caractérisation et modélisation des matériaux

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HAL Id: tel-03184464 https://hal.univ-lorraine.fr/tel-03184464 Submitted on 29 Mar 2021 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Caractérisation et modélisation des matériaux supraconducteurs à haute température critique Mohamed Elbaa To cite this version: Mohamed Elbaa. Caractérisation et modélisation des matériaux supraconducteurs à haute tempéra- ture critique. Energie électrique. Université de Lorraine; Université de Laghouat (Algérie), 2020. Français. NNT : 2020LORR0196. tel-03184464

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HAL Id tel-03184464httpshaluniv-lorrainefrtel-03184464

Submitted on 29 Mar 2021

HAL is a multi-disciplinary open accessarchive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents whether they are pub-lished or not The documents may come fromteaching and research institutions in France orabroad or from public or private research centers

Lrsquoarchive ouverte pluridisciplinaire HAL estdestineacutee au deacutepocirct et agrave la diffusion de documentsscientifiques de niveau recherche publieacutes ou noneacutemanant des eacutetablissements drsquoenseignement et derecherche franccedilais ou eacutetrangers des laboratoirespublics ou priveacutes

Caracteacuterisation et modeacutelisation des mateacuteriauxsupraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique

Mohamed Elbaa

To cite this versionMohamed Elbaa Caracteacuterisation et modeacutelisation des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacutera-ture critique Energie eacutelectrique Universiteacute de Lorraine Universiteacute de Laghouat (Algeacuterie) 2020Franccedilais NNT 2020LORR0196 tel-03184464

AVERTISSEMENT

Ce document est le fruit dun long travail approuveacute par le jury de soutenance et mis agrave disposition de lensemble de la communauteacute universitaire eacutelargie Il est soumis agrave la proprieacuteteacute intellectuelle de lauteur Ceci implique une obligation de citation et de reacutefeacuterencement lors de lrsquoutilisation de ce document Dautre part toute contrefaccedilon plagiat reproduction illicite encourt une poursuite peacutenale Contact ddoc-theses-contactuniv-lorrainefr

LIENS Code de la Proprieacuteteacute Intellectuelle articles L 122 4 Code de la Proprieacuteteacute Intellectuelle articles L 3352- L 33510 httpwwwcfcopiescomV2legleg_droiphp httpwwwculturegouvfrcultureinfos-pratiquesdroitsprotectionhtm

Thegravese en cotutelle Ecole Doctorale IAEM-Lorraine

et Universiteacute de Laghouat

Preacutesenteacutee et soutenue publiquement pour lrsquoobtention du titre de

DOCTEUR DE lrsquoUNIVERSITE DE LORRAINE Mention laquo Geacutenie eacutelectrique raquo

Et

DOCTEUR DE lrsquoUNIVERSITE AMAR TELIDJI DE LAGHOUAT Mention laquo Physique des mateacuteriaux raquo

par Mohamed ELBAA

Caracteacuterisation et modeacutelisation des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute

tempeacuterature critique

Soutenance publique le 21122020 Membres du jury Preacutesident et Rapporteur M Ibn Khaldoun LEFKAIER Professeur Universiteacute de Laghouat

Examinateurs Mme Afef KEDOUS-LEBOUC Directrice de recherche CNRS G2Elab

M Mohamed SIDOUMOU Professeur Universiteacute de Blida

M Keacutevin BERGER Maitre de confeacuterences Universiteacute de Lorraine

M Bruno DOUINE Professeur Universiteacute de Lorraine (Directeur de thegravese)

M Mohamed HALIT Professeur Universiteacute de Laghouat (Directeur de thegravese)

M El-Hadj AILAM Professeur Universiteacute de Khemis Miliana (Co-directeur de thegravese)

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- GREEN Groupe de Recherche en Energie Electrique de Nancy Faculteacute des Sciences

amp Techniques BP 239 54506 Vandœuvre-legraves-Nancy Cedex France LPM Laboratoire de Physique des mateacuteriaux universiteacute Amar TELIDJI route de

Ghardaiumla BP G37 (Mrsquokam) 03000 Laghouat Algeacuterie

LESI Laboratoire de lrsquoeacutenergie et des systegravemes intelligents de lrsquouniversiteacute Djilali Bounaama Route de Thegraveniet El-Had 44225 Khemis Miliana Algeacuterie

Avant propos

Les travaux de recherches entrepris dans le cadre de cette thegravese sont le fruit drsquoune cotutelle entre

lrsquouniversiteacute Amar TELIDJI de Laghouat et lrsquouniversiteacute de Lorraine en France Cette cotutelle a eacuteteacute

adosseacutee par un projet PHC-Tassili entre le laboratoire GREEN de Nancy et le laboratoire LESI de

lrsquouniversiteacute de Khemis Miliana

Je tiens agrave remercier tout drsquoabord du cocircteacute Algeacuterien Dr Ali MAHIEDDINE directeur du LESI de

mrsquoavoir inteacutegreacute dans le laboratoire et du cocircteacute franccedilais Pr Noureddine TAKORABET et Pr Bernard

DAVAT respectivement directeur et ex-directeur du GREEN de mrsquoavoir accueilli au sein du GREEN

durant toute la peacuteriode de reacutealisation de cette thegravese lors de mes seacutejours scientifiques agrave Nancy et de

mavoir permis de mener la majoriteacute de mes travaux de recherches dans les meilleures conditions

Je tiens agrave remercier aussi mes encadreurs de la partie algeacuterienne Pr Mohamed HALIT et Pr

El-Hadj AILAM drsquoavoir bien accepteacute drsquoencadrer cette thegravese et de la partie franccedilaise Pr Bruno

DOUINE initiateur du sujet de la thegravese pour son soutien et essentiellement pour sa supervision et son

aide indispensable pour bien mener surtout la partie expeacuterimentale de cette thegravese

Mes grands remerciements vont au Dr Keacutevin BERGER qui agrave dirigeacute et suivi le deacuteveloppement de

de la partie modeacutelisation et simulation par MATLAB et COMSOL Je le remercie profondeacutement pour

ses remarques pertinentes son aide majeure et preacutecieuse et eacutegalement pour avoir accepteacute de faire

partie du jury de thegravese

Je remercie Pr Ibn Khaldoun LEFKAIER pour mavoir fait lhonneur de preacutesider le jury de

soutenance de cette thegravese doctorale surtout pour sa patience et pour sa disponibiliteacute

Jrsquoadresse eacutegalement mes remerciementsagrave Mme Afef LEBOUC-KEDOUS Directrice de

recherche CNRS G2Elab et Pr Mohamed SIDOUMOU pour avoir accepteacute drsquoexaminer le preacutesent

travail

Je voudrais exprimer mes remerciements les plus sincegraveres au Dr Salah-eddine BENTRIDI et Dr

Mohamed BOUCHENAFA pour leurs encouragements et leurs conseils le long de cette thegravese

Un grand merci agrave tous les membres du laboratoire GREEN pour lrsquoagreacuteable ambiance de travail

Je remercie AREZZOUG T Lubin S MEZANI M Hinaje H MENANA S LAMALE et tous les

doctorants du GREEN sans oublier mon collegravegue de bureau Y STATRA ainsi agrave tous mes collegravegues

du laboratoire LESI et de lrsquouniversiteacute de Khemis Miliana

Ma profonde reconnaissance srsquoadresse agrave mes parents qui mrsquoont inlassablement encourageacute lors de

la preacuteparation de cette thegravese

Et enfin Je tiens agrave remercie infiniment la maman de mes enfants Chakib Issam et la petite

Anya pour sa patience et pour mrsquoavoir encourageacute durant la peacuteriode de preacuteparation de la thegravese Crsquoest

gracircce agrave elle que jrsquoai reacutealiseacute aujourdrsquohui mon recircve

1

Table des matiegraveres Introduction geacuteneacuteralehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 4

Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoarthelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 7

I1 Historique de la supraconductiviteacutehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 8

I2 Grandeurs caracteacuteristiques des supraconducteurshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 11

I21 Tempeacuterature critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 11

I22 Champ magneacutetique critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 13

I221 Supraconducteurs Type Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 13

I222 Supraconducteurs Type IIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 14

I23 Densiteacute de courant critique Jchelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 15

I24 Surface critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 17

I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 18

I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 19

I32 Supraconducteur YBa2Cu3O7-δhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 20

a- Preacutesentationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 20

b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 21

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 23

133 Supraconducteur MgB2 helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 24

a- Preacutesentationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 24

b- Structure cristalline de MgB2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

I4 Modegraveles des supraconducteurs helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 26

I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 26

I411 Preacutesentation du modegravele helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 26

I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long

notion de peacuteneacutetration complegravetehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)helliphelliphelliphelliphellip 30

I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et nhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 31

I5 Meacutethodes drsquoaimantation helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 32

I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 32

I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC) helliphelliphelliphelliphelliphellip 33

2

I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization

(PFM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 37

I51 Meacutethode eacutelectrique helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 37

I52 Meacutethode magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 38

I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 38

I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur

le champ de peacuteneacutetration helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de

lrsquoexposant-n et Jchelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille helliphellip 43

I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et

BPhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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I6 Objectifs de la thegravese helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 48

Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit

ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphellip

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II1 Introductionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 50

II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveseshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 51

II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 53

II31 Reacutegion I helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 53

II32 Reacutegion II helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 54

II33 Reacutegion III helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 55

II34 Reacutegion IV helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 55

II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 56

II4 Conditions de passages entres interfaceshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 56

II41 Condition drsquointerface agrave r=R3helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 56

II42 Condition drsquointerface agrave r=R2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 57

II43 Condition drsquointerface agrave r=R1helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 57

II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobinehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 59

II6 Reacutesultats analytiques et discussionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 60

II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en preacutesence

drsquoune pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 67

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II72 Conditions de passages entres interfaceshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II721 Interface agrave r = R4helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II722 Interface agrave r = R3helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II723 Interface agrave r = R2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II724 Interface agrave r = R1helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 69

II73 Expression analytique de lrsquoinductance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 72

II74 Reacutesultats et discussion helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 73

II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique

impulsionnelhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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II9 Conclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 82

Chapitre 3 Prise en compte de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de leur

caracteacuterisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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III1 Introductionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 84

III2 Description du banc expeacuterimental helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 85

III21 Les pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 86

III22 Le circuit drsquoaimantationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 87

III23 Instrumentation helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 89

III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 91

III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hallhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 91

III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de

la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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III33 Simulations numeacuteriqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 94

III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux

pastilleshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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III5 Conclusion helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 105

Conclusion geacuteneacuterale et perspectiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 107

Listes des illustrations graphiques et tableauxhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 110

Reacutefeacuterences helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 116

Annexeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 124

Annexe Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 125

Annexe IIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 132

Annexe IIIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 137

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Introduction geacuteneacuterale

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Faire leacuteviter un train ou avoir des cacircbles eacutelectriques beaucoup plus puissants pour le

transport du courant sans perte drsquoeacutenergie sont devenus possibles gracircce au pheacutenomegravene de la

supraconductiviteacute La deacutecouverte des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature

critique (SHTC) agrave bases drsquooxydes de cuivre donne des nouvelles possibiliteacutes pour des

applications en eacutelectrotechnique a cause de leurs proprieacuteteacutes exceptionnelles Ils peuvent

transporter lrsquoeacutenergie eacutelectrique avec des pertes neacutegligeables en courant eacutelectrique continu et

tregraves inferieures agrave celles des conducteurs classique en courant alternatif mais aussi eacutecranter ou

pieacuteger des champs magneacutetiques eacuteleveacutes par rapport aux aimants permanents conventionnels

Sur cette deuxiegraveme qualiteacute exceptionnelle de nombreuses eacutetudes ont porteacute sur lrsquoameacutelioration

des systegravemes drsquoaimantation de mateacuteriaux SHTC massifs dont la modeacutelisation et la simulation

sont fortement recommander afin drsquooptimiser les processus

Parmi les mateacuteriaux SHTC les oxydes mixtes de baryum de cuivre et dyttrium ou

YBaCuO a eacuteteacute le premier oxyde de la famille des cuprates agrave preacutesenter une tempeacuterature

critique supeacuterieure au point drsquoeacutevaporation de lrsquoazote liquide Beaucoup drsquoeacutetudes portent sur

lrsquoeacutelaboration et la mise en forme de ce composeacute sous forme de massifs et de rubans Pour

optimiser les proprieacuteteacutes supraconductrices de ce mateacuteriau des conditions particuliegraveres de

croissances et de stœchiomeacutetrie doivent ecirctre satisfaites Des meacutethodes de caracteacuterisations des

pastilles SHTC ont eacuteteacute proposeacutees au niveau du laboratoire GREEN afin de mettre en œuvre

ces pastilles dans des applications dans le domaine de lrsquoeacutelectrotechnique Ces meacutethodes

portent sur la mesure de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete et par la suite de calculer

la densiteacute de courant critique qui est geacuteneacuteralement supposeacutee constante dans tout le volume de

la pastille

Le travail de recherche de cette thegravese porte sur la modeacutelisation et la caracteacuterisation de

mateacuteriaux SHTC Le but final est drsquooptimiser le processus drsquoaimantation par un champ pulseacute

ou PFM (Pulsed Field Magnetization) Ainsi le comportement drsquoune pastille SHTC placeacutee

dans le circuit ferromagneacutetique drsquoaimantation par PFM doit ecirctre eacutetudieacute afin de faire un

dimensionnement optimal de lrsquoinducteur du systegraveme drsquoaimantation Pour cela il est preacutefeacuterable

de maitriser des meacutethodes de calculs analytiques de champ magneacutetique pour acceacuteleacuterer

nettement le processus drsquoaimantation Pour permettre de bien modeacuteliser les pastilles SHTC

les meacutethodes de caracteacuterisations de ces pastilles doivent ecirctre ameacutelioreacutees et surtout adapteacutees agrave

la taille et au frome de ces pastilles Ceci explique le plan de cette thegravese en deux parties

relativement indeacutependantes

6

Dans le premier chapitre nous allons preacutesenter un rappel historique sur la

supraconductiviteacute puis les grandeurs et les proprieacuteteacutes caracteacuteristiques des mateacuteriaux

supraconducteurs Ensuite nous allons deacutecrire les diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantations et

nous terminons par une description des meacutethodes de caracteacuterisations deacuteveloppeacutees au niveau

du laboratoire GREEN de lrsquouniversiteacute de Lorraine

Le deuxiegraveme chapitre est deacutedieacute agrave la modeacutelisation analytique du systegraveme drsquoaimantation

par PFM Le modegravele analytique proposeacute permet de calculer lrsquoinductance de lrsquoensemble

composeacute drsquoune bobine inductrice drsquoun circuit ferromagneacutetique et en preacutesence drsquoune pastille

supraconductrice ce qui est un apport important de cette thegravese Ce modegravele sera valideacute

numeacuteriquement en utilisant le logiciel COMSOL souvent utiliseacute dans le domaine de la

supraconductiviteacute appliqueacutee

Le troisiegraveme chapitre sera consacreacute agrave la caracteacuterisation des pastilles SHTC et

particuliegraverement agrave lrsquoeacutetude de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC de type YBaCuO en termes

de densiteacute de courant critique La caracteacuterisation de ces pastilles se fait agrave lrsquoaide de la mesure

de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete lors de lrsquoaimantation de cette pastille par la

meacutethode PFM De cette mesure on deacuteduit la densiteacute de courant critique Jc Lrsquoinfluence de la

position du germe de cristallisation dans les meacutethodes de caracteacuterisation sera eacutegalement

eacutetudieacutee

7

Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoart

8

I1 Historique de la supraconductiviteacute

Les proprieacuteteacutes eacutelectriques et magneacutetiques de certains mateacuteriaux changent de maniegravere

cruciale agrave de tregraves basses tempeacuteratures Parmi ces mateacuteriaux on cite les mateacuteriaux dits

laquo supraconducteurs raquo Ces mateacuteriaux perdent totalement leurs reacutesistances au passage du

courant eacutelectrique et expulsent les lignes des champs magneacutetiques on parle dans ce cas de

figure drsquoun pheacutenomegravene physique assez intriguant et inteacuteressant qui srsquoappelle laquo la

supraconductiviteacute raquo Ce pheacutenomegravene est devenu un domaine tregraves passionnant de la physique

surtout qursquoil a mis en doute les principes eacutetablis de cette science notamment en

eacutelectromagneacutetisme Sa deacutecouverte datant de 1911 est due au physicien Neacuteerlandais Heike

Kamerlingh Onnes (1853-1926) lors de son eacutetude du comportement eacutelectrique des meacutetaux tregraves

purs agrave tregraves basse tempeacuterature apregraves avoir reacuteussi agrave liqueacutefier lheacutelium en 1908 pour atteindre

une tempeacuterature de 42 K soit -26895degC [1-5] On savait deacutejagrave que geacuteneacuteralement la reacutesistiviteacute

des meacutetaux diminue lineacuteairement en abaissant la tempeacuterature jusqursquoagrave une certaine valeur Au-

dessous de cette valeur elle reste geacuteneacuteralement constante mecircme en diminuant la tempeacuterature

Cette reacutesistiviteacute appeleacutee reacutesistiviteacute reacutesiduelle est due aux impureteacutes ainsi aux deacutefauts dans la

structure cristalline deacutejagrave preacutesente dans le meacutetal Onnes remarqua qursquoagrave une tempeacuterature

infeacuterieure agrave 415 degk (appeleacute tempeacuterature critique) la reacutesistiviteacute eacutelectrique du mercure tombe

brusquement agrave zeacutero (Figure I1) Une anneacutee apregraves il observa le mecircme pheacutenomegravene lors des

essais similaires reacutealiseacutes avec de lrsquoeacutetain et du Plomb (qui sont des tregraves mauvais conducteurs agrave

tempeacuterature ambiante) agrave des tempeacuteratures critiques de 37K et 6K respectivement

Figure I1 Reacutesistiviteacute eacutelectrique de mercure agrave basse tempeacuterature [2]

9

Au deacutebut toutes les recherches qui ont eacuteteacute consacreacutees pour percer le mystegravere de ce

pheacutenomegravene de supraconductiviteacute ont eacuteteacute de types pheacutenomeacutenologiques comme par exemple la

deacutecouverte de lrsquoeffet Meissner en 1933 [6-9] par les deux physiciens allemands Walter

Meissner (1882-1974) et Robert Ochsenfeld (1901-1993) qui consiste agrave observer la capaciteacute

du mateacuteriau supraconducteur agrave exclure les lignes du champ magneacutetique preacutesent dans son

voisinage immeacutediat le courant eacutelectrique est porteacute par des paires drsquoeacutelectrons apparieacutes qui

peuvent se mouvoir sans aucune reacutesistance ni dissipation En preacutesence drsquoun champ

magneacutetique les paires drsquoeacutelectrons engendrent des courants de surface permanents qui agrave leur

tour creacuteent au cœur du mateacuteriau un champ magneacutetique qui annule le champ externe Crsquoest sur

cet effet appeleacute aussi diamagneacutetisme parfait que se base la leacutevitation magneacutetique Cependant

lrsquoeffet Meissner nrsquoa lieu que si le champ externe est suffisamment faible

En 1935 la theacuteorie de London a eacuteteacute mise en place par les fregraveres Fritz London (1900-

1954) et Heinz London (1907-1970) [1011] pour expliquer le pheacutenomegravene drsquoexpulsion du

champ magneacutetique dans tout le mateacuteriau supraconducteur agrave lrsquoexception drsquoune couche de

surface du mateacuteriau Le champ magneacutetique deacutecroicirct exponentiellement agrave lrsquointeacuterieur du

mateacuteriau et peacutenegravetre sur une longueur caracteacuteristique 20L sm n eλ micro= appeleacutee longueur de

peacuteneacutetration de London avec ns eacutetant la densiteacute des laquosupra eacutelectronraquo m et e sont

respectivement la masse et la charge eacutelectrique des eacutelectrons et 0micro est la permeacuteabiliteacute du vide

Pour des supraconducteurs conventionnels Lλ varie entre 100 et 1000Å

Pendant plusieurs anneacutees les physiciens ont cru qursquoil existe un seul type de mateacuteriaux

supraconducteurs jusqursquoagrave lrsquoarriveacutee de la theacuteorie de Ginzburg-Landau en 1950 [12] une autre

theacuteorie pheacutenomeacutenologique qui a eacuteteacute mise en place par les physiciens sovieacutetiques V L

Ginzburg (1916-2009) et L D Landau (1908-1968) et qui a permis drsquoexpliquer les proprieacuteteacutes

macroscopiques des supraconducteurs Ils ont introduit une constante k quasiment

indeacutependante de la tempeacuterature appeleacutee constante de Ginzburg-Landau En particulier Alexei

Abrikosov (1928-2017) montre quavec cette theacuteorie on peut preacutevoir lexistence de deux

cateacutegories de supraconducteurs (types I et II)

En 1957 J Bardeen (1908-1991) L N Cooper (1930) et JR Schrieffer (1931-2019)

ont expliqueacute la supraconductiviteacute de faccedilon microscopique par la formation des paires

drsquoeacutelectrons appeleacute paires de Cooper sous lrsquoeffet drsquoune interaction attractive entre eacutelectrons

reacutesultant de lrsquoeacutechange de phonons [9 13 14] A basse tempeacuterature ces eacutelectrons ne subissent

aucune dissipation drsquoeacutenergie par effet joule car ils ne rencontrent aucune reacutesistance donc ils

10

sont capables de se deacuteplacer agrave travers le mateacuteriau sans aucun frottement crsquoest la theacuteorie BCS

Malheureusement cette theacuteorie nrsquoest valable que pour des mateacuteriaux supraconducteurs agrave basse

tempeacuterature (environ 30 K)

Avec lrsquoarriveacutee de lrsquoanneacutee 1986 une deacutecouverte deacutecisive a eacuteteacute faite dans le domaine de

la supraconductiviteacute Karl Alexander Muumlller (1927) et Johannes Georg Bednorz (1950)

chercheurs du laboratoire de recherche IBM agrave Ruumlschlikon en Suisse ont deacutecouvert un oxyde

agrave base de Baryum de Lanthane de Cuivre et drsquoOxygegravene (Ba-La-Cu-O) agrave une tempeacuterature de

34degK [15-17]

Cette deacutecouverte a deacuteclencheacute une vague dactiviteacutes dans le domaine de la supraconductiviteacute

Des chercheurs du monde entier ont commenceacute agrave cuisiner des ceacuteramiques de toutes les

combinaisons imaginables dans le but de trouver des supraconducteurs agrave des tempeacuteratures

plus en plus hautes

En janvier 1987 une eacutequipe de chercheurs de lrsquoUniversiteacute drsquoAlabama-Huntsville a

remplaceacute le lanthane par lrsquoyttrium dans les moleacutecules de BaLaCuO et a obtenu un incroyable

rendement agrave une tempeacuterature de 92 K Pour la premiegravere fois on avait deacutecouvert un mateacuteriau

supraconducteur (appeleacute aujourdhui YBaCuO) agrave des tempeacuteratures supeacuterieures agrave celles de

lazote liquide [18-20]

Apregraves des nouvelles geacuteneacuterations de composeacutes baseacutes sur lrsquooxyde de cuivre apparurent

avec des tempeacuteratures critiques qui deacutepassent la tempeacuterature de lrsquoheacutelium liquide tel que La-

Sr-Cu-O Y-Sr-Cu-O Bi-Sr-Ca-Cu-O Ta-Ba-Cu-O et Ti-Sr-Ca-Cu-O [21-28]

Tregraves reacutecemment une eacutequipe de linstitut Max-Planck de chimie de Mayence (Allemagne)

annonccedilait avoir observeacute des signes de lapparition dune phase supraconductrice dans

lrsquo hydrure de lanthane(LaH10) agrave une tempeacuterature de seulement 250 K soit environ -23 degC

mais ce composeacute nrsquoest pas stable qursquoagrave tregraves haute pression [29]

11

Figure I2 Historique des deacutecouvertes de la tempeacuterature critique

I2 Grandeurs caracteacuteristiques des Supraconducteurs

La supraconductiviteacute est un eacutetat de la matiegravere dont les proprieacuteteacutes eacutelectromagneacutetiques

exceptionnelles tel que la reacutesistance nulle et lrsquoexpulsion du champ magneacutetique jouent un rocircle

tregraves important tant du point de vue physique fondamentale que du point de vue application

Un supraconducteur est caracteacuteriseacute par trois grandeurs fondamentales tempeacuterature critique

CT champ magneacutetique critique119867119867119867119867 et la densiteacute de courant critique Jc Ces trois grandeurs

sont tregraves correacuteleacutees et forment ce qursquoon appelle la surface critique drsquoun mateacuteriau

supraconducteur

I21 Tempeacuterature critique

La tempeacuterature critique est la tempeacuterature en dessous de laquelle la reacutesistance tombe agrave

zeacutero et le mateacuteriau devient supraconducteur La transition apparaicirct comme une transition de

phase de lrsquoeacutetat normal vers lrsquoeacutetat supraconducteur de la matiegravere Plusieurs mateacuteriaux

preacutesentent des transitions de phase supraconductrices agrave basses tempeacuteratures La tempeacuterature

critique la plus eacuteleveacutee eacutetait denviron 23 K jusquagrave la deacutecouverte en 1986 de certains

supraconducteurs agrave haute tempeacuterature

Environ trente (30) meacutetaux purs et quelques alliages tel que 3Nb Sn [3063] et NbTi

[3132] preacutesentent une reacutesistiviteacute nulle agrave basse tempeacuterature et ont la proprieacuteteacute drsquoexclure les

12

champs magneacutetiques de lrsquointeacuterieur de ces supraconducteurs (Effet Meissner voir Tableau I1)

Ce type de supraconducteurs est appeleacutelaquo Supraconducteurs agrave Basse Tempeacuterature Critique

(SBTC) raquo [33]

Figure I3 Etat noraml et supraconducteur drsquoun meacutetal en fonction de la tempeacuterature

Par contre les ceacuteramiques en oxyde de cuivre et de baryum qui ont atteint leacutetat

supraconducteur agrave des tempeacuteratures beaucoup plus eacuteleveacutees sont souvent appeleacutees

laquo supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) raquo et forment une classe agrave part [37]

Tableau I1 Tempeacuterature critique de quelques mateacuteriaux supraconducteurs

Eleacutement Tc (K) Eleacutement Tc (K) Eleacutement Tc (K)

Al Be Cd Ga Hf Hg In Ir La Mo

1175 0023 055 109 013 415 341 014 488 092

Nb Np Os Pa Pb Re Rh Ru Sn Ta

92 0075 065 140 72 17 00003 05 375 447

Tc Th Ti Tl U V W Zn Zr Lu

78 137 039 239 02 53 0012 09 055 01

Composeacute Tc (K) Composeacute Tc (K) Composeacute Tc (K)

Nb3Sn Nb3Ge Cs3C60 Nb06Ti04

181 232 19 98

MgB2 YPd2B2C HoNi2B2C PuCoGa5

39 23 75 185

UPt3 UPd2Al3 URu2Si2 YNi2B2C

05 2 12 155

Supraconducteurs agrave HTc Tc (K) Supraconducteurs agrave HTc Tc (K)

183 017 4La Sr CuO

2 3 7YBa Cu O δminus

2 2 2 3 10Bi Sr Ca Cu O

40 93 110

2 2 2 3 1 0Tl Ba Ca Cu O δ+

2 2 3 8HgBa Ca Cu O

08 02 2 2 3 833Hg Tl Ba Ca Cu O

127 135 138

13

I22 Champ magneacutetique critique

Quand on applique un champ magneacutetique sur un supraconducteur soumis agrave une

tempeacuterature critique TC ce champ reste autour du mateacuteriau sans le peacuteneacutetrer Si on augmente

ce champ agrave un point donneacute le supraconducteur revient agrave son eacutetat normal de reacutesistiviteacute A ce

point ce champ magneacutetique est connu comme champ magneacutetique critique et est noteacute Hc Le

champ magneacutetique critique est fortement deacutependant de la tempeacuterature critique Tc du

supraconducteur

Les champs magneacutetiques eacuteleveacutes deacutetruisent la supraconductiviteacute et le mateacuteriau passe agrave lrsquoeacutetat

normal En fonction du caractegravere de cette transition on peut distinguer deux types de

supraconducteurs

I221 Supraconducteurs Type I

La figure I4 montre la variation du champ magneacutetique interne (induit)119867119867119867119867 en fonction

du champ externe appliqueacute Ha En augmentant le champ appliqueacute on remarque au deacutepart que

le champ interne reste nul (Effet Meissner [6-9]) jusqursquoagrave ce qursquoun champ magneacutetique critique

HC soit atteint ougrave se produit une transition brutale vers lrsquoeacutetat normal cela se traduit par la

peacuteneacutetration du champ appliqueacute agrave linteacuterieur du mateacuteriau Les supraconducteurs qui subissent

cette transition brutale agrave leacutetat normal au-dessus du champ magneacutetique critique sont appeleacutes

supraconducteurs de type I le Plomb pur est consideacutereacute comme eacutetant le plus fort

supraconducteur de type I avec un champ critique drsquoenviron 800 Gauss (80 mT) Tous les

supraconducteurs purs ont tendance drsquoecirctre des supraconducteurs de type I [3536]

Figure I4 Repreacutesentation de champ magneacutetique induit en fonction du champ magneacutetique

appliqueacute pur les supraconducteurs de type I

14

I222 Supraconducteurs Type II

Les supraconducteurs de type II reacutepondent diffeacuteremment agrave un champ magneacutetique

appliqueacute comme le montre la figure I5 En effet un champ induit croissant agrave partir de zeacutero se

traduit par deux champs critiques Hc1 et Hc2

Agrave Hc1 le champ appliqueacute commence agrave peacuteneacutetrer partiellement agrave linteacuterieur du

supraconducteur agrave travers des tubes volumiques dans un eacutetat normal qui srsquoappellent

laquo Vortex raquo et la supraconductiviteacute est encore maintenue Au-dessus de Hc2 la

supraconductiviteacute disparaicirct et le mateacuteriau passe agrave lrsquoeacutetat normal Pour les valeurs

intermeacutediaires entre Hc1 et Hc2 le mateacuteriau supraconducteur se trouve dans un eacutetat mixte

Geacuteneacuteralement Hc2 est plus eacuteleveacute que Hc1 et 0 2Hcmicro peut atteindre plusieurs Tesla

pour cette raison les supraconducteurs de type II sont devenus les plus utiles sur le plan

technologique La plupart des composeacutes illustreacutes dans le tableau I1 sont des supraconducteurs

de type II Les fils fabriqueacutes agrave partir de niobium-eacutetain (Nb3Sn) ont un champ 0 2Hcmicro eacutegal agrave

environ 25 teslas ce qui les rend utiles pour des applications neacutecessitant des champs

magneacutetiques eacuteleveacutes Actuellement le niobium titane (NbTi) est le mateacuteriau le plus mature

technologiquement avec un champ 0 2 12 teslasHcmicro = il est largement utiliseacute dans machines

dimagerie par reacutesonance magneacutetique (IRM)

En geacuteneacuterale les applications en eacutelectrotechnique neacutecessitent habituellement la creacuteation

de forts champs magneacutetiques (de lrsquoordre de plusieurs teslas) ce qui limite lrsquoutilisation des

supraconducteurs de type I

Figure I5 Repreacutesentation graphique (a) des diffeacuterentes drsquoeacutetats des supraconducteurs de type

II et (b) du champ magneacutetique induit en fonction du champ magneacutetique appliqueacute pour les supraconducteurs de type II

15

I23 Densiteacute de courant critique JC

Pour les supraconducteurs de type I le courant critique deacutecoule directement du champ

magneacutetique critique Il peut ecirctre deacutetermineacute par la regravegle de Silsbee [34] crsquoest le courant qui

produit le champ magneacutetique critique agrave la surface du mateacuteriau Pour un cylindre de diamegravetre

D on deacutefinit ce courant par Ic DHcπ=

La densiteacute de courant critique est donneacutee donc par

C CJ I S=

Pour les supraconducteurs type II dans lrsquoeacutetat mixte la peacuteneacutetration du champ

magneacutetique se manifeste par la preacutesence drsquoun reacuteseau de vortex de flux que lrsquoon peut

repreacutesenter sous la forme de boucles eacuteleacutementaire de courant La circulation du courant de

transport dans le supraconducteur geacutenegravere une force de type Laplace ( )LF J B= times

qui agit sur

ces vortex Une force drsquoancrage est creacuteeacutee et permet aux tubes de vortex de se fixer dans la

matiegravere La densiteacute de courant critique JC est donc lieacutee agrave lrsquoancrage de ces vortex [34] La

force drsquoancrage est deacutefinie ainsi par P CF J B= times

Si toutefois la densiteacute de courant deacutepasse la

valeur de JC la force FL exerceacutee sur les vortex sera supeacuterieure agrave la force drsquoancrage FP et les

vortex commencent agrave se deacuteplacer Ce deacuteplacement induit un champ eacutelectrique non nul aux

borne du mateacuteriau et provoque une dissipation importante drsquoeacutenergie ce qui fait transiter le

mateacuteriau de lrsquoeacutetat supraconducteur agrave lrsquoeacutetat reacutesistif

Le courant critique drsquoun mateacuteriau supraconducteur est lrsquoorigine de trois courants courant de

transport courant induit et les supra-courants Figure I6

Figure I6 Reacuteseaux vortex dans un mateacuteriau supraconducteur de type II

16

Une grande deacuteception apregraves la deacutecouverte de la supraconductiviteacute agrave haute tempeacuterature

critique fut la faible valeur de leur densiteacute de courant critique Jc Celle-ci est due agrave la

difficulteacute de syntheacutetiser de ces mateacuteriaux sous forme de monocristaux de taille laquo reacutealiste raquo

(supeacuterieure agrave quelque mm2) Tregraves souvent les eacutechantillons volumiques se preacutesentent sous

forme de grains accoleacutes aleacuteatoirement les uns aux autres (poly-cristal) Dans ce cas le courant

supraconducteur se fraie un chemin dans lrsquoeacutechantillon en passant agrave travers les joints de grains

La densiteacute de courant critique correspondante (intergrain) est geacuteneacuteralement de deux ou trois

ordres de grandeur infeacuterieure agrave la densiteacute de courant critique de grain lui-mecircme (intragrain)

[3839] figure I7

Figure I7 Densiteacute de courant intergrain et intragrain dans un mateacuteriau

supraconducteur

En conseacutequence un des buts technologiques des recherches actuelles en

supraconductiviteacute est lrsquooptimisation de la densiteacute de courant critique intergrain des mateacuteriaux

supraconducteurs pour une tempeacuterature donneacutee et en preacutesence drsquoun champ magneacutetique

intense en modifiant les paramegravetres de ses microstructures (taille et orientation des grains)

Parmi les techniques utiliseacutees pour accroicirctre la densiteacute de courant critique intergrain est la

technique drsquoalignement des grains supraconducteurs Ce processus est appeleacute texturation Des

microstructures typiques drsquoeacutechantillons drsquoYBaCuO respectivement textureacutes et non textureacutes

sont preacutesenteacutees sur la figure I8

17

Figure I 8 Microstructure drsquoun mateacuteriau Supraconducteur agrave Haute Tempeacuterature critique

(SHTC) de formule chimique 2 3 7YBa Cu O δminus

Un mateacuteriau non textureacute comprend un grand nombre de grains de tregraves petite taille

(quelques microns) Sa densiteacute de courant critique est de lrsquoordre de 100 Acm2 et deacutecroicirct

rapidement en preacutesence drsquoun faible champ magneacutetique (quelques mT) [39] Par contre les

grains preacutesents dans un eacutechantillon textureacute peuvent ecirctre relativement volumineux Si

lrsquoeacutechantillon est constitueacute drsquoun seul grain de taille importante on parle de STHC mono-

domaine Les densiteacutes de courant critiques associeacutees aux mono-domaines drsquoYBaCuO textureacutes

sont de lrsquoordre de 10 000 Acm2 agrave T=77K et B=1T De telles valeurs sont compatibles avec

les exigences requises pour diffeacuterentes applications industrielles en eacutelectrotechnique

I24 Surface critique

Lrsquoeacutetat supraconducteur eacutetant limiteacute par les trois grandeurs caracteacuteristiques physiques

la tempeacuterature critique (Tc) le champ magneacutetique critique (Hc) et la densiteacute de courant

critique (Jc) Chacun de ces grandeurs deacutepend fortement des deux autres grandeurs Le

maintien de lrsquoeacutetat supraconducteur exige que le champ magneacutetique la densiteacute de courant et la

tempeacuterature demeurent au-dessous des valeurs critiques qui deacutependent du mateacuteriau

En repreacutesentation 3D lrsquoaire deacutelimiteacutee lorsque lrsquoon prend en compte les trois grandeurs

(Tc Hc Tc) est appeleacutee laquo surface critique raquo figure I-7 En partant de cette surface vers

lrsquoorigine le mateacuteriau est supraconducteur Les valeurs les plus eacuteleveacutees pour HC et JC sont

obtenues agrave T = 0K alors que la valeur la plus eacuteleveacutee pour la TC est obtenue quand H et J sont

18

agrave zeacutero Lorsque lrsquoon trouve dans les reacutegions en dehors de cette surface le mateacuteriau est dans

lrsquoeacutetat normal ou mixte

Figure I9 Surface critique et ordre de grandeur des paramegravetres critique de quelques

mateacuteriaux Supraconducteurs [40]

I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)

La mise en eacutevidence de la supraconductiviteacute dans les mateacuteriaux SHTC notamment

dans lrsquoYBaCuO par Maw-Kuen Wu et al en 1987 [19] agrave une tempeacuterature critique qui deacutepasse

la tempeacuterature de lrsquoHeacutelium liquide eu un retentissement plus important et rend la recherche

dans le domaine de la supraconductiviteacute agrave haute tempeacuterature critique tregraves attrayante et tregraves

prometteuse pour de nombreuses applications Comprendre les proprieacuteteacutes et les meacutecanismes

de fonctionnement de ces mateacuteriaux qui deacutejouent toute attente est un enjeu majeur des

recherches actuelles Et si la supraconductiviteacute agrave tempeacuterature ambiante reste pour lrsquoinstant un

recircve pour les chercheurs les supraconducteurs nrsquoont pas fini de bousculer la physique

theacuteorique

Trois familles principales de ces ceacuteramiques sont distingueacutees [41]

- Baseacutee sur le Bismuth ceacuteramique de BiSrCaCuO appeleacutee aussi laquo BSCCO raquo

- Baseacutee sur les terres rares Rare Earth (RE) ceacuteramique de RE-BaCuO

communeacutement appeleacutee laquo Re-BCO raquo Lrsquoeacuteleacutement de terre rare utiliseacute peut ecirctre

de lrsquoYttrium du Neacuteodyme du Samarium ou du Gadolinium selon les

proprieacuteteacutes rechercheacutees

- Baseacutee sur le Thallium ceacuteramique de TlBaCaCuO communeacutement appeleacutee laquo

TBCCO raquo avec des tempeacuteratures de fonctionnement supeacuterieures

19

Ces mateacuteriaux sont aujourdrsquohui les plus utiliseacutes pour les applications industrielles et la

recherche en eacutelectrotechnique

I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique

Lrsquo2 3 7YBa Cu O δminus

(YBaCuO ou Y-123) le 2 2 2 8 xBi Sr CaCu O + (BSCCO ou Bi-2212) et le

2 2 2 3 10 xBi Sr Ca Cu O + (Bi-2223) repreacutesentent aujourdrsquohui les mateacuteriaux SHTC les plus usiteacutes

pour les applications industrielles et la recherche en eacutelectrotechnique Or avec une

appartenance commune aux ceacuteramiques ces deux mateacuteriaux reposent sur des proceacutedeacutes de

fabrication diffeacuterents Leurs proprieacuteteacutes permettent de les utiliser sous diverses formes

poudres massifs fils et deacutepocircts en monocouche (figure I10) [41]

Figure I10 Diffeacuterentes formes des SHTC a) pastille YBaCuO en massifs b) YBaCuO en

monocouche c) tubes de BSCCO

Certains mateacuteriaux SHTC comme le BiSCCO sont constitueacutes de poudre compresseacutee

On les trouve sous forme de tubes massifs servant drsquoameneacutees de courant ou de blindage

magneacutetique [42] Ces mateacuteriaux permettent aussi la fabrication des cacircbles conducteurs mono

ou multi- filamentaires SHTC Ces cacircbles supraconducteurs ont eacuteteacute exploiteacutes pour la premiegravere

fois aux Etats-Unis agrave partir de 2006 dans le cadre de deacutemonstrateurs subventionneacutes Puis des

liaisons furent inteacutegreacutees agrave des reacuteseaux de distribution et de transport au Japon en Coreacutee en

Chine Et pour la premiegravere fois en Allemagne en 2014 dans le bassin de la Ruhr dans un

environnement 100 public urbain Un cacircble supraconducteur drsquoun kilomegravetre a eacuteteacute reacutealiseacute par

Nexans et lrsquoeacutenergeacuteticien allemand RWE et qui a eacuteteacute mise en service agrave Essen

En 2014 eacutegalement le CERN et dans le but drsquoameacuteliorer lrsquoalimentation de ses

acceacuteleacuterateurs de particules a reacuteussi de transiteacute un courant eacutelectrique de 20000 Ampegraveres par un

cacircble supraconducteur en MgB2

20

Une particulariteacute inteacuteressante des SHTC tels que Y-123 est sa faible reacutesistance de

surface par rapport agrave celle du cuivre il permet drsquoutiliser ce mateacuteriau dans la reacutealisation de

dispositifs micro-onde utiliseacutes dans des applications en micro-eacutelectronique et en technique

micro-onde Deacuteposer sous forme de couches minces il permet la reacutealisation de reacutesonateurs agrave

haute performance de taille plus faible et plus leacutegers que les reacutesonateurs conventionnels Un

champ important drsquoapplications pour ces reacutesonateurs est ouvert pour les filtres utiliseacutes dans

les technologies de la communication notamment pour les satellites

Lrsquoaimantation des mateacuteriaux SHTC massifs trouve reacutecemment son inteacuterecirct dans

lrsquoindustrie Le pheacutenomegravene de leacutevitation magneacutetique dans les bulk SHTC est largement

exploiteacute dans la mise en service des trains Maglev-Cobra [4344] ce sont des veacutehicules

destineacutes au transport urbain des passagers flottant sur des rails sans aucun contact avec le sol

Cette technologie est baseacutee sur la leacutevitation magneacutetique geacuteneacutereacutee par des aimants situeacutes sur les

pistes et des pastilles supraconductrices dans le train dans le cas des trains agrave leacutevitation

supraconductrice

I311 Supraconducteur YBa2Cu3O7-δ

a- Preacutesentation

LrsquoOxyde mixte de Baryum de Cuivre de drsquoYttrium ou ce qui est connu communeacutement

par laquo YBaCuO raquo est un mateacuteriau cristallin supraconducteur de type II de formule chimique

YBa2Cu3O7-δ Il est connu pour avoir eacuteteacute parmi les premiers supraconducteurs qui possegravedent

des tempeacuteratures critiques supeacuterieures agrave celle de lrsquoazote liquide (77 K) et donc classeacute parmi

les mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) Ces tempeacuteratures ont

permis de reacuteduire consideacuterablement le cout de fonctionnement des mateacuteriaux dans lrsquoeacutetat

supraconducteur en utilisant la cryogeacutenie agrave lrsquoazote liquide au lieu de lrsquoheacutelium liquide qui

impose des tempeacuteratures infeacuterieures agrave 5 k

LrsquoYBaCuO est tregraves utiliseacute pour le deacuteveloppement des applications de la

supraconductiviteacute gracircce agrave sa bonne tenue sous un champ magneacutetique Ses applications

industrielles en massif impliquent de controcircler la croissance de larges monodomaines orienteacutes

dans des eacutechantillons de grande taille (plusieurs centimegravetres) Les YBaCuO massifs sont

obtenus par diffeacuterentes techniques drsquoeacutelaborations connus mais complexes dont on peu citeacute la

technique TSMG pour laquo top-seeding melt-texturing Growthraquo [45-53] une pastille fritteacute drsquoune

composition riche de yttrium est utiliseacutee Un germe 2 3 xSmBa Cu O (Sm123) monocristallin est

placeacute sur la pastille avant la texturation Le mateacuteriau Sm123 fait partie de la mecircme famille de

21

lrsquoY123 avec une structure cristalline identique par contre il est caracteacuteriseacute par un de fusion

qui est environ 50 degC plus eacuteleveacutee que celui drsquoY123 Ce qui permet une surchauffe tregraves

importante de la pastille YBaCuO pour une fusion complegravete du mateacuteriau en preacutesence de ce

germe Ensuite le systegraveme (pastille + germe) est refroidie jusqursquoagrave la tempeacuterature peacuteritectique 123Y

pT (~1010 degC) (point drsquoeacutequilibre entre les phases solides et liquides) un refroidissement

tregraves lent de 01 degh agrave 05 degh est reacutealiseacute pour obtenir la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO agrave

partir de germe de 2 3 xSmBa Cu O figure I11

Figure I11 Traitement thermique pour la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO par la

technique TSMG

b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuO

La structure cristalline de lrsquoYBa2Cu3O7-δ deacuterive de la structure tridimensionnelle de la

peacuterovskite ABO3 comme dans tous les meacutetaux de la famille des cuprates figure I12 elle

preacutesente une anisotropie structurale importante entre les deux directions principales du

mateacuteriau (Plan (a b) axe c) Ce composeacute est caracteacuteriseacute par la preacutesence de deux familles de

plans parallegraveles au plan (a b)

1- Plan CuO1- δ qui est constitueacute drsquoun atome de cuivre Cu(1) entoureacutes de 2 agrave 4 atomes

drsquooxygegravene selon la stœchiomeacutetrie Ces plans sont organiseacutes en chaines selon la

direction b du cristal pour δ=1

2- Plan CuO2 ce plan est constitueacute drsquoun atome de cuivre Cu(2) entoureacutes de cinq atomes

drsquooxygegravenes en formant une pyramide

La maille eacuteleacutementaire de lrsquoYBaCuO se compose en six (6) plans parallegraveles qui srsquoempilent

suivant lrsquoaxe (c) par 1CuO δminus BaO 2CuO Y 2CuO BaO figure I13

22

Figure I12 Structure cristalline tridimensionnelle de lrsquoYBa2Cu3O7-δ

Selon la stœchiomeacutetrie en oxygegravene YBaCuO peut se trouver en diffeacuterentes phases il

passe alors drsquoune structure orthorhombique supraconductrice pour δlt065 agrave une structure

teacutetragonale isolante pour 065ltδlt1 par suppression successive des atomes drsquooxygegravene de la

chaine CuO [54 97]

Le composeacute YBa2Cu3O7est la phase la plus oxygeacuteneacutee qui correspond agrave δ=0 ce composeacute

se cristallise dans une structure orthorhombique supraconductrice dont le groupe drsquoespace est

Pmmm et les paramegravetres de mailles sont a= 382 Aring b= 388 Aring et c=1169 Aring figure I13-(a)

Par contre la phase la moins oxygeacuteneacute correspond agrave δ=1 cette structure est

antiferromagneacutetique sa maille eacuteleacutementaire est quadratique de groupe drsquoespace P4mmm avec

des paramegravetres de maille a=b=386Aring et c=1184Aring [55] figure I13-(b)

Les deux structures sont relativement proches La transition

orthorhombiquequadratique a eacuteteacute observeacutee agrave 700 deg C dans une atmosphegravere contenant 100

doxygegravene Lors de cette transition les paramegravetres a et c augmentent et b diminue ce qui

renforce la symeacutetrie de la structure cristalline (Figure I14) et aussi induit des contraintes

atomiques et des deacutefauts comme les plans de macle qui constituent de bons sites drsquoencrages

pour les vortex [55]

23

(a) (b)

Figure I13 Repreacutesentation de structure (a) orthorhombique et (b) quadratique de la maille

eacuteleacutementaire du compos YBa2Cu3O7-δ

(a) (b)

Figure I14 Variation des paramegravetres de reacuteseau a b et c par rapport au deacuteficit en oxygegravene δ

[54]

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuO

Lrsquoanisotropie structurale drsquoYBaCuO conduit agrave lrsquoanisotropie des proprieacuteteacutes

supraconductrices Ces derniegraveres sont confineacutees dans le plan CuO2 Les proprieacuteteacutes eacutelectriques

et magneacutetiques de lrsquoYBaCuO seront diffeacuterentes selon son orientation [58] Le courant

24

eacutelectrique circule plutocirct dans le plan (a b) que suivant lrsquoaxe c [56] Ainsi la densiteacute de

courant eacutelectrique sera tregraves diffeacuterente selon la circulation parallegravele ou perpendiculaire du

courant par rapport au plan (a b) et aussi suivant lrsquoorientation du champ exteacuterieur appliqueacute

elle sera eacuteleveacutee agrave 77k lorsque le courant circule selon le plan (a b) (de lrsquoordre de 4 210 A cm

dans des massifs textureacutes et atteigne 6 210 A cm pour des eacutechantillons sous forme de couches

minces eacutepitaxieacutees [57])

Lrsquoanisotropie des caracteacuteristiques supraconductrices se retrouve aussi sur les valeurs

de champs critiques Hc1 et Hc2 Pour lrsquoYBaCuO massif agrave T=0K on a [55]

( )2

11 02 2 10c cc a b

H T H Tminus= = times

( ) 22 140 29c cc a b

H T H T= =

La tempeacuterature critique de la phase supraconductrice de lrsquoYBaCuO est fortement deacutependante

du taux drsquooxygegravene Lrsquooptimum est de 92 K pour une valeur de δ=008 [54] figure 115

Figure I15 Repreacutesentation de la tempeacuterature critique en fonction du deacuteficit en oxygegravene dans

la structure YBaCuO

I32 Supraconducteur MgB2

a- Preacutesentation

Le diborure de magneacutesium (MgB2) est un mateacuteriau dont les proprieacuteteacutes

supraconductrices ont eacuteteacute deacutecouvertes en 2001 par J Nagamatsu et al [59] Il preacutesente une

tempeacuterature critique de 39K et comme la limite entre la famille des supraconducteurs agrave basse

25

et agrave haute tempeacuterature critique est agrave environ de 30 K le MgB2 est classeacute donc parmi les

supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) Sa deacutecouverte a susciteacute un vif inteacuterecirct

car ses constituants sont bons marcheacutes et son proceacutedeacute de fabrication est semblable agrave celui des

supraconducteurs classiques

Diffeacuterents proceacutedeacutes pour la fabrication de MgB2 massif sont utiliseacutes Un premier

consiste agrave placer du magneacutesium dans un moule en Bore la supraconductiviteacute est obtenue

apregraves traitement thermique Drsquoautre utilisent un preacutecurseur sous forme de poudre de Bore et

de Magneacutesium qursquoil comprime sous haute pression [62] lrsquoensemble subit alors un traitement

thermique

b- Structure cristalline de MgB2

Le MgB2 se cristallise dans une structure Hexagonale de type AlB2 dont le groupe

drsquoespace est P6mmm les paramegravetres de mailles sont a = 308 Adeg et c=352 Adeg [5960] La

figure I16 montre que les atomes de bore sont disposeacutes en des couches similaires agrave celles du

graphite entre lesquels sont intercaleacutes des atomes de magneacutesium chaque atome de bore est agrave

distance eacutegale de trois autres atomes de bore La position drsquoatomes sont donneacutees comme suit

Mg (0 0 0) B (13 2312) (2313 12)

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2

Une forte anisotropie de la structure cristalline MgB2 est reacutesulteacute des successions de

couches de magneacutesium et de Bore (figure I11) cette anisotropie eacutetait connue depuis pregraves de

50 ans avant la deacutecouverte de la supraconductiviteacute de ce composeacute [61]

La premiegravere mesure directe drsquoune proprieacuteteacute supraconductrice anisotrope a eacuteteacute reacutealiseacutee

pour le champ magneacutetique critique Hc2 du bulk MgB2 un rapport 2 1 17ab cc cH Hγ = asymp avec

2abcH est le champ magneacutetique critique parallegravele au plan (ab) et 1

ccH est le champ magneacutetique

critique parallegravele agrave la direction de lrsquoaxeC

Depuis lors plusieurs chercheurs ont trouveacute des

valeurs de ce rapport comprises entre 11 et 16 pour une tempeacuterature variant de 32 K agrave 26 K

en utilisant diffeacuterents types drsquoeacutechantillons et diffeacuterentes techniques pour caracteacuteriser la

transition de lrsquoeacutetat normal vers lrsquoeacutetat supraconducteur

Lrsquoanisotropie de la densiteacute de courant critique a eacuteteacute eacutegalement eacutevalueacutee agrave lrsquoaide du

modegravele e Bean comme eacutetant 15ab cc cJ J asymp

26

Figure I16 Structure cristalline de MgB2

I4 Modegraveles des supraconducteurs

La connaissance des proprieacuteteacutes caracteacuteristiques drsquoun mateacuteriau supraconducteur joue un

rocircle important dans le dimensionnement drsquoun dispositif et par la suite pour deacutevelopper des

nouvelles applications dans le domaine industriel Diffeacuterentes meacutethodes de caracteacuterisations

sont adopteacutees dans le cas des supraconducteurs afin drsquoeffectuer des mesures des

caracteacuteristiques de ces mateacuteriaux agrave savoir la distribution du courant eacutelectrique densiteacute du

courant critique capaciteacute drsquoavoir un champ magneacutetique pieacutegeacute important hellipetc Les reacutesultats

obtenus peuvent diffeacuterer en fonction de la meacutethode de mesure choisie

Des meacutethodes de caracteacuterisations des pastilles supraconductrices ont eacuteteacute deacuteveloppeacute

dans le laboratoire GREEN qui ont pour but de mesurer la densiteacute du courant critique au

centre et sur la surface drsquoune pastille SHTC de type YBaCuO et cela agrave travers la

deacutetermination du champ magneacutetique de peacuteneacutetration dans la pastille

Avant de preacutesenter ces meacutethodes nous allons rappeler les deux modegraveles de caracteacuteristique

E(J) qui repreacutesente un supraconducteur

I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)

I411 Preacutesentation du modegravele

Le modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (1962) a eacuteteacute introduit par C P Bean (1923-1996)

dans le but drsquoeacutetudier lrsquoaimantation des supraconducteurs massifs [64 65] Il stipule qursquoagrave

tempeacuterature donneacutee la densiteacute de courant dans un supraconducteur est soit nulle soit eacutegale agrave

27

la densiteacute de courant critique Cest-agrave-dire que les supraconducteurs nrsquoexistent que dans les

deux cas suivants

- Une densiteacute de courant nulle pour les reacutegions ougrave le champ ne varie plus

- Une densiteacute de courant cJplusmn dans les reacutegions qui srsquooppose aux variations du champ

magneacutetique

ou 0cJ J J= plusmn =

Ce modegravele ne prend pas en consideacuteration la deacutependance de la densiteacute du courant

critique en champ magneacutetique et en tempeacuterature Aussi la discontinuiteacute de ce modegravele le rend

peu utilisable pour des deacuteveloppements numeacuteriques Par ailleurs gracircce agrave sa simpliciteacute ce

modegravele reste le plus utiliseacute dans les calculs analytiques afin drsquoeacutetudier les pertes en reacutegime

variable (AC) dans les rubans et aussi dans les pheacutenomegravenes de magneacutetisation [66][67]

