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Challenge n°8 - Juin 2006 Le palmarès du challenge 1. Hellspawn 2. Darkreaper 3. Atorgael 4. Rendar 5. Baal Moloch 6. Weerk 7. Maitre de foi Théopylas 8. Da Gorrilz 9. Akira 10. le Rat 11. Bubonicus

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Challenge n°8 - Juin 2006 Le palmarès du challenge Le sable brûlant entaillait ma chair et le souffle du désert me poussait à fermer les yeux à m'en fendre les paupières… Six foutus jours qu’on crapahutait dans ce No Man’s Land comme des morpions sur le derche d’une tortue géante. Pas une ombre, pas une goutte pluie. Cette saloperie de planète morte desséchait nos peaux avant de pouvoir tout à son aise s’attaquer à nos os et les blanchir comme les fesses dodues de ces catins du Internal Fist Bar.

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Challenge n°8 - Juin 2006

Le palmarès du challenge

1. Hellspawn 2. Darkreaper 3. Atorgael 4. Rendar 5. Baal Moloch 6. Weerk 7. Maitre de foi Théopylas 8. Da Gorrilz 9. Akira 10. le Rat 11. Bubonicus

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Hellspawn

Le sable brûlant entaillait ma chair et le souffle du désert me poussait à fermer les yeux à m'en fendre les paupières… Six foutus jours qu’on crapahutait dans ce No Man’s Land comme des morpions sur le derche d’une tortue géante. Pas une ombre, pas une goutte pluie. Cette saloperie de planète morte desséchait nos peaux avant de pouvoir tout à son aise s’attaquer à nos os et les blanchir comme les fesses dodues de ces catins du Internal Fist Bar.

Une cochonnerie de mission-suicide qui avait commencé par un laïus sur « l’extrême intérêt stratégique que ne manquerait pas de représenter une force restreinte et très mobile d’une quinzaine de durs à cuire à proximité du campement de cette toute nouvelle tribu d’orkoïdes sauvages». Il avait été ensuite précisé que si l’on arrivait à les espionner, ce serait bien sûr très intéressant mais que stratégiquement parlant, un gros « boum ! » était le bienvenu aussi ! Pourriture de Commissaire et ses idées à la « vas-y-que-j’te-pousse »… Ca, le vieux Gordflexter, c’était pas un adepte des approches en finesse… à force de combattre de la peau verte, il avait fini par raisonner comme eux. Et quand on sait à quel point le raisonnement est une notion inconnue à cette race, on voit très bien dans quel merdier on se trouvait alors !

Le petit « Whistle », en charge de la radio, choisit ce moment de mes mornes réflexions et une accalmie du vent brûlant qui nous faisait face pour me bourrer

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l’épaule d’une frappe amicale : « Alors, Boss, une idée d’où qu’elle se planque, cette tribu à la con ? » Même avec les lèvres et la langue boursouflées comme des panses d’orks après l’attaque d’une charcuterie, le gamin gardait cet incroyable sourire optimiste en travers de la figure. Ca en devenait inquiétant pour son état mental. « Ecoute, bonhomme, on la prétendait à une nuit de marche au sud de notre point de largage, mais comme tu le sais, au lieu dit, on n’a trouvé que des traces de campement… on est tombés sur des nomades qui ont déménagé leurs saletés de baraquements et on les suit à la trace… mais eux, ils ont sûrement eu la bonne idée de partir avec plusieurs jours d’avance sur nous et ont ainsi évité cette saloperie de tempête de sable ! Alors, prends ton mal en patience et prie pour qu’on ait encore assez de vie pour botter le cul vert d’un ou deux de ces xénos quand on leur tombera dessus… à moins que ce ne soit l’inverse ! - Oh, ‘faut pas vous fâcher, Boss. C’est juste que les gars, derrière, ils commencent à trouver tout le matos de moins en moins portable et de moins en moins utile. - Dis à ces peigne-culs qu’ils ne sont pas dans un club de vacances et que si l’un d’eux a l’audace de ne se délester ne fut-ce que d’un bolt, je le sentirai à l’odeur de la trahison et je le ramasserai personnellement pour le lui loger au milieu de la fange spongieuse qui lui sert de cervelle ! » Wristle ouvrit de grands yeux, comme persuadé d’avoir mal compris, jusqu’à ce que je lui balance un regard à faire reculer un Carnifex… il rejoignit le reste de notre

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petite troupe et dut lui faire un rapport très fidèle car je sentis un regain d’énergie évident dans mon dos durant les quelques heures qui suivirent. C’étaient de bons petits gars qui marchaient à la haine… comme tous dans ces divisions pénitentiaires. Alors, si l’ennemi était trop loin ou trop invisible, la haine de leur supérieur hiérarchique direct suffisait amplement à leur insuffler un petit coup de nerfs.

Le jour s’effaça peu à peu. En fin de journée, le vent semblait être tombé définitivement mais un hurlement strident lui survivait dans les oreilles en sang de toute notre petite équipe de crevards. Dormir. C’était idiot de ne pas profiter de ce répit pour tenter de rattraper un peu de notre retard sur les orks sauvages mais plus une seule jambe de notre équipe n’était valide ! Crevés, on s’est tous effondrés au sol et c’est avec une générosité bienveillante que je me proposai de monter le premier tour de garde en compagnie de « Mute », un grand escogriffe de presque deux mètres, taciturne et silencieux comme la mort… c’est dire si on choisit intelligemment nos surnoms, hein ?

Prendre le premier tour de garde ? Encore une grande idée, ça ! Ca faisait à peine dix minutes que l’on avait pris notre quart et j’étais déjà en train de me battre contre le sommeil sous le regard froid et morne de mon géant de partenaire…

Après une heure dont un bon quart d’heure de conversation ressemblant à un monologue, je m’étais sans doute assoupi car je fus réveillé en sursaut :

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« Hein ? Ah, ouais. Mute, qu’est-ce… » Mute tenait son index dressé devant ses lèvres et me montrait du doigt une zone du désert semblable en tous points au reste de notre environnement. Je lui lançai un regard inquiet auquel il répondit par un battement de paupières affirmatif… Merde !

Réveil discret de tous les hommes… on passe vite d’une paillasse à l’autre avec le même message : « Danger. Par là ! »… La tension monte. Les hommes s’équipent. La zone suspecte est proche : armes de tir à courte portée et lames en tous genres. Rien. Le silence. L’attente, des heures durant. Ils ont dû voir qu’on bougeait. Ils hésitent. Ils n’auront plus l’avantage de la surprise et ils le savent… Douteraient-ils de leur chance si l’on est tous éveillés ? Un bon point pour nous, ça.

Les heures passent. Hors de question de passer à l’attaque sans savoir combien ils sont… aucun nouveau mouvement en face. Pas de nouveaux renforts pour eux non plus, donc. Un autre bon point !

