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Df'es CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE 1 ANNALES DE SPI!LI!OLO REVUE TRIMESTRIELLE TOME XXII - FASCICULE 2 - 1967

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Df'es CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

1 ANNALES

DE

SPI!LI!OLO REVUE TRIMESTRIELLE

TOME XXII - FASCICULE 2 - 1967

NEMASTOMA BACILLIFERUM SIMON. ESPÈCES VOISINES. ESPÈCES NOUVELLES

(OPILIONES, FAM. NEMASTOMATIDAE)

par Edouard DRESCO.

Analyse.

L'auteur étudie Nemastoma bacilliferum Sim., N. bacilliferum simplex Sim., N. bacilliferum simoni Rwr, N. carbonarium Sim. et N. manicatum Sim. ; il signale une espèce nouvelle N. ibericus Rambla et il décrit N. dentipatellae sp. nov. d'Espagne. Il indique la répartition géographique de ces· espèces, en signale des stations nouvelles, ainsi que pour N. spinosissima Kraus. Des tableaux et des figures sont données pour la détermination des i!) et des ~ de ces différentes espèces.

The author studies Nemastoma bacilliferum Sim., N. bacilliferum simplex Sim., N. bacilliferum simoni Rwr, N. carbonarium Sim. and N. manicatum Sim. ; he indicates a new species N. ibericus Rambla and describes N. denti­patellae which is a sp. nov. of Spain. He shows geographie repartition for all this species as for N. spinosissima Kraus indicating new localities. Tables and figures of i!) and ~ determination are indicated for these differents species.

Nemastoma bacilliferum Sim. 1879 et ses variétés simoni Rwr et simplex Sim.

N. bacillifenrm a été décrit en 1879 par Simon qui n'a pas dési­gné de types, il donne une série de huit stations réparties dans les départements suivants : Ariège, Gers, Lot-et-Garonne, Basses-Pyré­nées et Hautes-Pyrénées ; il ajoute que l'espèce se trouve aussi en Espagne : Aranjuez, mais il n'indique pas la province (est-ce Aran­juez en province de Madrid ?) .

Simon décrit longuement le i!>, mais la description de la <? se réduit à deux lignes. II signa]e une variété dont les caractères, dis­cutés plus loin, et retenus par H.oewer, permettent à ce dernier de la nommer N. bacilliferum simoni (Simon) en 1914.

En 1913, Simon (p. 385) signale une sous-espèce N. bacill. simplex, d'Espagne ; en 1923 (p. 673) {lt en 1951 (pp. 104 et 136) Roewer rappelle l'espèce-type et ses deux sous-espèces dans un tableau : 1. - Corps unicolore avec tache& argentées . . . . . . . . . . . . . . . . 2

Corps unicolore sans taches argentées (abdomen de teinte noire uniforme) . . . . . . . . . . . . . . . . N. bacill. simplex Sim.

ANNALES DE SPÉLÉOLOGIE, XXII, fasc. 2, 1967.

~68 EDOUARD DRESCO.

2. -- Fémurs I à IV presque cylindriques, pattes longues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . N. bacill. bacilliferum Sim. Fémurs I à IV (surtout I et III) non cylindriques (surtout 6 ), pattes courtes . . . . . . . . . . . . . . . . N. bacill. simoni Rwr.

En 1959, Rambla (p. 73) détermine des Nemastoma d'Espagne, les nomme N. bacill. bacill. (Rwr, 1914) et fait une description détail­lée avec de nombreuses figures (il s'agit en réalité d'une espèce nou­velle, voir plus loin). De plus, elle signale une sous-espèce nouvelle N. bacill. dipentatum, caractérisée par deux bâtonnets supplémen­taires; placés en avant des autres, sur le deuxième segment thora­cique.

En 1959, Kraus (p. 297) cite N. bacill. simoni Rwr d'Espagne (prov. de Pontevedra et de Santander). En 1961, il donne la liste des espèces du genre Nemastoma capturées ou signalées d'Espagne ; il indique que le N. hermanni Kraus 1959 est synonyme du dipen­tatum Rambla 1959, et il élève cette sous-espèce au rang d'espèce. Nous pensons que dipentatum est plutôt une espèce qu'une sous­espèce, mais U faudrait étudier :les pénis et les figurer ; seuls 3 exem­plaires 6 sont connus : deux étudiés par Kraus et un par Rambla.

Au cours de nos travaux, et rendant compte d'expéditions spéléo­logiques, nous avons parfois cité N. bacilli{erum ; nous en repren­drons, dans les lignes qui suivent, les différentes stations afin de préciser l'âge, le sexe et le nombre des individus capturés.

Morphologie, systématique.

La description originale de Simon montre que .V. bacillifenzm est caractérisé par 4 paires d'épines dorsales - de forme parti­culière et que Rambla désignera parfaitement plus tard sous lé nom de « bâtonnets » -- épines longues et verticales, placées par paire sur chacun des 4 premiers segments abdominaux ; le cinquième segment a de 8 à 10 épines semblables plus courtes, le sixième a 6 épines, et le septième segment a 4 épines.

Une figure de l'animal in toto iUustre cette description ; cette figure est encore aujourd'hui utilisable pour la faune française, car on n'y connait pas d'autre .Nemastoma possédant une armature dorsale comparable ; toutefois, il faut noter que le dernier segment de la figure comporte 6 bâtonnets, tandis que la description n'en cite que 4. Le dessin n'ayant pas été modifié, nous pensons que Simon, avec l'important matériel dont ill disposait, avait déjà, à ce moment, constaté la variabilité du nombre des épines.

Roewer en 1923 donne une figure de l'abdomen qui est bonne aussi bien par le nombre et la disposition des épines que par la disposi­tion des taches ; le « nach typus » de la légende n'est pas valable.

Simon indique pour l'espèce des pattes longues aux fémur~ peu renflés à l'extrémité, aux patellas é!)ais et aux tibias minces à la base ; pour la variété il signale des pattes plus courtes et des fémurs élargis à l'extrémité, des patellas l, III et IV beaucoup plus larges que les tibias et élargis à l'extrémité.

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« NEMASTOMA BACILLIFERUM » SIMON (OPILIONES). 369

PLANCHE l. FIG. 1 à 5. - Nemastoma bacilliferum Sim. --- 1 : (1;, opercule génital et de~ sous

de l'abdomen (PM N" 390), X 40. Castelbiague, France. Dans ce spécimen, le dernier segment n'est orné que de deux batonnets. - 2 : d", extrémité de l'opercule génital, X 200. - 3 : (1;, abdomen, vue arrière, X 40. Dans ce spé­cimen, le nombre des batonnets est très inïérienr à celui indiqué pour l'es­pèce. - 4 : (1;, chélicère droite, face externe, (PM N" 392), X 130. Castel-

biague, France. - 5 : d", face interne.

EDOUARD DHESCO.

L'examen du matériel de la CoUection Simon du Muséum ainsi que l'étude du matériel en notre possession nous permet d'avancer les conclusions suivantes :

1) le nombre et la longueur des épines des 3 derniers segments de l'abdomen sont variables (Fig. 1, 3 et 12).

2) la longueur des pattes est variable et erüre les sujets à pattes longues et ceux à pattes courtes, il y a tous les intermédiaires.

3) le caractère des fémurs élargis à l'ex.trémité est, en effet, bien visible sur les sujets à pattes courtes, mais il existe aussi chez les sujets· à pattes longues et la longueur du fémur sQuligne plus ou moins ce caractère.

