Current (A)

AREVA Multinationale franccedilaise du secteur de leacutenergie

c Rapport de capaciteacute de la batterie (sans uniteacute)

CEDEAO Communauteacute Eacuteconomique des Eacutetats de lAfrique de lOuest

CERTES Centre dEacutetude et de Recherche en Thermique Environnement et Systegraveme

DC Direct Current (A)

EDC Eacutetat de charge de la batterie

Eg Eacutenergie de gap Eg=117eV=117q=1872middot10-19

J

Eref Ensoleillement de reacutefeacuterence eacutegal agrave 1000Wmsup2

Es Ensoleillement dans le plan des panneaux (Wmsup2)

FCFA Franc des Colonies Franccedilaise dAfrique

GES Gaz agrave effet de serre

GPS Global Position System

HB Rayonnement direct (Wmsup2)

Hd Rayonnement diffus (Wmsup2)

Ibnom Courant de charge maximum de la batterie (A)

Iph Courant fourni par le groupe PV (A)

Isat Courant de saturation eacutegal agrave 10 nA agrave T=300 k pour le silicium aux courants faibles

Isc Photocourant directement deacutependant de lensoleillement et de la tempeacuterature

des panneaux est tregraves proche du courant de court-circuit Icc

k Constante de Boltzmann (138 10-23

JK)

K Kelvin

KiBam Kinetic Battery Model

KT Indice de clarteacute (sans uniteacute)

Mtep Meacutega tonne eacutequivalant peacutetrole

NOCT Nominal Operating Cell Temperature

OECD Organisation de Coopeacuteration et de Deacuteveloppement Eacuteconomiques

ODD Objectifs de Deacuteveloppement Durable

Pbat Puissance des batteries (W)

Pch Puissance totale des charges eacutelectriques (W)

PDG Puissance du groupe eacutelectrogegravene (W)

9

PDL Puissance des charges dissipatives (W)

PPL Puissance des charges prioritaires (W)

Ppv Puissance photovoltaiumlque (Wc)

PSL Puissance des charges secondaires (w)

PV Photovoltaiumlque

PVPS Photovoltaiumlque Power System

q Charge eacuteleacutementaire (16 10-19C)

Qmax Capaciteacute maximale (Ah)

Qnom Capaciteacute nominale (Ah)

RGP Recensement Geacuteneacuteral de la Population

SE4ALL Sustainable Energy for All

SoC State of Charge

Tj Tempeacuterature de jonction des cellules (degC)

Tref Tempeacuterature des panneaux de reacutefeacuterence eacutegale agrave 25degC

USD United States Dollard

Vbnom Tension nominale de la batterie (V)

Vd Tension de seuil de la diode

Vph Tension aux bornes du groupe (V)

VT Potentiel thermique ( agrave 20degC)

ηbat Rendement du reacutegulation de la batterie

ηond Rendement de londuleur

10

Introduction geacuteneacuterale Le systegraveme eacutenergeacutetique de lrsquoAfrique de lrsquoOuest fait face agrave de seacuterieux deacutefis

interdeacutependants drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie de seacutecuriteacute eacutenergeacutetique et drsquoadaptation au changement

climatique De plus la reacutegion de la CEDEAO preacutesente un deacuteficit eacutenergeacutetique qui entrave le

deacuteveloppement social et eacuteconomique particuliegraverement des populations agrave faibles revenus

La principale eacutenergie drsquousage actuel est drsquoorigine fossile et donc eacutemettrice de gaz agrave

effet de serre dans un monde qui souffre deacutejagrave des effets de lrsquoactiviteacute humaine sur son

environnement Jusqursquoagrave tregraves reacutecemment les ressources eacutenergeacutetiques eacutetaient exploiteacutees sans

limite car consideacutereacutees comme a priori infinies Mais au fil des anneacutees deux limites se sont

imposeacutees lune repreacutesente la finitude de certaines ressources eacutenergeacutetiques et lautre repreacutesente

les dangers immeacutediats de destruction de lenvironnement Crsquoest pourquoi il faut apprendre agrave

eacuteconomiser lrsquoeacutenergie mieux lrsquoutiliser et diversifier ses sources La consommation eacutenergeacutetique

et les impacts environnementaux dus aux secteurs drsquoactiviteacutes passent neacutecessairement par une

utilisation rationnelle de lrsquoeacutenergie Lrsquoeacutenergie solaire photovoltaiumlque est lrsquoune des principales

technologies alternatives pour une production eacutenergeacutetique agrave mecircme de favoriser une reacuteduction

des eacutemissions des GES notamment dans les bacirctiments reacutesidentiels En effet dans pays agrave

faible revenu les meacutenages constituent la majeur part de la demande eacutenergeacutetique globale Au

Niger par exemple en 2012 ils repreacutesentent environ 90 de la consommation eacutenergeacutetique

finale

Ainsi les probleacutematiques environnementales (conservation de lrsquoenvironnement et lutte

contre la pollution) eacuteconomiques (demande drsquoeacutenergie de plus en plus forte pour un

deacuteveloppement socio-eacuteconomique) et politiques (deacutemocratisation de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie)

mondiales actuelles imposent un changement de comportement en matiegravere de consommation

eacutenergeacutetique afin de ne pas compromettre la qualiteacute de vie des geacuteneacuterations futures A cette fin

lrsquoutilisation des eacutenergies renouvelables dont lrsquoeacutenergie solaire photovoltaiumlque se preacutesente

comme une des solutions les plus prometteuses Neacuteanmoins du fait de leurs intermittences il

peut srsquoaveacuterer neacutecessaire de recourir agrave des moyens de stockage de lrsquoeacutenergie Ceux-ci sont

geacuteneacuteralement utiliseacutes dans le cas des sites isoleacutes du reacuteseau eacutelectrique mais de plus en plus des

travaux de recherches portent un inteacuterecirct pour lrsquointeacutegration des uniteacutes de stockage dans les

systegravemes photovoltaiumlques connecteacutes aux reacuteseaux eacutelectriques (laquo intelligents raquo) La mise en

œuvre des moyens de stockage permet drsquooptimiser la production et drsquoameacuteliorer la rentabiliteacute

de lrsquoeacutelectriciteacute produite tout en permettant de lisser les puissances de pointe du reacuteseau

11

Pour les endroits difficilement accessibles le stockage de lrsquoeacutelectriciteacute permet drsquoassurer une

autonomie eacutenergeacutetique en ajustant la production aux besoins de consommation et

inversement Ceci entraine un processus continu de charges et deacutecharges des uniteacutes de

stockage qui peut modifier profondeacutement les proprieacuteteacutes chimico-physiques et eacutelectriques de

ces derniers entrainant la reacuteduction de la dureacutee de fonctionnement de lrsquoinstallation

Geacuteneacuteralement les caracteacuteristiques techniques des uniteacutes de stockage sont deacutetermineacutees

par les constructeurs dans les conditions ideacuteales de fonctionnement notamment agrave courant et

tempeacuterature constants Ainsi lorsque le fonctionnement se fait dans des conditions

climatiques seacutevegraveres telles que celles des pays du Sahel la dureacutee de vie reacuteelle de ces systegravemes

peut srsquoeacutecarter des preacutevisions eacutetablies par le constructeur avec des impacts potentiels sur les

performances les coucircts et la stabiliteacute de la performance de lrsquoinstallation dans le temps Les

uniteacutes de stockage constituent le maillon faible des installations de production eacutelectrique

photovoltaiumlque Pour cela il est neacutecessaire de maicirctriser leur comportement et les eacutevolutions

des paramegravetres des modegraveles eacutetablis afin de mieux preacutedire les performances globales du

systegraveme ainsi que les besoins en maintenance Au cours de ces travaux de thegravese nous

proceacutedons agrave une caracteacuterisation des batteries de stockage pour eacutetablir des modegraveles de

simulation et de preacutediction agrave partir de diffeacuterents sceacutenarios

Les pays Saheacuteliens disposent drsquoun eacutenorme potentiel solaire et sont caracteacuteriseacutes par des

sols arides et de grandes eacutetendues deacutesertiques Il y fait tregraves chaud et les populations sont

clairsemeacutees en petits hameaux ce qui fait des systegravemes photovoltaiumlques autonomes les

meilleurs candidats pour satisfaire les besoins eacutenergeacutetiques Pour un dimensionnement

approprieacute et une mise en œuvre efficace il est important de connaicirctre le comportement des

constituants du systegraveme dans leurs conditions de fonctionnement reacuteel Il y a lieu en effet de

connaicirctre les impacts de celles-ci sur la dureacutee de vie et les caracteacuteristiques des composants de

deacuteterminer le besoin eacuteventuel des dispositifs de conditionnement et drsquoenvisager les eacutetudes

scientifiques et techniques de leur mise en œuvre Les travaux de recherche entameacutes dans

cette thegravese ont pour but de reacutepondre agrave ces multiples questions et de produire agrave terme des outils

informatiques drsquoaide agrave la deacutecision de mecircme qursquoune plate-forme expeacuterimentale adapteacutee

Le premier chapitre de cette thegravese preacutesente une analyse globale de la probleacutematique drsquoaccegraves agrave

lrsquoeacutenergie dans les pays du Sahel ainsi que les perspectives en matiegravere drsquoaugmentation du taux

de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables dans le bouquet eacutenergeacutetique

12

Dans le second chapitre nous proceacutedons agrave lrsquoeacutetude des ressources eacutenergeacutetiques disponibles agrave

travers la mise en œuvre drsquoune meacutethodologie drsquoestimation du potentiel eacutenergeacutetique solaire Le

but est drsquoeacutetablir des modegraveles matheacutematiques qui permettent drsquoestimer lrsquoeacutenergie productible

par un systegraveme photovoltaiumlque drsquoun site donneacute en fonction de lrsquoinclinaison la direction et les

coordonneacutees geacuteographiques de localisation A terme il est envisageacute le deacuteveloppement drsquoun

outil drsquointerface avec des systegravemes de geacuteolocalisation autonomes ou agrave travers internet Cela

faciliterait la cartographie des sites cibles ainsi que les calculs drsquooptimisation des flux

eacutenergeacutetiques baseacutes sur les meacutethodes numeacuteriques multicritegraveres de minimisation des coucircts avec

comme fonction les pertes de puissance entre les sites desservis par exemple dans un systegraveme

de coopeacuteration eacutenergeacutetique

Le troisiegraveme chapitre porte sur la modeacutelisation des charges des systegravemes de production et de

stockage eacutenergeacutetique Une meacutethodologie drsquoestimation des besoins eacutenergeacutetiques est proposeacutee

et adapteacutee aux cas de communauteacutes rurales puis les profils des charges sont eacutelaboreacutes Ces

derniers peuvent se preacutesenter selon diffeacuterentes formes telles que les cumuls peacuteriodiques

(journaliers mensuels annuels) les consommations selon les cateacutegories de consommateurs

ou les types de services rendus (eacuteclairage chauffagehellip) servant de base aux calculs de

dimensionnement

Une modeacutelisation des sources de production PV du groupe diesel et des uniteacutes de stockage

est reacutealiseacutee afin de deacutefinir les relations entre les grandeurs eacutelectriques et les interactions

possibles dans un couplage multi-sources Elle se base sur des theacuteories disponibles dans la

litteacuterature notamment dans le cas des panneaux PV et du groupe diesel Concernant les uniteacutes

de stockage maillon faible du systegraveme une caracteacuterisation expeacuterimentale est reacutealiseacutee avec des

batteries acide-plomb et lithium-ion selon diffeacuterents sceacutenarios A priori les paramegravetres du

modegravele de batterie eacutevoluent en fonction de la dureacutee de vie de la batterie Ainsi une

compilation de reacutesultats de tests peacuteriodiques est neacutecessaire pour cartographier lrsquoeacutevolution des

paramegravetres deacutependant des conditions de fonctionnement Elle est reacutealiseacutee agrave travers des tests de

charge et deacutecharge agrave diffeacuterents reacutegimes

Le quatriegraveme chapitre se base sur les meacutethodes preacutesenteacutees et les reacutesultats obtenus

preacuteceacutedemment pour formaliser le concept du micro-reacuteseau multi-villages proposeacute Dans un

systegraveme multi-sources la gestion du flux eacutenergeacutetique se base sur des regravegles drsquoaide agrave la

deacutecision eacutetablies agrave partir de la connaissance comportementale des constituants en interaction

Le transfert du flux induit des pertes de puissance agrave minimiser en ameacuteliorant lrsquoefficaciteacute

13

eacutenergeacutetique du systegraveme Lrsquoanalyse meneacutee dans ce sens vise agrave deacutefinir les paramegravetres

influenccedilant les performances du systegraveme global Le choix optimal de la configuration du

reacuteseau drsquointerconnexion pourrait contribuer agrave la reacuteduction des pertes en lignes Nous

appliquons les meacutethodes du plus court chemin inspireacutees de la theacuteorie des graphes afin

drsquoestimer les liaisons minimales deacutefinissant lrsquoarchitecture optimale du systegraveme multi-sources

multi-villages proposeacute Un niveau suppleacutementaire drsquooptimisation est appliqueacute Il consiste agrave

deacuteterminer la localisation optimale des sources dont le potentiel du site maximise la

production eacutenergeacutetique et la position minimise les pertes de puissance Le dimensionnement

technico-eacuteconomique des sources de puissance et de stockage est reacutealiseacute en eacutetablissant une

fonction de minimisation du coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute produite au moyen de la meacutethode

drsquooptimisation multicritegravere par essaims particulaires

Diffeacuterents scenarios ont eacuteteacute eacutelaboreacutes et testeacutes sur une plateforme expeacuterimentale du laboratoire

CERTES constitueacutee de panneaux PV de batteries lithium-ion connecteacutes au reacuteseau Un

convertisseur multifonctionnel assure le transfert du flux eacutenergeacutetique dans le systegraveme multi-

sources Il lui est associeacute un automate programmable pour la commande rapprocheacutee et un

serveur doteacute drsquoune interface de teacuteleacutegestion Les reacutesultats obtenus sont preacutesenteacutes et analyseacutes

Enfin une conclusion geacuteneacuterale preacuteceacutedeacutee drsquoun bref reacutesumeacute des objectifs de lrsquoeacutetude et

des eacutetapes ayant conduit aux reacutesultats obtenus sera preacutesenteacutee suivi des perspectives de

poursuite du preacutesent travail de thegravese

Chapitre I Geacuteneacuteraliteacutes Et Probleacutematique

15

I Introduction

De nombreux pays en voie de deacuteveloppement sont inciteacutes agrave mettre lrsquoaccent sur la

maicircrise et les moyens de production drsquoeacutenergie en relation avec les ressources eacutenergeacutetiques

locales disponibles Ces derniegraveres conditionnent le choix de lrsquoemploi drsquoune technologie

approprieacutee pour la valorisation du type de ressource Lrsquoutilisation des technologies deacutenergie

renouvelable constitue des alternatives viables aux problegravemes drsquoapprovisionnement en eau et

en eacutenergie auxquels en geacuteneacuteral les populations des zones arides semi-arides et segraveches

africaines sont confronteacutees Le domaine de lrsquoeacutelectriciteacute du point de vue de la qualiteacute et de

lrsquoaccegraves repreacutesente un deacutefi majeur pour les pays de lrsquoAfrique subsaharienne Il est marqueacute par

une grande faiblesse du taux drsquoaccegraves en milieu rural moins de 5 par rapport agrave celui

preacutevalant en milieu urbain et peacuteriurbaine drsquoenviron 40[1] en dessous des taux de lrsquoAsie du

Sud de lrsquoAmeacuterique Latine et du Moyen-Orient [2]

Les besoins eacutenergeacutetiques doivent ecirctre adapteacutes au contexte national et surtout local pour une

meilleure offre drsquoeacutenergie permettant agrave lrsquoEacutetat drsquooffrir des services drsquoeacuteducation de santeacute et de

communication agrave meilleur coucirct et en plus grande quantiteacute agrave la population

II Contexte eacutenergeacutetique mondial

Leacutenergie est lune des composantes essentielles du deacuteveloppement socioeacuteconomique

drsquoun pays De nombreux programmes et projets visant agrave reacutepondre aux besoins eacutenergeacutetiques

pour le deacuteveloppement durable ont eacuteteacute reacutealiseacutes Parmi ces programmes on peut citer le plan

drsquoinvestissement pour lrsquoeacutenergie propre et le deacuteveloppement axeacute sur lrsquoeacutenergie renouvelable

pour la reacuteduction de la pauvreteacute On peut regrouper lrsquoeacutenergie sous deux formes les formes

traditionnelles comme le feu de bois ou les reacutesidus agricoles et les formes modernes comme

leacutelectriciteacute ou le gaz de peacutetrole liqueacutefieacute[1]

Lrsquoaccegraves agrave leacutenergie est deacutefini comme le laquopouvoir agrave utiliser leacutenergieraquo agrave savoir leacutelectriciteacute la

biomasse ou une autre forme deacutenergie dans un mecircme processus daccegraves aux services

eacutenergeacutetiques (le pompage drsquoeau le carburanthellip) Lrsquoeacutenergie nrsquoest pas seulement un

deacuteclencheur de deacuteveloppement drsquoun pays aussi elle constitue un outil de choix dans le sens

ougrave lrsquoeacutelectrification rurale permet drsquoeacutelever le niveau de vie des populations et de reacuteduire

fortement le taux drsquoexode rural Lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie contribue agrave la creacuteation drsquoemploi agrave travers

16

une utilisation productrice de geacuteneacuteration de revenus et agrave lrsquoaugmentation du produit inteacuterieur

brut (PIB) agrave la reacuteduction du temps du service rendu

En fonction de lrsquousage lrsquoaccegraves aux services eacutenergeacutetiques peut ecirctre classeacute en trois niveaux

1 Le premier niveau drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie concerne les meacutenages et la satisfaction de

besoins humains fondamentaux agrave travers eacuteclairage eacuteducation santeacute et

communication

2 Le second niveau permet les usages productifs en srsquoappuyant sur le deacuteveloppement

des activiteacutes eacuteconomiques et productrices telles que les commerces transports

agriculture hellip

3 Le troisiegraveme niveau correspond agrave la satisfaction des besoins individuels et collectifs

des socieacuteteacutes dites modernes agrave travers les besoins individuels et collectifs

reacutefrigeacuteration chauffage assainissement drsquoeau transports[3]

Lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie ne se limite pas agrave la mise agrave disposition drsquoune ressource eacutenergeacutetique Il

doit reacutepondre agrave certaines exigences telles que lrsquoaccegraves croissant agrave des services gracircce la

fourniture drsquoune eacutenergie sucircre physiquement fonctionnelle et eacuteconomiquement accessible par

tous et aux impacts environnementaux limiteacutes Les donneacutees fournies par lrsquoAgence

Internationale de lrsquoEacutenergie (AIE) en 2011 indiquent que 19 de la population mondiale

nrsquoont pas accegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute et 39 deacutependent des ressources traditionnelles (biomasse)

La consommation eacutenergeacutetique mondiale preacutesente des ineacutegaliteacutes de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie par

zones geacuteographiques et eacuteconomique Ameacuterique du Nord (26 dont 22 pour les seuls

Eacutetats-Unis en 1997) Extrecircme-Orient (30 dont 12 pour la Chine) Europe de lOuest (18

dont 3 pour la France) et Europe de lEst (11 ) Ainsi en 2013 la reacutepartition

eacutenergeacutetique par habitant en tonne eacutequivalent peacutetrole (tep) Ameacuterique du Nord 702 tephab -

Ameacuterique Latine 128 tephab - lrsquoOCDE 428 tephab (dont lrsquoAllemagne 381 tephab et

la France 388 tephab) ndash lrsquoAfrique 067 tephab - le moyen Orient 310 tephab - Asie 069

tephab (dont la Chine 203 tephab et le Japon 361 tephab) [2] On constate que lrsquoAfrique

preacutesente un eacutecart notable avec la valeur moyenne mondiale qui est 188 tephab

Environ 15egraveme de la population mondiale soit un 12 milliards de personnes nrsquoa pas

accegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute En Afrique le taux daccegraves est denviron 30 mais avec une dispariteacute

significative entre les zones urbaines (89 de la population urbaine) et rurales (46 de la

population rurale) [1] [4] Les taux dans les pays dAfrique du Nord sont plutocirct proches de

17

ceux des pays deacuteveloppeacutes 97 au Maroc 99 en Algeacuterie et 100 en Tunisie Eacutegypte et

Libye selon les sources drsquoinformations [1] [4] Lobjectif principal conformeacutement aux ODD

est dassurer laccegraves aux services eacutenergeacutetiques modernes pour au moins la moitieacute de la

population totale

Lrsquoanalyse des sceacutenarios eacutenergeacutetiques agrave lrsquohorizon 2050 est effectueacutee pour apporter des

reacuteponses aux questions poseacutees dans le rocircle essentiel que doivent avoir les actions drsquoefficaciteacute

eacutenergeacutetique agrave travers la reacuteussite des politiques de maicirctrise de la demande eacutenergeacutetique Dans

ce contexte eacutenergeacutetique la quantification des systegravemes performants et adeacutequats srsquoavegravere

neacutecessaire pour reacutepondre agrave la strateacutegie eacutenergeacutetique de performance eacuteconomique et sociale ougrave

lrsquoeacutenergie et les impacts environnementaux occupent une place de choix

La reacutegion de lAfrique subsaharienne sappuie principalement sur lrsquoeacutenergie fossile comme

source drsquoeacutenergie de base pour reacutepondre aux besoins eacutenergeacutetiques des populations tels que la

cuisson le chauffage hellip[5] En Afrique subsaharienne le taux drsquoeacutelectrification est seulement

de 31 Dans cette reacutegion 80 des populations toucheacutees vivent dans les zones rurales

Celles-ci ne sont pas desservies par le reacuteseau national de distribution drsquoeacutelectriciteacute crsquoest-agrave-dire

lrsquoabsence de toute forme drsquoinfrastructure moderne et de services eacutenergeacutetiques Au cas ougrave ce

reacuteseau (infrastructure et services eacutenergeacutetiques) existe il est souvent veacutetuste et ne couvre pas

toutes les zones Laccegraves agrave leacutelectriciteacute fait eacutegalement reacutefeacuterence agrave la disponibiliteacute de

leacutelectriciteacute fournie geacuteneacuteralement par une source deacutenergie deacutecentraliseacutee ou autonome

(geacuteneacuterateur de peacutetrole ou diesel) ou un dispositif agrave eacutenergie renouvelable (photovoltaiumlque

eacuteolienne ou gazeacuteificateur agrave biomasse) Certains pays comme le Burkina-Faso le Mali et le

Niger preacutesentent des caracteacuteristiques communes et comptent plus de 95 de leur population

qui preacutesente un fort taux drsquoutilisation traditionnelle de la biomasse [6]

De maniegravere geacuteneacuterale les pays en voie de deacuteveloppement preacutesentent un faible accegraves des

communauteacutes locales aux diffeacuterentes sources deacutenergie une preacutedominance des eacutenergies

traditionnelles (bois-eacutenergie et reacutesidus agricoles) dans la consommation eacutenergeacutetique nationale

III Eacutenergie Photovoltaiumlque en Afrique

La moitieacute de la population mondiale soit 620 millions sur un total de 1286 millions de

personnes nayant pas accegraves agrave leacutelectriciteacute vit en Afrique subsaharienne Dans cette reacutegion les

connexions au reacuteseau eacutelectrique ne se trouvent geacuteneacuteralement que dans les zones urbaines

(grandes villes) et peacuteriurbaine (leurs banlieues) En 2012 les populations urbaines preacutesentent

18

un taux de connexion au reacuteseau de 716 alors que lrsquoaccegraves rural agrave lrsquoeacutelectriciteacute eacutetait de

153 sur seulement les 353 des meacutenages ayant accegraves agrave leacutelectriciteacute [7]

Les socieacuteteacutes nationales qui deacutetiennent le monopole de distribution deacutelectriciteacute nrsquoarrivent pas

agrave assurer une couverture eacutelectrique nationale par manque de capaciteacute de production une

insuffisance notoire dinfrastructures pour eacutelargir le reacuteseau daccegraves agrave leacutelectriciteacute et aussi en

raison de la faible densiteacute de la population vivant en zone rurale dans de petites

agglomeacuterations ou hameaux

Une trentaine de pays dAfrique subsaharienne ont fixeacute des objectifs visant agrave accroicirctre la

production deacutelectriciteacute agrave partir de sources deacutenergie renouvelables notamment leacutenergie

solaire la technologie solaire PV est la technologie retenue car elle convertit le rayonnement

solaire directement en eacutenergie eacutelectrique quelle que soit la peacuteriode deacutefavorable (neige

couverture nuageusehellip) de lrsquoanneacutee Le systegraveme PV produit principalement une alimentation

autonome ou connecteacutee au reacuteseau Les modules peuvent ecirctre fixes ou mobiles en suivant

automatiquement la trajectoire du soleil ils ont un minimum drsquoexigences de maintenance et

leur dureacutee de vie est drsquoenviron 25 ans

Cette eacutenergie produite est utilisable dans de nombreuses applications telles que lrsquoeacuteclairage la

teacuteleacutecommunication le pompage drsquoeauhellip

IV Cas des pays de lAfrique subsaharienne[8]

Afin de satisfaire les besoins eacuteconomiques la demande croissante due au fort taux

deacutemographique drsquoassurer une seacutecuriteacute en approvisionnement drsquoeacutelectriciteacute les pays de

lrsquoAfrique Subsaharienne (ASS) investissent de plus en plus dans le domaine photovoltaiumlque

pour lrsquoeacutelectrification rurale agrave travers des programmes et des projets institutionnels Cette

reacutegion de lrsquoAfrique situeacutee au sud du deacutesert du Sahara constitueacute de 49 pays beacuteneacuteficie drsquoune

importante irradiation solaire de lrsquoordre de 2600 kWhm2an [9]

La figure I-1 montre lirradiation solaire reccedilue sur des modules solaires PV panneaux agrave

inclinaison optimale et le tableau 1 reacutesume le deacuteveloppement du solaire PV dans quelques

pays dAfrique subsaharienne Parmi les 49 pays de lrsquoASS 31 preacutesentent des niveaux

dirradiation plus eacuteleveacutes le niveau dirradiation le plus faible sur les panneaux agrave inclinaison

optimale ont 1550 kWhmsup2an cette valeur est nettement supeacuterieure agrave la valeur moyenne de

19

lrsquoAllemagne centrale et de lrsquoEspagne qui sont respectivement de 1230 kWhmsup2an et de 2060

kWhm2an

Preacutesentant une tregraves forte insolation dans une gamme de 4 agrave 7 kWhm2jour [7] (figure I-1) par

rapport au reste du monde cette ressource sous exploiteacutee est une solution bien adapteacutee pour

lrsquoeacutelectrification rurale

Dans cette zone le taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute reste faible par rapport aux zones urbaines La

population totale de lrsquoASS en 2014 est estimeacutee agrave 974 315 323 dont 628 vivent en milieu

rural

Figure I-1 Rayonnement solaire annuel moyen de lAfrique subsaharienne [8]

20

Tableau I-1Solaire Photovoltaiumlque en Afrique Sub-saharienne[8]

Country Installed capacity Solar Energy target

share in total

installed

capacity

Primary RE Maximum Solar

radiation

Policies related to RE Feed-in tariff rate for solar

Nigeria 15MW 5 by the year 2020 Biomass (80)

oil (13) natural

gas (6) hydro

(1)

70 kWhm2

day Nigeriasrsquos National

Energy Policy (2003)

NA

Cameroon Less than 1 MW 0 Biomass (64)

oil (27) hydro

(5) natural gas

(4)

58 kWhm2

day No energy policy

available to the public

NA

Ghana 38 MW 10 all renewables

including solar

by2020

Wood (42) oil

(47) hydro

(8) natural gas

(3)

50 kWhhrm2

day RE Act (2011) GHS05836kWh

(USD0153kWh) -

without grid connection and

GHS064kWh

(USD0168kWh) with grid

connection

South Africa 365 MW 21 including 15 GW

of solar

Coal (72) oil

(22) natural

65 kWhm2

day White paper (1998

and 2003)

ZAR 394kWh (2009)

21

capacity by 2021 gas (3) nuclear

(3) renewables (lt1)

Kenya 13 MW on grid 6 Biomass (68)

oil (22) hydro

(8) coal (1)

60 kWhm2

day National policy

(2004)

USD 012kWh for 05 MW up

to 40 MW

Senegal 25 MW 15 all renewables

including solar by

2020

Biomass (54)

oil (40) hydro

and coal (6)

55 kWhm2

day Electricity Reform Law

(1998)

NA

Tanzania 6 MW 10 of other sources

including solar by 2020

Biomass (86)

oil (11)

electricity (2)

natural gas (2)

coal (03)

70 kWhm2

day RE policy(2003) NA

Ethiopia 5 MW 15- all renewables

including solar

by2020

Biomass (91)

oil (7)

electricity (1)

natural gas (1)

coal (lt1)

75 kWhm2

day Energy policy(1994) NA

Angola 5 kW Not available in the

policy

Biomass (52)

oil (42)

50 kWhm2

day National energy and security

policy

NA

electricity (4)

natural gas (2)

(2011)

Rwanda 250 kW 2 in the future

energy mix

Biomass (86)

petroleum products

(11)

electricity 3()

55 kWhm2

day National energy policy

(2008)

NA

22

IV - 1 Cas de lrsquoAfrique du Sud

LrsquoAfrique du Sud a une moyenne journaliegravere de 85 heures drsquoensoleillement Le pays

est doteacute drsquoun potentiel eacuteleveacute de rayonnement solaire dont la valeur moyenne est comprise

entre 45 et 65 kWhm2 par jour La province du Cap-du-Nord a la particulariteacute drsquoavoir une

moyenne de plus de 65 kWhm2jour Des eacutetudes reacutecentes montrent qursquoUpington dans le Cap

Nord drsquoAfrique du Sud possegravede un potentiel solaire qui permettrait une production drsquoenviron

5000 MW drsquoeacutelectriciteacute En avril 2015 en Afrique du Sud une puissance de 365 MW a eacuteteacute

produite agrave partir de 415 installations solaires photovoltaiumlques Le pays est doteacute drsquoune politique

drsquoER depuis 1998 qui a conduit au Livre blanc sur la politique eacutenergeacutetique dont lrsquoun des

objectifs est lameacutelioration des services eacutenergeacutetiques et le deacuteveloppement eacuteconomique

Drsquoimportants progregraves ont eacuteteacute reacutealiseacutes dans le domaine du solaire PV En 2014 sur le marcheacute

du solaire PV lrsquoAfrique du Sud est classeacute au 9egraveme rang mondial avec une installation de 08

GW Dans la province du Northern Cape 12 300 emplois devraient ecirctre creacuteeacutes gracircce agrave un

parc solaire Il est envisageacute de porter la capaciteacute de production de 42 GW agrave 59 GW dici 2018

avec 21 drsquoER dont 15 GW de capaciteacute solaire PV Il est preacutevu de produire 10 000 GWh agrave

partir des sources renouvelables qui seront ajouteacutees agrave la consommation deacutenergie finale dici

2021 et proviendront des sources deacutenergies renouvelables

Agrave long terme lAfrique du Sud vise agrave augmenter loffre deacutenergies renouvelables de 1 agrave 12

de la capaciteacute deacutenergie installeacutee dici 2020 La centrale solaire photovoltaiumlque de Jasper situeacutee

dans la province du Cap-du-Nord reacutecemment acheveacutee est lune des plus importantes

dAfrique Le parc occupe jusquagrave 180 ha de terrain et compte plus de 325 000 modules

polycristallins avec chacun une puissance crecircte de 295 W capable de produire 180 GWh

pouvant alimenter 80 000 foyers

IV - 2 Cas de lrsquoAfrique du Sud-ouest

IV - 2 - 1 Angola

Le rayonnement solaire en Angola est de 5 kWhm2jour dans la capitale Luanda Le nombre

dheures densoleillement moyennes va de 4-5 h par jour pendant la saison humide agrave 9-10 h

par jour pendant la saison segraveche Le solaire PV est utiliseacute dans le domaine eacuteducatif sanitaire

pompage hydraulique ainsi que pour satisfaire les besoins en eacutelectriciteacute des meacutenages La

plupart des projets pilotes lieacutes agrave leacutenergie solaire utilisaient la technologie PV solaire

23

Cependant la capaciteacute installeacutee dutilisation de leacutenergie solaire photovoltaiumlque dans les

meacutenages priveacutes est faible LAngola est lun des principaux pays producteurs de peacutetrole en

Afrique mais son eacutelectriciteacute provient en grande partie de lhydroeacutelectriciteacute La capaciteacute

installeacutee est composeacutee de 76 dhydroeacutelectriciteacute 16 de gaz et 8 de thermique

La politique eacutenergeacutetique vise agrave multiplier la production deacutelectriciteacute par 45 dici 2025 pour

cela une eacutetude de faisabiliteacute pour un projet PV dune capaciteacute de 07 MW utilisant 70 PV

solaires raccordeacutes au reacuteseau a eacuteteacute faite En outre le gouvernement a preacutevu dinstaller une

centrale solaire de 3 MW agrave Tombua et dautres usines agrave Namibie et agrave Benguela

IV - 3 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoEst

IV - 3 - 1 Tanzanie

La Tanzanie a un rayonnement solaire eacuteleveacute denviron 4 agrave 7 kWhm2 par jour avec un nombre

dheures densoleillement moyennes par jour compris entre 8 et 10 h Les installations solaires

autonomes sont plus deacuteveloppeacutees dans la reacutegion centrale du pays Une puissance de

production de 6 MW deacutelectriciteacute solaire photovoltaiumlque est installeacutee dans tout le pays pour

diverses applications telles que des centres sanitaires des entreprises de teacuteleacutecommunication

eacuteclairage public

Lapprovisionnement en eacutelectriciteacute du pays est fortement tributaire de lhydroeacutelectriciteacute qui

nest pas durable en raison de la seacutecheresse saisonniegravere dans certaines reacutegions du pays En

2003 la politique eacutenergeacutetique du pays a eacuteteacute reacuteviseacutee pour sassurer que leacutenergie est utiliseacutee de

maniegravere durable pour atteindre les objectifs nationaux de deacuteveloppement car seule 18 de la

population agrave accegraves agrave leacutelectriciteacute Grace agrave la Banque mondiale et la Banque africaine de

deacuteveloppement (BAD) la Tanzanie a lanceacute un programme drsquoeacutelectrification solaire PV pour

70 000 meacutenages agrave travers tout le pays Ainsi 10 districts ruraux de la Tanzanie vont

beacuteneacuteficier de ces installations agrave travers les fonds dinvestissement climatique et la BAD

IV - 3 - 2 Rwanda

Le pays possegravede eacutegalement un potentiel solaire inteacuteressant de 48 agrave 55 kWhm2 par

jour La dureacutee de lrsquoensoleillement est de 12h par jour durant toute lrsquoanneacutee Des installations

autonomes PV sont faites pour alimenter certains centres communautaires et certains villages

isoleacutes Le projet solaire de Kigali vise agrave installer une centrale solaire photovoltaiumlque

connecteacutee au reacuteseau dune capaciteacute de 1 MW dont la premiegravere eacutetape de ce projet a eacuteteacute

24

acheveacutee sur le mont Jali agrave Kigali avec une capaciteacute denviron 250 kW et est perccedilue comme la

plus grande centrale solaire dAfrique Une installation solaire photovoltaiumlque dune puissance

maximale de 85 MW est deacutejagrave acheveacutee et dautres projets sont en cours de reacutealisation parmi

lesquels on peut citer un parc solaire PV de 250 kW

Les principaux objectifs de la politique eacutenergeacutetique du Rwanda sont le recours agrave des sources

deacutenergie locales dans le futur bouquet eacutenergeacutetique la conservation et lefficaciteacute

eacutenergeacutetiques le cadre reacuteglementaire le renforcement des capaciteacutes en ER la participation du

secteur priveacute et les investissements du secteur financier un systegraveme de tarifs de rachat pour

leacutenergie solaire est en cours deacutelaboration

IV - 3 - 3 Kenya

Le Kenya est un pays de lrsquoAfrique de lrsquoEst situeacute dans la reacutegion de leacutequateur et preacutesentant une

perspective de promotion solaire flatteuse avec en moyenne 5 heures drsquoensoleillement par

jour Le rayonnement solaire moyen journalier est compris entre 4 et 6 kWhm2 avec des

potentiels solaires eacuteleveacutes dans le nord-est et lest du pays plus particuliegraverement dans les zones

cocirctiegraveres Le gouvernement keacutenyan a eacutelaboreacute en 2004 une politique pour la promotion des

eacutenergies renouvelables ougrave le solaire occupe une grande place

Le marcheacute du solaire PV y est tregraves prometteur avec environ 30 000 petits systegravemes (de 20 agrave

100 W par meacutenage) qui sont vendus chaque anneacutee ce qui accroicirct le nombre de meacutenages

proprieacutetaires de PV solaire au Kenya Il existe de petites stations PV pour la production

deacutelectriciteacute autonome et aussi une installation solaire photovoltaiumlque actuellement connecteacutee

au reacuteseau produisant une puissance de 13 MW

Les objectifs de la politique eacutenergeacutetique ont eacuteteacute classeacutes en cateacutegories agrave court terme agrave moyen

terme et agrave long terme Parmi les principaux points lieacutes agrave leacutenergie solaire figurent la mise en

place drsquoune institution solaire pour former les habitants agrave travers les campagnes de

sensibilisation visant agrave encourager lrsquoutilisation la recherche et le deacuteveloppement sur la

technologie de leacutenergie solaire PV la mise en application de normes lincitation des

entrepreneurs locaux la peacutenalisation de tout acte de destruction ou de deacutegradation des

installations Toujours dans le cadre de la promotion et de la vulgarisation du solaire PV le

gouvernement du Kenya a mis en place un ensemble de dispositifs pour encourager lrsquousage de

lrsquoeacutenergie solaire agrave travers des creacutedits bancaires pour lachat de panneaux photovoltaiumlques

aupregraves de fabricants locaux Il a eacutegalement fixeacute un systegraveme de tarifs de rachat pour leacutelectriciteacute

25

raccordeacutee au reacuteseau fixeacute agrave 012 USD kWh pour une capaciteacute installeacutee de 05 MW jusquagrave 40

MW

IV - 3 - 4 Eacutethiopie

LEacutethiopie reccediloit un rayonnement solaire journalier allant de 45 kW h m2 agrave 75 kWhm

2

avec une moyenne drsquoenviron 60 kWhm2jour ce qui correspond agrave 2200 kWhm

2 par an Le

nombre dheures densoleillement moyennes journaliegraveres est de 66 heures LEacutethiopie est

doteacutee drsquoune puissance solaire photovoltaiumlque avec une capaciteacute installeacutee de 5 MW et un

potentiel de marcheacute PV denviron 52 MW La majeure partie de leacutelectriciteacute du pays provient

de lhydroeacutelectriciteacute La politique eacutenergeacutetique de 1994 encourage la participation locale au

deacuteveloppement des ER Le gouvernement propose eacutegalement dintroduire agrave lavenir la

proposition de tarif de rachat jusquagrave 300 MW des projets deacutenergie solaire photovoltaiumlque

IV - 4 Cas de lrsquoAfrique Centrale

IV - 4 - 1 Cameroun

Le Cameroun a eacutegalement un fort potentiel solaire avec dans la majeure partie du territoire

avec une moyenne de 82 heures drsquoensoleillement journalier avec un rayonnement solaire

moyen denviron 58 kWhm2jour Le Cameroun preacutesente une demande deacutelectriciteacute pouvant

atteindre 5000 MW dici 2020 Drsquoeacutenormes efforts restent agrave deacuteployer dans le deacuteveloppement

du secteur des eacutenergies renouvelables ce manque de deacuteveloppement de politique empecircche les

investisseurs locaux et internationaux dinvestir dans ce secteur Cependant il y a quelques

petits deacuteveloppements reacutecents dans le solaire notamment dans leacuteclairage public dans les

grandes villes telle que Douala et Yaoundeacute

IV - 5 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoOuest

IV - 5 - 1 Ghana

Le rayonnement solaire moyen est de 5 kWhm2 par jour et la dureacutee du rayonnement solaire

par jour est comprise entre 5 et 8 h Il est eacutegalement doteacute dun rayonnement solaire abondant

qui peut ecirctre utiliseacute pour la production deacutelectriciteacute Le rayonnement solaire est plus eacuteleveacute

dans la partie nord du pays que dans la partie sud

26

Le Ghana a eacutegalement une politique pour le deacuteveloppement et la promotion des sources dER

adopteacutee en 2011 Et des progregraves ont eacuteteacute reacutealiseacutes dans le secteur des eacutenergies renouvelables en

particulier leacutenergie solaire

Loffre eacutetant insuffisante pour reacutepondre aux besoins croissants en eacutelectriciteacute du pays en 2013

la demande de pointe annuelle deacutelectriciteacute seacutelevait agrave 1943 MW agrave peu pregraves 4000 systegravemes

photovoltaiumlques autonomes ont eacuteteacute installeacutes dans tout le pays 20 centrales solaires connecteacutees

au reacuteseau dune capaciteacute totale de 3 MW et 41 820 centrales solaires autonomes dune

capaciteacute totale de 08 MW une centrale solaire de 115 MW devrait ecirctre acheveacutee en 2015

Preacutesentement au Ghana la construction de la plus grande centrale solaire photovoltaiumlque au

monde est en cours de reacutealisation Linstallation dune centrale solaire PV (projet Nzema) par

British compagny coucirctera environ 400 millions de dollars ameacutericains et comprendra 630 000

modules solaires photovoltaiumlques pour produire jusquagrave 155 MW pour alimenter le village de

Aiwiaso dans lOuest du pays

IV - 5 - 2 Seacuteneacutegal

Le Seacuteneacutegal a une moyenne de dureacutee drsquoensoleillement journalier comprise entre 9 et 10 h par

jour avec un niveau de rayonnement solaire de 2000 kWhm2an soit environ 55 kWh

m2jour

Le Seacuteneacutegal se distingue des autres pays car il est le premier pays dAfrique de lOuest agrave

avoir adopteacute une loi RE dans laquelle le solaire est la principale source deacutenergie et possegravede

la premiegravere usine de fabrication des panneaux solaires photovoltaiumlques avec une production

annuelle de 25 MW et a mis au point un projet pilote depuis 1962 agrave deacutevelopper des ER De

1998 agrave 2011 nombreux deacutecrets et lois ont eacuteteacute adopteacutes sur leacutelectriciteacute introduisant des

reacuteformes vitales visant agrave promouvoir laccegraves agrave leacutelectriciteacute par des opeacuterateurs indeacutependants

relatif agrave lapprovisionnement et aux avantages de leacutelectriciteacute issue des eacutenergies renouvelables

et de leurs interconnexions au reacuteseau

IV - 5 - 3 Nigeria

Le Nigeria est un pays de lrsquoAfrique Ouest preacutesentant un rayonnement solaire favorable qui

peut ecirctre exploiteacute pour la production deacutenergie eacutelectrique Le rayonnement solaire quotidien

nrsquoest pas uniforme sur toute lrsquoeacutetendue du territoire il est plus eacuteleveacute dans la partie nord du

pays (frontiegravere avec le Niger) avec une valeur drsquoenviron 7 kWhm2 et environ 4 kWhm

2 dans

la reacutegion du sud avec une valeur moyenne de 65 heures de soleil par jour

27

Dans ce pays leacutenergie solaire est actuellement utiliseacutee pour lalimentation des appareils

domestiques des centres hospitaliers pour pallier agrave la peacutenurie deacutelectriciteacute dans la majeure

partie du pays

La capaciteacute du solaire PV installeacutee actuelle au Nigeria est de 15 MW principalement pour

une alimentation autonome La politique eacutenergeacutetique nationale du Nigeria a eacuteteacute adopteacutee

depuis 2003 pour faire face aux problegravemes et deacutefis rencontreacutes actuellement dans leur secteur

de leacutenergie En effet la production deacutenergie agrave partir des sources renouvelables est lrsquoune des

prioriteacutes de cette politique eacutenergeacutetique ainsi le gouvernement du Nigeria a deacutejagrave inclus

leacutenergie solaire agrave court moyen et long termes (voir Tableau 2)

Tableau I-2 Puissance crecircte produite[8]

Pour reacutepondre aux besoins croissants en eacutenergie de la population du Nigeria 1 GW sera

produit au cours des 10 prochaines anneacutees De plus pour accroitre sa production de 6500 MW

dont 500 MW seront issus de leacutenergie solaire le Nigeria beacuteneacuteficiera drsquoun investissement

allant jusquagrave 20 millions deuros de la part de lrsquoAllemagne Un projet photovoltaiumlque dune

valeur de 2 milliards de dollars pouvant fournir jusqursquoagrave 1200 MW est envisageacute par une

entreprise ameacutericaine (NewTechnology Industry)

Le Nigeria est lun des pays dAfrique subsaharienne ougrave la politique gouvernementale

encourage les entreprises solaires locales dans la fabrication locale

V Contexte eacutenergeacutetique du Niger

Pays de lrsquoAfrique de lrsquoOuest la Reacutepublique du Niger est un vaste territoire aride caracteacuteriseacute

par un climat continental Drsquoune superficie de 1 267 000 km2

et une population de 17 138 707

dhabitants sa population est tregraves jeune avec 516 de jeunes de moins de 18 ans contre 35

de plus de 65 ans

28

Rappelons qursquoau plan national lrsquoentiteacute chargeacutee de la production et de lrsquoachat du transport et

de la distribution de lrsquoeacutenergie eacutelectrique est deacutenommeacutee Socieacuteteacute Nigeacuterienne drsquoEacutelectriciteacute

(NIGELEC) Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale le pays est fortement deacutependant de lrsquoimportation de

lrsquoeacutenergie eacutelectrique via le Nigeria On note aussi la preacutesence de deux (2) producteurs priveacutes

qui sont respectivement la Socieacuteteacute Nigeacuterienne de Charbon (SONICHAR) produisant pour la

zone Nord du pays et un groupe Franco-anglais AGGREKO intervenant au niveau de Niamey

(zone fleuve) [10] Lrsquoautre partie de lrsquooffre est assureacutee par la NIGELEC agrave partir de ses

groupes thermiques (Diesel fuel lourd gaz)

Parmi les pays de la zone Ouest de lrsquoAfrique le Niger [11] a le taux national drsquoeacutelectrification

le plus bas qui est de 14 sachant que le taux agrave lrsquoeacutechelle reacutegionale est de 36 Au plan

national on constate une dispariteacute entre les zones urbaines et rurales dans lesquelles les taux

sont respectivement de plus de 50 et de moins de 1 0 en 2014 [12]

Sur le plan eacutelectrique la carte du Niger est subdiviseacutee en cinq zones qui sont

Zone Nord constitueacutee de la reacutegion drsquoAgadez couvrant 52707 du territoire avec une

densiteacute de population de 073 hbtskm2 Cette zone est alimenteacutee essentiellement par

un producteur priveacute deacutenommeacute Socieacuteteacute Nigeacuterienne de Charbon (SONICHAR) gracircce agrave

sa centrale thermique agrave charbon de puissance installeacutee 376 MW On note la preacutesence

dans la ville drsquoAgadez drsquoune reacuteserve froide constitueacutee drsquoune centrale thermique diesel

de 16MW La charge est agrave dominance industrielle constitueacutee par les usines drsquouranium

drsquoAREVA suivie par les meacutenages constitueacutes de reacutefrigeacuterateurs et climatiseurs pour

faire face aux fortes tempeacuteratures deacutesertiques enfin des activiteacutes tertiaires baseacutees sur

le commerce des produits maraichers

Zone Est constitueacutee de la reacutegion de Diffa couvrant 12384 du territoire avec une

densiteacute de population de 378hbtskm2 est alimenteacutee agrave partir du Nigeacuteria par une ligne

drsquointerconnexion DiffaDamasak de tension nominale 33kV avec une puissance de

11MW Sa reacuteserve froide est constitueacutee de groupes diesels de puissance totale 2024

MW situeacutes agrave Diffa ville et agrave NrsquoGuigmi La consommation est caracteacuteriseacutee par les

meacutenages et le tertiaire

Zone Niger Centre Est constitueacutee des reacutegions de Maradi Tahoua et Zinder couvrant

24541 du territoire avec une densiteacute de population moyenne de 4449hbtskm2 est

alimenteacutee en grande partie agrave travers la ligne drsquointerconnexion 132 kV Birni

KebbiGazaoua venant du Nigeria transitant une puissance de 40MW On y trouve une

29

reacuteserve froide de 2094MW constitueacutee de centrales thermiques situeacutees agrave Maradi

Tahoua Zinder et Malbaza (Ville abritant lrsquousine de la Socieacuteteacute Nigeacuterienne de

Cimenterie SNC) La charge est constitueacutee drsquouniteacutes industrielles de transformation

(cimenterie produits cosmeacutetiques laitiers et jus tannerie) du tertiaire (zone agrave

dominance commerciale avec le Nigeria) et les meacutenages constitueacutes drsquoune population

moyennement riche

Zone Fleuve regroupant les reacutegions de Dosso Niamey et Tillabeacutery couvrant 10366

du territoire avec une densiteacute moyenne de population de 137168hbtskm2 est

alimenteacutee en grande partie agrave partir du Nigeacuteria via une ligne drsquointerconnexion 132kV

Birni-KebbiNiamey de puissance maximale 120MW Il existe aussi des centrales

drsquoappoint agrave Niamey (Niamey 2 Goudel et Gorou Banda) et agrave Dosso de 1592MW

Dans cette zone la consommation est domineacutee par les meacutenages suivie des industries

ensuite le tertiaire et enfin les ameacutenagements agricoles La forte domination des

meacutenages dans la demande eacutenergeacutetique srsquoexplique par le fait que cette zone regroupe la

capitale politique du pays Niamey qui abrite une population dont le pouvoir drsquoachat

est relativement eacuteleveacute par rapport agrave la moyenne nationale Lrsquoindustrie est constitueacutee

drsquouniteacutes de transformations de produits agro-alimentaire pharmaceutique textile

tanneriehellip

La consommation du tertiaire est due agrave la concentration des services administratifs tels

que les ambassades ministegraveres les grandes eacutecoles et universiteacute les centres de santeacutehellip

Zone constitueacutee des centres isoleacutes alimenteacutes exclusivement par des groupes diesel de

la NIGELEC

On constate une forte deacutependance eacutenergeacutetique baseacutee sur lrsquointerconnexion avec le Nigeria (80

)[12] Deux producteurs priveacutes sont respectivement baseacutes agrave Agadez (376 MW) et agrave Niamey

(30 MW) Ces derniegraveres anneacutees on assiste agrave un deacutepassement de la demande par rapport agrave

lrsquooffre ducirc

Agrave un deacuteveloppement du tissu eacuteconomique

Agrave une augmentation du pouvoir drsquoachat des populations

Agrave une installation progressive de nouvelles uniteacutes industrielles

Agrave une urbanisation pousseacutee

Aux fortes tempeacuteratures saisonniegraveres

30

La balance eacutenergeacutetique du Niger preacutesente une consommation drsquoeacutenergie finale totale de 14

Mtep valeur tregraves faible par rapport agrave la moyenne des pays constituants lrsquoespace CEDEAO qui

est 298 Mtep La consommation drsquoeacutenergie finale par habitant est de 01 tep une des plus

faibles de la reacutegion CEDEAO qui a une moyenne de 02 tephabitant Dans le tableau suivant

sont fournies les potentialiteacutes eacutenergeacutetiques du Niger

Tableau I-3Potentiel eacutenergeacutetique du Niger [12]

Le Niger preacutesente un vaste potentiel eacutenergeacutetique largement inexploiteacute Il dispose

drsquoimportantes ressources eacutenergeacutetiques capables de reacutepondre aux besoins (eacutenergeacutetiques)

actuels et futurs Celles-ci peuvent ecirctre exploiteacutees pour offrir des services eacutenergeacutetiques de

meilleure qualiteacute aux populations dans lrsquoensemble du pays

Au niveau national la consommation eacutenergeacutetique est fonction des activiteacutes meneacutees Ainsi

dans le paragraphe suivant est reacutepartie la consommation eacutenergeacutetique par secteur drsquoactiviteacute au

Niger La reacutepartition de la consommation finale par secteur est domineacutee par le secteur

reacutesidentiel qui repreacutesente la quasi- totaliteacute de la consommation finale du pays soit 90 Cette

caracteacuteristique de la consommation eacutenergeacutetique est classique pour les pays en voie de

deacuteveloppement [10]

Le secteur industriel est essentiellement composeacute par les industries agroalimentaires les

industries textiles tanneries et teinturerie les industries cosmeacutetiques Lrsquoindustrie consomme

une quantiteacute neacutegligeable de production eacutelectrique soit 2 [10] Ceci teacutemoigne de la faible

31

industrialisation du pays Le faible taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie ne permet pas de deacutevelopper ce

domaine et drsquoencourager les investisseurs nationaux et internationaux agrave implanter des usines

de production

Le secteur rural (agriculture eacutelevagehellip) et le secteur tertiaire (commerce administrationhellip)

qui constituent pourtant un maillon agrave haut potentiel sont faibles et de lrsquoordre de 05 Le

secteur minier est orienteacute vers la satisfaction de ses propres besoins eacutenergeacutetiques La

consommation drsquoeacutenergie par source drsquoeacutenergie montre que la consommation est fortement

domineacutee par le bois eacutenergie qui repreacutesente 84 de la consommation globale au Niger

Le pays est fortement deacutependant de sources dapprovisionnement deacutenergie exteacuterieures

notamment du peacutetrole La consommation des produits peacutetroliers est modeste car elle

repreacutesente 13 de la balance eacutenergeacutetique Lrsquoeacutelectriciteacute ne repreacutesente que 34 ce qui fait du

Niger un des pays qui preacutesente un faible taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute Le taux national drsquoaccegraves

des meacutenages agrave lrsquoeacutelectriciteacute est de 106 dont 56 en milieu urbain contre 05 en milieu

rural[12] Cette consommation est caracteacuteriseacutee par une forte deacutependance du pays vis-agrave-vis du

Nigeria qui assure pregraves de 80 de la demande globale eacutenergeacutetique appeleacutee en 2013 tandis

que le reste est produit par la SONICHAR (5) et la NIGELEC 11 appeleacutee production

propre [13] Lrsquoutilisation du gaz et du charbon de bois agrave des fins eacutenergeacutetiques repreacutesente une

marge neacutegligeable

Malgreacute la forte potentialiteacute en ressource eacutenergeacutetique dont dispose le pays au Niger on

constate que plus des 45 de la population nrsquoont pas accegraves agrave lrsquoeacutenergie moderne Pour accroitre

ce taux socio-eacuteconomique des prioriteacutes agrave court et agrave long terme ont eacuteteacute adopteacutees et mises en

œuvre des politiques des programmes strateacutegies et projets parmi lesquels on peut

citer [12]

- Projets foyers ameacutelioreacutes (1986-1991) et le Programme reacutegional de gaz butane (1990 agrave 1993)

dans le but drsquoameacuteliorer lrsquoaccegraves aux combustibles modernes de cuisson en reacuteduisant la

demande de bois par habitant (diffusion massive des foyers ameacutelioreacutes avec un taux de

peacuteneacutetration en milieu urbain de 100 agrave lrsquohorizon 2030 et 30 en milieu rural utilisation du

gaz domestique production et emploi de biogaz et de biocarburants agrave lrsquoeacutechelle industrielle et

familiale

- Deacuteclaration de la politique eacutenergeacutetique strateacutegie et le plan drsquoactions sur les eacutenergies

renouvelables adopteacutes en 2004 Systegraveme drsquoInformation Eacutenergeacutetique (SIE-Niger) la

32

Strateacutegie Nationale drsquoAccegraves aux Services Eacutenergeacutetiques Modernes (SNASEM) valideacutee en

2006

- le Programme de Reacutefeacuterence pour lrsquoAccegraves aux Services Eacutenergeacutetiques (PRASE 2010 agrave 2018

adopteacute en 2010) programme national de reacutefeacuterence drsquoaccegraves aux services eacutenergeacutetiques adopteacute

en 2010

- Lrsquoameacutelioration du taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute (passer de 10 en 2010 agrave 60 en 2030 soit

en urbain de 47 actuellement agrave 100 en 2030 et en rural de 04 en 2010 agrave 30 en

2030) se fera en introduisant de lrsquooffre drsquohydroeacutelectriciteacute avec la reacutealisation du barrage de

Kandadji drsquoune capaciteacute de 130 MW et en accroissant la part de lrsquooffre en eacutenergie

renouvelable avec une capaciteacute installeacutee de 4 MW en 2010 qui sera porteacutee agrave 250 MW en

2030 et en eacutenergie eacuteolienne de 0035 MW actuellement agrave 20 MW en 2030

V - 1 Initiatives pour lrsquoameacutelioration de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie[10]

Le solaire photovoltaiumlque continue drsquoecirctre valoriseacute au Niger agrave travers diffeacuterentes institutions

internationales et nationales Un projet de grande envergure est preacutevu sous cofinancement de

la Banque de Deacuteveloppement et de la CEDEAO avec un budget de 15 millions USD pour

satisfaire les services de base drsquoenviron 150 villages des reacutegions de Dosso et de Tillabeacutery

Le solaire PV est eacutegalement valoriseacute et populariseacute agrave travers ces programmes et des projets de

proximiteacute en utilisant diffeacuterents canaux principalement pour le pompage au fil du soleil dans

les reacutegions ougrave lrsquoeau potable est une denreacutee rare

Agrave lrsquoheure actuelle la participation des particuliers est timide agrave cause du coucirct

drsquoinvestissement initial tregraves eacuteleveacute ducirc agrave des taxes de plus de 52 (droits drsquoimportation et

TVA) Ce coucirct ne suscite pas lrsquointeacuterecirct des particuliers agrave investir dans le solaire PV et entraine

le manque de controcircle des produits introduits illeacutegalement de mauvaise qualiteacute en provenance

des pays voisins

Parmi les obstacles qui freinent le deacuteveloppement du solaire PV on peut en citer quatre

principaux qui sont

Pauvreteacute des populations notamment rurales et son incidence sur le pouvoir

drsquoachat (pauvreteacute et accessibiliteacute eacuteconomique des services eacutenergeacutetiques modernes)

33

Faible capaciteacute nationale de financement (publique et priveacutee) et forte deacutependance

subseacutequente au financement exteacuterieur public et priveacute (Obstacle financier)

Retard technologique eacutenorme en matiegravere drsquoindustries de lrsquoeacutenergie et de savoir-faire

et forte deacutependance au transfert de technologies et de savoir-faire (Obstacle

technologique)

Obstacle institutionnel pour la bonne gouvernance geacuteneacuterale et pour la maicirctrise du

deacuteveloppement du secteur de lrsquoeacutenergie dans son ensemble

En effet les investissements neacutecessaires pour atteindre les objectifs de SE4ALL au Niger sont

eacutevalueacutes en valeur actuelle agrave 8 76655 millions USD sur 18 ans (2013 - 2030) ceci eacutequivaut agrave

environ 487 millions USD drsquoinvestissement annuel sur la peacuteriode

V - 2 Sous-secteur de leacutenergie photovoltaiumlque

De par le monde il y a un inteacuterecirct grandissant pour les systegravemes solaires photovoltaiumlques

surtout dans la plupart des pays africains une attention particuliegravere est accordeacutee aux potentiels

drsquoeacutenergie renouvelable Parmi lesquels on peut citer le Niger qui a mis un accent particulier

sur le deacuteveloppement la promotion et la vulgarisation de lrsquoeacutenergie solaire notamment le

solaire PV pour un accegraves accru agrave lrsquoeacutelectriciteacute des consommateurs (nigeacuteriens) agrave travers des

sources de production deacutecentraliseacutees et autonomes

Bien que le Niger preacutesente un potentiel de ressources drsquoeacutenergie renouvelable aussi diverses

quabondantes lrsquoutilisation de ces derniegraveres est quasi nulle avec un taux de 0012 en 2014

Selon le degreacute de pertinence par rapport agrave drsquoautres sources La position geacuteographique du

Niger fait que le potentiel solaire est le gisement qursquoon trouve abondamment avec un

gisement solaire moyen de 5 agrave 7 kWhm2j et une dureacutee densoleillement moyen de 7 agrave 10h

par jour[12] Cependant en 2012 la puissance totale en solaire photovoltaiumlque installeacutee

deacutepassait agrave peine 4 MW et la capaciteacute photovoltaiumlque installeacutee au cours de cette mecircme anneacutee

est donneacutee par la figue I-2

34

Figure I-2 Capaciteacute photovoltaiumlque installeacutee au Niger en 2012[10]

Lrsquoexploitation de systegravemes de production drsquoeacutelectriciteacute de petite et agrave grande eacutechelle selon un

niveau de consommation eacutenergeacutetique relativement modeste agrave travers le rayonnement solaire

fait partie des solutions envisageables pour assurer lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie agrave certaines zones

rurales et peacuteriurbaines geacuteographiquement deacutetermineacutees ougrave le reacuteseau national de distribution

drsquoeacutelectriciteacute est non accessible ou limiteacute Le secteur eacutelectrique en lui-mecircme est loin de geacuteneacuterer

les surplus permettant drsquoautofinancer les investissements neacutecessaires agrave lrsquoextension du reacuteseau

eacutelectrique Donc pour satisfaire la demande et ameacuteliorer la desserte de la population en

eacutelectriciteacute un dimensionnement approprieacute et une mise en œuvre efficace drsquoun systegraveme de

production photovoltaiumlque est une solution adapteacutee

Ainsi une partie du reacuteseau national pourrait se faire progressivement agrave travers la connexion

entre les diffeacuterents systegravemes hors-reacuteseau et les mini-reacuteseaux aboutissant agrave un systegraveme

eacutelectrique interconnecteacute et deacutecentraliseacute intelligent inteacutegrant un systegraveme de stockage Un tel

reacuteseau permettrait dans le temps drsquoassurer un service eacutenergeacutetique de base couvrant une large

partie du territoire national

Dans une deacutemarche drsquoefficaciteacute et pour des fins drsquoanalyses fines le terrain drsquoeacutetude a eacuteteacute limiteacute

agrave quelques communes de la reacutegion de Maradi qui abrite lrsquoUniversiteacute Dan Dicko Dankoulodo

de Maradi La population de Maradi est estimeacutee agrave plus de 20 de la population nationale sa

superficie est environ 330 du territoire national et preacutesente la plus forte densiteacute au pays

81hab km2 contre une moyenne national de 157 hab km

2 Cette densiteacute est tregraves eacuteleveacutee

35

dans certains deacutepartements avec des variations allant de 100 habkm2 (826 hab km

2 dans

le deacutepartement de Magaria) agrave 162 4 hab km2 dans celui de Madaroufa [12] Le taux

drsquoaccroissement de 37 est un peu plus eacuteleveacute que le taux national qui est de 330 Maradi

preacutesente lrsquoindice de pauvreteacute le plus eacuteleveacute au Niger avec 672 contre 45 national [14]

Cette reacutegion beacuteneacuteficie aussi de plusieurs projets europeacuteens de centrales solaires et

drsquoeacutelectrification rurale Une eacutetude sur ce peacuterimegravetre geacuteographique pourrait facilement ecirctre

adapteacutee et eacutetendue au pays voire agrave la reacutegion du Sahel qui preacutesente quasiment les mecircmes

conditions climatiques

V - 3 Zone deacutetude

Le deacutepartement de Dakoro est situeacute agrave environ 120km au Nord Nord Ouest de Maradi la

capitale eacuteconomique et agrave 520 km de Niamey la capitale politique

Figure I-3Carte de la reacutegion de Maradi

Le choix du deacutepartement de Dakoro sexplique par la volonteacute de faire beacuteneacuteficier les

populations de ce vaste territoire des avantages de leacutenergie eacutelectrique baseacutee sur la production

PVStockage En effet Dakoro est le plus vaste deacutepartement de la reacutegion de Maradi parmi les

huit (8) de la reacutegion avec 14 chefs lieu de commune rurale couvrant 428 de la superficie

36

de la reacutegion Les deux activiteacutes auxquelles sadonnent les populations sont principalement le

pastoralisme (9 mois) et lagriculture (3 mois) avec une faible pluviomeacutetrie de 200 agrave 300 mm

au Nord (Climat Saheacutelo-Saharien) de 300 agrave 400nm au Sud (Climat Saheacutelien de type semi-

aride) Ceci explique la division du deacutepartement de Dakoro en trois principales zones une

zone agricole au Nord une zone agro-pastorale et une zone pastorale au Sud Elle correspond

agrave la zone agro-pastorale de la reacutegion ougrave la question de laccegraves et la gestion des ressources

naturelles se posent avec acuiteacute

Le choix de Dakoro a aussi eacuteteacute motiveacute par la preacutesence de nombreux projets deacutenergie solaire

du peuplement heacuteteacuterogegravene avec plus de trois groupes ethniques [15] La densiteacute de sa

population estimeacutee agrave 34 hab km2 est la plus faible de la reacutegion de Maradi une partie de sa

population est nomade les villages sont clairsemeacutes Le deacutepartement de Dakoro ne fait pas une

exception au fort taux de nataliteacute national Ainsi la forte croissance deacutemographique la

dispersion des villages et un nomadisme dune partie de la population qui se traduit par un

deacuteplacement reacutegulier dont lactiviteacute est principalement lieacutee agrave leacutelevage rend complexe la

gestion de la demande eacutenergeacutetique en services sociaux

La probleacutematique fondamentale populationeacutenergie se pose en termes dun accroissement

deacutemographique rapide face agrave une croissance eacuteconomique tregraves faible En dautres termes elle

se traduit par une forte pression de la demande sociale cest-agrave-dire des besoins eacutenormes

quotidiens en matiegravere deacutenergie (santeacute eacuteducation eau potablehellip)

VI Conclusion

Le deacuteveloppement des eacutenergies renouvelables est au centre des preacuteoccupations au niveau

mondial et particuliegraverement en Afrique qui dispose drsquoun fort potentiel eacutenergeacutetique

notamment solaire

Parmi les freins et contraintes qui subsistent on peut noter les coucircts excessifs

drsquoinvestissement les limites technologiques lrsquoinsuffisance des compeacutetences le manque

drsquoeacutetudes approfondies et contextuelles la faible densiteacute des populations et la distribution des

communauteacutes rurales le niveau globalement faible de la demande eacutenergeacutetique bien que

croissant le faible revenu des populations ainsi que la faiblesse du tissu industriel

Neacuteanmoins les tendances actuelles laissent preacutesager un croissement exponentiel de la

demande et le deacuteveloppement acceacuteleacutereacute des projets drsquoinstallation solaires en Afrique dont le

37

Niger Nos travaux de recherche se proposent de contribuer agrave lrsquoanalyse des contraintes et agrave la

proposition de meacutethodologies drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique et de dimensionnement

technico-eacuteconomique des sources et uniteacutes de stockage baseacute sur des meacutethodes drsquooptimisation

multicritegravere la theacuteorie des graphes et le deacuteveloppement de strateacutegies de gestion du flux

eacutenergeacutetique

Il srsquoagira de proposer une deacutemarche meacutethodologique adapteacutee au contexte eacutenergeacutetique des

pays du Sahel en inteacutegrant les principales contraintes et limites dans une nouvelle approche de

mini-reacuteseaux multi-villages

Chapitre II Ressources Eacutenergeacutetiques - Estimation du potentiel

39

I Introduction

Un systegraveme hybride inteacutegrant des productions photovoltaiumlques du stockage drsquoeacutenergie

et des groupes eacutelectrogegravenes est le siegravege drsquointeractions et de variations continues des grandeurs

eacutelectriques Ainsi les tensions des panneaux PV et des uniteacutes de stockage eacutevoluent en

fonction des conditions climatiques agrave travers les fluctuations des courants tandis que la

tension et la freacutequence du bus AC doivent rester stables de maniegravere permanente Pour ces

raisons nous nous inteacuteressons particuliegraverement agrave lrsquoeacutetude des caracteacuteristiques des panneaux

PV des batteries de stockage et les variations climatiques afin drsquoanalyser et simuler les

impacts des variations sur le comportement global et la performance du systegraveme Ils

constituent les principaux paramegravetres deacuteterminant le choix des constituants afin de satisfaire

les besoins

Le groupe eacutelectrogegravene est une source drsquoeacutenergie conventionnelle la plus utiliseacutee et dont

le fonctionnement est maicirctriseacute Son eacutelectronique de commande lui est inteacutegreacutee Par

conseacutequent les seuls vecteurs drsquoanalyse de son comportement se reacutesument aux mesures de

courant et tension agrave ses bornes ainsi que la consommation de fuel

De mecircme le choix des convertisseurs eacutelectroniques reacutealisant lrsquooptimisation de la puissance

PV la recharge des batteries et la conversion DCAC deacutepend des grandeurs eacutelectriques

drsquoentreacutee et des puissances agrave transiter Leur paramegravetre principal drsquoeacutevaluation consideacutereacute est le

rendement qui est geacuteneacuteralement compris entre 90 et 95

Dans ce chapitre nous preacutesentons un eacutetat de lrsquoart sur les meacutethodes et techniques

drsquoestimation du potentiel solaire Lrsquoestimation de la ressource solaire est une eacutetape neacutecessaire

dans un projet de production eacutelectrique drsquoune centrale solaire PV car elle renseigne sur la

disponibiliteacute (quantiteacute) et la reacutepartition spatiotemporelle (qualiteacute) des ressources eacutenergeacutetiques

Cet eacutetat de lrsquoart nous sert de base pour deacutevelopper un outil de dimensionnement du systegraveme

eacutenergeacutetique en prenant en compte les variations des conditions climatiques des sites cibles

Les outils matheacutematiques drsquoestimation du potentiel solaire et de tempeacuterature sont une

alternative agrave lrsquoinsuffisance des donneacutees climatiques disponibles notamment dans le cas des

pays du sahel Ils permettent de deacutevelopper des outils informatiques sans besoins de base de

donneacutees qui peuvent ecirctre de grandes tailles en inteacutegrant des lois drsquoaide agrave la deacutecision

40

Les fluctuations de lrsquoensoleillement et de la tempeacuterature ont un impact sur le rendement de la

production ainsi que les positions du point de fonctionnement qui deacuteterminent la tension aux

bornes et le courant fourni par les PV Pour analyser son comportement nous preacutesentons la

modeacutelisation des panneaux PV ainsi que lrsquoeacutetat de lrsquoart sur les meacutethodes PPPM (poursuite du

point de puissance maximale) drsquooptimisation de la production Ces meacutethodes sont

geacuteneacuteralement impleacutementeacutees dans les convertisseurs DCDC deacutedieacutes aux systegravemes PV

Ensuite est proposeacute le principe de conversion PV et les diffeacuterentes technologies des modules

PV La conversion de lrsquoeacutenergie lumineuse en eacutenergie eacutelectrique est assureacutee par les cellules

solaires PV Les facteurs exteacuterieurs (meacuteteacuteorologiques et atmospheacuteriques) et les facteurs

inteacuterieurs (proprieacuteteacutes intrinsegraveques) jouent un rocircle important sur la conversion de cette

eacutenergie lumineuse

Ainsi en mettant agrave contribution toutes les ressources eacutenergeacutetiques dun site on peut

sattendre agrave augmenter le taux de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables dans le bouquet

eacutenergeacutetique entraicircnant une reacuteduction de lutilisation de leacutenergie fossile et de la pollution

atmospheacuterique

II Estimation du potentiel solaire

Lutilisation efficace dun systegraveme PV solaire deacutepend fortement des caracteacuteristiques du

rayonnement solaire du site dimplantation du systegraveme PV obtenues par mesure

expeacuterimentale en utilisant des eacutequipements de mesure dirradiation Ces derniers ne sont pas

disponibles dans certaines localiteacutes du monde agrave cause de leur coucirct dachat leur maintenance et

aussi leur calibration [16] [17] Et geacuteneacuteralement dans les stations meacuteteacuteorologiques le

rayonnement solaire global est mesureacute sur des surfaces horizontales

Les donneacutees disponibles se limitent aux mesures empiriques drsquoensoleillements journaliers en

heures (mesure par heacuteliographe) Les donneacutees de lrsquoinsolation sont souvent extrapoleacutees agrave partir

des donneacutees horaires mais avec beaucoup drsquoimpreacutecision

Lrsquoeacutenergie recevable par jour sur un module PV deacutependra non seulement de la date de la

peacuteriode de la journeacutee de la dureacutee drsquoexposition de la dureacutee journaliegravere reacuteelle de lrsquoirradiation

aussi de lrsquoinclinaison et de lrsquoorientation du module mais surtout des conditions

meacuteteacuteorologiques [18] La preacutediction de lrsquooptimum de lrsquoeacutenergie solaire reccedilue drsquoune installation

solaire pour un site donneacute requiert la connaissance des diffeacuterents angles zeacutenithaux entre les

rayons solaires incidents et la surface reacuteceptrice du rayonnement solaire en fonction de la

41

position spatio-temporelle du soleil Lrsquoeacutenergie totale arrivant sur une surface quelconque

prend en compte toutes les composantes du rayonnement solaire directe diffuse et totale agrave

lrsquohorizontal avec des paramegravetres drsquoentreacutees assez preacutecis Lrsquoeacutenergie optimum reccedilue par le

module est fortement deacutependante de sa position optimale Cette derniegravere prend en compte

lrsquoorientation du module vers le Sud dans lrsquoheacutemisphegravere Nord et une orientation Nord dans

lrsquoheacutemisphegravere Sud Et aussi un angle drsquoinclinaison optimum qui maximise lrsquoeacutenergie reccedilue

Ainsi nous preacutesentons les meacutethodes actuellement employeacutees par les auteurs du domaine

solaire pour une preacutevision fiable de lrsquoeacutenergie solaire incidente agrave la surface du capteur solaire

PV En deacutepit des problegravemes lieacutes agrave la quantification et agrave lrsquooptimisation du rayonnement solaire

notamment pour les sites en terrain complexe les principes de calcul de lrsquoeacutenergie solaire

seront abordeacutes par le calcul des grandeurs suivantes

- Le rayonnement extraterrestre

- Le rayonnement global sur plan horizontal

- Le rayonnement global sur plan inclineacute

Dans ce qui suit nous preacutesentons

- les appareils de mesures des rayonnements solaires

- les aspects geacuteomeacutetriques deacutefinissant les diffeacuterents angles qui entrent en jeu pour

optimiser lrsquoeacutenergie collecteacutee agrave la surface du module PV afin drsquoen obtenir les

meilleures performances

- et les aspects eacutenergeacutetiques dont le rayonnement global provient de la somme des

rayonnements direct diffus et reacutefleacutechi Sur un site choisi et une surface arbitrairement

orienteacutee la valeur de ces deux premiegraveres grandeurs est affecteacutee par les conditions

meacuteteacuteorologiques qui influent naturellement sur lrsquoangle drsquoinclinaison optimal

instantaneacute

Dans ce qui suit nous preacutesentons les diffeacuterentes eacutetapes pour une estimation du rayonnement

solaire incident sur plan inclineacute dun site quelconque (figure II-1)

42

Figure II-1Modegravele eacutenergeacutetique pour eacutevaluer lirradiation sur une surface inclineacutee

II - 1 Les appareils de mesure du rayonnement solaire

Lrsquoeacutevaluation du potentiel solaire sur un site donneacute est reacutealiseacutee agrave partir des campagnes

de mesures de deux composantes du rayonnement solaire sur une peacuteriode assez longue[17]

Parmi les capteurs permettant de mesurer le rayonnement solaire on peut citer le

pyranomegravetre le pyrheacuteliomegravetre et lrsquoheacuteliographe La photo II-1 regroupe ces appareils de

mesure

43

Photo II-1 Les appareils de mesure[19]

Le pyranomegravetre mesure les rayonnements solaires global et diffus au sol [20] [21] Le

rayonnement incident est issu de lrsquoensemble de lrsquoheacutemisphegravere situeacute au-dessus de lrsquoinstrument

Ces appareils utilisent pour la plupart des cas des eacutechanges thermiques entre une surface noire

qui absorbe tout le rayonnement solaire visible et une surface blanche qui le reacutefleacutechit Les

photos II-(a) et (b) illustrent des pyranomegravetres avec et sans cache Le cache est geacuteneacuteralement

utiliseacute pour calculer le rayonnement solaire diffus Le pyrheacuteliomegravetre est lrsquoappareil qui permet

de mesurer la composante directe du rayonnement[20] [21] Il est muni drsquoun collimateur

comme dispositif et pointe en permanence vers le soleil gracircce agrave un systegraveme de suivi

automatique pour mesurer le rayonnement solaire direct sous incidence normale comme le

montre la photo II-(c) Lrsquoheacuteliographe enregistre la dureacutee drsquoinsolation [22] crsquoest-agrave-dire la

peacuteriode pendant laquelle le rayonnement solaire est drsquoune intensiteacute deacutepassant un certain seuil

(par ailleurs mal deacutetermineacute entre 150 et 250 Wm2) Lrsquoeacuteleacutement sensible est constitueacute drsquoune

boule de verre qui focalise les rayons sur un papier qui noircit La brucirclure ou la deacutecoloration

du papier permet drsquoestimer en heures la dureacutee reacuteelle de lrsquoinsolation

En plus des appareils citeacutes lrsquoutilisation de donneacutees satellitaires la teacuteleacutedeacutetection [23] est tregraves

couramment utiliseacutee pour lrsquoestimation du potentiel solaire pour des localisations ougrave des

mesures directes ne sont pas possibles Les donneacutees de satellites peuvent ecirctre utiliseacutees pour

geacuteneacuterer des cartes car elles permettent de couvrir une large zone geacuteographique Les

44

paramegravetres drsquoentreacutees sont geacuteneacuteralement les caracteacuteristiques de la zone drsquoeacutetude agrave savoir les

coordonneacutees GPS (de lrsquoordre du kilomegravetre) de la zone drsquoeacutetude la neacutebulositeacute lrsquohumiditeacute

lrsquoalbeacutedo de la surface etc

II - 2 Aspects geacuteomeacutetriques

La terre tourne sur elle-mecircme autour de son axe passant par les pocircles et autour du soleil dans

un plan dit laquo eacutecliptique raquo Elle deacutecrit une ellipse tregraves peu aplatie presque un cercle dont le

soleil occupe lrsquoun des foyers Dans ce mouvement lrsquoaxe des pocircles reste parallegravele agrave lui-mecircme

et le plan de lrsquoeacutequateur est fixe Lrsquoangle du plan de lrsquoeacutequateur avec le plan de lrsquoeacutecliptique est

de 23deg27rsquo Lorbite terrestre est illustreacutee dans la figure II-2

Figure II-2 Rotation de la terre autour du soleil [24]

Les relations geacuteomeacutetriques entre un plan drsquoune orientation particuliegravere par rapport agrave la

position du disque solaire peuvent ecirctre deacutecrites par plusieurs angles [25] Dans ce qui suit

nous citons quelques angles utiles et neacutecessaires agrave la deacutetermination de lirradiation solaire sur

le plan drsquoune surface reacuteceptrice de ce rayon [26] les coordonneacutees geacuteographiques les

coordonneacutees eacutequatoriales et les coordonneacutees horizontales Les systegravemes de coordonneacutees sont

repeacutereacutes dans figures II-3II-4 et II-6

45

II - 2 - 1 Coordonneacutees geacuteographiques

Latitude Position angulaire par rapport agrave leacutequateur Positive dans lheacutemisphegravere Nord et

neacutegative dans lheacutemisphegravere Sud

Sud Nord (II-1)

Longitude Position angulaire par rapport au meacuteridien de Greenwich

Est Ouest

(II-2)

Figure II-3 Coordonneacutees geacuteographiques

II - 2 - 2 Coordonneacutees eacutequatoriales

Angle horaire Position angulaire du Soleil par rapport au meacuteridien local en radian

eacutequivalent agrave lrsquoheure qui est donneacute par lrsquoeacutequation suivante

(II-3)

Il varie de 15deg par heure avec la rotation de la Terre autour de son axe

le temps solaire vrai intervient dans le calcul drsquoeacutenergie

Le TSV est deacuteduit du temps standard local (TSL) selon par lrsquoeacutequation (II-4)

(II-4)

Avec

46

L est la longitude geacuteographique du site

Lref est la longitude de reacutefeacuterence du TSL

en heures est un facteur additionnel qui compte pour les perturbations de rotation de la

terre il est donneacute par lrsquoeacutequation (II-5) [27]

(II-5)

(II-6)

Figure II-4 Coordonneacutees eacutequatoriales

Deacuteclinaison Position angulaire du soleil par rapport au plan de lrsquoeacutequateur fonction du jour

de lrsquoanneacutee Crsquoest lrsquoangle entre la direction du soleil et le plan de lrsquoeacutequateur Lrsquoaxe de rotation

de la terre (axe des pocircles) sur elle-mecircme est toujours inclineacute par rapport agrave son mouvement de

reacutevolution autour du soleil dans un plan appeleacute plan de lrsquoeacutecliptique Pendant cette reacutevolution

lrsquoaxe de rotation de la terre (axe joignant les deux pocircles) est inclineacute drsquoun angle par rapport au

plan de lrsquoeacutecliptique [8][9][10][11][13][24][28][25][26][27][28] La deacuteclinaison traduit

lrsquoinclinaison du plan eacutequatorial par rapport au plan eacutecliptique La deacuteclinaison varie entre -

23deg07 (Au solstice drsquohiver) et +23deg07 (au solstice drsquoeacuteteacute) et srsquoannule aux eacutequinoxes de

printemps et drsquoautomne

Elle est exprimeacutee par lrsquoeacutequation (II-7) suivante en degreacute pour chaque jour de lrsquoanneacutee (n)

47

(II-8)

correspond au jour de lrsquoanneacutee pour le 1er

Janvier

La variation de la deacuteclinaison angulaire solaire au cours de lrsquoanneacutee est donneacutee par la figure II-

5

Figure II-5 Deacuteclinaison angulaire au cours drsquoune anneacutee [29]

La deacuteclinaison peut eacutegalement ecirctre exprimeacutee en radian par la formule de Spencer (II-9)

(II-9)

Ougrave est appeleacute angle du jour (II-10)

(II-10)

(II-7)

48

II - 2 - 3 Coordonneacutees horizontales

Azimut A angle horizontal par rapport au sud (gt 0 vers louest) Compteacute de ndash 180deg agrave +180deg

du Nord vers lrsquoEst (-90deg) le Sud 0deg lrsquoOuest +90deg

Hauteur ou eacuteleacutevation h angle vertical par rapport agrave leacutequateur

Angle zeacutenithal z angle vertical par rapport au zeacutenith (compleacutementaire de h)

Figure II-6 Coordonneacutees horizontales

A lrsquoaide des relations geacuteomeacutetriques il est possible de deacutefinir des lois astronomiques Ces lois

permettent de calculer la position du soleil pour nrsquoimporte quel lieu sur Terre et agrave tout

moment Si h est la hauteur du Soleil (II-11) et A son azimut (II-12) on a

(II-11)

(II-12)

II - 3 Aspects Eacutenergeacutetiques

II - 3 - 1 Le rayonnement eacutelectromagneacutetique

Lrsquoeacutevaluation des installations solaires neacutecessite des donneacutees drsquoirradiance crsquoest-agrave-dire du flux

drsquoeacutenergie incidente sur une surface donneacutee

49

Lrsquoeacutenergie solaire est eacutemise sous forme de rayonnement eacutelectromagneacutetique et distribueacutee sur

tout le spectre de longueur donde ou de freacutequences Le spectre eacutelectromagneacutetique est deacutefinit

comme eacutetant la deacutecomposition en freacutequence du rayonnement eacutelectromagneacutetique selon ses

diffeacuterentes composantes (figure II-7)

Figure II-7 Densiteacute spectrale de lrsquoeacuteclairement eacutenergeacutetique du rayonnement solaire direct[19]

Le rayonnement solaire hors de latmosphegravere et le rayonnement solaire au niveau de la mer

sont preacutesenteacutes en fonction de la longueur donde Cependant le maximum de lrsquoeacutenergie solaire

est rayonneacute dans les principales bandes drsquoabsorption qui sont ultraviolet visible et proche

infrarouge 992 de lrsquoeacutenergie solaire dans les conditions hors atmosphegravere srsquoeacutetend entre 200

nm et 4 μm Le pouvoir absorbant de lrsquoeau limite le spectre solaire agrave 25 μm environ au sol

[19]

La deacutetermination des caracteacuteristiques du rayonnement solaire sur le site peut se faire par une

estimation theacuteorique agrave partir de certaines correacutelations approprieacutees utilisant des donneacutees

dentreacutees du site

La litteacuterature propose des techniques de deacutetermination du potentiel solaire sur un site donneacute agrave

partir des paramegravetres meacuteteacuteorologiques geacuteographiques et climatiques Lirradiation solaire

globale sur plan horizontal est obtenue agrave partir des paramegravetres tels que lirradiation horaire la

50

tempeacuterature de lair la longitude la latitude les preacutecipitations laltitude Le paramegravetre le plus

couramment utiliseacute est lirradiation horaire [30]

Plusieurs modegraveles [31]ndash[35] proposent lexpression matheacutematique du rayonnement solaire

global journalier en fonction des facteurs geacuteomeacutetriques purement preacutevisibles (la latitude du

lieu langle horaire au coucher du soleil la peacuteriode de lanneacutee le moment consideacutereacute de la

journeacutee) et des facteurs meacuteteacuteorologiques purement stochastiques (la qualiteacute de

lenvironnement et de latmosphegravere) La dureacutee densoleillement sur un site est caracteacuteriseacutee par

la dureacutee astronomique dinsolation (coordonneacutees du lieu consideacutereacute) cette derniegravere est moduleacutee

par lenvironnement geacuteographique du site (masques et obstacles) et donne la dureacutee

geacuteographique dinsolation et enfin la dureacutee effective de linsolation horaire journaliegravere

mensuelle ou annuelle mesureacutee uniquement sur le site sa valeur est infeacuterieure aux dureacutees

dinsolations preacuteceacutedentes Pour la plupart des applications en eacutenergie solaire on a besoin de

preacutedire la position du soleil dans le ciel en tenant compte de chaque jour de lanneacutee

(paramegravetres geacuteomeacutetriques) et des conditions environnementales du site (paramegravetres

meacuteteacuteorologiques)

La composante directe du rayonnement solaire est la ressource majoritairement exploitable

par un module solaire Ainsi lorientation et langle dinclinaison optimal du module solaire

PV langle azimutal du soleil ont une tregraves forte influence sur la performance du systegraveme de

conversion solaire Linclinaison permet de maximiser la collecte des rayons solaires En effet

les paramegravetres tels que les irradiations globale et diffuse lalbeacutedo deacuteterminent lirradiation

solaire incident ou directe sur un plan inclineacute

Pour deacuteterminer le rayonnement solaire direct sur plan inclineacute les diffeacuterents modegraveles utilisent

la mecircme meacutethode Les uns diffegraverent des autres par le calcul de lirradiation diffuse qui classe

les modegraveles selon lhypothegravese de la nature du ciel en circum solaire en isotropiques ou

anisotropiques Les modegraveles les plus simples supposent que le rayonnement solaire diffus est

isotrope alors que les plus complexes introduisent diffeacuterents paramegravetres agrave caractegraveres

anisotropiques du rayonnement diffus

II - 3 - 2 Le rayonnement solaire extraterrestre

Lrsquoeacutenergie solaire reccedilue par uniteacute de temps agrave la limite supeacuterieure de lrsquoatmosphegravere sur une

surface uniteacute perpendiculaire agrave la direction du soleil et pour une distance Terre-Soleil eacutegale agrave

sa valeur moyenne est appeleacutee la constante solaire Les valeurs proposeacutees dans la

bibliographie varient entre 1350 et 1400 Wm-2

[17] [26] [30] La valeur moyenne retenue

51

de la constante solaire par le centre radiomeacutetrique mondial (World Radiation Center (WRC))

est de 1 367 Wm-2

Le soleil est repeacutereacute par ses coordonneacutees dites horaires parmi lesquelles on peut citer la

deacuteclinaison angulaire langle horaire la hauteur dans le ciel et lazimut

Leacutequation (II-13) est utiliseacutee pour estimer HExt le rayonnement extraterrestre

(II-13)

eacute eacute latitude

locale eacute angle horaire au coucher du soleil donneacute par

lrsquoexpression (II-14)

(II-14)

Le rayonnement extraterrestre mensuel peut ecirctre obtenu par la formule suivante (II-15) [36]

(II-15)

n1 et n2 sont respectivement le premier et le dernier jour du 12egraveme

mois de lanneacutee

II - 3 - 3 Les rayonnements solaires reccedilus au sol

La traverseacutee de latmosphegravere modifie la composition spectrale du rayonnement solaire

extraterrestre par des pheacutenomegravenes dabsorption et de diffusion en interagissant avec les

constituants gazeux de celle-ci Ces pheacutenomegravenes sont proportionnels agrave la masse dair traverseacutee

en neacutegligeant les effets de la courbure de la terre et de la reacutefraction (sensibles seulement pour

les faibles hauteurs de Soleil)Cette masse dair (en valeur relative par rapport agrave la masse dair

uniteacute agrave la verticale dun point au niveau de la mer) est P (1000 sin h) ougrave P est la pression

atmospheacuterique en millibars et h la hauteur du Soleil au-dessus de lhorizon Le rayonnement

solaire peut ecirctre reacutefleacutechi diffuseacute ou absorbeacute (figure II-8)

52

Figure II-8 Rayonnement solaire[37]

II-3-3-1 Le rayonnement diffus

Le rayonnement solaire direct diffuseacute par les moleacutecules gazeuses les aeacuterosols et les

gouttelettes deau contribue agrave creacuteer un rayonnement diffus qui va provenir de lensemble de la

voucircte du ciel Lorsque le ciel est clair cest la diffusion de Rayleigh qui preacutedomine et ce sont

donc surtout les courtes longueurs donde qui sont diffuseacutees cela explique la couleur bleue

du ciel Lorsque le ciel est couvert on tend vers une diffusion neutre et la composition

spectrale du rayonnement diffus est proche de celle du rayonnement solaire direct

La meacutethode la plus courante pour deacuteterminer la fraction diffuse de lirradiation est de

lexprimer en fonction de lindice de clarteacute et du rayonnement global sur plan horizontal La

valeur de lindice de clarteacute est relative agrave la transparence de latmosphegravere elle varie de 0 agrave 1

[38]

Modegravele de Liu et Jordan [39]

Une premiegravere relation a eacuteteacute eacutetablie par Liu et Jordan en utilisant les donneacutees relatives agrave un site

de Blue Hill Massachusetts (USA) Cette correacutelation est donneacutee comme suit

Pour

(II-16)

Modegravele dErbs Klein et Duffie [40]

Les meacutethodes utiliseacutees par ces auteurs corregravelent le rayonnement diffus en tenant compte des

saisons dans quatre stations ameacutericaines

Pour 814deg et

53

(II-17)

Pour 814deg et

(II-18)

Pour les valeurs de on a

(II-19)

Modegravele de Collares -Pereira and Rabl [30]

Ces auteurs moyennant les donneacutees relatives de cinq sites aux Eacutetats-Unis dont la latitude varie

entre 35deg05N et 42deg42N laltitude varie entre 63m et 1618m et la constante solaire

extraterrestre prise eacutegale agrave 1353 wm2

expriment le mecircme paramegravetre en consideacuterant langle

horaire au coucher du soleil en degreacute paramegravetre caracteacuterisant la saison consideacutereacutee Cette

relation est donneacutee par la formule suivante (II-20)

(II-20)

II-3-3-2 Le rayonnement direct

On appelle rayonnement solaire direct celui qui arrive au sol sans avoir subi de diffusion

Le spectre du rayonnement solaire direct reccedilu agrave la surface terrestre est preacutesenteacute sur la figure

II-8 Il srsquoeacuteloigne de faccedilon notable du rayonnement atteignant la limite supeacuterieure de

lrsquoatmosphegravere en particulier du fait de lrsquoabsorption par les constituants gazeux de

lrsquoatmosphegravere

II-3-3-3 Le rayonnement total

Lensemble du rayonnement solaire direct et du rayonnement diffus du ciel et des nuages reccedilu

sur un plan horizontal constitue le rayonnement solaire global Sur plan horizontal la mesure

de leacuteclairement eacutenergeacutetique ducirc agrave ce rayonnement global seffectue classiquement en

climatologie agrave laide dun pyranomegravetre le mecircme pyranomegravetre eacutequipeacute dune bande pare-soleil

54

permet la mesure du seul rayonnement diffus (par diffeacuterence entre le rayonnement solaire

global et le rayonnement solaire diffus et on peut calculer le rayonnement solaire direct reccedilu

sur un plan horizontal)

Lorsque le rayonnement solaire global nest pas disponible en un lieu il est possible de

lestimer agrave partir de la dureacutee dinsolation [17] mesureacutee par un heacuteliographe De tregraves

nombreuses relations ont eacuteteacute eacutetablies suite aux travaux de Angstroumlm (1924) dans la

litteacuterature on trouve quatre approches pour deacuteterminer le rayonnement solaire global sur un

plan horizontal

Modegravele dinsolation

Lrsquoinsolation (Wm-2

) est une exposition au soleil lorsque le disque solaire est bien visible sur

le fond diffus du ciel [19] La dureacutee drsquoinsolation correspond au nombre drsquoheures dans la

journeacutee entre le lever et le coucher du soleil ougrave celui-ci est bien visible Le releveacute est fait au

moyen de lrsquoheacuteliographe on parle alors de dureacutee drsquoinsolation reacuteelle ou effective Agrave deacutefaut de

lrsquoheacuteliographe il est possible agrave partir du calcul du mouvement astronomique relatif du soleil et

de la terre drsquoeacutevaluer la dureacutee theacuteorique du jour crsquoest-agrave-dire celle qursquoil y aurait si les nuages

ne cachaient pas le soleil Cette dureacutee est calculeacutee en fonction de la latitude du site et de la

deacuteclinaison apparente qui deacutepend de la peacuteriode de lrsquoanneacutee consideacutereacutee La dureacutee drsquoinsolation

drsquoune journeacutee est lieacutee au rayonnement global

Le premier modegravele a eacuteteacute deacuteveloppeacute par Angstroumlm-Prescott comme une solution alternative

destimation du rayonnement solaire en absence de mesure dirradiation il est largement

utiliseacute et est geacuteneacuteralement plus preacutecise que les autres approches Il est limiteacute par le manque de

donneacutees sur la dureacutee de linsolation Divers modegraveles de type Angstroumlm-Prescott ont largement

eacuteteacute deacuteveloppeacutes et ameacutelioreacutes par dautres chercheurs

Un modegravele empirique a eacuteteacute deacuteveloppeacute [41] en utilisant leacutequation dAngstroumlm (II-21) pour

estimer le rayonnement solaire quotidien moyen mensuel global sur un plan horizontal pour la

ville Nigeacuteriane de Makurdi (7deg7 N 111m)Des mesures journaliegraveres du rayonnement solaire

des heures densoleillement ont eacuteteacute enregistreacutees de 0600 H agrave 1800 H avec un pas dune

heure pendant une dureacutee de 18 mois Les constantes laquoaraquo et laquobraquo de leacutequation Angstroumlm de

type lineacuteaire eacutetaient deacutetermineacutees en traccedilant lindice de clarteacute (H Ho) en fonction des heures

densoleillement (n N) pour obtenir une meilleure droite dajustement

55

(II-21)

n est la dureacutee de linsolation et

(15b) est la dureacutee du jour

Dans le tableau II-1 sont donneacutees les constantes Angstroumlm pour certaines localiteacutes du Nigeria

Tableau II-1 Deacutetermination des constantes dAngstroumlm pour des localiteacutes du Nigeria

Un modegravele de correacutelation non lineacuteaire entre lindice de clarteacute et le rapport densoleillement est

proposeacute par leacutequation (II-22) Lanalyse statistique des erreurs montre que cette meacutethode est

celle qui estime avec preacutecision lensoleillement global sur plan horizontal de la province de

Yazid en Iran [17] Lestimation a eacuteteacute faite avec les donneacutees meacuteteacuteorologiques de 1988-2008

de cette province Cette ville tregraves ensoleilleacutee a 7787 MJm2 3270 heures densoleillement par

an et plus de 1110 h de couverture nuageuse par an

(II-22)

Une estimation de lirradiation globale sur plan horizontal a eacuteteacute faite par une fonction lineacuteaire

exponentielle pour la ville Terengganu en Malaisie [42] Les donneacutees dirradiation de 2004-

56

2007 ont permis une eacutetude comparative des modegraveles seacutelectionneacutes pour estimer le

rayonnement solaire dans cette localiteacute Les auteurs recommandent lutilisation de leacutequation

(II-23) pour eacutevaluer le potentiel solaire dans les localiteacutes preacutesentant les mecircmes

caracteacuteristiques climatiques que Terengganu et dont les mesures dirradiations sur plan

horizontal sont indisponibles

(II-23)

Modegravele de la neacutebulositeacute

La couverture nuageuse affecte la qualiteacute et la quantiteacute du rayonnement solaire reccedilue agrave la

surface de la terre Les eacutetats des nuages sont fournis par les satellites et une estimation de

lirradiation solaire est faite sur la base des observations de leacutetat de couverture du ciel Cette

meacutethode destimation est une bonne alternative pour lestimation du potentiel son seul

inconveacutenient est quelle est sensible agrave la perception visuelle humaine La premiegravere approche

qui lie lirradiation solaire agrave la couverture nuageuse du ciel a eacuteteacute proposeacutee par [43] Dautres

modegraveles ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes et ameacutelioreacutes dans certains travaux de recherches [44] [45] Le

premiegravere modegravele a eacuteteacute deacuteveloppeacute dans le climat continental tempeacutereacute de la Roumanie Les

mesures des donneacutees meacuteteacuteorologiques sur six sites du territoire ont permis de deacuteterminer les

eacutequations qui preacutedisent avec preacutecision le potentiel solaire en Roumanie Les sites ont eacuteteacute

classeacutes en indice climatique I Le climat est continental tempeacutereacute lorsque I est supeacuterieure agrave

120 et est semi maritime entre 100 et 120 et est semi continental en dessous de 100

Tableau II-2 Localisation geacuteographique de certains sites en fonction de leur indice climatique

57

Les trois eacutequations ci-dessous donnent des meilleurs reacutesultats pour des valeurs dindice

de clarteacute supeacuterieur agrave 05 et des reacutesultats plus preacutecis sont obtenus avec les eacutequations (II-24a) et

(II-24b)

(II-24)

Modegravele baseacute sur la tempeacuterature

Certains modegraveles destimation ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes en utilisant un paramegravetre tregraves courant

la tempeacuterature de lair La tempeacuterature est le paramegravetre climatique le plus disponible et le plus

fiable Plusieurs modegraveles empiriques ont eacuteteacute proposeacutes pour eacutevaluer le potentiel solaire en

fonction de la variable tempeacuterature en particulier dans les zones ougrave la tempeacuterature de lair est

la seule donneacutee meacuteteacuteorologique disponible Le principe des modegraveles agrave tempeacuterature repose sur

le fait que la diffeacuterence entre la tempeacuterature maximale et la tempeacuterature minimale journaliegravere

est directement lieacutee agrave la fraction du rayonnement extraterrestre reccedilu agrave la surface de la terre Le

premier modegravele deacuteveloppeacute est une eacutequation simple qui utilise seulement la tempeacuterature

maximale et la tempeacuterature minimale pour estimer le potentiel solaire [46]

Le coefficient empirique a de leacutequation (II-25a) a eacuteteacute initialement fixeacute agrave 017 pour Salt

Lake City et dautres reacutegions semi-arides et plus tard lutilisation de 0162 a eacuteteacute recommandeacutee

pour les reacutegions continentales ougrave la masse de terre domine et de 0190 pour les reacutegions

cocirctiegraveres ougrave les masses dair sont influenceacutees par la cocircte Lindice de clarteacute varie de 075 pour

une journeacutee de ciel clair agrave 025 pour une journeacutee de ciel de nuages denses [47] Les eacutequations

(II-25b II-25c) ont eacuteteacute deacuteveloppeacutees dans les conditions climatiques de la Chine les reacutesultats

des 48 stations montrent que ces relations sont plus adapteacutees dans les zones de basse latitude

que dans les zones de hautes latitudes pour estimer le potentiel solaire

(II-25)

Modegravele baseacute sur les autres paramegravetres

Dans le dernier type de modegravele bon nombre de chercheurs ont inclus en plus des paramegravetres

cleacutes des trois premiers modegraveles les paramegravetres meacuteteacuteorologiques disponibles tels que les

preacutecipitations lhumiditeacute relative la tempeacuterature au sol pour preacutedire lirradiation solaire

58

Dans [5] est proposeacutee leacutequation (II-26) pour estimer avec preacutecision les zones qui preacutesentent

les conditions climatiques similaires agrave celles du Nigeacuteria dans une gamme de latitude variant

de 4deg78N agrave 13deg08N

(II-26)

Une comparaison statistique de neuf modegraveles destimation du rayonnement solaire sur plan

horizontale agrave laide des donneacutees historiques densoleillement fut reacutealiseacutee pour deacuteterminer le

modegravele le plus preacutecis pour estimer le rayonnement global solaire au Caire en Eacutegypte [48]

Une variation du climat est observeacutee tout au long des saisons en Eacutegypte Une forte couverture

nuageuse est observeacutee en hiver le ciel preacutesente une faible turbiditeacute et est opaque au passage

du rayonnement solaire direct avec faible tempeacuterature enregistreacutee Le printemps est

caracteacuteriseacute par une faible et profonde deacutepression thermique et une forte preacutesence de poussiegravere

dans latmosphegravere Une tempeacuterature eacuteleveacutee et une grande transparence de la neacutebulositeacute sont

observeacutees en eacuteteacute Malgreacute cela latmosphegravere est constitueacutee de fines particules associeacutees agrave un air

continental tropical La nature de latmosphegravere change en preacutesence de lair de la meacutediterraneacutee

En automne latmosphegravere est transparente Ainsi les modegraveles qui donnent une faible valeur

derreur sont les modegraveles les plus adeacutequats pour leacutevaluation du potentiel solaire en Eacutegypte

Ces modegraveles d eacutequations (II-27) sont les suivantes

(II-27)

II - 3 - 4 Rayonnement global sur plan inclineacute

De nombreux travaux montrent que lrsquoorientation et lrsquoinclinaison ont une forte influence sur

lrsquoeacutenergie maximale capteacutee par les modules drsquoun geacuteneacuterateur PV Lrsquoorientation de ce dernier est

faite vers la trajectoire apparente du soleil vers le Sud (respectivement Nord) dans

lrsquoheacutemisphegravere Nord (respectivement Sud) et le meilleur angle drsquoinclinaison (angle optimal)

par rapport agrave lrsquohorizontale [17] [36] [38] [41] [42] [44] [46] [48] [49] [49]ndash[66]

permettent drsquooptimiser le rayonnement solaire sur un plan inclineacute

Une meacutethode geacuteneacuterale de deacutetermination de lrsquoangle optimal en fonction des saisons et du

climat est proposeacutee dans [49] Lrsquoobjectif est de montrer que le rendement du module PV est

59

tregraves affecteacute lorsque lrsquoangle drsquoinclinaison est diffeacuterent de lrsquoangle optimal A travers des

mesures expeacuterimentales meneacutees ces auteurs veacuterifient que lrsquoangle optimal nrsquoest pas forcement

eacutegal agrave la latitude du lieu

Lrsquoobjectif dans [50] est drsquoestimer lrsquoirradiation solaire intercepteacutee par un collecteur solaire agrave

travers des angles drsquoinclinaisons variables Les donneacutees climatiques drsquoAthegravenes datant de

1957-1981 ont permis de montrer que lrsquoangle drsquoinclinaison optimal drsquoun module solaire PV

est de 25deg pour une orientation Sud drsquoun module stationnaire et 30deg pour les concentrateurs

Dans [36] le calcul de lrsquoangle drsquoinclinaison optimal pour diffeacuterentes valeurs de latitude et

pour chaque jour de lrsquoanneacutee a eacuteteacute fait agrave partir drsquoun modegravele analytique Des reacutesultats

expeacuterimentaux pour deacuteterminer lrsquoangle drsquoinclinaison optimal mensuel sont obtenus pour

diffeacuterentes peacuteriode de lrsquoanneacutee Le dispositif expeacuterimental repose sur un module de 23W dont

langle dinclinaison est changeacute une fois par mois dans la direction Sud Entre les reacutesultats

expeacuterimentaux et le modegravele analytique une erreur de plusmn15deg est accepteacutee

(a)

(b)

Figure II-9 Deacutetermination de langle dinclination optimal en fonction de la latitude (a) et du mois (b) [36]

60

Dans cet article [52] les auteurs ont simuleacute des seacuteries temporelles horaire journaliegravere pour

deacuteterminer lrsquoangle drsquoinclinaison optimal mensuel Les reacutesultats montrent qursquoune modification

mensuelle de lrsquoangle drsquoinclinaison au cours de lrsquoanneacutee permet un gain de 5 par rapport agrave un

module fixe horizontal

Lrsquoangle optimal moyen est obtenu pour les valeurs pour lesquelles le rayonnement total sur le

module est maximal Les reacutesultats montrent que le gain sur la quantiteacute du rayonnement solaire

reccedilue par les modules solaires porteacutes aux angles drsquoinclinaison optimaux par rapport aux

angles optimaux saisonniers et lrsquoangle drsquoinclinaison eacutegal agrave la latitude est respectivement de

11 agrave 39 En outre un gain quotidien moyen de 293 de lrsquoirradiation solaire entraine un

gain de 346 en puissance geacuteneacutereacutee lorsque le module est eacutequipeacute drsquoun suiveur de soleil

compareacute agrave un module solaire PV fixe inclineacute de 14deg pour des jours particuliers du mois de

Juillet agrave Sanliurfa Turquie [53]

Une modeacutelisation des angles optimaux a permis drsquoeacutelaborer une cartographie des angles

drsquoinclinaison par R Tang et Tong Wu en Chine [54] Cette carte facilite le choix drsquoun angle

optimal pour un module fixe et orienteacute Sud pour 152 sites repartis en 5 zones agrave travers

diffeacuterentes latitudes en Chine figure (II-10)

Figure II-10 Cartographie des angles drsquoinclinaison optimum de quelques cites en Chine[54]

61

Dans [44] une estimation de lrsquoirradiation solaire sur un module inclineacute pour

diffeacuterents orientations au Karaj en Iran a eacuteteacute faite Lrsquoangle drsquoinclinaison optimal est obtenu

suite agrave une analyse statistique des 8 modegraveles seacutelectionneacutes pour lrsquoeacutetude comparative Les

reacutesultats montrent qursquoune orientation Sud des modules est plus optimale qursquoune orientation

Ouest

Une autre approche drsquoestimation du rayonnement sur plan inclineacute obtenu sur une base des

rayonnements global et diffus horizontaux a eacuteteacute faite agrave Ajaccio en France Les auteurs

utilisent des donneacutees horaires de lrsquoirradiation sur plan horizontal pour estimer lrsquoirradiation

globale sur plan inclineacute agrave travers une eacutevaluation des performances des modegraveles

matheacutematiques associeacutes Le reacutesultat a eacuteteacute obtenu agrave travers 94 combinaisons des diffeacuterents

modegraveles Certaines combinaisons sont rejeteacutees parce qursquoelles deacuteterminent lrsquoirradiation globale

sur plan inclineacute avec une preacutecision insuffisante Drsquoautres donnent des reacutesultats tregraves proches

de la valeur de lrsquoirradiation sur plan inclineacute

Dans cet article [62] a eacuteteacute preacutesenteacutee une eacutetude sur lrsquoestimation du rayonnement

solaire et de lrsquoangle drsquoinclinaison optimal drsquoun module solaire PV placeacute dans les principales

zones de la Syrie Les angles optimaux journaliers et mensuels calculeacutes par deux eacutequations

matheacutematiques sont obtenus pour tous les mois de lrsquoanneacutee en faisant varier la latitude

geacuteographique de 0degagrave 60deg avec des pas de 5deg Cependant lrsquoangle optimal pour le mois de Mars

et Septembre est approximativement eacutegal agrave la latitude

Une comparaison statistique des quatre modegraveles speacutecifiques pour calculer la valeur de la

composante diffuse la plus proche de celle mesureacutee expeacuterimentalement a eacuteteacute meneacutee avec les

donneacutees de Uttar Pradesh en Inde Les reacutesultats obtenus pour une orientation Sud et une

variation drsquoangle de 15deg agrave 60 deg avec un pas de 15deg sur les 12 mois de lrsquoanneacutee montrent que le

modegravele anisotropic de Klucher est le mieux adapteacute pour preacutedire le rayonnement diffus sur

plan inclineacute de cette localiteacute [67] Lrsquoauteur dans cet article [56] mesura lrsquoangle drsquoinclinaison

optimal en fonction de lrsquoeacutenergie eacutelectrique mesureacutee agrave la sortie du dispositif expeacuterimental

installeacute agrave Taiwan en 5 localiteacutes

Ensuite ces reacutesultats expeacuterimentaux furent compareacutes aux reacutesultats theacuteoriques obtenus par

meacutethode de PSO (particle-swarm optimization)

Il ressort de cette eacutetude que lrsquoangle optimal annuel est approximativement eacutegal agrave la latitude

Le rayonnement solaire sur plan inclineacute est estimeacute en eacutevaluant chacune de ses

composantes directe diffuse et reacutefleacutechie Ainsi pour une surface inclineacutee par

62

rapport agrave lhorizontale le rayonnement total incident est donneacute par la relation (II-28)[54]

[59] [64] [65] [68]ndash[70]

(II-28)

II-3-4-1 Composante directe

Une relation simple permet de calculer le rayonnement direct elle est donneacutee par leacutequation

(II-29)

(a)

(b)

(II-29)

avec le facteur dinclinaison[55] [60] est langle dincidence de lensoleillement

direct sur le module PV il est donneacute par la relation suivante (II-30) [55]

(II-30)

est langle zeacutenithal du soleil calculeacute agrave partir de la formule suivante (II-31) [48]

[55] [59] [60]

(II-31)

est langle horaire solaire agrave midi

II-3-4-2 Estimation du rayonnement diffus sur plan inclineacute

La composante diffuse est exprimeacutee de maniegravere geacuteneacuterale par la composante diffuse sur plan

horizontal et le facteur dinclinaison (II-32)

(II-32)

Les hypothegraveses communeacutement utiliseacutees pour calculer lirradiation diffuse sur un plan inclineacute

sont baseacutees sur des modegraveles circum-solaire isotropiques et anisotropiques

Modegravele circum-solaire [16] [60] [65] [68]

Ce modegravele est appliqueacute agrave un ciel clair sans nuages donc leffet diffusif de la couche

atmospheacuterique est neacutegligeacutee en supposant que tout le rayonnement arrivant sur la surface

horizontale semble provenir de la direction du soleil (II-33)

63

(II-33)

Modegravele isotropique [48] [54] [61] [64]

Dans ce modegravele le rayonnement solaire est supposeacute ecirctre uniforme dans un ciel couvert baseacute

sur lhypothegravese que le soleil est une source isotrope Lintensiteacute solaire a la mecircme valeur

quelle que soit la direction de propagation des rayons solaires et par conseacutequent le facteur

dinclinaison est estimeacute par les expressions suivantes sachant que la surface inclineacutee ne voit

quune partie du ciel (II-34)

(II-34)

Une collecte de donneacutees de 13 jours a eacuteteacute meneacutee sur trois sites de la Nouvelle Zeacutelande pour

valider leacutequation (II-34a) Les mesures sur le site Hamilton 37deg8S ont eacuteteacute reacutealiseacutees loin des

ombrage darbre et de collines sous diverses conditions meacuteteacuteorologiques (humiditeacute

neacutebulositeacute ciel brumeux et clair) Des mesures journaliegraveres reacuteguliegraveres ont eacutegalement eacuteteacute faites

sur les stations de Kaitaia 35degS et Invercargill 46degS Le modegravele a eacuteteacute valideacute jusquagrave plus de

62 pour les donneacutees Kaitaia et ameacutelioreacute agrave 97 pour la mesure agrave Hamilton Le meilleur

reacutesultat pour le site de Hamilton est ducirc agrave la qualiteacute des donneacutees mesureacutees Leacutequation (II-36c)

prend en compte langle zeacutenithal pour estimer la partie diffuse du rayonnement sur plan

inclineacute alors que leacutequation (II-34b) (modegravele reacutealiste) prend en compte en plus langle

azimutal pour deacutecrire la position du soleil Dans le cas dune orientation arbitraire avec un

angle dinclinaison faible les approximations (II-34b) et (II-34c) preacutedisent des valeurs

comparables supeacuterieure agrave la moyenne obtenue avec un modegravele non-isotrope Quand un angle

dinclinaison plus grand est consideacutereacute le modegravele (II-34b) preacutedit une valeur plus grande de

quelques pour cent que les valeurs de reacutefeacuterence tandis que le modegravele (II-34c) donne une

valeur nettement plus eacuteleveacutee Cependant le modegravele (II-34b) est plus preacutecis Le modegravele de

Badescu (II-34b) et 5 autres modegraveles ont eacuteteacute testeacutes agrave Bhopal en Inde agrave une latitude 23deg26N

altitude 501 m dans un climat subtropical avec un eacuteteacute chaud et humide et un hiver froid et

sec La tempeacuterature moyenne est 30degC tout au long de lanneacutee sauf pour le mois de Mai agrave la

64

tempeacuterature est de 40degC Le modegravele (II-34b) est le meilleur modegravele pour estimer lirradiation

solaire sur un plan inclineacute agrave Bhopal avec un indice de clarteacute KT supeacuterieur agrave 066 et dont

langle dinclinaison est eacutegal agrave la latitude Lhypothegravese du rayonnement diffus isotrope est modifieacute

par lexpression (II-34d) avec β eacutegale agrave 90 deg et 667 du rayonnement solaire est diffus [50]

Modegravele anisotropique

Lanisotropie est la proprieacuteteacute deacutependant dune propagation directionnelle par opposition agrave

lisotropie qui implique des proprieacuteteacutes identiques dans toutes les directions Le soleil est

consideacutereacute comme une source anisotropique son rayonnement est non uniforme dans toutes les

directions Par conseacutequent les modegraveles anisotropes de leacutenergie solaire sont calculeacutes dans

lhypothegravese ougrave le rayonnement anisotrope a une intensiteacute diffeacuterente en fonction de la direction

de lintensiteacute mesureacutee Ce modegravele a la particulariteacute dincorporer les conditions circumsolaire et

isotropique

Le modegravele de Hay and Davies inclut une meacutethode un peu plus complexe que le modegravele

isotropique mais donne une meilleure estimation du rayonnement global reccedilu sur plan inclineacute

[71] Il est donneacute par leacutequation (II-35)

(II-35)

Le modegravele reacutegi par lrsquoexpression (II-36) donne de meilleurs reacutesultats dans les reacutegions

meacutediterraneacuteennes Il prend en compte le diffus de lrsquohorizon [63]

(II-36)

Lrsquoeacutequation de Klucher (II-37) a eacuteteacute testeacutee pendant plusieurs mois sous les angles de 37deg et

60 deg pour une orientation sud sous un ciel clair et partiellement couvert

(II-37)

(II-38)

A partir des donneacutees horaires le rayonnement diffus est exprimeacute en fonction de lindice de

clarteacute laltitude solaire la tempeacuterature et lhumiditeacute relative dans une localiteacute de Norvegravege

65

sans neige proche des conditions du niveau de la mer (II-39) Les deacutetails relatifs au calcul

sont donneacutes dans [72]

(a)

(b)

(II-39)

II-3-4-3 Composante reacutefleacutechie

Le sol reacutefleacutechit une partie de lrsquoeacuteclairement qursquoil reccediloit en fonction de sa nature Le sol cultiveacute

reacutefleacutechit 10 agrave 25 de lrsquoeacuteclairement reccedilu le sable de 30 agrave 40 et la neige 60 agrave 90

Leacutevaluation de lirradiation reacutefleacutechie deacutepend du facteur appeleacute albeacutedo La plupart des

eacutetudes estiment que le processus de reacuteflexion du sol est ideacutealement isotrope dans ce cas

speacutecifique peut-ecirctre simplifieacute en [44] [48] [54] [55] [59] [61] [63] [67] [73]

Le modegravele de Reindl

(II-40)

La fraction reacutefleacutechie peut ecirctre calculeacutee en fonction de lalbeacutedo et langle dinclinaison par

rapport lhorizontal est donneacute par le modegravele de Badescu [43]

(II-41)

II-3-4-4 Deacutetermination de langle dinclinaison optimal

La connaissance de la valeur de langle dinclinaison optimal est un paramegravetre important dans

loptimisation du rayonnement solaire sur plan inclineacute Un logiciel de dimensionnement

PVSYST 341 a eacuteteacute utiliseacute par certains auteurs et ont montreacute que pour les localiteacutes situeacutees

sous le tropique du cancer langle dinclinaison optimum annuelle est presque eacutegal agrave la

latitude de ces localiteacutes Cependant pour des latitudes plus eacuteleveacutees cet angle est infeacuterieur agrave la

latitude de site et leacutecart augmente au fur et agrave mesure que laltitude augmente [66]

Des modegraveles analytiques (II-42II-43II-44) permettent de calculer langle dinclinaison

optimal journalier mensuel et annuel [36] [62]

(II-42)

66

(II-43)

(II-44)

N1 et N2 sont respectivement le premier et dernier jour du niegraveme

mois de lanneacutee et

et

III Conclusion

Dans ce chapitre nous avons preacutesenteacute les appareils de mesures du rayonnement solaire les

meacutethodes et techniques drsquoestimation du potentiel solaire ainsi que les positions optimales

drsquoinclinaison et orientation des panneaux

Pour pallier aux insuffisances des stations de releveacutes meacuteteacuteorologiques des modegraveles

theacuteoriques deacutevaluation du potentiel solaire baseacutes essentiellement sur des donneacutees

meacuteteacuteorologiques en particulier la dureacutee dinsolation et la tempeacuterature ont eacuteteacute proposeacutes Nous

avons vu agrave travers ce chapitre que le rayonnement global sur plan inclineacute est la somme de

trois composantes du rayonnement solaire

Lestimation du potentiel sappuie sur des donneacutees de recensements des informations

existantes Les modegraveles de rayonnement ont eacuteteacute deacutetailleacutes Ces modegraveles sont des outils

danalyses eacutenergeacutetiques car ils permettent ensuite de deacutefinir le seuil drsquoexploitabiliteacute de la

ressource solaire Ces derniers utilisent un formalisme matheacutematique deacutedieacute baseacutes sur la

distance Terre Soleil la deacuteclinaison les systegravemes de coordonneacutees horizontale et

geacuteographique lrsquoeacutequation du temps et le rayonnement hors atmosphegraverehellip Le choix dun

modegravele deacutepend speacutecifiquement en partie des donneacutees dont on dispose et des

caracteacuteristiques du site drsquoimplantation de la centrale Cette deacutemarche deacutevaluation du potentiel

preacutesenteacutee peut sappliquer agrave diffeacuterentes eacutechelles de territoire

Comme souvent en preacutediction il est difficile de deacutefinir un modegravele universel qui srsquoappliquerait

agrave tous les cas de figure Il faut donc composer avec tous les outils disponibles pour

finalement choisir ceux qui seront les plus aptes agrave reacutepondre aux problegravemes poseacutes

Chapitre III Modeacutelisation - Besoin

Production et Stockage eacutenergeacutetique

68

I Introduction

Le dimensionnement des systegravemes de productions eacutelectriques se base sur la

connaissance la plus fine possible des caracteacuteristiques des besoins agrave couvrir et des services agrave

reacutealiser Dans le cas des systegravemes inteacutegrant des sources drsquoeacutenergies renouvelables notamment

pour les sites isoleacutes il est neacutecessaire de quantifier les demandes eacutenergeacutetiques de chaque

village et identifier les degreacutes de liberteacute offerts par la flexibiliteacute des charges ainsi que les

possibiliteacutes de glissement temporel (programmation des mises en marche de certains

appareils)

La deacutemarche meacutethodologique que nous proposons consiste agrave collecter et traiter les

donneacutees selon diffeacuterents critegraveres (cateacutegories groupes sociaux usages et services dynamique

dureacutees moments drsquousageshellip) Lrsquooutil Excelreg est utiliseacute agrave cet effet puis le fichier est appeleacute

par le script sous Matlab pour les calculs drsquooptimisation

Les fluctuations de lrsquoensoleillement et de la tempeacuterature ont un impact sur le

rendement de la production ainsi que les positions du point de fonctionnement qui

deacuteterminent la tension aux bornes et le courant fourni par les PV Pour analyser son

comportement nous preacutesentons la modeacutelisation de panneaux PV ainsi que lrsquoeacutetat de lrsquoart sur

les meacutethodes PPPM (poursuite du point de puissance maximale) drsquooptimisation de la

production Ces meacutethodes sont geacuteneacuteralement impleacutementeacutees dans les convertisseurs DCDC

deacutedieacutes aux systegravemes PV Le dimensionnement est ensuite proposeacute ainsi que le principe de

conversion PV et les diffeacuterentes technologies des modules PV La conversion de lrsquoeacutenergie

lumineuse en eacutenergie eacutelectrique est assureacutee par les cellules solaires PV Les facteurs

exteacuterieurs (meacuteteacuteorologiques et atmospheacuteriques) et les facteurs inteacuterieurs (proprieacuteteacutes

intrinsegraveques) jouent un rocircle important sur la conversion de cette eacutenergie lumineuse Pour

mieux preacutedire les productions PV il faut pour cela choisir en toute connaissance le modegravele

eacutelectrique du module solaire PV inteacutegrant les diffeacuterents paramegravetres environnementaux

pouvant influencer la production eacutelectrique

Ainsi en mettant agrave contribution toutes les ressources eacutenergeacutetiques dun site on peut

sattendre agrave augmenter le taux de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables dans le bouquet

eacutenergeacutetique entraicircnant une reacuteduction de lutilisation de leacutenergie fossile et de la pollution

atmospheacuterique Neacuteanmoins il subsiste plusieurs contraintes telles que les coucircts

69

drsquoinvestissement eacuteleveacutes les fluctuations de puissance une preacutediction moins preacutecise des

ressources eacutenergeacutetiques renouvelables ainsi que lrsquoestimation des demandes et le besoin tregraves

variables La production et la consommation deacutelectriciteacute peuvent ecirctre reacutealiseacutees par des

systegravemes stationnaires ou embarqueacutes dans lesquels lautonomie de leacutenergie est assureacutee en

utilisant des dispositifs de stockage tels que des batteries Dans certains cas les dispositifs de

stockage sont eacutegalement utiliseacutes pour latteacutenuation des fluctuations de puissance Selon les

conditions de fonctionnement reacuteelles la dureacutee de vie et les performances des batteries peuvent

ecirctre diffeacuterentes (ou pires) par rapport aux donneacutees du fabricant [74]ndash[77] En geacuteneacuteral la dureacutee

de vie des uniteacutes de stockage est estimeacutee par le fabricant agrave partir de conditions de

fonctionnement ideacuteales telles que les processus de charge et de deacutecharge avec un courant

constant Ces conditions sont tregraves diffeacuterentes des applications des eacutenergies renouvelables et des

transports La connaissance du systegraveme deacutenergie renouvelable montre que la dureacutee de vie

dune batterie est consideacuterablement reacuteduite par les intermittences de la puissance de

fonctionnement Un modegravele preacutecis est neacutecessaire pour lestimation en ligne des performances

des batteries et de la dureacutee de vie afin dassurer la disponibiliteacute et lefficaciteacute de lalimentation

en particulier dans le systegraveme autonome

Nous avons reacutealiseacute la caracteacuterisation expeacuterimentale des batteries au plomb-acide et agrave lithium-

ion en vue de leur modeacutelisation comportementale selon le modegravele cineacutetique de la batterie

(KiBaM) Le modegravele est deacutefini par deux parties combineacutees dont lun est le Modegravele de

capaciteacute et lautre est le Modegravele de tension Il est reacutealiseacute agrave partir des tests expeacuterimentaux

reacutealiseacutes par les auteurs dont les reacutesultats sont combineacutes avec les donneacutees du fabricant Le

modegravele de simulation du comportement et les performances de la batterie peuvent aider agrave

analyser la dureacutee de vie et eacuteviter les pannes dans les conditions de fonctionnement reacuteelles

II Estimation eacutenergeacutetique et Modeacutelisation des charges

II - 1 Collecte de donneacutees

Pour la collecte de donneacutees nous deacutefinissons quatre grands items comme illustreacutes par

la Figure III-1 qui sont la deacutemographie les secteurs drsquoactiviteacutes les services agrave rendre ainsi

que la meacuteteacuteorologie associeacutee agrave la geacuteolocalisation

70

Diverses sources drsquoinformations concourent agrave la reacutealisation de la collecte des donneacutees Il

srsquoagit notamment des services de lrsquoInstitut National de la Statistique de lrsquoInstitut

Geacuteographique National les services meacuteteacuteorologiques les collectiviteacutes territorialeshellip Mais

tregraves souvent et pour tous les items les informations sont tregraves incomplegravetes voire difficilement

concordantes Pour cela nous proceacutedons agrave lrsquoextrapolation pour certaines donneacutees et nous

utilisons des outils drsquoestimation baseacutes sur des lois physiques que nous programmons

notamment pour lrsquoestimation des conditions climatiques Pour la geacuteolocalisation les outils

(online ou offline) tels que google earth servent de base au recueil drsquoinformation sur la

localisation des sites cibles La figure (III-1) montre les caracteacuteristiques des communes

rurales au Niger

Figure III-1 Caracteacuteristiques des communes rurales

Le Niger est un pays saheacutelien dont le climat est caracteacuteriseacute par

1 une saison pluvieuse entre Juin et Septembre

2 une saison segraveche composeacutee de deux sous-saisons agrave savoir une saison segraveche froide de

Novembre agrave Janvier au cours de laquelle les tempeacuteratures journaliegraveres varient entre 10

agrave 20 degC avec une moyenne journaliegravere minimale de 136degC en Janvier

3 une saison segraveche chaude de Feacutevrier agrave Mai caracteacuteriseacutee par des tempeacuteratures eacuteleveacutees

pouvant atteindre 45degC agrave lrsquoombre

Une tempeacuterature moyenne journaliegravere maximale de 418 degC est enregistreacutee au mois

drsquoAvril contre une tempeacuterature moyenne minimale de 136degC en Janvier Quant aux

preacutecipitations elles preacutesentent des contrastes dans le temps comme dans lrsquoespace et varient du

71

Nord au Sud entre 400-550 mman Et le mois drsquoAoucirct preacutesente le plus fort taux drsquohumiditeacute

avec une moyenne maximale de 96 contre 7 de moyenne minimale en mois de Mars

Les caracteacuteristiques des communes ont une forte influence sur le dimensionnement solaire

PV notamment sur la taille correacutelation productionconsommation Tandis que les

conditions climatiques influent surtout sur les caracteacuteristiques eacutelectriques et les performances

des constituants du systegraveme modules PV batteries de stockage drsquoeacutenergie convertisseurs

eacutelectroniques et groupe eacutelectrogegravene Le deacutepartement de Dakoro qui est notre zone cible

drsquoeacutetude a une population estimeacutee agrave 588051 habitants avec un taux drsquoaccroissement de

373 selon la projection de 2010 (RGP 2010)

II - 2 Estimation du besoin eacutenergeacutetique dans le micro-reacuteseau

II - 2 - 1 Sites de consommations

Les communes rurales sont identifieacutees comme sites principaux de consommations Nous

en deacutenombrons huit (8) pour notre cas drsquoeacutetude[78] Soit lrsquoensemble C des communes

deacutefinissant une variable drsquoindices i variant de 1 agrave n avec n le nombre total des communes

comme preacutesenteacute dans le Tableau (III-1)

Tableau III-1Communes rurales

Nom Commune C Ndeg site i

Abzagor 1

Bader-Goula 2

Bermo 3

Dakoro 4

Dan Goulbi 5

Korohane 6

Kornaka 7

Sabon Mashi n=8

II - 2 - 2 Secteurs drsquoactiviteacutes et de consommation

Nous reacutepartissons les consommations en quatre (4) cateacutegories relatives aux secteurs

drsquoactiviteacutes Il srsquoagit

1 Services administratifs dont les trois composantes sont lrsquoadministration publique

lrsquoeacuteducation la santeacute

2 Usages grand public avec les composantes suivantes eacuteclairage public lieu de culte

et foyer feacuteminin

72

3 Usages agricoles et commerciaux marcheacutes pompage solaire

4 Usages Meacutenagers que nous reacutepartissons en trois (3) groupes en fonction du pouvoir

drsquoachat Le premier groupe constitue 50 de la population et preacutesente le plus faible

pouvoir drsquoachat ce qui limite le nombre drsquoappareils dont il dispose le second

repreacutesente la classe moyenne qui a un revenu intermeacutediaire et repreacutesente 35 de la

population le troisiegraveme groupe 15 de la population est le plus riche disposant

drsquoeacutequipements plus eacutenergivores

La premiegravere phase de collecte drsquoinformation consiste agrave recenser le nombre drsquoentiteacutes par sous-

secteur puis geacuteneacuterer le fichier global qui deacutenombre le total par entiteacute ainsi que le nombre

drsquoappareils utiliseacutes par type Ainsi dans le sous-secteur eacuteducation par exemple nous

deacutenombrons des eacutecoles primaires des collegraveges des lyceacutees dont les besoins doivent ecirctre

recenseacutes et quantifieacutes puis inteacutegreacutes pour tous les villages dans la sous-section eacuteducation

Soit lrsquoensemble S des secteurs deacutefinissant une variable drsquoindices j variant de 1 agrave m avec m le

nombre total des sous-secteurs Le tableau III-2 cateacutegorise les diffeacuterents secteurs dactiviteacutes

Tableau III-2 Secteurs drsquoactiviteacutes et de consommation

Ndeg Secteur j Cateacutegories Secteurs

1

Services administratifs

Administration

2 Eacuteducation

3 Santeacute

hellip

Usages grand public

Eacuteclairage public

Lieu de culte

Foyer feacuteminin

hellip

Usages agricoles et

commerciaux

Pompage

Marcheacutes

hellip

Usages Meacutenagers

Groupe 1

Groupe 2

m Groupe 3

73

II - 2 - 3 Types drsquoappareils

Le Tableau III-3 preacutesente les principaux types drsquoappareils consideacutereacutes dans notre eacutetude

Soit lrsquoensemble A des appareils deacutefinissant une variable drsquoindices z variant de 1 agrave z avec z le

nombre total des appareils identifieacutes Les puissances unitaires sont obtenues agrave partir des

documents des constructeurs des appareils

Tableau III-3Types drsquoappareils identifieacutes

Ndeg Appareil z Type Appareil A Puissance Unitaire Pu

(W)

1 Ampoule inteacuterieure Pu (1)

2 Ventilateur Pu (2)

3 Lampadaire

Prise eacutelectrique

Moto pompe

Haut Parleur

+Amplificateur

Ampoule Exteacuterieur

Radio K7

TVNoir Blanc

Lecteur DVD

Chargeur Portable

TVCouleur

Reacutefrigeacuterateur

Congeacutelateur

k Climatiseur Pu (k)

Apregraves le premier traitement des donneacutees collecteacutees nous formatons les informations sous

forme drsquoun tableau tridimensionnel (Figure III-2) constitueacute de k-pages de matrices de n-lignes

et m-colonnes recensant le nombre drsquoappareils par secteur pour chacune des communes

Figure III-2 Tableau tridimensionnel des nombres drsquoappareils par secteur par commune

74

Le cumul du nombre drsquoappareils par type par secteur et par commune N (i j z) sert agrave

estimer le nombre total drsquoappareils N(i z) par type et par commune pour tous les secteurs

par leacutequation (III-1) Le nombre total des appareils de tous les secteurs drsquoune commune est

deacutefini par N(i)

(III-1)

Le nombre total NTA est deacutefini par (III-2) comme la somme de tous les appareils utiliseacutes

par dans tous les secteurs de toutes les communes

(III-2)

Pour simplifier nous consideacuterons que chaque type drsquoappareil a une dureacutee uniforme de

fonctionnement par secteur quel que soit la commune A partir du tableau D(ijz) de taille

ixjxz des dureacutees de fonctionnement de chaque appareil par secteur drsquoactiviteacute nous pourrons

estimer par le produit de Hadamard lrsquoeacutenergie consommeacutee par chaque type drsquoappareil par

secteur drsquoactiviteacutes et par commune comme exprimeacute par (III-3) Le produit de Hadamard est

un produit terme agrave terme deacutefini pour des matrices de mecircmes dimensions Pour cela la

matrice des puissances unitaires est reformuleacutee en tableau P(ijz) de dimension ixjxz Chaque

eacuteleacutement du tableau tridimensionnel de lrsquoeacutenergie E(ijz) ainsi geacuteneacutereacute exprime le besoin cumuleacute

journalier mais il y a besoin de geacuteneacuterer aussi les variations temporelles de ces besoins qui

deacutefinit les intervalles de temps de fonctionnement dans la journeacutee La variation horaire du

cumul journalier des besoins eacutenergeacutetiques de toutes les communes permet drsquoanalyser la

correacutelation entre la demande et les productions PV Le pic de demande de puissance pourrait

aussi ecirctre connu

(III-3)

La figure III-3 preacutesente les seacutequences drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique pour une

commune Le besoin total est obtenu par le cumul des besoins de toutes les communes

rurales

75

Figure III-3 Seacutequences drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique pour une commune rurale

Le cumul drsquoeacutenergie par commune i est deacutefini par E(i) et le besoin total de toutes les

communes par ET comme exprimeacutes dans (III-4)

(III-4)

La variation horaire des besoins eacutenergeacutetiques par site du micro-reacuteseau est illustreacutee agrave la Figure

III-4 Le cumul est estimeacute agrave 56 MWh voir figure (III-5)

76

Figure III-4 Besoins eacutenergeacutetiques des communes

Figure III-5 Besoins eacutenergeacutetiques cumuleacutes de toutes les communes

III Modeacutelisation systeacutemique des sources et stockage

III - 1 Geacuteneacuterateur photovoltaiumlque

Une cellule photovoltaiumlque convertit lrsquoeacutenergie reccedilue par rayonnement solaire en

eacutenergie eacutelectrique par effet photovoltaiumlque Le rayonnement lumineux reccedilu engendre une

diffeacuterence de potentiel agrave la jonction entre un meacutetal et un semi-conducteur ou entre deux semi-

conducteurs Ce pheacutenomegravene optoeacutelectronique est appeleacute effet photovoltaiumlque Une cellule

photovoltaiumlque peut donc ecirctre assimileacutee agrave une photodiode en convention geacuteneacuterateur

77

Les mateacuteriaux agrave base de silicium sont les plus utiliseacutes Les cellules industrielles agrave base de

silicium monocristal atteignent un rendement eacutenergeacutetique de 13 agrave 14 11 agrave 12 celles agrave

silicium polycristallin et 7 agrave 8 celles agrave silicium amorphe en films minces

En vue drsquoobtenir une valeur importante de tension et de puissance on reacutealise un panneau

photovoltaiumlque par association seacuterie etou parallegravele de plusieurs modules Un module est une

association seacuterie de plusieurs cellules (figure III-6)

Figure III-6 Cellules Modules et Panneaux photovoltaiumlques

Dans un panneau PV on insegravere une diode de protection en seacuterie contre les courants inverses et

une autre en parallegravele appeleacutee diode by-pass destineacutee agrave limiter la tension inverse aux bornes

drsquoun module en cas de deacuteseacutequilibre drsquoun ensemble de cellules La figure III-7 illustre la

caracteacuteristique drsquoune association de ns modules en seacuterie et np branche en parallegravele Lorsque les

diodes de protection nrsquointerviennent pas et que les cellules sont identiques et reccediloivent le mecircme

eacuteclairement cette caracteacuteristique est homotheacutetique agrave celle drsquoune cellule

Figure III-7 Caracteacuteristiques reacutesultantes drsquoun geacuteneacuterateur associant np cellules en parallegraveles et ns cellules en seacuterie [79]

78

Le modegravele agrave une diode de la cellule PV (figure III-8) fait intervenir un geacuteneacuterateur de courant

pour la modeacutelisation du flux lumineux incident une diode pour les pheacutenomegravenes de polarisation

de la cellule et deux reacutesistances (seacuterie et shunt) pour les pertes La reacutesistance seacuterie sR

repreacutesente les diverses reacutesistances de contact et de connexions et la reacutesistance shunt shR

caracteacuterise les divers courants de fuite dus agrave la diode et aux effets de bord de la jonction

Figure III-8 Modegravele drsquoune cellule PV agrave une diode

Un groupe de panneaux PV de sn cellules monteacutees en seacuterie et pn cellules en parallegravele est

modeacuteliseacute par le scheacutema de la figure III-9

Figure III-9 Modegravele drsquoun groupe de cellules PV

Les notations suivantes deacutefinissent les relations entre les paramegravetres

79

phpsc inI

ppph inI

dpd inI

rshprsh inI

dsd vnV

psph vnV

s

p

s

s rn

nR

sh

s

p

sh rn

nR

(III-5)

La loi aux nœuds permet drsquoeacutecrire lrsquoeacutequation (III-6) [80]

sh

phsph

Ts

phsph

satpscrshdscphR

IRV

VnA

IRVInIIIII

]1)

[exp(

(III-6)

Le modegravele systeacutemique preacutesenteacute est utiliseacute dans les simulations sous MatlabSimulink ou PSIM

pour analyser les interactions du PV avec les autres constituants du systegraveme multi-sources Il

reflegravete les eacutevolutions relatives des courants et tensions en fonction des grandeurs drsquoentreacutees

(ensoleillement tempeacuterature demande des charges stabiliteacute du bus de tension contraintes de

supervision et commande locale)

La commande locale vise principalement agrave assurer le transfert du maximum de puissance PV

extractible Sa performance deacutepend de la stabiliteacute globale du systegraveme et du bilan eacutenergeacutetique

assureacute par la supervision globale Les meacutethodes drsquooptimisation de la production PV se basent

sur la connaissance de la caracteacuteristique des panneaux PV

III - 1 - 1 Caracteacuteristique des panneaux photovoltaiumlques

Pour un eacuteclairement et des conditions atmospheacuteriques bien donneacutes le point de

fonctionnement drsquoune charge connecteacutee directement au module PV peut adopter trois positions

possibles Les segments de droite (rouge) relient les points de puissance maximale (Pimax) pour

trois ensoleillements diffeacuterents Les points de fonctionnement situeacutes agrave gauche et agrave droite de la

puissance maximale offrent une puissance infeacuterieure agrave la puissance Pmax Il srsquoagira donc agrave

travers une commande eacutelectronique et informatique par microcontrocircleur commutant un

convertisseur de puissance drsquoassurer un fonctionnement au point de puissance maximale La

meacutethode est communeacutement appeleacutee Meacutethode de Poursuite de Point de puissance Maximale

PPPM (ou Maximum Power Point Tracking MPPT)

Sur la Figure III-10 lrsquoarc 1 illustre le deacuteplacement du point de puissance maximale agrave suivre

lorsque lrsquoensoleillement augmente Pour une baisse drsquoensoleillement la reacutegulation doit eacutevoluer

80

selon lrsquoarc 2 pour maintenir toujours un transfert du maximum de la puissance PV En effet la

variation de la radiation solaire affecte principalement le courant donc la puissance La plage

de tension reste quasiment identique dans le cas ideacuteal Dans ce cas la valeur de la tension agrave

circuit ouvert Vco reste presque identique quel que soit lrsquoensoleillement

Figure III-10 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV

Neacuteanmoins on observe que la tension Vco nrsquoest pas identique comme illustreacute par la Figure III-

10 Cela est ducirc agrave la variation de la tempeacuterature qui affecte la tension Vco dont lrsquoeffet se

manifeste par une diffeacuterence de tension noteacutee B sur la Figure III-11 La variation de tension A

met en eacutevidence lrsquoeffet de masque qui se manifeste lorsqursquoune partie des cellules du panneau

sont masqueacutees par une ombre entrainant une perte de performances avec des risque

drsquoincendies si des points chauds apparaissent et perdurent Les diodes by-pass permettent de

seacutecuriser le systegraveme dans le cas du masquage de certaines cellules

Figure III-11 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV

81

III - 1 - 2 Optimisation de la production PV

La meacutethode de Poursuite du Point de Puissance Maximum (PPPM) se base sur

lrsquoajustement de la droite de charge aux changements des conditions atmospheacuteriques afin de

toujours faire coiumlncider le point de fonctionnement agrave la puissance maximum Pour ce faire on

interpose un convertisseur de puissance eacutelectronique entre le geacuteneacuterateur PV et la charge [81]

[82] Toute variation de charge de lrsquoensoleillement ou des conditions atmospheacuteriques deacuteplace

ce point il faut donc en temps reacuteel compenser cette variation pour maintenir la puissance au

point optimal En geacuteneacuteral la meacutethode PPPM fournit agrave un convertisseur DCDC (Figure III-

12) le rapport cyclique adeacutequat pour le maintien du fonctionnement agrave la puissance optimale

quelles que soient les variations des paramegravetres ensoleillement tempeacuterature charge

Plusieurs deacuteclinaisons de la meacutethode de recherche du PPM sont preacutesenteacutees dans la litteacuterature

les unes plus performantes et moins complexes que drsquoautres

Figure III-12 Synoptique drsquoun systegraveme autonome PV avec MPPT

Deux principales cateacutegories de meacutethode MPPT sont rencontreacutees Il srsquoagit des meacutethodes

indirectes et des directes

III - 1 - 3 Les meacutethodes indirectes (pseudo-recherches)

Ces meacutethodes utilisent une base de donneacutees preacutedeacutefinies comportant les courbes typiques du

geacuteneacuterateur PV diffeacuterentes radiations solaires et tempeacuteratures ou des fonctions matheacutematiques

obtenues agrave partir de donneacutees empiriques qui ne tiennent pas compte de toutes les conditions

climatiques Elles ne sont pas suffisamment efficaces pour lrsquoobtention du PPM On distingue

ainsi la meacutethode

drsquoajustage de courbe (curve-fitting method) [83]ndash[85]

82

de la table drsquoobservationrdquo (look-up table)[86]

avec tension agrave vide du geacuteneacuterateur PV (open-circuit voltage photovoltaic generator

method) [7-11] [87]ndash[91]

du geacuteneacuterateur PV en court-circuit (short-circuit photovoltaic generator method) [92]

avec tension drsquoessai agrave vide des cellules PV (open-circuit voltage photovoltaic test cell

method) [13-15] [87] [93] [94]

III - 1 - 4 Les meacutethodes directes (ou vraie recherche)

Ces meacutethodes utilisent les mesures de tension etou du courant pour maintenir le

fonctionnement au point optimum quelle que soit la variation des conditions

environnementales Ces meacutethodes sont aussi subdiviseacutees en deux sous-groupes les meacutethodes

drsquoeacutechantillonnage et celles de modulation

On distingue

la meacutethode de diffeacuterentiation [95] [96]

la meacutethode de reacutetroaction de tension (ou de courant) [97] [98]

la meacutethode de laquo Perturbation et Observation raquo (PampO) [97] [99]ndash[104]

la meacutethode par accroissement de conductance [105]

la meacutethode des capaciteacutes parasites [106]

la meacutethode avec la tension optimale comme reacutefeacuterence [107]

la meacutethode utilisant seulement la mesure de courant photovoltaiumlque [80] [108] [109]

les meacutethodes par modulation [110] [111]

III - 1 - 5 Autres meacutethodes

Drsquoautres meacutethodes sont deacuteveloppeacutees notamment agrave base de techniques drsquointelligence

artificielle Il srsquoagit entre autres des meacutethodes agrave reacuteseaux de neurones et la logique floue [112]

[113]

Lrsquooptimisation de la production PV contribue agrave lrsquoaugmentation de la peacuteneacutetration de

lrsquoeacutenergie renouvelable mais dont la totaliteacute nrsquoest exploitable qursquoagrave travers lrsquousage des batteries

de stockage ou par une connexion au reacuteseau compte tenu du deacutecalage temporel entre les

productions et les consommations drsquoeacutenergie

83

III - 2 Batterie de stockage

Cette partie du chapitre preacutesente la caracteacuterisation des batteries plomb-acide et lithium

meneacutee en vue de leur modeacutelisation comportementale baseacutee sur le modegravele cineacutetique de la

batterie neacutecessaire Les reacutesultats des tests expeacuterimentaux sont utiliseacutes pour reacutealiser lanalyse et

estimer les paramegravetres du modegravele Ces derniers peuvent servir par la suite au deacuteveloppement

drsquoun outil de preacutediction et drsquoestimation de la dureacutee de vie de la batterie dans les conditions de

fonctionnement reacutealistes et adaptables

Les batteries drsquoaccumulateurs au plomb sont les plus geacuteneacuteralement utiliseacutees pour le stockage

drsquoeacutenergie dans les uniteacutes de production autonome drsquoeacutenergie Pour leur dimensionnement on

tient compte de la dureacutee drsquoautonomie rechercheacutee qui deacutetermine la capaciteacute de stockage de la

batterie Les batteries ont une dureacutee de vie infeacuterieure agrave celle des panneaux photovoltaiumlques et

des convertisseurs et elles occupent une part importante du coucirct total de lrsquoinstallation

En plus de la capaciteacute des accumulateurs un systegraveme de stockage doit avoir une cyclabiliteacute

eacuteleveacutee un bon rendement en charge et en deacutecharge dans la gamme de puissance en production

et en consommation des pertes drsquoautodeacutecharges faibles et de coucircts reacuteduits Ces derniegraveres

anneacutees de nouvelles technologies telles que les batteries agrave lithium sont proposeacutees sur le

marcheacute avec des performances ameacutelioreacutees en densiteacute de puissance dureacutee de vie et en

dynamique

La nature stochastique des ressources eacutenergeacutetiques renouvelables conduit agrave lutilisation

de batteries pour assurer un fonctionnement optimal dun systegraveme dalimentation eacutelectrique

Bien quils soient la source de stockage la plus utiliseacutee leur modeacutelisation est toujours

approximative en raison de la complexiteacute et du grand nombre de pheacutenomegravenes

eacutelectrochimiques et physiques qui se produisent dans une batterie au plomb-acide [114]ndash

[117]

Plusieurs eacutetudes ont eacuteteacute consacreacutees agrave la modeacutelisation des batteries et lestimation de leur dureacutee

de vie Trois modegraveles diffeacuterents peuvent ecirctre deacutefinis

- Le modegravele de performance (ou la charge) qui est le plus couramment utiliseacute se concentre

sur la modeacutelisation de leacutetat de charge de la batterie (SoC) [117] [118]

- Le modegravele de tension utiliseacute pour caracteacuteriser la tension aux bornes de la batterie tel quil

peut ecirctre utiliseacute dans une modeacutelisation plus deacutetailleacutee de la batterie en tenant compte des

pertes

84

- Le modegravele de dureacutee de vie utiliseacute pour eacutevaluer limpact des conditions de fonctionnement

sur la dureacutee de vie de la batterie [119] [120]

Ces diffeacuterents modegraveles peuvent ecirctre combineacutes [114] [121]ndash[124] dans une tentative de

caracteacuterisation plus deacutetailleacutee du comportement de la batterie Le modegravele de la dureacutee de vie

peut ecirctre utiliseacute pour le post-traitement des donneacutees obtenues agrave partir du fonctionnement

expeacuterimental du systegraveme afin destimer la deacutegradation de la batterie en raison des fluctuations

de puissance

Notre eacutetude est baseacutee sur le modegravele de batterie cineacutetique (KiBaM) initialement proposeacute par

Manwell et McGowan (1993) [114] [125]ndash[127] Mais il reste beaucoup agrave faire pour

ameacuteliorer le modegravele en particulier en proposant une meacutethodologie pour estimer le poids de

chaque meacutecanisme de deacutegradation sur la dureacutee de vie Pour cela il est neacutecessaire de

formaliser la meacutethode de caracteacuterisation et de modeacutelisation de la capaciteacute de la batterie et du

comportement de la tension

III - 2 - 1 Modegravele de capaciteacute (CapMod)

La batterie est consideacutereacutee comme eacutetant deux reacuteservoirs avec une capaciteacute totale de charge

Q La capaciteacute Q1 du reacuteservoir 1 est immeacutediatement disponible pour fournir de leacutenergie

tandis que la capaciteacute Q2 du reacuteservoir 2 est chimiquement lieacutee Les deux reacuteservoirs sont

seacutepareacutes par une conductance k qui est consideacutereacutee comme une constante de vitesse de premier

ordre dun processus de reacuteaction diffusion chimique par lequel la charge lieacutee devient

disponible Ce taux est supposeacute proportionnel agrave la diffeacuterence dans le sommet des deux

reacuteservoirs Les volumes de reacuteservoirs sont diffeacuterents avec une profondeur duniteacute et des

largeurs diffeacuterentes La largeur du reacuteservoir 1 est c et celle du reacuteservoir 2 est (1-c) La

capaciteacute totale de la batterie avec un Qmax maximal est deacutefinie comme Q = Q1 + Q2 selon

(III-7) en supposant un courant constant sur leacutetape de temps Δt Q10 et Q20 sont le montant

de la charge disponible et lieacutee respectivement au deacutebut du calcul et Q0 = Q10 + Q20 La

capaciteacute nominale Qnom correspond agrave la valeur absolue de la capaciteacute maximale de la batterie

agrave la limite de la deacutecharge agrave courant nul (ou de la charge)

85

nom

nom

tktktk

tktktk

Q

QDoD

Q

QSoC

A

k

etkcIecQeQQ

k

etkcI

k

eIckQeQQ

1

vec

1111

11

0022

0011

(a)

(b)

(c)

(d)

(III-7)

Leacutetat de charge (SoC) est deacutefini comme le rapport entre la charge reacuteelle de la batterie et la

capaciteacute nominale avec 0 le SoC le 1 La batterie est complegravetement deacutechargeacutee (vide) lorsque

SoC = 0 et complegravetement chargeacutee (pleine) lorsque SoC = 1 La profondeur de deacutecharge DoD

est deacutefinie par (III-7d)

III - 2 - 2 Modegravele de tension (VoltMod)

La tension de la batterie diminue lentement et quasi lineacuteairement dans la premiegravere partie

de la courbe de deacutecharge et diminue rapidement apregraves le coude lorsque la batterie est presque

vide

Le modegravele de tension (VoltMod) est deacutefini comme une force eacutelectromotrice E (emf) en seacuterie

avec une reacutesistance interne R0 selon (III-9) comme illustreacute dans la figure III-13 La

reacutesistance interne R0 est supposeacutee constante et lemf est fonction de leacutetat des variations de

charge

Figure III-13 Modegravele de capaciteacute et de tension de la batterie

86

Dans (III-8) Qmax (I) est deacutefini comme la capaciteacute de deacutecharge maximale agrave un courant de

deacutecharge constant donneacute I et Qmax est la capaciteacute maximale possible agrave I = 0 fournie par le

fabricant ou estimeacutee agrave partir de tests expeacuterimentaux E0 est la tension de batterie interne pleine

charge apregraves le transitoire initial

discharge )(

charge )(

maxmax

maxmax

0

0

IQQQ

IQQQX

Avec

XD

XCXAEE

RIEV

out

batbat

(III-8)

Le modegravele KiBaM est deacutefini par les paramegravetres E0 A C D c k Qmax Ils peuvent ecirctre

trouveacutes en utilisant lalgorithme Marquardt appliqueacute agrave au moins 3 ensembles de reacutesultats

dessais du processus de deacutecharge avec courant constant selon la figure III-14 La reacutesistance

interne est estimeacutee en consideacuterant une chute de tension ΔV0 selon (III-9) Lexpression

actuelle de (III-9) sert agrave estimer les constantes du modegravele de capaciteacute (c k Qmax) La capaciteacute

maximale pour chaque courant de test peut ecirctre estimeacutee au point ougrave la courbe de tension

commence agrave diminuer brusquement sur une courbe de tension en fonction du temps

tktk etkce

QckI

I

VR

11

max

00

(III-9)

Figure III-14 Variation temporelle de la tension de la batterie plomb-acide

La pente AB est plus raide dans le cas de la batterie lithium

87

III - 2 - 3 La meacutethode des moindres carreacutes

La meacutethode des moindres carreacutes permet de trouver les paramegravetres drsquoun modegravele tel qursquoil

soit le plus proche possible drsquoobservations expeacuterimentales ceci peut ainsi permettre de

comparer un modegravele matheacutematique agrave un ensemble de donneacutees expeacuterimentales afin de

confirmer son utilisation par rapport agrave celle drsquoun autre Reacutesoudre ce problegraveme revient agrave

trouver le jeu de paramegravetres drsquoune courbe parameacutetreacutee tel que la somme des carreacutes des

distances de chaque point expeacuterimental agrave la courbe soit minimal (voir figure III-15)

Figure III-15Courbe expeacuterimentale de la meacutethode des moindres carreacutes

Lrsquoexpression (III-10) de cette somme est

(III-10)

Ougrave θ est le vecteur paramegravetre

(xiyi) est lrsquoensemble des N mesures

f est la fonction repreacutesentant le modegravele

Chacun des termes ri de la somme S est appeleacute reacutesidu

Le problegraveme est donc un problegraveme de minimisation de fonction la litteacuterature est tregraves bien

fournie sur ce thegraveme En effet la grande majoriteacute des problegravemes physiques peuvent se

reacutesumer agrave lrsquoeacutetude du minimum drsquoune fonction et lrsquoutilisation massive de machines de

calculs en sciences depuis les 50 derniegraveres anneacutees

III - 2 - 4 Algorithmes de minimisation

Les diffeacuterents algorithmes permettent de trouver ce minimum de la faccedilon la moins coucircteuse

possible en puissance de calcul (et donc en temps) Chacun des algorithmes srsquoappuie sur une

exploration de lrsquoespace des paramegravetres avec un point de deacutepart (lrsquoutilisateur est souvent

88

capable de donner une approximation de ces paramegravetres qui ont une signification physique) et

des laquo sauts raquo dirigeacutes via un deacuteveloppement de Taylor de la fonction pour trouver son

minimum

(III-11)

Ougrave J la matrix Jacobienne

h est un vecteur relativement petit par rapport agrave lrsquoespace des paramegravetres

A partir drsquoun point donneacute θ0 si le pas choisi reacuteduit la somme des reacutesidus on seacutelectionne le

point drsquoarriveacutee comme nouveau point de deacutepart et ce de faccedilon iteacuterative jusqursquoagrave arriver agrave un

point de convergence ougrave lrsquoon considegravere que le minimum est atteint

Crsquoest dans la seacutelection du pas optimal que les algorithmes diffegraverent ils sont plus ou moins

inteacuteressants en fonction du profil topologique de la fonction eacutetudieacutee Par exemple

lrsquoalgorithme du gradient choisit comme direction et recherche un minimum le long

de cette direction

Dans notre cas notre modegravele ne deacutepend pas lineacuteairement de ces paramegravetres lrsquoalgorithme du

gradient ne serait pas tregraves efficace celui de Gauss-Newton est plus adapteacute Nous utiliserons

donc une optimisation de celui-ci lrsquoalgorithme de Levenberg-Marquardt Celui-ci est

composeacute drsquoune interpolation des meacutethodes de Gauss-Newton et du gradient

III - 3 Reacutesultat Expeacuterimental

III - 3 - 1 Analyse comportementale de la batterie

Le banc expeacuterimental de tests du cycle de la batterie et du vieillissement de Kikusui est

preacutesenteacute dans la figure III-16 Un module PFX2021 est utiliseacute pour alimenter en cyclisme la

batterie qui se trouve dans une chambre de tempeacuterature thermoeacutelectrique Le logiciel deacutedieacute est

utiliseacute pour la configuration du systegraveme et le stockage de donneacutees sur lordinateur Pour les

tests deux degreacutes de deacutecharge (DoD) sont pris en compte dans le but deacutetudier la disponibiliteacute

deacutenergie pour chaque cas et leurs effets sur les paramegravetres du modegravele[128]

89

(a)

(b)

Figure III-16 Scheacutemas de principe du circuit eacutelectrique (a) et

du systegraveme (b) de cyclage des uniteacutes de stockage

La photo suivante montre de banc expeacuterimental au CERTES qui a permis de reacutealiser les

diffeacuterents tests experimentaux de cyclage des uniteacutes de stockage

Photo III-1Banc de tests experimentaux de cyclage des uniteacutes de stockage

module Kikusui (gauche) associeacute au banc multi-stockage (droite) developpeacute au CERTES

Les premiers tests expeacuterimentaux sont effectueacutes avec une batterie de plomb-acide agrave valve

Yucel Y14-12 (14Ah 12V) de Yuasa Les courbes de deacutecharge de la batterie de 14V agrave 11V

par rapport agrave la charge supprimeacutee sont preacutesenteacutees dans la figure III-17 pour diffeacuterentes valeurs

de courant Par rapport agrave un DoD de niveau eacuteleveacute de la Figure III-18 il apparaicirct une pente de

deacutecharge rapide apregraves le coude de deacutecharge[129]

On peut observer que la tension diminue au deacutebut (ΔV0) et agrave la fin (ΔV) du processus de

deacutecharge sont diffeacuterentes en fonction du niveau actuel comme le montre la Figure III-19 Pour

90

les deux cas de DoD des comparaisons sont effectueacutees entre les valeurs de chute de tension

lieacutees agrave ΔV0_14V 11V pour chaque courant selon (III-12) Les erreurs estimeacutees sont preacutesenteacutees

agrave la figure III-20

(III-12)

La reacutesistance interne du modegravele de batterie est geacuteneacuteralement estimeacutee agrave partir de la

chute de tension Ainsi en consideacuterant les diffeacuterences de la baisse de tension dans la figure

III-21 on peut imaginer que diffeacuterentes valeurs de reacutesistance peuvent ecirctre calculeacutees agrave partir de

la chute de tension utiliseacutee et du DoD

Diffeacuterentes faccedilons peuvent ecirctre utiliseacutees pour estimer la reacutesistance interne telle que preacutesenteacutee

par leacutequation (III-13) et la Figure III-22 Dans tous les cas la valeur de la reacutesistance varie en

fonction du niveau actuel

R0

V0

I

R V

I

R2 V2

I

(III-13)

Les tests expeacuterimentaux sont eacutegalement effectueacutes en utilisant des processus de charge et de

deacutecharge avec un courant de 10A pour une variation de tension de 14V agrave 11V agrave trois valeurs

de tempeacuterature diffeacuterentes (26 deg 27 deg et 28 deg respectivement pour les essais 1 agrave 3) comme

preacutesenteacute dans la Figure III-23

91

Figure III-17Variation de la tension en fonction des pertes de charges

Figure III-18 Variation de la tension en fonction des pertes de charges pour une grande variation de EDC

(de 14V agrave 1V)

92

Figure III-19 Chute de tension en fonction du niveau de courant

Figure III-20 Diffeacuterences entre les chutes de tensions dans les deux cas de EDC

93

Figure III-21 Estimation de la reacutesistance interne selon deux meacutethodes

Figure III-22 Effet de la tempeacuterature sur la reacutesistance interne pour un mecircme courant de 10A

Lrsquoindice ldquocrdquo indique le processus de charge et ldquodrdquo la deacutecharge

94

Figure III-23 Pertes de charges en fonction du niveau de courant

La variation de la charge supprimeacutee lieacutee au courant de deacutecharge de 14V agrave 1V et de

14V agrave 11V est preacutesenteacutee agrave la figure III-24 La diffeacuterence entre les deux courbes correspond agrave

la charge extraite de la phase de pente qui se deacuteroule de 11V agrave 1V Ce dernier est eacutegalement

preacutesenteacute agrave la figure III-25 avec le rapport correspondant lieacute agrave la charge totale supprimeacutee pour

chaque courant

Les variations de la tension flottante lieacutees au niveau actuel sont estimeacutees dans le

boicirctier de deacutecharge de 14V agrave 1V et lineacuteariseacutees comme le montre la figure III-26

Figure III-24 Eacutevolutions de la charge recouvreacutee agrave partir de la chute de tension

95

Figure III-25 Variations de la tension flottante en fonction du courant agrave la fin de deacutecharge

III - 3 - 2 Estimation des paramegravetres du modegravele

Batterie plomb-acide

Les reacutesultats des tests expeacuterimentaux sont utiliseacutes pour estimer les paramegravetres du

modegravele KIBAM de la batterie plomb-acide preacutesenteacutes dans les tableaux III-4 et III-5 Le signal

geacuteneacutereacute par ce modegravele est compareacute agrave la tension de deacutecharge expeacuterimentale de la Figure III-27

On peut observer une bonne approximation qui illustre lefficaciteacute de la meacutethode destimation

des paramegravetres

Figure III-26 Modegravele de performance compareacute au modegravele issu de la caracteacuteristaion experimentale

Les deux signaux sont assez proches du fait dune tregraves bonne estimation des paramegravetres du modegravele

96

Tableau III-4 Paramegravetres du modegravele de la tension

E0 A C D R0 (Ω) ΔV0 (V)

12489 -509E-05 439E-06 15000 0089875 0719

Tableau III-5 Paramegravetres du modegravele de la capaciteacute

c k (Ms-1

) Qmax (mAh)

006915 00193 14000

Batterie lithium ion

Les eacutequations de KiBaM sont appliqueacutees aux donneacutees de cyclage de batteries lithium-ion

pour estimer les paramegravetres les contraintes et les limites du modegravele Les tests sont effectueacutes

avec une batterie lithium-ion de 5200 mAh Les variations de tension en fonction de la

capaciteacute deacutechargeacutee sont preacutesenteacutees agrave la Figure III-27 pour deux valeurs de courant de

deacutecharge (05A et 2A) On peut constater que la pente de la tension est moins lineacuteaire que la

pente des batteries plomb-acide [130] Cela peut induire une dispersion plus grande des

valeurs mesureacutees que dans le cas des batteries plomb-acide bien que la meacutethode L-M soit

connue pour sa capaciteacute agrave minimiser lrsquoerreur entre le modegravele et les donneacutees expeacuterimentales

III-27 Variation de tension de la batterie lithium-ion en fonction des courants et capaciteacutes de deacutecharge

97

Dans cette eacutetude une interface utilisateur graphique (GUI) est reacutealiseacutee pour ameacuteliorer la

preacutecision du modegravele Dans un premier temps les donneacutees expeacuterimentales sont teacuteleacutechargeacutees

dans linterface graphique et lalgorithme L-M appliqueacute Les paramegravetres estimeacutes du KiBaM

sont afficheacutes avec une figure comparant les courbes du modegravele eacutetabli et du modegravele

expeacuterimental Mais dans linterface graphique il est possible de faire varier tous les

paramegravetres afin dajuster la courbe du modegravele et dameacuteliorer sa preacutecision Lutilisateur est

guideacute dans laction dincreacutementation ou de deacutecreacutementation des paramegravetres en observant leffet

des variations sur la convergence du modegravele Toutefois lrsquoajustement manuel nrsquoest que

facultatif la meacutethode L-M est suffisante pour garantir une erreur minimale acceptable

Dans cette eacutetude les paramegravetres estimeacutes de la batterie lithium-ion sont preacutesenteacutes dans le

Tableau III-5 Sur la Figure III-29 la courbe du modegravele eacutetabli agrave partir de lalgorithme L-M est

compareacutee aux reacutesultats expeacuterimentaux et agrave la courbe obtenue en ajustant la valeur R0 Celle-ci

est plus proche de la courbe expeacuterimentale

III-28 Comparaison entre les tests expeacuterimentaux et les reacutesultats du modegravele eacutetabli de la batterie Li-ion pour

diffeacuterents courants

98

III-6 Paramegravetres des modegraveles de tension et de capaciteacute de la batterie Li-ion

Parameters L-M estimation Adjustment result

c 083 083

k 394 394

A -1434 -1434

E0 82 82

C 255633 255633

qmax(mAh) 5200 5200

D 23226 23226

R0 054964 0526

A lrsquoissue de tous les tests expeacuterimentaux effectueacutes avec un courant constant dont seule une

partie est preacutesenteacutee dans ce document nous pourrons formuler les observations suivantes

la variation lineacuteaire de la tension en fonction de la charge extraite

la diminution de la tension de charge et variation des modes de deacutecharge en fonction

de lrsquoEDC reacuteel Leurs valeurs au deacutebut de chaque mode sont tregraves faibles par rapport agrave la

fin des modes (lorsque le courant devient nul)

les valeurs de la reacutesistance interne estimeacutee varient en fonction du niveau de

tempeacuterature du mode de fonctionnement (charge ou deacutecharge) et de la chute de

tension consideacutereacutee Les petites valeurs sont trouveacutees lors de lutilisation de la chute de

tension au deacutemarrage du mode (charge ou deacutecharge) avec des variations lineacuteaires en

fonction de la tempeacuterature Les valeurs de reacutesistance les plus faibles sont observeacutees en

cas de mode de deacutecharge

la tension flottante deacutepend de la valeur du courant de deacutecharge

une quantiteacute importante de charges (20 agrave 50) peut ecirctre soutireacutee dans la partie de la

pente du profil temporel de tension Le fonctionnement dans la partie quasi lineacuteaire

permet de reacuteduire la dureacutee de vie de la batterie elle est la plus conseilleacutee pour

optimiser le cycle de vie des batteries Neacuteanmoins une eacutetude complegravete est neacutecessaire

pour veacuterifier les impacts induits par un fonctionnement au-delagrave de la courbure de la

pente

Les paramegravetres estimeacutes du modegravele peuvent fournir une tregraves bonne approximation du

comportement expeacuterimental de la batterie Les modegraveles des batteries eacutetablis servent aux

simulations sous Matlabsimulink pour une analyse comportementale mais aussi pour les

calculs de dimensionnement Ils servent ainsi agrave lrsquoaide au choix entre les technologies (plomb-

99

acide et Li-ion) en prenant en compte leurs dynamiques dans les calculs classiques de

dimensionnement baseacutes sur la minimisation des coucircts de lrsquoeacutenergie

Lrsquoeacutetude entameacutee vise agrave terme en perspectives drsquoapregraves thegravese au deacuteveloppement drsquoun

modegravele drsquoestimation de la dureacutee de vie des batteries en fonction des conditions reacutealistes de

fonctionnement Le modegravele de dureacutee de vie neacutecessite des tests sur de longues dureacutees

(plusieurs mois en continu) et diffeacuterents scenarios de vieillissement des cellules baseacutes sur des

microcycles drsquoamplitudes diffeacuterentes En effet les caracteacuteristiques observeacutees des productions

eacutelectriques des sources drsquoeacutenergies renouvelables preacutesentent des micro-cycles difficilement

quantifiables et aleacuteatoires agrave lrsquoimage des variations des conditions climatiques Le

deacuteveloppement drsquoun outil informatique peut aider agrave deacutefinir les regravegles de deacutecision et les outils

destimation de dureacutee de vie des batteries Dans les travaux futurs les effets de tempeacuterature

seront inteacutegreacutes au modegravele

IV Conclusion

Dans ce chapitre nous avons preacutesenteacute les meacutethodes et techniques de caracteacuterisation

des modules solaires ainsi que les paramegravetres influant sur la performance dun systegraveme PV

fonctionnant dans les conditions meacuteteacuteorologiques dun site Elles sont associeacutees aux modegraveles

systeacutemique et dimensionnant des PV pour estimer le productible en fonction de

lrsquoensoleillement de la tempeacuterature et de la tension imposeacutee agrave ses bornes Le modegravele

systeacutemique des PV preacutesenteacute illustre la relation entre les grandeurs eacutelectriques qui inspirent les

diffeacuterentes meacutethodes drsquooptimisation citeacutees La performance du systegraveme eacutenergeacutetique est

deacutetermineacutee en grande partie par la capaciteacute des batteries agrave stocker tout le surplus drsquoeacutenergie

renforccedilant le taux de peacuteneacutetration du photovoltaiumlque et agrave assurer une forte disponibiliteacute

eacutenergeacutetique Nous avons proceacutedeacute agrave la caracteacuterisation expeacuterimentale des batteries plomb-acide

et lithium-on afin drsquoanalyser leur comportement et les effets de certaines variables Crsquoest une

premiegravere eacutetape drsquoune eacutetude qui vise agrave eacutetablir des modegraveles et outils drsquoaide agrave la deacutecision dans le

choix des uniteacutes de stockage en prenant en compte leur dureacutee de vie dans les conditions de

fonctionnement imposeacutees baseacutees sur des variables en microcycles Le transfert du flux

eacutenergeacutetique entre les sources les uniteacutes de stockage et les consommations srsquoeffectue agrave travers

des convertisseurs eacutelectroniques DCDC et DCAC Ces dispositifs sont geacuteneacuteralement le siegravege

de pertes de puissances qui induisent un rendement infeacuterieur agrave 1 Dans nos simulations et

calculs seuls les rendements des convertisseurs sont pris en compte deacutetermineacutes par la

relation entre les puissances de sortie et drsquoentreacutee agrave diffeacuterents reacutegimes Nous nrsquoabordons pas

leur modeacutelisation ni leur commande locale Quant au groupe eacutelectrogegravene son modegravele

eacuteconomique se reacutesume agrave lrsquoestimation de la consommation en fuel en fonction de la puissance

qursquoil deacutelivre Il est utiliseacute dans le modegravele dimensionnant du systegraveme eacutenergeacutetique Du point de

vue systeacutemique la dynamique du groupe diesel est repreacutesenteacutee par une fonction de transfert

de premier ordre caracteacuteriseacutee par un retard inertiel

Chapitre IV Optimisation du flux eacutenergeacutetique dans un systegraveme

Multi-source

101

I Introduction

La reacutealisation drsquoune micro-centrale eacutelectrique vise agrave assurer lrsquoautonomie eacutenergeacutetique

de plusieurs villages voisins dans un systegraveme de coopeacuteration eacutenergeacutetique agrave travers leur

interconnexion Le systegraveme proposeacute dans notre eacutetude integravegre des ressources et sources

eacutenergeacutetiques photovoltaiumlques auxquelles sont associeacutees des uniteacutes de stockage agrave batteries

ainsi que des groupes eacutelectrogegravenes de compensation eacutenergeacutetiques Une telle combinaison

renforce la disponibiliteacute eacutenergeacutetique avec un taux de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables

qui peut ecirctre significatif mais neacutecessite un dimensionnement deacutedieacute baseacute sur des modegraveles

dimensionnant efficaces eacutetablis agrave partir des caracteacuterisations expeacuterimentales sur une analyse

comportementale et une deacutefinition des strateacutegies de gestion des flux eacutenergeacutetiques dans le

systegraveme baseacutees sur des regravegles de deacutecision

Ce chapitre preacutesente lrsquoarchitecture du systegraveme multi-source alimentant plusieurs

villages interconnecteacutes La transmission de lrsquoeacutenergie est soumise agrave des pertes en ligne qui sont

caracteacuteriseacutees par les impeacutedances lineacuteiques des tronccedilons inter-villages dont les reacutesistances

dissipatives par effet joule La chaicircne eacutenergeacutetique est preacutesenteacutee avec ses caracteacuteristiques

exprimeacutees sous forme matricielle Lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique est illustreacutee agrave travers une eacutetude des

rendements des constituants

La synthegravese des meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere et la theacuteorie des graphes sont

reacutealiseacutees Une meacutethodologie drsquoestimation des pertes en ligne baseacutee sur le calcul de la tension

eacuteconomique de chaque nœud est aussi preacutesenteacutee Elle sert de base agrave la deacutefinition de

lrsquoarchitecture du reacuteseau de transmission de lrsquoeacutenergie en appliquant la theacuteorie des graphes qui

est preacutesenteacutee dans ce chapitre Lrsquoobjectif est de minimiser les pertes en deacuteterminant le plus

court chemin reliant tous les sites cibles Une fois lrsquoarchitecture deacutefinie le site source ougrave sera

baseacutee la micro-centrale de production eacutelectrique est identifieacute au moyen de lrsquoalgorithme de

Prim comme illustreacute dans le chapitre 5

De mecircme le dimensionnement du systegraveme de production qui consiste agrave calculer le

nombre et les caracteacuteristiques (grandeurs eacutelectriques productibiliteacutehellip) des constituants du

systegraveme hybride est reacutealiseacute agrave partir drsquoune meacutethode drsquooptimisation multicritegravere appeleacutee

Optimisation par Essaims particulaires (PSO Particle Swarm Optimization) Cette meacutethode

est efficace et simple de mise en œuvre A cet effet des modegraveles dimensionnant sont

deacuteveloppeacutes notamment pour lrsquoestimation du potentiel eacutenergeacutetique (rayonnement et

102

tempeacuterature) de la capaciteacute de stockage de la compensation eacutenergeacutetique par groupe

eacutelectrogegravene

Les meacutethodologies et strateacutegies deacuteveloppeacutees dans ce chapitre servent agrave la simulation

et sont valideacutees agrave travers des tests expeacuterimentaux dont les reacutesultats sont preacutesenteacutes et analyseacutes

dans le chapitre 4

II Systegravemes Eacutenergeacutetiques Multi-sources de production

eacutelectrique

II - 1 Chaicircne eacutenergeacutetique

Pour ecirctre utiles et rendre services les ressources eacutenergeacutetiques agrave leur eacutetat primaire

subissent plusieurs transformations conversions ou ameacutelioration de performances comme

illustreacute par la chaicircne eacutenergeacutetique de la Figure IV-1

Des ressources aux usages lrsquoeacutenergie subit des transformations et conversions qui

induisent des pertes pouvant ecirctre significatives selon la performance des systegravemes de

conversions et transports Cela a un impact eacuteconomique et environnemental non neacutegligeable

dont les effets sur la planegravete et les Hommes se manifestent sous diffeacuterentes formes Le

principal enjeu en matiegravere de production et consommation eacutenergeacutetique porte sur

lrsquoameacutelioration de lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique des mateacuteriaux systegravemes technologies et processus

Dans notre eacutetude les ressources eacutenergeacutetiques sont converties en vecteur eacutelectrique et

un accent particulier est mis sur lrsquooptimisation du transfert de flux eacutenergeacutetique notamment en

agissant sur les actionneurs eacutelectroniques et eacutelectromeacutecaniques Des regravegles et outils drsquoaide agrave la

deacutecision sont neacutecessaires agrave cet effet Elles srsquoinspirent en geacuteneacuteral des caracteacuteristiques des

constituants et du comportement du systegraveme global siegravege des interactions entre les sources les

interfaces et les charges

103

Figure IV-1 Chaicircne eacutenergeacutetique

Du fait des performances limiteacutees des cellules les productions photovoltaiumlques sont

geacuteneacuteralement associeacutees aux uniteacutes de stockage connecteacutes ou non aux reacuteseaux eacutelectriques

Dans le cas des sites de moyennes et grandes puissances autonomes en eacutenergies des groupes

eacutelectrogegravenes sont ajouteacutes pour assurer la stabiliteacute et la disponibiliteacute eacutenergeacutetique

II - 2 Systegraveme eacutenergeacutetique de production et alimentation

eacutelectrique

Les productions eacutelectriques sont transmises aux consommateurs agrave travers des lignes

eacutelectriques qui peuvent ecirctre plus ou moins longues selon la distance entre les diffeacuterentes

entiteacutes du systegraveme eacutenergeacutetique Le modegravele simplifieacute drsquoune ligne eacutelectrique reacuteelle deacutenommeacute

modegravele en Pi est illustreacute agrave la Figure IV-2 La nature et la valeur de son impeacutedance sont

deacutetermineacutees par diffeacuterents pheacutenomegravenes physiques tels que les pertes deacutenergie par effet Joule

les courants de fuite et sa reacuteponse freacutequentielle Le modegravele en Pi permet de modeacuteliser

correctement des lignes dune longueur allant de 80 agrave 240 km Les effets capacitifs sont

souvent neacutegligeacutes pour une ligne aeacuterienne de longueur infeacuterieure agrave 80 km Au-delagrave de 240km

les pheacutenomegravenes de propagation sont agrave prendre en compte La ligne est alors modeacuteliseacutee par une

succession de cellules eacuteleacutementaires de type Pi Crsquoest le cas des lignes de transmission de

longues distances [Wikipedia] En effet les impeacutedances des lignes aeacuteriennes et souterraines

sont pratiquement distribueacutees sur toute leur longueur

Par leur effet tregraves inductif les lignes aeacuteriennes consomment de la puissance reacuteactive

induisant une chute de tension De plus la valeur de lrsquoinductance L a une influence sur la

stabiliteacute du systegraveme et la puissance active de transit Dans certains cas il est neacutecessaire de

proceacuteder agrave la compensation de la puissance reacuteactive pour conserver un facteur de puissance

admissible Quant agrave la reacutesistance R elle provoque des pertes par effet Joule La capaciteacute C

104

illustre lrsquoeffet capacitif entre un conducteur et la terre ou mecircme entre deux conducteurs Sa

valeur est relativement faible pour une ligne aeacuterienne mais tregraves importante dans le cas des

cacircbles souterrains Diffeacuterents pheacutenomegravenes eacutelectromagneacutetiques (effet de peau effet coronahellip)

peuvent aussi se manifester dans le transport de lrsquoeacutenergie eacutelectrique

Figure IV-2 Ligne de transmission longue distance avec son modegravele simplifieacute drsquoune ligne courte

Lrsquoimpeacutedance effective longitudinale Zij (en Ωm) est composeacutee de la reacutesistance et de

la reacuteactance inductive lineacuteiques en seacuterie Lrsquoimpeacutedance effective transversale Yij (en Sm) est

composeacutee de la susceptance capacitive lineacuteique (IV-1)

(IV-1)

Nous en deacuteduisons lrsquoexpression de la matrice drsquoimpeacutedances de la ligne (IV-2)

(IV-2)

105

La Figure IV-3 illustre un exemple drsquoarchitecture drsquoun micro-reacuteseau multi-villages La

ligne eacutelectrique entre les Nœuds i et j est caracteacuteriseacutee par sa longueur Lij et son impeacutedance Zij

Le systegraveme est consideacutereacute en eacutequilibre et repreacutesenteacute par un reacuteseau monophaseacute

Lrsquoanalyse des flux de puissances se base sur des eacutequations de reacuteseau eacutelectrique formuleacutees

sous diffeacuterentes formes dont la meacutethode des nœuds de tension qui est lrsquoune des plus utiliseacutees

et des plus adapteacutees Des systegravemes drsquoeacutequations lineacuteaires des courants et tensions de nœuds

sont speacutecifieacutes et reacutesolus de maniegravere iteacuterative

II - 3 Matrice des admittances du bus de tension

Soit une ligne de transmission constitueacutee drsquoune impeacutedance RL seacuterie le courant au

nœud i est exprimeacute par (IV-3)

(IV-3)

Le vecteur des courants injecteacutes sur le bus Ibus est deacutefini par ((IV-4)) pour n nœuds de

tension en fonction de la matrice des admittances du bus Ybus et du vecteur des tensions de

bus Vbus mesureacutees par rapport au nœud de reacutefeacuterence Un courant entrant est de signe positif et

sortant sinon

Figure IV-3 Micro-reacuteseau multi-village

106

(IV-4)

Soit

(IV-5)

Les matrices des admittances pour chaque segment (i-j) ont pour expression (IV-6)

(IV-6)

On en deacuteduit la matrice des eacutequations des tensions pour n bus Lrsquoeacuteleacutement de diagonal

de chaque nœud Yii est la somme des admittances qui lui sont connecteacutees Il est deacutefini comme

lrsquoadmittance propre Lrsquoeacuteleacutement non diagonal est eacutegal au neacutegatif de lrsquoadmittance entre les

nœuds crsquoest lrsquoadmittance mutuelle ou admittance de transfert Yij=0 srsquoil nrsquoexiste aucune

connexion entre i et j Ceci est traduit par lrsquoeacutequation (IV-7)

(IV-7)

Lrsquoinverse de la matrice des admittances correspond agrave la matrice des impeacutedances du

bus Zbus celle obtenue pour le nœud de reacutefeacuterence est non singuliegravere Sinon la matrice des

nœuds est singuliegravere Pour une ligne reliant deux nœuds de puissance i et j le courant

mesureacute au bus i est deacutefini positif dans la direction de i vers j et inversement pour le bus j

Les expressions sont fournies par le systegraveme drsquoeacutequations (IV-8)

(IV-8)

Les puissances complexes Sij du bus i agrave j et inversement sont fonctions des puissances actives

et reacuteactives (IV-9)

107

(IV-9)

Les expressions des puissances actives et reacuteactives (IV-10) (IV-11)

(IV-10)

et

(IV-11)

Servent agrave reformuler les expressions des puissances apparentes comme suit (IV-12)

avec lrsquoangle de deacutephasage entre les deux tensions deacutefini par

(IV-12)

On en deacuteduit la perte de puissance sur la ligne i ndash j comme la somme algeacutebrique des flux de

puissance Sij et Sji (IV-13)

(IV-13)

Dans un systegraveme eacutelectrique les pertes de puissances peuvent ecirctre consideacuterables Il est

donc neacutecessaire drsquoeffectuer une eacutetude deacutedieacutee inteacutegrant les principaux paramegravetres afin de

minimiser les pertes et optimiser lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique

108

II - 4 Efficaciteacute Eacutenergeacutetique

Le flux des productions eacutelectriques agrave travers une chaicircne eacutenergeacutetique multi-source Sk

sont soumis agrave laquo n raquo conversions de rendements ηik avec i=1 agrave n Les eacutenergies Ek produites

par les sources Sk (IV-14) servent agrave reacutealiser les services et activiteacutes AL en subissant laquo m raquo

conversions de rendements ηjl avec j=1 agrave m

Ek η

ik

n

i 1

Sk (IV-14)

Lrsquoeacutenergie utiliseacutee pour les services a pour expression (IV-15)

El

(IV-15)

La conservation drsquoeacutenergie se traduit par lrsquoexpression (IV-16)

ηik

n

i 1

(IV-16)

On en deacuteduit lrsquoexpression du rendement global du systegraveme (IV-17)

ηsyst

ηik

n

i 1

(IV-17)

109

Le rendement global du systegraveme correspond au produit de tous les rendements des

constituants en seacuterie entre les sources et les charges eacutelectriques

Lors de la transmission de la production eacutelectrique des pertes de puissance

surviennent en fonction de la longueur du tronccedilon et de la nature du cacircble eacutelectrique ainsi que

des conditions climatiques Le choix de la tension de fonctionnement du reacuteseau ainsi que la

section des cacircbles est donc deacuteterminant pour optimiser lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique du systegraveme

notamment du point de vue des pertes en ligne

II - 5 Pertes de puissance en ligne

II - 5 - 1 Reacutesistance de dissipation

En plus des pertes de puissance observeacutees au niveau des convertisseurs

(transformateurs machines tournantes convertisseurs eacutelectroniques auxiliaireshellip) le

transport de leacutelectriciteacute sur le reacuteseau haute et tregraves haute tension engendre des pertes drsquoeacutenergie

importantes par effet Joule Elles deacutependent essentiellement de la consommation du plan de

production et de lrsquoarchitecture du reacuteseau

En France selon RTE (Reacuteseau de Transport drsquoEacutelectriciteacute de France) les taux de pertes

sont compris entre 2 et 35 de la consommation suivant les saisons et les heures de la

journeacutee En moyenne le taux seacutetablit agrave 25 ce qui repreacutesente environ 115 TWh (TeraWatt-

heure) par an [131]

Geacuteneacuteralement pour limiter les pertes on augmente soit le nombre de conducteurs par

phase (jusqursquoagrave quatre cacircbles par phase avec quelques centimegravetres de distance) soit la tension

(pour reacuteduire le courant) soit le facteur de puissance (cosφ) ou bien on alterne les phases

Les pertes en ligne sur le reacuteseau eacutelectrique deacutefinies par (IV-18) constituent une

composante influenccedilant le rendement global de lrsquoinstallation Ces pertes deacutependent

quantitativement de la valeur du courant de la tension de la longueur des lignes et de la

nature du reacuteseau Elles peuvent aussi provenir des deacutecharges eacutelectriques entre lrsquoair et le

conducteur selon les conditions climatiques

Dans cette eacutetude nous deacuteterminons lrsquoarchitecture du reacuteseau eacutelectrique

drsquointerconnexion de plus courte longueur ainsi que la localisation optimale du site de

production en vue de minimiser les pertes de puissance A cet effet il est neacutecessaire de

formuler une meacutethode drsquoestimation des pertes et de choix de la tension optimale

110

Lrsquoessentiel des pertes en ligne sont geacuteneacutereacutees par effet Joule qui est une dissipation de

puissance dans la reacutesistance interne du cacircble qui varie en fonction de la tempeacuterature La

valeur de la reacutesistance deacutependante de la tempeacuterature drsquoun tronccedilon i est exprimeacutee par (III-18)

(IV-18)

La reacutesistance R (en Ω) du conducteur deacutepend des proprieacuteteacutes du mateacuteriau agrave conduire un

courant eacutelectrique sa reacutesistiviteacute ρ (en Ωmmsup2m) sa longueur L (en m) et son aire (mmsup2) Une

faible reacutesistiviteacute deacutetermine un meilleur conducteur eacutelectrique Pour le cuivre ρ 17 times 10minus9

Ωm et pour lrsquoaluminium ρ 28 times 10minus9

Ωm agrave 300 K

Dans le cas des lignes aeacuteriennes le cuivre eacutetant trop lourd on utilise des alliages

aluminium ndash acier plus leacutegers avec une reacutesistiviteacute de lrsquoordre de 3010-9

Ωm La reacutesistiviteacute

dun mateacuteriau agrave une tempeacuterature donneacutee est exprimeacutee en fonction du coefficient de

tempeacuterature (α en K-1

) de la tempeacuterature consideacutereacutee (θ en degC) et de la reacutesistiviteacute agrave 0 degC

Pour le cuivre et lrsquoaluminium le coefficient de tempeacuterature a pour valeurs 39310-3

K-1

et 40310-3

K-1

respectivement Les alliages aluminium ndash acier les plus utiliseacutes ont une

reacutesistance lineacuteique variant entre 0162 agrave 1176 Ωkm agrave 20degC et un coefficient de dilatation

lineacuteique de 16310-6

K-1

agrave 1710-6

K-1

selon la composition de lrsquoalliage [132]

II - 5 - 2 Tension eacuteconomique

La production eacutelectrique est transmise aux charges agrave travers des transformateurs qui

adaptent la tension sur les deux extreacutemiteacutes de la ligne de transmission A partir de la

puissance agrave transmettre la tension de geacuteneacuteration et la longueur de transmission on peut

calculer la tension de transmission eacuteconomique qui sert de reacutefeacuterence au choix de la tension de

transmission standard conformeacutement au Tableau IV-1

Ensuite les coucircts des transformateurs des appareillages des conducteurs et dautres

eacutequipements sont deacutetermineacutes

111

Tableau IV-1 Niveaux de tension deacutefinis par les normes NF C 15-100 et NF C 13-200[133]

Tension

alternative

Domaine de

tension

Autre appellation courante Valeur usuelles en France (tension

drsquoutilisation)

le50V TBT 12- 24- 48 V

le500V BTA

BT (basse tension) 230 - 380 - 400V

le1000V BTB

1ltUle50kV HTA MT (moyenne tension) 55 - 66 ndash 10 - 15- 20 - 36kV

Ugt50kV HTB

HT (haute tension) 63 - 90- 150kV

THT (tregraves haute tension) 225 - 400kV

Le coucirct du transformateur augmente avec lrsquoaugmentation de la tension pour une

puissance donneacutee En outre le coucirct de lappareillage du paratonnerre de lisolation et des

supports augmente alors que le coucirct des conducteurs diminue avec laugmentation de la

tension Ainsi dans le cas de lignes de transmission il y a une valeur speacutecifique limite de la

tension agrave utiliser en dessous de laquelle aucun gain eacuteconomique nrsquoest possible La limite

correspond au coucirct minimal cumuleacute des conducteurs isolateurs supports transformateurs

appareillages de seacutecuriteacute et mise en œuvre comme illustreacute par la Figure IV-4 le minimum

global correspondant agrave la tension optimale agrave choisir

Le coucirct des mateacuteriaux conducteurs requis peut diminuer par une reacuteduction du volume

des mateacuteriaux agrave travers lrsquoaugmentation de la tension de transmission En effet le volume de

Figure IV-4 Coucirct total de la ligne de transmission en fonction

de la tension de la ligne de transmission [120]

112

mateacuteriau conducteur est inversement proportionnel agrave la tension de transmission Mais avec

une augmentation de la tension de transmission il y aura une augmentation correspondante du

coucirct des isolateurs transformateurs appareillages et autres eacutequipements Ainsi pour

leacuteconomie globale il existe une tension de transmission optimale La tension de transmission

eacuteconomique est celle pour laquelle le coucirct cumuleacute des conducteurs des isolateurs des

transformateurs des appareillages et dautres eacutequipements est minimal

De maniegravere pratique il est impossible de deacuteterminer ce point par cette meacutethode Pour

eacuteviter les difficulteacutes et complications des formules empiriques sont geacuteneacuteralement utiliseacutees

pour estimer la tension composeacutee Upp (en kV) [134] [135] en consideacuterant la puissance par

phase Pph (kW) ou la puissance totale PT (kW) la longueur L de la ligne (km) (IV-19)

(IV-19)

Une autre meacutethode considegravere que la ligne eacutelectrique peut transporter une puissance

proportionnelle au rapport α pour une chute de tension donneacutee Ce facteur α deacutepend de la

chute de tension et le type de ligne Pour une ligne avec et sans compensation de puissance

reacuteactive α prend les valeurs 2 ou 3 respectivement pour une chute de tension relative

maximale de 5 [136] Lrsquoimpeacutedance Z eacutetant proportionnelle agrave la distance de la ligne il est

possible drsquoexprimer la tension composeacutee Upp (en kV) par (IV-20) en fonction de la longueur

L (en km) de la ligne et de la puissance triphaseacutee PT (en MW) de transit La valeur calculeacutee

est juste indicative Elle sert de reacutefeacuterence pour le choix drsquoune tension normaliseacutee Unom entre

05Upp et 15Upp [136]

(IV-20)

On deacutetermine la tension nominale Unom standard de la ligne agrave partir du Tableau III-1

puis on deacutetermine le courant de la ligne deacutefini par (IV-21) afin de calculer les pertes de

puissance dans la ligne consideacutereacutee

(IV-21)

113

III Systegraveme multi-source photovoltaiumlque

Avec la deacutereacuteglementation du marcheacute et laugmentation constante de la demande

deacutenergie les systegravemes dalimentation se deacuteveloppent tregraves rapidement et entraicircnent donc une

interconnexion des systegravemes dalimentation avec de grandes geacuteneacuterations Les ingeacutenieurs des

systegravemes dalimentation dans de nombreux pays font face agrave la demande de calcul croissante

pour geacuterer les donneacutees du systegraveme dalimentation En raison de la structure complexe et du

grand nombre de variables de composants du systegraveme dans un reacuteseau eacutelectrique reacuteel de

nombreux outils analytiques existants ne parviennent pas agrave effectuer une analyse preacutecise et

efficace du systegraveme dalimentation

Maintenant les acteurs du marcheacute de leacutelectriciteacute ont besoin de systegravemes informatiques

plus efficaces et de systegravemes de communication fiables afin de traiter les donneacutees pour les

opeacuterations du systegraveme et de prendre des deacutecisions pour les investissements futurs Ils doivent

eacutegalement collaborer et partager des donneacutees agrave des fins diffeacuterentes en particulier dans les

environnements deacutereacuteglementeacutes Heureusement le pouvoir de calcul des ordinateurs modernes

et lapplication de la technologie de reacuteseau peuvent consideacuterablement faciliter lanalyse du

systegraveme dalimentation agrave grande eacutechelle

Linformatique haute performance joue un rocircle important pour assurer une

communication efficace et fiable pour le fonctionnement et le controcircle du systegraveme

dalimentation Au cours des derniegraveres anneacutees la technologie informatique du reacuteseau a attireacute

beaucoup dattention des ingeacutenieurs et des chercheurs en eacutenergie Le reacuteseau informatique offre

des solutions eacuteconomiques et efficientes aux problegravemes de calcul des systegravemes eacutenergeacutetiques

Un micro-reacuteseau eacutelectrique autonome (figure VI-5) doit assurer la disponibiliteacute eacutenergeacutetique de

maniegravere permanente Pour ce faire une couche drsquoinformation srsquoajoute agrave la couche de

puissance afin de reacutealiser une gestion efficace en temps reacuteel agrave travers une surveillance

continue et une reacuteactiviteacute en cas de deacutefauts La couche drsquoinformation integravegre diffeacuterentes

fonctionnaliteacutes telles que

1 Reacuteseau de capteurs divers

2 Acquisition et stockage des donneacutees

3 Commande locale des convertisseurs eacutelectroniques

4 Supervision globale et regravegles de deacutecision

5 Interfaces et Supports de flux drsquoinformation internet radio freacutequence cacircble

satellitehellip

114

IV Communication et systegraveme drsquoinformation

Le reacuteseau de calcul informatique (grid computing) est une forme dinformatique

parallegravele et distribueacutee qui implique la coordination et le partage dinstallations informatiques

de stockage des donneacutees et des ressources reacuteseau dans des organisations dynamiques ou

geacuteographiquement distribueacutees Le systegraveme informatique ordinaire forme une architecture agrave

trois couches La premiegravere est la couche de ressource qui comprend la partie mateacuterielle du

reacuteseau informatique La seconde est consideacutereacutee comme lrsquointerface (middleware) du reacuteseau La

troisiegraveme est la couche de service qui utilise linterface de lrsquooutil logiciel du mateacuteriel et

exeacutecute les applications

Les fonctionnaliteacutes du reacuteseau informatique de calcul pour lrsquoanalyse du systegraveme eacutenergeacutetique

baseacutees sur un systegraveme dacquisition et de controcircle de donneacutees SCADA ( Supervisory Control

And Data Acquisition) sont flux de charge en ligne flux de puissance optimal planification

de charge analyse petits signaux analyse de la stabiliteacute des transitoires dispatching

eacuteconomique surveillance et controcircle restauration du systegraveme de puissance analyse de

contingence Notons aussi la neacutecessiteacute drsquousage de serveurs de traitement et ceux de donneacutees

Le reacuteseau informatique a pour avantages de fournir une grande puissance de calcul un partage

de ressources agrave travers le reacuteseau et un accegraves aux donneacutees distantes et distribueacutees avec une

fiabiliteacute de haut niveau dans la communication ainsi que diffeacuterents niveaux de seacutecuriteacute entre

les nœuds Il offre aussi drsquoautres services tels que la gestion de processus agrave distance

Figure IV-5 Systegraveme autonome de production photovoltaiumlque

115

lallocation de ressources la distribution et planification de tacircches une gestion en temps reacuteel

de systegraveme avec possibiliteacute drsquoautoreacuteparation drsquoapprovisionnement automatique ainsi qursquoun

environnement virtualiseacute Le traitement parallegravele est lune des caracteacuteristiques les plus

inteacuteressantes du reacuteseau informatique qui augmente la capaciteacute de traitement du CPU et

conduit agrave une puissance de calcul qui renforce lrsquoefficaciteacute et les nouvelles eacutevolutions de

lingeacutenierie eacutenergeacutetique

La seacutecuriteacute du systegraveme dalimentation est fondamentale Elle est soumise agrave une

eacutevaluation reacuteguliegravere afin de deacuteterminer le degreacute de vulneacuterabiliteacute en se basant sur lanalyse de

contingence qui fonctionne dans le Systegraveme de gestion de leacutenergie afin de deacutefinir des

indicateurs comportementaux du systegravemes en cas de survenue de panne de mateacuteriel non

planifieacutee ou non programmeacutee Cela va au-delagrave des meacutethodes classiques utiliseacutees jusquagrave

reacutecemment Celles-ci se basent sur la compreacutehension geacuteneacuterale du systegraveme dalimentation agrave

travers des simulations par ordinateur de certaines grandeurs telles que le deacutebit de charge la

stabiliteacute de tension ou freacutequence hellip

Les systegravemes de communication et drsquoinformation renforcent laquo lrsquointelligence raquo des nouveaux

reacuteseaux et micro-reacuteseaux eacutelectriques Larchitecture de base du reacuteseau informatique est donneacutee

agrave la figure IV-6

Figure IV-6 Architecture de base du reacuteseau informatique [137]

116

V Production eacutelectrique photovoltaiumlque

V - 1 Taux de peacuteneacutetration photovoltaiumlque

Le taux de peacuteneacutetration drsquoune ressource eacutenergeacutetique deacutesigne sa part de contribution au

bouquet eacutenergeacutetique Le terme laquo taux de peacuteneacutetration raquo peut ecirctre utiliseacute dans diffeacuterents

contextes par exemple taux de peacuteneacutetration de la capaciteacute installeacutee deacutesigne la capaciteacute de

geacuteneacuteration de lrsquoeacutelectriciteacute (geacuteneacuteralement en MW) installeacutee normaliseacutee par la capaciteacute totale de

geacuteneacuteration sur le reacuteseau taux de peacuteneacutetration de la capaciteacute drsquoopeacuteration deacutesigne la capaciteacute de

geacuteneacuteration de lrsquoeacutelectriciteacute (geacuteneacuteralement en MW) agrave partir de ce composant normaliseacutee par la

demande de charge agrave un moment donneacute

Dans notre cas nous nous inteacuteressons au taux de peacuteneacutetration de lrsquoeacutenergie qui deacutesigne la

capaciteacute de fournir de lrsquoeacutenergie normaliseacutee par la quantiteacute de lrsquoeacutenergie demandeacutee Il peut ecirctre

calculeacute par lrsquoexpression

demandeacutee eacutenergieL

produite eacutenergieL n peacuteneacutetratio deTaux

Pour ameacuteliorer le taux de peacuteneacutetration de lrsquoeacutenergie photovoltaiumlque la production maximale est

extraite malgreacute la variation des conditions climatiques au moyen drsquoune meacutethode

drsquooptimisation communeacutement appeleacutee Meacutethode de poursuite du point de puissance maximale

(PPPM ou MPPT en anglais)

V - 2 Estimation du productible optimal photovoltaiumlque

Lrsquoobjectif des lois de commande du convertisseur DCDC est de transfeacuterer la valeur

maximale extractible de la puissance photovoltaiumlque Pmpp transfeacutereacutee sur le bus continu

intermeacutediaire correspond agrave lrsquooptimum extractible en fonction des variations des conditions

climatiques (ensoleillement tempeacuterature inclinaison orientation hellip)

Au-delagrave des automatismes de commande et de seacutecuriteacute un dimensionnement adapteacute est

neacutecessaire afin renforcer la disponibiliteacute et lrsquoautonomie eacutenergeacutetique du systegraveme A cet effet

diffeacuterentes approches sont proposeacutees dans la litteacuterature [138]ndash[142] Notre deacutemarche srsquoinspire

de la meacutethode utiliseacutee par le logiciel Retscreen que nous ameacuteliorons et adaptons agrave une

optimisation multicritegraveres inteacutegrant les contraintes identifieacutees Le systegraveme photovoltaiumlque

117

consideacutereacute sert agrave la production eacutelectrique ainsi qursquoau pompage hydraulique La meacutethode

drsquoestimation du productible photovoltaiumlque est illustreacutee par la figure IV-7

Figure IV-7 Modegravele eacutenergeacutetique drsquoune installation PV adapteacute agrave partir de [138]

V - 2 - 1 Estimation de lrsquoensoleillement optimal

La connaissance des ensoleillements direct et diffus pour chaque heure de la journeacutee

est neacutecessaire au cours de la phase de dimensionnement afin prendre en compte les

variabiliteacutes horaires des conditions climatiques mais aussi lors du fonctionnement reacuteel en vue

de reacutealiser de maniegravere permanente une supervision efficace et une preacutediction baseacutee sur

lrsquohistorique Au niveau de la commande les mesures instantaneacutees sont reacutealiseacutees pour adapter

le fonctionnement aux fortes variabiliteacutes et assurer lrsquoextraction en continu de la puissance

maximale disponible

Compte tenu des coucircts des systegravemes drsquoinstrumentations dont lrsquoacquisition nrsquoest pas

justifieacutee pour petites et moyennes installations une alternative consiste agrave estimer les

paramegravetres climatiques au moyen de logiciels de modeacutelisation ou agrave travers une exploitation de

bases de donneacutees en ligne ou hors ligne A cet effet il est preacutesenteacute une deacutemarche

meacutethodologique drsquoestimation du productible photovoltaiumlque baseacutee sur les modegraveles de calculs

introduits dans le chapitre 2 qui est consacreacute agrave une eacutetude comparative des meacutethodes Dans ce

qui suit nous preacutesentons les formules de base utiliseacutees pour lrsquoestimation du productible dans

cette eacutetude

118

La valeur horaire de la radiation solaire dans le plan du champ PV Ht ainsi que sa

moyenne horaire journaliegravere est deacutefinie par (IV-22) Elle est fonction de lrsquoalbeacutedo du sol ρ

de lrsquoangle drsquoincidence de lrsquoensoleillement direct sur le champ PV θ ainsi que de lrsquoangle

zeacutenithal du soleil θz Pour une tempeacuterature moyenne mensuelle du site infeacuterieure agrave (-5degC)

lrsquoalbeacutedo est fixeacute agrave 07 Si la tempeacuterature est supeacuterieure agrave 0degC lrsquoalbeacutedo est fixeacute agrave 02 Entre

-5degC et 0degC il est estimeacute par interpolation lineacuteaire

(IV-22)

Les bases des donneacutees les plus courantes fournissent en geacuteneacuteral des valeurs moyennes

mensuelles de lrsquoensoleillement global journalier horizontal ainsi que ses composantes le

rayonnement solaire quotidien direct eacutemis par le disque solaire et le diffus eacutemis par le

reste de la voute ceacuteleste Ces grandeurs deacutefinissent une laquo journeacutee moyenne raquo type et nous

servent de base pour estimer agrave chaque heure les paramegravetres correspondants Il srsquoagit de

lrsquoensoleillement global horizontal horaire H et de ses composantes diffuse Hd et directe Hb

Les relations entre ces paramegravetres sont exprimeacutees par (IV-23) agrave partir des formules de

Collares-Pereira et Rabl pour le rayonnement global et de la formule de Liu et Jordan pour le

rayonnement diffus

(IV-23)

Avec

(IV-24)

ougrave ωs est lrsquoangle horaire du soleil agrave son coucher exprimeacute en radians et ω est lrsquoangle horaire

du soleil pour le milieu de lrsquoheure pour laquelle le calcul est fait exprimeacute aussi en radians

119

La correacutelation drsquoErbs et Coll (Duffie et Beckman 1991) sert au calcul de la moyenne

mensuelle de lrsquoensoleillement diffus quotidien en fonction de la moyenne mensuelle de

lrsquoensoleillement global quotidien (IV-25) pour une moyenne mensuelle de lrsquoindice de

clarteacute comprise entre 03 (reacutegions ou saisons pluvieuses) et 08 (saisons ou climats secs

et ensoleilleacutes) En dehors de cet intervalle une interpolation lineacuteaire est reacutealiseacutee

(IV-25)

La moyenne mensuelle de lrsquoindice de clarteacute est estimeacutee agrave partir de la moyenne du

rayonnement extraterrestre (IV-26) Le rayonnement extraterrestre sur une surface

horizontale H0 est le rayonnement solaire avant qursquoil nrsquoatteigne la couche atmospheacuterique du

jour n Il est atteacutenueacute par lrsquoatmosphegravere et les nuages proportionnellement agrave lrsquoindice de clarteacute

KT La constante solaire Gcs est estimeacutee agrave 1367Wmsup2

(IV-26)

La deacuteclinaison δ angle du soleil au maximum de sa course (midi solaire) est estimeacute

par (IV-27) en degreacute avec le jour de lrsquoanneacutee n 1 pour le 1er

janvier n=32 pour le 1er

feacutevrierhellip

La deacuteclinaison varie entre -2345deg et +2345 correspondant au 21 deacutecembre et 21 juin

respectivement

La deacuteclinaison et la latitude ψ servent agrave lrsquoestimation de lrsquoangle horaire du soleil qui est le

deacuteplacement angulaire du soleil autour de lrsquoaxe polaire dans sa course drsquoEst en Ouest par

rapport au meacuteridien local Il est nul au midi solaire neacutegatif le matin positif en apregraves-midi et

augmente de 15deg par heure pour reacutealiser un tour de 360deg en 24h

Lrsquoangle du soleil que fait le soleil agrave son coucher est appeleacute angle horaire du soleil ωs (IV-27)

(IV-27)

120

V - 2 - 2 Productible photovoltaiumlque

Leacutenergie eacutelectrique disponible agrave la sortie du champ PV est donneacutee par lexpression suivante

(IV-28)

(IV-28)

(IV-29)