Le jour se lève paresseusement et l’horizon s’embrase. Un grondement sourd se fait entendre et s’amplifie en face de nous : un « Waaagh ! » trop connu des hommes qui affrontèrent des peaux vertes. Soleil dans le dos, d’immenses silhouettes noires découpées sur un fond de ciel en flammes, d’énormes monstruosités aux formes indiscernables se jettent à notre rencontre, gueules béantes. Mes hommes lâchent quelques rafales sur des corps qui reculent d’un pas ou deux en les recevant mais

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reprennent leur course immédiatement après. Pas moyen d’en coucher un seul au tir. Nos yeux pleurent, cramés par la peur et le soleil ardent. A ma gauche, Mute s’est levé, colosse aux bras de feu, un bolter coincé dans chaque poing, il vide ses chargeurs sur un seul assaillant et je vois son visage se figer d’horreur : le monstre avance toujours !

Dix mètres : leurs cris sont insoutenables. Cinq mètres : le sol tremble, se craquelle, se fissure, les mains se crispent sur les armes de corps à corps. Contact. Une vague orkoïde assourdissante brise notre mince ligne de défense. Je me sens poussé en arrière par le choc et Mute me fait un rempart de son corps. A peine a-t-il le temps d’esquisser un mouvement de sa lame qu’une énorme pince organique lui broie le haut du crâne dans un horrible bruit de pastèque qui éclate. Les cent vingt kilos du colosse s’écrasent au sol tel un sac éventré et pendant que partout autour de moi se répand à gros bouillons le sang de mes gars, la bête se penche vers moi, découvrant d’un sourire difforme des crocs disproportionnés. Nom de dieu, mais qu’est-ce que… La bête tourne la tête, l’air effrayé. Je regarde dans la même direction et vois Whistle, le regard fou, couvert du sang de ses compagnons et reculant sur leurs cadavres en les fouillant, face à une marée d’orks mutants semblant hésiter à l’achever, sans doute amusés par sa détresse. Le petit technicien radio de notre groupe a grillé ses derniers fusibles, il semble les tenir en respect en hurlant : « Z’allez voir ça, tas de légumes ! Il va tous vous faire péter la tronche, le Whistle ! ».

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La bête comprend et me lâche immédiatement pour se ruer sur le gamin : « Bomp’, bomp’ ! Sal’ zom ! ». Les autres orkoïdes comprennent et se jettent en avant. J’ai compris aussi. Vite ! Un couvert ! Une déflagration bien trop proche. Bruit, chaleur, douleur. Mon cerveau capitule. Je sombre dans l’inconscience.

Plein soleil. Je reviens à moi. Je repousse le corps mutilé et à moitié calciné de Mute. Bon soldat, même mort, il me protégeait encore… Je veux me mettre debout mais mon corps n’est pas du même avis et se laisse retomber. Tant pis. Bravo, Whistle. C’était un vache de beau « Boum ! ». Ce salopard de Gordflexter aurait apprécié ! Pas con, le coup des explosifs ! Mais si on retrouve le campement, on fait comment maintenant pour le… hah ! Idiot… T’es seul, maintenant… Pourquoi tu parles en « nous ». Une habitude tenace, hein ? Salaud de soleil qui crame. Salauds d’orks mutants, d’où ils sortaient, ceux-là ? Salaud de Gordflexter qui nous a envoyés dans ce merdier.

Chienne de vie, va ! Du sang s’écoule de mes oreilles… Je dois être à moitié moulu à l’intérieur par l’onde de choc de l’explosion… toutes mes fonctions vitales me lâchent les unes après les autres… Fait chier. Voilà que je meurs… je le sens bien, je suis en plein soleil dans un désert asséché et je crève de froid… Allez, « Gloire à l’Empereur »… et qu’Il crève aussi celui-là, tiens !

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• Un peu long pour un challenge 1ère plume, non ? J'aurai bien vu cela en scribe. Mais bien.

• Trop de descriptions narratives maladroites au travers des dialogues, c'est affreusement maladroit. Des persos bien typés. Une fin bien explosive mais un de tes moins bon texte.

• Rien à dire. • Le Spawn manie la plume avec toujours autant de talent

mais un 'je ne sais quoi' m'a dérangé dans ce dernier texte qui reste malgré tout, un des meilleurs de ce concours…

• Ouarf, c'est ça ta rédaction niveau 3ème ? C'est quoi que tu leur donnes à manger à tes 3èmes?? Ceci dis je t'ai vu faire mieux…

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Darkreaper

Le sable brûlant entaillait ma chair et le souffle du désert me poussait à fermer les yeux à m'en fendre les paupières. Un soleil de plomb pesait de tout le poids de ses impitoyables rayons sur la vallée dont le sol se craquelait depuis des temps immémoriaux sous l'influence radioactive de l'astre. Telle était Baal : impitoyable envers la vie qui animait sa surface balafrée de crevasses, comme un vieil ermite le serait envers quelques moustiques lui causant des démangeaisons.

Je ris intérieurement à cette métaphore ô combien conforme à ce que racontaient les légendes baalites. Des légendes ? Non, de simples récits à moitié oubliés, murmurés par quelques vieillards à la peau desséchée par la radioactivité, une peau que nos pitoyables combinaisons de protection couvraient à peine. Car nous vivons dans un enfer. Un enfer que les anciens récits disent provoqué par des êtres humains semblables à nous. Je me souviens avoir longtemps hésité à croire ces dires, que je considérais comme étant des divagations de vieux fous.

J'éliminai ces pensées de mon esprit. La tribu du Sang enseigne que chacun de ses membres doit se battre pour survivre, sans jamais abandonner l'espoir que les êtres humains de Baal finiront par être sauvés de leur déchéance par un ange envoyé par quelque divinité bienveillante. Il s'agissait d'un espoir mince, ridicule, mais tout ce que nous pouvions faire pour ne pas céder à

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la folie sur ce monde où même l'air que l'on respirait semblait mortel, c'était de s'accrocher à de simples bribes d'humanité qui nous animait encore. Certains parmi nous ont refusé de le faire. A présent, ils rôdent parmi les rochers nus et dévorent la chair de leurs semblables pendant la nuit. Des bêtes, rien de plus.

Un cri d'enfant chassa définitivement mes chimères. Un cri strident, pur, qui semblait être d'une incongruité qui aurait certainement provoqué chez moi un rire franc si la peau de mes lèvres n'était pas sur le point de céder à cause des nombreuses craquelures qui les striaient.

Je cherchai frénétiquement du regard autour de moi. Mais qui aurait bien pu pousser ce cri ? Et où ? Ou était ce ma raison vacillante qui me faisait entendre des voix ? Mais un nouveau cri semblant provenir d'un amoncellement de rochers à moitié enfoui sous le sable me rassura sur l'état de ma santé mentale.

Sans perdre une seconde je courus voir de quoi il s'agissait.

Ce que je découvris me laissa sans voix. Alors les légendes disaient-elles vrai ? N'y avait-il pas que la folie d'une population mourante sur ce monde ? La flamme de l'espoir brûlait-elle encore pour Baal ? Je tendis mes bras tremblants vers l'enfant aux ailes d'un blanc immaculé et à la peau rosée que les émanations radioactives semblaient ne pas toucher.

