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    8718 JOSEPH KESSEL & HÉLÈNE ISWOLSKYLes Rois aveuglesParis, Éditions de France, 1925. 1 vol. (191 x 130 mm) de 344 pp., maro-quin bleu nuit, plats ornés d'une mosaïque de di ff érents velours teintés etde petites pièces de box noir, dos lisse, non rogné, entièrement monté suronglets, couv. et dos cons. (Reliure signée de A.[nnick] Butré, 2008)

    ÉDITION ORIGINALEUn des quatorze premiers exemplaire sur Ingres, celui-ci un des deuxsur Ingres d'Arches de couleurs (rose).

    Envoi signé : «à mon adorable petite malade, à ma Sandinette chérie,voici - avec tout mon amour amour - ce livre écrit près d'elle a subi ligne

    par ligne. Ban»

    Lors d’une visite à son ami Horace de Carbuccia, fondateur des Editionsde France et de la revue éponyme, Joseph Kessel rencontre lalle del’ex-ambassadeur du tzar Nicolas II. Elle a hérité de son père des lettreséchangées entre l’impératrice et le tzar concernant un simple moujikdevenu leur plus intime conseiller, Raspoutine. Dans les bureaux de larevue, à la demande de son directeur Marcel Prévost, Kessel accepted’écrire un roman historique basé sur ces incroyables documents. Hé-

    lène Iswolsky met à disposition les documents pour Kessel qui, tout enélégance, tiendra à partager ses droits d’auteur mirobolants (20%) avecla jeune russe, dont il feragurer le nom à côté du sien.

    PRÉCIEUX EXEMPLAIRE OFFERT À SON GRAND AMOUR

    Kessel a alors vingt-sept ans. Il s’est marié, le 3 mai 1921 avec Alexandra Polizu-Michsunesti,dite Sandi. Un coup de foudre en mer de Chine, sur un bateau, pour celle que les amis du coupleappelaient parfois « la sainte », tant elle pardonnait à son chien fou de mari, ses absences et ses

    nuits dans d'autres alcôves, l'aidant à se détacher de cette musique tsigane qui l’attire dans lesbars de la place Clichy. La jeune femme, originaire de Roumanie, fut toute sa courte vie subju-guée par son Jef et accepta les sacrices qu'exigeait l'amour pour un homme qui s'était juré dene jamais rien se refuser. Mais, dès janvier 1923, elle a contracté une tuberculose qui fait Kessel veiller sur elle à chaque instant, jusqu'à embrasser chaque soir un petit portrait d'elle soigneu-sement glissé dans ses bagages aux heures du départ. Son premier roman,L’Équipage,calquésur ses propres souvenirs de la première guerre mondiale, qu’il a traversée dans l’escadrille S. 39,sera écrit en trois semaines et terminé le 4 septembre 1923. Sur la page de titre du manuscrit,Kessel calligraphie la dédicace : à Sandi.Les Captifs, un an plus tard, lui seront à leur tour dédié :c’est le récit touchant de la vie des pensionnaires d’un sanatorium acharnés à vaincre la mala-die et la solitude, texte avec lequel Joseph Kessel obtient le Grand prix du Roman de l’Acadé-

    mie française. Une première consécration littéraire pour le jeune homme, alors que Sandi doitmaintenant répéter ses séjours à Davos, où elle s'éteint le 2 juin 1928.

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    11615 GUI ROSEYDrapeau nègreAvec un dessin d’Yves TanguyParis, Editions surréalistes, 1933. 1 vol. (249 x 161 mm) de 128 pp., broché.

    ÉDITION ORIGINALE, illustrée d'un dessin d'Yves Tanguy.

    Un des 10 premiers exemplaires sur Voiron jonquille, justié D.Nous avons pu recenser les exemplaires C (de l'auteur), E (Yves Tanguy), F (Paul Eluard), G (sans prove-nance), H (André Breton) et K (Benjamin Péret).

    Exemplaire off ert à la compagne de l'auteur, en l'honneur "du bonheur absolu que me donne tonamour, le seul que j’ai connu ».Cet envoi fait suite au LONG TEXTE AUTOGRAPHE qui occupe tout le feuillet en , qui est unereprise de son texte publié dans le numéro 3-4 de la revue Minotaure de 1933, tout juste paru,en réponse à l'enquête sur la rencontre amoureuse.