En effet le modegravele de Bean connait un grand succegraves dans le cas des supraconducteurs

agrave basse tempeacuterature critique et lrsquoon y fait souvent reacutefeacuterence dans la litteacuterature

I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long notion

de peacuteneacutetration complegravete

En considegravere un cylindre supraconducteur infiniment long de rayon R soumis agrave un

champ magneacutetique exteacuterieur variable ( )aH t parallegravele agrave son axe

Nous allons eacutetudier la distribution de champ magneacutetique ( )B la densiteacute de courant eacutelectrique

( )J et le champ eacutelectrique dans ce cylindre supraconducteur

Le milieu supraconducteur de cylindre est repreacutesenteacute par 0micro micro= Les eacutequations neacutecessaires

pour deacuteterminer ces grandeurs se sont les eacutequations de Maxwell simplifieacutees suivantes

( ) I7BrotEt

part= minus

part

( )0 I8rotB Jmicro=

Les coordonneacutees cylindriques sont employeacutees Le champ magneacutetique appliqueacute ( )aB t

est orienteacute suivant lrsquoaxe Oz J et E sont donc orienteacutes suivant θ et variant en fonction de r

et t

Lorsqursquoon augmente la valeur du champ magneacutetique appliqueacute aH lrsquoinduction

magneacutetique B va peacuteneacutetrer progressivement agrave lrsquointeacuterieur de cylindre

28

En utilisant le modegravele de Bean afin de deacuteterminer la distribution de champ

magneacutetique B de la densiteacute de courant eacutelectrique J et de champ eacutelectrique E agrave lrsquointeacuterieur de

cylindre supraconducteur lrsquoeacutequation (18) donne

( )0 o u 0 I9rotB J rotBmicro= plusmn =

Lrsquoinduction agrave la surface de cylindre vaut

( ) ( ) ( )0 0 I10aB R t H tmicro=

Dans le cylindre le champ magneacutetique est orienteacute suivant lrsquoaxe Oz et ne deacutepond que r et t

( ) ( ) I11zB B r t u=

Par contre le champ eacutelectrique E et la densiteacute de courant J sont orienteacute suivant θ et

deacutependent aussi de r et t

( ) ( ) I1 2E E r t uθ=

( ) ( ) I1 3J J r t uθ=

Le champ magneacutetique exteacuterieur augmente agrave partir de zeacutero jusqursquoagrave une valeur

maximale Bmax Drsquoapregraves la loi de Lenz des courants qui srsquoopposent aux variations du champ

magneacutetique se deacuteveloppent agrave partir de lrsquoexteacuterieur du conducteur Drsquoapregraves le modegravele de Bean

ces courant ont une densiteacute de courant J eacutegale agrave (figure I17)

( )1

1

0 00

I14C

C

J ou pour r RJ

J ou pour R r Rminus lt lt

= + lt lt

Les eacutequations (I7) et (I9) deviennent

( ) ( ) I 51 1rE B

r r tpart part

= minuspart part

( )0 116C

B Jr

micropartminus = plusmnpart

Agrave partir des eacutequations (I11) et (I16) pour 1R r Rlt lt

( ) ( ) ( )0 I 1 7C aB r t J r R Bmicro= minus minus +

29

Pour une peacuteneacutetration complegravete le champ de peacuteneacutetration complegravete est donneacute sous la forme

( )0 I18p CB J Rmicro=

Si la valeur du champ externe est infeacuterieure agrave cette valeur la peacuteneacutetration dans ce cas est

incomplegravete et le champ peacutenegravetre jusqursquoagrave PR que lrsquoon peut calculer

( )max

0

I19PC

BR RJmicro

= minus

Le champ eacutelectrique est preacutesent entre ( )1R t et R et il est calculeacute agrave partir de lrsquoeacutequation (I16)

( )( )( ) ( )

2 21 I2

2 0

r R tBE r tt r

minuspart= minus

part

Lrsquoexpression de ( )1R t est donneacutee comme suit

( ) ( ) ( )max 01

0

I 12

2C

B B tR t R

Jmicrominus

= minus

En cas de peacuteneacutetration complegravete PR est eacutegal agrave 0 Quand ( )1R t srsquoannule le champ eacutelectrique

devient

( ) ( ) 22

2 IB rE r tt

part= minus

part

Figure I17 Distribution de B J E dans un cylindre supraconducteur soumis agrave un

champ magneacutetique parallegravele agrave son axe

30

I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)

Pour les supraconducteurs HTC le modegravele de la loi en puissance repreacutesente mieux la

caracteacuteristique E(J) que le modegravele CSM [68-70]

( ) ( )1

I23n n

c cc c

J JJE J E E JJ J J

minus

= =

Avec

cE Champ eacutelectrique critique (Vm) sa valeur est fixeacutee arbitrairement agrave 1 V mmicro pour les

mateacuteriaux SHTC

cJ Densiteacute de courant critique (Am2) elle caracteacuterise les performances du mateacuteriau

supraconducteur

n Exposant de la loi en puissance il deacutefinit la vitesse de transition du mateacuteriau entre les

deux cas limites 1n = correspond agrave une loi drsquoohm lineacuteaire alors que pour n plus grand ( n

gt200) on srsquoapproche du modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean

Figure I18 Comparaison entre la caracteacuteristique E(J) correspond au modegravele de Bean (courbe

rouge) et au modegravele de loi en puissance (courbe verte) avec celle obtenue expeacuterimentalement

(courbe bleu) pour un ruban

Contrairement au modegravele CSM le modegravele PLM est plus commode agrave utiliser dans les

formulations numeacuteriques car sa fonction est continue et possegravede eacutegalement une deacuteriveacutee

continue et crsquoest un modegravele dont leurs paramegravetres se rapprochent le mieux des valeurs

lrsquoexpeacuterimentales (figure I18)

31

Par ailleurs en reacutealiteacute les paramegravetres Jc et n ne sont pas constants ils sont

geacuteneacuteralement deacutependants du champ magneacutetique et de la tempeacuterature

I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et n

Depuis les anneacutees 80 beaucoup de travaux ont eacuteteacute consacreacute agrave eacutetudier la deacutependance en

champ magneacutetique de la densiteacute de courant critique des SHTC Cette deacutependance peut ecirctre

obtenue expeacuterimentalement par des meacutethodes eacutelectriques et magneacutetiques

Dans les mesures eacutelectriques la fiabiliteacute et la reacutepeacutetabiliteacute des valeurs mesureacutees du

courant critique sont reacuteduites en raison des difficulteacutes agrave eacutetablir des contacts dans leacutechantillon

et agrave choisir un critegravere de tension pour deacutefinir Jc De plus en geacuteneacuteral des courants importants

traversent lrsquoeacutechantillon pendant les mesures de sorte qursquoils produisent un champ magneacutetique

qui modifie le champ appliqueacute de maniegravere non homogegravene

Le premier modegravele qui deacutecrive la deacutependance en champ magneacutetique de Jc est proposeacute

par Y Kim [71] pour les mateacuteriaux supraconducteurs agrave basse tempeacuterature critique (SBTC)

( ) 0

01 C

CJJ BB B

=+

Ougrave Jc0 est la densiteacute d courant critique sous champ nul B est lrsquoamplitude de lrsquoinduction

magneacutetique et B0 est une constante caracteacuterisant le mateacuteriau

La formule de Kim deacutecrit un comportement isotrope alors que les supraconducteurs

HTc sont fortement anisotropes lrsquoorientation du champ magneacutetique a une influence

importante sur la densiteacute du courant critique du supraconducteur [66] Une autre forme

geacuteneacuteraliseacutee de la loi de ce modegravele de Kim a eacuteteacute proposeacutee pour prendre en consideacuteration le

pheacutenomegravene drsquoanisotropie des mateacuteriaux SHTC [7273]

( ) ( )0

2 2 2

0

1

I24JcJc B Bk B B

B

βperp

perp

= + +

k Facteur drsquoanisotropie (gt1)

etB Bperp Composantes parallegravele et perpendiculaire du champ magneacutetique

β Constante caracteacuterisant la deacutependance vis-agrave-vis du champ magneacutetique

32

Eacutegalement lrsquoexposant-n de la loi en puissance se comporte de la mecircme maniegravere que Jc vis-agrave-

vis le champ drsquoinduction magneacutetique plusieurs eacutetudes ont montreacute cette deacutependance [74-77] et

la loi du comportement est similaire agrave celle de Kim pour les milieux SHTC anisotropie

( ) ( )0 2 2 2

0

)

1

I25

n

nn B Bk B B

B

perp

perp

=+

+

Avec n0 est une constante qui repreacutesente la valeur de n sous champ nulle et Bn0 est une

constante caracteacuterisant la deacutependance du n vis-agrave-vis le champ magneacutetique

I5 Meacutethodes drsquoaimantation

Les supraconducteurs notamment sous forme massive peuvent ecirctre aimanteacutes et ainsi

reacutealiser ce qursquoon appelle des cryo-aimants qui permettent de geacuteneacuterer des champs magneacutetiques

de plusieurs teslas le record eacutetant agrave de 176 T agrave 26degK [78] Par ailleurs plusieurs axes de

recherches ont eacuteteacute consacreacutes agrave eacutetudier la possibiliteacute de profiter de lrsquoinduction magneacutetique

importante produite par des pastilles aimanteacutees en vue drsquoapplications en geacutenie eacutelectrique Il

existe diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantation des supraconducteurs massifs ces meacutethodes sont

baseacutees sur la variation du champ magneacutetique appliqueacute afin de creacuteer selon la loi de Lenz des

courants induits agrave lrsquointeacuterieur de ces supraconducteurs Ces courants induits geacutenegraverent agrave leur

tour un champ magneacutetique opposeacute au champ appliqueacute Ce principe est utiliseacute pour reacutealiser des

eacutecrans magneacutetiques ou pour pieacuteger du champ magneacutetique avec des aimants

supraconducteurs

I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)

Cette meacutethode consiste agrave appliquer un champ magneacutetique en refroidissant une pastille

supraconductrice agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave sa tempeacuterature critique (TltTC) en preacutesence

du champ magneacutetique appliqueacute [79-81] Ensuite et quand la tempeacuterature de refroidissement

stabilise ce champ magneacutetique appliqueacute est rameneacute tregraves lentement vers le zeacutero ce qui permet

la creacuteation des courants induits agrave lrsquointeacuterieur de la pastille en srsquoopposant agrave la deacutecroissance du

champ magneacutetique appliqueacute afin drsquoavoir un champ magneacutetique pieacutegeacute dans la pastille La

figure I19 illustre les diffeacuterentes eacutetapes drsquoaimantation par la meacutethode FC

33

Figure I19 Aimantation par refroidissement sous champ magneacutetique (Field Cooling FC)

[109]

La meacutethode FC donne des meilleurs reacutesultats en termes de champ pieacutegeacute Par contre ce

dernier ne peut pas ecirctre supeacuterieur au champ appliqueacute

Cependant lrsquoutilisation drsquoun eacutelectro-aimant supraconducteur est primordiale pour obtenir une

forte valeur du champ magneacutetique (gt10T) et permet ensuite de pieacuteger un champ magneacutetique

plus intense

En 2003 et lors de leurs travaux sur lrsquoaimantation de lrsquoYBaCuO massif les japonais

Masaru Tomita et Masato Murakami ont pu pieacuteger un champ magneacutetique eacutegale agrave 17 T agrave 29 K

en appliquant un champ magneacutetique eacutegale agrave 179T [78] et une valeur de 176T a eacuteteacute pieacutegeacutee par

J H Durrell et all agrave 28K en 2014 [82] en utilisant des pastilles supraconductrices de type

GdBCO de 2415 mm de diamegravetre et de 15 mm de hauteur

I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC)

Dans cette meacutethode et contrairement agrave la meacutethode FC lrsquoapplication du champ

magneacutetique se fait apregraves le refroidissement de la pastille agrave la tempeacuterature de fonctionnement

(tltTc) [81] figure I20

Avec cette meacutethode on peut pieacuteger une valeur de champ magneacutetique inferieur

(environ deux fois) agrave celle pieacutegeacute par la meacutethode FC car deux nappes de courant sont induites

lors de lrsquoaimantation par ZFC une correspondant agrave lrsquoapplication du champ magneacutetique et

lrsquoautre agrave la diminution du champ

34

Figure I20 Aimantation par refroidissement hors champ magneacutetique

(Zero Field Cooling ZFC) [109]

En utilisant les meacutethodes drsquoaimantations FC et ZFC un champ magneacutetique appliqueacute

externe important et constant est neacutecessaire pour eacutetablir un champ SHTC pieacutegeacute intense En

geacuteneacuterale cela signifie quun aimant soleacutenoiumlde supraconducteur agrave grande eacutechelle et des

alimentations encombrantes associeacutees sont neacutecessaires Ces exigences limitent souvent

lutilisation de ce type drsquoaimants SHTC pour une utilisation dans la recherche scientifique au

niveau des laboratoires ou dans des applications industrielles comme les machines eacutelectriques

tournantes [83]

I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization

(PFM)

Le processus drsquoaimantation par la meacutethode PFM neacutecessite lrsquoobtention drsquoune impulsion

de courant eacutelectrique intense dans une bobine de petites dimensions ce qui permet de geacuteneacuterer

une impulsion de champ magneacutetique importante pour aimanter la pastille supraconductrice

[84-86]

La meacutethode PFM est une autre forme de la meacutethode ZFC sauf que la dureacutee de

lrsquoimpulsion de champ appliqueacute dans ce cas est tregraves courte (quelques millisecondes)

Lrsquoavantage fondamental de la meacutethode PFM est qursquoelle ne neacutecessite pas un eacutelectro-aimant

supraconducteur une simple bobine de cuivre suffit pour geacuteneacuterer une impulsion de champ

magneacutetique de plusieurs teslas et produit par la suite un champ magneacutetique pieacutegeacute important

(environ 30 agrave 40 du champ appliqueacute)

35

La forme de lrsquoimpulsion du champ magneacutetique appliqueacute le volume et la forme de la

pastille utiliseacutee et sa densiteacute de courant eacutelectrique influent fortement sur la valeur du champ

magneacutetique pieacutegeacute dans la pastille

Figure I21 Aimantation par un champ impulsionnel (pulsed field magnetization PFM)

[109]

Le circuit eacutelectrique de lrsquoaimantation utiliseacute dans ce cas-lagrave est un circuit RLC composeacute drsquoun

circuit de charge de condensateur C et circuit de deacutecharge de ce condensateur dans lrsquoinducteur

Lind (Figure I22)

La forme de lrsquoimpulsion du champ magneacutetique creacuteeacute par lrsquoinducteur est lrsquoimage de la

forme du courant eacutelectrique produit par le circuit de deacutecharge LC Lrsquoamplitude et la constante

du temps caracteacuteristique du courant impulsionnel sont directement lieacutees agrave la valeur de

lrsquoinductance L

Figure I22 Scheacutema eacutelectrique simplifieacute du circuit utiliseacute pour aimanter les supraconducteurs

massifs

36

En reacutegime peacuteriodique lexpression du champ magneacutetique appliqueacute est alors donneacutee par la

solution de leacutequation de deacutecharge du circuit

( ) ( ) ex I26p 1a mt tH t Hτ τ

= minus

Avec

LCτ = Constance du temps du circuit de deacutecharge

( )0 exp(1)mH q τ= Champ maximal donneacutee pour t τ=

0q Charge initiale du condensateur C du circuit

La figure I23 preacutesente leacutevolution temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour

laimantation par la meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

Figure I23 Variation temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour laimantation par la

meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

Eacutetant donneacute que la magneacutetisation par la meacutethode PFM est un proceacutedeacute largement utiliseacute

pour laimantation des cryo-aimants il semble inteacuteressant de deacutevelopper des outils et des

meacutethodes de calcul deacutedieacutees pour ce proceacutedeacute Des travaux anteacuterieurs avaient eacuteteacute meneacutes en vue

du deacuteveloppement des modegraveles analytiques pour calculer la distribution du champ magneacutetique

des bobines circulaires seules avec un noyau de fer ou en preacutesence de noyau supraconducteur

[87-91] ainsi que le cas de bobine circulaire dans un circuit ferromagneacutetique avec entrefer

[92]

37

Dans le chapitre II de cette thegravese nous allons deacutevelopper un modegravele analytique pour

montrer lrsquoeffet de la preacutesence drsquoune pastille supraconductrice sur la valeur de lrsquoinductance

drsquoune bobine circulaire placeacutee dans un circuit ferromagneacutetique avec entrefer

I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTC

La deacutetermination de la densiteacute de courant critique du mateacuteriau supraconducteur peut ecirctre

reacutealiseacutee soit par la meacutethode eacutelectrique (meacutethode directe) soit par la meacutethode magneacutetique

(meacutethode indirecte) Chacune de ces meacutethodes comporte des problegravemes pratiques qui rendent

deacutelicate lrsquoobtention drsquoune mesure preacutecise de CJ

I51 Meacutethode eacutelectrique

La meacutethode eacutelectrique consiste agrave injecter dans lrsquoeacutechantillon des courants croissants

jusqursquoagrave ce que lrsquoeacutetat supraconducteur disparaisse [93] La meacutethode de quatre pointes est ainsi

utiliseacutee dans laquelle le courant I est injecteacute dans lrsquoeacutechantillon et la mesure de la tension U

aux bornes de lrsquoeacutechantillon est faite (figure I24) On considegravere que le courant injecteacute se

reacutepartit uniformeacutement dans tout le mateacuteriau pour obtenir une relation simple entre le courant

et la densiteacute de courant I= JS ougrave S est la section de lrsquoeacutechantillon Aussi on suppose que le

champ eacutelectrique agrave une seule composante suivant lrsquoaxe de lrsquoeacutechantillon pour avoir une

relation simplifieacutee entre le champ eacutelectrique E et la tension U aux bornes de lrsquoeacutechantillon

U=El avec l est la distance entre les prises de potentiel Le champ eacutelectrique critique EC est

souvent choisi de 1 V mmicro A partir de la mesure U(I) en deacuteduit E(J) et par la suite la densiteacute

de courant critique Jc et lrsquoexposant-n de la loi en puissance preacutesenteacutee ci-dessus

Figure 24 Scheacutema repreacutesentatif de la meacutethode eacutelectrique pour deacuteterminer la densiteacute

de courant eacutelectrique Jc drsquoun mateacuteriau supraconducteur

Cette meacutethode de mesure de Jc des SHTC est simple et donne accegraves la vraie valeur de

Jc Cependant [93] elle implique la pose de contact sur lrsquoeacutechantillon qui peut entrainer des

38

problegravemes de dissipation de chaleur aux contacts Cette meacutethode est geacuteneacuteralement tregraves utiliseacutee

surtout pour les rubans

I52 Meacutethode magneacutetique

Les meacutethodes magneacutetiques sont baseacutees sur lrsquoeacutetude des proprieacuteteacutes magneacutetique du

mateacuteriau supraconducteur Lrsquoeacutechantillon est soumis agrave un champ magneacutetique externe H Ce

champ creacutee des boucles de courant induites qui peuvent ecirctre de type intragrain ou intergrain

[39] srsquoopposant au champ appliqueacute Les meacutethodes geacuteneacuteralement utiliseacutees mesurent

lrsquoaimantation M de lrsquoeacutechantillon et permettent alors de calculer la densiteacute de courant critique

Jc agrave lrsquoaide du modegravele de Bean

Les principaux avantages des meacutethodes magneacutetiques sont drsquoune part lrsquoabsence de

contact eacutelectrique avec lrsquoeacutechantillon et donc la possibiliteacute de ne pas amener de chaleur agrave

lrsquoeacutechantillon et drsquoautre part la possibiliteacute drsquoeacutetudier des eacutechantillons de taille tregraves faible voire

mecircme des poudres

Au laboratoire GREEN Bruno DOUINE amp al ont deacuteveloppeacute une nouvelle meacutethode

magneacutetique de caracteacuterisation de pastilles SHTC pour deacuteterminer la densiteacute de courant

critique Jc et lrsquoexposant-n de la loi en puissance du mateacuteriau supraconducteur Le principe est

de mesurer le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP Ce champ magneacutetique

correspond au champ magneacutetique appliqueacute neacutecessaire pour que la diffusion du champ

magneacutetique atteigne le centre de pastille SHTC [77 94 95 96]

I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastille

Un champ magneacutetique est appliqueacute perpendiculairement sur une pastille SHTC de

rayon R et de hauteur L comme crsquoest montreacute sur la figure I25 Ce champ magneacutetique

appliqueacute est consideacutereacute lineacuteairement varie en fonction du temps

( ) ( ) I27a bB t V t=

Avec Vb est la vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacute

Figure I25 Pastille supraconductrice massive de forme cylindrique soumise agrave un champ

magneacutetique appliqueacute axialement

39

Un champ magneacutetique commence agrave apparaitre au centre de la pastille apregraves un certain

temps pt appeleacute temps de peacuteneacutetration le champ magneacutetique appliqueacute neacutecessaire agrave la

peacuteneacutetration complegravete jusqursquoau centre de la pastille est appeleacute champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete et noteacute BP (figure I26) En utilisant le modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean

(CSM) ce champ de peacuteneacutetration appeleacute aussi champ de peacuteneacutetration de Bean BPB peut-ecirctre

analytiquement obtenu agrave partir de la loi de Biot et Savart sous la forme suivante [77]

( )

22

02

2

2ln4

2

I28cPB

LR RJ LB

LR R

micro

+ + = + minus

Le principe de cette meacutethode est de mesurer le champ de peacuteneacutetration BPB et deacuteduire

par la suite la densiteacute de courant critique Jc

Figure I26 Variation du champ magneacutetique en fonction du temps Ba est le champ appliqueacute

sur la pastille et B0 repreacutesente le champ magneacutetique mesureacute au centre de la pastille

En fait lrsquoideacutee principale est de remplacer la pastille SHTC eacutetudieacutee par deux pastilles

SHTC identiques seacutepareacutees par un entrefer drsquoeacutepaisseur laquo e raquo dans lequel est placeacutee une sonde

agrave effet Hall afin de mesurer le champ magneacutetique entre ces deux pastille (figure I27) Le

champ magneacutetique mesureacute possegravede une seule composante crsquoest la composante radiale

40

Figure I27 Position de sonde agrave effet Hall entre deux pastilles SHTC

Theacuteoriquement ces deux pastilles sont consideacutereacutees comme une seule pastille dont

lrsquoinfluence de lrsquoeacutepaisseur de lrsquoentrefer creacuteeacute par la sonde sur la valeur de la densiteacute de courant

Jc doit ecirctre prise en consideacuteration

Lrsquoaimantation de la pastille se fait par la meacutethode PFM le champ appliqueacute est obtenu

par une simple deacutecharge drsquoun condensateur dans une bobine en cuivre Le scheacutema eacutelectrique

du circuit drsquoaimantation est preacutesenteacute sur la figure I22

La figure I28 repreacutesente la variation du champ magneacutetique en fonction du temps pour

deux pastilles SHTC identiques de type YBaCuO caracteacuteriseacutee chacune par un rayon R de

10mm et de longueur L eacutegale agrave 5 mm et seacutepareacutees par une distance de 1mm (repreacutesente

lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall)

Figure I28 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesureacute entre deux pastilles

SHTC

41

Par conseacutequent la deacutetermination du temps de peacuteneacutetration Pt est effectueacutee comme suit

Nous consideacuterons drsquoabord que apregraves peacuteneacutetration complegravete du champ magneacutetique ( )Pt tgt

( )aB t et ( )0B t sont seacutepareacutes par une valeur eacutegale agrave PBB Deuxiegravemement nous modifions ( )0B t

B0(t) autour de tp pour quil soit identique au champ magneacutetique appliqueacute ( )aB t (figue I22)

Ceci permet au final de deacuteduire Pt et PMB

La valeur du champ magneacutetique PMB mesureacute pour des deux pastilles est drsquoenvirons 1

Tesla A partie de cette valeur de PMB cedil qursquoon suppose eacutegale agrave BPB on peut calculer la valeur

de la densiteacute de courant critique Jc agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 Elle est eacutegale agrave 110 Amm2 et

crsquoest une valeur proche des valeurs estimeacutees agrave partir des donneacutees des constructeurs et de la

litteacuterature

I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur le champ

de peacuteneacutetration

En utilisant le modegravele de la loi en puissance (PLM) le champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete noteacute BP peut srsquoexprimer numeacuteriquement en fonction du champ

magneacutetique de peacuteneacutetration ducirc au modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM) (BPB) de la vitesse

de monteacutee du champ appliqueacute Vb et de la puissance n comme [77]

( ) ln I291 bP PB

VB Bn

α β+ = +

Avec 12α = et 34β =

On peut ajouter ici qursquoil nrsquoy a pas drsquoinfluence des paramegravetres geacuteomeacutetrique de la

pastille R et L sur les valeurs de α etβ

La relation I29 saveacuterera expeacuterimentalement utile pour deacuteterminer la valeur n dune

pastille supraconductrice soumise agrave des diffeacuterentes vitesses de monteacute Vb du champ externe

Pour cela deux manipes expeacuterimentales sont installeacutees lrsquoune contient une bobine

supraconductrice afin de geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee du champ appliqueacute Ba (Meacutethode

drsquoaimantation ZFC) et lrsquoautre une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer un champ magneacutetique

agrave vitesse de monteacutee eacuteleveacutee de Ba (Meacutethode PFM) Les reacutesultats de mesure de champ

magneacutetique sont illustreacutes sur la figure I29

Lrsquoinfluence de lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall placeacutee sera prise en consideacuteration

dans les calculs de lrsquoexposant-n et la densiteacute de courant critique du mateacuteriau supraconducteur

42

(a) (b)

Figure I29 Repreacutesentation du champ magneacutetique appliqueacute et le champ magneacutetique mesureacute

entre deux pastilles SHTC en fonction de temps en utilisant a) une bobine supraconductrice

pour geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee b) une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer une

vitesse de monteacutee eacuteleveacutee

Soit 1PMB le champ de peacuteneacutetration mesureacute pour une faible vitesse de monteacutee 1bV et 2PMB est le

champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute pour une vitesse de monteacutee eacuteleveacutee 2bV

A partir de lrsquoeacutequation (I22) la valeur de n peut ecirctre deacuteduite agrave partir de

( ) ( )2 1 1 2

1 2

I3l ln

0nPM b PM b

PM PM

B V B Vn

B Bα

βminus

= minusminus

A partir de cette valeur de n et les valeurs de 1PB et 1bV on deacuteduit la valeur de PBB agrave

lrsquoaide de lrsquoeacutequation (I29) Par la suite la valeur de JC sera deacutetermineacutee agrave partir de lrsquoeacutequation

(I28) en fonction des paramegravetres geacuteomeacutetrique R et L

I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de lrsquoexposant-n et Jc

Rappelons que les mesures expeacuterimentales agrave travers la sonde agrave effet Hall placeacutee entre

deux pastilles SHTC donnent le champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute BPM et non pas le

champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP agrave cause de lrsquoentrefer existant entre les deux

pastilles ducirc agrave la sonde

Afin de trouver une relation entre BPM et BP une simulation numeacuterique est effectueacutee

pour les deux cas suivants

43

- Cas drsquoune pastille seule sans sonde agrave effet hall (e=0) pour deacutetermineacute BP au

centre de la pastille agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I8

- cas de deux pastilles identiques seacutepareacutees pour une distance laquo e raquo qui preacutesente

lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall pour deacuteterminer le champ de peacuteneacutetration BPM

La figure I30 repreacutesente la variation de rapport PM PB B en fonction de la longueur L

de la pastille pour e = 05 mm et e = 1 mm Le champ magneacutetique appliqueacute sur les pastilles est

caracteacuteriseacute par une vitesse de monteacutee Vb= 1000 Ts les pastilles utiliseacutees sont modeacuteliseacutees par

une densiteacute de courant critique Jc=100Amm2 un rayon R=10 mm et n = 15

Une relation entre BPM et BP est deacuteduite

( ) ( ) 05 00 I312ln( ) 081 368 1PM

P

B e mm LB

= = +

( ) ( ) 1 00 I3350ln( ) 07233 2PM

P

B e mm LB

= = +

Les expressions I10 et I11 sont indeacutependantes de Vb et n [95] Cependant elles sont valables

uniquement pour R=10 mm Pour drsquoautres valeurs de R des nouvelles relations entre BPM et

BP peuvent ecirctre exprimeacutes avec les mecircmes maniegraveres de calculs

Figure I30 Rapport P

PMBB

en fonction de longueur L de la pastille SHTC

I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille

Une autre meacutethode de calcul de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete a eacuteteacute

proposeacutee en utilisant une seule pastille au lieu deux agrave partir de la mesure de champ

magneacutetique au centre de la surface de la pastille agrave lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet hall placeacutee agrave une

44

distance laquo d raquo au-dessus de la surface de la pastille (figure I31) Cette meacutethode a lrsquointeacuterecirct

drsquoecirctre tregraves simple agrave exeacutecuter et moins couteuse

Figure I31 Position du sonde agrave effet Hall au centre de surface de la pastille

I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et BP

Des simulations numeacuteriques et analytiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees pour deacuteterminer la relation

entre le champ magneacutetique mesureacute agrave lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet Hall et le champ magneacutetique

de peacuteneacutetration complegravete BP

Une pastille SHTC de rayon R et de longueur L est agrave soumise agrave un champ

magneacutetique lineacuteairement variable appliqueacute perpendiculairement sur la surface de la pastille

Cela nous permet de deacuteterminer le champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur et agrave lrsquoexteacuterieur de la

pastille Ainsi de deacuteterminer la densiteacute du courant critique de cette pastille

La figure I32 repreacutesente la distribution de la densiteacute du courant CJ J dans la pastille

SHTC pour trois diffeacuterentes vitesses de monteacutee Vb (01 Ts et 10 Ts et 1000Ts) pour une

mecircme valeur de la densiteacute de flux magneacutetique appliqueacute Dans cette simulation la valeur de

lrsquoexposant-n utiliseacute est 15 ce qui repreacutesente une faible valeur pour un SHTC agrave 77 K et une

densiteacute de courant critique Jc consideacutereacutee constante eacutegale agrave 100 Amm2

On remarque que quels que soient la valeur de Vb les paramegravetres geacuteomeacutetriques de la pastille

SHTC et la valeur de n (gt 10) JJc est presque constante partout dans les reacutegions ougrave la

densiteacute de courant eacutelectrique nrsquoest pas nulle

Quand Ba devient eacutegal agrave BP on dit que la peacuteneacutetration est complegravete et CJ J est consideacutereacute

constant sur toute la pastille comme dans le cas du modegravele de Bean

45

Figure I32 Distribution de la densiteacute de courant JJc dans la pastille SHTC pour trois valeur

de vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacute

On appelle ( )0B t le champ magneacutetique au centre de la pastille SHTC et ( )zB d t le

champ magneacutetique mesureacute par la sonde agrave effet Hall au-dessus du centre de la surface de la

pastille agrave une distance d=05mm

46

( )aB t ( )0B t et ( )05 zB d mm t= sont repreacutesenteacute sur la figure I26 une densiteacute de courant

critique constante Jc=100Amm2 un champ magneacutetique appliqueacute lineacuteairement varie avec une

vitesse de monteacute Vb=1 Ts et une valeur de lrsquoexposant-n=15

La diffeacuterence ( ) ( )a zB t B tminus noteacute ( ) )ZSCB d t repreacutesente la densiteacute de flux magneacutetique

produit par le courant induit agrave lrsquointeacuterieur de la pastille SHTC La figure I33 montre que la

diffeacuterence ( ) ( )05 a zB t B d mm tminus = atteint une valeur maximale noteacute BZSCM avant que

( ) ( )0aB t B tminus atteint BP La relation entre BZSCM et BP est lieacutee aux paramegravetres geacuteomeacutetriques de

la pastille SHTC comme dans le modegravele de lrsquoeacutetat critique (CSM)

Figure I33 Calcul numeacuterique de BP au centre de la pastille et BZSCM au-dessus du centre de

surface de la pastille agrave d = 05mm

Dans le cas du champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete et modegravele de lrsquoeacutetat critique

(CSM) la densiteacute du flux magneacutetique le long de lrsquoaxe drsquoune pastille supraconductrice

cylindrique noteacute BZSCB peut ecirctre donneacute analytiquement en utilisant la loi de Biot et Savart de

la mecircme faccedilon que BPB sous forme

( ) ( ) ( )

( )

( )2 2 2 2

0

2 2 22

1 1 ln l I3n

4 1 13C

ZSCB

R Rd L RJ d RB d R L d L dR R

d Rd L R

micro

+ + + + + = + minus minus minus + + +

47

Une eacutetude comparative a eacuteteacute reacutealiseacutee entre un calcul analytique du rapport ZSCB PBB B

et un calcul numeacuterique du rapport ZSCM PB B en fonction de la distance laquo d raquo Le calcul

numeacuterique est fait pour diffeacuterentes valeurs de n et Vb (figure I34)

Figure I34 comparaison entre le calcul numeacuterique ZSCB PBB B et le calcul analytique

ZSCM PB B

On remarque que quels que soient les valeurs de n et Vb les rapports ( ) ZSCM PB d B et

( ) ZSCB PBB d B sont eacutequivalents Donc agrave partir de la valeur BZSCM(d) mesureacute le champ de

peacuteneacutetration PB peut ecirctre deacuteduit de la faccedilon suivante

( )( )( ) ( )

I34ZSCM mesureacute

PZSCB PB analytiquement

B dB

B d B=

Le rapport ( )( )ZSCB PBB d B est indeacutependant de Jc il deacutepend seulement des paramegravetres

geacuteomeacutetrique R et L de la pastille

48

I6 Objectifs de la thegravese

Apregraves avoir preacutesenteacute un rappel historique sur lrsquoeacutevolution de la supraconductiviteacute

depuis sa deacutecouverte jusqursquoau temps actuel nous avons rappeleacute quelques proprieacuteteacutes

caracteacuteristiques des mateacuteriaux supraconducteurs et leurs grandeurs critique Ensuite nous

avons preacutesenteacute les mateacuteriaux massifs supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)

et leurs proprieacuteteacutes en citant deux mateacuteriaux de ce type agrave savoir lrsquoYBaCuO et le MgB2 Nous

avons preacutesenteacute eacutegalement des diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantations des pastilles supraconductrices agrave

savoir les meacutethodes ZFC FC et PFM

Enfin nous avons fait un reacutesumeacute sur une nouvelle meacutethode de caracteacuterisations reacutealiseacutee

au laboratoire GREEN par B DOUINE amp al pour calculer les grandeurs caracteacuteristiques

drsquoune pastille SHTC

Deux axes principaux sont viseacutes par cette thegravese

1 Proposer des modegraveles analytiques de dimensionnement de lrsquoinducteur drsquoun systegraveme

drsquoaimantation drsquoune pastille supraconductrice en preacutesence drsquoun circuit

ferromagneacutetique

2 Ameacuteliorer les meacutethodes de caracteacuterisation existant notamment celles utilisant la

meacutethode PFM afin drsquoeacutetudier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique drsquoune

pastille supraconductrice agrave haute tempeacuterature critique

49

Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de

lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit

ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune

pastille supraconductrice

50

II1 Introduction

La supraconductiviteacute est un domaine tregraves passionnant de la physique appliqueacutee En

geacutenie eacutelectrique comme en physique les supraconducteurs sont largement utiliseacutes pour

obtenir des champs magneacutetiques tregraves eacuteleveacutes On peut obtenir des aimants avec des mateacuteriaux

supraconducteurs massifs de type (RE) BCO agrave lrsquoaide drsquoun champ magneacutetique Ils peuvent

atteindre une densiteacute de flux magneacutetique tregraves eacuteleveacutee En effet il existe diffeacuterentes faccedilons

drsquoaimanter ce type de supraconducteurs massifs Cependant le moyen le plus commode et le

plus courant est drsquoutiliser un champ magneacutetique pulseacute Cette meacutethode est appeleacutee laquo PFM raquo

pour laquo Pulsed Field Magnetization raquo elle est geacuteneacuteralement utiliseacutee pour lrsquoaimantation des

cryo-aimants [84]

Il est tregraves important destimer et deacutevaluer les composantes du champ magneacutetique qui

deacutependent fortement de la geacuteomeacutetrie de linducteur du circuit drsquoaimantation utiliseacute et qui a

pour but final doptimiser la configuration expeacuterimentale Dans leacutetape de conception de

linducteur neacutecessaire pour magneacutetiser les supraconducteurs massifs agrave haute tempeacuterature

critique (SHTC) la modeacutelisation et la simulation sont fortement recommandeacutees pour effectuer

les calculs neacutecessaires des diffeacuterentes caracteacuteristiques eacutelectriques du systegraveme eacutetudieacute agrave savoir

la reacutesistance et linductance de la bobine La deacutetermination de la valeur de la reacutesistance est

assez simple tandis que lrsquoinductance neacutecessite un traitement particulier

De ce fait des modegraveles analytiques ont eacuteteacute proposeacutes depuis longtemps pour calculer la

distribution du champ magneacutetique creacuteeacute par des bobines circulaires sans fer [88 89 98] et plus

reacutecemment pour des bobines avec des noyaux de fer de longueur finie [90] Bien que ces

meacutethodes donnent des reacutesultats preacutecis elles ne sont pas adapteacutees pour leacutetude des bobines

axisymeacutetriques placeacutees dans un circuit ferromagneacutetique contenant un entrefer simple ou un

entrefer contenant une pastille supraconductrice Ces modegraveles sont baseacutes essentiellement sur

la loi de Biot et Savart Des logiciels commerciaux sophistiqueacutes qui donnent des reacutesultats tregraves

preacutecis en consideacuterant la non-lineacuteariteacute des mateacuteriaux impliqueacutes dans le problegraveme eacutetudieacute sont

utiliseacutes

Dans ce chapitre nous proposons drsquoutiliser des meacutethodes analytiques pour reacutealiser

cette tacircche en reacutesolvant les eacutequations de Laplace et de Poisson De telles meacutethodes conduisent

agrave des solutions significatives avec des informations physiques tregraves utiles pour lrsquoeacutetape de la

conception Il srsquoagit de calculer le potentiel vecteur magneacutetique A

dans les diffeacuterentes reacutegions

drsquointeacuterecirct drsquoun circuit ferromagneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer concentrique par rapport agrave la

51

bobine en absence de tout mateacuteriau supraconducteur Le cas de preacutesence drsquoune pastille

supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du circuit deacutecrit preacuteceacutedemment sera eacutegalement

traiteacute Pour montrer lrsquoinfluence de la preacutesence drsquoun mateacuteriau supraconducteur sur la valeur de

lrsquoinductance de la bobine utiliseacutee il sera question de calculer son inductance dans les deux cas

A la fin de ce chapitre et en prenant le problegraveme du circuit magneacutetique sans pastille

nous allons utiliser lrsquoexpression analytique du potentiel vecteur magneacutetique obtenue dans ce

cas pour calculer les courants induits dans une pastille supraconductrice en utilisant laquola

meacutethode de Brandtraquo bien connue deacuteveloppeacutee en 1998 pour les disques et les cylindres dans

un champ magneacutetique axial [100 101]

II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveses

La geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute est repreacutesenteacutee sur la figure II1

Figure II1 Geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute un circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie infeacuterieur de longueur 3 2 e Z Z= minus concentrique avec une bobine de

longueur 4 1L Z Z= minus

Les reacutegions I III et IV correspondent agrave de lrsquoair La reacutegion II correspond agrave une bobine

circulaire en cuivre de section transversale rectangulaire Cette bobine composeacutee de N spires

de rayon interne 2R de rayon externe 3R et de longueur 4 1L Z Z= minus est parcourue par une

densiteacute de courant uniforme J dans le sens uθ

La bobine est concentreacutee autour drsquoun

entrefer de rayon 1R et de longueur 3 2e Z Z= minus situeacute sur la partie infeacuterieure du circuit

ferromagneacutetique (figure II1) Lrsquoensemble du systegraveme est deacutelimiteacute dans la direction axiale par

52

0z = et 5z Z= Les limites exteacuterieures du circuit ferromagneacutetique doivent ecirctre choisies

suffisamment loin de la zone de calcul pour ne pas affecter les reacutesultats obtenus Des

conditions aux limites homogegravenes de type Dirichlet sont consideacutereacutees dans les reacutegions I II et

III agrave 0z = et 5z Z= et de type de Neumann dans la reacutegion IV agrave 2z Z= et 3z Z=

Le problegraveme est traiteacute en axisymeacutetrique la formulation en potentiel vecteur

magneacutetique en coordonneacutees cylindriques est employeacutee Seule la composante suivant θ du

potentiel vecteur magneacutetique est preacutesente et elle ne deacutepend que des coordonneacutees r et z

A partir de lrsquoeacutequation de Maxwell-Ampegravere

( )0 0 0 II1ErotB Jt

micro micro ε part= +

part

Lorsque le champ eacutelectrique est stationnaire le second membre de lrsquoeacutequation (II1) devient

neacutegligeable

Drsquoautre part lrsquoexpression de lrsquoinduction magneacutetique en fonction du potentiel vecteur

magneacutetique est donneacutee comme suit

( ) ( ) II2B rot A=

En remplaccedilant lrsquoeacutequation (II2) dans (II1) on trouve

( ) ( )20 0 ( ( ) ) ( II 3) rot rot A J grad div A A Jmicro micro= rArr minusnabla =

Compte tenu de la jauge de coulomb ( ) 0div A = lrsquoeacutequation (II3) devient

( )20 II4A Jmicronabla = minus

Donc deux cas sont possibles

( )2 0

II0 5J Equation de Poisson

AEquation de Laplace

microminusnabla =

Pour notre problegraveme les expressions du potentiel vecteur magneacutetique pour chaque

reacutegion sont obtenues agrave partir de la reacutesolution de lrsquoeacutequation de poisson dans la reacutegion de la

bobine (reacutegion II) et de Laplace dans les reacutegions I II et III en respectant les conditions de

continuiteacute des composantes tangentielles et normales du champ magneacutetique aux interfaces

entre les reacutegions

53

( ) ( ) ( )( )

( )2

0

2

II6

0

( )II

i

r z

r

A J r z Reacutegion II Bobine

A Reacutegions i i I III IVz

micronabla =minusnabla = =

Avec 0micro et J sont respectivement la permeacuteabiliteacute du vide et la densiteacute de courant dans la bobine

Sachant que la densiteacute de courant J est consideacutereacutee homogegravene dans la bobine elle est

indeacutependante de la composante r et elle ne deacutepend que de z

( )1 4 ( ) II0

7J Z z Z

J zAilleur

lt lt=

Dans la modeacutelisation analytique de ce problegraveme nous avons supposeacute que la

permeacuteabiliteacute magneacutetique du circuit ferromagneacutetique est infinie (micro rarrinfin ) Ceci implique que

le champ magneacutetique nrsquoest pas calculeacute agrave lrsquointeacuterieur du milieu ferromagneacutetique et sa

composante tangentielle est nulle aux interfaces ferromagneacutetiques

II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetique

La reacutesolution de toute eacutequation diffeacuterentielle aux deacuteriveacutes partielles est fortement

deacutependante du domaine dans laquelle la solution est deacutefinie et valable ainsi les conditions

aux limites que cette solution doit remplir La reacutesolution de lrsquoeacutequation (II6) se fait dans les

reacutegions de I agrave IV agrave lrsquoaide de la meacutethode de seacuteparation des variables [90101]

II31 Reacutegion I 3 4 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation consideacutereacutee dans cette reacutegion est une eacutequation de Laplace elle srsquoeacutecrit en

coordonneacutees cylindrique sous la forme

( )2 2

22 2 2

10 0 II8I I I II

A A A AAr r r r z

part part partnabla = rArr + minus + =

part part part

Les conditions agrave limites homogegravenes de Dirichlet sont imposeacutees ici agrave 0Z = et 5Z Z=

( )1 1 5 ( 0 ) ( ) 0 II9A r z A r z Z= = = =

La composante tangentielle du champ magneacutetique est nulle agrave lrsquointerface pour 4r R=

( )4

II1( ) 0 0r R

rAr =

part=

part

En utilisant la meacutethode de seacuteparation de variable le potentiel Vecteur magneacutetique peut

srsquoeacutecrire comme suit

54

( ) ( ) ( ) ( ) II11A r z R r Z z=

A partir des eacutequations (II9) (II10) et (II11) la forme geacuteneacuterale de lrsquoexpression du potentiel

vecteur magneacutetique dans la reacutegion I est donneacutee par (voir deacutetails en annexe I)

( ) ( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 11 0 4

II12nII n n n n

n n

K RA r z b I r K r sin z

I Rα

α α αα

infin

=

= +

sum

Avec n est un entier positif 5n n Zα π= est la valeur propre du problegraveme I0 et K0 sont

respectivement les fonctions de Bessel modifieacutees du premier et du deuxiegraveme type drsquoordre 0 etI1 et

K1sont respectivement les fonctions de Bessel modifieacutees du premier et du deuxiegraveme type ordre1

[102] Alors que Inb est la constante drsquointeacutegration elle sera deacutetermineacutee par la suite en utilisant

les conditions de passages agrave lrsquointerfaces agrave 3r R= entre les reacutegions I et II

II32 Reacutegion II 2 3 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre dans cette reacutegion est une eacutequation de Poisson En coordonneacutees

cylindriques

( )2 2

02 2 2

1 ( ) II13II II II IIA A A A J zr r r r z

micropart part part+ minus + = minus

part part part

Les conditions aux limites de Dirichlet sont imposeacutees ici agrave 0z = et 5z Z=

( )5 ( 0) ( I 10 4) III IIA r z A r z Z= = = =

Lrsquoeacutequation (II13) est une eacutequation diffeacuterentielle de deuxiegraveme degreacute avec second membre sa

reacutesolution est deacutetailleacutee dans lrsquoannexe I

La solution geacuteneacuterale de (II13) est donneacutee donc par

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 1 11

II15II IIII n n n n n n n

n

A r z a I r b K r C L r sin zα α α αinfin

=

= + minussum

Avec 022

nn

n

JC micro πα

= et ( ) ( ) ( ) ( )( )5

1 45 0

2 2sin cos cosZ

n n n nJJ J z z dz Z Z

Z nα α α

π= = minusint

L1 est la fonction de Struve modifieacutees ordre 1

Les constantes drsquointeacutegrations IIna et II

nb sont deacutetermineacutees en utilisant les conditions de

passages aux interfaces agrave 3r R= entre les reacutegions I et II et agrave 2r R= entre les reacutegions II et III

55

II33 Reacutegion III 1 2 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Dans cette reacutegion lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre est de type Laplace

( )2 2

2 2 2

1 0 II16III III III IIIA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites imposeacutees ici sont

( )5 ( 0) II1( ) 0 7III IIIA r z A r z Z= = = =

Consideacuterons les conditions aux limites de lrsquoeacutequation (II17) la solution geacuteneacuterale de

lrsquoeacutequation (II16) est donneacutee par

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 11

II18III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Les constantes drsquointeacutegrations IIIna et III

nb sont deacutetermineacutees en utilisant les conditions

de passages aux interfaces agrave 2r R= et agrave 1r R= entre les reacutegions II et III et les reacutegions III et IV

successivement

II34 Reacutegion IV 1 2 30 etr R Z z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation (II1) agrave reacutesoudre dans cette reacutegion est une eacutequation de Laplace

( )2 2

2 2 2

1 0 II19IV IV IV IVA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites imposeacutees ici agrave z=Z2 et z=Z3 sont de type de Neumann

( )2 3

II2( ) ( ) 00IV IV

z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

Une condition suppleacutementaire est imposeacutee agrave 0r = (axe de symeacutetrie)

( ) II( 0 2) 10IVA r z= =

Consideacuterons les eacutequations (II20) et (II21) la solution geacuteneacuterale de lrsquoeacutequation (II19) est

donneacutee par

( ) ( ) ( )( ) ( )0 1 21

cos II22IVIV k k k

k

A r Z A r a I r z Zβ βinfin

=

= + minussum

56

Avec 5 2

kk

Z Zπβ =minus

0A et IVka sont des constantes drsquointeacutegration k est un entier positif

La constante dinteacutegration 0A est due agrave lrsquoapplication des conditions aux limites de Neumann

dans la reacutegion IV Elle est deacutetermineacutee en appliquant la condition de continuiteacute du potentiel

vecteur magneacutetique agrave linterface agrave 1r R= entre la reacutegion III et la reacutegion IV

II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0

On applique le principe de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique entre la reacutegion III et IV

agrave lrsquointerface agrave r= R1

( ) ( ) [ ] ( )1 1 2 3 pour II23III IVA r R z A r R z z Z Z= = isin=

Par inteacutegration par rapport agrave z sur lrsquointervalle[ ]2 3Z Z on trouve

( ) ( ) ( )( ) ( )0 1 1 1 111 3 2

1 II24III IIIn n n n n

nA m a I R b K R

R Z Zα α

infin

=

= +minus sum

Avec ( ) ( )( )2 31 cos cosn nn

n

Z Zm α αα

= minus

II4 Conditions de passages entres interfaces

Les relations entre les constantes drsquointeacutegrations etI II II III III IVn n n n n nb a b a b a sont

deacutetermineacutees en appliquant les conditions de passages aux interfaces entres les diffeacuterentes

reacutegions drsquointeacuterecirct du problegraveme consideacutereacute

Les conditions dinterface doivent satisfaire la continuiteacute des composantes radiale et axiale

de la densiteacute de flux magneacutetique Ces composantes peuvent ecirctre deacuteduites du potentiel vecteur

magneacutetique par

( ) ( ) 1 II25r z

rAAB Bz r r

partpart= =part part

II41 Condition drsquointerface agrave r=R3

En termes de potentiel vecteur magneacutetique deux conditions drsquointerface sont imposeacutees

entre les reacutegions I et II agrave 3r R=

57

( ) ( )( ) ( ) ( )

3 3

3 3

II26I II

I I

r R r R

A r R z A r R z

rA rAr r

= =

= = =part part = part part

On obtient

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 3 1 3 1 3 1 3 1 30 4

II27nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

+ minus minus = minus

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

3 3 0 3 0 3 00 4

0 30 II28nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

minus minus + = minus

II42 Condition drsquointerface agrave r=R2

Les conditions drsquointerface entre les reacutegions II et III agrave 2r R= sont donneacutees par

( ) ( )( ) ( ) ( )

2 2

2 2

II29

II III

II III

r R r R

A r R z A r R z

rA rAr r

= =

= = =part part = part part

On obtient ainsi

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 II30II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus minus + + = minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 2 0 2 0 2 0 2 0 2 II31II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus + + minus = minus

II43 Condition drsquointerface agrave r=R1

Agrave linterface entre les reacutegions III et IV des conditions particuliegraveres deacutefinies par

morceaux concernant la composante axiale du champ magneacutetique agrave r = R1 sont appliqueacutees

autour de cette interface agrave cause de la preacutesence de lentrefer dans le circuit ferromagneacutetique

( ) ( ) ( )1 1

2

2 3

3 5

0 0

II32

0

III IV

r R r R

z ZrA rA

Z z Zr r

Z z Z= =

lt lt

part part= lt ltpart part lt lt

La continuiteacute de la composante radiale de la densiteacute de flux conduit agrave

58

( ) ( ) ( )1 1 2 3 avec II33IV IIIA r R z A r R z Z z Z= = = lt lt

A partir des eacutequations (II32) et (II33) on obtient (voir deacutetail en Annexe II)

( )( )

( )( )

( ) 1 1 1 1 0 1

0 1 0 1

0 (II34)n k n n k nIII III IV

n n k n k kn k n n k n

h I R h K Ra b a g I R

f I R f K R

α αβ

α α

+ + = minus +

( ) ( ) ( ) 1 1 1 1 1 1 0 (II35)2

III III IVn n k n n n k n k k

ka g I R b g K R a I Rβπα α+ minus =

Avec

( )1 3 2

2 n kn k

m mhR Z Z

=minus

( ) ( )2

12 2

1 sin si

2 si

n

n k

n k n kf n kn n k

π

π

+minus ne= minus

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 3

12 2 3

2 2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

k kkk k k k

k

kk k k k k

kn k

Z Z

k Z Zg

Z

α β α α α βα βπ β β β α β

+

+

minus + minus ne= + + minus =

Donc les coefficients etI II II III III IVn n n n n nb a b a b a de lrsquoensemble des harmoniques drsquoespace

sont relieacutes les uns aux autres agrave travers les eacutequations (II27) (II28) (II30) (II31) (II34) et

(II35) Nous devons donc reacutesoudre un systegraveme de six eacutequations lineacuteaires agrave six inconnues en

reacuteeacutecrivant les eacutequations ci-dessus en systegraveme matriciel de taille ( ) ( )6 max 6 maxN Ntimes vu

qursquoil y a six coefficients avec Nmax est le nombre maximal drsquoharmoniques pris en charge

( )( )( )( )

11 12 13 1 3

21 22 23 0 3

32 33 34 35 1 2

42 43 44 45 0 2

54 55 56

64 65 66

0 0 00 0 0

0 00 00 0 0 00 0 0 0

In nn

IIn nn

IIn nn

IIIn nn

IIInIVn

C L RbC L RaC L RbC L Ra

ba

η η η αη η η α

η η η η αη η η η α

η η ηη η η

minus minus minus

= minus

Avec

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 3 1 3 1 21 3 1 3 1 30 4

11 nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

αη α η α η αα

+ = minus = minus=

59

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

21 3 3 22 3 23 30

0 04

0 0 nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

η α α η α η αα

= minus = minus =

( ) ( ) ( ) ( )32 1 2 33 1 2 34 1 2 35 1 2 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = minus = =

( ) ( ) ( ) ( )0 042 2 43 2 44 2 450 0 2 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = = = minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( ) ( )54 1 1 0 1 55 1 1 0 1 56 0 1 n k n n k n n k n n k n n k kh I R f I R h K R f K R g I Rη α α η α α η β= minus = + =

( ) ( ) ( )64 1 1 65 1 1 66 1 1 2n k n n k n k

kg I R g K R I Rπη α η α η β = = = minus

La solution numeacuterique de ce systegraveme matriciel peut ecirctre obtenue en utilisant un

logiciel de calcul matheacutematique en lrsquooccurrence MATLAB dans le cas de la preacutesente eacutetude

Il convient de noter ici qursquoune inversion numeacuterique de cette matrice est neacutecessaire pour le

calcul des coefficients inconnus Cette inversion peut se faire en une seule fois et en calcul

symbolique

II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobine

Linductance est lune des principales caracteacuteristiques de la bobine Elle se deacutefinit

comme laptitude de celle-ci agrave sopposer agrave la variation de lintensiteacute du courant qui la traverse

Linductance dune bobine est une valeur propre deacutependante de la dimension physique de la

bobine ainsi que du mateacuteriel utiliseacute pour sa fabrication

Lrsquoinductance de la bobine est lieacutee agrave lrsquoeacutenergie magneacutetique stockeacutee par la relation suivante

21 1 (II36)2 2 V

W LI A Jdv= = int

Lrsquointeacutegrale (II36) est limiteacutee au volume de la bobine car la densiteacute de courant est nul ailleurs