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Avec d'infinies précautions, je soulevai l'angelot et le portai au village sans parvenir à détacher mon regard de ses grands yeux animés d'une sagesse que même le plus âgé des anciens de ma tribu n'aurait pas renié.

Je ne le savais pas encore, mais j'avais dans mes bras l'être qui allait apporter avec lui une nouvelle ère de lumière pour le peuple baalite, l'être dont le nom serait chanté comme un synonyme de gloire du genre humain sur des centaines de monde : Sanguinius.

- tiré des mémoires du frère-capitaine Créon des Blood Angels, un des premiers Space Marines à avoir été recruté parmi la population de Baal.

• Bon texte • Joli texte ambitieux, bien écrit. Il reste donc des archives

de cette époque !! • Bien aimé. Ca change des combats. • Quelques lourdeurs dans le texte. • Moi j'dis que ce garcon à de l'avenir !!! • Un excellent texte également. J'avoue n'avoir jamais

pensé à faire un texte sur un sujet comme celui-là. Mais toi si et c'est très bien !

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Atorgael

“ Le sable brûlant entaillait ma chair et le souffle du désert me poussait à fermer les yeux à m'en fendre les paupières, il me fallait pourtant continuer à avancer. Avancer pour survivre, avancer pour réussir, avancer pour ne pas faire honte à mes parents, mes ancêtres.

- Etait-ce là ton seul but ?

- Survivre pour réussir, oui, la seule chose qui me faisait avancer.

- Quels étaient tes sentiments vis-à-vis de ceux qui t'avaient envoyé dans ce désert?

- Les anciens? Ils s'étaient réunis deux jours avant pour me désigner. J'étais un des seuls enfants de moins de onze ans du clan du serpent, ils m'ont désigné pour représenter notre clan …

- Notre clan??

- Mes excuses, mais il m'arrive d'y penser comme si j'en faisais encore parti.

- Ce n'est pas grave, continue.

- Le Clan du Serpent était en compétition avec les autres clans du Désert Infini, au moment de ma désignation j'ai

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du ressentir une grande fierté, puis de la peur, la peur d'échouer, de ne plus revoir les miens, de mourir.

- Tu as réussi, tu n'as pas revu les tiens pour autant.

- C'est le paradoxe de cette épreuve, on ne peut pas en revenir.

- Parle moi de l'épreuve.

- J'ai traversé la grande plaine malgré la tempête de sable, je suis arrivé au refuge de pierre au centre de la plaine. Je n'étais pas le premier, d'autres étaient déjà là, tous dans un état lamentable, les vêtements déchirés, les chairs à vif partout où le sable avait pu frapper. Nous étions content d'être en vie et d'avoir atteint cet abri avant la nuit comme on nous l'avait dit. Nous ne savions pas ce qui se serait passé autrement, nous l'avons appris peu de temps après. Lorsque le soleil quitta l'horizon, la tempête se calma en quelques minutes, faisant place à un silence inquiétant, c'est alors que nous avons su pourquoi la nuit devenait mortelle pour tous ceux qui seraient encore sur la plaine. Au début ce ne fut qu'un bruit, le bruit du sable qui s'écoule, des grains qui se frottent les uns contre les autre, déplacés par millier, l'obscurité, nous empêchait de voir ce qui provoquait un tel mouvement. Le bruit a commencé à changer, ce furent comme si des dizaines, des centaines de pattes de petits animaux foulaient le sable, c'est alors que nous les avons repérés, des dizaines, des centaines de scorpions à la carapace d'un noir huileux sur lesquelles la lune, maintenant levée,

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faisait miroiter ses rayons. Une terreur muette nous pris, il nous fallait rester le plus discrets afin de ne pas attirer les scorpions vers notre refuge. Cela dura presque trois heures, trois longues heures pendant lesquelles les scorpions semblaient chercher quelque chose, passant parfois à quelques centimètres de notre refuge, sans jamais s'y aventurer. Nous semblions en sécurité jusqu'à ce que nous entendîmes un hurlement au loin dans la nuit, un des derniers candidat à l'épreuve encore sur la plaine venait de se faire repérer par les scorpions qui se ruaient en masse vers sa position. Nous ne savions pas alors ce qui lui arriva, pas encore car cela ne tarda pas. Voyant les scorpions s'éloigner de notre refuge, quelques uns tentèrent de fuir dans la direction opposée aux cris pour retraverser la plaine. Mal leur en prit, ils furent aussitôt pris en chasse et rattrapés par les scorpions. Piqués par des dizaines de dards, ils ne tardèrent pas à s'écrouler au sol pour être recouverts par une marée de carapaces noires. Les dards plongèrent alors profondément dans les chairs pour y implanter leurs oeufs. Les cris redoublèrent et l'horreur de la scène nous saisis, nos camarades n'étaient pas morts, juste immobilisés, incapable de s'enfuir mais parfaitement conscients de leur sort. D'autres voulurent partir malgré nos avertissements et nos tentatives pour les retenir, ils subirent le même sort. Les scorpions étaient devenus comme fous, ils se déplaçaient en tous sens cherchant de nouvelles matrices pour leurs œufs, les plus téméraires entreprirent alors de

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s'aventurer sur notre refuge rocheux, ils y étaient moins mobiles, plus hésitants, nous vîmes alors notre chance, nous saisissant des rares rochers et cailloux, nous nous battîmes pour survivre. Le combat dura tout le reste de la nuit. Au petit matin, les scorpions se retirèrent sous le sable, trois autres de mes camarades avaient péris.

- As-tu subi la piqûre des scorpions?

- Oui au moins sept fois.

- Et tu as survécu!

- Je me suis effondré de fatigue mais j'ai survécu oui. En me réveillant j'étais dans la barge en direction de la Citadelle.

- Ces souvenirs te sont-ils pénibles?

- Ils remontent à plus de 5 ans, je ne saurais dire. Parfois je sens encore les piqûres de leurs dards, leurs pattes courant sur mes jambes et je me réveille en sueur.

- Merci. Tu peux rejoindre le maître d'arme et reprendre ton entraînement, nous nous reverrons bientôt.”

Le novice sortit pendant que son interrogateur griffonnait quelques notes au stylet.

“Novice Valentius : Intensifier les traitements hypno. et endo. - reste de

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souvenirs partiels à effacer - nodule cataleptique opérationnel - poursuivre les implantations - bon élément.

Chapelain Cronium pour la plus grande Gloire des Black Scorpions et de l'Empereur éternel.”

• � On s'imagine bien la scène. Très bonne fin • � Ca se dit, un “rayon de lune”? Je n'en sais rien.

Quelqu'un sait? A part ça, j'ai aimé le texte… un univers bien particulier. Mais les jugements autres que techniques, je les laisse à mes camarades!

• � Une ou deux répétition. • � Je ne sais pas pourquoi j'ai un petit goût de 'Peux

mieux faire' mais ça reste néanmoins un très bon texte dont je regrette juste le manque d'espace…

• � Du grand Atorgael ! ce type me surprends à chaque fois !

