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Chronique du Capital Investissement de 2000 à 2011

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Chronique du Capital Investissement de 2000 à 2011

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Chronique du Capital-Investissement de 2000 à 2010

Janvier 2000

Marchés financiers, NetValue introduite en Bourse :

Un an et demi après sa création, NetValue lève un tour de table pre IPO (avant introduction en Bourse) de 12 millions d’euros auprès de ses investisseurs initiaux et de cinq nouveaux actionnaires. Spécialisée dans la mesure de l’activité sur Internet, notamment la mesure qualitative d’audience, la start-up prévoit une hausse de son chiffre d’affaires de 4 300 % à horizon 2002 et annonce deux exercices de pertes d’ici là. Introduite sur le Nouveau marché le 26 janvier, l’action NetValue doit attendre trois jours avant d’être cotée en raison de la demande trop forte des investisseurs.

Nouvelle économie (logiciels), Imédiation lève 25 millions de dollars :

De son côté, le fournisseur de solutions de commerce électronique Imédiation lève 25 millions de dollars auprès de General Electric Capital, Intel, Morgan Stanley Dean Witter, Reuters, Royal Philips Electronic et Europatweb. La société n’est pas une nouvelle venue de l’Internet, puisqu’elle avait déjà levé 1 million d’euros en octobre 1998 (Viventures) et 8,8 millions d’euros en avril 1999 (Viventures, Apax Partners, Innovacom).

Nouvelle économie (e-commerce), 2e tour de table pour Alafolie.com :

Alafolie.com, site européen consacré au mariage, lève un deuxième tour de table de 6 millions d’euros auprès d’Europatweb et d’Atlas Ventures. Lancé en septembre 1999, Alafolie.com permet aux futurs mariés d’organiser tous les détails de leur mariage et prévoit de gagner de l’argent en percevant des commissions sur les produits et services vendus sur le site.

Nouvelle économie (e-banque), Dexia rejoint Europatweb dans Ze Project :

Dexia rejoint Europatweb dans son projet de portail financier grand public, Ze Project. Lancé en août 1999, Ze Project dispose ainsi d’un capital de 15 millions d’euros pour développer son projet de plate-forme bancaire. Le chantier va durer plus d’un an, pendant lequel les potentiels futurs clients pourront faire part de leurs suggestions sur le site de Ze Project.

Février 2000

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Opinion, start-ups Internet et déraison boursière : « Aujourd’hui j’appelle mon chien Internet, je le cote et c’est parti », plaisante Philippe Guglielmetti, patron d’Integra, dans Le Nouvel Économiste du 25 février. Les mois précédents, les sites pour animaux de compagnie se sont en effet multipliés aux États-Unis, dont le célèbre Pets.com, introduit en Bourse par Merrill Lynch. L’hébergeur de sites Internet n’échappe pas à la folie décrite par son président, puisque sa capitalisation boursière représente cent vingt ans de chiffre d’affaires. Marchés financiers, valorisations pharaoniques : Aux États-Unis, le site d’enchères en ligne eBay n’a rien à envier à Integra : pour justifier sa valeur actuelle, le site américain devrait voir ses ventes grimper de 65 % par an pendant dix ans, et représenter à l’arrivée 10 % du PIB américain !

Corporate venture (automobile), lancement de Valeo Innovative Fund :

Un équipementier automobile au pays du Capital Risque, qui l’eût cru ? Avec le lancement de Valeo Innovative Fund, le Capital Risque s’enrichit d’un nouveau fonds de corporate venture ? doté de 100 M¤, le fonds annonce qu’il prendra des participations dans des start-ups électroniques ou Internet liées au secteur automobile.

Initiatives publiques, plan d’action pour le Capital Risque européen :

La Commission européenne annonce qu’elle va lancer d’ici à juin un plan d’action pour développer le Capital Risque européen. Il s’agit d’abord de produire une directive sur la surveillance prudentielle des fonds de retraite européens, pour lesquels des prises de participation dans des fonds de Capital Investissement ne présentent pas d’intérêt, voire sont interdites dans certains pays. Deuxièmement, la directive sur les prospectus d’offres publiques doit être améliorée pour favoriser le recours au Capital Investissement transfrontalier lors des introductions en Bourse. La troisième mesure concerne la mise au point d’un règlement sur la création d’un système de brevets européens.

Mars 2000 Marchés financiers, le Nasdaq au plus haut de son histoire : Agissant comme l’ecstasy de la nouvelle économie, le Nasdaq dépasse les 5 000 points pour atteindre son plus haut sommet historique le 10 mars à 5 049 points. Même si bien des analystes ont tiré la sonnette d’alarme et si un peu de bon sens fait anticiper une correction, l’indice high-tech hypnotise les foules et personne ne se doute de la sévérité de la correction qui suivra. Byron Wien, analyste États-Unis chez Morgan Stanley Dean Witter, avouera à la fin de l’année avoir sous-estimé la chute : « J’ai sous-estimé l’ampleur du krach : au lieu de 50 % annoncés, certaines valeurs ont chuté jusqu’à 90 % ». Marchés financiers, y a-t-il encore des règles de valorisation ? L’Europe n’est pas en reste avec l’introduction en Bourse de Worldonline, la plus importante introduction européenne dans le domaine Internet. Même si la première séance n’a pas été caractérisée par les envolées de cours habituelles lors des introductions, le titre termine son baptême du feu en hausse de 0,46 %, ce qui valorise le fournisseur d’accès à Internet hollandais 12,2 Md¤, soit trois fois plus que Michelin. Aux États-Unis, Yahoo est valorisée 93,7 MdUSD, soit un peu plus que Boeing, HJ Heinz et General Motors réunis (qui totalisent 89,8 MdUSD) !

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LBO sur United Biscuits (agroalimentaire) :

Au même moment, le groupe agroalimentaire United Biscuits est repris en LBO par Paribas Affaires Industrielles allié à Danone et Hicks allié à Nabisco. Cette acquisition sort de l’ordinaire en ce que deux pools d’investisseurs concurrents, qui avaient chacun constitué une holding de reprise, décident finalement de travailler ensemble.

Nouvelle économie, lancement du nouveau fonds NTIC Softbank Europe Venture :

Le Japonais Softbank lance Softbank Europe Venture et Softbank UK Venture, deux fonds totalisant 1 milliard de dollars, destiné à être investi dans des start-ups européennes. Le premier fonds est monté en partenariat avec Vivendi (400 M$ investis par Softbank, 100 M$ par Vivendi), huit mois après le lancement de Atviso, incubateur commun doté de 100 M$ et destiné à financer le développement des sociétés Internet américaines en Europe. Atviso profite d’ailleurs de l’arrivée du Japonais, puisque Softbank et Vivendi annoncent qu’ils vont chacun réinjecter 200 M$ dans l’incubateur.

Avril 2000

Nouvelle économie, scandale Worldonline : Nina Brink, la présidente de Worldonline, démissionne. Elle est accusée d’avoir vendu peu cher, fin 1999, 10 millions d’actions à un fonds d’investissement, tout en gardant un droit à bénéficier d’une partie de la plus-value potentielle du fonds. Dans le sillage de l’introduction en Bourse (17 mars), le fonds a vendu des titres en grandes quantités, concourant à l’effondrement de l’action en dessous de son cours d’introduction. Le 10 mai, l’action aura perdu 70 % de sa valeur, à 13,6 ¤ contre 43 ¤ lors de l’introduction. Dotcoms américaines, chronique d’une mort annoncée : Lors d’une conférence à San Diego, Michael Fleisher, CEO du GartnerGroup, annonce la disparition de 95 % des dotcoms dans les deux ans. Opinion, les étudiants aiment les start-ups : Le Revenu titre en couverture : « Après l’école, tentez les start-ups. » Un sondage effectué auprès d’étudiants d’HEC rapporte que 82 % des étudiants de l’école comptent travailler dans une start-up !

LBO, la tentation des start-ups :

En Grande-Bretagne, le très respectable Centre for Management Buy-out Research de Nottingham University confirme que de plus en plus des investisseurs en capital ont déplacé leur « focus » des buyouts vers les start-ups, particulièrement dans les NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication).

Mai 2000

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Nouvelle économie, boo.com en start-down : Après avoir dépensé 135 millions de dollars en moins d’un an, le vendeur de vêtements de sports boo.com ne trouve pas d’investisseurs pour un nouveau tour de table et doit cesser ses activités. L’entreprise américaine avait levé ses fonds auprès de Bernard Arnault, Goldman Sachs, J.-P. Morgan, mais aussi Benetton ou Millenium.

États-Unis, 2 millions d’Internautes pour un défilé de lingerie :

« Les dentelles de Victoria ont attiré plus de deux millions d’internautes. » Ainsi titre un article du Journal du Net relatant le succès du défilé de la marque de lingerie féminine américaine Victoria Secret sur Internet.

Opinion, Capital Risque = Monopoly :

Le magazine Challenges titre en couverture : « Comment jouer gagnant au grand Monopoly du cash ? » Le Capital Risque semble encore être une source intarissable, prête à financer tous les projets. On peut lire dans l’article : « Point n’est besoin de connaître les arcanes du milieu des investisseurs et des affaires pour dénicher des capitaux. La nouvelle économie est ouverte à tous, et il suffit de respecter le chemin de l’argent du Net ».

Opinion, fuite des managers vers les start-ups :

Dans un article du Revenu intitulé « Retenez-moi ou je pars dans une start-up », une galerie de managers de grandes entreprises témoignent des raisons qui les ont poussés à rejoindre ou à fonder des start-ups.

Juin 2000

Marchés financiers, reports d’introduction en Bourse : Les reports d’introduction de sociétés sur le Nouveau marché se multiplient, qu’il s’agisse de Auféminin ou de Cyberdeck, de SQLI ou de Kazibao. Introduite au début du mois, la régie publicitaire Hi-Media a vu son cours chuter de 30 % en deux semaines. Les conditions sur les marchés financiers n’expliquent pas tout et les méthodes utilisées pour valoriser les start-ups divisent investisseurs, analystes et responsables des marchés financiers. Après le report de son introduction en Bourse, Kazibao, site communautaire dédié aux jeunes de 4 à 16 ans, a ainsi diminué le prix de souscription de son action de plus d’un tiers : initialement prévu dans une fourchette de 9 à 10,2 euros, le prix de souscription a finalement été fixé à 6,1 euros et le titre a clôturé sa première séance à 6,3 euros. La société avait réalisé 250 000 euros de chiffre d’affaires et 305 000 euros de pertes en 1999, et prévoyait d’être à l’équilibre en 2003. Le 28 décembre 2000, l’action clôture à 1,2 euro, pour ne plus rebondir depuis. Il fusionne en septembre 2001 avec la société de vêtements pour enfants Orchestra.

Nouvelle économie, closing du nouveau fonds NTIC Benchmark Europe I :

Benchmark Capital annonce le closing de son fonds Benchmark Europe I à 750 millions de dollars, bien au-delà de l’objectif de 500 millions, destiné à investir dans des start-ups européennes dans le secteur des NTIC. Quelques semaines plus tôt, Carlyle annonçait le closing de Carlyle Internet Partners Europe à 730 millions d’euros, destiné aux start-ups Internet.

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Juillet-août 2000

Nouvelle économie, 200 « riches.com » sur les 500 plus grosses fortunes : « Les riches.com chamboulent tout. » Ainsi titre le magazine Challenges pour présenter la cinquième édition de son classement des fortunes professionnelles. Si les 10 plus grosses fortunes restent des poids lourds de l’industrie ou de la distribution, 200 des 500 fortunes retenues proviennent d’Internet et de l’informatique, dont 100 font leur entrée dans le classement. L’article souligne le comportement atypique de ces « riches.com », qui préfèrent jouer les business angels en investissant dans les start-ups de leur secteur plutôt que de placer toute leur fortune dans des produits financiers de père de famille.

Septembre 2000

Nouvelle économie, le business model du contenu gratuit en question : « Qui paye le contenu gratuit sur Internet ? » Dans une série d’articles, Le Monde interactif s’interroge sur la viabilité du modèle économique des sites Internet entièrement gratuits. Il cite Freesurf, obligé de limiter l’accès à son forfait, CBS news online, qui a licencié une partie de son équipe, ou encore Bayardweb, joint venture du groupe Bayard et de Suez-Lyonnaise des eaux, parmi les premiers à faire payer un abonnement pour accéder à ses contenus. Nouvelle économie (e-banque), Ze Bank se fait attendre : Ze Bank, dont l’ouverture avait été programmée avant l’été, est toujours virtuelle. Annoncé à grand renfort de médias au début de l’année, le projet de banque en ligne dans lequel ont investi Europatweb (80 %) et Dexia (20 %) s’est heurté aux délais de mise en place des systèmes informatiques et justifie son retard par le positionnement du projet : une banque à part entière et pas un courtier en ligne évolutif, dont le marché est saturé.

Nouvelle économie (logiciels), 52,5 millions de dollars pour iMédiation :

iMédiation complète sa levée de fonds de janvier 2000 par un tour de table de 52,5 millions de dollars, qui fait entrer Deutsche Bank eVentures, GIC Special Investments (gouvernement de Singapour) et la Compagnie financière Saint-Honoré au capital. Le fournisseur de solutions de commerce électronique s’arme ainsi pour poursuivre sa croissance accélérée : son chiffre d’affaires était déjà passé de 1,2 million d’euros pour l’année 1999 à 7,3 millions au premier semestre 2000.

Business angels, réseau Léonardo :

« Léonardo, les petits déjeuners de la fortune. » L’hebdomadaire Le Revenu présente l’association Léonardo : fondée en 1989 par un ancien officier de marine, elle est sans doute le plus ancien des clubs de business angels français et compte 700 membres, à Paris et en Province. Lors des petits déjeuners organisés par l’association, les entrepreneurs en quête de financement ont un quart d’heure pour présenter leur projet à des investisseurs potentiels.

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Octobre 2000

Nouvelle économie, acquisition de Clust.com par DealPartners : Suite à l’échec d’une deuxième levée de fonds de 7,6 millions d’euros, le site français d’achats groupés Clust.com est repris par DealPartners. En Grande-Bretagne, le distributeur de CDs Boxman annonce dans un communiqué : « Nous sommes au regret de vous annoncer que Boxman a pour l’instant cessé toute activité commerciale. La société recherche actuellement à vendre ses activités. En cas d’échec, Boxman demandera, avec l’accord de ses créditeurs et de ses membres, l’autorisation d’être mis en liquidation judiciaire. » La société a brûlé les 50 millions de livres apportés par ses quelque 500 actionnaires : au premier semestre, elle a perdu 24,1 millions de livres, pour un chiffre d’affaires de 5,8 millions de livres.

Capital-investissement, closing record du fonds Apax France VI :

Mégafonds d’un côté, incubateur de l’autre, l’ensemble de la chaîne du Capital Investissement continue de lever de l’argent. Apax annonce le closing du fonds Apax France VI à 720 millions d’euros, qui constitue un record pour des fonds dédiés au marché français, tandis que Gorilla Park lève 40 millions d’euros pour incuber des start-ups et ouvre un bureau à Paris. Dans le même temps, le constructeur informatique américain Compaq annonce qu’il investira, directement et via des fonds de Capital Risque, 100 M$ dans les sciences de la vie. Les investissements soit seront directement financiers, soit passeront par la fourniture de systèmes informatiques.

Marchés financiers, la comptabilité au secours des start-ups ?

Pour résoudre le casse-tête de la valorisation boursière des dotcoms, très éloignée de leur valeur comptable, certains experts, américains mais aussi français, prônent une comptabilité propre aux start-ups. Pour créatives que soient les réflexions, elles se heurtent en définitive à la différence de nature entre un bilan comptable et des prévisions financières.

Novembre 2000

Nouvelle économie, le boomerang des entrepreneurs du Net : « Back to banking » et « Back to consulting » ! Un article du Monde reprend les slogans qui courent dans le petit monde des start-ups parisiennes. Passé le phénomène de mode, et une fois envolé leur rêve de devenir millionnaire en un an, les jeunes diplômés reprennent le chemin de BNP-Paribas, Accenture, et autres banques et cabinets de conseil. Marchés financiers, l’incubateur d’Intel chute sur le Nasdaq : Internet Capital Group, incubateur de sociétés Internet business to business, s’effondre sur le Nasdaq : le titre perd 31,15 % lors de la séance du 9 novembre, et il ne se relèvera pas par la suite. C’est le modèle

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même des incubateurs – investir massivement dans les start-ups Internet pour les coter en Bourse rapidement – qui est remis en question.

États-Unis, révision de stratégie dans le Capital Risque :

« Silicon Valley : le Capital Risque sur la sellette. » Les Échos analysent les stratégies d’investissement des Capital Risqueurs américains dans les sociétés Internet. Même si 1 milliard de dollars supplémentaire a été collecté en 2000 pour être investi dans le high-tech, les investisseurs en capital ont ralenti leur rythme d’investissement, notamment sur les petits deals : comme le dit un dirigeant de Telos Venture, « le travail à faire pour aider une start-up à démarrer est pratiquement le même quel que soit le montant de l’investissement, alors autant qu’il soit important car les promesses de retour seront proportionnelles ».

Marchés financiers, effondrement des valeurs Internet sur le Nouveau marché : « Introductions : après l’euphorie, l’heure des comptes. » Le magazine Option Finance fait le point sur les sociétés (essentiellement Internet) introduites au Nouveau marché durant l’année 2000 : Multimania, dont le titre avait gagné 247 % le jour de son introduction, a depuis perdu 52,7 %, à 17 euros ; Lastminute.com est en chute de 78,3 %, Libertysurf de 71,6 %, et Wanadoo de 32,42 %. La liste est longue, et la leçon que tire la communauté financière est que toutes ces sociétés ont été introduites sur des valorisations aberrantes.

Décembre 2000

États-Unis, start-down et licenciements en masse : Les licenciements s’accélèrent dans les dotcoms américaines : selon le cabinet de recrutement Challenger, Gray and Christmas, 10 459 emplois ont été supprimés en décembre, ce qui porte à 36 177 le nombre de suppressions entre juillet et décembre (+ 600 % par rapport au 1er semestre).

Nouvelle économie, incubateurs mais pas trop :

« Coup de froid sur les incubateurs » (Connectis, décembre 2000). Créés dans le sillage de ladite nouvelle économie, les incubateurs ont fleuri un peu partout : à l’ombre de cabinets de conseil (Bain & Company, Andersen Consulting), de banques (J.-P. Morgan, SG) ou de groupes industriels (Murdoch), à côté des laboratoires de recherche publique ou avec des capitaux privés. À l’instar d’Internet Capital Group (voir ci-dessus, novembre 2000), leur modèle est remis en cause, au point qu’un bon nombre d’entre eux cherchent à se défaire de l’étiquette « incubateur ». Antfactory se définit ainsi comme conseil en corporate venture, c’est-à-dire conseil auprès des grandes entreprises pour lancer de nouvelles activités.

Janvier 2001

LBO, ralentissement des levées de fonds :

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D’un côté à l’autre de l’Atlantique, les nouveaux fonds de LBO se lèvent moins facilement. Aux États-Unis, le leader du secteur, Hicks, Muse, Tate & Furst, décide de réduire la taille de son prochain fonds de 6,5 milliards de dollars à 4,1 milliards, tandis qu’en Europe les levées de fonds sont repoussées ou revues à la baisse. Déjà au deuxième semestre 2000, les fonds européens de LBO avaient levé 2 milliards d’euros contre 17,8 milliards au semestre précédent. L’ensemble de ce ralentissement s’explique par une prudence accrue des fonds de pension américains, principaux actionnaires des fonds de LBO, devant le manque de visibilité économique, la déprime boursière et la baisse de la rentabilité de certains fonds de LBO qui se sont diversifiés dans les nouvelles technologies.

Initiatives publiques, rapport Bockel sur la création d’entreprise en France :

Le débat sur la simplification de la création d’entreprise est relancé par le rapport Bockel qui suggère douze grandes pistes d’orientations, au nombre desquelles des allégements fiscaux, des simplifications administratives ou la création d’un chèque « emploi premier salarié ».

Capital Risque, lancement du nouveau fonds d’amorçage Sophia Euro Lab :

Au même moment, la fondation Sophia-Antipolis annonce la création du fonds d’amorçage Sophia Euro Lab, dont les fonds ont été apportés par trois financiers européens : la Caisse des dépôts et consignations, la banque allemande Bayerische Landesbank, et le fonds de Capital Risque luxembourgeois Johnson Paradigm Venture. Doté de 10 à 12 millions d’euros, Sophia Euro Lab prévoit d’investir 306 000 euros par projet, pour financer véritablement l’amorçage de projets high-tech.

Février 2001

États-Unis, étude Venture Economics-NVCA sur le Capital Risque : Une étude publiée par l’organisme Venture Economics et par la National Venture Capital Association (l’association américaine du Capital Risque) fait état du ralentissement du Capital Risque américain, en terme à la fois de fonds levés et de rentabilité. Les sorties par introduction en Bourse ne sont plus aussi faciles que quelques mois plus tôt et les Capital Risqueurs se concentrent donc sur les sociétés qui sont dans leur portefeuille : ils ont ainsi moins besoin d’argent pour financer de nouveaux investissements, tandis que la valorisation de leur portefeuille, qui fait référence à des comparables boursiers, a diminué.

Nouvelle économie, 2e tour de table pour l’incubateur Republic Alley :

L’incubateur français Republic Alley lève un deuxième tour de table de 6,4 millions d’euros auprès d’Innovacom, des Caisses d’épargne et de deux fonds américains, avec pour objectif d’investir dans une dizaine de start-ups au cours de l’année. Huit mois plus tôt, la structure avait levé 2,6 millions d’euros auprès d’investisseurs privés, dont André Lévy-Lang, ancien président de Paribas.

LBO sur Picard Surgelés (agroalimentaire) :

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Picard Surgelés est repris en LBO par Candover et Chevrillon & Associés, associé à d’autres financiers, au management et à la famille propriétaire. L’opération, financée à hauteur de 320 millions d’euros en fonds propres et de 600 millions de dettes, est le deuxième plus gros LBO réalisé en France, derrière celui sur BSN Emballages réalisé en 1999 pour un montant total de 1,6 milliard d’euros.

Nouvelle économie (e-banque), ouverture de Zebank :

Zeproject devient Zebank : détenue par Europatweb et Dexia, la banque entièrement en ligne ouvre enfin, après plusieurs mois de retard qui en ont fait un objet de raillerie dans le petit monde de l’Internet français.

Mars 2001

LBO, débouclage du RES sur BTP Eiffage : Le groupe de BTP Eiffage sort de 10 ans de RES (rachat d’entreprise par les salariés), cette adaptation française du LBO qui avait été instaurée dans les années 1980. L’intérêt de cette opération est surtout historique, car Eiffage était sans doute une des dernières sociétés françaises dont le capital était organisé suivant le schéma du RES.

Opinion, les start-ups n’ont plus la cote :

A l’autre extrême, la nouvelle économie subit un revirement sémantique dont la presse se fait l’écho : « Ne nous appelez plus start-up ! » titre un article du mensuel L’Entreprise, « Après les start-ups, les start-downs », renchérit le magazine informatique SVM, tandis que le très sérieux L’Usine nouvelle se demande : « Internet, qui trouve encore des capitaux ? »

Avril 2001

Nouvelle économie, il faudra payer sur Yahoo : Yahoo, premier site Internet mondial en nombre de visiteurs, doit faire payer ses services pour enrayer l’effondrement de ses recettes publicitaires. Après avoir rendu payant son service d’enchères en ligne en janvier, l’entreprise américaine annonce deux partenariats, l’un avec l’éditeur allemand de logiciels SAP dans la fourniture de services aux entreprises, l’autre avec Duet, le site de téléchargement musical de Vivendi et Sony. Cela ne suffit pas à faire oublier que la capitalisation boursière du groupe est passée en un an de 101 à 8 milliards de dollars, et Tim Koogle abandonne son siège de P-DG pour celui de président du conseil d’administration ; dans le même temps, le Nasdaq a perdu 60 %, passant en un peu plus d’un an du sommet au plus bas de son histoire.

LBO, européanisation des fonds :

« Le passage à l’euro contraint les spécialistes du LBO à bâtir une stratégie européenne. » Un article du quotidien Les Échos rend compte de l’européanisation croissante des fonds de LBO, signe d’une concurrence accrue dans la profession. En effet, dans un métier qui exige des bureaux dans les pays d’intervention, nombre d’intervenants étaient nés sur chaque marché national. Les plus anciens et les plus gros ont eu le temps de tisser un réseau européen, concurrençant ainsi les investisseurs en capital « locaux » ; ces derniers n’ont donc plus d’autre choix que de riposter par des alliances européennes. Un

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autre signe de maturité du marché du LBO est donné par l’augmentation du nombre de LBO secondaires : en 2000, cinq des douze plus importants LBO ont été des LBO secondaires.

Capital Risque régional, Siparex annonce un FCPR à venir :

Plus petit, mais aussi plus original, le groupe lyonnais de Capital Risque Siparex annonce être sur le point de créer un FCPR de 15 millions d’euros dans le domaine de la sécurité de l’information. Ce fonds devra être approuvé auprès d’un comité constitué d’experts de la DST, d’Interpol, de la police, du GIE Cartes bancaires et de la Direction centrale de la sécurité et des systèmes d’information !

Mai 2001

Nouvelle économie, les Capital Risqueurs reprennent en main les start-ups : « Jeunes pousses sous haute surveillance. » Ce titre du magazine européen Connectis s’applique bien à l’attitude de la plupart des Capital Risqueurs vis-à-vis des jeunes sociétés dans lesquelles ils ont investi. Après les avoir laissées dépenser sans compter, notamment des sommes pharaoniques en publicité, ils cherchent à rationaliser leurs investissements de tous côtés. Les financiers nomment des nouveaux managers à la tête des start-ups, cherchent un meilleur emploi des fonds qu’ils apportent, ou suppriment purement et simplement des lignes de leur portefeuille.

Opinion, manque de business angels en France :

Interviewé par l’hebdomadaire Le Revenu, l’économiste Patrick Artus affirme : « Il n’y a pas assez de business angels en France. » Une fois de plus, les difficultés à lancer et à financer des projets en France sont soulignées ; ces difficultés proviennent essentiellement du manque de communication entre institutions et entreprise et d’une réflexion publique insuffisante sur ce sujet.

LBO sur Yell pour 1,45 Md£, opération record en Europe :

Record battu, celui du plus gros LBO européen. L’opérateur téléphonique britannique BT vend ses annuaires Yell pour 1,45 milliard de livres à un pool de deux capital-investisseurs, l’Américain Hicks, Tate and Furst, et l’Anglais Apax Partners.

Juin 2001

Marchés financiers, OPE de Genuity sur Integra : Genuity lance une OPE (offre publique d’échange) de 125 millions d’euros sur Integra. L’offre représente une prime de 14 % par rapport au cours de Bourse d’Integra de 2,45 euros, et l’on est bien loin des sommets atteints au début de l’année 2000 (voir février 2000), où l’action avait atteint dans les 50 euros ! Cette offre illustre les fusions et restructurations en cours dans le secteur Internet, et la fin des folies boursières.