    Poète surréaliste - il adhère au groupe parisien en 1932 - et ami d’André Breton et de BenjaminPéret, Gui Rosey est aujourd’hui un peu oublié (i.e. sorti de l'histoire littéraire et universitaire).Il a pourtant beaucoup publié et trois recueils (Drapeau nègre, aux éditions surréalistes,SecondeLigne de vie et Tirer au clair la nuit , aux éditions Corti) sont absolument remarquables. Il dis-paraît complètement au cours de l'été 1941, en Provence, jusqu'à ce que tout son entouragele prenne pour mort. Il réapparaîtra pourtant vingt ans plus tard,n d'un parcours des plussecrets fait de pérégrinations en Europe centrale.

    Personnalité secrète, voire ombrageuse, il a assimilé l’écriture automatique et le recours à desmétaphores d’apparence onirique dans ces poèmes, empreints d’un romantisme tout personnel.Accents libertins et allusions érotiques ponctuent son œuvre souvent pessimiste : "Nous les puissants voisins du néant (…) / Nous sommes des ludions agités par l’esprit de conservation dansun bocal où l’on respire l’alcool de l’éternité . "

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    17811 GEORGES HUGNETOnanParis, Éditions surréalistes, [10 juin] 1934. 1 vol.(215 x 290 mm) de [24] pp., broché.

    ÉDITION ORIGINALE Un des 200 sur papier alfa (n° 67), d'un tirage totalà 277 exemplaires.Envoi signé : "à mon amour, à Myrtille ma femmeadorée, ces rêveries lointaines qui sont le chi ff re 1dans le carroussel des mondes"

    Poète, dramaturge, artiste graphique et critique,Georges Hugnet se t remarquer par André Bretongrâce à ses nombreuses études sur le mouvementDada. Mais la palette de l'homme est bien plus large: poète, certes, mais aussi scénariste, épistolier infa-tigable, praticien prolique du collage et de l’assem-blage, fouineur de marchés aux puces, collection-neur et aussi relieur (soit praticien, à son prot, soitmaquettiste) pour ses amis surréalistes notammentpour Louis Christy et Henri Mercher. Dès les an-nées 20, il publia des articles critiques dans diff é-rentes revues :Cahiers d’art, La Revue européenne,devenant un familier de l’atelier de Gertrude Stein,pour laquelle il traduit ses textes importants. Les

    Editions de La Montagne qu’il fonde en 1929 lespublient, ainsi queL’Arbre des Voyageurs de sonami Tristan Tzara illustré par Joan Miro. Si cesdeux ouvrages les plus célèbres le sont surtout pourleurs illustrateurs (Œillades ciselées en branches,par Bellmer, etLa Septième face du dé , par MarcelDuchamp), ses autres recueils forment une œuvreintéressante, aux conuents des poésies dada etsurréalistes. Vian fera ainsi l’éloge d'Hugnet :« Poète, peintre, cinéaste d’avant-garde, relieur et fabricant d’objets étranges dans son atelier du 13 de

    la rue de Buci aux belles années du surréalisme».Onan est le neuvième titre d'une œuvre débutée en1930.L'exemplaire est ici off ert à sa seconde femme, Myr-tille Hubert, qu'Hugnet rencontre en août 1949 etépouse l'année suivante. Le poète a alors 43 ans,la jeune femme 17. C'est elle qui poursuivra sonœuvre et sonDictionnaire du dadaïsme.

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    17068 PAUL CLAUDELToi qui es-tu ?Paris, Gallimard, [25 avril] 1936.1 vol. (111 x 188 mm) de 122 pp. et3 ff ., broché.

    ÉDITION ORIGINALE Exemplaire imprimé du service de presse (pas de grands papiers).Envoi signé : " à Chouchette et Roger, Paul Claudel"Marie Chouchette Claudel est la première des cinq enfants dePaul Claudel. Née à Tien-Tsin, en Chine, un an après le mariagede Paul Claudel avec Reine Sainte-Marie Perrin. Elle épousera en1928 Roger Mequillet, directeur des Grands Moulins de Paris. Le

    faire-part du mariage, paru dans Meridiano letterario (n°36 du 2 septembre 1928) ajoutait mali-

    cieusement que «c’était là une bien jolie manière pour un meunier d’entrer dans la littérature française ».Toi qui es-tu ? rassemble divers essais, dont certains inédits, ainsi que des correspondances, dontune passionnante avec Jacques Rivière. Ces écrits ont tous pour sujet la foi ; le premier porte surle Linceul de Turin, qui venait d'être exposé l'année précédente.