Nous avons supposeacute que la densiteacute de courant eacutelectrique est uniformeacutement reacutepartie sur toute

la section de la bobine ce qui conduit agrave

(II37)JSIN

=

Avec ( )( )4 1 3 2S Z Z R R= minus minus

60

N et I sont respectivement le nombre de spires que contient la bobine et lrsquointensiteacute de courant

eacutelectrique qui les travers ( )( )4 1 3 2S Z Z R R= minus minus

Le potentiel de vecteur magneacutetique utiliseacute dans lrsquoeacutequation II36 est celui deacutefini dans la reacutegion

II de la bobine

En remplaccedilant les eacutequations (II15) et (II37) dans (II36) on obtient

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )4 3

1 2

2

2 1 11

0 1 II38II IIn n n n n n n

Z

Zn

R

Ra I r b K r C L rNL rdrsi z d

JSn zd

πα α θα α

infin

=

+= minussumint int int

En inteacutegrant (II38) par rapport aux variables r θ et z lrsquoexpression analytique de lrsquoinductance

est donc donneacutee par

( ) ( )( )( ) ( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( ) ( )

3 3 2 2

3 3 2 221

4 40 3

1 4

3 2

2

2

II392

6

2 cos cos

IIn

IIn n n

n nn

n

a R U R R U R

b R V R R V R

J R W R R W R

NL Z ZJS

ππ α αα

αmicroπ

infin

=

minus + minus

minus minus

=

minussum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1n n n nU r I r L r I r L rα α α α= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1( ) n n n nV r K r L r K r L rα α α α= +

Et ( ) 2 23 512 3

2 2 4n rW r F α =

est la fonction hypergeacuteomeacutetrique [90]

II6 Reacutesultats analytiques et discussion

Les valeurs des paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutes dans notre problegraveme sont reacutesumeacutees

sur le tableau II1 Les solutions analytiques dans toutes les reacutegions ont eacuteteacute calculeacutees avec un

nombre fini en termes drsquoharmoniques eacutegal agrave 50 Les limites exteacuterieures du circuit dans la

direction axiale sont choisies de maniegravere agrave ce que leurs valeurs nrsquoaffectent pas les reacutesultats

obtenus

61

Tableau II1 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme sans pastille

Paramegravetre Description valeur

R1 Bord infeacuterieur du domaine dans la direction radial 0030 m

R2 Rayon interne de la bobine 0080 m

R3 Rayon externe de la bobine 0120 m

R4 Bord supeacuterieur du domaine dans la direction radial 0150 m

Z1 Limite inteacuterieure de la bobine 0200 m

Z2 Limite inteacuterieure de lrsquoentrefer 0225 m

Z3 Limite exteacuterieure de lrsquoentrefer 0275 m

Z4 Limite exteacuterieure de la bobine 0300 m

Z5 Limite exteacuterieure du domaine dans la direction axiale 0500 m

N Nombre des spires dans la bobine 1000

J Densiteacute de courant eacutelectrique dans la bobine 5 Amm2

Nmax Nombre drsquoharmoniques utiliseacute dans tout le domaine 50

Afin de valider nos reacutesultats analytiques nous devons les comparer avec ceux obtenus

en utilisant la meacutethode drsquoapproximation par eacuteleacutements finies [103104] (FEA pour Finite

Element Approximation) impleacutementeacutee sous le logiciel COMSOL Multiphysics La taille de

maillage et la preacutecision demandeacutee sont choisies de maniegravere agrave ce que les quantiteacutes deacuteriveacutees du

FEA servent de reacutefeacuterence une densiteacute de maillage drsquoenvirons 1850 triangles a eacuteteacute imposeacutee

dans la reacutegion du fer composant le circuit ferromagneacutetique La densiteacute de maillage consideacutereacutee

dans la reacutegion de lrsquoentrefer et de la bobine est moins eacuteleveacutee pour eacuteviter une augmentation

inutile de temps de calcul (figure II2) En effet les mecircmes paramegravetres geacuteomeacutetriques que ceux

deacutefinis dans le tableau 1 sont utiliseacutes Les conditions aux limites homogegravenes de type Dirichlet

et de Neumann sont eacutegalement prises en compte dans les simulations comme avec le modegravele

analytique

62

Figure II2 Maillages du circuit ferromagneacutetique avec entrefer eacutetudieacute par COMSOL

(a) (b)

Figure II3 Comparaison des distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir

du calcul analytique (a) et du calcul numeacuterique (b) avec le traceacute des lignes de champ

magneacutetique

63

La figure II3 repreacutesente la comparaison des distributions du potentiel vecteur

magneacutetique calculeacutees dans toutes les reacutegions drsquointeacuterecirct par la meacutethode analytique (a) et la

meacutethode numeacuterique (b) Nous avons ainsi repreacutesenteacute les lignes de champ magneacutetique dans

toutes les reacutegions drsquointeacuterecirct en calcul numeacuterique Les composantes radiale Br et axiale Bz de la

densiteacute de flux magneacutetique obtenues analytiquement sont ensuite repreacutesenteacutees et compareacutees agrave

celles obtenues numeacuteriquement dans la figure II4 (figure 4II (a) correspond agrave la reacutegion III et

figure 4II (b) correspond agrave la reacutegion IV)

(a)

(b)

Figure II4 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions

(a) III en ( )1 2 2r R R= + et (b) IV en 1 2r R=

64

Figure II5 Comparaison des valeurs de lrsquoinductance de la bobine en fonction de la longueur

de lrsquoentrefer obtenues numeacuteriquement avec celles obtenues analytiquement pour les

diffeacuterentes valeurs de nombres des harmoniques variant entre 1 et 50

Une comparaison est faite entre les valeurs numeacuteriques obtenues avec COMSOL et les

reacutesultats analytiques pour diffeacuterents nombres dharmoniques allant de 1 agrave 50 De toute

eacutevidence linductance diminue avec laugmentation de la longueur de lentrefer ( figure II5)

plus le nombre de termes harmoniques est eacuteleveacute plus la solution agrave la valeur de reacutefeacuterence

obtenue numeacuteriquement est proche

Lerreur maximale est de 3937 1147 635 292 152 et 075 pour un nombre de

termes harmoniques de 1 5 10 20 30 40 et 50 respectivement Nous pouvons conclure ici

que la formule proposeacutee est correcte et efficace De plus seuls 10 termes suffisent pour

obtenir moins de 10 derreur

Nous allons proceacuteder maintenant au calcul de lrsquoinductance de la bobine en preacutesence

drsquoune pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer

65

II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en

preacutesence drsquoune pastille supraconductrice

Les mecircmes hypothegraveses consideacutereacutees preacuteceacutedemment dans le cas de circuit seul avec

entrefer seront consideacutereacutees par la suite en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice

La figure II6 repreacutesente la geacuteomeacutetrie du problegraveme consideacutereacute

Figure II6 Circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer de longueur e dans lequel se trouve

une pastille supraconductrice

En Introduisant la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer deux reacutegions

suppleacutementaires sont consideacutereacutees en plus dans ce cas la reacutegion V et la reacutegion VI Ces deux

reacutegions correspondent agrave de lrsquoair (figure II6) La pastille supraconductrice est modeacuteliseacutee par

un diamagneacutetique parfait ( 0micro = ) de sorte que le potentiel vecteur magneacutetique est nul dans

toute la pastille y compris ses bords

De ce fait les conditions aux limites consideacutereacutees dans les reacutegions V et VI sont comme suit

( ) ( ) ( )2

3 ( ) 0 II400VV

z Z

A r z A r z Z reacutegionVz =

part= = =

part

( ) ( ) ( )5

4

0 0 ( II4) 1VIVI

z Z

A r zA r z Z reacutegionVI

z=

part= = =

part

Des conditions suppleacutementaires sont imposeacutees agrave en r=0 (lrsquoaxe de symeacutetrie)

66

( ) ( ) ( ) I0 0 et 0 0 I42V VIA r z A r z= = = =

Les expressions analytiques du potentiel vecteur magneacutetique pour les reacutegions I II et III du

problegraveme consideacutereacute dans la figure II6 sont donneacutees de la mecircme faccedilon que le problegraveme

preacuteceacutedent (en absence de la pastille supraconductrice) comme suit

( ) ( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 5

1 11 0 5

II43nII n n n n

n n

K RA r z b I r K r sin z

I Rα

α α αα

infin

=

= +

sum

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 1 11

II44II IIII n n n n n n n

n

A r z a I r b K r C L r sin zα α α αinfin

=

= + minussum

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 11

II45III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Avec7

nnZπα = 2

0 2n n nC Jπmicro α minus =

et ( )( ) ( )( )( )1 62 cos cosn n n

JJ z Z z Zn

α απ

= minus minus minus

Pour la reacutegion IV les conditions aux limites consideacutereacutees ici sont

2 5

( ) ( )0 et 0z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

Et le potentiel vecteur magneacutetique est donneacute sous forme (en suivant la mecircme meacutethode

deacutetailleacutee dans lrsquoannexe I)

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )( ) ( )101 11 1 1 2

1

cos II46IV IVIV n n

nn n nA r Z A r A r a I r b K r z Zβ β β

infinminus

=

= + + + minussum

Avec 5 2

nn

Z Zπβ =minus

Les constantes dinteacutegrations 01A et 02A sont dues agrave lrsquoapplication des conditions aux

limites de Neumann dans la reacutegion IV Elles seront deacutetermineacutees apregraves en appliquant la

condition de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique agrave linterface entre les reacutegions III et IV

agrave 2r R= et agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI agrave r= R1

Pour les reacutegions V et VI en prenant en consideacuterations les conditions aux limites (II40) (II41)

et (II42) les expressions du potentiel vecteurs magneacutetiques sont donneacutees comme suit

( ) ( ) ( )( ) ( )1 2 2 21

cos II47VV n n

nnA r z a I r z Zβ β

infin

=

= minussum

67

( ) ( )( ) ( )1 3 3 41

II4( ) s 8inVIVI n n n

nA r z a I r z Zβ β

infin

=

= minussum

Avec ( )( )2

3 2

2 1 2n

nZ Z

πβ

minus=

minuset ( )

( )53

4

2 1 2n

nZ Z

πβ

minus=

minus

II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

Agrave partir de la condition de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique agrave lrsquointerface

entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave r=R2 et agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI

agrave 1r R= on a

( ) ( ) [ ] ( )2 2 2 5 II 49IV IIIA r R z A r R z pour z Z Z= = = isin

Et

( )( ) [ ]

[ ]( ) [ ]

( )1 2 3

1 3 4

1 4 5

0

II50V

IV

VI

A r R z pour z Z Z

A r R z pour z Z Z

A r R z pour z Z Z

= isin

= = isin = isin

On integravegre les deux eacutequations (II49) et (II50) par rapport agrave z sur lrsquointervalle [ ]2 5Z Z on

trouve

( ) ( )( )( ) ( )

( )( )

1 3

1

1 2 12

01 1 2 1

1

21

3

1

1

II51n

VIn n

nV

nIII III nn n

n

n

n n n

a I RA a

a I RI R b K R h q

ββα α

ββ

+

infin

=

minus = + minus +

sum

( ) ( ) ( ) ( )1 3 13

1 2111 1 2 1 01 1

15 2 2

1 1 1 II52VIn n n

n

nVn

n n

RA a I RR Aa RZ Z

I ββ

ββ

infin+

=

= minus + minus minus

sum

Avec

( ) ( )( )2 5cos co1 s n nnn

Z Zmα

α α= minus ( )

22 2

2 1

n nRh m

R R e=

minus

( )1

2 22 1

RqR R e

=minus

et 5 2e Z Z= minus

Les constantes drsquointeacutegrations I II II III III IV IV Vn n n n n n n nb a b a b a b a et VI

na sont deacutetermineacutees agrave

partir des conditions de passages aux interfaces entre les diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecircts du

problegraveme

68

II72 Conditions de passages entres interfaces

Les mecircmes conditions de passages appliqueacutees dans le cas de circuit sans pastille sont

appliqueacutees dans ce cas sauf que des conditions particuliegraveres deacutefinies par morceaux sont

appliqueacutees agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI en 1r R=

II721 Interface agrave r = R4

A lrsquointerface entre les reacutegions I et II agrave 4r R= on trouve

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )5

4 4 4 4 41 15

01 1 1

0

II53nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

+ minus minus = minus

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

05

0 00 4 0 4 40

4 45

II54nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

minus minus + = minus

II722 Interface agrave r = R3

Pour lrsquointerface agrave 3r R= entre les reacutegions II et III on obtient

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )3 3 3 3 31 1 1 1 1 II55II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus minus + + = minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )3 3 30 0 0 0 03 3 II56II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus + + minus = minus

II723 Interface agrave r = R2

Agrave lrsquointerface entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave 2r R= des conditions de passages

particuliegraveres deacutefinies par morceaux sont appliqueacutees ici

( ) ( ) ( )2 2

5

2 5

7

20 0

II57

0

III IV

r R r R

pour z ZrA rA

pour Z z Zr r

pour Z z Z= =

lt lt

part part= lt ltpart part lt lt

( ) ( ) ( )2 22 5 II58IV IIIA r R z A r R z pour Z z Z= = = lt lt

On obtient

69

( )( )

( )( )

( )

( ) ( ) ( ) ( )( )

0 2 0 2 0 2

1 2 2 1 2 2

11 1

0 2 1 2 1 11 32 3

0 II59

1 VI

n

n n m n n mIII III IVn n n n n m

n n m n n m

nIV V

n n m n m mn

n n nn

I R f K R fa b a I R g

I R R h m K R R h m

R Rb K R g a I R h RI ha ββ

α αβ

α α

β ββ

+

minus minus minus + =

minus + + +

( ) ( ) ( )( ) ( )( ) ( )1 2 1 2 1 2 5 2 1 2 5 2 0 II60III III IV IVn n n m n n n m n n n na I R j b K R j a I R Z Z b K R Z Zα α β β+ minus minus minus minus =

Avec

( )( ) 12 22 12 nn R R e mh

minusminus=

( ) ( ) ( )2

1

2

21

2

n n

n m

n mn m

n m

sinf

m si

n si

απ α αα α

π α α

+ minus ne

minus

=

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 5 2 2

21

2 5

1

1 1

2 4

n n mm m m n

m n

n n n mn

n

cos Z cos Z si

g n msin Z cos Z cos sin Z

β αα α α βα β

β β β α βπ +

+ + minus minus= + + minus =

ne

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )

12 5

15 2 2 2 5

2 2

2 cos 1 sin

1sin cos 1 cos

2

nm m n m m n

m nn m

n n n m nn

n

Z Z si

Zj

Z Z Z Z si

α α β α α βα β

β β β α ββ

+

+

+ minus ne

minus + +

minus

=

=

minus

II724 Interface agrave r = R1

Ainsi des conditions de passages particuliegraveres sont deacutefinies sur lrsquointerface entre la reacutegion IV

et les reacutegions V et VI agrave 1r R=

( )( )

( )( )

1 2 3

1 3 4

1 4 5

0 II61

V

IV

VI

A r R Z pour Z z ZA r R Z pour Z z Z

A r R Z pour Z z Z

= lt lt= = lt lt = lt lt

( ) ( ) ( )1 1

2 3 II62V IV

r R r R

rA rApour Z z Z

r r= =

part part= lt lt

part part

70

( ) ( ) ( )1 1

4 5 II63VI IV

r R r R

rA rApour Z z Z

r r= =

part part= lt lt

part part

Ainsi agrave partir des eacutequations (II61) (II62) et (II63) on obtient

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 1 1 1 1 2 1 3 0 II64VIV IV Vk k n m k k n m n n m n m

In n na I r l b K r l a a II r O prββ β β+ minus minus =

( ) ( )( ) ( )

( ) ( ) ( ) ( ) ( )

( )1 2 2 1 2 2

0

11 1

1 2 1 0 2 1 1

0 1 1

21 3

3

0 II65

1 2 1

2

III IIIn n n n n n n n

IV IVn m n n m

n

n

V

n n

VI nn n

nn n n

nn

a I R R S m b K R R S m

a q b K q

R n S Ra I R S I

R R

a R

I

R I

α α

β β

πβ β

ββ

β

+

+ + minus =

+

minus minus

minus minus

( )( )

( )( )

( ) ( )

( ) ( ) ( )( )

11 1 2 2 1

1 2 121 2 2 0 1

0

1 31

1 0 3 13

02 1

2

1

II66

1 2

nn

n

VIn n n

nIVIIIn n mn n m n mV

nIII IVnn n m n n

n

n m

m

a I R ta I R R B m B Ra I R

b K R R B m b K

na I R

R

R R I

t

B πβ β

βαβ

βα β

β

+

=minus

minus+ minus + minus

minus +

Avec

( ) ( )

( )

12 2

5 2

1 si 2n

nm

mn

n

mm

m

nn

m si

Z Z il

s

βπ β ββ β

β β

+ minus ne minus

minus =

=

( ) ( )( )

( )

1 23 2 2

2

3

2 2

2 2

21 c

osn

n nm n m

n m

n

m

m

Z Z

Z Z s

siO

i

β β β ββ β

β β

+

minus

minus minus ne

=

= minus

( )( ) ( ) ( )( )( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( )

13 4 32 2

3

3 4

3 4 313 3

2

5 4 2

5

2

2

2 1 sin

sin

2 1 sin

cos

cos1

nn m m n m

n m

n mn

n n mnn n

Z si

ZZ Z Z si

Z m

ZZ

Z

p

Z

β π ββ

ββ β

β β

β β ββ

β

+

+

minus minus ne minus= minus minus = + minus

minus

minus minus minus

71

( )( ) ( ) ( )

( )( ) ( ) ( )( )( ) ( )( )

1 332 2

3

13 4 3 5

4 2

2

3

3

2

4 2

2 11 cos

2

1 s

cos

cos in

in21

s4 1

n mn m n

m n

nn n

m n

n

n

n m

m

Z Z

n Z

Z Z

tZ Z

Z

π β ββ

β β

ββ ββ

ββπ β

+

+

minusminus +

= minus minus minus

minus neminus

+ minus=

minus minus

( ) ( )( )

( )

1 23 2 22

2

3

2

22

21 cos n nn

m n mm

n

m n

m

n

mqZ Z

Z Z

β ββ β ββ β

β β β

+ minus minus ne minus

minus =

=

( )( )( )2 2

1

2 5

1

2 1 2

14m

m

mRS

R R Z Zβ

+minus=

minus minus

( )( )1

2 22 1 5 23

2

mm

RBR R Z Zβ

=minus minus

Au final Les eacutequations (II53) (II54) (II55) (II56) (II59) (II60) (II64) (II65) et

(II66) peuvent se mettre en systegraveme matricielle de taille ( )9 max (9 max)N Ntimes

Les coefficients drsquointeacutegrations de lrsquoensemble des harmoniques drsquoespace

etI II II III III IV IV V VIn n n n n n n n nb a b a b a b a a sont relies les uns aux autres agrave travers ces eacutequations ils

sont obtenus par inversion numeacuterique de ce systegraveme matricielle

11 12 13

21 22 23

32 33 34 35

42 43 44 45

54 55 56 57 58 59

64 65 66 67

76 77 78 79

84 85 86 87 88 89

94 95 96 97 98 99

0 0 0 0 0 00 0 0 0 0 0

0 0 0 0 00 0 0 0 00 0 00 0 0 0 00 0 0 0 00 0 00 0 0

InIInIIn

bab

η η ηη η η

η η η ηη η η η

η η η η η ηη η η η

η η η ηη η η η η ηη η η η η η

( )( )( )( )

1 4

0 4

1

0

3

3

(II67)00000

n n

n n

n n

n n

IIInIIInIVnIVnVnVIn

C L RC L

C L R

ababaa

RC L R

ααα

α minus =

minusminusminus

Avec

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

1 1 12 1 135

11 4 4 4 45

10

nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

αη α η α η αα

+ = minus = minus=

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

21 22 230

50 4 0 4 0 4 0 4

5

nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

η α α η α η αα

= minus = minus =

72

( ) ( ) ( ) ( )3 3 332 31 33 1 33 1 34 1 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = minus = =

( ) ( ) ( ) ( )0 3 0 3 042 43 44 3 345 0 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = = = minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( )54 0 2 1 2 2 55 0 2 1 2 2 n n m n n m n n m n n mI R f I R R h m K R f K R R h mη α α η α α= minus = minus +

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 156 0 2 57 0 2 58 1 2 1 59 1

21 3

3

1

n

n n m n n m n m nn

mn

R RI R g K R g I R h hI Rη β η β η β η βββ

+minus= minus = = =

( ) ( ) ( )( ) ( )( )1 2 65 1 2 6664 1 2 5 2 6 7 1 2 5 2 n n m n n m n nI R j K R j I R Z Z K R Z Zα η α η βη η β= = minus minus minus minus= =

( ) ( ) ( ) ( )1 1 77 1 1 78 1 2 79 76 1 3 k n m k n m n n m n mnI r l K r l I Ir prOη ββ η β η β ηminus minus= = = =

( ) ( ) ( ) ( )1 2 284 0 185 1 2 2 86 7 0 1 8 n n n n n n nn n m n mI R R S m K R R S R Rm I q K qα η α η β η βη = = == minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 18 8 1 2 1 0 2 1 189 1 3

32

1 2 1

2

n

nn

n

nn n n

R n S RI R I R IS Rπ

η β β η βββ

+ + = minus

minus minus= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 2 2 95 1 2 2 96 1 97 00 1 94 n m n n m n n n m mn nI R R B m K R R B m I R t K R tα η α η η βη β= = = minus=

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 3 0 31 1

98 1 2 1 93

9 12

1

1 1 1

22

2 n n

n

nm m

nn

B R nI IRR RBI Rη β

ββ β

βη

π+ minus

minus= minus = minus +

II72 Expression analytique de lrsquoinductance

De la mecircme faccedilon et agrave partir de lrsquoeacutequation (II36) on obtient

( ) ( )( )( ) ( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( ) ( )

4 4 3 3

4 4 3 321

4 40 4 4 3

1 62

3

II2 co 68s2

c

6

os

IIn

IIn n n

n nn

n

a R U R R U R

b R V R R V R

J R W R R

NL Z ZS

W RJ

α αα

αmicroπ

ππinfin

=

minus + minus

minus minus

= minussum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1n n n nU r I r L r I r L rα α α α= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1( ) n n n nV r K r L r K r L rα α α α= +

Et ( ) 2 23 512 3

2 2 4n rW r F α =

est la fonction hypergeacuteomeacutetrique [90]

73

II73 Reacutesultats et discussion

Entre le cas avec pastille supraconductrice et le cas sans on a gardeacute les mecircmes valeurs

des paramegravetres geacuteomeacutetriques pour montrer lrsquoeffet de la preacutesence de cette derniegravere sur la valeur

de lrsquoinductance de la bobine Ces valeurs des paramegravetres geacuteomeacutetriques sont reacutesumeacutees dans le

tableau 2

Les solutions analytiques dans toutes les reacutegions sont obtenues en utilisant le mecircme

nombre drsquoharmoniques qui est eacutegale agrave 50 Les valeurs du tableau II2 sont eacutegalement utiliseacutees

pour reacutesoudre le mecircme problegraveme avec la meacutethode des eacuteleacutements finis (FEM) sous COMSOL

afin de valider les reacutesultats obtenus analytiquement Des conditions aux limites identiques agrave

celles utiliseacutees lors de calcul analytique sont employeacutees dans la simulation numeacuterique

Tableau II2 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme avec pastille

Paramegravetre Description valeur

R1 Rayon de la pastille supraconductrice 0015 m

R2 Bord infeacuterieur du domaine dans la direction radial 0030 m

R3 Rayon interne de la bobine 0080 m

R4 Rayon externe de la bobine 0120 m

R5 Bord supeacuterieur du domaine dans la direction radial 0150 m

Z1 Limite inteacuterieure de la bobine 0200 m

Z2 Limite inteacuterieure de lrsquoentrefer 0225 m

Z3 Limite inteacuterieure de la pastille supraconductrice 0230 m

Z4 Limite exteacuterieure de la pastille supraconductrice 0270 m

Z5 Limite exteacuterieure de lrsquoentrefer 0275 m

Z6 Limite exteacuterieure de la bobine 0300 m

Z7 Limite exteacuterieure du domaine dans la direction axiale 0500 m

N Nombre des spires dans la bobine 1000

J Densiteacute de courant eacutelectrique dans la bobine 5 Amm2

Nmax Nombre drsquoharmoniques utiliseacute dans tout le domaine 50

74

La distribution du potentiel vecteur magneacutetique dans toutes les reacutegions drsquointeacuterecircts du

problegraveme eacutetudieacute obtenue avec un calcul analytique et un calcul numeacuterique est repreacutesenteacutee sur

la figure II7 Les composantes radiale Br et axiale Bz du la densiteacute de flux magneacutetique est

ainsi repreacutesenteacutees sur la figure II8 (a) dans la reacutegion III en r = 0055 (b) dans la reacutegion IV

en 00225r = (c) dans la reacutegion V en 00075r = et (d) dans la reacutegion VI en 00075r =

Dans ce cas une veacuteritable concordance peut ecirctre constateacutee entre les deux approches en

srsquoeacuteloignant de la reacutegion de lrsquoentrefer (figure II8 (a)) Un leacuteger deacutecalage subsiste

neacuteanmoins entre les reacutesultats analytiques et numeacuteriques (figure II8 (a)) surtout pour la

composante ZB Ce deacutecalage peut sexpliquer par le nombre limiteacute drsquoharmoniques retenus lors

du deacuteveloppement analytique mais aussi par les erreurs numeacuteriques reacutesultantes de

linversion matricielle lors du calcul des coefficients De mecircme que dans la preacuteceacutedente

section on notera que lutilisation de fonctions de Bessel modifieacutees nrsquoarrange rien puisque

qursquoelle conduit agrave une matrice tregraves mal conditionneacutee lorsque le nombre drsquoharmoniques

consideacutereacute augmente

Figure II7 Distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir du (a) calcul

numeacuterique) et du (b) calcul analytique en preacutesence de la pastille supraconductrice

75

(a) (b)

(c) (d)

Figure II8 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions

(a) III agrave ( )2 3 2r R R= + (b) IV agrave 2 2r R= (c) V agrave 1 2r R= et (d) VI agrave 1 2r R= en

preacutesence de la pastille supraconductrice

La valeur de lrsquoinductance de la bobine obtenue analytiquement agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation

(II68) est la mecircme que celle obtenue numeacuteriquement agrave lrsquoaide de la meacutethode FEM sous

COMSOL cette valeur est eacutegale agrave 0247 H Par ailleurs la valeur de lrsquoinductance en absence

de la pastille supraconductrice est de 0253 H ce qui nous amegravene agrave dire que la pastille a tregraves

peu drsquoinfluence sur la valeur de lrsquoinductance pour le problegraveme eacutetudie (une diffeacuterence de 6)

Ceci reacutesulte du fait que le rayon de la pastille consideacutereacutee dans notre calcul est relativement

petit par rapport au rayon du noyau ferromagneacutetique 15 mm pour le rayon de la pastille

contre 30 mm pour le noyau de fer

76

La figure II9 repreacutesente la variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon

r de la pastille supraconductrice avec 20 r Rlt lt Nous constatons que lrsquoinductance de la

bobine diminue en augmentant la taille de la pastille cette faible diminution est due peut-ecirctre

agrave lrsquointervalle de variation de rayon de la pastille consideacutereacutee Pour 2r Rgt deux reacutegions

drsquointeacuterecirct en plus doit ecirctre consideacuterer dans lrsquoeacutetude preacuteceacutedente et les calculs effectueacutes

deviennent tregraves compliqueacute agrave cause des nombres de variables eacuteleveacutes et par la suite des

problegravemes de convergence pour le calcul analytique sont imposeacutes

Figure II9 Variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

Pour reacutesoudre ce problegraveme un calcul numeacuterique agrave lrsquoaide de la meacutethode FEA sous

COMSOL est effectueacute le rayon de la pastille dans ce cas peut prendre des valeurs

supeacuterieures au rayon du noyau de fer ( )30 r Rlt lt La figure II10 repreacutesente la variation de

lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon de la pastille en utilisant deux types de

circuits circuit ouvert et circuit fermeacute Une diminution remarquable dans la valeur de

lrsquoinductance est constateacutee dans ce cas en fonction du rayon de la pastille supraconductrice

Par ailleurs la valeur de lrsquoinductance trouveacutee pour un circuit fermeacute est supeacuterieure agrave celle

trouveacutee dans le cas drsquoun circuit ouvert

77

Figure II10 variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

supraconductrice dans un circuit fermeacute et dans un circuit ouvert

78

II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique

impulsionnel

Nous reprenons le problegraveme de la figure II1 Une pastille supraconductrice de rayon

11R et de hauteur ( )33 22Z Zminus est placeacutee au centre de la reacutegion de lrsquoentrefer Lexpression

analytique du potentiel vecteur magneacutetique ( ) IVA r z t (eacutequation II22) est utiliseacutee pour

calculer les courants induits agrave linteacuterieur de la pastille supraconductrice La reacutegion drsquointeacuterecirct est

preacutesenteacutee sur la figure II11 avec lrsquoaxe (Oz) est en position verticale

Figure II11 Position de la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du problegraveme

de la figure II1 avec [ ]110r Risin et [ ]22 33z Z Zisin

La densiteacute de courant parcourue dans la reacutegion de la bobine est en fonction du temps

Cette densiteacute de courant est supposeacutee produite par la deacutecharge dune batterie de

condensateurs sous forme

( ) ( ) ( )( ) ( )max exp II66aJ t J t tτ τ= minus

Avec 2max 50 J A mm= et 1msτ =

La densiteacute de courant J induite dans la pastille supraconductrice est calculeacutee agrave lrsquoaide

drsquoun code de calcul deacuteveloppeacute sous MATLAB en utilisant la meacutethode de laquo Brandtraquo

deacuteveloppeacutee en 1998 pour les disques et les cylindres en preacutesence drsquoun champ magneacutetique

axial [99 100]

79

En reacutesumeacute leacutequation suivante doit ecirctre satisfaite

( )( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )11 33

22

2 21 10 2 20

I I67

R Z IVcylZ

d J r t d A r tQ r r E J dr dz

dt dtmicro minus minus

= times +

int int

( )2 )r r z= Coordonneacutees de la pastille supraconductrice

cylQ Inteacutegral de Kernel

cylQ est obtenue en inteacutegrant la fonction de Green de lrsquoeacutequation de Laplace agrave 3D en

consideacuterant que le milieu ferromagneacutetique est caracteacuteriseacute par une permeacuteabiliteacute infinie

E(J) donne la relation entre le champ eacutelectrique E et la densiteacute de courant critique J qui

deacutecrive le comportement supraconducteur de la Pastille supraconductrice Dans ce cas E(J)

est deacutefini par le modegravele de la loi en puissance

( ) ( )1

II68n

JEcE J JJc Jc

minus =

Avec 1 CE V cmmicro= 30n = et 2100 cJ A mm=

La reacutesolution de lrsquoeacutequation diffeacuterentielle (II67) est effectueacutee en utilisant les solveurs

disponibles dans MATLAB agrave savoir laquo ode15s raquo et laquo ode23t raquo

Figure II12 Variation de champ magneacutetique appliqueacute et du champ magneacutetique pieacutegeacute sur la

surface de la pastille supraconductrice agrave 0r = et 33z Z=

80

Un calcul numeacuterique est eacutegalement effectueacute afin de valider les reacutesultats obtenus

analytiquement Un modegravele de formulation en H impleacutementeacute sous COMSOL est utiliseacute [41]

ougrave lrsquoeacutequation aux deacuteriveacutees partielles (EDP) suivante doit ecirctre reacutesolue temporellement dans la

pastille supraconductrice

( )( ) ( )0 II0 69H J Ht

micro ρpart+nablatimes nablatimes =

part

Les composants du champ magneacutetique ( )r zH H H= sont choisis comme variables drsquoeacutetat

Le mateacuteriau supraconducteur est modeacuteliseacute par une reacutesistiviteacute non lineacuteaire

( ) ( )1

II70n

C

C C

JEJJ J

ρminus

=

La figure II12 preacutesente la variation en fonction de temps de la densiteacute de flux

magneacutetique appliqueacutee aB et la densiteacute de flux magneacutetique pieacutegeacutee pieacutegeacuteB agrave 0r = e 33z Z=

(figure II7) Une correspondance presque parfaite dans les reacutesultats est observeacutee La valeur

maximale de la densiteacute du flux magneacutetique appliqueacute est environ de 75 T et la valeur de la

densiteacute de flux magneacutetique pieacutegeacute est de 209 T agrave t=10 ms Leacutecart entre les reacutesultats

analytiques et numeacuteriques est infeacuterieur agrave 3 tout au long du processus drsquoaimantation par

PFM

Le traceacute en fonction de temps de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc dans le plan

meacutedian de pastille supraconductrice est preacutesenteacute sur la figure II13 pour diffeacuterentes valeurs du

rayon r avec ( )0479515320r mm=

81

Figure II13 Evolution de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc sur le plan meacutedian de la

pastille supraconductrice agrave ( )0479515320r mm=

Les reacutesultats obtenus analytiquement sont proches de ceux obtenus par COMSOL

Une leacutegegravere diffeacuterence est remarqueacutee en particulier pour r = 0 Cette valeur de r est singuliegravere

et on ne peut pas juger est ce que les reacutesultats obtenus pour cette valeur sont corrects ou non

En revanche la densiteacute de courant sur lrsquoaxe ne contribue pas beaucoup en termes de champ

magneacutetique pieacutegeacute A t = 5 ms la densiteacute de courant dans la pastille supraconductrice est

comprise entre 11 et 15 times Jc

82

II9 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons deacuteveloppeacute un modegravele analytique pour calculer

lrsquoinductance drsquoune bobine circulaire en cuivre de section transversale rectangulaire dans un

circuit ferromagneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie inferieure concentrique avec

la bobine Nous avons montreacute que ce modegravele analytique correspond tregraves bien aux meacutethodes

numeacuteriques avec des erreurs infeacuterieures agrave 10 pour 10 termes harmoniques Nous avons

montreacute aussi que la valeur de lrsquoinductance de la bobine diminue avec lrsquoaugmentation de la

longueur de lrsquoentrefer

Ensuite nous avons proceacutedeacute agrave lrsquoeacutetude de ce mecircme problegraveme en ajoutant une pastille

supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer Nous avons constateacute que la preacutesence de la

pastille supraconductrice dans le circuit ferromagneacutetique a tregraves peu drsquoinfluence sur la valeur

de lrsquoinductance Une diminution de 6 de la valeur de cette derniegravere a eacuteteacute trouveacutee en cas de

preacutesence de pastille supraconductrice Ceci est ducirc agrave la taille de la pastille consideacutereacutee dans

notre calcul qui est relativement petite par rapport agrave la taille du noyau ferromagneacutetique En

effet nous avons trouveacute par un calcul numeacuterique que la valeur de lrsquoinductance de la bobine

diminue en augmentant le rayon de la pastille supraconductrice preacutesente dans la reacutegion de

lrsquoentrefer

Pour le processus drsquoaimantation par la meacutethode PFM les expressions analytiques de

potentiel vecteur magneacutetique trouveacutees dans le cas de circuit sans pastille supraconductrice

sont utiliseacutees pour calculer les courants induits agrave lrsquointeacuterieur drsquoune pastille supraconductrice en

utilisant la meacutethode de Brandt Lrsquoeacutevolution temporelle de la densiteacute de flux magneacutetique

pieacutegeacutee et la densiteacute de courant eacutelectrique montre une excellence correspondance entre les

reacutesultats analytiques et numeacuteriques Une diffeacuterence infeacuterieure agrave 3 est obtenue sur la densiteacute

de flux magneacutetique pieacutegeacute

83

Chapitre 3 Prise en compte de

lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de

leur caracteacuterisation

84

III1 Introduction

Les deux paramegravetres importants qui caracteacuterisent un mateacuteriau supraconducteur massif

sont le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete PB et la densiteacute de courant critique Jc Ces

deux paramegravetres sont lieacutes et deacuteterminent les performances des applications utilisant ces

mateacuteriaux Les meacutethodes de caracteacuterisations deacuteveloppeacutees au laboratoire GREEN sont baseacutees

sur la mesure de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete PB agrave partir de lrsquoaimantation

drsquoune pastille SHTC de type YBCO par champ magneacutetique pulseacute (PFM pour Pulsed Field

Magnetization) La meacutethode PFM consiste agrave appliquer une impulsion de champ magneacutetique

sur cette derniegravere Si ce champ appliqueacute est suivant lrsquoaxe (Oz) (figure III1) des courants

induits vont ecirctre creacuteeacute agrave lrsquointeacuterieur de la pastille et circulent dans le plan (xOy) et par la suite

un champ magneacutetique appeleacute champ magneacutetique pieacutegeacute va ecirctre creacuteeacute suivant lrsquoaxe (Oz) Ce

champ pieacutegeacute est la soustraction du champ magneacutetique mesureacute agrave la surface de la pastille moins

le champ magneacutetique appliqueacute qui est eacutegal au champ magneacutetique en absence de la pastille Le

champ magneacutetique pieacutegeacute ne devrait pas disparaitre apregraves la fin du champ appliqueacute car la

reacutesistiviteacute est nulle dans la pastille supraconductrice Cette meacutethode de caracteacuterisation permet

de deacuteterminer agrave partir de BP la densiteacute de courant critique Jc mais aussi de deacuteterminer la

valeur de lrsquoexposant-n de la loi en puissance

Les meacutethodes de caracteacuterisations preacutesenteacutees au chapitre I utilisent deux pastilles dans

le premier cas et une pastille dans le deuxiegraveme cas La premiegravere meacutethode est plus preacutecise mais

neacutecessite deux pastilles qui sont supposeacutees ecirctre identiques et homogegravenes en termes de Jc Or

linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique Jc est un fait bien connu des experts [53] La

deuxiegraveme meacutethode nrsquoutilise qursquoune pastille et se dispense donc de lrsquoobligation drsquoavoir deux

pastilles identiques Cependant lrsquoinfluence de linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant

critique Jc nrsquoavait pas eacuteteacute prise en compte preacuteceacutedemment Pour prendre en compte

linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique Jc et donc remeacutedier aux deacutefauts de nos

meacutethodes de caracteacuterisation deux axes de recherche ont eacuteteacute exploreacutes Premiegraverement une

eacutetude baseacutee sur la position de la sonde agrave effet Hall dans la meacutethode agrave une pastille a eacuteteacute

reacutealiseacutee Deuxiegravemement une eacutetude des positions respectives du germe de cristallisation des

pastilles dans la meacutethode agrave deux pastilles a eacuteteacute faite

85

Figure III1 Pastille supraconductrice soumis agrave un champ magneacutetique exteacuterieur

III2 Description du banc expeacuterimental

Nous allons preacutesenter dans cette partie le banc expeacuterimental utiliseacute pour lrsquoaimantation

drsquoune pastille SHTC de type YBaCuO Le banc expeacuterimental sert agrave aimanter une pastille

supraconductrice de type YBaCuO en utilisant la meacutethode drsquoaimantation par champ

magneacutetique pulseacute (PFM) et mesurer le champ magneacutetique au milieu des surfaces planes de

cette pastille

III21 Les pastilles SHTC

Les pastilles supraconductrices utiliseacutees sont cylindriques de type YBaCuO posseacutedant

une tempeacuterature critique de 92 k de diamegravetre 311 mm et de hauteur 176 mm Ce type de

mateacuteriau drsquoYBaCuO possegravede une densiteacute de courant critique eacuteleveacutee (gt100 Ammsup2 agrave 77 K) La

figure III2 repreacutesente les deux surfaces des pastilles YBaCuO utiliseacutees (a) surface

supeacuterieure contenant le germe de cristallisation (seed) (b) surface inferieure de la pastille Ces

pastilles sont par nature inhomogegravenes et anisotropes en termes de Jc

(a) (b)

Figure III2 Les deux surfaces de la Pastille SHTC drsquoYBaCuO utiliseacutee pour lrsquoaimantation

x

y

z

O

( )B t

( )B t

86

En geacuteneacuterale la preacuteparation des supraconducteurs YBCO mono domaine par la

meacutethode (TSMG) exige des preacutecurseurs en poudres contenant une distribution uniforme des

composeacutes constituant les phases 2 3 7YBa Cu O δminus (Y-123) et 2 5Y BaCuO (Y-211)Cependant il a

eacuteteacute observeacute que la concentration de particules de Y-211dans le bulk supraconducteur traiteacutee agrave

leacutetat fondu augmente de maniegravere significative avec la distance agrave partir du germe de

cristallisation ce qui entraicircne une deacutegradation des proprieacuteteacutes supraconductrices vers le fond et

le bord de leacutechantillon supraconducteur [109]

Une technique de fabrication des bulk supraconducteurs en YBCO gradueacute baseacutee sur la

concentration de Y-211 utiliseacutee a eacuteteacute deacuteveloppeacutee par un groupe de chercheurs appeleacute laquo the

Cambridge Bulk Superconductivity Groupraquo [109] Trois types de preacutecurseurs en poudres

contenant diffeacuterentes concentrations drsquoY-211 sont disposeacutes en forme U dans une pastille

YBCO en bulk (figure III3) Le but de cette technique est drsquoameacuteliorer les proprieacuteteacutes

supraconductrices du mateacuteriau fabriqueacute

Pour la modeacutelisation de ces pastilles celles-ci peuvent ecirctre diviseacutees en deux ou trois

reacutegions en forme U chaque reacutegion eacutetant caracteacuteriseacutee par son propre Jc0 [109] (Figure III3)

Figure III3 Modegravele drsquoune pastille SHTC gradueacutee en YBCO proposeacutee pour la modeacutelisation

numeacuterique

III22 Le circuit drsquoaimantation

Lrsquoaimantation des pastilles SHTC neacutecessaire agrave la caracteacuterisation est faite par un

magneacutetiseur agrave impulsion (Impulse Magnetizer k-serie) [105] (figure III4)

Les caracteacuteristiques techniques de ce magneacutetiseur sont

- Puissance de stockage de 10kWs

- Capacitance de 5mF

87

- Tension de charge maximale de 2 kV et un courant de 25 kA

Figure III4 Magneacutetiseur agrave impulsion K-serie utiliseacute pour aimanter la pastille

Lrsquoinducteur produisant le champ magneacutetique pour aimanter la pastille

supraconductrice est une bobine agrave fil de Litz de 127 cm de longueur et de 65 cm de diamegravetre

externe ce type de bobines sont adapteacutees au transport des courants eacutelectrique agrave haute

freacutequence et produit un champ magneacutetique axial plus en moins homogegravene dans son centre

dont lequel on met la pastille pour lrsquoaimantation Un Oscilloscope est utiliseacute pour faire la

mesure du champ magneacutetique et le courant de deacutecharge produit par le magneacutetiseur Une

bobine de Rogowski est employeacutee pour mesurer le courant de deacutecharge Rappelons que la

bobine de Rogowski est un systegraveme eacutelectrotechnique servant agrave mesurer le courant alternatif

ou les impulsions de courant agrave grande vitesse [107] Elle se compose

dun enroulement heacutelicoiumldal de fil dont le fil dune extreacutemiteacute revient par le centre de

lenroulement agrave lautre extreacutemiteacute de sorte que les deux bornes sont agrave la mecircme extreacutemiteacute de

lenroulement La bobine est positionneacutee autour du conducteur dont on veut connaicirctre le

courant La figure III3 montre une photo du circuit eacutelectrique utiliseacute pour lrsquoaimantation

Le champ magneacutetique ( )aB t geacuteneacutereacute par la bobine est appliqueacute parallegravelement suivant

lrsquoaxe ( )Oz de la pastille cylindrique Ce champ est caracteacuteriseacute par une vitesse de monteacute bV

drsquoenviron 3125 Ts et une valeur maximale ( )maxaB drsquoenviron 32 Tesla (Figure III7) Une

diffeacuterence de potentiel de 600 V est choisie sur les bornes du magneacutetiseur pour avoir cette

valeur de champ appliqueacute

88

Figure III5 Circuit eacutelectrique de magneacutetisation

Figure III6 Repreacutesentation du dispositif expeacuterimentation du processus drsquoaimantation utiliseacute

89

Figure III7 Impulsion de champ magneacutetique appliqueacute sur la pastille SHTC

III23 Instrumentation

La mesure de champ magneacutetique sur les deux surfaces de la pastille drsquoYBCO se fait agrave

lrsquoaide des deux sondes agrave effet Hall de type HHP-NP adapteacutees aux basses tempeacuteratures

(figure III8) Chaque sonde agrave effet Hall comprend quatre fils deux pour les courants et deux

pour les signaux de tension Les geacuteneacuterateurs de courant illustreacutes sur la figure III5 alimentent

les sondes agrave effet Hall La distance entre la partie active de la sonde et la surface de la pastille

est drsquoenviron 05mm Cette distance est due agrave lrsquoencapsulage de la sonde Ces sondes mesurent

le champ magneacutetique suivant lrsquoaxe (Oz)

Figure III8 Sonde agrave effet Hall de type HHP-NP

90

Les caracteacuteristiques des deux sondes agrave effet Hall utiliseacutees sont donneacutees par le

fabricant (Tableau III1)

Tableau III1 Caracteacuteristiques des sondes agrave effet Hall

Paramegravetre Uniteacute Sonde 2003 (77K) Surface au-dessus

Sonde 468 (77K) Surface su dessous

Courant nominal In mA 20 20

Courant maximum mA 30 20

Sensibiliteacute agrave In TV 1356 946

Tension de deacutecalage agrave In Vmicro 58 lt -40

Reacutesistance drsquoentreacutee Ω 23 41

Reacutesistance de sortie Ω 78 18

Reacutegion de dimension efficace mm 0500 x 01 05 x 01

Dimensions globale mm 5 x 7 x 1 5 x 7 x 1

Les sondes agrave effet Hall sont placeacutees au centre des surfaces planes des pastilles et donc

perpendiculaires au champ magneacutetique appliqueacute (Figure III9)

Lrsquoensemble bobine pastille SHTC et sondes agrave effet Hall sont immergeacutees dans lrsquoazote

liquide agrave une tempeacuterature de 77 K

Lrsquoimpulsion de champ magneacutetique creacuteeacute par la bobine appliqueacutee sur la pastille SHTC

refroidie est lrsquoimage de lrsquoimpulsion de courant eacutelectrique creacuteeacute par le magneacutetiseur Les

mesures de champ magneacutetique et de courant eacutelectrique seront prises agrave lrsquooscilloscope

Figure III9 Positions des sondes agrave effet Hall sur les deux surfaces de la pastille SHTC

91

III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTC

III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hall

Le calcul de la densiteacute de courant critique Jc se fait agrave partir du champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete BP Le calcul de BP est fait agrave partir de la mesure du champ magneacutetique agrave

lrsquoaide des sondes agrave effet Hall En fait nous pouvons mesurer le champ magneacutetique sur lrsquoaxe

(Oz) de la pastille uniquement en deux positions

- Position 1 Au centre de la surface de base supeacuterieure (pregraves du germe de cristallisation

(seed))

- Position 2 Au centre de la surface inferieure de la pastille

La figure III10 repreacutesente les reacutesultats de mesure du champ magneacutetique MB au centre

des deux surfaces de la pastille SHTC (a) Position 1 (b) Position 2 Le champ magneacutetique

MB est mesureacute agrave une distance 05d mm= des deux surfaces de la pastille La diffeacuterence

( ) ( ) 05a MB t B t d mmminus = preacutesente le champ magneacutetique produit par le courant eacutelectrique

induit dans la pastille nommeacute ( )ZSCB t d Ce champ atteint une valeur maximum nommeacute

BZSCM

Agrave partir des figures III10a et III10b on constate que le champ magneacutetique mesureacute aux

positions 1 et 2 ne varie pas de la mecircme faccedilon

92

(a)

(b)

Figure III10 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer au

(a) position1 (b) position 2

93

La figure III11 preacutesente les mecircmes mesures de la figure III10 avec une eacutechelle de

temps reacuteduite Nous remarquons que le temps de peacuteneacutetration complegravete de champ magneacutetique

dans le cas de la position 1 est supeacuterieur agrave celui dans le cas de la position 2 Ainsi la reacutegion

laquo seed raquo est caracteacuteriseacutee par un champ magneacutetique induit supeacuterieur agrave celui de la reacutegion de la

surface opposeacutee (position 2)

(a)

(b)

Figure III11 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer avec une

eacutechelle de temps reacuteduite (a) position1 (b) position 2

94

III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de la

pastille

Le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP peut ecirctre deacuteduit agrave partir de

lrsquoeacutequation I34 en connaissant la valeur de BZSCM Le rapport BZSCBBPB dans lrsquoeacutequation I34

est en fonction seulement des paramegravetres geacuteomeacutetriques R et L de la pastille Ainsi le champ

magneacutetique de peacuteneacutetration de Bean BPB est calculeacute agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I29 en prenant

n=50 Une fois le champ BPB est calculeacute et agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 on peut deacuteterminer la

valeur de la densiteacute de courant critique Jc

Les valeurs de temps de peacuteneacutetration tP de champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute

BPM du max de champ magneacutetique produit par le courant eacutelectrique induit dans la pastille

BZSCM ainsi la valeur de la densiteacute de courant critique obtenues au centre des deux surfaces de

la pastille eacutequivalent aux positions 1 et 2 sont reacutesumeacutees dans le tableau III2

Tableau III2 Valeurs de la densiteacute de courant critique calculeacute agrave une distance de 05 mm au-dessus du

centre des deux surfaces de la pastille SHTC

Position 1 Position 2

tP (10-4s) 75 36

BPM(T) 23 13

BZSCM 192 139

Jc (Amm2) 201 145

Drsquoapregraves les reacutesultats de tableau III2 nous constatons que la densiteacute de courant critique

nrsquoest pas constante sur toute la pastille SHTC elle varie drsquoune reacutegion agrave lrsquoautre Cette

inhomogeacuteneacuteiteacute est due agrave la technique de fabrication utiliseacutee pour ce type de pastille SHTC

III33 Simulations numeacuteriques

Pour modeacuteliser le comportement eacutelectromagneacutetique de la pastille SHTC utiliseacutee dans

nos mesures et par la suite valider la meacutethode utiliseacutee pour calculer la densiteacute de courant

critique agrave partir de la mesure de champ magneacutetique une approximation macroscopique est

proposeacutee Le principe expliqueacute preacuteceacutedemment est de diviser la pastille en trois reacutegions

principales reacutegion supeacuterieure reacutegion centrale et reacutegion inferieure (figure III3) Chaque

95

reacutegion est caracteacuteriseacutee par sa propre densiteacute de courant critique Jc0 Lrsquoimpulsion de champ

magneacutetique appliqueacute sur la pastille est la mecircme que dans la figure III7

La simulation numeacuterique srsquoest faite agrave lrsquoaide du logiciel COMSOL Un calcul

numeacuterique en 2D-axisymeacutetrique est utiliseacute ougrave la formulation en H en coordonneacutees

cylindriques est employeacutee Lrsquoeacutequation de Maxwell suivante doit ecirctre reacutesolue en systegraveme de

coordonneacutees cylindrique

( )0 0 1IIHt

IEmicro part+nablatimes =

part

( ) 2E H IIIρ= nablatimes

Les champs magneacutetique et eacutelectrique ont respectivement deux composantes radiale et

longitudinale [ ]0r zH H H et une transversale [ ]0 0E E

( )0 30 rH E It

IIz

micro part partminus =

part part

( )0 4zH E Et r r

IIImicro part part+ = minus

part part

Le champ eacutelectrique E est donneacute en modegravele de la loi en puissance deacutefini en chapitre I

La densiteacute de courant eacutelectrique est donneacutee agrave partir de lrsquoexpression diffeacuterentielle suivante

( ) 5r z IIHz r

IHJ part part= minus

part part

Le milieu supraconducteur est repreacutesenteacute par une modeacutelisation ( )CJ B selon la loi empirique

suivante

( ) ( )0

0

1

6C iC IIIJJ B

BB

β= +

Avec JC0i est la densiteacute de courant critique de la reacutegion i (i=1 2 3) en absence de toute champ

magneacutetique externe et B0 est une constante deacutependante du mateacuteriau On choisit ici de prendre

0 01B = et 05β = pour les trois reacutegions de la pastille [109]

Nous avons fait varier Jc0i pour chaque reacutegion en suivant la mecircme meacutethode expliqueacutee

preacuteceacutedemment dans la partie expeacuterimentale pour calculer la densiteacute de courant critique

96

moyenne sur les deux surfaces des deux pastilles jusqursquoagrave retrouver les reacutesultats proches de

ceux trouveacute expeacuterimentalement (tableau III2)

Puisque la meacutethode PFM est employeacutee dans notre problegraveme ougrave le champ magneacutetique appliqueacute

est fonction de temps donc la simulation est faite en reacutegime temporel

Le temps maximal de lrsquoimpulsion choisie pour cette simulation max 5msτ = afin de minimiser

la dureacutee de calcul

Les valeurs de JC0i optimales trouveacutees sont mentionneacutees dans le tableau III3

Tableau III3 valeurs de JC0i optimiseacutees pour les trois reacutegions de la pastille

Reacutegion I Reacutegion II Reacutegion III

JC0i (Amm2) 680 1400 435

Lrsquoeacutevolution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure de la pastille est preacutesenteacutee sur la

figure III12 avec un pas de temps eacutegale agrave max 6τ Nous remarquons que le champ magneacutetique

peacutenegravetre progressivement agrave partir de la surface lateacuterale vers lrsquointeacuterieure de la pastille Cette

peacuteneacutetration atteint sa valeur maximale agrave la fin de lrsquoaimantation Le champ magneacutetique

peacuteneacutetrant est moins important coteacute seed

97

Figure III12 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur de la

pastille SHTC

98

La figure III13 repreacutesente les reacutesultats des modeacutelisations numeacuteriques de champ

magneacutetique MB au-dessus de centre des deux surfaces de la pastille SHTC agrave une distance

e=05mm (a) Position 1 et (b) position 2

(a)

(b)

Figure III13 Modeacutelisation numeacuterique du champ magneacutetique sur le centre de la surface

drsquoune pastille (a) Position 1 (b) Position 2

99

Figure III14 La phase de monteacute des graphes de mesures numeacuterique et expeacuterimentale de

champ magneacutetique au-dessus des deux surfaces de la pastille

Une premiegravere comparaison entre les graphes obtenus expeacuterimentalement (figure III9)

et par le calcul numeacuterique (figure III13) pour les deux pastilles montrent que ces graphes sont

proches seulement pendant la phase de monteacutee (la phase la plus inteacuteressante pour deacuteterminer

Jc) (figure III14) Cependant durant la phase de descente de ces graphes nous remarquons

que les graphes obtenus expeacuterimentalement sont totalement diffeacuterents de ceux obtenus

numeacuteriquement Cela srsquoexpliquerait par des pheacutenomegravenes thermiques dus aux pertes creacuteeacutees par

les diffeacuterents courants induits pendant la phase de monteacutee et la phase de descente de

lrsquoimpulsion de champ appliqueacute durant lrsquoexpeacuterience que nous nrsquoavons pas pris en

consideacuteration en simulation

III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux

pastilles

Dans cette partie nous allons mesurer la densiteacute de courant critique drsquoun ensemble de

deux pastilles supposeacutees identiques Le point de mesure srsquoeffectuera entre les deux pastilles agrave

lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet Hall Les deux pastilles sont seacutepareacutees par une distance laquo e raquo qui

preacutesente lrsquoeacutepaisseur de la sonde Afin drsquoeacutetudier lrsquoinfluence de la position des germes dans

cette meacutethode de caracteacuterisation trois configurations sont prises en consideacuteration en fonction

de la position du germe de cristallisation dans les deux pastilles utiliseacutees (figure III15)