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Rendar

Le sable brûlant entaillait ma chair et le souffle du désert me poussait à fermer les yeux à m'en fendre les paupières. Pour la première fois de ma vie, j’aurais aimé pleurer et, ironie du sort, j’en étais physiquement incapable. J’ignorais d’ailleurs s’il restait assez d’eau dans mon corps pour la gaspiller à pleurer.

Depuis plusieurs heures, ma vie ne se résumait plus qu’à deux choses simples : mettre un pied devant l’autre et ne pas m’arrêter… Non, surtout ne pas m’arrêter…

Ils étaient derrière moi, je le savais, je le sentais… Ils étaient venus me chercher chez moi en pleine nuit, me traiter comme un criminel, un hors la loi… Ils m’avaient emmenés à leur soi-disant tribunal où j’avais été frappé, torturé et humilié…

Puis, ils m’avaient jeté dans le coffre d’un véhicule pour m’abandonner en plein désert des sables… Bien loin de toute cité-dôme… Bien loin de tout espoir de survie… Mais cela n’allait pas s’arrêter là. Depuis que j'étais tout gosse, on m'avais raconté des histoires horribles… Des histoires de chasse à l’homme… De gens différents traqués et sauvagement brûlés en plein désert.

Aujourd’hui c’était mon tour. Tout ça car je n’étais pas né comme les autres, je n’avais pourtant jamais fais de mal à personne.

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L’air commençait à me manquer, même si je ne sentais plus mes pieds depuis des heures, je savais que mes jambes ne me porteraient plus très longtemps. J’entendais déjà les bruits de moteurs qui se rapprochaient de ma position.

Sans même m’en rendre compte, mes genoux touchèrent terre. Je toussais à m’en arracher les poumons, mais seul du sable sortit de ma bouche desséchée. Péniblement, je tentais d’ouvrir les yeux, mais les fermais bien vite, incapable de supporter la vue de mes bras horriblement brûlés. Des cris se firent entendre. Pour moi, le voyage s’arrêtait là, dans quelques minutes, il en serait fini de ma vie.

Puis l’incroyable se produisit, venue de nulle part, une roquette vint frapper l’un des véhicules qui me poursuivait. L’explosion qui s’en suivit était encore plus assourdissante que les tirs qui suivirent. Une foule de silhouettes s’interposèrent entre moi et mes assaillants et je fus traîné dans un endroit frais où l’on me donna de l’eau. Ensuite, je pense que je suis tombé inconscient.

Lorsque je rouvris les yeux, je me trouvais dans une grotte bondée de monde. Le temps que ma vision s’adapte à l’obscurité ambiante, un constat s’imposa à moi. Tous les gens présents étaient comme moi, ceux que le gouverneur et la milice appelaient d’infâmes mutants à traquer sans relâche.

Ils étaient venus à mon secours, ils m’avaient sauvé la vie et aujourd’hui j’avais trouvé une famille, chose que je

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n’avais jamais eu la chance d’avoir… Et ensemble, vénérant le Dieu ailé, ils allaient bientôt se venger et déferler sur les cités-dômes avec force et fureur…

• Un bon texte jusqu'au dernier paragraphe. Il fallait finir mais là c'est un peu maladroit.

• Je le dis? Oui… Marre des enregistrements récupérés sur des cadavres. Voilà, je l'ai dit…

• Jamais un capitaine de la GI ne dirait à ses hommes qu'ils affronteront les troupes de Tzeentch…

• Quelques fautes, et une ou deux lourdeur dans le texte. • Encore une idée mal exploitée avec un style qui se

fortifiera certainement au fil des récits… • Un très bon texte, très bien mené, juste la chute que je

n'aime guère…peut être aurais-tu du la supprimer (mais je suis un peu extrémiste parfois !)

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Baal-Moloch

Le sable brûlant entaillait ma chair et le souffle du désert me poussait à fermer les yeux à m’en fendre les paupières. Mais il en fallait bien plus pour m’arrêter, pour nous arrêter tous.

Instinctivement, j’effleurais du bout des doigts la pierre-esprit incrustée dans mon armure composite, comme pour me porter chance. Le salut de mon âme… Avalant une dernière grande goulée d’un air chaud et âpre, j’enfilais mon heaume et par-là même, ma froide personnalité guerrière. Les Gardiens qui m’accompagnaient en firent autant.

L’incarnation du Dieu à la Main Sanglante, Kaela Mensha Khaine, venait de se matérialiser au milieu de nos troupes dans un bruit de tonnerre assourdissant et sa terrible présence nous galvanisait. La peur et le doute n’avaient plus place dans mon cœur, je désirais me battre plus que tout. Une envie indicible que je ne pouvais ni ne voulais réprimer : j’avais soif du sang noir de nos ennemis.

Sur nos flancs, ces rustres de tallarns vérifiaient une dernière fois leur armement rudimentaire. Tout ceci était de leur faute… Par leur bêtise et leur ignorance, ils avaient réveillé d’anciens obscurs pouvoirs qui étaient en passe de réduire l’univers en cendres. Imbéciles de mon-keigh ! Néanmoins, ils étaient nos alliés et leur soutien ne

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pouvait être de trop face à ce qui devait sûrement nous attendre de l’autre côté de la crête rocheuse.

Jusqu’ici, les humains s’étaient plutôt bien comporter : leur connaissance du terrain et leurs techniques de guérilla avaient fait merveille. Le sombre adversaire faiblissait et les Veilleurs de la Bibliothèque Interdite, qui avaient longuement étudié les écheveaux du destin, jugeaient qu’il était grand temps de mettre un point final à cette horreur dans une ultime offensive d’envergure.

Levant bien haut la lame rougeoyante de sa Mort Hurlante, l’Avatar poussa soudain un rugissement de pure rage et le métal en fusion qui bouillonnait dans son corps coulait à présent dans nos veines. A ce signal, comme un seul homme, nous nous élançâmes à l’assaut et nos oriflammes claquaient fièrement aux vents alors que nous gravissions la dune.

Ayant atteint le promontoire parmi les premiers, je me figeais d’un coup. Le souffle glacé de la terreur glissa sur moi le temps d’un battement de cil : des milliers de paires d’yeux m’observaient avec avidité et haine. Des démons, des tas et des tas de démons dépravés occupaient toute la plaine de sable vitrifié en contrebas. Malgré mon casque, une forte odeur de musc parvint à mes narines. C’en était suffocant.

Devant les rangs des légions des Puissances de la Ruine se dressaient deux démonettes qui semblaient nous attendre. Elles se caressaient lascivement en des endroits que la pudeur m’interdit de décrire, et s’embrassaient à

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pleine bouche tandis qu’un sang épais dégoulinait le long de leurs lèvres charnues. Leur regard se porta ensuite sur moi. Je crois bien qu’elles ne voyaient que moi. L’une m’adressa un clin d’œil de connivence pendant que l’autre m’invitait tendrement du doigt à me joindre à leur orgie lubrique.