Les paramegravetres NOCT ηr et ξp deacutependent du type de module PV consideacutereacute ηr est le

rendement du module agrave la tempeacuterature de reacutefeacuterence de 25deg est le coefficient de la

tempeacuterature Ta est la tempeacuterature ambiante moyenne du mois βopt inclinaison du champ PV

est optimal (eacutegale agrave la latitude moins la deacuteclinaison solaire) NOCT (Normal Operating Cell

Temperature) est la tempeacuterature nominale des cellules en fonctionnement SM est langle

dinclinaison optimal et Sr langle dinclinaison reacuteel exprimeacutes en degreacutes Apv est la surface du

champ PV Leacutenergie est reacuteduite par les diverses pertes du champ PV λp et les pertes dues au

conditionnement de leacutenergie λc Le tableau IV-2 ci-dessous fourni les diffeacuterents types de

module solaire en fonction de leur rendement

Tableau IV-2 Les diffeacuterents types de module solaire

Type du module

Si monocristallin 45 130 040

Si polycristallin 45 110 040

Si amorphe 50 50 011

CdTe 46 70 024

CuInSe2 (CIS) 47 75 046

121

VI Efficaciteacute et Capaciteacute de stockage eacutenergeacutetique

Le fonctionnement de la batterie de stockage est superviseacute par une fonction mateacuterielle

et logicielle BMS (Battery Management System) qui integravegre les principales limites theacuteoriques

de la batterie du point de vue courant capaciteacute en chargedeacutecharge et niveaux de tempeacuteratures

extrecircmes De mecircme chaque cellule est surveilleacutee pour eacuteviter qursquoun deacuteseacutequilibre affecte le bon

fonctionnement du systegraveme A partir du modegravele KiBaM nous deacuteterminons lrsquoexpression des

courants et capaciteacutes limites agrave respecter pour borner les quantiteacutes drsquoeacutenergie de stockage et

deacutestockage

Comme indiqueacute dans le chapitre II la batterie est consideacutereacutee comme un reacuteservoir

constitueacute de deux compartiments dont lrsquoun contient une capaciteacute immeacutediatement disponible

Q1 (Ah) et lrsquoautre la capaciteacute laquo chimiquement lieacutee raquo Q2 (Ah) exprimeacute par (IV-30)

(IV-30)

La capaciteacute maximale Qmax (Ah) de la batterie est deacutefinie par (IV-31) pour un courant

constant En principe Qtc est estimeacutee agrave partir des donneacutees de capaciteacute nominale et le temps de

deacutecharge indiqueacute par le constructeur (exemple une batterie de capaciteacute Qtc =Qnom = 200Ah

pour une deacutecharge C20 soit un temps tc=20h) Mais comme la capaciteacute maximale et le temps

correspondant en charge et deacutecharge de la batterie varie en fonction du courant de deacutecharge

Qtc et tc peuvent ecirctre diffeacuterents des grandeurs nominales Lrsquoeacutenergie maximale Ebmax (en Wh)

est deacuteduite en inteacutegrant la tension aux bornes de la batterie agrave lrsquoinstant consideacutereacute

(IV-31)

Les valeurs maximales du courant de charge IcmaxQ et deacutecharge IdmaxQ sont estimeacutees en

fonction des capaciteacutes de la batterie par (IV-32)

122

(IV-32)

Une contrainte suppleacutementaire est prise en compte Elle consiste agrave deacutefinir la limite en

courant qui deacutetermine les pertes eacutenergeacutetiques internes agrave travers la reacutesistance interne Rbat En

effet la puissance deacutelivreacutee ou stockeacutee par la batterie Pbat est limiteacutee par la puissance dissipeacutee

dans la reacutesistance interne selon (IV-33) Nous consideacuterons le mode de deacutecharge mais la valeur

absolue du courant correspond reste la mecircme en cas de charge dans les mecircmes conditions Le

courant maximal se deacuteduit en annulant la deacuteriveacutee de la puissance

(IV-33)

Les valeurs maximales agrave retenir en charge et deacutecharge correspond au minimum entre les

grandeurs estimeacutees comme preacutesenteacute par (IV-34)

(IV-34)

VII Consommation de fuel et Compensation eacutenergeacutetique

La consommation horaire de fuel Cfuel_h (lh) du groupe eacutelectrogegravene est une fonction lineacuteaire

de la puissance nominale Pndies (kW) et celle deacutelivreacutee en fonctionnement Pdies (kW) (IV-35)

Les puissances deacutelivreacutees varient en fonction de la demande horaire Le cumul sur 8760 h

constitue la consommation annuelle de fuel Cfuel_a

(IV-35)

Les coefficients sont deacutefinis par A= 0246lkWh et B=008415lkWh [143]

123

VII - 1 Estimation du coucirct total drsquoeacutelectriciteacute

Le taux drsquointeacuterecirct annuel reacuteel Tr est estimeacute en fonction du taux drsquointeacuterecirct nominal Tn et

du taux drsquoinflation tinf

La Facteur de recouvrement du capital (FRC) est exprimeacute par (IV-36-b) pour la dureacutee de vie

du projet que nous prenons eacutegal agrave la dureacutee de vie des panneaux PV lsquoNpvrsquo en fonction du taux

drsquointeacuterecirct annuel reacuteel lsquoTrrsquo

(IV-36)

Le coucirct de cycle de vie total actualiseacute CCVTA du systegraveme est deacutefini par (IV-37)

comme la somme actualiseacutee sur la dureacutee de vie des coucircts drsquoinvestissement CTAinv de

remplacement des composants CTAremp de maintenance CTAoampm ainsi que la valeur

reacutesiduelle VR agrave la fin de la dureacutee de vie VR est consideacutereacutee comme nulle en geacuteneacuteral

(IV-37)

Soit Econso (h) lrsquoeacutenergie horaire consommeacutee en kWh par tous les usagers par an et

CCVA le cout de cycle de vie annualiseacute du systegraveme en euroan le coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute Ckwh en

eurokWh est obtenu par le rapport (IV-38) Si on dispose du coucirct total de cycle de vie CCVTA

(en euro) on obtient sa valeur annualiseacutee CCVA (en euroan) en prenant en compte le taux de

recouvrement FRC Autrement le CCVA est obtenu par la somme des coucircts annualiseacutes de

chaque entiteacute du systegraveme [144] [145]

(IV-38)

Pour estimer les coucircts actualiseacutes des composants on utilise le facteur de la valeur

actuelle FVAax (Present Value Factor PVF)[146] qui sert agrave convertir ou inversement le coucirct

futur (CF) dune somme moneacutetaire quil sagisse de revenus ou de coucircts agrave sa valeur actuelle

VA deacutefinie par (IV-39) avec n lrsquoanneacutee consideacutereacutee

IV-39)

124

Le coucirct total drsquoacquisition (investissement) actualiseacute CTAinv (IV-40) comprend les

coucircts drsquoacquisition des panneaux PV des batteries et des groupes eacutelectrogegravenes ainsi que les

interfaces et les convertisseurs eacutelectroniques qui sont associeacutes agrave chaque chaicircne eacutenergeacutetique

Le CTAinv (euro) est deacutefini par la somme des produits du nombre drsquouniteacutes Nx avec les coucircts

unitaires actualiseacutes drsquoinvestissement initial CAIx Compte tenu que lrsquoinvestissement est reacutealiseacute

aujourdrsquohui nous consideacuterons un facteur uniforme pour tous les composants tel que

FVAinvx 1 prenant en compte les coucircts du capital ainsi que de lrsquoinstallation affecteacutes du

Facteur de recouvrement du capital (FRC)

(IV-40)

Le coucirct total actualiseacute de remplacement CTAremp (euro) des composants (batteries

convertisseurs) est deacutefini par (IV-41) avec Crx le coucirct de remplacement de lrsquouniteacute consideacutereacutee

Dans notre eacutetude nous consideacuterons que ce coucirct est eacutegal au coucirct actuel drsquoacquisition CAinvx de

la mecircme uniteacute Soit x le nombre de remplacement du composant x pendant la dureacutee de vie

crsquoest le rapport entre la dureacutee de vie du systegraveme global et la peacuteriode de remplacement du

composant Si on considegravere des coucircts actuels CFax=CAax on pose FVAinvx=1

(IV-41)

Le coucirct total actualiseacute de maintenance CTAoampm (euro) des composants a pour expression

(IV-42)

(IV-42)

En consideacuterant un coucirct actuel moyen annuel de maintenance CMoampm du systegraveme global on

peut exprimer le coucirct CTAoampm comme suit (IV-43) avec FVAoampm=1

(IV-43)

125

Le prix de lrsquoeacutelectriciteacute estimeacute Ckwh est le coucirct minimum permettant de faire face aux

deacutepenses de fonctionnement ainsi que le recouvrement des coucircts drsquoinvestissement avec un

beacuteneacutefice nul En inteacutegrant un beacuteneacutefice attendu correspondant un pourcentage du coucirct

drsquoinvestissement le prix de lrsquoeacutelectriciteacute pourra augmenter La fonction objectif vise agrave

minimiser ce coucirct en appliquant une meacutethode drsquooptimisation multi-critegravere par essaim

particulaire Une strateacutegie efficiente de gestion du flux eacutenergeacutetique est neacutecessaire pour

renforcer la reacutealisation de lrsquooptimum

VII - 2 Gestion du flux eacutenergeacutetique

VII - 2 - 1 Deacutemarche meacutethodologique

VII-2-1-1 Graphes meacutethodologie

La gestion du flux eacutenergeacutetique dans un systegraveme multi-source requiert une

connaissance des comportements de chaque constituant ainsi que la deacutefinition des regravegles de

deacutecision en fonction des diffeacuterentes situations pouvant intervenir lors du fonctionnement En

vue de faciliter la mise en œuvre des fonctions il est souvent neacutecessaire de fixer des

hypothegraveses simplificatrices

VII-2-1-2 Hypothegraveses de fonctionnement

1 Transfert du maximum des productions issues des ressources renouvelables (MPPT)

2 Le groupe diesel pourrait fonctionner selon lrsquoun des modes suivants en continu avec

des limites (minimale et maximale) de puissance ou par intermittence agrave puissance

constante ou variable

3 Le niveau de charge des batteries est limiteacute entre deux valeurs (maximum et

minimum)

4 Les charges eacutelectriques sont classeacutees en deux grandes cateacutegories charges principales

et charges flexibles Les charges principales sont constitueacutees en grande partie de

charges prioritaires (PPL) agrave alimenter en prioriteacute en cas de deacuteficit eacutenergeacutetique ainsi

que de charges secondaires (PSL) qui peuvent ecirctre deacutelesteacutees en cas drsquoinsuffisance

eacutenergeacutetique Ces charges sont activeacutees par les consommateurs selon leurs besoins Les

charges prioritaires assurent des services vitaux tels que la conservation des produits

ou les installations sanitaires et meacutedicaux Les charges flexibles (PFL) sont alimenteacutees

au greacute de la disponibiliteacute eacutenergeacutetique et activeacutees par le superviseur global de

126

lrsquoinstallation Elles sont constitueacutees drsquoeacutequipements dont lrsquousage pourrait srsquoadapter agrave la

disponibiliteacute Il srsquoagit par exemple des systegravemes de pompage et stockage hydraulique

ou drsquoarrosage

5 Les batteries sont prioritairement chargeacutees par lrsquoeacutenergie PV mais pourront ecirctre

rechargeacutees par le geacuteneacuterateur diesel en cas de faible deacuteficit agrave combler

6 Il nrsquoy a pas de restriction sur le deacutebit de stockage ou deacutecharge de lrsquoeacutenergie

[eacutenergietemps]

7 La dimension du systegraveme de stockage est caracteacuteriseacutee par sa capaciteacute maximale de

stockage [KWh] avec un seuil minimum de capaciteacute lieacutee (EDC minimal)

VII-2-1-3 Regravegles drsquoaide agrave la deacutecision

Les batteries de stockage constituent le maillon faible des systegravemes de production

eacutelectrique inteacutegrant les sources drsquoeacutenergies renouvelables Leur dureacutee de vie est fortement

affecteacutee par les fluctuations induisant un grand nombre de microcycles Une approche

drsquooptimisation de leur dureacutee de vie pourrait se reacutealiser agrave travers une reacuteduction significative

des nombres de cycles de chargedeacutecharge sur une peacuteriode donneacutee Diffeacuterentes meacutethodes sont

envisageables dont celle de lrsquoassociation drsquouniteacutes de stockage suppleacutementaires telles que les

supercondensateurs Neacuteanmoins les coucircts induits au regard de la mission ne se justifient pas

dans le cas des tailles limiteacutees de systegravemes eacutenergeacutetiques et aussi pour des systegravemes

drsquoamplitudes faibles de variabiliteacutes

Dans un systegraveme mono-stockage les batteries sont soumises aux variabiliteacutes relatives des

productions et des consommations pour reacutealiser un bilan de puissances nul sur le bus de

tension AC (IV-44)

(IV-44)

La charge flexible est nulle en fonctionnement normal La puissance nominale de la charge est

constitueacutee de deux composantes Il srsquoagit des charges prioritaires et secondaires comme

exprimeacute par (IV-45)

(IV-45)

Les puissances correspondantes agrave la production PV et agrave la deacutecharge de la batterie sur le bus de

tension AC sont exprimeacutees par (IV-46)

127

(IV-46)

Par contre la contribution effective des PV Contribpv agrave un instant donneacute peut ecirctre infeacuterieure

agrave la production PV au mecircme instant aux pertes et stockages pregraves

Les batteries eacutetant destineacutees agrave absorber exclusivement la production PV

suppleacutementaire les contributions instantaneacutees des productions drsquoeacutenergies renouvelables sur

les bus DC et AC pourront srsquoexprimer selon (IV-47)

(IV-47)

La gestion du flux eacutenergeacutetique se base sur des tests seacutequentiels dont le premier niveau est

deacutefini par la diffeacuterence (IV-48) entre la production photovoltaiumlque et la demande des charges

(IV-48)

Le fonctionnement du systegraveme est caracteacuteriseacute par plusieurs sceacutenarios deacutetermineacutes par la

disponibiliteacute eacutenergeacutetique et lrsquoeacutetat de charge des batteries ainsi que le niveau de la demande

eacutenergeacutetique Comme illustreacute agrave la Figure IV-8 un cycle reacutegulier est deacutefini par une amplitude et

une peacuteriode comparativement agrave un signal sinusoiumldal Par contre dans le cas des systegravemes

drsquoeacutenergies renouvelables les processus de charge et deacutecharge des batteries produits des

microcycles drsquoamplitudes et peacuteriodes tregraves diffeacuterentes Cela complique lrsquoestimation de leurs

impacts sur la dureacutee de vie

Figure IV-8 Eacutetat de charge et capaciteacute de la batterie

128

Le deacuteficit eacutenergeacutetique est compenseacute par le groupe eacutelectrogegravene qui pourra fonctionner

en mode continu ou intermittent avec des limites de puissance et vitesse Le reacutegime de

fonctionnement a un impact sur le coucirct global agrave travers la taille du systegraveme et les coucircts de

maintenance En mode limiteacute le groupe eacutelectrogegravene fournit une puissance variable entre une

valeur minimale et une valeur maximale (puissance nominale) afin drsquoassurer une meilleure

dureacutee de vie Dans le cas du fonctionnement intermittent non limiteacute il fonctionne agrave puissance

nominale lorsqursquoil nrsquoest pas agrave lrsquoarrecirct

VII - 2 - 2 Strateacutegie de Reacutepartition du flux eacutenergeacutetique

La Figure IV-9 illustre les principaux cas releveacutes dans la reacutepartition du flux

eacutenergeacutetique dans le systegraveme multisource Ces cas sont deacutetailleacutes dans ce qui suit et integravegrent

lrsquoalgorithme de gestion de lrsquoeacutenergie dans le processus du dimensionnement et adapteacute dans la

supervision globale lors du fonctionnement en temps reacuteel

Dans cette partie le groupe eacutelectrogegravene est consideacutereacute en fonctionnement intermittent

avec des limites de puissances imposeacutees et les productions PV sont optimiseacutees par la

meacutethode du maximum de puissance

Figure IV-9 Algorithme de principe de la gestion du flux eacutenergeacutetique dans le systegraveme multisource

129

VII-2-2-2 Cas 1 la production photovoltaiumlque est supeacuterieure agrave la demande de la charge

(IV-49)

La contribution des PV est eacutegale agrave la demande de la charge tel que

(IV-50)

Le suppleacutement de puissance ΔPprod(t) (IV-49) pourrait ecirctre stockeacute selon lrsquoeacutetat de charge

(EDC) des batteries La puissance stockable directement dans les batteries a pour expression

(IV-51)

EDC (Eacutetat de charge) infeacuterieur agrave sa valeur maximale le surplus drsquoeacutenergie pourrait ecirctre stockeacute

totalement ou partiellement dans la batterie

Si

(IV-52)

Alors

Sinon charger la batterie et activer la charge dissipative

(IV-54)

(IV-53)

130

VII-2-2-3 Cas 2 la production photovoltaiumlque est infeacuterieure agrave la demande de la charge

Soit

(IV-55)

Lrsquoeacutenergie photovoltaiumlque est insuffisante pour satisfaire tout le besoin des charges

eacutelectriques Les batteries pourront ecirctre utiliseacutees pour compenser le deacuteficit eacutenergeacutetique agrave la

hauteur de leur niveau de charge En cas de neacutecessiteacute le groupe diesel sera mis agrave contribution

La contribution du PV correspond agrave sa production totale est donneacutee par lrsquoexpression (IV-56)

(IV-56)

Le deacuteficit drsquoeacutenergie sur le bus DC (IV-57)

(IV-57)

La capaciteacute deacutechargeable de la batterie est estimeacutee agrave partir de lrsquoEDC

(IV-58)

Si la batterie est suffisante pour compenser le deacuteficit (21)

(IV-59)

La nouvelle capaciteacute de la batterie apregraves deacutecharge devient (IV-60)

(IV-60)

Sinon batterie insuffisante pour compenser le deacuteficit deacutemarrer le Diesel (Cas 22)

La puissance minimale deacutelivreacutee par le diesel doit ecirctre supeacuterieure ou eacutegale agrave 20 de sa

puissance nominale On considegravere que le diesel est capable de satisfaire tout le deacuteficit

eacuteventuel en lrsquoabsence des batteries

131

Si (Cas 221)

(IV-61)

Soit

(IV-62)

Le deacuteficit agrave compenser par les batteries a pour expression (III-IV-63)

(IV-64)

La capaciteacute deacutechargeable de la batterie est estimeacutee agrave partir de lrsquoEDC (IV-65)

(IV-65)

Si batterie suffisante pour compenser le deacuteficit

(IV-66)

La capaciteacute de la batterie devient (IV-67)

(IV-67)

Et la contribution du diesel est fixeacutee agrave

(IV-68)

Sinon le diesel compense tout le deacuteficit tel que

(IV-69)

Sinon (Cas 222) le deacuteficit est supeacuterieur agrave la capaciteacute de la batterie et infeacuterieur agrave la

puissance minimale de mise en marche du groupe diesel Les batteries pourront ecirctre chargeacutees

et la charge flexible activeacutee si neacutecessaire est donneacute par lrsquoexpression (IV-70)

132

(IV-70)

Soit lrsquoeacutequation (IV-71)

(IV-71)

La puissance agrave stocker eacuteventuellement est exprimeacutee par lrsquoexpression (IV-72)

(IV-72)

Eacutetat de charge (EDC) infeacuterieur agrave sa valeur maximale le surplus drsquoeacutenergie pourrait ecirctre stockeacute

totalement ou partiellement dans la batterie

Si

(IV-73)

Alors

(IV-74)

Sinon charger la batterie et activer la charge flexible

(IV-75)

Lrsquoalgorithme est programmeacute sous Matlab et constitue une fonction appeleacutee lors des

calculs drsquooptimisation multicritegravere par la meacutethode PSO (Particle Swarm Optimization)

deacuteveloppeacutee aussi sous Matlab Lrsquooptimisation multicritegravere sert au dimensionnement des

principaux constituants (panneaux groupe diesel batteries) du systegraveme en prenant en compte

les diffeacuterentes contraintes releveacutees dans le but de minimiser ou maximiser une fonction

objectif Dans ce cas drsquoeacutetude il srsquoagit de minimiser le coucirct du cycle de vie du systegraveme

133

VIII Optimisation multicritegravere et Theacuteorie des graphes

Le dimensionnement du systegraveme consiste agrave deacuteterminer la taille et les caracteacuteristiques des

diffeacuterents constituants (sources consommations interfaces) du systegraveme Il est reacutealiseacute en se

basant sur la meacutethode drsquooptimisation par essaims particulaires (PSO) qui integravegre les

contraintes appliqueacutees agrave la fonction objectif ainsi que les regravegles de deacutecision pour une gestion

optimale du systegraveme En vue de la localisation optimale de la microcentrale dimensionneacutee

nous nous basons sur la theacuteorie des graphes afin de deacuteterminer dans un premier temps le

chemin le plus court puis la localisation optimale parmi lrsquoun des sites de consommation dans

un second temps

VIII - 1 Meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere

Lrsquooptimisation est un outil servant agrave modeacuteliser analyser et reacutesoudre analytiquement ou

numeacuteriquement les problegravemes qui consistent agrave minimiser ou maximiser une fonction en

utilisant un ensemble de techniques permettant de trouver les valeurs des variables qui

rendent optimale une fonction de reacuteponse appeleacutee aussi fonction objectif deacutefinie selon des

critegraveres associeacutes agrave des contraintes Matheacutematiquement cela correspond agrave la recherche des

extreacutemums de fonctions agrave plusieurs variables (paramegravetres) Dans le domaine des sciences

appliqueacutees il srsquoagit en geacuteneacuteral de trouver lrsquooptimum de la reacuteponse drsquoopeacuterations industrielles

ou drsquoexpeacuteriences de laboratoire

La fonction objectif ou fonction eacuteconomique deacutefinit lrsquoobjectif agrave atteindre Elle deacutesigne

la fonction qui sert de critegravere pour deacuteterminer la meilleure solution agrave un problegraveme

drsquooptimisation qui se deacutefinit comme la recherche drsquoune solution maximisant (ou minimisant)

une fonction objectif donneacutee dans un espace de recherche de solution A chaque problegraveme

drsquooptimisation on peut associer un problegraveme de deacutecision dont le but est de deacuteterminer srsquoil

existe un point de lrsquoespace ou une solution pour laquelle la fonction objectif soit supeacuterieure

(resp infeacuterieure) ou eacutegale agrave une valeur donneacutee soumis agrave un ensemble de contraintes ou

conditions La difficulteacute drsquoun problegraveme drsquooptimisation est implicitement lieacutee au temps

consideacuterable (long et fastidieux) pour la reacutesolution drsquoun algorithme deacutefini dans un espace de

recherche donneacute Diffeacuterentes meacutethodes et approches drsquooptimisation sont deacuteveloppeacutees comme

illustreacute par la Figure IV-10

134

Figure IV-10 Diffeacuterentes approches drsquooptimisation

Lrsquoapproche deacuteterministe se caracteacuterise par une exploration systeacutematique de lespace

des vecteurs de deacutecision et regroupe lrsquoensemble des algorithmes qui nrsquoutilise aucun concept

aleacuteatoire et se caracteacuterise par une exploration systeacutematique de lrsquoespace de recherche Elle

requiert en geacuteneacuteral des hypothegraveses sur la fonction objectif telles que la continuiteacute et

deacuterivabiliteacute en tout point du domaine de recherche Les meacutethodes deacuteterministes se divisent en

deux classes principales les meacutethodes drsquoexploration directes et les meacutethodes drsquoexploration

indirecte [147] Quant agrave lrsquoapproche stochastique elle se focalise sur des meacutecanismes de

transition probabilistes et aleacuteatoires Cette caracteacuteristique indique que plusieurs iteacuterations

successives de fonction objectif peuvent conduire agrave des reacutesultats diffeacuterents pour une mecircme

configuration initiale drsquoun problegraveme drsquooptimisation On deacutefinit une heuristique comme la

technique de calcul qui permet de trouver rapidement une solution reacutealisable ou approcheacutee

pas neacutecessairement optimale ou exacte pour un problegraveme dont les algorithmes actuels ne sont

pas capables de fournir des solutions dans un temps raisonnable[147] La meacutetaheuristique est

un algorithme doptimisation visant agrave reacutesoudre des problegravemes doptimisation difficile en

srsquoinspirant sur des pheacutenomegravenes naturels agrave population de solution pour lesquels on ne connaicirct

pas de meacutethode classique plus efficace La figure IV-11 illustre la cartographie de diffeacuterentes

techniques drsquooptimisation

135

Figure IV-11 Cartographie des diffeacuterents techniques drsquooptimisation adapteacute agrave partir de [148]

VIII - 2 Classification des problegravemes drsquooptimisation

Les problegravemes drsquooptimisation sont classeacutes en fonction de leurs

caracteacuteristiques deacutefinies par la nature des variables des domaines de deacutefinitions et des critegraveres

agrave optimiser Il existe deux types de problegravemes drsquooptimisation mono et multi objectif

Lrsquooptimisation mono objectif a pour but de trouver lrsquooptimum drsquoune seule fonction (appeleacutee

fonction objectif) Cet optimum correspond agrave la meilleure solution au sens drsquoun critegravere de

comparaison deacutefini en geacuteneacuteral comme la valeur minimale drsquoune fonction Lrsquooptimisation

multi-objectif a pour but de trouver un ensemble de solutions qui satisfont le meilleur

compromis entre les diffeacuterentes fonctions objectifs En pratique on rencontre lrsquooptimisation

difficile qui est une combinaison mixte des problegravemes comportant agrave la fois des variables

continues et des variables discregravetes

Dans le cadre de lrsquooptimisation difficile il existe de nombreuses meacutethodes non lineacuteaires

permettant de reacutesoudre certains types de problegravemes drsquooptimisation et drsquoobtenir la solution

optimale du problegraveme en un temps raisonnable Ces meacutethodes dites meacutethodes de recherches

locales ou meacutethodes de trajectoires assurent agrave chaque iteacuteration la convergence vers lrsquooptimum

136

de la fonction le plus proche de la solution courante en explorant son voisinage Dans le

domaine de lrsquooptimisation continue il existe la meacutethode dite locale avec ou sans gradient

Les meacutethodes avec gradients nrsquoutilisent que les valeurs de la fonction objectif et des

contraintes Elles sont peu preacutecises et convergent tregraves lentement vers lrsquooptimum local

Les meacutethodes avec gradients sont puissantes pour reacutesoudre les problegravemes purement

analytiques Elles utilisent les valeurs du gradient des fonctions objectifs et des contraintes

comme une direction de lrsquoespace de recherche avec une vitesse de convergence rapide Elles

deacutependent forcement de la qualiteacute de calcul du gradient

Parmi les meacutethodes de recherches locales on peut citer le recuit simuleacute la recherche tabouhellip

Si le nombre de minimum locaux est tregraves eacuteleveacute le recours agrave une meacutethode globale srsquoimpose

Cette meacutethode globale fait appel agrave deux choix porteacutes sur un algorithme classique avec

gradient ou meacuteta heuristique

La reacutesolution des problegravemes drsquooptimisation couvre un large eacuteventail de meacutethodes selon les

caracteacuteristiques du problegraveme drsquooptimisation Ces derniers deacutependent [149] du nombre de

variables de deacutecision (mono ou multi variable) du type de variables (continu entier ou discret

et combinatoire) du nombre et de la nature de la fonction objectif ( lineacuteaire quadratique non

lineacuteaire existence de minimums locaux) de la formulation du problegraveme tenant compte ou non

des contraintes ainsi que du contexte du problegraveme (statique ou dynamique)

VIII - 3 Classification des meacutethodes de reacutesolution

Pour reacutesoudre un problegraveme drsquooptimisation deux grandes classes sont proposeacutees dans la

litteacuterature lrsquooptimisation continue et lrsquooptimisation combinatoire

VIII - 3 - 1 Optimisation continue

Les deux grandes familles de lrsquooptimisation continue sont lrsquooptimisation continue sans

contrainte (meacutethode avec gradient ou meacutethode drsquoexploration locale) et lrsquooptimisation continue

sous contrainte (programmation lineacuteaire programmation quadratiquehellip)

Ces meacutethodes nrsquoutilisent aucun concept aleacuteatoire et se caracteacuterisent par une exploration

systeacutematique de lrsquoespace de recherche Elles requiegraverent en geacuteneacuterale des hypothegraveses sur la

fonction objectif telles que la continuiteacute et la deacuterivabiliteacute en tout point du domaine de

recherche

137

Ces derniers cherchent agrave atteindre les extrema locaux en reacutesolvant les systegravemes drsquoeacutequations

souvent non lineacuteaires obtenus en annulant le vecteur gradient de la fonction eacutetudieacutee Les

meacutethodes drsquoexploration directes recherchent les optima locaux en se deacuteplaccedilant dans une

direction qui deacutepend du gradient de la fonction Deux inconveacutenients majeurs se preacutesentent

pour ces meacutethodes

ndash Dans la pratique les fonctions agrave optimiser peuvent ne pas ecirctre deacuterivables et souvent mecircme

pas continues

ndash Risque de convergence preacutematureacutee vers un optimum local lrsquooptimum global nrsquoest obtenu

que lorsque le point initial de deacutepart choisi est proche de cet optimum

VIII-3-1-1 Optimisation continue sans contrainte[150]

La meacutethode (ou algorithme) de gradient

Crsquoest un algorithme drsquooptimisation diffeacuterentiable Cette meacutethode neacutecessite que la fonction

objectif preacutesente un certain nombre de caracteacuteristiques telles que la convexiteacute la continuiteacute ou

la deacuterivabiliteacute Elle est applicable agrave des problegravemes dont lrsquoespace de recherche nrsquoest pas trop

important Il est par conseacutequent destineacute agrave minimiser une fonction reacuteelle diffeacuterentiable deacutefinie

sur un espace euclidien Cette meacutethode simple appeleacutee aussi meacutethode des descentes a pour

avantage drsquoecirctre tregraves facile agrave mettre en œuvre Elle est largement utiliseacutee dans les applications

pratiques car elle donne souvent excellents reacutesultats Cette meacutethode repose sur le principe

suivant on se donne un point de deacutepart on calcule le gradient Ce gradient

indique la direction de la plus grande augmentation de en se deacuteplacement pas agrave pas drsquoune

quantiteacute dans le sens opposeacute au gradient et le point suivant en prenant soin que la

direction indique la direction de la plus grande augmentation de (IV-76)

(IV-76)

est le pas de deacuteplacement agrave chaque iteacuteration

La meacutethode de Newton

Lrsquoideacutee de base de la meacutethode de Newton pour lrsquooptimisation sans contrainte consiste agrave

utiliser de maniegravere iteacuterative lrsquoapproximation quadratique de la fonction objectif agrave lrsquoiteacuteration

138

courant et de minimiser cette approximation Cette meacutethode suppose que la fonction est

continue et deux fois diffeacuterentiable et le hessien est deacutefini positif

De la mecircme maniegravere que la meacutethode du gradient la suite xk est deacutefinit par (IV-77)

(IV-77)

Parmi les techniques directes et simples de recherche largement employeacutees pour

reacutesoudre des problegravemes drsquooptimisation sans contrainte on peut citer la meacutethode de multisart

et la meacutethode de (Nelder et Mead 1965)

VIII-3-1-2 Optimisation continue sous contrainte

Les meacutethodes drsquooptimisation destineacutees agrave prendre en compte des contraintes sont le plus

souvent des adaptations des algorithmes deacutejagrave preacutesenteacutes

La programmation lineacuteaire

Crsquoest la meacutethode de reacutesolution la plus simple en matheacutematique il srsquoagit de la situation ougrave agrave la

fois la fonction agrave optimiser et les contraintes agrave respecter sont lineacuteaires cest-agrave-dire du premier

degreacute

La programmation quadratique seacutequentielle (SQP)

Elle est utiliseacutee pour la reacutesolution des problegravemes geacuteneacuteraux drsquooptimisation non

lineacuteaire avec contraintes de la forme (IV-78)

(IV-78)

Il existe un certain nombre de meacutethodes classiques dites optimisation globale mais

souvent inefficaces si la fonction objectif ne possegravede pas de proprieacuteteacutes structurelles

particuliegraveres telles que la convexiteacute Elle offre une alternative aux meacutethodes classiques

drsquooptimisation globale

139

VIII - 3 - 2 Optimisation combinatoire

Un problegraveme drsquooptimisation combinatoire consiste agrave trouver la meilleure solution dans un

ensemble discret qursquoon appelle ensemble des solutions reacutealisables En geacuteneacuteral cet ensemble

est fini mais tient compte dun grand nombre drsquoeacuteleacutements drsquoougrave lrsquoutilisation du terme

combinatoire Reacutesoudre un problegraveme drsquooptimisation combinatoire crsquoest trouver lrsquooptimum

drsquoune fonction parmi un nombre fini de choix souvent tregraves grand Les applications concregravetes

sont nombreuses que ce soit dans le domaine de la production industrielle des transports ou

de lrsquoeacuteconomie partout ougrave se fait sentir le besoin de minimiser des fonctions numeacuteriques dans

des systegravemes ougrave interviennent simultaneacutement un grand nombre de paramegravetres Les meacutethodes

de reacutesolutions efficaces pour les problegravemes drsquooptimisation combinatoire sont diverses et

varieacutees

Parmi les problegravemes drsquooptimisation combinatoire on peut citer deux grandes classes de

meacutethodes les meacutethodes exactes ou classiques et les meacutethodes approcheacutees

VIII-3-2-1 Les meacutethodes exactes

Elles examinent souvent de maniegravere implicite la totaliteacute de lespace de recherche Ainsi

elles ont lavantage de produire une solution optimale lorsquaucune contrainte de temps nest

donneacutee Elles ont permis de trouver des solutions optimales pour des problegravemes de taille

raisonnable

En effet il srsquoagit drsquoune classe de problegravemes ougrave chaque problegraveme est formuleacute comme un

programme lineacuteaire en nombres entiers Un programme lineacuteaire en nombres entiers est un

problegraveme dans lequel certaines ou toutes les variables doivent ecirctre entiegraveres et positives ou

nulles Cette meacutethode nrsquoest pas applicable agrave certains problegravemes dont lrsquoespace de recherche est

de taille trop importante Elle est utiliseacutee pour obtenir lrsquooptimum global de maniegravere exacte

Parmi les problegravemes drsquooptimisation combinatoire classiques on peut citer les

meacutethodes par seacuteparation et eacutevaluation la programmation dynamique On constate que certains

problegravemes sont par nature plus difficiles que dautres et par conseacutequent que leur reacutesolution

requiert des algorithmes de complexiteacute plus eacuteleveacutee

Les meacutethodes de reacutesolution exacte ne sont pas adapteacutees agrave toutes les probleacutematiques et

donc certains problegravemes sont trop complexes agrave reacutesoudre par ces meacutethodes Parmi ces

probleacutematiques nous pouvons citer lrsquoexistence de discontinuiteacutes lrsquoabsence de convexiteacute

stricte la non-deacuterivabiliteacute la preacutesence de bruit ou encore la fonction objectif peut ne pas ecirctre

deacutefinie preacuteciseacutement (eg quand crsquoest un cout) En outre les meacutethodes de reacutesolution exacte

140

peuvent avoir un temps de reacutesolution trop long Dans ce cas le problegraveme drsquooptimisation est

dit difficile car aucune meacutethode exacte nrsquoest capable de le reacutesoudre en un temps raisonnable

Les limites des meacutethodes exactes amegravenent les chercheurs agrave deacutevelopper des meacutethodes

approcheacutees pour trouver des solutions reacutealisables pour les problegravemes plus complexes

VIII-3-2-2 Les meacutethodes approcheacutees

Elles constituent une alternative indispensable et compleacutementaire Il est alors

neacutecessaire drsquoavoir recours agrave des meacutethodes approcheacutees qui fournissent un reacutesultat sans

garantie de lrsquooptimaliteacute Pour des meacutethodes difficiles telles que la meacutethode approcheacutee le

choix porte sur un algorithme heuristique speacutecialiseacute ou meacuteta heuristique

Une Heuristique speacutecifique

Crsquoest une meacutethode approcheacutee conccedilue pour un problegraveme particulier pour produire des

solutions non neacutecessairement optimales avec un temps de calcul raisonnable Elle est baseacutee

sur des meacutethodes de reacutesolution purement algorithmiques qui permettent de trouver rapidement

(en un temps polynomial) une solution approcheacutee et reacutealisable avec une certaine toleacuterance

pour les problegravemes drsquooptimisation difficile ou deacutecisionnel dont les algorithmes citeacutes plus haut

ne sont pas capables de donner des solutions dans un deacutelai de temps raisonnable Les types

drsquoheuristiques principalement utiliseacutees les heuristiques de construction (par exemple les

meacutethodes gloutonnes) qui construisent iteacuterativement une solution et les heuristiques de

recherche locale qui agrave partir drsquoune solution donneacutee cherchent un optimum local

Le problegraveme du plus cours chemin dans un graphe qui consiste agrave trouver le meilleur

chemin entre un point de deacutepart A et un point drsquoarriveacutee B eacutetant donneacute un graphe et une

valuation sur les arcs du graphe le chemin qui minimise la somme des valuations des arecirctes

reliant deux sommets du graphe

Les problegravemes de plus court chemin entre deux sommets dans des graphes pondeacutereacutes

sont tregraves bien connus et sont disponibles pour diffeacuterents types de graphes Dijkstra dans le cas

de poids positifs [151] lrsquoalgorithme de prim dans le cas de lrsquoarbre de recouvrement de poids

minimum [152] Bellman dans le cas geacuteneacuteral la valeur agrave ne pas deacutepasser est indiqueacutee precirct de

chaque sommet On peut aussi citer le problegraveme drsquoordonnancement le routage de veacutehicule

Enfin le problegraveme du voyageur de commerce est parmi les plus connus et il consiste agrave

trouver un chemin passant une fois et une seule par chaque ville minimisant la distance totale

parcourue Ce problegraveme est traduit dans un graphe G agrave un cycle eacuteleacutementaire passant par tous

141

les sommets et dont le coucirct est minimum Nous y reviendrons plus loin dans la partie theacuteorie

des graphes

Lrsquoavantage principal de ces meacutethodes heuristiques est quelles peuvent sappliquer agrave nimporte

quelle classe de problegravemes faciles ou tregraves difficiles

Meacutetaheuristique

Des heuristiques plus pousseacutees adaptables agrave un grand nombre de problegravemes diffeacuterents

sans changements majeurs dans lrsquoalgorithme ont eacuteteacute mises au point et ont donneacute naissance agrave

une nouvelle famille drsquoalgorithmes drsquooptimisation stochastiques les meacuteta-heuristiques Le

terme meacuteta-heuristique a eacuteteacute inventeacute par Fred Glover en 1986 lors de la conception de la

recherche taboue

Les meacutetaheuristiques forment une famille drsquoalgorithmes drsquooptimisation visant agrave

reacutesoudre des problegravemes drsquooptimisation difficile pour lesquels nous ne connaissons pas de

meacutethodes classiques plus efficaces Elles sont geacuteneacuteralement utiliseacutees comme des meacutethodes

geacuteneacuteriques pouvant optimiser une large gamme de problegravemes diffeacuterents drsquoougrave le qualificatif

meacuteta Leur capaciteacute agrave optimiser un problegraveme agrave partir drsquoun nombre minimal drsquoinformation

Elles peuvent ecirctre vues comme des meacutethodologies de niveau supeacuterieur servant agrave guider la

conception dheuristiques implicitement deacutedieacutees agrave la reacutesolution dun problegraveme speacutecifique

[148] [153] [154]

On diffeacuterencie les meacutetaheuristiques lsquorsquode voisinage lsquorsquo qui font progresser une seule

solution agrave la fois (recuit simuleacute recherche tabouhellip) et les meacutetaheuristiques lsquorsquodistribueacuteesrsquorsquo qui

manipulent toute une population de solutions (algorithme geacuteneacutetique essaim particulairehellip)

Enfin la tendance actuelle est lrsquoeacutemergence de meacutethodes hybrides simple ou complexe qui tire

un avantage speacutecifique des approches en combinant les meacutetaheuristiques et la recherche

locale

La deacutecouverte des meacuteta-heuristiques marque un rapprochement de deux domaines en

effet elles srsquoadaptent agrave toutes sortes de problegravemes discrets ainsi qursquoaux problegravemes continus Il

est donc important de savoir situer le problegraveme drsquooptimisation poseacute afin de choisir la

meacutethode approprieacutee pour le reacutesoudre

Dans le cadre de notre eacutetude notre choix srsquoest porteacute sur lrsquooptimisation par essaims

particulaires (PSO) pour le dimensionnement du systegraveme et la theacuteorie de graphe pour la

localisation de la micro-centrale et lrsquoestimation du plus court chemin qui deacutetermine

lrsquoarchitecture du reacuteseau de transmission

142

Optimisation par essaims particulaires (PSO)

Loptimisation par essaims de particules (en anglais PSO Particle Swarm

Optimization) sinspire de la dynamique du comportement social drsquoanimaux se deacuteplaccedilant en

groupes compacts (essaims drsquoabeilles vols groupeacutes drsquooiseaux bancs de poissons)

LOptimisation des essences de particules (PSO) a eacuteteacute initialement proposeacutee par R C

Eberhart et J Kennedy en 1995 [155]ndash[160]

Il sagit dune meacutethode dans laquelle la probabiliteacute de deacutecision dun individu est baseacutee

sur le comportement social et communautaire Agrave chaque eacutetape de simulation la vitesse et la

position de chaque particule sont mises agrave jour et elles conservent en meacutemoire leurs

coordonneacutees associeacutees agrave la meilleure solution (condition physique) quelle a atteinte jusquici

Cest la meilleure solution personnelle appeleacutee pbest Mais la solution globale trouveacutee

correspond agrave la meilleure valeur globale et ses coordonneacutees obtenues jusquici par toute

particule de la population La vitesse est pondeacutereacutee avec des nombres geacuteneacutereacutes de maniegravere

aleacuteatoire afin dacceacuteleacuterer la particule vers les emplacements les plus forts et les plus geacuteneacutereux

Agrave partir de la version initiale de lalgorithme PSO certaines ameacuteliorations sont effectueacutees par

les auteurs Lun dentre eux proposeacute par [155] [157] utilise un coefficient suppleacutementaire

appeleacute laquocoefficient de constrictionraquo qui ameacuteliore la convergence des particules et empecircche le

collapsage (effondrement) si les conditions sociales adeacutequates sont atteintes

Lrsquoalgorithme PSO qui est simple agrave comprendre agrave programmer et agrave utiliser se reacutevegravele

particuliegraverement efficace pour les problegravemes drsquooptimisation agrave variables continues

Lrsquoalgorithme par essaims particulaires a pour avantages son insensibiliteacute agrave la mise agrave leacutechelle

des variables de conception agrave sa mise en œuvre simple agrave sa faciliteacute de mise en parallegravele pour

un traitement simultaneacute son absence de deacuteriveacutees Crsquoest aussi un algorithme qui utilise tregraves

peu de paramegravetres et dont la recherche globale est tregraves efficace Cependant comme toutes les

meacutetaheuristiques la PSO possegravede des inconveacutenients qui rebutent encore certains utilisateurs

Le problegraveme de convergence preacutematureacutee qui peut conduire les algorithmes de ce type agrave

stagner dans un optimum local est un de ces inconveacutenients

Dans le cadre de notre eacutetude lrsquoalgorithme est appliqueacute aux donneacutees eacutenergeacutetiques sous

les contraintes deacutefinies et les objectifs assigneacutes Tous les paramegravetres deacutetermineacutes lors du

processus de traitement des donneacutees collecteacutees sont utiliseacutes dans la meacutethode doptimisation

qui est deacutefinie par les eacutetapes illustreacutees par lorganigramme de la Figure IV-12 Les besoins

eacutenergeacutetiques des consommateurs des diffeacuterents sites communautaires sont analyseacutes et les

critegraveres doptimisation sont deacutefinis et appliqueacutes aux variables identifieacutees des modegraveles du

143

systegraveme dalimentation En outre les contraintes et la fonction objectif sont formuleacutees

Diffeacuterents sceacutenarios correspondant agrave diverses configurations du modegravele de la microcentrale

eacutelectrique sont testeacutes dans un processus iteacuteratif Agrave la fin la solution optimale du plus court

chemin est retenue

Lalgorithme PSO se base sur la vitesse (IV-79) de lindividu i agrave liteacuteration (t + 1)

lieacutee aux coefficients dacceacuteleacuteration C1 et C2 qui sont des nombres binaires aleacuteatoires [0 1] sur

la position de lindividu i agrave liteacuteration t sur la meilleure position individuelle Pbest agrave

liteacuteration t et sur la meilleure position globale Gbest jusquagrave liteacuteration t

(IV-79)

Avec

(IV-80)

Figure IV-12 Organigramme de la meacutethode doptimisation

144

Les relations entre les coefficients de constriction sont deacutefinies par (IV-81)

(IV-81)

Pour une bonne convergence la condition (φgt4) sur le facteur constriction est veacuterifieacutee par le

choix des coefficients C1=C2=205

Pseudo Code PSO

Deacutebut

Pour chaque particule

Initialiser la particule

Fin

Faire

Pour chaque particule

Calculer la valeur de la fonction objectif Vfo

Si la valeur Vfo est meilleure que la meilleure valeur obtenue (pBest) en archive

deacutefinir la valeur actuelle comme nouvelle pBest

Fin

Choisissez la particule avec la meilleure valeur de toutes les particules en tant que gBest

Pour chaque particule

Calculer la vitesse des particules

Mettre agrave jour la position des particules

Fin

IX Theacuteorie des graphes

Les graphes sont des concepts matheacutematiques utiliseacutes comme outil pour modeacuteliser des

relations binaires entre des objets dun mecircme ensemble agrave travers des modegraveles abstraits de

dessins de reacuteseaux Ils sont freacutequemment utiliseacutes pour modeacuteliser des systegravemes qui se

preacutesentent sous la forme dun reacuteseau tels que les reacuteseaux routiers les reacuteseaux de chemin de

fer les reacuteseaux sociaux ou encore le reacuteseau internet Les techniques utiliseacutees en theacuteorie de

graphes (Dijkstra Bellman Prim) permettent de reacutepondre agrave de nombreux problegravemes

145

algorithmiques poseacutes sur ces reacuteseaux En effet eacutetudier les proprieacuteteacutes de ces reacuteseaux revient agrave

eacutetudier les proprieacuteteacutes structurelles de leurs topologies repreacutesenteacutees par des graphes [161]

[162] Une question typique qursquoon pourrait se poser dans un reacuteseau routier est de connaicirctre le

plus court chemin reliant une ville A agrave une ville B

De maniegravere geacuteneacuterale un graphe crsquoest des sommets et des arecirctes (ou des arcs) qui

relient les sommets Il existe deux types de graphes les graphes orienteacutes et les graphes non

orienteacutes

Comme illustreacute sur la Figure IV-13 un graphe G est un couple (S A) ougrave S est lrsquoensemble des

sommets et A lrsquoensemble des arecirctes Toute arecircte a A correspond agrave une paire u v S de

sommets repreacutesentant ses extreacutemiteacutes Une arecircte (u v) est une boucle si u = v

Un Graphe Orienteacute (GO) est un couple (SA) avec S un ensemble drsquoeacuteleacutements appeleacutes

sommets et A un ensemble drsquoeacuteleacutements dont les pairs de nœuds sont appeleacutes arcs En donnant

un sens aux arecirctes drsquoun graphe on obtient un graphe orienteacute repreacutesenteacute par un couple de

points et de flegraveches entre les points Les points sont les sommets du graphe les flegraveches sont

des arcs (orienteacutes) qui relient certains sommets entre eux Drsquoun point de vue matheacutematique si

S est lrsquoensemble des sommets un graphe repreacutesente une relation binaire entre des eacuteleacutements de

S

Un Graphe non orienteacute GNO est un couple (SA) avec S un ensemble drsquoeacuteleacutements

appeleacutes sommet et A un ensemble drsquoeacuteleacutements dont les pairs de nœuds sont appeleacutes arecirctes Un

graphe non orienteacute nrsquoest qursquoun graphe orienteacute symeacutetrique Si un arc relie le sommet a au

sommet b un autre arc relie le sommet b au sommet a on ne trace alors qursquoun trait entre a et

b que lrsquoon appelle une laquo arecircte raquo

Quand les arecirctes repreacutesentent un coucirct (argent temps distancehellip) on leur attribue un nombre

ce qui donne un graphe valueacute ou pondeacutereacute Ces valeurs sont geacuteneacuteralement des distances des

coucircts de parcours des poids etc [132] [162]

a)

b)

c)

Figure IV-13 Graphes a) orienteacute b) non orienteacute c) pondeacutereacute

146

Un graphe est connexe srsquoil est possible agrave partir de nrsquoimporte quel sommet de

rejoindre tous les autres en suivant les arecirctes Un graphe non connexe se deacutecompose en

composantes connexes Un graphe est complet si chaque sommet du graphe est relieacute

directement agrave tous les autres sommets

(a

b)

Figure IV-14 Graphes a) non connexe b) complet

Un chemin dans un graphe G = (S A) est une suite de sommets tels que deux

sommets conseacutecutifs sont relieacutes par une arecircte La longueur drsquoun tel chemin est le

nombre drsquoarecirctes qui le composent (dans le cas dun graphe pondeacutereacute la somme des poids des

arecirctes) k dans cet exemple Le chemin est dit simple srsquoil ne passe pas deux fois par un mecircme

arc cest-agrave-dire si tous les sommets sont distincts et veacuterifiant pour tout on dit

aussi que ce chemin est une chaicircne Un chemin tel que le sommet de deacutepart est eacutegal au

sommet drsquoarriveacutee est un cycle Un plus court chemin entre deux sommets u et v est un

chemin simple de longueur minimale On autorise qursquoil y ait des poids (valuations) sur les

arecirctes Dans ce cas on dit que le graphe est valueacute et tout plus court chemin entre deux

sommets u et v est un chemin de poids minimum entre u et v Le diamegravetre drsquoun graphe est la

plus longue des distances entre deux sommets

IX - 2 Calcul de plus courts chemins

La deacutetermination du plus court chemin est un problegraveme drsquooptimisation utiliseacute dans de

nombreuses applications pour deacuteterminer un chemin de valeur minimal agrave partir drsquoun sommet

donneacute (origine) agrave tous les autres Parmi les algorithmes servant agrave reacutesoudre les problegravemes des

plus courts chemins on peut citer quelque algorithme particulier

147

IX - 3 Lalgorithme de Dijkstra

permet de trouver tous ces chemins en calculant le plus court chemin entre sommet particulier

et tous les autres Le reacutesultat est une arborescence crsquoest-agrave-dire un arbre avec un sommet

particulier appeleacute racine Les sommets du graphe G (SA) sot numeacuteroteacutes de 1 agrave n A partir des

chemins partant du sommet 1 est construit un vecteur ayant n

composantes tel que soit eacutegal agrave la longueur du plus court chemin allant de 1 au sommet j

On cherche agrave chaque eacutetape la meilleure solution Cet algorithme donne la meilleure solution

globale donc il est assimileacute agrave un algorithme glouton Ce vecteur est initialiseacute agrave crsquoest-agrave-

dire agrave la premiegravere ligne de la matrice des coucircts du graphe deacutefinie comme indiqueacute ci-dessous

(IV-82)

est le poids de lrsquoarc (ij)

IX - 4 Bellman-Ford

Lalgorithme de Bellman-Ford reacutesout le problegraveme des plus courts chemins avec origine unique

dans le cas le plus geacuteneacuteral ougrave les poids des arcs peuvent avoir des valeurs neacutegatives Il srsquoagit

de calculer les distances des plus courts chemins depuis une source S agrave chaque autre sommet v

drsquoun graphe orienteacute valueacute Les distances sont non pas en termes de nombres drsquoarcs drsquoun

chemin mais en termes de somme des valeurs de chaque arc qui le compose Eacutetant donneacute un

graphe orienteacute pondeacutereacute (en effet on travaille sur un graphe orienteacute valueacute crsquoest-agrave-

dire qursquoon dispose drsquoune fonction sur les arcs de agrave valeur dans ) de fonction de poids w

et une origine s lalgorithme retourne une valeur booleacuteenne indiquant sil existe un circuit de

poids neacutegatif accessible depuis s Sil nen existe pas lalgorithme donne les plus courts

chemins ainsi que leurs poids En effet lrsquoalgorithme de Bellman deacutetermine les chemins

optimaux en deacutetectant lrsquoexistence drsquoun circuit de valeur neacutegative Il srsquoagit drsquoun algorithme de

programmation dynamique baseacute sur le principe de lrsquooptimaliteacute et se calcule successivement

pour la valeur minimale

pour aller de 1agrave i par un chemin utilisant au plus k

arcs Degraves qursquoil existe k veacuterifiant

on a aussi

et

148

est la valeur drsquoun chemin optimal allant de 1agrave i par contre srsquoil existe veacuterifiant

il existe alors un circuit de valeur neacutegative passant par i

IX - 5 Lalgorithme de Prim

Il calcule un arbre couvrant (touchant tous les sommets de G) minimal dans un graphe

connexe et acyclique valueacute et non orienteacute En dautres termes cet algorithme

trouve un sous-ensemble darecirctes formant un arbre sur lensemble des sommets du graphe

initial et tel que la somme des poids de ces arecirctes soit minimale

Le principe de lrsquoalgorithme de Prim est baseacute sur une construction increacutementale drsquoun arbre de

poids minimum au deacutepart un sommet est choisi arbitrairement ce sommet constitue lrsquoarbre

couvrant de poids minimum parmi toutes les arecirctes incidentes agrave si choisir celle de plus faible

poids ( ) le nouvel arbre obtenu est constitueacute des sommets et et de lrsquoarecircte ( )

tant qursquoil reste des sommets en dehors de lrsquoarbre parmi lrsquoensemble des arecirctes incidentes aux

sommets de lrsquoarbre et ayant une extreacutemiteacute hors de lrsquoarbre choisir celle dont le poids est le

plus faible crsquoest-agrave-dire En drsquoautre terme crsquoest un algorithme glouton crsquoest agrave

dire qursquoil construit la structure optimale chercheacutee eacuteleacutement par eacuteleacutement en choisissant agrave chaque

eacutetape lrsquoeacuteleacutement localement le plus avantageux (ici le plus petit) sans jamais remettre en cause

ce choix Lrsquoalgorithme de Prim est preacutesenteacute comme suit [163] [164]

Fonction Prim (G ω)

Entreacutee un graphe pondeacutereacute connexe (G ω)

Sortie un arbre optimal T de G avec une fonction preacutedeacutecesseur p et son poids ω(T)

Deacutefinissons p(v) = Oslash et c(v) = infin v Є V et ω(T) =0

Choisir un sommet r (comme racine)

Remplacer c(r) par 0

Tant que il y a un sommet non coloreacute faire

Choisir un tel sommet u de coucirct minimum c(u)

Colorer u en noir

Pour chaque sommet v non coloreacute tel que ω(uv)ltc(v) faire

149

Remplacer p(v) par u et c(v) par ω(uv)

Remplacer ω(T) par ω(T)+c(u)

Fin Pour

Fin Tant que

Retourner (p ω(T))

X Conclusion

Il est preacutesenteacute une deacutemarche meacutethodologique de deacutefinition de lrsquoarchitecture drsquoun

micro-reacuteseau eacutelectrique multisources baseacutee sur lrsquoestimation et la minimisation des pertes

eacutenergeacutetiques Le dimensionnement des constituants du systegraveme ainsi que la deacutetermination de

la localisation du site source est reacutealiseacutee avec des meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere et la

theacuteorie des graphes La deacutemarche integravegre les lois drsquoestimation du potentiel eacutenergeacutetique et de

geacuteolocalisation Les modegraveles dimensionnant des sources et ressources deacuteveloppeacutes sont

inteacutegreacutes agrave lrsquoalgorithme drsquooptimisation par essaim particulaire dont la fonction objectif est la

minimisation du coucirct de lrsquoeacutenergie eacutelectrique consommeacutee Le site optimal est celui qui

preacutesente le coucirct minimum eacutelectrique lorsque la micro-centrale est localiseacutee agrave son niveau

Chapitre V Simulation et

Validation Expeacuterimentale

151

I Introduction

Ce chapitre integravegre les meacutethodes et calculs preacutesenteacutes preacuteceacutedemment en les appliquant

agrave un cas drsquoeacutetude portant sur la mise en œuvre drsquoun Micro-Reacuteseau Eacutelectrique Multi-villages

(microREM) Il srsquoagit drsquoalimenter et interconnecter huit villages de la Commune de Dakoro Les

coordonneacutees geacuteographiques des sites sont extraites agrave partir de lrsquoapplication Google Earth puis

la matrice des distances entre les sites est geacuteneacutereacutee Celle-ci sert de base agrave lrsquoestimation des

pertes ainsi qursquoau calcul du chemin le plus court deacutefinissant lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau

Lestimation du besoin eacutenergeacutetique est ensuite reacutealiseacutee en vue du dimensionnement des

sources et uniteacutes de stockage de leacutenergie

La meacutethode drsquooptimisation par essaims particulaires est appliqueacutee aux donneacutees avec

les critegraveres et les contraintes imposeacutes La strateacutegie de gestion du flux eacutenergeacutetique proposeacutee

est testeacutee sur un systegraveme reacuteel selon diffeacuterents scenarios Les reacutesultats sont preacutesenteacutes et

analyseacutes

II Micro-Reacuteseau Eacutelectrique Multi-villages (microREM) de la

Commune de Dakoro

Le micro-reacuteseau eacutelectrique multi-villages vise agrave interconnecter plusieurs villages

voisins de la commune de Dakoro en vue de reacutealiser une coopeacuteration eacutenergeacutetique Cela

permet entre autre drsquooptimiser la production et la consommation eacutenergeacutetique En effet

certaines activiteacutes eacuteconomiques tels que les marcheacutes hebdomadaires sont rotatives entre les

villages Pour satisfaire ce type de besoin dans le cadre drsquoun dimensionnement mono-village

la production correspondante ne servira qursquoune fois par semaine Dans ce cas le cumul des

puissances agrave installer pour tous les villages deacutepassera tregraves largement la taille du systegraveme

neacutecessaire dans le cas de la coopeacuteration multi-villages

La Figure V-1 preacutesente la carte de la zone cible comprenant les huit villages agrave

alimenter et interconnecter Un dimensionnement optimal des constituants de la microcentrale

ainsi que sa localisation doivent ecirctre reacutealiseacutes

152

II - 2 Architecture du reacuteseau et localisation des sources

La deacutefinition de lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau neacutecessite une connaissance des

localisations (coordonneacutees GPS distances) de tous les sites agrave alimenter Pour pallier le

manque drsquoinformations nous nous basons sur des outils informatiques disponibles (en ligne et

hors ligne) pour cartographier localiser et relever les coordonneacutees des sites cibles On note

parmi les plus connus les applications Google Earth et le site httpsacscdgcom Un

exemple est preacutesenteacute agrave la Figure V-2 On observe un grand nombre de possibiliteacutes

drsquointerconnexion des sites

Figure V-1 Cartographie de la zone cible

Figure V-2 Exemple de localisation des sites sur httpsacscdgcom

153

Diffeacuterentes configurations du systegraveme sont possibles chacune avec ses contraintes

avantages et inconveacutenients Une configuration de base consiste agrave localiser les productions PV

eacutequivalentes au besoin local au niveau de chaque village comme preacutesenteacute dans la Figure V-3

Dans un tel cas il est envisageable de reacutealiser une interconnexion cela pourra ecirctre une

maniegravere de minimiser les pertes eacutenergeacutetiques dans la mesure ougrave le flux de puissance entre les

sites sera minimale et eacutegale agrave des besoins aleacuteatoires Mais compte tenu de certains

eacuteveacutenements et activiteacutes tels que les marcheacutes hebdomadaires cette configuration pourrait

preacutesenter un surdimensionnement drsquoune capaciteacute non utiliseacutee pendant 6 jours7 tandis qursquoelle

pourra ecirctre mutualiseacutee dans le cas drsquoune coopeacuteration eacutenergeacutetique plus forte avec un

dimensionnement deacutedieacute

Une alternative pourrait ecirctre de limiter le nombre de points de production localiseacutes au niveau

de quelques villages (Figure IV-4) dont la localisation est deacutetermineacutee avec une contrainte de

minimisation des pertes et drsquooptimisation des coucircts Les coucircts de maintenance et

drsquoentretiensurveillance pourraient rendre plus rentable une architecture de production

centraliseacutee comme illustreacute agrave la Figure IV-5

Figure V-3 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de chaque village

154

Les productions centraliseacutees au niveau drsquoun seul village facilitent la maintenance la

surveillance et lrsquoentretien quotidien Cela eacutevite les difficulteacutes drsquoaccessibiliteacutes qui peuvent

survenir dans le cas de tourneacutees reacuteguliegraveres de maintenance Neacuteanmoins la mise en reacuteseau des

sites drsquoalimentation exige une surveillance reacuteguliegravere des lignes de transmission Les

beacuteneacuteficiaires pourront signaler les incidents qui ne sont pas deacutetecteacutes par le systegraveme SCADA

Notre eacutetude se basera donc sur la conception drsquoune micro-centrale localiseacutee au niveau drsquoun

seul village

II - 3 Optimisation de lrsquoArchitecture du reacuteseau et localisation de

la centrale hybride

Le Tableau V-1 preacutesente les distances en km entre les sites Il servira de base pour

lrsquoestimation du chemin le plus court pour alimenter tous les sites

Figure V-4 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de quelques villages

Figure V-5 Configuration avec un systegraveme de production centraliseacute

155

Lrsquoarbre couvrant minimum reliant tous les sites entre eux est deacutetermineacute en appliquant

le theacuteoregraveme de Prim aux donneacutees de localisation des villages dont le reacutesultat est preacutesenteacute dans

le Tableau V-2 qui se traduit par la Figure V-6 qui illustre lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau

Cette configuration reacutealise le minimum de longueur totale et donc le minimum de pertes de

puissances comparativement aux autres liaisons possibles Par contre pour la mecircme

architecture les pertes varient en fonction des puissances agrave transiter entre les sites Il devient

donc neacutecessaire de deacuteterminer la meilleure localisation de la micro-centrale qui reacutealise le

minimum de pertes eacutenergeacutetiques

Tableau V-2 Architecture du reacuteseau et localisation optimale de la centrale hybride

Site i 1 1 1 3 4 7 7

Total

Site j 2 4 3 6 7 8 5

Distance (km) 1145 1889 275 1746 4756 2705 4061 19052

Tableau V-1 Localisation des sites

156

II - 4 Potentiel eacutenergeacutetique

Afin de reacutealiser une comparaison significative entre les productions par site on

impose un rapport drsquoensoleillement preacutesenteacute dans le tableau V-3 pour les 8 sites tests La

figure V-7 preacutesente le profil de base du site 1

Tableau V-3 Ratio du rayonnement solaire entre les sites cibles

Site 1 2 3 4 5 6 7 8

Ratio 1 2 3 4 5 576 8 917

Figure V-6 Architecture du micro-reacuteseau reacutealisant le minimum de pertes eacutenergeacutetiques

de pertes de puissances reliant tous les sites

Figure V-7 Rayonnement solaire horaire sur une anneacutee drsquoun site cible

157

Le profil de la tempeacuterature est consideacutereacute quasi uniforme pour tous les villages

II - 5 Besoin eacutenergeacutetique

Les consommations principales journaliegraveres par site sont preacutesenteacutees dans le Tableau

V-4 preacutesentant le cumul journalier des besoins des huit (8) villages est estimeacute agrave 56 MWh La

reacutepartition est agrave lrsquoimage des populations des villages Les besoins eacutenergeacutetiques constituent les

poids de chaque tronccedilon du micro-reacuteseau agrave prendre en compte pour estimer les pertes

Tableau V-4 Besoins eacutenergeacutetiques journaliers des villages

Communes Population Eacutenergie Site (Wh) Ratio besoins ()

Azagor 6805 7391874291 132

Bader-Goula 83402 9059472441 1618

Bermo 37616 4086006515 730

Dakoro 87068 9457688622 1689

Dan Goulbi 69981 7601627549 1358

Korohane 15380 1670639627 299

Kornaka 171209 1859743432 3320

Sabon Mashi 44008 4780332164 854

Figure V-8 Profil de tempeacuterature annuelle au pas de temps horaire

158

II - 6 Paramegravetres du Modegravele dimensionnant

Lrsquoestimation des coucircts se base sur les modegraveles deacuteveloppeacutes dans les chapitres

preacuteceacutedents auxquels on applique les donneacutees drsquoentreacutee Le calcul des coucircts est compliqueacute par

lrsquoinsuffisance des donneacutees de prix et autres retours drsquoexpeacuterience sur des projets eacutenergeacutetiques

dans la zone cible En effet le nombre drsquoinstallations multisources similaires agrave celles de

lrsquoeacutetude est tregraves limiteacute voire inexistant dans la reacutegion du Sahel avec des donneacutees souvent

incomplegravetes concernant les frais de logistiques les taxes et droits de douane les frais

engendreacutes par la localisation et les difficulteacutes eacuteventuelles drsquoaccessibiliteacute Le compromis

adopteacute dans cette eacutetude consiste agrave croiser diffeacuterentes sources drsquoinformations pour estimer les

coucircts moyens agrave prendre en compte dans les calculs de dimensionnement Les coucircts des

eacutequipements deacutependent de la taille du systegraveme et de sa localisation

Dans les pays Saheacuteliens les groupes eacutelectrogegravenes diesel constituent les principales

sources eacutenergeacutetiques leurs coucircts et usages sont maicirctriseacutes Par contre les systegravemes PV sont

peu deacuteveloppeacutes et leur marcheacute ainsi que la mise en œuvre peu maicirctriseacutes par les acteurs du

secteur Ceci engendre des coucircts de mise en œuvre assez importants Selon [165] la

compilation des donneacutees recueillies sur les systegravemes reacutecemment installeacutes en Afrique et en

Asie montre que le coucirct effectif moyen de linstallation dun systegraveme hybride PV-diesel se

situe entre 5500 et 9000 EURkWc A titre drsquoexemple au Mali un systegraveme hybride PV-

Diesel de 5 MWc destineacute agrave la desserte de 40 localiteacutes a eacuteteacute estimeacutee agrave un 58 millions USD

drsquoinvestissement soient 11600 USDkWc [166] Au Seacuteneacutegal 16 centrales hybrides

constitueacutees de 5 kWc PV et 11 kVA diesel par centrale ont eacuteteacute installeacutees par un programme

dun budget de 685 millions de FCFA (1 million EUR) Ces exemples illustrent la dispariteacute

des projets et la difficulteacute agrave correacuteler les informations en vue drsquoestimer les coucircts eacutequivalents

quel que soit la taille du systegraveme hybride envisageacute

A partir des informations issues de [166] nous eacutetablissons le Tableau V-5 de reacutepartition des

coucircts entre les constituants du systegraveme hybrides infeacuterieurs agrave 1MWc Les coucircts estimeacutes varient

entre 5500 eurokWc et 9000 eurokWc avec une moyenne de 7250 eurokWc

159

Tableau V-5 Reacutepartition des coucircts du systegraveme hybride infeacuterieur agrave 1MWc

Deacutesignation Ratio () Coucirct Estimatif (eurokWc)

PV + structure et accessoires 30 2175

Groupe eacutelectrogegravene 15 10875

Batterie 20 1450

Convertisseurs eacutelectroniques 20 1450

Autres coucircts (incluant geacutenie civil lignes eacutelectriques) 15 10875

Dans [167] plusieurs exemples de projets eacutenergeacutetiques PV hybrides ou non deacuteveloppeacutes dans

plusieurs pays africains sont preacutesenteacutes La constitution la taille et les coucircts des installations

sont assez disparates et ne permettent pas de disposer drsquoune estimation suffisamment fine

pour des systegravemes au-delagrave du meacutegawatt

De ce fait en vue de la simulation nous nous basons sur les donneacutees du Tableau V-6 deacutefini

par croisement de diverses sources drsquoinformations Mais il ne sert de pas de reacutefeacuterence de

coucircts optimaux

Tableau V-6 Paramegravetres estimatifs utiliseacutes en simulation

Deacutesignation Coucirct

Coucirct du Gasoil (constant) 082euroL

Groupe eacutelectrogegravene 40 kVA 411 eurokW

Batterie 192 eurokWh

Onduleur 1700 eurokW

Reacutegulateur PV 1229 eurokW

OampM 30 eurokW

Dureacutee de vie groupe eacutelectrogegravene 25000 heures

Dureacutee de vie batterie 8 ans

Dureacutee de vie PV 20 ans

Dureacutee de vie Convertisseurs eacutelectroniques 10 ans

160

II - 7 Estimation technico-eacuteconomique

Lrsquooptimisation par essaims particulaires est utiliseacutee pour deacuteterminer la taille du

systegraveme ainsi que les caracteacuteristiques des constituants Lrsquoobjectif principal est de minimiser le

coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute produite et consommeacutee dans le micro-reacuteseau Mais du fait de la neacutecessiteacute

drsquoinstaller des lignes de transmission de lrsquoeacutenergie des pertes de puissances sont preacutevisibles

Celles-ci doivent ecirctre prises en compte dans la deacutefinition de lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau

dont les interconnexions doivent reacutealiser le minimum de pertes possibles

Une fois lrsquoarchitecture estimeacutee la localisation du site drsquoimplantation de la

microcentrale doit aussi reacutealiser le minimum de pertes etou du coucirct eacutelectrique par rapport aux

autres sites cibles Lrsquoideacuteal serait de reacutealiser le minimum des deux objectifs sur un mecircme site

mais dans la preacutesente eacutetude lrsquoestimation des deux paramegravetres est faite de maniegravere

indeacutependante Cela ouvre neacuteanmoins la voie agrave des perspectives de combinaison des deux

approches Lrsquoarbitrage final pour le choix de la localisation optimale est reacutealiseacute en comparant

les reacutesultats des deux approches

II - 7 - 1 Localisation optimale de la centrale hybride

II-7-1-1 Meacutethode des pertes minimales de puissances

Le plus court chemin entre les sites est deacutetermineacute en se basant sur les distances entre

les sites en appliquant lrsquoalgorithme de Prim Il srsquoagit de trouver lrsquoarbre couvrant minimum en

deacuteterminant les distances minimales reliant les sites deux agrave deux ainsi que le coucirct global

minimal de linterconnexion des branches les plus courtes

A partir de la matrice des distances entre les sites nous deacuteterminons la matrice des

plus courts chemins entre les sites preacutesenteacutee au Tableau V-7 Elle illustre les distances en km

agrave parcourir par chaque vecteur eacutelectrique entre le site de deacutepart et celui drsquoarriveacutee

161

Tableau V-7 Matrice des distances entre les sites

site 1 2 3 4 5 6 7 8

1 0 1145 275 1889 8446 4339 6098 8729

2 1145 0 3842 2831 9124 5469 6334 8843

3 275 3842 0 2831 8421 1746 738 10076

4 1889 2831 2831 0 6631 3663 4756 7458

5 8446 9124 8421 6631 0 7951 4061 4634

6 4339 5469 1746 3663 7951 0 7773 10382

7 6098 6334 738 4756 4061 7773 0 2705

8 8729 8843 10076 7458 4634 10382 2705 0

Le Tableau V-8 preacutesente les reacutesultats de lrsquoestimation du chemin le plus court reliant

tous les sites entre eux Lrsquointerconnexion reacutesultante deacutefinit lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau On

remarque que la desserte de plusieurs sites peut se faire agrave partir drsquoun seul nœud

Tableau V-8 Plus courts chemins entre les sites i et j

Site i site j Distance (km)

1 2 1145

1 4 1889

1 3 275

3 6 1746

4 7 4756

7 8 2705

7 5 4061

Au niveau de chaque nœud la tension est estimeacutee et la plage de variation admise

deacutetermineacutee La tension normaliseacutee choisie agrave partir des reacutesultats et correspondant agrave lrsquointervalle

admissible qui est de 20kV Lrsquoeacutenergie sera donc transporteacutee sous 20kV puis rabaisseacutee agrave

04kV aux points de livraison de tous les villages interconnecteacutes

Le Tableau V-9 preacutesente lrsquoestimation des pertes pour chaque site pris comme point-source

Le ratio entre les pertes drsquoeacutenergie et le cumul de lrsquoeacutenergie journaliegravere illustre lrsquoimportance des

162

pertes dont la valeur minimale est de 569 Elle correspond au site 7 qui est donc le point

optimal du point de vue des pertes de puissances auquel installer les sources de puissance

comme illustreacute agrave la Figure V-9 Ce site a la particulariteacute drsquoavoir la plus grande consommation

eacutenergeacutetique par rapport aux autres sites Si la puissance qursquoil consomme est produite sur

place cela eacuteviterait des pertes qui peuvent ecirctre conseacutequentes

Tableau V-9 Reacutesultats des calculs des pertes cumuleacutees

pour chaque site consideacutereacute comme point-source

Site

sumPertes

(kWh) Ratio ()

1 707656 1264

2 814199 1454

3 1034114 1847

4 547398 978

5 736652 1316

6 1253336 2239

7 31833 569

8 635714 1135

Lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau obtenue est preacutesenteacutee agrave la Figure V-9 La micro-centrale

eacutelectrique est localiseacutee au site 7 qui est le plus gros consommateur du fait de sa population

Figure V-9 Architecture du reacuteseau et localisation optimales de la centrale hybride

163

II-7-1-2 Meacutethode du coucirct minimal drsquoeacutelectriciteacute

Cette meacutethode se base sur les conditions climatiques et lrsquoestimation du productible agrave

chaque nœud Le site de production qui reacutealise le minimum de coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute est retenu

comme le plus propice agrave recevoir la micro-centrale Les pertes de puissances ne sont prises en

compte que dans la mesure ougrave lrsquoarchitecture deacutefinie reacutealise le minimum de pertes

comparativement aux multitudes drsquoautres architectures possible La reacutealisation du coucirct

minimum constitue donc un niveau suppleacutementaire drsquooptimisation

II - 7 - 2 Analyse comportementale

La Figure V-10 preacutesente une illustration de la variation temporelle des puissances PV et

diesel produites compareacutees aux puissances des charges principales et des charges flexibles

On observe que les pics de demande interviennent dans la soireacutee ce qui entraine lrsquousage du

groupe diesel pour une compensation eacutenergeacutetique bien que sa puissance soit assez

raisonnable maintenue fixe et limiteacutee en fonctionnement Cette correacutelation neacutegative entre les

productions PV et les pics de charge induit lrsquoalimentation des charges flexibles lors des fortes

productions PV en journeacutee apregraves la charge complegravete des uniteacutes de stockage

Figure V-10 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation neacutegative entre les charges principales

et les productions PV

164

La Figure V-11 preacutesente le processus de charges et deacutecharges de la batterie La charge prend

lrsquoallure de la production PV tandis que la deacutecharge est agrave lrsquoimage du profil des charges

principales On observe les eacutetats de pleine charge et du seuil minimum respecteacutes

La Figure V-12 preacutesente une correacutelation positive entre productions PV et charges

principales La puissance diesel est quasiment nulle sur cette phase du fonctionnement Ainsi

au cours du fonctionnement de lrsquoinstallation diffeacuterentes situations peuvent se preacutesenter et

avoir un impact sur les eacutetats et lrsquoeacutevolution des paramegravetres notamment sur les capaciteacutes

eacutenergeacutetiques stockeacutees Cela se traduit par des cas ougrave les charges flexibles peuvent ecirctre

satisfaites de maniegravere plus ou moins importantes avec comme corollaire la mise en marche ou

non du groupe eacutelectrogegravene de compensation Dans certains cas les contributions eacutenergeacutetiques

sont insuffisantes et le bon compromis consiste agrave deacutelester une partie des charges principales

en maintenant le fonctionnement du groupe eacutelectrogegravene dans une certaine limite qui peut

varier en fonction des contraintes imposeacutees

Figure V-11 Processus de charge et de deacutecharge de la batterie

165

Les flux eacutenergeacutetiques dans la batterie sont illustreacutes par la Figure V-13 On observe que

le maximum est plus rarement atteint sur une faible dureacutee compte tenu de la correacutelation

positive qui permet de satisfaire les pics de puissance et donc de stocker le moins possible

Figure V-12 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation positives entre les charges principales

et les productions PV

Figure V-13 Flux eacutenergeacutetique dans la batterie

166

La correacutelation est tregraves variable lors du fonctionnement il srsquoavegravere difficile de

preacutedeacutefinir la capaciteacute maximale de reacutefeacuterence des batteries agrave utiliser dans les simulations de

dimensionnement Pour cela nous deacutefinissons trois approches pour estimer la capaciteacute

maximale de la batterie Celles-ci sont appliqueacutees au cas de dimensionnement pour le site 1

pris comme site-source de production Une alternative consiste agrave laisser libres les niveaux

minimum et maximum des capaciteacutes et cela reacuteduit les contraintes imposeacutees Par contre la

deacutemarche neacutecessiterait un autre niveau suppleacutementaire drsquointeacutegration des caracteacuteristiques des

batteries agrave choisir

Pour notre cas nous imposons des limites minimales et maximales afin drsquoanalyser les

conseacutequences induites et les preacutecautions agrave prendre car dans tous les cas en fonctionnement

le systegraveme physique multi-sources fera face agrave des situations de ce genre

Dans le scenario 1 on reacutealise la diffeacuterence entre le besoin journalier cumuleacute et la production

PV Il srsquoagit de dimensionner une batterie qui puisse stocker lrsquoeacutequivalent du besoin agrave

compenser par jour Neacuteanmoins quel que soit la capaciteacute maximale preacutedeacutefinie de la batterie

le problegraveme de correacutelation entraine des situations qui ne permettent pas agrave la batterie de reacutealiser

exactement la mission preacutedeacutefinie En effet les besoins peuvent survenir agrave un moment ougrave lrsquoeacutetat

de charge ne permet pas de satisfaire tout le besoin

Le sceacutenario 2 se base sur la valeur moyenne du profil journalier du besoin eacutenergeacutetique tandis

que le scenario 3 deacutefinit la capaciteacute maximale comme eacutegale agrave la moitieacute du cumul journalier du

besoin eacutenergeacutetique

Tableau V-10 Sceacutenarios de deacutefinition de la capaciteacute maximale assigneacutee aux batteries

Sceacutenario Capaciteacute maximale

1 Cumul journalier des diffeacuterences temporelles entre les puissances des charges principales et la

production PV

2 Valeur moyenne horaire du profil journalier des puissances des charges principales

3 50 du Cumul du profil journalier des puissances des charges principales

Pour chacun des sceacutenarios il a eacuteteacute estimeacute les cumuls annuels des flux eacutenergeacutetiques La

Figure V-14 preacutesente les productibles PV par sceacutenario ainsi que les charges principales qui

restent constantes Les charges flexibles sont satisfaites selon la disponibiliteacute eacutenergeacutetique

167

Leur valeur deacutecroit du sceacutenario 1 agrave 3 tout comme lrsquoeacutenergie deacutelesteacutee et la contribution du

groupe eacutelectrogegravene Le deacutelestage intervient lorsque la production PV et lrsquoeacutetat de charge de la

batterie sont insuffisantes pour couvrir les besoins Le deacutelestage pourrait ecirctre compenseacute si la

capaciteacute du groupe diesel est augmenteacutee Ainsi la couverture totale pourrait induire un

surdimensionnement des sources

Figure V-14 Impact de la capaciteacute maximale des batteries sur les flux eacutenergeacutetiques

Lrsquoeacutevolution des coucircts de lrsquoeacutelectriciteacute produite par scenario est illustreacutee par la Figure

V-15 Le sceacutenario 1 preacutesente le coucirct minimal Ainsi lrsquoestimation de la capaciteacute maximale

proche du deacuteficit eacutenergeacutetique agrave compenser agrave partir des profils de reacutefeacuterences paraicirct fournir une

eacutenergie agrave un plus faible coucirct bien que lrsquousage du groupe eacutelectrogegravene soit plus grand dans ce

cas Crsquoest aussi le scenario qui permet de fournir une grande quantiteacute drsquoeacutenergie aux charges

flexibles

Figure V-15 Eacutevolution des coucircts de lrsquoeacutelectriciteacute par scenario

168

II - 7 - 3 Estimation du coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute et dimensionnement du systegraveme

Le scenario 1 parait fournir le coucirct minimum drsquoeacutelectriciteacute Il sera appliqueacute par la suite

agrave tous les cas drsquoeacutetudes pour le dimensionnement du systegraveme Le chemin optimal

drsquointerconnexion eacutetant deacutefini chaque site est pris successivement comme localisation de la

micro-centrale eacutelectrique les productions eacutelectriques les consommations et les coucircts induits

sont deacutetermineacutes

La Figure V-16 preacutesente les productions PV ainsi que les consommations satisfaites

par site Le pic des productions est observeacute au niveau du site 6 Ce qui permet de satisfaire

plus de charges flexibles mais la puissance des charges principales nrsquoest pas maximale Cela

suppose un deacutelestage illustreacute agrave la Figure V-17 du fait de la correacutelation qui nrsquoest pas toujours

positive Celle-ci est plus forte dans le cas du site 7 qui satisfait une plus grande capaciteacute de

charges principales Les productions PV et les charges satisfaites sont plus faibles dans le cas

du site 4

Figure V-17 Niveau de deacutelestage et compensation par groupe diesel

Figure V-16 Productions PV et consommations satisfaites par site

169

La solution optimale retenue par lrsquoalgorithme integravegre aussi le nombre de jours

drsquoautonomie de la batterie correspondant La Figure V-18 montre que le site 7 utilise une

plus grand capaciteacute de batterie avec une autonomie de 3 jours tandis le site 6 a une batterie de

plus faible capaciteacute avec une autonomie drsquoun jour Un compromis est neacutecessaire entre la

capaciteacute lrsquoautonomie et le coucirct des uniteacutes de stockage

Le coucirct reacutesultant de lrsquoeacutelectriciteacute par site est preacutesenteacute agrave la Figure V-19 Le site 6

preacutesente le coucirct le plus faible du kWh eacutelectrique Il apparaicirct donc comme le plus optimal pour

recevoir la micro-centrale eacutelectrique Il reacutealise donc le meilleur compromis en termes de

production PV de satisfaction des demandes drsquoeacutenergie de taille de stockage et de pertes de

charges

Figure V-18 Relation entre la capaciteacute de stockage

et le nombre de jours drsquoautonomie

Figure V-19 Estimatif des coucircts drsquoeacutelectriciteacute par site pris comme localisation de la micro-centrale

170

Tableau V-11 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie

Site optimal COE (eurokWh)

6 01076415

Lrsquointensiteacute du rayonnement solaire a une forte influence sur la production PV et par

conseacutequent sur la puissance de transit qui deacutetermine la taille des convertisseurs comme le

montre le Tableau V12

Tableau V-12 Caracteacuteristiques du systegraveme dimensionneacute pour chaque site pris comme source

Site

Ppv installeacutee

(kWc)

Batterie

(kWh)

Diesel

(kW)

Onduleur

(kW)

Reacutegulateur

PV (kW)

Reacutegulateur de

charge (kW)

1 2360 1200 40 520 1500 1500

2 3500 1200 120 520 4400 4250

3 1880 1200 40 520 3500 3500

4 680 1200 40 520 1700 1700

5 1390 1200 80 520 4300 4200

6 1610 1200 40 520 6100 6000

7 1120 1200 120 520 5500 5400

8 680 1200 120 520 4200 4100

171

Lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau est illustreacutee dans la Figure V-20 avec la microcentrale

localiseacutee au site 6

II - 7 - 4 Localisation optimale

Du point de vue de la meacutethode des pertes de puissances minimales le site 7 preacutesente

lrsquooptimum tandis que crsquoest le site 6 qui preacutesente le coucirct eacutenergeacutetique minimal au sens de la

meacutethode des coucircts minimums Celle-ci estime le COE agrave 0187 eurokWh pour le site 7 (Figure

V- 19) Le Tableau reacutecapitule les reacutesultats des deux meacutethodes A partir du cumul journalier

des besoins des huit (8) villages estimeacute agrave 56 MWh nous calculons les coucircts de lrsquoeacutenergie

totale par site ainsi que le coucirct des pertes Il srsquoavegravere que les coucircts des pertes sont assez faibles

et non significatifs compareacute aux diffeacuterences entre les coucircts globaux des deux options Par

conseacutequent le site optimal retenu est le site 6 qui preacutesente le plus faible coucirct de lrsquoeacutenergie avec

des coucircts de pertes drsquoeacutenergie peu sensibles

Tableau V-13 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie

Site optimal

COE

(eurokWh)

sumPertes

(kWh)

Coucirct Energie

utile CEU (keuro)

Coucirct des pertes

drsquoeacutenergie CPE (euro)

Coucirct total

CTE (keuro)

6 0108 125334 605 13536 605

7 0187 31833 1047 5953 1047

Figure V-20 Localisation de la micro-centrale eacutelectrique deacutefinie par la meacutethode du coucirct

minimum drsquoeacutelectriciteacute

172

III Tests expeacuterimentaux

Des tests expeacuterimentaux ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin drsquoeacuteprouver les lois de gestion de lrsquoeacutenergie

et drsquoaide agrave la deacutecision Les algorithmes deacuteveloppeacutes sont impleacutementeacutes sous le langage python

Lrsquoinstallation preacutesenteacutee agrave la Figure V-21 est constitueacutee de panneaux PV de 25kWc de

batteries Li-Ion de 5kWh drsquoune charge eacutelectrique de 4kW et drsquoun onduleur multifonction de

5kW qui assure le transfert de lrsquoeacutenergie entre les PV les uniteacutes de stockage le reacuteseau

eacutelectrique et les consommations Une source DC sert agrave reacutealiser les tests des algorithmes avant

la connexion des PV La plage de tension drsquoentreacutee DC de lrsquoonduleur varie entre 120 et 500V

pour une sortie AC de 230V50Hz

Un systegraveme dacquisition et de controcircle de donneacutees (SCADA) sert agrave la teacuteleacutegestion

permettant de traiter en temps reacuteel un grand nombre de teacuteleacutemesures et de controcircler agrave distance

les eacutequipements

La gestion de lrsquoeacutenergie dans le micro-reacuteseau est assureacutee agrave travers un systegraveme de supervision

doteacute drsquoun logiciel de teacuteleacutegestion et dexploitation drsquoinstallations et deacutequipements de tous

types Il permet le controcircle local ou agrave distance dinstallations techniques (reacuteseaux de capteurs

gestion technique centraliseacutee) pour reacutepondre speacutecifiquement aux besoins de surveillance et

de teacuteleacute-controcircle dinstallations techniques ou systegravemes instrumentaliseacutes Crsquoest aussi une plate-

forme dexploitation et de visualisation graphique des donneacutees qui sappuie sur les avantages

dun serveur web enrichi de fonctions de supervision Cest la solution ideacuteale pour une

exploitation simple et rapide depuis nimporte quel poste client eacutequipeacute dun navigateur

internet Pour la supervision locale sur PanelPC lopeacuterateur passe par un navigateur Internet

lanceacute sur le PC de supervision La connexion agrave lrsquoIHM cocircteacute utilisateur seffectue au travers

Figure V-21 Systegraveme expeacuterimental installeacute agrave lrsquoIUT de Creacuteteil-Vitry

173

dun navigateur Internet en tapant ladresse IP ou le nom de domaine du serveur dans la barre

dadresse du navigateur

Le serveur local et lrsquoautomate programmable de gestion eacutenergeacutetique de lrsquoinstallation hybride

constituent un systegraveme intelligent programmable et communicant qui vise agrave optimiser la

gestion du flux eacutenergeacutetique entre les productions consommations et uniteacutes de stockage de

maniegravere seacutecuriseacutee assurant une forte disponibiliteacute eacutenergeacutetique Les principales fonctionnaliteacutes

deacutefinies agrave travers les dalgorithmes impleacutementeacutes visent agrave optimiser reacuteguler et coordonner les

flux eacutenergeacutetiques entre les entiteacutes Ces fonctionnaliteacutes se traduisent par

Fonctions de teacuteleacutegestion et de preacutediction commande locale et agrave distance

Pilotage et coordination production consommation

Reacutegulation des uniteacutes de stockage

La mise en marche ou le deacutelestage des charges

Acquisition traitement et stockage des donneacutees de production consommation et

donneacutees environnementales

Pilotage des convertisseurs eacutelectroniques

IHM (interface Homme-Machine) affichage des synoptiques courbes tableaux

alarmes

Gestion du flux dinformation

La communication est reacutealiseacutee agrave travers des entreacutees et sorties logiques ou analogiques des

liaisons RS232 RS485 (Modbus-RTU) une liaison Ethernet (Modbus-TCP) des systegravemes

de communications 2G3G radio 868Mhz

Figure V-22 Architecture et fonctionnaliteacutes du SCADA du systegraveme expeacuterimental

174

III - 1 Production PV

La Figure V-23 preacutesente les variations temporelles des productions PV et du profil de

la charge principale On observe les fortes variabiliteacutes dues aux passages assez freacutequents de

nuages lors de la peacuteriode de tests Des variations en eacutechelon sont imposeacutees agrave la charge afin de

mieux observer et analyser les dynamiques des flux La strateacutegie de gestion de lrsquoeacutenergie

deacuteveloppeacutee deacutefinit deux cateacutegories de charges eacutelectriques les charges principales PPL qui

integravegrent des charges prioritaires et secondaires ainsi que les charges flexibles qui sont

alimenteacutees en fonction de la disponibiliteacute eacutenergeacutetique Ces derniegraveres peuvent ecirctre des

systegravemes de pompage arrosage des charges glissantes sur la journeacutee (vaisselle lessive hellip)

Compte tenu des contraintes drsquousage drsquoun groupe diesel au laboratoire une connexion au

reacuteseau eacutelectrique est reacutealiseacutee Le surplus drsquoeacutenergie destineacute aux charges flexibles PFL est

envoyeacute au reacuteseau et la contribution attendue du groupe eacutelectrogegravene est fournie par le reacuteseau

eacutelectrique

La courbe de la puissance PV en fonction de la tension PV Figure V-24 montre un

fonctionnement maintenu agrave puissance maximale quelle que soit la variation de

lrsquoensoleillement Ceci illustre lrsquoefficaciteacute de la meacutethode MPPT impleacutementeacutee

Figure V-23 Variations temporelles des productions PV et du profil de la

charge principale

175

Les eacutevolutions des tensions des panneaux solaires et du bus AC montrent leur bonne

reacutegulation sur la Figure V-25 Les ondulations de la tension PV sont limiteacutees dans une bande

eacutetroite autour de la valeur moyenne du fait dune bonne reacutegulation

Selon les variations relatives des productions PV et de la demande de la charge les

batteries se chargent ou se deacutechargent En cas de charge complegravete le surplus eacutenergeacutetique est

renvoyeacute au reacuteseau il constitue la part drsquoeacutenergie affecteacutee aux charges flexibles La contribution

du diesel est assimileacutee agrave la phase pendant laquelle le reacuteseau eacutelectrique est solliciteacute

Figure V-24 Puissance PV en fonction de la tension (mise en eacutevidence de la MPPT)

Figure V-25 Eacutevolutions des tensions des PV et du bus AC

176

III - 2 Gestion du stockage

La tempeacuterature et la tension de chaque cellule de batterie lithium-ion sont mesureacutees en

permanence et reacuteguleacutees par un systegraveme BMS (Battery Management System) controcirclant des

circuits drsquoeacutequilibrage qui lient les cellules deux agrave deux entre elles comme illustreacute par la

Figure V-27 Au total 16 cellules de 32V sont relieacutees en seacuteries pour reacutealiser un banc de

batteries de tension 512V

Figure V-26 Puissance de charge et deacutecharge la batterie (bleu) et puissance des charges flexibles (rouge neacutegatif) et

fournie par lrsquoeacutemulateur du groupe diesel (rouge positif)

Figure V-27 Cellules de batteries relieacutees en seacuterie

177

Le systegraveme BMS de gestion de la batterie est eacutequipeacute dune fonction deacutequilibrage de

cellule dune deacutetection de deacutefaut agrave la terre pour la seacutecuriteacute drsquoun systegraveme de mesure et

drsquoaffichage de la tension et la tempeacuterature de chaque cellule ainsi que de la tension et du

courant du banc de batteries Il estime leacutetat de charge et fournit des signaux dalarme lorsque

des conditions de deacutefaut sont deacutetecteacutees Il est doteacute de ports de sortie dalarme bus CAN et

Modbus pour la communication et la transmission drsquoinformation au systegraveme de commande et

supervision globale

La Figure V-28 preacutesente lrsquoeacutevolution de lrsquoeacutetat de charge de la batterie On observe une

variation maintenue entre 60 et 100 La deacutecharge aurait pu ecirctre plus profonde si la

correacutelation entre la production PV et demande drsquoeacutenergie lrsquoimposait Dans le mecircme temps la

tension de la batterie varie entre 49 et 53V En comparant les deux courbes entre 4000

minutes et 5000 minutes on constate que la pleine charge au sens de la tension nrsquoest atteinte

qursquoapregraves 1000 minutes de charge continue Cela met en lumiegravere la preacutecaution agrave avoir dans

lrsquointerpreacutetation de lrsquoeacutetat de charge drsquoune batterie agrave partir de la tension ou de lrsquoEDC seulement

pris individuellement En effet une lecture de tension agrave vide tension flottante donne une

valeur supeacuterieure agrave la tension en fonctionnement et ne reflegravete pas le vrai eacutetat de charge

Les donneacutees du profil de la tension ont eacuteteacute acquise de deux maniegraveres diffeacuterentes

programmeacutees lrsquoune agrave la suite de lrsquoautre En deccedilagrave de 4000 minutes la meacutethode consistait agrave

enregistrer la valeur de la tension agrave chaque front de variation jusqursquoau front suivant Cela

explique les variations en eacutechelons et lrsquoabsence des transitoires Ainsi chaque segment quelle

que soit sa dureacutee se reacutesumait agrave une seule valeur de tension Lrsquointeacuterecirct portait sur la reacuteduction

de donneacutees agrave traiter par la suite Mais lrsquoinconveacutenient majeur est la perte drsquoinformations sur

lrsquoeacutevolution de la tension lors des transitoires Pour cela la seconde meacutethode appliqueacutee agrave partir

de 4000 minutes consistait agrave acqueacuterir toutes les donneacutees de tension par pas de 5 minutes et en

supprimant les deacutetections de front

178

Les valeurs maximales et minimales releveacutees aux bornes des cellules sont preacutesenteacutees

agrave la Figure V-29 On constate qursquoune cellule a induit une forte chute de tension de 32 agrave 21

V tregraves rapidement eacutequilibreacutee par le BMS

Figure V-29 Compensation de puissance et flexibiliteacute des charges lorsque Pbat et PPL sont nulles

Le systegraveme BMS surveille les tempeacuteratures des cellules Les valeurs maximales et

minimales enregistreacutees sont preacutesenteacutees agrave la Figure V-30 Elles sont dans la toleacuterance

Figure V-30 Tempeacuteratures maximales et minimales releveacutees

Figure V-28 Eacutevolutions de la tension et de lrsquoeacutetat de charge de la batterie

179

III - 3 Analyse des scenarios

Le zoom sur les reacutesultats permet drsquoanalyser lrsquointeraction entre les constituants du

systegraveme Sur la Figure V- 31 les charges principales sont nulles et la batterie est mise en

standby En lrsquoabsence de production PV lrsquoeacutemulateur du groupe diesel fournit une puissance

(neacutegative) drsquoenviron 120W pour alimenter des auxiliaires et assurer les puissances de pertes

dans le systegraveme On observe dans la seconde phase de la courbe lrsquoeacutevolution de la production

qui est quasiment utiliseacutee aux pertes de puissance pregraves pour les charges fluctuantes en

lrsquoabsence drsquoun besoin exprimeacute par les charges principales et la mise en standby des batteries

La preacutesence de charges flexibles est un moyen efficace drsquoassurer le bilan eacutenergeacutetique nul et la

stabiliteacute du systegraveme avec une exploitation optimale des productions PV

La Figure V-32 illustre quatre phases lors du fonctionnement du systegraveme pendant une

journeacutee type Dans le cas 1 la production PV et les charges principales sont nulles les

batteries et le groupe diesel ne sont pas solliciteacutes Au cas 2 une demande constante de

puissance est faite par les charges principales pendant que le PV commence agrave produire La

diffeacuterence est compenseacutee par les batteries jusqursquoagrave une production supeacuterieure agrave la demande qui

conduit agrave la recharge des batteries agrave une puissance eacutegale agrave la diffeacuterence entre la production PV

et la demande des charges principales A la charge pleine des batteries le surplus de puissance

aliment les charges flexibles les batteries ne se chargent quasiment plus et le groupe

eacutelectrogegravene reste toujours en standby dans le cas 3 Au cas 4 les productions PV srsquoannulent

Figure V-31 Interaction entre les constituant du systegraveme

180

deacutesactivant lrsquoalimentation des charges flexibles Les batteries restent en standby les charges

principales nrsquoeacutetant pas actives Le groupe eacutelectrogegravene reacuteagit neacuteanmoins pour compenser des

demandes de puissances par les auxiliaires actifs

Dans le cas 1 de la Figure V-33 le groupe eacutelectrogegravene compense la demande des

charges principales en lrsquoindisponibiliteacute du PV et des batteries Les cas 2 et 3 illustrent des

processus de charge et deacutecharge des batteries en fonction de la variation relative des

productions PV et de la demande de la charge le diesel eacutetant en standby Dans le cas 3 la

production PV est faible par rapport au besoin drsquoeacutenergie Quant au cas 4 tout le systegraveme est agrave

lrsquoarrecirct (en sommeil) par absence de PV et de consommation

Figure V-32 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier

Figure V-33 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier

181

Dans la figure V-34 un fonctionnement continu du groupe eacutelectrogegravene est imposeacute

avec la contrainte de fournir au minimum une puissance eacutegale au besoin des auxiliaires aux

pertes pregraves Dans ce type de fonctionnement le groupe diesel complegravete le deacuteficit non couvert

par les PV et les batteries

Lorsque la batterie est agrave un EDC faible elle se met en mode charge prioritaire et ne

pourra donc se deacutecharger que lorsque lrsquoEDC atteint une certaine valeur au minimum 50

(Figure V-35)

Dans ce cas le groupe eacutelectrogegravene compense tout le deacuteficit eacutenergeacutetique

Figure V-34 Fonctionnement du diesel

Figure V-35 Cas de fonctionnement avec les batteries agrave faible EDC

182

IV Conclusion

Selon le critegravere drsquooptimisation consideacutereacute il est possible drsquoaboutir agrave diffeacuterents reacutesultats

concernant le site optimal agrave retenir pour lrsquoimpleacutementation des sources de puissance Dans le

cas drsquoeacutetude les sites 6 et 7 preacutesentent les minimums de coucirct et de pertes de puissance

respectivement Nous avions ajouteacute un paramegravetre suppleacutementaire drsquoaide agrave la deacutecision baseacute sur

lrsquoestimation du coucirct total de lrsquoeacutenergie produite inteacutegrant les pertes selon le nœud-source

consideacutereacute Ce faisant le site Ndeg 6 preacutesente le coucirct total minimal Nous observons que le site 6

a une des plus faibles consommations drsquoeacutenergie mais preacutesente la grande perte de puissance

lorsqursquoil est consideacutereacute comme nœud-source Tandis que le site 7 a le plus grand ratio de

consommation et la plus faible perte de puissance De plus il dispose de plus de potentiel

solaire que le site 6

Les calculs de dimensionnement des sources et des uniteacutes de stockage drsquoeacutenergie ont eacuteteacute

reacutealiseacutes ainsi que la deacutefinition des lois de gestion du flux eacutenergeacutetique Une premiegravere analyse a

eacuteteacute effectueacutee agrave travers des simulations pour mieux maicirctriser les interactions et les eacutechanges de

flux entre les entiteacutes du systegraveme (PV groupe diesel batteries charges) Les algorithmes ont

eacuteteacute par la suite impleacutementeacutes sur lrsquoautomate programmable du systegraveme multi-source reacuteel en

vue de leur validation expeacuterimentale Lrsquoanalyse des reacutesultats obtenus montrent une reacuteelle

maximisation de la production PV ainsi que la bonne performance de la commande et de la

supervision globale

183

Conclusion geacuteneacuterale Les travaux de thegravese objets de ce meacutemoire sont une contribution agrave la mise en œuvre

drsquoune meacutethodologie de conception drsquoun micro-reacuteseau multi-villages notamment pour des

communauteacutes rurales Un cas drsquoeacutetude portant sur lrsquointerconnexion de huit villages de la

commune rural de Dakoro dans la reacutegion de Maradi au Niger a eacuteteacute consideacutereacute Il preacutesente

quasiment les mecircmes caracteacuteristiques que les autres communes rurales des pays du Sahel

marqueacutes par des faibles densiteacutes en population un fort ensoleillement des tempeacuteratures

eacuteleveacutees et des faibles revenus des populations Les villages environnants ont aussi des

rythmes drsquoactiviteacutes qui sont souvent peacuteriodiques et tournantes telles que les marcheacutes

hebdomadaires tournants entre les villages Ainsi une coopeacuteration eacutenergeacutetique agrave travers une

interconnexion eacutelectrique pourrait ecirctre envisageacutee afin drsquoassurer lrsquoapprovisionnement

eacutenergeacutetique tout en eacutevitant les surdimensionnements eacuteventuels dans le cas de sites isoleacutes

alimentant individuellement chaque village

Le concept de micro-reacuteseau multi-villages que nous proposons vise donc agrave satisfaire

les besoins eacutenergeacutetiques de plusieurs communauteacutes rurales interconnecteacutees La meacutethodologie

proposeacutee pour la conception drsquoun tel systegraveme a eacuteteacute eacutetablie agrave lrsquoissue des principales eacutetapes

suivantes

- Deacuteveloppement drsquoun modegravele matheacutematique drsquoestimation du potentiel solaire drsquoun site

en fonction de lrsquoinclinaison la direction et la position

- La modeacutelisation des sources de puissances (PV groupe eacutelectrogegravene) et des batteries de

stockages en vue de lrsquoestimation du productible et le dimensionnement du des

constituants du systegraveme

- Deacuteveloppement drsquoune deacutemarche meacutethodologique drsquoestimation des besoins

eacutenergeacutetiques par secteur drsquoactiviteacutes par services rendus pour chaque site cible

- Analyse de lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique du systegraveme et des pertes de puissances

- Etude des architectures possibles de configuration du micro-reacuteseau Il a eacuteteacute retenu le

principe drsquoun seul site-source sur lequel implanter la micro-centrale multi-sources La

meacutethode du plus court chemin issue de la theacuteorie des graphes a servi de base agrave

lrsquoestimation de lrsquoarchitecture reacutealisant la plus faible distance reliant tous les sites

garantissant donc un minimum de perte globale de puissance en ligne

184

- Estimation de la localisation optimale de la micro-centrale par minimisation du coucirct

de lrsquoeacutelectriciteacute ainsi que des pertes de puissances La meacutethode drsquooptimisation par

essaims particulaires est appliqueacutee aux donneacutees avec prise en compte de contraintes et

critegraveres imposeacutes

- Deacuteveloppement drsquoalgorithmes de gestion de lrsquoeacutenergie et drsquoaide agrave la deacutecision dans un

systegraveme multi-sources

- Tests expeacuterimentaux de validation des lois de gestion de lrsquoeacutenergie dans un systegraveme

PV-batteries Li-ion connecteacute au reacuteseau eacutelectrique Lrsquoanalyse des reacutesultats obtenus

montrent une reacuteelle maximisation de la production PV ainsi que la bonne performance

de la commande et de la supervision globale

La meacutethodologie de conception du micro-reacuteseau multi-villages proposeacutee et preacutesenteacutee est

reproductible sur de plus larges donneacutees et nombre de sites Nous comptons poursuivre les

travaux de recherche entameacutes au cours de cette thegravese avec les perspectives suivantes

- Ameacutelioration des meacutethodes de collecte des donneacutees de geacuteolocalisation

- Deacuteveloppement drsquoune meacutethode hybride drsquooptimisation multicritegravere combinant les

critegraveres de minimisation des pertes de puissance des coucircts de lrsquoeacutenergie en fonction du

productible eacutenergeacutetique hellip

- Poursuite du deacuteveloppement du modegravele drsquoestimation de la dureacutee de vie des uniteacutes de

stockage dans les conditions climatiques du Sahel caracteacuteriseacutees par des fortes chaleurs

- Ameacutelioration des modegraveles systeacutemiques des sources drsquoeacutenergie

185

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Page 2: Contribution à la mise en œuvre d'une méthodologie de

En vue de lrsquoobtention du

Doctorat de lrsquoUniversiteacute Paris-Est

Speacutecialiteacute Physique

Eacutecole Doctorale SCIENCES INGEacuteNIERIE ET ENVIRONNEMENT

Contribution agrave la mise en œuvre dune meacutethodologie de conception dun micro-reacuteseau multi-sources multi-

villages - cas de la reacutegion du Sahel

Preacutesenteacutee et soutenue par

Zeiumlnabou NOUHOU BAKO

Le 15012018

devant le jury composeacute de

MDaniel FODOREAN Maicirctre de Confeacuterences HDRUniversiteacute de ClujNapoca -

Roumanie

Rapporteur

M Mamadou Bailo CAMARA Maicirctre de Confeacuterences HDR Universiteacute du Havre Rapporteur

M Brayima DAKYO Professeur Universiteacute du Havre Examinateur

Mme Corinne ALONSO Professeure Universiteacute Toulouse III Paul Sabatier Examinateur

Mme Pascale CHELIN Maicirctre de Confeacuterences HDRUniversiteacute Paris Est Creacuteteil Examinateur

M Mahamadou ABDOU TANKARI Maicirctre de Confeacuterences Universiteacute Paris Est Creacuteteil Examinateur

MGilles LEFEBVRE Professeur Universiteacute Paris Est Creacuteteil Directeur de thegravese

M Amadou HSEIDOU MAIGA Professeur Universiteacute Gaston Berger-Seacuteneacutegal Co-Directeur de thegravese

Deacutedicaces

Agrave

mon pegravere disparu le 10 Septembre 2010

ma grand-megravere disparue le 24 Avril 2016

ma megravere disparue le 08 Janvier 2017

Agrave

mes fregraveres

mes sœurs

Remerciements______________________________________________________________

Avant tout propos je tiens agrave remercier Campus France drsquoavoir financeacute cette thegravese reacutealiseacutee en Cotutelle

entre lrsquoUniversiteacute Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (UDDM) et lrsquoUniversiteacute Paris Est (UPE)

Ce meacutemoire de thegravese a eacuteteacute effectueacute au sein de la theacutematique Optimisation des Systegravemes

Eacutenergeacutetiques du Centre dEacutetudes et de Recherche en Thermique Environnement et Systegravemes

(CERTES) cadre privileacutegieacute pour srsquoeacutepanouir dans la recherche et mrsquoa offert lrsquoopportuniteacute de

mrsquoexprimer au sein de diverses confeacuterences et colloques internationaux

Je remercie lUDDM pour mrsquoavoir accordeacute lrsquoopportuniteacute de reacutealiser cette thegravese

Je deacutesire aussi remercier mes collegravegues de lUDDM pour le soutien et les encouragements constants

tout au long de cette thegravese

Je remercie chaleureusement mes collegravegues du deacutepartement de Physique de lUDDM pour mavoir

deacutechargeacutee de certaines activiteacutes acadeacutemiques pour que je puisse mener agrave bien ce projet de thegravese

Jrsquoexprime toute ma gratitude agrave messieurs Mamadou Bailo Camara HDR agrave lrsquoUniversiteacute du Havre et

Daniel Fodoran HDR agrave lrsquoUniversiteacute de Cluj-Napoca pour mrsquoavoir fait lrsquohonneur drsquoecirctre les

rapporteurs de ce travail de lrsquointeacuterecirct porteacute agrave ces travaux drsquoavoir lu et jugeacute mon travail Vos

suggestions pertinentes et les diffeacuterentes questions ont contribueacute agrave lrsquoameacutelioration de cette eacutetude

Je tiens agrave remercier Mme Alonso Corine Professeure de lrsquoUniversiteacute Toulouse III pour avoir accepteacute

de preacutesider le jury de ma soutenance et pour ses reacuteflexions constructives sur mes travaux

Aux mecircmes titres tous mes remerciements vont agrave Mme Pascale Chelin Professeure agrave lrsquoUniversiteacute

Paris Est de Creacuteteil et agrave M Brayima Dakyo Professeur agrave lrsquoUniversiteacute du Havre pour votre rocircle

drsquoexaminateur lors de ma soutenance vos questions et remarques scientifiques ont permis drsquoameacuteliorer

ce manuscrit

Mes vifs et sincegraveres remerciements vont eacutegalement agrave mon directeur de thegravese M Gilles Lefebvre

Professeur agrave lrsquoUniversiteacute Paris Est de Creacuteteil pour mrsquoavoir permis de reacutealiser ces travaux agrave ses cocircteacutes

Trouvez ici toute ma gratitude pour mrsquoavoir guideacute pour les nombreux eacutechanges scientifiques que nous

avons pu avoir et les conseils toujours aviseacutes qui au-delagrave de vos fonctions de directeur Adjoint du

CERTES avez su fortement contribuer agrave cette eacutetude

Jrsquoadresse toute ma reconnaissance agrave mon co-directeur de thegravese M Amadou HSeidou Maiga

Porfesseur agrave lrsquoUniversiteacute Gaston Berger de Saint Louis pour la confiance placeacutee en moi lors de mes

travaux de DEA en 2005 Depuis notre premiegravere rencontre en 2004 vous nrsquoavez cesseacute de

mrsquoencourager et de me guider dans mes choix scientifiques et professionnels

Jrsquoadresse eacutegalement mes plus chaleureux remerciements agrave mon encadrant MMahamadou Abdou

Tankari Maicirctre de Confeacuterence agrave lrsquoUPEC pour mrsquoavoir guideacute dans cette aventure qursquoest la thegravese et

pour mrsquoavoir fait eacutevoluer dans mes analyses et ma prise drsquoinitiative votre soutien moral agrave toute

eacutepreuve votre aide preacutecieuse agrave la reacutedaction de ce manuscrit et drsquoarticles respectivement dans la langue

de Moliegravere et de Shakespeare Et aussi pour votre soutien et vos encouragements en peacuteriode (s) de

doute mecircme agrave distance

Enfin mes camarades doctorant (es) devenu (es) ami (es) pour votre sympathie votre bonne humeur

Cela a eacuteteacute un honneur pour moi de vous connaitre en tant que personne au-delagrave de vos qualiteacutes

techniques et scientifiques

REacuteSUMEacute

Les probleacutematiques environnementales (conservation de lrsquoenvironnement et lutte contre la

pollution) eacuteconomiques (demande drsquoeacutenergie de plus en plus forte pour un deacuteveloppement

socio-eacuteconomique) et politiques (deacutemocratisation de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie) mondiales actuelles

imposent un changement de comportement en matiegravere de consommation eacutenergeacutetiques afin de

ne pas compromettre la qualiteacute de vie des geacuteneacuterations futures A cette fin lrsquoutilisation des

eacutenergies renouvelables dont lrsquoeacutenergie solaire photovoltaiumlque se preacutesente comme une des

solutions les plus prometteuses Neacuteanmoins du fait de leurs intermittences il peut srsquoaveacuterer

neacutecessaire de recourir agrave des dispositifs de stockage de lrsquoeacutenergie Ceux-ci sont geacuteneacuteralement

utiliseacutes dans le cas des sites isoleacutes du reacuteseau eacutelectrique mais de plus en plus de travaux de

recherches portent sur lrsquointeacutegration duniteacutes de stockage dans les systegravemes photovoltaiumlques

connecteacutes aux reacuteseaux eacutelectriques (laquo intelligents raquo) La mise en œuvre des moyens de

stockage ainsi permet drsquooptimiser la production et drsquoameacuteliorer la rentabiliteacute de lrsquoeacutelectriciteacute

produite tout en permettant de lisser les appels en puissances de pointe du reacuteseau

Pour les endroits difficilement accessibles le stockage de lrsquoeacutelectriciteacute permet drsquoassurer une

autonomie eacutenergeacutetique en ajustant la production aux besoins de consommation et

inversement Ceci entraine un processus continu de charges et deacutecharges des uniteacutes de

stockage qui peut modifier profondeacutement les proprieacuteteacutes physico-chimiques et eacutelectriques des

systegravemes de stockage avec comme conseacutequence la reacuteduction de la dureacutee de fonctionnement de

lrsquoinstallation Geacuteneacuteralement les caracteacuteristiques techniques des uniteacutes de stockage sont

deacutetermineacutees par les constructeurs dans des conditions ideacuteales de fonctionnement notamment

agrave courant et tempeacuterature constants Aussi lorsque le fonctionnement a lieu dans des

conditions climatiques austegraveres telles que celles des pays du Sahel la dureacutee de vie reacuteelle de

ces systegravemes peut srsquoaveacuterer tregraves diffeacuterente des preacutevisions se basant sur les donneacutees du

constructeur Ces pays grands gisements solaires sont caracteacuteriseacutes par des sols arides et de

grandes eacutetendues deacutesertiques Il y fait tregraves chaud et les populations sont clairsemeacutees en petits

hameaux ce qui fait des systegravemes photovoltaiumlques autonomes les meilleurs candidats pour

satisfaire les besoins eacutenergeacutetiques Pour un dimensionnement approprieacute et une mise en œuvre

efficace il est important de connaicirctre le comportement des constituants du systegraveme dans les

conditions climatiques des sites cibles Il y a lieu en effet de connaicirctre les impacts de celles-ci

sur la dureacutee de vie et les caracteacuteristiques des composants de deacuteterminer le besoin eacuteventuel de

dispositifs de conditionnement et drsquoenvisager les eacutetudes scientifiques et techniques de leur

mise en œuvre Les travaux de recherche envisageacutes ont pour but de reacutepondre agrave ces multiples

questions en sappuyant sur une plate-forme expeacuterimentale et des modegraveles et de produire agrave

termes des outils informatiques drsquoaide agrave la deacutecision

Mots cleacutes Optimisation Eacutenergeacutetique Systegravemes photovoltaiumlques Conditions Climatiques du

Sahel Efficaciteacute eacutenergeacutetique Stockage deacutenergie

ABSTRACT

Environmental issues (environmental conservation and the fight against pollution) economic

(energy demand increasingly high for socio-economic development) and political (democratic

access to energy) current global impose a change in energy consumption-related behavior in

order not to compromise the quality of life of future generations To this end the use of

renewable energies including solar PV is as one of the most promising solutions However

because of their intermittent it may be necessary to use in energy storage devices These are

generally used in the case of isolated sites of the electricity grid but more and more research

work focuses on the integration of storage units in photovoltaic systems connected to

electricity networks ( smart) The implementation of the storage means and to optimize

production and improve the profitability of electricity while enabling smooth network calls in

peak powers

For hard to reach areas the electricity storage ensures energy independence by adjusting

production to consumer needs and vice versa This causes a continuous process of charging

and discharging of the storage units that can profoundly change the physicochemical

properties and electrical storage systems with consequent reduction in operating life of the

installation

Generally the technical characteristics of storage units are determined by manufacturers

under ideal operating conditions including current and constant temperature Also when the

operation takes place in austere weather conditions such as those of the Sahel the real life of

these systems can be very different predictions based on the manufacturer These countries

large solar fields are characterized by arid soils and large stretches of desert very hot and the

people he makes are scattered in small hamlets making stand-alone photovoltaic systems the

best candidates to meet energy needs For proper design and effective implementation it is

important to know the behavior of the system components in the climatic conditions of the

target sites It must indeed know the impact of these on the life and characteristics of

components to determine the possible need for conditioning devices and consider the

scientific and technical studies of their implementation The proposed research aim to answer

these many questions based on an experimental platform and models and produce terms of IT

tools for decision suppor

Keywords Energy Optimization Photovoltaic systems Sahelian Climatic conditions

Energy efficiency Storage energy

1

Sommaire

Chapitre I Geacuteneacuteraliteacutes Et Probleacutematique 14

I Introduction 15

II Contexte eacutenergeacutetique mondial 15

III Eacutenergie Photovoltaiumlque en Afrique 17

IV Cas des pays de lAfrique subsaharienne[8] 18

IV - 1 Cas de lrsquoAfrique du Sud 22

IV - 2 Cas de lrsquoAfrique du Sud-ouest 22

IV - 3 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoEst 23

IV - 4 Cas de lrsquoAfrique Centrale 25

IV - 5 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoOuest 25

V Contexte eacutenergeacutetique du Niger 27

V - 1 Initiatives pour lrsquoameacutelioration de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie[10] 32

V - 2 Sous-secteur de leacutenergie photovoltaiumlque 33

V - 3 Zone deacutetude 35

VI Conclusion 36

Chapitre II Ressources Eacutenergeacutetiques - Estimation du potentiel 38

I Introduction 39

II Estimation du potentiel solaire 40

II - 1 Les appareils de mesure du rayonnement solaire 42

II - 2 Aspects geacuteomeacutetriques 44

II - 3 Aspects Eacutenergeacutetiques 48

III Conclusion 66

Chapitre III Modeacutelisation - Besoin Production et Stockage eacutenergeacutetique 67

I Introduction 68

II Estimation eacutenergeacutetique et Modeacutelisation des charges 69

II - 1 Collecte de donneacutees 69

II - 2 Estimation du besoin eacutenergeacutetique dans le micro-reacuteseau 71

III Modeacutelisation systeacutemique des sources et stockage 76

2

III - 1 Geacuteneacuterateur photovoltaiumlque 76

III - 2 Batterie de stockage 83

III - 3 Reacutesultat Expeacuterimental 88

IV Conclusion 99

Chapitre IV Optimisation du flux eacutenergeacutetique dans un systegraveme Multi-source 100

I Introduction 101

II Systegravemes Eacutenergeacutetiques Multi-sources de production eacutelectrique 102

II - 1 Chaicircne eacutenergeacutetique 102

II - 2 Systegraveme eacutenergeacutetique de production et alimentation eacutelectrique 103

II - 3 Matrice des admittances du bus de tension 105

II - 4 Efficaciteacute Eacutenergeacutetique 108

II - 5 Pertes de puissance en ligne 109

III Systegraveme multi-source photovoltaiumlque 113

IV Communication et systegraveme drsquoinformation 114

V Production eacutelectrique photovoltaiumlque 116

V - 1 Taux de peacuteneacutetration photovoltaiumlque 116

V - 2 Estimation du productible optimal photovoltaiumlque 116

VI Efficaciteacute et Capaciteacute de stockage eacutenergeacutetique 121

VII Consommation de fuel et Compensation eacutenergeacutetique 122

VII - 1 Estimation du coucirct total drsquoeacutelectriciteacute 123

VII - 2 Gestion du flux eacutenergeacutetique 125

VIII Optimisation multicritegravere et Theacuteorie des graphes 133

VIII - 1 Meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere 133

VIII - 2 Classification des problegravemes drsquooptimisation 135

VIII - 3 Classification des meacutethodes de reacutesolution 136

IX Theacuteorie des graphes 144

IX - 2 Calcul de plus courts chemins 146

IX - 3 Lalgorithme de Dijkstra 147

IX - 4 Bellman-Ford 147

IX - 5 Lalgorithme de Prim 148

X Conclusion 149

3

Chapitre V Simulation et Validation Expeacuterimentale 150

I Introduction 151

II Micro-Reacuteseau Eacutelectrique Multi-villages (microREM) de la Commune de Dakoro 151

II - 2 Architecture du reacuteseau et localisation des sources 152

II - 3 Optimisation de lrsquoArchitecture du reacuteseau et localisation de la centrale hybride

154

II - 4 Potentiel eacutenergeacutetique 156

II - 5 Besoin eacutenergeacutetique 157

II - 6 Paramegravetres du Modegravele dimensionnant 158

II - 7 Estimation technico-eacuteconomique 160

III Tests expeacuterimentaux 172

III - 1 Production PV 174

III - 2 Gestion du stockage 176

III - 3 Analyse des scenarios 179

IV Conclusion 182

4

Liste des figures

Figure I-1 Rayonnement solaire annuel moyen de lAfrique subsaharienne [8] 19

Figure I-2 Capaciteacute photovoltaiumlque installeacutee au Niger en 2012[10] 34

Figure I-3Carte de la reacutegion de Maradi 35

Figure II-1Modegravele eacutenergeacutetique pour eacutevaluer lirradiation sur une surface inclineacutee 42

Figure II-2 Rotation de la terre autour du soleil [24] 44

Figure II-3 Coordonneacutees geacuteographiques 45

Figure II-4 Coordonneacutees eacutequatoriales 46

Figure II-5 Deacuteclinaison angulaire au cours drsquoune anneacutee [29] 47

Figure II-6 Coordonneacutees horizontales 48

Figure II-7 Densiteacute spectrale de lrsquoeacuteclairement eacutenergeacutetique du rayonnement solaire direct[19] 49

Figure II-8 Rayonnement solaire[37] 52

Figure II-9 Deacutetermination de langle dinclination optimal en fonction de la latitude (a) et du mois (b)

[36] 59

Figure II-10 Cartographie des angles drsquoinclinaison optimum de quelques cites en Chine[54] 60

Figure III-1 Caracteacuteristiques des communes rurales 70

Figure III-2 Tableau tridimensionnel des nombres drsquoappareils par secteur par commune 73

Figure III-3 Seacutequences drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique pour une commune rurale 75

Figure III-4 Besoins eacutenergeacutetiques des communes 76

Figure III-5 Besoins eacutenergeacutetiques cumuleacutes de toutes les communes 76

Figure III-6 Cellules Modules et Panneaux photovoltaiumlques 77

Figure III-7 Caracteacuteristiques reacutesultantes drsquoun geacuteneacuterateur associant np cellules en parallegraveles et ns cellules

en seacuterie [79] 77

Figure III-8 Modegravele drsquoune cellule PV agrave une diode 78

Figure III-9 Modegravele drsquoun groupe de cellules PV 78

Figure III-10 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV 80

Figure III-11 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV 80

Figure III-12 Synoptique drsquoun systegraveme autonome PV avec MPPT 81

Figure III-13 Modegravele de capaciteacute et de tension de la batterie 85

Figure III-14 Variation temporelle de la tension de la batterie plomb-acide 86

Figure III-15Courbe expeacuterimentale de la meacutethode des moindres carreacutes 87

Figure III-16 Scheacutemas de principe du circuit eacutelectrique (a) et 89

Figure III-17Variation de la tension en fonction des pertes de charges 91

Figure III-18 Variation de la tension en fonction des pertes de charges pour une grande variation de EDC

91

Figure III-19 Chute de tension en fonction du niveau de courant 92

5

Figure III-20 Diffeacuterences entre les chutes de tensions dans les deux cas de EDC 92

Figure III-21 Estimation de la reacutesistance interne selon deux meacutethodes 93

Figure III-22 Effet de la tempeacuterature sur la reacutesistance interne pour un mecircme courant de 10A 93

Figure III-23 Pertes de charges en fonction du niveau de courant 94

Figure III-24 Eacutevolutions de la charge recouvreacutee agrave partir de la chute de tension 94

Figure III-25 Variations de la tension flottante en fonction du courant agrave la fin de deacutecharge 95

Figure III-26 Modegravele de performance compareacute au modegravele issu de la caracteacuteristaion experimentale 95

III-27 Variation de tension de la batterie lithium-ion en fonction des courants et capaciteacutes de deacutecharge 96

III-28 Comparaison entre les tests expeacuterimentaux et les reacutesultats du modegravele eacutetabli de la batterie Li-ion

pour diffeacuterents courants 97

Figure IV-1 Chaicircne eacutenergeacutetique 103

Figure IV-2 Ligne de transmission longue distance avec son modegravele simplifieacute drsquoune ligne courte 104

Figure IV-3 Micro-reacuteseau multi-village 105

Figure IV-4 Coucirct total de la ligne de transmission en fonction 111

Figure IV-5 Systegraveme autonome de production photovoltaiumlque 114

Figure IV-6 Architecture de base du reacuteseau informatique [137] 115

Figure IV-7 Modegravele eacutenergeacutetique drsquoune installation PV adapteacute agrave partir de [138] 117

Figure IV-8 Eacutetat de charge et capaciteacute de la batterie 127

Figure IV-9 Algorithme de principe de la gestion du flux eacutenergeacutetique dans le systegraveme multisource 128

Figure IV-10 Diffeacuterentes approches drsquooptimisation 134

Figure IV-11 Cartographie des diffeacuterents techniques drsquooptimisation adapteacute agrave partir de [148] 135

Figure IV-12 Organigramme de la meacutethode doptimisation 143

Figure IV-13 Graphes a) orienteacute b) non orienteacute c) pondeacutereacute 145

Figure IV-14 Graphes a) non connexe b) complet 146

Figure V-1 Cartographie de la zone cible 152

Figure V-2 Exemple de localisation des sites sur httpsacscdgcom 152

Figure V-3 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de chaque village 153

Figure V-4 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de quelques villages 154

Figure V-5 Configuration avec un systegraveme de production centraliseacute 154

Figure V-6 Architecture du micro-reacuteseau reacutealisant le minimum de pertes eacutenergeacutetiques 156

Figure V-7 Rayonnement solaire horaire sur une anneacutee drsquoun site cible 156

Figure V-8 Profil de tempeacuterature annuelle au pas de temps horaire 157

Figure V-9 Architecture du reacuteseau et localisation optimales de la centrale hybride 162

Figure V-10 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation neacutegative entre les charges

principales et les productions PV 163

Figure V-11 Processus de charge et de deacutecharge de la batterie 164

6

Figure V-12 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation positives entre les charges

principales et les productions PV 165

Figure V-13 Flux eacutenergeacutetique dans la batterie 165

Figure V-14 Impact de la capaciteacute maximale des batteries sur les flux eacutenergeacutetiques 167

Figure V-15 Eacutevolution des coucircts de lrsquoeacutelectriciteacute par scenario 167

Figure V-16 Productions PV et consommations satisfaites par site 168

Figure V-17 Niveau de deacutelestage et compensation par groupe diesel 168

Figure V-18 Relation entre la capaciteacute de stockage 169

Figure V-19 Estimatif des coucircts drsquoeacutelectriciteacute par site pris comme localisation de la micro-centrale 169

Figure V-20 Localisation de la micro-centrale eacutelectrique deacutefinie par la meacutethode du coucirct minimum

drsquoeacutelectriciteacute 171

Figure V-21 Systegraveme expeacuterimental installeacute agrave lrsquoIUT de Creacuteteil-Vitry 172

Figure V-22 Architecture et fonctionnaliteacutes du SCADA du systegraveme expeacuterimental 173

Figure V-23 Variations temporelles des productions PV et du profil de la charge principale 174

Figure V-24 Puissance PV en fonction de la tension (mise en eacutevidence de la MPPT) 175

Figure V-25 Eacutevolutions des tensions des PV et du bus AC 175

Figure V-26 Puissance de charge et deacutecharge la batterie (bleu) et puissance des charges flexibles (rouge

neacutegatif) et fournie par lrsquoeacutemulateur du groupe diesel (rouge positif) 176

Figure V-27 Cellules de batteries relieacutees en seacuterie 176

Figure V-29 Compensation de puissance et flexibiliteacute des charges lorsque Pbat et PPL sont nulles 178

Figure V-30 Tempeacuteratures maximales et minimales releveacutees 178

Figure V-28 Eacutevolutions de la tension et de lrsquoeacutetat de charge de la batterie 178

Figure V-31 Interaction entre les constituant du systegraveme 179

Figure V-32 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier 180

Figure V-33 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier 180

Figure V-34 Fonctionnement du diesel 181

Figure V-35 Cas de fonctionnement avec les batteries agrave faible EDC 181

7

Liste des tableaux

Tableau I-1Solaire Photovoltaiumlque en Afrique Sub-saharienne[8] 20

Tableau I-2 Puissance crecircte produite[8] 27

Tableau I-3Potentiel eacutenergeacutetique du Niger [12] 30

Tableau II-1 Deacutetermination des constantes dAngstroumlm pour des localiteacutes du Nigeria 55

Tableau II-2 Localisation geacuteographique de certains sites en fonction de leur indice climatique 56

Tableau III-1Communes rurales 71

Tableau III-2 Secteurs drsquoactiviteacutes et de consommation 72

Tableau III-3Types drsquoappareils identifieacutes 73

Tableau III-4 Paramegravetres du modegravele de la tension 96

Tableau III-5 Paramegravetres du modegravele de la capaciteacute 96

Tableau IV-1 Niveaux de tension deacutefinis par les normes NF C 15-100 et NF C 13-200[125] 111

Tableau IV-2 Les diffeacuterents types de module solaire 120

Tableau V-2 Architecture du reacuteseau et localisation optimale de la centrale hybride 155

Tableau V-1 Localisation des sites 155

Tableau V-3 Ratio du rayonnement solaire entre les sites cibles 156

Tableau V-4 Besoins eacutenergeacutetiques journaliers des villages 157

Tableau V-5 Reacutepartition des coucircts du systegraveme hybride infeacuterieur agrave 1MWc 159

Tableau V-6 Paramegravetres estimatifs utiliseacutes en simulation 159

Tableau V-7 Matrice des distances entre les sites 161

Tableau V-8 Plus courts chemins entre les sites i et j 161

Tableau V-9 Reacutesultats des calculs des pertes cumuleacutees 162

Tableau V-10 Sceacutenarios de deacutefinition de la capaciteacute maximale assigneacutee aux batteries 166

Tableau V-11 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie 170

Tableau V-12 Caracteacuteristiques du systegraveme dimensionneacute pour chaque site pris comme source 170

Tableau V-13 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie 171

8

Nomenclature geacuteneacuterale

A Facteur dideacutealiteacute de la jonction pris eacutegal agrave 1 pour les cellules photovoltaiumlque au silicium

t Variation de temps (h)

AC Alternating Current (A)

AREVA Multinationale franccedilaise du secteur de leacutenergie

c Rapport de capaciteacute de la batterie (sans uniteacute)

CEDEAO Communauteacute Eacuteconomique des Eacutetats de lAfrique de lOuest

CERTES Centre dEacutetude et de Recherche en Thermique Environnement et Systegraveme

DC Direct Current (A)

EDC Eacutetat de charge de la batterie

Eg Eacutenergie de gap Eg=117eV=117q=1872middot10-19

J

Eref Ensoleillement de reacutefeacuterence eacutegal agrave 1000Wmsup2

Es Ensoleillement dans le plan des panneaux (Wmsup2)

FCFA Franc des Colonies Franccedilaise dAfrique

GES Gaz agrave effet de serre

GPS Global Position System

HB Rayonnement direct (Wmsup2)

Hd Rayonnement diffus (Wmsup2)

Ibnom Courant de charge maximum de la batterie (A)

Iph Courant fourni par le groupe PV (A)

Isat Courant de saturation eacutegal agrave 10 nA agrave T=300 k pour le silicium aux courants faibles

Isc Photocourant directement deacutependant de lensoleillement et de la tempeacuterature

des panneaux est tregraves proche du courant de court-circuit Icc

k Constante de Boltzmann (138 10-23

JK)

K Kelvin

KiBam Kinetic Battery Model

KT Indice de clarteacute (sans uniteacute)

Mtep Meacutega tonne eacutequivalant peacutetrole

NOCT Nominal Operating Cell Temperature

OECD Organisation de Coopeacuteration et de Deacuteveloppement Eacuteconomiques

ODD Objectifs de Deacuteveloppement Durable

Pbat Puissance des batteries (W)

Pch Puissance totale des charges eacutelectriques (W)

PDG Puissance du groupe eacutelectrogegravene (W)

9

PDL Puissance des charges dissipatives (W)

PPL Puissance des charges prioritaires (W)

Ppv Puissance photovoltaiumlque (Wc)

PSL Puissance des charges secondaires (w)

PV Photovoltaiumlque

PVPS Photovoltaiumlque Power System

q Charge eacuteleacutementaire (16 10-19C)

Qmax Capaciteacute maximale (Ah)

Qnom Capaciteacute nominale (Ah)

RGP Recensement Geacuteneacuteral de la Population

SE4ALL Sustainable Energy for All

SoC State of Charge

Tj Tempeacuterature de jonction des cellules (degC)

Tref Tempeacuterature des panneaux de reacutefeacuterence eacutegale agrave 25degC

USD United States Dollard

Vbnom Tension nominale de la batterie (V)

Vd Tension de seuil de la diode

Vph Tension aux bornes du groupe (V)

VT Potentiel thermique ( agrave 20degC)

ηbat Rendement du reacutegulation de la batterie

ηond Rendement de londuleur

10

Introduction geacuteneacuterale Le systegraveme eacutenergeacutetique de lrsquoAfrique de lrsquoOuest fait face agrave de seacuterieux deacutefis

interdeacutependants drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie de seacutecuriteacute eacutenergeacutetique et drsquoadaptation au changement

climatique De plus la reacutegion de la CEDEAO preacutesente un deacuteficit eacutenergeacutetique qui entrave le

deacuteveloppement social et eacuteconomique particuliegraverement des populations agrave faibles revenus

La principale eacutenergie drsquousage actuel est drsquoorigine fossile et donc eacutemettrice de gaz agrave

effet de serre dans un monde qui souffre deacutejagrave des effets de lrsquoactiviteacute humaine sur son

environnement Jusqursquoagrave tregraves reacutecemment les ressources eacutenergeacutetiques eacutetaient exploiteacutees sans

limite car consideacutereacutees comme a priori infinies Mais au fil des anneacutees deux limites se sont

imposeacutees lune repreacutesente la finitude de certaines ressources eacutenergeacutetiques et lautre repreacutesente

les dangers immeacutediats de destruction de lenvironnement Crsquoest pourquoi il faut apprendre agrave

eacuteconomiser lrsquoeacutenergie mieux lrsquoutiliser et diversifier ses sources La consommation eacutenergeacutetique

et les impacts environnementaux dus aux secteurs drsquoactiviteacutes passent neacutecessairement par une

utilisation rationnelle de lrsquoeacutenergie Lrsquoeacutenergie solaire photovoltaiumlque est lrsquoune des principales

technologies alternatives pour une production eacutenergeacutetique agrave mecircme de favoriser une reacuteduction

des eacutemissions des GES notamment dans les bacirctiments reacutesidentiels En effet dans pays agrave

faible revenu les meacutenages constituent la majeur part de la demande eacutenergeacutetique globale Au

Niger par exemple en 2012 ils repreacutesentent environ 90 de la consommation eacutenergeacutetique

finale

Ainsi les probleacutematiques environnementales (conservation de lrsquoenvironnement et lutte

contre la pollution) eacuteconomiques (demande drsquoeacutenergie de plus en plus forte pour un

deacuteveloppement socio-eacuteconomique) et politiques (deacutemocratisation de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie)

mondiales actuelles imposent un changement de comportement en matiegravere de consommation

eacutenergeacutetique afin de ne pas compromettre la qualiteacute de vie des geacuteneacuterations futures A cette fin

lrsquoutilisation des eacutenergies renouvelables dont lrsquoeacutenergie solaire photovoltaiumlque se preacutesente

comme une des solutions les plus prometteuses Neacuteanmoins du fait de leurs intermittences il

peut srsquoaveacuterer neacutecessaire de recourir agrave des moyens de stockage de lrsquoeacutenergie Ceux-ci sont

geacuteneacuteralement utiliseacutes dans le cas des sites isoleacutes du reacuteseau eacutelectrique mais de plus en plus des

travaux de recherches portent un inteacuterecirct pour lrsquointeacutegration des uniteacutes de stockage dans les

systegravemes photovoltaiumlques connecteacutes aux reacuteseaux eacutelectriques (laquo intelligents raquo) La mise en

œuvre des moyens de stockage permet drsquooptimiser la production et drsquoameacuteliorer la rentabiliteacute

de lrsquoeacutelectriciteacute produite tout en permettant de lisser les puissances de pointe du reacuteseau

11

Pour les endroits difficilement accessibles le stockage de lrsquoeacutelectriciteacute permet drsquoassurer une

autonomie eacutenergeacutetique en ajustant la production aux besoins de consommation et

inversement Ceci entraine un processus continu de charges et deacutecharges des uniteacutes de

stockage qui peut modifier profondeacutement les proprieacuteteacutes chimico-physiques et eacutelectriques de

ces derniers entrainant la reacuteduction de la dureacutee de fonctionnement de lrsquoinstallation

Geacuteneacuteralement les caracteacuteristiques techniques des uniteacutes de stockage sont deacutetermineacutees

par les constructeurs dans les conditions ideacuteales de fonctionnement notamment agrave courant et

tempeacuterature constants Ainsi lorsque le fonctionnement se fait dans des conditions

climatiques seacutevegraveres telles que celles des pays du Sahel la dureacutee de vie reacuteelle de ces systegravemes

peut srsquoeacutecarter des preacutevisions eacutetablies par le constructeur avec des impacts potentiels sur les

performances les coucircts et la stabiliteacute de la performance de lrsquoinstallation dans le temps Les

uniteacutes de stockage constituent le maillon faible des installations de production eacutelectrique

photovoltaiumlque Pour cela il est neacutecessaire de maicirctriser leur comportement et les eacutevolutions

des paramegravetres des modegraveles eacutetablis afin de mieux preacutedire les performances globales du

systegraveme ainsi que les besoins en maintenance Au cours de ces travaux de thegravese nous

proceacutedons agrave une caracteacuterisation des batteries de stockage pour eacutetablir des modegraveles de

simulation et de preacutediction agrave partir de diffeacuterents sceacutenarios

Les pays Saheacuteliens disposent drsquoun eacutenorme potentiel solaire et sont caracteacuteriseacutes par des

sols arides et de grandes eacutetendues deacutesertiques Il y fait tregraves chaud et les populations sont

clairsemeacutees en petits hameaux ce qui fait des systegravemes photovoltaiumlques autonomes les

meilleurs candidats pour satisfaire les besoins eacutenergeacutetiques Pour un dimensionnement

approprieacute et une mise en œuvre efficace il est important de connaicirctre le comportement des

constituants du systegraveme dans leurs conditions de fonctionnement reacuteel Il y a lieu en effet de

connaicirctre les impacts de celles-ci sur la dureacutee de vie et les caracteacuteristiques des composants de

deacuteterminer le besoin eacuteventuel des dispositifs de conditionnement et drsquoenvisager les eacutetudes

scientifiques et techniques de leur mise en œuvre Les travaux de recherche entameacutes dans

cette thegravese ont pour but de reacutepondre agrave ces multiples questions et de produire agrave terme des outils

informatiques drsquoaide agrave la deacutecision de mecircme qursquoune plate-forme expeacuterimentale adapteacutee

Le premier chapitre de cette thegravese preacutesente une analyse globale de la probleacutematique drsquoaccegraves agrave

lrsquoeacutenergie dans les pays du Sahel ainsi que les perspectives en matiegravere drsquoaugmentation du taux

de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables dans le bouquet eacutenergeacutetique

12

Dans le second chapitre nous proceacutedons agrave lrsquoeacutetude des ressources eacutenergeacutetiques disponibles agrave

travers la mise en œuvre drsquoune meacutethodologie drsquoestimation du potentiel eacutenergeacutetique solaire Le

but est drsquoeacutetablir des modegraveles matheacutematiques qui permettent drsquoestimer lrsquoeacutenergie productible

par un systegraveme photovoltaiumlque drsquoun site donneacute en fonction de lrsquoinclinaison la direction et les

coordonneacutees geacuteographiques de localisation A terme il est envisageacute le deacuteveloppement drsquoun

outil drsquointerface avec des systegravemes de geacuteolocalisation autonomes ou agrave travers internet Cela

faciliterait la cartographie des sites cibles ainsi que les calculs drsquooptimisation des flux

eacutenergeacutetiques baseacutes sur les meacutethodes numeacuteriques multicritegraveres de minimisation des coucircts avec

comme fonction les pertes de puissance entre les sites desservis par exemple dans un systegraveme

de coopeacuteration eacutenergeacutetique

Le troisiegraveme chapitre porte sur la modeacutelisation des charges des systegravemes de production et de

stockage eacutenergeacutetique Une meacutethodologie drsquoestimation des besoins eacutenergeacutetiques est proposeacutee

et adapteacutee aux cas de communauteacutes rurales puis les profils des charges sont eacutelaboreacutes Ces

derniers peuvent se preacutesenter selon diffeacuterentes formes telles que les cumuls peacuteriodiques

(journaliers mensuels annuels) les consommations selon les cateacutegories de consommateurs

ou les types de services rendus (eacuteclairage chauffagehellip) servant de base aux calculs de

dimensionnement

Une modeacutelisation des sources de production PV du groupe diesel et des uniteacutes de stockage

est reacutealiseacutee afin de deacutefinir les relations entre les grandeurs eacutelectriques et les interactions

possibles dans un couplage multi-sources Elle se base sur des theacuteories disponibles dans la

litteacuterature notamment dans le cas des panneaux PV et du groupe diesel Concernant les uniteacutes

de stockage maillon faible du systegraveme une caracteacuterisation expeacuterimentale est reacutealiseacutee avec des

batteries acide-plomb et lithium-ion selon diffeacuterents sceacutenarios A priori les paramegravetres du

modegravele de batterie eacutevoluent en fonction de la dureacutee de vie de la batterie Ainsi une

compilation de reacutesultats de tests peacuteriodiques est neacutecessaire pour cartographier lrsquoeacutevolution des

paramegravetres deacutependant des conditions de fonctionnement Elle est reacutealiseacutee agrave travers des tests de

charge et deacutecharge agrave diffeacuterents reacutegimes

Le quatriegraveme chapitre se base sur les meacutethodes preacutesenteacutees et les reacutesultats obtenus

preacuteceacutedemment pour formaliser le concept du micro-reacuteseau multi-villages proposeacute Dans un

systegraveme multi-sources la gestion du flux eacutenergeacutetique se base sur des regravegles drsquoaide agrave la

deacutecision eacutetablies agrave partir de la connaissance comportementale des constituants en interaction

Le transfert du flux induit des pertes de puissance agrave minimiser en ameacuteliorant lrsquoefficaciteacute

13

eacutenergeacutetique du systegraveme Lrsquoanalyse meneacutee dans ce sens vise agrave deacutefinir les paramegravetres

influenccedilant les performances du systegraveme global Le choix optimal de la configuration du

reacuteseau drsquointerconnexion pourrait contribuer agrave la reacuteduction des pertes en lignes Nous

appliquons les meacutethodes du plus court chemin inspireacutees de la theacuteorie des graphes afin

drsquoestimer les liaisons minimales deacutefinissant lrsquoarchitecture optimale du systegraveme multi-sources

multi-villages proposeacute Un niveau suppleacutementaire drsquooptimisation est appliqueacute Il consiste agrave

deacuteterminer la localisation optimale des sources dont le potentiel du site maximise la

production eacutenergeacutetique et la position minimise les pertes de puissance Le dimensionnement

technico-eacuteconomique des sources de puissance et de stockage est reacutealiseacute en eacutetablissant une

fonction de minimisation du coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute produite au moyen de la meacutethode

drsquooptimisation multicritegravere par essaims particulaires

Diffeacuterents scenarios ont eacuteteacute eacutelaboreacutes et testeacutes sur une plateforme expeacuterimentale du laboratoire

CERTES constitueacutee de panneaux PV de batteries lithium-ion connecteacutes au reacuteseau Un

convertisseur multifonctionnel assure le transfert du flux eacutenergeacutetique dans le systegraveme multi-

sources Il lui est associeacute un automate programmable pour la commande rapprocheacutee et un

serveur doteacute drsquoune interface de teacuteleacutegestion Les reacutesultats obtenus sont preacutesenteacutes et analyseacutes

Enfin une conclusion geacuteneacuterale preacuteceacutedeacutee drsquoun bref reacutesumeacute des objectifs de lrsquoeacutetude et

des eacutetapes ayant conduit aux reacutesultats obtenus sera preacutesenteacutee suivi des perspectives de

poursuite du preacutesent travail de thegravese

Chapitre I Geacuteneacuteraliteacutes Et Probleacutematique

15

I Introduction

De nombreux pays en voie de deacuteveloppement sont inciteacutes agrave mettre lrsquoaccent sur la

maicircrise et les moyens de production drsquoeacutenergie en relation avec les ressources eacutenergeacutetiques

locales disponibles Ces derniegraveres conditionnent le choix de lrsquoemploi drsquoune technologie

approprieacutee pour la valorisation du type de ressource Lrsquoutilisation des technologies deacutenergie

renouvelable constitue des alternatives viables aux problegravemes drsquoapprovisionnement en eau et

en eacutenergie auxquels en geacuteneacuteral les populations des zones arides semi-arides et segraveches

africaines sont confronteacutees Le domaine de lrsquoeacutelectriciteacute du point de vue de la qualiteacute et de

lrsquoaccegraves repreacutesente un deacutefi majeur pour les pays de lrsquoAfrique subsaharienne Il est marqueacute par

une grande faiblesse du taux drsquoaccegraves en milieu rural moins de 5 par rapport agrave celui

preacutevalant en milieu urbain et peacuteriurbaine drsquoenviron 40[1] en dessous des taux de lrsquoAsie du

Sud de lrsquoAmeacuterique Latine et du Moyen-Orient [2]

Les besoins eacutenergeacutetiques doivent ecirctre adapteacutes au contexte national et surtout local pour une

meilleure offre drsquoeacutenergie permettant agrave lrsquoEacutetat drsquooffrir des services drsquoeacuteducation de santeacute et de

communication agrave meilleur coucirct et en plus grande quantiteacute agrave la population

II Contexte eacutenergeacutetique mondial

Leacutenergie est lune des composantes essentielles du deacuteveloppement socioeacuteconomique

drsquoun pays De nombreux programmes et projets visant agrave reacutepondre aux besoins eacutenergeacutetiques

pour le deacuteveloppement durable ont eacuteteacute reacutealiseacutes Parmi ces programmes on peut citer le plan

drsquoinvestissement pour lrsquoeacutenergie propre et le deacuteveloppement axeacute sur lrsquoeacutenergie renouvelable

pour la reacuteduction de la pauvreteacute On peut regrouper lrsquoeacutenergie sous deux formes les formes

traditionnelles comme le feu de bois ou les reacutesidus agricoles et les formes modernes comme

leacutelectriciteacute ou le gaz de peacutetrole liqueacutefieacute[1]

Lrsquoaccegraves agrave leacutenergie est deacutefini comme le laquopouvoir agrave utiliser leacutenergieraquo agrave savoir leacutelectriciteacute la

biomasse ou une autre forme deacutenergie dans un mecircme processus daccegraves aux services

eacutenergeacutetiques (le pompage drsquoeau le carburanthellip) Lrsquoeacutenergie nrsquoest pas seulement un

deacuteclencheur de deacuteveloppement drsquoun pays aussi elle constitue un outil de choix dans le sens

ougrave lrsquoeacutelectrification rurale permet drsquoeacutelever le niveau de vie des populations et de reacuteduire

fortement le taux drsquoexode rural Lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie contribue agrave la creacuteation drsquoemploi agrave travers

16

une utilisation productrice de geacuteneacuteration de revenus et agrave lrsquoaugmentation du produit inteacuterieur

brut (PIB) agrave la reacuteduction du temps du service rendu

En fonction de lrsquousage lrsquoaccegraves aux services eacutenergeacutetiques peut ecirctre classeacute en trois niveaux

1 Le premier niveau drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie concerne les meacutenages et la satisfaction de

besoins humains fondamentaux agrave travers eacuteclairage eacuteducation santeacute et

communication

2 Le second niveau permet les usages productifs en srsquoappuyant sur le deacuteveloppement

des activiteacutes eacuteconomiques et productrices telles que les commerces transports

agriculture hellip

3 Le troisiegraveme niveau correspond agrave la satisfaction des besoins individuels et collectifs

des socieacuteteacutes dites modernes agrave travers les besoins individuels et collectifs

reacutefrigeacuteration chauffage assainissement drsquoeau transports[3]

Lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie ne se limite pas agrave la mise agrave disposition drsquoune ressource eacutenergeacutetique Il

doit reacutepondre agrave certaines exigences telles que lrsquoaccegraves croissant agrave des services gracircce la

fourniture drsquoune eacutenergie sucircre physiquement fonctionnelle et eacuteconomiquement accessible par

tous et aux impacts environnementaux limiteacutes Les donneacutees fournies par lrsquoAgence

Internationale de lrsquoEacutenergie (AIE) en 2011 indiquent que 19 de la population mondiale

nrsquoont pas accegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute et 39 deacutependent des ressources traditionnelles (biomasse)

La consommation eacutenergeacutetique mondiale preacutesente des ineacutegaliteacutes de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie par

zones geacuteographiques et eacuteconomique Ameacuterique du Nord (26 dont 22 pour les seuls

Eacutetats-Unis en 1997) Extrecircme-Orient (30 dont 12 pour la Chine) Europe de lOuest (18

dont 3 pour la France) et Europe de lEst (11 ) Ainsi en 2013 la reacutepartition

eacutenergeacutetique par habitant en tonne eacutequivalent peacutetrole (tep) Ameacuterique du Nord 702 tephab -

Ameacuterique Latine 128 tephab - lrsquoOCDE 428 tephab (dont lrsquoAllemagne 381 tephab et

la France 388 tephab) ndash lrsquoAfrique 067 tephab - le moyen Orient 310 tephab - Asie 069

tephab (dont la Chine 203 tephab et le Japon 361 tephab) [2] On constate que lrsquoAfrique

preacutesente un eacutecart notable avec la valeur moyenne mondiale qui est 188 tephab

Environ 15egraveme de la population mondiale soit un 12 milliards de personnes nrsquoa pas

accegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute En Afrique le taux daccegraves est denviron 30 mais avec une dispariteacute

significative entre les zones urbaines (89 de la population urbaine) et rurales (46 de la

population rurale) [1] [4] Les taux dans les pays dAfrique du Nord sont plutocirct proches de

17

ceux des pays deacuteveloppeacutes 97 au Maroc 99 en Algeacuterie et 100 en Tunisie Eacutegypte et

Libye selon les sources drsquoinformations [1] [4] Lobjectif principal conformeacutement aux ODD

est dassurer laccegraves aux services eacutenergeacutetiques modernes pour au moins la moitieacute de la

population totale

Lrsquoanalyse des sceacutenarios eacutenergeacutetiques agrave lrsquohorizon 2050 est effectueacutee pour apporter des

reacuteponses aux questions poseacutees dans le rocircle essentiel que doivent avoir les actions drsquoefficaciteacute

eacutenergeacutetique agrave travers la reacuteussite des politiques de maicirctrise de la demande eacutenergeacutetique Dans

ce contexte eacutenergeacutetique la quantification des systegravemes performants et adeacutequats srsquoavegravere

neacutecessaire pour reacutepondre agrave la strateacutegie eacutenergeacutetique de performance eacuteconomique et sociale ougrave

lrsquoeacutenergie et les impacts environnementaux occupent une place de choix

La reacutegion de lAfrique subsaharienne sappuie principalement sur lrsquoeacutenergie fossile comme

source drsquoeacutenergie de base pour reacutepondre aux besoins eacutenergeacutetiques des populations tels que la

cuisson le chauffage hellip[5] En Afrique subsaharienne le taux drsquoeacutelectrification est seulement

de 31 Dans cette reacutegion 80 des populations toucheacutees vivent dans les zones rurales

Celles-ci ne sont pas desservies par le reacuteseau national de distribution drsquoeacutelectriciteacute crsquoest-agrave-dire

lrsquoabsence de toute forme drsquoinfrastructure moderne et de services eacutenergeacutetiques Au cas ougrave ce

reacuteseau (infrastructure et services eacutenergeacutetiques) existe il est souvent veacutetuste et ne couvre pas

toutes les zones Laccegraves agrave leacutelectriciteacute fait eacutegalement reacutefeacuterence agrave la disponibiliteacute de

leacutelectriciteacute fournie geacuteneacuteralement par une source deacutenergie deacutecentraliseacutee ou autonome

(geacuteneacuterateur de peacutetrole ou diesel) ou un dispositif agrave eacutenergie renouvelable (photovoltaiumlque

eacuteolienne ou gazeacuteificateur agrave biomasse) Certains pays comme le Burkina-Faso le Mali et le

Niger preacutesentent des caracteacuteristiques communes et comptent plus de 95 de leur population

qui preacutesente un fort taux drsquoutilisation traditionnelle de la biomasse [6]

De maniegravere geacuteneacuterale les pays en voie de deacuteveloppement preacutesentent un faible accegraves des

communauteacutes locales aux diffeacuterentes sources deacutenergie une preacutedominance des eacutenergies

traditionnelles (bois-eacutenergie et reacutesidus agricoles) dans la consommation eacutenergeacutetique nationale

III Eacutenergie Photovoltaiumlque en Afrique

La moitieacute de la population mondiale soit 620 millions sur un total de 1286 millions de

personnes nayant pas accegraves agrave leacutelectriciteacute vit en Afrique subsaharienne Dans cette reacutegion les

connexions au reacuteseau eacutelectrique ne se trouvent geacuteneacuteralement que dans les zones urbaines

(grandes villes) et peacuteriurbaine (leurs banlieues) En 2012 les populations urbaines preacutesentent

18

un taux de connexion au reacuteseau de 716 alors que lrsquoaccegraves rural agrave lrsquoeacutelectriciteacute eacutetait de

153 sur seulement les 353 des meacutenages ayant accegraves agrave leacutelectriciteacute [7]

Les socieacuteteacutes nationales qui deacutetiennent le monopole de distribution deacutelectriciteacute nrsquoarrivent pas

agrave assurer une couverture eacutelectrique nationale par manque de capaciteacute de production une

insuffisance notoire dinfrastructures pour eacutelargir le reacuteseau daccegraves agrave leacutelectriciteacute et aussi en

raison de la faible densiteacute de la population vivant en zone rurale dans de petites

agglomeacuterations ou hameaux

Une trentaine de pays dAfrique subsaharienne ont fixeacute des objectifs visant agrave accroicirctre la

production deacutelectriciteacute agrave partir de sources deacutenergie renouvelables notamment leacutenergie

solaire la technologie solaire PV est la technologie retenue car elle convertit le rayonnement

solaire directement en eacutenergie eacutelectrique quelle que soit la peacuteriode deacutefavorable (neige

couverture nuageusehellip) de lrsquoanneacutee Le systegraveme PV produit principalement une alimentation

autonome ou connecteacutee au reacuteseau Les modules peuvent ecirctre fixes ou mobiles en suivant

automatiquement la trajectoire du soleil ils ont un minimum drsquoexigences de maintenance et

leur dureacutee de vie est drsquoenviron 25 ans

Cette eacutenergie produite est utilisable dans de nombreuses applications telles que lrsquoeacuteclairage la

teacuteleacutecommunication le pompage drsquoeauhellip

IV Cas des pays de lAfrique subsaharienne[8]

Afin de satisfaire les besoins eacuteconomiques la demande croissante due au fort taux

deacutemographique drsquoassurer une seacutecuriteacute en approvisionnement drsquoeacutelectriciteacute les pays de

lrsquoAfrique Subsaharienne (ASS) investissent de plus en plus dans le domaine photovoltaiumlque

pour lrsquoeacutelectrification rurale agrave travers des programmes et des projets institutionnels Cette

reacutegion de lrsquoAfrique situeacutee au sud du deacutesert du Sahara constitueacute de 49 pays beacuteneacuteficie drsquoune

importante irradiation solaire de lrsquoordre de 2600 kWhm2an [9]

La figure I-1 montre lirradiation solaire reccedilue sur des modules solaires PV panneaux agrave

inclinaison optimale et le tableau 1 reacutesume le deacuteveloppement du solaire PV dans quelques

pays dAfrique subsaharienne Parmi les 49 pays de lrsquoASS 31 preacutesentent des niveaux

dirradiation plus eacuteleveacutes le niveau dirradiation le plus faible sur les panneaux agrave inclinaison

optimale ont 1550 kWhmsup2an cette valeur est nettement supeacuterieure agrave la valeur moyenne de

19

lrsquoAllemagne centrale et de lrsquoEspagne qui sont respectivement de 1230 kWhmsup2an et de 2060

kWhm2an

Preacutesentant une tregraves forte insolation dans une gamme de 4 agrave 7 kWhm2jour [7] (figure I-1) par

rapport au reste du monde cette ressource sous exploiteacutee est une solution bien adapteacutee pour

lrsquoeacutelectrification rurale

Dans cette zone le taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute reste faible par rapport aux zones urbaines La

population totale de lrsquoASS en 2014 est estimeacutee agrave 974 315 323 dont 628 vivent en milieu

rural

Figure I-1 Rayonnement solaire annuel moyen de lAfrique subsaharienne [8]

20

Tableau I-1Solaire Photovoltaiumlque en Afrique Sub-saharienne[8]

Country Installed capacity Solar Energy target

share in total

installed

capacity

Primary RE Maximum Solar

radiation

Policies related to RE Feed-in tariff rate for solar

Nigeria 15MW 5 by the year 2020 Biomass (80)

oil (13) natural

gas (6) hydro

(1)

70 kWhm2

day Nigeriasrsquos National

Energy Policy (2003)

NA

Cameroon Less than 1 MW 0 Biomass (64)

oil (27) hydro

(5) natural gas

(4)

58 kWhm2

day No energy policy

available to the public

NA

Ghana 38 MW 10 all renewables

including solar

by2020

Wood (42) oil

(47) hydro

(8) natural gas

(3)

50 kWhhrm2

day RE Act (2011) GHS05836kWh

(USD0153kWh) -

without grid connection and

GHS064kWh

(USD0168kWh) with grid

connection

South Africa 365 MW 21 including 15 GW

of solar

Coal (72) oil

(22) natural

65 kWhm2

day White paper (1998

and 2003)

ZAR 394kWh (2009)

21

capacity by 2021 gas (3) nuclear

(3) renewables (lt1)

Kenya 13 MW on grid 6 Biomass (68)

oil (22) hydro

(8) coal (1)

60 kWhm2

day National policy

(2004)

USD 012kWh for 05 MW up

to 40 MW

Senegal 25 MW 15 all renewables

including solar by

2020

Biomass (54)

oil (40) hydro

and coal (6)

55 kWhm2

day Electricity Reform Law

(1998)

NA

Tanzania 6 MW 10 of other sources

including solar by 2020

Biomass (86)

oil (11)

electricity (2)

natural gas (2)

coal (03)

70 kWhm2

day RE policy(2003) NA

Ethiopia 5 MW 15- all renewables

including solar

by2020

Biomass (91)

oil (7)

electricity (1)

natural gas (1)

coal (lt1)

75 kWhm2

day Energy policy(1994) NA

Angola 5 kW Not available in the

policy

Biomass (52)

oil (42)

50 kWhm2

day National energy and security

policy

NA

electricity (4)

natural gas (2)

(2011)

Rwanda 250 kW 2 in the future

energy mix

Biomass (86)

petroleum products

(11)

electricity 3()

55 kWhm2

day National energy policy

(2008)

NA

22

IV - 1 Cas de lrsquoAfrique du Sud

LrsquoAfrique du Sud a une moyenne journaliegravere de 85 heures drsquoensoleillement Le pays

est doteacute drsquoun potentiel eacuteleveacute de rayonnement solaire dont la valeur moyenne est comprise

entre 45 et 65 kWhm2 par jour La province du Cap-du-Nord a la particulariteacute drsquoavoir une

moyenne de plus de 65 kWhm2jour Des eacutetudes reacutecentes montrent qursquoUpington dans le Cap

Nord drsquoAfrique du Sud possegravede un potentiel solaire qui permettrait une production drsquoenviron

5000 MW drsquoeacutelectriciteacute En avril 2015 en Afrique du Sud une puissance de 365 MW a eacuteteacute

produite agrave partir de 415 installations solaires photovoltaiumlques Le pays est doteacute drsquoune politique

drsquoER depuis 1998 qui a conduit au Livre blanc sur la politique eacutenergeacutetique dont lrsquoun des

objectifs est lameacutelioration des services eacutenergeacutetiques et le deacuteveloppement eacuteconomique

Drsquoimportants progregraves ont eacuteteacute reacutealiseacutes dans le domaine du solaire PV En 2014 sur le marcheacute

du solaire PV lrsquoAfrique du Sud est classeacute au 9egraveme rang mondial avec une installation de 08

GW Dans la province du Northern Cape 12 300 emplois devraient ecirctre creacuteeacutes gracircce agrave un

parc solaire Il est envisageacute de porter la capaciteacute de production de 42 GW agrave 59 GW dici 2018

avec 21 drsquoER dont 15 GW de capaciteacute solaire PV Il est preacutevu de produire 10 000 GWh agrave

partir des sources renouvelables qui seront ajouteacutees agrave la consommation deacutenergie finale dici

2021 et proviendront des sources deacutenergies renouvelables

Agrave long terme lAfrique du Sud vise agrave augmenter loffre deacutenergies renouvelables de 1 agrave 12

de la capaciteacute deacutenergie installeacutee dici 2020 La centrale solaire photovoltaiumlque de Jasper situeacutee

dans la province du Cap-du-Nord reacutecemment acheveacutee est lune des plus importantes

dAfrique Le parc occupe jusquagrave 180 ha de terrain et compte plus de 325 000 modules

polycristallins avec chacun une puissance crecircte de 295 W capable de produire 180 GWh

pouvant alimenter 80 000 foyers

IV - 2 Cas de lrsquoAfrique du Sud-ouest

IV - 2 - 1 Angola

Le rayonnement solaire en Angola est de 5 kWhm2jour dans la capitale Luanda Le nombre

dheures densoleillement moyennes va de 4-5 h par jour pendant la saison humide agrave 9-10 h

par jour pendant la saison segraveche Le solaire PV est utiliseacute dans le domaine eacuteducatif sanitaire

pompage hydraulique ainsi que pour satisfaire les besoins en eacutelectriciteacute des meacutenages La

plupart des projets pilotes lieacutes agrave leacutenergie solaire utilisaient la technologie PV solaire

23

Cependant la capaciteacute installeacutee dutilisation de leacutenergie solaire photovoltaiumlque dans les

meacutenages priveacutes est faible LAngola est lun des principaux pays producteurs de peacutetrole en

Afrique mais son eacutelectriciteacute provient en grande partie de lhydroeacutelectriciteacute La capaciteacute

installeacutee est composeacutee de 76 dhydroeacutelectriciteacute 16 de gaz et 8 de thermique

La politique eacutenergeacutetique vise agrave multiplier la production deacutelectriciteacute par 45 dici 2025 pour

cela une eacutetude de faisabiliteacute pour un projet PV dune capaciteacute de 07 MW utilisant 70 PV

solaires raccordeacutes au reacuteseau a eacuteteacute faite En outre le gouvernement a preacutevu dinstaller une

centrale solaire de 3 MW agrave Tombua et dautres usines agrave Namibie et agrave Benguela

IV - 3 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoEst

IV - 3 - 1 Tanzanie

La Tanzanie a un rayonnement solaire eacuteleveacute denviron 4 agrave 7 kWhm2 par jour avec un nombre

dheures densoleillement moyennes par jour compris entre 8 et 10 h Les installations solaires

autonomes sont plus deacuteveloppeacutees dans la reacutegion centrale du pays Une puissance de

production de 6 MW deacutelectriciteacute solaire photovoltaiumlque est installeacutee dans tout le pays pour

diverses applications telles que des centres sanitaires des entreprises de teacuteleacutecommunication

eacuteclairage public

Lapprovisionnement en eacutelectriciteacute du pays est fortement tributaire de lhydroeacutelectriciteacute qui

nest pas durable en raison de la seacutecheresse saisonniegravere dans certaines reacutegions du pays En

2003 la politique eacutenergeacutetique du pays a eacuteteacute reacuteviseacutee pour sassurer que leacutenergie est utiliseacutee de

maniegravere durable pour atteindre les objectifs nationaux de deacuteveloppement car seule 18 de la

population agrave accegraves agrave leacutelectriciteacute Grace agrave la Banque mondiale et la Banque africaine de

deacuteveloppement (BAD) la Tanzanie a lanceacute un programme drsquoeacutelectrification solaire PV pour

70 000 meacutenages agrave travers tout le pays Ainsi 10 districts ruraux de la Tanzanie vont

beacuteneacuteficier de ces installations agrave travers les fonds dinvestissement climatique et la BAD

IV - 3 - 2 Rwanda

Le pays possegravede eacutegalement un potentiel solaire inteacuteressant de 48 agrave 55 kWhm2 par

jour La dureacutee de lrsquoensoleillement est de 12h par jour durant toute lrsquoanneacutee Des installations

autonomes PV sont faites pour alimenter certains centres communautaires et certains villages

isoleacutes Le projet solaire de Kigali vise agrave installer une centrale solaire photovoltaiumlque

connecteacutee au reacuteseau dune capaciteacute de 1 MW dont la premiegravere eacutetape de ce projet a eacuteteacute

24

acheveacutee sur le mont Jali agrave Kigali avec une capaciteacute denviron 250 kW et est perccedilue comme la

plus grande centrale solaire dAfrique Une installation solaire photovoltaiumlque dune puissance

maximale de 85 MW est deacutejagrave acheveacutee et dautres projets sont en cours de reacutealisation parmi

lesquels on peut citer un parc solaire PV de 250 kW

Les principaux objectifs de la politique eacutenergeacutetique du Rwanda sont le recours agrave des sources

deacutenergie locales dans le futur bouquet eacutenergeacutetique la conservation et lefficaciteacute

eacutenergeacutetiques le cadre reacuteglementaire le renforcement des capaciteacutes en ER la participation du

secteur priveacute et les investissements du secteur financier un systegraveme de tarifs de rachat pour

leacutenergie solaire est en cours deacutelaboration

IV - 3 - 3 Kenya

Le Kenya est un pays de lrsquoAfrique de lrsquoEst situeacute dans la reacutegion de leacutequateur et preacutesentant une

perspective de promotion solaire flatteuse avec en moyenne 5 heures drsquoensoleillement par

jour Le rayonnement solaire moyen journalier est compris entre 4 et 6 kWhm2 avec des

potentiels solaires eacuteleveacutes dans le nord-est et lest du pays plus particuliegraverement dans les zones

cocirctiegraveres Le gouvernement keacutenyan a eacutelaboreacute en 2004 une politique pour la promotion des

eacutenergies renouvelables ougrave le solaire occupe une grande place

Le marcheacute du solaire PV y est tregraves prometteur avec environ 30 000 petits systegravemes (de 20 agrave

100 W par meacutenage) qui sont vendus chaque anneacutee ce qui accroicirct le nombre de meacutenages

proprieacutetaires de PV solaire au Kenya Il existe de petites stations PV pour la production

deacutelectriciteacute autonome et aussi une installation solaire photovoltaiumlque actuellement connecteacutee

au reacuteseau produisant une puissance de 13 MW

Les objectifs de la politique eacutenergeacutetique ont eacuteteacute classeacutes en cateacutegories agrave court terme agrave moyen

terme et agrave long terme Parmi les principaux points lieacutes agrave leacutenergie solaire figurent la mise en

place drsquoune institution solaire pour former les habitants agrave travers les campagnes de

sensibilisation visant agrave encourager lrsquoutilisation la recherche et le deacuteveloppement sur la

technologie de leacutenergie solaire PV la mise en application de normes lincitation des

entrepreneurs locaux la peacutenalisation de tout acte de destruction ou de deacutegradation des

installations Toujours dans le cadre de la promotion et de la vulgarisation du solaire PV le

gouvernement du Kenya a mis en place un ensemble de dispositifs pour encourager lrsquousage de

lrsquoeacutenergie solaire agrave travers des creacutedits bancaires pour lachat de panneaux photovoltaiumlques

aupregraves de fabricants locaux Il a eacutegalement fixeacute un systegraveme de tarifs de rachat pour leacutelectriciteacute

25

raccordeacutee au reacuteseau fixeacute agrave 012 USD kWh pour une capaciteacute installeacutee de 05 MW jusquagrave 40

MW

IV - 3 - 4 Eacutethiopie

LEacutethiopie reccediloit un rayonnement solaire journalier allant de 45 kW h m2 agrave 75 kWhm

2

avec une moyenne drsquoenviron 60 kWhm2jour ce qui correspond agrave 2200 kWhm

2 par an Le

nombre dheures densoleillement moyennes journaliegraveres est de 66 heures LEacutethiopie est

doteacutee drsquoune puissance solaire photovoltaiumlque avec une capaciteacute installeacutee de 5 MW et un

potentiel de marcheacute PV denviron 52 MW La majeure partie de leacutelectriciteacute du pays provient

de lhydroeacutelectriciteacute La politique eacutenergeacutetique de 1994 encourage la participation locale au

deacuteveloppement des ER Le gouvernement propose eacutegalement dintroduire agrave lavenir la

proposition de tarif de rachat jusquagrave 300 MW des projets deacutenergie solaire photovoltaiumlque

IV - 4 Cas de lrsquoAfrique Centrale

IV - 4 - 1 Cameroun

Le Cameroun a eacutegalement un fort potentiel solaire avec dans la majeure partie du territoire

avec une moyenne de 82 heures drsquoensoleillement journalier avec un rayonnement solaire

moyen denviron 58 kWhm2jour Le Cameroun preacutesente une demande deacutelectriciteacute pouvant

atteindre 5000 MW dici 2020 Drsquoeacutenormes efforts restent agrave deacuteployer dans le deacuteveloppement

du secteur des eacutenergies renouvelables ce manque de deacuteveloppement de politique empecircche les

investisseurs locaux et internationaux dinvestir dans ce secteur Cependant il y a quelques

petits deacuteveloppements reacutecents dans le solaire notamment dans leacuteclairage public dans les

grandes villes telle que Douala et Yaoundeacute

IV - 5 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoOuest

IV - 5 - 1 Ghana

Le rayonnement solaire moyen est de 5 kWhm2 par jour et la dureacutee du rayonnement solaire

par jour est comprise entre 5 et 8 h Il est eacutegalement doteacute dun rayonnement solaire abondant

qui peut ecirctre utiliseacute pour la production deacutelectriciteacute Le rayonnement solaire est plus eacuteleveacute

dans la partie nord du pays que dans la partie sud

26

Le Ghana a eacutegalement une politique pour le deacuteveloppement et la promotion des sources dER

adopteacutee en 2011 Et des progregraves ont eacuteteacute reacutealiseacutes dans le secteur des eacutenergies renouvelables en

particulier leacutenergie solaire

Loffre eacutetant insuffisante pour reacutepondre aux besoins croissants en eacutelectriciteacute du pays en 2013

la demande de pointe annuelle deacutelectriciteacute seacutelevait agrave 1943 MW agrave peu pregraves 4000 systegravemes

photovoltaiumlques autonomes ont eacuteteacute installeacutes dans tout le pays 20 centrales solaires connecteacutees

au reacuteseau dune capaciteacute totale de 3 MW et 41 820 centrales solaires autonomes dune

capaciteacute totale de 08 MW une centrale solaire de 115 MW devrait ecirctre acheveacutee en 2015

Preacutesentement au Ghana la construction de la plus grande centrale solaire photovoltaiumlque au

monde est en cours de reacutealisation Linstallation dune centrale solaire PV (projet Nzema) par

British compagny coucirctera environ 400 millions de dollars ameacutericains et comprendra 630 000

modules solaires photovoltaiumlques pour produire jusquagrave 155 MW pour alimenter le village de

Aiwiaso dans lOuest du pays

IV - 5 - 2 Seacuteneacutegal

Le Seacuteneacutegal a une moyenne de dureacutee drsquoensoleillement journalier comprise entre 9 et 10 h par

jour avec un niveau de rayonnement solaire de 2000 kWhm2an soit environ 55 kWh

m2jour

Le Seacuteneacutegal se distingue des autres pays car il est le premier pays dAfrique de lOuest agrave

avoir adopteacute une loi RE dans laquelle le solaire est la principale source deacutenergie et possegravede

la premiegravere usine de fabrication des panneaux solaires photovoltaiumlques avec une production

annuelle de 25 MW et a mis au point un projet pilote depuis 1962 agrave deacutevelopper des ER De

1998 agrave 2011 nombreux deacutecrets et lois ont eacuteteacute adopteacutes sur leacutelectriciteacute introduisant des

reacuteformes vitales visant agrave promouvoir laccegraves agrave leacutelectriciteacute par des opeacuterateurs indeacutependants

relatif agrave lapprovisionnement et aux avantages de leacutelectriciteacute issue des eacutenergies renouvelables

et de leurs interconnexions au reacuteseau

IV - 5 - 3 Nigeria

Le Nigeria est un pays de lrsquoAfrique Ouest preacutesentant un rayonnement solaire favorable qui

peut ecirctre exploiteacute pour la production deacutenergie eacutelectrique Le rayonnement solaire quotidien

nrsquoest pas uniforme sur toute lrsquoeacutetendue du territoire il est plus eacuteleveacute dans la partie nord du

pays (frontiegravere avec le Niger) avec une valeur drsquoenviron 7 kWhm2 et environ 4 kWhm

2 dans

la reacutegion du sud avec une valeur moyenne de 65 heures de soleil par jour

27

Dans ce pays leacutenergie solaire est actuellement utiliseacutee pour lalimentation des appareils

domestiques des centres hospitaliers pour pallier agrave la peacutenurie deacutelectriciteacute dans la majeure

partie du pays

La capaciteacute du solaire PV installeacutee actuelle au Nigeria est de 15 MW principalement pour

une alimentation autonome La politique eacutenergeacutetique nationale du Nigeria a eacuteteacute adopteacutee

depuis 2003 pour faire face aux problegravemes et deacutefis rencontreacutes actuellement dans leur secteur

de leacutenergie En effet la production deacutenergie agrave partir des sources renouvelables est lrsquoune des

prioriteacutes de cette politique eacutenergeacutetique ainsi le gouvernement du Nigeria a deacutejagrave inclus

leacutenergie solaire agrave court moyen et long termes (voir Tableau 2)

Tableau I-2 Puissance crecircte produite[8]

Pour reacutepondre aux besoins croissants en eacutenergie de la population du Nigeria 1 GW sera

produit au cours des 10 prochaines anneacutees De plus pour accroitre sa production de 6500 MW

dont 500 MW seront issus de leacutenergie solaire le Nigeria beacuteneacuteficiera drsquoun investissement

allant jusquagrave 20 millions deuros de la part de lrsquoAllemagne Un projet photovoltaiumlque dune

valeur de 2 milliards de dollars pouvant fournir jusqursquoagrave 1200 MW est envisageacute par une

entreprise ameacutericaine (NewTechnology Industry)

Le Nigeria est lun des pays dAfrique subsaharienne ougrave la politique gouvernementale

encourage les entreprises solaires locales dans la fabrication locale

V Contexte eacutenergeacutetique du Niger

Pays de lrsquoAfrique de lrsquoOuest la Reacutepublique du Niger est un vaste territoire aride caracteacuteriseacute

par un climat continental Drsquoune superficie de 1 267 000 km2

et une population de 17 138 707

dhabitants sa population est tregraves jeune avec 516 de jeunes de moins de 18 ans contre 35

de plus de 65 ans

28

Rappelons qursquoau plan national lrsquoentiteacute chargeacutee de la production et de lrsquoachat du transport et

de la distribution de lrsquoeacutenergie eacutelectrique est deacutenommeacutee Socieacuteteacute Nigeacuterienne drsquoEacutelectriciteacute

(NIGELEC) Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale le pays est fortement deacutependant de lrsquoimportation de

lrsquoeacutenergie eacutelectrique via le Nigeria On note aussi la preacutesence de deux (2) producteurs priveacutes

qui sont respectivement la Socieacuteteacute Nigeacuterienne de Charbon (SONICHAR) produisant pour la

zone Nord du pays et un groupe Franco-anglais AGGREKO intervenant au niveau de Niamey

(zone fleuve) [10] Lrsquoautre partie de lrsquooffre est assureacutee par la NIGELEC agrave partir de ses

groupes thermiques (Diesel fuel lourd gaz)

Parmi les pays de la zone Ouest de lrsquoAfrique le Niger [11] a le taux national drsquoeacutelectrification

le plus bas qui est de 14 sachant que le taux agrave lrsquoeacutechelle reacutegionale est de 36 Au plan

national on constate une dispariteacute entre les zones urbaines et rurales dans lesquelles les taux

sont respectivement de plus de 50 et de moins de 1 0 en 2014 [12]

Sur le plan eacutelectrique la carte du Niger est subdiviseacutee en cinq zones qui sont

Zone Nord constitueacutee de la reacutegion drsquoAgadez couvrant 52707 du territoire avec une

densiteacute de population de 073 hbtskm2 Cette zone est alimenteacutee essentiellement par

un producteur priveacute deacutenommeacute Socieacuteteacute Nigeacuterienne de Charbon (SONICHAR) gracircce agrave

sa centrale thermique agrave charbon de puissance installeacutee 376 MW On note la preacutesence

dans la ville drsquoAgadez drsquoune reacuteserve froide constitueacutee drsquoune centrale thermique diesel

de 16MW La charge est agrave dominance industrielle constitueacutee par les usines drsquouranium

drsquoAREVA suivie par les meacutenages constitueacutes de reacutefrigeacuterateurs et climatiseurs pour

faire face aux fortes tempeacuteratures deacutesertiques enfin des activiteacutes tertiaires baseacutees sur

le commerce des produits maraichers

Zone Est constitueacutee de la reacutegion de Diffa couvrant 12384 du territoire avec une

densiteacute de population de 378hbtskm2 est alimenteacutee agrave partir du Nigeacuteria par une ligne

drsquointerconnexion DiffaDamasak de tension nominale 33kV avec une puissance de

11MW Sa reacuteserve froide est constitueacutee de groupes diesels de puissance totale 2024

MW situeacutes agrave Diffa ville et agrave NrsquoGuigmi La consommation est caracteacuteriseacutee par les

meacutenages et le tertiaire

Zone Niger Centre Est constitueacutee des reacutegions de Maradi Tahoua et Zinder couvrant

24541 du territoire avec une densiteacute de population moyenne de 4449hbtskm2 est

alimenteacutee en grande partie agrave travers la ligne drsquointerconnexion 132 kV Birni

KebbiGazaoua venant du Nigeria transitant une puissance de 40MW On y trouve une

29

reacuteserve froide de 2094MW constitueacutee de centrales thermiques situeacutees agrave Maradi

Tahoua Zinder et Malbaza (Ville abritant lrsquousine de la Socieacuteteacute Nigeacuterienne de

Cimenterie SNC) La charge est constitueacutee drsquouniteacutes industrielles de transformation

(cimenterie produits cosmeacutetiques laitiers et jus tannerie) du tertiaire (zone agrave

dominance commerciale avec le Nigeria) et les meacutenages constitueacutes drsquoune population

moyennement riche

Zone Fleuve regroupant les reacutegions de Dosso Niamey et Tillabeacutery couvrant 10366

du territoire avec une densiteacute moyenne de population de 137168hbtskm2 est

alimenteacutee en grande partie agrave partir du Nigeacuteria via une ligne drsquointerconnexion 132kV

Birni-KebbiNiamey de puissance maximale 120MW Il existe aussi des centrales

drsquoappoint agrave Niamey (Niamey 2 Goudel et Gorou Banda) et agrave Dosso de 1592MW

Dans cette zone la consommation est domineacutee par les meacutenages suivie des industries

ensuite le tertiaire et enfin les ameacutenagements agricoles La forte domination des

meacutenages dans la demande eacutenergeacutetique srsquoexplique par le fait que cette zone regroupe la

capitale politique du pays Niamey qui abrite une population dont le pouvoir drsquoachat

est relativement eacuteleveacute par rapport agrave la moyenne nationale Lrsquoindustrie est constitueacutee

drsquouniteacutes de transformations de produits agro-alimentaire pharmaceutique textile

tanneriehellip

La consommation du tertiaire est due agrave la concentration des services administratifs tels

que les ambassades ministegraveres les grandes eacutecoles et universiteacute les centres de santeacutehellip

Zone constitueacutee des centres isoleacutes alimenteacutes exclusivement par des groupes diesel de

la NIGELEC

On constate une forte deacutependance eacutenergeacutetique baseacutee sur lrsquointerconnexion avec le Nigeria (80

)[12] Deux producteurs priveacutes sont respectivement baseacutes agrave Agadez (376 MW) et agrave Niamey

(30 MW) Ces derniegraveres anneacutees on assiste agrave un deacutepassement de la demande par rapport agrave

lrsquooffre ducirc

Agrave un deacuteveloppement du tissu eacuteconomique

Agrave une augmentation du pouvoir drsquoachat des populations

Agrave une installation progressive de nouvelles uniteacutes industrielles

Agrave une urbanisation pousseacutee

Aux fortes tempeacuteratures saisonniegraveres

30

La balance eacutenergeacutetique du Niger preacutesente une consommation drsquoeacutenergie finale totale de 14

Mtep valeur tregraves faible par rapport agrave la moyenne des pays constituants lrsquoespace CEDEAO qui

est 298 Mtep La consommation drsquoeacutenergie finale par habitant est de 01 tep une des plus

faibles de la reacutegion CEDEAO qui a une moyenne de 02 tephabitant Dans le tableau suivant

sont fournies les potentialiteacutes eacutenergeacutetiques du Niger

Tableau I-3Potentiel eacutenergeacutetique du Niger [12]

Le Niger preacutesente un vaste potentiel eacutenergeacutetique largement inexploiteacute Il dispose

drsquoimportantes ressources eacutenergeacutetiques capables de reacutepondre aux besoins (eacutenergeacutetiques)

actuels et futurs Celles-ci peuvent ecirctre exploiteacutees pour offrir des services eacutenergeacutetiques de

meilleure qualiteacute aux populations dans lrsquoensemble du pays

Au niveau national la consommation eacutenergeacutetique est fonction des activiteacutes meneacutees Ainsi

dans le paragraphe suivant est reacutepartie la consommation eacutenergeacutetique par secteur drsquoactiviteacute au

Niger La reacutepartition de la consommation finale par secteur est domineacutee par le secteur

reacutesidentiel qui repreacutesente la quasi- totaliteacute de la consommation finale du pays soit 90 Cette

caracteacuteristique de la consommation eacutenergeacutetique est classique pour les pays en voie de

deacuteveloppement [10]

Le secteur industriel est essentiellement composeacute par les industries agroalimentaires les

industries textiles tanneries et teinturerie les industries cosmeacutetiques Lrsquoindustrie consomme

une quantiteacute neacutegligeable de production eacutelectrique soit 2 [10] Ceci teacutemoigne de la faible

31

industrialisation du pays Le faible taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie ne permet pas de deacutevelopper ce

domaine et drsquoencourager les investisseurs nationaux et internationaux agrave implanter des usines

de production

Le secteur rural (agriculture eacutelevagehellip) et le secteur tertiaire (commerce administrationhellip)

qui constituent pourtant un maillon agrave haut potentiel sont faibles et de lrsquoordre de 05 Le

secteur minier est orienteacute vers la satisfaction de ses propres besoins eacutenergeacutetiques La

consommation drsquoeacutenergie par source drsquoeacutenergie montre que la consommation est fortement

domineacutee par le bois eacutenergie qui repreacutesente 84 de la consommation globale au Niger

Le pays est fortement deacutependant de sources dapprovisionnement deacutenergie exteacuterieures

notamment du peacutetrole La consommation des produits peacutetroliers est modeste car elle

repreacutesente 13 de la balance eacutenergeacutetique Lrsquoeacutelectriciteacute ne repreacutesente que 34 ce qui fait du

Niger un des pays qui preacutesente un faible taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute Le taux national drsquoaccegraves

des meacutenages agrave lrsquoeacutelectriciteacute est de 106 dont 56 en milieu urbain contre 05 en milieu

rural[12] Cette consommation est caracteacuteriseacutee par une forte deacutependance du pays vis-agrave-vis du

Nigeria qui assure pregraves de 80 de la demande globale eacutenergeacutetique appeleacutee en 2013 tandis

que le reste est produit par la SONICHAR (5) et la NIGELEC 11 appeleacutee production

propre [13] Lrsquoutilisation du gaz et du charbon de bois agrave des fins eacutenergeacutetiques repreacutesente une

marge neacutegligeable

Malgreacute la forte potentialiteacute en ressource eacutenergeacutetique dont dispose le pays au Niger on

constate que plus des 45 de la population nrsquoont pas accegraves agrave lrsquoeacutenergie moderne Pour accroitre

ce taux socio-eacuteconomique des prioriteacutes agrave court et agrave long terme ont eacuteteacute adopteacutees et mises en

œuvre des politiques des programmes strateacutegies et projets parmi lesquels on peut

citer [12]

- Projets foyers ameacutelioreacutes (1986-1991) et le Programme reacutegional de gaz butane (1990 agrave 1993)

dans le but drsquoameacuteliorer lrsquoaccegraves aux combustibles modernes de cuisson en reacuteduisant la

demande de bois par habitant (diffusion massive des foyers ameacutelioreacutes avec un taux de

peacuteneacutetration en milieu urbain de 100 agrave lrsquohorizon 2030 et 30 en milieu rural utilisation du

gaz domestique production et emploi de biogaz et de biocarburants agrave lrsquoeacutechelle industrielle et

familiale

- Deacuteclaration de la politique eacutenergeacutetique strateacutegie et le plan drsquoactions sur les eacutenergies

renouvelables adopteacutes en 2004 Systegraveme drsquoInformation Eacutenergeacutetique (SIE-Niger) la

32

Strateacutegie Nationale drsquoAccegraves aux Services Eacutenergeacutetiques Modernes (SNASEM) valideacutee en

2006

- le Programme de Reacutefeacuterence pour lrsquoAccegraves aux Services Eacutenergeacutetiques (PRASE 2010 agrave 2018

adopteacute en 2010) programme national de reacutefeacuterence drsquoaccegraves aux services eacutenergeacutetiques adopteacute

en 2010

- Lrsquoameacutelioration du taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute (passer de 10 en 2010 agrave 60 en 2030 soit

en urbain de 47 actuellement agrave 100 en 2030 et en rural de 04 en 2010 agrave 30 en

2030) se fera en introduisant de lrsquooffre drsquohydroeacutelectriciteacute avec la reacutealisation du barrage de

Kandadji drsquoune capaciteacute de 130 MW et en accroissant la part de lrsquooffre en eacutenergie

renouvelable avec une capaciteacute installeacutee de 4 MW en 2010 qui sera porteacutee agrave 250 MW en

2030 et en eacutenergie eacuteolienne de 0035 MW actuellement agrave 20 MW en 2030

V - 1 Initiatives pour lrsquoameacutelioration de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie[10]

Le solaire photovoltaiumlque continue drsquoecirctre valoriseacute au Niger agrave travers diffeacuterentes institutions

internationales et nationales Un projet de grande envergure est preacutevu sous cofinancement de

la Banque de Deacuteveloppement et de la CEDEAO avec un budget de 15 millions USD pour

satisfaire les services de base drsquoenviron 150 villages des reacutegions de Dosso et de Tillabeacutery

Le solaire PV est eacutegalement valoriseacute et populariseacute agrave travers ces programmes et des projets de

proximiteacute en utilisant diffeacuterents canaux principalement pour le pompage au fil du soleil dans

les reacutegions ougrave lrsquoeau potable est une denreacutee rare

Agrave lrsquoheure actuelle la participation des particuliers est timide agrave cause du coucirct

drsquoinvestissement initial tregraves eacuteleveacute ducirc agrave des taxes de plus de 52 (droits drsquoimportation et

TVA) Ce coucirct ne suscite pas lrsquointeacuterecirct des particuliers agrave investir dans le solaire PV et entraine

le manque de controcircle des produits introduits illeacutegalement de mauvaise qualiteacute en provenance

des pays voisins

Parmi les obstacles qui freinent le deacuteveloppement du solaire PV on peut en citer quatre

principaux qui sont

Pauvreteacute des populations notamment rurales et son incidence sur le pouvoir

drsquoachat (pauvreteacute et accessibiliteacute eacuteconomique des services eacutenergeacutetiques modernes)

33

Faible capaciteacute nationale de financement (publique et priveacutee) et forte deacutependance

subseacutequente au financement exteacuterieur public et priveacute (Obstacle financier)

Retard technologique eacutenorme en matiegravere drsquoindustries de lrsquoeacutenergie et de savoir-faire

et forte deacutependance au transfert de technologies et de savoir-faire (Obstacle

technologique)

Obstacle institutionnel pour la bonne gouvernance geacuteneacuterale et pour la maicirctrise du

deacuteveloppement du secteur de lrsquoeacutenergie dans son ensemble

En effet les investissements neacutecessaires pour atteindre les objectifs de SE4ALL au Niger sont

eacutevalueacutes en valeur actuelle agrave 8 76655 millions USD sur 18 ans (2013 - 2030) ceci eacutequivaut agrave

environ 487 millions USD drsquoinvestissement annuel sur la peacuteriode

V - 2 Sous-secteur de leacutenergie photovoltaiumlque

De par le monde il y a un inteacuterecirct grandissant pour les systegravemes solaires photovoltaiumlques

surtout dans la plupart des pays africains une attention particuliegravere est accordeacutee aux potentiels

drsquoeacutenergie renouvelable Parmi lesquels on peut citer le Niger qui a mis un accent particulier

sur le deacuteveloppement la promotion et la vulgarisation de lrsquoeacutenergie solaire notamment le

solaire PV pour un accegraves accru agrave lrsquoeacutelectriciteacute des consommateurs (nigeacuteriens) agrave travers des

sources de production deacutecentraliseacutees et autonomes

Bien que le Niger preacutesente un potentiel de ressources drsquoeacutenergie renouvelable aussi diverses

quabondantes lrsquoutilisation de ces derniegraveres est quasi nulle avec un taux de 0012 en 2014

Selon le degreacute de pertinence par rapport agrave drsquoautres sources La position geacuteographique du

Niger fait que le potentiel solaire est le gisement qursquoon trouve abondamment avec un

gisement solaire moyen de 5 agrave 7 kWhm2j et une dureacutee densoleillement moyen de 7 agrave 10h

par jour[12] Cependant en 2012 la puissance totale en solaire photovoltaiumlque installeacutee

deacutepassait agrave peine 4 MW et la capaciteacute photovoltaiumlque installeacutee au cours de cette mecircme anneacutee

est donneacutee par la figue I-2

34

Figure I-2 Capaciteacute photovoltaiumlque installeacutee au Niger en 2012[10]

Lrsquoexploitation de systegravemes de production drsquoeacutelectriciteacute de petite et agrave grande eacutechelle selon un

niveau de consommation eacutenergeacutetique relativement modeste agrave travers le rayonnement solaire

fait partie des solutions envisageables pour assurer lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie agrave certaines zones

rurales et peacuteriurbaines geacuteographiquement deacutetermineacutees ougrave le reacuteseau national de distribution

drsquoeacutelectriciteacute est non accessible ou limiteacute Le secteur eacutelectrique en lui-mecircme est loin de geacuteneacuterer

les surplus permettant drsquoautofinancer les investissements neacutecessaires agrave lrsquoextension du reacuteseau

eacutelectrique Donc pour satisfaire la demande et ameacuteliorer la desserte de la population en

eacutelectriciteacute un dimensionnement approprieacute et une mise en œuvre efficace drsquoun systegraveme de

production photovoltaiumlque est une solution adapteacutee

Ainsi une partie du reacuteseau national pourrait se faire progressivement agrave travers la connexion

entre les diffeacuterents systegravemes hors-reacuteseau et les mini-reacuteseaux aboutissant agrave un systegraveme

eacutelectrique interconnecteacute et deacutecentraliseacute intelligent inteacutegrant un systegraveme de stockage Un tel

reacuteseau permettrait dans le temps drsquoassurer un service eacutenergeacutetique de base couvrant une large

partie du territoire national

Dans une deacutemarche drsquoefficaciteacute et pour des fins drsquoanalyses fines le terrain drsquoeacutetude a eacuteteacute limiteacute

agrave quelques communes de la reacutegion de Maradi qui abrite lrsquoUniversiteacute Dan Dicko Dankoulodo

de Maradi La population de Maradi est estimeacutee agrave plus de 20 de la population nationale sa

superficie est environ 330 du territoire national et preacutesente la plus forte densiteacute au pays

81hab km2 contre une moyenne national de 157 hab km

2 Cette densiteacute est tregraves eacuteleveacutee

35

dans certains deacutepartements avec des variations allant de 100 habkm2 (826 hab km

2 dans

le deacutepartement de Magaria) agrave 162 4 hab km2 dans celui de Madaroufa [12] Le taux

drsquoaccroissement de 37 est un peu plus eacuteleveacute que le taux national qui est de 330 Maradi

preacutesente lrsquoindice de pauvreteacute le plus eacuteleveacute au Niger avec 672 contre 45 national [14]

Cette reacutegion beacuteneacuteficie aussi de plusieurs projets europeacuteens de centrales solaires et

drsquoeacutelectrification rurale Une eacutetude sur ce peacuterimegravetre geacuteographique pourrait facilement ecirctre

adapteacutee et eacutetendue au pays voire agrave la reacutegion du Sahel qui preacutesente quasiment les mecircmes

conditions climatiques

V - 3 Zone deacutetude

Le deacutepartement de Dakoro est situeacute agrave environ 120km au Nord Nord Ouest de Maradi la

capitale eacuteconomique et agrave 520 km de Niamey la capitale politique

Figure I-3Carte de la reacutegion de Maradi

Le choix du deacutepartement de Dakoro sexplique par la volonteacute de faire beacuteneacuteficier les

populations de ce vaste territoire des avantages de leacutenergie eacutelectrique baseacutee sur la production

PVStockage En effet Dakoro est le plus vaste deacutepartement de la reacutegion de Maradi parmi les

huit (8) de la reacutegion avec 14 chefs lieu de commune rurale couvrant 428 de la superficie

36

de la reacutegion Les deux activiteacutes auxquelles sadonnent les populations sont principalement le

pastoralisme (9 mois) et lagriculture (3 mois) avec une faible pluviomeacutetrie de 200 agrave 300 mm

au Nord (Climat Saheacutelo-Saharien) de 300 agrave 400nm au Sud (Climat Saheacutelien de type semi-

aride) Ceci explique la division du deacutepartement de Dakoro en trois principales zones une

zone agricole au Nord une zone agro-pastorale et une zone pastorale au Sud Elle correspond

agrave la zone agro-pastorale de la reacutegion ougrave la question de laccegraves et la gestion des ressources

naturelles se posent avec acuiteacute

Le choix de Dakoro a aussi eacuteteacute motiveacute par la preacutesence de nombreux projets deacutenergie solaire

du peuplement heacuteteacuterogegravene avec plus de trois groupes ethniques [15] La densiteacute de sa

population estimeacutee agrave 34 hab km2 est la plus faible de la reacutegion de Maradi une partie de sa

population est nomade les villages sont clairsemeacutes Le deacutepartement de Dakoro ne fait pas une

exception au fort taux de nataliteacute national Ainsi la forte croissance deacutemographique la

dispersion des villages et un nomadisme dune partie de la population qui se traduit par un

deacuteplacement reacutegulier dont lactiviteacute est principalement lieacutee agrave leacutelevage rend complexe la

gestion de la demande eacutenergeacutetique en services sociaux

La probleacutematique fondamentale populationeacutenergie se pose en termes dun accroissement

deacutemographique rapide face agrave une croissance eacuteconomique tregraves faible En dautres termes elle

se traduit par une forte pression de la demande sociale cest-agrave-dire des besoins eacutenormes

quotidiens en matiegravere deacutenergie (santeacute eacuteducation eau potablehellip)

VI Conclusion

Le deacuteveloppement des eacutenergies renouvelables est au centre des preacuteoccupations au niveau

mondial et particuliegraverement en Afrique qui dispose drsquoun fort potentiel eacutenergeacutetique

notamment solaire

Parmi les freins et contraintes qui subsistent on peut noter les coucircts excessifs

drsquoinvestissement les limites technologiques lrsquoinsuffisance des compeacutetences le manque

drsquoeacutetudes approfondies et contextuelles la faible densiteacute des populations et la distribution des

communauteacutes rurales le niveau globalement faible de la demande eacutenergeacutetique bien que

croissant le faible revenu des populations ainsi que la faiblesse du tissu industriel

Neacuteanmoins les tendances actuelles laissent preacutesager un croissement exponentiel de la

demande et le deacuteveloppement acceacuteleacutereacute des projets drsquoinstallation solaires en Afrique dont le

37

Niger Nos travaux de recherche se proposent de contribuer agrave lrsquoanalyse des contraintes et agrave la

proposition de meacutethodologies drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique et de dimensionnement

technico-eacuteconomique des sources et uniteacutes de stockage baseacute sur des meacutethodes drsquooptimisation

multicritegravere la theacuteorie des graphes et le deacuteveloppement de strateacutegies de gestion du flux

eacutenergeacutetique

Il srsquoagira de proposer une deacutemarche meacutethodologique adapteacutee au contexte eacutenergeacutetique des

pays du Sahel en inteacutegrant les principales contraintes et limites dans une nouvelle approche de

mini-reacuteseaux multi-villages

Chapitre II Ressources Eacutenergeacutetiques - Estimation du potentiel

39

I Introduction

Un systegraveme hybride inteacutegrant des productions photovoltaiumlques du stockage drsquoeacutenergie

et des groupes eacutelectrogegravenes est le siegravege drsquointeractions et de variations continues des grandeurs

eacutelectriques Ainsi les tensions des panneaux PV et des uniteacutes de stockage eacutevoluent en

fonction des conditions climatiques agrave travers les fluctuations des courants tandis que la

tension et la freacutequence du bus AC doivent rester stables de maniegravere permanente Pour ces

raisons nous nous inteacuteressons particuliegraverement agrave lrsquoeacutetude des caracteacuteristiques des panneaux

PV des batteries de stockage et les variations climatiques afin drsquoanalyser et simuler les

impacts des variations sur le comportement global et la performance du systegraveme Ils

constituent les principaux paramegravetres deacuteterminant le choix des constituants afin de satisfaire

les besoins

Le groupe eacutelectrogegravene est une source drsquoeacutenergie conventionnelle la plus utiliseacutee et dont

le fonctionnement est maicirctriseacute Son eacutelectronique de commande lui est inteacutegreacutee Par

conseacutequent les seuls vecteurs drsquoanalyse de son comportement se reacutesument aux mesures de

courant et tension agrave ses bornes ainsi que la consommation de fuel

De mecircme le choix des convertisseurs eacutelectroniques reacutealisant lrsquooptimisation de la puissance

PV la recharge des batteries et la conversion DCAC deacutepend des grandeurs eacutelectriques

drsquoentreacutee et des puissances agrave transiter Leur paramegravetre principal drsquoeacutevaluation consideacutereacute est le

rendement qui est geacuteneacuteralement compris entre 90 et 95

Dans ce chapitre nous preacutesentons un eacutetat de lrsquoart sur les meacutethodes et techniques

drsquoestimation du potentiel solaire Lrsquoestimation de la ressource solaire est une eacutetape neacutecessaire

dans un projet de production eacutelectrique drsquoune centrale solaire PV car elle renseigne sur la

disponibiliteacute (quantiteacute) et la reacutepartition spatiotemporelle (qualiteacute) des ressources eacutenergeacutetiques

Cet eacutetat de lrsquoart nous sert de base pour deacutevelopper un outil de dimensionnement du systegraveme

eacutenergeacutetique en prenant en compte les variations des conditions climatiques des sites cibles

Les outils matheacutematiques drsquoestimation du potentiel solaire et de tempeacuterature sont une

alternative agrave lrsquoinsuffisance des donneacutees climatiques disponibles notamment dans le cas des

pays du sahel Ils permettent de deacutevelopper des outils informatiques sans besoins de base de

donneacutees qui peuvent ecirctre de grandes tailles en inteacutegrant des lois drsquoaide agrave la deacutecision

40

Les fluctuations de lrsquoensoleillement et de la tempeacuterature ont un impact sur le rendement de la

production ainsi que les positions du point de fonctionnement qui deacuteterminent la tension aux

bornes et le courant fourni par les PV Pour analyser son comportement nous preacutesentons la

modeacutelisation des panneaux PV ainsi que lrsquoeacutetat de lrsquoart sur les meacutethodes PPPM (poursuite du

point de puissance maximale) drsquooptimisation de la production Ces meacutethodes sont

geacuteneacuteralement impleacutementeacutees dans les convertisseurs DCDC deacutedieacutes aux systegravemes PV

Ensuite est proposeacute le principe de conversion PV et les diffeacuterentes technologies des modules

PV La conversion de lrsquoeacutenergie lumineuse en eacutenergie eacutelectrique est assureacutee par les cellules

solaires PV Les facteurs exteacuterieurs (meacuteteacuteorologiques et atmospheacuteriques) et les facteurs

inteacuterieurs (proprieacuteteacutes intrinsegraveques) jouent un rocircle important sur la conversion de cette

eacutenergie lumineuse

Ainsi en mettant agrave contribution toutes les ressources eacutenergeacutetiques dun site on peut

sattendre agrave augmenter le taux de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables dans le bouquet

eacutenergeacutetique entraicircnant une reacuteduction de lutilisation de leacutenergie fossile et de la pollution

atmospheacuterique

II Estimation du potentiel solaire

Lutilisation efficace dun systegraveme PV solaire deacutepend fortement des caracteacuteristiques du

rayonnement solaire du site dimplantation du systegraveme PV obtenues par mesure

expeacuterimentale en utilisant des eacutequipements de mesure dirradiation Ces derniers ne sont pas

disponibles dans certaines localiteacutes du monde agrave cause de leur coucirct dachat leur maintenance et

aussi leur calibration [16] [17] Et geacuteneacuteralement dans les stations meacuteteacuteorologiques le

rayonnement solaire global est mesureacute sur des surfaces horizontales

Les donneacutees disponibles se limitent aux mesures empiriques drsquoensoleillements journaliers en

heures (mesure par heacuteliographe) Les donneacutees de lrsquoinsolation sont souvent extrapoleacutees agrave partir

des donneacutees horaires mais avec beaucoup drsquoimpreacutecision

Lrsquoeacutenergie recevable par jour sur un module PV deacutependra non seulement de la date de la

peacuteriode de la journeacutee de la dureacutee drsquoexposition de la dureacutee journaliegravere reacuteelle de lrsquoirradiation

aussi de lrsquoinclinaison et de lrsquoorientation du module mais surtout des conditions

meacuteteacuteorologiques [18] La preacutediction de lrsquooptimum de lrsquoeacutenergie solaire reccedilue drsquoune installation

solaire pour un site donneacute requiert la connaissance des diffeacuterents angles zeacutenithaux entre les

rayons solaires incidents et la surface reacuteceptrice du rayonnement solaire en fonction de la

41

position spatio-temporelle du soleil Lrsquoeacutenergie totale arrivant sur une surface quelconque

prend en compte toutes les composantes du rayonnement solaire directe diffuse et totale agrave

lrsquohorizontal avec des paramegravetres drsquoentreacutees assez preacutecis Lrsquoeacutenergie optimum reccedilue par le

module est fortement deacutependante de sa position optimale Cette derniegravere prend en compte

lrsquoorientation du module vers le Sud dans lrsquoheacutemisphegravere Nord et une orientation Nord dans

lrsquoheacutemisphegravere Sud Et aussi un angle drsquoinclinaison optimum qui maximise lrsquoeacutenergie reccedilue

Ainsi nous preacutesentons les meacutethodes actuellement employeacutees par les auteurs du domaine

solaire pour une preacutevision fiable de lrsquoeacutenergie solaire incidente agrave la surface du capteur solaire

PV En deacutepit des problegravemes lieacutes agrave la quantification et agrave lrsquooptimisation du rayonnement solaire

notamment pour les sites en terrain complexe les principes de calcul de lrsquoeacutenergie solaire

seront abordeacutes par le calcul des grandeurs suivantes

- Le rayonnement extraterrestre

- Le rayonnement global sur plan horizontal

- Le rayonnement global sur plan inclineacute

Dans ce qui suit nous preacutesentons

- les appareils de mesures des rayonnements solaires

- les aspects geacuteomeacutetriques deacutefinissant les diffeacuterents angles qui entrent en jeu pour

optimiser lrsquoeacutenergie collecteacutee agrave la surface du module PV afin drsquoen obtenir les

meilleures performances

- et les aspects eacutenergeacutetiques dont le rayonnement global provient de la somme des

rayonnements direct diffus et reacutefleacutechi Sur un site choisi et une surface arbitrairement

orienteacutee la valeur de ces deux premiegraveres grandeurs est affecteacutee par les conditions

meacuteteacuteorologiques qui influent naturellement sur lrsquoangle drsquoinclinaison optimal

instantaneacute

Dans ce qui suit nous preacutesentons les diffeacuterentes eacutetapes pour une estimation du rayonnement

solaire incident sur plan inclineacute dun site quelconque (figure II-1)

42

Figure II-1Modegravele eacutenergeacutetique pour eacutevaluer lirradiation sur une surface inclineacutee

II - 1 Les appareils de mesure du rayonnement solaire

Lrsquoeacutevaluation du potentiel solaire sur un site donneacute est reacutealiseacutee agrave partir des campagnes

de mesures de deux composantes du rayonnement solaire sur une peacuteriode assez longue[17]

