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CONTRIBUTION DE RECHERCHE 1 CLEFS ET METHODES POUR MENER UN AUDIT MARKETING PROFITABLE EN B-To-C et B-To-B CONTRIBUTION DE RECHERCHE SEBASTIEN HEUCLIN – M.S. MARKETING MANAGEMENT ET COMMUNICATION Scolarité 2007-2008

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CONTRIBUTION DE RECHERCHE

1

CLEFS ET METHODES POUR MENER

UN AUDIT MARKETING PROFITABLE EN B-To-C et B-To-B

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

SEBASTIEN HEUCLIN – M.S. MARKETING MANAGEMENT ET COMMUNICATION

Scolarité 2007-2008

S.HEUCLIN - CLEFS ET METHODES POUR MENER UN AUDIT MARKETING PROFITABLE EN

B-To-C et B-To-B

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

2

SOMMAIRE

S.HEUCLIN - CLEFS ET METHODES POUR MENER UN AUDIT MARKETING PROFITABLE EN

B-To-C et B-To-B

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

3

TABLE DES MATIERES :

INTRODUCTION ................................................................................................................................................. 4

I. LES FONDAMENTAUX D’UN AUDIT MARKETING ..................................................................................... 6

A. Définition : ............................................................................................................................................. 7

B. Champ d’application :............................................................................................................................ 8

C. Les règles d’un audit : ............................................................................................................................ 9

II. MODELE D’AUDIT MARKETING B-TO-C .................................................................................................. 10

A. Analyse externe : ................................................................................................................................. 12

B. Analyse interne : .................................................................................................................................. 17

C. Diagnostic : .......................................................................................................................................... 23

D. Recommandations : ............................................................................................................................. 23

E. Axes stratégiques ................................................................................................................................ 23

F. Plan d’action ........................................................................................................................................ 25

III. LE CONTEXTE B-To-B ........................................................................................................................... 26

A. Les relations B-To-B : ........................................................................................................................... 27

IV. MODELE D’AUDIT MARKETING B-To-B .............................................................................................. 30

A. Analyse externe ................................................................................................................................... 32

B. Analyse interne .................................................................................................................................... 37

C. Analyse financière ............................................................................................................................... 39

D. Diagnostic ............................................................................................................................................ 40

E. Recommandations ............................................................................................................................... 40

F. Axes stratégiques ................................................................................................................................ 41

G. Plan d’action ........................................................................................................................................ 43

INTERVIEWS DE PROFESSIONNELS DU MARKETING B-To-B .......................................................................... 44

CONCLUSION ................................................................................................................................................... 47

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................................... 49

S.HEUCLIN - CLEFS ET METHODES POUR MENER UN AUDIT MARKETING PROFITABLE EN

B-To-C et B-To-B

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

4

INTRODUCTION

S.HEUCLIN - CLEFS ET METHODES POUR MENER UN AUDIT MARKETING PROFITABLE EN

B-To-C et B-To-B

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

5

Ayant réalisé un audit de communication interne et externe, dans le cadre d’une mission

opérationnelle pour THALES CRYOGENICS, une entreprise évoluant dans le domaine de la

cryogénie sur le modèle d’affaire B-To-B (Business To Business) et B-To-A (Business To

Administration), j’ai souhaité au travers cet exercice développer mon savoir et apporter ma

contribution en isolant une méthodologie pour réaliser un audit marketing spécifique à

l’univers B-To-B.

La problématique discernée au terme de cette réflexion est la suivante :

Quelles méthodologies et règles suivre pour réaliser un audit marketing adapté aux

modèles d’Affaires B-To-C et B-To-B ?

J’introduirai ma réflexion en présentant les fondements de l’audit marketing.

Dans une seconde partie, je m’attacherai à rassembler et synthétiser les méthodes mises en

application dans le monde du Business-To-Customer (B-To-C) pour ensuite présenter les

spécificités du milieu B-To-B.

Je conclurai cet écrit en proposant une formule d’audit adaptée au monde des affaires

d’entreprise à entreprise.

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B-To-C et B-To-B

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I. LES FONDAMENTAUX D’UN AUDIT MARKETING

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7

Objectifs du chapitre :

- Précision du concept d’audit marketing.

- Comprendre la nature et l’étendue d’un audit marketing.

- Identifier les règles essentielles par rapport à cette pratique.

A. Définition :

Pour introduire ce premier chapitre, il est important de définir la notion d’audit. Selon

O.LEMANT et P.SHICK c’est « un outil de maîtrise des risques. Un diagnostic à l’instant T

servant à prévenir les risques de dysfonctionnement en interne »1.

Si cette approche colle à la réalité pour ce qui est des activités de production, de gestion

financière, (…) elle est inadaptée quant à son application dans le domaine marketing. La

définition de Guy BARNOUX, spécialiste de l’audit marketing, me semble bien plus pertinente

dans ce contexte :

« C’est un examen complet, systématique, indépendant et périodique de l’environnement, des

objectifs, stratégies, et activités d’une organisation, en vue de détecter les domaines posant

problème et de recommander des actions correctives destinées à améliorer l’efficacité

marketing globale »2.

L’objectif de tout manager marketing est de contrôler, de dynamiser ses équipes afin de

réaliser les objectifs du plan marketing.