4) les patellas I, III et IV sont, chez tous 1es exemplaires examinés beaucoup plus larges que les tibias et élargis à l'extrémité.

5) chez les 6, le premier article des chélicères porte une apophyse dont la face interne est légèrement creusée. Cette apophyse paraît constante dans sa forme, mais eUe est très voisine chez un eertain nombre d'espèces plus ou moins affines et décrites ou figurées par Rambla (1959), par Kraus (1959, 1961) ou par nous-même (voir plus loin).

6) chez les Cil, le premier article des chélicères porte (Simon) « des poils serrés, courts, formant brosse, et le second article est garni de crins plus longs, très espacés ». La brosse est variable, elle est très nette .chez de nombreux individus, mais, chez d'autres, el'le est très réduite ou presque inexistante (Fig. 13 et 15).

Nemastoma bacillifermn simplex Simon 1913.

Cette sous-espèce est caractérisée par l'abdomen de teinte noue uniforme.

Nous n'avons pas retrouvé les types de Simon dans sa collection, et nous ne pouvons dire si cette sous-espèce est à conserver ou si elle représente une espèce nouvelle : la coloration seule ne pouvant, à notre avis et dans l'état actue'I de nos connaissaf.lces, permettre d'en­visager fût-ce même une variété, d'autant plus'que Sirnon n'indique ni le sexe, ni le nombre des individus captunés.

De plus cette variété (?) n'aurait pu être décelé·e que sur du matériel récent, car le séjour dans l'alcool de collection éCilaircit les Nemastoma. Nous ne manquerons pas de. disséquer les exemplaires de N. bacilliferum de teinte noire uniforme que nous recevrons afin de juger si cette forme doit être conservée .et d'en donner, dans ce cas, les caractères différentiels.

Ajoutons que Rambla, en 1959, a discuté cette question des taches dorsales chez les Ncmastoma du groupe bacilliferum Sim., manica­tum Sim. et carbonarium Sim., et qu'elle en a déduit que ces taches, excessivement variables, ne peuvent engager à garder la sous-espèce sim pl ex.

du Muséum ainsi ; permet d'avancer

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~es sujets à pattes mtermédiaires.

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913.

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« NEMASTOMA BACILLIFERUM » SIMON (OPILIONES). 371

Nemastoma bacilliferum simoni Rwr. Ainsi que nous l'avons dit plus haut, cette variété, signalée par

Simon en 1879, a été élevée au rang de sous-espèce par Roewer en 1914. Dans la collection Simon, nous avons retrouvé deux tubes : N" 2204, étiqueté « N. bacilliferum E. S. » et N" 2205, ·~tiqueté «var.».

PLANCHE Il. FIG. 6 à 11. - Nemastoma baci!liferum Sim. - 6 : i!J, pems, (PM N° :J91),

X 80. Castelbiague, France. -- 7 : d", extrémité du pénis, X 520. - 8 : d", (PM N° 397), Cueva El Pando, Espagne.-- 9 : d 0 , (PM N° 400), Gr. de Siech, France. - 10 : do, (PM No 407), Cueva El Pando, Espagne. - 11 : d", (PM N" 408), Ermitia, Espagne.

Mais les deux tubes renferment des i!J et des 'i' (la variété ne différenciait que les i!J) et il n'est pas possible de séparer ces deux matériels, les caractères donnés par Simon étant variables : fémurs plus ou moins cylindriques et pattes plus ou moins longues

372 EDOUARD DRESCO·

Nous ne pensons donc pas devoir conserver cette sous-espèce, car ainsi que nous l'avons dit pilus haut, nous avons rencontré au cours de cette étude des individus à pattes courtes et à fémurs renflés à l'extrémité, mais cette forme, lorsque de nombreux exemplaires ont été capturés dans la même station, est mélangée à la forme à patte.s longues et reliée à eUe par des intermédiaires.

1<1 arrive souvent, lorsque le matériel à déterminer est restreint, que le seuil ou les quelques individus dont on dispose aient des pattes de longueur telle qu'il soit difficile de les nommer, c'est d'ailleurs ce fait qui est à l'origine de notre opinion actuelle attendu que l'en­semble q11-e nous avons étudié comportait de nombreuses stations et de nombreux spécimens, ainsi qu'on le verra plus loin.

Ajoutons que ce fait n'est pas particulier au genre Nemastoma, mais chez les Opilions en général, le caractère tiré de la longueur des pattes est un piège pour le systématicien, car une longueur donnée ne se confine :pas dans une colonie habitant un certain bio­tope ; dans bien des cas, les ca9tures faites sur le terrain dans la même station, à condition que ce,ltle-ci soit restreinte et la colonie importante, donnent des individus dissemblalbles que l'œil du spé­cialiste - le nôtre en l'occasion - s'y trompe et .que l'on est très surpris en laboratoire de constater que l'on a capturé une seule et même espèce (observations faite's en haute montagne, sur l'Opilion Mitopus morio (Fab.). Voir aussi, au sujet de cette derjlière espèce, la liste impressionnante des synonymies la concernant, dans Roewer 1923, p. 718).

L'ensemble de ces observations nous incite à penser que N. bacilli­ferum Sim. ne peut être scindé - pour le moment et avec le maté­riel dont nous disposons - en deux sous-espèces caractérisées par la longueur des pattes. Ce caractère est tellement vari·able que c'est à l'intérieur de l'espèce que se situent ces variations.

Si le caract,ère des pattes, lequel a servi à créer les sous-espèces, était conservé (il conditionne ainsi l'importance des renflements fémoraux) et s'iJI n'est pas tenu compte de la variabilité du nombre d'épines aux trois dernier·s segments abdominaux, on pourrait dire que l'espèce Nemastoma bacilliferum comprend l'ensemble des indi­vidus qui se sitùent par leurs caractères à l'intérieur de deux formes décrites et nommées N. bacilliferum bacilliferum Sim. et N. bacilli­ferum simoni Rwr:

Quant au caractère constitué par le nombre des épines ornant les derniers segments abdominaux, et de la possiblité d'en tirer des formes nouvelles, il faut souligner leur variabilité chez N. bacilli­ferum, et grouper sous ce nom tou~es ces variations (Fig. 3 et 12).

Répartition géographique.

N. bacilliferum Sim. Abréviations : Gr. : grotte. - P.M. No .... : préparation microsco­

pique No ... , coll. Dresco. - Prov. : province. Les stations sont citées en ordre alphabétique.

ttc sous-espèce. car rencontré au cours à fémurs renflés à ~x exemplaires ont 1 la forme à pattes

Iiner est restreint lSe aient des patte~ er, c'est d'ailleurs ~ attendu que l'en­:>reuses stations et

loin. ~enre Nemastoma ré de la longueu; ~ar une longueur rlt un certain bio­'.e terrain dans la mte et la colonie que l'œil du spé-que l'on est très

turé une seule et ~ne, sur l'Opilion ~ dernière espèce, ant, dans Roewer

>er que N. bacilli-et avec le maté­~aractérisées par ariable que c'est 1S.

les sous-espèces, des renflements )ilité du nombre on pourrait dire semble des indi-de deux formes

m. et N. bacilli-

pines ornant les ' d'en tirer des chez N. bacilli­; (Fig. 3 et 12).

sttion microsco-

<< NEMASTOMA BACILLIFERUM » SIMON (OPILIONES). 373

PLANCHE Ill.