Parmi les capteurs permettant de mesurer le rayonnement solaire on peut citer le

pyranomegravetre le pyrheacuteliomegravetre et lrsquoheacuteliographe La photo II-1 regroupe ces appareils de

mesure

43

Photo II-1 Les appareils de mesure[19]

Le pyranomegravetre mesure les rayonnements solaires global et diffus au sol [20] [21] Le

rayonnement incident est issu de lrsquoensemble de lrsquoheacutemisphegravere situeacute au-dessus de lrsquoinstrument

Ces appareils utilisent pour la plupart des cas des eacutechanges thermiques entre une surface noire

qui absorbe tout le rayonnement solaire visible et une surface blanche qui le reacutefleacutechit Les

photos II-(a) et (b) illustrent des pyranomegravetres avec et sans cache Le cache est geacuteneacuteralement

utiliseacute pour calculer le rayonnement solaire diffus Le pyrheacuteliomegravetre est lrsquoappareil qui permet

de mesurer la composante directe du rayonnement[20] [21] Il est muni drsquoun collimateur

comme dispositif et pointe en permanence vers le soleil gracircce agrave un systegraveme de suivi

automatique pour mesurer le rayonnement solaire direct sous incidence normale comme le

montre la photo II-(c) Lrsquoheacuteliographe enregistre la dureacutee drsquoinsolation [22] crsquoest-agrave-dire la

peacuteriode pendant laquelle le rayonnement solaire est drsquoune intensiteacute deacutepassant un certain seuil

(par ailleurs mal deacutetermineacute entre 150 et 250 Wm2) Lrsquoeacuteleacutement sensible est constitueacute drsquoune

boule de verre qui focalise les rayons sur un papier qui noircit La brucirclure ou la deacutecoloration

du papier permet drsquoestimer en heures la dureacutee reacuteelle de lrsquoinsolation

En plus des appareils citeacutes lrsquoutilisation de donneacutees satellitaires la teacuteleacutedeacutetection [23] est tregraves

couramment utiliseacutee pour lrsquoestimation du potentiel solaire pour des localisations ougrave des

mesures directes ne sont pas possibles Les donneacutees de satellites peuvent ecirctre utiliseacutees pour

geacuteneacuterer des cartes car elles permettent de couvrir une large zone geacuteographique Les

44

paramegravetres drsquoentreacutees sont geacuteneacuteralement les caracteacuteristiques de la zone drsquoeacutetude agrave savoir les

coordonneacutees GPS (de lrsquoordre du kilomegravetre) de la zone drsquoeacutetude la neacutebulositeacute lrsquohumiditeacute

lrsquoalbeacutedo de la surface etc

II - 2 Aspects geacuteomeacutetriques

La terre tourne sur elle-mecircme autour de son axe passant par les pocircles et autour du soleil dans

un plan dit laquo eacutecliptique raquo Elle deacutecrit une ellipse tregraves peu aplatie presque un cercle dont le

soleil occupe lrsquoun des foyers Dans ce mouvement lrsquoaxe des pocircles reste parallegravele agrave lui-mecircme

et le plan de lrsquoeacutequateur est fixe Lrsquoangle du plan de lrsquoeacutequateur avec le plan de lrsquoeacutecliptique est

de 23deg27rsquo Lorbite terrestre est illustreacutee dans la figure II-2

Figure II-2 Rotation de la terre autour du soleil [24]

Les relations geacuteomeacutetriques entre un plan drsquoune orientation particuliegravere par rapport agrave la

position du disque solaire peuvent ecirctre deacutecrites par plusieurs angles [25] Dans ce qui suit

nous citons quelques angles utiles et neacutecessaires agrave la deacutetermination de lirradiation solaire sur

le plan drsquoune surface reacuteceptrice de ce rayon [26] les coordonneacutees geacuteographiques les

coordonneacutees eacutequatoriales et les coordonneacutees horizontales Les systegravemes de coordonneacutees sont

repeacutereacutes dans figures II-3II-4 et II-6

45

II - 2 - 1 Coordonneacutees geacuteographiques

Latitude Position angulaire par rapport agrave leacutequateur Positive dans lheacutemisphegravere Nord et

neacutegative dans lheacutemisphegravere Sud

Sud Nord (II-1)

Longitude Position angulaire par rapport au meacuteridien de Greenwich

Est Ouest

(II-2)

Figure II-3 Coordonneacutees geacuteographiques

II - 2 - 2 Coordonneacutees eacutequatoriales

Angle horaire Position angulaire du Soleil par rapport au meacuteridien local en radian

eacutequivalent agrave lrsquoheure qui est donneacute par lrsquoeacutequation suivante

(II-3)

Il varie de 15deg par heure avec la rotation de la Terre autour de son axe

le temps solaire vrai intervient dans le calcul drsquoeacutenergie

Le TSV est deacuteduit du temps standard local (TSL) selon par lrsquoeacutequation (II-4)

(II-4)

Avec

46

L est la longitude geacuteographique du site

Lref est la longitude de reacutefeacuterence du TSL

en heures est un facteur additionnel qui compte pour les perturbations de rotation de la

terre il est donneacute par lrsquoeacutequation (II-5) [27]

(II-5)

(II-6)

Figure II-4 Coordonneacutees eacutequatoriales

Deacuteclinaison Position angulaire du soleil par rapport au plan de lrsquoeacutequateur fonction du jour

de lrsquoanneacutee Crsquoest lrsquoangle entre la direction du soleil et le plan de lrsquoeacutequateur Lrsquoaxe de rotation

de la terre (axe des pocircles) sur elle-mecircme est toujours inclineacute par rapport agrave son mouvement de

reacutevolution autour du soleil dans un plan appeleacute plan de lrsquoeacutecliptique Pendant cette reacutevolution

lrsquoaxe de rotation de la terre (axe joignant les deux pocircles) est inclineacute drsquoun angle par rapport au

plan de lrsquoeacutecliptique [8][9][10][11][13][24][28][25][26][27][28] La deacuteclinaison traduit

lrsquoinclinaison du plan eacutequatorial par rapport au plan eacutecliptique La deacuteclinaison varie entre -

23deg07 (Au solstice drsquohiver) et +23deg07 (au solstice drsquoeacuteteacute) et srsquoannule aux eacutequinoxes de

printemps et drsquoautomne

Elle est exprimeacutee par lrsquoeacutequation (II-7) suivante en degreacute pour chaque jour de lrsquoanneacutee (n)

47

(II-8)

correspond au jour de lrsquoanneacutee pour le 1er

Janvier

La variation de la deacuteclinaison angulaire solaire au cours de lrsquoanneacutee est donneacutee par la figure II-

5

Figure II-5 Deacuteclinaison angulaire au cours drsquoune anneacutee [29]

La deacuteclinaison peut eacutegalement ecirctre exprimeacutee en radian par la formule de Spencer (II-9)

(II-9)

Ougrave est appeleacute angle du jour (II-10)

(II-10)

(II-7)

48

II - 2 - 3 Coordonneacutees horizontales

Azimut A angle horizontal par rapport au sud (gt 0 vers louest) Compteacute de ndash 180deg agrave +180deg

du Nord vers lrsquoEst (-90deg) le Sud 0deg lrsquoOuest +90deg

Hauteur ou eacuteleacutevation h angle vertical par rapport agrave leacutequateur

Angle zeacutenithal z angle vertical par rapport au zeacutenith (compleacutementaire de h)

Figure II-6 Coordonneacutees horizontales

A lrsquoaide des relations geacuteomeacutetriques il est possible de deacutefinir des lois astronomiques Ces lois

permettent de calculer la position du soleil pour nrsquoimporte quel lieu sur Terre et agrave tout

moment Si h est la hauteur du Soleil (II-11) et A son azimut (II-12) on a

(II-11)

(II-12)

II - 3 Aspects Eacutenergeacutetiques

II - 3 - 1 Le rayonnement eacutelectromagneacutetique

Lrsquoeacutevaluation des installations solaires neacutecessite des donneacutees drsquoirradiance crsquoest-agrave-dire du flux

drsquoeacutenergie incidente sur une surface donneacutee

49

Lrsquoeacutenergie solaire est eacutemise sous forme de rayonnement eacutelectromagneacutetique et distribueacutee sur

tout le spectre de longueur donde ou de freacutequences Le spectre eacutelectromagneacutetique est deacutefinit

comme eacutetant la deacutecomposition en freacutequence du rayonnement eacutelectromagneacutetique selon ses

diffeacuterentes composantes (figure II-7)

Figure II-7 Densiteacute spectrale de lrsquoeacuteclairement eacutenergeacutetique du rayonnement solaire direct[19]

Le rayonnement solaire hors de latmosphegravere et le rayonnement solaire au niveau de la mer

sont preacutesenteacutes en fonction de la longueur donde Cependant le maximum de lrsquoeacutenergie solaire

est rayonneacute dans les principales bandes drsquoabsorption qui sont ultraviolet visible et proche

infrarouge 992 de lrsquoeacutenergie solaire dans les conditions hors atmosphegravere srsquoeacutetend entre 200

nm et 4 μm Le pouvoir absorbant de lrsquoeau limite le spectre solaire agrave 25 μm environ au sol

[19]

La deacutetermination des caracteacuteristiques du rayonnement solaire sur le site peut se faire par une

estimation theacuteorique agrave partir de certaines correacutelations approprieacutees utilisant des donneacutees

dentreacutees du site

La litteacuterature propose des techniques de deacutetermination du potentiel solaire sur un site donneacute agrave

partir des paramegravetres meacuteteacuteorologiques geacuteographiques et climatiques Lirradiation solaire

globale sur plan horizontal est obtenue agrave partir des paramegravetres tels que lirradiation horaire la

50

tempeacuterature de lair la longitude la latitude les preacutecipitations laltitude Le paramegravetre le plus

couramment utiliseacute est lirradiation horaire [30]

Plusieurs modegraveles [31]ndash[35] proposent lexpression matheacutematique du rayonnement solaire

global journalier en fonction des facteurs geacuteomeacutetriques purement preacutevisibles (la latitude du

lieu langle horaire au coucher du soleil la peacuteriode de lanneacutee le moment consideacutereacute de la

journeacutee) et des facteurs meacuteteacuteorologiques purement stochastiques (la qualiteacute de

lenvironnement et de latmosphegravere) La dureacutee densoleillement sur un site est caracteacuteriseacutee par

la dureacutee astronomique dinsolation (coordonneacutees du lieu consideacutereacute) cette derniegravere est moduleacutee

par lenvironnement geacuteographique du site (masques et obstacles) et donne la dureacutee

geacuteographique dinsolation et enfin la dureacutee effective de linsolation horaire journaliegravere

mensuelle ou annuelle mesureacutee uniquement sur le site sa valeur est infeacuterieure aux dureacutees

dinsolations preacuteceacutedentes Pour la plupart des applications en eacutenergie solaire on a besoin de

preacutedire la position du soleil dans le ciel en tenant compte de chaque jour de lanneacutee

(paramegravetres geacuteomeacutetriques) et des conditions environnementales du site (paramegravetres

meacuteteacuteorologiques)

La composante directe du rayonnement solaire est la ressource majoritairement exploitable

par un module solaire Ainsi lorientation et langle dinclinaison optimal du module solaire

PV langle azimutal du soleil ont une tregraves forte influence sur la performance du systegraveme de

conversion solaire Linclinaison permet de maximiser la collecte des rayons solaires En effet

les paramegravetres tels que les irradiations globale et diffuse lalbeacutedo deacuteterminent lirradiation

solaire incident ou directe sur un plan inclineacute

Pour deacuteterminer le rayonnement solaire direct sur plan inclineacute les diffeacuterents modegraveles utilisent

la mecircme meacutethode Les uns diffegraverent des autres par le calcul de lirradiation diffuse qui classe

les modegraveles selon lhypothegravese de la nature du ciel en circum solaire en isotropiques ou

anisotropiques Les modegraveles les plus simples supposent que le rayonnement solaire diffus est

isotrope alors que les plus complexes introduisent diffeacuterents paramegravetres agrave caractegraveres

anisotropiques du rayonnement diffus

II - 3 - 2 Le rayonnement solaire extraterrestre

Lrsquoeacutenergie solaire reccedilue par uniteacute de temps agrave la limite supeacuterieure de lrsquoatmosphegravere sur une

surface uniteacute perpendiculaire agrave la direction du soleil et pour une distance Terre-Soleil eacutegale agrave

sa valeur moyenne est appeleacutee la constante solaire Les valeurs proposeacutees dans la

bibliographie varient entre 1350 et 1400 Wm-2

[17] [26] [30] La valeur moyenne retenue

51

de la constante solaire par le centre radiomeacutetrique mondial (World Radiation Center (WRC))

est de 1 367 Wm-2

Le soleil est repeacutereacute par ses coordonneacutees dites horaires parmi lesquelles on peut citer la

deacuteclinaison angulaire langle horaire la hauteur dans le ciel et lazimut

Leacutequation (II-13) est utiliseacutee pour estimer HExt le rayonnement extraterrestre

(II-13)

eacute eacute latitude

locale eacute angle horaire au coucher du soleil donneacute par

lrsquoexpression (II-14)

(II-14)

Le rayonnement extraterrestre mensuel peut ecirctre obtenu par la formule suivante (II-15) [36]

(II-15)

n1 et n2 sont respectivement le premier et le dernier jour du 12egraveme

mois de lanneacutee

II - 3 - 3 Les rayonnements solaires reccedilus au sol

La traverseacutee de latmosphegravere modifie la composition spectrale du rayonnement solaire

extraterrestre par des pheacutenomegravenes dabsorption et de diffusion en interagissant avec les

constituants gazeux de celle-ci Ces pheacutenomegravenes sont proportionnels agrave la masse dair traverseacutee

en neacutegligeant les effets de la courbure de la terre et de la reacutefraction (sensibles seulement pour

les faibles hauteurs de Soleil)Cette masse dair (en valeur relative par rapport agrave la masse dair

uniteacute agrave la verticale dun point au niveau de la mer) est P (1000 sin h) ougrave P est la pression

atmospheacuterique en millibars et h la hauteur du Soleil au-dessus de lhorizon Le rayonnement

solaire peut ecirctre reacutefleacutechi diffuseacute ou absorbeacute (figure II-8)

52

Figure II-8 Rayonnement solaire[37]

II-3-3-1 Le rayonnement diffus

Le rayonnement solaire direct diffuseacute par les moleacutecules gazeuses les aeacuterosols et les

gouttelettes deau contribue agrave creacuteer un rayonnement diffus qui va provenir de lensemble de la

voucircte du ciel Lorsque le ciel est clair cest la diffusion de Rayleigh qui preacutedomine et ce sont

donc surtout les courtes longueurs donde qui sont diffuseacutees cela explique la couleur bleue

du ciel Lorsque le ciel est couvert on tend vers une diffusion neutre et la composition

spectrale du rayonnement diffus est proche de celle du rayonnement solaire direct

La meacutethode la plus courante pour deacuteterminer la fraction diffuse de lirradiation est de

lexprimer en fonction de lindice de clarteacute et du rayonnement global sur plan horizontal La

valeur de lindice de clarteacute est relative agrave la transparence de latmosphegravere elle varie de 0 agrave 1

[38]

Modegravele de Liu et Jordan [39]

Une premiegravere relation a eacuteteacute eacutetablie par Liu et Jordan en utilisant les donneacutees relatives agrave un site

de Blue Hill Massachusetts (USA) Cette correacutelation est donneacutee comme suit

Pour

(II-16)

Modegravele dErbs Klein et Duffie [40]

Les meacutethodes utiliseacutees par ces auteurs corregravelent le rayonnement diffus en tenant compte des

saisons dans quatre stations ameacutericaines

Pour 814deg et

53

(II-17)

Pour 814deg et

(II-18)

Pour les valeurs de on a

(II-19)

Modegravele de Collares -Pereira and Rabl [30]

Ces auteurs moyennant les donneacutees relatives de cinq sites aux Eacutetats-Unis dont la latitude varie

entre 35deg05N et 42deg42N laltitude varie entre 63m et 1618m et la constante solaire

extraterrestre prise eacutegale agrave 1353 wm2

expriment le mecircme paramegravetre en consideacuterant langle

horaire au coucher du soleil en degreacute paramegravetre caracteacuterisant la saison consideacutereacutee Cette

relation est donneacutee par la formule suivante (II-20)

(II-20)

II-3-3-2 Le rayonnement direct

On appelle rayonnement solaire direct celui qui arrive au sol sans avoir subi de diffusion

Le spectre du rayonnement solaire direct reccedilu agrave la surface terrestre est preacutesenteacute sur la figure

II-8 Il srsquoeacuteloigne de faccedilon notable du rayonnement atteignant la limite supeacuterieure de

lrsquoatmosphegravere en particulier du fait de lrsquoabsorption par les constituants gazeux de

lrsquoatmosphegravere

II-3-3-3 Le rayonnement total

Lensemble du rayonnement solaire direct et du rayonnement diffus du ciel et des nuages reccedilu

sur un plan horizontal constitue le rayonnement solaire global Sur plan horizontal la mesure

de leacuteclairement eacutenergeacutetique ducirc agrave ce rayonnement global seffectue classiquement en

climatologie agrave laide dun pyranomegravetre le mecircme pyranomegravetre eacutequipeacute dune bande pare-soleil

54

permet la mesure du seul rayonnement diffus (par diffeacuterence entre le rayonnement solaire

global et le rayonnement solaire diffus et on peut calculer le rayonnement solaire direct reccedilu

sur un plan horizontal)

Lorsque le rayonnement solaire global nest pas disponible en un lieu il est possible de

lestimer agrave partir de la dureacutee dinsolation [17] mesureacutee par un heacuteliographe De tregraves

nombreuses relations ont eacuteteacute eacutetablies suite aux travaux de Angstroumlm (1924) dans la

litteacuterature on trouve quatre approches pour deacuteterminer le rayonnement solaire global sur un

plan horizontal

Modegravele dinsolation

Lrsquoinsolation (Wm-2

) est une exposition au soleil lorsque le disque solaire est bien visible sur

le fond diffus du ciel [19] La dureacutee drsquoinsolation correspond au nombre drsquoheures dans la

journeacutee entre le lever et le coucher du soleil ougrave celui-ci est bien visible Le releveacute est fait au

moyen de lrsquoheacuteliographe on parle alors de dureacutee drsquoinsolation reacuteelle ou effective Agrave deacutefaut de

lrsquoheacuteliographe il est possible agrave partir du calcul du mouvement astronomique relatif du soleil et

de la terre drsquoeacutevaluer la dureacutee theacuteorique du jour crsquoest-agrave-dire celle qursquoil y aurait si les nuages

ne cachaient pas le soleil Cette dureacutee est calculeacutee en fonction de la latitude du site et de la

deacuteclinaison apparente qui deacutepend de la peacuteriode de lrsquoanneacutee consideacutereacutee La dureacutee drsquoinsolation

drsquoune journeacutee est lieacutee au rayonnement global

Le premier modegravele a eacuteteacute deacuteveloppeacute par Angstroumlm-Prescott comme une solution alternative

destimation du rayonnement solaire en absence de mesure dirradiation il est largement

utiliseacute et est geacuteneacuteralement plus preacutecise que les autres approches Il est limiteacute par le manque de

donneacutees sur la dureacutee de linsolation Divers modegraveles de type Angstroumlm-Prescott ont largement

eacuteteacute deacuteveloppeacutes et ameacutelioreacutes par dautres chercheurs

Un modegravele empirique a eacuteteacute deacuteveloppeacute [41] en utilisant leacutequation dAngstroumlm (II-21) pour

estimer le rayonnement solaire quotidien moyen mensuel global sur un plan horizontal pour la

ville Nigeacuteriane de Makurdi (7deg7 N 111m)Des mesures journaliegraveres du rayonnement solaire

des heures densoleillement ont eacuteteacute enregistreacutees de 0600 H agrave 1800 H avec un pas dune

heure pendant une dureacutee de 18 mois Les constantes laquoaraquo et laquobraquo de leacutequation Angstroumlm de

type lineacuteaire eacutetaient deacutetermineacutees en traccedilant lindice de clarteacute (H Ho) en fonction des heures

densoleillement (n N) pour obtenir une meilleure droite dajustement

55

(II-21)

n est la dureacutee de linsolation et

(15b) est la dureacutee du jour

Dans le tableau II-1 sont donneacutees les constantes Angstroumlm pour certaines localiteacutes du Nigeria

Tableau II-1 Deacutetermination des constantes dAngstroumlm pour des localiteacutes du Nigeria

Un modegravele de correacutelation non lineacuteaire entre lindice de clarteacute et le rapport densoleillement est

proposeacute par leacutequation (II-22) Lanalyse statistique des erreurs montre que cette meacutethode est

celle qui estime avec preacutecision lensoleillement global sur plan horizontal de la province de

Yazid en Iran [17] Lestimation a eacuteteacute faite avec les donneacutees meacuteteacuteorologiques de 1988-2008

de cette province Cette ville tregraves ensoleilleacutee a 7787 MJm2 3270 heures densoleillement par

an et plus de 1110 h de couverture nuageuse par an

(II-22)

Une estimation de lirradiation globale sur plan horizontal a eacuteteacute faite par une fonction lineacuteaire

exponentielle pour la ville Terengganu en Malaisie [42] Les donneacutees dirradiation de 2004-

56

2007 ont permis une eacutetude comparative des modegraveles seacutelectionneacutes pour estimer le

rayonnement solaire dans cette localiteacute Les auteurs recommandent lutilisation de leacutequation

(II-23) pour eacutevaluer le potentiel solaire dans les localiteacutes preacutesentant les mecircmes

caracteacuteristiques climatiques que Terengganu et dont les mesures dirradiations sur plan

horizontal sont indisponibles

(II-23)

Modegravele de la neacutebulositeacute

La couverture nuageuse affecte la qualiteacute et la quantiteacute du rayonnement solaire reccedilue agrave la

surface de la terre Les eacutetats des nuages sont fournis par les satellites et une estimation de

lirradiation solaire est faite sur la base des observations de leacutetat de couverture du ciel Cette

meacutethode destimation est une bonne alternative pour lestimation du potentiel son seul

inconveacutenient est quelle est sensible agrave la perception visuelle humaine La premiegravere approche

qui lie lirradiation solaire agrave la couverture nuageuse du ciel a eacuteteacute proposeacutee par [43] Dautres

modegraveles ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes et ameacutelioreacutes dans certains travaux de recherches [44] [45] Le

premiegravere modegravele a eacuteteacute deacuteveloppeacute dans le climat continental tempeacutereacute de la Roumanie Les

mesures des donneacutees meacuteteacuteorologiques sur six sites du territoire ont permis de deacuteterminer les

eacutequations qui preacutedisent avec preacutecision le potentiel solaire en Roumanie Les sites ont eacuteteacute

classeacutes en indice climatique I Le climat est continental tempeacutereacute lorsque I est supeacuterieure agrave

120 et est semi maritime entre 100 et 120 et est semi continental en dessous de 100

Tableau II-2 Localisation geacuteographique de certains sites en fonction de leur indice climatique

57

Les trois eacutequations ci-dessous donnent des meilleurs reacutesultats pour des valeurs dindice

de clarteacute supeacuterieur agrave 05 et des reacutesultats plus preacutecis sont obtenus avec les eacutequations (II-24a) et

(II-24b)

(II-24)

Modegravele baseacute sur la tempeacuterature

Certains modegraveles destimation ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes en utilisant un paramegravetre tregraves courant

la tempeacuterature de lair La tempeacuterature est le paramegravetre climatique le plus disponible et le plus

fiable Plusieurs modegraveles empiriques ont eacuteteacute proposeacutes pour eacutevaluer le potentiel solaire en

fonction de la variable tempeacuterature en particulier dans les zones ougrave la tempeacuterature de lair est

la seule donneacutee meacuteteacuteorologique disponible Le principe des modegraveles agrave tempeacuterature repose sur

le fait que la diffeacuterence entre la tempeacuterature maximale et la tempeacuterature minimale journaliegravere

est directement lieacutee agrave la fraction du rayonnement extraterrestre reccedilu agrave la surface de la terre Le

premier modegravele deacuteveloppeacute est une eacutequation simple qui utilise seulement la tempeacuterature

maximale et la tempeacuterature minimale pour estimer le potentiel solaire [46]

Le coefficient empirique a de leacutequation (II-25a) a eacuteteacute initialement fixeacute agrave 017 pour Salt

Lake City et dautres reacutegions semi-arides et plus tard lutilisation de 0162 a eacuteteacute recommandeacutee

pour les reacutegions continentales ougrave la masse de terre domine et de 0190 pour les reacutegions

cocirctiegraveres ougrave les masses dair sont influenceacutees par la cocircte Lindice de clarteacute varie de 075 pour

une journeacutee de ciel clair agrave 025 pour une journeacutee de ciel de nuages denses [47] Les eacutequations

(II-25b II-25c) ont eacuteteacute deacuteveloppeacutees dans les conditions climatiques de la Chine les reacutesultats

des 48 stations montrent que ces relations sont plus adapteacutees dans les zones de basse latitude

que dans les zones de hautes latitudes pour estimer le potentiel solaire

(II-25)

Modegravele baseacute sur les autres paramegravetres

Dans le dernier type de modegravele bon nombre de chercheurs ont inclus en plus des paramegravetres

cleacutes des trois premiers modegraveles les paramegravetres meacuteteacuteorologiques disponibles tels que les

preacutecipitations lhumiditeacute relative la tempeacuterature au sol pour preacutedire lirradiation solaire

58

Dans [5] est proposeacutee leacutequation (II-26) pour estimer avec preacutecision les zones qui preacutesentent

les conditions climatiques similaires agrave celles du Nigeacuteria dans une gamme de latitude variant

de 4deg78N agrave 13deg08N

(II-26)

Une comparaison statistique de neuf modegraveles destimation du rayonnement solaire sur plan

horizontale agrave laide des donneacutees historiques densoleillement fut reacutealiseacutee pour deacuteterminer le

modegravele le plus preacutecis pour estimer le rayonnement global solaire au Caire en Eacutegypte [48]

Une variation du climat est observeacutee tout au long des saisons en Eacutegypte Une forte couverture

nuageuse est observeacutee en hiver le ciel preacutesente une faible turbiditeacute et est opaque au passage

du rayonnement solaire direct avec faible tempeacuterature enregistreacutee Le printemps est

caracteacuteriseacute par une faible et profonde deacutepression thermique et une forte preacutesence de poussiegravere

dans latmosphegravere Une tempeacuterature eacuteleveacutee et une grande transparence de la neacutebulositeacute sont

observeacutees en eacuteteacute Malgreacute cela latmosphegravere est constitueacutee de fines particules associeacutees agrave un air

continental tropical La nature de latmosphegravere change en preacutesence de lair de la meacutediterraneacutee

En automne latmosphegravere est transparente Ainsi les modegraveles qui donnent une faible valeur

derreur sont les modegraveles les plus adeacutequats pour leacutevaluation du potentiel solaire en Eacutegypte

Ces modegraveles d eacutequations (II-27) sont les suivantes

(II-27)

II - 3 - 4 Rayonnement global sur plan inclineacute

De nombreux travaux montrent que lrsquoorientation et lrsquoinclinaison ont une forte influence sur

lrsquoeacutenergie maximale capteacutee par les modules drsquoun geacuteneacuterateur PV Lrsquoorientation de ce dernier est

faite vers la trajectoire apparente du soleil vers le Sud (respectivement Nord) dans

lrsquoheacutemisphegravere Nord (respectivement Sud) et le meilleur angle drsquoinclinaison (angle optimal)

par rapport agrave lrsquohorizontale [17] [36] [38] [41] [42] [44] [46] [48] [49] [49]ndash[66]

permettent drsquooptimiser le rayonnement solaire sur un plan inclineacute

Une meacutethode geacuteneacuterale de deacutetermination de lrsquoangle optimal en fonction des saisons et du

climat est proposeacutee dans [49] Lrsquoobjectif est de montrer que le rendement du module PV est

59

tregraves affecteacute lorsque lrsquoangle drsquoinclinaison est diffeacuterent de lrsquoangle optimal A travers des

mesures expeacuterimentales meneacutees ces auteurs veacuterifient que lrsquoangle optimal nrsquoest pas forcement

eacutegal agrave la latitude du lieu

Lrsquoobjectif dans [50] est drsquoestimer lrsquoirradiation solaire intercepteacutee par un collecteur solaire agrave

travers des angles drsquoinclinaisons variables Les donneacutees climatiques drsquoAthegravenes datant de

1957-1981 ont permis de montrer que lrsquoangle drsquoinclinaison optimal drsquoun module solaire PV

est de 25deg pour une orientation Sud drsquoun module stationnaire et 30deg pour les concentrateurs

Dans [36] le calcul de lrsquoangle drsquoinclinaison optimal pour diffeacuterentes valeurs de latitude et

pour chaque jour de lrsquoanneacutee a eacuteteacute fait agrave partir drsquoun modegravele analytique Des reacutesultats

expeacuterimentaux pour deacuteterminer lrsquoangle drsquoinclinaison optimal mensuel sont obtenus pour

diffeacuterentes peacuteriode de lrsquoanneacutee Le dispositif expeacuterimental repose sur un module de 23W dont

langle dinclinaison est changeacute une fois par mois dans la direction Sud Entre les reacutesultats

expeacuterimentaux et le modegravele analytique une erreur de plusmn15deg est accepteacutee

(a)

(b)

Figure II-9 Deacutetermination de langle dinclination optimal en fonction de la latitude (a) et du mois (b) [36]

60

Dans cet article [52] les auteurs ont simuleacute des seacuteries temporelles horaire journaliegravere pour

deacuteterminer lrsquoangle drsquoinclinaison optimal mensuel Les reacutesultats montrent qursquoune modification

mensuelle de lrsquoangle drsquoinclinaison au cours de lrsquoanneacutee permet un gain de 5 par rapport agrave un

module fixe horizontal

Lrsquoangle optimal moyen est obtenu pour les valeurs pour lesquelles le rayonnement total sur le

module est maximal Les reacutesultats montrent que le gain sur la quantiteacute du rayonnement solaire

reccedilue par les modules solaires porteacutes aux angles drsquoinclinaison optimaux par rapport aux

angles optimaux saisonniers et lrsquoangle drsquoinclinaison eacutegal agrave la latitude est respectivement de

11 agrave 39 En outre un gain quotidien moyen de 293 de lrsquoirradiation solaire entraine un

gain de 346 en puissance geacuteneacutereacutee lorsque le module est eacutequipeacute drsquoun suiveur de soleil

compareacute agrave un module solaire PV fixe inclineacute de 14deg pour des jours particuliers du mois de

Juillet agrave Sanliurfa Turquie [53]

Une modeacutelisation des angles optimaux a permis drsquoeacutelaborer une cartographie des angles

drsquoinclinaison par R Tang et Tong Wu en Chine [54] Cette carte facilite le choix drsquoun angle

optimal pour un module fixe et orienteacute Sud pour 152 sites repartis en 5 zones agrave travers

diffeacuterentes latitudes en Chine figure (II-10)

Figure II-10 Cartographie des angles drsquoinclinaison optimum de quelques cites en Chine[54]

61

Dans [44] une estimation de lrsquoirradiation solaire sur un module inclineacute pour

diffeacuterents orientations au Karaj en Iran a eacuteteacute faite Lrsquoangle drsquoinclinaison optimal est obtenu

suite agrave une analyse statistique des 8 modegraveles seacutelectionneacutes pour lrsquoeacutetude comparative Les

reacutesultats montrent qursquoune orientation Sud des modules est plus optimale qursquoune orientation

Ouest

Une autre approche drsquoestimation du rayonnement sur plan inclineacute obtenu sur une base des

rayonnements global et diffus horizontaux a eacuteteacute faite agrave Ajaccio en France Les auteurs

utilisent des donneacutees horaires de lrsquoirradiation sur plan horizontal pour estimer lrsquoirradiation

globale sur plan inclineacute agrave travers une eacutevaluation des performances des modegraveles

matheacutematiques associeacutes Le reacutesultat a eacuteteacute obtenu agrave travers 94 combinaisons des diffeacuterents

modegraveles Certaines combinaisons sont rejeteacutees parce qursquoelles deacuteterminent lrsquoirradiation globale

sur plan inclineacute avec une preacutecision insuffisante Drsquoautres donnent des reacutesultats tregraves proches

de la valeur de lrsquoirradiation sur plan inclineacute

Dans cet article [62] a eacuteteacute preacutesenteacutee une eacutetude sur lrsquoestimation du rayonnement

solaire et de lrsquoangle drsquoinclinaison optimal drsquoun module solaire PV placeacute dans les principales

zones de la Syrie Les angles optimaux journaliers et mensuels calculeacutes par deux eacutequations

matheacutematiques sont obtenus pour tous les mois de lrsquoanneacutee en faisant varier la latitude

geacuteographique de 0degagrave 60deg avec des pas de 5deg Cependant lrsquoangle optimal pour le mois de Mars

et Septembre est approximativement eacutegal agrave la latitude

Une comparaison statistique des quatre modegraveles speacutecifiques pour calculer la valeur de la

composante diffuse la plus proche de celle mesureacutee expeacuterimentalement a eacuteteacute meneacutee avec les

donneacutees de Uttar Pradesh en Inde Les reacutesultats obtenus pour une orientation Sud et une

variation drsquoangle de 15deg agrave 60 deg avec un pas de 15deg sur les 12 mois de lrsquoanneacutee montrent que le

modegravele anisotropic de Klucher est le mieux adapteacute pour preacutedire le rayonnement diffus sur

plan inclineacute de cette localiteacute [67] Lrsquoauteur dans cet article [56] mesura lrsquoangle drsquoinclinaison

optimal en fonction de lrsquoeacutenergie eacutelectrique mesureacutee agrave la sortie du dispositif expeacuterimental

installeacute agrave Taiwan en 5 localiteacutes

Ensuite ces reacutesultats expeacuterimentaux furent compareacutes aux reacutesultats theacuteoriques obtenus par

meacutethode de PSO (particle-swarm optimization)

Il ressort de cette eacutetude que lrsquoangle optimal annuel est approximativement eacutegal agrave la latitude

Le rayonnement solaire sur plan inclineacute est estimeacute en eacutevaluant chacune de ses

composantes directe diffuse et reacutefleacutechie Ainsi pour une surface inclineacutee par

62

rapport agrave lhorizontale le rayonnement total incident est donneacute par la relation (II-28)[54]

[59] [64] [65] [68]ndash[70]

(II-28)

II-3-4-1 Composante directe

Une relation simple permet de calculer le rayonnement direct elle est donneacutee par leacutequation

(II-29)

(a)

(b)

(II-29)

avec le facteur dinclinaison[55] [60] est langle dincidence de lensoleillement

direct sur le module PV il est donneacute par la relation suivante (II-30) [55]

(II-30)

est langle zeacutenithal du soleil calculeacute agrave partir de la formule suivante (II-31) [48]

[55] [59] [60]

(II-31)

est langle horaire solaire agrave midi

II-3-4-2 Estimation du rayonnement diffus sur plan inclineacute

La composante diffuse est exprimeacutee de maniegravere geacuteneacuterale par la composante diffuse sur plan

horizontal et le facteur dinclinaison (II-32)

(II-32)

Les hypothegraveses communeacutement utiliseacutees pour calculer lirradiation diffuse sur un plan inclineacute

sont baseacutees sur des modegraveles circum-solaire isotropiques et anisotropiques

Modegravele circum-solaire [16] [60] [65] [68]

Ce modegravele est appliqueacute agrave un ciel clair sans nuages donc leffet diffusif de la couche

atmospheacuterique est neacutegligeacutee en supposant que tout le rayonnement arrivant sur la surface

horizontale semble provenir de la direction du soleil (II-33)

63

(II-33)

Modegravele isotropique [48] [54] [61] [64]

Dans ce modegravele le rayonnement solaire est supposeacute ecirctre uniforme dans un ciel couvert baseacute

sur lhypothegravese que le soleil est une source isotrope Lintensiteacute solaire a la mecircme valeur

quelle que soit la direction de propagation des rayons solaires et par conseacutequent le facteur

dinclinaison est estimeacute par les expressions suivantes sachant que la surface inclineacutee ne voit

quune partie du ciel (II-34)

(II-34)

Une collecte de donneacutees de 13 jours a eacuteteacute meneacutee sur trois sites de la Nouvelle Zeacutelande pour

valider leacutequation (II-34a) Les mesures sur le site Hamilton 37deg8S ont eacuteteacute reacutealiseacutees loin des

ombrage darbre et de collines sous diverses conditions meacuteteacuteorologiques (humiditeacute

neacutebulositeacute ciel brumeux et clair) Des mesures journaliegraveres reacuteguliegraveres ont eacutegalement eacuteteacute faites

sur les stations de Kaitaia 35degS et Invercargill 46degS Le modegravele a eacuteteacute valideacute jusquagrave plus de

62 pour les donneacutees Kaitaia et ameacutelioreacute agrave 97 pour la mesure agrave Hamilton Le meilleur

reacutesultat pour le site de Hamilton est ducirc agrave la qualiteacute des donneacutees mesureacutees Leacutequation (II-36c)

prend en compte langle zeacutenithal pour estimer la partie diffuse du rayonnement sur plan

inclineacute alors que leacutequation (II-34b) (modegravele reacutealiste) prend en compte en plus langle

azimutal pour deacutecrire la position du soleil Dans le cas dune orientation arbitraire avec un

angle dinclinaison faible les approximations (II-34b) et (II-34c) preacutedisent des valeurs

comparables supeacuterieure agrave la moyenne obtenue avec un modegravele non-isotrope Quand un angle

dinclinaison plus grand est consideacutereacute le modegravele (II-34b) preacutedit une valeur plus grande de

quelques pour cent que les valeurs de reacutefeacuterence tandis que le modegravele (II-34c) donne une

valeur nettement plus eacuteleveacutee Cependant le modegravele (II-34b) est plus preacutecis Le modegravele de

Badescu (II-34b) et 5 autres modegraveles ont eacuteteacute testeacutes agrave Bhopal en Inde agrave une latitude 23deg26N

altitude 501 m dans un climat subtropical avec un eacuteteacute chaud et humide et un hiver froid et

sec La tempeacuterature moyenne est 30degC tout au long de lanneacutee sauf pour le mois de Mai agrave la

64

tempeacuterature est de 40degC Le modegravele (II-34b) est le meilleur modegravele pour estimer lirradiation

solaire sur un plan inclineacute agrave Bhopal avec un indice de clarteacute KT supeacuterieur agrave 066 et dont

langle dinclinaison est eacutegal agrave la latitude Lhypothegravese du rayonnement diffus isotrope est modifieacute

par lexpression (II-34d) avec β eacutegale agrave 90 deg et 667 du rayonnement solaire est diffus [50]

Modegravele anisotropique

Lanisotropie est la proprieacuteteacute deacutependant dune propagation directionnelle par opposition agrave

lisotropie qui implique des proprieacuteteacutes identiques dans toutes les directions Le soleil est

consideacutereacute comme une source anisotropique son rayonnement est non uniforme dans toutes les

directions Par conseacutequent les modegraveles anisotropes de leacutenergie solaire sont calculeacutes dans

lhypothegravese ougrave le rayonnement anisotrope a une intensiteacute diffeacuterente en fonction de la direction

de lintensiteacute mesureacutee Ce modegravele a la particulariteacute dincorporer les conditions circumsolaire et

isotropique

Le modegravele de Hay and Davies inclut une meacutethode un peu plus complexe que le modegravele

isotropique mais donne une meilleure estimation du rayonnement global reccedilu sur plan inclineacute

[71] Il est donneacute par leacutequation (II-35)

(II-35)

Le modegravele reacutegi par lrsquoexpression (II-36) donne de meilleurs reacutesultats dans les reacutegions

meacutediterraneacuteennes Il prend en compte le diffus de lrsquohorizon [63]

(II-36)

Lrsquoeacutequation de Klucher (II-37) a eacuteteacute testeacutee pendant plusieurs mois sous les angles de 37deg et

60 deg pour une orientation sud sous un ciel clair et partiellement couvert

(II-37)

(II-38)

A partir des donneacutees horaires le rayonnement diffus est exprimeacute en fonction de lindice de

clarteacute laltitude solaire la tempeacuterature et lhumiditeacute relative dans une localiteacute de Norvegravege

65

sans neige proche des conditions du niveau de la mer (II-39) Les deacutetails relatifs au calcul

sont donneacutes dans [72]

(a)

(b)

(II-39)

II-3-4-3 Composante reacutefleacutechie

Le sol reacutefleacutechit une partie de lrsquoeacuteclairement qursquoil reccediloit en fonction de sa nature Le sol cultiveacute

reacutefleacutechit 10 agrave 25 de lrsquoeacuteclairement reccedilu le sable de 30 agrave 40 et la neige 60 agrave 90

Leacutevaluation de lirradiation reacutefleacutechie deacutepend du facteur appeleacute albeacutedo La plupart des

eacutetudes estiment que le processus de reacuteflexion du sol est ideacutealement isotrope dans ce cas

speacutecifique peut-ecirctre simplifieacute en [44] [48] [54] [55] [59] [61] [63] [67] [73]

Le modegravele de Reindl

(II-40)

La fraction reacutefleacutechie peut ecirctre calculeacutee en fonction de lalbeacutedo et langle dinclinaison par

rapport lhorizontal est donneacute par le modegravele de Badescu [43]

(II-41)

II-3-4-4 Deacutetermination de langle dinclinaison optimal

La connaissance de la valeur de langle dinclinaison optimal est un paramegravetre important dans

loptimisation du rayonnement solaire sur plan inclineacute Un logiciel de dimensionnement

PVSYST 341 a eacuteteacute utiliseacute par certains auteurs et ont montreacute que pour les localiteacutes situeacutees

sous le tropique du cancer langle dinclinaison optimum annuelle est presque eacutegal agrave la

latitude de ces localiteacutes Cependant pour des latitudes plus eacuteleveacutees cet angle est infeacuterieur agrave la

latitude de site et leacutecart augmente au fur et agrave mesure que laltitude augmente [66]

Des modegraveles analytiques (II-42II-43II-44) permettent de calculer langle dinclinaison

optimal journalier mensuel et annuel [36] [62]

(II-42)

66

(II-43)

(II-44)

N1 et N2 sont respectivement le premier et dernier jour du niegraveme

mois de lanneacutee et

et

III Conclusion

Dans ce chapitre nous avons preacutesenteacute les appareils de mesures du rayonnement solaire les

meacutethodes et techniques drsquoestimation du potentiel solaire ainsi que les positions optimales

drsquoinclinaison et orientation des panneaux

Pour pallier aux insuffisances des stations de releveacutes meacuteteacuteorologiques des modegraveles

theacuteoriques deacutevaluation du potentiel solaire baseacutes essentiellement sur des donneacutees

meacuteteacuteorologiques en particulier la dureacutee dinsolation et la tempeacuterature ont eacuteteacute proposeacutes Nous

avons vu agrave travers ce chapitre que le rayonnement global sur plan inclineacute est la somme de

trois composantes du rayonnement solaire

Lestimation du potentiel sappuie sur des donneacutees de recensements des informations

existantes Les modegraveles de rayonnement ont eacuteteacute deacutetailleacutes Ces modegraveles sont des outils

danalyses eacutenergeacutetiques car ils permettent ensuite de deacutefinir le seuil drsquoexploitabiliteacute de la

ressource solaire Ces derniers utilisent un formalisme matheacutematique deacutedieacute baseacutes sur la

distance Terre Soleil la deacuteclinaison les systegravemes de coordonneacutees horizontale et

geacuteographique lrsquoeacutequation du temps et le rayonnement hors atmosphegraverehellip Le choix dun

modegravele deacutepend speacutecifiquement en partie des donneacutees dont on dispose et des

caracteacuteristiques du site drsquoimplantation de la centrale Cette deacutemarche deacutevaluation du potentiel

preacutesenteacutee peut sappliquer agrave diffeacuterentes eacutechelles de territoire

Comme souvent en preacutediction il est difficile de deacutefinir un modegravele universel qui srsquoappliquerait

agrave tous les cas de figure Il faut donc composer avec tous les outils disponibles pour

finalement choisir ceux qui seront les plus aptes agrave reacutepondre aux problegravemes poseacutes

Chapitre III Modeacutelisation - Besoin

Production et Stockage eacutenergeacutetique

68

I Introduction

Le dimensionnement des systegravemes de productions eacutelectriques se base sur la

connaissance la plus fine possible des caracteacuteristiques des besoins agrave couvrir et des services agrave

reacutealiser Dans le cas des systegravemes inteacutegrant des sources drsquoeacutenergies renouvelables notamment

pour les sites isoleacutes il est neacutecessaire de quantifier les demandes eacutenergeacutetiques de chaque

village et identifier les degreacutes de liberteacute offerts par la flexibiliteacute des charges ainsi que les

possibiliteacutes de glissement temporel (programmation des mises en marche de certains

appareils)

La deacutemarche meacutethodologique que nous proposons consiste agrave collecter et traiter les

donneacutees selon diffeacuterents critegraveres (cateacutegories groupes sociaux usages et services dynamique

dureacutees moments drsquousageshellip) Lrsquooutil Excelreg est utiliseacute agrave cet effet puis le fichier est appeleacute

par le script sous Matlab pour les calculs drsquooptimisation

Les fluctuations de lrsquoensoleillement et de la tempeacuterature ont un impact sur le

rendement de la production ainsi que les positions du point de fonctionnement qui

deacuteterminent la tension aux bornes et le courant fourni par les PV Pour analyser son

comportement nous preacutesentons la modeacutelisation de panneaux PV ainsi que lrsquoeacutetat de lrsquoart sur

les meacutethodes PPPM (poursuite du point de puissance maximale) drsquooptimisation de la

production Ces meacutethodes sont geacuteneacuteralement impleacutementeacutees dans les convertisseurs DCDC

deacutedieacutes aux systegravemes PV Le dimensionnement est ensuite proposeacute ainsi que le principe de

conversion PV et les diffeacuterentes technologies des modules PV La conversion de lrsquoeacutenergie

lumineuse en eacutenergie eacutelectrique est assureacutee par les cellules solaires PV Les facteurs

exteacuterieurs (meacuteteacuteorologiques et atmospheacuteriques) et les facteurs inteacuterieurs (proprieacuteteacutes

intrinsegraveques) jouent un rocircle important sur la conversion de cette eacutenergie lumineuse Pour

mieux preacutedire les productions PV il faut pour cela choisir en toute connaissance le modegravele

eacutelectrique du module solaire PV inteacutegrant les diffeacuterents paramegravetres environnementaux

pouvant influencer la production eacutelectrique

Ainsi en mettant agrave contribution toutes les ressources eacutenergeacutetiques dun site on peut

sattendre agrave augmenter le taux de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables dans le bouquet

eacutenergeacutetique entraicircnant une reacuteduction de lutilisation de leacutenergie fossile et de la pollution

atmospheacuterique Neacuteanmoins il subsiste plusieurs contraintes telles que les coucircts

69

drsquoinvestissement eacuteleveacutes les fluctuations de puissance une preacutediction moins preacutecise des

ressources eacutenergeacutetiques renouvelables ainsi que lrsquoestimation des demandes et le besoin tregraves

variables La production et la consommation deacutelectriciteacute peuvent ecirctre reacutealiseacutees par des

systegravemes stationnaires ou embarqueacutes dans lesquels lautonomie de leacutenergie est assureacutee en

utilisant des dispositifs de stockage tels que des batteries Dans certains cas les dispositifs de

stockage sont eacutegalement utiliseacutes pour latteacutenuation des fluctuations de puissance Selon les

conditions de fonctionnement reacuteelles la dureacutee de vie et les performances des batteries peuvent

ecirctre diffeacuterentes (ou pires) par rapport aux donneacutees du fabricant [74]ndash[77] En geacuteneacuteral la dureacutee

de vie des uniteacutes de stockage est estimeacutee par le fabricant agrave partir de conditions de

fonctionnement ideacuteales telles que les processus de charge et de deacutecharge avec un courant

constant Ces conditions sont tregraves diffeacuterentes des applications des eacutenergies renouvelables et des

transports La connaissance du systegraveme deacutenergie renouvelable montre que la dureacutee de vie

dune batterie est consideacuterablement reacuteduite par les intermittences de la puissance de

fonctionnement Un modegravele preacutecis est neacutecessaire pour lestimation en ligne des performances

des batteries et de la dureacutee de vie afin dassurer la disponibiliteacute et lefficaciteacute de lalimentation

en particulier dans le systegraveme autonome

Nous avons reacutealiseacute la caracteacuterisation expeacuterimentale des batteries au plomb-acide et agrave lithium-

ion en vue de leur modeacutelisation comportementale selon le modegravele cineacutetique de la batterie

(KiBaM) Le modegravele est deacutefini par deux parties combineacutees dont lun est le Modegravele de

capaciteacute et lautre est le Modegravele de tension Il est reacutealiseacute agrave partir des tests expeacuterimentaux

reacutealiseacutes par les auteurs dont les reacutesultats sont combineacutes avec les donneacutees du fabricant Le

modegravele de simulation du comportement et les performances de la batterie peuvent aider agrave

analyser la dureacutee de vie et eacuteviter les pannes dans les conditions de fonctionnement reacuteelles

II Estimation eacutenergeacutetique et Modeacutelisation des charges

II - 1 Collecte de donneacutees

Pour la collecte de donneacutees nous deacutefinissons quatre grands items comme illustreacutes par

la Figure III-1 qui sont la deacutemographie les secteurs drsquoactiviteacutes les services agrave rendre ainsi

que la meacuteteacuteorologie associeacutee agrave la geacuteolocalisation

70

Diverses sources drsquoinformations concourent agrave la reacutealisation de la collecte des donneacutees Il

srsquoagit notamment des services de lrsquoInstitut National de la Statistique de lrsquoInstitut

Geacuteographique National les services meacuteteacuteorologiques les collectiviteacutes territorialeshellip Mais

tregraves souvent et pour tous les items les informations sont tregraves incomplegravetes voire difficilement

concordantes Pour cela nous proceacutedons agrave lrsquoextrapolation pour certaines donneacutees et nous

utilisons des outils drsquoestimation baseacutes sur des lois physiques que nous programmons

notamment pour lrsquoestimation des conditions climatiques Pour la geacuteolocalisation les outils

(online ou offline) tels que google earth servent de base au recueil drsquoinformation sur la

localisation des sites cibles La figure (III-1) montre les caracteacuteristiques des communes

rurales au Niger

Figure III-1 Caracteacuteristiques des communes rurales

Le Niger est un pays saheacutelien dont le climat est caracteacuteriseacute par

1 une saison pluvieuse entre Juin et Septembre

2 une saison segraveche composeacutee de deux sous-saisons agrave savoir une saison segraveche froide de

Novembre agrave Janvier au cours de laquelle les tempeacuteratures journaliegraveres varient entre 10

agrave 20 degC avec une moyenne journaliegravere minimale de 136degC en Janvier

3 une saison segraveche chaude de Feacutevrier agrave Mai caracteacuteriseacutee par des tempeacuteratures eacuteleveacutees

pouvant atteindre 45degC agrave lrsquoombre

Une tempeacuterature moyenne journaliegravere maximale de 418 degC est enregistreacutee au mois

drsquoAvril contre une tempeacuterature moyenne minimale de 136degC en Janvier Quant aux

preacutecipitations elles preacutesentent des contrastes dans le temps comme dans lrsquoespace et varient du

71

Nord au Sud entre 400-550 mman Et le mois drsquoAoucirct preacutesente le plus fort taux drsquohumiditeacute

avec une moyenne maximale de 96 contre 7 de moyenne minimale en mois de Mars

Les caracteacuteristiques des communes ont une forte influence sur le dimensionnement solaire

PV notamment sur la taille correacutelation productionconsommation Tandis que les

conditions climatiques influent surtout sur les caracteacuteristiques eacutelectriques et les performances

des constituants du systegraveme modules PV batteries de stockage drsquoeacutenergie convertisseurs

eacutelectroniques et groupe eacutelectrogegravene Le deacutepartement de Dakoro qui est notre zone cible

drsquoeacutetude a une population estimeacutee agrave 588051 habitants avec un taux drsquoaccroissement de

373 selon la projection de 2010 (RGP 2010)

II - 2 Estimation du besoin eacutenergeacutetique dans le micro-reacuteseau

II - 2 - 1 Sites de consommations

Les communes rurales sont identifieacutees comme sites principaux de consommations Nous

en deacutenombrons huit (8) pour notre cas drsquoeacutetude[78] Soit lrsquoensemble C des communes

deacutefinissant une variable drsquoindices i variant de 1 agrave n avec n le nombre total des communes

comme preacutesenteacute dans le Tableau (III-1)

Tableau III-1Communes rurales

Nom Commune C Ndeg site i

Abzagor 1

Bader-Goula 2

Bermo 3

Dakoro 4

Dan Goulbi 5

Korohane 6

Kornaka 7

Sabon Mashi n=8

II - 2 - 2 Secteurs drsquoactiviteacutes et de consommation

Nous reacutepartissons les consommations en quatre (4) cateacutegories relatives aux secteurs

drsquoactiviteacutes Il srsquoagit

1 Services administratifs dont les trois composantes sont lrsquoadministration publique

lrsquoeacuteducation la santeacute

2 Usages grand public avec les composantes suivantes eacuteclairage public lieu de culte

et foyer feacuteminin

72

3 Usages agricoles et commerciaux marcheacutes pompage solaire

4 Usages Meacutenagers que nous reacutepartissons en trois (3) groupes en fonction du pouvoir

drsquoachat Le premier groupe constitue 50 de la population et preacutesente le plus faible

pouvoir drsquoachat ce qui limite le nombre drsquoappareils dont il dispose le second

repreacutesente la classe moyenne qui a un revenu intermeacutediaire et repreacutesente 35 de la

population le troisiegraveme groupe 15 de la population est le plus riche disposant

drsquoeacutequipements plus eacutenergivores

La premiegravere phase de collecte drsquoinformation consiste agrave recenser le nombre drsquoentiteacutes par sous-

secteur puis geacuteneacuterer le fichier global qui deacutenombre le total par entiteacute ainsi que le nombre

drsquoappareils utiliseacutes par type Ainsi dans le sous-secteur eacuteducation par exemple nous

deacutenombrons des eacutecoles primaires des collegraveges des lyceacutees dont les besoins doivent ecirctre

recenseacutes et quantifieacutes puis inteacutegreacutes pour tous les villages dans la sous-section eacuteducation

Soit lrsquoensemble S des secteurs deacutefinissant une variable drsquoindices j variant de 1 agrave m avec m le

nombre total des sous-secteurs Le tableau III-2 cateacutegorise les diffeacuterents secteurs dactiviteacutes

Tableau III-2 Secteurs drsquoactiviteacutes et de consommation

Ndeg Secteur j Cateacutegories Secteurs

1

Services administratifs

Administration

2 Eacuteducation

3 Santeacute

hellip

Usages grand public

Eacuteclairage public

Lieu de culte

Foyer feacuteminin

hellip

Usages agricoles et

commerciaux

Pompage

Marcheacutes

hellip

Usages Meacutenagers

Groupe 1

Groupe 2

m Groupe 3

73

II - 2 - 3 Types drsquoappareils

Le Tableau III-3 preacutesente les principaux types drsquoappareils consideacutereacutes dans notre eacutetude

Soit lrsquoensemble A des appareils deacutefinissant une variable drsquoindices z variant de 1 agrave z avec z le

nombre total des appareils identifieacutes Les puissances unitaires sont obtenues agrave partir des

documents des constructeurs des appareils

Tableau III-3Types drsquoappareils identifieacutes

Ndeg Appareil z Type Appareil A Puissance Unitaire Pu

(W)

1 Ampoule inteacuterieure Pu (1)

2 Ventilateur Pu (2)

3 Lampadaire

Prise eacutelectrique

Moto pompe

Haut Parleur

+Amplificateur

Ampoule Exteacuterieur

Radio K7

TVNoir Blanc

Lecteur DVD

Chargeur Portable

TVCouleur

Reacutefrigeacuterateur

Congeacutelateur

k Climatiseur Pu (k)

Apregraves le premier traitement des donneacutees collecteacutees nous formatons les informations sous

forme drsquoun tableau tridimensionnel (Figure III-2) constitueacute de k-pages de matrices de n-lignes

et m-colonnes recensant le nombre drsquoappareils par secteur pour chacune des communes

Figure III-2 Tableau tridimensionnel des nombres drsquoappareils par secteur par commune

74

Le cumul du nombre drsquoappareils par type par secteur et par commune N (i j z) sert agrave

estimer le nombre total drsquoappareils N(i z) par type et par commune pour tous les secteurs

par leacutequation (III-1) Le nombre total des appareils de tous les secteurs drsquoune commune est

deacutefini par N(i)

(III-1)

Le nombre total NTA est deacutefini par (III-2) comme la somme de tous les appareils utiliseacutes

par dans tous les secteurs de toutes les communes

(III-2)

Pour simplifier nous consideacuterons que chaque type drsquoappareil a une dureacutee uniforme de

fonctionnement par secteur quel que soit la commune A partir du tableau D(ijz) de taille

ixjxz des dureacutees de fonctionnement de chaque appareil par secteur drsquoactiviteacute nous pourrons

estimer par le produit de Hadamard lrsquoeacutenergie consommeacutee par chaque type drsquoappareil par

secteur drsquoactiviteacutes et par commune comme exprimeacute par (III-3) Le produit de Hadamard est

un produit terme agrave terme deacutefini pour des matrices de mecircmes dimensions Pour cela la

matrice des puissances unitaires est reformuleacutee en tableau P(ijz) de dimension ixjxz Chaque

eacuteleacutement du tableau tridimensionnel de lrsquoeacutenergie E(ijz) ainsi geacuteneacutereacute exprime le besoin cumuleacute

journalier mais il y a besoin de geacuteneacuterer aussi les variations temporelles de ces besoins qui

deacutefinit les intervalles de temps de fonctionnement dans la journeacutee La variation horaire du

cumul journalier des besoins eacutenergeacutetiques de toutes les communes permet drsquoanalyser la

correacutelation entre la demande et les productions PV Le pic de demande de puissance pourrait

aussi ecirctre connu

(III-3)

La figure III-3 preacutesente les seacutequences drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique pour une

commune Le besoin total est obtenu par le cumul des besoins de toutes les communes

rurales

75

Figure III-3 Seacutequences drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique pour une commune rurale

Le cumul drsquoeacutenergie par commune i est deacutefini par E(i) et le besoin total de toutes les

communes par ET comme exprimeacutes dans (III-4)

(III-4)

La variation horaire des besoins eacutenergeacutetiques par site du micro-reacuteseau est illustreacutee agrave la Figure

III-4 Le cumul est estimeacute agrave 56 MWh voir figure (III-5)

76

Figure III-4 Besoins eacutenergeacutetiques des communes

Figure III-5 Besoins eacutenergeacutetiques cumuleacutes de toutes les communes

III Modeacutelisation systeacutemique des sources et stockage

III - 1 Geacuteneacuterateur photovoltaiumlque

Une cellule photovoltaiumlque convertit lrsquoeacutenergie reccedilue par rayonnement solaire en

eacutenergie eacutelectrique par effet photovoltaiumlque Le rayonnement lumineux reccedilu engendre une

diffeacuterence de potentiel agrave la jonction entre un meacutetal et un semi-conducteur ou entre deux semi-

conducteurs Ce pheacutenomegravene optoeacutelectronique est appeleacute effet photovoltaiumlque Une cellule

photovoltaiumlque peut donc ecirctre assimileacutee agrave une photodiode en convention geacuteneacuterateur

77

Les mateacuteriaux agrave base de silicium sont les plus utiliseacutes Les cellules industrielles agrave base de

silicium monocristal atteignent un rendement eacutenergeacutetique de 13 agrave 14 11 agrave 12 celles agrave

silicium polycristallin et 7 agrave 8 celles agrave silicium amorphe en films minces

En vue drsquoobtenir une valeur importante de tension et de puissance on reacutealise un panneau

photovoltaiumlque par association seacuterie etou parallegravele de plusieurs modules Un module est une

association seacuterie de plusieurs cellules (figure III-6)

Figure III-6 Cellules Modules et Panneaux photovoltaiumlques

Dans un panneau PV on insegravere une diode de protection en seacuterie contre les courants inverses et

une autre en parallegravele appeleacutee diode by-pass destineacutee agrave limiter la tension inverse aux bornes

drsquoun module en cas de deacuteseacutequilibre drsquoun ensemble de cellules La figure III-7 illustre la

caracteacuteristique drsquoune association de ns modules en seacuterie et np branche en parallegravele Lorsque les

diodes de protection nrsquointerviennent pas et que les cellules sont identiques et reccediloivent le mecircme

eacuteclairement cette caracteacuteristique est homotheacutetique agrave celle drsquoune cellule

Figure III-7 Caracteacuteristiques reacutesultantes drsquoun geacuteneacuterateur associant np cellules en parallegraveles et ns cellules en seacuterie [79]

78

Le modegravele agrave une diode de la cellule PV (figure III-8) fait intervenir un geacuteneacuterateur de courant

pour la modeacutelisation du flux lumineux incident une diode pour les pheacutenomegravenes de polarisation

de la cellule et deux reacutesistances (seacuterie et shunt) pour les pertes La reacutesistance seacuterie sR

repreacutesente les diverses reacutesistances de contact et de connexions et la reacutesistance shunt shR

caracteacuterise les divers courants de fuite dus agrave la diode et aux effets de bord de la jonction

Figure III-8 Modegravele drsquoune cellule PV agrave une diode

Un groupe de panneaux PV de sn cellules monteacutees en seacuterie et pn cellules en parallegravele est

modeacuteliseacute par le scheacutema de la figure III-9

Figure III-9 Modegravele drsquoun groupe de cellules PV

Les notations suivantes deacutefinissent les relations entre les paramegravetres

79

phpsc inI

ppph inI

dpd inI

rshprsh inI

dsd vnV

psph vnV

s

p

s

s rn

nR

sh

s

p

sh rn

nR

(III-5)

La loi aux nœuds permet drsquoeacutecrire lrsquoeacutequation (III-6) [80]

sh

phsph

Ts

phsph

satpscrshdscphR

IRV

VnA

IRVInIIIII

]1)

[exp(

(III-6)

Le modegravele systeacutemique preacutesenteacute est utiliseacute dans les simulations sous MatlabSimulink ou PSIM

pour analyser les interactions du PV avec les autres constituants du systegraveme multi-sources Il

reflegravete les eacutevolutions relatives des courants et tensions en fonction des grandeurs drsquoentreacutees

(ensoleillement tempeacuterature demande des charges stabiliteacute du bus de tension contraintes de

supervision et commande locale)

La commande locale vise principalement agrave assurer le transfert du maximum de puissance PV

extractible Sa performance deacutepend de la stabiliteacute globale du systegraveme et du bilan eacutenergeacutetique

assureacute par la supervision globale Les meacutethodes drsquooptimisation de la production PV se basent

sur la connaissance de la caracteacuteristique des panneaux PV

III - 1 - 1 Caracteacuteristique des panneaux photovoltaiumlques

Pour un eacuteclairement et des conditions atmospheacuteriques bien donneacutes le point de

fonctionnement drsquoune charge connecteacutee directement au module PV peut adopter trois positions

possibles Les segments de droite (rouge) relient les points de puissance maximale (Pimax) pour

trois ensoleillements diffeacuterents Les points de fonctionnement situeacutes agrave gauche et agrave droite de la

puissance maximale offrent une puissance infeacuterieure agrave la puissance Pmax Il srsquoagira donc agrave

travers une commande eacutelectronique et informatique par microcontrocircleur commutant un

convertisseur de puissance drsquoassurer un fonctionnement au point de puissance maximale La

meacutethode est communeacutement appeleacutee Meacutethode de Poursuite de Point de puissance Maximale

PPPM (ou Maximum Power Point Tracking MPPT)

Sur la Figure III-10 lrsquoarc 1 illustre le deacuteplacement du point de puissance maximale agrave suivre

lorsque lrsquoensoleillement augmente Pour une baisse drsquoensoleillement la reacutegulation doit eacutevoluer

80

selon lrsquoarc 2 pour maintenir toujours un transfert du maximum de la puissance PV En effet la

variation de la radiation solaire affecte principalement le courant donc la puissance La plage

de tension reste quasiment identique dans le cas ideacuteal Dans ce cas la valeur de la tension agrave

circuit ouvert Vco reste presque identique quel que soit lrsquoensoleillement

Figure III-10 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV

Neacuteanmoins on observe que la tension Vco nrsquoest pas identique comme illustreacute par la Figure III-

10 Cela est ducirc agrave la variation de la tempeacuterature qui affecte la tension Vco dont lrsquoeffet se

manifeste par une diffeacuterence de tension noteacutee B sur la Figure III-11 La variation de tension A

met en eacutevidence lrsquoeffet de masque qui se manifeste lorsqursquoune partie des cellules du panneau

sont masqueacutees par une ombre entrainant une perte de performances avec des risque

drsquoincendies si des points chauds apparaissent et perdurent Les diodes by-pass permettent de

seacutecuriser le systegraveme dans le cas du masquage de certaines cellules

Figure III-11 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV

81

III - 1 - 2 Optimisation de la production PV

La meacutethode de Poursuite du Point de Puissance Maximum (PPPM) se base sur

lrsquoajustement de la droite de charge aux changements des conditions atmospheacuteriques afin de

toujours faire coiumlncider le point de fonctionnement agrave la puissance maximum Pour ce faire on

interpose un convertisseur de puissance eacutelectronique entre le geacuteneacuterateur PV et la charge [81]

[82] Toute variation de charge de lrsquoensoleillement ou des conditions atmospheacuteriques deacuteplace

ce point il faut donc en temps reacuteel compenser cette variation pour maintenir la puissance au

point optimal En geacuteneacuteral la meacutethode PPPM fournit agrave un convertisseur DCDC (Figure III-

12) le rapport cyclique adeacutequat pour le maintien du fonctionnement agrave la puissance optimale

quelles que soient les variations des paramegravetres ensoleillement tempeacuterature charge

Plusieurs deacuteclinaisons de la meacutethode de recherche du PPM sont preacutesenteacutees dans la litteacuterature

les unes plus performantes et moins complexes que drsquoautres

Figure III-12 Synoptique drsquoun systegraveme autonome PV avec MPPT

Deux principales cateacutegories de meacutethode MPPT sont rencontreacutees Il srsquoagit des meacutethodes

indirectes et des directes

III - 1 - 3 Les meacutethodes indirectes (pseudo-recherches)

Ces meacutethodes utilisent une base de donneacutees preacutedeacutefinies comportant les courbes typiques du

geacuteneacuterateur PV diffeacuterentes radiations solaires et tempeacuteratures ou des fonctions matheacutematiques

obtenues agrave partir de donneacutees empiriques qui ne tiennent pas compte de toutes les conditions

climatiques Elles ne sont pas suffisamment efficaces pour lrsquoobtention du PPM On distingue

ainsi la meacutethode

drsquoajustage de courbe (curve-fitting method) [83]ndash[85]

82

de la table drsquoobservationrdquo (look-up table)[86]

avec tension agrave vide du geacuteneacuterateur PV (open-circuit voltage photovoltaic generator

method) [7-11] [87]ndash[91]

du geacuteneacuterateur PV en court-circuit (short-circuit photovoltaic generator method) [92]

avec tension drsquoessai agrave vide des cellules PV (open-circuit voltage photovoltaic test cell

method) [13-15] [87] [93] [94]

III - 1 - 4 Les meacutethodes directes (ou vraie recherche)

Ces meacutethodes utilisent les mesures de tension etou du courant pour maintenir le

fonctionnement au point optimum quelle que soit la variation des conditions

environnementales Ces meacutethodes sont aussi subdiviseacutees en deux sous-groupes les meacutethodes

drsquoeacutechantillonnage et celles de modulation

On distingue

la meacutethode de diffeacuterentiation [95] [96]

la meacutethode de reacutetroaction de tension (ou de courant) [97] [98]

la meacutethode de laquo Perturbation et Observation raquo (PampO) [97] [99]ndash[104]

la meacutethode par accroissement de conductance [105]

la meacutethode des capaciteacutes parasites [106]

la meacutethode avec la tension optimale comme reacutefeacuterence [107]

la meacutethode utilisant seulement la mesure de courant photovoltaiumlque [80] [108] [109]

les meacutethodes par modulation [110] [111]

III - 1 - 5 Autres meacutethodes

Drsquoautres meacutethodes sont deacuteveloppeacutees notamment agrave base de techniques drsquointelligence

artificielle Il srsquoagit entre autres des meacutethodes agrave reacuteseaux de neurones et la logique floue [112]

[113]

Lrsquooptimisation de la production PV contribue agrave lrsquoaugmentation de la peacuteneacutetration de

lrsquoeacutenergie renouvelable mais dont la totaliteacute nrsquoest exploitable qursquoagrave travers lrsquousage des batteries

de stockage ou par une connexion au reacuteseau compte tenu du deacutecalage temporel entre les

productions et les consommations drsquoeacutenergie

83

III - 2 Batterie de stockage

Cette partie du chapitre preacutesente la caracteacuterisation des batteries plomb-acide et lithium

meneacutee en vue de leur modeacutelisation comportementale baseacutee sur le modegravele cineacutetique de la

batterie neacutecessaire Les reacutesultats des tests expeacuterimentaux sont utiliseacutes pour reacutealiser lanalyse et

estimer les paramegravetres du modegravele Ces derniers peuvent servir par la suite au deacuteveloppement

drsquoun outil de preacutediction et drsquoestimation de la dureacutee de vie de la batterie dans les conditions de

fonctionnement reacutealistes et adaptables

Les batteries drsquoaccumulateurs au plomb sont les plus geacuteneacuteralement utiliseacutees pour le stockage

drsquoeacutenergie dans les uniteacutes de production autonome drsquoeacutenergie Pour leur dimensionnement on

tient compte de la dureacutee drsquoautonomie rechercheacutee qui deacutetermine la capaciteacute de stockage de la

batterie Les batteries ont une dureacutee de vie infeacuterieure agrave celle des panneaux photovoltaiumlques et

des convertisseurs et elles occupent une part importante du coucirct total de lrsquoinstallation

En plus de la capaciteacute des accumulateurs un systegraveme de stockage doit avoir une cyclabiliteacute

eacuteleveacutee un bon rendement en charge et en deacutecharge dans la gamme de puissance en production

et en consommation des pertes drsquoautodeacutecharges faibles et de coucircts reacuteduits Ces derniegraveres

anneacutees de nouvelles technologies telles que les batteries agrave lithium sont proposeacutees sur le

marcheacute avec des performances ameacutelioreacutees en densiteacute de puissance dureacutee de vie et en

dynamique

La nature stochastique des ressources eacutenergeacutetiques renouvelables conduit agrave lutilisation

de batteries pour assurer un fonctionnement optimal dun systegraveme dalimentation eacutelectrique

Bien quils soient la source de stockage la plus utiliseacutee leur modeacutelisation est toujours

approximative en raison de la complexiteacute et du grand nombre de pheacutenomegravenes

eacutelectrochimiques et physiques qui se produisent dans une batterie au plomb-acide [114]ndash

[117]

Plusieurs eacutetudes ont eacuteteacute consacreacutees agrave la modeacutelisation des batteries et lestimation de leur dureacutee

de vie Trois modegraveles diffeacuterents peuvent ecirctre deacutefinis

- Le modegravele de performance (ou la charge) qui est le plus couramment utiliseacute se concentre

sur la modeacutelisation de leacutetat de charge de la batterie (SoC) [117] [118]

- Le modegravele de tension utiliseacute pour caracteacuteriser la tension aux bornes de la batterie tel quil

peut ecirctre utiliseacute dans une modeacutelisation plus deacutetailleacutee de la batterie en tenant compte des

pertes

84

- Le modegravele de dureacutee de vie utiliseacute pour eacutevaluer limpact des conditions de fonctionnement

sur la dureacutee de vie de la batterie [119] [120]

Ces diffeacuterents modegraveles peuvent ecirctre combineacutes [114] [121]ndash[124] dans une tentative de

caracteacuterisation plus deacutetailleacutee du comportement de la batterie Le modegravele de la dureacutee de vie

peut ecirctre utiliseacute pour le post-traitement des donneacutees obtenues agrave partir du fonctionnement

expeacuterimental du systegraveme afin destimer la deacutegradation de la batterie en raison des fluctuations

de puissance

Notre eacutetude est baseacutee sur le modegravele de batterie cineacutetique (KiBaM) initialement proposeacute par

Manwell et McGowan (1993) [114] [125]ndash[127] Mais il reste beaucoup agrave faire pour

ameacuteliorer le modegravele en particulier en proposant une meacutethodologie pour estimer le poids de

chaque meacutecanisme de deacutegradation sur la dureacutee de vie Pour cela il est neacutecessaire de

formaliser la meacutethode de caracteacuterisation et de modeacutelisation de la capaciteacute de la batterie et du

comportement de la tension

III - 2 - 1 Modegravele de capaciteacute (CapMod)

La batterie est consideacutereacutee comme eacutetant deux reacuteservoirs avec une capaciteacute totale de charge

Q La capaciteacute Q1 du reacuteservoir 1 est immeacutediatement disponible pour fournir de leacutenergie

tandis que la capaciteacute Q2 du reacuteservoir 2 est chimiquement lieacutee Les deux reacuteservoirs sont

seacutepareacutes par une conductance k qui est consideacutereacutee comme une constante de vitesse de premier

ordre dun processus de reacuteaction diffusion chimique par lequel la charge lieacutee devient

disponible Ce taux est supposeacute proportionnel agrave la diffeacuterence dans le sommet des deux

reacuteservoirs Les volumes de reacuteservoirs sont diffeacuterents avec une profondeur duniteacute et des

largeurs diffeacuterentes La largeur du reacuteservoir 1 est c et celle du reacuteservoir 2 est (1-c) La

capaciteacute totale de la batterie avec un Qmax maximal est deacutefinie comme Q = Q1 + Q2 selon

(III-7) en supposant un courant constant sur leacutetape de temps Δt Q10 et Q20 sont le montant

de la charge disponible et lieacutee respectivement au deacutebut du calcul et Q0 = Q10 + Q20 La

capaciteacute nominale Qnom correspond agrave la valeur absolue de la capaciteacute maximale de la batterie

agrave la limite de la deacutecharge agrave courant nul (ou de la charge)

85

nom

nom

tktktk

tktktk

Q

QDoD

Q

QSoC

A

k

etkcIecQeQQ

k

etkcI

k

eIckQeQQ

1

vec

1111

11

0022

0011

(a)

(b)

(c)

(d)

(III-7)

Leacutetat de charge (SoC) est deacutefini comme le rapport entre la charge reacuteelle de la batterie et la

capaciteacute nominale avec 0 le SoC le 1 La batterie est complegravetement deacutechargeacutee (vide) lorsque

SoC = 0 et complegravetement chargeacutee (pleine) lorsque SoC = 1 La profondeur de deacutecharge DoD

est deacutefinie par (III-7d)

III - 2 - 2 Modegravele de tension (VoltMod)

La tension de la batterie diminue lentement et quasi lineacuteairement dans la premiegravere partie

de la courbe de deacutecharge et diminue rapidement apregraves le coude lorsque la batterie est presque

vide

Le modegravele de tension (VoltMod) est deacutefini comme une force eacutelectromotrice E (emf) en seacuterie

avec une reacutesistance interne R0 selon (III-9) comme illustreacute dans la figure III-13 La

reacutesistance interne R0 est supposeacutee constante et lemf est fonction de leacutetat des variations de

charge

Figure III-13 Modegravele de capaciteacute et de tension de la batterie

86

Dans (III-8) Qmax (I) est deacutefini comme la capaciteacute de deacutecharge maximale agrave un courant de

deacutecharge constant donneacute I et Qmax est la capaciteacute maximale possible agrave I = 0 fournie par le

fabricant ou estimeacutee agrave partir de tests expeacuterimentaux E0 est la tension de batterie interne pleine

charge apregraves le transitoire initial

discharge )(

charge )(

maxmax

maxmax

0

0

IQQQ

IQQQX

Avec

XD

XCXAEE

RIEV

out

batbat

(III-8)

Le modegravele KiBaM est deacutefini par les paramegravetres E0 A C D c k Qmax Ils peuvent ecirctre

trouveacutes en utilisant lalgorithme Marquardt appliqueacute agrave au moins 3 ensembles de reacutesultats

dessais du processus de deacutecharge avec courant constant selon la figure III-14 La reacutesistance

interne est estimeacutee en consideacuterant une chute de tension ΔV0 selon (III-9) Lexpression

actuelle de (III-9) sert agrave estimer les constantes du modegravele de capaciteacute (c k Qmax) La capaciteacute

maximale pour chaque courant de test peut ecirctre estimeacutee au point ougrave la courbe de tension

commence agrave diminuer brusquement sur une courbe de tension en fonction du temps

tktk etkce

QckI

I

VR

11

max

00

(III-9)

Figure III-14 Variation temporelle de la tension de la batterie plomb-acide

La pente AB est plus raide dans le cas de la batterie lithium

87

III - 2 - 3 La meacutethode des moindres carreacutes

La meacutethode des moindres carreacutes permet de trouver les paramegravetres drsquoun modegravele tel qursquoil

soit le plus proche possible drsquoobservations expeacuterimentales ceci peut ainsi permettre de

comparer un modegravele matheacutematique agrave un ensemble de donneacutees expeacuterimentales afin de

confirmer son utilisation par rapport agrave celle drsquoun autre Reacutesoudre ce problegraveme revient agrave

trouver le jeu de paramegravetres drsquoune courbe parameacutetreacutee tel que la somme des carreacutes des

distances de chaque point expeacuterimental agrave la courbe soit minimal (voir figure III-15)

Figure III-15Courbe expeacuterimentale de la meacutethode des moindres carreacutes

Lrsquoexpression (III-10) de cette somme est

(III-10)

Ougrave θ est le vecteur paramegravetre

(xiyi) est lrsquoensemble des N mesures

f est la fonction repreacutesentant le modegravele

Chacun des termes ri de la somme S est appeleacute reacutesidu

Le problegraveme est donc un problegraveme de minimisation de fonction la litteacuterature est tregraves bien

fournie sur ce thegraveme En effet la grande majoriteacute des problegravemes physiques peuvent se

reacutesumer agrave lrsquoeacutetude du minimum drsquoune fonction et lrsquoutilisation massive de machines de

calculs en sciences depuis les 50 derniegraveres anneacutees

III - 2 - 4 Algorithmes de minimisation

Les diffeacuterents algorithmes permettent de trouver ce minimum de la faccedilon la moins coucircteuse

possible en puissance de calcul (et donc en temps) Chacun des algorithmes srsquoappuie sur une

exploration de lrsquoespace des paramegravetres avec un point de deacutepart (lrsquoutilisateur est souvent

88

capable de donner une approximation de ces paramegravetres qui ont une signification physique) et

des laquo sauts raquo dirigeacutes via un deacuteveloppement de Taylor de la fonction pour trouver son

minimum

(III-11)

Ougrave J la matrix Jacobienne

h est un vecteur relativement petit par rapport agrave lrsquoespace des paramegravetres

A partir drsquoun point donneacute θ0 si le pas choisi reacuteduit la somme des reacutesidus on seacutelectionne le

point drsquoarriveacutee comme nouveau point de deacutepart et ce de faccedilon iteacuterative jusqursquoagrave arriver agrave un

point de convergence ougrave lrsquoon considegravere que le minimum est atteint

Crsquoest dans la seacutelection du pas optimal que les algorithmes diffegraverent ils sont plus ou moins

inteacuteressants en fonction du profil topologique de la fonction eacutetudieacutee Par exemple

lrsquoalgorithme du gradient choisit comme direction et recherche un minimum le long

de cette direction

Dans notre cas notre modegravele ne deacutepend pas lineacuteairement de ces paramegravetres lrsquoalgorithme du

gradient ne serait pas tregraves efficace celui de Gauss-Newton est plus adapteacute Nous utiliserons

donc une optimisation de celui-ci lrsquoalgorithme de Levenberg-Marquardt Celui-ci est

composeacute drsquoune interpolation des meacutethodes de Gauss-Newton et du gradient

III - 3 Reacutesultat Expeacuterimental

III - 3 - 1 Analyse comportementale de la batterie

Le banc expeacuterimental de tests du cycle de la batterie et du vieillissement de Kikusui est

preacutesenteacute dans la figure III-16 Un module PFX2021 est utiliseacute pour alimenter en cyclisme la

batterie qui se trouve dans une chambre de tempeacuterature thermoeacutelectrique Le logiciel deacutedieacute est

utiliseacute pour la configuration du systegraveme et le stockage de donneacutees sur lordinateur Pour les

tests deux degreacutes de deacutecharge (DoD) sont pris en compte dans le but deacutetudier la disponibiliteacute

deacutenergie pour chaque cas et leurs effets sur les paramegravetres du modegravele[128]

89

(a)

(b)

Figure III-16 Scheacutemas de principe du circuit eacutelectrique (a) et

du systegraveme (b) de cyclage des uniteacutes de stockage

La photo suivante montre de banc expeacuterimental au CERTES qui a permis de reacutealiser les

diffeacuterents tests experimentaux de cyclage des uniteacutes de stockage

Photo III-1Banc de tests experimentaux de cyclage des uniteacutes de stockage

module Kikusui (gauche) associeacute au banc multi-stockage (droite) developpeacute au CERTES

Les premiers tests expeacuterimentaux sont effectueacutes avec une batterie de plomb-acide agrave valve

Yucel Y14-12 (14Ah 12V) de Yuasa Les courbes de deacutecharge de la batterie de 14V agrave 11V

par rapport agrave la charge supprimeacutee sont preacutesenteacutees dans la figure III-17 pour diffeacuterentes valeurs

de courant Par rapport agrave un DoD de niveau eacuteleveacute de la Figure III-18 il apparaicirct une pente de

deacutecharge rapide apregraves le coude de deacutecharge[129]

On peut observer que la tension diminue au deacutebut (ΔV0) et agrave la fin (ΔV) du processus de

deacutecharge sont diffeacuterentes en fonction du niveau actuel comme le montre la Figure III-19 Pour

90

les deux cas de DoD des comparaisons sont effectueacutees entre les valeurs de chute de tension

lieacutees agrave ΔV0_14V 11V pour chaque courant selon (III-12) Les erreurs estimeacutees sont preacutesenteacutees

agrave la figure III-20

(III-12)

La reacutesistance interne du modegravele de batterie est geacuteneacuteralement estimeacutee agrave partir de la

chute de tension Ainsi en consideacuterant les diffeacuterences de la baisse de tension dans la figure

III-21 on peut imaginer que diffeacuterentes valeurs de reacutesistance peuvent ecirctre calculeacutees agrave partir de

la chute de tension utiliseacutee et du DoD

Diffeacuterentes faccedilons peuvent ecirctre utiliseacutees pour estimer la reacutesistance interne telle que preacutesenteacutee

par leacutequation (III-13) et la Figure III-22 Dans tous les cas la valeur de la reacutesistance varie en

fonction du niveau actuel

R0

V0

I

R V

I

R2 V2

I

(III-13)

Les tests expeacuterimentaux sont eacutegalement effectueacutes en utilisant des processus de charge et de

deacutecharge avec un courant de 10A pour une variation de tension de 14V agrave 11V agrave trois valeurs

de tempeacuterature diffeacuterentes (26 deg 27 deg et 28 deg respectivement pour les essais 1 agrave 3) comme

preacutesenteacute dans la Figure III-23

91

Figure III-17Variation de la tension en fonction des pertes de charges

Figure III-18 Variation de la tension en fonction des pertes de charges pour une grande variation de EDC

(de 14V agrave 1V)

92

Figure III-19 Chute de tension en fonction du niveau de courant

Figure III-20 Diffeacuterences entre les chutes de tensions dans les deux cas de EDC

93

Figure III-21 Estimation de la reacutesistance interne selon deux meacutethodes

Figure III-22 Effet de la tempeacuterature sur la reacutesistance interne pour un mecircme courant de 10A

Lrsquoindice ldquocrdquo indique le processus de charge et ldquodrdquo la deacutecharge

94

Figure III-23 Pertes de charges en fonction du niveau de courant

La variation de la charge supprimeacutee lieacutee au courant de deacutecharge de 14V agrave 1V et de

14V agrave 11V est preacutesenteacutee agrave la figure III-24 La diffeacuterence entre les deux courbes correspond agrave

la charge extraite de la phase de pente qui se deacuteroule de 11V agrave 1V Ce dernier est eacutegalement

preacutesenteacute agrave la figure III-25 avec le rapport correspondant lieacute agrave la charge totale supprimeacutee pour

chaque courant

Les variations de la tension flottante lieacutees au niveau actuel sont estimeacutees dans le

boicirctier de deacutecharge de 14V agrave 1V et lineacuteariseacutees comme le montre la figure III-26

Figure III-24 Eacutevolutions de la charge recouvreacutee agrave partir de la chute de tension

95

Figure III-25 Variations de la tension flottante en fonction du courant agrave la fin de deacutecharge

III - 3 - 2 Estimation des paramegravetres du modegravele

Batterie plomb-acide

Les reacutesultats des tests expeacuterimentaux sont utiliseacutes pour estimer les paramegravetres du

modegravele KIBAM de la batterie plomb-acide preacutesenteacutes dans les tableaux III-4 et III-5 Le signal

geacuteneacutereacute par ce modegravele est compareacute agrave la tension de deacutecharge expeacuterimentale de la Figure III-27

On peut observer une bonne approximation qui illustre lefficaciteacute de la meacutethode destimation

des paramegravetres

Figure III-26 Modegravele de performance compareacute au modegravele issu de la caracteacuteristaion experimentale

Les deux signaux sont assez proches du fait dune tregraves bonne estimation des paramegravetres du modegravele

96

Tableau III-4 Paramegravetres du modegravele de la tension

E0 A C D R0 (Ω) ΔV0 (V)

12489 -509E-05 439E-06 15000 0089875 0719

Tableau III-5 Paramegravetres du modegravele de la capaciteacute

c k (Ms-1

) Qmax (mAh)

006915 00193 14000

Batterie lithium ion

Les eacutequations de KiBaM sont appliqueacutees aux donneacutees de cyclage de batteries lithium-ion

pour estimer les paramegravetres les contraintes et les limites du modegravele Les tests sont effectueacutes

avec une batterie lithium-ion de 5200 mAh Les variations de tension en fonction de la

capaciteacute deacutechargeacutee sont preacutesenteacutees agrave la Figure III-27 pour deux valeurs de courant de

deacutecharge (05A et 2A) On peut constater que la pente de la tension est moins lineacuteaire que la

pente des batteries plomb-acide [130] Cela peut induire une dispersion plus grande des

valeurs mesureacutees que dans le cas des batteries plomb-acide bien que la meacutethode L-M soit

connue pour sa capaciteacute agrave minimiser lrsquoerreur entre le modegravele et les donneacutees expeacuterimentales

III-27 Variation de tension de la batterie lithium-ion en fonction des courants et capaciteacutes de deacutecharge

97

Dans cette eacutetude une interface utilisateur graphique (GUI) est reacutealiseacutee pour ameacuteliorer la

preacutecision du modegravele Dans un premier temps les donneacutees expeacuterimentales sont teacuteleacutechargeacutees

dans linterface graphique et lalgorithme L-M appliqueacute Les paramegravetres estimeacutes du KiBaM

sont afficheacutes avec une figure comparant les courbes du modegravele eacutetabli et du modegravele

expeacuterimental Mais dans linterface graphique il est possible de faire varier tous les

paramegravetres afin dajuster la courbe du modegravele et dameacuteliorer sa preacutecision Lutilisateur est

guideacute dans laction dincreacutementation ou de deacutecreacutementation des paramegravetres en observant leffet

des variations sur la convergence du modegravele Toutefois lrsquoajustement manuel nrsquoest que

facultatif la meacutethode L-M est suffisante pour garantir une erreur minimale acceptable

Dans cette eacutetude les paramegravetres estimeacutes de la batterie lithium-ion sont preacutesenteacutes dans le

Tableau III-5 Sur la Figure III-29 la courbe du modegravele eacutetabli agrave partir de lalgorithme L-M est

compareacutee aux reacutesultats expeacuterimentaux et agrave la courbe obtenue en ajustant la valeur R0 Celle-ci

est plus proche de la courbe expeacuterimentale

III-28 Comparaison entre les tests expeacuterimentaux et les reacutesultats du modegravele eacutetabli de la batterie Li-ion pour

diffeacuterents courants

98

III-6 Paramegravetres des modegraveles de tension et de capaciteacute de la batterie Li-ion

Parameters L-M estimation Adjustment result

c 083 083

k 394 394

A -1434 -1434

E0 82 82

C 255633 255633

qmax(mAh) 5200 5200

D 23226 23226

R0 054964 0526

A lrsquoissue de tous les tests expeacuterimentaux effectueacutes avec un courant constant dont seule une

partie est preacutesenteacutee dans ce document nous pourrons formuler les observations suivantes

la variation lineacuteaire de la tension en fonction de la charge extraite

la diminution de la tension de charge et variation des modes de deacutecharge en fonction

de lrsquoEDC reacuteel Leurs valeurs au deacutebut de chaque mode sont tregraves faibles par rapport agrave la

fin des modes (lorsque le courant devient nul)

les valeurs de la reacutesistance interne estimeacutee varient en fonction du niveau de

tempeacuterature du mode de fonctionnement (charge ou deacutecharge) et de la chute de

tension consideacutereacutee Les petites valeurs sont trouveacutees lors de lutilisation de la chute de

tension au deacutemarrage du mode (charge ou deacutecharge) avec des variations lineacuteaires en

fonction de la tempeacuterature Les valeurs de reacutesistance les plus faibles sont observeacutees en

cas de mode de deacutecharge

la tension flottante deacutepend de la valeur du courant de deacutecharge

une quantiteacute importante de charges (20 agrave 50) peut ecirctre soutireacutee dans la partie de la

pente du profil temporel de tension Le fonctionnement dans la partie quasi lineacuteaire

permet de reacuteduire la dureacutee de vie de la batterie elle est la plus conseilleacutee pour

optimiser le cycle de vie des batteries Neacuteanmoins une eacutetude complegravete est neacutecessaire

pour veacuterifier les impacts induits par un fonctionnement au-delagrave de la courbure de la

pente

Les paramegravetres estimeacutes du modegravele peuvent fournir une tregraves bonne approximation du

comportement expeacuterimental de la batterie Les modegraveles des batteries eacutetablis servent aux

simulations sous Matlabsimulink pour une analyse comportementale mais aussi pour les

calculs de dimensionnement Ils servent ainsi agrave lrsquoaide au choix entre les technologies (plomb-

99

acide et Li-ion) en prenant en compte leurs dynamiques dans les calculs classiques de

dimensionnement baseacutes sur la minimisation des coucircts de lrsquoeacutenergie

Lrsquoeacutetude entameacutee vise agrave terme en perspectives drsquoapregraves thegravese au deacuteveloppement drsquoun

modegravele drsquoestimation de la dureacutee de vie des batteries en fonction des conditions reacutealistes de

fonctionnement Le modegravele de dureacutee de vie neacutecessite des tests sur de longues dureacutees

(plusieurs mois en continu) et diffeacuterents scenarios de vieillissement des cellules baseacutes sur des

microcycles drsquoamplitudes diffeacuterentes En effet les caracteacuteristiques observeacutees des productions

eacutelectriques des sources drsquoeacutenergies renouvelables preacutesentent des micro-cycles difficilement

quantifiables et aleacuteatoires agrave lrsquoimage des variations des conditions climatiques Le

deacuteveloppement drsquoun outil informatique peut aider agrave deacutefinir les regravegles de deacutecision et les outils

destimation de dureacutee de vie des batteries Dans les travaux futurs les effets de tempeacuterature

seront inteacutegreacutes au modegravele

IV Conclusion

Dans ce chapitre nous avons preacutesenteacute les meacutethodes et techniques de caracteacuterisation

des modules solaires ainsi que les paramegravetres influant sur la performance dun systegraveme PV

fonctionnant dans les conditions meacuteteacuteorologiques dun site Elles sont associeacutees aux modegraveles

systeacutemique et dimensionnant des PV pour estimer le productible en fonction de

lrsquoensoleillement de la tempeacuterature et de la tension imposeacutee agrave ses bornes Le modegravele

systeacutemique des PV preacutesenteacute illustre la relation entre les grandeurs eacutelectriques qui inspirent les

diffeacuterentes meacutethodes drsquooptimisation citeacutees La performance du systegraveme eacutenergeacutetique est

deacutetermineacutee en grande partie par la capaciteacute des batteries agrave stocker tout le surplus drsquoeacutenergie

renforccedilant le taux de peacuteneacutetration du photovoltaiumlque et agrave assurer une forte disponibiliteacute

eacutenergeacutetique Nous avons proceacutedeacute agrave la caracteacuterisation expeacuterimentale des batteries plomb-acide

et lithium-on afin drsquoanalyser leur comportement et les effets de certaines variables Crsquoest une

premiegravere eacutetape drsquoune eacutetude qui vise agrave eacutetablir des modegraveles et outils drsquoaide agrave la deacutecision dans le

choix des uniteacutes de stockage en prenant en compte leur dureacutee de vie dans les conditions de

fonctionnement imposeacutees baseacutees sur des variables en microcycles Le transfert du flux

eacutenergeacutetique entre les sources les uniteacutes de stockage et les consommations srsquoeffectue agrave travers

des convertisseurs eacutelectroniques DCDC et DCAC Ces dispositifs sont geacuteneacuteralement le siegravege

de pertes de puissances qui induisent un rendement infeacuterieur agrave 1 Dans nos simulations et

calculs seuls les rendements des convertisseurs sont pris en compte deacutetermineacutes par la

relation entre les puissances de sortie et drsquoentreacutee agrave diffeacuterents reacutegimes Nous nrsquoabordons pas

leur modeacutelisation ni leur commande locale Quant au groupe eacutelectrogegravene son modegravele

eacuteconomique se reacutesume agrave lrsquoestimation de la consommation en fuel en fonction de la puissance

qursquoil deacutelivre Il est utiliseacute dans le modegravele dimensionnant du systegraveme eacutenergeacutetique Du point de

vue systeacutemique la dynamique du groupe diesel est repreacutesenteacutee par une fonction de transfert

de premier ordre caracteacuteriseacutee par un retard inertiel

Chapitre IV Optimisation du flux eacutenergeacutetique dans un systegraveme

Multi-source

101

I Introduction

La reacutealisation drsquoune micro-centrale eacutelectrique vise agrave assurer lrsquoautonomie eacutenergeacutetique

de plusieurs villages voisins dans un systegraveme de coopeacuteration eacutenergeacutetique agrave travers leur

interconnexion Le systegraveme proposeacute dans notre eacutetude integravegre des ressources et sources

eacutenergeacutetiques photovoltaiumlques auxquelles sont associeacutees des uniteacutes de stockage agrave batteries

ainsi que des groupes eacutelectrogegravenes de compensation eacutenergeacutetiques Une telle combinaison

renforce la disponibiliteacute eacutenergeacutetique avec un taux de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables

qui peut ecirctre significatif mais neacutecessite un dimensionnement deacutedieacute baseacute sur des modegraveles

dimensionnant efficaces eacutetablis agrave partir des caracteacuterisations expeacuterimentales sur une analyse

comportementale et une deacutefinition des strateacutegies de gestion des flux eacutenergeacutetiques dans le

systegraveme baseacutees sur des regravegles de deacutecision

Ce chapitre preacutesente lrsquoarchitecture du systegraveme multi-source alimentant plusieurs

villages interconnecteacutes La transmission de lrsquoeacutenergie est soumise agrave des pertes en ligne qui sont

caracteacuteriseacutees par les impeacutedances lineacuteiques des tronccedilons inter-villages dont les reacutesistances

dissipatives par effet joule La chaicircne eacutenergeacutetique est preacutesenteacutee avec ses caracteacuteristiques

exprimeacutees sous forme matricielle Lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique est illustreacutee agrave travers une eacutetude des

rendements des constituants

La synthegravese des meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere et la theacuteorie des graphes sont

reacutealiseacutees Une meacutethodologie drsquoestimation des pertes en ligne baseacutee sur le calcul de la tension

eacuteconomique de chaque nœud est aussi preacutesenteacutee Elle sert de base agrave la deacutefinition de

lrsquoarchitecture du reacuteseau de transmission de lrsquoeacutenergie en appliquant la theacuteorie des graphes qui

est preacutesenteacutee dans ce chapitre Lrsquoobjectif est de minimiser les pertes en deacuteterminant le plus

court chemin reliant tous les sites cibles Une fois lrsquoarchitecture deacutefinie le site source ougrave sera

baseacutee la micro-centrale de production eacutelectrique est identifieacute au moyen de lrsquoalgorithme de

Prim comme illustreacute dans le chapitre 5

De mecircme le dimensionnement du systegraveme de production qui consiste agrave calculer le

nombre et les caracteacuteristiques (grandeurs eacutelectriques productibiliteacutehellip) des constituants du

systegraveme hybride est reacutealiseacute agrave partir drsquoune meacutethode drsquooptimisation multicritegravere appeleacutee

Optimisation par Essaims particulaires (PSO Particle Swarm Optimization) Cette meacutethode

est efficace et simple de mise en œuvre A cet effet des modegraveles dimensionnant sont

deacuteveloppeacutes notamment pour lrsquoestimation du potentiel eacutenergeacutetique (rayonnement et

102

tempeacuterature) de la capaciteacute de stockage de la compensation eacutenergeacutetique par groupe

eacutelectrogegravene

Les meacutethodologies et strateacutegies deacuteveloppeacutees dans ce chapitre servent agrave la simulation

et sont valideacutees agrave travers des tests expeacuterimentaux dont les reacutesultats sont preacutesenteacutes et analyseacutes

dans le chapitre 4

II Systegravemes Eacutenergeacutetiques Multi-sources de production

eacutelectrique

II - 1 Chaicircne eacutenergeacutetique

Pour ecirctre utiles et rendre services les ressources eacutenergeacutetiques agrave leur eacutetat primaire

subissent plusieurs transformations conversions ou ameacutelioration de performances comme

illustreacute par la chaicircne eacutenergeacutetique de la Figure IV-1

Des ressources aux usages lrsquoeacutenergie subit des transformations et conversions qui

induisent des pertes pouvant ecirctre significatives selon la performance des systegravemes de

conversions et transports Cela a un impact eacuteconomique et environnemental non neacutegligeable

dont les effets sur la planegravete et les Hommes se manifestent sous diffeacuterentes formes Le

principal enjeu en matiegravere de production et consommation eacutenergeacutetique porte sur

lrsquoameacutelioration de lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique des mateacuteriaux systegravemes technologies et processus

Dans notre eacutetude les ressources eacutenergeacutetiques sont converties en vecteur eacutelectrique et

un accent particulier est mis sur lrsquooptimisation du transfert de flux eacutenergeacutetique notamment en

agissant sur les actionneurs eacutelectroniques et eacutelectromeacutecaniques Des regravegles et outils drsquoaide agrave la

deacutecision sont neacutecessaires agrave cet effet Elles srsquoinspirent en geacuteneacuteral des caracteacuteristiques des

constituants et du comportement du systegraveme global siegravege des interactions entre les sources les

interfaces et les charges

103

Figure IV-1 Chaicircne eacutenergeacutetique

Du fait des performances limiteacutees des cellules les productions photovoltaiumlques sont

geacuteneacuteralement associeacutees aux uniteacutes de stockage connecteacutes ou non aux reacuteseaux eacutelectriques

Dans le cas des sites de moyennes et grandes puissances autonomes en eacutenergies des groupes

eacutelectrogegravenes sont ajouteacutes pour assurer la stabiliteacute et la disponibiliteacute eacutenergeacutetique

II - 2 Systegraveme eacutenergeacutetique de production et alimentation

eacutelectrique

Les productions eacutelectriques sont transmises aux consommateurs agrave travers des lignes

eacutelectriques qui peuvent ecirctre plus ou moins longues selon la distance entre les diffeacuterentes

entiteacutes du systegraveme eacutenergeacutetique Le modegravele simplifieacute drsquoune ligne eacutelectrique reacuteelle deacutenommeacute

modegravele en Pi est illustreacute agrave la Figure IV-2 La nature et la valeur de son impeacutedance sont

deacutetermineacutees par diffeacuterents pheacutenomegravenes physiques tels que les pertes deacutenergie par effet Joule

les courants de fuite et sa reacuteponse freacutequentielle Le modegravele en Pi permet de modeacuteliser

correctement des lignes dune longueur allant de 80 agrave 240 km Les effets capacitifs sont

souvent neacutegligeacutes pour une ligne aeacuterienne de longueur infeacuterieure agrave 80 km Au-delagrave de 240km

les pheacutenomegravenes de propagation sont agrave prendre en compte La ligne est alors modeacuteliseacutee par une

succession de cellules eacuteleacutementaires de type Pi Crsquoest le cas des lignes de transmission de

longues distances [Wikipedia] En effet les impeacutedances des lignes aeacuteriennes et souterraines

sont pratiquement distribueacutees sur toute leur longueur

Par leur effet tregraves inductif les lignes aeacuteriennes consomment de la puissance reacuteactive

induisant une chute de tension De plus la valeur de lrsquoinductance L a une influence sur la

stabiliteacute du systegraveme et la puissance active de transit Dans certains cas il est neacutecessaire de

proceacuteder agrave la compensation de la puissance reacuteactive pour conserver un facteur de puissance

admissible Quant agrave la reacutesistance R elle provoque des pertes par effet Joule La capaciteacute C

104

illustre lrsquoeffet capacitif entre un conducteur et la terre ou mecircme entre deux conducteurs Sa

valeur est relativement faible pour une ligne aeacuterienne mais tregraves importante dans le cas des

cacircbles souterrains Diffeacuterents pheacutenomegravenes eacutelectromagneacutetiques (effet de peau effet coronahellip)

peuvent aussi se manifester dans le transport de lrsquoeacutenergie eacutelectrique

Figure IV-2 Ligne de transmission longue distance avec son modegravele simplifieacute drsquoune ligne courte

Lrsquoimpeacutedance effective longitudinale Zij (en Ωm) est composeacutee de la reacutesistance et de

la reacuteactance inductive lineacuteiques en seacuterie Lrsquoimpeacutedance effective transversale Yij (en Sm) est

composeacutee de la susceptance capacitive lineacuteique (IV-1)

(IV-1)

Nous en deacuteduisons lrsquoexpression de la matrice drsquoimpeacutedances de la ligne (IV-2)

(IV-2)

105

La Figure IV-3 illustre un exemple drsquoarchitecture drsquoun micro-reacuteseau multi-villages La

ligne eacutelectrique entre les Nœuds i et j est caracteacuteriseacutee par sa longueur Lij et son impeacutedance Zij

Le systegraveme est consideacutereacute en eacutequilibre et repreacutesenteacute par un reacuteseau monophaseacute

Lrsquoanalyse des flux de puissances se base sur des eacutequations de reacuteseau eacutelectrique formuleacutees

sous diffeacuterentes formes dont la meacutethode des nœuds de tension qui est lrsquoune des plus utiliseacutees

et des plus adapteacutees Des systegravemes drsquoeacutequations lineacuteaires des courants et tensions de nœuds

sont speacutecifieacutes et reacutesolus de maniegravere iteacuterative

II - 3 Matrice des admittances du bus de tension

Soit une ligne de transmission constitueacutee drsquoune impeacutedance RL seacuterie le courant au

nœud i est exprimeacute par (IV-3)

(IV-3)

Le vecteur des courants injecteacutes sur le bus Ibus est deacutefini par ((IV-4)) pour n nœuds de

tension en fonction de la matrice des admittances du bus Ybus et du vecteur des tensions de

bus Vbus mesureacutees par rapport au nœud de reacutefeacuterence Un courant entrant est de signe positif et

sortant sinon

Figure IV-3 Micro-reacuteseau multi-village

106

(IV-4)

Soit

(IV-5)

Les matrices des admittances pour chaque segment (i-j) ont pour expression (IV-6)

(IV-6)

On en deacuteduit la matrice des eacutequations des tensions pour n bus Lrsquoeacuteleacutement de diagonal

de chaque nœud Yii est la somme des admittances qui lui sont connecteacutees Il est deacutefini comme

lrsquoadmittance propre Lrsquoeacuteleacutement non diagonal est eacutegal au neacutegatif de lrsquoadmittance entre les

nœuds crsquoest lrsquoadmittance mutuelle ou admittance de transfert Yij=0 srsquoil nrsquoexiste aucune

connexion entre i et j Ceci est traduit par lrsquoeacutequation (IV-7)

(IV-7)

Lrsquoinverse de la matrice des admittances correspond agrave la matrice des impeacutedances du

bus Zbus celle obtenue pour le nœud de reacutefeacuterence est non singuliegravere Sinon la matrice des

nœuds est singuliegravere Pour une ligne reliant deux nœuds de puissance i et j le courant

mesureacute au bus i est deacutefini positif dans la direction de i vers j et inversement pour le bus j

Les expressions sont fournies par le systegraveme drsquoeacutequations (IV-8)

(IV-8)

Les puissances complexes Sij du bus i agrave j et inversement sont fonctions des puissances actives

et reacuteactives (IV-9)

107

(IV-9)

Les expressions des puissances actives et reacuteactives (IV-10) (IV-11)

(IV-10)

et

(IV-11)

Servent agrave reformuler les expressions des puissances apparentes comme suit (IV-12)

avec lrsquoangle de deacutephasage entre les deux tensions deacutefini par

(IV-12)

On en deacuteduit la perte de puissance sur la ligne i ndash j comme la somme algeacutebrique des flux de

puissance Sij et Sji (IV-13)

(IV-13)

Dans un systegraveme eacutelectrique les pertes de puissances peuvent ecirctre consideacuterables Il est

donc neacutecessaire drsquoeffectuer une eacutetude deacutedieacutee inteacutegrant les principaux paramegravetres afin de

minimiser les pertes et optimiser lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique

108

II - 4 Efficaciteacute Eacutenergeacutetique

Le flux des productions eacutelectriques agrave travers une chaicircne eacutenergeacutetique multi-source Sk

sont soumis agrave laquo n raquo conversions de rendements ηik avec i=1 agrave n Les eacutenergies Ek produites

par les sources Sk (IV-14) servent agrave reacutealiser les services et activiteacutes AL en subissant laquo m raquo

conversions de rendements ηjl avec j=1 agrave m

Ek η

ik

n

i 1

Sk (IV-14)

Lrsquoeacutenergie utiliseacutee pour les services a pour expression (IV-15)

El

(IV-15)

La conservation drsquoeacutenergie se traduit par lrsquoexpression (IV-16)

ηik

n

i 1

(IV-16)

On en deacuteduit lrsquoexpression du rendement global du systegraveme (IV-17)

ηsyst

ηik

n

i 1

(IV-17)

109

Le rendement global du systegraveme correspond au produit de tous les rendements des

constituants en seacuterie entre les sources et les charges eacutelectriques

Lors de la transmission de la production eacutelectrique des pertes de puissance

surviennent en fonction de la longueur du tronccedilon et de la nature du cacircble eacutelectrique ainsi que

des conditions climatiques Le choix de la tension de fonctionnement du reacuteseau ainsi que la

section des cacircbles est donc deacuteterminant pour optimiser lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique du systegraveme

notamment du point de vue des pertes en ligne

II - 5 Pertes de puissance en ligne

II - 5 - 1 Reacutesistance de dissipation

En plus des pertes de puissance observeacutees au niveau des convertisseurs

(transformateurs machines tournantes convertisseurs eacutelectroniques auxiliaireshellip) le

transport de leacutelectriciteacute sur le reacuteseau haute et tregraves haute tension engendre des pertes drsquoeacutenergie

importantes par effet Joule Elles deacutependent essentiellement de la consommation du plan de

production et de lrsquoarchitecture du reacuteseau

En France selon RTE (Reacuteseau de Transport drsquoEacutelectriciteacute de France) les taux de pertes

sont compris entre 2 et 35 de la consommation suivant les saisons et les heures de la

journeacutee En moyenne le taux seacutetablit agrave 25 ce qui repreacutesente environ 115 TWh (TeraWatt-

heure) par an [131]

Geacuteneacuteralement pour limiter les pertes on augmente soit le nombre de conducteurs par

phase (jusqursquoagrave quatre cacircbles par phase avec quelques centimegravetres de distance) soit la tension

(pour reacuteduire le courant) soit le facteur de puissance (cosφ) ou bien on alterne les phases

Les pertes en ligne sur le reacuteseau eacutelectrique deacutefinies par (IV-18) constituent une

composante influenccedilant le rendement global de lrsquoinstallation Ces pertes deacutependent

quantitativement de la valeur du courant de la tension de la longueur des lignes et de la

nature du reacuteseau Elles peuvent aussi provenir des deacutecharges eacutelectriques entre lrsquoair et le

conducteur selon les conditions climatiques

Dans cette eacutetude nous deacuteterminons lrsquoarchitecture du reacuteseau eacutelectrique

drsquointerconnexion de plus courte longueur ainsi que la localisation optimale du site de

production en vue de minimiser les pertes de puissance A cet effet il est neacutecessaire de

formuler une meacutethode drsquoestimation des pertes et de choix de la tension optimale

110

Lrsquoessentiel des pertes en ligne sont geacuteneacutereacutees par effet Joule qui est une dissipation de

puissance dans la reacutesistance interne du cacircble qui varie en fonction de la tempeacuterature La

valeur de la reacutesistance deacutependante de la tempeacuterature drsquoun tronccedilon i est exprimeacutee par (III-18)

(IV-18)

La reacutesistance R (en Ω) du conducteur deacutepend des proprieacuteteacutes du mateacuteriau agrave conduire un

courant eacutelectrique sa reacutesistiviteacute ρ (en Ωmmsup2m) sa longueur L (en m) et son aire (mmsup2) Une

faible reacutesistiviteacute deacutetermine un meilleur conducteur eacutelectrique Pour le cuivre ρ 17 times 10minus9

Ωm et pour lrsquoaluminium ρ 28 times 10minus9

Ωm agrave 300 K

Dans le cas des lignes aeacuteriennes le cuivre eacutetant trop lourd on utilise des alliages

aluminium ndash acier plus leacutegers avec une reacutesistiviteacute de lrsquoordre de 3010-9

Ωm La reacutesistiviteacute

dun mateacuteriau agrave une tempeacuterature donneacutee est exprimeacutee en fonction du coefficient de

tempeacuterature (α en K-1

) de la tempeacuterature consideacutereacutee (θ en degC) et de la reacutesistiviteacute agrave 0 degC

Pour le cuivre et lrsquoaluminium le coefficient de tempeacuterature a pour valeurs 39310-3

K-1

et 40310-3

K-1

respectivement Les alliages aluminium ndash acier les plus utiliseacutes ont une

reacutesistance lineacuteique variant entre 0162 agrave 1176 Ωkm agrave 20degC et un coefficient de dilatation

lineacuteique de 16310-6

K-1

agrave 1710-6

K-1

selon la composition de lrsquoalliage [132]

II - 5 - 2 Tension eacuteconomique

La production eacutelectrique est transmise aux charges agrave travers des transformateurs qui

adaptent la tension sur les deux extreacutemiteacutes de la ligne de transmission A partir de la

puissance agrave transmettre la tension de geacuteneacuteration et la longueur de transmission on peut

calculer la tension de transmission eacuteconomique qui sert de reacutefeacuterence au choix de la tension de

transmission standard conformeacutement au Tableau IV-1

Ensuite les coucircts des transformateurs des appareillages des conducteurs et dautres

eacutequipements sont deacutetermineacutes

111

Tableau IV-1 Niveaux de tension deacutefinis par les normes NF C 15-100 et NF C 13-200[133]

Tension

alternative

Domaine de

tension

Autre appellation courante Valeur usuelles en France (tension

drsquoutilisation)

le50V TBT 12- 24- 48 V

le500V BTA

BT (basse tension) 230 - 380 - 400V

le1000V BTB

1ltUle50kV HTA MT (moyenne tension) 55 - 66 ndash 10 - 15- 20 - 36kV

Ugt50kV HTB

HT (haute tension) 63 - 90- 150kV

THT (tregraves haute tension) 225 - 400kV

Le coucirct du transformateur augmente avec lrsquoaugmentation de la tension pour une

puissance donneacutee En outre le coucirct de lappareillage du paratonnerre de lisolation et des

supports augmente alors que le coucirct des conducteurs diminue avec laugmentation de la

tension Ainsi dans le cas de lignes de transmission il y a une valeur speacutecifique limite de la

tension agrave utiliser en dessous de laquelle aucun gain eacuteconomique nrsquoest possible La limite

correspond au coucirct minimal cumuleacute des conducteurs isolateurs supports transformateurs

appareillages de seacutecuriteacute et mise en œuvre comme illustreacute par la Figure IV-4 le minimum

global correspondant agrave la tension optimale agrave choisir

Le coucirct des mateacuteriaux conducteurs requis peut diminuer par une reacuteduction du volume

des mateacuteriaux agrave travers lrsquoaugmentation de la tension de transmission En effet le volume de

Figure IV-4 Coucirct total de la ligne de transmission en fonction

de la tension de la ligne de transmission [120]

112

mateacuteriau conducteur est inversement proportionnel agrave la tension de transmission Mais avec

une augmentation de la tension de transmission il y aura une augmentation correspondante du

coucirct des isolateurs transformateurs appareillages et autres eacutequipements Ainsi pour

leacuteconomie globale il existe une tension de transmission optimale La tension de transmission

eacuteconomique est celle pour laquelle le coucirct cumuleacute des conducteurs des isolateurs des

transformateurs des appareillages et dautres eacutequipements est minimal

De maniegravere pratique il est impossible de deacuteterminer ce point par cette meacutethode Pour

eacuteviter les difficulteacutes et complications des formules empiriques sont geacuteneacuteralement utiliseacutees

pour estimer la tension composeacutee Upp (en kV) [134] [135] en consideacuterant la puissance par

phase Pph (kW) ou la puissance totale PT (kW) la longueur L de la ligne (km) (IV-19)

(IV-19)

Une autre meacutethode considegravere que la ligne eacutelectrique peut transporter une puissance

proportionnelle au rapport α pour une chute de tension donneacutee Ce facteur α deacutepend de la

chute de tension et le type de ligne Pour une ligne avec et sans compensation de puissance

reacuteactive α prend les valeurs 2 ou 3 respectivement pour une chute de tension relative

maximale de 5 [136] Lrsquoimpeacutedance Z eacutetant proportionnelle agrave la distance de la ligne il est

possible drsquoexprimer la tension composeacutee Upp (en kV) par (IV-20) en fonction de la longueur

L (en km) de la ligne et de la puissance triphaseacutee PT (en MW) de transit La valeur calculeacutee

est juste indicative Elle sert de reacutefeacuterence pour le choix drsquoune tension normaliseacutee Unom entre

05Upp et 15Upp [136]

(IV-20)

On deacutetermine la tension nominale Unom standard de la ligne agrave partir du Tableau III-1

puis on deacutetermine le courant de la ligne deacutefini par (IV-21) afin de calculer les pertes de

puissance dans la ligne consideacutereacutee

(IV-21)

113

III Systegraveme multi-source photovoltaiumlque

Avec la deacutereacuteglementation du marcheacute et laugmentation constante de la demande

deacutenergie les systegravemes dalimentation se deacuteveloppent tregraves rapidement et entraicircnent donc une

interconnexion des systegravemes dalimentation avec de grandes geacuteneacuterations Les ingeacutenieurs des

systegravemes dalimentation dans de nombreux pays font face agrave la demande de calcul croissante

pour geacuterer les donneacutees du systegraveme dalimentation En raison de la structure complexe et du

grand nombre de variables de composants du systegraveme dans un reacuteseau eacutelectrique reacuteel de

nombreux outils analytiques existants ne parviennent pas agrave effectuer une analyse preacutecise et

efficace du systegraveme dalimentation

Maintenant les acteurs du marcheacute de leacutelectriciteacute ont besoin de systegravemes informatiques

plus efficaces et de systegravemes de communication fiables afin de traiter les donneacutees pour les

opeacuterations du systegraveme et de prendre des deacutecisions pour les investissements futurs Ils doivent

eacutegalement collaborer et partager des donneacutees agrave des fins diffeacuterentes en particulier dans les

environnements deacutereacuteglementeacutes Heureusement le pouvoir de calcul des ordinateurs modernes

et lapplication de la technologie de reacuteseau peuvent consideacuterablement faciliter lanalyse du

systegraveme dalimentation agrave grande eacutechelle

Linformatique haute performance joue un rocircle important pour assurer une

communication efficace et fiable pour le fonctionnement et le controcircle du systegraveme

dalimentation Au cours des derniegraveres anneacutees la technologie informatique du reacuteseau a attireacute

beaucoup dattention des ingeacutenieurs et des chercheurs en eacutenergie Le reacuteseau informatique offre

des solutions eacuteconomiques et efficientes aux problegravemes de calcul des systegravemes eacutenergeacutetiques

Un micro-reacuteseau eacutelectrique autonome (figure VI-5) doit assurer la disponibiliteacute eacutenergeacutetique de

maniegravere permanente Pour ce faire une couche drsquoinformation srsquoajoute agrave la couche de

puissance afin de reacutealiser une gestion efficace en temps reacuteel agrave travers une surveillance

continue et une reacuteactiviteacute en cas de deacutefauts La couche drsquoinformation integravegre diffeacuterentes

fonctionnaliteacutes telles que

1 Reacuteseau de capteurs divers

2 Acquisition et stockage des donneacutees

3 Commande locale des convertisseurs eacutelectroniques

4 Supervision globale et regravegles de deacutecision

5 Interfaces et Supports de flux drsquoinformation internet radio freacutequence cacircble

satellitehellip

114

IV Communication et systegraveme drsquoinformation

Le reacuteseau de calcul informatique (grid computing) est une forme dinformatique

parallegravele et distribueacutee qui implique la coordination et le partage dinstallations informatiques

de stockage des donneacutees et des ressources reacuteseau dans des organisations dynamiques ou

geacuteographiquement distribueacutees Le systegraveme informatique ordinaire forme une architecture agrave

trois couches La premiegravere est la couche de ressource qui comprend la partie mateacuterielle du

reacuteseau informatique La seconde est consideacutereacutee comme lrsquointerface (middleware) du reacuteseau La

troisiegraveme est la couche de service qui utilise linterface de lrsquooutil logiciel du mateacuteriel et

exeacutecute les applications

Les fonctionnaliteacutes du reacuteseau informatique de calcul pour lrsquoanalyse du systegraveme eacutenergeacutetique

baseacutees sur un systegraveme dacquisition et de controcircle de donneacutees SCADA ( Supervisory Control

And Data Acquisition) sont flux de charge en ligne flux de puissance optimal planification

de charge analyse petits signaux analyse de la stabiliteacute des transitoires dispatching

eacuteconomique surveillance et controcircle restauration du systegraveme de puissance analyse de

contingence Notons aussi la neacutecessiteacute drsquousage de serveurs de traitement et ceux de donneacutees

Le reacuteseau informatique a pour avantages de fournir une grande puissance de calcul un partage

de ressources agrave travers le reacuteseau et un accegraves aux donneacutees distantes et distribueacutees avec une

fiabiliteacute de haut niveau dans la communication ainsi que diffeacuterents niveaux de seacutecuriteacute entre

les nœuds Il offre aussi drsquoautres services tels que la gestion de processus agrave distance

Figure IV-5 Systegraveme autonome de production photovoltaiumlque

115

lallocation de ressources la distribution et planification de tacircches une gestion en temps reacuteel

de systegraveme avec possibiliteacute drsquoautoreacuteparation drsquoapprovisionnement automatique ainsi qursquoun

environnement virtualiseacute Le traitement parallegravele est lune des caracteacuteristiques les plus

inteacuteressantes du reacuteseau informatique qui augmente la capaciteacute de traitement du CPU et

conduit agrave une puissance de calcul qui renforce lrsquoefficaciteacute et les nouvelles eacutevolutions de

lingeacutenierie eacutenergeacutetique

La seacutecuriteacute du systegraveme dalimentation est fondamentale Elle est soumise agrave une

eacutevaluation reacuteguliegravere afin de deacuteterminer le degreacute de vulneacuterabiliteacute en se basant sur lanalyse de

contingence qui fonctionne dans le Systegraveme de gestion de leacutenergie afin de deacutefinir des

indicateurs comportementaux du systegravemes en cas de survenue de panne de mateacuteriel non

planifieacutee ou non programmeacutee Cela va au-delagrave des meacutethodes classiques utiliseacutees jusquagrave

reacutecemment Celles-ci se basent sur la compreacutehension geacuteneacuterale du systegraveme dalimentation agrave

travers des simulations par ordinateur de certaines grandeurs telles que le deacutebit de charge la

stabiliteacute de tension ou freacutequence hellip

Les systegravemes de communication et drsquoinformation renforcent laquo lrsquointelligence raquo des nouveaux

reacuteseaux et micro-reacuteseaux eacutelectriques Larchitecture de base du reacuteseau informatique est donneacutee

agrave la figure IV-6

Figure IV-6 Architecture de base du reacuteseau informatique [137]

116

V Production eacutelectrique photovoltaiumlque

V - 1 Taux de peacuteneacutetration photovoltaiumlque

Le taux de peacuteneacutetration drsquoune ressource eacutenergeacutetique deacutesigne sa part de contribution au

bouquet eacutenergeacutetique Le terme laquo taux de peacuteneacutetration raquo peut ecirctre utiliseacute dans diffeacuterents

contextes par exemple taux de peacuteneacutetration de la capaciteacute installeacutee deacutesigne la capaciteacute de

geacuteneacuteration de lrsquoeacutelectriciteacute (geacuteneacuteralement en MW) installeacutee normaliseacutee par la capaciteacute totale de

geacuteneacuteration sur le reacuteseau taux de peacuteneacutetration de la capaciteacute drsquoopeacuteration deacutesigne la capaciteacute de

geacuteneacuteration de lrsquoeacutelectriciteacute (geacuteneacuteralement en MW) agrave partir de ce composant normaliseacutee par la

demande de charge agrave un moment donneacute

Dans notre cas nous nous inteacuteressons au taux de peacuteneacutetration de lrsquoeacutenergie qui deacutesigne la

capaciteacute de fournir de lrsquoeacutenergie normaliseacutee par la quantiteacute de lrsquoeacutenergie demandeacutee Il peut ecirctre

calculeacute par lrsquoexpression

demandeacutee eacutenergieL

produite eacutenergieL n peacuteneacutetratio deTaux

Pour ameacuteliorer le taux de peacuteneacutetration de lrsquoeacutenergie photovoltaiumlque la production maximale est

extraite malgreacute la variation des conditions climatiques au moyen drsquoune meacutethode

drsquooptimisation communeacutement appeleacutee Meacutethode de poursuite du point de puissance maximale

(PPPM ou MPPT en anglais)

V - 2 Estimation du productible optimal photovoltaiumlque

Lrsquoobjectif des lois de commande du convertisseur DCDC est de transfeacuterer la valeur

maximale extractible de la puissance photovoltaiumlque Pmpp transfeacutereacutee sur le bus continu

intermeacutediaire correspond agrave lrsquooptimum extractible en fonction des variations des conditions

climatiques (ensoleillement tempeacuterature inclinaison orientation hellip)

Au-delagrave des automatismes de commande et de seacutecuriteacute un dimensionnement adapteacute est

neacutecessaire afin renforcer la disponibiliteacute et lrsquoautonomie eacutenergeacutetique du systegraveme A cet effet

diffeacuterentes approches sont proposeacutees dans la litteacuterature [138]ndash[142] Notre deacutemarche srsquoinspire

de la meacutethode utiliseacutee par le logiciel Retscreen que nous ameacuteliorons et adaptons agrave une

optimisation multicritegraveres inteacutegrant les contraintes identifieacutees Le systegraveme photovoltaiumlque

117

consideacutereacute sert agrave la production eacutelectrique ainsi qursquoau pompage hydraulique La meacutethode

drsquoestimation du productible photovoltaiumlque est illustreacutee par la figure IV-7

Figure IV-7 Modegravele eacutenergeacutetique drsquoune installation PV adapteacute agrave partir de [138]

V - 2 - 1 Estimation de lrsquoensoleillement optimal

La connaissance des ensoleillements direct et diffus pour chaque heure de la journeacutee

est neacutecessaire au cours de la phase de dimensionnement afin prendre en compte les

variabiliteacutes horaires des conditions climatiques mais aussi lors du fonctionnement reacuteel en vue

de reacutealiser de maniegravere permanente une supervision efficace et une preacutediction baseacutee sur

lrsquohistorique Au niveau de la commande les mesures instantaneacutees sont reacutealiseacutees pour adapter

le fonctionnement aux fortes variabiliteacutes et assurer lrsquoextraction en continu de la puissance

maximale disponible

Compte tenu des coucircts des systegravemes drsquoinstrumentations dont lrsquoacquisition nrsquoest pas

justifieacutee pour petites et moyennes installations une alternative consiste agrave estimer les

paramegravetres climatiques au moyen de logiciels de modeacutelisation ou agrave travers une exploitation de

bases de donneacutees en ligne ou hors ligne A cet effet il est preacutesenteacute une deacutemarche

meacutethodologique drsquoestimation du productible photovoltaiumlque baseacutee sur les modegraveles de calculs

introduits dans le chapitre 2 qui est consacreacute agrave une eacutetude comparative des meacutethodes Dans ce

qui suit nous preacutesentons les formules de base utiliseacutees pour lrsquoestimation du productible dans

cette eacutetude

118

La valeur horaire de la radiation solaire dans le plan du champ PV Ht ainsi que sa

moyenne horaire journaliegravere est deacutefinie par (IV-22) Elle est fonction de lrsquoalbeacutedo du sol ρ

de lrsquoangle drsquoincidence de lrsquoensoleillement direct sur le champ PV θ ainsi que de lrsquoangle

zeacutenithal du soleil θz Pour une tempeacuterature moyenne mensuelle du site infeacuterieure agrave (-5degC)

lrsquoalbeacutedo est fixeacute agrave 07 Si la tempeacuterature est supeacuterieure agrave 0degC lrsquoalbeacutedo est fixeacute agrave 02 Entre

-5degC et 0degC il est estimeacute par interpolation lineacuteaire

(IV-22)

Les bases des donneacutees les plus courantes fournissent en geacuteneacuteral des valeurs moyennes

mensuelles de lrsquoensoleillement global journalier horizontal ainsi que ses composantes le

rayonnement solaire quotidien direct eacutemis par le disque solaire et le diffus eacutemis par le

reste de la voute ceacuteleste Ces grandeurs deacutefinissent une laquo journeacutee moyenne raquo type et nous

servent de base pour estimer agrave chaque heure les paramegravetres correspondants Il srsquoagit de

lrsquoensoleillement global horizontal horaire H et de ses composantes diffuse Hd et directe Hb

Les relations entre ces paramegravetres sont exprimeacutees par (IV-23) agrave partir des formules de

Collares-Pereira et Rabl pour le rayonnement global et de la formule de Liu et Jordan pour le

rayonnement diffus

(IV-23)

Avec

(IV-24)

ougrave ωs est lrsquoangle horaire du soleil agrave son coucher exprimeacute en radians et ω est lrsquoangle horaire

du soleil pour le milieu de lrsquoheure pour laquelle le calcul est fait exprimeacute aussi en radians

119

La correacutelation drsquoErbs et Coll (Duffie et Beckman 1991) sert au calcul de la moyenne

mensuelle de lrsquoensoleillement diffus quotidien en fonction de la moyenne mensuelle de

lrsquoensoleillement global quotidien (IV-25) pour une moyenne mensuelle de lrsquoindice de

clarteacute comprise entre 03 (reacutegions ou saisons pluvieuses) et 08 (saisons ou climats secs

et ensoleilleacutes) En dehors de cet intervalle une interpolation lineacuteaire est reacutealiseacutee

(IV-25)

La moyenne mensuelle de lrsquoindice de clarteacute est estimeacutee agrave partir de la moyenne du

rayonnement extraterrestre (IV-26) Le rayonnement extraterrestre sur une surface

horizontale H0 est le rayonnement solaire avant qursquoil nrsquoatteigne la couche atmospheacuterique du

jour n Il est atteacutenueacute par lrsquoatmosphegravere et les nuages proportionnellement agrave lrsquoindice de clarteacute

KT La constante solaire Gcs est estimeacutee agrave 1367Wmsup2

(IV-26)

La deacuteclinaison δ angle du soleil au maximum de sa course (midi solaire) est estimeacute

par (IV-27) en degreacute avec le jour de lrsquoanneacutee n 1 pour le 1er

janvier n=32 pour le 1er

feacutevrierhellip

La deacuteclinaison varie entre -2345deg et +2345 correspondant au 21 deacutecembre et 21 juin

respectivement

La deacuteclinaison et la latitude ψ servent agrave lrsquoestimation de lrsquoangle horaire du soleil qui est le

deacuteplacement angulaire du soleil autour de lrsquoaxe polaire dans sa course drsquoEst en Ouest par

rapport au meacuteridien local Il est nul au midi solaire neacutegatif le matin positif en apregraves-midi et

augmente de 15deg par heure pour reacutealiser un tour de 360deg en 24h

Lrsquoangle du soleil que fait le soleil agrave son coucher est appeleacute angle horaire du soleil ωs (IV-27)

(IV-27)

120

V - 2 - 2 Productible photovoltaiumlque

Leacutenergie eacutelectrique disponible agrave la sortie du champ PV est donneacutee par lexpression suivante

(IV-28)

(IV-28)

(IV-29)

Les paramegravetres NOCT ηr et ξp deacutependent du type de module PV consideacutereacute ηr est le

rendement du module agrave la tempeacuterature de reacutefeacuterence de 25deg est le coefficient de la

tempeacuterature Ta est la tempeacuterature ambiante moyenne du mois βopt inclinaison du champ PV

est optimal (eacutegale agrave la latitude moins la deacuteclinaison solaire) NOCT (Normal Operating Cell

Temperature) est la tempeacuterature nominale des cellules en fonctionnement SM est langle

dinclinaison optimal et Sr langle dinclinaison reacuteel exprimeacutes en degreacutes Apv est la surface du

champ PV Leacutenergie est reacuteduite par les diverses pertes du champ PV λp et les pertes dues au

conditionnement de leacutenergie λc Le tableau IV-2 ci-dessous fourni les diffeacuterents types de

module solaire en fonction de leur rendement

Tableau IV-2 Les diffeacuterents types de module solaire

Type du module

Si monocristallin 45 130 040

Si polycristallin 45 110 040

Si amorphe 50 50 011

CdTe 46 70 024

CuInSe2 (CIS) 47 75 046

121

VI Efficaciteacute et Capaciteacute de stockage eacutenergeacutetique

Le fonctionnement de la batterie de stockage est superviseacute par une fonction mateacuterielle

et logicielle BMS (Battery Management System) qui integravegre les principales limites theacuteoriques

de la batterie du point de vue courant capaciteacute en chargedeacutecharge et niveaux de tempeacuteratures

extrecircmes De mecircme chaque cellule est surveilleacutee pour eacuteviter qursquoun deacuteseacutequilibre affecte le bon

fonctionnement du systegraveme A partir du modegravele KiBaM nous deacuteterminons lrsquoexpression des

courants et capaciteacutes limites agrave respecter pour borner les quantiteacutes drsquoeacutenergie de stockage et

deacutestockage

Comme indiqueacute dans le chapitre II la batterie est consideacutereacutee comme un reacuteservoir

constitueacute de deux compartiments dont lrsquoun contient une capaciteacute immeacutediatement disponible

Q1 (Ah) et lrsquoautre la capaciteacute laquo chimiquement lieacutee raquo Q2 (Ah) exprimeacute par (IV-30)

(IV-30)

La capaciteacute maximale Qmax (Ah) de la batterie est deacutefinie par (IV-31) pour un courant

constant En principe Qtc est estimeacutee agrave partir des donneacutees de capaciteacute nominale et le temps de

deacutecharge indiqueacute par le constructeur (exemple une batterie de capaciteacute Qtc =Qnom = 200Ah

pour une deacutecharge C20 soit un temps tc=20h) Mais comme la capaciteacute maximale et le temps

correspondant en charge et deacutecharge de la batterie varie en fonction du courant de deacutecharge

Qtc et tc peuvent ecirctre diffeacuterents des grandeurs nominales Lrsquoeacutenergie maximale Ebmax (en Wh)

est deacuteduite en inteacutegrant la tension aux bornes de la batterie agrave lrsquoinstant consideacutereacute

(IV-31)

Les valeurs maximales du courant de charge IcmaxQ et deacutecharge IdmaxQ sont estimeacutees en

fonction des capaciteacutes de la batterie par (IV-32)

122

(IV-32)

Une contrainte suppleacutementaire est prise en compte Elle consiste agrave deacutefinir la limite en

courant qui deacutetermine les pertes eacutenergeacutetiques internes agrave travers la reacutesistance interne Rbat En

effet la puissance deacutelivreacutee ou stockeacutee par la batterie Pbat est limiteacutee par la puissance dissipeacutee

dans la reacutesistance interne selon (IV-33) Nous consideacuterons le mode de deacutecharge mais la valeur

absolue du courant correspond reste la mecircme en cas de charge dans les mecircmes conditions Le

courant maximal se deacuteduit en annulant la deacuteriveacutee de la puissance

(IV-33)

Les valeurs maximales agrave retenir en charge et deacutecharge correspond au minimum entre les

grandeurs estimeacutees comme preacutesenteacute par (IV-34)

(IV-34)

VII Consommation de fuel et Compensation eacutenergeacutetique

La consommation horaire de fuel Cfuel_h (lh) du groupe eacutelectrogegravene est une fonction lineacuteaire

de la puissance nominale Pndies (kW) et celle deacutelivreacutee en fonctionnement Pdies (kW) (IV-35)

Les puissances deacutelivreacutees varient en fonction de la demande horaire Le cumul sur 8760 h

constitue la consommation annuelle de fuel Cfuel_a

(IV-35)

Les coefficients sont deacutefinis par A= 0246lkWh et B=008415lkWh [143]

123

VII - 1 Estimation du coucirct total drsquoeacutelectriciteacute

Le taux drsquointeacuterecirct annuel reacuteel Tr est estimeacute en fonction du taux drsquointeacuterecirct nominal Tn et

du taux drsquoinflation tinf

La Facteur de recouvrement du capital (FRC) est exprimeacute par (IV-36-b) pour la dureacutee de vie

du projet que nous prenons eacutegal agrave la dureacutee de vie des panneaux PV lsquoNpvrsquo en fonction du taux

drsquointeacuterecirct annuel reacuteel lsquoTrrsquo

(IV-36)

Le coucirct de cycle de vie total actualiseacute CCVTA du systegraveme est deacutefini par (IV-37)

comme la somme actualiseacutee sur la dureacutee de vie des coucircts drsquoinvestissement CTAinv de

remplacement des composants CTAremp de maintenance CTAoampm ainsi que la valeur

reacutesiduelle VR agrave la fin de la dureacutee de vie VR est consideacutereacutee comme nulle en geacuteneacuteral

(IV-37)

Soit Econso (h) lrsquoeacutenergie horaire consommeacutee en kWh par tous les usagers par an et

CCVA le cout de cycle de vie annualiseacute du systegraveme en euroan le coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute Ckwh en

eurokWh est obtenu par le rapport (IV-38) Si on dispose du coucirct total de cycle de vie CCVTA

(en euro) on obtient sa valeur annualiseacutee CCVA (en euroan) en prenant en compte le taux de

recouvrement FRC Autrement le CCVA est obtenu par la somme des coucircts annualiseacutes de

chaque entiteacute du systegraveme [144] [145]

(IV-38)

Pour estimer les coucircts actualiseacutes des composants on utilise le facteur de la valeur

actuelle FVAax (Present Value Factor PVF)[146] qui sert agrave convertir ou inversement le coucirct

futur (CF) dune somme moneacutetaire quil sagisse de revenus ou de coucircts agrave sa valeur actuelle

VA deacutefinie par (IV-39) avec n lrsquoanneacutee consideacutereacutee

IV-39)

124

Le coucirct total drsquoacquisition (investissement) actualiseacute CTAinv (IV-40) comprend les

coucircts drsquoacquisition des panneaux PV des batteries et des groupes eacutelectrogegravenes ainsi que les

interfaces et les convertisseurs eacutelectroniques qui sont associeacutes agrave chaque chaicircne eacutenergeacutetique

Le CTAinv (euro) est deacutefini par la somme des produits du nombre drsquouniteacutes Nx avec les coucircts

unitaires actualiseacutes drsquoinvestissement initial CAIx Compte tenu que lrsquoinvestissement est reacutealiseacute

aujourdrsquohui nous consideacuterons un facteur uniforme pour tous les composants tel que

FVAinvx 1 prenant en compte les coucircts du capital ainsi que de lrsquoinstallation affecteacutes du

Facteur de recouvrement du capital (FRC)

(IV-40)

Le coucirct total actualiseacute de remplacement CTAremp (euro) des composants (batteries

convertisseurs) est deacutefini par (IV-41) avec Crx le coucirct de remplacement de lrsquouniteacute consideacutereacutee

Dans notre eacutetude nous consideacuterons que ce coucirct est eacutegal au coucirct actuel drsquoacquisition CAinvx de

la mecircme uniteacute Soit x le nombre de remplacement du composant x pendant la dureacutee de vie

crsquoest le rapport entre la dureacutee de vie du systegraveme global et la peacuteriode de remplacement du

composant Si on considegravere des coucircts actuels CFax=CAax on pose FVAinvx=1

(IV-41)

Le coucirct total actualiseacute de maintenance CTAoampm (euro) des composants a pour expression

(IV-42)

(IV-42)

En consideacuterant un coucirct actuel moyen annuel de maintenance CMoampm du systegraveme global on

peut exprimer le coucirct CTAoampm comme suit (IV-43) avec FVAoampm=1

(IV-43)

125

Le prix de lrsquoeacutelectriciteacute estimeacute Ckwh est le coucirct minimum permettant de faire face aux

deacutepenses de fonctionnement ainsi que le recouvrement des coucircts drsquoinvestissement avec un

beacuteneacutefice nul En inteacutegrant un beacuteneacutefice attendu correspondant un pourcentage du coucirct

drsquoinvestissement le prix de lrsquoeacutelectriciteacute pourra augmenter La fonction objectif vise agrave

minimiser ce coucirct en appliquant une meacutethode drsquooptimisation multi-critegravere par essaim

particulaire Une strateacutegie efficiente de gestion du flux eacutenergeacutetique est neacutecessaire pour

renforcer la reacutealisation de lrsquooptimum

VII - 2 Gestion du flux eacutenergeacutetique

VII - 2 - 1 Deacutemarche meacutethodologique

VII-2-1-1 Graphes meacutethodologie

La gestion du flux eacutenergeacutetique dans un systegraveme multi-source requiert une

connaissance des comportements de chaque constituant ainsi que la deacutefinition des regravegles de

deacutecision en fonction des diffeacuterentes situations pouvant intervenir lors du fonctionnement En

vue de faciliter la mise en œuvre des fonctions il est souvent neacutecessaire de fixer des

hypothegraveses simplificatrices

VII-2-1-2 Hypothegraveses de fonctionnement

1 Transfert du maximum des productions issues des ressources renouvelables (MPPT)

2 Le groupe diesel pourrait fonctionner selon lrsquoun des modes suivants en continu avec

des limites (minimale et maximale) de puissance ou par intermittence agrave puissance

constante ou variable

3 Le niveau de charge des batteries est limiteacute entre deux valeurs (maximum et

minimum)

4 Les charges eacutelectriques sont classeacutees en deux grandes cateacutegories charges principales

et charges flexibles Les charges principales sont constitueacutees en grande partie de

charges prioritaires (PPL) agrave alimenter en prioriteacute en cas de deacuteficit eacutenergeacutetique ainsi

que de charges secondaires (PSL) qui peuvent ecirctre deacutelesteacutees en cas drsquoinsuffisance

eacutenergeacutetique Ces charges sont activeacutees par les consommateurs selon leurs besoins Les

charges prioritaires assurent des services vitaux tels que la conservation des produits

ou les installations sanitaires et meacutedicaux Les charges flexibles (PFL) sont alimenteacutees

au greacute de la disponibiliteacute eacutenergeacutetique et activeacutees par le superviseur global de

126

lrsquoinstallation Elles sont constitueacutees drsquoeacutequipements dont lrsquousage pourrait srsquoadapter agrave la

disponibiliteacute Il srsquoagit par exemple des systegravemes de pompage et stockage hydraulique

ou drsquoarrosage

5 Les batteries sont prioritairement chargeacutees par lrsquoeacutenergie PV mais pourront ecirctre

rechargeacutees par le geacuteneacuterateur diesel en cas de faible deacuteficit agrave combler

6 Il nrsquoy a pas de restriction sur le deacutebit de stockage ou deacutecharge de lrsquoeacutenergie

[eacutenergietemps]

7 La dimension du systegraveme de stockage est caracteacuteriseacutee par sa capaciteacute maximale de

stockage [KWh] avec un seuil minimum de capaciteacute lieacutee (EDC minimal)

VII-2-1-3 Regravegles drsquoaide agrave la deacutecision

Les batteries de stockage constituent le maillon faible des systegravemes de production

eacutelectrique inteacutegrant les sources drsquoeacutenergies renouvelables Leur dureacutee de vie est fortement

affecteacutee par les fluctuations induisant un grand nombre de microcycles Une approche

drsquooptimisation de leur dureacutee de vie pourrait se reacutealiser agrave travers une reacuteduction significative

des nombres de cycles de chargedeacutecharge sur une peacuteriode donneacutee Diffeacuterentes meacutethodes sont

envisageables dont celle de lrsquoassociation drsquouniteacutes de stockage suppleacutementaires telles que les

supercondensateurs Neacuteanmoins les coucircts induits au regard de la mission ne se justifient pas

dans le cas des tailles limiteacutees de systegravemes eacutenergeacutetiques et aussi pour des systegravemes

drsquoamplitudes faibles de variabiliteacutes

Dans un systegraveme mono-stockage les batteries sont soumises aux variabiliteacutes relatives des

productions et des consommations pour reacutealiser un bilan de puissances nul sur le bus de

tension AC (IV-44)

(IV-44)

La charge flexible est nulle en fonctionnement normal La puissance nominale de la charge est

constitueacutee de deux composantes Il srsquoagit des charges prioritaires et secondaires comme

exprimeacute par (IV-45)

(IV-45)

Les puissances correspondantes agrave la production PV et agrave la deacutecharge de la batterie sur le bus de

tension AC sont exprimeacutees par (IV-46)

127

(IV-46)

Par contre la contribution effective des PV Contribpv agrave un instant donneacute peut ecirctre infeacuterieure

agrave la production PV au mecircme instant aux pertes et stockages pregraves

Les batteries eacutetant destineacutees agrave absorber exclusivement la production PV

suppleacutementaire les contributions instantaneacutees des productions drsquoeacutenergies renouvelables sur

les bus DC et AC pourront srsquoexprimer selon (IV-47)

(IV-47)

La gestion du flux eacutenergeacutetique se base sur des tests seacutequentiels dont le premier niveau est

deacutefini par la diffeacuterence (IV-48) entre la production photovoltaiumlque et la demande des charges

(IV-48)

Le fonctionnement du systegraveme est caracteacuteriseacute par plusieurs sceacutenarios deacutetermineacutes par la

disponibiliteacute eacutenergeacutetique et lrsquoeacutetat de charge des batteries ainsi que le niveau de la demande

eacutenergeacutetique Comme illustreacute agrave la Figure IV-8 un cycle reacutegulier est deacutefini par une amplitude et

une peacuteriode comparativement agrave un signal sinusoiumldal Par contre dans le cas des systegravemes

drsquoeacutenergies renouvelables les processus de charge et deacutecharge des batteries produits des

microcycles drsquoamplitudes et peacuteriodes tregraves diffeacuterentes Cela complique lrsquoestimation de leurs

impacts sur la dureacutee de vie

Figure IV-8 Eacutetat de charge et capaciteacute de la batterie

128

Le deacuteficit eacutenergeacutetique est compenseacute par le groupe eacutelectrogegravene qui pourra fonctionner

en mode continu ou intermittent avec des limites de puissance et vitesse Le reacutegime de

fonctionnement a un impact sur le coucirct global agrave travers la taille du systegraveme et les coucircts de

maintenance En mode limiteacute le groupe eacutelectrogegravene fournit une puissance variable entre une

valeur minimale et une valeur maximale (puissance nominale) afin drsquoassurer une meilleure

dureacutee de vie Dans le cas du fonctionnement intermittent non limiteacute il fonctionne agrave puissance

nominale lorsqursquoil nrsquoest pas agrave lrsquoarrecirct

VII - 2 - 2 Strateacutegie de Reacutepartition du flux eacutenergeacutetique

La Figure IV-9 illustre les principaux cas releveacutes dans la reacutepartition du flux

eacutenergeacutetique dans le systegraveme multisource Ces cas sont deacutetailleacutes dans ce qui suit et integravegrent

lrsquoalgorithme de gestion de lrsquoeacutenergie dans le processus du dimensionnement et adapteacute dans la

supervision globale lors du fonctionnement en temps reacuteel

Dans cette partie le groupe eacutelectrogegravene est consideacutereacute en fonctionnement intermittent

avec des limites de puissances imposeacutees et les productions PV sont optimiseacutees par la

meacutethode du maximum de puissance

Figure IV-9 Algorithme de principe de la gestion du flux eacutenergeacutetique dans le systegraveme multisource

129

VII-2-2-2 Cas 1 la production photovoltaiumlque est supeacuterieure agrave la demande de la charge

(IV-49)

La contribution des PV est eacutegale agrave la demande de la charge tel que

(IV-50)

Le suppleacutement de puissance ΔPprod(t) (IV-49) pourrait ecirctre stockeacute selon lrsquoeacutetat de charge

(EDC) des batteries La puissance stockable directement dans les batteries a pour expression

(IV-51)

EDC (Eacutetat de charge) infeacuterieur agrave sa valeur maximale le surplus drsquoeacutenergie pourrait ecirctre stockeacute

totalement ou partiellement dans la batterie

Si

(IV-52)

Alors

Sinon charger la batterie et activer la charge dissipative

(IV-54)

(IV-53)

130

VII-2-2-3 Cas 2 la production photovoltaiumlque est infeacuterieure agrave la demande de la charge

Soit

(IV-55)

Lrsquoeacutenergie photovoltaiumlque est insuffisante pour satisfaire tout le besoin des charges

eacutelectriques Les batteries pourront ecirctre utiliseacutees pour compenser le deacuteficit eacutenergeacutetique agrave la

hauteur de leur niveau de charge En cas de neacutecessiteacute le groupe diesel sera mis agrave contribution

La contribution du PV correspond agrave sa production totale est donneacutee par lrsquoexpression (IV-56)

(IV-56)

Le deacuteficit drsquoeacutenergie sur le bus DC (IV-57)

(IV-57)

La capaciteacute deacutechargeable de la batterie est estimeacutee agrave partir de lrsquoEDC

(IV-58)

Si la batterie est suffisante pour compenser le deacuteficit (21)

(IV-59)

La nouvelle capaciteacute de la batterie apregraves deacutecharge devient (IV-60)

(IV-60)

Sinon batterie insuffisante pour compenser le deacuteficit deacutemarrer le Diesel (Cas 22)

La puissance minimale deacutelivreacutee par le diesel doit ecirctre supeacuterieure ou eacutegale agrave 20 de sa

puissance nominale On considegravere que le diesel est capable de satisfaire tout le deacuteficit

eacuteventuel en lrsquoabsence des batteries

131

Si (Cas 221)

(IV-61)

Soit

(IV-62)

Le deacuteficit agrave compenser par les batteries a pour expression (III-IV-63)

(IV-64)

La capaciteacute deacutechargeable de la batterie est estimeacutee agrave partir de lrsquoEDC (IV-65)

(IV-65)

Si batterie suffisante pour compenser le deacuteficit

(IV-66)

La capaciteacute de la batterie devient (IV-67)

(IV-67)

Et la contribution du diesel est fixeacutee agrave

(IV-68)

Sinon le diesel compense tout le deacuteficit tel que

(IV-69)

Sinon (Cas 222) le deacuteficit est supeacuterieur agrave la capaciteacute de la batterie et infeacuterieur agrave la

puissance minimale de mise en marche du groupe diesel Les batteries pourront ecirctre chargeacutees

et la charge flexible activeacutee si neacutecessaire est donneacute par lrsquoexpression (IV-70)

132

(IV-70)

Soit lrsquoeacutequation (IV-71)

(IV-71)

La puissance agrave stocker eacuteventuellement est exprimeacutee par lrsquoexpression (IV-72)

(IV-72)

Eacutetat de charge (EDC) infeacuterieur agrave sa valeur maximale le surplus drsquoeacutenergie pourrait ecirctre stockeacute

totalement ou partiellement dans la batterie

Si

(IV-73)

Alors

(IV-74)

Sinon charger la batterie et activer la charge flexible

(IV-75)

Lrsquoalgorithme est programmeacute sous Matlab et constitue une fonction appeleacutee lors des

calculs drsquooptimisation multicritegravere par la meacutethode PSO (Particle Swarm Optimization)

deacuteveloppeacutee aussi sous Matlab Lrsquooptimisation multicritegravere sert au dimensionnement des

principaux constituants (panneaux groupe diesel batteries) du systegraveme en prenant en compte

les diffeacuterentes contraintes releveacutees dans le but de minimiser ou maximiser une fonction

objectif Dans ce cas drsquoeacutetude il srsquoagit de minimiser le coucirct du cycle de vie du systegraveme

133

VIII Optimisation multicritegravere et Theacuteorie des graphes

Le dimensionnement du systegraveme consiste agrave deacuteterminer la taille et les caracteacuteristiques des

diffeacuterents constituants (sources consommations interfaces) du systegraveme Il est reacutealiseacute en se

basant sur la meacutethode drsquooptimisation par essaims particulaires (PSO) qui integravegre les

contraintes appliqueacutees agrave la fonction objectif ainsi que les regravegles de deacutecision pour une gestion

optimale du systegraveme En vue de la localisation optimale de la microcentrale dimensionneacutee

nous nous basons sur la theacuteorie des graphes afin de deacuteterminer dans un premier temps le

chemin le plus court puis la localisation optimale parmi lrsquoun des sites de consommation dans

un second temps

VIII - 1 Meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere

Lrsquooptimisation est un outil servant agrave modeacuteliser analyser et reacutesoudre analytiquement ou

numeacuteriquement les problegravemes qui consistent agrave minimiser ou maximiser une fonction en

utilisant un ensemble de techniques permettant de trouver les valeurs des variables qui

rendent optimale une fonction de reacuteponse appeleacutee aussi fonction objectif deacutefinie selon des

critegraveres associeacutes agrave des contraintes Matheacutematiquement cela correspond agrave la recherche des

extreacutemums de fonctions agrave plusieurs variables (paramegravetres) Dans le domaine des sciences

appliqueacutees il srsquoagit en geacuteneacuteral de trouver lrsquooptimum de la reacuteponse drsquoopeacuterations industrielles

ou drsquoexpeacuteriences de laboratoire

La fonction objectif ou fonction eacuteconomique deacutefinit lrsquoobjectif agrave atteindre Elle deacutesigne

la fonction qui sert de critegravere pour deacuteterminer la meilleure solution agrave un problegraveme

drsquooptimisation qui se deacutefinit comme la recherche drsquoune solution maximisant (ou minimisant)

une fonction objectif donneacutee dans un espace de recherche de solution A chaque problegraveme

drsquooptimisation on peut associer un problegraveme de deacutecision dont le but est de deacuteterminer srsquoil

existe un point de lrsquoespace ou une solution pour laquelle la fonction objectif soit supeacuterieure

(resp infeacuterieure) ou eacutegale agrave une valeur donneacutee soumis agrave un ensemble de contraintes ou

conditions La difficulteacute drsquoun problegraveme drsquooptimisation est implicitement lieacutee au temps

consideacuterable (long et fastidieux) pour la reacutesolution drsquoun algorithme deacutefini dans un espace de

recherche donneacute Diffeacuterentes meacutethodes et approches drsquooptimisation sont deacuteveloppeacutees comme

illustreacute par la Figure IV-10

134

Figure IV-10 Diffeacuterentes approches drsquooptimisation

Lrsquoapproche deacuteterministe se caracteacuterise par une exploration systeacutematique de lespace

des vecteurs de deacutecision et regroupe lrsquoensemble des algorithmes qui nrsquoutilise aucun concept

aleacuteatoire et se caracteacuterise par une exploration systeacutematique de lrsquoespace de recherche Elle

requiert en geacuteneacuteral des hypothegraveses sur la fonction objectif telles que la continuiteacute et

deacuterivabiliteacute en tout point du domaine de recherche Les meacutethodes deacuteterministes se divisent en

deux classes principales les meacutethodes drsquoexploration directes et les meacutethodes drsquoexploration

indirecte [147] Quant agrave lrsquoapproche stochastique elle se focalise sur des meacutecanismes de

transition probabilistes et aleacuteatoires Cette caracteacuteristique indique que plusieurs iteacuterations

successives de fonction objectif peuvent conduire agrave des reacutesultats diffeacuterents pour une mecircme

configuration initiale drsquoun problegraveme drsquooptimisation On deacutefinit une heuristique comme la

technique de calcul qui permet de trouver rapidement une solution reacutealisable ou approcheacutee

pas neacutecessairement optimale ou exacte pour un problegraveme dont les algorithmes actuels ne sont

pas capables de fournir des solutions dans un temps raisonnable[147] La meacutetaheuristique est

un algorithme doptimisation visant agrave reacutesoudre des problegravemes doptimisation difficile en

srsquoinspirant sur des pheacutenomegravenes naturels agrave population de solution pour lesquels on ne connaicirct

pas de meacutethode classique plus efficace La figure IV-11 illustre la cartographie de diffeacuterentes

techniques drsquooptimisation

135

Figure IV-11 Cartographie des diffeacuterents techniques drsquooptimisation adapteacute agrave partir de [148]

VIII - 2 Classification des problegravemes drsquooptimisation

Les problegravemes drsquooptimisation sont classeacutes en fonction de leurs

caracteacuteristiques deacutefinies par la nature des variables des domaines de deacutefinitions et des critegraveres

agrave optimiser Il existe deux types de problegravemes drsquooptimisation mono et multi objectif

Lrsquooptimisation mono objectif a pour but de trouver lrsquooptimum drsquoune seule fonction (appeleacutee

fonction objectif) Cet optimum correspond agrave la meilleure solution au sens drsquoun critegravere de

comparaison deacutefini en geacuteneacuteral comme la valeur minimale drsquoune fonction Lrsquooptimisation

multi-objectif a pour but de trouver un ensemble de solutions qui satisfont le meilleur

compromis entre les diffeacuterentes fonctions objectifs En pratique on rencontre lrsquooptimisation

difficile qui est une combinaison mixte des problegravemes comportant agrave la fois des variables

continues et des variables discregravetes

Dans le cadre de lrsquooptimisation difficile il existe de nombreuses meacutethodes non lineacuteaires

permettant de reacutesoudre certains types de problegravemes drsquooptimisation et drsquoobtenir la solution

optimale du problegraveme en un temps raisonnable Ces meacutethodes dites meacutethodes de recherches

locales ou meacutethodes de trajectoires assurent agrave chaque iteacuteration la convergence vers lrsquooptimum

136

de la fonction le plus proche de la solution courante en explorant son voisinage Dans le

domaine de lrsquooptimisation continue il existe la meacutethode dite locale avec ou sans gradient

Les meacutethodes avec gradients nrsquoutilisent que les valeurs de la fonction objectif et des

contraintes Elles sont peu preacutecises et convergent tregraves lentement vers lrsquooptimum local

Les meacutethodes avec gradients sont puissantes pour reacutesoudre les problegravemes purement

analytiques Elles utilisent les valeurs du gradient des fonctions objectifs et des contraintes

comme une direction de lrsquoespace de recherche avec une vitesse de convergence rapide Elles

deacutependent forcement de la qualiteacute de calcul du gradient

Parmi les meacutethodes de recherches locales on peut citer le recuit simuleacute la recherche tabouhellip

Si le nombre de minimum locaux est tregraves eacuteleveacute le recours agrave une meacutethode globale srsquoimpose

Cette meacutethode globale fait appel agrave deux choix porteacutes sur un algorithme classique avec

gradient ou meacuteta heuristique

La reacutesolution des problegravemes drsquooptimisation couvre un large eacuteventail de meacutethodes selon les

caracteacuteristiques du problegraveme drsquooptimisation Ces derniers deacutependent [149] du nombre de

variables de deacutecision (mono ou multi variable) du type de variables (continu entier ou discret

et combinatoire) du nombre et de la nature de la fonction objectif ( lineacuteaire quadratique non

lineacuteaire existence de minimums locaux) de la formulation du problegraveme tenant compte ou non

des contraintes ainsi que du contexte du problegraveme (statique ou dynamique)

VIII - 3 Classification des meacutethodes de reacutesolution

Pour reacutesoudre un problegraveme drsquooptimisation deux grandes classes sont proposeacutees dans la

litteacuterature lrsquooptimisation continue et lrsquooptimisation combinatoire

VIII - 3 - 1 Optimisation continue

Les deux grandes familles de lrsquooptimisation continue sont lrsquooptimisation continue sans

contrainte (meacutethode avec gradient ou meacutethode drsquoexploration locale) et lrsquooptimisation continue

sous contrainte (programmation lineacuteaire programmation quadratiquehellip)

Ces meacutethodes nrsquoutilisent aucun concept aleacuteatoire et se caracteacuterisent par une exploration

systeacutematique de lrsquoespace de recherche Elles requiegraverent en geacuteneacuterale des hypothegraveses sur la

fonction objectif telles que la continuiteacute et la deacuterivabiliteacute en tout point du domaine de

recherche

137

Ces derniers cherchent agrave atteindre les extrema locaux en reacutesolvant les systegravemes drsquoeacutequations

souvent non lineacuteaires obtenus en annulant le vecteur gradient de la fonction eacutetudieacutee Les

meacutethodes drsquoexploration directes recherchent les optima locaux en se deacuteplaccedilant dans une

direction qui deacutepend du gradient de la fonction Deux inconveacutenients majeurs se preacutesentent

pour ces meacutethodes

ndash Dans la pratique les fonctions agrave optimiser peuvent ne pas ecirctre deacuterivables et souvent mecircme

pas continues

ndash Risque de convergence preacutematureacutee vers un optimum local lrsquooptimum global nrsquoest obtenu

que lorsque le point initial de deacutepart choisi est proche de cet optimum

VIII-3-1-1 Optimisation continue sans contrainte[150]

La meacutethode (ou algorithme) de gradient

Crsquoest un algorithme drsquooptimisation diffeacuterentiable Cette meacutethode neacutecessite que la fonction

objectif preacutesente un certain nombre de caracteacuteristiques telles que la convexiteacute la continuiteacute ou

la deacuterivabiliteacute Elle est applicable agrave des problegravemes dont lrsquoespace de recherche nrsquoest pas trop

important Il est par conseacutequent destineacute agrave minimiser une fonction reacuteelle diffeacuterentiable deacutefinie

sur un espace euclidien Cette meacutethode simple appeleacutee aussi meacutethode des descentes a pour

avantage drsquoecirctre tregraves facile agrave mettre en œuvre Elle est largement utiliseacutee dans les applications

pratiques car elle donne souvent excellents reacutesultats Cette meacutethode repose sur le principe

suivant on se donne un point de deacutepart on calcule le gradient Ce gradient

indique la direction de la plus grande augmentation de en se deacuteplacement pas agrave pas drsquoune

quantiteacute dans le sens opposeacute au gradient et le point suivant en prenant soin que la

direction indique la direction de la plus grande augmentation de (IV-76)

(IV-76)

est le pas de deacuteplacement agrave chaque iteacuteration

La meacutethode de Newton

Lrsquoideacutee de base de la meacutethode de Newton pour lrsquooptimisation sans contrainte consiste agrave

utiliser de maniegravere iteacuterative lrsquoapproximation quadratique de la fonction objectif agrave lrsquoiteacuteration

138

courant et de minimiser cette approximation Cette meacutethode suppose que la fonction est

continue et deux fois diffeacuterentiable et le hessien est deacutefini positif

De la mecircme maniegravere que la meacutethode du gradient la suite xk est deacutefinit par (IV-77)

(IV-77)

Parmi les techniques directes et simples de recherche largement employeacutees pour

reacutesoudre des problegravemes drsquooptimisation sans contrainte on peut citer la meacutethode de multisart

et la meacutethode de (Nelder et Mead 1965)

VIII-3-1-2 Optimisation continue sous contrainte

Les meacutethodes drsquooptimisation destineacutees agrave prendre en compte des contraintes sont le plus

souvent des adaptations des algorithmes deacutejagrave preacutesenteacutes

La programmation lineacuteaire

Crsquoest la meacutethode de reacutesolution la plus simple en matheacutematique il srsquoagit de la situation ougrave agrave la

fois la fonction agrave optimiser et les contraintes agrave respecter sont lineacuteaires cest-agrave-dire du premier

degreacute

La programmation quadratique seacutequentielle (SQP)

Elle est utiliseacutee pour la reacutesolution des problegravemes geacuteneacuteraux drsquooptimisation non

lineacuteaire avec contraintes de la forme (IV-78)

(IV-78)

Il existe un certain nombre de meacutethodes classiques dites optimisation globale mais

souvent inefficaces si la fonction objectif ne possegravede pas de proprieacuteteacutes structurelles

particuliegraveres telles que la convexiteacute Elle offre une alternative aux meacutethodes classiques

drsquooptimisation globale

139

VIII - 3 - 2 Optimisation combinatoire

Un problegraveme drsquooptimisation combinatoire consiste agrave trouver la meilleure solution dans un

ensemble discret qursquoon appelle ensemble des solutions reacutealisables En geacuteneacuteral cet ensemble

est fini mais tient compte dun grand nombre drsquoeacuteleacutements drsquoougrave lrsquoutilisation du terme

combinatoire Reacutesoudre un problegraveme drsquooptimisation combinatoire crsquoest trouver lrsquooptimum

drsquoune fonction parmi un nombre fini de choix souvent tregraves grand Les applications concregravetes

sont nombreuses que ce soit dans le domaine de la production industrielle des transports ou

de lrsquoeacuteconomie partout ougrave se fait sentir le besoin de minimiser des fonctions numeacuteriques dans

des systegravemes ougrave interviennent simultaneacutement un grand nombre de paramegravetres Les meacutethodes

de reacutesolutions efficaces pour les problegravemes drsquooptimisation combinatoire sont diverses et

varieacutees

Parmi les problegravemes drsquooptimisation combinatoire on peut citer deux grandes classes de

meacutethodes les meacutethodes exactes ou classiques et les meacutethodes approcheacutees

VIII-3-2-1 Les meacutethodes exactes

Elles examinent souvent de maniegravere implicite la totaliteacute de lespace de recherche Ainsi

elles ont lavantage de produire une solution optimale lorsquaucune contrainte de temps nest

donneacutee Elles ont permis de trouver des solutions optimales pour des problegravemes de taille

raisonnable

En effet il srsquoagit drsquoune classe de problegravemes ougrave chaque problegraveme est formuleacute comme un

programme lineacuteaire en nombres entiers Un programme lineacuteaire en nombres entiers est un

problegraveme dans lequel certaines ou toutes les variables doivent ecirctre entiegraveres et positives ou

nulles Cette meacutethode nrsquoest pas applicable agrave certains problegravemes dont lrsquoespace de recherche est

de taille trop importante Elle est utiliseacutee pour obtenir lrsquooptimum global de maniegravere exacte

Parmi les problegravemes drsquooptimisation combinatoire classiques on peut citer les

meacutethodes par seacuteparation et eacutevaluation la programmation dynamique On constate que certains

problegravemes sont par nature plus difficiles que dautres et par conseacutequent que leur reacutesolution

requiert des algorithmes de complexiteacute plus eacuteleveacutee

Les meacutethodes de reacutesolution exacte ne sont pas adapteacutees agrave toutes les probleacutematiques et

donc certains problegravemes sont trop complexes agrave reacutesoudre par ces meacutethodes Parmi ces

probleacutematiques nous pouvons citer lrsquoexistence de discontinuiteacutes lrsquoabsence de convexiteacute

stricte la non-deacuterivabiliteacute la preacutesence de bruit ou encore la fonction objectif peut ne pas ecirctre

deacutefinie preacuteciseacutement (eg quand crsquoest un cout) En outre les meacutethodes de reacutesolution exacte

140

peuvent avoir un temps de reacutesolution trop long Dans ce cas le problegraveme drsquooptimisation est

dit difficile car aucune meacutethode exacte nrsquoest capable de le reacutesoudre en un temps raisonnable

Les limites des meacutethodes exactes amegravenent les chercheurs agrave deacutevelopper des meacutethodes

approcheacutees pour trouver des solutions reacutealisables pour les problegravemes plus complexes

VIII-3-2-2 Les meacutethodes approcheacutees

Elles constituent une alternative indispensable et compleacutementaire Il est alors

neacutecessaire drsquoavoir recours agrave des meacutethodes approcheacutees qui fournissent un reacutesultat sans

garantie de lrsquooptimaliteacute Pour des meacutethodes difficiles telles que la meacutethode approcheacutee le

choix porte sur un algorithme heuristique speacutecialiseacute ou meacuteta heuristique

Une Heuristique speacutecifique

Crsquoest une meacutethode approcheacutee conccedilue pour un problegraveme particulier pour produire des

solutions non neacutecessairement optimales avec un temps de calcul raisonnable Elle est baseacutee

sur des meacutethodes de reacutesolution purement algorithmiques qui permettent de trouver rapidement

(en un temps polynomial) une solution approcheacutee et reacutealisable avec une certaine toleacuterance

pour les problegravemes drsquooptimisation difficile ou deacutecisionnel dont les algorithmes citeacutes plus haut

ne sont pas capables de donner des solutions dans un deacutelai de temps raisonnable Les types

drsquoheuristiques principalement utiliseacutees les heuristiques de construction (par exemple les

meacutethodes gloutonnes) qui construisent iteacuterativement une solution et les heuristiques de

recherche locale qui agrave partir drsquoune solution donneacutee cherchent un optimum local

Le problegraveme du plus cours chemin dans un graphe qui consiste agrave trouver le meilleur

chemin entre un point de deacutepart A et un point drsquoarriveacutee B eacutetant donneacute un graphe et une

valuation sur les arcs du graphe le chemin qui minimise la somme des valuations des arecirctes

reliant deux sommets du graphe

Les problegravemes de plus court chemin entre deux sommets dans des graphes pondeacutereacutes

sont tregraves bien connus et sont disponibles pour diffeacuterents types de graphes Dijkstra dans le cas

de poids positifs [151] lrsquoalgorithme de prim dans le cas de lrsquoarbre de recouvrement de poids

minimum [152] Bellman dans le cas geacuteneacuteral la valeur agrave ne pas deacutepasser est indiqueacutee precirct de

chaque sommet On peut aussi citer le problegraveme drsquoordonnancement le routage de veacutehicule

Enfin le problegraveme du voyageur de commerce est parmi les plus connus et il consiste agrave

trouver un chemin passant une fois et une seule par chaque ville minimisant la distance totale

parcourue Ce problegraveme est traduit dans un graphe G agrave un cycle eacuteleacutementaire passant par tous

141

les sommets et dont le coucirct est minimum Nous y reviendrons plus loin dans la partie theacuteorie

des graphes

Lrsquoavantage principal de ces meacutethodes heuristiques est quelles peuvent sappliquer agrave nimporte

quelle classe de problegravemes faciles ou tregraves difficiles

Meacutetaheuristique

Des heuristiques plus pousseacutees adaptables agrave un grand nombre de problegravemes diffeacuterents

sans changements majeurs dans lrsquoalgorithme ont eacuteteacute mises au point et ont donneacute naissance agrave

une nouvelle famille drsquoalgorithmes drsquooptimisation stochastiques les meacuteta-heuristiques Le

terme meacuteta-heuristique a eacuteteacute inventeacute par Fred Glover en 1986 lors de la conception de la

recherche taboue

Les meacutetaheuristiques forment une famille drsquoalgorithmes drsquooptimisation visant agrave

reacutesoudre des problegravemes drsquooptimisation difficile pour lesquels nous ne connaissons pas de

meacutethodes classiques plus efficaces Elles sont geacuteneacuteralement utiliseacutees comme des meacutethodes

geacuteneacuteriques pouvant optimiser une large gamme de problegravemes diffeacuterents drsquoougrave le qualificatif

meacuteta Leur capaciteacute agrave optimiser un problegraveme agrave partir drsquoun nombre minimal drsquoinformation

Elles peuvent ecirctre vues comme des meacutethodologies de niveau supeacuterieur servant agrave guider la

conception dheuristiques implicitement deacutedieacutees agrave la reacutesolution dun problegraveme speacutecifique

[148] [153] [154]

On diffeacuterencie les meacutetaheuristiques lsquorsquode voisinage lsquorsquo qui font progresser une seule

solution agrave la fois (recuit simuleacute recherche tabouhellip) et les meacutetaheuristiques lsquorsquodistribueacuteesrsquorsquo qui

manipulent toute une population de solutions (algorithme geacuteneacutetique essaim particulairehellip)

Enfin la tendance actuelle est lrsquoeacutemergence de meacutethodes hybrides simple ou complexe qui tire

un avantage speacutecifique des approches en combinant les meacutetaheuristiques et la recherche

locale

La deacutecouverte des meacuteta-heuristiques marque un rapprochement de deux domaines en

effet elles srsquoadaptent agrave toutes sortes de problegravemes discrets ainsi qursquoaux problegravemes continus Il

est donc important de savoir situer le problegraveme drsquooptimisation poseacute afin de choisir la

meacutethode approprieacutee pour le reacutesoudre

Dans le cadre de notre eacutetude notre choix srsquoest porteacute sur lrsquooptimisation par essaims

particulaires (PSO) pour le dimensionnement du systegraveme et la theacuteorie de graphe pour la

localisation de la micro-centrale et lrsquoestimation du plus court chemin qui deacutetermine

lrsquoarchitecture du reacuteseau de transmission

142

Optimisation par essaims particulaires (PSO)

Loptimisation par essaims de particules (en anglais PSO Particle Swarm

Optimization) sinspire de la dynamique du comportement social drsquoanimaux se deacuteplaccedilant en

groupes compacts (essaims drsquoabeilles vols groupeacutes drsquooiseaux bancs de poissons)

LOptimisation des essences de particules (PSO) a eacuteteacute initialement proposeacutee par R C

Eberhart et J Kennedy en 1995 [155]ndash[160]

Il sagit dune meacutethode dans laquelle la probabiliteacute de deacutecision dun individu est baseacutee

sur le comportement social et communautaire Agrave chaque eacutetape de simulation la vitesse et la

position de chaque particule sont mises agrave jour et elles conservent en meacutemoire leurs

coordonneacutees associeacutees agrave la meilleure solution (condition physique) quelle a atteinte jusquici

Cest la meilleure solution personnelle appeleacutee pbest Mais la solution globale trouveacutee

correspond agrave la meilleure valeur globale et ses coordonneacutees obtenues jusquici par toute

particule de la population La vitesse est pondeacutereacutee avec des nombres geacuteneacutereacutes de maniegravere

aleacuteatoire afin dacceacuteleacuterer la particule vers les emplacements les plus forts et les plus geacuteneacutereux

Agrave partir de la version initiale de lalgorithme PSO certaines ameacuteliorations sont effectueacutees par

les auteurs Lun dentre eux proposeacute par [155] [157] utilise un coefficient suppleacutementaire

appeleacute laquocoefficient de constrictionraquo qui ameacuteliore la convergence des particules et empecircche le

collapsage (effondrement) si les conditions sociales adeacutequates sont atteintes

Lrsquoalgorithme PSO qui est simple agrave comprendre agrave programmer et agrave utiliser se reacutevegravele

particuliegraverement efficace pour les problegravemes drsquooptimisation agrave variables continues

Lrsquoalgorithme par essaims particulaires a pour avantages son insensibiliteacute agrave la mise agrave leacutechelle

des variables de conception agrave sa mise en œuvre simple agrave sa faciliteacute de mise en parallegravele pour

un traitement simultaneacute son absence de deacuteriveacutees Crsquoest aussi un algorithme qui utilise tregraves

peu de paramegravetres et dont la recherche globale est tregraves efficace Cependant comme toutes les

meacutetaheuristiques la PSO possegravede des inconveacutenients qui rebutent encore certains utilisateurs

Le problegraveme de convergence preacutematureacutee qui peut conduire les algorithmes de ce type agrave

stagner dans un optimum local est un de ces inconveacutenients

Dans le cadre de notre eacutetude lrsquoalgorithme est appliqueacute aux donneacutees eacutenergeacutetiques sous

les contraintes deacutefinies et les objectifs assigneacutes Tous les paramegravetres deacutetermineacutes lors du

processus de traitement des donneacutees collecteacutees sont utiliseacutes dans la meacutethode doptimisation

qui est deacutefinie par les eacutetapes illustreacutees par lorganigramme de la Figure IV-12 Les besoins

eacutenergeacutetiques des consommateurs des diffeacuterents sites communautaires sont analyseacutes et les

critegraveres doptimisation sont deacutefinis et appliqueacutes aux variables identifieacutees des modegraveles du

143

systegraveme dalimentation En outre les contraintes et la fonction objectif sont formuleacutees

Diffeacuterents sceacutenarios correspondant agrave diverses configurations du modegravele de la microcentrale

eacutelectrique sont testeacutes dans un processus iteacuteratif Agrave la fin la solution optimale du plus court

chemin est retenue

Lalgorithme PSO se base sur la vitesse (IV-79) de lindividu i agrave liteacuteration (t + 1)

lieacutee aux coefficients dacceacuteleacuteration C1 et C2 qui sont des nombres binaires aleacuteatoires [0 1] sur

la position de lindividu i agrave liteacuteration t sur la meilleure position individuelle Pbest agrave

liteacuteration t et sur la meilleure position globale Gbest jusquagrave liteacuteration t

(IV-79)

Avec

(IV-80)

Figure IV-12 Organigramme de la meacutethode doptimisation

144

Les relations entre les coefficients de constriction sont deacutefinies par (IV-81)

(IV-81)

Pour une bonne convergence la condition (φgt4) sur le facteur constriction est veacuterifieacutee par le

choix des coefficients C1=C2=205

Pseudo Code PSO

Deacutebut

Pour chaque particule

Initialiser la particule

Fin

Faire

Pour chaque particule

Calculer la valeur de la fonction objectif Vfo

Si la valeur Vfo est meilleure que la meilleure valeur obtenue (pBest) en archive

deacutefinir la valeur actuelle comme nouvelle pBest

Fin

Choisissez la particule avec la meilleure valeur de toutes les particules en tant que gBest

Pour chaque particule

Calculer la vitesse des particules

Mettre agrave jour la position des particules

Fin

IX Theacuteorie des graphes

Les graphes sont des concepts matheacutematiques utiliseacutes comme outil pour modeacuteliser des

relations binaires entre des objets dun mecircme ensemble agrave travers des modegraveles abstraits de

dessins de reacuteseaux Ils sont freacutequemment utiliseacutes pour modeacuteliser des systegravemes qui se

preacutesentent sous la forme dun reacuteseau tels que les reacuteseaux routiers les reacuteseaux de chemin de

fer les reacuteseaux sociaux ou encore le reacuteseau internet Les techniques utiliseacutees en theacuteorie de

graphes (Dijkstra Bellman Prim) permettent de reacutepondre agrave de nombreux problegravemes

145

algorithmiques poseacutes sur ces reacuteseaux En effet eacutetudier les proprieacuteteacutes de ces reacuteseaux revient agrave

eacutetudier les proprieacuteteacutes structurelles de leurs topologies repreacutesenteacutees par des graphes [161]

[162] Une question typique qursquoon pourrait se poser dans un reacuteseau routier est de connaicirctre le

plus court chemin reliant une ville A agrave une ville B

De maniegravere geacuteneacuterale un graphe crsquoest des sommets et des arecirctes (ou des arcs) qui

relient les sommets Il existe deux types de graphes les graphes orienteacutes et les graphes non

orienteacutes

Comme illustreacute sur la Figure IV-13 un graphe G est un couple (S A) ougrave S est lrsquoensemble des

sommets et A lrsquoensemble des arecirctes Toute arecircte a A correspond agrave une paire u v S de

sommets repreacutesentant ses extreacutemiteacutes Une arecircte (u v) est une boucle si u = v

Un Graphe Orienteacute (GO) est un couple (SA) avec S un ensemble drsquoeacuteleacutements appeleacutes

sommets et A un ensemble drsquoeacuteleacutements dont les pairs de nœuds sont appeleacutes arcs En donnant

un sens aux arecirctes drsquoun graphe on obtient un graphe orienteacute repreacutesenteacute par un couple de

points et de flegraveches entre les points Les points sont les sommets du graphe les flegraveches sont

des arcs (orienteacutes) qui relient certains sommets entre eux Drsquoun point de vue matheacutematique si

S est lrsquoensemble des sommets un graphe repreacutesente une relation binaire entre des eacuteleacutements de

S

Un Graphe non orienteacute GNO est un couple (SA) avec S un ensemble drsquoeacuteleacutements

appeleacutes sommet et A un ensemble drsquoeacuteleacutements dont les pairs de nœuds sont appeleacutes arecirctes Un

graphe non orienteacute nrsquoest qursquoun graphe orienteacute symeacutetrique Si un arc relie le sommet a au

sommet b un autre arc relie le sommet b au sommet a on ne trace alors qursquoun trait entre a et

b que lrsquoon appelle une laquo arecircte raquo

Quand les arecirctes repreacutesentent un coucirct (argent temps distancehellip) on leur attribue un nombre

ce qui donne un graphe valueacute ou pondeacutereacute Ces valeurs sont geacuteneacuteralement des distances des

coucircts de parcours des poids etc [132] [162]

a)

b)

c)

Figure IV-13 Graphes a) orienteacute b) non orienteacute c) pondeacutereacute

146

Un graphe est connexe srsquoil est possible agrave partir de nrsquoimporte quel sommet de

rejoindre tous les autres en suivant les arecirctes Un graphe non connexe se deacutecompose en

composantes connexes Un graphe est complet si chaque sommet du graphe est relieacute

directement agrave tous les autres sommets

(a

b)

Figure IV-14 Graphes a) non connexe b) complet

Un chemin dans un graphe G = (S A) est une suite de sommets tels que deux

sommets conseacutecutifs sont relieacutes par une arecircte La longueur drsquoun tel chemin est le

nombre drsquoarecirctes qui le composent (dans le cas dun graphe pondeacutereacute la somme des poids des

arecirctes) k dans cet exemple Le chemin est dit simple srsquoil ne passe pas deux fois par un mecircme

arc cest-agrave-dire si tous les sommets sont distincts et veacuterifiant pour tout on dit

aussi que ce chemin est une chaicircne Un chemin tel que le sommet de deacutepart est eacutegal au

sommet drsquoarriveacutee est un cycle Un plus court chemin entre deux sommets u et v est un

chemin simple de longueur minimale On autorise qursquoil y ait des poids (valuations) sur les

arecirctes Dans ce cas on dit que le graphe est valueacute et tout plus court chemin entre deux

sommets u et v est un chemin de poids minimum entre u et v Le diamegravetre drsquoun graphe est la

plus longue des distances entre deux sommets

IX - 2 Calcul de plus courts chemins

La deacutetermination du plus court chemin est un problegraveme drsquooptimisation utiliseacute dans de

nombreuses applications pour deacuteterminer un chemin de valeur minimal agrave partir drsquoun sommet

donneacute (origine) agrave tous les autres Parmi les algorithmes servant agrave reacutesoudre les problegravemes des

plus courts chemins on peut citer quelque algorithme particulier

147

IX - 3 Lalgorithme de Dijkstra

permet de trouver tous ces chemins en calculant le plus court chemin entre sommet particulier

et tous les autres Le reacutesultat est une arborescence crsquoest-agrave-dire un arbre avec un sommet

particulier appeleacute racine Les sommets du graphe G (SA) sot numeacuteroteacutes de 1 agrave n A partir des

chemins partant du sommet 1 est construit un vecteur ayant n

composantes tel que soit eacutegal agrave la longueur du plus court chemin allant de 1 au sommet j

On cherche agrave chaque eacutetape la meilleure solution Cet algorithme donne la meilleure solution

globale donc il est assimileacute agrave un algorithme glouton Ce vecteur est initialiseacute agrave crsquoest-agrave-

dire agrave la premiegravere ligne de la matrice des coucircts du graphe deacutefinie comme indiqueacute ci-dessous

(IV-82)

est le poids de lrsquoarc (ij)

IX - 4 Bellman-Ford

Lalgorithme de Bellman-Ford reacutesout le problegraveme des plus courts chemins avec origine unique

dans le cas le plus geacuteneacuteral ougrave les poids des arcs peuvent avoir des valeurs neacutegatives Il srsquoagit

de calculer les distances des plus courts chemins depuis une source S agrave chaque autre sommet v

drsquoun graphe orienteacute valueacute Les distances sont non pas en termes de nombres drsquoarcs drsquoun

chemin mais en termes de somme des valeurs de chaque arc qui le compose Eacutetant donneacute un

graphe orienteacute pondeacutereacute (en effet on travaille sur un graphe orienteacute valueacute crsquoest-agrave-

dire qursquoon dispose drsquoune fonction sur les arcs de agrave valeur dans ) de fonction de poids w

et une origine s lalgorithme retourne une valeur booleacuteenne indiquant sil existe un circuit de

poids neacutegatif accessible depuis s Sil nen existe pas lalgorithme donne les plus courts

chemins ainsi que leurs poids En effet lrsquoalgorithme de Bellman deacutetermine les chemins

optimaux en deacutetectant lrsquoexistence drsquoun circuit de valeur neacutegative Il srsquoagit drsquoun algorithme de

programmation dynamique baseacute sur le principe de lrsquooptimaliteacute et se calcule successivement

pour la valeur minimale

pour aller de 1agrave i par un chemin utilisant au plus k

arcs Degraves qursquoil existe k veacuterifiant

on a aussi

et

148

est la valeur drsquoun chemin optimal allant de 1agrave i par contre srsquoil existe veacuterifiant

il existe alors un circuit de valeur neacutegative passant par i

IX - 5 Lalgorithme de Prim

Il calcule un arbre couvrant (touchant tous les sommets de G) minimal dans un graphe

connexe et acyclique valueacute et non orienteacute En dautres termes cet algorithme

trouve un sous-ensemble darecirctes formant un arbre sur lensemble des sommets du graphe

initial et tel que la somme des poids de ces arecirctes soit minimale

Le principe de lrsquoalgorithme de Prim est baseacute sur une construction increacutementale drsquoun arbre de

poids minimum au deacutepart un sommet est choisi arbitrairement ce sommet constitue lrsquoarbre

couvrant de poids minimum parmi toutes les arecirctes incidentes agrave si choisir celle de plus faible

poids ( ) le nouvel arbre obtenu est constitueacute des sommets et et de lrsquoarecircte ( )

tant qursquoil reste des sommets en dehors de lrsquoarbre parmi lrsquoensemble des arecirctes incidentes aux

sommets de lrsquoarbre et ayant une extreacutemiteacute hors de lrsquoarbre choisir celle dont le poids est le

plus faible crsquoest-agrave-dire En drsquoautre terme crsquoest un algorithme glouton crsquoest agrave

dire qursquoil construit la structure optimale chercheacutee eacuteleacutement par eacuteleacutement en choisissant agrave chaque

eacutetape lrsquoeacuteleacutement localement le plus avantageux (ici le plus petit) sans jamais remettre en cause

ce choix Lrsquoalgorithme de Prim est preacutesenteacute comme suit [163] [164]

Fonction Prim (G ω)

Entreacutee un graphe pondeacutereacute connexe (G ω)

Sortie un arbre optimal T de G avec une fonction preacutedeacutecesseur p et son poids ω(T)

Deacutefinissons p(v) = Oslash et c(v) = infin v Є V et ω(T) =0

Choisir un sommet r (comme racine)

Remplacer c(r) par 0

Tant que il y a un sommet non coloreacute faire

Choisir un tel sommet u de coucirct minimum c(u)

Colorer u en noir

Pour chaque sommet v non coloreacute tel que ω(uv)ltc(v) faire

149

Remplacer p(v) par u et c(v) par ω(uv)

Remplacer ω(T) par ω(T)+c(u)

Fin Pour

Fin Tant que

Retourner (p ω(T))

X Conclusion

Il est preacutesenteacute une deacutemarche meacutethodologique de deacutefinition de lrsquoarchitecture drsquoun

micro-reacuteseau eacutelectrique multisources baseacutee sur lrsquoestimation et la minimisation des pertes

eacutenergeacutetiques Le dimensionnement des constituants du systegraveme ainsi que la deacutetermination de

la localisation du site source est reacutealiseacutee avec des meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere et la

theacuteorie des graphes La deacutemarche integravegre les lois drsquoestimation du potentiel eacutenergeacutetique et de

geacuteolocalisation Les modegraveles dimensionnant des sources et ressources deacuteveloppeacutes sont

inteacutegreacutes agrave lrsquoalgorithme drsquooptimisation par essaim particulaire dont la fonction objectif est la

minimisation du coucirct de lrsquoeacutenergie eacutelectrique consommeacutee Le site optimal est celui qui

preacutesente le coucirct minimum eacutelectrique lorsque la micro-centrale est localiseacutee agrave son niveau

Chapitre V Simulation et

Validation Expeacuterimentale

151

I Introduction

Ce chapitre integravegre les meacutethodes et calculs preacutesenteacutes preacuteceacutedemment en les appliquant

agrave un cas drsquoeacutetude portant sur la mise en œuvre drsquoun Micro-Reacuteseau Eacutelectrique Multi-villages

(microREM) Il srsquoagit drsquoalimenter et interconnecter huit villages de la Commune de Dakoro Les

coordonneacutees geacuteographiques des sites sont extraites agrave partir de lrsquoapplication Google Earth puis

la matrice des distances entre les sites est geacuteneacutereacutee Celle-ci sert de base agrave lrsquoestimation des

pertes ainsi qursquoau calcul du chemin le plus court deacutefinissant lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau

Lestimation du besoin eacutenergeacutetique est ensuite reacutealiseacutee en vue du dimensionnement des

sources et uniteacutes de stockage de leacutenergie

La meacutethode drsquooptimisation par essaims particulaires est appliqueacutee aux donneacutees avec

les critegraveres et les contraintes imposeacutes La strateacutegie de gestion du flux eacutenergeacutetique proposeacutee

est testeacutee sur un systegraveme reacuteel selon diffeacuterents scenarios Les reacutesultats sont preacutesenteacutes et

analyseacutes

II Micro-Reacuteseau Eacutelectrique Multi-villages (microREM) de la

Commune de Dakoro

Le micro-reacuteseau eacutelectrique multi-villages vise agrave interconnecter plusieurs villages

voisins de la commune de Dakoro en vue de reacutealiser une coopeacuteration eacutenergeacutetique Cela

permet entre autre drsquooptimiser la production et la consommation eacutenergeacutetique En effet

certaines activiteacutes eacuteconomiques tels que les marcheacutes hebdomadaires sont rotatives entre les

villages Pour satisfaire ce type de besoin dans le cadre drsquoun dimensionnement mono-village

la production correspondante ne servira qursquoune fois par semaine Dans ce cas le cumul des

puissances agrave installer pour tous les villages deacutepassera tregraves largement la taille du systegraveme

neacutecessaire dans le cas de la coopeacuteration multi-villages

La Figure V-1 preacutesente la carte de la zone cible comprenant les huit villages agrave

alimenter et interconnecter Un dimensionnement optimal des constituants de la microcentrale

ainsi que sa localisation doivent ecirctre reacutealiseacutes

152

II - 2 Architecture du reacuteseau et localisation des sources

La deacutefinition de lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau neacutecessite une connaissance des

localisations (coordonneacutees GPS distances) de tous les sites agrave alimenter Pour pallier le

manque drsquoinformations nous nous basons sur des outils informatiques disponibles (en ligne et

hors ligne) pour cartographier localiser et relever les coordonneacutees des sites cibles On note

parmi les plus connus les applications Google Earth et le site httpsacscdgcom Un

exemple est preacutesenteacute agrave la Figure V-2 On observe un grand nombre de possibiliteacutes

drsquointerconnexion des sites

Figure V-1 Cartographie de la zone cible

Figure V-2 Exemple de localisation des sites sur httpsacscdgcom

153

Diffeacuterentes configurations du systegraveme sont possibles chacune avec ses contraintes

avantages et inconveacutenients Une configuration de base consiste agrave localiser les productions PV

eacutequivalentes au besoin local au niveau de chaque village comme preacutesenteacute dans la Figure V-3

Dans un tel cas il est envisageable de reacutealiser une interconnexion cela pourra ecirctre une

maniegravere de minimiser les pertes eacutenergeacutetiques dans la mesure ougrave le flux de puissance entre les

sites sera minimale et eacutegale agrave des besoins aleacuteatoires Mais compte tenu de certains

eacuteveacutenements et activiteacutes tels que les marcheacutes hebdomadaires cette configuration pourrait

preacutesenter un surdimensionnement drsquoune capaciteacute non utiliseacutee pendant 6 jours7 tandis qursquoelle

pourra ecirctre mutualiseacutee dans le cas drsquoune coopeacuteration eacutenergeacutetique plus forte avec un

dimensionnement deacutedieacute

Une alternative pourrait ecirctre de limiter le nombre de points de production localiseacutes au niveau

de quelques villages (Figure IV-4) dont la localisation est deacutetermineacutee avec une contrainte de

minimisation des pertes et drsquooptimisation des coucircts Les coucircts de maintenance et

drsquoentretiensurveillance pourraient rendre plus rentable une architecture de production

centraliseacutee comme illustreacute agrave la Figure IV-5

Figure V-3 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de chaque village

154

Les productions centraliseacutees au niveau drsquoun seul village facilitent la maintenance la

surveillance et lrsquoentretien quotidien Cela eacutevite les difficulteacutes drsquoaccessibiliteacutes qui peuvent

survenir dans le cas de tourneacutees reacuteguliegraveres de maintenance Neacuteanmoins la mise en reacuteseau des

sites drsquoalimentation exige une surveillance reacuteguliegravere des lignes de transmission Les

beacuteneacuteficiaires pourront signaler les incidents qui ne sont pas deacutetecteacutes par le systegraveme SCADA

Notre eacutetude se basera donc sur la conception drsquoune micro-centrale localiseacutee au niveau drsquoun

seul village

II - 3 Optimisation de lrsquoArchitecture du reacuteseau et localisation de

la centrale hybride

Le Tableau V-1 preacutesente les distances en km entre les sites Il servira de base pour

lrsquoestimation du chemin le plus court pour alimenter tous les sites

Figure V-4 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de quelques villages

Figure V-5 Configuration avec un systegraveme de production centraliseacute

155

Lrsquoarbre couvrant minimum reliant tous les sites entre eux est deacutetermineacute en appliquant

le theacuteoregraveme de Prim aux donneacutees de localisation des villages dont le reacutesultat est preacutesenteacute dans

le Tableau V-2 qui se traduit par la Figure V-6 qui illustre lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau

Cette configuration reacutealise le minimum de longueur totale et donc le minimum de pertes de

puissances comparativement aux autres liaisons possibles Par contre pour la mecircme

architecture les pertes varient en fonction des puissances agrave transiter entre les sites Il devient

donc neacutecessaire de deacuteterminer la meilleure localisation de la micro-centrale qui reacutealise le

minimum de pertes eacutenergeacutetiques

Tableau V-2 Architecture du reacuteseau et localisation optimale de la centrale hybride

Site i 1 1 1 3 4 7 7

Total

Site j 2 4 3 6 7 8 5

Distance (km) 1145 1889 275 1746 4756 2705 4061 19052

Tableau V-1 Localisation des sites

156

II - 4 Potentiel eacutenergeacutetique

Afin de reacutealiser une comparaison significative entre les productions par site on

impose un rapport drsquoensoleillement preacutesenteacute dans le tableau V-3 pour les 8 sites tests La

figure V-7 preacutesente le profil de base du site 1

Tableau V-3 Ratio du rayonnement solaire entre les sites cibles

Site 1 2 3 4 5 6 7 8

Ratio 1 2 3 4 5 576 8 917

Figure V-6 Architecture du micro-reacuteseau reacutealisant le minimum de pertes eacutenergeacutetiques

de pertes de puissances reliant tous les sites

Figure V-7 Rayonnement solaire horaire sur une anneacutee drsquoun site cible

157

Le profil de la tempeacuterature est consideacutereacute quasi uniforme pour tous les villages

II - 5 Besoin eacutenergeacutetique

Les consommations principales journaliegraveres par site sont preacutesenteacutees dans le Tableau

V-4 preacutesentant le cumul journalier des besoins des huit (8) villages est estimeacute agrave 56 MWh La

reacutepartition est agrave lrsquoimage des populations des villages Les besoins eacutenergeacutetiques constituent les

poids de chaque tronccedilon du micro-reacuteseau agrave prendre en compte pour estimer les pertes

Tableau V-4 Besoins eacutenergeacutetiques journaliers des villages

Communes Population Eacutenergie Site (Wh) Ratio besoins ()

Azagor 6805 7391874291 132

Bader-Goula 83402 9059472441 1618

Bermo 37616 4086006515 730

Dakoro 87068 9457688622 1689

Dan Goulbi 69981 7601627549 1358

Korohane 15380 1670639627 299

Kornaka 171209 1859743432 3320

Sabon Mashi 44008 4780332164 854

Figure V-8 Profil de tempeacuterature annuelle au pas de temps horaire

158

II - 6 Paramegravetres du Modegravele dimensionnant

Lrsquoestimation des coucircts se base sur les modegraveles deacuteveloppeacutes dans les chapitres

preacuteceacutedents auxquels on applique les donneacutees drsquoentreacutee Le calcul des coucircts est compliqueacute par

lrsquoinsuffisance des donneacutees de prix et autres retours drsquoexpeacuterience sur des projets eacutenergeacutetiques

dans la zone cible En effet le nombre drsquoinstallations multisources similaires agrave celles de

lrsquoeacutetude est tregraves limiteacute voire inexistant dans la reacutegion du Sahel avec des donneacutees souvent

incomplegravetes concernant les frais de logistiques les taxes et droits de douane les frais

engendreacutes par la localisation et les difficulteacutes eacuteventuelles drsquoaccessibiliteacute Le compromis

adopteacute dans cette eacutetude consiste agrave croiser diffeacuterentes sources drsquoinformations pour estimer les

coucircts moyens agrave prendre en compte dans les calculs de dimensionnement Les coucircts des

eacutequipements deacutependent de la taille du systegraveme et de sa localisation

Dans les pays Saheacuteliens les groupes eacutelectrogegravenes diesel constituent les principales

sources eacutenergeacutetiques leurs coucircts et usages sont maicirctriseacutes Par contre les systegravemes PV sont

peu deacuteveloppeacutes et leur marcheacute ainsi que la mise en œuvre peu maicirctriseacutes par les acteurs du

secteur Ceci engendre des coucircts de mise en œuvre assez importants Selon [165] la

compilation des donneacutees recueillies sur les systegravemes reacutecemment installeacutes en Afrique et en

Asie montre que le coucirct effectif moyen de linstallation dun systegraveme hybride PV-diesel se

situe entre 5500 et 9000 EURkWc A titre drsquoexemple au Mali un systegraveme hybride PV-

Diesel de 5 MWc destineacute agrave la desserte de 40 localiteacutes a eacuteteacute estimeacutee agrave un 58 millions USD

drsquoinvestissement soient 11600 USDkWc [166] Au Seacuteneacutegal 16 centrales hybrides

constitueacutees de 5 kWc PV et 11 kVA diesel par centrale ont eacuteteacute installeacutees par un programme

dun budget de 685 millions de FCFA (1 million EUR) Ces exemples illustrent la dispariteacute

des projets et la difficulteacute agrave correacuteler les informations en vue drsquoestimer les coucircts eacutequivalents

quel que soit la taille du systegraveme hybride envisageacute

A partir des informations issues de [166] nous eacutetablissons le Tableau V-5 de reacutepartition des

coucircts entre les constituants du systegraveme hybrides infeacuterieurs agrave 1MWc Les coucircts estimeacutes varient

entre 5500 eurokWc et 9000 eurokWc avec une moyenne de 7250 eurokWc

159

Tableau V-5 Reacutepartition des coucircts du systegraveme hybride infeacuterieur agrave 1MWc

Deacutesignation Ratio () Coucirct Estimatif (eurokWc)

PV + structure et accessoires 30 2175

Groupe eacutelectrogegravene 15 10875

Batterie 20 1450

Convertisseurs eacutelectroniques 20 1450

Autres coucircts (incluant geacutenie civil lignes eacutelectriques) 15 10875

Dans [167] plusieurs exemples de projets eacutenergeacutetiques PV hybrides ou non deacuteveloppeacutes dans

plusieurs pays africains sont preacutesenteacutes La constitution la taille et les coucircts des installations

sont assez disparates et ne permettent pas de disposer drsquoune estimation suffisamment fine

pour des systegravemes au-delagrave du meacutegawatt

De ce fait en vue de la simulation nous nous basons sur les donneacutees du Tableau V-6 deacutefini

par croisement de diverses sources drsquoinformations Mais il ne sert de pas de reacutefeacuterence de

coucircts optimaux

Tableau V-6 Paramegravetres estimatifs utiliseacutes en simulation

Deacutesignation Coucirct

Coucirct du Gasoil (constant) 082euroL

Groupe eacutelectrogegravene 40 kVA 411 eurokW

Batterie 192 eurokWh

Onduleur 1700 eurokW

Reacutegulateur PV 1229 eurokW

OampM 30 eurokW

Dureacutee de vie groupe eacutelectrogegravene 25000 heures

Dureacutee de vie batterie 8 ans

Dureacutee de vie PV 20 ans

Dureacutee de vie Convertisseurs eacutelectroniques 10 ans

160

II - 7 Estimation technico-eacuteconomique

Lrsquooptimisation par essaims particulaires est utiliseacutee pour deacuteterminer la taille du

systegraveme ainsi que les caracteacuteristiques des constituants Lrsquoobjectif principal est de minimiser le

coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute produite et consommeacutee dans le micro-reacuteseau Mais du fait de la neacutecessiteacute

drsquoinstaller des lignes de transmission de lrsquoeacutenergie des pertes de puissances sont preacutevisibles

Celles-ci doivent ecirctre prises en compte dans la deacutefinition de lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau

dont les interconnexions doivent reacutealiser le minimum de pertes possibles

Une fois lrsquoarchitecture estimeacutee la localisation du site drsquoimplantation de la

microcentrale doit aussi reacutealiser le minimum de pertes etou du coucirct eacutelectrique par rapport aux

autres sites cibles Lrsquoideacuteal serait de reacutealiser le minimum des deux objectifs sur un mecircme site

mais dans la preacutesente eacutetude lrsquoestimation des deux paramegravetres est faite de maniegravere

indeacutependante Cela ouvre neacuteanmoins la voie agrave des perspectives de combinaison des deux

approches Lrsquoarbitrage final pour le choix de la localisation optimale est reacutealiseacute en comparant

les reacutesultats des deux approches

II - 7 - 1 Localisation optimale de la centrale hybride

II-7-1-1 Meacutethode des pertes minimales de puissances

Le plus court chemin entre les sites est deacutetermineacute en se basant sur les distances entre

les sites en appliquant lrsquoalgorithme de Prim Il srsquoagit de trouver lrsquoarbre couvrant minimum en

deacuteterminant les distances minimales reliant les sites deux agrave deux ainsi que le coucirct global

minimal de linterconnexion des branches les plus courtes

A partir de la matrice des distances entre les sites nous deacuteterminons la matrice des

plus courts chemins entre les sites preacutesenteacutee au Tableau V-7 Elle illustre les distances en km

agrave parcourir par chaque vecteur eacutelectrique entre le site de deacutepart et celui drsquoarriveacutee

161

Tableau V-7 Matrice des distances entre les sites

site 1 2 3 4 5 6 7 8

1 0 1145 275 1889 8446 4339 6098 8729

2 1145 0 3842 2831 9124 5469 6334 8843

3 275 3842 0 2831 8421 1746 738 10076

4 1889 2831 2831 0 6631 3663 4756 7458

5 8446 9124 8421 6631 0 7951 4061 4634

6 4339 5469 1746 3663 7951 0 7773 10382

7 6098 6334 738 4756 4061 7773 0 2705

8 8729 8843 10076 7458 4634 10382 2705 0

Le Tableau V-8 preacutesente les reacutesultats de lrsquoestimation du chemin le plus court reliant

tous les sites entre eux Lrsquointerconnexion reacutesultante deacutefinit lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau On

remarque que la desserte de plusieurs sites peut se faire agrave partir drsquoun seul nœud

Tableau V-8 Plus courts chemins entre les sites i et j

Site i site j Distance (km)

1 2 1145

1 4 1889

1 3 275

3 6 1746

4 7 4756

7 8 2705

7 5 4061

Au niveau de chaque nœud la tension est estimeacutee et la plage de variation admise

deacutetermineacutee La tension normaliseacutee choisie agrave partir des reacutesultats et correspondant agrave lrsquointervalle

admissible qui est de 20kV Lrsquoeacutenergie sera donc transporteacutee sous 20kV puis rabaisseacutee agrave

04kV aux points de livraison de tous les villages interconnecteacutes

Le Tableau V-9 preacutesente lrsquoestimation des pertes pour chaque site pris comme point-source

Le ratio entre les pertes drsquoeacutenergie et le cumul de lrsquoeacutenergie journaliegravere illustre lrsquoimportance des

162

pertes dont la valeur minimale est de 569 Elle correspond au site 7 qui est donc le point

optimal du point de vue des pertes de puissances auquel installer les sources de puissance

comme illustreacute agrave la Figure V-9 Ce site a la particulariteacute drsquoavoir la plus grande consommation

eacutenergeacutetique par rapport aux autres sites Si la puissance qursquoil consomme est produite sur

place cela eacuteviterait des pertes qui peuvent ecirctre conseacutequentes

Tableau V-9 Reacutesultats des calculs des pertes cumuleacutees

pour chaque site consideacutereacute comme point-source

Site

sumPertes

(kWh) Ratio ()

1 707656 1264

2 814199 1454

3 1034114 1847

4 547398 978

5 736652 1316

6 1253336 2239

7 31833 569

8 635714 1135

Lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau obtenue est preacutesenteacutee agrave la Figure V-9 La micro-centrale

eacutelectrique est localiseacutee au site 7 qui est le plus gros consommateur du fait de sa population

Figure V-9 Architecture du reacuteseau et localisation optimales de la centrale hybride

163

II-7-1-2 Meacutethode du coucirct minimal drsquoeacutelectriciteacute

Cette meacutethode se base sur les conditions climatiques et lrsquoestimation du productible agrave

chaque nœud Le site de production qui reacutealise le minimum de coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute est retenu

comme le plus propice agrave recevoir la micro-centrale Les pertes de puissances ne sont prises en

compte que dans la mesure ougrave lrsquoarchitecture deacutefinie reacutealise le minimum de pertes

comparativement aux multitudes drsquoautres architectures possible La reacutealisation du coucirct

minimum constitue donc un niveau suppleacutementaire drsquooptimisation

II - 7 - 2 Analyse comportementale

La Figure V-10 preacutesente une illustration de la variation temporelle des puissances PV et

diesel produites compareacutees aux puissances des charges principales et des charges flexibles

On observe que les pics de demande interviennent dans la soireacutee ce qui entraine lrsquousage du

groupe diesel pour une compensation eacutenergeacutetique bien que sa puissance soit assez

raisonnable maintenue fixe et limiteacutee en fonctionnement Cette correacutelation neacutegative entre les

productions PV et les pics de charge induit lrsquoalimentation des charges flexibles lors des fortes

productions PV en journeacutee apregraves la charge complegravete des uniteacutes de stockage

Figure V-10 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation neacutegative entre les charges principales

et les productions PV

164

La Figure V-11 preacutesente le processus de charges et deacutecharges de la batterie La charge prend

lrsquoallure de la production PV tandis que la deacutecharge est agrave lrsquoimage du profil des charges

principales On observe les eacutetats de pleine charge et du seuil minimum respecteacutes