    15990 CLAUDE FARRÈRELa Onzième heure Paris, Flammarion, [mars] 1940. 1 vol. (128 x 195 mm) de 340 pp., broché.

    ÉDITION ORIGINALE Un des 10 premiers exemplaires sur japon.

    Envoi signé : " pour ma femme, mon amour, du plus profond demon cœur. Claude Farrère, 2. 2. 1940 ".

    Officier de marine, c'est d'abord avec ses romans exotiques etcoloniaux qu'il connaît, à l'instar de Pierre Loti quelques annéesplus tôt, le succès. Le Goncourt obtenu avecLes Civilisés serontles premières étapes d'une longue carrière, couronnée par sonélection à l'Académie française en 1935.La Onzième heure paraîtau faîte de sa renommée, et concerne une fois encore sa visionde l'Asie, l'amitié franco-japonaise et le conit sino-japonais. Ilimagine les français manifester une sympathie de frères d'armesà l'égard du japon dans son entreprise de "pacication" de la Chine, stigmatisant à l'extrèmele peuple chinois qu'il juge incapable de s'auto-gouverner. A contrario, il est persuadé que leJapon aura le dernier mot face aux États-Unis et à la Grande-Bretagne : mais ces positions, en

    février 1940, ne seront guère relayées et n'étaient pas faites pour asseoir son rayonnement dansla période de l'après-guerre, qui en souff rira grandement. Parfait état, témoins conservés.

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    18115 PIERRE JANET Lettre autographe signée à sa lle

    Lédignan (Gard), 9 février 1940. 1 f. (132 x 205 mm),recto-verso, à l'encre, sur papier de deuil.

    BELLE LETTRE DE PIERRE JANET À SA FILLE HÉLÈNE C'est elle, nous l'avons vu un peu plus tôt, qui prendra la suitedes publications de son défunt époux.

    Janet évoque pour l'heure le « train-train » et se demandequand ils vont rentrer à Paris : «on dit après le mois de mars,

    mais il n’y aura rien de plus en mars, car cela [la guerre] va durerainsi indé niment et j’en ai déjà bien assez». Il parle ensuite du récent décès de son mari : « j’ai reçu bien des lettres sur la mort de ton cher mari, on l’aimait et on l’admirait beaucoup». Ilregrette qu’il n’ait pas pu recevoir ses remerciements pour les Mélanges [off erts à M. Pierre Janetpar sa famille, ses amis et ses disciples à l’occasion de ses quatre-vingts ans] dont Pichon s’étaitoccupé de la publication peu avant de mourir. Déchirures marginales.

    15462 [ALBERT CAMUS] ANDRÉ SALVET Le Combat silencieuxPrécédé d'une lettre d'Albert Camus

    Paris, Éditions France-Empire, Le Portulan, [1945]. 1 vol. (125 x185 mm) de 153 pp. et 2 ff ., broché.

    ÉDITION ORIGINALE (pas de grands papiers).Envoi signé : " pour mon oncle François et sa famille, ce premierroman, signe des temps incertains, avec toutes mes pensées les plusa ff ectueuses. André Salvet ".

    Du 18 avril au 7 mai 1945, Albert Camus séjourne en Algérie. Àson retour, il trouve sur son bureau de la rue Sébastien-Bottinun manuscrit et deux lettres d'André Salvet, lui demandant une

    préface pour son ouvrage de souvenirs de résistant, pourtant sous-titré 'roman'. Camus n'a alors jamais rédigé de préface et lui répond avec politesse qu' il n'en écrira une que si ce dernier y tient

    vraiment parce qu'un livre, "surtout lorsqu'il témoigne comme celui-là, devrait se présenter seulet sans commentaires […] Comprenez-moi bien. Je vous parle comme à un camarade de la Résis-tance, fraternellement, et je vous dis ce qui me vient à l'idée devant votre proposition". Sitôt reçue,la réponse de Camus est immédiatement intégrée à l'édition et son nom se retrouve propulséen couverture, pour une parution en juin. Le roman inaugure la nouvelle collection de la toute jeune maison d'édition France-Empire, fondée par Yvon Chotard. Ce sera le seul titre publié parAndré Salvet, qui passera relativement inaperçu malgré la préface de Camus et la plutôt bonnecritique d'Henri Queff elec dansEsprit : «Quelques aventures de la Résistance présentées au demi-ralenti. L’opérateur indique, souligne les détails intéressants. Mais pas de chiqué. On croit y être,et, malgré les évidentes faiblesses du découpage et de la lumière, on suit avec passion» (numérode décembre 1945). Salvet, à partir des années 50 et jusqu'aux années 70 deviendra un compo-