Un instant, un bref instant, leur sensualité me troubla et la promesse d’un plaisir éternel me tenta. Mais le cri de guerre de l’Avatar qui dévalait déjà la pente sablonneuse me ramena à la raison et je me jetais aussitôt à sa suite, hurlant moi aussi mon aversion pour ces êtres immondes.

Quoiqu’il nous en coûte, il nous fallait refermer le Cursus d’Alganar.

• Ca me rappelle un film ….cette fin • On sort un peu vite de la phrase d'intro. Un petit manque

de crédibilité, les eldars sont surpris pas leurs adversaires !!??

• Rien à dire. J'ai bien aimé. • Excellente idée de reprendre un bout, non exploité, de

fluff GW avec toujours un style irréprochable… • Un très bon texte, mais tu n'es pas au meilleur de ta

forme !

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Weerk

Le sable brûlant entaillait ma chair Et le souffle du désert me poussait A fermer les yeux à m’en fendre les Paupières, souffrances m’arrachant l’air Des entrailles, gutturaux cris impies, Indignes de bretteur, je puis le dire, Que toutes les gestes ont pu décrire Arborant haut le clam : « Qui guerroie vit ! »

Le Maître de la Foi referma l’imposant ouvrage dont il avait lu des passages à voix haute, debout face à ses hommes. Bien que ce dernier ne fût pas son préféré, il l’aimait. Il avait la conviction profonde que ces mots résonnant au plus profond du cœur de ses hommes, rendraient la compagnie de combat encore plus fervente, implacable, impitoyable. Tandis qu’il poursuivait de mémoire, il replaça le manuscrit antique et précieux dans son écrin d’ivoire ouvragé qu’un cénobite, toujours à ses cotés, portait. Les hommes semblaient respirer au rythme de sa voix passionnée :

Ainsi parlait le vieux Zarathoustra, Et tous vibraient aux souvenirs épiques De l’aventure du Champion magnifique Qu’ils connaissaient de par les sept mantras. Beaucoup pleurèrent, d’autres s’esbaudirent A ouïr la honte de son vil trépas, Sachant très bien que cela n’était pas : Puisque fidèle il vécu sans faillir.

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Il n’aurait pu rêver d’une meilleure synchronisation : à peine eût-il terminé sa communion intime avec ceux qui le suivraient, il le savait, que les sirènes, messagères de l’assaut imminent, retentirent. Les lumières de la soute gigantesque du croiseur d’attaque Dorn’s Sword, vétéran millénaire, passèrent au rouge. Les novices, jusqu’alors agenouillés sur sa droite, se levèrent et entreprirent, dans le cliquetis métallique des chaînes et des goupilles, d’adouber les initiés. Il les observa faire, un court instant, tandis que ses pensées le ramenaient à ce qu’il devait accomplir. Il lui fallait établir une tête de pont sur le Mont Erinyes, au nord du pénitencier de Vigilus… une tête de pont qui permettrait au reste de la croisade une arrivée la plus en sûreté possible. Ce lieu avait été choisi pour sa position centrale, au cœur du dispositif de plusieurs des ruches des abominations xénos. La tâche serait ardue et il se sentait fier de la confiance que lui avait accordée le Grand Sénéchal. Lui non plus ne faillirait pas ! Ils étaient prêts. Novices, initiés, frères, le dreadnought A.A. Pugno, oui, ils étaient tous parfaitement prêts et n’attendaient que ses ordres. Il hurla alors : « Medusa ! Au choc ! » et ils lui répondirent d’une seule voix : »D’un bloc ! » Immédiatement, en une nuée mortelle, ils se dirigèrent vers les différents modules d’atterrissage que les soutes du vieux croiseur libèreraient bientôt. Il pensa alors, un sourire aux lèvres : « C’est parti… »

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• Cool ce qu'il y a dans le manuscrit • Une piroutette avec l'intro un peu facile, mais bon. le

texte est bien fait avec peu de lourdeur de style, une bonne intro plus qu'un texte entier.

• “Et c'est parti pour le show, et c'est parti, le stade est chaud”. Beaucoup aimé. Pas de fautes d'ortho. Un style bien personnel… mais j'avais déjà fait avant le coup des rimes alors, sorry mais ça compte pas pour ma note d'originalité! Hèhèhè!

• Tu ne rends pas assez le côté Space Marines (selon moi), comme par exemple le “au choc… d'un bloc” (ça fait bien plus garde Impériale que Space Marines)

• Bon style mais une idée peu originale et j'imagine mal des SM sortir 'Au choc d'un bloc' c'est plus du domaine de la GI…

• Lol, pas mal le coup du Zaratousthra…un texte à cheval entre le classique et l'original, c'est plutôt bien trouvé.

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MFT

Le sable brûlant entaillait ma chair et le souffle du désert me poussait à fermer les yeux à m'en fendre les paupières. J’essaie tant que je peux de les fermer mais je m’aperçois vite que je n’en ai plus.

Je brûle certes, mais il faut dire que nu comme un ver et attaché à une grande croix de bois, en plein milieu d’un désert, je ne vois guère comment il pourrait en être autrement.

Tout me fait mal. Mes articulations, mes membres rompus par la bastonnade, mon dos où pendent des lambeaux de peaux arrachés par le fouet, mes pieds brûlés au troisième degré par des tortionnaires sadiques. Mais cela n’est rien en comparaison de ma pauvre tête.

J’ai l’impression qu’elle va éclater comme un fruit trop mûr. Le soleil frappe mon crâne maintenant rasé, mon sang bouillonne à l’intérieur, on dirait que mon cerveau se liquéfie peu à peu. Et réfléchir me fait atrocement souffrir, je ne peux plus que me remémorer des bribes de toute cette histoire. Mais comment ais-je bien pus en arriver là ?

Je me souviens que ma planète était paisible. Une végétation agréable, une population pieuse et industrieuse, pas de problèmes de sécurité. Les gens vivaient simplement heureux ici, et personne n’en voulait à personne. Jusqu’à ce que…

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« AAAARGH ! »

Mon souffle s’épuise, mon cerveau brûle, et le moindre mouvement pour tenter de respirer m’est impossible. Inutile de tourner la tête pour savoir que cette douleur paralysante provient de 2 gros clous enfoncés dans mes poignets. Ce que j’ai mal. Je donnerai la galaxie entière pour avoir un verre d’eau.

J’essaie de rassembler mes esprits. J’y parviens tant bien que mal, mais plus mal que bien à vrai dire. Au point où j’en suis, je m’en contenterai…

Nous vivions heureux. Et puis le ciel s’est assombri, des augures ont décrit des présages funestes, comme des comètes qui traversaient des cieux en lignes parallèles, et allaient s’écraser à la surface de notre planète, sans qu’il n’y ait jamais d’explosions ou de secousses sismiques. Comme si notre terre les absorbait, ce qui était contre nature.