1 O. LEMANT & P.SHICK – LE GUIDE DE SELF-AUDIT – LES EDITIONS D’ORGANISATION – 1995 – ISN : 2- 7081-18528

2 G. BARNOUX – L’AUDIT MARKETING – EDITIONS MC GRAW-HILL – 1990 – ISN : 2-7042-1234-1

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8

B. Champ d’application :

Une étude portant sur 75 entreprises, présente des conclusions édifiantes sur l’audit

marketing.

Cet exercice, en développement, reste très marginal notamment dans le marketing et, dans le

cas où il est appliqué, de nombreuses erreurs sont commises :

- « Seule une minorité d’entreprises connaît la rentabilité de ses produits. Une société sur

trois ne dispose d’aucune procédure permettant d’identifier et d’éliminer les produits les

moins rentables.

- Moins de la moitié des entreprises contrôlent régulièrement les prix des concurrents,

suivent l’évolution de leurs coûts de stockage et de distribution, analysent les retours de

marchandise et entreprennent des évaluations systématiques de l’efficacité de leur

publicité et de leur force de vente.

- Les PME définissent leurs objectifs de façon moins précise et mesurent moins

systématiquement leurs performances »3.

3 P. KOTLER, B. DUBOIS, D. MANCEAU – MARKETING & MANAGEMENT – EDITIONS PEARSON – ISBN : 2-7440- 7040- 8

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C. Les règles d’un audit :

Tout audit marketing commence par un brief ou la détermination d’une problématique basée

sur un historique et les stratégies passées de l’entreprise.

Cette première étape fondamentale doit être réalisée avec implication de la part du

commanditaire. Elle permettra de déterminer les objectifs, les sources d’information, les

délais, la formalisation des résultats…

L’audit marketing devra ensuite être préparé au travers d’un plan d’étude, d’une sélection des

acteurs à interroger,… Il sera mené par un ou plusieurs experts du marketing et des activités

commerciales qui seront sélectionnés hors du service ou hors de l’entreprise et installés dans

le service audité…

« Un audit marketing peut être mené sur l’ensemble de la politique marketing ou sur un aspect

particulier (renforcer ses parts de marché, lancer un nouveau produit, changer le message ou

l’image véhiculés par l’entreprise…), mais sera, dans tous les cas, basé sur une analyse

interne/externe globale »4.

Un audit est toujours composé d’un diagnostic suivi d’une série de recommandations qui

permettront à l’équipe de proposer des actions destinées à combler les carences de

l’organisation, à moyen/long terme selon les possibilités et les objectifs prioritaires de

l’entreprise.

Pour plus d’impartialité, les auditeurs devront aussi être contrôlés sur leur progression et

leurs résultats.

Chacun d’entre eux devra prendre du recul par rapport à l’activité générale, être force

d’analyse et de propositions.

Le métier d’auditeur n’implique pas d’être perfectionniste mais professionnel. L’auditeur

n’est pas un décideur, c’est pourquoi il doit dire la vérité mais en évitant de froisser ou de

commander.

4 J. LENDREVIE, J. LEVY & D. LINDON – MERCATOR – EDITIONS DALLOZ – 2003 – ISBN : 2-247051774

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II. MODELE D’AUDIT MARKETING B-TO-C

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11

Objectif du chapitre :

- Isoler une méthode spécifique d’audit marketing B-To-C.

Cette méthode synthétique permettra à tout manager marketing d’avoir une bonne vue d’ensemble interne/externe avant de mettre en place des

moyens pour résoudre un problème ou saisir une opportunité.

Sébastien Heuclin

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A. Analyse externe :

A.1. Le marché

Le macro-environnement de chaque marché cible de l’entreprise

5

Les microenvironnements ciblés par l’entreprise

� Sur quel marché sommes-nous? � Quelle est sa taille? � Comment évolue-t-il? � Y’a-t-il des cycles (saisonniers par exemple)? � Une segmentation est-elle possible ?

• Sur quels critères?

• Taille, évolution, cycle des différents segments ?

• � Attentes, besoins, critères de décision des consommateurs? � Caractéristiques psychologiques et démographiques des consommateurs et

prospects ?

5 P. COUTELLE & V.DESGARETS – MARKETING : DE L’ANALYSE A L’ACTION – PEARSON EDUCATION

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Les circuits de distribution

� Quels sont-ils ? Actuellement et potentiellement ? � Nombre de points de vente dans chaque circuit? � Part de marché actuelle et évolution de chaque circuit? � Attentes, besoins, comportement d’achat et pouvoir de négociation des

acheteurs de chaque circuit? � Forces et faiblesses de chaque circuit par rapport aux consommateurs et

aux fournisseurs ?

Les concurrents

� Qui sont-ils en général et par segment ? � Part de marché actuelle et évolution ? (en valeur et/ou en volume) � Stratégie marketing passée, actuelle et prévisible de chaque concurrent � Etudié 1 par 1: points forts et points faibles par rapport :

• Au reste de l’environnement,

• A notre entreprise sur chacun des points du mix.

Les autres acteurs sur le marché

� Variables du macro ou du micro environnement pertinentes sur le marché

comme : prescripteurs, mouvements de consommateurs, états, instituts de recherche, groupes de pressions divers…

6 P. COUTELLE & V.DESGARETS – MARKETING : DE L’ANALYSE A L’ACTION – PEARSON EDUCATION

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A.2. L’offre

Il pourra être opportun d’étudier l’offre de l’entreprise dans l’optique de rationaliser la ou

les gammes de produits, d’améliorer leur qualité et d’optimiser les investissements en

R&D pour se tourner vers le besoin client.