Nouvelle économie (e-banque), Zebank sur les plages :

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Zebank annonce avoir ouvert 35 000 comptes auprès de 17 000 clients, et confirme son objectif de 60 000 clients à la fin de l’année 2001. Pour cela, la banque virtuelle lance une campagne marketing estivale de masse, incluant podiums mobiles sur les plages et couponing dans les stations-service. Néanmoins, aucune information financière ne filtre, sinon que l’équilibre doit être atteint, au bout de trois ans, à 260 000 clients.

Capital Risque, symposium européen de l’EVCA :

A la conférence annuelle de l’EVCA (European Private Equity and Venture Capital Association), la plus importante association professionnelle du Capital Investissement européen, l’atelier de travail consacré aux nouvelles technologies de l’information est à moitié vide, alors que l’année précédente il avait fait salle comble. Certains fonds technologiques affichent des rendements négatifs, d’autres envisagent de fusionner, et tous ferment le robinet aux nouveaux projets pour se concentrer sur les investissements déjà réalisés.

LBO, levée de fonds record en Europe par CVC Capital Partners (4,65 Md¤) :

Après le record de la plus grosse opération un mois plus tôt, le record du plus gros fonds LBO est battu par l’Européen CVC Capital Partners. Avec 4,65 milliards d’euros, il passe devant BC Partners (4,2 milliards d’euros, avril) et Apax Partners (4 milliards d’euros, février).

Juillet-Août 2001

États-Unis, le Capital Risque vu depuis la Silicon Valley : « Qu’elle était verte ma vallée » : le numéro d’août 2001 du magazine Connectis analyse les tendances du Capital Risque américain à travers la situation de la Silicon Valley. Premièrement, le marché des introductions en Bourse (sortie typique pour les venture capitalists) est moribond. Deuxièmement, le secteur est saturé : 68,8 milliards de dollars ont été investis en 2000, contre 2 milliards en 1991 ; plus de 1000 sociétés de Capital Risque ont vu le jour en 5 ans. Troisièmement, les secteurs d’investissement privilégiés se succèdent : après les biotechnologies au début des années 1990, puis les spécialistes de vente au détail, vint le tour des start-ups Internet, et maintenant les réseaux optiques. Enfin, les venture capitalists revoient leurs prévisions de rendement à la baisse et demandent que la rentabilité de leurs placements soit jugée sur une longue période.

Fonds de fonds, 123Venture propose l’accès aux particuliers :

La société de Capital Investissement 123Venture reçoit l’agrément de la Commission des opérations de Bourse (COB) pour proposer des fonds de fonds aux particuliers. Il s’agit d’une première en France dans l’investissement dans le non-coté. La politique affichée par le fonds est de permettre aux particuliers de bénéficier de la rentabilité du Capital Investissement, tout en limitant leurs risques par la multigestion.

Initiatives publiques, nouvelles modalités d’intervention de l’ANVAR :

Un article des Échos fait le point auprès d’entrepreneurs et de Capital Risqueurs sur les nouvelles modalités d’intervention en fonds propres de l’Agence française de l’innovation (ANVAR). Depuis avril 2001, l’ANVAR peut investir dans les entreprises par le biais de bons de souscription d’actions (BSA), l’objectif étant de pouvoir, à terme, réinvestir les plus-values réalisées et d’augmenter ainsi sa capacité d’intervention dans les entreprises. Du côté des entrepreneurs, le constat est que les négociations sont longues, manquent de transparence et compliquent les relations avec les autres investisseurs en capital. De leur côté, les capital-investisseurs reprochent à l’intervention en BSA d’annuler l’effet de levier de l’avance remboursable, d’augmenter la dilution de l’entrepreneur et d’introduire une instabilité dans

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l’équilibre de l’actionnariat (l’ANVAR, établissement public, ne peut détenir des actions, et souscrit des BSA sans droits de vote, mais, lorsqu’elle les revend, les acheteurs récupèrent les droits de vote et modifient ainsi l’équilibre du capital).

Capital Investissement, Calpers publie les performances de ses fonds :

En juillet, le fonds de pension américain Calpers (fonds de pension des fonctionnaires de l’État de Californie, qui a investi au total 20 milliards de dollars dans 160 sociétés de Capital Risque et de buy-out) fait sensation et scandale en publiant sur son site Internet les performances de certains fonds dans lesquels il a investi depuis 1990. Le petit monde du Capital Investissement s’élève contre cette publicité, qui n’est pas d’usage dans la profession, et, en septembre, Calpers renoncera à publier cette information considérée comme stratégique et confidentielle.

Septembre 2001

LBO secondaire sur Manoir Industrie (fonderie industrielle) : Après un premier LBO en 1996 mené par HSBC Private Equity (pour 100 millions d’euros), Manoir Industrie est repris en 1999 par Fonds Partenaires associé à Eurazeo et à Apax Partners (pour 230 millions d’euros), à un prix élevé dû à la période d’euphorie à laquelle est réalisée l’opération. La dette est souscrite par Deutsche Bank (leader, qui la syndique avec Natexis-Banques populaires, KBC, CCF-HSBC : 115 millions d’euros dont 53 millions d’euros de dettes d’acquisition et 62 millions d’euros de crédits aux sociétés opérationnelles). Au printemps 2000, une livraison de pièces défectueuses marque le début d’une spirale vicieuse pour Manoir Industrie et les sociétés opérationnelles, qui, confrontées à des problèmes de trésorerie, ne peuvent plus rembourser leur dette. Début 2001, les investisseurs doivent recapitaliser la holding de reprise à hauteur de 15 millions d’euros. Le retournement de la conjoncture économique empire la situation de Manoir Industrie. Les investisseurs mettent en jeu la garantie de passif à l’encontre de HSBC Private Equity et refusent de recapitaliser à nouveau Manoir Industrie. Les banques refusent alors d’accorder de nouveaux prêts à la société. États-Unis, ralentissement du Capital Risque (statistiques NVCA, National Venture Capital Association) : En baisse de 63 % (19,9 milliards de dollars investis au 1er semestre 2001, contre 53,4 milliards au 1er semestre 2000), le Capital Risque américain est entré dans une ère de plus grande sélectivité. Il faut préciser que l’année 2000 avait battu tous les records (+ 61 % de 1999 à 2000) et que les niveaux d’investissement du 1er semestre 2001 restent supérieurs à ceux de 1998, signe qu’il ne faut pas se hâter de parler d’effondrement. Internet continue même de séduire les investisseurs puisque dans la Silicon Valley, qui attire environ 30 % des investissements en Capital Risque américains, deux tiers des investissements réalisés au 2e trimestre 2001 ont été destinés à des sociétés liées à Internet.

Octobre 2001

Nouvelle économie (e-banque), les actionnaires de Zebank cherchent un adossement :

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Après huit mois d’exploitation, la banque en ligne Zebank compte 35 000 clients et maintient son objectif de 60 000 clients à la fin mars 2002. Ses actionnaires, Dexia et Groupe Arnault, recherchent des partenaires bancaires pour adosser leur start-up de banque en ligne, dans un climat morose où Fortis et Dexia ont purement et simplement mis un terme à leurs tentatives respectives. Banque directe, la filiale de banque en ligne de BNP-Paribas, a mis 7 ans à atteindre 100 000 clients et n’est toujours pas rentable.

Capital Risque, retour de fonds par Softbank Europe Ventures :

Softbank Europe Ventures doit renoncer à une part du milliard de dollars qu’il avait levé en mars 2000. Le fonds avait été souscrit en majorité par le Japonais Softbank, et VivendiNet avait pris un ticket de 100 millions de dollars. Softbank a décidé d’interrompre le versement des sommes restantes, évaluées entre 200 et 250 millions de dollars, suivi par VivendiNet qui annule son ticket. Le fonds a fermé ses bureaux de Paris et Munich, et regroupé l’ensemble de ses activités à Londres.

États-Unis, retours négatifs des fonds LBO :

Dans son édition du 8 octobre, le Financial Times fait état d’une étude de Mercer Management Consulting selon laquelle plus de la moitié d’une douzaine de fonds de LBO analysés montreraient des retours sur investissements négatifs (investissements réalisés entre 1998 et 2000). Les sociétés souffrent de multiples de valorisation en baisse, d’un ralentissement de la croissance des profits et de la difficulté à sortir des investissements en raison du statu quo sur les marchés boursiers. Selon Mercer Management, une grande partie des gains réalisés par les fonds de LBO dans les années 1990 ont été dus à une augmentation des multiples de valorisation, et la tendance s’est maintenant inversée.

Novembre 2001

Initiatives publiques, fonds public pour les start-ups : L’État français annonce la création d’un fonds doté de 60 millions d’euros (auxquels pourraient s’ajouter 30 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement) destiné à être investi dans les start-ups. L’objectif du fonds est de servir de relais aux fonds d’amorçage, également financés par les capitaux publics, et de stimuler l’investissement du Capital Risque dans le financement plus en amont des projets, en co-investissant à 50 % avec eux. France, le retour du Capital Développement : Dans son numéro du 5 novembre 2001, le magazine Option Finance analyse « le retour en grâce du Capital Développement ». Même s’il ne s’agit pas d’un bouleversement de tendance, les chiffres montrent un regain d’intérêt pour le capital-développement depuis l’année 2000 : représentant 30 % des montants investis en 1997, ce segment du Capital Investissement a atteint 36 % en 2000 et 35 % au premier semestre 2001. Après la flambée Internet et les gros LBO, le Capital Développement, même s’il est un peu moins rentable que ces deux segments, jouit d’une sécurité qui explique sûrement le regain d’intérêt qu’il suscite.

Business angels européens, interview du président de l’EBAN :

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Dans une interview donnée aux Échos.net du 12 novembre 2001, Peter Jungen, président du European Business Angel Network (EBAN), compare la situation européenne avec celle des États-Unis. Aux États-Unis, le phénomène existe depuis les années 1970 et l’on y recense 3 millions de business angels, dont 1 million d’actifs ; en Europe, l’activité se développe depuis moins de 5 ans et l’on peut estimer qu’il y a deux millions de business angels, dont 750 000 actifs. Pour preuve de l’importance de l’investissement informel des business angels, il rappelle qu’« aux États-Unis, jusqu’en 1999, l’investissement informel mobilisait plus d’argent (60 milliards de dollars) que les Capital Risqueurs classiques (50 milliards). Et en 2000, sur les 160 milliards de dollars mobilisés, 60 milliards ont été apportés par l’investissement informel ». États-Unis, le Capital Investissement plus performant que la Bourse : D’après les statistiques publiées par Venture Economics et la National Venture Capital Association, la performance du Capital Investissement sur un an a été meilleure que celle des marchés boursiers. Entre le 30 juin 2000 et le 30 juin 2001, les fonds de venture capital (Capital Risque) ont enregistré une baisse de 18,2 %, à comparer au Nasdaq qui a perdu 36,2 % sur la même période ; de leur côté, les fonds de buy-out ont enregistré une baisse de 7,2 %, à comparer avec une baisse de 11,3 % de l’indice S&P.

Décembre 2001

Corporate venture, un segment prometteur : « La bonne résistance des industriels », titre L’Usine nouvelle dans son édition du 13 décembre 2001. Si les montants investis ont été presque divisés par 2 entre 2000 et 2001, les professionnels assurent qu’il s’agit d’abord d’une baisse des valorisations. Ainsi, pour Dassault Développement, le nombre d’investissements est resté stable d’une année sur l’autre. D’après des chiffres publiés par Venture Economics, si les investissements en Capital Risque ont baissé au niveau européen en 2001 (3 milliards d’euros au 1er semestre, 1 milliard d’euros au 3e trimestre), la part du corporate venture dans les montants investis en Capital Risque en Europe a presque doublé en un an, passant de 3,5 % à 6,8 %. France, atonie du marché des LBO : Faible nombre des transactions et diminutions de prix (le prix de cession de Vivendi Universal Publishing a enregistré une baisse de 10 % à 15 % entre l’été et la fin de l’année, et Vivendi a décidé de garder 20 à 25 % du capital) ont caractérisé le deuxième semestre 2001. La baisse des multiples de valorisation (4 à 5 fois l’EBIT) s’est accompagnée d’une diminution des multiples de dette (4 fois l’EBITDA), aggravée par la diminution du nombre d’intervenants bancaires sur le marché de la dette LBO. Les CDO (véhicules de titrisation de créances), créés par les banques pour pallier l’insuffisance des syndicats bancaires, ne suffisent pas à absorber les volumes de dette. À l’occasion de la conférence Super Investor à Paris, les investisseurs institutionnels, pourvoyeurs de fonds des capital-investisseurs, s’interrogent sur la capacité des investisseurs en capital à investir la totalité des fonds qu’ils ont levés. À Londres, il ressort de la 11e édition du Venture Forum que, à l’instar du Capital Risque fin 2000, les fonds de LBO se concentrent sur les investissements en portefeuille et peinent à réaliser des cessions.

Janvier 2002

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Opinion, sondage IFOP « Les Français et la création d’entreprise » : D’après un sondage réalisé par l’IFOP pour le compte du Salon des Entrepreneurs, 33 % des Français estiment que le fait de créer son entreprise et de se mettre à son compte à un moment ou à un autre de sa carrière constitue le plus intéressant des parcours professionnels. 31 % déclarent avoir envie de créer leur propre entreprise (57 % pour les 18-24 ans, 42 % pour les 25-34 ans), ce qui représente un peu plus de 14 millions de personnes, contre 1,5 millions en 1992.

Capital de proximité, Herrikoa et Capital Décisif :

Pour son vingtième anniversaire, la société de Capital Risque du Pays Basque Herrikoa a bouclé son augmentation de capital en réunissant plus de 0,9 million d’euros auprès de 1 500 souscripteurs dont 1 350 particuliers. Herrikoa a à son actif, plus de 229 prises de participation financières dans des PME – PMI. Par ailleurs, sous l’impulsion du Conseil Régional de l’Ile de France, un nouveau fonds d’amorçage a été créé le 20 décembre 2001. Baptisé « Capital Décisif », il est doté de 11,7 millions d’euros avec un closing final prévu à 20 millions d’euros. Son objectif est d’investir environ 500 000 euros dans des sociétés innovantes (NTIC et biotechnologies) issues de la recherche et situées dans la région parisienne. Business Angels, enquête « France Angels 2001 » : 56 % des personnes interrogées affirment investir entre 15 000 et 76 000 euros, 11,6 % plus de 76 000 euros et 32 % moins de 150 000 euros. Dans 94 % des cas, les Business angels prennent une participation minoritaire. 15,6 % ont moins de 45 ans, 46,8 % entre 45 et 55 ans et 37,6 % ont plus de 55 ans. Concernant leurs motivations, 90 % disent rechercher une plus-value et 39,2 % aider un proche à monter une entreprise.

Février 2002

LBO, le différend Otor – Carlyle devant les tribunaux : Le différend qui oppose les fondateurs d’Otor et le fonds américain Carlyle fait l’objet d’un déballage public. Otor, société cotée au Second Marché, est en effet détenue à 80 % par le holding Otor Finance, lui-même détenu à 79 % par les fondateurs du groupe et à 21 % par Carlyle. Celui-ci détient des obligations convertibles qui lui donnent le contrôle d’Otor Finance en cas de conversion. Une clause du pacte d’actionnaires prévoit que celle-ci peut être réalisée par anticipation si le niveau de résultat d’exploitation est inférieur à un certain montant. Pour prévenir une telle opération, les fondateurs ont assigné Carlyle devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour voir reconnaître la nullité du pacte d’actionnaires.

Capital Investissement, tendances du marché :

En ce qui concerne les levées de fonds, deux phénomènes sont perceptibles. D’une part, le retour en grâce des fonds LBO : BC Partners a clôturé son fonds à 4,2 milliards d’euros début 2001, CVC European Equity Partners a clôturé son fonds à 4,65 milliards d’euros en juin 2001, Advent a clôturé son fonds à 2 milliards d’euros en janvier 2002. D’autre part, les difficultés grandissantes qu’éprouvent les grandes institutions financières à développer leurs propres structures d’investissement dites « captives » : J.-P. Morgan Partners a enregistré 1,2 milliard de dollars de pertes en 2001, UBS a perdu 400 millions de dollars au 1er semestre 2001 et Deutsche Morgan Grenfell Private Equity a encaissé une perte de 230 millions de livres sterling sur le seul dossier EM TV. Au même moment c’est Paribas Affaires Industrielles

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(PAI) qui décide de prendre son indépendance. Comme le déclare un gestionnaire indépendant « Le principal intérêt de la captive pour l’équipe de gestion, c’est qu’elle assure des ressources financières permanentes. Si cette fonction n’est plus remplie les inconvénients du système prenne le pas sur ses avantages ».

Mars 2002

LBO, qu’est-ce qu’un spin-off ? Un spin-off est une opération qui consiste à détacher une partie d’un groupe et à la faire racheter par les managers, parfois associés à des financiers. Ce type de montage s’est considérablement développé et porte sur des montants qui peuvent être significatifs : deux récents spin-offs, Nexity et Materis, réalisent chacun plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires. La raison essentielle de ce mouvement est le recentrage actuel des grands groupes sur leur core business. Mais les activités innovantes sont aussi susceptibles d’intéresser les investisseurs en capital. Ainsi Invest in Europe, dotée de 150 millions d’euros, que dirige Philippe Pouletty, a été créée au début de 2001 pour investir dans de telles opérations.

Capital Risque, les rapports ANVAR – investisseurs financiers :

Depuis plusieurs années, l’Agence française de l’innovation (ANVAR) a tissé des relations avec les sociétés de Capital Risque en signant avec elles un certain nombre de conventions de collaboration. À travers le label « Innovant » qu’elle accorde aux sociétés, elle joue un rôle déterminant dans le fonctionnement des Fonds Communs de Placement à l’Innovation (FCPI). Plus récemment elle a décidé d’ajouter une corde à son arc en proposant au choix de l’entreprise un financement en fonds propre sous la forme de bons de souscription d’actions (BSA) à la place d’avances remboursables en cas de succès. Un code de bonne conduite a été signé entre l’ANVAR et l’Association Française des Investisseurs en Capital (AFIC) afin de mieux harmoniser la position de l’ANVAR vis-à-vis des investisseurs en capital.

Marchés financiers, les sociétés cotées se tournent vers les investisseurs en capital pour lever des fonds : Avec la chute des marchés, les investisseurs en capital reçoivent de plus en plus de propositions d’investissement en provenance de sociétés cotées qui ne peuvent plus réaliser d’opérations de levée de fonds dans le marché boursier. Le dernier exemple public est la société Cast S.A., cotée au Nouveau Marché, qui s’est tourné vers le fonds Viventure 2 pour trouver 7 millions d’euros sous la forme d’obligations convertibles. L’argent levé doit permettre de financer le développement international de la société.

Avril 2002

Capital Risque, apparition des side funds : Les périodes de crise, et le Capital Risque en traverse une, forcent les intervenants à trouver des solutions innovantes. Galiléo vient d’officialiser la création d’un side fund baptisé Galiléo II B, destiné à refinancer les participations de Galiléo II levé en août 1998 pour un montant de 78 millions d’euros. Comme l’expliquait Joël Flichy, Associé de Galiléo aux Échos du 16 avril 2002 : « Nous avons conservé 20 à 25 % du total initial pour financer les tours de table suivants. Mais du fait de la détérioration de la situation économique qui a ralenti le développement des start-ups et du fait de la fermeture des marchés

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financiers, ces sommes ont été insuffisantes ». Six mois ont été nécessaires à Galiléo pour convaincre tous les investisseurs du fonds initial de réinvestir 12 millions d’euros dans un nouveau véhicule, l’équipe de gestion souscrivant de son côté 0,6 million d’euros. Capital Risque, succès des FCPI : La souscription aux FCPI entraîne une réduction d’impôt à l’entrée égale à 25 % des sommes investies, plafonnée à 12 000 euros pour un célibataire et 24 000 euros pour un couple. Cette « carotte » fiscale a permis aux réseaux des grandes banques et aux compagnies d’assurance de lever près de 1,3 milliard d’euros depuis 1997, date de création des FCPI, dont près de 500 millions d’euros en 2001. En contrepartie de l’avantage fiscal, les FCPI ont deux obligations : investir au moins 60 % des sommes dans des sociétés innovantes labellisées ANVAR, et ce dans un délai de deux ans.

LBO, multiplication des candidats repreneurs pour Legrand :

Quatre consortiums financiers ont confirmé auprès du vendeur Schneider leur marque d’intérêt pour procéder à l’acquisition de Legrand. Il s’agit premièrement de la CGIP (holding dirigé par Ernest-Antoine Seillière) associée à Candover, Chevrillon Philippe et Kolberg, Kravis, Roberts (KKR), deuxièmement de Paribas Affaires Indsutrielles (PAI) et CVC Capital Partners, troisièmement de BC Partners et Cinven, quatrièmement de Permira (ex-Schroders Venture) et Carlyle. Conseillé par Merrill Lynch et Rothschild, Schneider devrait sélectionner deux à trois candidats et tenter d’obtenir un prix entre 3 et 4 milliards d’euros.

Mai 2002

LBO, scission de l’équipe d’Initiative et Finance : Les structures captives n’ont pas le vent en poupe. Après que PAI Management a annoncé sa prochaine émancipation, qu’AGF Private Equity a perdu ses deux principaux managers, ce sont les principaux dirigeants d’Initiative et Finance, menés par le Président du Directoire Jérôme de Metz, qui souhaitent voler de leur propres ailes et quitter d’ici la fin de l’année la filiale de la Financière Natexis. Spécialiste des petits LBO, Initiative et Finance, qui gère près de 100 participations pour un actif net de l’ordre de 180 millions d’euros, n’a pas changé de stratégie depuis sa création en 1985 et dispose de performances parmi les meilleures du marché. Europe, statistiques EVCA de l’année 2001 : L’Allemagne reprend la deuxième place à la France. Alors que la France avait repris sa place de deuxième acteur du capital-investissement européen derrière la Grande-Bretagne en 2000, c’est l’Allemagne qui lui ravit cette position en 2001 selon les dernières statistiques publiées par l’European Private Equity and Venture Capital Association (EVCA). En 2001, le marché français de l’investissement a représenté 3,3 milliards d’euros dans 1 546 sociétés contre 4,4 milliards dans 1 969 sociétés pour l’Allemagne. Au total, le Capital Investissement européen en 2001 a représenté 24,3 milliards d’euros investis (31 % de moins qu’en 2000) et 38,2 milliards d’euros levés (20 % de moins qu’en 2000). États-Unis, les difficultés de la Silicon Valley :

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Le Monde du 10 mai rapporte qu’avec ses 7 000 entreprises high-tech la Silicon Valley a vu son taux de chômage passer de 1,6 % à 8 % (contre 6 % pour le marché national). D’après le journal San José Mercury News, les 150 plus grandes sociétés ont perdu 90 milliards de dollars, soit l’équivalent des profits additionnés des huit années précédentes. L’investissement en Capital Risque a été divisé par plus de trois, et le nombre d’introductions en Bourse par six. Après avoir touché les 5 000 points début 2000, le Nasdaq composite avoisinait les 1 500 points fin mai 2002.

Juin 2002

France, statistiques AFIC de l’année 2001 : Les chiffres d’activité 2001 de l’AFIC (Association française des Investisseurs en Capital) montrent un net recul des investissements par rapport à 2000 : 3,3 milliards d’euros contre 5,3 milliards en 2000. Les capitaux levés, quant à eux, se sont montés à 5,1 milliards contre 6,1 milliards l’année précédente. Ce sont les investissements en capital-création qui ont le plus souffert, avec une réduction de 50 % ; à l’inverse, les montants investis dans les LBO sont restés pratiquement identiques à ceux de 2000. Il est vrai que le secteur a profité de quelques grosses opérations telles que Cegelec, Picard Surgelés, Lafarge Matériaux. Hélène Ploix, Présidente de l’AFIC, a souligné que le Capital Investissement restait de loin la première source de financement des jeunes entreprises puisque les apports en Capital Risque et Capital Développement représentaient 1,3 milliard d’euros contre seulement 300 millions d’euros levés par les sociétés introduites au Nouveau et au Second marché de la Bourse de Paris. Pouvoirs publics, fiscalité des investisseurs en capital : Le « carried interest », c’est-à-dire l’intéressement des gestionnaires des fonds de Capital Investissement aux plus-values générées par leur portefeuille, a fait l’objet d’une instruction fiscale qui prévoit une taxation à 26 % de ces revenus. Ce régime est subordonné à deux conditions : que les bénéficiaires du carried interest perçoivent une rémunération normale par ailleurs, et qu’ils investissent eux-mêmes dans les fonds pour lesquels ils perçoivent cet intéressement. LBO, Wendel Investissement (ex-CGIP) se transforme en fonds LBO : Née de la fusion entre la CGIP et Marine Wendel, Wendel Investissement a, par la voix de son Président Ernest-Antoine Seillière, présenté sa politique d’investissement : le holding annonce qu’il se concentrera sur des entreprises non cotées, pour des prises de participation d’au moins 100 millions d’euros correspondant au minimum à 34 % du capital. Ce nouveau holding coté dispose d’un actif net réévalué de 2,8 milliards d’euros. Dès le 28 juillet, le consortium Wendel Investissement et KKR (Kohlberg Kravis Roberts) annoncent la conclusion du rachat de Legrand à Schneider Electric pour 3,63 milliards d’euros, après que la Commission européenne a opposé, en octobre 2001, un veto au projet de fusion de Schneider avec Legrand.

Capital d’amorçage, les incubateurs publics sont inquiets pour leur financement :

Réunis le 7 juin, les responsables des 31 incubateurs publics ont dressé le bilan de leur activité : ils ont financé 550 projets, dont 245 ont débouché sur la création d’une entreprise et généré 900 emplois. Malgré le label « incubateur public » censé donner confiance aux investisseurs privés, les projets soutenus ont du mal à trouver des fonds. La plupart de ces structures sont financées par l’État et les

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collectivités locales. L’enveloppe de financement du ministère de la Recherche de 24,6 millions d’euros s’épuisant elles attendent pour 2003 le renouvellement des subventions accordées par l’État.

Juillet-août 2002

Réduction de la taille des fonds technologiques : Au deuxième trimestre 2002, les professionnels du Capital Risque américain ont levé moins de capitaux qu’ils n’ont rétrocédé d’argent aux investisseurs de leurs fonds. Ce sont en effet sept firmes, et non des moindres, qui ont réduit la taille de leurs fonds. On trouve entre autres Atlas Ventures (– 12 %, pour passer de 967 millions de dollars à 850 millions de dollars) ou Benchmark Europe 1 (– 33 %, pour passer de 750 millions de dollars à 500 millions de dollars). La raison principale est que ces fonds sont confrontés à l’absence de projets valables ou, dans certains cas, à la disparition pure et simple des concepts du type Internet sur lesquels ils étaient censés investir. Cette contraction ne touche plus seulement les fonds américains ou pan-européens puisque, après Viventures, Galiléo Partners annonce en octobre la réduction de Galiléo III de plus de 37 %, sa taille passant de 250 à 158 millions d’euros.