La Figure V-12 preacutesente une correacutelation positive entre productions PV et charges

principales La puissance diesel est quasiment nulle sur cette phase du fonctionnement Ainsi

au cours du fonctionnement de lrsquoinstallation diffeacuterentes situations peuvent se preacutesenter et

avoir un impact sur les eacutetats et lrsquoeacutevolution des paramegravetres notamment sur les capaciteacutes

eacutenergeacutetiques stockeacutees Cela se traduit par des cas ougrave les charges flexibles peuvent ecirctre

satisfaites de maniegravere plus ou moins importantes avec comme corollaire la mise en marche ou

non du groupe eacutelectrogegravene de compensation Dans certains cas les contributions eacutenergeacutetiques

sont insuffisantes et le bon compromis consiste agrave deacutelester une partie des charges principales

en maintenant le fonctionnement du groupe eacutelectrogegravene dans une certaine limite qui peut

varier en fonction des contraintes imposeacutees

Figure V-11 Processus de charge et de deacutecharge de la batterie

165

Les flux eacutenergeacutetiques dans la batterie sont illustreacutes par la Figure V-13 On observe que

le maximum est plus rarement atteint sur une faible dureacutee compte tenu de la correacutelation

positive qui permet de satisfaire les pics de puissance et donc de stocker le moins possible

Figure V-12 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation positives entre les charges principales

et les productions PV

Figure V-13 Flux eacutenergeacutetique dans la batterie

166

La correacutelation est tregraves variable lors du fonctionnement il srsquoavegravere difficile de

preacutedeacutefinir la capaciteacute maximale de reacutefeacuterence des batteries agrave utiliser dans les simulations de

dimensionnement Pour cela nous deacutefinissons trois approches pour estimer la capaciteacute

maximale de la batterie Celles-ci sont appliqueacutees au cas de dimensionnement pour le site 1

pris comme site-source de production Une alternative consiste agrave laisser libres les niveaux

minimum et maximum des capaciteacutes et cela reacuteduit les contraintes imposeacutees Par contre la

deacutemarche neacutecessiterait un autre niveau suppleacutementaire drsquointeacutegration des caracteacuteristiques des

batteries agrave choisir

Pour notre cas nous imposons des limites minimales et maximales afin drsquoanalyser les

conseacutequences induites et les preacutecautions agrave prendre car dans tous les cas en fonctionnement

le systegraveme physique multi-sources fera face agrave des situations de ce genre

Dans le scenario 1 on reacutealise la diffeacuterence entre le besoin journalier cumuleacute et la production

PV Il srsquoagit de dimensionner une batterie qui puisse stocker lrsquoeacutequivalent du besoin agrave

compenser par jour Neacuteanmoins quel que soit la capaciteacute maximale preacutedeacutefinie de la batterie

le problegraveme de correacutelation entraine des situations qui ne permettent pas agrave la batterie de reacutealiser

exactement la mission preacutedeacutefinie En effet les besoins peuvent survenir agrave un moment ougrave lrsquoeacutetat

de charge ne permet pas de satisfaire tout le besoin

Le sceacutenario 2 se base sur la valeur moyenne du profil journalier du besoin eacutenergeacutetique tandis

que le scenario 3 deacutefinit la capaciteacute maximale comme eacutegale agrave la moitieacute du cumul journalier du

besoin eacutenergeacutetique

Tableau V-10 Sceacutenarios de deacutefinition de la capaciteacute maximale assigneacutee aux batteries

Sceacutenario Capaciteacute maximale

1 Cumul journalier des diffeacuterences temporelles entre les puissances des charges principales et la

production PV

2 Valeur moyenne horaire du profil journalier des puissances des charges principales

3 50 du Cumul du profil journalier des puissances des charges principales

Pour chacun des sceacutenarios il a eacuteteacute estimeacute les cumuls annuels des flux eacutenergeacutetiques La

Figure V-14 preacutesente les productibles PV par sceacutenario ainsi que les charges principales qui

restent constantes Les charges flexibles sont satisfaites selon la disponibiliteacute eacutenergeacutetique

167

Leur valeur deacutecroit du sceacutenario 1 agrave 3 tout comme lrsquoeacutenergie deacutelesteacutee et la contribution du

groupe eacutelectrogegravene Le deacutelestage intervient lorsque la production PV et lrsquoeacutetat de charge de la

batterie sont insuffisantes pour couvrir les besoins Le deacutelestage pourrait ecirctre compenseacute si la

capaciteacute du groupe diesel est augmenteacutee Ainsi la couverture totale pourrait induire un

surdimensionnement des sources

Figure V-14 Impact de la capaciteacute maximale des batteries sur les flux eacutenergeacutetiques

Lrsquoeacutevolution des coucircts de lrsquoeacutelectriciteacute produite par scenario est illustreacutee par la Figure

V-15 Le sceacutenario 1 preacutesente le coucirct minimal Ainsi lrsquoestimation de la capaciteacute maximale

proche du deacuteficit eacutenergeacutetique agrave compenser agrave partir des profils de reacutefeacuterences paraicirct fournir une

eacutenergie agrave un plus faible coucirct bien que lrsquousage du groupe eacutelectrogegravene soit plus grand dans ce

cas Crsquoest aussi le scenario qui permet de fournir une grande quantiteacute drsquoeacutenergie aux charges

flexibles

Figure V-15 Eacutevolution des coucircts de lrsquoeacutelectriciteacute par scenario

168

II - 7 - 3 Estimation du coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute et dimensionnement du systegraveme

Le scenario 1 parait fournir le coucirct minimum drsquoeacutelectriciteacute Il sera appliqueacute par la suite

agrave tous les cas drsquoeacutetudes pour le dimensionnement du systegraveme Le chemin optimal

drsquointerconnexion eacutetant deacutefini chaque site est pris successivement comme localisation de la

micro-centrale eacutelectrique les productions eacutelectriques les consommations et les coucircts induits

sont deacutetermineacutes

La Figure V-16 preacutesente les productions PV ainsi que les consommations satisfaites

par site Le pic des productions est observeacute au niveau du site 6 Ce qui permet de satisfaire

plus de charges flexibles mais la puissance des charges principales nrsquoest pas maximale Cela

suppose un deacutelestage illustreacute agrave la Figure V-17 du fait de la correacutelation qui nrsquoest pas toujours

positive Celle-ci est plus forte dans le cas du site 7 qui satisfait une plus grande capaciteacute de

charges principales Les productions PV et les charges satisfaites sont plus faibles dans le cas

du site 4

Figure V-17 Niveau de deacutelestage et compensation par groupe diesel

Figure V-16 Productions PV et consommations satisfaites par site

169

La solution optimale retenue par lrsquoalgorithme integravegre aussi le nombre de jours

drsquoautonomie de la batterie correspondant La Figure V-18 montre que le site 7 utilise une

plus grand capaciteacute de batterie avec une autonomie de 3 jours tandis le site 6 a une batterie de

plus faible capaciteacute avec une autonomie drsquoun jour Un compromis est neacutecessaire entre la

capaciteacute lrsquoautonomie et le coucirct des uniteacutes de stockage

Le coucirct reacutesultant de lrsquoeacutelectriciteacute par site est preacutesenteacute agrave la Figure V-19 Le site 6

preacutesente le coucirct le plus faible du kWh eacutelectrique Il apparaicirct donc comme le plus optimal pour

recevoir la micro-centrale eacutelectrique Il reacutealise donc le meilleur compromis en termes de

production PV de satisfaction des demandes drsquoeacutenergie de taille de stockage et de pertes de

charges

Figure V-18 Relation entre la capaciteacute de stockage

et le nombre de jours drsquoautonomie

Figure V-19 Estimatif des coucircts drsquoeacutelectriciteacute par site pris comme localisation de la micro-centrale

170

Tableau V-11 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie

Site optimal COE (eurokWh)

6 01076415

Lrsquointensiteacute du rayonnement solaire a une forte influence sur la production PV et par

conseacutequent sur la puissance de transit qui deacutetermine la taille des convertisseurs comme le

montre le Tableau V12

Tableau V-12 Caracteacuteristiques du systegraveme dimensionneacute pour chaque site pris comme source

Site

Ppv installeacutee

(kWc)

Batterie

(kWh)

Diesel

(kW)

Onduleur

(kW)

Reacutegulateur

PV (kW)

Reacutegulateur de

charge (kW)

1 2360 1200 40 520 1500 1500

2 3500 1200 120 520 4400 4250

3 1880 1200 40 520 3500 3500

4 680 1200 40 520 1700 1700

5 1390 1200 80 520 4300 4200

6 1610 1200 40 520 6100 6000

7 1120 1200 120 520 5500 5400

8 680 1200 120 520 4200 4100

171

Lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau est illustreacutee dans la Figure V-20 avec la microcentrale

localiseacutee au site 6

II - 7 - 4 Localisation optimale

Du point de vue de la meacutethode des pertes de puissances minimales le site 7 preacutesente

lrsquooptimum tandis que crsquoest le site 6 qui preacutesente le coucirct eacutenergeacutetique minimal au sens de la

meacutethode des coucircts minimums Celle-ci estime le COE agrave 0187 eurokWh pour le site 7 (Figure

V- 19) Le Tableau reacutecapitule les reacutesultats des deux meacutethodes A partir du cumul journalier

des besoins des huit (8) villages estimeacute agrave 56 MWh nous calculons les coucircts de lrsquoeacutenergie

totale par site ainsi que le coucirct des pertes Il srsquoavegravere que les coucircts des pertes sont assez faibles

et non significatifs compareacute aux diffeacuterences entre les coucircts globaux des deux options Par

conseacutequent le site optimal retenu est le site 6 qui preacutesente le plus faible coucirct de lrsquoeacutenergie avec

des coucircts de pertes drsquoeacutenergie peu sensibles

Tableau V-13 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie

Site optimal

COE

(eurokWh)

sumPertes

(kWh)

Coucirct Energie

utile CEU (keuro)

Coucirct des pertes

drsquoeacutenergie CPE (euro)

Coucirct total

CTE (keuro)

6 0108 125334 605 13536 605

7 0187 31833 1047 5953 1047

Figure V-20 Localisation de la micro-centrale eacutelectrique deacutefinie par la meacutethode du coucirct

minimum drsquoeacutelectriciteacute

172

III Tests expeacuterimentaux

Des tests expeacuterimentaux ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin drsquoeacuteprouver les lois de gestion de lrsquoeacutenergie

et drsquoaide agrave la deacutecision Les algorithmes deacuteveloppeacutes sont impleacutementeacutes sous le langage python

Lrsquoinstallation preacutesenteacutee agrave la Figure V-21 est constitueacutee de panneaux PV de 25kWc de

batteries Li-Ion de 5kWh drsquoune charge eacutelectrique de 4kW et drsquoun onduleur multifonction de

5kW qui assure le transfert de lrsquoeacutenergie entre les PV les uniteacutes de stockage le reacuteseau

eacutelectrique et les consommations Une source DC sert agrave reacutealiser les tests des algorithmes avant

la connexion des PV La plage de tension drsquoentreacutee DC de lrsquoonduleur varie entre 120 et 500V

pour une sortie AC de 230V50Hz

Un systegraveme dacquisition et de controcircle de donneacutees (SCADA) sert agrave la teacuteleacutegestion

permettant de traiter en temps reacuteel un grand nombre de teacuteleacutemesures et de controcircler agrave distance

les eacutequipements

La gestion de lrsquoeacutenergie dans le micro-reacuteseau est assureacutee agrave travers un systegraveme de supervision

doteacute drsquoun logiciel de teacuteleacutegestion et dexploitation drsquoinstallations et deacutequipements de tous

types Il permet le controcircle local ou agrave distance dinstallations techniques (reacuteseaux de capteurs

gestion technique centraliseacutee) pour reacutepondre speacutecifiquement aux besoins de surveillance et

de teacuteleacute-controcircle dinstallations techniques ou systegravemes instrumentaliseacutes Crsquoest aussi une plate-

forme dexploitation et de visualisation graphique des donneacutees qui sappuie sur les avantages

dun serveur web enrichi de fonctions de supervision Cest la solution ideacuteale pour une

exploitation simple et rapide depuis nimporte quel poste client eacutequipeacute dun navigateur

internet Pour la supervision locale sur PanelPC lopeacuterateur passe par un navigateur Internet

lanceacute sur le PC de supervision La connexion agrave lrsquoIHM cocircteacute utilisateur seffectue au travers

Figure V-21 Systegraveme expeacuterimental installeacute agrave lrsquoIUT de Creacuteteil-Vitry

173

dun navigateur Internet en tapant ladresse IP ou le nom de domaine du serveur dans la barre

dadresse du navigateur

Le serveur local et lrsquoautomate programmable de gestion eacutenergeacutetique de lrsquoinstallation hybride

constituent un systegraveme intelligent programmable et communicant qui vise agrave optimiser la

gestion du flux eacutenergeacutetique entre les productions consommations et uniteacutes de stockage de

maniegravere seacutecuriseacutee assurant une forte disponibiliteacute eacutenergeacutetique Les principales fonctionnaliteacutes

deacutefinies agrave travers les dalgorithmes impleacutementeacutes visent agrave optimiser reacuteguler et coordonner les

flux eacutenergeacutetiques entre les entiteacutes Ces fonctionnaliteacutes se traduisent par

Fonctions de teacuteleacutegestion et de preacutediction commande locale et agrave distance

Pilotage et coordination production consommation

Reacutegulation des uniteacutes de stockage

La mise en marche ou le deacutelestage des charges

Acquisition traitement et stockage des donneacutees de production consommation et

donneacutees environnementales

Pilotage des convertisseurs eacutelectroniques

IHM (interface Homme-Machine) affichage des synoptiques courbes tableaux

alarmes

Gestion du flux dinformation

La communication est reacutealiseacutee agrave travers des entreacutees et sorties logiques ou analogiques des

liaisons RS232 RS485 (Modbus-RTU) une liaison Ethernet (Modbus-TCP) des systegravemes

de communications 2G3G radio 868Mhz

Figure V-22 Architecture et fonctionnaliteacutes du SCADA du systegraveme expeacuterimental

174

III - 1 Production PV

La Figure V-23 preacutesente les variations temporelles des productions PV et du profil de

la charge principale On observe les fortes variabiliteacutes dues aux passages assez freacutequents de

nuages lors de la peacuteriode de tests Des variations en eacutechelon sont imposeacutees agrave la charge afin de

mieux observer et analyser les dynamiques des flux La strateacutegie de gestion de lrsquoeacutenergie

deacuteveloppeacutee deacutefinit deux cateacutegories de charges eacutelectriques les charges principales PPL qui

integravegrent des charges prioritaires et secondaires ainsi que les charges flexibles qui sont

alimenteacutees en fonction de la disponibiliteacute eacutenergeacutetique Ces derniegraveres peuvent ecirctre des

systegravemes de pompage arrosage des charges glissantes sur la journeacutee (vaisselle lessive hellip)

Compte tenu des contraintes drsquousage drsquoun groupe diesel au laboratoire une connexion au

reacuteseau eacutelectrique est reacutealiseacutee Le surplus drsquoeacutenergie destineacute aux charges flexibles PFL est

envoyeacute au reacuteseau et la contribution attendue du groupe eacutelectrogegravene est fournie par le reacuteseau

eacutelectrique

La courbe de la puissance PV en fonction de la tension PV Figure V-24 montre un

fonctionnement maintenu agrave puissance maximale quelle que soit la variation de

lrsquoensoleillement Ceci illustre lrsquoefficaciteacute de la meacutethode MPPT impleacutementeacutee

Figure V-23 Variations temporelles des productions PV et du profil de la

charge principale

175

Les eacutevolutions des tensions des panneaux solaires et du bus AC montrent leur bonne

reacutegulation sur la Figure V-25 Les ondulations de la tension PV sont limiteacutees dans une bande

eacutetroite autour de la valeur moyenne du fait dune bonne reacutegulation

Selon les variations relatives des productions PV et de la demande de la charge les

batteries se chargent ou se deacutechargent En cas de charge complegravete le surplus eacutenergeacutetique est

renvoyeacute au reacuteseau il constitue la part drsquoeacutenergie affecteacutee aux charges flexibles La contribution

du diesel est assimileacutee agrave la phase pendant laquelle le reacuteseau eacutelectrique est solliciteacute

Figure V-24 Puissance PV en fonction de la tension (mise en eacutevidence de la MPPT)

Figure V-25 Eacutevolutions des tensions des PV et du bus AC

176

III - 2 Gestion du stockage

La tempeacuterature et la tension de chaque cellule de batterie lithium-ion sont mesureacutees en

permanence et reacuteguleacutees par un systegraveme BMS (Battery Management System) controcirclant des

circuits drsquoeacutequilibrage qui lient les cellules deux agrave deux entre elles comme illustreacute par la

Figure V-27 Au total 16 cellules de 32V sont relieacutees en seacuteries pour reacutealiser un banc de

batteries de tension 512V

Figure V-26 Puissance de charge et deacutecharge la batterie (bleu) et puissance des charges flexibles (rouge neacutegatif) et

fournie par lrsquoeacutemulateur du groupe diesel (rouge positif)

Figure V-27 Cellules de batteries relieacutees en seacuterie

177

Le systegraveme BMS de gestion de la batterie est eacutequipeacute dune fonction deacutequilibrage de

cellule dune deacutetection de deacutefaut agrave la terre pour la seacutecuriteacute drsquoun systegraveme de mesure et

drsquoaffichage de la tension et la tempeacuterature de chaque cellule ainsi que de la tension et du

courant du banc de batteries Il estime leacutetat de charge et fournit des signaux dalarme lorsque

des conditions de deacutefaut sont deacutetecteacutees Il est doteacute de ports de sortie dalarme bus CAN et

Modbus pour la communication et la transmission drsquoinformation au systegraveme de commande et

supervision globale

La Figure V-28 preacutesente lrsquoeacutevolution de lrsquoeacutetat de charge de la batterie On observe une

variation maintenue entre 60 et 100 La deacutecharge aurait pu ecirctre plus profonde si la

correacutelation entre la production PV et demande drsquoeacutenergie lrsquoimposait Dans le mecircme temps la

tension de la batterie varie entre 49 et 53V En comparant les deux courbes entre 4000

minutes et 5000 minutes on constate que la pleine charge au sens de la tension nrsquoest atteinte

qursquoapregraves 1000 minutes de charge continue Cela met en lumiegravere la preacutecaution agrave avoir dans

lrsquointerpreacutetation de lrsquoeacutetat de charge drsquoune batterie agrave partir de la tension ou de lrsquoEDC seulement

pris individuellement En effet une lecture de tension agrave vide tension flottante donne une

valeur supeacuterieure agrave la tension en fonctionnement et ne reflegravete pas le vrai eacutetat de charge

Les donneacutees du profil de la tension ont eacuteteacute acquise de deux maniegraveres diffeacuterentes

programmeacutees lrsquoune agrave la suite de lrsquoautre En deccedilagrave de 4000 minutes la meacutethode consistait agrave

enregistrer la valeur de la tension agrave chaque front de variation jusqursquoau front suivant Cela

explique les variations en eacutechelons et lrsquoabsence des transitoires Ainsi chaque segment quelle

que soit sa dureacutee se reacutesumait agrave une seule valeur de tension Lrsquointeacuterecirct portait sur la reacuteduction

de donneacutees agrave traiter par la suite Mais lrsquoinconveacutenient majeur est la perte drsquoinformations sur

lrsquoeacutevolution de la tension lors des transitoires Pour cela la seconde meacutethode appliqueacutee agrave partir

de 4000 minutes consistait agrave acqueacuterir toutes les donneacutees de tension par pas de 5 minutes et en

supprimant les deacutetections de front

178

Les valeurs maximales et minimales releveacutees aux bornes des cellules sont preacutesenteacutees

agrave la Figure V-29 On constate qursquoune cellule a induit une forte chute de tension de 32 agrave 21

V tregraves rapidement eacutequilibreacutee par le BMS

Figure V-29 Compensation de puissance et flexibiliteacute des charges lorsque Pbat et PPL sont nulles

Le systegraveme BMS surveille les tempeacuteratures des cellules Les valeurs maximales et

minimales enregistreacutees sont preacutesenteacutees agrave la Figure V-30 Elles sont dans la toleacuterance

Figure V-30 Tempeacuteratures maximales et minimales releveacutees

Figure V-28 Eacutevolutions de la tension et de lrsquoeacutetat de charge de la batterie

179

III - 3 Analyse des scenarios

Le zoom sur les reacutesultats permet drsquoanalyser lrsquointeraction entre les constituants du

systegraveme Sur la Figure V- 31 les charges principales sont nulles et la batterie est mise en

standby En lrsquoabsence de production PV lrsquoeacutemulateur du groupe diesel fournit une puissance

(neacutegative) drsquoenviron 120W pour alimenter des auxiliaires et assurer les puissances de pertes

dans le systegraveme On observe dans la seconde phase de la courbe lrsquoeacutevolution de la production

qui est quasiment utiliseacutee aux pertes de puissance pregraves pour les charges fluctuantes en

lrsquoabsence drsquoun besoin exprimeacute par les charges principales et la mise en standby des batteries

La preacutesence de charges flexibles est un moyen efficace drsquoassurer le bilan eacutenergeacutetique nul et la

stabiliteacute du systegraveme avec une exploitation optimale des productions PV

La Figure V-32 illustre quatre phases lors du fonctionnement du systegraveme pendant une

journeacutee type Dans le cas 1 la production PV et les charges principales sont nulles les

batteries et le groupe diesel ne sont pas solliciteacutes Au cas 2 une demande constante de

puissance est faite par les charges principales pendant que le PV commence agrave produire La

diffeacuterence est compenseacutee par les batteries jusqursquoagrave une production supeacuterieure agrave la demande qui

conduit agrave la recharge des batteries agrave une puissance eacutegale agrave la diffeacuterence entre la production PV

et la demande des charges principales A la charge pleine des batteries le surplus de puissance

aliment les charges flexibles les batteries ne se chargent quasiment plus et le groupe

eacutelectrogegravene reste toujours en standby dans le cas 3 Au cas 4 les productions PV srsquoannulent

Figure V-31 Interaction entre les constituant du systegraveme

180

deacutesactivant lrsquoalimentation des charges flexibles Les batteries restent en standby les charges

principales nrsquoeacutetant pas actives Le groupe eacutelectrogegravene reacuteagit neacuteanmoins pour compenser des

demandes de puissances par les auxiliaires actifs

Dans le cas 1 de la Figure V-33 le groupe eacutelectrogegravene compense la demande des

charges principales en lrsquoindisponibiliteacute du PV et des batteries Les cas 2 et 3 illustrent des

processus de charge et deacutecharge des batteries en fonction de la variation relative des

productions PV et de la demande de la charge le diesel eacutetant en standby Dans le cas 3 la

production PV est faible par rapport au besoin drsquoeacutenergie Quant au cas 4 tout le systegraveme est agrave

lrsquoarrecirct (en sommeil) par absence de PV et de consommation

Figure V-32 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier

Figure V-33 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier

181

Dans la figure V-34 un fonctionnement continu du groupe eacutelectrogegravene est imposeacute

avec la contrainte de fournir au minimum une puissance eacutegale au besoin des auxiliaires aux

pertes pregraves Dans ce type de fonctionnement le groupe diesel complegravete le deacuteficit non couvert

par les PV et les batteries

Lorsque la batterie est agrave un EDC faible elle se met en mode charge prioritaire et ne

pourra donc se deacutecharger que lorsque lrsquoEDC atteint une certaine valeur au minimum 50

(Figure V-35)

Dans ce cas le groupe eacutelectrogegravene compense tout le deacuteficit eacutenergeacutetique

Figure V-34 Fonctionnement du diesel

Figure V-35 Cas de fonctionnement avec les batteries agrave faible EDC

182

IV Conclusion

Selon le critegravere drsquooptimisation consideacutereacute il est possible drsquoaboutir agrave diffeacuterents reacutesultats

concernant le site optimal agrave retenir pour lrsquoimpleacutementation des sources de puissance Dans le

cas drsquoeacutetude les sites 6 et 7 preacutesentent les minimums de coucirct et de pertes de puissance

respectivement Nous avions ajouteacute un paramegravetre suppleacutementaire drsquoaide agrave la deacutecision baseacute sur

lrsquoestimation du coucirct total de lrsquoeacutenergie produite inteacutegrant les pertes selon le nœud-source

consideacutereacute Ce faisant le site Ndeg 6 preacutesente le coucirct total minimal Nous observons que le site 6

a une des plus faibles consommations drsquoeacutenergie mais preacutesente la grande perte de puissance

lorsqursquoil est consideacutereacute comme nœud-source Tandis que le site 7 a le plus grand ratio de

consommation et la plus faible perte de puissance De plus il dispose de plus de potentiel

solaire que le site 6

Les calculs de dimensionnement des sources et des uniteacutes de stockage drsquoeacutenergie ont eacuteteacute

reacutealiseacutes ainsi que la deacutefinition des lois de gestion du flux eacutenergeacutetique Une premiegravere analyse a

eacuteteacute effectueacutee agrave travers des simulations pour mieux maicirctriser les interactions et les eacutechanges de

flux entre les entiteacutes du systegraveme (PV groupe diesel batteries charges) Les algorithmes ont

eacuteteacute par la suite impleacutementeacutes sur lrsquoautomate programmable du systegraveme multi-source reacuteel en

vue de leur validation expeacuterimentale Lrsquoanalyse des reacutesultats obtenus montrent une reacuteelle

maximisation de la production PV ainsi que la bonne performance de la commande et de la

supervision globale

183

Conclusion geacuteneacuterale Les travaux de thegravese objets de ce meacutemoire sont une contribution agrave la mise en œuvre

drsquoune meacutethodologie de conception drsquoun micro-reacuteseau multi-villages notamment pour des

communauteacutes rurales Un cas drsquoeacutetude portant sur lrsquointerconnexion de huit villages de la

commune rural de Dakoro dans la reacutegion de Maradi au Niger a eacuteteacute consideacutereacute Il preacutesente

quasiment les mecircmes caracteacuteristiques que les autres communes rurales des pays du Sahel

marqueacutes par des faibles densiteacutes en population un fort ensoleillement des tempeacuteratures

eacuteleveacutees et des faibles revenus des populations Les villages environnants ont aussi des

rythmes drsquoactiviteacutes qui sont souvent peacuteriodiques et tournantes telles que les marcheacutes

hebdomadaires tournants entre les villages Ainsi une coopeacuteration eacutenergeacutetique agrave travers une

interconnexion eacutelectrique pourrait ecirctre envisageacutee afin drsquoassurer lrsquoapprovisionnement

eacutenergeacutetique tout en eacutevitant les surdimensionnements eacuteventuels dans le cas de sites isoleacutes

alimentant individuellement chaque village

Le concept de micro-reacuteseau multi-villages que nous proposons vise donc agrave satisfaire

les besoins eacutenergeacutetiques de plusieurs communauteacutes rurales interconnecteacutees La meacutethodologie

proposeacutee pour la conception drsquoun tel systegraveme a eacuteteacute eacutetablie agrave lrsquoissue des principales eacutetapes

suivantes

- Deacuteveloppement drsquoun modegravele matheacutematique drsquoestimation du potentiel solaire drsquoun site

en fonction de lrsquoinclinaison la direction et la position

- La modeacutelisation des sources de puissances (PV groupe eacutelectrogegravene) et des batteries de

stockages en vue de lrsquoestimation du productible et le dimensionnement du des

constituants du systegraveme

- Deacuteveloppement drsquoune deacutemarche meacutethodologique drsquoestimation des besoins

eacutenergeacutetiques par secteur drsquoactiviteacutes par services rendus pour chaque site cible

- Analyse de lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique du systegraveme et des pertes de puissances

- Etude des architectures possibles de configuration du micro-reacuteseau Il a eacuteteacute retenu le

principe drsquoun seul site-source sur lequel implanter la micro-centrale multi-sources La

meacutethode du plus court chemin issue de la theacuteorie des graphes a servi de base agrave

lrsquoestimation de lrsquoarchitecture reacutealisant la plus faible distance reliant tous les sites

garantissant donc un minimum de perte globale de puissance en ligne

184

- Estimation de la localisation optimale de la micro-centrale par minimisation du coucirct

de lrsquoeacutelectriciteacute ainsi que des pertes de puissances La meacutethode drsquooptimisation par

essaims particulaires est appliqueacutee aux donneacutees avec prise en compte de contraintes et

critegraveres imposeacutes

- Deacuteveloppement drsquoalgorithmes de gestion de lrsquoeacutenergie et drsquoaide agrave la deacutecision dans un

systegraveme multi-sources

- Tests expeacuterimentaux de validation des lois de gestion de lrsquoeacutenergie dans un systegraveme

PV-batteries Li-ion connecteacute au reacuteseau eacutelectrique Lrsquoanalyse des reacutesultats obtenus

montrent une reacuteelle maximisation de la production PV ainsi que la bonne performance

de la commande et de la supervision globale

La meacutethodologie de conception du micro-reacuteseau multi-villages proposeacutee et preacutesenteacutee est

reproductible sur de plus larges donneacutees et nombre de sites Nous comptons poursuivre les

travaux de recherche entameacutes au cours de cette thegravese avec les perspectives suivantes

- Ameacutelioration des meacutethodes de collecte des donneacutees de geacuteolocalisation

- Deacuteveloppement drsquoune meacutethode hybride drsquooptimisation multicritegravere combinant les

critegraveres de minimisation des pertes de puissance des coucircts de lrsquoeacutenergie en fonction du

productible eacutenergeacutetique hellip

- Poursuite du deacuteveloppement du modegravele drsquoestimation de la dureacutee de vie des uniteacutes de

stockage dans les conditions climatiques du Sahel caracteacuteriseacutees par des fortes chaleurs

- Ameacutelioration des modegraveles systeacutemiques des sources drsquoeacutenergie

185

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Page 3: Contribution à la mise en œuvre d'une méthodologie de

Deacutedicaces

Agrave

mon pegravere disparu le 10 Septembre 2010

ma grand-megravere disparue le 24 Avril 2016

ma megravere disparue le 08 Janvier 2017

Agrave

mes fregraveres

mes sœurs

Remerciements______________________________________________________________

Avant tout propos je tiens agrave remercier Campus France drsquoavoir financeacute cette thegravese reacutealiseacutee en Cotutelle

entre lrsquoUniversiteacute Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (UDDM) et lrsquoUniversiteacute Paris Est (UPE)

Ce meacutemoire de thegravese a eacuteteacute effectueacute au sein de la theacutematique Optimisation des Systegravemes

Eacutenergeacutetiques du Centre dEacutetudes et de Recherche en Thermique Environnement et Systegravemes

(CERTES) cadre privileacutegieacute pour srsquoeacutepanouir dans la recherche et mrsquoa offert lrsquoopportuniteacute de

mrsquoexprimer au sein de diverses confeacuterences et colloques internationaux

Je remercie lUDDM pour mrsquoavoir accordeacute lrsquoopportuniteacute de reacutealiser cette thegravese

Je deacutesire aussi remercier mes collegravegues de lUDDM pour le soutien et les encouragements constants

tout au long de cette thegravese

Je remercie chaleureusement mes collegravegues du deacutepartement de Physique de lUDDM pour mavoir

deacutechargeacutee de certaines activiteacutes acadeacutemiques pour que je puisse mener agrave bien ce projet de thegravese

Jrsquoexprime toute ma gratitude agrave messieurs Mamadou Bailo Camara HDR agrave lrsquoUniversiteacute du Havre et

Daniel Fodoran HDR agrave lrsquoUniversiteacute de Cluj-Napoca pour mrsquoavoir fait lrsquohonneur drsquoecirctre les

rapporteurs de ce travail de lrsquointeacuterecirct porteacute agrave ces travaux drsquoavoir lu et jugeacute mon travail Vos

suggestions pertinentes et les diffeacuterentes questions ont contribueacute agrave lrsquoameacutelioration de cette eacutetude

Je tiens agrave remercier Mme Alonso Corine Professeure de lrsquoUniversiteacute Toulouse III pour avoir accepteacute

de preacutesider le jury de ma soutenance et pour ses reacuteflexions constructives sur mes travaux

Aux mecircmes titres tous mes remerciements vont agrave Mme Pascale Chelin Professeure agrave lrsquoUniversiteacute

Paris Est de Creacuteteil et agrave M Brayima Dakyo Professeur agrave lrsquoUniversiteacute du Havre pour votre rocircle

drsquoexaminateur lors de ma soutenance vos questions et remarques scientifiques ont permis drsquoameacuteliorer

ce manuscrit

Mes vifs et sincegraveres remerciements vont eacutegalement agrave mon directeur de thegravese M Gilles Lefebvre

Professeur agrave lrsquoUniversiteacute Paris Est de Creacuteteil pour mrsquoavoir permis de reacutealiser ces travaux agrave ses cocircteacutes

Trouvez ici toute ma gratitude pour mrsquoavoir guideacute pour les nombreux eacutechanges scientifiques que nous

avons pu avoir et les conseils toujours aviseacutes qui au-delagrave de vos fonctions de directeur Adjoint du

CERTES avez su fortement contribuer agrave cette eacutetude

Jrsquoadresse toute ma reconnaissance agrave mon co-directeur de thegravese M Amadou HSeidou Maiga

Porfesseur agrave lrsquoUniversiteacute Gaston Berger de Saint Louis pour la confiance placeacutee en moi lors de mes

travaux de DEA en 2005 Depuis notre premiegravere rencontre en 2004 vous nrsquoavez cesseacute de

mrsquoencourager et de me guider dans mes choix scientifiques et professionnels

Jrsquoadresse eacutegalement mes plus chaleureux remerciements agrave mon encadrant MMahamadou Abdou

Tankari Maicirctre de Confeacuterence agrave lrsquoUPEC pour mrsquoavoir guideacute dans cette aventure qursquoest la thegravese et

pour mrsquoavoir fait eacutevoluer dans mes analyses et ma prise drsquoinitiative votre soutien moral agrave toute

eacutepreuve votre aide preacutecieuse agrave la reacutedaction de ce manuscrit et drsquoarticles respectivement dans la langue

de Moliegravere et de Shakespeare Et aussi pour votre soutien et vos encouragements en peacuteriode (s) de

doute mecircme agrave distance

Enfin mes camarades doctorant (es) devenu (es) ami (es) pour votre sympathie votre bonne humeur

Cela a eacuteteacute un honneur pour moi de vous connaitre en tant que personne au-delagrave de vos qualiteacutes

techniques et scientifiques

REacuteSUMEacute

Les probleacutematiques environnementales (conservation de lrsquoenvironnement et lutte contre la

pollution) eacuteconomiques (demande drsquoeacutenergie de plus en plus forte pour un deacuteveloppement

socio-eacuteconomique) et politiques (deacutemocratisation de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie) mondiales actuelles

imposent un changement de comportement en matiegravere de consommation eacutenergeacutetiques afin de

ne pas compromettre la qualiteacute de vie des geacuteneacuterations futures A cette fin lrsquoutilisation des

eacutenergies renouvelables dont lrsquoeacutenergie solaire photovoltaiumlque se preacutesente comme une des

solutions les plus prometteuses Neacuteanmoins du fait de leurs intermittences il peut srsquoaveacuterer

neacutecessaire de recourir agrave des dispositifs de stockage de lrsquoeacutenergie Ceux-ci sont geacuteneacuteralement

utiliseacutes dans le cas des sites isoleacutes du reacuteseau eacutelectrique mais de plus en plus de travaux de

recherches portent sur lrsquointeacutegration duniteacutes de stockage dans les systegravemes photovoltaiumlques

connecteacutes aux reacuteseaux eacutelectriques (laquo intelligents raquo) La mise en œuvre des moyens de

stockage ainsi permet drsquooptimiser la production et drsquoameacuteliorer la rentabiliteacute de lrsquoeacutelectriciteacute

produite tout en permettant de lisser les appels en puissances de pointe du reacuteseau

Pour les endroits difficilement accessibles le stockage de lrsquoeacutelectriciteacute permet drsquoassurer une

autonomie eacutenergeacutetique en ajustant la production aux besoins de consommation et

inversement Ceci entraine un processus continu de charges et deacutecharges des uniteacutes de

stockage qui peut modifier profondeacutement les proprieacuteteacutes physico-chimiques et eacutelectriques des

systegravemes de stockage avec comme conseacutequence la reacuteduction de la dureacutee de fonctionnement de

lrsquoinstallation Geacuteneacuteralement les caracteacuteristiques techniques des uniteacutes de stockage sont

deacutetermineacutees par les constructeurs dans des conditions ideacuteales de fonctionnement notamment

agrave courant et tempeacuterature constants Aussi lorsque le fonctionnement a lieu dans des

conditions climatiques austegraveres telles que celles des pays du Sahel la dureacutee de vie reacuteelle de

ces systegravemes peut srsquoaveacuterer tregraves diffeacuterente des preacutevisions se basant sur les donneacutees du

constructeur Ces pays grands gisements solaires sont caracteacuteriseacutes par des sols arides et de

grandes eacutetendues deacutesertiques Il y fait tregraves chaud et les populations sont clairsemeacutees en petits

hameaux ce qui fait des systegravemes photovoltaiumlques autonomes les meilleurs candidats pour

satisfaire les besoins eacutenergeacutetiques Pour un dimensionnement approprieacute et une mise en œuvre

efficace il est important de connaicirctre le comportement des constituants du systegraveme dans les

conditions climatiques des sites cibles Il y a lieu en effet de connaicirctre les impacts de celles-ci

sur la dureacutee de vie et les caracteacuteristiques des composants de deacuteterminer le besoin eacuteventuel de

dispositifs de conditionnement et drsquoenvisager les eacutetudes scientifiques et techniques de leur

mise en œuvre Les travaux de recherche envisageacutes ont pour but de reacutepondre agrave ces multiples

questions en sappuyant sur une plate-forme expeacuterimentale et des modegraveles et de produire agrave

termes des outils informatiques drsquoaide agrave la deacutecision

Mots cleacutes Optimisation Eacutenergeacutetique Systegravemes photovoltaiumlques Conditions Climatiques du

Sahel Efficaciteacute eacutenergeacutetique Stockage deacutenergie

ABSTRACT

Environmental issues (environmental conservation and the fight against pollution) economic

(energy demand increasingly high for socio-economic development) and political (democratic

access to energy) current global impose a change in energy consumption-related behavior in

order not to compromise the quality of life of future generations To this end the use of

renewable energies including solar PV is as one of the most promising solutions However

because of their intermittent it may be necessary to use in energy storage devices These are

generally used in the case of isolated sites of the electricity grid but more and more research

work focuses on the integration of storage units in photovoltaic systems connected to

electricity networks ( smart) The implementation of the storage means and to optimize

production and improve the profitability of electricity while enabling smooth network calls in

peak powers

For hard to reach areas the electricity storage ensures energy independence by adjusting

production to consumer needs and vice versa This causes a continuous process of charging

and discharging of the storage units that can profoundly change the physicochemical

properties and electrical storage systems with consequent reduction in operating life of the

installation

Generally the technical characteristics of storage units are determined by manufacturers

under ideal operating conditions including current and constant temperature Also when the

operation takes place in austere weather conditions such as those of the Sahel the real life of

these systems can be very different predictions based on the manufacturer These countries

large solar fields are characterized by arid soils and large stretches of desert very hot and the

people he makes are scattered in small hamlets making stand-alone photovoltaic systems the

best candidates to meet energy needs For proper design and effective implementation it is

important to know the behavior of the system components in the climatic conditions of the

target sites It must indeed know the impact of these on the life and characteristics of

components to determine the possible need for conditioning devices and consider the

scientific and technical studies of their implementation The proposed research aim to answer

these many questions based on an experimental platform and models and produce terms of IT

tools for decision suppor

Keywords Energy Optimization Photovoltaic systems Sahelian Climatic conditions

Energy efficiency Storage energy

1

Sommaire

Chapitre I Geacuteneacuteraliteacutes Et Probleacutematique 14

I Introduction 15

II Contexte eacutenergeacutetique mondial 15

III Eacutenergie Photovoltaiumlque en Afrique 17

IV Cas des pays de lAfrique subsaharienne[8] 18

IV - 1 Cas de lrsquoAfrique du Sud 22

IV - 2 Cas de lrsquoAfrique du Sud-ouest 22

IV - 3 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoEst 23

IV - 4 Cas de lrsquoAfrique Centrale 25

IV - 5 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoOuest 25

V Contexte eacutenergeacutetique du Niger 27

V - 1 Initiatives pour lrsquoameacutelioration de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie[10] 32

V - 2 Sous-secteur de leacutenergie photovoltaiumlque 33

V - 3 Zone deacutetude 35

VI Conclusion 36

Chapitre II Ressources Eacutenergeacutetiques - Estimation du potentiel 38

I Introduction 39

II Estimation du potentiel solaire 40

II - 1 Les appareils de mesure du rayonnement solaire 42

II - 2 Aspects geacuteomeacutetriques 44

II - 3 Aspects Eacutenergeacutetiques 48

III Conclusion 66

Chapitre III Modeacutelisation - Besoin Production et Stockage eacutenergeacutetique 67

I Introduction 68

II Estimation eacutenergeacutetique et Modeacutelisation des charges 69

II - 1 Collecte de donneacutees 69

II - 2 Estimation du besoin eacutenergeacutetique dans le micro-reacuteseau 71

III Modeacutelisation systeacutemique des sources et stockage 76

2

III - 1 Geacuteneacuterateur photovoltaiumlque 76

III - 2 Batterie de stockage 83

III - 3 Reacutesultat Expeacuterimental 88

IV Conclusion 99

Chapitre IV Optimisation du flux eacutenergeacutetique dans un systegraveme Multi-source 100

I Introduction 101

II Systegravemes Eacutenergeacutetiques Multi-sources de production eacutelectrique 102

II - 1 Chaicircne eacutenergeacutetique 102

II - 2 Systegraveme eacutenergeacutetique de production et alimentation eacutelectrique 103

II - 3 Matrice des admittances du bus de tension 105

II - 4 Efficaciteacute Eacutenergeacutetique 108

II - 5 Pertes de puissance en ligne 109

III Systegraveme multi-source photovoltaiumlque 113

IV Communication et systegraveme drsquoinformation 114

V Production eacutelectrique photovoltaiumlque 116

V - 1 Taux de peacuteneacutetration photovoltaiumlque 116

V - 2 Estimation du productible optimal photovoltaiumlque 116

VI Efficaciteacute et Capaciteacute de stockage eacutenergeacutetique 121

VII Consommation de fuel et Compensation eacutenergeacutetique 122

VII - 1 Estimation du coucirct total drsquoeacutelectriciteacute 123

VII - 2 Gestion du flux eacutenergeacutetique 125

VIII Optimisation multicritegravere et Theacuteorie des graphes 133

VIII - 1 Meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere 133

VIII - 2 Classification des problegravemes drsquooptimisation 135

VIII - 3 Classification des meacutethodes de reacutesolution 136

IX Theacuteorie des graphes 144

IX - 2 Calcul de plus courts chemins 146

IX - 3 Lalgorithme de Dijkstra 147

IX - 4 Bellman-Ford 147

IX - 5 Lalgorithme de Prim 148

X Conclusion 149

3

Chapitre V Simulation et Validation Expeacuterimentale 150

I Introduction 151

II Micro-Reacuteseau Eacutelectrique Multi-villages (microREM) de la Commune de Dakoro 151

II - 2 Architecture du reacuteseau et localisation des sources 152

II - 3 Optimisation de lrsquoArchitecture du reacuteseau et localisation de la centrale hybride

154

II - 4 Potentiel eacutenergeacutetique 156

II - 5 Besoin eacutenergeacutetique 157

II - 6 Paramegravetres du Modegravele dimensionnant 158

II - 7 Estimation technico-eacuteconomique 160

III Tests expeacuterimentaux 172

III - 1 Production PV 174

III - 2 Gestion du stockage 176

III - 3 Analyse des scenarios 179

IV Conclusion 182

4

Liste des figures

Figure I-1 Rayonnement solaire annuel moyen de lAfrique subsaharienne [8] 19

Figure I-2 Capaciteacute photovoltaiumlque installeacutee au Niger en 2012[10] 34

Figure I-3Carte de la reacutegion de Maradi 35

Figure II-1Modegravele eacutenergeacutetique pour eacutevaluer lirradiation sur une surface inclineacutee 42

Figure II-2 Rotation de la terre autour du soleil [24] 44

Figure II-3 Coordonneacutees geacuteographiques 45

Figure II-4 Coordonneacutees eacutequatoriales 46

Figure II-5 Deacuteclinaison angulaire au cours drsquoune anneacutee [29] 47

Figure II-6 Coordonneacutees horizontales 48

Figure II-7 Densiteacute spectrale de lrsquoeacuteclairement eacutenergeacutetique du rayonnement solaire direct[19] 49

Figure II-8 Rayonnement solaire[37] 52

Figure II-9 Deacutetermination de langle dinclination optimal en fonction de la latitude (a) et du mois (b)

[36] 59

Figure II-10 Cartographie des angles drsquoinclinaison optimum de quelques cites en Chine[54] 60

Figure III-1 Caracteacuteristiques des communes rurales 70

Figure III-2 Tableau tridimensionnel des nombres drsquoappareils par secteur par commune 73

Figure III-3 Seacutequences drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique pour une commune rurale 75

Figure III-4 Besoins eacutenergeacutetiques des communes 76

Figure III-5 Besoins eacutenergeacutetiques cumuleacutes de toutes les communes 76

Figure III-6 Cellules Modules et Panneaux photovoltaiumlques 77

Figure III-7 Caracteacuteristiques reacutesultantes drsquoun geacuteneacuterateur associant np cellules en parallegraveles et ns cellules

en seacuterie [79] 77

Figure III-8 Modegravele drsquoune cellule PV agrave une diode 78

Figure III-9 Modegravele drsquoun groupe de cellules PV 78

Figure III-10 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV 80

Figure III-11 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV 80

Figure III-12 Synoptique drsquoun systegraveme autonome PV avec MPPT 81

Figure III-13 Modegravele de capaciteacute et de tension de la batterie 85

Figure III-14 Variation temporelle de la tension de la batterie plomb-acide 86

Figure III-15Courbe expeacuterimentale de la meacutethode des moindres carreacutes 87

Figure III-16 Scheacutemas de principe du circuit eacutelectrique (a) et 89

Figure III-17Variation de la tension en fonction des pertes de charges 91

Figure III-18 Variation de la tension en fonction des pertes de charges pour une grande variation de EDC

91

Figure III-19 Chute de tension en fonction du niveau de courant 92

5

Figure III-20 Diffeacuterences entre les chutes de tensions dans les deux cas de EDC 92

Figure III-21 Estimation de la reacutesistance interne selon deux meacutethodes 93

Figure III-22 Effet de la tempeacuterature sur la reacutesistance interne pour un mecircme courant de 10A 93

Figure III-23 Pertes de charges en fonction du niveau de courant 94

Figure III-24 Eacutevolutions de la charge recouvreacutee agrave partir de la chute de tension 94

Figure III-25 Variations de la tension flottante en fonction du courant agrave la fin de deacutecharge 95

Figure III-26 Modegravele de performance compareacute au modegravele issu de la caracteacuteristaion experimentale 95

III-27 Variation de tension de la batterie lithium-ion en fonction des courants et capaciteacutes de deacutecharge 96

III-28 Comparaison entre les tests expeacuterimentaux et les reacutesultats du modegravele eacutetabli de la batterie Li-ion

pour diffeacuterents courants 97

Figure IV-1 Chaicircne eacutenergeacutetique 103

Figure IV-2 Ligne de transmission longue distance avec son modegravele simplifieacute drsquoune ligne courte 104

Figure IV-3 Micro-reacuteseau multi-village 105

Figure IV-4 Coucirct total de la ligne de transmission en fonction 111

Figure IV-5 Systegraveme autonome de production photovoltaiumlque 114

Figure IV-6 Architecture de base du reacuteseau informatique [137] 115

Figure IV-7 Modegravele eacutenergeacutetique drsquoune installation PV adapteacute agrave partir de [138] 117

Figure IV-8 Eacutetat de charge et capaciteacute de la batterie 127

Figure IV-9 Algorithme de principe de la gestion du flux eacutenergeacutetique dans le systegraveme multisource 128

Figure IV-10 Diffeacuterentes approches drsquooptimisation 134

Figure IV-11 Cartographie des diffeacuterents techniques drsquooptimisation adapteacute agrave partir de [148] 135

Figure IV-12 Organigramme de la meacutethode doptimisation 143

Figure IV-13 Graphes a) orienteacute b) non orienteacute c) pondeacutereacute 145

Figure IV-14 Graphes a) non connexe b) complet 146

Figure V-1 Cartographie de la zone cible 152

Figure V-2 Exemple de localisation des sites sur httpsacscdgcom 152

Figure V-3 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de chaque village 153

Figure V-4 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de quelques villages 154

Figure V-5 Configuration avec un systegraveme de production centraliseacute 154

Figure V-6 Architecture du micro-reacuteseau reacutealisant le minimum de pertes eacutenergeacutetiques 156

Figure V-7 Rayonnement solaire horaire sur une anneacutee drsquoun site cible 156

Figure V-8 Profil de tempeacuterature annuelle au pas de temps horaire 157

Figure V-9 Architecture du reacuteseau et localisation optimales de la centrale hybride 162

Figure V-10 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation neacutegative entre les charges

principales et les productions PV 163

Figure V-11 Processus de charge et de deacutecharge de la batterie 164

6

Figure V-12 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation positives entre les charges

principales et les productions PV 165

Figure V-13 Flux eacutenergeacutetique dans la batterie 165

Figure V-14 Impact de la capaciteacute maximale des batteries sur les flux eacutenergeacutetiques 167

Figure V-15 Eacutevolution des coucircts de lrsquoeacutelectriciteacute par scenario 167

Figure V-16 Productions PV et consommations satisfaites par site 168

Figure V-17 Niveau de deacutelestage et compensation par groupe diesel 168

Figure V-18 Relation entre la capaciteacute de stockage 169

Figure V-19 Estimatif des coucircts drsquoeacutelectriciteacute par site pris comme localisation de la micro-centrale 169

Figure V-20 Localisation de la micro-centrale eacutelectrique deacutefinie par la meacutethode du coucirct minimum

drsquoeacutelectriciteacute 171

Figure V-21 Systegraveme expeacuterimental installeacute agrave lrsquoIUT de Creacuteteil-Vitry 172

Figure V-22 Architecture et fonctionnaliteacutes du SCADA du systegraveme expeacuterimental 173

Figure V-23 Variations temporelles des productions PV et du profil de la charge principale 174

Figure V-24 Puissance PV en fonction de la tension (mise en eacutevidence de la MPPT) 175

Figure V-25 Eacutevolutions des tensions des PV et du bus AC 175

Figure V-26 Puissance de charge et deacutecharge la batterie (bleu) et puissance des charges flexibles (rouge

neacutegatif) et fournie par lrsquoeacutemulateur du groupe diesel (rouge positif) 176

Figure V-27 Cellules de batteries relieacutees en seacuterie 176

Figure V-29 Compensation de puissance et flexibiliteacute des charges lorsque Pbat et PPL sont nulles 178

Figure V-30 Tempeacuteratures maximales et minimales releveacutees 178

Figure V-28 Eacutevolutions de la tension et de lrsquoeacutetat de charge de la batterie 178

Figure V-31 Interaction entre les constituant du systegraveme 179

Figure V-32 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier 180

Figure V-33 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier 180

Figure V-34 Fonctionnement du diesel 181

Figure V-35 Cas de fonctionnement avec les batteries agrave faible EDC 181

7

Liste des tableaux

Tableau I-1Solaire Photovoltaiumlque en Afrique Sub-saharienne[8] 20

Tableau I-2 Puissance crecircte produite[8] 27

Tableau I-3Potentiel eacutenergeacutetique du Niger [12] 30

Tableau II-1 Deacutetermination des constantes dAngstroumlm pour des localiteacutes du Nigeria 55

Tableau II-2 Localisation geacuteographique de certains sites en fonction de leur indice climatique 56

Tableau III-1Communes rurales 71

Tableau III-2 Secteurs drsquoactiviteacutes et de consommation 72

Tableau III-3Types drsquoappareils identifieacutes 73

Tableau III-4 Paramegravetres du modegravele de la tension 96

Tableau III-5 Paramegravetres du modegravele de la capaciteacute 96

Tableau IV-1 Niveaux de tension deacutefinis par les normes NF C 15-100 et NF C 13-200[125] 111

Tableau IV-2 Les diffeacuterents types de module solaire 120

Tableau V-2 Architecture du reacuteseau et localisation optimale de la centrale hybride 155

Tableau V-1 Localisation des sites 155

Tableau V-3 Ratio du rayonnement solaire entre les sites cibles 156

Tableau V-4 Besoins eacutenergeacutetiques journaliers des villages 157

Tableau V-5 Reacutepartition des coucircts du systegraveme hybride infeacuterieur agrave 1MWc 159

Tableau V-6 Paramegravetres estimatifs utiliseacutes en simulation 159

Tableau V-7 Matrice des distances entre les sites 161

Tableau V-8 Plus courts chemins entre les sites i et j 161

Tableau V-9 Reacutesultats des calculs des pertes cumuleacutees 162

Tableau V-10 Sceacutenarios de deacutefinition de la capaciteacute maximale assigneacutee aux batteries 166

Tableau V-11 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie 170

Tableau V-12 Caracteacuteristiques du systegraveme dimensionneacute pour chaque site pris comme source 170

Tableau V-13 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie 171

8

Nomenclature geacuteneacuterale

A Facteur dideacutealiteacute de la jonction pris eacutegal agrave 1 pour les cellules photovoltaiumlque au silicium

t Variation de temps (h)

AC Alternating Current (A)

AREVA Multinationale franccedilaise du secteur de leacutenergie

c Rapport de capaciteacute de la batterie (sans uniteacute)

CEDEAO Communauteacute Eacuteconomique des Eacutetats de lAfrique de lOuest

CERTES Centre dEacutetude et de Recherche en Thermique Environnement et Systegraveme

DC Direct Current (A)

EDC Eacutetat de charge de la batterie

Eg Eacutenergie de gap Eg=117eV=117q=1872middot10-19

J

Eref Ensoleillement de reacutefeacuterence eacutegal agrave 1000Wmsup2

Es Ensoleillement dans le plan des panneaux (Wmsup2)

FCFA Franc des Colonies Franccedilaise dAfrique

GES Gaz agrave effet de serre

GPS Global Position System

HB Rayonnement direct (Wmsup2)

Hd Rayonnement diffus (Wmsup2)

Ibnom Courant de charge maximum de la batterie (A)

Iph Courant fourni par le groupe PV (A)

Isat Courant de saturation eacutegal agrave 10 nA agrave T=300 k pour le silicium aux courants faibles

Isc Photocourant directement deacutependant de lensoleillement et de la tempeacuterature

des panneaux est tregraves proche du courant de court-circuit Icc

k Constante de Boltzmann (138 10-23

JK)

K Kelvin

KiBam Kinetic Battery Model

KT Indice de clarteacute (sans uniteacute)

Mtep Meacutega tonne eacutequivalant peacutetrole

NOCT Nominal Operating Cell Temperature

OECD Organisation de Coopeacuteration et de Deacuteveloppement Eacuteconomiques

ODD Objectifs de Deacuteveloppement Durable

Pbat Puissance des batteries (W)

Pch Puissance totale des charges eacutelectriques (W)

PDG Puissance du groupe eacutelectrogegravene (W)

9

PDL Puissance des charges dissipatives (W)

PPL Puissance des charges prioritaires (W)

Ppv Puissance photovoltaiumlque (Wc)

PSL Puissance des charges secondaires (w)

PV Photovoltaiumlque

PVPS Photovoltaiumlque Power System

q Charge eacuteleacutementaire (16 10-19C)

Qmax Capaciteacute maximale (Ah)

Qnom Capaciteacute nominale (Ah)

RGP Recensement Geacuteneacuteral de la Population

SE4ALL Sustainable Energy for All

SoC State of Charge

Tj Tempeacuterature de jonction des cellules (degC)

Tref Tempeacuterature des panneaux de reacutefeacuterence eacutegale agrave 25degC

USD United States Dollard

Vbnom Tension nominale de la batterie (V)

Vd Tension de seuil de la diode

Vph Tension aux bornes du groupe (V)

VT Potentiel thermique ( agrave 20degC)

ηbat Rendement du reacutegulation de la batterie

ηond Rendement de londuleur

10

Introduction geacuteneacuterale Le systegraveme eacutenergeacutetique de lrsquoAfrique de lrsquoOuest fait face agrave de seacuterieux deacutefis

interdeacutependants drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie de seacutecuriteacute eacutenergeacutetique et drsquoadaptation au changement

climatique De plus la reacutegion de la CEDEAO preacutesente un deacuteficit eacutenergeacutetique qui entrave le

deacuteveloppement social et eacuteconomique particuliegraverement des populations agrave faibles revenus

La principale eacutenergie drsquousage actuel est drsquoorigine fossile et donc eacutemettrice de gaz agrave

effet de serre dans un monde qui souffre deacutejagrave des effets de lrsquoactiviteacute humaine sur son

environnement Jusqursquoagrave tregraves reacutecemment les ressources eacutenergeacutetiques eacutetaient exploiteacutees sans

limite car consideacutereacutees comme a priori infinies Mais au fil des anneacutees deux limites se sont

imposeacutees lune repreacutesente la finitude de certaines ressources eacutenergeacutetiques et lautre repreacutesente

les dangers immeacutediats de destruction de lenvironnement Crsquoest pourquoi il faut apprendre agrave

eacuteconomiser lrsquoeacutenergie mieux lrsquoutiliser et diversifier ses sources La consommation eacutenergeacutetique

et les impacts environnementaux dus aux secteurs drsquoactiviteacutes passent neacutecessairement par une

utilisation rationnelle de lrsquoeacutenergie Lrsquoeacutenergie solaire photovoltaiumlque est lrsquoune des principales

technologies alternatives pour une production eacutenergeacutetique agrave mecircme de favoriser une reacuteduction

des eacutemissions des GES notamment dans les bacirctiments reacutesidentiels En effet dans pays agrave

faible revenu les meacutenages constituent la majeur part de la demande eacutenergeacutetique globale Au

Niger par exemple en 2012 ils repreacutesentent environ 90 de la consommation eacutenergeacutetique

finale

Ainsi les probleacutematiques environnementales (conservation de lrsquoenvironnement et lutte

contre la pollution) eacuteconomiques (demande drsquoeacutenergie de plus en plus forte pour un

deacuteveloppement socio-eacuteconomique) et politiques (deacutemocratisation de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie)

mondiales actuelles imposent un changement de comportement en matiegravere de consommation

eacutenergeacutetique afin de ne pas compromettre la qualiteacute de vie des geacuteneacuterations futures A cette fin

lrsquoutilisation des eacutenergies renouvelables dont lrsquoeacutenergie solaire photovoltaiumlque se preacutesente

comme une des solutions les plus prometteuses Neacuteanmoins du fait de leurs intermittences il

peut srsquoaveacuterer neacutecessaire de recourir agrave des moyens de stockage de lrsquoeacutenergie Ceux-ci sont

geacuteneacuteralement utiliseacutes dans le cas des sites isoleacutes du reacuteseau eacutelectrique mais de plus en plus des

travaux de recherches portent un inteacuterecirct pour lrsquointeacutegration des uniteacutes de stockage dans les

systegravemes photovoltaiumlques connecteacutes aux reacuteseaux eacutelectriques (laquo intelligents raquo) La mise en

œuvre des moyens de stockage permet drsquooptimiser la production et drsquoameacuteliorer la rentabiliteacute

de lrsquoeacutelectriciteacute produite tout en permettant de lisser les puissances de pointe du reacuteseau

11

Pour les endroits difficilement accessibles le stockage de lrsquoeacutelectriciteacute permet drsquoassurer une

autonomie eacutenergeacutetique en ajustant la production aux besoins de consommation et

inversement Ceci entraine un processus continu de charges et deacutecharges des uniteacutes de

stockage qui peut modifier profondeacutement les proprieacuteteacutes chimico-physiques et eacutelectriques de

ces derniers entrainant la reacuteduction de la dureacutee de fonctionnement de lrsquoinstallation

Geacuteneacuteralement les caracteacuteristiques techniques des uniteacutes de stockage sont deacutetermineacutees

par les constructeurs dans les conditions ideacuteales de fonctionnement notamment agrave courant et

tempeacuterature constants Ainsi lorsque le fonctionnement se fait dans des conditions

climatiques seacutevegraveres telles que celles des pays du Sahel la dureacutee de vie reacuteelle de ces systegravemes

peut srsquoeacutecarter des preacutevisions eacutetablies par le constructeur avec des impacts potentiels sur les

performances les coucircts et la stabiliteacute de la performance de lrsquoinstallation dans le temps Les

uniteacutes de stockage constituent le maillon faible des installations de production eacutelectrique

photovoltaiumlque Pour cela il est neacutecessaire de maicirctriser leur comportement et les eacutevolutions

des paramegravetres des modegraveles eacutetablis afin de mieux preacutedire les performances globales du

systegraveme ainsi que les besoins en maintenance Au cours de ces travaux de thegravese nous

proceacutedons agrave une caracteacuterisation des batteries de stockage pour eacutetablir des modegraveles de

simulation et de preacutediction agrave partir de diffeacuterents sceacutenarios

Les pays Saheacuteliens disposent drsquoun eacutenorme potentiel solaire et sont caracteacuteriseacutes par des

sols arides et de grandes eacutetendues deacutesertiques Il y fait tregraves chaud et les populations sont

clairsemeacutees en petits hameaux ce qui fait des systegravemes photovoltaiumlques autonomes les

meilleurs candidats pour satisfaire les besoins eacutenergeacutetiques Pour un dimensionnement

approprieacute et une mise en œuvre efficace il est important de connaicirctre le comportement des

constituants du systegraveme dans leurs conditions de fonctionnement reacuteel Il y a lieu en effet de

connaicirctre les impacts de celles-ci sur la dureacutee de vie et les caracteacuteristiques des composants de

deacuteterminer le besoin eacuteventuel des dispositifs de conditionnement et drsquoenvisager les eacutetudes

scientifiques et techniques de leur mise en œuvre Les travaux de recherche entameacutes dans

cette thegravese ont pour but de reacutepondre agrave ces multiples questions et de produire agrave terme des outils

informatiques drsquoaide agrave la deacutecision de mecircme qursquoune plate-forme expeacuterimentale adapteacutee

Le premier chapitre de cette thegravese preacutesente une analyse globale de la probleacutematique drsquoaccegraves agrave

lrsquoeacutenergie dans les pays du Sahel ainsi que les perspectives en matiegravere drsquoaugmentation du taux

de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables dans le bouquet eacutenergeacutetique

12

Dans le second chapitre nous proceacutedons agrave lrsquoeacutetude des ressources eacutenergeacutetiques disponibles agrave

travers la mise en œuvre drsquoune meacutethodologie drsquoestimation du potentiel eacutenergeacutetique solaire Le

but est drsquoeacutetablir des modegraveles matheacutematiques qui permettent drsquoestimer lrsquoeacutenergie productible

par un systegraveme photovoltaiumlque drsquoun site donneacute en fonction de lrsquoinclinaison la direction et les

coordonneacutees geacuteographiques de localisation A terme il est envisageacute le deacuteveloppement drsquoun

outil drsquointerface avec des systegravemes de geacuteolocalisation autonomes ou agrave travers internet Cela

faciliterait la cartographie des sites cibles ainsi que les calculs drsquooptimisation des flux

eacutenergeacutetiques baseacutes sur les meacutethodes numeacuteriques multicritegraveres de minimisation des coucircts avec

comme fonction les pertes de puissance entre les sites desservis par exemple dans un systegraveme

de coopeacuteration eacutenergeacutetique

Le troisiegraveme chapitre porte sur la modeacutelisation des charges des systegravemes de production et de

stockage eacutenergeacutetique Une meacutethodologie drsquoestimation des besoins eacutenergeacutetiques est proposeacutee

et adapteacutee aux cas de communauteacutes rurales puis les profils des charges sont eacutelaboreacutes Ces

derniers peuvent se preacutesenter selon diffeacuterentes formes telles que les cumuls peacuteriodiques

(journaliers mensuels annuels) les consommations selon les cateacutegories de consommateurs

ou les types de services rendus (eacuteclairage chauffagehellip) servant de base aux calculs de

dimensionnement

Une modeacutelisation des sources de production PV du groupe diesel et des uniteacutes de stockage

est reacutealiseacutee afin de deacutefinir les relations entre les grandeurs eacutelectriques et les interactions

possibles dans un couplage multi-sources Elle se base sur des theacuteories disponibles dans la

litteacuterature notamment dans le cas des panneaux PV et du groupe diesel Concernant les uniteacutes

de stockage maillon faible du systegraveme une caracteacuterisation expeacuterimentale est reacutealiseacutee avec des

batteries acide-plomb et lithium-ion selon diffeacuterents sceacutenarios A priori les paramegravetres du

modegravele de batterie eacutevoluent en fonction de la dureacutee de vie de la batterie Ainsi une

compilation de reacutesultats de tests peacuteriodiques est neacutecessaire pour cartographier lrsquoeacutevolution des

paramegravetres deacutependant des conditions de fonctionnement Elle est reacutealiseacutee agrave travers des tests de

charge et deacutecharge agrave diffeacuterents reacutegimes

Le quatriegraveme chapitre se base sur les meacutethodes preacutesenteacutees et les reacutesultats obtenus

preacuteceacutedemment pour formaliser le concept du micro-reacuteseau multi-villages proposeacute Dans un

systegraveme multi-sources la gestion du flux eacutenergeacutetique se base sur des regravegles drsquoaide agrave la

deacutecision eacutetablies agrave partir de la connaissance comportementale des constituants en interaction

Le transfert du flux induit des pertes de puissance agrave minimiser en ameacuteliorant lrsquoefficaciteacute

13

eacutenergeacutetique du systegraveme Lrsquoanalyse meneacutee dans ce sens vise agrave deacutefinir les paramegravetres

influenccedilant les performances du systegraveme global Le choix optimal de la configuration du

reacuteseau drsquointerconnexion pourrait contribuer agrave la reacuteduction des pertes en lignes Nous

appliquons les meacutethodes du plus court chemin inspireacutees de la theacuteorie des graphes afin

drsquoestimer les liaisons minimales deacutefinissant lrsquoarchitecture optimale du systegraveme multi-sources

multi-villages proposeacute Un niveau suppleacutementaire drsquooptimisation est appliqueacute Il consiste agrave

deacuteterminer la localisation optimale des sources dont le potentiel du site maximise la

production eacutenergeacutetique et la position minimise les pertes de puissance Le dimensionnement

technico-eacuteconomique des sources de puissance et de stockage est reacutealiseacute en eacutetablissant une

fonction de minimisation du coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute produite au moyen de la meacutethode

drsquooptimisation multicritegravere par essaims particulaires

Diffeacuterents scenarios ont eacuteteacute eacutelaboreacutes et testeacutes sur une plateforme expeacuterimentale du laboratoire

CERTES constitueacutee de panneaux PV de batteries lithium-ion connecteacutes au reacuteseau Un

convertisseur multifonctionnel assure le transfert du flux eacutenergeacutetique dans le systegraveme multi-

sources Il lui est associeacute un automate programmable pour la commande rapprocheacutee et un

serveur doteacute drsquoune interface de teacuteleacutegestion Les reacutesultats obtenus sont preacutesenteacutes et analyseacutes

Enfin une conclusion geacuteneacuterale preacuteceacutedeacutee drsquoun bref reacutesumeacute des objectifs de lrsquoeacutetude et

des eacutetapes ayant conduit aux reacutesultats obtenus sera preacutesenteacutee suivi des perspectives de

poursuite du preacutesent travail de thegravese

Chapitre I Geacuteneacuteraliteacutes Et Probleacutematique

15

I Introduction

De nombreux pays en voie de deacuteveloppement sont inciteacutes agrave mettre lrsquoaccent sur la

maicircrise et les moyens de production drsquoeacutenergie en relation avec les ressources eacutenergeacutetiques

locales disponibles Ces derniegraveres conditionnent le choix de lrsquoemploi drsquoune technologie

approprieacutee pour la valorisation du type de ressource Lrsquoutilisation des technologies deacutenergie

renouvelable constitue des alternatives viables aux problegravemes drsquoapprovisionnement en eau et

en eacutenergie auxquels en geacuteneacuteral les populations des zones arides semi-arides et segraveches

africaines sont confronteacutees Le domaine de lrsquoeacutelectriciteacute du point de vue de la qualiteacute et de

lrsquoaccegraves repreacutesente un deacutefi majeur pour les pays de lrsquoAfrique subsaharienne Il est marqueacute par

une grande faiblesse du taux drsquoaccegraves en milieu rural moins de 5 par rapport agrave celui

preacutevalant en milieu urbain et peacuteriurbaine drsquoenviron 40[1] en dessous des taux de lrsquoAsie du

Sud de lrsquoAmeacuterique Latine et du Moyen-Orient [2]

Les besoins eacutenergeacutetiques doivent ecirctre adapteacutes au contexte national et surtout local pour une

meilleure offre drsquoeacutenergie permettant agrave lrsquoEacutetat drsquooffrir des services drsquoeacuteducation de santeacute et de

communication agrave meilleur coucirct et en plus grande quantiteacute agrave la population

II Contexte eacutenergeacutetique mondial

Leacutenergie est lune des composantes essentielles du deacuteveloppement socioeacuteconomique

drsquoun pays De nombreux programmes et projets visant agrave reacutepondre aux besoins eacutenergeacutetiques

pour le deacuteveloppement durable ont eacuteteacute reacutealiseacutes Parmi ces programmes on peut citer le plan

drsquoinvestissement pour lrsquoeacutenergie propre et le deacuteveloppement axeacute sur lrsquoeacutenergie renouvelable

pour la reacuteduction de la pauvreteacute On peut regrouper lrsquoeacutenergie sous deux formes les formes

traditionnelles comme le feu de bois ou les reacutesidus agricoles et les formes modernes comme

leacutelectriciteacute ou le gaz de peacutetrole liqueacutefieacute[1]

Lrsquoaccegraves agrave leacutenergie est deacutefini comme le laquopouvoir agrave utiliser leacutenergieraquo agrave savoir leacutelectriciteacute la

biomasse ou une autre forme deacutenergie dans un mecircme processus daccegraves aux services

eacutenergeacutetiques (le pompage drsquoeau le carburanthellip) Lrsquoeacutenergie nrsquoest pas seulement un

deacuteclencheur de deacuteveloppement drsquoun pays aussi elle constitue un outil de choix dans le sens

ougrave lrsquoeacutelectrification rurale permet drsquoeacutelever le niveau de vie des populations et de reacuteduire

fortement le taux drsquoexode rural Lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie contribue agrave la creacuteation drsquoemploi agrave travers

16

une utilisation productrice de geacuteneacuteration de revenus et agrave lrsquoaugmentation du produit inteacuterieur

brut (PIB) agrave la reacuteduction du temps du service rendu

En fonction de lrsquousage lrsquoaccegraves aux services eacutenergeacutetiques peut ecirctre classeacute en trois niveaux

1 Le premier niveau drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie concerne les meacutenages et la satisfaction de

besoins humains fondamentaux agrave travers eacuteclairage eacuteducation santeacute et

communication

2 Le second niveau permet les usages productifs en srsquoappuyant sur le deacuteveloppement

des activiteacutes eacuteconomiques et productrices telles que les commerces transports

agriculture hellip

3 Le troisiegraveme niveau correspond agrave la satisfaction des besoins individuels et collectifs

des socieacuteteacutes dites modernes agrave travers les besoins individuels et collectifs

reacutefrigeacuteration chauffage assainissement drsquoeau transports[3]

Lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie ne se limite pas agrave la mise agrave disposition drsquoune ressource eacutenergeacutetique Il

doit reacutepondre agrave certaines exigences telles que lrsquoaccegraves croissant agrave des services gracircce la

fourniture drsquoune eacutenergie sucircre physiquement fonctionnelle et eacuteconomiquement accessible par

tous et aux impacts environnementaux limiteacutes Les donneacutees fournies par lrsquoAgence

Internationale de lrsquoEacutenergie (AIE) en 2011 indiquent que 19 de la population mondiale

nrsquoont pas accegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute et 39 deacutependent des ressources traditionnelles (biomasse)

La consommation eacutenergeacutetique mondiale preacutesente des ineacutegaliteacutes de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie par

zones geacuteographiques et eacuteconomique Ameacuterique du Nord (26 dont 22 pour les seuls

Eacutetats-Unis en 1997) Extrecircme-Orient (30 dont 12 pour la Chine) Europe de lOuest (18

dont 3 pour la France) et Europe de lEst (11 ) Ainsi en 2013 la reacutepartition

eacutenergeacutetique par habitant en tonne eacutequivalent peacutetrole (tep) Ameacuterique du Nord 702 tephab -

Ameacuterique Latine 128 tephab - lrsquoOCDE 428 tephab (dont lrsquoAllemagne 381 tephab et

la France 388 tephab) ndash lrsquoAfrique 067 tephab - le moyen Orient 310 tephab - Asie 069

tephab (dont la Chine 203 tephab et le Japon 361 tephab) [2] On constate que lrsquoAfrique

preacutesente un eacutecart notable avec la valeur moyenne mondiale qui est 188 tephab

Environ 15egraveme de la population mondiale soit un 12 milliards de personnes nrsquoa pas

accegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute En Afrique le taux daccegraves est denviron 30 mais avec une dispariteacute

significative entre les zones urbaines (89 de la population urbaine) et rurales (46 de la

population rurale) [1] [4] Les taux dans les pays dAfrique du Nord sont plutocirct proches de

17

ceux des pays deacuteveloppeacutes 97 au Maroc 99 en Algeacuterie et 100 en Tunisie Eacutegypte et

Libye selon les sources drsquoinformations [1] [4] Lobjectif principal conformeacutement aux ODD

est dassurer laccegraves aux services eacutenergeacutetiques modernes pour au moins la moitieacute de la

population totale

Lrsquoanalyse des sceacutenarios eacutenergeacutetiques agrave lrsquohorizon 2050 est effectueacutee pour apporter des

reacuteponses aux questions poseacutees dans le rocircle essentiel que doivent avoir les actions drsquoefficaciteacute

eacutenergeacutetique agrave travers la reacuteussite des politiques de maicirctrise de la demande eacutenergeacutetique Dans

ce contexte eacutenergeacutetique la quantification des systegravemes performants et adeacutequats srsquoavegravere

neacutecessaire pour reacutepondre agrave la strateacutegie eacutenergeacutetique de performance eacuteconomique et sociale ougrave

lrsquoeacutenergie et les impacts environnementaux occupent une place de choix

La reacutegion de lAfrique subsaharienne sappuie principalement sur lrsquoeacutenergie fossile comme

source drsquoeacutenergie de base pour reacutepondre aux besoins eacutenergeacutetiques des populations tels que la

cuisson le chauffage hellip[5] En Afrique subsaharienne le taux drsquoeacutelectrification est seulement

de 31 Dans cette reacutegion 80 des populations toucheacutees vivent dans les zones rurales

Celles-ci ne sont pas desservies par le reacuteseau national de distribution drsquoeacutelectriciteacute crsquoest-agrave-dire

lrsquoabsence de toute forme drsquoinfrastructure moderne et de services eacutenergeacutetiques Au cas ougrave ce

reacuteseau (infrastructure et services eacutenergeacutetiques) existe il est souvent veacutetuste et ne couvre pas

toutes les zones Laccegraves agrave leacutelectriciteacute fait eacutegalement reacutefeacuterence agrave la disponibiliteacute de

leacutelectriciteacute fournie geacuteneacuteralement par une source deacutenergie deacutecentraliseacutee ou autonome

(geacuteneacuterateur de peacutetrole ou diesel) ou un dispositif agrave eacutenergie renouvelable (photovoltaiumlque

eacuteolienne ou gazeacuteificateur agrave biomasse) Certains pays comme le Burkina-Faso le Mali et le

Niger preacutesentent des caracteacuteristiques communes et comptent plus de 95 de leur population

qui preacutesente un fort taux drsquoutilisation traditionnelle de la biomasse [6]

De maniegravere geacuteneacuterale les pays en voie de deacuteveloppement preacutesentent un faible accegraves des

communauteacutes locales aux diffeacuterentes sources deacutenergie une preacutedominance des eacutenergies

traditionnelles (bois-eacutenergie et reacutesidus agricoles) dans la consommation eacutenergeacutetique nationale

III Eacutenergie Photovoltaiumlque en Afrique

La moitieacute de la population mondiale soit 620 millions sur un total de 1286 millions de

personnes nayant pas accegraves agrave leacutelectriciteacute vit en Afrique subsaharienne Dans cette reacutegion les

connexions au reacuteseau eacutelectrique ne se trouvent geacuteneacuteralement que dans les zones urbaines

(grandes villes) et peacuteriurbaine (leurs banlieues) En 2012 les populations urbaines preacutesentent

18

un taux de connexion au reacuteseau de 716 alors que lrsquoaccegraves rural agrave lrsquoeacutelectriciteacute eacutetait de

153 sur seulement les 353 des meacutenages ayant accegraves agrave leacutelectriciteacute [7]

Les socieacuteteacutes nationales qui deacutetiennent le monopole de distribution deacutelectriciteacute nrsquoarrivent pas

agrave assurer une couverture eacutelectrique nationale par manque de capaciteacute de production une

insuffisance notoire dinfrastructures pour eacutelargir le reacuteseau daccegraves agrave leacutelectriciteacute et aussi en

raison de la faible densiteacute de la population vivant en zone rurale dans de petites

agglomeacuterations ou hameaux

Une trentaine de pays dAfrique subsaharienne ont fixeacute des objectifs visant agrave accroicirctre la

production deacutelectriciteacute agrave partir de sources deacutenergie renouvelables notamment leacutenergie

solaire la technologie solaire PV est la technologie retenue car elle convertit le rayonnement

solaire directement en eacutenergie eacutelectrique quelle que soit la peacuteriode deacutefavorable (neige

couverture nuageusehellip) de lrsquoanneacutee Le systegraveme PV produit principalement une alimentation

autonome ou connecteacutee au reacuteseau Les modules peuvent ecirctre fixes ou mobiles en suivant

automatiquement la trajectoire du soleil ils ont un minimum drsquoexigences de maintenance et

leur dureacutee de vie est drsquoenviron 25 ans

Cette eacutenergie produite est utilisable dans de nombreuses applications telles que lrsquoeacuteclairage la

teacuteleacutecommunication le pompage drsquoeauhellip

IV Cas des pays de lAfrique subsaharienne[8]

Afin de satisfaire les besoins eacuteconomiques la demande croissante due au fort taux

deacutemographique drsquoassurer une seacutecuriteacute en approvisionnement drsquoeacutelectriciteacute les pays de

lrsquoAfrique Subsaharienne (ASS) investissent de plus en plus dans le domaine photovoltaiumlque

pour lrsquoeacutelectrification rurale agrave travers des programmes et des projets institutionnels Cette

reacutegion de lrsquoAfrique situeacutee au sud du deacutesert du Sahara constitueacute de 49 pays beacuteneacuteficie drsquoune

importante irradiation solaire de lrsquoordre de 2600 kWhm2an [9]

La figure I-1 montre lirradiation solaire reccedilue sur des modules solaires PV panneaux agrave

inclinaison optimale et le tableau 1 reacutesume le deacuteveloppement du solaire PV dans quelques

pays dAfrique subsaharienne Parmi les 49 pays de lrsquoASS 31 preacutesentent des niveaux

dirradiation plus eacuteleveacutes le niveau dirradiation le plus faible sur les panneaux agrave inclinaison

optimale ont 1550 kWhmsup2an cette valeur est nettement supeacuterieure agrave la valeur moyenne de

19

lrsquoAllemagne centrale et de lrsquoEspagne qui sont respectivement de 1230 kWhmsup2an et de 2060

kWhm2an

Preacutesentant une tregraves forte insolation dans une gamme de 4 agrave 7 kWhm2jour [7] (figure I-1) par

rapport au reste du monde cette ressource sous exploiteacutee est une solution bien adapteacutee pour

lrsquoeacutelectrification rurale

Dans cette zone le taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute reste faible par rapport aux zones urbaines La

population totale de lrsquoASS en 2014 est estimeacutee agrave 974 315 323 dont 628 vivent en milieu

rural

Figure I-1 Rayonnement solaire annuel moyen de lAfrique subsaharienne [8]

20

Tableau I-1Solaire Photovoltaiumlque en Afrique Sub-saharienne[8]

Country Installed capacity Solar Energy target

share in total

installed

capacity

Primary RE Maximum Solar

radiation

Policies related to RE Feed-in tariff rate for solar

Nigeria 15MW 5 by the year 2020 Biomass (80)

oil (13) natural

gas (6) hydro

(1)

70 kWhm2

day Nigeriasrsquos National

Energy Policy (2003)

NA

Cameroon Less than 1 MW 0 Biomass (64)

oil (27) hydro

(5) natural gas

(4)

58 kWhm2

day No energy policy

available to the public

NA

Ghana 38 MW 10 all renewables

including solar

by2020

Wood (42) oil

(47) hydro

(8) natural gas

(3)

50 kWhhrm2

day RE Act (2011) GHS05836kWh

(USD0153kWh) -

without grid connection and

GHS064kWh

(USD0168kWh) with grid

connection

South Africa 365 MW 21 including 15 GW

of solar

Coal (72) oil

(22) natural

65 kWhm2

day White paper (1998

and 2003)

ZAR 394kWh (2009)

21

capacity by 2021 gas (3) nuclear

(3) renewables (lt1)

Kenya 13 MW on grid 6 Biomass (68)

oil (22) hydro

(8) coal (1)

60 kWhm2

day National policy

(2004)

USD 012kWh for 05 MW up

to 40 MW

Senegal 25 MW 15 all renewables

including solar by

2020

Biomass (54)

oil (40) hydro

and coal (6)

55 kWhm2

day Electricity Reform Law

(1998)

NA

Tanzania 6 MW 10 of other sources

including solar by 2020

Biomass (86)

oil (11)

electricity (2)

natural gas (2)

coal (03)

70 kWhm2

day RE policy(2003) NA

Ethiopia 5 MW 15- all renewables

including solar

by2020

Biomass (91)

oil (7)

electricity (1)

natural gas (1)

coal (lt1)

75 kWhm2

day Energy policy(1994) NA

Angola 5 kW Not available in the

policy

Biomass (52)

oil (42)

50 kWhm2

day National energy and security

policy

NA

electricity (4)

natural gas (2)

(2011)

Rwanda 250 kW 2 in the future

energy mix

Biomass (86)

petroleum products

(11)

electricity 3()

55 kWhm2

day National energy policy

(2008)

NA

22

IV - 1 Cas de lrsquoAfrique du Sud

LrsquoAfrique du Sud a une moyenne journaliegravere de 85 heures drsquoensoleillement Le pays

est doteacute drsquoun potentiel eacuteleveacute de rayonnement solaire dont la valeur moyenne est comprise

entre 45 et 65 kWhm2 par jour La province du Cap-du-Nord a la particulariteacute drsquoavoir une

moyenne de plus de 65 kWhm2jour Des eacutetudes reacutecentes montrent qursquoUpington dans le Cap

Nord drsquoAfrique du Sud possegravede un potentiel solaire qui permettrait une production drsquoenviron

5000 MW drsquoeacutelectriciteacute En avril 2015 en Afrique du Sud une puissance de 365 MW a eacuteteacute

produite agrave partir de 415 installations solaires photovoltaiumlques Le pays est doteacute drsquoune politique

drsquoER depuis 1998 qui a conduit au Livre blanc sur la politique eacutenergeacutetique dont lrsquoun des

objectifs est lameacutelioration des services eacutenergeacutetiques et le deacuteveloppement eacuteconomique

Drsquoimportants progregraves ont eacuteteacute reacutealiseacutes dans le domaine du solaire PV En 2014 sur le marcheacute

du solaire PV lrsquoAfrique du Sud est classeacute au 9egraveme rang mondial avec une installation de 08

GW Dans la province du Northern Cape 12 300 emplois devraient ecirctre creacuteeacutes gracircce agrave un

parc solaire Il est envisageacute de porter la capaciteacute de production de 42 GW agrave 59 GW dici 2018

avec 21 drsquoER dont 15 GW de capaciteacute solaire PV Il est preacutevu de produire 10 000 GWh agrave

partir des sources renouvelables qui seront ajouteacutees agrave la consommation deacutenergie finale dici

2021 et proviendront des sources deacutenergies renouvelables

Agrave long terme lAfrique du Sud vise agrave augmenter loffre deacutenergies renouvelables de 1 agrave 12

de la capaciteacute deacutenergie installeacutee dici 2020 La centrale solaire photovoltaiumlque de Jasper situeacutee

dans la province du Cap-du-Nord reacutecemment acheveacutee est lune des plus importantes

dAfrique Le parc occupe jusquagrave 180 ha de terrain et compte plus de 325 000 modules

polycristallins avec chacun une puissance crecircte de 295 W capable de produire 180 GWh

pouvant alimenter 80 000 foyers

IV - 2 Cas de lrsquoAfrique du Sud-ouest

IV - 2 - 1 Angola

Le rayonnement solaire en Angola est de 5 kWhm2jour dans la capitale Luanda Le nombre

dheures densoleillement moyennes va de 4-5 h par jour pendant la saison humide agrave 9-10 h

par jour pendant la saison segraveche Le solaire PV est utiliseacute dans le domaine eacuteducatif sanitaire

pompage hydraulique ainsi que pour satisfaire les besoins en eacutelectriciteacute des meacutenages La

plupart des projets pilotes lieacutes agrave leacutenergie solaire utilisaient la technologie PV solaire

23

Cependant la capaciteacute installeacutee dutilisation de leacutenergie solaire photovoltaiumlque dans les

meacutenages priveacutes est faible LAngola est lun des principaux pays producteurs de peacutetrole en

Afrique mais son eacutelectriciteacute provient en grande partie de lhydroeacutelectriciteacute La capaciteacute

installeacutee est composeacutee de 76 dhydroeacutelectriciteacute 16 de gaz et 8 de thermique

La politique eacutenergeacutetique vise agrave multiplier la production deacutelectriciteacute par 45 dici 2025 pour

cela une eacutetude de faisabiliteacute pour un projet PV dune capaciteacute de 07 MW utilisant 70 PV

solaires raccordeacutes au reacuteseau a eacuteteacute faite En outre le gouvernement a preacutevu dinstaller une

centrale solaire de 3 MW agrave Tombua et dautres usines agrave Namibie et agrave Benguela

IV - 3 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoEst

IV - 3 - 1 Tanzanie

La Tanzanie a un rayonnement solaire eacuteleveacute denviron 4 agrave 7 kWhm2 par jour avec un nombre

dheures densoleillement moyennes par jour compris entre 8 et 10 h Les installations solaires

autonomes sont plus deacuteveloppeacutees dans la reacutegion centrale du pays Une puissance de

production de 6 MW deacutelectriciteacute solaire photovoltaiumlque est installeacutee dans tout le pays pour

diverses applications telles que des centres sanitaires des entreprises de teacuteleacutecommunication

eacuteclairage public

Lapprovisionnement en eacutelectriciteacute du pays est fortement tributaire de lhydroeacutelectriciteacute qui

nest pas durable en raison de la seacutecheresse saisonniegravere dans certaines reacutegions du pays En

2003 la politique eacutenergeacutetique du pays a eacuteteacute reacuteviseacutee pour sassurer que leacutenergie est utiliseacutee de

maniegravere durable pour atteindre les objectifs nationaux de deacuteveloppement car seule 18 de la

population agrave accegraves agrave leacutelectriciteacute Grace agrave la Banque mondiale et la Banque africaine de

deacuteveloppement (BAD) la Tanzanie a lanceacute un programme drsquoeacutelectrification solaire PV pour

70 000 meacutenages agrave travers tout le pays Ainsi 10 districts ruraux de la Tanzanie vont

beacuteneacuteficier de ces installations agrave travers les fonds dinvestissement climatique et la BAD

IV - 3 - 2 Rwanda

Le pays possegravede eacutegalement un potentiel solaire inteacuteressant de 48 agrave 55 kWhm2 par

jour La dureacutee de lrsquoensoleillement est de 12h par jour durant toute lrsquoanneacutee Des installations

autonomes PV sont faites pour alimenter certains centres communautaires et certains villages

isoleacutes Le projet solaire de Kigali vise agrave installer une centrale solaire photovoltaiumlque

connecteacutee au reacuteseau dune capaciteacute de 1 MW dont la premiegravere eacutetape de ce projet a eacuteteacute

24

acheveacutee sur le mont Jali agrave Kigali avec une capaciteacute denviron 250 kW et est perccedilue comme la

plus grande centrale solaire dAfrique Une installation solaire photovoltaiumlque dune puissance

maximale de 85 MW est deacutejagrave acheveacutee et dautres projets sont en cours de reacutealisation parmi

lesquels on peut citer un parc solaire PV de 250 kW

Les principaux objectifs de la politique eacutenergeacutetique du Rwanda sont le recours agrave des sources

deacutenergie locales dans le futur bouquet eacutenergeacutetique la conservation et lefficaciteacute

eacutenergeacutetiques le cadre reacuteglementaire le renforcement des capaciteacutes en ER la participation du

secteur priveacute et les investissements du secteur financier un systegraveme de tarifs de rachat pour

leacutenergie solaire est en cours deacutelaboration

IV - 3 - 3 Kenya

Le Kenya est un pays de lrsquoAfrique de lrsquoEst situeacute dans la reacutegion de leacutequateur et preacutesentant une

perspective de promotion solaire flatteuse avec en moyenne 5 heures drsquoensoleillement par

jour Le rayonnement solaire moyen journalier est compris entre 4 et 6 kWhm2 avec des

potentiels solaires eacuteleveacutes dans le nord-est et lest du pays plus particuliegraverement dans les zones

cocirctiegraveres Le gouvernement keacutenyan a eacutelaboreacute en 2004 une politique pour la promotion des

eacutenergies renouvelables ougrave le solaire occupe une grande place

Le marcheacute du solaire PV y est tregraves prometteur avec environ 30 000 petits systegravemes (de 20 agrave

100 W par meacutenage) qui sont vendus chaque anneacutee ce qui accroicirct le nombre de meacutenages

proprieacutetaires de PV solaire au Kenya Il existe de petites stations PV pour la production

deacutelectriciteacute autonome et aussi une installation solaire photovoltaiumlque actuellement connecteacutee

au reacuteseau produisant une puissance de 13 MW

Les objectifs de la politique eacutenergeacutetique ont eacuteteacute classeacutes en cateacutegories agrave court terme agrave moyen

terme et agrave long terme Parmi les principaux points lieacutes agrave leacutenergie solaire figurent la mise en

place drsquoune institution solaire pour former les habitants agrave travers les campagnes de

sensibilisation visant agrave encourager lrsquoutilisation la recherche et le deacuteveloppement sur la

technologie de leacutenergie solaire PV la mise en application de normes lincitation des

entrepreneurs locaux la peacutenalisation de tout acte de destruction ou de deacutegradation des

installations Toujours dans le cadre de la promotion et de la vulgarisation du solaire PV le

gouvernement du Kenya a mis en place un ensemble de dispositifs pour encourager lrsquousage de

lrsquoeacutenergie solaire agrave travers des creacutedits bancaires pour lachat de panneaux photovoltaiumlques

aupregraves de fabricants locaux Il a eacutegalement fixeacute un systegraveme de tarifs de rachat pour leacutelectriciteacute

25

raccordeacutee au reacuteseau fixeacute agrave 012 USD kWh pour une capaciteacute installeacutee de 05 MW jusquagrave 40

MW

IV - 3 - 4 Eacutethiopie

LEacutethiopie reccediloit un rayonnement solaire journalier allant de 45 kW h m2 agrave 75 kWhm

2

avec une moyenne drsquoenviron 60 kWhm2jour ce qui correspond agrave 2200 kWhm

2 par an Le

nombre dheures densoleillement moyennes journaliegraveres est de 66 heures LEacutethiopie est

doteacutee drsquoune puissance solaire photovoltaiumlque avec une capaciteacute installeacutee de 5 MW et un

potentiel de marcheacute PV denviron 52 MW La majeure partie de leacutelectriciteacute du pays provient

de lhydroeacutelectriciteacute La politique eacutenergeacutetique de 1994 encourage la participation locale au

deacuteveloppement des ER Le gouvernement propose eacutegalement dintroduire agrave lavenir la

proposition de tarif de rachat jusquagrave 300 MW des projets deacutenergie solaire photovoltaiumlque

IV - 4 Cas de lrsquoAfrique Centrale

IV - 4 - 1 Cameroun

Le Cameroun a eacutegalement un fort potentiel solaire avec dans la majeure partie du territoire

avec une moyenne de 82 heures drsquoensoleillement journalier avec un rayonnement solaire

moyen denviron 58 kWhm2jour Le Cameroun preacutesente une demande deacutelectriciteacute pouvant

atteindre 5000 MW dici 2020 Drsquoeacutenormes efforts restent agrave deacuteployer dans le deacuteveloppement

du secteur des eacutenergies renouvelables ce manque de deacuteveloppement de politique empecircche les

investisseurs locaux et internationaux dinvestir dans ce secteur Cependant il y a quelques

petits deacuteveloppements reacutecents dans le solaire notamment dans leacuteclairage public dans les

grandes villes telle que Douala et Yaoundeacute

IV - 5 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoOuest

IV - 5 - 1 Ghana

Le rayonnement solaire moyen est de 5 kWhm2 par jour et la dureacutee du rayonnement solaire

par jour est comprise entre 5 et 8 h Il est eacutegalement doteacute dun rayonnement solaire abondant

qui peut ecirctre utiliseacute pour la production deacutelectriciteacute Le rayonnement solaire est plus eacuteleveacute

dans la partie nord du pays que dans la partie sud

26

Le Ghana a eacutegalement une politique pour le deacuteveloppement et la promotion des sources dER

adopteacutee en 2011 Et des progregraves ont eacuteteacute reacutealiseacutes dans le secteur des eacutenergies renouvelables en

particulier leacutenergie solaire

Loffre eacutetant insuffisante pour reacutepondre aux besoins croissants en eacutelectriciteacute du pays en 2013

la demande de pointe annuelle deacutelectriciteacute seacutelevait agrave 1943 MW agrave peu pregraves 4000 systegravemes

photovoltaiumlques autonomes ont eacuteteacute installeacutes dans tout le pays 20 centrales solaires connecteacutees

au reacuteseau dune capaciteacute totale de 3 MW et 41 820 centrales solaires autonomes dune

capaciteacute totale de 08 MW une centrale solaire de 115 MW devrait ecirctre acheveacutee en 2015

Preacutesentement au Ghana la construction de la plus grande centrale solaire photovoltaiumlque au

monde est en cours de reacutealisation Linstallation dune centrale solaire PV (projet Nzema) par

British compagny coucirctera environ 400 millions de dollars ameacutericains et comprendra 630 000

modules solaires photovoltaiumlques pour produire jusquagrave 155 MW pour alimenter le village de

Aiwiaso dans lOuest du pays

IV - 5 - 2 Seacuteneacutegal

Le Seacuteneacutegal a une moyenne de dureacutee drsquoensoleillement journalier comprise entre 9 et 10 h par

jour avec un niveau de rayonnement solaire de 2000 kWhm2an soit environ 55 kWh

m2jour

Le Seacuteneacutegal se distingue des autres pays car il est le premier pays dAfrique de lOuest agrave

avoir adopteacute une loi RE dans laquelle le solaire est la principale source deacutenergie et possegravede

la premiegravere usine de fabrication des panneaux solaires photovoltaiumlques avec une production

annuelle de 25 MW et a mis au point un projet pilote depuis 1962 agrave deacutevelopper des ER De

1998 agrave 2011 nombreux deacutecrets et lois ont eacuteteacute adopteacutes sur leacutelectriciteacute introduisant des

reacuteformes vitales visant agrave promouvoir laccegraves agrave leacutelectriciteacute par des opeacuterateurs indeacutependants

relatif agrave lapprovisionnement et aux avantages de leacutelectriciteacute issue des eacutenergies renouvelables

et de leurs interconnexions au reacuteseau

IV - 5 - 3 Nigeria

Le Nigeria est un pays de lrsquoAfrique Ouest preacutesentant un rayonnement solaire favorable qui

peut ecirctre exploiteacute pour la production deacutenergie eacutelectrique Le rayonnement solaire quotidien

nrsquoest pas uniforme sur toute lrsquoeacutetendue du territoire il est plus eacuteleveacute dans la partie nord du

pays (frontiegravere avec le Niger) avec une valeur drsquoenviron 7 kWhm2 et environ 4 kWhm

2 dans

la reacutegion du sud avec une valeur moyenne de 65 heures de soleil par jour

27

Dans ce pays leacutenergie solaire est actuellement utiliseacutee pour lalimentation des appareils

domestiques des centres hospitaliers pour pallier agrave la peacutenurie deacutelectriciteacute dans la majeure

partie du pays

La capaciteacute du solaire PV installeacutee actuelle au Nigeria est de 15 MW principalement pour

une alimentation autonome La politique eacutenergeacutetique nationale du Nigeria a eacuteteacute adopteacutee

depuis 2003 pour faire face aux problegravemes et deacutefis rencontreacutes actuellement dans leur secteur

de leacutenergie En effet la production deacutenergie agrave partir des sources renouvelables est lrsquoune des

prioriteacutes de cette politique eacutenergeacutetique ainsi le gouvernement du Nigeria a deacutejagrave inclus

leacutenergie solaire agrave court moyen et long termes (voir Tableau 2)

Tableau I-2 Puissance crecircte produite[8]

Pour reacutepondre aux besoins croissants en eacutenergie de la population du Nigeria 1 GW sera

produit au cours des 10 prochaines anneacutees De plus pour accroitre sa production de 6500 MW

dont 500 MW seront issus de leacutenergie solaire le Nigeria beacuteneacuteficiera drsquoun investissement

allant jusquagrave 20 millions deuros de la part de lrsquoAllemagne Un projet photovoltaiumlque dune

valeur de 2 milliards de dollars pouvant fournir jusqursquoagrave 1200 MW est envisageacute par une

entreprise ameacutericaine (NewTechnology Industry)

Le Nigeria est lun des pays dAfrique subsaharienne ougrave la politique gouvernementale

encourage les entreprises solaires locales dans la fabrication locale

V Contexte eacutenergeacutetique du Niger

Pays de lrsquoAfrique de lrsquoOuest la Reacutepublique du Niger est un vaste territoire aride caracteacuteriseacute

par un climat continental Drsquoune superficie de 1 267 000 km2

et une population de 17 138 707

dhabitants sa population est tregraves jeune avec 516 de jeunes de moins de 18 ans contre 35

de plus de 65 ans

28

Rappelons qursquoau plan national lrsquoentiteacute chargeacutee de la production et de lrsquoachat du transport et

de la distribution de lrsquoeacutenergie eacutelectrique est deacutenommeacutee Socieacuteteacute Nigeacuterienne drsquoEacutelectriciteacute

(NIGELEC) Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale le pays est fortement deacutependant de lrsquoimportation de

lrsquoeacutenergie eacutelectrique via le Nigeria On note aussi la preacutesence de deux (2) producteurs priveacutes

qui sont respectivement la Socieacuteteacute Nigeacuterienne de Charbon (SONICHAR) produisant pour la

zone Nord du pays et un groupe Franco-anglais AGGREKO intervenant au niveau de Niamey

(zone fleuve) [10] Lrsquoautre partie de lrsquooffre est assureacutee par la NIGELEC agrave partir de ses

groupes thermiques (Diesel fuel lourd gaz)

Parmi les pays de la zone Ouest de lrsquoAfrique le Niger [11] a le taux national drsquoeacutelectrification

le plus bas qui est de 14 sachant que le taux agrave lrsquoeacutechelle reacutegionale est de 36 Au plan

national on constate une dispariteacute entre les zones urbaines et rurales dans lesquelles les taux

sont respectivement de plus de 50 et de moins de 1 0 en 2014 [12]

Sur le plan eacutelectrique la carte du Niger est subdiviseacutee en cinq zones qui sont

Zone Nord constitueacutee de la reacutegion drsquoAgadez couvrant 52707 du territoire avec une

densiteacute de population de 073 hbtskm2 Cette zone est alimenteacutee essentiellement par

un producteur priveacute deacutenommeacute Socieacuteteacute Nigeacuterienne de Charbon (SONICHAR) gracircce agrave

sa centrale thermique agrave charbon de puissance installeacutee 376 MW On note la preacutesence

dans la ville drsquoAgadez drsquoune reacuteserve froide constitueacutee drsquoune centrale thermique diesel

de 16MW La charge est agrave dominance industrielle constitueacutee par les usines drsquouranium

drsquoAREVA suivie par les meacutenages constitueacutes de reacutefrigeacuterateurs et climatiseurs pour

faire face aux fortes tempeacuteratures deacutesertiques enfin des activiteacutes tertiaires baseacutees sur

le commerce des produits maraichers

Zone Est constitueacutee de la reacutegion de Diffa couvrant 12384 du territoire avec une

densiteacute de population de 378hbtskm2 est alimenteacutee agrave partir du Nigeacuteria par une ligne

drsquointerconnexion DiffaDamasak de tension nominale 33kV avec une puissance de

11MW Sa reacuteserve froide est constitueacutee de groupes diesels de puissance totale 2024

MW situeacutes agrave Diffa ville et agrave NrsquoGuigmi La consommation est caracteacuteriseacutee par les

meacutenages et le tertiaire

Zone Niger Centre Est constitueacutee des reacutegions de Maradi Tahoua et Zinder couvrant

24541 du territoire avec une densiteacute de population moyenne de 4449hbtskm2 est

alimenteacutee en grande partie agrave travers la ligne drsquointerconnexion 132 kV Birni

KebbiGazaoua venant du Nigeria transitant une puissance de 40MW On y trouve une

29

reacuteserve froide de 2094MW constitueacutee de centrales thermiques situeacutees agrave Maradi

Tahoua Zinder et Malbaza (Ville abritant lrsquousine de la Socieacuteteacute Nigeacuterienne de

Cimenterie SNC) La charge est constitueacutee drsquouniteacutes industrielles de transformation

(cimenterie produits cosmeacutetiques laitiers et jus tannerie) du tertiaire (zone agrave

dominance commerciale avec le Nigeria) et les meacutenages constitueacutes drsquoune population

moyennement riche

Zone Fleuve regroupant les reacutegions de Dosso Niamey et Tillabeacutery couvrant 10366

du territoire avec une densiteacute moyenne de population de 137168hbtskm2 est

alimenteacutee en grande partie agrave partir du Nigeacuteria via une ligne drsquointerconnexion 132kV

Birni-KebbiNiamey de puissance maximale 120MW Il existe aussi des centrales

drsquoappoint agrave Niamey (Niamey 2 Goudel et Gorou Banda) et agrave Dosso de 1592MW

Dans cette zone la consommation est domineacutee par les meacutenages suivie des industries

ensuite le tertiaire et enfin les ameacutenagements agricoles La forte domination des

meacutenages dans la demande eacutenergeacutetique srsquoexplique par le fait que cette zone regroupe la

capitale politique du pays Niamey qui abrite une population dont le pouvoir drsquoachat

est relativement eacuteleveacute par rapport agrave la moyenne nationale Lrsquoindustrie est constitueacutee

drsquouniteacutes de transformations de produits agro-alimentaire pharmaceutique textile

tanneriehellip

La consommation du tertiaire est due agrave la concentration des services administratifs tels

que les ambassades ministegraveres les grandes eacutecoles et universiteacute les centres de santeacutehellip

Zone constitueacutee des centres isoleacutes alimenteacutes exclusivement par des groupes diesel de

la NIGELEC

On constate une forte deacutependance eacutenergeacutetique baseacutee sur lrsquointerconnexion avec le Nigeria (80

)[12] Deux producteurs priveacutes sont respectivement baseacutes agrave Agadez (376 MW) et agrave Niamey

(30 MW) Ces derniegraveres anneacutees on assiste agrave un deacutepassement de la demande par rapport agrave

lrsquooffre ducirc

Agrave un deacuteveloppement du tissu eacuteconomique

Agrave une augmentation du pouvoir drsquoachat des populations

Agrave une installation progressive de nouvelles uniteacutes industrielles

Agrave une urbanisation pousseacutee

Aux fortes tempeacuteratures saisonniegraveres

30

La balance eacutenergeacutetique du Niger preacutesente une consommation drsquoeacutenergie finale totale de 14

Mtep valeur tregraves faible par rapport agrave la moyenne des pays constituants lrsquoespace CEDEAO qui

est 298 Mtep La consommation drsquoeacutenergie finale par habitant est de 01 tep une des plus

faibles de la reacutegion CEDEAO qui a une moyenne de 02 tephabitant Dans le tableau suivant

sont fournies les potentialiteacutes eacutenergeacutetiques du Niger

Tableau I-3Potentiel eacutenergeacutetique du Niger [12]

Le Niger preacutesente un vaste potentiel eacutenergeacutetique largement inexploiteacute Il dispose

drsquoimportantes ressources eacutenergeacutetiques capables de reacutepondre aux besoins (eacutenergeacutetiques)

actuels et futurs Celles-ci peuvent ecirctre exploiteacutees pour offrir des services eacutenergeacutetiques de

meilleure qualiteacute aux populations dans lrsquoensemble du pays

Au niveau national la consommation eacutenergeacutetique est fonction des activiteacutes meneacutees Ainsi

dans le paragraphe suivant est reacutepartie la consommation eacutenergeacutetique par secteur drsquoactiviteacute au

Niger La reacutepartition de la consommation finale par secteur est domineacutee par le secteur

reacutesidentiel qui repreacutesente la quasi- totaliteacute de la consommation finale du pays soit 90 Cette

caracteacuteristique de la consommation eacutenergeacutetique est classique pour les pays en voie de

deacuteveloppement [10]

Le secteur industriel est essentiellement composeacute par les industries agroalimentaires les

industries textiles tanneries et teinturerie les industries cosmeacutetiques Lrsquoindustrie consomme

une quantiteacute neacutegligeable de production eacutelectrique soit 2 [10] Ceci teacutemoigne de la faible

31

industrialisation du pays Le faible taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie ne permet pas de deacutevelopper ce

domaine et drsquoencourager les investisseurs nationaux et internationaux agrave implanter des usines

de production

Le secteur rural (agriculture eacutelevagehellip) et le secteur tertiaire (commerce administrationhellip)

qui constituent pourtant un maillon agrave haut potentiel sont faibles et de lrsquoordre de 05 Le

secteur minier est orienteacute vers la satisfaction de ses propres besoins eacutenergeacutetiques La

consommation drsquoeacutenergie par source drsquoeacutenergie montre que la consommation est fortement

domineacutee par le bois eacutenergie qui repreacutesente 84 de la consommation globale au Niger

Le pays est fortement deacutependant de sources dapprovisionnement deacutenergie exteacuterieures

notamment du peacutetrole La consommation des produits peacutetroliers est modeste car elle

repreacutesente 13 de la balance eacutenergeacutetique Lrsquoeacutelectriciteacute ne repreacutesente que 34 ce qui fait du

Niger un des pays qui preacutesente un faible taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute Le taux national drsquoaccegraves

des meacutenages agrave lrsquoeacutelectriciteacute est de 106 dont 56 en milieu urbain contre 05 en milieu

rural[12] Cette consommation est caracteacuteriseacutee par une forte deacutependance du pays vis-agrave-vis du

Nigeria qui assure pregraves de 80 de la demande globale eacutenergeacutetique appeleacutee en 2013 tandis

que le reste est produit par la SONICHAR (5) et la NIGELEC 11 appeleacutee production

propre [13] Lrsquoutilisation du gaz et du charbon de bois agrave des fins eacutenergeacutetiques repreacutesente une

marge neacutegligeable

Malgreacute la forte potentialiteacute en ressource eacutenergeacutetique dont dispose le pays au Niger on

constate que plus des 45 de la population nrsquoont pas accegraves agrave lrsquoeacutenergie moderne Pour accroitre

ce taux socio-eacuteconomique des prioriteacutes agrave court et agrave long terme ont eacuteteacute adopteacutees et mises en

œuvre des politiques des programmes strateacutegies et projets parmi lesquels on peut

citer [12]

- Projets foyers ameacutelioreacutes (1986-1991) et le Programme reacutegional de gaz butane (1990 agrave 1993)

dans le but drsquoameacuteliorer lrsquoaccegraves aux combustibles modernes de cuisson en reacuteduisant la

demande de bois par habitant (diffusion massive des foyers ameacutelioreacutes avec un taux de

peacuteneacutetration en milieu urbain de 100 agrave lrsquohorizon 2030 et 30 en milieu rural utilisation du

gaz domestique production et emploi de biogaz et de biocarburants agrave lrsquoeacutechelle industrielle et

familiale

- Deacuteclaration de la politique eacutenergeacutetique strateacutegie et le plan drsquoactions sur les eacutenergies

renouvelables adopteacutes en 2004 Systegraveme drsquoInformation Eacutenergeacutetique (SIE-Niger) la

32

Strateacutegie Nationale drsquoAccegraves aux Services Eacutenergeacutetiques Modernes (SNASEM) valideacutee en

2006

- le Programme de Reacutefeacuterence pour lrsquoAccegraves aux Services Eacutenergeacutetiques (PRASE 2010 agrave 2018

adopteacute en 2010) programme national de reacutefeacuterence drsquoaccegraves aux services eacutenergeacutetiques adopteacute

en 2010

- Lrsquoameacutelioration du taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute (passer de 10 en 2010 agrave 60 en 2030 soit

en urbain de 47 actuellement agrave 100 en 2030 et en rural de 04 en 2010 agrave 30 en

2030) se fera en introduisant de lrsquooffre drsquohydroeacutelectriciteacute avec la reacutealisation du barrage de

Kandadji drsquoune capaciteacute de 130 MW et en accroissant la part de lrsquooffre en eacutenergie

renouvelable avec une capaciteacute installeacutee de 4 MW en 2010 qui sera porteacutee agrave 250 MW en

2030 et en eacutenergie eacuteolienne de 0035 MW actuellement agrave 20 MW en 2030

V - 1 Initiatives pour lrsquoameacutelioration de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie[10]

Le solaire photovoltaiumlque continue drsquoecirctre valoriseacute au Niger agrave travers diffeacuterentes institutions

internationales et nationales Un projet de grande envergure est preacutevu sous cofinancement de

la Banque de Deacuteveloppement et de la CEDEAO avec un budget de 15 millions USD pour

satisfaire les services de base drsquoenviron 150 villages des reacutegions de Dosso et de Tillabeacutery

Le solaire PV est eacutegalement valoriseacute et populariseacute agrave travers ces programmes et des projets de

proximiteacute en utilisant diffeacuterents canaux principalement pour le pompage au fil du soleil dans

les reacutegions ougrave lrsquoeau potable est une denreacutee rare

Agrave lrsquoheure actuelle la participation des particuliers est timide agrave cause du coucirct

drsquoinvestissement initial tregraves eacuteleveacute ducirc agrave des taxes de plus de 52 (droits drsquoimportation et

TVA) Ce coucirct ne suscite pas lrsquointeacuterecirct des particuliers agrave investir dans le solaire PV et entraine

le manque de controcircle des produits introduits illeacutegalement de mauvaise qualiteacute en provenance

des pays voisins

Parmi les obstacles qui freinent le deacuteveloppement du solaire PV on peut en citer quatre

principaux qui sont

Pauvreteacute des populations notamment rurales et son incidence sur le pouvoir

drsquoachat (pauvreteacute et accessibiliteacute eacuteconomique des services eacutenergeacutetiques modernes)

33

Faible capaciteacute nationale de financement (publique et priveacutee) et forte deacutependance

subseacutequente au financement exteacuterieur public et priveacute (Obstacle financier)

Retard technologique eacutenorme en matiegravere drsquoindustries de lrsquoeacutenergie et de savoir-faire

et forte deacutependance au transfert de technologies et de savoir-faire (Obstacle

technologique)

Obstacle institutionnel pour la bonne gouvernance geacuteneacuterale et pour la maicirctrise du

deacuteveloppement du secteur de lrsquoeacutenergie dans son ensemble

En effet les investissements neacutecessaires pour atteindre les objectifs de SE4ALL au Niger sont

eacutevalueacutes en valeur actuelle agrave 8 76655 millions USD sur 18 ans (2013 - 2030) ceci eacutequivaut agrave

environ 487 millions USD drsquoinvestissement annuel sur la peacuteriode

V - 2 Sous-secteur de leacutenergie photovoltaiumlque

De par le monde il y a un inteacuterecirct grandissant pour les systegravemes solaires photovoltaiumlques

surtout dans la plupart des pays africains une attention particuliegravere est accordeacutee aux potentiels

drsquoeacutenergie renouvelable Parmi lesquels on peut citer le Niger qui a mis un accent particulier

sur le deacuteveloppement la promotion et la vulgarisation de lrsquoeacutenergie solaire notamment le

solaire PV pour un accegraves accru agrave lrsquoeacutelectriciteacute des consommateurs (nigeacuteriens) agrave travers des

sources de production deacutecentraliseacutees et autonomes

Bien que le Niger preacutesente un potentiel de ressources drsquoeacutenergie renouvelable aussi diverses

quabondantes lrsquoutilisation de ces derniegraveres est quasi nulle avec un taux de 0012 en 2014

Selon le degreacute de pertinence par rapport agrave drsquoautres sources La position geacuteographique du

Niger fait que le potentiel solaire est le gisement qursquoon trouve abondamment avec un

gisement solaire moyen de 5 agrave 7 kWhm2j et une dureacutee densoleillement moyen de 7 agrave 10h

par jour[12] Cependant en 2012 la puissance totale en solaire photovoltaiumlque installeacutee

deacutepassait agrave peine 4 MW et la capaciteacute photovoltaiumlque installeacutee au cours de cette mecircme anneacutee

est donneacutee par la figue I-2

34

Figure I-2 Capaciteacute photovoltaiumlque installeacutee au Niger en 2012[10]

Lrsquoexploitation de systegravemes de production drsquoeacutelectriciteacute de petite et agrave grande eacutechelle selon un

niveau de consommation eacutenergeacutetique relativement modeste agrave travers le rayonnement solaire

fait partie des solutions envisageables pour assurer lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie agrave certaines zones

rurales et peacuteriurbaines geacuteographiquement deacutetermineacutees ougrave le reacuteseau national de distribution

drsquoeacutelectriciteacute est non accessible ou limiteacute Le secteur eacutelectrique en lui-mecircme est loin de geacuteneacuterer

les surplus permettant drsquoautofinancer les investissements neacutecessaires agrave lrsquoextension du reacuteseau

eacutelectrique Donc pour satisfaire la demande et ameacuteliorer la desserte de la population en

eacutelectriciteacute un dimensionnement approprieacute et une mise en œuvre efficace drsquoun systegraveme de

production photovoltaiumlque est une solution adapteacutee

Ainsi une partie du reacuteseau national pourrait se faire progressivement agrave travers la connexion

entre les diffeacuterents systegravemes hors-reacuteseau et les mini-reacuteseaux aboutissant agrave un systegraveme

eacutelectrique interconnecteacute et deacutecentraliseacute intelligent inteacutegrant un systegraveme de stockage Un tel

reacuteseau permettrait dans le temps drsquoassurer un service eacutenergeacutetique de base couvrant une large

partie du territoire national

Dans une deacutemarche drsquoefficaciteacute et pour des fins drsquoanalyses fines le terrain drsquoeacutetude a eacuteteacute limiteacute

agrave quelques communes de la reacutegion de Maradi qui abrite lrsquoUniversiteacute Dan Dicko Dankoulodo

de Maradi La population de Maradi est estimeacutee agrave plus de 20 de la population nationale sa

superficie est environ 330 du territoire national et preacutesente la plus forte densiteacute au pays

81hab km2 contre une moyenne national de 157 hab km

2 Cette densiteacute est tregraves eacuteleveacutee

35

dans certains deacutepartements avec des variations allant de 100 habkm2 (826 hab km

2 dans

le deacutepartement de Magaria) agrave 162 4 hab km2 dans celui de Madaroufa [12] Le taux

drsquoaccroissement de 37 est un peu plus eacuteleveacute que le taux national qui est de 330 Maradi

preacutesente lrsquoindice de pauvreteacute le plus eacuteleveacute au Niger avec 672 contre 45 national [14]

Cette reacutegion beacuteneacuteficie aussi de plusieurs projets europeacuteens de centrales solaires et

drsquoeacutelectrification rurale Une eacutetude sur ce peacuterimegravetre geacuteographique pourrait facilement ecirctre

adapteacutee et eacutetendue au pays voire agrave la reacutegion du Sahel qui preacutesente quasiment les mecircmes

conditions climatiques

V - 3 Zone deacutetude

Le deacutepartement de Dakoro est situeacute agrave environ 120km au Nord Nord Ouest de Maradi la

capitale eacuteconomique et agrave 520 km de Niamey la capitale politique

Figure I-3Carte de la reacutegion de Maradi

Le choix du deacutepartement de Dakoro sexplique par la volonteacute de faire beacuteneacuteficier les

populations de ce vaste territoire des avantages de leacutenergie eacutelectrique baseacutee sur la production

PVStockage En effet Dakoro est le plus vaste deacutepartement de la reacutegion de Maradi parmi les

huit (8) de la reacutegion avec 14 chefs lieu de commune rurale couvrant 428 de la superficie

36

de la reacutegion Les deux activiteacutes auxquelles sadonnent les populations sont principalement le

pastoralisme (9 mois) et lagriculture (3 mois) avec une faible pluviomeacutetrie de 200 agrave 300 mm

au Nord (Climat Saheacutelo-Saharien) de 300 agrave 400nm au Sud (Climat Saheacutelien de type semi-

aride) Ceci explique la division du deacutepartement de Dakoro en trois principales zones une

zone agricole au Nord une zone agro-pastorale et une zone pastorale au Sud Elle correspond

agrave la zone agro-pastorale de la reacutegion ougrave la question de laccegraves et la gestion des ressources

naturelles se posent avec acuiteacute

Le choix de Dakoro a aussi eacuteteacute motiveacute par la preacutesence de nombreux projets deacutenergie solaire

du peuplement heacuteteacuterogegravene avec plus de trois groupes ethniques [15] La densiteacute de sa

population estimeacutee agrave 34 hab km2 est la plus faible de la reacutegion de Maradi une partie de sa

population est nomade les villages sont clairsemeacutes Le deacutepartement de Dakoro ne fait pas une

exception au fort taux de nataliteacute national Ainsi la forte croissance deacutemographique la

dispersion des villages et un nomadisme dune partie de la population qui se traduit par un

deacuteplacement reacutegulier dont lactiviteacute est principalement lieacutee agrave leacutelevage rend complexe la

gestion de la demande eacutenergeacutetique en services sociaux

La probleacutematique fondamentale populationeacutenergie se pose en termes dun accroissement

deacutemographique rapide face agrave une croissance eacuteconomique tregraves faible En dautres termes elle

se traduit par une forte pression de la demande sociale cest-agrave-dire des besoins eacutenormes

quotidiens en matiegravere deacutenergie (santeacute eacuteducation eau potablehellip)

VI Conclusion

Le deacuteveloppement des eacutenergies renouvelables est au centre des preacuteoccupations au niveau

mondial et particuliegraverement en Afrique qui dispose drsquoun fort potentiel eacutenergeacutetique

notamment solaire

Parmi les freins et contraintes qui subsistent on peut noter les coucircts excessifs

drsquoinvestissement les limites technologiques lrsquoinsuffisance des compeacutetences le manque

drsquoeacutetudes approfondies et contextuelles la faible densiteacute des populations et la distribution des

communauteacutes rurales le niveau globalement faible de la demande eacutenergeacutetique bien que

croissant le faible revenu des populations ainsi que la faiblesse du tissu industriel

Neacuteanmoins les tendances actuelles laissent preacutesager un croissement exponentiel de la

demande et le deacuteveloppement acceacuteleacutereacute des projets drsquoinstallation solaires en Afrique dont le

37

Niger Nos travaux de recherche se proposent de contribuer agrave lrsquoanalyse des contraintes et agrave la

proposition de meacutethodologies drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique et de dimensionnement

technico-eacuteconomique des sources et uniteacutes de stockage baseacute sur des meacutethodes drsquooptimisation

multicritegravere la theacuteorie des graphes et le deacuteveloppement de strateacutegies de gestion du flux

eacutenergeacutetique

Il srsquoagira de proposer une deacutemarche meacutethodologique adapteacutee au contexte eacutenergeacutetique des

pays du Sahel en inteacutegrant les principales contraintes et limites dans une nouvelle approche de

mini-reacuteseaux multi-villages

Chapitre II Ressources Eacutenergeacutetiques - Estimation du potentiel

39

I Introduction

Un systegraveme hybride inteacutegrant des productions photovoltaiumlques du stockage drsquoeacutenergie

et des groupes eacutelectrogegravenes est le siegravege drsquointeractions et de variations continues des grandeurs

eacutelectriques Ainsi les tensions des panneaux PV et des uniteacutes de stockage eacutevoluent en

fonction des conditions climatiques agrave travers les fluctuations des courants tandis que la

tension et la freacutequence du bus AC doivent rester stables de maniegravere permanente Pour ces

raisons nous nous inteacuteressons particuliegraverement agrave lrsquoeacutetude des caracteacuteristiques des panneaux

PV des batteries de stockage et les variations climatiques afin drsquoanalyser et simuler les

impacts des variations sur le comportement global et la performance du systegraveme Ils

constituent les principaux paramegravetres deacuteterminant le choix des constituants afin de satisfaire

les besoins

Le groupe eacutelectrogegravene est une source drsquoeacutenergie conventionnelle la plus utiliseacutee et dont

le fonctionnement est maicirctriseacute Son eacutelectronique de commande lui est inteacutegreacutee Par

conseacutequent les seuls vecteurs drsquoanalyse de son comportement se reacutesument aux mesures de

courant et tension agrave ses bornes ainsi que la consommation de fuel

De mecircme le choix des convertisseurs eacutelectroniques reacutealisant lrsquooptimisation de la puissance

PV la recharge des batteries et la conversion DCAC deacutepend des grandeurs eacutelectriques

drsquoentreacutee et des puissances agrave transiter Leur paramegravetre principal drsquoeacutevaluation consideacutereacute est le

rendement qui est geacuteneacuteralement compris entre 90 et 95

Dans ce chapitre nous preacutesentons un eacutetat de lrsquoart sur les meacutethodes et techniques

drsquoestimation du potentiel solaire Lrsquoestimation de la ressource solaire est une eacutetape neacutecessaire

dans un projet de production eacutelectrique drsquoune centrale solaire PV car elle renseigne sur la

disponibiliteacute (quantiteacute) et la reacutepartition spatiotemporelle (qualiteacute) des ressources eacutenergeacutetiques

Cet eacutetat de lrsquoart nous sert de base pour deacutevelopper un outil de dimensionnement du systegraveme

eacutenergeacutetique en prenant en compte les variations des conditions climatiques des sites cibles

Les outils matheacutematiques drsquoestimation du potentiel solaire et de tempeacuterature sont une

alternative agrave lrsquoinsuffisance des donneacutees climatiques disponibles notamment dans le cas des

pays du sahel Ils permettent de deacutevelopper des outils informatiques sans besoins de base de

donneacutees qui peuvent ecirctre de grandes tailles en inteacutegrant des lois drsquoaide agrave la deacutecision

40

Les fluctuations de lrsquoensoleillement et de la tempeacuterature ont un impact sur le rendement de la

production ainsi que les positions du point de fonctionnement qui deacuteterminent la tension aux

bornes et le courant fourni par les PV Pour analyser son comportement nous preacutesentons la

modeacutelisation des panneaux PV ainsi que lrsquoeacutetat de lrsquoart sur les meacutethodes PPPM (poursuite du

point de puissance maximale) drsquooptimisation de la production Ces meacutethodes sont

geacuteneacuteralement impleacutementeacutees dans les convertisseurs DCDC deacutedieacutes aux systegravemes PV

Ensuite est proposeacute le principe de conversion PV et les diffeacuterentes technologies des modules

PV La conversion de lrsquoeacutenergie lumineuse en eacutenergie eacutelectrique est assureacutee par les cellules

solaires PV Les facteurs exteacuterieurs (meacuteteacuteorologiques et atmospheacuteriques) et les facteurs

inteacuterieurs (proprieacuteteacutes intrinsegraveques) jouent un rocircle important sur la conversion de cette

eacutenergie lumineuse

Ainsi en mettant agrave contribution toutes les ressources eacutenergeacutetiques dun site on peut

sattendre agrave augmenter le taux de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables dans le bouquet

eacutenergeacutetique entraicircnant une reacuteduction de lutilisation de leacutenergie fossile et de la pollution

atmospheacuterique

II Estimation du potentiel solaire

Lutilisation efficace dun systegraveme PV solaire deacutepend fortement des caracteacuteristiques du

rayonnement solaire du site dimplantation du systegraveme PV obtenues par mesure

expeacuterimentale en utilisant des eacutequipements de mesure dirradiation Ces derniers ne sont pas

disponibles dans certaines localiteacutes du monde agrave cause de leur coucirct dachat leur maintenance et

aussi leur calibration [16] [17] Et geacuteneacuteralement dans les stations meacuteteacuteorologiques le

rayonnement solaire global est mesureacute sur des surfaces horizontales

Les donneacutees disponibles se limitent aux mesures empiriques drsquoensoleillements journaliers en

heures (mesure par heacuteliographe) Les donneacutees de lrsquoinsolation sont souvent extrapoleacutees agrave partir

des donneacutees horaires mais avec beaucoup drsquoimpreacutecision

Lrsquoeacutenergie recevable par jour sur un module PV deacutependra non seulement de la date de la

peacuteriode de la journeacutee de la dureacutee drsquoexposition de la dureacutee journaliegravere reacuteelle de lrsquoirradiation

aussi de lrsquoinclinaison et de lrsquoorientation du module mais surtout des conditions

meacuteteacuteorologiques [18] La preacutediction de lrsquooptimum de lrsquoeacutenergie solaire reccedilue drsquoune installation

solaire pour un site donneacute requiert la connaissance des diffeacuterents angles zeacutenithaux entre les

rayons solaires incidents et la surface reacuteceptrice du rayonnement solaire en fonction de la

41

position spatio-temporelle du soleil Lrsquoeacutenergie totale arrivant sur une surface quelconque

prend en compte toutes les composantes du rayonnement solaire directe diffuse et totale agrave

lrsquohorizontal avec des paramegravetres drsquoentreacutees assez preacutecis Lrsquoeacutenergie optimum reccedilue par le

module est fortement deacutependante de sa position optimale Cette derniegravere prend en compte

lrsquoorientation du module vers le Sud dans lrsquoheacutemisphegravere Nord et une orientation Nord dans

lrsquoheacutemisphegravere Sud Et aussi un angle drsquoinclinaison optimum qui maximise lrsquoeacutenergie reccedilue

Ainsi nous preacutesentons les meacutethodes actuellement employeacutees par les auteurs du domaine

solaire pour une preacutevision fiable de lrsquoeacutenergie solaire incidente agrave la surface du capteur solaire

PV En deacutepit des problegravemes lieacutes agrave la quantification et agrave lrsquooptimisation du rayonnement solaire

notamment pour les sites en terrain complexe les principes de calcul de lrsquoeacutenergie solaire

seront abordeacutes par le calcul des grandeurs suivantes

- Le rayonnement extraterrestre

- Le rayonnement global sur plan horizontal

- Le rayonnement global sur plan inclineacute

Dans ce qui suit nous preacutesentons

- les appareils de mesures des rayonnements solaires

- les aspects geacuteomeacutetriques deacutefinissant les diffeacuterents angles qui entrent en jeu pour

optimiser lrsquoeacutenergie collecteacutee agrave la surface du module PV afin drsquoen obtenir les

meilleures performances

- et les aspects eacutenergeacutetiques dont le rayonnement global provient de la somme des

rayonnements direct diffus et reacutefleacutechi Sur un site choisi et une surface arbitrairement

orienteacutee la valeur de ces deux premiegraveres grandeurs est affecteacutee par les conditions

meacuteteacuteorologiques qui influent naturellement sur lrsquoangle drsquoinclinaison optimal

instantaneacute

Dans ce qui suit nous preacutesentons les diffeacuterentes eacutetapes pour une estimation du rayonnement

solaire incident sur plan inclineacute dun site quelconque (figure II-1)

42

Figure II-1Modegravele eacutenergeacutetique pour eacutevaluer lirradiation sur une surface inclineacutee

II - 1 Les appareils de mesure du rayonnement solaire

Lrsquoeacutevaluation du potentiel solaire sur un site donneacute est reacutealiseacutee agrave partir des campagnes

de mesures de deux composantes du rayonnement solaire sur une peacuteriode assez longue[17]

Parmi les capteurs permettant de mesurer le rayonnement solaire on peut citer le

pyranomegravetre le pyrheacuteliomegravetre et lrsquoheacuteliographe La photo II-1 regroupe ces appareils de

mesure

43

Photo II-1 Les appareils de mesure[19]

Le pyranomegravetre mesure les rayonnements solaires global et diffus au sol [20] [21] Le

rayonnement incident est issu de lrsquoensemble de lrsquoheacutemisphegravere situeacute au-dessus de lrsquoinstrument

Ces appareils utilisent pour la plupart des cas des eacutechanges thermiques entre une surface noire

qui absorbe tout le rayonnement solaire visible et une surface blanche qui le reacutefleacutechit Les

photos II-(a) et (b) illustrent des pyranomegravetres avec et sans cache Le cache est geacuteneacuteralement

utiliseacute pour calculer le rayonnement solaire diffus Le pyrheacuteliomegravetre est lrsquoappareil qui permet

de mesurer la composante directe du rayonnement[20] [21] Il est muni drsquoun collimateur

comme dispositif et pointe en permanence vers le soleil gracircce agrave un systegraveme de suivi

automatique pour mesurer le rayonnement solaire direct sous incidence normale comme le

montre la photo II-(c) Lrsquoheacuteliographe enregistre la dureacutee drsquoinsolation [22] crsquoest-agrave-dire la

peacuteriode pendant laquelle le rayonnement solaire est drsquoune intensiteacute deacutepassant un certain seuil

(par ailleurs mal deacutetermineacute entre 150 et 250 Wm2) Lrsquoeacuteleacutement sensible est constitueacute drsquoune

boule de verre qui focalise les rayons sur un papier qui noircit La brucirclure ou la deacutecoloration

du papier permet drsquoestimer en heures la dureacutee reacuteelle de lrsquoinsolation

En plus des appareils citeacutes lrsquoutilisation de donneacutees satellitaires la teacuteleacutedeacutetection [23] est tregraves

couramment utiliseacutee pour lrsquoestimation du potentiel solaire pour des localisations ougrave des

mesures directes ne sont pas possibles Les donneacutees de satellites peuvent ecirctre utiliseacutees pour

geacuteneacuterer des cartes car elles permettent de couvrir une large zone geacuteographique Les

44

paramegravetres drsquoentreacutees sont geacuteneacuteralement les caracteacuteristiques de la zone drsquoeacutetude agrave savoir les

coordonneacutees GPS (de lrsquoordre du kilomegravetre) de la zone drsquoeacutetude la neacutebulositeacute lrsquohumiditeacute

lrsquoalbeacutedo de la surface etc

II - 2 Aspects geacuteomeacutetriques

La terre tourne sur elle-mecircme autour de son axe passant par les pocircles et autour du soleil dans

un plan dit laquo eacutecliptique raquo Elle deacutecrit une ellipse tregraves peu aplatie presque un cercle dont le

soleil occupe lrsquoun des foyers Dans ce mouvement lrsquoaxe des pocircles reste parallegravele agrave lui-mecircme

et le plan de lrsquoeacutequateur est fixe Lrsquoangle du plan de lrsquoeacutequateur avec le plan de lrsquoeacutecliptique est

de 23deg27rsquo Lorbite terrestre est illustreacutee dans la figure II-2

Figure II-2 Rotation de la terre autour du soleil [24]

Les relations geacuteomeacutetriques entre un plan drsquoune orientation particuliegravere par rapport agrave la

position du disque solaire peuvent ecirctre deacutecrites par plusieurs angles [25] Dans ce qui suit

nous citons quelques angles utiles et neacutecessaires agrave la deacutetermination de lirradiation solaire sur

le plan drsquoune surface reacuteceptrice de ce rayon [26] les coordonneacutees geacuteographiques les

coordonneacutees eacutequatoriales et les coordonneacutees horizontales Les systegravemes de coordonneacutees sont

repeacutereacutes dans figures II-3II-4 et II-6

45

II - 2 - 1 Coordonneacutees geacuteographiques

Latitude Position angulaire par rapport agrave leacutequateur Positive dans lheacutemisphegravere Nord et

neacutegative dans lheacutemisphegravere Sud

Sud Nord (II-1)

Longitude Position angulaire par rapport au meacuteridien de Greenwich

Est Ouest

(II-2)

Figure II-3 Coordonneacutees geacuteographiques

II - 2 - 2 Coordonneacutees eacutequatoriales

Angle horaire Position angulaire du Soleil par rapport au meacuteridien local en radian

eacutequivalent agrave lrsquoheure qui est donneacute par lrsquoeacutequation suivante

(II-3)

Il varie de 15deg par heure avec la rotation de la Terre autour de son axe

le temps solaire vrai intervient dans le calcul drsquoeacutenergie

Le TSV est deacuteduit du temps standard local (TSL) selon par lrsquoeacutequation (II-4)

(II-4)

Avec

46

L est la longitude geacuteographique du site

Lref est la longitude de reacutefeacuterence du TSL

en heures est un facteur additionnel qui compte pour les perturbations de rotation de la

terre il est donneacute par lrsquoeacutequation (II-5) [27]

(II-5)

(II-6)

Figure II-4 Coordonneacutees eacutequatoriales

Deacuteclinaison Position angulaire du soleil par rapport au plan de lrsquoeacutequateur fonction du jour

de lrsquoanneacutee Crsquoest lrsquoangle entre la direction du soleil et le plan de lrsquoeacutequateur Lrsquoaxe de rotation

de la terre (axe des pocircles) sur elle-mecircme est toujours inclineacute par rapport agrave son mouvement de

reacutevolution autour du soleil dans un plan appeleacute plan de lrsquoeacutecliptique Pendant cette reacutevolution

lrsquoaxe de rotation de la terre (axe joignant les deux pocircles) est inclineacute drsquoun angle par rapport au

plan de lrsquoeacutecliptique [8][9][10][11][13][24][28][25][26][27][28] La deacuteclinaison traduit

lrsquoinclinaison du plan eacutequatorial par rapport au plan eacutecliptique La deacuteclinaison varie entre -

23deg07 (Au solstice drsquohiver) et +23deg07 (au solstice drsquoeacuteteacute) et srsquoannule aux eacutequinoxes de

printemps et drsquoautomne

Elle est exprimeacutee par lrsquoeacutequation (II-7) suivante en degreacute pour chaque jour de lrsquoanneacutee (n)

47

(II-8)

correspond au jour de lrsquoanneacutee pour le 1er

Janvier

La variation de la deacuteclinaison angulaire solaire au cours de lrsquoanneacutee est donneacutee par la figure II-

5

Figure II-5 Deacuteclinaison angulaire au cours drsquoune anneacutee [29]

La deacuteclinaison peut eacutegalement ecirctre exprimeacutee en radian par la formule de Spencer (II-9)

(II-9)

Ougrave est appeleacute angle du jour (II-10)

(II-10)

(II-7)

48

II - 2 - 3 Coordonneacutees horizontales

Azimut A angle horizontal par rapport au sud (gt 0 vers louest) Compteacute de ndash 180deg agrave +180deg

du Nord vers lrsquoEst (-90deg) le Sud 0deg lrsquoOuest +90deg

Hauteur ou eacuteleacutevation h angle vertical par rapport agrave leacutequateur

Angle zeacutenithal z angle vertical par rapport au zeacutenith (compleacutementaire de h)

Figure II-6 Coordonneacutees horizontales

A lrsquoaide des relations geacuteomeacutetriques il est possible de deacutefinir des lois astronomiques Ces lois

permettent de calculer la position du soleil pour nrsquoimporte quel lieu sur Terre et agrave tout

moment Si h est la hauteur du Soleil (II-11) et A son azimut (II-12) on a

(II-11)

(II-12)

II - 3 Aspects Eacutenergeacutetiques

II - 3 - 1 Le rayonnement eacutelectromagneacutetique

Lrsquoeacutevaluation des installations solaires neacutecessite des donneacutees drsquoirradiance crsquoest-agrave-dire du flux

drsquoeacutenergie incidente sur une surface donneacutee

49

Lrsquoeacutenergie solaire est eacutemise sous forme de rayonnement eacutelectromagneacutetique et distribueacutee sur

tout le spectre de longueur donde ou de freacutequences Le spectre eacutelectromagneacutetique est deacutefinit

comme eacutetant la deacutecomposition en freacutequence du rayonnement eacutelectromagneacutetique selon ses

diffeacuterentes composantes (figure II-7)

Figure II-7 Densiteacute spectrale de lrsquoeacuteclairement eacutenergeacutetique du rayonnement solaire direct[19]

Le rayonnement solaire hors de latmosphegravere et le rayonnement solaire au niveau de la mer

sont preacutesenteacutes en fonction de la longueur donde Cependant le maximum de lrsquoeacutenergie solaire

est rayonneacute dans les principales bandes drsquoabsorption qui sont ultraviolet visible et proche

infrarouge 992 de lrsquoeacutenergie solaire dans les conditions hors atmosphegravere srsquoeacutetend entre 200

nm et 4 μm Le pouvoir absorbant de lrsquoeau limite le spectre solaire agrave 25 μm environ au sol

[19]

La deacutetermination des caracteacuteristiques du rayonnement solaire sur le site peut se faire par une

estimation theacuteorique agrave partir de certaines correacutelations approprieacutees utilisant des donneacutees

dentreacutees du site

La litteacuterature propose des techniques de deacutetermination du potentiel solaire sur un site donneacute agrave

partir des paramegravetres meacuteteacuteorologiques geacuteographiques et climatiques Lirradiation solaire

globale sur plan horizontal est obtenue agrave partir des paramegravetres tels que lirradiation horaire la

50

tempeacuterature de lair la longitude la latitude les preacutecipitations laltitude Le paramegravetre le plus

couramment utiliseacute est lirradiation horaire [30]

Plusieurs modegraveles [31]ndash[35] proposent lexpression matheacutematique du rayonnement solaire

global journalier en fonction des facteurs geacuteomeacutetriques purement preacutevisibles (la latitude du

lieu langle horaire au coucher du soleil la peacuteriode de lanneacutee le moment consideacutereacute de la

journeacutee) et des facteurs meacuteteacuteorologiques purement stochastiques (la qualiteacute de

lenvironnement et de latmosphegravere) La dureacutee densoleillement sur un site est caracteacuteriseacutee par

la dureacutee astronomique dinsolation (coordonneacutees du lieu consideacutereacute) cette derniegravere est moduleacutee

par lenvironnement geacuteographique du site (masques et obstacles) et donne la dureacutee

geacuteographique dinsolation et enfin la dureacutee effective de linsolation horaire journaliegravere

mensuelle ou annuelle mesureacutee uniquement sur le site sa valeur est infeacuterieure aux dureacutees

dinsolations preacuteceacutedentes Pour la plupart des applications en eacutenergie solaire on a besoin de

preacutedire la position du soleil dans le ciel en tenant compte de chaque jour de lanneacutee

(paramegravetres geacuteomeacutetriques) et des conditions environnementales du site (paramegravetres

meacuteteacuteorologiques)

La composante directe du rayonnement solaire est la ressource majoritairement exploitable

par un module solaire Ainsi lorientation et langle dinclinaison optimal du module solaire

PV langle azimutal du soleil ont une tregraves forte influence sur la performance du systegraveme de

conversion solaire Linclinaison permet de maximiser la collecte des rayons solaires En effet

les paramegravetres tels que les irradiations globale et diffuse lalbeacutedo deacuteterminent lirradiation

solaire incident ou directe sur un plan inclineacute

Pour deacuteterminer le rayonnement solaire direct sur plan inclineacute les diffeacuterents modegraveles utilisent

la mecircme meacutethode Les uns diffegraverent des autres par le calcul de lirradiation diffuse qui classe

les modegraveles selon lhypothegravese de la nature du ciel en circum solaire en isotropiques ou

anisotropiques Les modegraveles les plus simples supposent que le rayonnement solaire diffus est

isotrope alors que les plus complexes introduisent diffeacuterents paramegravetres agrave caractegraveres

anisotropiques du rayonnement diffus

II - 3 - 2 Le rayonnement solaire extraterrestre

Lrsquoeacutenergie solaire reccedilue par uniteacute de temps agrave la limite supeacuterieure de lrsquoatmosphegravere sur une

surface uniteacute perpendiculaire agrave la direction du soleil et pour une distance Terre-Soleil eacutegale agrave

sa valeur moyenne est appeleacutee la constante solaire Les valeurs proposeacutees dans la

bibliographie varient entre 1350 et 1400 Wm-2

[17] [26] [30] La valeur moyenne retenue

51

de la constante solaire par le centre radiomeacutetrique mondial (World Radiation Center (WRC))

est de 1 367 Wm-2

Le soleil est repeacutereacute par ses coordonneacutees dites horaires parmi lesquelles on peut citer la

deacuteclinaison angulaire langle horaire la hauteur dans le ciel et lazimut

Leacutequation (II-13) est utiliseacutee pour estimer HExt le rayonnement extraterrestre

(II-13)

eacute eacute latitude

locale eacute angle horaire au coucher du soleil donneacute par

lrsquoexpression (II-14)

(II-14)

Le rayonnement extraterrestre mensuel peut ecirctre obtenu par la formule suivante (II-15) [36]

(II-15)

n1 et n2 sont respectivement le premier et le dernier jour du 12egraveme

mois de lanneacutee

II - 3 - 3 Les rayonnements solaires reccedilus au sol

La traverseacutee de latmosphegravere modifie la composition spectrale du rayonnement solaire

extraterrestre par des pheacutenomegravenes dabsorption et de diffusion en interagissant avec les

constituants gazeux de celle-ci Ces pheacutenomegravenes sont proportionnels agrave la masse dair traverseacutee

en neacutegligeant les effets de la courbure de la terre et de la reacutefraction (sensibles seulement pour

les faibles hauteurs de Soleil)Cette masse dair (en valeur relative par rapport agrave la masse dair

uniteacute agrave la verticale dun point au niveau de la mer) est P (1000 sin h) ougrave P est la pression

atmospheacuterique en millibars et h la hauteur du Soleil au-dessus de lhorizon Le rayonnement

solaire peut ecirctre reacutefleacutechi diffuseacute ou absorbeacute (figure II-8)

52

Figure II-8 Rayonnement solaire[37]

II-3-3-1 Le rayonnement diffus

Le rayonnement solaire direct diffuseacute par les moleacutecules gazeuses les aeacuterosols et les

gouttelettes deau contribue agrave creacuteer un rayonnement diffus qui va provenir de lensemble de la

voucircte du ciel Lorsque le ciel est clair cest la diffusion de Rayleigh qui preacutedomine et ce sont

donc surtout les courtes longueurs donde qui sont diffuseacutees cela explique la couleur bleue

du ciel Lorsque le ciel est couvert on tend vers une diffusion neutre et la composition

spectrale du rayonnement diffus est proche de celle du rayonnement solaire direct

La meacutethode la plus courante pour deacuteterminer la fraction diffuse de lirradiation est de

lexprimer en fonction de lindice de clarteacute et du rayonnement global sur plan horizontal La

valeur de lindice de clarteacute est relative agrave la transparence de latmosphegravere elle varie de 0 agrave 1

[38]

Modegravele de Liu et Jordan [39]

Une premiegravere relation a eacuteteacute eacutetablie par Liu et Jordan en utilisant les donneacutees relatives agrave un site

de Blue Hill Massachusetts (USA) Cette correacutelation est donneacutee comme suit

Pour

(II-16)

Modegravele dErbs Klein et Duffie [40]

Les meacutethodes utiliseacutees par ces auteurs corregravelent le rayonnement diffus en tenant compte des

saisons dans quatre stations ameacutericaines

Pour 814deg et

53

(II-17)

Pour 814deg et

(II-18)

Pour les valeurs de on a

(II-19)

Modegravele de Collares -Pereira and Rabl [30]

Ces auteurs moyennant les donneacutees relatives de cinq sites aux Eacutetats-Unis dont la latitude varie

entre 35deg05N et 42deg42N laltitude varie entre 63m et 1618m et la constante solaire

extraterrestre prise eacutegale agrave 1353 wm2

expriment le mecircme paramegravetre en consideacuterant langle

horaire au coucher du soleil en degreacute paramegravetre caracteacuterisant la saison consideacutereacutee Cette

relation est donneacutee par la formule suivante (II-20)

(II-20)

II-3-3-2 Le rayonnement direct

On appelle rayonnement solaire direct celui qui arrive au sol sans avoir subi de diffusion

Le spectre du rayonnement solaire direct reccedilu agrave la surface terrestre est preacutesenteacute sur la figure

II-8 Il srsquoeacuteloigne de faccedilon notable du rayonnement atteignant la limite supeacuterieure de

lrsquoatmosphegravere en particulier du fait de lrsquoabsorption par les constituants gazeux de

lrsquoatmosphegravere

II-3-3-3 Le rayonnement total

Lensemble du rayonnement solaire direct et du rayonnement diffus du ciel et des nuages reccedilu

sur un plan horizontal constitue le rayonnement solaire global Sur plan horizontal la mesure

de leacuteclairement eacutenergeacutetique ducirc agrave ce rayonnement global seffectue classiquement en

climatologie agrave laide dun pyranomegravetre le mecircme pyranomegravetre eacutequipeacute dune bande pare-soleil

54

permet la mesure du seul rayonnement diffus (par diffeacuterence entre le rayonnement solaire

global et le rayonnement solaire diffus et on peut calculer le rayonnement solaire direct reccedilu

sur un plan horizontal)

Lorsque le rayonnement solaire global nest pas disponible en un lieu il est possible de

lestimer agrave partir de la dureacutee dinsolation [17] mesureacutee par un heacuteliographe De tregraves

nombreuses relations ont eacuteteacute eacutetablies suite aux travaux de Angstroumlm (1924) dans la

litteacuterature on trouve quatre approches pour deacuteterminer le rayonnement solaire global sur un

plan horizontal

Modegravele dinsolation

Lrsquoinsolation (Wm-2

) est une exposition au soleil lorsque le disque solaire est bien visible sur

le fond diffus du ciel [19] La dureacutee drsquoinsolation correspond au nombre drsquoheures dans la

journeacutee entre le lever et le coucher du soleil ougrave celui-ci est bien visible Le releveacute est fait au

moyen de lrsquoheacuteliographe on parle alors de dureacutee drsquoinsolation reacuteelle ou effective Agrave deacutefaut de

lrsquoheacuteliographe il est possible agrave partir du calcul du mouvement astronomique relatif du soleil et

de la terre drsquoeacutevaluer la dureacutee theacuteorique du jour crsquoest-agrave-dire celle qursquoil y aurait si les nuages

ne cachaient pas le soleil Cette dureacutee est calculeacutee en fonction de la latitude du site et de la

deacuteclinaison apparente qui deacutepend de la peacuteriode de lrsquoanneacutee consideacutereacutee La dureacutee drsquoinsolation

drsquoune journeacutee est lieacutee au rayonnement global

Le premier modegravele a eacuteteacute deacuteveloppeacute par Angstroumlm-Prescott comme une solution alternative

destimation du rayonnement solaire en absence de mesure dirradiation il est largement

utiliseacute et est geacuteneacuteralement plus preacutecise que les autres approches Il est limiteacute par le manque de

donneacutees sur la dureacutee de linsolation Divers modegraveles de type Angstroumlm-Prescott ont largement

eacuteteacute deacuteveloppeacutes et ameacutelioreacutes par dautres chercheurs

Un modegravele empirique a eacuteteacute deacuteveloppeacute [41] en utilisant leacutequation dAngstroumlm (II-21) pour

estimer le rayonnement solaire quotidien moyen mensuel global sur un plan horizontal pour la

ville Nigeacuteriane de Makurdi (7deg7 N 111m)Des mesures journaliegraveres du rayonnement solaire

des heures densoleillement ont eacuteteacute enregistreacutees de 0600 H agrave 1800 H avec un pas dune

heure pendant une dureacutee de 18 mois Les constantes laquoaraquo et laquobraquo de leacutequation Angstroumlm de

type lineacuteaire eacutetaient deacutetermineacutees en traccedilant lindice de clarteacute (H Ho) en fonction des heures

densoleillement (n N) pour obtenir une meilleure droite dajustement

55

(II-21)

n est la dureacutee de linsolation et

(15b) est la dureacutee du jour

Dans le tableau II-1 sont donneacutees les constantes Angstroumlm pour certaines localiteacutes du Nigeria

Tableau II-1 Deacutetermination des constantes dAngstroumlm pour des localiteacutes du Nigeria

Un modegravele de correacutelation non lineacuteaire entre lindice de clarteacute et le rapport densoleillement est

proposeacute par leacutequation (II-22) Lanalyse statistique des erreurs montre que cette meacutethode est

celle qui estime avec preacutecision lensoleillement global sur plan horizontal de la province de

Yazid en Iran [17] Lestimation a eacuteteacute faite avec les donneacutees meacuteteacuteorologiques de 1988-2008

de cette province Cette ville tregraves ensoleilleacutee a 7787 MJm2 3270 heures densoleillement par

an et plus de 1110 h de couverture nuageuse par an

(II-22)

Une estimation de lirradiation globale sur plan horizontal a eacuteteacute faite par une fonction lineacuteaire

exponentielle pour la ville Terengganu en Malaisie [42] Les donneacutees dirradiation de 2004-

56

2007 ont permis une eacutetude comparative des modegraveles seacutelectionneacutes pour estimer le

rayonnement solaire dans cette localiteacute Les auteurs recommandent lutilisation de leacutequation

(II-23) pour eacutevaluer le potentiel solaire dans les localiteacutes preacutesentant les mecircmes

caracteacuteristiques climatiques que Terengganu et dont les mesures dirradiations sur plan

horizontal sont indisponibles

(II-23)

Modegravele de la neacutebulositeacute

La couverture nuageuse affecte la qualiteacute et la quantiteacute du rayonnement solaire reccedilue agrave la

surface de la terre Les eacutetats des nuages sont fournis par les satellites et une estimation de

lirradiation solaire est faite sur la base des observations de leacutetat de couverture du ciel Cette

meacutethode destimation est une bonne alternative pour lestimation du potentiel son seul

inconveacutenient est quelle est sensible agrave la perception visuelle humaine La premiegravere approche

qui lie lirradiation solaire agrave la couverture nuageuse du ciel a eacuteteacute proposeacutee par [43] Dautres

modegraveles ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes et ameacutelioreacutes dans certains travaux de recherches [44] [45] Le

premiegravere modegravele a eacuteteacute deacuteveloppeacute dans le climat continental tempeacutereacute de la Roumanie Les

mesures des donneacutees meacuteteacuteorologiques sur six sites du territoire ont permis de deacuteterminer les

eacutequations qui preacutedisent avec preacutecision le potentiel solaire en Roumanie Les sites ont eacuteteacute

classeacutes en indice climatique I Le climat est continental tempeacutereacute lorsque I est supeacuterieure agrave

120 et est semi maritime entre 100 et 120 et est semi continental en dessous de 100

Tableau II-2 Localisation geacuteographique de certains sites en fonction de leur indice climatique

57

Les trois eacutequations ci-dessous donnent des meilleurs reacutesultats pour des valeurs dindice

de clarteacute supeacuterieur agrave 05 et des reacutesultats plus preacutecis sont obtenus avec les eacutequations (II-24a) et

(II-24b)

(II-24)

Modegravele baseacute sur la tempeacuterature

Certains modegraveles destimation ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes en utilisant un paramegravetre tregraves courant

la tempeacuterature de lair La tempeacuterature est le paramegravetre climatique le plus disponible et le plus

fiable Plusieurs modegraveles empiriques ont eacuteteacute proposeacutes pour eacutevaluer le potentiel solaire en

fonction de la variable tempeacuterature en particulier dans les zones ougrave la tempeacuterature de lair est

la seule donneacutee meacuteteacuteorologique disponible Le principe des modegraveles agrave tempeacuterature repose sur

le fait que la diffeacuterence entre la tempeacuterature maximale et la tempeacuterature minimale journaliegravere

est directement lieacutee agrave la fraction du rayonnement extraterrestre reccedilu agrave la surface de la terre Le

premier modegravele deacuteveloppeacute est une eacutequation simple qui utilise seulement la tempeacuterature

maximale et la tempeacuterature minimale pour estimer le potentiel solaire [46]

Le coefficient empirique a de leacutequation (II-25a) a eacuteteacute initialement fixeacute agrave 017 pour Salt

Lake City et dautres reacutegions semi-arides et plus tard lutilisation de 0162 a eacuteteacute recommandeacutee

pour les reacutegions continentales ougrave la masse de terre domine et de 0190 pour les reacutegions

cocirctiegraveres ougrave les masses dair sont influenceacutees par la cocircte Lindice de clarteacute varie de 075 pour

une journeacutee de ciel clair agrave 025 pour une journeacutee de ciel de nuages denses [47] Les eacutequations

(II-25b II-25c) ont eacuteteacute deacuteveloppeacutees dans les conditions climatiques de la Chine les reacutesultats

des 48 stations montrent que ces relations sont plus adapteacutees dans les zones de basse latitude

que dans les zones de hautes latitudes pour estimer le potentiel solaire

(II-25)

Modegravele baseacute sur les autres paramegravetres

Dans le dernier type de modegravele bon nombre de chercheurs ont inclus en plus des paramegravetres

cleacutes des trois premiers modegraveles les paramegravetres meacuteteacuteorologiques disponibles tels que les

preacutecipitations lhumiditeacute relative la tempeacuterature au sol pour preacutedire lirradiation solaire

58

Dans [5] est proposeacutee leacutequation (II-26) pour estimer avec preacutecision les zones qui preacutesentent

les conditions climatiques similaires agrave celles du Nigeacuteria dans une gamme de latitude variant

de 4deg78N agrave 13deg08N

(II-26)

Une comparaison statistique de neuf modegraveles destimation du rayonnement solaire sur plan

horizontale agrave laide des donneacutees historiques densoleillement fut reacutealiseacutee pour deacuteterminer le

modegravele le plus preacutecis pour estimer le rayonnement global solaire au Caire en Eacutegypte [48]

Une variation du climat est observeacutee tout au long des saisons en Eacutegypte Une forte couverture

nuageuse est observeacutee en hiver le ciel preacutesente une faible turbiditeacute et est opaque au passage

du rayonnement solaire direct avec faible tempeacuterature enregistreacutee Le printemps est

caracteacuteriseacute par une faible et profonde deacutepression thermique et une forte preacutesence de poussiegravere

dans latmosphegravere Une tempeacuterature eacuteleveacutee et une grande transparence de la neacutebulositeacute sont

observeacutees en eacuteteacute Malgreacute cela latmosphegravere est constitueacutee de fines particules associeacutees agrave un air

continental tropical La nature de latmosphegravere change en preacutesence de lair de la meacutediterraneacutee

En automne latmosphegravere est transparente Ainsi les modegraveles qui donnent une faible valeur

derreur sont les modegraveles les plus adeacutequats pour leacutevaluation du potentiel solaire en Eacutegypte

Ces modegraveles d eacutequations (II-27) sont les suivantes

(II-27)

II - 3 - 4 Rayonnement global sur plan inclineacute

De nombreux travaux montrent que lrsquoorientation et lrsquoinclinaison ont une forte influence sur

lrsquoeacutenergie maximale capteacutee par les modules drsquoun geacuteneacuterateur PV Lrsquoorientation de ce dernier est

faite vers la trajectoire apparente du soleil vers le Sud (respectivement Nord) dans

lrsquoheacutemisphegravere Nord (respectivement Sud) et le meilleur angle drsquoinclinaison (angle optimal)

par rapport agrave lrsquohorizontale [17] [36] [38] [41] [42] [44] [46] [48] [49] [49]ndash[66]

permettent drsquooptimiser le rayonnement solaire sur un plan inclineacute

Une meacutethode geacuteneacuterale de deacutetermination de lrsquoangle optimal en fonction des saisons et du

climat est proposeacutee dans [49] Lrsquoobjectif est de montrer que le rendement du module PV est

59

tregraves affecteacute lorsque lrsquoangle drsquoinclinaison est diffeacuterent de lrsquoangle optimal A travers des

mesures expeacuterimentales meneacutees ces auteurs veacuterifient que lrsquoangle optimal nrsquoest pas forcement

eacutegal agrave la latitude du lieu

Lrsquoobjectif dans [50] est drsquoestimer lrsquoirradiation solaire intercepteacutee par un collecteur solaire agrave

travers des angles drsquoinclinaisons variables Les donneacutees climatiques drsquoAthegravenes datant de

1957-1981 ont permis de montrer que lrsquoangle drsquoinclinaison optimal drsquoun module solaire PV

est de 25deg pour une orientation Sud drsquoun module stationnaire et 30deg pour les concentrateurs

Dans [36] le calcul de lrsquoangle drsquoinclinaison optimal pour diffeacuterentes valeurs de latitude et

pour chaque jour de lrsquoanneacutee a eacuteteacute fait agrave partir drsquoun modegravele analytique Des reacutesultats

expeacuterimentaux pour deacuteterminer lrsquoangle drsquoinclinaison optimal mensuel sont obtenus pour

diffeacuterentes peacuteriode de lrsquoanneacutee Le dispositif expeacuterimental repose sur un module de 23W dont

langle dinclinaison est changeacute une fois par mois dans la direction Sud Entre les reacutesultats

expeacuterimentaux et le modegravele analytique une erreur de plusmn15deg est accepteacutee

(a)

(b)

Figure II-9 Deacutetermination de langle dinclination optimal en fonction de la latitude (a) et du mois (b) [36]

60

Dans cet article [52] les auteurs ont simuleacute des seacuteries temporelles horaire journaliegravere pour

deacuteterminer lrsquoangle drsquoinclinaison optimal mensuel Les reacutesultats montrent qursquoune modification

mensuelle de lrsquoangle drsquoinclinaison au cours de lrsquoanneacutee permet un gain de 5 par rapport agrave un

module fixe horizontal

Lrsquoangle optimal moyen est obtenu pour les valeurs pour lesquelles le rayonnement total sur le

module est maximal Les reacutesultats montrent que le gain sur la quantiteacute du rayonnement solaire

reccedilue par les modules solaires porteacutes aux angles drsquoinclinaison optimaux par rapport aux

angles optimaux saisonniers et lrsquoangle drsquoinclinaison eacutegal agrave la latitude est respectivement de

11 agrave 39 En outre un gain quotidien moyen de 293 de lrsquoirradiation solaire entraine un

gain de 346 en puissance geacuteneacutereacutee lorsque le module est eacutequipeacute drsquoun suiveur de soleil

compareacute agrave un module solaire PV fixe inclineacute de 14deg pour des jours particuliers du mois de

Juillet agrave Sanliurfa Turquie [53]

Une modeacutelisation des angles optimaux a permis drsquoeacutelaborer une cartographie des angles

drsquoinclinaison par R Tang et Tong Wu en Chine [54] Cette carte facilite le choix drsquoun angle

optimal pour un module fixe et orienteacute Sud pour 152 sites repartis en 5 zones agrave travers

diffeacuterentes latitudes en Chine figure (II-10)

Figure II-10 Cartographie des angles drsquoinclinaison optimum de quelques cites en Chine[54]

61

Dans [44] une estimation de lrsquoirradiation solaire sur un module inclineacute pour

diffeacuterents orientations au Karaj en Iran a eacuteteacute faite Lrsquoangle drsquoinclinaison optimal est obtenu

suite agrave une analyse statistique des 8 modegraveles seacutelectionneacutes pour lrsquoeacutetude comparative Les

reacutesultats montrent qursquoune orientation Sud des modules est plus optimale qursquoune orientation

Ouest

Une autre approche drsquoestimation du rayonnement sur plan inclineacute obtenu sur une base des

rayonnements global et diffus horizontaux a eacuteteacute faite agrave Ajaccio en France Les auteurs

utilisent des donneacutees horaires de lrsquoirradiation sur plan horizontal pour estimer lrsquoirradiation

globale sur plan inclineacute agrave travers une eacutevaluation des performances des modegraveles

matheacutematiques associeacutes Le reacutesultat a eacuteteacute obtenu agrave travers 94 combinaisons des diffeacuterents

modegraveles Certaines combinaisons sont rejeteacutees parce qursquoelles deacuteterminent lrsquoirradiation globale

sur plan inclineacute avec une preacutecision insuffisante Drsquoautres donnent des reacutesultats tregraves proches

de la valeur de lrsquoirradiation sur plan inclineacute

Dans cet article [62] a eacuteteacute preacutesenteacutee une eacutetude sur lrsquoestimation du rayonnement

solaire et de lrsquoangle drsquoinclinaison optimal drsquoun module solaire PV placeacute dans les principales

zones de la Syrie Les angles optimaux journaliers et mensuels calculeacutes par deux eacutequations

matheacutematiques sont obtenus pour tous les mois de lrsquoanneacutee en faisant varier la latitude

geacuteographique de 0degagrave 60deg avec des pas de 5deg Cependant lrsquoangle optimal pour le mois de Mars

et Septembre est approximativement eacutegal agrave la latitude

Une comparaison statistique des quatre modegraveles speacutecifiques pour calculer la valeur de la

composante diffuse la plus proche de celle mesureacutee expeacuterimentalement a eacuteteacute meneacutee avec les

donneacutees de Uttar Pradesh en Inde Les reacutesultats obtenus pour une orientation Sud et une

variation drsquoangle de 15deg agrave 60 deg avec un pas de 15deg sur les 12 mois de lrsquoanneacutee montrent que le

modegravele anisotropic de Klucher est le mieux adapteacute pour preacutedire le rayonnement diffus sur

plan inclineacute de cette localiteacute [67] Lrsquoauteur dans cet article [56] mesura lrsquoangle drsquoinclinaison

optimal en fonction de lrsquoeacutenergie eacutelectrique mesureacutee agrave la sortie du dispositif expeacuterimental

installeacute agrave Taiwan en 5 localiteacutes

Ensuite ces reacutesultats expeacuterimentaux furent compareacutes aux reacutesultats theacuteoriques obtenus par

meacutethode de PSO (particle-swarm optimization)

Il ressort de cette eacutetude que lrsquoangle optimal annuel est approximativement eacutegal agrave la latitude

Le rayonnement solaire sur plan inclineacute est estimeacute en eacutevaluant chacune de ses

composantes directe diffuse et reacutefleacutechie Ainsi pour une surface inclineacutee par

62

rapport agrave lhorizontale le rayonnement total incident est donneacute par la relation (II-28)[54]

[59] [64] [65] [68]ndash[70]

(II-28)

II-3-4-1 Composante directe

Une relation simple permet de calculer le rayonnement direct elle est donneacutee par leacutequation

(II-29)

(a)

(b)

(II-29)

avec le facteur dinclinaison[55] [60] est langle dincidence de lensoleillement

direct sur le module PV il est donneacute par la relation suivante (II-30) [55]

(II-30)

est langle zeacutenithal du soleil calculeacute agrave partir de la formule suivante (II-31) [48]

[55] [59] [60]

(II-31)

est langle horaire solaire agrave midi

II-3-4-2 Estimation du rayonnement diffus sur plan inclineacute

La composante diffuse est exprimeacutee de maniegravere geacuteneacuterale par la composante diffuse sur plan

horizontal et le facteur dinclinaison (II-32)

(II-32)

Les hypothegraveses communeacutement utiliseacutees pour calculer lirradiation diffuse sur un plan inclineacute

sont baseacutees sur des modegraveles circum-solaire isotropiques et anisotropiques

Modegravele circum-solaire [16] [60] [65] [68]

Ce modegravele est appliqueacute agrave un ciel clair sans nuages donc leffet diffusif de la couche

atmospheacuterique est neacutegligeacutee en supposant que tout le rayonnement arrivant sur la surface

horizontale semble provenir de la direction du soleil (II-33)

63

(II-33)

Modegravele isotropique [48] [54] [61] [64]

Dans ce modegravele le rayonnement solaire est supposeacute ecirctre uniforme dans un ciel couvert baseacute

sur lhypothegravese que le soleil est une source isotrope Lintensiteacute solaire a la mecircme valeur

quelle que soit la direction de propagation des rayons solaires et par conseacutequent le facteur

dinclinaison est estimeacute par les expressions suivantes sachant que la surface inclineacutee ne voit

quune partie du ciel (II-34)

(II-34)

Une collecte de donneacutees de 13 jours a eacuteteacute meneacutee sur trois sites de la Nouvelle Zeacutelande pour

valider leacutequation (II-34a) Les mesures sur le site Hamilton 37deg8S ont eacuteteacute reacutealiseacutees loin des

ombrage darbre et de collines sous diverses conditions meacuteteacuteorologiques (humiditeacute

neacutebulositeacute ciel brumeux et clair) Des mesures journaliegraveres reacuteguliegraveres ont eacutegalement eacuteteacute faites

sur les stations de Kaitaia 35degS et Invercargill 46degS Le modegravele a eacuteteacute valideacute jusquagrave plus de

62 pour les donneacutees Kaitaia et ameacutelioreacute agrave 97 pour la mesure agrave Hamilton Le meilleur

reacutesultat pour le site de Hamilton est ducirc agrave la qualiteacute des donneacutees mesureacutees Leacutequation (II-36c)

prend en compte langle zeacutenithal pour estimer la partie diffuse du rayonnement sur plan

inclineacute alors que leacutequation (II-34b) (modegravele reacutealiste) prend en compte en plus langle

azimutal pour deacutecrire la position du soleil Dans le cas dune orientation arbitraire avec un

angle dinclinaison faible les approximations (II-34b) et (II-34c) preacutedisent des valeurs

comparables supeacuterieure agrave la moyenne obtenue avec un modegravele non-isotrope Quand un angle

dinclinaison plus grand est consideacutereacute le modegravele (II-34b) preacutedit une valeur plus grande de

quelques pour cent que les valeurs de reacutefeacuterence tandis que le modegravele (II-34c) donne une

valeur nettement plus eacuteleveacutee Cependant le modegravele (II-34b) est plus preacutecis Le modegravele de

Badescu (II-34b) et 5 autres modegraveles ont eacuteteacute testeacutes agrave Bhopal en Inde agrave une latitude 23deg26N

altitude 501 m dans un climat subtropical avec un eacuteteacute chaud et humide et un hiver froid et

sec La tempeacuterature moyenne est 30degC tout au long de lanneacutee sauf pour le mois de Mai agrave la

64

tempeacuterature est de 40degC Le modegravele (II-34b) est le meilleur modegravele pour estimer lirradiation

solaire sur un plan inclineacute agrave Bhopal avec un indice de clarteacute KT supeacuterieur agrave 066 et dont

langle dinclinaison est eacutegal agrave la latitude Lhypothegravese du rayonnement diffus isotrope est modifieacute

par lexpression (II-34d) avec β eacutegale agrave 90 deg et 667 du rayonnement solaire est diffus [50]

Modegravele anisotropique

Lanisotropie est la proprieacuteteacute deacutependant dune propagation directionnelle par opposition agrave

lisotropie qui implique des proprieacuteteacutes identiques dans toutes les directions Le soleil est

consideacutereacute comme une source anisotropique son rayonnement est non uniforme dans toutes les

directions Par conseacutequent les modegraveles anisotropes de leacutenergie solaire sont calculeacutes dans

lhypothegravese ougrave le rayonnement anisotrope a une intensiteacute diffeacuterente en fonction de la direction

de lintensiteacute mesureacutee Ce modegravele a la particulariteacute dincorporer les conditions circumsolaire et

isotropique

Le modegravele de Hay and Davies inclut une meacutethode un peu plus complexe que le modegravele

isotropique mais donne une meilleure estimation du rayonnement global reccedilu sur plan inclineacute

[71] Il est donneacute par leacutequation (II-35)

(II-35)

Le modegravele reacutegi par lrsquoexpression (II-36) donne de meilleurs reacutesultats dans les reacutegions

meacutediterraneacuteennes Il prend en compte le diffus de lrsquohorizon [63]

(II-36)

Lrsquoeacutequation de Klucher (II-37) a eacuteteacute testeacutee pendant plusieurs mois sous les angles de 37deg et

60 deg pour une orientation sud sous un ciel clair et partiellement couvert

(II-37)

(II-38)

A partir des donneacutees horaires le rayonnement diffus est exprimeacute en fonction de lindice de

clarteacute laltitude solaire la tempeacuterature et lhumiditeacute relative dans une localiteacute de Norvegravege

65

sans neige proche des conditions du niveau de la mer (II-39) Les deacutetails relatifs au calcul

sont donneacutes dans [72]

(a)

(b)

(II-39)

II-3-4-3 Composante reacutefleacutechie

Le sol reacutefleacutechit une partie de lrsquoeacuteclairement qursquoil reccediloit en fonction de sa nature Le sol cultiveacute

reacutefleacutechit 10 agrave 25 de lrsquoeacuteclairement reccedilu le sable de 30 agrave 40 et la neige 60 agrave 90

Leacutevaluation de lirradiation reacutefleacutechie deacutepend du facteur appeleacute albeacutedo La plupart des

eacutetudes estiment que le processus de reacuteflexion du sol est ideacutealement isotrope dans ce cas

speacutecifique peut-ecirctre simplifieacute en [44] [48] [54] [55] [59] [61] [63] [67] [73]

Le modegravele de Reindl

(II-40)

La fraction reacutefleacutechie peut ecirctre calculeacutee en fonction de lalbeacutedo et langle dinclinaison par

rapport lhorizontal est donneacute par le modegravele de Badescu [43]

(II-41)

II-3-4-4 Deacutetermination de langle dinclinaison optimal

La connaissance de la valeur de langle dinclinaison optimal est un paramegravetre important dans

loptimisation du rayonnement solaire sur plan inclineacute Un logiciel de dimensionnement

PVSYST 341 a eacuteteacute utiliseacute par certains auteurs et ont montreacute que pour les localiteacutes situeacutees

sous le tropique du cancer langle dinclinaison optimum annuelle est presque eacutegal agrave la

latitude de ces localiteacutes Cependant pour des latitudes plus eacuteleveacutees cet angle est infeacuterieur agrave la

latitude de site et leacutecart augmente au fur et agrave mesure que laltitude augmente [66]

Des modegraveles analytiques (II-42II-43II-44) permettent de calculer langle dinclinaison

optimal journalier mensuel et annuel [36] [62]

(II-42)

66

(II-43)

(II-44)

N1 et N2 sont respectivement le premier et dernier jour du niegraveme

mois de lanneacutee et

et

III Conclusion

Dans ce chapitre nous avons preacutesenteacute les appareils de mesures du rayonnement solaire les

meacutethodes et techniques drsquoestimation du potentiel solaire ainsi que les positions optimales

drsquoinclinaison et orientation des panneaux

Pour pallier aux insuffisances des stations de releveacutes meacuteteacuteorologiques des modegraveles

theacuteoriques deacutevaluation du potentiel solaire baseacutes essentiellement sur des donneacutees

meacuteteacuteorologiques en particulier la dureacutee dinsolation et la tempeacuterature ont eacuteteacute proposeacutes Nous

avons vu agrave travers ce chapitre que le rayonnement global sur plan inclineacute est la somme de

trois composantes du rayonnement solaire

Lestimation du potentiel sappuie sur des donneacutees de recensements des informations

existantes Les modegraveles de rayonnement ont eacuteteacute deacutetailleacutes Ces modegraveles sont des outils

danalyses eacutenergeacutetiques car ils permettent ensuite de deacutefinir le seuil drsquoexploitabiliteacute de la

ressource solaire Ces derniers utilisent un formalisme matheacutematique deacutedieacute baseacutes sur la

distance Terre Soleil la deacuteclinaison les systegravemes de coordonneacutees horizontale et

geacuteographique lrsquoeacutequation du temps et le rayonnement hors atmosphegraverehellip Le choix dun

modegravele deacutepend speacutecifiquement en partie des donneacutees dont on dispose et des

caracteacuteristiques du site drsquoimplantation de la centrale Cette deacutemarche deacutevaluation du potentiel

preacutesenteacutee peut sappliquer agrave diffeacuterentes eacutechelles de territoire

Comme souvent en preacutediction il est difficile de deacutefinir un modegravele universel qui srsquoappliquerait

agrave tous les cas de figure Il faut donc composer avec tous les outils disponibles pour

finalement choisir ceux qui seront les plus aptes agrave reacutepondre aux problegravemes poseacutes

Chapitre III Modeacutelisation - Besoin

Production et Stockage eacutenergeacutetique

68

I Introduction

Le dimensionnement des systegravemes de productions eacutelectriques se base sur la

connaissance la plus fine possible des caracteacuteristiques des besoins agrave couvrir et des services agrave

reacutealiser Dans le cas des systegravemes inteacutegrant des sources drsquoeacutenergies renouvelables notamment

pour les sites isoleacutes il est neacutecessaire de quantifier les demandes eacutenergeacutetiques de chaque

village et identifier les degreacutes de liberteacute offerts par la flexibiliteacute des charges ainsi que les

possibiliteacutes de glissement temporel (programmation des mises en marche de certains

appareils)

La deacutemarche meacutethodologique que nous proposons consiste agrave collecter et traiter les

donneacutees selon diffeacuterents critegraveres (cateacutegories groupes sociaux usages et services dynamique

dureacutees moments drsquousageshellip) Lrsquooutil Excelreg est utiliseacute agrave cet effet puis le fichier est appeleacute

par le script sous Matlab pour les calculs drsquooptimisation

Les fluctuations de lrsquoensoleillement et de la tempeacuterature ont un impact sur le

rendement de la production ainsi que les positions du point de fonctionnement qui

deacuteterminent la tension aux bornes et le courant fourni par les PV Pour analyser son

comportement nous preacutesentons la modeacutelisation de panneaux PV ainsi que lrsquoeacutetat de lrsquoart sur

les meacutethodes PPPM (poursuite du point de puissance maximale) drsquooptimisation de la

production Ces meacutethodes sont geacuteneacuteralement impleacutementeacutees dans les convertisseurs DCDC

deacutedieacutes aux systegravemes PV Le dimensionnement est ensuite proposeacute ainsi que le principe de

conversion PV et les diffeacuterentes technologies des modules PV La conversion de lrsquoeacutenergie

lumineuse en eacutenergie eacutelectrique est assureacutee par les cellules solaires PV Les facteurs

exteacuterieurs (meacuteteacuteorologiques et atmospheacuteriques) et les facteurs inteacuterieurs (proprieacuteteacutes

intrinsegraveques) jouent un rocircle important sur la conversion de cette eacutenergie lumineuse Pour

mieux preacutedire les productions PV il faut pour cela choisir en toute connaissance le modegravele

eacutelectrique du module solaire PV inteacutegrant les diffeacuterents paramegravetres environnementaux

pouvant influencer la production eacutelectrique

Ainsi en mettant agrave contribution toutes les ressources eacutenergeacutetiques dun site on peut

sattendre agrave augmenter le taux de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables dans le bouquet

eacutenergeacutetique entraicircnant une reacuteduction de lutilisation de leacutenergie fossile et de la pollution

atmospheacuterique Neacuteanmoins il subsiste plusieurs contraintes telles que les coucircts

69

drsquoinvestissement eacuteleveacutes les fluctuations de puissance une preacutediction moins preacutecise des

ressources eacutenergeacutetiques renouvelables ainsi que lrsquoestimation des demandes et le besoin tregraves

variables La production et la consommation deacutelectriciteacute peuvent ecirctre reacutealiseacutees par des

systegravemes stationnaires ou embarqueacutes dans lesquels lautonomie de leacutenergie est assureacutee en

utilisant des dispositifs de stockage tels que des batteries Dans certains cas les dispositifs de

stockage sont eacutegalement utiliseacutes pour latteacutenuation des fluctuations de puissance Selon les

conditions de fonctionnement reacuteelles la dureacutee de vie et les performances des batteries peuvent

ecirctre diffeacuterentes (ou pires) par rapport aux donneacutees du fabricant [74]ndash[77] En geacuteneacuteral la dureacutee

de vie des uniteacutes de stockage est estimeacutee par le fabricant agrave partir de conditions de

fonctionnement ideacuteales telles que les processus de charge et de deacutecharge avec un courant

constant Ces conditions sont tregraves diffeacuterentes des applications des eacutenergies renouvelables et des

transports La connaissance du systegraveme deacutenergie renouvelable montre que la dureacutee de vie

dune batterie est consideacuterablement reacuteduite par les intermittences de la puissance de

fonctionnement Un modegravele preacutecis est neacutecessaire pour lestimation en ligne des performances

des batteries et de la dureacutee de vie afin dassurer la disponibiliteacute et lefficaciteacute de lalimentation

en particulier dans le systegraveme autonome

Nous avons reacutealiseacute la caracteacuterisation expeacuterimentale des batteries au plomb-acide et agrave lithium-

ion en vue de leur modeacutelisation comportementale selon le modegravele cineacutetique de la batterie

(KiBaM) Le modegravele est deacutefini par deux parties combineacutees dont lun est le Modegravele de

capaciteacute et lautre est le Modegravele de tension Il est reacutealiseacute agrave partir des tests expeacuterimentaux

reacutealiseacutes par les auteurs dont les reacutesultats sont combineacutes avec les donneacutees du fabricant Le

modegravele de simulation du comportement et les performances de la batterie peuvent aider agrave

analyser la dureacutee de vie et eacuteviter les pannes dans les conditions de fonctionnement reacuteelles

II Estimation eacutenergeacutetique et Modeacutelisation des charges

II - 1 Collecte de donneacutees

Pour la collecte de donneacutees nous deacutefinissons quatre grands items comme illustreacutes par

la Figure III-1 qui sont la deacutemographie les secteurs drsquoactiviteacutes les services agrave rendre ainsi

que la meacuteteacuteorologie associeacutee agrave la geacuteolocalisation

70

Diverses sources drsquoinformations concourent agrave la reacutealisation de la collecte des donneacutees Il

srsquoagit notamment des services de lrsquoInstitut National de la Statistique de lrsquoInstitut

Geacuteographique National les services meacuteteacuteorologiques les collectiviteacutes territorialeshellip Mais

tregraves souvent et pour tous les items les informations sont tregraves incomplegravetes voire difficilement

concordantes Pour cela nous proceacutedons agrave lrsquoextrapolation pour certaines donneacutees et nous

utilisons des outils drsquoestimation baseacutes sur des lois physiques que nous programmons

notamment pour lrsquoestimation des conditions climatiques Pour la geacuteolocalisation les outils

(online ou offline) tels que google earth servent de base au recueil drsquoinformation sur la

localisation des sites cibles La figure (III-1) montre les caracteacuteristiques des communes

rurales au Niger

Figure III-1 Caracteacuteristiques des communes rurales

Le Niger est un pays saheacutelien dont le climat est caracteacuteriseacute par

1 une saison pluvieuse entre Juin et Septembre

2 une saison segraveche composeacutee de deux sous-saisons agrave savoir une saison segraveche froide de

Novembre agrave Janvier au cours de laquelle les tempeacuteratures journaliegraveres varient entre 10

agrave 20 degC avec une moyenne journaliegravere minimale de 136degC en Janvier

3 une saison segraveche chaude de Feacutevrier agrave Mai caracteacuteriseacutee par des tempeacuteratures eacuteleveacutees

pouvant atteindre 45degC agrave lrsquoombre

Une tempeacuterature moyenne journaliegravere maximale de 418 degC est enregistreacutee au mois

drsquoAvril contre une tempeacuterature moyenne minimale de 136degC en Janvier Quant aux

preacutecipitations elles preacutesentent des contrastes dans le temps comme dans lrsquoespace et varient du

71

Nord au Sud entre 400-550 mman Et le mois drsquoAoucirct preacutesente le plus fort taux drsquohumiditeacute

avec une moyenne maximale de 96 contre 7 de moyenne minimale en mois de Mars

Les caracteacuteristiques des communes ont une forte influence sur le dimensionnement solaire

PV notamment sur la taille correacutelation productionconsommation Tandis que les

conditions climatiques influent surtout sur les caracteacuteristiques eacutelectriques et les performances

des constituants du systegraveme modules PV batteries de stockage drsquoeacutenergie convertisseurs

eacutelectroniques et groupe eacutelectrogegravene Le deacutepartement de Dakoro qui est notre zone cible

drsquoeacutetude a une population estimeacutee agrave 588051 habitants avec un taux drsquoaccroissement de

373 selon la projection de 2010 (RGP 2010)

II - 2 Estimation du besoin eacutenergeacutetique dans le micro-reacuteseau

II - 2 - 1 Sites de consommations

Les communes rurales sont identifieacutees comme sites principaux de consommations Nous

en deacutenombrons huit (8) pour notre cas drsquoeacutetude[78] Soit lrsquoensemble C des communes

deacutefinissant une variable drsquoindices i variant de 1 agrave n avec n le nombre total des communes

comme preacutesenteacute dans le Tableau (III-1)

Tableau III-1Communes rurales

Nom Commune C Ndeg site i

Abzagor 1

Bader-Goula 2

Bermo 3

Dakoro 4

Dan Goulbi 5

Korohane 6

Kornaka 7

Sabon Mashi n=8

II - 2 - 2 Secteurs drsquoactiviteacutes et de consommation

Nous reacutepartissons les consommations en quatre (4) cateacutegories relatives aux secteurs

drsquoactiviteacutes Il srsquoagit

1 Services administratifs dont les trois composantes sont lrsquoadministration publique

lrsquoeacuteducation la santeacute

2 Usages grand public avec les composantes suivantes eacuteclairage public lieu de culte

et foyer feacuteminin

72

3 Usages agricoles et commerciaux marcheacutes pompage solaire

4 Usages Meacutenagers que nous reacutepartissons en trois (3) groupes en fonction du pouvoir

drsquoachat Le premier groupe constitue 50 de la population et preacutesente le plus faible

pouvoir drsquoachat ce qui limite le nombre drsquoappareils dont il dispose le second

repreacutesente la classe moyenne qui a un revenu intermeacutediaire et repreacutesente 35 de la

population le troisiegraveme groupe 15 de la population est le plus riche disposant

drsquoeacutequipements plus eacutenergivores

La premiegravere phase de collecte drsquoinformation consiste agrave recenser le nombre drsquoentiteacutes par sous-

secteur puis geacuteneacuterer le fichier global qui deacutenombre le total par entiteacute ainsi que le nombre

drsquoappareils utiliseacutes par type Ainsi dans le sous-secteur eacuteducation par exemple nous

deacutenombrons des eacutecoles primaires des collegraveges des lyceacutees dont les besoins doivent ecirctre

recenseacutes et quantifieacutes puis inteacutegreacutes pour tous les villages dans la sous-section eacuteducation

Soit lrsquoensemble S des secteurs deacutefinissant une variable drsquoindices j variant de 1 agrave m avec m le

nombre total des sous-secteurs Le tableau III-2 cateacutegorise les diffeacuterents secteurs dactiviteacutes

Tableau III-2 Secteurs drsquoactiviteacutes et de consommation

Ndeg Secteur j Cateacutegories Secteurs

1

Services administratifs

Administration

2 Eacuteducation

3 Santeacute

hellip

Usages grand public

Eacuteclairage public

Lieu de culte

Foyer feacuteminin

hellip

Usages agricoles et

commerciaux

Pompage

Marcheacutes

hellip

Usages Meacutenagers

Groupe 1

Groupe 2

m Groupe 3

73

II - 2 - 3 Types drsquoappareils

Le Tableau III-3 preacutesente les principaux types drsquoappareils consideacutereacutes dans notre eacutetude

Soit lrsquoensemble A des appareils deacutefinissant une variable drsquoindices z variant de 1 agrave z avec z le

nombre total des appareils identifieacutes Les puissances unitaires sont obtenues agrave partir des

documents des constructeurs des appareils

Tableau III-3Types drsquoappareils identifieacutes

Ndeg Appareil z Type Appareil A Puissance Unitaire Pu

(W)

1 Ampoule inteacuterieure Pu (1)

2 Ventilateur Pu (2)

3 Lampadaire

Prise eacutelectrique

Moto pompe

Haut Parleur

+Amplificateur

Ampoule Exteacuterieur

Radio K7

TVNoir Blanc

Lecteur DVD

Chargeur Portable

TVCouleur

Reacutefrigeacuterateur

Congeacutelateur

k Climatiseur Pu (k)

Apregraves le premier traitement des donneacutees collecteacutees nous formatons les informations sous

forme drsquoun tableau tridimensionnel (Figure III-2) constitueacute de k-pages de matrices de n-lignes

et m-colonnes recensant le nombre drsquoappareils par secteur pour chacune des communes

Figure III-2 Tableau tridimensionnel des nombres drsquoappareils par secteur par commune

74

Le cumul du nombre drsquoappareils par type par secteur et par commune N (i j z) sert agrave

estimer le nombre total drsquoappareils N(i z) par type et par commune pour tous les secteurs

par leacutequation (III-1) Le nombre total des appareils de tous les secteurs drsquoune commune est

deacutefini par N(i)

(III-1)

Le nombre total NTA est deacutefini par (III-2) comme la somme de tous les appareils utiliseacutes

par dans tous les secteurs de toutes les communes

(III-2)

Pour simplifier nous consideacuterons que chaque type drsquoappareil a une dureacutee uniforme de

fonctionnement par secteur quel que soit la commune A partir du tableau D(ijz) de taille

ixjxz des dureacutees de fonctionnement de chaque appareil par secteur drsquoactiviteacute nous pourrons

estimer par le produit de Hadamard lrsquoeacutenergie consommeacutee par chaque type drsquoappareil par

secteur drsquoactiviteacutes et par commune comme exprimeacute par (III-3) Le produit de Hadamard est

un produit terme agrave terme deacutefini pour des matrices de mecircmes dimensions Pour cela la

matrice des puissances unitaires est reformuleacutee en tableau P(ijz) de dimension ixjxz Chaque

eacuteleacutement du tableau tridimensionnel de lrsquoeacutenergie E(ijz) ainsi geacuteneacutereacute exprime le besoin cumuleacute

journalier mais il y a besoin de geacuteneacuterer aussi les variations temporelles de ces besoins qui

deacutefinit les intervalles de temps de fonctionnement dans la journeacutee La variation horaire du

cumul journalier des besoins eacutenergeacutetiques de toutes les communes permet drsquoanalyser la

correacutelation entre la demande et les productions PV Le pic de demande de puissance pourrait

aussi ecirctre connu

(III-3)

La figure III-3 preacutesente les seacutequences drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique pour une

commune Le besoin total est obtenu par le cumul des besoins de toutes les communes

rurales

75

Figure III-3 Seacutequences drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique pour une commune rurale

Le cumul drsquoeacutenergie par commune i est deacutefini par E(i) et le besoin total de toutes les

communes par ET comme exprimeacutes dans (III-4)

(III-4)

La variation horaire des besoins eacutenergeacutetiques par site du micro-reacuteseau est illustreacutee agrave la Figure

III-4 Le cumul est estimeacute agrave 56 MWh voir figure (III-5)

76

Figure III-4 Besoins eacutenergeacutetiques des communes

Figure III-5 Besoins eacutenergeacutetiques cumuleacutes de toutes les communes

III Modeacutelisation systeacutemique des sources et stockage

III - 1 Geacuteneacuterateur photovoltaiumlque

Une cellule photovoltaiumlque convertit lrsquoeacutenergie reccedilue par rayonnement solaire en

eacutenergie eacutelectrique par effet photovoltaiumlque Le rayonnement lumineux reccedilu engendre une

diffeacuterence de potentiel agrave la jonction entre un meacutetal et un semi-conducteur ou entre deux semi-

conducteurs Ce pheacutenomegravene optoeacutelectronique est appeleacute effet photovoltaiumlque Une cellule

photovoltaiumlque peut donc ecirctre assimileacutee agrave une photodiode en convention geacuteneacuterateur

77

Les mateacuteriaux agrave base de silicium sont les plus utiliseacutes Les cellules industrielles agrave base de

silicium monocristal atteignent un rendement eacutenergeacutetique de 13 agrave 14 11 agrave 12 celles agrave

silicium polycristallin et 7 agrave 8 celles agrave silicium amorphe en films minces

En vue drsquoobtenir une valeur importante de tension et de puissance on reacutealise un panneau

photovoltaiumlque par association seacuterie etou parallegravele de plusieurs modules Un module est une

association seacuterie de plusieurs cellules (figure III-6)

Figure III-6 Cellules Modules et Panneaux photovoltaiumlques

Dans un panneau PV on insegravere une diode de protection en seacuterie contre les courants inverses et

une autre en parallegravele appeleacutee diode by-pass destineacutee agrave limiter la tension inverse aux bornes

drsquoun module en cas de deacuteseacutequilibre drsquoun ensemble de cellules La figure III-7 illustre la

caracteacuteristique drsquoune association de ns modules en seacuterie et np branche en parallegravele Lorsque les

diodes de protection nrsquointerviennent pas et que les cellules sont identiques et reccediloivent le mecircme

eacuteclairement cette caracteacuteristique est homotheacutetique agrave celle drsquoune cellule

Figure III-7 Caracteacuteristiques reacutesultantes drsquoun geacuteneacuterateur associant np cellules en parallegraveles et ns cellules en seacuterie [79]

78

Le modegravele agrave une diode de la cellule PV (figure III-8) fait intervenir un geacuteneacuterateur de courant

pour la modeacutelisation du flux lumineux incident une diode pour les pheacutenomegravenes de polarisation

de la cellule et deux reacutesistances (seacuterie et shunt) pour les pertes La reacutesistance seacuterie sR

repreacutesente les diverses reacutesistances de contact et de connexions et la reacutesistance shunt shR

caracteacuterise les divers courants de fuite dus agrave la diode et aux effets de bord de la jonction

Figure III-8 Modegravele drsquoune cellule PV agrave une diode

Un groupe de panneaux PV de sn cellules monteacutees en seacuterie et pn cellules en parallegravele est

modeacuteliseacute par le scheacutema de la figure III-9

Figure III-9 Modegravele drsquoun groupe de cellules PV

Les notations suivantes deacutefinissent les relations entre les paramegravetres

79

phpsc inI

ppph inI

dpd inI

rshprsh inI

dsd vnV

psph vnV

s

p

s

s rn

nR

sh

s

p

sh rn

nR

(III-5)

La loi aux nœuds permet drsquoeacutecrire lrsquoeacutequation (III-6) [80]

sh

phsph

Ts

phsph

satpscrshdscphR

IRV

VnA

IRVInIIIII

]1)

[exp(

(III-6)

Le modegravele systeacutemique preacutesenteacute est utiliseacute dans les simulations sous MatlabSimulink ou PSIM

pour analyser les interactions du PV avec les autres constituants du systegraveme multi-sources Il

reflegravete les eacutevolutions relatives des courants et tensions en fonction des grandeurs drsquoentreacutees

(ensoleillement tempeacuterature demande des charges stabiliteacute du bus de tension contraintes de

supervision et commande locale)

La commande locale vise principalement agrave assurer le transfert du maximum de puissance PV

extractible Sa performance deacutepend de la stabiliteacute globale du systegraveme et du bilan eacutenergeacutetique

assureacute par la supervision globale Les meacutethodes drsquooptimisation de la production PV se basent

sur la connaissance de la caracteacuteristique des panneaux PV

III - 1 - 1 Caracteacuteristique des panneaux photovoltaiumlques

Pour un eacuteclairement et des conditions atmospheacuteriques bien donneacutes le point de

fonctionnement drsquoune charge connecteacutee directement au module PV peut adopter trois positions

possibles Les segments de droite (rouge) relient les points de puissance maximale (Pimax) pour

trois ensoleillements diffeacuterents Les points de fonctionnement situeacutes agrave gauche et agrave droite de la

puissance maximale offrent une puissance infeacuterieure agrave la puissance Pmax Il srsquoagira donc agrave

travers une commande eacutelectronique et informatique par microcontrocircleur commutant un

convertisseur de puissance drsquoassurer un fonctionnement au point de puissance maximale La

meacutethode est communeacutement appeleacutee Meacutethode de Poursuite de Point de puissance Maximale

PPPM (ou Maximum Power Point Tracking MPPT)

Sur la Figure III-10 lrsquoarc 1 illustre le deacuteplacement du point de puissance maximale agrave suivre

lorsque lrsquoensoleillement augmente Pour une baisse drsquoensoleillement la reacutegulation doit eacutevoluer

80

selon lrsquoarc 2 pour maintenir toujours un transfert du maximum de la puissance PV En effet la

variation de la radiation solaire affecte principalement le courant donc la puissance La plage

de tension reste quasiment identique dans le cas ideacuteal Dans ce cas la valeur de la tension agrave

circuit ouvert Vco reste presque identique quel que soit lrsquoensoleillement

Figure III-10 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV

Neacuteanmoins on observe que la tension Vco nrsquoest pas identique comme illustreacute par la Figure III-

10 Cela est ducirc agrave la variation de la tempeacuterature qui affecte la tension Vco dont lrsquoeffet se

manifeste par une diffeacuterence de tension noteacutee B sur la Figure III-11 La variation de tension A

met en eacutevidence lrsquoeffet de masque qui se manifeste lorsqursquoune partie des cellules du panneau

sont masqueacutees par une ombre entrainant une perte de performances avec des risque

drsquoincendies si des points chauds apparaissent et perdurent Les diodes by-pass permettent de

seacutecuriser le systegraveme dans le cas du masquage de certaines cellules

Figure III-11 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV

81

III - 1 - 2 Optimisation de la production PV

La meacutethode de Poursuite du Point de Puissance Maximum (PPPM) se base sur

lrsquoajustement de la droite de charge aux changements des conditions atmospheacuteriques afin de

toujours faire coiumlncider le point de fonctionnement agrave la puissance maximum Pour ce faire on

interpose un convertisseur de puissance eacutelectronique entre le geacuteneacuterateur PV et la charge [81]

[82] Toute variation de charge de lrsquoensoleillement ou des conditions atmospheacuteriques deacuteplace

ce point il faut donc en temps reacuteel compenser cette variation pour maintenir la puissance au

point optimal En geacuteneacuteral la meacutethode PPPM fournit agrave un convertisseur DCDC (Figure III-

12) le rapport cyclique adeacutequat pour le maintien du fonctionnement agrave la puissance optimale

quelles que soient les variations des paramegravetres ensoleillement tempeacuterature charge

Plusieurs deacuteclinaisons de la meacutethode de recherche du PPM sont preacutesenteacutees dans la litteacuterature

les unes plus performantes et moins complexes que drsquoautres

Figure III-12 Synoptique drsquoun systegraveme autonome PV avec MPPT

Deux principales cateacutegories de meacutethode MPPT sont rencontreacutees Il srsquoagit des meacutethodes

indirectes et des directes

III - 1 - 3 Les meacutethodes indirectes (pseudo-recherches)

Ces meacutethodes utilisent une base de donneacutees preacutedeacutefinies comportant les courbes typiques du

geacuteneacuterateur PV diffeacuterentes radiations solaires et tempeacuteratures ou des fonctions matheacutematiques

obtenues agrave partir de donneacutees empiriques qui ne tiennent pas compte de toutes les conditions

climatiques Elles ne sont pas suffisamment efficaces pour lrsquoobtention du PPM On distingue

ainsi la meacutethode

drsquoajustage de courbe (curve-fitting method) [83]ndash[85]

82

de la table drsquoobservationrdquo (look-up table)[86]

avec tension agrave vide du geacuteneacuterateur PV (open-circuit voltage photovoltaic generator

method) [7-11] [87]ndash[91]

du geacuteneacuterateur PV en court-circuit (short-circuit photovoltaic generator method) [92]

avec tension drsquoessai agrave vide des cellules PV (open-circuit voltage photovoltaic test cell

method) [13-15] [87] [93] [94]

III - 1 - 4 Les meacutethodes directes (ou vraie recherche)

Ces meacutethodes utilisent les mesures de tension etou du courant pour maintenir le

fonctionnement au point optimum quelle que soit la variation des conditions

environnementales Ces meacutethodes sont aussi subdiviseacutees en deux sous-groupes les meacutethodes

drsquoeacutechantillonnage et celles de modulation

On distingue

la meacutethode de diffeacuterentiation [95] [96]

la meacutethode de reacutetroaction de tension (ou de courant) [97] [98]

la meacutethode de laquo Perturbation et Observation raquo (PampO) [97] [99]ndash[104]

la meacutethode par accroissement de conductance [105]

la meacutethode des capaciteacutes parasites [106]

la meacutethode avec la tension optimale comme reacutefeacuterence [107]

la meacutethode utilisant seulement la mesure de courant photovoltaiumlque [80] [108] [109]

les meacutethodes par modulation [110] [111]

III - 1 - 5 Autres meacutethodes

Drsquoautres meacutethodes sont deacuteveloppeacutees notamment agrave base de techniques drsquointelligence

artificielle Il srsquoagit entre autres des meacutethodes agrave reacuteseaux de neurones et la logique floue [112]

[113]

Lrsquooptimisation de la production PV contribue agrave lrsquoaugmentation de la peacuteneacutetration de

lrsquoeacutenergie renouvelable mais dont la totaliteacute nrsquoest exploitable qursquoagrave travers lrsquousage des batteries

de stockage ou par une connexion au reacuteseau compte tenu du deacutecalage temporel entre les

productions et les consommations drsquoeacutenergie

83

III - 2 Batterie de stockage

Cette partie du chapitre preacutesente la caracteacuterisation des batteries plomb-acide et lithium

meneacutee en vue de leur modeacutelisation comportementale baseacutee sur le modegravele cineacutetique de la

batterie neacutecessaire Les reacutesultats des tests expeacuterimentaux sont utiliseacutes pour reacutealiser lanalyse et

estimer les paramegravetres du modegravele Ces derniers peuvent servir par la suite au deacuteveloppement

drsquoun outil de preacutediction et drsquoestimation de la dureacutee de vie de la batterie dans les conditions de

fonctionnement reacutealistes et adaptables

Les batteries drsquoaccumulateurs au plomb sont les plus geacuteneacuteralement utiliseacutees pour le stockage

drsquoeacutenergie dans les uniteacutes de production autonome drsquoeacutenergie Pour leur dimensionnement on

tient compte de la dureacutee drsquoautonomie rechercheacutee qui deacutetermine la capaciteacute de stockage de la

batterie Les batteries ont une dureacutee de vie infeacuterieure agrave celle des panneaux photovoltaiumlques et

des convertisseurs et elles occupent une part importante du coucirct total de lrsquoinstallation

En plus de la capaciteacute des accumulateurs un systegraveme de stockage doit avoir une cyclabiliteacute

eacuteleveacutee un bon rendement en charge et en deacutecharge dans la gamme de puissance en production

et en consommation des pertes drsquoautodeacutecharges faibles et de coucircts reacuteduits Ces derniegraveres

anneacutees de nouvelles technologies telles que les batteries agrave lithium sont proposeacutees sur le

marcheacute avec des performances ameacutelioreacutees en densiteacute de puissance dureacutee de vie et en

dynamique

La nature stochastique des ressources eacutenergeacutetiques renouvelables conduit agrave lutilisation

de batteries pour assurer un fonctionnement optimal dun systegraveme dalimentation eacutelectrique

Bien quils soient la source de stockage la plus utiliseacutee leur modeacutelisation est toujours

approximative en raison de la complexiteacute et du grand nombre de pheacutenomegravenes

eacutelectrochimiques et physiques qui se produisent dans une batterie au plomb-acide [114]ndash

[117]

Plusieurs eacutetudes ont eacuteteacute consacreacutees agrave la modeacutelisation des batteries et lestimation de leur dureacutee

de vie Trois modegraveles diffeacuterents peuvent ecirctre deacutefinis

- Le modegravele de performance (ou la charge) qui est le plus couramment utiliseacute se concentre

sur la modeacutelisation de leacutetat de charge de la batterie (SoC) [117] [118]

- Le modegravele de tension utiliseacute pour caracteacuteriser la tension aux bornes de la batterie tel quil

peut ecirctre utiliseacute dans une modeacutelisation plus deacutetailleacutee de la batterie en tenant compte des

pertes

84

- Le modegravele de dureacutee de vie utiliseacute pour eacutevaluer limpact des conditions de fonctionnement

sur la dureacutee de vie de la batterie [119] [120]

Ces diffeacuterents modegraveles peuvent ecirctre combineacutes [114] [121]ndash[124] dans une tentative de

caracteacuterisation plus deacutetailleacutee du comportement de la batterie Le modegravele de la dureacutee de vie

peut ecirctre utiliseacute pour le post-traitement des donneacutees obtenues agrave partir du fonctionnement

expeacuterimental du systegraveme afin destimer la deacutegradation de la batterie en raison des fluctuations

de puissance

Notre eacutetude est baseacutee sur le modegravele de batterie cineacutetique (KiBaM) initialement proposeacute par

Manwell et McGowan (1993) [114] [125]ndash[127] Mais il reste beaucoup agrave faire pour

ameacuteliorer le modegravele en particulier en proposant une meacutethodologie pour estimer le poids de

chaque meacutecanisme de deacutegradation sur la dureacutee de vie Pour cela il est neacutecessaire de

formaliser la meacutethode de caracteacuterisation et de modeacutelisation de la capaciteacute de la batterie et du

comportement de la tension

III - 2 - 1 Modegravele de capaciteacute (CapMod)

La batterie est consideacutereacutee comme eacutetant deux reacuteservoirs avec une capaciteacute totale de charge

Q La capaciteacute Q1 du reacuteservoir 1 est immeacutediatement disponible pour fournir de leacutenergie

tandis que la capaciteacute Q2 du reacuteservoir 2 est chimiquement lieacutee Les deux reacuteservoirs sont

seacutepareacutes par une conductance k qui est consideacutereacutee comme une constante de vitesse de premier

ordre dun processus de reacuteaction diffusion chimique par lequel la charge lieacutee devient

disponible Ce taux est supposeacute proportionnel agrave la diffeacuterence dans le sommet des deux

reacuteservoirs Les volumes de reacuteservoirs sont diffeacuterents avec une profondeur duniteacute et des

largeurs diffeacuterentes La largeur du reacuteservoir 1 est c et celle du reacuteservoir 2 est (1-c) La

capaciteacute totale de la batterie avec un Qmax maximal est deacutefinie comme Q = Q1 + Q2 selon

(III-7) en supposant un courant constant sur leacutetape de temps Δt Q10 et Q20 sont le montant

de la charge disponible et lieacutee respectivement au deacutebut du calcul et Q0 = Q10 + Q20 La

capaciteacute nominale Qnom correspond agrave la valeur absolue de la capaciteacute maximale de la batterie

agrave la limite de la deacutecharge agrave courant nul (ou de la charge)

85

nom

nom

tktktk

tktktk

Q

QDoD

Q

QSoC

A

k

etkcIecQeQQ

k

etkcI

k

eIckQeQQ

1

vec

1111

11

0022

0011

(a)

(b)

(c)

(d)

(III-7)

Leacutetat de charge (SoC) est deacutefini comme le rapport entre la charge reacuteelle de la batterie et la

capaciteacute nominale avec 0 le SoC le 1 La batterie est complegravetement deacutechargeacutee (vide) lorsque

SoC = 0 et complegravetement chargeacutee (pleine) lorsque SoC = 1 La profondeur de deacutecharge DoD

est deacutefinie par (III-7d)

III - 2 - 2 Modegravele de tension (VoltMod)

La tension de la batterie diminue lentement et quasi lineacuteairement dans la premiegravere partie

de la courbe de deacutecharge et diminue rapidement apregraves le coude lorsque la batterie est presque

vide

Le modegravele de tension (VoltMod) est deacutefini comme une force eacutelectromotrice E (emf) en seacuterie

avec une reacutesistance interne R0 selon (III-9) comme illustreacute dans la figure III-13 La

reacutesistance interne R0 est supposeacutee constante et lemf est fonction de leacutetat des variations de

charge

Figure III-13 Modegravele de capaciteacute et de tension de la batterie

86

Dans (III-8) Qmax (I) est deacutefini comme la capaciteacute de deacutecharge maximale agrave un courant de

deacutecharge constant donneacute I et Qmax est la capaciteacute maximale possible agrave I = 0 fournie par le

fabricant ou estimeacutee agrave partir de tests expeacuterimentaux E0 est la tension de batterie interne pleine

charge apregraves le transitoire initial

discharge )(

charge )(

maxmax

maxmax

0

0

IQQQ

IQQQX

Avec

XD

XCXAEE

RIEV

out

batbat

(III-8)

Le modegravele KiBaM est deacutefini par les paramegravetres E0 A C D c k Qmax Ils peuvent ecirctre

trouveacutes en utilisant lalgorithme Marquardt appliqueacute agrave au moins 3 ensembles de reacutesultats

dessais du processus de deacutecharge avec courant constant selon la figure III-14 La reacutesistance

interne est estimeacutee en consideacuterant une chute de tension ΔV0 selon (III-9) Lexpression

actuelle de (III-9) sert agrave estimer les constantes du modegravele de capaciteacute (c k Qmax) La capaciteacute

maximale pour chaque courant de test peut ecirctre estimeacutee au point ougrave la courbe de tension

commence agrave diminuer brusquement sur une courbe de tension en fonction du temps

tktk etkce

QckI

I

VR

11

max

00

(III-9)