FIG. 12 à 16. ~ Nemastoma bacilliferum Sim. ~ 12 : <jl, abdomen, vue arrière, X 40. ~ 13 : <jl, chélicère droite, face externe, (PM N° 393), X 130. Castel­biague, France. _:__ 14 : d 0 , extrémité supéro-apicale du premier article de la chélicère, face externe, (PM N° 393), X 320. ~ 15 : <jl, chélicère droite, face interne, (PM N" 414), X 130. Gr. de Campan, France. ~ 16 : d 0

, extrémité supéro-apicale du premier article de la chélicère, face interne, (PM N° 414),

x 320. Remarquer sur les fig. 13 et 15 la différence de densité de la pilosité sur la face

supère du premier article de la chélicère .

374 EDOUARD DRESCO·

N. bacilliferum a été signalé des stations suivantes : France.

Ariège. - Gr. d'Aubert (Sim. 1911). - Aulus (Sim. 1879). -Gr. de Férobac (Sim. 1910). - Gr. de l'Herm (Sim. 1910). - Petite gr. de Liqué (Sim. 1913). - Gr. de Malarnaud (Sim. 1911). - Gr. de Peyrounard {Rwr 1935). ·- Gr. de Tourtouse (Sim. 1910).

Gers. - Laplaigne près Courdon (Sim. 1879). Lot-et-Garonne. __._,. Meylan (Sim. 1879). - Sos (Sim. 1879).

Grande gr. de Testua (Dresco 1959). Basses-Pyrénées. - Ai-schkiunec·o lecia (Rwr 1935). - Ascain

(Sim. 1879). -Gr. sup. d'Oxibiu (Rwr 1935). - Saint-Jean-de-Luz (Sim. 1879). - Sare (Sim. 1879). ·

Hautes-Pyrénées.- Gr. du Bédat (Sim. 1913).- Bétharram (Sl.m. 1879).- Gr. de Campan (Sim. 1913).- Gr. de Gargas (Sim. 1907).

Espagne. Guipuzcoa. - Cueva de Hernialde (Rwr 1935). - Partzan covia

(Rwr 1935). Huesca. -- Cueva del abaho del Collarada (Sim. 1907). - Cueva

de las Guixas (Rwr 1935). . Navarra. - Cl:leva de MartinchÙrito (Rwr 1935). Oviedo.- Caverna de San Roman de Candamo (Rwr 1935). Concernant ces stations 'espagnoles, voir plus loin page 388. Nous y ajol:lions les localités suivantes, dont nous avons étudié

et déterminé le matériel ; nous remercions vivement les collecteurs dont nous citons les noms. Quelques stations, déjà citées dans nos travaux, sont reprises afin de préciser le sexe, l'âge et le nombre d'irrdividus capturés. Nous indiquons séparément les captures faites dans les grottes ou hors des grotte:s.

France. - Ariège. I. - Dans les grottes : Mine des Cabesses, Riverenert, ê>, 1-61 (Coiffait). Gr. de Cameza, Aulus, 800 rn, abri sous roche, <;:>, 17-XII-53

(Coiffait). · Galerie de mine Escarpidès, Ercé, 700 rn, <;:>, 17-XII-53 (Coiffait). Gr. de Fourtre, Ercé, 825 rn, 2 ê>, 2.9-1-54 (Coiffait). Gr. de l'Herm, Foix, <ï', XI-60 (Coiffait). A l'entrée. Pou dac de la Pale Il, Moulis; ê> ,. 25-XII-52 (Carrère). Température :

12°8. Puits de la Pelouse de la Croix de Guéret, St-Jean-du-Castillonnais,

ê>, 16-VIII-46 (Dresco). 1

Aven Ste Catherine, Bala.guères, <;:>, 18-XII-49 (V andel) ; ê>, 18-111-54 (Coiffait}.

Coume de Salège, Prat, flanc Nord, forêt de Lestelas, 3 ê>, 14-XI-54 (Carrère).

Gr. des Sarragines, Ercé, <;:>, Xl-53 (Coiffait). Gr. de Siech, Saurat, ê>, 16-IV-51 (Théodoridès). Gr. d'Unjat, La Bastide de Sérou, ê>, 1-62 (Coiffait). A l'entrée.

mtes :

(Sim. 1879). _ 1910). - Petite

m. 1911). - Gr. m. 1910).

(Sim. 1879). _

935) · - Ascain tint-Jean-de-Luz

3étharram (Sim. gas (Sim. 1907).

- Partzan covia

907). - Cueva

vr 1935). page 388. s avons étudié les collecteurs itées dans nos et le nombre

;aptures faites

Il, 17 -XII-53

53 (Coiffait).

~mpérature :

Ftstillonnais,

; 6, 18-III-

elas, 3 6,

rentrée.

« NEMAS'fOMA BACILLIFERUM » SIMON (OPILIONES). 375

Gr. d'Unjat bas, d", Il, IX-60 (Coiffait). Gr. d'Unjat haut, d", IX-60 (Coiffait). II. - Hors des grottes : (Toutes ces captures ont été faites par Coiffait). Arize, Il, 11-60. - Bélesta, 2 Il, 30-1-59. - Bélesta, Rieufourcaud,

2 'i?, 111-61. - Caumont, 6, 'i?, XI-60. - Cazavet, Salège, 5 6, 2 Il, IU-61. - Couledoux, 6, Il, X-61. - Eycheil, 18 6 et 'i?, 11-60, dans les mousses. - Fabas, 3 'i?, 1-61.- Lasserre, 4 6, 4 Il, XII-60. -

18

PLANCHE IV. FIG. 17 à 19. - Nemastoma carbonarinm Sim. - 17 : 6, holotype, chélicère

droite, face interne, (PM N" 421), X 80.- 18 : d", pénis, (PM N" 422), X 320.­Nemastoma manicatnm Sim. - 19 : <;?, halotype, chélicère droite, face externe, (PM N" 419), X 80.

Le Bosc, 2 i1!, 25-X-59. - Le Portillon, Moulis, 6, 2-VII-59. -Montrouch, Salau, 6, 'i?. -- Salsein, bois, 600 m, mousses, 6, 'i?, 3-XII-53. -- Sentenac de Sérou, 2 'i?, XII-61. - Soueix, Il, IX-61. -Vernajoul, 'i?, 11-62.

Haute-Garonne. 1. - Dans les grottes Gouffre des Chevaux, Cazaunous, 6, 17-IX-57 (Coiffait).

ANNALES DE SPÉLÉOLOGIE, XXII, fasc. 2, 1967. 25

376 EDOUARD DRESCO.

Gr. Coumo-Ouero, Saint-Bertrand-de-Comminges, 9, 25-Il-59 (Bouillon). A l'entrée.

Gr. de Terreblanque, Terreblanque, 9, 18-VIII-47 (Dresco et Nègre).