100

(a) (b) (c)

Figure III15 Configurations utiliseacutees pour le calcul de Jc entre les deux pastilles

La figure III16 preacutesente les reacutesultats de mesure de champ magneacutetique prises entre les

deux pastilles SHTC pour les trois configurations illustreacutees dans la figure III15 On constate

ici que le temps de peacuteneacutetration complegravete varie drsquoune configuration agrave lrsquoautre (voir tableau

III4) Le champ magneacutetique prend plus de temps pour peacuteneacutetrer agrave lrsquointeacuterieure et entre les

pastilles agrave travers les seeds

Tableau III4 les valeurs de temps de peacuteneacutetration complegravete et champ magneacutetique de

peacuteneacutetration eacutequivalent mesureacutes pour les trois configurations

Configuration (a) Configuration (b) Configuration (c)

tP (10-3 s) 093 132 14

BPM (T) 257 302 31

101

(a)

(b)

(c)

Figure III16 Mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC pour les

configurations (a) (b) et (c)

102

Pour comprendre les pheacutenomegravenes observeacutes des simulations numegraveriques ont eacuteteacute

reacutealiseacutees Les mecircmes eacutetapes de simulation numeacuterique expliqueacutes preacuteceacutedemment dans le cas

drsquoune seule pastille sont utiliseacutees ici La figure III17 repreacutesente lrsquoeacutevolution de la distribution

du champ magneacutetique agrave lrsquointerieur des deux pastilles SHTC pour les trois configurations

illustreacutees dans la figure III15 Les mecircmes valeurs de Jcoi sont utiliseacutees aussi pour la deuxiegraveme

pastille Lrsquoeacutetude de lrsquoeacutevolution de champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur et entre les deux pastilles

est faite agrave un pas de temps eacutegale agrave max 3t τ=

Nous remarquons que le champ magneacutetique peacutenegravetre progressivement agrave lrsquointeacuterieure des

deux pastilles cette peacuteneacutetration est plus rapide dans le cas de la configuration (a) et moins

rapide dans le cas de la configuration (c)

103

Figure III17 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure des

deux pastilles pour les trois configurations (a) (b) et (c)

104

Afin de prendre en consideacuteration lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall utiliseacutee dans la

mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC utiliseacutees dans notre mesure nous

avons fait appel agrave la relation (I32) pour calculer le champ magneacutetique de peacuteneacutetration

complegravete BP Ce champ est neacutecessaire pour le calcul de la densiteacute de courant critique JC entre

les deux pastilles

Rappelons que la relation I32 est valable seulement pour R=10 mm R eacutetant le rayon

de la pastille utiliseacutee Par contre les deux pastilles que nous avons utiliseacutees ont un rayon

R=156 mm Pour trouver une nouvelle relation entre le champ de peacuteneacutetration mesureacute BPM et

le champ de peacuteneacutetration complegravete BP une simulation numeacuterique similaire agrave celle expliqueacutees

dans le paragraphe I5212 du chapitre I est effectueacutee en utilisant deux pastilles SHTC de

rayon R=1555 mm pour chacune ces deux pastilles sont seacutepareacutees par un entrefer e=1mm Cet

entrefer preacutesente lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall Les reacutesultats de mesure sont preacutesenteacutes

sur la figure III18

Figure III18 Rapport BPMBP en fonction de longueur L de la pastille SHTC pour

R=156mm

Donc drsquoapregraves la figure III18 la relation liant BPM et BP pour les deux pastilles utiliseacutees dons

nos mesures deacutepend seulement de la hauteur des deux pastilles et elle est donneacutee par

( ) ( ) ( 156 ) 0031 ln 0 777 PM

P

B R mm ILB

II= = times +

Les valeurs de champ de peacuteneacutetration mesureacute BPM pour les trois configurations eacutetudieacutees sont

mentionneacutees dans le tableau III4 Une fois la valeur de champ de peacuteneacutetration complegravete

deacutetermineacutee agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation III7 et agrave partir de lrsquoeacutequation I29 nous calculons la valeur

105

de champ de peacuteneacutetration de Bean BPB Enfin la densiteacute de courant critique JC entre les deux

pastilles SHTC est calculeacutee agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 Les valeurs de Jc entre les deux

pastilles pour les trois configurations de la figure III15 sont mentionneacutees dans le tableau III5

Tableau III5 Valeur de la densiteacute de courant critique entre les deux pastilles SHTC drsquoYBCO

utiliseacutees dans nos expeacuteriences

Configuration (a) Configuration (b) Configuration (c)

Jc (Amm2) 1317 1548 1589

Drsquoapregraves le tableau III5 nous remarquons que la valeur moyenne de la densiteacute de

courant eacutelectrique critique entre les deux pastilles est infeacuterieure agrave celle drsquoune pastille seule

Cette diminution est due peut-ecirctre agrave la diminution des courants eacutelectriques induits reacutesultants

entre les deux surfaces opposeacutees La configuration (b) est caracteacuteriseacutee par une densiteacute

eacutelectrique critique plus eacuteleveacutee agrave celle de la configuration (a) et moins eacuteleveacutee agrave celle de la

configuration (c) agrave cause de la preacutesence des germes de cristallisations (seed) en face agrave face

pour la configuration (c)

III5 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences pour lrsquoaimantation drsquoune pastille

SHTC de type YBaCuO par la meacutethode PFM dans le but de veacuterifier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute de cette

pastille en termes de densiteacute de courant critique Agrave lrsquoaide des sondes agrave effet Hall nous avons

mesureacute le champ magneacutetique au milieu des deux surfaces planes de la pastille dans le but de

calculer la densiteacute de courant critique agrave ces endroits Dans toutes les mesures il existe une

distance drsquoenviron 05 mm entre la partie active de la sonde et la surface de la pastille ce qui

doit ecirctre pris en compte dans les calculs de Jc Nous avons remarqueacute que la surface qui

contient le germe de cristallisation est caracteacuteriseacutee par une densiteacute de courant plus eacuteleveacutee que

lrsquoautre surface Cette inhomogeacuteneacuteiteacute est due agrave la technique de fabrication utiliseacutee pour ce type

de pastille SHTC Ensuite et sur la base des reacutesultats obtenus expeacuterimentalement nous avons

proposeacute un modegravele numeacuterique pour deacutecrire la morphologie de la pastille SHTC utiliseacute dans

nos mesures en divisant cette pastille en trois reacutegions en forme U concentriques reacutegion

supeacuterieure reacutegion centrale et reacutegion inferieure Chaque reacutegion est caracteacuteriseacutee par sa propre

densiteacute de courant critique JC0

106

Ensuite pour eacutetudier lrsquoinfluence de la position du germe de cristallisation dans la

meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles nous avons calculeacute la densiteacute de courant critique

entre deux pastilles SHTC supposeacutees identiques et seacutepareacutees par une distance e = 1mm agrave lrsquoaide

de la mesure de champ magneacutetique dans cette reacutegion Trois configurations ont eacuteteacute prises en

consideacuteration en fonction de la position du germe de cristallisation Les reacutesultats obtenus

montrent une diminution de la densiteacute de courant critique par rapport agrave une seule pastille agrave

cause de la diminution des courants induits reacutesultants entre les deux surfaces opposeacutees La

configuration qui contient les deux surfaces de laquo seed raquo est toujours caracteacuteriseacutee par une Jc

plus eacuteleveacutee que le reste des configurations eacutetudieacutees Donc nous conseillions que lors de

lrsquointeacutegration des pastilles SHTC pareilles dans des machines eacutelectriques il faut prendre en

consideacuteration la position de ces pastilles par rapport agrave leurs germes de cristallisations

107

Conclusion geacuteneacuterale et perspectives

108

Le travail meneacute dans cette thegravese intituleacutee laquo modeacutelisation et caracteacuterisation des

mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique raquo a eacuteteacute reacutealiseacute en cotutelle dans le

cadre drsquoun projet PHC-Tassili entre le laboratoire GREEN de lrsquouniversiteacute de Lorraine et le

laboratoire LESI de lrsquouniversiteacute Djilali Bounaama de Khemis Miliana

Dans la premiegravere partie de cette recherche nous avons pu deacutevelopper un modegravele

analytique qui a pour but de calculer lrsquoinductance de lrsquoensemble composeacute drsquoune bobine

inductrice circulaire de section transversale rectangulaire dans un circuit ferromagneacutetique

ouvert muni drsquoun entrefer concentrique avec la bobine Ce modegravele est baseacute sur la

deacutetermination de potentiel vecteur magneacutetique agrave partir de la reacutesolution des eacutequations de

Laplace et de Poisson dans les diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecirct du circuit en utilisant la meacutethode

de seacuteparation des variables La reacutesolution analytique srsquoest effectueacutee agrave lrsquoaide drsquoun code de

calcul deacuteveloppeacute sous MATLAB Une simulation numeacuterique est eacutegalement effectueacutee afin de

valider les reacutesultats analytiques Au deacutebut le calcul se fait en absence de tout mateacuteriau

supraconducteur dans le circuit ferromagneacutetique puis nous avons eacutetudieacute le cas de preacutesence

drsquoune pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer pour montrer lrsquoinfluence de cette

derniegravere sur la valeur de lrsquoinductance de lrsquoinducteur Nous avons montreacute pour les deux cas

que les meacutethodes analytiques correspondent tregraves bien avec les meacutethodes numeacuteriques avec des

erreurs inferieures agrave 1 pour un nombre de termes harmonique eacutegale agrave 50 et avec un

avantage aux meacutethodes analytiques en termes de temps de calcul Aussi les meacutethodes

analytiques sont peu exigeantes sur la meacutemoire de calculateur Nous avons montreacute aussi agrave

travers ce modegravele que lrsquoinfluence de la taille de la pastille supraconductrice sur la valeur de

lrsquoinductance obtenue peut servir agrave dimensionner lrsquoinducteur de systegraveme drsquoaimantation par la

meacutethode PFM Ainsi les reacutesultats obtenus montrent que cette eacutetape de modeacutelisation est tregraves

inteacuteressante dans la phase de conception des machines supraconductrices utilisant les

mateacuteriaux supraconducteurs massifs

Dans la partie caracteacuterisation le but eacutetait drsquoeacutetudier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute drsquoune pastille

supraconductrice agrave haute tempeacuterature critique de type YBaCuO en termes de densiteacute de

courant critique Pour cela et suite aux travaux de caracteacuterisations reacutealiseacutes au niveau du

laboratoire GREEN nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences de lrsquoaimantation des pastilles SHTC

de type YBaCuO par la meacutethode PFM Les reacutesultats obtenus montrent que la surface

contenant le germe de cristallisation de la pastille est caracteacuteriseacutee par une densiteacute de courant

critique plus eacuteleveacutee que lrsquoautre surface et cela ducirc agrave la meacutethode drsquoeacutelaboration de ce genre des

pastilles Ensuite nous avons proceacutedeacute agrave la caracteacuterisation de deux pastilles SHTC identiques

109

seacutepareacutees par une distance de 1mm et calculeacute la densiteacute de courant critique de ces deux

pastilles La position de germe de cristallisation drsquoune pastille par rapport agrave lrsquoautre influence

directement la valeur de Jc

Comme perspective agrave ce travail nous envisageons de confronter le modegravele analytique

deacuteveloppeacute durant de travail sur un systegraveme physique reacuteel contenant un circuit magneacutetique

fermeacute comme par exemple un transformateur avec une bobine contenant une pastille

supraconductrice De plus nous envisageons drsquoeacutetablir un modegravele analytique standard en

prenant en consideacuteration lrsquoinfluence de lrsquoeffet thermique afin de deacuteterminer les proprieacuteteacutes

caracteacuteristiques des pastilles supraconductrices agrave partir des reacutesultats obtenus lors des

expeacuteriences de caracteacuterisations par la meacutethode PFM reacutealiseacutees durant cette thegravese

110

Liste des illustrations graphiques

et tableaux

111

Figure I1 Reacutesistiviteacute eacutelectrique de mercure agrave basse tempeacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 8

Figure I2 Historique des deacutecouvertes de la tempeacuterature critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 11

Figure I3 Etat noraml et supraconducteur drsquoun meacutetal en fonction de la tempeacuteraturehellip 12

Figure I4 Repreacutesentation de champ magneacutetique induit en fonction du champ

magneacutetique appliqueacute pur les supraconducteurs de type Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

13

Figure I5 Repreacutesentation graphique (a) des diffeacuterentes eacutetats des supraconducteurs de

type II et (b) du champ magneacutetique induit en fonction du champ

magneacutetique appliqueacute pour les supraconducteurs de type IIhelliphelliphelliphelliphellip

14

Figure I6 Reacuteseaux vortex dans un mateacuteriau supraconducteur de type IIhelliphelliphelliphelliphellip 15

Figure I7 Densiteacute de courant intergrain et intragrain dans un mateacuteriau

supraconducteur helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

16

Figure I 8 Microstructure drsquoun mateacuteriau Supraconducteur agrave Haute Tempeacuterature

critique (SHTC) de formule chimique 2 3 7YBa Cu O δminus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

17

Figure I9 Surface critique et ordre de grandeur des paramegravetres critique de quelques

mateacuteriaux Supraconducteurshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

18

Figure I10 Diffeacuterentes formes des SHTC a) pastille YBaCuO en massifs b)

YBaCuO en monocouche c) tubes de BSCCOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

19

Figure I11 Traitement thermique pour la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO par la

technique TSMGhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

21

Figure I12 Structure cristalline tridimensionnelle de lrsquoYBa2Cu3O7-δ helliphelliphelliphelliphelliphellip 22

Figure I13 Repreacutesentation de structure (a) orthorhombique et (b) quadratique de la

maille eacuteleacutementaire du compos YBa2Cu3O7-δhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

23

Figure I14 Variation des paramegravetres de reacuteseau a b et c par rapport au deacuteficit en

oxygegravene δ helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

23

Figure I15 Repreacutesentation de la tempeacuterature critique en fonction du deacuteficit en

oxygegravene dans la structure YBaCuOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

24

Figure I16 Structure cristalline de MgB2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

Figure I17 Distribution de B J E dans un cylindre supraconducteur soumis agrave un

champ magneacutetique parallegravele agrave son axehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

29

112

Figure I18 Comparaison entre la caracteacuteristique E(J) correspond au modegravele de Bean

(courbe rouge) et au modegravele de loi en puissance (courbe verte) avec celle

obtenue expeacuterimentalement (courbe bleu) pour un rubanhelliphelliphelliphelliphelliphellip

30

Figure I19 Aimantation par refroidissement sous champ magneacutetique (Field Cooling

FC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

33

Figure I20 Aimantation par refroidissement hors champ magneacutetique (Zero Field

Cooling ZFC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

34

Figure I21 Aimantation par un champ impulsionnel (pulsed field magnetization

PFM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

35

Figure I22 Scheacutema eacutelectrique simplifieacute du circuit utiliseacute pour aimanter les

supraconducteurs massifshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

35

Figure I23 Variation temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour laimantation par

la meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

36

Figure 24 Scheacutema repreacutesentatif de la meacutethode eacutelectrique pour deacuteterminer la densiteacute de

courant eacutelectrique Jc drsquoun mateacuteriau supraconducteurhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

37

Figure I25 Pastille supraconductrice massive de forme cylindrique soumise agrave un

champ magneacutetique appliqueacute axialementhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

38

Figure I26 Variation du champ magneacutetique en fonction du temps Ba est le champ

appliqueacute sur la pastille et B0 repreacutesente le champ magneacutetique mesureacute au

centre de la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

39

Figure I27 Position de sonde agrave effet Hall entre deux pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphellip 40

Figure I28 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesureacute entre deux

pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

40

Figure I29 Repreacutesentation du champ magneacutetique appliqueacute et le champ magneacutetique

mesureacute entre deux pastilles SHTC en fonction de temps en utilisant a)

une bobine supraconductrice pour geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee

b) une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer une vitesse de monteacutee

eacuteleveacutee

42

Figure I30 Rapport PPMB B en fonction de longueur L de la pastille SHTChelliphelliphellip 43

113

Figure I31 Position de sonde agrave effet Hall au centre de surface de la pastillehelliphelliphelliphellip 44

Figure I32 Distribution de la densiteacute de courant JJc dans la pastille SHTC pour trois

valeur de vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacutehelliphelliphelliphelliphelliphellip

45

Figure I33 Calcul numeacuterique de BP au centre de la pastille et BZSCM au-dessus du centre de surface de la pastille agrave d = 05mmhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

46

Figure I34 Comparaison entre le calcul numeacuterique ZSCB PBB B et le calcul analytique

ZSCM PB B helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

47

Figure II1 Geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute un circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie infeacuterieur de longueur 3 2 e Z Z= minus concentrique

avec une bobine de longueur 4 1L Z Z= minus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

51

Figure II2 Maillages du circuit ferromagneacutetique avec entrefer eacutetudieacute par COMSOLhellip 62

Figure II3 Comparaison des distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave

partir du calcul analytique (a) et du calcul numeacuterique (b) avec le traceacute

des lignes de champ magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

62

Figure II4 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions (a) III en ( )1 2 2r R R= + et (b) IV en 1 2r R= helliphelliphelliphelliphelliphellip

63

Figure II5 Comparaison des valeurs de lrsquoinductance de la bobine en fonction de la

longueur de lrsquoentrefer obtenues numeacuteriquement avec celles obtenues

analytiquement pour les diffeacuterentes valeurs de nombres des harmoniques

variant entre 1 et 50helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

64

Figure II6 Circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer de longueur e dans lequel se

trouve une pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

65

Figure II7 Distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir du (a)

calcul numeacuterique) et du (b) calcul analytique en preacutesence de la

pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

74

Figure II8 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans la reacutegion III en ( )2 3 2r R R= + (a) et dans la reacutegion IV en 1 2r R= (b) en

preacutesence de la pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

75

Figure II9 Repreacutesentation de lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon de la

pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

76

114

Figure II10 Variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

supraconductrice dans un circuit fermeacute et dans un circuit ouverthelliphelliphelliphellip

77

Figure II11 Position de la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du problegraveme de la figure II1 avec [ ]110r Risin et [ ]22 33z Z Zisin helliphelliphelliphelliphelliphellip

78

Figure II12 Variation de champ magneacutetique appliqueacute et du champ magneacutetique pieacutegeacute sur la surface de la pastille supraconductrice agrave 0r = et 33z Z= helliphellip

79

Figure II13 Evolution de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc sur le plan meacutedian de la pastille supraconductrice agrave ( )0479515320r mm= helliphelliphelliphelliphelliphellip

81

Figure III1 Pastille supraconductrice soumis agrave un champ magneacutetique exteacuterieurhelliphelliphellip 85

Figure III2 Les deux surfaces de la Pastille SHTC drsquoYBaCuO utiliseacutee pour

lrsquoaimantationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

85

Figure III3 Modegravele drsquoune pastille SHTC gradueacutee en YBCO proposeacutee pour la

modeacutelisation numeacuteriquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

86

Figure III4 Magneacutetiseur agrave impulsion K-serie utiliseacute pour aimanter la pastillehelliphelliphellip 87

Figure III5 Circuit eacutelectrique de magneacutetisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 88

Figure III6 Repreacutesentation du dispositif expeacuterimentation du processus

drsquoaimantation utiliseacutehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

88

Figure III7 Impulsion de champ magneacutetique appliqueacute sur la pastille SHTChelliphelliphelliphellip 89

Figure III8 Sonde agrave effet Hall de type HHP-NPhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 89

Figure III9 Positions des sondes agrave effet Hall sur les deux surfaces de la pastille

SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

90

Figure III10 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer au (a)

position1 (b) position 2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

92

Figure III11 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer avec une

eacutechelle de temps reacuteduite (a) position1 (b) position 2helliphelliphelliphelliphelliphellip

93

Figure III12 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur de la

pastille SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

97

115

Figure III13 Modeacutelisation numeacuterique du champ magneacutetique sur le centre de la

surface drsquoune pastille (a) Position 1 (b) Position 2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

98

Figure III14 La phase de monteacute des graphes de mesures numeacuterique et expeacuterimentale

de champ magneacutetique au-dessus des deux surfaces de la pastillehelliphelliphellip

99

Figure III15 Configurations utiliseacutees pour le calcul de Jc entre les deux pastilleshelliphellip 100

Figure III16 Mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC pour les

configurations (a) (b) et (c)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

101

FigIII17 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure des deux

pastilles pour les trois configurations (a) (b) et (c)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

103

Figure III18 Rapport PM PB B en fonction de longueur L de la pastille SHTC pour R=156mmhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

104

Tableau I1 Tempeacuterature critique de quelques mateacuteriaux supraconducteurshelliphelliphelliphellip 12

Tableau II1 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme sans

pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

61

Tableau II2 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme avec

pastillehelliphelliphellip

73

Tableau III1 Caracteacuteristiques des sondes agrave effet Hallhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 90

Tableau III2 Valeurs de la densiteacute de courant critique calculeacute agrave une distance de

05mm au-dessus du centre des deux surfaces de la pastille SHTC helliphellip

94

Tableau III3 Valeurs de JC0i optimiseacutees pour les trois reacutegions de la pastillehelliphelliphelliphellip 96

Tableau III4 Les valeurs de temps de peacuteneacutetration complegravete et champ magneacutetique de

peacuteneacutetration eacutequivalent mesureacutes pour les trois configurationshelliphelliphelliphellip

100

Tableau III5 Valeur de la densiteacute de courant critique entre les deux pastilles SHTC

drsquoYBCO utiliseacutees dans nos expeacuteriences helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

105

116

Reacutefeacuterences

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124

Annexes

125

Annexe I reacutesolution des eacutequations de Laplace et de Poisson

1- Cas drsquoun circuit ouvert avec entrefer sans pastille supraconductrice

1-1 reacutegion I 3 4R r Rlt lt et 50 z Zlt lt

( )2 2

22 2 2

10 0 1I I I II

A A A AAr r r r z

part part partnabla = rArr + minus + =

part part part

En utilisant la meacutethode de seacuteparation des variables on met ( ) ( ) ( )I I IA r z R r Z z=

lrsquoeacutequation (1) srsquoeacutecrit donc sous forme

2 2 2 2

2 2 2 2 2 2

1 1 1 1 1 0 1 I I I I I I I II I I I

I I I

R R R Z R RZ Z Rr r r r z R r R r r r Z

Z Zz

λpart part part part part part+ minus + = rArr + minus = minus =

part part part part part part

Il existe donc deux eacutequations lieacutees agrave la constante Iλ

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 2

1 0 3

II I

I II I

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = part

part part + minus + = part part

1-1-1 Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (2) srsquoeacutecrit sous forme 2 0I IZ λ+ =

Le discriminant I∆ de cette eacutequation est donneacute par 4I Iλ∆ =

Trois cas sont possible pour I∆

1er cas 0 0I Iλ∆ = rArr =

Pour ce cas la solution de lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (2) est donneacutee par

( )I I IZ z A z B= +

En tenant en compte les conditions aux limites consideacutereacutees pour cette reacutegion on trouve

( )0 et 0 0I I IA B Z z= = rArr = Cette fonction ne nous inteacuteresse plus et 0Iλ = nrsquoest plus une

valeur propre de notre problegraveme

2egraveme cas 0 0I Iλ∆ gt rArr lt

On pose 2I Iλ β= minus soit 24I Iβ∆ = minus et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) I Iz zI I IZ z A e B eβ βminus= +

En tenant en compte les conditions aux limites

126

( )0 0I I IZ z A B= = rArr = minus

( ) ( ) ( )5 55 50 0 2 sinh 0I IZ Z

I I I IZ z Z A e e A Zβ β βminus= = rArr minus = rArr = Comme 0Iβ ne ceci nrsquoest

possible que pour 0IA = et donc 0IB =

La solution ( ) 0IZ z = ne nous inteacuteresse plus et 0Iλ lt aussi ne sont plus des valeurs propre de

ce problegraveme

3egraveme cas 0 0I Iλ∆ lt rArr gt

On pose 2I Iλ α= soit ( )24I Iiα∆ = et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) ( ) ( )cos sinI I I I IZ z A z B zα α= +

En tenant en compte les conditions aux limites

( )0 0 0I IZ z A= = rArr =

( ) ( )5 50 sin 0I I IZ z Z B Zα= = rArr = Cela nrsquoest possible que si 5

InnZπα = pour 1 0B gt avec

n=1 2 3hellip par conseacutequent 2

5In

nZπλ

=

sont les valeurs propres du problegraveme aux limites

Les fonctions propres associeacutees aux valeurs Inλ sont

( ) ( )sinI In InZ z B zα= Avec5

InnZπα =

112 Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Les valeurs propres Inλ sont maintenant connues Lrsquoeacutequation diffeacuterentielle agrave reacutesoudre dans ce

cas ( ( )2

2 2 22 1 0I I

I IR Rr r r Rr r

αpart part+ minus + =

part part) est une eacutequation de Bessel modifieacutee

On effectue le changement de variable Inr rα= Lrsquoeacutequation alors srsquoeacutecrit

( )2

2 22 1 0I I

IR Rr r r Rr r

part part+ minus + =

part part

Les solutions de cette eacutequation de Bessel modifieacutees sont alors

( ) ( ) ( )1In In n In I nR r C I r D K rα α= +

La forme du potentiel vecteur magneacutetique dans la reacutegion I est donneacutee par

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )1 1 11

I In nI n n n

nIA a I r b K r sin zr z R r Z z α α α

infin

=

= += sum

Utilisant la condition aux limites4

( ) 0r R

rAr =

part=

part le potentiel A srsquoeacutecrit

127

( ) ( )( ) ( ) ( )0

101

nIn n n

n nI

K rb K r sin zA

rr

Iz

αα α

α

infin

=

+ =

sum

5n

nZπα = Avec

1-2 Reacutegion II 2 3 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre ici est une eacutequation de Laplace

2 2

02 2 2

1 ( ) (4)II II II IIA A A A J zr r r r z

micropart part part+ minus + = minus

part part part

Avec ( ) 1 4

0J pour Z z Z

J zAilleur

lt lt=

1-2-2 Reacutesolution de lrsquoeacutequation de Laplace sans second membre

En utilisant la meacutethode de seacuteparation des variables ( ) ( ) ( )II II IIA r z R r Z z= times deux

eacutequations en r et en z sont agrave reacutesoudre

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 5

1 0 6

IIII II

II IIII II

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = part

part part + minus + = part part

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de (5) srsquoeacutecrit par 2 0II IIZ λ+ = ou le discriminant II∆ de cette

eacutequation est donneacute par 4II IIλ∆ = minus

1er cas 0 0II IIλ∆ = rArr =

En suivant les mecircmes eacutetapes de la reacutesolution deacutecrit preacuteceacutedemment on trouve que

cette valeur de 0IIλ = nrsquoest pas une valeur propre du problegraveme

2egraveme cas 0 0II IIλ∆ gt rArr lt

On trouve aussi que 0IIλ lt ne sont plus aussi des valeurs propres de ce problegraveme

3egraveme cas 0 0II IIλ∆ lt rArr gt On pose 2II IIλ α= soit ( )24II IIiα∆ =

La solution srsquoeacutecrit comme ( ) ( ) ( )cos sinII II II II IIZ z A z B zα α= +

En tenant en compte les conditions aux limites agrave 0z = et 5z Z=

( )0 0 0II IIZ z A= = rArr =

128

( ) ( )5 55

0 sin 0I II II IIn nnZ z Z B ZZπα α α= = rArr = rArr = = Avec n=1 2 3hellip Donc IInλ sont les

valeurs propres du problegraveme Les fonctions propres associeacutees aux valeurs IInλ sont

( ) ( )sinII IIn nZ z B zα= Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Les valeurs propres pour dans cette reacutegion sont maintenant connues donc on peut

reacutesoudre lrsquoeacutequation (6) (eacutequation de Bessel modifieacutee) suivant la variable r

En effectuant changement de variables IInr rα= les fonctions solution de cette eacutequation sont

alors

( ) ( ) ( )1 1IIn IIn n IIn nR r C I r D K rα α= +

Deacutetermination des solutions de lrsquoeacutequation avec second membre

On effectue la transformeacutee de Fourier de la densiteacute de courant eacutelectrique sur la base des

fonctions solutions de lrsquoeacutequation homogegravene en z soit

( ) ( )1

sinIIn nn

J z J zαinfin

=

=sum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )25

1

1 25 50

2 2 2sin sin cos cosZ Z

IIn nZ

n n nJ JJ J z z dz z dz Z Z

Z Z nα α α α

π= = = minusint int

A partir de lrsquoeacutequation (4) on peut eacutecrire

( )2 2

2 2 202 2 sin II II II

II II II II II IIn nR A Zr Z rZ R Z r R rr r z

J zαmicropart part part+ minus + = minus

part part part

On remplace ( )IIZ z par son expression dans cette eacutequation (avec nr rα= ) on trouve

( )2

2 2 2 2 02 1 II II IIn

n IIIIn

R Ar r r R rr r

JBmicroαpart part

+ minus + = minuspart part

Cette eacutequation srsquoeacutecrit sous forme

( )( )

1

2 2 2 1 4Γ 1 2

r

r L r L r L

υ

υ υ υ π υ

+ + minus + =

+

Dont les fonctions de Struve sont solutions de cette eacutequation [hellip]

Pour 1ν = les fonctions solutions de cette eacutequation srsquoeacutecrivent sous forme

( ) ( ) ( ) ( )0 21 0 12 2Γ 3 2

2n IIn

II n nn n IIn

J JR r L r L rB B

micro ππ α micro αα α

= minus = minus

Drsquoougrave

129

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )11

1 sinII IIII II II n n n I n n n

nnLA r z R r Z z a I r b K r C zrαα α α

infin

=

= = + minussum

Avec 0 22 etII II

n IIn II n IIn IIIIn

nna C B b D B C Jπmicro

α= = =

1-3 Reacutegion III 1 2R r Rlt lt et 50 z Zlt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre ici est une eacutequation de Poisson

( )2 2

2 2 2

1 0 7III III III IIIA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

La solution geacuteneacuterale de lrsquoeacutequation (7) est obtenue en suivant les mecircmes eacutetapes de la

reacutesolution pour la reacutegion I avec des conditions aux limites imposeacutees agrave z=0 et z= Z5 de type

Dirichlet 5( 0 ) 0 et ( ) 0III IIIA r z A r z Z= = = =

La forme geacuteneacuterale du potentiel vecteur magneacutetique obtenue est donc

( ) ( ) ( )( ) ( )1 11

III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Avec 5

nnZπα =

1-4 reacutegion IV 10 r Rlt lt et 2 3Z z Zlt lt

( )2 2

2 2 2

1 0 8IV IV IV IVA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites consideacutereacutees ici sont de types Neumann

2 3

( ) ( )0 et 0IV IV

z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

En appliquant la meacutethode de seacuteparation de variables ( ) ( ) ( )IV IV IVA r z R r Z z= times l eacutequation (8) srsquoeacutecrit sous forme

2 2

2 2 2

11 1 1 1IV IV IVIV

IV IV IV

R RR r R r r r

ZZ z

λpart part part+ minus = minus =

part part part

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 9

1 0 11

IVIV IV

IV IVIV IV

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = partrArr

part part + minus + = part part

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

130

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (10) srsquoeacutecrit sous forme 2 0IV IVZ λ+ =

4IV IVλ∆ =

1er cas 0 0IV IVλ∆ = rArr =

La solution est donneacutee sous forme ( )IV IV IVZ z A z B= +

En tenant en compte les conditions aux limites

bull 2 2

( ) ( )0 0 0IV IVIV

z Z z Z

A r z Z r z Az z= =

part part= rArr = rArr =

part part

bull 3 3

( ) ( )0 0IV IV

z Z z Z

A r z Z r zz z= =

part part= rArr =

part part Cette condition ne nous apprend rien sur

Par conseacutequent 0 0IV IVλ λ= = est une valeur propre simple de problegraveme et ( )0 0IVZ z B= est

une fonction propre simple ( 0B est une constante arbitraire)

2egraveme cas 0 0IV IVλ∆ gt rArr lt

Pour ce cas on trouve que les valeurs de 0IVλ lt ne sont pas des valeurs propre de ce

problegraveme

3egraveme cas 0 0IV IVλ∆ lt rArr gt

On pose 2IV IVλ β= soit ( )24IV IViβ∆ = et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) ( ) ( )cos sinIV IV IV IV IVZ z A z B zβ β= +

En tenant en compte les conditions aux limites

bull ( )( )

2 2

2

2

sin( ) ( )0 0cos

IVIV IVIV IV

z Z z Z IV

ZA r z Z r z B Az z Z

ββ= =

part part= rArr = rArr =

part part

bull ( )( )3 3

3 23 2

( ) ( )0 0 sin 0IV IVIV IV

z Z z Z

A r z Z r z kZ Zz z Z Z

πβ β= =

part part= rArr = rArr minus = rArr =

part part minus

bull Donc 2

3 2IV

kZ Z

πλ

= minus sont des valeurs propres du problegraveme et la fonction associeacutee

aux ces valeurs est

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )2

22

sincos sin cos

cosIV

IV IV IV IV k IVIV

ZZ z A z z C z Z

β β ββ

= + = minus

IVB

131

Avec ( )2cos

IVk

IV

ACZβ

=

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Deux cas sont possibles pour les valeurs de IVkλ 1er cas 0IVλ =

( )2

22 011 IV IV

IVR Rr r Rr r

part part+ minus =

part partrArr Equation drsquoEuler dont la solution est donneacutee sous forme

( ) 10 0IV IV IVR r C r D rminus= +

En appliquant la condition aux limites dans ce cas ( )0 0IVA r z= = on trouve 0 0IVD =

2egraveme cas 0IVλ gt

Lrsquoeacutequation (11) est devenue une eacutequation diffeacuterentielle de Bessel modifieacutee sa solutions est

donneacutee donc par

( ) ( ) ( )1IVk IVk k IVk I kR r C I r D K rβ β= +

En appliquant la condition aux limites ( )0 0IVA r z= = on trouve 0IVkD =

Donc la forme geacuteneacuterale du potentiel vecteur magneacutetique dans cette reacutegion est donneacutee par

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )00 11 21

0 cos IV IV IV IV V k kIV

IVk

A r z R r Z z R A r a Ir Z z z Zrβ βinfin

=

= + + minus= sum

132

Annexe II Condition de passage agrave lrsquointerface entre les reacutegions III et IV agrave r =R1

( ) ( ) ( )

( ) ( ) [ ] ( )

1 1

2

2 3

3 5

1 1 2 3

0 0

1

0

2

III IV

r R r R

IV III

pour Z ZrA rA

pour Z Z Zr r

pour Z Z Z

A r R Z A r R Z pour Z Z Z

= =

lt lt part part = lt lt part part

lt lt = = = isin

Commenccedilons la premiegravere condition

( ) ( ) ( ) ( ) ( )5

1 2 1

3

0

1 sin sinZ Z

kI

kZ

II IV

r R r R

rA rz

Ar r

dz z dzα α= =

rArrpart

=partpart partint int

( ) ( )( ) ( ) ( )

( ) ( ) ( )( ) ( )( )

5

3 3

2 2

0 10

0

0 1

0 2

sin sin

32 sin cos sin

k

k k

ZIII IIIn n n n n n

Z ZIVk k k k

Z Z

a I R b K R z z dz

A z dz a I r Z Z z dz

α α α α α

α β β β α

minus =

+ minus

rArrint

int int

On a

bull ( ) ( ) ( )( ) ( )( )( )5 5

0 0

sin sin cos2

cosZ Z

nn n n nk k kz z dz z z dzαα α α α α α α+= minusminusint int

( )( ) ( )( )5 51 1sin si

2n sin

n nk kk

nn

kkn

Z Zα α α α α α αα α α α

minus + ne minus +minus

=

On remplace α par son expression on trouve

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )5

0

1 1sin sin sin sin si2

Z

n knnz z dz n k n k

n kn k

knα α πα π π π

minus + ne

minus

minus +=int

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )2

1 12 2

1 11 sin 1 s s2

in in n n kk k

n nk kn kn n

π π+ + + = ne minus +

=

minusminus

minus

Pour n=m

( ) ( ) ( )( )5 5

05

0

1sin sin co 22 2 2

sZ Z

n nn n nkz z nZz d z dzα αα α α α π

= minus ==int int

133

Donc ( ) ( )( ) ( )5

21

2 2

0

1 sinsin sin

si

si2

k

nZ

n n

n kk

n n

nn

k

kz z dz

π

πα α α

+ neminus

=

minus=

int

bull ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )3

2

0 1 1 1 1 2 311 3 2

2 12 sin cos cosZ

III IIIn n n n n

nkZk k kA z dz m a I R b K R Z Z

R Z Zα α α α α

α

infin

=

= + minus minus

sumint

bull ( )( ) ( ) ( )( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 2cos sin sin sin2

Z Zk

k k kk k kZ Z

kZ Z z dz z z Z z z Z dzββ β α α β α βminus = + minus + minus minusint int

( )( ) ( )( )3

2

2 2sin sin2 k k

Zk

k k k kZ

z Z z Z dzβ α β β α β β= + minus + minus +int

( )( ) ( )( )( )

( )( ) ( )( )( )

2 2 3 2

2 2 3 2

1 cos cos

12 cos cos

k k k kkk

k

k k k kk

k kk

k

k kk

Z Z Z Zsi

Z Z Z Z

α β β α β βα ββ α β

α β β α β βα β

+ minus minus + minus + = ne + minus + minus minus + minus

( ) ( )( )( )

( ) ( )( )( )

2 3 3 2

2 3 3 2

1 cos cos

12 cos cos

k kk

k kk

kkk

kk

Z Z Z Z

Z Z Z Z

α α βα ββ

α α βα β

minus + minus + = + minus minus minus minus

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )( )

2 3 3 2 3 3 2

2 3 3 2 3 3 2

1 cos cos cos sin sin

12 cos cos cos sin sin

k kkk

k kk

k k kk

k k kk

Z Z Z Z Z Z Z

Z Z Z Z Z Z Z

α α β α βα ββ

α α β α βα β

minus minus minus minus + + minus minus + minus minus

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( )( )

12 3

12 3

1 cos 1 cos

12 cos 1 cos

kk k

kk

kk

k

kk

k

Z Z

Z Z

α αα ββ

α αα β

+

+

+ minus + + + minus minus

=

( ) ( ) ( )( )2 21

2 3cos 1 cos sikkk

kk k k

kk

Z Zα β α α α βα β

++ minus ne=minus

Pour kkα β=

( )( ) ( ) ( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 2cos sin sin 2 sin2

Z Zk

k k k k kZ Z

kZ Z z dz z Z Z dzββ β α β β βminus = minus +int int

( ) ( ) ( ) ( )( )( )3 2 2 2 3 3 21sin cos cos

2 2k

k k k kk

Z Z Z Z Z Z Zβ β β β ββ

= minus + minus + minus

134

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )13 2 2 2 3

1sin cos 1 cos2 2

kkk k k

k

Z Z Z Z Zβ β β ββ

+ = minus + minus minus

( ) ( ) ( ) ( )( )12 2 3

1sin cos 1 cos2 4

kk k k

k Z Z Zπ β β β+= + + minus

Donc

( )( ) ( )

( )( ) ( )

( )( )

( ) ( )

3

2

2

13

2

2

22 1

3

2

cospour

1 coscos sin

cos1sin pour2 4 1 cos

kkk kkZ

k kk k

Z kk k kk

k

k

k

k

Z

ZZ Z z dz

Zk ZZ

αα β α βα β α

β β αβπ β α β

β

+

+

+ ne

minus minus = +

+ = minus

minus

int

En conclusion

( ) ( ) ( )( )( ) ( )

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )

( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( ) ( )

2 2

0

21

2 2

0 1 0 1

1 1 1 1 2 311 3 2

12 3

2 2

si1 sin

2 1 cos cos

cos 1 cos si

1s

1si

2

in cos 12 4

n

III IIIn n n n

III IIIn n n n n

nk k

k

k

k

kkk k k k

IV kk k

kk k

n kna I R b K R

m a I R b K R Z ZR Z Z

Z Za I

n k

rk Z

kn n

Z

k

πα α

α α α αα

α β α α α βα ββπ β β

π

+

infin

=

+

neminusrArr

=

minus

minusminus

= + minus minus

+ minus ne+

+ + minus

sum

( )( )13cos sik k kZβ α β+

=

On met

( ) ( )( )2 3cos cos1k k k

k

Zm Zα

α αminus=

( )( ) 12 1 32n k n kh m Zm R Z

minusminus=

( ) ( )2

12

2 si

si

1 s n

2

in k

n n kk

kf

n

nn

n k

π

π

+minus

ne

minus==

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 3

12 2 3

2 2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

k kkk k k k

k

kk k k k k

kn k

Z Z

k Z Zg

Z

α β α α α βα βπ β β β α β

+

+

minus + minus ne= + + minus =

On trouve

135

( )( ) ( )( ) ( ) ( )( )( )

1 1 0 1 1 1

10

0 1

1

0III IIIn n k n n k n n n k n n k n

IVk n k k

a h I R f I R b h K R f K R

a g I R

α α α α

β

minus + + = +

rArr

Pour la deuxiegraveme condition

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )3 3

2 2

1 2 1 2 cos co2 sZ Z

IV k III kZ Z

A r R Z z Z dz A r R Z z Z dzβ β= minus = = minusrArr int int

( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( )( ) ( ) ( )( )

3 3

2 2

3

2

20 1 2 1 1 2

1

1 1 21

cos cos

cos

Z ZIV

k kkZ Z

ZIII IIIn n n n

k k

n kn Z

A R z Z dz a I R z Z dz

a I r b K r sin z z Z dz

β β

α α α β

βinfin

=

infin

=

minus + minus

= +

rArr

minus

sumint int

sum int

On a

bull ( )( ) ( ) ( )( )3

2

2 3 2 2 21cos sin sin 0

Z

k k kkZ

z Z dz Z Z Z Zβ β ββ

minus = minus minus minus =int

bull ( )( ) ( )( )( ) ( )3 3

2 2

22 2 3 2

1 1cos 1 cos 22 2

Z Z

k kZ Z

z Z dz z Z dz Z Zβ βminus = + minus = minusint int

bull ( ) ( )( ) ( )( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 21sin cos sin sin2

Z Z

n k n k n kZ Z

z z Z d z z z Z z z Z d zα β α β α βminus = + minus + minus minusint int

( )( ) ( )( )3

2

2 21 sin sin2

Z

n k k n k kZ

z Z z Z dzα β β α β β= + minus + minus +int

( )( ) ( )( )( )

( )( ) ( )( )( )

2 2 3 2

2 2 3 2

1 cos cos1 si

12 cos cos

n k k n k kn k

n k

n k k n k kn k

Z Z Z Z

Z Z Z Z

α β β α β βα β

α βα β β α β β

α β

+ minus minus + minus + = ne + minus + minus minus + minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( )2 3 2 31 1 1cos cos cos cos2 n n n n

n k n k

Z Z k Z Z kα α π α α πα β α β

= minus + + minus minus + minus

( ) ( ) ( )( )12 3

1 1 1cos 1 cos2

kn n

n k n k

Z Zα αα β α β

+ = + minus + + minus

( ) ( ) ( )( )12 3 2 2

21 cos 1 cos si2

k nn n n k

n k

Z Z αα α α βα β

+ = + minus ne minus

Pour n kα β=

136

( ) ( )( ) ( ) ( )3 3

2 2

2 2 21sin cos sin 2 sin2

Z Z

n k k k kZ Z

z z Z dz z Z Z dzα β β β βminus = minus +int int

( ) ( ) ( ) ( )( )3 2 2 2 2 3 21 1sin cos 2 cos 22 2k k k k k

k

Z Z Z Z Z Z Zβ β β β ββ

= minus + minus minus minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )13 2 2 2 3

1 1sin cos 1 cos2 4

kk k k

k

Z Z Z Z Zβ β ββ

+= minus + + minus

En conclusion

( )( )

( )( )

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )

1 1 3 2

12 3 2 2

1

113 2 2 2 3

21 cos 1 cos si 21 1sin cos 1

2

co4

1

s2

IV

k nIII n n n kn n n k

IIIkn n

k k k kk

k

n

ka I R Z Z

Z Za I r

b K r Z Z Z Z Z si

αα α α βα α βα

β β β α ββ

β

+

+

minus

+ minus ne minus = + minus + + minus =

rArr

En multipliant les deux coteacute de cette eacutequation par kβ on trouve

( )

( ) ( )( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( ) ( ) ( )( )

1 1

12 32 2

1 11

2 2 3

2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

IV

kn kn n n k

III III n kn n n n

kk k k k

k k

n

ka I R

Z Za I r b K r

k Z Z Z

π

α β α α α βα βα απ β β β α

β

β

+

+

+ minus ne minus= +

rArr

+ + minus =

( ) ( ) ( ) 1 1 1 1 02

III III IVn n k n n n k kk n

ka g I r b g K r a I Rπα βαrArr + minus =

137

Annexe III Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

En appliquant les conditions de continuiteacutes du potentiel vecteur magneacutetique aux interfaces

entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave r=R2 et entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI agrave r= R1

( ) ( ) [ ] ( )

( )( ) [ ]

[ ]( ) [ ]

( )

2 2 2 5

1 2 3

1 3 4

1 4 5

Pour 1

Pour

0 Pour 2

Pour

IV III

V

IV

VI

A r R z A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

= = = isin

= isin

= = isin = isin

Par inteacutegration de ces deux eacutequations par rapport agrave z sur lrsquointervalle [ ]2 5Z Z on trouve

( )( )

( )( ) ( )( )

( )

( )( )

( )( )

5 5 5

2 2 2

5

2 2

1 2 1 201 221

1 111 2 1 2 1 2

1 101 121

11 1 1 1

cos sin

cos

IV IIIZ Z Zn n n

nIV IIIn nZ Z Zn n n

IVZ Zn

IVZ Zn

nn

n

nn

n

a I R a I RA Rdz z Z dz z dz

A R b K R b K R

a I RA Rdz z Z dz

A R b K R

β αβ α

β α

ββ

β

infin infin

minus= =

minus

+ minus = + + +

+ minus + +

sum sumint int int

int( ) ( )( )

( ) ( )( )4

3

5

52

1 2 1

1 3 1 3 4

1

1

2 2

1

c

s

s

in

on

ZVIn n n

n Z

ZV

n nn Z

n

a I R z

a I R z Z dz

Z dz

β β

β βinfin

infin =

= infin

=

minus

minus

= +

sum

sumint

int

intsum

( )( )( )( )

( ) ( )( )

( )( ) ( ) ( ) ( )

1 2101 2 11 2 5 2 2 5

1 1 2

1101 1 11 1 5 2 1 2 1

13

321 1

1 cos cos

1 1 1

IIIn n

n nIIIn nn n

nVn

n n

VIn n n

n

a I RA R A R Z Z Z Z

b K R

A R A R Z Z a RR a II

αα α

α

βββ

β

α

infinminus

=

infin+minus

=

+ minus = minus + rArr

+ minus = minus +

sum

sum

( )( )

( ) ( )( )

( ) ( ) ( )1

1 22 201 2 11 2 5

15 2 1 2

12 101 1 11 1 2 3

21

5 31

1 2

1 co

1 1

s cos

1

IIIn n

n nI

VIn

IIn n n n

nVn n

n nn

n

a I

a I RRA R A Z ZZ Z b K R

RA R A a I RZ Z

Rββ

αα α

α α

ββ

infin

=

infin+

=

+ = minus minus + rArr

+ = minus + minus

sum

sum

( ) ( )( )( ) ( )

( )

( ) ( ) ( )

1

1 2 12

0 1 1 2 1 21

1 2111 1 2 1 01

1 3 13

1 3 15 2 3

11 2

1

1 1

1

1

n

VIn n

n

VIn n

nV

nIII III nn n n n n

n

nVn n

n n n

a I R

a I R

a I RA a I R b K R h q

RA a I R A RZ Z

β

ββ

ββ

βα α

ββ

+

infin

=

infin+

=

minus = + minus +rArr = minus + minus minus

sum

sum

138

Avec

( )2

2 22 1

n nRh m

R R e=

minus ( ) ( )( )2 5cos co1 s n nn

n

Z Zmα

α α= minus ( )

12 2

2 1

RqR R e

=minus

et 5 2e Z Z= minus

139

Reacutesumeacute

Lrsquoobjectif de ce travail de thegravese est drsquooptimiser le processus drsquoaimantation des

pastilles supraconductrices agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) par un champ magneacutetique

impulsionnel ou PFM (Pulsed Field Magnetization) afin de les mettre en œuvre dans des

applications dans le domaine de lrsquoeacutelectrotechnique Dans lrsquoeacutetape de conception de lrsquoinducteur

neacutecessaire pour magneacutetiser ces pastilles SHTC la modeacutelisation et la simulation sont

fortement recommandeacutees pour effectuer les calculs neacutecessaires des diffeacuterentes caracteacuteristiques

eacutelectriques du systegraveme drsquoaimantation De ce fait nous avons deacuteveloppeacute un modegravele analytique

pour eacutetudier lrsquoinfluence de la preacutesence drsquoune pastille supraconductrice dans un circuit

ferromagneacutetique sur la valeur de lrsquoinductance drsquoune bobine inductrice Il srsquoagit de reacutesoudre les

eacutequations de Laplace et de Poisson dans diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecirct agrave travers le potentiel

vecteur magneacutetique La reacutesolution analytique a eacuteteacute effectueacutee agrave lrsquoaide drsquoun code de calcul

deacuteveloppeacute sous MATLAB ougrave les reacutesultats obtenus ont eacuteteacute en bonne concordances avec ceux

obtenus par simulation numeacuterique sous COMSOL

Lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC de type YBaCuO en termes de la densiteacute de

courant critique Jc a eacuteteacute eacutegalement eacutetudieacutee Pour cela nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences de

lrsquoaimantation des ces pastilles par la meacutethode PFM Nous avons montreacute que la surface plane

contenant le germe de cristallisation (seed) de ces pastilles est caracteacuteriseacutee par une Jc plus

eacuteleveacutee que lrsquoautre surface Ainsi nous avons eacutetudieacute lrsquoinfluence de la position du germe de

cristallisation dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles

Mots cleacutes Supraconducteur modeacutelisation analytique inductance aimantation champ

magneacutetique impulsionnel caracteacuterisation

140

Abstract

The aim of this thesis is to optimize the process of magnetization of superconducting

pellets at high critical temperature (SHTC) by pulsed field magnetization (PFM) in order to

use them in applications in the field of electrical engineering In the design phase of the

inductor necessary to magnetize these SHTC pellets modeling and simulation are strongly

recommended to perform the necessary calculations of the various electrical characteristics of

the magnetization system Therefore we have developed an analytical model to study the

influence of the presence of a superconducting bulk on the value of the inductance of an

induction coil in a ferromagnetic circuit The aim is to solve the Laplace and Poisson

equations in different regions of interest through the magnetic vector potential The analytical

resolution was performed (carried out) using a computer code developed under MATLAB

where the results obtained were in good agreement with those obtained by numerical

simulation under COMSOL

The inhomogeneity of YBaCuO type SHTC pellets in terms of critical current density

Jc was also investigated To do this we carried out experiments on the magnetization of these

bulks by the PFM method We have shown that the flat surface containing the crystallization

germ (seed) of these pellets is characterized by a higher Jc than the other surface Also we

studied the influence of the position of the seed crystallization in the two-pellet

characterization method

Key words Superconductor analytical modeling inductance magnetization pulsed

magnetic field characterization

141

ملخص

عالية حرجة حرارة درجة ذات التوصيل فائقة المواد مغنطة عملية تحسين هو العمل هذه من الهدف )SHTC (نبضي أو ما يعرف بطريقة مغناطيسي حقل طريق عنPFM في تطبيقات في استعمالها أجل من

حرارة درجة ذات التوصيل فائقة الاقراص لمغنطة المطلوب المحث تصميم مرحلة في الكهربائية الهندسة مجال لنظام المختلفة الكهربائية للخصائص اللازمة الحسابات لإجراء والمحاكاة بالنمذجة بشدة يوصى عالية حرجة

لوشيعة الذاتية قيمة على التوصيل فائق قرص وجود تأثير لدراسة تحليلي نموذج بتطوير قمنا لذلك المغنطةداخل الدارة مختلفة مناطق في وبواسون لابلاس معادلات حل هو الهدف حديدية مغناطيسية موجودة داخل دارة

تطويره تم برنامج باستخدام التحليلي الحل إجراء تم الشعاع المغناطيسي كمون خلال حساب من المغناطيسية تم التي تلك مع متوافقة الى حد كبير عليها الحصول تم التي النتائج كانت حيث MATLAB باستعمال الكود

COMSOL بموجب العددية المحاكاة خلال من عليها الحصول

نوع عالية من حرجة حرارة درجة التوصيل ذات فائقة أقرص تجانس عدم دراسة لقد تم أيضا YBaCuO باستخدام الأقراص هاته مغنطة من أجل تجارب أجرينا بذلك للقيام الحرج التيار كثافة حيث من

هاته الأقراص تبلور بذرة على يحتوي الذي المستوي السطح أن بينا من خلال هاته الدراسة لقد PFM طريقة في التبلور بذرة موضع تأثير درسنا وايضا الآخر السطح مرتفعة بالمقارنة مع Jc حرج تيار بكثافة يتميز

باستخدام قرصين متطابقين التوصيف طريقة

فائق الناقلية النمذجة التحليلية الذاتية المغنطة الحقل المغناطيسي النبضي التوصيف الكلمات الدالة

