conference nationale des industries electrique

102
1 C C O O N N F F E E R R E E N N C C E E N N A A T T I I O O N N A A L L E E D D E E S S I I N N D D U U S S T T R R I I E E S S E E L L E E C C T T R R I I Q Q U U E E , , E E L L E E C C T T R R O O N N I I Q Q U U E E , , N N U U C C L L E E A A I I R R E E E E T T S S E E C C T T E E U U R R S S R R A A T T T T A A C C H H E E S S L L E E S S 2 2 1 1 E E T T 2 2 2 2 S S E E P P T T E E M M B B R R E E 2 2 0 0 1 1 0 0 8 8 6 6 3 3 6 6 0 0 C C H H A A S S S S E E N N E E U U I I L L D D U U P P O O I I T T O O U U

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Page 1: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

1

CCOONNFFEERREENNCCEE NNAATTIIOONNAALLEE

DDEESS IINNDDUUSSTTRRIIEESS

EELLEECCTTRRIIQQUUEE,, EELLEECCTTRROONNIIQQUUEE,, NNUUCCLLEEAAIIRREE

EETT SSEECCTTEEUURRSS RRAATTTTAACCHHEESS

LLEESS 2211 EETT 2222 SSEEPPTTEEMMBBRREE 22001100

8866336600 CCHHAASSSSEENNEEUUIILL DDUU PPOOIITTOOUU

Page 2: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

2

SS OO MM MM AA II RR EE

Page

LES INDUSTRIES DE LA METALLURGIE EN CHIFFRES 4

La fabrication de produits informatiques, électroniques 5 et optiques (CIO) La fabrication d’équipements électriques (CIO) 6 L’emploi dans la branche 7

L’INDUSTRIE DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 9

ET DES TELECOMMUNICATIONS (TIC)

Les TIC dans l’entreprise en France et en Europe (UE à 15) 10 Le développement des usages des TIC en France 13 Les TIC et le développement durable 14 La high-tech un secteur qui crée plus d’emplois que les autres secteurs 15 Actions de la Fédération dans le secteur des TIC 16

L’INDUSTRIE ELECTRIQUE ET ELECTRONIQUE 18

Constat du ralentissement de l’industrie électrique et électronique 19 L’électronique grand public 20 Zoom sur les sociétés Philips et Sony 21 Le secteur des cartes à puces 25 Le marché des PC, des serveurs, des imprimantes et des téléphones mobiles 27 Zoom sur les sociétés Helwett Packard, IBM et BULL 30 Les fabricants de matériel électrique 36 Le marché des ampoules à incandescence et zoom sur la société Osram 38 L’industrie des fils et câbles électriques et zoom sur la société Nexans 39 Le secteur de la gestion d’énergie et zoom sur la société Schneider 41 Zoom sur la société Legrand 43

SEMI-CONDUCTEURS : UNE INDUSTRIE EN DANGER 46

L’industrie des semi-conducteurs en Europe et dans le monde 47 L’industrie des semi-conducteurs en France 48 Zoom sur les sociétés ST Microélectronics et la société Altis 49 Les interventions de la Fédération 52

LE MARCHE FRANÇAIS DES APPAREILS ELECTROMENAGERS 53

Le marché Français de l’électroménager en quelques chiffres 54 Le marché Français des produits blancs (du froid, du lavage et de la cuisson) 55 Zoom sur la société Fagor Brandt 57 Le petit électroménager 59 Zoom sur le groupe SEB 60 Dossier : Le secteur électroménager en danger 62

Page 3: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

3

LE NUCLEAIRE 65

Areva : un groupe industriel international 66

LE SECTEUR DES ASCENSEURS 70

Les chiffres clés du marché des ascenseurs 71 Zoom sur les sociétés Otis et Kone 73

MAINTENANCE ET DEPANNAGE CHAUFFAGE 75 La maintenance et le dépannage d’appareils de production d’eau chaude 76 et de chauffage (gaz et fioul) et zoom sur la société Savelys.

LE SECTEUR DES STATIONS-SERVICE DE CARBURANT 78

Le groupe TOKHEIM leader du marché 79

LES ORGANISMES DE CONTROLE 81

Zoom sur la société APAVE 83

LES EQUIPEMENTS DE TRANSPORT 86

Zoom sur la société Alstom 87

D’UNE CONFERENCE A UNE AUTRE : L’ACTION SYNDICALE 93

LES RESULTATS DES ELECTIONS PROFESSIONNELLES DANS LA BRANCHE 99

Page 4: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

4

LLEESS IINNDDUUSSTTRRIIEESS DDEE LLAA MMEETTAALLLLUURRGGIIEE EENN CCHHIIFFFFRREESS

Les industries de la Métallurgie en France, c’est …

51 462 entreprises (fin 2008)

1 572 223 millions de salariés (fin 2008)

420 milliards de chiffre d’affaires

63 % des exportations de l’industrie manufacturière

Effectifs salariés dans les industries métallurgiques

Les effectifs de la branche Electrique et Electronique représentent environ 24 % des effectifs de la Métallurgie. Dans la NAF 2008, la Métallurgie recouvre 5 codes (CH, CI, CJ, CK, CL) dans leur intégralité ainsi qu’une grande partie du code CM. Le total calculé ci-dessus constitue une approximation des effectifs de la branche puisque certaines activités sont répertoriées dans divers autres codes. Il ne peut donc être fait qu’une comparaison approximative par rapport aux effectifs annoncés dans le rapport de branche de 2006.

Effectifs fin 2008

Industries des équipements du foyer

Industrie automobile

Construction navale, aéronautique et ferroviaire

Industrie des équipements mécaniques

Industrie des équipements électriques et électroniques

Métallurgie et transformation des metaux

Industrie des composants électriques et électroniques

2 %

17 %

8 %

26 %

13 %

23 %

11 %

Page 5: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

5

LA FABRICATION DE PRODUITS INFORMATIQUES, ELECTRONIQUES ET OPTIQUES (CIO)

INTITULE NAF A64 INTITULES NAF A88 INTITULES NAF A129 NAF Rev.2

CI0-Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques

25- Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques

C26A- Fabrication de composants et cartes électroniques

2611Z à 2612Z

C26B- Fabrication d’ordinateurs et d’équipements périphériques

2620Z

C26C-Fabrication d’équipements de communication

2630Z

C26D-Fabrication de produits électronique grand public

2640Z

C26E- Fabrication d’instruments et d’appareils de mesure d’essai et de navigation- horlogerie

2651A à 2652 Z

C26F- Fabrication d’équipements d’irradiation médicale, d’équipements électromédicaux et électrothérapeutiques

2660Z

C26G-Fabrication de matériels optique et photographique, de supports magnétiques et optiques

2670Z à2680Z

Effectifs et poids du secteur Taux de croissance annuel moyen

1993 : 202 085 1,5 % 1993-01 0,7 %

2008 : 160 178 1,0 % 2001-07 -3,9 %

Répartition par sexe

1993 : Hommes 64,7% Femmes 35,3 %

2008 : Hommes 66,8 % Femmes 33,2 %

Répartition par taille d’établissement au 31.12.2008

1 à 9 salariés 4,4 %

10 à 49 salariés 13,4 %

50 à 199 salariés 23,9 %

200 à 499 salariés 20,0 %

500 et plus 38,3 %

Répartition par région au 31.12.2008

Bretagne 5,7 % Rhône-Alpes 15,0 %

Pays de la Loire 6,2 % Ile-de-France 31,4 %

PACA 8,7 % Autres régions 33,0 %

Page 6: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

6

Régions où le poids de la branche dans l’emploi régional est relativement le plus important au

31.12.2008.

Rhône-Alpes 1,4 % Ile-de-France 1,2 %

Franche –Comté 1,3 % PACA 1,1 %

Bretagne 1,2 % Midi-Pyrénées 1,1 %

Poids du secteur par rapport à celui de l’industrie : 4,9 %

Poids du secteur par rapport à toutes les activités : 1,0 %

LA FABRICATION D’EQUIPEMENTS ELECTRIQUES (CIO)

INTITULE NAF A64 INTITULES NAF A88 INTITULES NAF A129 NAF Rev.2

CJ0- Fabrication

d’équipements électriques

27- Fabrication d’équipements électriques

C27B- Fabrication d’autres équipements électriques

2711Z à 2740Z

C27A- Fabrication d’appareils ménagers

2751Z à 2752Z

C27B- Fabrication d’autres équipements électriques

2790Z

Effectifs et poids du secteur Taux de croissance annuel moyen

1993 : 166 402 1,2 % 1993-01 -0,6 %

2008 : 131 784 0,8 % 2001-07 -2,8 %

Répartition par sexe

1993 : Hommes 64,7% Femmes 35,3 %

2008 : Hommes 68,1 % Femmes 31,9 %

Répartition par taille d’établissement au 31.12.2008

1 à 9 salariés 3,5 %

10 à 49 salariés 13,4%

50 à 199 salariés 25,3 %

200 à 499 salariés 32,8 %

500 et plus 25,0 %

Répartition par région au 31.12.2008

Centre 6,4 % Rhône-Alpes 20,3%

Pays de la Loire 6,4 % Ile-de-France 12,4 %

Alsace 7,6 % Autres régions 46,9%

Page 7: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

7

Régions où le poids de la branche dans l’emploi régional est relativement le plus important au

31.12.2008.

Rhône-Alpes 1,5 % Poitou-Charentes 1,6 %

Alsace 1,9 % Haute-Normandie 1,6 %

Bourgogne 1,7 % Limousin 1,5 %

Poids du secteur par rapport à celui de l’industrie : 4,0%

Poids du secteur par rapport à toutes les activités : 0,8 %

TOTAL SECTEUR BRANCHE, EFFECTIFS ET NOMBRE D’ETABLISSEMENTS

A38 A88 Secteur d’activité

Etablissements 31 /12/07 31/12/08 variations

Effectifs Totaux 31 /12/07 31/12/08 variations écart %

C1 26 Fabrication de produits

informatiques, électroniques et

optiques

3 437 3 284 -153 168 435 160 178 -8 257 -4,9

CJ 27 Fabrication d’équipements

électriques

2 427 2 386 -41 133 964 131 784 -2 180 -1,6

CM 32 Fabrication de matériels médicaux

(3212Z 3213Z 3250A 3250B 3292Z)

6 788 6 724 -64 67 679 66 939 -740 -1,1

Industrie Métaux 12 652 12 394 -258 370 078 358 901 5 337 -7,6

Le passage à la nouvelle Nomenclature des Activités Françaises (NAF 2008) se traduit par des regroupements très différents dans l’industrie. En effet, la distinction par type de biens (consommation, d’équipement et intermédiaires) n’est pas reprise.

L’EMPLOI DANS LA BRANCHE Selon le dernier rapport de branche réalisé en 2006, la branche Electrique, Electronique et Nucléaire employait au 31 décembre 2004 : 419 929 salariés dans 13 404 établissements (source Unedic). A cette époque, la Fédération avait constaté une diminution des effectifs par rapport à l’année 2000 de -7,04 %. En 2004, les effectifs de la branche représentaient encore 25,36 % des effectifs de la Métallurgie.

Au 31 décembre 2008, la situation des effectifs de la branche s’est encore aggravée et représente aujourd’hui 22,8 % des emplois de l’industrie métallurgique. C’est plus de 61 028 emplois qui ont disparu dans ce secteur industriel ces quatre dernières années.

Page 8: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

8

Avec toutefois un bémol, en effet, suite au passage à la nouvelle nomenclature des activités françaises, il est difficile d’avoir une comparaison objective par rapport à l’effectif des années 2006-2007. En effet, certaines catégories de métiers ont basculé dans des codes NAF qui ne dépendent plus du secteur électrique, électronique et peuvent être dispersés dans les activités de la métallurgie.

Effectifs de 1993 à 2008 dans la fabrication des produits informatiques, électroniques et

optiques (Source Unedic)

Pour l’industrie des produits informatiques, électroniques et optiques, c’est la 8ème année consécutive que les effectifs diminuent. Depuis l’année 2000, le dernier pic à 220 567 salariés, c’est plus de 60 389 emplois qui ont disparu dans ce secteur.

Effectifs de 1993 à 2008 dans la fabrication d’équipements électriques (Source Unedic)

Pour la fabrication des équipements électriques, c’est la dixième année consécutive que les effectifs diminuent. En 1998, le secteur comptait 162 803 salariés. Aujourd’hui, seulement 131 784 emplois sont recensés, c’est plus de 31 019 emplois qui ont disparu ces dix dernières années. En 2008, l’industrie comptait 3 271 745 employés contre 3 814 786 en 1993. Le secteur de la métallurgie représente à lui seul près de 50 % des effectifs. L’industrie a perdu 100 000 emplois en 2005, 54 700 en 2006 et 24 700 en 2007 et environ 70 000 en 2008, combien d’emplois ont été perdus en 2009 ?

0

50000

100000

150000

200000

250000

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

0

50000

100000

150000

200000

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Page 9: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

9

LL’’IINNDDUUSSTTRRIIEE DDEESS TTEECCHHNNOOLLOOGGIIEESS

DDEE LL’’IINNFFOORRMMAATTIIOONN

EETT DDEESS TTEELLEECCOOMMMMUUNNIICCAATTIIOONNSS

Page 10: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

10

LES TIC DANS L’ENTREPRISE : PRINCIPAUX CONSTATS ET POSITIONNEMENT DE LA FRANCE EN EUROPE

(UE A 15) Le haut débit se diffuse rapidement mais l’Intranet ne décolle pas Entre 2003 et 2008, l’équipement en TIC des entreprises et leur utilisation par les salariés se sont sensiblement développés, plus particulièrement le haut débit dont l’usage a doublé en France et en moyenne au niveau de l’Union européenne (UE à 15). En dehors du Royaume-Uni, l’internet a également progressé, mais de façon modérée : plus de 80 % des entreprises en étaient déjà équipées en 2003. Dans la plupart des pays, l’équipement en réseau intranet, encore peu diffusé, n’a pas décollé. Sa progression a même été très faible en France et en moyenne dans l’UE à 15. La diffusion de l’intranet aurait même régressé en Espagne et en Italie. Développement tardif des sites Web en France et essor rapide des extranets Les réseaux locaux ont connu une croissance forte sauf en France et dans des pays déjà bien dotés (Allemagne, Finlande, Suède,…). Les sites sur la Toile ont progressé de façon modérée, sauf dans quelques pays comme la France, les Pays-Bas et l’Espagne où ils se sont développés très rapidement : partant d’un niveau très bas, l’équipement des entreprises en sites sur la Toile a été multiplié par deux en France tandis qu’il augmentait de 60 % en Espagne. A l’image de l’intranet, l’extranet n’a pas décollé. Ces évolutions sont cependant contrastées selon les pays, régressant aux Pays-Bas et doublant dans les entreprises françaises. Les TIC jouent un rôle important dans le fonctionnement interne de l’entreprise Dans l’UE à 15, les entreprises ont généralement atteint un haut niveau de connectivité interne. Son extension aux relations avec les fournisseurs ou les clients reste encore limitée. En France, plus de 9 entreprises sur 10 sont connectées à l’internet et quasiment la même proportion d’entreprises ont adopté une connexion à haut débit. Le rôle des TIC dans leur fonctionnement interne est important : 75 % d’entre elles ont mis en place des réseaux locaux, 42 % des réseaux intranet, et 46 % pratiquent le partage électronique de l’information en matière de ventes et d’achats entre les différents pôles de l’entreprise (gestion des stocks, comptabilité, etc.). En revanche, le rôle des TIC dans les relations externes des entreprises est plus réduit : si 54 % des entreprises françaises ont créé un site sur la Toile, seulement 30 % ont mis en place un extranet, et elles ne sont que 12 % à pratiquer le partage électronique d’informations avec leurs fournisseurs ou leurs clients (sur la demande, les stocks, la production, les livraisons).

Page 11: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

11

Connectivité dans les entreprises (en pourcentage des entreprises)

Accès à l’internet Internet haut débit

2003 % rang

2008 % rang

2003 % rang

2008 % rang

Finlande 97 1 99 1 65 2 92 1 Suède 95 3 96 6 62 3 89 5 Pays-Bas 86 8 99 1 37 10 86 8 Allemagne 95 3 95 9 42 8 84 9 France 83 11 95 9 49 5 92 1 Royaume-uni 74 14 93 13 27 13 87 6 UE à 15 (1) 85 - 95 - 40 - 86 - Espagne 82 13 95 9 51 1 92 1 Italie 83 11 94 12 31 11 81 11 Source : Eurostat, instituts statistiques nationaux, enquêtes communautaires sur les TIC

Implication des salariés dans l’utilisation des TIC au sein des entreprises

Salariés utilisant régulièrement Internet en % de salariés

2003 % rang

2008 % rang

Finlande 53 2 62 2 Suède 50 3 59 3 Pays-Bas 35 5 52 4 Allemagne 29 8 45 5 France 27 9 39 9 Royaume-Uni nd nd 43 6 UE- 15 (15) 29 - 42 - Espagne 27 9 39 9 Italie 18 13 31 13

Les grands pays (Allemagne, Royaume-Uni et France) se situent dans une position intermédiaire pour l’utilisation des TIC.

Site web (En propre ou partagé)

2003 % rang

2008 % rang

Finlande 70 4 82 4 Suède 80 1 86 2 Pays-Bas 61 7 85 3 Allemagne 71 3 77 6 France 26 14 54 12 Royaume-Uni 58 9 76 7 UE à 15 (1) 53 - 67 - Espagne 33 13 54 12 Italie 47 12 58 11 Source : Eurostat

Champ :

Entreprises de 10 salariés ou plus

des secteurs marchands à l’exclusion

des secteurs de la production et de

la distribution de l’électricité, de gaz

et de chaleur, le traitement et la

distribution d’eau, les services de

restauration, de débits de boissons,

de cantines et de traiteurs et le

secteur des activités financières.

Page 12: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

12

La Suède, la Finlande et le Danemark se distinguent des autres pays de l’UE à 15 par une utilisation massive des outils TIC de base dans les entreprises. Ils sont suivis par les Pays-Bas et la Belgique. La France se situe dans une position intermédiaire avec l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Autriche et l’Irlande. L’Espagne, l’Italie, la Grèce, et surtout le Portugal accusent un retard très important. Selon l’outil TIC considéré, la France occupe une place variable, qui a évolué entre 2003 et 2008. En pointe dans le développement des connexions à haut débit, elle rejoint la Finlande et l’Espagne en tête. Mais la France reste très en retrait pour la présence sur la Toile, comme l’Italie et l’Espagne. Malgré le développement très rapide des sites sur la Toile, la France n’a pu réduire qu’une partie du retard important qui la situait au niveau du Portugal en 2003.

Pour les réseaux locaux d’entreprise (LAN), les entreprises françaises ont pris du retard. En revanche, elles confirment leur avance dans l’adoption de réseau intranet et figurent en pointe dans l’UE-15, derrière l’Irlande et la Suède. Pour l’extranet, la France rejoint en tête la Suède, la Finlande et l’Irlande. Avec plus de la moitié des salariés qui utilisent régulièrement un ordinateur, la France occupe une position intermédiaire dans l’UE-15, au niveau de l’Allemagne et du Royaume-Uni. Mais, avec moins de 40 % de salariés qui utilisent régulièrement l’internet, notre pays reste en deçà de la moyenne européenne, au même niveau que l’Espagne et l’Irlande, mais devant l’Italie et le Portugal qui ferment la marche.

Fonctionnement en réseau dans les entreprises Réseau local Intranet

2003 % rang

2008 % rang

2003 % rang

2008 % rang

Finlande 78 2 85 4 34 6 37 6 Suède 70 4 82 6 43 2 43 3 Pays-Bas 65 6 87 2 28 12 32 8 Allemagne 81 1 77 9 22 14 37 6 France 65 6 75 11 38 4 42 4 Royaume-Uni 50 9 80 7 2 15 25 10 UE- 15 (1) 57 - 76 - 25 - 30 - Espagne 55 8 78 8 29 11 16 13 Italie 28 14 71 12 28 12 21 12

Champ :

Entreprises de 10 salariés ou plus des secteurs marchands à l’exclusion des secteurs de la production et de la distribution de l’électricité, de gaz et de chaleur, le traitement et la distribution d’eau, les services de restauration, de débits de boissons, de cantines et de traiteurs et le secteur des activités financières.

Page 13: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

13

LE DEVELOPPEMENT DES USAGES DES TIC EN FRANCE En France, fin 2008, avec près de 19 millions d’abonnements à Internet, la diffusion se poursuit. Plus de 95 % des abonnements sont des abonnements à haut débit. Les forfaits commercialisés couplent de façon systématique la téléphonie et l’accès à haut débit. Ainsi, plus de 80 % des abonnements à internet par le haut débit supportent également le service téléphonique en voix sur large bande. En France, 62 % des ménages ont accès à domicile à Internet. La communication et la recherche d’informations restent les usages à titre privé les plus répandus : 43 % des internautes contactent les administrations, 40 % utilisent les services bancaires en ligne et 38 % organisent leurs vacances.

Fin 2008, les opérateurs de téléphonie mobile comptent près de 58 millions de clients en France, dont 19 utilisant des cartes prépayées. Les mobiles avec abonnement et forfaits, fortement encouragés par les opérateurs souhaitant fidéliser leurs clients, sont largement plébiscités par les consommateurs.

De plus en plus de personnes utilisent à partir de leur mobile des services multimédias (e-mails, MMS, site Internet…), ils sont près de 19 millions fin 2008, soit près du tiers des clients. Plus de 34 milliards de SMS interpersonnels ont été émis en 2008. En 2007, près de neuf français sur dix sont abonnés à la téléphonie mobile. Néanmoins, le taux de pénétration en 2007 reste inférieur à la moyenne européenne.

Abonnements de communications électroniques

Abonnements en milliers 2006 2007 2008

Téléphone fixe 38 249 39 643 40 650 Internet bas débit 2 557 1 496 983

Internet haut débit 12 711 15 752 17 691 Téléphonie mobile 51 663 55 337 57 972

Source : Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep)

Evolution du nombre des internautes (en millions) en France depuis 2004 Année Nombre d’internautes Croissance

2008 34 11,8 % 2007 30,4 6 % 2006 28,6 9 % 2005 26,2 11 % 2004 23,7 Pas connu

Source : Médiamétrie Netratings

Chiffre d’affaires de l’e commerce en France

Année CA milliards d’euros

Croissance CA Noël milliards d’euros

Nombre de sites

Prévisions 2010 31,4 20 % 2009 25 26 % 5 64 100 2008 20 29 % 4,3 48 500 2007 16,1 35 % 3,25 37 000 2006 11,9 37 % 2,5 24 000 2005 8,7 57 % 2004 5,7 Source : Fevad/Panel IC

Page 14: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

14

LES TIC ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE Les Technologies de l’Information et de la Communication ont longtemps été perçues essentiellement du point de vue de leur apport, incontestables à la productivité de l’économie et au bien être de la population. Ce n’est que récemment que leur impact environnemental est devenu une préoccupation. Extension considérable de leur diffusion, difficultés à assurer l’alimentation électrique de centres de données géants, production de déchets toxiques en volumes : l’urgence d’une réflexion globale au titre du Développement Durable (DD) fait son apparition aujourd’hui.

« L’informatique verte », actuellement très en vogue dans la communication des entreprises, ne représente qu’une réalité bien modeste au regard des enjeux. Globalement, les TIC ont un apport positif pour la réduction des émissions de Gaz à effet de serre ‘ (équivalent CO²). Toutefois, il est extrêmement difficile de quantifier avec précision cet apport. Selon les estimations, les TIC pourraient permettre d’économiser de 1 à 4 fois leurs propres émissions de gaz à effet de serre.

En effet, c’est l’activité économique dans son ensemble qui réduit ses émissions grâce aux TIC, avec plus particulièrement des gains probants à venir dans les secteurs du transport et du bâtiment.

L’estimation de la consommation électrique liée aux TIC est plus précise. En France, cette consommation est comprise entre 55 et 60 TWh par an, soit 13,5 % de la consommation d’électricité par les applications finales. Cette consommation augmente à un rythme soutenu, environ 10 % par an sur les dix dernières années.

Les perspectives proches, notamment l’arrivée de la télévision numérique terrestre (TNT) et de la haute définition (HD), ne permettent pas d’espérer un quelconque ralentissement de cette consommation à court terme. Dans les industries de l’informatique et de l’audiovisuel, les opérateurs ont un rôle important, et ce, même s’ils ne sont à priori pas concernés par la consommation d’électricité générée par leurs services et équipements chez leurs clients. La consommation énergétique est également loin d’être optimisée. Les exemples de surconsommation d’énergie sont nombreux : la chaleur dissipée par les centres de données n’est pas récupérée, les boitiers d’interface des opérateurs ne disposent pas de mode de fonctionnement en « veille », les nouveaux écrans plats de télévisions sont de plus en plus énergivores…, et il n’existe actuellement pas où très peu de systèmes d’incitations à l’efficacité énergétique. La consommation énergétique due aux TIC recèle ainsi des potentiels de réduction importants.

Enfin, la filière de récupération et de traitement des déchets n’est pas au niveau d’efficacité voulu. Par rapport à nos grands voisins européens, la France serait 2 à 4 fois moins efficace dans ce domaine. Des questions demeurent sans réponse, concernant notamment la situation présente mais également future.

La dernière étude du SESSI sur le secteur des TIC démontre que ce secteur représentait en 2007 un chiffre d’affaires de 191 Mds € (soit 11 % du PIB) et 74 Mds € de valeur ajoutée (soit environ 5% du PIB). Le secteur industriel des TIC (équipementiers télécom, industrie, informatique, composants, électroniques ….) emploie 750 000 salariés soit 3 % des effectifs en France. Bien entendu, ces 750 000 salariés évoluent dans tous les secteurs d’activités et pas uniquement dans la métallurgie.

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Consommation électrique des TIC

Poste de travail informatiques (ordinateurs, écrans, imprimantes) résidentiels

7 TWh

Poste de travail informatique (ordinateurs, écrans, imprimantes) professionnels

11 WTh

Serveurs et centres de données 4 TWh

Téléviseurs, magnétoscopes 16,5 TWh/an

Téléphones mobiles 0,1 TWh

Le total s’élève à 58,5 TWh de consommation électrique annuelle, soit 13,5 % de la consommation électrique française évaluée à 434 TWh.