II. - Hors des grottes : Arbon, Ci, 2 9, III-59. - Castelbiague, 3 Ci, 2 9, Xl-60 (Coiffait).

Nous avons dessiné un é'l (fig. 3) de cette station ; il donne une idée des variations dans le nombre des épines des cinquième, sixième et septième segments : 5, 3 et 2 épines, au lieu de 8 à 10, 6 et 4. - La Henne Morte, 1400 m, Arbas, Ci, 2 9, VIII-4 7 (Dresco et Nègre).- Doline de la Henne Morte, Arbas, Ci, 9, 18-VIII-47 (Dresco et Nègre).- La Maours, Juzet d'Izaut, Ci, 111-62 (Coiffait). - Luchon, 9, (Brôlemann) ; coll. Simon, tube N" 24881. - Col du Portet d'Aspet, é'l, I-61 (Coiffait). - St Christaud, nombreux Ci et 'i', 1907, coliL Simon, tube n" 24149, dan,s les mousses; d", nom­breux Ci et 9, 1905, coll. Simon, tube N" 23574 ; dans ce matériel, certains fémurs 1 sont bien renflés à l'extrémité par rapport à leur base.

Gironde. - Dans les grottes : Trou Noir, St-Martin-du-Puy, Ci, 2 'i', 16-VIII-59 (Barbé). Le pénis

est conforme : P.M. N" 409.

Basses-Pyrénées.

J. - Dans les grottes : Camou-Cihigue, Haitche Aiteco Lecia, 9, é'l subadulte, 25-V-54

(Bouillon). Ce Ci subadulte est intéressant ; nous le rattachons à l'espèce à cause des chélicères et des tubercules ébauchés, mais ce spécimen a les caractéristiques suivantes :

Pas de fausses articulations aux fémurs des pattes - pas de gra­nulations sur les hanches~- opercule soudé-~ apophyse du premier article des chélicères bien formé - fémurs non renflés à l'extré­mité -tubercules de l'abdomen à peine esquissés.

Il semblerait donc qu'à l'âge subadulte apparaissent les carac­tères sexuels secondaires du é'l (apophyse du premier article des chélicères) et que le pénis n'est pas encore libéré puisque l'opercule génital est, à cc stade, encore soudé ; nous n'avons pas trouvé le pénis. A la dernière mue, l'opercule génitai s'entrouvre et les carac­tères suivants apparaissent : fémurs renflés, fausses articulations aux fémurs, granulations sur les hanches, tubercules de l'abdomen.

II. - Hors des grottes : Biel:le-Benou, Ci, 22-IV-1910 (coll. Simon). ~- Gabat, Ci, 31-VIII-

1913 (coll. Simon). - Ainharp. 2 Ci, 12-XI-64 (Mauriès), environs du Ruisseau souterrain d'Ainharp.

Hautes-Pyrénées.

1. - Dans les grottes : Grande gr. de Labastide, Labastide, Ci, 'i', 8-VI-4 7 (Fourès).

réf. N"

tges, i;>' 25-II-59

III-4 7 (Dresco et

'' XI-60 (Coiffait). 'n ; il donne une 1 des cinquième u lieu de 8 à 10'

VIII-47 (Dresc~ 6, i;>, 18-VIII-47 III-62 (Coiffait).

24881. - Col du td, nombreux 6 1Usses ; d ", nom­lans ce matériel r rapport à leu;

Barbé). Le pénis

adulte, 25-V -54 e rattachons à mchés, mais ce

-pas de gra­yse du premier nflés à l'extré-

ent les carac­ier article des ,que l'opercule pas trouvé le e et les carac-

articulations de l'abdomen.

t, 6, 31-VIII­iès), environs

Fourès).

« NEMASTOMA BACILLIFERUM » SIMON (OPILIONES). 377

Gr. de Campan, Campan, i;>, 20-V-46 (Bourgoin); 6, ((,14-VIII-45 (Legros). Cette dernière i;> porte une brosse de poi1ls très apparente aux chélicères ; nous en donnons un dessin (fig. 15, P.M. N" 414).

Cave de la Vallée d'Ossane, Gavarnie, 1400 rn, 6, VITI-48 (Tuzet, réf. N" 68).

23

21

PLANCHE V.

FIG. 20 à 25.- Nemastoma dentipatellae sp. nov.- 20 : 6, holotype, chélicère droite, face externe, (PM N° 39,5), X 80. -- 21 : d 0 , pénis, (PM N" 394), X 80.-22 : do, pénis, (PM N° 394), X 320. - 23 : d", patella droite, vue par dessus, apophyse apicale interne. - 24 : i(, halotype, chélicère gauche, face externe, (PM N" 412), X 80. - 25 : d", extrémité supéro-apicale du premier article de la chélicère, face externe, (PM N" 412), X 320.

378 EDOUARD DRESCO.

IL - Hors des grottes : Lourdes, & , 26-IV-1910 (Br-ôlemann), coll. Simon, tube No 14513.

-Bagnères de Bigorre, & , 5-X-1910, colL Simon, tube No 24187. -Soulabère, Peyrouse, & , 26-VII-45 (Henrot et Nègre), tamisage. -­Saint Pé de Bigorre, & , 2 ~, 29-VII-45 (Henrot et Nègre), tamisage de feuilles et de mousses à l'entrée de la grotte de Soulas. - Mon­tégut, ~, 20-XI-64 (Mauriès), bois de Bonrepayre.

Espagne. --- Dans les grottes : N. bacilliferum se trouve mélangé, en Espagne, à d'autres espèces

de même faciès ; la détermination des & oblige à examiner le pénis ; pour les ~, nous avons, dans les pages qui suivent, étrubli des cri­tères permettant de les déterminer.

Les Nemastoma cités par Roewer en 1935 sous le nom deN. bacil­liferum (voir plus haut) ont été revus par nous : nous confirmons et 1les stations sont à conserver, sauf pour la ~ de la Caverna de San Roman de Candamo (voir p. 388).

Nous donnons ci-après des stations nouvelles dont nous avons des & et dont les pénis ont été vérifiés :

Guipuzcoa. - Cueva de Ermitia, près de Deva, B. V. 24, 3 8, ~, 26-V-49 (Nègre). P.M. No 408.

Navarra. - Cueva de Espinal, Espinal, & , 2-VIII-54 (Henrot et Gaudin). P.M. No 410.

Santander. - Cueva El Pando, Ramales, 8 & , 4 ~, 17-VIII-54 (Dresco E. et L., Dury et Nègre). P.M. No 407.

L'absence des & dans le matériel ci-après ne nous permettait pas de déterminer avec certitude les Nemastoma capturés dans les grottes espagnoles dont les noms suivent ; le faciès de·s ~ des diffé­rentes espèces de ce groupe est semblable, les caractères utilisés sont variables, et nous en avons entrepris l'étude comparative dont les résultats systématiques se trouvent dans les pages qui suivent. Nous avons examiné de nombreux exemplaires de N. bacilliferum, les types deN. carbonarium, deN. manicatum et deN. dentipatellae ; des renseignements complémentaires nous ont été communiqués par Rambl~ sur N. ibericus.

Le tibia de la patte-mâchoire semble avoir des longueurs et des épaisseurs caractéristiques, et nous a permis d'isoler nettement les ~ de N. bacilliferum ; cette étude nous permet d'ajouter le·s stations suivantes de sa répartition en Espagne (toutes ces stations sont nou­velles, à l'exception de la Cueva de Hernialde, déjà citée).

Huesca.- Cueva Vieja, Villan\la. ~, 13-VIII-62 (Dumont, de Nan­cy).

Gui·puzcoa. - Cuevas de Mondragon, Mondragon, ~, 5-VIII-52 (Dresco E. et L., Nègre).