  • Caracteacuterisation et modeacutelisation des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique
    • Avant propos
    • Table des matiegraveres
      • Introduction geacuteneacuterale
      • Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoart
        • I1 Historique de la supraconductiviteacute
        • I2 Grandeurs caracteacuteristiques des Supraconducteurs
          • I21 Tempeacuterature critique
          • I22 Champ magneacutetique critique
            • I221 Supraconducteurs Type I
            • I222 Supraconducteurs Type II
              • I23 Densiteacute de courant critique JC
              • I24 Surface critique
                • I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)
                  • I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique
                    • I311Supraconducteur YBa2Cu3O7-δ
                      • a- Preacutesentation
                      • b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuO
                      • c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuO
                          • I32 Supraconducteur MgB2
                            • a- Preacutesentation
                            • b- Structure cristalline de MgB2
                            • c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2
                                • I4 Modegraveles des supraconducteurs
                                  • I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)
                                    • I411 Preacutesentation du modegravele
                                    • I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long notion de peacuteneacutetration complegravete
                                      • I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)
                                      • I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et n
                                        • I5 Meacutethodes drsquoaimantation
                                          • I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)
                                          • I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC)
                                          • I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization (PFM)
                                            • I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTC
                                              • I51 Meacutethode eacutelectrique
                                              • I52 Meacutethode magneacutetique
                                                • I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastille
                                                  • I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur le champ de peacuteneacutetration
                                                  • I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de lrsquoexposant-n et Jc
                                                    • I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille
                                                      • I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et BP
                                                        • I6 Objectifs de la thegravese
                                                          • Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice
                                                            • II1 Introduction
                                                            • II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveses
                                                            • II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetique
                                                              • II31 Reacutegion I R3ltrltR4 et 0ltzltZ5
                                                              • II32 Reacutegion II R2ltrltR3 et 0ltzltZ5
                                                              • II33 Reacutegion III R1ltrltR2 et 0ltzltZ5
                                                              • II34 Reacutegion IV 0ltrltR1 et Z2ltzltZ3
                                                              • II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0
                                                                • II4 Conditions de passages entres interfaces
                                                                  • II41 Condition drsquointerface agrave r=R3
                                                                  • II42 Condition drsquointerface agrave r=R2
                                                                  • II43 Condition drsquointerface agrave r=R1
                                                                    • II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobine
                                                                    • II6 Reacutesultats analytiques et discussion
                                                                    • II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice
                                                                      • II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02
                                                                      • II72 Conditions de passages entres interfaces
                                                                        • II721 Interface agrave r = R4
                                                                        • II722 Interface agrave r = R3
                                                                        • II723 Interface agrave r = R2
                                                                        • II724 Interface agrave r = R1
                                                                          • II72 Expression analytique de lrsquoinductance
                                                                          • II73 Reacutesultats et discussion
                                                                            • II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique impulsionnel
                                                                            • II9 Conclusion
                                                                              • Chapitre 3 Prise en compte de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de leur caracteacuterisation
                                                                                • III1 Introduction
                                                                                • III2 Description du banc expeacuterimental
                                                                                  • III21 Les pastilles SHTC
                                                                                  • III22 Le circuit drsquoaimantation
                                                                                  • III23 Instrumentation
                                                                                    • III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTC
                                                                                      • III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hall
                                                                                      • III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de la pastille
                                                                                      • III33 Simulations numeacuteriques
                                                                                        • III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles
                                                                                        • III5 Conclusion
                                                                                          • Conclusion geacuteneacuterale et perspectives
                                                                                          • Liste des illustrations graphiques et tableaux
                                                                                          • Reacutefeacuterences
                                                                                          • Annexes
                                                                                            • Annexe I reacutesolution des eacutequations de Laplace et de Poisson
                                                                                            • Annexe II Condition de passage agrave lrsquointerface entre les reacutegions III et IV agrave r =R1
                                                                                            • Annexe III Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

AVERTISSEMENT

Ce document est le fruit dun long travail approuveacute par le jury de soutenance et mis agrave disposition de lensemble de la communauteacute universitaire eacutelargie Il est soumis agrave la proprieacuteteacute intellectuelle de lauteur Ceci implique une obligation de citation et de reacutefeacuterencement lors de lrsquoutilisation de ce document Dautre part toute contrefaccedilon plagiat reproduction illicite encourt une poursuite peacutenale Contact ddoc-theses-contactuniv-lorrainefr

LIENS Code de la Proprieacuteteacute Intellectuelle articles L 122 4 Code de la Proprieacuteteacute Intellectuelle articles L 3352- L 33510 httpwwwcfcopiescomV2legleg_droiphp httpwwwculturegouvfrcultureinfos-pratiquesdroitsprotectionhtm

Thegravese en cotutelle Ecole Doctorale IAEM-Lorraine

et Universiteacute de Laghouat

Preacutesenteacutee et soutenue publiquement pour lrsquoobtention du titre de

DOCTEUR DE lrsquoUNIVERSITE DE LORRAINE Mention laquo Geacutenie eacutelectrique raquo

Et

DOCTEUR DE lrsquoUNIVERSITE AMAR TELIDJI DE LAGHOUAT Mention laquo Physique des mateacuteriaux raquo

par Mohamed ELBAA

Caracteacuterisation et modeacutelisation des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute

tempeacuterature critique

Soutenance publique le 21122020 Membres du jury Preacutesident et Rapporteur M Ibn Khaldoun LEFKAIER Professeur Universiteacute de Laghouat

Examinateurs Mme Afef KEDOUS-LEBOUC Directrice de recherche CNRS G2Elab

M Mohamed SIDOUMOU Professeur Universiteacute de Blida

M Keacutevin BERGER Maitre de confeacuterences Universiteacute de Lorraine

M Bruno DOUINE Professeur Universiteacute de Lorraine (Directeur de thegravese)

M Mohamed HALIT Professeur Universiteacute de Laghouat (Directeur de thegravese)

M El-Hadj AILAM Professeur Universiteacute de Khemis Miliana (Co-directeur de thegravese)

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- GREEN Groupe de Recherche en Energie Electrique de Nancy Faculteacute des Sciences

amp Techniques BP 239 54506 Vandœuvre-legraves-Nancy Cedex France LPM Laboratoire de Physique des mateacuteriaux universiteacute Amar TELIDJI route de

Ghardaiumla BP G37 (Mrsquokam) 03000 Laghouat Algeacuterie

LESI Laboratoire de lrsquoeacutenergie et des systegravemes intelligents de lrsquouniversiteacute Djilali Bounaama Route de Thegraveniet El-Had 44225 Khemis Miliana Algeacuterie

Avant propos

Les travaux de recherches entrepris dans le cadre de cette thegravese sont le fruit drsquoune cotutelle entre

lrsquouniversiteacute Amar TELIDJI de Laghouat et lrsquouniversiteacute de Lorraine en France Cette cotutelle a eacuteteacute

adosseacutee par un projet PHC-Tassili entre le laboratoire GREEN de Nancy et le laboratoire LESI de

lrsquouniversiteacute de Khemis Miliana

Je tiens agrave remercier tout drsquoabord du cocircteacute Algeacuterien Dr Ali MAHIEDDINE directeur du LESI de

mrsquoavoir inteacutegreacute dans le laboratoire et du cocircteacute franccedilais Pr Noureddine TAKORABET et Pr Bernard

DAVAT respectivement directeur et ex-directeur du GREEN de mrsquoavoir accueilli au sein du GREEN

durant toute la peacuteriode de reacutealisation de cette thegravese lors de mes seacutejours scientifiques agrave Nancy et de

mavoir permis de mener la majoriteacute de mes travaux de recherches dans les meilleures conditions

Je tiens agrave remercier aussi mes encadreurs de la partie algeacuterienne Pr Mohamed HALIT et Pr

El-Hadj AILAM drsquoavoir bien accepteacute drsquoencadrer cette thegravese et de la partie franccedilaise Pr Bruno

DOUINE initiateur du sujet de la thegravese pour son soutien et essentiellement pour sa supervision et son

aide indispensable pour bien mener surtout la partie expeacuterimentale de cette thegravese

Mes grands remerciements vont au Dr Keacutevin BERGER qui agrave dirigeacute et suivi le deacuteveloppement de

de la partie modeacutelisation et simulation par MATLAB et COMSOL Je le remercie profondeacutement pour

ses remarques pertinentes son aide majeure et preacutecieuse et eacutegalement pour avoir accepteacute de faire

partie du jury de thegravese

Je remercie Pr Ibn Khaldoun LEFKAIER pour mavoir fait lhonneur de preacutesider le jury de

soutenance de cette thegravese doctorale surtout pour sa patience et pour sa disponibiliteacute

Jrsquoadresse eacutegalement mes remerciementsagrave Mme Afef LEBOUC-KEDOUS Directrice de

recherche CNRS G2Elab et Pr Mohamed SIDOUMOU pour avoir accepteacute drsquoexaminer le preacutesent

travail

Je voudrais exprimer mes remerciements les plus sincegraveres au Dr Salah-eddine BENTRIDI et Dr

Mohamed BOUCHENAFA pour leurs encouragements et leurs conseils le long de cette thegravese

Un grand merci agrave tous les membres du laboratoire GREEN pour lrsquoagreacuteable ambiance de travail

Je remercie AREZZOUG T Lubin S MEZANI M Hinaje H MENANA S LAMALE et tous les

doctorants du GREEN sans oublier mon collegravegue de bureau Y STATRA ainsi agrave tous mes collegravegues

du laboratoire LESI et de lrsquouniversiteacute de Khemis Miliana

Ma profonde reconnaissance srsquoadresse agrave mes parents qui mrsquoont inlassablement encourageacute lors de

la preacuteparation de cette thegravese

Et enfin Je tiens agrave remercie infiniment la maman de mes enfants Chakib Issam et la petite

Anya pour sa patience et pour mrsquoavoir encourageacute durant la peacuteriode de preacuteparation de la thegravese Crsquoest

gracircce agrave elle que jrsquoai reacutealiseacute aujourdrsquohui mon recircve

1

Table des matiegraveres Introduction geacuteneacuteralehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 4

Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoarthelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 7

I1 Historique de la supraconductiviteacutehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 8

I2 Grandeurs caracteacuteristiques des supraconducteurshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 11

I21 Tempeacuterature critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 11

I22 Champ magneacutetique critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 13

I221 Supraconducteurs Type Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 13

I222 Supraconducteurs Type IIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 14

I23 Densiteacute de courant critique Jchelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 15

I24 Surface critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 17

I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 18

I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 19

I32 Supraconducteur YBa2Cu3O7-δhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 20

a- Preacutesentationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 20

b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 21

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 23

133 Supraconducteur MgB2 helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 24

a- Preacutesentationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 24

b- Structure cristalline de MgB2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

I4 Modegraveles des supraconducteurs helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 26

I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 26

I411 Preacutesentation du modegravele helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 26

I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long

notion de peacuteneacutetration complegravetehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

27

I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)helliphelliphelliphelliphellip 30

I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et nhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 31

I5 Meacutethodes drsquoaimantation helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 32

I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 32

I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC) helliphelliphelliphelliphelliphellip 33

2

I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization

(PFM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 37

I51 Meacutethode eacutelectrique helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 37

I52 Meacutethode magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 38

I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 38

I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur

le champ de peacuteneacutetration helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

41

I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de

lrsquoexposant-n et Jchelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

42

I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille helliphellip 43

I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et

BPhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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I6 Objectifs de la thegravese helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 48

Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit

ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphellip

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II1 Introductionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 50

II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveseshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 51

II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 53

II31 Reacutegion I helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 53

II32 Reacutegion II helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 54

II33 Reacutegion III helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 55

II34 Reacutegion IV helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 55

II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 56

II4 Conditions de passages entres interfaceshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 56

II41 Condition drsquointerface agrave r=R3helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 56

II42 Condition drsquointerface agrave r=R2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 57

II43 Condition drsquointerface agrave r=R1helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 57

II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobinehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 59

II6 Reacutesultats analytiques et discussionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 60

II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en preacutesence

drsquoune pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 67

3

II72 Conditions de passages entres interfaceshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II721 Interface agrave r = R4helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II722 Interface agrave r = R3helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II723 Interface agrave r = R2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II724 Interface agrave r = R1helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 69

II73 Expression analytique de lrsquoinductance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 72

II74 Reacutesultats et discussion helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 73

II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique

impulsionnelhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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II9 Conclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 82

Chapitre 3 Prise en compte de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de leur

caracteacuterisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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III1 Introductionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 84

III2 Description du banc expeacuterimental helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 85

III21 Les pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 86

III22 Le circuit drsquoaimantationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 87

III23 Instrumentation helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 89

III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 91

III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hallhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 91

III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de

la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

94

III33 Simulations numeacuteriqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 94

III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux

pastilleshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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III5 Conclusion helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 105

Conclusion geacuteneacuterale et perspectiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 107

Listes des illustrations graphiques et tableauxhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 110

Reacutefeacuterences helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 116

Annexeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 124

Annexe Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 125

Annexe IIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 132

Annexe IIIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 137

4

Introduction geacuteneacuterale

5

Faire leacuteviter un train ou avoir des cacircbles eacutelectriques beaucoup plus puissants pour le

transport du courant sans perte drsquoeacutenergie sont devenus possibles gracircce au pheacutenomegravene de la

supraconductiviteacute La deacutecouverte des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature

critique (SHTC) agrave bases drsquooxydes de cuivre donne des nouvelles possibiliteacutes pour des

applications en eacutelectrotechnique a cause de leurs proprieacuteteacutes exceptionnelles Ils peuvent

transporter lrsquoeacutenergie eacutelectrique avec des pertes neacutegligeables en courant eacutelectrique continu et

tregraves inferieures agrave celles des conducteurs classique en courant alternatif mais aussi eacutecranter ou

pieacuteger des champs magneacutetiques eacuteleveacutes par rapport aux aimants permanents conventionnels

Sur cette deuxiegraveme qualiteacute exceptionnelle de nombreuses eacutetudes ont porteacute sur lrsquoameacutelioration

des systegravemes drsquoaimantation de mateacuteriaux SHTC massifs dont la modeacutelisation et la simulation

sont fortement recommander afin drsquooptimiser les processus

Parmi les mateacuteriaux SHTC les oxydes mixtes de baryum de cuivre et dyttrium ou

YBaCuO a eacuteteacute le premier oxyde de la famille des cuprates agrave preacutesenter une tempeacuterature

critique supeacuterieure au point drsquoeacutevaporation de lrsquoazote liquide Beaucoup drsquoeacutetudes portent sur

lrsquoeacutelaboration et la mise en forme de ce composeacute sous forme de massifs et de rubans Pour

optimiser les proprieacuteteacutes supraconductrices de ce mateacuteriau des conditions particuliegraveres de

croissances et de stœchiomeacutetrie doivent ecirctre satisfaites Des meacutethodes de caracteacuterisations des

pastilles SHTC ont eacuteteacute proposeacutees au niveau du laboratoire GREEN afin de mettre en œuvre

ces pastilles dans des applications dans le domaine de lrsquoeacutelectrotechnique Ces meacutethodes

portent sur la mesure de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete et par la suite de calculer

la densiteacute de courant critique qui est geacuteneacuteralement supposeacutee constante dans tout le volume de

la pastille

Le travail de recherche de cette thegravese porte sur la modeacutelisation et la caracteacuterisation de

mateacuteriaux SHTC Le but final est drsquooptimiser le processus drsquoaimantation par un champ pulseacute

ou PFM (Pulsed Field Magnetization) Ainsi le comportement drsquoune pastille SHTC placeacutee

dans le circuit ferromagneacutetique drsquoaimantation par PFM doit ecirctre eacutetudieacute afin de faire un

dimensionnement optimal de lrsquoinducteur du systegraveme drsquoaimantation Pour cela il est preacutefeacuterable

de maitriser des meacutethodes de calculs analytiques de champ magneacutetique pour acceacuteleacuterer

nettement le processus drsquoaimantation Pour permettre de bien modeacuteliser les pastilles SHTC

les meacutethodes de caracteacuterisations de ces pastilles doivent ecirctre ameacutelioreacutees et surtout adapteacutees agrave

la taille et au frome de ces pastilles Ceci explique le plan de cette thegravese en deux parties

relativement indeacutependantes

6

Dans le premier chapitre nous allons preacutesenter un rappel historique sur la

supraconductiviteacute puis les grandeurs et les proprieacuteteacutes caracteacuteristiques des mateacuteriaux

supraconducteurs Ensuite nous allons deacutecrire les diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantations et

nous terminons par une description des meacutethodes de caracteacuterisations deacuteveloppeacutees au niveau

du laboratoire GREEN de lrsquouniversiteacute de Lorraine

Le deuxiegraveme chapitre est deacutedieacute agrave la modeacutelisation analytique du systegraveme drsquoaimantation

par PFM Le modegravele analytique proposeacute permet de calculer lrsquoinductance de lrsquoensemble

composeacute drsquoune bobine inductrice drsquoun circuit ferromagneacutetique et en preacutesence drsquoune pastille

supraconductrice ce qui est un apport important de cette thegravese Ce modegravele sera valideacute

numeacuteriquement en utilisant le logiciel COMSOL souvent utiliseacute dans le domaine de la

supraconductiviteacute appliqueacutee

Le troisiegraveme chapitre sera consacreacute agrave la caracteacuterisation des pastilles SHTC et

particuliegraverement agrave lrsquoeacutetude de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC de type YBaCuO en termes

de densiteacute de courant critique La caracteacuterisation de ces pastilles se fait agrave lrsquoaide de la mesure

de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete lors de lrsquoaimantation de cette pastille par la

meacutethode PFM De cette mesure on deacuteduit la densiteacute de courant critique Jc Lrsquoinfluence de la

position du germe de cristallisation dans les meacutethodes de caracteacuterisation sera eacutegalement

eacutetudieacutee

7

Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoart

8

I1 Historique de la supraconductiviteacute

Les proprieacuteteacutes eacutelectriques et magneacutetiques de certains mateacuteriaux changent de maniegravere

cruciale agrave de tregraves basses tempeacuteratures Parmi ces mateacuteriaux on cite les mateacuteriaux dits

laquo supraconducteurs raquo Ces mateacuteriaux perdent totalement leurs reacutesistances au passage du

courant eacutelectrique et expulsent les lignes des champs magneacutetiques on parle dans ce cas de

figure drsquoun pheacutenomegravene physique assez intriguant et inteacuteressant qui srsquoappelle laquo la

supraconductiviteacute raquo Ce pheacutenomegravene est devenu un domaine tregraves passionnant de la physique

surtout qursquoil a mis en doute les principes eacutetablis de cette science notamment en

eacutelectromagneacutetisme Sa deacutecouverte datant de 1911 est due au physicien Neacuteerlandais Heike

Kamerlingh Onnes (1853-1926) lors de son eacutetude du comportement eacutelectrique des meacutetaux tregraves

purs agrave tregraves basse tempeacuterature apregraves avoir reacuteussi agrave liqueacutefier lheacutelium en 1908 pour atteindre

une tempeacuterature de 42 K soit -26895degC [1-5] On savait deacutejagrave que geacuteneacuteralement la reacutesistiviteacute

des meacutetaux diminue lineacuteairement en abaissant la tempeacuterature jusqursquoagrave une certaine valeur Au-

dessous de cette valeur elle reste geacuteneacuteralement constante mecircme en diminuant la tempeacuterature

Cette reacutesistiviteacute appeleacutee reacutesistiviteacute reacutesiduelle est due aux impureteacutes ainsi aux deacutefauts dans la

structure cristalline deacutejagrave preacutesente dans le meacutetal Onnes remarqua qursquoagrave une tempeacuterature

infeacuterieure agrave 415 degk (appeleacute tempeacuterature critique) la reacutesistiviteacute eacutelectrique du mercure tombe

brusquement agrave zeacutero (Figure I1) Une anneacutee apregraves il observa le mecircme pheacutenomegravene lors des

essais similaires reacutealiseacutes avec de lrsquoeacutetain et du Plomb (qui sont des tregraves mauvais conducteurs agrave

tempeacuterature ambiante) agrave des tempeacuteratures critiques de 37K et 6K respectivement

Figure I1 Reacutesistiviteacute eacutelectrique de mercure agrave basse tempeacuterature [2]

9

Au deacutebut toutes les recherches qui ont eacuteteacute consacreacutees pour percer le mystegravere de ce

pheacutenomegravene de supraconductiviteacute ont eacuteteacute de types pheacutenomeacutenologiques comme par exemple la

deacutecouverte de lrsquoeffet Meissner en 1933 [6-9] par les deux physiciens allemands Walter

Meissner (1882-1974) et Robert Ochsenfeld (1901-1993) qui consiste agrave observer la capaciteacute

du mateacuteriau supraconducteur agrave exclure les lignes du champ magneacutetique preacutesent dans son

voisinage immeacutediat le courant eacutelectrique est porteacute par des paires drsquoeacutelectrons apparieacutes qui

peuvent se mouvoir sans aucune reacutesistance ni dissipation En preacutesence drsquoun champ

magneacutetique les paires drsquoeacutelectrons engendrent des courants de surface permanents qui agrave leur

tour creacuteent au cœur du mateacuteriau un champ magneacutetique qui annule le champ externe Crsquoest sur

cet effet appeleacute aussi diamagneacutetisme parfait que se base la leacutevitation magneacutetique Cependant

lrsquoeffet Meissner nrsquoa lieu que si le champ externe est suffisamment faible

En 1935 la theacuteorie de London a eacuteteacute mise en place par les fregraveres Fritz London (1900-

1954) et Heinz London (1907-1970) [1011] pour expliquer le pheacutenomegravene drsquoexpulsion du

champ magneacutetique dans tout le mateacuteriau supraconducteur agrave lrsquoexception drsquoune couche de

surface du mateacuteriau Le champ magneacutetique deacutecroicirct exponentiellement agrave lrsquointeacuterieur du

mateacuteriau et peacutenegravetre sur une longueur caracteacuteristique 20L sm n eλ micro= appeleacutee longueur de

peacuteneacutetration de London avec ns eacutetant la densiteacute des laquosupra eacutelectronraquo m et e sont

respectivement la masse et la charge eacutelectrique des eacutelectrons et 0micro est la permeacuteabiliteacute du vide

Pour des supraconducteurs conventionnels Lλ varie entre 100 et 1000Å

Pendant plusieurs anneacutees les physiciens ont cru qursquoil existe un seul type de mateacuteriaux

supraconducteurs jusqursquoagrave lrsquoarriveacutee de la theacuteorie de Ginzburg-Landau en 1950 [12] une autre

theacuteorie pheacutenomeacutenologique qui a eacuteteacute mise en place par les physiciens sovieacutetiques V L

Ginzburg (1916-2009) et L D Landau (1908-1968) et qui a permis drsquoexpliquer les proprieacuteteacutes

macroscopiques des supraconducteurs Ils ont introduit une constante k quasiment

indeacutependante de la tempeacuterature appeleacutee constante de Ginzburg-Landau En particulier Alexei

Abrikosov (1928-2017) montre quavec cette theacuteorie on peut preacutevoir lexistence de deux

cateacutegories de supraconducteurs (types I et II)

En 1957 J Bardeen (1908-1991) L N Cooper (1930) et JR Schrieffer (1931-2019)

ont expliqueacute la supraconductiviteacute de faccedilon microscopique par la formation des paires

drsquoeacutelectrons appeleacute paires de Cooper sous lrsquoeffet drsquoune interaction attractive entre eacutelectrons

reacutesultant de lrsquoeacutechange de phonons [9 13 14] A basse tempeacuterature ces eacutelectrons ne subissent

aucune dissipation drsquoeacutenergie par effet joule car ils ne rencontrent aucune reacutesistance donc ils

10

sont capables de se deacuteplacer agrave travers le mateacuteriau sans aucun frottement crsquoest la theacuteorie BCS

Malheureusement cette theacuteorie nrsquoest valable que pour des mateacuteriaux supraconducteurs agrave basse

tempeacuterature (environ 30 K)

Avec lrsquoarriveacutee de lrsquoanneacutee 1986 une deacutecouverte deacutecisive a eacuteteacute faite dans le domaine de

la supraconductiviteacute Karl Alexander Muumlller (1927) et Johannes Georg Bednorz (1950)

chercheurs du laboratoire de recherche IBM agrave Ruumlschlikon en Suisse ont deacutecouvert un oxyde

agrave base de Baryum de Lanthane de Cuivre et drsquoOxygegravene (Ba-La-Cu-O) agrave une tempeacuterature de

34degK [15-17]

Cette deacutecouverte a deacuteclencheacute une vague dactiviteacutes dans le domaine de la supraconductiviteacute

Des chercheurs du monde entier ont commenceacute agrave cuisiner des ceacuteramiques de toutes les

combinaisons imaginables dans le but de trouver des supraconducteurs agrave des tempeacuteratures

plus en plus hautes

En janvier 1987 une eacutequipe de chercheurs de lrsquoUniversiteacute drsquoAlabama-Huntsville a

remplaceacute le lanthane par lrsquoyttrium dans les moleacutecules de BaLaCuO et a obtenu un incroyable

rendement agrave une tempeacuterature de 92 K Pour la premiegravere fois on avait deacutecouvert un mateacuteriau

supraconducteur (appeleacute aujourdhui YBaCuO) agrave des tempeacuteratures supeacuterieures agrave celles de

lazote liquide [18-20]

Apregraves des nouvelles geacuteneacuterations de composeacutes baseacutes sur lrsquooxyde de cuivre apparurent

avec des tempeacuteratures critiques qui deacutepassent la tempeacuterature de lrsquoheacutelium liquide tel que La-

Sr-Cu-O Y-Sr-Cu-O Bi-Sr-Ca-Cu-O Ta-Ba-Cu-O et Ti-Sr-Ca-Cu-O [21-28]

Tregraves reacutecemment une eacutequipe de linstitut Max-Planck de chimie de Mayence (Allemagne)

annonccedilait avoir observeacute des signes de lapparition dune phase supraconductrice dans

lrsquo hydrure de lanthane(LaH10) agrave une tempeacuterature de seulement 250 K soit environ -23 degC

mais ce composeacute nrsquoest pas stable qursquoagrave tregraves haute pression [29]

11

Figure I2 Historique des deacutecouvertes de la tempeacuterature critique

I2 Grandeurs caracteacuteristiques des Supraconducteurs

La supraconductiviteacute est un eacutetat de la matiegravere dont les proprieacuteteacutes eacutelectromagneacutetiques

exceptionnelles tel que la reacutesistance nulle et lrsquoexpulsion du champ magneacutetique jouent un rocircle

tregraves important tant du point de vue physique fondamentale que du point de vue application

Un supraconducteur est caracteacuteriseacute par trois grandeurs fondamentales tempeacuterature critique

CT champ magneacutetique critique119867119867119867119867 et la densiteacute de courant critique Jc Ces trois grandeurs

sont tregraves correacuteleacutees et forment ce qursquoon appelle la surface critique drsquoun mateacuteriau

supraconducteur

I21 Tempeacuterature critique

La tempeacuterature critique est la tempeacuterature en dessous de laquelle la reacutesistance tombe agrave

zeacutero et le mateacuteriau devient supraconducteur La transition apparaicirct comme une transition de

phase de lrsquoeacutetat normal vers lrsquoeacutetat supraconducteur de la matiegravere Plusieurs mateacuteriaux

preacutesentent des transitions de phase supraconductrices agrave basses tempeacuteratures La tempeacuterature

critique la plus eacuteleveacutee eacutetait denviron 23 K jusquagrave la deacutecouverte en 1986 de certains

supraconducteurs agrave haute tempeacuterature

Environ trente (30) meacutetaux purs et quelques alliages tel que 3Nb Sn [3063] et NbTi

[3132] preacutesentent une reacutesistiviteacute nulle agrave basse tempeacuterature et ont la proprieacuteteacute drsquoexclure les

12

champs magneacutetiques de lrsquointeacuterieur de ces supraconducteurs (Effet Meissner voir Tableau I1)

Ce type de supraconducteurs est appeleacutelaquo Supraconducteurs agrave Basse Tempeacuterature Critique

(SBTC) raquo [33]

Figure I3 Etat noraml et supraconducteur drsquoun meacutetal en fonction de la tempeacuterature

Par contre les ceacuteramiques en oxyde de cuivre et de baryum qui ont atteint leacutetat

supraconducteur agrave des tempeacuteratures beaucoup plus eacuteleveacutees sont souvent appeleacutees

laquo supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) raquo et forment une classe agrave part [37]

Tableau I1 Tempeacuterature critique de quelques mateacuteriaux supraconducteurs

Eleacutement Tc (K) Eleacutement Tc (K) Eleacutement Tc (K)

Al Be Cd Ga Hf Hg In Ir La Mo

1175 0023 055 109 013 415 341 014 488 092

Nb Np Os Pa Pb Re Rh Ru Sn Ta

92 0075 065 140 72 17 00003 05 375 447

Tc Th Ti Tl U V W Zn Zr Lu

78 137 039 239 02 53 0012 09 055 01

Composeacute Tc (K) Composeacute Tc (K) Composeacute Tc (K)

Nb3Sn Nb3Ge Cs3C60 Nb06Ti04

181 232 19 98

MgB2 YPd2B2C HoNi2B2C PuCoGa5

39 23 75 185

UPt3 UPd2Al3 URu2Si2 YNi2B2C

05 2 12 155

Supraconducteurs agrave HTc Tc (K) Supraconducteurs agrave HTc Tc (K)

183 017 4La Sr CuO

2 3 7YBa Cu O δminus

2 2 2 3 10Bi Sr Ca Cu O

40 93 110

2 2 2 3 1 0Tl Ba Ca Cu O δ+

2 2 3 8HgBa Ca Cu O

08 02 2 2 3 833Hg Tl Ba Ca Cu O

127 135 138

13

I22 Champ magneacutetique critique

Quand on applique un champ magneacutetique sur un supraconducteur soumis agrave une

tempeacuterature critique TC ce champ reste autour du mateacuteriau sans le peacuteneacutetrer Si on augmente

ce champ agrave un point donneacute le supraconducteur revient agrave son eacutetat normal de reacutesistiviteacute A ce

point ce champ magneacutetique est connu comme champ magneacutetique critique et est noteacute Hc Le

champ magneacutetique critique est fortement deacutependant de la tempeacuterature critique Tc du

supraconducteur

Les champs magneacutetiques eacuteleveacutes deacutetruisent la supraconductiviteacute et le mateacuteriau passe agrave lrsquoeacutetat

normal En fonction du caractegravere de cette transition on peut distinguer deux types de

supraconducteurs

I221 Supraconducteurs Type I

La figure I4 montre la variation du champ magneacutetique interne (induit)119867119867119867119867 en fonction

du champ externe appliqueacute Ha En augmentant le champ appliqueacute on remarque au deacutepart que

le champ interne reste nul (Effet Meissner [6-9]) jusqursquoagrave ce qursquoun champ magneacutetique critique

HC soit atteint ougrave se produit une transition brutale vers lrsquoeacutetat normal cela se traduit par la

peacuteneacutetration du champ appliqueacute agrave linteacuterieur du mateacuteriau Les supraconducteurs qui subissent

cette transition brutale agrave leacutetat normal au-dessus du champ magneacutetique critique sont appeleacutes

supraconducteurs de type I le Plomb pur est consideacutereacute comme eacutetant le plus fort

supraconducteur de type I avec un champ critique drsquoenviron 800 Gauss (80 mT) Tous les

supraconducteurs purs ont tendance drsquoecirctre des supraconducteurs de type I [3536]

Figure I4 Repreacutesentation de champ magneacutetique induit en fonction du champ magneacutetique

appliqueacute pur les supraconducteurs de type I

14

I222 Supraconducteurs Type II

Les supraconducteurs de type II reacutepondent diffeacuteremment agrave un champ magneacutetique

appliqueacute comme le montre la figure I5 En effet un champ induit croissant agrave partir de zeacutero se

traduit par deux champs critiques Hc1 et Hc2

Agrave Hc1 le champ appliqueacute commence agrave peacuteneacutetrer partiellement agrave linteacuterieur du

supraconducteur agrave travers des tubes volumiques dans un eacutetat normal qui srsquoappellent

laquo Vortex raquo et la supraconductiviteacute est encore maintenue Au-dessus de Hc2 la

supraconductiviteacute disparaicirct et le mateacuteriau passe agrave lrsquoeacutetat normal Pour les valeurs

intermeacutediaires entre Hc1 et Hc2 le mateacuteriau supraconducteur se trouve dans un eacutetat mixte

Geacuteneacuteralement Hc2 est plus eacuteleveacute que Hc1 et 0 2Hcmicro peut atteindre plusieurs Tesla

pour cette raison les supraconducteurs de type II sont devenus les plus utiles sur le plan

technologique La plupart des composeacutes illustreacutes dans le tableau I1 sont des supraconducteurs

de type II Les fils fabriqueacutes agrave partir de niobium-eacutetain (Nb3Sn) ont un champ 0 2Hcmicro eacutegal agrave

environ 25 teslas ce qui les rend utiles pour des applications neacutecessitant des champs

magneacutetiques eacuteleveacutes Actuellement le niobium titane (NbTi) est le mateacuteriau le plus mature

technologiquement avec un champ 0 2 12 teslasHcmicro = il est largement utiliseacute dans machines

dimagerie par reacutesonance magneacutetique (IRM)

En geacuteneacuterale les applications en eacutelectrotechnique neacutecessitent habituellement la creacuteation

de forts champs magneacutetiques (de lrsquoordre de plusieurs teslas) ce qui limite lrsquoutilisation des

supraconducteurs de type I

Figure I5 Repreacutesentation graphique (a) des diffeacuterentes drsquoeacutetats des supraconducteurs de type

II et (b) du champ magneacutetique induit en fonction du champ magneacutetique appliqueacute pour les supraconducteurs de type II

15

I23 Densiteacute de courant critique JC

Pour les supraconducteurs de type I le courant critique deacutecoule directement du champ

magneacutetique critique Il peut ecirctre deacutetermineacute par la regravegle de Silsbee [34] crsquoest le courant qui

produit le champ magneacutetique critique agrave la surface du mateacuteriau Pour un cylindre de diamegravetre

D on deacutefinit ce courant par Ic DHcπ=

La densiteacute de courant critique est donneacutee donc par

C CJ I S=

Pour les supraconducteurs type II dans lrsquoeacutetat mixte la peacuteneacutetration du champ

magneacutetique se manifeste par la preacutesence drsquoun reacuteseau de vortex de flux que lrsquoon peut

repreacutesenter sous la forme de boucles eacuteleacutementaire de courant La circulation du courant de

transport dans le supraconducteur geacutenegravere une force de type Laplace ( )LF J B= times

qui agit sur

ces vortex Une force drsquoancrage est creacuteeacutee et permet aux tubes de vortex de se fixer dans la

matiegravere La densiteacute de courant critique JC est donc lieacutee agrave lrsquoancrage de ces vortex [34] La

force drsquoancrage est deacutefinie ainsi par P CF J B= times

Si toutefois la densiteacute de courant deacutepasse la

valeur de JC la force FL exerceacutee sur les vortex sera supeacuterieure agrave la force drsquoancrage FP et les

vortex commencent agrave se deacuteplacer Ce deacuteplacement induit un champ eacutelectrique non nul aux

borne du mateacuteriau et provoque une dissipation importante drsquoeacutenergie ce qui fait transiter le

mateacuteriau de lrsquoeacutetat supraconducteur agrave lrsquoeacutetat reacutesistif

Le courant critique drsquoun mateacuteriau supraconducteur est lrsquoorigine de trois courants courant de

transport courant induit et les supra-courants Figure I6

Figure I6 Reacuteseaux vortex dans un mateacuteriau supraconducteur de type II

16

Une grande deacuteception apregraves la deacutecouverte de la supraconductiviteacute agrave haute tempeacuterature

critique fut la faible valeur de leur densiteacute de courant critique Jc Celle-ci est due agrave la

difficulteacute de syntheacutetiser de ces mateacuteriaux sous forme de monocristaux de taille laquo reacutealiste raquo

(supeacuterieure agrave quelque mm2) Tregraves souvent les eacutechantillons volumiques se preacutesentent sous

forme de grains accoleacutes aleacuteatoirement les uns aux autres (poly-cristal) Dans ce cas le courant

supraconducteur se fraie un chemin dans lrsquoeacutechantillon en passant agrave travers les joints de grains

La densiteacute de courant critique correspondante (intergrain) est geacuteneacuteralement de deux ou trois

ordres de grandeur infeacuterieure agrave la densiteacute de courant critique de grain lui-mecircme (intragrain)

[3839] figure I7

Figure I7 Densiteacute de courant intergrain et intragrain dans un mateacuteriau

supraconducteur

En conseacutequence un des buts technologiques des recherches actuelles en

supraconductiviteacute est lrsquooptimisation de la densiteacute de courant critique intergrain des mateacuteriaux

supraconducteurs pour une tempeacuterature donneacutee et en preacutesence drsquoun champ magneacutetique

intense en modifiant les paramegravetres de ses microstructures (taille et orientation des grains)

Parmi les techniques utiliseacutees pour accroicirctre la densiteacute de courant critique intergrain est la

technique drsquoalignement des grains supraconducteurs Ce processus est appeleacute texturation Des

microstructures typiques drsquoeacutechantillons drsquoYBaCuO respectivement textureacutes et non textureacutes

sont preacutesenteacutees sur la figure I8

17

Figure I 8 Microstructure drsquoun mateacuteriau Supraconducteur agrave Haute Tempeacuterature critique

(SHTC) de formule chimique 2 3 7YBa Cu O δminus

Un mateacuteriau non textureacute comprend un grand nombre de grains de tregraves petite taille

(quelques microns) Sa densiteacute de courant critique est de lrsquoordre de 100 Acm2 et deacutecroicirct

rapidement en preacutesence drsquoun faible champ magneacutetique (quelques mT) [39] Par contre les

grains preacutesents dans un eacutechantillon textureacute peuvent ecirctre relativement volumineux Si

lrsquoeacutechantillon est constitueacute drsquoun seul grain de taille importante on parle de STHC mono-

domaine Les densiteacutes de courant critiques associeacutees aux mono-domaines drsquoYBaCuO textureacutes

sont de lrsquoordre de 10 000 Acm2 agrave T=77K et B=1T De telles valeurs sont compatibles avec

les exigences requises pour diffeacuterentes applications industrielles en eacutelectrotechnique

I24 Surface critique

Lrsquoeacutetat supraconducteur eacutetant limiteacute par les trois grandeurs caracteacuteristiques physiques

la tempeacuterature critique (Tc) le champ magneacutetique critique (Hc) et la densiteacute de courant

critique (Jc) Chacun de ces grandeurs deacutepend fortement des deux autres grandeurs Le

maintien de lrsquoeacutetat supraconducteur exige que le champ magneacutetique la densiteacute de courant et la

tempeacuterature demeurent au-dessous des valeurs critiques qui deacutependent du mateacuteriau

En repreacutesentation 3D lrsquoaire deacutelimiteacutee lorsque lrsquoon prend en compte les trois grandeurs

(Tc Hc Tc) est appeleacutee laquo surface critique raquo figure I-7 En partant de cette surface vers

lrsquoorigine le mateacuteriau est supraconducteur Les valeurs les plus eacuteleveacutees pour HC et JC sont

obtenues agrave T = 0K alors que la valeur la plus eacuteleveacutee pour la TC est obtenue quand H et J sont

18

agrave zeacutero Lorsque lrsquoon trouve dans les reacutegions en dehors de cette surface le mateacuteriau est dans

lrsquoeacutetat normal ou mixte

Figure I9 Surface critique et ordre de grandeur des paramegravetres critique de quelques

mateacuteriaux Supraconducteurs [40]

I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)

La mise en eacutevidence de la supraconductiviteacute dans les mateacuteriaux SHTC notamment

dans lrsquoYBaCuO par Maw-Kuen Wu et al en 1987 [19] agrave une tempeacuterature critique qui deacutepasse

la tempeacuterature de lrsquoHeacutelium liquide eu un retentissement plus important et rend la recherche

dans le domaine de la supraconductiviteacute agrave haute tempeacuterature critique tregraves attrayante et tregraves

prometteuse pour de nombreuses applications Comprendre les proprieacuteteacutes et les meacutecanismes

de fonctionnement de ces mateacuteriaux qui deacutejouent toute attente est un enjeu majeur des

recherches actuelles Et si la supraconductiviteacute agrave tempeacuterature ambiante reste pour lrsquoinstant un

recircve pour les chercheurs les supraconducteurs nrsquoont pas fini de bousculer la physique

theacuteorique

Trois familles principales de ces ceacuteramiques sont distingueacutees [41]

- Baseacutee sur le Bismuth ceacuteramique de BiSrCaCuO appeleacutee aussi laquo BSCCO raquo

- Baseacutee sur les terres rares Rare Earth (RE) ceacuteramique de RE-BaCuO

communeacutement appeleacutee laquo Re-BCO raquo Lrsquoeacuteleacutement de terre rare utiliseacute peut ecirctre

de lrsquoYttrium du Neacuteodyme du Samarium ou du Gadolinium selon les

proprieacuteteacutes rechercheacutees

- Baseacutee sur le Thallium ceacuteramique de TlBaCaCuO communeacutement appeleacutee laquo

TBCCO raquo avec des tempeacuteratures de fonctionnement supeacuterieures

19

Ces mateacuteriaux sont aujourdrsquohui les plus utiliseacutes pour les applications industrielles et la

recherche en eacutelectrotechnique

I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique

Lrsquo2 3 7YBa Cu O δminus

(YBaCuO ou Y-123) le 2 2 2 8 xBi Sr CaCu O + (BSCCO ou Bi-2212) et le

2 2 2 3 10 xBi Sr Ca Cu O + (Bi-2223) repreacutesentent aujourdrsquohui les mateacuteriaux SHTC les plus usiteacutes

pour les applications industrielles et la recherche en eacutelectrotechnique Or avec une

appartenance commune aux ceacuteramiques ces deux mateacuteriaux reposent sur des proceacutedeacutes de

fabrication diffeacuterents Leurs proprieacuteteacutes permettent de les utiliser sous diverses formes

poudres massifs fils et deacutepocircts en monocouche (figure I10) [41]

Figure I10 Diffeacuterentes formes des SHTC a) pastille YBaCuO en massifs b) YBaCuO en

monocouche c) tubes de BSCCO

Certains mateacuteriaux SHTC comme le BiSCCO sont constitueacutes de poudre compresseacutee

On les trouve sous forme de tubes massifs servant drsquoameneacutees de courant ou de blindage

magneacutetique [42] Ces mateacuteriaux permettent aussi la fabrication des cacircbles conducteurs mono

ou multi- filamentaires SHTC Ces cacircbles supraconducteurs ont eacuteteacute exploiteacutes pour la premiegravere

fois aux Etats-Unis agrave partir de 2006 dans le cadre de deacutemonstrateurs subventionneacutes Puis des

liaisons furent inteacutegreacutees agrave des reacuteseaux de distribution et de transport au Japon en Coreacutee en

Chine Et pour la premiegravere fois en Allemagne en 2014 dans le bassin de la Ruhr dans un

environnement 100 public urbain Un cacircble supraconducteur drsquoun kilomegravetre a eacuteteacute reacutealiseacute par

Nexans et lrsquoeacutenergeacuteticien allemand RWE et qui a eacuteteacute mise en service agrave Essen

En 2014 eacutegalement le CERN et dans le but drsquoameacuteliorer lrsquoalimentation de ses

acceacuteleacuterateurs de particules a reacuteussi de transiteacute un courant eacutelectrique de 20000 Ampegraveres par un

cacircble supraconducteur en MgB2

20

Une particulariteacute inteacuteressante des SHTC tels que Y-123 est sa faible reacutesistance de

surface par rapport agrave celle du cuivre il permet drsquoutiliser ce mateacuteriau dans la reacutealisation de

dispositifs micro-onde utiliseacutes dans des applications en micro-eacutelectronique et en technique

micro-onde Deacuteposer sous forme de couches minces il permet la reacutealisation de reacutesonateurs agrave

haute performance de taille plus faible et plus leacutegers que les reacutesonateurs conventionnels Un

champ important drsquoapplications pour ces reacutesonateurs est ouvert pour les filtres utiliseacutes dans

les technologies de la communication notamment pour les satellites

Lrsquoaimantation des mateacuteriaux SHTC massifs trouve reacutecemment son inteacuterecirct dans

lrsquoindustrie Le pheacutenomegravene de leacutevitation magneacutetique dans les bulk SHTC est largement

exploiteacute dans la mise en service des trains Maglev-Cobra [4344] ce sont des veacutehicules

destineacutes au transport urbain des passagers flottant sur des rails sans aucun contact avec le sol

Cette technologie est baseacutee sur la leacutevitation magneacutetique geacuteneacutereacutee par des aimants situeacutes sur les

pistes et des pastilles supraconductrices dans le train dans le cas des trains agrave leacutevitation

supraconductrice

I311 Supraconducteur YBa2Cu3O7-δ

a- Preacutesentation

LrsquoOxyde mixte de Baryum de Cuivre de drsquoYttrium ou ce qui est connu communeacutement

par laquo YBaCuO raquo est un mateacuteriau cristallin supraconducteur de type II de formule chimique

YBa2Cu3O7-δ Il est connu pour avoir eacuteteacute parmi les premiers supraconducteurs qui possegravedent

des tempeacuteratures critiques supeacuterieures agrave celle de lrsquoazote liquide (77 K) et donc classeacute parmi

les mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) Ces tempeacuteratures ont

permis de reacuteduire consideacuterablement le cout de fonctionnement des mateacuteriaux dans lrsquoeacutetat

supraconducteur en utilisant la cryogeacutenie agrave lrsquoazote liquide au lieu de lrsquoheacutelium liquide qui

impose des tempeacuteratures infeacuterieures agrave 5 k

LrsquoYBaCuO est tregraves utiliseacute pour le deacuteveloppement des applications de la

supraconductiviteacute gracircce agrave sa bonne tenue sous un champ magneacutetique Ses applications

industrielles en massif impliquent de controcircler la croissance de larges monodomaines orienteacutes

dans des eacutechantillons de grande taille (plusieurs centimegravetres) Les YBaCuO massifs sont

obtenus par diffeacuterentes techniques drsquoeacutelaborations connus mais complexes dont on peu citeacute la

technique TSMG pour laquo top-seeding melt-texturing Growthraquo [45-53] une pastille fritteacute drsquoune

composition riche de yttrium est utiliseacutee Un germe 2 3 xSmBa Cu O (Sm123) monocristallin est

placeacute sur la pastille avant la texturation Le mateacuteriau Sm123 fait partie de la mecircme famille de

21

lrsquoY123 avec une structure cristalline identique par contre il est caracteacuteriseacute par un de fusion

qui est environ 50 degC plus eacuteleveacutee que celui drsquoY123 Ce qui permet une surchauffe tregraves

importante de la pastille YBaCuO pour une fusion complegravete du mateacuteriau en preacutesence de ce

germe Ensuite le systegraveme (pastille + germe) est refroidie jusqursquoagrave la tempeacuterature peacuteritectique 123Y

pT (~1010 degC) (point drsquoeacutequilibre entre les phases solides et liquides) un refroidissement

tregraves lent de 01 degh agrave 05 degh est reacutealiseacute pour obtenir la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO agrave

partir de germe de 2 3 xSmBa Cu O figure I11

Figure I11 Traitement thermique pour la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO par la

technique TSMG

b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuO

La structure cristalline de lrsquoYBa2Cu3O7-δ deacuterive de la structure tridimensionnelle de la

peacuterovskite ABO3 comme dans tous les meacutetaux de la famille des cuprates figure I12 elle

preacutesente une anisotropie structurale importante entre les deux directions principales du

mateacuteriau (Plan (a b) axe c) Ce composeacute est caracteacuteriseacute par la preacutesence de deux familles de

plans parallegraveles au plan (a b)

1- Plan CuO1- δ qui est constitueacute drsquoun atome de cuivre Cu(1) entoureacutes de 2 agrave 4 atomes

drsquooxygegravene selon la stœchiomeacutetrie Ces plans sont organiseacutes en chaines selon la

direction b du cristal pour δ=1

2- Plan CuO2 ce plan est constitueacute drsquoun atome de cuivre Cu(2) entoureacutes de cinq atomes

drsquooxygegravenes en formant une pyramide

La maille eacuteleacutementaire de lrsquoYBaCuO se compose en six (6) plans parallegraveles qui srsquoempilent

suivant lrsquoaxe (c) par 1CuO δminus BaO 2CuO Y 2CuO BaO figure I13

22

Figure I12 Structure cristalline tridimensionnelle de lrsquoYBa2Cu3O7-δ

Selon la stœchiomeacutetrie en oxygegravene YBaCuO peut se trouver en diffeacuterentes phases il

passe alors drsquoune structure orthorhombique supraconductrice pour δlt065 agrave une structure

teacutetragonale isolante pour 065ltδlt1 par suppression successive des atomes drsquooxygegravene de la

chaine CuO [54 97]

Le composeacute YBa2Cu3O7est la phase la plus oxygeacuteneacutee qui correspond agrave δ=0 ce composeacute

se cristallise dans une structure orthorhombique supraconductrice dont le groupe drsquoespace est

Pmmm et les paramegravetres de mailles sont a= 382 Aring b= 388 Aring et c=1169 Aring figure I13-(a)

Par contre la phase la moins oxygeacuteneacute correspond agrave δ=1 cette structure est

antiferromagneacutetique sa maille eacuteleacutementaire est quadratique de groupe drsquoespace P4mmm avec

des paramegravetres de maille a=b=386Aring et c=1184Aring [55] figure I13-(b)

Les deux structures sont relativement proches La transition

orthorhombiquequadratique a eacuteteacute observeacutee agrave 700 deg C dans une atmosphegravere contenant 100

doxygegravene Lors de cette transition les paramegravetres a et c augmentent et b diminue ce qui

renforce la symeacutetrie de la structure cristalline (Figure I14) et aussi induit des contraintes

atomiques et des deacutefauts comme les plans de macle qui constituent de bons sites drsquoencrages

pour les vortex [55]

23

(a) (b)

Figure I13 Repreacutesentation de structure (a) orthorhombique et (b) quadratique de la maille

eacuteleacutementaire du compos YBa2Cu3O7-δ

(a) (b)

Figure I14 Variation des paramegravetres de reacuteseau a b et c par rapport au deacuteficit en oxygegravene δ

[54]

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuO

Lrsquoanisotropie structurale drsquoYBaCuO conduit agrave lrsquoanisotropie des proprieacuteteacutes

supraconductrices Ces derniegraveres sont confineacutees dans le plan CuO2 Les proprieacuteteacutes eacutelectriques

et magneacutetiques de lrsquoYBaCuO seront diffeacuterentes selon son orientation [58] Le courant

24

eacutelectrique circule plutocirct dans le plan (a b) que suivant lrsquoaxe c [56] Ainsi la densiteacute de

courant eacutelectrique sera tregraves diffeacuterente selon la circulation parallegravele ou perpendiculaire du

courant par rapport au plan (a b) et aussi suivant lrsquoorientation du champ exteacuterieur appliqueacute

elle sera eacuteleveacutee agrave 77k lorsque le courant circule selon le plan (a b) (de lrsquoordre de 4 210 A cm

dans des massifs textureacutes et atteigne 6 210 A cm pour des eacutechantillons sous forme de couches

minces eacutepitaxieacutees [57])

Lrsquoanisotropie des caracteacuteristiques supraconductrices se retrouve aussi sur les valeurs

de champs critiques Hc1 et Hc2 Pour lrsquoYBaCuO massif agrave T=0K on a [55]

( )2

11 02 2 10c cc a b

H T H Tminus= = times

( ) 22 140 29c cc a b

H T H T= =

La tempeacuterature critique de la phase supraconductrice de lrsquoYBaCuO est fortement deacutependante

du taux drsquooxygegravene Lrsquooptimum est de 92 K pour une valeur de δ=008 [54] figure 115

Figure I15 Repreacutesentation de la tempeacuterature critique en fonction du deacuteficit en oxygegravene dans

la structure YBaCuO

I32 Supraconducteur MgB2

a- Preacutesentation

Le diborure de magneacutesium (MgB2) est un mateacuteriau dont les proprieacuteteacutes

supraconductrices ont eacuteteacute deacutecouvertes en 2001 par J Nagamatsu et al [59] Il preacutesente une

tempeacuterature critique de 39K et comme la limite entre la famille des supraconducteurs agrave basse

25

et agrave haute tempeacuterature critique est agrave environ de 30 K le MgB2 est classeacute donc parmi les

supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) Sa deacutecouverte a susciteacute un vif inteacuterecirct

car ses constituants sont bons marcheacutes et son proceacutedeacute de fabrication est semblable agrave celui des

supraconducteurs classiques

Diffeacuterents proceacutedeacutes pour la fabrication de MgB2 massif sont utiliseacutes Un premier

consiste agrave placer du magneacutesium dans un moule en Bore la supraconductiviteacute est obtenue

apregraves traitement thermique Drsquoautre utilisent un preacutecurseur sous forme de poudre de Bore et

de Magneacutesium qursquoil comprime sous haute pression [62] lrsquoensemble subit alors un traitement

thermique

b- Structure cristalline de MgB2

Le MgB2 se cristallise dans une structure Hexagonale de type AlB2 dont le groupe

drsquoespace est P6mmm les paramegravetres de mailles sont a = 308 Adeg et c=352 Adeg [5960] La

figure I16 montre que les atomes de bore sont disposeacutes en des couches similaires agrave celles du

graphite entre lesquels sont intercaleacutes des atomes de magneacutesium chaque atome de bore est agrave

distance eacutegale de trois autres atomes de bore La position drsquoatomes sont donneacutees comme suit

Mg (0 0 0) B (13 2312) (2313 12)

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2

Une forte anisotropie de la structure cristalline MgB2 est reacutesulteacute des successions de

couches de magneacutesium et de Bore (figure I11) cette anisotropie eacutetait connue depuis pregraves de

50 ans avant la deacutecouverte de la supraconductiviteacute de ce composeacute [61]

La premiegravere mesure directe drsquoune proprieacuteteacute supraconductrice anisotrope a eacuteteacute reacutealiseacutee

pour le champ magneacutetique critique Hc2 du bulk MgB2 un rapport 2 1 17ab cc cH Hγ = asymp avec

2abcH est le champ magneacutetique critique parallegravele au plan (ab) et 1

ccH est le champ magneacutetique

critique parallegravele agrave la direction de lrsquoaxeC

Depuis lors plusieurs chercheurs ont trouveacute des

valeurs de ce rapport comprises entre 11 et 16 pour une tempeacuterature variant de 32 K agrave 26 K

en utilisant diffeacuterents types drsquoeacutechantillons et diffeacuterentes techniques pour caracteacuteriser la

transition de lrsquoeacutetat normal vers lrsquoeacutetat supraconducteur

Lrsquoanisotropie de la densiteacute de courant critique a eacuteteacute eacutegalement eacutevalueacutee agrave lrsquoaide du

modegravele e Bean comme eacutetant 15ab cc cJ J asymp

26

Figure I16 Structure cristalline de MgB2

I4 Modegraveles des supraconducteurs

La connaissance des proprieacuteteacutes caracteacuteristiques drsquoun mateacuteriau supraconducteur joue un

rocircle important dans le dimensionnement drsquoun dispositif et par la suite pour deacutevelopper des

nouvelles applications dans le domaine industriel Diffeacuterentes meacutethodes de caracteacuterisations

sont adopteacutees dans le cas des supraconducteurs afin drsquoeffectuer des mesures des

caracteacuteristiques de ces mateacuteriaux agrave savoir la distribution du courant eacutelectrique densiteacute du

courant critique capaciteacute drsquoavoir un champ magneacutetique pieacutegeacute important hellipetc Les reacutesultats

obtenus peuvent diffeacuterer en fonction de la meacutethode de mesure choisie

Des meacutethodes de caracteacuterisations des pastilles supraconductrices ont eacuteteacute deacuteveloppeacute

dans le laboratoire GREEN qui ont pour but de mesurer la densiteacute du courant critique au

centre et sur la surface drsquoune pastille SHTC de type YBaCuO et cela agrave travers la

deacutetermination du champ magneacutetique de peacuteneacutetration dans la pastille

Avant de preacutesenter ces meacutethodes nous allons rappeler les deux modegraveles de caracteacuteristique

E(J) qui repreacutesente un supraconducteur

I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)

I411 Preacutesentation du modegravele

Le modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (1962) a eacuteteacute introduit par C P Bean (1923-1996)

dans le but drsquoeacutetudier lrsquoaimantation des supraconducteurs massifs [64 65] Il stipule qursquoagrave

tempeacuterature donneacutee la densiteacute de courant dans un supraconducteur est soit nulle soit eacutegale agrave

27

la densiteacute de courant critique Cest-agrave-dire que les supraconducteurs nrsquoexistent que dans les

deux cas suivants

- Une densiteacute de courant nulle pour les reacutegions ougrave le champ ne varie plus