    siteur de chansons, avec plusieurs titres très célèbres :Itsy bitsy petit bikini, L’école est nie, Twistà Saint-Tropez, Le temps de l’amourou encoreEt Mourir au printemps, une des rares chansonsque Charles Trenet n'ait pas écrite lui-même.

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    18233 JOSEPH KESSELLes MaudruParis, Julliard, 1945. 1 vol. (167 x 126 mm) de 138 pp., broché.

    ÉDITION ORIGINALE

    Un des 100 premiers exemplaires sur vélin pur-l Montgol er, celui-ci non numéroté.

    Envoi signé :"à ma chère Mamounia, qui a sauvé ce petit livre, en souvenir des années troubles etavec l'espoir de temps meilleurs"

    Lors de la débâcle de 1940, le jeune aviateur Désiré Maudru rejoint la ferme familial. La popu-lation du petit village où elle est située, entre Calais et Boulogne, est déjà divisée : ceux qui ontdécidé de s'arranger avec l'occupant et ceux qui, comme Désiré, veulent poursuivre la lutte.Désiré s'engage, contre l'avis de son père, dans la Royal Air Force. De retour chez lui au momentdu débarquement, tout aura changé. Le père Maudru comme le village entier est entré en résis-tance.

    Ces revirements de l'Occupation et l'aventure des combattants de la France Libre, Kessel futle premier à les décrire dans un roman. Quand il y met un pointnal, le 16 février 1941, ilest conscient qu'un livre à la gloire de la résistance pourrait le conduire en prison. Il enterredonc les deux exemplaires dactylographiés des Maudru dans le jardin de sa villa d’Anthéor.Lui-même fait à présent partie du réseau de combatCarte en zone sud que les Allemands vontenvahir en novembre 1942. Le réseau est en danger et l'on presse Kessel de fuir. Il récupèrealors les deux copies des Maudru, en brûle une ainsi que le manuscrit et cone l'autre à sa mère,lui faisant promettre de la détruire après lecture. Ce qu'elle net pas, prenant tous les risquespour conserver un texte résistant et alors que sonls est recherché : « je les avais détruits carils auraient su ffi à me perdre. Et par miracle j'en retrouvais un exemplaire. Ce miracle était dûau courage et à l'amour de ma mère qui l'avait conservé sans me le dire, courant tous les risquesque cela comportait (...) », se souviendra-t-il. Longtemps, il voulu écrire sur celle qu'il avait tantaimée, repoussant sans cesse ses mémoires sur le sujet. Sans doute ne s'était-il jamais pardonnéd'avoir trouvé sa mère mourante, boulevard Brune, l'hiver 1956, alors qu'il rentrait d'un inter-minable périple afghan. Raïssa Kessel s'était accrochée à la vie dans l'unique espoir d'embrasserune dernière fois l'éternel absent.

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    15718 PAUL CLAUDELPartage de midiParis, Mercure de France, 1948. 1 vol. (150 x 210 mm) de 162 pp., 2 ff . et 1 f. blanc, broché.

    ÉDITION EN PARTIE ORIGINALE

    ENVOI SIGNÉ : "à Jacques, mon petit- ls, tendrement, Paul Claudel"[surchargeant une autreintention de dédicace, rectiée].GRAND DESSIN ORIGINAL SIGNÉ de Félix Labisse en regard de l'envoi.

    Le texte reprend, avec quelques variantes et l'ajout d'une importance préface, celui de l’éditionoriginale publiée hors commerce à cent cinquante exemplaires en 1906. Ce texte bref, maisessentiel, permet de comprendre les nouvelles versions à la lumière des intentions qui ont pré-sidé aux nombreuses retouches au texte ainsi qu'à la refonte de certains passages des deuxièmeet troisième actes.