Figure III-14 Variation temporelle de la tension de la batterie plomb-acide

La pente AB est plus raide dans le cas de la batterie lithium

87

III - 2 - 3 La meacutethode des moindres carreacutes

La meacutethode des moindres carreacutes permet de trouver les paramegravetres drsquoun modegravele tel qursquoil

soit le plus proche possible drsquoobservations expeacuterimentales ceci peut ainsi permettre de

comparer un modegravele matheacutematique agrave un ensemble de donneacutees expeacuterimentales afin de

confirmer son utilisation par rapport agrave celle drsquoun autre Reacutesoudre ce problegraveme revient agrave

trouver le jeu de paramegravetres drsquoune courbe parameacutetreacutee tel que la somme des carreacutes des

distances de chaque point expeacuterimental agrave la courbe soit minimal (voir figure III-15)

Figure III-15Courbe expeacuterimentale de la meacutethode des moindres carreacutes

Lrsquoexpression (III-10) de cette somme est

(III-10)

Ougrave θ est le vecteur paramegravetre

(xiyi) est lrsquoensemble des N mesures

f est la fonction repreacutesentant le modegravele

Chacun des termes ri de la somme S est appeleacute reacutesidu

Le problegraveme est donc un problegraveme de minimisation de fonction la litteacuterature est tregraves bien

fournie sur ce thegraveme En effet la grande majoriteacute des problegravemes physiques peuvent se

reacutesumer agrave lrsquoeacutetude du minimum drsquoune fonction et lrsquoutilisation massive de machines de

calculs en sciences depuis les 50 derniegraveres anneacutees

III - 2 - 4 Algorithmes de minimisation

Les diffeacuterents algorithmes permettent de trouver ce minimum de la faccedilon la moins coucircteuse

possible en puissance de calcul (et donc en temps) Chacun des algorithmes srsquoappuie sur une

exploration de lrsquoespace des paramegravetres avec un point de deacutepart (lrsquoutilisateur est souvent

88

capable de donner une approximation de ces paramegravetres qui ont une signification physique) et

des laquo sauts raquo dirigeacutes via un deacuteveloppement de Taylor de la fonction pour trouver son

minimum

(III-11)

Ougrave J la matrix Jacobienne

h est un vecteur relativement petit par rapport agrave lrsquoespace des paramegravetres

A partir drsquoun point donneacute θ0 si le pas choisi reacuteduit la somme des reacutesidus on seacutelectionne le

point drsquoarriveacutee comme nouveau point de deacutepart et ce de faccedilon iteacuterative jusqursquoagrave arriver agrave un

point de convergence ougrave lrsquoon considegravere que le minimum est atteint

Crsquoest dans la seacutelection du pas optimal que les algorithmes diffegraverent ils sont plus ou moins

inteacuteressants en fonction du profil topologique de la fonction eacutetudieacutee Par exemple

lrsquoalgorithme du gradient choisit comme direction et recherche un minimum le long

de cette direction

Dans notre cas notre modegravele ne deacutepend pas lineacuteairement de ces paramegravetres lrsquoalgorithme du

gradient ne serait pas tregraves efficace celui de Gauss-Newton est plus adapteacute Nous utiliserons

donc une optimisation de celui-ci lrsquoalgorithme de Levenberg-Marquardt Celui-ci est

composeacute drsquoune interpolation des meacutethodes de Gauss-Newton et du gradient

III - 3 Reacutesultat Expeacuterimental

III - 3 - 1 Analyse comportementale de la batterie

Le banc expeacuterimental de tests du cycle de la batterie et du vieillissement de Kikusui est

preacutesenteacute dans la figure III-16 Un module PFX2021 est utiliseacute pour alimenter en cyclisme la

batterie qui se trouve dans une chambre de tempeacuterature thermoeacutelectrique Le logiciel deacutedieacute est

utiliseacute pour la configuration du systegraveme et le stockage de donneacutees sur lordinateur Pour les

tests deux degreacutes de deacutecharge (DoD) sont pris en compte dans le but deacutetudier la disponibiliteacute

deacutenergie pour chaque cas et leurs effets sur les paramegravetres du modegravele[128]

89

(a)

(b)

Figure III-16 Scheacutemas de principe du circuit eacutelectrique (a) et

du systegraveme (b) de cyclage des uniteacutes de stockage

La photo suivante montre de banc expeacuterimental au CERTES qui a permis de reacutealiser les

diffeacuterents tests experimentaux de cyclage des uniteacutes de stockage

Photo III-1Banc de tests experimentaux de cyclage des uniteacutes de stockage

module Kikusui (gauche) associeacute au banc multi-stockage (droite) developpeacute au CERTES

Les premiers tests expeacuterimentaux sont effectueacutes avec une batterie de plomb-acide agrave valve

Yucel Y14-12 (14Ah 12V) de Yuasa Les courbes de deacutecharge de la batterie de 14V agrave 11V

par rapport agrave la charge supprimeacutee sont preacutesenteacutees dans la figure III-17 pour diffeacuterentes valeurs

de courant Par rapport agrave un DoD de niveau eacuteleveacute de la Figure III-18 il apparaicirct une pente de

deacutecharge rapide apregraves le coude de deacutecharge[129]

On peut observer que la tension diminue au deacutebut (ΔV0) et agrave la fin (ΔV) du processus de

deacutecharge sont diffeacuterentes en fonction du niveau actuel comme le montre la Figure III-19 Pour

90

les deux cas de DoD des comparaisons sont effectueacutees entre les valeurs de chute de tension

lieacutees agrave ΔV0_14V 11V pour chaque courant selon (III-12) Les erreurs estimeacutees sont preacutesenteacutees

agrave la figure III-20

(III-12)

La reacutesistance interne du modegravele de batterie est geacuteneacuteralement estimeacutee agrave partir de la

chute de tension Ainsi en consideacuterant les diffeacuterences de la baisse de tension dans la figure

III-21 on peut imaginer que diffeacuterentes valeurs de reacutesistance peuvent ecirctre calculeacutees agrave partir de

la chute de tension utiliseacutee et du DoD

Diffeacuterentes faccedilons peuvent ecirctre utiliseacutees pour estimer la reacutesistance interne telle que preacutesenteacutee

par leacutequation (III-13) et la Figure III-22 Dans tous les cas la valeur de la reacutesistance varie en

fonction du niveau actuel

R0

V0

I

R V

I

R2 V2

I

(III-13)

Les tests expeacuterimentaux sont eacutegalement effectueacutes en utilisant des processus de charge et de

deacutecharge avec un courant de 10A pour une variation de tension de 14V agrave 11V agrave trois valeurs

de tempeacuterature diffeacuterentes (26 deg 27 deg et 28 deg respectivement pour les essais 1 agrave 3) comme

preacutesenteacute dans la Figure III-23

91

Figure III-17Variation de la tension en fonction des pertes de charges

Figure III-18 Variation de la tension en fonction des pertes de charges pour une grande variation de EDC

(de 14V agrave 1V)

92

Figure III-19 Chute de tension en fonction du niveau de courant

Figure III-20 Diffeacuterences entre les chutes de tensions dans les deux cas de EDC

93

Figure III-21 Estimation de la reacutesistance interne selon deux meacutethodes

Figure III-22 Effet de la tempeacuterature sur la reacutesistance interne pour un mecircme courant de 10A

Lrsquoindice ldquocrdquo indique le processus de charge et ldquodrdquo la deacutecharge

94

Figure III-23 Pertes de charges en fonction du niveau de courant

La variation de la charge supprimeacutee lieacutee au courant de deacutecharge de 14V agrave 1V et de

14V agrave 11V est preacutesenteacutee agrave la figure III-24 La diffeacuterence entre les deux courbes correspond agrave

la charge extraite de la phase de pente qui se deacuteroule de 11V agrave 1V Ce dernier est eacutegalement

preacutesenteacute agrave la figure III-25 avec le rapport correspondant lieacute agrave la charge totale supprimeacutee pour

chaque courant

Les variations de la tension flottante lieacutees au niveau actuel sont estimeacutees dans le

boicirctier de deacutecharge de 14V agrave 1V et lineacuteariseacutees comme le montre la figure III-26

Figure III-24 Eacutevolutions de la charge recouvreacutee agrave partir de la chute de tension

95

Figure III-25 Variations de la tension flottante en fonction du courant agrave la fin de deacutecharge

III - 3 - 2 Estimation des paramegravetres du modegravele

Batterie plomb-acide

Les reacutesultats des tests expeacuterimentaux sont utiliseacutes pour estimer les paramegravetres du

modegravele KIBAM de la batterie plomb-acide preacutesenteacutes dans les tableaux III-4 et III-5 Le signal

geacuteneacutereacute par ce modegravele est compareacute agrave la tension de deacutecharge expeacuterimentale de la Figure III-27

On peut observer une bonne approximation qui illustre lefficaciteacute de la meacutethode destimation

des paramegravetres

Figure III-26 Modegravele de performance compareacute au modegravele issu de la caracteacuteristaion experimentale

Les deux signaux sont assez proches du fait dune tregraves bonne estimation des paramegravetres du modegravele

96

Tableau III-4 Paramegravetres du modegravele de la tension

E0 A C D R0 (Ω) ΔV0 (V)

12489 -509E-05 439E-06 15000 0089875 0719

Tableau III-5 Paramegravetres du modegravele de la capaciteacute

c k (Ms-1

) Qmax (mAh)

006915 00193 14000

Batterie lithium ion

Les eacutequations de KiBaM sont appliqueacutees aux donneacutees de cyclage de batteries lithium-ion

pour estimer les paramegravetres les contraintes et les limites du modegravele Les tests sont effectueacutes

avec une batterie lithium-ion de 5200 mAh Les variations de tension en fonction de la

capaciteacute deacutechargeacutee sont preacutesenteacutees agrave la Figure III-27 pour deux valeurs de courant de

deacutecharge (05A et 2A) On peut constater que la pente de la tension est moins lineacuteaire que la

pente des batteries plomb-acide [130] Cela peut induire une dispersion plus grande des

valeurs mesureacutees que dans le cas des batteries plomb-acide bien que la meacutethode L-M soit

connue pour sa capaciteacute agrave minimiser lrsquoerreur entre le modegravele et les donneacutees expeacuterimentales

III-27 Variation de tension de la batterie lithium-ion en fonction des courants et capaciteacutes de deacutecharge

97

Dans cette eacutetude une interface utilisateur graphique (GUI) est reacutealiseacutee pour ameacuteliorer la

preacutecision du modegravele Dans un premier temps les donneacutees expeacuterimentales sont teacuteleacutechargeacutees

dans linterface graphique et lalgorithme L-M appliqueacute Les paramegravetres estimeacutes du KiBaM

sont afficheacutes avec une figure comparant les courbes du modegravele eacutetabli et du modegravele

expeacuterimental Mais dans linterface graphique il est possible de faire varier tous les

paramegravetres afin dajuster la courbe du modegravele et dameacuteliorer sa preacutecision Lutilisateur est

guideacute dans laction dincreacutementation ou de deacutecreacutementation des paramegravetres en observant leffet

des variations sur la convergence du modegravele Toutefois lrsquoajustement manuel nrsquoest que

facultatif la meacutethode L-M est suffisante pour garantir une erreur minimale acceptable

Dans cette eacutetude les paramegravetres estimeacutes de la batterie lithium-ion sont preacutesenteacutes dans le

Tableau III-5 Sur la Figure III-29 la courbe du modegravele eacutetabli agrave partir de lalgorithme L-M est

compareacutee aux reacutesultats expeacuterimentaux et agrave la courbe obtenue en ajustant la valeur R0 Celle-ci

est plus proche de la courbe expeacuterimentale

III-28 Comparaison entre les tests expeacuterimentaux et les reacutesultats du modegravele eacutetabli de la batterie Li-ion pour

diffeacuterents courants

98

III-6 Paramegravetres des modegraveles de tension et de capaciteacute de la batterie Li-ion

Parameters L-M estimation Adjustment result

c 083 083

k 394 394

A -1434 -1434

E0 82 82

C 255633 255633

qmax(mAh) 5200 5200

D 23226 23226

R0 054964 0526

A lrsquoissue de tous les tests expeacuterimentaux effectueacutes avec un courant constant dont seule une

partie est preacutesenteacutee dans ce document nous pourrons formuler les observations suivantes

la variation lineacuteaire de la tension en fonction de la charge extraite

la diminution de la tension de charge et variation des modes de deacutecharge en fonction

de lrsquoEDC reacuteel Leurs valeurs au deacutebut de chaque mode sont tregraves faibles par rapport agrave la

fin des modes (lorsque le courant devient nul)

les valeurs de la reacutesistance interne estimeacutee varient en fonction du niveau de

tempeacuterature du mode de fonctionnement (charge ou deacutecharge) et de la chute de

tension consideacutereacutee Les petites valeurs sont trouveacutees lors de lutilisation de la chute de

tension au deacutemarrage du mode (charge ou deacutecharge) avec des variations lineacuteaires en

fonction de la tempeacuterature Les valeurs de reacutesistance les plus faibles sont observeacutees en

cas de mode de deacutecharge

la tension flottante deacutepend de la valeur du courant de deacutecharge

une quantiteacute importante de charges (20 agrave 50) peut ecirctre soutireacutee dans la partie de la

pente du profil temporel de tension Le fonctionnement dans la partie quasi lineacuteaire

permet de reacuteduire la dureacutee de vie de la batterie elle est la plus conseilleacutee pour

optimiser le cycle de vie des batteries Neacuteanmoins une eacutetude complegravete est neacutecessaire

pour veacuterifier les impacts induits par un fonctionnement au-delagrave de la courbure de la

pente

Les paramegravetres estimeacutes du modegravele peuvent fournir une tregraves bonne approximation du

comportement expeacuterimental de la batterie Les modegraveles des batteries eacutetablis servent aux

simulations sous Matlabsimulink pour une analyse comportementale mais aussi pour les

calculs de dimensionnement Ils servent ainsi agrave lrsquoaide au choix entre les technologies (plomb-

99

acide et Li-ion) en prenant en compte leurs dynamiques dans les calculs classiques de

dimensionnement baseacutes sur la minimisation des coucircts de lrsquoeacutenergie

Lrsquoeacutetude entameacutee vise agrave terme en perspectives drsquoapregraves thegravese au deacuteveloppement drsquoun

modegravele drsquoestimation de la dureacutee de vie des batteries en fonction des conditions reacutealistes de

fonctionnement Le modegravele de dureacutee de vie neacutecessite des tests sur de longues dureacutees

(plusieurs mois en continu) et diffeacuterents scenarios de vieillissement des cellules baseacutes sur des

microcycles drsquoamplitudes diffeacuterentes En effet les caracteacuteristiques observeacutees des productions

eacutelectriques des sources drsquoeacutenergies renouvelables preacutesentent des micro-cycles difficilement

quantifiables et aleacuteatoires agrave lrsquoimage des variations des conditions climatiques Le

deacuteveloppement drsquoun outil informatique peut aider agrave deacutefinir les regravegles de deacutecision et les outils

destimation de dureacutee de vie des batteries Dans les travaux futurs les effets de tempeacuterature

seront inteacutegreacutes au modegravele

IV Conclusion

Dans ce chapitre nous avons preacutesenteacute les meacutethodes et techniques de caracteacuterisation

des modules solaires ainsi que les paramegravetres influant sur la performance dun systegraveme PV

fonctionnant dans les conditions meacuteteacuteorologiques dun site Elles sont associeacutees aux modegraveles

systeacutemique et dimensionnant des PV pour estimer le productible en fonction de

lrsquoensoleillement de la tempeacuterature et de la tension imposeacutee agrave ses bornes Le modegravele

systeacutemique des PV preacutesenteacute illustre la relation entre les grandeurs eacutelectriques qui inspirent les

diffeacuterentes meacutethodes drsquooptimisation citeacutees La performance du systegraveme eacutenergeacutetique est

deacutetermineacutee en grande partie par la capaciteacute des batteries agrave stocker tout le surplus drsquoeacutenergie

renforccedilant le taux de peacuteneacutetration du photovoltaiumlque et agrave assurer une forte disponibiliteacute

eacutenergeacutetique Nous avons proceacutedeacute agrave la caracteacuterisation expeacuterimentale des batteries plomb-acide

et lithium-on afin drsquoanalyser leur comportement et les effets de certaines variables Crsquoest une

premiegravere eacutetape drsquoune eacutetude qui vise agrave eacutetablir des modegraveles et outils drsquoaide agrave la deacutecision dans le

choix des uniteacutes de stockage en prenant en compte leur dureacutee de vie dans les conditions de

fonctionnement imposeacutees baseacutees sur des variables en microcycles Le transfert du flux

eacutenergeacutetique entre les sources les uniteacutes de stockage et les consommations srsquoeffectue agrave travers

des convertisseurs eacutelectroniques DCDC et DCAC Ces dispositifs sont geacuteneacuteralement le siegravege

de pertes de puissances qui induisent un rendement infeacuterieur agrave 1 Dans nos simulations et

calculs seuls les rendements des convertisseurs sont pris en compte deacutetermineacutes par la

relation entre les puissances de sortie et drsquoentreacutee agrave diffeacuterents reacutegimes Nous nrsquoabordons pas

leur modeacutelisation ni leur commande locale Quant au groupe eacutelectrogegravene son modegravele

eacuteconomique se reacutesume agrave lrsquoestimation de la consommation en fuel en fonction de la puissance

qursquoil deacutelivre Il est utiliseacute dans le modegravele dimensionnant du systegraveme eacutenergeacutetique Du point de

vue systeacutemique la dynamique du groupe diesel est repreacutesenteacutee par une fonction de transfert

de premier ordre caracteacuteriseacutee par un retard inertiel

Chapitre IV Optimisation du flux eacutenergeacutetique dans un systegraveme

Multi-source

101

I Introduction

La reacutealisation drsquoune micro-centrale eacutelectrique vise agrave assurer lrsquoautonomie eacutenergeacutetique

de plusieurs villages voisins dans un systegraveme de coopeacuteration eacutenergeacutetique agrave travers leur

interconnexion Le systegraveme proposeacute dans notre eacutetude integravegre des ressources et sources

eacutenergeacutetiques photovoltaiumlques auxquelles sont associeacutees des uniteacutes de stockage agrave batteries

ainsi que des groupes eacutelectrogegravenes de compensation eacutenergeacutetiques Une telle combinaison

renforce la disponibiliteacute eacutenergeacutetique avec un taux de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables

qui peut ecirctre significatif mais neacutecessite un dimensionnement deacutedieacute baseacute sur des modegraveles

dimensionnant efficaces eacutetablis agrave partir des caracteacuterisations expeacuterimentales sur une analyse

comportementale et une deacutefinition des strateacutegies de gestion des flux eacutenergeacutetiques dans le

systegraveme baseacutees sur des regravegles de deacutecision

Ce chapitre preacutesente lrsquoarchitecture du systegraveme multi-source alimentant plusieurs

villages interconnecteacutes La transmission de lrsquoeacutenergie est soumise agrave des pertes en ligne qui sont

caracteacuteriseacutees par les impeacutedances lineacuteiques des tronccedilons inter-villages dont les reacutesistances

dissipatives par effet joule La chaicircne eacutenergeacutetique est preacutesenteacutee avec ses caracteacuteristiques

exprimeacutees sous forme matricielle Lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique est illustreacutee agrave travers une eacutetude des

rendements des constituants

La synthegravese des meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere et la theacuteorie des graphes sont

reacutealiseacutees Une meacutethodologie drsquoestimation des pertes en ligne baseacutee sur le calcul de la tension

eacuteconomique de chaque nœud est aussi preacutesenteacutee Elle sert de base agrave la deacutefinition de

lrsquoarchitecture du reacuteseau de transmission de lrsquoeacutenergie en appliquant la theacuteorie des graphes qui

est preacutesenteacutee dans ce chapitre Lrsquoobjectif est de minimiser les pertes en deacuteterminant le plus

court chemin reliant tous les sites cibles Une fois lrsquoarchitecture deacutefinie le site source ougrave sera

baseacutee la micro-centrale de production eacutelectrique est identifieacute au moyen de lrsquoalgorithme de

Prim comme illustreacute dans le chapitre 5

De mecircme le dimensionnement du systegraveme de production qui consiste agrave calculer le

nombre et les caracteacuteristiques (grandeurs eacutelectriques productibiliteacutehellip) des constituants du

systegraveme hybride est reacutealiseacute agrave partir drsquoune meacutethode drsquooptimisation multicritegravere appeleacutee

Optimisation par Essaims particulaires (PSO Particle Swarm Optimization) Cette meacutethode

est efficace et simple de mise en œuvre A cet effet des modegraveles dimensionnant sont

deacuteveloppeacutes notamment pour lrsquoestimation du potentiel eacutenergeacutetique (rayonnement et

102

tempeacuterature) de la capaciteacute de stockage de la compensation eacutenergeacutetique par groupe

eacutelectrogegravene

Les meacutethodologies et strateacutegies deacuteveloppeacutees dans ce chapitre servent agrave la simulation

et sont valideacutees agrave travers des tests expeacuterimentaux dont les reacutesultats sont preacutesenteacutes et analyseacutes

dans le chapitre 4

II Systegravemes Eacutenergeacutetiques Multi-sources de production

eacutelectrique

II - 1 Chaicircne eacutenergeacutetique

Pour ecirctre utiles et rendre services les ressources eacutenergeacutetiques agrave leur eacutetat primaire

subissent plusieurs transformations conversions ou ameacutelioration de performances comme

illustreacute par la chaicircne eacutenergeacutetique de la Figure IV-1

Des ressources aux usages lrsquoeacutenergie subit des transformations et conversions qui

induisent des pertes pouvant ecirctre significatives selon la performance des systegravemes de

conversions et transports Cela a un impact eacuteconomique et environnemental non neacutegligeable

dont les effets sur la planegravete et les Hommes se manifestent sous diffeacuterentes formes Le

principal enjeu en matiegravere de production et consommation eacutenergeacutetique porte sur

lrsquoameacutelioration de lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique des mateacuteriaux systegravemes technologies et processus

Dans notre eacutetude les ressources eacutenergeacutetiques sont converties en vecteur eacutelectrique et

un accent particulier est mis sur lrsquooptimisation du transfert de flux eacutenergeacutetique notamment en

agissant sur les actionneurs eacutelectroniques et eacutelectromeacutecaniques Des regravegles et outils drsquoaide agrave la

deacutecision sont neacutecessaires agrave cet effet Elles srsquoinspirent en geacuteneacuteral des caracteacuteristiques des

constituants et du comportement du systegraveme global siegravege des interactions entre les sources les

interfaces et les charges

103

Figure IV-1 Chaicircne eacutenergeacutetique

Du fait des performances limiteacutees des cellules les productions photovoltaiumlques sont

geacuteneacuteralement associeacutees aux uniteacutes de stockage connecteacutes ou non aux reacuteseaux eacutelectriques

Dans le cas des sites de moyennes et grandes puissances autonomes en eacutenergies des groupes

eacutelectrogegravenes sont ajouteacutes pour assurer la stabiliteacute et la disponibiliteacute eacutenergeacutetique

II - 2 Systegraveme eacutenergeacutetique de production et alimentation

eacutelectrique

Les productions eacutelectriques sont transmises aux consommateurs agrave travers des lignes

eacutelectriques qui peuvent ecirctre plus ou moins longues selon la distance entre les diffeacuterentes

entiteacutes du systegraveme eacutenergeacutetique Le modegravele simplifieacute drsquoune ligne eacutelectrique reacuteelle deacutenommeacute

modegravele en Pi est illustreacute agrave la Figure IV-2 La nature et la valeur de son impeacutedance sont

deacutetermineacutees par diffeacuterents pheacutenomegravenes physiques tels que les pertes deacutenergie par effet Joule

les courants de fuite et sa reacuteponse freacutequentielle Le modegravele en Pi permet de modeacuteliser

correctement des lignes dune longueur allant de 80 agrave 240 km Les effets capacitifs sont

souvent neacutegligeacutes pour une ligne aeacuterienne de longueur infeacuterieure agrave 80 km Au-delagrave de 240km

les pheacutenomegravenes de propagation sont agrave prendre en compte La ligne est alors modeacuteliseacutee par une

succession de cellules eacuteleacutementaires de type Pi Crsquoest le cas des lignes de transmission de

longues distances [Wikipedia] En effet les impeacutedances des lignes aeacuteriennes et souterraines

sont pratiquement distribueacutees sur toute leur longueur

Par leur effet tregraves inductif les lignes aeacuteriennes consomment de la puissance reacuteactive

induisant une chute de tension De plus la valeur de lrsquoinductance L a une influence sur la

stabiliteacute du systegraveme et la puissance active de transit Dans certains cas il est neacutecessaire de

proceacuteder agrave la compensation de la puissance reacuteactive pour conserver un facteur de puissance

admissible Quant agrave la reacutesistance R elle provoque des pertes par effet Joule La capaciteacute C

104

illustre lrsquoeffet capacitif entre un conducteur et la terre ou mecircme entre deux conducteurs Sa

valeur est relativement faible pour une ligne aeacuterienne mais tregraves importante dans le cas des

cacircbles souterrains Diffeacuterents pheacutenomegravenes eacutelectromagneacutetiques (effet de peau effet coronahellip)

peuvent aussi se manifester dans le transport de lrsquoeacutenergie eacutelectrique

Figure IV-2 Ligne de transmission longue distance avec son modegravele simplifieacute drsquoune ligne courte

Lrsquoimpeacutedance effective longitudinale Zij (en Ωm) est composeacutee de la reacutesistance et de

la reacuteactance inductive lineacuteiques en seacuterie Lrsquoimpeacutedance effective transversale Yij (en Sm) est

composeacutee de la susceptance capacitive lineacuteique (IV-1)

(IV-1)

Nous en deacuteduisons lrsquoexpression de la matrice drsquoimpeacutedances de la ligne (IV-2)

(IV-2)

105

La Figure IV-3 illustre un exemple drsquoarchitecture drsquoun micro-reacuteseau multi-villages La

ligne eacutelectrique entre les Nœuds i et j est caracteacuteriseacutee par sa longueur Lij et son impeacutedance Zij

Le systegraveme est consideacutereacute en eacutequilibre et repreacutesenteacute par un reacuteseau monophaseacute

Lrsquoanalyse des flux de puissances se base sur des eacutequations de reacuteseau eacutelectrique formuleacutees

sous diffeacuterentes formes dont la meacutethode des nœuds de tension qui est lrsquoune des plus utiliseacutees

et des plus adapteacutees Des systegravemes drsquoeacutequations lineacuteaires des courants et tensions de nœuds

sont speacutecifieacutes et reacutesolus de maniegravere iteacuterative

II - 3 Matrice des admittances du bus de tension

Soit une ligne de transmission constitueacutee drsquoune impeacutedance RL seacuterie le courant au

nœud i est exprimeacute par (IV-3)

(IV-3)

Le vecteur des courants injecteacutes sur le bus Ibus est deacutefini par ((IV-4)) pour n nœuds de

tension en fonction de la matrice des admittances du bus Ybus et du vecteur des tensions de

bus Vbus mesureacutees par rapport au nœud de reacutefeacuterence Un courant entrant est de signe positif et

sortant sinon

Figure IV-3 Micro-reacuteseau multi-village

106

(IV-4)

Soit

(IV-5)

Les matrices des admittances pour chaque segment (i-j) ont pour expression (IV-6)

(IV-6)

On en deacuteduit la matrice des eacutequations des tensions pour n bus Lrsquoeacuteleacutement de diagonal

de chaque nœud Yii est la somme des admittances qui lui sont connecteacutees Il est deacutefini comme

lrsquoadmittance propre Lrsquoeacuteleacutement non diagonal est eacutegal au neacutegatif de lrsquoadmittance entre les

nœuds crsquoest lrsquoadmittance mutuelle ou admittance de transfert Yij=0 srsquoil nrsquoexiste aucune

connexion entre i et j Ceci est traduit par lrsquoeacutequation (IV-7)

(IV-7)

Lrsquoinverse de la matrice des admittances correspond agrave la matrice des impeacutedances du

bus Zbus celle obtenue pour le nœud de reacutefeacuterence est non singuliegravere Sinon la matrice des

nœuds est singuliegravere Pour une ligne reliant deux nœuds de puissance i et j le courant

mesureacute au bus i est deacutefini positif dans la direction de i vers j et inversement pour le bus j

Les expressions sont fournies par le systegraveme drsquoeacutequations (IV-8)

(IV-8)

Les puissances complexes Sij du bus i agrave j et inversement sont fonctions des puissances actives

et reacuteactives (IV-9)

107

(IV-9)

Les expressions des puissances actives et reacuteactives (IV-10) (IV-11)

(IV-10)

et

(IV-11)

Servent agrave reformuler les expressions des puissances apparentes comme suit (IV-12)

avec lrsquoangle de deacutephasage entre les deux tensions deacutefini par

(IV-12)

On en deacuteduit la perte de puissance sur la ligne i ndash j comme la somme algeacutebrique des flux de

puissance Sij et Sji (IV-13)

(IV-13)

Dans un systegraveme eacutelectrique les pertes de puissances peuvent ecirctre consideacuterables Il est

donc neacutecessaire drsquoeffectuer une eacutetude deacutedieacutee inteacutegrant les principaux paramegravetres afin de

minimiser les pertes et optimiser lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique

108

II - 4 Efficaciteacute Eacutenergeacutetique

Le flux des productions eacutelectriques agrave travers une chaicircne eacutenergeacutetique multi-source Sk

sont soumis agrave laquo n raquo conversions de rendements ηik avec i=1 agrave n Les eacutenergies Ek produites

par les sources Sk (IV-14) servent agrave reacutealiser les services et activiteacutes AL en subissant laquo m raquo

conversions de rendements ηjl avec j=1 agrave m

Ek η

ik

n

i 1

Sk (IV-14)

Lrsquoeacutenergie utiliseacutee pour les services a pour expression (IV-15)

El

(IV-15)

La conservation drsquoeacutenergie se traduit par lrsquoexpression (IV-16)

ηik

n

i 1

(IV-16)

On en deacuteduit lrsquoexpression du rendement global du systegraveme (IV-17)

ηsyst

ηik

n

i 1

(IV-17)

109

Le rendement global du systegraveme correspond au produit de tous les rendements des

constituants en seacuterie entre les sources et les charges eacutelectriques

Lors de la transmission de la production eacutelectrique des pertes de puissance

surviennent en fonction de la longueur du tronccedilon et de la nature du cacircble eacutelectrique ainsi que

des conditions climatiques Le choix de la tension de fonctionnement du reacuteseau ainsi que la

section des cacircbles est donc deacuteterminant pour optimiser lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique du systegraveme

notamment du point de vue des pertes en ligne

II - 5 Pertes de puissance en ligne

II - 5 - 1 Reacutesistance de dissipation

En plus des pertes de puissance observeacutees au niveau des convertisseurs

(transformateurs machines tournantes convertisseurs eacutelectroniques auxiliaireshellip) le

transport de leacutelectriciteacute sur le reacuteseau haute et tregraves haute tension engendre des pertes drsquoeacutenergie

importantes par effet Joule Elles deacutependent essentiellement de la consommation du plan de

production et de lrsquoarchitecture du reacuteseau

En France selon RTE (Reacuteseau de Transport drsquoEacutelectriciteacute de France) les taux de pertes

sont compris entre 2 et 35 de la consommation suivant les saisons et les heures de la

journeacutee En moyenne le taux seacutetablit agrave 25 ce qui repreacutesente environ 115 TWh (TeraWatt-

heure) par an [131]

Geacuteneacuteralement pour limiter les pertes on augmente soit le nombre de conducteurs par

phase (jusqursquoagrave quatre cacircbles par phase avec quelques centimegravetres de distance) soit la tension

(pour reacuteduire le courant) soit le facteur de puissance (cosφ) ou bien on alterne les phases

Les pertes en ligne sur le reacuteseau eacutelectrique deacutefinies par (IV-18) constituent une

composante influenccedilant le rendement global de lrsquoinstallation Ces pertes deacutependent

quantitativement de la valeur du courant de la tension de la longueur des lignes et de la

nature du reacuteseau Elles peuvent aussi provenir des deacutecharges eacutelectriques entre lrsquoair et le

conducteur selon les conditions climatiques

Dans cette eacutetude nous deacuteterminons lrsquoarchitecture du reacuteseau eacutelectrique

drsquointerconnexion de plus courte longueur ainsi que la localisation optimale du site de

production en vue de minimiser les pertes de puissance A cet effet il est neacutecessaire de

formuler une meacutethode drsquoestimation des pertes et de choix de la tension optimale

110

Lrsquoessentiel des pertes en ligne sont geacuteneacutereacutees par effet Joule qui est une dissipation de

puissance dans la reacutesistance interne du cacircble qui varie en fonction de la tempeacuterature La

valeur de la reacutesistance deacutependante de la tempeacuterature drsquoun tronccedilon i est exprimeacutee par (III-18)

(IV-18)

La reacutesistance R (en Ω) du conducteur deacutepend des proprieacuteteacutes du mateacuteriau agrave conduire un

courant eacutelectrique sa reacutesistiviteacute ρ (en Ωmmsup2m) sa longueur L (en m) et son aire (mmsup2) Une

faible reacutesistiviteacute deacutetermine un meilleur conducteur eacutelectrique Pour le cuivre ρ 17 times 10minus9

Ωm et pour lrsquoaluminium ρ 28 times 10minus9

Ωm agrave 300 K

Dans le cas des lignes aeacuteriennes le cuivre eacutetant trop lourd on utilise des alliages

aluminium ndash acier plus leacutegers avec une reacutesistiviteacute de lrsquoordre de 3010-9

Ωm La reacutesistiviteacute

dun mateacuteriau agrave une tempeacuterature donneacutee est exprimeacutee en fonction du coefficient de

tempeacuterature (α en K-1

) de la tempeacuterature consideacutereacutee (θ en degC) et de la reacutesistiviteacute agrave 0 degC

Pour le cuivre et lrsquoaluminium le coefficient de tempeacuterature a pour valeurs 39310-3

K-1

et 40310-3

K-1

respectivement Les alliages aluminium ndash acier les plus utiliseacutes ont une

reacutesistance lineacuteique variant entre 0162 agrave 1176 Ωkm agrave 20degC et un coefficient de dilatation

lineacuteique de 16310-6

K-1

agrave 1710-6

K-1

selon la composition de lrsquoalliage [132]

II - 5 - 2 Tension eacuteconomique

La production eacutelectrique est transmise aux charges agrave travers des transformateurs qui

adaptent la tension sur les deux extreacutemiteacutes de la ligne de transmission A partir de la

puissance agrave transmettre la tension de geacuteneacuteration et la longueur de transmission on peut

calculer la tension de transmission eacuteconomique qui sert de reacutefeacuterence au choix de la tension de

transmission standard conformeacutement au Tableau IV-1

Ensuite les coucircts des transformateurs des appareillages des conducteurs et dautres

eacutequipements sont deacutetermineacutes

111

Tableau IV-1 Niveaux de tension deacutefinis par les normes NF C 15-100 et NF C 13-200[133]

Tension

alternative

Domaine de

tension

Autre appellation courante Valeur usuelles en France (tension

drsquoutilisation)

le50V TBT 12- 24- 48 V

le500V BTA

BT (basse tension) 230 - 380 - 400V

le1000V BTB

1ltUle50kV HTA MT (moyenne tension) 55 - 66 ndash 10 - 15- 20 - 36kV

Ugt50kV HTB

HT (haute tension) 63 - 90- 150kV

THT (tregraves haute tension) 225 - 400kV

Le coucirct du transformateur augmente avec lrsquoaugmentation de la tension pour une

puissance donneacutee En outre le coucirct de lappareillage du paratonnerre de lisolation et des

supports augmente alors que le coucirct des conducteurs diminue avec laugmentation de la

tension Ainsi dans le cas de lignes de transmission il y a une valeur speacutecifique limite de la

tension agrave utiliser en dessous de laquelle aucun gain eacuteconomique nrsquoest possible La limite

correspond au coucirct minimal cumuleacute des conducteurs isolateurs supports transformateurs

appareillages de seacutecuriteacute et mise en œuvre comme illustreacute par la Figure IV-4 le minimum

global correspondant agrave la tension optimale agrave choisir

Le coucirct des mateacuteriaux conducteurs requis peut diminuer par une reacuteduction du volume

des mateacuteriaux agrave travers lrsquoaugmentation de la tension de transmission En effet le volume de

Figure IV-4 Coucirct total de la ligne de transmission en fonction

de la tension de la ligne de transmission [120]

112

mateacuteriau conducteur est inversement proportionnel agrave la tension de transmission Mais avec

une augmentation de la tension de transmission il y aura une augmentation correspondante du

coucirct des isolateurs transformateurs appareillages et autres eacutequipements Ainsi pour

leacuteconomie globale il existe une tension de transmission optimale La tension de transmission

eacuteconomique est celle pour laquelle le coucirct cumuleacute des conducteurs des isolateurs des

transformateurs des appareillages et dautres eacutequipements est minimal

De maniegravere pratique il est impossible de deacuteterminer ce point par cette meacutethode Pour

eacuteviter les difficulteacutes et complications des formules empiriques sont geacuteneacuteralement utiliseacutees

pour estimer la tension composeacutee Upp (en kV) [134] [135] en consideacuterant la puissance par

phase Pph (kW) ou la puissance totale PT (kW) la longueur L de la ligne (km) (IV-19)

(IV-19)

Une autre meacutethode considegravere que la ligne eacutelectrique peut transporter une puissance

proportionnelle au rapport α pour une chute de tension donneacutee Ce facteur α deacutepend de la

chute de tension et le type de ligne Pour une ligne avec et sans compensation de puissance

reacuteactive α prend les valeurs 2 ou 3 respectivement pour une chute de tension relative

maximale de 5 [136] Lrsquoimpeacutedance Z eacutetant proportionnelle agrave la distance de la ligne il est

possible drsquoexprimer la tension composeacutee Upp (en kV) par (IV-20) en fonction de la longueur

L (en km) de la ligne et de la puissance triphaseacutee PT (en MW) de transit La valeur calculeacutee

est juste indicative Elle sert de reacutefeacuterence pour le choix drsquoune tension normaliseacutee Unom entre

05Upp et 15Upp [136]

(IV-20)

On deacutetermine la tension nominale Unom standard de la ligne agrave partir du Tableau III-1

puis on deacutetermine le courant de la ligne deacutefini par (IV-21) afin de calculer les pertes de

puissance dans la ligne consideacutereacutee

(IV-21)

113

III Systegraveme multi-source photovoltaiumlque

Avec la deacutereacuteglementation du marcheacute et laugmentation constante de la demande

deacutenergie les systegravemes dalimentation se deacuteveloppent tregraves rapidement et entraicircnent donc une

interconnexion des systegravemes dalimentation avec de grandes geacuteneacuterations Les ingeacutenieurs des

systegravemes dalimentation dans de nombreux pays font face agrave la demande de calcul croissante

pour geacuterer les donneacutees du systegraveme dalimentation En raison de la structure complexe et du

grand nombre de variables de composants du systegraveme dans un reacuteseau eacutelectrique reacuteel de

nombreux outils analytiques existants ne parviennent pas agrave effectuer une analyse preacutecise et

efficace du systegraveme dalimentation

Maintenant les acteurs du marcheacute de leacutelectriciteacute ont besoin de systegravemes informatiques

plus efficaces et de systegravemes de communication fiables afin de traiter les donneacutees pour les

opeacuterations du systegraveme et de prendre des deacutecisions pour les investissements futurs Ils doivent

eacutegalement collaborer et partager des donneacutees agrave des fins diffeacuterentes en particulier dans les

environnements deacutereacuteglementeacutes Heureusement le pouvoir de calcul des ordinateurs modernes

et lapplication de la technologie de reacuteseau peuvent consideacuterablement faciliter lanalyse du

systegraveme dalimentation agrave grande eacutechelle

Linformatique haute performance joue un rocircle important pour assurer une

communication efficace et fiable pour le fonctionnement et le controcircle du systegraveme

dalimentation Au cours des derniegraveres anneacutees la technologie informatique du reacuteseau a attireacute

beaucoup dattention des ingeacutenieurs et des chercheurs en eacutenergie Le reacuteseau informatique offre

des solutions eacuteconomiques et efficientes aux problegravemes de calcul des systegravemes eacutenergeacutetiques

Un micro-reacuteseau eacutelectrique autonome (figure VI-5) doit assurer la disponibiliteacute eacutenergeacutetique de

maniegravere permanente Pour ce faire une couche drsquoinformation srsquoajoute agrave la couche de

puissance afin de reacutealiser une gestion efficace en temps reacuteel agrave travers une surveillance

continue et une reacuteactiviteacute en cas de deacutefauts La couche drsquoinformation integravegre diffeacuterentes

fonctionnaliteacutes telles que

1 Reacuteseau de capteurs divers

2 Acquisition et stockage des donneacutees

3 Commande locale des convertisseurs eacutelectroniques

4 Supervision globale et regravegles de deacutecision

5 Interfaces et Supports de flux drsquoinformation internet radio freacutequence cacircble

satellitehellip

114

IV Communication et systegraveme drsquoinformation

Le reacuteseau de calcul informatique (grid computing) est une forme dinformatique

parallegravele et distribueacutee qui implique la coordination et le partage dinstallations informatiques

de stockage des donneacutees et des ressources reacuteseau dans des organisations dynamiques ou

geacuteographiquement distribueacutees Le systegraveme informatique ordinaire forme une architecture agrave

trois couches La premiegravere est la couche de ressource qui comprend la partie mateacuterielle du

reacuteseau informatique La seconde est consideacutereacutee comme lrsquointerface (middleware) du reacuteseau La

troisiegraveme est la couche de service qui utilise linterface de lrsquooutil logiciel du mateacuteriel et

exeacutecute les applications

Les fonctionnaliteacutes du reacuteseau informatique de calcul pour lrsquoanalyse du systegraveme eacutenergeacutetique

baseacutees sur un systegraveme dacquisition et de controcircle de donneacutees SCADA ( Supervisory Control

And Data Acquisition) sont flux de charge en ligne flux de puissance optimal planification

de charge analyse petits signaux analyse de la stabiliteacute des transitoires dispatching

eacuteconomique surveillance et controcircle restauration du systegraveme de puissance analyse de

contingence Notons aussi la neacutecessiteacute drsquousage de serveurs de traitement et ceux de donneacutees

Le reacuteseau informatique a pour avantages de fournir une grande puissance de calcul un partage

de ressources agrave travers le reacuteseau et un accegraves aux donneacutees distantes et distribueacutees avec une

fiabiliteacute de haut niveau dans la communication ainsi que diffeacuterents niveaux de seacutecuriteacute entre

les nœuds Il offre aussi drsquoautres services tels que la gestion de processus agrave distance

Figure IV-5 Systegraveme autonome de production photovoltaiumlque

115

lallocation de ressources la distribution et planification de tacircches une gestion en temps reacuteel

de systegraveme avec possibiliteacute drsquoautoreacuteparation drsquoapprovisionnement automatique ainsi qursquoun

environnement virtualiseacute Le traitement parallegravele est lune des caracteacuteristiques les plus

inteacuteressantes du reacuteseau informatique qui augmente la capaciteacute de traitement du CPU et

conduit agrave une puissance de calcul qui renforce lrsquoefficaciteacute et les nouvelles eacutevolutions de

lingeacutenierie eacutenergeacutetique

La seacutecuriteacute du systegraveme dalimentation est fondamentale Elle est soumise agrave une

eacutevaluation reacuteguliegravere afin de deacuteterminer le degreacute de vulneacuterabiliteacute en se basant sur lanalyse de

contingence qui fonctionne dans le Systegraveme de gestion de leacutenergie afin de deacutefinir des

indicateurs comportementaux du systegravemes en cas de survenue de panne de mateacuteriel non

planifieacutee ou non programmeacutee Cela va au-delagrave des meacutethodes classiques utiliseacutees jusquagrave

reacutecemment Celles-ci se basent sur la compreacutehension geacuteneacuterale du systegraveme dalimentation agrave

travers des simulations par ordinateur de certaines grandeurs telles que le deacutebit de charge la

stabiliteacute de tension ou freacutequence hellip

Les systegravemes de communication et drsquoinformation renforcent laquo lrsquointelligence raquo des nouveaux

reacuteseaux et micro-reacuteseaux eacutelectriques Larchitecture de base du reacuteseau informatique est donneacutee

agrave la figure IV-6

Figure IV-6 Architecture de base du reacuteseau informatique [137]

116

V Production eacutelectrique photovoltaiumlque

V - 1 Taux de peacuteneacutetration photovoltaiumlque

Le taux de peacuteneacutetration drsquoune ressource eacutenergeacutetique deacutesigne sa part de contribution au

bouquet eacutenergeacutetique Le terme laquo taux de peacuteneacutetration raquo peut ecirctre utiliseacute dans diffeacuterents

contextes par exemple taux de peacuteneacutetration de la capaciteacute installeacutee deacutesigne la capaciteacute de

geacuteneacuteration de lrsquoeacutelectriciteacute (geacuteneacuteralement en MW) installeacutee normaliseacutee par la capaciteacute totale de

geacuteneacuteration sur le reacuteseau taux de peacuteneacutetration de la capaciteacute drsquoopeacuteration deacutesigne la capaciteacute de

geacuteneacuteration de lrsquoeacutelectriciteacute (geacuteneacuteralement en MW) agrave partir de ce composant normaliseacutee par la

demande de charge agrave un moment donneacute

Dans notre cas nous nous inteacuteressons au taux de peacuteneacutetration de lrsquoeacutenergie qui deacutesigne la

capaciteacute de fournir de lrsquoeacutenergie normaliseacutee par la quantiteacute de lrsquoeacutenergie demandeacutee Il peut ecirctre

calculeacute par lrsquoexpression

demandeacutee eacutenergieL

produite eacutenergieL n peacuteneacutetratio deTaux

Pour ameacuteliorer le taux de peacuteneacutetration de lrsquoeacutenergie photovoltaiumlque la production maximale est

extraite malgreacute la variation des conditions climatiques au moyen drsquoune meacutethode

drsquooptimisation communeacutement appeleacutee Meacutethode de poursuite du point de puissance maximale

(PPPM ou MPPT en anglais)

V - 2 Estimation du productible optimal photovoltaiumlque

Lrsquoobjectif des lois de commande du convertisseur DCDC est de transfeacuterer la valeur

maximale extractible de la puissance photovoltaiumlque Pmpp transfeacutereacutee sur le bus continu

intermeacutediaire correspond agrave lrsquooptimum extractible en fonction des variations des conditions

climatiques (ensoleillement tempeacuterature inclinaison orientation hellip)

Au-delagrave des automatismes de commande et de seacutecuriteacute un dimensionnement adapteacute est

neacutecessaire afin renforcer la disponibiliteacute et lrsquoautonomie eacutenergeacutetique du systegraveme A cet effet

diffeacuterentes approches sont proposeacutees dans la litteacuterature [138]ndash[142] Notre deacutemarche srsquoinspire

de la meacutethode utiliseacutee par le logiciel Retscreen que nous ameacuteliorons et adaptons agrave une

optimisation multicritegraveres inteacutegrant les contraintes identifieacutees Le systegraveme photovoltaiumlque

117

consideacutereacute sert agrave la production eacutelectrique ainsi qursquoau pompage hydraulique La meacutethode

drsquoestimation du productible photovoltaiumlque est illustreacutee par la figure IV-7

Figure IV-7 Modegravele eacutenergeacutetique drsquoune installation PV adapteacute agrave partir de [138]

V - 2 - 1 Estimation de lrsquoensoleillement optimal

La connaissance des ensoleillements direct et diffus pour chaque heure de la journeacutee

est neacutecessaire au cours de la phase de dimensionnement afin prendre en compte les

variabiliteacutes horaires des conditions climatiques mais aussi lors du fonctionnement reacuteel en vue

de reacutealiser de maniegravere permanente une supervision efficace et une preacutediction baseacutee sur

lrsquohistorique Au niveau de la commande les mesures instantaneacutees sont reacutealiseacutees pour adapter

le fonctionnement aux fortes variabiliteacutes et assurer lrsquoextraction en continu de la puissance

maximale disponible

Compte tenu des coucircts des systegravemes drsquoinstrumentations dont lrsquoacquisition nrsquoest pas

justifieacutee pour petites et moyennes installations une alternative consiste agrave estimer les

paramegravetres climatiques au moyen de logiciels de modeacutelisation ou agrave travers une exploitation de

bases de donneacutees en ligne ou hors ligne A cet effet il est preacutesenteacute une deacutemarche

meacutethodologique drsquoestimation du productible photovoltaiumlque baseacutee sur les modegraveles de calculs

introduits dans le chapitre 2 qui est consacreacute agrave une eacutetude comparative des meacutethodes Dans ce

qui suit nous preacutesentons les formules de base utiliseacutees pour lrsquoestimation du productible dans

cette eacutetude

118

La valeur horaire de la radiation solaire dans le plan du champ PV Ht ainsi que sa

moyenne horaire journaliegravere est deacutefinie par (IV-22) Elle est fonction de lrsquoalbeacutedo du sol ρ

de lrsquoangle drsquoincidence de lrsquoensoleillement direct sur le champ PV θ ainsi que de lrsquoangle

zeacutenithal du soleil θz Pour une tempeacuterature moyenne mensuelle du site infeacuterieure agrave (-5degC)

lrsquoalbeacutedo est fixeacute agrave 07 Si la tempeacuterature est supeacuterieure agrave 0degC lrsquoalbeacutedo est fixeacute agrave 02 Entre

-5degC et 0degC il est estimeacute par interpolation lineacuteaire

(IV-22)

Les bases des donneacutees les plus courantes fournissent en geacuteneacuteral des valeurs moyennes

mensuelles de lrsquoensoleillement global journalier horizontal ainsi que ses composantes le

rayonnement solaire quotidien direct eacutemis par le disque solaire et le diffus eacutemis par le

reste de la voute ceacuteleste Ces grandeurs deacutefinissent une laquo journeacutee moyenne raquo type et nous

servent de base pour estimer agrave chaque heure les paramegravetres correspondants Il srsquoagit de

lrsquoensoleillement global horizontal horaire H et de ses composantes diffuse Hd et directe Hb

Les relations entre ces paramegravetres sont exprimeacutees par (IV-23) agrave partir des formules de

Collares-Pereira et Rabl pour le rayonnement global et de la formule de Liu et Jordan pour le

rayonnement diffus

(IV-23)

Avec

(IV-24)

ougrave ωs est lrsquoangle horaire du soleil agrave son coucher exprimeacute en radians et ω est lrsquoangle horaire

du soleil pour le milieu de lrsquoheure pour laquelle le calcul est fait exprimeacute aussi en radians

119

La correacutelation drsquoErbs et Coll (Duffie et Beckman 1991) sert au calcul de la moyenne

mensuelle de lrsquoensoleillement diffus quotidien en fonction de la moyenne mensuelle de

lrsquoensoleillement global quotidien (IV-25) pour une moyenne mensuelle de lrsquoindice de

clarteacute comprise entre 03 (reacutegions ou saisons pluvieuses) et 08 (saisons ou climats secs

et ensoleilleacutes) En dehors de cet intervalle une interpolation lineacuteaire est reacutealiseacutee

(IV-25)

La moyenne mensuelle de lrsquoindice de clarteacute est estimeacutee agrave partir de la moyenne du

rayonnement extraterrestre (IV-26) Le rayonnement extraterrestre sur une surface

horizontale H0 est le rayonnement solaire avant qursquoil nrsquoatteigne la couche atmospheacuterique du

jour n Il est atteacutenueacute par lrsquoatmosphegravere et les nuages proportionnellement agrave lrsquoindice de clarteacute

KT La constante solaire Gcs est estimeacutee agrave 1367Wmsup2

(IV-26)

La deacuteclinaison δ angle du soleil au maximum de sa course (midi solaire) est estimeacute

par (IV-27) en degreacute avec le jour de lrsquoanneacutee n 1 pour le 1er

janvier n=32 pour le 1er

feacutevrierhellip

La deacuteclinaison varie entre -2345deg et +2345 correspondant au 21 deacutecembre et 21 juin

respectivement

La deacuteclinaison et la latitude ψ servent agrave lrsquoestimation de lrsquoangle horaire du soleil qui est le

deacuteplacement angulaire du soleil autour de lrsquoaxe polaire dans sa course drsquoEst en Ouest par

rapport au meacuteridien local Il est nul au midi solaire neacutegatif le matin positif en apregraves-midi et

augmente de 15deg par heure pour reacutealiser un tour de 360deg en 24h

Lrsquoangle du soleil que fait le soleil agrave son coucher est appeleacute angle horaire du soleil ωs (IV-27)

(IV-27)

120

V - 2 - 2 Productible photovoltaiumlque

Leacutenergie eacutelectrique disponible agrave la sortie du champ PV est donneacutee par lexpression suivante

(IV-28)

(IV-28)

(IV-29)

Les paramegravetres NOCT ηr et ξp deacutependent du type de module PV consideacutereacute ηr est le

rendement du module agrave la tempeacuterature de reacutefeacuterence de 25deg est le coefficient de la

tempeacuterature Ta est la tempeacuterature ambiante moyenne du mois βopt inclinaison du champ PV

est optimal (eacutegale agrave la latitude moins la deacuteclinaison solaire) NOCT (Normal Operating Cell

Temperature) est la tempeacuterature nominale des cellules en fonctionnement SM est langle

dinclinaison optimal et Sr langle dinclinaison reacuteel exprimeacutes en degreacutes Apv est la surface du

champ PV Leacutenergie est reacuteduite par les diverses pertes du champ PV λp et les pertes dues au

conditionnement de leacutenergie λc Le tableau IV-2 ci-dessous fourni les diffeacuterents types de

module solaire en fonction de leur rendement

Tableau IV-2 Les diffeacuterents types de module solaire

Type du module

Si monocristallin 45 130 040

Si polycristallin 45 110 040

Si amorphe 50 50 011

CdTe 46 70 024

CuInSe2 (CIS) 47 75 046

121

VI Efficaciteacute et Capaciteacute de stockage eacutenergeacutetique

Le fonctionnement de la batterie de stockage est superviseacute par une fonction mateacuterielle

et logicielle BMS (Battery Management System) qui integravegre les principales limites theacuteoriques

de la batterie du point de vue courant capaciteacute en chargedeacutecharge et niveaux de tempeacuteratures

extrecircmes De mecircme chaque cellule est surveilleacutee pour eacuteviter qursquoun deacuteseacutequilibre affecte le bon

fonctionnement du systegraveme A partir du modegravele KiBaM nous deacuteterminons lrsquoexpression des

courants et capaciteacutes limites agrave respecter pour borner les quantiteacutes drsquoeacutenergie de stockage et

deacutestockage

Comme indiqueacute dans le chapitre II la batterie est consideacutereacutee comme un reacuteservoir

constitueacute de deux compartiments dont lrsquoun contient une capaciteacute immeacutediatement disponible

Q1 (Ah) et lrsquoautre la capaciteacute laquo chimiquement lieacutee raquo Q2 (Ah) exprimeacute par (IV-30)

(IV-30)

La capaciteacute maximale Qmax (Ah) de la batterie est deacutefinie par (IV-31) pour un courant

constant En principe Qtc est estimeacutee agrave partir des donneacutees de capaciteacute nominale et le temps de

deacutecharge indiqueacute par le constructeur (exemple une batterie de capaciteacute Qtc =Qnom = 200Ah

pour une deacutecharge C20 soit un temps tc=20h) Mais comme la capaciteacute maximale et le temps

correspondant en charge et deacutecharge de la batterie varie en fonction du courant de deacutecharge

Qtc et tc peuvent ecirctre diffeacuterents des grandeurs nominales Lrsquoeacutenergie maximale Ebmax (en Wh)

est deacuteduite en inteacutegrant la tension aux bornes de la batterie agrave lrsquoinstant consideacutereacute

(IV-31)

Les valeurs maximales du courant de charge IcmaxQ et deacutecharge IdmaxQ sont estimeacutees en

fonction des capaciteacutes de la batterie par (IV-32)

122

(IV-32)

Une contrainte suppleacutementaire est prise en compte Elle consiste agrave deacutefinir la limite en

courant qui deacutetermine les pertes eacutenergeacutetiques internes agrave travers la reacutesistance interne Rbat En

effet la puissance deacutelivreacutee ou stockeacutee par la batterie Pbat est limiteacutee par la puissance dissipeacutee

dans la reacutesistance interne selon (IV-33) Nous consideacuterons le mode de deacutecharge mais la valeur

absolue du courant correspond reste la mecircme en cas de charge dans les mecircmes conditions Le

courant maximal se deacuteduit en annulant la deacuteriveacutee de la puissance

(IV-33)

Les valeurs maximales agrave retenir en charge et deacutecharge correspond au minimum entre les

grandeurs estimeacutees comme preacutesenteacute par (IV-34)

(IV-34)

VII Consommation de fuel et Compensation eacutenergeacutetique

La consommation horaire de fuel Cfuel_h (lh) du groupe eacutelectrogegravene est une fonction lineacuteaire

de la puissance nominale Pndies (kW) et celle deacutelivreacutee en fonctionnement Pdies (kW) (IV-35)

Les puissances deacutelivreacutees varient en fonction de la demande horaire Le cumul sur 8760 h

constitue la consommation annuelle de fuel Cfuel_a

(IV-35)

Les coefficients sont deacutefinis par A= 0246lkWh et B=008415lkWh [143]

123

VII - 1 Estimation du coucirct total drsquoeacutelectriciteacute

Le taux drsquointeacuterecirct annuel reacuteel Tr est estimeacute en fonction du taux drsquointeacuterecirct nominal Tn et

du taux drsquoinflation tinf

La Facteur de recouvrement du capital (FRC) est exprimeacute par (IV-36-b) pour la dureacutee de vie

du projet que nous prenons eacutegal agrave la dureacutee de vie des panneaux PV lsquoNpvrsquo en fonction du taux

drsquointeacuterecirct annuel reacuteel lsquoTrrsquo

(IV-36)

Le coucirct de cycle de vie total actualiseacute CCVTA du systegraveme est deacutefini par (IV-37)

comme la somme actualiseacutee sur la dureacutee de vie des coucircts drsquoinvestissement CTAinv de

remplacement des composants CTAremp de maintenance CTAoampm ainsi que la valeur

reacutesiduelle VR agrave la fin de la dureacutee de vie VR est consideacutereacutee comme nulle en geacuteneacuteral

(IV-37)

Soit Econso (h) lrsquoeacutenergie horaire consommeacutee en kWh par tous les usagers par an et

CCVA le cout de cycle de vie annualiseacute du systegraveme en euroan le coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute Ckwh en

eurokWh est obtenu par le rapport (IV-38) Si on dispose du coucirct total de cycle de vie CCVTA

(en euro) on obtient sa valeur annualiseacutee CCVA (en euroan) en prenant en compte le taux de

recouvrement FRC Autrement le CCVA est obtenu par la somme des coucircts annualiseacutes de

chaque entiteacute du systegraveme [144] [145]

(IV-38)

Pour estimer les coucircts actualiseacutes des composants on utilise le facteur de la valeur

actuelle FVAax (Present Value Factor PVF)[146] qui sert agrave convertir ou inversement le coucirct

futur (CF) dune somme moneacutetaire quil sagisse de revenus ou de coucircts agrave sa valeur actuelle

VA deacutefinie par (IV-39) avec n lrsquoanneacutee consideacutereacutee

IV-39)

124

Le coucirct total drsquoacquisition (investissement) actualiseacute CTAinv (IV-40) comprend les

coucircts drsquoacquisition des panneaux PV des batteries et des groupes eacutelectrogegravenes ainsi que les

interfaces et les convertisseurs eacutelectroniques qui sont associeacutes agrave chaque chaicircne eacutenergeacutetique

Le CTAinv (euro) est deacutefini par la somme des produits du nombre drsquouniteacutes Nx avec les coucircts

unitaires actualiseacutes drsquoinvestissement initial CAIx Compte tenu que lrsquoinvestissement est reacutealiseacute

aujourdrsquohui nous consideacuterons un facteur uniforme pour tous les composants tel que

FVAinvx 1 prenant en compte les coucircts du capital ainsi que de lrsquoinstallation affecteacutes du

Facteur de recouvrement du capital (FRC)

(IV-40)

Le coucirct total actualiseacute de remplacement CTAremp (euro) des composants (batteries

convertisseurs) est deacutefini par (IV-41) avec Crx le coucirct de remplacement de lrsquouniteacute consideacutereacutee

Dans notre eacutetude nous consideacuterons que ce coucirct est eacutegal au coucirct actuel drsquoacquisition CAinvx de

la mecircme uniteacute Soit x le nombre de remplacement du composant x pendant la dureacutee de vie

crsquoest le rapport entre la dureacutee de vie du systegraveme global et la peacuteriode de remplacement du

composant Si on considegravere des coucircts actuels CFax=CAax on pose FVAinvx=1

(IV-41)

Le coucirct total actualiseacute de maintenance CTAoampm (euro) des composants a pour expression

(IV-42)

(IV-42)

En consideacuterant un coucirct actuel moyen annuel de maintenance CMoampm du systegraveme global on

peut exprimer le coucirct CTAoampm comme suit (IV-43) avec FVAoampm=1

(IV-43)

125

Le prix de lrsquoeacutelectriciteacute estimeacute Ckwh est le coucirct minimum permettant de faire face aux

deacutepenses de fonctionnement ainsi que le recouvrement des coucircts drsquoinvestissement avec un

beacuteneacutefice nul En inteacutegrant un beacuteneacutefice attendu correspondant un pourcentage du coucirct

drsquoinvestissement le prix de lrsquoeacutelectriciteacute pourra augmenter La fonction objectif vise agrave

minimiser ce coucirct en appliquant une meacutethode drsquooptimisation multi-critegravere par essaim

particulaire Une strateacutegie efficiente de gestion du flux eacutenergeacutetique est neacutecessaire pour

renforcer la reacutealisation de lrsquooptimum

VII - 2 Gestion du flux eacutenergeacutetique

VII - 2 - 1 Deacutemarche meacutethodologique

VII-2-1-1 Graphes meacutethodologie

La gestion du flux eacutenergeacutetique dans un systegraveme multi-source requiert une

connaissance des comportements de chaque constituant ainsi que la deacutefinition des regravegles de

deacutecision en fonction des diffeacuterentes situations pouvant intervenir lors du fonctionnement En

vue de faciliter la mise en œuvre des fonctions il est souvent neacutecessaire de fixer des

hypothegraveses simplificatrices

VII-2-1-2 Hypothegraveses de fonctionnement

1 Transfert du maximum des productions issues des ressources renouvelables (MPPT)

2 Le groupe diesel pourrait fonctionner selon lrsquoun des modes suivants en continu avec

des limites (minimale et maximale) de puissance ou par intermittence agrave puissance

constante ou variable

3 Le niveau de charge des batteries est limiteacute entre deux valeurs (maximum et

minimum)

4 Les charges eacutelectriques sont classeacutees en deux grandes cateacutegories charges principales

et charges flexibles Les charges principales sont constitueacutees en grande partie de

charges prioritaires (PPL) agrave alimenter en prioriteacute en cas de deacuteficit eacutenergeacutetique ainsi

que de charges secondaires (PSL) qui peuvent ecirctre deacutelesteacutees en cas drsquoinsuffisance

eacutenergeacutetique Ces charges sont activeacutees par les consommateurs selon leurs besoins Les

charges prioritaires assurent des services vitaux tels que la conservation des produits

ou les installations sanitaires et meacutedicaux Les charges flexibles (PFL) sont alimenteacutees

au greacute de la disponibiliteacute eacutenergeacutetique et activeacutees par le superviseur global de

126

lrsquoinstallation Elles sont constitueacutees drsquoeacutequipements dont lrsquousage pourrait srsquoadapter agrave la

disponibiliteacute Il srsquoagit par exemple des systegravemes de pompage et stockage hydraulique

ou drsquoarrosage

5 Les batteries sont prioritairement chargeacutees par lrsquoeacutenergie PV mais pourront ecirctre

rechargeacutees par le geacuteneacuterateur diesel en cas de faible deacuteficit agrave combler

6 Il nrsquoy a pas de restriction sur le deacutebit de stockage ou deacutecharge de lrsquoeacutenergie

[eacutenergietemps]

7 La dimension du systegraveme de stockage est caracteacuteriseacutee par sa capaciteacute maximale de

stockage [KWh] avec un seuil minimum de capaciteacute lieacutee (EDC minimal)

VII-2-1-3 Regravegles drsquoaide agrave la deacutecision

Les batteries de stockage constituent le maillon faible des systegravemes de production

eacutelectrique inteacutegrant les sources drsquoeacutenergies renouvelables Leur dureacutee de vie est fortement

affecteacutee par les fluctuations induisant un grand nombre de microcycles Une approche

drsquooptimisation de leur dureacutee de vie pourrait se reacutealiser agrave travers une reacuteduction significative

des nombres de cycles de chargedeacutecharge sur une peacuteriode donneacutee Diffeacuterentes meacutethodes sont

envisageables dont celle de lrsquoassociation drsquouniteacutes de stockage suppleacutementaires telles que les

supercondensateurs Neacuteanmoins les coucircts induits au regard de la mission ne se justifient pas

dans le cas des tailles limiteacutees de systegravemes eacutenergeacutetiques et aussi pour des systegravemes

drsquoamplitudes faibles de variabiliteacutes

Dans un systegraveme mono-stockage les batteries sont soumises aux variabiliteacutes relatives des

productions et des consommations pour reacutealiser un bilan de puissances nul sur le bus de

tension AC (IV-44)

(IV-44)

La charge flexible est nulle en fonctionnement normal La puissance nominale de la charge est

constitueacutee de deux composantes Il srsquoagit des charges prioritaires et secondaires comme

exprimeacute par (IV-45)

(IV-45)

Les puissances correspondantes agrave la production PV et agrave la deacutecharge de la batterie sur le bus de

tension AC sont exprimeacutees par (IV-46)

127

(IV-46)

Par contre la contribution effective des PV Contribpv agrave un instant donneacute peut ecirctre infeacuterieure

agrave la production PV au mecircme instant aux pertes et stockages pregraves

Les batteries eacutetant destineacutees agrave absorber exclusivement la production PV

suppleacutementaire les contributions instantaneacutees des productions drsquoeacutenergies renouvelables sur

les bus DC et AC pourront srsquoexprimer selon (IV-47)

(IV-47)

La gestion du flux eacutenergeacutetique se base sur des tests seacutequentiels dont le premier niveau est

deacutefini par la diffeacuterence (IV-48) entre la production photovoltaiumlque et la demande des charges

(IV-48)

Le fonctionnement du systegraveme est caracteacuteriseacute par plusieurs sceacutenarios deacutetermineacutes par la

disponibiliteacute eacutenergeacutetique et lrsquoeacutetat de charge des batteries ainsi que le niveau de la demande

eacutenergeacutetique Comme illustreacute agrave la Figure IV-8 un cycle reacutegulier est deacutefini par une amplitude et

une peacuteriode comparativement agrave un signal sinusoiumldal Par contre dans le cas des systegravemes

drsquoeacutenergies renouvelables les processus de charge et deacutecharge des batteries produits des

microcycles drsquoamplitudes et peacuteriodes tregraves diffeacuterentes Cela complique lrsquoestimation de leurs

impacts sur la dureacutee de vie

Figure IV-8 Eacutetat de charge et capaciteacute de la batterie

128

Le deacuteficit eacutenergeacutetique est compenseacute par le groupe eacutelectrogegravene qui pourra fonctionner

en mode continu ou intermittent avec des limites de puissance et vitesse Le reacutegime de

fonctionnement a un impact sur le coucirct global agrave travers la taille du systegraveme et les coucircts de

maintenance En mode limiteacute le groupe eacutelectrogegravene fournit une puissance variable entre une

valeur minimale et une valeur maximale (puissance nominale) afin drsquoassurer une meilleure

dureacutee de vie Dans le cas du fonctionnement intermittent non limiteacute il fonctionne agrave puissance

nominale lorsqursquoil nrsquoest pas agrave lrsquoarrecirct

VII - 2 - 2 Strateacutegie de Reacutepartition du flux eacutenergeacutetique

La Figure IV-9 illustre les principaux cas releveacutes dans la reacutepartition du flux

eacutenergeacutetique dans le systegraveme multisource Ces cas sont deacutetailleacutes dans ce qui suit et integravegrent

lrsquoalgorithme de gestion de lrsquoeacutenergie dans le processus du dimensionnement et adapteacute dans la

supervision globale lors du fonctionnement en temps reacuteel

Dans cette partie le groupe eacutelectrogegravene est consideacutereacute en fonctionnement intermittent

avec des limites de puissances imposeacutees et les productions PV sont optimiseacutees par la

meacutethode du maximum de puissance

Figure IV-9 Algorithme de principe de la gestion du flux eacutenergeacutetique dans le systegraveme multisource

129

VII-2-2-2 Cas 1 la production photovoltaiumlque est supeacuterieure agrave la demande de la charge

(IV-49)

La contribution des PV est eacutegale agrave la demande de la charge tel que

(IV-50)

Le suppleacutement de puissance ΔPprod(t) (IV-49) pourrait ecirctre stockeacute selon lrsquoeacutetat de charge

(EDC) des batteries La puissance stockable directement dans les batteries a pour expression

(IV-51)

EDC (Eacutetat de charge) infeacuterieur agrave sa valeur maximale le surplus drsquoeacutenergie pourrait ecirctre stockeacute

totalement ou partiellement dans la batterie

Si

(IV-52)

Alors

Sinon charger la batterie et activer la charge dissipative

(IV-54)

(IV-53)

130

VII-2-2-3 Cas 2 la production photovoltaiumlque est infeacuterieure agrave la demande de la charge

Soit

(IV-55)

Lrsquoeacutenergie photovoltaiumlque est insuffisante pour satisfaire tout le besoin des charges

eacutelectriques Les batteries pourront ecirctre utiliseacutees pour compenser le deacuteficit eacutenergeacutetique agrave la

hauteur de leur niveau de charge En cas de neacutecessiteacute le groupe diesel sera mis agrave contribution

La contribution du PV correspond agrave sa production totale est donneacutee par lrsquoexpression (IV-56)

(IV-56)

Le deacuteficit drsquoeacutenergie sur le bus DC (IV-57)

(IV-57)

La capaciteacute deacutechargeable de la batterie est estimeacutee agrave partir de lrsquoEDC

(IV-58)

Si la batterie est suffisante pour compenser le deacuteficit (21)

(IV-59)

La nouvelle capaciteacute de la batterie apregraves deacutecharge devient (IV-60)

(IV-60)

Sinon batterie insuffisante pour compenser le deacuteficit deacutemarrer le Diesel (Cas 22)

La puissance minimale deacutelivreacutee par le diesel doit ecirctre supeacuterieure ou eacutegale agrave 20 de sa

puissance nominale On considegravere que le diesel est capable de satisfaire tout le deacuteficit

eacuteventuel en lrsquoabsence des batteries

131

Si (Cas 221)

(IV-61)

Soit

(IV-62)

Le deacuteficit agrave compenser par les batteries a pour expression (III-IV-63)

(IV-64)

La capaciteacute deacutechargeable de la batterie est estimeacutee agrave partir de lrsquoEDC (IV-65)

(IV-65)

Si batterie suffisante pour compenser le deacuteficit

(IV-66)

La capaciteacute de la batterie devient (IV-67)

(IV-67)

Et la contribution du diesel est fixeacutee agrave

(IV-68)

Sinon le diesel compense tout le deacuteficit tel que

(IV-69)

Sinon (Cas 222) le deacuteficit est supeacuterieur agrave la capaciteacute de la batterie et infeacuterieur agrave la

puissance minimale de mise en marche du groupe diesel Les batteries pourront ecirctre chargeacutees

et la charge flexible activeacutee si neacutecessaire est donneacute par lrsquoexpression (IV-70)

132

(IV-70)

Soit lrsquoeacutequation (IV-71)

(IV-71)

La puissance agrave stocker eacuteventuellement est exprimeacutee par lrsquoexpression (IV-72)

(IV-72)

Eacutetat de charge (EDC) infeacuterieur agrave sa valeur maximale le surplus drsquoeacutenergie pourrait ecirctre stockeacute

totalement ou partiellement dans la batterie

Si

(IV-73)

Alors

(IV-74)

Sinon charger la batterie et activer la charge flexible

(IV-75)

Lrsquoalgorithme est programmeacute sous Matlab et constitue une fonction appeleacutee lors des

calculs drsquooptimisation multicritegravere par la meacutethode PSO (Particle Swarm Optimization)

deacuteveloppeacutee aussi sous Matlab Lrsquooptimisation multicritegravere sert au dimensionnement des

principaux constituants (panneaux groupe diesel batteries) du systegraveme en prenant en compte

les diffeacuterentes contraintes releveacutees dans le but de minimiser ou maximiser une fonction

objectif Dans ce cas drsquoeacutetude il srsquoagit de minimiser le coucirct du cycle de vie du systegraveme

133

VIII Optimisation multicritegravere et Theacuteorie des graphes

Le dimensionnement du systegraveme consiste agrave deacuteterminer la taille et les caracteacuteristiques des

diffeacuterents constituants (sources consommations interfaces) du systegraveme Il est reacutealiseacute en se

basant sur la meacutethode drsquooptimisation par essaims particulaires (PSO) qui integravegre les

contraintes appliqueacutees agrave la fonction objectif ainsi que les regravegles de deacutecision pour une gestion

optimale du systegraveme En vue de la localisation optimale de la microcentrale dimensionneacutee

nous nous basons sur la theacuteorie des graphes afin de deacuteterminer dans un premier temps le

chemin le plus court puis la localisation optimale parmi lrsquoun des sites de consommation dans

un second temps

VIII - 1 Meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere

Lrsquooptimisation est un outil servant agrave modeacuteliser analyser et reacutesoudre analytiquement ou

numeacuteriquement les problegravemes qui consistent agrave minimiser ou maximiser une fonction en

utilisant un ensemble de techniques permettant de trouver les valeurs des variables qui

rendent optimale une fonction de reacuteponse appeleacutee aussi fonction objectif deacutefinie selon des

critegraveres associeacutes agrave des contraintes Matheacutematiquement cela correspond agrave la recherche des

extreacutemums de fonctions agrave plusieurs variables (paramegravetres) Dans le domaine des sciences

appliqueacutees il srsquoagit en geacuteneacuteral de trouver lrsquooptimum de la reacuteponse drsquoopeacuterations industrielles

ou drsquoexpeacuteriences de laboratoire

La fonction objectif ou fonction eacuteconomique deacutefinit lrsquoobjectif agrave atteindre Elle deacutesigne

la fonction qui sert de critegravere pour deacuteterminer la meilleure solution agrave un problegraveme

drsquooptimisation qui se deacutefinit comme la recherche drsquoune solution maximisant (ou minimisant)

une fonction objectif donneacutee dans un espace de recherche de solution A chaque problegraveme

drsquooptimisation on peut associer un problegraveme de deacutecision dont le but est de deacuteterminer srsquoil

existe un point de lrsquoespace ou une solution pour laquelle la fonction objectif soit supeacuterieure

(resp infeacuterieure) ou eacutegale agrave une valeur donneacutee soumis agrave un ensemble de contraintes ou

conditions La difficulteacute drsquoun problegraveme drsquooptimisation est implicitement lieacutee au temps

consideacuterable (long et fastidieux) pour la reacutesolution drsquoun algorithme deacutefini dans un espace de

recherche donneacute Diffeacuterentes meacutethodes et approches drsquooptimisation sont deacuteveloppeacutees comme

illustreacute par la Figure IV-10

134

Figure IV-10 Diffeacuterentes approches drsquooptimisation

Lrsquoapproche deacuteterministe se caracteacuterise par une exploration systeacutematique de lespace

des vecteurs de deacutecision et regroupe lrsquoensemble des algorithmes qui nrsquoutilise aucun concept

aleacuteatoire et se caracteacuterise par une exploration systeacutematique de lrsquoespace de recherche Elle

requiert en geacuteneacuteral des hypothegraveses sur la fonction objectif telles que la continuiteacute et

deacuterivabiliteacute en tout point du domaine de recherche Les meacutethodes deacuteterministes se divisent en

deux classes principales les meacutethodes drsquoexploration directes et les meacutethodes drsquoexploration

indirecte [147] Quant agrave lrsquoapproche stochastique elle se focalise sur des meacutecanismes de

transition probabilistes et aleacuteatoires Cette caracteacuteristique indique que plusieurs iteacuterations

successives de fonction objectif peuvent conduire agrave des reacutesultats diffeacuterents pour une mecircme

configuration initiale drsquoun problegraveme drsquooptimisation On deacutefinit une heuristique comme la

technique de calcul qui permet de trouver rapidement une solution reacutealisable ou approcheacutee

pas neacutecessairement optimale ou exacte pour un problegraveme dont les algorithmes actuels ne sont

pas capables de fournir des solutions dans un temps raisonnable[147] La meacutetaheuristique est

un algorithme doptimisation visant agrave reacutesoudre des problegravemes doptimisation difficile en

srsquoinspirant sur des pheacutenomegravenes naturels agrave population de solution pour lesquels on ne connaicirct

pas de meacutethode classique plus efficace La figure IV-11 illustre la cartographie de diffeacuterentes

techniques drsquooptimisation

135

Figure IV-11 Cartographie des diffeacuterents techniques drsquooptimisation adapteacute agrave partir de [148]

VIII - 2 Classification des problegravemes drsquooptimisation

Les problegravemes drsquooptimisation sont classeacutes en fonction de leurs

caracteacuteristiques deacutefinies par la nature des variables des domaines de deacutefinitions et des critegraveres

agrave optimiser Il existe deux types de problegravemes drsquooptimisation mono et multi objectif

Lrsquooptimisation mono objectif a pour but de trouver lrsquooptimum drsquoune seule fonction (appeleacutee

fonction objectif) Cet optimum correspond agrave la meilleure solution au sens drsquoun critegravere de

comparaison deacutefini en geacuteneacuteral comme la valeur minimale drsquoune fonction Lrsquooptimisation

multi-objectif a pour but de trouver un ensemble de solutions qui satisfont le meilleur

compromis entre les diffeacuterentes fonctions objectifs En pratique on rencontre lrsquooptimisation

difficile qui est une combinaison mixte des problegravemes comportant agrave la fois des variables

continues et des variables discregravetes

Dans le cadre de lrsquooptimisation difficile il existe de nombreuses meacutethodes non lineacuteaires

permettant de reacutesoudre certains types de problegravemes drsquooptimisation et drsquoobtenir la solution

optimale du problegraveme en un temps raisonnable Ces meacutethodes dites meacutethodes de recherches

locales ou meacutethodes de trajectoires assurent agrave chaque iteacuteration la convergence vers lrsquooptimum

136

de la fonction le plus proche de la solution courante en explorant son voisinage Dans le

domaine de lrsquooptimisation continue il existe la meacutethode dite locale avec ou sans gradient

Les meacutethodes avec gradients nrsquoutilisent que les valeurs de la fonction objectif et des

contraintes Elles sont peu preacutecises et convergent tregraves lentement vers lrsquooptimum local

Les meacutethodes avec gradients sont puissantes pour reacutesoudre les problegravemes purement

analytiques Elles utilisent les valeurs du gradient des fonctions objectifs et des contraintes

comme une direction de lrsquoespace de recherche avec une vitesse de convergence rapide Elles

deacutependent forcement de la qualiteacute de calcul du gradient

Parmi les meacutethodes de recherches locales on peut citer le recuit simuleacute la recherche tabouhellip

Si le nombre de minimum locaux est tregraves eacuteleveacute le recours agrave une meacutethode globale srsquoimpose

Cette meacutethode globale fait appel agrave deux choix porteacutes sur un algorithme classique avec

gradient ou meacuteta heuristique

La reacutesolution des problegravemes drsquooptimisation couvre un large eacuteventail de meacutethodes selon les

caracteacuteristiques du problegraveme drsquooptimisation Ces derniers deacutependent [149] du nombre de

variables de deacutecision (mono ou multi variable) du type de variables (continu entier ou discret

et combinatoire) du nombre et de la nature de la fonction objectif ( lineacuteaire quadratique non

lineacuteaire existence de minimums locaux) de la formulation du problegraveme tenant compte ou non

des contraintes ainsi que du contexte du problegraveme (statique ou dynamique)

VIII - 3 Classification des meacutethodes de reacutesolution

Pour reacutesoudre un problegraveme drsquooptimisation deux grandes classes sont proposeacutees dans la

litteacuterature lrsquooptimisation continue et lrsquooptimisation combinatoire

VIII - 3 - 1 Optimisation continue

Les deux grandes familles de lrsquooptimisation continue sont lrsquooptimisation continue sans

contrainte (meacutethode avec gradient ou meacutethode drsquoexploration locale) et lrsquooptimisation continue

sous contrainte (programmation lineacuteaire programmation quadratiquehellip)

Ces meacutethodes nrsquoutilisent aucun concept aleacuteatoire et se caracteacuterisent par une exploration

systeacutematique de lrsquoespace de recherche Elles requiegraverent en geacuteneacuterale des hypothegraveses sur la

fonction objectif telles que la continuiteacute et la deacuterivabiliteacute en tout point du domaine de

recherche

137

Ces derniers cherchent agrave atteindre les extrema locaux en reacutesolvant les systegravemes drsquoeacutequations

souvent non lineacuteaires obtenus en annulant le vecteur gradient de la fonction eacutetudieacutee Les

meacutethodes drsquoexploration directes recherchent les optima locaux en se deacuteplaccedilant dans une

direction qui deacutepend du gradient de la fonction Deux inconveacutenients majeurs se preacutesentent

pour ces meacutethodes

ndash Dans la pratique les fonctions agrave optimiser peuvent ne pas ecirctre deacuterivables et souvent mecircme

pas continues

ndash Risque de convergence preacutematureacutee vers un optimum local lrsquooptimum global nrsquoest obtenu

que lorsque le point initial de deacutepart choisi est proche de cet optimum

VIII-3-1-1 Optimisation continue sans contrainte[150]

La meacutethode (ou algorithme) de gradient

Crsquoest un algorithme drsquooptimisation diffeacuterentiable Cette meacutethode neacutecessite que la fonction

objectif preacutesente un certain nombre de caracteacuteristiques telles que la convexiteacute la continuiteacute ou

la deacuterivabiliteacute Elle est applicable agrave des problegravemes dont lrsquoespace de recherche nrsquoest pas trop

important Il est par conseacutequent destineacute agrave minimiser une fonction reacuteelle diffeacuterentiable deacutefinie

sur un espace euclidien Cette meacutethode simple appeleacutee aussi meacutethode des descentes a pour

avantage drsquoecirctre tregraves facile agrave mettre en œuvre Elle est largement utiliseacutee dans les applications

pratiques car elle donne souvent excellents reacutesultats Cette meacutethode repose sur le principe

suivant on se donne un point de deacutepart on calcule le gradient Ce gradient

indique la direction de la plus grande augmentation de en se deacuteplacement pas agrave pas drsquoune

quantiteacute dans le sens opposeacute au gradient et le point suivant en prenant soin que la

direction indique la direction de la plus grande augmentation de (IV-76)

(IV-76)

est le pas de deacuteplacement agrave chaque iteacuteration

La meacutethode de Newton

Lrsquoideacutee de base de la meacutethode de Newton pour lrsquooptimisation sans contrainte consiste agrave

utiliser de maniegravere iteacuterative lrsquoapproximation quadratique de la fonction objectif agrave lrsquoiteacuteration

138

courant et de minimiser cette approximation Cette meacutethode suppose que la fonction est

continue et deux fois diffeacuterentiable et le hessien est deacutefini positif

De la mecircme maniegravere que la meacutethode du gradient la suite xk est deacutefinit par (IV-77)

(IV-77)

Parmi les techniques directes et simples de recherche largement employeacutees pour

reacutesoudre des problegravemes drsquooptimisation sans contrainte on peut citer la meacutethode de multisart

et la meacutethode de (Nelder et Mead 1965)

VIII-3-1-2 Optimisation continue sous contrainte

Les meacutethodes drsquooptimisation destineacutees agrave prendre en compte des contraintes sont le plus

souvent des adaptations des algorithmes deacutejagrave preacutesenteacutes

La programmation lineacuteaire

Crsquoest la meacutethode de reacutesolution la plus simple en matheacutematique il srsquoagit de la situation ougrave agrave la

fois la fonction agrave optimiser et les contraintes agrave respecter sont lineacuteaires cest-agrave-dire du premier

degreacute

La programmation quadratique seacutequentielle (SQP)

Elle est utiliseacutee pour la reacutesolution des problegravemes geacuteneacuteraux drsquooptimisation non

lineacuteaire avec contraintes de la forme (IV-78)

(IV-78)

Il existe un certain nombre de meacutethodes classiques dites optimisation globale mais

souvent inefficaces si la fonction objectif ne possegravede pas de proprieacuteteacutes structurelles

particuliegraveres telles que la convexiteacute Elle offre une alternative aux meacutethodes classiques

drsquooptimisation globale

139

VIII - 3 - 2 Optimisation combinatoire

Un problegraveme drsquooptimisation combinatoire consiste agrave trouver la meilleure solution dans un

ensemble discret qursquoon appelle ensemble des solutions reacutealisables En geacuteneacuteral cet ensemble

est fini mais tient compte dun grand nombre drsquoeacuteleacutements drsquoougrave lrsquoutilisation du terme

combinatoire Reacutesoudre un problegraveme drsquooptimisation combinatoire crsquoest trouver lrsquooptimum

drsquoune fonction parmi un nombre fini de choix souvent tregraves grand Les applications concregravetes

sont nombreuses que ce soit dans le domaine de la production industrielle des transports ou

de lrsquoeacuteconomie partout ougrave se fait sentir le besoin de minimiser des fonctions numeacuteriques dans

des systegravemes ougrave interviennent simultaneacutement un grand nombre de paramegravetres Les meacutethodes

de reacutesolutions efficaces pour les problegravemes drsquooptimisation combinatoire sont diverses et

varieacutees

Parmi les problegravemes drsquooptimisation combinatoire on peut citer deux grandes classes de

meacutethodes les meacutethodes exactes ou classiques et les meacutethodes approcheacutees

VIII-3-2-1 Les meacutethodes exactes

Elles examinent souvent de maniegravere implicite la totaliteacute de lespace de recherche Ainsi

elles ont lavantage de produire une solution optimale lorsquaucune contrainte de temps nest

donneacutee Elles ont permis de trouver des solutions optimales pour des problegravemes de taille

raisonnable

En effet il srsquoagit drsquoune classe de problegravemes ougrave chaque problegraveme est formuleacute comme un

programme lineacuteaire en nombres entiers Un programme lineacuteaire en nombres entiers est un

problegraveme dans lequel certaines ou toutes les variables doivent ecirctre entiegraveres et positives ou

nulles Cette meacutethode nrsquoest pas applicable agrave certains problegravemes dont lrsquoespace de recherche est

de taille trop importante Elle est utiliseacutee pour obtenir lrsquooptimum global de maniegravere exacte

Parmi les problegravemes drsquooptimisation combinatoire classiques on peut citer les

meacutethodes par seacuteparation et eacutevaluation la programmation dynamique On constate que certains

problegravemes sont par nature plus difficiles que dautres et par conseacutequent que leur reacutesolution

requiert des algorithmes de complexiteacute plus eacuteleveacutee

Les meacutethodes de reacutesolution exacte ne sont pas adapteacutees agrave toutes les probleacutematiques et

donc certains problegravemes sont trop complexes agrave reacutesoudre par ces meacutethodes Parmi ces

probleacutematiques nous pouvons citer lrsquoexistence de discontinuiteacutes lrsquoabsence de convexiteacute

stricte la non-deacuterivabiliteacute la preacutesence de bruit ou encore la fonction objectif peut ne pas ecirctre

deacutefinie preacuteciseacutement (eg quand crsquoest un cout) En outre les meacutethodes de reacutesolution exacte

140

peuvent avoir un temps de reacutesolution trop long Dans ce cas le problegraveme drsquooptimisation est

dit difficile car aucune meacutethode exacte nrsquoest capable de le reacutesoudre en un temps raisonnable

Les limites des meacutethodes exactes amegravenent les chercheurs agrave deacutevelopper des meacutethodes

approcheacutees pour trouver des solutions reacutealisables pour les problegravemes plus complexes

VIII-3-2-2 Les meacutethodes approcheacutees

Elles constituent une alternative indispensable et compleacutementaire Il est alors

neacutecessaire drsquoavoir recours agrave des meacutethodes approcheacutees qui fournissent un reacutesultat sans

garantie de lrsquooptimaliteacute Pour des meacutethodes difficiles telles que la meacutethode approcheacutee le

choix porte sur un algorithme heuristique speacutecialiseacute ou meacuteta heuristique

Une Heuristique speacutecifique

Crsquoest une meacutethode approcheacutee conccedilue pour un problegraveme particulier pour produire des

solutions non neacutecessairement optimales avec un temps de calcul raisonnable Elle est baseacutee

sur des meacutethodes de reacutesolution purement algorithmiques qui permettent de trouver rapidement

(en un temps polynomial) une solution approcheacutee et reacutealisable avec une certaine toleacuterance

pour les problegravemes drsquooptimisation difficile ou deacutecisionnel dont les algorithmes citeacutes plus haut

ne sont pas capables de donner des solutions dans un deacutelai de temps raisonnable Les types

drsquoheuristiques principalement utiliseacutees les heuristiques de construction (par exemple les

meacutethodes gloutonnes) qui construisent iteacuterativement une solution et les heuristiques de

recherche locale qui agrave partir drsquoune solution donneacutee cherchent un optimum local

Le problegraveme du plus cours chemin dans un graphe qui consiste agrave trouver le meilleur

chemin entre un point de deacutepart A et un point drsquoarriveacutee B eacutetant donneacute un graphe et une

valuation sur les arcs du graphe le chemin qui minimise la somme des valuations des arecirctes

reliant deux sommets du graphe

Les problegravemes de plus court chemin entre deux sommets dans des graphes pondeacutereacutes

sont tregraves bien connus et sont disponibles pour diffeacuterents types de graphes Dijkstra dans le cas

de poids positifs [151] lrsquoalgorithme de prim dans le cas de lrsquoarbre de recouvrement de poids

minimum [152] Bellman dans le cas geacuteneacuteral la valeur agrave ne pas deacutepasser est indiqueacutee precirct de

chaque sommet On peut aussi citer le problegraveme drsquoordonnancement le routage de veacutehicule

Enfin le problegraveme du voyageur de commerce est parmi les plus connus et il consiste agrave

trouver un chemin passant une fois et une seule par chaque ville minimisant la distance totale

parcourue Ce problegraveme est traduit dans un graphe G agrave un cycle eacuteleacutementaire passant par tous

141

les sommets et dont le coucirct est minimum Nous y reviendrons plus loin dans la partie theacuteorie

des graphes

Lrsquoavantage principal de ces meacutethodes heuristiques est quelles peuvent sappliquer agrave nimporte

quelle classe de problegravemes faciles ou tregraves difficiles

Meacutetaheuristique

Des heuristiques plus pousseacutees adaptables agrave un grand nombre de problegravemes diffeacuterents

sans changements majeurs dans lrsquoalgorithme ont eacuteteacute mises au point et ont donneacute naissance agrave

une nouvelle famille drsquoalgorithmes drsquooptimisation stochastiques les meacuteta-heuristiques Le

terme meacuteta-heuristique a eacuteteacute inventeacute par Fred Glover en 1986 lors de la conception de la

recherche taboue

Les meacutetaheuristiques forment une famille drsquoalgorithmes drsquooptimisation visant agrave

reacutesoudre des problegravemes drsquooptimisation difficile pour lesquels nous ne connaissons pas de

meacutethodes classiques plus efficaces Elles sont geacuteneacuteralement utiliseacutees comme des meacutethodes

geacuteneacuteriques pouvant optimiser une large gamme de problegravemes diffeacuterents drsquoougrave le qualificatif

meacuteta Leur capaciteacute agrave optimiser un problegraveme agrave partir drsquoun nombre minimal drsquoinformation

Elles peuvent ecirctre vues comme des meacutethodologies de niveau supeacuterieur servant agrave guider la

conception dheuristiques implicitement deacutedieacutees agrave la reacutesolution dun problegraveme speacutecifique

[148] [153] [154]

On diffeacuterencie les meacutetaheuristiques lsquorsquode voisinage lsquorsquo qui font progresser une seule

solution agrave la fois (recuit simuleacute recherche tabouhellip) et les meacutetaheuristiques lsquorsquodistribueacuteesrsquorsquo qui

manipulent toute une population de solutions (algorithme geacuteneacutetique essaim particulairehellip)

Enfin la tendance actuelle est lrsquoeacutemergence de meacutethodes hybrides simple ou complexe qui tire

un avantage speacutecifique des approches en combinant les meacutetaheuristiques et la recherche

locale

La deacutecouverte des meacuteta-heuristiques marque un rapprochement de deux domaines en

effet elles srsquoadaptent agrave toutes sortes de problegravemes discrets ainsi qursquoaux problegravemes continus Il

est donc important de savoir situer le problegraveme drsquooptimisation poseacute afin de choisir la

meacutethode approprieacutee pour le reacutesoudre

Dans le cadre de notre eacutetude notre choix srsquoest porteacute sur lrsquooptimisation par essaims

particulaires (PSO) pour le dimensionnement du systegraveme et la theacuteorie de graphe pour la

localisation de la micro-centrale et lrsquoestimation du plus court chemin qui deacutetermine

lrsquoarchitecture du reacuteseau de transmission

142

Optimisation par essaims particulaires (PSO)

Loptimisation par essaims de particules (en anglais PSO Particle Swarm

Optimization) sinspire de la dynamique du comportement social drsquoanimaux se deacuteplaccedilant en

groupes compacts (essaims drsquoabeilles vols groupeacutes drsquooiseaux bancs de poissons)

LOptimisation des essences de particules (PSO) a eacuteteacute initialement proposeacutee par R C

Eberhart et J Kennedy en 1995 [155]ndash[160]

Il sagit dune meacutethode dans laquelle la probabiliteacute de deacutecision dun individu est baseacutee

sur le comportement social et communautaire Agrave chaque eacutetape de simulation la vitesse et la

position de chaque particule sont mises agrave jour et elles conservent en meacutemoire leurs

coordonneacutees associeacutees agrave la meilleure solution (condition physique) quelle a atteinte jusquici

Cest la meilleure solution personnelle appeleacutee pbest Mais la solution globale trouveacutee

correspond agrave la meilleure valeur globale et ses coordonneacutees obtenues jusquici par toute

particule de la population La vitesse est pondeacutereacutee avec des nombres geacuteneacutereacutes de maniegravere

aleacuteatoire afin dacceacuteleacuterer la particule vers les emplacements les plus forts et les plus geacuteneacutereux

Agrave partir de la version initiale de lalgorithme PSO certaines ameacuteliorations sont effectueacutees par

les auteurs Lun dentre eux proposeacute par [155] [157] utilise un coefficient suppleacutementaire

appeleacute laquocoefficient de constrictionraquo qui ameacuteliore la convergence des particules et empecircche le

collapsage (effondrement) si les conditions sociales adeacutequates sont atteintes

Lrsquoalgorithme PSO qui est simple agrave comprendre agrave programmer et agrave utiliser se reacutevegravele

particuliegraverement efficace pour les problegravemes drsquooptimisation agrave variables continues

Lrsquoalgorithme par essaims particulaires a pour avantages son insensibiliteacute agrave la mise agrave leacutechelle

des variables de conception agrave sa mise en œuvre simple agrave sa faciliteacute de mise en parallegravele pour

un traitement simultaneacute son absence de deacuteriveacutees Crsquoest aussi un algorithme qui utilise tregraves

peu de paramegravetres et dont la recherche globale est tregraves efficace Cependant comme toutes les

meacutetaheuristiques la PSO possegravede des inconveacutenients qui rebutent encore certains utilisateurs

Le problegraveme de convergence preacutematureacutee qui peut conduire les algorithmes de ce type agrave

stagner dans un optimum local est un de ces inconveacutenients

Dans le cadre de notre eacutetude lrsquoalgorithme est appliqueacute aux donneacutees eacutenergeacutetiques sous

les contraintes deacutefinies et les objectifs assigneacutes Tous les paramegravetres deacutetermineacutes lors du

processus de traitement des donneacutees collecteacutees sont utiliseacutes dans la meacutethode doptimisation

qui est deacutefinie par les eacutetapes illustreacutees par lorganigramme de la Figure IV-12 Les besoins

eacutenergeacutetiques des consommateurs des diffeacuterents sites communautaires sont analyseacutes et les

critegraveres doptimisation sont deacutefinis et appliqueacutes aux variables identifieacutees des modegraveles du

143

systegraveme dalimentation En outre les contraintes et la fonction objectif sont formuleacutees

Diffeacuterents sceacutenarios correspondant agrave diverses configurations du modegravele de la microcentrale

eacutelectrique sont testeacutes dans un processus iteacuteratif Agrave la fin la solution optimale du plus court

chemin est retenue

Lalgorithme PSO se base sur la vitesse (IV-79) de lindividu i agrave liteacuteration (t + 1)

lieacutee aux coefficients dacceacuteleacuteration C1 et C2 qui sont des nombres binaires aleacuteatoires [0 1] sur

la position de lindividu i agrave liteacuteration t sur la meilleure position individuelle Pbest agrave

liteacuteration t et sur la meilleure position globale Gbest jusquagrave liteacuteration t

(IV-79)

Avec

(IV-80)

Figure IV-12 Organigramme de la meacutethode doptimisation

144

Les relations entre les coefficients de constriction sont deacutefinies par (IV-81)

(IV-81)

Pour une bonne convergence la condition (φgt4) sur le facteur constriction est veacuterifieacutee par le

choix des coefficients C1=C2=205

Pseudo Code PSO

Deacutebut

Pour chaque particule

Initialiser la particule

Fin

Faire

Pour chaque particule

Calculer la valeur de la fonction objectif Vfo

Si la valeur Vfo est meilleure que la meilleure valeur obtenue (pBest) en archive

deacutefinir la valeur actuelle comme nouvelle pBest

Fin

Choisissez la particule avec la meilleure valeur de toutes les particules en tant que gBest

Pour chaque particule

Calculer la vitesse des particules

Mettre agrave jour la position des particules

Fin

IX Theacuteorie des graphes

Les graphes sont des concepts matheacutematiques utiliseacutes comme outil pour modeacuteliser des

relations binaires entre des objets dun mecircme ensemble agrave travers des modegraveles abstraits de

dessins de reacuteseaux Ils sont freacutequemment utiliseacutes pour modeacuteliser des systegravemes qui se

preacutesentent sous la forme dun reacuteseau tels que les reacuteseaux routiers les reacuteseaux de chemin de

fer les reacuteseaux sociaux ou encore le reacuteseau internet Les techniques utiliseacutees en theacuteorie de

graphes (Dijkstra Bellman Prim) permettent de reacutepondre agrave de nombreux problegravemes

145

algorithmiques poseacutes sur ces reacuteseaux En effet eacutetudier les proprieacuteteacutes de ces reacuteseaux revient agrave

eacutetudier les proprieacuteteacutes structurelles de leurs topologies repreacutesenteacutees par des graphes [161]

[162] Une question typique qursquoon pourrait se poser dans un reacuteseau routier est de connaicirctre le

plus court chemin reliant une ville A agrave une ville B

De maniegravere geacuteneacuterale un graphe crsquoest des sommets et des arecirctes (ou des arcs) qui

relient les sommets Il existe deux types de graphes les graphes orienteacutes et les graphes non

orienteacutes

Comme illustreacute sur la Figure IV-13 un graphe G est un couple (S A) ougrave S est lrsquoensemble des

sommets et A lrsquoensemble des arecirctes Toute arecircte a A correspond agrave une paire u v S de

sommets repreacutesentant ses extreacutemiteacutes Une arecircte (u v) est une boucle si u = v

Un Graphe Orienteacute (GO) est un couple (SA) avec S un ensemble drsquoeacuteleacutements appeleacutes

sommets et A un ensemble drsquoeacuteleacutements dont les pairs de nœuds sont appeleacutes arcs En donnant

un sens aux arecirctes drsquoun graphe on obtient un graphe orienteacute repreacutesenteacute par un couple de

points et de flegraveches entre les points Les points sont les sommets du graphe les flegraveches sont

des arcs (orienteacutes) qui relient certains sommets entre eux Drsquoun point de vue matheacutematique si

S est lrsquoensemble des sommets un graphe repreacutesente une relation binaire entre des eacuteleacutements de

S

Un Graphe non orienteacute GNO est un couple (SA) avec S un ensemble drsquoeacuteleacutements

appeleacutes sommet et A un ensemble drsquoeacuteleacutements dont les pairs de nœuds sont appeleacutes arecirctes Un

graphe non orienteacute nrsquoest qursquoun graphe orienteacute symeacutetrique Si un arc relie le sommet a au

sommet b un autre arc relie le sommet b au sommet a on ne trace alors qursquoun trait entre a et

b que lrsquoon appelle une laquo arecircte raquo

Quand les arecirctes repreacutesentent un coucirct (argent temps distancehellip) on leur attribue un nombre

ce qui donne un graphe valueacute ou pondeacutereacute Ces valeurs sont geacuteneacuteralement des distances des

coucircts de parcours des poids etc [132] [162]

a)

b)

c)

Figure IV-13 Graphes a) orienteacute b) non orienteacute c) pondeacutereacute

146

Un graphe est connexe srsquoil est possible agrave partir de nrsquoimporte quel sommet de

rejoindre tous les autres en suivant les arecirctes Un graphe non connexe se deacutecompose en

composantes connexes Un graphe est complet si chaque sommet du graphe est relieacute

directement agrave tous les autres sommets

(a

b)

Figure IV-14 Graphes a) non connexe b) complet

Un chemin dans un graphe G = (S A) est une suite de sommets tels que deux

sommets conseacutecutifs sont relieacutes par une arecircte La longueur drsquoun tel chemin est le

nombre drsquoarecirctes qui le composent (dans le cas dun graphe pondeacutereacute la somme des poids des

arecirctes) k dans cet exemple Le chemin est dit simple srsquoil ne passe pas deux fois par un mecircme

arc cest-agrave-dire si tous les sommets sont distincts et veacuterifiant pour tout on dit

aussi que ce chemin est une chaicircne Un chemin tel que le sommet de deacutepart est eacutegal au

sommet drsquoarriveacutee est un cycle Un plus court chemin entre deux sommets u et v est un

chemin simple de longueur minimale On autorise qursquoil y ait des poids (valuations) sur les

arecirctes Dans ce cas on dit que le graphe est valueacute et tout plus court chemin entre deux

sommets u et v est un chemin de poids minimum entre u et v Le diamegravetre drsquoun graphe est la

plus longue des distances entre deux sommets

IX - 2 Calcul de plus courts chemins

La deacutetermination du plus court chemin est un problegraveme drsquooptimisation utiliseacute dans de

nombreuses applications pour deacuteterminer un chemin de valeur minimal agrave partir drsquoun sommet

donneacute (origine) agrave tous les autres Parmi les algorithmes servant agrave reacutesoudre les problegravemes des

plus courts chemins on peut citer quelque algorithme particulier

147

IX - 3 Lalgorithme de Dijkstra

permet de trouver tous ces chemins en calculant le plus court chemin entre sommet particulier

et tous les autres Le reacutesultat est une arborescence crsquoest-agrave-dire un arbre avec un sommet

particulier appeleacute racine Les sommets du graphe G (SA) sot numeacuteroteacutes de 1 agrave n A partir des

chemins partant du sommet 1 est construit un vecteur ayant n

composantes tel que soit eacutegal agrave la longueur du plus court chemin allant de 1 au sommet j

On cherche agrave chaque eacutetape la meilleure solution Cet algorithme donne la meilleure solution

globale donc il est assimileacute agrave un algorithme glouton Ce vecteur est initialiseacute agrave crsquoest-agrave-

dire agrave la premiegravere ligne de la matrice des coucircts du graphe deacutefinie comme indiqueacute ci-dessous

(IV-82)

est le poids de lrsquoarc (ij)

IX - 4 Bellman-Ford

Lalgorithme de Bellman-Ford reacutesout le problegraveme des plus courts chemins avec origine unique

dans le cas le plus geacuteneacuteral ougrave les poids des arcs peuvent avoir des valeurs neacutegatives Il srsquoagit

de calculer les distances des plus courts chemins depuis une source S agrave chaque autre sommet v

drsquoun graphe orienteacute valueacute Les distances sont non pas en termes de nombres drsquoarcs drsquoun

chemin mais en termes de somme des valeurs de chaque arc qui le compose Eacutetant donneacute un

graphe orienteacute pondeacutereacute (en effet on travaille sur un graphe orienteacute valueacute crsquoest-agrave-

dire qursquoon dispose drsquoune fonction sur les arcs de agrave valeur dans ) de fonction de poids w

et une origine s lalgorithme retourne une valeur booleacuteenne indiquant sil existe un circuit de

poids neacutegatif accessible depuis s Sil nen existe pas lalgorithme donne les plus courts

chemins ainsi que leurs poids En effet lrsquoalgorithme de Bellman deacutetermine les chemins

optimaux en deacutetectant lrsquoexistence drsquoun circuit de valeur neacutegative Il srsquoagit drsquoun algorithme de

programmation dynamique baseacute sur le principe de lrsquooptimaliteacute et se calcule successivement

pour la valeur minimale

pour aller de 1agrave i par un chemin utilisant au plus k

arcs Degraves qursquoil existe k veacuterifiant

on a aussi

et

148

est la valeur drsquoun chemin optimal allant de 1agrave i par contre srsquoil existe veacuterifiant

il existe alors un circuit de valeur neacutegative passant par i

IX - 5 Lalgorithme de Prim

Il calcule un arbre couvrant (touchant tous les sommets de G) minimal dans un graphe

connexe et acyclique valueacute et non orienteacute En dautres termes cet algorithme

trouve un sous-ensemble darecirctes formant un arbre sur lensemble des sommets du graphe

initial et tel que la somme des poids de ces arecirctes soit minimale

Le principe de lrsquoalgorithme de Prim est baseacute sur une construction increacutementale drsquoun arbre de

poids minimum au deacutepart un sommet est choisi arbitrairement ce sommet constitue lrsquoarbre

couvrant de poids minimum parmi toutes les arecirctes incidentes agrave si choisir celle de plus faible

poids ( ) le nouvel arbre obtenu est constitueacute des sommets et et de lrsquoarecircte ( )

tant qursquoil reste des sommets en dehors de lrsquoarbre parmi lrsquoensemble des arecirctes incidentes aux

sommets de lrsquoarbre et ayant une extreacutemiteacute hors de lrsquoarbre choisir celle dont le poids est le

plus faible crsquoest-agrave-dire En drsquoautre terme crsquoest un algorithme glouton crsquoest agrave

dire qursquoil construit la structure optimale chercheacutee eacuteleacutement par eacuteleacutement en choisissant agrave chaque

eacutetape lrsquoeacuteleacutement localement le plus avantageux (ici le plus petit) sans jamais remettre en cause

ce choix Lrsquoalgorithme de Prim est preacutesenteacute comme suit [163] [164]

Fonction Prim (G ω)

Entreacutee un graphe pondeacutereacute connexe (G ω)

Sortie un arbre optimal T de G avec une fonction preacutedeacutecesseur p et son poids ω(T)

Deacutefinissons p(v) = Oslash et c(v) = infin v Є V et ω(T) =0

Choisir un sommet r (comme racine)

Remplacer c(r) par 0

Tant que il y a un sommet non coloreacute faire

Choisir un tel sommet u de coucirct minimum c(u)

Colorer u en noir

Pour chaque sommet v non coloreacute tel que ω(uv)ltc(v) faire

149

Remplacer p(v) par u et c(v) par ω(uv)

Remplacer ω(T) par ω(T)+c(u)

Fin Pour

Fin Tant que

Retourner (p ω(T))

X Conclusion

Il est preacutesenteacute une deacutemarche meacutethodologique de deacutefinition de lrsquoarchitecture drsquoun

micro-reacuteseau eacutelectrique multisources baseacutee sur lrsquoestimation et la minimisation des pertes

eacutenergeacutetiques Le dimensionnement des constituants du systegraveme ainsi que la deacutetermination de

la localisation du site source est reacutealiseacutee avec des meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere et la

theacuteorie des graphes La deacutemarche integravegre les lois drsquoestimation du potentiel eacutenergeacutetique et de

geacuteolocalisation Les modegraveles dimensionnant des sources et ressources deacuteveloppeacutes sont

inteacutegreacutes agrave lrsquoalgorithme drsquooptimisation par essaim particulaire dont la fonction objectif est la

minimisation du coucirct de lrsquoeacutenergie eacutelectrique consommeacutee Le site optimal est celui qui

preacutesente le coucirct minimum eacutelectrique lorsque la micro-centrale est localiseacutee agrave son niveau

Chapitre V Simulation et

Validation Expeacuterimentale

151

I Introduction

Ce chapitre integravegre les meacutethodes et calculs preacutesenteacutes preacuteceacutedemment en les appliquant

agrave un cas drsquoeacutetude portant sur la mise en œuvre drsquoun Micro-Reacuteseau Eacutelectrique Multi-villages

(microREM) Il srsquoagit drsquoalimenter et interconnecter huit villages de la Commune de Dakoro Les

coordonneacutees geacuteographiques des sites sont extraites agrave partir de lrsquoapplication Google Earth puis

la matrice des distances entre les sites est geacuteneacutereacutee Celle-ci sert de base agrave lrsquoestimation des

pertes ainsi qursquoau calcul du chemin le plus court deacutefinissant lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau

Lestimation du besoin eacutenergeacutetique est ensuite reacutealiseacutee en vue du dimensionnement des

sources et uniteacutes de stockage de leacutenergie

La meacutethode drsquooptimisation par essaims particulaires est appliqueacutee aux donneacutees avec

les critegraveres et les contraintes imposeacutes La strateacutegie de gestion du flux eacutenergeacutetique proposeacutee

est testeacutee sur un systegraveme reacuteel selon diffeacuterents scenarios Les reacutesultats sont preacutesenteacutes et

analyseacutes

II Micro-Reacuteseau Eacutelectrique Multi-villages (microREM) de la

Commune de Dakoro

Le micro-reacuteseau eacutelectrique multi-villages vise agrave interconnecter plusieurs villages

voisins de la commune de Dakoro en vue de reacutealiser une coopeacuteration eacutenergeacutetique Cela

permet entre autre drsquooptimiser la production et la consommation eacutenergeacutetique En effet

certaines activiteacutes eacuteconomiques tels que les marcheacutes hebdomadaires sont rotatives entre les

villages Pour satisfaire ce type de besoin dans le cadre drsquoun dimensionnement mono-village

la production correspondante ne servira qursquoune fois par semaine Dans ce cas le cumul des

puissances agrave installer pour tous les villages deacutepassera tregraves largement la taille du systegraveme

neacutecessaire dans le cas de la coopeacuteration multi-villages

La Figure V-1 preacutesente la carte de la zone cible comprenant les huit villages agrave

alimenter et interconnecter Un dimensionnement optimal des constituants de la microcentrale

ainsi que sa localisation doivent ecirctre reacutealiseacutes

152

II - 2 Architecture du reacuteseau et localisation des sources

La deacutefinition de lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau neacutecessite une connaissance des

localisations (coordonneacutees GPS distances) de tous les sites agrave alimenter Pour pallier le

manque drsquoinformations nous nous basons sur des outils informatiques disponibles (en ligne et

hors ligne) pour cartographier localiser et relever les coordonneacutees des sites cibles On note

parmi les plus connus les applications Google Earth et le site httpsacscdgcom Un

exemple est preacutesenteacute agrave la Figure V-2 On observe un grand nombre de possibiliteacutes

drsquointerconnexion des sites

Figure V-1 Cartographie de la zone cible

Figure V-2 Exemple de localisation des sites sur httpsacscdgcom

153

Diffeacuterentes configurations du systegraveme sont possibles chacune avec ses contraintes

avantages et inconveacutenients Une configuration de base consiste agrave localiser les productions PV

eacutequivalentes au besoin local au niveau de chaque village comme preacutesenteacute dans la Figure V-3

Dans un tel cas il est envisageable de reacutealiser une interconnexion cela pourra ecirctre une

maniegravere de minimiser les pertes eacutenergeacutetiques dans la mesure ougrave le flux de puissance entre les

sites sera minimale et eacutegale agrave des besoins aleacuteatoires Mais compte tenu de certains

eacuteveacutenements et activiteacutes tels que les marcheacutes hebdomadaires cette configuration pourrait

preacutesenter un surdimensionnement drsquoune capaciteacute non utiliseacutee pendant 6 jours7 tandis qursquoelle

pourra ecirctre mutualiseacutee dans le cas drsquoune coopeacuteration eacutenergeacutetique plus forte avec un

dimensionnement deacutedieacute

Une alternative pourrait ecirctre de limiter le nombre de points de production localiseacutes au niveau

de quelques villages (Figure IV-4) dont la localisation est deacutetermineacutee avec une contrainte de

minimisation des pertes et drsquooptimisation des coucircts Les coucircts de maintenance et

drsquoentretiensurveillance pourraient rendre plus rentable une architecture de production

centraliseacutee comme illustreacute agrave la Figure IV-5

Figure V-3 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de chaque village

154

Les productions centraliseacutees au niveau drsquoun seul village facilitent la maintenance la

surveillance et lrsquoentretien quotidien Cela eacutevite les difficulteacutes drsquoaccessibiliteacutes qui peuvent

survenir dans le cas de tourneacutees reacuteguliegraveres de maintenance Neacuteanmoins la mise en reacuteseau des

sites drsquoalimentation exige une surveillance reacuteguliegravere des lignes de transmission Les

beacuteneacuteficiaires pourront signaler les incidents qui ne sont pas deacutetecteacutes par le systegraveme SCADA

Notre eacutetude se basera donc sur la conception drsquoune micro-centrale localiseacutee au niveau drsquoun

seul village

II - 3 Optimisation de lrsquoArchitecture du reacuteseau et localisation de

la centrale hybride

Le Tableau V-1 preacutesente les distances en km entre les sites Il servira de base pour

lrsquoestimation du chemin le plus court pour alimenter tous les sites

Figure V-4 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de quelques villages

Figure V-5 Configuration avec un systegraveme de production centraliseacute

155

Lrsquoarbre couvrant minimum reliant tous les sites entre eux est deacutetermineacute en appliquant

le theacuteoregraveme de Prim aux donneacutees de localisation des villages dont le reacutesultat est preacutesenteacute dans

le Tableau V-2 qui se traduit par la Figure V-6 qui illustre lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau

Cette configuration reacutealise le minimum de longueur totale et donc le minimum de pertes de

puissances comparativement aux autres liaisons possibles Par contre pour la mecircme

architecture les pertes varient en fonction des puissances agrave transiter entre les sites Il devient

donc neacutecessaire de deacuteterminer la meilleure localisation de la micro-centrale qui reacutealise le

minimum de pertes eacutenergeacutetiques

Tableau V-2 Architecture du reacuteseau et localisation optimale de la centrale hybride

Site i 1 1 1 3 4 7 7

Total

Site j 2 4 3 6 7 8 5

Distance (km) 1145 1889 275 1746 4756 2705 4061 19052

Tableau V-1 Localisation des sites

156

II - 4 Potentiel eacutenergeacutetique

Afin de reacutealiser une comparaison significative entre les productions par site on

impose un rapport drsquoensoleillement preacutesenteacute dans le tableau V-3 pour les 8 sites tests La

figure V-7 preacutesente le profil de base du site 1

Tableau V-3 Ratio du rayonnement solaire entre les sites cibles

Site 1 2 3 4 5 6 7 8

Ratio 1 2 3 4 5 576 8 917

Figure V-6 Architecture du micro-reacuteseau reacutealisant le minimum de pertes eacutenergeacutetiques

de pertes de puissances reliant tous les sites

Figure V-7 Rayonnement solaire horaire sur une anneacutee drsquoun site cible

157

Le profil de la tempeacuterature est consideacutereacute quasi uniforme pour tous les villages

II - 5 Besoin eacutenergeacutetique

Les consommations principales journaliegraveres par site sont preacutesenteacutees dans le Tableau

V-4 preacutesentant le cumul journalier des besoins des huit (8) villages est estimeacute agrave 56 MWh La

reacutepartition est agrave lrsquoimage des populations des villages Les besoins eacutenergeacutetiques constituent les

poids de chaque tronccedilon du micro-reacuteseau agrave prendre en compte pour estimer les pertes

Tableau V-4 Besoins eacutenergeacutetiques journaliers des villages

Communes Population Eacutenergie Site (Wh) Ratio besoins ()

Azagor 6805 7391874291 132

Bader-Goula 83402 9059472441 1618

Bermo 37616 4086006515 730

Dakoro 87068 9457688622 1689

Dan Goulbi 69981 7601627549 1358

Korohane 15380 1670639627 299

Kornaka 171209 1859743432 3320

Sabon Mashi 44008 4780332164 854

Figure V-8 Profil de tempeacuterature annuelle au pas de temps horaire

158

II - 6 Paramegravetres du Modegravele dimensionnant

Lrsquoestimation des coucircts se base sur les modegraveles deacuteveloppeacutes dans les chapitres

preacuteceacutedents auxquels on applique les donneacutees drsquoentreacutee Le calcul des coucircts est compliqueacute par

lrsquoinsuffisance des donneacutees de prix et autres retours drsquoexpeacuterience sur des projets eacutenergeacutetiques

dans la zone cible En effet le nombre drsquoinstallations multisources similaires agrave celles de

lrsquoeacutetude est tregraves limiteacute voire inexistant dans la reacutegion du Sahel avec des donneacutees souvent

incomplegravetes concernant les frais de logistiques les taxes et droits de douane les frais

engendreacutes par la localisation et les difficulteacutes eacuteventuelles drsquoaccessibiliteacute Le compromis

adopteacute dans cette eacutetude consiste agrave croiser diffeacuterentes sources drsquoinformations pour estimer les

coucircts moyens agrave prendre en compte dans les calculs de dimensionnement Les coucircts des

eacutequipements deacutependent de la taille du systegraveme et de sa localisation

Dans les pays Saheacuteliens les groupes eacutelectrogegravenes diesel constituent les principales

sources eacutenergeacutetiques leurs coucircts et usages sont maicirctriseacutes Par contre les systegravemes PV sont

peu deacuteveloppeacutes et leur marcheacute ainsi que la mise en œuvre peu maicirctriseacutes par les acteurs du

secteur Ceci engendre des coucircts de mise en œuvre assez importants Selon [165] la

compilation des donneacutees recueillies sur les systegravemes reacutecemment installeacutes en Afrique et en

Asie montre que le coucirct effectif moyen de linstallation dun systegraveme hybride PV-diesel se

situe entre 5500 et 9000 EURkWc A titre drsquoexemple au Mali un systegraveme hybride PV-

Diesel de 5 MWc destineacute agrave la desserte de 40 localiteacutes a eacuteteacute estimeacutee agrave un 58 millions USD

drsquoinvestissement soient 11600 USDkWc [166] Au Seacuteneacutegal 16 centrales hybrides

constitueacutees de 5 kWc PV et 11 kVA diesel par centrale ont eacuteteacute installeacutees par un programme

dun budget de 685 millions de FCFA (1 million EUR) Ces exemples illustrent la dispariteacute

des projets et la difficulteacute agrave correacuteler les informations en vue drsquoestimer les coucircts eacutequivalents

quel que soit la taille du systegraveme hybride envisageacute

A partir des informations issues de [166] nous eacutetablissons le Tableau V-5 de reacutepartition des

coucircts entre les constituants du systegraveme hybrides infeacuterieurs agrave 1MWc Les coucircts estimeacutes varient

entre 5500 eurokWc et 9000 eurokWc avec une moyenne de 7250 eurokWc

159

Tableau V-5 Reacutepartition des coucircts du systegraveme hybride infeacuterieur agrave 1MWc

Deacutesignation Ratio () Coucirct Estimatif (eurokWc)

PV + structure et accessoires 30 2175

Groupe eacutelectrogegravene 15 10875

Batterie 20 1450

Convertisseurs eacutelectroniques 20 1450

Autres coucircts (incluant geacutenie civil lignes eacutelectriques) 15 10875

Dans [167] plusieurs exemples de projets eacutenergeacutetiques PV hybrides ou non deacuteveloppeacutes dans

plusieurs pays africains sont preacutesenteacutes La constitution la taille et les coucircts des installations

sont assez disparates et ne permettent pas de disposer drsquoune estimation suffisamment fine

pour des systegravemes au-delagrave du meacutegawatt

De ce fait en vue de la simulation nous nous basons sur les donneacutees du Tableau V-6 deacutefini

par croisement de diverses sources drsquoinformations Mais il ne sert de pas de reacutefeacuterence de

coucircts optimaux

Tableau V-6 Paramegravetres estimatifs utiliseacutes en simulation

Deacutesignation Coucirct

Coucirct du Gasoil (constant) 082euroL

Groupe eacutelectrogegravene 40 kVA 411 eurokW

Batterie 192 eurokWh

Onduleur 1700 eurokW

Reacutegulateur PV 1229 eurokW

OampM 30 eurokW

Dureacutee de vie groupe eacutelectrogegravene 25000 heures

Dureacutee de vie batterie 8 ans

Dureacutee de vie PV 20 ans

Dureacutee de vie Convertisseurs eacutelectroniques 10 ans

160

II - 7 Estimation technico-eacuteconomique

Lrsquooptimisation par essaims particulaires est utiliseacutee pour deacuteterminer la taille du

systegraveme ainsi que les caracteacuteristiques des constituants Lrsquoobjectif principal est de minimiser le

coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute produite et consommeacutee dans le micro-reacuteseau Mais du fait de la neacutecessiteacute

drsquoinstaller des lignes de transmission de lrsquoeacutenergie des pertes de puissances sont preacutevisibles

Celles-ci doivent ecirctre prises en compte dans la deacutefinition de lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau

dont les interconnexions doivent reacutealiser le minimum de pertes possibles

Une fois lrsquoarchitecture estimeacutee la localisation du site drsquoimplantation de la

microcentrale doit aussi reacutealiser le minimum de pertes etou du coucirct eacutelectrique par rapport aux

autres sites cibles Lrsquoideacuteal serait de reacutealiser le minimum des deux objectifs sur un mecircme site

mais dans la preacutesente eacutetude lrsquoestimation des deux paramegravetres est faite de maniegravere

indeacutependante Cela ouvre neacuteanmoins la voie agrave des perspectives de combinaison des deux

approches Lrsquoarbitrage final pour le choix de la localisation optimale est reacutealiseacute en comparant

les reacutesultats des deux approches

II - 7 - 1 Localisation optimale de la centrale hybride

II-7-1-1 Meacutethode des pertes minimales de puissances

Le plus court chemin entre les sites est deacutetermineacute en se basant sur les distances entre

les sites en appliquant lrsquoalgorithme de Prim Il srsquoagit de trouver lrsquoarbre couvrant minimum en

deacuteterminant les distances minimales reliant les sites deux agrave deux ainsi que le coucirct global

minimal de linterconnexion des branches les plus courtes

A partir de la matrice des distances entre les sites nous deacuteterminons la matrice des

plus courts chemins entre les sites preacutesenteacutee au Tableau V-7 Elle illustre les distances en km

agrave parcourir par chaque vecteur eacutelectrique entre le site de deacutepart et celui drsquoarriveacutee

161

Tableau V-7 Matrice des distances entre les sites

site 1 2 3 4 5 6 7 8

1 0 1145 275 1889 8446 4339 6098 8729

2 1145 0 3842 2831 9124 5469 6334 8843

3 275 3842 0 2831 8421 1746 738 10076

4 1889 2831 2831 0 6631 3663 4756 7458

5 8446 9124 8421 6631 0 7951 4061 4634

6 4339 5469 1746 3663 7951 0 7773 10382

7 6098 6334 738 4756 4061 7773 0 2705

8 8729 8843 10076 7458 4634 10382 2705 0

Le Tableau V-8 preacutesente les reacutesultats de lrsquoestimation du chemin le plus court reliant

tous les sites entre eux Lrsquointerconnexion reacutesultante deacutefinit lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau On

remarque que la desserte de plusieurs sites peut se faire agrave partir drsquoun seul nœud

Tableau V-8 Plus courts chemins entre les sites i et j

Site i site j Distance (km)

1 2 1145

1 4 1889

1 3 275

3 6 1746

4 7 4756

7 8 2705

7 5 4061

Au niveau de chaque nœud la tension est estimeacutee et la plage de variation admise

deacutetermineacutee La tension normaliseacutee choisie agrave partir des reacutesultats et correspondant agrave lrsquointervalle

admissible qui est de 20kV Lrsquoeacutenergie sera donc transporteacutee sous 20kV puis rabaisseacutee agrave

04kV aux points de livraison de tous les villages interconnecteacutes

Le Tableau V-9 preacutesente lrsquoestimation des pertes pour chaque site pris comme point-source

Le ratio entre les pertes drsquoeacutenergie et le cumul de lrsquoeacutenergie journaliegravere illustre lrsquoimportance des

162

pertes dont la valeur minimale est de 569 Elle correspond au site 7 qui est donc le point

optimal du point de vue des pertes de puissances auquel installer les sources de puissance

comme illustreacute agrave la Figure V-9 Ce site a la particulariteacute drsquoavoir la plus grande consommation

eacutenergeacutetique par rapport aux autres sites Si la puissance qursquoil consomme est produite sur

place cela eacuteviterait des pertes qui peuvent ecirctre conseacutequentes

Tableau V-9 Reacutesultats des calculs des pertes cumuleacutees

pour chaque site consideacutereacute comme point-source

Site

sumPertes

(kWh) Ratio ()

1 707656 1264

2 814199 1454

3 1034114 1847

4 547398 978

5 736652 1316

6 1253336 2239

7 31833 569

8 635714 1135

Lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau obtenue est preacutesenteacutee agrave la Figure V-9 La micro-centrale

eacutelectrique est localiseacutee au site 7 qui est le plus gros consommateur du fait de sa population

Figure V-9 Architecture du reacuteseau et localisation optimales de la centrale hybride

163

II-7-1-2 Meacutethode du coucirct minimal drsquoeacutelectriciteacute

Cette meacutethode se base sur les conditions climatiques et lrsquoestimation du productible agrave

chaque nœud Le site de production qui reacutealise le minimum de coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute est retenu

comme le plus propice agrave recevoir la micro-centrale Les pertes de puissances ne sont prises en

compte que dans la mesure ougrave lrsquoarchitecture deacutefinie reacutealise le minimum de pertes

comparativement aux multitudes drsquoautres architectures possible La reacutealisation du coucirct

minimum constitue donc un niveau suppleacutementaire drsquooptimisation

II - 7 - 2 Analyse comportementale

La Figure V-10 preacutesente une illustration de la variation temporelle des puissances PV et

diesel produites compareacutees aux puissances des charges principales et des charges flexibles

On observe que les pics de demande interviennent dans la soireacutee ce qui entraine lrsquousage du

groupe diesel pour une compensation eacutenergeacutetique bien que sa puissance soit assez

raisonnable maintenue fixe et limiteacutee en fonctionnement Cette correacutelation neacutegative entre les

productions PV et les pics de charge induit lrsquoalimentation des charges flexibles lors des fortes

productions PV en journeacutee apregraves la charge complegravete des uniteacutes de stockage

Figure V-10 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation neacutegative entre les charges principales

et les productions PV

164

La Figure V-11 preacutesente le processus de charges et deacutecharges de la batterie La charge prend

lrsquoallure de la production PV tandis que la deacutecharge est agrave lrsquoimage du profil des charges

principales On observe les eacutetats de pleine charge et du seuil minimum respecteacutes

La Figure V-12 preacutesente une correacutelation positive entre productions PV et charges

principales La puissance diesel est quasiment nulle sur cette phase du fonctionnement Ainsi

au cours du fonctionnement de lrsquoinstallation diffeacuterentes situations peuvent se preacutesenter et

avoir un impact sur les eacutetats et lrsquoeacutevolution des paramegravetres notamment sur les capaciteacutes

eacutenergeacutetiques stockeacutees Cela se traduit par des cas ougrave les charges flexibles peuvent ecirctre

satisfaites de maniegravere plus ou moins importantes avec comme corollaire la mise en marche ou

non du groupe eacutelectrogegravene de compensation Dans certains cas les contributions eacutenergeacutetiques

sont insuffisantes et le bon compromis consiste agrave deacutelester une partie des charges principales

en maintenant le fonctionnement du groupe eacutelectrogegravene dans une certaine limite qui peut

varier en fonction des contraintes imposeacutees

Figure V-11 Processus de charge et de deacutecharge de la batterie

165

Les flux eacutenergeacutetiques dans la batterie sont illustreacutes par la Figure V-13 On observe que

le maximum est plus rarement atteint sur une faible dureacutee compte tenu de la correacutelation

positive qui permet de satisfaire les pics de puissance et donc de stocker le moins possible

Figure V-12 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation positives entre les charges principales

et les productions PV

Figure V-13 Flux eacutenergeacutetique dans la batterie

166

La correacutelation est tregraves variable lors du fonctionnement il srsquoavegravere difficile de

preacutedeacutefinir la capaciteacute maximale de reacutefeacuterence des batteries agrave utiliser dans les simulations de

dimensionnement Pour cela nous deacutefinissons trois approches pour estimer la capaciteacute

maximale de la batterie Celles-ci sont appliqueacutees au cas de dimensionnement pour le site 1

pris comme site-source de production Une alternative consiste agrave laisser libres les niveaux

minimum et maximum des capaciteacutes et cela reacuteduit les contraintes imposeacutees Par contre la

deacutemarche neacutecessiterait un autre niveau suppleacutementaire drsquointeacutegration des caracteacuteristiques des

batteries agrave choisir

Pour notre cas nous imposons des limites minimales et maximales afin drsquoanalyser les

conseacutequences induites et les preacutecautions agrave prendre car dans tous les cas en fonctionnement

le systegraveme physique multi-sources fera face agrave des situations de ce genre

Dans le scenario 1 on reacutealise la diffeacuterence entre le besoin journalier cumuleacute et la production

PV Il srsquoagit de dimensionner une batterie qui puisse stocker lrsquoeacutequivalent du besoin agrave

compenser par jour Neacuteanmoins quel que soit la capaciteacute maximale preacutedeacutefinie de la batterie

le problegraveme de correacutelation entraine des situations qui ne permettent pas agrave la batterie de reacutealiser

exactement la mission preacutedeacutefinie En effet les besoins peuvent survenir agrave un moment ougrave lrsquoeacutetat

de charge ne permet pas de satisfaire tout le besoin

Le sceacutenario 2 se base sur la valeur moyenne du profil journalier du besoin eacutenergeacutetique tandis

que le scenario 3 deacutefinit la capaciteacute maximale comme eacutegale agrave la moitieacute du cumul journalier du

besoin eacutenergeacutetique

Tableau V-10 Sceacutenarios de deacutefinition de la capaciteacute maximale assigneacutee aux batteries

Sceacutenario Capaciteacute maximale

1 Cumul journalier des diffeacuterences temporelles entre les puissances des charges principales et la

production PV

2 Valeur moyenne horaire du profil journalier des puissances des charges principales

3 50 du Cumul du profil journalier des puissances des charges principales

Pour chacun des sceacutenarios il a eacuteteacute estimeacute les cumuls annuels des flux eacutenergeacutetiques La

Figure V-14 preacutesente les productibles PV par sceacutenario ainsi que les charges principales qui

restent constantes Les charges flexibles sont satisfaites selon la disponibiliteacute eacutenergeacutetique

167

Leur valeur deacutecroit du sceacutenario 1 agrave 3 tout comme lrsquoeacutenergie deacutelesteacutee et la contribution du

groupe eacutelectrogegravene Le deacutelestage intervient lorsque la production PV et lrsquoeacutetat de charge de la

batterie sont insuffisantes pour couvrir les besoins Le deacutelestage pourrait ecirctre compenseacute si la

capaciteacute du groupe diesel est augmenteacutee Ainsi la couverture totale pourrait induire un

surdimensionnement des sources

Figure V-14 Impact de la capaciteacute maximale des batteries sur les flux eacutenergeacutetiques

Lrsquoeacutevolution des coucircts de lrsquoeacutelectriciteacute produite par scenario est illustreacutee par la Figure

V-15 Le sceacutenario 1 preacutesente le coucirct minimal Ainsi lrsquoestimation de la capaciteacute maximale

proche du deacuteficit eacutenergeacutetique agrave compenser agrave partir des profils de reacutefeacuterences paraicirct fournir une

eacutenergie agrave un plus faible coucirct bien que lrsquousage du groupe eacutelectrogegravene soit plus grand dans ce

cas Crsquoest aussi le scenario qui permet de fournir une grande quantiteacute drsquoeacutenergie aux charges

flexibles

Figure V-15 Eacutevolution des coucircts de lrsquoeacutelectriciteacute par scenario

168

II - 7 - 3 Estimation du coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute et dimensionnement du systegraveme

Le scenario 1 parait fournir le coucirct minimum drsquoeacutelectriciteacute Il sera appliqueacute par la suite

agrave tous les cas drsquoeacutetudes pour le dimensionnement du systegraveme Le chemin optimal

drsquointerconnexion eacutetant deacutefini chaque site est pris successivement comme localisation de la

micro-centrale eacutelectrique les productions eacutelectriques les consommations et les coucircts induits

sont deacutetermineacutes

La Figure V-16 preacutesente les productions PV ainsi que les consommations satisfaites

par site Le pic des productions est observeacute au niveau du site 6 Ce qui permet de satisfaire

plus de charges flexibles mais la puissance des charges principales nrsquoest pas maximale Cela

suppose un deacutelestage illustreacute agrave la Figure V-17 du fait de la correacutelation qui nrsquoest pas toujours

positive Celle-ci est plus forte dans le cas du site 7 qui satisfait une plus grande capaciteacute de

charges principales Les productions PV et les charges satisfaites sont plus faibles dans le cas

du site 4

Figure V-17 Niveau de deacutelestage et compensation par groupe diesel

Figure V-16 Productions PV et consommations satisfaites par site

169

La solution optimale retenue par lrsquoalgorithme integravegre aussi le nombre de jours

drsquoautonomie de la batterie correspondant La Figure V-18 montre que le site 7 utilise une

plus grand capaciteacute de batterie avec une autonomie de 3 jours tandis le site 6 a une batterie de

plus faible capaciteacute avec une autonomie drsquoun jour Un compromis est neacutecessaire entre la

capaciteacute lrsquoautonomie et le coucirct des uniteacutes de stockage

Le coucirct reacutesultant de lrsquoeacutelectriciteacute par site est preacutesenteacute agrave la Figure V-19 Le site 6

preacutesente le coucirct le plus faible du kWh eacutelectrique Il apparaicirct donc comme le plus optimal pour

recevoir la micro-centrale eacutelectrique Il reacutealise donc le meilleur compromis en termes de

production PV de satisfaction des demandes drsquoeacutenergie de taille de stockage et de pertes de

charges

Figure V-18 Relation entre la capaciteacute de stockage

et le nombre de jours drsquoautonomie

Figure V-19 Estimatif des coucircts drsquoeacutelectriciteacute par site pris comme localisation de la micro-centrale

170

Tableau V-11 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie

Site optimal COE (eurokWh)

6 01076415

Lrsquointensiteacute du rayonnement solaire a une forte influence sur la production PV et par

conseacutequent sur la puissance de transit qui deacutetermine la taille des convertisseurs comme le

montre le Tableau V12

Tableau V-12 Caracteacuteristiques du systegraveme dimensionneacute pour chaque site pris comme source

Site

Ppv installeacutee

(kWc)

Batterie

(kWh)

Diesel

(kW)

Onduleur

(kW)

Reacutegulateur

PV (kW)

Reacutegulateur de

charge (kW)

1 2360 1200 40 520 1500 1500

2 3500 1200 120 520 4400 4250

3 1880 1200 40 520 3500 3500

4 680 1200 40 520 1700 1700

5 1390 1200 80 520 4300 4200

6 1610 1200 40 520 6100 6000

7 1120 1200 120 520 5500 5400

8 680 1200 120 520 4200 4100

171

Lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau est illustreacutee dans la Figure V-20 avec la microcentrale

localiseacutee au site 6

II - 7 - 4 Localisation optimale

Du point de vue de la meacutethode des pertes de puissances minimales le site 7 preacutesente

lrsquooptimum tandis que crsquoest le site 6 qui preacutesente le coucirct eacutenergeacutetique minimal au sens de la

meacutethode des coucircts minimums Celle-ci estime le COE agrave 0187 eurokWh pour le site 7 (Figure

V- 19) Le Tableau reacutecapitule les reacutesultats des deux meacutethodes A partir du cumul journalier

des besoins des huit (8) villages estimeacute agrave 56 MWh nous calculons les coucircts de lrsquoeacutenergie

totale par site ainsi que le coucirct des pertes Il srsquoavegravere que les coucircts des pertes sont assez faibles

et non significatifs compareacute aux diffeacuterences entre les coucircts globaux des deux options Par

conseacutequent le site optimal retenu est le site 6 qui preacutesente le plus faible coucirct de lrsquoeacutenergie avec

des coucircts de pertes drsquoeacutenergie peu sensibles

Tableau V-13 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie

Site optimal

COE

(eurokWh)

sumPertes

(kWh)

Coucirct Energie

utile CEU (keuro)

Coucirct des pertes

drsquoeacutenergie CPE (euro)

Coucirct total

CTE (keuro)

6 0108 125334 605 13536 605

7 0187 31833 1047 5953 1047

Figure V-20 Localisation de la micro-centrale eacutelectrique deacutefinie par la meacutethode du coucirct

minimum drsquoeacutelectriciteacute

172

III Tests expeacuterimentaux

Des tests expeacuterimentaux ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin drsquoeacuteprouver les lois de gestion de lrsquoeacutenergie

et drsquoaide agrave la deacutecision Les algorithmes deacuteveloppeacutes sont impleacutementeacutes sous le langage python

Lrsquoinstallation preacutesenteacutee agrave la Figure V-21 est constitueacutee de panneaux PV de 25kWc de

batteries Li-Ion de 5kWh drsquoune charge eacutelectrique de 4kW et drsquoun onduleur multifonction de

5kW qui assure le transfert de lrsquoeacutenergie entre les PV les uniteacutes de stockage le reacuteseau

eacutelectrique et les consommations Une source DC sert agrave reacutealiser les tests des algorithmes avant

la connexion des PV La plage de tension drsquoentreacutee DC de lrsquoonduleur varie entre 120 et 500V

pour une sortie AC de 230V50Hz

Un systegraveme dacquisition et de controcircle de donneacutees (SCADA) sert agrave la teacuteleacutegestion

permettant de traiter en temps reacuteel un grand nombre de teacuteleacutemesures et de controcircler agrave distance

les eacutequipements

La gestion de lrsquoeacutenergie dans le micro-reacuteseau est assureacutee agrave travers un systegraveme de supervision

doteacute drsquoun logiciel de teacuteleacutegestion et dexploitation drsquoinstallations et deacutequipements de tous

types Il permet le controcircle local ou agrave distance dinstallations techniques (reacuteseaux de capteurs

gestion technique centraliseacutee) pour reacutepondre speacutecifiquement aux besoins de surveillance et

de teacuteleacute-controcircle dinstallations techniques ou systegravemes instrumentaliseacutes Crsquoest aussi une plate-

forme dexploitation et de visualisation graphique des donneacutees qui sappuie sur les avantages

dun serveur web enrichi de fonctions de supervision Cest la solution ideacuteale pour une

exploitation simple et rapide depuis nimporte quel poste client eacutequipeacute dun navigateur

internet Pour la supervision locale sur PanelPC lopeacuterateur passe par un navigateur Internet

lanceacute sur le PC de supervision La connexion agrave lrsquoIHM cocircteacute utilisateur seffectue au travers

Figure V-21 Systegraveme expeacuterimental installeacute agrave lrsquoIUT de Creacuteteil-Vitry

173

dun navigateur Internet en tapant ladresse IP ou le nom de domaine du serveur dans la barre

dadresse du navigateur

Le serveur local et lrsquoautomate programmable de gestion eacutenergeacutetique de lrsquoinstallation hybride

constituent un systegraveme intelligent programmable et communicant qui vise agrave optimiser la

gestion du flux eacutenergeacutetique entre les productions consommations et uniteacutes de stockage de

maniegravere seacutecuriseacutee assurant une forte disponibiliteacute eacutenergeacutetique Les principales fonctionnaliteacutes

deacutefinies agrave travers les dalgorithmes impleacutementeacutes visent agrave optimiser reacuteguler et coordonner les

flux eacutenergeacutetiques entre les entiteacutes Ces fonctionnaliteacutes se traduisent par

Fonctions de teacuteleacutegestion et de preacutediction commande locale et agrave distance

Pilotage et coordination production consommation

Reacutegulation des uniteacutes de stockage

La mise en marche ou le deacutelestage des charges

Acquisition traitement et stockage des donneacutees de production consommation et

donneacutees environnementales

Pilotage des convertisseurs eacutelectroniques

IHM (interface Homme-Machine) affichage des synoptiques courbes tableaux

alarmes

Gestion du flux dinformation

La communication est reacutealiseacutee agrave travers des entreacutees et sorties logiques ou analogiques des

liaisons RS232 RS485 (Modbus-RTU) une liaison Ethernet (Modbus-TCP) des systegravemes

de communications 2G3G radio 868Mhz

Figure V-22 Architecture et fonctionnaliteacutes du SCADA du systegraveme expeacuterimental

174

III - 1 Production PV

La Figure V-23 preacutesente les variations temporelles des productions PV et du profil de

la charge principale On observe les fortes variabiliteacutes dues aux passages assez freacutequents de

nuages lors de la peacuteriode de tests Des variations en eacutechelon sont imposeacutees agrave la charge afin de

mieux observer et analyser les dynamiques des flux La strateacutegie de gestion de lrsquoeacutenergie

deacuteveloppeacutee deacutefinit deux cateacutegories de charges eacutelectriques les charges principales PPL qui

integravegrent des charges prioritaires et secondaires ainsi que les charges flexibles qui sont

alimenteacutees en fonction de la disponibiliteacute eacutenergeacutetique Ces derniegraveres peuvent ecirctre des

systegravemes de pompage arrosage des charges glissantes sur la journeacutee (vaisselle lessive hellip)

Compte tenu des contraintes drsquousage drsquoun groupe diesel au laboratoire une connexion au

reacuteseau eacutelectrique est reacutealiseacutee Le surplus drsquoeacutenergie destineacute aux charges flexibles PFL est

envoyeacute au reacuteseau et la contribution attendue du groupe eacutelectrogegravene est fournie par le reacuteseau

eacutelectrique

La courbe de la puissance PV en fonction de la tension PV Figure V-24 montre un

fonctionnement maintenu agrave puissance maximale quelle que soit la variation de

lrsquoensoleillement Ceci illustre lrsquoefficaciteacute de la meacutethode MPPT impleacutementeacutee

Figure V-23 Variations temporelles des productions PV et du profil de la

charge principale

175

Les eacutevolutions des tensions des panneaux solaires et du bus AC montrent leur bonne

reacutegulation sur la Figure V-25 Les ondulations de la tension PV sont limiteacutees dans une bande

eacutetroite autour de la valeur moyenne du fait dune bonne reacutegulation

Selon les variations relatives des productions PV et de la demande de la charge les

batteries se chargent ou se deacutechargent En cas de charge complegravete le surplus eacutenergeacutetique est

renvoyeacute au reacuteseau il constitue la part drsquoeacutenergie affecteacutee aux charges flexibles La contribution

du diesel est assimileacutee agrave la phase pendant laquelle le reacuteseau eacutelectrique est solliciteacute

Figure V-24 Puissance PV en fonction de la tension (mise en eacutevidence de la MPPT)

Figure V-25 Eacutevolutions des tensions des PV et du bus AC

176

III - 2 Gestion du stockage

La tempeacuterature et la tension de chaque cellule de batterie lithium-ion sont mesureacutees en

permanence et reacuteguleacutees par un systegraveme BMS (Battery Management System) controcirclant des

circuits drsquoeacutequilibrage qui lient les cellules deux agrave deux entre elles comme illustreacute par la

Figure V-27 Au total 16 cellules de 32V sont relieacutees en seacuteries pour reacutealiser un banc de

batteries de tension 512V

Figure V-26 Puissance de charge et deacutecharge la batterie (bleu) et puissance des charges flexibles (rouge neacutegatif) et

fournie par lrsquoeacutemulateur du groupe diesel (rouge positif)

Figure V-27 Cellules de batteries relieacutees en seacuterie

177

Le systegraveme BMS de gestion de la batterie est eacutequipeacute dune fonction deacutequilibrage de

cellule dune deacutetection de deacutefaut agrave la terre pour la seacutecuriteacute drsquoun systegraveme de mesure et

drsquoaffichage de la tension et la tempeacuterature de chaque cellule ainsi que de la tension et du

courant du banc de batteries Il estime leacutetat de charge et fournit des signaux dalarme lorsque

des conditions de deacutefaut sont deacutetecteacutees Il est doteacute de ports de sortie dalarme bus CAN et

Modbus pour la communication et la transmission drsquoinformation au systegraveme de commande et

supervision globale

La Figure V-28 preacutesente lrsquoeacutevolution de lrsquoeacutetat de charge de la batterie On observe une

variation maintenue entre 60 et 100 La deacutecharge aurait pu ecirctre plus profonde si la

correacutelation entre la production PV et demande drsquoeacutenergie lrsquoimposait Dans le mecircme temps la

tension de la batterie varie entre 49 et 53V En comparant les deux courbes entre 4000

minutes et 5000 minutes on constate que la pleine charge au sens de la tension nrsquoest atteinte

qursquoapregraves 1000 minutes de charge continue Cela met en lumiegravere la preacutecaution agrave avoir dans

lrsquointerpreacutetation de lrsquoeacutetat de charge drsquoune batterie agrave partir de la tension ou de lrsquoEDC seulement

pris individuellement En effet une lecture de tension agrave vide tension flottante donne une

valeur supeacuterieure agrave la tension en fonctionnement et ne reflegravete pas le vrai eacutetat de charge

Les donneacutees du profil de la tension ont eacuteteacute acquise de deux maniegraveres diffeacuterentes

programmeacutees lrsquoune agrave la suite de lrsquoautre En deccedilagrave de 4000 minutes la meacutethode consistait agrave

enregistrer la valeur de la tension agrave chaque front de variation jusqursquoau front suivant Cela

explique les variations en eacutechelons et lrsquoabsence des transitoires Ainsi chaque segment quelle

que soit sa dureacutee se reacutesumait agrave une seule valeur de tension Lrsquointeacuterecirct portait sur la reacuteduction

de donneacutees agrave traiter par la suite Mais lrsquoinconveacutenient majeur est la perte drsquoinformations sur

lrsquoeacutevolution de la tension lors des transitoires Pour cela la seconde meacutethode appliqueacutee agrave partir

de 4000 minutes consistait agrave acqueacuterir toutes les donneacutees de tension par pas de 5 minutes et en

supprimant les deacutetections de front

178

Les valeurs maximales et minimales releveacutees aux bornes des cellules sont preacutesenteacutees

agrave la Figure V-29 On constate qursquoune cellule a induit une forte chute de tension de 32 agrave 21

V tregraves rapidement eacutequilibreacutee par le BMS

Figure V-29 Compensation de puissance et flexibiliteacute des charges lorsque Pbat et PPL sont nulles

Le systegraveme BMS surveille les tempeacuteratures des cellules Les valeurs maximales et

minimales enregistreacutees sont preacutesenteacutees agrave la Figure V-30 Elles sont dans la toleacuterance

Figure V-30 Tempeacuteratures maximales et minimales releveacutees

Figure V-28 Eacutevolutions de la tension et de lrsquoeacutetat de charge de la batterie

179

III - 3 Analyse des scenarios

Le zoom sur les reacutesultats permet drsquoanalyser lrsquointeraction entre les constituants du

systegraveme Sur la Figure V- 31 les charges principales sont nulles et la batterie est mise en

standby En lrsquoabsence de production PV lrsquoeacutemulateur du groupe diesel fournit une puissance

(neacutegative) drsquoenviron 120W pour alimenter des auxiliaires et assurer les puissances de pertes

dans le systegraveme On observe dans la seconde phase de la courbe lrsquoeacutevolution de la production

qui est quasiment utiliseacutee aux pertes de puissance pregraves pour les charges fluctuantes en

lrsquoabsence drsquoun besoin exprimeacute par les charges principales et la mise en standby des batteries

La preacutesence de charges flexibles est un moyen efficace drsquoassurer le bilan eacutenergeacutetique nul et la

stabiliteacute du systegraveme avec une exploitation optimale des productions PV

La Figure V-32 illustre quatre phases lors du fonctionnement du systegraveme pendant une

journeacutee type Dans le cas 1 la production PV et les charges principales sont nulles les

batteries et le groupe diesel ne sont pas solliciteacutes Au cas 2 une demande constante de

puissance est faite par les charges principales pendant que le PV commence agrave produire La

diffeacuterence est compenseacutee par les batteries jusqursquoagrave une production supeacuterieure agrave la demande qui

conduit agrave la recharge des batteries agrave une puissance eacutegale agrave la diffeacuterence entre la production PV

et la demande des charges principales A la charge pleine des batteries le surplus de puissance

aliment les charges flexibles les batteries ne se chargent quasiment plus et le groupe

eacutelectrogegravene reste toujours en standby dans le cas 3 Au cas 4 les productions PV srsquoannulent

Figure V-31 Interaction entre les constituant du systegraveme

180

deacutesactivant lrsquoalimentation des charges flexibles Les batteries restent en standby les charges

principales nrsquoeacutetant pas actives Le groupe eacutelectrogegravene reacuteagit neacuteanmoins pour compenser des

demandes de puissances par les auxiliaires actifs

Dans le cas 1 de la Figure V-33 le groupe eacutelectrogegravene compense la demande des

charges principales en lrsquoindisponibiliteacute du PV et des batteries Les cas 2 et 3 illustrent des

processus de charge et deacutecharge des batteries en fonction de la variation relative des

productions PV et de la demande de la charge le diesel eacutetant en standby Dans le cas 3 la

production PV est faible par rapport au besoin drsquoeacutenergie Quant au cas 4 tout le systegraveme est agrave

lrsquoarrecirct (en sommeil) par absence de PV et de consommation

Figure V-32 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier

Figure V-33 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier

181

Dans la figure V-34 un fonctionnement continu du groupe eacutelectrogegravene est imposeacute

avec la contrainte de fournir au minimum une puissance eacutegale au besoin des auxiliaires aux

pertes pregraves Dans ce type de fonctionnement le groupe diesel complegravete le deacuteficit non couvert

par les PV et les batteries

Lorsque la batterie est agrave un EDC faible elle se met en mode charge prioritaire et ne

pourra donc se deacutecharger que lorsque lrsquoEDC atteint une certaine valeur au minimum 50

(Figure V-35)

Dans ce cas le groupe eacutelectrogegravene compense tout le deacuteficit eacutenergeacutetique

Figure V-34 Fonctionnement du diesel

Figure V-35 Cas de fonctionnement avec les batteries agrave faible EDC

182

IV Conclusion

Selon le critegravere drsquooptimisation consideacutereacute il est possible drsquoaboutir agrave diffeacuterents reacutesultats

concernant le site optimal agrave retenir pour lrsquoimpleacutementation des sources de puissance Dans le

cas drsquoeacutetude les sites 6 et 7 preacutesentent les minimums de coucirct et de pertes de puissance

respectivement Nous avions ajouteacute un paramegravetre suppleacutementaire drsquoaide agrave la deacutecision baseacute sur

lrsquoestimation du coucirct total de lrsquoeacutenergie produite inteacutegrant les pertes selon le nœud-source

consideacutereacute Ce faisant le site Ndeg 6 preacutesente le coucirct total minimal Nous observons que le site 6

a une des plus faibles consommations drsquoeacutenergie mais preacutesente la grande perte de puissance

lorsqursquoil est consideacutereacute comme nœud-source Tandis que le site 7 a le plus grand ratio de

consommation et la plus faible perte de puissance De plus il dispose de plus de potentiel

solaire que le site 6

Les calculs de dimensionnement des sources et des uniteacutes de stockage drsquoeacutenergie ont eacuteteacute

reacutealiseacutes ainsi que la deacutefinition des lois de gestion du flux eacutenergeacutetique Une premiegravere analyse a

eacuteteacute effectueacutee agrave travers des simulations pour mieux maicirctriser les interactions et les eacutechanges de

flux entre les entiteacutes du systegraveme (PV groupe diesel batteries charges) Les algorithmes ont

eacuteteacute par la suite impleacutementeacutes sur lrsquoautomate programmable du systegraveme multi-source reacuteel en

vue de leur validation expeacuterimentale Lrsquoanalyse des reacutesultats obtenus montrent une reacuteelle

maximisation de la production PV ainsi que la bonne performance de la commande et de la

supervision globale

183

Conclusion geacuteneacuterale Les travaux de thegravese objets de ce meacutemoire sont une contribution agrave la mise en œuvre

drsquoune meacutethodologie de conception drsquoun micro-reacuteseau multi-villages notamment pour des

communauteacutes rurales Un cas drsquoeacutetude portant sur lrsquointerconnexion de huit villages de la

commune rural de Dakoro dans la reacutegion de Maradi au Niger a eacuteteacute consideacutereacute Il preacutesente

quasiment les mecircmes caracteacuteristiques que les autres communes rurales des pays du Sahel

marqueacutes par des faibles densiteacutes en population un fort ensoleillement des tempeacuteratures

eacuteleveacutees et des faibles revenus des populations Les villages environnants ont aussi des

rythmes drsquoactiviteacutes qui sont souvent peacuteriodiques et tournantes telles que les marcheacutes

hebdomadaires tournants entre les villages Ainsi une coopeacuteration eacutenergeacutetique agrave travers une

interconnexion eacutelectrique pourrait ecirctre envisageacutee afin drsquoassurer lrsquoapprovisionnement

eacutenergeacutetique tout en eacutevitant les surdimensionnements eacuteventuels dans le cas de sites isoleacutes

alimentant individuellement chaque village

Le concept de micro-reacuteseau multi-villages que nous proposons vise donc agrave satisfaire

les besoins eacutenergeacutetiques de plusieurs communauteacutes rurales interconnecteacutees La meacutethodologie

proposeacutee pour la conception drsquoun tel systegraveme a eacuteteacute eacutetablie agrave lrsquoissue des principales eacutetapes

suivantes

- Deacuteveloppement drsquoun modegravele matheacutematique drsquoestimation du potentiel solaire drsquoun site

en fonction de lrsquoinclinaison la direction et la position

- La modeacutelisation des sources de puissances (PV groupe eacutelectrogegravene) et des batteries de

stockages en vue de lrsquoestimation du productible et le dimensionnement du des

constituants du systegraveme

- Deacuteveloppement drsquoune deacutemarche meacutethodologique drsquoestimation des besoins

eacutenergeacutetiques par secteur drsquoactiviteacutes par services rendus pour chaque site cible

- Analyse de lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique du systegraveme et des pertes de puissances

- Etude des architectures possibles de configuration du micro-reacuteseau Il a eacuteteacute retenu le

principe drsquoun seul site-source sur lequel implanter la micro-centrale multi-sources La

meacutethode du plus court chemin issue de la theacuteorie des graphes a servi de base agrave

lrsquoestimation de lrsquoarchitecture reacutealisant la plus faible distance reliant tous les sites

garantissant donc un minimum de perte globale de puissance en ligne

184

- Estimation de la localisation optimale de la micro-centrale par minimisation du coucirct

de lrsquoeacutelectriciteacute ainsi que des pertes de puissances La meacutethode drsquooptimisation par

essaims particulaires est appliqueacutee aux donneacutees avec prise en compte de contraintes et

critegraveres imposeacutes

- Deacuteveloppement drsquoalgorithmes de gestion de lrsquoeacutenergie et drsquoaide agrave la deacutecision dans un

systegraveme multi-sources

- Tests expeacuterimentaux de validation des lois de gestion de lrsquoeacutenergie dans un systegraveme

PV-batteries Li-ion connecteacute au reacuteseau eacutelectrique Lrsquoanalyse des reacutesultats obtenus

montrent une reacuteelle maximisation de la production PV ainsi que la bonne performance

de la commande et de la supervision globale

La meacutethodologie de conception du micro-reacuteseau multi-villages proposeacutee et preacutesenteacutee est

reproductible sur de plus larges donneacutees et nombre de sites Nous comptons poursuivre les

travaux de recherche entameacutes au cours de cette thegravese avec les perspectives suivantes

- Ameacutelioration des meacutethodes de collecte des donneacutees de geacuteolocalisation

- Deacuteveloppement drsquoune meacutethode hybride drsquooptimisation multicritegravere combinant les

critegraveres de minimisation des pertes de puissance des coucircts de lrsquoeacutenergie en fonction du

productible eacutenergeacutetique hellip

- Poursuite du deacuteveloppement du modegravele drsquoestimation de la dureacutee de vie des uniteacutes de

stockage dans les conditions climatiques du Sahel caracteacuteriseacutees par des fortes chaleurs

- Ameacutelioration des modegraveles systeacutemiques des sources drsquoeacutenergie

185

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Page 4: Contribution à la mise en œuvre d'une méthodologie de

Remerciements______________________________________________________________

Avant tout propos je tiens agrave remercier Campus France drsquoavoir financeacute cette thegravese reacutealiseacutee en Cotutelle

entre lrsquoUniversiteacute Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (UDDM) et lrsquoUniversiteacute Paris Est (UPE)

Ce meacutemoire de thegravese a eacuteteacute effectueacute au sein de la theacutematique Optimisation des Systegravemes

Eacutenergeacutetiques du Centre dEacutetudes et de Recherche en Thermique Environnement et Systegravemes

(CERTES) cadre privileacutegieacute pour srsquoeacutepanouir dans la recherche et mrsquoa offert lrsquoopportuniteacute de

mrsquoexprimer au sein de diverses confeacuterences et colloques internationaux

Je remercie lUDDM pour mrsquoavoir accordeacute lrsquoopportuniteacute de reacutealiser cette thegravese

Je deacutesire aussi remercier mes collegravegues de lUDDM pour le soutien et les encouragements constants

tout au long de cette thegravese

Je remercie chaleureusement mes collegravegues du deacutepartement de Physique de lUDDM pour mavoir

deacutechargeacutee de certaines activiteacutes acadeacutemiques pour que je puisse mener agrave bien ce projet de thegravese

Jrsquoexprime toute ma gratitude agrave messieurs Mamadou Bailo Camara HDR agrave lrsquoUniversiteacute du Havre et

Daniel Fodoran HDR agrave lrsquoUniversiteacute de Cluj-Napoca pour mrsquoavoir fait lrsquohonneur drsquoecirctre les

rapporteurs de ce travail de lrsquointeacuterecirct porteacute agrave ces travaux drsquoavoir lu et jugeacute mon travail Vos

suggestions pertinentes et les diffeacuterentes questions ont contribueacute agrave lrsquoameacutelioration de cette eacutetude

Je tiens agrave remercier Mme Alonso Corine Professeure de lrsquoUniversiteacute Toulouse III pour avoir accepteacute

de preacutesider le jury de ma soutenance et pour ses reacuteflexions constructives sur mes travaux

Aux mecircmes titres tous mes remerciements vont agrave Mme Pascale Chelin Professeure agrave lrsquoUniversiteacute

Paris Est de Creacuteteil et agrave M Brayima Dakyo Professeur agrave lrsquoUniversiteacute du Havre pour votre rocircle

drsquoexaminateur lors de ma soutenance vos questions et remarques scientifiques ont permis drsquoameacuteliorer

ce manuscrit

Mes vifs et sincegraveres remerciements vont eacutegalement agrave mon directeur de thegravese M Gilles Lefebvre

Professeur agrave lrsquoUniversiteacute Paris Est de Creacuteteil pour mrsquoavoir permis de reacutealiser ces travaux agrave ses cocircteacutes

Trouvez ici toute ma gratitude pour mrsquoavoir guideacute pour les nombreux eacutechanges scientifiques que nous

avons pu avoir et les conseils toujours aviseacutes qui au-delagrave de vos fonctions de directeur Adjoint du

CERTES avez su fortement contribuer agrave cette eacutetude

Jrsquoadresse toute ma reconnaissance agrave mon co-directeur de thegravese M Amadou HSeidou Maiga

Porfesseur agrave lrsquoUniversiteacute Gaston Berger de Saint Louis pour la confiance placeacutee en moi lors de mes

travaux de DEA en 2005 Depuis notre premiegravere rencontre en 2004 vous nrsquoavez cesseacute de

mrsquoencourager et de me guider dans mes choix scientifiques et professionnels

Jrsquoadresse eacutegalement mes plus chaleureux remerciements agrave mon encadrant MMahamadou Abdou

Tankari Maicirctre de Confeacuterence agrave lrsquoUPEC pour mrsquoavoir guideacute dans cette aventure qursquoest la thegravese et

pour mrsquoavoir fait eacutevoluer dans mes analyses et ma prise drsquoinitiative votre soutien moral agrave toute

eacutepreuve votre aide preacutecieuse agrave la reacutedaction de ce manuscrit et drsquoarticles respectivement dans la langue

de Moliegravere et de Shakespeare Et aussi pour votre soutien et vos encouragements en peacuteriode (s) de

doute mecircme agrave distance

Enfin mes camarades doctorant (es) devenu (es) ami (es) pour votre sympathie votre bonne humeur

Cela a eacuteteacute un honneur pour moi de vous connaitre en tant que personne au-delagrave de vos qualiteacutes

techniques et scientifiques

REacuteSUMEacute

Les probleacutematiques environnementales (conservation de lrsquoenvironnement et lutte contre la

pollution) eacuteconomiques (demande drsquoeacutenergie de plus en plus forte pour un deacuteveloppement

socio-eacuteconomique) et politiques (deacutemocratisation de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie) mondiales actuelles

imposent un changement de comportement en matiegravere de consommation eacutenergeacutetiques afin de

ne pas compromettre la qualiteacute de vie des geacuteneacuterations futures A cette fin lrsquoutilisation des

eacutenergies renouvelables dont lrsquoeacutenergie solaire photovoltaiumlque se preacutesente comme une des

solutions les plus prometteuses Neacuteanmoins du fait de leurs intermittences il peut srsquoaveacuterer

neacutecessaire de recourir agrave des dispositifs de stockage de lrsquoeacutenergie Ceux-ci sont geacuteneacuteralement

utiliseacutes dans le cas des sites isoleacutes du reacuteseau eacutelectrique mais de plus en plus de travaux de

recherches portent sur lrsquointeacutegration duniteacutes de stockage dans les systegravemes photovoltaiumlques

connecteacutes aux reacuteseaux eacutelectriques (laquo intelligents raquo) La mise en œuvre des moyens de

stockage ainsi permet drsquooptimiser la production et drsquoameacuteliorer la rentabiliteacute de lrsquoeacutelectriciteacute

produite tout en permettant de lisser les appels en puissances de pointe du reacuteseau

Pour les endroits difficilement accessibles le stockage de lrsquoeacutelectriciteacute permet drsquoassurer une

autonomie eacutenergeacutetique en ajustant la production aux besoins de consommation et

inversement Ceci entraine un processus continu de charges et deacutecharges des uniteacutes de

stockage qui peut modifier profondeacutement les proprieacuteteacutes physico-chimiques et eacutelectriques des

systegravemes de stockage avec comme conseacutequence la reacuteduction de la dureacutee de fonctionnement de

lrsquoinstallation Geacuteneacuteralement les caracteacuteristiques techniques des uniteacutes de stockage sont

deacutetermineacutees par les constructeurs dans des conditions ideacuteales de fonctionnement notamment

agrave courant et tempeacuterature constants Aussi lorsque le fonctionnement a lieu dans des

conditions climatiques austegraveres telles que celles des pays du Sahel la dureacutee de vie reacuteelle de

ces systegravemes peut srsquoaveacuterer tregraves diffeacuterente des preacutevisions se basant sur les donneacutees du

constructeur Ces pays grands gisements solaires sont caracteacuteriseacutes par des sols arides et de

grandes eacutetendues deacutesertiques Il y fait tregraves chaud et les populations sont clairsemeacutees en petits

hameaux ce qui fait des systegravemes photovoltaiumlques autonomes les meilleurs candidats pour

satisfaire les besoins eacutenergeacutetiques Pour un dimensionnement approprieacute et une mise en œuvre

efficace il est important de connaicirctre le comportement des constituants du systegraveme dans les

conditions climatiques des sites cibles Il y a lieu en effet de connaicirctre les impacts de celles-ci

sur la dureacutee de vie et les caracteacuteristiques des composants de deacuteterminer le besoin eacuteventuel de

dispositifs de conditionnement et drsquoenvisager les eacutetudes scientifiques et techniques de leur

mise en œuvre Les travaux de recherche envisageacutes ont pour but de reacutepondre agrave ces multiples

questions en sappuyant sur une plate-forme expeacuterimentale et des modegraveles et de produire agrave

termes des outils informatiques drsquoaide agrave la deacutecision

Mots cleacutes Optimisation Eacutenergeacutetique Systegravemes photovoltaiumlques Conditions Climatiques du

Sahel Efficaciteacute eacutenergeacutetique Stockage deacutenergie

ABSTRACT

Environmental issues (environmental conservation and the fight against pollution) economic

(energy demand increasingly high for socio-economic development) and political (democratic

access to energy) current global impose a change in energy consumption-related behavior in

order not to compromise the quality of life of future generations To this end the use of

renewable energies including solar PV is as one of the most promising solutions However

because of their intermittent it may be necessary to use in energy storage devices These are

generally used in the case of isolated sites of the electricity grid but more and more research

work focuses on the integration of storage units in photovoltaic systems connected to

electricity networks ( smart) The implementation of the storage means and to optimize

production and improve the profitability of electricity while enabling smooth network calls in

peak powers

For hard to reach areas the electricity storage ensures energy independence by adjusting

production to consumer needs and vice versa This causes a continuous process of charging

and discharging of the storage units that can profoundly change the physicochemical

properties and electrical storage systems with consequent reduction in operating life of the

installation

Generally the technical characteristics of storage units are determined by manufacturers

under ideal operating conditions including current and constant temperature Also when the

operation takes place in austere weather conditions such as those of the Sahel the real life of

these systems can be very different predictions based on the manufacturer These countries

large solar fields are characterized by arid soils and large stretches of desert very hot and the

people he makes are scattered in small hamlets making stand-alone photovoltaic systems the

best candidates to meet energy needs For proper design and effective implementation it is

important to know the behavior of the system components in the climatic conditions of the

target sites It must indeed know the impact of these on the life and characteristics of

components to determine the possible need for conditioning devices and consider the

scientific and technical studies of their implementation The proposed research aim to answer

these many questions based on an experimental platform and models and produce terms of IT

tools for decision suppor

Keywords Energy Optimization Photovoltaic systems Sahelian Climatic conditions

Energy efficiency Storage energy

1

Sommaire

Chapitre I Geacuteneacuteraliteacutes Et Probleacutematique 14

I Introduction 15

II Contexte eacutenergeacutetique mondial 15

III Eacutenergie Photovoltaiumlque en Afrique 17

IV Cas des pays de lAfrique subsaharienne[8] 18

IV - 1 Cas de lrsquoAfrique du Sud 22

IV - 2 Cas de lrsquoAfrique du Sud-ouest 22

IV - 3 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoEst 23

IV - 4 Cas de lrsquoAfrique Centrale 25

IV - 5 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoOuest 25

V Contexte eacutenergeacutetique du Niger 27

V - 1 Initiatives pour lrsquoameacutelioration de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie[10] 32

V - 2 Sous-secteur de leacutenergie photovoltaiumlque 33

V - 3 Zone deacutetude 35

VI Conclusion 36

Chapitre II Ressources Eacutenergeacutetiques - Estimation du potentiel 38

I Introduction 39

II Estimation du potentiel solaire 40

II - 1 Les appareils de mesure du rayonnement solaire 42

II - 2 Aspects geacuteomeacutetriques 44

II - 3 Aspects Eacutenergeacutetiques 48

III Conclusion 66

Chapitre III Modeacutelisation - Besoin Production et Stockage eacutenergeacutetique 67

I Introduction 68

II Estimation eacutenergeacutetique et Modeacutelisation des charges 69

II - 1 Collecte de donneacutees 69

II - 2 Estimation du besoin eacutenergeacutetique dans le micro-reacuteseau 71

III Modeacutelisation systeacutemique des sources et stockage 76

2

III - 1 Geacuteneacuterateur photovoltaiumlque 76

III - 2 Batterie de stockage 83

III - 3 Reacutesultat Expeacuterimental 88

IV Conclusion 99

Chapitre IV Optimisation du flux eacutenergeacutetique dans un systegraveme Multi-source 100

I Introduction 101

II Systegravemes Eacutenergeacutetiques Multi-sources de production eacutelectrique 102

II - 1 Chaicircne eacutenergeacutetique 102

II - 2 Systegraveme eacutenergeacutetique de production et alimentation eacutelectrique 103

II - 3 Matrice des admittances du bus de tension 105

II - 4 Efficaciteacute Eacutenergeacutetique 108

II - 5 Pertes de puissance en ligne 109

III Systegraveme multi-source photovoltaiumlque 113

IV Communication et systegraveme drsquoinformation 114

V Production eacutelectrique photovoltaiumlque 116

V - 1 Taux de peacuteneacutetration photovoltaiumlque 116

V - 2 Estimation du productible optimal photovoltaiumlque 116

VI Efficaciteacute et Capaciteacute de stockage eacutenergeacutetique 121

VII Consommation de fuel et Compensation eacutenergeacutetique 122

VII - 1 Estimation du coucirct total drsquoeacutelectriciteacute 123

VII - 2 Gestion du flux eacutenergeacutetique 125

VIII Optimisation multicritegravere et Theacuteorie des graphes 133

VIII - 1 Meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere 133

VIII - 2 Classification des problegravemes drsquooptimisation 135

VIII - 3 Classification des meacutethodes de reacutesolution 136

IX Theacuteorie des graphes 144

IX - 2 Calcul de plus courts chemins 146

IX - 3 Lalgorithme de Dijkstra 147

IX - 4 Bellman-Ford 147

IX - 5 Lalgorithme de Prim 148

X Conclusion 149

3

Chapitre V Simulation et Validation Expeacuterimentale 150

I Introduction 151

II Micro-Reacuteseau Eacutelectrique Multi-villages (microREM) de la Commune de Dakoro 151

II - 2 Architecture du reacuteseau et localisation des sources 152

II - 3 Optimisation de lrsquoArchitecture du reacuteseau et localisation de la centrale hybride

154

II - 4 Potentiel eacutenergeacutetique 156

II - 5 Besoin eacutenergeacutetique 157

II - 6 Paramegravetres du Modegravele dimensionnant 158

II - 7 Estimation technico-eacuteconomique 160

III Tests expeacuterimentaux 172

III - 1 Production PV 174

III - 2 Gestion du stockage 176

III - 3 Analyse des scenarios 179

IV Conclusion 182

4

Liste des figures

Figure I-1 Rayonnement solaire annuel moyen de lAfrique subsaharienne [8] 19

Figure I-2 Capaciteacute photovoltaiumlque installeacutee au Niger en 2012[10] 34

Figure I-3Carte de la reacutegion de Maradi 35

Figure II-1Modegravele eacutenergeacutetique pour eacutevaluer lirradiation sur une surface inclineacutee 42

Figure II-2 Rotation de la terre autour du soleil [24] 44

Figure II-3 Coordonneacutees geacuteographiques 45

Figure II-4 Coordonneacutees eacutequatoriales 46

Figure II-5 Deacuteclinaison angulaire au cours drsquoune anneacutee [29] 47

Figure II-6 Coordonneacutees horizontales 48

Figure II-7 Densiteacute spectrale de lrsquoeacuteclairement eacutenergeacutetique du rayonnement solaire direct[19] 49

Figure II-8 Rayonnement solaire[37] 52

Figure II-9 Deacutetermination de langle dinclination optimal en fonction de la latitude (a) et du mois (b)

[36] 59

Figure II-10 Cartographie des angles drsquoinclinaison optimum de quelques cites en Chine[54] 60

Figure III-1 Caracteacuteristiques des communes rurales 70

Figure III-2 Tableau tridimensionnel des nombres drsquoappareils par secteur par commune 73

Figure III-3 Seacutequences drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique pour une commune rurale 75

Figure III-4 Besoins eacutenergeacutetiques des communes 76

Figure III-5 Besoins eacutenergeacutetiques cumuleacutes de toutes les communes 76

Figure III-6 Cellules Modules et Panneaux photovoltaiumlques 77

Figure III-7 Caracteacuteristiques reacutesultantes drsquoun geacuteneacuterateur associant np cellules en parallegraveles et ns cellules

en seacuterie [79] 77

Figure III-8 Modegravele drsquoune cellule PV agrave une diode 78

Figure III-9 Modegravele drsquoun groupe de cellules PV 78

Figure III-10 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV 80

Figure III-11 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV 80

Figure III-12 Synoptique drsquoun systegraveme autonome PV avec MPPT 81

Figure III-13 Modegravele de capaciteacute et de tension de la batterie 85

Figure III-14 Variation temporelle de la tension de la batterie plomb-acide 86

Figure III-15Courbe expeacuterimentale de la meacutethode des moindres carreacutes 87

Figure III-16 Scheacutemas de principe du circuit eacutelectrique (a) et 89

Figure III-17Variation de la tension en fonction des pertes de charges 91

Figure III-18 Variation de la tension en fonction des pertes de charges pour une grande variation de EDC

91

Figure III-19 Chute de tension en fonction du niveau de courant 92

5

Figure III-20 Diffeacuterences entre les chutes de tensions dans les deux cas de EDC 92

Figure III-21 Estimation de la reacutesistance interne selon deux meacutethodes 93

Figure III-22 Effet de la tempeacuterature sur la reacutesistance interne pour un mecircme courant de 10A 93

Figure III-23 Pertes de charges en fonction du niveau de courant 94

Figure III-24 Eacutevolutions de la charge recouvreacutee agrave partir de la chute de tension 94

Figure III-25 Variations de la tension flottante en fonction du courant agrave la fin de deacutecharge 95

Figure III-26 Modegravele de performance compareacute au modegravele issu de la caracteacuteristaion experimentale 95

III-27 Variation de tension de la batterie lithium-ion en fonction des courants et capaciteacutes de deacutecharge 96

III-28 Comparaison entre les tests expeacuterimentaux et les reacutesultats du modegravele eacutetabli de la batterie Li-ion

pour diffeacuterents courants 97

Figure IV-1 Chaicircne eacutenergeacutetique 103

Figure IV-2 Ligne de transmission longue distance avec son modegravele simplifieacute drsquoune ligne courte 104

Figure IV-3 Micro-reacuteseau multi-village 105

Figure IV-4 Coucirct total de la ligne de transmission en fonction 111

Figure IV-5 Systegraveme autonome de production photovoltaiumlque 114

Figure IV-6 Architecture de base du reacuteseau informatique [137] 115

Figure IV-7 Modegravele eacutenergeacutetique drsquoune installation PV adapteacute agrave partir de [138] 117

Figure IV-8 Eacutetat de charge et capaciteacute de la batterie 127

Figure IV-9 Algorithme de principe de la gestion du flux eacutenergeacutetique dans le systegraveme multisource 128

Figure IV-10 Diffeacuterentes approches drsquooptimisation 134

Figure IV-11 Cartographie des diffeacuterents techniques drsquooptimisation adapteacute agrave partir de [148] 135

Figure IV-12 Organigramme de la meacutethode doptimisation 143

Figure IV-13 Graphes a) orienteacute b) non orienteacute c) pondeacutereacute 145

Figure IV-14 Graphes a) non connexe b) complet 146

Figure V-1 Cartographie de la zone cible 152

Figure V-2 Exemple de localisation des sites sur httpsacscdgcom 152

Figure V-3 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de chaque village 153

Figure V-4 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de quelques villages 154

Figure V-5 Configuration avec un systegraveme de production centraliseacute 154

Figure V-6 Architecture du micro-reacuteseau reacutealisant le minimum de pertes eacutenergeacutetiques 156

Figure V-7 Rayonnement solaire horaire sur une anneacutee drsquoun site cible 156

Figure V-8 Profil de tempeacuterature annuelle au pas de temps horaire 157

Figure V-9 Architecture du reacuteseau et localisation optimales de la centrale hybride 162

Figure V-10 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation neacutegative entre les charges

principales et les productions PV 163

Figure V-11 Processus de charge et de deacutecharge de la batterie 164

6

Figure V-12 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation positives entre les charges

principales et les productions PV 165

Figure V-13 Flux eacutenergeacutetique dans la batterie 165

Figure V-14 Impact de la capaciteacute maximale des batteries sur les flux eacutenergeacutetiques 167

Figure V-15 Eacutevolution des coucircts de lrsquoeacutelectriciteacute par scenario 167

Figure V-16 Productions PV et consommations satisfaites par site 168

Figure V-17 Niveau de deacutelestage et compensation par groupe diesel 168

Figure V-18 Relation entre la capaciteacute de stockage 169

Figure V-19 Estimatif des coucircts drsquoeacutelectriciteacute par site pris comme localisation de la micro-centrale 169

Figure V-20 Localisation de la micro-centrale eacutelectrique deacutefinie par la meacutethode du coucirct minimum

drsquoeacutelectriciteacute 171

Figure V-21 Systegraveme expeacuterimental installeacute agrave lrsquoIUT de Creacuteteil-Vitry 172

Figure V-22 Architecture et fonctionnaliteacutes du SCADA du systegraveme expeacuterimental 173

Figure V-23 Variations temporelles des productions PV et du profil de la charge principale 174

Figure V-24 Puissance PV en fonction de la tension (mise en eacutevidence de la MPPT) 175

Figure V-25 Eacutevolutions des tensions des PV et du bus AC 175

Figure V-26 Puissance de charge et deacutecharge la batterie (bleu) et puissance des charges flexibles (rouge

neacutegatif) et fournie par lrsquoeacutemulateur du groupe diesel (rouge positif) 176

Figure V-27 Cellules de batteries relieacutees en seacuterie 176

Figure V-29 Compensation de puissance et flexibiliteacute des charges lorsque Pbat et PPL sont nulles 178

Figure V-30 Tempeacuteratures maximales et minimales releveacutees 178

Figure V-28 Eacutevolutions de la tension et de lrsquoeacutetat de charge de la batterie 178

Figure V-31 Interaction entre les constituant du systegraveme 179

Figure V-32 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier 180

Figure V-33 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier 180

Figure V-34 Fonctionnement du diesel 181

Figure V-35 Cas de fonctionnement avec les batteries agrave faible EDC 181

7

Liste des tableaux

Tableau I-1Solaire Photovoltaiumlque en Afrique Sub-saharienne[8] 20

Tableau I-2 Puissance crecircte produite[8] 27

Tableau I-3Potentiel eacutenergeacutetique du Niger [12] 30

Tableau II-1 Deacutetermination des constantes dAngstroumlm pour des localiteacutes du Nigeria 55

Tableau II-2 Localisation geacuteographique de certains sites en fonction de leur indice climatique 56

Tableau III-1Communes rurales 71

Tableau III-2 Secteurs drsquoactiviteacutes et de consommation 72

Tableau III-3Types drsquoappareils identifieacutes 73

Tableau III-4 Paramegravetres du modegravele de la tension 96

Tableau III-5 Paramegravetres du modegravele de la capaciteacute 96

Tableau IV-1 Niveaux de tension deacutefinis par les normes NF C 15-100 et NF C 13-200[125] 111

Tableau IV-2 Les diffeacuterents types de module solaire 120

Tableau V-2 Architecture du reacuteseau et localisation optimale de la centrale hybride 155

Tableau V-1 Localisation des sites 155

Tableau V-3 Ratio du rayonnement solaire entre les sites cibles 156

Tableau V-4 Besoins eacutenergeacutetiques journaliers des villages 157

Tableau V-5 Reacutepartition des coucircts du systegraveme hybride infeacuterieur agrave 1MWc 159

Tableau V-6 Paramegravetres estimatifs utiliseacutes en simulation 159

Tableau V-7 Matrice des distances entre les sites 161

Tableau V-8 Plus courts chemins entre les sites i et j 161

Tableau V-9 Reacutesultats des calculs des pertes cumuleacutees 162

Tableau V-10 Sceacutenarios de deacutefinition de la capaciteacute maximale assigneacutee aux batteries 166

Tableau V-11 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie 170

Tableau V-12 Caracteacuteristiques du systegraveme dimensionneacute pour chaque site pris comme source 170

Tableau V-13 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie 171

8

Nomenclature geacuteneacuterale

A Facteur dideacutealiteacute de la jonction pris eacutegal agrave 1 pour les cellules photovoltaiumlque au silicium

t Variation de temps (h)

AC Alternating Current (A)

AREVA Multinationale franccedilaise du secteur de leacutenergie

c Rapport de capaciteacute de la batterie (sans uniteacute)

CEDEAO Communauteacute Eacuteconomique des Eacutetats de lAfrique de lOuest

CERTES Centre dEacutetude et de Recherche en Thermique Environnement et Systegraveme

DC Direct Current (A)

EDC Eacutetat de charge de la batterie

Eg Eacutenergie de gap Eg=117eV=117q=1872middot10-19

J

Eref Ensoleillement de reacutefeacuterence eacutegal agrave 1000Wmsup2

Es Ensoleillement dans le plan des panneaux (Wmsup2)

FCFA Franc des Colonies Franccedilaise dAfrique

GES Gaz agrave effet de serre

GPS Global Position System

HB Rayonnement direct (Wmsup2)

Hd Rayonnement diffus (Wmsup2)

Ibnom Courant de charge maximum de la batterie (A)

Iph Courant fourni par le groupe PV (A)

Isat Courant de saturation eacutegal agrave 10 nA agrave T=300 k pour le silicium aux courants faibles

Isc Photocourant directement deacutependant de lensoleillement et de la tempeacuterature

des panneaux est tregraves proche du courant de court-circuit Icc

k Constante de Boltzmann (138 10-23

JK)

K Kelvin

KiBam Kinetic Battery Model

KT Indice de clarteacute (sans uniteacute)

Mtep Meacutega tonne eacutequivalant peacutetrole

NOCT Nominal Operating Cell Temperature

OECD Organisation de Coopeacuteration et de Deacuteveloppement Eacuteconomiques

ODD Objectifs de Deacuteveloppement Durable

Pbat Puissance des batteries (W)

Pch Puissance totale des charges eacutelectriques (W)

PDG Puissance du groupe eacutelectrogegravene (W)

9

PDL Puissance des charges dissipatives (W)

PPL Puissance des charges prioritaires (W)

Ppv Puissance photovoltaiumlque (Wc)

PSL Puissance des charges secondaires (w)

PV Photovoltaiumlque

PVPS Photovoltaiumlque Power System

q Charge eacuteleacutementaire (16 10-19C)

Qmax Capaciteacute maximale (Ah)

Qnom Capaciteacute nominale (Ah)

RGP Recensement Geacuteneacuteral de la Population

SE4ALL Sustainable Energy for All

SoC State of Charge

Tj Tempeacuterature de jonction des cellules (degC)

Tref Tempeacuterature des panneaux de reacutefeacuterence eacutegale agrave 25degC

USD United States Dollard

Vbnom Tension nominale de la batterie (V)

Vd Tension de seuil de la diode

Vph Tension aux bornes du groupe (V)

VT Potentiel thermique ( agrave 20degC)

ηbat Rendement du reacutegulation de la batterie

ηond Rendement de londuleur

10

Introduction geacuteneacuterale Le systegraveme eacutenergeacutetique de lrsquoAfrique de lrsquoOuest fait face agrave de seacuterieux deacutefis

interdeacutependants drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie de seacutecuriteacute eacutenergeacutetique et drsquoadaptation au changement

climatique De plus la reacutegion de la CEDEAO preacutesente un deacuteficit eacutenergeacutetique qui entrave le

deacuteveloppement social et eacuteconomique particuliegraverement des populations agrave faibles revenus

La principale eacutenergie drsquousage actuel est drsquoorigine fossile et donc eacutemettrice de gaz agrave

effet de serre dans un monde qui souffre deacutejagrave des effets de lrsquoactiviteacute humaine sur son

environnement Jusqursquoagrave tregraves reacutecemment les ressources eacutenergeacutetiques eacutetaient exploiteacutees sans

limite car consideacutereacutees comme a priori infinies Mais au fil des anneacutees deux limites se sont

imposeacutees lune repreacutesente la finitude de certaines ressources eacutenergeacutetiques et lautre repreacutesente

les dangers immeacutediats de destruction de lenvironnement Crsquoest pourquoi il faut apprendre agrave

eacuteconomiser lrsquoeacutenergie mieux lrsquoutiliser et diversifier ses sources La consommation eacutenergeacutetique

et les impacts environnementaux dus aux secteurs drsquoactiviteacutes passent neacutecessairement par une

utilisation rationnelle de lrsquoeacutenergie Lrsquoeacutenergie solaire photovoltaiumlque est lrsquoune des principales

technologies alternatives pour une production eacutenergeacutetique agrave mecircme de favoriser une reacuteduction

des eacutemissions des GES notamment dans les bacirctiments reacutesidentiels En effet dans pays agrave

faible revenu les meacutenages constituent la majeur part de la demande eacutenergeacutetique globale Au

Niger par exemple en 2012 ils repreacutesentent environ 90 de la consommation eacutenergeacutetique

finale

Ainsi les probleacutematiques environnementales (conservation de lrsquoenvironnement et lutte

contre la pollution) eacuteconomiques (demande drsquoeacutenergie de plus en plus forte pour un

deacuteveloppement socio-eacuteconomique) et politiques (deacutemocratisation de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie)

mondiales actuelles imposent un changement de comportement en matiegravere de consommation

eacutenergeacutetique afin de ne pas compromettre la qualiteacute de vie des geacuteneacuterations futures A cette fin

lrsquoutilisation des eacutenergies renouvelables dont lrsquoeacutenergie solaire photovoltaiumlque se preacutesente

comme une des solutions les plus prometteuses Neacuteanmoins du fait de leurs intermittences il

peut srsquoaveacuterer neacutecessaire de recourir agrave des moyens de stockage de lrsquoeacutenergie Ceux-ci sont

geacuteneacuteralement utiliseacutes dans le cas des sites isoleacutes du reacuteseau eacutelectrique mais de plus en plus des

travaux de recherches portent un inteacuterecirct pour lrsquointeacutegration des uniteacutes de stockage dans les

systegravemes photovoltaiumlques connecteacutes aux reacuteseaux eacutelectriques (laquo intelligents raquo) La mise en

œuvre des moyens de stockage permet drsquooptimiser la production et drsquoameacuteliorer la rentabiliteacute

de lrsquoeacutelectriciteacute produite tout en permettant de lisser les puissances de pointe du reacuteseau

11

Pour les endroits difficilement accessibles le stockage de lrsquoeacutelectriciteacute permet drsquoassurer une

autonomie eacutenergeacutetique en ajustant la production aux besoins de consommation et

inversement Ceci entraine un processus continu de charges et deacutecharges des uniteacutes de

stockage qui peut modifier profondeacutement les proprieacuteteacutes chimico-physiques et eacutelectriques de

ces derniers entrainant la reacuteduction de la dureacutee de fonctionnement de lrsquoinstallation

Geacuteneacuteralement les caracteacuteristiques techniques des uniteacutes de stockage sont deacutetermineacutees

par les constructeurs dans les conditions ideacuteales de fonctionnement notamment agrave courant et

tempeacuterature constants Ainsi lorsque le fonctionnement se fait dans des conditions

climatiques seacutevegraveres telles que celles des pays du Sahel la dureacutee de vie reacuteelle de ces systegravemes

peut srsquoeacutecarter des preacutevisions eacutetablies par le constructeur avec des impacts potentiels sur les

performances les coucircts et la stabiliteacute de la performance de lrsquoinstallation dans le temps Les

uniteacutes de stockage constituent le maillon faible des installations de production eacutelectrique

photovoltaiumlque Pour cela il est neacutecessaire de maicirctriser leur comportement et les eacutevolutions

des paramegravetres des modegraveles eacutetablis afin de mieux preacutedire les performances globales du

systegraveme ainsi que les besoins en maintenance Au cours de ces travaux de thegravese nous

proceacutedons agrave une caracteacuterisation des batteries de stockage pour eacutetablir des modegraveles de

simulation et de preacutediction agrave partir de diffeacuterents sceacutenarios

Les pays Saheacuteliens disposent drsquoun eacutenorme potentiel solaire et sont caracteacuteriseacutes par des

sols arides et de grandes eacutetendues deacutesertiques Il y fait tregraves chaud et les populations sont

clairsemeacutees en petits hameaux ce qui fait des systegravemes photovoltaiumlques autonomes les

meilleurs candidats pour satisfaire les besoins eacutenergeacutetiques Pour un dimensionnement

approprieacute et une mise en œuvre efficace il est important de connaicirctre le comportement des

constituants du systegraveme dans leurs conditions de fonctionnement reacuteel Il y a lieu en effet de

connaicirctre les impacts de celles-ci sur la dureacutee de vie et les caracteacuteristiques des composants de

deacuteterminer le besoin eacuteventuel des dispositifs de conditionnement et drsquoenvisager les eacutetudes

scientifiques et techniques de leur mise en œuvre Les travaux de recherche entameacutes dans

cette thegravese ont pour but de reacutepondre agrave ces multiples questions et de produire agrave terme des outils

informatiques drsquoaide agrave la deacutecision de mecircme qursquoune plate-forme expeacuterimentale adapteacutee

Le premier chapitre de cette thegravese preacutesente une analyse globale de la probleacutematique drsquoaccegraves agrave

lrsquoeacutenergie dans les pays du Sahel ainsi que les perspectives en matiegravere drsquoaugmentation du taux

de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables dans le bouquet eacutenergeacutetique

12

Dans le second chapitre nous proceacutedons agrave lrsquoeacutetude des ressources eacutenergeacutetiques disponibles agrave

travers la mise en œuvre drsquoune meacutethodologie drsquoestimation du potentiel eacutenergeacutetique solaire Le

but est drsquoeacutetablir des modegraveles matheacutematiques qui permettent drsquoestimer lrsquoeacutenergie productible

par un systegraveme photovoltaiumlque drsquoun site donneacute en fonction de lrsquoinclinaison la direction et les

coordonneacutees geacuteographiques de localisation A terme il est envisageacute le deacuteveloppement drsquoun

outil drsquointerface avec des systegravemes de geacuteolocalisation autonomes ou agrave travers internet Cela

faciliterait la cartographie des sites cibles ainsi que les calculs drsquooptimisation des flux

eacutenergeacutetiques baseacutes sur les meacutethodes numeacuteriques multicritegraveres de minimisation des coucircts avec

comme fonction les pertes de puissance entre les sites desservis par exemple dans un systegraveme

de coopeacuteration eacutenergeacutetique

Le troisiegraveme chapitre porte sur la modeacutelisation des charges des systegravemes de production et de

stockage eacutenergeacutetique Une meacutethodologie drsquoestimation des besoins eacutenergeacutetiques est proposeacutee

et adapteacutee aux cas de communauteacutes rurales puis les profils des charges sont eacutelaboreacutes Ces

derniers peuvent se preacutesenter selon diffeacuterentes formes telles que les cumuls peacuteriodiques

(journaliers mensuels annuels) les consommations selon les cateacutegories de consommateurs

ou les types de services rendus (eacuteclairage chauffagehellip) servant de base aux calculs de

dimensionnement

Une modeacutelisation des sources de production PV du groupe diesel et des uniteacutes de stockage

est reacutealiseacutee afin de deacutefinir les relations entre les grandeurs eacutelectriques et les interactions

possibles dans un couplage multi-sources Elle se base sur des theacuteories disponibles dans la

litteacuterature notamment dans le cas des panneaux PV et du groupe diesel Concernant les uniteacutes

de stockage maillon faible du systegraveme une caracteacuterisation expeacuterimentale est reacutealiseacutee avec des

batteries acide-plomb et lithium-ion selon diffeacuterents sceacutenarios A priori les paramegravetres du

modegravele de batterie eacutevoluent en fonction de la dureacutee de vie de la batterie Ainsi une

compilation de reacutesultats de tests peacuteriodiques est neacutecessaire pour cartographier lrsquoeacutevolution des

paramegravetres deacutependant des conditions de fonctionnement Elle est reacutealiseacutee agrave travers des tests de

charge et deacutecharge agrave diffeacuterents reacutegimes

Le quatriegraveme chapitre se base sur les meacutethodes preacutesenteacutees et les reacutesultats obtenus

preacuteceacutedemment pour formaliser le concept du micro-reacuteseau multi-villages proposeacute Dans un

systegraveme multi-sources la gestion du flux eacutenergeacutetique se base sur des regravegles drsquoaide agrave la

deacutecision eacutetablies agrave partir de la connaissance comportementale des constituants en interaction

Le transfert du flux induit des pertes de puissance agrave minimiser en ameacuteliorant lrsquoefficaciteacute

13

eacutenergeacutetique du systegraveme Lrsquoanalyse meneacutee dans ce sens vise agrave deacutefinir les paramegravetres

influenccedilant les performances du systegraveme global Le choix optimal de la configuration du

reacuteseau drsquointerconnexion pourrait contribuer agrave la reacuteduction des pertes en lignes Nous

appliquons les meacutethodes du plus court chemin inspireacutees de la theacuteorie des graphes afin

drsquoestimer les liaisons minimales deacutefinissant lrsquoarchitecture optimale du systegraveme multi-sources

multi-villages proposeacute Un niveau suppleacutementaire drsquooptimisation est appliqueacute Il consiste agrave

deacuteterminer la localisation optimale des sources dont le potentiel du site maximise la

production eacutenergeacutetique et la position minimise les pertes de puissance Le dimensionnement

technico-eacuteconomique des sources de puissance et de stockage est reacutealiseacute en eacutetablissant une

fonction de minimisation du coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute produite au moyen de la meacutethode

drsquooptimisation multicritegravere par essaims particulaires

Diffeacuterents scenarios ont eacuteteacute eacutelaboreacutes et testeacutes sur une plateforme expeacuterimentale du laboratoire

CERTES constitueacutee de panneaux PV de batteries lithium-ion connecteacutes au reacuteseau Un

convertisseur multifonctionnel assure le transfert du flux eacutenergeacutetique dans le systegraveme multi-

sources Il lui est associeacute un automate programmable pour la commande rapprocheacutee et un

serveur doteacute drsquoune interface de teacuteleacutegestion Les reacutesultats obtenus sont preacutesenteacutes et analyseacutes

Enfin une conclusion geacuteneacuterale preacuteceacutedeacutee drsquoun bref reacutesumeacute des objectifs de lrsquoeacutetude et

des eacutetapes ayant conduit aux reacutesultats obtenus sera preacutesenteacutee suivi des perspectives de

poursuite du preacutesent travail de thegravese

Chapitre I Geacuteneacuteraliteacutes Et Probleacutematique

15

I Introduction

De nombreux pays en voie de deacuteveloppement sont inciteacutes agrave mettre lrsquoaccent sur la

maicircrise et les moyens de production drsquoeacutenergie en relation avec les ressources eacutenergeacutetiques

locales disponibles Ces derniegraveres conditionnent le choix de lrsquoemploi drsquoune technologie

approprieacutee pour la valorisation du type de ressource Lrsquoutilisation des technologies deacutenergie

renouvelable constitue des alternatives viables aux problegravemes drsquoapprovisionnement en eau et

en eacutenergie auxquels en geacuteneacuteral les populations des zones arides semi-arides et segraveches

africaines sont confronteacutees Le domaine de lrsquoeacutelectriciteacute du point de vue de la qualiteacute et de

lrsquoaccegraves repreacutesente un deacutefi majeur pour les pays de lrsquoAfrique subsaharienne Il est marqueacute par

une grande faiblesse du taux drsquoaccegraves en milieu rural moins de 5 par rapport agrave celui

preacutevalant en milieu urbain et peacuteriurbaine drsquoenviron 40[1] en dessous des taux de lrsquoAsie du

Sud de lrsquoAmeacuterique Latine et du Moyen-Orient [2]

Les besoins eacutenergeacutetiques doivent ecirctre adapteacutes au contexte national et surtout local pour une

meilleure offre drsquoeacutenergie permettant agrave lrsquoEacutetat drsquooffrir des services drsquoeacuteducation de santeacute et de

communication agrave meilleur coucirct et en plus grande quantiteacute agrave la population

II Contexte eacutenergeacutetique mondial

Leacutenergie est lune des composantes essentielles du deacuteveloppement socioeacuteconomique

drsquoun pays De nombreux programmes et projets visant agrave reacutepondre aux besoins eacutenergeacutetiques

pour le deacuteveloppement durable ont eacuteteacute reacutealiseacutes Parmi ces programmes on peut citer le plan

drsquoinvestissement pour lrsquoeacutenergie propre et le deacuteveloppement axeacute sur lrsquoeacutenergie renouvelable

pour la reacuteduction de la pauvreteacute On peut regrouper lrsquoeacutenergie sous deux formes les formes

traditionnelles comme le feu de bois ou les reacutesidus agricoles et les formes modernes comme

leacutelectriciteacute ou le gaz de peacutetrole liqueacutefieacute[1]

Lrsquoaccegraves agrave leacutenergie est deacutefini comme le laquopouvoir agrave utiliser leacutenergieraquo agrave savoir leacutelectriciteacute la

biomasse ou une autre forme deacutenergie dans un mecircme processus daccegraves aux services

eacutenergeacutetiques (le pompage drsquoeau le carburanthellip) Lrsquoeacutenergie nrsquoest pas seulement un

deacuteclencheur de deacuteveloppement drsquoun pays aussi elle constitue un outil de choix dans le sens

ougrave lrsquoeacutelectrification rurale permet drsquoeacutelever le niveau de vie des populations et de reacuteduire

fortement le taux drsquoexode rural Lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie contribue agrave la creacuteation drsquoemploi agrave travers

16

une utilisation productrice de geacuteneacuteration de revenus et agrave lrsquoaugmentation du produit inteacuterieur

brut (PIB) agrave la reacuteduction du temps du service rendu

En fonction de lrsquousage lrsquoaccegraves aux services eacutenergeacutetiques peut ecirctre classeacute en trois niveaux

1 Le premier niveau drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie concerne les meacutenages et la satisfaction de

besoins humains fondamentaux agrave travers eacuteclairage eacuteducation santeacute et

communication

2 Le second niveau permet les usages productifs en srsquoappuyant sur le deacuteveloppement

des activiteacutes eacuteconomiques et productrices telles que les commerces transports

agriculture hellip

3 Le troisiegraveme niveau correspond agrave la satisfaction des besoins individuels et collectifs

des socieacuteteacutes dites modernes agrave travers les besoins individuels et collectifs

reacutefrigeacuteration chauffage assainissement drsquoeau transports[3]

Lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie ne se limite pas agrave la mise agrave disposition drsquoune ressource eacutenergeacutetique Il

doit reacutepondre agrave certaines exigences telles que lrsquoaccegraves croissant agrave des services gracircce la

fourniture drsquoune eacutenergie sucircre physiquement fonctionnelle et eacuteconomiquement accessible par

tous et aux impacts environnementaux limiteacutes Les donneacutees fournies par lrsquoAgence

Internationale de lrsquoEacutenergie (AIE) en 2011 indiquent que 19 de la population mondiale

nrsquoont pas accegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute et 39 deacutependent des ressources traditionnelles (biomasse)

La consommation eacutenergeacutetique mondiale preacutesente des ineacutegaliteacutes de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie par

zones geacuteographiques et eacuteconomique Ameacuterique du Nord (26 dont 22 pour les seuls

Eacutetats-Unis en 1997) Extrecircme-Orient (30 dont 12 pour la Chine) Europe de lOuest (18

dont 3 pour la France) et Europe de lEst (11 ) Ainsi en 2013 la reacutepartition

eacutenergeacutetique par habitant en tonne eacutequivalent peacutetrole (tep) Ameacuterique du Nord 702 tephab -

Ameacuterique Latine 128 tephab - lrsquoOCDE 428 tephab (dont lrsquoAllemagne 381 tephab et

la France 388 tephab) ndash lrsquoAfrique 067 tephab - le moyen Orient 310 tephab - Asie 069

tephab (dont la Chine 203 tephab et le Japon 361 tephab) [2] On constate que lrsquoAfrique

preacutesente un eacutecart notable avec la valeur moyenne mondiale qui est 188 tephab

Environ 15egraveme de la population mondiale soit un 12 milliards de personnes nrsquoa pas

accegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute En Afrique le taux daccegraves est denviron 30 mais avec une dispariteacute

significative entre les zones urbaines (89 de la population urbaine) et rurales (46 de la

population rurale) [1] [4] Les taux dans les pays dAfrique du Nord sont plutocirct proches de

17

ceux des pays deacuteveloppeacutes 97 au Maroc 99 en Algeacuterie et 100 en Tunisie Eacutegypte et

Libye selon les sources drsquoinformations [1] [4] Lobjectif principal conformeacutement aux ODD

est dassurer laccegraves aux services eacutenergeacutetiques modernes pour au moins la moitieacute de la

population totale

Lrsquoanalyse des sceacutenarios eacutenergeacutetiques agrave lrsquohorizon 2050 est effectueacutee pour apporter des

reacuteponses aux questions poseacutees dans le rocircle essentiel que doivent avoir les actions drsquoefficaciteacute

eacutenergeacutetique agrave travers la reacuteussite des politiques de maicirctrise de la demande eacutenergeacutetique Dans

ce contexte eacutenergeacutetique la quantification des systegravemes performants et adeacutequats srsquoavegravere

neacutecessaire pour reacutepondre agrave la strateacutegie eacutenergeacutetique de performance eacuteconomique et sociale ougrave

lrsquoeacutenergie et les impacts environnementaux occupent une place de choix

La reacutegion de lAfrique subsaharienne sappuie principalement sur lrsquoeacutenergie fossile comme

source drsquoeacutenergie de base pour reacutepondre aux besoins eacutenergeacutetiques des populations tels que la

cuisson le chauffage hellip[5] En Afrique subsaharienne le taux drsquoeacutelectrification est seulement

de 31 Dans cette reacutegion 80 des populations toucheacutees vivent dans les zones rurales

Celles-ci ne sont pas desservies par le reacuteseau national de distribution drsquoeacutelectriciteacute crsquoest-agrave-dire

lrsquoabsence de toute forme drsquoinfrastructure moderne et de services eacutenergeacutetiques Au cas ougrave ce

reacuteseau (infrastructure et services eacutenergeacutetiques) existe il est souvent veacutetuste et ne couvre pas

toutes les zones Laccegraves agrave leacutelectriciteacute fait eacutegalement reacutefeacuterence agrave la disponibiliteacute de

leacutelectriciteacute fournie geacuteneacuteralement par une source deacutenergie deacutecentraliseacutee ou autonome

(geacuteneacuterateur de peacutetrole ou diesel) ou un dispositif agrave eacutenergie renouvelable (photovoltaiumlque

eacuteolienne ou gazeacuteificateur agrave biomasse) Certains pays comme le Burkina-Faso le Mali et le

Niger preacutesentent des caracteacuteristiques communes et comptent plus de 95 de leur population

qui preacutesente un fort taux drsquoutilisation traditionnelle de la biomasse [6]

De maniegravere geacuteneacuterale les pays en voie de deacuteveloppement preacutesentent un faible accegraves des

communauteacutes locales aux diffeacuterentes sources deacutenergie une preacutedominance des eacutenergies

traditionnelles (bois-eacutenergie et reacutesidus agricoles) dans la consommation eacutenergeacutetique nationale

III Eacutenergie Photovoltaiumlque en Afrique

La moitieacute de la population mondiale soit 620 millions sur un total de 1286 millions de

personnes nayant pas accegraves agrave leacutelectriciteacute vit en Afrique subsaharienne Dans cette reacutegion les

connexions au reacuteseau eacutelectrique ne se trouvent geacuteneacuteralement que dans les zones urbaines

(grandes villes) et peacuteriurbaine (leurs banlieues) En 2012 les populations urbaines preacutesentent

18

un taux de connexion au reacuteseau de 716 alors que lrsquoaccegraves rural agrave lrsquoeacutelectriciteacute eacutetait de

153 sur seulement les 353 des meacutenages ayant accegraves agrave leacutelectriciteacute [7]