- Une densiteacute de courant cJplusmn dans les reacutegions qui srsquooppose aux variations du champ

magneacutetique

ou 0cJ J J= plusmn =

Ce modegravele ne prend pas en consideacuteration la deacutependance de la densiteacute du courant

critique en champ magneacutetique et en tempeacuterature Aussi la discontinuiteacute de ce modegravele le rend

peu utilisable pour des deacuteveloppements numeacuteriques Par ailleurs gracircce agrave sa simpliciteacute ce

modegravele reste le plus utiliseacute dans les calculs analytiques afin drsquoeacutetudier les pertes en reacutegime

variable (AC) dans les rubans et aussi dans les pheacutenomegravenes de magneacutetisation [66][67]

En effet le modegravele de Bean connait un grand succegraves dans le cas des supraconducteurs

agrave basse tempeacuterature critique et lrsquoon y fait souvent reacutefeacuterence dans la litteacuterature

I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long notion

de peacuteneacutetration complegravete

En considegravere un cylindre supraconducteur infiniment long de rayon R soumis agrave un

champ magneacutetique exteacuterieur variable ( )aH t parallegravele agrave son axe

Nous allons eacutetudier la distribution de champ magneacutetique ( )B la densiteacute de courant eacutelectrique

( )J et le champ eacutelectrique dans ce cylindre supraconducteur

Le milieu supraconducteur de cylindre est repreacutesenteacute par 0micro micro= Les eacutequations neacutecessaires

pour deacuteterminer ces grandeurs se sont les eacutequations de Maxwell simplifieacutees suivantes

( ) I7BrotEt

part= minus

part

( )0 I8rotB Jmicro=

Les coordonneacutees cylindriques sont employeacutees Le champ magneacutetique appliqueacute ( )aB t

est orienteacute suivant lrsquoaxe Oz J et E sont donc orienteacutes suivant θ et variant en fonction de r

et t

Lorsqursquoon augmente la valeur du champ magneacutetique appliqueacute aH lrsquoinduction

magneacutetique B va peacuteneacutetrer progressivement agrave lrsquointeacuterieur de cylindre

28

En utilisant le modegravele de Bean afin de deacuteterminer la distribution de champ

magneacutetique B de la densiteacute de courant eacutelectrique J et de champ eacutelectrique E agrave lrsquointeacuterieur de

cylindre supraconducteur lrsquoeacutequation (18) donne

( )0 o u 0 I9rotB J rotBmicro= plusmn =

Lrsquoinduction agrave la surface de cylindre vaut

( ) ( ) ( )0 0 I10aB R t H tmicro=

Dans le cylindre le champ magneacutetique est orienteacute suivant lrsquoaxe Oz et ne deacutepond que r et t

( ) ( ) I11zB B r t u=

Par contre le champ eacutelectrique E et la densiteacute de courant J sont orienteacute suivant θ et

deacutependent aussi de r et t

( ) ( ) I1 2E E r t uθ=

( ) ( ) I1 3J J r t uθ=

Le champ magneacutetique exteacuterieur augmente agrave partir de zeacutero jusqursquoagrave une valeur

maximale Bmax Drsquoapregraves la loi de Lenz des courants qui srsquoopposent aux variations du champ

magneacutetique se deacuteveloppent agrave partir de lrsquoexteacuterieur du conducteur Drsquoapregraves le modegravele de Bean

ces courant ont une densiteacute de courant J eacutegale agrave (figure I17)

( )1

1

0 00

I14C

C

J ou pour r RJ

J ou pour R r Rminus lt lt

= + lt lt

Les eacutequations (I7) et (I9) deviennent

( ) ( ) I 51 1rE B

r r tpart part

= minuspart part

( )0 116C

B Jr

micropartminus = plusmnpart

Agrave partir des eacutequations (I11) et (I16) pour 1R r Rlt lt

( ) ( ) ( )0 I 1 7C aB r t J r R Bmicro= minus minus +

29

Pour une peacuteneacutetration complegravete le champ de peacuteneacutetration complegravete est donneacute sous la forme

( )0 I18p CB J Rmicro=

Si la valeur du champ externe est infeacuterieure agrave cette valeur la peacuteneacutetration dans ce cas est

incomplegravete et le champ peacutenegravetre jusqursquoagrave PR que lrsquoon peut calculer

( )max

0

I19PC

BR RJmicro

= minus

Le champ eacutelectrique est preacutesent entre ( )1R t et R et il est calculeacute agrave partir de lrsquoeacutequation (I16)

( )( )( ) ( )

2 21 I2

2 0

r R tBE r tt r

minuspart= minus

part

Lrsquoexpression de ( )1R t est donneacutee comme suit

( ) ( ) ( )max 01

0

I 12

2C

B B tR t R

Jmicrominus

= minus

En cas de peacuteneacutetration complegravete PR est eacutegal agrave 0 Quand ( )1R t srsquoannule le champ eacutelectrique

devient

( ) ( ) 22

2 IB rE r tt

part= minus

part

Figure I17 Distribution de B J E dans un cylindre supraconducteur soumis agrave un

champ magneacutetique parallegravele agrave son axe

30

I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)

Pour les supraconducteurs HTC le modegravele de la loi en puissance repreacutesente mieux la

caracteacuteristique E(J) que le modegravele CSM [68-70]

( ) ( )1

I23n n

c cc c

J JJE J E E JJ J J

minus

= =

Avec

cE Champ eacutelectrique critique (Vm) sa valeur est fixeacutee arbitrairement agrave 1 V mmicro pour les

mateacuteriaux SHTC

cJ Densiteacute de courant critique (Am2) elle caracteacuterise les performances du mateacuteriau

supraconducteur

n Exposant de la loi en puissance il deacutefinit la vitesse de transition du mateacuteriau entre les

deux cas limites 1n = correspond agrave une loi drsquoohm lineacuteaire alors que pour n plus grand ( n

gt200) on srsquoapproche du modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean

Figure I18 Comparaison entre la caracteacuteristique E(J) correspond au modegravele de Bean (courbe

rouge) et au modegravele de loi en puissance (courbe verte) avec celle obtenue expeacuterimentalement

(courbe bleu) pour un ruban

Contrairement au modegravele CSM le modegravele PLM est plus commode agrave utiliser dans les

formulations numeacuteriques car sa fonction est continue et possegravede eacutegalement une deacuteriveacutee

continue et crsquoest un modegravele dont leurs paramegravetres se rapprochent le mieux des valeurs

lrsquoexpeacuterimentales (figure I18)

31

Par ailleurs en reacutealiteacute les paramegravetres Jc et n ne sont pas constants ils sont

geacuteneacuteralement deacutependants du champ magneacutetique et de la tempeacuterature

I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et n

Depuis les anneacutees 80 beaucoup de travaux ont eacuteteacute consacreacute agrave eacutetudier la deacutependance en

champ magneacutetique de la densiteacute de courant critique des SHTC Cette deacutependance peut ecirctre

obtenue expeacuterimentalement par des meacutethodes eacutelectriques et magneacutetiques

Dans les mesures eacutelectriques la fiabiliteacute et la reacutepeacutetabiliteacute des valeurs mesureacutees du

courant critique sont reacuteduites en raison des difficulteacutes agrave eacutetablir des contacts dans leacutechantillon

et agrave choisir un critegravere de tension pour deacutefinir Jc De plus en geacuteneacuteral des courants importants

traversent lrsquoeacutechantillon pendant les mesures de sorte qursquoils produisent un champ magneacutetique

qui modifie le champ appliqueacute de maniegravere non homogegravene

Le premier modegravele qui deacutecrive la deacutependance en champ magneacutetique de Jc est proposeacute

par Y Kim [71] pour les mateacuteriaux supraconducteurs agrave basse tempeacuterature critique (SBTC)

( ) 0

01 C

CJJ BB B

=+

Ougrave Jc0 est la densiteacute d courant critique sous champ nul B est lrsquoamplitude de lrsquoinduction

magneacutetique et B0 est une constante caracteacuterisant le mateacuteriau

La formule de Kim deacutecrit un comportement isotrope alors que les supraconducteurs

HTc sont fortement anisotropes lrsquoorientation du champ magneacutetique a une influence

importante sur la densiteacute du courant critique du supraconducteur [66] Une autre forme

geacuteneacuteraliseacutee de la loi de ce modegravele de Kim a eacuteteacute proposeacutee pour prendre en consideacuteration le

pheacutenomegravene drsquoanisotropie des mateacuteriaux SHTC [7273]

( ) ( )0

2 2 2

0

1

I24JcJc B Bk B B

B

βperp

perp

= + +

k Facteur drsquoanisotropie (gt1)

etB Bperp Composantes parallegravele et perpendiculaire du champ magneacutetique

β Constante caracteacuterisant la deacutependance vis-agrave-vis du champ magneacutetique

32

Eacutegalement lrsquoexposant-n de la loi en puissance se comporte de la mecircme maniegravere que Jc vis-agrave-

vis le champ drsquoinduction magneacutetique plusieurs eacutetudes ont montreacute cette deacutependance [74-77] et

la loi du comportement est similaire agrave celle de Kim pour les milieux SHTC anisotropie

( ) ( )0 2 2 2

0

)

1

I25

n

nn B Bk B B

B

perp

perp

=+

+

Avec n0 est une constante qui repreacutesente la valeur de n sous champ nulle et Bn0 est une

constante caracteacuterisant la deacutependance du n vis-agrave-vis le champ magneacutetique

I5 Meacutethodes drsquoaimantation

Les supraconducteurs notamment sous forme massive peuvent ecirctre aimanteacutes et ainsi

reacutealiser ce qursquoon appelle des cryo-aimants qui permettent de geacuteneacuterer des champs magneacutetiques

de plusieurs teslas le record eacutetant agrave de 176 T agrave 26degK [78] Par ailleurs plusieurs axes de

recherches ont eacuteteacute consacreacutes agrave eacutetudier la possibiliteacute de profiter de lrsquoinduction magneacutetique

importante produite par des pastilles aimanteacutees en vue drsquoapplications en geacutenie eacutelectrique Il

existe diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantation des supraconducteurs massifs ces meacutethodes sont

baseacutees sur la variation du champ magneacutetique appliqueacute afin de creacuteer selon la loi de Lenz des

courants induits agrave lrsquointeacuterieur de ces supraconducteurs Ces courants induits geacutenegraverent agrave leur

tour un champ magneacutetique opposeacute au champ appliqueacute Ce principe est utiliseacute pour reacutealiser des

eacutecrans magneacutetiques ou pour pieacuteger du champ magneacutetique avec des aimants

supraconducteurs

I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)

Cette meacutethode consiste agrave appliquer un champ magneacutetique en refroidissant une pastille

supraconductrice agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave sa tempeacuterature critique (TltTC) en preacutesence

du champ magneacutetique appliqueacute [79-81] Ensuite et quand la tempeacuterature de refroidissement

stabilise ce champ magneacutetique appliqueacute est rameneacute tregraves lentement vers le zeacutero ce qui permet

la creacuteation des courants induits agrave lrsquointeacuterieur de la pastille en srsquoopposant agrave la deacutecroissance du

champ magneacutetique appliqueacute afin drsquoavoir un champ magneacutetique pieacutegeacute dans la pastille La

figure I19 illustre les diffeacuterentes eacutetapes drsquoaimantation par la meacutethode FC

33

Figure I19 Aimantation par refroidissement sous champ magneacutetique (Field Cooling FC)

[109]

La meacutethode FC donne des meilleurs reacutesultats en termes de champ pieacutegeacute Par contre ce

dernier ne peut pas ecirctre supeacuterieur au champ appliqueacute

Cependant lrsquoutilisation drsquoun eacutelectro-aimant supraconducteur est primordiale pour obtenir une

forte valeur du champ magneacutetique (gt10T) et permet ensuite de pieacuteger un champ magneacutetique

plus intense

En 2003 et lors de leurs travaux sur lrsquoaimantation de lrsquoYBaCuO massif les japonais

Masaru Tomita et Masato Murakami ont pu pieacuteger un champ magneacutetique eacutegale agrave 17 T agrave 29 K

en appliquant un champ magneacutetique eacutegale agrave 179T [78] et une valeur de 176T a eacuteteacute pieacutegeacutee par

J H Durrell et all agrave 28K en 2014 [82] en utilisant des pastilles supraconductrices de type

GdBCO de 2415 mm de diamegravetre et de 15 mm de hauteur

I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC)

Dans cette meacutethode et contrairement agrave la meacutethode FC lrsquoapplication du champ

magneacutetique se fait apregraves le refroidissement de la pastille agrave la tempeacuterature de fonctionnement

(tltTc) [81] figure I20

Avec cette meacutethode on peut pieacuteger une valeur de champ magneacutetique inferieur

(environ deux fois) agrave celle pieacutegeacute par la meacutethode FC car deux nappes de courant sont induites

lors de lrsquoaimantation par ZFC une correspondant agrave lrsquoapplication du champ magneacutetique et

lrsquoautre agrave la diminution du champ

34

Figure I20 Aimantation par refroidissement hors champ magneacutetique

(Zero Field Cooling ZFC) [109]

En utilisant les meacutethodes drsquoaimantations FC et ZFC un champ magneacutetique appliqueacute

externe important et constant est neacutecessaire pour eacutetablir un champ SHTC pieacutegeacute intense En

geacuteneacuterale cela signifie quun aimant soleacutenoiumlde supraconducteur agrave grande eacutechelle et des

alimentations encombrantes associeacutees sont neacutecessaires Ces exigences limitent souvent

lutilisation de ce type drsquoaimants SHTC pour une utilisation dans la recherche scientifique au

niveau des laboratoires ou dans des applications industrielles comme les machines eacutelectriques

tournantes [83]

I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization

(PFM)

Le processus drsquoaimantation par la meacutethode PFM neacutecessite lrsquoobtention drsquoune impulsion

de courant eacutelectrique intense dans une bobine de petites dimensions ce qui permet de geacuteneacuterer

une impulsion de champ magneacutetique importante pour aimanter la pastille supraconductrice

[84-86]

La meacutethode PFM est une autre forme de la meacutethode ZFC sauf que la dureacutee de

lrsquoimpulsion de champ appliqueacute dans ce cas est tregraves courte (quelques millisecondes)

Lrsquoavantage fondamental de la meacutethode PFM est qursquoelle ne neacutecessite pas un eacutelectro-aimant

supraconducteur une simple bobine de cuivre suffit pour geacuteneacuterer une impulsion de champ

magneacutetique de plusieurs teslas et produit par la suite un champ magneacutetique pieacutegeacute important

(environ 30 agrave 40 du champ appliqueacute)

35

La forme de lrsquoimpulsion du champ magneacutetique appliqueacute le volume et la forme de la

pastille utiliseacutee et sa densiteacute de courant eacutelectrique influent fortement sur la valeur du champ

magneacutetique pieacutegeacute dans la pastille

Figure I21 Aimantation par un champ impulsionnel (pulsed field magnetization PFM)

[109]

Le circuit eacutelectrique de lrsquoaimantation utiliseacute dans ce cas-lagrave est un circuit RLC composeacute drsquoun

circuit de charge de condensateur C et circuit de deacutecharge de ce condensateur dans lrsquoinducteur

Lind (Figure I22)

La forme de lrsquoimpulsion du champ magneacutetique creacuteeacute par lrsquoinducteur est lrsquoimage de la

forme du courant eacutelectrique produit par le circuit de deacutecharge LC Lrsquoamplitude et la constante

du temps caracteacuteristique du courant impulsionnel sont directement lieacutees agrave la valeur de

lrsquoinductance L

Figure I22 Scheacutema eacutelectrique simplifieacute du circuit utiliseacute pour aimanter les supraconducteurs

massifs

36

En reacutegime peacuteriodique lexpression du champ magneacutetique appliqueacute est alors donneacutee par la

solution de leacutequation de deacutecharge du circuit

( ) ( ) ex I26p 1a mt tH t Hτ τ

= minus

Avec

LCτ = Constance du temps du circuit de deacutecharge

( )0 exp(1)mH q τ= Champ maximal donneacutee pour t τ=

0q Charge initiale du condensateur C du circuit

La figure I23 preacutesente leacutevolution temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour

laimantation par la meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

Figure I23 Variation temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour laimantation par la

meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

Eacutetant donneacute que la magneacutetisation par la meacutethode PFM est un proceacutedeacute largement utiliseacute

pour laimantation des cryo-aimants il semble inteacuteressant de deacutevelopper des outils et des

meacutethodes de calcul deacutedieacutees pour ce proceacutedeacute Des travaux anteacuterieurs avaient eacuteteacute meneacutes en vue

du deacuteveloppement des modegraveles analytiques pour calculer la distribution du champ magneacutetique

des bobines circulaires seules avec un noyau de fer ou en preacutesence de noyau supraconducteur

[87-91] ainsi que le cas de bobine circulaire dans un circuit ferromagneacutetique avec entrefer

[92]

37

Dans le chapitre II de cette thegravese nous allons deacutevelopper un modegravele analytique pour

montrer lrsquoeffet de la preacutesence drsquoune pastille supraconductrice sur la valeur de lrsquoinductance

drsquoune bobine circulaire placeacutee dans un circuit ferromagneacutetique avec entrefer

I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTC

La deacutetermination de la densiteacute de courant critique du mateacuteriau supraconducteur peut ecirctre

reacutealiseacutee soit par la meacutethode eacutelectrique (meacutethode directe) soit par la meacutethode magneacutetique

(meacutethode indirecte) Chacune de ces meacutethodes comporte des problegravemes pratiques qui rendent

deacutelicate lrsquoobtention drsquoune mesure preacutecise de CJ

I51 Meacutethode eacutelectrique

La meacutethode eacutelectrique consiste agrave injecter dans lrsquoeacutechantillon des courants croissants

jusqursquoagrave ce que lrsquoeacutetat supraconducteur disparaisse [93] La meacutethode de quatre pointes est ainsi

utiliseacutee dans laquelle le courant I est injecteacute dans lrsquoeacutechantillon et la mesure de la tension U

aux bornes de lrsquoeacutechantillon est faite (figure I24) On considegravere que le courant injecteacute se

reacutepartit uniformeacutement dans tout le mateacuteriau pour obtenir une relation simple entre le courant

et la densiteacute de courant I= JS ougrave S est la section de lrsquoeacutechantillon Aussi on suppose que le

champ eacutelectrique agrave une seule composante suivant lrsquoaxe de lrsquoeacutechantillon pour avoir une

relation simplifieacutee entre le champ eacutelectrique E et la tension U aux bornes de lrsquoeacutechantillon

U=El avec l est la distance entre les prises de potentiel Le champ eacutelectrique critique EC est

souvent choisi de 1 V mmicro A partir de la mesure U(I) en deacuteduit E(J) et par la suite la densiteacute

de courant critique Jc et lrsquoexposant-n de la loi en puissance preacutesenteacutee ci-dessus

Figure 24 Scheacutema repreacutesentatif de la meacutethode eacutelectrique pour deacuteterminer la densiteacute

de courant eacutelectrique Jc drsquoun mateacuteriau supraconducteur

Cette meacutethode de mesure de Jc des SHTC est simple et donne accegraves la vraie valeur de

Jc Cependant [93] elle implique la pose de contact sur lrsquoeacutechantillon qui peut entrainer des

38

problegravemes de dissipation de chaleur aux contacts Cette meacutethode est geacuteneacuteralement tregraves utiliseacutee

surtout pour les rubans

I52 Meacutethode magneacutetique

Les meacutethodes magneacutetiques sont baseacutees sur lrsquoeacutetude des proprieacuteteacutes magneacutetique du

mateacuteriau supraconducteur Lrsquoeacutechantillon est soumis agrave un champ magneacutetique externe H Ce

champ creacutee des boucles de courant induites qui peuvent ecirctre de type intragrain ou intergrain

[39] srsquoopposant au champ appliqueacute Les meacutethodes geacuteneacuteralement utiliseacutees mesurent

lrsquoaimantation M de lrsquoeacutechantillon et permettent alors de calculer la densiteacute de courant critique

Jc agrave lrsquoaide du modegravele de Bean

Les principaux avantages des meacutethodes magneacutetiques sont drsquoune part lrsquoabsence de

contact eacutelectrique avec lrsquoeacutechantillon et donc la possibiliteacute de ne pas amener de chaleur agrave

lrsquoeacutechantillon et drsquoautre part la possibiliteacute drsquoeacutetudier des eacutechantillons de taille tregraves faible voire

mecircme des poudres

Au laboratoire GREEN Bruno DOUINE amp al ont deacuteveloppeacute une nouvelle meacutethode

magneacutetique de caracteacuterisation de pastilles SHTC pour deacuteterminer la densiteacute de courant

critique Jc et lrsquoexposant-n de la loi en puissance du mateacuteriau supraconducteur Le principe est

de mesurer le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP Ce champ magneacutetique

correspond au champ magneacutetique appliqueacute neacutecessaire pour que la diffusion du champ

magneacutetique atteigne le centre de pastille SHTC [77 94 95 96]

I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastille

Un champ magneacutetique est appliqueacute perpendiculairement sur une pastille SHTC de

rayon R et de hauteur L comme crsquoest montreacute sur la figure I25 Ce champ magneacutetique

appliqueacute est consideacutereacute lineacuteairement varie en fonction du temps

( ) ( ) I27a bB t V t=

Avec Vb est la vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacute

Figure I25 Pastille supraconductrice massive de forme cylindrique soumise agrave un champ

magneacutetique appliqueacute axialement

39

Un champ magneacutetique commence agrave apparaitre au centre de la pastille apregraves un certain

temps pt appeleacute temps de peacuteneacutetration le champ magneacutetique appliqueacute neacutecessaire agrave la

peacuteneacutetration complegravete jusqursquoau centre de la pastille est appeleacute champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete et noteacute BP (figure I26) En utilisant le modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean

(CSM) ce champ de peacuteneacutetration appeleacute aussi champ de peacuteneacutetration de Bean BPB peut-ecirctre

analytiquement obtenu agrave partir de la loi de Biot et Savart sous la forme suivante [77]

( )

22

02

2

2ln4

2

I28cPB

LR RJ LB

LR R

micro

+ + = + minus

Le principe de cette meacutethode est de mesurer le champ de peacuteneacutetration BPB et deacuteduire

par la suite la densiteacute de courant critique Jc

Figure I26 Variation du champ magneacutetique en fonction du temps Ba est le champ appliqueacute

sur la pastille et B0 repreacutesente le champ magneacutetique mesureacute au centre de la pastille

En fait lrsquoideacutee principale est de remplacer la pastille SHTC eacutetudieacutee par deux pastilles

SHTC identiques seacutepareacutees par un entrefer drsquoeacutepaisseur laquo e raquo dans lequel est placeacutee une sonde

agrave effet Hall afin de mesurer le champ magneacutetique entre ces deux pastille (figure I27) Le

champ magneacutetique mesureacute possegravede une seule composante crsquoest la composante radiale

40

Figure I27 Position de sonde agrave effet Hall entre deux pastilles SHTC

Theacuteoriquement ces deux pastilles sont consideacutereacutees comme une seule pastille dont

lrsquoinfluence de lrsquoeacutepaisseur de lrsquoentrefer creacuteeacute par la sonde sur la valeur de la densiteacute de courant

Jc doit ecirctre prise en consideacuteration

Lrsquoaimantation de la pastille se fait par la meacutethode PFM le champ appliqueacute est obtenu

par une simple deacutecharge drsquoun condensateur dans une bobine en cuivre Le scheacutema eacutelectrique

du circuit drsquoaimantation est preacutesenteacute sur la figure I22

La figure I28 repreacutesente la variation du champ magneacutetique en fonction du temps pour

deux pastilles SHTC identiques de type YBaCuO caracteacuteriseacutee chacune par un rayon R de

10mm et de longueur L eacutegale agrave 5 mm et seacutepareacutees par une distance de 1mm (repreacutesente

lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall)

Figure I28 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesureacute entre deux pastilles

SHTC

41

Par conseacutequent la deacutetermination du temps de peacuteneacutetration Pt est effectueacutee comme suit

Nous consideacuterons drsquoabord que apregraves peacuteneacutetration complegravete du champ magneacutetique ( )Pt tgt

( )aB t et ( )0B t sont seacutepareacutes par une valeur eacutegale agrave PBB Deuxiegravemement nous modifions ( )0B t

B0(t) autour de tp pour quil soit identique au champ magneacutetique appliqueacute ( )aB t (figue I22)

Ceci permet au final de deacuteduire Pt et PMB

La valeur du champ magneacutetique PMB mesureacute pour des deux pastilles est drsquoenvirons 1

Tesla A partie de cette valeur de PMB cedil qursquoon suppose eacutegale agrave BPB on peut calculer la valeur

de la densiteacute de courant critique Jc agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 Elle est eacutegale agrave 110 Amm2 et

crsquoest une valeur proche des valeurs estimeacutees agrave partir des donneacutees des constructeurs et de la

litteacuterature

I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur le champ

de peacuteneacutetration

En utilisant le modegravele de la loi en puissance (PLM) le champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete noteacute BP peut srsquoexprimer numeacuteriquement en fonction du champ

magneacutetique de peacuteneacutetration ducirc au modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM) (BPB) de la vitesse

de monteacutee du champ appliqueacute Vb et de la puissance n comme [77]

( ) ln I291 bP PB

VB Bn

α β+ = +

Avec 12α = et 34β =

On peut ajouter ici qursquoil nrsquoy a pas drsquoinfluence des paramegravetres geacuteomeacutetrique de la

pastille R et L sur les valeurs de α etβ

La relation I29 saveacuterera expeacuterimentalement utile pour deacuteterminer la valeur n dune

pastille supraconductrice soumise agrave des diffeacuterentes vitesses de monteacute Vb du champ externe

Pour cela deux manipes expeacuterimentales sont installeacutees lrsquoune contient une bobine

supraconductrice afin de geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee du champ appliqueacute Ba (Meacutethode

drsquoaimantation ZFC) et lrsquoautre une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer un champ magneacutetique

agrave vitesse de monteacutee eacuteleveacutee de Ba (Meacutethode PFM) Les reacutesultats de mesure de champ

magneacutetique sont illustreacutes sur la figure I29

Lrsquoinfluence de lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall placeacutee sera prise en consideacuteration

dans les calculs de lrsquoexposant-n et la densiteacute de courant critique du mateacuteriau supraconducteur

42

(a) (b)

Figure I29 Repreacutesentation du champ magneacutetique appliqueacute et le champ magneacutetique mesureacute

entre deux pastilles SHTC en fonction de temps en utilisant a) une bobine supraconductrice

pour geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee b) une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer une

vitesse de monteacutee eacuteleveacutee

Soit 1PMB le champ de peacuteneacutetration mesureacute pour une faible vitesse de monteacutee 1bV et 2PMB est le

champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute pour une vitesse de monteacutee eacuteleveacutee 2bV

A partir de lrsquoeacutequation (I22) la valeur de n peut ecirctre deacuteduite agrave partir de

( ) ( )2 1 1 2

1 2

I3l ln

0nPM b PM b

PM PM

B V B Vn

B Bα

βminus

= minusminus

A partir de cette valeur de n et les valeurs de 1PB et 1bV on deacuteduit la valeur de PBB agrave

lrsquoaide de lrsquoeacutequation (I29) Par la suite la valeur de JC sera deacutetermineacutee agrave partir de lrsquoeacutequation

(I28) en fonction des paramegravetres geacuteomeacutetrique R et L

I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de lrsquoexposant-n et Jc

Rappelons que les mesures expeacuterimentales agrave travers la sonde agrave effet Hall placeacutee entre

deux pastilles SHTC donnent le champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute BPM et non pas le

champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP agrave cause de lrsquoentrefer existant entre les deux

pastilles ducirc agrave la sonde

Afin de trouver une relation entre BPM et BP une simulation numeacuterique est effectueacutee

pour les deux cas suivants

43

- Cas drsquoune pastille seule sans sonde agrave effet hall (e=0) pour deacutetermineacute BP au

centre de la pastille agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I8

- cas de deux pastilles identiques seacutepareacutees pour une distance laquo e raquo qui preacutesente

lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall pour deacuteterminer le champ de peacuteneacutetration BPM

La figure I30 repreacutesente la variation de rapport PM PB B en fonction de la longueur L

de la pastille pour e = 05 mm et e = 1 mm Le champ magneacutetique appliqueacute sur les pastilles est

caracteacuteriseacute par une vitesse de monteacutee Vb= 1000 Ts les pastilles utiliseacutees sont modeacuteliseacutees par

une densiteacute de courant critique Jc=100Amm2 un rayon R=10 mm et n = 15

Une relation entre BPM et BP est deacuteduite

( ) ( ) 05 00 I312ln( ) 081 368 1PM

P

B e mm LB

= = +

( ) ( ) 1 00 I3350ln( ) 07233 2PM

P

B e mm LB

= = +

Les expressions I10 et I11 sont indeacutependantes de Vb et n [95] Cependant elles sont valables

uniquement pour R=10 mm Pour drsquoautres valeurs de R des nouvelles relations entre BPM et

BP peuvent ecirctre exprimeacutes avec les mecircmes maniegraveres de calculs

Figure I30 Rapport P

PMBB

en fonction de longueur L de la pastille SHTC

I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille

Une autre meacutethode de calcul de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete a eacuteteacute

proposeacutee en utilisant une seule pastille au lieu deux agrave partir de la mesure de champ

magneacutetique au centre de la surface de la pastille agrave lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet hall placeacutee agrave une

44

distance laquo d raquo au-dessus de la surface de la pastille (figure I31) Cette meacutethode a lrsquointeacuterecirct

drsquoecirctre tregraves simple agrave exeacutecuter et moins couteuse

Figure I31 Position du sonde agrave effet Hall au centre de surface de la pastille

I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et BP

Des simulations numeacuteriques et analytiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees pour deacuteterminer la relation

entre le champ magneacutetique mesureacute agrave lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet Hall et le champ magneacutetique

de peacuteneacutetration complegravete BP

Une pastille SHTC de rayon R et de longueur L est agrave soumise agrave un champ

magneacutetique lineacuteairement variable appliqueacute perpendiculairement sur la surface de la pastille

Cela nous permet de deacuteterminer le champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur et agrave lrsquoexteacuterieur de la

pastille Ainsi de deacuteterminer la densiteacute du courant critique de cette pastille

La figure I32 repreacutesente la distribution de la densiteacute du courant CJ J dans la pastille

SHTC pour trois diffeacuterentes vitesses de monteacutee Vb (01 Ts et 10 Ts et 1000Ts) pour une

mecircme valeur de la densiteacute de flux magneacutetique appliqueacute Dans cette simulation la valeur de

lrsquoexposant-n utiliseacute est 15 ce qui repreacutesente une faible valeur pour un SHTC agrave 77 K et une

densiteacute de courant critique Jc consideacutereacutee constante eacutegale agrave 100 Amm2

On remarque que quels que soient la valeur de Vb les paramegravetres geacuteomeacutetriques de la pastille

SHTC et la valeur de n (gt 10) JJc est presque constante partout dans les reacutegions ougrave la

densiteacute de courant eacutelectrique nrsquoest pas nulle

Quand Ba devient eacutegal agrave BP on dit que la peacuteneacutetration est complegravete et CJ J est consideacutereacute

constant sur toute la pastille comme dans le cas du modegravele de Bean

45

Figure I32 Distribution de la densiteacute de courant JJc dans la pastille SHTC pour trois valeur

de vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacute

On appelle ( )0B t le champ magneacutetique au centre de la pastille SHTC et ( )zB d t le

champ magneacutetique mesureacute par la sonde agrave effet Hall au-dessus du centre de la surface de la

pastille agrave une distance d=05mm

46

( )aB t ( )0B t et ( )05 zB d mm t= sont repreacutesenteacute sur la figure I26 une densiteacute de courant

critique constante Jc=100Amm2 un champ magneacutetique appliqueacute lineacuteairement varie avec une

vitesse de monteacute Vb=1 Ts et une valeur de lrsquoexposant-n=15

La diffeacuterence ( ) ( )a zB t B tminus noteacute ( ) )ZSCB d t repreacutesente la densiteacute de flux magneacutetique

produit par le courant induit agrave lrsquointeacuterieur de la pastille SHTC La figure I33 montre que la

diffeacuterence ( ) ( )05 a zB t B d mm tminus = atteint une valeur maximale noteacute BZSCM avant que

( ) ( )0aB t B tminus atteint BP La relation entre BZSCM et BP est lieacutee aux paramegravetres geacuteomeacutetriques de

la pastille SHTC comme dans le modegravele de lrsquoeacutetat critique (CSM)

Figure I33 Calcul numeacuterique de BP au centre de la pastille et BZSCM au-dessus du centre de

surface de la pastille agrave d = 05mm

Dans le cas du champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete et modegravele de lrsquoeacutetat critique

(CSM) la densiteacute du flux magneacutetique le long de lrsquoaxe drsquoune pastille supraconductrice

cylindrique noteacute BZSCB peut ecirctre donneacute analytiquement en utilisant la loi de Biot et Savart de

la mecircme faccedilon que BPB sous forme

( ) ( ) ( )

( )

( )2 2 2 2

0

2 2 22

1 1 ln l I3n

4 1 13C

ZSCB

R Rd L RJ d RB d R L d L dR R

d Rd L R

micro

+ + + + + = + minus minus minus + + +

47

Une eacutetude comparative a eacuteteacute reacutealiseacutee entre un calcul analytique du rapport ZSCB PBB B

et un calcul numeacuterique du rapport ZSCM PB B en fonction de la distance laquo d raquo Le calcul

numeacuterique est fait pour diffeacuterentes valeurs de n et Vb (figure I34)

Figure I34 comparaison entre le calcul numeacuterique ZSCB PBB B et le calcul analytique

ZSCM PB B

On remarque que quels que soient les valeurs de n et Vb les rapports ( ) ZSCM PB d B et

( ) ZSCB PBB d B sont eacutequivalents Donc agrave partir de la valeur BZSCM(d) mesureacute le champ de

peacuteneacutetration PB peut ecirctre deacuteduit de la faccedilon suivante

( )( )( ) ( )

I34ZSCM mesureacute

PZSCB PB analytiquement

B dB

B d B=

Le rapport ( )( )ZSCB PBB d B est indeacutependant de Jc il deacutepend seulement des paramegravetres

geacuteomeacutetrique R et L de la pastille

48

I6 Objectifs de la thegravese

Apregraves avoir preacutesenteacute un rappel historique sur lrsquoeacutevolution de la supraconductiviteacute

depuis sa deacutecouverte jusqursquoau temps actuel nous avons rappeleacute quelques proprieacuteteacutes

caracteacuteristiques des mateacuteriaux supraconducteurs et leurs grandeurs critique Ensuite nous

avons preacutesenteacute les mateacuteriaux massifs supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)

et leurs proprieacuteteacutes en citant deux mateacuteriaux de ce type agrave savoir lrsquoYBaCuO et le MgB2 Nous

avons preacutesenteacute eacutegalement des diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantations des pastilles supraconductrices agrave

savoir les meacutethodes ZFC FC et PFM

Enfin nous avons fait un reacutesumeacute sur une nouvelle meacutethode de caracteacuterisations reacutealiseacutee

au laboratoire GREEN par B DOUINE amp al pour calculer les grandeurs caracteacuteristiques

drsquoune pastille SHTC

Deux axes principaux sont viseacutes par cette thegravese

1 Proposer des modegraveles analytiques de dimensionnement de lrsquoinducteur drsquoun systegraveme

drsquoaimantation drsquoune pastille supraconductrice en preacutesence drsquoun circuit

ferromagneacutetique

2 Ameacuteliorer les meacutethodes de caracteacuterisation existant notamment celles utilisant la

meacutethode PFM afin drsquoeacutetudier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique drsquoune

pastille supraconductrice agrave haute tempeacuterature critique

49

Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de

lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit

ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune

pastille supraconductrice

50

II1 Introduction

La supraconductiviteacute est un domaine tregraves passionnant de la physique appliqueacutee En

geacutenie eacutelectrique comme en physique les supraconducteurs sont largement utiliseacutes pour

obtenir des champs magneacutetiques tregraves eacuteleveacutes On peut obtenir des aimants avec des mateacuteriaux

supraconducteurs massifs de type (RE) BCO agrave lrsquoaide drsquoun champ magneacutetique Ils peuvent

atteindre une densiteacute de flux magneacutetique tregraves eacuteleveacutee En effet il existe diffeacuterentes faccedilons

drsquoaimanter ce type de supraconducteurs massifs Cependant le moyen le plus commode et le

plus courant est drsquoutiliser un champ magneacutetique pulseacute Cette meacutethode est appeleacutee laquo PFM raquo

pour laquo Pulsed Field Magnetization raquo elle est geacuteneacuteralement utiliseacutee pour lrsquoaimantation des

cryo-aimants [84]

Il est tregraves important destimer et deacutevaluer les composantes du champ magneacutetique qui

deacutependent fortement de la geacuteomeacutetrie de linducteur du circuit drsquoaimantation utiliseacute et qui a

pour but final doptimiser la configuration expeacuterimentale Dans leacutetape de conception de

linducteur neacutecessaire pour magneacutetiser les supraconducteurs massifs agrave haute tempeacuterature

critique (SHTC) la modeacutelisation et la simulation sont fortement recommandeacutees pour effectuer

les calculs neacutecessaires des diffeacuterentes caracteacuteristiques eacutelectriques du systegraveme eacutetudieacute agrave savoir

la reacutesistance et linductance de la bobine La deacutetermination de la valeur de la reacutesistance est

assez simple tandis que lrsquoinductance neacutecessite un traitement particulier

De ce fait des modegraveles analytiques ont eacuteteacute proposeacutes depuis longtemps pour calculer la

distribution du champ magneacutetique creacuteeacute par des bobines circulaires sans fer [88 89 98] et plus

reacutecemment pour des bobines avec des noyaux de fer de longueur finie [90] Bien que ces

meacutethodes donnent des reacutesultats preacutecis elles ne sont pas adapteacutees pour leacutetude des bobines

axisymeacutetriques placeacutees dans un circuit ferromagneacutetique contenant un entrefer simple ou un

entrefer contenant une pastille supraconductrice Ces modegraveles sont baseacutes essentiellement sur

la loi de Biot et Savart Des logiciels commerciaux sophistiqueacutes qui donnent des reacutesultats tregraves

preacutecis en consideacuterant la non-lineacuteariteacute des mateacuteriaux impliqueacutes dans le problegraveme eacutetudieacute sont

utiliseacutes

Dans ce chapitre nous proposons drsquoutiliser des meacutethodes analytiques pour reacutealiser

cette tacircche en reacutesolvant les eacutequations de Laplace et de Poisson De telles meacutethodes conduisent

agrave des solutions significatives avec des informations physiques tregraves utiles pour lrsquoeacutetape de la

conception Il srsquoagit de calculer le potentiel vecteur magneacutetique A

dans les diffeacuterentes reacutegions

drsquointeacuterecirct drsquoun circuit ferromagneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer concentrique par rapport agrave la

51

bobine en absence de tout mateacuteriau supraconducteur Le cas de preacutesence drsquoune pastille

supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du circuit deacutecrit preacuteceacutedemment sera eacutegalement

traiteacute Pour montrer lrsquoinfluence de la preacutesence drsquoun mateacuteriau supraconducteur sur la valeur de

lrsquoinductance de la bobine utiliseacutee il sera question de calculer son inductance dans les deux cas

A la fin de ce chapitre et en prenant le problegraveme du circuit magneacutetique sans pastille

nous allons utiliser lrsquoexpression analytique du potentiel vecteur magneacutetique obtenue dans ce

cas pour calculer les courants induits dans une pastille supraconductrice en utilisant laquola

meacutethode de Brandtraquo bien connue deacuteveloppeacutee en 1998 pour les disques et les cylindres dans

un champ magneacutetique axial [100 101]

II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveses

La geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute est repreacutesenteacutee sur la figure II1

Figure II1 Geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute un circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie infeacuterieur de longueur 3 2 e Z Z= minus concentrique avec une bobine de

longueur 4 1L Z Z= minus

Les reacutegions I III et IV correspondent agrave de lrsquoair La reacutegion II correspond agrave une bobine

circulaire en cuivre de section transversale rectangulaire Cette bobine composeacutee de N spires

de rayon interne 2R de rayon externe 3R et de longueur 4 1L Z Z= minus est parcourue par une

densiteacute de courant uniforme J dans le sens uθ

La bobine est concentreacutee autour drsquoun

entrefer de rayon 1R et de longueur 3 2e Z Z= minus situeacute sur la partie infeacuterieure du circuit

ferromagneacutetique (figure II1) Lrsquoensemble du systegraveme est deacutelimiteacute dans la direction axiale par

52

0z = et 5z Z= Les limites exteacuterieures du circuit ferromagneacutetique doivent ecirctre choisies

suffisamment loin de la zone de calcul pour ne pas affecter les reacutesultats obtenus Des

conditions aux limites homogegravenes de type Dirichlet sont consideacutereacutees dans les reacutegions I II et

III agrave 0z = et 5z Z= et de type de Neumann dans la reacutegion IV agrave 2z Z= et 3z Z=

Le problegraveme est traiteacute en axisymeacutetrique la formulation en potentiel vecteur

magneacutetique en coordonneacutees cylindriques est employeacutee Seule la composante suivant θ du

potentiel vecteur magneacutetique est preacutesente et elle ne deacutepend que des coordonneacutees r et z

A partir de lrsquoeacutequation de Maxwell-Ampegravere

( )0 0 0 II1ErotB Jt

micro micro ε part= +

part

Lorsque le champ eacutelectrique est stationnaire le second membre de lrsquoeacutequation (II1) devient

neacutegligeable

Drsquoautre part lrsquoexpression de lrsquoinduction magneacutetique en fonction du potentiel vecteur

magneacutetique est donneacutee comme suit

( ) ( ) II2B rot A=

En remplaccedilant lrsquoeacutequation (II2) dans (II1) on trouve

( ) ( )20 0 ( ( ) ) ( II 3) rot rot A J grad div A A Jmicro micro= rArr minusnabla =

Compte tenu de la jauge de coulomb ( ) 0div A = lrsquoeacutequation (II3) devient

( )20 II4A Jmicronabla = minus

Donc deux cas sont possibles

( )2 0

II0 5J Equation de Poisson

AEquation de Laplace

microminusnabla =

Pour notre problegraveme les expressions du potentiel vecteur magneacutetique pour chaque

reacutegion sont obtenues agrave partir de la reacutesolution de lrsquoeacutequation de poisson dans la reacutegion de la

bobine (reacutegion II) et de Laplace dans les reacutegions I II et III en respectant les conditions de

continuiteacute des composantes tangentielles et normales du champ magneacutetique aux interfaces

entre les reacutegions

53

( ) ( ) ( )( )

( )2

0

2

II6

0

( )II

i

r z

r

A J r z Reacutegion II Bobine

A Reacutegions i i I III IVz

micronabla =minusnabla = =

Avec 0micro et J sont respectivement la permeacuteabiliteacute du vide et la densiteacute de courant dans la bobine

Sachant que la densiteacute de courant J est consideacutereacutee homogegravene dans la bobine elle est

indeacutependante de la composante r et elle ne deacutepend que de z

( )1 4 ( ) II0

7J Z z Z

J zAilleur

lt lt=

Dans la modeacutelisation analytique de ce problegraveme nous avons supposeacute que la

permeacuteabiliteacute magneacutetique du circuit ferromagneacutetique est infinie (micro rarrinfin ) Ceci implique que

le champ magneacutetique nrsquoest pas calculeacute agrave lrsquointeacuterieur du milieu ferromagneacutetique et sa

composante tangentielle est nulle aux interfaces ferromagneacutetiques

II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetique

La reacutesolution de toute eacutequation diffeacuterentielle aux deacuteriveacutes partielles est fortement

deacutependante du domaine dans laquelle la solution est deacutefinie et valable ainsi les conditions

aux limites que cette solution doit remplir La reacutesolution de lrsquoeacutequation (II6) se fait dans les

reacutegions de I agrave IV agrave lrsquoaide de la meacutethode de seacuteparation des variables [90101]

II31 Reacutegion I 3 4 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation consideacutereacutee dans cette reacutegion est une eacutequation de Laplace elle srsquoeacutecrit en

coordonneacutees cylindrique sous la forme

( )2 2

22 2 2

10 0 II8I I I II

A A A AAr r r r z

part part partnabla = rArr + minus + =

part part part

Les conditions agrave limites homogegravenes de Dirichlet sont imposeacutees ici agrave 0Z = et 5Z Z=

( )1 1 5 ( 0 ) ( ) 0 II9A r z A r z Z= = = =

La composante tangentielle du champ magneacutetique est nulle agrave lrsquointerface pour 4r R=

( )4

II1( ) 0 0r R

rAr =

part=

part

En utilisant la meacutethode de seacuteparation de variable le potentiel Vecteur magneacutetique peut

srsquoeacutecrire comme suit

54

( ) ( ) ( ) ( ) II11A r z R r Z z=

A partir des eacutequations (II9) (II10) et (II11) la forme geacuteneacuterale de lrsquoexpression du potentiel

vecteur magneacutetique dans la reacutegion I est donneacutee par (voir deacutetails en annexe I)

( ) ( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 11 0 4

II12nII n n n n

n n

K RA r z b I r K r sin z

I Rα

α α αα

infin

=

= +

sum

Avec n est un entier positif 5n n Zα π= est la valeur propre du problegraveme I0 et K0 sont

respectivement les fonctions de Bessel modifieacutees du premier et du deuxiegraveme type drsquoordre 0 etI1 et

K1sont respectivement les fonctions de Bessel modifieacutees du premier et du deuxiegraveme type ordre1

[102] Alors que Inb est la constante drsquointeacutegration elle sera deacutetermineacutee par la suite en utilisant

les conditions de passages agrave lrsquointerfaces agrave 3r R= entre les reacutegions I et II

II32 Reacutegion II 2 3 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre dans cette reacutegion est une eacutequation de Poisson En coordonneacutees

cylindriques

( )2 2

02 2 2

1 ( ) II13II II II IIA A A A J zr r r r z

micropart part part+ minus + = minus

part part part

Les conditions aux limites de Dirichlet sont imposeacutees ici agrave 0z = et 5z Z=

( )5 ( 0) ( I 10 4) III IIA r z A r z Z= = = =

Lrsquoeacutequation (II13) est une eacutequation diffeacuterentielle de deuxiegraveme degreacute avec second membre sa

reacutesolution est deacutetailleacutee dans lrsquoannexe I

La solution geacuteneacuterale de (II13) est donneacutee donc par

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 1 11

II15II IIII n n n n n n n

n

A r z a I r b K r C L r sin zα α α αinfin

=

= + minussum

Avec 022

nn

n

JC micro πα

= et ( ) ( ) ( ) ( )( )5

1 45 0

2 2sin cos cosZ

n n n nJJ J z z dz Z Z

Z nα α α

π= = minusint

L1 est la fonction de Struve modifieacutees ordre 1

Les constantes drsquointeacutegrations IIna et II

nb sont deacutetermineacutees en utilisant les conditions de

passages aux interfaces agrave 3r R= entre les reacutegions I et II et agrave 2r R= entre les reacutegions II et III

55

II33 Reacutegion III 1 2 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Dans cette reacutegion lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre est de type Laplace

( )2 2

2 2 2

1 0 II16III III III IIIA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites imposeacutees ici sont

( )5 ( 0) II1( ) 0 7III IIIA r z A r z Z= = = =

Consideacuterons les conditions aux limites de lrsquoeacutequation (II17) la solution geacuteneacuterale de

lrsquoeacutequation (II16) est donneacutee par

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 11

II18III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Les constantes drsquointeacutegrations IIIna et III

nb sont deacutetermineacutees en utilisant les conditions

de passages aux interfaces agrave 2r R= et agrave 1r R= entre les reacutegions II et III et les reacutegions III et IV

successivement

II34 Reacutegion IV 1 2 30 etr R Z z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation (II1) agrave reacutesoudre dans cette reacutegion est une eacutequation de Laplace

( )2 2

2 2 2

1 0 II19IV IV IV IVA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites imposeacutees ici agrave z=Z2 et z=Z3 sont de type de Neumann

( )2 3

II2( ) ( ) 00IV IV

z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

Une condition suppleacutementaire est imposeacutee agrave 0r = (axe de symeacutetrie)

( ) II( 0 2) 10IVA r z= =

Consideacuterons les eacutequations (II20) et (II21) la solution geacuteneacuterale de lrsquoeacutequation (II19) est

donneacutee par

( ) ( ) ( )( ) ( )0 1 21

cos II22IVIV k k k

k

A r Z A r a I r z Zβ βinfin

=

= + minussum

56

Avec 5 2

kk

Z Zπβ =minus

0A et IVka sont des constantes drsquointeacutegration k est un entier positif

La constante dinteacutegration 0A est due agrave lrsquoapplication des conditions aux limites de Neumann

dans la reacutegion IV Elle est deacutetermineacutee en appliquant la condition de continuiteacute du potentiel

vecteur magneacutetique agrave linterface agrave 1r R= entre la reacutegion III et la reacutegion IV

II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0

On applique le principe de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique entre la reacutegion III et IV

agrave lrsquointerface agrave r= R1

( ) ( ) [ ] ( )1 1 2 3 pour II23III IVA r R z A r R z z Z Z= = isin=

Par inteacutegration par rapport agrave z sur lrsquointervalle[ ]2 3Z Z on trouve

( ) ( ) ( )( ) ( )0 1 1 1 111 3 2

1 II24III IIIn n n n n

nA m a I R b K R

R Z Zα α

infin

=

= +minus sum

Avec ( ) ( )( )2 31 cos cosn nn

n

Z Zm α αα

= minus

II4 Conditions de passages entres interfaces

Les relations entre les constantes drsquointeacutegrations etI II II III III IVn n n n n nb a b a b a sont

deacutetermineacutees en appliquant les conditions de passages aux interfaces entres les diffeacuterentes

reacutegions drsquointeacuterecirct du problegraveme consideacutereacute

Les conditions dinterface doivent satisfaire la continuiteacute des composantes radiale et axiale

de la densiteacute de flux magneacutetique Ces composantes peuvent ecirctre deacuteduites du potentiel vecteur

magneacutetique par

( ) ( ) 1 II25r z

rAAB Bz r r

partpart= =part part

II41 Condition drsquointerface agrave r=R3

En termes de potentiel vecteur magneacutetique deux conditions drsquointerface sont imposeacutees

entre les reacutegions I et II agrave 3r R=

57

( ) ( )( ) ( ) ( )

3 3

3 3

II26I II

I I

r R r R

A r R z A r R z

rA rAr r

= =

= = =part part = part part

On obtient

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 3 1 3 1 3 1 3 1 30 4

II27nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

+ minus minus = minus

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

3 3 0 3 0 3 00 4

0 30 II28nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

minus minus + = minus

II42 Condition drsquointerface agrave r=R2

Les conditions drsquointerface entre les reacutegions II et III agrave 2r R= sont donneacutees par

( ) ( )( ) ( ) ( )

2 2

2 2

II29

II III

II III

r R r R

A r R z A r R z

rA rAr r

= =

= = =part part = part part

On obtient ainsi

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 II30II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus minus + + = minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 2 0 2 0 2 0 2 0 2 II31II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus + + minus = minus

II43 Condition drsquointerface agrave r=R1

Agrave linterface entre les reacutegions III et IV des conditions particuliegraveres deacutefinies par

morceaux concernant la composante axiale du champ magneacutetique agrave r = R1 sont appliqueacutees

autour de cette interface agrave cause de la preacutesence de lentrefer dans le circuit ferromagneacutetique

( ) ( ) ( )1 1

2

2 3

3 5

0 0

II32

0

III IV

r R r R

z ZrA rA

Z z Zr r

Z z Z= =

lt lt

part part= lt ltpart part lt lt

La continuiteacute de la composante radiale de la densiteacute de flux conduit agrave

58

( ) ( ) ( )1 1 2 3 avec II33IV IIIA r R z A r R z Z z Z= = = lt lt

A partir des eacutequations (II32) et (II33) on obtient (voir deacutetail en Annexe II)

( )( )

( )( )

( ) 1 1 1 1 0 1

0 1 0 1

0 (II34)n k n n k nIII III IV

n n k n k kn k n n k n

h I R h K Ra b a g I R

f I R f K R

α αβ

α α

+ + = minus +

( ) ( ) ( ) 1 1 1 1 1 1 0 (II35)2

III III IVn n k n n n k n k k

ka g I R b g K R a I Rβπα α+ minus =

Avec

( )1 3 2

2 n kn k

m mhR Z Z

=minus

( ) ( )2

12 2

1 sin si

2 si

n

n k

n k n kf n kn n k

π

π

+minus ne= minus

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 3

12 2 3

2 2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

k kkk k k k

k

kk k k k k

kn k

Z Z

k Z Zg

Z

α β α α α βα βπ β β β α β

+

+

minus + minus ne= + + minus =

Donc les coefficients etI II II III III IVn n n n n nb a b a b a de lrsquoensemble des harmoniques drsquoespace

sont relieacutes les uns aux autres agrave travers les eacutequations (II27) (II28) (II30) (II31) (II34) et

(II35) Nous devons donc reacutesoudre un systegraveme de six eacutequations lineacuteaires agrave six inconnues en

reacuteeacutecrivant les eacutequations ci-dessus en systegraveme matriciel de taille ( ) ( )6 max 6 maxN Ntimes vu

qursquoil y a six coefficients avec Nmax est le nombre maximal drsquoharmoniques pris en charge

( )( )( )( )

11 12 13 1 3

21 22 23 0 3

32 33 34 35 1 2

42 43 44 45 0 2

54 55 56

64 65 66

0 0 00 0 0

0 00 00 0 0 00 0 0 0

In nn

IIn nn

IIn nn

IIIn nn

IIInIVn

C L RbC L RaC L RbC L Ra

ba

η η η αη η η α

η η η η αη η η η α

η η ηη η η

minus minus minus

= minus

Avec

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 3 1 3 1 21 3 1 3 1 30 4

11 nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

αη α η α η αα

+ = minus = minus=

59

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

21 3 3 22 3 23 30

0 04

0 0 nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

η α α η α η αα

= minus = minus =

( ) ( ) ( ) ( )32 1 2 33 1 2 34 1 2 35 1 2 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = minus = =

( ) ( ) ( ) ( )0 042 2 43 2 44 2 450 0 2 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = = = minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( ) ( )54 1 1 0 1 55 1 1 0 1 56 0 1 n k n n k n n k n n k n n k kh I R f I R h K R f K R g I Rη α α η α α η β= minus = + =

( ) ( ) ( )64 1 1 65 1 1 66 1 1 2n k n n k n k

kg I R g K R I Rπη α η α η β = = = minus

La solution numeacuterique de ce systegraveme matriciel peut ecirctre obtenue en utilisant un

logiciel de calcul matheacutematique en lrsquooccurrence MATLAB dans le cas de la preacutesente eacutetude

Il convient de noter ici qursquoune inversion numeacuterique de cette matrice est neacutecessaire pour le

calcul des coefficients inconnus Cette inversion peut se faire en une seule fois et en calcul

symbolique

II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobine

Linductance est lune des principales caracteacuteristiques de la bobine Elle se deacutefinit

comme laptitude de celle-ci agrave sopposer agrave la variation de lintensiteacute du courant qui la traverse