LA HIGH-TECH, UN SECTEUR QUI CREE PLUS D’EMPLOIS QUE LES AUTRES

Une étude du Cabinet Américain IDC indique que les technologies de l’information et de la communication vont créer 5,8 millions d’emplois et 75.000 entreprises dans plus de 50 pays d’ici à 2013 dans ce secteur d’activité. Cela représente une croissance du marché de l’emploi de la high-tech de 3% par an, ce qui est trois fois plus fort que la croissance moyenne globale.

Dans ce rapport commandité par Microsoft, l’enquête a été menée dans 52 pays, qui représentent ensemble 98 % des dépenses informatiques ou l’équivalent de 1.414 milliards de dollars investis dans les TIC sur un an. Le périmètre analysé comptabilise 35,6 millions de salariés, ils seront donc dans quatre ans, 41,4 millions. Malgré la crise économique, les technologies évoluent dans l’ensemble à contre courant, même si l’on dénombre chez quelques grands acteurs comme, Hewlett-Packard ou France Telecom de fortes suppressions d’emplois.

Le territoire France, saura-t-il tirer profit de ces prévisions sans une véritable politique industrielle accompagnée par la force publique ? De toute évidence, une stratégie industrielle nationale s’impose pour protéger les sites et les emplois de ce secteur. Et c’est en soutenant l’industrie France, en la développant par la R&D et en attirant les entreprises à produire sur le territoire que nous pourrons résister face à la concurrence qui s’organise.

High-Tech : des emplois en hausse

Prévisions mondiales en millions de salariés

● Source : IDC

0

10

20

30

40

50

2009 20010 2011 2012 2013

Dont secteur logiciels

Emplois total

3641,4

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Le high-tech dans la cible du FSI Le Fonds stratégique d’investissement (FSI) depuis sa création en décembre 2008 a ciblé plusieurs entreprises high-tech. L’investissement de 160 millions d’euros dans Gemalto est la troisième intervention consécutive dans une société high-tech, après Led To Lite en avril 2009 pour 4,2 millions et 3 S Photonics en mai pour 10 millions. Sûreté des cartes de crédit, protection de l’identité et des données, services de santé et de transport, e-gouvernement et programmes nationaux d’identité…. Les activités de Gemalto ont été jugées d’un intérêt supérieur pour le pays. L’Etat a donc pris une participation de 8 % du capital, se substituant en partie à TPG Capital, fonds d’investissement américain, du numéro un mondial de la carte à puce Gémalto qui emploie 10.000 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 1,68 milliard d’euros.

ACTIONS DE LA FEDERATION DANS LE SECTEUR DES TIC La Fédération a participé au groupe de travail constitué par la Direction Générale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. Etaient présents : l’UIMM, la FIEEC, les organisations de salariés, la société Alcatel-Lucent, Nokia, Nortel et Ericsson. Jean-Paul VINCENT de la société IBM a représenté la Fédération FO de la Métallurgie. A l’issue de ce groupe de travail, un rapport a été rédigé, intitulé « appui technique au secteur des équipementiers et des télécommunications » et traitant de l’évolution des métiers, des emplois, des compétences et de l’impact sur les territoires concernés. A ce groupe de travail, la Fédération n’a pas manqué de défendre les intérêts des salariés du secteur et de rappeler ses valeurs concernant la GPEC.

La Fédération a également participé activement aux Etats Généraux de l’Industrie et a apporté sa contribution pour les travaux du groupe de travail sur les TIC. Dans le dernier courrier adressé à Christian ESTROSI, Ministre détaché à l’Industrie, par la Confédération Force Ouvrière, ce secteur a fait l’objet d’une priorité de notre organisation syndicale. Force Ouvrière, un acteur au sein de la FEM, dans le chemin de la reconquête. L’UE a pris des initiatives très positives pour développer les TIC. L’adoption récente du «paquet Télécoms» par le Parlement Européen ouvre la voie au développement de notre industrie en Europe. L’initiative i2010 étudie les principales questions posées et le projet UE2020 servira de cadre pour progresser dans les années à venir. Un certain nombre de syndicats, dont Force Ouvrière, soutiennent et participent à ces actions. Dans le cadre des missions de la FEM (Fédération Européenne de la Métallurgie), plusieurs de nos camarades œuvrent activement au sein du comité sectoriel des TIC ainsi que dans les groupes de travaux restreints y afférant. Au-delà de ces actions, la FEM participe activement aux consultations européennes relatives aux

TIC, entre autres, ces deux dernières années :

● Le livre blanc de la DG Entreprise de la CCE ● Etude relative à la politique de normalisation dans le secteur des TIC ● Consultation relative à une «stratégie européenne de recherche et d’innovation

pour les TIC : échéance 2020 »

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Dans le cadre de la «crise», une pétition de la FEM et des Comités d’Entreprises Européens de fournisseurs d’infrastructures de télécommunications à été déposée en mars 2010 à l’attention du Parlement Européen. Celle-ci ayant comme thématique : « Améliorer la Compétitivité de l’industrie européenne des infrastructures de télécommunications ». Plusieurs axes d’actions ont été proposés dont :

● Soutenir la R&D au niveau de l’UE

● Soutenir la normalisation

● Investir dans les réseaux

● Promouvoir un commerce équitable

Perspectives syndicales En examinant les perspectives d’avenir, la FEM a reconnu trois caractéristiques principales qui sont essentielles dans ce secteur d’un point de vue syndical :

● Les TIC sont fortement intégrées au développement d’autres secteurs, fait qui doit être pris en considération dans la politique industrielle globale.

● Le secteur des TIC proprement dit est lui-même confronté à de nombreux défis, tels

que la gestion du changement, l’emploi, la formation et l’éducation, pour n’en citer que quelques-uns.

● Le phénomène d’«offshoring» est une forme de délocalisation d’activités

concernant des travailleurs hautement qualifiés. Les raisons pour y recourir sont des stratégies de réduction des coûts et la disponibilité de travailleurs hautement qualifiés dans ces pays. Il est dans l’intérêt de la FEM et des organisations syndicales affiliées de contrôler le développement abusif de ce phénomène.

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LL’’IINNDDUUSSTTRRIIEE EELLEECCTTRRIIQQUUEE EETT EELLEECCTTRROONNIIQQUUEE

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CONSTAT DU RALENTISSEMENT DE L’INDUSTRIE ELECTRIQUE ET ELECTRONIQUE La vente d’ordinateurs et autres matériels informatiques s’est ralentie en 2008, ce qui est l’un des signes du ralentissement de l’industrie de l’électronique grand public. A l’inverse, les consoles de jeux et cadres photos numériques ont plutôt bien fonctionné. Il en va de même des téléviseurs dont les ventes ont été poussées par le passage au numérique et qui reste l’un des marchés les plus porteurs de l’électronique de loisirs.

Côté ordinateurs, un peu plus de 302 millions d'unités ont été vendues en 2008. Dans un contexte en repli, le marché des portables a cependant mieux résisté que celui des fixes. Trois achats sur cinq se sont en effet portés sur les mini-PC ou Netbooks. Ces produits attirent en effet un public large et varié, soucieux de se connecter facilement à Internet.

Au niveau de l’accès à Internet, le taux d'équipement multimédia des ménages français était de 55 % en 2008 ; un pourcentage qui reste cependant très en deçà de la moyenne européenne (70 %). En cause, un taux d’urbanisation plus faible en France qu’en Allemagne ou Grande-Bretagne, et la difficulté pour les zones rurales de disposer de connections haut-débit. Côté téléphones portables, 88 % des Français sont désormais équipés de mobiles. Parmi toutes les gammes de produits commercialisées, l’iPhone d’Apple a été l’un des produits phare de 2008. Le Taïwanais Acer est passé en 2008 devant son concurrent Lenovo. Il se hisse ainsi au 3ème rang des constructeurs PC, et ce, juste derrière l’Américain Dell. Hewlett-Packard conserve sa place de leader sur le marché. Malgré leurs bons positionnements respectifs, Dell et Hewlett-Packard ont tous deux enregistré début 2009, un net recul de leurs ventes et une chute de leurs bénéfices. Dell s’est d’ailleurs engagé dans de profondes mutations pour réduire ses coûts : fermetures d’usines et réduction d’effectifs, sous-traitance d’une partie de sa production et développement de points de vente, que ce soit dans la grande distribution et ou par le biais d’Internet, pour atteindre toujours plus de clients. Sur le marché des appareils photos et des copieurs professionnels, le repli d’activité s’est également fait sentir chez des grands noms du secteur à l’instar des Japonais Canon et Toshiba. En revanche, le Français Bull a connu une augmentation non seulement de ses ventes mais également de son chiffre d’affaires. Le constructeur a fini l’année 2008 sur une note relativement optimiste avec l’ouverture d’un centre international de solutions dédiées à la protection et au stockage des données ; un site situé à Echirolles, près de Grenoble.

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L’ELECTRONIQUE GRAND PUBLIC En 2008, le nombre de téléviseurs vendus en France a battu un record. Plus de 5,95 millions de nouveaux écrans ont été installés dans les foyers français. Soit une progression de 150 000 appareils par rapport à 2007. Plusieurs raisons à l'origine de ce succès. Les écrans plats qui constituent désormais la quasi-totalité des ventes, continuent de séduire. Le succès de la TNT (télévision numérique terrestre) et son extension sur le territoire favorisent aussi l'achat d'un nouveau téléviseur. Enfin, dernière incitation en date, la diffusion des principales chaînes hertziennes en haute définition sur la TNT gratuite, dont le coup d'envoi a été donné en 2008. Sur un marché qui continue de progresser avec des croissances à deux chiffres, les fabricants coréens de téléviseurs creusent peu à peu l’écart avec leurs concurrents japonais. Ainsi, selon les derniers résultats publiés par Isuppli, Samsung a vendu 5,7 millions d’unités au cours du deuxième semestre 2009 et se trouve crédité de 18,5 % des ventes mondiales. La société coréenne qui confirme ainsi son leadership mondial, a indiqué qu’elle était en mesure d’atteindre les 22 millions de téléviseurs LCD sur l’année 2009. Elle est suivie par son compatriote LG Electronics qui, avec 3,5 millions d’unités vendues sur la période et une part de marché de 11,5 % continue de conforter sa place de challenger. Le japonais Sharp demeure troisième sur ce marché, avec des ventes relativement stables (2,9 millions d’unités). Le géant de l’électronique grand public accuse, quant à lui, une baisse sensible de ses ventes de téléviseurs 2,8 millions contre 3 millions un an plus tôt.

● Source Isuppli

Tous les autres fabricants représentent 44 % du marché.

0

5

10

15

20

Samsung LG Electronics sharp Sony Philips

Marché mondial des téléviseurs LCD en % au deuxième trimestre 2009

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ZZOOOOMM SSUURR LLAA SSOOCCIIEETTEE PPHHIILLIIPPSS

Conséquences des différents plans de restructurations successifs : l’effectif du groupe Philips s’est réduit de 7 877 personnes sur 2 ans. Au 31 décembre 2009, le groupe Philips employait 115 924 personnes :

- 5 474 personnes par rapport à fin 2008

- 7 877 personnes comparées à fin 2007

Le recul le plus important concerne la division Lighting qui a perdu 5 513 personnes entre fin 2008 et fin 2009. L’effectif de la division Consumer Lifestyle a progressé de +1 043 personnes fin 2009 après une forte baisse de - 6 051 fin 2008 (dont - 1 996 sur l’activité télévision). Cette hausse ne concerne que les pays à bas coûts. Les effectifs de la division Healthcare sont également en repli (- 1 255 personnes fin 2009) alors que cette activité continue de se développer.

Effectifs Philips France de 2000 à 2009

2000

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

12 233

10 937 7 910 7 295 6 950 6 740 4 533 4 451 3 936 3 682

L’effectif global Philips France a été réduit de 70 % en 10 ans. Pour une moitié due à des cessions et l’autre moitié à des restructurations. L’année 2003 marque le début du déclin du site de Dreux avec les transferts de production de Dreux vers la Hongrie. Philips s’est progressivement tourné vers le potentiel des pays à bas coûts de main d’œuvre. Ainsi, depuis 2003, l’usine hongroise est montée en puissance au détriment du site français. 1997, délocalisation de la recherche et développement vers Singapour avec un PSE de 170 personnes.

UNE PARTIE DE L’EQUIPE FO PHILIPS DREUX

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En 2003, le groupe Philips a décidé de délocaliser sa production de téléviseurs à base de tube cathodique en Hongrie pour destiner son usine de Dreux à la fabrication de téléviseurs LCD. Ce choix de reconversion du site de Dreux aux nouvelles technologies a entraîné, dès l’année 2004, une compression des volumes et des effectifs de Philips (PSE pour 285 salariés). Cette décision a pesé sur son parc fournisseurs. En 2006, l’usine hongroise étant opérationnelle et ses capacités de production ayant augmenté, le groupe a décidé de recentrer les fabrications de Dreux sur les téléviseurs haut de gamme avec le transfert des productions de milieu de gamme à SZEKESFEHERVAR (dont une ligne d’une capacité de production de 225 000 téléviseurs par an). Ces transferts progressifs ont été menés alors que le site de Dreux était bénéficiaire. Ils n’ont toutefois pas fait l’objet de PSE mais d’un non remplacement des départs. En 2008, alors que Dreux fabrique des téléviseurs à écrans plats en tailles 32, 37, 42 et 47 pouces, le groupe Philips a décidé de recentrer la fabrication sur les dimensions d’écrans de 37 pouces et 42 pouces. Nouveau transfert vers la Hongrie avec une augmentation des capacités de production qui atteignent désormais 3 000 000 téléviseurs par an alors que les capacités de production de Dreux sont réduites à 300 000 téléviseurs par an (PSE qui a conduit à la suppression de 279 postes soit 56 % des effectifs). Le 9 octobre 2009, la direction de Philips France a annoncé la fermeture de son usine d’assemblage de téléviseurs à Dreux (Eure et Loire), lors d’une réunion du comité central d’entreprise au siège de Suresnes (Hauts de Seine). Il s’agit du dernier site de fabrication de téléviseurs d’Europe occidentale. Dans cet établissement, FO est le syndicat majoritaire et dès cette annonce, nos représentants FO ont pris les choses en main et se sont battus auprès des salariés pour défendre leurs intérêts. A Dreux, on produisait des écrans LCD 37 et 42 pouces et on employait encore 218 salariés jusqu’à fin avril, date à laquelle la fermeture est définitive.

ZZOOOOMM SSUURR LLAA SSOOCCIIEETTEE SSOONNYY

UNE PARTIE DE L’EQUIPE SONY

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Depuis 10 ans, les activités de Sony France, et plus particulièrement les activités industrielles, ont été lourdement impactées par la concurrence exacerbée du marché de l’électronique grand public, entraînant des délocalisations vers les pays émergents et l’externalisation des services. Cette entreprise n’a eu de cesse, pour améliorer sa profitabilité, son efficacité, et sa qualité de service aux clients, de se réorganiser et de réduire ses coûts de structure jusqu’à arriver en 2010 à un point de non retour, celui de l’abandon de tous ses sites industriels en France.

Disposant de 5 sites en France en 2001 :

Trois de type industriel localisés à : Bayonne pour la fabrication de circuits imprimés ; Dax essentiellement centré sur la production de cassettes vidéo et d’enduction de bandes magnétiques ; Ribeauvillé , centre de technologie qui propose une offre globale de solutions et de services dans le domaine de l’électronique en conjuguant les prestations d’ingénierie, de sous-traitance et de service client et réparation.

Un site, localisé à Paris, regroupant : 1. Une division de commercialisation des produits électroniques grand public et professionnels en France (TV, chaînes Hifi, lecteurs/enregistreur de salon, walkman, autoradio, caméscope, appareil photo numérique compacts et reflex, ordinateur portable, etc…)

2. Une division assurant la coordination des activités marketing vente des produits dits supports d’enregistrement en Europe (Mémoires flash, clés USB, DVD-R, CD-R, etc…)

Un centre de recherche et développement en logiciel informatique localisé à Paris, et dénombrant 2200 salariés en contrat CDI, sans compter les très nombreux emplois CDD et intérimaires, Sony France se retrouvera en avril 2011 à peine à 400 salariés CDI sur uniquement sur Paris.

Toute l’activité industrielle de Sony devrait finalement disparaître d’ici fin 2010, son dernier site

(Ribeauvillé) pourrait être cédé à un actionnaire majoritaire suisse, car la stratégie de Sony ne

permet plus de conserver ce site. Les principaux arguments avancés sont :

la forte dégradation économique fin 2008 conjuguée à la hausse du yen face au dollar et à l’euro génèrent des pertes au groupe et ce pour la 2ème année consécutive ;

le groupe Sony, qui en fonction de sa stratégie que nous condamnons, n’est plus en

mesure de proposer suffisamment d’activités à cet établissement.

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Depuis fin 2004, les salariés ont constaté une accélération prononcée du nombre de plans de sauvegarde de l’emploi (4 PSE), et de suppressions de sites industriels : fermeture du site de Dax (310 CDI) en 2009 et annonce de la cession de l’établissement de Ribeauvillé (580 CDI) à l’horizon fin 2010. En Europe, la situation des sites Sony n’est guère plus glorieuse : Sony en Europe, c’est 9 857 salariés en 2009. Mais les annonces se sont succédé cette année à un rythme jamais vu !

Fermeture usine de DAX équipement et support magnétique 2009 (France) - 311

Cession Centre Logistique Barcelone 2009 (Espagne) - 96

Cession usine de TV LCD de Nitra Juin 2010 (Slovaquie) - 3 000

Fermeture usine lecteur Blue Ray Gödöllö Décembre 2010 (Hongrie) - 540

Cession Centre de Technologie Ribeauvillé fin 2010 (France) - 583

Plan de départ volontaire à Barcelone usine de TV LCD (Espagne) 2009/2010 ?

Cession Centre de logistique Tilburg mars 2011 (Pays Bas) - 320

De plus, Sony Europe entreprend une réorganisation complète des compagnies de ventes par la création d'une holding centralisée en Angleterre et tous les pays européens regroupés en "clusters" devenant de simples filiales. Au passage, cela se traduira par l’externalisation de beaucoup d'activités (Informatique- comptabilité - etc...), et la suppression annoncée de 60 postes sur Paris.

0

500

1000

1500

2000

2500

O1 O2 O3 4 O5 O6 O7 O8 O9 2010 2011

Contrats CDI SONY France : - 83 % en 10 ans

Vente de BayonnePSE sur Ribeauvillé

PSE sur Paris Fermeture de DaxPSE sur Ribeauvillé

Prévisions 2011 :Vente de Ribeauvillé

PSE sur Paris

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LE SECTEUR DES CARTES A PUCES Le marché qui avait été terriblement touché en 2001 par l’explosion de la « bulle » high-tech n’a pas été affecté outre mesure par la crise économique actuelle. La production de cartes à puces (avec 4,175 milliards) est en progrès de 17 % par rapport à 2006 sur l’année 2007. Sur l’année 2009, les ventes mondiales ont progressé de 5 % par rapport à 2008 et il est attendu une croissance de 10 % sur l’année 2010. Moins dépendant que par le passé du secteur des télécoms (grande consommatrice de cartes SIM pour téléphones mobiles), le monde de la carte à puce devrait selon les résultats d’une récente étude du cabinet Eurosmart, être surtout porté par la croissance des nouveaux services financiers comme le paiement sans contact et du développement des applications sécuritaires comme le passeport électronique. Les relais de croissance sont là pour les grands fabricants de cartes à puces (Gemalto, Oberthur, G&D). Quelques données sur le marché français (données Banque de France) :

On dénombre en 2007 : 91,755 millions de cartes à puces à usage bancaire en France (47 millions en 2003).

Le nombre de paiements par carte à puce a dépassé en 2001 celui des règlements par chèque.

En 2007, 41.5% des paiements étaient effectués par carte à puce (25.5% par chèque).

Le marché des cartes à puces a des débouchés énormes en volume et en chiffre d’affaires avec, d’une part, ces 3 principaux marchés « traditionnels » que sont : la téléphonie mobile le secteur bancaire la sécurité qu’elle soit à travers des cartes d’identité, passeports sécurisés ou la

sécurisation des accès et contenu internet et d’autre part, des marchés en forte croissance que sont : le transport le « machine to machine »

La téléphonie reste un marché en développement avec les cartes SIM qui permettent d’identifier les porteurs de téléphones et qui au fil du temps embarquent de plus en plus de services mobiles tels que des systèmes de localisation et d’orientation GPS, la télévision, possibilité de paiement… Le secteur bancaire est aussi un secteur phare de cette industrie qui offre à l’industrie de la carte à puce de nombreux débouchés volume étant donné :

les exigences sécuritaires accrues dans tous les modes de paiements (passage d’un algorythme de crypto SDA (statique) vers du DDA (dynamique),

de l’arrivée du contactless et,

la modification du modèle de sous-traitance des banques pour la personnalisation et la livraison de leurs cartes qui permettent à l’industrie de la carte à puce de redevenir un acteur clef de cette activité de personnalisation.

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Les autres marchés (sécurité, e-sécurité, transport, machine to machine…) sont des marchés moins matures mais tout aussi prometteurs étant donné une croissance significative des préoccupations sécuritaires et des nouvelles exigences règlementaires.

Pendant la période de crise que nous venons de traverser, les entreprises de la carte à puce ont moins souffert que les autres. Leur chiffre d’affaires, s’il n’a pas progressé, a stagné ou légèrement reculé et la crise a été l’occasion de redessiner le paysage concurrentiel avec le rapprochement de certaines entreprises. Par exemple, Gemalto a intégré des sociétés telles que Netsize, NXP, Trusted Logics… pour compléter son offre produit. Tous les fabricants de cartes à puces ont procédé à des rachats ou prise de participation.

Dans certains cas, ces rapprochements sont réellement vitaux :

pour étoffer une offre qui doit se diversifier. Et dans les deux dernières années, il a été moins cher de « racheter » plutôt que d’investir pour créer des solutions qui sont déjà en cours d’élaboration ou existantes dans d’autres sociétés.

Pour atteindre une masse critique vis-à-vis des fondeurs lors de l’achat des puces. En effet, la part que représente l’industrie de la carte à puce dans l’achat des puces auprès des fondeurs est tellement minime, que ceux-ci ne servent pas de manière prioritaire les fabricants de cartes à puces, d’où les périodes de pénurie récurrente que l’industrie des cartes à puces rencontre. Par ailleurs, les fondeurs imposent leurs règles d’une part sur la technologie qu’ils souhaitent fournir (passage d’une techno « rom » à techno « flash ») et il sera de plus en plus difficile d’obtenir pour l’industrie carte à puce de négocier des diminutions tarifaires.

Mais le fait que l’industrie de la carte à puce n’ait pas trop souffert de la crise et que les perspectives économiques de cette activité sont toujours en croissance ne doit pas masquer que cette industrie connaît des mutations profondes qui vont impacter lourdement l’emploi en France, voire même dans les pays européens.

Tous les acteurs de l’industrie carte à puce ont mis en place des stratégies ambitieuses de croissance de leur marge qui génèrent des attentes élevées de retour sur investissements pour les actionnaires. Certes, une part de cette marge sera générée par les débouchés sur les nouveaux marchés et par l’accroissement des revenus de vente de services par rapport à ceux des produits cartes ou lecteurs mais une autre part de cette marge sera générée du fait du plan de réductions de coût. Ces plans de réductions de coût risquent d’être difficiles pour les salariés et leurs emplois, le temps des investissements pour innover risque d’être derrière eux. Le risque est que cette industrie ne s’occupe plus que de vendre les produits existants et s’oriente vers une rentabilité à court terme.

La chasse au coût lancée dans toute l’industrie va entraîner en interne :

des optimisations de process,

la nécessité pour les salariés en place de devenir de plus en plus flexibles et mobiles afin de participer à un transfert de savoir-faire vers des pays où les ressources coûtent moins chers et au redéploiement de l’emploi sur ces pays à bas coût.

Déjà aujourd’hui, certains employés en France doivent changer de métier pour rester en poste et ceux qui partent ne sont pas remplacés. Aucun métier malheureusement ne risque d’être épargné. Il ne s’agit pas uniquement de transfert de production mais un transfert complet de savoir-faire

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qui est en jeu. Pour rappel, un ingénieur R&D à Singapour a la moitié de son salaire subventionné par l’Etat. Si aucune politique industrielle carte à puce n’est mise en place rapidement pour sauvegarder de façon active cette industrie, son histoire risque de s’écrire bientôt au passé pour la France.

LE MARCHE DES PC, DES SERVEURS, DES IMPRIMANTES ET DES TELEPHONES MOBILES LE MARCHE DES PC

Côté PC, les constructeurs se tournent vers la conception de nouveaux processeurs et ce, dans l’optique de rendre leurs appareils plus performants et plus autonomes. De même, les constructeurs réfléchissent à des mini-ordinateurs dotés d’écrans tactiles tandis que les fabricants de téléviseurs souhaitent tout à la fois développer les écrans extras plats et extras larges et favoriser l’introduction de la technologie OLED (Organic light-emitting diode ou diodes électroluminescentes organiques) dans leurs productions, cette technologie étant moins énergivore que les systèmes à cristaux liquides.