Cueva de Hernialde, Tolosa, ~, 15-XI-49 (Henrot). Santander. - Cueva B, Arredondo, ~, 5-VIII-54 (Dresco E et L.,

Dury, Nègre). La Cubera, Arredondo, ~, VIII-58 (Rousset, Spéléo Club Dijon).

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ib Dijon).

« NEMASTOMA BACILLIFERUM » SIMON (OPILIONES). 379

Cuevas de CovaHanas, Ramales, <;>, 17-VIII-54 (Dresco E. et L., Dury, Nègre).

Vizcaya. - Cueva de Armiîia, Berriatua, <;>, 15-VII-63 (Nolte n" 99).

29

1

1 •• ----------~ r" .... - 1 \ 1 1 \

.-----+-----~

1 1

1 1

j ___ _

PLANCHE VI.

' \ \ \ \ 1 1 1

' 1 1 \ \ 1

FIG. 26 à 29. - 26 : schéma indiquant les limites des mesures prises sur les différents articles de la patte-mâchoire. - 27 : N: bacilliferum, <;>, patte­mâchoire droite, face externe, (PM N" 415), X 50. Gr. de Campan, France. --· 28 : d", <;>, (PM N" 426), X 50. Cueva de Hernialde, Espagne.- 29 : Nemas­toma sp. nov. ? ~, (PM N" 424), X 50. Puerto àe Pajares, Espagne.

380 EDOUARD DRESCO·

Cueva de Balzola, Dima, 'il, 24-VII-62 (Nègre). Gr. près Abadiano, <;>, 31-III-48 (Nègre).

Nemastoma carbonarium Sim.

N. carbonarium, déc'rit par Simon en 1907, n'est actuellement con­nu que par un t et une <;>,provenant de la Cueva Llobrica, Vio, prov. de Huesca, Espagne. D'après Simon, cette espèce est affine à N. bacil­liferum et les caractères distinctifs signalés dans la diagnose sont : l'apophyse supère de l'article basal des ehéEcères ( t) laquelle rap­pelle N. chrysomelas (erecta cylindracea), les hanche,s antérieures fortement granUileuses (plus que chez bacilliferum) et l'abdomen ( <;>) avec des séries d'épines réduites.

Nous avons retrouvé les types dans la colleetion Simon du Mu­séum, et, à l'examen, nous avons constaté que :

- les fémurs ne ,sont pas renflés brusquement à l'extrémité, ils s'élargissent graduellement ;

- les hanches nous paraissent armées comme chez bacilliferum (ce caractère est variable) ;

- ees exemplaires, que Simon indiquait « dessus du corps entiè­rement noir » se sont parfaitement éolaircis dans l'alcool. De plus :

6. - Un dessin de la ehélicère du t a été donné par Roewer en 1923, d'après le type ; nous donnons une figure de la chélicère (fig. 17), ainsi que du pénis (Fig. 18), lequel est très voisin du pénis de bacilliferum (voir fig. 7 à 11).

Il nous paraît que l'apophyse de l'artiele basilaire de la chélieère ( 6 ), très différente de ceille de N. bacilliferum, doive permettre de maintenir cette espèce (cette apophyse n'est pas creusée sur sa face interne).

<;>. - La variabilité de la spinulation du premier article des ché­licères chez bacilliferum nous interdit de pouvoir - par ce carac­tère et d'autant plus que l'espèce ne nous est connue que par une seule <;> - donner des indices certains pour séparer cette espèce des autres espèces du groupe. L'examen de la patte-mâchoire, en fonc­tion des autres espèces, nous paraît plus certain, du fait qu'il est peu variable chez bacilliferum, espèce de référence, dont nous possédons de nombreux échantillons.

Nous indiquons donc ci-après les mensurations des articles de la patte..:mâchoire :

Fémur : 1,307 - patella : 1,184 - Tibia : 1,03 - tarse : 0,615 mm. -

Longueur totale : 4,14 mm. Largeur du tibia, vu de profil : 0,154 mm. Références : P.M. no 420, 421, 422 et 423. Fig. : 17, 18, 31, 32 et 35.

actuellement con­Iobrica, Vio, prov. t affine à N. bacil-1 d" a Iagnose sont · ( ~) laquelle rap~ lches antérieures '11) et l'abdomen

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- tarse :

« NEMASTOMA BACILLIFERUM » SIMON (OPILIONES). 381

Nemastoma manicatum Sim. N. manicatum, décrit par Simon en 1913, n'est actuellement connu

que par une <;>, provenant des Minas de Canal, près de Llastarri, Tremp, prov. de Lerida, Espagne.

PLANCHE VII. FIG. 30 à 34. - 30 ; N. dentipatellae, sp. nov.. halotype, <;>, patte-mâchoire

gauche, face externe,(PM N° 413), X 50.- 31 : N. carbonarium, halotypc, <;>, patte-mâchoire droite, fémur et patella, face externe, (PM No 423), X 50. -32 : d 0 , tibia et tarse. - 33 : N. manicatum, <;>, halotype, patte-mâchoire droite, fémur et patella, face interne, (PM N° 418), X 50. - 34 : d", tibia et tarse.

382 EDOUARD DRESCO.

Cité par Roewer 1923 et 1951, Mei!llo-Leitao 1936, Kraus 1961, tou­jours d'après Simon. Roewer a vu le type, il a donné une figure de la patte-mâchoire (1923) ; le «non vidi » de Roewer 1951 n'est pas valable. ·

Dans sa diagnose, Simon indique «espèce du groupe N. bacilli­ferum Sim.». Nous avons retrouvé le type dans la coll. Simon du Muséum, et notre examen nous montre que :

-- par sa patte-mâchoire, l'espèce diffère absolument de bacilli­ferum (Fig. 27, 28, 33 et 34).

- les fémurs ne sont pas renflés brusquement, mais graduelle­ment, comme chez carbonarium.

- la patte-mâchoire diffèr.e également de celle de carbonarium, la plus voisine. ·

- l'article basilaire de la chélicère porte à l'extrémité supéro­apicale un petit tubercule que l'on retrouve plus ou moins déve­loppé chez bacilliferum.

Cette espèce est à maintenir : l'extrême développement de sa patte-mâchoire l'isole absolument des autres espèce•s voisines.

Le 8 reste inconnu. Mensurations des artides de la patte-mâchoire : Fémur : 1,46- patella : 1,31 -Tibia : 1,12 - tars~ 0,68 mm. Longueur totale : 4,57 mm. Largeur du Tibia, vu de profil : 0,2 mm. Références : P.M. n" 418 et 419. Fig. : 19, 33, 34 et 35.

Nemastoma ibericus Rambla 1965, sp. nov. = N. bacilliferum bacilliferum (Rwr 1914), sensu Rambla 1959. En 1959, Rambla détermine N. bacilliferum Sim., l'étudie, en si­

gnale les variations, 'le redécrit soigneusement, en fait de nombreuses et excellentes figures, tout ceci sous le nom de N. bacill. bacill. (Roewer, 1914).

Or, le pénis figuré par Rambla diffère très sensiblement ·- on pourrait même dire qu'il est d'un tout autre type - des pénis du N. bacilliferum de l'Ariège, dont la forme paraît constante ; il sem­ble également que les touffes de poils figurés par Rambla sur Jes chélicères des 8 soient absentes chez N. bacilliferum ; dans son des­sin « in toto » de la fig. 7 ces touffes se situent sur la face des chéli­cères, ·et il semble que la figure 13 représente la face interne des ché­licères.