Les socieacuteteacutes nationales qui deacutetiennent le monopole de distribution deacutelectriciteacute nrsquoarrivent pas

agrave assurer une couverture eacutelectrique nationale par manque de capaciteacute de production une

insuffisance notoire dinfrastructures pour eacutelargir le reacuteseau daccegraves agrave leacutelectriciteacute et aussi en

raison de la faible densiteacute de la population vivant en zone rurale dans de petites

agglomeacuterations ou hameaux

Une trentaine de pays dAfrique subsaharienne ont fixeacute des objectifs visant agrave accroicirctre la

production deacutelectriciteacute agrave partir de sources deacutenergie renouvelables notamment leacutenergie

solaire la technologie solaire PV est la technologie retenue car elle convertit le rayonnement

solaire directement en eacutenergie eacutelectrique quelle que soit la peacuteriode deacutefavorable (neige

couverture nuageusehellip) de lrsquoanneacutee Le systegraveme PV produit principalement une alimentation

autonome ou connecteacutee au reacuteseau Les modules peuvent ecirctre fixes ou mobiles en suivant

automatiquement la trajectoire du soleil ils ont un minimum drsquoexigences de maintenance et

leur dureacutee de vie est drsquoenviron 25 ans

Cette eacutenergie produite est utilisable dans de nombreuses applications telles que lrsquoeacuteclairage la

teacuteleacutecommunication le pompage drsquoeauhellip

IV Cas des pays de lAfrique subsaharienne[8]

Afin de satisfaire les besoins eacuteconomiques la demande croissante due au fort taux

deacutemographique drsquoassurer une seacutecuriteacute en approvisionnement drsquoeacutelectriciteacute les pays de

lrsquoAfrique Subsaharienne (ASS) investissent de plus en plus dans le domaine photovoltaiumlque

pour lrsquoeacutelectrification rurale agrave travers des programmes et des projets institutionnels Cette

reacutegion de lrsquoAfrique situeacutee au sud du deacutesert du Sahara constitueacute de 49 pays beacuteneacuteficie drsquoune

importante irradiation solaire de lrsquoordre de 2600 kWhm2an [9]

La figure I-1 montre lirradiation solaire reccedilue sur des modules solaires PV panneaux agrave

inclinaison optimale et le tableau 1 reacutesume le deacuteveloppement du solaire PV dans quelques

pays dAfrique subsaharienne Parmi les 49 pays de lrsquoASS 31 preacutesentent des niveaux

dirradiation plus eacuteleveacutes le niveau dirradiation le plus faible sur les panneaux agrave inclinaison

optimale ont 1550 kWhmsup2an cette valeur est nettement supeacuterieure agrave la valeur moyenne de

19

lrsquoAllemagne centrale et de lrsquoEspagne qui sont respectivement de 1230 kWhmsup2an et de 2060

kWhm2an

Preacutesentant une tregraves forte insolation dans une gamme de 4 agrave 7 kWhm2jour [7] (figure I-1) par

rapport au reste du monde cette ressource sous exploiteacutee est une solution bien adapteacutee pour

lrsquoeacutelectrification rurale

Dans cette zone le taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute reste faible par rapport aux zones urbaines La

population totale de lrsquoASS en 2014 est estimeacutee agrave 974 315 323 dont 628 vivent en milieu

rural

Figure I-1 Rayonnement solaire annuel moyen de lAfrique subsaharienne [8]

20

Tableau I-1Solaire Photovoltaiumlque en Afrique Sub-saharienne[8]

Country Installed capacity Solar Energy target

share in total

installed

capacity

Primary RE Maximum Solar

radiation

Policies related to RE Feed-in tariff rate for solar

Nigeria 15MW 5 by the year 2020 Biomass (80)

oil (13) natural

gas (6) hydro

(1)

70 kWhm2

day Nigeriasrsquos National

Energy Policy (2003)

NA

Cameroon Less than 1 MW 0 Biomass (64)

oil (27) hydro

(5) natural gas

(4)

58 kWhm2

day No energy policy

available to the public

NA

Ghana 38 MW 10 all renewables

including solar

by2020

Wood (42) oil

(47) hydro

(8) natural gas

(3)

50 kWhhrm2

day RE Act (2011) GHS05836kWh

(USD0153kWh) -

without grid connection and

GHS064kWh

(USD0168kWh) with grid

connection

South Africa 365 MW 21 including 15 GW

of solar

Coal (72) oil

(22) natural

65 kWhm2

day White paper (1998

and 2003)

ZAR 394kWh (2009)

21

capacity by 2021 gas (3) nuclear

(3) renewables (lt1)

Kenya 13 MW on grid 6 Biomass (68)

oil (22) hydro

(8) coal (1)

60 kWhm2

day National policy

(2004)

USD 012kWh for 05 MW up

to 40 MW

Senegal 25 MW 15 all renewables

including solar by

2020

Biomass (54)

oil (40) hydro

and coal (6)

55 kWhm2

day Electricity Reform Law

(1998)

NA

Tanzania 6 MW 10 of other sources

including solar by 2020

Biomass (86)

oil (11)

electricity (2)

natural gas (2)

coal (03)

70 kWhm2

day RE policy(2003) NA

Ethiopia 5 MW 15- all renewables

including solar

by2020

Biomass (91)

oil (7)

electricity (1)

natural gas (1)

coal (lt1)

75 kWhm2

day Energy policy(1994) NA

Angola 5 kW Not available in the

policy

Biomass (52)

oil (42)

50 kWhm2

day National energy and security

policy

NA

electricity (4)

natural gas (2)

(2011)

Rwanda 250 kW 2 in the future

energy mix

Biomass (86)

petroleum products

(11)

electricity 3()

55 kWhm2

day National energy policy

(2008)

NA

22

IV - 1 Cas de lrsquoAfrique du Sud

LrsquoAfrique du Sud a une moyenne journaliegravere de 85 heures drsquoensoleillement Le pays

est doteacute drsquoun potentiel eacuteleveacute de rayonnement solaire dont la valeur moyenne est comprise

entre 45 et 65 kWhm2 par jour La province du Cap-du-Nord a la particulariteacute drsquoavoir une

moyenne de plus de 65 kWhm2jour Des eacutetudes reacutecentes montrent qursquoUpington dans le Cap

Nord drsquoAfrique du Sud possegravede un potentiel solaire qui permettrait une production drsquoenviron

5000 MW drsquoeacutelectriciteacute En avril 2015 en Afrique du Sud une puissance de 365 MW a eacuteteacute

produite agrave partir de 415 installations solaires photovoltaiumlques Le pays est doteacute drsquoune politique

drsquoER depuis 1998 qui a conduit au Livre blanc sur la politique eacutenergeacutetique dont lrsquoun des

objectifs est lameacutelioration des services eacutenergeacutetiques et le deacuteveloppement eacuteconomique

Drsquoimportants progregraves ont eacuteteacute reacutealiseacutes dans le domaine du solaire PV En 2014 sur le marcheacute

du solaire PV lrsquoAfrique du Sud est classeacute au 9egraveme rang mondial avec une installation de 08

GW Dans la province du Northern Cape 12 300 emplois devraient ecirctre creacuteeacutes gracircce agrave un

parc solaire Il est envisageacute de porter la capaciteacute de production de 42 GW agrave 59 GW dici 2018

avec 21 drsquoER dont 15 GW de capaciteacute solaire PV Il est preacutevu de produire 10 000 GWh agrave

partir des sources renouvelables qui seront ajouteacutees agrave la consommation deacutenergie finale dici

2021 et proviendront des sources deacutenergies renouvelables

Agrave long terme lAfrique du Sud vise agrave augmenter loffre deacutenergies renouvelables de 1 agrave 12

de la capaciteacute deacutenergie installeacutee dici 2020 La centrale solaire photovoltaiumlque de Jasper situeacutee

dans la province du Cap-du-Nord reacutecemment acheveacutee est lune des plus importantes

dAfrique Le parc occupe jusquagrave 180 ha de terrain et compte plus de 325 000 modules

polycristallins avec chacun une puissance crecircte de 295 W capable de produire 180 GWh

pouvant alimenter 80 000 foyers

IV - 2 Cas de lrsquoAfrique du Sud-ouest

IV - 2 - 1 Angola

Le rayonnement solaire en Angola est de 5 kWhm2jour dans la capitale Luanda Le nombre

dheures densoleillement moyennes va de 4-5 h par jour pendant la saison humide agrave 9-10 h

par jour pendant la saison segraveche Le solaire PV est utiliseacute dans le domaine eacuteducatif sanitaire

pompage hydraulique ainsi que pour satisfaire les besoins en eacutelectriciteacute des meacutenages La

plupart des projets pilotes lieacutes agrave leacutenergie solaire utilisaient la technologie PV solaire

23

Cependant la capaciteacute installeacutee dutilisation de leacutenergie solaire photovoltaiumlque dans les

meacutenages priveacutes est faible LAngola est lun des principaux pays producteurs de peacutetrole en

Afrique mais son eacutelectriciteacute provient en grande partie de lhydroeacutelectriciteacute La capaciteacute

installeacutee est composeacutee de 76 dhydroeacutelectriciteacute 16 de gaz et 8 de thermique

La politique eacutenergeacutetique vise agrave multiplier la production deacutelectriciteacute par 45 dici 2025 pour

cela une eacutetude de faisabiliteacute pour un projet PV dune capaciteacute de 07 MW utilisant 70 PV

solaires raccordeacutes au reacuteseau a eacuteteacute faite En outre le gouvernement a preacutevu dinstaller une

centrale solaire de 3 MW agrave Tombua et dautres usines agrave Namibie et agrave Benguela

IV - 3 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoEst

IV - 3 - 1 Tanzanie

La Tanzanie a un rayonnement solaire eacuteleveacute denviron 4 agrave 7 kWhm2 par jour avec un nombre

dheures densoleillement moyennes par jour compris entre 8 et 10 h Les installations solaires

autonomes sont plus deacuteveloppeacutees dans la reacutegion centrale du pays Une puissance de

production de 6 MW deacutelectriciteacute solaire photovoltaiumlque est installeacutee dans tout le pays pour

diverses applications telles que des centres sanitaires des entreprises de teacuteleacutecommunication

eacuteclairage public

Lapprovisionnement en eacutelectriciteacute du pays est fortement tributaire de lhydroeacutelectriciteacute qui

nest pas durable en raison de la seacutecheresse saisonniegravere dans certaines reacutegions du pays En

2003 la politique eacutenergeacutetique du pays a eacuteteacute reacuteviseacutee pour sassurer que leacutenergie est utiliseacutee de

maniegravere durable pour atteindre les objectifs nationaux de deacuteveloppement car seule 18 de la

population agrave accegraves agrave leacutelectriciteacute Grace agrave la Banque mondiale et la Banque africaine de

deacuteveloppement (BAD) la Tanzanie a lanceacute un programme drsquoeacutelectrification solaire PV pour

70 000 meacutenages agrave travers tout le pays Ainsi 10 districts ruraux de la Tanzanie vont

beacuteneacuteficier de ces installations agrave travers les fonds dinvestissement climatique et la BAD

IV - 3 - 2 Rwanda

Le pays possegravede eacutegalement un potentiel solaire inteacuteressant de 48 agrave 55 kWhm2 par

jour La dureacutee de lrsquoensoleillement est de 12h par jour durant toute lrsquoanneacutee Des installations

autonomes PV sont faites pour alimenter certains centres communautaires et certains villages

isoleacutes Le projet solaire de Kigali vise agrave installer une centrale solaire photovoltaiumlque

connecteacutee au reacuteseau dune capaciteacute de 1 MW dont la premiegravere eacutetape de ce projet a eacuteteacute

24

acheveacutee sur le mont Jali agrave Kigali avec une capaciteacute denviron 250 kW et est perccedilue comme la

plus grande centrale solaire dAfrique Une installation solaire photovoltaiumlque dune puissance

maximale de 85 MW est deacutejagrave acheveacutee et dautres projets sont en cours de reacutealisation parmi

lesquels on peut citer un parc solaire PV de 250 kW

Les principaux objectifs de la politique eacutenergeacutetique du Rwanda sont le recours agrave des sources

deacutenergie locales dans le futur bouquet eacutenergeacutetique la conservation et lefficaciteacute

eacutenergeacutetiques le cadre reacuteglementaire le renforcement des capaciteacutes en ER la participation du

secteur priveacute et les investissements du secteur financier un systegraveme de tarifs de rachat pour

leacutenergie solaire est en cours deacutelaboration

IV - 3 - 3 Kenya

Le Kenya est un pays de lrsquoAfrique de lrsquoEst situeacute dans la reacutegion de leacutequateur et preacutesentant une

perspective de promotion solaire flatteuse avec en moyenne 5 heures drsquoensoleillement par

jour Le rayonnement solaire moyen journalier est compris entre 4 et 6 kWhm2 avec des

potentiels solaires eacuteleveacutes dans le nord-est et lest du pays plus particuliegraverement dans les zones

cocirctiegraveres Le gouvernement keacutenyan a eacutelaboreacute en 2004 une politique pour la promotion des

eacutenergies renouvelables ougrave le solaire occupe une grande place

Le marcheacute du solaire PV y est tregraves prometteur avec environ 30 000 petits systegravemes (de 20 agrave

100 W par meacutenage) qui sont vendus chaque anneacutee ce qui accroicirct le nombre de meacutenages

proprieacutetaires de PV solaire au Kenya Il existe de petites stations PV pour la production

deacutelectriciteacute autonome et aussi une installation solaire photovoltaiumlque actuellement connecteacutee

au reacuteseau produisant une puissance de 13 MW

Les objectifs de la politique eacutenergeacutetique ont eacuteteacute classeacutes en cateacutegories agrave court terme agrave moyen

terme et agrave long terme Parmi les principaux points lieacutes agrave leacutenergie solaire figurent la mise en

place drsquoune institution solaire pour former les habitants agrave travers les campagnes de

sensibilisation visant agrave encourager lrsquoutilisation la recherche et le deacuteveloppement sur la

technologie de leacutenergie solaire PV la mise en application de normes lincitation des

entrepreneurs locaux la peacutenalisation de tout acte de destruction ou de deacutegradation des

installations Toujours dans le cadre de la promotion et de la vulgarisation du solaire PV le

gouvernement du Kenya a mis en place un ensemble de dispositifs pour encourager lrsquousage de

lrsquoeacutenergie solaire agrave travers des creacutedits bancaires pour lachat de panneaux photovoltaiumlques

aupregraves de fabricants locaux Il a eacutegalement fixeacute un systegraveme de tarifs de rachat pour leacutelectriciteacute

25

raccordeacutee au reacuteseau fixeacute agrave 012 USD kWh pour une capaciteacute installeacutee de 05 MW jusquagrave 40

MW

IV - 3 - 4 Eacutethiopie

LEacutethiopie reccediloit un rayonnement solaire journalier allant de 45 kW h m2 agrave 75 kWhm

2

avec une moyenne drsquoenviron 60 kWhm2jour ce qui correspond agrave 2200 kWhm

2 par an Le

nombre dheures densoleillement moyennes journaliegraveres est de 66 heures LEacutethiopie est

doteacutee drsquoune puissance solaire photovoltaiumlque avec une capaciteacute installeacutee de 5 MW et un

potentiel de marcheacute PV denviron 52 MW La majeure partie de leacutelectriciteacute du pays provient

de lhydroeacutelectriciteacute La politique eacutenergeacutetique de 1994 encourage la participation locale au

deacuteveloppement des ER Le gouvernement propose eacutegalement dintroduire agrave lavenir la

proposition de tarif de rachat jusquagrave 300 MW des projets deacutenergie solaire photovoltaiumlque

IV - 4 Cas de lrsquoAfrique Centrale

IV - 4 - 1 Cameroun

Le Cameroun a eacutegalement un fort potentiel solaire avec dans la majeure partie du territoire

avec une moyenne de 82 heures drsquoensoleillement journalier avec un rayonnement solaire

moyen denviron 58 kWhm2jour Le Cameroun preacutesente une demande deacutelectriciteacute pouvant

atteindre 5000 MW dici 2020 Drsquoeacutenormes efforts restent agrave deacuteployer dans le deacuteveloppement

du secteur des eacutenergies renouvelables ce manque de deacuteveloppement de politique empecircche les

investisseurs locaux et internationaux dinvestir dans ce secteur Cependant il y a quelques

petits deacuteveloppements reacutecents dans le solaire notamment dans leacuteclairage public dans les

grandes villes telle que Douala et Yaoundeacute

IV - 5 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoOuest

IV - 5 - 1 Ghana

Le rayonnement solaire moyen est de 5 kWhm2 par jour et la dureacutee du rayonnement solaire

par jour est comprise entre 5 et 8 h Il est eacutegalement doteacute dun rayonnement solaire abondant

qui peut ecirctre utiliseacute pour la production deacutelectriciteacute Le rayonnement solaire est plus eacuteleveacute

dans la partie nord du pays que dans la partie sud

26

Le Ghana a eacutegalement une politique pour le deacuteveloppement et la promotion des sources dER

adopteacutee en 2011 Et des progregraves ont eacuteteacute reacutealiseacutes dans le secteur des eacutenergies renouvelables en

particulier leacutenergie solaire

Loffre eacutetant insuffisante pour reacutepondre aux besoins croissants en eacutelectriciteacute du pays en 2013

la demande de pointe annuelle deacutelectriciteacute seacutelevait agrave 1943 MW agrave peu pregraves 4000 systegravemes

photovoltaiumlques autonomes ont eacuteteacute installeacutes dans tout le pays 20 centrales solaires connecteacutees

au reacuteseau dune capaciteacute totale de 3 MW et 41 820 centrales solaires autonomes dune

capaciteacute totale de 08 MW une centrale solaire de 115 MW devrait ecirctre acheveacutee en 2015

Preacutesentement au Ghana la construction de la plus grande centrale solaire photovoltaiumlque au

monde est en cours de reacutealisation Linstallation dune centrale solaire PV (projet Nzema) par

British compagny coucirctera environ 400 millions de dollars ameacutericains et comprendra 630 000

modules solaires photovoltaiumlques pour produire jusquagrave 155 MW pour alimenter le village de

Aiwiaso dans lOuest du pays

IV - 5 - 2 Seacuteneacutegal

Le Seacuteneacutegal a une moyenne de dureacutee drsquoensoleillement journalier comprise entre 9 et 10 h par

jour avec un niveau de rayonnement solaire de 2000 kWhm2an soit environ 55 kWh

m2jour

Le Seacuteneacutegal se distingue des autres pays car il est le premier pays dAfrique de lOuest agrave

avoir adopteacute une loi RE dans laquelle le solaire est la principale source deacutenergie et possegravede

la premiegravere usine de fabrication des panneaux solaires photovoltaiumlques avec une production

annuelle de 25 MW et a mis au point un projet pilote depuis 1962 agrave deacutevelopper des ER De

1998 agrave 2011 nombreux deacutecrets et lois ont eacuteteacute adopteacutes sur leacutelectriciteacute introduisant des

reacuteformes vitales visant agrave promouvoir laccegraves agrave leacutelectriciteacute par des opeacuterateurs indeacutependants

relatif agrave lapprovisionnement et aux avantages de leacutelectriciteacute issue des eacutenergies renouvelables

et de leurs interconnexions au reacuteseau

IV - 5 - 3 Nigeria

Le Nigeria est un pays de lrsquoAfrique Ouest preacutesentant un rayonnement solaire favorable qui

peut ecirctre exploiteacute pour la production deacutenergie eacutelectrique Le rayonnement solaire quotidien

nrsquoest pas uniforme sur toute lrsquoeacutetendue du territoire il est plus eacuteleveacute dans la partie nord du

pays (frontiegravere avec le Niger) avec une valeur drsquoenviron 7 kWhm2 et environ 4 kWhm

2 dans

la reacutegion du sud avec une valeur moyenne de 65 heures de soleil par jour

27

Dans ce pays leacutenergie solaire est actuellement utiliseacutee pour lalimentation des appareils

domestiques des centres hospitaliers pour pallier agrave la peacutenurie deacutelectriciteacute dans la majeure

partie du pays

La capaciteacute du solaire PV installeacutee actuelle au Nigeria est de 15 MW principalement pour

une alimentation autonome La politique eacutenergeacutetique nationale du Nigeria a eacuteteacute adopteacutee

depuis 2003 pour faire face aux problegravemes et deacutefis rencontreacutes actuellement dans leur secteur

de leacutenergie En effet la production deacutenergie agrave partir des sources renouvelables est lrsquoune des

prioriteacutes de cette politique eacutenergeacutetique ainsi le gouvernement du Nigeria a deacutejagrave inclus

leacutenergie solaire agrave court moyen et long termes (voir Tableau 2)

Tableau I-2 Puissance crecircte produite[8]

Pour reacutepondre aux besoins croissants en eacutenergie de la population du Nigeria 1 GW sera

produit au cours des 10 prochaines anneacutees De plus pour accroitre sa production de 6500 MW

dont 500 MW seront issus de leacutenergie solaire le Nigeria beacuteneacuteficiera drsquoun investissement

allant jusquagrave 20 millions deuros de la part de lrsquoAllemagne Un projet photovoltaiumlque dune

valeur de 2 milliards de dollars pouvant fournir jusqursquoagrave 1200 MW est envisageacute par une

entreprise ameacutericaine (NewTechnology Industry)

Le Nigeria est lun des pays dAfrique subsaharienne ougrave la politique gouvernementale

encourage les entreprises solaires locales dans la fabrication locale

V Contexte eacutenergeacutetique du Niger

Pays de lrsquoAfrique de lrsquoOuest la Reacutepublique du Niger est un vaste territoire aride caracteacuteriseacute

par un climat continental Drsquoune superficie de 1 267 000 km2

et une population de 17 138 707

dhabitants sa population est tregraves jeune avec 516 de jeunes de moins de 18 ans contre 35

de plus de 65 ans

28

Rappelons qursquoau plan national lrsquoentiteacute chargeacutee de la production et de lrsquoachat du transport et

de la distribution de lrsquoeacutenergie eacutelectrique est deacutenommeacutee Socieacuteteacute Nigeacuterienne drsquoEacutelectriciteacute

(NIGELEC) Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale le pays est fortement deacutependant de lrsquoimportation de

lrsquoeacutenergie eacutelectrique via le Nigeria On note aussi la preacutesence de deux (2) producteurs priveacutes

qui sont respectivement la Socieacuteteacute Nigeacuterienne de Charbon (SONICHAR) produisant pour la

zone Nord du pays et un groupe Franco-anglais AGGREKO intervenant au niveau de Niamey

(zone fleuve) [10] Lrsquoautre partie de lrsquooffre est assureacutee par la NIGELEC agrave partir de ses

groupes thermiques (Diesel fuel lourd gaz)

Parmi les pays de la zone Ouest de lrsquoAfrique le Niger [11] a le taux national drsquoeacutelectrification

le plus bas qui est de 14 sachant que le taux agrave lrsquoeacutechelle reacutegionale est de 36 Au plan

national on constate une dispariteacute entre les zones urbaines et rurales dans lesquelles les taux

sont respectivement de plus de 50 et de moins de 1 0 en 2014 [12]

Sur le plan eacutelectrique la carte du Niger est subdiviseacutee en cinq zones qui sont

Zone Nord constitueacutee de la reacutegion drsquoAgadez couvrant 52707 du territoire avec une

densiteacute de population de 073 hbtskm2 Cette zone est alimenteacutee essentiellement par

un producteur priveacute deacutenommeacute Socieacuteteacute Nigeacuterienne de Charbon (SONICHAR) gracircce agrave

sa centrale thermique agrave charbon de puissance installeacutee 376 MW On note la preacutesence

dans la ville drsquoAgadez drsquoune reacuteserve froide constitueacutee drsquoune centrale thermique diesel

de 16MW La charge est agrave dominance industrielle constitueacutee par les usines drsquouranium

drsquoAREVA suivie par les meacutenages constitueacutes de reacutefrigeacuterateurs et climatiseurs pour

faire face aux fortes tempeacuteratures deacutesertiques enfin des activiteacutes tertiaires baseacutees sur

le commerce des produits maraichers

Zone Est constitueacutee de la reacutegion de Diffa couvrant 12384 du territoire avec une

densiteacute de population de 378hbtskm2 est alimenteacutee agrave partir du Nigeacuteria par une ligne

drsquointerconnexion DiffaDamasak de tension nominale 33kV avec une puissance de

11MW Sa reacuteserve froide est constitueacutee de groupes diesels de puissance totale 2024

MW situeacutes agrave Diffa ville et agrave NrsquoGuigmi La consommation est caracteacuteriseacutee par les

meacutenages et le tertiaire

Zone Niger Centre Est constitueacutee des reacutegions de Maradi Tahoua et Zinder couvrant

24541 du territoire avec une densiteacute de population moyenne de 4449hbtskm2 est

alimenteacutee en grande partie agrave travers la ligne drsquointerconnexion 132 kV Birni

KebbiGazaoua venant du Nigeria transitant une puissance de 40MW On y trouve une

29

reacuteserve froide de 2094MW constitueacutee de centrales thermiques situeacutees agrave Maradi

Tahoua Zinder et Malbaza (Ville abritant lrsquousine de la Socieacuteteacute Nigeacuterienne de

Cimenterie SNC) La charge est constitueacutee drsquouniteacutes industrielles de transformation

(cimenterie produits cosmeacutetiques laitiers et jus tannerie) du tertiaire (zone agrave

dominance commerciale avec le Nigeria) et les meacutenages constitueacutes drsquoune population

moyennement riche

Zone Fleuve regroupant les reacutegions de Dosso Niamey et Tillabeacutery couvrant 10366

du territoire avec une densiteacute moyenne de population de 137168hbtskm2 est

alimenteacutee en grande partie agrave partir du Nigeacuteria via une ligne drsquointerconnexion 132kV

Birni-KebbiNiamey de puissance maximale 120MW Il existe aussi des centrales

drsquoappoint agrave Niamey (Niamey 2 Goudel et Gorou Banda) et agrave Dosso de 1592MW

Dans cette zone la consommation est domineacutee par les meacutenages suivie des industries

ensuite le tertiaire et enfin les ameacutenagements agricoles La forte domination des

meacutenages dans la demande eacutenergeacutetique srsquoexplique par le fait que cette zone regroupe la

capitale politique du pays Niamey qui abrite une population dont le pouvoir drsquoachat

est relativement eacuteleveacute par rapport agrave la moyenne nationale Lrsquoindustrie est constitueacutee

drsquouniteacutes de transformations de produits agro-alimentaire pharmaceutique textile

tanneriehellip

La consommation du tertiaire est due agrave la concentration des services administratifs tels

que les ambassades ministegraveres les grandes eacutecoles et universiteacute les centres de santeacutehellip

Zone constitueacutee des centres isoleacutes alimenteacutes exclusivement par des groupes diesel de

la NIGELEC

On constate une forte deacutependance eacutenergeacutetique baseacutee sur lrsquointerconnexion avec le Nigeria (80

)[12] Deux producteurs priveacutes sont respectivement baseacutes agrave Agadez (376 MW) et agrave Niamey

(30 MW) Ces derniegraveres anneacutees on assiste agrave un deacutepassement de la demande par rapport agrave

lrsquooffre ducirc

Agrave un deacuteveloppement du tissu eacuteconomique

Agrave une augmentation du pouvoir drsquoachat des populations

Agrave une installation progressive de nouvelles uniteacutes industrielles

Agrave une urbanisation pousseacutee

Aux fortes tempeacuteratures saisonniegraveres

30

La balance eacutenergeacutetique du Niger preacutesente une consommation drsquoeacutenergie finale totale de 14

Mtep valeur tregraves faible par rapport agrave la moyenne des pays constituants lrsquoespace CEDEAO qui

est 298 Mtep La consommation drsquoeacutenergie finale par habitant est de 01 tep une des plus

faibles de la reacutegion CEDEAO qui a une moyenne de 02 tephabitant Dans le tableau suivant

sont fournies les potentialiteacutes eacutenergeacutetiques du Niger

Tableau I-3Potentiel eacutenergeacutetique du Niger [12]

Le Niger preacutesente un vaste potentiel eacutenergeacutetique largement inexploiteacute Il dispose

drsquoimportantes ressources eacutenergeacutetiques capables de reacutepondre aux besoins (eacutenergeacutetiques)

actuels et futurs Celles-ci peuvent ecirctre exploiteacutees pour offrir des services eacutenergeacutetiques de

meilleure qualiteacute aux populations dans lrsquoensemble du pays

Au niveau national la consommation eacutenergeacutetique est fonction des activiteacutes meneacutees Ainsi

dans le paragraphe suivant est reacutepartie la consommation eacutenergeacutetique par secteur drsquoactiviteacute au

Niger La reacutepartition de la consommation finale par secteur est domineacutee par le secteur

reacutesidentiel qui repreacutesente la quasi- totaliteacute de la consommation finale du pays soit 90 Cette

caracteacuteristique de la consommation eacutenergeacutetique est classique pour les pays en voie de

deacuteveloppement [10]

Le secteur industriel est essentiellement composeacute par les industries agroalimentaires les

industries textiles tanneries et teinturerie les industries cosmeacutetiques Lrsquoindustrie consomme

une quantiteacute neacutegligeable de production eacutelectrique soit 2 [10] Ceci teacutemoigne de la faible

31

industrialisation du pays Le faible taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie ne permet pas de deacutevelopper ce

domaine et drsquoencourager les investisseurs nationaux et internationaux agrave implanter des usines

de production

Le secteur rural (agriculture eacutelevagehellip) et le secteur tertiaire (commerce administrationhellip)

qui constituent pourtant un maillon agrave haut potentiel sont faibles et de lrsquoordre de 05 Le

secteur minier est orienteacute vers la satisfaction de ses propres besoins eacutenergeacutetiques La

consommation drsquoeacutenergie par source drsquoeacutenergie montre que la consommation est fortement

domineacutee par le bois eacutenergie qui repreacutesente 84 de la consommation globale au Niger

Le pays est fortement deacutependant de sources dapprovisionnement deacutenergie exteacuterieures

notamment du peacutetrole La consommation des produits peacutetroliers est modeste car elle

repreacutesente 13 de la balance eacutenergeacutetique Lrsquoeacutelectriciteacute ne repreacutesente que 34 ce qui fait du

Niger un des pays qui preacutesente un faible taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute Le taux national drsquoaccegraves

des meacutenages agrave lrsquoeacutelectriciteacute est de 106 dont 56 en milieu urbain contre 05 en milieu

rural[12] Cette consommation est caracteacuteriseacutee par une forte deacutependance du pays vis-agrave-vis du

Nigeria qui assure pregraves de 80 de la demande globale eacutenergeacutetique appeleacutee en 2013 tandis

que le reste est produit par la SONICHAR (5) et la NIGELEC 11 appeleacutee production

propre [13] Lrsquoutilisation du gaz et du charbon de bois agrave des fins eacutenergeacutetiques repreacutesente une

marge neacutegligeable

Malgreacute la forte potentialiteacute en ressource eacutenergeacutetique dont dispose le pays au Niger on

constate que plus des 45 de la population nrsquoont pas accegraves agrave lrsquoeacutenergie moderne Pour accroitre

ce taux socio-eacuteconomique des prioriteacutes agrave court et agrave long terme ont eacuteteacute adopteacutees et mises en

œuvre des politiques des programmes strateacutegies et projets parmi lesquels on peut

citer [12]

- Projets foyers ameacutelioreacutes (1986-1991) et le Programme reacutegional de gaz butane (1990 agrave 1993)

dans le but drsquoameacuteliorer lrsquoaccegraves aux combustibles modernes de cuisson en reacuteduisant la

demande de bois par habitant (diffusion massive des foyers ameacutelioreacutes avec un taux de

peacuteneacutetration en milieu urbain de 100 agrave lrsquohorizon 2030 et 30 en milieu rural utilisation du

gaz domestique production et emploi de biogaz et de biocarburants agrave lrsquoeacutechelle industrielle et

familiale

- Deacuteclaration de la politique eacutenergeacutetique strateacutegie et le plan drsquoactions sur les eacutenergies

renouvelables adopteacutes en 2004 Systegraveme drsquoInformation Eacutenergeacutetique (SIE-Niger) la

32

Strateacutegie Nationale drsquoAccegraves aux Services Eacutenergeacutetiques Modernes (SNASEM) valideacutee en

2006

- le Programme de Reacutefeacuterence pour lrsquoAccegraves aux Services Eacutenergeacutetiques (PRASE 2010 agrave 2018

adopteacute en 2010) programme national de reacutefeacuterence drsquoaccegraves aux services eacutenergeacutetiques adopteacute

en 2010

- Lrsquoameacutelioration du taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute (passer de 10 en 2010 agrave 60 en 2030 soit

en urbain de 47 actuellement agrave 100 en 2030 et en rural de 04 en 2010 agrave 30 en

2030) se fera en introduisant de lrsquooffre drsquohydroeacutelectriciteacute avec la reacutealisation du barrage de

Kandadji drsquoune capaciteacute de 130 MW et en accroissant la part de lrsquooffre en eacutenergie

renouvelable avec une capaciteacute installeacutee de 4 MW en 2010 qui sera porteacutee agrave 250 MW en

2030 et en eacutenergie eacuteolienne de 0035 MW actuellement agrave 20 MW en 2030

V - 1 Initiatives pour lrsquoameacutelioration de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie[10]

Le solaire photovoltaiumlque continue drsquoecirctre valoriseacute au Niger agrave travers diffeacuterentes institutions

internationales et nationales Un projet de grande envergure est preacutevu sous cofinancement de

la Banque de Deacuteveloppement et de la CEDEAO avec un budget de 15 millions USD pour

satisfaire les services de base drsquoenviron 150 villages des reacutegions de Dosso et de Tillabeacutery

Le solaire PV est eacutegalement valoriseacute et populariseacute agrave travers ces programmes et des projets de

proximiteacute en utilisant diffeacuterents canaux principalement pour le pompage au fil du soleil dans

les reacutegions ougrave lrsquoeau potable est une denreacutee rare

Agrave lrsquoheure actuelle la participation des particuliers est timide agrave cause du coucirct

drsquoinvestissement initial tregraves eacuteleveacute ducirc agrave des taxes de plus de 52 (droits drsquoimportation et

TVA) Ce coucirct ne suscite pas lrsquointeacuterecirct des particuliers agrave investir dans le solaire PV et entraine

le manque de controcircle des produits introduits illeacutegalement de mauvaise qualiteacute en provenance

des pays voisins

Parmi les obstacles qui freinent le deacuteveloppement du solaire PV on peut en citer quatre

principaux qui sont

Pauvreteacute des populations notamment rurales et son incidence sur le pouvoir

drsquoachat (pauvreteacute et accessibiliteacute eacuteconomique des services eacutenergeacutetiques modernes)

33

Faible capaciteacute nationale de financement (publique et priveacutee) et forte deacutependance

subseacutequente au financement exteacuterieur public et priveacute (Obstacle financier)

Retard technologique eacutenorme en matiegravere drsquoindustries de lrsquoeacutenergie et de savoir-faire

et forte deacutependance au transfert de technologies et de savoir-faire (Obstacle

technologique)

Obstacle institutionnel pour la bonne gouvernance geacuteneacuterale et pour la maicirctrise du

deacuteveloppement du secteur de lrsquoeacutenergie dans son ensemble

En effet les investissements neacutecessaires pour atteindre les objectifs de SE4ALL au Niger sont

eacutevalueacutes en valeur actuelle agrave 8 76655 millions USD sur 18 ans (2013 - 2030) ceci eacutequivaut agrave

environ 487 millions USD drsquoinvestissement annuel sur la peacuteriode

V - 2 Sous-secteur de leacutenergie photovoltaiumlque

De par le monde il y a un inteacuterecirct grandissant pour les systegravemes solaires photovoltaiumlques

surtout dans la plupart des pays africains une attention particuliegravere est accordeacutee aux potentiels

drsquoeacutenergie renouvelable Parmi lesquels on peut citer le Niger qui a mis un accent particulier

sur le deacuteveloppement la promotion et la vulgarisation de lrsquoeacutenergie solaire notamment le

solaire PV pour un accegraves accru agrave lrsquoeacutelectriciteacute des consommateurs (nigeacuteriens) agrave travers des

sources de production deacutecentraliseacutees et autonomes

Bien que le Niger preacutesente un potentiel de ressources drsquoeacutenergie renouvelable aussi diverses

quabondantes lrsquoutilisation de ces derniegraveres est quasi nulle avec un taux de 0012 en 2014

Selon le degreacute de pertinence par rapport agrave drsquoautres sources La position geacuteographique du

Niger fait que le potentiel solaire est le gisement qursquoon trouve abondamment avec un

gisement solaire moyen de 5 agrave 7 kWhm2j et une dureacutee densoleillement moyen de 7 agrave 10h

par jour[12] Cependant en 2012 la puissance totale en solaire photovoltaiumlque installeacutee

deacutepassait agrave peine 4 MW et la capaciteacute photovoltaiumlque installeacutee au cours de cette mecircme anneacutee

est donneacutee par la figue I-2

34

Figure I-2 Capaciteacute photovoltaiumlque installeacutee au Niger en 2012[10]

Lrsquoexploitation de systegravemes de production drsquoeacutelectriciteacute de petite et agrave grande eacutechelle selon un

niveau de consommation eacutenergeacutetique relativement modeste agrave travers le rayonnement solaire

fait partie des solutions envisageables pour assurer lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie agrave certaines zones

rurales et peacuteriurbaines geacuteographiquement deacutetermineacutees ougrave le reacuteseau national de distribution

drsquoeacutelectriciteacute est non accessible ou limiteacute Le secteur eacutelectrique en lui-mecircme est loin de geacuteneacuterer

les surplus permettant drsquoautofinancer les investissements neacutecessaires agrave lrsquoextension du reacuteseau

eacutelectrique Donc pour satisfaire la demande et ameacuteliorer la desserte de la population en

eacutelectriciteacute un dimensionnement approprieacute et une mise en œuvre efficace drsquoun systegraveme de

production photovoltaiumlque est une solution adapteacutee

Ainsi une partie du reacuteseau national pourrait se faire progressivement agrave travers la connexion

entre les diffeacuterents systegravemes hors-reacuteseau et les mini-reacuteseaux aboutissant agrave un systegraveme

eacutelectrique interconnecteacute et deacutecentraliseacute intelligent inteacutegrant un systegraveme de stockage Un tel

reacuteseau permettrait dans le temps drsquoassurer un service eacutenergeacutetique de base couvrant une large

partie du territoire national

Dans une deacutemarche drsquoefficaciteacute et pour des fins drsquoanalyses fines le terrain drsquoeacutetude a eacuteteacute limiteacute

agrave quelques communes de la reacutegion de Maradi qui abrite lrsquoUniversiteacute Dan Dicko Dankoulodo

de Maradi La population de Maradi est estimeacutee agrave plus de 20 de la population nationale sa

superficie est environ 330 du territoire national et preacutesente la plus forte densiteacute au pays

81hab km2 contre une moyenne national de 157 hab km

2 Cette densiteacute est tregraves eacuteleveacutee

35

dans certains deacutepartements avec des variations allant de 100 habkm2 (826 hab km

2 dans

le deacutepartement de Magaria) agrave 162 4 hab km2 dans celui de Madaroufa [12] Le taux

drsquoaccroissement de 37 est un peu plus eacuteleveacute que le taux national qui est de 330 Maradi

preacutesente lrsquoindice de pauvreteacute le plus eacuteleveacute au Niger avec 672 contre 45 national [14]

Cette reacutegion beacuteneacuteficie aussi de plusieurs projets europeacuteens de centrales solaires et

drsquoeacutelectrification rurale Une eacutetude sur ce peacuterimegravetre geacuteographique pourrait facilement ecirctre

adapteacutee et eacutetendue au pays voire agrave la reacutegion du Sahel qui preacutesente quasiment les mecircmes

conditions climatiques

V - 3 Zone deacutetude

Le deacutepartement de Dakoro est situeacute agrave environ 120km au Nord Nord Ouest de Maradi la

capitale eacuteconomique et agrave 520 km de Niamey la capitale politique

Figure I-3Carte de la reacutegion de Maradi

Le choix du deacutepartement de Dakoro sexplique par la volonteacute de faire beacuteneacuteficier les

populations de ce vaste territoire des avantages de leacutenergie eacutelectrique baseacutee sur la production

PVStockage En effet Dakoro est le plus vaste deacutepartement de la reacutegion de Maradi parmi les

huit (8) de la reacutegion avec 14 chefs lieu de commune rurale couvrant 428 de la superficie

36

de la reacutegion Les deux activiteacutes auxquelles sadonnent les populations sont principalement le

pastoralisme (9 mois) et lagriculture (3 mois) avec une faible pluviomeacutetrie de 200 agrave 300 mm

au Nord (Climat Saheacutelo-Saharien) de 300 agrave 400nm au Sud (Climat Saheacutelien de type semi-

aride) Ceci explique la division du deacutepartement de Dakoro en trois principales zones une

zone agricole au Nord une zone agro-pastorale et une zone pastorale au Sud Elle correspond

agrave la zone agro-pastorale de la reacutegion ougrave la question de laccegraves et la gestion des ressources

naturelles se posent avec acuiteacute

Le choix de Dakoro a aussi eacuteteacute motiveacute par la preacutesence de nombreux projets deacutenergie solaire

du peuplement heacuteteacuterogegravene avec plus de trois groupes ethniques [15] La densiteacute de sa

population estimeacutee agrave 34 hab km2 est la plus faible de la reacutegion de Maradi une partie de sa

population est nomade les villages sont clairsemeacutes Le deacutepartement de Dakoro ne fait pas une

exception au fort taux de nataliteacute national Ainsi la forte croissance deacutemographique la

dispersion des villages et un nomadisme dune partie de la population qui se traduit par un

deacuteplacement reacutegulier dont lactiviteacute est principalement lieacutee agrave leacutelevage rend complexe la

gestion de la demande eacutenergeacutetique en services sociaux

La probleacutematique fondamentale populationeacutenergie se pose en termes dun accroissement

deacutemographique rapide face agrave une croissance eacuteconomique tregraves faible En dautres termes elle

se traduit par une forte pression de la demande sociale cest-agrave-dire des besoins eacutenormes

quotidiens en matiegravere deacutenergie (santeacute eacuteducation eau potablehellip)

VI Conclusion

Le deacuteveloppement des eacutenergies renouvelables est au centre des preacuteoccupations au niveau

mondial et particuliegraverement en Afrique qui dispose drsquoun fort potentiel eacutenergeacutetique

notamment solaire

Parmi les freins et contraintes qui subsistent on peut noter les coucircts excessifs

drsquoinvestissement les limites technologiques lrsquoinsuffisance des compeacutetences le manque

drsquoeacutetudes approfondies et contextuelles la faible densiteacute des populations et la distribution des

communauteacutes rurales le niveau globalement faible de la demande eacutenergeacutetique bien que

croissant le faible revenu des populations ainsi que la faiblesse du tissu industriel

Neacuteanmoins les tendances actuelles laissent preacutesager un croissement exponentiel de la

demande et le deacuteveloppement acceacuteleacutereacute des projets drsquoinstallation solaires en Afrique dont le

37

Niger Nos travaux de recherche se proposent de contribuer agrave lrsquoanalyse des contraintes et agrave la

proposition de meacutethodologies drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique et de dimensionnement

technico-eacuteconomique des sources et uniteacutes de stockage baseacute sur des meacutethodes drsquooptimisation

multicritegravere la theacuteorie des graphes et le deacuteveloppement de strateacutegies de gestion du flux

eacutenergeacutetique

Il srsquoagira de proposer une deacutemarche meacutethodologique adapteacutee au contexte eacutenergeacutetique des

pays du Sahel en inteacutegrant les principales contraintes et limites dans une nouvelle approche de

mini-reacuteseaux multi-villages

Chapitre II Ressources Eacutenergeacutetiques - Estimation du potentiel

39

I Introduction

Un systegraveme hybride inteacutegrant des productions photovoltaiumlques du stockage drsquoeacutenergie

et des groupes eacutelectrogegravenes est le siegravege drsquointeractions et de variations continues des grandeurs

eacutelectriques Ainsi les tensions des panneaux PV et des uniteacutes de stockage eacutevoluent en

fonction des conditions climatiques agrave travers les fluctuations des courants tandis que la

tension et la freacutequence du bus AC doivent rester stables de maniegravere permanente Pour ces

raisons nous nous inteacuteressons particuliegraverement agrave lrsquoeacutetude des caracteacuteristiques des panneaux

PV des batteries de stockage et les variations climatiques afin drsquoanalyser et simuler les

impacts des variations sur le comportement global et la performance du systegraveme Ils

constituent les principaux paramegravetres deacuteterminant le choix des constituants afin de satisfaire

les besoins

Le groupe eacutelectrogegravene est une source drsquoeacutenergie conventionnelle la plus utiliseacutee et dont

le fonctionnement est maicirctriseacute Son eacutelectronique de commande lui est inteacutegreacutee Par

conseacutequent les seuls vecteurs drsquoanalyse de son comportement se reacutesument aux mesures de

courant et tension agrave ses bornes ainsi que la consommation de fuel

De mecircme le choix des convertisseurs eacutelectroniques reacutealisant lrsquooptimisation de la puissance

PV la recharge des batteries et la conversion DCAC deacutepend des grandeurs eacutelectriques

drsquoentreacutee et des puissances agrave transiter Leur paramegravetre principal drsquoeacutevaluation consideacutereacute est le

rendement qui est geacuteneacuteralement compris entre 90 et 95

Dans ce chapitre nous preacutesentons un eacutetat de lrsquoart sur les meacutethodes et techniques

drsquoestimation du potentiel solaire Lrsquoestimation de la ressource solaire est une eacutetape neacutecessaire

dans un projet de production eacutelectrique drsquoune centrale solaire PV car elle renseigne sur la

disponibiliteacute (quantiteacute) et la reacutepartition spatiotemporelle (qualiteacute) des ressources eacutenergeacutetiques

Cet eacutetat de lrsquoart nous sert de base pour deacutevelopper un outil de dimensionnement du systegraveme

eacutenergeacutetique en prenant en compte les variations des conditions climatiques des sites cibles

Les outils matheacutematiques drsquoestimation du potentiel solaire et de tempeacuterature sont une

alternative agrave lrsquoinsuffisance des donneacutees climatiques disponibles notamment dans le cas des

pays du sahel Ils permettent de deacutevelopper des outils informatiques sans besoins de base de

donneacutees qui peuvent ecirctre de grandes tailles en inteacutegrant des lois drsquoaide agrave la deacutecision

40

Les fluctuations de lrsquoensoleillement et de la tempeacuterature ont un impact sur le rendement de la

production ainsi que les positions du point de fonctionnement qui deacuteterminent la tension aux

bornes et le courant fourni par les PV Pour analyser son comportement nous preacutesentons la

modeacutelisation des panneaux PV ainsi que lrsquoeacutetat de lrsquoart sur les meacutethodes PPPM (poursuite du

point de puissance maximale) drsquooptimisation de la production Ces meacutethodes sont

geacuteneacuteralement impleacutementeacutees dans les convertisseurs DCDC deacutedieacutes aux systegravemes PV

Ensuite est proposeacute le principe de conversion PV et les diffeacuterentes technologies des modules

PV La conversion de lrsquoeacutenergie lumineuse en eacutenergie eacutelectrique est assureacutee par les cellules

solaires PV Les facteurs exteacuterieurs (meacuteteacuteorologiques et atmospheacuteriques) et les facteurs

inteacuterieurs (proprieacuteteacutes intrinsegraveques) jouent un rocircle important sur la conversion de cette

eacutenergie lumineuse

Ainsi en mettant agrave contribution toutes les ressources eacutenergeacutetiques dun site on peut

sattendre agrave augmenter le taux de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables dans le bouquet

eacutenergeacutetique entraicircnant une reacuteduction de lutilisation de leacutenergie fossile et de la pollution

atmospheacuterique

II Estimation du potentiel solaire

Lutilisation efficace dun systegraveme PV solaire deacutepend fortement des caracteacuteristiques du

rayonnement solaire du site dimplantation du systegraveme PV obtenues par mesure

expeacuterimentale en utilisant des eacutequipements de mesure dirradiation Ces derniers ne sont pas

disponibles dans certaines localiteacutes du monde agrave cause de leur coucirct dachat leur maintenance et

aussi leur calibration [16] [17] Et geacuteneacuteralement dans les stations meacuteteacuteorologiques le

rayonnement solaire global est mesureacute sur des surfaces horizontales

Les donneacutees disponibles se limitent aux mesures empiriques drsquoensoleillements journaliers en

heures (mesure par heacuteliographe) Les donneacutees de lrsquoinsolation sont souvent extrapoleacutees agrave partir

des donneacutees horaires mais avec beaucoup drsquoimpreacutecision

Lrsquoeacutenergie recevable par jour sur un module PV deacutependra non seulement de la date de la

peacuteriode de la journeacutee de la dureacutee drsquoexposition de la dureacutee journaliegravere reacuteelle de lrsquoirradiation

aussi de lrsquoinclinaison et de lrsquoorientation du module mais surtout des conditions

meacuteteacuteorologiques [18] La preacutediction de lrsquooptimum de lrsquoeacutenergie solaire reccedilue drsquoune installation

solaire pour un site donneacute requiert la connaissance des diffeacuterents angles zeacutenithaux entre les

rayons solaires incidents et la surface reacuteceptrice du rayonnement solaire en fonction de la

41

position spatio-temporelle du soleil Lrsquoeacutenergie totale arrivant sur une surface quelconque

prend en compte toutes les composantes du rayonnement solaire directe diffuse et totale agrave

lrsquohorizontal avec des paramegravetres drsquoentreacutees assez preacutecis Lrsquoeacutenergie optimum reccedilue par le

module est fortement deacutependante de sa position optimale Cette derniegravere prend en compte

lrsquoorientation du module vers le Sud dans lrsquoheacutemisphegravere Nord et une orientation Nord dans

lrsquoheacutemisphegravere Sud Et aussi un angle drsquoinclinaison optimum qui maximise lrsquoeacutenergie reccedilue

Ainsi nous preacutesentons les meacutethodes actuellement employeacutees par les auteurs du domaine

solaire pour une preacutevision fiable de lrsquoeacutenergie solaire incidente agrave la surface du capteur solaire

PV En deacutepit des problegravemes lieacutes agrave la quantification et agrave lrsquooptimisation du rayonnement solaire

notamment pour les sites en terrain complexe les principes de calcul de lrsquoeacutenergie solaire

seront abordeacutes par le calcul des grandeurs suivantes

- Le rayonnement extraterrestre

- Le rayonnement global sur plan horizontal

- Le rayonnement global sur plan inclineacute

Dans ce qui suit nous preacutesentons

- les appareils de mesures des rayonnements solaires

- les aspects geacuteomeacutetriques deacutefinissant les diffeacuterents angles qui entrent en jeu pour

optimiser lrsquoeacutenergie collecteacutee agrave la surface du module PV afin drsquoen obtenir les

meilleures performances

- et les aspects eacutenergeacutetiques dont le rayonnement global provient de la somme des

rayonnements direct diffus et reacutefleacutechi Sur un site choisi et une surface arbitrairement

orienteacutee la valeur de ces deux premiegraveres grandeurs est affecteacutee par les conditions

meacuteteacuteorologiques qui influent naturellement sur lrsquoangle drsquoinclinaison optimal

instantaneacute

Dans ce qui suit nous preacutesentons les diffeacuterentes eacutetapes pour une estimation du rayonnement

solaire incident sur plan inclineacute dun site quelconque (figure II-1)

42

Figure II-1Modegravele eacutenergeacutetique pour eacutevaluer lirradiation sur une surface inclineacutee

II - 1 Les appareils de mesure du rayonnement solaire

Lrsquoeacutevaluation du potentiel solaire sur un site donneacute est reacutealiseacutee agrave partir des campagnes

de mesures de deux composantes du rayonnement solaire sur une peacuteriode assez longue[17]

Parmi les capteurs permettant de mesurer le rayonnement solaire on peut citer le

pyranomegravetre le pyrheacuteliomegravetre et lrsquoheacuteliographe La photo II-1 regroupe ces appareils de

mesure

43

Photo II-1 Les appareils de mesure[19]

Le pyranomegravetre mesure les rayonnements solaires global et diffus au sol [20] [21] Le

rayonnement incident est issu de lrsquoensemble de lrsquoheacutemisphegravere situeacute au-dessus de lrsquoinstrument

Ces appareils utilisent pour la plupart des cas des eacutechanges thermiques entre une surface noire

qui absorbe tout le rayonnement solaire visible et une surface blanche qui le reacutefleacutechit Les

photos II-(a) et (b) illustrent des pyranomegravetres avec et sans cache Le cache est geacuteneacuteralement

utiliseacute pour calculer le rayonnement solaire diffus Le pyrheacuteliomegravetre est lrsquoappareil qui permet

de mesurer la composante directe du rayonnement[20] [21] Il est muni drsquoun collimateur

comme dispositif et pointe en permanence vers le soleil gracircce agrave un systegraveme de suivi

automatique pour mesurer le rayonnement solaire direct sous incidence normale comme le

montre la photo II-(c) Lrsquoheacuteliographe enregistre la dureacutee drsquoinsolation [22] crsquoest-agrave-dire la

peacuteriode pendant laquelle le rayonnement solaire est drsquoune intensiteacute deacutepassant un certain seuil

(par ailleurs mal deacutetermineacute entre 150 et 250 Wm2) Lrsquoeacuteleacutement sensible est constitueacute drsquoune

boule de verre qui focalise les rayons sur un papier qui noircit La brucirclure ou la deacutecoloration

du papier permet drsquoestimer en heures la dureacutee reacuteelle de lrsquoinsolation

En plus des appareils citeacutes lrsquoutilisation de donneacutees satellitaires la teacuteleacutedeacutetection [23] est tregraves

couramment utiliseacutee pour lrsquoestimation du potentiel solaire pour des localisations ougrave des

mesures directes ne sont pas possibles Les donneacutees de satellites peuvent ecirctre utiliseacutees pour

geacuteneacuterer des cartes car elles permettent de couvrir une large zone geacuteographique Les

44

paramegravetres drsquoentreacutees sont geacuteneacuteralement les caracteacuteristiques de la zone drsquoeacutetude agrave savoir les

coordonneacutees GPS (de lrsquoordre du kilomegravetre) de la zone drsquoeacutetude la neacutebulositeacute lrsquohumiditeacute

lrsquoalbeacutedo de la surface etc

II - 2 Aspects geacuteomeacutetriques

La terre tourne sur elle-mecircme autour de son axe passant par les pocircles et autour du soleil dans

un plan dit laquo eacutecliptique raquo Elle deacutecrit une ellipse tregraves peu aplatie presque un cercle dont le

soleil occupe lrsquoun des foyers Dans ce mouvement lrsquoaxe des pocircles reste parallegravele agrave lui-mecircme

et le plan de lrsquoeacutequateur est fixe Lrsquoangle du plan de lrsquoeacutequateur avec le plan de lrsquoeacutecliptique est

de 23deg27rsquo Lorbite terrestre est illustreacutee dans la figure II-2

Figure II-2 Rotation de la terre autour du soleil [24]

Les relations geacuteomeacutetriques entre un plan drsquoune orientation particuliegravere par rapport agrave la

position du disque solaire peuvent ecirctre deacutecrites par plusieurs angles [25] Dans ce qui suit

nous citons quelques angles utiles et neacutecessaires agrave la deacutetermination de lirradiation solaire sur

le plan drsquoune surface reacuteceptrice de ce rayon [26] les coordonneacutees geacuteographiques les

coordonneacutees eacutequatoriales et les coordonneacutees horizontales Les systegravemes de coordonneacutees sont

repeacutereacutes dans figures II-3II-4 et II-6

45

II - 2 - 1 Coordonneacutees geacuteographiques

Latitude Position angulaire par rapport agrave leacutequateur Positive dans lheacutemisphegravere Nord et

neacutegative dans lheacutemisphegravere Sud

Sud Nord (II-1)

Longitude Position angulaire par rapport au meacuteridien de Greenwich

Est Ouest

(II-2)

Figure II-3 Coordonneacutees geacuteographiques

II - 2 - 2 Coordonneacutees eacutequatoriales

Angle horaire Position angulaire du Soleil par rapport au meacuteridien local en radian

eacutequivalent agrave lrsquoheure qui est donneacute par lrsquoeacutequation suivante

(II-3)

Il varie de 15deg par heure avec la rotation de la Terre autour de son axe

le temps solaire vrai intervient dans le calcul drsquoeacutenergie

Le TSV est deacuteduit du temps standard local (TSL) selon par lrsquoeacutequation (II-4)

(II-4)

Avec

46

L est la longitude geacuteographique du site

Lref est la longitude de reacutefeacuterence du TSL

en heures est un facteur additionnel qui compte pour les perturbations de rotation de la

terre il est donneacute par lrsquoeacutequation (II-5) [27]

(II-5)

(II-6)

Figure II-4 Coordonneacutees eacutequatoriales

Deacuteclinaison Position angulaire du soleil par rapport au plan de lrsquoeacutequateur fonction du jour

de lrsquoanneacutee Crsquoest lrsquoangle entre la direction du soleil et le plan de lrsquoeacutequateur Lrsquoaxe de rotation

de la terre (axe des pocircles) sur elle-mecircme est toujours inclineacute par rapport agrave son mouvement de

reacutevolution autour du soleil dans un plan appeleacute plan de lrsquoeacutecliptique Pendant cette reacutevolution

lrsquoaxe de rotation de la terre (axe joignant les deux pocircles) est inclineacute drsquoun angle par rapport au

plan de lrsquoeacutecliptique [8][9][10][11][13][24][28][25][26][27][28] La deacuteclinaison traduit

lrsquoinclinaison du plan eacutequatorial par rapport au plan eacutecliptique La deacuteclinaison varie entre -

23deg07 (Au solstice drsquohiver) et +23deg07 (au solstice drsquoeacuteteacute) et srsquoannule aux eacutequinoxes de

printemps et drsquoautomne

Elle est exprimeacutee par lrsquoeacutequation (II-7) suivante en degreacute pour chaque jour de lrsquoanneacutee (n)

47

(II-8)

correspond au jour de lrsquoanneacutee pour le 1er

Janvier

La variation de la deacuteclinaison angulaire solaire au cours de lrsquoanneacutee est donneacutee par la figure II-

5

Figure II-5 Deacuteclinaison angulaire au cours drsquoune anneacutee [29]

La deacuteclinaison peut eacutegalement ecirctre exprimeacutee en radian par la formule de Spencer (II-9)

(II-9)

Ougrave est appeleacute angle du jour (II-10)

(II-10)

(II-7)

48

II - 2 - 3 Coordonneacutees horizontales

Azimut A angle horizontal par rapport au sud (gt 0 vers louest) Compteacute de ndash 180deg agrave +180deg

du Nord vers lrsquoEst (-90deg) le Sud 0deg lrsquoOuest +90deg

Hauteur ou eacuteleacutevation h angle vertical par rapport agrave leacutequateur

Angle zeacutenithal z angle vertical par rapport au zeacutenith (compleacutementaire de h)

Figure II-6 Coordonneacutees horizontales

A lrsquoaide des relations geacuteomeacutetriques il est possible de deacutefinir des lois astronomiques Ces lois

permettent de calculer la position du soleil pour nrsquoimporte quel lieu sur Terre et agrave tout

moment Si h est la hauteur du Soleil (II-11) et A son azimut (II-12) on a

(II-11)

(II-12)

II - 3 Aspects Eacutenergeacutetiques

II - 3 - 1 Le rayonnement eacutelectromagneacutetique

Lrsquoeacutevaluation des installations solaires neacutecessite des donneacutees drsquoirradiance crsquoest-agrave-dire du flux

drsquoeacutenergie incidente sur une surface donneacutee

49

Lrsquoeacutenergie solaire est eacutemise sous forme de rayonnement eacutelectromagneacutetique et distribueacutee sur

tout le spectre de longueur donde ou de freacutequences Le spectre eacutelectromagneacutetique est deacutefinit

comme eacutetant la deacutecomposition en freacutequence du rayonnement eacutelectromagneacutetique selon ses

diffeacuterentes composantes (figure II-7)

Figure II-7 Densiteacute spectrale de lrsquoeacuteclairement eacutenergeacutetique du rayonnement solaire direct[19]

Le rayonnement solaire hors de latmosphegravere et le rayonnement solaire au niveau de la mer

sont preacutesenteacutes en fonction de la longueur donde Cependant le maximum de lrsquoeacutenergie solaire

est rayonneacute dans les principales bandes drsquoabsorption qui sont ultraviolet visible et proche

infrarouge 992 de lrsquoeacutenergie solaire dans les conditions hors atmosphegravere srsquoeacutetend entre 200

nm et 4 μm Le pouvoir absorbant de lrsquoeau limite le spectre solaire agrave 25 μm environ au sol

[19]

La deacutetermination des caracteacuteristiques du rayonnement solaire sur le site peut se faire par une

estimation theacuteorique agrave partir de certaines correacutelations approprieacutees utilisant des donneacutees

dentreacutees du site

La litteacuterature propose des techniques de deacutetermination du potentiel solaire sur un site donneacute agrave

partir des paramegravetres meacuteteacuteorologiques geacuteographiques et climatiques Lirradiation solaire

globale sur plan horizontal est obtenue agrave partir des paramegravetres tels que lirradiation horaire la

50

tempeacuterature de lair la longitude la latitude les preacutecipitations laltitude Le paramegravetre le plus

couramment utiliseacute est lirradiation horaire [30]

Plusieurs modegraveles [31]ndash[35] proposent lexpression matheacutematique du rayonnement solaire

global journalier en fonction des facteurs geacuteomeacutetriques purement preacutevisibles (la latitude du

lieu langle horaire au coucher du soleil la peacuteriode de lanneacutee le moment consideacutereacute de la

journeacutee) et des facteurs meacuteteacuteorologiques purement stochastiques (la qualiteacute de

lenvironnement et de latmosphegravere) La dureacutee densoleillement sur un site est caracteacuteriseacutee par

la dureacutee astronomique dinsolation (coordonneacutees du lieu consideacutereacute) cette derniegravere est moduleacutee

par lenvironnement geacuteographique du site (masques et obstacles) et donne la dureacutee

geacuteographique dinsolation et enfin la dureacutee effective de linsolation horaire journaliegravere

mensuelle ou annuelle mesureacutee uniquement sur le site sa valeur est infeacuterieure aux dureacutees

dinsolations preacuteceacutedentes Pour la plupart des applications en eacutenergie solaire on a besoin de

preacutedire la position du soleil dans le ciel en tenant compte de chaque jour de lanneacutee

(paramegravetres geacuteomeacutetriques) et des conditions environnementales du site (paramegravetres

meacuteteacuteorologiques)

La composante directe du rayonnement solaire est la ressource majoritairement exploitable

par un module solaire Ainsi lorientation et langle dinclinaison optimal du module solaire

PV langle azimutal du soleil ont une tregraves forte influence sur la performance du systegraveme de

conversion solaire Linclinaison permet de maximiser la collecte des rayons solaires En effet

les paramegravetres tels que les irradiations globale et diffuse lalbeacutedo deacuteterminent lirradiation

solaire incident ou directe sur un plan inclineacute

Pour deacuteterminer le rayonnement solaire direct sur plan inclineacute les diffeacuterents modegraveles utilisent

la mecircme meacutethode Les uns diffegraverent des autres par le calcul de lirradiation diffuse qui classe

les modegraveles selon lhypothegravese de la nature du ciel en circum solaire en isotropiques ou

anisotropiques Les modegraveles les plus simples supposent que le rayonnement solaire diffus est

isotrope alors que les plus complexes introduisent diffeacuterents paramegravetres agrave caractegraveres

anisotropiques du rayonnement diffus

II - 3 - 2 Le rayonnement solaire extraterrestre

Lrsquoeacutenergie solaire reccedilue par uniteacute de temps agrave la limite supeacuterieure de lrsquoatmosphegravere sur une

surface uniteacute perpendiculaire agrave la direction du soleil et pour une distance Terre-Soleil eacutegale agrave

sa valeur moyenne est appeleacutee la constante solaire Les valeurs proposeacutees dans la

bibliographie varient entre 1350 et 1400 Wm-2

[17] [26] [30] La valeur moyenne retenue

51

de la constante solaire par le centre radiomeacutetrique mondial (World Radiation Center (WRC))

est de 1 367 Wm-2

Le soleil est repeacutereacute par ses coordonneacutees dites horaires parmi lesquelles on peut citer la

deacuteclinaison angulaire langle horaire la hauteur dans le ciel et lazimut

Leacutequation (II-13) est utiliseacutee pour estimer HExt le rayonnement extraterrestre

(II-13)

eacute eacute latitude

locale eacute angle horaire au coucher du soleil donneacute par

lrsquoexpression (II-14)

(II-14)

Le rayonnement extraterrestre mensuel peut ecirctre obtenu par la formule suivante (II-15) [36]

(II-15)

n1 et n2 sont respectivement le premier et le dernier jour du 12egraveme

mois de lanneacutee

II - 3 - 3 Les rayonnements solaires reccedilus au sol

La traverseacutee de latmosphegravere modifie la composition spectrale du rayonnement solaire

extraterrestre par des pheacutenomegravenes dabsorption et de diffusion en interagissant avec les

constituants gazeux de celle-ci Ces pheacutenomegravenes sont proportionnels agrave la masse dair traverseacutee

en neacutegligeant les effets de la courbure de la terre et de la reacutefraction (sensibles seulement pour

les faibles hauteurs de Soleil)Cette masse dair (en valeur relative par rapport agrave la masse dair

uniteacute agrave la verticale dun point au niveau de la mer) est P (1000 sin h) ougrave P est la pression

atmospheacuterique en millibars et h la hauteur du Soleil au-dessus de lhorizon Le rayonnement

solaire peut ecirctre reacutefleacutechi diffuseacute ou absorbeacute (figure II-8)

52

Figure II-8 Rayonnement solaire[37]

II-3-3-1 Le rayonnement diffus

Le rayonnement solaire direct diffuseacute par les moleacutecules gazeuses les aeacuterosols et les

gouttelettes deau contribue agrave creacuteer un rayonnement diffus qui va provenir de lensemble de la

voucircte du ciel Lorsque le ciel est clair cest la diffusion de Rayleigh qui preacutedomine et ce sont

donc surtout les courtes longueurs donde qui sont diffuseacutees cela explique la couleur bleue

du ciel Lorsque le ciel est couvert on tend vers une diffusion neutre et la composition

spectrale du rayonnement diffus est proche de celle du rayonnement solaire direct

La meacutethode la plus courante pour deacuteterminer la fraction diffuse de lirradiation est de

lexprimer en fonction de lindice de clarteacute et du rayonnement global sur plan horizontal La

valeur de lindice de clarteacute est relative agrave la transparence de latmosphegravere elle varie de 0 agrave 1

[38]

Modegravele de Liu et Jordan [39]

Une premiegravere relation a eacuteteacute eacutetablie par Liu et Jordan en utilisant les donneacutees relatives agrave un site

de Blue Hill Massachusetts (USA) Cette correacutelation est donneacutee comme suit

Pour

(II-16)

Modegravele dErbs Klein et Duffie [40]

Les meacutethodes utiliseacutees par ces auteurs corregravelent le rayonnement diffus en tenant compte des

saisons dans quatre stations ameacutericaines

Pour 814deg et

53

(II-17)

Pour 814deg et

(II-18)

Pour les valeurs de on a

(II-19)

Modegravele de Collares -Pereira and Rabl [30]

Ces auteurs moyennant les donneacutees relatives de cinq sites aux Eacutetats-Unis dont la latitude varie

entre 35deg05N et 42deg42N laltitude varie entre 63m et 1618m et la constante solaire

extraterrestre prise eacutegale agrave 1353 wm2

expriment le mecircme paramegravetre en consideacuterant langle

horaire au coucher du soleil en degreacute paramegravetre caracteacuterisant la saison consideacutereacutee Cette

relation est donneacutee par la formule suivante (II-20)

(II-20)

II-3-3-2 Le rayonnement direct

On appelle rayonnement solaire direct celui qui arrive au sol sans avoir subi de diffusion

Le spectre du rayonnement solaire direct reccedilu agrave la surface terrestre est preacutesenteacute sur la figure

II-8 Il srsquoeacuteloigne de faccedilon notable du rayonnement atteignant la limite supeacuterieure de

lrsquoatmosphegravere en particulier du fait de lrsquoabsorption par les constituants gazeux de

lrsquoatmosphegravere

II-3-3-3 Le rayonnement total

Lensemble du rayonnement solaire direct et du rayonnement diffus du ciel et des nuages reccedilu

sur un plan horizontal constitue le rayonnement solaire global Sur plan horizontal la mesure

de leacuteclairement eacutenergeacutetique ducirc agrave ce rayonnement global seffectue classiquement en

climatologie agrave laide dun pyranomegravetre le mecircme pyranomegravetre eacutequipeacute dune bande pare-soleil

54

permet la mesure du seul rayonnement diffus (par diffeacuterence entre le rayonnement solaire

global et le rayonnement solaire diffus et on peut calculer le rayonnement solaire direct reccedilu

sur un plan horizontal)

Lorsque le rayonnement solaire global nest pas disponible en un lieu il est possible de

lestimer agrave partir de la dureacutee dinsolation [17] mesureacutee par un heacuteliographe De tregraves

nombreuses relations ont eacuteteacute eacutetablies suite aux travaux de Angstroumlm (1924) dans la

litteacuterature on trouve quatre approches pour deacuteterminer le rayonnement solaire global sur un

plan horizontal

Modegravele dinsolation

Lrsquoinsolation (Wm-2

) est une exposition au soleil lorsque le disque solaire est bien visible sur

le fond diffus du ciel [19] La dureacutee drsquoinsolation correspond au nombre drsquoheures dans la

journeacutee entre le lever et le coucher du soleil ougrave celui-ci est bien visible Le releveacute est fait au

moyen de lrsquoheacuteliographe on parle alors de dureacutee drsquoinsolation reacuteelle ou effective Agrave deacutefaut de

lrsquoheacuteliographe il est possible agrave partir du calcul du mouvement astronomique relatif du soleil et

de la terre drsquoeacutevaluer la dureacutee theacuteorique du jour crsquoest-agrave-dire celle qursquoil y aurait si les nuages

ne cachaient pas le soleil Cette dureacutee est calculeacutee en fonction de la latitude du site et de la

deacuteclinaison apparente qui deacutepend de la peacuteriode de lrsquoanneacutee consideacutereacutee La dureacutee drsquoinsolation

drsquoune journeacutee est lieacutee au rayonnement global

Le premier modegravele a eacuteteacute deacuteveloppeacute par Angstroumlm-Prescott comme une solution alternative

destimation du rayonnement solaire en absence de mesure dirradiation il est largement

utiliseacute et est geacuteneacuteralement plus preacutecise que les autres approches Il est limiteacute par le manque de

donneacutees sur la dureacutee de linsolation Divers modegraveles de type Angstroumlm-Prescott ont largement

eacuteteacute deacuteveloppeacutes et ameacutelioreacutes par dautres chercheurs

Un modegravele empirique a eacuteteacute deacuteveloppeacute [41] en utilisant leacutequation dAngstroumlm (II-21) pour

estimer le rayonnement solaire quotidien moyen mensuel global sur un plan horizontal pour la

ville Nigeacuteriane de Makurdi (7deg7 N 111m)Des mesures journaliegraveres du rayonnement solaire

des heures densoleillement ont eacuteteacute enregistreacutees de 0600 H agrave 1800 H avec un pas dune

heure pendant une dureacutee de 18 mois Les constantes laquoaraquo et laquobraquo de leacutequation Angstroumlm de

type lineacuteaire eacutetaient deacutetermineacutees en traccedilant lindice de clarteacute (H Ho) en fonction des heures

densoleillement (n N) pour obtenir une meilleure droite dajustement

55

(II-21)

n est la dureacutee de linsolation et

(15b) est la dureacutee du jour

Dans le tableau II-1 sont donneacutees les constantes Angstroumlm pour certaines localiteacutes du Nigeria

Tableau II-1 Deacutetermination des constantes dAngstroumlm pour des localiteacutes du Nigeria

Un modegravele de correacutelation non lineacuteaire entre lindice de clarteacute et le rapport densoleillement est

proposeacute par leacutequation (II-22) Lanalyse statistique des erreurs montre que cette meacutethode est

celle qui estime avec preacutecision lensoleillement global sur plan horizontal de la province de

Yazid en Iran [17] Lestimation a eacuteteacute faite avec les donneacutees meacuteteacuteorologiques de 1988-2008

de cette province Cette ville tregraves ensoleilleacutee a 7787 MJm2 3270 heures densoleillement par

an et plus de 1110 h de couverture nuageuse par an

(II-22)

Une estimation de lirradiation globale sur plan horizontal a eacuteteacute faite par une fonction lineacuteaire

exponentielle pour la ville Terengganu en Malaisie [42] Les donneacutees dirradiation de 2004-

56

2007 ont permis une eacutetude comparative des modegraveles seacutelectionneacutes pour estimer le

rayonnement solaire dans cette localiteacute Les auteurs recommandent lutilisation de leacutequation

(II-23) pour eacutevaluer le potentiel solaire dans les localiteacutes preacutesentant les mecircmes

caracteacuteristiques climatiques que Terengganu et dont les mesures dirradiations sur plan

horizontal sont indisponibles

(II-23)

Modegravele de la neacutebulositeacute

La couverture nuageuse affecte la qualiteacute et la quantiteacute du rayonnement solaire reccedilue agrave la

surface de la terre Les eacutetats des nuages sont fournis par les satellites et une estimation de

lirradiation solaire est faite sur la base des observations de leacutetat de couverture du ciel Cette

meacutethode destimation est une bonne alternative pour lestimation du potentiel son seul

inconveacutenient est quelle est sensible agrave la perception visuelle humaine La premiegravere approche

qui lie lirradiation solaire agrave la couverture nuageuse du ciel a eacuteteacute proposeacutee par [43] Dautres

modegraveles ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes et ameacutelioreacutes dans certains travaux de recherches [44] [45] Le

premiegravere modegravele a eacuteteacute deacuteveloppeacute dans le climat continental tempeacutereacute de la Roumanie Les

mesures des donneacutees meacuteteacuteorologiques sur six sites du territoire ont permis de deacuteterminer les

eacutequations qui preacutedisent avec preacutecision le potentiel solaire en Roumanie Les sites ont eacuteteacute

classeacutes en indice climatique I Le climat est continental tempeacutereacute lorsque I est supeacuterieure agrave

120 et est semi maritime entre 100 et 120 et est semi continental en dessous de 100

Tableau II-2 Localisation geacuteographique de certains sites en fonction de leur indice climatique

57

Les trois eacutequations ci-dessous donnent des meilleurs reacutesultats pour des valeurs dindice

de clarteacute supeacuterieur agrave 05 et des reacutesultats plus preacutecis sont obtenus avec les eacutequations (II-24a) et

(II-24b)

(II-24)

Modegravele baseacute sur la tempeacuterature

Certains modegraveles destimation ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes en utilisant un paramegravetre tregraves courant

la tempeacuterature de lair La tempeacuterature est le paramegravetre climatique le plus disponible et le plus

fiable Plusieurs modegraveles empiriques ont eacuteteacute proposeacutes pour eacutevaluer le potentiel solaire en

fonction de la variable tempeacuterature en particulier dans les zones ougrave la tempeacuterature de lair est

la seule donneacutee meacuteteacuteorologique disponible Le principe des modegraveles agrave tempeacuterature repose sur

le fait que la diffeacuterence entre la tempeacuterature maximale et la tempeacuterature minimale journaliegravere

est directement lieacutee agrave la fraction du rayonnement extraterrestre reccedilu agrave la surface de la terre Le

premier modegravele deacuteveloppeacute est une eacutequation simple qui utilise seulement la tempeacuterature

maximale et la tempeacuterature minimale pour estimer le potentiel solaire [46]

Le coefficient empirique a de leacutequation (II-25a) a eacuteteacute initialement fixeacute agrave 017 pour Salt

Lake City et dautres reacutegions semi-arides et plus tard lutilisation de 0162 a eacuteteacute recommandeacutee

pour les reacutegions continentales ougrave la masse de terre domine et de 0190 pour les reacutegions

cocirctiegraveres ougrave les masses dair sont influenceacutees par la cocircte Lindice de clarteacute varie de 075 pour

une journeacutee de ciel clair agrave 025 pour une journeacutee de ciel de nuages denses [47] Les eacutequations

(II-25b II-25c) ont eacuteteacute deacuteveloppeacutees dans les conditions climatiques de la Chine les reacutesultats

des 48 stations montrent que ces relations sont plus adapteacutees dans les zones de basse latitude

que dans les zones de hautes latitudes pour estimer le potentiel solaire

(II-25)

Modegravele baseacute sur les autres paramegravetres

Dans le dernier type de modegravele bon nombre de chercheurs ont inclus en plus des paramegravetres

cleacutes des trois premiers modegraveles les paramegravetres meacuteteacuteorologiques disponibles tels que les

preacutecipitations lhumiditeacute relative la tempeacuterature au sol pour preacutedire lirradiation solaire

58

Dans [5] est proposeacutee leacutequation (II-26) pour estimer avec preacutecision les zones qui preacutesentent

les conditions climatiques similaires agrave celles du Nigeacuteria dans une gamme de latitude variant

de 4deg78N agrave 13deg08N

(II-26)

Une comparaison statistique de neuf modegraveles destimation du rayonnement solaire sur plan

horizontale agrave laide des donneacutees historiques densoleillement fut reacutealiseacutee pour deacuteterminer le

modegravele le plus preacutecis pour estimer le rayonnement global solaire au Caire en Eacutegypte [48]

Une variation du climat est observeacutee tout au long des saisons en Eacutegypte Une forte couverture

nuageuse est observeacutee en hiver le ciel preacutesente une faible turbiditeacute et est opaque au passage

du rayonnement solaire direct avec faible tempeacuterature enregistreacutee Le printemps est

caracteacuteriseacute par une faible et profonde deacutepression thermique et une forte preacutesence de poussiegravere

dans latmosphegravere Une tempeacuterature eacuteleveacutee et une grande transparence de la neacutebulositeacute sont

observeacutees en eacuteteacute Malgreacute cela latmosphegravere est constitueacutee de fines particules associeacutees agrave un air

continental tropical La nature de latmosphegravere change en preacutesence de lair de la meacutediterraneacutee

En automne latmosphegravere est transparente Ainsi les modegraveles qui donnent une faible valeur

derreur sont les modegraveles les plus adeacutequats pour leacutevaluation du potentiel solaire en Eacutegypte

Ces modegraveles d eacutequations (II-27) sont les suivantes

(II-27)

II - 3 - 4 Rayonnement global sur plan inclineacute

De nombreux travaux montrent que lrsquoorientation et lrsquoinclinaison ont une forte influence sur

lrsquoeacutenergie maximale capteacutee par les modules drsquoun geacuteneacuterateur PV Lrsquoorientation de ce dernier est

faite vers la trajectoire apparente du soleil vers le Sud (respectivement Nord) dans

lrsquoheacutemisphegravere Nord (respectivement Sud) et le meilleur angle drsquoinclinaison (angle optimal)

par rapport agrave lrsquohorizontale [17] [36] [38] [41] [42] [44] [46] [48] [49] [49]ndash[66]

permettent drsquooptimiser le rayonnement solaire sur un plan inclineacute

Une meacutethode geacuteneacuterale de deacutetermination de lrsquoangle optimal en fonction des saisons et du

climat est proposeacutee dans [49] Lrsquoobjectif est de montrer que le rendement du module PV est

59

tregraves affecteacute lorsque lrsquoangle drsquoinclinaison est diffeacuterent de lrsquoangle optimal A travers des

mesures expeacuterimentales meneacutees ces auteurs veacuterifient que lrsquoangle optimal nrsquoest pas forcement

eacutegal agrave la latitude du lieu

Lrsquoobjectif dans [50] est drsquoestimer lrsquoirradiation solaire intercepteacutee par un collecteur solaire agrave

travers des angles drsquoinclinaisons variables Les donneacutees climatiques drsquoAthegravenes datant de

1957-1981 ont permis de montrer que lrsquoangle drsquoinclinaison optimal drsquoun module solaire PV

est de 25deg pour une orientation Sud drsquoun module stationnaire et 30deg pour les concentrateurs

Dans [36] le calcul de lrsquoangle drsquoinclinaison optimal pour diffeacuterentes valeurs de latitude et

pour chaque jour de lrsquoanneacutee a eacuteteacute fait agrave partir drsquoun modegravele analytique Des reacutesultats

expeacuterimentaux pour deacuteterminer lrsquoangle drsquoinclinaison optimal mensuel sont obtenus pour

diffeacuterentes peacuteriode de lrsquoanneacutee Le dispositif expeacuterimental repose sur un module de 23W dont

langle dinclinaison est changeacute une fois par mois dans la direction Sud Entre les reacutesultats

expeacuterimentaux et le modegravele analytique une erreur de plusmn15deg est accepteacutee

(a)

(b)

Figure II-9 Deacutetermination de langle dinclination optimal en fonction de la latitude (a) et du mois (b) [36]

60

Dans cet article [52] les auteurs ont simuleacute des seacuteries temporelles horaire journaliegravere pour

deacuteterminer lrsquoangle drsquoinclinaison optimal mensuel Les reacutesultats montrent qursquoune modification

mensuelle de lrsquoangle drsquoinclinaison au cours de lrsquoanneacutee permet un gain de 5 par rapport agrave un

module fixe horizontal

Lrsquoangle optimal moyen est obtenu pour les valeurs pour lesquelles le rayonnement total sur le

module est maximal Les reacutesultats montrent que le gain sur la quantiteacute du rayonnement solaire

reccedilue par les modules solaires porteacutes aux angles drsquoinclinaison optimaux par rapport aux

angles optimaux saisonniers et lrsquoangle drsquoinclinaison eacutegal agrave la latitude est respectivement de

11 agrave 39 En outre un gain quotidien moyen de 293 de lrsquoirradiation solaire entraine un

gain de 346 en puissance geacuteneacutereacutee lorsque le module est eacutequipeacute drsquoun suiveur de soleil

compareacute agrave un module solaire PV fixe inclineacute de 14deg pour des jours particuliers du mois de

Juillet agrave Sanliurfa Turquie [53]

Une modeacutelisation des angles optimaux a permis drsquoeacutelaborer une cartographie des angles

drsquoinclinaison par R Tang et Tong Wu en Chine [54] Cette carte facilite le choix drsquoun angle

optimal pour un module fixe et orienteacute Sud pour 152 sites repartis en 5 zones agrave travers

diffeacuterentes latitudes en Chine figure (II-10)

Figure II-10 Cartographie des angles drsquoinclinaison optimum de quelques cites en Chine[54]

61

Dans [44] une estimation de lrsquoirradiation solaire sur un module inclineacute pour

diffeacuterents orientations au Karaj en Iran a eacuteteacute faite Lrsquoangle drsquoinclinaison optimal est obtenu

suite agrave une analyse statistique des 8 modegraveles seacutelectionneacutes pour lrsquoeacutetude comparative Les

reacutesultats montrent qursquoune orientation Sud des modules est plus optimale qursquoune orientation

Ouest

Une autre approche drsquoestimation du rayonnement sur plan inclineacute obtenu sur une base des

rayonnements global et diffus horizontaux a eacuteteacute faite agrave Ajaccio en France Les auteurs

utilisent des donneacutees horaires de lrsquoirradiation sur plan horizontal pour estimer lrsquoirradiation

globale sur plan inclineacute agrave travers une eacutevaluation des performances des modegraveles

matheacutematiques associeacutes Le reacutesultat a eacuteteacute obtenu agrave travers 94 combinaisons des diffeacuterents

modegraveles Certaines combinaisons sont rejeteacutees parce qursquoelles deacuteterminent lrsquoirradiation globale

sur plan inclineacute avec une preacutecision insuffisante Drsquoautres donnent des reacutesultats tregraves proches

de la valeur de lrsquoirradiation sur plan inclineacute

Dans cet article [62] a eacuteteacute preacutesenteacutee une eacutetude sur lrsquoestimation du rayonnement

solaire et de lrsquoangle drsquoinclinaison optimal drsquoun module solaire PV placeacute dans les principales

zones de la Syrie Les angles optimaux journaliers et mensuels calculeacutes par deux eacutequations

matheacutematiques sont obtenus pour tous les mois de lrsquoanneacutee en faisant varier la latitude

geacuteographique de 0degagrave 60deg avec des pas de 5deg Cependant lrsquoangle optimal pour le mois de Mars

et Septembre est approximativement eacutegal agrave la latitude

Une comparaison statistique des quatre modegraveles speacutecifiques pour calculer la valeur de la

composante diffuse la plus proche de celle mesureacutee expeacuterimentalement a eacuteteacute meneacutee avec les

donneacutees de Uttar Pradesh en Inde Les reacutesultats obtenus pour une orientation Sud et une

variation drsquoangle de 15deg agrave 60 deg avec un pas de 15deg sur les 12 mois de lrsquoanneacutee montrent que le

modegravele anisotropic de Klucher est le mieux adapteacute pour preacutedire le rayonnement diffus sur

plan inclineacute de cette localiteacute [67] Lrsquoauteur dans cet article [56] mesura lrsquoangle drsquoinclinaison

optimal en fonction de lrsquoeacutenergie eacutelectrique mesureacutee agrave la sortie du dispositif expeacuterimental

installeacute agrave Taiwan en 5 localiteacutes

Ensuite ces reacutesultats expeacuterimentaux furent compareacutes aux reacutesultats theacuteoriques obtenus par

meacutethode de PSO (particle-swarm optimization)

Il ressort de cette eacutetude que lrsquoangle optimal annuel est approximativement eacutegal agrave la latitude

Le rayonnement solaire sur plan inclineacute est estimeacute en eacutevaluant chacune de ses

composantes directe diffuse et reacutefleacutechie Ainsi pour une surface inclineacutee par

62

rapport agrave lhorizontale le rayonnement total incident est donneacute par la relation (II-28)[54]

[59] [64] [65] [68]ndash[70]

(II-28)

II-3-4-1 Composante directe

Une relation simple permet de calculer le rayonnement direct elle est donneacutee par leacutequation

(II-29)

(a)

(b)

(II-29)

avec le facteur dinclinaison[55] [60] est langle dincidence de lensoleillement

direct sur le module PV il est donneacute par la relation suivante (II-30) [55]

(II-30)

est langle zeacutenithal du soleil calculeacute agrave partir de la formule suivante (II-31) [48]

[55] [59] [60]

(II-31)

est langle horaire solaire agrave midi

II-3-4-2 Estimation du rayonnement diffus sur plan inclineacute

La composante diffuse est exprimeacutee de maniegravere geacuteneacuterale par la composante diffuse sur plan

horizontal et le facteur dinclinaison (II-32)

(II-32)

Les hypothegraveses communeacutement utiliseacutees pour calculer lirradiation diffuse sur un plan inclineacute

sont baseacutees sur des modegraveles circum-solaire isotropiques et anisotropiques

Modegravele circum-solaire [16] [60] [65] [68]

Ce modegravele est appliqueacute agrave un ciel clair sans nuages donc leffet diffusif de la couche

atmospheacuterique est neacutegligeacutee en supposant que tout le rayonnement arrivant sur la surface

horizontale semble provenir de la direction du soleil (II-33)

63

(II-33)

Modegravele isotropique [48] [54] [61] [64]

Dans ce modegravele le rayonnement solaire est supposeacute ecirctre uniforme dans un ciel couvert baseacute

sur lhypothegravese que le soleil est une source isotrope Lintensiteacute solaire a la mecircme valeur

quelle que soit la direction de propagation des rayons solaires et par conseacutequent le facteur

dinclinaison est estimeacute par les expressions suivantes sachant que la surface inclineacutee ne voit

quune partie du ciel (II-34)

(II-34)

Une collecte de donneacutees de 13 jours a eacuteteacute meneacutee sur trois sites de la Nouvelle Zeacutelande pour

valider leacutequation (II-34a) Les mesures sur le site Hamilton 37deg8S ont eacuteteacute reacutealiseacutees loin des

ombrage darbre et de collines sous diverses conditions meacuteteacuteorologiques (humiditeacute

neacutebulositeacute ciel brumeux et clair) Des mesures journaliegraveres reacuteguliegraveres ont eacutegalement eacuteteacute faites

sur les stations de Kaitaia 35degS et Invercargill 46degS Le modegravele a eacuteteacute valideacute jusquagrave plus de

62 pour les donneacutees Kaitaia et ameacutelioreacute agrave 97 pour la mesure agrave Hamilton Le meilleur

reacutesultat pour le site de Hamilton est ducirc agrave la qualiteacute des donneacutees mesureacutees Leacutequation (II-36c)

prend en compte langle zeacutenithal pour estimer la partie diffuse du rayonnement sur plan

inclineacute alors que leacutequation (II-34b) (modegravele reacutealiste) prend en compte en plus langle

azimutal pour deacutecrire la position du soleil Dans le cas dune orientation arbitraire avec un

angle dinclinaison faible les approximations (II-34b) et (II-34c) preacutedisent des valeurs

comparables supeacuterieure agrave la moyenne obtenue avec un modegravele non-isotrope Quand un angle

dinclinaison plus grand est consideacutereacute le modegravele (II-34b) preacutedit une valeur plus grande de

quelques pour cent que les valeurs de reacutefeacuterence tandis que le modegravele (II-34c) donne une

valeur nettement plus eacuteleveacutee Cependant le modegravele (II-34b) est plus preacutecis Le modegravele de

Badescu (II-34b) et 5 autres modegraveles ont eacuteteacute testeacutes agrave Bhopal en Inde agrave une latitude 23deg26N

altitude 501 m dans un climat subtropical avec un eacuteteacute chaud et humide et un hiver froid et

sec La tempeacuterature moyenne est 30degC tout au long de lanneacutee sauf pour le mois de Mai agrave la

64

tempeacuterature est de 40degC Le modegravele (II-34b) est le meilleur modegravele pour estimer lirradiation

solaire sur un plan inclineacute agrave Bhopal avec un indice de clarteacute KT supeacuterieur agrave 066 et dont

langle dinclinaison est eacutegal agrave la latitude Lhypothegravese du rayonnement diffus isotrope est modifieacute

par lexpression (II-34d) avec β eacutegale agrave 90 deg et 667 du rayonnement solaire est diffus [50]

Modegravele anisotropique

Lanisotropie est la proprieacuteteacute deacutependant dune propagation directionnelle par opposition agrave

lisotropie qui implique des proprieacuteteacutes identiques dans toutes les directions Le soleil est

consideacutereacute comme une source anisotropique son rayonnement est non uniforme dans toutes les

directions Par conseacutequent les modegraveles anisotropes de leacutenergie solaire sont calculeacutes dans

lhypothegravese ougrave le rayonnement anisotrope a une intensiteacute diffeacuterente en fonction de la direction

de lintensiteacute mesureacutee Ce modegravele a la particulariteacute dincorporer les conditions circumsolaire et

isotropique

Le modegravele de Hay and Davies inclut une meacutethode un peu plus complexe que le modegravele

isotropique mais donne une meilleure estimation du rayonnement global reccedilu sur plan inclineacute

[71] Il est donneacute par leacutequation (II-35)

(II-35)

Le modegravele reacutegi par lrsquoexpression (II-36) donne de meilleurs reacutesultats dans les reacutegions

meacutediterraneacuteennes Il prend en compte le diffus de lrsquohorizon [63]

(II-36)

Lrsquoeacutequation de Klucher (II-37) a eacuteteacute testeacutee pendant plusieurs mois sous les angles de 37deg et

60 deg pour une orientation sud sous un ciel clair et partiellement couvert

(II-37)

(II-38)

A partir des donneacutees horaires le rayonnement diffus est exprimeacute en fonction de lindice de

clarteacute laltitude solaire la tempeacuterature et lhumiditeacute relative dans une localiteacute de Norvegravege

65

sans neige proche des conditions du niveau de la mer (II-39) Les deacutetails relatifs au calcul

sont donneacutes dans [72]

(a)

(b)

(II-39)

II-3-4-3 Composante reacutefleacutechie

Le sol reacutefleacutechit une partie de lrsquoeacuteclairement qursquoil reccediloit en fonction de sa nature Le sol cultiveacute

reacutefleacutechit 10 agrave 25 de lrsquoeacuteclairement reccedilu le sable de 30 agrave 40 et la neige 60 agrave 90

Leacutevaluation de lirradiation reacutefleacutechie deacutepend du facteur appeleacute albeacutedo La plupart des

eacutetudes estiment que le processus de reacuteflexion du sol est ideacutealement isotrope dans ce cas

speacutecifique peut-ecirctre simplifieacute en [44] [48] [54] [55] [59] [61] [63] [67] [73]

Le modegravele de Reindl

(II-40)

La fraction reacutefleacutechie peut ecirctre calculeacutee en fonction de lalbeacutedo et langle dinclinaison par

rapport lhorizontal est donneacute par le modegravele de Badescu [43]

(II-41)

II-3-4-4 Deacutetermination de langle dinclinaison optimal

La connaissance de la valeur de langle dinclinaison optimal est un paramegravetre important dans

loptimisation du rayonnement solaire sur plan inclineacute Un logiciel de dimensionnement

PVSYST 341 a eacuteteacute utiliseacute par certains auteurs et ont montreacute que pour les localiteacutes situeacutees

sous le tropique du cancer langle dinclinaison optimum annuelle est presque eacutegal agrave la

latitude de ces localiteacutes Cependant pour des latitudes plus eacuteleveacutees cet angle est infeacuterieur agrave la

latitude de site et leacutecart augmente au fur et agrave mesure que laltitude augmente [66]

Des modegraveles analytiques (II-42II-43II-44) permettent de calculer langle dinclinaison

optimal journalier mensuel et annuel [36] [62]

(II-42)

66

(II-43)

(II-44)

N1 et N2 sont respectivement le premier et dernier jour du niegraveme

mois de lanneacutee et

et

III Conclusion

Dans ce chapitre nous avons preacutesenteacute les appareils de mesures du rayonnement solaire les

meacutethodes et techniques drsquoestimation du potentiel solaire ainsi que les positions optimales

drsquoinclinaison et orientation des panneaux

Pour pallier aux insuffisances des stations de releveacutes meacuteteacuteorologiques des modegraveles

theacuteoriques deacutevaluation du potentiel solaire baseacutes essentiellement sur des donneacutees

meacuteteacuteorologiques en particulier la dureacutee dinsolation et la tempeacuterature ont eacuteteacute proposeacutes Nous

avons vu agrave travers ce chapitre que le rayonnement global sur plan inclineacute est la somme de

trois composantes du rayonnement solaire

Lestimation du potentiel sappuie sur des donneacutees de recensements des informations

existantes Les modegraveles de rayonnement ont eacuteteacute deacutetailleacutes Ces modegraveles sont des outils

danalyses eacutenergeacutetiques car ils permettent ensuite de deacutefinir le seuil drsquoexploitabiliteacute de la

ressource solaire Ces derniers utilisent un formalisme matheacutematique deacutedieacute baseacutes sur la

distance Terre Soleil la deacuteclinaison les systegravemes de coordonneacutees horizontale et

geacuteographique lrsquoeacutequation du temps et le rayonnement hors atmosphegraverehellip Le choix dun

modegravele deacutepend speacutecifiquement en partie des donneacutees dont on dispose et des

caracteacuteristiques du site drsquoimplantation de la centrale Cette deacutemarche deacutevaluation du potentiel

preacutesenteacutee peut sappliquer agrave diffeacuterentes eacutechelles de territoire

Comme souvent en preacutediction il est difficile de deacutefinir un modegravele universel qui srsquoappliquerait

agrave tous les cas de figure Il faut donc composer avec tous les outils disponibles pour

finalement choisir ceux qui seront les plus aptes agrave reacutepondre aux problegravemes poseacutes

Chapitre III Modeacutelisation - Besoin

Production et Stockage eacutenergeacutetique

68

I Introduction

Le dimensionnement des systegravemes de productions eacutelectriques se base sur la

connaissance la plus fine possible des caracteacuteristiques des besoins agrave couvrir et des services agrave

reacutealiser Dans le cas des systegravemes inteacutegrant des sources drsquoeacutenergies renouvelables notamment

pour les sites isoleacutes il est neacutecessaire de quantifier les demandes eacutenergeacutetiques de chaque

village et identifier les degreacutes de liberteacute offerts par la flexibiliteacute des charges ainsi que les

possibiliteacutes de glissement temporel (programmation des mises en marche de certains

appareils)

La deacutemarche meacutethodologique que nous proposons consiste agrave collecter et traiter les

donneacutees selon diffeacuterents critegraveres (cateacutegories groupes sociaux usages et services dynamique

dureacutees moments drsquousageshellip) Lrsquooutil Excelreg est utiliseacute agrave cet effet puis le fichier est appeleacute

par le script sous Matlab pour les calculs drsquooptimisation

Les fluctuations de lrsquoensoleillement et de la tempeacuterature ont un impact sur le

rendement de la production ainsi que les positions du point de fonctionnement qui

deacuteterminent la tension aux bornes et le courant fourni par les PV Pour analyser son

comportement nous preacutesentons la modeacutelisation de panneaux PV ainsi que lrsquoeacutetat de lrsquoart sur

les meacutethodes PPPM (poursuite du point de puissance maximale) drsquooptimisation de la

production Ces meacutethodes sont geacuteneacuteralement impleacutementeacutees dans les convertisseurs DCDC

deacutedieacutes aux systegravemes PV Le dimensionnement est ensuite proposeacute ainsi que le principe de

conversion PV et les diffeacuterentes technologies des modules PV La conversion de lrsquoeacutenergie

lumineuse en eacutenergie eacutelectrique est assureacutee par les cellules solaires PV Les facteurs

exteacuterieurs (meacuteteacuteorologiques et atmospheacuteriques) et les facteurs inteacuterieurs (proprieacuteteacutes

intrinsegraveques) jouent un rocircle important sur la conversion de cette eacutenergie lumineuse Pour

mieux preacutedire les productions PV il faut pour cela choisir en toute connaissance le modegravele

eacutelectrique du module solaire PV inteacutegrant les diffeacuterents paramegravetres environnementaux

pouvant influencer la production eacutelectrique

Ainsi en mettant agrave contribution toutes les ressources eacutenergeacutetiques dun site on peut

sattendre agrave augmenter le taux de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables dans le bouquet

eacutenergeacutetique entraicircnant une reacuteduction de lutilisation de leacutenergie fossile et de la pollution

atmospheacuterique Neacuteanmoins il subsiste plusieurs contraintes telles que les coucircts

69

drsquoinvestissement eacuteleveacutes les fluctuations de puissance une preacutediction moins preacutecise des

ressources eacutenergeacutetiques renouvelables ainsi que lrsquoestimation des demandes et le besoin tregraves

variables La production et la consommation deacutelectriciteacute peuvent ecirctre reacutealiseacutees par des

systegravemes stationnaires ou embarqueacutes dans lesquels lautonomie de leacutenergie est assureacutee en

utilisant des dispositifs de stockage tels que des batteries Dans certains cas les dispositifs de

stockage sont eacutegalement utiliseacutes pour latteacutenuation des fluctuations de puissance Selon les

conditions de fonctionnement reacuteelles la dureacutee de vie et les performances des batteries peuvent

ecirctre diffeacuterentes (ou pires) par rapport aux donneacutees du fabricant [74]ndash[77] En geacuteneacuteral la dureacutee

de vie des uniteacutes de stockage est estimeacutee par le fabricant agrave partir de conditions de

fonctionnement ideacuteales telles que les processus de charge et de deacutecharge avec un courant

constant Ces conditions sont tregraves diffeacuterentes des applications des eacutenergies renouvelables et des

transports La connaissance du systegraveme deacutenergie renouvelable montre que la dureacutee de vie

dune batterie est consideacuterablement reacuteduite par les intermittences de la puissance de

fonctionnement Un modegravele preacutecis est neacutecessaire pour lestimation en ligne des performances

des batteries et de la dureacutee de vie afin dassurer la disponibiliteacute et lefficaciteacute de lalimentation

en particulier dans le systegraveme autonome

Nous avons reacutealiseacute la caracteacuterisation expeacuterimentale des batteries au plomb-acide et agrave lithium-

ion en vue de leur modeacutelisation comportementale selon le modegravele cineacutetique de la batterie

(KiBaM) Le modegravele est deacutefini par deux parties combineacutees dont lun est le Modegravele de

capaciteacute et lautre est le Modegravele de tension Il est reacutealiseacute agrave partir des tests expeacuterimentaux

reacutealiseacutes par les auteurs dont les reacutesultats sont combineacutes avec les donneacutees du fabricant Le

modegravele de simulation du comportement et les performances de la batterie peuvent aider agrave

analyser la dureacutee de vie et eacuteviter les pannes dans les conditions de fonctionnement reacuteelles

II Estimation eacutenergeacutetique et Modeacutelisation des charges

II - 1 Collecte de donneacutees

Pour la collecte de donneacutees nous deacutefinissons quatre grands items comme illustreacutes par

la Figure III-1 qui sont la deacutemographie les secteurs drsquoactiviteacutes les services agrave rendre ainsi

que la meacuteteacuteorologie associeacutee agrave la geacuteolocalisation

70

Diverses sources drsquoinformations concourent agrave la reacutealisation de la collecte des donneacutees Il

srsquoagit notamment des services de lrsquoInstitut National de la Statistique de lrsquoInstitut

Geacuteographique National les services meacuteteacuteorologiques les collectiviteacutes territorialeshellip Mais

tregraves souvent et pour tous les items les informations sont tregraves incomplegravetes voire difficilement

concordantes Pour cela nous proceacutedons agrave lrsquoextrapolation pour certaines donneacutees et nous

utilisons des outils drsquoestimation baseacutes sur des lois physiques que nous programmons

notamment pour lrsquoestimation des conditions climatiques Pour la geacuteolocalisation les outils

(online ou offline) tels que google earth servent de base au recueil drsquoinformation sur la

localisation des sites cibles La figure (III-1) montre les caracteacuteristiques des communes

rurales au Niger

Figure III-1 Caracteacuteristiques des communes rurales

Le Niger est un pays saheacutelien dont le climat est caracteacuteriseacute par

1 une saison pluvieuse entre Juin et Septembre

2 une saison segraveche composeacutee de deux sous-saisons agrave savoir une saison segraveche froide de

Novembre agrave Janvier au cours de laquelle les tempeacuteratures journaliegraveres varient entre 10

agrave 20 degC avec une moyenne journaliegravere minimale de 136degC en Janvier

3 une saison segraveche chaude de Feacutevrier agrave Mai caracteacuteriseacutee par des tempeacuteratures eacuteleveacutees

pouvant atteindre 45degC agrave lrsquoombre

Une tempeacuterature moyenne journaliegravere maximale de 418 degC est enregistreacutee au mois

drsquoAvril contre une tempeacuterature moyenne minimale de 136degC en Janvier Quant aux

preacutecipitations elles preacutesentent des contrastes dans le temps comme dans lrsquoespace et varient du

71

Nord au Sud entre 400-550 mman Et le mois drsquoAoucirct preacutesente le plus fort taux drsquohumiditeacute

avec une moyenne maximale de 96 contre 7 de moyenne minimale en mois de Mars

Les caracteacuteristiques des communes ont une forte influence sur le dimensionnement solaire

PV notamment sur la taille correacutelation productionconsommation Tandis que les

conditions climatiques influent surtout sur les caracteacuteristiques eacutelectriques et les performances

des constituants du systegraveme modules PV batteries de stockage drsquoeacutenergie convertisseurs

eacutelectroniques et groupe eacutelectrogegravene Le deacutepartement de Dakoro qui est notre zone cible

drsquoeacutetude a une population estimeacutee agrave 588051 habitants avec un taux drsquoaccroissement de

373 selon la projection de 2010 (RGP 2010)

II - 2 Estimation du besoin eacutenergeacutetique dans le micro-reacuteseau

II - 2 - 1 Sites de consommations

Les communes rurales sont identifieacutees comme sites principaux de consommations Nous

en deacutenombrons huit (8) pour notre cas drsquoeacutetude[78] Soit lrsquoensemble C des communes

deacutefinissant une variable drsquoindices i variant de 1 agrave n avec n le nombre total des communes

comme preacutesenteacute dans le Tableau (III-1)

Tableau III-1Communes rurales

Nom Commune C Ndeg site i

Abzagor 1

Bader-Goula 2

Bermo 3

Dakoro 4

Dan Goulbi 5

Korohane 6

Kornaka 7

Sabon Mashi n=8

II - 2 - 2 Secteurs drsquoactiviteacutes et de consommation

Nous reacutepartissons les consommations en quatre (4) cateacutegories relatives aux secteurs

drsquoactiviteacutes Il srsquoagit

1 Services administratifs dont les trois composantes sont lrsquoadministration publique

lrsquoeacuteducation la santeacute

2 Usages grand public avec les composantes suivantes eacuteclairage public lieu de culte

et foyer feacuteminin

72

3 Usages agricoles et commerciaux marcheacutes pompage solaire

4 Usages Meacutenagers que nous reacutepartissons en trois (3) groupes en fonction du pouvoir

drsquoachat Le premier groupe constitue 50 de la population et preacutesente le plus faible

pouvoir drsquoachat ce qui limite le nombre drsquoappareils dont il dispose le second

repreacutesente la classe moyenne qui a un revenu intermeacutediaire et repreacutesente 35 de la

population le troisiegraveme groupe 15 de la population est le plus riche disposant

drsquoeacutequipements plus eacutenergivores

La premiegravere phase de collecte drsquoinformation consiste agrave recenser le nombre drsquoentiteacutes par sous-

secteur puis geacuteneacuterer le fichier global qui deacutenombre le total par entiteacute ainsi que le nombre

drsquoappareils utiliseacutes par type Ainsi dans le sous-secteur eacuteducation par exemple nous

deacutenombrons des eacutecoles primaires des collegraveges des lyceacutees dont les besoins doivent ecirctre

recenseacutes et quantifieacutes puis inteacutegreacutes pour tous les villages dans la sous-section eacuteducation

Soit lrsquoensemble S des secteurs deacutefinissant une variable drsquoindices j variant de 1 agrave m avec m le

nombre total des sous-secteurs Le tableau III-2 cateacutegorise les diffeacuterents secteurs dactiviteacutes

Tableau III-2 Secteurs drsquoactiviteacutes et de consommation

Ndeg Secteur j Cateacutegories Secteurs

1

Services administratifs

Administration

2 Eacuteducation

3 Santeacute

hellip

Usages grand public

Eacuteclairage public

Lieu de culte

Foyer feacuteminin

hellip

Usages agricoles et

commerciaux

Pompage

Marcheacutes

hellip

Usages Meacutenagers

Groupe 1

Groupe 2

m Groupe 3

73

II - 2 - 3 Types drsquoappareils

Le Tableau III-3 preacutesente les principaux types drsquoappareils consideacutereacutes dans notre eacutetude

Soit lrsquoensemble A des appareils deacutefinissant une variable drsquoindices z variant de 1 agrave z avec z le

nombre total des appareils identifieacutes Les puissances unitaires sont obtenues agrave partir des

documents des constructeurs des appareils

Tableau III-3Types drsquoappareils identifieacutes

Ndeg Appareil z Type Appareil A Puissance Unitaire Pu

(W)

1 Ampoule inteacuterieure Pu (1)

2 Ventilateur Pu (2)

3 Lampadaire

Prise eacutelectrique

Moto pompe

Haut Parleur

+Amplificateur

Ampoule Exteacuterieur

Radio K7

TVNoir Blanc

Lecteur DVD

Chargeur Portable

TVCouleur

Reacutefrigeacuterateur

Congeacutelateur

k Climatiseur Pu (k)

Apregraves le premier traitement des donneacutees collecteacutees nous formatons les informations sous

forme drsquoun tableau tridimensionnel (Figure III-2) constitueacute de k-pages de matrices de n-lignes

et m-colonnes recensant le nombre drsquoappareils par secteur pour chacune des communes

Figure III-2 Tableau tridimensionnel des nombres drsquoappareils par secteur par commune

74

Le cumul du nombre drsquoappareils par type par secteur et par commune N (i j z) sert agrave

estimer le nombre total drsquoappareils N(i z) par type et par commune pour tous les secteurs

par leacutequation (III-1) Le nombre total des appareils de tous les secteurs drsquoune commune est

deacutefini par N(i)

(III-1)

Le nombre total NTA est deacutefini par (III-2) comme la somme de tous les appareils utiliseacutes

par dans tous les secteurs de toutes les communes

(III-2)

Pour simplifier nous consideacuterons que chaque type drsquoappareil a une dureacutee uniforme de

fonctionnement par secteur quel que soit la commune A partir du tableau D(ijz) de taille

ixjxz des dureacutees de fonctionnement de chaque appareil par secteur drsquoactiviteacute nous pourrons

estimer par le produit de Hadamard lrsquoeacutenergie consommeacutee par chaque type drsquoappareil par

secteur drsquoactiviteacutes et par commune comme exprimeacute par (III-3) Le produit de Hadamard est

un produit terme agrave terme deacutefini pour des matrices de mecircmes dimensions Pour cela la

matrice des puissances unitaires est reformuleacutee en tableau P(ijz) de dimension ixjxz Chaque

eacuteleacutement du tableau tridimensionnel de lrsquoeacutenergie E(ijz) ainsi geacuteneacutereacute exprime le besoin cumuleacute

journalier mais il y a besoin de geacuteneacuterer aussi les variations temporelles de ces besoins qui

deacutefinit les intervalles de temps de fonctionnement dans la journeacutee La variation horaire du

cumul journalier des besoins eacutenergeacutetiques de toutes les communes permet drsquoanalyser la

correacutelation entre la demande et les productions PV Le pic de demande de puissance pourrait

aussi ecirctre connu

(III-3)

La figure III-3 preacutesente les seacutequences drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique pour une

commune Le besoin total est obtenu par le cumul des besoins de toutes les communes

rurales

75

Figure III-3 Seacutequences drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique pour une commune rurale

Le cumul drsquoeacutenergie par commune i est deacutefini par E(i) et le besoin total de toutes les

communes par ET comme exprimeacutes dans (III-4)

(III-4)

La variation horaire des besoins eacutenergeacutetiques par site du micro-reacuteseau est illustreacutee agrave la Figure

III-4 Le cumul est estimeacute agrave 56 MWh voir figure (III-5)

76

Figure III-4 Besoins eacutenergeacutetiques des communes

Figure III-5 Besoins eacutenergeacutetiques cumuleacutes de toutes les communes

III Modeacutelisation systeacutemique des sources et stockage

III - 1 Geacuteneacuterateur photovoltaiumlque

Une cellule photovoltaiumlque convertit lrsquoeacutenergie reccedilue par rayonnement solaire en

eacutenergie eacutelectrique par effet photovoltaiumlque Le rayonnement lumineux reccedilu engendre une

diffeacuterence de potentiel agrave la jonction entre un meacutetal et un semi-conducteur ou entre deux semi-

conducteurs Ce pheacutenomegravene optoeacutelectronique est appeleacute effet photovoltaiumlque Une cellule

photovoltaiumlque peut donc ecirctre assimileacutee agrave une photodiode en convention geacuteneacuterateur

77

Les mateacuteriaux agrave base de silicium sont les plus utiliseacutes Les cellules industrielles agrave base de

silicium monocristal atteignent un rendement eacutenergeacutetique de 13 agrave 14 11 agrave 12 celles agrave

silicium polycristallin et 7 agrave 8 celles agrave silicium amorphe en films minces

En vue drsquoobtenir une valeur importante de tension et de puissance on reacutealise un panneau

photovoltaiumlque par association seacuterie etou parallegravele de plusieurs modules Un module est une

association seacuterie de plusieurs cellules (figure III-6)

Figure III-6 Cellules Modules et Panneaux photovoltaiumlques

Dans un panneau PV on insegravere une diode de protection en seacuterie contre les courants inverses et

une autre en parallegravele appeleacutee diode by-pass destineacutee agrave limiter la tension inverse aux bornes

drsquoun module en cas de deacuteseacutequilibre drsquoun ensemble de cellules La figure III-7 illustre la

caracteacuteristique drsquoune association de ns modules en seacuterie et np branche en parallegravele Lorsque les

diodes de protection nrsquointerviennent pas et que les cellules sont identiques et reccediloivent le mecircme

eacuteclairement cette caracteacuteristique est homotheacutetique agrave celle drsquoune cellule

Figure III-7 Caracteacuteristiques reacutesultantes drsquoun geacuteneacuterateur associant np cellules en parallegraveles et ns cellules en seacuterie [79]

78

Le modegravele agrave une diode de la cellule PV (figure III-8) fait intervenir un geacuteneacuterateur de courant

pour la modeacutelisation du flux lumineux incident une diode pour les pheacutenomegravenes de polarisation

de la cellule et deux reacutesistances (seacuterie et shunt) pour les pertes La reacutesistance seacuterie sR

repreacutesente les diverses reacutesistances de contact et de connexions et la reacutesistance shunt shR

caracteacuterise les divers courants de fuite dus agrave la diode et aux effets de bord de la jonction

Figure III-8 Modegravele drsquoune cellule PV agrave une diode

Un groupe de panneaux PV de sn cellules monteacutees en seacuterie et pn cellules en parallegravele est

modeacuteliseacute par le scheacutema de la figure III-9

Figure III-9 Modegravele drsquoun groupe de cellules PV

Les notations suivantes deacutefinissent les relations entre les paramegravetres

79

phpsc inI

ppph inI

dpd inI

rshprsh inI

dsd vnV

psph vnV

s

p

s

s rn

nR

sh

s

p

sh rn

nR

(III-5)

La loi aux nœuds permet drsquoeacutecrire lrsquoeacutequation (III-6) [80]

sh

phsph

Ts

phsph

satpscrshdscphR

IRV

VnA

IRVInIIIII

]1)

[exp(

(III-6)

Le modegravele systeacutemique preacutesenteacute est utiliseacute dans les simulations sous MatlabSimulink ou PSIM

pour analyser les interactions du PV avec les autres constituants du systegraveme multi-sources Il

reflegravete les eacutevolutions relatives des courants et tensions en fonction des grandeurs drsquoentreacutees

(ensoleillement tempeacuterature demande des charges stabiliteacute du bus de tension contraintes de

supervision et commande locale)

La commande locale vise principalement agrave assurer le transfert du maximum de puissance PV

extractible Sa performance deacutepend de la stabiliteacute globale du systegraveme et du bilan eacutenergeacutetique

assureacute par la supervision globale Les meacutethodes drsquooptimisation de la production PV se basent

sur la connaissance de la caracteacuteristique des panneaux PV

III - 1 - 1 Caracteacuteristique des panneaux photovoltaiumlques

Pour un eacuteclairement et des conditions atmospheacuteriques bien donneacutes le point de

fonctionnement drsquoune charge connecteacutee directement au module PV peut adopter trois positions

possibles Les segments de droite (rouge) relient les points de puissance maximale (Pimax) pour

trois ensoleillements diffeacuterents Les points de fonctionnement situeacutes agrave gauche et agrave droite de la

puissance maximale offrent une puissance infeacuterieure agrave la puissance Pmax Il srsquoagira donc agrave

travers une commande eacutelectronique et informatique par microcontrocircleur commutant un

convertisseur de puissance drsquoassurer un fonctionnement au point de puissance maximale La

meacutethode est communeacutement appeleacutee Meacutethode de Poursuite de Point de puissance Maximale

PPPM (ou Maximum Power Point Tracking MPPT)

Sur la Figure III-10 lrsquoarc 1 illustre le deacuteplacement du point de puissance maximale agrave suivre

lorsque lrsquoensoleillement augmente Pour une baisse drsquoensoleillement la reacutegulation doit eacutevoluer

80

selon lrsquoarc 2 pour maintenir toujours un transfert du maximum de la puissance PV En effet la

variation de la radiation solaire affecte principalement le courant donc la puissance La plage

de tension reste quasiment identique dans le cas ideacuteal Dans ce cas la valeur de la tension agrave

circuit ouvert Vco reste presque identique quel que soit lrsquoensoleillement

Figure III-10 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV

Neacuteanmoins on observe que la tension Vco nrsquoest pas identique comme illustreacute par la Figure III-

10 Cela est ducirc agrave la variation de la tempeacuterature qui affecte la tension Vco dont lrsquoeffet se

manifeste par une diffeacuterence de tension noteacutee B sur la Figure III-11 La variation de tension A

met en eacutevidence lrsquoeffet de masque qui se manifeste lorsqursquoune partie des cellules du panneau

sont masqueacutees par une ombre entrainant une perte de performances avec des risque

drsquoincendies si des points chauds apparaissent et perdurent Les diodes by-pass permettent de

seacutecuriser le systegraveme dans le cas du masquage de certaines cellules

Figure III-11 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV

81

III - 1 - 2 Optimisation de la production PV

La meacutethode de Poursuite du Point de Puissance Maximum (PPPM) se base sur

lrsquoajustement de la droite de charge aux changements des conditions atmospheacuteriques afin de

toujours faire coiumlncider le point de fonctionnement agrave la puissance maximum Pour ce faire on

interpose un convertisseur de puissance eacutelectronique entre le geacuteneacuterateur PV et la charge [81]

[82] Toute variation de charge de lrsquoensoleillement ou des conditions atmospheacuteriques deacuteplace

ce point il faut donc en temps reacuteel compenser cette variation pour maintenir la puissance au

point optimal En geacuteneacuteral la meacutethode PPPM fournit agrave un convertisseur DCDC (Figure III-

12) le rapport cyclique adeacutequat pour le maintien du fonctionnement agrave la puissance optimale

quelles que soient les variations des paramegravetres ensoleillement tempeacuterature charge

Plusieurs deacuteclinaisons de la meacutethode de recherche du PPM sont preacutesenteacutees dans la litteacuterature

les unes plus performantes et moins complexes que drsquoautres

Figure III-12 Synoptique drsquoun systegraveme autonome PV avec MPPT

Deux principales cateacutegories de meacutethode MPPT sont rencontreacutees Il srsquoagit des meacutethodes

indirectes et des directes

III - 1 - 3 Les meacutethodes indirectes (pseudo-recherches)

Ces meacutethodes utilisent une base de donneacutees preacutedeacutefinies comportant les courbes typiques du

geacuteneacuterateur PV diffeacuterentes radiations solaires et tempeacuteratures ou des fonctions matheacutematiques

obtenues agrave partir de donneacutees empiriques qui ne tiennent pas compte de toutes les conditions

climatiques Elles ne sont pas suffisamment efficaces pour lrsquoobtention du PPM On distingue

ainsi la meacutethode

drsquoajustage de courbe (curve-fitting method) [83]ndash[85]

82

de la table drsquoobservationrdquo (look-up table)[86]

avec tension agrave vide du geacuteneacuterateur PV (open-circuit voltage photovoltaic generator

method) [7-11] [87]ndash[91]

du geacuteneacuterateur PV en court-circuit (short-circuit photovoltaic generator method) [92]

avec tension drsquoessai agrave vide des cellules PV (open-circuit voltage photovoltaic test cell

method) [13-15] [87] [93] [94]

III - 1 - 4 Les meacutethodes directes (ou vraie recherche)

Ces meacutethodes utilisent les mesures de tension etou du courant pour maintenir le

fonctionnement au point optimum quelle que soit la variation des conditions

environnementales Ces meacutethodes sont aussi subdiviseacutees en deux sous-groupes les meacutethodes

drsquoeacutechantillonnage et celles de modulation

On distingue

la meacutethode de diffeacuterentiation [95] [96]

la meacutethode de reacutetroaction de tension (ou de courant) [97] [98]

la meacutethode de laquo Perturbation et Observation raquo (PampO) [97] [99]ndash[104]

la meacutethode par accroissement de conductance [105]

la meacutethode des capaciteacutes parasites [106]

la meacutethode avec la tension optimale comme reacutefeacuterence [107]

la meacutethode utilisant seulement la mesure de courant photovoltaiumlque [80] [108] [109]

les meacutethodes par modulation [110] [111]

III - 1 - 5 Autres meacutethodes

Drsquoautres meacutethodes sont deacuteveloppeacutees notamment agrave base de techniques drsquointelligence

artificielle Il srsquoagit entre autres des meacutethodes agrave reacuteseaux de neurones et la logique floue [112]

[113]

Lrsquooptimisation de la production PV contribue agrave lrsquoaugmentation de la peacuteneacutetration de

lrsquoeacutenergie renouvelable mais dont la totaliteacute nrsquoest exploitable qursquoagrave travers lrsquousage des batteries

de stockage ou par une connexion au reacuteseau compte tenu du deacutecalage temporel entre les

productions et les consommations drsquoeacutenergie

83

III - 2 Batterie de stockage

Cette partie du chapitre preacutesente la caracteacuterisation des batteries plomb-acide et lithium

meneacutee en vue de leur modeacutelisation comportementale baseacutee sur le modegravele cineacutetique de la

batterie neacutecessaire Les reacutesultats des tests expeacuterimentaux sont utiliseacutes pour reacutealiser lanalyse et

estimer les paramegravetres du modegravele Ces derniers peuvent servir par la suite au deacuteveloppement

drsquoun outil de preacutediction et drsquoestimation de la dureacutee de vie de la batterie dans les conditions de

fonctionnement reacutealistes et adaptables

Les batteries drsquoaccumulateurs au plomb sont les plus geacuteneacuteralement utiliseacutees pour le stockage

drsquoeacutenergie dans les uniteacutes de production autonome drsquoeacutenergie Pour leur dimensionnement on

tient compte de la dureacutee drsquoautonomie rechercheacutee qui deacutetermine la capaciteacute de stockage de la

batterie Les batteries ont une dureacutee de vie infeacuterieure agrave celle des panneaux photovoltaiumlques et

des convertisseurs et elles occupent une part importante du coucirct total de lrsquoinstallation

En plus de la capaciteacute des accumulateurs un systegraveme de stockage doit avoir une cyclabiliteacute

eacuteleveacutee un bon rendement en charge et en deacutecharge dans la gamme de puissance en production

et en consommation des pertes drsquoautodeacutecharges faibles et de coucircts reacuteduits Ces derniegraveres

anneacutees de nouvelles technologies telles que les batteries agrave lithium sont proposeacutees sur le

marcheacute avec des performances ameacutelioreacutees en densiteacute de puissance dureacutee de vie et en

dynamique

La nature stochastique des ressources eacutenergeacutetiques renouvelables conduit agrave lutilisation

de batteries pour assurer un fonctionnement optimal dun systegraveme dalimentation eacutelectrique

Bien quils soient la source de stockage la plus utiliseacutee leur modeacutelisation est toujours

approximative en raison de la complexiteacute et du grand nombre de pheacutenomegravenes

eacutelectrochimiques et physiques qui se produisent dans une batterie au plomb-acide [114]ndash

[117]

Plusieurs eacutetudes ont eacuteteacute consacreacutees agrave la modeacutelisation des batteries et lestimation de leur dureacutee

de vie Trois modegraveles diffeacuterents peuvent ecirctre deacutefinis

- Le modegravele de performance (ou la charge) qui est le plus couramment utiliseacute se concentre

sur la modeacutelisation de leacutetat de charge de la batterie (SoC) [117] [118]

- Le modegravele de tension utiliseacute pour caracteacuteriser la tension aux bornes de la batterie tel quil

peut ecirctre utiliseacute dans une modeacutelisation plus deacutetailleacutee de la batterie en tenant compte des

pertes

84

- Le modegravele de dureacutee de vie utiliseacute pour eacutevaluer limpact des conditions de fonctionnement

sur la dureacutee de vie de la batterie [119] [120]

Ces diffeacuterents modegraveles peuvent ecirctre combineacutes [114] [121]ndash[124] dans une tentative de

caracteacuterisation plus deacutetailleacutee du comportement de la batterie Le modegravele de la dureacutee de vie

peut ecirctre utiliseacute pour le post-traitement des donneacutees obtenues agrave partir du fonctionnement

expeacuterimental du systegraveme afin destimer la deacutegradation de la batterie en raison des fluctuations

de puissance

Notre eacutetude est baseacutee sur le modegravele de batterie cineacutetique (KiBaM) initialement proposeacute par

Manwell et McGowan (1993) [114] [125]ndash[127] Mais il reste beaucoup agrave faire pour

ameacuteliorer le modegravele en particulier en proposant une meacutethodologie pour estimer le poids de

chaque meacutecanisme de deacutegradation sur la dureacutee de vie Pour cela il est neacutecessaire de

formaliser la meacutethode de caracteacuterisation et de modeacutelisation de la capaciteacute de la batterie et du

comportement de la tension

III - 2 - 1 Modegravele de capaciteacute (CapMod)

La batterie est consideacutereacutee comme eacutetant deux reacuteservoirs avec une capaciteacute totale de charge

Q La capaciteacute Q1 du reacuteservoir 1 est immeacutediatement disponible pour fournir de leacutenergie

tandis que la capaciteacute Q2 du reacuteservoir 2 est chimiquement lieacutee Les deux reacuteservoirs sont

seacutepareacutes par une conductance k qui est consideacutereacutee comme une constante de vitesse de premier

ordre dun processus de reacuteaction diffusion chimique par lequel la charge lieacutee devient

disponible Ce taux est supposeacute proportionnel agrave la diffeacuterence dans le sommet des deux

reacuteservoirs Les volumes de reacuteservoirs sont diffeacuterents avec une profondeur duniteacute et des

largeurs diffeacuterentes La largeur du reacuteservoir 1 est c et celle du reacuteservoir 2 est (1-c) La

capaciteacute totale de la batterie avec un Qmax maximal est deacutefinie comme Q = Q1 + Q2 selon

(III-7) en supposant un courant constant sur leacutetape de temps Δt Q10 et Q20 sont le montant

de la charge disponible et lieacutee respectivement au deacutebut du calcul et Q0 = Q10 + Q20 La

capaciteacute nominale Qnom correspond agrave la valeur absolue de la capaciteacute maximale de la batterie

agrave la limite de la deacutecharge agrave courant nul (ou de la charge)

85

nom

nom

tktktk

tktktk

Q

QDoD

Q

QSoC

A

k

etkcIecQeQQ

k

etkcI

k

eIckQeQQ

1

vec

1111

11

0022

0011

(a)

(b)

(c)

(d)

(III-7)

Leacutetat de charge (SoC) est deacutefini comme le rapport entre la charge reacuteelle de la batterie et la

capaciteacute nominale avec 0 le SoC le 1 La batterie est complegravetement deacutechargeacutee (vide) lorsque

SoC = 0 et complegravetement chargeacutee (pleine) lorsque SoC = 1 La profondeur de deacutecharge DoD

est deacutefinie par (III-7d)

III - 2 - 2 Modegravele de tension (VoltMod)

La tension de la batterie diminue lentement et quasi lineacuteairement dans la premiegravere partie

de la courbe de deacutecharge et diminue rapidement apregraves le coude lorsque la batterie est presque

vide

Le modegravele de tension (VoltMod) est deacutefini comme une force eacutelectromotrice E (emf) en seacuterie

avec une reacutesistance interne R0 selon (III-9) comme illustreacute dans la figure III-13 La

reacutesistance interne R0 est supposeacutee constante et lemf est fonction de leacutetat des variations de

charge

Figure III-13 Modegravele de capaciteacute et de tension de la batterie

86

Dans (III-8) Qmax (I) est deacutefini comme la capaciteacute de deacutecharge maximale agrave un courant de

deacutecharge constant donneacute I et Qmax est la capaciteacute maximale possible agrave I = 0 fournie par le

fabricant ou estimeacutee agrave partir de tests expeacuterimentaux E0 est la tension de batterie interne pleine

charge apregraves le transitoire initial

discharge )(

charge )(

maxmax

maxmax

0

0

IQQQ

IQQQX

Avec

XD

XCXAEE

RIEV

out

batbat

(III-8)

Le modegravele KiBaM est deacutefini par les paramegravetres E0 A C D c k Qmax Ils peuvent ecirctre

trouveacutes en utilisant lalgorithme Marquardt appliqueacute agrave au moins 3 ensembles de reacutesultats

dessais du processus de deacutecharge avec courant constant selon la figure III-14 La reacutesistance

interne est estimeacutee en consideacuterant une chute de tension ΔV0 selon (III-9) Lexpression

actuelle de (III-9) sert agrave estimer les constantes du modegravele de capaciteacute (c k Qmax) La capaciteacute

maximale pour chaque courant de test peut ecirctre estimeacutee au point ougrave la courbe de tension

commence agrave diminuer brusquement sur une courbe de tension en fonction du temps

tktk etkce

QckI

I

VR

11

max

00

(III-9)

Figure III-14 Variation temporelle de la tension de la batterie plomb-acide

La pente AB est plus raide dans le cas de la batterie lithium

87

III - 2 - 3 La meacutethode des moindres carreacutes

La meacutethode des moindres carreacutes permet de trouver les paramegravetres drsquoun modegravele tel qursquoil

soit le plus proche possible drsquoobservations expeacuterimentales ceci peut ainsi permettre de

comparer un modegravele matheacutematique agrave un ensemble de donneacutees expeacuterimentales afin de

confirmer son utilisation par rapport agrave celle drsquoun autre Reacutesoudre ce problegraveme revient agrave

trouver le jeu de paramegravetres drsquoune courbe parameacutetreacutee tel que la somme des carreacutes des

distances de chaque point expeacuterimental agrave la courbe soit minimal (voir figure III-15)

Figure III-15Courbe expeacuterimentale de la meacutethode des moindres carreacutes

Lrsquoexpression (III-10) de cette somme est

(III-10)

Ougrave θ est le vecteur paramegravetre

(xiyi) est lrsquoensemble des N mesures

f est la fonction repreacutesentant le modegravele

Chacun des termes ri de la somme S est appeleacute reacutesidu

Le problegraveme est donc un problegraveme de minimisation de fonction la litteacuterature est tregraves bien

fournie sur ce thegraveme En effet la grande majoriteacute des problegravemes physiques peuvent se

reacutesumer agrave lrsquoeacutetude du minimum drsquoune fonction et lrsquoutilisation massive de machines de

calculs en sciences depuis les 50 derniegraveres anneacutees

III - 2 - 4 Algorithmes de minimisation

Les diffeacuterents algorithmes permettent de trouver ce minimum de la faccedilon la moins coucircteuse

possible en puissance de calcul (et donc en temps) Chacun des algorithmes srsquoappuie sur une

exploration de lrsquoespace des paramegravetres avec un point de deacutepart (lrsquoutilisateur est souvent

88

capable de donner une approximation de ces paramegravetres qui ont une signification physique) et

des laquo sauts raquo dirigeacutes via un deacuteveloppement de Taylor de la fonction pour trouver son

minimum

(III-11)

Ougrave J la matrix Jacobienne

h est un vecteur relativement petit par rapport agrave lrsquoespace des paramegravetres

A partir drsquoun point donneacute θ0 si le pas choisi reacuteduit la somme des reacutesidus on seacutelectionne le

point drsquoarriveacutee comme nouveau point de deacutepart et ce de faccedilon iteacuterative jusqursquoagrave arriver agrave un

point de convergence ougrave lrsquoon considegravere que le minimum est atteint

Crsquoest dans la seacutelection du pas optimal que les algorithmes diffegraverent ils sont plus ou moins

inteacuteressants en fonction du profil topologique de la fonction eacutetudieacutee Par exemple

lrsquoalgorithme du gradient choisit comme direction et recherche un minimum le long

de cette direction

Dans notre cas notre modegravele ne deacutepend pas lineacuteairement de ces paramegravetres lrsquoalgorithme du

gradient ne serait pas tregraves efficace celui de Gauss-Newton est plus adapteacute Nous utiliserons

donc une optimisation de celui-ci lrsquoalgorithme de Levenberg-Marquardt Celui-ci est

composeacute drsquoune interpolation des meacutethodes de Gauss-Newton et du gradient

III - 3 Reacutesultat Expeacuterimental

III - 3 - 1 Analyse comportementale de la batterie

Le banc expeacuterimental de tests du cycle de la batterie et du vieillissement de Kikusui est

preacutesenteacute dans la figure III-16 Un module PFX2021 est utiliseacute pour alimenter en cyclisme la

batterie qui se trouve dans une chambre de tempeacuterature thermoeacutelectrique Le logiciel deacutedieacute est

utiliseacute pour la configuration du systegraveme et le stockage de donneacutees sur lordinateur Pour les

tests deux degreacutes de deacutecharge (DoD) sont pris en compte dans le but deacutetudier la disponibiliteacute

deacutenergie pour chaque cas et leurs effets sur les paramegravetres du modegravele[128]

89

(a)

(b)

Figure III-16 Scheacutemas de principe du circuit eacutelectrique (a) et

du systegraveme (b) de cyclage des uniteacutes de stockage

La photo suivante montre de banc expeacuterimental au CERTES qui a permis de reacutealiser les

diffeacuterents tests experimentaux de cyclage des uniteacutes de stockage

Photo III-1Banc de tests experimentaux de cyclage des uniteacutes de stockage

module Kikusui (gauche) associeacute au banc multi-stockage (droite) developpeacute au CERTES

Les premiers tests expeacuterimentaux sont effectueacutes avec une batterie de plomb-acide agrave valve

Yucel Y14-12 (14Ah 12V) de Yuasa Les courbes de deacutecharge de la batterie de 14V agrave 11V

par rapport agrave la charge supprimeacutee sont preacutesenteacutees dans la figure III-17 pour diffeacuterentes valeurs

de courant Par rapport agrave un DoD de niveau eacuteleveacute de la Figure III-18 il apparaicirct une pente de

deacutecharge rapide apregraves le coude de deacutecharge[129]

On peut observer que la tension diminue au deacutebut (ΔV0) et agrave la fin (ΔV) du processus de

deacutecharge sont diffeacuterentes en fonction du niveau actuel comme le montre la Figure III-19 Pour

90

les deux cas de DoD des comparaisons sont effectueacutees entre les valeurs de chute de tension

lieacutees agrave ΔV0_14V 11V pour chaque courant selon (III-12) Les erreurs estimeacutees sont preacutesenteacutees

agrave la figure III-20

(III-12)

La reacutesistance interne du modegravele de batterie est geacuteneacuteralement estimeacutee agrave partir de la

chute de tension Ainsi en consideacuterant les diffeacuterences de la baisse de tension dans la figure

III-21 on peut imaginer que diffeacuterentes valeurs de reacutesistance peuvent ecirctre calculeacutees agrave partir de

la chute de tension utiliseacutee et du DoD

Diffeacuterentes faccedilons peuvent ecirctre utiliseacutees pour estimer la reacutesistance interne telle que preacutesenteacutee

par leacutequation (III-13) et la Figure III-22 Dans tous les cas la valeur de la reacutesistance varie en

fonction du niveau actuel

R0

V0

I

R V

I

R2 V2

I

(III-13)

Les tests expeacuterimentaux sont eacutegalement effectueacutes en utilisant des processus de charge et de

deacutecharge avec un courant de 10A pour une variation de tension de 14V agrave 11V agrave trois valeurs

de tempeacuterature diffeacuterentes (26 deg 27 deg et 28 deg respectivement pour les essais 1 agrave 3) comme

preacutesenteacute dans la Figure III-23

91

Figure III-17Variation de la tension en fonction des pertes de charges

Figure III-18 Variation de la tension en fonction des pertes de charges pour une grande variation de EDC

(de 14V agrave 1V)

92

Figure III-19 Chute de tension en fonction du niveau de courant

Figure III-20 Diffeacuterences entre les chutes de tensions dans les deux cas de EDC

93

Figure III-21 Estimation de la reacutesistance interne selon deux meacutethodes

Figure III-22 Effet de la tempeacuterature sur la reacutesistance interne pour un mecircme courant de 10A

Lrsquoindice ldquocrdquo indique le processus de charge et ldquodrdquo la deacutecharge

94

Figure III-23 Pertes de charges en fonction du niveau de courant

La variation de la charge supprimeacutee lieacutee au courant de deacutecharge de 14V agrave 1V et de

14V agrave 11V est preacutesenteacutee agrave la figure III-24 La diffeacuterence entre les deux courbes correspond agrave

la charge extraite de la phase de pente qui se deacuteroule de 11V agrave 1V Ce dernier est eacutegalement

preacutesenteacute agrave la figure III-25 avec le rapport correspondant lieacute agrave la charge totale supprimeacutee pour

chaque courant

Les variations de la tension flottante lieacutees au niveau actuel sont estimeacutees dans le

boicirctier de deacutecharge de 14V agrave 1V et lineacuteariseacutees comme le montre la figure III-26

Figure III-24 Eacutevolutions de la charge recouvreacutee agrave partir de la chute de tension

95

Figure III-25 Variations de la tension flottante en fonction du courant agrave la fin de deacutecharge

III - 3 - 2 Estimation des paramegravetres du modegravele

Batterie plomb-acide

Les reacutesultats des tests expeacuterimentaux sont utiliseacutes pour estimer les paramegravetres du

modegravele KIBAM de la batterie plomb-acide preacutesenteacutes dans les tableaux III-4 et III-5 Le signal

geacuteneacutereacute par ce modegravele est compareacute agrave la tension de deacutecharge expeacuterimentale de la Figure III-27

On peut observer une bonne approximation qui illustre lefficaciteacute de la meacutethode destimation

des paramegravetres

Figure III-26 Modegravele de performance compareacute au modegravele issu de la caracteacuteristaion experimentale

Les deux signaux sont assez proches du fait dune tregraves bonne estimation des paramegravetres du modegravele

96

Tableau III-4 Paramegravetres du modegravele de la tension

E0 A C D R0 (Ω) ΔV0 (V)

12489 -509E-05 439E-06 15000 0089875 0719

Tableau III-5 Paramegravetres du modegravele de la capaciteacute

c k (Ms-1

) Qmax (mAh)

006915 00193 14000

Batterie lithium ion

Les eacutequations de KiBaM sont appliqueacutees aux donneacutees de cyclage de batteries lithium-ion

pour estimer les paramegravetres les contraintes et les limites du modegravele Les tests sont effectueacutes

avec une batterie lithium-ion de 5200 mAh Les variations de tension en fonction de la

capaciteacute deacutechargeacutee sont preacutesenteacutees agrave la Figure III-27 pour deux valeurs de courant de

deacutecharge (05A et 2A) On peut constater que la pente de la tension est moins lineacuteaire que la

pente des batteries plomb-acide [130] Cela peut induire une dispersion plus grande des

valeurs mesureacutees que dans le cas des batteries plomb-acide bien que la meacutethode L-M soit

connue pour sa capaciteacute agrave minimiser lrsquoerreur entre le modegravele et les donneacutees expeacuterimentales

III-27 Variation de tension de la batterie lithium-ion en fonction des courants et capaciteacutes de deacutecharge

97

Dans cette eacutetude une interface utilisateur graphique (GUI) est reacutealiseacutee pour ameacuteliorer la

preacutecision du modegravele Dans un premier temps les donneacutees expeacuterimentales sont teacuteleacutechargeacutees

dans linterface graphique et lalgorithme L-M appliqueacute Les paramegravetres estimeacutes du KiBaM

sont afficheacutes avec une figure comparant les courbes du modegravele eacutetabli et du modegravele

expeacuterimental Mais dans linterface graphique il est possible de faire varier tous les

paramegravetres afin dajuster la courbe du modegravele et dameacuteliorer sa preacutecision Lutilisateur est

guideacute dans laction dincreacutementation ou de deacutecreacutementation des paramegravetres en observant leffet

des variations sur la convergence du modegravele Toutefois lrsquoajustement manuel nrsquoest que

facultatif la meacutethode L-M est suffisante pour garantir une erreur minimale acceptable

Dans cette eacutetude les paramegravetres estimeacutes de la batterie lithium-ion sont preacutesenteacutes dans le

Tableau III-5 Sur la Figure III-29 la courbe du modegravele eacutetabli agrave partir de lalgorithme L-M est

compareacutee aux reacutesultats expeacuterimentaux et agrave la courbe obtenue en ajustant la valeur R0 Celle-ci

est plus proche de la courbe expeacuterimentale

III-28 Comparaison entre les tests expeacuterimentaux et les reacutesultats du modegravele eacutetabli de la batterie Li-ion pour

diffeacuterents courants

98

III-6 Paramegravetres des modegraveles de tension et de capaciteacute de la batterie Li-ion

Parameters L-M estimation Adjustment result

c 083 083

k 394 394

A -1434 -1434

E0 82 82

C 255633 255633

qmax(mAh) 5200 5200

D 23226 23226

R0 054964 0526

A lrsquoissue de tous les tests expeacuterimentaux effectueacutes avec un courant constant dont seule une

partie est preacutesenteacutee dans ce document nous pourrons formuler les observations suivantes

la variation lineacuteaire de la tension en fonction de la charge extraite

la diminution de la tension de charge et variation des modes de deacutecharge en fonction

de lrsquoEDC reacuteel Leurs valeurs au deacutebut de chaque mode sont tregraves faibles par rapport agrave la

fin des modes (lorsque le courant devient nul)

les valeurs de la reacutesistance interne estimeacutee varient en fonction du niveau de

tempeacuterature du mode de fonctionnement (charge ou deacutecharge) et de la chute de

tension consideacutereacutee Les petites valeurs sont trouveacutees lors de lutilisation de la chute de

tension au deacutemarrage du mode (charge ou deacutecharge) avec des variations lineacuteaires en

fonction de la tempeacuterature Les valeurs de reacutesistance les plus faibles sont observeacutees en

cas de mode de deacutecharge

la tension flottante deacutepend de la valeur du courant de deacutecharge

une quantiteacute importante de charges (20 agrave 50) peut ecirctre soutireacutee dans la partie de la

pente du profil temporel de tension Le fonctionnement dans la partie quasi lineacuteaire

permet de reacuteduire la dureacutee de vie de la batterie elle est la plus conseilleacutee pour

optimiser le cycle de vie des batteries Neacuteanmoins une eacutetude complegravete est neacutecessaire

pour veacuterifier les impacts induits par un fonctionnement au-delagrave de la courbure de la

pente

Les paramegravetres estimeacutes du modegravele peuvent fournir une tregraves bonne approximation du

comportement expeacuterimental de la batterie Les modegraveles des batteries eacutetablis servent aux

simulations sous Matlabsimulink pour une analyse comportementale mais aussi pour les

calculs de dimensionnement Ils servent ainsi agrave lrsquoaide au choix entre les technologies (plomb-

99

acide et Li-ion) en prenant en compte leurs dynamiques dans les calculs classiques de

dimensionnement baseacutes sur la minimisation des coucircts de lrsquoeacutenergie

Lrsquoeacutetude entameacutee vise agrave terme en perspectives drsquoapregraves thegravese au deacuteveloppement drsquoun

modegravele drsquoestimation de la dureacutee de vie des batteries en fonction des conditions reacutealistes de

fonctionnement Le modegravele de dureacutee de vie neacutecessite des tests sur de longues dureacutees

(plusieurs mois en continu) et diffeacuterents scenarios de vieillissement des cellules baseacutes sur des

microcycles drsquoamplitudes diffeacuterentes En effet les caracteacuteristiques observeacutees des productions

eacutelectriques des sources drsquoeacutenergies renouvelables preacutesentent des micro-cycles difficilement

quantifiables et aleacuteatoires agrave lrsquoimage des variations des conditions climatiques Le

deacuteveloppement drsquoun outil informatique peut aider agrave deacutefinir les regravegles de deacutecision et les outils

destimation de dureacutee de vie des batteries Dans les travaux futurs les effets de tempeacuterature

seront inteacutegreacutes au modegravele

IV Conclusion

Dans ce chapitre nous avons preacutesenteacute les meacutethodes et techniques de caracteacuterisation

des modules solaires ainsi que les paramegravetres influant sur la performance dun systegraveme PV

fonctionnant dans les conditions meacuteteacuteorologiques dun site Elles sont associeacutees aux modegraveles

systeacutemique et dimensionnant des PV pour estimer le productible en fonction de

lrsquoensoleillement de la tempeacuterature et de la tension imposeacutee agrave ses bornes Le modegravele

systeacutemique des PV preacutesenteacute illustre la relation entre les grandeurs eacutelectriques qui inspirent les

diffeacuterentes meacutethodes drsquooptimisation citeacutees La performance du systegraveme eacutenergeacutetique est

deacutetermineacutee en grande partie par la capaciteacute des batteries agrave stocker tout le surplus drsquoeacutenergie

renforccedilant le taux de peacuteneacutetration du photovoltaiumlque et agrave assurer une forte disponibiliteacute

eacutenergeacutetique Nous avons proceacutedeacute agrave la caracteacuterisation expeacuterimentale des batteries plomb-acide

et lithium-on afin drsquoanalyser leur comportement et les effets de certaines variables Crsquoest une

premiegravere eacutetape drsquoune eacutetude qui vise agrave eacutetablir des modegraveles et outils drsquoaide agrave la deacutecision dans le

choix des uniteacutes de stockage en prenant en compte leur dureacutee de vie dans les conditions de

fonctionnement imposeacutees baseacutees sur des variables en microcycles Le transfert du flux

eacutenergeacutetique entre les sources les uniteacutes de stockage et les consommations srsquoeffectue agrave travers

des convertisseurs eacutelectroniques DCDC et DCAC Ces dispositifs sont geacuteneacuteralement le siegravege

de pertes de puissances qui induisent un rendement infeacuterieur agrave 1 Dans nos simulations et

calculs seuls les rendements des convertisseurs sont pris en compte deacutetermineacutes par la

relation entre les puissances de sortie et drsquoentreacutee agrave diffeacuterents reacutegimes Nous nrsquoabordons pas

leur modeacutelisation ni leur commande locale Quant au groupe eacutelectrogegravene son modegravele

eacuteconomique se reacutesume agrave lrsquoestimation de la consommation en fuel en fonction de la puissance

qursquoil deacutelivre Il est utiliseacute dans le modegravele dimensionnant du systegraveme eacutenergeacutetique Du point de

vue systeacutemique la dynamique du groupe diesel est repreacutesenteacutee par une fonction de transfert

de premier ordre caracteacuteriseacutee par un retard inertiel

Chapitre IV Optimisation du flux eacutenergeacutetique dans un systegraveme

Multi-source

101

I Introduction

La reacutealisation drsquoune micro-centrale eacutelectrique vise agrave assurer lrsquoautonomie eacutenergeacutetique

de plusieurs villages voisins dans un systegraveme de coopeacuteration eacutenergeacutetique agrave travers leur

interconnexion Le systegraveme proposeacute dans notre eacutetude integravegre des ressources et sources

eacutenergeacutetiques photovoltaiumlques auxquelles sont associeacutees des uniteacutes de stockage agrave batteries

ainsi que des groupes eacutelectrogegravenes de compensation eacutenergeacutetiques Une telle combinaison

renforce la disponibiliteacute eacutenergeacutetique avec un taux de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables

qui peut ecirctre significatif mais neacutecessite un dimensionnement deacutedieacute baseacute sur des modegraveles

dimensionnant efficaces eacutetablis agrave partir des caracteacuterisations expeacuterimentales sur une analyse

comportementale et une deacutefinition des strateacutegies de gestion des flux eacutenergeacutetiques dans le

systegraveme baseacutees sur des regravegles de deacutecision

Ce chapitre preacutesente lrsquoarchitecture du systegraveme multi-source alimentant plusieurs

villages interconnecteacutes La transmission de lrsquoeacutenergie est soumise agrave des pertes en ligne qui sont

caracteacuteriseacutees par les impeacutedances lineacuteiques des tronccedilons inter-villages dont les reacutesistances

dissipatives par effet joule La chaicircne eacutenergeacutetique est preacutesenteacutee avec ses caracteacuteristiques

exprimeacutees sous forme matricielle Lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique est illustreacutee agrave travers une eacutetude des

rendements des constituants

La synthegravese des meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere et la theacuteorie des graphes sont

reacutealiseacutees Une meacutethodologie drsquoestimation des pertes en ligne baseacutee sur le calcul de la tension

eacuteconomique de chaque nœud est aussi preacutesenteacutee Elle sert de base agrave la deacutefinition de

lrsquoarchitecture du reacuteseau de transmission de lrsquoeacutenergie en appliquant la theacuteorie des graphes qui

est preacutesenteacutee dans ce chapitre Lrsquoobjectif est de minimiser les pertes en deacuteterminant le plus

court chemin reliant tous les sites cibles Une fois lrsquoarchitecture deacutefinie le site source ougrave sera

baseacutee la micro-centrale de production eacutelectrique est identifieacute au moyen de lrsquoalgorithme de

Prim comme illustreacute dans le chapitre 5

De mecircme le dimensionnement du systegraveme de production qui consiste agrave calculer le

nombre et les caracteacuteristiques (grandeurs eacutelectriques productibiliteacutehellip) des constituants du

systegraveme hybride est reacutealiseacute agrave partir drsquoune meacutethode drsquooptimisation multicritegravere appeleacutee

Optimisation par Essaims particulaires (PSO Particle Swarm Optimization) Cette meacutethode

est efficace et simple de mise en œuvre A cet effet des modegraveles dimensionnant sont

deacuteveloppeacutes notamment pour lrsquoestimation du potentiel eacutenergeacutetique (rayonnement et

102

tempeacuterature) de la capaciteacute de stockage de la compensation eacutenergeacutetique par groupe

eacutelectrogegravene

Les meacutethodologies et strateacutegies deacuteveloppeacutees dans ce chapitre servent agrave la simulation

et sont valideacutees agrave travers des tests expeacuterimentaux dont les reacutesultats sont preacutesenteacutes et analyseacutes

dans le chapitre 4

II Systegravemes Eacutenergeacutetiques Multi-sources de production

eacutelectrique

II - 1 Chaicircne eacutenergeacutetique

Pour ecirctre utiles et rendre services les ressources eacutenergeacutetiques agrave leur eacutetat primaire

subissent plusieurs transformations conversions ou ameacutelioration de performances comme

illustreacute par la chaicircne eacutenergeacutetique de la Figure IV-1

Des ressources aux usages lrsquoeacutenergie subit des transformations et conversions qui

induisent des pertes pouvant ecirctre significatives selon la performance des systegravemes de

conversions et transports Cela a un impact eacuteconomique et environnemental non neacutegligeable

dont les effets sur la planegravete et les Hommes se manifestent sous diffeacuterentes formes Le

principal enjeu en matiegravere de production et consommation eacutenergeacutetique porte sur

lrsquoameacutelioration de lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique des mateacuteriaux systegravemes technologies et processus

Dans notre eacutetude les ressources eacutenergeacutetiques sont converties en vecteur eacutelectrique et

un accent particulier est mis sur lrsquooptimisation du transfert de flux eacutenergeacutetique notamment en

agissant sur les actionneurs eacutelectroniques et eacutelectromeacutecaniques Des regravegles et outils drsquoaide agrave la

deacutecision sont neacutecessaires agrave cet effet Elles srsquoinspirent en geacuteneacuteral des caracteacuteristiques des

constituants et du comportement du systegraveme global siegravege des interactions entre les sources les

interfaces et les charges

103

Figure IV-1 Chaicircne eacutenergeacutetique

Du fait des performances limiteacutees des cellules les productions photovoltaiumlques sont

geacuteneacuteralement associeacutees aux uniteacutes de stockage connecteacutes ou non aux reacuteseaux eacutelectriques

Dans le cas des sites de moyennes et grandes puissances autonomes en eacutenergies des groupes

eacutelectrogegravenes sont ajouteacutes pour assurer la stabiliteacute et la disponibiliteacute eacutenergeacutetique

II - 2 Systegraveme eacutenergeacutetique de production et alimentation

eacutelectrique

Les productions eacutelectriques sont transmises aux consommateurs agrave travers des lignes

eacutelectriques qui peuvent ecirctre plus ou moins longues selon la distance entre les diffeacuterentes

entiteacutes du systegraveme eacutenergeacutetique Le modegravele simplifieacute drsquoune ligne eacutelectrique reacuteelle deacutenommeacute

modegravele en Pi est illustreacute agrave la Figure IV-2 La nature et la valeur de son impeacutedance sont

deacutetermineacutees par diffeacuterents pheacutenomegravenes physiques tels que les pertes deacutenergie par effet Joule

les courants de fuite et sa reacuteponse freacutequentielle Le modegravele en Pi permet de modeacuteliser

correctement des lignes dune longueur allant de 80 agrave 240 km Les effets capacitifs sont

souvent neacutegligeacutes pour une ligne aeacuterienne de longueur infeacuterieure agrave 80 km Au-delagrave de 240km

les pheacutenomegravenes de propagation sont agrave prendre en compte La ligne est alors modeacuteliseacutee par une

succession de cellules eacuteleacutementaires de type Pi Crsquoest le cas des lignes de transmission de

longues distances [Wikipedia] En effet les impeacutedances des lignes aeacuteriennes et souterraines

sont pratiquement distribueacutees sur toute leur longueur

Par leur effet tregraves inductif les lignes aeacuteriennes consomment de la puissance reacuteactive

induisant une chute de tension De plus la valeur de lrsquoinductance L a une influence sur la

stabiliteacute du systegraveme et la puissance active de transit Dans certains cas il est neacutecessaire de

proceacuteder agrave la compensation de la puissance reacuteactive pour conserver un facteur de puissance

admissible Quant agrave la reacutesistance R elle provoque des pertes par effet Joule La capaciteacute C

104

illustre lrsquoeffet capacitif entre un conducteur et la terre ou mecircme entre deux conducteurs Sa

valeur est relativement faible pour une ligne aeacuterienne mais tregraves importante dans le cas des

cacircbles souterrains Diffeacuterents pheacutenomegravenes eacutelectromagneacutetiques (effet de peau effet coronahellip)

peuvent aussi se manifester dans le transport de lrsquoeacutenergie eacutelectrique

Figure IV-2 Ligne de transmission longue distance avec son modegravele simplifieacute drsquoune ligne courte

Lrsquoimpeacutedance effective longitudinale Zij (en Ωm) est composeacutee de la reacutesistance et de

la reacuteactance inductive lineacuteiques en seacuterie Lrsquoimpeacutedance effective transversale Yij (en Sm) est

composeacutee de la susceptance capacitive lineacuteique (IV-1)

(IV-1)

Nous en deacuteduisons lrsquoexpression de la matrice drsquoimpeacutedances de la ligne (IV-2)

(IV-2)

105

La Figure IV-3 illustre un exemple drsquoarchitecture drsquoun micro-reacuteseau multi-villages La

ligne eacutelectrique entre les Nœuds i et j est caracteacuteriseacutee par sa longueur Lij et son impeacutedance Zij

Le systegraveme est consideacutereacute en eacutequilibre et repreacutesenteacute par un reacuteseau monophaseacute

Lrsquoanalyse des flux de puissances se base sur des eacutequations de reacuteseau eacutelectrique formuleacutees

sous diffeacuterentes formes dont la meacutethode des nœuds de tension qui est lrsquoune des plus utiliseacutees

et des plus adapteacutees Des systegravemes drsquoeacutequations lineacuteaires des courants et tensions de nœuds

sont speacutecifieacutes et reacutesolus de maniegravere iteacuterative

II - 3 Matrice des admittances du bus de tension

Soit une ligne de transmission constitueacutee drsquoune impeacutedance RL seacuterie le courant au

nœud i est exprimeacute par (IV-3)

(IV-3)

Le vecteur des courants injecteacutes sur le bus Ibus est deacutefini par ((IV-4)) pour n nœuds de

tension en fonction de la matrice des admittances du bus Ybus et du vecteur des tensions de

bus Vbus mesureacutees par rapport au nœud de reacutefeacuterence Un courant entrant est de signe positif et

sortant sinon

Figure IV-3 Micro-reacuteseau multi-village

106

(IV-4)

Soit

(IV-5)

Les matrices des admittances pour chaque segment (i-j) ont pour expression (IV-6)

(IV-6)

On en deacuteduit la matrice des eacutequations des tensions pour n bus Lrsquoeacuteleacutement de diagonal

de chaque nœud Yii est la somme des admittances qui lui sont connecteacutees Il est deacutefini comme

lrsquoadmittance propre Lrsquoeacuteleacutement non diagonal est eacutegal au neacutegatif de lrsquoadmittance entre les

nœuds crsquoest lrsquoadmittance mutuelle ou admittance de transfert Yij=0 srsquoil nrsquoexiste aucune

connexion entre i et j Ceci est traduit par lrsquoeacutequation (IV-7)

(IV-7)

Lrsquoinverse de la matrice des admittances correspond agrave la matrice des impeacutedances du

bus Zbus celle obtenue pour le nœud de reacutefeacuterence est non singuliegravere Sinon la matrice des

nœuds est singuliegravere Pour une ligne reliant deux nœuds de puissance i et j le courant

mesureacute au bus i est deacutefini positif dans la direction de i vers j et inversement pour le bus j

Les expressions sont fournies par le systegraveme drsquoeacutequations (IV-8)

(IV-8)

Les puissances complexes Sij du bus i agrave j et inversement sont fonctions des puissances actives

et reacuteactives (IV-9)

107

(IV-9)

Les expressions des puissances actives et reacuteactives (IV-10) (IV-11)

(IV-10)

et

(IV-11)

Servent agrave reformuler les expressions des puissances apparentes comme suit (IV-12)

avec lrsquoangle de deacutephasage entre les deux tensions deacutefini par

(IV-12)

On en deacuteduit la perte de puissance sur la ligne i ndash j comme la somme algeacutebrique des flux de

puissance Sij et Sji (IV-13)

(IV-13)

Dans un systegraveme eacutelectrique les pertes de puissances peuvent ecirctre consideacuterables Il est

donc neacutecessaire drsquoeffectuer une eacutetude deacutedieacutee inteacutegrant les principaux paramegravetres afin de

minimiser les pertes et optimiser lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique

108

II - 4 Efficaciteacute Eacutenergeacutetique

Le flux des productions eacutelectriques agrave travers une chaicircne eacutenergeacutetique multi-source Sk

sont soumis agrave laquo n raquo conversions de rendements ηik avec i=1 agrave n Les eacutenergies Ek produites

par les sources Sk (IV-14) servent agrave reacutealiser les services et activiteacutes AL en subissant laquo m raquo

conversions de rendements ηjl avec j=1 agrave m

Ek η

ik

n

i 1

Sk (IV-14)

Lrsquoeacutenergie utiliseacutee pour les services a pour expression (IV-15)

El

(IV-15)

La conservation drsquoeacutenergie se traduit par lrsquoexpression (IV-16)

ηik

n

i 1

(IV-16)

On en deacuteduit lrsquoexpression du rendement global du systegraveme (IV-17)

ηsyst

ηik

n

i 1

(IV-17)

109

Le rendement global du systegraveme correspond au produit de tous les rendements des

constituants en seacuterie entre les sources et les charges eacutelectriques

Lors de la transmission de la production eacutelectrique des pertes de puissance

surviennent en fonction de la longueur du tronccedilon et de la nature du cacircble eacutelectrique ainsi que

des conditions climatiques Le choix de la tension de fonctionnement du reacuteseau ainsi que la

section des cacircbles est donc deacuteterminant pour optimiser lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique du systegraveme

notamment du point de vue des pertes en ligne

II - 5 Pertes de puissance en ligne

II - 5 - 1 Reacutesistance de dissipation

En plus des pertes de puissance observeacutees au niveau des convertisseurs

(transformateurs machines tournantes convertisseurs eacutelectroniques auxiliaireshellip) le

transport de leacutelectriciteacute sur le reacuteseau haute et tregraves haute tension engendre des pertes drsquoeacutenergie

importantes par effet Joule Elles deacutependent essentiellement de la consommation du plan de

production et de lrsquoarchitecture du reacuteseau

En France selon RTE (Reacuteseau de Transport drsquoEacutelectriciteacute de France) les taux de pertes

sont compris entre 2 et 35 de la consommation suivant les saisons et les heures de la

journeacutee En moyenne le taux seacutetablit agrave 25 ce qui repreacutesente environ 115 TWh (TeraWatt-

heure) par an [131]

Geacuteneacuteralement pour limiter les pertes on augmente soit le nombre de conducteurs par

phase (jusqursquoagrave quatre cacircbles par phase avec quelques centimegravetres de distance) soit la tension

(pour reacuteduire le courant) soit le facteur de puissance (cosφ) ou bien on alterne les phases

Les pertes en ligne sur le reacuteseau eacutelectrique deacutefinies par (IV-18) constituent une

composante influenccedilant le rendement global de lrsquoinstallation Ces pertes deacutependent

quantitativement de la valeur du courant de la tension de la longueur des lignes et de la

nature du reacuteseau Elles peuvent aussi provenir des deacutecharges eacutelectriques entre lrsquoair et le

conducteur selon les conditions climatiques

Dans cette eacutetude nous deacuteterminons lrsquoarchitecture du reacuteseau eacutelectrique

drsquointerconnexion de plus courte longueur ainsi que la localisation optimale du site de

production en vue de minimiser les pertes de puissance A cet effet il est neacutecessaire de

formuler une meacutethode drsquoestimation des pertes et de choix de la tension optimale

110

Lrsquoessentiel des pertes en ligne sont geacuteneacutereacutees par effet Joule qui est une dissipation de

puissance dans la reacutesistance interne du cacircble qui varie en fonction de la tempeacuterature La

valeur de la reacutesistance deacutependante de la tempeacuterature drsquoun tronccedilon i est exprimeacutee par (III-18)

(IV-18)

La reacutesistance R (en Ω) du conducteur deacutepend des proprieacuteteacutes du mateacuteriau agrave conduire un

courant eacutelectrique sa reacutesistiviteacute ρ (en Ωmmsup2m) sa longueur L (en m) et son aire (mmsup2) Une

faible reacutesistiviteacute deacutetermine un meilleur conducteur eacutelectrique Pour le cuivre ρ 17 times 10minus9

Ωm et pour lrsquoaluminium ρ 28 times 10minus9

Ωm agrave 300 K

Dans le cas des lignes aeacuteriennes le cuivre eacutetant trop lourd on utilise des alliages

aluminium ndash acier plus leacutegers avec une reacutesistiviteacute de lrsquoordre de 3010-9

Ωm La reacutesistiviteacute

dun mateacuteriau agrave une tempeacuterature donneacutee est exprimeacutee en fonction du coefficient de

tempeacuterature (α en K-1

) de la tempeacuterature consideacutereacutee (θ en degC) et de la reacutesistiviteacute agrave 0 degC

Pour le cuivre et lrsquoaluminium le coefficient de tempeacuterature a pour valeurs 39310-3

K-1

et 40310-3

K-1

respectivement Les alliages aluminium ndash acier les plus utiliseacutes ont une

reacutesistance lineacuteique variant entre 0162 agrave 1176 Ωkm agrave 20degC et un coefficient de dilatation

lineacuteique de 16310-6

K-1

agrave 1710-6

K-1

selon la composition de lrsquoalliage [132]

II - 5 - 2 Tension eacuteconomique

La production eacutelectrique est transmise aux charges agrave travers des transformateurs qui

adaptent la tension sur les deux extreacutemiteacutes de la ligne de transmission A partir de la

puissance agrave transmettre la tension de geacuteneacuteration et la longueur de transmission on peut

calculer la tension de transmission eacuteconomique qui sert de reacutefeacuterence au choix de la tension de

transmission standard conformeacutement au Tableau IV-1

Ensuite les coucircts des transformateurs des appareillages des conducteurs et dautres

eacutequipements sont deacutetermineacutes

111

Tableau IV-1 Niveaux de tension deacutefinis par les normes NF C 15-100 et NF C 13-200[133]

Tension

alternative

Domaine de

tension

Autre appellation courante Valeur usuelles en France (tension

drsquoutilisation)

le50V TBT 12- 24- 48 V

le500V BTA

BT (basse tension) 230 - 380 - 400V

le1000V BTB

1ltUle50kV HTA MT (moyenne tension) 55 - 66 ndash 10 - 15- 20 - 36kV

Ugt50kV HTB

HT (haute tension) 63 - 90- 150kV

THT (tregraves haute tension) 225 - 400kV

Le coucirct du transformateur augmente avec lrsquoaugmentation de la tension pour une

puissance donneacutee En outre le coucirct de lappareillage du paratonnerre de lisolation et des

supports augmente alors que le coucirct des conducteurs diminue avec laugmentation de la

tension Ainsi dans le cas de lignes de transmission il y a une valeur speacutecifique limite de la

tension agrave utiliser en dessous de laquelle aucun gain eacuteconomique nrsquoest possible La limite

correspond au coucirct minimal cumuleacute des conducteurs isolateurs supports transformateurs

appareillages de seacutecuriteacute et mise en œuvre comme illustreacute par la Figure IV-4 le minimum

global correspondant agrave la tension optimale agrave choisir

Le coucirct des mateacuteriaux conducteurs requis peut diminuer par une reacuteduction du volume

des mateacuteriaux agrave travers lrsquoaugmentation de la tension de transmission En effet le volume de

Figure IV-4 Coucirct total de la ligne de transmission en fonction

de la tension de la ligne de transmission [120]

112

mateacuteriau conducteur est inversement proportionnel agrave la tension de transmission Mais avec

une augmentation de la tension de transmission il y aura une augmentation correspondante du

coucirct des isolateurs transformateurs appareillages et autres eacutequipements Ainsi pour

leacuteconomie globale il existe une tension de transmission optimale La tension de transmission

eacuteconomique est celle pour laquelle le coucirct cumuleacute des conducteurs des isolateurs des

transformateurs des appareillages et dautres eacutequipements est minimal

De maniegravere pratique il est impossible de deacuteterminer ce point par cette meacutethode Pour

eacuteviter les difficulteacutes et complications des formules empiriques sont geacuteneacuteralement utiliseacutees

pour estimer la tension composeacutee Upp (en kV) [134] [135] en consideacuterant la puissance par

phase Pph (kW) ou la puissance totale PT (kW) la longueur L de la ligne (km) (IV-19)

(IV-19)

Une autre meacutethode considegravere que la ligne eacutelectrique peut transporter une puissance

proportionnelle au rapport α pour une chute de tension donneacutee Ce facteur α deacutepend de la

chute de tension et le type de ligne Pour une ligne avec et sans compensation de puissance

reacuteactive α prend les valeurs 2 ou 3 respectivement pour une chute de tension relative

maximale de 5 [136] Lrsquoimpeacutedance Z eacutetant proportionnelle agrave la distance de la ligne il est

possible drsquoexprimer la tension composeacutee Upp (en kV) par (IV-20) en fonction de la longueur

L (en km) de la ligne et de la puissance triphaseacutee PT (en MW) de transit La valeur calculeacutee

est juste indicative Elle sert de reacutefeacuterence pour le choix drsquoune tension normaliseacutee Unom entre

05Upp et 15Upp [136]

(IV-20)

On deacutetermine la tension nominale Unom standard de la ligne agrave partir du Tableau III-1

puis on deacutetermine le courant de la ligne deacutefini par (IV-21) afin de calculer les pertes de

puissance dans la ligne consideacutereacutee

(IV-21)

113

III Systegraveme multi-source photovoltaiumlque

Avec la deacutereacuteglementation du marcheacute et laugmentation constante de la demande

deacutenergie les systegravemes dalimentation se deacuteveloppent tregraves rapidement et entraicircnent donc une

interconnexion des systegravemes dalimentation avec de grandes geacuteneacuterations Les ingeacutenieurs des

systegravemes dalimentation dans de nombreux pays font face agrave la demande de calcul croissante

pour geacuterer les donneacutees du systegraveme dalimentation En raison de la structure complexe et du

grand nombre de variables de composants du systegraveme dans un reacuteseau eacutelectrique reacuteel de

nombreux outils analytiques existants ne parviennent pas agrave effectuer une analyse preacutecise et

efficace du systegraveme dalimentation

Maintenant les acteurs du marcheacute de leacutelectriciteacute ont besoin de systegravemes informatiques

plus efficaces et de systegravemes de communication fiables afin de traiter les donneacutees pour les

opeacuterations du systegraveme et de prendre des deacutecisions pour les investissements futurs Ils doivent

eacutegalement collaborer et partager des donneacutees agrave des fins diffeacuterentes en particulier dans les

environnements deacutereacuteglementeacutes Heureusement le pouvoir de calcul des ordinateurs modernes

et lapplication de la technologie de reacuteseau peuvent consideacuterablement faciliter lanalyse du

systegraveme dalimentation agrave grande eacutechelle

Linformatique haute performance joue un rocircle important pour assurer une

communication efficace et fiable pour le fonctionnement et le controcircle du systegraveme

dalimentation Au cours des derniegraveres anneacutees la technologie informatique du reacuteseau a attireacute

beaucoup dattention des ingeacutenieurs et des chercheurs en eacutenergie Le reacuteseau informatique offre

des solutions eacuteconomiques et efficientes aux problegravemes de calcul des systegravemes eacutenergeacutetiques

Un micro-reacuteseau eacutelectrique autonome (figure VI-5) doit assurer la disponibiliteacute eacutenergeacutetique de

maniegravere permanente Pour ce faire une couche drsquoinformation srsquoajoute agrave la couche de

puissance afin de reacutealiser une gestion efficace en temps reacuteel agrave travers une surveillance

continue et une reacuteactiviteacute en cas de deacutefauts La couche drsquoinformation integravegre diffeacuterentes

fonctionnaliteacutes telles que

1 Reacuteseau de capteurs divers

2 Acquisition et stockage des donneacutees

3 Commande locale des convertisseurs eacutelectroniques

4 Supervision globale et regravegles de deacutecision

5 Interfaces et Supports de flux drsquoinformation internet radio freacutequence cacircble

satellitehellip

114

IV Communication et systegraveme drsquoinformation

Le reacuteseau de calcul informatique (grid computing) est une forme dinformatique

parallegravele et distribueacutee qui implique la coordination et le partage dinstallations informatiques

de stockage des donneacutees et des ressources reacuteseau dans des organisations dynamiques ou

geacuteographiquement distribueacutees Le systegraveme informatique ordinaire forme une architecture agrave

trois couches La premiegravere est la couche de ressource qui comprend la partie mateacuterielle du

reacuteseau informatique La seconde est consideacutereacutee comme lrsquointerface (middleware) du reacuteseau La

troisiegraveme est la couche de service qui utilise linterface de lrsquooutil logiciel du mateacuteriel et

exeacutecute les applications

Les fonctionnaliteacutes du reacuteseau informatique de calcul pour lrsquoanalyse du systegraveme eacutenergeacutetique

baseacutees sur un systegraveme dacquisition et de controcircle de donneacutees SCADA ( Supervisory Control

And Data Acquisition) sont flux de charge en ligne flux de puissance optimal planification

de charge analyse petits signaux analyse de la stabiliteacute des transitoires dispatching

eacuteconomique surveillance et controcircle restauration du systegraveme de puissance analyse de

contingence Notons aussi la neacutecessiteacute drsquousage de serveurs de traitement et ceux de donneacutees

Le reacuteseau informatique a pour avantages de fournir une grande puissance de calcul un partage

de ressources agrave travers le reacuteseau et un accegraves aux donneacutees distantes et distribueacutees avec une

fiabiliteacute de haut niveau dans la communication ainsi que diffeacuterents niveaux de seacutecuriteacute entre

les nœuds Il offre aussi drsquoautres services tels que la gestion de processus agrave distance

Figure IV-5 Systegraveme autonome de production photovoltaiumlque

115

lallocation de ressources la distribution et planification de tacircches une gestion en temps reacuteel

de systegraveme avec possibiliteacute drsquoautoreacuteparation drsquoapprovisionnement automatique ainsi qursquoun

environnement virtualiseacute Le traitement parallegravele est lune des caracteacuteristiques les plus

inteacuteressantes du reacuteseau informatique qui augmente la capaciteacute de traitement du CPU et

conduit agrave une puissance de calcul qui renforce lrsquoefficaciteacute et les nouvelles eacutevolutions de

lingeacutenierie eacutenergeacutetique

La seacutecuriteacute du systegraveme dalimentation est fondamentale Elle est soumise agrave une

eacutevaluation reacuteguliegravere afin de deacuteterminer le degreacute de vulneacuterabiliteacute en se basant sur lanalyse de

contingence qui fonctionne dans le Systegraveme de gestion de leacutenergie afin de deacutefinir des

indicateurs comportementaux du systegravemes en cas de survenue de panne de mateacuteriel non

planifieacutee ou non programmeacutee Cela va au-delagrave des meacutethodes classiques utiliseacutees jusquagrave

reacutecemment Celles-ci se basent sur la compreacutehension geacuteneacuterale du systegraveme dalimentation agrave

travers des simulations par ordinateur de certaines grandeurs telles que le deacutebit de charge la

stabiliteacute de tension ou freacutequence hellip

Les systegravemes de communication et drsquoinformation renforcent laquo lrsquointelligence raquo des nouveaux

reacuteseaux et micro-reacuteseaux eacutelectriques Larchitecture de base du reacuteseau informatique est donneacutee

agrave la figure IV-6

Figure IV-6 Architecture de base du reacuteseau informatique [137]

116

V Production eacutelectrique photovoltaiumlque

V - 1 Taux de peacuteneacutetration photovoltaiumlque

Le taux de peacuteneacutetration drsquoune ressource eacutenergeacutetique deacutesigne sa part de contribution au

bouquet eacutenergeacutetique Le terme laquo taux de peacuteneacutetration raquo peut ecirctre utiliseacute dans diffeacuterents

contextes par exemple taux de peacuteneacutetration de la capaciteacute installeacutee deacutesigne la capaciteacute de

geacuteneacuteration de lrsquoeacutelectriciteacute (geacuteneacuteralement en MW) installeacutee normaliseacutee par la capaciteacute totale de

geacuteneacuteration sur le reacuteseau taux de peacuteneacutetration de la capaciteacute drsquoopeacuteration deacutesigne la capaciteacute de

geacuteneacuteration de lrsquoeacutelectriciteacute (geacuteneacuteralement en MW) agrave partir de ce composant normaliseacutee par la

demande de charge agrave un moment donneacute

Dans notre cas nous nous inteacuteressons au taux de peacuteneacutetration de lrsquoeacutenergie qui deacutesigne la

capaciteacute de fournir de lrsquoeacutenergie normaliseacutee par la quantiteacute de lrsquoeacutenergie demandeacutee Il peut ecirctre

calculeacute par lrsquoexpression

demandeacutee eacutenergieL

produite eacutenergieL n peacuteneacutetratio deTaux

Pour ameacuteliorer le taux de peacuteneacutetration de lrsquoeacutenergie photovoltaiumlque la production maximale est

extraite malgreacute la variation des conditions climatiques au moyen drsquoune meacutethode

drsquooptimisation communeacutement appeleacutee Meacutethode de poursuite du point de puissance maximale

(PPPM ou MPPT en anglais)

V - 2 Estimation du productible optimal photovoltaiumlque

Lrsquoobjectif des lois de commande du convertisseur DCDC est de transfeacuterer la valeur

maximale extractible de la puissance photovoltaiumlque Pmpp transfeacutereacutee sur le bus continu

intermeacutediaire correspond agrave lrsquooptimum extractible en fonction des variations des conditions

climatiques (ensoleillement tempeacuterature inclinaison orientation hellip)

Au-delagrave des automatismes de commande et de seacutecuriteacute un dimensionnement adapteacute est

neacutecessaire afin renforcer la disponibiliteacute et lrsquoautonomie eacutenergeacutetique du systegraveme A cet effet

diffeacuterentes approches sont proposeacutees dans la litteacuterature [138]ndash[142] Notre deacutemarche srsquoinspire

de la meacutethode utiliseacutee par le logiciel Retscreen que nous ameacuteliorons et adaptons agrave une

optimisation multicritegraveres inteacutegrant les contraintes identifieacutees Le systegraveme photovoltaiumlque

117

consideacutereacute sert agrave la production eacutelectrique ainsi qursquoau pompage hydraulique La meacutethode

drsquoestimation du productible photovoltaiumlque est illustreacutee par la figure IV-7

Figure IV-7 Modegravele eacutenergeacutetique drsquoune installation PV adapteacute agrave partir de [138]

V - 2 - 1 Estimation de lrsquoensoleillement optimal

La connaissance des ensoleillements direct et diffus pour chaque heure de la journeacutee

est neacutecessaire au cours de la phase de dimensionnement afin prendre en compte les

variabiliteacutes horaires des conditions climatiques mais aussi lors du fonctionnement reacuteel en vue

de reacutealiser de maniegravere permanente une supervision efficace et une preacutediction baseacutee sur

lrsquohistorique Au niveau de la commande les mesures instantaneacutees sont reacutealiseacutees pour adapter

le fonctionnement aux fortes variabiliteacutes et assurer lrsquoextraction en continu de la puissance

maximale disponible

Compte tenu des coucircts des systegravemes drsquoinstrumentations dont lrsquoacquisition nrsquoest pas

justifieacutee pour petites et moyennes installations une alternative consiste agrave estimer les

paramegravetres climatiques au moyen de logiciels de modeacutelisation ou agrave travers une exploitation de

bases de donneacutees en ligne ou hors ligne A cet effet il est preacutesenteacute une deacutemarche

meacutethodologique drsquoestimation du productible photovoltaiumlque baseacutee sur les modegraveles de calculs

introduits dans le chapitre 2 qui est consacreacute agrave une eacutetude comparative des meacutethodes Dans ce

qui suit nous preacutesentons les formules de base utiliseacutees pour lrsquoestimation du productible dans

cette eacutetude

118

La valeur horaire de la radiation solaire dans le plan du champ PV Ht ainsi que sa

moyenne horaire journaliegravere est deacutefinie par (IV-22) Elle est fonction de lrsquoalbeacutedo du sol ρ

de lrsquoangle drsquoincidence de lrsquoensoleillement direct sur le champ PV θ ainsi que de lrsquoangle

zeacutenithal du soleil θz Pour une tempeacuterature moyenne mensuelle du site infeacuterieure agrave (-5degC)

lrsquoalbeacutedo est fixeacute agrave 07 Si la tempeacuterature est supeacuterieure agrave 0degC lrsquoalbeacutedo est fixeacute agrave 02 Entre

-5degC et 0degC il est estimeacute par interpolation lineacuteaire

(IV-22)

Les bases des donneacutees les plus courantes fournissent en geacuteneacuteral des valeurs moyennes

mensuelles de lrsquoensoleillement global journalier horizontal ainsi que ses composantes le

rayonnement solaire quotidien direct eacutemis par le disque solaire et le diffus eacutemis par le

reste de la voute ceacuteleste Ces grandeurs deacutefinissent une laquo journeacutee moyenne raquo type et nous

servent de base pour estimer agrave chaque heure les paramegravetres correspondants Il srsquoagit de

lrsquoensoleillement global horizontal horaire H et de ses composantes diffuse Hd et directe Hb

Les relations entre ces paramegravetres sont exprimeacutees par (IV-23) agrave partir des formules de

Collares-Pereira et Rabl pour le rayonnement global et de la formule de Liu et Jordan pour le

rayonnement diffus

(IV-23)

Avec

(IV-24)

ougrave ωs est lrsquoangle horaire du soleil agrave son coucher exprimeacute en radians et ω est lrsquoangle horaire

du soleil pour le milieu de lrsquoheure pour laquelle le calcul est fait exprimeacute aussi en radians

119

La correacutelation drsquoErbs et Coll (Duffie et Beckman 1991) sert au calcul de la moyenne

mensuelle de lrsquoensoleillement diffus quotidien en fonction de la moyenne mensuelle de

lrsquoensoleillement global quotidien (IV-25) pour une moyenne mensuelle de lrsquoindice de

clarteacute comprise entre 03 (reacutegions ou saisons pluvieuses) et 08 (saisons ou climats secs

et ensoleilleacutes) En dehors de cet intervalle une interpolation lineacuteaire est reacutealiseacutee

(IV-25)

La moyenne mensuelle de lrsquoindice de clarteacute est estimeacutee agrave partir de la moyenne du

rayonnement extraterrestre (IV-26) Le rayonnement extraterrestre sur une surface

horizontale H0 est le rayonnement solaire avant qursquoil nrsquoatteigne la couche atmospheacuterique du

jour n Il est atteacutenueacute par lrsquoatmosphegravere et les nuages proportionnellement agrave lrsquoindice de clarteacute

KT La constante solaire Gcs est estimeacutee agrave 1367Wmsup2

(IV-26)

La deacuteclinaison δ angle du soleil au maximum de sa course (midi solaire) est estimeacute

par (IV-27) en degreacute avec le jour de lrsquoanneacutee n 1 pour le 1er

janvier n=32 pour le 1er

feacutevrierhellip

La deacuteclinaison varie entre -2345deg et +2345 correspondant au 21 deacutecembre et 21 juin

respectivement

La deacuteclinaison et la latitude ψ servent agrave lrsquoestimation de lrsquoangle horaire du soleil qui est le

deacuteplacement angulaire du soleil autour de lrsquoaxe polaire dans sa course drsquoEst en Ouest par

rapport au meacuteridien local Il est nul au midi solaire neacutegatif le matin positif en apregraves-midi et

augmente de 15deg par heure pour reacutealiser un tour de 360deg en 24h

Lrsquoangle du soleil que fait le soleil agrave son coucher est appeleacute angle horaire du soleil ωs (IV-27)

(IV-27)

120

V - 2 - 2 Productible photovoltaiumlque

Leacutenergie eacutelectrique disponible agrave la sortie du champ PV est donneacutee par lexpression suivante

(IV-28)

(IV-28)

(IV-29)

Les paramegravetres NOCT ηr et ξp deacutependent du type de module PV consideacutereacute ηr est le

rendement du module agrave la tempeacuterature de reacutefeacuterence de 25deg est le coefficient de la

tempeacuterature Ta est la tempeacuterature ambiante moyenne du mois βopt inclinaison du champ PV

est optimal (eacutegale agrave la latitude moins la deacuteclinaison solaire) NOCT (Normal Operating Cell

Temperature) est la tempeacuterature nominale des cellules en fonctionnement SM est langle

dinclinaison optimal et Sr langle dinclinaison reacuteel exprimeacutes en degreacutes Apv est la surface du

champ PV Leacutenergie est reacuteduite par les diverses pertes du champ PV λp et les pertes dues au

conditionnement de leacutenergie λc Le tableau IV-2 ci-dessous fourni les diffeacuterents types de

module solaire en fonction de leur rendement

Tableau IV-2 Les diffeacuterents types de module solaire

Type du module

Si monocristallin 45 130 040

Si polycristallin 45 110 040

Si amorphe 50 50 011

CdTe 46 70 024

CuInSe2 (CIS) 47 75 046

121

VI Efficaciteacute et Capaciteacute de stockage eacutenergeacutetique

Le fonctionnement de la batterie de stockage est superviseacute par une fonction mateacuterielle

et logicielle BMS (Battery Management System) qui integravegre les principales limites theacuteoriques

de la batterie du point de vue courant capaciteacute en chargedeacutecharge et niveaux de tempeacuteratures

extrecircmes De mecircme chaque cellule est surveilleacutee pour eacuteviter qursquoun deacuteseacutequilibre affecte le bon

fonctionnement du systegraveme A partir du modegravele KiBaM nous deacuteterminons lrsquoexpression des

courants et capaciteacutes limites agrave respecter pour borner les quantiteacutes drsquoeacutenergie de stockage et

deacutestockage

Comme indiqueacute dans le chapitre II la batterie est consideacutereacutee comme un reacuteservoir

constitueacute de deux compartiments dont lrsquoun contient une capaciteacute immeacutediatement disponible

Q1 (Ah) et lrsquoautre la capaciteacute laquo chimiquement lieacutee raquo Q2 (Ah) exprimeacute par (IV-30)

(IV-30)

La capaciteacute maximale Qmax (Ah) de la batterie est deacutefinie par (IV-31) pour un courant

constant En principe Qtc est estimeacutee agrave partir des donneacutees de capaciteacute nominale et le temps de

deacutecharge indiqueacute par le constructeur (exemple une batterie de capaciteacute Qtc =Qnom = 200Ah

pour une deacutecharge C20 soit un temps tc=20h) Mais comme la capaciteacute maximale et le temps

correspondant en charge et deacutecharge de la batterie varie en fonction du courant de deacutecharge

Qtc et tc peuvent ecirctre diffeacuterents des grandeurs nominales Lrsquoeacutenergie maximale Ebmax (en Wh)

est deacuteduite en inteacutegrant la tension aux bornes de la batterie agrave lrsquoinstant consideacutereacute

(IV-31)

Les valeurs maximales du courant de charge IcmaxQ et deacutecharge IdmaxQ sont estimeacutees en

fonction des capaciteacutes de la batterie par (IV-32)

122

(IV-32)

Une contrainte suppleacutementaire est prise en compte Elle consiste agrave deacutefinir la limite en

courant qui deacutetermine les pertes eacutenergeacutetiques internes agrave travers la reacutesistance interne Rbat En

effet la puissance deacutelivreacutee ou stockeacutee par la batterie Pbat est limiteacutee par la puissance dissipeacutee

dans la reacutesistance interne selon (IV-33) Nous consideacuterons le mode de deacutecharge mais la valeur

absolue du courant correspond reste la mecircme en cas de charge dans les mecircmes conditions Le

courant maximal se deacuteduit en annulant la deacuteriveacutee de la puissance

(IV-33)

Les valeurs maximales agrave retenir en charge et deacutecharge correspond au minimum entre les

grandeurs estimeacutees comme preacutesenteacute par (IV-34)

(IV-34)

VII Consommation de fuel et Compensation eacutenergeacutetique

La consommation horaire de fuel Cfuel_h (lh) du groupe eacutelectrogegravene est une fonction lineacuteaire

de la puissance nominale Pndies (kW) et celle deacutelivreacutee en fonctionnement Pdies (kW) (IV-35)

Les puissances deacutelivreacutees varient en fonction de la demande horaire Le cumul sur 8760 h

constitue la consommation annuelle de fuel Cfuel_a

(IV-35)

Les coefficients sont deacutefinis par A= 0246lkWh et B=008415lkWh [143]

123

VII - 1 Estimation du coucirct total drsquoeacutelectriciteacute

Le taux drsquointeacuterecirct annuel reacuteel Tr est estimeacute en fonction du taux drsquointeacuterecirct nominal Tn et

du taux drsquoinflation tinf

La Facteur de recouvrement du capital (FRC) est exprimeacute par (IV-36-b) pour la dureacutee de vie

du projet que nous prenons eacutegal agrave la dureacutee de vie des panneaux PV lsquoNpvrsquo en fonction du taux

drsquointeacuterecirct annuel reacuteel lsquoTrrsquo

(IV-36)

Le coucirct de cycle de vie total actualiseacute CCVTA du systegraveme est deacutefini par (IV-37)

comme la somme actualiseacutee sur la dureacutee de vie des coucircts drsquoinvestissement CTAinv de

remplacement des composants CTAremp de maintenance CTAoampm ainsi que la valeur

reacutesiduelle VR agrave la fin de la dureacutee de vie VR est consideacutereacutee comme nulle en geacuteneacuteral

(IV-37)

Soit Econso (h) lrsquoeacutenergie horaire consommeacutee en kWh par tous les usagers par an et

CCVA le cout de cycle de vie annualiseacute du systegraveme en euroan le coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute Ckwh en

eurokWh est obtenu par le rapport (IV-38) Si on dispose du coucirct total de cycle de vie CCVTA

(en euro) on obtient sa valeur annualiseacutee CCVA (en euroan) en prenant en compte le taux de

recouvrement FRC Autrement le CCVA est obtenu par la somme des coucircts annualiseacutes de

chaque entiteacute du systegraveme [144] [145]

(IV-38)

Pour estimer les coucircts actualiseacutes des composants on utilise le facteur de la valeur

actuelle FVAax (Present Value Factor PVF)[146] qui sert agrave convertir ou inversement le coucirct

futur (CF) dune somme moneacutetaire quil sagisse de revenus ou de coucircts agrave sa valeur actuelle

VA deacutefinie par (IV-39) avec n lrsquoanneacutee consideacutereacutee

IV-39)

124

Le coucirct total drsquoacquisition (investissement) actualiseacute CTAinv (IV-40) comprend les

coucircts drsquoacquisition des panneaux PV des batteries et des groupes eacutelectrogegravenes ainsi que les

interfaces et les convertisseurs eacutelectroniques qui sont associeacutes agrave chaque chaicircne eacutenergeacutetique

Le CTAinv (euro) est deacutefini par la somme des produits du nombre drsquouniteacutes Nx avec les coucircts

unitaires actualiseacutes drsquoinvestissement initial CAIx Compte tenu que lrsquoinvestissement est reacutealiseacute

aujourdrsquohui nous consideacuterons un facteur uniforme pour tous les composants tel que

FVAinvx 1 prenant en compte les coucircts du capital ainsi que de lrsquoinstallation affecteacutes du

Facteur de recouvrement du capital (FRC)

(IV-40)

Le coucirct total actualiseacute de remplacement CTAremp (euro) des composants (batteries

convertisseurs) est deacutefini par (IV-41) avec Crx le coucirct de remplacement de lrsquouniteacute consideacutereacutee

Dans notre eacutetude nous consideacuterons que ce coucirct est eacutegal au coucirct actuel drsquoacquisition CAinvx de

la mecircme uniteacute Soit x le nombre de remplacement du composant x pendant la dureacutee de vie

crsquoest le rapport entre la dureacutee de vie du systegraveme global et la peacuteriode de remplacement du

composant Si on considegravere des coucircts actuels CFax=CAax on pose FVAinvx=1

(IV-41)

Le coucirct total actualiseacute de maintenance CTAoampm (euro) des composants a pour expression

(IV-42)

(IV-42)

En consideacuterant un coucirct actuel moyen annuel de maintenance CMoampm du systegraveme global on

peut exprimer le coucirct CTAoampm comme suit (IV-43) avec FVAoampm=1

(IV-43)

125

Le prix de lrsquoeacutelectriciteacute estimeacute Ckwh est le coucirct minimum permettant de faire face aux

deacutepenses de fonctionnement ainsi que le recouvrement des coucircts drsquoinvestissement avec un

beacuteneacutefice nul En inteacutegrant un beacuteneacutefice attendu correspondant un pourcentage du coucirct

drsquoinvestissement le prix de lrsquoeacutelectriciteacute pourra augmenter La fonction objectif vise agrave

minimiser ce coucirct en appliquant une meacutethode drsquooptimisation multi-critegravere par essaim

particulaire Une strateacutegie efficiente de gestion du flux eacutenergeacutetique est neacutecessaire pour

renforcer la reacutealisation de lrsquooptimum

VII - 2 Gestion du flux eacutenergeacutetique

VII - 2 - 1 Deacutemarche meacutethodologique

VII-2-1-1 Graphes meacutethodologie

La gestion du flux eacutenergeacutetique dans un systegraveme multi-source requiert une

connaissance des comportements de chaque constituant ainsi que la deacutefinition des regravegles de

deacutecision en fonction des diffeacuterentes situations pouvant intervenir lors du fonctionnement En

vue de faciliter la mise en œuvre des fonctions il est souvent neacutecessaire de fixer des

hypothegraveses simplificatrices

VII-2-1-2 Hypothegraveses de fonctionnement

1 Transfert du maximum des productions issues des ressources renouvelables (MPPT)

2 Le groupe diesel pourrait fonctionner selon lrsquoun des modes suivants en continu avec

des limites (minimale et maximale) de puissance ou par intermittence agrave puissance

constante ou variable

3 Le niveau de charge des batteries est limiteacute entre deux valeurs (maximum et

minimum)

4 Les charges eacutelectriques sont classeacutees en deux grandes cateacutegories charges principales

et charges flexibles Les charges principales sont constitueacutees en grande partie de

charges prioritaires (PPL) agrave alimenter en prioriteacute en cas de deacuteficit eacutenergeacutetique ainsi

que de charges secondaires (PSL) qui peuvent ecirctre deacutelesteacutees en cas drsquoinsuffisance

eacutenergeacutetique Ces charges sont activeacutees par les consommateurs selon leurs besoins Les

charges prioritaires assurent des services vitaux tels que la conservation des produits

ou les installations sanitaires et meacutedicaux Les charges flexibles (PFL) sont alimenteacutees

au greacute de la disponibiliteacute eacutenergeacutetique et activeacutees par le superviseur global de

126

lrsquoinstallation Elles sont constitueacutees drsquoeacutequipements dont lrsquousage pourrait srsquoadapter agrave la

disponibiliteacute Il srsquoagit par exemple des systegravemes de pompage et stockage hydraulique

ou drsquoarrosage

5 Les batteries sont prioritairement chargeacutees par lrsquoeacutenergie PV mais pourront ecirctre

rechargeacutees par le geacuteneacuterateur diesel en cas de faible deacuteficit agrave combler

6 Il nrsquoy a pas de restriction sur le deacutebit de stockage ou deacutecharge de lrsquoeacutenergie

[eacutenergietemps]

7 La dimension du systegraveme de stockage est caracteacuteriseacutee par sa capaciteacute maximale de

stockage [KWh] avec un seuil minimum de capaciteacute lieacutee (EDC minimal)

VII-2-1-3 Regravegles drsquoaide agrave la deacutecision

Les batteries de stockage constituent le maillon faible des systegravemes de production

eacutelectrique inteacutegrant les sources drsquoeacutenergies renouvelables Leur dureacutee de vie est fortement

affecteacutee par les fluctuations induisant un grand nombre de microcycles Une approche

drsquooptimisation de leur dureacutee de vie pourrait se reacutealiser agrave travers une reacuteduction significative

des nombres de cycles de chargedeacutecharge sur une peacuteriode donneacutee Diffeacuterentes meacutethodes sont

envisageables dont celle de lrsquoassociation drsquouniteacutes de stockage suppleacutementaires telles que les

supercondensateurs Neacuteanmoins les coucircts induits au regard de la mission ne se justifient pas

dans le cas des tailles limiteacutees de systegravemes eacutenergeacutetiques et aussi pour des systegravemes

drsquoamplitudes faibles de variabiliteacutes

Dans un systegraveme mono-stockage les batteries sont soumises aux variabiliteacutes relatives des

productions et des consommations pour reacutealiser un bilan de puissances nul sur le bus de

tension AC (IV-44)

(IV-44)

La charge flexible est nulle en fonctionnement normal La puissance nominale de la charge est

constitueacutee de deux composantes Il srsquoagit des charges prioritaires et secondaires comme

exprimeacute par (IV-45)

(IV-45)

Les puissances correspondantes agrave la production PV et agrave la deacutecharge de la batterie sur le bus de

tension AC sont exprimeacutees par (IV-46)

127

(IV-46)

Par contre la contribution effective des PV Contribpv agrave un instant donneacute peut ecirctre infeacuterieure

agrave la production PV au mecircme instant aux pertes et stockages pregraves

Les batteries eacutetant destineacutees agrave absorber exclusivement la production PV

suppleacutementaire les contributions instantaneacutees des productions drsquoeacutenergies renouvelables sur

les bus DC et AC pourront srsquoexprimer selon (IV-47)

(IV-47)

La gestion du flux eacutenergeacutetique se base sur des tests seacutequentiels dont le premier niveau est

deacutefini par la diffeacuterence (IV-48) entre la production photovoltaiumlque et la demande des charges

(IV-48)

Le fonctionnement du systegraveme est caracteacuteriseacute par plusieurs sceacutenarios deacutetermineacutes par la

disponibiliteacute eacutenergeacutetique et lrsquoeacutetat de charge des batteries ainsi que le niveau de la demande

eacutenergeacutetique Comme illustreacute agrave la Figure IV-8 un cycle reacutegulier est deacutefini par une amplitude et

une peacuteriode comparativement agrave un signal sinusoiumldal Par contre dans le cas des systegravemes

drsquoeacutenergies renouvelables les processus de charge et deacutecharge des batteries produits des

microcycles drsquoamplitudes et peacuteriodes tregraves diffeacuterentes Cela complique lrsquoestimation de leurs

impacts sur la dureacutee de vie

Figure IV-8 Eacutetat de charge et capaciteacute de la batterie

128

Le deacuteficit eacutenergeacutetique est compenseacute par le groupe eacutelectrogegravene qui pourra fonctionner

en mode continu ou intermittent avec des limites de puissance et vitesse Le reacutegime de

fonctionnement a un impact sur le coucirct global agrave travers la taille du systegraveme et les coucircts de

maintenance En mode limiteacute le groupe eacutelectrogegravene fournit une puissance variable entre une

valeur minimale et une valeur maximale (puissance nominale) afin drsquoassurer une meilleure

dureacutee de vie Dans le cas du fonctionnement intermittent non limiteacute il fonctionne agrave puissance

nominale lorsqursquoil nrsquoest pas agrave lrsquoarrecirct

VII - 2 - 2 Strateacutegie de Reacutepartition du flux eacutenergeacutetique

La Figure IV-9 illustre les principaux cas releveacutes dans la reacutepartition du flux

eacutenergeacutetique dans le systegraveme multisource Ces cas sont deacutetailleacutes dans ce qui suit et integravegrent

lrsquoalgorithme de gestion de lrsquoeacutenergie dans le processus du dimensionnement et adapteacute dans la

supervision globale lors du fonctionnement en temps reacuteel

Dans cette partie le groupe eacutelectrogegravene est consideacutereacute en fonctionnement intermittent

avec des limites de puissances imposeacutees et les productions PV sont optimiseacutees par la

meacutethode du maximum de puissance

Figure IV-9 Algorithme de principe de la gestion du flux eacutenergeacutetique dans le systegraveme multisource

129

VII-2-2-2 Cas 1 la production photovoltaiumlque est supeacuterieure agrave la demande de la charge

(IV-49)

La contribution des PV est eacutegale agrave la demande de la charge tel que

(IV-50)

Le suppleacutement de puissance ΔPprod(t) (IV-49) pourrait ecirctre stockeacute selon lrsquoeacutetat de charge

(EDC) des batteries La puissance stockable directement dans les batteries a pour expression

(IV-51)

EDC (Eacutetat de charge) infeacuterieur agrave sa valeur maximale le surplus drsquoeacutenergie pourrait ecirctre stockeacute

totalement ou partiellement dans la batterie

Si

(IV-52)

Alors

Sinon charger la batterie et activer la charge dissipative

(IV-54)

(IV-53)

130

VII-2-2-3 Cas 2 la production photovoltaiumlque est infeacuterieure agrave la demande de la charge

Soit

(IV-55)

Lrsquoeacutenergie photovoltaiumlque est insuffisante pour satisfaire tout le besoin des charges

eacutelectriques Les batteries pourront ecirctre utiliseacutees pour compenser le deacuteficit eacutenergeacutetique agrave la

hauteur de leur niveau de charge En cas de neacutecessiteacute le groupe diesel sera mis agrave contribution

La contribution du PV correspond agrave sa production totale est donneacutee par lrsquoexpression (IV-56)

(IV-56)

Le deacuteficit drsquoeacutenergie sur le bus DC (IV-57)

(IV-57)

La capaciteacute deacutechargeable de la batterie est estimeacutee agrave partir de lrsquoEDC

(IV-58)

Si la batterie est suffisante pour compenser le deacuteficit (21)

(IV-59)

La nouvelle capaciteacute de la batterie apregraves deacutecharge devient (IV-60)

(IV-60)

Sinon batterie insuffisante pour compenser le deacuteficit deacutemarrer le Diesel (Cas 22)

La puissance minimale deacutelivreacutee par le diesel doit ecirctre supeacuterieure ou eacutegale agrave 20 de sa

puissance nominale On considegravere que le diesel est capable de satisfaire tout le deacuteficit

eacuteventuel en lrsquoabsence des batteries

131

Si (Cas 221)

(IV-61)

Soit

(IV-62)

Le deacuteficit agrave compenser par les batteries a pour expression (III-IV-63)

(IV-64)

La capaciteacute deacutechargeable de la batterie est estimeacutee agrave partir de lrsquoEDC (IV-65)

(IV-65)

Si batterie suffisante pour compenser le deacuteficit

(IV-66)

La capaciteacute de la batterie devient (IV-67)

(IV-67)

Et la contribution du diesel est fixeacutee agrave

(IV-68)

Sinon le diesel compense tout le deacuteficit tel que

(IV-69)

Sinon (Cas 222) le deacuteficit est supeacuterieur agrave la capaciteacute de la batterie et infeacuterieur agrave la

puissance minimale de mise en marche du groupe diesel Les batteries pourront ecirctre chargeacutees

et la charge flexible activeacutee si neacutecessaire est donneacute par lrsquoexpression (IV-70)

132

(IV-70)

Soit lrsquoeacutequation (IV-71)

(IV-71)

La puissance agrave stocker eacuteventuellement est exprimeacutee par lrsquoexpression (IV-72)

(IV-72)

Eacutetat de charge (EDC) infeacuterieur agrave sa valeur maximale le surplus drsquoeacutenergie pourrait ecirctre stockeacute

totalement ou partiellement dans la batterie

Si

(IV-73)

Alors

(IV-74)

Sinon charger la batterie et activer la charge flexible

(IV-75)

Lrsquoalgorithme est programmeacute sous Matlab et constitue une fonction appeleacutee lors des

calculs drsquooptimisation multicritegravere par la meacutethode PSO (Particle Swarm Optimization)

deacuteveloppeacutee aussi sous Matlab Lrsquooptimisation multicritegravere sert au dimensionnement des

principaux constituants (panneaux groupe diesel batteries) du systegraveme en prenant en compte

les diffeacuterentes contraintes releveacutees dans le but de minimiser ou maximiser une fonction

objectif Dans ce cas drsquoeacutetude il srsquoagit de minimiser le coucirct du cycle de vie du systegraveme

133

VIII Optimisation multicritegravere et Theacuteorie des graphes

Le dimensionnement du systegraveme consiste agrave deacuteterminer la taille et les caracteacuteristiques des

diffeacuterents constituants (sources consommations interfaces) du systegraveme Il est reacutealiseacute en se

basant sur la meacutethode drsquooptimisation par essaims particulaires (PSO) qui integravegre les

contraintes appliqueacutees agrave la fonction objectif ainsi que les regravegles de deacutecision pour une gestion

optimale du systegraveme En vue de la localisation optimale de la microcentrale dimensionneacutee

nous nous basons sur la theacuteorie des graphes afin de deacuteterminer dans un premier temps le

chemin le plus court puis la localisation optimale parmi lrsquoun des sites de consommation dans

un second temps

VIII - 1 Meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere

Lrsquooptimisation est un outil servant agrave modeacuteliser analyser et reacutesoudre analytiquement ou

numeacuteriquement les problegravemes qui consistent agrave minimiser ou maximiser une fonction en

utilisant un ensemble de techniques permettant de trouver les valeurs des variables qui

rendent optimale une fonction de reacuteponse appeleacutee aussi fonction objectif deacutefinie selon des

critegraveres associeacutes agrave des contraintes Matheacutematiquement cela correspond agrave la recherche des

extreacutemums de fonctions agrave plusieurs variables (paramegravetres) Dans le domaine des sciences

appliqueacutees il srsquoagit en geacuteneacuteral de trouver lrsquooptimum de la reacuteponse drsquoopeacuterations industrielles

ou drsquoexpeacuteriences de laboratoire

La fonction objectif ou fonction eacuteconomique deacutefinit lrsquoobjectif agrave atteindre Elle deacutesigne

la fonction qui sert de critegravere pour deacuteterminer la meilleure solution agrave un problegraveme

drsquooptimisation qui se deacutefinit comme la recherche drsquoune solution maximisant (ou minimisant)

une fonction objectif donneacutee dans un espace de recherche de solution A chaque problegraveme

drsquooptimisation on peut associer un problegraveme de deacutecision dont le but est de deacuteterminer srsquoil

existe un point de lrsquoespace ou une solution pour laquelle la fonction objectif soit supeacuterieure

(resp infeacuterieure) ou eacutegale agrave une valeur donneacutee soumis agrave un ensemble de contraintes ou

conditions La difficulteacute drsquoun problegraveme drsquooptimisation est implicitement lieacutee au temps

consideacuterable (long et fastidieux) pour la reacutesolution drsquoun algorithme deacutefini dans un espace de

recherche donneacute Diffeacuterentes meacutethodes et approches drsquooptimisation sont deacuteveloppeacutees comme

illustreacute par la Figure IV-10

134

Figure IV-10 Diffeacuterentes approches drsquooptimisation

Lrsquoapproche deacuteterministe se caracteacuterise par une exploration systeacutematique de lespace

des vecteurs de deacutecision et regroupe lrsquoensemble des algorithmes qui nrsquoutilise aucun concept

aleacuteatoire et se caracteacuterise par une exploration systeacutematique de lrsquoespace de recherche Elle

requiert en geacuteneacuteral des hypothegraveses sur la fonction objectif telles que la continuiteacute et

deacuterivabiliteacute en tout point du domaine de recherche Les meacutethodes deacuteterministes se divisent en

deux classes principales les meacutethodes drsquoexploration directes et les meacutethodes drsquoexploration

indirecte [147] Quant agrave lrsquoapproche stochastique elle se focalise sur des meacutecanismes de

transition probabilistes et aleacuteatoires Cette caracteacuteristique indique que plusieurs iteacuterations

successives de fonction objectif peuvent conduire agrave des reacutesultats diffeacuterents pour une mecircme

configuration initiale drsquoun problegraveme drsquooptimisation On deacutefinit une heuristique comme la

technique de calcul qui permet de trouver rapidement une solution reacutealisable ou approcheacutee

pas neacutecessairement optimale ou exacte pour un problegraveme dont les algorithmes actuels ne sont

pas capables de fournir des solutions dans un temps raisonnable[147] La meacutetaheuristique est

un algorithme doptimisation visant agrave reacutesoudre des problegravemes doptimisation difficile en

srsquoinspirant sur des pheacutenomegravenes naturels agrave population de solution pour lesquels on ne connaicirct

pas de meacutethode classique plus efficace La figure IV-11 illustre la cartographie de diffeacuterentes

techniques drsquooptimisation

135

Figure IV-11 Cartographie des diffeacuterents techniques drsquooptimisation adapteacute agrave partir de [148]