Livraisons des PC dans le monde au premier trimestre 2009 (millions d’unités) Constructeur 1er Trimestre

2009 Part

Marché 2009 1er Trimestre

2008 Part

Marché 2008 Croissance 2008-2009

HP 13.305 19,8 % 12,974 18,1 % 2,5 % DELL 8.789 13.1 % 10.579 14.7 % -16 % ACER 8.758 13 % 6.911 9.6 % 26 % LENOVO 4.430 6.6 % 4.798 6.7 % -7.6 % TOSHIBA 3.688 5.5 % 3.115 4.3 % 18.3 % AUTRES 28.239 42 % 33.467 46.6 % -15.62 % TOTAL 67.209 100 % 71.846 100 % -6.45 % Source : Gartner ces chiffres comptabilisent les PC bureau et portables

Livraisons des PC dans le monde en 2008 (millions d’unités)

CONSTRUCTEUR 2008 Part de marché 2008 Croissance 2008 / 2007

HP 55 ,686 18,4 % 12,7 % DELL 43,144 14,4 % 11,5 % ACER 33,497 11,1 % 26,5 % LENOVO 21,869 7,2 % 8,7 % TOSHIBA 13,499 4,5 % 23,2 % AUTRES 134,510 44,5 % 6,1 % TOTAL 302,207 100 % 10,9 %

Livraisons des PC en France en 2008 (millions d’unités) Constructeur 4e trimestre

2008 Part de marché

4e trimestre 2009

Part de marché

Croissance 2007/2008

ACER 803 24,7 % 732 25.5 % 9.7 % HP 787 24,2 % 657 22.9 % 19.7 % DELL 330 10,2 % 326 11.4 % 1.2 % ASUS 264 8,1 % 97 3.4 % 172.4 % TOSHIBA 183 5,6 % 159 5.5 % 15.1 % AUTRES 884 27,2 % 897 31.3 % -1.5 % TOTAL 3 250 100 % 2 868 100 % 13.3 %

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28

Livraison des PC dans le monde en 2007 (millions d’unités) CONSTRUCTEUR 2007 Part de marché 2007 Croissance 2007 / 2006

HP 49,424 18,2 % 29,9 % DELL 38,705 14,2 % 1,7 % ACER 24,343 8,9 % 33,4 % LENOVO 20,113 7,4 % 20,8 % TOSHIBA 10,927 4,0 % 18,8 % AUTRES 128,711 47,7 % 8,1 % TOTAL 272,223 100 % 13,8 % Source : Gartner ces chiffres comptabilisent les PC bureau et les portables

Livraison des PC en France en 2007 CONSTRUCTEUR 2007 Part de marché

HP 2 172 805 23,3 % ACER 1 727 928 18,5 % DELL 1 129 220 12,1% PACKARD BELL 610 772 6,5 % TOSHIBA 505 788 5,4 % AUTRES 3 191 086 34,2 % TOTAL 9 337 600 100 % Source : Gartner ces chiffres comptabilisent les PC bureau et les portables

Livraison des PC dans le monde en 2006 (millions d’unités)

CONSTRUCTEUR 2006 Croissance 2006 /2005

HP 38,050 15,9 % DELL 38,037 15,9 % ACER 18,252 7,6 % LENOVO 16,552 7,0 % TOSHIBA 9,198 3,8 % AUTRES 119,022 49,8 % TOTAL 239,211 100 % Source : Gartner ces chiffres comptabilisent les PC bureau et les portables

Livraison des PC en France en 2006 (millions d’unités) CONSTRUCTEUR 2006 Croissance 2006 / 2005

HP 1 884 531 22,5 % ACER 1 379 907 16,5 % DELL 1 114 755 13,3 % NEC 774 505 9,3 % Fujitsu / siemens 475 992 5,7 % autres 2 736 424 32,7 % TOTAL 8 366 114 100 % Source : Gartner ces chiffres comptabilisent les PC bureau et les portables

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LE MARCHE DES SERVEURS

Chiffre des livraisons de serveurs dans le monde en 2009 (en unités) Constructeur 1er

Trimestre 2009

Part de marché 2009

4è trimestre 2008

Part de marché 4è T

2008

Croissance 4è T 2008 / 1er T

2009

HP 530 849 30,8 % 683 433 30,1 % -22,3 % DELL INC 382 385 22,2 % 516 499 22,7 % -26,60 % IBM 230 984 13,4 % 302 057 13,3 % -23,5 % SUN Microsystems 60 294 3,5 % 84 313 3,7 % -28,5 % Fujitsu/siemens 59 029 3,4 % 78 867 3,5 % -25,2 % Autres 458 161 26,6 % 605 883 26,7% -24,4 % Total 1 721 702 100 % 2 271 052 100 % -24,2 %

Chiffre d’affaires des ventes de serveurs dans le monde en 2006 et 2007

(milliards de dollars) Constructeur CA 2006 CA 2007 PDM 2006 PDM 2007 Croissance

2006 /2007

IBM 16,90 17,04 32 % 31,1 % 0,8 % HP 14,25 15,51 27 % 28,3 % 8,8 % Sun

Microsystems 5,71 5,90 10,8 % 10,8 % 13,2 %

DELL 5,53 6,26 10,5 % 11,4 % 3,5 % Fujitsu/FSD 2,50 2,47 4,8 % 4,5 % -1,5 %

Autres 7,89 7,60 14,9 % 13,9 % -3,7 % Total 52,89 54,80 100 % 100 % 3,8 %

LE MARCHE DES IMPRIMANTES ET DES COPIEURS

Livraisons d’imprimantes et copieurs dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique en 2008)

Constructeur 2008 PMD 2009 Croissance 2007-2008

HP 20 737 000 43 % -10,7 % CANON 8 212 000 17 % -1,5 % EPSON 6 576 000 13,6 % -1,1 % BROTHER 3 306 000 6,9 % 2,5 % SAMSUNG 2 826 000 5,9 % 16,3 % AUTRES 6 572 000 13,6 % -25,2 % TOTAL 48 229 000 100 % -8,4 % Source : Gartner(février 2009)

Livraisons d’imprimantes et copieurs dans la zone EMEA en 2007

Constructeur 2007 PDM 2007 Croissance 2006-2007

HP 23 221 000 44,1 % 10,8 % CANON 8 337 000 15,8 % 2,5 % EPSON 6 661 000 12,7 % 5,5 % LEXMARK 3 986 000 7,6 % -25,7 % BROTHER 3 224 000 6,1 % 10 % AUTRES 7 210 000 13,7 % -1,7 % Total 52 637 000 100 % 4,3 % Source : Gartner(février 2008)

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Le marché des téléphones mobiles Du côté des téléphones portables, les appareils à fonction unique vont également se développer, sous le joug d‘opérateurs soucieux d’attirer vers eux une nouvelle clientèle, de même que les appareils à usages multimédia. La conception de produits plus écologiques devrait être au centre des stratégies de R&D, et donner naissance à une nouvelle génération de téléphones mobiles et d’ordinateurs. Le marché des téléphones mobiles dans le monde en 2006, 2007 et 2008 (millions d’unités) Constructeur 2006 PDM 2006 2007 PDM 2007 2008 PDM 2008

NOKIA 344,915 34,8 % 435,453 37,8 % 470,920 38,6 % SAMSUNG 116,480 21,1 % 164,307 14,3 % 198,860 16,3 % MOTOROLA 209,250 11,8% 154,540 13,4 % 106,140 8,7 % LG 61,986 7,4% 101,358 8,8 % 102,480 8,4 % Sony Ericsson 73,641 6,3 % 78,576 6,8 % 92,720 7,6 % Autres 184,588 18,6 % 218,604 18,9 % 248,880 20,4 % Total 990,862 100 % 1 152 839 100 % 1 220 000 100 % Source : Gartner (février 2009)

ZZOOOOMM SSUURR LLAA SSOOCCIIEETTEE HHPP

HP est composée en France de 3 sociétés :

HP France : Société commerciale – la vente, les services et l’administratif pour la commercialisation sur le territoire Français - effectif 1900, principalement en région parisienne et quelques agences.

HP CCF : Centre de compétence France - Les jobs à caractère international – 3 sites = Lyon (L’Isle d’Abeau), Grenoble, Sophia Antipolis (Valbonne) effectif 2400

HP ES (entreprise services – rachat de la société EDS France) : Services liés à l’infogérance. Effectif 1600

Ce sont les effectifs avant le PSE annoncé en 2009 de - 700 employés 300 employés de moins sur HP CCF 150 pour HPF 250 pour EDS (HP ES)

Ce PSE se termine avec uniquement des départs volontaires, à noter que sur HPF et HPES, plus de 300 volontaires en excédant se sont vu refuser le départ. Le site le plus touché est Sophia Antipolis qui perd 120 postes soit 50% de son effectif. Les activités de HP sont : La vente de matériel informatique divisée en trois domaines :

PSG ( Personal Systems Group) = vente de PC, professionnel et grand public – Numéro 1 sur de multiples segments. Rachat récent de PALM.

IPG : Imprimantes

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EB : Enterprise Business = Serveurs d’entreprise, matériel réseau (noter le rachat en 2010 de la société 3COM) et aussi Services Informatiques – Toute l’offre infogérance est hébergée dans la société OS.

HP fondée en 1939 par Hewlett et Packard à Palo Alto Californie, est issue de la fusion de HP et COMPAQ en 2001 – COMPAQ ayant lui-même digéré un autre géant de l’informatique DEC (Digital Equipment).

Quelques chiffres en plus :

300 000 employés dans le monde

Un chiffre d’affaires de 120 milliards de dollars

Un bénéfice d’environ 10 milliards de dollars/an

Au plan syndical FO :

HPF : 10,9 % aux dernières élections CE – 1 élu + 1 suppléant – 5 DP suppléants – FO tient le poste de secrétaire adjoint du CE HPF ;

HP CCF : <10% mais 3 élus CE grâce à une alliance avec la CFTC ; HP EDS ou ES : élections en cours – aucune chance de passer les 10 %. Dépend de la FEC,

mais se verra appliquer par la suite la convention de la métallurgie grâce à notre négociation.

ZZOOOOMM SSUURR LLAA SSOOCCIIEETTEE IIBBMM FFRRAANNCCEE

Définition et positionnement global

Société informatique mondiale (3ème logo le plus connu dans le monde) ayant transformé depuis les années 1990 son activité principale de producteur de produits (machines) vers du service informatique (d’où son rattachement à la métallurgie). Référence en termes de société et de valeur marchande sur les marchés. Précurseur sur des modes d’organisation du travail et du traitement de ses salariés (télétravail, notation, paie, individualité et élitisme) attachée à des valeurs américaines de bon citoyen et respectueuse des règles, mais très exigeante sur l’exploitation et le rendu correspondant.

Activités en France et dans le monde

La performance d’IBM au niveau mondial s’est confirmée en 2009 dans un environnement marqué par une récession historique. Le marché informatique 2010 représente un potentiel de 32 milliards d’€ avec une faible croissance de 0,2 %. La demande du marché sera conditionnée à des problématiques de réductions de coûts, de performance d’activités.

L’activité basée dans le domaine du matériel et/ou du service IT intégration technique se ralentit en terme de revenu. La performance des entreprises sera associée à leur capacité de présence sur les différents secteurs informatiques comme le middleware, hardware et software. Malgré des performances et perspectives économiques revisitées à la hausse, le chômage et la dette pèsent sur le moral des ménages et des chefs d’entreprise limitant de ce fait la reprise. Le déficit public est attendu à 8,2 % du PIB en 2010 après 7,9 % en 2009. L’appareil productif ne tourne encore qu’à 74,4 %.

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Types d’activités ou LOBS (Lines of Business) : Objectif faire passer en 2010 le bénéfice par action à 10$ depuis 6$ en 2003 (réalisé en 2009 en avance.) IBM supporte la crise mieux que la concurrence en raison de sa trésorerie, de la confiance acquise par les banques sur sa solvabilité, et sur sa capacité à dominer le marché informatique : présence mondiale avec offre à répondre à besoin client n’importe où dans le monde. La demande client d’informatisation est toujours forte et se globalise sur le service, le logiciel, le matériel. L’homogénéité des systèmes et la garantie d’être un acteur présent dans le futur afin d’assurer son support renforce l’attrait au logo malgré un coût supérieur. Le CA a baissé en 2009 de moins 5% (à taux constant) mais la marge brute et le résultat net ont progressé.

Plusieurs secteurs d’activités caractérisent IBM :

GBS (Global Business Services) principale activité chargée de la conception architecture réalisation installation de projets informatiques autour de solutions d’organisation, réseau ou système (existant ou non hétérogène ou non). GTS avec (ITS, secteurs, ITD), Global Technologic Services avec des subdivisions sur des services d’Intégration Technique, ainsi que du Delivery plus chargée de la partie hardware (machine) en installation, adaptation, évolution et réparation.

STG, System Technological Group complète les solutions informatiques sur les serveurs, pour de l’hébergement à distance et capacités à assurer les plans de reprise et/ou sauvegarde autant sur le domaine des données que des ressources systèmes. SWG, Software Workplace Group plus spécifiquement chargée des logiciels. Sachant que les systèmes évoluent et les applications aussi avec des différences qu’il faut relier pour assurer la continuité des traitements applicatifs. Systèmes d’exploitation et de communication. IGF, Integrated Global Financing plus spécifiquement chargée des financements des offres auprès des entreprises. Et entourées du :

Corps COMMERCIAL, les ingénieurs commerciaux et techniciens commerciaux et les sociétés externes informatiques appelées Business Partners qui revendent des solutions informatiques en même temps que ceux de la concurrence.

De l’INFRASTRUCTURE administrative : les supports à la vente, facturation, suivi client, gestion de la structure (paie, RH, achat, legal…).

Cette partie est la plus touchée par les externalisations notamment européenne des pays de l’Est, Espagne et du Magreb. L’ensemble des autres activités (GBS en particulier) est externalisé dans ses activités sur une base de 65 % vers l’Inde et la Chine.

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Pour situer le contexte des sociétés équivalentes sur le marché mondial,

voir le schéma ci-dessous :

Situation sociale et économique

Société commerciale – la vente, les services et l’administratif pour la commercialisation sur le territoire Français - effectif 1 900 personnes, principalement en région parisienne et quelques agences.

Découpe actuelle : 2 établissements parisiens principaux : à l’est Noisy-le-Grand, à l’ouest Bois-Colombes, IBM ayant quitté La Défense en 2008 2009. Pour des raisons de transports (délai) plus de 11 sites de proximité sont répartis dans et autour de Paris (exemple Viroflay, le Pecq, gare de Lyon…). Les autres établissements : Nice la Gaude, Bordeaux, Orléans, Nantes, Toulouse, Montpellier, Strasbourg, Lille, Lyon, Clermont-Ferrand.

Beaucoup de mouvements d’effectifs dus aux acquisitions de sociétés et départs sous différentes formes : détachements internationaux et nationaux, démissions, ruptures conventionnelles, mises en retraite, retraites, licenciements…

Niveau des effectifs : globalisé à 10 700 salariés dont 9 000 cadres, 970 agents de maîtrise et 730 employés. La proportion des cadres se trouve très forte et accentuée sur des indices élevés : Indice de 100 à 130 : 2 552 indices de 140 à 280 : 6 417

Sur le plan des mouvements des effectifs : en 2009 (ind 141 bilan social) le nombre de départs est de 1 482 sous la forme de démissions, transferts, licenciements, mises en retraite, ruptures conventionnelles, fins de stages, etc…) Baisse globale du niveau d’effectifs (- 40 environ) compensée par des acquisitions d’entreprises (140 salariés). A noter, un niveau de départs de plus de 580 salariés en CDI (démissions, licenciements, retraites, décès). La pyramide des âges montre que plus de la moitié des effectifs a plus de 45 ans et plus de 15 ans d’ancienneté, ce qui empêche des évolutions de carrière.

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En 2010, le rythme des ruptures conventionnelles s’est accentué sur une moyenne de 35/mois. Pas de PSE annoncé ni de mesures collectives sur les réductions d’effectifs prévues au PPB (plan prévisionnel global) du GPEC.

Situation syndicale

La base cadres donne une prédilection à la CFE-CGC. Et Paris concentre plus du tiers des effectifs : 4 500 sur 10 700, dont la grande majorité est «mobile» et souvent hors site (clients, domicile). Ce qui donne, avec une implantation historique de certaines OS sur les sites stratégiques une dominante de la CFE-CGC, suivie de la CFDT, la CGT reste implantée et une arrivée forte de l’UNSA en 2009. Le départ de certains militants (en particulier sur Paris) nous a fait perdre un espoir de représentativité nationale aux élections 2009-2010. (Trois organisations disparaissent sur ce plan : FO, CFTC et SNA (syndicat patronal remplacé par l’UNSA).

Accords signés contestés en cours :

En 2008, renouvellement de la GPEC signée par FO ; Emploi des seniors (signé en décembre 2009 par FO) ; 8eme emploi des personnes handicapées signé en novembre 2009 par FO ; Avenant sur sortie d’équipes (non signé par FO décembre 2009) ; Accord sur la prévention du stress signé par UNSA et CGC, contesté par les autres OS dont

FO en juin 2010 ; En cours de négociation (exclusion désormais de FO et CFTC) le droit syndical et la nouvelle

découpe des sites actuellement 11 CE, avec une réduction vers 7 CE voire moins.

UNE PARTIE DE L’EQUIPE

FO IBM EN COORDINATION

Page 35: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

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ZZOOOOMM SSUURR LLAA SSOOCCIIEETTEE BBUULLLL

Bull compte 8 700 salariés dans le monde dont 5 400 en France.

Bull en France est composé de :

Bull SAS, 4 660 salariés : serveurs, maintenance et services

Evidian, 110 salariés, logiciels de sécurité

HRBC, 26 salariés, logiciels de gestion des RH

Agarik, 48 salariés, exploitation de systèmes hébergés

Bull PI, 7 salariés, exploitation de réseaux

Sirus, 18 salariés, logiciel

Serviware, 54 salariés, produits et services HPC

Dans le cadre d’une prise de participation croisée :

Bull vient d’acheter le « groupe » Amesys composé de 4 sociétés : Amesys conseil (400 salariés), services, Amesys techno, (200 salariés), petits ensembles électroniques, Ameysy conseil Montpellier (60 salariés) services, Elexo, 20 salariés, systèmes d’écoutes.

La holding Crescendo Industries, propriétaire du « groupe » Amesys, a pris 22% du capital de BULL ce qui en fait l’actionnaire de référence loin devant France Télécom 8 % et NEC 2 %. Le reste du capital est dispersé entre de multiples porteurs non représentés au conseil d’administration.

Groupe Bull réalise un chiffre d’affaires annuel de 1,2 milliards d’euros.

Depuis 2002, il n’y a pas eu de plan social mais ceci cache une restructuration importante réalisée par le biais des départs négociés des plus âgés. Bull a en effet profité d’une moyenne d’âge élevée pour proposer à des centaines de salariés une rupture du contrat de travail accompagnée d’une indemnité de licenciement, le cas échéant améliorée, permettant d’attendre la retraite sans perte de salaire.

UNE PARTIE DE L’EQUIPE FO BULL EN

COORDINATION A ANGERS (49)

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De 2002 à 2008, l’emploi est resté globalement stable. Mais, certains secteurs ont vu leurs effectifs fondre au profit d’autres unités, notamment des services. Par contre, sous les effets de la crise, en 2009, les effectifs ont baissé de 270 salariés dans le monde, 150 en France malgré un nombre d’embauches conséquent mais insuffisant pour compenser le turn-over et les départs négociés. Bull SAS, Evidian et Amesys Techno (90 % des effectifs) dépendent de la convention collective de la métallurgie, les autres sociétés de Syntec. Depuis plusieurs années, dans tout le groupe, la politique salariale est totalement individualisée dans le cadre de budgets d'augmentations très faibles. Petite exception en 2010 dans Bull SAS : les 500 plus bas salaires auront une augmentation mensuelle collective de 60€ pour les hommes et 90€ pour les femmes. En décembre 2007, la direction a dénoncé un accord pour supprimer les ponts et réduire les jours d'ancienneté des nouveaux embauchés. La direction ayant omis d'en informer la DDTE et les prud'hommes, la dénonciation n'a été reconnue effective par le TGI de Versailles que le 9 mai 2009. Il y a 20 établissements DP ou DUP dans le Groupe, 4 CE (Amesys Conseil, Angers, Bull France, Echirolles). Aux prochaines élections, les CE d'Angers, Bull France et Echirolles seront regroupés en un seul dans le cadre d'une opération de fusion engagée depuis deux mandatures dans le but de réduire le nombre d'élus. Une négociation a cependant permis de préserver un grand nombre de sièges. Grâce à un travail systématique d'implantation commencé en 2005, FO est implantée dans 16 établissements auxquels sont rattachés 5 200 salariés, soit 96 % des effectifs. Le nombre de nos adhérents a plus que doublé en deux ans. Aux élections de Bull SAS en 2008, FO est passée de 5,5 % des voix à 13,5 %. Aux élections d'Amesys Conseil en mars dernier, FO a réalisé 35 % des voix. La représentativité globale au niveau du groupe pour FO est à 14,5 %.

LES FABRICANTS DE MATERIEL ELECTRIQUE Les fabricants de matériel électrique sont contraints à développer des produits basse consommation. Ce secteur englobe la fabrication d’ampoules, de piles, de câbles, de moteurs et de pompes électriques, d’équipement de distribution basse et haute tension. Si certains pans de ce secteur sont restés en retrait en 2008, comme la construction de moteurs électriques (- 7 %), au global la production de matériel électrique enregistre toutefois une augmentation de 3 % de sa valeur en un an. Les travaux liés à l’amélioration du réseau de transport électrique de même que les nouveaux dispositifs européens concernant le développement d’énergies vertes expliquent, en partie, le maintien des activités sur ce secteur. Entérinée en 2008, l’interdiction de commercialiser des lampes à incandescence oblige en effet les constructeurs à redéfinir leur production et à se tourner vers des produits basse consommation. Si les Français ont déjà commencé à renouveler leur matériel électrique domestique (7 ménages sur 10 ayant remplacé au moins 5 ampoules à incandescence classique par des lampes basse consommation), leur choix se porte encore majoritairement sur les lampes à incandescence (152 millions sur 180 millions d’ampoules vendues chaque année).

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Signe que le marché de l’industrie électrique tend à se redéfinir à l’aune des stratégies environnementales, 2008 a aussi été marquée par la relance des investissements liés à la construction de véhicules hybrides et électriques. En outre, l’augmentation des appareils portatifs a également conduit les leaders du secteur à se positionner sur le marché des batteries lithium-ion. Trois milliards d’accumulateurs lithium-ion ont d’ailleurs été produits sur la seule année 2008. Pour autant, et malgré ce dynamisme, le marché des matériels et équipements électriques a ralenti en 2009. Le repli des activités liées à la construction et à l’industrie aéronautique ou automobile sont à l’origine de ce recul.

Les moteurs électriques représentent 70 % de l’électricité consommée par l’industrie. Pratiquement un quart de l’électricité utilisée par l’homme. Les parcs de moteurs sont âgés et manquent d’efficacité.

L’agence internationale de l’énergie (IAE) a étudié le parc mondial de moteurs industriels, qui compte 264 millions de machines de 0,75 KWatts à 375 KWatts. Il émet 3.5 milliards de tonnes de CO² par an dans le monde, sachant que la plupart des pays produisent leur électricité à partir d’hydrocarbures ou de charbon. En France, c’est le centre d’études et de recherches économiques sur l’énergie (Ceren) qui a dressé un premier portrait de la situation. Au travers de 700 visites d’usines et d’entreprises. D’après le travail du Ceren, le parc industriel français compte 60 % de moteurs de classe 3, la moins efficace, et seuls 20 % disposent d’un variateur de vitesse en amont.

Les moteurs électriques offrent pourtant une efficacité remarquable par rapport aux motorisations thermiques. Les moteurs à essence ne dépassent pas 30 % de rendement, ceux au diesel plafonnent à 40 %. Les rendements des moteurs électriques franchissent aisément plusieurs dizaines de pourcents.

La consommation électrique dans l’industrie

Les nouvelles règles européennes sur les moteurs électriques La commission européenne fixe de nouvelles règles sur les moteurs électriques dans le cadre de la directive « écoconception ». En effet, le marché des moteurs à hauts rendements va devoir passer de 12 % à 100 % en moins de deux ans. En juin 2011, les industriels ne pourront plus vendre ou acheter des moteurs de catégories 2 et 3. Seuls les moteurs à hauts rendements auront droit au marché.

Répartition de la consommation en France

(A) Electrolyse 9 %

(B) Eclairage 4 %

(C) Autres usages 17 %

Page 38: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

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Le marché européen des moteurs industriels

L’AIE évalue à 22 % le gain mondial possible d’énergie à l’horizon de dix ans. Les principaux vendeurs de moteurs Siemens, Leroy Somer ou ABB ne manquent pas de vanter les mérites des moteurs hautes performances en expliquant que le coût total d’un moteur se décompose en quelques pourcents pour l’achat et autour de 95 % pour la consommation électrique, mais expliquent qu’il est difficile de sensibiliser les industriels sur les coûts à long terme.

LE MARCHE DES AMPOULES A INCANDESCENCE

Depuis le 1er septembre 2009, les industriels n’ont plus le droit de commercialiser en Europe les ampoules classiques de 100 Watts ni de modèles blancs ou en verre dépoli de toutes puissances. L’Union Européenne a fixé un calendrier précis pour interdire progressivement l’usage des ampoules à incandescence. Ce sera au tour des 75 Watts dans un an, des 60 Watts dans deux ans, puis des 40 Watts et 25 Watts le 1er septembre 2012. Mais cette fin programmée de production va amener les principaux leaders à supprimer des emplois. Chez Général Electric, 3 000 personnes seront touchées sur 4 500 sur le site de Hongrie annonce la direction, chez Osram sur le site de Molsheim (Bas-Rhin), une baisse de salaire de 12,5 % est programmée sur trois ans.

ZZOOOOMM SSUURR LL’’AACCTTIIOONN DDEE FFOO EETT DDEESS SSAALLAARRIIEESS DD’’OOSSRRAAMM PPOOUURR SSAAUUVVEERR LLEEUURR EEMMPPLLOOII

Pour préparer l’après incandescence, le groupe Osram a développé une lampe de type Halogene Energie Saver, dont les nombreux atouts permettent de penser que cette lampe de nouvelle technologie saura remplacer avantageusement la lampe à incandescence. Mais, la direction du fabricant d’ampoules propose en début d’année 2009 de baisser les salaires de 12,5 % d’ici 2012 « pour garantir la compétitivité et préserver les emplois » une mesure que les employés et FO jugent inacceptable.

La direction d’Osram a proposé aux salariés pris individuellement, une modification par voie d’avenant de leur contrat de travail. 108 d’entre eux sur 620 salariés ont refusé une baisse de salaire et la direction s’engage dans le conflit et prend la décision de licencier ces 108 salariés.

0%

20%

40%

60%

80%

100%

2 % Bas niveau de rendement

86 % Moyen niveau de rendement

12 % Plus haut niveau de rendement

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FO réplique sans tarder et a saisi la justice. Pour FO et le comité d’entreprise, la justice doit annuler les avenants au contrat de travail qui dérogent selon eux, à l’accord conclu en 1999. Le verdict tombe, le tribunal suspend le plan de sauvegarde de l’emploi ainsi que les avenants aux contrats de travail et demande aux parties de trouver dans un délai de 3 mois un terrain d’entente en ouvrant une médiation civile. Après neuf mois de négociation acharnée, le compromis est trouvé :

● Plus de baisse de salaire ● Plus de plan social ● Garantie d’emploi jusqu’en septembre 2014 ● Mutation de la production à la logistique au volontariat sans perte de salaire

FO n’a pas hésité à multiplier ces interventions et a été reçue par des parlementaires Européens à Bruxelles, ainsi que par le ministère de l’Industrie sous l’impulsion de l’USM, l’Union départementale du Bas-Rhin et de la Fédération de la Métallurgie.