    Cet exemplaire est donné par Claudel à son petit-ls Jacques

    [Méquillet-Claudel], le premierls de sa lle Chouchette etde Roger Méquillet. Né le 8 septembre 1930, celui-ci a alors18 ans. Claudel le mentionne pour la première fois dans unelettre à son ls Henri, du 8 septembre 1931, pour son pre-mier anniversaire : "ta sœur Chouchette est devenue une vraiebeauté et le petit J. qui a aujourd'hui un an est le plus gentil des petits. Je lui ai fait des petits vers pour sa fête que je charge ton frère de t'envoyer ".En plus de ce tendre envoi, d'autres intervenants à la scènedu Partage de midiont apporté dédicaces et contributions :Edwige Feuillère, Pierre Brasseur et Jean-Louis Barrault côté

    acteurs, et Félix Labisse, avec un grand dessin à l’encre - ilétait en charge des décors - titré : «En souvenir de la 50e duPartage».

    Ce drame fut représenté officiellement pour la première fois en France d'après cette édition,publiée en février, par Jean-Louis Barrault qui s'occupera des répétitions pour jouer la premièrele 16 décembre, au théâtre Marigny. La correspondance Claudel-Barrault contient une série delettres surPartage de midi et la préparation de cette mise en scène tant attendue (Cahiers PaulClaudel 10, Gallimard, 1974,lettres 118 à 135 , et Œuvres complètes, t. XI ), qui fut un grandsuccès. Edwige Feuillère tenait le rôle d’Ysé, Jean-Louis Barrault celui de Mesa, Pierre Brasseur jouait Amalric, Jacques Dacqmine était de Ciz. C’est Rosalie Vetch, le grand amour de jeunesse

    de Claudel, qui avait inspiré le personnage d’Ysé (et de Prouhèze dansLe Soulier de satin).

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    13374 [PIERRE-LUCIEN MARTIN] MAURICE GENEVOIX L'Hirondelle qui t le printempsParis, Flammarion, 1949. 1 vol. (190 x 240 mm) de 247 pp., maroquin noir entièrement mosaï-qué sur plaque de daim noir en explosion de petits carrés et rectangles de papier glacé de diversesteintes rouge, bleu, jaune, vert, doublure de papier noir, tête dorée, dos lisse, titre doré, initiales

    "E.M." [Evelyne Martin] en pied, couv. et dos cons., étui et chemise à rabats (Reliure signée de P.-L.[Pierre-Lucien] Martin, 1958).

    SPECTACULAIRE ET RARE DÉCOR DE PIERRE-LUCIEN MARTIN POUR SA FILLE E VELYNE

    Celle-ci aura obtenu, en 1956, la mention "très bien" à son année scolaire et se voit off rir, enguise de prix, cet ouvrage de Genevoix, auteur alors largement étudié dans les écoles primaires.Pierre-Lucien Martin se mettra ensuite à l'œuvre pour lui relier l'exemplaire en frappant sesinitiales "E.M." [Evelyne Martin] en pied.

    Maurice Genevoix a, on l'oublie souvent, largement dépassé le simple roman du terroir (dont

    Raboliot forme la tête de liste) par son talent poétique qui, associé à une profonde connaissancede la nature, aura donné plusieurs romans-poèmes, inaugurés par laDernière Harde en 1938, lepremier de ses ouvrages de littérature jeunesse.L’Hirondelle qui t le printempssera le deuxième,trois plus tard, suivis del’Ecureuil du Bois-Bourru (en 1947), Mon ami l’écureuil (en 1959) puisles Deux Lutins (en 1951). Le texte connait sa première édition illustrée en 1949, dans cette version imagée par Claude Chopy.

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    15339 GEORGES SIMENON[Photographie]S.l.n.d. [Lakeville, Connecticut, 1952]. 1 tirage original (128 x 87 mm) noir & blanc, légendes audos manuscrite au dos et étiquette imprimée de Claude Menguy