Le pénis de N. bacilliferum n'ayant jamais été figuré, Rambla ne pouvait pas identifier autrement les individus qu'elle étudiait, mais en réalité ils se rapportent à une espèce nouvelle que nous avons demandé à Rambla de nommer : N. ibericus.

Nemastoma dentipatellae sp. nov. Nous avons capturé à la Cueva La Cannela, Arredondo, prov. de

Santander, un Nemastoma que nous décrivons. Il a Ie faciès de N.

[raus 1961, tou­~ une figure de 1951 n'est pas

:U.Pe N. bacilli­~oll. Simon du

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ais graduelle-

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0,68 mm.

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ht ·- on pénis du ; il sem­t sur les :son des­~s chéli­des ché-

nbla ne lt, mais i avons

'OV. de deN.

« NEMASTOMA BACILLIFERUM » SIMON (OPILIONES). 383

bacilliferum, mais deux caractères très importants le différencient : la patella de la patte-mâchoire du ~ a une apophyse interne apicale et le pénis est également très différent.

Type de l'espèce. - Cueva La Cannela, Arredondo, prov. de San­tander, Espagne. Dans l'énorme couloir d'entrée de la grotte jus­qu'au puits conduisant aux étages inférieurs.

~---- -------, E 1 • 1

' 1 1 1

,_-- -- ---r---.-1 1--,--

H.

0 PLANCHE VIII.

35

FIG. 35. - Nemastoma '?, tibias des pattes-mâchoires droites, faces externes : A et C : N. bacilliferum - G : N. dentipatellae - F : N. sp. nov. ? -- E : N. ibericus - H : N. carbonarium -- 1 : N. manicatum. Les lettres correspondent aux lettres des tableaux 1 et III. Concernant N.

ibericus, nous ne disposions pas du matériel, mais Rambla nous en a commu­niqué les mesures.

Date. -- 3-VIII-54. Matériel étudié. - 1 ~ holotype, P. M. n" 394 : pems P. M.

n" 395 : chélicère droite; P .M. n" 396 : plaque ventrale. 2 ~ para­types.

1 '? halotype, P.M. no 412 :chélicère gauche; P.M. n" 413 :patte­mâchoire gauche.

384 EDOUARD DRESCO·

Description. -Faciès de N. bacilliferum. tl. - Coloration générale foncée avec des taches argentées sur

l'abdomen. - Le premier segment sans bâtonnets ; les quatre seg­ments suivants présentant une paire de très longues épines verti­cales, un peu renflées· et arrondies au sommet, la 'première pairè un peu plus longue et un peu plus resserrée que l·es suivantes ; sixième segment présentant une ligne transverse de 7 épines dont les laté­rales plus courtes, .le septième segment avec une série de 6 et le huitième segment de 4 épines dont les deux llltérales très courtes. - Mamelon grand, plus large que long; un peu déprimé dans le mi­lieu, pourvu en-dessus de deux lignes courbées, élevée·s et granu­leuses. - Chélicères (fig. 20). - Patte-mâchoire faùve brunâtre, fémur courbe, patella munie d'une apophyse pointue; apicale in­terne, dirigée perpendiculairement à l'article.~ Pattes avec de nom­breuses fausses articulations à tous les fémurs et à tous les tibias. ~ Pénis avec son extrémité lancéolée et prolongée par une tige fine (fig. 21 et 22) semblable au pénis de l'espèoe N. ibei'icus Rambla, espèce nouvelle dont le faciès est bien se:mblable mais dont les patel­las des pattes-mâchoires sont sans apophys·e.

~. - Premier article des chélicères garni de srpiculès. Faciès de N. bacilliferum avec lequel il est facile de le confondre : la patte­mâchoire et son tibia en particulier parait seule offrir· des caractères différentiels qui permettent de l'isoler au sein des autres espèoes (Fig. 30 et 35, et voir page 389) ..

Mensurations des articles de la patte~mâchoire Fémur : 1,15- p~tella : 1- Tibià :. 0,77- tarse . 0,46 mm. Longueur totale : 3;38 mm. Largeur du tibia, vu de profil 0,154 mm. Références : P.M. no 413. Fig. 20 à 25, ·30 et 35.

Nemastoma spinosissima Kraus 1961.

Cette remarquable espèce, décrite par, Kraus en 1961, a été égale­ment capturée par nous lors de nos campagnes biospéologiques en Espagne (1952). L'absence de tl nous avait incité à en différer la publication. Les deux stations ci-dessoùs sont nouveUes :

Espagne. - Prov. de Santander. - Cueva sotarraîia, Beges, ~, 9-VIII-52 (E. et L. Dresco, Nègre).

Refuge des Puertos de Aliva, .alt. 1715 rn, Espinama~ ~, 12 et 13-VIII-52 (E. et L. Dresco, Nègr,e).

Remarques. - Kraus indique pour la localité-type .: Minas am Fus des Peîia Vieja, prov. Pamplona (Navarra) ; c'est là une erreur, le massif de Peîia Vieja se trouve dans les Cantabriques, prov. de Santander, à son extrémité Ouest, près de sa limite avec la prov. Ashtrias; et un peu à l'Est de la jonction de ces deux provinces avec la prov. de Leon.

Le

lhes argentées sur S ; les. ~uatre seg­gues epmes verti­P:emière pairè un ~Ivantes ; sixième ~es dont les Jaté-' série de 6 et le ~les très courtes rimé dans le mi~ levées et granu­fauve brunâtre lue; apicale in~ ~s avec de nom-, tous les tibias. ar. une tige fine ~ncus Rambla, , dont les pa tel-

!lès. Faciès de ~re : la patte­des caractères ',utres espèces

0,46 111111.

~ été égale­ogiques en dift"érer la

Beges, 'il,

'il, 12 et

Inas an1

e erreur, prov. de la prov. ~es avec

A

B

1~ 1~ iF 1-IG 1-!H ,-1 1

<< NEMASTOMA BACILLIFERUM » SIMON (OPILIONES). 385

Le refuge des Puertos de Aliva se trouve au Nord de Espinama, et des entrées de mines se trouvent à l'Est et à l'Est-Nord-Est de ce refuge ; si ce sont là les mines où ont été faites les captures des types de l'espèce, les deux stations sont voisines et situées sur le ter­ritoire de la même commune.

Dans ce cas, la répartition de l'espèce est strictement cantahrique ; de plus, on la rencontre dans les grottes, dans les cavités artificielles (minas), et même à l'air libre, car toutes nos captures du Puertos de Aliva ont été faites sous les pierres ou dans la pierraille.

1

PM No

-

415 -417 -426

425 -

--424 -413

TABLEAU l. 'jl -Mensurations des articles des pattes-mâchoires.

Fémur Patella

Espèce (long.) (long.)

nd mm nd mm

-------·-~---- - -~-- -- --

bacilliferum 60 0,92 55 0,85 -~ ·--- -- --

)) 65 1 58 0,89 -------

)) 65 1 58 0,89 ------

)) 67 1,03 58 0,89 -- -- -- ---

ibericus 68,5 1,056 60,3 0,928 ------·· -- -- -~- --

sp. nov. ? 72 1 '11 63 0,97 ------ -- --- -·- --

dentipatellae 75 1,15 65 1

Tibia (long.)

nd mm

- --

40 0,62 --·- --

42 0,65

45 0,693

45 0,693 ·- ---

50 0,768 -- --

48 0,74 - --

50 0,77

..