L’INDUSTRIE FRANÇAISE DES FILS ET CABLES ELECTRIQUES

L’industrie française des fils et des câbles électriques constitue l’un des plus importants secteurs de la construction électrique nationale et, par la présence des grands leaders, elle se situe au premier rang mondial.

Acteurs principaux dans le transport et la distribution de l’énergie et dans les organes de transmission des signaux électriques ou optiques, les fils et câbles sont de partout.

En 2008, le chiffre d’affaires pour l’ensemble des fabricants a progressé de 1,3 % par rapport à 2007 avec le secours des câbles marins, sans ceux-ci, le CA aurait régressé de 1,7 %. Le volume de la production des câbles dans les usines françaises a baissé de 7 % par rapport à 2007 sur l’année 2008.

Les effectifs et les sites de production

Le nombre de sites de production de câbles et de matériels de raccordement est d’un peu plus de 50 en France. Sauf pendant de brèves périodes, les effectifs de la profession ont décru sans interruption depuis une vingtaine d’année du fait de l’amélioration continue de la productivité, alors que le volume d’activité était soit en croissance, soit sensiblement constant.

A la brève reprise des années 2000 et 2001, correspondant essentiellement à la bulle internet, a succédé une période de sévères restructurations qui a occasionné une forte baisse des emplois jusqu’en 2005.

Ensuite, à partir de 2006, les effectifs ont recommencé à augmenter légèrement pour se stabiliser en 2008. Aujourd’hui, plus de 50 % de l’activité de l’industrie française des fils et câbles électriques et de communications est réalisée à l’exportation, en Europe et dans le reste du monde.

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40

Effectifs du secteur en France

● Source rapport Sycabel 2008/2009

ZZOOOOMM SSUURR LLAA SSOOCCIIEETTEE NNEEXXAANNSS

Nexans est le leader mondial de l’industrie du câble. Cette société propose une large gamme de solutions câbles d’énergie et de télécoms cuivre et fibre optique pour les marchés d’infrastructures, de l’industrie et du bâtiment. Nexans est entièrement maître de la chaine de production, depuis le stade minerai de cuivre jusqu’aux produits finis : câbles d’énergie ou télécoms. La conception de tels produits nécessite une grande rigueur et une parfaite maitrise des standards existants, un strict respect des normes internationales établies par des organismes professionnels. Outre cette maitrise, Nexans joue également un rôle majeur dans le développement de nouveaux standards internationaux. Nexans produit ses câbles et systèmes de câblage au sein de 103 sites de production répartis sur les cinq continents.

SSIITTUUAATTIIOONN DDEE LLAA SSOOCCIIEETTEE NNEEXXAANNSS FFRRAANNCCEE CCAABBLLEE AAUU 3311 DDEECCEEMMBBRREE 22000099

0

5000

10000

15000

20000

1990 1995 2000 2002 2004 2006 2007 2008

TOTAL

OUVRIERS

CADRES ET EMPLOYES

UUNNEE PPAARRTTIIEE DDEESS DDEELLEEGGUUEESS FFOO NNEEXXAANNSS RREEUUNNIISS

EENN CCOOOORRDDIINNAATTIIOONN AA AAUUTTUUNN ((7711))

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41

Les effectifs : 616 cadres, 852 AMTA, 1 639 ouvriers, soit un total de 3 107 salariés, Nexans FRANCE est implanté sur 14 sites. Chaque site a une activité bien spécifique dans la haute, moyenne et basse tension, ainsi que des câbles de données. En 2009, Nexans, comme bien d'autres entreprises, a subi la crise économique et a dû adapter ses effectifs face au marché. Le 17 septembre 2009, lors d'une réunion informelle avec les élus, la direction générale annonçait un plan de restructuration avec 387 suppressions de postes et la fermeture du site de Chauny (220 personnes), site qui produisait du cuivre en coulée continue, tout comme le site de Lens qui se trouvait, lui, en surcapacité de production.

FORCE OUVRIERE est présent sur dix sites. Notre organisation syndicale a fait de bons résultats lors des dernières élections sur les sites de Jeumont, Bourg-en-Bresse, Mehun-Sur-Yevre. Depuis plusieurs années, nous avons mis en place deux réunions annuelles de coordination avec la présence d'un secrétaire fédéral de la Métallurgie, ce qui nous permet de faire un tour d'horizon et de prendre des décisions sur les accords (intéressement, salaires, GPEC, stress, APID....). Ce que l'on peut déplorer aujourd'hui, c'est que des sites qui ont été touchés par le PSE reprennent massivement des intérimaires avec une dérogation des pouvoirs publics. Il est scandaleux de voir que nos entreprises en France cherchent à diminuer les effectifs permanents afin d'utiliser de la main-d'œuvre à moindre coût.

ZZOOOOMM SSUURR LLAA SSOOCCIIEETTEE SSCCHHNNEEIIDDEERR

LE SECTEUR DE LA GESTION DE L’ENERGIE, LE GROUPE SCHNEIDER LEADER INCONTESTE

Leader mondial de la gestion de l’électricité et des automatismes, le groupe Schneider est présent dans 190 pays au travers de ses 120 000 employés et est implanté physiquement dans 106 pays. Schneider électrique vend ses produits et solutions sur cinq marchés : énergie et infrastructure, bâtiment, résidentiel, industrie, centre de données et réseaux.

LL’’EEQQUUIIPPEE FFOO DDUU GGRROOUUPPEE SSCCHHNNEEIIDDEERR

EENN CCOOOORRDDIINNAATTIIOONN AA LLAA FFEEDDEERRAATTIIOONN

Page 42: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

42

L’engagement environnemental social et économique de Schneider Electric dans le développement durable est concret. Ainsi, Schneider Electric SA est inclus dans l’indice ASPI Eurozone et dans le registre Ethibel, Schneider Electric est aussi signataire du Global compact.

Les solutions que propose le spécialiste à ses clients permettent de diminuer de 30 % à minima la consommation d’énergie et les coûts de maintenance. Dans un bâtiment neuf, il est possible de réaliser 70 à 80 % d’économie d’énergie, par rapport à un bâtiment traditionnel. Schneider devient peu à peu un intégrateur de solutions pour la gestion de l’énergie.

Les offres de produits Schneider :

Contrôle industriel Distribution électrique

Force Ouvrière Schneider c’est :

24 implantations sur 33 possibles situées sur l’ensemble du territoire français.

La « maison mère » regroupe 11 établissements organisés en « UES ». Ceux-ci sont situés en Normandie, en Poitou Charente, Limousin, en Bourgogne, en Isère, en région Parisienne et un établissement Agences Commerciales et Services. Le syndicat FO est implanté sur chaque établissement.

Dans les filiales, il y a 13 implantations FO sur 22 possibles. Celles-ci sont disséminées sur l’ensemble du territoire, cela va de l’Alsace jusque dans le Sud-Ouest.

Au minimum deux fois par an, l’ensemble des délégués syndicaux et le coordonnateur du Groupe se réunissent pendant 2 jours à la Fédération. Ils en profitent pour faire un point sur l’actualité du groupe et débattre des positions à prendre.

En complément des formations du parcours fédéral, sont organisées des formations spécifiques pour les militants de Schneider. Ces formations permettent de tisser des liens entre tous les militants issus de diverses régions. Cela permet également de centrer les débats sur les problématiques propres à Schneider.

Tous les 4 ans, un congrès est organisé qui regroupe l’ensemble des syndicats de l’entreprise. Le dernier a eu lieu en 2007, à Dijon, présidé par le secrétaire général de la fédération, plus de 150 élus avaient répondu présents.

Page 43: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

43

Mais FO Schneider c’est avant tout : Plus de 230 élus, la majorité au CCE avec 10 titulaires sur 19, 8 titulaires sur 30 au comité

de Groupe, 3 titulaires sur 6 au comité Européen. Les secrétaires du CCE et du Comité de Groupe sont issus des équipes FO. Dans l’UES, FO est le premier syndicat avec 30 % des voix. Dans le groupe, FO est deuxième avec 25 % des voix.

L’année 2010 est marquée pour Schneider par de nombreuses restructurations, entrainant la fermeture du site de Cognac Merpins et la mutation de ses salariés sur Angoulême (55km). Des transferts de production de site à site sur le territoire français sont également prévus. L’ensemble de ces restructurations prévues jusqu’à fin 2012 ont donné lieu à un accord de méthode.

Plusieurs accords de GAEMC ont été signés par FO, certains pour anticiper les changements et un pour palier à la crise économique. Cet accord de crise donnait la possibilité à des salariés de quitter l’entreprise à partir de 56 ans dans de bonnes conditions. Il prévoyait aussi une compensation sur le paiement des jours de chômage à hauteur de 97 %. Un plan de formation doit également se mettre en place.

Pour la deuxième année consécutive, le plan salarial ne sera pas signé par FO, les augmentations proposées se situant en dessous de la limite acceptable.

ZZOOOOMM SSUURR LLAA SSOOCCIIEETTEE LLEEGGRRAANNDD

Legrand est le spécialiste mondial des infrastructures électriques et numériques du bâtiment. Implanté dans plus de 70 pays, avec un effectif de près de 30 000 employés.

Son offre « produits » est particulièrement large puisque le groupe Legrand compte dans ses catalogues : 170 000 références, réparties en une centaine de familles de produits. Son offre complète, adaptée aux marchés tertiaire, industriel et résidentiel en fait une référence à l’échelle mondiale, dans plus de 180 pays.

UUNNEE PPAARRTTIIEE DDEE LL’’EEQQUUIIPPEE FFOO LLEEGGRRAANNDD EENN

CCOOOORRDDIINNAATTIIOONN AA LLAA FFEEDDEERRAATTIIOONN

Page 44: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

44

Legrand est en position de numéro un sur au moins une famille de produits dans près de 30 pays. Leader mondial en interrupteurs et prises de courant, 19 % du marché mondial et 15 % pour les produits de cheminement de câbles. Le marché de Legrand est évalué à environ 60 milliards d’euros pour les infrastructures électriques et numériques du bâtiment.

Chiffre d’affaires

Chiffre d’affaires 2008 4 202,4 M€

Chiffre d’affaires 2009 3 578 M€ Variation 2009 / 2008 -14,9%

La répartition du chiffre d’affaires 2009 par zone géographique France 26 % Italie 16 % Reste de l’Europe 20 % États-Unis/Canada 14 % reste du Monde 24 %.

Structure de l’actionnariat au 31/03/2010 :

Wendel 25 %, KKR 21 %, 48 %, management et salariés 5 %, capital auto-détenu 1 %

Engagement de Legrand pour le développement durable Au cœur de sa mission, le groupe Legrand propose des solutions innovantes permettant de maîtriser la consommation d’énergie et d’améliorer le confort, la sécurité et la communication dans l’habitat. 64 % de croissance du chiffre d’affaires des produits favorisant les économies d’énergie depuis 2002. 19 % de réduction des émissions de CO₂ sur les sites Legrand depuis 2006. Actuellement, 70 % des Bureaux d’Étude du Groupe déploient une démarche d’éco-conception. À fin 2009, 84 % des sites industriels dans le monde et 96 % en Europe sont certifiés ISO 14001.

Situation du Groupe Legrand depuis 2006 2006 : Acquisition de Shidean (Chine). Retour en bourse de Legrand sur Euronext. Acquisition de Cemar (Brésil), de RMKabelbaner (Danemark) et de Vantage (États-Unis). 2007 : Acquisition de HPM (Australie), de UStec (États-Unis), de Kontaktor (Russie), de Macse (Mexique), TCL Wuxi (Chine) et Alpes Technologie (France). 2008 : Acquisition de PW Industries (États-Unis), Estap (Turquie), HDL (Brésil) et Electrak (Royaume-Uni).

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Legrand et l’activité économique 2009/2010

L’année 2009 a été marquée chez Legrand par un nombre de jours de chômage partiel important pour deux sites de Legrand France. Un accord cadre relatif au chômage partiel et son indemnisation pour Legrand France a été signé par FO en 2009. Des accords locaux ont également été négociés pour compléter le dispositif d’indemnisation du chômage partiel. Dans la plupart des sites, FO a signé l’accord local, par contre, pour les deux sites où le chômage partiel est le plus important, FO n’a pas signé en 2009. En 2010, l’accord cadre et des accords locaux concernant le chômage partiel ont été reconduits pour 2010 et signés par FO. Pour les deux sites qui ont fortement chômé, des accords locaux avec un dispositif APLD ont été signés par Force Ouvrière. Une légère reprise est perceptible en 2010 et dans certains cas, une augmentation de la charge de travail, aussi voit-on le retour de travailleurs intérimaires sur plusieurs sites de production en France.

Force Ouvrière chez Legrand

Force Ouvrière est implantée dans 10 établissements sur 15

avec 53 élus dans les CE

6 titulaires au CCE, le secrétaire du CCE est issu de Force Ouvrière

1 titulaire sur 10 au comité de Groupe.

1 titulaire sur 20 au comité Européen.

Au minimum une fois par an, des délégations FO se rencontrent pendant 3 jours à la Fédération. Cette rencontre, coprésidée par le DSC et le secrétaire fédéral correspondant national pour la branche électrique, permet de tisser des liens entre tous les militants issus des établissements Legrand.

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LLEESS SSEEMMII--CCOONNDDUUCCTTEEUURRSS

UNE INDUSTRIE EN DANGER

Qu’est-ce qu’un semi-conducteur ?

Le semi-conducteur, également appelé « circuit intégré » ou « puce », est un assemblage de composants électroniques (transistors, résistances et condensateurs) interconnectés dès leur fabrication sur un support en silicium. Il permet notamment de stocker de la mémoire ou de réaliser des calculs très complexes. Le semi-conducteur représente l’élément essentiel de l'électronique et l'informatique modernes puisqu'il permet de contrôler à la fois la direction du courant et son intensité.

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47

L’INDUSTRIE DES SEMI-CONDUCTEURS EN EUROPE ET DANS LE MONDE Comme de nombreux secteurs d’activités, l’industrie des semiconducteurs a été frappée par la crise économique. Pour la première fois depuis 6 ans, le marché mondial a connu en 2008 un recul de 2,8 % (avec tout de même un chiffre d’affaires de 248,6 milliards de dollars). Pour cette même année, le recul est de 6,6 % en Europe et de 16,8 % en France. En raison de la baisse de la demande mondiale et de la surproduction actuelle, 35 usines de puces cherchaient un repreneur dans le monde en 2009, après 19 en 2008. Finalement, 27 unités de production ont été fermées en 2009 et 21 devraient suivre en 2010. Le principal danger provient de la chute vertigineuse des investissements. Après un déclin de 29 % en 2008, les investissements mondiaux ont encore reculé de 25 % pour l’année 2009, avec des répercussions dramatiques pour l’emploi. En Europe, le secteur représente 215 000 emplois directs et 500 000 emplois indirects. L’industrie dispose d’installations dans plus de 10 pays européens, notamment en Allemagne, en France, en Irlande, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Italie et en Autriche.

● Source : Gartner

Le top 5 mondial des fabricants de semi-conducteurs en 2008 (en milliards de dollars)

RANG 2008 RANG 2007 SOCIETES CA 2008 Marché 2008 2007/2008

1 1 INTEL 33.814 13.3 % -0.5 % 2 2 SAMSUNG

Electronics 17.391 6.8 % -15 %

3 3 Toshiba 10.601 4.2 % -10.3 % 4 4 Texas

Instruments 10.593 4.2 % -10 %

5 5 ST Microelectronics

10.270 4 % -10 %

200

220

240

260

280

2005 2006 2007 2008 2009 2010

Evolution des ventes mondiales de semi-conducteursen milliards de dollars

+12,5

+3,4 %-3,1 %

-11,4%

-12,8%

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Le marché monde par famille de produits

●Source SITELESC-clubs

L’INDUSTRIE DES SEMI-CONDUCTEURS EN FRANCE Pour 2009, Le chiffre d’affaires des adhérents Sytelesc baisse de près de 15 % en raison de la crise et de la diminution des prix des circuits intégrés et des semi-conducteurs discrets. Le marché français affiche aussi une baisse, d’environ 15 %. Quant au marché européen, il est frappé encore plus durement et enregistre une baisse de 17,9 % en euros et 21,9 % en dollars. Pour la seconde fois en huit ans, le marché mondial des semi-conducteurs connaît une baisse de 10 % (avec un chiffre d’affaires de 226,3 milliards de dollars). En France, l’électronique perd ses emplois, l’Hexagone à longtemps vécu avec l’idée que ses emplois qualifiés étaient à l’abri de la mondialisation, notamment dans la recherche et développement. La réalité est bien différente. En 2008, selon les chiffres du ministère de l’Emploi, les groupes d’équipements et de composants électronique ont supprimé 7 100 postes en France, ramenant les effectifs de la filière à 382 000 salariés ; mais 2009 s’est poursuivi sur le même rythme et 2010 ne s’annonce pas plus tranquille.

La crise n’explique pas à elle seule la contraction de l’emploi dans l’industrie en France. Le phénomène remonte à 2001, avec l’éclatement de la bulle internet. Selon les statistiques du ministère de l’Emploi, les groupes d’équipements et de composants électroniques ont supprimé 76 000 emplois depuis 2001 (17 % des effectifs). En France, où le secteur des semi-conducteurs représente 18 000 emplois directs et environ 45 000 indirects, la situation est extrêmement préoccupante. Les décisions stratégiques des grands groupes internationaux ont des répercussions néfastes dans l’Hexagone. Dans de nombreuses entreprises du secteur, FO est présent chez Altis Semiconductor, Atmel, Sony, NXP, Freescale, ST Microelectronics, Soitec. Les équipes FO sont dynamiques et s’engagent dans les différentes actions qui sont à mener pour la sauvegarde des sites et des emplois du secteur.

Ventes

other memories

MPU

DRAM

Opto

Discrete

STD Line &Logic

MCU

Sensors et Actuators

39 %

9 %1 %

10 %

2 %

8 %

14 %

Page 49: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

49

Les semi-conducteurs par segment de marché en France

● Source SITELESC-clubs

ZZOOOOMM SSUURR LLAA SSOOCCIIEETTEE SSTT MMIICCRROOEELLEECCTTRROONNIICCSS

Souvent appelée ST, c’est une société internationale de droit hollandais mais d’origine franco- italienne, qui développe, fabrique et commercialise des puces électroniques (semi-conducteurs). Elle est un des tous premiers acteurs mondiaux du secteur économique de la production de semi-conducteurs. ST est leader sur de nombreux marchés, notamment : Les circuits pour codeurs/décodeurs vidéo MPEG-2/MPEG-4 Les circuits pour téléphones portables Les circuits pour application sans fils Les circuits pour les périphériques informatiques (pour les disques durs ou imprimantes par

exemple)

par segment de marché

Industriel et Défense

Distribution

Grand public & Informatique

Automobile

Encarteurs

Telecoms

23,8 %

22,1 %

6,1 %

10,1 %

22,5 %

15,4 %

UUNNEE PPAARRTTIIEE DDEE LL’’EEQQUUIIPPEE FFOO SSTT MMIICCRROOEELLEECCTTRROONNIICCSS

Page 50: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

50

Les circuits pour l’automobile Les microcontrôleurs Les mémoires non volatiles comme les eeprom, mémoires flash (nor-flash et nand-flash). Les circuits analogiques et de puissance

La société compte plus de 1 500 clients, dont les plus importants sont : Les équipements automobiles : Bosch, Daimler-Chrysler, Ford/Visteon, Siemens. Les fabricants de téléphones portables : Nokia, Motorola, Ericsson, Sony, Sony Ericsson,

Samsung, LG Les fabricants d’imprimantes : Hewlett-Packard Les fabricants d’infrastructures télécom : Alcatel, Nortel Les fabricants de disques durs : Seagate Technology, Western Digital Les fabricants d’équipements électroniques de loisirs (TV, hifi, vidéo, consoles de jeux

vidéo) : Philips, Sony, Thomson, Nintendo, Microsoft Les fabricants d’équipements industriels : Siemens Les distributeurs de composants électroniques comme Arrow

ST emploie 11 600 salariés en France dont 50/50 R&D et production. FO est implantée sur le site de Rousset (13), mais les dernières élections professionnelles qui se sont déroulées fin 2009, n’ont pas permis de conforter nos positions, car l’équipe FO n’a pas atteint le seuil fatidique des 10 % imposés par loi d’août 2008 sur la représentativité, elle a réalisé 9,6 %. L’équipe ne désespère pas, et avec l’aide de l’USM 13 et de la Fédération, une stratégie de développement syndical se met en place pour les prochaines élections professionnelles.

FO Métaux soutient le programme « Nano 2012 »

FO Métaux apporte tout son soutien au programme de Recherche et Développement en nanoélectronique « Nano 2012 », dont la société STMicroelectronics est le fer de lance. Réalisé sur le site de Grenoble-Crolles, il vise à conforter la position de cet établissement dans le développement des technologies dérivées pour systèmes sur puce 32 nm et 22 nm, en coopération avec l’alliance technologique IBM. Ce programme, qui associe le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), de nombreux autres organismes de recherche et des industriels, s’établit sur 5 ans et porte sur un investissement de 2,3 milliards d’euros, dont 457 millions d’euros apportés par l’Etat et les collectivités territoriales. Il représente le plus gros investissement industriel privé de R&D en France depuis les dix dernières années. Les pouvoirs publics ont affirmé que l’impacte sur le site serait de 26 000 postes de travail directs et indirects. La Fédération sera vigilante à ce que les engagements en la matière soient tenus.

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ZZOOOOMM SSUURR AALLTTIISS SSEEMMIICCOONNDDUUCCTTOORR ::

«« DDIIXX AANNNNEEEESS DD’’UUNNEE EEXXIISSTTEENNCCEE MMOOUUVVEEMMEENNTTEEEE »»

Juillet 1999 : Création d’Altis Semiconductor, société détenue à parité par IBM Microelectronics et Infineon (filiale 100 % Siemens à l’époque) et spécialisée dans la fabrication de circuits intégrés logiques.

Décembre 2005 : Altis compte près de 2 300 employés et réalise un chiffre d’affaires de 446 millions d’euros.

Mars 2006 : IBM et Infineon annoncent leur intention de se désengager avant la fin de 2009, annonce d’un plan social, départ de plus de 450 salariés fin 2007. "Avril 2007, c'est l'ouverture du livre III du PSE annoncé". Avril 2008 : Signature d’un protocole de reprise par Advanced Electronics Systems, avec l'annonce d'un nouveau PSE visant à supprimer 400 postes. Fin 2008, projet AES et PSE à l'eau. Avril 2009 : Intervention de la Fédération FO de la Métallurgie au ministère de l’Industrie pour interpeller la force publique sur la situation de l’entreprise. Mai 2009 : La direction annonce la suppression de 400 emplois sur le site de Corbeil-Essonnes, qui en compte environ 1 450. Une reprise par les dirigeants (LBO) est évoquée.

Juin 2009 : Les syndicats appellent à une grève pour le devenir du site (vente pour fin juin sinon

fermeture décembre 2009) et contre les mesures du PSE trop faibles (inférieur à 2007), le

mouvement est suivi par plus de 70 % des salariés.

Novembre 2009 : A l’occasion d’un comité d’entreprise, la direction révèle l’existence de discussions en vue d’une reprise par Germain Djourhi amené par Serge Dassault. Mi-décembre : Le dossier Djourhi tombe à l'eau. février 2010 : Le nom de Mr Yazid Sabeg comme représentant unique des investisseurs apparait, avec prolongation du pacte des actionnaires jusqu'à fin mai.

CCOONNCCEERRTTAATTIIOONN AA LLAA FFEEDDEERRAATTIIOONN SSUURR LL’’AAVVEENNIIRR

DD’’AALLTTIISS AAVVEECC UUNNEE PPAARRTTIIEE DDEE LL’’EEQQUUIIPPEE FFOO

Page 52: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

52

Mai 2010 : Pacte des actionnaires amendé à compter du 1er Juin :

Autorisation pour Altis d'avoir ses propres clients (sous accord des actionnaires) ; L'accord de fourniture (dit pacte des actionnaires) est remplacé par un WSA (Wafer start

Agreement : accord de lancement de produits) qui sera poursuivi jusqu'en 2012 (même en cas de cession de l'entreprise) ;

Dossier de reprise piloté par Mr SABEG toujours d'actualité mais en attente d’un accord avec le FSI, le tour de table des actionnaires n'est toujours pas finalisé, PSE toujours prévu après la signature de reprise.

LES INTERVENTIONS DE LA FEDERATION Pour la Fédération FO de la Métallurgie, les semi-conducteurs représentent un secteur stratégique qui doit impérativement être préservé en France. En effet, il permet de maîtriser l’innovation technologique et de sécuriser l’avenir industriel en toute indépendance de fournisseurs hors Europe. Pour cette raison, il est primordial que les pouvoirs publics apportent leur soutien. Car conserver la fabrication et développer une politique sectorielle pour les semi-conducteurs représente un gage pour la compétitivité de toute l’industrie en France. Cette problématique touche toute l’Europe. Au cours de la dernière décennie, la production européenne a diminué de 40 % et consomme plus qu’elle ne produit (16 % contre 9 %). Cette déperdition peut à terme menacer la compétitivité des entreprises et nuire à l’innovation. Dans un secteur où le prix moyen diminue de 10 % chaque année et où une unité de fabrication coûte entre 5 et 6 milliards d’euros, les délocalisations risquent de s’opposer aux investissements. Après avoir soutenu la recherche et le développement, les pouvoirs publics devront se poser la question d’un soutien aux investissements qui devient plus que nécessaire. Le 17 mars 2009, rencontre entre le secrétaire d’Etat à l’Industrie, Luc Chatel, et des représentants syndicaux du secteur pour une réunion thématique sur le secteur des semi-conducteurs à Bercy. A cette occasion, un rapport d’expertise sur le sujet a été remis aux participants. Celui-ci indiquait que le secteur était très fragilisé en France mais qu’il est reconnu comme stratégique. La Fédération a profité de ce rendez-vous pour réitérer sa demande, au nom de la Fédération, sur la création d’un groupe de travail sur les semi-conducteurs à l’image de ceux mis en œuvre pour les TIC ou les cartes à puces. Une nouvelle rencontre de ce type était prévue en juin dernier mais, suite au remaniement ministériel, elle a été annulée. Le 14 avril 2009, une délégation FO Métaux, menée par le secrétaire fédéral de la branche et composée des représentants FO des entreprises Freescale, Atmel et Altis ainsi que du secrétaire de l’USM des Bouches-du-Rhône (13), a de nouveau été reçue au ministère de l’Industrie pour faire entendre ses revendications. En septembre, le secrétaire fédéral en charge de la branche a été reçu par un conseiller du nouveau ministre de l’Industrie. Il a rappelé au ministère son engagement sur le dossier des semi-conducteurs et a demandé la tenue d’une nouvelle rencontre avec les organisations syndicales.