Et le cauchemar à commencé. Des géants en armure rouge et blanche ont déferlé sur nos plaines, ravageant tout sur leur passage. Ils portaient un nom barbare, qu’un ami me traduisit comme étant les porteurs de quelque chose. Mais ce qu’il portait se perd dans les limbes de mon esprit, et je souffrirai trop à essayer de m’en souvenir. Ils forçaient les gens à se convertir, à croire en leur dieu, et faisait mourir d’atroces façons ceux qui ne voulaient pas renier leur foi. Et ceux qui étaient trop faible pour soutenir ces épreuves et abjuraient périssaient aussi de leurs mains, mais d’un Bolt dans le crâne.

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C’est infiniment plus doux. Je donnerais n’importe quoi pour que l’on me loge un Bolt dans la tête.

Je fixe désormais le ciel. Le soleil de midi m’aveugle, ma boîte crânienne n’est plus qu’un immense chaudron. J’aimerai détourner les yeux mais je ne peux pas. Le sang me monte à la tête, et pour cause, je suis cloué à l’envers, la tête en bas. Cet afflux surcharge complètement mes veines. Elles ne vont pas tarder à éclater…

Les souvenirs sont maintenant plus nets, plus proches aussi. Des légions de prêtres dévoyés scandant des litanies de haine, dressaient des bûchers partout où ils pouvaient. Ma pauvre civilisation basée sur un idéal de justice et de paix est littéralement partie en fumée. Et tout ça par leurs faute. Je ne voulais pas renier ce en quoi j’avais toujours crû, ces sadiques avides de sang m’ont torturés comme jamais je n’aurai crû possible que l’on puisse le faire. Je ne voulais pas abjurer ma foi, je ne voulais pas croire en ce qu’ils voulaient m’imposer. Tout me répugnait chez eux, leurs croyances, leurs idéaux, leurs méthodes ! Jamais je n’allais accepter ce qu’ils me demandaient !

Et c’est pour ça que je suis là maintenant.

Renversé sur ma croix, je distingue nettement un de ces fanatiques renverser un baril d’essence sur moi. Le contact de celle-ci avec la chair de mes pieds à vifs me fait encore plus souffrir. Elle continue de glisser, noie mes cicatrices encore sanguinolentes. Un spasme me vient à la gorge. J’ai mal à en vomir. Un visage de

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marbre me toise. C’est un de ces géants à l’armure rouge et blanche. Celle-ci est couverte de litanies et de parchemins tous plus haineux les uns que les autres. Le sur-homme coiffe un casque hideux, représentant un crâne humain, et s’empare d’une torche. Le soleil et l’éclat de la flamme font reluire un immense aigle à deux têtes sur le plastron qui protège son torse. De ses communicateurs me parvient une voix métallique et d’outre-tombe.

« Meurs, hérétique » hurla le Chapelain Crexa, du chapitre des Light Bringers, en abatant sa torche sur le bois qui pris feu instantanément, dans les cris d’horreur et d’indicible souffrance du repentant…

• J'accroche pas trop, mais c'est bien écrit • Des maladresses dans le style. La tête à l'envers, le soleil

lui brule le crane !!?? On ne sait pas qui est le personnage, un soldat, un paysan, un gouverneur planétaire?

• C'est normal qu'il sache ce qu'est un bolt? Autrement, ça va… plus original sans doute mais moins cohérent avec la phrase d'incipit… “Sable brûlant, souffle du désert…” mais bon…Puis, comme d'hab': Impériaux=crapules… yabon!

• Le crucifié ne sait pas (selon moi en tout cas) ce qu'est un bolt ou encore un communiquateur, vu que tu décris sa planète comme monde-médiéval… Seul petit bémol quoi…Peut être un effort à faire sur les temps employés.Un bon récit original et surprenant mais il me semble que la concordance des temps n'a pas été respectée…

• la CON-COR-DANCE des temps…grrrrr…

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Da Gorrilz

Le sable brûlant entaillait ma chair et le souffle du désert me poussait à fermer les yeux à m'en fendre les paupières. Le plaisir inonda immédiatement mon corps et d'intenses frissons montèrent le long de mon échine. Encore. Je poursuivais ma danse funèbre dans les rangs impériaux en cadence avec les éclateurs soniques. Des tirs de fusils laser blessaient légèrement ma peau, mais c'était trop peu de plaisir. Il m'en fallait plus, je m'élançais toujours plus avant, tranchant de mon épée et écrasant de mon marteau. J'arrivais enfin à portée de ma cible lorsqu'un garde impérial fut assez rapide pour planter sa baïonnette dans mon flanc. Je lui tranchais la tête par réflexe mais toute mon attention était concentrée sur la douleur qui rayonnait de la plaie, transformant mon abdomen en un océan de jouissance. Encore. Le commissaire parât mon premier coup et me forçat à reculer. Nous nous jaugeâmes pendant de longue seconde. Il avait ce regard déterminé et vain de tous ces laquets de l'empereur. Ce jeu d'intimidation décuplât mon excitation. J'esquivai allègrement un coup d'estoc, contre-attaquant de mon marteau et lui écrasant la main droite contre un rocher. Il n'avait plus que son bras portant un gantelet énergétique de disponible. Le commissaire tenta de m'attaquer, mais le poids de son arme l'empêchait même de me faire peur. Ce combat ne présentait plus d'intérêts. Je lui tranchais la tête.

C'est alors que je vis ce qu'était devenu le champ de bataille. La plupart de mes Emperor children étaient

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morts ou presque. Il en était de même dans les rangs impériaux. Une escouade Dark Angel était apparue sur le flanc gauche. La question de leur présence ici ne m'effleura pas. Je m’élançais vers les laquais du faux empereur. Ils étaient au nombre de 8, dont un chapelain et un archiviste. Ce dernier concentra une énergie repoussante dans sa main droite. Soudain, il me pointa du doigt et un monstre de puissance Warp m'attaqua. J'érigeai mes défenses psychiques. Mais l'horreur impériale fut plus forte.

Je me réveillai dans une salle sombre, prisonnier sur un chevalet, nue. De petits piques d'acier s'enfonçaient dans mon dos, le changeant en un puit de nouvelles expériences. Encore. Le chapelain de la bataille s'approcha de moi, des pinces crocodile à la main.

“_ Dis moi où allait Hermès le Déchu lorsque tu l'as rencontré, et tu connaîtras une mort rapide. Repend toi de tes hérésies, et tu aura une mort heureuse, me murmura-t-il.

_ Sois maudit, laquais ! Lui hurlai-je” Je vis la colère monter sur son visage. Il accrocha les pinces à mes oreilles et envoya une impulsion électrique de haute intensité. Tous mes membres reçurent leur légitime don de souffrance. Je jouis d'un long râle de satisfaction. Encore.

“_ Parle ou tu connaîtras les flammes de l'empereur ! Hurla-t-il en se munissant d'un aigle impérial chauffé à blanc.

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_ Non ! Riais-je de satisfaction.”

Il me tortura pendant six merveilleuses heures avant que Slaneesh ne m'appelle à lui.

• J'aime pas trop les masochistes, mais bon si slaanesh

c'est comme ça • Aucun rapport avec la phrase d'intro, dommage. Les DA

arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe. Manque de crédibilité au final.