Linductance dune bobine est une valeur propre deacutependante de la dimension physique de la

bobine ainsi que du mateacuteriel utiliseacute pour sa fabrication

Lrsquoinductance de la bobine est lieacutee agrave lrsquoeacutenergie magneacutetique stockeacutee par la relation suivante

21 1 (II36)2 2 V

W LI A Jdv= = int

Lrsquointeacutegrale (II36) est limiteacutee au volume de la bobine car la densiteacute de courant est nul ailleurs

Nous avons supposeacute que la densiteacute de courant eacutelectrique est uniformeacutement reacutepartie sur toute

la section de la bobine ce qui conduit agrave

(II37)JSIN

=

Avec ( )( )4 1 3 2S Z Z R R= minus minus

60

N et I sont respectivement le nombre de spires que contient la bobine et lrsquointensiteacute de courant

eacutelectrique qui les travers ( )( )4 1 3 2S Z Z R R= minus minus

Le potentiel de vecteur magneacutetique utiliseacute dans lrsquoeacutequation II36 est celui deacutefini dans la reacutegion

II de la bobine

En remplaccedilant les eacutequations (II15) et (II37) dans (II36) on obtient

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )4 3

1 2

2

2 1 11

0 1 II38II IIn n n n n n n

Z

Zn

R

Ra I r b K r C L rNL rdrsi z d

JSn zd

πα α θα α

infin

=

+= minussumint int int

En inteacutegrant (II38) par rapport aux variables r θ et z lrsquoexpression analytique de lrsquoinductance

est donc donneacutee par

( ) ( )( )( ) ( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( ) ( )

3 3 2 2

3 3 2 221

4 40 3

1 4

3 2

2

2

II392

6

2 cos cos

IIn

IIn n n

n nn

n

a R U R R U R

b R V R R V R

J R W R R W R

NL Z ZJS

ππ α αα

αmicroπ

infin

=

minus + minus

minus minus

=

minussum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1n n n nU r I r L r I r L rα α α α= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1( ) n n n nV r K r L r K r L rα α α α= +

Et ( ) 2 23 512 3

2 2 4n rW r F α =

est la fonction hypergeacuteomeacutetrique [90]

II6 Reacutesultats analytiques et discussion

Les valeurs des paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutes dans notre problegraveme sont reacutesumeacutees

sur le tableau II1 Les solutions analytiques dans toutes les reacutegions ont eacuteteacute calculeacutees avec un

nombre fini en termes drsquoharmoniques eacutegal agrave 50 Les limites exteacuterieures du circuit dans la

direction axiale sont choisies de maniegravere agrave ce que leurs valeurs nrsquoaffectent pas les reacutesultats

obtenus

61

Tableau II1 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme sans pastille

Paramegravetre Description valeur

R1 Bord infeacuterieur du domaine dans la direction radial 0030 m

R2 Rayon interne de la bobine 0080 m

R3 Rayon externe de la bobine 0120 m

R4 Bord supeacuterieur du domaine dans la direction radial 0150 m

Z1 Limite inteacuterieure de la bobine 0200 m

Z2 Limite inteacuterieure de lrsquoentrefer 0225 m

Z3 Limite exteacuterieure de lrsquoentrefer 0275 m

Z4 Limite exteacuterieure de la bobine 0300 m

Z5 Limite exteacuterieure du domaine dans la direction axiale 0500 m

N Nombre des spires dans la bobine 1000

J Densiteacute de courant eacutelectrique dans la bobine 5 Amm2

Nmax Nombre drsquoharmoniques utiliseacute dans tout le domaine 50

Afin de valider nos reacutesultats analytiques nous devons les comparer avec ceux obtenus

en utilisant la meacutethode drsquoapproximation par eacuteleacutements finies [103104] (FEA pour Finite

Element Approximation) impleacutementeacutee sous le logiciel COMSOL Multiphysics La taille de

maillage et la preacutecision demandeacutee sont choisies de maniegravere agrave ce que les quantiteacutes deacuteriveacutees du

FEA servent de reacutefeacuterence une densiteacute de maillage drsquoenvirons 1850 triangles a eacuteteacute imposeacutee

dans la reacutegion du fer composant le circuit ferromagneacutetique La densiteacute de maillage consideacutereacutee

dans la reacutegion de lrsquoentrefer et de la bobine est moins eacuteleveacutee pour eacuteviter une augmentation

inutile de temps de calcul (figure II2) En effet les mecircmes paramegravetres geacuteomeacutetriques que ceux

deacutefinis dans le tableau 1 sont utiliseacutes Les conditions aux limites homogegravenes de type Dirichlet

et de Neumann sont eacutegalement prises en compte dans les simulations comme avec le modegravele

analytique

62

Figure II2 Maillages du circuit ferromagneacutetique avec entrefer eacutetudieacute par COMSOL

(a) (b)

Figure II3 Comparaison des distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir

du calcul analytique (a) et du calcul numeacuterique (b) avec le traceacute des lignes de champ

magneacutetique

63

La figure II3 repreacutesente la comparaison des distributions du potentiel vecteur

magneacutetique calculeacutees dans toutes les reacutegions drsquointeacuterecirct par la meacutethode analytique (a) et la

meacutethode numeacuterique (b) Nous avons ainsi repreacutesenteacute les lignes de champ magneacutetique dans

toutes les reacutegions drsquointeacuterecirct en calcul numeacuterique Les composantes radiale Br et axiale Bz de la

densiteacute de flux magneacutetique obtenues analytiquement sont ensuite repreacutesenteacutees et compareacutees agrave

celles obtenues numeacuteriquement dans la figure II4 (figure 4II (a) correspond agrave la reacutegion III et

figure 4II (b) correspond agrave la reacutegion IV)

(a)

(b)

Figure II4 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions

(a) III en ( )1 2 2r R R= + et (b) IV en 1 2r R=

64

Figure II5 Comparaison des valeurs de lrsquoinductance de la bobine en fonction de la longueur

de lrsquoentrefer obtenues numeacuteriquement avec celles obtenues analytiquement pour les

diffeacuterentes valeurs de nombres des harmoniques variant entre 1 et 50

Une comparaison est faite entre les valeurs numeacuteriques obtenues avec COMSOL et les

reacutesultats analytiques pour diffeacuterents nombres dharmoniques allant de 1 agrave 50 De toute

eacutevidence linductance diminue avec laugmentation de la longueur de lentrefer ( figure II5)

plus le nombre de termes harmoniques est eacuteleveacute plus la solution agrave la valeur de reacutefeacuterence

obtenue numeacuteriquement est proche

Lerreur maximale est de 3937 1147 635 292 152 et 075 pour un nombre de

termes harmoniques de 1 5 10 20 30 40 et 50 respectivement Nous pouvons conclure ici

que la formule proposeacutee est correcte et efficace De plus seuls 10 termes suffisent pour

obtenir moins de 10 derreur

Nous allons proceacuteder maintenant au calcul de lrsquoinductance de la bobine en preacutesence

drsquoune pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer

65

II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en

preacutesence drsquoune pastille supraconductrice

Les mecircmes hypothegraveses consideacutereacutees preacuteceacutedemment dans le cas de circuit seul avec

entrefer seront consideacutereacutees par la suite en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice

La figure II6 repreacutesente la geacuteomeacutetrie du problegraveme consideacutereacute

Figure II6 Circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer de longueur e dans lequel se trouve

une pastille supraconductrice

En Introduisant la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer deux reacutegions

suppleacutementaires sont consideacutereacutees en plus dans ce cas la reacutegion V et la reacutegion VI Ces deux

reacutegions correspondent agrave de lrsquoair (figure II6) La pastille supraconductrice est modeacuteliseacutee par

un diamagneacutetique parfait ( 0micro = ) de sorte que le potentiel vecteur magneacutetique est nul dans

toute la pastille y compris ses bords

De ce fait les conditions aux limites consideacutereacutees dans les reacutegions V et VI sont comme suit

( ) ( ) ( )2

3 ( ) 0 II400VV

z Z

A r z A r z Z reacutegionVz =

part= = =

part

( ) ( ) ( )5

4

0 0 ( II4) 1VIVI

z Z

A r zA r z Z reacutegionVI

z=

part= = =

part

Des conditions suppleacutementaires sont imposeacutees agrave en r=0 (lrsquoaxe de symeacutetrie)

66

( ) ( ) ( ) I0 0 et 0 0 I42V VIA r z A r z= = = =

Les expressions analytiques du potentiel vecteur magneacutetique pour les reacutegions I II et III du

problegraveme consideacutereacute dans la figure II6 sont donneacutees de la mecircme faccedilon que le problegraveme

preacuteceacutedent (en absence de la pastille supraconductrice) comme suit

( ) ( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 5

1 11 0 5

II43nII n n n n

n n

K RA r z b I r K r sin z

I Rα

α α αα

infin

=

= +

sum

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 1 11

II44II IIII n n n n n n n

n

A r z a I r b K r C L r sin zα α α αinfin

=

= + minussum

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 11

II45III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Avec7

nnZπα = 2

0 2n n nC Jπmicro α minus =

et ( )( ) ( )( )( )1 62 cos cosn n n

JJ z Z z Zn

α απ

= minus minus minus

Pour la reacutegion IV les conditions aux limites consideacutereacutees ici sont

2 5

( ) ( )0 et 0z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

Et le potentiel vecteur magneacutetique est donneacute sous forme (en suivant la mecircme meacutethode

deacutetailleacutee dans lrsquoannexe I)

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )( ) ( )101 11 1 1 2

1

cos II46IV IVIV n n

nn n nA r Z A r A r a I r b K r z Zβ β β

infinminus

=

= + + + minussum

Avec 5 2

nn

Z Zπβ =minus

Les constantes dinteacutegrations 01A et 02A sont dues agrave lrsquoapplication des conditions aux

limites de Neumann dans la reacutegion IV Elles seront deacutetermineacutees apregraves en appliquant la

condition de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique agrave linterface entre les reacutegions III et IV

agrave 2r R= et agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI agrave r= R1

Pour les reacutegions V et VI en prenant en consideacuterations les conditions aux limites (II40) (II41)

et (II42) les expressions du potentiel vecteurs magneacutetiques sont donneacutees comme suit

( ) ( ) ( )( ) ( )1 2 2 21

cos II47VV n n

nnA r z a I r z Zβ β

infin

=

= minussum

67

( ) ( )( ) ( )1 3 3 41

II4( ) s 8inVIVI n n n

nA r z a I r z Zβ β

infin

=

= minussum

Avec ( )( )2

3 2

2 1 2n

nZ Z

πβ

minus=

minuset ( )

( )53

4

2 1 2n

nZ Z

πβ

minus=

minus

II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

Agrave partir de la condition de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique agrave lrsquointerface

entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave r=R2 et agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI

agrave 1r R= on a

( ) ( ) [ ] ( )2 2 2 5 II 49IV IIIA r R z A r R z pour z Z Z= = = isin

Et

( )( ) [ ]

[ ]( ) [ ]

( )1 2 3

1 3 4

1 4 5

0

II50V

IV

VI

A r R z pour z Z Z

A r R z pour z Z Z

A r R z pour z Z Z

= isin

= = isin = isin

On integravegre les deux eacutequations (II49) et (II50) par rapport agrave z sur lrsquointervalle [ ]2 5Z Z on

trouve

( ) ( )( )( ) ( )

( )( )

1 3

1

1 2 12

01 1 2 1

1

21

3

1

1

II51n

VIn n

nV

nIII III nn n

n

n

n n n

a I RA a

a I RI R b K R h q

ββα α

ββ

+

infin

=

minus = + minus +

sum

( ) ( ) ( ) ( )1 3 13

1 2111 1 2 1 01 1

15 2 2

1 1 1 II52VIn n n

n

nVn

n n

RA a I RR Aa RZ Z

I ββ

ββ

infin+

=

= minus + minus minus

sum

Avec

( ) ( )( )2 5cos co1 s n nnn

Z Zmα

α α= minus ( )

22 2

2 1

n nRh m

R R e=

minus

( )1

2 22 1

RqR R e

=minus

et 5 2e Z Z= minus

Les constantes drsquointeacutegrations I II II III III IV IV Vn n n n n n n nb a b a b a b a et VI

na sont deacutetermineacutees agrave

partir des conditions de passages aux interfaces entre les diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecircts du

problegraveme

68

II72 Conditions de passages entres interfaces

Les mecircmes conditions de passages appliqueacutees dans le cas de circuit sans pastille sont

appliqueacutees dans ce cas sauf que des conditions particuliegraveres deacutefinies par morceaux sont

appliqueacutees agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI en 1r R=

II721 Interface agrave r = R4

A lrsquointerface entre les reacutegions I et II agrave 4r R= on trouve

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )5

4 4 4 4 41 15

01 1 1

0

II53nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

+ minus minus = minus

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

05

0 00 4 0 4 40

4 45

II54nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

minus minus + = minus

II722 Interface agrave r = R3

Pour lrsquointerface agrave 3r R= entre les reacutegions II et III on obtient

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )3 3 3 3 31 1 1 1 1 II55II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus minus + + = minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )3 3 30 0 0 0 03 3 II56II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus + + minus = minus

II723 Interface agrave r = R2

Agrave lrsquointerface entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave 2r R= des conditions de passages

particuliegraveres deacutefinies par morceaux sont appliqueacutees ici

( ) ( ) ( )2 2

5

2 5

7

20 0

II57

0

III IV

r R r R

pour z ZrA rA

pour Z z Zr r

pour Z z Z= =

lt lt

part part= lt ltpart part lt lt

( ) ( ) ( )2 22 5 II58IV IIIA r R z A r R z pour Z z Z= = = lt lt

On obtient

69

( )( )

( )( )

( )

( ) ( ) ( ) ( )( )

0 2 0 2 0 2

1 2 2 1 2 2

11 1

0 2 1 2 1 11 32 3

0 II59

1 VI

n

n n m n n mIII III IVn n n n n m

n n m n n m

nIV V

n n m n m mn

n n nn

I R f K R fa b a I R g

I R R h m K R R h m

R Rb K R g a I R h RI ha ββ

α αβ

α α

β ββ

+

minus minus minus + =

minus + + +

( ) ( ) ( )( ) ( )( ) ( )1 2 1 2 1 2 5 2 1 2 5 2 0 II60III III IV IVn n n m n n n m n n n na I R j b K R j a I R Z Z b K R Z Zα α β β+ minus minus minus minus =

Avec

( )( ) 12 22 12 nn R R e mh

minusminus=

( ) ( ) ( )2

1

2

21

2

n n

n m

n mn m

n m

sinf

m si

n si

απ α αα α

π α α

+ minus ne

minus

=

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 5 2 2

21

2 5

1

1 1

2 4

n n mm m m n

m n

n n n mn

n

cos Z cos Z si

g n msin Z cos Z cos sin Z

β αα α α βα β

β β β α βπ +

+ + minus minus= + + minus =

ne

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )

12 5

15 2 2 2 5

2 2

2 cos 1 sin

1sin cos 1 cos

2

nm m n m m n

m nn m

n n n m nn

n

Z Z si

Zj

Z Z Z Z si

α α β α α βα β

β β β α ββ

+

+

+ minus ne

minus + +

minus

=

=

minus

II724 Interface agrave r = R1

Ainsi des conditions de passages particuliegraveres sont deacutefinies sur lrsquointerface entre la reacutegion IV

et les reacutegions V et VI agrave 1r R=

( )( )

( )( )

1 2 3

1 3 4

1 4 5

0 II61

V

IV

VI

A r R Z pour Z z ZA r R Z pour Z z Z

A r R Z pour Z z Z

= lt lt= = lt lt = lt lt

( ) ( ) ( )1 1

2 3 II62V IV

r R r R

rA rApour Z z Z

r r= =

part part= lt lt

part part

70

( ) ( ) ( )1 1

4 5 II63VI IV

r R r R

rA rApour Z z Z

r r= =

part part= lt lt

part part

Ainsi agrave partir des eacutequations (II61) (II62) et (II63) on obtient

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 1 1 1 1 2 1 3 0 II64VIV IV Vk k n m k k n m n n m n m

In n na I r l b K r l a a II r O prββ β β+ minus minus =

( ) ( )( ) ( )

( ) ( ) ( ) ( ) ( )

( )1 2 2 1 2 2

0

11 1

1 2 1 0 2 1 1

0 1 1

21 3

3

0 II65

1 2 1

2

III IIIn n n n n n n n

IV IVn m n n m

n

n

V

n n

VI nn n

nn n n

nn

a I R R S m b K R R S m

a q b K q

R n S Ra I R S I

R R

a R

I

R I

α α

β β

πβ β

ββ

β

+

+ + minus =

+

minus minus

minus minus

( )( )

( )( )

( ) ( )

( ) ( ) ( )( )

11 1 2 2 1

1 2 121 2 2 0 1

0

1 31

1 0 3 13

02 1

2

1

II66

1 2

nn

n

VIn n n

nIVIIIn n mn n m n mV

nIII IVnn n m n n

n

n m

m

a I R ta I R R B m B Ra I R

b K R R B m b K

na I R

R

R R I

t

B πβ β

βαβ

βα β

β

+

=minus

minus+ minus + minus

minus +

Avec

( ) ( )

( )

12 2

5 2

1 si 2n

nm

mn

n

mm

m

nn

m si

Z Z il

s

βπ β ββ β

β β

+ minus ne minus

minus =

=

( ) ( )( )

( )

1 23 2 2

2

3

2 2

2 2

21 c

osn

n nm n m

n m

n

m

m

Z Z

Z Z s

siO

i

β β β ββ β

β β

+

minus

minus minus ne

=

= minus

( )( ) ( ) ( )( )( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( )

13 4 32 2

3

3 4

3 4 313 3

2

5 4 2

5

2

2

2 1 sin

sin

2 1 sin

cos

cos1

nn m m n m

n m

n mn

n n mnn n

Z si

ZZ Z Z si

Z m

ZZ

Z

p

Z

β π ββ

ββ β

β β

β β ββ

β

+

+

minus minus ne minus= minus minus = + minus

minus

minus minus minus

71

( )( ) ( ) ( )

( )( ) ( ) ( )( )( ) ( )( )

1 332 2

3

13 4 3 5

4 2

2

3

3

2

4 2

2 11 cos

2

1 s

cos

cos in

in21

s4 1

n mn m n

m n

nn n

m n

n

n

n m

m

Z Z

n Z

Z Z

tZ Z

Z

π β ββ

β β

ββ ββ

ββπ β

+

+

minusminus +

= minus minus minus

minus neminus

+ minus=

minus minus

( ) ( )( )

( )

1 23 2 22

2

3

2

22

21 cos n nn

m n mm

n

m n

m

n

mqZ Z

Z Z

β ββ β ββ β

β β β

+ minus minus ne minus

minus =

=

( )( )( )2 2

1

2 5

1

2 1 2

14m

m

mRS

R R Z Zβ

+minus=

minus minus

( )( )1

2 22 1 5 23

2

mm

RBR R Z Zβ

=minus minus

Au final Les eacutequations (II53) (II54) (II55) (II56) (II59) (II60) (II64) (II65) et

(II66) peuvent se mettre en systegraveme matricielle de taille ( )9 max (9 max)N Ntimes

Les coefficients drsquointeacutegrations de lrsquoensemble des harmoniques drsquoespace

etI II II III III IV IV V VIn n n n n n n n nb a b a b a b a a sont relies les uns aux autres agrave travers ces eacutequations ils

sont obtenus par inversion numeacuterique de ce systegraveme matricielle

11 12 13

21 22 23

32 33 34 35

42 43 44 45

54 55 56 57 58 59

64 65 66 67

76 77 78 79

84 85 86 87 88 89

94 95 96 97 98 99

0 0 0 0 0 00 0 0 0 0 0

0 0 0 0 00 0 0 0 00 0 00 0 0 0 00 0 0 0 00 0 00 0 0

InIInIIn

bab

η η ηη η η

η η η ηη η η η

η η η η η ηη η η η

η η η ηη η η η η ηη η η η η η

( )( )( )( )

1 4

0 4

1

0

3

3

(II67)00000

n n

n n

n n

n n

IIInIIInIVnIVnVnVIn

C L RC L

C L R

ababaa

RC L R

ααα

α minus =

minusminusminus

Avec

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

1 1 12 1 135

11 4 4 4 45

10

nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

αη α η α η αα

+ = minus = minus=

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

21 22 230

50 4 0 4 0 4 0 4

5

nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

η α α η α η αα

= minus = minus =

72

( ) ( ) ( ) ( )3 3 332 31 33 1 33 1 34 1 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = minus = =

( ) ( ) ( ) ( )0 3 0 3 042 43 44 3 345 0 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = = = minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( )54 0 2 1 2 2 55 0 2 1 2 2 n n m n n m n n m n n mI R f I R R h m K R f K R R h mη α α η α α= minus = minus +

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 156 0 2 57 0 2 58 1 2 1 59 1

21 3

3

1

n

n n m n n m n m nn

mn

R RI R g K R g I R h hI Rη β η β η β η βββ

+minus= minus = = =

( ) ( ) ( )( ) ( )( )1 2 65 1 2 6664 1 2 5 2 6 7 1 2 5 2 n n m n n m n nI R j K R j I R Z Z K R Z Zα η α η βη η β= = minus minus minus minus= =

( ) ( ) ( ) ( )1 1 77 1 1 78 1 2 79 76 1 3 k n m k n m n n m n mnI r l K r l I Ir prOη ββ η β η β ηminus minus= = = =

( ) ( ) ( ) ( )1 2 284 0 185 1 2 2 86 7 0 1 8 n n n n n n nn n m n mI R R S m K R R S R Rm I q K qα η α η β η βη = = == minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 18 8 1 2 1 0 2 1 189 1 3

32

1 2 1

2

n

nn

n

nn n n

R n S RI R I R IS Rπ

η β β η βββ

+ + = minus

minus minus= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 2 2 95 1 2 2 96 1 97 00 1 94 n m n n m n n n m mn nI R R B m K R R B m I R t K R tα η α η η βη β= = = minus=

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 3 0 31 1

98 1 2 1 93

9 12

1

1 1 1

22

2 n n

n

nm m

nn

B R nI IRR RBI Rη β

ββ β

βη

π+ minus

minus= minus = minus +

II72 Expression analytique de lrsquoinductance

De la mecircme faccedilon et agrave partir de lrsquoeacutequation (II36) on obtient

( ) ( )( )( ) ( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( ) ( )

4 4 3 3

4 4 3 321

4 40 4 4 3

1 62

3

II2 co 68s2

c

6

os

IIn

IIn n n

n nn

n

a R U R R U R

b R V R R V R

J R W R R

NL Z ZS

W RJ

α αα

αmicroπ

ππinfin

=

minus + minus

minus minus

= minussum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1n n n nU r I r L r I r L rα α α α= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1( ) n n n nV r K r L r K r L rα α α α= +

Et ( ) 2 23 512 3

2 2 4n rW r F α =

est la fonction hypergeacuteomeacutetrique [90]

73

II73 Reacutesultats et discussion

Entre le cas avec pastille supraconductrice et le cas sans on a gardeacute les mecircmes valeurs

des paramegravetres geacuteomeacutetriques pour montrer lrsquoeffet de la preacutesence de cette derniegravere sur la valeur

de lrsquoinductance de la bobine Ces valeurs des paramegravetres geacuteomeacutetriques sont reacutesumeacutees dans le

tableau 2

Les solutions analytiques dans toutes les reacutegions sont obtenues en utilisant le mecircme

nombre drsquoharmoniques qui est eacutegale agrave 50 Les valeurs du tableau II2 sont eacutegalement utiliseacutees

pour reacutesoudre le mecircme problegraveme avec la meacutethode des eacuteleacutements finis (FEM) sous COMSOL

afin de valider les reacutesultats obtenus analytiquement Des conditions aux limites identiques agrave

celles utiliseacutees lors de calcul analytique sont employeacutees dans la simulation numeacuterique

Tableau II2 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme avec pastille

Paramegravetre Description valeur

R1 Rayon de la pastille supraconductrice 0015 m

R2 Bord infeacuterieur du domaine dans la direction radial 0030 m

R3 Rayon interne de la bobine 0080 m

R4 Rayon externe de la bobine 0120 m

R5 Bord supeacuterieur du domaine dans la direction radial 0150 m

Z1 Limite inteacuterieure de la bobine 0200 m

Z2 Limite inteacuterieure de lrsquoentrefer 0225 m

Z3 Limite inteacuterieure de la pastille supraconductrice 0230 m

Z4 Limite exteacuterieure de la pastille supraconductrice 0270 m

Z5 Limite exteacuterieure de lrsquoentrefer 0275 m

Z6 Limite exteacuterieure de la bobine 0300 m

Z7 Limite exteacuterieure du domaine dans la direction axiale 0500 m

N Nombre des spires dans la bobine 1000

J Densiteacute de courant eacutelectrique dans la bobine 5 Amm2

Nmax Nombre drsquoharmoniques utiliseacute dans tout le domaine 50

74

La distribution du potentiel vecteur magneacutetique dans toutes les reacutegions drsquointeacuterecircts du

problegraveme eacutetudieacute obtenue avec un calcul analytique et un calcul numeacuterique est repreacutesenteacutee sur

la figure II7 Les composantes radiale Br et axiale Bz du la densiteacute de flux magneacutetique est

ainsi repreacutesenteacutees sur la figure II8 (a) dans la reacutegion III en r = 0055 (b) dans la reacutegion IV

en 00225r = (c) dans la reacutegion V en 00075r = et (d) dans la reacutegion VI en 00075r =

Dans ce cas une veacuteritable concordance peut ecirctre constateacutee entre les deux approches en

srsquoeacuteloignant de la reacutegion de lrsquoentrefer (figure II8 (a)) Un leacuteger deacutecalage subsiste

neacuteanmoins entre les reacutesultats analytiques et numeacuteriques (figure II8 (a)) surtout pour la

composante ZB Ce deacutecalage peut sexpliquer par le nombre limiteacute drsquoharmoniques retenus lors

du deacuteveloppement analytique mais aussi par les erreurs numeacuteriques reacutesultantes de

linversion matricielle lors du calcul des coefficients De mecircme que dans la preacuteceacutedente

section on notera que lutilisation de fonctions de Bessel modifieacutees nrsquoarrange rien puisque

qursquoelle conduit agrave une matrice tregraves mal conditionneacutee lorsque le nombre drsquoharmoniques

consideacutereacute augmente

Figure II7 Distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir du (a) calcul

numeacuterique) et du (b) calcul analytique en preacutesence de la pastille supraconductrice

75

(a) (b)

(c) (d)

Figure II8 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions

(a) III agrave ( )2 3 2r R R= + (b) IV agrave 2 2r R= (c) V agrave 1 2r R= et (d) VI agrave 1 2r R= en

preacutesence de la pastille supraconductrice

La valeur de lrsquoinductance de la bobine obtenue analytiquement agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation

(II68) est la mecircme que celle obtenue numeacuteriquement agrave lrsquoaide de la meacutethode FEM sous

COMSOL cette valeur est eacutegale agrave 0247 H Par ailleurs la valeur de lrsquoinductance en absence

de la pastille supraconductrice est de 0253 H ce qui nous amegravene agrave dire que la pastille a tregraves

peu drsquoinfluence sur la valeur de lrsquoinductance pour le problegraveme eacutetudie (une diffeacuterence de 6)

Ceci reacutesulte du fait que le rayon de la pastille consideacutereacutee dans notre calcul est relativement

petit par rapport au rayon du noyau ferromagneacutetique 15 mm pour le rayon de la pastille

contre 30 mm pour le noyau de fer

76

La figure II9 repreacutesente la variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon

r de la pastille supraconductrice avec 20 r Rlt lt Nous constatons que lrsquoinductance de la

bobine diminue en augmentant la taille de la pastille cette faible diminution est due peut-ecirctre

agrave lrsquointervalle de variation de rayon de la pastille consideacutereacutee Pour 2r Rgt deux reacutegions

drsquointeacuterecirct en plus doit ecirctre consideacuterer dans lrsquoeacutetude preacuteceacutedente et les calculs effectueacutes

deviennent tregraves compliqueacute agrave cause des nombres de variables eacuteleveacutes et par la suite des

problegravemes de convergence pour le calcul analytique sont imposeacutes

Figure II9 Variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

Pour reacutesoudre ce problegraveme un calcul numeacuterique agrave lrsquoaide de la meacutethode FEA sous

COMSOL est effectueacute le rayon de la pastille dans ce cas peut prendre des valeurs

supeacuterieures au rayon du noyau de fer ( )30 r Rlt lt La figure II10 repreacutesente la variation de

lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon de la pastille en utilisant deux types de

circuits circuit ouvert et circuit fermeacute Une diminution remarquable dans la valeur de

lrsquoinductance est constateacutee dans ce cas en fonction du rayon de la pastille supraconductrice

Par ailleurs la valeur de lrsquoinductance trouveacutee pour un circuit fermeacute est supeacuterieure agrave celle

trouveacutee dans le cas drsquoun circuit ouvert

77

Figure II10 variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

supraconductrice dans un circuit fermeacute et dans un circuit ouvert

78

II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique

impulsionnel

Nous reprenons le problegraveme de la figure II1 Une pastille supraconductrice de rayon

11R et de hauteur ( )33 22Z Zminus est placeacutee au centre de la reacutegion de lrsquoentrefer Lexpression

analytique du potentiel vecteur magneacutetique ( ) IVA r z t (eacutequation II22) est utiliseacutee pour

calculer les courants induits agrave linteacuterieur de la pastille supraconductrice La reacutegion drsquointeacuterecirct est

preacutesenteacutee sur la figure II11 avec lrsquoaxe (Oz) est en position verticale

Figure II11 Position de la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du problegraveme

de la figure II1 avec [ ]110r Risin et [ ]22 33z Z Zisin

La densiteacute de courant parcourue dans la reacutegion de la bobine est en fonction du temps

Cette densiteacute de courant est supposeacutee produite par la deacutecharge dune batterie de

condensateurs sous forme

( ) ( ) ( )( ) ( )max exp II66aJ t J t tτ τ= minus

Avec 2max 50 J A mm= et 1msτ =

La densiteacute de courant J induite dans la pastille supraconductrice est calculeacutee agrave lrsquoaide

drsquoun code de calcul deacuteveloppeacute sous MATLAB en utilisant la meacutethode de laquo Brandtraquo

deacuteveloppeacutee en 1998 pour les disques et les cylindres en preacutesence drsquoun champ magneacutetique

axial [99 100]

79

En reacutesumeacute leacutequation suivante doit ecirctre satisfaite

( )( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )11 33

22

2 21 10 2 20

I I67

R Z IVcylZ

d J r t d A r tQ r r E J dr dz

dt dtmicro minus minus

= times +

int int

( )2 )r r z= Coordonneacutees de la pastille supraconductrice

cylQ Inteacutegral de Kernel

cylQ est obtenue en inteacutegrant la fonction de Green de lrsquoeacutequation de Laplace agrave 3D en

consideacuterant que le milieu ferromagneacutetique est caracteacuteriseacute par une permeacuteabiliteacute infinie

E(J) donne la relation entre le champ eacutelectrique E et la densiteacute de courant critique J qui

deacutecrive le comportement supraconducteur de la Pastille supraconductrice Dans ce cas E(J)

est deacutefini par le modegravele de la loi en puissance

( ) ( )1

II68n

JEcE J JJc Jc

minus =

Avec 1 CE V cmmicro= 30n = et 2100 cJ A mm=

La reacutesolution de lrsquoeacutequation diffeacuterentielle (II67) est effectueacutee en utilisant les solveurs

disponibles dans MATLAB agrave savoir laquo ode15s raquo et laquo ode23t raquo

Figure II12 Variation de champ magneacutetique appliqueacute et du champ magneacutetique pieacutegeacute sur la

surface de la pastille supraconductrice agrave 0r = et 33z Z=

80

Un calcul numeacuterique est eacutegalement effectueacute afin de valider les reacutesultats obtenus

analytiquement Un modegravele de formulation en H impleacutementeacute sous COMSOL est utiliseacute [41]

ougrave lrsquoeacutequation aux deacuteriveacutees partielles (EDP) suivante doit ecirctre reacutesolue temporellement dans la

pastille supraconductrice

( )( ) ( )0 II0 69H J Ht

micro ρpart+nablatimes nablatimes =

part

Les composants du champ magneacutetique ( )r zH H H= sont choisis comme variables drsquoeacutetat

Le mateacuteriau supraconducteur est modeacuteliseacute par une reacutesistiviteacute non lineacuteaire

( ) ( )1

II70n

C

C C

JEJJ J

ρminus

=

La figure II12 preacutesente la variation en fonction de temps de la densiteacute de flux

magneacutetique appliqueacutee aB et la densiteacute de flux magneacutetique pieacutegeacutee pieacutegeacuteB agrave 0r = e 33z Z=

(figure II7) Une correspondance presque parfaite dans les reacutesultats est observeacutee La valeur

maximale de la densiteacute du flux magneacutetique appliqueacute est environ de 75 T et la valeur de la

densiteacute de flux magneacutetique pieacutegeacute est de 209 T agrave t=10 ms Leacutecart entre les reacutesultats

analytiques et numeacuteriques est infeacuterieur agrave 3 tout au long du processus drsquoaimantation par

PFM

Le traceacute en fonction de temps de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc dans le plan

meacutedian de pastille supraconductrice est preacutesenteacute sur la figure II13 pour diffeacuterentes valeurs du

rayon r avec ( )0479515320r mm=

81

Figure II13 Evolution de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc sur le plan meacutedian de la

pastille supraconductrice agrave ( )0479515320r mm=

Les reacutesultats obtenus analytiquement sont proches de ceux obtenus par COMSOL

Une leacutegegravere diffeacuterence est remarqueacutee en particulier pour r = 0 Cette valeur de r est singuliegravere

et on ne peut pas juger est ce que les reacutesultats obtenus pour cette valeur sont corrects ou non

En revanche la densiteacute de courant sur lrsquoaxe ne contribue pas beaucoup en termes de champ

magneacutetique pieacutegeacute A t = 5 ms la densiteacute de courant dans la pastille supraconductrice est

comprise entre 11 et 15 times Jc

82

II9 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons deacuteveloppeacute un modegravele analytique pour calculer

lrsquoinductance drsquoune bobine circulaire en cuivre de section transversale rectangulaire dans un

circuit ferromagneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie inferieure concentrique avec

la bobine Nous avons montreacute que ce modegravele analytique correspond tregraves bien aux meacutethodes

numeacuteriques avec des erreurs infeacuterieures agrave 10 pour 10 termes harmoniques Nous avons

montreacute aussi que la valeur de lrsquoinductance de la bobine diminue avec lrsquoaugmentation de la

longueur de lrsquoentrefer

Ensuite nous avons proceacutedeacute agrave lrsquoeacutetude de ce mecircme problegraveme en ajoutant une pastille

supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer Nous avons constateacute que la preacutesence de la

pastille supraconductrice dans le circuit ferromagneacutetique a tregraves peu drsquoinfluence sur la valeur

de lrsquoinductance Une diminution de 6 de la valeur de cette derniegravere a eacuteteacute trouveacutee en cas de

preacutesence de pastille supraconductrice Ceci est ducirc agrave la taille de la pastille consideacutereacutee dans

notre calcul qui est relativement petite par rapport agrave la taille du noyau ferromagneacutetique En

effet nous avons trouveacute par un calcul numeacuterique que la valeur de lrsquoinductance de la bobine

diminue en augmentant le rayon de la pastille supraconductrice preacutesente dans la reacutegion de

lrsquoentrefer

Pour le processus drsquoaimantation par la meacutethode PFM les expressions analytiques de

potentiel vecteur magneacutetique trouveacutees dans le cas de circuit sans pastille supraconductrice

sont utiliseacutees pour calculer les courants induits agrave lrsquointeacuterieur drsquoune pastille supraconductrice en

utilisant la meacutethode de Brandt Lrsquoeacutevolution temporelle de la densiteacute de flux magneacutetique

pieacutegeacutee et la densiteacute de courant eacutelectrique montre une excellence correspondance entre les

reacutesultats analytiques et numeacuteriques Une diffeacuterence infeacuterieure agrave 3 est obtenue sur la densiteacute

de flux magneacutetique pieacutegeacute

83

Chapitre 3 Prise en compte de

lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de

leur caracteacuterisation

84

III1 Introduction

Les deux paramegravetres importants qui caracteacuterisent un mateacuteriau supraconducteur massif

sont le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete PB et la densiteacute de courant critique Jc Ces

deux paramegravetres sont lieacutes et deacuteterminent les performances des applications utilisant ces

mateacuteriaux Les meacutethodes de caracteacuterisations deacuteveloppeacutees au laboratoire GREEN sont baseacutees

sur la mesure de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete PB agrave partir de lrsquoaimantation

drsquoune pastille SHTC de type YBCO par champ magneacutetique pulseacute (PFM pour Pulsed Field

Magnetization) La meacutethode PFM consiste agrave appliquer une impulsion de champ magneacutetique

sur cette derniegravere Si ce champ appliqueacute est suivant lrsquoaxe (Oz) (figure III1) des courants

induits vont ecirctre creacuteeacute agrave lrsquointeacuterieur de la pastille et circulent dans le plan (xOy) et par la suite

un champ magneacutetique appeleacute champ magneacutetique pieacutegeacute va ecirctre creacuteeacute suivant lrsquoaxe (Oz) Ce

champ pieacutegeacute est la soustraction du champ magneacutetique mesureacute agrave la surface de la pastille moins

le champ magneacutetique appliqueacute qui est eacutegal au champ magneacutetique en absence de la pastille Le

champ magneacutetique pieacutegeacute ne devrait pas disparaitre apregraves la fin du champ appliqueacute car la

reacutesistiviteacute est nulle dans la pastille supraconductrice Cette meacutethode de caracteacuterisation permet

de deacuteterminer agrave partir de BP la densiteacute de courant critique Jc mais aussi de deacuteterminer la

valeur de lrsquoexposant-n de la loi en puissance

Les meacutethodes de caracteacuterisations preacutesenteacutees au chapitre I utilisent deux pastilles dans

le premier cas et une pastille dans le deuxiegraveme cas La premiegravere meacutethode est plus preacutecise mais

neacutecessite deux pastilles qui sont supposeacutees ecirctre identiques et homogegravenes en termes de Jc Or

linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique Jc est un fait bien connu des experts [53] La

deuxiegraveme meacutethode nrsquoutilise qursquoune pastille et se dispense donc de lrsquoobligation drsquoavoir deux

pastilles identiques Cependant lrsquoinfluence de linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant

critique Jc nrsquoavait pas eacuteteacute prise en compte preacuteceacutedemment Pour prendre en compte

linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique Jc et donc remeacutedier aux deacutefauts de nos

meacutethodes de caracteacuterisation deux axes de recherche ont eacuteteacute exploreacutes Premiegraverement une

eacutetude baseacutee sur la position de la sonde agrave effet Hall dans la meacutethode agrave une pastille a eacuteteacute

reacutealiseacutee Deuxiegravemement une eacutetude des positions respectives du germe de cristallisation des

pastilles dans la meacutethode agrave deux pastilles a eacuteteacute faite

85

Figure III1 Pastille supraconductrice soumis agrave un champ magneacutetique exteacuterieur

III2 Description du banc expeacuterimental

Nous allons preacutesenter dans cette partie le banc expeacuterimental utiliseacute pour lrsquoaimantation

drsquoune pastille SHTC de type YBaCuO Le banc expeacuterimental sert agrave aimanter une pastille

supraconductrice de type YBaCuO en utilisant la meacutethode drsquoaimantation par champ

magneacutetique pulseacute (PFM) et mesurer le champ magneacutetique au milieu des surfaces planes de

cette pastille

III21 Les pastilles SHTC

Les pastilles supraconductrices utiliseacutees sont cylindriques de type YBaCuO posseacutedant

une tempeacuterature critique de 92 k de diamegravetre 311 mm et de hauteur 176 mm Ce type de

mateacuteriau drsquoYBaCuO possegravede une densiteacute de courant critique eacuteleveacutee (gt100 Ammsup2 agrave 77 K) La

figure III2 repreacutesente les deux surfaces des pastilles YBaCuO utiliseacutees (a) surface

supeacuterieure contenant le germe de cristallisation (seed) (b) surface inferieure de la pastille Ces

pastilles sont par nature inhomogegravenes et anisotropes en termes de Jc

(a) (b)

Figure III2 Les deux surfaces de la Pastille SHTC drsquoYBaCuO utiliseacutee pour lrsquoaimantation

x

y

z

O

( )B t

( )B t

86

En geacuteneacuterale la preacuteparation des supraconducteurs YBCO mono domaine par la

meacutethode (TSMG) exige des preacutecurseurs en poudres contenant une distribution uniforme des

composeacutes constituant les phases 2 3 7YBa Cu O δminus (Y-123) et 2 5Y BaCuO (Y-211)Cependant il a

eacuteteacute observeacute que la concentration de particules de Y-211dans le bulk supraconducteur traiteacutee agrave

leacutetat fondu augmente de maniegravere significative avec la distance agrave partir du germe de

cristallisation ce qui entraicircne une deacutegradation des proprieacuteteacutes supraconductrices vers le fond et

le bord de leacutechantillon supraconducteur [109]

Une technique de fabrication des bulk supraconducteurs en YBCO gradueacute baseacutee sur la

concentration de Y-211 utiliseacutee a eacuteteacute deacuteveloppeacutee par un groupe de chercheurs appeleacute laquo the

Cambridge Bulk Superconductivity Groupraquo [109] Trois types de preacutecurseurs en poudres

contenant diffeacuterentes concentrations drsquoY-211 sont disposeacutes en forme U dans une pastille

YBCO en bulk (figure III3) Le but de cette technique est drsquoameacuteliorer les proprieacuteteacutes

supraconductrices du mateacuteriau fabriqueacute

Pour la modeacutelisation de ces pastilles celles-ci peuvent ecirctre diviseacutees en deux ou trois

reacutegions en forme U chaque reacutegion eacutetant caracteacuteriseacutee par son propre Jc0 [109] (Figure III3)

Figure III3 Modegravele drsquoune pastille SHTC gradueacutee en YBCO proposeacutee pour la modeacutelisation

numeacuterique

III22 Le circuit drsquoaimantation

Lrsquoaimantation des pastilles SHTC neacutecessaire agrave la caracteacuterisation est faite par un

magneacutetiseur agrave impulsion (Impulse Magnetizer k-serie) [105] (figure III4)

Les caracteacuteristiques techniques de ce magneacutetiseur sont

- Puissance de stockage de 10kWs

- Capacitance de 5mF

87

- Tension de charge maximale de 2 kV et un courant de 25 kA

Figure III4 Magneacutetiseur agrave impulsion K-serie utiliseacute pour aimanter la pastille

Lrsquoinducteur produisant le champ magneacutetique pour aimanter la pastille

supraconductrice est une bobine agrave fil de Litz de 127 cm de longueur et de 65 cm de diamegravetre

externe ce type de bobines sont adapteacutees au transport des courants eacutelectrique agrave haute

freacutequence et produit un champ magneacutetique axial plus en moins homogegravene dans son centre

dont lequel on met la pastille pour lrsquoaimantation Un Oscilloscope est utiliseacute pour faire la

mesure du champ magneacutetique et le courant de deacutecharge produit par le magneacutetiseur Une

bobine de Rogowski est employeacutee pour mesurer le courant de deacutecharge Rappelons que la

bobine de Rogowski est un systegraveme eacutelectrotechnique servant agrave mesurer le courant alternatif

ou les impulsions de courant agrave grande vitesse [107] Elle se compose

dun enroulement heacutelicoiumldal de fil dont le fil dune extreacutemiteacute revient par le centre de

lenroulement agrave lautre extreacutemiteacute de sorte que les deux bornes sont agrave la mecircme extreacutemiteacute de

lenroulement La bobine est positionneacutee autour du conducteur dont on veut connaicirctre le

courant La figure III3 montre une photo du circuit eacutelectrique utiliseacute pour lrsquoaimantation

Le champ magneacutetique ( )aB t geacuteneacutereacute par la bobine est appliqueacute parallegravelement suivant

lrsquoaxe ( )Oz de la pastille cylindrique Ce champ est caracteacuteriseacute par une vitesse de monteacute bV

drsquoenviron 3125 Ts et une valeur maximale ( )maxaB drsquoenviron 32 Tesla (Figure III7) Une

diffeacuterence de potentiel de 600 V est choisie sur les bornes du magneacutetiseur pour avoir cette

valeur de champ appliqueacute

88

Figure III5 Circuit eacutelectrique de magneacutetisation

Figure III6 Repreacutesentation du dispositif expeacuterimentation du processus drsquoaimantation utiliseacute

89

Figure III7 Impulsion de champ magneacutetique appliqueacute sur la pastille SHTC

III23 Instrumentation

La mesure de champ magneacutetique sur les deux surfaces de la pastille drsquoYBCO se fait agrave

lrsquoaide des deux sondes agrave effet Hall de type HHP-NP adapteacutees aux basses tempeacuteratures

(figure III8) Chaque sonde agrave effet Hall comprend quatre fils deux pour les courants et deux

pour les signaux de tension Les geacuteneacuterateurs de courant illustreacutes sur la figure III5 alimentent

les sondes agrave effet Hall La distance entre la partie active de la sonde et la surface de la pastille

est drsquoenviron 05mm Cette distance est due agrave lrsquoencapsulage de la sonde Ces sondes mesurent

le champ magneacutetique suivant lrsquoaxe (Oz)

Figure III8 Sonde agrave effet Hall de type HHP-NP

90

Les caracteacuteristiques des deux sondes agrave effet Hall utiliseacutees sont donneacutees par le

fabricant (Tableau III1)

Tableau III1 Caracteacuteristiques des sondes agrave effet Hall

Paramegravetre Uniteacute Sonde 2003 (77K) Surface au-dessus

Sonde 468 (77K) Surface su dessous

Courant nominal In mA 20 20

Courant maximum mA 30 20

Sensibiliteacute agrave In TV 1356 946

Tension de deacutecalage agrave In Vmicro 58 lt -40

Reacutesistance drsquoentreacutee Ω 23 41

Reacutesistance de sortie Ω 78 18

Reacutegion de dimension efficace mm 0500 x 01 05 x 01

Dimensions globale mm 5 x 7 x 1 5 x 7 x 1

Les sondes agrave effet Hall sont placeacutees au centre des surfaces planes des pastilles et donc

perpendiculaires au champ magneacutetique appliqueacute (Figure III9)

Lrsquoensemble bobine pastille SHTC et sondes agrave effet Hall sont immergeacutees dans lrsquoazote

liquide agrave une tempeacuterature de 77 K

Lrsquoimpulsion de champ magneacutetique creacuteeacute par la bobine appliqueacutee sur la pastille SHTC

refroidie est lrsquoimage de lrsquoimpulsion de courant eacutelectrique creacuteeacute par le magneacutetiseur Les

mesures de champ magneacutetique et de courant eacutelectrique seront prises agrave lrsquooscilloscope

Figure III9 Positions des sondes agrave effet Hall sur les deux surfaces de la pastille SHTC

91

III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTC

III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hall

Le calcul de la densiteacute de courant critique Jc se fait agrave partir du champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete BP Le calcul de BP est fait agrave partir de la mesure du champ magneacutetique agrave

lrsquoaide des sondes agrave effet Hall En fait nous pouvons mesurer le champ magneacutetique sur lrsquoaxe

(Oz) de la pastille uniquement en deux positions

- Position 1 Au centre de la surface de base supeacuterieure (pregraves du germe de cristallisation

(seed))

- Position 2 Au centre de la surface inferieure de la pastille

La figure III10 repreacutesente les reacutesultats de mesure du champ magneacutetique MB au centre

des deux surfaces de la pastille SHTC (a) Position 1 (b) Position 2 Le champ magneacutetique

MB est mesureacute agrave une distance 05d mm= des deux surfaces de la pastille La diffeacuterence

( ) ( ) 05a MB t B t d mmminus = preacutesente le champ magneacutetique produit par le courant eacutelectrique

induit dans la pastille nommeacute ( )ZSCB t d Ce champ atteint une valeur maximum nommeacute

BZSCM

Agrave partir des figures III10a et III10b on constate que le champ magneacutetique mesureacute aux

positions 1 et 2 ne varie pas de la mecircme faccedilon

92

(a)

(b)

Figure III10 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer au

(a) position1 (b) position 2

93

La figure III11 preacutesente les mecircmes mesures de la figure III10 avec une eacutechelle de

temps reacuteduite Nous remarquons que le temps de peacuteneacutetration complegravete de champ magneacutetique

dans le cas de la position 1 est supeacuterieur agrave celui dans le cas de la position 2 Ainsi la reacutegion

laquo seed raquo est caracteacuteriseacutee par un champ magneacutetique induit supeacuterieur agrave celui de la reacutegion de la

surface opposeacutee (position 2)

(a)

(b)

Figure III11 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer avec une

eacutechelle de temps reacuteduite (a) position1 (b) position 2

94

III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de la

pastille

Le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP peut ecirctre deacuteduit agrave partir de

lrsquoeacutequation I34 en connaissant la valeur de BZSCM Le rapport BZSCBBPB dans lrsquoeacutequation I34

est en fonction seulement des paramegravetres geacuteomeacutetriques R et L de la pastille Ainsi le champ

magneacutetique de peacuteneacutetration de Bean BPB est calculeacute agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I29 en prenant

n=50 Une fois le champ BPB est calculeacute et agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 on peut deacuteterminer la

valeur de la densiteacute de courant critique Jc

Les valeurs de temps de peacuteneacutetration tP de champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute

BPM du max de champ magneacutetique produit par le courant eacutelectrique induit dans la pastille

BZSCM ainsi la valeur de la densiteacute de courant critique obtenues au centre des deux surfaces de

la pastille eacutequivalent aux positions 1 et 2 sont reacutesumeacutees dans le tableau III2

Tableau III2 Valeurs de la densiteacute de courant critique calculeacute agrave une distance de 05 mm au-dessus du

centre des deux surfaces de la pastille SHTC

Position 1 Position 2

tP (10-4s) 75 36

BPM(T) 23 13

BZSCM 192 139

Jc (Amm2) 201 145

Drsquoapregraves les reacutesultats de tableau III2 nous constatons que la densiteacute de courant critique

nrsquoest pas constante sur toute la pastille SHTC elle varie drsquoune reacutegion agrave lrsquoautre Cette

inhomogeacuteneacuteiteacute est due agrave la technique de fabrication utiliseacutee pour ce type de pastille SHTC

III33 Simulations numeacuteriques

Pour modeacuteliser le comportement eacutelectromagneacutetique de la pastille SHTC utiliseacutee dans

nos mesures et par la suite valider la meacutethode utiliseacutee pour calculer la densiteacute de courant

critique agrave partir de la mesure de champ magneacutetique une approximation macroscopique est

proposeacutee Le principe expliqueacute preacuteceacutedemment est de diviser la pastille en trois reacutegions

principales reacutegion supeacuterieure reacutegion centrale et reacutegion inferieure (figure III3) Chaque

95

reacutegion est caracteacuteriseacutee par sa propre densiteacute de courant critique Jc0 Lrsquoimpulsion de champ

magneacutetique appliqueacute sur la pastille est la mecircme que dans la figure III7

La simulation numeacuterique srsquoest faite agrave lrsquoaide du logiciel COMSOL Un calcul

numeacuterique en 2D-axisymeacutetrique est utiliseacute ougrave la formulation en H en coordonneacutees

cylindriques est employeacutee Lrsquoeacutequation de Maxwell suivante doit ecirctre reacutesolue en systegraveme de

coordonneacutees cylindrique

( )0 0 1IIHt

IEmicro part+nablatimes =

part

( ) 2E H IIIρ= nablatimes

Les champs magneacutetique et eacutelectrique ont respectivement deux composantes radiale et

longitudinale [ ]0r zH H H et une transversale [ ]0 0E E

( )0 30 rH E It

IIz

micro part partminus =

part part

( )0 4zH E Et r r

IIImicro part part+ = minus

part part

Le champ eacutelectrique E est donneacute en modegravele de la loi en puissance deacutefini en chapitre I

La densiteacute de courant eacutelectrique est donneacutee agrave partir de lrsquoexpression diffeacuterentielle suivante

( ) 5r z IIHz r

IHJ part part= minus

part part

Le milieu supraconducteur est repreacutesenteacute par une modeacutelisation ( )CJ B selon la loi empirique

suivante

( ) ( )0

0

1

6C iC IIIJJ B

BB

β= +

Avec JC0i est la densiteacute de courant critique de la reacutegion i (i=1 2 3) en absence de toute champ

magneacutetique externe et B0 est une constante deacutependante du mateacuteriau On choisit ici de prendre

0 01B = et 05β = pour les trois reacutegions de la pastille [109]

Nous avons fait varier Jc0i pour chaque reacutegion en suivant la mecircme meacutethode expliqueacutee

preacuteceacutedemment dans la partie expeacuterimentale pour calculer la densiteacute de courant critique

96

moyenne sur les deux surfaces des deux pastilles jusqursquoagrave retrouver les reacutesultats proches de

ceux trouveacute expeacuterimentalement (tableau III2)

Puisque la meacutethode PFM est employeacutee dans notre problegraveme ougrave le champ magneacutetique appliqueacute

est fonction de temps donc la simulation est faite en reacutegime temporel

Le temps maximal de lrsquoimpulsion choisie pour cette simulation max 5msτ = afin de minimiser

la dureacutee de calcul

Les valeurs de JC0i optimales trouveacutees sont mentionneacutees dans le tableau III3

Tableau III3 valeurs de JC0i optimiseacutees pour les trois reacutegions de la pastille

Reacutegion I Reacutegion II Reacutegion III

JC0i (Amm2) 680 1400 435

Lrsquoeacutevolution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure de la pastille est preacutesenteacutee sur la

figure III12 avec un pas de temps eacutegale agrave max 6τ Nous remarquons que le champ magneacutetique

peacutenegravetre progressivement agrave partir de la surface lateacuterale vers lrsquointeacuterieure de la pastille Cette

peacuteneacutetration atteint sa valeur maximale agrave la fin de lrsquoaimantation Le champ magneacutetique

peacuteneacutetrant est moins important coteacute seed

97

Figure III12 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur de la

pastille SHTC

98

La figure III13 repreacutesente les reacutesultats des modeacutelisations numeacuteriques de champ

magneacutetique MB au-dessus de centre des deux surfaces de la pastille SHTC agrave une distance

e=05mm (a) Position 1 et (b) position 2

(a)

(b)

Figure III13 Modeacutelisation numeacuterique du champ magneacutetique sur le centre de la surface

drsquoune pastille (a) Position 1 (b) Position 2

99

Figure III14 La phase de monteacute des graphes de mesures numeacuterique et expeacuterimentale de

champ magneacutetique au-dessus des deux surfaces de la pastille

Une premiegravere comparaison entre les graphes obtenus expeacuterimentalement (figure III9)

et par le calcul numeacuterique (figure III13) pour les deux pastilles montrent que ces graphes sont

proches seulement pendant la phase de monteacutee (la phase la plus inteacuteressante pour deacuteterminer