Septembre 2002

Succès grandissant pour les FCPI : L’automne est, pour les contribuables fortement imposés, la période de la chasse aux produits financiers « défiscalisants ». Le souscripteur d’un FCPI (Fonds commun de placement dans l’innovation) bénéficie en effet d’une réduction d’impôts égale à 25 % de l’investissement dans la limite de 12 000 euros par an pour un célibataire et de 24 000 euros pour un couple. Pour bénéficier de cet avantage, le souscripteur doit s’engager à conserver ses parts pendant cinq ans. Rappelons que ces fonds ont l’obligation de souscrire 60 % au moins de leurs actifs dans des sociétés non-cotées en Bourse et disposant du label « Innovant » de l’ANVAR.

Octobre 2002

Le Fonds Calpers se renforce dans le non-coté : Malgré la baisse du marché du Capital Investissement américain, particulièrement le Capital Risque qui marque un net recul à 4,5 milliards de dollars au 3e trimestre 2002 contre respectivement 8,7 milliards en 2001 et 26,7 milliards en 2000, Calpers, le fonds de pension des fonctionnaires californiens, a décidé d’augmenter d’un point son allocation d’actifs vers le Capital Investissement qui se monte à 16 milliards de dollars (soit 7 % de ses actifs).

Décembre 2002

La prédominance des grosses transactions donne un nouveau visage au marché du financement des LBO : En 2002, les transactions de grande taille sur le marché des LBO ont permis de contrebalancer l’effet attendu d’une conjoncture économique en panne. En effet, la taille moyenne des opérations de LBO est

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passée en deux ans de 60 à 150 millions d’euros. Ces opérations, souvent supérieures au milliard d’euros, ont une fois de plus permis aux banques anglo-saxonnes et françaises de s’illustrer. Les nouveaux montages réalisés se sont révélés plus complexes et les niveaux de leverage sans cesse plus élevés. On assiste donc à une course en avant sur le marché du LBO, en raison de la concurrence bancaire que suscite le montant des transactions.

Janvier 2003

Le fond Calpers publie les performances de ses investissements dans le non-coté. Calpers : Le premier fond de pension mondial qui gère les retraites des fonctionnaires californiens, a publié les performances de ses investissements dans le non-coté. Ce dernier dispose d’un portefeuille de private equity très riche, couvrant l’ensemble des segments du Capital Investissement avec 342 véhicules pour environ 19,5 milliards de dollars investis. La publication des performances par Calpers intervient au milieu d’un débat sur l’intérêt de la transparence des performances des fonds. Celui-ci clôt donc le débat par son poids dominant et impose désormais la publication de ces performances comme une norme de marché. Cependant, cette évolution risque de déplaire. En effet, les taux de rendement interne (TRI) jouent un rôle majeur dans la réputation des équipes de fond d’investissement, alors que selon les gestionnaires de Calpers, la performance ne peut être définie avant la liquidation du fond, soit une dizaine d’années après l’investissement initial. La publication prématurée des TRI pourrait donc entraîner des difficultés pour les équipes qui lèvent des fonds.

Février 2003

Aménagements de l’ISF dans le cadre de la loi Dutreil : Trois assouplissements sont votés visant à « transformer l’argent dormant en argent actif » (Renaud Dutreil) : – abaissement à 50 % (au lieu de 75 %) du seuil d’exonération de l’outil de travail d’un dirigeant ; – abattement de 50 % en cas de conservation pendant 6 ans de 34 % d’une société non cotée (25 % d’une société cotée) ; – exonération des apports en fonds propres aux PME. Au même moment, sont décidées la création des FIP (Fonds d’Investissement de Proximité), pour le financement de projets locaux, et la suppression du taux de l’usure pour les financements négociés. Augmentation du niveau des commissions de montage des LBO : La somme des coûts d’acquisitions (incluant commissions des conseils, des financements, honoraires d’avocats, d’audits et retrait de cote éventuel) peut représenter jusqu’à 10 % de la valeur de la transaction sur des opérations petites et complexes, au lieu de 5 % habituellement. Sur de très grosses opérations, ces coûts de montage peuvent représenter des enjeux très importants : 150 millions d’euros pour le LBO sur Legrand.

Avril 2003

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Les « recap » : Permettant de préserver le TRI en attendant une sortie industrielle, les « leveraged recap » consistent à refinancer les quasi-fonds propres apportés par les fonds d’investissement au moment de l’opération de LBO, par de la dette bancaire ou de la mezzanine quelques mois ou années plus tard. Ces opérations sont très appréciées des investisseurs institutionnels désireux de récupérer du cash en ces temps difficiles.

Mai 2003

Bilan 2002 de l’AFIC Année record de l’investissement dans le non-coté en France : La France devient le premier acteur du Capital Investissement en Europe avec 7,5 milliards d’euros. Ce record provient du dynamisme du marché du LBO, et tout particulièrement de la réalisation de très grosses opérations telles que Elis, TDF, VU presse pro, Sigma Kalon et Legrand, cette dernière représentant à elle seule 1,76 milliard d’euros d’investissement en fonds propres. Le LBO de taille moyenne affiche également une progression remarquable de 14 %. Le Capital Risque est en repli de 12 %, et la plupart des investissements de ce type sont des refinancements d’opérations passées. Les levées de fonds, en recul de 18 %, reviennent au niveau de 1999. Mais les fonds restant à investir par les professionnels français représentent 6,2 milliards d’euros à fin 2002. Malgré la situation de la Bourse, les cessions progressent significativement, soutenues notamment par le nombre de LBO secondaires et l’apparition des « leveraged recap ».

La menace de Bâle II :

La mise en place à échéance 2006 du nouveau ratio de solvabilité bancaire Mc Donough, entraînant un durcissement des règles de couverture des risques par les établissements de crédit, serait fort préjudiciable à l’industrie du Capital Investissement dont ils sont les premiers pourvoyeurs de fonds. Les professionnels du non coté tentent d’agir auprès des autorités nationales et européennes, via l’AFIC et l’EVCA, pour que cette classe d’investissement bénéficie d’un traitement adapté.

Juin 2003

Étude J.-P. Morgan : Au moment même où la France se découvre premier pays en Europe pour le Capital Investissement, J.-P. Morgan publie une étude sur la stratégie d’investissements alternatifs. Sur près de 700 institutions sondées en Europe, seules 5 sont françaises. Ce nombre ne fait que confirmer la faible présence d’investisseurs institutionnels français dans le Capital Investissement français estimé à 1/3 du total des fonds levés.

Les anciens dirigeants s’intéressent au non-coté :

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Après des carrières remarquées dans l’industrie, plusieurs anciens grand patrons semblent s’intéresser au private equity, sous différentes formes, tant outre-Atlantique qu’en France. On peut citer :

• Jack Welch (ex-GE) avec Clayton, Dubilier & Rice ; • Jack Nasser (ex-Ford) avec One Equity Partners ; • Lou Gerstner (ex-IBM) pour Carlyle Group ; • Thomas Middlehoff (ex-Bertelsmann) pour Investcorp ; • Noël Goutard (ex-Valeo) avec LBO France ; • Didier Pineau-Valencienne (Sagard) et Luc Vandevelde (Change Capital) ont aussi créé leurs

propres fonds d’investissement dans le non coté.

Septembre 2003

Les LBO secondaires, tendance de fond ou phénomène conjoncturel ? Une enquête Ernst & Young/AFIC a étudié la vision de ces opérations par les fonds de private equity. D’alternative pour les LBO en mal de sortie, les LBO secondaires semblent devenir une option naturelle de sortie, et sont un facteur de liquidité du marché. Parmi ses défauts, sont cités les problèmes de conflits d’intérêt du management, et des ambitions de TRI moindres que dans des deals classiques, mais un profil de risque réduit en contrepartie. Sur la période 1999/2003, les LBO secondaires ont représenté 21 % des investissements et 32 % des cessions réalisés par les fonds en France.

Baptême officiel des FIP :

Les premiers fonds d’investissement de proximité (créés par la loi sur l’initiative économique de juillet 2003 et bénéficiant d’avantages fiscaux spécifiques par rapport aux FCPI) voient le jour. Ouverts au public, ils rassemblent quelques millions d’euros chacun, ont une stratégie d’investissement régionale, dans de petites entreprises et pour des montants unitaires investis faibles.

Octobre 2003

Appétit des investisseurs pour le private equity européen (LBO) au détriment du marché américain : Face à un marché du private equity américain saturé et des TRI constatés en Europe supérieurs à ceux du marché américain, les investisseurs se tournent naturellement vers l’Europe via : – l’implantation en Europe d’équipes, recrutées localement, par les fonds américains de LBO (KKR, Hicks Muse, Clayton Dubilier & Rice) ; – des fonds levés par les équipes européennes supérieurs de 40 % à ceux levés par leurs homologues américains depuis le début de l’année 2003.

Novembre 2003

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Le non-côté demande des aménagements règlementaires : L’AFIC et l’EVCA se mobilisent sur les sujets suivants : – contrôle des concentrations : l’abaissement des seuils de déclenchement rend quasi-systématique la notification des opérations alors que les fonds cherchant à diversifier leur portefeuille sectoriellement, ces déclarations sont par nature peu pertinentes et compliquent et rallongent encore les opérations ; – normes comptables IFRS : elles entraîneraient la consolidation des bilans des participations détenues par chaque fond : surcharge de travail, conséquences peu favorables pour les fonds détenus par des banques, lecture compliquée des bilans… ; – Bâle II : la nouvelle pondération des investissements en private equity dans les ratios des banques risque d’avoir un impact négatif sur les fonds levés auprès du secteur bancaire.

Décembre 2003

Surchauffe dans le venture capital américain : Après une période consacrée à la gestion et la réorganisation de leur portefeuille, les venture capitalists sont pressés d’utiliser les 50 milliards de dollars de fonds levés dans les années de la bulle et non investis jusqu’à présent. Certains n’hésitent plus à dire que les bonnes affaires sont devenues chères et à prédire le retour aux excès de la fin des années 1990.

Janvier 2004

Les sociétés sous LBO créent plus d’emplois que les autres : Les conclusions de l’étude confiée par l’AFIC aux cabinets Constantin et LEK sur l’impact économique du LBO sont sans appel. L’étude démontre que le LBO est devenu un mode de détention courant, au même titre que l’actionnariat familial par exemple, et qu’il profite désormais autant aux dirigeants de l’entreprise qu’aux investisseurs financiers. La première conclusion concerne l’aspect financier : les entreprises sous LBO croissent presque deux fois plus vite que la richesse nationale. La seconde conclusion est sociale : l’emploi dans ces entreprises croît 3,2 fois plus vite. Bien que source de création de valeur, le LBO est contraignant pour les entreprises qui en bénéficient. 60 % des dirigeants soulignent les exigences bancaires trop contraignantes et la durée en général trop courte du LBO.

Février 2004

Nouvelle feuille de route pour la CDC PME : Pionnier dans les domaines du Capital Investissement régional et le Capital Risque technologique, le programme PME Innovation de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) vient de fêter ses 10 ans d’existence et obtient de l’État sa nouvelle feuille de route pour les 5 ans à venir. Le ministre des Finances Francis Mer a annoncé que le programme sera doté de 150 millions d’euros annuels pour continuer son action de financement des PME et des sociétés innovantes engagée en 1994. La CDC PME est un des premiers acteurs du soutien aux structures régionales et d’amorçage, là où la majorité des investisseurs ont tendance à ne pas s’y risquer. En 2003, CDC PME a engagé 186,2 millions d’euros dans les structures régionales, 211 millions d’euros dans le Capital Risque et 58 millions d’euros dans les fonds d’amorçage.

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Mars 2004

Morgan Stanley cède son activité de Capital Investissement à ses dirigeants : Le « spin off » annoncé par la banque d’affaires Morgan Stanley doit permettre à sa branche de private equity de gagner son indépendance. La banque d’affaires annonce en effet la reprise de Morgan Stanley Capital Partners, soit quatre fonds pour un total sous gestion de 3,5 milliards de dollars, par ses dirigeants. C’est l’actuel dirigeant, Howard Hoffen, qui prend la tête de la nouvelle entité, forte d’un rendement annuel net de 23 % depuis dix-huit ans. Morgan Stanley entend conserver des liens étroits avec la société d’investissements, en tant que « general partner » et ne se désengage pas totalement du « private equity », continuant à investir dans ses autres fonds de Capital Investissement spécialisés dans les marchés émergents, les matières premières et l’immobilier.

Avril 2004

La mezzanine étend son marché : Bénéficiant depuis plusieurs années de l’essor du LBO, la mezzanine connaît de beaux jours. Ce mode de financement intermédiaire, entre la dette et le capital, d’où son nom de mezzanine, tend en effet à être employé de plus en plus souvent dans le cadre de grosses transactions, en raison de l’effondrement du marché high yield ces dernières années. Avec un risque rémunéré entre 15 et 17 % en moyenne, la mezzanine devient très attractive et les mezzaneurs font tout pour attirer les gros dossiers en structurant leurs facilités en plusieurs tranches. Cependant, les capacités financières des mezzaneurs étant limitées, l’action des banques dans ce mode de financement a été croissante, favorisant ainsi les grosses opérations.

Mai 2004

Le « corporate venture » français a disparu en quelques années : Deux acteurs significatifs du « corporate venture » français, Thalès Corporate Venture et Dassault Développement sont les dernières victimes en date de l’hécatombe que connaît cette activité depuis quelques années. La majorité des grands groupes industriels qui s’étaient laissés tenter par l’aventure du Capital Investissement se sont recentrés sur leur cœur de métier. Ce mouvement généralisé de recentrage est essentiellement lié à la conjoncture économique qui, ces derniers temps, a plutôt fait déchanter les groupes sur les perspectives de performance de leurs investissements. Par ailleurs, ces groupes industriels comme Vivendi Universal, LVMH ou encore Danone, présents dans le « corporate venture » depuis la fin des années 1990, ont constaté que cette activité périphérique était trop fortement consommatrice de capital au regard des résultats espérés. Ainsi, seules quelques rares exceptions comme EDF ou Aventis demeurent et semblent profiter de l’état actuel de ce secteur.

Juin 2004

Le « private equity », un acteur de poids dans l’économie française : Bien que la France dispose du deuxième marché du private equity en Europe derrière le Royaume-Uni, le poids du Capital Investissement dans son économie est longtemps resté une inconnue. C’est donc de

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l’impact réel de ce métier dont il a été question dans une étude menée conjointement par l’AFIC (Association Française des Investisseurs en Capital) et le cabinet d’audit Ernst & Young. Pour ce faire, ils se sont basés sur un échantillon représentatif de 2 538 sociétés extrapolé à 3 609. L’enquête a permis de révéler des informations essentielles sur cet acteur ; ainsi, les entreprises financées par le Capital Investissement emploient près d’un million de salariés, soit 5,9 % des salariés français et près de 60 % des effectifs du CAC 40, et réalisent 192 milliards d’euros de chiffre d’affaires dont 60 milliards à l’international. Le Capital Investissement régional a plutôt bien résisté à la crise économique : L’étude menée par CDC PME a permis de montrer que le Capital Investissement régional avait de beaux jours devant lui malgré la crise. Ce programme de la Caisse des dépôts et consignations assure le financement, la modernisation et la standardisation de 52 entreprises régionales et 18 FCPR pour un montant de 251 millions d’euros. Ces structures régionales ne gèrent pas moins de 1,4 milliard d’euros à elles seules. Cependant, le développement de ces acteurs régionaux nécessitent leur rationalisation, c’est-à-dire leur regroupement en des entités de taille critique suffisante pour résister à la concurrence dans le secteur du Capital Investissement. Il faut toutefois rester prudent dans cette opération car, avec 2 000 entreprises en portefeuille et 19 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le réseau régional a acquis un poids économique non négligeable. 2003 a été une année florissante pour ces structures régionales qui ont investi 183 millions d’euros dans 433 entreprises, essentiellement industrielles ou de services, et cédé des entreprises pour 206 millions d’euros, dégageant un TRI brut de 12,5 %.

Juillet-Août 2004

Réorganisation à terme du Capital Risque Nord-Américain : Le nombre de fonds de venture capital pourrait passer de 500 (2002) à 400 d’ici 2008-2009 estiment les professionnels, deux tiers de ces structures gérant moins de 250 millions de dollars. Mario W. Gardullo, Conseiller en technologies au Département du Commerce américain a déclaré : « Les structures de Capital Risque seront amenées rapidement à trouver des modes de fonctionnement se rapprochant de ceux des autres métiers de l’industrie financiére, ce qui implique des notions de taille critique et d’économie d’échelle » rapporte l’AGEFI.

Les fonds d’investissement, partenaires obligés des entreprises :

Titre Le Monde dans son édition du 11 août 2004. Une page du quotidien est consacrée au poids économique que représente le Capital Investissement en France et dresse un tableau très éclectique des centaines d’entreprises françaises ayant un fonds d’investissement à leur capital (d’Afflelou pour la lettre A à Yoplait).

Le Capital Investissement à l’heure de l’indépendance :

L’AGEFI clôture une série d’articles consacrée au Capital Investissement à l’heure de l’indépendance. Elle aura passé successivement en revue l’accession à l’indépendance de Sofinnova (1997), Astorg Partners (1998), Iris Capital (ex Part’Com – 2003), Galileo Partners (1998) et l’échec d’Initiative et Finance qui pousse son management à créer Mbo Partenaires en 2002.

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Septembre 2004

Les assureurs incités par Bercy à apporter 6 milliards d’euros supplémentaires au Capital Investissement : Une fois n’est pas coutume, mais en ce jour du mardi 7 septembre 2004, le Financial Times titre sur sa une : French Insurers to invest more in private equity. « C’est un jour important pour les assureurs et les investisseurs » souligne Nicolas Sarkozy. En effet, d’ici fin 2007, les adhérents de la FFSA (Fédération française des sociétés d’assurance) et du GEMA (Groupement des entreprises mutuelles d’assurance) se sont engagés à accroître de 6 milliards d’euros leur investissement en capital dans les PME non cotées, ou cotées sur des marchés non réglementés, pour le porter au total à 20 milliards. Les assureurs, hostiles initialement à toute mesure obligatoire, ont opté pour une solution contractuelle plutôt que de se voir imposer une mesure du type amendement Adnot.

Octobre 2004

La crise du corporate venture européen se termine-t-elle ? Les fonds levés par cette activité sont passés de 1,7 milliard d’euros en 2000 à 179 millions en 2001 et 57,7 millions en 2002. 2003 ne confirme pas cette tendance puisque les investissements réalisés par ces structures ont cru de 40 % : 470 millions ont ainsi bénéficié à 315 entreprises. La France qui avait été un des pays les plus touchés, montre un redressement certain avec 123,7 millions investis en 2003 (pour 110 entreprises) contre 16,4 millions en 2002.

Présentation de la nouvelle agence dédiée aux PME :

Le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, Nicolas Sarkozy, présente le 12 octobre 2004 le rapprochement entre la BDPME (Banque du Développement des PME), de l’ANVAR (Agence Nationale de Valorisation de la Recherche) et de l’ADPME (Agence des PME). L’objet est, selon son Président, Jean-Pierre Denis, de faire bénéficier les PME d’un guichet unique afin de leur permettre « d’assurer un financement continu et un accompagnement ». Cette nouvelle entité, dotée du statut d’EPIC (Établissement industriel et commercial) devrait regrouper 1 850 personnes.

Trop plein d’acteurs du LBO en France ?

Au mois d’octobre, 4 acteurs font officiellement leur entrée sur le marché français : – Edmond de Rothschild Capital Partners, en clôturant son fonds à 210 millions d’euros ; – Merrill Lynch Investment Private Equity, qui crée un FCPR baptisé « The Longchamp Fund », destiné aux investisseurs français ; – Terra Firm ouvre de son côté son bureau français, qui sera dirigé par Jean-Pascal Tranie (ex Viventures) ; – Enfin, le fonds américain Crescent Capital conclut son premier dossier en France avec la reprise du cuisiniste Vogica. Le dynamisme du Capital Investissement européen et en particulier du LBO ne se dément pas puisque la levée de fonds des 3 premiers trimestres pour cette classe d’actifs se monte à 12,5 milliards d’euros.

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Novembre 2004

Reprise des levées de fonds sur le marché du Capital Risque américain : 46 fonds de venture capital ont collecté 5,5 milliards de dollars au 3e trimestre 2004. Soit une hausse de 78,4 % par rapport au trimestre précédent, et 3 fois plus qu’un an auparavant. Parmi les plus gros fonds clos, on trouve notamment : – Inter-West Partners IX (600 millions de $) ; – Benchmark’s Europe II (375 milliards de $).

Les investisseurs institutionnels face au Capital Investissement :

Une étude réalisée par le BIPE à la demande de l’AFIC fait ressortir les éléments suivants : – la part du Capital Investissement dans les portefeuilles reste très modeste : 0,63 % du total des actifs gérés chez ceux qui en font, 0,46 % si l’on considère l’ensemble des institutions de l’échantillon ; – 96 % de l’échantillon utilisent les FCPR, 52 % des Fonds de Fonds, 34 % investissent en direct ; – la prime de rendement demandée au Capital Investissement par rapport aux actions cotées ressort à 4,5 % en moyenne ; – 54 % sont satisfaits des résultats du Capital Investissement contre 22 % de non satisfaits, et 94,5 % ont une relation satisfaisante avec les sociétés de gestion ; – les trois principaux freins au développement du Capital Investissement dans l’allocation d’actifs sont : • sa faible liquidité (65 %), • les difficultés de valorisation en cours de placement (65 %), • le manque de profondeur du marché (51 %).

Le management des entreprises de Biotech :

« Dans une société de biotechnologie, constituer une bonne équipe de dirigeants est un acte plus important que le savoir-faire scientifique » déclare Philippe Pouletty, Président de France Biotech, aux Échos le 10 novembre 2004. « C’est souvent là que le bas blesse plus qu’ailleurs, il faut que l’équipe dirigeante soit très bien structurée, avec une alchimie entre les différentes compétences. L’équipe dirigeante devra être capable de motiver les salariés les premières années – où aucun argent ne rentre – et de faire ensuite comprendre les changements de stratégie » rajoute Éric Schettini, Président du fonds Viveris.

Décembre 2004

Axa Private Equity dispose de plus de 6,5 milliards d’euros sous gestion : L’équipe dirigée par Dominique Senequier réalise le closing de son troisième Fonds de Fonds secondaire à 1,04 milliard d’euros, ce qui porte au total les fonds sous gestion d’Axa Private Equity à plus de 6,5 milliards d’euros et en fait ainsi l’un des plus grands acteurs européens du Capital Investissement. Carlyle Group constitue une équipe venture capital au Japon : Le 3e acteur mondial du Private Equity estime qu’il existe un marché pour des investissements limités en taille et destinés aux start-ups agissant dans les secteurs des médias, des semi-conducteurs et des services aux entreprises. L’objectif affiché est de réaliser deux ou trois opérations en 2005. Rappelons que le venture capital ne représente encore que 9 % des investissements de Carlyle.

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2005 : une année riche en levée de fonds : Si 2000 a été une année record pour le Capital Investissement européen, 2004 se présente sous les meilleurs auspices avec une hausse de 44 % avec près de 100 milliards d’euros d’investissement estime Initiative Europe. À la différence de l’an 2000, ce ne sont pas les start-ups qui ont dopé les chiffres mais bien les opérations de LBO. Le dernier trimestre 2004 en France a été particulièrement fort puisqu’ont été réalisés le LBO sur Picard Surgelés (1,3 milliards d’euros de valeur d’entreprise), la SAUR (1,04 milliard d’euros de VE) et Rexel (3,7 milliards d’euros de VE). Dans ce contexte, 2005 devrait être une année riche en levées de fonds puisque dès à présent de très grands acteurs européens du LBO ont annoncé leur intention dans ce sens : BC Partners, Candover, Cinven, CVC, Apax, Bridgepoint. Au même moment Calpers, le plus grand fonds de pension nord-américain, décidait de réduire son allocation au Private Equity de 1 %, soit 6 % au lieu de 7 % précédemment.

La bataille Otor – Carlyle :

Le différend qui opposait les fondateurs d’Otor et le fonds américain Carlyle a connu de multiples rebondissements depuis février 2002, date à laquelle il est devenu public. Le 4 octobre 2004, Canal + propose aux téléspectateurs un reportage à charge sur le Carlyle Group (conseillé par Franck Carlucci, ex CIA, James Baker, ex Secrétaire d’État et même George Bush Senior). Le 12 octobre, les journalistes se bousculent pour assister à la présentation des résultats semestriels au siège d’Otor. Dernier avatar, les deux Dirigeants d’Otor sont placés en garde à vue le jeudi 9 décembre. Les perquisitions des locaux d’Otor et du second auditeur d’Otor, le Cabinet Ernst & Young, auraient permis de recueillir des pièces établissant que les dirigeants ont fait payer à Otor des travaux d’agences de sécurité et de lobbying dans le cadre d’une campagne de déstabilisation de Carlyle.

Janvier 2005

224 000 entreprises ont été créées en France en 2004 : Selon les chiffres de l’Insee, la France affiche une croissance du nombre de créations d’entreprises de 12,4 % par rapport à 2003. Cependant, les Français semblent moins ambitieux dans ce domaine que leurs voisins européens. Le taux de concrétisation de créations d’entreprises, par exemple, n’est que de 9,4 % en France alors qu’il est de 52,4 % en Espagne (soit 340 700 créations effectives). Par ailleurs, au bout de cinq ans, 38 % des entreprises ont disparu.

Février 2005

Les professionnels de l’investissement en fonds propres en plein boom : L’exemple de Serge Weinberg, ancien président du directoire de PPR, illustre bien cette nouvelle tendance : celui-ci explique que le management d’un fonds d’investissement est pour lui la meilleure formule pour « valoriser une double expérience dans la gestion d’entreprises et les opérations financières ». Artémis, la banque HSBC, les Caisses d’Épargne et la Caisse des Dépôts déclarent vouloir lui confier des capitaux.

D’après le Livre blanc de l’EVCA baptisé « Private Equity and Venture Capital – An Engine for Économic Growth, Competitiveness and Sustainability » le Capital Investissement emploie au moins 6,5 millions de personnes en Europe.

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Mars 2005

De plus en plus d’entreprises cotées passent dans le giron des fonds d’investissement : Algeco, Labeyrie, Mecatherm, Vivarte et plus récemment Camaïeu.