Page 53: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

53

LLEE MMAARRCCHHEE FFRRAANNÇÇAAIISS DDEESS AAPPPPAARREEIILLSS

EELLEECCTTRROOMMEENNAAGGEERRSS

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54

LE MARCHE FRANÇAIS DE L’ELECTROMENAGER EN QUELQUES CHIFFRES Les appareils ménagers participent à la vie quotidienne des Français. Chaque foyer est équipé en moyenne de 6,5 gros appareils et de 13 petits appareils. Le nombre d’appareils en service est considérable, 165 millions de gros appareils, 310 millions de petits appareils, plus de 50 millions d’appareils électriques fixes de chauffage et de production d’eau chaude. 13,5 millions de gros appareils ménagers, 36 millions de petits appareils et 6,5 millions d’appareils de chauffage et de production d’eau chaude par l’électricité sont achetés annuellement par les consommateurs français, soit une moyenne de 150 000 appareils par jour. Le marché des appareils ménagers est en progression constante. Au cours des dix dernières années, le chiffre d’affaires exprimé en millions d’euros courants a augmenté de 25 % pour atteindre les 4,5 milliards d’euros en 2006 (prix de cession hors taxes) soit 9 milliards d’euros en prix publics.

Evolution du chiffre d’affaires (en millions d’euros)

Le chiffre d’affaires des appareils ménagers en 2009 s’élève à 4,7 milliards d’euros et est en léger retrait comparé à 2008 (1,6 %). Il s’agit du chiffre d’affaires des ventes hors taxes à la distribution. Si le petit électroménager enregistre une croissance de 0,3 % le gros électroménager marque un recul de 2%.

● Source : GIFAM

Répartition par marché en 2009

Gros électroménager 57 %

Petit électroménager 28 % Chauffage électrique / chauffe-eau 15 % ● Source : GIFAM

Concentration de l’offre : Part de marché en CA des 10 premiers groupes industriels

Gros ménager Petit ménager Appareils de chauffage

84 % 75 % 92 % ● Source : GIFAM

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Evolution du chiffre d'affaires (en millions d'euros)

Page 55: CONFERENCE NATIONALE DES INDUSTRIES ELECTRIQUE

55

LE MARCHE FRANÇAIS DES PRODUITS BLANCS Le marché des produits blancs aura été en légère régression en 2009 avec 13,4 millions d’appareils, soit une baisse de 2,2 % par rapport à 2008. En valeur, le chiffre d’affaires a perdu 2 % par rapport à l’année précédente. L’impact de la crise sur la vente de gros électroménager, lié à la baisse des transactions immobilières et à la chute de la construction de logements neufs, a affecté pour la première fois les ventes d’appareils encastrables, pénalisées par la baisse du marché de la cuisine équipée. Ceux-ci on atteint près de 4,2 millions de produits, alors que les ventes d’appareils pose libre s ‘élèvent en 2009 à environ 9,2 millions.

Source : GIFAM

LE MARCHE DU FROID

Marché Français

En milliers d’appareils 2007 2008 2009 2009 /2008

Réfrigérateurs 2330 2280 2300 0,9 % Congélateurs 730 700 720 2,9 %

● Source : GIFAM

Après 3 années consécutives de baisses, les ventes d’appareils de froid domestique sont en hausse en 2009 avec + 1 % pour le réfrigérateur et + 3 % pour le congélateur.

Tendances produits

Le réfrigérateur, en particulier en pose libre, continue de séduire par sa modularité et son design de plus en plus étudié. Le glissement des ventes vers les appareils les plus performants s’est encore accentué en 2009, avec une percée remarquée des appareils A++ qui atteignent désormais 5 % du marché des congélateurs avec une offre de gamme complète. Les ventes d’appareils A+ s’établissent, quant à elles, à près de 40 % du marché des réfrigérateurs, soit un doublement en deux ans, alors que celles des appareils A baissent régulièrement. La classe A+ est en passe de devenir le nouveau standard du marché, répondant à une préoccupation croissante des consommateurs pour l’environnement.

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2000

4000

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LE MARCHE FRANCAIS DES PRODUITS BLANCS (millions d'appareils)

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LE MARCHE DU LAVAGE

Marché Français

En milliers d’appareils 2007 2008 2009 2009/2008

Lave-linge 2490 2460 2400 -2,4 % Sèche-linge 690 660 600 -9,1 %

Lave-vaisselle 1320 1380 1360 -1,4 % ● Source : GIFAM

Tendances produits

La performance environnementale est plébiscitée par le consommateur et les lave-linge étiquetés A+ représentent désormais plus d’un tiers des ventes en volume. Ils consomment très peu d’électricité pour un cycle de lavage et sont très sobres en eau. Les sèche-linge, qui pâtissaient d’une mauvaise presse car relativement énergivores il y a 10 ans, n’ont plus à rougir de leur performance environnementale : la part des appareils B est passée de 20,5 % en 2008 à 30,1 % en 2009, tandis que la classe A opère une percée grâce aux efforts de recherche développement menés ces dernières années (0,5 à 2,4 % du marché de 2008 à 2009). Le lave-vaisselle, pour sa part, est toujours fortement segmenté par son niveau sonore : certains appareils parviennent à un niveau sonore minime de 42 décibels.

LE MARCHE DE LA CUISSON

Le marché Français

En milliers d’appareils 2007 2008 2009 2009 /2008

Cuisinières 740 730 660 -9,6 % Fours à encastrer 870 890 860 -3,4 % Tables de cuisson 1410 1440 1380 -4,2 %

Fours à micro-ondes 2045 2126 2145 0,9 % Hottes aspirantes 1010 1010 960 -5,0%

● Source : GIFAM

Le marché est en retrait sur l’ensemble des familles à l’exception du four à micro-ondes. La cuisson encastrable, locomotive de cet univers, a connu une année difficile, heureusement clôturée par un bon dernier trimestre en 2009.

Tendances produits

L’innovation est la carte maîtresse de ce marché avec des produits qui répondent aux attentes des consommateurs : praticité, rapidité, économies d’énergie, pour des résultats de cuisson irréprochables. En témoigne, le succès non démenti de l’induction qui représente désormais 40 % des ventes de tables.

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Evolution des effectifs du gros électroménager en France

SOCIETE 2004 2008 DIFF 2004/2008 DIFF EN %

Whirpool 831 703 -128 -15 Electrolux 1 810 1 286 -524 -29

BSH 723 660 -63 -63 FAGOR BRANDT 3 744 3 071 -673 -18 Groupe Candy 320 331 11 3

INDESIT 415 260 -155 -37 TOTAL 7 843 6 311 -1 532 -20

Le GEM a perdu 1 500 emplois entre 2004 et 2008, avec trois fermetures de sites sur la période :

Reims (Electrolux : 240 salariés)

Lesquin (Brandt : 150 salariés)

Thionville (Indésit : 200 salariés)

A ces chiffres, s’ajoutent le ralentissement drastique du recours à l’intérim et les destructions d’emplois chez les sous-traitants du fait de la montée des délocalisations principalement en Europe de l’est et en Chine.

ZZOOOOMM SSUURR LLAA SSOOCCIIEETTEE FFAAGGOORR BBRRAANNDDTT

UUNNEE PPAARRTTIIEE DDEE LL’’EEQQUUIIPPEE FFOO FFAAGGOORR BBRRAANNDDTT

Le groupe Fagor est une entreprise espagnole de fabrications de biens d’équipements. C’est l’une des plus grosses filiales de la plus grande coopérative du monde Mondragon Coopérative Corporation. Elle est le cinquième groupe européen d’électroménager, il est numéro un en France et en Espagne. Elle distribue les marques d’électroménager : Fagor, Brandt, De Dietrich, Sauter, Vedette, Océan (marque italienne), San Giorgio (marque italienne). En France, elle est présente par sa filiale, dans le groupe Fagor Brandt, issu de la fusion de Fagor et de Brandt en juin 2005.

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Positionnement de Fagor Brandt sur différents produits à fin 2009

Les cinq premières marques de hottes en volume sont : Electrolux (13,6 %), Whirlpool (13 %), Brandt (6,6 %) Roblin (5,2 %), et Ariston.

Les cinq premières marques de sèche-linge en volume sont : Whirlpool (14,5 %), Laden

(8,2 %), Bosch (8 %), Brandt (7 %) et Faure (6,4 %).

Les cinq premières marques de lave-linge Top en volume sont : Vedette (17,8 %), Brandt (12,3 %), Whirlpool (9,8 %), Faure (8,6 %).

Les cinq marques de lave-linge Front en volume sont : Indesit (12 %), Bosch (8,1 %),

Whirlpool (7 %), Faure (6,3 %) et LG (5,6).

Les cinq premières marques de lave-vaisselle en France sont : Bosch (21,3 %), Siemens (11,8 %), Whirlpool (11,2 %), Electrolux-Arthur (6,1 %) et Miele (5,7 %).

Les effectifs

Les entités du groupe sont les suivantes : Aizenai, La Roche-sur-Yon, Lyon, Orléans, Vendôme, Saint Ouen l’Aumone, Rueil. L’effectif de Fagor Brandt est passé sous la barre des 3 000 salariés en septembre 2009, enregistrant le départ de 229 salariés depuis le début de l’année 2009. En 2003, les effectifs étaient de 3 667 salariés. Les sites de la Roche-sur-Yon et Lyon ont vu leurs effectifs fondre respectivement de 12 % et 13 % sur les 9 premiers mois de l’année 2009. Au-delà du cadencement des départs, les questions du transfert du savoir-faire et du renouvellement des compétences se posent.

Actions du syndicat FO

Pour l’équipe FO, le maintien des sites et des emplois devient une question primordiale. La baisse des volumes également constatée est inquiétante pour nos représentants FO. L’ensemble des familles de produits cèdent du terrain en 2009, les plus touchées sont :

Les lave-linge Top avec un recul de 122 000 appareils, les ventes de Lyon sont passées de 641 000 appareils en 2006 à 364 000 appareils en 2009.

Hottes, Réfrigérateurs, sèche-linge ont également subi des replis. L’équipe FO Fagor Brandt et la Fédération de la Métallurgie ont participé à la rencontre avec le ministère de l’Industrie le 22 mars 2010, rencontre provoquée à notre initiative, pour faire part des inquiétudes de tout le secteur électroménager (voir dossier électroménager en danger en point 5).

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LE PETIT ELECTROMENAGER

Après un début d’année difficile, l’industrie du petit électroménager clôture l’année 2009 sur des résultats équilibrés par rapport à 2008 (+0,3%). La fin d’année a fortement contribué à ce redressement. En effet, les mois de novembre et décembre qui à eux seuls représentent près de 25 % du chiffre d’affaires annuel ont enregistré une croissance de 5,3 %. Les résultats peuvent cependant varier fortement en fonction des familles de produits.

LE MARCHE DU CONFORT A LA MAISON

Le marché Français

En milliers d’appareils 2007 2008 2009 2009/2008

Aspirateurs 3286 3400 3400 = Fers à repasser 2105 2020 2020 = Centrale vapeur 1260 1238 1337 8,0 %

● Source : GIFAM

LE MARCHE DE LA PREPARATION ET CUISSON ALIMENTS

Le marché Français

En milliers d’appareils 2007 2008 2009 2009/2008

Robots culinaires 887 980 1147 17,0 % Friteuses 1120 1288 1352 5,0 %

Machines à pain 910 929 558 -40,0 % ● Source : GIFAM

LE MARCHE DU PETIT DEJEUNER

Le marché Français

En milliers d’appareils 2007 2008 2009 2009/2008

Cafetières filtres 4316 4316 4187 -3,0 % Expresso 1160 1221 1258 3,0 % Bouilloires 1553 1624 1575 -3,0 % Grille-pain 1691 1674 1741 4,0 %

● Source : GIFAM

LE MARCHE DE L’HYGIENE, DE LA BEAUTE ET DE LA SANTE

Le marché Français

En milliers d’appareils 2007 2008 2009 2009/2008

Appareils de coiffure 3900 4140 3726 -10,0 % Tondeuses à cheveux 1668 1684 1772 5,2 % Rasoirs pour homme 1358 1345 1313 -2,4 % Epilateurs 1060 954 859 -10,0 %

● Source : GIFAM

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1000

2000

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Marché Français PEM en millions d'euros

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LE MARCHE DES APPAREILS DE CHAUFFAGE DE L’EAU ET DES LOCAUX

Le marché Français

En milliers d’appareils 2007 2008 2009 2009/2008

Chauffe eau électriques 1605 1670 1590 -5,0 % Chauffage électrique fixe

par émetteurs 4200 4150 3700 -10,0 %

ZZOOOOMM SSUURR LLEE GGRROOUUPPEE SSEEBB

LLEE GGRROOUUPPEE SSEEBB :: LLEEAADDEERR MMOONNDDIIAALL DDUU PPEETTIITT ÉÉQQUUIIPPEEMMEENNTT DDOOMMEESSTTIIQQUUEE……

L’histoire du groupe commence en 1857 avec l’installation d’un atelier de ferblanterie à Selongey en Bourgogne. 1927 voit le lancement du premier article réalisé par emboutissage : le passe-lait… C’est cette technique d’emboutissage qui vaudra sa dénomination à la SEB (Société d’Emboutissage de Bourgogne) et permettra en 1953 le lancement de la Super Cocotte. La technique de l’emboutissage permettait de produire en grande série, un produit plus léger, plus fiable et surtout deux fois moins cher que les concurrents !

La Super cocotte et son succès fulgurant marqueront un tournant décisif dans le développement du Groupe lui permettant d’acquérir les sociétés* assurant les bases de son développement mondial.

*1968 TEFAL, 1972 CALOR, 1988 ROWENTA, 1997 ARNO (Brésil), 2001 MOULINEX, 2004 ALL CLAD (Etats-Unis), 2005 LAGOSTINA (Italie) & PANEX, 2006 MIRRO WEAREVER et 2007 SUPOR (Chine)

19 IMPLANTATIONS EN FRANCE DONT 10 SITES INDUSTRIELS

Société Effectifs Famille de produits

Vernon Rowenta 173 Aspirateurs St Lô Moulinex 140 Préparation des aliments & Electronique

Mayenne Moulinex 474 Préparation des aliments & des Boissons Selongey SEB 504 Articles Culinaires : Cocotte minute Is sur Tille SEB 238 Cuisson Electrique : Friteuses & Fours posables Tournus TEFAL 156

Pont Evêque CALOR 756 Fers à repasser, Centrale Vapeur, Epilateurs Saint Jean de Bournay CALOR 245 Plasturgie

Lourdes SEB 218 Préparation des aliments Rumilly TEFAL 1951 Articles Culinaires & Pesage & Cuisson Electrique

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Quelques chiffres

Répartition géographique des ventes :

Plus de 20 000 collaborateurs dans 120 pays, plus de 40 familles de produits, 6 marques mondiales, 14 marque locales, 200 nouveaux produits par an, 6 produits vendus dans le monde par seconde, plus de 1 000 brevets actifs

Des Ventes (hors Chine) par famille

FORCE OUVRIERE DANS LE GROUPE SEB

En France, le groupe SEB est constitué de sociétés « Industrielles » : SEB, CALOR, TEFAL, ROWENTA & MOULINEX, de sociétés « Commerciales » : Groupe SEB France, Groupe SEB Export, Groupe SEB Retailing et de sociétés de « Services » : SIS, SEBD. Traditionnellement FO est implantée dans les sociétés « Industrielles » avec une forte représentation sur le 1er collège (35,40 %). Depuis 2007, un accord Groupe Droit Syndical a donné des nouveaux moyens avec la désignation de deux Coordinateurs Groupe et l’organisation de deux réunions annuelles regroupant tous les syndicats FO du groupe.

Amérique du Nord11%

Amérique du Sud8%

Europe hors France

40%

France22%

Asie Océanie 19%

Amérique du Nord6493%

Amérique du Sud

196810%

Europe hors France206010%

France586128%

Asie Océanie 1002149%

Plus de 20 000 collaborateurs (Données 02/2010)

Soin du Linge 16%

Soin de la personne 6%

Entretien de la maison 3%

Confort domestique 3%

Préparation des aliments 11%

Préparation des boissons 16%

Cuisson Electrique 16%

Articles Culinaires 29%

Répartition de produits

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Dans le même temps, le poids du Groupe dans la vie de chaque société est devenu plus important. Les décisions stratégiques s’imposent : politique industrielle, réorganisation,…le rôle du syndicat devient plus difficile et se limite souvent à l’accompagnement social des suppressions d’emplois. (Effectif France - 2006 : 7 377, 2010 : 5 861, prévu 2012 : 5 121). La politique salariale est définie au niveau du groupe, les négociations dans les sociétés sont très limitées et il n’existe pas de contre pouvoir syndical du fait de la diversité des orientations syndicales tant au niveau du Groupe que localement. Suite aux élections de novembre 2009, FO a conforté sa position de second syndicat du Groupe avec 29,98 % avec une présence dans tous les collèges (1er collège 35,40 %, 2ème collège 29,70 %, 3ème collège 8 %). FO est majoritaire à TEFAL 42,34 %, à SEB Lourdes 48,47 %, à CALOR St Jean 58,96 %. FO s’est implantée dans trois nouveaux établissements, SEB Is/Tille, CALOR Mions et SEBD Ecully. Nos objectifs pour le prochain rendez-vous de 2011 : renforcer nos positions pour passer le seuil des 30 % au Groupe, construire notre communication et nous développer dans les collèges 2 & 3.

DOSSIER : LE SECTEUR ELECTROMENAGER EN DANGER, UNE MOBILISATION SYNDICALE QUI PREND DE

L’AMPLEUR FO Métaux multiplie les démarches pour pérenniser l’emploi et les sites industriels des entreprises de ce secteur. Alors que les restructurations et les fermetures d’établissements se sont multipliées, les effectifs salariés ont été divisés par deux ces dix dernières années. Notre organisation tire la sonnette d’alarme. Dans le cadre de sa défense de l’industrie sur le territoire français, FO Métaux multiplie les démarches en faveur du secteur de l’électroménager. Face à une situation qui s’est considérablement assombrie ces dernières années, cette initiative répond à une urgence. Notre organisation refuse que la production de l’électroménager « blanc » quitte l’Hexagone, comme ce fut le cas de l’électroménager « brun » avec la disparition totale de la fabrication d’écrans plats sur notre sol. La Fédération de la Métallurgie tire la sonnette d’alarme sur la baisse des effectifs du secteur, sur la diminution des volumes de charges de travail en raison des délocalisations et sur le manque de perspectives économiques pour ces entreprises. Il est aujourd’hui primordial que cette industrie soit soutenue : les pouvoirs publics ne peuvent pas se permettre d’assister sans réagir à sa mort programmée sur le long terme si aucune mesure d’envergure n’est mise en œuvre. Pour la Fédération de la Métallurgie, il est encore temps de réagir pour éviter le naufrage. Dans cette optique, des délégations FO ont été reçues à cinq reprises au ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie pour faire part de ses revendications. Lors de la dernière rencontre en date, le 22 mars, le secrétaire fédéral en charge du secteur, Eric Keller, le DSC de Fagor Brandt, Jean-Luc Poiraud, le délégué syndical de Fagor Brandt, Xavier Lucet et le délégué syndical de Fagor Brandt Lyon ont transmis aux représentants du ministère, la dernière plaquette réalisée par la Fédération FO Métaux sur la défense de l’industrie et le développement durable. Ce document indique de nombreuses pistes susceptibles de développer le secteur électroménager en France, comme l’ensemble de l’industrie. FO continuera à se mobiliser pour que des mesures concrètes et pertinentes soient mises en œuvre. Parmi elles, notre organisation souhaite au plus vite qu’une réelle traçabilité des produits voit le jour afin de permettre aux consommateurs d’être plus facilement informés du lieu de conception et d’assemblage de ce qu’ils achètent afin de faire d’eux des acteurs responsables. L’obligation d’apposer l’empreinte carbone sur chacun des produits permettrait également

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d’informer le consommateur de l’impact des transports sur les produits importés. Le « fabriqué en France » doit s’imposer pour soutenir notre industrie. Il doit aussi être accompagné par une véritable campagne de sensibilisation du consommateur pour qu’il puisse mesurer les conséquences de ses choix. Pour FO, l’achat d’un nouvel appareil dit « produit vert » qui consommerait « moins d’eau et moins d’électricité » devrait bénéficier d’une aide en crédit d’impôt, par exemple. A noter, que les nouveaux appareils représentent environ 50 % d’économie d’énergie par an comparés à ceux commercialisés il y a une dizaine d’années. Les équipes FO des entreprises du secteur, conscientes des nouveaux enjeux relatifs à la production d’équipements « écologiquement corrects », agissent pour préserver l’emploi tout en défendant les nouveaux produits de leurs entreprises. Cette perspective d’orienter les directions des entreprises vers le développement durable, qui prend en compte les facteurs économiques, sociaux et environnementaux, fait partie intégrante des revendications portées par notre organisation.

Notre organisation accentuera sa mobilisation dans les mois à venir pour pérenniser l’emploi et les sites industriels. Pour cela, FO peut compter sur la confiance des salariés du secteur. Grâce à leurs actions et à leur dynamisme, de nombreuses équipes FO des entreprises de l’électroménager ont obtenu de bons résultats aux élections professionnelles, notamment chez le fabricant de petit électroménager Groupe Seb avec 29 % des suffrages. La crise de l’électroménager Entre 2004 et 2008, le secteur électroménager a perdu 1 500 emplois internes en France. Durant cette période, plusieurs sites ont fermé, notamment Electrolux Reims (240 salariés), Brandt Lesquin (150 salariés) ou Indesit Thionville (200 salariés). A ces chiffres, s’ajoutent des destructions d’emplois chez les sous-traitants et le ralentissement du recours à l’intérim. Cette situation est en grande partie due à la montée des délocalisations dans les pays d’Europe de l’Est et en Chine. Le petit électroménager, principalement représenté par le groupe Seb, a subi cette décrue avec une baisse de ses effectifs d’environ 20%. Mais cette tendance a commencé bien avant cette période. En France, les restructurations et les fermetures de sites se sont multiplié depuis dix ans, divisant par deux les effectifs du secteur.

Au-delà de la France, c’est toute l’industrie européenne de l’électroménager qui subit une mutation depuis plusieurs années. La pression toujours plus forte des distributeurs n’y est pas étrangère, loin de là. La montée en puissance des fabricants « low cost » représente une concurrence frappant toutes les grandes marques. Pour y faire face, les entreprises « historiques » se sont lancées dans une logique de restructuration. Ce processus, engagé depuis une décennie, a engendré de nombreuses fusions ou rapprochements d’entreprises (Whirlpool-Maytag, Fagor-Brandt, rachat de Supor par Seb, rachat de Saeco par Philips...). En parallèle, des politiques de réduction des coûts ont été engagées. Si certaines délocalisations ont été réalisées pour se rapprocher des marchés à fort potentiel de croissance, c’est bien souvent le faible coût de la main d’œuvre locale qui était visée.

Et aujourd’hui ? Paradoxalement, l’électroménager a mieux résisté à la crise économique que bien d’autres secteurs. Des entreprises ont certes été impactées par la conjoncture, mais la situation apparaît assez contrastée. En 2009, le marché français a reculé de 2% pour les produits « blancs » et a connu une légère croissance pour le petit électroménager (+0,3 %). Le contexte était pourtant marqué par un fort déstockage de la distribution. Des nouvelles tendances de consommation, avec des clients qui s’orientent vers des produits offrant des meilleures performances énergétiques,

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offrent aux entreprises des opportunités de développement. Les perspectives pour 2010 apparaissent assez satisfaisantes au regard de la conjoncture encore marquée par les effets de la crise. Malheureusement, ces « bonnes » nouvelles ne semblent pas pour autant avoir des conséquences sur l’emploi et la pérennité des sites en France. En 2009, la plupart des entreprises ont mis en œuvre des politiques d’investissements restrictives, voire le gel des investissements, et des actions de réductions des stocks. Pour le gros électroménager, FagorBrandt, qui emploie 2 800 salariés répartis sur 5 sites en France, a réduit sa production, a eu recours à des mesures de chômage partiel et n’a pas remplacé des départs à la retraite, ce qui a conduit à la destruction de 250 postes de travail entre fin 2008 et octobre 2009. Ses sites de Lyon et de la Roche-sur-Yon, en proie à une baisse chronique d’activités, se retrouvent particulièrement menacés. Electrolux, qui compte 1 300 salariés sur 4 sites en France, a restructuré ses services et fermé un site de logistique qui employait 14 personnes. Son établissement de Revin est menacé par le déclin du marché du lave-linge et les orientations stratégiques du groupe. Whirpoll, qui emploie 700 personnes en France, a eu recours à du chômage partiel sur son site d’Amiens. Cet établissement n’est aujourd’hui pas à l’abri d’une délocalisation. BSH, qui emploie également 700 personnes en France, obtient en revanche de bons résultats. Son site de Lipsheim a recentré son activité sur la fabrication de fours vapeur. En ce qui concerne le petit électroménager, le groupe Seb, qui compte 5 200 salariés sur 10 sites en France, a fortement réduit le travail intérimaire et a procédé à des « ajustements » de certains établissements, à travers la réorganisation des sites Calor, la fermeture du siège de la Défense et du centre de recherche de Caen, ainsi que le regroupement des activités marketing et recherche de l’électrique culinaire en Bourgogne. Son site de Mayenne a été durement touché en 2009 par le chômage partiel. L’entreprise Robot Coupe Technologies, qui emploie 500 personnes dont seulement 150 en production, aurait bien résisté à la crise selon les affirmations de la direction qui n’a pas publié ses résultats. En revanche, CSI Domena a été placée en redressement judiciaire, avec 160 emplois menacés.