L’auditeur analysera la fréquence des évolutions et la variation moyenne du nombre de

références. Il pourra vérifier le nombre de produits par gamme, leur position par rapport

au cycle de vie et au marché.

7

A.3. Segmentation

Nous recommandons à l’auditeur de vérifier s’il existe une segmentation et le cas

échéant :

o Sur quels critères ?

o Quelle adaptation pour l’offre, le mix ?

o Y-a-t-il une différentiation sur chaque segment ?

7 P. COUTELLE & V.DESGARETS – MARKETING : DE L’ANALYSE A L’ACTION – PEARSON EDUCATION

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15

8

A.4. Le mix

Une étude pourra être menée au niveau de chaque produit afin d’analyser les

forces et faiblesses du mix.

Produit

o Auditer la R&D et contrôler le processus de création de nouveaux

produits et leur présence dans les plans stratégiques.

• Matrice de création :

Produit Marché

Existant Nouveau

Existant

Nouveau

o Vérifier la cohérence des demandes du marketing vers la R&D par

rapport aux moyens disponibles et aux marchés directs et finaux :

8 P. COUTELLE & V.DESGARETS – MARKETING : DE L’ANALYSE A L’ACTION – PEARSON EDUCATION

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- Quels sont les objectifs assignés en termes de délais, de budget, de

sécurité, de prix de revient ?

- Contrôler les processus de suivi.

- Noter quels acteurs interviennent dans ce processus et le niveau de

collaboration entre les services et les clients concernés.

Prix

Particulièrement difficile à établir, la tarification des produits est un point

essentiel à contrôler. A cet effet l’auditeur pourra déterminer la prise en

compte lors de la création ou modification d’un prix, des points suivants :

o La stratégie de l’entreprise

o La cohérence par rapport au mix et à la gamme

o Le positionnement du produit sur le marché

o L’environnement économique

o Sa position dans le cycle de vie et son image

o Les concepts d’élasticité et de prix psychologique

o La capacité de production

o Les coûts de commercialisation

o Le coût de revient

o La marge escomptée

o Le comportement d’achat du client

o Le tarif et conditions de vente, la concurrence

Il s’agira de répondre aux besoins des clients en gardant une marge de

manœuvre, en minimisant les mouvements de la concurrence et les risques

de voir apparaître de nouveaux entrants sur le marché.

Communication

Examiner les études sur l’image de marque et sur la notoriété.

Contrôler le choix de l’agence, le contrat signé avec celle-ci. Déterminer

quels annonceurs travaillent avec cette agence.

Prendre connaissance des copy strategy. Contrôler leur composition et les

comparer avec le plan de communication.

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B-To-C et B-To-B

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Vérifier que les chargés de R.P. ont un droit de regard sur les articles avant

publication.

Pour les campagnes de marketing direct, inspecter la base de données, le

mode opérationnel et le respect des lois. Juger les systèmes de contrôle.

Distribution

Du point de vue de la distribution, une analyse du choix du ou des canaux

s’y rapportant pourra être menée. Déterminer si chaque produit est bien

adapté à son réseau en fonction de sa position sur le cycle de vie. Contrôler

les relations entre le distributeur, la force de vente et le marketing. Vérifier

que les contrats sont respectés notamment au niveau des stocks, des tarifs,

des promotions.

Contrôler le déploiement sur le territoire. Vérifier que les vendeurs ont été

formés (produit, argumentaires,…). Se rendre sur le terrain pour

accompagner les vendeurs. Vérifier le modèle de rémunération des

commerciaux (fixe + variables, concours,…).

B. Analyse interne :

B.1. Entreprise

Cette analyse est nécessaire et regroupe les points suivants:

- L’entreprise : taille, structure financière, historique, relations, partenaires…

- Les hommes : climat social, effectifs, organisation, turn-over,…

- Les moyens : outils de production, infrastructures, systèmes d’informations,

informatique, bases de données, aspects financiers,…

- Les résultats : par ligne de produits, par références, par secteur géographique,

par marché cible et par segment.

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B.2. Stratégie marketing – Stratégie de communication

Le plan marketing et le plan média doivent être l’occasion pour l’entreprise de

fédérer sa force de vente, son service communication et marketing autour d’un

projet commun, clair, planifié et organisé.

L’auditeur pourra aussi :

- Vérifier la capacité du service marketing à analyser les marchés, déterminer les

futures tendances, déceler les opportunités marché et les enjeux qu’elles

représentent.

- Mesurer la capacité du service marketing à créer et ainsi à « développer,

promouvoir préserver sa valeur propre » 9.

- Evaluer les moyens engagés pour s’occuper du processus stratégique

(qualité des analyses, procédures d’analyse, documents enregistrés).

- Existe-t-il un plan marketing? Quelle est sa fréquence de création, sa

composition ? Quelles sont les hypothèses à la base de la réflexion stratégique,

la justification des choix ?

- Vérifier la présence d’un plan média, son contenu, les objectifs mesurables, les

moyens, la planification (média planning), les messages à transmettre, la

fréquence de ses mises à jour, l’enveloppe budgétaire/priorités et les outils de

contrôle. Rapprocher le plan marketing et le plan de communication pour

vérifier la cohérence des cibles et du positionnement.

- Contrôler la pertinence des plans d’actions issus des plans stratégiques.

- Vérifier que la stratégie a été présentée à toute l’entreprise, qu’elle est connue

et comprise.