• Gros vicelard, va! • Rien à dire.Ha,ces masochistes…. Non, sympathique. • Tout bonnement excellent… Original, bien écris, on ne

se lasse pas de le relire… Merci et chapeau bas !!! • Héhé ! On sent un petit côté humoristique derrière toute

cette scène de torture qui normalement doit être horrible ! J'adore ! Chuis encore mort de rire…

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Akira

Le sable brûlant entaillait ma chair et le souffle du désert me poussait à fermer les yeux à m'en fendre les paupières. J'étais le seul survivant d’un raid sur notre colonne de blindés. Je m’enfonçais dans l'erg, pour rejoindre ma base, aux aguets, les yeux rivés au loin, les bras le long du corps, le fusil laser en bandoulière. Ce n’est pas que j’avais peur, mais je savais que des démons erraient dans l’obscurité. Il suffirait que je doute de ma foi un moment, pour que je sois tué ou contaminé par ces horribles bêtes. Le jour pointait et des bruits étranges me faisaient imaginer toutes sortes d’horreurs. Concentré sur le crissement du sable que je foulai sur mon chemin, je priai mentalement afin de contrer d’éventuels maléfices. Pourtant, plus j’avançai, plus l’atmosphère semblait pesante. Le parcours, silencieux au départ, s’était peu à peu rempli de bruits presque imperceptibles qui m’évoquaient autant de menaces invisibles prêtes à jaillir. Je progressais en repensant avec colère à ce guet-apens dans lequel nous étions tombés quand j’aperçus au loin une forme étrange se mouvoir furtivement entre les dunes. Je stoppai net quand je m’aperçus que tout était devenu plus silencieux qu’un tombeau. Dans l’air flottait une odeur nauséabonde. D’un coup tout parut suspect car le moindre bruit avait disparu. Je regardai plusieurs fois autour de moi. De droite à gauche, il me semblait qu’une forme se déplaçait subrepticement, sans que je puisse être certain de ce que je voyais.

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Etait-ce une hallucination due à l’épuisement ou la peur ? Je n’osais plus avancer. Je sentais nettement une présence dans le périmètre, mes sens étaient en alerte. Je pris en main mon fusil laser, et me remis à progresser, à petits pas. Je n’allais pas fuir quel que fut le danger aux alentours. Si cet endroit devait être ma sépulture, j’allais avant cela me battre et mourir pour l’Imperium. Ma peur dominée j’avançai vers le lieu où j’avais aperçu la silhouette difforme. La présence de mon arme me remontait le moral. “Se défendre, c’est avant tout attaquer”, disait souvent mon capitaine, grâce à qui j’avais acquis une certain entraînement. J’ignorais quelle était la créature qui était dans les parages, mais je n’allais pas être sa proie. J’allais la poursuivre, la trouver et lui asséner le premier coup. Ce devait être moi le prédateur. Je continuai donc à marcher toujours sur le qui-vive. La tension retomba après quelques minutes. Mon imagination m’avait-elle encore joué des tours ? En sueur, je pris ma gourde et bus goulûment. Malheureusement, je ne fis pas attention au souffle qui se fit sentir derrière moi, et un coup violent m’atteignit dans le dos, me projetant dans le sable et me faisant tout lâcher. Promptement je fis volte face, et regardai cet effrayante créature : un genre de raie manta volante me toisait. Un halo chaotique l’entourait, et ses yeux malveillants paraissaient transpercer mon âme pour y inoculer la terreur et le désordre…..

Le récupérateur mnésique s’arrêta et le psycher déclara aux hommes qui l’entouraient:

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« Ce que vous venez d’entendre est la récupération mnésique remastérisée du lieutenant Rigkion du XV Tallarn retrouvé décédé entre la voie du Diable et la Base 4.15. Tenez-vous prêts, il semblerait que les armées de Tzeench aient commencé leur invasion »

• � Un bon texte jusqu'au dernier paragraphe. Il fallait

finir mais là c'est un peu maladroit. • � Je le dis? Oui… Marre des enregistrements récupérés

sur des cadavres. Voilà, je l'ai dit… • � Jamais un capitaine de la GI ne dirait à ses hommes

qu'ils affronteront les troupes de Tzeench… • � Quelques fautes, et une ou deux lourdeur dans le

texte. • � Encore une idée mal exploitée avec un style qui se

fortifiera certainement au fil des récits… • � Un très bon texte, très bien mené, juste la chute que

je n'aime guère…peut être aurais-tu du la supprimer (mais je suis un peu extrêmiste parfois !

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Le Rat

Le sable brûlant entaillait ma chair et le souffle du désert me poussait à fermer les yeux à m'en fendre les paupières… A bout de force, là où un homme normal sent que la mort approche et où il connaît vraiment la peur, je me rappelais… Quel gâchis…

L’opération Syramac…

Parachutage en règle, élimination des xénos, prise de l’objectif.

Pourquoi on en était arrivé là ?

Une base en plein désert, peu protégée… Pas protégée.

Quand les valkyries avaient repliées leurs ailes et vomies les commandos, nous n’avions qu’une pensée en tête, qu’un seul mot : Réussir.

Je me souviens…

Nous avons franchies les défenses externes en courant, tirant partout, sur des ombres. En arrivant devant la porte, ouverte, nous nous sommes rendus compte que quelque chose clochait.

Il n’y avait pas de résistance…

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A l’intérieur, ça descendait, Drekken a fait un malaise, il y avait quelque chose de pas net dans l’air… On a descendu, descendu les escaliers…

Et puis, on est tombé, nous dix, dans cette grande salle.

Le silence. Absolu.

C’est là que nos ennuis ont commencés. D’abord les cris, Ô Empereur, ça venait de dessous, de devant, de derrière et des côtés à la fois… On a compris que c’était cette vermine, des hruds, et on a couru vers le centre de la pièce… Les cris se sont arrêtés.

Au centre, il y a avait une estrade. Sur l’estrade un pilier. Sur le pilier une plaque de métal. Gravée de signes tels que je n’en avais jamais vus.

C’était l’objectif. Je l’ai prise, et là ils sont arrivés.

Ils étaient des centaines. Les yeux exorbités. Ils sortaient de trous de la pierre que nous n’avions pas repérés. On a fait feu, sans s’arrêter, mais pas eux… Ils voulaient reprendre la plaque intact.

Ils nous ont submergés.

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A l’entrée de l’escalier nous n’étions plus que trois.

Farnak a passé la salle au briquet, mais même dans le souffle du prométhéum, ils avançaient, et dans leurs yeux je voyais…Je voyais quelque chose d’ancien, qui me retournait l’esprit et me mettait horriblement mal.

Et à ce moment nous avons entendu un grand cris.

Quelque chose d’inhumain. Nous avons grimpés, grimpés, mais Farnak s’est retourné avant de partir. Il a du voir l’Abominable.

Je l’ais vu se faire happer par la marée vengeresse mais il était déjà mort.