    PHOTOGRAPHIE DU ROMANCIER EN COMPAGNIE DE SA MÈRE, AVEC SON FILS MARC SIMENONRARISSIME CLICHÉ ORIGINAL

    Photographie inédite de Simenon, sonls Marc et sa mère Henriette dans la maison de Lake- ville où elle ne lui rendra visite qu’une seule fois, en août 1952. Ils ne se reverront que presque 20ans plus tard, en 1970, lorsque Simenon est appelé au chevet de sa mère, Henriette Simenon, néeBrüll. Le romancier restera huit jours durant auprès d’elle, à l’hôpital. L’intensité du face-à-face,la force des regards et l’éloquence de leur mutisme lui inspireront un livre,Lettre à ma mère, etces mots post-mortem : «Nous ne nous sommes jamais aimés de ton vivant, tu le sais bien. Tousles deux nous avons fait semblant…»Mal aimé - Henriette lui préférait Christian, son cadet - Georges Simenon avait souff ert del’indiff érence maternelle et de sa jalousie - elle jugeait le succès de l’auteur comme une injusticefaite à son ls Christian. Simenon la mettra en scène dansPedigree- la gure touchante, pour lecoup, d’Elise Peters - puis dansLe Chat - personnage brossé sans concession et sans compassiondont l’adaptation réalisée par Pierre Granier-Deferre en 1970 avec Simone Signoret, magni-

    que, donne la mesure du personnage. Cette mère, ignorée voire détestée mourra sans jamaisavoir presque jamais quitté sa ville de Liège à l’âge de 90 ans, en décembre 1970.Sa visite à Lakeville, en 1952, sera la seule visite avérée à sonls. Les documents les réunissantsont rarissimes. Provenance : archives Menguy, o ert par Simenon, prise par Denyse Simenon, avec notes autograph

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    8996 MAURICE DRUONLes Rois mauditsParis, les Éditions Mondiales & Del Duca, 1954-1960.6 vol. (150 x 210 mm) de 346, 273, 291, 329, 416 et 403 pp., en feuilles, sous couv., étui-chemises de l'éditeur.

    ÉDITION ORIGINALEUn des 50 ou 80 premiers exemplaires sur vélin purl(vol. I, puis vol. II à IV) ou vélin de Lana (vol. V et VI).

    Envois signés :« Georges / MERCI pour Versailles, pourla louve et pour une tendresse grandie Maurice. 1959. »[vol.V] ; « Pour Monsieur Georges Kessel » [vol. II]et ex-dono autographe[vol. I et IV], « Exemplaire deGeorges Kessel ».

    RARE ENSEMBLE COMPLET EN TIRAGE DE TÊTE du grandroman historique supervisé par Maurice Druon, basé

    sur la malédiction - pendant treize générations - prononcée par le grand maître du TempleJacques de Molay sur le bûcher à l'encontre du roi Philippe IV le Bel, du pape Clément V et deGuillaume de Nogaret. C'est une œuvre collective, sous la direction de Druon, composée dans"L'Atelier" (l'appartement de Druon), par Gilbert Sigaux, Georges Kessel, Matthieu Galey,Pierre de Lacretelle, Edmonde Charles-Roux…GEORGES K ESSEL, L'ONCLE DE MAURICE DRUON, EST LE FRÈRE DE JOSEPH K ESSEL : ce der-nier proposa en 1929 à Gaston Gallimard, qui accepta de "donner carte blanche pour la direction

    du magazine Détective à un garçon qui avait vingt-quatre ans et qui était mon frère". Le cadet desKessel se charge alors de recruter divers collaborateurs : Pierre Mac Orlan, Georges Simenon,Francis Carco, Paul Morand, et bien sûr Joseph Kessel, de six ans son aîné. Gaston Gallimardcon era deux autres revues (Voilà, puis Confesssions) à cet «aventurier de charme [qui l'] aenvoûté, c’est sûr» (Assouline, inGaston Gallimard,p. 208) qui deviendra grand reporter, enposte à Moscou à partir de 1935 pour plusieurs journaux français, dontParis-soir et Marianne.C'est pour ce journal qu'il couvrira, en six reportages, la visite de Saint-Exupéry à URSS en1936. Il rentre en France au milieu des années cinquante pour se consacrer à l'écriture de scé-narios et au journalisme, et collabore avec son neveu, Maurice Druon, pourLes Rois maudits.Il avait épousé en 1938 l’actrice Janine Crispin, que l’on retrouvera par ailleurs en 1973 dansl’adaptation télévisée desRois Maudits.

    Un dernier volume, bien plus tardif (publié chez Plon en 1977) et sans aucun tirage de luxe, viendraun épilogue - fort inutile et très en deça des autres volumes de la série. Étuis frottés et salis, sinon par

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    18094 RENÉ CHARRecherches de la base et du sommetParis, Gallimard, coll. "Espoir”, 1955. 1 vol. (188 x 123 mm) de 173 pp., broché.