Avril 2005

Le Capital Investissement gagne du terrain dans l’économie américaine : Il représente plus de 9 % des emplois et du chiffre d’affaires total réalisé par les entreprises implantées aux États-Unis d’après les chiffres de la NVCA (National Venture Capital Association). L’intérêt de cette enquête réside dans le fait qu’elle couvre la période 2000-2003, qui a connu un net repli pour le Capital Investissement, tant pour les investissements que pour les levées de fonds. Bien qu’il n’ait représenté que 2 % des mouvements de capitaux depuis 35 ans, le Capital Investissement assure 9,4 % des emplois et 9,6 % du chiffre d’affaires des entreprises américaines.

Mai 2005

L’abondance de liquidités pour la dette LBO pourrait alimenter une dangereuse bulle spéculative : Le volume global de la dette d’acquisition finançant les LBO est passée de 29,7 milliards d’euros en 2004 à 43,8 milliards d’euros en 2005 selon Standard & Poor’s. L’attractivité pour la dette LBO incite les banques à proposer des montages plus agressifs et plus risqués, en mettant en place de nouvelles tranches de dette.

La dette mezzanine n’est plus réservée aux grandes entreprises :

Selon Fitch, 35 dettes mezzanine de moins de 50 millions d’euros ont été souscrites en 2004 et le marché français de la mezzanine dédié aux PME est estimé à 300 millions d’euros.

Neil MacDongall, directeur général de PPM Capital déclare : « La question n’est pas de savoir s’il y a une bulle de dette LBO : nous sommes en plein milieu. Le problème est de savoir quand elle éclatera. Et à ce moment là, cela aura forcément un impact négatif sur les prix d’acquisition ».

Levées de fonds record :

PAI Partners avait inscrit un record avec une levée de fonds de 2,1 milliards d’euros en avril 2005. BC Partners passe en tête avec 5,75 milliards d’euros levés pour réaliser des LBO en Europe.

Juin 2005

FIP / FCPI : en 2004, les FIP ont levé 90 M¤ et les FCPI 325 M¤ : Le capital de proximité prendrait-il la place de l’innovation ?

OTOR, suite et fin : la Cour d’appel de Paris confirme l’exécution immédiate de l’arbitrage rendu au mois de mars en faveur de Carlyle qui va pouvoir prendre le contrôle d’Otor Finances, le holding de tête du groupe cartonnier.

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Transmission d’entreprises : de 800 000 à 900 000 entreprises devraient être cédées dans les quinze prochaines années selon les Chambres de Commerce et d’Industrie. De son côté, OSEO-bdpme constate que seulement 9 % des entreprises feraient l’objet d’une transmission familiale. Capital Investissement asiatique : selon l’étude annuelle réalisée par la NVCA et Deloitte auprès de 545 fonds d’investissement américains, ceux-ci manifestent un intérêt croissant pour investir en Asie dans les cinq prochaines années : la Chine arrive en tête avec 20 % des réponses, suivie par l’Inde (18 %) ; l’Europe continentale (13 %) et le Royaume Uni (12 %) arrivent derrière.

Juillet 2005

Alternext, le marché destiné aux PME : Avec Freelance.com, Alternext (ouvert au mois de mai 2005) affiche fièrement plus de 10 sociétés cotées à son actif ce qui reste malgré tout peu comparé à la performance de son concurrent londonien l’AIM (plus de 1 000 sociétés). Des entreprises comme Lamarthe (maroquinerie), Techniline (distributeurs de produits numériques) ou encore MonteCristo (jeux vidéo) sont intéressées par ce nouveau marché qui affiche des débuts prometteurs.

Lors de la première « Journée des Business Angels » organisée par la Fédération France Angels :

Son co-président Claude Rameau se veut résolument optimiste en déclarant que de 3 500 aujourd’hui en France, ils pourraient être 15 000 en 2010. On est encore loin des 55 000 investisseurs privés britanniques. Les Business Angels considèrent le climat comme très favorable grâce notamment à la loi Dutreil, la création d’OSEO, le développement des incubateurs, et le statut de la Jeune Entreprise Innovante (JEI).

Les difficultés de financement pénalisent la biotech française :

En l’absence d’un marché boursier actif, les jeunes sociétés de biotechnologie françaises, estimées à 300, doivent trouver des relais financiers pour assurer leur pérennité sous peine de les voir disparaître ou passer sous pavillon étranger comme Genset, rachetée en 2002 par le Suisse Serono. Le projet de statut de Jeune Entreprise Innovante cotée proposé par le Conseil Stratégique de l’Innovation (CSI) pour la Loi des finances 2006 constitue une première réponse.

Septembre 2005

Le Capital Investissement accumule les records. Jusqu’à quand ? Un article de l’AGEFI établit un bilan du Capital Investissement. L’activité du secteur est au plus haut de sa forme avec des liquidités surabondantes à tous les niveaux de financement. Ce contexte alimente une concurrence féroce, qui concourt à faire grimper les prix d’acquisition des cibles et qui modifie la nature du LBO en augmentant la prise de risque. Ainsi Mark Anson, responsable des investissements de CalPERS déclare « la plus grosse bulle qui me fait peur est celle du Capital Investissement ». Dominique Peninon, président d’Access Capital Partners lui répond : « Il existe certes une vulnérabilité plus grande des opérateurs mais il y a peu de risques qu’une bulle explose, comme ce fut le cas avec les technologies ».

Plusieurs états américains restreignent l’accès du grand public aux données de fonds :

La confidentialité de la situation financière des sociétés dans lesquelles les fonds ont investi est ainsi garantie au Texas, en Californie, dans le Michigan, dans le Massachusetts et dans le Colorado. Paradoxalement, ces lois vont améliorer la transparence sur la performance globale des fonds

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d’investissement parce qu’elles délimitent les données pouvant être rendues publiques par les investisseurs, et parce que toutes les institutions financières publiques américaines n’ont pas de politique volontaire de transparence.

Investir dans une PME a un intérêt fiscal : Les Français semblent de plus en plus intéressés par les entreprises non cotées, comme l’indique un sondage TNS Sofres, mais ceux-ci restent réticents envers le marché Alternext, seulement 12 % se déclarant prêts à investir dans le nouveau marché européen. Pourtant les particuliers qui souscrivent au capital d’une PME par le biais d’Alternext bénéficient d’une réduction d’impôt sur le revenu à hauteur de 25 % des sommes investies, dans la limite de 20 000 euros pour une personne seule et 40 000 euros pour un couple.

Octobre 2005

Capital Développement, le renouveau : Les investissements en fonds propres dans des opérations de Capital Développement ont bondi de 75 % au premier semestre 2005 pour s’élever à 408 millions d’euros. Le métier « reste porteur dans la durée, à l’abri des cycles, donc des risques de survalorisation à l’entrée » estime François BAUBEAU, Directeur général adjoint de Natexis Private Equity, le premier intervenant français du Capital Développement avec 310 participations. Pourtant remarque Grégoire SENTILHES, Président du Directoire d’Aurel Leven Next Stage, « le manque de financement en fonds propres entre 1 million et 20 millions d’euros pour des PME de moins de 150 millions d’euros de chiffre d’affaires persiste en France ».

Novembre 2005

Les FIP connaissent un développement rapide : Les fonds d’investissement de proximité ont connu un développement rapide, leur nombre et leur encours ayant été multipliés par quatre entre 2003 (date de leur création) et 2004. 23 FIP ont été crées au cours de ces deux années par 13 sociétés de gestion pour des montants levés de plus de 100 millions d’euros. Entre 2004 et le 1er semestre 2005, les FIP ont réalisé 47 opérations dans 43 entreprises régionales pour un montant cumulé investi de 11,4 millions d’euros. Le ticket moyen d’investissement s’établi ainsi à 243 000 euros.

Europe : les LBO de plus de 1 milliard d’euros s’envolent :

Selon le baromètre établi par Incisive Media et Candover, 22 buy-outs d’une valeur supérieure à 1 milliard d’euros ont été réalisés en Europe au cours des neuf premiers mois de 2005 pour une somme globale de 40,24 milliards d’euros. Les fonds d’investissement ont généré 19 % des revenus des banques sur les 9 premiers mois de 2005 et, pour la première fois depuis 2002, c’est un fonds français, PAI Partners, qui s’est montré le plus actif en versant 128 millions de dollars de commissions.

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Décembre 2005

FCPI : des résultats décevants : C’est ce qui ressort de l’étude réalisée par l’AFG, l’AFIC, OSEO-Anvar et Ernst & Young sur 143 FCPI : hors avantage fiscal, la performance globale des FCPI sur la période 1997 à 2003 est négative.

4e LBO pour Frans Bonhomme : Le spécialiste de la distribution de tuyaux en plastique pour la construction est repris par le fonds Cinven. Bénéficiant d’un modèle extrêmement générateur de cash (la société est capable de se désendetter d’une fois son EBITDA par an) Frans Bonhomme attire une dette d’acquisition de 735 M¤, soit 7,4 x l’EBITDA et environ un quart des salariés sont associés à l’opération.

Janvier 2006 Le Capital Investissement fait l’objet d’un long article dans L’Express du 26 janvier qui titre : Les capitalistes du 3e type. Pour le news magazine « d’Accor à Taittinger », en passant par la SNCM, ces actionnaires – ni familiaux ni boursiers – sont partout (plus de 250 milliards de dollars investis en 2005), affichant des taux de rentabilité défiant toute concurrence. Accusés de sacrifier l’emploi et de piller les entreprises au nom du profit, ils ont cependant permis des redressements spectaculaires. Et dictent aujourd’hui leurs règles à la planète finance. »

Février 2006 Financements LBO : 2005, une année exceptionnelle : La dette LBO arrangée en France par les établissements bancaires a été multipliée par 2,5 en un an pour dépasser les 27,1 milliards de dollars. Selon le classement de Thomson Financial, Calyon arrive en tête des prêteurs avec 16,6 % pour 12 opérations, suivi par Royal Bank of Scotland avec 15,4 % pour 14 opérations. Axa Private Equity dévoile ses ambitions pour l’Asie :

Investir plus de 2 milliards de dollars en 5 ans. Dominique Senequier déclare : « Le marché du Capital Investissement asiatique est désormais assez mature pour des investisseurs institutionnels comme nous ». LBO européens, l’ère du gigantisme :

En 2005, ils ont en effet atteint 117 milliards d’euros dont 20,5 pour la France, selon les statistiques établies par Incisive Media et Candover. En Europe, 9 transactions supérieures à 1,65 milliard d’euros ont été réalisées contre 4 en 2004, tandis que les acquisitions entre 160 millions d’euros et 1,65 milliard ont grimpé en un an d’environ 38 % à 72,7 milliards d’euros, soit 62 % du marché. Les investisseurs ont reçu des fonds de Capital Investissement plus de 400 milliards de dollars en 2005 :

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L’explosion de cette distribution est liée à la vente des sociétés en portefeuille à des industriels (27 %), à des recapitalisations ou à des LBO secondaires (60 %). Axa Private Equity déclare quant à lui avoir distribué 1 milliard d’euros en 2005 pour un total d’actifs sous gestion de 7 milliards. Plus de 535 M€ levés par les FCPI en 2005 :

La perspective de voir l’ensemble des avantages fiscaux supprimés ou plafonnés a certainement eu un rôle moteur. Même si des menaces planent sur le statut des FCPI, leur reconduction jusqu’en 2010 leur assure un avenir assez serein. Aucun phénomène de cannibalisation avec les FIP ne peut être relevé, ceux-ci collectant de l’ordre de 125 M¤.

Mars 2006 D’après l’indicateur Chausson Finance, les fonds de Capital Risque ont retrouvé leur vitalité au second semestre 2005 : 383 millions d’euros ont été investis dans 302 jeunes entreprises innovantes à différents stades de développement au second semestre 2005, soit une progression de 24 % en nombre et 17 % en valeur par rapport à la même période de 2004. L’année 2005 constituerait le meilleur millésime en valeur depuis cinq ans. « Le marché a été porté par quelques belles sorties, réalisées au cours des derniers mois de l’année » commente Christophe Chausson. Jacques Chirac menace de contraindre les assureurs à investir dans les PME : Le président de la République juge « décevants » les premiers chiffres publiés par la Fédération Française des Sociétés d’Assurance (FFSA) faisant état de 1,1 % de leur actif alloués « aux entreprises innovantes et de croissance ». « J’appelle chacun à respecter ses engagements faute de quoi nous aurons recours à la loi » a-t-il déclaré. Les rendements européens du Capital Investissement se redressent : Le taux de rendement interne (TRI) depuis 1980 s’est élevé à 12,4 % pour les LBO et à 5,6 % dans le Capital Risque. Tous types de fonds confondus, le TRI net agrégé s’établit à 9,6 % (ou 1,35 fois les montants investis). Pour le quartile supérieur, le TRI net depuis 1980 culmine à 23 %.

Avril 2006 Dans le sillage des LBO, la mezzanine a connu une année 2005 extrêmement florissante en Europe : Ses émissions ont progressé de 83 % par rapport à 2004 selon l’agence Fitch, pour atteindre 10,7 milliards d’euros. Dans un article l’AGEFI rapporte que 68 % des LBO, de toute taille, sont comprennent une partie de mezzanine dans leur structuration.

Mai 2006

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Axa Private Equity vise 10 milliards d’euros sous gestion : Axa Private Equity, qui gérait 200 millions d’euros 10 ans plus tôt, se fait une place dans le club très fermé des plus grands fonds de fonds.

KKR fête son trentième anniversaire avec 20 milliards de dollars à investir :

Pionnier du Capital Investissement, le fonds new yorkais pourra ainsi investir dans les quatre prochaines années l’équivalent de ce qu’il a investi au cours des 30 ans précédents. KKR, qui vient d’ouvrir un bureau à Hong Kong, pourrait lancer à terme un premier fonds en Asie.

Juin-Juillet 2006

2005 : performances remarquables du Private Equity européen : Que cela soit en matière de rentabilité, de fonds levés (72 milliards d’euros, soit plus de deux fois et demie le montant enregistré en 2004) ou investis (47 milliards d’euros, soit 27,3 % de plus qu’en 2004), 2005 apparaît comme une année record.

Les records de levées de fonds se succèdent : Blackstone annonce la levée du plus gros fonds d’investissement dans le non coté au monde, à 15,6 milliards de dollars destinés au LBO :

Le record risque d’être de courte durée car d’autres méga fonds sont en cours de constitution par Texas Pacific Group et KKR, chacun dans la zone des 15 milliards de dollars. Avec le premier closing de son dernier fonds à 10 milliards d’euros, Permira annonce de son côté avoir levé le plus important fonds de LBO européen. Enfin Carlyle mise sur le Japon un nouveau fonds LBO de 1,48 milliard d’euros, le plus important de ce type jamais levé.

Double record pour KKR : HCA aux États-Unis, Pages Jaunes en France. La chaîne américaine d’hôpitaux HCA détrône RJR Nabisco comme le plus gros LBO de l’histoire :

Le consortium d’investisseurs regroupant KKR, Bain Capital, et Merrill Lynch annonce le rachat pour 33 milliards de dollars du groupe hospitalier coté. Le record du plus gros LBO, jusque là détenu par RJR Nabisco (repris par KKR en 1998 pour 31,3 milliards de dollars) est ainsi battu. Quelques jours plus tard, le Wall Street Journal rapporte que Blackstone envisagerait une contre offre sur l’opération. En France, KKR reprend Pages Jaunes pour 6,1 milliards d’euros, le plus gros LBO réalisé en France depuis le rachat de Legrand en 2002 pour 4,9 milliards d’euros.

Patrick SAYER, nouveau Président de l’AFIC, déclare à La Tribune :

« Nous voulons gommer l’image du financier pur et dur et restaurer une image d’actionnaire qui s’investit dans les entreprises ».

Août 2006 La société britannique de Capital Investissement cotée 3i continue à investir dans ses trois métiers traditionnels : Capital Risque (15 %), Capital Développement (35 %) et LBO (50 %), ce dernier s’étant beaucoup développé depuis les années 1980. Elle est présente dans une quinzaine de pays dont la France depuis plus de 20 ans, la Chine et l’Inde depuis un an.

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Septembre 2006 Le projet de loi de finances pour 2007 promet 3,4 milliards d’euros d’allégements pour les entreprises, en particulier un gel de l’IS pour les entreprises en forte croissance (les gazelles) afin de consolider leur développement et favoriser l’émergence de champions nationaux (coût évalué à 60 millions d’euros).

Le Capital Investissement devient philanthrope : L’European Venture Philanthropy Association (EVPA) a tenu sa deuxième conférence annuelle qui réunissait 200 professionnels du Capital Investissement et d’associations caritatives. Concrètement, les professionnels du Capital Investissement accompagnent de manière active différents projets en reversant, par exemple, une part de leurs gains, faible au regard de leur capacité financière mais conséquente pour les associations caritatives.

Octobre 2006 Bernard Arnault et Albert Frère ont annoncé la création d’une structure d’investissement qui disposera de 3 à 4 milliards d’euros. Elle opte pour une stratégie d’investissement résolument opportuniste et aura pour cible des sociétés cotées ou non avec des prises de participations minoritaires ou majoritaires.

Le non coté se fait coté !

Depuis cet été, les fonds d’investissement s’introduisent en Bourse. KKR a commencé en Europe en cotant l’un de ses fonds à la Bourse d’Amsterdam. Apollo Management lui emboîtait le pas avec l’introduction d’AP Alternative Assets, un véhicule coté enregistré à Guernesey. Fin septembre c’était au tour du Suisse Partners Group sur l’AIM.

Novembre 2006

Les fonds LBO sous surveillance syndicale :

Constitué essentiellement par des militants de la CGT, le collectif LBO souhaite informer les salariés, les citoyens et leurs représentants sur les conséquences néfastes des opérations de LBO. « La pression financière des LBO peut se traduire en suppression d’emplois mais aussi en une qualité plus faible des emplois créés avec recours accru au CDD et aux intérimaires et ses salaires proches du SMIC » estime l’un de ses fondateurs, Philippe Matzkowski.

« Le Capital Investissement traverse un cycle très positif en Europe » commente Javier Loizaga, Président de l’EVCA à l’Agefi :

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C’est le segment du Mid Market (entre 100 et 300 millions d’euros de valeur d’entreprise) qui progresse le plus grâce aux régions où notamment le LBO était peu développé, voire inexistant (Europe du Sud, de l’Est). Il précise qu’avec la levée de fonds gigantesques, les fonds n’ont pas de limite de taille d’investissement.

Les régulateurs financiers mettent en garde contre les LBO :

Le risque lié à l’endettement des LBO inquiète les régulateurs. En 2006, c’est plus de 450 milliards de nouvelles dettes qui ont été levées pour ces opérations, dépassant de 100 milliards d’euros le record de 2005.

Le rythme des LBO en Europe s’est accéléré sur les neuf premiers mois de l’exercice 2006 : La valeur totale des LBO en Europe a crû de 25,5 % par rapport à la même période de l’année précédente en s’établissant à 110,8 milliards d’euros pour 507 opérations.

Décembre 2006 PME européennes non cotées : Les prix d’acquisition s’envolent. Selon le nouvel indice Argos Soditic Epsilon, les multiples d’acquisition des sociétés de la zone euro dont la valeur de transaction se situe entre 15 et 150 milliards d’euros ont augmenté de 23 % en dix-huit mois. Les fonds LBO ont cependant payé en moyenne leurs entreprises 10 % de moins que les industriels. Non coté : la France deuxième pays européen le plus accueillant : L’étude réalisée par KPMG et l’EVCA sur l’environnement fiscal et réglementaire du Capital Investissement dans 25 pays européens classe la France juste après l’Irlande mais avant le Royaume Uni. Son point fort : sa volonté d’améliorer l’environnement des jeunes entreprises. Au-dessous de la moyenne européenne en 2003, lors de la première édition du classement, la France s’est améliorée 4 fois plus vite que la moyenne de l’étude. Une collecte prometteuse pour les FCPI : Pour 2006, la collecte se monterait à plus de 576 millions d’euros soit un gain de 5,3 % par rapport à 2005. Cette croissance est encore plus forte pour les FIP puisqu’on estime qu’ils ont collecté plus de 180 millions d’euros (+ 38 %).

Janvier 2007 Eurazeo, le fond français change de dimension :

La société d’investissement vient de céder toutes ses participations ce qui lui permet d’avoir une capacité d’investissement de 1 milliard d’euros. De plus un véhicule de 500 millions est en cours de finalisation. Eurazeo peut prétendre à des cibles dont la valorisation serait supérieure à 5 milliards. Le fonds français a recours à des montages financiers par titrisation ce qui permet une diminution du coût de la dette (5,5% au lieu de 7,5% en moyenne sur Europcar) de quoi se lancer dans des opérations à fort effet de levier.

LBO, montée en puissance des grandes opérations en 2006 :

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Onze opérations au sein de l’Hexagone ont dépassé le milliard d’euros l’année dernière, avec pour record les 6 milliards d’euros du LBO de KKR pour Pages Jaunes. Les opérations en France n’ont pas de communes mesures avec les 26 milliards dépensés pour le rachat d’Equity Office aux Etats-Unis. Pour autant une tentative avortée d’OPA de KKR sur Vivendi valorisée à 40 milliards de dollars aurait pu être la plus importante opération LBO jamais réalisée et cela aurait été en France.

Février 2007

Dette LBO, de nouveaux entrants bousculent les coutumes :

Dans le contexte d’un marché très dynamique, l’arrivée de Hedge Funds et de CLO (Collaterized Loan Obligations) pour financer les dettes LBO a encore diminué le rapport moyen fonds propres sur dettes (moins de 30%). De même les rapports entre les créanciers et les fonds ont été modifiés car les hedge funds préfèrent un remboursement de la dette in fine. Cette méthode rapprocherait davantage la « dette in fine » d’une obligation zéro coupon, ce qui pour des hedge funds est plus confortable.

Permira, le fonds britannique plaide pour une approche plus transparente :

Du fait d’une pression accrue des syndicats sur le secteur, Permira est sortie de sa réserve et plusieurs de ses dirigeants se sont exprimés pour réclamer plus de communication et de transparence de la part de l’industrie. A l’image des grands fonds américains qui ont fondé un Private Equity Council afin de mieux se faire connaître du grand public, l’EVCA (European Venture Capital Association) a décidé d’améliorer sa communication envers le grand public.

Mars 2007

Capital-risque, CDC Entreprises premier investisseur en 2006 :

Le bras armé au sein du capital risque de la caisse des dépôts et consignations est le premier acteur hexagonal. Le marché français est le second marché de l’UE derrière la Grande Bretagne et le secteur qui accueille encore plus du tiers des investissements est le secteur des technologies de l’information.

Capital investissement britannique, terre de tous les records :

Au sein du Vieux Continent le Royaume Uni reste la zone la plus dynamique sur les LBO importants. Le Royaume Uni fait figure de « paradis des entrepreneurs » notamment quand à sa fiscalité qui déjoue toute concurrence. Taxation de 10% sur les plus values effectuées dans le non côté après deux ans de détention.

Avril 2007

LBO tertiaire l’heure des dirigeants :

Les dirigeants sont de plus en plus nombreux à profiter d’un LBO tertiaire au cours duquel ils réinvestissent les plus values engrangées au cours de LBO précédents. Ceci leur permet de prendre le pouvoir et de ne plus dépendre de financiers pressés de vendre une fois le redressement effectué.

Capital investissement européen, un premier trimestre record :

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Avec 52 milliards d’euros investis, le premier trimestre 2007 en progression de 48% par rapport à celui de 2006 semble se rapprocher de celui record de 2001.

Mai 2007

Banque, KKR vient de contracter un prêt record « covenant light » :

L’abondance de liquidités sur les marchés fait que les fonds de LBO peuvent « imposer leurs conditions aux banquiers ». KKR vient de négocier un prêt de 14 milliards d’euros auprès d’un pool de banques qui ont consenti à un montage où les « covenants » ne sont plus systématiquement surveillés et où les mesures de sécurité demandées par les banques sont très faibles au regard des us et coutumes.

LBO, les importantes opérations marquent le pas en Europe :

Cette décélération semble s’expliquer par les valorisations élevées atteintes par les actifs cibles. Ainsi les niveaux d’endettement deviennent supérieurs à la valeur de l’entreprise dans bien des montages LBO. Cette « bulle » des valorisations semble être à son apogée.

Juin 2007

LBO, une polémique qui enfle en Grande-Bretagne :

Le taux d’imposition des managers de fonds sur leurs plus values étant inférieur à 10%, outre les syndicats choqués par ces excès et par la dangerosité pour l’économie des méthodes employées notamment pour la pérennité des fonds de retraite, des emblèmes de la profession comme le fondateur de SVG Capital Nicholas Ferguson dénonce l’injustice de la situation sur le plan fiscal. A cet assaut s’ajoute le conflit avec les fonds de pension qui se font parfois rudoyer au court des opérations de LBO comme pour Alliance Boots où KKR et le fonds de pension de la cible sont allés devant les tribunaux. Ainsi un des principaux syndicats d’Angleterre va porter devant la commission des finances le problème de la défiscalisation de ces plus values dans le non côté. Même le vieux sage d’Omaha (Warren Buffet) qualifie ce système de « grotesque ». Réunis à Rome par l’EVCA la profession déstabilisée a plaidé pour une plus grande transparence des fonds afin de ne pas avoir à subir de réformes législatives coercitives.

Capital investissement Européen, levée de fonds record en 2006 :

En croissance de 56,4% sur un an la levée de fonds a atteint un nouveau sommet en Europe à 112 milliards d’euros collectés cette année. 75% des fonds levés sont destinés aux opérations LBO contre 15% pour le capital risque un record.

Blackstone, une entrée triomphale en bourse malgré des controverses politiques :

Les menaces du congrès américain, choqué par les gains historiques du fond de multiplier par deux la fiscalité du fond, n’ont pas entaché le succès de son introduction en Bourse. La demande était sept fois supérieure à l’offre et le fond souverain chinois à la surprise générale a acquis 10% du capital en y investissant 3 milliards de dollars. Cette introduction permet aux fondateurs de Blackstone de valoriser leurs participations, d’intéresser le personnel et d’accéder à des capitaux permanents.

Marché primaire, une compétition à haute intensité :

La compétition que se livre les fonds de capital investissement et le marché boursier pour accueillir les sociétés les plus performantes s’intensifie. Une des raisons est la liquidité très importante dont dispose

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les fonds afin d’investir dans des entreprises toujours plus importantes. Ce phénomène diminue le nombre d’introduction en bourse. A titre d’exemple, 12 introductions en Bourse ont dépassé le seuil du milliard de dollars depuis le début de l’année en Europe et aux US, contre 24 milliards de dollars pour l’an dernier.

LBO, participation des salariés :

Du fait du grand succès que connaissent les opérations de LBO, une pression est faite sur les fonds par l’AFIC afin que les gains réalisés soient mieux partagés avec les salariés de l’entreprise en portefeuille. L’utilité économique et les conséquences positives pour l’emploi de ces opérations ne sont pas remises en question cependant devant l’ampleur des plus values réalisées une plus juste répartition des bénéfices est recommandée par le syndicat de la profession.