UNE PARTIE DES DELEGUES FO DU SECTEUR ELECTROMENAGER EN COORDINATION A LA FEDERATION

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LLEE NNUUCCLLEEAAIIRREE

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AREVA, UN GROUPE INDUSTRIEL INTERNATIONAL

AREVA est né en 2001 de la fusion de Cogéma et de Framatome détenu à 93 % par l’Etat français. Emploie 75.414 salariés en 2009 pour un chiffre d’affaires de 13,2 milliards d’euros en 2008. Détient 20 % à 25 % du marché mondial de réacteurs et services. Co-inventeur avec Siemens de l’EPR (nucléaire de 3e génération) dont trois exemplaires sont en construction en France, en Finlande et en Chine. Le groupe dispose d’implantations industrielles dans 43 pays et d’un réseau commercial dans plus de 100 pays.

Les mines et le combustible

Troisième producteur mondial d’uranium, AREVA transforme, l’enrichit et fabrique les éléments combustibles qui seront intégrés dans les centrales nucléaires des clients électriciens. Cette activité a enregistré un chiffre d’affaires de 3,36 milliards d’euros en 2008 avec une rentabilité opérationnelle de 13,5 %.

Les Réacteurs et les services

Cette branche (3 milliards d’euros de chiffre d’affaires) regroupe les activités de conception et de construction de réacteurs nucléaires. Areva propose également des services de maintenance et de modernisation. Ce pôle affiche une perte opérationnelle de 687 millions à cause des déboires de l’EPR en Finlande.

Le retraitement

Une fois les combustibles usés déchargés des centrales, AREVA se charge de les retraiter dans l’usine de la Hague puis de fabriquer de nouveaux combustibles (Mox) avec l’uranium et le plutonium récupérés. Cette activité affiche un chiffre d’affaires de 1,7 milliards d’euros en 2008 avec une marge opérationnelle de 15,4 %.

Le pôle transmission & distribution

Cette activité (5 milliards d’euros de chiffre d’affaires) rachetée à ALSTOM en 2003, fournit des produits (transformateurs,ect) des systèmes et des services destinés aux réseaux de distribution de l’électricité, depuis la centrale jusqu’à l’utilisateur final. Elle a généré 560 millions d’euros de bénéfices opérationnelles en 2008.

Portrait social du groupe AREVA :

La répartition par catégories socioprofessionnelles est la suivante : 40 % de cadres, 35 % de techniciens et administratifs, et 25 % d’ouvriers.

+ 55 % de femmes cadres en trois ans en France, selon l’observatoire des métiers AREVA

France.

39 langues parlées dans le groupe.

Le groupe AREVA, à fin 2009, est composé de 39 % des effectifs pour la branche transmissson et distribution, et de 60 % dans la branche nucléaire et 1 % des effectifs sont dans d’autres domaines d’activités divers.

75 000 employés repartis à 13 % aux Amériques, 5 % en Afrique/Moyen Orient, 14 % en

Asie/Pacifique et 68 % en Europe dont 46 % en France.

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AREVA FACE A SES CONCURRENTS

ATOMENERGOPROM

Filiale en charge du nucléaire civil, de l’agence russe Rosatom. 170 000 salariés, détient 5 % à 10 % du marché mondial des réaCteurs et services. 12 réacteurs en construction ( à eau préssurisée, du type VVER) dont 5 hors de Russie. S’est allié récemment avec l’allemand Siemens.

GE-HITACHI

Coentreprise créée en 2007 entre l’américain Général Electric et le japonais Hitachi pour les réacteurs de grande taille et étendue, en juillet dernier, aux réacteurs de 1.000 mégawatts ou moins. Détient 10 % à 15 % du marché mondial des réacteurs et services. Spécialiste des réacteurs à eau bouillante (ABWR). A signé en mars 2009 un protocole d’accord pour des centrales en Inde.

WESTHINGHOUSE Constructeur américain racheté par la japonais Toshiba en 2006 pour 4,5 milliards d’euros. Détient 15 % à 20 % du marché mondial des réacteurs et services.

Le marché du nucléaire

Quelques 45 réacteurs sont en construction dans le monde. 35 hors OCDE, dont les trois quart en Chine, en Inde et Russie et 10 dans les pays de l’OCDE. Selon les prévisions de l’AIE, le nucléaire pourrait représenter 18 % de la production mondiale d’électricité en 2030.

Les trois filiales d’Areva AREVA NC, anciennement Cogema (Compagnie générale des matières nucléaires, jusqu'au 1er mars 2006), créée en 1976, est une entreprise française, filiale à 100 % du groupe public AREVA, spécialisée dans les activités liées au cycle de l'uranium en tant que combustible nucléaire : exploitation de mines, production et enrichissement du combustible, traitement et recyclage des combustibles usés et assainissement et démantèlement d'installations. AREVA NC (NC : Nuclear Cycle) est présente en France et à l'international, sur les cinq continents dans plus de 30 pays. Elle exploite notamment, en France, l'usine de retraitement de la Hague, dans la Manche, ainsi que le site nucléaire de Marcoule, celui de Pierrelatte (Site nucléaire du Tricastin) et le centre de recherche de Cadarache. Elle emploie environ 19 000 salariés. AREVA NP construit ou développe actuellement trois types de réacteur pour le marché de la production d'électricité :

EPR : un réacteur à eau pressurisée d'une puissance d'environ 1650 MW. Ce réacteur est actuellement en cours de construction dans plusieurs pays.

ATMEA 1 : un réacteur à eau pressurisée d'une puissance d'environ 1100 MW, en cours de

développement en coopération avec Mitsubishi Heavy Industries (MHI).

KERENA (anciennement SWR 1000) : un réacteur à eau bouillante d'une puissance d'environ 1250 MW, en coopération avec E.ON2.

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AREVA NP mène ou contribue à plusieurs projets de recherche dans le domaine du nucléaire civil :

Réacteur à neutrons rapides au sodium (RNR-Na), Réacteur à hautes températures HTR, Réacteur d'expérimentation type RJH, pile pour labo, boucles d'essai, Participation au projet de réacteur ADS, Participation au projet de réacteur à fusion nucléaire ITER.

Areva T&D (pour transmission et distribution) est numéro trois mondial de son activité, derrière le suédois ABB et l’allemand Siemens. Areva T&D conçoit et fabrique des équipements, produits et systèmes pour piloter les réseaux de transport et de distribution de l’électricité depuis la centrale électrique jusqu’à l’utilisateur final. La sécurisation des réseaux électriques, l’optimisation de la consommation d’énergie font partie des grands enjeux industriels de cette activité.

Le poids de la filiale transport et distribution dans Areva

1er semestre 2009 Areva T&D Total Areva

Chiffres d’affaires en milliards d’euros

2.6 6,5

Résultat d’exploitation en millions d’euros

186 16

Trésorerie générée par l’activité en millions d’euros

-310 -1.115

En décembre 2009, Alstom et Schneider Electric deviennent les nouveaux propriétaires d’Areva (ex Alstom T&D), sous l’impulsion de l’Etat, face à leur concurrent Toshiba (Japon) et Général Electric (Etats-Unis). Alstom et Schneider se sont engagés à ne fermer aucun site d’Areva T&D en Europe et à ne pas licencier pendant trois ans. Au terme de la procédure de cession, qui devrait durer jusqu’au printemps, les deux Français se répartiront les activités : la transmission pour Alstom et la distribution pour Schneider. Soit une répartition à 60 % et 40 %. Sur le plan financier, Alstom devrait assumer les deux tiers du prix et Schneider qui acquiert les activités les moins profitables un tiers seulement.

Sur le plan syndical, la FEM a pris aujourd’hui le relais, après l’action des différentes organisations syndicales de chaque pays présent chez Areva et organise depuis début avril 2010 des coordinations Areva, Alstom et Schneider. Pour FO, trois de nos représentants partcipent à ces réunions pour défendre les intérets des salariés. La mission prioritaire est de faire respecter les engagements pris par Schneider et Alstom lors de cette cession et de faire en sorte de veiller à l’avenir de ces nouveaux groupes qui seront constitués. Il faut donc aboutir à un accord écrit apportant des garanties pour trois ans validé par les CE concernés et les IRP de chaque pays (avec une majorité des 2/3) et la règle : Si un pays dit NON…c’est NON à l’accord.

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FO s’interroge sur les points suivants :

Nous n’avons pas le découpage et l’affectation précise site par site pour la destination des salariés impactés. Les grandes lignes étant que 86 sites iraient chez Alstom, 26 chez Schneider et 10 à répartir. Des discussions sérieuses existent entre Alstom et Schneider sur la responsabilité et la segmentation du secteur Automation (partage pour les dispatchings).

Quelles organisations juridiques, sociales et de représentation dans les groupes

d’accueil ?

La place des commerciaux ? Celle des doublons et du devenir des personnels administratifs et informatiques ?

Les périmètres des Comité Européens sont différents. Ainsi, Areva intègre la Turquie,

avec une bonne représentativité syndicale. Pas de syndicat dans les sites Schneider Turcs.

Chaque entreprise a des accords différents. Les salariés d’Areva ont de bons accords innovants que les salariés souhaitent prolonger dans les entités d’accueil.

REACTEUR EPRTM : LA REFERENCE EN TERMES DE SURETE ET DE PERFORMANCE OPERATIONNELLE.

Sûreté et performance opérationnelle sont les avantages majeurs qu’offre le réacteur EPRTM. Ce modèle à eau sous pression est aussi le seul réacteur de génération III+ à être déployé à une échelle internationale, étant aujourd’hui en construction dans trois pays.

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70

LLEE SSEECCTTEEUURR DDEESS AASSCCEENNSSEEUURRSS

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71

Dans un monde économique troublé ces

dernières années, le marché des ascenseurs

semble tirer son épingle du jeu. La profession a

annoncé en 2008 une progression de son

chiffre d’affaires de 10 %. Les ventes

d’ascenseurs neufs ont augmenté de 10 % à

12 000 appareils. Ce qui correspond à la

hausse moyenne des années 2006, 2007 et

2008. Information atypique en cette période de

crise. 2008 à 2010, les secteurs recrutent

énormément même si un ralentissement des

embauches s’effectue sur 2010 dans la

profession. Comprenant plus de 150

entreprises dans l’hexagone, dont Kone, Otis,

Schindler ou Thyssenkrupp, mais aussi de

multiples PME, la profession emploie plus de

20 000 salariés. Elle a embauché plus de 2 000

personnes en 2007 et un peu moins en 2008.

La législation est plus stricte avec la loi du 2

juillet 2003 de mise en sécurité des ascenseurs,

jusqu’à cette date, la législation était peu

contraignante. Elle oblige le maintien des

appareils en bon état, avec notamment des

visites préventives, une assistance aux

personnes bloquées. Elle impose des mesures

techniques répondant à une vingtaine de

risques majeurs identifiés. La réalisation de ces

travaux doit se dérouler sur une durée de 15

ans, avec des échéances spécifiques. Les

travaux les plus urgents doivent par exemple

être finis cette année 2010. Enfin, un contrôle technique réalisé par un organisme

indépendant est désormais obligatoire tous les

5 ans à l’image de ce qui existe pour les

voitures.

LLEESS CCHHIIFFFFRREESS CCLLEESS

● 485 000 ascenseurs en France,

dont 200 000 en Ile-de-France.

● 100 millions de personnes

transportées chaque jour.

● 150 000 personnes bloquées

chaque année dont 100 000 en Ile-

de France.

● 2 000 accidents par an dont 6 à 10

très graves ou mortels.

● 3 ou 4 pannes par an et par

ascenseur en moyenne. Certains

ascenseurs cumulent 15 à 20 pannes

par an.

● 20 000 salariés travaillent pour

l’installation ou la rénovation des

ascenseurs.

● 60 % du parc à plus de 20 ans. Ce

qui en fait le plus vétuste d’Europe.

● 7 à 12 % des charges d’un

immeuble sont dues aux ascenseurs

Source Fédération des ascenseurs

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LE SECTEUR DES ASCENSEURS SE MET AU VERT Changer d’appareil peut aider à réduire de moitié la consommation d’énergie. Réduire l’énergie consommée par les bâtiments, c’est le défi qu’impose le changement climatique. L’environnement bâti représente 42,5 % de l’énergie finale totale consommée en France et 23 % des émissions de gaz à effet de serre. Il faut donc jouer sur tous les postes pour diminuer cette consommation, issue, pour 80 % à 85%, de l’usage des bâtiments, les ascenseurs sont un de ces leviers : ils représentent 3 % à 4 % de ces 42,5 %, un ratio qui monte de 7 % à 8 % dans les tours de grande hauteur, comme celles de la Défense près de Paris. Le Finlandais Kone affirme pour sa part, que son Monospace 2.6 génère une économie d’énergie « d’au moins 50 % » par rapport à un ascenseur conventionnel, en combinant un système de traction et de récupération d’énergie performant, l’éclairage par des diodes électroluminescentes, ou encore une mise en veille automatique après le dernier appel. Source « les Echos » 5 janvier 2010

EN SEPTEMBRE 2009, LA FEDERATION RELANCE LA COORDINATION DU SECTEUR ASCENSEURS Grace à la vitalité des équipes syndicales, notre organisation n’a aucune crainte quant à son avenir en termes de représentativité. Dans toutes les entreprises du secteur, FO joue un rôle moteur de la pratique contractuelle. Chez Kone, Amonter, Schindler et Otis, les équipes syndicales sont dynamiques et s’imposent sur l’échiquier syndical. Les derniers résultats d’élections professionnelles démontrent la place qu’occupe FO dans le secteur. Chez Kone, FO obtient à elle seule plus de 30 % des voix aux élections CE et devient la première organisation syndicale et s’impose comme interlocuteur incontournable en 2010.

LES REPRESENTANTS FO SCHINDLER, AMONTER, KONE, OTIS REUNIS A LA FEDERATION

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ZZOOOOMM SSUURR LLAA SSOOCCIIEETTEE OOTTIISS

UUNNEE PPAARRTTIIEE DDEE LL’’EEQQUUIIPPEE FFOO OOTTIISS EENN CCOOOORRDDIINNAATTIIOONN AA LLAA FFEEDDEERRAATTIIOONN Otis, premier constructeur d’ascenseurs, de monte charge et d’escalators, est aussi le premier transporteur « sans ticket » pour un milliard de passagers par jour dans le monde. En 2008, Otis a réalisé un chiffre d’affaires mondial de 12,9 milliards de dollars, dont 80 % hors des Etats-Unis et emploie à travers le monde 64 000 personnes, dont 55 000 hors USA. Présent dans plus de 200 pays ; Otis est numéro un mondial de l’industrie de l’ascenseur avec 27 % du marché, devant Kone (Finlande), Schindler (Suisse), Thyssen (Allemagne), Hitachi (Japon), Mitsubishi (Japon) et Toshiba (Japon). Depuis 1975, Otis est entré dans le groupe United Technologies UTC qui regroupe également Pratt

& Whitney, Hamilton Sundstrand, Sikorsky, Carrier et Fire & Security.

Otis est le numéro un de l’ascenseur en France et emploie 6 300 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros représentant 37 % du marché tant pour les ventes d’appareils complets que pour le service comprenant la maintenance, la réparation et la modernisation d’un parc de 163 400 appareils. Dans le groupe Otis, FO compte treize implantations syndicales qui se réunissent régulièrement à la Fédération en coordination sur 17 établissements que compte le groupe en France avec ses 6000 salariés. FO est signataire de l’accord de droit syndical. Les sujets de négociations pour 2010 ne manquent pas : Indemnités de salissures, les risques psychosociaux. Récemment, FO a signé l’accord sur les seniors et celui qui traite de la répartition des responsabilités aux commissions du CCE et a obtenu également des améliorations sur les remboursements santé obtenus par la commission prévoyance FO. En ce début 2010, face à une direction qui refusait le dialogue lors des négociations annuelles obligatoires, FO a appelé le personnel de l’entreprise à cesser le travail. Après une journée d’un mouvement très suivi, les salariés ont obtenu gain de cause. Depuis plusieurs mois, le personnel d’Otis devait faire face à des charges de travail de plus en plus lourdes et une absence de prime d’intéressement. Les salariés attendaient donc un geste significatif lors des NAO. Celui-ci n’ayant pas eu lieu, c’est massivement qu’ils ont cessé le travail le 3 mai au matin. Le mouvement a été particulièrement suivi, aussi bien en Ile-de France que sur les sites de province.

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Dans toute la France, plus de 3 000 ascenseurs se sont retrouvés paralysés. Devant le siège d’Otis, près de 600 personnes faisaient entendre leur colère. Tout à fait consciente des préjudices pour l’entreprise que pourrait provoquer la grève si elle se prolongeait, la direction a accepté, dès le lendemain, de reprendre les discussions avec les représentants syndicaux. Elle proposa une augmentation minimum pour tous de 60 euros, ce qui représentait une hausse rarement atteinte pour certains salariés. Les représentants syndicaux FO ont donc accepté l’accord et l’annoncèrent dès leur sortie de la réunion aux centaines de salariés qui attendaient devant le siège. Pour FO, le dernier mouvement de ce type remontait à 2003, mais lorsque le dialogue social n’est plus possible chez Otis, FO sait rappeler ce qu’est le rapport de force.

ZZOOOOMM SSUURR LLAA SSOOCCIIEETTEE KKOONNEE

UUNNEE PPAARRTTIIEE DDEE LL’’EEQQUUIIPPEE FFOO KKOONNEE

FO Kone et le dialogue social depuis 1973

Kone est l’un des leaders mondiaux de l’accessibilité des personnes dans les bâtiments. En France, Kone est numéro 2, présent dans l’ascenseur, les portes automatiques et les escaliers mécaniques. Kone France regroupe 3 600 salariés dont plus de 2 400 techniciens sur 50 agences en France.

FO Kone est depuis de nombreuses années la première organisation syndicale dans l’entreprise (52,3 % tous collèges confondus)

FO Kone s’appuie sur 125 élus sur la France qui s’efforcent de défendre les intérêts des salariés et ont obtenu de nombreuses avancées, tant sur les salaires, que sur les conditions de travail. Cette force du dialogue social a permis de tenir 30 ans « sans conflit social » dans l’entreprise. Le dialogue constructif apporte plus que le conflit et il est primordial de faire évoluer le dialogue social même dans les moments difficiles, mais toujours avec du bon sens.

De nombreux accords ont été négociés avec FO, en premier lieu sur les salaires : en 5 ans, FO a obtenu plus de 20 % d’évolution des salaires. D’autres accords ont également été conclus dans différents domaines : intéressement, participation, accord de méthode sur le stress, les séniors, les handicapés, …..). FO Kone, c’est une équipe dynamique, innovante, efficace, composée d’hommes, de femmes, de jeunes, de seniors et de tous les métiers présents dans l’entreprise.

CHACUN SE SENT BIEN DEFENDU PAR UN SYNDICAT QUI GAGNE.

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LLAA MMAAIINNTTEENNAANNCCEE EETT LLEE DDEEPPAANNNNAAGGEE

DD’’AAPPPPAARREEIILLSS DDEE PPRROODDUUCCTTIIOONN DD’’EEAAUU CCHHAAUUDDEE

EETT DDEE CCHHAAUUFFFFAAGGEE ((ggaazz eett ffiioouull))

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LA MAINTENANCE ET LE DEPANNAGE D’APPAREILS DE PRODUCTION D’EAU CHAUDE ET DE CHAUFFAGE

(GAZ ET FIOUL)

Filiale de GDF/SUEZ, Savelys est spécialisée dans la maintenance et le dépannage d’appareils de production d’eau chaude et de chauffage (gaz et fioul). Savelys (ex CGST SAVE et DOMOSERVICES) est depuis près de 50 ans le numéro un de la maintenance des chaudières individuelles. Savelys propose des solutions adaptées aux besoins de clients, professionnels : habitats collectifs, collectivités, et l’habitation individuelle…Savelys s’oriente de plus en plus vers les énergies renouvelables : les pompes à chaleur et la climatisation.

Savelys apporte à ses clients, la sécurité, la tranquillité (programmation des visites), le respect de

la réglementation, de l’environnement par des travaux de rénovations, des économies d’énergies

(PAC, climatisation, et les chaudières à condensation).

Avec 250 agences (pour des clients individuels, pour des collectivités et des chaufferies) et 3 500 techniciens expérimentés, Savelys a une couverture nationale.

Effectifs

ANNEE CDD CDI TOTAL HOMMES FEMMES

2007 271 3843 4114 3 234 789 2008 204 3 819 4 023 3 306 808 2009 297 3 923 4 220 3 166 837

Les effectifs hors techniciens sont essentiellement liés aux tâches administratives d’agences (secrétaires) et en DR (comptabilité, directeurs…). Savelys est répartie en 8 régions plus le siège à Paris, cela donne 9 comités régionaux. Savelys dispose de 11 filiales pour plus de 280 salariés. Tous ces salariés n’ont pas de CE ni de CHSCT, c’est pourquoi FO est en conflit avec la direction. Prochainement, le Tribunal devrait se prononcer pour la reconnaissance d’une UES. Le déploiement d’un système informatique (GAZELLE) interne à l’entreprise est pratiquement en fin de déploiement. Hors un coût exorbitant et une exploitation complexe, cet outil est lourd de conséquences : stress, adaptation et formation au système difficile, d'où de nombreux arrêts maladie et démissions. Au niveau de l’économie, l’entreprise est prospère (CA 64M€). Le Président du directoire a décidé de mettre en place le CAP 2015. L’objectif est de doubler son chiffre d’affaires avec 15 % de personnel supplémentaire. Pour FO, c’est irréalisable, l'entreprise doit embaucher du personnel qualifié. FO intervient sur du matériel complexe qui nécessite des compétences et un professionnalisme de rigueur (sécurité, régulation, mesures). Les salariés interviennent sur du matériel contenant de l'amiante et des fibres céramiques, ce qui rend le métier à haut risque pour la santé. A ce jour, une procédure judiciaire est en cours.

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Sécurité : pour diminuer les accidents et les arrêts de travail en 2010, l'entreprise a mis en place le port obligatoire des EPI. Conséquences directes, de nombreux salariés sont convoqués dès la déclaration de l’accident, plus grave, l’entreprise demande aux salariés de se déclarer en maladie. A ce jour, FO réclame une coordination des CHSCT pour éviter des dysfonctionnements dans certaines agences et apporter des solutions et des réponses concrètes aux attentes des salariés. Depuis le décès d'un de nos camarades, l'entreprise cherche un outil pour "protéger et alerter" les travailleurs isolés (astreintes, chaufferies...). Après plus d'un an, rien de concret, des projets !! En attendant, les risques sont là, l'entreprise refusant que l'on intervienne à deux, l’économie étant l’un des arguments. Dernièrement, FO a signé : Un accord d’intéressement qui garantit six points à chaque salarié sur 25 (100 euros

minimum). Un accord relatif à l'abondement de Savelys dans le cadre du PEG de GDF/SUEZ. Un accord d'entreprise relatif à l'abondement de Savelys dans le cadre du PERCO de

GDF/SUEZ. Un avenant portant sur le transfert du compte épargne temps sur un dispositif d'épargne retraite pour les salariés non cadres.

Les prochaines élections sont prévues pour octobre, des tensions importantes existent entre les organisations syndicales. Dans un combat difficile, FO devrait conforter sa deuxième position et atteindre la barre des 30 %.

UUNNEE PPAARRTTIIEE DDEE LL’’EEQQUUIIPPEE FFOO SSAAVVEELLYYSS EENN CCOOOORRDDIINNAATTIIOONN AA LLAA FFEEDDEERRAATTIIOONN DDEE LLAA MMEETTAALLLLUURRGGIIEE

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LLEE SSEECCTTEEUURR

DDEESS SSTTAATTIIOONNSS--SSEERRVVIICCEE,, LLAA FFAABBRRIICCAATTIIOONN DDEE DDIISSTTRRIIBBUUTTEEUURRSS

DDEE CCAARRBBUURRAANNTT

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LE GROUPE TOKHEIM LEADER DU MARCHE En France, le groupe Tokheim est le leader du marché des stations-service. Le groupe est né en 1999 de la fusion des trois plus gros acteurs du marché français, il emploi 4 500 salariés, 1 300 en France. Avec des unités implantées dans 21 pays, Tokheim offre à ses clients une gamme complète de distributeurs de carburant et de pompes, de systèmes d’automatisation des transactions, de bornes de paiements, des appareils multimédia, des pièces de rechange, et une gamme de services allant de la construction de stations-service à la maintenance des équipements. Dans un esprit de sécurité permanent : respect de la règlementation et de l’environnement, mise en place d’énergies renouvelables dans la construction des stations. Situation économique Malgré une année difficile, marquée par la réduction temporaire des investissements des distributeurs de carburant, le groupe a réussi à poursuivre sa croissance avec une progression des ventes de 6 % à 505 M€ . Le groupe a une politique active de croissance externe avec l’acquisition de sociétés concurrentes dans les pays de l’Est, en Allemagne, Irlande, et deux sites de production en Chine et en Inde. Effectif et CE Il y a 14 établissements Tokheim en France, dont un site de production à Grentheville (Calvados). Les effectifs se repartissent entre 20 % d’administratifs et de gestion et 80 % de techniciens maintenance, installation, vérification, opérateurs de production. Il existe 5 comités d’établissement : ouest-sud, Grand Paris, Nerac, Grentheville, siège TSA. Le syndicat FO FO est la seule organisation syndicale représentée dans toutes les entités du groupe et dans les filiales. Nous sommes majoritaires à plus de 80 %, ce qui nous permet de mener à bien la politique réformiste chère à FO. FO tient aussi tous les CE, CHSCT, CCE et comités de groupe. Acteur social incontournable, le syndicat FO mène une politique revendicative payante pour les

salariés de Tokheim. FO a signé trente deux accords depuis la dernière convention.

Ces accords concernent les salaires, la GPEC, accord de méthode, intéressement, participation, aménagement du temps de travail, droit syndical, fonctionnement IRP, égalité professionnelle, l’observatoire des métiers, l’observatoire des CHSCT… FO pèse et continuera de peser sur la politique et la stratégie du groupe en termes d’évolution de l’emploi et des conditions de travail. Elections professionnelles Dernières informations, le 8 juin 2010 se sont déroulées les élections professionnelles CE et DP à Tremblay (92), siège du groupe. Le taux de participation au vote a été de 86 %. FO obtient 73,8 % des voix en CE et 82 % en DP. FO est la seule organisation syndicale à pouvoir

négocier et signer un accord dans le groupe Tokheim. C’est une belle victoire qui conforte notre

position au sein du groupe Tokheim.