Les valkyries ont fait monter le radio qui devait se charger de l’objectif, et se sont envolées…

Quel gâchis. Abandonnés. Belle récompense.

Nous avons couru, mais ils étaient rapides. La nuit tombe vite sur ce fichu désert.

La tempête de sable, oui… Elle m’a sauvée. Visiblement ils n’aiment pas ça.

Dire que c’est moi qui est cet objet dont le com’ disait « qu’il pourrait sacrifier dix mille hommes pour l’avoir ».

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J’aurais du me douter qu’il en sacrifierai bien neuf. Maintenant je les entends…

Je vais crever, mais je me sens bien.

Ils arrivent. Mais par l’Empereur, si ils essaient de m’avoir vivant…

Plutôt mourir !

Quelle horreur peut se tapir dans les cryptes et les souterrains datant de la naissance des mondes ? Ces bêtes sont milles fois plus vieilles que notre civilisation…Je l’ai su en les voyant. Je les entends dessous… Des milliers de griffes…

Noooon !

• Phrases courtes, j'aime bien • Quelques maladresses de style et des fautes sur la fin du

texte. Belle ambiance, un bon texte attachant et intéressant.

• Ouïch! Dommage, mais les Hruds ne suffiront pas à me faire accrocher à ce texte… c'est personnel: lisibilité entravée par les fautes d'orthographe et les retours à la ligne constants, ridicule de la fin (et là, zoom arrière en contre-plongée sur la tête renversée du héros qui hurle: “Nooooooon!” à la face de l'univers infini… bof).

• Quelques fautes d'orthographe. • Je n'aime pas du tout le monde narratif que tu utilise…

Trop saccadé, • trop de répétitions, trop facile… • Idem, j'ai pas saisi qui à la fin à l'objectif…

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Bubonicus

Le sable brûlant entaillait ma chair et le souffle du désert me poussait à fermer les yeux à m'en fendre les paupières…Non, non, ce n’est pas le passé c’est entrain de m’arriver. Me concentrer, ne pas perdre pieds pas encore, ne pas sombrer… Avancer, un pied devant l’autre, encore et toujours. Se focaliser sur l’instant présent.

+++

Le sable brûlant entaille ma chair et le souffle du désert me pousse à fermer les yeux à m'en fendre les paupières… Avancer toujours avancer, un pied devant l’autre, encore et toujours, ne pas penser, ne pas se souvenir, juste continuer à avancé, chaque pas en avant est une victoire chaque battement de cœur un instant de plus à vivre…

Ne pas les regarder. Les regarder c’est la mort, continuer à avancer, un pied devant l’autre, encore et toujours… Etre obéissant, avancer quand ils l’ordonnent, tuer quand ils l’ordonnent, dormir quand ils l’ordonnent, c’est pas bien différent d’avant. Non, ne pas se souvenir, arrêter de penser, je dois avancer, un pied devant l’autre, encore et toujours…

Ecouter les ordres, suivre les ordres et les exécuter c’est la vie. Ecouter leur prêcheur, essayer de ne pas prêter attention à ce qu’il dit, psalmodier quant il l’ordonne.

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Et tout recommencé, accueillir la souffrance comme une bénédiction, tant que je souffre je suis vivant, bénir le sable qui s’incruste dans mes plaies, être heureux d’avoir les pieds brûlés par le sable brûlant, se réjouir de sentir le vent sur mon visage et avancé toujours avancer, un pied devant l’autre, encore et toujours.

Ne pas regarder ces guerriers mythiques, ne pas porter le regard sur leurs armures, ne pas être dégoûté par le sang frais qui couvre leurs armures, na pas chercher à déchiffrer leur symbole, ne pas chercher à comprendre le langage qu’ils utilisent…

C’est le plus dur, plus les jours passent plus les souffrances sont grandes, plus je remporte de combats contre mes anciens frères d’armes et plus je me surprend à désirer le prochain duel, je me surprend même a espérer recevoir une bénédiction du prêcheur avent le combat. Il faut que cela cesse. Je dois me résoudre à mourir avant de perdre la tête.

Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui je dois juste avancer, un pied devant l’autre, encore et toujours. Ecouter les ordres, suivre les ordres et les exécuter c’est la vie. Ecouter leur prêcheur. Tuer un camarade, prendre un nouveau trophée. Et continuer…

Aujourd’hui, j’ai encore remporté une grande victoire. C’est dernier temps avec chaque victoire venait le changement. Petit à petit, tout d’abord la morsure du Soleil c’est estompé, j’ai commencé à comprendre ce que disaient mes tortionnaires. Ensuite mon corps a changé,

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je peux a présent les regarder sans avoir à lever la tête. J’ai du mal à m’exprimer maintenant, la forme de mon visage c’est modifié mais je ne peux voir quelles altérations j’ai subit, en revanche mes bras autrefois chétifs sont désormais plus puissant, les muscle roule sous ma peau menaçant de la faire exploser a tout instant, mes doigts ne sont plus terminer par des ongles mais par des griffes longues et noires.

Plus le temps passe et plus je perds le contrôle, plus le temps passe et plus je suis simplement heureux de suivre les ordres, plus le temps passe et plus ils ont confiance en moi.

Mais je n’ai pas oublié, en tout cas pas encore oublié, je vais mourir, mais j’emporterais le prêcheur avec moi. Celui vers qui tous les guerriers se tournent, celui qu’ils appellent avec révérence « Démagogue », celui qui se fais appeler Yrg’Lak sombre-paroles.

J’ai atrocement mal, je gis face à Yrg’Lak. Il me parle, mais je n’entends pas ce qu’il dit. Les blessures que j’ai reçut sur la poitrine saignent abondamment. Ma vie s’écoule et je n’ai pas réussi à le tuer. Il continue de parler, non il ne parle pas il chant, chante de sombres paroles. Un de ses guerriers lui tend un objet, c’est un énorme collier métallique qui pend au bout d’une chaîne, il s’en saisie.

Je commence à perdre la vue, la mort a qui j’ai si longtemps échappé est enfin venu me chercher. Il s’approche de moi et la dernière sensation que j’ai est

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celle d’un métal froid qui se referme sur mon coup. Je souris et j’expire une dernière fois.

• Style original saccadé et répétitifs, pas mal • Bcp trop de fautes, texte saccadé bien en rapport avec

cette marche de damné. • Bon… ben, la maîtrise du français écrit n'est pas parfaite

mais le texte est bien pensé. Certaines des répétitions participent à l'effet de lassitude sous-entendu et sont donc biens vues… d'autres moins… répéter les verbes crée une monotonie, une lassitude dans l'action mais répéter des adjectifs ou des substantifs, c'est juste maladroit. La localisation indéfinie et la durée indéterminée du récit sont de bonnes idées: ça ajoute au sentiment de perte de repères. En somme, un texte agréable mais une français à travailler!

• Quelques fautes d'orthographe que même moi j'ai vues. • Une bonne idée mais malheureusement mal exploitée et

bourrée de fautes d'orthographes… • J'ai pas tout saisi, ma note s'en ressent…