Tarse

1

T ota! ong.)

Largeur du 1

1

1

(long.) (1 Tibia !

nd mm nd

~--- .....

23 0,35 178 ·- --~-

24 0~2._1188, 27 0,416 195 __ ) __ 27 0,416 197

mm nd mm ~~ -- ~----:1 --2,74 ! __ 0,1078 1

5 2, H 7 0,1078 1

-- _ .. ~ ----- -- 1

3 6 0,0924 l

- 3,03 -6-- 0,09241 --- --33,3 0,512 212 -- -------28 0,43 211

= 3,2641~1,44 0,176 1

3,25 8 0,123 1

--

30 0,46 220 --------~----423 carbonariurn 85 -1,3 77 1, 19 67 1 , 0;) 40 0, 62 269

418 manicatum H5 ~[i ,46 85 1,31 73 W2- 44- 0,6H 2H7

= 3,38 10 0,1541

1

4,14 10 0,154 ---------

4,57 13 0,20

Légende. - A : Grotte de Campan, France. - B : coll. Simon, tube N° 2205, France. - G : Cueva de Heruialdc, Espagne. - D : Cuevas de Mondragon, Espagne. -· E : halotype. - F : Puerto de Pajares, Espagne. - G, H et I : halotypes.

nd : nombre de divisions du micromètre oculaire : I division = 1/65 mm = 0,0154 mm. - mm : nombre de millimètres. Pour E (= ibericus), nous avons transformé ces mesures en mm, transmis·es par Rambla, en mesures nd (voir Tableaux Il et III).

Affinités. - Kraus note que cette espèce est voisine de N. manica­tum et deN. carbonarium. A fortiori, elle est donc aussi voisine de bacilliferum ; toutefois eille s'en sépare nettement par les épines supplémentaire·s latérales du s'cutum abdominal. L'étude du pénis n'a pas été faite ; il serait intéressant de savoir à quel type il se rattache : soit bacilliferumjcarbonarium, soit ibericusjdentipatellae.

Détermination des femelles.

La détermination des 'il de ce groupe a toujours posé un problème difficile car elles se ressemblent toutes - manicatum excepté-- et,

386 EDOUARD DRESCO·

en l'absence du 6, la diagnose restait douteuse. L'étude des chéli­cères nous a montré que les différences de spinulations étaient va­riables d'une espèce à l'autre, mais qu'elles variaient également au sein de la seule espèce (bacilliferum) dont nous possédions de nom­breux individus de détermination certaine (présence des 6 ).

lOO

90

80

70

60

50

40

30

20

z.

H.

G .

.F. E. n.

B.C.

A.

TABLEAU II.

~. ~· Patte-mâchoire.

·~ ·~ 1-:

~ ~ "

I

]2;

E.

JO G. Jf.

F. 8

A.B.

6 c.n.

Ce tableau découle du Tableau I. Les longueurs de chaque article ont été portées verticalement ; les mesures ont été prises sur le même individu (A, B, C, etc ... ) et ont été reliées par une ligne. Les largeurs des tibias ont été portées verticalement à droite du tableau ; les références A, B, C, etc ... corres­pondent au Tableau I. Les longueurs sont portées en nombre de divisions du micromètre oculaire (nd).

L'étude des chéli­l~ations étaient va­illent également au 1ossédions de nom­lee des 3 ).

'-12,,...,· r----

JO C. ZJ.

A.JJ.

C . .LJ.

rticle ont été . i~dividu (A. IbJas ont été i etc... carres-divisions du

« NEMASTOMA BACILLIFERUM » SIMON (OPILIONES). 387

Il nous semble pouvoir séparer les 'i' de ces différentes espèces voisines par des caractères tirés de la patte-mâchoire laquelle paraît donner de bons critères :

1) sa longueur totale varie d'une espèce à l'autre. 2) le tibia varie dans sa forme ; de plus, sa longueur et son épais­

seur le caractérisent au sein de chaque espèce (Fig. 35). 3) chez bacilliferum, unique espèce dont nous possédions de nom­

breux individus et dont nous avons signalé la variabiJité des carac­tères, la patte-mâchoire ne variè que dans de faibles limites.

4) ces earactères, à part la forme du tibia, sont des caractères mesurables.

Technique. - Les pattes-mâchoires étudiées ont été montées en préparations microscopiques ; les mensurations ont été faites au micromètre oculaire (x 8) et objectif x 10. Les dessins ont été faits tous à la même échelle, avec un oculaire à réseau quadrillé, sur loupe binoculaire (x 50), sur calque avec grille (méthode des carrés).

TABLEAU III. La longueur et la largeur des Tibias de la patte-mâchoire ( 'i') situent les

différentes espèces

•I V) 12 _E,

·~ -~ 8 B. P. (). !;::

JI.•

A. • \1) •c1 ~ 4

§ 1.1.1 40 50 60 <è-

70 80

~ J.ONyOEUR OES TÙ3ÎA.S

"' Voir le Tableau I pour les références.

De ce fait, les dessins peuvent être superposés pour comparaison. Les longueurs des différents articles ont été mesurés sur la patte­mâchoire de profil (Fig. 26).

Remarques.

Nous avons indiqué, dans la répartition de N. bacillifenzm, des stations d'Espagne et nous avons appliqué cette méthode pour les déterminer. Quelques individus examinés permettent les remarques suivant,es :

1) 'i'.- Cueva de Hernialde (P.M. no 426) . Patte-mâchoire : Fém. : 1 - pat. : 0,89 - Tib. 0,693, ép. 0,092

-tarse : 0,416 mm. Longueur totale : 3 mm.

388 EDOUARD DRESCO.

La longueur du tibia est intermédiaire entre bacilliferum et denti­patellae, mais sa forme et sa largeur nous le font rapporter à bacil­liferum. Nous avons, de plus, retrouvé le matériel de cette grotte cité par Roewer ; le 6 qui en provient a été vérifié par nos soins : il fait bien partie de l'espèce.

2) 9.- Cuevas de Mondragon (P.M. no 425). Patte-mâchoire : Fém. : 1,03 - pat. : 0,89 - Tib. O,ti93, ép.

0,092- tarse : 0,416 mm. Longueur totwle : 3,03 mm~ Ces mensurations sont t.rès vmsmes de celles de bacillife.rum

(P.M. n ~ 417) ; l'article basal des chélicère est muni d'une brosse de poils très développée.

3) Nemastoma sp. nov. ? 9. - Puerto de Pajares (P.M. n" 424 et 427). Patte-mâchoire : Fém. : 1,11 pat. : 0,97 - Tib. : 0,74, ép.

0,123 - tarse : 0,43 mm. -Longueur totale : 3,25 mm. Ces mensurations placent cette 9 tres près de dentipatellae. mais

le tibia est moins épais que chez cette espèce, et la forme le rappro­cherait de bacilliferum. Le premier article des chélicères est sans brosse de poils, et son bord apical supère est démuni des poils forts que l'on rencontre chez les autres espèces (voir Fig. 14, 16 et 25).

Nous réservons, pour l'instant, cette détermination, car nous pen­sons avoir là une espèce nouvelle.

Le Puerto de Pajares se situe en province d'Oviedo, commune de Pajares. Capture Coiffait, I à 7-VII-59.