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UUNNEE PPAARRTTIIEE DDEE LL’’EEQQUUIIPPEE FFOO TTOOKKHHEEIIMM

PPRREESSEENNTTEE LLOORRSS DDEE LLAA MMAANNIIFFEESSTTAATTIIOONN DDUU 1155 JJUUIINN 22001100 AA PPAARRIISS PPOOUURR LLEESS RREETTRRAAIITTEESS

15 juin 2010

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LLEESS OORRGGAANNIISSMMEESS DDEE CCOONNTTRROOLLEE

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ZZOOOOMM SSUURR LLAA SSOOCCIIEETTEE AAPPAAVVEE

APAVE SUDEUROPE est une entreprise d’environ 3 200 salariés. Géographiquement située sur le

grand Sud de la France, en Guyane et à La Réunion, elle dispose de nombreuses succursales et

filiales notamment en Afrique et en Asie.

APAVE SUDEUROPE fait partie du Groupe APAVE qui rassemble les différentes APAVE (APAVE

Alsacienne, APAVE Nord-Ouest, APAVE Parisienne et APAVE Sudeurope).

Quelques chiffres pour APAVE Groupe :

CHIFFRE D’AFFAIRES 2008 : 668,8 M€

RÉSULTAT NET 2008 : 13,9 M€

9 600 collaborateurs dont 8 100 en France

130 agences et 143 centres de formation, 33 laboratoires et centres d’essais

Un peu d’histoire

En 1867, la société industrielle de Mulhouse crée les bureaux de l'Association Alsacienne des Propriétaires d'Appareils à Vapeur qui est devenue APAVE Alsacienne, dans le but d’assurer les meilleures conditions de contrôle et d’emploi des chaudières à vapeur.

APAVE Nord-Picardie a été fondée en 1873 et APAVE Normande (ANPAVE, à l'époque) en 1874 par la Société industrielle de Rouen, en prenant pour modèle l'association créée à Mulhouse (suite à l'émigration de nombreux industriels alsaciens en 1870 en Normandie).

Puis sont créées APAVE Parisienne en 1875, APAVE Lyonnaise en 1876, APAVE Sud-Ouest en 1879 et enfin APAVE Sud-Est en 1885, toutes créées dans le même but sous forme d’associations par des industriels afin de limiter le nombre d’accidents sur leurs installations.

APAVE Lyonnaise, APAVE Sud, créée à la suite du regroupement des APAVE Sud-est et Sud-Ouest en 1996, ont fusionné en 2004 pour donner ce qui est aujourd’hui APAVE Sudeurope.

APAVE Nord-Picardie, APAVE Normande et APAVE de l’Ouest se sont regroupées en 2000 pour former aujourd’hui APAVE Nord-Ouest.

Les métiers

APAVE Sudeurope, de même que les autres APAVE, opère autour de 5 métiers :

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L’INSPECTION

APAVE vérifie la conformité des installations techniques, équipements et process lors de leur mise en service ou de leur exploitation par rapport à la réglementation en vigueur. Equipements sous pression, installations électriques, équipements mécaniques, transport de marchandises dangereuses, sécurité Incendie, ondes et rayonnements, Réseaux : énergie et fluides. APAVE dispose aussi d’un service personnalisé de gestion et de suivi des rapports d’inspection en ligne : @pogée

LE CONTROLE TECHNIQUE DES BATIMENTS

Le rôle du Contrôle Technique de Construction est d’identifier et de prévenir les aléas techniques tout au long du projet, à travers plusieurs missions contrôle de la solidité des ouvrages, contrôle sécurité des personnes, de l’accessibilité handicapés, de l’isolation acoustique, thermique, etc. Autres domaines : Sécurité des personnes (SPS), diagnostics immobilier, assistance à maîtrise d’ouvrage, inspection des équipements sportifs et aires collectives de jeux.

LA FORMATION APAVE

APAVE offre plus de 550 stages adaptés à chaque métier dans la prévention des risques, le management, l'organisation, la maintenance, le nucléaire, etc… Ses 1 600 formateurs expérimentés et qualifiés, régulièrement audités, sont "formateurs le matin, praticiens l’après-midi". Sécurité : Habilitation électrique, certificat d'aptitude à la conduite en sécurité (CACES), travaux en hauteur, échafaudages, sécurité incendie, risques chimiques, radioprotection, pression, sécurité et Santé au travail.

Techniques Métiers : Énergie, soudage, pression, électricité, mécanique, hydraulique, maintenance.

Management et qualité hygiène sécurité et qualité environnementale (QHSE), développement durable.

Actions adaptées aux domaines spécifiques suivants : Bâtiment, nucléaire, santé, collectivités, agro-alimentaire, maîtrise d'ambiance, automobile ESSAIS-MESURES APAVE est le premier réseau d'Essais – Mesures en France, comptant 33 centres d’essais et laboratoires et 385 intervenants.

Essais, mesures et analyses liés à la protection de l’environnement et à l’hygiène (qualité de l’air intérieur et extérieur, eau et assainissement, nuisances sonores…).

Essais sur produits (équipements de protection individuels antichute, dispositifs médicaux,

appareils électriques de tous types, équipements mécaniques…).

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Essais de caractérisation et expertises sur les matériaux métalliques et composites (essais mécaniques, métallographie, analyse par fluorescence X, essais et contrôle sur site …).

Métrologie (jaugeage-barémage des réservoirs et camions citerne, équipements de

mesurage routier, ensemble de correction de volumes de gaz…).

LE CONSEIL

Le conseil APAVE concerne la maîtrise des risques et le développement de la performance.

Sécurité des personnes (risques professionnels, systèmes de management, CHSCT, etc…).

Protection de l’environnement (installations classées, études d’impact et de danger, pollutions et nuisances, etc…).

Maîtrise des risques (établissements de santé, sécurité sanitaire, Transport de

Marchandises Dangereuses (TMD) etc…).

Veille réglementaire via un service de veille personnalisée en ligne : @visé

Performance des organisations et du management (gestion des compétences, conduite des changements, méthodes, outils, techniques, etc…).

FO dans APAVE :

FO existe à APAVE Sudeurope depuis 1994. La section a été créée par Robert TORASSO à Lyon. Avant la fusion, FO était aussi représentée au Sud-ouest et en Guyane. FO est bien représentée dans APAVE Sudeurope avec une représentativité de 21,86 % aux dernières élections de mars 2010 qui nous permet d’être à la table des négociations. Les représentants au CE sont au nombre de 3 titulaires et 3 suppléants sur 16 élus titulaires et 16 élus suppléants (majorité CFDT et CGT). APAVE Sudeurope est toutefois très bien implantée en région Centre-Est, Sud-Ouest et en Guyane, moins bien au Sud-Est, tant sur le plan des élus que des adhérents. De nombreux élus DP se répartissent dans les agences (48 au total). Certains sont d’anciens membres ou secrétaires de CHSCT. Aujourd’hui, il existe un CHSCT dans chaque région (Centre-Est, Sud-Ouest, Sud-Est et Guyane). Le CHSCT de la région Centre-Est a 3 membres FO sur 7 élus dont le secrétaire. Le CHSCT de la région Sud-ouest a 3 membres FO. Le CHSCT Sud-Est a un membre FO. Le CHSCT Guyane (anciennement dirigé par FO) doit être renouvelé. L’accord sur la configuration des IRP signé en 2009 a permis de désigner 2 DSC (au Sud-Ouest et à Centre-Est) ainsi que 2 DS par région (Centre-Est et Sud-Ouest pour le moment).

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FO est moins bien représentée dans les autres APAVE suite à des départs ou décès (plus d’élus à APAVE Alsacienne, quelques élus à APAVE Parisienne et 3 élus à APAVE Nord-Ouest). Au niveau d’APAVE Sudeurope, FO a été très active sur le plan des négociations d’accords et le reste encore aujourd’hui malgré la difficulté à signer sans la majorité des 30 %. Aucun syndicat représentatif n’a atteint les 30 % aux dernières élections (29,1 % pour la CFDT, 22,26 % pour la CGT, 21,86 % pour FO et 18,74 % pour la CGC, la CFTC n’ayant pu dépasser la barre des 10 %). Les accords signés par FO depuis 2005 sont : accord sur la configuration des IRP, accord sur les moyens des IRP, accord sur le jour de solidarité, accord sur l’expression des salariés, accord sur la GPEC, accord sur la mutuelle et la prévoyance, accord sur les congés de formation syndicale, économique et sociale, accord sur le compte épargne temps, accord sur la prime d’éloignement. Cependant, FO a signé un désaccord sur les séniors, celui-ci ne prenant pas en compte de façon précise le domaine de la pénibilité. C’est donc un plan d’action qui a été mis en place par décision unilatérale de l’employeur. FO a aussi signé un désaccord, pour la deuxième année consécutive, pour les NAO (avec la CGC pour 2010, les autres syndicats ayant refusé de signer). Le panorama syndical actuel, issu de loi sur la représentativité de 2008, accentue nos difficultés à faire entendre nos revendications puisqu’aux habituelles confrontations avec l’employeur, se rajoute la nécessité accrue de trouver un consensus avec les autres syndicats. Dans ce contexte et dans les perspectives d’évolution de l’entreprise, l’équipe FO APAVE Sudeurope est résolue à faire face aux difficultés et à ancrer plus profondément FO dans l’entreprise et dans le groupe.

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LLEESS EEQQUUIIPPEEMMEENNTTSS DDEE TTRRAANNSSPPOORRTT

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ZZOOOOMM SSUURR LLAA SSOOCCIIEETTEE AALLSSTTOOMM,, UUNNEE HHIISSTTOOIIRREE MMOOUUVVEEMMEENNTTEEEE

À l'origine Als.Thom puis Alsthom, contraction de «Alsace» et de «Thomson» était le résultat de la fusion, réalisée en 1928, d'une partie de la SACM (Société Alsacienne de Constructions Mécaniques à Mulhouse puis à Belfort), spécialiste de la construction de locomotives, et de la Compagnie française Thomson-Houston, société franco-américaine spécialiste des équipements de traction électrique et de la construction électro-mécanique. 1969 : la Compagnie générale d'électricité (CGE), qui avait absorbé Alcatel en 1966, devient l'actionnaire majoritaire d'Alsthom ; cette prise de contrôle est confirmée en 1976 après la fusion avec les Chantiers de l'Atlantique. 1983 : absorption de la Compagnie Électro-Mécanique

1989, Alsthom fusionne avec la branche GEC Power Systems et devient ainsi sous le nom de Gec Alsthom une coentreprise paritaire franco-britannique, filiale commune de GEC et de Alcatel Alsthom. Par la suite, les deux maisons mères ont choisi de se recentrer sur leurs métiers de base, l'électronique de défense pour GEC (renommée Marconi Plc en 1999) et les télécommunications pour Alcatel Alsthom, devenue entre temps Alcatel, et ont décidé de vendre en bourse la majorité (52 %) du capital de GEC Alsthom. La nouvelle société a pris le nom d'Alstom, sans h, plus facile à prononcer dans les pays non-francophones. Affaibli au moment de sa mise en bourse par des fonds propres réduits par un dividende exceptionnel versé à ses précédents actionnaires (Marconi 230 M€, Alcatel 230 M€), puis pénalisé par les difficultés de ses turbines à gaz de grande puissance GT24/26, héritées d'ABB, le groupe connaît une grave crise financière en 2003. Cette crise est surmontée en moins de deux ans notamment grâce à deux augmentations de capital, à l’intervention de l’État (finalement autorisée en 2004 par la Commission européenne, et la mise en œuvre d’un important programme de cessions : 2004 Alstom cède à Areva son activité transmission et distribution, 2005, Alstom cède à Barclays Private Equity son activité Power Conversion, 2006 les Chantiers de l'Atlantique et Leroux Naval, au profit du spécialiste norvégien Aker Yards. Et en 2006 création d’une société commune constituée avec Bouygues dans le domaine hydraulique. En 2006, Alstom et Bouygues annoncent la reprise par ce dernier de la part de l'État.

Dans le ferroviaire : achat en 1994, de 51 % des actions du constructeur ferroviaire allemand Linke-Hofmann-Busch (LHB), de Salzgitter et le reste le en 1997, en 1998, Alsthom achète à la famille De Dietrich plus des deux tiers des actions de De Dietrich Ferroviaire située à Reichshoffen en Alsace, en 2000, Alstom rachète la société italienne Fiat Ferroviaria11,. Le 31 juillet 2006, Alstom réintègre le CAC 40, quitté en avril 2002.

Enfin, le 7 juin 2010 Alstom rachète les activités transmission d’Areva T&D, alors que Schneider Electric intégrera la part distribution dans son activité. Alstom prend ainsi environ les deux tiers de l’activité d’Areva T&D.

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Dans un contexte commercial difficile, Alstom a réalisé d’excellents résultats opérationnels sur

l'exercice 2009/2010

Entre le 1er avril 2009 et le 31 mars 2010, Alstom a enregistré un chiffre d’affaires (19,7 milliards d’€), un résultat opérationnel (1,8 milliard d’€) records, une marge opérationnelle de 9,1 % et un résultat net de 1,2 milliard d’€. Mais au cours de la même période, les prises de commandes ont été sévèrement affectées par la récession économique : d’un montant de 14,9 milliards d’€, elles ont baissé de 39 %. Le dividende versé est passé de 1,12 à 1,24 € par action (soit une hausse de 11 %) alors que lors des NAO, la direction a proposé une augmentation de 1,7 % pour les salaires.

Evolution économique

Données en base réelle 2006 2007 2008 2009 2010

Commandes reçues 15290 19029 23472 24580 14919 Carnet de commandes 26944 32350 39222 45670 42561

Chiffre d'affaires 13413 14208 16908 18739 19650

Résultat opérationnel 746 957 1295 1536 1779 Marge opérationnelle 5,6% 6,7% 7,7% 8,2% 9,1%

Depuis 2006, le montant des commandes reçues augmentait, le chiffre d’affaires progressait et le résultat opérationnel s’améliorait. Alstom ne semblait pas souffrir de la crise. Mieux, l’entreprise bénéficiait même du plan de relance. En 2010, il y a eu retournement de situation, les clients connaissent des problèmes de financement et retardent leurs investissements. De plus, le plan de relance avait en fait anticipé des commandes qui manquent cruellement aujourd’hui. Le secteur transport conserve cependant environ 3 ans de charge en carnet et celui de power 2 ans. Le groupe Alstom joue désormais la prudence en termes d’emplois. A noter qu’Alstom compte également un secteur informatique.

Evolution effectif Alstom

2007 2008 2009 2010

Effectif 67727 75957 81693 76620

% CDI 83,00% 89,4% 87,5% 89,9%

% Cadres 36,5% 38,0% 41,3% 43,93%

% Femmes 14,00% 15,00% 15,60% 15,96%

L’arrivée du personnel d’Areva devrait apporter à Alstom 70 % des 31 500 salariés d’Areva T&D, le reste allant à Schneider Electric. Un accord a été négocié avec la FEM pour apporter des garanties au personnel d’Areva au cours de cette intégration. Au niveau français, c’est environ 5 300 salariés qui sont concernés, environ les 2/3 iront chez Alstom. Les syndicats FO d’Areva T&D, Schneider Electric et Alstom ont travaillé ensemble et suivi ce projet avec attention. Ils veilleront à ce que l’intégration se passe bien et qu’il n’y ait pas de conséquences sur l’emploi.

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L’ACTIVITE CHEZ ALSTOM TRANSPORT

Chiffres clés en millions d'€ au 31 mars

2006 2007 2008 2009 2010

Commandes reçues 5184 5388 7467 8114 5484

Carnet de commandes 14141 15239 17283 19506 19243

Chiffre d'affaires 5128 5288 5509 5685 5749

Europe destination 73% 70% 62% 70% 66%

Résultat opérationnel 324 350 397 408 414

Marge Transport 6,3% 6,6% 7,2% 7,2% 7,2%

Résultat d'exploitation 256 277 368 389 368

Les effectifs chez Alstom transport

2007 2008 2009 2010

Salariés transport 25194 24959 26223 25530

Salariés transport France 7387 7911 8614 8686

En 20 ans, l’effectif des ouvriers a été divisé par 2, celui des cadres multiplié par 3 !

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Alstom Transport couvre l’ensemble du marché des transports ferroviaires : depuis la très grande vitesse jusqu’aux transports urbains légers, en passant par les métros, les trains de banlieue et régionaux, les locomotives et les wagons de fret. Alstom Transport peut également fournir de la signalisation, des infrastructures…et est le seul constructeur à pouvoir un système complet clef en main. Très grande vitesse

Après le succès du TGV, Alstom a mis au point la quatrième génération de trains à très grande vitesse avec l’AGV (Automotrice Grande Vitesse). En 2007, Alstom a réalisé avec ses partenaires RFF et SNCF le record du monde de vitesse sur rail à 574,8 km/h.

Grande vitesse

Grâce à la technologie pendulaire, les Pendolino peuvent circuler jusqu’à 250 km/h, sans infrastructures spécifiques. Trains régionaux La gamme Coradia peut être déclinée en différents modèles, à deux étages pour les Coradia Duplex ou encore adaptés aux grands froids, comme le Coradia Lirex. Trains de banlieue Les trains à grande capacité X’Trapolis sont conçus pour les transports de banlieue à banlieue. A travers cette gamme, Alstom propose un ensemble de solutions de transport modulaires et flexibles.

Locomotives Alstom produit les locomotives les plus puissantes au monde. La gamme Prima, parfaitement modulable pour s’adapter aux besoins de chaque réseau ferroviaire, offre des locomotives électriques ou diesel.

Wagons de fret

Alstom offre une grande variété de wagons de fret, de différentes capacités et destinés à des usages divers : transport de minerai et de marchandises volumineuses, transport de marchandises sensibles ou craignant l’humidité.

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EFFECTIF ALSTOM TRANSPORT

I & C

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Ouvriers

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Métros Un métro sur quatre en exploitation dans le monde a été fourni par Alstom, qui dispose d’un grand savoir-faire dans les métros sur rail ou sur pneus. Tramways La gamme Citadis permet à chaque client de disposer d’un matériel hautement performant et doté d’une identité spécifique à chaque ville. Un tramway moderne sur trois dans le monde sort des usines Alstom. Tram-trains Alstom développe également des tram-trains, solution de mobilité polyvalente, avec le Citadis Dualis. Son gabarit de tram lui permet de circuler en ville et sa performance de train lui permet de transporter les voyageurs à près de 100 km/h en périphérie. ALSTOM Transport possède en France 11 établissements : 3 à Saint Ouen (Siège, signalisation et infrastructure), 1 à Belfort, à La Rochelle, à Valenciennes, à Reichshoffen (pour le matériel roulant), 1 au Creusot (boggie), 1 à Ornans (moteur), 1 à Villeurbanne (électronique), 1 à Tarbes (électronique puissance).

FO n’est représentée que dans 6 sites (1 à Saint Ouen signalisation, Belfort, La Rochelle, Valenciennes, Reichshoffen et Ornans). Avec 11 %, FO progresse mais sa situation est fragile. Les métiers d’Alstom Alstom est un leader mondial dans les infrastructures de production d'énergie et de transport ferroviaire. Il vient de se doter d’un troisième Secteur transmission : Alstom Grid Production d'électricité : Alstom Power Alstom Power développe et commercialise la plus large gamme de systèmes, d'équipements et de services pour la production d’électricité et les marchés industriels. Le Groupe est présent sur l’ensemble des sources d’énergie et propose les solutions de centrales à gaz et à charbon les plus avancées. Alstom est également un acteur de premier plan dans la fourniture d’îlots conventionnels de centrales nucléaires et dans le domaine des énergies renouvelables, grâce à sa solide position sur le marché de l’hydroélectricité, et plus récemment, de l’énergie éolienne. Le Groupe fournit, intègre et assure la maintenance de tous les composants nécessaires aux solutions énergétiques propres - des turbines aux chaudières en passant par les systèmes de contrôle de la qualité de l’air et de récupération de l’énergie. Le Groupe possède en outre une vaste expérience dans la réhabilitation, la mise à niveau, la rénovation et la modernisation de centrales existantes. Transport ferroviaire : Alstom Transport Alstom est le seul constructeur multi-spécialiste du secteur ferroviaire dont la gamme de produits et services s’étend du matériel roulant à la maintenance en passant par la signalisation et les infrastructures.

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La complexité croissante des solutions technologies et des projets d’infrastructure conduisent de plus en plus de clients à exiger des solutions complètes. Présent dans plus de 60 pays et fort de 26 000 collaborateurs, Alstom Transport est capable de gérer l’ensemble d’un système de transport et d’offrir des solutions « clé en main » : matériel roulant, signalisation, infrastructures et maintenance. Alstom couvre l’ensemble du marché du transport ferroviaire : depuis la très grande vitesse jusqu’aux transports urbains légers. Alstom offre des solutions d’information et d’infrastructures à la pointe de la technologie, complétées par une offre de services. Transmission : Alstom Grid Avec l’acquisition le 7 juin 2010 des activités transmission d’Areva T&D, Alstom franchit une étape de son développement en constituant en son sein un nouveau Secteur, dénommé Alstom Grid. S'appuyant sur une approche intégrale, rationalisée et efficace de la production et de la transmission d'électricité, le Groupe Alstom entend répondre aux défis d'un monde en constante évolution. Divisée en quatre unités opérationnelles distinctes - Produits, Systèmes, Automation et Service - l'expertise d'Alstom Grid dans le secteur de la transmission d'énergie inspire le même leadership que les secteurs de l'Energie et du Transport. Alstom Grid a réalisé plus de 3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2009. Employant 20 000 personnes réparties sur plus de 90 sites industriels dans le monde, Alstom Grid se situe parmi les trois premiers groupes spécialistes de la transmission d’électricité.

UUNNEE PPAARRTTIIEE DDEE LL’’EEQQUUIIPPEE FFOO AALLSSTTOOMM EENN CCOOOORRDDIINNAATTIIOONN EENN AAVVRRIILL 22001100

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DD’’UUNNEE CCOONNFFEERREENNCCEE ((22000066)) ……………………………… AA UUNNEE AAUUTTRREE ((22001100))

LE SOUTIEN A L’INDUSTRIE Depuis notre dernière conférence qui s’est tenue à Montpellier les 11 et 12 septembre 2006, les actions de la Fédération ont été nombreuses et plus que jamais la défense de l’industrie aura été au cœur des préoccupations et au devant de la scène économique et sociale. Ce rapport de branche réalisé avec l’aide précieuse de nombreux délégués, est le témoignage de la volonté de notre Fédération à vouloir se positionner comme interlocuteur incontournable sur ce dossier de l’industrie. Depuis notre dernière conférence, que s’est-il donc passé ? Dans le cadre de son combat pour la défense de l’industrie, la Fédération a fait entendre sa voix à l’occasion de l’élection présidentielle en mai 2007 en publiant son livre blanc. Les objectifs de ce livre blanc étaient de sensibiliser les pouvoirs politiques sur le véritable danger de ne pas s’inquiéter de la perte d’emplois massive dans l’industrie et de la perte d’industries dans notre pays, créateur de richesses et d’équilibre social. Ce livre blanc a donc été rédigé pour rappeler les revendications de notre Fédération, celles que nous défendons depuis toujours, mais que nous devions crier haut et fort, à ce moment précis, car l’élection présidentielle était l’occasion de se faire entendre. Depuis la parution de notre livre blanc, alors que certains nous disaient que nos revendications n’étaient pas crédibles, elles sont pourtant à l’origine, au regard de ce qui s’est passé par la suite, de la création du FSI (Fonds Stratégique d’Investissement) en novembre 2008, détenu à 51 % par la Caisse des Dépôts et à 49 % par l’Etat ou de la tenue des Etats généraux de l’industrie qui se sont déroulés de fin 2009 à début 2010. Bien entendu, la Fédération n’a pas hésité un seul instant à participer aux Etats généraux de l’industrie, ainsi qu’à représenter la Confédération FO dans trois groupes de travail sur dix : le financement des entreprises, le transport, et les technologies de l’information et des communications. Concernant ces Etats généraux, ce fut l’occasion de rappeler les positions de la Fédération FO de la Métallurgie sur le soutien de l’industrie et des emplois en France, et plus particulièrement dans un ultime courrier adressé par la Confédération à Monsieur le ministre chargé de l’Industrie, nos revendications ont pu être rappelées, notamment pour lutter contre les délocalisations. Nous avons rappelé que la responsabilité des entreprises nationales ou à forts capitaux publics (pour exemple EDF, Renault) est notamment à engager par implication et impulsion de l’Etat.

Voir en particulier l’impact sur la révolution verte dans le domaine des TIC ; la localisation des fabrications impacte le niveau d’emploi. Ex : les 35 millions de compteurs électriques « intelligents » qu’il nous faudra changer sont générateurs d’emplois directs et induits (fabrication, installation, exploitation, entretien…) Bénéficieront-ils aux entreprises qui produisent sur le territoire national ?

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Le plan numérique (généralisation de la fibre optique à très haut débit), soutenu par le grand emprunt à hauteur de 2 milliards d’euros, sera également générateur d’emplois directs et indirects (fabrication de matériels, installation, équipement, maintenance…) Bénéficieront-ils aux industries du territoire national ?