9 J-C. BECOUR & H. BOUQUIN – AUDIT OPERATIONNEL – EDITIONS ECONOMICA – 2002 – ISBN : 2 – 7178-3129-0

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19

B.3. Marketing opérationnel

- Analyse des processus de détermination des objectifs marketing et leur lien

avec les plans d’actions.

o Grille de cohérence des objectifs :

Objectifs Conquête Reconquête Stabilisation Retrait

Long terme

Moyen terme

Court terme

- Quels sont les moyens de contrôle prévus sur la réalisation des objectifs (leur

périodicité, mesurer les délais de réaction en cas de déviation)?

- Déterminer « la capacité d’ajustement des objectifs, et le niveau de réactivité

aux mouvements marchés (ex : actions de la concurrence, ...)»10

.

10 J-C. BECOUR & H. BOUQUIN – AUDIT OPERATIONNEL – EDITIONS ECONOMICA – 2002 – ISBN : 2 – 7178-3129-0

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20

NATURE DU CONTROLE OBJECTIF OUTILS PRINCIPES

CONTROLE DE LA

PRODUCTIVITE

Evaluer et améliorer la

productivité des moyens

commerciaux

-Evaluation de la force de

vente

- Mise en place et suivi des indicateurs suivants au niveau local, régional, national :

* Nombre moyen de visites par représentant et par jour

* Durée moyenne d’une visite

* Les ventes réalisées en moyenne par visite

* Le montant moyen des frais de déplacement par visite

* Le nombre moyen de commandes pour 100 visites

* Le nombre de clients gagnés lors de la période

* Le nombre de clients perdus lors de la période

* Le coût de la force de vente rapporté au C.A.

- Evaluation de la publicité - Mise en place et suivi des indicateurs suivants :

* Le coût pour mille lecteurs touchés par média et par support

* Pourcentage de l’audience qui a vu/lu/compris le message

* Les réactions au contenu de l’annonce

* Les changements d’attitude consécutifs à l’exposition message

* Le nombre de demandes de renseignements suscités par une annonce

* Moyenne des résultats des pré-tests

* Moyenne des résultats de post-tests

- Evaluation de la promo. des

ventes

- Mise en place et suivi des indicateurs suivants:

* % des ventes réalisées en promotion

* Coût matériel en PLV en % du C.A.

* Retour de coupon pour remboursement

* Nombre de demandes de renseignements consécutives à une démonstration

- Evaluation de la distribution - Mise en place et suivi des indicateurs suivants :

* Pourcentage des ventes et des bénéfices réalisés dans chaque circuit de

distribution

* Coût logistique exprimé en pourcentage du C.A.

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21

* Répartition du coût logistique entre ses différentes composantes

* Pourcentage des ventes traitées correctement

* Pourcentage des livraisons effectuées dans les délais prévus

* Nombre d’erreurs de facturation

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

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B.3. Chef de produit

On pourra mener une étude auprès de chaque chef de produit en vérifiant :

- Le pilotage par rapport aux actions menées.

- Les outils à la disposition du C.D.P. et leur fréquence de mise à jour (analyse de

la rentabilité par produit ou gamme de produits, baromètre par Key Account,

baromètre par produit, monographies,…).

- Le panel relationnel de chaque C.D.P dans l’entreprise.

B.4. Moyens marketing

Analyser le turnover du personnel, la qualité des conditions de travail et la gestion

des ressources humaines (procédures de recrutement, les politiques de formation

et d’information, les systèmes de mesure des performances, …)

On regardera en détails l’organisation marketing de l’entreprise :

o Structure générale et répartition des fonctions

o Moyens généraux, outils disponibles…

o Système et procédures de planification et de contrôle (plans annuels ou

pluriannuels, budgets, analyses des performances et des coûts)

B.5. S.I.M.

Plus la société est grande et plus le nombre de documents nécessaires pour définir

et contrôler la politique marketing est important.

Ce volume d’informations peut être à l’origine d’erreurs (excès d’informations

inutiles, doublons, perte d’informations, informations erronées, coûts et temps de

mise à disposition de l’information excessifs)

Afin de prévenir ces situations, de plus en plus d’entreprises mettent en place des

« Systèmes d’Information Marketing » (S.I.M.).

S.HEUCLIN - CLEFS ET METHODES POUR MENER UN AUDIT MARKETING PROFITABLE EN

B-To-C et B-To-B

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Dans cette perspective, il s’agira de « définir les besoins d’information des

managers, de mettre en place des instruments et des procédures, de recueillir les

informations (sources internes et externes), d’utiliser les méthodes modernes de

classement, de créer des circuits de diffusion automatisés par l’outil

informatique »11

.

C. Diagnostic :

C.1. S.W.O.T.

À partir des différents points observés, il s’agit de brièvement mettre en valeur les chances et risques de l’entreprise face à son environnement et par rapport à ses concurrents :

12

D. Recommandations :

On pourra déterminer ensuite une série de recommandations afin de répondre à la problématique soumise par le commanditaire.

E. Axes stratégiques

Il s’agira ensuite de justifier le choix d’une option permettant de répondre aux recommandations. Une même stratégie peut être analysée sous différents angles d’approche.

On pourra par exemple

o Redessiner la présence sur le marché o Modifier l’offre o …

11 J. LENDREVIE, J. LEVY & D. LINDON – MERCATOR –EDITIONS DALLOZ – 2003- ISBN : 2-2407051774

12 P. COUTELLE & V.DESGARETS – MARKETING : DE L’ANALYSE A L’ACTION – PEARSON EDUCATION

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B-To-C et B-To-B

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Exemple 1 : Présence sur le marché

La matrice d’A.D. Little (Groupe Altran) permettra d’analyser la pertinence de la présence

de l’entreprise sur certains marchés.