Juillet 2007

Asie, le capital investissement prend son essor :

Le développement récent du private equity dans la région vient de dépasser un stade symbolique : les investissements en Asie en 2006 ont été plus élevés qu’en Europe à hauteur de 60 milliards de dollars.

Dettes LBO, la crise des subprimes paralyse le mécanisme :

En six semaines le coût de financement des dettes « spéculatives » s’est renchéri de 150 points de base. Comme un élément fondamental d’une opération LBO est le coût de la dette, de nombreuses opérations sont remises en question et le paquet de dettes LBO qui va arriver sur le marché de la syndication va avoir beaucoup de mal à trouver preneur étant donné qu’il s’élève à 300 milliards de dollars.

Septembre 2007

Le non-coté français plus performant que la moyenne européenne :

Selon l’étude d’E&Y la performance annuelle du non-côté français sur dix ans est supérieure à celle de ses homologues européens (capital risque -0,8% en France contre -1,1% en Europe, capital développement 18,5% contre7,1% en Europe, capital transmission-LBO 20,8% contre 14,3%).

Dette LBO, une menace pour les banques :

Selon l’agence de notation Fitch, les 360 milliards de dettes LBO dans les bilans des banques font peser un risque qui pourrait amputer jusqu'à un quart du bénéfice des banques notamment outre atlantique. A elle seule la plus grande banque américaine Citigroup est exposée à hauteur de 57 milliards de dollars aux créances LBO.

Octobre 2007

Le capital risque européen veut croire à sa renaissance :

La difficulté qu’éprouve le capital risque européen à se développer est liée à l’hétérogénéité du territoire et à l’absence d’acteurs institutionnels important. Cependant l’évolution du marché en 2006 et la prise de

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conscience par les autorités publiques de la nécessitée d’un « small business act européen » fait souffler un vent d’optimisme parmi les professionnels rassemblés à Stockholm cette semaine.

Capital investissement, cap sur l’Asie :

L’Asie semble être le nouvel eldorado du capital investissement, Carlyle vient d’ouvrir un bureau à Singapour et Morgan Stanley à travers son nouveau fonds a levé 1,5 milliards de dollars. En effet l’économie asiatique devrait croître de 6% en 2008 ce qui fait d’elle un refuge de prospérité pour les investisseurs internationaux.

LBO, un effet dynamisant :

Selon une étude menée par E&Y les valeurs d’entreprise importantes cédées par des fonds ont bondi de 30% en 2006 alors que leurs consœurs en bourse n’ont elles progressées que de 14%. Cette différence viendrait notamment de la croissance interne particulièrement significative des entreprises ayant connue un LBO.

AXA, en onze ans AXA Private Equity aura plus que centuplé sa taille :

La division de capital investissement de l’assureur français franchit les 22 milliards de dollars sous gestion. Cette montée en puissance permet à AXA PE de s’internationaliser. En 2007, 50% des investissements directs ont été effectués hors de France.

Pouvoirs publics :

Dans un entretien au journal Les Echos le vice président de la BEI Philippe De Fontaine Vive plaide pour une Europe du financement des PME afin de soutenir les jeunes entreprises qui ont souvent du mal à obtenir des prêts bancaires. Ainsi la BEI a mis en place Avenir Entreprises Mezzanine un fonds qui accordera des prêts à la création d’entreprises et proposera un système d’obligations convertibles.

Janvier 2008

Les start-up européennes sont souvent condamnées à grandir ailleurs :

47% des sociétés françaises du secteur des technologies de l’information et de la communication créées entre 1998 et 2001 ont été vendues à des sociétés étrangères. Les grands groupes français ne consentent pas à payer un prix élevé pour une très jeune pousse, ils préfèrent payer plus cher des pousses confirmées, au contraire des groupes américains auxquelles une grande partie des start-up technologiques françaises fut vendue. Ces groupes d’outre atlantique présentent des offres en moyenne 25% plus élevées que celles de leurs homologues européens.

Février 2008

Aide publique, l’ensemble de l’aide aux PME innovantes est confié à OSEO :

Le groupe public qui rassemble les anciennes Agence nationale de valorisation de la recherche (innovation), la Banque du développement des PME (financement), Sofaris (garantie), l’Agence de l’Innovation Industrielle intégrée dans le dispositif en novembre dernier et le Fonds Unique Interministériel pour les pôles de compétitivité recentre son action sur l’innovation en essayant de mieux aider les grosses PME exportatrices. Actuellement 95% des aides sont en direction des entreprises de moins de 250 salariés. Oséo se chargera de même de la gestion des pôles de compétitivité et suivra l’audit du

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BCG qui recommande de diminuer le nombre de pôle mais de renforcer la taille des plus importants. De même afin de résoudre le problème de fonds propres de nombreuses PME qui veulent se développer OSEO lie un partenariat opérationnel avec la CDC qui jouera son rôle de capital investisseur public.

Mars 2008

Dettes LBO, le grand ménage commence :

Deutsche Bank a lancé le mouvement en annonçant 2,5 milliards d’euros de dépréciation d’actifs lié à une réévaluation de ces prêts LBO. Le stock de prêts en souffrance dans le bilan des banques est de plus de 500 milliards d’euros, le gel du crédit et l’impossibilité de syndiquer ces prêts poussent les banques à céder ces prêts afin de nettoyer leurs bilans pour pouvoir faire leur travail. Mais pour cela il faut évaluer leurs portefeuilles de prêts à leurs valeurs de marché ce qui a entrainé par exemple pour Goldman Sachs une perte de 2 milliards d’euros au premier trimestre.

Capital-risque, l’industrie hexagonale se met au vert :

La fièvre des greentechs très puissante aux Etats Unis gagne le vieux continent. Ainsi « depuis six mois, l’enthousiasme devient tangible en France» constate le fondateur de Chausson Finance. Une vingtaine de capital-risqueur se consacrerait à ce secteur. C’est la décision d’imposer des tarifs de rachats avantageux pour les énergies propres qui est à l’origine de ce phénomène. Les investissements dans ce secteur n’ont été que de 768 millions d’euros en France en 2008.

Avril 2008

Développement socialement responsable :

Un rapport du conseil d’analyse économique sur le non-coté recommande de taxer comme une plus value les « carried interests » des fonds qui n’intéresseraient pas assez les salariés des entreprise en portefeuille au résultat du LBO. Il prêche de même pour la création d’une « small business administration » afin de rendre plus efficient le cadre juridique pour l’innovation.

L’activité du capital-investissement décolle dans le bassin méditerranéen :

Les fonds de la région « Méda », regroupant onze pays méditerranées partenaires de l’Union Européenne ont levé plus d’argent ces trois dernières années qu’en quinze ans soit 16,8 milliards de dollars.

Mai 2008

LBO, le marché français en berne :

Les acquisitions à effet de levier en France ont connu un recul de 30 % faisant ainsi revenir l’activité au dessous de son niveau de 2005. De plus 50% des entreprises en portefeuille seraient en retard sur le calendrier de remboursement de leurs dettes.

Etats-Unis, l’état permet au fond de private equity de rentrer au capital des banques :

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Afin d’aider les banques dans leur quête d’argent frais, la réserve fédérale américaine vient d’assouplir les règles visant à limiter l’entrée de fond de capital investissement dans celui des banques. Cette mesure vise surtout à aider les petites banques régionales qui se retrouvent en grande difficulté aux Etats-Unis.

Juin 2008

Converteam, dans les annales du private equity : L’ex-Alstom Power Conversion qui a échappé à la faillite en 2005 et a fait l’objet d’un LBO par Barclays Private Equity, va être vendu à LBO France pour 2 milliards d’euros. L’équipe dirigeante enregistre une plus value de 900 millions d’euros, plus que Barclays Private Equity qui s’attribue 700 millions d’euros. Ce record absolu pour une équipe dirigeante a été rendu possible grâce a la multiplication par huit du chiffre d’affaire et par 18 du résultat opérationnel en l’espace de trois ans. Cependant la totalité des gains revenant aux dirigeants seront réinvestit dans l’entreprise, sont capital sera donc divisé en trois parts égales partagé par Barclays Private Equity, LBO France et les salariés de Converteam.

L’incubateur d’entreprises du Midi –Pyrénées passe le cap des 100 projets :

En huit ans, 54 sociétés sont sorties de l’incubateur régional. Celles-ci ont levé 40 millions d’euros de capitaux et crées 450 emplois.

Non-coté français, 2007 l’année de tout les records :

Les acteurs français du capital-investissement ont injecté l’an dernier 12,55 milliards d’euros en fonds propres dans des entreprises non cotées ce qui représente 26% des fonds levés par des entreprises en bourse à Paris en 2007.

Juillet 2008

Dette décotée, Goldman Sachs lève un fond record :

Avec l’enchérissement du coût du risque le métier de la dette LBO est devenu très lucratif. Ainsi Goldman a levé un fond de 10 milliards qui s’intéressera exclusivement au financement de LBO et au marché de la dette décotée. Les fonds de capital investissement viennent prendre le relais des banques qui ont déserté ce marché très risqué.

Aout 2008

S&P, dette LBO : L’agence de notation considère que les banques prêtent aux fonds de capital investissement à des taux trop bas. Ainsi malgré le réajustement entrainé par la crise le risque semble sous évalué par les banques.

Afrique, terre d’accueil du capital investissement :

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Attiré par une rentabilité élevée, un nombre croissant de fonds d’investissement prennent le relais des bailleurs de fonds publics et investissent en Afrique aussi bien dans des grands groupes que dans des PME. Ainsi, les levées de fonds au bénéfice des pays africains en 2007 ont été de 3 milliards de dollars (+22% par rapport à 2006).

Septembre 2008

Capital risque, net ralentissement des opérations en 2008 :

Selon le dernier rapport trimestriel publié par Dow Jones Venture Source, portant sur le capital-risque en Europe, le nombre d’opérations d’investissement a atteint son niveau le plus bas en neuf ans sur le second trimestre 2008.

Octobre 2008

Private equity, une industrie menacée :

Selon le président du fond Alchemy Partners 200 compagnies appartenant à des fonds ne pourront respecter leurs « covenants » bancaires. C’est l’insuffisance de leurs revenus opérationnels qui les empêchent de faire face aux échéances de leurs dettes.

LBO, les banquiers prêteurs donnent un tour de vis au financement:

Le temps du laxisme qui existait dans les financements LBO des années 2005 2006 est révolu. Les banquiers exigent des garanties plus strictes notamment en exigeant un ratio dette senior sur ebitda de 4,2 alors qu’il était de 4,7 en moyenne en 2007.

Capital-risque, les investissements en France ont faiblit en 2008 :

La France en 2008 a accueilli 350 millions d’euros d’investissements de l’industrie du capital risque ce qui représente la moitié des 637 millions investis en 2007.

Novembre 2008

Fonds souverains, on ne les y reprendra plus :

Après avoir sauvés la finance l’année dernière en venant au secours des grandes banques occidentales les fonds souverains ont subi de violentes pertes à l’image du fond chinois dont l’investissement dans Blackstone à hauteur de 3 milliards de $ à perdu 85% de sa valeur. Ces derniers ont déclaré avoir perdu toute confiance dans les institutions financières occidentales.

Blackstone, les pertes trimestrielles ont été multipliées par 4 en un an :

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Les pertes du second fond de private equity mondiale s’élève à 340 millions de dollars pour le dernier trimestre. Ces pertes trimestrielles vont amener Blackstone a annulé tout payement de dividendes pour le dernier trimestre, mais il assure que cette mesure ne saurait se répéter

3i, le fond d’investissement britannique en perte au premier semestre :

Le fond de private equity côté a perdu 143 millions de livres contre un bénéfice de 515 millions un an plus tôt. Le deuxième semestre s’annonce encore plus difficile pour l’industrie ce qui a entrainé le cours à la baisse, lui faisant perdre 10% en une séance.

Valorisation des PME :

Les industriels plus généreux que les fonds pour l’achat de PME. Selon l’indice Argos Soditic, les multiples de valorisation des PME ont fortement diminué pour atteindre en moyenne 7,7 fois l’EBITDA pour des reprises majoritaires au lieu des 8,4 de 2007. Cependant les industriels semblent plus généreux que les fonds pour parvenir à acquérir ces PME.

Décembre 2008

Permira, le fond de capital investissement a réussi un coup de force vis-à-vis de ces LPs :

Le fond en difficulté, ayant passé des provisions pour 4 de ces 8 investissements à négocier la réduction de la taille du fond de 11 à 9,5 Md$. Les investisseurs ont ainsi consenti l’abandon d’un quart de leurs profits éventuels et le maintien des management fees sur la taille de leurs engagements initiaux.

Carlyle, le patron du plus grand fond du monde supplie ses investisseurs de ne pas faire défaut : contrainte de liquidité, très faible rendement à venir les grands investisseurs font pression pour renégocier leurs engagements vis-à-vis des fonds. Ainsi 63% des investisseurs européens refusent de réinvestir auprès de certaines de leurs équipes de gestion.

Réformes comptables, la réforme des méthodes de valorisation en discussion :

Historiquement les acteurs du private equity utilisaient la net aset value. Mais ces dernières années de plus en plus se convertissaient à la « fair market value » qui est au cœur des polémiques actuelles. Ainsi des groupes de travail réfléchissent à une méthode de valorisation moins volatile que cette dernière afin qu’elle corresponde mieux aux investissements de long terme que sont ceux du private equity.

Janvier 2009

Réduction d’ISF : les PME pourront recevoir jusqu’à 2,5 millions d’euros :

Afin d’aider les PME confrontées au resserrement du crédit le gouvernement va porter de 1,5 à 2,5 millions d’euros le plafond d’investissement dont elles pourront profiter chaque année, via les particuliers ou les fonds d’investissement. Les PME pourront ainsi pleinement profiter du succès de la loi TEPA qui a vu près d’un milliard d’euros investit dans les PME dans le cadre de la réduction d’ISF.

LBO, le marché en chute libre :

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Le volume de transactions a reculé de plus de 70% en 2008, à 189,8 milliard de dollars, tandis que le montant des opérations annulées excède 130 milliards de dollars. TPG et KKR sont sortis du TOP 10 des fonds les plus actifs.

Février 2009

Chine, 74 Md€ investi par le private equity dans l’empire du milieu l’année dernière :

Bien que les investissements y ont diminué de 25% en 2008, la Chine reste un refuge face à la crise financière. L’industrie du private equity n’a pu s’y développer qu’après l’entrée de la Chine dans l’OMC et se concentre dans des opérations de capital développement. Bien que la bourse de Shanghai se soit effondrée en 2008 amputant une porte de sortie pour les fonds d’investissement, un bond de 72% des levées de fonds pour les véhicules destinés à la zone a été constaté en 2008.

Mars 2009

La dette décotée a déjà fait de nombreux perdants :

Les nombreux fonds qui se sont intéressés à la dette décotée ont vu la valeur de leurs investissements gravement chutée. Valorisées à 90% de leurs valeurs d’origine fin 2007 elles ne valent plus actuellement que en moyenne 40% du nominal. Ainsi les fonds qui s’y sont précipités trop tôt en s’endettant eux-mêmes font face à des appels de marge menaçant de la part des banques prêteuses.

KKR, la cotation de la maison mère est reportée :

L’annonce de pertes importantes en 2008 par l’industrie du private equity et la chute très importante de la valeur des filiales cotées de KKR repoussent l’introduction de la maison mère à la bourse de New York. Malgré une perte de 1,1 milliards de dollars sur le précédent exercice le fondateur de KKR reste optimiste pour son entreprise du fait des opportunités que présente le période pour l’industrie du private equity.

Le capital-risque n’est pas régi par les cycles économiques :

Les investissements en capital risque ne semblent pas liés à la conjoncture économique en France. Ainsi en hausse de 18% sur un an, le secteur signe son quatrième trimestre (S1 2008) le plus actif de ces dix dernières années à 470 millions d’euros.

Avril 2009

Le projet de « Bad Bank » ressurgit :

L’Allemagne réfléchit à la mise en place d’une structure de défaisance pour les actifs toxiques des banques d’outre Rhin.

BNP Paribas ne peut se délester de sa dette LBO :

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La banque française semble seule avec le CIC à vouloir créer une structure de place destinée à convertir de la dette LBO en capital. Une des raisons serait que les autres banques françaises ont provisionné de façon plus vigoureuse leurs portefeuilles exposés aux LBO.

Les levées de fonds chutent à leurs plus bas niveaux depuis 2003 :

Sur le premier trimestre 2009, l’industrie du private equity n’a levé que 46 milliards $, un niveau divisé par trois comparativement au trimestre précédent. Le ralentissement de la levée de fond, et le nombre croissant d’opérations en cours créent un environnement très concurrentiel pour les gestionnaires.

Les fonds mezzanines prêts à devenir actionnaires :

Les entreprises, du fait de la conjoncture économique ont des difficultés à faire face aux échéances de leurs dettes. Ceci a entraîné de nombreux fonds mezzanine à entrer au capital de ces entreprises en difficultés, et dans le cas de Proven le fond Capzanine en a pris le contrôle.

Juin 2009

Pouvoirs publics, le FSI s’allie avec un fond souverain d’Abu Dhabi :

Le fond stratégique d’investissement voulu par le président de la république Nicolas Sarkozy afin de soutenir les fleurons industriels français vient de conclure un partenariat d’investissement avec le fond souverain Mubadala. Cette alliance avec un acteur à la tête de 10 milliards d’euros correspond à la politique de quête de partenariat du FSI pour accroitre sa capacité d’investissement.

3i lance une augmentation de capital :

La firme de capital-investissement britannique qui a perdu 2,15 milliards de livre en 2008 lance une augmentation de capital de 732 millions de livres. Cette opération a pour but de réduire la dette du groupe dont le ratio dette sur fonds propres a dangereusement augmenté en passant de 40% fin 2007 à 103% fin mars 2009.

Blackstone ne séduit plus le deuxième fond de pension américain.

Le fond de pension des instituteurs californien n’a investis que 250 millions de $ dans le nouveau véhicule de Blackstone ce qui au regard des 1,7 milliards investit dans le précédent constitue un échec. Outre les difficultés économiques les fonds de pension ne semblent pas apprécier la cotation en bourse des fonds de capital investissement car les intérêts des actionnaires ne correspondent pas exactement à ceux des LPs.

PAI défait, les banques créancières prennent le contrôle de Monnier :

Faute d’accord entre le fond français et le pool de banques sur la cible qui n’arrive pas à faire face aux échéances de sa lourde dette, les banques rentrent au capital et PAI en sort avec 250 millions d’euros de perte. Le plan des banques consiste à diviser par deux la dette et à assurer de nouvelles lignes de crédit. Le pari est risqué, Monnier a une dette de un milliard d’euros avec un EBITDA prévisionnelle de 100 millions d’euros.

Fonds cotés, quel modèle après la chute ?

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Les fonds cotés, en particulier de LBO, ont du mal à convaincre, même avec des marchés boursiers repartis à la hausse. Après la perte record de KKR, 3i sous capitalisé, Candover et European Capital à vendre, les fonds qui ont construit ces dernières années leur affaire sur fond de LBO ont beaucoup souffert ces derniers temps, notamment à cause du manque de transparence sur les fonds de fonds cotés. Toutefois, certains noms conservent une certaine « cote » : HG Capital et Henderson, GIMV, qui ont utilisés une gestion à la fois active, lisible et prudente.

Juillet 2009

L’AFIC a présenté le 8 juillet 2009 les résultats de l’étude sur « La performance Nette des acteurs français du Capital Investissement à fin 2008 » : Conduite en collaboration avec Ernst & Young et en partenariat avec Thomson Reuters. Le taux de rentabilité entre 1988 et 2008 s’élève à 11,7%, contre 14,2% à fin 2007. Ce recul traduisant essentiellement la baisse de la valorisation des participations en portefeuille. Par ailleurs, quels que soient les métiers, la performance nette mesurée à fin 2008 en France est supérieure à celle constatée en Europe (9,5%).

Août 2009

Cerberus confronté à des demandes de retrait massives de la part de ses clients :

Avant tout connu pour ses investissements dans le secteur automobile – 7,4 milliards de dollars en 2007 pour acquérir 80% de Chrysler, le fonds est aujourd’hui confronté à une demande de retrait de 5,5 milliards de dollars sur les 24 milliards gérés. 71% des investisseurs du fonds phare auraient demandé à transférer leur argent dans le nouveau véhicule crée spécialement et destiné à être liquidé d’ici deux à quatre ans.

Eurazeo a enregistré des pertes de près de 121 millions d’euros :

Celles-çi sont le fait de la dégradation de la situtation de certaines de ses participations, Europcar, Rexel, Accor, pénalisées par les effets de la crise. Elles sont alourdies par des dépréciations sur le patrimoine immobilier s’élevant à 87 millions d’euros. Enfin, l’absence de plus-values de cessions ce semestre a pesé et amputé les revenus du produit de leur dividende.

Septembre 2009

Axa PE en tête des investisseurs LBO en Europe au premier semeste 2009 avec un investissement dans Enel Rete Gas s’élevant à 1.680 millions d’euros. En deuxième position, Charterhouse Capital Partners a racheté en LBO secondaire la société britannique Wood Mackenzie. Le vendeur Candover Investments, se retrouve ainsi à avoir réalisé le meilleur score avec une sortie s’élevant à 654 millions d’euros. Parmi les opérations marquantes, on trouve la sortie de PAI Partners hors de Saeco International, la dette étant convertie en capital et payée 200 millions d’euros.

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Les business angels s’inquiètent d’un divorce avec le capital-risque :

La Fédération France Angels estime que malgré leur nombre croissant ces cinq dernières années, environ 7 000, leurs contraintes sont ignorées des pouvoirs publics. Elle évoque notamment l’accroissement de l’equity gap (montant en deça duquel les fonds de capital-risque n’interviennent pas) estimé désormais à 1,5 voire 2 millions d’euros.

Les fonds de capital investissement à la diète :

Dernière illustration, PAI Partners, tout comme Permira, qui propose à ses investisseurs de réduire la taille d’un de ses fonds phare. Les fonds sont moins investis et des milliards restent en suspens. Candover a cédé ses actifs, réduit de 60% ses effectifs et fermer des bureaux en Europe de l’Est et en Asie. Les grands institutionnels sont en retrait.

EVPA, European Venture Philanthropy Association, cherche à présent à représenter officiellement la plateforme sérieuse du VP, en systématisant les procédures de management, en centralisant l’information et en positionnant l’EVCA comme la référence en termes d’agenda et de formation de l’opinion sur l’entreprenariat social et innovant en Europe. De nombreuses initiatives sont d’actualité, comme par exemple, Impetus lançant un nouveau fonds de venture en Afrique Sub-Saharienne afin d’y favoriser l’émergence d’une industrie du venture capital dans le but de financer les PME et ainsi d’y réduire la pauvreté en créant des emplois.

Octobre 2009

L’Afic et Grant Thornton réalise une étude sur l'activité du capital investissement au 1er semestre 2009 et la baisse significative de la collecte :

En ressort la chute de plus de 80 % des montants collectés, la chute des opérations de LBO et la disparition de ceux supérieurs à 100 millions d'euros. Ce sont les particuliers qui ont alimenté les levées de fonds et plus particulièrement à hauteur des 2/3 par le biais du dispositif ISF. L'étude souligne néanmoins la bonne tenue du capital risque et du capital développement qui pour le premier a enregistré une hausse de 27 % des montants investis à 357 millions d'euros et dont le nombre d'opérations est stable.

Crise et difficultés des LBO :

Jean-Louis de Bernardy reconnaît : " il y a un sérieux problème d'image porté par quelques opérations de LBO malheureuses, par une mauvaise compréhension de leurs mécanismes et l'arrogance de certains fonds". Si les LBO sont quasi à l'arrêt, 133 opérations ont eu tout de même eu lieu au 1er semestre 09, certes pour un montant de 636 millions d'euros contre 3,7 milliards d'euros et 240 opérations au 1er semestre 08. Cette chute provient également de l'arrêt des crédits en provenance des banques. Vers un retour à des opérations saines et l'abandon des excès de l'effet de levier ?

Novembre 2009 Les investisseurs institutionnels tournent le dos au non-côté : Le constat est sans appel, sur l’année 2009, les banques et assurances ont tournée le dos au capital-investissement. Ce sont les investisseurs privés qui ont majoritairement alimenté les levées de fonds, attirés principalement par les produits fiscaux, FCPI et FIP. Par ailleurs, les levées de fonds à l’étranger

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se sont éffondrées. Les investissements se sont également inscrits en net recul, cet contraction tenant à la chute brutale de l’activité de LBO et à la disparition des opérations de plus de 100 millions d’euros. Cependant, le capital risque et le capital développement ont fait preuve de résistance. Le nombre d’entreprises investies s’est quasiment maintenu mais le ticket par entreprise a chuté de 65%. Les Journées Des Entrepreneurs organisent une nouvelle Global Entrepreneurship Week : Du 16 au 22 novembre 2009, dans 74 pays du monde en parallèle, s’est tenue la Semaine Des Entrepreneurs. Objectif ? Replacer les entrepreneurs au coeur de la société, les rendre populaires, favoriser la croissance des PME, activer un networking national et international, rassembler les énergies publiques et privées, coordonner un grand débat public et médiatique à travers de nombreux évènements (marche, jeux, conférences…).

Février 2010 :

Les projets des eurodéputés inquiètent les capital-investisseurs

Les sociétés de capital-investissement s’émeuvent d’un éventuel plafonnement de leur effet de levier, ou encore de la possible fixation d’un plancher en matière de durée de détention.

La crainte des sociétés de capital-investissement se porte particulièrement sur le risque discriminatoire, qui s’explique par la proposition du rapporteur Jean-Paul Gauzés de mettre en place un ratio limitant les sommes investies aux dettes contractées qui pourrait être de 3 ou 4, qui aura comme effet une augmentation du coût du capital et un désavantage par rapport aux autres investisseurs qui pourraient recourir à l’effet levier sans limitation. Par ailleurs, la proposition de fixer la durée de détention à 4 ou 5 ans, pourrait rendre l’investissement des capital-investisseurs illiquide, ce qui entrainera une hausse des exigences au regard des rendements, ce qui compliquerait l’accès des PME au financement.

Mars 2010 :

Le recul des levées de capitaux menace certains fonds

Les firmes de capital-investissement européens ne sont parvenues à collecter que 13 milliards euros en 2009, contre 82Milliards euros en 2008 soit six fois môns de capitaux, selon les chiffres publiés par l’EVCA. Au niveau mondial, la chute est tout aussi brutale : 246 milliards de dollars en 2009 contre 636 milliards de dollars en 2008. Les contraintes de liquidités des investisseurs, la réallocation d’actifs au détriment du private equity et la pression réglementaire croissante sur les banques et assureurs, sont les facteurs qui peuvent expliquer cette dégringolade.