Concernant les actions de la Fédération dans la branche, elles ont été multiples et à chaque fois qu’il nous a été demandé d’intervenir au plus haut niveau, la Fédération a soutenu ses syndicats. Les témoignages fournis dans ce rapport de branche font état de ses actions auprès des différents ministères. Jour après jour, la Fédération s’est organisée afin de pouvoir répondre présente à chaque fois qu’elle a pu être sollicitée et les demandes n’ont pas manqué tout au long de ces deux dernières années. Des secteurs entiers sont en danger, celui des semiconducteurs (Ex : Altis, Atmel), l’électronique grand public (Ex : Philips, Sony) qui va finir par disparaître totalement du territoire France, le secteur de l’électroménager (Ex : Fagor Brandt) qui est lui aussi en perte. Après le livre blanc, la Fédération a édité en janvier 2010, une plaquette sur « le développement durable qui ne pourra pas se faire sans le soutien de l’industrie ». Une fois de plus, la Fédération de la Métallurgie a mis en avant les vraies problématiques et n’hésite pas à « bousculer » les acteurs de la vie politique et économique. Cette plaquette s’adresse également à tous les salariés, elle est disponible sous format PDF sur le site de la Fédération : www.fo-metaux.org. Cette publication met en avant nos propositions afin de permettre à l’industrie de se développer en France, à maintenir les emplois existants, et à en créer de nouveaux, tout en maintenant la compétitivité des entreprises, voire en leur offrant de nouvelles perspectives. Face aux enjeux climatiques et à la nécessité de s’engager pour le développement durable, FO Métaux entend bien faire entendre sa voix dans ce débat et apporter sa pierre à l’édifice. Au niveau des pertes d’emplois, les dernières statistiques montrent combien l’industrie est en danger dans les secteurs couverts par la Fédération FO de la Métallurgie. 10 % du volume de ses emplois entre le premier trimestre 2008 et le premier trimestre 2010 qui a été perdu. Cela représente une perte d’environ 140 000 emplois, faisant passer la Métallurgie, premier secteur industriel français, sous la barre des 1,5 million de salariés. Cette situation est inquiétante et seule une véritable politique industrielle pourrait enrayer cette situation et redresser la barre dans le contexte international actuel. Imaginons un instant, ce que cela aurait pu être sans notre négociation du 7 mai 2009 concernant les mesures d’urgences en faveur de l’emploi ? Les mesures prises en 2009 dans la branche ont joué leur rôle d’amortisseur social et de préservations des compétences, avec un investissement financier important, notamment à travers l’OPCAIM. REPRESENTATIVITE ET DEVELOPPEMENT SYNDICAL Bien que le développement syndical soit la colonne vertébrale de l’action syndicale depuis la création du mouvement ouvrier, il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui, du moins depuis août 2008, que le développement syndical est devenu un élément de survie pour les années à venir. Ce qui pouvait se faire avant cette date au rythme des possibilités de chaque syndicat, et sans remettre en question la survie de l’existence syndicale dans l’entreprise, ne sera plus possible avec les mêmes règles qu’autrefois.

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Ainsi, la Fédération met tout en œuvre depuis la publication de cette loi, qui a été inspirée par la position commune signée par la CGT, CFDT, MEDEF et CGPME pour aider toutes ses structures à passer le cap des fameux 10 %. Nombreux sont celles et ceux qui se sont frottés à l’application de cette loi, le processus est bien enclenché et les équipes syndicales subissent son application. Dans certains cas, nos équipes syndicales ne passent pas le cap des 10 %, mais la Fédération met tout en œuvre pour aider ces structures à se relever pour les prochaines échéances. Les résultats d’élections professionnelles deviennent un élément d’une richesse importante, c’est pourquoi nous devons nous organiser pour les collecter au mieux et cela à tous les niveaux, c’est 100 % des résultats que nous devons connaître et être en mesure de compiler pour pouvoir nous compter à l’avenir. C’est par l’implication de chacun des syndicats que ce résultat peut être obtenu, plus que jamais nous sommes tous liés puisque les résultats obtenus de chaque syndicat feront l’audience de notre Fédération, et l’audience des Fédérations feront celles de la Confédération. Dès la connaissance de cette loi, la Fédération a engagé des réunions régionales en décembre 2008 sur le thème de la représentativité, c’est exactement huit réunions qui avaient été planifiées en fin d’année et de nombreux syndicats et sections syndicales avaient participé à celles-ci. Aujourd’hui, un guide des élections existe et il est actualisé au fur et à mesure de l’évolution des jurisprudences, c’est un bel outil que nous devons au service juridique de la Fédération. Aujourd’hui, toutes nos structures sont engagées dans ce combat du développement syndical, les USM, les DSC se sont réunis ces dernières années à plusieurs reprises pour définir ensemble quelle stratégie pour demain ?

Le 9 mai 2007 réunion USM et DSC au siège de la Confédération

Le 8 avril 2008 réunion USM et DSC au siège de la Confédération

Le 29 octobre 2009 réunion USM et DSC au siège de la Confédération

Le 4 février 2010 réunion USM à la Fédération

Dans les coordinations ou semestrielles des syndicats de la branche et elles sont nombreuses : Alstom, Bull, Groupe Seb, IBM, Schneider, Itron, Gemalto, Nexans, Tokheim, Areva, Kone, Legrand, Otis, Savelys, Apave, ST Microélectronics, etc… Le développement syndical est au cœur des préoccupations, même si pour certains la loi sur la représentativité les a fait disparaître de la négociation, pour d’autres, FO est devenue la seule organisation syndicale pouvant signer un accord dans l’entreprise. Ce qui compte, c’est la confiance de nos équipes syndicales et la Fédération remercie et soutient toutes celles et ceux qui se battent pour faire de notre Fédération une grande Fédération et si les résultats d’aujourd’hui ne sont pas toujours ceux que les équipes attendaient, c’est tout à leur honneur de poursuivre dans les conditions qui sont définies dans loi, à savoir : 4 heures de délégation par mois et la Fédération leur apportera l’aide nécessaire à leur développement en attendant les prochaines élections.

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LA FORMATION SYNDICALE AU SERVICE DES MILITANTS La Fédération met tout en œuvre pour répondre aux attentes des syndicats. Aujourd’hui, c’est au rythme d’environ 500 stagiaires par an que doit répondre la Fédération, l’équipe des formateurs est très dynamique. Depuis notre dernière conférence de 2006, tout le programme de formation a été repris et adapté aux attentes. Stages nouveaux élus/ nouveaux responsable, animer son syndicat, exister, négocier, DSC, anticiper, et ces stages sont complémentaires aux stages proposés par le CFMS (Centre de Formation des Militants Syndicalistes). Dans le parcours des formations, il est aujourd’hui possible d’organiser des modules spécifiques au niveau des entreprises et un grand nombre réclament ce type de formation. De plus, il est possible d’utiliser le DIF pour financer la formation syndicale, souvent utilisé par les équipes syndicales afin de pouvoir se retrouver toute une équipe en formation syndicale. Le budget de 0,008 pour 1000 étant très vite dépassé dans les entreprises, cela reste une réelle possibilité de moyens qui sont à la disposition de nos syndicats. La formation syndicale reste un moyen sûr de se perfectionner et de se doter d’outils pour militer. L’expérience de certains, la réussite d’autres sont autant d’atouts à échanger et partager dans ces modules de formation qui sont toujours appréciés des militants. Plus que jamais, la formation syndicale est incontournable et devient un outil pertinent face à l’enjeu de la représentativité syndicale. L’ACTION SYNDICALE ET LES COORDINATIONS DE NOS SYNDICATS De nombreuses équipes se réunissent tout au long de l’année à la Fédération: Alstom, Bull, Groupe Seb, IBM, Schneider, Itron, Gemalto, Nexans, Tokheim, Areva, Kone, Legrand, Otis, Savelys, Apave, ST Microélectronics, ce qui est important à la fois pour la Fédération et pour les militants qui font le déplacement. Cet équilibre est primordial pour se connaître et pour construire l’avenir. Pour les militants, cela leur permet de découvrir la Fédération, pour certains c’est la première fois, et pour le secrétaire fédéral en charge de la branche, il est important d’avoir ce retour du terrain. Il est également important pour ces jeunes militants de pouvoir rencontrer le secrétaire général de la Fédération qui intervient dans la plupart des coordinations. La Fédération impulse également de nouvelles coordinations. C’est ainsi que la coordination des syndicats des ascenseurs s’est réunie en 2009, que celle du secteur de l’électroménager s’est également relancée et que d’autres, comme celle des organismes de contrôles doit s’organiser très prochainement. Il est important de coordonner également les revendications d’un même secteur, et ces réunions permettent aux délégués de pouvoir échanger leur niveau de négociation et de pouvoir comparer d’une entreprise à une autre les avancées obtenues. Nous avons pu voir l’efficacité de la coordination du secteur de l’électroménager et avec l’aide de nombreux délégués, la Fédération a défendu ce secteur auprès du ministère de l’Industrie.

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Les assemblées générales des syndicats sont aussi un moyen de se coordonner entre syndicats et Fédération. De nombreux syndicats organisent leur assemblée générale, et la fédération a pu y participer. Aujourd’hui, suite à la loi sur la représentativité, ces assemblées générales sont une obligation pour la reconnaissance du syndicat. D’autre part, dans le cas d’une affaire juridique, nous pourrions être appelés à nous identifier et prouver notre identité. La coordination des syndicats se fait également sur le plan territorial avec l’aide des USM, et les militants de la branche électrique, électronique, nucléaire et secteurs rattachés sont très actifs dans ces structures. La Fédération remercie tous les militants qui s’investissent dans cette structure USM qui est l’un des piliers du développement syndical de notre Fédération. Grâce à leur action quotidienne, nos syndicats sont défendus et ainsi ce sont les intérêts de tous les salariés de la branche qui le sont quand ces équipes syndicales négocient de bons accords. Au niveau territorial, ce sont tous les salariés qui en bénéficient. Les USM sont aujourd’hui les structures sur lesquelles la Fédération veut s’appuyer pour aller plus loin dans une stratégie de développement syndical. C’est pourquoi, l’intérêt que pourra porter chacun des syndicats ou sections syndicales à cette structure confortera le fonctionnement de celle-ci et permettra à la Fédération de pouvoir poursuivre son initiative de coordonner au plan régional nos actions syndicales. Lors de la dernière réunion des USM qui s’est tenue à la Fédération le 4 février 2010, il a été décidé de mettre en place un groupe de travail sur les USM avec comme objectif principal, la représentativité et le développement syndical. Ce groupe de travail a rendu son rapport à la CA Fédérale du 25 juin 2010 qui doit statuer sur plusieurs sujets qui ont été abordés dans ce groupe de travail. Pour être encore plus efficaces, nous devons coordonner nos actions et en fonction de ce qui se dessine au niveau des régions, cela devient une nécessité. La mise en place des CPREFP, des commissions de validations des accords va bien nous pousser à nous organiser différemment. La Fédération a ses objectifs, et c’est avec ses syndicats que tout cela sera possible. Alors, métallos faites que nos USM débordent de volonté, chacun suivant ses possibilités faisons que ces USM deviennent de véritables structures de coordination de syndicats et de lieu d’impulsion du syndicalisme FO. Faisons ensemble de notre Fédération une grande Fédération qui continuera à s’imposer comme elle le fait aujourd’hui. C’est la meilleure réponse syndicale que nous pouvons faire à ceux qui sont à l’initiative de la position commune qui a tout déclenché, montrons leur que nous avons bien l’intention de ne pas nous laisser faire. LE MATERIEL DE PROPAGANDE SYNDICALE ET LA COMMUNICATION Depuis notre dernière conférence, les moyens apportés par la Fédération en termes de matériel syndical de propagande et de communication ont été développés. Tout d’abord pour les syndicats, sur simple demande, ils peuvent aujourd’hui recevoir tout le matériel nécessaire, drapeaux, casquettes, et gadgets rappelant le sigle de notre organisation syndicale et de plus, lorsqu’il est consommé avec modération, ce matériel est gratuit.

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Sur la communication, la lettre des cadres a été adoptée pour apporter aux salariés concernés une communication spéciale. Ce support est un élément clé pour attirer les cadres à rejoindre notre organisation. Le groupe de travail cadres qui se réunit à la Fédération fait ressortir les succès de chacun sur différents sujets et constitue aujourd’hui une base de données très importante qui peut être diffusée d’un seul clic. De nombreux délégués de la branche sont d’ailleurs très présents sur cette thématique. Les circulaires fédérales peuvent sur demande, être envoyées par courrier électronique, ce qui constitue une véritable avancée pour la diffusion des communications fédérales. Le site internet est aujourd’hui un outil indispensable, on peut trouver en ligne tous les accords et avec un code d’accès réservé aux adhérents, on peut également accéder à l’intranet qui donne également la possibilité d’accéder aux analyses juridiques. L’assistance juridique s’est également démultipliée ces dernières années. L’aide de nos deux juristes aux équipes syndicales est d’une très grande qualité et de nombreux appels sont chaque jour traités en plus des différents dossiers. L‘action syndicale doit continuer à être privilégiée à l’action juridique, mais il est vrai que les lois sont aujourd’hui difficiles à suivre et que sans cette aide, nous manquerions de réactivité. DERNIERS MOTS Aujourd’hui, à l’instant où ce rapport est bouclé, la situation économique et sociale dans notre pays ne s’améliore pas. Ce rapport présente une situation de la branche électrique, électronique et nucléaire et des secteurs rattachés de 2006 à 2009, et le constat est inquiétant. Jour après jour, chaque délégué FO a fait de son mieux pour défendre les salariés et les sortir des situations parfois dramatiques dans lesquelles ils étaient. Je souhaite les remercier au nom de la Fédération pour ce travail syndical et le chemin parcouru, et pour ce temps consacré à notre organisation syndicale. Les jeunes nous rejoignent de plus en plus et viennent militer à nos cotés, c’est un signe que nos messages sont clairs et qu’ils correspondent bien aux réalités du terrain. Les salariés sont de plus en plus attirés par notre discours et nos actes de tous les jours, que cela soit en entreprise ou sur les prises de positions de notre Fédération sur différent sujets. Alors faisons ensemble, que la Fédération de la Métallurgie FO soit encore plus grande. Merci à toutes et tous d’être présents à cette conférence. Merci à toute l’équipe FO Schneider et l’USM de la Vienne pour l’organisation de celle-ci. VIVE FO METAUX !

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RREESSUULLTTAATTSS DDEESS EELLEECCTTIIOONNSS PPRROOFFEESSSSIIOONNNNEELLLLEESS

DDAANNSS LLEESS SSEECCTTEEUURRSS DDEE LLAA BBRRAANNCCHHEE

VVOOTTEEZZ FFOO MMEETTAAUUXX !!

VVOOTTEEZZ FFOO

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Dpt Entreprise Date élec Insc Exp % Fo % Cgt % Cfdt % Cftc % Cgc % Unsa % Sud % Div

02 LEGRAND/GUISE 07/09/07 78 63 41,27 0 0 0 0 0 0 58,73

06 HEWLETT PACKARD/VALBONNE 17/06/07 2730 1684 12,77 13,48 16,39 0 44,6 0 0 0

07 CONSTR ELECT VIVARAIS/PRIVAS 18/06/09 177 141 58,87 0 0 41,13 0 0 0 0

08 NEXANS/FUMAY 13/03/07 269 234 40,6 49,15 0 0 10,26 0 0 0

13 ACTIA SODIELEC/LE PUY STE REPARADE 21/09/06 126 105 12,38 66,67 0 0 20,95 0 0 0

13 TOKHEIM (SUD) AUBAGNE 22/11/07 249 158 79,75 20,25 0 0 0 0 0 0

13 ATMEL/ROUSSET 03/04/07 1423 1097 7,57 1,82 60,44 0 6,93 0 0 23,25

13 MGP INSTRUMENTS/LAMANON 08/01/08 291 192 50 0 50 0 0 0 0 0

13 GEMALTO/GEMENOS 03/06/10 956 726 22,31 7,3 9,92 7,85 25,21 27,41 0 0

14 ABB ENTRELEC (LMI)/AUNAY/ODON 22/05/07 52 39 53,85 46,15 0 0 0 0 0 0

14 TOKHEIM SOFITAM APPLI/GRENTHEVILLE 17/09/09 234 187 55,61 17,65 26,74 0 0 0 0 0

16 LEROY SOMER ANGOULEME 30/03/07 2525 1931 34,75 26,36 17,5 0 21,39 0 0 0

16 LEROY SOMER (AGRIERS)/ANGOULEME 27/03/09 391 302 16,89 10,93 47,35 0 24,83 0 0 0

16 LEROY SOMER (RABION)/ANGOULEME 27/03/09 339 286 45,1 19,58 23,08 0 12,24 0 0 0

16 LEROY SOMER (G-PONT)/ANGOULEME 27/03/09 450 366 37,43 25,14 25,14 0 12,3 0 0 0

16 LEROY SOMER (SILLAC)/ANGOULEME 27/03/09 746 486 34,98 8,23 28,6 0 28,19 0 0 0

17 ALSTOM TRANSPORT AYTRE 10/12/09 1218 744 15,59 23,92 39,25 0 21,24 0 0 0

18 NEXANS/MEHUN SUR YEVRE 01/10/07 266 198 37,37 15,15 27,78 0 19,7 0 0 0

21 TYCO ELECT SIMEL/GEVREY CHAMBERTIN 21/02/07 308 238 19,75 39,08 14,71 10,5 15,97 0 0 0

21 SEB/SELONGEY 15/11/07 450 328 17,07 33,54 32,01 0 17,38 0 0 0

25 ALSTOM TRANSPORT ORNANS 03/12/09 454 353 50,99 0 49,01 0 0 0 0 0

25 MECANIQUE & ENV/HERIMONCOURT 15/03/07 336 264 12,5 35,23 15,91 0 36,36 0 0 0

27 ROWENTA/VERNON 12/11/09 144 72 29,17 0 70,83 0 0 0 0 0

27 GEMALTO/PONT-AUDEMER 17/09/09 438 340 35,88 58,53 0 0 5,59 0 0 0

28 PHILIPS FRANCE/CHARTRES 01/11/06 566 338 26,63 21,3 20,41 0 31,66 0 0 0

28 PHILIPS FRANCE/DREUX 14/09/06 575 428 49,07 36,45 0 6,54 7,94 0 0 0

29 SCHINDLER/QUIMPER 29/11/07 219 146 55,48 0 44,52 0 0 0 0 0

33 CIRMA ELECTRONICS/SAINT-LOUBES 02/10/09 156 120 16,67 72,5 0 0 10,83 0 0 0

35 OBERTHUR/VITRE 17/03/09 290 231 51,52 0 48,48 0 0 0 0 0

37 STMICROELECTRONICS/TOURS 02/12/08 1235 685 20,29 48,03 12,12 3,5 16,06 0 0 0

38 HP CTRE DE COMP FRANCE/EYBENS 01/10/08 2730 1684 5,11 13,48 16,39 20,43 44,6 0 0 0

38 SOITEC/BERNIN 13/04/10 801 592 16,05 41,39 12,67 0 29,9 0 0 0

38 NEXANS/LA VERPILLIERE 01/03/07 60 42 69,05 0 0 0 0 0 0 30,95

38 CALOR/PONT EVEQUE 15/11/07 828 547 34 56,31 0 0 0 0 0 9,69

45 STECO BATTERIES/OUTARVILLE 25/09/08 209 136 54,41 13,24 32,35 0 0 0 0 0

45 LEXMARK BOIGNY SUR BIONNE 19/03/09 465 361 64,27 0 0 0 0 0 0 35,73

45 IBM/ST JEAN DE BRAYE 28/05/09 597 418 10,17 6,7 10,77 10,17 44,98 15,31 0 1,91

49 BULL ANGERS 07/02/08 350 290 40,69 22,76 21,38 0 15,17 0 0 0

51 TOKHEIM SERV FRANCE/BOURGOGNE 22/11/07 208 153 90,85 9,15 0 0 0 0 0 0

53 COFIDUR/LAVAL 20/05/08 357 241 64,73 27,8 7,47 0 0 0 0 0

57 TMD FRICTION/CREUTZWALD 12/01/10 214 187 20,86 4,28 2,14 35,29 0 0 37,43 0

57 FRANCE TRANSFO MAIZIERES-LES-METZ 25/05/07 623 469 33,26 7,46 40,72 0 18,55 0 0 0

59 SOCOTEC INDUSTRIE/SECLIN 23/10/09 696 273 33 33 33 0 0 0 0 0

59 NEXANS ex ALCATEL CABLE/JEUMONT 29/04/10 133 120 52,5 16,67 30,83 0 0 0 0 0

59 ALSTOM TRANSPORT PETITE FORET 26/06/08 1240 854 18,74 52,69 2,58 2,34 23,65 0 0 0

59 OTIS/LILLE 05/05/07 557 328 10,67 0 66,46 22,87 0 0 0 0

60 A NOVO SA/BEAUVAIS 21/06/07 272 190 54,74 35,26 10 0 0 0 0 0

60 NEXANS ex ALCATEL CABLE/PAILLART 13/03/07 191 141 19,15 0 66,67 0 14,18 0 0 0

60 MATRA ELECTRO/LACROIX ST OUEN 18/09/09 386 345 39,71 42,61 0 0 17,68 0 0 0

62 COMECA SYSTEMES/ACHICOURT 18/12/07 324 194 63,92 28,87 0 0 0 0 0 7,22

63 ACC CLERMONT-FERRAND 25/09/08 398 284 23,59 76,41 0 0 0 0 0 0

65 SEB/LOURDES 14/11/07 263 182 67,58 0 18,13 0 14,29 0 0 0

67 ABB FRANCE/ILLKIRCH 20/05/10 60 38 76,32 10,53 13,16 0 0 0 0 0

67 LEGRAND/STRASBOURG 23/02/10 387 293 29,01 33,79 21,5 15,7 0 0 0 0

67 ALSTOM DDF REICHSHOFFEN 13/11/06 670 558 16,67 53,05 18,82 11,47 0 0 0 0

67 SAREL SAS METAL/SARRE UNION 12/02/09 608 512 43,75 31,05 17,19 0 0 0 0 8,01

67 SEW USOCOME/HAGUENAU 25/03/09 1345 1046 47,71 15,11 8,7 28,49 0 0 0 0

67 ITRON ex ACTARIS/HAGUENAU 04/12/08 86 50 100 0 0 0 0 0 0 0

68 EURO INFORMATION SERVICES 15/12/09 495 359 44,01 15,88 9,47 15,04 0 15,6 0 0

68 SONY FRANCE / RIBEAUVILLE 01/02/07 960 532 21,05 18,05 9,4 23,5 28,01 0 0 0

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Dpt Entreprise Date élec Insc Exp % Fo % Cgt % Cfdt % Cftc % Cgc % Unsa % Sud % Div

68 CLEMESSY/ILLZACH 15/02/07 1156 824 7,65 18,45 50,24 0 23,67 0 0 0

68 ECKARDT SOULTZ 04/10/06 137 92 66,3 0 33,7 0 0 0 0 0

69 LEROY SOMER SAINT SYMPHORIEN 24/11/09 272 232 30,17 42,67 0 0 27,16 0 0 0

69 ABB ENTRELEC/CHASSIEU 25/03/10 508 362 6,35 40,33 37,29 0 16,02 0 0 0

71 NEXANS/AUTUN 05/12/06 232 216 44,91 36,57 0 0 18,52 0 0 0

72 GKN DRIVELINE SA/ARNAGE 29/04/09 618 510 4,12 52,55 4,51 21,96 16,86 0 0 0

72 INOVAC LEGRAND/SILLE LE GUILLAUME 18/03/10 511 429 41,49 7,93 36,83 0 13,75 0 0 0

72 LEROY SOMER ALLONNES 08/04/10 48 37 75,68 24,32 0 0 0 0 0 0

72 SOURIAU/CHAMPAGNE 14/06/07 805 602 59,63 30,4 0 0 9,97 0 0 0

74 TEFAL/RUMILLY 12/11/09 1858 1252 42,41 34,82 14,94 0 7,83 0 0 0

74 SOMFY/CLUSES 13/07/07 839 533 22,89 19,7 16,32 0 0 0 0 41,09

75 NEXANS/DRAVEIL 07/06/07 244 156 55,77 3,85 28,21 0 12,18 0 0 0

75 CONVERTEAM (EX ALSTOM)/MASSY 01/12/09 313 208 57,21 21,15 21,63 0 0 0 0 0

75 AREVA NP FRAMATOME/LA DEFENSE 20/10/09 1978 1093 20,86 34,03 22,55 0 22,55 0 0 0

75 TOKHEIM SERVICES/PLESSIS 27/05/08 125 74 100 0 0 0 0 0 0 0

75 IBM/BOIS COLOMBES 01/06/07 6844 3156 9,41 7,7 19,52 5,23 20,63 0 0 37,52

75 PHILIPS/SURESNES 29/10/08 1303 747 6,02 0 29,32 53,15 11,51 0 0 0

75 HP FRANCE/ISSY LES MOULINEAUX 02/10/08 2070 1230 10,81 7,48 25,37 44,88 11,46 0 0 0

75 SEB MOULINEX/LA DEFENSE 14/11/07 59 40 100 0 0 0 0 0 0 0

75 INSTITUT DE SOUDURE VILLEPINTE 08/02/07 695 351 40,17 0 12,54 0 0 0 0 47,29

75 ALSTOM TRANS/SAINT OUEN 04/02/10 777 566 11,84 24,56 23,32 0 40,28 0 0 0

75 ALSTOM TRANSPORT INFO SOL/ST OUEN 17/01/08 469 349 11,46 28,94 23,5 0 36,1 0 0 0

75 OTIS/CERGY 01/06/07 103 83 15,66 74,7 0 9,64 0 0 0 0

77 SILEC CABLE/MONTEREAU 05/06/08 1253 761 48,09 19,84 0 29,96 2,1 0 0 0

78 GENERAL ELECTRIC MED SYS/BUC 21/06/07 1929 1162 37,18 7,4 55,42 0 0 0 0 0

78 TOKHEIM SERVICES/TRAPPES 22/11/07 259 215 79,07 20,93 0 0 0 0 0 0

78 KONICA MINOLTA BUS/ CARRIERES/SEINE 07/06/07 984 553 39,6 4,7 32,19 4,16 19,35 0 0 0

83 CNIM/LA SEYNE-SUR-MER 20/03/07 790 665 51,88 14,89 0 0 33,23 0 0 0

86 ACTARIS/CHASSENEUIL 16/12/07 276 198 20,2 16,16 25,25 0 38,38 0 0 0

87 LEGRAND/LIMOGES 02/04/10 2239 1726 12,86 41,19 20,57 0 25,38 0 0 0

90 ALSTOM POWER TURBO/BELFORT 19/01/10 700 523 13,65 23,25 39,2 1,15 22,75 0 0 0

95 FAGOR BRANDT/ST-OUEN-L'AUMONE 13/09/07 305 190 20,53 0 35,26 34,74 9,47 0 0 0

Dpt Entreprise Date élec Insc Exp % Fo % Cgt % Cfdt % Cftc % Cgc % Unsa % Sud % Div

TOTAL EN %

27,34 21,89 20,81 7,20 16,94 0,74 0,16 4,92

RREESSUULLTTAATTSS DDEESS EELLEECCTTIIOONNSS PPRROOFFEESSSSIIOONNNNEELLLLEESS CCOOMMIITTEE DD’’EENNTTRREEPPRRIISSEE

DDEE SSEEPPTTEEMMBBRREE 22000066 AA MMAAII 22001100

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