- 13

Exemple 2 : Gestion de l’offre

On pourra proposer d’allouer des ressources sur l’offre, de simplifier le portefeuille de

références, en fonction des attraits de chaque champ pour l’entreprise, des atouts dont

dispose l’entreprise sur chaque champ grâce à la matrice croissance/part de marché

relative du B.C.G. (Boston Consulting Group).

14

13 J. P. DETRIE – STRATEGOR – EDITIONS DUNOD – 2005- ISBN : 13-2100083145

14 P. COUTELLE & V.DESGARETS – MARKETING : DE L’ANALYSE A L’ACTION – PEARSON EDUCATION

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B-To-C et B-To-B

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F. Plan d’action

L’auditeur pourra ensuite proposer des plans d’actions à mettre en place en détaillant chacun des points suivants : • Objectif • Cible • Contenu • Justification • Coût • Timing

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B-To-C et B-To-B

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III. LE CONTEXTE B-To-B

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B-To-C et B-To-B

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Objectif du chapitre :

- Délimiter la nature et l’étendue des relations B To B.

- Présenter les spécificités du marketing d’Affaires.

A. Les relations B-To-B :

Il s’agit de relations actives entre fournisseurs et entreprises dans le cadre d’un échange

commercial.

Contrairement au B-To-C, l’ensemble des services de l’entreprise interagissent dans le

processus de décision. Le client est une entreprise ou centre d’achat.

Le processus d’achat est plus lent et plus réfléchi car la demande dite « dérivée » est plus

précise, exigeante et hétérogène qu’en B-To-C.

Les marchés sont organisés sous forme de filière. Chaque entreprise dépend des clients

successifs qui se trouvent en aval. La relation client engagée sur le long terme, laisse prévaloir

un système de fidélisation ou de marketing relationnel développé (relation One-To-One). Ces

relations peuvent être plus ou moins discontinues selon de le modèle d’affaires (B-To-B /

vente de solution ou réponse à appel d’offres)

Il y a une notion d’interdépendance des marchés (ex : le marché des airbags sera tributaire de

la vente de véhicules), mais aussi de Networking et de prescription forte (ex : la politique de

communication peut cibler les clients directement en relation avec l’entreprise et s’étendre aux

clients finaux).

Les clients sont peu nombreux mais représentent un C.A. potentiel important.

Le service marketing, s’il existe, fait souvent partie de la direction commerciale et à un poids

restreint par rapport à la force de vente. Il est organisé par type de marchés ou par comptes

client.

La force de vente, spécialisée sur le marché, les technologies, analysera pour chaque affaire le

risque perçu par le centre d’achat et le risque réellement encouru afin d’envisager le

comportement possible de la cible.

Les entités du fournisseur seront, elles aussi orientées vers le client pour améliorer son

efficacité et donc ses résultats.

S.HEUCLIN - CLEFS ET METHODES POUR MENER UN AUDIT MARKETING PROFITABLE EN

B-To-C et B-To-B

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

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15

L’analyse de marché, moins exhaustive et précise qu’en B-To-C, remontera bien souvent du

terrain par la force commerciale. Sur certains marchés, le fournisseur pourra se renseigner sur

les besoins client, mais aussi les besoins du client du client. Il s’agira aussi pour le marketing

de développer et maintenir un réseau d’information afin de pouvoir identifier la valeur

attendue par le client potentiel et savoir comment lui vendre.

Le produit ou service, dont le cycle de vie est plus long qu’en B-To-C, sera réalisé en série ou

sur-mesure et accompagné de services ou produits complémentaires. Il sera intégré dans la

chaîne de production ou le processus de fonctionnement de l’entreprise cliente.

La majorité des entreprises du B-To-B n’opère pas de segmentation et n’a pas d’offres

spécifiques à chaque segment. On parle d’offre One-To-One ou de solutions spécifiques ayant

un tronc commun issu du core business.

La communication dans le secteur du B-To-B est essentiellement portée par le marketing

direct, la presse professionnelle, les salons et internet grâce aux sites Web, Intranet, Extranet

et à la messagerie (sources d’information, de communication, de promotion, de création de

partenariat…).

On ne parle pas ou peu de service de distribution en B-to-B car il s’agit généralement

d’intégrations directes et accompagnées.

L’innovation technologique reste un point crucial. Il s’agit, en effet, de se différencier de la

concurrence. Cet effort constant, sera issu d’un travail de veille permettant de repérer les

attentes non formalisées, de comprendre où se crée la valeur pour le client.

15 J. P. DETRIE – STRATEGOR – EDITIONS DUNOD – 2005- ISBN : 13-2100083145

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

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16

16 J. P. MARIACCIA – L’INGENIEUR D’AFFAIRES – EDITIONS DUNOD – 2006- ISBN : 13-9782100494484

MARKETING B-TO-C MARKETING B-TO-B Offres plutôt « catalogue » Offres sur mesure

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

30

IV. MODELE D’AUDIT MARKETING B-To-B

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

31

Objectifs du chapitre :

- Délimiter une méthodologie et des outils spécifiques pour réaliser un audit marketing en B To B.

Au terme de la réflexion menée en chapitre I, II et III, je vais maintenant introduire une nouvelle méthode d’audit marketing adaptable au monde

du B-To-B.