    ÉDITION ORIGINALEExemplaire du service de presse.Envoi signé : "à ma chère sœur Lily, René "

    De sa sœur, René Char avait conservé deux de ses livres : Artine, off ert à sa mari José Delfau en1932, et ceRecherche de la base et du sommet - sans doute l'un des derniers ouvrages qu'il ait pului off rir. À partir de 1957, sa maladie mentale ne fera qu'en s'aggravant, jusqu'à un placementen maison de santé en 1960. Elle y décède le 19 février 1965.

    Le poète aura tendrement aimée, peut-être plus que sa mère, sa grande sœur Julia, "secondemère a ff ectueuse et attentive (…), qui le berçait tout petit ". Ses premiers souvenirs mélangent,avec l'évocation de Julia, l'image d'une jeune servante," la beauté de la lumière et l'éclat du lingeblanc. Cet éclat lumineux, Char l'a connu dès l'âge de 3 ou 4 ans. C'était aussi la beauté des femmes, celle de ma sœur Julia" (cité dansDictionnaire Char, p. 138).

    À la n des années trente - alos qu'elle est devenue veuve - Char s'occupera de sa sœur. Atteintede démence, elle sera placée sous sa tutelle avant qu'il ne se résigne, en 1960, à la placer dansune maison de santé. Elle y décédera en 1965. Char sera profondément marqué par la dis-parition et la vie difficile de sa sœur, "ma sœur, ma bonne sœur, qui vit seule, atteinte d'unemaladie mentale incurable et qui est au bord de l'abîme. C'est terriblement pénible" (Lettre àJean Ballard de mars 1958). Cette "lente agonie de l'esprit avec des éclairs de plus en plus espacé" pèseront lourdement sur sa liberté, ainsi qu'il l'écrit à Paul Celan, également en mars 1958.

    Au lendemain de sa mort, Char décide de lui dédier un poème, initialement composé par lepoète en souvenir de Marylin Monroe, pour un album intitulé "Eros" publié à l'automne 1942à New York :Red Hunger[Faim rouge], qu'il fait traduire par Tina Jolas et imprimé par PAB, enun rare placard tiré à 10 exemplaires en mars 1965 ; il est absent des bibliographies de référenceconsacrées à PAB.

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    13462 JEAN FRÉMON -- CAMILLE BRYENDiscours de la fatigue Montpellier [Imprimerie de la Charité, pour le texte et Atelier Leblanc, Paris, pour les gravures],Fata Morgana, 1972. 1 vol. (163 x 248 mm), en feuilles.

    ÉDITION ORIGINALEUn des 5 premiers exemplaires nominatifs réservés aux auteurs et à l'éditeur. Ce sont les seulsà contenir, avec les 55 sur Arches, une suite de deux eaux-fortes originales signées, en noir.ExEmplairE n° 1,justifié pour l 'épousE dE BryEn , "exemplaire 1. Louysette"L'exemplaire contient les suites sur japon en trois états (soit six eaux-fortes), toutes signées, plusune épreuve supplémentaire de la quatrième, non signée.

    18317 ALEXANDRE GALPÉRINE[Catalogue d'exposition]Texte de René CharCarpentras, chez l'auteur, [8 juillet] 1980. 1 plaquette (130 x 192 mm) de [12] pp., broché.

    ÉDITION ORIGINALEUn des 15 premiers exemplaires avec une gouache originale d'Alexandre Galpérine.Envoi signé : "Pour Evelyne Cail, with love - Carpentras, les Pénitents blancs, 09/80"La première exposition d'Alexandre Galpérine, pendant l'été 1980, que préface René Char :les deux hommes parcoureront à partir de cette rencontre un long chemin, ensemble, fait de

    poésie, d'amitié et de peintures : " Je sais des bleus que je n'avais pas vus depuis le ravissementdes enlumineurs, ces maîtres en courtoisie. Parmi nos contemporains - ceci n'ajoute ni ne retire -Braque et Juan Gris se plaisent à être reconus parl'avancéede Galpérine".Exemplaire off ert par le peintre à son épouse, Evelyne Cail, artiste peintre - l'un des 15 de tête,tous enrichis d'une gouache sur vergé de l'artiste.

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