VIII - 2 Classification des problegravemes drsquooptimisation

Les problegravemes drsquooptimisation sont classeacutes en fonction de leurs

caracteacuteristiques deacutefinies par la nature des variables des domaines de deacutefinitions et des critegraveres

agrave optimiser Il existe deux types de problegravemes drsquooptimisation mono et multi objectif

Lrsquooptimisation mono objectif a pour but de trouver lrsquooptimum drsquoune seule fonction (appeleacutee

fonction objectif) Cet optimum correspond agrave la meilleure solution au sens drsquoun critegravere de

comparaison deacutefini en geacuteneacuteral comme la valeur minimale drsquoune fonction Lrsquooptimisation

multi-objectif a pour but de trouver un ensemble de solutions qui satisfont le meilleur

compromis entre les diffeacuterentes fonctions objectifs En pratique on rencontre lrsquooptimisation

difficile qui est une combinaison mixte des problegravemes comportant agrave la fois des variables

continues et des variables discregravetes

Dans le cadre de lrsquooptimisation difficile il existe de nombreuses meacutethodes non lineacuteaires

permettant de reacutesoudre certains types de problegravemes drsquooptimisation et drsquoobtenir la solution

optimale du problegraveme en un temps raisonnable Ces meacutethodes dites meacutethodes de recherches

locales ou meacutethodes de trajectoires assurent agrave chaque iteacuteration la convergence vers lrsquooptimum

136

de la fonction le plus proche de la solution courante en explorant son voisinage Dans le

domaine de lrsquooptimisation continue il existe la meacutethode dite locale avec ou sans gradient

Les meacutethodes avec gradients nrsquoutilisent que les valeurs de la fonction objectif et des

contraintes Elles sont peu preacutecises et convergent tregraves lentement vers lrsquooptimum local

Les meacutethodes avec gradients sont puissantes pour reacutesoudre les problegravemes purement

analytiques Elles utilisent les valeurs du gradient des fonctions objectifs et des contraintes

comme une direction de lrsquoespace de recherche avec une vitesse de convergence rapide Elles

deacutependent forcement de la qualiteacute de calcul du gradient

Parmi les meacutethodes de recherches locales on peut citer le recuit simuleacute la recherche tabouhellip

Si le nombre de minimum locaux est tregraves eacuteleveacute le recours agrave une meacutethode globale srsquoimpose

Cette meacutethode globale fait appel agrave deux choix porteacutes sur un algorithme classique avec

gradient ou meacuteta heuristique

La reacutesolution des problegravemes drsquooptimisation couvre un large eacuteventail de meacutethodes selon les

caracteacuteristiques du problegraveme drsquooptimisation Ces derniers deacutependent [149] du nombre de

variables de deacutecision (mono ou multi variable) du type de variables (continu entier ou discret

et combinatoire) du nombre et de la nature de la fonction objectif ( lineacuteaire quadratique non

lineacuteaire existence de minimums locaux) de la formulation du problegraveme tenant compte ou non

des contraintes ainsi que du contexte du problegraveme (statique ou dynamique)

VIII - 3 Classification des meacutethodes de reacutesolution

Pour reacutesoudre un problegraveme drsquooptimisation deux grandes classes sont proposeacutees dans la

litteacuterature lrsquooptimisation continue et lrsquooptimisation combinatoire

VIII - 3 - 1 Optimisation continue

Les deux grandes familles de lrsquooptimisation continue sont lrsquooptimisation continue sans

contrainte (meacutethode avec gradient ou meacutethode drsquoexploration locale) et lrsquooptimisation continue

sous contrainte (programmation lineacuteaire programmation quadratiquehellip)

Ces meacutethodes nrsquoutilisent aucun concept aleacuteatoire et se caracteacuterisent par une exploration

systeacutematique de lrsquoespace de recherche Elles requiegraverent en geacuteneacuterale des hypothegraveses sur la

fonction objectif telles que la continuiteacute et la deacuterivabiliteacute en tout point du domaine de

recherche

137

Ces derniers cherchent agrave atteindre les extrema locaux en reacutesolvant les systegravemes drsquoeacutequations

souvent non lineacuteaires obtenus en annulant le vecteur gradient de la fonction eacutetudieacutee Les

meacutethodes drsquoexploration directes recherchent les optima locaux en se deacuteplaccedilant dans une

direction qui deacutepend du gradient de la fonction Deux inconveacutenients majeurs se preacutesentent

pour ces meacutethodes

ndash Dans la pratique les fonctions agrave optimiser peuvent ne pas ecirctre deacuterivables et souvent mecircme

pas continues

ndash Risque de convergence preacutematureacutee vers un optimum local lrsquooptimum global nrsquoest obtenu

que lorsque le point initial de deacutepart choisi est proche de cet optimum

VIII-3-1-1 Optimisation continue sans contrainte[150]

La meacutethode (ou algorithme) de gradient

Crsquoest un algorithme drsquooptimisation diffeacuterentiable Cette meacutethode neacutecessite que la fonction

objectif preacutesente un certain nombre de caracteacuteristiques telles que la convexiteacute la continuiteacute ou

la deacuterivabiliteacute Elle est applicable agrave des problegravemes dont lrsquoespace de recherche nrsquoest pas trop

important Il est par conseacutequent destineacute agrave minimiser une fonction reacuteelle diffeacuterentiable deacutefinie

sur un espace euclidien Cette meacutethode simple appeleacutee aussi meacutethode des descentes a pour

avantage drsquoecirctre tregraves facile agrave mettre en œuvre Elle est largement utiliseacutee dans les applications

pratiques car elle donne souvent excellents reacutesultats Cette meacutethode repose sur le principe

suivant on se donne un point de deacutepart on calcule le gradient Ce gradient

indique la direction de la plus grande augmentation de en se deacuteplacement pas agrave pas drsquoune

quantiteacute dans le sens opposeacute au gradient et le point suivant en prenant soin que la

direction indique la direction de la plus grande augmentation de (IV-76)

(IV-76)

est le pas de deacuteplacement agrave chaque iteacuteration

La meacutethode de Newton

Lrsquoideacutee de base de la meacutethode de Newton pour lrsquooptimisation sans contrainte consiste agrave

utiliser de maniegravere iteacuterative lrsquoapproximation quadratique de la fonction objectif agrave lrsquoiteacuteration

138

courant et de minimiser cette approximation Cette meacutethode suppose que la fonction est

continue et deux fois diffeacuterentiable et le hessien est deacutefini positif

De la mecircme maniegravere que la meacutethode du gradient la suite xk est deacutefinit par (IV-77)

(IV-77)

Parmi les techniques directes et simples de recherche largement employeacutees pour

reacutesoudre des problegravemes drsquooptimisation sans contrainte on peut citer la meacutethode de multisart

et la meacutethode de (Nelder et Mead 1965)

VIII-3-1-2 Optimisation continue sous contrainte

Les meacutethodes drsquooptimisation destineacutees agrave prendre en compte des contraintes sont le plus

souvent des adaptations des algorithmes deacutejagrave preacutesenteacutes

La programmation lineacuteaire

Crsquoest la meacutethode de reacutesolution la plus simple en matheacutematique il srsquoagit de la situation ougrave agrave la

fois la fonction agrave optimiser et les contraintes agrave respecter sont lineacuteaires cest-agrave-dire du premier

degreacute

La programmation quadratique seacutequentielle (SQP)

Elle est utiliseacutee pour la reacutesolution des problegravemes geacuteneacuteraux drsquooptimisation non

lineacuteaire avec contraintes de la forme (IV-78)

(IV-78)

Il existe un certain nombre de meacutethodes classiques dites optimisation globale mais

souvent inefficaces si la fonction objectif ne possegravede pas de proprieacuteteacutes structurelles

particuliegraveres telles que la convexiteacute Elle offre une alternative aux meacutethodes classiques

drsquooptimisation globale

139

VIII - 3 - 2 Optimisation combinatoire

Un problegraveme drsquooptimisation combinatoire consiste agrave trouver la meilleure solution dans un

ensemble discret qursquoon appelle ensemble des solutions reacutealisables En geacuteneacuteral cet ensemble

est fini mais tient compte dun grand nombre drsquoeacuteleacutements drsquoougrave lrsquoutilisation du terme

combinatoire Reacutesoudre un problegraveme drsquooptimisation combinatoire crsquoest trouver lrsquooptimum

drsquoune fonction parmi un nombre fini de choix souvent tregraves grand Les applications concregravetes

sont nombreuses que ce soit dans le domaine de la production industrielle des transports ou

de lrsquoeacuteconomie partout ougrave se fait sentir le besoin de minimiser des fonctions numeacuteriques dans

des systegravemes ougrave interviennent simultaneacutement un grand nombre de paramegravetres Les meacutethodes

de reacutesolutions efficaces pour les problegravemes drsquooptimisation combinatoire sont diverses et

varieacutees

Parmi les problegravemes drsquooptimisation combinatoire on peut citer deux grandes classes de

meacutethodes les meacutethodes exactes ou classiques et les meacutethodes approcheacutees

VIII-3-2-1 Les meacutethodes exactes

Elles examinent souvent de maniegravere implicite la totaliteacute de lespace de recherche Ainsi

elles ont lavantage de produire une solution optimale lorsquaucune contrainte de temps nest

donneacutee Elles ont permis de trouver des solutions optimales pour des problegravemes de taille

raisonnable

En effet il srsquoagit drsquoune classe de problegravemes ougrave chaque problegraveme est formuleacute comme un

programme lineacuteaire en nombres entiers Un programme lineacuteaire en nombres entiers est un

problegraveme dans lequel certaines ou toutes les variables doivent ecirctre entiegraveres et positives ou

nulles Cette meacutethode nrsquoest pas applicable agrave certains problegravemes dont lrsquoespace de recherche est

de taille trop importante Elle est utiliseacutee pour obtenir lrsquooptimum global de maniegravere exacte

Parmi les problegravemes drsquooptimisation combinatoire classiques on peut citer les

meacutethodes par seacuteparation et eacutevaluation la programmation dynamique On constate que certains

problegravemes sont par nature plus difficiles que dautres et par conseacutequent que leur reacutesolution

requiert des algorithmes de complexiteacute plus eacuteleveacutee

Les meacutethodes de reacutesolution exacte ne sont pas adapteacutees agrave toutes les probleacutematiques et

donc certains problegravemes sont trop complexes agrave reacutesoudre par ces meacutethodes Parmi ces

probleacutematiques nous pouvons citer lrsquoexistence de discontinuiteacutes lrsquoabsence de convexiteacute

stricte la non-deacuterivabiliteacute la preacutesence de bruit ou encore la fonction objectif peut ne pas ecirctre

deacutefinie preacuteciseacutement (eg quand crsquoest un cout) En outre les meacutethodes de reacutesolution exacte

140

peuvent avoir un temps de reacutesolution trop long Dans ce cas le problegraveme drsquooptimisation est

dit difficile car aucune meacutethode exacte nrsquoest capable de le reacutesoudre en un temps raisonnable

Les limites des meacutethodes exactes amegravenent les chercheurs agrave deacutevelopper des meacutethodes

approcheacutees pour trouver des solutions reacutealisables pour les problegravemes plus complexes

VIII-3-2-2 Les meacutethodes approcheacutees

Elles constituent une alternative indispensable et compleacutementaire Il est alors

neacutecessaire drsquoavoir recours agrave des meacutethodes approcheacutees qui fournissent un reacutesultat sans

garantie de lrsquooptimaliteacute Pour des meacutethodes difficiles telles que la meacutethode approcheacutee le

choix porte sur un algorithme heuristique speacutecialiseacute ou meacuteta heuristique

Une Heuristique speacutecifique

Crsquoest une meacutethode approcheacutee conccedilue pour un problegraveme particulier pour produire des

solutions non neacutecessairement optimales avec un temps de calcul raisonnable Elle est baseacutee

sur des meacutethodes de reacutesolution purement algorithmiques qui permettent de trouver rapidement

(en un temps polynomial) une solution approcheacutee et reacutealisable avec une certaine toleacuterance

pour les problegravemes drsquooptimisation difficile ou deacutecisionnel dont les algorithmes citeacutes plus haut

ne sont pas capables de donner des solutions dans un deacutelai de temps raisonnable Les types

drsquoheuristiques principalement utiliseacutees les heuristiques de construction (par exemple les

meacutethodes gloutonnes) qui construisent iteacuterativement une solution et les heuristiques de

recherche locale qui agrave partir drsquoune solution donneacutee cherchent un optimum local

Le problegraveme du plus cours chemin dans un graphe qui consiste agrave trouver le meilleur

chemin entre un point de deacutepart A et un point drsquoarriveacutee B eacutetant donneacute un graphe et une

valuation sur les arcs du graphe le chemin qui minimise la somme des valuations des arecirctes

reliant deux sommets du graphe

Les problegravemes de plus court chemin entre deux sommets dans des graphes pondeacutereacutes

sont tregraves bien connus et sont disponibles pour diffeacuterents types de graphes Dijkstra dans le cas

de poids positifs [151] lrsquoalgorithme de prim dans le cas de lrsquoarbre de recouvrement de poids

minimum [152] Bellman dans le cas geacuteneacuteral la valeur agrave ne pas deacutepasser est indiqueacutee precirct de

chaque sommet On peut aussi citer le problegraveme drsquoordonnancement le routage de veacutehicule

Enfin le problegraveme du voyageur de commerce est parmi les plus connus et il consiste agrave

trouver un chemin passant une fois et une seule par chaque ville minimisant la distance totale

parcourue Ce problegraveme est traduit dans un graphe G agrave un cycle eacuteleacutementaire passant par tous

141

les sommets et dont le coucirct est minimum Nous y reviendrons plus loin dans la partie theacuteorie

des graphes

Lrsquoavantage principal de ces meacutethodes heuristiques est quelles peuvent sappliquer agrave nimporte

quelle classe de problegravemes faciles ou tregraves difficiles

Meacutetaheuristique

Des heuristiques plus pousseacutees adaptables agrave un grand nombre de problegravemes diffeacuterents

sans changements majeurs dans lrsquoalgorithme ont eacuteteacute mises au point et ont donneacute naissance agrave

une nouvelle famille drsquoalgorithmes drsquooptimisation stochastiques les meacuteta-heuristiques Le

terme meacuteta-heuristique a eacuteteacute inventeacute par Fred Glover en 1986 lors de la conception de la

recherche taboue

Les meacutetaheuristiques forment une famille drsquoalgorithmes drsquooptimisation visant agrave

reacutesoudre des problegravemes drsquooptimisation difficile pour lesquels nous ne connaissons pas de

meacutethodes classiques plus efficaces Elles sont geacuteneacuteralement utiliseacutees comme des meacutethodes

geacuteneacuteriques pouvant optimiser une large gamme de problegravemes diffeacuterents drsquoougrave le qualificatif

meacuteta Leur capaciteacute agrave optimiser un problegraveme agrave partir drsquoun nombre minimal drsquoinformation

Elles peuvent ecirctre vues comme des meacutethodologies de niveau supeacuterieur servant agrave guider la

conception dheuristiques implicitement deacutedieacutees agrave la reacutesolution dun problegraveme speacutecifique

[148] [153] [154]

On diffeacuterencie les meacutetaheuristiques lsquorsquode voisinage lsquorsquo qui font progresser une seule

solution agrave la fois (recuit simuleacute recherche tabouhellip) et les meacutetaheuristiques lsquorsquodistribueacuteesrsquorsquo qui

manipulent toute une population de solutions (algorithme geacuteneacutetique essaim particulairehellip)

Enfin la tendance actuelle est lrsquoeacutemergence de meacutethodes hybrides simple ou complexe qui tire

un avantage speacutecifique des approches en combinant les meacutetaheuristiques et la recherche

locale

La deacutecouverte des meacuteta-heuristiques marque un rapprochement de deux domaines en

effet elles srsquoadaptent agrave toutes sortes de problegravemes discrets ainsi qursquoaux problegravemes continus Il

est donc important de savoir situer le problegraveme drsquooptimisation poseacute afin de choisir la

meacutethode approprieacutee pour le reacutesoudre

Dans le cadre de notre eacutetude notre choix srsquoest porteacute sur lrsquooptimisation par essaims

particulaires (PSO) pour le dimensionnement du systegraveme et la theacuteorie de graphe pour la

localisation de la micro-centrale et lrsquoestimation du plus court chemin qui deacutetermine

lrsquoarchitecture du reacuteseau de transmission

142

Optimisation par essaims particulaires (PSO)

Loptimisation par essaims de particules (en anglais PSO Particle Swarm

Optimization) sinspire de la dynamique du comportement social drsquoanimaux se deacuteplaccedilant en

groupes compacts (essaims drsquoabeilles vols groupeacutes drsquooiseaux bancs de poissons)

LOptimisation des essences de particules (PSO) a eacuteteacute initialement proposeacutee par R C

Eberhart et J Kennedy en 1995 [155]ndash[160]

Il sagit dune meacutethode dans laquelle la probabiliteacute de deacutecision dun individu est baseacutee

sur le comportement social et communautaire Agrave chaque eacutetape de simulation la vitesse et la

position de chaque particule sont mises agrave jour et elles conservent en meacutemoire leurs

coordonneacutees associeacutees agrave la meilleure solution (condition physique) quelle a atteinte jusquici

Cest la meilleure solution personnelle appeleacutee pbest Mais la solution globale trouveacutee

correspond agrave la meilleure valeur globale et ses coordonneacutees obtenues jusquici par toute

particule de la population La vitesse est pondeacutereacutee avec des nombres geacuteneacutereacutes de maniegravere

aleacuteatoire afin dacceacuteleacuterer la particule vers les emplacements les plus forts et les plus geacuteneacutereux

Agrave partir de la version initiale de lalgorithme PSO certaines ameacuteliorations sont effectueacutees par

les auteurs Lun dentre eux proposeacute par [155] [157] utilise un coefficient suppleacutementaire

appeleacute laquocoefficient de constrictionraquo qui ameacuteliore la convergence des particules et empecircche le

collapsage (effondrement) si les conditions sociales adeacutequates sont atteintes

Lrsquoalgorithme PSO qui est simple agrave comprendre agrave programmer et agrave utiliser se reacutevegravele

particuliegraverement efficace pour les problegravemes drsquooptimisation agrave variables continues

Lrsquoalgorithme par essaims particulaires a pour avantages son insensibiliteacute agrave la mise agrave leacutechelle

des variables de conception agrave sa mise en œuvre simple agrave sa faciliteacute de mise en parallegravele pour

un traitement simultaneacute son absence de deacuteriveacutees Crsquoest aussi un algorithme qui utilise tregraves

peu de paramegravetres et dont la recherche globale est tregraves efficace Cependant comme toutes les

meacutetaheuristiques la PSO possegravede des inconveacutenients qui rebutent encore certains utilisateurs

Le problegraveme de convergence preacutematureacutee qui peut conduire les algorithmes de ce type agrave

stagner dans un optimum local est un de ces inconveacutenients

Dans le cadre de notre eacutetude lrsquoalgorithme est appliqueacute aux donneacutees eacutenergeacutetiques sous

les contraintes deacutefinies et les objectifs assigneacutes Tous les paramegravetres deacutetermineacutes lors du

processus de traitement des donneacutees collecteacutees sont utiliseacutes dans la meacutethode doptimisation

qui est deacutefinie par les eacutetapes illustreacutees par lorganigramme de la Figure IV-12 Les besoins

eacutenergeacutetiques des consommateurs des diffeacuterents sites communautaires sont analyseacutes et les

critegraveres doptimisation sont deacutefinis et appliqueacutes aux variables identifieacutees des modegraveles du

143

systegraveme dalimentation En outre les contraintes et la fonction objectif sont formuleacutees

Diffeacuterents sceacutenarios correspondant agrave diverses configurations du modegravele de la microcentrale

eacutelectrique sont testeacutes dans un processus iteacuteratif Agrave la fin la solution optimale du plus court

chemin est retenue

Lalgorithme PSO se base sur la vitesse (IV-79) de lindividu i agrave liteacuteration (t + 1)

lieacutee aux coefficients dacceacuteleacuteration C1 et C2 qui sont des nombres binaires aleacuteatoires [0 1] sur

la position de lindividu i agrave liteacuteration t sur la meilleure position individuelle Pbest agrave

liteacuteration t et sur la meilleure position globale Gbest jusquagrave liteacuteration t

(IV-79)

Avec

(IV-80)

Figure IV-12 Organigramme de la meacutethode doptimisation

144

Les relations entre les coefficients de constriction sont deacutefinies par (IV-81)

(IV-81)

Pour une bonne convergence la condition (φgt4) sur le facteur constriction est veacuterifieacutee par le

choix des coefficients C1=C2=205

Pseudo Code PSO

Deacutebut

Pour chaque particule

Initialiser la particule

Fin

Faire

Pour chaque particule

Calculer la valeur de la fonction objectif Vfo

Si la valeur Vfo est meilleure que la meilleure valeur obtenue (pBest) en archive

deacutefinir la valeur actuelle comme nouvelle pBest

Fin

Choisissez la particule avec la meilleure valeur de toutes les particules en tant que gBest

Pour chaque particule

Calculer la vitesse des particules

Mettre agrave jour la position des particules

Fin

IX Theacuteorie des graphes

Les graphes sont des concepts matheacutematiques utiliseacutes comme outil pour modeacuteliser des

relations binaires entre des objets dun mecircme ensemble agrave travers des modegraveles abstraits de

dessins de reacuteseaux Ils sont freacutequemment utiliseacutes pour modeacuteliser des systegravemes qui se

preacutesentent sous la forme dun reacuteseau tels que les reacuteseaux routiers les reacuteseaux de chemin de

fer les reacuteseaux sociaux ou encore le reacuteseau internet Les techniques utiliseacutees en theacuteorie de

graphes (Dijkstra Bellman Prim) permettent de reacutepondre agrave de nombreux problegravemes

145

algorithmiques poseacutes sur ces reacuteseaux En effet eacutetudier les proprieacuteteacutes de ces reacuteseaux revient agrave

eacutetudier les proprieacuteteacutes structurelles de leurs topologies repreacutesenteacutees par des graphes [161]

[162] Une question typique qursquoon pourrait se poser dans un reacuteseau routier est de connaicirctre le

plus court chemin reliant une ville A agrave une ville B

De maniegravere geacuteneacuterale un graphe crsquoest des sommets et des arecirctes (ou des arcs) qui

relient les sommets Il existe deux types de graphes les graphes orienteacutes et les graphes non

orienteacutes

Comme illustreacute sur la Figure IV-13 un graphe G est un couple (S A) ougrave S est lrsquoensemble des

sommets et A lrsquoensemble des arecirctes Toute arecircte a A correspond agrave une paire u v S de

sommets repreacutesentant ses extreacutemiteacutes Une arecircte (u v) est une boucle si u = v

Un Graphe Orienteacute (GO) est un couple (SA) avec S un ensemble drsquoeacuteleacutements appeleacutes

sommets et A un ensemble drsquoeacuteleacutements dont les pairs de nœuds sont appeleacutes arcs En donnant

un sens aux arecirctes drsquoun graphe on obtient un graphe orienteacute repreacutesenteacute par un couple de

points et de flegraveches entre les points Les points sont les sommets du graphe les flegraveches sont

des arcs (orienteacutes) qui relient certains sommets entre eux Drsquoun point de vue matheacutematique si

S est lrsquoensemble des sommets un graphe repreacutesente une relation binaire entre des eacuteleacutements de

S

Un Graphe non orienteacute GNO est un couple (SA) avec S un ensemble drsquoeacuteleacutements

appeleacutes sommet et A un ensemble drsquoeacuteleacutements dont les pairs de nœuds sont appeleacutes arecirctes Un

graphe non orienteacute nrsquoest qursquoun graphe orienteacute symeacutetrique Si un arc relie le sommet a au

sommet b un autre arc relie le sommet b au sommet a on ne trace alors qursquoun trait entre a et

b que lrsquoon appelle une laquo arecircte raquo

Quand les arecirctes repreacutesentent un coucirct (argent temps distancehellip) on leur attribue un nombre

ce qui donne un graphe valueacute ou pondeacutereacute Ces valeurs sont geacuteneacuteralement des distances des

coucircts de parcours des poids etc [132] [162]

a)

b)

c)

Figure IV-13 Graphes a) orienteacute b) non orienteacute c) pondeacutereacute

146

Un graphe est connexe srsquoil est possible agrave partir de nrsquoimporte quel sommet de

rejoindre tous les autres en suivant les arecirctes Un graphe non connexe se deacutecompose en

composantes connexes Un graphe est complet si chaque sommet du graphe est relieacute

directement agrave tous les autres sommets

(a

b)

Figure IV-14 Graphes a) non connexe b) complet

Un chemin dans un graphe G = (S A) est une suite de sommets tels que deux

sommets conseacutecutifs sont relieacutes par une arecircte La longueur drsquoun tel chemin est le

nombre drsquoarecirctes qui le composent (dans le cas dun graphe pondeacutereacute la somme des poids des

arecirctes) k dans cet exemple Le chemin est dit simple srsquoil ne passe pas deux fois par un mecircme

arc cest-agrave-dire si tous les sommets sont distincts et veacuterifiant pour tout on dit

aussi que ce chemin est une chaicircne Un chemin tel que le sommet de deacutepart est eacutegal au

sommet drsquoarriveacutee est un cycle Un plus court chemin entre deux sommets u et v est un

chemin simple de longueur minimale On autorise qursquoil y ait des poids (valuations) sur les

arecirctes Dans ce cas on dit que le graphe est valueacute et tout plus court chemin entre deux

sommets u et v est un chemin de poids minimum entre u et v Le diamegravetre drsquoun graphe est la

plus longue des distances entre deux sommets

IX - 2 Calcul de plus courts chemins

La deacutetermination du plus court chemin est un problegraveme drsquooptimisation utiliseacute dans de

nombreuses applications pour deacuteterminer un chemin de valeur minimal agrave partir drsquoun sommet

donneacute (origine) agrave tous les autres Parmi les algorithmes servant agrave reacutesoudre les problegravemes des

plus courts chemins on peut citer quelque algorithme particulier

147

IX - 3 Lalgorithme de Dijkstra

permet de trouver tous ces chemins en calculant le plus court chemin entre sommet particulier

et tous les autres Le reacutesultat est une arborescence crsquoest-agrave-dire un arbre avec un sommet

particulier appeleacute racine Les sommets du graphe G (SA) sot numeacuteroteacutes de 1 agrave n A partir des

chemins partant du sommet 1 est construit un vecteur ayant n

composantes tel que soit eacutegal agrave la longueur du plus court chemin allant de 1 au sommet j

On cherche agrave chaque eacutetape la meilleure solution Cet algorithme donne la meilleure solution

globale donc il est assimileacute agrave un algorithme glouton Ce vecteur est initialiseacute agrave crsquoest-agrave-

dire agrave la premiegravere ligne de la matrice des coucircts du graphe deacutefinie comme indiqueacute ci-dessous

(IV-82)

est le poids de lrsquoarc (ij)

IX - 4 Bellman-Ford

Lalgorithme de Bellman-Ford reacutesout le problegraveme des plus courts chemins avec origine unique

dans le cas le plus geacuteneacuteral ougrave les poids des arcs peuvent avoir des valeurs neacutegatives Il srsquoagit

de calculer les distances des plus courts chemins depuis une source S agrave chaque autre sommet v

drsquoun graphe orienteacute valueacute Les distances sont non pas en termes de nombres drsquoarcs drsquoun

chemin mais en termes de somme des valeurs de chaque arc qui le compose Eacutetant donneacute un

graphe orienteacute pondeacutereacute (en effet on travaille sur un graphe orienteacute valueacute crsquoest-agrave-

dire qursquoon dispose drsquoune fonction sur les arcs de agrave valeur dans ) de fonction de poids w

et une origine s lalgorithme retourne une valeur booleacuteenne indiquant sil existe un circuit de

poids neacutegatif accessible depuis s Sil nen existe pas lalgorithme donne les plus courts

chemins ainsi que leurs poids En effet lrsquoalgorithme de Bellman deacutetermine les chemins

optimaux en deacutetectant lrsquoexistence drsquoun circuit de valeur neacutegative Il srsquoagit drsquoun algorithme de

programmation dynamique baseacute sur le principe de lrsquooptimaliteacute et se calcule successivement

pour la valeur minimale

pour aller de 1agrave i par un chemin utilisant au plus k

arcs Degraves qursquoil existe k veacuterifiant

on a aussi

et

148

est la valeur drsquoun chemin optimal allant de 1agrave i par contre srsquoil existe veacuterifiant

il existe alors un circuit de valeur neacutegative passant par i

IX - 5 Lalgorithme de Prim

Il calcule un arbre couvrant (touchant tous les sommets de G) minimal dans un graphe

connexe et acyclique valueacute et non orienteacute En dautres termes cet algorithme

trouve un sous-ensemble darecirctes formant un arbre sur lensemble des sommets du graphe

initial et tel que la somme des poids de ces arecirctes soit minimale

Le principe de lrsquoalgorithme de Prim est baseacute sur une construction increacutementale drsquoun arbre de

poids minimum au deacutepart un sommet est choisi arbitrairement ce sommet constitue lrsquoarbre

couvrant de poids minimum parmi toutes les arecirctes incidentes agrave si choisir celle de plus faible

poids ( ) le nouvel arbre obtenu est constitueacute des sommets et et de lrsquoarecircte ( )

tant qursquoil reste des sommets en dehors de lrsquoarbre parmi lrsquoensemble des arecirctes incidentes aux

sommets de lrsquoarbre et ayant une extreacutemiteacute hors de lrsquoarbre choisir celle dont le poids est le

plus faible crsquoest-agrave-dire En drsquoautre terme crsquoest un algorithme glouton crsquoest agrave

dire qursquoil construit la structure optimale chercheacutee eacuteleacutement par eacuteleacutement en choisissant agrave chaque

eacutetape lrsquoeacuteleacutement localement le plus avantageux (ici le plus petit) sans jamais remettre en cause

ce choix Lrsquoalgorithme de Prim est preacutesenteacute comme suit [163] [164]

Fonction Prim (G ω)

Entreacutee un graphe pondeacutereacute connexe (G ω)

Sortie un arbre optimal T de G avec une fonction preacutedeacutecesseur p et son poids ω(T)

Deacutefinissons p(v) = Oslash et c(v) = infin v Є V et ω(T) =0

Choisir un sommet r (comme racine)

Remplacer c(r) par 0

Tant que il y a un sommet non coloreacute faire

Choisir un tel sommet u de coucirct minimum c(u)

Colorer u en noir

Pour chaque sommet v non coloreacute tel que ω(uv)ltc(v) faire

149

Remplacer p(v) par u et c(v) par ω(uv)

Remplacer ω(T) par ω(T)+c(u)

Fin Pour

Fin Tant que

Retourner (p ω(T))

X Conclusion

Il est preacutesenteacute une deacutemarche meacutethodologique de deacutefinition de lrsquoarchitecture drsquoun

micro-reacuteseau eacutelectrique multisources baseacutee sur lrsquoestimation et la minimisation des pertes

eacutenergeacutetiques Le dimensionnement des constituants du systegraveme ainsi que la deacutetermination de

la localisation du site source est reacutealiseacutee avec des meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere et la

theacuteorie des graphes La deacutemarche integravegre les lois drsquoestimation du potentiel eacutenergeacutetique et de

geacuteolocalisation Les modegraveles dimensionnant des sources et ressources deacuteveloppeacutes sont

inteacutegreacutes agrave lrsquoalgorithme drsquooptimisation par essaim particulaire dont la fonction objectif est la

minimisation du coucirct de lrsquoeacutenergie eacutelectrique consommeacutee Le site optimal est celui qui

preacutesente le coucirct minimum eacutelectrique lorsque la micro-centrale est localiseacutee agrave son niveau

Chapitre V Simulation et

Validation Expeacuterimentale

151

I Introduction

Ce chapitre integravegre les meacutethodes et calculs preacutesenteacutes preacuteceacutedemment en les appliquant

agrave un cas drsquoeacutetude portant sur la mise en œuvre drsquoun Micro-Reacuteseau Eacutelectrique Multi-villages

(microREM) Il srsquoagit drsquoalimenter et interconnecter huit villages de la Commune de Dakoro Les

coordonneacutees geacuteographiques des sites sont extraites agrave partir de lrsquoapplication Google Earth puis

la matrice des distances entre les sites est geacuteneacutereacutee Celle-ci sert de base agrave lrsquoestimation des

pertes ainsi qursquoau calcul du chemin le plus court deacutefinissant lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau

Lestimation du besoin eacutenergeacutetique est ensuite reacutealiseacutee en vue du dimensionnement des

sources et uniteacutes de stockage de leacutenergie

La meacutethode drsquooptimisation par essaims particulaires est appliqueacutee aux donneacutees avec

les critegraveres et les contraintes imposeacutes La strateacutegie de gestion du flux eacutenergeacutetique proposeacutee

est testeacutee sur un systegraveme reacuteel selon diffeacuterents scenarios Les reacutesultats sont preacutesenteacutes et

analyseacutes

II Micro-Reacuteseau Eacutelectrique Multi-villages (microREM) de la

Commune de Dakoro

Le micro-reacuteseau eacutelectrique multi-villages vise agrave interconnecter plusieurs villages

voisins de la commune de Dakoro en vue de reacutealiser une coopeacuteration eacutenergeacutetique Cela

permet entre autre drsquooptimiser la production et la consommation eacutenergeacutetique En effet

certaines activiteacutes eacuteconomiques tels que les marcheacutes hebdomadaires sont rotatives entre les

villages Pour satisfaire ce type de besoin dans le cadre drsquoun dimensionnement mono-village

la production correspondante ne servira qursquoune fois par semaine Dans ce cas le cumul des

puissances agrave installer pour tous les villages deacutepassera tregraves largement la taille du systegraveme

neacutecessaire dans le cas de la coopeacuteration multi-villages

La Figure V-1 preacutesente la carte de la zone cible comprenant les huit villages agrave

alimenter et interconnecter Un dimensionnement optimal des constituants de la microcentrale

ainsi que sa localisation doivent ecirctre reacutealiseacutes

152

II - 2 Architecture du reacuteseau et localisation des sources

La deacutefinition de lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau neacutecessite une connaissance des

localisations (coordonneacutees GPS distances) de tous les sites agrave alimenter Pour pallier le

manque drsquoinformations nous nous basons sur des outils informatiques disponibles (en ligne et

hors ligne) pour cartographier localiser et relever les coordonneacutees des sites cibles On note

parmi les plus connus les applications Google Earth et le site httpsacscdgcom Un

exemple est preacutesenteacute agrave la Figure V-2 On observe un grand nombre de possibiliteacutes

drsquointerconnexion des sites

Figure V-1 Cartographie de la zone cible

Figure V-2 Exemple de localisation des sites sur httpsacscdgcom

153

Diffeacuterentes configurations du systegraveme sont possibles chacune avec ses contraintes

avantages et inconveacutenients Une configuration de base consiste agrave localiser les productions PV

eacutequivalentes au besoin local au niveau de chaque village comme preacutesenteacute dans la Figure V-3

Dans un tel cas il est envisageable de reacutealiser une interconnexion cela pourra ecirctre une

maniegravere de minimiser les pertes eacutenergeacutetiques dans la mesure ougrave le flux de puissance entre les

sites sera minimale et eacutegale agrave des besoins aleacuteatoires Mais compte tenu de certains

eacuteveacutenements et activiteacutes tels que les marcheacutes hebdomadaires cette configuration pourrait

preacutesenter un surdimensionnement drsquoune capaciteacute non utiliseacutee pendant 6 jours7 tandis qursquoelle

pourra ecirctre mutualiseacutee dans le cas drsquoune coopeacuteration eacutenergeacutetique plus forte avec un

dimensionnement deacutedieacute

Une alternative pourrait ecirctre de limiter le nombre de points de production localiseacutes au niveau

de quelques villages (Figure IV-4) dont la localisation est deacutetermineacutee avec une contrainte de

minimisation des pertes et drsquooptimisation des coucircts Les coucircts de maintenance et

drsquoentretiensurveillance pourraient rendre plus rentable une architecture de production

centraliseacutee comme illustreacute agrave la Figure IV-5

Figure V-3 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de chaque village

154

Les productions centraliseacutees au niveau drsquoun seul village facilitent la maintenance la

surveillance et lrsquoentretien quotidien Cela eacutevite les difficulteacutes drsquoaccessibiliteacutes qui peuvent

survenir dans le cas de tourneacutees reacuteguliegraveres de maintenance Neacuteanmoins la mise en reacuteseau des

sites drsquoalimentation exige une surveillance reacuteguliegravere des lignes de transmission Les

beacuteneacuteficiaires pourront signaler les incidents qui ne sont pas deacutetecteacutes par le systegraveme SCADA

Notre eacutetude se basera donc sur la conception drsquoune micro-centrale localiseacutee au niveau drsquoun

seul village

II - 3 Optimisation de lrsquoArchitecture du reacuteseau et localisation de

la centrale hybride

Le Tableau V-1 preacutesente les distances en km entre les sites Il servira de base pour

lrsquoestimation du chemin le plus court pour alimenter tous les sites

Figure V-4 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de quelques villages

Figure V-5 Configuration avec un systegraveme de production centraliseacute

155

Lrsquoarbre couvrant minimum reliant tous les sites entre eux est deacutetermineacute en appliquant

le theacuteoregraveme de Prim aux donneacutees de localisation des villages dont le reacutesultat est preacutesenteacute dans

le Tableau V-2 qui se traduit par la Figure V-6 qui illustre lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau

Cette configuration reacutealise le minimum de longueur totale et donc le minimum de pertes de

puissances comparativement aux autres liaisons possibles Par contre pour la mecircme

architecture les pertes varient en fonction des puissances agrave transiter entre les sites Il devient

donc neacutecessaire de deacuteterminer la meilleure localisation de la micro-centrale qui reacutealise le

minimum de pertes eacutenergeacutetiques

Tableau V-2 Architecture du reacuteseau et localisation optimale de la centrale hybride

Site i 1 1 1 3 4 7 7

Total

Site j 2 4 3 6 7 8 5

Distance (km) 1145 1889 275 1746 4756 2705 4061 19052

Tableau V-1 Localisation des sites

156

II - 4 Potentiel eacutenergeacutetique

Afin de reacutealiser une comparaison significative entre les productions par site on

impose un rapport drsquoensoleillement preacutesenteacute dans le tableau V-3 pour les 8 sites tests La

figure V-7 preacutesente le profil de base du site 1

Tableau V-3 Ratio du rayonnement solaire entre les sites cibles

Site 1 2 3 4 5 6 7 8

Ratio 1 2 3 4 5 576 8 917

Figure V-6 Architecture du micro-reacuteseau reacutealisant le minimum de pertes eacutenergeacutetiques

de pertes de puissances reliant tous les sites

Figure V-7 Rayonnement solaire horaire sur une anneacutee drsquoun site cible

157

Le profil de la tempeacuterature est consideacutereacute quasi uniforme pour tous les villages

II - 5 Besoin eacutenergeacutetique

Les consommations principales journaliegraveres par site sont preacutesenteacutees dans le Tableau

V-4 preacutesentant le cumul journalier des besoins des huit (8) villages est estimeacute agrave 56 MWh La

reacutepartition est agrave lrsquoimage des populations des villages Les besoins eacutenergeacutetiques constituent les

poids de chaque tronccedilon du micro-reacuteseau agrave prendre en compte pour estimer les pertes

Tableau V-4 Besoins eacutenergeacutetiques journaliers des villages

Communes Population Eacutenergie Site (Wh) Ratio besoins ()

Azagor 6805 7391874291 132

Bader-Goula 83402 9059472441 1618

Bermo 37616 4086006515 730

Dakoro 87068 9457688622 1689

Dan Goulbi 69981 7601627549 1358

Korohane 15380 1670639627 299

Kornaka 171209 1859743432 3320

Sabon Mashi 44008 4780332164 854

Figure V-8 Profil de tempeacuterature annuelle au pas de temps horaire

158

II - 6 Paramegravetres du Modegravele dimensionnant

Lrsquoestimation des coucircts se base sur les modegraveles deacuteveloppeacutes dans les chapitres

preacuteceacutedents auxquels on applique les donneacutees drsquoentreacutee Le calcul des coucircts est compliqueacute par

lrsquoinsuffisance des donneacutees de prix et autres retours drsquoexpeacuterience sur des projets eacutenergeacutetiques

dans la zone cible En effet le nombre drsquoinstallations multisources similaires agrave celles de

lrsquoeacutetude est tregraves limiteacute voire inexistant dans la reacutegion du Sahel avec des donneacutees souvent

incomplegravetes concernant les frais de logistiques les taxes et droits de douane les frais

engendreacutes par la localisation et les difficulteacutes eacuteventuelles drsquoaccessibiliteacute Le compromis

adopteacute dans cette eacutetude consiste agrave croiser diffeacuterentes sources drsquoinformations pour estimer les

coucircts moyens agrave prendre en compte dans les calculs de dimensionnement Les coucircts des

eacutequipements deacutependent de la taille du systegraveme et de sa localisation

Dans les pays Saheacuteliens les groupes eacutelectrogegravenes diesel constituent les principales

sources eacutenergeacutetiques leurs coucircts et usages sont maicirctriseacutes Par contre les systegravemes PV sont

peu deacuteveloppeacutes et leur marcheacute ainsi que la mise en œuvre peu maicirctriseacutes par les acteurs du

secteur Ceci engendre des coucircts de mise en œuvre assez importants Selon [165] la

compilation des donneacutees recueillies sur les systegravemes reacutecemment installeacutes en Afrique et en

Asie montre que le coucirct effectif moyen de linstallation dun systegraveme hybride PV-diesel se

situe entre 5500 et 9000 EURkWc A titre drsquoexemple au Mali un systegraveme hybride PV-

Diesel de 5 MWc destineacute agrave la desserte de 40 localiteacutes a eacuteteacute estimeacutee agrave un 58 millions USD

drsquoinvestissement soient 11600 USDkWc [166] Au Seacuteneacutegal 16 centrales hybrides

constitueacutees de 5 kWc PV et 11 kVA diesel par centrale ont eacuteteacute installeacutees par un programme

dun budget de 685 millions de FCFA (1 million EUR) Ces exemples illustrent la dispariteacute

des projets et la difficulteacute agrave correacuteler les informations en vue drsquoestimer les coucircts eacutequivalents

quel que soit la taille du systegraveme hybride envisageacute

A partir des informations issues de [166] nous eacutetablissons le Tableau V-5 de reacutepartition des

coucircts entre les constituants du systegraveme hybrides infeacuterieurs agrave 1MWc Les coucircts estimeacutes varient

entre 5500 eurokWc et 9000 eurokWc avec une moyenne de 7250 eurokWc

159

Tableau V-5 Reacutepartition des coucircts du systegraveme hybride infeacuterieur agrave 1MWc

Deacutesignation Ratio () Coucirct Estimatif (eurokWc)

PV + structure et accessoires 30 2175

Groupe eacutelectrogegravene 15 10875

Batterie 20 1450

Convertisseurs eacutelectroniques 20 1450

Autres coucircts (incluant geacutenie civil lignes eacutelectriques) 15 10875

Dans [167] plusieurs exemples de projets eacutenergeacutetiques PV hybrides ou non deacuteveloppeacutes dans

plusieurs pays africains sont preacutesenteacutes La constitution la taille et les coucircts des installations

sont assez disparates et ne permettent pas de disposer drsquoune estimation suffisamment fine

pour des systegravemes au-delagrave du meacutegawatt

De ce fait en vue de la simulation nous nous basons sur les donneacutees du Tableau V-6 deacutefini

par croisement de diverses sources drsquoinformations Mais il ne sert de pas de reacutefeacuterence de

coucircts optimaux

Tableau V-6 Paramegravetres estimatifs utiliseacutes en simulation

Deacutesignation Coucirct

Coucirct du Gasoil (constant) 082euroL

Groupe eacutelectrogegravene 40 kVA 411 eurokW

Batterie 192 eurokWh

Onduleur 1700 eurokW

Reacutegulateur PV 1229 eurokW

OampM 30 eurokW

Dureacutee de vie groupe eacutelectrogegravene 25000 heures

Dureacutee de vie batterie 8 ans

Dureacutee de vie PV 20 ans

Dureacutee de vie Convertisseurs eacutelectroniques 10 ans

160

II - 7 Estimation technico-eacuteconomique

Lrsquooptimisation par essaims particulaires est utiliseacutee pour deacuteterminer la taille du

systegraveme ainsi que les caracteacuteristiques des constituants Lrsquoobjectif principal est de minimiser le

coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute produite et consommeacutee dans le micro-reacuteseau Mais du fait de la neacutecessiteacute

drsquoinstaller des lignes de transmission de lrsquoeacutenergie des pertes de puissances sont preacutevisibles

Celles-ci doivent ecirctre prises en compte dans la deacutefinition de lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau

dont les interconnexions doivent reacutealiser le minimum de pertes possibles

Une fois lrsquoarchitecture estimeacutee la localisation du site drsquoimplantation de la

microcentrale doit aussi reacutealiser le minimum de pertes etou du coucirct eacutelectrique par rapport aux

autres sites cibles Lrsquoideacuteal serait de reacutealiser le minimum des deux objectifs sur un mecircme site

mais dans la preacutesente eacutetude lrsquoestimation des deux paramegravetres est faite de maniegravere

indeacutependante Cela ouvre neacuteanmoins la voie agrave des perspectives de combinaison des deux

approches Lrsquoarbitrage final pour le choix de la localisation optimale est reacutealiseacute en comparant

les reacutesultats des deux approches

II - 7 - 1 Localisation optimale de la centrale hybride

II-7-1-1 Meacutethode des pertes minimales de puissances

Le plus court chemin entre les sites est deacutetermineacute en se basant sur les distances entre

les sites en appliquant lrsquoalgorithme de Prim Il srsquoagit de trouver lrsquoarbre couvrant minimum en

deacuteterminant les distances minimales reliant les sites deux agrave deux ainsi que le coucirct global

minimal de linterconnexion des branches les plus courtes

A partir de la matrice des distances entre les sites nous deacuteterminons la matrice des

plus courts chemins entre les sites preacutesenteacutee au Tableau V-7 Elle illustre les distances en km

agrave parcourir par chaque vecteur eacutelectrique entre le site de deacutepart et celui drsquoarriveacutee

161

Tableau V-7 Matrice des distances entre les sites

site 1 2 3 4 5 6 7 8

1 0 1145 275 1889 8446 4339 6098 8729

2 1145 0 3842 2831 9124 5469 6334 8843

3 275 3842 0 2831 8421 1746 738 10076

4 1889 2831 2831 0 6631 3663 4756 7458

5 8446 9124 8421 6631 0 7951 4061 4634

6 4339 5469 1746 3663 7951 0 7773 10382

7 6098 6334 738 4756 4061 7773 0 2705

8 8729 8843 10076 7458 4634 10382 2705 0

Le Tableau V-8 preacutesente les reacutesultats de lrsquoestimation du chemin le plus court reliant

tous les sites entre eux Lrsquointerconnexion reacutesultante deacutefinit lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau On

remarque que la desserte de plusieurs sites peut se faire agrave partir drsquoun seul nœud

Tableau V-8 Plus courts chemins entre les sites i et j

Site i site j Distance (km)

1 2 1145

1 4 1889

1 3 275

3 6 1746

4 7 4756

7 8 2705

7 5 4061

Au niveau de chaque nœud la tension est estimeacutee et la plage de variation admise

deacutetermineacutee La tension normaliseacutee choisie agrave partir des reacutesultats et correspondant agrave lrsquointervalle

admissible qui est de 20kV Lrsquoeacutenergie sera donc transporteacutee sous 20kV puis rabaisseacutee agrave

04kV aux points de livraison de tous les villages interconnecteacutes

Le Tableau V-9 preacutesente lrsquoestimation des pertes pour chaque site pris comme point-source

Le ratio entre les pertes drsquoeacutenergie et le cumul de lrsquoeacutenergie journaliegravere illustre lrsquoimportance des

162

pertes dont la valeur minimale est de 569 Elle correspond au site 7 qui est donc le point

optimal du point de vue des pertes de puissances auquel installer les sources de puissance

comme illustreacute agrave la Figure V-9 Ce site a la particulariteacute drsquoavoir la plus grande consommation

eacutenergeacutetique par rapport aux autres sites Si la puissance qursquoil consomme est produite sur

place cela eacuteviterait des pertes qui peuvent ecirctre conseacutequentes

Tableau V-9 Reacutesultats des calculs des pertes cumuleacutees

pour chaque site consideacutereacute comme point-source

Site

sumPertes

(kWh) Ratio ()

1 707656 1264

2 814199 1454

3 1034114 1847

4 547398 978

5 736652 1316

6 1253336 2239

7 31833 569

8 635714 1135

Lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau obtenue est preacutesenteacutee agrave la Figure V-9 La micro-centrale

eacutelectrique est localiseacutee au site 7 qui est le plus gros consommateur du fait de sa population

Figure V-9 Architecture du reacuteseau et localisation optimales de la centrale hybride

163

II-7-1-2 Meacutethode du coucirct minimal drsquoeacutelectriciteacute

Cette meacutethode se base sur les conditions climatiques et lrsquoestimation du productible agrave

chaque nœud Le site de production qui reacutealise le minimum de coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute est retenu

comme le plus propice agrave recevoir la micro-centrale Les pertes de puissances ne sont prises en

compte que dans la mesure ougrave lrsquoarchitecture deacutefinie reacutealise le minimum de pertes

comparativement aux multitudes drsquoautres architectures possible La reacutealisation du coucirct

minimum constitue donc un niveau suppleacutementaire drsquooptimisation

II - 7 - 2 Analyse comportementale

La Figure V-10 preacutesente une illustration de la variation temporelle des puissances PV et

diesel produites compareacutees aux puissances des charges principales et des charges flexibles

On observe que les pics de demande interviennent dans la soireacutee ce qui entraine lrsquousage du

groupe diesel pour une compensation eacutenergeacutetique bien que sa puissance soit assez

raisonnable maintenue fixe et limiteacutee en fonctionnement Cette correacutelation neacutegative entre les

productions PV et les pics de charge induit lrsquoalimentation des charges flexibles lors des fortes

productions PV en journeacutee apregraves la charge complegravete des uniteacutes de stockage

Figure V-10 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation neacutegative entre les charges principales

et les productions PV

164

La Figure V-11 preacutesente le processus de charges et deacutecharges de la batterie La charge prend

lrsquoallure de la production PV tandis que la deacutecharge est agrave lrsquoimage du profil des charges

principales On observe les eacutetats de pleine charge et du seuil minimum respecteacutes

La Figure V-12 preacutesente une correacutelation positive entre productions PV et charges

principales La puissance diesel est quasiment nulle sur cette phase du fonctionnement Ainsi

au cours du fonctionnement de lrsquoinstallation diffeacuterentes situations peuvent se preacutesenter et

avoir un impact sur les eacutetats et lrsquoeacutevolution des paramegravetres notamment sur les capaciteacutes

eacutenergeacutetiques stockeacutees Cela se traduit par des cas ougrave les charges flexibles peuvent ecirctre

satisfaites de maniegravere plus ou moins importantes avec comme corollaire la mise en marche ou

non du groupe eacutelectrogegravene de compensation Dans certains cas les contributions eacutenergeacutetiques

sont insuffisantes et le bon compromis consiste agrave deacutelester une partie des charges principales

en maintenant le fonctionnement du groupe eacutelectrogegravene dans une certaine limite qui peut

varier en fonction des contraintes imposeacutees

Figure V-11 Processus de charge et de deacutecharge de la batterie

165

Les flux eacutenergeacutetiques dans la batterie sont illustreacutes par la Figure V-13 On observe que

le maximum est plus rarement atteint sur une faible dureacutee compte tenu de la correacutelation

positive qui permet de satisfaire les pics de puissance et donc de stocker le moins possible

Figure V-12 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation positives entre les charges principales

et les productions PV

Figure V-13 Flux eacutenergeacutetique dans la batterie

166

La correacutelation est tregraves variable lors du fonctionnement il srsquoavegravere difficile de

preacutedeacutefinir la capaciteacute maximale de reacutefeacuterence des batteries agrave utiliser dans les simulations de

dimensionnement Pour cela nous deacutefinissons trois approches pour estimer la capaciteacute

maximale de la batterie Celles-ci sont appliqueacutees au cas de dimensionnement pour le site 1

pris comme site-source de production Une alternative consiste agrave laisser libres les niveaux

minimum et maximum des capaciteacutes et cela reacuteduit les contraintes imposeacutees Par contre la

deacutemarche neacutecessiterait un autre niveau suppleacutementaire drsquointeacutegration des caracteacuteristiques des

batteries agrave choisir

Pour notre cas nous imposons des limites minimales et maximales afin drsquoanalyser les

conseacutequences induites et les preacutecautions agrave prendre car dans tous les cas en fonctionnement

le systegraveme physique multi-sources fera face agrave des situations de ce genre

Dans le scenario 1 on reacutealise la diffeacuterence entre le besoin journalier cumuleacute et la production

PV Il srsquoagit de dimensionner une batterie qui puisse stocker lrsquoeacutequivalent du besoin agrave

compenser par jour Neacuteanmoins quel que soit la capaciteacute maximale preacutedeacutefinie de la batterie

le problegraveme de correacutelation entraine des situations qui ne permettent pas agrave la batterie de reacutealiser

exactement la mission preacutedeacutefinie En effet les besoins peuvent survenir agrave un moment ougrave lrsquoeacutetat

de charge ne permet pas de satisfaire tout le besoin

Le sceacutenario 2 se base sur la valeur moyenne du profil journalier du besoin eacutenergeacutetique tandis

que le scenario 3 deacutefinit la capaciteacute maximale comme eacutegale agrave la moitieacute du cumul journalier du

besoin eacutenergeacutetique

Tableau V-10 Sceacutenarios de deacutefinition de la capaciteacute maximale assigneacutee aux batteries

Sceacutenario Capaciteacute maximale

1 Cumul journalier des diffeacuterences temporelles entre les puissances des charges principales et la

production PV

2 Valeur moyenne horaire du profil journalier des puissances des charges principales

3 50 du Cumul du profil journalier des puissances des charges principales

Pour chacun des sceacutenarios il a eacuteteacute estimeacute les cumuls annuels des flux eacutenergeacutetiques La

Figure V-14 preacutesente les productibles PV par sceacutenario ainsi que les charges principales qui

restent constantes Les charges flexibles sont satisfaites selon la disponibiliteacute eacutenergeacutetique

167

Leur valeur deacutecroit du sceacutenario 1 agrave 3 tout comme lrsquoeacutenergie deacutelesteacutee et la contribution du

groupe eacutelectrogegravene Le deacutelestage intervient lorsque la production PV et lrsquoeacutetat de charge de la

batterie sont insuffisantes pour couvrir les besoins Le deacutelestage pourrait ecirctre compenseacute si la

capaciteacute du groupe diesel est augmenteacutee Ainsi la couverture totale pourrait induire un

surdimensionnement des sources

Figure V-14 Impact de la capaciteacute maximale des batteries sur les flux eacutenergeacutetiques

Lrsquoeacutevolution des coucircts de lrsquoeacutelectriciteacute produite par scenario est illustreacutee par la Figure

V-15 Le sceacutenario 1 preacutesente le coucirct minimal Ainsi lrsquoestimation de la capaciteacute maximale

proche du deacuteficit eacutenergeacutetique agrave compenser agrave partir des profils de reacutefeacuterences paraicirct fournir une

eacutenergie agrave un plus faible coucirct bien que lrsquousage du groupe eacutelectrogegravene soit plus grand dans ce

cas Crsquoest aussi le scenario qui permet de fournir une grande quantiteacute drsquoeacutenergie aux charges

flexibles

Figure V-15 Eacutevolution des coucircts de lrsquoeacutelectriciteacute par scenario

168

II - 7 - 3 Estimation du coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute et dimensionnement du systegraveme

Le scenario 1 parait fournir le coucirct minimum drsquoeacutelectriciteacute Il sera appliqueacute par la suite

agrave tous les cas drsquoeacutetudes pour le dimensionnement du systegraveme Le chemin optimal

drsquointerconnexion eacutetant deacutefini chaque site est pris successivement comme localisation de la

micro-centrale eacutelectrique les productions eacutelectriques les consommations et les coucircts induits

sont deacutetermineacutes

La Figure V-16 preacutesente les productions PV ainsi que les consommations satisfaites

par site Le pic des productions est observeacute au niveau du site 6 Ce qui permet de satisfaire

plus de charges flexibles mais la puissance des charges principales nrsquoest pas maximale Cela

suppose un deacutelestage illustreacute agrave la Figure V-17 du fait de la correacutelation qui nrsquoest pas toujours

positive Celle-ci est plus forte dans le cas du site 7 qui satisfait une plus grande capaciteacute de

charges principales Les productions PV et les charges satisfaites sont plus faibles dans le cas

du site 4

Figure V-17 Niveau de deacutelestage et compensation par groupe diesel

Figure V-16 Productions PV et consommations satisfaites par site

169

La solution optimale retenue par lrsquoalgorithme integravegre aussi le nombre de jours

drsquoautonomie de la batterie correspondant La Figure V-18 montre que le site 7 utilise une

plus grand capaciteacute de batterie avec une autonomie de 3 jours tandis le site 6 a une batterie de

plus faible capaciteacute avec une autonomie drsquoun jour Un compromis est neacutecessaire entre la

capaciteacute lrsquoautonomie et le coucirct des uniteacutes de stockage

Le coucirct reacutesultant de lrsquoeacutelectriciteacute par site est preacutesenteacute agrave la Figure V-19 Le site 6

preacutesente le coucirct le plus faible du kWh eacutelectrique Il apparaicirct donc comme le plus optimal pour

recevoir la micro-centrale eacutelectrique Il reacutealise donc le meilleur compromis en termes de

production PV de satisfaction des demandes drsquoeacutenergie de taille de stockage et de pertes de

charges

Figure V-18 Relation entre la capaciteacute de stockage

et le nombre de jours drsquoautonomie

Figure V-19 Estimatif des coucircts drsquoeacutelectriciteacute par site pris comme localisation de la micro-centrale

170

Tableau V-11 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie

Site optimal COE (eurokWh)

6 01076415

Lrsquointensiteacute du rayonnement solaire a une forte influence sur la production PV et par

conseacutequent sur la puissance de transit qui deacutetermine la taille des convertisseurs comme le

montre le Tableau V12

Tableau V-12 Caracteacuteristiques du systegraveme dimensionneacute pour chaque site pris comme source

Site

Ppv installeacutee

(kWc)

Batterie

(kWh)

Diesel

(kW)

Onduleur

(kW)

Reacutegulateur

PV (kW)

Reacutegulateur de

charge (kW)

1 2360 1200 40 520 1500 1500

2 3500 1200 120 520 4400 4250

3 1880 1200 40 520 3500 3500

4 680 1200 40 520 1700 1700

5 1390 1200 80 520 4300 4200

6 1610 1200 40 520 6100 6000

7 1120 1200 120 520 5500 5400

8 680 1200 120 520 4200 4100

171

Lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau est illustreacutee dans la Figure V-20 avec la microcentrale

localiseacutee au site 6

II - 7 - 4 Localisation optimale

Du point de vue de la meacutethode des pertes de puissances minimales le site 7 preacutesente

lrsquooptimum tandis que crsquoest le site 6 qui preacutesente le coucirct eacutenergeacutetique minimal au sens de la

meacutethode des coucircts minimums Celle-ci estime le COE agrave 0187 eurokWh pour le site 7 (Figure

V- 19) Le Tableau reacutecapitule les reacutesultats des deux meacutethodes A partir du cumul journalier

des besoins des huit (8) villages estimeacute agrave 56 MWh nous calculons les coucircts de lrsquoeacutenergie

totale par site ainsi que le coucirct des pertes Il srsquoavegravere que les coucircts des pertes sont assez faibles

et non significatifs compareacute aux diffeacuterences entre les coucircts globaux des deux options Par

conseacutequent le site optimal retenu est le site 6 qui preacutesente le plus faible coucirct de lrsquoeacutenergie avec

des coucircts de pertes drsquoeacutenergie peu sensibles

Tableau V-13 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie

Site optimal

COE

(eurokWh)

sumPertes

(kWh)

Coucirct Energie

utile CEU (keuro)

Coucirct des pertes

drsquoeacutenergie CPE (euro)

Coucirct total

CTE (keuro)

6 0108 125334 605 13536 605

7 0187 31833 1047 5953 1047

Figure V-20 Localisation de la micro-centrale eacutelectrique deacutefinie par la meacutethode du coucirct

minimum drsquoeacutelectriciteacute

172

III Tests expeacuterimentaux

Des tests expeacuterimentaux ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin drsquoeacuteprouver les lois de gestion de lrsquoeacutenergie

et drsquoaide agrave la deacutecision Les algorithmes deacuteveloppeacutes sont impleacutementeacutes sous le langage python

Lrsquoinstallation preacutesenteacutee agrave la Figure V-21 est constitueacutee de panneaux PV de 25kWc de

batteries Li-Ion de 5kWh drsquoune charge eacutelectrique de 4kW et drsquoun onduleur multifonction de

5kW qui assure le transfert de lrsquoeacutenergie entre les PV les uniteacutes de stockage le reacuteseau

eacutelectrique et les consommations Une source DC sert agrave reacutealiser les tests des algorithmes avant

la connexion des PV La plage de tension drsquoentreacutee DC de lrsquoonduleur varie entre 120 et 500V

pour une sortie AC de 230V50Hz

Un systegraveme dacquisition et de controcircle de donneacutees (SCADA) sert agrave la teacuteleacutegestion

permettant de traiter en temps reacuteel un grand nombre de teacuteleacutemesures et de controcircler agrave distance

les eacutequipements

La gestion de lrsquoeacutenergie dans le micro-reacuteseau est assureacutee agrave travers un systegraveme de supervision

doteacute drsquoun logiciel de teacuteleacutegestion et dexploitation drsquoinstallations et deacutequipements de tous

types Il permet le controcircle local ou agrave distance dinstallations techniques (reacuteseaux de capteurs

gestion technique centraliseacutee) pour reacutepondre speacutecifiquement aux besoins de surveillance et

de teacuteleacute-controcircle dinstallations techniques ou systegravemes instrumentaliseacutes Crsquoest aussi une plate-

forme dexploitation et de visualisation graphique des donneacutees qui sappuie sur les avantages

dun serveur web enrichi de fonctions de supervision Cest la solution ideacuteale pour une

exploitation simple et rapide depuis nimporte quel poste client eacutequipeacute dun navigateur

internet Pour la supervision locale sur PanelPC lopeacuterateur passe par un navigateur Internet

lanceacute sur le PC de supervision La connexion agrave lrsquoIHM cocircteacute utilisateur seffectue au travers

Figure V-21 Systegraveme expeacuterimental installeacute agrave lrsquoIUT de Creacuteteil-Vitry

173

dun navigateur Internet en tapant ladresse IP ou le nom de domaine du serveur dans la barre

dadresse du navigateur

Le serveur local et lrsquoautomate programmable de gestion eacutenergeacutetique de lrsquoinstallation hybride

constituent un systegraveme intelligent programmable et communicant qui vise agrave optimiser la

gestion du flux eacutenergeacutetique entre les productions consommations et uniteacutes de stockage de

maniegravere seacutecuriseacutee assurant une forte disponibiliteacute eacutenergeacutetique Les principales fonctionnaliteacutes

deacutefinies agrave travers les dalgorithmes impleacutementeacutes visent agrave optimiser reacuteguler et coordonner les

flux eacutenergeacutetiques entre les entiteacutes Ces fonctionnaliteacutes se traduisent par

Fonctions de teacuteleacutegestion et de preacutediction commande locale et agrave distance

Pilotage et coordination production consommation

Reacutegulation des uniteacutes de stockage

La mise en marche ou le deacutelestage des charges

Acquisition traitement et stockage des donneacutees de production consommation et

donneacutees environnementales

Pilotage des convertisseurs eacutelectroniques

IHM (interface Homme-Machine) affichage des synoptiques courbes tableaux

alarmes

Gestion du flux dinformation

La communication est reacutealiseacutee agrave travers des entreacutees et sorties logiques ou analogiques des

liaisons RS232 RS485 (Modbus-RTU) une liaison Ethernet (Modbus-TCP) des systegravemes

de communications 2G3G radio 868Mhz

Figure V-22 Architecture et fonctionnaliteacutes du SCADA du systegraveme expeacuterimental

174

III - 1 Production PV

La Figure V-23 preacutesente les variations temporelles des productions PV et du profil de

la charge principale On observe les fortes variabiliteacutes dues aux passages assez freacutequents de

nuages lors de la peacuteriode de tests Des variations en eacutechelon sont imposeacutees agrave la charge afin de

mieux observer et analyser les dynamiques des flux La strateacutegie de gestion de lrsquoeacutenergie

deacuteveloppeacutee deacutefinit deux cateacutegories de charges eacutelectriques les charges principales PPL qui

integravegrent des charges prioritaires et secondaires ainsi que les charges flexibles qui sont

alimenteacutees en fonction de la disponibiliteacute eacutenergeacutetique Ces derniegraveres peuvent ecirctre des

systegravemes de pompage arrosage des charges glissantes sur la journeacutee (vaisselle lessive hellip)

Compte tenu des contraintes drsquousage drsquoun groupe diesel au laboratoire une connexion au

reacuteseau eacutelectrique est reacutealiseacutee Le surplus drsquoeacutenergie destineacute aux charges flexibles PFL est

envoyeacute au reacuteseau et la contribution attendue du groupe eacutelectrogegravene est fournie par le reacuteseau

eacutelectrique

La courbe de la puissance PV en fonction de la tension PV Figure V-24 montre un

fonctionnement maintenu agrave puissance maximale quelle que soit la variation de

lrsquoensoleillement Ceci illustre lrsquoefficaciteacute de la meacutethode MPPT impleacutementeacutee

Figure V-23 Variations temporelles des productions PV et du profil de la

charge principale

175

Les eacutevolutions des tensions des panneaux solaires et du bus AC montrent leur bonne

reacutegulation sur la Figure V-25 Les ondulations de la tension PV sont limiteacutees dans une bande

eacutetroite autour de la valeur moyenne du fait dune bonne reacutegulation

Selon les variations relatives des productions PV et de la demande de la charge les

batteries se chargent ou se deacutechargent En cas de charge complegravete le surplus eacutenergeacutetique est

renvoyeacute au reacuteseau il constitue la part drsquoeacutenergie affecteacutee aux charges flexibles La contribution

du diesel est assimileacutee agrave la phase pendant laquelle le reacuteseau eacutelectrique est solliciteacute

Figure V-24 Puissance PV en fonction de la tension (mise en eacutevidence de la MPPT)

Figure V-25 Eacutevolutions des tensions des PV et du bus AC

176

III - 2 Gestion du stockage

La tempeacuterature et la tension de chaque cellule de batterie lithium-ion sont mesureacutees en

permanence et reacuteguleacutees par un systegraveme BMS (Battery Management System) controcirclant des

circuits drsquoeacutequilibrage qui lient les cellules deux agrave deux entre elles comme illustreacute par la

Figure V-27 Au total 16 cellules de 32V sont relieacutees en seacuteries pour reacutealiser un banc de

batteries de tension 512V

Figure V-26 Puissance de charge et deacutecharge la batterie (bleu) et puissance des charges flexibles (rouge neacutegatif) et

fournie par lrsquoeacutemulateur du groupe diesel (rouge positif)

Figure V-27 Cellules de batteries relieacutees en seacuterie

177

Le systegraveme BMS de gestion de la batterie est eacutequipeacute dune fonction deacutequilibrage de

cellule dune deacutetection de deacutefaut agrave la terre pour la seacutecuriteacute drsquoun systegraveme de mesure et

drsquoaffichage de la tension et la tempeacuterature de chaque cellule ainsi que de la tension et du

courant du banc de batteries Il estime leacutetat de charge et fournit des signaux dalarme lorsque

des conditions de deacutefaut sont deacutetecteacutees Il est doteacute de ports de sortie dalarme bus CAN et

Modbus pour la communication et la transmission drsquoinformation au systegraveme de commande et

supervision globale

La Figure V-28 preacutesente lrsquoeacutevolution de lrsquoeacutetat de charge de la batterie On observe une

variation maintenue entre 60 et 100 La deacutecharge aurait pu ecirctre plus profonde si la

correacutelation entre la production PV et demande drsquoeacutenergie lrsquoimposait Dans le mecircme temps la

tension de la batterie varie entre 49 et 53V En comparant les deux courbes entre 4000

minutes et 5000 minutes on constate que la pleine charge au sens de la tension nrsquoest atteinte

qursquoapregraves 1000 minutes de charge continue Cela met en lumiegravere la preacutecaution agrave avoir dans

lrsquointerpreacutetation de lrsquoeacutetat de charge drsquoune batterie agrave partir de la tension ou de lrsquoEDC seulement

pris individuellement En effet une lecture de tension agrave vide tension flottante donne une

valeur supeacuterieure agrave la tension en fonctionnement et ne reflegravete pas le vrai eacutetat de charge

Les donneacutees du profil de la tension ont eacuteteacute acquise de deux maniegraveres diffeacuterentes

programmeacutees lrsquoune agrave la suite de lrsquoautre En deccedilagrave de 4000 minutes la meacutethode consistait agrave

enregistrer la valeur de la tension agrave chaque front de variation jusqursquoau front suivant Cela

explique les variations en eacutechelons et lrsquoabsence des transitoires Ainsi chaque segment quelle

que soit sa dureacutee se reacutesumait agrave une seule valeur de tension Lrsquointeacuterecirct portait sur la reacuteduction

de donneacutees agrave traiter par la suite Mais lrsquoinconveacutenient majeur est la perte drsquoinformations sur

lrsquoeacutevolution de la tension lors des transitoires Pour cela la seconde meacutethode appliqueacutee agrave partir

de 4000 minutes consistait agrave acqueacuterir toutes les donneacutees de tension par pas de 5 minutes et en

supprimant les deacutetections de front

178

Les valeurs maximales et minimales releveacutees aux bornes des cellules sont preacutesenteacutees

agrave la Figure V-29 On constate qursquoune cellule a induit une forte chute de tension de 32 agrave 21

V tregraves rapidement eacutequilibreacutee par le BMS

Figure V-29 Compensation de puissance et flexibiliteacute des charges lorsque Pbat et PPL sont nulles

Le systegraveme BMS surveille les tempeacuteratures des cellules Les valeurs maximales et

minimales enregistreacutees sont preacutesenteacutees agrave la Figure V-30 Elles sont dans la toleacuterance

Figure V-30 Tempeacuteratures maximales et minimales releveacutees

Figure V-28 Eacutevolutions de la tension et de lrsquoeacutetat de charge de la batterie

179

III - 3 Analyse des scenarios

Le zoom sur les reacutesultats permet drsquoanalyser lrsquointeraction entre les constituants du

systegraveme Sur la Figure V- 31 les charges principales sont nulles et la batterie est mise en

standby En lrsquoabsence de production PV lrsquoeacutemulateur du groupe diesel fournit une puissance

(neacutegative) drsquoenviron 120W pour alimenter des auxiliaires et assurer les puissances de pertes

dans le systegraveme On observe dans la seconde phase de la courbe lrsquoeacutevolution de la production

qui est quasiment utiliseacutee aux pertes de puissance pregraves pour les charges fluctuantes en

lrsquoabsence drsquoun besoin exprimeacute par les charges principales et la mise en standby des batteries

La preacutesence de charges flexibles est un moyen efficace drsquoassurer le bilan eacutenergeacutetique nul et la

stabiliteacute du systegraveme avec une exploitation optimale des productions PV

La Figure V-32 illustre quatre phases lors du fonctionnement du systegraveme pendant une

journeacutee type Dans le cas 1 la production PV et les charges principales sont nulles les

batteries et le groupe diesel ne sont pas solliciteacutes Au cas 2 une demande constante de

puissance est faite par les charges principales pendant que le PV commence agrave produire La

diffeacuterence est compenseacutee par les batteries jusqursquoagrave une production supeacuterieure agrave la demande qui

conduit agrave la recharge des batteries agrave une puissance eacutegale agrave la diffeacuterence entre la production PV

et la demande des charges principales A la charge pleine des batteries le surplus de puissance

aliment les charges flexibles les batteries ne se chargent quasiment plus et le groupe

eacutelectrogegravene reste toujours en standby dans le cas 3 Au cas 4 les productions PV srsquoannulent

Figure V-31 Interaction entre les constituant du systegraveme

180

deacutesactivant lrsquoalimentation des charges flexibles Les batteries restent en standby les charges

principales nrsquoeacutetant pas actives Le groupe eacutelectrogegravene reacuteagit neacuteanmoins pour compenser des

demandes de puissances par les auxiliaires actifs

Dans le cas 1 de la Figure V-33 le groupe eacutelectrogegravene compense la demande des

charges principales en lrsquoindisponibiliteacute du PV et des batteries Les cas 2 et 3 illustrent des

processus de charge et deacutecharge des batteries en fonction de la variation relative des

productions PV et de la demande de la charge le diesel eacutetant en standby Dans le cas 3 la

production PV est faible par rapport au besoin drsquoeacutenergie Quant au cas 4 tout le systegraveme est agrave

lrsquoarrecirct (en sommeil) par absence de PV et de consommation

Figure V-32 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier

Figure V-33 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier

181

Dans la figure V-34 un fonctionnement continu du groupe eacutelectrogegravene est imposeacute

avec la contrainte de fournir au minimum une puissance eacutegale au besoin des auxiliaires aux

pertes pregraves Dans ce type de fonctionnement le groupe diesel complegravete le deacuteficit non couvert

par les PV et les batteries

Lorsque la batterie est agrave un EDC faible elle se met en mode charge prioritaire et ne

pourra donc se deacutecharger que lorsque lrsquoEDC atteint une certaine valeur au minimum 50

(Figure V-35)

Dans ce cas le groupe eacutelectrogegravene compense tout le deacuteficit eacutenergeacutetique

Figure V-34 Fonctionnement du diesel

Figure V-35 Cas de fonctionnement avec les batteries agrave faible EDC

182

IV Conclusion

Selon le critegravere drsquooptimisation consideacutereacute il est possible drsquoaboutir agrave diffeacuterents reacutesultats

concernant le site optimal agrave retenir pour lrsquoimpleacutementation des sources de puissance Dans le

cas drsquoeacutetude les sites 6 et 7 preacutesentent les minimums de coucirct et de pertes de puissance

respectivement Nous avions ajouteacute un paramegravetre suppleacutementaire drsquoaide agrave la deacutecision baseacute sur

lrsquoestimation du coucirct total de lrsquoeacutenergie produite inteacutegrant les pertes selon le nœud-source

consideacutereacute Ce faisant le site Ndeg 6 preacutesente le coucirct total minimal Nous observons que le site 6

a une des plus faibles consommations drsquoeacutenergie mais preacutesente la grande perte de puissance

lorsqursquoil est consideacutereacute comme nœud-source Tandis que le site 7 a le plus grand ratio de

consommation et la plus faible perte de puissance De plus il dispose de plus de potentiel

solaire que le site 6

Les calculs de dimensionnement des sources et des uniteacutes de stockage drsquoeacutenergie ont eacuteteacute

reacutealiseacutes ainsi que la deacutefinition des lois de gestion du flux eacutenergeacutetique Une premiegravere analyse a

eacuteteacute effectueacutee agrave travers des simulations pour mieux maicirctriser les interactions et les eacutechanges de

flux entre les entiteacutes du systegraveme (PV groupe diesel batteries charges) Les algorithmes ont

eacuteteacute par la suite impleacutementeacutes sur lrsquoautomate programmable du systegraveme multi-source reacuteel en

vue de leur validation expeacuterimentale Lrsquoanalyse des reacutesultats obtenus montrent une reacuteelle

maximisation de la production PV ainsi que la bonne performance de la commande et de la

supervision globale

183

Conclusion geacuteneacuterale Les travaux de thegravese objets de ce meacutemoire sont une contribution agrave la mise en œuvre

drsquoune meacutethodologie de conception drsquoun micro-reacuteseau multi-villages notamment pour des

communauteacutes rurales Un cas drsquoeacutetude portant sur lrsquointerconnexion de huit villages de la

commune rural de Dakoro dans la reacutegion de Maradi au Niger a eacuteteacute consideacutereacute Il preacutesente

quasiment les mecircmes caracteacuteristiques que les autres communes rurales des pays du Sahel

marqueacutes par des faibles densiteacutes en population un fort ensoleillement des tempeacuteratures

eacuteleveacutees et des faibles revenus des populations Les villages environnants ont aussi des

rythmes drsquoactiviteacutes qui sont souvent peacuteriodiques et tournantes telles que les marcheacutes

hebdomadaires tournants entre les villages Ainsi une coopeacuteration eacutenergeacutetique agrave travers une

interconnexion eacutelectrique pourrait ecirctre envisageacutee afin drsquoassurer lrsquoapprovisionnement

eacutenergeacutetique tout en eacutevitant les surdimensionnements eacuteventuels dans le cas de sites isoleacutes

alimentant individuellement chaque village

Le concept de micro-reacuteseau multi-villages que nous proposons vise donc agrave satisfaire

les besoins eacutenergeacutetiques de plusieurs communauteacutes rurales interconnecteacutees La meacutethodologie

proposeacutee pour la conception drsquoun tel systegraveme a eacuteteacute eacutetablie agrave lrsquoissue des principales eacutetapes

suivantes

- Deacuteveloppement drsquoun modegravele matheacutematique drsquoestimation du potentiel solaire drsquoun site

en fonction de lrsquoinclinaison la direction et la position

- La modeacutelisation des sources de puissances (PV groupe eacutelectrogegravene) et des batteries de

stockages en vue de lrsquoestimation du productible et le dimensionnement du des

constituants du systegraveme

- Deacuteveloppement drsquoune deacutemarche meacutethodologique drsquoestimation des besoins

eacutenergeacutetiques par secteur drsquoactiviteacutes par services rendus pour chaque site cible

- Analyse de lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique du systegraveme et des pertes de puissances

- Etude des architectures possibles de configuration du micro-reacuteseau Il a eacuteteacute retenu le

principe drsquoun seul site-source sur lequel implanter la micro-centrale multi-sources La

meacutethode du plus court chemin issue de la theacuteorie des graphes a servi de base agrave

lrsquoestimation de lrsquoarchitecture reacutealisant la plus faible distance reliant tous les sites

garantissant donc un minimum de perte globale de puissance en ligne

184

- Estimation de la localisation optimale de la micro-centrale par minimisation du coucirct

de lrsquoeacutelectriciteacute ainsi que des pertes de puissances La meacutethode drsquooptimisation par

essaims particulaires est appliqueacutee aux donneacutees avec prise en compte de contraintes et

critegraveres imposeacutes

- Deacuteveloppement drsquoalgorithmes de gestion de lrsquoeacutenergie et drsquoaide agrave la deacutecision dans un

systegraveme multi-sources

- Tests expeacuterimentaux de validation des lois de gestion de lrsquoeacutenergie dans un systegraveme

PV-batteries Li-ion connecteacute au reacuteseau eacutelectrique Lrsquoanalyse des reacutesultats obtenus

montrent une reacuteelle maximisation de la production PV ainsi que la bonne performance

de la commande et de la supervision globale

La meacutethodologie de conception du micro-reacuteseau multi-villages proposeacutee et preacutesenteacutee est

reproductible sur de plus larges donneacutees et nombre de sites Nous comptons poursuivre les

travaux de recherche entameacutes au cours de cette thegravese avec les perspectives suivantes

- Ameacutelioration des meacutethodes de collecte des donneacutees de geacuteolocalisation

- Deacuteveloppement drsquoune meacutethode hybride drsquooptimisation multicritegravere combinant les

critegraveres de minimisation des pertes de puissance des coucircts de lrsquoeacutenergie en fonction du

productible eacutenergeacutetique hellip

- Poursuite du deacuteveloppement du modegravele drsquoestimation de la dureacutee de vie des uniteacutes de

stockage dans les conditions climatiques du Sahel caracteacuteriseacutees par des fortes chaleurs

- Ameacutelioration des modegraveles systeacutemiques des sources drsquoeacutenergie

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Page 5: Contribution à la mise en œuvre d'une méthodologie de

REacuteSUMEacute

Les probleacutematiques environnementales (conservation de lrsquoenvironnement et lutte contre la

pollution) eacuteconomiques (demande drsquoeacutenergie de plus en plus forte pour un deacuteveloppement

socio-eacuteconomique) et politiques (deacutemocratisation de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie) mondiales actuelles

imposent un changement de comportement en matiegravere de consommation eacutenergeacutetiques afin de

ne pas compromettre la qualiteacute de vie des geacuteneacuterations futures A cette fin lrsquoutilisation des

eacutenergies renouvelables dont lrsquoeacutenergie solaire photovoltaiumlque se preacutesente comme une des

solutions les plus prometteuses Neacuteanmoins du fait de leurs intermittences il peut srsquoaveacuterer

neacutecessaire de recourir agrave des dispositifs de stockage de lrsquoeacutenergie Ceux-ci sont geacuteneacuteralement

utiliseacutes dans le cas des sites isoleacutes du reacuteseau eacutelectrique mais de plus en plus de travaux de

recherches portent sur lrsquointeacutegration duniteacutes de stockage dans les systegravemes photovoltaiumlques

connecteacutes aux reacuteseaux eacutelectriques (laquo intelligents raquo) La mise en œuvre des moyens de

stockage ainsi permet drsquooptimiser la production et drsquoameacuteliorer la rentabiliteacute de lrsquoeacutelectriciteacute

produite tout en permettant de lisser les appels en puissances de pointe du reacuteseau

Pour les endroits difficilement accessibles le stockage de lrsquoeacutelectriciteacute permet drsquoassurer une

autonomie eacutenergeacutetique en ajustant la production aux besoins de consommation et

inversement Ceci entraine un processus continu de charges et deacutecharges des uniteacutes de

stockage qui peut modifier profondeacutement les proprieacuteteacutes physico-chimiques et eacutelectriques des

systegravemes de stockage avec comme conseacutequence la reacuteduction de la dureacutee de fonctionnement de

lrsquoinstallation Geacuteneacuteralement les caracteacuteristiques techniques des uniteacutes de stockage sont

deacutetermineacutees par les constructeurs dans des conditions ideacuteales de fonctionnement notamment

agrave courant et tempeacuterature constants Aussi lorsque le fonctionnement a lieu dans des

conditions climatiques austegraveres telles que celles des pays du Sahel la dureacutee de vie reacuteelle de

ces systegravemes peut srsquoaveacuterer tregraves diffeacuterente des preacutevisions se basant sur les donneacutees du

constructeur Ces pays grands gisements solaires sont caracteacuteriseacutes par des sols arides et de

grandes eacutetendues deacutesertiques Il y fait tregraves chaud et les populations sont clairsemeacutees en petits

hameaux ce qui fait des systegravemes photovoltaiumlques autonomes les meilleurs candidats pour

satisfaire les besoins eacutenergeacutetiques Pour un dimensionnement approprieacute et une mise en œuvre

efficace il est important de connaicirctre le comportement des constituants du systegraveme dans les

conditions climatiques des sites cibles Il y a lieu en effet de connaicirctre les impacts de celles-ci

sur la dureacutee de vie et les caracteacuteristiques des composants de deacuteterminer le besoin eacuteventuel de

dispositifs de conditionnement et drsquoenvisager les eacutetudes scientifiques et techniques de leur

mise en œuvre Les travaux de recherche envisageacutes ont pour but de reacutepondre agrave ces multiples

questions en sappuyant sur une plate-forme expeacuterimentale et des modegraveles et de produire agrave

termes des outils informatiques drsquoaide agrave la deacutecision

Mots cleacutes Optimisation Eacutenergeacutetique Systegravemes photovoltaiumlques Conditions Climatiques du

Sahel Efficaciteacute eacutenergeacutetique Stockage deacutenergie

ABSTRACT

Environmental issues (environmental conservation and the fight against pollution) economic

(energy demand increasingly high for socio-economic development) and political (democratic

access to energy) current global impose a change in energy consumption-related behavior in

order not to compromise the quality of life of future generations To this end the use of

renewable energies including solar PV is as one of the most promising solutions However

because of their intermittent it may be necessary to use in energy storage devices These are

generally used in the case of isolated sites of the electricity grid but more and more research

work focuses on the integration of storage units in photovoltaic systems connected to

electricity networks ( smart) The implementation of the storage means and to optimize

production and improve the profitability of electricity while enabling smooth network calls in

peak powers

For hard to reach areas the electricity storage ensures energy independence by adjusting

production to consumer needs and vice versa This causes a continuous process of charging

and discharging of the storage units that can profoundly change the physicochemical

properties and electrical storage systems with consequent reduction in operating life of the

installation

Generally the technical characteristics of storage units are determined by manufacturers

under ideal operating conditions including current and constant temperature Also when the

operation takes place in austere weather conditions such as those of the Sahel the real life of

these systems can be very different predictions based on the manufacturer These countries

large solar fields are characterized by arid soils and large stretches of desert very hot and the

people he makes are scattered in small hamlets making stand-alone photovoltaic systems the

best candidates to meet energy needs For proper design and effective implementation it is

important to know the behavior of the system components in the climatic conditions of the

target sites It must indeed know the impact of these on the life and characteristics of

components to determine the possible need for conditioning devices and consider the

scientific and technical studies of their implementation The proposed research aim to answer

these many questions based on an experimental platform and models and produce terms of IT

tools for decision suppor

Keywords Energy Optimization Photovoltaic systems Sahelian Climatic conditions

Energy efficiency Storage energy

1

Sommaire

Chapitre I Geacuteneacuteraliteacutes Et Probleacutematique 14

I Introduction 15

II Contexte eacutenergeacutetique mondial 15

III Eacutenergie Photovoltaiumlque en Afrique 17

IV Cas des pays de lAfrique subsaharienne[8] 18

IV - 1 Cas de lrsquoAfrique du Sud 22

IV - 2 Cas de lrsquoAfrique du Sud-ouest 22

IV - 3 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoEst 23

IV - 4 Cas de lrsquoAfrique Centrale 25

IV - 5 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoOuest 25

V Contexte eacutenergeacutetique du Niger 27

V - 1 Initiatives pour lrsquoameacutelioration de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie[10] 32

V - 2 Sous-secteur de leacutenergie photovoltaiumlque 33

V - 3 Zone deacutetude 35

VI Conclusion 36

Chapitre II Ressources Eacutenergeacutetiques - Estimation du potentiel 38

I Introduction 39

II Estimation du potentiel solaire 40

II - 1 Les appareils de mesure du rayonnement solaire 42

II - 2 Aspects geacuteomeacutetriques 44

II - 3 Aspects Eacutenergeacutetiques 48

III Conclusion 66

Chapitre III Modeacutelisation - Besoin Production et Stockage eacutenergeacutetique 67

I Introduction 68

II Estimation eacutenergeacutetique et Modeacutelisation des charges 69

II - 1 Collecte de donneacutees 69

II - 2 Estimation du besoin eacutenergeacutetique dans le micro-reacuteseau 71

III Modeacutelisation systeacutemique des sources et stockage 76

2

III - 1 Geacuteneacuterateur photovoltaiumlque 76

III - 2 Batterie de stockage 83

III - 3 Reacutesultat Expeacuterimental 88

IV Conclusion 99

Chapitre IV Optimisation du flux eacutenergeacutetique dans un systegraveme Multi-source 100

I Introduction 101

II Systegravemes Eacutenergeacutetiques Multi-sources de production eacutelectrique 102

II - 1 Chaicircne eacutenergeacutetique 102

II - 2 Systegraveme eacutenergeacutetique de production et alimentation eacutelectrique 103

II - 3 Matrice des admittances du bus de tension 105

II - 4 Efficaciteacute Eacutenergeacutetique 108

II - 5 Pertes de puissance en ligne 109

III Systegraveme multi-source photovoltaiumlque 113

IV Communication et systegraveme drsquoinformation 114

V Production eacutelectrique photovoltaiumlque 116

V - 1 Taux de peacuteneacutetration photovoltaiumlque 116

V - 2 Estimation du productible optimal photovoltaiumlque 116

VI Efficaciteacute et Capaciteacute de stockage eacutenergeacutetique 121

VII Consommation de fuel et Compensation eacutenergeacutetique 122

VII - 1 Estimation du coucirct total drsquoeacutelectriciteacute 123

VII - 2 Gestion du flux eacutenergeacutetique 125

VIII Optimisation multicritegravere et Theacuteorie des graphes 133

VIII - 1 Meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere 133

VIII - 2 Classification des problegravemes drsquooptimisation 135

VIII - 3 Classification des meacutethodes de reacutesolution 136

IX Theacuteorie des graphes 144

IX - 2 Calcul de plus courts chemins 146

IX - 3 Lalgorithme de Dijkstra 147

IX - 4 Bellman-Ford 147

IX - 5 Lalgorithme de Prim 148

X Conclusion 149

3

Chapitre V Simulation et Validation Expeacuterimentale 150

I Introduction 151

II Micro-Reacuteseau Eacutelectrique Multi-villages (microREM) de la Commune de Dakoro 151

II - 2 Architecture du reacuteseau et localisation des sources 152

II - 3 Optimisation de lrsquoArchitecture du reacuteseau et localisation de la centrale hybride

154

II - 4 Potentiel eacutenergeacutetique 156

II - 5 Besoin eacutenergeacutetique 157

II - 6 Paramegravetres du Modegravele dimensionnant 158

II - 7 Estimation technico-eacuteconomique 160

III Tests expeacuterimentaux 172

III - 1 Production PV 174

III - 2 Gestion du stockage 176

III - 3 Analyse des scenarios 179

IV Conclusion 182

4

Liste des figures

Figure I-1 Rayonnement solaire annuel moyen de lAfrique subsaharienne [8] 19

Figure I-2 Capaciteacute photovoltaiumlque installeacutee au Niger en 2012[10] 34

Figure I-3Carte de la reacutegion de Maradi 35

Figure II-1Modegravele eacutenergeacutetique pour eacutevaluer lirradiation sur une surface inclineacutee 42

Figure II-2 Rotation de la terre autour du soleil [24] 44

Figure II-3 Coordonneacutees geacuteographiques 45

Figure II-4 Coordonneacutees eacutequatoriales 46

Figure II-5 Deacuteclinaison angulaire au cours drsquoune anneacutee [29] 47

Figure II-6 Coordonneacutees horizontales 48

Figure II-7 Densiteacute spectrale de lrsquoeacuteclairement eacutenergeacutetique du rayonnement solaire direct[19] 49

Figure II-8 Rayonnement solaire[37] 52

Figure II-9 Deacutetermination de langle dinclination optimal en fonction de la latitude (a) et du mois (b)

[36] 59

Figure II-10 Cartographie des angles drsquoinclinaison optimum de quelques cites en Chine[54] 60

Figure III-1 Caracteacuteristiques des communes rurales 70

Figure III-2 Tableau tridimensionnel des nombres drsquoappareils par secteur par commune 73

Figure III-3 Seacutequences drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique pour une commune rurale 75

Figure III-4 Besoins eacutenergeacutetiques des communes 76

Figure III-5 Besoins eacutenergeacutetiques cumuleacutes de toutes les communes 76

Figure III-6 Cellules Modules et Panneaux photovoltaiumlques 77

Figure III-7 Caracteacuteristiques reacutesultantes drsquoun geacuteneacuterateur associant np cellules en parallegraveles et ns cellules

en seacuterie [79] 77

Figure III-8 Modegravele drsquoune cellule PV agrave une diode 78

Figure III-9 Modegravele drsquoun groupe de cellules PV 78

Figure III-10 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV 80

Figure III-11 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV 80

Figure III-12 Synoptique drsquoun systegraveme autonome PV avec MPPT 81

Figure III-13 Modegravele de capaciteacute et de tension de la batterie 85

Figure III-14 Variation temporelle de la tension de la batterie plomb-acide 86

Figure III-15Courbe expeacuterimentale de la meacutethode des moindres carreacutes 87

Figure III-16 Scheacutemas de principe du circuit eacutelectrique (a) et 89

Figure III-17Variation de la tension en fonction des pertes de charges 91

Figure III-18 Variation de la tension en fonction des pertes de charges pour une grande variation de EDC

91

Figure III-19 Chute de tension en fonction du niveau de courant 92

5

Figure III-20 Diffeacuterences entre les chutes de tensions dans les deux cas de EDC 92

Figure III-21 Estimation de la reacutesistance interne selon deux meacutethodes 93

Figure III-22 Effet de la tempeacuterature sur la reacutesistance interne pour un mecircme courant de 10A 93

Figure III-23 Pertes de charges en fonction du niveau de courant 94

Figure III-24 Eacutevolutions de la charge recouvreacutee agrave partir de la chute de tension 94

Figure III-25 Variations de la tension flottante en fonction du courant agrave la fin de deacutecharge 95

Figure III-26 Modegravele de performance compareacute au modegravele issu de la caracteacuteristaion experimentale 95

III-27 Variation de tension de la batterie lithium-ion en fonction des courants et capaciteacutes de deacutecharge 96

III-28 Comparaison entre les tests expeacuterimentaux et les reacutesultats du modegravele eacutetabli de la batterie Li-ion

pour diffeacuterents courants 97

Figure IV-1 Chaicircne eacutenergeacutetique 103

Figure IV-2 Ligne de transmission longue distance avec son modegravele simplifieacute drsquoune ligne courte 104

Figure IV-3 Micro-reacuteseau multi-village 105

Figure IV-4 Coucirct total de la ligne de transmission en fonction 111

Figure IV-5 Systegraveme autonome de production photovoltaiumlque 114

Figure IV-6 Architecture de base du reacuteseau informatique [137] 115

Figure IV-7 Modegravele eacutenergeacutetique drsquoune installation PV adapteacute agrave partir de [138] 117

Figure IV-8 Eacutetat de charge et capaciteacute de la batterie 127

Figure IV-9 Algorithme de principe de la gestion du flux eacutenergeacutetique dans le systegraveme multisource 128

Figure IV-10 Diffeacuterentes approches drsquooptimisation 134

Figure IV-11 Cartographie des diffeacuterents techniques drsquooptimisation adapteacute agrave partir de [148] 135

Figure IV-12 Organigramme de la meacutethode doptimisation 143

Figure IV-13 Graphes a) orienteacute b) non orienteacute c) pondeacutereacute 145

Figure IV-14 Graphes a) non connexe b) complet 146

Figure V-1 Cartographie de la zone cible 152

Figure V-2 Exemple de localisation des sites sur httpsacscdgcom 152

Figure V-3 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de chaque village 153

Figure V-4 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de quelques villages 154

Figure V-5 Configuration avec un systegraveme de production centraliseacute 154

Figure V-6 Architecture du micro-reacuteseau reacutealisant le minimum de pertes eacutenergeacutetiques 156

Figure V-7 Rayonnement solaire horaire sur une anneacutee drsquoun site cible 156

Figure V-8 Profil de tempeacuterature annuelle au pas de temps horaire 157

Figure V-9 Architecture du reacuteseau et localisation optimales de la centrale hybride 162

Figure V-10 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation neacutegative entre les charges

principales et les productions PV 163

Figure V-11 Processus de charge et de deacutecharge de la batterie 164

6

Figure V-12 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation positives entre les charges

principales et les productions PV 165

Figure V-13 Flux eacutenergeacutetique dans la batterie 165

Figure V-14 Impact de la capaciteacute maximale des batteries sur les flux eacutenergeacutetiques 167

Figure V-15 Eacutevolution des coucircts de lrsquoeacutelectriciteacute par scenario 167

Figure V-16 Productions PV et consommations satisfaites par site 168

Figure V-17 Niveau de deacutelestage et compensation par groupe diesel 168

Figure V-18 Relation entre la capaciteacute de stockage 169

Figure V-19 Estimatif des coucircts drsquoeacutelectriciteacute par site pris comme localisation de la micro-centrale 169

Figure V-20 Localisation de la micro-centrale eacutelectrique deacutefinie par la meacutethode du coucirct minimum

drsquoeacutelectriciteacute 171

Figure V-21 Systegraveme expeacuterimental installeacute agrave lrsquoIUT de Creacuteteil-Vitry 172

Figure V-22 Architecture et fonctionnaliteacutes du SCADA du systegraveme expeacuterimental 173

Figure V-23 Variations temporelles des productions PV et du profil de la charge principale 174

Figure V-24 Puissance PV en fonction de la tension (mise en eacutevidence de la MPPT) 175

Figure V-25 Eacutevolutions des tensions des PV et du bus AC 175

Figure V-26 Puissance de charge et deacutecharge la batterie (bleu) et puissance des charges flexibles (rouge

neacutegatif) et fournie par lrsquoeacutemulateur du groupe diesel (rouge positif) 176

Figure V-27 Cellules de batteries relieacutees en seacuterie 176

Figure V-29 Compensation de puissance et flexibiliteacute des charges lorsque Pbat et PPL sont nulles 178

Figure V-30 Tempeacuteratures maximales et minimales releveacutees 178

Figure V-28 Eacutevolutions de la tension et de lrsquoeacutetat de charge de la batterie 178

Figure V-31 Interaction entre les constituant du systegraveme 179

Figure V-32 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier 180

Figure V-33 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier 180

Figure V-34 Fonctionnement du diesel 181

Figure V-35 Cas de fonctionnement avec les batteries agrave faible EDC 181

7

Liste des tableaux

Tableau I-1Solaire Photovoltaiumlque en Afrique Sub-saharienne[8] 20

Tableau I-2 Puissance crecircte produite[8] 27

Tableau I-3Potentiel eacutenergeacutetique du Niger [12] 30

Tableau II-1 Deacutetermination des constantes dAngstroumlm pour des localiteacutes du Nigeria 55

Tableau II-2 Localisation geacuteographique de certains sites en fonction de leur indice climatique 56

Tableau III-1Communes rurales 71

Tableau III-2 Secteurs drsquoactiviteacutes et de consommation 72

Tableau III-3Types drsquoappareils identifieacutes 73

Tableau III-4 Paramegravetres du modegravele de la tension 96

Tableau III-5 Paramegravetres du modegravele de la capaciteacute 96

Tableau IV-1 Niveaux de tension deacutefinis par les normes NF C 15-100 et NF C 13-200[125] 111

Tableau IV-2 Les diffeacuterents types de module solaire 120

Tableau V-2 Architecture du reacuteseau et localisation optimale de la centrale hybride 155

Tableau V-1 Localisation des sites 155

Tableau V-3 Ratio du rayonnement solaire entre les sites cibles 156

Tableau V-4 Besoins eacutenergeacutetiques journaliers des villages 157

Tableau V-5 Reacutepartition des coucircts du systegraveme hybride infeacuterieur agrave 1MWc 159

Tableau V-6 Paramegravetres estimatifs utiliseacutes en simulation 159

Tableau V-7 Matrice des distances entre les sites 161

Tableau V-8 Plus courts chemins entre les sites i et j 161

Tableau V-9 Reacutesultats des calculs des pertes cumuleacutees 162

Tableau V-10 Sceacutenarios de deacutefinition de la capaciteacute maximale assigneacutee aux batteries 166

Tableau V-11 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie 170

Tableau V-12 Caracteacuteristiques du systegraveme dimensionneacute pour chaque site pris comme source 170

Tableau V-13 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie 171

8

Nomenclature geacuteneacuterale

A Facteur dideacutealiteacute de la jonction pris eacutegal agrave 1 pour les cellules photovoltaiumlque au silicium

t Variation de temps (h)

AC Alternating Current (A)

AREVA Multinationale franccedilaise du secteur de leacutenergie

c Rapport de capaciteacute de la batterie (sans uniteacute)

CEDEAO Communauteacute Eacuteconomique des Eacutetats de lAfrique de lOuest

CERTES Centre dEacutetude et de Recherche en Thermique Environnement et Systegraveme

DC Direct Current (A)

EDC Eacutetat de charge de la batterie

Eg Eacutenergie de gap Eg=117eV=117q=1872middot10-19

J

Eref Ensoleillement de reacutefeacuterence eacutegal agrave 1000Wmsup2

Es Ensoleillement dans le plan des panneaux (Wmsup2)

FCFA Franc des Colonies Franccedilaise dAfrique

GES Gaz agrave effet de serre

GPS Global Position System

HB Rayonnement direct (Wmsup2)

Hd Rayonnement diffus (Wmsup2)

Ibnom Courant de charge maximum de la batterie (A)

Iph Courant fourni par le groupe PV (A)

Isat Courant de saturation eacutegal agrave 10 nA agrave T=300 k pour le silicium aux courants faibles

Isc Photocourant directement deacutependant de lensoleillement et de la tempeacuterature

des panneaux est tregraves proche du courant de court-circuit Icc

k Constante de Boltzmann (138 10-23

JK)

K Kelvin

KiBam Kinetic Battery Model

KT Indice de clarteacute (sans uniteacute)

Mtep Meacutega tonne eacutequivalant peacutetrole

NOCT Nominal Operating Cell Temperature

OECD Organisation de Coopeacuteration et de Deacuteveloppement Eacuteconomiques

ODD Objectifs de Deacuteveloppement Durable

Pbat Puissance des batteries (W)

Pch Puissance totale des charges eacutelectriques (W)

PDG Puissance du groupe eacutelectrogegravene (W)

9

PDL Puissance des charges dissipatives (W)

PPL Puissance des charges prioritaires (W)

Ppv Puissance photovoltaiumlque (Wc)

PSL Puissance des charges secondaires (w)

PV Photovoltaiumlque

PVPS Photovoltaiumlque Power System

q Charge eacuteleacutementaire (16 10-19C)

Qmax Capaciteacute maximale (Ah)

Qnom Capaciteacute nominale (Ah)

RGP Recensement Geacuteneacuteral de la Population

SE4ALL Sustainable Energy for All

SoC State of Charge

Tj Tempeacuterature de jonction des cellules (degC)

Tref Tempeacuterature des panneaux de reacutefeacuterence eacutegale agrave 25degC

USD United States Dollard

Vbnom Tension nominale de la batterie (V)

Vd Tension de seuil de la diode

Vph Tension aux bornes du groupe (V)

VT Potentiel thermique ( agrave 20degC)

ηbat Rendement du reacutegulation de la batterie

ηond Rendement de londuleur

10

Introduction geacuteneacuterale Le systegraveme eacutenergeacutetique de lrsquoAfrique de lrsquoOuest fait face agrave de seacuterieux deacutefis

interdeacutependants drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie de seacutecuriteacute eacutenergeacutetique et drsquoadaptation au changement

climatique De plus la reacutegion de la CEDEAO preacutesente un deacuteficit eacutenergeacutetique qui entrave le

deacuteveloppement social et eacuteconomique particuliegraverement des populations agrave faibles revenus

La principale eacutenergie drsquousage actuel est drsquoorigine fossile et donc eacutemettrice de gaz agrave

effet de serre dans un monde qui souffre deacutejagrave des effets de lrsquoactiviteacute humaine sur son

environnement Jusqursquoagrave tregraves reacutecemment les ressources eacutenergeacutetiques eacutetaient exploiteacutees sans

limite car consideacutereacutees comme a priori infinies Mais au fil des anneacutees deux limites se sont

imposeacutees lune repreacutesente la finitude de certaines ressources eacutenergeacutetiques et lautre repreacutesente

les dangers immeacutediats de destruction de lenvironnement Crsquoest pourquoi il faut apprendre agrave

eacuteconomiser lrsquoeacutenergie mieux lrsquoutiliser et diversifier ses sources La consommation eacutenergeacutetique

et les impacts environnementaux dus aux secteurs drsquoactiviteacutes passent neacutecessairement par une

utilisation rationnelle de lrsquoeacutenergie Lrsquoeacutenergie solaire photovoltaiumlque est lrsquoune des principales

technologies alternatives pour une production eacutenergeacutetique agrave mecircme de favoriser une reacuteduction

des eacutemissions des GES notamment dans les bacirctiments reacutesidentiels En effet dans pays agrave

faible revenu les meacutenages constituent la majeur part de la demande eacutenergeacutetique globale Au

Niger par exemple en 2012 ils repreacutesentent environ 90 de la consommation eacutenergeacutetique

finale

Ainsi les probleacutematiques environnementales (conservation de lrsquoenvironnement et lutte

contre la pollution) eacuteconomiques (demande drsquoeacutenergie de plus en plus forte pour un

deacuteveloppement socio-eacuteconomique) et politiques (deacutemocratisation de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie)

mondiales actuelles imposent un changement de comportement en matiegravere de consommation

eacutenergeacutetique afin de ne pas compromettre la qualiteacute de vie des geacuteneacuterations futures A cette fin

lrsquoutilisation des eacutenergies renouvelables dont lrsquoeacutenergie solaire photovoltaiumlque se preacutesente

comme une des solutions les plus prometteuses Neacuteanmoins du fait de leurs intermittences il

peut srsquoaveacuterer neacutecessaire de recourir agrave des moyens de stockage de lrsquoeacutenergie Ceux-ci sont

geacuteneacuteralement utiliseacutes dans le cas des sites isoleacutes du reacuteseau eacutelectrique mais de plus en plus des

travaux de recherches portent un inteacuterecirct pour lrsquointeacutegration des uniteacutes de stockage dans les

systegravemes photovoltaiumlques connecteacutes aux reacuteseaux eacutelectriques (laquo intelligents raquo) La mise en

œuvre des moyens de stockage permet drsquooptimiser la production et drsquoameacuteliorer la rentabiliteacute

de lrsquoeacutelectriciteacute produite tout en permettant de lisser les puissances de pointe du reacuteseau

11

Pour les endroits difficilement accessibles le stockage de lrsquoeacutelectriciteacute permet drsquoassurer une

autonomie eacutenergeacutetique en ajustant la production aux besoins de consommation et

inversement Ceci entraine un processus continu de charges et deacutecharges des uniteacutes de

stockage qui peut modifier profondeacutement les proprieacuteteacutes chimico-physiques et eacutelectriques de

ces derniers entrainant la reacuteduction de la dureacutee de fonctionnement de lrsquoinstallation

Geacuteneacuteralement les caracteacuteristiques techniques des uniteacutes de stockage sont deacutetermineacutees

par les constructeurs dans les conditions ideacuteales de fonctionnement notamment agrave courant et

tempeacuterature constants Ainsi lorsque le fonctionnement se fait dans des conditions

climatiques seacutevegraveres telles que celles des pays du Sahel la dureacutee de vie reacuteelle de ces systegravemes

peut srsquoeacutecarter des preacutevisions eacutetablies par le constructeur avec des impacts potentiels sur les

performances les coucircts et la stabiliteacute de la performance de lrsquoinstallation dans le temps Les

uniteacutes de stockage constituent le maillon faible des installations de production eacutelectrique

photovoltaiumlque Pour cela il est neacutecessaire de maicirctriser leur comportement et les eacutevolutions

des paramegravetres des modegraveles eacutetablis afin de mieux preacutedire les performances globales du

systegraveme ainsi que les besoins en maintenance Au cours de ces travaux de thegravese nous

proceacutedons agrave une caracteacuterisation des batteries de stockage pour eacutetablir des modegraveles de

simulation et de preacutediction agrave partir de diffeacuterents sceacutenarios

Les pays Saheacuteliens disposent drsquoun eacutenorme potentiel solaire et sont caracteacuteriseacutes par des

sols arides et de grandes eacutetendues deacutesertiques Il y fait tregraves chaud et les populations sont

clairsemeacutees en petits hameaux ce qui fait des systegravemes photovoltaiumlques autonomes les

meilleurs candidats pour satisfaire les besoins eacutenergeacutetiques Pour un dimensionnement

approprieacute et une mise en œuvre efficace il est important de connaicirctre le comportement des

constituants du systegraveme dans leurs conditions de fonctionnement reacuteel Il y a lieu en effet de

connaicirctre les impacts de celles-ci sur la dureacutee de vie et les caracteacuteristiques des composants de

deacuteterminer le besoin eacuteventuel des dispositifs de conditionnement et drsquoenvisager les eacutetudes

scientifiques et techniques de leur mise en œuvre Les travaux de recherche entameacutes dans

cette thegravese ont pour but de reacutepondre agrave ces multiples questions et de produire agrave terme des outils

informatiques drsquoaide agrave la deacutecision de mecircme qursquoune plate-forme expeacuterimentale adapteacutee

Le premier chapitre de cette thegravese preacutesente une analyse globale de la probleacutematique drsquoaccegraves agrave

lrsquoeacutenergie dans les pays du Sahel ainsi que les perspectives en matiegravere drsquoaugmentation du taux

de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables dans le bouquet eacutenergeacutetique

12

Dans le second chapitre nous proceacutedons agrave lrsquoeacutetude des ressources eacutenergeacutetiques disponibles agrave

travers la mise en œuvre drsquoune meacutethodologie drsquoestimation du potentiel eacutenergeacutetique solaire Le

but est drsquoeacutetablir des modegraveles matheacutematiques qui permettent drsquoestimer lrsquoeacutenergie productible

par un systegraveme photovoltaiumlque drsquoun site donneacute en fonction de lrsquoinclinaison la direction et les

coordonneacutees geacuteographiques de localisation A terme il est envisageacute le deacuteveloppement drsquoun

outil drsquointerface avec des systegravemes de geacuteolocalisation autonomes ou agrave travers internet Cela

faciliterait la cartographie des sites cibles ainsi que les calculs drsquooptimisation des flux

eacutenergeacutetiques baseacutes sur les meacutethodes numeacuteriques multicritegraveres de minimisation des coucircts avec

comme fonction les pertes de puissance entre les sites desservis par exemple dans un systegraveme

de coopeacuteration eacutenergeacutetique

Le troisiegraveme chapitre porte sur la modeacutelisation des charges des systegravemes de production et de

stockage eacutenergeacutetique Une meacutethodologie drsquoestimation des besoins eacutenergeacutetiques est proposeacutee

et adapteacutee aux cas de communauteacutes rurales puis les profils des charges sont eacutelaboreacutes Ces

derniers peuvent se preacutesenter selon diffeacuterentes formes telles que les cumuls peacuteriodiques

(journaliers mensuels annuels) les consommations selon les cateacutegories de consommateurs

ou les types de services rendus (eacuteclairage chauffagehellip) servant de base aux calculs de

dimensionnement

Une modeacutelisation des sources de production PV du groupe diesel et des uniteacutes de stockage

est reacutealiseacutee afin de deacutefinir les relations entre les grandeurs eacutelectriques et les interactions

possibles dans un couplage multi-sources Elle se base sur des theacuteories disponibles dans la

litteacuterature notamment dans le cas des panneaux PV et du groupe diesel Concernant les uniteacutes

de stockage maillon faible du systegraveme une caracteacuterisation expeacuterimentale est reacutealiseacutee avec des

batteries acide-plomb et lithium-ion selon diffeacuterents sceacutenarios A priori les paramegravetres du

modegravele de batterie eacutevoluent en fonction de la dureacutee de vie de la batterie Ainsi une

compilation de reacutesultats de tests peacuteriodiques est neacutecessaire pour cartographier lrsquoeacutevolution des

paramegravetres deacutependant des conditions de fonctionnement Elle est reacutealiseacutee agrave travers des tests de

charge et deacutecharge agrave diffeacuterents reacutegimes

Le quatriegraveme chapitre se base sur les meacutethodes preacutesenteacutees et les reacutesultats obtenus

preacuteceacutedemment pour formaliser le concept du micro-reacuteseau multi-villages proposeacute Dans un

systegraveme multi-sources la gestion du flux eacutenergeacutetique se base sur des regravegles drsquoaide agrave la

deacutecision eacutetablies agrave partir de la connaissance comportementale des constituants en interaction

Le transfert du flux induit des pertes de puissance agrave minimiser en ameacuteliorant lrsquoefficaciteacute

13

eacutenergeacutetique du systegraveme Lrsquoanalyse meneacutee dans ce sens vise agrave deacutefinir les paramegravetres

influenccedilant les performances du systegraveme global Le choix optimal de la configuration du

reacuteseau drsquointerconnexion pourrait contribuer agrave la reacuteduction des pertes en lignes Nous

appliquons les meacutethodes du plus court chemin inspireacutees de la theacuteorie des graphes afin

drsquoestimer les liaisons minimales deacutefinissant lrsquoarchitecture optimale du systegraveme multi-sources

multi-villages proposeacute Un niveau suppleacutementaire drsquooptimisation est appliqueacute Il consiste agrave

deacuteterminer la localisation optimale des sources dont le potentiel du site maximise la

production eacutenergeacutetique et la position minimise les pertes de puissance Le dimensionnement

technico-eacuteconomique des sources de puissance et de stockage est reacutealiseacute en eacutetablissant une

fonction de minimisation du coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute produite au moyen de la meacutethode

drsquooptimisation multicritegravere par essaims particulaires

Diffeacuterents scenarios ont eacuteteacute eacutelaboreacutes et testeacutes sur une plateforme expeacuterimentale du laboratoire

CERTES constitueacutee de panneaux PV de batteries lithium-ion connecteacutes au reacuteseau Un

convertisseur multifonctionnel assure le transfert du flux eacutenergeacutetique dans le systegraveme multi-

sources Il lui est associeacute un automate programmable pour la commande rapprocheacutee et un

serveur doteacute drsquoune interface de teacuteleacutegestion Les reacutesultats obtenus sont preacutesenteacutes et analyseacutes

Enfin une conclusion geacuteneacuterale preacuteceacutedeacutee drsquoun bref reacutesumeacute des objectifs de lrsquoeacutetude et

des eacutetapes ayant conduit aux reacutesultats obtenus sera preacutesenteacutee suivi des perspectives de

poursuite du preacutesent travail de thegravese

Chapitre I Geacuteneacuteraliteacutes Et Probleacutematique

15

I Introduction

De nombreux pays en voie de deacuteveloppement sont inciteacutes agrave mettre lrsquoaccent sur la

maicircrise et les moyens de production drsquoeacutenergie en relation avec les ressources eacutenergeacutetiques

locales disponibles Ces derniegraveres conditionnent le choix de lrsquoemploi drsquoune technologie

approprieacutee pour la valorisation du type de ressource Lrsquoutilisation des technologies deacutenergie

renouvelable constitue des alternatives viables aux problegravemes drsquoapprovisionnement en eau et

en eacutenergie auxquels en geacuteneacuteral les populations des zones arides semi-arides et segraveches

africaines sont confronteacutees Le domaine de lrsquoeacutelectriciteacute du point de vue de la qualiteacute et de

lrsquoaccegraves repreacutesente un deacutefi majeur pour les pays de lrsquoAfrique subsaharienne Il est marqueacute par

une grande faiblesse du taux drsquoaccegraves en milieu rural moins de 5 par rapport agrave celui

preacutevalant en milieu urbain et peacuteriurbaine drsquoenviron 40[1] en dessous des taux de lrsquoAsie du

Sud de lrsquoAmeacuterique Latine et du Moyen-Orient [2]

Les besoins eacutenergeacutetiques doivent ecirctre adapteacutes au contexte national et surtout local pour une

meilleure offre drsquoeacutenergie permettant agrave lrsquoEacutetat drsquooffrir des services drsquoeacuteducation de santeacute et de

communication agrave meilleur coucirct et en plus grande quantiteacute agrave la population

II Contexte eacutenergeacutetique mondial

Leacutenergie est lune des composantes essentielles du deacuteveloppement socioeacuteconomique

drsquoun pays De nombreux programmes et projets visant agrave reacutepondre aux besoins eacutenergeacutetiques

pour le deacuteveloppement durable ont eacuteteacute reacutealiseacutes Parmi ces programmes on peut citer le plan

drsquoinvestissement pour lrsquoeacutenergie propre et le deacuteveloppement axeacute sur lrsquoeacutenergie renouvelable

pour la reacuteduction de la pauvreteacute On peut regrouper lrsquoeacutenergie sous deux formes les formes

traditionnelles comme le feu de bois ou les reacutesidus agricoles et les formes modernes comme

leacutelectriciteacute ou le gaz de peacutetrole liqueacutefieacute[1]

Lrsquoaccegraves agrave leacutenergie est deacutefini comme le laquopouvoir agrave utiliser leacutenergieraquo agrave savoir leacutelectriciteacute la

biomasse ou une autre forme deacutenergie dans un mecircme processus daccegraves aux services

eacutenergeacutetiques (le pompage drsquoeau le carburanthellip) Lrsquoeacutenergie nrsquoest pas seulement un

deacuteclencheur de deacuteveloppement drsquoun pays aussi elle constitue un outil de choix dans le sens

ougrave lrsquoeacutelectrification rurale permet drsquoeacutelever le niveau de vie des populations et de reacuteduire

fortement le taux drsquoexode rural Lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie contribue agrave la creacuteation drsquoemploi agrave travers

16

une utilisation productrice de geacuteneacuteration de revenus et agrave lrsquoaugmentation du produit inteacuterieur

brut (PIB) agrave la reacuteduction du temps du service rendu

En fonction de lrsquousage lrsquoaccegraves aux services eacutenergeacutetiques peut ecirctre classeacute en trois niveaux

1 Le premier niveau drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie concerne les meacutenages et la satisfaction de

besoins humains fondamentaux agrave travers eacuteclairage eacuteducation santeacute et

communication

2 Le second niveau permet les usages productifs en srsquoappuyant sur le deacuteveloppement

des activiteacutes eacuteconomiques et productrices telles que les commerces transports

agriculture hellip

3 Le troisiegraveme niveau correspond agrave la satisfaction des besoins individuels et collectifs

des socieacuteteacutes dites modernes agrave travers les besoins individuels et collectifs

reacutefrigeacuteration chauffage assainissement drsquoeau transports[3]

Lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie ne se limite pas agrave la mise agrave disposition drsquoune ressource eacutenergeacutetique Il

doit reacutepondre agrave certaines exigences telles que lrsquoaccegraves croissant agrave des services gracircce la

fourniture drsquoune eacutenergie sucircre physiquement fonctionnelle et eacuteconomiquement accessible par

tous et aux impacts environnementaux limiteacutes Les donneacutees fournies par lrsquoAgence

Internationale de lrsquoEacutenergie (AIE) en 2011 indiquent que 19 de la population mondiale

nrsquoont pas accegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute et 39 deacutependent des ressources traditionnelles (biomasse)

La consommation eacutenergeacutetique mondiale preacutesente des ineacutegaliteacutes de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie par

zones geacuteographiques et eacuteconomique Ameacuterique du Nord (26 dont 22 pour les seuls

Eacutetats-Unis en 1997) Extrecircme-Orient (30 dont 12 pour la Chine) Europe de lOuest (18

dont 3 pour la France) et Europe de lEst (11 ) Ainsi en 2013 la reacutepartition

eacutenergeacutetique par habitant en tonne eacutequivalent peacutetrole (tep) Ameacuterique du Nord 702 tephab -

Ameacuterique Latine 128 tephab - lrsquoOCDE 428 tephab (dont lrsquoAllemagne 381 tephab et

la France 388 tephab) ndash lrsquoAfrique 067 tephab - le moyen Orient 310 tephab - Asie 069

tephab (dont la Chine 203 tephab et le Japon 361 tephab) [2] On constate que lrsquoAfrique

preacutesente un eacutecart notable avec la valeur moyenne mondiale qui est 188 tephab

Environ 15egraveme de la population mondiale soit un 12 milliards de personnes nrsquoa pas

accegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute En Afrique le taux daccegraves est denviron 30 mais avec une dispariteacute

significative entre les zones urbaines (89 de la population urbaine) et rurales (46 de la

population rurale) [1] [4] Les taux dans les pays dAfrique du Nord sont plutocirct proches de

17

ceux des pays deacuteveloppeacutes 97 au Maroc 99 en Algeacuterie et 100 en Tunisie Eacutegypte et

Libye selon les sources drsquoinformations [1] [4] Lobjectif principal conformeacutement aux ODD

est dassurer laccegraves aux services eacutenergeacutetiques modernes pour au moins la moitieacute de la

population totale

Lrsquoanalyse des sceacutenarios eacutenergeacutetiques agrave lrsquohorizon 2050 est effectueacutee pour apporter des

reacuteponses aux questions poseacutees dans le rocircle essentiel que doivent avoir les actions drsquoefficaciteacute

eacutenergeacutetique agrave travers la reacuteussite des politiques de maicirctrise de la demande eacutenergeacutetique Dans

ce contexte eacutenergeacutetique la quantification des systegravemes performants et adeacutequats srsquoavegravere

neacutecessaire pour reacutepondre agrave la strateacutegie eacutenergeacutetique de performance eacuteconomique et sociale ougrave

lrsquoeacutenergie et les impacts environnementaux occupent une place de choix

La reacutegion de lAfrique subsaharienne sappuie principalement sur lrsquoeacutenergie fossile comme

source drsquoeacutenergie de base pour reacutepondre aux besoins eacutenergeacutetiques des populations tels que la

cuisson le chauffage hellip[5] En Afrique subsaharienne le taux drsquoeacutelectrification est seulement

de 31 Dans cette reacutegion 80 des populations toucheacutees vivent dans les zones rurales

Celles-ci ne sont pas desservies par le reacuteseau national de distribution drsquoeacutelectriciteacute crsquoest-agrave-dire

lrsquoabsence de toute forme drsquoinfrastructure moderne et de services eacutenergeacutetiques Au cas ougrave ce

reacuteseau (infrastructure et services eacutenergeacutetiques) existe il est souvent veacutetuste et ne couvre pas

toutes les zones Laccegraves agrave leacutelectriciteacute fait eacutegalement reacutefeacuterence agrave la disponibiliteacute de

leacutelectriciteacute fournie geacuteneacuteralement par une source deacutenergie deacutecentraliseacutee ou autonome

(geacuteneacuterateur de peacutetrole ou diesel) ou un dispositif agrave eacutenergie renouvelable (photovoltaiumlque

eacuteolienne ou gazeacuteificateur agrave biomasse) Certains pays comme le Burkina-Faso le Mali et le

Niger preacutesentent des caracteacuteristiques communes et comptent plus de 95 de leur population

qui preacutesente un fort taux drsquoutilisation traditionnelle de la biomasse [6]

De maniegravere geacuteneacuterale les pays en voie de deacuteveloppement preacutesentent un faible accegraves des

communauteacutes locales aux diffeacuterentes sources deacutenergie une preacutedominance des eacutenergies

traditionnelles (bois-eacutenergie et reacutesidus agricoles) dans la consommation eacutenergeacutetique nationale

III Eacutenergie Photovoltaiumlque en Afrique

La moitieacute de la population mondiale soit 620 millions sur un total de 1286 millions de

personnes nayant pas accegraves agrave leacutelectriciteacute vit en Afrique subsaharienne Dans cette reacutegion les

connexions au reacuteseau eacutelectrique ne se trouvent geacuteneacuteralement que dans les zones urbaines

(grandes villes) et peacuteriurbaine (leurs banlieues) En 2012 les populations urbaines preacutesentent

18

un taux de connexion au reacuteseau de 716 alors que lrsquoaccegraves rural agrave lrsquoeacutelectriciteacute eacutetait de

153 sur seulement les 353 des meacutenages ayant accegraves agrave leacutelectriciteacute [7]

Les socieacuteteacutes nationales qui deacutetiennent le monopole de distribution deacutelectriciteacute nrsquoarrivent pas

agrave assurer une couverture eacutelectrique nationale par manque de capaciteacute de production une

insuffisance notoire dinfrastructures pour eacutelargir le reacuteseau daccegraves agrave leacutelectriciteacute et aussi en

raison de la faible densiteacute de la population vivant en zone rurale dans de petites

agglomeacuterations ou hameaux

Une trentaine de pays dAfrique subsaharienne ont fixeacute des objectifs visant agrave accroicirctre la

production deacutelectriciteacute agrave partir de sources deacutenergie renouvelables notamment leacutenergie

solaire la technologie solaire PV est la technologie retenue car elle convertit le rayonnement

solaire directement en eacutenergie eacutelectrique quelle que soit la peacuteriode deacutefavorable (neige

couverture nuageusehellip) de lrsquoanneacutee Le systegraveme PV produit principalement une alimentation

autonome ou connecteacutee au reacuteseau Les modules peuvent ecirctre fixes ou mobiles en suivant

automatiquement la trajectoire du soleil ils ont un minimum drsquoexigences de maintenance et

leur dureacutee de vie est drsquoenviron 25 ans

Cette eacutenergie produite est utilisable dans de nombreuses applications telles que lrsquoeacuteclairage la

teacuteleacutecommunication le pompage drsquoeauhellip

IV Cas des pays de lAfrique subsaharienne[8]

Afin de satisfaire les besoins eacuteconomiques la demande croissante due au fort taux

deacutemographique drsquoassurer une seacutecuriteacute en approvisionnement drsquoeacutelectriciteacute les pays de

lrsquoAfrique Subsaharienne (ASS) investissent de plus en plus dans le domaine photovoltaiumlque

pour lrsquoeacutelectrification rurale agrave travers des programmes et des projets institutionnels Cette

reacutegion de lrsquoAfrique situeacutee au sud du deacutesert du Sahara constitueacute de 49 pays beacuteneacuteficie drsquoune

importante irradiation solaire de lrsquoordre de 2600 kWhm2an [9]

La figure I-1 montre lirradiation solaire reccedilue sur des modules solaires PV panneaux agrave

inclinaison optimale et le tableau 1 reacutesume le deacuteveloppement du solaire PV dans quelques

pays dAfrique subsaharienne Parmi les 49 pays de lrsquoASS 31 preacutesentent des niveaux

dirradiation plus eacuteleveacutes le niveau dirradiation le plus faible sur les panneaux agrave inclinaison

optimale ont 1550 kWhmsup2an cette valeur est nettement supeacuterieure agrave la valeur moyenne de

19

lrsquoAllemagne centrale et de lrsquoEspagne qui sont respectivement de 1230 kWhmsup2an et de 2060

kWhm2an

Preacutesentant une tregraves forte insolation dans une gamme de 4 agrave 7 kWhm2jour [7] (figure I-1) par

rapport au reste du monde cette ressource sous exploiteacutee est une solution bien adapteacutee pour

lrsquoeacutelectrification rurale

Dans cette zone le taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute reste faible par rapport aux zones urbaines La

population totale de lrsquoASS en 2014 est estimeacutee agrave 974 315 323 dont 628 vivent en milieu

rural

Figure I-1 Rayonnement solaire annuel moyen de lAfrique subsaharienne [8]

20

Tableau I-1Solaire Photovoltaiumlque en Afrique Sub-saharienne[8]

Country Installed capacity Solar Energy target

share in total

installed

capacity

Primary RE Maximum Solar

radiation

Policies related to RE Feed-in tariff rate for solar

Nigeria 15MW 5 by the year 2020 Biomass (80)

oil (13) natural

gas (6) hydro

(1)

70 kWhm2

day Nigeriasrsquos National

Energy Policy (2003)

NA

Cameroon Less than 1 MW 0 Biomass (64)

oil (27) hydro

(5) natural gas

(4)

58 kWhm2

day No energy policy

available to the public

NA

Ghana 38 MW 10 all renewables

including solar

by2020

Wood (42) oil

(47) hydro

(8) natural gas

(3)

50 kWhhrm2

day RE Act (2011) GHS05836kWh

(USD0153kWh) -

without grid connection and

GHS064kWh

(USD0168kWh) with grid

connection

South Africa 365 MW 21 including 15 GW

of solar

Coal (72) oil

(22) natural

65 kWhm2

day White paper (1998

and 2003)

ZAR 394kWh (2009)

21

capacity by 2021 gas (3) nuclear

(3) renewables (lt1)

Kenya 13 MW on grid 6 Biomass (68)

oil (22) hydro

(8) coal (1)

60 kWhm2

day National policy

(2004)

USD 012kWh for 05 MW up

to 40 MW

Senegal 25 MW 15 all renewables

including solar by

2020

Biomass (54)

oil (40) hydro

and coal (6)

55 kWhm2

day Electricity Reform Law

(1998)

NA

Tanzania 6 MW 10 of other sources

including solar by 2020

Biomass (86)

oil (11)

electricity (2)

natural gas (2)

coal (03)

70 kWhm2

day RE policy(2003) NA

Ethiopia 5 MW 15- all renewables

including solar

by2020

Biomass (91)

oil (7)

electricity (1)

natural gas (1)

coal (lt1)

75 kWhm2

day Energy policy(1994) NA

Angola 5 kW Not available in the

policy

Biomass (52)

oil (42)

50 kWhm2

day National energy and security

policy

NA

electricity (4)

natural gas (2)

(2011)

Rwanda 250 kW 2 in the future

energy mix

Biomass (86)

petroleum products

(11)

electricity 3()

55 kWhm2

day National energy policy

(2008)

NA

22

IV - 1 Cas de lrsquoAfrique du Sud

LrsquoAfrique du Sud a une moyenne journaliegravere de 85 heures drsquoensoleillement Le pays

est doteacute drsquoun potentiel eacuteleveacute de rayonnement solaire dont la valeur moyenne est comprise

entre 45 et 65 kWhm2 par jour La province du Cap-du-Nord a la particulariteacute drsquoavoir une

moyenne de plus de 65 kWhm2jour Des eacutetudes reacutecentes montrent qursquoUpington dans le Cap

Nord drsquoAfrique du Sud possegravede un potentiel solaire qui permettrait une production drsquoenviron

5000 MW drsquoeacutelectriciteacute En avril 2015 en Afrique du Sud une puissance de 365 MW a eacuteteacute

produite agrave partir de 415 installations solaires photovoltaiumlques Le pays est doteacute drsquoune politique

drsquoER depuis 1998 qui a conduit au Livre blanc sur la politique eacutenergeacutetique dont lrsquoun des

objectifs est lameacutelioration des services eacutenergeacutetiques et le deacuteveloppement eacuteconomique

Drsquoimportants progregraves ont eacuteteacute reacutealiseacutes dans le domaine du solaire PV En 2014 sur le marcheacute

du solaire PV lrsquoAfrique du Sud est classeacute au 9egraveme rang mondial avec une installation de 08

GW Dans la province du Northern Cape 12 300 emplois devraient ecirctre creacuteeacutes gracircce agrave un

parc solaire Il est envisageacute de porter la capaciteacute de production de 42 GW agrave 59 GW dici 2018

avec 21 drsquoER dont 15 GW de capaciteacute solaire PV Il est preacutevu de produire 10 000 GWh agrave

partir des sources renouvelables qui seront ajouteacutees agrave la consommation deacutenergie finale dici

2021 et proviendront des sources deacutenergies renouvelables

Agrave long terme lAfrique du Sud vise agrave augmenter loffre deacutenergies renouvelables de 1 agrave 12

de la capaciteacute deacutenergie installeacutee dici 2020 La centrale solaire photovoltaiumlque de Jasper situeacutee

dans la province du Cap-du-Nord reacutecemment acheveacutee est lune des plus importantes

dAfrique Le parc occupe jusquagrave 180 ha de terrain et compte plus de 325 000 modules

polycristallins avec chacun une puissance crecircte de 295 W capable de produire 180 GWh

pouvant alimenter 80 000 foyers

IV - 2 Cas de lrsquoAfrique du Sud-ouest

IV - 2 - 1 Angola

Le rayonnement solaire en Angola est de 5 kWhm2jour dans la capitale Luanda Le nombre

dheures densoleillement moyennes va de 4-5 h par jour pendant la saison humide agrave 9-10 h

par jour pendant la saison segraveche Le solaire PV est utiliseacute dans le domaine eacuteducatif sanitaire

pompage hydraulique ainsi que pour satisfaire les besoins en eacutelectriciteacute des meacutenages La

plupart des projets pilotes lieacutes agrave leacutenergie solaire utilisaient la technologie PV solaire

23

Cependant la capaciteacute installeacutee dutilisation de leacutenergie solaire photovoltaiumlque dans les

meacutenages priveacutes est faible LAngola est lun des principaux pays producteurs de peacutetrole en

Afrique mais son eacutelectriciteacute provient en grande partie de lhydroeacutelectriciteacute La capaciteacute

installeacutee est composeacutee de 76 dhydroeacutelectriciteacute 16 de gaz et 8 de thermique

La politique eacutenergeacutetique vise agrave multiplier la production deacutelectriciteacute par 45 dici 2025 pour

cela une eacutetude de faisabiliteacute pour un projet PV dune capaciteacute de 07 MW utilisant 70 PV

solaires raccordeacutes au reacuteseau a eacuteteacute faite En outre le gouvernement a preacutevu dinstaller une

centrale solaire de 3 MW agrave Tombua et dautres usines agrave Namibie et agrave Benguela

IV - 3 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoEst

IV - 3 - 1 Tanzanie

La Tanzanie a un rayonnement solaire eacuteleveacute denviron 4 agrave 7 kWhm2 par jour avec un nombre

dheures densoleillement moyennes par jour compris entre 8 et 10 h Les installations solaires

autonomes sont plus deacuteveloppeacutees dans la reacutegion centrale du pays Une puissance de

production de 6 MW deacutelectriciteacute solaire photovoltaiumlque est installeacutee dans tout le pays pour

diverses applications telles que des centres sanitaires des entreprises de teacuteleacutecommunication

eacuteclairage public

Lapprovisionnement en eacutelectriciteacute du pays est fortement tributaire de lhydroeacutelectriciteacute qui

nest pas durable en raison de la seacutecheresse saisonniegravere dans certaines reacutegions du pays En

2003 la politique eacutenergeacutetique du pays a eacuteteacute reacuteviseacutee pour sassurer que leacutenergie est utiliseacutee de

maniegravere durable pour atteindre les objectifs nationaux de deacuteveloppement car seule 18 de la

population agrave accegraves agrave leacutelectriciteacute Grace agrave la Banque mondiale et la Banque africaine de

deacuteveloppement (BAD) la Tanzanie a lanceacute un programme drsquoeacutelectrification solaire PV pour

70 000 meacutenages agrave travers tout le pays Ainsi 10 districts ruraux de la Tanzanie vont

beacuteneacuteficier de ces installations agrave travers les fonds dinvestissement climatique et la BAD

IV - 3 - 2 Rwanda

Le pays possegravede eacutegalement un potentiel solaire inteacuteressant de 48 agrave 55 kWhm2 par

jour La dureacutee de lrsquoensoleillement est de 12h par jour durant toute lrsquoanneacutee Des installations

autonomes PV sont faites pour alimenter certains centres communautaires et certains villages

isoleacutes Le projet solaire de Kigali vise agrave installer une centrale solaire photovoltaiumlque

connecteacutee au reacuteseau dune capaciteacute de 1 MW dont la premiegravere eacutetape de ce projet a eacuteteacute

24

acheveacutee sur le mont Jali agrave Kigali avec une capaciteacute denviron 250 kW et est perccedilue comme la

plus grande centrale solaire dAfrique Une installation solaire photovoltaiumlque dune puissance

maximale de 85 MW est deacutejagrave acheveacutee et dautres projets sont en cours de reacutealisation parmi

lesquels on peut citer un parc solaire PV de 250 kW

Les principaux objectifs de la politique eacutenergeacutetique du Rwanda sont le recours agrave des sources

deacutenergie locales dans le futur bouquet eacutenergeacutetique la conservation et lefficaciteacute

eacutenergeacutetiques le cadre reacuteglementaire le renforcement des capaciteacutes en ER la participation du

secteur priveacute et les investissements du secteur financier un systegraveme de tarifs de rachat pour

leacutenergie solaire est en cours deacutelaboration

IV - 3 - 3 Kenya

Le Kenya est un pays de lrsquoAfrique de lrsquoEst situeacute dans la reacutegion de leacutequateur et preacutesentant une

perspective de promotion solaire flatteuse avec en moyenne 5 heures drsquoensoleillement par

jour Le rayonnement solaire moyen journalier est compris entre 4 et 6 kWhm2 avec des

potentiels solaires eacuteleveacutes dans le nord-est et lest du pays plus particuliegraverement dans les zones

cocirctiegraveres Le gouvernement keacutenyan a eacutelaboreacute en 2004 une politique pour la promotion des

eacutenergies renouvelables ougrave le solaire occupe une grande place

Le marcheacute du solaire PV y est tregraves prometteur avec environ 30 000 petits systegravemes (de 20 agrave

100 W par meacutenage) qui sont vendus chaque anneacutee ce qui accroicirct le nombre de meacutenages

proprieacutetaires de PV solaire au Kenya Il existe de petites stations PV pour la production

deacutelectriciteacute autonome et aussi une installation solaire photovoltaiumlque actuellement connecteacutee

au reacuteseau produisant une puissance de 13 MW

Les objectifs de la politique eacutenergeacutetique ont eacuteteacute classeacutes en cateacutegories agrave court terme agrave moyen

terme et agrave long terme Parmi les principaux points lieacutes agrave leacutenergie solaire figurent la mise en

place drsquoune institution solaire pour former les habitants agrave travers les campagnes de

sensibilisation visant agrave encourager lrsquoutilisation la recherche et le deacuteveloppement sur la

technologie de leacutenergie solaire PV la mise en application de normes lincitation des

entrepreneurs locaux la peacutenalisation de tout acte de destruction ou de deacutegradation des

installations Toujours dans le cadre de la promotion et de la vulgarisation du solaire PV le

gouvernement du Kenya a mis en place un ensemble de dispositifs pour encourager lrsquousage de

lrsquoeacutenergie solaire agrave travers des creacutedits bancaires pour lachat de panneaux photovoltaiumlques

aupregraves de fabricants locaux Il a eacutegalement fixeacute un systegraveme de tarifs de rachat pour leacutelectriciteacute

25

raccordeacutee au reacuteseau fixeacute agrave 012 USD kWh pour une capaciteacute installeacutee de 05 MW jusquagrave 40

MW

IV - 3 - 4 Eacutethiopie

LEacutethiopie reccediloit un rayonnement solaire journalier allant de 45 kW h m2 agrave 75 kWhm

2

avec une moyenne drsquoenviron 60 kWhm2jour ce qui correspond agrave 2200 kWhm

2 par an Le

nombre dheures densoleillement moyennes journaliegraveres est de 66 heures LEacutethiopie est

doteacutee drsquoune puissance solaire photovoltaiumlque avec une capaciteacute installeacutee de 5 MW et un

potentiel de marcheacute PV denviron 52 MW La majeure partie de leacutelectriciteacute du pays provient

de lhydroeacutelectriciteacute La politique eacutenergeacutetique de 1994 encourage la participation locale au

deacuteveloppement des ER Le gouvernement propose eacutegalement dintroduire agrave lavenir la

proposition de tarif de rachat jusquagrave 300 MW des projets deacutenergie solaire photovoltaiumlque

IV - 4 Cas de lrsquoAfrique Centrale

IV - 4 - 1 Cameroun

Le Cameroun a eacutegalement un fort potentiel solaire avec dans la majeure partie du territoire

avec une moyenne de 82 heures drsquoensoleillement journalier avec un rayonnement solaire

moyen denviron 58 kWhm2jour Le Cameroun preacutesente une demande deacutelectriciteacute pouvant

atteindre 5000 MW dici 2020 Drsquoeacutenormes efforts restent agrave deacuteployer dans le deacuteveloppement

du secteur des eacutenergies renouvelables ce manque de deacuteveloppement de politique empecircche les

investisseurs locaux et internationaux dinvestir dans ce secteur Cependant il y a quelques

petits deacuteveloppements reacutecents dans le solaire notamment dans leacuteclairage public dans les

grandes villes telle que Douala et Yaoundeacute

IV - 5 Cas de lrsquoAfrique de lrsquoOuest

IV - 5 - 1 Ghana

Le rayonnement solaire moyen est de 5 kWhm2 par jour et la dureacutee du rayonnement solaire

par jour est comprise entre 5 et 8 h Il est eacutegalement doteacute dun rayonnement solaire abondant

qui peut ecirctre utiliseacute pour la production deacutelectriciteacute Le rayonnement solaire est plus eacuteleveacute

dans la partie nord du pays que dans la partie sud

26

Le Ghana a eacutegalement une politique pour le deacuteveloppement et la promotion des sources dER

adopteacutee en 2011 Et des progregraves ont eacuteteacute reacutealiseacutes dans le secteur des eacutenergies renouvelables en

particulier leacutenergie solaire

Loffre eacutetant insuffisante pour reacutepondre aux besoins croissants en eacutelectriciteacute du pays en 2013

la demande de pointe annuelle deacutelectriciteacute seacutelevait agrave 1943 MW agrave peu pregraves 4000 systegravemes

photovoltaiumlques autonomes ont eacuteteacute installeacutes dans tout le pays 20 centrales solaires connecteacutees

au reacuteseau dune capaciteacute totale de 3 MW et 41 820 centrales solaires autonomes dune

capaciteacute totale de 08 MW une centrale solaire de 115 MW devrait ecirctre acheveacutee en 2015

Preacutesentement au Ghana la construction de la plus grande centrale solaire photovoltaiumlque au

monde est en cours de reacutealisation Linstallation dune centrale solaire PV (projet Nzema) par

British compagny coucirctera environ 400 millions de dollars ameacutericains et comprendra 630 000

modules solaires photovoltaiumlques pour produire jusquagrave 155 MW pour alimenter le village de

Aiwiaso dans lOuest du pays

IV - 5 - 2 Seacuteneacutegal

Le Seacuteneacutegal a une moyenne de dureacutee drsquoensoleillement journalier comprise entre 9 et 10 h par

jour avec un niveau de rayonnement solaire de 2000 kWhm2an soit environ 55 kWh

m2jour

Le Seacuteneacutegal se distingue des autres pays car il est le premier pays dAfrique de lOuest agrave

avoir adopteacute une loi RE dans laquelle le solaire est la principale source deacutenergie et possegravede

la premiegravere usine de fabrication des panneaux solaires photovoltaiumlques avec une production

annuelle de 25 MW et a mis au point un projet pilote depuis 1962 agrave deacutevelopper des ER De

1998 agrave 2011 nombreux deacutecrets et lois ont eacuteteacute adopteacutes sur leacutelectriciteacute introduisant des

reacuteformes vitales visant agrave promouvoir laccegraves agrave leacutelectriciteacute par des opeacuterateurs indeacutependants

relatif agrave lapprovisionnement et aux avantages de leacutelectriciteacute issue des eacutenergies renouvelables

et de leurs interconnexions au reacuteseau

IV - 5 - 3 Nigeria

Le Nigeria est un pays de lrsquoAfrique Ouest preacutesentant un rayonnement solaire favorable qui

peut ecirctre exploiteacute pour la production deacutenergie eacutelectrique Le rayonnement solaire quotidien

nrsquoest pas uniforme sur toute lrsquoeacutetendue du territoire il est plus eacuteleveacute dans la partie nord du

pays (frontiegravere avec le Niger) avec une valeur drsquoenviron 7 kWhm2 et environ 4 kWhm

2 dans

la reacutegion du sud avec une valeur moyenne de 65 heures de soleil par jour

27

Dans ce pays leacutenergie solaire est actuellement utiliseacutee pour lalimentation des appareils

domestiques des centres hospitaliers pour pallier agrave la peacutenurie deacutelectriciteacute dans la majeure

partie du pays

La capaciteacute du solaire PV installeacutee actuelle au Nigeria est de 15 MW principalement pour

une alimentation autonome La politique eacutenergeacutetique nationale du Nigeria a eacuteteacute adopteacutee

depuis 2003 pour faire face aux problegravemes et deacutefis rencontreacutes actuellement dans leur secteur

de leacutenergie En effet la production deacutenergie agrave partir des sources renouvelables est lrsquoune des

prioriteacutes de cette politique eacutenergeacutetique ainsi le gouvernement du Nigeria a deacutejagrave inclus

leacutenergie solaire agrave court moyen et long termes (voir Tableau 2)

Tableau I-2 Puissance crecircte produite[8]

Pour reacutepondre aux besoins croissants en eacutenergie de la population du Nigeria 1 GW sera

produit au cours des 10 prochaines anneacutees De plus pour accroitre sa production de 6500 MW

dont 500 MW seront issus de leacutenergie solaire le Nigeria beacuteneacuteficiera drsquoun investissement

allant jusquagrave 20 millions deuros de la part de lrsquoAllemagne Un projet photovoltaiumlque dune

valeur de 2 milliards de dollars pouvant fournir jusqursquoagrave 1200 MW est envisageacute par une

entreprise ameacutericaine (NewTechnology Industry)

Le Nigeria est lun des pays dAfrique subsaharienne ougrave la politique gouvernementale

encourage les entreprises solaires locales dans la fabrication locale

V Contexte eacutenergeacutetique du Niger

Pays de lrsquoAfrique de lrsquoOuest la Reacutepublique du Niger est un vaste territoire aride caracteacuteriseacute

par un climat continental Drsquoune superficie de 1 267 000 km2

et une population de 17 138 707

dhabitants sa population est tregraves jeune avec 516 de jeunes de moins de 18 ans contre 35

de plus de 65 ans

28

Rappelons qursquoau plan national lrsquoentiteacute chargeacutee de la production et de lrsquoachat du transport et

de la distribution de lrsquoeacutenergie eacutelectrique est deacutenommeacutee Socieacuteteacute Nigeacuterienne drsquoEacutelectriciteacute

(NIGELEC) Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale le pays est fortement deacutependant de lrsquoimportation de

lrsquoeacutenergie eacutelectrique via le Nigeria On note aussi la preacutesence de deux (2) producteurs priveacutes

qui sont respectivement la Socieacuteteacute Nigeacuterienne de Charbon (SONICHAR) produisant pour la

zone Nord du pays et un groupe Franco-anglais AGGREKO intervenant au niveau de Niamey

(zone fleuve) [10] Lrsquoautre partie de lrsquooffre est assureacutee par la NIGELEC agrave partir de ses

groupes thermiques (Diesel fuel lourd gaz)

Parmi les pays de la zone Ouest de lrsquoAfrique le Niger [11] a le taux national drsquoeacutelectrification

le plus bas qui est de 14 sachant que le taux agrave lrsquoeacutechelle reacutegionale est de 36 Au plan

national on constate une dispariteacute entre les zones urbaines et rurales dans lesquelles les taux

sont respectivement de plus de 50 et de moins de 1 0 en 2014 [12]

Sur le plan eacutelectrique la carte du Niger est subdiviseacutee en cinq zones qui sont

Zone Nord constitueacutee de la reacutegion drsquoAgadez couvrant 52707 du territoire avec une

densiteacute de population de 073 hbtskm2 Cette zone est alimenteacutee essentiellement par

un producteur priveacute deacutenommeacute Socieacuteteacute Nigeacuterienne de Charbon (SONICHAR) gracircce agrave

sa centrale thermique agrave charbon de puissance installeacutee 376 MW On note la preacutesence

dans la ville drsquoAgadez drsquoune reacuteserve froide constitueacutee drsquoune centrale thermique diesel

de 16MW La charge est agrave dominance industrielle constitueacutee par les usines drsquouranium

drsquoAREVA suivie par les meacutenages constitueacutes de reacutefrigeacuterateurs et climatiseurs pour

faire face aux fortes tempeacuteratures deacutesertiques enfin des activiteacutes tertiaires baseacutees sur

le commerce des produits maraichers

Zone Est constitueacutee de la reacutegion de Diffa couvrant 12384 du territoire avec une

densiteacute de population de 378hbtskm2 est alimenteacutee agrave partir du Nigeacuteria par une ligne

drsquointerconnexion DiffaDamasak de tension nominale 33kV avec une puissance de

11MW Sa reacuteserve froide est constitueacutee de groupes diesels de puissance totale 2024

MW situeacutes agrave Diffa ville et agrave NrsquoGuigmi La consommation est caracteacuteriseacutee par les

meacutenages et le tertiaire

Zone Niger Centre Est constitueacutee des reacutegions de Maradi Tahoua et Zinder couvrant

24541 du territoire avec une densiteacute de population moyenne de 4449hbtskm2 est

alimenteacutee en grande partie agrave travers la ligne drsquointerconnexion 132 kV Birni

KebbiGazaoua venant du Nigeria transitant une puissance de 40MW On y trouve une

29

reacuteserve froide de 2094MW constitueacutee de centrales thermiques situeacutees agrave Maradi

Tahoua Zinder et Malbaza (Ville abritant lrsquousine de la Socieacuteteacute Nigeacuterienne de

Cimenterie SNC) La charge est constitueacutee drsquouniteacutes industrielles de transformation

(cimenterie produits cosmeacutetiques laitiers et jus tannerie) du tertiaire (zone agrave

dominance commerciale avec le Nigeria) et les meacutenages constitueacutes drsquoune population

moyennement riche

Zone Fleuve regroupant les reacutegions de Dosso Niamey et Tillabeacutery couvrant 10366

du territoire avec une densiteacute moyenne de population de 137168hbtskm2 est

alimenteacutee en grande partie agrave partir du Nigeacuteria via une ligne drsquointerconnexion 132kV

Birni-KebbiNiamey de puissance maximale 120MW Il existe aussi des centrales

drsquoappoint agrave Niamey (Niamey 2 Goudel et Gorou Banda) et agrave Dosso de 1592MW

Dans cette zone la consommation est domineacutee par les meacutenages suivie des industries

ensuite le tertiaire et enfin les ameacutenagements agricoles La forte domination des

meacutenages dans la demande eacutenergeacutetique srsquoexplique par le fait que cette zone regroupe la

capitale politique du pays Niamey qui abrite une population dont le pouvoir drsquoachat

est relativement eacuteleveacute par rapport agrave la moyenne nationale Lrsquoindustrie est constitueacutee

drsquouniteacutes de transformations de produits agro-alimentaire pharmaceutique textile

tanneriehellip

La consommation du tertiaire est due agrave la concentration des services administratifs tels

que les ambassades ministegraveres les grandes eacutecoles et universiteacute les centres de santeacutehellip

Zone constitueacutee des centres isoleacutes alimenteacutes exclusivement par des groupes diesel de

la NIGELEC

On constate une forte deacutependance eacutenergeacutetique baseacutee sur lrsquointerconnexion avec le Nigeria (80

)[12] Deux producteurs priveacutes sont respectivement baseacutes agrave Agadez (376 MW) et agrave Niamey

(30 MW) Ces derniegraveres anneacutees on assiste agrave un deacutepassement de la demande par rapport agrave

lrsquooffre ducirc

Agrave un deacuteveloppement du tissu eacuteconomique

Agrave une augmentation du pouvoir drsquoachat des populations

Agrave une installation progressive de nouvelles uniteacutes industrielles

Agrave une urbanisation pousseacutee

Aux fortes tempeacuteratures saisonniegraveres

30

La balance eacutenergeacutetique du Niger preacutesente une consommation drsquoeacutenergie finale totale de 14

Mtep valeur tregraves faible par rapport agrave la moyenne des pays constituants lrsquoespace CEDEAO qui

est 298 Mtep La consommation drsquoeacutenergie finale par habitant est de 01 tep une des plus

faibles de la reacutegion CEDEAO qui a une moyenne de 02 tephabitant Dans le tableau suivant

sont fournies les potentialiteacutes eacutenergeacutetiques du Niger

Tableau I-3Potentiel eacutenergeacutetique du Niger [12]

Le Niger preacutesente un vaste potentiel eacutenergeacutetique largement inexploiteacute Il dispose

drsquoimportantes ressources eacutenergeacutetiques capables de reacutepondre aux besoins (eacutenergeacutetiques)

actuels et futurs Celles-ci peuvent ecirctre exploiteacutees pour offrir des services eacutenergeacutetiques de

meilleure qualiteacute aux populations dans lrsquoensemble du pays

Au niveau national la consommation eacutenergeacutetique est fonction des activiteacutes meneacutees Ainsi

dans le paragraphe suivant est reacutepartie la consommation eacutenergeacutetique par secteur drsquoactiviteacute au

Niger La reacutepartition de la consommation finale par secteur est domineacutee par le secteur

reacutesidentiel qui repreacutesente la quasi- totaliteacute de la consommation finale du pays soit 90 Cette

caracteacuteristique de la consommation eacutenergeacutetique est classique pour les pays en voie de

deacuteveloppement [10]

Le secteur industriel est essentiellement composeacute par les industries agroalimentaires les

industries textiles tanneries et teinturerie les industries cosmeacutetiques Lrsquoindustrie consomme

une quantiteacute neacutegligeable de production eacutelectrique soit 2 [10] Ceci teacutemoigne de la faible

31

industrialisation du pays Le faible taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie ne permet pas de deacutevelopper ce

domaine et drsquoencourager les investisseurs nationaux et internationaux agrave implanter des usines

de production

Le secteur rural (agriculture eacutelevagehellip) et le secteur tertiaire (commerce administrationhellip)

qui constituent pourtant un maillon agrave haut potentiel sont faibles et de lrsquoordre de 05 Le

secteur minier est orienteacute vers la satisfaction de ses propres besoins eacutenergeacutetiques La

consommation drsquoeacutenergie par source drsquoeacutenergie montre que la consommation est fortement

domineacutee par le bois eacutenergie qui repreacutesente 84 de la consommation globale au Niger

Le pays est fortement deacutependant de sources dapprovisionnement deacutenergie exteacuterieures

notamment du peacutetrole La consommation des produits peacutetroliers est modeste car elle

repreacutesente 13 de la balance eacutenergeacutetique Lrsquoeacutelectriciteacute ne repreacutesente que 34 ce qui fait du

Niger un des pays qui preacutesente un faible taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute Le taux national drsquoaccegraves

des meacutenages agrave lrsquoeacutelectriciteacute est de 106 dont 56 en milieu urbain contre 05 en milieu

rural[12] Cette consommation est caracteacuteriseacutee par une forte deacutependance du pays vis-agrave-vis du

Nigeria qui assure pregraves de 80 de la demande globale eacutenergeacutetique appeleacutee en 2013 tandis

que le reste est produit par la SONICHAR (5) et la NIGELEC 11 appeleacutee production

propre [13] Lrsquoutilisation du gaz et du charbon de bois agrave des fins eacutenergeacutetiques repreacutesente une

marge neacutegligeable

Malgreacute la forte potentialiteacute en ressource eacutenergeacutetique dont dispose le pays au Niger on

constate que plus des 45 de la population nrsquoont pas accegraves agrave lrsquoeacutenergie moderne Pour accroitre

ce taux socio-eacuteconomique des prioriteacutes agrave court et agrave long terme ont eacuteteacute adopteacutees et mises en

œuvre des politiques des programmes strateacutegies et projets parmi lesquels on peut

citer [12]

- Projets foyers ameacutelioreacutes (1986-1991) et le Programme reacutegional de gaz butane (1990 agrave 1993)

dans le but drsquoameacuteliorer lrsquoaccegraves aux combustibles modernes de cuisson en reacuteduisant la

demande de bois par habitant (diffusion massive des foyers ameacutelioreacutes avec un taux de

peacuteneacutetration en milieu urbain de 100 agrave lrsquohorizon 2030 et 30 en milieu rural utilisation du

gaz domestique production et emploi de biogaz et de biocarburants agrave lrsquoeacutechelle industrielle et

familiale

- Deacuteclaration de la politique eacutenergeacutetique strateacutegie et le plan drsquoactions sur les eacutenergies

renouvelables adopteacutes en 2004 Systegraveme drsquoInformation Eacutenergeacutetique (SIE-Niger) la

32

Strateacutegie Nationale drsquoAccegraves aux Services Eacutenergeacutetiques Modernes (SNASEM) valideacutee en

2006

- le Programme de Reacutefeacuterence pour lrsquoAccegraves aux Services Eacutenergeacutetiques (PRASE 2010 agrave 2018

adopteacute en 2010) programme national de reacutefeacuterence drsquoaccegraves aux services eacutenergeacutetiques adopteacute

en 2010

- Lrsquoameacutelioration du taux drsquoaccegraves agrave lrsquoeacutelectriciteacute (passer de 10 en 2010 agrave 60 en 2030 soit

en urbain de 47 actuellement agrave 100 en 2030 et en rural de 04 en 2010 agrave 30 en

2030) se fera en introduisant de lrsquooffre drsquohydroeacutelectriciteacute avec la reacutealisation du barrage de

Kandadji drsquoune capaciteacute de 130 MW et en accroissant la part de lrsquooffre en eacutenergie

renouvelable avec une capaciteacute installeacutee de 4 MW en 2010 qui sera porteacutee agrave 250 MW en

2030 et en eacutenergie eacuteolienne de 0035 MW actuellement agrave 20 MW en 2030

V - 1 Initiatives pour lrsquoameacutelioration de lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie[10]

Le solaire photovoltaiumlque continue drsquoecirctre valoriseacute au Niger agrave travers diffeacuterentes institutions

internationales et nationales Un projet de grande envergure est preacutevu sous cofinancement de

la Banque de Deacuteveloppement et de la CEDEAO avec un budget de 15 millions USD pour

satisfaire les services de base drsquoenviron 150 villages des reacutegions de Dosso et de Tillabeacutery

Le solaire PV est eacutegalement valoriseacute et populariseacute agrave travers ces programmes et des projets de

proximiteacute en utilisant diffeacuterents canaux principalement pour le pompage au fil du soleil dans

les reacutegions ougrave lrsquoeau potable est une denreacutee rare

Agrave lrsquoheure actuelle la participation des particuliers est timide agrave cause du coucirct

drsquoinvestissement initial tregraves eacuteleveacute ducirc agrave des taxes de plus de 52 (droits drsquoimportation et

TVA) Ce coucirct ne suscite pas lrsquointeacuterecirct des particuliers agrave investir dans le solaire PV et entraine

le manque de controcircle des produits introduits illeacutegalement de mauvaise qualiteacute en provenance

des pays voisins

Parmi les obstacles qui freinent le deacuteveloppement du solaire PV on peut en citer quatre

principaux qui sont

Pauvreteacute des populations notamment rurales et son incidence sur le pouvoir

drsquoachat (pauvreteacute et accessibiliteacute eacuteconomique des services eacutenergeacutetiques modernes)

33

Faible capaciteacute nationale de financement (publique et priveacutee) et forte deacutependance

subseacutequente au financement exteacuterieur public et priveacute (Obstacle financier)

Retard technologique eacutenorme en matiegravere drsquoindustries de lrsquoeacutenergie et de savoir-faire

et forte deacutependance au transfert de technologies et de savoir-faire (Obstacle

technologique)

Obstacle institutionnel pour la bonne gouvernance geacuteneacuterale et pour la maicirctrise du

deacuteveloppement du secteur de lrsquoeacutenergie dans son ensemble

En effet les investissements neacutecessaires pour atteindre les objectifs de SE4ALL au Niger sont

eacutevalueacutes en valeur actuelle agrave 8 76655 millions USD sur 18 ans (2013 - 2030) ceci eacutequivaut agrave

environ 487 millions USD drsquoinvestissement annuel sur la peacuteriode

V - 2 Sous-secteur de leacutenergie photovoltaiumlque

De par le monde il y a un inteacuterecirct grandissant pour les systegravemes solaires photovoltaiumlques

surtout dans la plupart des pays africains une attention particuliegravere est accordeacutee aux potentiels

drsquoeacutenergie renouvelable Parmi lesquels on peut citer le Niger qui a mis un accent particulier

sur le deacuteveloppement la promotion et la vulgarisation de lrsquoeacutenergie solaire notamment le

solaire PV pour un accegraves accru agrave lrsquoeacutelectriciteacute des consommateurs (nigeacuteriens) agrave travers des

sources de production deacutecentraliseacutees et autonomes

Bien que le Niger preacutesente un potentiel de ressources drsquoeacutenergie renouvelable aussi diverses

quabondantes lrsquoutilisation de ces derniegraveres est quasi nulle avec un taux de 0012 en 2014

Selon le degreacute de pertinence par rapport agrave drsquoautres sources La position geacuteographique du

Niger fait que le potentiel solaire est le gisement qursquoon trouve abondamment avec un

gisement solaire moyen de 5 agrave 7 kWhm2j et une dureacutee densoleillement moyen de 7 agrave 10h

par jour[12] Cependant en 2012 la puissance totale en solaire photovoltaiumlque installeacutee

deacutepassait agrave peine 4 MW et la capaciteacute photovoltaiumlque installeacutee au cours de cette mecircme anneacutee

est donneacutee par la figue I-2

34

Figure I-2 Capaciteacute photovoltaiumlque installeacutee au Niger en 2012[10]

Lrsquoexploitation de systegravemes de production drsquoeacutelectriciteacute de petite et agrave grande eacutechelle selon un

niveau de consommation eacutenergeacutetique relativement modeste agrave travers le rayonnement solaire

fait partie des solutions envisageables pour assurer lrsquoaccegraves agrave lrsquoeacutenergie agrave certaines zones

rurales et peacuteriurbaines geacuteographiquement deacutetermineacutees ougrave le reacuteseau national de distribution

drsquoeacutelectriciteacute est non accessible ou limiteacute Le secteur eacutelectrique en lui-mecircme est loin de geacuteneacuterer

les surplus permettant drsquoautofinancer les investissements neacutecessaires agrave lrsquoextension du reacuteseau

eacutelectrique Donc pour satisfaire la demande et ameacuteliorer la desserte de la population en

eacutelectriciteacute un dimensionnement approprieacute et une mise en œuvre efficace drsquoun systegraveme de

production photovoltaiumlque est une solution adapteacutee

Ainsi une partie du reacuteseau national pourrait se faire progressivement agrave travers la connexion

entre les diffeacuterents systegravemes hors-reacuteseau et les mini-reacuteseaux aboutissant agrave un systegraveme

eacutelectrique interconnecteacute et deacutecentraliseacute intelligent inteacutegrant un systegraveme de stockage Un tel

reacuteseau permettrait dans le temps drsquoassurer un service eacutenergeacutetique de base couvrant une large

partie du territoire national

Dans une deacutemarche drsquoefficaciteacute et pour des fins drsquoanalyses fines le terrain drsquoeacutetude a eacuteteacute limiteacute

agrave quelques communes de la reacutegion de Maradi qui abrite lrsquoUniversiteacute Dan Dicko Dankoulodo

de Maradi La population de Maradi est estimeacutee agrave plus de 20 de la population nationale sa

superficie est environ 330 du territoire national et preacutesente la plus forte densiteacute au pays

81hab km2 contre une moyenne national de 157 hab km

2 Cette densiteacute est tregraves eacuteleveacutee

35

dans certains deacutepartements avec des variations allant de 100 habkm2 (826 hab km

2 dans

le deacutepartement de Magaria) agrave 162 4 hab km2 dans celui de Madaroufa [12] Le taux

drsquoaccroissement de 37 est un peu plus eacuteleveacute que le taux national qui est de 330 Maradi

preacutesente lrsquoindice de pauvreteacute le plus eacuteleveacute au Niger avec 672 contre 45 national [14]

Cette reacutegion beacuteneacuteficie aussi de plusieurs projets europeacuteens de centrales solaires et

drsquoeacutelectrification rurale Une eacutetude sur ce peacuterimegravetre geacuteographique pourrait facilement ecirctre

adapteacutee et eacutetendue au pays voire agrave la reacutegion du Sahel qui preacutesente quasiment les mecircmes

conditions climatiques

V - 3 Zone deacutetude

Le deacutepartement de Dakoro est situeacute agrave environ 120km au Nord Nord Ouest de Maradi la

capitale eacuteconomique et agrave 520 km de Niamey la capitale politique

Figure I-3Carte de la reacutegion de Maradi

Le choix du deacutepartement de Dakoro sexplique par la volonteacute de faire beacuteneacuteficier les

populations de ce vaste territoire des avantages de leacutenergie eacutelectrique baseacutee sur la production

PVStockage En effet Dakoro est le plus vaste deacutepartement de la reacutegion de Maradi parmi les

huit (8) de la reacutegion avec 14 chefs lieu de commune rurale couvrant 428 de la superficie

36

de la reacutegion Les deux activiteacutes auxquelles sadonnent les populations sont principalement le

pastoralisme (9 mois) et lagriculture (3 mois) avec une faible pluviomeacutetrie de 200 agrave 300 mm

au Nord (Climat Saheacutelo-Saharien) de 300 agrave 400nm au Sud (Climat Saheacutelien de type semi-

aride) Ceci explique la division du deacutepartement de Dakoro en trois principales zones une

zone agricole au Nord une zone agro-pastorale et une zone pastorale au Sud Elle correspond

agrave la zone agro-pastorale de la reacutegion ougrave la question de laccegraves et la gestion des ressources

naturelles se posent avec acuiteacute

Le choix de Dakoro a aussi eacuteteacute motiveacute par la preacutesence de nombreux projets deacutenergie solaire

du peuplement heacuteteacuterogegravene avec plus de trois groupes ethniques [15] La densiteacute de sa

population estimeacutee agrave 34 hab km2 est la plus faible de la reacutegion de Maradi une partie de sa

population est nomade les villages sont clairsemeacutes Le deacutepartement de Dakoro ne fait pas une

exception au fort taux de nataliteacute national Ainsi la forte croissance deacutemographique la

dispersion des villages et un nomadisme dune partie de la population qui se traduit par un

deacuteplacement reacutegulier dont lactiviteacute est principalement lieacutee agrave leacutelevage rend complexe la

gestion de la demande eacutenergeacutetique en services sociaux

La probleacutematique fondamentale populationeacutenergie se pose en termes dun accroissement

deacutemographique rapide face agrave une croissance eacuteconomique tregraves faible En dautres termes elle

se traduit par une forte pression de la demande sociale cest-agrave-dire des besoins eacutenormes

quotidiens en matiegravere deacutenergie (santeacute eacuteducation eau potablehellip)

VI Conclusion

Le deacuteveloppement des eacutenergies renouvelables est au centre des preacuteoccupations au niveau

mondial et particuliegraverement en Afrique qui dispose drsquoun fort potentiel eacutenergeacutetique

notamment solaire

Parmi les freins et contraintes qui subsistent on peut noter les coucircts excessifs

drsquoinvestissement les limites technologiques lrsquoinsuffisance des compeacutetences le manque

drsquoeacutetudes approfondies et contextuelles la faible densiteacute des populations et la distribution des

communauteacutes rurales le niveau globalement faible de la demande eacutenergeacutetique bien que

croissant le faible revenu des populations ainsi que la faiblesse du tissu industriel

Neacuteanmoins les tendances actuelles laissent preacutesager un croissement exponentiel de la

demande et le deacuteveloppement acceacuteleacutereacute des projets drsquoinstallation solaires en Afrique dont le

37

Niger Nos travaux de recherche se proposent de contribuer agrave lrsquoanalyse des contraintes et agrave la

proposition de meacutethodologies drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique et de dimensionnement

technico-eacuteconomique des sources et uniteacutes de stockage baseacute sur des meacutethodes drsquooptimisation

multicritegravere la theacuteorie des graphes et le deacuteveloppement de strateacutegies de gestion du flux

eacutenergeacutetique

Il srsquoagira de proposer une deacutemarche meacutethodologique adapteacutee au contexte eacutenergeacutetique des

pays du Sahel en inteacutegrant les principales contraintes et limites dans une nouvelle approche de

mini-reacuteseaux multi-villages

Chapitre II Ressources Eacutenergeacutetiques - Estimation du potentiel

39

I Introduction

Un systegraveme hybride inteacutegrant des productions photovoltaiumlques du stockage drsquoeacutenergie

et des groupes eacutelectrogegravenes est le siegravege drsquointeractions et de variations continues des grandeurs

eacutelectriques Ainsi les tensions des panneaux PV et des uniteacutes de stockage eacutevoluent en

fonction des conditions climatiques agrave travers les fluctuations des courants tandis que la

tension et la freacutequence du bus AC doivent rester stables de maniegravere permanente Pour ces

raisons nous nous inteacuteressons particuliegraverement agrave lrsquoeacutetude des caracteacuteristiques des panneaux

PV des batteries de stockage et les variations climatiques afin drsquoanalyser et simuler les

impacts des variations sur le comportement global et la performance du systegraveme Ils

constituent les principaux paramegravetres deacuteterminant le choix des constituants afin de satisfaire

les besoins

Le groupe eacutelectrogegravene est une source drsquoeacutenergie conventionnelle la plus utiliseacutee et dont

le fonctionnement est maicirctriseacute Son eacutelectronique de commande lui est inteacutegreacutee Par

conseacutequent les seuls vecteurs drsquoanalyse de son comportement se reacutesument aux mesures de

courant et tension agrave ses bornes ainsi que la consommation de fuel

De mecircme le choix des convertisseurs eacutelectroniques reacutealisant lrsquooptimisation de la puissance

PV la recharge des batteries et la conversion DCAC deacutepend des grandeurs eacutelectriques

drsquoentreacutee et des puissances agrave transiter Leur paramegravetre principal drsquoeacutevaluation consideacutereacute est le

rendement qui est geacuteneacuteralement compris entre 90 et 95

Dans ce chapitre nous preacutesentons un eacutetat de lrsquoart sur les meacutethodes et techniques

drsquoestimation du potentiel solaire Lrsquoestimation de la ressource solaire est une eacutetape neacutecessaire

dans un projet de production eacutelectrique drsquoune centrale solaire PV car elle renseigne sur la

disponibiliteacute (quantiteacute) et la reacutepartition spatiotemporelle (qualiteacute) des ressources eacutenergeacutetiques

Cet eacutetat de lrsquoart nous sert de base pour deacutevelopper un outil de dimensionnement du systegraveme

eacutenergeacutetique en prenant en compte les variations des conditions climatiques des sites cibles

Les outils matheacutematiques drsquoestimation du potentiel solaire et de tempeacuterature sont une

alternative agrave lrsquoinsuffisance des donneacutees climatiques disponibles notamment dans le cas des

pays du sahel Ils permettent de deacutevelopper des outils informatiques sans besoins de base de

donneacutees qui peuvent ecirctre de grandes tailles en inteacutegrant des lois drsquoaide agrave la deacutecision

40

Les fluctuations de lrsquoensoleillement et de la tempeacuterature ont un impact sur le rendement de la

production ainsi que les positions du point de fonctionnement qui deacuteterminent la tension aux

bornes et le courant fourni par les PV Pour analyser son comportement nous preacutesentons la

modeacutelisation des panneaux PV ainsi que lrsquoeacutetat de lrsquoart sur les meacutethodes PPPM (poursuite du

point de puissance maximale) drsquooptimisation de la production Ces meacutethodes sont

geacuteneacuteralement impleacutementeacutees dans les convertisseurs DCDC deacutedieacutes aux systegravemes PV

Ensuite est proposeacute le principe de conversion PV et les diffeacuterentes technologies des modules

PV La conversion de lrsquoeacutenergie lumineuse en eacutenergie eacutelectrique est assureacutee par les cellules

solaires PV Les facteurs exteacuterieurs (meacuteteacuteorologiques et atmospheacuteriques) et les facteurs

inteacuterieurs (proprieacuteteacutes intrinsegraveques) jouent un rocircle important sur la conversion de cette

eacutenergie lumineuse

Ainsi en mettant agrave contribution toutes les ressources eacutenergeacutetiques dun site on peut

sattendre agrave augmenter le taux de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables dans le bouquet

eacutenergeacutetique entraicircnant une reacuteduction de lutilisation de leacutenergie fossile et de la pollution

atmospheacuterique

II Estimation du potentiel solaire

Lutilisation efficace dun systegraveme PV solaire deacutepend fortement des caracteacuteristiques du

rayonnement solaire du site dimplantation du systegraveme PV obtenues par mesure

expeacuterimentale en utilisant des eacutequipements de mesure dirradiation Ces derniers ne sont pas

disponibles dans certaines localiteacutes du monde agrave cause de leur coucirct dachat leur maintenance et

aussi leur calibration [16] [17] Et geacuteneacuteralement dans les stations meacuteteacuteorologiques le

rayonnement solaire global est mesureacute sur des surfaces horizontales

Les donneacutees disponibles se limitent aux mesures empiriques drsquoensoleillements journaliers en

heures (mesure par heacuteliographe) Les donneacutees de lrsquoinsolation sont souvent extrapoleacutees agrave partir

des donneacutees horaires mais avec beaucoup drsquoimpreacutecision

Lrsquoeacutenergie recevable par jour sur un module PV deacutependra non seulement de la date de la

peacuteriode de la journeacutee de la dureacutee drsquoexposition de la dureacutee journaliegravere reacuteelle de lrsquoirradiation

aussi de lrsquoinclinaison et de lrsquoorientation du module mais surtout des conditions

meacuteteacuteorologiques [18] La preacutediction de lrsquooptimum de lrsquoeacutenergie solaire reccedilue drsquoune installation

solaire pour un site donneacute requiert la connaissance des diffeacuterents angles zeacutenithaux entre les

rayons solaires incidents et la surface reacuteceptrice du rayonnement solaire en fonction de la

41

position spatio-temporelle du soleil Lrsquoeacutenergie totale arrivant sur une surface quelconque

prend en compte toutes les composantes du rayonnement solaire directe diffuse et totale agrave

lrsquohorizontal avec des paramegravetres drsquoentreacutees assez preacutecis Lrsquoeacutenergie optimum reccedilue par le

module est fortement deacutependante de sa position optimale Cette derniegravere prend en compte

lrsquoorientation du module vers le Sud dans lrsquoheacutemisphegravere Nord et une orientation Nord dans

lrsquoheacutemisphegravere Sud Et aussi un angle drsquoinclinaison optimum qui maximise lrsquoeacutenergie reccedilue

Ainsi nous preacutesentons les meacutethodes actuellement employeacutees par les auteurs du domaine

solaire pour une preacutevision fiable de lrsquoeacutenergie solaire incidente agrave la surface du capteur solaire

PV En deacutepit des problegravemes lieacutes agrave la quantification et agrave lrsquooptimisation du rayonnement solaire

notamment pour les sites en terrain complexe les principes de calcul de lrsquoeacutenergie solaire

seront abordeacutes par le calcul des grandeurs suivantes

- Le rayonnement extraterrestre

- Le rayonnement global sur plan horizontal

- Le rayonnement global sur plan inclineacute

Dans ce qui suit nous preacutesentons

- les appareils de mesures des rayonnements solaires

- les aspects geacuteomeacutetriques deacutefinissant les diffeacuterents angles qui entrent en jeu pour

optimiser lrsquoeacutenergie collecteacutee agrave la surface du module PV afin drsquoen obtenir les

meilleures performances

- et les aspects eacutenergeacutetiques dont le rayonnement global provient de la somme des

rayonnements direct diffus et reacutefleacutechi Sur un site choisi et une surface arbitrairement

orienteacutee la valeur de ces deux premiegraveres grandeurs est affecteacutee par les conditions

meacuteteacuteorologiques qui influent naturellement sur lrsquoangle drsquoinclinaison optimal

instantaneacute

Dans ce qui suit nous preacutesentons les diffeacuterentes eacutetapes pour une estimation du rayonnement

solaire incident sur plan inclineacute dun site quelconque (figure II-1)

42

Figure II-1Modegravele eacutenergeacutetique pour eacutevaluer lirradiation sur une surface inclineacutee

II - 1 Les appareils de mesure du rayonnement solaire

Lrsquoeacutevaluation du potentiel solaire sur un site donneacute est reacutealiseacutee agrave partir des campagnes

de mesures de deux composantes du rayonnement solaire sur une peacuteriode assez longue[17]

Parmi les capteurs permettant de mesurer le rayonnement solaire on peut citer le

pyranomegravetre le pyrheacuteliomegravetre et lrsquoheacuteliographe La photo II-1 regroupe ces appareils de

mesure

43

Photo II-1 Les appareils de mesure[19]

Le pyranomegravetre mesure les rayonnements solaires global et diffus au sol [20] [21] Le

rayonnement incident est issu de lrsquoensemble de lrsquoheacutemisphegravere situeacute au-dessus de lrsquoinstrument

Ces appareils utilisent pour la plupart des cas des eacutechanges thermiques entre une surface noire

qui absorbe tout le rayonnement solaire visible et une surface blanche qui le reacutefleacutechit Les

photos II-(a) et (b) illustrent des pyranomegravetres avec et sans cache Le cache est geacuteneacuteralement

utiliseacute pour calculer le rayonnement solaire diffus Le pyrheacuteliomegravetre est lrsquoappareil qui permet

de mesurer la composante directe du rayonnement[20] [21] Il est muni drsquoun collimateur

comme dispositif et pointe en permanence vers le soleil gracircce agrave un systegraveme de suivi

automatique pour mesurer le rayonnement solaire direct sous incidence normale comme le

montre la photo II-(c) Lrsquoheacuteliographe enregistre la dureacutee drsquoinsolation [22] crsquoest-agrave-dire la

peacuteriode pendant laquelle le rayonnement solaire est drsquoune intensiteacute deacutepassant un certain seuil

(par ailleurs mal deacutetermineacute entre 150 et 250 Wm2) Lrsquoeacuteleacutement sensible est constitueacute drsquoune

boule de verre qui focalise les rayons sur un papier qui noircit La brucirclure ou la deacutecoloration

du papier permet drsquoestimer en heures la dureacutee reacuteelle de lrsquoinsolation

En plus des appareils citeacutes lrsquoutilisation de donneacutees satellitaires la teacuteleacutedeacutetection [23] est tregraves

couramment utiliseacutee pour lrsquoestimation du potentiel solaire pour des localisations ougrave des

mesures directes ne sont pas possibles Les donneacutees de satellites peuvent ecirctre utiliseacutees pour

geacuteneacuterer des cartes car elles permettent de couvrir une large zone geacuteographique Les

44

paramegravetres drsquoentreacutees sont geacuteneacuteralement les caracteacuteristiques de la zone drsquoeacutetude agrave savoir les

coordonneacutees GPS (de lrsquoordre du kilomegravetre) de la zone drsquoeacutetude la neacutebulositeacute lrsquohumiditeacute

lrsquoalbeacutedo de la surface etc

II - 2 Aspects geacuteomeacutetriques

La terre tourne sur elle-mecircme autour de son axe passant par les pocircles et autour du soleil dans

un plan dit laquo eacutecliptique raquo Elle deacutecrit une ellipse tregraves peu aplatie presque un cercle dont le

soleil occupe lrsquoun des foyers Dans ce mouvement lrsquoaxe des pocircles reste parallegravele agrave lui-mecircme

et le plan de lrsquoeacutequateur est fixe Lrsquoangle du plan de lrsquoeacutequateur avec le plan de lrsquoeacutecliptique est

de 23deg27rsquo Lorbite terrestre est illustreacutee dans la figure II-2

Figure II-2 Rotation de la terre autour du soleil [24]

Les relations geacuteomeacutetriques entre un plan drsquoune orientation particuliegravere par rapport agrave la

position du disque solaire peuvent ecirctre deacutecrites par plusieurs angles [25] Dans ce qui suit

nous citons quelques angles utiles et neacutecessaires agrave la deacutetermination de lirradiation solaire sur

le plan drsquoune surface reacuteceptrice de ce rayon [26] les coordonneacutees geacuteographiques les

coordonneacutees eacutequatoriales et les coordonneacutees horizontales Les systegravemes de coordonneacutees sont

repeacutereacutes dans figures II-3II-4 et II-6

45

II - 2 - 1 Coordonneacutees geacuteographiques

Latitude Position angulaire par rapport agrave leacutequateur Positive dans lheacutemisphegravere Nord et

neacutegative dans lheacutemisphegravere Sud

Sud Nord (II-1)

Longitude Position angulaire par rapport au meacuteridien de Greenwich

Est Ouest

(II-2)

Figure II-3 Coordonneacutees geacuteographiques

II - 2 - 2 Coordonneacutees eacutequatoriales

Angle horaire Position angulaire du Soleil par rapport au meacuteridien local en radian

eacutequivalent agrave lrsquoheure qui est donneacute par lrsquoeacutequation suivante

(II-3)

Il varie de 15deg par heure avec la rotation de la Terre autour de son axe

le temps solaire vrai intervient dans le calcul drsquoeacutenergie

Le TSV est deacuteduit du temps standard local (TSL) selon par lrsquoeacutequation (II-4)

(II-4)

Avec

46

L est la longitude geacuteographique du site

Lref est la longitude de reacutefeacuterence du TSL

en heures est un facteur additionnel qui compte pour les perturbations de rotation de la

terre il est donneacute par lrsquoeacutequation (II-5) [27]

(II-5)

(II-6)

Figure II-4 Coordonneacutees eacutequatoriales

Deacuteclinaison Position angulaire du soleil par rapport au plan de lrsquoeacutequateur fonction du jour

de lrsquoanneacutee Crsquoest lrsquoangle entre la direction du soleil et le plan de lrsquoeacutequateur Lrsquoaxe de rotation

de la terre (axe des pocircles) sur elle-mecircme est toujours inclineacute par rapport agrave son mouvement de

reacutevolution autour du soleil dans un plan appeleacute plan de lrsquoeacutecliptique Pendant cette reacutevolution

lrsquoaxe de rotation de la terre (axe joignant les deux pocircles) est inclineacute drsquoun angle par rapport au

plan de lrsquoeacutecliptique [8][9][10][11][13][24][28][25][26][27][28] La deacuteclinaison traduit

lrsquoinclinaison du plan eacutequatorial par rapport au plan eacutecliptique La deacuteclinaison varie entre -

23deg07 (Au solstice drsquohiver) et +23deg07 (au solstice drsquoeacuteteacute) et srsquoannule aux eacutequinoxes de

printemps et drsquoautomne

Elle est exprimeacutee par lrsquoeacutequation (II-7) suivante en degreacute pour chaque jour de lrsquoanneacutee (n)

47

(II-8)

correspond au jour de lrsquoanneacutee pour le 1er

Janvier

La variation de la deacuteclinaison angulaire solaire au cours de lrsquoanneacutee est donneacutee par la figure II-

5

Figure II-5 Deacuteclinaison angulaire au cours drsquoune anneacutee [29]

La deacuteclinaison peut eacutegalement ecirctre exprimeacutee en radian par la formule de Spencer (II-9)

(II-9)

Ougrave est appeleacute angle du jour (II-10)

(II-10)

(II-7)

48

II - 2 - 3 Coordonneacutees horizontales

Azimut A angle horizontal par rapport au sud (gt 0 vers louest) Compteacute de ndash 180deg agrave +180deg

du Nord vers lrsquoEst (-90deg) le Sud 0deg lrsquoOuest +90deg

Hauteur ou eacuteleacutevation h angle vertical par rapport agrave leacutequateur

Angle zeacutenithal z angle vertical par rapport au zeacutenith (compleacutementaire de h)

Figure II-6 Coordonneacutees horizontales

A lrsquoaide des relations geacuteomeacutetriques il est possible de deacutefinir des lois astronomiques Ces lois

permettent de calculer la position du soleil pour nrsquoimporte quel lieu sur Terre et agrave tout

moment Si h est la hauteur du Soleil (II-11) et A son azimut (II-12) on a

(II-11)

(II-12)

II - 3 Aspects Eacutenergeacutetiques

II - 3 - 1 Le rayonnement eacutelectromagneacutetique

Lrsquoeacutevaluation des installations solaires neacutecessite des donneacutees drsquoirradiance crsquoest-agrave-dire du flux

drsquoeacutenergie incidente sur une surface donneacutee

49

Lrsquoeacutenergie solaire est eacutemise sous forme de rayonnement eacutelectromagneacutetique et distribueacutee sur

tout le spectre de longueur donde ou de freacutequences Le spectre eacutelectromagneacutetique est deacutefinit

comme eacutetant la deacutecomposition en freacutequence du rayonnement eacutelectromagneacutetique selon ses

diffeacuterentes composantes (figure II-7)

Figure II-7 Densiteacute spectrale de lrsquoeacuteclairement eacutenergeacutetique du rayonnement solaire direct[19]

Le rayonnement solaire hors de latmosphegravere et le rayonnement solaire au niveau de la mer

sont preacutesenteacutes en fonction de la longueur donde Cependant le maximum de lrsquoeacutenergie solaire

est rayonneacute dans les principales bandes drsquoabsorption qui sont ultraviolet visible et proche

infrarouge 992 de lrsquoeacutenergie solaire dans les conditions hors atmosphegravere srsquoeacutetend entre 200

nm et 4 μm Le pouvoir absorbant de lrsquoeau limite le spectre solaire agrave 25 μm environ au sol

[19]

La deacutetermination des caracteacuteristiques du rayonnement solaire sur le site peut se faire par une

estimation theacuteorique agrave partir de certaines correacutelations approprieacutees utilisant des donneacutees

dentreacutees du site

La litteacuterature propose des techniques de deacutetermination du potentiel solaire sur un site donneacute agrave

partir des paramegravetres meacuteteacuteorologiques geacuteographiques et climatiques Lirradiation solaire

globale sur plan horizontal est obtenue agrave partir des paramegravetres tels que lirradiation horaire la

50

tempeacuterature de lair la longitude la latitude les preacutecipitations laltitude Le paramegravetre le plus

couramment utiliseacute est lirradiation horaire [30]

Plusieurs modegraveles [31]ndash[35] proposent lexpression matheacutematique du rayonnement solaire

global journalier en fonction des facteurs geacuteomeacutetriques purement preacutevisibles (la latitude du

lieu langle horaire au coucher du soleil la peacuteriode de lanneacutee le moment consideacutereacute de la

journeacutee) et des facteurs meacuteteacuteorologiques purement stochastiques (la qualiteacute de

lenvironnement et de latmosphegravere) La dureacutee densoleillement sur un site est caracteacuteriseacutee par

la dureacutee astronomique dinsolation (coordonneacutees du lieu consideacutereacute) cette derniegravere est moduleacutee

par lenvironnement geacuteographique du site (masques et obstacles) et donne la dureacutee

geacuteographique dinsolation et enfin la dureacutee effective de linsolation horaire journaliegravere

mensuelle ou annuelle mesureacutee uniquement sur le site sa valeur est infeacuterieure aux dureacutees

dinsolations preacuteceacutedentes Pour la plupart des applications en eacutenergie solaire on a besoin de

preacutedire la position du soleil dans le ciel en tenant compte de chaque jour de lanneacutee

(paramegravetres geacuteomeacutetriques) et des conditions environnementales du site (paramegravetres

meacuteteacuteorologiques)

La composante directe du rayonnement solaire est la ressource majoritairement exploitable

par un module solaire Ainsi lorientation et langle dinclinaison optimal du module solaire

PV langle azimutal du soleil ont une tregraves forte influence sur la performance du systegraveme de

conversion solaire Linclinaison permet de maximiser la collecte des rayons solaires En effet

les paramegravetres tels que les irradiations globale et diffuse lalbeacutedo deacuteterminent lirradiation

solaire incident ou directe sur un plan inclineacute

Pour deacuteterminer le rayonnement solaire direct sur plan inclineacute les diffeacuterents modegraveles utilisent

la mecircme meacutethode Les uns diffegraverent des autres par le calcul de lirradiation diffuse qui classe

les modegraveles selon lhypothegravese de la nature du ciel en circum solaire en isotropiques ou

anisotropiques Les modegraveles les plus simples supposent que le rayonnement solaire diffus est

isotrope alors que les plus complexes introduisent diffeacuterents paramegravetres agrave caractegraveres

anisotropiques du rayonnement diffus

II - 3 - 2 Le rayonnement solaire extraterrestre

Lrsquoeacutenergie solaire reccedilue par uniteacute de temps agrave la limite supeacuterieure de lrsquoatmosphegravere sur une

surface uniteacute perpendiculaire agrave la direction du soleil et pour une distance Terre-Soleil eacutegale agrave

sa valeur moyenne est appeleacutee la constante solaire Les valeurs proposeacutees dans la

bibliographie varient entre 1350 et 1400 Wm-2

[17] [26] [30] La valeur moyenne retenue

51

de la constante solaire par le centre radiomeacutetrique mondial (World Radiation Center (WRC))

est de 1 367 Wm-2

Le soleil est repeacutereacute par ses coordonneacutees dites horaires parmi lesquelles on peut citer la

deacuteclinaison angulaire langle horaire la hauteur dans le ciel et lazimut

Leacutequation (II-13) est utiliseacutee pour estimer HExt le rayonnement extraterrestre

(II-13)

eacute eacute latitude

locale eacute angle horaire au coucher du soleil donneacute par

lrsquoexpression (II-14)

(II-14)

Le rayonnement extraterrestre mensuel peut ecirctre obtenu par la formule suivante (II-15) [36]

(II-15)

n1 et n2 sont respectivement le premier et le dernier jour du 12egraveme

mois de lanneacutee

II - 3 - 3 Les rayonnements solaires reccedilus au sol

La traverseacutee de latmosphegravere modifie la composition spectrale du rayonnement solaire

extraterrestre par des pheacutenomegravenes dabsorption et de diffusion en interagissant avec les

constituants gazeux de celle-ci Ces pheacutenomegravenes sont proportionnels agrave la masse dair traverseacutee

en neacutegligeant les effets de la courbure de la terre et de la reacutefraction (sensibles seulement pour

les faibles hauteurs de Soleil)Cette masse dair (en valeur relative par rapport agrave la masse dair

uniteacute agrave la verticale dun point au niveau de la mer) est P (1000 sin h) ougrave P est la pression

atmospheacuterique en millibars et h la hauteur du Soleil au-dessus de lhorizon Le rayonnement

solaire peut ecirctre reacutefleacutechi diffuseacute ou absorbeacute (figure II-8)

52

Figure II-8 Rayonnement solaire[37]

II-3-3-1 Le rayonnement diffus

Le rayonnement solaire direct diffuseacute par les moleacutecules gazeuses les aeacuterosols et les

gouttelettes deau contribue agrave creacuteer un rayonnement diffus qui va provenir de lensemble de la

voucircte du ciel Lorsque le ciel est clair cest la diffusion de Rayleigh qui preacutedomine et ce sont

donc surtout les courtes longueurs donde qui sont diffuseacutees cela explique la couleur bleue

du ciel Lorsque le ciel est couvert on tend vers une diffusion neutre et la composition

spectrale du rayonnement diffus est proche de celle du rayonnement solaire direct

La meacutethode la plus courante pour deacuteterminer la fraction diffuse de lirradiation est de

lexprimer en fonction de lindice de clarteacute et du rayonnement global sur plan horizontal La

valeur de lindice de clarteacute est relative agrave la transparence de latmosphegravere elle varie de 0 agrave 1

[38]

Modegravele de Liu et Jordan [39]

Une premiegravere relation a eacuteteacute eacutetablie par Liu et Jordan en utilisant les donneacutees relatives agrave un site

de Blue Hill Massachusetts (USA) Cette correacutelation est donneacutee comme suit

Pour

(II-16)

Modegravele dErbs Klein et Duffie [40]

Les meacutethodes utiliseacutees par ces auteurs corregravelent le rayonnement diffus en tenant compte des

saisons dans quatre stations ameacutericaines

Pour 814deg et

53

(II-17)

Pour 814deg et

(II-18)

Pour les valeurs de on a

(II-19)

Modegravele de Collares -Pereira and Rabl [30]

Ces auteurs moyennant les donneacutees relatives de cinq sites aux Eacutetats-Unis dont la latitude varie

entre 35deg05N et 42deg42N laltitude varie entre 63m et 1618m et la constante solaire

extraterrestre prise eacutegale agrave 1353 wm2

expriment le mecircme paramegravetre en consideacuterant langle

horaire au coucher du soleil en degreacute paramegravetre caracteacuterisant la saison consideacutereacutee Cette

relation est donneacutee par la formule suivante (II-20)

(II-20)

II-3-3-2 Le rayonnement direct

On appelle rayonnement solaire direct celui qui arrive au sol sans avoir subi de diffusion

Le spectre du rayonnement solaire direct reccedilu agrave la surface terrestre est preacutesenteacute sur la figure

II-8 Il srsquoeacuteloigne de faccedilon notable du rayonnement atteignant la limite supeacuterieure de

lrsquoatmosphegravere en particulier du fait de lrsquoabsorption par les constituants gazeux de

lrsquoatmosphegravere

II-3-3-3 Le rayonnement total

Lensemble du rayonnement solaire direct et du rayonnement diffus du ciel et des nuages reccedilu

sur un plan horizontal constitue le rayonnement solaire global Sur plan horizontal la mesure

de leacuteclairement eacutenergeacutetique ducirc agrave ce rayonnement global seffectue classiquement en

climatologie agrave laide dun pyranomegravetre le mecircme pyranomegravetre eacutequipeacute dune bande pare-soleil

54

permet la mesure du seul rayonnement diffus (par diffeacuterence entre le rayonnement solaire

global et le rayonnement solaire diffus et on peut calculer le rayonnement solaire direct reccedilu

sur un plan horizontal)

Lorsque le rayonnement solaire global nest pas disponible en un lieu il est possible de

lestimer agrave partir de la dureacutee dinsolation [17] mesureacutee par un heacuteliographe De tregraves

nombreuses relations ont eacuteteacute eacutetablies suite aux travaux de Angstroumlm (1924) dans la

litteacuterature on trouve quatre approches pour deacuteterminer le rayonnement solaire global sur un

plan horizontal

Modegravele dinsolation

Lrsquoinsolation (Wm-2

) est une exposition au soleil lorsque le disque solaire est bien visible sur

le fond diffus du ciel [19] La dureacutee drsquoinsolation correspond au nombre drsquoheures dans la

journeacutee entre le lever et le coucher du soleil ougrave celui-ci est bien visible Le releveacute est fait au

moyen de lrsquoheacuteliographe on parle alors de dureacutee drsquoinsolation reacuteelle ou effective Agrave deacutefaut de

lrsquoheacuteliographe il est possible agrave partir du calcul du mouvement astronomique relatif du soleil et

de la terre drsquoeacutevaluer la dureacutee theacuteorique du jour crsquoest-agrave-dire celle qursquoil y aurait si les nuages

ne cachaient pas le soleil Cette dureacutee est calculeacutee en fonction de la latitude du site et de la

deacuteclinaison apparente qui deacutepend de la peacuteriode de lrsquoanneacutee consideacutereacutee La dureacutee drsquoinsolation

drsquoune journeacutee est lieacutee au rayonnement global

Le premier modegravele a eacuteteacute deacuteveloppeacute par Angstroumlm-Prescott comme une solution alternative

destimation du rayonnement solaire en absence de mesure dirradiation il est largement

utiliseacute et est geacuteneacuteralement plus preacutecise que les autres approches Il est limiteacute par le manque de

donneacutees sur la dureacutee de linsolation Divers modegraveles de type Angstroumlm-Prescott ont largement

eacuteteacute deacuteveloppeacutes et ameacutelioreacutes par dautres chercheurs

Un modegravele empirique a eacuteteacute deacuteveloppeacute [41] en utilisant leacutequation dAngstroumlm (II-21) pour

estimer le rayonnement solaire quotidien moyen mensuel global sur un plan horizontal pour la

ville Nigeacuteriane de Makurdi (7deg7 N 111m)Des mesures journaliegraveres du rayonnement solaire

des heures densoleillement ont eacuteteacute enregistreacutees de 0600 H agrave 1800 H avec un pas dune

heure pendant une dureacutee de 18 mois Les constantes laquoaraquo et laquobraquo de leacutequation Angstroumlm de

type lineacuteaire eacutetaient deacutetermineacutees en traccedilant lindice de clarteacute (H Ho) en fonction des heures

densoleillement (n N) pour obtenir une meilleure droite dajustement

55

(II-21)

n est la dureacutee de linsolation et

(15b) est la dureacutee du jour

Dans le tableau II-1 sont donneacutees les constantes Angstroumlm pour certaines localiteacutes du Nigeria

Tableau II-1 Deacutetermination des constantes dAngstroumlm pour des localiteacutes du Nigeria

Un modegravele de correacutelation non lineacuteaire entre lindice de clarteacute et le rapport densoleillement est

proposeacute par leacutequation (II-22) Lanalyse statistique des erreurs montre que cette meacutethode est

celle qui estime avec preacutecision lensoleillement global sur plan horizontal de la province de

Yazid en Iran [17] Lestimation a eacuteteacute faite avec les donneacutees meacuteteacuteorologiques de 1988-2008

de cette province Cette ville tregraves ensoleilleacutee a 7787 MJm2 3270 heures densoleillement par

an et plus de 1110 h de couverture nuageuse par an

(II-22)

Une estimation de lirradiation globale sur plan horizontal a eacuteteacute faite par une fonction lineacuteaire

exponentielle pour la ville Terengganu en Malaisie [42] Les donneacutees dirradiation de 2004-

56

2007 ont permis une eacutetude comparative des modegraveles seacutelectionneacutes pour estimer le

rayonnement solaire dans cette localiteacute Les auteurs recommandent lutilisation de leacutequation

(II-23) pour eacutevaluer le potentiel solaire dans les localiteacutes preacutesentant les mecircmes

caracteacuteristiques climatiques que Terengganu et dont les mesures dirradiations sur plan

horizontal sont indisponibles

(II-23)

Modegravele de la neacutebulositeacute

La couverture nuageuse affecte la qualiteacute et la quantiteacute du rayonnement solaire reccedilue agrave la

surface de la terre Les eacutetats des nuages sont fournis par les satellites et une estimation de

lirradiation solaire est faite sur la base des observations de leacutetat de couverture du ciel Cette

meacutethode destimation est une bonne alternative pour lestimation du potentiel son seul

inconveacutenient est quelle est sensible agrave la perception visuelle humaine La premiegravere approche

qui lie lirradiation solaire agrave la couverture nuageuse du ciel a eacuteteacute proposeacutee par [43] Dautres

modegraveles ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes et ameacutelioreacutes dans certains travaux de recherches [44] [45] Le

premiegravere modegravele a eacuteteacute deacuteveloppeacute dans le climat continental tempeacutereacute de la Roumanie Les

mesures des donneacutees meacuteteacuteorologiques sur six sites du territoire ont permis de deacuteterminer les

eacutequations qui preacutedisent avec preacutecision le potentiel solaire en Roumanie Les sites ont eacuteteacute

classeacutes en indice climatique I Le climat est continental tempeacutereacute lorsque I est supeacuterieure agrave

120 et est semi maritime entre 100 et 120 et est semi continental en dessous de 100

Tableau II-2 Localisation geacuteographique de certains sites en fonction de leur indice climatique

57

Les trois eacutequations ci-dessous donnent des meilleurs reacutesultats pour des valeurs dindice

de clarteacute supeacuterieur agrave 05 et des reacutesultats plus preacutecis sont obtenus avec les eacutequations (II-24a) et

(II-24b)

(II-24)

Modegravele baseacute sur la tempeacuterature

Certains modegraveles destimation ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes en utilisant un paramegravetre tregraves courant

la tempeacuterature de lair La tempeacuterature est le paramegravetre climatique le plus disponible et le plus

fiable Plusieurs modegraveles empiriques ont eacuteteacute proposeacutes pour eacutevaluer le potentiel solaire en

fonction de la variable tempeacuterature en particulier dans les zones ougrave la tempeacuterature de lair est

la seule donneacutee meacuteteacuteorologique disponible Le principe des modegraveles agrave tempeacuterature repose sur

le fait que la diffeacuterence entre la tempeacuterature maximale et la tempeacuterature minimale journaliegravere

est directement lieacutee agrave la fraction du rayonnement extraterrestre reccedilu agrave la surface de la terre Le

premier modegravele deacuteveloppeacute est une eacutequation simple qui utilise seulement la tempeacuterature

maximale et la tempeacuterature minimale pour estimer le potentiel solaire [46]

Le coefficient empirique a de leacutequation (II-25a) a eacuteteacute initialement fixeacute agrave 017 pour Salt

Lake City et dautres reacutegions semi-arides et plus tard lutilisation de 0162 a eacuteteacute recommandeacutee

pour les reacutegions continentales ougrave la masse de terre domine et de 0190 pour les reacutegions

cocirctiegraveres ougrave les masses dair sont influenceacutees par la cocircte Lindice de clarteacute varie de 075 pour

une journeacutee de ciel clair agrave 025 pour une journeacutee de ciel de nuages denses [47] Les eacutequations

(II-25b II-25c) ont eacuteteacute deacuteveloppeacutees dans les conditions climatiques de la Chine les reacutesultats

des 48 stations montrent que ces relations sont plus adapteacutees dans les zones de basse latitude

que dans les zones de hautes latitudes pour estimer le potentiel solaire

(II-25)

Modegravele baseacute sur les autres paramegravetres

Dans le dernier type de modegravele bon nombre de chercheurs ont inclus en plus des paramegravetres

cleacutes des trois premiers modegraveles les paramegravetres meacuteteacuteorologiques disponibles tels que les

preacutecipitations lhumiditeacute relative la tempeacuterature au sol pour preacutedire lirradiation solaire

58

Dans [5] est proposeacutee leacutequation (II-26) pour estimer avec preacutecision les zones qui preacutesentent

les conditions climatiques similaires agrave celles du Nigeacuteria dans une gamme de latitude variant

de 4deg78N agrave 13deg08N

(II-26)

Une comparaison statistique de neuf modegraveles destimation du rayonnement solaire sur plan

horizontale agrave laide des donneacutees historiques densoleillement fut reacutealiseacutee pour deacuteterminer le

modegravele le plus preacutecis pour estimer le rayonnement global solaire au Caire en Eacutegypte [48]

Une variation du climat est observeacutee tout au long des saisons en Eacutegypte Une forte couverture

nuageuse est observeacutee en hiver le ciel preacutesente une faible turbiditeacute et est opaque au passage

du rayonnement solaire direct avec faible tempeacuterature enregistreacutee Le printemps est

caracteacuteriseacute par une faible et profonde deacutepression thermique et une forte preacutesence de poussiegravere

dans latmosphegravere Une tempeacuterature eacuteleveacutee et une grande transparence de la neacutebulositeacute sont

observeacutees en eacuteteacute Malgreacute cela latmosphegravere est constitueacutee de fines particules associeacutees agrave un air

continental tropical La nature de latmosphegravere change en preacutesence de lair de la meacutediterraneacutee

En automne latmosphegravere est transparente Ainsi les modegraveles qui donnent une faible valeur

derreur sont les modegraveles les plus adeacutequats pour leacutevaluation du potentiel solaire en Eacutegypte

Ces modegraveles d eacutequations (II-27) sont les suivantes

(II-27)

II - 3 - 4 Rayonnement global sur plan inclineacute

De nombreux travaux montrent que lrsquoorientation et lrsquoinclinaison ont une forte influence sur

lrsquoeacutenergie maximale capteacutee par les modules drsquoun geacuteneacuterateur PV Lrsquoorientation de ce dernier est

faite vers la trajectoire apparente du soleil vers le Sud (respectivement Nord) dans

lrsquoheacutemisphegravere Nord (respectivement Sud) et le meilleur angle drsquoinclinaison (angle optimal)

par rapport agrave lrsquohorizontale [17] [36] [38] [41] [42] [44] [46] [48] [49] [49]ndash[66]

permettent drsquooptimiser le rayonnement solaire sur un plan inclineacute

Une meacutethode geacuteneacuterale de deacutetermination de lrsquoangle optimal en fonction des saisons et du

climat est proposeacutee dans [49] Lrsquoobjectif est de montrer que le rendement du module PV est

59

tregraves affecteacute lorsque lrsquoangle drsquoinclinaison est diffeacuterent de lrsquoangle optimal A travers des

mesures expeacuterimentales meneacutees ces auteurs veacuterifient que lrsquoangle optimal nrsquoest pas forcement

eacutegal agrave la latitude du lieu

Lrsquoobjectif dans [50] est drsquoestimer lrsquoirradiation solaire intercepteacutee par un collecteur solaire agrave

travers des angles drsquoinclinaisons variables Les donneacutees climatiques drsquoAthegravenes datant de

1957-1981 ont permis de montrer que lrsquoangle drsquoinclinaison optimal drsquoun module solaire PV

est de 25deg pour une orientation Sud drsquoun module stationnaire et 30deg pour les concentrateurs

Dans [36] le calcul de lrsquoangle drsquoinclinaison optimal pour diffeacuterentes valeurs de latitude et

pour chaque jour de lrsquoanneacutee a eacuteteacute fait agrave partir drsquoun modegravele analytique Des reacutesultats

expeacuterimentaux pour deacuteterminer lrsquoangle drsquoinclinaison optimal mensuel sont obtenus pour

diffeacuterentes peacuteriode de lrsquoanneacutee Le dispositif expeacuterimental repose sur un module de 23W dont

langle dinclinaison est changeacute une fois par mois dans la direction Sud Entre les reacutesultats

expeacuterimentaux et le modegravele analytique une erreur de plusmn15deg est accepteacutee

(a)

(b)

Figure II-9 Deacutetermination de langle dinclination optimal en fonction de la latitude (a) et du mois (b) [36]