Sébastien Heuclin

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

32

A. Analyse externe

A.1. Marché

Le macro-environnement par marché cible de l’entreprise et le marché cible de

chaque client.

17

Les microenvironnements ciblés par l’entreprise :

o Qui sont les clients ? Comment sont-ils organisés ?

o Quel est leur potentiel d’achat ?

o Qui sont les décideurs du centre d’achat ?

o Quelles sont les relations avec les clients ?

� Sociogramme

� Matrice des relations fournisseur / client

18

17 P. COUTELLE & V.DESGARETS – MARKETING : DE L’ANALYSE A L’ACTION – PEARSON EDUCATION 18 J. P. MARIACCIA – L’INGENIEUR D’AFFAIRES – EDITIONS DUNOD – 2006- ISBN : 13-9782100494484

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B-To-C et B-To-B

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

33

o Quelles sont leurs attentes, motivations, critères de choix ?

o Quelles sont les valeurs importantes pour chaque centre?

o Quelle est la notoriété de l’entreprise, des offres ?

o Quel est le potentiel After-sales ?

o Quels sont les services souhaités en annexe de l’offre ?

Les microenvironnements - La notion de filière :

o Quels sont les clients de mes clients ? Comment sont-ils organisés ?

o Quel est leur potentiel d’achat ?

o Qui sont les décideurs finaux ?

o Quelles sont les relations entre les clients et les clients finaux ?

o Quels sont les attentes, motivations, critères de choix des clients

finaux ?

Les concurrents (principaux, indirects, génériques) :

� Leur existence

� Leurs potentialités (financière, technique, jurdique,…)

� Leurs marchés cibles,

� Leurs résultats,

� Leurs clients,

� Leurs partenaires, supports,

� Leur comportement,

� Leur stratégie marketing actuelle et prévisible

� Leurs forces et faiblesses par rapport

• A leur offre,

• A nos capacités par service.

19 19 J. P. MARIACCIA – L’INGENIEUR D’AFFAIRES – EDITIONS DUNOD – 2006- ISBN : 13-9782100494484

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B-To-C et B-To-B

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

34

Les partenariats/alliances

o Quels sont les partenariats & alliances engagés ?

o A quel niveau sont-ils engagés (financier, technique, image de

marque,…) ?

o Ces unions sont-elles profitables ?

Les prescripteurs/réseaux

o Qui sont les prescripteurs ? Comment sont-ils abordés ? A quelle

fréquence ?

o Quel est le réseau de l’entreprise (réseau d’information, réseau

commercial, fédérations,…) ?

On pourra compléter cette analyse en utilisant les forces de PORTER :

20

A.2. L’offre

Dans le monde B-to-B, l’offre est en général plus limitée que dans le B-to-C, c’est

pourquoi l’auditeur n’aura pas la même approche :

o Comment sont construites les solutions ?

o Existe-il un standard à chaque proposition ?

o Quel est l’investissement moyen par proposition (temps, financement,

technologies, …) ?

o Quel est le retour sur investissement moyen par contrat remporté ?

o Y a-t-il une capitalisation en termes de construction d’offre ?

20 P. COUTELLE & V.DESGARETS – MARKETING : DE L’ANALYSE A L’ACTION – PEARSON EDUCATION

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B-To-C et B-To-B

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

35

o Des solutions en groupement sont-elles développées ?

o L’entreprise propose-t-elle un accompagnement quant à l’intégration de

sa solution, un suivi after-sales ?

o Existe-il d’autres services complémentaires au core business ?

o Comment l’entreprise opère-t-elle pour différencier sa solution/son

offre par rapport à la concurrence ?

21

A.3. La force de proposition

L’innovation

Vérifier la cohérence des demandes du service commercial vers la R&D par

rapport aux moyens disponibles et aux cahiers des charges du client :

- Quels sont les objectifs assignés en termes de délais, de budget, de

sécurité, de prix de revient ?

- Contrôler les processus de suivi.

- Noter quels acteurs interviennent dans ce processus et le niveau de

collaboration entre les services et les clients concernés.

- Y-a-t-il un processus de capitalisation au niveau de la R&D ?

21 B. COVA & R. SALLE – LE MARKETING D’AFFAIRES – EDITIONS DUNOD – 1999 – ISBN : 2-10-004012-X

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B-To-C et B-To-B

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

36

Budget

Au contraire du B-To-C, l’entreprise et le client se mettent d’accord au

moment du brief par rapport à l’enveloppe budgétaire.

Il s’agira ensuite de se tenir à cette enveloppe tout en respectant :

o le cahier des charges du client

o Le positionnement de l’offre sur le marché

o L’environnement économique

o Le coût de revient

o La marge escomptée

Image de marque

L’objectif de l’entreprise est de gagner en image de marque de pair avec sa

pénétration sur les marchés et la captation de key account.

L’auditeur pourra contrôler les campagnes de marketing direct en mesurant

le retour sur investissement, le mode opérationnel et le respect des lois.

Concernant l’activité Internet, il sera bon de contrôler l’image numérique et

la promotion de la société.

Un contrôle du nom des offres peut s’avérer pertinent et notamment au

niveau de la simplicité de mémorisation (ex : R-450 par rapport à EIlis)

Enfin, l’auditeur identifiera la présence sur les salons clefs et la

méthodologie amont, courant, aval utilisée par l’entreprise.