4) Matériel Biospeo,logica. Nous avons revu le matériel étudié et cité par Roewer en 1935,

Nous confirmons ses déterminations, avec les remarques sui-vantes :

- tube no 792 : 9 dont les pattes-mâchoires manquent et dont les chélicères sont sans brosses de poils : la détermination ne peut être confirmée. Cette 9 provient de la Cueva de Candamo.

- tube no 689 : 6 subadulte et 9. Le 6 subad. confirme ce que nous avons dit au sujet des 6 non adultes (page 376).

Conclusions. Tableaux dichotomiques.

N. bacilliferum Sim. est très variable, mais le pénis du 6 et le tibia de la patte-mâchoire de la 9 donnent de bons caractères. - Il existe en France et en Espagne.

N. bacilliferum simplex Sim. est une sous-espèce de teinte noire uniforme dont le maintien ne s'impose pas. Il en est de même de N. bacilliferum simoni Rwr.

N. ibericus Rambla est une espèce nouvelle dont le faciès est celui de bacilliferum, mais dont le pénis est très différent (d'un autre type). - Espagne.

cilliferum et denti­: rapporter à bueil­de cette grotte cité r nos soins : il fait

- Tib. : 0,()93, · ep.

de bacillife.rum mni d'une brosse

Tib. : 0,74, e' p.:

ntipatellae. mais ~o.r~e le rappro­~hceres est sans ti des poils forts ~- 14, 16 et 25). 1, car nous pen-

'o, commune de

oewer en 1935.

·emarques sui-

•ent et dont les •n ne peut être

mfirme ce que

is du ~ et le ·actères. - n

~ teinte noire de mflme de

ciès est celui (d'un autre

« NEMASTOMA BACILLIFERUM » SIMON (OPILIONES). 389

N. carbonarium Sim., voisin de bacilliferum par son faciès et son pénis, s'en éloigne par l'apophyse supère du premier article des chélicères ( ~) et par le tibia de la patte-mâchoire (<:(). ·- Espagne.

N. manicatum Sim., dont le ~ est inconnu, a une patte-mâchoire dont l'aHongement de chacun des artîcles et le tibia l'isolent des autres espèces. - Espagne.

N. dentipatellae Dresco est une espèce nouvelle dont le faciès est celui de baèilliferum, mais dont la patella de la patte~mâchoire (~) s'orne d'une apophyse et dont le pénis est très différent (m'ais du même typeque celui deN. ibericus).- Espagne.

N. spinosissima Kraus paraît s'isoler avec ses bâtonnets supplé­mentaires aux côtés des hâtonnets ornant le scutum abdominal. Le pénis n'a pas été étudié, - Espagne.

N. dipentatum Rambla s'isole par sa paire antérieure de bâton­nets supplémentaires ; le pénis n'a pas été étudié.

Nous n'avons pas ces deux dernières espèces en collection, ( ~ ), et nous lai,ssons à nos excellents collègues, le Dr Kraus, de Franc­fort-sur-le-Main, et le Prof. Dr Rambla, de Barcelone, le soin de le faire. - Espagne.

Les tableaux dichotomiques que nous donnons ci-après ne sont qu'une commodité pour déterminer les Nemastoma dont le faciès rappelle N; bacilliferum, à savoir !~ornementation du scutum abdo­minal par une rangée longitudinale de bâtonnets et de rangées trans­verses sur les segments postérieurs de l'abdomen.

Les espèces que nous avons réunies et qui répondent à cette orne­mentation sont des espèces qui font « ph)'llétiquement » partie de groupes éloignés. Il est prématuré, en l'état actuel de nos connais~ sauces, de vouloir en définir les groupements. L'étude des pénis des ~ n'a été faite que pour quelques espèces. Nous ne ~ommes pas loin de penser que certains Nemastoma d'ornementation différente rentrent dans ces groupes.

L'étude que nous terminons souligne la similitude des pénis de bacilliferum avec carbonarium, et leur différence avec les pénis de dentipatellae et d'ibericus, ces deux derniers manifestement du même type. N. dentipatellae, avec son apophyse patellaire serait -­d'après les spécialistes- dans un groupe isolé et fort éloigné. Nous n'en sommes plus tellement sûr. A notre avis, de première impor­tance est le type de pénis, ensuite l'ornementation en apophyses de la patte-mâchoire du ~, et en tout dernier lieu, l'ornementation de l'abdomen. ·

Tables de détermination.

MÂLES.

1 .:._ Patella de la patte-mâchoire avec une apophyse interne perpendiculaire (Fig. 23) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . dentipatellae

-- Patella de la patte-mâchoire sans apophyse . . . . . . . . . . . . . 2

390 EDOUARD DRES.CO.

2 4 paires de bâtonnets sur le scutum abdominal . . . . . . . . . . 3 plus de 4 paires ou 4 paires avec bâtonnets latéraux en sup-plénlent . . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

3 pénis avec l'extrémité renflée prolongée par une partie effi-lée longue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ibericus pénis avec l'extrémité renflée en forme de cuiller et pro­longée par une partie courte (Fig. 6 à 11, 18) . . . . . . . . . . . . 4

4 apophyse de l'article basal des chélicères creusée à sa face interne (Fig. 5) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . bacilliferum apophyse de l'article basal des chélicères non creusée à sa face interne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . carbonarium

5 4 pail'es de bâtonnets et des bâtonnets supplémentaires

1

2

3

4

latéraux sur le s<cutum abdominal . . . . . . . . . . . . spinosissima - 5 paires de bâtonnets sur le scutum abdominal, pas de

bâtonnets latéraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . dipentatum Nota.- Le t de manicaium est inconnu.

FEMELLES.

4 paires de bâtonnets sur le scutum abdominal ........ · . 2 p>lus de 4 paires ou bâtonnets latéraux en supplément . . . . 4 tibia de la patte-mâchoire, long. 0,65 mm, épaisseur ( = pro-fil : 0,1 mm) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . bacilliferum tibia de la patte-mâchoire plus long . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 tibia de la patte-mâchoire, long 0,77 ; épaisseur 0,15 mm .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . dentipatellae tibia de la patte-mâchoire, long. 0,77; épaisseur 0,176 mm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ibericus tibia de la patte-mâchoire, long. 1 mm, épaisseur 0,15 .... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . carbonarium tibia de la patte-mâchoire, long. 1,12 mm, épaisseur 0,2 ..

manicatum •• 0 0 ••••••••••••• 0 •••• 0 •••• 0 ••••••• 0 •• 0 0 •••

4 paires de bâtonnets et des bâtonnets latéraux. 5 paires de bâtonents, pas de bâtonnets latéraux.

spinosissima di pen tatum

(Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) Muséum national d'Histoire Naturelle, Paris).

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lÎnal latéraux~~· ~~p~

3

• • • • • • • • 0 •••• 0 5 r une partie effi~ · · · · · · · ibericus e cuiller et pro-8) . . . . . . . . . . . . 4 reusée à sa face

bacilliferum on creusée à sa · · · · carbonarium :upplémentaires · ·: spinosissima

)mmai, pas de dipentatum

1al . . . . . . . . . . 2 pplément . . . . 4 tisseur ( = pro-

bacillif e rum .. .. .. . 3 1r 0,15 mm ..

dentipatellae ~ur 0,176 mm. · · · · · · · ibericus :eur 0,15 ....

carbonarium lisseur 0,2 ..

manicatum x. spinosissima llx. dipentatum

s) aris).

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