La course aux nouveaux capitaux est lancée, et elle risque d’être serrée. Blackstone éprouve quelques difficultés à lever son sixième véhicule et stagne à 10 milliards contre un objectif de 15 milliards de dollars, d’ici juin. La situation risque de se compliquer avec l’arrivée d’autres poids lourds dans la course comme : Barclays PE (2 milliards euros), BC Partners (5 milliards euros) …et la baisse des engagements des fonds de pension (de 22,6 milliards euros en 2008 à 1, 3 milliards euros en 2009) n’arrange guère les choses. Seul espoir les grandes poches d’épargne qui se trouveront certainement du côte des fonds souverains qui dispose d’une force de frappe de 3 500 milliards de dollars selon Preqin.

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Mai 2010 Les françaises ont réduit leur exposition : A l’exception de BNP Paribas dont l’exposition au marché de LBO français est passée de 8,8 Milliards d’euros d’encours à 10,7 milliards en l’espace de 12 mois (augmentation due en majeure partie à l’intégration de Fortis en 2009), les banques françaises ont réduit leurs expositions sur le LBO entre 2008 et 2009. Dans l’ordre décroissant figure donc juste après BNP Paribas : BPCE qui une année auparavant était leader avec 8,88 Milliards d’euros et qui passe à la seconde place avec 8,2 millions d’euros, Crédit Agricole (6,5 millions d’euros en 2008 -> 6,1 millions d’euros en 2009), Société Générale (5,6 à 5 Milliards)). A noter que sur le marché français ces institutions subissent une concurrence de plus en plus rude des banques étrangères.

Les banques accélèrent leur désengagement du capital-investissement : La croissance des pressions réglementaires à travers « Bale III » et la « Règle Volcker » aux E.U. fait fuir les institutions financières du capital-investissement. Le retrait de Royal Bank of Scotland du Private Equity, à travers la vente de son activité au fonds Néerlandais Alpinvest, confirme le désengagement des banques vis-à-vis du Private Equity. Même si aucune décision n’a été encore prise, la réflexion de Citigroup sur une éventuelle séparation de sa filiale de Private Equity, sème le trouble au sein des investisseurs.

En Europe, la situation est quasi similaire. Après s’être séparé de Barclays Ventures, des pourparlers sont en cours entre la maison mère de Barclays et la direction de l’activité Capital Investissement concernant une éventuelle scission.

En France, à l’exception de CIC qui conserve une forte présence sur le marché, la quasi-totalité des autres banques s’est d’ores déjà retirées.

Le capital-investissement secondaire redécolle : Le fonds secondaire d’Axa Private Equity a annoncé le 22 avril dernier son rachat des parts de fonds détenues par Bank of America pour 1,9 milliards de dollars. Une opération record. Le fonds spécialisé Axa Secondary Fund IV, levé en 2007 et qui compte 2,9Milliards euros est désormais totalement investi puisqu’il s’apprête à signer la reprise d’actifs à Natixis (543 millions d’euros) et KBC (350 millions d’euros avec les actifs russes repris par Capman). Le marché secondaire a nettement évolué, lui qui été initialement prévu pour répondre à des situations d’urgence, il s’est professionnalisé progressivement dans une logique de gestion de portefeuille qui permet d’ajuster l’allocation dans cette classe d’actif. Le marché estime entre 80 et 90 milliards de dollars les actifs en vente à travers le monde, ce n’est qu’à partir de l’été dernier que les banques et assurances ont commencé à vendre leurs actifs dévalorisés lorsque les « Net Asset Value » ont atteint un plancher synonyme de décotes moyennes réduites pour ces vendeur, mais depuis les valeurs d’actifs n’ont cessé de remonter. Dés lors, des banques comme Natixis et KBC sont repassé à la vente. Citigroup affirme depuis l’automne sa volonté de vendre son activité (Avec 2 milliards en compte propre), le liquidateur de Lehman Brothers vient de céder au fonds de pension britannique USS une position de 135 millions de dollars dans un fonds Neuberger Berman, tandis que Llyods-HBOS et RBS sont sur le point de trouver preneur (Avec respectivement Coller Capital et AlpInvest selon le site internet Altassests) pour des positions de 500 et 658 M de livres en private equity. (AGEFI HEBDO 20 au 26 mai 2010).

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LBO les banques durcissent les conditions de prêt pour les fonds : La dette est de nouveau disponible sur le marché du LBO. Mais les banques imposent leurs conditions : effet de levier raisonnable, coût de la dette important et conditions de prêt sécurisées.

Axa Private Equity, accompagné d’un certains nombres d’investisseurs a signé le rachat de Go voyages pour un montant de 400 millions d’euros, plus de 175 millions d’euros ont été apportés sous forme de dette, avec le CIC, HSBC et Société Générale. Cette transaction signe le retour de liquidités dans les banques. Même si elles sont enclines a prêter, il en demeure pas moins qu’un bon nombres de conditions sont âprement négociées.

• L’effet de levier

• Le coût de la dette

• Des conditions de prêt sécurisées à travers la clause « Market Mac » qui permet à la banque de se retirer en cas d’événement susceptible de menacer la pérennité de l’opération, et « Luxco » qui lui permet de mettre en place une holding basée au Luxembourg, contournant ainsi le droit français des procédures collectives.

Juillet 2010 Le non-coté remet en cause Solvabilité II : Les capital-investisseurs français se mobilisent afin que les assureurs puissent continuer d’investir dans leurs fonds.

La directive Solvabilité II, adoptée le 22 avril 2009 par le Parlement européen pour une application au 1er janvier 2013, a mis en place des ratios de fonds propres prudentiels (qui ne cessent de varier au gré des consultations) pour les placements en actions non cotées. Un ratio qui reflète le risque du Private Equity par rapport aux actions cotées et qui peut dissuader les assureurs d’investir sur cette classe d’actifs. Le directeur général de Groupama PE estime que l’effet de diversification qu’apporte le Private Equity n’apparaît pas suffisamment pour l’instant dans cette directive.

L’ISF PME se déporte de plus en plus vers l’investissement direct : Le ministère du Budget a rendu publiques ses analyses préliminaires des déclarations pour l’ISF 2010. En hausse, comme prévu, les résultats confirment le renforcement de l’investissement direct.

La collecte de l’ISF 2010 confirme la reprise avec 3,29Milliards euros, en augmentation de 5,11% par rapport à 2009. L’investissement dans les PME a lui aussi bondi de 14,85% à 1,1Milliards euros. Une progression qui s’explique par le coût fiscal de la mesure (838 millions d’euros contre 718 millions d’euros en 2009), ainsi que l’érosion de l’effet de levier du dispositif. Toutefois, la répartition entre souscriptions directes et « intermédiées » qui a connu une baisse au cours de l’année précédente semble s’être accélérée cette année. En 2010, les collectes des sociétés membres de l’Afic et l’AGF s’établissent à 550 millions d’euros soit une baisse de 5%. Les FIP et FCPI ont eux aussi chuté d’environ 20%. Ces chiffres montrent que le gagnant de la collecte de l’ISF 2010 semble être l’investissement direct dans les PME. En effet, l’ISF PME attire de plus en plus de foyers, en choisissant de se prévaloir des mesures de la loi Tepa.

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ISF 2010 : Plus de 1,1 milliard d’euros ont été investis dans les fonds propres des PME : Depuis août 2007 avec l’adoption de la loi Tepa, les imposables à l’ISF peuvent opter pour le financement de PME en contrepartie d’une déduction d’impôt. Cette année, les investissements en fonds propres des PME s’élève à 1,1 milliards euros, tandis que le nombre de déductions d’impôt ISF pour un investissement dans une PME ou pour un don à un organisme d’intérêt général atteint les 104 000, qui représente un montant de 838 millions d’euros contre (718 millions d’euros en 2009). Cela n’a pas empêché le produit de l’ISF de repartir légèrement en hausse. Les montants encaissés s’établissent, début juillet, à 3,29 milliards euros contre 3,13 milliards euros en 2009 à la même époque.

Vers un changement radical du financement des start-up : La profession des VCs en France est confrontée à la crise la plus profonde de son histoire. Plus que jamais, en 2010, elle se trouve dans une situation problématique.

Les sujets d’inquiétudes concernant la profession se multiplient, pourquoi ? 1. Un accès extrêmement limité au marché des LPs

2. Abandon de certains Vc « sans l’admettre »

3. Désintéressement des gérants qui se tournent de plus en plus vers des dossiers plus matures

4. Remise en cause des aides fiscales en France 5. TRI 2008 : 1, 3% selon l’Afic

Conséquence des ces craintes, des investisseurs aussi importants que 3i ont liquidé leur portefeuille de start-up. Dés lors, trois pistes possibles pour le financement des start-up font surface :

• Solution I : « à l’allemande » : où les VCs « traditionnel » ne représentent qu’un tiers des financements en capital-risque, le reste étant pour des investisseurs spécialisés tels que : Seventure, Hightech-grunderfund…

• Solution II : La multiplication des fonds d’entrepreneurs en France

• Solution III : Financer les start-up par les FCPI et FIP

Septembre 2010 : Barclays va quitter sa maison mère : Barclays Private Equity, la branche d’investissement dans les entreprises non cotées de Barclays, va lancer son quatrième fonds et à cette occasion prendre son indépendance. La division de la banque britannique veut lever 1,5 milliards d’euros dans quelques mois, a indiqué le coprésident Europe de Barclays Private Equity (Gonzague de Blignières) forum du capital-investissement de Reuters.

Contrairement au troisième fonds où il avait investi quelque 600 millions d’euros sur 2,4 milliards, Barclays ne réinjectera pas de fonds. Il faut noter que cette tendance d’indépendance des divisions de Private Equity est mondial, avec de voies d’indépendance qui différent de celle de Barclays. Exemple : BNP Paribas, Société Générale, Natixis a cédé ses activités de « private equity » à AXA. Aux U.S, la banque américaine Citigroup a confié la gestion de 4 milliards de dollars d’investissements de Citi Private Equity à StepSone et cédé les participations qu’il détient dans ces véhicules à Lexington.

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Plus de 110millions D’euros alloués aux jeunes pousses tricolores cet été : En parallèle des tours d’envergure de Cerenis (40Millions d’euros), Nexway (18,4Millions d’euros) et de Poxel (16Millions d’euros), les deals de moindre taille ont été légion, en juillet et en août, démontrant l’activisme des capital-risqueurs.

Dans le baromètre mensuel établi par Capital Finance, une centaine de millions d’euros ont été alloués aux start-up françaises au cours du mois de juin. Des bons chiffres qui viennent s’ajouter aux transactions recensées en juillet et en août qui totalisent 110 millions d’euros : le troisième tour de Cerenis Therapeutics (40 millions d’euros), les 18,4 millions d’euros engendrés par Nexway, et les 16 millions d’euros dirigés vers biotech compte pour beaucoup dans ces statistiques. Le rythme des investissements pourrait croitre en vue de l’obligation de placement de la collecte des FIP et FCPI dans les huit mois qui suivent leur levée, et l’adoption de l’amendement Arthuis.

De nouveaux standards pour les fonds non cotés : Les institutionnels font valoir leurs arguments vis-à-vis du capital-investissement, notamment pour modérer la rémunération des gérants.

En septembre 2009, l’Institutional Limited Partners Association (Ilpa), qui regroupe prés de 230 investisseurs institutionnels (LP) en Private Equity et pesant un trillion de dollar, rappelait aux gérants (GP) les bonnes pratiques attendues en matière d’alignement d’intérêts, de gouvernance et de transparence. Conséquence de la crise, plusieurs gérants ont réduit la taille de leurs fonds afin d’amadouer leurs investisseurs : Permira IV, de 11 à 9,5 Milliards d’euros ; TPG PartnersIV de 20 à 18 Milliards de dollars, etc.

Autre conséquence, les investisseurs possèdent aujourd’hui un pouvoir de négociation auprès des gérants de fonds plus important qu’auparavant, particulièrement sur les « management fees » facturés pour les fonds LBO. Même si, l’Ilpa ne remet pas en cause le principe des 2% pour le gérant d’un fonds de taille moyenne.

Par ailleurs, le débat porte aussi désormais sur le niveau de « super-majorité » nécessaire à une révocation du gérant à 80%, comme c’est devenu souvent le cas, ou à 67% comme le souhaite l’Ilpa (Approuvé par 130 sur 230 membres). Enfin, les institutionnels souhaitent une harmonisation de la documentation juridique sur d’autres points tel que le gel et les appels de fonds, la valorisation des actifs, les délais à respecter…

Octobre 2010 : Le private equity européen vent en poupe : L’EVCA indique que les acteurs du secteur ont investi 15,1 Milliards d’euros au capital de sociétés européennes au premier semestre, deux fois plus qu’en 2009 (pour un nombre stable d’environ 800 transactions). L’association européenne précise que les secteurs des biens de consommation et de la distribution de détail se hissent en tête de classement. « AGEFI : Par Benoit Menou – 14/10/2010 ».

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Picard Surgelés ouvre de nouvelles pistes pour le LBO en France : Le financement du rachat du distributeur de surgelés par dette bancaire et obligataire préfigure les futures opérations de « leveraged buy-out ». L’actionnaire BC Partners a choisi début Août l’offre d’un nouveau financement LBO pour plus de 1,5 milliards euros sur Picard. Cette opération bouclée avec succès représente un financement innovant puisqu’il combine un prêt syndiqué (Citi, Morgan Stanley, Crédit Agricole CIB, SG CIB) et un appel au marché obligataire de rating (B-) pour cette opération (High-yield bonds). Cette dette senior de 675 millions d’euros comprend une tranche A (Amortissable) sur six ans pour 225 millions d’euros, une tranche B sur sept ans pour 400 millions d’euros (in fine) et une ligne de crédit renouvelable de 50 millions, avec les marges standards de 450 à 500point de base+ Euribor et une réduction d’arrangement de 150 à 200points de base liée au succès de la syndication. L’émission obligataire de 300 millions d’euros qui offre un coupon annuel de 9% de maturité 8 ans a très largement été souscrite même si la société compte un levier d’endettement assez « agressif » de 5,7 fois son Ebitda 2009.

Notre profession ne peut se passer des capitaux de l’assurance-vie : Hervé Schricke, président de l’Afic résume La conférence annuelle du capital-développement qui s’est tenue à Paris.

Le capital-développement a démontré sa solidité durant ces deux dernières années, avec des niveaux d’investissements tout à fait remarquables. En 2010, la croissance des chiffres des investissements s’élevait à (+16% à 817 millions d’euros), et la tendance sur ce segment est plutôt positive.

Plus de 85% des investissements réalisés par les fonds de capital-développement ont servis à financer des PME. Alors qu’à horizon 2018, Bâle III rendra l’octroi de crédit aux PME plus difficile pour les banques, ce changement d’environnement constitue une réelle opportunité pour le métier. Par ailleurs, l’Afic se penche sur la question : « d’ou viendront les capitaux dans le futur ?», à ce sujet Hervé Schricke estime que la profession ne peut se passer des capitaux des assureurs-vie (préoccupés par l’application de Solvabilité II) et de l’épargne retraite.

Des investisseurs en quête de stratégies : Les professionnels du capital-investissement sont loin d’avoir repris leur marche en avant. Certains se cherchent encore. Et tous souhaitent investir en maîtrisant davantage le risque.

Conséquence du retour du LBO à des niveaux raisonnables, le recours à l’endettement oblige les gérants à plus de modestie dans leurs objectifs de rendement, la taille de leurs cibles, et leur réflexion sur la manière de créer différemment de la valeur. Par ailleurs, une plus grande aversion au risque plaide en faveur des entreprises à forte récurrence de revenus. Quant aux sociétés en quête de fonds propres la situation demeure plus inquiétante, d’autant plus que le marché doit faire face aux directives Solvabilité II et Bâle III.

La participation des mégafonds de LBO sur le marché mid-cap pour y prendre des positions minoritaires est une stratégie qui commence à voir le jour. Eurazeo qui a apporté 25 millions d’euros au producteur photovoltaïque Fonroche, souhaite consacrer 500 millions d’euros à cette stratégie. Les banques jouent encore la prudence dans le LBO :

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L’année 2010 signe le retour en grâce des LBO sur les entreprises de taille moyenne. Toutefois, les banques ne sont prêtes à financer des sociétés capables de résister à un choc conjoncturel.

Le fonds britannique Lion Capital a obtenu 900 millions d’euros de prêts afin de structurer le rachat de Picard Surgelés pour un montant de 1,5 Milliards euros. PAI Partners a réuni 287 millions d’euros auprès de 5 banques, pour sa transaction de 500 millions d’euros sur Cerba European Lab; Dans chacun des LBO, les investisseurs ont emprunté l’équivalent de 5,5 fois l’EBE (contre x4 l’année dernière), pour autant les banques ne sont pas pour autant prodigues. Pour ne pas alourdir leurs bilans, elles veillent à pouvoir syndiquer la dette (être capable de redistribuer une partie sur les marchés auprès des institutionnels), du coup elles acceptent d’intervenir que sur un nombre limité de dossiers, avec un faible risque de défaut de remboursement. Autre tendance, les prêteurs sont plus enclins à financer la reprise d’une firme déjà sous LBO. Toutefois, les fonds ne devront compter que sur la dette senior traditionnelle. Pour les investissements supérieurs à 1 milliard, il faudra probablement compter sur la mise en place de financement en obligation « High yield » qui reste une solution très couteuse.

Le « coup de rabot » fiscal change aussi la donne : Le projet de loi de Finances 2011 augmente les contraintes qui pèsent sur le capital-risque dans le cadre de la loi Tepa. L’investissement direct et les holdings animatrices s’en trouvent favorisés.

Le projet de lois de finances qui a pour but de renforcer les effets de la loi Tepa, avec une série de mesures, qui inciterait les particuliers soumis à l’impôt sur la fortune et l’impôt sur la fortune a financer les PME matures. Ces mesures, n’ont pas ont eu un impact considérable sur la récoltes ISF et IR et ainsi que sur les FCPI. La loi permet par ailleurs, au fonds FCPI, d’investir dans des entreprises qui emploient jusqu’à 2 000 personnes contre auparavant (moins de 250 salariés, et moins de 50 millions de chiffres d’affaires), cette mesure semble défavorable pour LPE, et aura probablement pour effet de canaliser l’argent vers des entreprises de plus en plus matures et de moins en moins risquées.

Capital-investissement : la reprise oublie les PME technologiques : Seuls certains secteurs mobilisent encore le capital-risque. Les entreprises rentables, elles, attirent le capital-développement.

Selon le baromètre Capital Finance, 310 millions d’euros ont été investit au premier semestre 2010, le capital-risque semble ne jamais s’être si bien porté depuis 2007. Toutefois, les start-up technologique, ne semble pas être la priorité des investisseurs en capital-risque. La tendance est la même sur le secteur de la santé, où les sociétés multiplient les fusions acquisitions et introduction en bourse afin de pallier au manque de capital-risque. L’état s’est mobilisé pour soulager ces sociétés en manque de capitaux à travers la mise en place du FSI qui a apporté: 20 millions d’euros à Cerenis Therapeutics, (11 millions d’euros) Innata Pharma …

Capital-risque : les fonds dans la tourmente : Pour passer la crise, les fonds réduisent leurs frais de gestion voire leurs équipes. Au cœur du problème, les rentabilités insuffisantes.

En France, quatre fonds importants de capital-risque se sont levés en 2007, deux en 2008, un seul en 2009, et aucun jusqu’à présent en 2010. Des équipes aussi prestigieuses qu’Iris Capital se sont recentrées sur le capital-développement technologique. La faute revient principalement aux rentabilités insuffisantes des fonds. A titre illustratif, le taux de retour interne (TRI) sur dix ans des fonds de capital-risque s’établissait, fin 2008, à 35% aux Etats-Unis (NVCA); en France, il était de 1,3% (Afic). En 2009, ce chiffré était devenu négatif aux U.S. : -0,9%. En France, ce chiffre n’a pas été rendu public, mais on s’attend à un chiffre dans les mêmes zones.

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Les PME reviennent vers la bourse : Les introductions ont repris. Notamment sur Alternext. Toutefois, les spécialistes sont conscients de la fragilité de l’activité du marché primaire et les performances boursières sont décevantes.

Depuis le début de l’année, une trentaine de sociétés ont fait leurs premiers pas sur Alternext, levant environ 87 millions d’euros. Toutefois, seule une dizaine d’entre elles affichent une progression en septembre. Nyse Euronext table sur une dizaine d’opérations de plus d’ici la fin de l’année.

L’indice Alternext affiche une performance négative sur les huit premiers mois de l’année 2010. En effet, l’indice a enregistré une baisse de 4% sur cette période, et plonge de 28% depuis 2005. A contrario, l’indice Mid & Small 90 est en progression depuis le début de l’année, surperformant le CAC 40. Les banques britanniques mettent 1 milliard de livres pour recapitaliser les PME : Les six plus grandes banques de Grande-Bretagne vont promettre la semaine prochaine de constituer un fonds de 1 milliard de livres pour recapitaliser des entreprises réalisant moins de 250 millions de livres de chiffre d’affaires, a révélé le « Financial Times ».

Le fonds serait géré comme une entreprise commerciale et abondé par les HSBC, Barclays, RBS, Lloyds, Standard Chartered ainsi que la filiale britannique de Santander. L’idée est de renforcer les capitaux de certaines entreprises, afin qu’elles soient assez solides pour pouvoir emprunter, et d’améliorer l’image des banques particulièrement en saison de bonus.

Les FIP et FCPI portent le capital-risque : Selon l’indicateur Chausson Finance, le secteur a enregistré une croissance de 26% sur les six premiers mois de 2010. Les fonds d’investissement de proximité (FIP) et les fonds communs de placement (FCPI) ont représenté 72% du marché. Avec 515 millions d’euros consacrés à 361 sociétés, le secteur du capital-risque enregistre une croissance de 26% sur les six mois de 2010 par rapport au dernier semestre 2009. Les FIP et FCPI ont largement contribué à cette performance positive, les FIP étant constitués de 60% de titres de PME régionales non cotées et offrant des avantages fiscaux et les FCPI investissant également sur les sociétés non cotées contre dégrèvement fiscal. Ces véhicules lèvent en moyenne 1 milliard d’euros qu’ils doivent investir de un an à dix-huit mois. Les FCPI et FIP initialement prévues pour une année, devraient être reconduites jusqu’en 2012.

Novembre 2010 : Quand les dirigeants deviennent une nouvelle race d’entrepreneurs : La tache des dirigeants est de développer l’entreprise sous LBO qu’ils dirigent pour le bien des salariés, des clients, fournisseurs et créanciers.

La crise a eu le mérite d’interroger sur les bienfaits économiques des LBO, et mettre en lumière leurs faiblesses, et l’indentifications des bonnes pratiques. Aujourd’hui les LBO repartent, et avec la prise de

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conscience du rôle des dirigeants d’entreprises. Les dirigeants français, à la différence de leurs homologues « anglo-saxons », estime que leur tâche est avant tout de développer l’entreprise, pour le bien des actionnaires mais aussi des salariés, des clients, fournisseurs et créanciers. Ils sont devenus de véritable entrepreneurs avec une vision long terme de l’entreprise.

L’Asie convoite 20% des fonds dédiés au private equity mondial : Le capital-investissement asiatique, durement touché pendant deux ans par la désaffection des LPs, reprend sa marche en avant. Mais cette fois, il compte davantage sur ses ressources nationales pour se développer.

Les levées du capital-investissement asiatique ont connu une croissance sans précédent, de 2003 à 2008. Mais l’Asie a vu sa part de marché mondiale tomber en dessous de 10% pour la première fois depuis 1984, la région a particulièrement souffert de la crise car la majorité des sommes placées provenaient majoritairement des GPs établies en dehors de l’Asie. Toutefois, la région qui connaît un développement économique florissant, est toujours considérée comme un réservoir d’opportunités. La cession, par le fonds MBK Partners, de l’opérateur de télévision China Network systems à un consortium taïwanais évaluée à plus de 2Milliards de dollars en est la meilleure illustration.

Le retour de l’Asie sur le devant de la scène, s’explique notamment par l’émergence de gérants domestiques qui ont pris l’ascendant sur leurs confrères internationaux pour représenter désormais 60% des sommes en cours de levée. Les grandes opérations soutiennent à nouveau le marché du LBO : Les LBO réalisées sur le troisième trimestre 2010 ont atteint 21,6 Milliards euros, dont prés de 60% proviennent de transactions dépassant le milliard.

Selon le baromètre Private Equity Insight, le marché du LBO s’est considérablement repris en Europe sur le troisième trimestre Avec 89 opérations réalisées pour un montant cumulé de 21,6Milliards euros contre 11,3Milliards euros au trimestre précédent, et atténuant ainsi le plus haut niveau depuis le deuxième trimestre 2008. Pourtant le nombre de LBO a baissé par rapport aux trimestres précédents, mais les LBO dépassant le milliard d’euros ont ainsi représenté 58% des transactions, contre 11,3% et 9,4% pour les deux premiers trimestres. Ces chiffres reflètent la tendance générale d’un retour des grands deals sur le marché. Le fonds CalPERS réinvente son modèle : Le plus grand fonds de pension américain, celui des fonctionnaires de la Californie, gérant plus de 220 Milliards de dollars, a connu un très bon exercice fiscal, achevé le 30 juin. Il poursuit ses réflexions nées de la crise sur la pertinence de son modèle.

Aujourd’hui, ses 220Milliards de dollars d’actifs sont répartis à hauteur de 53% en actions, 23% en obligations et 24% en capital-investissement, l’immobilier et les obligations indexées sur l’inflation; les actions cotées ou pas, représentent 64,3% de ses actifs. A cet égard, CalPERS réfléchit à la modification des critères de choix et de sélection de sa «Focus List » établie en 1987. La sélection des entreprises sera principalement effectuée sur sa rentabilité escomptée au détriment du respect d’une bonne gouvernance reléguée au second plan avec les deux critères de l’ISR (environnement et droits sociaux).

KKR met la main sur Del Monte Foods pour plus de 5 Milliards de dollars :

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Le groupe alimentaire américain Del Monte Foods a été racheté par un consortium de fonds d'investissement mené par KKR (KKR,Vestar et Centerview). La transaction a été évaluée à 5 Milliards de dollars, dont 1,3 milliard de dette, ce qui correspond à 16x le résultat net du dernier exercice.

Le consortium L’industriel alimentaire Del Monte Foods qui a déjà connu un rachat en 1997 par le fonds TPG Capital, est un groupe américain qui propose à la fois des aliments pour animaux domestiques et pour les humains, et dont le chiffre d’affaires est de 3,7 Milliards de dollars pour l'exercice 2009/2010.