Maillage et force de vente

Contrôler le déploiement sur le territoire. Vérifier que les commerciaux ont

été formés (produit, argumentaires,…). Se rendre sur le terrain pour

accompagner les vendeurs. Vérifier le modèle de rémunération des

commerciaux (fixe + variables, concours,…).

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B-To-C et B-To-B

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

37

B. Analyse interne

B.1. Entreprise

Celle-ci est nécessaire, et regroupe les points suivants :

- L’entreprise : taille, structure financière, historique, relations, partenaires…

- Les hommes : climat social, effectifs, organisation, turn-over,…

- Les moyens : outils de production, infrastructures, systèmes d’information,

moyens informatisés, bases de données, moyens financiers,…

B.2. Stratégie commerciale

La plupart des entreprises du B-To-B ne possèdent pas de plan marketing ou de

plan média. Les consultants se reporteront, le cas échéant, vers la stratégie

commerciale développée par la direction commerciale.

Au travers cet exercice, les auditeurs tenteront de délimiter des aspects marketing

(à l’état embryonnaire) qu’il pourrait être intéressant de développer :

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

38

NATURE DU CONTROLE OBJECTIF OUTILS PRINCIPES

CONTROLE STRATEGIQUE Analyser dans quelle

mesure l’entreprise

saisit les opportunités

liées à l’environnement.

-Analyse de la stratégie

commerciale

- Analyse de 3 critères principaux :

* Le mode d’organisation

# Synergies entre les différentes activités commerciales

# Collaboration du service commercial avec la recherche, la production, les

achats…

* La motivation des activités

# Challenges commerciaux vers certains secteurs

* Axes de développement

# Split des résultats (géographique, sectoriel, par business line, key account)

# Tendances délimitées

# Orientation vers le client

# Offre spécifique ou plan d’action pour les comptes clefs

# Développement des réseaux

# Développement d’offre/de service

# Axes de communication

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

39

C. Analyse financière

N’ayant que très peu d’informations chiffrées concernant les marchés, les clients et les marchés, nous invitons les auditeurs à analyser en

profondeur les résultats financiers de l’entreprise. Il sera conseillé de renouveler ce travail pour les clients, les clients finaux et les concurrents.

NATURE DU CONTROLE OBJECTIF OUTILS PRINCIPES

CONTROLE DU PLAN ANNUEL Analyser comment les objectifs ont été atteints

et apporter des actions correctives

- Analyse des ventes et de la part

de marché

- Objectif C.A. N-1/ Réalisé

- Analyse de la variation des ventes, analyse détaillée des

ventes

-Choix du type de P.D.M. (globale, servie, relative, en

valeur)

- Analyse des évolutions sur la P.D.M. et facteurs externes

- Ratios de dépenses - Fixer des tolérances

- Etudier les variations des ratios budget marketing/C.A. :

* Dépenses promotionnelles/ C.A.

* Dépenses Force de Vente/C.A.

* Dépenses administratives / C.A.

- Analyse marketing (si un service

dédié existe)

-Evolution du taux de retour des investissements marketing

par la formule de Matanovich :

* Return On Invest Marketing = Contribution marketing

nette / Dépenses Marketing

# Contribution marketing nette = C.A. – coûts variables

CONTROLE DE LA RENTABILITE Analyser dans quelle mesure l’entreprise gère

sa rentabilité

- Analyse des coûts - Evolution de la rentabilité par la méthode d’analyse des

coûts dite Activity-Based Costing (A.B.C.) ou méthode des

coûts partiels par :

* Secteur d’activité client

* Secteur géographique

* Key accounts

* Niveaux de commandes

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

40

D. Diagnostic

D.1. SWOT

A partir des observations issues de l’analyse interne, externe et financière, l’auditeur pourra compléter une analyse S.W.O.T. afin de mettre en valeur les forces et faiblesses de l’entreprise et les opportunités et menaces par rapport à l’environnement marché, aux marchés de l’entreprise et aux marchés avals.

D.2. Facteurs clefs de succès et compétences distinctives

On pourra mettre en valeur les facteurs essentiels pour réussir sur le ou les marchés et les compétences que possèdent l’entreprise qui lui permettent ou lui permettraient de se différencier de ses concurrents. Ces deux facteurs permettent de distinguer l’avantage concurrentiel de l’entreprise.

22

E. Recommandations

Au terme de cette analyse, l’équipe proposera ses recommandations en réponse à la problématique énoncée par le commanditaire.

22 P. COUTELLE & V.DESGARETS – MARKETING : DE L’ANALYSE A L’ACTION – PEARSON EDUCATION

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CONTRIBUTION DE RECHERCHE

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F. Axes stratégiques

L’équipe d’audit pourra proposer une stratégie de croissance au travers des alternatives

suivantes (cf. annexe 1) :

23

Selon le type d’audit demandé, il pourra être proposé une stratégie concurrentielle au

commanditaire selon sa position actuelle sur les marchés cibles. L’auditeur pourra faire appel

à la matrice ci-après pour adapter ses recommandations.

24

23/24 P. COUTELLE & V.DESGARETS – MARKETING : DE L’ANALYSE A L’ACTION – PEARSON EDUCATION

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42

L’équipe pourra proposer de nouveaux axes stratégiques afin de répondre à ces recommandations. Il s’agira ensuite de justifier le choix d’une option. On pourra par exemple :

o Redessiner la présence sur marché o Jouer sur le portefeuille client o …

Une même stratégie peut être analysée sous différents angles d’approche.