60

Dans cet article [52] les auteurs ont simuleacute des seacuteries temporelles horaire journaliegravere pour

deacuteterminer lrsquoangle drsquoinclinaison optimal mensuel Les reacutesultats montrent qursquoune modification

mensuelle de lrsquoangle drsquoinclinaison au cours de lrsquoanneacutee permet un gain de 5 par rapport agrave un

module fixe horizontal

Lrsquoangle optimal moyen est obtenu pour les valeurs pour lesquelles le rayonnement total sur le

module est maximal Les reacutesultats montrent que le gain sur la quantiteacute du rayonnement solaire

reccedilue par les modules solaires porteacutes aux angles drsquoinclinaison optimaux par rapport aux

angles optimaux saisonniers et lrsquoangle drsquoinclinaison eacutegal agrave la latitude est respectivement de

11 agrave 39 En outre un gain quotidien moyen de 293 de lrsquoirradiation solaire entraine un

gain de 346 en puissance geacuteneacutereacutee lorsque le module est eacutequipeacute drsquoun suiveur de soleil

compareacute agrave un module solaire PV fixe inclineacute de 14deg pour des jours particuliers du mois de

Juillet agrave Sanliurfa Turquie [53]

Une modeacutelisation des angles optimaux a permis drsquoeacutelaborer une cartographie des angles

drsquoinclinaison par R Tang et Tong Wu en Chine [54] Cette carte facilite le choix drsquoun angle

optimal pour un module fixe et orienteacute Sud pour 152 sites repartis en 5 zones agrave travers

diffeacuterentes latitudes en Chine figure (II-10)

Figure II-10 Cartographie des angles drsquoinclinaison optimum de quelques cites en Chine[54]

61

Dans [44] une estimation de lrsquoirradiation solaire sur un module inclineacute pour

diffeacuterents orientations au Karaj en Iran a eacuteteacute faite Lrsquoangle drsquoinclinaison optimal est obtenu

suite agrave une analyse statistique des 8 modegraveles seacutelectionneacutes pour lrsquoeacutetude comparative Les

reacutesultats montrent qursquoune orientation Sud des modules est plus optimale qursquoune orientation

Ouest

Une autre approche drsquoestimation du rayonnement sur plan inclineacute obtenu sur une base des

rayonnements global et diffus horizontaux a eacuteteacute faite agrave Ajaccio en France Les auteurs

utilisent des donneacutees horaires de lrsquoirradiation sur plan horizontal pour estimer lrsquoirradiation

globale sur plan inclineacute agrave travers une eacutevaluation des performances des modegraveles

matheacutematiques associeacutes Le reacutesultat a eacuteteacute obtenu agrave travers 94 combinaisons des diffeacuterents

modegraveles Certaines combinaisons sont rejeteacutees parce qursquoelles deacuteterminent lrsquoirradiation globale

sur plan inclineacute avec une preacutecision insuffisante Drsquoautres donnent des reacutesultats tregraves proches

de la valeur de lrsquoirradiation sur plan inclineacute

Dans cet article [62] a eacuteteacute preacutesenteacutee une eacutetude sur lrsquoestimation du rayonnement

solaire et de lrsquoangle drsquoinclinaison optimal drsquoun module solaire PV placeacute dans les principales

zones de la Syrie Les angles optimaux journaliers et mensuels calculeacutes par deux eacutequations

matheacutematiques sont obtenus pour tous les mois de lrsquoanneacutee en faisant varier la latitude

geacuteographique de 0degagrave 60deg avec des pas de 5deg Cependant lrsquoangle optimal pour le mois de Mars

et Septembre est approximativement eacutegal agrave la latitude

Une comparaison statistique des quatre modegraveles speacutecifiques pour calculer la valeur de la

composante diffuse la plus proche de celle mesureacutee expeacuterimentalement a eacuteteacute meneacutee avec les

donneacutees de Uttar Pradesh en Inde Les reacutesultats obtenus pour une orientation Sud et une

variation drsquoangle de 15deg agrave 60 deg avec un pas de 15deg sur les 12 mois de lrsquoanneacutee montrent que le

modegravele anisotropic de Klucher est le mieux adapteacute pour preacutedire le rayonnement diffus sur

plan inclineacute de cette localiteacute [67] Lrsquoauteur dans cet article [56] mesura lrsquoangle drsquoinclinaison

optimal en fonction de lrsquoeacutenergie eacutelectrique mesureacutee agrave la sortie du dispositif expeacuterimental

installeacute agrave Taiwan en 5 localiteacutes

Ensuite ces reacutesultats expeacuterimentaux furent compareacutes aux reacutesultats theacuteoriques obtenus par

meacutethode de PSO (particle-swarm optimization)

Il ressort de cette eacutetude que lrsquoangle optimal annuel est approximativement eacutegal agrave la latitude

Le rayonnement solaire sur plan inclineacute est estimeacute en eacutevaluant chacune de ses

composantes directe diffuse et reacutefleacutechie Ainsi pour une surface inclineacutee par

62

rapport agrave lhorizontale le rayonnement total incident est donneacute par la relation (II-28)[54]

[59] [64] [65] [68]ndash[70]

(II-28)

II-3-4-1 Composante directe

Une relation simple permet de calculer le rayonnement direct elle est donneacutee par leacutequation

(II-29)

(a)

(b)

(II-29)

avec le facteur dinclinaison[55] [60] est langle dincidence de lensoleillement

direct sur le module PV il est donneacute par la relation suivante (II-30) [55]

(II-30)

est langle zeacutenithal du soleil calculeacute agrave partir de la formule suivante (II-31) [48]

[55] [59] [60]

(II-31)

est langle horaire solaire agrave midi

II-3-4-2 Estimation du rayonnement diffus sur plan inclineacute

La composante diffuse est exprimeacutee de maniegravere geacuteneacuterale par la composante diffuse sur plan

horizontal et le facteur dinclinaison (II-32)

(II-32)

Les hypothegraveses communeacutement utiliseacutees pour calculer lirradiation diffuse sur un plan inclineacute

sont baseacutees sur des modegraveles circum-solaire isotropiques et anisotropiques

Modegravele circum-solaire [16] [60] [65] [68]

Ce modegravele est appliqueacute agrave un ciel clair sans nuages donc leffet diffusif de la couche

atmospheacuterique est neacutegligeacutee en supposant que tout le rayonnement arrivant sur la surface

horizontale semble provenir de la direction du soleil (II-33)

63

(II-33)

Modegravele isotropique [48] [54] [61] [64]

Dans ce modegravele le rayonnement solaire est supposeacute ecirctre uniforme dans un ciel couvert baseacute

sur lhypothegravese que le soleil est une source isotrope Lintensiteacute solaire a la mecircme valeur

quelle que soit la direction de propagation des rayons solaires et par conseacutequent le facteur

dinclinaison est estimeacute par les expressions suivantes sachant que la surface inclineacutee ne voit

quune partie du ciel (II-34)

(II-34)

Une collecte de donneacutees de 13 jours a eacuteteacute meneacutee sur trois sites de la Nouvelle Zeacutelande pour

valider leacutequation (II-34a) Les mesures sur le site Hamilton 37deg8S ont eacuteteacute reacutealiseacutees loin des

ombrage darbre et de collines sous diverses conditions meacuteteacuteorologiques (humiditeacute

neacutebulositeacute ciel brumeux et clair) Des mesures journaliegraveres reacuteguliegraveres ont eacutegalement eacuteteacute faites

sur les stations de Kaitaia 35degS et Invercargill 46degS Le modegravele a eacuteteacute valideacute jusquagrave plus de

62 pour les donneacutees Kaitaia et ameacutelioreacute agrave 97 pour la mesure agrave Hamilton Le meilleur

reacutesultat pour le site de Hamilton est ducirc agrave la qualiteacute des donneacutees mesureacutees Leacutequation (II-36c)

prend en compte langle zeacutenithal pour estimer la partie diffuse du rayonnement sur plan

inclineacute alors que leacutequation (II-34b) (modegravele reacutealiste) prend en compte en plus langle

azimutal pour deacutecrire la position du soleil Dans le cas dune orientation arbitraire avec un

angle dinclinaison faible les approximations (II-34b) et (II-34c) preacutedisent des valeurs

comparables supeacuterieure agrave la moyenne obtenue avec un modegravele non-isotrope Quand un angle

dinclinaison plus grand est consideacutereacute le modegravele (II-34b) preacutedit une valeur plus grande de

quelques pour cent que les valeurs de reacutefeacuterence tandis que le modegravele (II-34c) donne une

valeur nettement plus eacuteleveacutee Cependant le modegravele (II-34b) est plus preacutecis Le modegravele de

Badescu (II-34b) et 5 autres modegraveles ont eacuteteacute testeacutes agrave Bhopal en Inde agrave une latitude 23deg26N

altitude 501 m dans un climat subtropical avec un eacuteteacute chaud et humide et un hiver froid et

sec La tempeacuterature moyenne est 30degC tout au long de lanneacutee sauf pour le mois de Mai agrave la

64

tempeacuterature est de 40degC Le modegravele (II-34b) est le meilleur modegravele pour estimer lirradiation

solaire sur un plan inclineacute agrave Bhopal avec un indice de clarteacute KT supeacuterieur agrave 066 et dont

langle dinclinaison est eacutegal agrave la latitude Lhypothegravese du rayonnement diffus isotrope est modifieacute

par lexpression (II-34d) avec β eacutegale agrave 90 deg et 667 du rayonnement solaire est diffus [50]

Modegravele anisotropique

Lanisotropie est la proprieacuteteacute deacutependant dune propagation directionnelle par opposition agrave

lisotropie qui implique des proprieacuteteacutes identiques dans toutes les directions Le soleil est

consideacutereacute comme une source anisotropique son rayonnement est non uniforme dans toutes les

directions Par conseacutequent les modegraveles anisotropes de leacutenergie solaire sont calculeacutes dans

lhypothegravese ougrave le rayonnement anisotrope a une intensiteacute diffeacuterente en fonction de la direction

de lintensiteacute mesureacutee Ce modegravele a la particulariteacute dincorporer les conditions circumsolaire et

isotropique

Le modegravele de Hay and Davies inclut une meacutethode un peu plus complexe que le modegravele

isotropique mais donne une meilleure estimation du rayonnement global reccedilu sur plan inclineacute

[71] Il est donneacute par leacutequation (II-35)

(II-35)

Le modegravele reacutegi par lrsquoexpression (II-36) donne de meilleurs reacutesultats dans les reacutegions

meacutediterraneacuteennes Il prend en compte le diffus de lrsquohorizon [63]

(II-36)

Lrsquoeacutequation de Klucher (II-37) a eacuteteacute testeacutee pendant plusieurs mois sous les angles de 37deg et

60 deg pour une orientation sud sous un ciel clair et partiellement couvert

(II-37)

(II-38)

A partir des donneacutees horaires le rayonnement diffus est exprimeacute en fonction de lindice de

clarteacute laltitude solaire la tempeacuterature et lhumiditeacute relative dans une localiteacute de Norvegravege

65

sans neige proche des conditions du niveau de la mer (II-39) Les deacutetails relatifs au calcul

sont donneacutes dans [72]

(a)

(b)

(II-39)

II-3-4-3 Composante reacutefleacutechie

Le sol reacutefleacutechit une partie de lrsquoeacuteclairement qursquoil reccediloit en fonction de sa nature Le sol cultiveacute

reacutefleacutechit 10 agrave 25 de lrsquoeacuteclairement reccedilu le sable de 30 agrave 40 et la neige 60 agrave 90

Leacutevaluation de lirradiation reacutefleacutechie deacutepend du facteur appeleacute albeacutedo La plupart des

eacutetudes estiment que le processus de reacuteflexion du sol est ideacutealement isotrope dans ce cas

speacutecifique peut-ecirctre simplifieacute en [44] [48] [54] [55] [59] [61] [63] [67] [73]

Le modegravele de Reindl

(II-40)

La fraction reacutefleacutechie peut ecirctre calculeacutee en fonction de lalbeacutedo et langle dinclinaison par

rapport lhorizontal est donneacute par le modegravele de Badescu [43]

(II-41)

II-3-4-4 Deacutetermination de langle dinclinaison optimal

La connaissance de la valeur de langle dinclinaison optimal est un paramegravetre important dans

loptimisation du rayonnement solaire sur plan inclineacute Un logiciel de dimensionnement

PVSYST 341 a eacuteteacute utiliseacute par certains auteurs et ont montreacute que pour les localiteacutes situeacutees

sous le tropique du cancer langle dinclinaison optimum annuelle est presque eacutegal agrave la

latitude de ces localiteacutes Cependant pour des latitudes plus eacuteleveacutees cet angle est infeacuterieur agrave la

latitude de site et leacutecart augmente au fur et agrave mesure que laltitude augmente [66]

Des modegraveles analytiques (II-42II-43II-44) permettent de calculer langle dinclinaison

optimal journalier mensuel et annuel [36] [62]

(II-42)

66

(II-43)

(II-44)

N1 et N2 sont respectivement le premier et dernier jour du niegraveme

mois de lanneacutee et

et

III Conclusion

Dans ce chapitre nous avons preacutesenteacute les appareils de mesures du rayonnement solaire les

meacutethodes et techniques drsquoestimation du potentiel solaire ainsi que les positions optimales

drsquoinclinaison et orientation des panneaux

Pour pallier aux insuffisances des stations de releveacutes meacuteteacuteorologiques des modegraveles

theacuteoriques deacutevaluation du potentiel solaire baseacutes essentiellement sur des donneacutees

meacuteteacuteorologiques en particulier la dureacutee dinsolation et la tempeacuterature ont eacuteteacute proposeacutes Nous

avons vu agrave travers ce chapitre que le rayonnement global sur plan inclineacute est la somme de

trois composantes du rayonnement solaire

Lestimation du potentiel sappuie sur des donneacutees de recensements des informations

existantes Les modegraveles de rayonnement ont eacuteteacute deacutetailleacutes Ces modegraveles sont des outils

danalyses eacutenergeacutetiques car ils permettent ensuite de deacutefinir le seuil drsquoexploitabiliteacute de la

ressource solaire Ces derniers utilisent un formalisme matheacutematique deacutedieacute baseacutes sur la

distance Terre Soleil la deacuteclinaison les systegravemes de coordonneacutees horizontale et

geacuteographique lrsquoeacutequation du temps et le rayonnement hors atmosphegraverehellip Le choix dun

modegravele deacutepend speacutecifiquement en partie des donneacutees dont on dispose et des

caracteacuteristiques du site drsquoimplantation de la centrale Cette deacutemarche deacutevaluation du potentiel

preacutesenteacutee peut sappliquer agrave diffeacuterentes eacutechelles de territoire

Comme souvent en preacutediction il est difficile de deacutefinir un modegravele universel qui srsquoappliquerait

agrave tous les cas de figure Il faut donc composer avec tous les outils disponibles pour

finalement choisir ceux qui seront les plus aptes agrave reacutepondre aux problegravemes poseacutes

Chapitre III Modeacutelisation - Besoin

Production et Stockage eacutenergeacutetique

68

I Introduction

Le dimensionnement des systegravemes de productions eacutelectriques se base sur la

connaissance la plus fine possible des caracteacuteristiques des besoins agrave couvrir et des services agrave

reacutealiser Dans le cas des systegravemes inteacutegrant des sources drsquoeacutenergies renouvelables notamment

pour les sites isoleacutes il est neacutecessaire de quantifier les demandes eacutenergeacutetiques de chaque

village et identifier les degreacutes de liberteacute offerts par la flexibiliteacute des charges ainsi que les

possibiliteacutes de glissement temporel (programmation des mises en marche de certains

appareils)

La deacutemarche meacutethodologique que nous proposons consiste agrave collecter et traiter les

donneacutees selon diffeacuterents critegraveres (cateacutegories groupes sociaux usages et services dynamique

dureacutees moments drsquousageshellip) Lrsquooutil Excelreg est utiliseacute agrave cet effet puis le fichier est appeleacute

par le script sous Matlab pour les calculs drsquooptimisation

Les fluctuations de lrsquoensoleillement et de la tempeacuterature ont un impact sur le

rendement de la production ainsi que les positions du point de fonctionnement qui

deacuteterminent la tension aux bornes et le courant fourni par les PV Pour analyser son

comportement nous preacutesentons la modeacutelisation de panneaux PV ainsi que lrsquoeacutetat de lrsquoart sur

les meacutethodes PPPM (poursuite du point de puissance maximale) drsquooptimisation de la

production Ces meacutethodes sont geacuteneacuteralement impleacutementeacutees dans les convertisseurs DCDC

deacutedieacutes aux systegravemes PV Le dimensionnement est ensuite proposeacute ainsi que le principe de

conversion PV et les diffeacuterentes technologies des modules PV La conversion de lrsquoeacutenergie

lumineuse en eacutenergie eacutelectrique est assureacutee par les cellules solaires PV Les facteurs

exteacuterieurs (meacuteteacuteorologiques et atmospheacuteriques) et les facteurs inteacuterieurs (proprieacuteteacutes

intrinsegraveques) jouent un rocircle important sur la conversion de cette eacutenergie lumineuse Pour

mieux preacutedire les productions PV il faut pour cela choisir en toute connaissance le modegravele

eacutelectrique du module solaire PV inteacutegrant les diffeacuterents paramegravetres environnementaux

pouvant influencer la production eacutelectrique

Ainsi en mettant agrave contribution toutes les ressources eacutenergeacutetiques dun site on peut

sattendre agrave augmenter le taux de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables dans le bouquet

eacutenergeacutetique entraicircnant une reacuteduction de lutilisation de leacutenergie fossile et de la pollution

atmospheacuterique Neacuteanmoins il subsiste plusieurs contraintes telles que les coucircts

69

drsquoinvestissement eacuteleveacutes les fluctuations de puissance une preacutediction moins preacutecise des

ressources eacutenergeacutetiques renouvelables ainsi que lrsquoestimation des demandes et le besoin tregraves

variables La production et la consommation deacutelectriciteacute peuvent ecirctre reacutealiseacutees par des

systegravemes stationnaires ou embarqueacutes dans lesquels lautonomie de leacutenergie est assureacutee en

utilisant des dispositifs de stockage tels que des batteries Dans certains cas les dispositifs de

stockage sont eacutegalement utiliseacutes pour latteacutenuation des fluctuations de puissance Selon les

conditions de fonctionnement reacuteelles la dureacutee de vie et les performances des batteries peuvent

ecirctre diffeacuterentes (ou pires) par rapport aux donneacutees du fabricant [74]ndash[77] En geacuteneacuteral la dureacutee

de vie des uniteacutes de stockage est estimeacutee par le fabricant agrave partir de conditions de

fonctionnement ideacuteales telles que les processus de charge et de deacutecharge avec un courant

constant Ces conditions sont tregraves diffeacuterentes des applications des eacutenergies renouvelables et des

transports La connaissance du systegraveme deacutenergie renouvelable montre que la dureacutee de vie

dune batterie est consideacuterablement reacuteduite par les intermittences de la puissance de

fonctionnement Un modegravele preacutecis est neacutecessaire pour lestimation en ligne des performances

des batteries et de la dureacutee de vie afin dassurer la disponibiliteacute et lefficaciteacute de lalimentation

en particulier dans le systegraveme autonome

Nous avons reacutealiseacute la caracteacuterisation expeacuterimentale des batteries au plomb-acide et agrave lithium-

ion en vue de leur modeacutelisation comportementale selon le modegravele cineacutetique de la batterie

(KiBaM) Le modegravele est deacutefini par deux parties combineacutees dont lun est le Modegravele de

capaciteacute et lautre est le Modegravele de tension Il est reacutealiseacute agrave partir des tests expeacuterimentaux

reacutealiseacutes par les auteurs dont les reacutesultats sont combineacutes avec les donneacutees du fabricant Le

modegravele de simulation du comportement et les performances de la batterie peuvent aider agrave

analyser la dureacutee de vie et eacuteviter les pannes dans les conditions de fonctionnement reacuteelles

II Estimation eacutenergeacutetique et Modeacutelisation des charges

II - 1 Collecte de donneacutees

Pour la collecte de donneacutees nous deacutefinissons quatre grands items comme illustreacutes par

la Figure III-1 qui sont la deacutemographie les secteurs drsquoactiviteacutes les services agrave rendre ainsi

que la meacuteteacuteorologie associeacutee agrave la geacuteolocalisation

70

Diverses sources drsquoinformations concourent agrave la reacutealisation de la collecte des donneacutees Il

srsquoagit notamment des services de lrsquoInstitut National de la Statistique de lrsquoInstitut

Geacuteographique National les services meacuteteacuteorologiques les collectiviteacutes territorialeshellip Mais

tregraves souvent et pour tous les items les informations sont tregraves incomplegravetes voire difficilement

concordantes Pour cela nous proceacutedons agrave lrsquoextrapolation pour certaines donneacutees et nous

utilisons des outils drsquoestimation baseacutes sur des lois physiques que nous programmons

notamment pour lrsquoestimation des conditions climatiques Pour la geacuteolocalisation les outils

(online ou offline) tels que google earth servent de base au recueil drsquoinformation sur la

localisation des sites cibles La figure (III-1) montre les caracteacuteristiques des communes

rurales au Niger

Figure III-1 Caracteacuteristiques des communes rurales

Le Niger est un pays saheacutelien dont le climat est caracteacuteriseacute par

1 une saison pluvieuse entre Juin et Septembre

2 une saison segraveche composeacutee de deux sous-saisons agrave savoir une saison segraveche froide de

Novembre agrave Janvier au cours de laquelle les tempeacuteratures journaliegraveres varient entre 10

agrave 20 degC avec une moyenne journaliegravere minimale de 136degC en Janvier

3 une saison segraveche chaude de Feacutevrier agrave Mai caracteacuteriseacutee par des tempeacuteratures eacuteleveacutees

pouvant atteindre 45degC agrave lrsquoombre

Une tempeacuterature moyenne journaliegravere maximale de 418 degC est enregistreacutee au mois

drsquoAvril contre une tempeacuterature moyenne minimale de 136degC en Janvier Quant aux

preacutecipitations elles preacutesentent des contrastes dans le temps comme dans lrsquoespace et varient du

71

Nord au Sud entre 400-550 mman Et le mois drsquoAoucirct preacutesente le plus fort taux drsquohumiditeacute

avec une moyenne maximale de 96 contre 7 de moyenne minimale en mois de Mars

Les caracteacuteristiques des communes ont une forte influence sur le dimensionnement solaire

PV notamment sur la taille correacutelation productionconsommation Tandis que les

conditions climatiques influent surtout sur les caracteacuteristiques eacutelectriques et les performances

des constituants du systegraveme modules PV batteries de stockage drsquoeacutenergie convertisseurs

eacutelectroniques et groupe eacutelectrogegravene Le deacutepartement de Dakoro qui est notre zone cible

drsquoeacutetude a une population estimeacutee agrave 588051 habitants avec un taux drsquoaccroissement de

373 selon la projection de 2010 (RGP 2010)

II - 2 Estimation du besoin eacutenergeacutetique dans le micro-reacuteseau

II - 2 - 1 Sites de consommations

Les communes rurales sont identifieacutees comme sites principaux de consommations Nous

en deacutenombrons huit (8) pour notre cas drsquoeacutetude[78] Soit lrsquoensemble C des communes

deacutefinissant une variable drsquoindices i variant de 1 agrave n avec n le nombre total des communes

comme preacutesenteacute dans le Tableau (III-1)

Tableau III-1Communes rurales

Nom Commune C Ndeg site i

Abzagor 1

Bader-Goula 2

Bermo 3

Dakoro 4

Dan Goulbi 5

Korohane 6

Kornaka 7

Sabon Mashi n=8

II - 2 - 2 Secteurs drsquoactiviteacutes et de consommation

Nous reacutepartissons les consommations en quatre (4) cateacutegories relatives aux secteurs

drsquoactiviteacutes Il srsquoagit

1 Services administratifs dont les trois composantes sont lrsquoadministration publique

lrsquoeacuteducation la santeacute

2 Usages grand public avec les composantes suivantes eacuteclairage public lieu de culte

et foyer feacuteminin

72

3 Usages agricoles et commerciaux marcheacutes pompage solaire

4 Usages Meacutenagers que nous reacutepartissons en trois (3) groupes en fonction du pouvoir

drsquoachat Le premier groupe constitue 50 de la population et preacutesente le plus faible

pouvoir drsquoachat ce qui limite le nombre drsquoappareils dont il dispose le second

repreacutesente la classe moyenne qui a un revenu intermeacutediaire et repreacutesente 35 de la

population le troisiegraveme groupe 15 de la population est le plus riche disposant

drsquoeacutequipements plus eacutenergivores

La premiegravere phase de collecte drsquoinformation consiste agrave recenser le nombre drsquoentiteacutes par sous-

secteur puis geacuteneacuterer le fichier global qui deacutenombre le total par entiteacute ainsi que le nombre

drsquoappareils utiliseacutes par type Ainsi dans le sous-secteur eacuteducation par exemple nous

deacutenombrons des eacutecoles primaires des collegraveges des lyceacutees dont les besoins doivent ecirctre

recenseacutes et quantifieacutes puis inteacutegreacutes pour tous les villages dans la sous-section eacuteducation

Soit lrsquoensemble S des secteurs deacutefinissant une variable drsquoindices j variant de 1 agrave m avec m le

nombre total des sous-secteurs Le tableau III-2 cateacutegorise les diffeacuterents secteurs dactiviteacutes

Tableau III-2 Secteurs drsquoactiviteacutes et de consommation

Ndeg Secteur j Cateacutegories Secteurs

1

Services administratifs

Administration

2 Eacuteducation

3 Santeacute

hellip

Usages grand public

Eacuteclairage public

Lieu de culte

Foyer feacuteminin

hellip

Usages agricoles et

commerciaux

Pompage

Marcheacutes

hellip

Usages Meacutenagers

Groupe 1

Groupe 2

m Groupe 3

73

II - 2 - 3 Types drsquoappareils

Le Tableau III-3 preacutesente les principaux types drsquoappareils consideacutereacutes dans notre eacutetude

Soit lrsquoensemble A des appareils deacutefinissant une variable drsquoindices z variant de 1 agrave z avec z le

nombre total des appareils identifieacutes Les puissances unitaires sont obtenues agrave partir des

documents des constructeurs des appareils

Tableau III-3Types drsquoappareils identifieacutes

Ndeg Appareil z Type Appareil A Puissance Unitaire Pu

(W)

1 Ampoule inteacuterieure Pu (1)

2 Ventilateur Pu (2)

3 Lampadaire

Prise eacutelectrique

Moto pompe

Haut Parleur

+Amplificateur

Ampoule Exteacuterieur

Radio K7

TVNoir Blanc

Lecteur DVD

Chargeur Portable

TVCouleur

Reacutefrigeacuterateur

Congeacutelateur

k Climatiseur Pu (k)

Apregraves le premier traitement des donneacutees collecteacutees nous formatons les informations sous

forme drsquoun tableau tridimensionnel (Figure III-2) constitueacute de k-pages de matrices de n-lignes

et m-colonnes recensant le nombre drsquoappareils par secteur pour chacune des communes

Figure III-2 Tableau tridimensionnel des nombres drsquoappareils par secteur par commune

74

Le cumul du nombre drsquoappareils par type par secteur et par commune N (i j z) sert agrave

estimer le nombre total drsquoappareils N(i z) par type et par commune pour tous les secteurs

par leacutequation (III-1) Le nombre total des appareils de tous les secteurs drsquoune commune est

deacutefini par N(i)

(III-1)

Le nombre total NTA est deacutefini par (III-2) comme la somme de tous les appareils utiliseacutes

par dans tous les secteurs de toutes les communes

(III-2)

Pour simplifier nous consideacuterons que chaque type drsquoappareil a une dureacutee uniforme de

fonctionnement par secteur quel que soit la commune A partir du tableau D(ijz) de taille

ixjxz des dureacutees de fonctionnement de chaque appareil par secteur drsquoactiviteacute nous pourrons

estimer par le produit de Hadamard lrsquoeacutenergie consommeacutee par chaque type drsquoappareil par

secteur drsquoactiviteacutes et par commune comme exprimeacute par (III-3) Le produit de Hadamard est

un produit terme agrave terme deacutefini pour des matrices de mecircmes dimensions Pour cela la

matrice des puissances unitaires est reformuleacutee en tableau P(ijz) de dimension ixjxz Chaque

eacuteleacutement du tableau tridimensionnel de lrsquoeacutenergie E(ijz) ainsi geacuteneacutereacute exprime le besoin cumuleacute

journalier mais il y a besoin de geacuteneacuterer aussi les variations temporelles de ces besoins qui

deacutefinit les intervalles de temps de fonctionnement dans la journeacutee La variation horaire du

cumul journalier des besoins eacutenergeacutetiques de toutes les communes permet drsquoanalyser la

correacutelation entre la demande et les productions PV Le pic de demande de puissance pourrait

aussi ecirctre connu

(III-3)

La figure III-3 preacutesente les seacutequences drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique pour une

commune Le besoin total est obtenu par le cumul des besoins de toutes les communes

rurales

75

Figure III-3 Seacutequences drsquoestimation du besoin eacutenergeacutetique pour une commune rurale

Le cumul drsquoeacutenergie par commune i est deacutefini par E(i) et le besoin total de toutes les

communes par ET comme exprimeacutes dans (III-4)

(III-4)

La variation horaire des besoins eacutenergeacutetiques par site du micro-reacuteseau est illustreacutee agrave la Figure

III-4 Le cumul est estimeacute agrave 56 MWh voir figure (III-5)

76

Figure III-4 Besoins eacutenergeacutetiques des communes

Figure III-5 Besoins eacutenergeacutetiques cumuleacutes de toutes les communes

III Modeacutelisation systeacutemique des sources et stockage

III - 1 Geacuteneacuterateur photovoltaiumlque

Une cellule photovoltaiumlque convertit lrsquoeacutenergie reccedilue par rayonnement solaire en

eacutenergie eacutelectrique par effet photovoltaiumlque Le rayonnement lumineux reccedilu engendre une

diffeacuterence de potentiel agrave la jonction entre un meacutetal et un semi-conducteur ou entre deux semi-

conducteurs Ce pheacutenomegravene optoeacutelectronique est appeleacute effet photovoltaiumlque Une cellule

photovoltaiumlque peut donc ecirctre assimileacutee agrave une photodiode en convention geacuteneacuterateur

77

Les mateacuteriaux agrave base de silicium sont les plus utiliseacutes Les cellules industrielles agrave base de

silicium monocristal atteignent un rendement eacutenergeacutetique de 13 agrave 14 11 agrave 12 celles agrave

silicium polycristallin et 7 agrave 8 celles agrave silicium amorphe en films minces

En vue drsquoobtenir une valeur importante de tension et de puissance on reacutealise un panneau

photovoltaiumlque par association seacuterie etou parallegravele de plusieurs modules Un module est une

association seacuterie de plusieurs cellules (figure III-6)

Figure III-6 Cellules Modules et Panneaux photovoltaiumlques

Dans un panneau PV on insegravere une diode de protection en seacuterie contre les courants inverses et

une autre en parallegravele appeleacutee diode by-pass destineacutee agrave limiter la tension inverse aux bornes

drsquoun module en cas de deacuteseacutequilibre drsquoun ensemble de cellules La figure III-7 illustre la

caracteacuteristique drsquoune association de ns modules en seacuterie et np branche en parallegravele Lorsque les

diodes de protection nrsquointerviennent pas et que les cellules sont identiques et reccediloivent le mecircme

eacuteclairement cette caracteacuteristique est homotheacutetique agrave celle drsquoune cellule

Figure III-7 Caracteacuteristiques reacutesultantes drsquoun geacuteneacuterateur associant np cellules en parallegraveles et ns cellules en seacuterie [79]

78

Le modegravele agrave une diode de la cellule PV (figure III-8) fait intervenir un geacuteneacuterateur de courant

pour la modeacutelisation du flux lumineux incident une diode pour les pheacutenomegravenes de polarisation

de la cellule et deux reacutesistances (seacuterie et shunt) pour les pertes La reacutesistance seacuterie sR

repreacutesente les diverses reacutesistances de contact et de connexions et la reacutesistance shunt shR

caracteacuterise les divers courants de fuite dus agrave la diode et aux effets de bord de la jonction

Figure III-8 Modegravele drsquoune cellule PV agrave une diode

Un groupe de panneaux PV de sn cellules monteacutees en seacuterie et pn cellules en parallegravele est

modeacuteliseacute par le scheacutema de la figure III-9

Figure III-9 Modegravele drsquoun groupe de cellules PV

Les notations suivantes deacutefinissent les relations entre les paramegravetres

79

phpsc inI

ppph inI

dpd inI

rshprsh inI

dsd vnV

psph vnV

s

p

s

s rn

nR

sh

s

p

sh rn

nR

(III-5)

La loi aux nœuds permet drsquoeacutecrire lrsquoeacutequation (III-6) [80]

sh

phsph

Ts

phsph

satpscrshdscphR

IRV

VnA

IRVInIIIII

]1)

[exp(

(III-6)

Le modegravele systeacutemique preacutesenteacute est utiliseacute dans les simulations sous MatlabSimulink ou PSIM

pour analyser les interactions du PV avec les autres constituants du systegraveme multi-sources Il

reflegravete les eacutevolutions relatives des courants et tensions en fonction des grandeurs drsquoentreacutees

(ensoleillement tempeacuterature demande des charges stabiliteacute du bus de tension contraintes de

supervision et commande locale)

La commande locale vise principalement agrave assurer le transfert du maximum de puissance PV

extractible Sa performance deacutepend de la stabiliteacute globale du systegraveme et du bilan eacutenergeacutetique

assureacute par la supervision globale Les meacutethodes drsquooptimisation de la production PV se basent

sur la connaissance de la caracteacuteristique des panneaux PV

III - 1 - 1 Caracteacuteristique des panneaux photovoltaiumlques

Pour un eacuteclairement et des conditions atmospheacuteriques bien donneacutes le point de

fonctionnement drsquoune charge connecteacutee directement au module PV peut adopter trois positions

possibles Les segments de droite (rouge) relient les points de puissance maximale (Pimax) pour

trois ensoleillements diffeacuterents Les points de fonctionnement situeacutes agrave gauche et agrave droite de la

puissance maximale offrent une puissance infeacuterieure agrave la puissance Pmax Il srsquoagira donc agrave

travers une commande eacutelectronique et informatique par microcontrocircleur commutant un

convertisseur de puissance drsquoassurer un fonctionnement au point de puissance maximale La

meacutethode est communeacutement appeleacutee Meacutethode de Poursuite de Point de puissance Maximale

PPPM (ou Maximum Power Point Tracking MPPT)

Sur la Figure III-10 lrsquoarc 1 illustre le deacuteplacement du point de puissance maximale agrave suivre

lorsque lrsquoensoleillement augmente Pour une baisse drsquoensoleillement la reacutegulation doit eacutevoluer

80

selon lrsquoarc 2 pour maintenir toujours un transfert du maximum de la puissance PV En effet la

variation de la radiation solaire affecte principalement le courant donc la puissance La plage

de tension reste quasiment identique dans le cas ideacuteal Dans ce cas la valeur de la tension agrave

circuit ouvert Vco reste presque identique quel que soit lrsquoensoleillement

Figure III-10 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV

Neacuteanmoins on observe que la tension Vco nrsquoest pas identique comme illustreacute par la Figure III-

10 Cela est ducirc agrave la variation de la tempeacuterature qui affecte la tension Vco dont lrsquoeffet se

manifeste par une diffeacuterence de tension noteacutee B sur la Figure III-11 La variation de tension A

met en eacutevidence lrsquoeffet de masque qui se manifeste lorsqursquoune partie des cellules du panneau

sont masqueacutees par une ombre entrainant une perte de performances avec des risque

drsquoincendies si des points chauds apparaissent et perdurent Les diodes by-pass permettent de

seacutecuriser le systegraveme dans le cas du masquage de certaines cellules

Figure III-11 Caracteacuteristique courant-tension du panneau PV

81

III - 1 - 2 Optimisation de la production PV

La meacutethode de Poursuite du Point de Puissance Maximum (PPPM) se base sur

lrsquoajustement de la droite de charge aux changements des conditions atmospheacuteriques afin de

toujours faire coiumlncider le point de fonctionnement agrave la puissance maximum Pour ce faire on

interpose un convertisseur de puissance eacutelectronique entre le geacuteneacuterateur PV et la charge [81]

[82] Toute variation de charge de lrsquoensoleillement ou des conditions atmospheacuteriques deacuteplace

ce point il faut donc en temps reacuteel compenser cette variation pour maintenir la puissance au

point optimal En geacuteneacuteral la meacutethode PPPM fournit agrave un convertisseur DCDC (Figure III-

12) le rapport cyclique adeacutequat pour le maintien du fonctionnement agrave la puissance optimale

quelles que soient les variations des paramegravetres ensoleillement tempeacuterature charge

Plusieurs deacuteclinaisons de la meacutethode de recherche du PPM sont preacutesenteacutees dans la litteacuterature

les unes plus performantes et moins complexes que drsquoautres

Figure III-12 Synoptique drsquoun systegraveme autonome PV avec MPPT

Deux principales cateacutegories de meacutethode MPPT sont rencontreacutees Il srsquoagit des meacutethodes

indirectes et des directes

III - 1 - 3 Les meacutethodes indirectes (pseudo-recherches)

Ces meacutethodes utilisent une base de donneacutees preacutedeacutefinies comportant les courbes typiques du

geacuteneacuterateur PV diffeacuterentes radiations solaires et tempeacuteratures ou des fonctions matheacutematiques

obtenues agrave partir de donneacutees empiriques qui ne tiennent pas compte de toutes les conditions

climatiques Elles ne sont pas suffisamment efficaces pour lrsquoobtention du PPM On distingue

ainsi la meacutethode

drsquoajustage de courbe (curve-fitting method) [83]ndash[85]

82

de la table drsquoobservationrdquo (look-up table)[86]

avec tension agrave vide du geacuteneacuterateur PV (open-circuit voltage photovoltaic generator

method) [7-11] [87]ndash[91]

du geacuteneacuterateur PV en court-circuit (short-circuit photovoltaic generator method) [92]

avec tension drsquoessai agrave vide des cellules PV (open-circuit voltage photovoltaic test cell

method) [13-15] [87] [93] [94]

III - 1 - 4 Les meacutethodes directes (ou vraie recherche)

Ces meacutethodes utilisent les mesures de tension etou du courant pour maintenir le

fonctionnement au point optimum quelle que soit la variation des conditions

environnementales Ces meacutethodes sont aussi subdiviseacutees en deux sous-groupes les meacutethodes

drsquoeacutechantillonnage et celles de modulation

On distingue

la meacutethode de diffeacuterentiation [95] [96]

la meacutethode de reacutetroaction de tension (ou de courant) [97] [98]

la meacutethode de laquo Perturbation et Observation raquo (PampO) [97] [99]ndash[104]

la meacutethode par accroissement de conductance [105]

la meacutethode des capaciteacutes parasites [106]

la meacutethode avec la tension optimale comme reacutefeacuterence [107]

la meacutethode utilisant seulement la mesure de courant photovoltaiumlque [80] [108] [109]

les meacutethodes par modulation [110] [111]

III - 1 - 5 Autres meacutethodes

Drsquoautres meacutethodes sont deacuteveloppeacutees notamment agrave base de techniques drsquointelligence

artificielle Il srsquoagit entre autres des meacutethodes agrave reacuteseaux de neurones et la logique floue [112]

[113]

Lrsquooptimisation de la production PV contribue agrave lrsquoaugmentation de la peacuteneacutetration de

lrsquoeacutenergie renouvelable mais dont la totaliteacute nrsquoest exploitable qursquoagrave travers lrsquousage des batteries

de stockage ou par une connexion au reacuteseau compte tenu du deacutecalage temporel entre les

productions et les consommations drsquoeacutenergie

83

III - 2 Batterie de stockage

Cette partie du chapitre preacutesente la caracteacuterisation des batteries plomb-acide et lithium

meneacutee en vue de leur modeacutelisation comportementale baseacutee sur le modegravele cineacutetique de la

batterie neacutecessaire Les reacutesultats des tests expeacuterimentaux sont utiliseacutes pour reacutealiser lanalyse et

estimer les paramegravetres du modegravele Ces derniers peuvent servir par la suite au deacuteveloppement

drsquoun outil de preacutediction et drsquoestimation de la dureacutee de vie de la batterie dans les conditions de

fonctionnement reacutealistes et adaptables

Les batteries drsquoaccumulateurs au plomb sont les plus geacuteneacuteralement utiliseacutees pour le stockage

drsquoeacutenergie dans les uniteacutes de production autonome drsquoeacutenergie Pour leur dimensionnement on

tient compte de la dureacutee drsquoautonomie rechercheacutee qui deacutetermine la capaciteacute de stockage de la

batterie Les batteries ont une dureacutee de vie infeacuterieure agrave celle des panneaux photovoltaiumlques et

des convertisseurs et elles occupent une part importante du coucirct total de lrsquoinstallation

En plus de la capaciteacute des accumulateurs un systegraveme de stockage doit avoir une cyclabiliteacute

eacuteleveacutee un bon rendement en charge et en deacutecharge dans la gamme de puissance en production

et en consommation des pertes drsquoautodeacutecharges faibles et de coucircts reacuteduits Ces derniegraveres

anneacutees de nouvelles technologies telles que les batteries agrave lithium sont proposeacutees sur le

marcheacute avec des performances ameacutelioreacutees en densiteacute de puissance dureacutee de vie et en

dynamique

La nature stochastique des ressources eacutenergeacutetiques renouvelables conduit agrave lutilisation

de batteries pour assurer un fonctionnement optimal dun systegraveme dalimentation eacutelectrique

Bien quils soient la source de stockage la plus utiliseacutee leur modeacutelisation est toujours

approximative en raison de la complexiteacute et du grand nombre de pheacutenomegravenes

eacutelectrochimiques et physiques qui se produisent dans une batterie au plomb-acide [114]ndash

[117]

Plusieurs eacutetudes ont eacuteteacute consacreacutees agrave la modeacutelisation des batteries et lestimation de leur dureacutee

de vie Trois modegraveles diffeacuterents peuvent ecirctre deacutefinis

- Le modegravele de performance (ou la charge) qui est le plus couramment utiliseacute se concentre

sur la modeacutelisation de leacutetat de charge de la batterie (SoC) [117] [118]

- Le modegravele de tension utiliseacute pour caracteacuteriser la tension aux bornes de la batterie tel quil

peut ecirctre utiliseacute dans une modeacutelisation plus deacutetailleacutee de la batterie en tenant compte des

pertes

84

- Le modegravele de dureacutee de vie utiliseacute pour eacutevaluer limpact des conditions de fonctionnement

sur la dureacutee de vie de la batterie [119] [120]

Ces diffeacuterents modegraveles peuvent ecirctre combineacutes [114] [121]ndash[124] dans une tentative de

caracteacuterisation plus deacutetailleacutee du comportement de la batterie Le modegravele de la dureacutee de vie

peut ecirctre utiliseacute pour le post-traitement des donneacutees obtenues agrave partir du fonctionnement

expeacuterimental du systegraveme afin destimer la deacutegradation de la batterie en raison des fluctuations

de puissance

Notre eacutetude est baseacutee sur le modegravele de batterie cineacutetique (KiBaM) initialement proposeacute par

Manwell et McGowan (1993) [114] [125]ndash[127] Mais il reste beaucoup agrave faire pour

ameacuteliorer le modegravele en particulier en proposant une meacutethodologie pour estimer le poids de

chaque meacutecanisme de deacutegradation sur la dureacutee de vie Pour cela il est neacutecessaire de

formaliser la meacutethode de caracteacuterisation et de modeacutelisation de la capaciteacute de la batterie et du

comportement de la tension

III - 2 - 1 Modegravele de capaciteacute (CapMod)

La batterie est consideacutereacutee comme eacutetant deux reacuteservoirs avec une capaciteacute totale de charge

Q La capaciteacute Q1 du reacuteservoir 1 est immeacutediatement disponible pour fournir de leacutenergie

tandis que la capaciteacute Q2 du reacuteservoir 2 est chimiquement lieacutee Les deux reacuteservoirs sont

seacutepareacutes par une conductance k qui est consideacutereacutee comme une constante de vitesse de premier

ordre dun processus de reacuteaction diffusion chimique par lequel la charge lieacutee devient

disponible Ce taux est supposeacute proportionnel agrave la diffeacuterence dans le sommet des deux

reacuteservoirs Les volumes de reacuteservoirs sont diffeacuterents avec une profondeur duniteacute et des

largeurs diffeacuterentes La largeur du reacuteservoir 1 est c et celle du reacuteservoir 2 est (1-c) La

capaciteacute totale de la batterie avec un Qmax maximal est deacutefinie comme Q = Q1 + Q2 selon

(III-7) en supposant un courant constant sur leacutetape de temps Δt Q10 et Q20 sont le montant

de la charge disponible et lieacutee respectivement au deacutebut du calcul et Q0 = Q10 + Q20 La

capaciteacute nominale Qnom correspond agrave la valeur absolue de la capaciteacute maximale de la batterie

agrave la limite de la deacutecharge agrave courant nul (ou de la charge)

85

nom

nom

tktktk

tktktk

Q

QDoD

Q

QSoC

A

k

etkcIecQeQQ

k

etkcI

k

eIckQeQQ

1

vec

1111

11

0022

0011

(a)

(b)

(c)

(d)

(III-7)

Leacutetat de charge (SoC) est deacutefini comme le rapport entre la charge reacuteelle de la batterie et la

capaciteacute nominale avec 0 le SoC le 1 La batterie est complegravetement deacutechargeacutee (vide) lorsque

SoC = 0 et complegravetement chargeacutee (pleine) lorsque SoC = 1 La profondeur de deacutecharge DoD

est deacutefinie par (III-7d)

III - 2 - 2 Modegravele de tension (VoltMod)

La tension de la batterie diminue lentement et quasi lineacuteairement dans la premiegravere partie

de la courbe de deacutecharge et diminue rapidement apregraves le coude lorsque la batterie est presque

vide

Le modegravele de tension (VoltMod) est deacutefini comme une force eacutelectromotrice E (emf) en seacuterie

avec une reacutesistance interne R0 selon (III-9) comme illustreacute dans la figure III-13 La

reacutesistance interne R0 est supposeacutee constante et lemf est fonction de leacutetat des variations de

charge

Figure III-13 Modegravele de capaciteacute et de tension de la batterie

86

Dans (III-8) Qmax (I) est deacutefini comme la capaciteacute de deacutecharge maximale agrave un courant de

deacutecharge constant donneacute I et Qmax est la capaciteacute maximale possible agrave I = 0 fournie par le

fabricant ou estimeacutee agrave partir de tests expeacuterimentaux E0 est la tension de batterie interne pleine

charge apregraves le transitoire initial

discharge )(

charge )(

maxmax

maxmax

0

0

IQQQ

IQQQX

Avec

XD

XCXAEE

RIEV

out

batbat

(III-8)

Le modegravele KiBaM est deacutefini par les paramegravetres E0 A C D c k Qmax Ils peuvent ecirctre

trouveacutes en utilisant lalgorithme Marquardt appliqueacute agrave au moins 3 ensembles de reacutesultats

dessais du processus de deacutecharge avec courant constant selon la figure III-14 La reacutesistance

interne est estimeacutee en consideacuterant une chute de tension ΔV0 selon (III-9) Lexpression

actuelle de (III-9) sert agrave estimer les constantes du modegravele de capaciteacute (c k Qmax) La capaciteacute

maximale pour chaque courant de test peut ecirctre estimeacutee au point ougrave la courbe de tension

commence agrave diminuer brusquement sur une courbe de tension en fonction du temps

tktk etkce

QckI

I

VR

11

max

00

(III-9)

Figure III-14 Variation temporelle de la tension de la batterie plomb-acide

La pente AB est plus raide dans le cas de la batterie lithium

87

III - 2 - 3 La meacutethode des moindres carreacutes

La meacutethode des moindres carreacutes permet de trouver les paramegravetres drsquoun modegravele tel qursquoil

soit le plus proche possible drsquoobservations expeacuterimentales ceci peut ainsi permettre de

comparer un modegravele matheacutematique agrave un ensemble de donneacutees expeacuterimentales afin de

confirmer son utilisation par rapport agrave celle drsquoun autre Reacutesoudre ce problegraveme revient agrave

trouver le jeu de paramegravetres drsquoune courbe parameacutetreacutee tel que la somme des carreacutes des

distances de chaque point expeacuterimental agrave la courbe soit minimal (voir figure III-15)

Figure III-15Courbe expeacuterimentale de la meacutethode des moindres carreacutes

Lrsquoexpression (III-10) de cette somme est

(III-10)

Ougrave θ est le vecteur paramegravetre

(xiyi) est lrsquoensemble des N mesures

f est la fonction repreacutesentant le modegravele

Chacun des termes ri de la somme S est appeleacute reacutesidu

Le problegraveme est donc un problegraveme de minimisation de fonction la litteacuterature est tregraves bien

fournie sur ce thegraveme En effet la grande majoriteacute des problegravemes physiques peuvent se

reacutesumer agrave lrsquoeacutetude du minimum drsquoune fonction et lrsquoutilisation massive de machines de

calculs en sciences depuis les 50 derniegraveres anneacutees

III - 2 - 4 Algorithmes de minimisation

Les diffeacuterents algorithmes permettent de trouver ce minimum de la faccedilon la moins coucircteuse

possible en puissance de calcul (et donc en temps) Chacun des algorithmes srsquoappuie sur une

exploration de lrsquoespace des paramegravetres avec un point de deacutepart (lrsquoutilisateur est souvent

88

capable de donner une approximation de ces paramegravetres qui ont une signification physique) et

des laquo sauts raquo dirigeacutes via un deacuteveloppement de Taylor de la fonction pour trouver son

minimum

(III-11)

Ougrave J la matrix Jacobienne

h est un vecteur relativement petit par rapport agrave lrsquoespace des paramegravetres

A partir drsquoun point donneacute θ0 si le pas choisi reacuteduit la somme des reacutesidus on seacutelectionne le

point drsquoarriveacutee comme nouveau point de deacutepart et ce de faccedilon iteacuterative jusqursquoagrave arriver agrave un

point de convergence ougrave lrsquoon considegravere que le minimum est atteint

Crsquoest dans la seacutelection du pas optimal que les algorithmes diffegraverent ils sont plus ou moins

inteacuteressants en fonction du profil topologique de la fonction eacutetudieacutee Par exemple

lrsquoalgorithme du gradient choisit comme direction et recherche un minimum le long

de cette direction

Dans notre cas notre modegravele ne deacutepend pas lineacuteairement de ces paramegravetres lrsquoalgorithme du

gradient ne serait pas tregraves efficace celui de Gauss-Newton est plus adapteacute Nous utiliserons

donc une optimisation de celui-ci lrsquoalgorithme de Levenberg-Marquardt Celui-ci est

composeacute drsquoune interpolation des meacutethodes de Gauss-Newton et du gradient

III - 3 Reacutesultat Expeacuterimental

III - 3 - 1 Analyse comportementale de la batterie

Le banc expeacuterimental de tests du cycle de la batterie et du vieillissement de Kikusui est

preacutesenteacute dans la figure III-16 Un module PFX2021 est utiliseacute pour alimenter en cyclisme la

batterie qui se trouve dans une chambre de tempeacuterature thermoeacutelectrique Le logiciel deacutedieacute est

utiliseacute pour la configuration du systegraveme et le stockage de donneacutees sur lordinateur Pour les

tests deux degreacutes de deacutecharge (DoD) sont pris en compte dans le but deacutetudier la disponibiliteacute

deacutenergie pour chaque cas et leurs effets sur les paramegravetres du modegravele[128]

89

(a)

(b)

Figure III-16 Scheacutemas de principe du circuit eacutelectrique (a) et

du systegraveme (b) de cyclage des uniteacutes de stockage

La photo suivante montre de banc expeacuterimental au CERTES qui a permis de reacutealiser les

diffeacuterents tests experimentaux de cyclage des uniteacutes de stockage

Photo III-1Banc de tests experimentaux de cyclage des uniteacutes de stockage

module Kikusui (gauche) associeacute au banc multi-stockage (droite) developpeacute au CERTES

Les premiers tests expeacuterimentaux sont effectueacutes avec une batterie de plomb-acide agrave valve

Yucel Y14-12 (14Ah 12V) de Yuasa Les courbes de deacutecharge de la batterie de 14V agrave 11V

par rapport agrave la charge supprimeacutee sont preacutesenteacutees dans la figure III-17 pour diffeacuterentes valeurs

de courant Par rapport agrave un DoD de niveau eacuteleveacute de la Figure III-18 il apparaicirct une pente de

deacutecharge rapide apregraves le coude de deacutecharge[129]

On peut observer que la tension diminue au deacutebut (ΔV0) et agrave la fin (ΔV) du processus de

deacutecharge sont diffeacuterentes en fonction du niveau actuel comme le montre la Figure III-19 Pour

90

les deux cas de DoD des comparaisons sont effectueacutees entre les valeurs de chute de tension

lieacutees agrave ΔV0_14V 11V pour chaque courant selon (III-12) Les erreurs estimeacutees sont preacutesenteacutees

agrave la figure III-20

(III-12)

La reacutesistance interne du modegravele de batterie est geacuteneacuteralement estimeacutee agrave partir de la

chute de tension Ainsi en consideacuterant les diffeacuterences de la baisse de tension dans la figure

III-21 on peut imaginer que diffeacuterentes valeurs de reacutesistance peuvent ecirctre calculeacutees agrave partir de

la chute de tension utiliseacutee et du DoD

Diffeacuterentes faccedilons peuvent ecirctre utiliseacutees pour estimer la reacutesistance interne telle que preacutesenteacutee

par leacutequation (III-13) et la Figure III-22 Dans tous les cas la valeur de la reacutesistance varie en

fonction du niveau actuel

R0

V0

I

R V

I

R2 V2

I

(III-13)

Les tests expeacuterimentaux sont eacutegalement effectueacutes en utilisant des processus de charge et de

deacutecharge avec un courant de 10A pour une variation de tension de 14V agrave 11V agrave trois valeurs

de tempeacuterature diffeacuterentes (26 deg 27 deg et 28 deg respectivement pour les essais 1 agrave 3) comme

preacutesenteacute dans la Figure III-23

91

Figure III-17Variation de la tension en fonction des pertes de charges

Figure III-18 Variation de la tension en fonction des pertes de charges pour une grande variation de EDC

(de 14V agrave 1V)

92

Figure III-19 Chute de tension en fonction du niveau de courant

Figure III-20 Diffeacuterences entre les chutes de tensions dans les deux cas de EDC

93

Figure III-21 Estimation de la reacutesistance interne selon deux meacutethodes

Figure III-22 Effet de la tempeacuterature sur la reacutesistance interne pour un mecircme courant de 10A

Lrsquoindice ldquocrdquo indique le processus de charge et ldquodrdquo la deacutecharge

94

Figure III-23 Pertes de charges en fonction du niveau de courant

La variation de la charge supprimeacutee lieacutee au courant de deacutecharge de 14V agrave 1V et de

14V agrave 11V est preacutesenteacutee agrave la figure III-24 La diffeacuterence entre les deux courbes correspond agrave

la charge extraite de la phase de pente qui se deacuteroule de 11V agrave 1V Ce dernier est eacutegalement

preacutesenteacute agrave la figure III-25 avec le rapport correspondant lieacute agrave la charge totale supprimeacutee pour

chaque courant

Les variations de la tension flottante lieacutees au niveau actuel sont estimeacutees dans le

boicirctier de deacutecharge de 14V agrave 1V et lineacuteariseacutees comme le montre la figure III-26

Figure III-24 Eacutevolutions de la charge recouvreacutee agrave partir de la chute de tension

95

Figure III-25 Variations de la tension flottante en fonction du courant agrave la fin de deacutecharge

III - 3 - 2 Estimation des paramegravetres du modegravele

Batterie plomb-acide

Les reacutesultats des tests expeacuterimentaux sont utiliseacutes pour estimer les paramegravetres du

modegravele KIBAM de la batterie plomb-acide preacutesenteacutes dans les tableaux III-4 et III-5 Le signal

geacuteneacutereacute par ce modegravele est compareacute agrave la tension de deacutecharge expeacuterimentale de la Figure III-27

On peut observer une bonne approximation qui illustre lefficaciteacute de la meacutethode destimation

des paramegravetres

Figure III-26 Modegravele de performance compareacute au modegravele issu de la caracteacuteristaion experimentale

Les deux signaux sont assez proches du fait dune tregraves bonne estimation des paramegravetres du modegravele

96

Tableau III-4 Paramegravetres du modegravele de la tension

E0 A C D R0 (Ω) ΔV0 (V)

12489 -509E-05 439E-06 15000 0089875 0719

Tableau III-5 Paramegravetres du modegravele de la capaciteacute

c k (Ms-1

) Qmax (mAh)

006915 00193 14000

Batterie lithium ion

Les eacutequations de KiBaM sont appliqueacutees aux donneacutees de cyclage de batteries lithium-ion

pour estimer les paramegravetres les contraintes et les limites du modegravele Les tests sont effectueacutes

avec une batterie lithium-ion de 5200 mAh Les variations de tension en fonction de la

capaciteacute deacutechargeacutee sont preacutesenteacutees agrave la Figure III-27 pour deux valeurs de courant de

deacutecharge (05A et 2A) On peut constater que la pente de la tension est moins lineacuteaire que la

pente des batteries plomb-acide [130] Cela peut induire une dispersion plus grande des

valeurs mesureacutees que dans le cas des batteries plomb-acide bien que la meacutethode L-M soit

connue pour sa capaciteacute agrave minimiser lrsquoerreur entre le modegravele et les donneacutees expeacuterimentales

III-27 Variation de tension de la batterie lithium-ion en fonction des courants et capaciteacutes de deacutecharge

97

Dans cette eacutetude une interface utilisateur graphique (GUI) est reacutealiseacutee pour ameacuteliorer la

preacutecision du modegravele Dans un premier temps les donneacutees expeacuterimentales sont teacuteleacutechargeacutees

dans linterface graphique et lalgorithme L-M appliqueacute Les paramegravetres estimeacutes du KiBaM

sont afficheacutes avec une figure comparant les courbes du modegravele eacutetabli et du modegravele

expeacuterimental Mais dans linterface graphique il est possible de faire varier tous les

paramegravetres afin dajuster la courbe du modegravele et dameacuteliorer sa preacutecision Lutilisateur est

guideacute dans laction dincreacutementation ou de deacutecreacutementation des paramegravetres en observant leffet

des variations sur la convergence du modegravele Toutefois lrsquoajustement manuel nrsquoest que

facultatif la meacutethode L-M est suffisante pour garantir une erreur minimale acceptable

Dans cette eacutetude les paramegravetres estimeacutes de la batterie lithium-ion sont preacutesenteacutes dans le

Tableau III-5 Sur la Figure III-29 la courbe du modegravele eacutetabli agrave partir de lalgorithme L-M est

compareacutee aux reacutesultats expeacuterimentaux et agrave la courbe obtenue en ajustant la valeur R0 Celle-ci

est plus proche de la courbe expeacuterimentale

III-28 Comparaison entre les tests expeacuterimentaux et les reacutesultats du modegravele eacutetabli de la batterie Li-ion pour

diffeacuterents courants

98

III-6 Paramegravetres des modegraveles de tension et de capaciteacute de la batterie Li-ion

Parameters L-M estimation Adjustment result

c 083 083

k 394 394

A -1434 -1434

E0 82 82

C 255633 255633

qmax(mAh) 5200 5200

D 23226 23226

R0 054964 0526

A lrsquoissue de tous les tests expeacuterimentaux effectueacutes avec un courant constant dont seule une

partie est preacutesenteacutee dans ce document nous pourrons formuler les observations suivantes

la variation lineacuteaire de la tension en fonction de la charge extraite

la diminution de la tension de charge et variation des modes de deacutecharge en fonction

de lrsquoEDC reacuteel Leurs valeurs au deacutebut de chaque mode sont tregraves faibles par rapport agrave la

fin des modes (lorsque le courant devient nul)

les valeurs de la reacutesistance interne estimeacutee varient en fonction du niveau de

tempeacuterature du mode de fonctionnement (charge ou deacutecharge) et de la chute de

tension consideacutereacutee Les petites valeurs sont trouveacutees lors de lutilisation de la chute de

tension au deacutemarrage du mode (charge ou deacutecharge) avec des variations lineacuteaires en

fonction de la tempeacuterature Les valeurs de reacutesistance les plus faibles sont observeacutees en

cas de mode de deacutecharge

la tension flottante deacutepend de la valeur du courant de deacutecharge

une quantiteacute importante de charges (20 agrave 50) peut ecirctre soutireacutee dans la partie de la

pente du profil temporel de tension Le fonctionnement dans la partie quasi lineacuteaire

permet de reacuteduire la dureacutee de vie de la batterie elle est la plus conseilleacutee pour

optimiser le cycle de vie des batteries Neacuteanmoins une eacutetude complegravete est neacutecessaire

pour veacuterifier les impacts induits par un fonctionnement au-delagrave de la courbure de la

pente

Les paramegravetres estimeacutes du modegravele peuvent fournir une tregraves bonne approximation du

comportement expeacuterimental de la batterie Les modegraveles des batteries eacutetablis servent aux

simulations sous Matlabsimulink pour une analyse comportementale mais aussi pour les

calculs de dimensionnement Ils servent ainsi agrave lrsquoaide au choix entre les technologies (plomb-

99

acide et Li-ion) en prenant en compte leurs dynamiques dans les calculs classiques de

dimensionnement baseacutes sur la minimisation des coucircts de lrsquoeacutenergie

Lrsquoeacutetude entameacutee vise agrave terme en perspectives drsquoapregraves thegravese au deacuteveloppement drsquoun

modegravele drsquoestimation de la dureacutee de vie des batteries en fonction des conditions reacutealistes de

fonctionnement Le modegravele de dureacutee de vie neacutecessite des tests sur de longues dureacutees

(plusieurs mois en continu) et diffeacuterents scenarios de vieillissement des cellules baseacutes sur des

microcycles drsquoamplitudes diffeacuterentes En effet les caracteacuteristiques observeacutees des productions

eacutelectriques des sources drsquoeacutenergies renouvelables preacutesentent des micro-cycles difficilement

quantifiables et aleacuteatoires agrave lrsquoimage des variations des conditions climatiques Le

deacuteveloppement drsquoun outil informatique peut aider agrave deacutefinir les regravegles de deacutecision et les outils

destimation de dureacutee de vie des batteries Dans les travaux futurs les effets de tempeacuterature

seront inteacutegreacutes au modegravele

IV Conclusion

Dans ce chapitre nous avons preacutesenteacute les meacutethodes et techniques de caracteacuterisation

des modules solaires ainsi que les paramegravetres influant sur la performance dun systegraveme PV

fonctionnant dans les conditions meacuteteacuteorologiques dun site Elles sont associeacutees aux modegraveles

systeacutemique et dimensionnant des PV pour estimer le productible en fonction de

lrsquoensoleillement de la tempeacuterature et de la tension imposeacutee agrave ses bornes Le modegravele

systeacutemique des PV preacutesenteacute illustre la relation entre les grandeurs eacutelectriques qui inspirent les

diffeacuterentes meacutethodes drsquooptimisation citeacutees La performance du systegraveme eacutenergeacutetique est

deacutetermineacutee en grande partie par la capaciteacute des batteries agrave stocker tout le surplus drsquoeacutenergie

renforccedilant le taux de peacuteneacutetration du photovoltaiumlque et agrave assurer une forte disponibiliteacute

eacutenergeacutetique Nous avons proceacutedeacute agrave la caracteacuterisation expeacuterimentale des batteries plomb-acide

et lithium-on afin drsquoanalyser leur comportement et les effets de certaines variables Crsquoest une

premiegravere eacutetape drsquoune eacutetude qui vise agrave eacutetablir des modegraveles et outils drsquoaide agrave la deacutecision dans le

choix des uniteacutes de stockage en prenant en compte leur dureacutee de vie dans les conditions de

fonctionnement imposeacutees baseacutees sur des variables en microcycles Le transfert du flux

eacutenergeacutetique entre les sources les uniteacutes de stockage et les consommations srsquoeffectue agrave travers

des convertisseurs eacutelectroniques DCDC et DCAC Ces dispositifs sont geacuteneacuteralement le siegravege

de pertes de puissances qui induisent un rendement infeacuterieur agrave 1 Dans nos simulations et

calculs seuls les rendements des convertisseurs sont pris en compte deacutetermineacutes par la

relation entre les puissances de sortie et drsquoentreacutee agrave diffeacuterents reacutegimes Nous nrsquoabordons pas

leur modeacutelisation ni leur commande locale Quant au groupe eacutelectrogegravene son modegravele

eacuteconomique se reacutesume agrave lrsquoestimation de la consommation en fuel en fonction de la puissance

qursquoil deacutelivre Il est utiliseacute dans le modegravele dimensionnant du systegraveme eacutenergeacutetique Du point de

vue systeacutemique la dynamique du groupe diesel est repreacutesenteacutee par une fonction de transfert

de premier ordre caracteacuteriseacutee par un retard inertiel

Chapitre IV Optimisation du flux eacutenergeacutetique dans un systegraveme

Multi-source

101

I Introduction

La reacutealisation drsquoune micro-centrale eacutelectrique vise agrave assurer lrsquoautonomie eacutenergeacutetique

de plusieurs villages voisins dans un systegraveme de coopeacuteration eacutenergeacutetique agrave travers leur

interconnexion Le systegraveme proposeacute dans notre eacutetude integravegre des ressources et sources

eacutenergeacutetiques photovoltaiumlques auxquelles sont associeacutees des uniteacutes de stockage agrave batteries

ainsi que des groupes eacutelectrogegravenes de compensation eacutenergeacutetiques Une telle combinaison

renforce la disponibiliteacute eacutenergeacutetique avec un taux de peacuteneacutetration des eacutenergies renouvelables

qui peut ecirctre significatif mais neacutecessite un dimensionnement deacutedieacute baseacute sur des modegraveles

dimensionnant efficaces eacutetablis agrave partir des caracteacuterisations expeacuterimentales sur une analyse

comportementale et une deacutefinition des strateacutegies de gestion des flux eacutenergeacutetiques dans le

systegraveme baseacutees sur des regravegles de deacutecision

Ce chapitre preacutesente lrsquoarchitecture du systegraveme multi-source alimentant plusieurs

villages interconnecteacutes La transmission de lrsquoeacutenergie est soumise agrave des pertes en ligne qui sont

caracteacuteriseacutees par les impeacutedances lineacuteiques des tronccedilons inter-villages dont les reacutesistances

dissipatives par effet joule La chaicircne eacutenergeacutetique est preacutesenteacutee avec ses caracteacuteristiques

exprimeacutees sous forme matricielle Lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique est illustreacutee agrave travers une eacutetude des

rendements des constituants

La synthegravese des meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere et la theacuteorie des graphes sont

reacutealiseacutees Une meacutethodologie drsquoestimation des pertes en ligne baseacutee sur le calcul de la tension

eacuteconomique de chaque nœud est aussi preacutesenteacutee Elle sert de base agrave la deacutefinition de

lrsquoarchitecture du reacuteseau de transmission de lrsquoeacutenergie en appliquant la theacuteorie des graphes qui

est preacutesenteacutee dans ce chapitre Lrsquoobjectif est de minimiser les pertes en deacuteterminant le plus

court chemin reliant tous les sites cibles Une fois lrsquoarchitecture deacutefinie le site source ougrave sera

baseacutee la micro-centrale de production eacutelectrique est identifieacute au moyen de lrsquoalgorithme de

Prim comme illustreacute dans le chapitre 5

De mecircme le dimensionnement du systegraveme de production qui consiste agrave calculer le

nombre et les caracteacuteristiques (grandeurs eacutelectriques productibiliteacutehellip) des constituants du

systegraveme hybride est reacutealiseacute agrave partir drsquoune meacutethode drsquooptimisation multicritegravere appeleacutee

Optimisation par Essaims particulaires (PSO Particle Swarm Optimization) Cette meacutethode

est efficace et simple de mise en œuvre A cet effet des modegraveles dimensionnant sont

deacuteveloppeacutes notamment pour lrsquoestimation du potentiel eacutenergeacutetique (rayonnement et

102

tempeacuterature) de la capaciteacute de stockage de la compensation eacutenergeacutetique par groupe

eacutelectrogegravene

Les meacutethodologies et strateacutegies deacuteveloppeacutees dans ce chapitre servent agrave la simulation

et sont valideacutees agrave travers des tests expeacuterimentaux dont les reacutesultats sont preacutesenteacutes et analyseacutes

dans le chapitre 4

II Systegravemes Eacutenergeacutetiques Multi-sources de production

eacutelectrique

II - 1 Chaicircne eacutenergeacutetique

Pour ecirctre utiles et rendre services les ressources eacutenergeacutetiques agrave leur eacutetat primaire

subissent plusieurs transformations conversions ou ameacutelioration de performances comme

illustreacute par la chaicircne eacutenergeacutetique de la Figure IV-1

Des ressources aux usages lrsquoeacutenergie subit des transformations et conversions qui

induisent des pertes pouvant ecirctre significatives selon la performance des systegravemes de

conversions et transports Cela a un impact eacuteconomique et environnemental non neacutegligeable

dont les effets sur la planegravete et les Hommes se manifestent sous diffeacuterentes formes Le

principal enjeu en matiegravere de production et consommation eacutenergeacutetique porte sur

lrsquoameacutelioration de lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique des mateacuteriaux systegravemes technologies et processus

Dans notre eacutetude les ressources eacutenergeacutetiques sont converties en vecteur eacutelectrique et

un accent particulier est mis sur lrsquooptimisation du transfert de flux eacutenergeacutetique notamment en

agissant sur les actionneurs eacutelectroniques et eacutelectromeacutecaniques Des regravegles et outils drsquoaide agrave la

deacutecision sont neacutecessaires agrave cet effet Elles srsquoinspirent en geacuteneacuteral des caracteacuteristiques des

constituants et du comportement du systegraveme global siegravege des interactions entre les sources les

interfaces et les charges

103

Figure IV-1 Chaicircne eacutenergeacutetique

Du fait des performances limiteacutees des cellules les productions photovoltaiumlques sont

geacuteneacuteralement associeacutees aux uniteacutes de stockage connecteacutes ou non aux reacuteseaux eacutelectriques

Dans le cas des sites de moyennes et grandes puissances autonomes en eacutenergies des groupes

eacutelectrogegravenes sont ajouteacutes pour assurer la stabiliteacute et la disponibiliteacute eacutenergeacutetique

II - 2 Systegraveme eacutenergeacutetique de production et alimentation

eacutelectrique

Les productions eacutelectriques sont transmises aux consommateurs agrave travers des lignes

eacutelectriques qui peuvent ecirctre plus ou moins longues selon la distance entre les diffeacuterentes

entiteacutes du systegraveme eacutenergeacutetique Le modegravele simplifieacute drsquoune ligne eacutelectrique reacuteelle deacutenommeacute

modegravele en Pi est illustreacute agrave la Figure IV-2 La nature et la valeur de son impeacutedance sont

deacutetermineacutees par diffeacuterents pheacutenomegravenes physiques tels que les pertes deacutenergie par effet Joule

les courants de fuite et sa reacuteponse freacutequentielle Le modegravele en Pi permet de modeacuteliser

correctement des lignes dune longueur allant de 80 agrave 240 km Les effets capacitifs sont

souvent neacutegligeacutes pour une ligne aeacuterienne de longueur infeacuterieure agrave 80 km Au-delagrave de 240km

les pheacutenomegravenes de propagation sont agrave prendre en compte La ligne est alors modeacuteliseacutee par une

succession de cellules eacuteleacutementaires de type Pi Crsquoest le cas des lignes de transmission de

longues distances [Wikipedia] En effet les impeacutedances des lignes aeacuteriennes et souterraines

sont pratiquement distribueacutees sur toute leur longueur

Par leur effet tregraves inductif les lignes aeacuteriennes consomment de la puissance reacuteactive

induisant une chute de tension De plus la valeur de lrsquoinductance L a une influence sur la

stabiliteacute du systegraveme et la puissance active de transit Dans certains cas il est neacutecessaire de

proceacuteder agrave la compensation de la puissance reacuteactive pour conserver un facteur de puissance

admissible Quant agrave la reacutesistance R elle provoque des pertes par effet Joule La capaciteacute C

104

illustre lrsquoeffet capacitif entre un conducteur et la terre ou mecircme entre deux conducteurs Sa

valeur est relativement faible pour une ligne aeacuterienne mais tregraves importante dans le cas des

cacircbles souterrains Diffeacuterents pheacutenomegravenes eacutelectromagneacutetiques (effet de peau effet coronahellip)

peuvent aussi se manifester dans le transport de lrsquoeacutenergie eacutelectrique

Figure IV-2 Ligne de transmission longue distance avec son modegravele simplifieacute drsquoune ligne courte

Lrsquoimpeacutedance effective longitudinale Zij (en Ωm) est composeacutee de la reacutesistance et de

la reacuteactance inductive lineacuteiques en seacuterie Lrsquoimpeacutedance effective transversale Yij (en Sm) est

composeacutee de la susceptance capacitive lineacuteique (IV-1)

(IV-1)

Nous en deacuteduisons lrsquoexpression de la matrice drsquoimpeacutedances de la ligne (IV-2)

(IV-2)

105

La Figure IV-3 illustre un exemple drsquoarchitecture drsquoun micro-reacuteseau multi-villages La

ligne eacutelectrique entre les Nœuds i et j est caracteacuteriseacutee par sa longueur Lij et son impeacutedance Zij

Le systegraveme est consideacutereacute en eacutequilibre et repreacutesenteacute par un reacuteseau monophaseacute

Lrsquoanalyse des flux de puissances se base sur des eacutequations de reacuteseau eacutelectrique formuleacutees

sous diffeacuterentes formes dont la meacutethode des nœuds de tension qui est lrsquoune des plus utiliseacutees

et des plus adapteacutees Des systegravemes drsquoeacutequations lineacuteaires des courants et tensions de nœuds

sont speacutecifieacutes et reacutesolus de maniegravere iteacuterative

II - 3 Matrice des admittances du bus de tension

Soit une ligne de transmission constitueacutee drsquoune impeacutedance RL seacuterie le courant au

nœud i est exprimeacute par (IV-3)

(IV-3)

Le vecteur des courants injecteacutes sur le bus Ibus est deacutefini par ((IV-4)) pour n nœuds de

tension en fonction de la matrice des admittances du bus Ybus et du vecteur des tensions de

bus Vbus mesureacutees par rapport au nœud de reacutefeacuterence Un courant entrant est de signe positif et

sortant sinon

Figure IV-3 Micro-reacuteseau multi-village

106

(IV-4)

Soit

(IV-5)

Les matrices des admittances pour chaque segment (i-j) ont pour expression (IV-6)

(IV-6)

On en deacuteduit la matrice des eacutequations des tensions pour n bus Lrsquoeacuteleacutement de diagonal

de chaque nœud Yii est la somme des admittances qui lui sont connecteacutees Il est deacutefini comme

lrsquoadmittance propre Lrsquoeacuteleacutement non diagonal est eacutegal au neacutegatif de lrsquoadmittance entre les

nœuds crsquoest lrsquoadmittance mutuelle ou admittance de transfert Yij=0 srsquoil nrsquoexiste aucune

connexion entre i et j Ceci est traduit par lrsquoeacutequation (IV-7)

(IV-7)

Lrsquoinverse de la matrice des admittances correspond agrave la matrice des impeacutedances du

bus Zbus celle obtenue pour le nœud de reacutefeacuterence est non singuliegravere Sinon la matrice des

nœuds est singuliegravere Pour une ligne reliant deux nœuds de puissance i et j le courant

mesureacute au bus i est deacutefini positif dans la direction de i vers j et inversement pour le bus j

Les expressions sont fournies par le systegraveme drsquoeacutequations (IV-8)

(IV-8)

Les puissances complexes Sij du bus i agrave j et inversement sont fonctions des puissances actives

et reacuteactives (IV-9)

107

(IV-9)

Les expressions des puissances actives et reacuteactives (IV-10) (IV-11)

(IV-10)

et

(IV-11)

Servent agrave reformuler les expressions des puissances apparentes comme suit (IV-12)

avec lrsquoangle de deacutephasage entre les deux tensions deacutefini par

(IV-12)

On en deacuteduit la perte de puissance sur la ligne i ndash j comme la somme algeacutebrique des flux de

puissance Sij et Sji (IV-13)

(IV-13)

Dans un systegraveme eacutelectrique les pertes de puissances peuvent ecirctre consideacuterables Il est

donc neacutecessaire drsquoeffectuer une eacutetude deacutedieacutee inteacutegrant les principaux paramegravetres afin de

minimiser les pertes et optimiser lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique

108

II - 4 Efficaciteacute Eacutenergeacutetique

Le flux des productions eacutelectriques agrave travers une chaicircne eacutenergeacutetique multi-source Sk

sont soumis agrave laquo n raquo conversions de rendements ηik avec i=1 agrave n Les eacutenergies Ek produites

par les sources Sk (IV-14) servent agrave reacutealiser les services et activiteacutes AL en subissant laquo m raquo

conversions de rendements ηjl avec j=1 agrave m

Ek η

ik

n

i 1

Sk (IV-14)

Lrsquoeacutenergie utiliseacutee pour les services a pour expression (IV-15)

El

(IV-15)

La conservation drsquoeacutenergie se traduit par lrsquoexpression (IV-16)

ηik

n

i 1

(IV-16)

On en deacuteduit lrsquoexpression du rendement global du systegraveme (IV-17)

ηsyst

ηik

n

i 1

(IV-17)

109

Le rendement global du systegraveme correspond au produit de tous les rendements des

constituants en seacuterie entre les sources et les charges eacutelectriques

Lors de la transmission de la production eacutelectrique des pertes de puissance

surviennent en fonction de la longueur du tronccedilon et de la nature du cacircble eacutelectrique ainsi que

des conditions climatiques Le choix de la tension de fonctionnement du reacuteseau ainsi que la

section des cacircbles est donc deacuteterminant pour optimiser lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique du systegraveme

notamment du point de vue des pertes en ligne

II - 5 Pertes de puissance en ligne

II - 5 - 1 Reacutesistance de dissipation

En plus des pertes de puissance observeacutees au niveau des convertisseurs

(transformateurs machines tournantes convertisseurs eacutelectroniques auxiliaireshellip) le

transport de leacutelectriciteacute sur le reacuteseau haute et tregraves haute tension engendre des pertes drsquoeacutenergie

importantes par effet Joule Elles deacutependent essentiellement de la consommation du plan de

production et de lrsquoarchitecture du reacuteseau

En France selon RTE (Reacuteseau de Transport drsquoEacutelectriciteacute de France) les taux de pertes

sont compris entre 2 et 35 de la consommation suivant les saisons et les heures de la

journeacutee En moyenne le taux seacutetablit agrave 25 ce qui repreacutesente environ 115 TWh (TeraWatt-

heure) par an [131]

Geacuteneacuteralement pour limiter les pertes on augmente soit le nombre de conducteurs par

phase (jusqursquoagrave quatre cacircbles par phase avec quelques centimegravetres de distance) soit la tension

(pour reacuteduire le courant) soit le facteur de puissance (cosφ) ou bien on alterne les phases

Les pertes en ligne sur le reacuteseau eacutelectrique deacutefinies par (IV-18) constituent une

composante influenccedilant le rendement global de lrsquoinstallation Ces pertes deacutependent

quantitativement de la valeur du courant de la tension de la longueur des lignes et de la

nature du reacuteseau Elles peuvent aussi provenir des deacutecharges eacutelectriques entre lrsquoair et le

conducteur selon les conditions climatiques

Dans cette eacutetude nous deacuteterminons lrsquoarchitecture du reacuteseau eacutelectrique

drsquointerconnexion de plus courte longueur ainsi que la localisation optimale du site de

production en vue de minimiser les pertes de puissance A cet effet il est neacutecessaire de

formuler une meacutethode drsquoestimation des pertes et de choix de la tension optimale

110

Lrsquoessentiel des pertes en ligne sont geacuteneacutereacutees par effet Joule qui est une dissipation de

puissance dans la reacutesistance interne du cacircble qui varie en fonction de la tempeacuterature La

valeur de la reacutesistance deacutependante de la tempeacuterature drsquoun tronccedilon i est exprimeacutee par (III-18)

(IV-18)

La reacutesistance R (en Ω) du conducteur deacutepend des proprieacuteteacutes du mateacuteriau agrave conduire un

courant eacutelectrique sa reacutesistiviteacute ρ (en Ωmmsup2m) sa longueur L (en m) et son aire (mmsup2) Une

faible reacutesistiviteacute deacutetermine un meilleur conducteur eacutelectrique Pour le cuivre ρ 17 times 10minus9

Ωm et pour lrsquoaluminium ρ 28 times 10minus9

Ωm agrave 300 K

Dans le cas des lignes aeacuteriennes le cuivre eacutetant trop lourd on utilise des alliages

aluminium ndash acier plus leacutegers avec une reacutesistiviteacute de lrsquoordre de 3010-9

Ωm La reacutesistiviteacute

dun mateacuteriau agrave une tempeacuterature donneacutee est exprimeacutee en fonction du coefficient de

tempeacuterature (α en K-1

) de la tempeacuterature consideacutereacutee (θ en degC) et de la reacutesistiviteacute agrave 0 degC

Pour le cuivre et lrsquoaluminium le coefficient de tempeacuterature a pour valeurs 39310-3

K-1

et 40310-3

K-1

respectivement Les alliages aluminium ndash acier les plus utiliseacutes ont une

reacutesistance lineacuteique variant entre 0162 agrave 1176 Ωkm agrave 20degC et un coefficient de dilatation

lineacuteique de 16310-6

K-1

agrave 1710-6

K-1

selon la composition de lrsquoalliage [132]

II - 5 - 2 Tension eacuteconomique

La production eacutelectrique est transmise aux charges agrave travers des transformateurs qui

adaptent la tension sur les deux extreacutemiteacutes de la ligne de transmission A partir de la

puissance agrave transmettre la tension de geacuteneacuteration et la longueur de transmission on peut

calculer la tension de transmission eacuteconomique qui sert de reacutefeacuterence au choix de la tension de

transmission standard conformeacutement au Tableau IV-1

Ensuite les coucircts des transformateurs des appareillages des conducteurs et dautres

eacutequipements sont deacutetermineacutes

111

Tableau IV-1 Niveaux de tension deacutefinis par les normes NF C 15-100 et NF C 13-200[133]

Tension

alternative

Domaine de

tension

Autre appellation courante Valeur usuelles en France (tension

drsquoutilisation)

le50V TBT 12- 24- 48 V

le500V BTA

BT (basse tension) 230 - 380 - 400V

le1000V BTB

1ltUle50kV HTA MT (moyenne tension) 55 - 66 ndash 10 - 15- 20 - 36kV

Ugt50kV HTB

HT (haute tension) 63 - 90- 150kV

THT (tregraves haute tension) 225 - 400kV

Le coucirct du transformateur augmente avec lrsquoaugmentation de la tension pour une

puissance donneacutee En outre le coucirct de lappareillage du paratonnerre de lisolation et des

supports augmente alors que le coucirct des conducteurs diminue avec laugmentation de la

tension Ainsi dans le cas de lignes de transmission il y a une valeur speacutecifique limite de la

tension agrave utiliser en dessous de laquelle aucun gain eacuteconomique nrsquoest possible La limite

correspond au coucirct minimal cumuleacute des conducteurs isolateurs supports transformateurs

appareillages de seacutecuriteacute et mise en œuvre comme illustreacute par la Figure IV-4 le minimum

global correspondant agrave la tension optimale agrave choisir

Le coucirct des mateacuteriaux conducteurs requis peut diminuer par une reacuteduction du volume

des mateacuteriaux agrave travers lrsquoaugmentation de la tension de transmission En effet le volume de

Figure IV-4 Coucirct total de la ligne de transmission en fonction

de la tension de la ligne de transmission [120]

112

mateacuteriau conducteur est inversement proportionnel agrave la tension de transmission Mais avec

une augmentation de la tension de transmission il y aura une augmentation correspondante du

coucirct des isolateurs transformateurs appareillages et autres eacutequipements Ainsi pour

leacuteconomie globale il existe une tension de transmission optimale La tension de transmission

eacuteconomique est celle pour laquelle le coucirct cumuleacute des conducteurs des isolateurs des

transformateurs des appareillages et dautres eacutequipements est minimal

De maniegravere pratique il est impossible de deacuteterminer ce point par cette meacutethode Pour

eacuteviter les difficulteacutes et complications des formules empiriques sont geacuteneacuteralement utiliseacutees

pour estimer la tension composeacutee Upp (en kV) [134] [135] en consideacuterant la puissance par

phase Pph (kW) ou la puissance totale PT (kW) la longueur L de la ligne (km) (IV-19)

(IV-19)

Une autre meacutethode considegravere que la ligne eacutelectrique peut transporter une puissance

proportionnelle au rapport α pour une chute de tension donneacutee Ce facteur α deacutepend de la

chute de tension et le type de ligne Pour une ligne avec et sans compensation de puissance

reacuteactive α prend les valeurs 2 ou 3 respectivement pour une chute de tension relative

maximale de 5 [136] Lrsquoimpeacutedance Z eacutetant proportionnelle agrave la distance de la ligne il est

possible drsquoexprimer la tension composeacutee Upp (en kV) par (IV-20) en fonction de la longueur

L (en km) de la ligne et de la puissance triphaseacutee PT (en MW) de transit La valeur calculeacutee

est juste indicative Elle sert de reacutefeacuterence pour le choix drsquoune tension normaliseacutee Unom entre

05Upp et 15Upp [136]

(IV-20)

On deacutetermine la tension nominale Unom standard de la ligne agrave partir du Tableau III-1

puis on deacutetermine le courant de la ligne deacutefini par (IV-21) afin de calculer les pertes de

puissance dans la ligne consideacutereacutee

(IV-21)

113

III Systegraveme multi-source photovoltaiumlque

Avec la deacutereacuteglementation du marcheacute et laugmentation constante de la demande

deacutenergie les systegravemes dalimentation se deacuteveloppent tregraves rapidement et entraicircnent donc une

interconnexion des systegravemes dalimentation avec de grandes geacuteneacuterations Les ingeacutenieurs des

systegravemes dalimentation dans de nombreux pays font face agrave la demande de calcul croissante

pour geacuterer les donneacutees du systegraveme dalimentation En raison de la structure complexe et du

grand nombre de variables de composants du systegraveme dans un reacuteseau eacutelectrique reacuteel de

nombreux outils analytiques existants ne parviennent pas agrave effectuer une analyse preacutecise et

efficace du systegraveme dalimentation

Maintenant les acteurs du marcheacute de leacutelectriciteacute ont besoin de systegravemes informatiques

plus efficaces et de systegravemes de communication fiables afin de traiter les donneacutees pour les

opeacuterations du systegraveme et de prendre des deacutecisions pour les investissements futurs Ils doivent

eacutegalement collaborer et partager des donneacutees agrave des fins diffeacuterentes en particulier dans les

environnements deacutereacuteglementeacutes Heureusement le pouvoir de calcul des ordinateurs modernes

et lapplication de la technologie de reacuteseau peuvent consideacuterablement faciliter lanalyse du

systegraveme dalimentation agrave grande eacutechelle

Linformatique haute performance joue un rocircle important pour assurer une

communication efficace et fiable pour le fonctionnement et le controcircle du systegraveme

dalimentation Au cours des derniegraveres anneacutees la technologie informatique du reacuteseau a attireacute

beaucoup dattention des ingeacutenieurs et des chercheurs en eacutenergie Le reacuteseau informatique offre

des solutions eacuteconomiques et efficientes aux problegravemes de calcul des systegravemes eacutenergeacutetiques

Un micro-reacuteseau eacutelectrique autonome (figure VI-5) doit assurer la disponibiliteacute eacutenergeacutetique de

maniegravere permanente Pour ce faire une couche drsquoinformation srsquoajoute agrave la couche de

puissance afin de reacutealiser une gestion efficace en temps reacuteel agrave travers une surveillance

continue et une reacuteactiviteacute en cas de deacutefauts La couche drsquoinformation integravegre diffeacuterentes

fonctionnaliteacutes telles que

1 Reacuteseau de capteurs divers

2 Acquisition et stockage des donneacutees

3 Commande locale des convertisseurs eacutelectroniques

4 Supervision globale et regravegles de deacutecision

5 Interfaces et Supports de flux drsquoinformation internet radio freacutequence cacircble

satellitehellip

114

IV Communication et systegraveme drsquoinformation

Le reacuteseau de calcul informatique (grid computing) est une forme dinformatique

parallegravele et distribueacutee qui implique la coordination et le partage dinstallations informatiques

de stockage des donneacutees et des ressources reacuteseau dans des organisations dynamiques ou

geacuteographiquement distribueacutees Le systegraveme informatique ordinaire forme une architecture agrave

trois couches La premiegravere est la couche de ressource qui comprend la partie mateacuterielle du

reacuteseau informatique La seconde est consideacutereacutee comme lrsquointerface (middleware) du reacuteseau La

troisiegraveme est la couche de service qui utilise linterface de lrsquooutil logiciel du mateacuteriel et

exeacutecute les applications

Les fonctionnaliteacutes du reacuteseau informatique de calcul pour lrsquoanalyse du systegraveme eacutenergeacutetique

baseacutees sur un systegraveme dacquisition et de controcircle de donneacutees SCADA ( Supervisory Control

And Data Acquisition) sont flux de charge en ligne flux de puissance optimal planification

de charge analyse petits signaux analyse de la stabiliteacute des transitoires dispatching

eacuteconomique surveillance et controcircle restauration du systegraveme de puissance analyse de

contingence Notons aussi la neacutecessiteacute drsquousage de serveurs de traitement et ceux de donneacutees

Le reacuteseau informatique a pour avantages de fournir une grande puissance de calcul un partage

de ressources agrave travers le reacuteseau et un accegraves aux donneacutees distantes et distribueacutees avec une

fiabiliteacute de haut niveau dans la communication ainsi que diffeacuterents niveaux de seacutecuriteacute entre

les nœuds Il offre aussi drsquoautres services tels que la gestion de processus agrave distance

Figure IV-5 Systegraveme autonome de production photovoltaiumlque

115

lallocation de ressources la distribution et planification de tacircches une gestion en temps reacuteel

de systegraveme avec possibiliteacute drsquoautoreacuteparation drsquoapprovisionnement automatique ainsi qursquoun

environnement virtualiseacute Le traitement parallegravele est lune des caracteacuteristiques les plus

inteacuteressantes du reacuteseau informatique qui augmente la capaciteacute de traitement du CPU et

conduit agrave une puissance de calcul qui renforce lrsquoefficaciteacute et les nouvelles eacutevolutions de

lingeacutenierie eacutenergeacutetique

La seacutecuriteacute du systegraveme dalimentation est fondamentale Elle est soumise agrave une

eacutevaluation reacuteguliegravere afin de deacuteterminer le degreacute de vulneacuterabiliteacute en se basant sur lanalyse de

contingence qui fonctionne dans le Systegraveme de gestion de leacutenergie afin de deacutefinir des

indicateurs comportementaux du systegravemes en cas de survenue de panne de mateacuteriel non

planifieacutee ou non programmeacutee Cela va au-delagrave des meacutethodes classiques utiliseacutees jusquagrave

reacutecemment Celles-ci se basent sur la compreacutehension geacuteneacuterale du systegraveme dalimentation agrave

travers des simulations par ordinateur de certaines grandeurs telles que le deacutebit de charge la

stabiliteacute de tension ou freacutequence hellip

Les systegravemes de communication et drsquoinformation renforcent laquo lrsquointelligence raquo des nouveaux

reacuteseaux et micro-reacuteseaux eacutelectriques Larchitecture de base du reacuteseau informatique est donneacutee

agrave la figure IV-6

Figure IV-6 Architecture de base du reacuteseau informatique [137]

116

V Production eacutelectrique photovoltaiumlque

V - 1 Taux de peacuteneacutetration photovoltaiumlque

Le taux de peacuteneacutetration drsquoune ressource eacutenergeacutetique deacutesigne sa part de contribution au

bouquet eacutenergeacutetique Le terme laquo taux de peacuteneacutetration raquo peut ecirctre utiliseacute dans diffeacuterents

contextes par exemple taux de peacuteneacutetration de la capaciteacute installeacutee deacutesigne la capaciteacute de

geacuteneacuteration de lrsquoeacutelectriciteacute (geacuteneacuteralement en MW) installeacutee normaliseacutee par la capaciteacute totale de

geacuteneacuteration sur le reacuteseau taux de peacuteneacutetration de la capaciteacute drsquoopeacuteration deacutesigne la capaciteacute de

geacuteneacuteration de lrsquoeacutelectriciteacute (geacuteneacuteralement en MW) agrave partir de ce composant normaliseacutee par la

demande de charge agrave un moment donneacute

Dans notre cas nous nous inteacuteressons au taux de peacuteneacutetration de lrsquoeacutenergie qui deacutesigne la

capaciteacute de fournir de lrsquoeacutenergie normaliseacutee par la quantiteacute de lrsquoeacutenergie demandeacutee Il peut ecirctre

calculeacute par lrsquoexpression

demandeacutee eacutenergieL

produite eacutenergieL n peacuteneacutetratio deTaux

Pour ameacuteliorer le taux de peacuteneacutetration de lrsquoeacutenergie photovoltaiumlque la production maximale est

extraite malgreacute la variation des conditions climatiques au moyen drsquoune meacutethode

drsquooptimisation communeacutement appeleacutee Meacutethode de poursuite du point de puissance maximale

(PPPM ou MPPT en anglais)

V - 2 Estimation du productible optimal photovoltaiumlque

Lrsquoobjectif des lois de commande du convertisseur DCDC est de transfeacuterer la valeur

maximale extractible de la puissance photovoltaiumlque Pmpp transfeacutereacutee sur le bus continu

intermeacutediaire correspond agrave lrsquooptimum extractible en fonction des variations des conditions

climatiques (ensoleillement tempeacuterature inclinaison orientation hellip)

Au-delagrave des automatismes de commande et de seacutecuriteacute un dimensionnement adapteacute est

neacutecessaire afin renforcer la disponibiliteacute et lrsquoautonomie eacutenergeacutetique du systegraveme A cet effet

diffeacuterentes approches sont proposeacutees dans la litteacuterature [138]ndash[142] Notre deacutemarche srsquoinspire

de la meacutethode utiliseacutee par le logiciel Retscreen que nous ameacuteliorons et adaptons agrave une

optimisation multicritegraveres inteacutegrant les contraintes identifieacutees Le systegraveme photovoltaiumlque

117

consideacutereacute sert agrave la production eacutelectrique ainsi qursquoau pompage hydraulique La meacutethode

drsquoestimation du productible photovoltaiumlque est illustreacutee par la figure IV-7

Figure IV-7 Modegravele eacutenergeacutetique drsquoune installation PV adapteacute agrave partir de [138]

V - 2 - 1 Estimation de lrsquoensoleillement optimal

La connaissance des ensoleillements direct et diffus pour chaque heure de la journeacutee

est neacutecessaire au cours de la phase de dimensionnement afin prendre en compte les

variabiliteacutes horaires des conditions climatiques mais aussi lors du fonctionnement reacuteel en vue

de reacutealiser de maniegravere permanente une supervision efficace et une preacutediction baseacutee sur

lrsquohistorique Au niveau de la commande les mesures instantaneacutees sont reacutealiseacutees pour adapter

le fonctionnement aux fortes variabiliteacutes et assurer lrsquoextraction en continu de la puissance

maximale disponible

Compte tenu des coucircts des systegravemes drsquoinstrumentations dont lrsquoacquisition nrsquoest pas

justifieacutee pour petites et moyennes installations une alternative consiste agrave estimer les

paramegravetres climatiques au moyen de logiciels de modeacutelisation ou agrave travers une exploitation de

bases de donneacutees en ligne ou hors ligne A cet effet il est preacutesenteacute une deacutemarche

meacutethodologique drsquoestimation du productible photovoltaiumlque baseacutee sur les modegraveles de calculs

introduits dans le chapitre 2 qui est consacreacute agrave une eacutetude comparative des meacutethodes Dans ce

qui suit nous preacutesentons les formules de base utiliseacutees pour lrsquoestimation du productible dans

cette eacutetude

118

La valeur horaire de la radiation solaire dans le plan du champ PV Ht ainsi que sa

moyenne horaire journaliegravere est deacutefinie par (IV-22) Elle est fonction de lrsquoalbeacutedo du sol ρ

de lrsquoangle drsquoincidence de lrsquoensoleillement direct sur le champ PV θ ainsi que de lrsquoangle

zeacutenithal du soleil θz Pour une tempeacuterature moyenne mensuelle du site infeacuterieure agrave (-5degC)

lrsquoalbeacutedo est fixeacute agrave 07 Si la tempeacuterature est supeacuterieure agrave 0degC lrsquoalbeacutedo est fixeacute agrave 02 Entre

-5degC et 0degC il est estimeacute par interpolation lineacuteaire

(IV-22)

Les bases des donneacutees les plus courantes fournissent en geacuteneacuteral des valeurs moyennes

mensuelles de lrsquoensoleillement global journalier horizontal ainsi que ses composantes le

rayonnement solaire quotidien direct eacutemis par le disque solaire et le diffus eacutemis par le

reste de la voute ceacuteleste Ces grandeurs deacutefinissent une laquo journeacutee moyenne raquo type et nous

servent de base pour estimer agrave chaque heure les paramegravetres correspondants Il srsquoagit de

lrsquoensoleillement global horizontal horaire H et de ses composantes diffuse Hd et directe Hb

Les relations entre ces paramegravetres sont exprimeacutees par (IV-23) agrave partir des formules de

Collares-Pereira et Rabl pour le rayonnement global et de la formule de Liu et Jordan pour le

rayonnement diffus

(IV-23)

Avec

(IV-24)

ougrave ωs est lrsquoangle horaire du soleil agrave son coucher exprimeacute en radians et ω est lrsquoangle horaire

du soleil pour le milieu de lrsquoheure pour laquelle le calcul est fait exprimeacute aussi en radians

119

La correacutelation drsquoErbs et Coll (Duffie et Beckman 1991) sert au calcul de la moyenne

mensuelle de lrsquoensoleillement diffus quotidien en fonction de la moyenne mensuelle de

lrsquoensoleillement global quotidien (IV-25) pour une moyenne mensuelle de lrsquoindice de

clarteacute comprise entre 03 (reacutegions ou saisons pluvieuses) et 08 (saisons ou climats secs

et ensoleilleacutes) En dehors de cet intervalle une interpolation lineacuteaire est reacutealiseacutee

(IV-25)

La moyenne mensuelle de lrsquoindice de clarteacute est estimeacutee agrave partir de la moyenne du

rayonnement extraterrestre (IV-26) Le rayonnement extraterrestre sur une surface

horizontale H0 est le rayonnement solaire avant qursquoil nrsquoatteigne la couche atmospheacuterique du

jour n Il est atteacutenueacute par lrsquoatmosphegravere et les nuages proportionnellement agrave lrsquoindice de clarteacute

KT La constante solaire Gcs est estimeacutee agrave 1367Wmsup2

(IV-26)

La deacuteclinaison δ angle du soleil au maximum de sa course (midi solaire) est estimeacute

par (IV-27) en degreacute avec le jour de lrsquoanneacutee n 1 pour le 1er

janvier n=32 pour le 1er

feacutevrierhellip

La deacuteclinaison varie entre -2345deg et +2345 correspondant au 21 deacutecembre et 21 juin

respectivement

La deacuteclinaison et la latitude ψ servent agrave lrsquoestimation de lrsquoangle horaire du soleil qui est le

deacuteplacement angulaire du soleil autour de lrsquoaxe polaire dans sa course drsquoEst en Ouest par

rapport au meacuteridien local Il est nul au midi solaire neacutegatif le matin positif en apregraves-midi et

augmente de 15deg par heure pour reacutealiser un tour de 360deg en 24h

Lrsquoangle du soleil que fait le soleil agrave son coucher est appeleacute angle horaire du soleil ωs (IV-27)

(IV-27)

120

V - 2 - 2 Productible photovoltaiumlque

Leacutenergie eacutelectrique disponible agrave la sortie du champ PV est donneacutee par lexpression suivante

(IV-28)

(IV-28)

(IV-29)

Les paramegravetres NOCT ηr et ξp deacutependent du type de module PV consideacutereacute ηr est le

rendement du module agrave la tempeacuterature de reacutefeacuterence de 25deg est le coefficient de la

tempeacuterature Ta est la tempeacuterature ambiante moyenne du mois βopt inclinaison du champ PV

est optimal (eacutegale agrave la latitude moins la deacuteclinaison solaire) NOCT (Normal Operating Cell

Temperature) est la tempeacuterature nominale des cellules en fonctionnement SM est langle

dinclinaison optimal et Sr langle dinclinaison reacuteel exprimeacutes en degreacutes Apv est la surface du

champ PV Leacutenergie est reacuteduite par les diverses pertes du champ PV λp et les pertes dues au

conditionnement de leacutenergie λc Le tableau IV-2 ci-dessous fourni les diffeacuterents types de

module solaire en fonction de leur rendement

Tableau IV-2 Les diffeacuterents types de module solaire

Type du module

Si monocristallin 45 130 040

Si polycristallin 45 110 040

Si amorphe 50 50 011

CdTe 46 70 024

CuInSe2 (CIS) 47 75 046

121

VI Efficaciteacute et Capaciteacute de stockage eacutenergeacutetique

Le fonctionnement de la batterie de stockage est superviseacute par une fonction mateacuterielle

et logicielle BMS (Battery Management System) qui integravegre les principales limites theacuteoriques

de la batterie du point de vue courant capaciteacute en chargedeacutecharge et niveaux de tempeacuteratures

extrecircmes De mecircme chaque cellule est surveilleacutee pour eacuteviter qursquoun deacuteseacutequilibre affecte le bon

fonctionnement du systegraveme A partir du modegravele KiBaM nous deacuteterminons lrsquoexpression des

courants et capaciteacutes limites agrave respecter pour borner les quantiteacutes drsquoeacutenergie de stockage et

deacutestockage

Comme indiqueacute dans le chapitre II la batterie est consideacutereacutee comme un reacuteservoir

constitueacute de deux compartiments dont lrsquoun contient une capaciteacute immeacutediatement disponible

Q1 (Ah) et lrsquoautre la capaciteacute laquo chimiquement lieacutee raquo Q2 (Ah) exprimeacute par (IV-30)

(IV-30)

La capaciteacute maximale Qmax (Ah) de la batterie est deacutefinie par (IV-31) pour un courant

constant En principe Qtc est estimeacutee agrave partir des donneacutees de capaciteacute nominale et le temps de

deacutecharge indiqueacute par le constructeur (exemple une batterie de capaciteacute Qtc =Qnom = 200Ah

pour une deacutecharge C20 soit un temps tc=20h) Mais comme la capaciteacute maximale et le temps

correspondant en charge et deacutecharge de la batterie varie en fonction du courant de deacutecharge

Qtc et tc peuvent ecirctre diffeacuterents des grandeurs nominales Lrsquoeacutenergie maximale Ebmax (en Wh)

est deacuteduite en inteacutegrant la tension aux bornes de la batterie agrave lrsquoinstant consideacutereacute

(IV-31)

Les valeurs maximales du courant de charge IcmaxQ et deacutecharge IdmaxQ sont estimeacutees en

fonction des capaciteacutes de la batterie par (IV-32)

122

(IV-32)

Une contrainte suppleacutementaire est prise en compte Elle consiste agrave deacutefinir la limite en

courant qui deacutetermine les pertes eacutenergeacutetiques internes agrave travers la reacutesistance interne Rbat En

effet la puissance deacutelivreacutee ou stockeacutee par la batterie Pbat est limiteacutee par la puissance dissipeacutee

dans la reacutesistance interne selon (IV-33) Nous consideacuterons le mode de deacutecharge mais la valeur

absolue du courant correspond reste la mecircme en cas de charge dans les mecircmes conditions Le

courant maximal se deacuteduit en annulant la deacuteriveacutee de la puissance

(IV-33)

Les valeurs maximales agrave retenir en charge et deacutecharge correspond au minimum entre les

grandeurs estimeacutees comme preacutesenteacute par (IV-34)

(IV-34)

VII Consommation de fuel et Compensation eacutenergeacutetique

La consommation horaire de fuel Cfuel_h (lh) du groupe eacutelectrogegravene est une fonction lineacuteaire

de la puissance nominale Pndies (kW) et celle deacutelivreacutee en fonctionnement Pdies (kW) (IV-35)

Les puissances deacutelivreacutees varient en fonction de la demande horaire Le cumul sur 8760 h

constitue la consommation annuelle de fuel Cfuel_a

(IV-35)

Les coefficients sont deacutefinis par A= 0246lkWh et B=008415lkWh [143]

123

VII - 1 Estimation du coucirct total drsquoeacutelectriciteacute

Le taux drsquointeacuterecirct annuel reacuteel Tr est estimeacute en fonction du taux drsquointeacuterecirct nominal Tn et

du taux drsquoinflation tinf

La Facteur de recouvrement du capital (FRC) est exprimeacute par (IV-36-b) pour la dureacutee de vie

du projet que nous prenons eacutegal agrave la dureacutee de vie des panneaux PV lsquoNpvrsquo en fonction du taux

drsquointeacuterecirct annuel reacuteel lsquoTrrsquo

(IV-36)

Le coucirct de cycle de vie total actualiseacute CCVTA du systegraveme est deacutefini par (IV-37)

comme la somme actualiseacutee sur la dureacutee de vie des coucircts drsquoinvestissement CTAinv de

remplacement des composants CTAremp de maintenance CTAoampm ainsi que la valeur

reacutesiduelle VR agrave la fin de la dureacutee de vie VR est consideacutereacutee comme nulle en geacuteneacuteral

(IV-37)

Soit Econso (h) lrsquoeacutenergie horaire consommeacutee en kWh par tous les usagers par an et

CCVA le cout de cycle de vie annualiseacute du systegraveme en euroan le coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute Ckwh en

eurokWh est obtenu par le rapport (IV-38) Si on dispose du coucirct total de cycle de vie CCVTA

(en euro) on obtient sa valeur annualiseacutee CCVA (en euroan) en prenant en compte le taux de

recouvrement FRC Autrement le CCVA est obtenu par la somme des coucircts annualiseacutes de

chaque entiteacute du systegraveme [144] [145]

(IV-38)

Pour estimer les coucircts actualiseacutes des composants on utilise le facteur de la valeur

actuelle FVAax (Present Value Factor PVF)[146] qui sert agrave convertir ou inversement le coucirct

futur (CF) dune somme moneacutetaire quil sagisse de revenus ou de coucircts agrave sa valeur actuelle

VA deacutefinie par (IV-39) avec n lrsquoanneacutee consideacutereacutee

IV-39)

124

Le coucirct total drsquoacquisition (investissement) actualiseacute CTAinv (IV-40) comprend les

coucircts drsquoacquisition des panneaux PV des batteries et des groupes eacutelectrogegravenes ainsi que les

interfaces et les convertisseurs eacutelectroniques qui sont associeacutes agrave chaque chaicircne eacutenergeacutetique

Le CTAinv (euro) est deacutefini par la somme des produits du nombre drsquouniteacutes Nx avec les coucircts

unitaires actualiseacutes drsquoinvestissement initial CAIx Compte tenu que lrsquoinvestissement est reacutealiseacute

aujourdrsquohui nous consideacuterons un facteur uniforme pour tous les composants tel que

FVAinvx 1 prenant en compte les coucircts du capital ainsi que de lrsquoinstallation affecteacutes du

Facteur de recouvrement du capital (FRC)

(IV-40)

Le coucirct total actualiseacute de remplacement CTAremp (euro) des composants (batteries

convertisseurs) est deacutefini par (IV-41) avec Crx le coucirct de remplacement de lrsquouniteacute consideacutereacutee

Dans notre eacutetude nous consideacuterons que ce coucirct est eacutegal au coucirct actuel drsquoacquisition CAinvx de

la mecircme uniteacute Soit x le nombre de remplacement du composant x pendant la dureacutee de vie

crsquoest le rapport entre la dureacutee de vie du systegraveme global et la peacuteriode de remplacement du

composant Si on considegravere des coucircts actuels CFax=CAax on pose FVAinvx=1

(IV-41)

Le coucirct total actualiseacute de maintenance CTAoampm (euro) des composants a pour expression

(IV-42)

(IV-42)

En consideacuterant un coucirct actuel moyen annuel de maintenance CMoampm du systegraveme global on

peut exprimer le coucirct CTAoampm comme suit (IV-43) avec FVAoampm=1

(IV-43)

125

Le prix de lrsquoeacutelectriciteacute estimeacute Ckwh est le coucirct minimum permettant de faire face aux

deacutepenses de fonctionnement ainsi que le recouvrement des coucircts drsquoinvestissement avec un

beacuteneacutefice nul En inteacutegrant un beacuteneacutefice attendu correspondant un pourcentage du coucirct

drsquoinvestissement le prix de lrsquoeacutelectriciteacute pourra augmenter La fonction objectif vise agrave

minimiser ce coucirct en appliquant une meacutethode drsquooptimisation multi-critegravere par essaim

particulaire Une strateacutegie efficiente de gestion du flux eacutenergeacutetique est neacutecessaire pour

renforcer la reacutealisation de lrsquooptimum

VII - 2 Gestion du flux eacutenergeacutetique

VII - 2 - 1 Deacutemarche meacutethodologique

VII-2-1-1 Graphes meacutethodologie

La gestion du flux eacutenergeacutetique dans un systegraveme multi-source requiert une

connaissance des comportements de chaque constituant ainsi que la deacutefinition des regravegles de

deacutecision en fonction des diffeacuterentes situations pouvant intervenir lors du fonctionnement En

vue de faciliter la mise en œuvre des fonctions il est souvent neacutecessaire de fixer des

hypothegraveses simplificatrices

VII-2-1-2 Hypothegraveses de fonctionnement

1 Transfert du maximum des productions issues des ressources renouvelables (MPPT)

2 Le groupe diesel pourrait fonctionner selon lrsquoun des modes suivants en continu avec

des limites (minimale et maximale) de puissance ou par intermittence agrave puissance

constante ou variable

3 Le niveau de charge des batteries est limiteacute entre deux valeurs (maximum et

minimum)

4 Les charges eacutelectriques sont classeacutees en deux grandes cateacutegories charges principales

et charges flexibles Les charges principales sont constitueacutees en grande partie de

charges prioritaires (PPL) agrave alimenter en prioriteacute en cas de deacuteficit eacutenergeacutetique ainsi

que de charges secondaires (PSL) qui peuvent ecirctre deacutelesteacutees en cas drsquoinsuffisance

eacutenergeacutetique Ces charges sont activeacutees par les consommateurs selon leurs besoins Les

charges prioritaires assurent des services vitaux tels que la conservation des produits

ou les installations sanitaires et meacutedicaux Les charges flexibles (PFL) sont alimenteacutees

au greacute de la disponibiliteacute eacutenergeacutetique et activeacutees par le superviseur global de

126

lrsquoinstallation Elles sont constitueacutees drsquoeacutequipements dont lrsquousage pourrait srsquoadapter agrave la

disponibiliteacute Il srsquoagit par exemple des systegravemes de pompage et stockage hydraulique

ou drsquoarrosage

5 Les batteries sont prioritairement chargeacutees par lrsquoeacutenergie PV mais pourront ecirctre

rechargeacutees par le geacuteneacuterateur diesel en cas de faible deacuteficit agrave combler

6 Il nrsquoy a pas de restriction sur le deacutebit de stockage ou deacutecharge de lrsquoeacutenergie

[eacutenergietemps]

7 La dimension du systegraveme de stockage est caracteacuteriseacutee par sa capaciteacute maximale de

stockage [KWh] avec un seuil minimum de capaciteacute lieacutee (EDC minimal)

VII-2-1-3 Regravegles drsquoaide agrave la deacutecision

Les batteries de stockage constituent le maillon faible des systegravemes de production

eacutelectrique inteacutegrant les sources drsquoeacutenergies renouvelables Leur dureacutee de vie est fortement

affecteacutee par les fluctuations induisant un grand nombre de microcycles Une approche

drsquooptimisation de leur dureacutee de vie pourrait se reacutealiser agrave travers une reacuteduction significative

des nombres de cycles de chargedeacutecharge sur une peacuteriode donneacutee Diffeacuterentes meacutethodes sont

envisageables dont celle de lrsquoassociation drsquouniteacutes de stockage suppleacutementaires telles que les

supercondensateurs Neacuteanmoins les coucircts induits au regard de la mission ne se justifient pas

dans le cas des tailles limiteacutees de systegravemes eacutenergeacutetiques et aussi pour des systegravemes

drsquoamplitudes faibles de variabiliteacutes

Dans un systegraveme mono-stockage les batteries sont soumises aux variabiliteacutes relatives des

productions et des consommations pour reacutealiser un bilan de puissances nul sur le bus de

tension AC (IV-44)

(IV-44)

La charge flexible est nulle en fonctionnement normal La puissance nominale de la charge est

constitueacutee de deux composantes Il srsquoagit des charges prioritaires et secondaires comme

exprimeacute par (IV-45)

(IV-45)

Les puissances correspondantes agrave la production PV et agrave la deacutecharge de la batterie sur le bus de

tension AC sont exprimeacutees par (IV-46)

127

(IV-46)

Par contre la contribution effective des PV Contribpv agrave un instant donneacute peut ecirctre infeacuterieure

agrave la production PV au mecircme instant aux pertes et stockages pregraves

Les batteries eacutetant destineacutees agrave absorber exclusivement la production PV

suppleacutementaire les contributions instantaneacutees des productions drsquoeacutenergies renouvelables sur

les bus DC et AC pourront srsquoexprimer selon (IV-47)

(IV-47)

La gestion du flux eacutenergeacutetique se base sur des tests seacutequentiels dont le premier niveau est

deacutefini par la diffeacuterence (IV-48) entre la production photovoltaiumlque et la demande des charges

(IV-48)

Le fonctionnement du systegraveme est caracteacuteriseacute par plusieurs sceacutenarios deacutetermineacutes par la

disponibiliteacute eacutenergeacutetique et lrsquoeacutetat de charge des batteries ainsi que le niveau de la demande

eacutenergeacutetique Comme illustreacute agrave la Figure IV-8 un cycle reacutegulier est deacutefini par une amplitude et

une peacuteriode comparativement agrave un signal sinusoiumldal Par contre dans le cas des systegravemes

drsquoeacutenergies renouvelables les processus de charge et deacutecharge des batteries produits des

microcycles drsquoamplitudes et peacuteriodes tregraves diffeacuterentes Cela complique lrsquoestimation de leurs

impacts sur la dureacutee de vie

Figure IV-8 Eacutetat de charge et capaciteacute de la batterie

128

Le deacuteficit eacutenergeacutetique est compenseacute par le groupe eacutelectrogegravene qui pourra fonctionner

en mode continu ou intermittent avec des limites de puissance et vitesse Le reacutegime de

fonctionnement a un impact sur le coucirct global agrave travers la taille du systegraveme et les coucircts de

maintenance En mode limiteacute le groupe eacutelectrogegravene fournit une puissance variable entre une

valeur minimale et une valeur maximale (puissance nominale) afin drsquoassurer une meilleure

dureacutee de vie Dans le cas du fonctionnement intermittent non limiteacute il fonctionne agrave puissance

nominale lorsqursquoil nrsquoest pas agrave lrsquoarrecirct

VII - 2 - 2 Strateacutegie de Reacutepartition du flux eacutenergeacutetique

La Figure IV-9 illustre les principaux cas releveacutes dans la reacutepartition du flux

eacutenergeacutetique dans le systegraveme multisource Ces cas sont deacutetailleacutes dans ce qui suit et integravegrent

lrsquoalgorithme de gestion de lrsquoeacutenergie dans le processus du dimensionnement et adapteacute dans la

supervision globale lors du fonctionnement en temps reacuteel

Dans cette partie le groupe eacutelectrogegravene est consideacutereacute en fonctionnement intermittent

avec des limites de puissances imposeacutees et les productions PV sont optimiseacutees par la

meacutethode du maximum de puissance

Figure IV-9 Algorithme de principe de la gestion du flux eacutenergeacutetique dans le systegraveme multisource

129

VII-2-2-2 Cas 1 la production photovoltaiumlque est supeacuterieure agrave la demande de la charge

(IV-49)

La contribution des PV est eacutegale agrave la demande de la charge tel que

(IV-50)

Le suppleacutement de puissance ΔPprod(t) (IV-49) pourrait ecirctre stockeacute selon lrsquoeacutetat de charge

(EDC) des batteries La puissance stockable directement dans les batteries a pour expression

(IV-51)

EDC (Eacutetat de charge) infeacuterieur agrave sa valeur maximale le surplus drsquoeacutenergie pourrait ecirctre stockeacute

totalement ou partiellement dans la batterie

Si

(IV-52)

Alors

Sinon charger la batterie et activer la charge dissipative

(IV-54)

(IV-53)

130

VII-2-2-3 Cas 2 la production photovoltaiumlque est infeacuterieure agrave la demande de la charge

Soit

(IV-55)

Lrsquoeacutenergie photovoltaiumlque est insuffisante pour satisfaire tout le besoin des charges

eacutelectriques Les batteries pourront ecirctre utiliseacutees pour compenser le deacuteficit eacutenergeacutetique agrave la

hauteur de leur niveau de charge En cas de neacutecessiteacute le groupe diesel sera mis agrave contribution

La contribution du PV correspond agrave sa production totale est donneacutee par lrsquoexpression (IV-56)

(IV-56)

Le deacuteficit drsquoeacutenergie sur le bus DC (IV-57)

(IV-57)

La capaciteacute deacutechargeable de la batterie est estimeacutee agrave partir de lrsquoEDC

(IV-58)

Si la batterie est suffisante pour compenser le deacuteficit (21)

(IV-59)

La nouvelle capaciteacute de la batterie apregraves deacutecharge devient (IV-60)

(IV-60)

Sinon batterie insuffisante pour compenser le deacuteficit deacutemarrer le Diesel (Cas 22)

La puissance minimale deacutelivreacutee par le diesel doit ecirctre supeacuterieure ou eacutegale agrave 20 de sa

puissance nominale On considegravere que le diesel est capable de satisfaire tout le deacuteficit

eacuteventuel en lrsquoabsence des batteries

131

Si (Cas 221)

(IV-61)

Soit

(IV-62)

Le deacuteficit agrave compenser par les batteries a pour expression (III-IV-63)

(IV-64)

La capaciteacute deacutechargeable de la batterie est estimeacutee agrave partir de lrsquoEDC (IV-65)

(IV-65)

Si batterie suffisante pour compenser le deacuteficit

(IV-66)

La capaciteacute de la batterie devient (IV-67)

(IV-67)

Et la contribution du diesel est fixeacutee agrave

(IV-68)

Sinon le diesel compense tout le deacuteficit tel que

(IV-69)

Sinon (Cas 222) le deacuteficit est supeacuterieur agrave la capaciteacute de la batterie et infeacuterieur agrave la

puissance minimale de mise en marche du groupe diesel Les batteries pourront ecirctre chargeacutees

et la charge flexible activeacutee si neacutecessaire est donneacute par lrsquoexpression (IV-70)

132

(IV-70)

Soit lrsquoeacutequation (IV-71)

(IV-71)

La puissance agrave stocker eacuteventuellement est exprimeacutee par lrsquoexpression (IV-72)

(IV-72)

Eacutetat de charge (EDC) infeacuterieur agrave sa valeur maximale le surplus drsquoeacutenergie pourrait ecirctre stockeacute

totalement ou partiellement dans la batterie

Si

(IV-73)

Alors

(IV-74)

Sinon charger la batterie et activer la charge flexible

(IV-75)

Lrsquoalgorithme est programmeacute sous Matlab et constitue une fonction appeleacutee lors des

calculs drsquooptimisation multicritegravere par la meacutethode PSO (Particle Swarm Optimization)

deacuteveloppeacutee aussi sous Matlab Lrsquooptimisation multicritegravere sert au dimensionnement des

principaux constituants (panneaux groupe diesel batteries) du systegraveme en prenant en compte

les diffeacuterentes contraintes releveacutees dans le but de minimiser ou maximiser une fonction

objectif Dans ce cas drsquoeacutetude il srsquoagit de minimiser le coucirct du cycle de vie du systegraveme

133

VIII Optimisation multicritegravere et Theacuteorie des graphes

Le dimensionnement du systegraveme consiste agrave deacuteterminer la taille et les caracteacuteristiques des

diffeacuterents constituants (sources consommations interfaces) du systegraveme Il est reacutealiseacute en se

basant sur la meacutethode drsquooptimisation par essaims particulaires (PSO) qui integravegre les

contraintes appliqueacutees agrave la fonction objectif ainsi que les regravegles de deacutecision pour une gestion

optimale du systegraveme En vue de la localisation optimale de la microcentrale dimensionneacutee

nous nous basons sur la theacuteorie des graphes afin de deacuteterminer dans un premier temps le

chemin le plus court puis la localisation optimale parmi lrsquoun des sites de consommation dans

un second temps

VIII - 1 Meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere

Lrsquooptimisation est un outil servant agrave modeacuteliser analyser et reacutesoudre analytiquement ou

numeacuteriquement les problegravemes qui consistent agrave minimiser ou maximiser une fonction en

utilisant un ensemble de techniques permettant de trouver les valeurs des variables qui

rendent optimale une fonction de reacuteponse appeleacutee aussi fonction objectif deacutefinie selon des

critegraveres associeacutes agrave des contraintes Matheacutematiquement cela correspond agrave la recherche des

extreacutemums de fonctions agrave plusieurs variables (paramegravetres) Dans le domaine des sciences

appliqueacutees il srsquoagit en geacuteneacuteral de trouver lrsquooptimum de la reacuteponse drsquoopeacuterations industrielles

ou drsquoexpeacuteriences de laboratoire

La fonction objectif ou fonction eacuteconomique deacutefinit lrsquoobjectif agrave atteindre Elle deacutesigne

la fonction qui sert de critegravere pour deacuteterminer la meilleure solution agrave un problegraveme

drsquooptimisation qui se deacutefinit comme la recherche drsquoune solution maximisant (ou minimisant)

une fonction objectif donneacutee dans un espace de recherche de solution A chaque problegraveme

drsquooptimisation on peut associer un problegraveme de deacutecision dont le but est de deacuteterminer srsquoil

existe un point de lrsquoespace ou une solution pour laquelle la fonction objectif soit supeacuterieure

(resp infeacuterieure) ou eacutegale agrave une valeur donneacutee soumis agrave un ensemble de contraintes ou

conditions La difficulteacute drsquoun problegraveme drsquooptimisation est implicitement lieacutee au temps

consideacuterable (long et fastidieux) pour la reacutesolution drsquoun algorithme deacutefini dans un espace de

recherche donneacute Diffeacuterentes meacutethodes et approches drsquooptimisation sont deacuteveloppeacutees comme

illustreacute par la Figure IV-10

134

Figure IV-10 Diffeacuterentes approches drsquooptimisation

Lrsquoapproche deacuteterministe se caracteacuterise par une exploration systeacutematique de lespace

des vecteurs de deacutecision et regroupe lrsquoensemble des algorithmes qui nrsquoutilise aucun concept

aleacuteatoire et se caracteacuterise par une exploration systeacutematique de lrsquoespace de recherche Elle

requiert en geacuteneacuteral des hypothegraveses sur la fonction objectif telles que la continuiteacute et

deacuterivabiliteacute en tout point du domaine de recherche Les meacutethodes deacuteterministes se divisent en

deux classes principales les meacutethodes drsquoexploration directes et les meacutethodes drsquoexploration

indirecte [147] Quant agrave lrsquoapproche stochastique elle se focalise sur des meacutecanismes de

transition probabilistes et aleacuteatoires Cette caracteacuteristique indique que plusieurs iteacuterations

successives de fonction objectif peuvent conduire agrave des reacutesultats diffeacuterents pour une mecircme

configuration initiale drsquoun problegraveme drsquooptimisation On deacutefinit une heuristique comme la

technique de calcul qui permet de trouver rapidement une solution reacutealisable ou approcheacutee

pas neacutecessairement optimale ou exacte pour un problegraveme dont les algorithmes actuels ne sont

pas capables de fournir des solutions dans un temps raisonnable[147] La meacutetaheuristique est

un algorithme doptimisation visant agrave reacutesoudre des problegravemes doptimisation difficile en

srsquoinspirant sur des pheacutenomegravenes naturels agrave population de solution pour lesquels on ne connaicirct

pas de meacutethode classique plus efficace La figure IV-11 illustre la cartographie de diffeacuterentes

techniques drsquooptimisation

135

Figure IV-11 Cartographie des diffeacuterents techniques drsquooptimisation adapteacute agrave partir de [148]

VIII - 2 Classification des problegravemes drsquooptimisation

Les problegravemes drsquooptimisation sont classeacutes en fonction de leurs

caracteacuteristiques deacutefinies par la nature des variables des domaines de deacutefinitions et des critegraveres

agrave optimiser Il existe deux types de problegravemes drsquooptimisation mono et multi objectif

Lrsquooptimisation mono objectif a pour but de trouver lrsquooptimum drsquoune seule fonction (appeleacutee

fonction objectif) Cet optimum correspond agrave la meilleure solution au sens drsquoun critegravere de

comparaison deacutefini en geacuteneacuteral comme la valeur minimale drsquoune fonction Lrsquooptimisation

multi-objectif a pour but de trouver un ensemble de solutions qui satisfont le meilleur

compromis entre les diffeacuterentes fonctions objectifs En pratique on rencontre lrsquooptimisation

difficile qui est une combinaison mixte des problegravemes comportant agrave la fois des variables

continues et des variables discregravetes

Dans le cadre de lrsquooptimisation difficile il existe de nombreuses meacutethodes non lineacuteaires

permettant de reacutesoudre certains types de problegravemes drsquooptimisation et drsquoobtenir la solution

optimale du problegraveme en un temps raisonnable Ces meacutethodes dites meacutethodes de recherches

locales ou meacutethodes de trajectoires assurent agrave chaque iteacuteration la convergence vers lrsquooptimum

136

de la fonction le plus proche de la solution courante en explorant son voisinage Dans le

domaine de lrsquooptimisation continue il existe la meacutethode dite locale avec ou sans gradient

Les meacutethodes avec gradients nrsquoutilisent que les valeurs de la fonction objectif et des

contraintes Elles sont peu preacutecises et convergent tregraves lentement vers lrsquooptimum local

Les meacutethodes avec gradients sont puissantes pour reacutesoudre les problegravemes purement

analytiques Elles utilisent les valeurs du gradient des fonctions objectifs et des contraintes

comme une direction de lrsquoespace de recherche avec une vitesse de convergence rapide Elles

deacutependent forcement de la qualiteacute de calcul du gradient

Parmi les meacutethodes de recherches locales on peut citer le recuit simuleacute la recherche tabouhellip

Si le nombre de minimum locaux est tregraves eacuteleveacute le recours agrave une meacutethode globale srsquoimpose

Cette meacutethode globale fait appel agrave deux choix porteacutes sur un algorithme classique avec

gradient ou meacuteta heuristique

La reacutesolution des problegravemes drsquooptimisation couvre un large eacuteventail de meacutethodes selon les

caracteacuteristiques du problegraveme drsquooptimisation Ces derniers deacutependent [149] du nombre de

variables de deacutecision (mono ou multi variable) du type de variables (continu entier ou discret

et combinatoire) du nombre et de la nature de la fonction objectif ( lineacuteaire quadratique non

lineacuteaire existence de minimums locaux) de la formulation du problegraveme tenant compte ou non

des contraintes ainsi que du contexte du problegraveme (statique ou dynamique)

VIII - 3 Classification des meacutethodes de reacutesolution

Pour reacutesoudre un problegraveme drsquooptimisation deux grandes classes sont proposeacutees dans la

litteacuterature lrsquooptimisation continue et lrsquooptimisation combinatoire

VIII - 3 - 1 Optimisation continue

Les deux grandes familles de lrsquooptimisation continue sont lrsquooptimisation continue sans

contrainte (meacutethode avec gradient ou meacutethode drsquoexploration locale) et lrsquooptimisation continue

sous contrainte (programmation lineacuteaire programmation quadratiquehellip)

Ces meacutethodes nrsquoutilisent aucun concept aleacuteatoire et se caracteacuterisent par une exploration

systeacutematique de lrsquoespace de recherche Elles requiegraverent en geacuteneacuterale des hypothegraveses sur la

fonction objectif telles que la continuiteacute et la deacuterivabiliteacute en tout point du domaine de

recherche

137

Ces derniers cherchent agrave atteindre les extrema locaux en reacutesolvant les systegravemes drsquoeacutequations

souvent non lineacuteaires obtenus en annulant le vecteur gradient de la fonction eacutetudieacutee Les

meacutethodes drsquoexploration directes recherchent les optima locaux en se deacuteplaccedilant dans une

direction qui deacutepend du gradient de la fonction Deux inconveacutenients majeurs se preacutesentent

pour ces meacutethodes

ndash Dans la pratique les fonctions agrave optimiser peuvent ne pas ecirctre deacuterivables et souvent mecircme

pas continues

ndash Risque de convergence preacutematureacutee vers un optimum local lrsquooptimum global nrsquoest obtenu

que lorsque le point initial de deacutepart choisi est proche de cet optimum

VIII-3-1-1 Optimisation continue sans contrainte[150]

La meacutethode (ou algorithme) de gradient

Crsquoest un algorithme drsquooptimisation diffeacuterentiable Cette meacutethode neacutecessite que la fonction

objectif preacutesente un certain nombre de caracteacuteristiques telles que la convexiteacute la continuiteacute ou

la deacuterivabiliteacute Elle est applicable agrave des problegravemes dont lrsquoespace de recherche nrsquoest pas trop

important Il est par conseacutequent destineacute agrave minimiser une fonction reacuteelle diffeacuterentiable deacutefinie

sur un espace euclidien Cette meacutethode simple appeleacutee aussi meacutethode des descentes a pour

avantage drsquoecirctre tregraves facile agrave mettre en œuvre Elle est largement utiliseacutee dans les applications

pratiques car elle donne souvent excellents reacutesultats Cette meacutethode repose sur le principe

suivant on se donne un point de deacutepart on calcule le gradient Ce gradient

indique la direction de la plus grande augmentation de en se deacuteplacement pas agrave pas drsquoune

quantiteacute dans le sens opposeacute au gradient et le point suivant en prenant soin que la

direction indique la direction de la plus grande augmentation de (IV-76)

(IV-76)

est le pas de deacuteplacement agrave chaque iteacuteration

La meacutethode de Newton

Lrsquoideacutee de base de la meacutethode de Newton pour lrsquooptimisation sans contrainte consiste agrave

utiliser de maniegravere iteacuterative lrsquoapproximation quadratique de la fonction objectif agrave lrsquoiteacuteration

138

courant et de minimiser cette approximation Cette meacutethode suppose que la fonction est

continue et deux fois diffeacuterentiable et le hessien est deacutefini positif

De la mecircme maniegravere que la meacutethode du gradient la suite xk est deacutefinit par (IV-77)

(IV-77)

Parmi les techniques directes et simples de recherche largement employeacutees pour

reacutesoudre des problegravemes drsquooptimisation sans contrainte on peut citer la meacutethode de multisart

et la meacutethode de (Nelder et Mead 1965)

VIII-3-1-2 Optimisation continue sous contrainte

Les meacutethodes drsquooptimisation destineacutees agrave prendre en compte des contraintes sont le plus

souvent des adaptations des algorithmes deacutejagrave preacutesenteacutes

La programmation lineacuteaire

Crsquoest la meacutethode de reacutesolution la plus simple en matheacutematique il srsquoagit de la situation ougrave agrave la

fois la fonction agrave optimiser et les contraintes agrave respecter sont lineacuteaires cest-agrave-dire du premier

degreacute

La programmation quadratique seacutequentielle (SQP)

Elle est utiliseacutee pour la reacutesolution des problegravemes geacuteneacuteraux drsquooptimisation non

lineacuteaire avec contraintes de la forme (IV-78)

(IV-78)

Il existe un certain nombre de meacutethodes classiques dites optimisation globale mais

souvent inefficaces si la fonction objectif ne possegravede pas de proprieacuteteacutes structurelles

particuliegraveres telles que la convexiteacute Elle offre une alternative aux meacutethodes classiques

drsquooptimisation globale

139

VIII - 3 - 2 Optimisation combinatoire

Un problegraveme drsquooptimisation combinatoire consiste agrave trouver la meilleure solution dans un

ensemble discret qursquoon appelle ensemble des solutions reacutealisables En geacuteneacuteral cet ensemble

est fini mais tient compte dun grand nombre drsquoeacuteleacutements drsquoougrave lrsquoutilisation du terme

combinatoire Reacutesoudre un problegraveme drsquooptimisation combinatoire crsquoest trouver lrsquooptimum

drsquoune fonction parmi un nombre fini de choix souvent tregraves grand Les applications concregravetes

sont nombreuses que ce soit dans le domaine de la production industrielle des transports ou

de lrsquoeacuteconomie partout ougrave se fait sentir le besoin de minimiser des fonctions numeacuteriques dans

des systegravemes ougrave interviennent simultaneacutement un grand nombre de paramegravetres Les meacutethodes

de reacutesolutions efficaces pour les problegravemes drsquooptimisation combinatoire sont diverses et

varieacutees

Parmi les problegravemes drsquooptimisation combinatoire on peut citer deux grandes classes de

meacutethodes les meacutethodes exactes ou classiques et les meacutethodes approcheacutees

VIII-3-2-1 Les meacutethodes exactes

Elles examinent souvent de maniegravere implicite la totaliteacute de lespace de recherche Ainsi

elles ont lavantage de produire une solution optimale lorsquaucune contrainte de temps nest

donneacutee Elles ont permis de trouver des solutions optimales pour des problegravemes de taille

raisonnable

En effet il srsquoagit drsquoune classe de problegravemes ougrave chaque problegraveme est formuleacute comme un

programme lineacuteaire en nombres entiers Un programme lineacuteaire en nombres entiers est un

problegraveme dans lequel certaines ou toutes les variables doivent ecirctre entiegraveres et positives ou

nulles Cette meacutethode nrsquoest pas applicable agrave certains problegravemes dont lrsquoespace de recherche est

de taille trop importante Elle est utiliseacutee pour obtenir lrsquooptimum global de maniegravere exacte

Parmi les problegravemes drsquooptimisation combinatoire classiques on peut citer les

meacutethodes par seacuteparation et eacutevaluation la programmation dynamique On constate que certains

problegravemes sont par nature plus difficiles que dautres et par conseacutequent que leur reacutesolution

requiert des algorithmes de complexiteacute plus eacuteleveacutee

Les meacutethodes de reacutesolution exacte ne sont pas adapteacutees agrave toutes les probleacutematiques et

donc certains problegravemes sont trop complexes agrave reacutesoudre par ces meacutethodes Parmi ces

probleacutematiques nous pouvons citer lrsquoexistence de discontinuiteacutes lrsquoabsence de convexiteacute

stricte la non-deacuterivabiliteacute la preacutesence de bruit ou encore la fonction objectif peut ne pas ecirctre

deacutefinie preacuteciseacutement (eg quand crsquoest un cout) En outre les meacutethodes de reacutesolution exacte

140

peuvent avoir un temps de reacutesolution trop long Dans ce cas le problegraveme drsquooptimisation est

dit difficile car aucune meacutethode exacte nrsquoest capable de le reacutesoudre en un temps raisonnable

Les limites des meacutethodes exactes amegravenent les chercheurs agrave deacutevelopper des meacutethodes

approcheacutees pour trouver des solutions reacutealisables pour les problegravemes plus complexes

VIII-3-2-2 Les meacutethodes approcheacutees

Elles constituent une alternative indispensable et compleacutementaire Il est alors

neacutecessaire drsquoavoir recours agrave des meacutethodes approcheacutees qui fournissent un reacutesultat sans

garantie de lrsquooptimaliteacute Pour des meacutethodes difficiles telles que la meacutethode approcheacutee le

choix porte sur un algorithme heuristique speacutecialiseacute ou meacuteta heuristique

Une Heuristique speacutecifique

Crsquoest une meacutethode approcheacutee conccedilue pour un problegraveme particulier pour produire des

solutions non neacutecessairement optimales avec un temps de calcul raisonnable Elle est baseacutee

sur des meacutethodes de reacutesolution purement algorithmiques qui permettent de trouver rapidement

(en un temps polynomial) une solution approcheacutee et reacutealisable avec une certaine toleacuterance

pour les problegravemes drsquooptimisation difficile ou deacutecisionnel dont les algorithmes citeacutes plus haut

ne sont pas capables de donner des solutions dans un deacutelai de temps raisonnable Les types

drsquoheuristiques principalement utiliseacutees les heuristiques de construction (par exemple les

meacutethodes gloutonnes) qui construisent iteacuterativement une solution et les heuristiques de

recherche locale qui agrave partir drsquoune solution donneacutee cherchent un optimum local

Le problegraveme du plus cours chemin dans un graphe qui consiste agrave trouver le meilleur

chemin entre un point de deacutepart A et un point drsquoarriveacutee B eacutetant donneacute un graphe et une

valuation sur les arcs du graphe le chemin qui minimise la somme des valuations des arecirctes

reliant deux sommets du graphe

Les problegravemes de plus court chemin entre deux sommets dans des graphes pondeacutereacutes

sont tregraves bien connus et sont disponibles pour diffeacuterents types de graphes Dijkstra dans le cas

de poids positifs [151] lrsquoalgorithme de prim dans le cas de lrsquoarbre de recouvrement de poids

minimum [152] Bellman dans le cas geacuteneacuteral la valeur agrave ne pas deacutepasser est indiqueacutee precirct de

chaque sommet On peut aussi citer le problegraveme drsquoordonnancement le routage de veacutehicule

Enfin le problegraveme du voyageur de commerce est parmi les plus connus et il consiste agrave

trouver un chemin passant une fois et une seule par chaque ville minimisant la distance totale

parcourue Ce problegraveme est traduit dans un graphe G agrave un cycle eacuteleacutementaire passant par tous

141

les sommets et dont le coucirct est minimum Nous y reviendrons plus loin dans la partie theacuteorie

des graphes

Lrsquoavantage principal de ces meacutethodes heuristiques est quelles peuvent sappliquer agrave nimporte

quelle classe de problegravemes faciles ou tregraves difficiles

Meacutetaheuristique

Des heuristiques plus pousseacutees adaptables agrave un grand nombre de problegravemes diffeacuterents

sans changements majeurs dans lrsquoalgorithme ont eacuteteacute mises au point et ont donneacute naissance agrave

une nouvelle famille drsquoalgorithmes drsquooptimisation stochastiques les meacuteta-heuristiques Le

terme meacuteta-heuristique a eacuteteacute inventeacute par Fred Glover en 1986 lors de la conception de la

recherche taboue

Les meacutetaheuristiques forment une famille drsquoalgorithmes drsquooptimisation visant agrave

reacutesoudre des problegravemes drsquooptimisation difficile pour lesquels nous ne connaissons pas de

meacutethodes classiques plus efficaces Elles sont geacuteneacuteralement utiliseacutees comme des meacutethodes

geacuteneacuteriques pouvant optimiser une large gamme de problegravemes diffeacuterents drsquoougrave le qualificatif

meacuteta Leur capaciteacute agrave optimiser un problegraveme agrave partir drsquoun nombre minimal drsquoinformation

Elles peuvent ecirctre vues comme des meacutethodologies de niveau supeacuterieur servant agrave guider la

conception dheuristiques implicitement deacutedieacutees agrave la reacutesolution dun problegraveme speacutecifique

[148] [153] [154]

On diffeacuterencie les meacutetaheuristiques lsquorsquode voisinage lsquorsquo qui font progresser une seule

solution agrave la fois (recuit simuleacute recherche tabouhellip) et les meacutetaheuristiques lsquorsquodistribueacuteesrsquorsquo qui

manipulent toute une population de solutions (algorithme geacuteneacutetique essaim particulairehellip)

Enfin la tendance actuelle est lrsquoeacutemergence de meacutethodes hybrides simple ou complexe qui tire

un avantage speacutecifique des approches en combinant les meacutetaheuristiques et la recherche

locale

La deacutecouverte des meacuteta-heuristiques marque un rapprochement de deux domaines en

effet elles srsquoadaptent agrave toutes sortes de problegravemes discrets ainsi qursquoaux problegravemes continus Il

est donc important de savoir situer le problegraveme drsquooptimisation poseacute afin de choisir la

meacutethode approprieacutee pour le reacutesoudre

Dans le cadre de notre eacutetude notre choix srsquoest porteacute sur lrsquooptimisation par essaims

particulaires (PSO) pour le dimensionnement du systegraveme et la theacuteorie de graphe pour la

localisation de la micro-centrale et lrsquoestimation du plus court chemin qui deacutetermine

lrsquoarchitecture du reacuteseau de transmission

142

Optimisation par essaims particulaires (PSO)

Loptimisation par essaims de particules (en anglais PSO Particle Swarm

Optimization) sinspire de la dynamique du comportement social drsquoanimaux se deacuteplaccedilant en

groupes compacts (essaims drsquoabeilles vols groupeacutes drsquooiseaux bancs de poissons)

LOptimisation des essences de particules (PSO) a eacuteteacute initialement proposeacutee par R C

Eberhart et J Kennedy en 1995 [155]ndash[160]

Il sagit dune meacutethode dans laquelle la probabiliteacute de deacutecision dun individu est baseacutee

sur le comportement social et communautaire Agrave chaque eacutetape de simulation la vitesse et la

position de chaque particule sont mises agrave jour et elles conservent en meacutemoire leurs

coordonneacutees associeacutees agrave la meilleure solution (condition physique) quelle a atteinte jusquici

Cest la meilleure solution personnelle appeleacutee pbest Mais la solution globale trouveacutee

correspond agrave la meilleure valeur globale et ses coordonneacutees obtenues jusquici par toute

particule de la population La vitesse est pondeacutereacutee avec des nombres geacuteneacutereacutes de maniegravere

aleacuteatoire afin dacceacuteleacuterer la particule vers les emplacements les plus forts et les plus geacuteneacutereux

Agrave partir de la version initiale de lalgorithme PSO certaines ameacuteliorations sont effectueacutees par

les auteurs Lun dentre eux proposeacute par [155] [157] utilise un coefficient suppleacutementaire

appeleacute laquocoefficient de constrictionraquo qui ameacuteliore la convergence des particules et empecircche le

collapsage (effondrement) si les conditions sociales adeacutequates sont atteintes

Lrsquoalgorithme PSO qui est simple agrave comprendre agrave programmer et agrave utiliser se reacutevegravele

particuliegraverement efficace pour les problegravemes drsquooptimisation agrave variables continues

Lrsquoalgorithme par essaims particulaires a pour avantages son insensibiliteacute agrave la mise agrave leacutechelle

des variables de conception agrave sa mise en œuvre simple agrave sa faciliteacute de mise en parallegravele pour

un traitement simultaneacute son absence de deacuteriveacutees Crsquoest aussi un algorithme qui utilise tregraves

peu de paramegravetres et dont la recherche globale est tregraves efficace Cependant comme toutes les

meacutetaheuristiques la PSO possegravede des inconveacutenients qui rebutent encore certains utilisateurs

Le problegraveme de convergence preacutematureacutee qui peut conduire les algorithmes de ce type agrave

stagner dans un optimum local est un de ces inconveacutenients

Dans le cadre de notre eacutetude lrsquoalgorithme est appliqueacute aux donneacutees eacutenergeacutetiques sous

les contraintes deacutefinies et les objectifs assigneacutes Tous les paramegravetres deacutetermineacutes lors du

processus de traitement des donneacutees collecteacutees sont utiliseacutes dans la meacutethode doptimisation

qui est deacutefinie par les eacutetapes illustreacutees par lorganigramme de la Figure IV-12 Les besoins

eacutenergeacutetiques des consommateurs des diffeacuterents sites communautaires sont analyseacutes et les

critegraveres doptimisation sont deacutefinis et appliqueacutes aux variables identifieacutees des modegraveles du

143

systegraveme dalimentation En outre les contraintes et la fonction objectif sont formuleacutees

Diffeacuterents sceacutenarios correspondant agrave diverses configurations du modegravele de la microcentrale

eacutelectrique sont testeacutes dans un processus iteacuteratif Agrave la fin la solution optimale du plus court

chemin est retenue

Lalgorithme PSO se base sur la vitesse (IV-79) de lindividu i agrave liteacuteration (t + 1)

lieacutee aux coefficients dacceacuteleacuteration C1 et C2 qui sont des nombres binaires aleacuteatoires [0 1] sur

la position de lindividu i agrave liteacuteration t sur la meilleure position individuelle Pbest agrave

liteacuteration t et sur la meilleure position globale Gbest jusquagrave liteacuteration t

(IV-79)

Avec

(IV-80)

Figure IV-12 Organigramme de la meacutethode doptimisation

144

Les relations entre les coefficients de constriction sont deacutefinies par (IV-81)

(IV-81)

Pour une bonne convergence la condition (φgt4) sur le facteur constriction est veacuterifieacutee par le

choix des coefficients C1=C2=205

Pseudo Code PSO

Deacutebut

Pour chaque particule

Initialiser la particule

Fin

Faire

Pour chaque particule

Calculer la valeur de la fonction objectif Vfo

Si la valeur Vfo est meilleure que la meilleure valeur obtenue (pBest) en archive

deacutefinir la valeur actuelle comme nouvelle pBest

Fin

Choisissez la particule avec la meilleure valeur de toutes les particules en tant que gBest

Pour chaque particule

Calculer la vitesse des particules

Mettre agrave jour la position des particules

Fin

IX Theacuteorie des graphes

Les graphes sont des concepts matheacutematiques utiliseacutes comme outil pour modeacuteliser des

relations binaires entre des objets dun mecircme ensemble agrave travers des modegraveles abstraits de

dessins de reacuteseaux Ils sont freacutequemment utiliseacutes pour modeacuteliser des systegravemes qui se

preacutesentent sous la forme dun reacuteseau tels que les reacuteseaux routiers les reacuteseaux de chemin de

fer les reacuteseaux sociaux ou encore le reacuteseau internet Les techniques utiliseacutees en theacuteorie de

graphes (Dijkstra Bellman Prim) permettent de reacutepondre agrave de nombreux problegravemes

145

algorithmiques poseacutes sur ces reacuteseaux En effet eacutetudier les proprieacuteteacutes de ces reacuteseaux revient agrave

eacutetudier les proprieacuteteacutes structurelles de leurs topologies repreacutesenteacutees par des graphes [161]

[162] Une question typique qursquoon pourrait se poser dans un reacuteseau routier est de connaicirctre le

plus court chemin reliant une ville A agrave une ville B

De maniegravere geacuteneacuterale un graphe crsquoest des sommets et des arecirctes (ou des arcs) qui

relient les sommets Il existe deux types de graphes les graphes orienteacutes et les graphes non

orienteacutes

Comme illustreacute sur la Figure IV-13 un graphe G est un couple (S A) ougrave S est lrsquoensemble des

sommets et A lrsquoensemble des arecirctes Toute arecircte a A correspond agrave une paire u v S de

sommets repreacutesentant ses extreacutemiteacutes Une arecircte (u v) est une boucle si u = v

Un Graphe Orienteacute (GO) est un couple (SA) avec S un ensemble drsquoeacuteleacutements appeleacutes

sommets et A un ensemble drsquoeacuteleacutements dont les pairs de nœuds sont appeleacutes arcs En donnant

un sens aux arecirctes drsquoun graphe on obtient un graphe orienteacute repreacutesenteacute par un couple de

points et de flegraveches entre les points Les points sont les sommets du graphe les flegraveches sont

des arcs (orienteacutes) qui relient certains sommets entre eux Drsquoun point de vue matheacutematique si

S est lrsquoensemble des sommets un graphe repreacutesente une relation binaire entre des eacuteleacutements de

S

Un Graphe non orienteacute GNO est un couple (SA) avec S un ensemble drsquoeacuteleacutements

appeleacutes sommet et A un ensemble drsquoeacuteleacutements dont les pairs de nœuds sont appeleacutes arecirctes Un

graphe non orienteacute nrsquoest qursquoun graphe orienteacute symeacutetrique Si un arc relie le sommet a au

sommet b un autre arc relie le sommet b au sommet a on ne trace alors qursquoun trait entre a et

b que lrsquoon appelle une laquo arecircte raquo

Quand les arecirctes repreacutesentent un coucirct (argent temps distancehellip) on leur attribue un nombre

ce qui donne un graphe valueacute ou pondeacutereacute Ces valeurs sont geacuteneacuteralement des distances des

coucircts de parcours des poids etc [132] [162]

a)

b)

c)

Figure IV-13 Graphes a) orienteacute b) non orienteacute c) pondeacutereacute

146

Un graphe est connexe srsquoil est possible agrave partir de nrsquoimporte quel sommet de

rejoindre tous les autres en suivant les arecirctes Un graphe non connexe se deacutecompose en

composantes connexes Un graphe est complet si chaque sommet du graphe est relieacute

directement agrave tous les autres sommets

(a

b)

Figure IV-14 Graphes a) non connexe b) complet

Un chemin dans un graphe G = (S A) est une suite de sommets tels que deux

sommets conseacutecutifs sont relieacutes par une arecircte La longueur drsquoun tel chemin est le

nombre drsquoarecirctes qui le composent (dans le cas dun graphe pondeacutereacute la somme des poids des

arecirctes) k dans cet exemple Le chemin est dit simple srsquoil ne passe pas deux fois par un mecircme

arc cest-agrave-dire si tous les sommets sont distincts et veacuterifiant pour tout on dit

aussi que ce chemin est une chaicircne Un chemin tel que le sommet de deacutepart est eacutegal au

sommet drsquoarriveacutee est un cycle Un plus court chemin entre deux sommets u et v est un

chemin simple de longueur minimale On autorise qursquoil y ait des poids (valuations) sur les

arecirctes Dans ce cas on dit que le graphe est valueacute et tout plus court chemin entre deux

sommets u et v est un chemin de poids minimum entre u et v Le diamegravetre drsquoun graphe est la

plus longue des distances entre deux sommets

IX - 2 Calcul de plus courts chemins

La deacutetermination du plus court chemin est un problegraveme drsquooptimisation utiliseacute dans de

nombreuses applications pour deacuteterminer un chemin de valeur minimal agrave partir drsquoun sommet

donneacute (origine) agrave tous les autres Parmi les algorithmes servant agrave reacutesoudre les problegravemes des

plus courts chemins on peut citer quelque algorithme particulier

147

IX - 3 Lalgorithme de Dijkstra

permet de trouver tous ces chemins en calculant le plus court chemin entre sommet particulier

et tous les autres Le reacutesultat est une arborescence crsquoest-agrave-dire un arbre avec un sommet

particulier appeleacute racine Les sommets du graphe G (SA) sot numeacuteroteacutes de 1 agrave n A partir des

chemins partant du sommet 1 est construit un vecteur ayant n

composantes tel que soit eacutegal agrave la longueur du plus court chemin allant de 1 au sommet j

On cherche agrave chaque eacutetape la meilleure solution Cet algorithme donne la meilleure solution

globale donc il est assimileacute agrave un algorithme glouton Ce vecteur est initialiseacute agrave crsquoest-agrave-

dire agrave la premiegravere ligne de la matrice des coucircts du graphe deacutefinie comme indiqueacute ci-dessous

(IV-82)

est le poids de lrsquoarc (ij)

IX - 4 Bellman-Ford

Lalgorithme de Bellman-Ford reacutesout le problegraveme des plus courts chemins avec origine unique

dans le cas le plus geacuteneacuteral ougrave les poids des arcs peuvent avoir des valeurs neacutegatives Il srsquoagit

de calculer les distances des plus courts chemins depuis une source S agrave chaque autre sommet v

drsquoun graphe orienteacute valueacute Les distances sont non pas en termes de nombres drsquoarcs drsquoun

chemin mais en termes de somme des valeurs de chaque arc qui le compose Eacutetant donneacute un

graphe orienteacute pondeacutereacute (en effet on travaille sur un graphe orienteacute valueacute crsquoest-agrave-

dire qursquoon dispose drsquoune fonction sur les arcs de agrave valeur dans ) de fonction de poids w

et une origine s lalgorithme retourne une valeur booleacuteenne indiquant sil existe un circuit de

poids neacutegatif accessible depuis s Sil nen existe pas lalgorithme donne les plus courts

chemins ainsi que leurs poids En effet lrsquoalgorithme de Bellman deacutetermine les chemins

optimaux en deacutetectant lrsquoexistence drsquoun circuit de valeur neacutegative Il srsquoagit drsquoun algorithme de

programmation dynamique baseacute sur le principe de lrsquooptimaliteacute et se calcule successivement

pour la valeur minimale

pour aller de 1agrave i par un chemin utilisant au plus k

arcs Degraves qursquoil existe k veacuterifiant

on a aussi

et

148

est la valeur drsquoun chemin optimal allant de 1agrave i par contre srsquoil existe veacuterifiant

il existe alors un circuit de valeur neacutegative passant par i

IX - 5 Lalgorithme de Prim

Il calcule un arbre couvrant (touchant tous les sommets de G) minimal dans un graphe

connexe et acyclique valueacute et non orienteacute En dautres termes cet algorithme

trouve un sous-ensemble darecirctes formant un arbre sur lensemble des sommets du graphe

initial et tel que la somme des poids de ces arecirctes soit minimale

Le principe de lrsquoalgorithme de Prim est baseacute sur une construction increacutementale drsquoun arbre de

poids minimum au deacutepart un sommet est choisi arbitrairement ce sommet constitue lrsquoarbre

couvrant de poids minimum parmi toutes les arecirctes incidentes agrave si choisir celle de plus faible

poids ( ) le nouvel arbre obtenu est constitueacute des sommets et et de lrsquoarecircte ( )

tant qursquoil reste des sommets en dehors de lrsquoarbre parmi lrsquoensemble des arecirctes incidentes aux

sommets de lrsquoarbre et ayant une extreacutemiteacute hors de lrsquoarbre choisir celle dont le poids est le

plus faible crsquoest-agrave-dire En drsquoautre terme crsquoest un algorithme glouton crsquoest agrave

dire qursquoil construit la structure optimale chercheacutee eacuteleacutement par eacuteleacutement en choisissant agrave chaque

eacutetape lrsquoeacuteleacutement localement le plus avantageux (ici le plus petit) sans jamais remettre en cause

ce choix Lrsquoalgorithme de Prim est preacutesenteacute comme suit [163] [164]

Fonction Prim (G ω)

Entreacutee un graphe pondeacutereacute connexe (G ω)

Sortie un arbre optimal T de G avec une fonction preacutedeacutecesseur p et son poids ω(T)

Deacutefinissons p(v) = Oslash et c(v) = infin v Є V et ω(T) =0

Choisir un sommet r (comme racine)

Remplacer c(r) par 0

Tant que il y a un sommet non coloreacute faire

Choisir un tel sommet u de coucirct minimum c(u)

Colorer u en noir

Pour chaque sommet v non coloreacute tel que ω(uv)ltc(v) faire

149

Remplacer p(v) par u et c(v) par ω(uv)

Remplacer ω(T) par ω(T)+c(u)

Fin Pour

Fin Tant que

Retourner (p ω(T))

X Conclusion

Il est preacutesenteacute une deacutemarche meacutethodologique de deacutefinition de lrsquoarchitecture drsquoun

micro-reacuteseau eacutelectrique multisources baseacutee sur lrsquoestimation et la minimisation des pertes

eacutenergeacutetiques Le dimensionnement des constituants du systegraveme ainsi que la deacutetermination de

la localisation du site source est reacutealiseacutee avec des meacutethodes drsquooptimisation multicritegravere et la

theacuteorie des graphes La deacutemarche integravegre les lois drsquoestimation du potentiel eacutenergeacutetique et de

geacuteolocalisation Les modegraveles dimensionnant des sources et ressources deacuteveloppeacutes sont

inteacutegreacutes agrave lrsquoalgorithme drsquooptimisation par essaim particulaire dont la fonction objectif est la

minimisation du coucirct de lrsquoeacutenergie eacutelectrique consommeacutee Le site optimal est celui qui

preacutesente le coucirct minimum eacutelectrique lorsque la micro-centrale est localiseacutee agrave son niveau

Chapitre V Simulation et

Validation Expeacuterimentale

151

I Introduction

Ce chapitre integravegre les meacutethodes et calculs preacutesenteacutes preacuteceacutedemment en les appliquant

agrave un cas drsquoeacutetude portant sur la mise en œuvre drsquoun Micro-Reacuteseau Eacutelectrique Multi-villages

(microREM) Il srsquoagit drsquoalimenter et interconnecter huit villages de la Commune de Dakoro Les

coordonneacutees geacuteographiques des sites sont extraites agrave partir de lrsquoapplication Google Earth puis

la matrice des distances entre les sites est geacuteneacutereacutee Celle-ci sert de base agrave lrsquoestimation des

pertes ainsi qursquoau calcul du chemin le plus court deacutefinissant lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau

Lestimation du besoin eacutenergeacutetique est ensuite reacutealiseacutee en vue du dimensionnement des

sources et uniteacutes de stockage de leacutenergie

La meacutethode drsquooptimisation par essaims particulaires est appliqueacutee aux donneacutees avec

les critegraveres et les contraintes imposeacutes La strateacutegie de gestion du flux eacutenergeacutetique proposeacutee

est testeacutee sur un systegraveme reacuteel selon diffeacuterents scenarios Les reacutesultats sont preacutesenteacutes et

analyseacutes

II Micro-Reacuteseau Eacutelectrique Multi-villages (microREM) de la

Commune de Dakoro

Le micro-reacuteseau eacutelectrique multi-villages vise agrave interconnecter plusieurs villages

voisins de la commune de Dakoro en vue de reacutealiser une coopeacuteration eacutenergeacutetique Cela

permet entre autre drsquooptimiser la production et la consommation eacutenergeacutetique En effet

certaines activiteacutes eacuteconomiques tels que les marcheacutes hebdomadaires sont rotatives entre les

villages Pour satisfaire ce type de besoin dans le cadre drsquoun dimensionnement mono-village

la production correspondante ne servira qursquoune fois par semaine Dans ce cas le cumul des

puissances agrave installer pour tous les villages deacutepassera tregraves largement la taille du systegraveme

neacutecessaire dans le cas de la coopeacuteration multi-villages

La Figure V-1 preacutesente la carte de la zone cible comprenant les huit villages agrave

alimenter et interconnecter Un dimensionnement optimal des constituants de la microcentrale

ainsi que sa localisation doivent ecirctre reacutealiseacutes

152

II - 2 Architecture du reacuteseau et localisation des sources

La deacutefinition de lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau neacutecessite une connaissance des

localisations (coordonneacutees GPS distances) de tous les sites agrave alimenter Pour pallier le

manque drsquoinformations nous nous basons sur des outils informatiques disponibles (en ligne et

hors ligne) pour cartographier localiser et relever les coordonneacutees des sites cibles On note

parmi les plus connus les applications Google Earth et le site httpsacscdgcom Un

exemple est preacutesenteacute agrave la Figure V-2 On observe un grand nombre de possibiliteacutes

drsquointerconnexion des sites

Figure V-1 Cartographie de la zone cible

Figure V-2 Exemple de localisation des sites sur httpsacscdgcom

153

Diffeacuterentes configurations du systegraveme sont possibles chacune avec ses contraintes

avantages et inconveacutenients Une configuration de base consiste agrave localiser les productions PV

eacutequivalentes au besoin local au niveau de chaque village comme preacutesenteacute dans la Figure V-3

Dans un tel cas il est envisageable de reacutealiser une interconnexion cela pourra ecirctre une

maniegravere de minimiser les pertes eacutenergeacutetiques dans la mesure ougrave le flux de puissance entre les

sites sera minimale et eacutegale agrave des besoins aleacuteatoires Mais compte tenu de certains

eacuteveacutenements et activiteacutes tels que les marcheacutes hebdomadaires cette configuration pourrait

preacutesenter un surdimensionnement drsquoune capaciteacute non utiliseacutee pendant 6 jours7 tandis qursquoelle

pourra ecirctre mutualiseacutee dans le cas drsquoune coopeacuteration eacutenergeacutetique plus forte avec un

dimensionnement deacutedieacute

Une alternative pourrait ecirctre de limiter le nombre de points de production localiseacutes au niveau

de quelques villages (Figure IV-4) dont la localisation est deacutetermineacutee avec une contrainte de

minimisation des pertes et drsquooptimisation des coucircts Les coucircts de maintenance et

drsquoentretiensurveillance pourraient rendre plus rentable une architecture de production

centraliseacutee comme illustreacute agrave la Figure IV-5

Figure V-3 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de chaque village

154

Les productions centraliseacutees au niveau drsquoun seul village facilitent la maintenance la

surveillance et lrsquoentretien quotidien Cela eacutevite les difficulteacutes drsquoaccessibiliteacutes qui peuvent

survenir dans le cas de tourneacutees reacuteguliegraveres de maintenance Neacuteanmoins la mise en reacuteseau des

sites drsquoalimentation exige une surveillance reacuteguliegravere des lignes de transmission Les

beacuteneacuteficiaires pourront signaler les incidents qui ne sont pas deacutetecteacutes par le systegraveme SCADA

Notre eacutetude se basera donc sur la conception drsquoune micro-centrale localiseacutee au niveau drsquoun

seul village

II - 3 Optimisation de lrsquoArchitecture du reacuteseau et localisation de

la centrale hybride

Le Tableau V-1 preacutesente les distances en km entre les sites Il servira de base pour

lrsquoestimation du chemin le plus court pour alimenter tous les sites

Figure V-4 Configuration avec des productions localiseacutees au niveau de quelques villages

Figure V-5 Configuration avec un systegraveme de production centraliseacute

155

Lrsquoarbre couvrant minimum reliant tous les sites entre eux est deacutetermineacute en appliquant

le theacuteoregraveme de Prim aux donneacutees de localisation des villages dont le reacutesultat est preacutesenteacute dans

le Tableau V-2 qui se traduit par la Figure V-6 qui illustre lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau

Cette configuration reacutealise le minimum de longueur totale et donc le minimum de pertes de

puissances comparativement aux autres liaisons possibles Par contre pour la mecircme

architecture les pertes varient en fonction des puissances agrave transiter entre les sites Il devient

donc neacutecessaire de deacuteterminer la meilleure localisation de la micro-centrale qui reacutealise le

minimum de pertes eacutenergeacutetiques

Tableau V-2 Architecture du reacuteseau et localisation optimale de la centrale hybride

Site i 1 1 1 3 4 7 7

Total

Site j 2 4 3 6 7 8 5

Distance (km) 1145 1889 275 1746 4756 2705 4061 19052

Tableau V-1 Localisation des sites

156

II - 4 Potentiel eacutenergeacutetique

Afin de reacutealiser une comparaison significative entre les productions par site on

impose un rapport drsquoensoleillement preacutesenteacute dans le tableau V-3 pour les 8 sites tests La

figure V-7 preacutesente le profil de base du site 1

Tableau V-3 Ratio du rayonnement solaire entre les sites cibles

Site 1 2 3 4 5 6 7 8

Ratio 1 2 3 4 5 576 8 917

Figure V-6 Architecture du micro-reacuteseau reacutealisant le minimum de pertes eacutenergeacutetiques

de pertes de puissances reliant tous les sites

Figure V-7 Rayonnement solaire horaire sur une anneacutee drsquoun site cible

157

Le profil de la tempeacuterature est consideacutereacute quasi uniforme pour tous les villages

II - 5 Besoin eacutenergeacutetique

Les consommations principales journaliegraveres par site sont preacutesenteacutees dans le Tableau

V-4 preacutesentant le cumul journalier des besoins des huit (8) villages est estimeacute agrave 56 MWh La

reacutepartition est agrave lrsquoimage des populations des villages Les besoins eacutenergeacutetiques constituent les

poids de chaque tronccedilon du micro-reacuteseau agrave prendre en compte pour estimer les pertes

Tableau V-4 Besoins eacutenergeacutetiques journaliers des villages

Communes Population Eacutenergie Site (Wh) Ratio besoins ()

Azagor 6805 7391874291 132

Bader-Goula 83402 9059472441 1618

Bermo 37616 4086006515 730

Dakoro 87068 9457688622 1689

Dan Goulbi 69981 7601627549 1358

Korohane 15380 1670639627 299

Kornaka 171209 1859743432 3320

Sabon Mashi 44008 4780332164 854

Figure V-8 Profil de tempeacuterature annuelle au pas de temps horaire

158

II - 6 Paramegravetres du Modegravele dimensionnant

Lrsquoestimation des coucircts se base sur les modegraveles deacuteveloppeacutes dans les chapitres

preacuteceacutedents auxquels on applique les donneacutees drsquoentreacutee Le calcul des coucircts est compliqueacute par

lrsquoinsuffisance des donneacutees de prix et autres retours drsquoexpeacuterience sur des projets eacutenergeacutetiques

dans la zone cible En effet le nombre drsquoinstallations multisources similaires agrave celles de

lrsquoeacutetude est tregraves limiteacute voire inexistant dans la reacutegion du Sahel avec des donneacutees souvent

incomplegravetes concernant les frais de logistiques les taxes et droits de douane les frais

engendreacutes par la localisation et les difficulteacutes eacuteventuelles drsquoaccessibiliteacute Le compromis

adopteacute dans cette eacutetude consiste agrave croiser diffeacuterentes sources drsquoinformations pour estimer les

coucircts moyens agrave prendre en compte dans les calculs de dimensionnement Les coucircts des

eacutequipements deacutependent de la taille du systegraveme et de sa localisation

Dans les pays Saheacuteliens les groupes eacutelectrogegravenes diesel constituent les principales

sources eacutenergeacutetiques leurs coucircts et usages sont maicirctriseacutes Par contre les systegravemes PV sont

peu deacuteveloppeacutes et leur marcheacute ainsi que la mise en œuvre peu maicirctriseacutes par les acteurs du

secteur Ceci engendre des coucircts de mise en œuvre assez importants Selon [165] la

compilation des donneacutees recueillies sur les systegravemes reacutecemment installeacutes en Afrique et en

Asie montre que le coucirct effectif moyen de linstallation dun systegraveme hybride PV-diesel se

situe entre 5500 et 9000 EURkWc A titre drsquoexemple au Mali un systegraveme hybride PV-

Diesel de 5 MWc destineacute agrave la desserte de 40 localiteacutes a eacuteteacute estimeacutee agrave un 58 millions USD

drsquoinvestissement soient 11600 USDkWc [166] Au Seacuteneacutegal 16 centrales hybrides

constitueacutees de 5 kWc PV et 11 kVA diesel par centrale ont eacuteteacute installeacutees par un programme

dun budget de 685 millions de FCFA (1 million EUR) Ces exemples illustrent la dispariteacute

des projets et la difficulteacute agrave correacuteler les informations en vue drsquoestimer les coucircts eacutequivalents

quel que soit la taille du systegraveme hybride envisageacute

A partir des informations issues de [166] nous eacutetablissons le Tableau V-5 de reacutepartition des

coucircts entre les constituants du systegraveme hybrides infeacuterieurs agrave 1MWc Les coucircts estimeacutes varient

entre 5500 eurokWc et 9000 eurokWc avec une moyenne de 7250 eurokWc

159

Tableau V-5 Reacutepartition des coucircts du systegraveme hybride infeacuterieur agrave 1MWc

Deacutesignation Ratio () Coucirct Estimatif (eurokWc)

PV + structure et accessoires 30 2175

Groupe eacutelectrogegravene 15 10875

Batterie 20 1450

Convertisseurs eacutelectroniques 20 1450

Autres coucircts (incluant geacutenie civil lignes eacutelectriques) 15 10875

Dans [167] plusieurs exemples de projets eacutenergeacutetiques PV hybrides ou non deacuteveloppeacutes dans

plusieurs pays africains sont preacutesenteacutes La constitution la taille et les coucircts des installations

sont assez disparates et ne permettent pas de disposer drsquoune estimation suffisamment fine

pour des systegravemes au-delagrave du meacutegawatt

De ce fait en vue de la simulation nous nous basons sur les donneacutees du Tableau V-6 deacutefini

par croisement de diverses sources drsquoinformations Mais il ne sert de pas de reacutefeacuterence de

coucircts optimaux

Tableau V-6 Paramegravetres estimatifs utiliseacutes en simulation

Deacutesignation Coucirct

Coucirct du Gasoil (constant) 082euroL

Groupe eacutelectrogegravene 40 kVA 411 eurokW

Batterie 192 eurokWh

Onduleur 1700 eurokW

Reacutegulateur PV 1229 eurokW

OampM 30 eurokW

Dureacutee de vie groupe eacutelectrogegravene 25000 heures

Dureacutee de vie batterie 8 ans

Dureacutee de vie PV 20 ans

Dureacutee de vie Convertisseurs eacutelectroniques 10 ans

160

II - 7 Estimation technico-eacuteconomique

Lrsquooptimisation par essaims particulaires est utiliseacutee pour deacuteterminer la taille du

systegraveme ainsi que les caracteacuteristiques des constituants Lrsquoobjectif principal est de minimiser le

coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute produite et consommeacutee dans le micro-reacuteseau Mais du fait de la neacutecessiteacute

drsquoinstaller des lignes de transmission de lrsquoeacutenergie des pertes de puissances sont preacutevisibles

Celles-ci doivent ecirctre prises en compte dans la deacutefinition de lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau

dont les interconnexions doivent reacutealiser le minimum de pertes possibles

Une fois lrsquoarchitecture estimeacutee la localisation du site drsquoimplantation de la

microcentrale doit aussi reacutealiser le minimum de pertes etou du coucirct eacutelectrique par rapport aux

autres sites cibles Lrsquoideacuteal serait de reacutealiser le minimum des deux objectifs sur un mecircme site

mais dans la preacutesente eacutetude lrsquoestimation des deux paramegravetres est faite de maniegravere

indeacutependante Cela ouvre neacuteanmoins la voie agrave des perspectives de combinaison des deux

approches Lrsquoarbitrage final pour le choix de la localisation optimale est reacutealiseacute en comparant

les reacutesultats des deux approches

II - 7 - 1 Localisation optimale de la centrale hybride

II-7-1-1 Meacutethode des pertes minimales de puissances

Le plus court chemin entre les sites est deacutetermineacute en se basant sur les distances entre

les sites en appliquant lrsquoalgorithme de Prim Il srsquoagit de trouver lrsquoarbre couvrant minimum en

deacuteterminant les distances minimales reliant les sites deux agrave deux ainsi que le coucirct global

minimal de linterconnexion des branches les plus courtes

A partir de la matrice des distances entre les sites nous deacuteterminons la matrice des

plus courts chemins entre les sites preacutesenteacutee au Tableau V-7 Elle illustre les distances en km

agrave parcourir par chaque vecteur eacutelectrique entre le site de deacutepart et celui drsquoarriveacutee

161

Tableau V-7 Matrice des distances entre les sites

site 1 2 3 4 5 6 7 8

1 0 1145 275 1889 8446 4339 6098 8729

2 1145 0 3842 2831 9124 5469 6334 8843

3 275 3842 0 2831 8421 1746 738 10076

4 1889 2831 2831 0 6631 3663 4756 7458

5 8446 9124 8421 6631 0 7951 4061 4634

6 4339 5469 1746 3663 7951 0 7773 10382

7 6098 6334 738 4756 4061 7773 0 2705

8 8729 8843 10076 7458 4634 10382 2705 0

Le Tableau V-8 preacutesente les reacutesultats de lrsquoestimation du chemin le plus court reliant

tous les sites entre eux Lrsquointerconnexion reacutesultante deacutefinit lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau On

remarque que la desserte de plusieurs sites peut se faire agrave partir drsquoun seul nœud

Tableau V-8 Plus courts chemins entre les sites i et j

Site i site j Distance (km)

1 2 1145

1 4 1889

1 3 275

3 6 1746

4 7 4756

7 8 2705

7 5 4061

Au niveau de chaque nœud la tension est estimeacutee et la plage de variation admise

deacutetermineacutee La tension normaliseacutee choisie agrave partir des reacutesultats et correspondant agrave lrsquointervalle

admissible qui est de 20kV Lrsquoeacutenergie sera donc transporteacutee sous 20kV puis rabaisseacutee agrave

04kV aux points de livraison de tous les villages interconnecteacutes

Le Tableau V-9 preacutesente lrsquoestimation des pertes pour chaque site pris comme point-source

Le ratio entre les pertes drsquoeacutenergie et le cumul de lrsquoeacutenergie journaliegravere illustre lrsquoimportance des

162

pertes dont la valeur minimale est de 569 Elle correspond au site 7 qui est donc le point

optimal du point de vue des pertes de puissances auquel installer les sources de puissance

comme illustreacute agrave la Figure V-9 Ce site a la particulariteacute drsquoavoir la plus grande consommation

eacutenergeacutetique par rapport aux autres sites Si la puissance qursquoil consomme est produite sur

place cela eacuteviterait des pertes qui peuvent ecirctre conseacutequentes

Tableau V-9 Reacutesultats des calculs des pertes cumuleacutees

pour chaque site consideacutereacute comme point-source

Site

sumPertes

(kWh) Ratio ()

1 707656 1264

2 814199 1454

3 1034114 1847

4 547398 978

5 736652 1316

6 1253336 2239

7 31833 569

8 635714 1135

Lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau obtenue est preacutesenteacutee agrave la Figure V-9 La micro-centrale

eacutelectrique est localiseacutee au site 7 qui est le plus gros consommateur du fait de sa population

Figure V-9 Architecture du reacuteseau et localisation optimales de la centrale hybride

163

II-7-1-2 Meacutethode du coucirct minimal drsquoeacutelectriciteacute

Cette meacutethode se base sur les conditions climatiques et lrsquoestimation du productible agrave

chaque nœud Le site de production qui reacutealise le minimum de coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute est retenu

comme le plus propice agrave recevoir la micro-centrale Les pertes de puissances ne sont prises en

compte que dans la mesure ougrave lrsquoarchitecture deacutefinie reacutealise le minimum de pertes

comparativement aux multitudes drsquoautres architectures possible La reacutealisation du coucirct

minimum constitue donc un niveau suppleacutementaire drsquooptimisation

II - 7 - 2 Analyse comportementale

La Figure V-10 preacutesente une illustration de la variation temporelle des puissances PV et

diesel produites compareacutees aux puissances des charges principales et des charges flexibles

On observe que les pics de demande interviennent dans la soireacutee ce qui entraine lrsquousage du

groupe diesel pour une compensation eacutenergeacutetique bien que sa puissance soit assez

raisonnable maintenue fixe et limiteacutee en fonctionnement Cette correacutelation neacutegative entre les

productions PV et les pics de charge induit lrsquoalimentation des charges flexibles lors des fortes

productions PV en journeacutee apregraves la charge complegravete des uniteacutes de stockage

Figure V-10 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation neacutegative entre les charges principales

et les productions PV

164

La Figure V-11 preacutesente le processus de charges et deacutecharges de la batterie La charge prend

lrsquoallure de la production PV tandis que la deacutecharge est agrave lrsquoimage du profil des charges

principales On observe les eacutetats de pleine charge et du seuil minimum respecteacutes

La Figure V-12 preacutesente une correacutelation positive entre productions PV et charges

principales La puissance diesel est quasiment nulle sur cette phase du fonctionnement Ainsi

au cours du fonctionnement de lrsquoinstallation diffeacuterentes situations peuvent se preacutesenter et

avoir un impact sur les eacutetats et lrsquoeacutevolution des paramegravetres notamment sur les capaciteacutes

eacutenergeacutetiques stockeacutees Cela se traduit par des cas ougrave les charges flexibles peuvent ecirctre

satisfaites de maniegravere plus ou moins importantes avec comme corollaire la mise en marche ou

non du groupe eacutelectrogegravene de compensation Dans certains cas les contributions eacutenergeacutetiques

sont insuffisantes et le bon compromis consiste agrave deacutelester une partie des charges principales

en maintenant le fonctionnement du groupe eacutelectrogegravene dans une certaine limite qui peut

varier en fonction des contraintes imposeacutees

Figure V-11 Processus de charge et de deacutecharge de la batterie

165

Les flux eacutenergeacutetiques dans la batterie sont illustreacutes par la Figure V-13 On observe que

le maximum est plus rarement atteint sur une faible dureacutee compte tenu de la correacutelation

positive qui permet de satisfaire les pics de puissance et donc de stocker le moins possible

Figure V-12 Variation temporelle des productions et charges avec correacutelation positives entre les charges principales

et les productions PV

Figure V-13 Flux eacutenergeacutetique dans la batterie

166

La correacutelation est tregraves variable lors du fonctionnement il srsquoavegravere difficile de

preacutedeacutefinir la capaciteacute maximale de reacutefeacuterence des batteries agrave utiliser dans les simulations de

dimensionnement Pour cela nous deacutefinissons trois approches pour estimer la capaciteacute

maximale de la batterie Celles-ci sont appliqueacutees au cas de dimensionnement pour le site 1

pris comme site-source de production Une alternative consiste agrave laisser libres les niveaux

minimum et maximum des capaciteacutes et cela reacuteduit les contraintes imposeacutees Par contre la

deacutemarche neacutecessiterait un autre niveau suppleacutementaire drsquointeacutegration des caracteacuteristiques des

batteries agrave choisir

Pour notre cas nous imposons des limites minimales et maximales afin drsquoanalyser les

conseacutequences induites et les preacutecautions agrave prendre car dans tous les cas en fonctionnement

le systegraveme physique multi-sources fera face agrave des situations de ce genre

Dans le scenario 1 on reacutealise la diffeacuterence entre le besoin journalier cumuleacute et la production

PV Il srsquoagit de dimensionner une batterie qui puisse stocker lrsquoeacutequivalent du besoin agrave

compenser par jour Neacuteanmoins quel que soit la capaciteacute maximale preacutedeacutefinie de la batterie

le problegraveme de correacutelation entraine des situations qui ne permettent pas agrave la batterie de reacutealiser

exactement la mission preacutedeacutefinie En effet les besoins peuvent survenir agrave un moment ougrave lrsquoeacutetat

de charge ne permet pas de satisfaire tout le besoin

Le sceacutenario 2 se base sur la valeur moyenne du profil journalier du besoin eacutenergeacutetique tandis

que le scenario 3 deacutefinit la capaciteacute maximale comme eacutegale agrave la moitieacute du cumul journalier du

besoin eacutenergeacutetique

Tableau V-10 Sceacutenarios de deacutefinition de la capaciteacute maximale assigneacutee aux batteries

Sceacutenario Capaciteacute maximale

1 Cumul journalier des diffeacuterences temporelles entre les puissances des charges principales et la

production PV

2 Valeur moyenne horaire du profil journalier des puissances des charges principales

3 50 du Cumul du profil journalier des puissances des charges principales

Pour chacun des sceacutenarios il a eacuteteacute estimeacute les cumuls annuels des flux eacutenergeacutetiques La

Figure V-14 preacutesente les productibles PV par sceacutenario ainsi que les charges principales qui

restent constantes Les charges flexibles sont satisfaites selon la disponibiliteacute eacutenergeacutetique

167

Leur valeur deacutecroit du sceacutenario 1 agrave 3 tout comme lrsquoeacutenergie deacutelesteacutee et la contribution du

groupe eacutelectrogegravene Le deacutelestage intervient lorsque la production PV et lrsquoeacutetat de charge de la

batterie sont insuffisantes pour couvrir les besoins Le deacutelestage pourrait ecirctre compenseacute si la

capaciteacute du groupe diesel est augmenteacutee Ainsi la couverture totale pourrait induire un

surdimensionnement des sources

Figure V-14 Impact de la capaciteacute maximale des batteries sur les flux eacutenergeacutetiques

Lrsquoeacutevolution des coucircts de lrsquoeacutelectriciteacute produite par scenario est illustreacutee par la Figure

V-15 Le sceacutenario 1 preacutesente le coucirct minimal Ainsi lrsquoestimation de la capaciteacute maximale

proche du deacuteficit eacutenergeacutetique agrave compenser agrave partir des profils de reacutefeacuterences paraicirct fournir une

eacutenergie agrave un plus faible coucirct bien que lrsquousage du groupe eacutelectrogegravene soit plus grand dans ce

cas Crsquoest aussi le scenario qui permet de fournir une grande quantiteacute drsquoeacutenergie aux charges

flexibles

Figure V-15 Eacutevolution des coucircts de lrsquoeacutelectriciteacute par scenario

168

II - 7 - 3 Estimation du coucirct de lrsquoeacutelectriciteacute et dimensionnement du systegraveme

Le scenario 1 parait fournir le coucirct minimum drsquoeacutelectriciteacute Il sera appliqueacute par la suite

agrave tous les cas drsquoeacutetudes pour le dimensionnement du systegraveme Le chemin optimal

drsquointerconnexion eacutetant deacutefini chaque site est pris successivement comme localisation de la

micro-centrale eacutelectrique les productions eacutelectriques les consommations et les coucircts induits

sont deacutetermineacutes

La Figure V-16 preacutesente les productions PV ainsi que les consommations satisfaites

par site Le pic des productions est observeacute au niveau du site 6 Ce qui permet de satisfaire

plus de charges flexibles mais la puissance des charges principales nrsquoest pas maximale Cela

suppose un deacutelestage illustreacute agrave la Figure V-17 du fait de la correacutelation qui nrsquoest pas toujours

positive Celle-ci est plus forte dans le cas du site 7 qui satisfait une plus grande capaciteacute de

charges principales Les productions PV et les charges satisfaites sont plus faibles dans le cas

du site 4

Figure V-17 Niveau de deacutelestage et compensation par groupe diesel

Figure V-16 Productions PV et consommations satisfaites par site

169

La solution optimale retenue par lrsquoalgorithme integravegre aussi le nombre de jours

drsquoautonomie de la batterie correspondant La Figure V-18 montre que le site 7 utilise une

plus grand capaciteacute de batterie avec une autonomie de 3 jours tandis le site 6 a une batterie de

plus faible capaciteacute avec une autonomie drsquoun jour Un compromis est neacutecessaire entre la

capaciteacute lrsquoautonomie et le coucirct des uniteacutes de stockage

Le coucirct reacutesultant de lrsquoeacutelectriciteacute par site est preacutesenteacute agrave la Figure V-19 Le site 6

preacutesente le coucirct le plus faible du kWh eacutelectrique Il apparaicirct donc comme le plus optimal pour

recevoir la micro-centrale eacutelectrique Il reacutealise donc le meilleur compromis en termes de

production PV de satisfaction des demandes drsquoeacutenergie de taille de stockage et de pertes de

charges

Figure V-18 Relation entre la capaciteacute de stockage

et le nombre de jours drsquoautonomie

Figure V-19 Estimatif des coucircts drsquoeacutelectriciteacute par site pris comme localisation de la micro-centrale

170

Tableau V-11 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie

Site optimal COE (eurokWh)

6 01076415

Lrsquointensiteacute du rayonnement solaire a une forte influence sur la production PV et par

conseacutequent sur la puissance de transit qui deacutetermine la taille des convertisseurs comme le

montre le Tableau V12

Tableau V-12 Caracteacuteristiques du systegraveme dimensionneacute pour chaque site pris comme source

Site

Ppv installeacutee

(kWc)

Batterie

(kWh)

Diesel

(kW)

Onduleur

(kW)

Reacutegulateur

PV (kW)

Reacutegulateur de

charge (kW)

1 2360 1200 40 520 1500 1500

2 3500 1200 120 520 4400 4250

3 1880 1200 40 520 3500 3500

4 680 1200 40 520 1700 1700

5 1390 1200 80 520 4300 4200

6 1610 1200 40 520 6100 6000

7 1120 1200 120 520 5500 5400

8 680 1200 120 520 4200 4100

171

Lrsquoarchitecture du micro-reacuteseau est illustreacutee dans la Figure V-20 avec la microcentrale

localiseacutee au site 6

II - 7 - 4 Localisation optimale

Du point de vue de la meacutethode des pertes de puissances minimales le site 7 preacutesente

lrsquooptimum tandis que crsquoest le site 6 qui preacutesente le coucirct eacutenergeacutetique minimal au sens de la

meacutethode des coucircts minimums Celle-ci estime le COE agrave 0187 eurokWh pour le site 7 (Figure

V- 19) Le Tableau reacutecapitule les reacutesultats des deux meacutethodes A partir du cumul journalier

des besoins des huit (8) villages estimeacute agrave 56 MWh nous calculons les coucircts de lrsquoeacutenergie

totale par site ainsi que le coucirct des pertes Il srsquoavegravere que les coucircts des pertes sont assez faibles

et non significatifs compareacute aux diffeacuterences entre les coucircts globaux des deux options Par

conseacutequent le site optimal retenu est le site 6 qui preacutesente le plus faible coucirct de lrsquoeacutenergie avec

des coucircts de pertes drsquoeacutenergie peu sensibles

Tableau V-13 Site optimal et coucirct de lrsquoeacutenergie

Site optimal

COE

(eurokWh)

sumPertes

(kWh)

Coucirct Energie

utile CEU (keuro)

Coucirct des pertes

drsquoeacutenergie CPE (euro)

Coucirct total

CTE (keuro)

6 0108 125334 605 13536 605

7 0187 31833 1047 5953 1047

Figure V-20 Localisation de la micro-centrale eacutelectrique deacutefinie par la meacutethode du coucirct

minimum drsquoeacutelectriciteacute

172

III Tests expeacuterimentaux

Des tests expeacuterimentaux ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin drsquoeacuteprouver les lois de gestion de lrsquoeacutenergie

et drsquoaide agrave la deacutecision Les algorithmes deacuteveloppeacutes sont impleacutementeacutes sous le langage python

Lrsquoinstallation preacutesenteacutee agrave la Figure V-21 est constitueacutee de panneaux PV de 25kWc de

batteries Li-Ion de 5kWh drsquoune charge eacutelectrique de 4kW et drsquoun onduleur multifonction de

5kW qui assure le transfert de lrsquoeacutenergie entre les PV les uniteacutes de stockage le reacuteseau

eacutelectrique et les consommations Une source DC sert agrave reacutealiser les tests des algorithmes avant

la connexion des PV La plage de tension drsquoentreacutee DC de lrsquoonduleur varie entre 120 et 500V

pour une sortie AC de 230V50Hz

Un systegraveme dacquisition et de controcircle de donneacutees (SCADA) sert agrave la teacuteleacutegestion

permettant de traiter en temps reacuteel un grand nombre de teacuteleacutemesures et de controcircler agrave distance

les eacutequipements

La gestion de lrsquoeacutenergie dans le micro-reacuteseau est assureacutee agrave travers un systegraveme de supervision

doteacute drsquoun logiciel de teacuteleacutegestion et dexploitation drsquoinstallations et deacutequipements de tous

types Il permet le controcircle local ou agrave distance dinstallations techniques (reacuteseaux de capteurs

gestion technique centraliseacutee) pour reacutepondre speacutecifiquement aux besoins de surveillance et

de teacuteleacute-controcircle dinstallations techniques ou systegravemes instrumentaliseacutes Crsquoest aussi une plate-

forme dexploitation et de visualisation graphique des donneacutees qui sappuie sur les avantages

dun serveur web enrichi de fonctions de supervision Cest la solution ideacuteale pour une

exploitation simple et rapide depuis nimporte quel poste client eacutequipeacute dun navigateur

internet Pour la supervision locale sur PanelPC lopeacuterateur passe par un navigateur Internet

lanceacute sur le PC de supervision La connexion agrave lrsquoIHM cocircteacute utilisateur seffectue au travers

Figure V-21 Systegraveme expeacuterimental installeacute agrave lrsquoIUT de Creacuteteil-Vitry

173

dun navigateur Internet en tapant ladresse IP ou le nom de domaine du serveur dans la barre

dadresse du navigateur

Le serveur local et lrsquoautomate programmable de gestion eacutenergeacutetique de lrsquoinstallation hybride

constituent un systegraveme intelligent programmable et communicant qui vise agrave optimiser la

gestion du flux eacutenergeacutetique entre les productions consommations et uniteacutes de stockage de

maniegravere seacutecuriseacutee assurant une forte disponibiliteacute eacutenergeacutetique Les principales fonctionnaliteacutes

deacutefinies agrave travers les dalgorithmes impleacutementeacutes visent agrave optimiser reacuteguler et coordonner les

flux eacutenergeacutetiques entre les entiteacutes Ces fonctionnaliteacutes se traduisent par

Fonctions de teacuteleacutegestion et de preacutediction commande locale et agrave distance

Pilotage et coordination production consommation

Reacutegulation des uniteacutes de stockage

La mise en marche ou le deacutelestage des charges

Acquisition traitement et stockage des donneacutees de production consommation et

donneacutees environnementales

Pilotage des convertisseurs eacutelectroniques

IHM (interface Homme-Machine) affichage des synoptiques courbes tableaux

alarmes

Gestion du flux dinformation

La communication est reacutealiseacutee agrave travers des entreacutees et sorties logiques ou analogiques des

liaisons RS232 RS485 (Modbus-RTU) une liaison Ethernet (Modbus-TCP) des systegravemes

de communications 2G3G radio 868Mhz

Figure V-22 Architecture et fonctionnaliteacutes du SCADA du systegraveme expeacuterimental

174

III - 1 Production PV

La Figure V-23 preacutesente les variations temporelles des productions PV et du profil de

la charge principale On observe les fortes variabiliteacutes dues aux passages assez freacutequents de

nuages lors de la peacuteriode de tests Des variations en eacutechelon sont imposeacutees agrave la charge afin de

mieux observer et analyser les dynamiques des flux La strateacutegie de gestion de lrsquoeacutenergie

deacuteveloppeacutee deacutefinit deux cateacutegories de charges eacutelectriques les charges principales PPL qui

integravegrent des charges prioritaires et secondaires ainsi que les charges flexibles qui sont

alimenteacutees en fonction de la disponibiliteacute eacutenergeacutetique Ces derniegraveres peuvent ecirctre des

systegravemes de pompage arrosage des charges glissantes sur la journeacutee (vaisselle lessive hellip)

Compte tenu des contraintes drsquousage drsquoun groupe diesel au laboratoire une connexion au

reacuteseau eacutelectrique est reacutealiseacutee Le surplus drsquoeacutenergie destineacute aux charges flexibles PFL est

envoyeacute au reacuteseau et la contribution attendue du groupe eacutelectrogegravene est fournie par le reacuteseau

eacutelectrique

La courbe de la puissance PV en fonction de la tension PV Figure V-24 montre un

fonctionnement maintenu agrave puissance maximale quelle que soit la variation de

lrsquoensoleillement Ceci illustre lrsquoefficaciteacute de la meacutethode MPPT impleacutementeacutee

Figure V-23 Variations temporelles des productions PV et du profil de la

charge principale

175

Les eacutevolutions des tensions des panneaux solaires et du bus AC montrent leur bonne

reacutegulation sur la Figure V-25 Les ondulations de la tension PV sont limiteacutees dans une bande

eacutetroite autour de la valeur moyenne du fait dune bonne reacutegulation

Selon les variations relatives des productions PV et de la demande de la charge les

batteries se chargent ou se deacutechargent En cas de charge complegravete le surplus eacutenergeacutetique est

renvoyeacute au reacuteseau il constitue la part drsquoeacutenergie affecteacutee aux charges flexibles La contribution

du diesel est assimileacutee agrave la phase pendant laquelle le reacuteseau eacutelectrique est solliciteacute

Figure V-24 Puissance PV en fonction de la tension (mise en eacutevidence de la MPPT)

Figure V-25 Eacutevolutions des tensions des PV et du bus AC

176

III - 2 Gestion du stockage

La tempeacuterature et la tension de chaque cellule de batterie lithium-ion sont mesureacutees en

permanence et reacuteguleacutees par un systegraveme BMS (Battery Management System) controcirclant des

circuits drsquoeacutequilibrage qui lient les cellules deux agrave deux entre elles comme illustreacute par la

Figure V-27 Au total 16 cellules de 32V sont relieacutees en seacuteries pour reacutealiser un banc de

batteries de tension 512V

Figure V-26 Puissance de charge et deacutecharge la batterie (bleu) et puissance des charges flexibles (rouge neacutegatif) et

fournie par lrsquoeacutemulateur du groupe diesel (rouge positif)

Figure V-27 Cellules de batteries relieacutees en seacuterie

177

Le systegraveme BMS de gestion de la batterie est eacutequipeacute dune fonction deacutequilibrage de

cellule dune deacutetection de deacutefaut agrave la terre pour la seacutecuriteacute drsquoun systegraveme de mesure et

drsquoaffichage de la tension et la tempeacuterature de chaque cellule ainsi que de la tension et du

courant du banc de batteries Il estime leacutetat de charge et fournit des signaux dalarme lorsque

des conditions de deacutefaut sont deacutetecteacutees Il est doteacute de ports de sortie dalarme bus CAN et

Modbus pour la communication et la transmission drsquoinformation au systegraveme de commande et

supervision globale

La Figure V-28 preacutesente lrsquoeacutevolution de lrsquoeacutetat de charge de la batterie On observe une

variation maintenue entre 60 et 100 La deacutecharge aurait pu ecirctre plus profonde si la

correacutelation entre la production PV et demande drsquoeacutenergie lrsquoimposait Dans le mecircme temps la

tension de la batterie varie entre 49 et 53V En comparant les deux courbes entre 4000

minutes et 5000 minutes on constate que la pleine charge au sens de la tension nrsquoest atteinte

qursquoapregraves 1000 minutes de charge continue Cela met en lumiegravere la preacutecaution agrave avoir dans

lrsquointerpreacutetation de lrsquoeacutetat de charge drsquoune batterie agrave partir de la tension ou de lrsquoEDC seulement

pris individuellement En effet une lecture de tension agrave vide tension flottante donne une

valeur supeacuterieure agrave la tension en fonctionnement et ne reflegravete pas le vrai eacutetat de charge

Les donneacutees du profil de la tension ont eacuteteacute acquise de deux maniegraveres diffeacuterentes

programmeacutees lrsquoune agrave la suite de lrsquoautre En deccedilagrave de 4000 minutes la meacutethode consistait agrave

enregistrer la valeur de la tension agrave chaque front de variation jusqursquoau front suivant Cela

explique les variations en eacutechelons et lrsquoabsence des transitoires Ainsi chaque segment quelle

que soit sa dureacutee se reacutesumait agrave une seule valeur de tension Lrsquointeacuterecirct portait sur la reacuteduction

de donneacutees agrave traiter par la suite Mais lrsquoinconveacutenient majeur est la perte drsquoinformations sur

lrsquoeacutevolution de la tension lors des transitoires Pour cela la seconde meacutethode appliqueacutee agrave partir

de 4000 minutes consistait agrave acqueacuterir toutes les donneacutees de tension par pas de 5 minutes et en

supprimant les deacutetections de front

178

Les valeurs maximales et minimales releveacutees aux bornes des cellules sont preacutesenteacutees

agrave la Figure V-29 On constate qursquoune cellule a induit une forte chute de tension de 32 agrave 21

V tregraves rapidement eacutequilibreacutee par le BMS

Figure V-29 Compensation de puissance et flexibiliteacute des charges lorsque Pbat et PPL sont nulles

Le systegraveme BMS surveille les tempeacuteratures des cellules Les valeurs maximales et

minimales enregistreacutees sont preacutesenteacutees agrave la Figure V-30 Elles sont dans la toleacuterance

Figure V-30 Tempeacuteratures maximales et minimales releveacutees

Figure V-28 Eacutevolutions de la tension et de lrsquoeacutetat de charge de la batterie

179

III - 3 Analyse des scenarios

Le zoom sur les reacutesultats permet drsquoanalyser lrsquointeraction entre les constituants du

systegraveme Sur la Figure V- 31 les charges principales sont nulles et la batterie est mise en

standby En lrsquoabsence de production PV lrsquoeacutemulateur du groupe diesel fournit une puissance

(neacutegative) drsquoenviron 120W pour alimenter des auxiliaires et assurer les puissances de pertes

dans le systegraveme On observe dans la seconde phase de la courbe lrsquoeacutevolution de la production

qui est quasiment utiliseacutee aux pertes de puissance pregraves pour les charges fluctuantes en

lrsquoabsence drsquoun besoin exprimeacute par les charges principales et la mise en standby des batteries

La preacutesence de charges flexibles est un moyen efficace drsquoassurer le bilan eacutenergeacutetique nul et la

stabiliteacute du systegraveme avec une exploitation optimale des productions PV

La Figure V-32 illustre quatre phases lors du fonctionnement du systegraveme pendant une

journeacutee type Dans le cas 1 la production PV et les charges principales sont nulles les

batteries et le groupe diesel ne sont pas solliciteacutes Au cas 2 une demande constante de

puissance est faite par les charges principales pendant que le PV commence agrave produire La

diffeacuterence est compenseacutee par les batteries jusqursquoagrave une production supeacuterieure agrave la demande qui

conduit agrave la recharge des batteries agrave une puissance eacutegale agrave la diffeacuterence entre la production PV

et la demande des charges principales A la charge pleine des batteries le surplus de puissance

aliment les charges flexibles les batteries ne se chargent quasiment plus et le groupe

eacutelectrogegravene reste toujours en standby dans le cas 3 Au cas 4 les productions PV srsquoannulent

Figure V-31 Interaction entre les constituant du systegraveme

180

deacutesactivant lrsquoalimentation des charges flexibles Les batteries restent en standby les charges

principales nrsquoeacutetant pas actives Le groupe eacutelectrogegravene reacuteagit neacuteanmoins pour compenser des

demandes de puissances par les auxiliaires actifs

Dans le cas 1 de la Figure V-33 le groupe eacutelectrogegravene compense la demande des

charges principales en lrsquoindisponibiliteacute du PV et des batteries Les cas 2 et 3 illustrent des

processus de charge et deacutecharge des batteries en fonction de la variation relative des

productions PV et de la demande de la charge le diesel eacutetant en standby Dans le cas 3 la

production PV est faible par rapport au besoin drsquoeacutenergie Quant au cas 4 tout le systegraveme est agrave

lrsquoarrecirct (en sommeil) par absence de PV et de consommation

Figure V-32 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier

Figure V-33 Exemple de phases drsquoun fonctionnement journalier

181

Dans la figure V-34 un fonctionnement continu du groupe eacutelectrogegravene est imposeacute

avec la contrainte de fournir au minimum une puissance eacutegale au besoin des auxiliaires aux

pertes pregraves Dans ce type de fonctionnement le groupe diesel complegravete le deacuteficit non couvert

par les PV et les batteries

Lorsque la batterie est agrave un EDC faible elle se met en mode charge prioritaire et ne

pourra donc se deacutecharger que lorsque lrsquoEDC atteint une certaine valeur au minimum 50

(Figure V-35)

Dans ce cas le groupe eacutelectrogegravene compense tout le deacuteficit eacutenergeacutetique

Figure V-34 Fonctionnement du diesel

Figure V-35 Cas de fonctionnement avec les batteries agrave faible EDC

182

IV Conclusion

Selon le critegravere drsquooptimisation consideacutereacute il est possible drsquoaboutir agrave diffeacuterents reacutesultats

concernant le site optimal agrave retenir pour lrsquoimpleacutementation des sources de puissance Dans le

cas drsquoeacutetude les sites 6 et 7 preacutesentent les minimums de coucirct et de pertes de puissance

respectivement Nous avions ajouteacute un paramegravetre suppleacutementaire drsquoaide agrave la deacutecision baseacute sur

lrsquoestimation du coucirct total de lrsquoeacutenergie produite inteacutegrant les pertes selon le nœud-source

consideacutereacute Ce faisant le site Ndeg 6 preacutesente le coucirct total minimal Nous observons que le site 6

a une des plus faibles consommations drsquoeacutenergie mais preacutesente la grande perte de puissance

lorsqursquoil est consideacutereacute comme nœud-source Tandis que le site 7 a le plus grand ratio de

consommation et la plus faible perte de puissance De plus il dispose de plus de potentiel

solaire que le site 6

Les calculs de dimensionnement des sources et des uniteacutes de stockage drsquoeacutenergie ont eacuteteacute

reacutealiseacutes ainsi que la deacutefinition des lois de gestion du flux eacutenergeacutetique Une premiegravere analyse a

eacuteteacute effectueacutee agrave travers des simulations pour mieux maicirctriser les interactions et les eacutechanges de

flux entre les entiteacutes du systegraveme (PV groupe diesel batteries charges) Les algorithmes ont

eacuteteacute par la suite impleacutementeacutes sur lrsquoautomate programmable du systegraveme multi-source reacuteel en

vue de leur validation expeacuterimentale Lrsquoanalyse des reacutesultats obtenus montrent une reacuteelle

maximisation de la production PV ainsi que la bonne performance de la commande et de la

supervision globale

183

Conclusion geacuteneacuterale Les travaux de thegravese objets de ce meacutemoire sont une contribution agrave la mise en œuvre

drsquoune meacutethodologie de conception drsquoun micro-reacuteseau multi-villages notamment pour des

communauteacutes rurales Un cas drsquoeacutetude portant sur lrsquointerconnexion de huit villages de la

commune rural de Dakoro dans la reacutegion de Maradi au Niger a eacuteteacute consideacutereacute Il preacutesente

quasiment les mecircmes caracteacuteristiques que les autres communes rurales des pays du Sahel

marqueacutes par des faibles densiteacutes en population un fort ensoleillement des tempeacuteratures

eacuteleveacutees et des faibles revenus des populations Les villages environnants ont aussi des

rythmes drsquoactiviteacutes qui sont souvent peacuteriodiques et tournantes telles que les marcheacutes

hebdomadaires tournants entre les villages Ainsi une coopeacuteration eacutenergeacutetique agrave travers une

interconnexion eacutelectrique pourrait ecirctre envisageacutee afin drsquoassurer lrsquoapprovisionnement

eacutenergeacutetique tout en eacutevitant les surdimensionnements eacuteventuels dans le cas de sites isoleacutes

alimentant individuellement chaque village

Le concept de micro-reacuteseau multi-villages que nous proposons vise donc agrave satisfaire

les besoins eacutenergeacutetiques de plusieurs communauteacutes rurales interconnecteacutees La meacutethodologie

proposeacutee pour la conception drsquoun tel systegraveme a eacuteteacute eacutetablie agrave lrsquoissue des principales eacutetapes

suivantes

- Deacuteveloppement drsquoun modegravele matheacutematique drsquoestimation du potentiel solaire drsquoun site

en fonction de lrsquoinclinaison la direction et la position

- La modeacutelisation des sources de puissances (PV groupe eacutelectrogegravene) et des batteries de

stockages en vue de lrsquoestimation du productible et le dimensionnement du des

constituants du systegraveme

- Deacuteveloppement drsquoune deacutemarche meacutethodologique drsquoestimation des besoins

eacutenergeacutetiques par secteur drsquoactiviteacutes par services rendus pour chaque site cible

- Analyse de lrsquoefficaciteacute eacutenergeacutetique du systegraveme et des pertes de puissances

- Etude des architectures possibles de configuration du micro-reacuteseau Il a eacuteteacute retenu le

principe drsquoun seul site-source sur lequel implanter la micro-centrale multi-sources La

meacutethode du plus court chemin issue de la theacuteorie des graphes a servi de base agrave

lrsquoestimation de lrsquoarchitecture reacutealisant la plus faible distance reliant tous les sites

garantissant donc un minimum de perte globale de puissance en ligne

184

- Estimation de la localisation optimale de la micro-centrale par minimisation du coucirct

de lrsquoeacutelectriciteacute ainsi que des pertes de puissances La meacutethode drsquooptimisation par

essaims particulaires est appliqueacutee aux donneacutees avec prise en compte de contraintes et

critegraveres imposeacutes

- Deacuteveloppement drsquoalgorithmes de gestion de lrsquoeacutenergie et drsquoaide agrave la deacutecision dans un

systegraveme multi-sources

- Tests expeacuterimentaux de validation des lois de gestion de lrsquoeacutenergie dans un systegraveme

PV-batteries Li-ion connecteacute au reacuteseau eacutelectrique Lrsquoanalyse des reacutesultats obtenus

montrent une reacuteelle maximisation de la production PV ainsi que la bonne performance

de la commande et de la supervision globale

La meacutethodologie de conception du micro-reacuteseau multi-villages proposeacutee et preacutesenteacutee est

reproductible sur de plus larges donneacutees et nombre de sites Nous comptons poursuivre les

travaux de recherche entameacutes au cours de cette thegravese avec les perspectives suivantes

- Ameacutelioration des meacutethodes de collecte des donneacutees de geacuteolocalisation

- Deacuteveloppement drsquoune meacutethode hybride drsquooptimisation multicritegravere combinant les

critegraveres de minimisation des pertes de puissance des coucircts de lrsquoeacutenergie en fonction du

productible eacutenergeacutetique hellip

- Poursuite du deacuteveloppement du modegravele drsquoestimation de la dureacutee de vie des uniteacutes de

stockage dans les conditions climatiques du Sahel caracteacuteriseacutees par des fortes chaleurs

- Ameacutelioration des modegraveles systeacutemiques des sources drsquoeacutenergie

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