Les start-up de la santé, un vrai jackpot pour Sofinnova : La valeur des jeunes entreprises cédées depuis deux ans par la société de capital-risque Sofinnova atteint 3 Milliards de dollars. Stentys, le fabricant de stents pour l’infractus du myocarde est la dernière entreprise d’une longue liste couvée par Sofinnova. Selon Antoine Papiernik, associé de la société de capital-risque, la valeur des neufs entreprises cédées par le fonds de Sofinnova (hors Stentys) s’élevé à 3Milliards de dollars, dont plus de 700millions pour les fonds gérés pour Sofinnova. Les secteurs des: biotechnologies, dispositifs médicaux et les technologies d’informations ont largement contribués à ce succès. La société de Private Equity vient de boucler son sixième fonds, pour un montant de 260 millions dollars, tandis que les actifs s’élèvent à 1,1 Milliards euros. Oséo est devenu en deux ans le bras armé de l’Etat pour les PME : Depuis 2009, le groupe public a distribué 650 millions d’euros pour renforcer les fonds propres de 680 entreprises. La mise en place du produit « Contrat de développement participatif » donnant droit à un prêt sans garantie ni caution personnelle d’une durée de sept et ans avec différé de remboursement de deux ans, a permis une augmentation des fonds propres des entreprises bénéficiaires d’environ 15%. Prés de la moitié des entreprises qui ont bénéficié des prêts sont des entreprises innovantes avec un chiffre d’affaires en progression de 42%. Oséo dispose d’une enveloppe de 300 millions d’euros « Prêts verts bonifiés », mis à disposition des PME et visant à les encourager à miser sur le développement durable. Victime du succès d’Oséo, les pouvoirs publics pourraient être tentés d’accorder une nouvelle enveloppe en complément au milliard accordé initialement.

Ce que la législation américaine pourrait changer pour la gestion d’actifs française : La loi Dodd-Frank va modifier la donne dés 2011, et la règle Volcker à partir de 2012. Etat des lieux.

L’une des modifications majeures qu’apporte la loi Dodd-Franck concernant les sociétés de gestion étrangères est la suppression sous certaines conditions de la dispense pour une société de gestion étrangère de s’inscrire auprès de la SEC. Qu’elle soit domiciliée aux U.S. ou pas, elle devra s’enregistrer à partir du moment où elle gère au moins 25 Millions de dollars d’encours. L’AMF informe que la double réglementation sera applicable aux sociétés de gestion qui s’enregistrent à la SEC.

La « Volker Rule » s’applique aux établissements bénéficiant du système public de garantie de dépôts, et qui interdit aux banques la gestion pour compte propre. Par ailleurs, elle stipule qu’une banque ne peut détenir plus de 3% de l’actif d’un fonds de moins d’un an, et qu’il peut investir au maximum 3 de ses fonds propres dans les Hedge funds ou les fonds de Private Equity. Le parrainage sous son nom de ce type de produits lui est interdit. Le conseil sur ce type de fonds est quant à lui légal. Ces restrictions pèseront sur l’activité des sociétés de gestion qui se voient privées d’une source importante de souscription. Le marché du LBO repart de l’avant :

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Le marché du LBO témoigne de sa plus nette reprise depuis la crise. Cependant, le marché anticipe un mur de la dette pour 2014.

59Milliards euros de crédits ont dû être renégociés en 2009 en Europe, puis 7 Milliards au premier semestre 2010, ce qui équivaut à 40% des LBO qui ont fait l’objet de restructuration. Toutefois, le prix à payer par les fonds a été minime avec 2% à 6% de dette injectée en fonds propres.

Selon un rapport de Preqin, au cours du troisième trimestre on enregistre plus de 186 LBO signées pour 26,3 Milliards de dollars, soit un pic de 120% par rapport au trimestre précédent, avec une part importante des opérations de plus d’un milliard (60% contre 46%). Le rachat de PME a quant à lui enregistré une baisse (25% contre 35%). Cependant, tous les acteurs s’accordent sur le mur de dette qui se dresse pour les sociétés sous LBO car le pic de maturité des créances (120 milliards) arrivera à échéance en 2014. Enfin, il reste à noter deux points positifs, qui sont la hausse de la souscription des fonds CDO et CLO à hauteur de 33% sur les nouveaux prêts LBO. Avec LBO France, Materne met le cap sur des acquisitions à l’international : Le fabricant des célèbres Pom’Potes, dont LBO France doit finaliser le rachat d’ici le début du mois de décembre, veut accélérer sa croissance notamment en Amérique du Nord. LBO France anticipe une progression annuelle de Materne de 5%. Pour soutenir ce développement à l’international, Materne devra probablement procéder à des acquisitions afin de renforcer sa gammes « snacking », en accroissant ses capacités de production et commerciales. LBO France doit finaliser le rachat pour 190 millions d’euros de Materne, financé à hauteur de 70 millions d’euros de dette senior auprès de sept banques (Crédit Agricole Ile de France, Société Générale, IKB, BNP Paribas, Crédit du Nord et Natixis).

Les capitaux plus rares pour les fonds d’investissement : Les levées de fonds pourraient rebondir dés 2011 avec le retour attendu des grands investisseurs institutionnels anglo-saxons.

Après les 1 000 Milliards de dollars récoltés entre 2006 et 2008, les fonds d’investissements ont levé 80 Milliards de dollars au cours de l’année dernière, (les montants devraient être du même ordre cette année). Cette baisse brutale peut être expliquée, par l’entrée en vigueur de nouvelles réglementations qui contraignent les placements des banques et des compagnies d’assurances, les rendements décevants des fonds et les problèmes de liquidités des investisseurs. La majorité des fonds d’investissement devrait passer sans encombre le «mur de la dette» de 2014, un scénario positif justifié par le fait que la moitié des fonds de pension envisagerait d’augmenter leurs engagements dans le secteur dés 2011.

Décembre 2010: L’Afic défend la résistance à la crise des entreprises sous LBO : L’étude menée par l’Afic conjointement avec Ernest & Youg, montre que face à la crise, les entreprises détenues par les fonds d'investissement ont constaté, comme les autres, une baisse de leur chiffre d'affaires mais qui reste limitée. Celui-ci s'est contracté de 5,9 % entre 2008 et 2009, tandis que les effectifs ont reculé de moins de 2 %. Le CAC 40 a quant à lui enregistré une baisse de 6,8 % de son chiffre d'affaires et de 2,8 % de ses effectifs.

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Toutes les participations des fonds n'ont pas été touchées de la même manière. En effet, les entreprises sous LBO ont enregistré une dégradation de 2,9% pour les effectifs et de 9,2% pour le chiffre d'affaires. Tandis que les entreprises du capital-développement ont quant à eux relativement bien résisté (effectifs en retrait de 0,2 % et recul du chiffre d'affaires de 2,6 %).

Le private equity belge cherche sa taille critique : La directive sur les gestionnaires de fonds alternatifs et le retrait relatif des banques créent une nouvelle ligne de partage. Outre l’attractivité des PME belges, la force du marché réside dans ses investisseurs familiaux comme le rappel André Bergen, directeur de la banque KBC : « La Belgique est un état pauvre peuplé de gens riches ». Le patron de GIMV a réussie une levée de fonds de 110millions d’euros essentiellement auprès des familles belges, en plus des 500millions misés par la GIMV et le gouvernement flamand.

Non-coté : la course aux levées de fonds géantes est relancée : Après Blackstone, engagé depuis fin 2008 dans une levée de fonds de 15 Milliards de dollars, Apax compte obtenir 14,5 Milliards pour son nouveau véhicule. Preqin évalue à plus de 300 Milliards les fonds qui seront levés en 2011. Or en 2010, 440 fonds sont parvenus à clôturer leur levée pour un total de 214 milliards, le niveau le plus bas depuis 2004.

Un nouveau fonds d’investissement pour les start-up provençales : Une quarantaine de fortunes viennent de créer le fonds d’investissement Capital Provence Business Angels en association avec les institutionnels. Une première destinée à consolider l’offre d’amorçage. CPBA permettra de renforcer le financement, le fonds a été doté de 1,2 millions d’euros de capital apportés par une trentaine de particuliers et d’autres investisseurs régionaux. Une augmentation de capital est prévue courant 2011 pour atteindre 2 millions d’euros de capacité d’accompagnement.

Cessions en série dans les fonds d’investissement : PAI Partners, qui doit envoyer les « infos mémos » pour donner le coup d’envoi de la vente de Yoplait, initie le processus de vente de la société de réparation Kwik Fit (Speedy en France valorisé autour de 650 millions d’euros), valorisée à 650 millions d’euros. Ces ventes avec d’autres sociétés mises sur le marché des cessions comme la Compagnie européenne de prévoyance, et l’italien coté Coin (valorisé 1 milliard) lancent une campagne de cessions en série dans les fonds d’investissements.

Le Sénat veut un droit de regard sur le FSI : La commission des finances du Sénat va mener une « mission de contrôle » sur le FSI.

Détenu à 51% par la caisse des dépôts et 49% par l’état, dans le cadre du projet de loi des finances de 2011. Le parlement se pose des questions quant aux « conditions » dans lesquelles le portefeuille du FSI est géré et sur la manière dont il s’articule avec l’Agence des participations de l’Etat. Du coté du fonds, on rétorque que: le FSI œuvre en toute transparence avec le parlement, notamment en rapportant son activité auprès de la commission de surveillance de la CDC. La vocation du fonds, qui était initialement prévue pour rentrer dans le capital des entreprises dont les projets de croissance sont porteurs de compétitivité pour le pays, est aujourd’hui dirigée par deux tendances qui s’affrontent, la première

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considère que le FSI devrait d’avantage intervenir dans les entreprises stratégiques contre ceux qui estiment qu’il faut plus intervenir sur les augmentations de capital.

PME : le FSI affiche son soutien

La filiale d’investissement de la Caisse des Dépôts a investi directement ou indirectement 700 Millions d’euros (sur les 1 Milliards d’euros alloué) en 2010 dans 450 PME à travers son plan FSI-PME.

Le soutien du FSI au PME s’est traduit par la mise à disposition des entreprises, d’outils tel que des obligations convertibles (300millions d’euros) pour soutenir les PME sans qu’elles ouvrent leur capital, et l’allocation de prés de 100millions d’euros au FCDE pour permettre aux PME de renforcer leurs fonds propres. Par ailleurs, la filiale de la caisse des dépôts a élargie son enveloppe de cofinancement de 175 fonds d’investissements de 200 à 300millions d’euros, par ailleurs elle a multiplié par deux le montant des investissements directs (300millions d’euros).

Janvier 2011 : Le capital-investissement sous tutelle avec AIFM : L’impact de cette directive globalement contraignante pour la gestion alternative sera relatif sur les gérants français.

La directive AIFM (Alternative Investment Funds Managers) adopté le 11 Novembre 2010 par le parlement européen a pour idée de ramener dans un système régulé tous les fonds alternatifs non Ucits, c’est à dire ne dépendant pas de la directive OPCVM. Le capital-investissement n’a pas obtenu de distinction explicite dans cette directive, il est ainsi logé à la même enseigne que les Hedge funds. Si le cadre général devrait couvrir les SCR (Sociétés de capital-risque), il ne couvre pas, en revanche, les holdings patrimoniales ou cotées. Fonds fiscaux : la collecte plie, mais ne rompt pas L’enquête de Capital Finance montre un repli de 7% des FCPI et des FCP qui donnent droit à des déductions d’impôt sur le revenu, néanmoins, l’impôt sur le revenu (IR) et l’impôt sur la fortune (ISF) continuent à produire 1Milliards d’euros pour les gérants. Ce qui n’est pas sans modifier les positions concurrentielles de ces derniers.

En 2009, la baisse de la collecte des véhicules IR est passée de 685,7 Millions d’euros en 2008 à 635,9M euros, en incluant la récolte de l’ISF PME. Sur 46 gérants examinés la contraction s’élève à 6% de 1,26Milliards d’euros à 1,19Milliards euros. Les FCPI représentent toujours la principale forme juridique, à 45% du montant total levé.

894 millions d’euros collectés auprès des particuliers en 2010 Le résultat de l’étude menée par AFG et l’Afic, montre que les FIP et FCPI ont permis de réunir 894 millions d’euros en 2010, dont 835millions d’euros pour les véhicules crées l’année dernière ; une collecte inférieure à celle de 2009 (898 millions) et bien en dessous du record de 2008 (1,13 Milliards

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euros). Cette baisse s’explique par la diminution du nombre de souscripteurs et une collecte ISF moins fructueuse qui a subi la concurrence des investissements directs et des holdings.

Hervé Schricke (Afic) : « Il ne va plus y avoir d’argent pour financer l’innovation ».

Les fortes inquiétudes concernant le financement de l’innovation révélées dans la dernière étude de l’AFIC concernent la forte baisse enregistrée sur le segment du capital-risque (-21% au premier trimestre 2010). L’aversion au risque des banques et institutionnels suite à la crise, la baisse des collectes des FCPI, et l’émergence de nouvelles règlementations qui rendent les investissements plus contraignants pour les institutionnels et privés expliquent cette baisse sur le segment du financement de l’innovation. La participation de la collectivité à travers l’investissement d’une fraction de l’épargne dans les PME innovantes serait une solution afin de pallier à cette situation affirme Hervé Schricke lors de son entretien accordé à 01netPro (24/01/2011).

Février 2011: Baromètre mondial du capital investissement de Coller Capital Hiver 2010-11 Selon le baromètre mondial du capital investissement de Coller Capital, le niveau d’exposition global des investisseurs en capital investissement vis-à-vis des fonds de fonds devrait décroître au cours des 3 prochaines années en raison des coûts associés relativement élevés et des rendements décevants. Toutefois, cette baisse ne signifie pas pour autant que les LPs sont moins entreprenants. Leur confiance dans le capital investissement demeure solide, à contrario, leur vision est moins optimiste concernant l’investissement en capital risque.

Les Start-up recherchent des recrues « atypiques »

Outre les compétences technologiques et managériales, les ingénieurs et techniciens doivent aussi posséder des connaissances en marketing. Oséo conseille vivement une complémentarité des profils qui composent les PME, afin de créer un « écosystème » indispensable à l’innovation. Quelque soit la taille de l’entreprise, elle doit impérativement se reposer sur des « porteurs de projets » polyvalents, alliant connaissance techniques, managériales et aptitudes commerciales. Les financements d’Oséo ont augmenté de 16% en 2010 :

En 2010, la banque publique a financé 80 000 entreprises à hauteur de 29 Milliards d’euros (hausse de 16% sur un an). Le financement destiné à renforcer les fonds propres des PME a augmenté de 80% pour atteindre les 9 Milliards d’euros, des fonds apportés conjointement par les banques et les organismes de fonds propres. Avec la reprise, les priorités d’Oséo vont désormais vers le financement de l’innovation, de l’investissement et du développement à l’international. Elle dispose de 2,5 Milliards d’euros supplémentaires dans le cadre du programme d’investissement d’avenir destiné à stimuler la compétitivité.

Le fonds de soutien aux PME fragilisées défend son modèle public-privé

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Benoit Sellam, responsable du fonds de consolidation et de développement des entreprises (FCDE), estime que le légitimité de ce fonds n’est pas à remettre en question, car les entreprises ne prévoient pas un retour à une situation économique semblable à celle de l’avant crise d’ici à deux ans, et le passage d’une économie de dette à une économie de fonds propres confirme le rôle important du fonds en tant qu’investisseur à long terme.

Le FCDE est détenu à 47% par le FSI et 53% par les banques et assurances, son enveloppe s ‘élevé à 200 Millions d’euros dont 50 millions d’euros d’ores et déjà investi. Le responsable du FCDE confirme que le modèle public-privé qui compose ce fonds a fait ses preuves, car il permet de concilier l’intérêt général et la compétence du privé dans la sélection des projets rentables.

Porté par Naxicap Partners, le « cap-dév » a décollé en 2010

Naxicap Partners, CIC et OTC AM forment le trio de tête du classement 2010 des capital-développeurs de Capital Finance. Sur fonds de hausse de 32% du marché (soit 797Millions d’euros), les filiales bancaires voient leur domination contestée par des experts en produits défiscalisés (FCPI/FIP).

Naxicap Partners est toujours en tête du classement pour la quatrième année consécutive. Avec 155,2Millions d’eurosinvestis, suivie par CIC (CIC Finance, IPO et Banque de Vizille) avec 75,6M euros, et en troisième place à OTC AM avec un montant de 62,1M euros.

Le rebond du capital-développement reflète bien le regain de confiance chez les entrepreneurs. En 2009, bon nombre d’opérations étaient plutôt défensive « de type financement du BFR», à contrario, en 2010, elles étaient particulièrement tournés vers des projets de croissance. Le secteur de l’agroalimentaire est celui qui a connu les plus grosses opérations : A l’image de Groupe Limargrain Holding qui a récolté 150Millions d’eurosauprès du FSI.

Mars 2011 : Une collecte qui attise aussi bien l’appétit des investisseurs dans le non-coté :

Pour l’Afic, le coût fiscal de l’épargne doit trouver sa contrepartie dans le financement de l’économie. Une partie des livrets d’épargne devrait être investie dans les PME via les fonds et l’assurance-vie en actions.

Avec les nouvelles contraintes réglementaires de « Bale III », « Solvabilité II » l’accès au crédit sera plus rare et la sélection des entreprises pour octroi de crédit se renforcera auprès des banques. Face à ce resserrement, comment les entreprises pourront augmenter leurs fonds propres afin de pouvoir prétendre à un crédit ? L’AFIC, à travers son président, estime que le coût fiscal à la charge de la collectivité sur l’épargne longue doit avoir sa contrepartie dans le financement du tissu économique. Il souhaite que par l’abattement fiscal, flécher une part de cette épargne vers les fonds d’investissement qui soutiennent les PME. Les concessions fiscales d’ores et déjà accordées à l’épargne doivent aussi trouver leur contrepartie dans le soutien aux entreprises.

Global Private Equity Industry in challenge to refinance dollars814bn by 2016 as « dry powder » spending returns.

Plus de 814 Milliards de dollars de dettes LBO doivent arriver à maturité dans les six années à venir, dont plus de 80 Milliards de dollars pour l’année 2011. Un pic de prés de 200 Milliards est attendu en 2014 selon les nouvelles analyses faites par le cabinet international Greshfields Bruckaus Deringer.

Cette problématique concernera particulièrement les sociétés américaines et européennes, ces dernières comptant pour la moitié de dettes LBO arrivant à maturité en 2016 (52% avec 424 Milliards de dollars pour l’Europe, et 43% pour les U.S. soit 352 Milliards de dollars).

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Cette année, les LBO nord américains devront refinancer plus que les européens (39,2 Milliards contre 36,6 pour l’Europe).

Le redémarrage des transactions de LBO pousse aux refinancements :

Les actionnaires de Picard Surgelés et de Novacap veulent des conditions de prêts plus conformes à la baisse du marché de la dette. Les conditions dans lesquelles les banques ont accepté le financement LBO au cours de l’année précédente ont été beaucoup plus restrictives qu’avant crise, avec des marges établies autour de 450-550 points de base. Mais la baisse de l’aversion au risque des investisseurs et le retour de l’appétit au risque des banques, ont fait baisser les marges. Cette baisse pousse aujourd’hui les sociétés de LBO ayant souscrit avec des marges importantes à renégocier à la baisse leurs conditions d’emprunt fixées en 2010.

Avril 2011 « Pleins feux sur le capital des PME » Le recul de l’investissement privé semble menacer le potentiel des entreprises qui ont besoin d’être accompagnées sur le long terme. La raréfaction des investissements des institutions financières dans les fonds de capital-investissement est due aux contraintes prudentielles imposées par Bale III et Solvency II. Dans ce contexte, la réduction de la déductibilité de 75% à 50% de l’ISF et de la loi Tepa n’est pas une bonne nouvelle. Le besoin d’investisseurs privés est d’autant plus important que l’investissement entre 500k euros et 1 millions d’euros dans des entreprises dont le chiffre d’affaire est inférieur à 10 millions d’euros n’intéresse guère les fonds.

« Le marché européen du LBO marque une pause »

Le segment LBO a enregistré un recul de moitié des montants des transactions par rapport au dernier trimestre 2010 (10, 8 Milliards euros pour 92 opérations). Le marché des transactions supérieur à 1 milliard s’est effondré de 66% (2,3 milliards), celui des transactions de taille moyenne (entre 100 millions et 1 milliard) a reculé de 50% à (6,1 milliards). Les opérations inférieures à la centaine de millions demeurent stables (de 2,5 à 2,4 milliards). Toutefois, ce début d’année demeure plus dynamique que celui de 2010. L’activité devrait repartir fortement au second semestre si les incertitudes liées à l’économie se dissipent.

U.S. Venture Funds Raised dollars7.7 Billion in first quarter, Highest Influx in a decade Les sociétés de capital risque aux E.U. ont augmenté leur cash durant le dernier trimestre à un niveau jamais atteint depuis 2001. Le montant recueilli s’élevé à 7,7 Milliards de dollars, selon Dow Jones LP Source. Le capital investit dans les fonds de capital risque a augmenté de 97% par rapport à l’année dernière (3,9 Milliards de Dollar). Le capital risque a clairement profité de l’afflux global de liquidités dans le marché américain du Private Equity avec une levée de fonds de (31,6 Milliards sur le trimestre, en augmentation de 13,5 Milliards par rapport au même trimestre de l’année précédente).

Les fonds de capital-risque européens ont quant à eux enregistré une hausse non significative de 653 millions sur 5 fonds, en baisse par rapport à l’année précédente (1,3 Milliards sur 13 fonds).

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The angel investor market in 2010: A market on the rebond (CVR) Le marché des Business Angels s’est largement contracté entre 2008 et 2009, toutefois il marque un rebond considérable en 2010. Selon, le chiffres publiées par le CVR, le total des investissements a atteint 20,1 milliards de dollars en 2010, soit une hausse de 14% par rapport à l’année précédente. Par ailleurs, 61.900 projets ont reçu un financement des Business Angels, ce qui représente une hausse de 8,2% comparé à 2009 (57 050). Enfin, le nombre d’investisseurs s’est établi à 265 400 et enregistre une légère hausse de 2,3% par rapport à 2009 (259 433). Ces données indiquent que les Business Angels ont considérablement augmenté leur activité et qu’un optimisme prudent est de retour.

Typical investor in emerging markets private equity expects allocation to increase to 16-20% within two years.

Selon la dernière étude EMPEA/Coller Capital, les marchés émergents vont capter une grande part des investissements de private equity. Par ailleurs, l’étude révèle quelque résultats et prévisions:

• Elle prévoit une augmentation de la proportion des allocations des investisseurs en PE à destination des marchés émergents de 11-15% aujourd’hui à 16-20% dans deux ans.

• 73% des LPs prévoient que les fonds de Private Equity des pays émergents en 2011 vont surperformer les fonds PE des pays développés.

• Plus de 54% des LPs s’attendent à ce que le rendement des portefeuilles de Private Equity des pays émergents soit au minimum de 16%, contre 1/3 qui s’attendent à la même performance dans leurs portefeuilles. Aussi, 78% d’entre eux estiment que la performance des fonds émergents asiatiques sera supérieure à 16%.

• Sur les 12 mois à venir, le Brésil est considéré comme le marché le plus attractif pour les GP.

Mai 2011 : Les grandes firmes de « private equity » revoient leur stratégie en Asie Le Private Equity en Asie avait atteint 25% du marché mondial en 2009 mais a baissé à 17% en 2010 en raison du redressement de l’Europe et des Etats Unis. Si ces derniers marchés n’ont retrouvé qu’un tiers de leur taille de 2007, l’Asie a, quant à elle, retrouvé son niveau d’avant crise.

Les grandes firmes s’accordent sur l’importance stratégique d’investir en Chine en vu des extraordinaires opportunités d’investissement. A cet effet, la Chine est devenu le second marché de "TPG Capital" après les Etats Unis. Sur son dernier fonds, la firme a dégagé entre 40 et 50% de rendement et réalisé 10% de ses investissements sur le continent asiatique. L’engouement pour ce secteur ne s’arrête pas aux firmes étrangères. En effet, on assiste à l’effervescence des sociétés d’investissement locales. Ainsi, le montant des investissements générés par les équipes locales est passé depuis 2007 de 9 à 20% en Chine et de 79 à 85% en Corée du Sud.

« Blackstone est le premier investisseur au monde » Blackstone est propriétaire de 67 sociétés et emploie prés d’un million de salarié. Stephan Schwarzman, son directeur, est loin d’être rassasié. Il espère tripler sa taille dans les cinq ans à venir. Ce fonds de

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Private Equity est aujourd’hui le premier investisseur du monde avec 150 Milliards d’actifs dans le capital-investissement, l’immobilier, les Hedge fund, les junk bonds, …

Les 67 sociétés détenues représentent 129 Milliards de dollars de chiffre d’affaires. En taille, Blackstone est la septième plus grande entreprise américaine.

Lors de son entretien accordé au Figaro (24 Mai 2011), Stephen Schwarzman répond aux accusations d’utiliser l’effet de levier de la dette bancaire pour surperformer. Il rappelle que sur 25 ans, le retour moyen sur investissement chez Blackstone est supérieur de 13% à l’évolution des actions sur la même période. Cette surperformance est majoritairement due au savoir faire de Blackstone et à la mise en place d’une stratégie permettant une accélération du développement des sociétés achetées. La vision à long terme et le capital humain de Blackstone contribuent fortement à cette surperformance.

« Non-coté : les fonds occidentaux se pressent pour séduire les investisseurs asiatiques » Alors que les levées de fonds n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant-crise, les sociétés d’investissement briguent les liquidités des investisseurs de l’Est. Pour attirer ces liquidités, les fonds n’hésitent pas à lever des fonds en devises locales.

En 2010, les deux plus importants investissements unitaires dans le monde du non-coté ont été souscrits par le fonds souverain chinois CIC dans Oaktree, pour plus de 1 Milliards de dollars, et l’australien Future Fund dans Oak Hill pour un montant similaire. L’Asie prend une place significative dans le monde du non-coté. En effet, la part de levée de fonds en Asie est désormais quasi équivalente à celle réunie en Europe et ce mouvement s’accélère de plus en plus. La banque centrale chinoise cherche à investir plus de 3 000 Milliards de dollars, dont 7 Milliards sont d’ores est déjà investit dans le secteur.

« Les pays de la Loire lancent leur fonds souverain » La région des pays de la Loire lance son « Fonds souverain régional » baptisé Idee, ce fonds sera doté de 5 millions d’euros la première année, dont 600 000 euros venant du Feder (Fonds européens de développement). Le fonds verra ses investissements limités aux entreprises de moins de 50 salariés et sur les tickets plafonnés à 1,5 millions d’euros par dossier.

« Unquote « Private Equity Barometer Q1 2011 » : L’activité du Private Equity en Europe a enregistré une baisse significative au cours du premier trimestre 2011, avec seulement 236 deals réalisés, ce qui représentent une baisse de 7% par rapport au trimestre précédent, et le niveau de plus bas depuis le dernier trimestre 2009.

Mais la baisse la plus inquiétante est en termes de valeur. Les opérations conclues au cours des trois premiers mois 2011 totalisent 12 Milliards de dollars soit un montant deux fois inférieur aux deux trimestres précédents.