Exemple 1 : Présence sur les marchés

La matrice d’A.D. Little (Groupe Altran) permettra d’analyser la pertinence de la

présence de l’entreprise sur certains marchés.

25

Les outils existants, permettront de matérialiser la position de l’entreprise et de la

concurrence, ils devront être combinés à une analyse financière.

25 J. P. DETRIE – STRATEGOR – EDITIONS DUNOD – 2005- ISBN : 13-2100083145

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Exemple 2 : Gestion de comptes-client

La matrice de Mc Kinsey est un outil phare utilisé pour évaluer la justesse de

l’engagement par rapport aux comptes-client.

2526

G. Plan d’action

L’auditeur pourra ensuite proposer des plans d’actions à mettre en place en détaillant chacun des points suivants : • Objectif • Cible • Contenu • Justification • Coût • Timing

26 J. P. DETRIE – STRATEGOR – EDITIONS DUNOD – 2005- ISBN : 13-2100083145

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INTERVIEWS DE PROFESSIONNELS DU

MARKETING B-To-B

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Interview de XXXXX– Directeur Marketing

« Bien que l’audit dans le domaine de la finance, de la qualité ou de la

sécurité soit aujourd’hui prospère dans les grands groupes industriels, il n’existe

que peu de prestataires capables de réaliser un tel exercice dans les domaines du

marketing et de la communication.

Renault Trucks, leader des ventes de camions en France, dispose d’un service

marketing première monte et d’un service après-vente regroupant près de 150

experts internationaux travaillant quotidiennement afin de proposer une offre

répondant au plus près aux attentes de nos clients transporteurs.

Malgré ces moyens importants, nous n’avons pas réalisé ce type d’audit en

interne, car nous ne disposons pas d’une méthode adaptée à notre métier tout

comme beaucoup d’acteurs sur notre marché.

Bien que très certainement consommateur de temps, ce projet pourrait

s’avérer pertinent et nous permettrait d’avoir une meilleure vue d’ensemble de nos

activités et au besoin de corriger certaines faiblesses.

La méthode proposée par Sébastien, bien qu’un peu trop exhaustive, me

semble être une bonne base de travail qui nous permettrait, après examen

approfondi et adaptation, de mettre en place cet examen tous les deux ou trois ans

afin de délimiter certains axes d’amélioration. »

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Interview de XXXX– Marketing Manager

« Altran est le leader Européen du conseil en innovation en technologie.

Nous avons récemment opéré une réorganisation importante de nos business lines.

Nous fédérons un réseau d'entreprises intervenant dans trois métiers

complémentaires : le conseil en technologies et innovation, le conseil en

organisation et systèmes d'information et le conseil en stratégie et management.

Après étude de ce document très complet et enrichissant, je ne pense pas que

l’audit marketing soit applicable dans notre société étant donné le faible niveau de

maturité et de stabilité de nos activités marketing.

Cependant, je suis certain que certains que nos grands comptes seraient fort

intéressés pour mettre en application ce type de méthode. »

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CONCLUSION

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B-To-C et B-To-B

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

48

A partir des réponses trouvées dans l’état de l’art, j’ai défini deux méthodes

adaptées à chaque environnement d’affaires permettant de répondre à la

problématique discernée :

« Quelles méthodologies et règles suivre pour réaliser un audit

marketing adapté aux modèles d’Affaires B-To-C et B-To-B?».

Au travers de l’écriture de cette contribution de recherche, j’ai eu l’opportunité

de développer mon savoir et mettre en pratique les acquis essentiels de ma

formation.

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B-To-C et B-To-B

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

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BIBLIOGRAPHIE

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B-To-C et B-To-B

CONTRIBUTION DE RECHERCHE

50

- O. LEMANT & P.SHICK – LE GUIDE DE SELF-AUDIT – LES EDITIONS D’ORGANISATION – 1995 – ISBN: 2- 7081-18528

- G. BARNOUX – L’AUDIT MARKETING – EDITIONS MC GRAW-HILL – 1990 – ISBN: 2-7042-1234-1

- P. KOTLER, B. DUBOIS – MARKETING & MANAGEMENT – EDITIONS PEARSON – ISBN: 2-7440- 7040- 8

- J. LENDREVIE, J. LEVY & D. LINDON – MERCATOR – EDITIONS DALLOZ – 2003 – ISBN: 2-247051774

- P. COUTELLE & V.DESGARETS – MARKETING : DE L’ANALYSE A L’ACTION – PEARSON EDUCATION

- J-C. BECOUR & H. BOUQUIN – AUDIT OPERATIONNEL – EDITIONS ECONOMICA – 2002 – ISBN: 2 – 7178-3129-0

- J. P. DETRIE – STRATEGOR – EDITIONS DUNOD – 2005- ISBN : 13-2100083145

- J. P. MARIACCIA – L’INGENIEUR D’AFFAIRES – EDITIONS DUNOD – 2006- ISBN : 13-9782100494484

- B. COVA & R. SALLE – LE MARKETING D’AFFAIRES – EDITIONS DUNOD – 1999 – ISBN : 2-10-004012-X

- LAMBIN – LE MARKETING STRATEGIQUE – 4 EME EDITION - 1998

- D. MICHEL, R.SALLE, J.P. VALLA – MARKETING INDUSTRIEL – EDITIONS ECONOMICA – 2000 – ISBN : 2-7178-4127-X

- P. MALAVAL & C. BENAROYA – MARKETING BUSINESS TO BUSINESS – EDITIONS PEARSON EDUCTION – 2005 – 2-7440-7123-4