Juin 2011 : Le capital-investissement chinois s’ouvre aux gérants étrangers : La province de Shanghai a publié un règlement afin de permettre à des gérants occidentaux de créer des fonds en Renminbi dédiés à des investissements chinois.

Début 2009, les associations professionnelles locales, convaincues du besoin d’ouverture, obtenaient que quatre provinces chinoises puissent tester des programmes, entraînant une première vague de projets en Renminbi. A titre d’exemple, Blackstone a trouvé un accord avec la ville de Shanghai en vue

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de lever et d’investir localement le Blackstone Zhonghua Development Investment Funds (5 Milliards de Yuans).

Le blocage dans le passé était dû principalement au fait que les sociétés de gestion étrangères n’avaient pas la possibilité de financer leur engagement dans des fonds en Renminbi à cause du contrôle de la commission des changes « Foreign Exchange ». L’annonce de levées de fonds de Goldman Sachs (5 Milliards de Yuans) et de lancement du projet de Morgan Stanley dans le cadre d’une coentreprise à 80%-20% avec Hangzhou Industrial & Commercial Trust Co, sonne comme l’ouverture du capital-investissement chinois. Spie confirme la reprise des grands financements de LBO en France Le montage associe dette senior, titrisation de créances commerciales et, d’ici fin juillet, obligation « High yield ». Selon l’Agfi du 1er juin, l’opération de LBO sur Spie vendu par PAI au consortium (Clayton Dubilier & Rice (CDR), Axa PE, Caisse des dépôts et placement du Québec) pour un montant de 2,1 milliards d’euros soit un multiple d’endettement de 5,7 à 5,9 fois l’EBITDA, représente la plus grande opération de LBO en France depuis mi-2008 et en Europe cette année. L’opération est financée par une dette senior supérieure à 1milliard d’euros, décomposé en 3 parties : Tranche A (maturité 6ans, rémunéré probablement à 400 points de bas), Tranche B (maturité 7ans, rémunéré probablement autour de 450 points de base), et une ligne revolving de croissance externe. S’y ajoute la reconduction du programme de titrisation des créances lors du LBO avec PAI. Le financement de Spie prévoit également un prêt relais de 375 millions d’euros déstiné à une émission d’obligation High yield avant fin juillet. Une nouvelle bulle Internet ? L’échec retentissant d’une start-up inquiète. Les capital-risqueurs désirant de financer les prochains Facebook ou Linkedln, accordent aveuglement du capital à des start-up, tel à été le cas pour Color, qui a développé une application de partage de photos pour téléphones portables, et qui avait récolté 41millions de dollars auprès des investisseurs, avant que quiconque n’ait téléchargé l’application. Malgré l’argent récolté, l’application n’a pas connu le succès escompté Fonds d’investissement, la tentation asiatique. Les gestionnaires entendent équiper les investisseurs asiatiques. L’intérêt s’explique par le fait que sept des vingt plus importants fonds souverains sont asiatiques, comme CIC (China Investment Corporation) et SAFE (State Administration of Foreign Exchange) pour la Chine… En outre, l’émergence d’une classe moyenne et l’accroissement des riches (pour atteindre 25,8% dans la zone), constituent autant d’investisseurs à équiper. Les fonds du non coté, se dirigent vers l’Asie afin de compenser le manque à gagner suite aux restrictions réglementaires (Bale III et Solvabilité II), en effet, les gestionnaires entendent bien profiter de l’insolente croissance asiatique. Triago, agent de placement auprès de fonds de capital-investissement internationaux, souligne que « 20% environ des levées des clients se font en Asie, auprès d’investisseurs locaux ». L’AGEFI HEBDO/du 3 au 9 février 2011 Les cessions en capital-investissement continuent de battre des records : Les montants de cessions réalisés par les fonds de capital investissement à travers le monde établit un record, alors que le deuxième trimestre n’ets pas encore terminé. Selon Preqin, il culmine à 85 milliards de dollars au 24 mai. L’AGEFI édition de 7h, 27 mai 2011 Wendel acquiert une pépite suisse via Helikos

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Wendel principal sponsor du fonds d’investissement allemand Helikos, va acquérir via ce fonds d’une société technologique suisse Exceet Group pour prés de 150 millions d’euros, en ayant comme objectif d’intégrer cette société directement en bourse. Exceet Group a été crée en 2006, avec un chiffre d’affaire s’élevant à 119,7millions d’euros et un Ebitda de 17,7millions d’euros. Exceet conçoit à travers de kyrielle de PME des systèmes électroniques intelligents embarqués, utilisés dans l’industrie médicale, les transports, la sécurité. Ventizz, le vendeur va recevoir 110 millions d’euros en cash, 3,1millions d’actions au prix de 0 euros et 11 millions d’euros pour rembourser la dette de la cible. Les Echos le 8 juin 2011, Capital-Investissement Les fonds souverains ont des ambitions plus modestes En 2010, les fonds étatiques, en charge de faire fructifier la richesse de leur pays, ont pris des participations directes plus modestes, et se tournent de plus en plus vers les marchés émergents, à l’heure où l’Europe e les Etats-Unis inquiètent, La crise a rendu les fonds souverains plus prudents, avec 52 milliards seulement d’investissements directs en 2010, soit la moitié des investissements en 2007 et 2008. Le rapport de Monitor montre que même si l’investissement demeure diversifié, 80% de l’investissement se concentre sur les services financiers, les ressources naturelles et les industries associées. Quatre fonds se sont distingués (Qatar, le chinois CIC, Le singapourien Temesek,et à Abu Dhabi, Mubadala). Ces fonds ont continué à investir dans les banques, le capital-risque, les sociétés d’investissement sur les marchés émergents, les assureurs et la bourse, avec toutefois, une préférence pour les institutions financières des pays BRIC, qui recueuillent plus de 60% de leurs investissements dans le secteurs financiers. Les Echos 10 et 11 Juin 2011. Gestion d’actifs En 2010, les énergies propres ont drainé six fois plus d’investissement en venture qu’en 2000, et dix-huit fois plus en « cap-dév . Les IPO animent le marché des sorties d’après une étude de Robeco. Le non-coté a largement misé sur Internet au cours des années 90 et a beaucoup eu la fibre LBO durant les années 2000, tout porte à croire que la prochaine décennie se placera sous le signe des énergies propres. Le coup d’envoi du plus gros véhicule dédié aux énergies propres a été lancé par Zouk Capital, qui a annoncé avoir close Cleantech Europe II à 230Millions d’euros, soit 20 millions de plus que son objectif de collecte. Depuis 2000, le nombre de deals menés par les VCs dans le cleantech ont sextuplé,. Les opérations unitaires de moins de 25 millions de dollars sont passées de 90 à 561, et pas moins de 18milliards de dollars placés dans cette branche. Le capital expansion bénéficie lui d’une croissance exponentielle, représentant actuellement 23 milliards de dollars dans le cleantech. L’Amérique du nord est l’épicentre du cleantech, avec prés de 68% des sommes misées à l’échelle mondiale, tandis qu’en europe l’investissement ne représente que 20% et le reste du monde 12%. CapitalFinance 27Juin 2011 La CDC discute encore avec la Chine pour lancer son fonds. Alors que le principe d’un véhicule d’investissement de 150 millions dédié aux PME a été acté l’an dernier, la CDC et la China Development Bank cherchent un accord sur la gouvernance. Les deux institutions se sont mises d’accord pour apporter chacune 75 millions d’euros au véhicule dédié à la promotion des PME françaises en Chine, et à celle des entreprises chinoise en France. Un autre

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accord pour l’ouverture du véhicule d’investissement à des tiers et porter la taille du fonds à 250 millions d’euros, seul bémol, le mode gouvernance et mode de décision dans la structure. Les Echos 27Juin 2011 Selon « L’Agefi », Le crédit Agricole prêt à céder son pôle non coté : La banque verte qui a vendu plus de 500 millions d’euros d’actifs de fonds de fonds il t’a quelques mois, a confié un mandat à Jean-Frédéric Deleusse : Même si rien n’a été finalisé, le rapprochement entre le Crédit Agricole et la banque Arjil ne serait qu’une suite logique suite à la vente du portefeuille de plus de 500 millions qu’a conclut crédit agricole avec Coller il y’a quelque mois, l’engagement de Crédit Agricole Private Equity (CAPE) n’est plus qu’à hauteur de 1 milliards sur 3,3 milliards que gère la filiale. Les nouvelles contraintes en capital Bâle III justifie les sorties consécutifs des banques du non-cotés, pour le crédit agricole c’est d’avantage le recentrage sur l’activité de la banque de détail, c’est à dire le soutien en fonds propres minoritaires des clients du groupe qui justifie ces sorties. Les Echos 29 Juin 2011 LBO Silver Lake, Warburg Pincus et Nordic Capital bien placés pour l’avenir Dans la publication d’Olivier Gottschalg (HEC), dans le cadre d’un partenariat avec Dow Jones, qui aboutit au classement mondial des firmes de capital-investissement les plus performantes. Ce classement 2011 est marqué par l’arrivée de nouveaux noms comme : Silver Lake, Nordic Capital. Axa PE ne figure qu’à la 8ème place du classement, qui reprend les même critères d’analyses que l’années dernière, avec une méthode qui s’appuie sur une analyse à long terme des décisions passés. Les critères utilisés ont été appliqués à plus de 225 gérants. L’Agefi hebdo du 9 au 15 juin 2011 L’Etat multiplie ses fonds industriels Après l’automobile, le numérique fait l’objet de discussions. L’Etat souhaite s’inspirer du Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA) pour renforcer d’autres filières stratégiques pour l’économie française. Pour l’heure les discussions concernent le secteur du numérique, mais elles pourront se porter sur d’autres domaines comme le nucléaire, du même type que le fonds des biotechnologies InnoBio. Le FMEA lancé en pleine crise de l’automobile (janvier 2009) est doté de 625 millions d’euros, financés à hauteur de 200 millions chacun par l’état, PSA et Renault. Il investit depuis deux ans 300 millions dans 20 entreprises, et lui reste 325 millions à investir dans un délai de deux ans.

Le Figaro 15 juin 2011

Juillet 2011 : France : 101 LBO signés au premier semestre

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Les fonds ont annoncé 36 % de buy-out de plus qu'entre janvier et juin 2010. Ils ont fait montre d'un certain tropisme pour les LBO de nouvelle génération, qui ont représenté un tiers des transactions ces six derniers mois.

Au premier semestre 2011, les fonds de LBO ont été plutôt offensifs sur le front des nouvelles opérations, après avoir atteint un plancher pendant la crise. Selon le baromètre de Capital Finance, les fonds ont annoncé 101 deals, soit respectivement 55% et 36% de plus qu’au cours des six premiers mois de 2009 et 2010, par ailleurs, depuis janvier, les LBO de LBO d’envergure signent leur retour, avec 33 LBO de LBO annoncé, ce qui représente une part de marché de 32,6% et une augmentation de 154% sur un an. Huit sur dix des plus grandes opérations du premier semestre –Spie (2,1milliards d’euros), CBP Group (entre 850 et 875millions d’euros) sont des buy-out secondaire, tertiaires, ou quaternaires, car les prêteurs préfèrent les transactions qui ont déjà subi « l’épreuve de feu ». A cet effet, seul 32 MBO primaires, dont quatre P-to_p ont été annoncé. Enfin, l’investissement dans les pays émergents s’accentue avec plus de 42% des emplettes menées hors du territoire national.

CapitalFinance 04/07/2011

Août 2011 : Abraaj Capital acquiert la plateforme Private Equity d’Amundi en Afrique du Nord Abraaj Capital, le leader du private equity et de la gestion alternative dans la région Moyen-Orient, Afrique du Nord et Asie du Sud (MENASA), a annoncé l’acquisition de la plateforme Private Equity nord-africaine d’Amundi, la société de gestion d’actifs détenue conjointement par Crédit Agricole et Société Générale. Il reprend la gestion du fonds SGAM Al Kantara, doté de 161 millions de dollars, absorbant ainsi l’équipe d’investissement d’Amundi composée de 11 personnes.

Le fonds Kantara est un fonds de capital développement et de capital transmission dédié principalement au PME basées en Afrique du Nord. Cette acquisition inclut les bureaux d’Amundi au Maroc, Tunisie et en Algérie (En cours d’ouverture) et renforce la présence d’ Abraaj dans la région,, qui compte investir plus de 500 millions de dollars dans les PME de la région MENA.

Africanmanager 28/08/2011 Temasek et la famille Oppenheimer mobilisent 300 millions de dollars pour l’Afrique : E.Oppenheimer & Sons, la holding d'investissement de la famille Oppenheimer, et Sennett Investments Ltd (filiale du fonds de l’Etat de Singapour Temasek Holdings) investiront chacun 150 millions $ en joint venture pour lancer un fonds de private equity sur l’Afrique, dénommée Tana Africa Capital.

« Tana Africa Capital, investira principalement dans des entreprises de biens de consommation, l’agriculture, les médias, la santé et l’éducation sur l’ensemble du continent africain » d’après une déclaration de James Teeger directeur général d’ E.Oppenheimer & Sons. La taille des investissements devrait se situer entre 40 et 50 millions de $ avec la possibilité de lever des capitaux supplémentaires pour des investissements plus importants. Tana Africa Capital dispose d’un bon dealflow et compte effectuer cinq à six investissements par an. Temasek est une société d'investissement de Singapour appartenant à l'Etat qui gère 193 milliards $ et qui détient des participations dans de grandes entreprises comme Standard Chatered, Bank Of China, Airtel, Olam...

La famille Oppenheimer est le fondateur d’Anglo American Plc (AAL) et est actionnaire de De Beers, fondée en 1888 et en activité dans de nombreux pays (Botswana, Namibie, Afrique du Sud).

Agence Ecofin 09/08/2011

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Skyrock sort de cinq mois de crise : Au terme d'un feuilleton de cinq mois, Skyrock,, Axa Private Equity, le Crédit Agricole et France Télécom ont trouvé un accord pour créer une nouvelle société dont la chaîne de radio sera actionnaire à 60%. Après les vives tensions entre le directeur Pierre Bellanger et Axa PE (Actionnaire principal 70%) en Avril, suite au souhait de ce dernier de vendre ses parts, tout en écartant le fondateur.

Pour dénouer cette crise, le Crédit agricole a racheté 30% du capital d’Axa et crée avec Pierre Bellanger, une nouvelle société qui sera actionnaire à 60% du groupe Skyrock. France Télécom, le Crédit agricole et Axa se partagent le solde de 40 %.

Le Figaro 04/08/2011

Septembre 2011 : Private Equity : La France dépasse la Grande-Bretagne Le Buy-out au niveau européen a atteint 41,5 milliards d’euros au premier trimestre 2011, soit presque l’équivalent de l’année complète 2010 (56,5 milliards d’euros) et le double de l’année 2009 (20,6 milliards d’euros). La France, avec 9,5 milliards d’euros, soit (23% des Buy-out), dépasse la Grande-Bretagne (8,9 milliards d’euros) et l’Allemagne (5,8 milliards d’euros) et marque sa domination sur le Buy-Out européen.

Altassets.net 28.09.2011 Capital-Investissement : Blackrock domine le classement mondial 2011

PAI Partners est la seule entreprise française de capital-investissement à figurer dans le classement des 20 entreprises du secteur les plus actives en 2011. Les données ont été compilées par Bloomberg sur la période janvier / septembre. PAI Partners figure au 14ème rang avec 8,8 Milliards de Dollars d'opérations. Le palmarès est dominé par Blackstone et ses 20,3 Mds$, devant son compatriote américain Avista Partners (14,2 milliards de dollars) et le suédois Nordic Capital (14,1 milliards de dollars).

Côté conseils, JP Morgan, avec 51 opérations pour un montant de 66,8 milliards de dollars devance Goldman Sachs (46 opérations et 64,6 milliards de dollars) et Morgan Stanley (64 et 49,8 milliards de dollars respectivement). Le premier acteur européen est la Deutsche Bank, 5ème avec 23 opérations et 44,7 milliards de dollars. Boursier.com 27.09.2011 Premiers signes de tension dans le LBO : Fin de l’éphorie dans le LBO. En raison d’incertitudes sur le financement, deux cessions industriels ont été annulées : La redoute par PPR et Capteurs CST par Schneider Electric, tandis que la poursuite des ventes initiées avant la rentrée sont remises en question tel que : la vente du fabricant optique Arles par Cognetas…. Faute de réouverture du marché du High Yield, certaines opérations conclues avant la rentrée reste pendante à l’image de : Spie racheté à 2,1 milliards d’euros qui doit être financer à hauteur de 375 euros sur les marchés, ou la société de microcircuits MIC. Malgré, les cessions des banques de leur portefeuille LBO, elles souhaitent tout de même maintenir les relations avec les fonds. Ces cessions s’expliquent par la préférence de banques de souscrire à de nouvelles dettes et céder les anciennes car elles offrent une meilleure rémunération. Par ailleurs, les

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banques affichent un certains optimisme concernant les dettes High yield ; un optimisme qui n’est pas partagé par les fonds. Enfin, le boom des émissions de High yield en 2010 estimé à 45 milliards a permis aux sociétés de repoussés la maturité de leurs dettes à 2015. Le risque de défaut est plus élevé, en sachant que la plupart des sociétés non cotées sont moins bien notées (B- pour la plupart), et qu’entre 2013 et 2016 devront rembourser 200 milliards d’euros Les financements LBO marquent le pas :

Enclenché depuis mi-2010, le rebond du buy-out n’aura peut-être été que de courte durée. Sur fond de morosité économique, les prêteurs semblent peu enclins à soutenir les deals d’envergure que les GPs avaient prévu de mener avant 2012.

Selon les statistiques de Dealogic, les fonds de LBO avaient réuni 16,3 milliards d’euros de dettes en Europe entre janvier et juin 2011, soit 5 milliards d’euros seulement de moins qu’en 2010, un chiffre plutôt positif qui laissait prévoir une continuité jusqu’à la fin de l’année ; Mais le retour des craintes sur les dettes souveraines américaines et européennes risque de changer la donne et compliquer la mission des fonds pour réunir de la dette. Selon Nadine Veldung, DC Advisory Partners, le segment des deals supérieur à 100 millions d’euros sera le plus affecté par les sombres prévisions conjoncturelle, car les banques chercheront à limiter le risque d’underwriting.

Par ailleurs, on peut s’attendre à une hausse des spreads des packages senior, qui étaient en moyenne de 425bp pour la tranche A et 475bp pour la tranche B. En raison de la baisse des indices boursiers, les fonds LBO ne pourront pas compter sur un marché High-yield qui s’est complètement renfermé ces dernières semaines. Dans la conjoncture actuelle seule la dette mezzanine, (boudée par les investisseurs depuis 2008) qui affiche une diminution de ses rendements de 1 à 1,5% depuis mi 2010 peut afficher un certain attrait.

Capital Finance, 12 septembre 2011, N° 1030 Pwc : Venture capital investments rise 19% in Q2 2011 to 7.5 billion in 966 deals

Selon le Rapport MoneyTree de PricewaterhouseCoopers LLP (PwC) et la National Venture Capital Association (NVCA), basée sur les données fournies par Thomson Reuters, l ‘investissement en capital-risque à augmenter de 19% au cours du deuxième trimestre 2011 à 7,5 milliards de dollars et 966 deals traités et atteint ainsi son niveau le plus haut depuis le deuxième semestre 2008.

Le secteur des biotechnologies et des dispositifs médicaux combinés, à connu la plus grande augmentation en valeur et en nombres de deals, respectivement (37% et 12%) par rapport au trimestre précédent ; l’investissement sur des sociétés Internet a lui aussi considérablement augmenter. Selon Mark Heesen, président de la NVCA: « cette hausse des investissement est une chance incroyable pour la création d’emplois et l’innovation, mais si la dynamique actuelle se poursuit, elle ne sera pas durable ». La hausse des investissements dans le biomédicales peut être expliqué par le désengagement au cours des derrières années des VC de ce secteur qui laisse de bonnes opportunités sur ce secteur aujourd’hui. Si le rythme se maintient, l’investissement devrait dépasser les 26 milliards de dollars, et placerait cette année comme étant la sixième plus active dans l’histoire des de l’investissement dans le capital risque.

Une croissance à deux chiffres à été enregistrée sur plusieurs secteurs : Services informatiques (+ 19%), Médias et divertissement (+27%), les produits et services de consommation (+248%), semi conducteurs (+22%).

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Concernant, les sociétés de Capital-risque qui recevaient pour la première fois un financement, on enregistre une hausse de prés de 30%, avec + 22% pour le nombre de deals et 1,5 milliards de dollars sur 310 deals.

Etude PWC, 07/09/2011 Carlyle prévoit une introduction en Bourse a minima

La firme de Capital-Investissement entend lever 100 millions de dollars au cours de l’année 2012 . Elle gérait 153 milliards au 30 juin. Carlyle est une firme de Capital-Investissement (Fonds de LBO et de Capital-Développement) complétés par les véhicules investissant sur des actifs « réels » (Immobilier, infrastructures, énergies) et les fonds à haut rendement sur les marchés (Hedge Funds, crédits structurés). Elle est connue pour avoir réalisé parmi les plus grands LBO de la décennie passée (Alliance Boots, VNU, Home Depot…). Carlyle gère 153 milliards de dollars d’actifs, à travers 86 fonds et fonds de fonds d’investissement. Elle affiche en 2011 un revenu net de 770 millions de dollars et un bénéfice de 373 millions au premier semestre.

Carlyle dont le prospectus a été déposé auprès de la SEC dans le but d’être introduit en bourse, prévoit de lever en bourse 100 millions de dollars. Un montant bien inférieur à ce qu’annoncé Reuters auparavant. Agefi quotidien 07/09/2011 Le capital-investissement secondaire en effervescence Le dynamisme de ce marché « de l’occasion » des parts de fonds est notamment porté par les cessions d’actifs des banques.

Les banques poursuivent leurs cessions massives de portefeuille « non cotés » et des acteurs comme Axa PE en profitent. En mai 2010 des portefeuilles de parts de fonds de Bank of America (pour 1,9 milliards de dollars) et de Natixis pour (640 millions d’euros), ont été repris par la filiale de l’assureur, qui continue en juin avec la réalisation de trois opérations de taille avec la reprise des actifs détenus par Citigroup (1,7 milliard de dollars de parts dans des fonds LBO américains) ; Barclays (740 millions de dollars de fonds américains et européens), et récemment en association avec LGT, HSH Nordbank (620 millions d’euros).

Ce type de reprises devrait se poursuivre dans le temps, en raison de l’important désengagement des banques du capital-investissement. Selon Preqin, celui-ci devrait, dans les deux ans, dépasser les 40 milliards de dollars sur 105 de participations bancaires dans les fonds directs.

François Aguerre, associée français de Coller Capital précise que : « Aujourd’hui, pas une seule banque ne pourrait vous dire qu’elle n’est pas vendeuse de ses positions en ‘private equity ‘ ». Ce désengagement s’explique principalement par les changements réglementaires Volcker et Bâle III, mais aussi par l’utilisation massive des fonds propres pendant la crise qui pousse les banques à se re-concentrer sur leurs activités historiques.

La tendance est la même pour les fonds de pension qui ont besoins de remontés de fonds afin de financer les premiers départs à la retraite, à l’instar de CalPers qui depuis 2008 a cédé 9% de son portefeuille au consurtium (Lexington, HarbourVest, Pantheon, Coller Capital, Oak Hill, Axa PE) pour 2,1 milliards de dollars afin de se recentrer sur 40 gérants au lieu de 130 à terme.

Agefi Hebdo N° 287 du 1er au 7 septembre 2011 Le plongeon de l’action Eiffage fait peser un risque sur la structure du capital du groupe

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Le titre a chuté de 22% en deux jours, à 26 euros, très en dessous du prix auquel les managers s’étaient endettés en 2006 pour prendre 8% du capital.

L’annonce de résultats semestriels jugés décevants a fait perdre prés d’un quart de la valeur boursière d’Eiffage, une perte de capitalisation de 700 millions d’euros qui fait peser un risque sur la structure actionnariale du groupe de BTP et de concessions. Menacée par une prise de contrôle par l’espagnol Sacryc en 2007, le PDG Jean-François Roverato, avait fédéré les salariés et les cadres de la société pour présenter un rempart d’actionnaires détenant 32,4% d’ Eiffage:

La Sicavas Eiffage2000, support historique qui avait porté en 1989 le rachat de l’entreprise par les salariés (19,8%);

Le fonds commun de placement d’entreprise Eiffage 2011, qui avait souscrit à une augmentation de capital en 2006 (3,1%) ; et enfin Eiffaime, une société qui regroupe les actions détenues par les 386 managers d’ Eiffage (8,3%). C’est cette dernière qui est aujourd’hui la plus menacée par la chute du cours de Bourse.

L’actif d’Eiffaime est en effet constitué des titres apportés par les managers et d’actions achetées sur le marché grâce à un emprunt contracté auprès du CIC, de la Société Générale et de Natixis. L’accord signé avec les banques prévoyait que la dette soit remboursée en quatre échéances. La vente d’actions est impossible pour payer la dette (cours en deçà du niveau initial de 62 euros), à moins de provisionner la perte de valeur sur l’ensemble des titres, soit plus de 200 millions d’euros.

Octobre 2011 : Wendel confronté au casse-tête de la dette de Materis Des contacts ont été initiés par Wendel avec les créanciers de Materis pour évaluer le scénario d’un rééchelonnement de la dette, qui s’élevé à 1,9 milliard d’euros. Alors que la position des banques s’est durcie depuis l’été, les créanciers sont divisés. Materis spécialiste de la chimie pour les matériaux de construction, détenu par Wendel, réfléchit à une remise à plat de sa dette. Acquise en 2006 par la holding pour un peu plus de 2 milliards d’euros, mise à mal par la crise, la société avait déjà restructuré sa dette en 2009. Une dette qui s’élevé aujourd’hui à 1,9 milliards d’euros avec une première échéance en 2013.La situation de la société est bonne, avec des revenus qui ont crû de plus de 10% au premier semestre et un EBITDA de plus de 6%, mais c’est la conjoncture actuelle qui pousse à la prudence. La dette de Materis, que le management souhaite rallonger de deux ans, est détenue par d’un côté de fonds de dette (CLO), de l’autre des banques. Deux parties avec des positions divergentes vis à vis du rallongement de la dette, les fonds menés par le principal fonds Harbourmaster sont favorables à un rallongement de la dette qui s’accompagnera d’un renchérissement de celle-ci. Les banques qui veulent réduire leurs engagements de la dette à effet de levier particulièrement depuis cet été, y sont contre. Les Echos : 12.10.2011 Les perspectives de ralentissement poussent les créanciers à la vigilance sur la dette des sociétés sous LBO La crise pourrait remettre sur le devant de la scène des dossiers de LBO déjà restructurés en 2009. Les banques ont durci leur position.