Jc) (figure III14) Cependant durant la phase de descente de ces graphes nous remarquons

que les graphes obtenus expeacuterimentalement sont totalement diffeacuterents de ceux obtenus

numeacuteriquement Cela srsquoexpliquerait par des pheacutenomegravenes thermiques dus aux pertes creacuteeacutees par

les diffeacuterents courants induits pendant la phase de monteacutee et la phase de descente de

lrsquoimpulsion de champ appliqueacute durant lrsquoexpeacuterience que nous nrsquoavons pas pris en

consideacuteration en simulation

III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux

pastilles

Dans cette partie nous allons mesurer la densiteacute de courant critique drsquoun ensemble de

deux pastilles supposeacutees identiques Le point de mesure srsquoeffectuera entre les deux pastilles agrave

lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet Hall Les deux pastilles sont seacutepareacutees par une distance laquo e raquo qui

preacutesente lrsquoeacutepaisseur de la sonde Afin drsquoeacutetudier lrsquoinfluence de la position des germes dans

cette meacutethode de caracteacuterisation trois configurations sont prises en consideacuteration en fonction

de la position du germe de cristallisation dans les deux pastilles utiliseacutees (figure III15)

100

(a) (b) (c)

Figure III15 Configurations utiliseacutees pour le calcul de Jc entre les deux pastilles

La figure III16 preacutesente les reacutesultats de mesure de champ magneacutetique prises entre les

deux pastilles SHTC pour les trois configurations illustreacutees dans la figure III15 On constate

ici que le temps de peacuteneacutetration complegravete varie drsquoune configuration agrave lrsquoautre (voir tableau

III4) Le champ magneacutetique prend plus de temps pour peacuteneacutetrer agrave lrsquointeacuterieure et entre les

pastilles agrave travers les seeds

Tableau III4 les valeurs de temps de peacuteneacutetration complegravete et champ magneacutetique de

peacuteneacutetration eacutequivalent mesureacutes pour les trois configurations

Configuration (a) Configuration (b) Configuration (c)

tP (10-3 s) 093 132 14

BPM (T) 257 302 31

101

(a)

(b)

(c)

Figure III16 Mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC pour les

configurations (a) (b) et (c)

102

Pour comprendre les pheacutenomegravenes observeacutes des simulations numegraveriques ont eacuteteacute

reacutealiseacutees Les mecircmes eacutetapes de simulation numeacuterique expliqueacutes preacuteceacutedemment dans le cas

drsquoune seule pastille sont utiliseacutees ici La figure III17 repreacutesente lrsquoeacutevolution de la distribution

du champ magneacutetique agrave lrsquointerieur des deux pastilles SHTC pour les trois configurations

illustreacutees dans la figure III15 Les mecircmes valeurs de Jcoi sont utiliseacutees aussi pour la deuxiegraveme

pastille Lrsquoeacutetude de lrsquoeacutevolution de champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur et entre les deux pastilles

est faite agrave un pas de temps eacutegale agrave max 3t τ=

Nous remarquons que le champ magneacutetique peacutenegravetre progressivement agrave lrsquointeacuterieure des

deux pastilles cette peacuteneacutetration est plus rapide dans le cas de la configuration (a) et moins

rapide dans le cas de la configuration (c)

103

Figure III17 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure des

deux pastilles pour les trois configurations (a) (b) et (c)

104

Afin de prendre en consideacuteration lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall utiliseacutee dans la

mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC utiliseacutees dans notre mesure nous

avons fait appel agrave la relation (I32) pour calculer le champ magneacutetique de peacuteneacutetration

complegravete BP Ce champ est neacutecessaire pour le calcul de la densiteacute de courant critique JC entre

les deux pastilles

Rappelons que la relation I32 est valable seulement pour R=10 mm R eacutetant le rayon

de la pastille utiliseacutee Par contre les deux pastilles que nous avons utiliseacutees ont un rayon

R=156 mm Pour trouver une nouvelle relation entre le champ de peacuteneacutetration mesureacute BPM et

le champ de peacuteneacutetration complegravete BP une simulation numeacuterique similaire agrave celle expliqueacutees

dans le paragraphe I5212 du chapitre I est effectueacutee en utilisant deux pastilles SHTC de

rayon R=1555 mm pour chacune ces deux pastilles sont seacutepareacutees par un entrefer e=1mm Cet

entrefer preacutesente lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall Les reacutesultats de mesure sont preacutesenteacutes

sur la figure III18

Figure III18 Rapport BPMBP en fonction de longueur L de la pastille SHTC pour

R=156mm

Donc drsquoapregraves la figure III18 la relation liant BPM et BP pour les deux pastilles utiliseacutees dons

nos mesures deacutepend seulement de la hauteur des deux pastilles et elle est donneacutee par

( ) ( ) ( 156 ) 0031 ln 0 777 PM

P

B R mm ILB

II= = times +

Les valeurs de champ de peacuteneacutetration mesureacute BPM pour les trois configurations eacutetudieacutees sont

mentionneacutees dans le tableau III4 Une fois la valeur de champ de peacuteneacutetration complegravete

deacutetermineacutee agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation III7 et agrave partir de lrsquoeacutequation I29 nous calculons la valeur

105

de champ de peacuteneacutetration de Bean BPB Enfin la densiteacute de courant critique JC entre les deux

pastilles SHTC est calculeacutee agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 Les valeurs de Jc entre les deux

pastilles pour les trois configurations de la figure III15 sont mentionneacutees dans le tableau III5

Tableau III5 Valeur de la densiteacute de courant critique entre les deux pastilles SHTC drsquoYBCO

utiliseacutees dans nos expeacuteriences

Configuration (a) Configuration (b) Configuration (c)

Jc (Amm2) 1317 1548 1589

Drsquoapregraves le tableau III5 nous remarquons que la valeur moyenne de la densiteacute de

courant eacutelectrique critique entre les deux pastilles est infeacuterieure agrave celle drsquoune pastille seule

Cette diminution est due peut-ecirctre agrave la diminution des courants eacutelectriques induits reacutesultants

entre les deux surfaces opposeacutees La configuration (b) est caracteacuteriseacutee par une densiteacute

eacutelectrique critique plus eacuteleveacutee agrave celle de la configuration (a) et moins eacuteleveacutee agrave celle de la

configuration (c) agrave cause de la preacutesence des germes de cristallisations (seed) en face agrave face

pour la configuration (c)

III5 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences pour lrsquoaimantation drsquoune pastille

SHTC de type YBaCuO par la meacutethode PFM dans le but de veacuterifier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute de cette

pastille en termes de densiteacute de courant critique Agrave lrsquoaide des sondes agrave effet Hall nous avons

mesureacute le champ magneacutetique au milieu des deux surfaces planes de la pastille dans le but de

calculer la densiteacute de courant critique agrave ces endroits Dans toutes les mesures il existe une

distance drsquoenviron 05 mm entre la partie active de la sonde et la surface de la pastille ce qui

doit ecirctre pris en compte dans les calculs de Jc Nous avons remarqueacute que la surface qui

contient le germe de cristallisation est caracteacuteriseacutee par une densiteacute de courant plus eacuteleveacutee que

lrsquoautre surface Cette inhomogeacuteneacuteiteacute est due agrave la technique de fabrication utiliseacutee pour ce type

de pastille SHTC Ensuite et sur la base des reacutesultats obtenus expeacuterimentalement nous avons

proposeacute un modegravele numeacuterique pour deacutecrire la morphologie de la pastille SHTC utiliseacute dans

nos mesures en divisant cette pastille en trois reacutegions en forme U concentriques reacutegion

supeacuterieure reacutegion centrale et reacutegion inferieure Chaque reacutegion est caracteacuteriseacutee par sa propre

densiteacute de courant critique JC0

106

Ensuite pour eacutetudier lrsquoinfluence de la position du germe de cristallisation dans la

meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles nous avons calculeacute la densiteacute de courant critique

entre deux pastilles SHTC supposeacutees identiques et seacutepareacutees par une distance e = 1mm agrave lrsquoaide

de la mesure de champ magneacutetique dans cette reacutegion Trois configurations ont eacuteteacute prises en

consideacuteration en fonction de la position du germe de cristallisation Les reacutesultats obtenus

montrent une diminution de la densiteacute de courant critique par rapport agrave une seule pastille agrave

cause de la diminution des courants induits reacutesultants entre les deux surfaces opposeacutees La

configuration qui contient les deux surfaces de laquo seed raquo est toujours caracteacuteriseacutee par une Jc

plus eacuteleveacutee que le reste des configurations eacutetudieacutees Donc nous conseillions que lors de

lrsquointeacutegration des pastilles SHTC pareilles dans des machines eacutelectriques il faut prendre en

consideacuteration la position de ces pastilles par rapport agrave leurs germes de cristallisations

107

Conclusion geacuteneacuterale et perspectives

108

Le travail meneacute dans cette thegravese intituleacutee laquo modeacutelisation et caracteacuterisation des

mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique raquo a eacuteteacute reacutealiseacute en cotutelle dans le

cadre drsquoun projet PHC-Tassili entre le laboratoire GREEN de lrsquouniversiteacute de Lorraine et le

laboratoire LESI de lrsquouniversiteacute Djilali Bounaama de Khemis Miliana

Dans la premiegravere partie de cette recherche nous avons pu deacutevelopper un modegravele

analytique qui a pour but de calculer lrsquoinductance de lrsquoensemble composeacute drsquoune bobine

inductrice circulaire de section transversale rectangulaire dans un circuit ferromagneacutetique

ouvert muni drsquoun entrefer concentrique avec la bobine Ce modegravele est baseacute sur la

deacutetermination de potentiel vecteur magneacutetique agrave partir de la reacutesolution des eacutequations de

Laplace et de Poisson dans les diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecirct du circuit en utilisant la meacutethode

de seacuteparation des variables La reacutesolution analytique srsquoest effectueacutee agrave lrsquoaide drsquoun code de

calcul deacuteveloppeacute sous MATLAB Une simulation numeacuterique est eacutegalement effectueacutee afin de

valider les reacutesultats analytiques Au deacutebut le calcul se fait en absence de tout mateacuteriau

supraconducteur dans le circuit ferromagneacutetique puis nous avons eacutetudieacute le cas de preacutesence

drsquoune pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer pour montrer lrsquoinfluence de cette

derniegravere sur la valeur de lrsquoinductance de lrsquoinducteur Nous avons montreacute pour les deux cas

que les meacutethodes analytiques correspondent tregraves bien avec les meacutethodes numeacuteriques avec des

erreurs inferieures agrave 1 pour un nombre de termes harmonique eacutegale agrave 50 et avec un

avantage aux meacutethodes analytiques en termes de temps de calcul Aussi les meacutethodes

analytiques sont peu exigeantes sur la meacutemoire de calculateur Nous avons montreacute aussi agrave

travers ce modegravele que lrsquoinfluence de la taille de la pastille supraconductrice sur la valeur de

lrsquoinductance obtenue peut servir agrave dimensionner lrsquoinducteur de systegraveme drsquoaimantation par la

meacutethode PFM Ainsi les reacutesultats obtenus montrent que cette eacutetape de modeacutelisation est tregraves

inteacuteressante dans la phase de conception des machines supraconductrices utilisant les

mateacuteriaux supraconducteurs massifs

Dans la partie caracteacuterisation le but eacutetait drsquoeacutetudier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute drsquoune pastille

supraconductrice agrave haute tempeacuterature critique de type YBaCuO en termes de densiteacute de

courant critique Pour cela et suite aux travaux de caracteacuterisations reacutealiseacutes au niveau du

laboratoire GREEN nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences de lrsquoaimantation des pastilles SHTC

de type YBaCuO par la meacutethode PFM Les reacutesultats obtenus montrent que la surface

contenant le germe de cristallisation de la pastille est caracteacuteriseacutee par une densiteacute de courant

critique plus eacuteleveacutee que lrsquoautre surface et cela ducirc agrave la meacutethode drsquoeacutelaboration de ce genre des

pastilles Ensuite nous avons proceacutedeacute agrave la caracteacuterisation de deux pastilles SHTC identiques

109

seacutepareacutees par une distance de 1mm et calculeacute la densiteacute de courant critique de ces deux

pastilles La position de germe de cristallisation drsquoune pastille par rapport agrave lrsquoautre influence

directement la valeur de Jc

Comme perspective agrave ce travail nous envisageons de confronter le modegravele analytique

deacuteveloppeacute durant de travail sur un systegraveme physique reacuteel contenant un circuit magneacutetique

fermeacute comme par exemple un transformateur avec une bobine contenant une pastille

supraconductrice De plus nous envisageons drsquoeacutetablir un modegravele analytique standard en

prenant en consideacuteration lrsquoinfluence de lrsquoeffet thermique afin de deacuteterminer les proprieacuteteacutes

caracteacuteristiques des pastilles supraconductrices agrave partir des reacutesultats obtenus lors des

expeacuteriences de caracteacuterisations par la meacutethode PFM reacutealiseacutees durant cette thegravese

110

Liste des illustrations graphiques

et tableaux

111

Figure I1 Reacutesistiviteacute eacutelectrique de mercure agrave basse tempeacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 8

Figure I2 Historique des deacutecouvertes de la tempeacuterature critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 11

Figure I3 Etat noraml et supraconducteur drsquoun meacutetal en fonction de la tempeacuteraturehellip 12

Figure I4 Repreacutesentation de champ magneacutetique induit en fonction du champ

magneacutetique appliqueacute pur les supraconducteurs de type Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

13

Figure I5 Repreacutesentation graphique (a) des diffeacuterentes eacutetats des supraconducteurs de

type II et (b) du champ magneacutetique induit en fonction du champ

magneacutetique appliqueacute pour les supraconducteurs de type IIhelliphelliphelliphelliphellip

14

Figure I6 Reacuteseaux vortex dans un mateacuteriau supraconducteur de type IIhelliphelliphelliphelliphellip 15

Figure I7 Densiteacute de courant intergrain et intragrain dans un mateacuteriau

supraconducteur helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

16

Figure I 8 Microstructure drsquoun mateacuteriau Supraconducteur agrave Haute Tempeacuterature

critique (SHTC) de formule chimique 2 3 7YBa Cu O δminus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

17

Figure I9 Surface critique et ordre de grandeur des paramegravetres critique de quelques

mateacuteriaux Supraconducteurshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

18

Figure I10 Diffeacuterentes formes des SHTC a) pastille YBaCuO en massifs b)

YBaCuO en monocouche c) tubes de BSCCOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

19

Figure I11 Traitement thermique pour la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO par la

technique TSMGhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

21

Figure I12 Structure cristalline tridimensionnelle de lrsquoYBa2Cu3O7-δ helliphelliphelliphelliphelliphellip 22

Figure I13 Repreacutesentation de structure (a) orthorhombique et (b) quadratique de la

maille eacuteleacutementaire du compos YBa2Cu3O7-δhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

23

Figure I14 Variation des paramegravetres de reacuteseau a b et c par rapport au deacuteficit en

oxygegravene δ helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

23

Figure I15 Repreacutesentation de la tempeacuterature critique en fonction du deacuteficit en

oxygegravene dans la structure YBaCuOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

24

Figure I16 Structure cristalline de MgB2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

Figure I17 Distribution de B J E dans un cylindre supraconducteur soumis agrave un

champ magneacutetique parallegravele agrave son axehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

29

112

Figure I18 Comparaison entre la caracteacuteristique E(J) correspond au modegravele de Bean

(courbe rouge) et au modegravele de loi en puissance (courbe verte) avec celle

obtenue expeacuterimentalement (courbe bleu) pour un rubanhelliphelliphelliphelliphelliphellip

30

Figure I19 Aimantation par refroidissement sous champ magneacutetique (Field Cooling

FC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

33

Figure I20 Aimantation par refroidissement hors champ magneacutetique (Zero Field

Cooling ZFC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

34

Figure I21 Aimantation par un champ impulsionnel (pulsed field magnetization

PFM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

35

Figure I22 Scheacutema eacutelectrique simplifieacute du circuit utiliseacute pour aimanter les

supraconducteurs massifshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

35

Figure I23 Variation temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour laimantation par

la meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

36

Figure 24 Scheacutema repreacutesentatif de la meacutethode eacutelectrique pour deacuteterminer la densiteacute de

courant eacutelectrique Jc drsquoun mateacuteriau supraconducteurhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

37

Figure I25 Pastille supraconductrice massive de forme cylindrique soumise agrave un

champ magneacutetique appliqueacute axialementhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

38

Figure I26 Variation du champ magneacutetique en fonction du temps Ba est le champ

appliqueacute sur la pastille et B0 repreacutesente le champ magneacutetique mesureacute au

centre de la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

39

Figure I27 Position de sonde agrave effet Hall entre deux pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphellip 40

Figure I28 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesureacute entre deux

pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

40

Figure I29 Repreacutesentation du champ magneacutetique appliqueacute et le champ magneacutetique

mesureacute entre deux pastilles SHTC en fonction de temps en utilisant a)

une bobine supraconductrice pour geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee

b) une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer une vitesse de monteacutee

eacuteleveacutee

42

Figure I30 Rapport PPMB B en fonction de longueur L de la pastille SHTChelliphelliphellip 43

113

Figure I31 Position de sonde agrave effet Hall au centre de surface de la pastillehelliphelliphelliphellip 44

Figure I32 Distribution de la densiteacute de courant JJc dans la pastille SHTC pour trois

valeur de vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacutehelliphelliphelliphelliphelliphellip

45

Figure I33 Calcul numeacuterique de BP au centre de la pastille et BZSCM au-dessus du centre de surface de la pastille agrave d = 05mmhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

46

Figure I34 Comparaison entre le calcul numeacuterique ZSCB PBB B et le calcul analytique

ZSCM PB B helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

47

Figure II1 Geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute un circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie infeacuterieur de longueur 3 2 e Z Z= minus concentrique

avec une bobine de longueur 4 1L Z Z= minus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

51

Figure II2 Maillages du circuit ferromagneacutetique avec entrefer eacutetudieacute par COMSOLhellip 62

Figure II3 Comparaison des distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave

partir du calcul analytique (a) et du calcul numeacuterique (b) avec le traceacute

des lignes de champ magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

62

Figure II4 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions (a) III en ( )1 2 2r R R= + et (b) IV en 1 2r R= helliphelliphelliphelliphelliphellip

63

Figure II5 Comparaison des valeurs de lrsquoinductance de la bobine en fonction de la

longueur de lrsquoentrefer obtenues numeacuteriquement avec celles obtenues

analytiquement pour les diffeacuterentes valeurs de nombres des harmoniques

variant entre 1 et 50helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

64

Figure II6 Circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer de longueur e dans lequel se

trouve une pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

65

Figure II7 Distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir du (a)

calcul numeacuterique) et du (b) calcul analytique en preacutesence de la

pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

74

Figure II8 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans la reacutegion III en ( )2 3 2r R R= + (a) et dans la reacutegion IV en 1 2r R= (b) en

preacutesence de la pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

75

Figure II9 Repreacutesentation de lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon de la

pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

76

114

Figure II10 Variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

supraconductrice dans un circuit fermeacute et dans un circuit ouverthelliphelliphelliphellip

77

Figure II11 Position de la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du problegraveme de la figure II1 avec [ ]110r Risin et [ ]22 33z Z Zisin helliphelliphelliphelliphelliphellip

78

Figure II12 Variation de champ magneacutetique appliqueacute et du champ magneacutetique pieacutegeacute sur la surface de la pastille supraconductrice agrave 0r = et 33z Z= helliphellip

79

Figure II13 Evolution de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc sur le plan meacutedian de la pastille supraconductrice agrave ( )0479515320r mm= helliphelliphelliphelliphelliphellip

81

Figure III1 Pastille supraconductrice soumis agrave un champ magneacutetique exteacuterieurhelliphelliphellip 85

Figure III2 Les deux surfaces de la Pastille SHTC drsquoYBaCuO utiliseacutee pour

lrsquoaimantationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

85

Figure III3 Modegravele drsquoune pastille SHTC gradueacutee en YBCO proposeacutee pour la

modeacutelisation numeacuteriquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

86

Figure III4 Magneacutetiseur agrave impulsion K-serie utiliseacute pour aimanter la pastillehelliphelliphellip 87

Figure III5 Circuit eacutelectrique de magneacutetisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 88

Figure III6 Repreacutesentation du dispositif expeacuterimentation du processus

drsquoaimantation utiliseacutehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

88

Figure III7 Impulsion de champ magneacutetique appliqueacute sur la pastille SHTChelliphelliphelliphellip 89

Figure III8 Sonde agrave effet Hall de type HHP-NPhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 89

Figure III9 Positions des sondes agrave effet Hall sur les deux surfaces de la pastille

SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

90

Figure III10 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer au (a)

position1 (b) position 2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

92

Figure III11 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer avec une

eacutechelle de temps reacuteduite (a) position1 (b) position 2helliphelliphelliphelliphelliphellip

93

Figure III12 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur de la

pastille SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

97

115

Figure III13 Modeacutelisation numeacuterique du champ magneacutetique sur le centre de la

surface drsquoune pastille (a) Position 1 (b) Position 2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

98

Figure III14 La phase de monteacute des graphes de mesures numeacuterique et expeacuterimentale

de champ magneacutetique au-dessus des deux surfaces de la pastillehelliphelliphellip

99

Figure III15 Configurations utiliseacutees pour le calcul de Jc entre les deux pastilleshelliphellip 100

Figure III16 Mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC pour les

configurations (a) (b) et (c)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

101

FigIII17 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure des deux

pastilles pour les trois configurations (a) (b) et (c)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

103

Figure III18 Rapport PM PB B en fonction de longueur L de la pastille SHTC pour R=156mmhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

104

Tableau I1 Tempeacuterature critique de quelques mateacuteriaux supraconducteurshelliphelliphelliphellip 12

Tableau II1 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme sans

pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

61

Tableau II2 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme avec

pastillehelliphelliphellip

73

Tableau III1 Caracteacuteristiques des sondes agrave effet Hallhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 90

Tableau III2 Valeurs de la densiteacute de courant critique calculeacute agrave une distance de

05mm au-dessus du centre des deux surfaces de la pastille SHTC helliphellip

94

Tableau III3 Valeurs de JC0i optimiseacutees pour les trois reacutegions de la pastillehelliphelliphelliphellip 96

Tableau III4 Les valeurs de temps de peacuteneacutetration complegravete et champ magneacutetique de

peacuteneacutetration eacutequivalent mesureacutes pour les trois configurationshelliphelliphelliphellip

100

Tableau III5 Valeur de la densiteacute de courant critique entre les deux pastilles SHTC

drsquoYBCO utiliseacutees dans nos expeacuteriences helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

105

116

Reacutefeacuterences

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124

Annexes

125

Annexe I reacutesolution des eacutequations de Laplace et de Poisson

1- Cas drsquoun circuit ouvert avec entrefer sans pastille supraconductrice

1-1 reacutegion I 3 4R r Rlt lt et 50 z Zlt lt

( )2 2

22 2 2

10 0 1I I I II

A A A AAr r r r z

part part partnabla = rArr + minus + =

part part part

En utilisant la meacutethode de seacuteparation des variables on met ( ) ( ) ( )I I IA r z R r Z z=

lrsquoeacutequation (1) srsquoeacutecrit donc sous forme

2 2 2 2

2 2 2 2 2 2

1 1 1 1 1 0 1 I I I I I I I II I I I

I I I

R R R Z R RZ Z Rr r r r z R r R r r r Z

Z Zz

λpart part part part part part+ minus + = rArr + minus = minus =

part part part part part part

Il existe donc deux eacutequations lieacutees agrave la constante Iλ

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 2

1 0 3

II I

I II I

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = part

part part + minus + = part part

1-1-1 Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (2) srsquoeacutecrit sous forme 2 0I IZ λ+ =

Le discriminant I∆ de cette eacutequation est donneacute par 4I Iλ∆ =

Trois cas sont possible pour I∆

1er cas 0 0I Iλ∆ = rArr =

Pour ce cas la solution de lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (2) est donneacutee par

( )I I IZ z A z B= +

En tenant en compte les conditions aux limites consideacutereacutees pour cette reacutegion on trouve

( )0 et 0 0I I IA B Z z= = rArr = Cette fonction ne nous inteacuteresse plus et 0Iλ = nrsquoest plus une

valeur propre de notre problegraveme

2egraveme cas 0 0I Iλ∆ gt rArr lt

On pose 2I Iλ β= minus soit 24I Iβ∆ = minus et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) I Iz zI I IZ z A e B eβ βminus= +

En tenant en compte les conditions aux limites

126

( )0 0I I IZ z A B= = rArr = minus

( ) ( ) ( )5 55 50 0 2 sinh 0I IZ Z

I I I IZ z Z A e e A Zβ β βminus= = rArr minus = rArr = Comme 0Iβ ne ceci nrsquoest

possible que pour 0IA = et donc 0IB =

La solution ( ) 0IZ z = ne nous inteacuteresse plus et 0Iλ lt aussi ne sont plus des valeurs propre de

ce problegraveme

3egraveme cas 0 0I Iλ∆ lt rArr gt

On pose 2I Iλ α= soit ( )24I Iiα∆ = et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) ( ) ( )cos sinI I I I IZ z A z B zα α= +

En tenant en compte les conditions aux limites

( )0 0 0I IZ z A= = rArr =

( ) ( )5 50 sin 0I I IZ z Z B Zα= = rArr = Cela nrsquoest possible que si 5

InnZπα = pour 1 0B gt avec

n=1 2 3hellip par conseacutequent 2

5In

nZπλ

=

sont les valeurs propres du problegraveme aux limites

Les fonctions propres associeacutees aux valeurs Inλ sont

( ) ( )sinI In InZ z B zα= Avec5

InnZπα =

112 Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Les valeurs propres Inλ sont maintenant connues Lrsquoeacutequation diffeacuterentielle agrave reacutesoudre dans ce

cas ( ( )2

2 2 22 1 0I I

I IR Rr r r Rr r

αpart part+ minus + =

part part) est une eacutequation de Bessel modifieacutee

On effectue le changement de variable Inr rα= Lrsquoeacutequation alors srsquoeacutecrit

( )2

2 22 1 0I I

IR Rr r r Rr r

part part+ minus + =

part part

Les solutions de cette eacutequation de Bessel modifieacutees sont alors

( ) ( ) ( )1In In n In I nR r C I r D K rα α= +

La forme du potentiel vecteur magneacutetique dans la reacutegion I est donneacutee par

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )1 1 11

I In nI n n n

nIA a I r b K r sin zr z R r Z z α α α

infin

=

= += sum

Utilisant la condition aux limites4

( ) 0r R

rAr =

part=

part le potentiel A srsquoeacutecrit

127

( ) ( )( ) ( ) ( )0

101

nIn n n

n nI

K rb K r sin zA

rr

Iz

αα α

α

infin

=

+ =

sum

5n

nZπα = Avec

1-2 Reacutegion II 2 3 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre ici est une eacutequation de Laplace

2 2

02 2 2

1 ( ) (4)II II II IIA A A A J zr r r r z

micropart part part+ minus + = minus

part part part

Avec ( ) 1 4

0J pour Z z Z

J zAilleur

lt lt=

1-2-2 Reacutesolution de lrsquoeacutequation de Laplace sans second membre

En utilisant la meacutethode de seacuteparation des variables ( ) ( ) ( )II II IIA r z R r Z z= times deux

eacutequations en r et en z sont agrave reacutesoudre

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 5

1 0 6

IIII II

II IIII II

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = part

part part + minus + = part part

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de (5) srsquoeacutecrit par 2 0II IIZ λ+ = ou le discriminant II∆ de cette

eacutequation est donneacute par 4II IIλ∆ = minus

1er cas 0 0II IIλ∆ = rArr =

En suivant les mecircmes eacutetapes de la reacutesolution deacutecrit preacuteceacutedemment on trouve que

cette valeur de 0IIλ = nrsquoest pas une valeur propre du problegraveme

2egraveme cas 0 0II IIλ∆ gt rArr lt

On trouve aussi que 0IIλ lt ne sont plus aussi des valeurs propres de ce problegraveme

3egraveme cas 0 0II IIλ∆ lt rArr gt On pose 2II IIλ α= soit ( )24II IIiα∆ =

La solution srsquoeacutecrit comme ( ) ( ) ( )cos sinII II II II IIZ z A z B zα α= +

En tenant en compte les conditions aux limites agrave 0z = et 5z Z=

( )0 0 0II IIZ z A= = rArr =

128

( ) ( )5 55

0 sin 0I II II IIn nnZ z Z B ZZπα α α= = rArr = rArr = = Avec n=1 2 3hellip Donc IInλ sont les

valeurs propres du problegraveme Les fonctions propres associeacutees aux valeurs IInλ sont

( ) ( )sinII IIn nZ z B zα= Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Les valeurs propres pour dans cette reacutegion sont maintenant connues donc on peut

reacutesoudre lrsquoeacutequation (6) (eacutequation de Bessel modifieacutee) suivant la variable r

En effectuant changement de variables IInr rα= les fonctions solution de cette eacutequation sont

alors

( ) ( ) ( )1 1IIn IIn n IIn nR r C I r D K rα α= +

Deacutetermination des solutions de lrsquoeacutequation avec second membre

On effectue la transformeacutee de Fourier de la densiteacute de courant eacutelectrique sur la base des

fonctions solutions de lrsquoeacutequation homogegravene en z soit

( ) ( )1

sinIIn nn

J z J zαinfin

=

=sum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )25

1

1 25 50

2 2 2sin sin cos cosZ Z

IIn nZ

n n nJ JJ J z z dz z dz Z Z

Z Z nα α α α

π= = = minusint int

A partir de lrsquoeacutequation (4) on peut eacutecrire

( )2 2

2 2 202 2 sin II II II

II II II II II IIn nR A Zr Z rZ R Z r R rr r z

J zαmicropart part part+ minus + = minus

part part part

On remplace ( )IIZ z par son expression dans cette eacutequation (avec nr rα= ) on trouve

( )2

2 2 2 2 02 1 II II IIn

n IIIIn

R Ar r r R rr r

JBmicroαpart part

+ minus + = minuspart part

Cette eacutequation srsquoeacutecrit sous forme

( )( )

1

2 2 2 1 4Γ 1 2

r

r L r L r L

υ

υ υ υ π υ

+ + minus + =

+

Dont les fonctions de Struve sont solutions de cette eacutequation [hellip]

Pour 1ν = les fonctions solutions de cette eacutequation srsquoeacutecrivent sous forme

( ) ( ) ( ) ( )0 21 0 12 2Γ 3 2

2n IIn

II n nn n IIn

J JR r L r L rB B

micro ππ α micro αα α

= minus = minus

Drsquoougrave

129

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )11

1 sinII IIII II II n n n I n n n

nnLA r z R r Z z a I r b K r C zrαα α α

infin

=

= = + minussum

Avec 0 22 etII II

n IIn II n IIn IIIIn

nna C B b D B C Jπmicro

α= = =

1-3 Reacutegion III 1 2R r Rlt lt et 50 z Zlt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre ici est une eacutequation de Poisson

( )2 2

2 2 2

1 0 7III III III IIIA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

La solution geacuteneacuterale de lrsquoeacutequation (7) est obtenue en suivant les mecircmes eacutetapes de la

reacutesolution pour la reacutegion I avec des conditions aux limites imposeacutees agrave z=0 et z= Z5 de type

Dirichlet 5( 0 ) 0 et ( ) 0III IIIA r z A r z Z= = = =

La forme geacuteneacuterale du potentiel vecteur magneacutetique obtenue est donc

( ) ( ) ( )( ) ( )1 11

III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Avec 5

nnZπα =

1-4 reacutegion IV 10 r Rlt lt et 2 3Z z Zlt lt

( )2 2

2 2 2

1 0 8IV IV IV IVA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites consideacutereacutees ici sont de types Neumann

2 3

( ) ( )0 et 0IV IV

z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

En appliquant la meacutethode de seacuteparation de variables ( ) ( ) ( )IV IV IVA r z R r Z z= times l eacutequation (8) srsquoeacutecrit sous forme

2 2

2 2 2

11 1 1 1IV IV IVIV

IV IV IV

R RR r R r r r

ZZ z

λpart part part+ minus = minus =

part part part

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 9

1 0 11

IVIV IV

IV IVIV IV

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = partrArr

part part + minus + = part part

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

130

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (10) srsquoeacutecrit sous forme 2 0IV IVZ λ+ =

4IV IVλ∆ =

1er cas 0 0IV IVλ∆ = rArr =

La solution est donneacutee sous forme ( )IV IV IVZ z A z B= +

En tenant en compte les conditions aux limites

bull 2 2

( ) ( )0 0 0IV IVIV

z Z z Z

A r z Z r z Az z= =

part part= rArr = rArr =

part part

bull 3 3

( ) ( )0 0IV IV

z Z z Z

A r z Z r zz z= =

part part= rArr =

part part Cette condition ne nous apprend rien sur

Par conseacutequent 0 0IV IVλ λ= = est une valeur propre simple de problegraveme et ( )0 0IVZ z B= est

une fonction propre simple ( 0B est une constante arbitraire)

2egraveme cas 0 0IV IVλ∆ gt rArr lt

Pour ce cas on trouve que les valeurs de 0IVλ lt ne sont pas des valeurs propre de ce

problegraveme

3egraveme cas 0 0IV IVλ∆ lt rArr gt

On pose 2IV IVλ β= soit ( )24IV IViβ∆ = et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) ( ) ( )cos sinIV IV IV IV IVZ z A z B zβ β= +

En tenant en compte les conditions aux limites

bull ( )( )

2 2

2

2

sin( ) ( )0 0cos

IVIV IVIV IV

z Z z Z IV

ZA r z Z r z B Az z Z

ββ= =

part part= rArr = rArr =

part part

bull ( )( )3 3

3 23 2

( ) ( )0 0 sin 0IV IVIV IV

z Z z Z

A r z Z r z kZ Zz z Z Z

πβ β= =

part part= rArr = rArr minus = rArr =

part part minus

bull Donc 2

3 2IV

kZ Z

πλ

= minus sont des valeurs propres du problegraveme et la fonction associeacutee

aux ces valeurs est

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )2

22

sincos sin cos

cosIV

IV IV IV IV k IVIV

ZZ z A z z C z Z

β β ββ

= + = minus

IVB

131

Avec ( )2cos

IVk

IV

ACZβ

=

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Deux cas sont possibles pour les valeurs de IVkλ 1er cas 0IVλ =

( )2

22 011 IV IV

IVR Rr r Rr r

part part+ minus =

part partrArr Equation drsquoEuler dont la solution est donneacutee sous forme

( ) 10 0IV IV IVR r C r D rminus= +

En appliquant la condition aux limites dans ce cas ( )0 0IVA r z= = on trouve 0 0IVD =

2egraveme cas 0IVλ gt

Lrsquoeacutequation (11) est devenue une eacutequation diffeacuterentielle de Bessel modifieacutee sa solutions est

donneacutee donc par

( ) ( ) ( )1IVk IVk k IVk I kR r C I r D K rβ β= +

En appliquant la condition aux limites ( )0 0IVA r z= = on trouve 0IVkD =

Donc la forme geacuteneacuterale du potentiel vecteur magneacutetique dans cette reacutegion est donneacutee par

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )00 11 21

0 cos IV IV IV IV V k kIV

IVk

A r z R r Z z R A r a Ir Z z z Zrβ βinfin

=

= + + minus= sum

132

Annexe II Condition de passage agrave lrsquointerface entre les reacutegions III et IV agrave r =R1

( ) ( ) ( )

( ) ( ) [ ] ( )

1 1

2

2 3

3 5

1 1 2 3

0 0

1

0

2

III IV

r R r R

IV III

pour Z ZrA rA

pour Z Z Zr r

pour Z Z Z

A r R Z A r R Z pour Z Z Z

= =

lt lt part part = lt lt part part

lt lt = = = isin

Commenccedilons la premiegravere condition

( ) ( ) ( ) ( ) ( )5

1 2 1

3

0

1 sin sinZ Z

kI

kZ

II IV

r R r R

rA rz

Ar r

dz z dzα α= =

rArrpart

=partpart partint int

( ) ( )( ) ( ) ( )

( ) ( ) ( )( ) ( )( )

5

3 3

2 2

0 10

0

0 1

0 2

sin sin

32 sin cos sin

k

k k

ZIII IIIn n n n n n

Z ZIVk k k k

Z Z

a I R b K R z z dz

A z dz a I r Z Z z dz

α α α α α

α β β β α

minus =

+ minus

rArrint

int int

On a

bull ( ) ( ) ( )( ) ( )( )( )5 5

0 0

sin sin cos2

cosZ Z

nn n n nk k kz z dz z z dzαα α α α α α α+= minusminusint int

( )( ) ( )( )5 51 1sin si

2n sin

n nk kk

nn

kkn

Z Zα α α α α α αα α α α

minus + ne minus +minus

=

On remplace α par son expression on trouve

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )5

0

1 1sin sin sin sin si2

Z

n knnz z dz n k n k

n kn k

knα α πα π π π

minus + ne

minus

minus +=int

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )2

1 12 2

1 11 sin 1 s s2

in in n n kk k

n nk kn kn n

π π+ + + = ne minus +

=

minusminus

minus

Pour n=m

( ) ( ) ( )( )5 5

05

0

1sin sin co 22 2 2

sZ Z

n nn n nkz z nZz d z dzα αα α α α π

= minus ==int int

133

Donc ( ) ( )( ) ( )5

21

2 2

0

1 sinsin sin

si

si2

k

nZ

n n

n kk

n n

nn

k

kz z dz

π

πα α α

+ neminus

=

minus=

int

bull ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )3

2

0 1 1 1 1 2 311 3 2

2 12 sin cos cosZ

III IIIn n n n n

nkZk k kA z dz m a I R b K R Z Z

R Z Zα α α α α

α

infin

=

= + minus minus

sumint

bull ( )( ) ( ) ( )( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 2cos sin sin sin2

Z Zk

k k kk k kZ Z

kZ Z z dz z z Z z z Z dzββ β α α β α βminus = + minus + minus minusint int

( )( ) ( )( )3

2

2 2sin sin2 k k

Zk

k k k kZ

z Z z Z dzβ α β β α β β= + minus + minus +int

( )( ) ( )( )( )

( )( ) ( )( )( )

2 2 3 2

2 2 3 2

1 cos cos

12 cos cos

k k k kkk

k

k k k kk

k kk

k

k kk

Z Z Z Zsi

Z Z Z Z

α β β α β βα ββ α β

α β β α β βα β

+ minus minus + minus + = ne + minus + minus minus + minus

( ) ( )( )( )

( ) ( )( )( )

2 3 3 2

2 3 3 2

1 cos cos

12 cos cos

k kk

k kk

kkk

kk

Z Z Z Z

Z Z Z Z

α α βα ββ

α α βα β

minus + minus + = + minus minus minus minus

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )( )

2 3 3 2 3 3 2

2 3 3 2 3 3 2

1 cos cos cos sin sin

12 cos cos cos sin sin

k kkk

k kk

k k kk

k k kk

Z Z Z Z Z Z Z

Z Z Z Z Z Z Z

α α β α βα ββ

α α β α βα β

minus minus minus minus + + minus minus + minus minus

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( )( )

12 3

12 3

1 cos 1 cos

12 cos 1 cos

kk k

kk

kk

k

kk

k

Z Z

Z Z

α αα ββ

α αα β

+

+

+ minus + + + minus minus

=

( ) ( ) ( )( )2 21

2 3cos 1 cos sikkk

kk k k

kk

Z Zα β α α α βα β

++ minus ne=minus

Pour kkα β=

( )( ) ( ) ( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 2cos sin sin 2 sin2

Z Zk

k k k k kZ Z

kZ Z z dz z Z Z dzββ β α β β βminus = minus +int int

( ) ( ) ( ) ( )( )( )3 2 2 2 3 3 21sin cos cos

2 2k

k k k kk

Z Z Z Z Z Z Zβ β β β ββ

= minus + minus + minus

134

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )13 2 2 2 3

1sin cos 1 cos2 2

kkk k k

k

Z Z Z Z Zβ β β ββ

+ = minus + minus minus

( ) ( ) ( ) ( )( )12 2 3

1sin cos 1 cos2 4

kk k k

k Z Z Zπ β β β+= + + minus

Donc

( )( ) ( )

( )( ) ( )

( )( )

( ) ( )

3

2

2

13

2

2

22 1

3

2

cospour

1 coscos sin

cos1sin pour2 4 1 cos

kkk kkZ

k kk k

Z kk k kk

k

k

k

k

Z

ZZ Z z dz

Zk ZZ

αα β α βα β α

β β αβπ β α β

β

+

+

+ ne

minus minus = +

+ = minus

minus

int

En conclusion

( ) ( ) ( )( )( ) ( )

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )

( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( ) ( )

2 2

0

21

2 2

0 1 0 1

1 1 1 1 2 311 3 2

12 3

2 2

si1 sin

2 1 cos cos

cos 1 cos si

1s

1si

2

in cos 12 4

n

III IIIn n n n

III IIIn n n n n

nk k

k

k

k

kkk k k k

IV kk k

kk k

n kna I R b K R

m a I R b K R Z ZR Z Z

Z Za I

n k

rk Z

kn n

Z

k

πα α

α α α αα

α β α α α βα ββπ β β

π

+

infin

=

+

neminusrArr

=

minus

minusminus

= + minus minus

+ minus ne+

+ + minus

sum

( )( )13cos sik k kZβ α β+

=

On met

( ) ( )( )2 3cos cos1k k k

k

Zm Zα

α αminus=

( )( ) 12 1 32n k n kh m Zm R Z

minusminus=

( ) ( )2

12

2 si

si

1 s n

2

in k

n n kk

kf

n

nn

n k

π

π

+minus

ne

minus==

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 3

12 2 3

2 2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

k kkk k k k

k

kk k k k k

kn k

Z Z

k Z Zg

Z

α β α α α βα βπ β β β α β

+

+

minus + minus ne= + + minus =

On trouve

135

( )( ) ( )( ) ( ) ( )( )( )

1 1 0 1 1 1

10

0 1

1

0III IIIn n k n n k n n n k n n k n

IVk n k k

a h I R f I R b h K R f K R

a g I R

α α α α

β

minus + + = +

rArr

Pour la deuxiegraveme condition

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )3 3

2 2

1 2 1 2 cos co2 sZ Z

IV k III kZ Z

A r R Z z Z dz A r R Z z Z dzβ β= minus = = minusrArr int int

( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( )( ) ( ) ( )( )

3 3

2 2

3

2

20 1 2 1 1 2

1

1 1 21

cos cos

cos

Z ZIV

k kkZ Z

ZIII IIIn n n n

k k

n kn Z

A R z Z dz a I R z Z dz

a I r b K r sin z z Z dz

β β

α α α β

βinfin

=

infin

=

minus + minus

= +

rArr

minus

sumint int

sum int

On a

bull ( )( ) ( ) ( )( )3

2

2 3 2 2 21cos sin sin 0

Z

k k kkZ

z Z dz Z Z Z Zβ β ββ

minus = minus minus minus =int

bull ( )( ) ( )( )( ) ( )3 3

2 2

22 2 3 2

1 1cos 1 cos 22 2

Z Z

k kZ Z

z Z dz z Z dz Z Zβ βminus = + minus = minusint int

bull ( ) ( )( ) ( )( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 21sin cos sin sin2

Z Z

n k n k n kZ Z

z z Z d z z z Z z z Z d zα β α β α βminus = + minus + minus minusint int

( )( ) ( )( )3

2

2 21 sin sin2

Z

n k k n k kZ

z Z z Z dzα β β α β β= + minus + minus +int

( )( ) ( )( )( )

( )( ) ( )( )( )

2 2 3 2

2 2 3 2

1 cos cos1 si

12 cos cos

n k k n k kn k

n k

n k k n k kn k

Z Z Z Z

Z Z Z Z

α β β α β βα β

α βα β β α β β

α β

+ minus minus + minus + = ne + minus + minus minus + minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( )2 3 2 31 1 1cos cos cos cos2 n n n n

n k n k

Z Z k Z Z kα α π α α πα β α β

= minus + + minus minus + minus

( ) ( ) ( )( )12 3

1 1 1cos 1 cos2

kn n

n k n k

Z Zα αα β α β

+ = + minus + + minus

( ) ( ) ( )( )12 3 2 2

21 cos 1 cos si2

k nn n n k

n k

Z Z αα α α βα β

+ = + minus ne minus

Pour n kα β=

136

( ) ( )( ) ( ) ( )3 3

2 2

2 2 21sin cos sin 2 sin2

Z Z

n k k k kZ Z

z z Z dz z Z Z dzα β β β βminus = minus +int int

( ) ( ) ( ) ( )( )3 2 2 2 2 3 21 1sin cos 2 cos 22 2k k k k k

k

Z Z Z Z Z Z Zβ β β β ββ

= minus + minus minus minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )13 2 2 2 3

1 1sin cos 1 cos2 4

kk k k

k

Z Z Z Z Zβ β ββ

+= minus + + minus

En conclusion

( )( )

( )( )

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )

1 1 3 2

12 3 2 2

1

113 2 2 2 3

21 cos 1 cos si 21 1sin cos 1

2

co4

1

s2

IV

k nIII n n n kn n n k

IIIkn n

k k k kk

k

n

ka I R Z Z

Z Za I r

b K r Z Z Z Z Z si

αα α α βα α βα

β β β α ββ

β

+

+

minus

+ minus ne minus = + minus + + minus =

rArr

En multipliant les deux coteacute de cette eacutequation par kβ on trouve

( )

( ) ( )( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( ) ( ) ( )( )

1 1

12 32 2

1 11

2 2 3

2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

IV

kn kn n n k

III III n kn n n n

kk k k k

k k

n

ka I R

Z Za I r b K r

k Z Z Z

π

α β α α α βα βα απ β β β α

β

β

+

+

+ minus ne minus= +

rArr

+ + minus =

( ) ( ) ( ) 1 1 1 1 02

III III IVn n k n n n k kk n

ka g I r b g K r a I Rπα βαrArr + minus =

137

Annexe III Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

En appliquant les conditions de continuiteacutes du potentiel vecteur magneacutetique aux interfaces

entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave r=R2 et entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI agrave r= R1

( ) ( ) [ ] ( )

( )( ) [ ]

[ ]( ) [ ]

( )

2 2 2 5

1 2 3

1 3 4

1 4 5

Pour 1

Pour

0 Pour 2

Pour

IV III

V

IV

VI

A r R z A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

= = = isin

= isin

= = isin = isin

Par inteacutegration de ces deux eacutequations par rapport agrave z sur lrsquointervalle [ ]2 5Z Z on trouve

( )( )

( )( ) ( )( )

( )

( )( )

( )( )

5 5 5

2 2 2

5

2 2

1 2 1 201 221

1 111 2 1 2 1 2

1 101 121

11 1 1 1

cos sin

cos

IV IIIZ Z Zn n n

nIV IIIn nZ Z Zn n n

IVZ Zn

IVZ Zn

nn

n

nn

n

a I R a I RA Rdz z Z dz z dz

A R b K R b K R

a I RA Rdz z Z dz

A R b K R

β αβ α

β α

ββ

β

infin infin

minus= =

minus

+ minus = + + +

+ minus + +

sum sumint int int

int( ) ( )( )

( ) ( )( )4

3

5

52

1 2 1

1 3 1 3 4

1

1

2 2

1

c

s

s

in

on

ZVIn n n

n Z

ZV

n nn Z

n

a I R z

a I R z Z dz

Z dz

β β

β βinfin

infin =

= infin

=

minus

minus

= +

sum

sumint

int

intsum

( )( )( )( )

( ) ( )( )

( )( ) ( ) ( ) ( )

1 2101 2 11 2 5 2 2 5

1 1 2

1101 1 11 1 5 2 1 2 1

13

321 1

1 cos cos

1 1 1

IIIn n

n nIIIn nn n

nVn

n n

VIn n n

n

a I RA R A R Z Z Z Z

b K R

A R A R Z Z a RR a II

αα α

α

βββ

β

α

infinminus

=

infin+minus

=

+ minus = minus + rArr

+ minus = minus +

sum

sum

( )( )

( ) ( )( )

( ) ( ) ( )1

1 22 201 2 11 2 5

15 2 1 2

12 101 1 11 1 2 3

21

5 31

1 2

1 co

1 1

s cos

1

IIIn n

n nI

VIn

IIn n n n

nVn n

n nn

n

a I

a I RRA R A Z ZZ Z b K R

RA R A a I RZ Z

Rββ

αα α

α α

ββ

infin

=

infin+

=

+ = minus minus + rArr

+ = minus + minus

sum

sum

( ) ( )( )( ) ( )

( )

( ) ( ) ( )

1

1 2 12

0 1 1 2 1 21

1 2111 1 2 1 01

1 3 13

1 3 15 2 3

11 2

1

1 1

1

1

n

VIn n

n

VIn n

nV

nIII III nn n n n n

n

nVn n

n n n

a I R

a I R

a I RA a I R b K R h q

RA a I R A RZ Z

β

ββ

ββ

βα α

ββ

+

infin

=

infin+

=

minus = + minus +rArr = minus + minus minus

sum

sum

138

Avec

( )2

2 22 1

n nRh m

R R e=

minus ( ) ( )( )2 5cos co1 s n nn

n

Z Zmα

α α= minus ( )

12 2

2 1

RqR R e

=minus

et 5 2e Z Z= minus

139

Reacutesumeacute

Lrsquoobjectif de ce travail de thegravese est drsquooptimiser le processus drsquoaimantation des

pastilles supraconductrices agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) par un champ magneacutetique

impulsionnel ou PFM (Pulsed Field Magnetization) afin de les mettre en œuvre dans des

applications dans le domaine de lrsquoeacutelectrotechnique Dans lrsquoeacutetape de conception de lrsquoinducteur

neacutecessaire pour magneacutetiser ces pastilles SHTC la modeacutelisation et la simulation sont

fortement recommandeacutees pour effectuer les calculs neacutecessaires des diffeacuterentes caracteacuteristiques

eacutelectriques du systegraveme drsquoaimantation De ce fait nous avons deacuteveloppeacute un modegravele analytique

pour eacutetudier lrsquoinfluence de la preacutesence drsquoune pastille supraconductrice dans un circuit

ferromagneacutetique sur la valeur de lrsquoinductance drsquoune bobine inductrice Il srsquoagit de reacutesoudre les

eacutequations de Laplace et de Poisson dans diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecirct agrave travers le potentiel

vecteur magneacutetique La reacutesolution analytique a eacuteteacute effectueacutee agrave lrsquoaide drsquoun code de calcul

deacuteveloppeacute sous MATLAB ougrave les reacutesultats obtenus ont eacuteteacute en bonne concordances avec ceux

obtenus par simulation numeacuterique sous COMSOL

Lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC de type YBaCuO en termes de la densiteacute de

courant critique Jc a eacuteteacute eacutegalement eacutetudieacutee Pour cela nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences de

lrsquoaimantation des ces pastilles par la meacutethode PFM Nous avons montreacute que la surface plane

contenant le germe de cristallisation (seed) de ces pastilles est caracteacuteriseacutee par une Jc plus

eacuteleveacutee que lrsquoautre surface Ainsi nous avons eacutetudieacute lrsquoinfluence de la position du germe de

cristallisation dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles

Mots cleacutes Supraconducteur modeacutelisation analytique inductance aimantation champ

magneacutetique impulsionnel caracteacuterisation

140

Abstract

The aim of this thesis is to optimize the process of magnetization of superconducting

pellets at high critical temperature (SHTC) by pulsed field magnetization (PFM) in order to

use them in applications in the field of electrical engineering In the design phase of the

inductor necessary to magnetize these SHTC pellets modeling and simulation are strongly

recommended to perform the necessary calculations of the various electrical characteristics of

the magnetization system Therefore we have developed an analytical model to study the

influence of the presence of a superconducting bulk on the value of the inductance of an

induction coil in a ferromagnetic circuit The aim is to solve the Laplace and Poisson

equations in different regions of interest through the magnetic vector potential The analytical

resolution was performed (carried out) using a computer code developed under MATLAB

where the results obtained were in good agreement with those obtained by numerical

simulation under COMSOL

The inhomogeneity of YBaCuO type SHTC pellets in terms of critical current density

Jc was also investigated To do this we carried out experiments on the magnetization of these

bulks by the PFM method We have shown that the flat surface containing the crystallization

germ (seed) of these pellets is characterized by a higher Jc than the other surface Also we

studied the influence of the position of the seed crystallization in the two-pellet

characterization method

Key words Superconductor analytical modeling inductance magnetization pulsed

magnetic field characterization

141

ملخص

عالية حرجة حرارة درجة ذات التوصيل فائقة المواد مغنطة عملية تحسين هو العمل هذه من الهدف )SHTC (نبضي أو ما يعرف بطريقة مغناطيسي حقل طريق عنPFM في تطبيقات في استعمالها أجل من

حرارة درجة ذات التوصيل فائقة الاقراص لمغنطة المطلوب المحث تصميم مرحلة في الكهربائية الهندسة مجال لنظام المختلفة الكهربائية للخصائص اللازمة الحسابات لإجراء والمحاكاة بالنمذجة بشدة يوصى عالية حرجة

لوشيعة الذاتية قيمة على التوصيل فائق قرص وجود تأثير لدراسة تحليلي نموذج بتطوير قمنا لذلك المغنطةداخل الدارة مختلفة مناطق في وبواسون لابلاس معادلات حل هو الهدف حديدية مغناطيسية موجودة داخل دارة

تطويره تم برنامج باستخدام التحليلي الحل إجراء تم الشعاع المغناطيسي كمون خلال حساب من المغناطيسية تم التي تلك مع متوافقة الى حد كبير عليها الحصول تم التي النتائج كانت حيث MATLAB باستعمال الكود

COMSOL بموجب العددية المحاكاة خلال من عليها الحصول

نوع عالية من حرجة حرارة درجة التوصيل ذات فائقة أقرص تجانس عدم دراسة لقد تم أيضا YBaCuO باستخدام الأقراص هاته مغنطة من أجل تجارب أجرينا بذلك للقيام الحرج التيار كثافة حيث من

هاته الأقراص تبلور بذرة على يحتوي الذي المستوي السطح أن بينا من خلال هاته الدراسة لقد PFM طريقة في التبلور بذرة موضع تأثير درسنا وايضا الآخر السطح مرتفعة بالمقارنة مع Jc حرج تيار بكثافة يتميز

باستخدام قرصين متطابقين التوصيف طريقة

فائق الناقلية النمذجة التحليلية الذاتية المغنطة الحقل المغناطيسي النبضي التوصيف الكلمات الدالة

  • Caracteacuterisation et modeacutelisation des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique
    • Avant propos
    • Table des matiegraveres
      • Introduction geacuteneacuterale
      • Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoart
        • I1 Historique de la supraconductiviteacute
        • I2 Grandeurs caracteacuteristiques des Supraconducteurs
          • I21 Tempeacuterature critique
          • I22 Champ magneacutetique critique
            • I221 Supraconducteurs Type I
            • I222 Supraconducteurs Type II
              • I23 Densiteacute de courant critique JC
              • I24 Surface critique
                • I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)
                  • I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique
                    • I311Supraconducteur YBa2Cu3O7-δ
                      • a- Preacutesentation
                      • b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuO
                      • c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuO
                          • I32 Supraconducteur MgB2
                            • a- Preacutesentation
                            • b- Structure cristalline de MgB2
                            • c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2
                                • I4 Modegraveles des supraconducteurs
                                  • I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)
                                    • I411 Preacutesentation du modegravele
                                    • I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long notion de peacuteneacutetration complegravete
                                      • I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)
                                      • I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et n
                                        • I5 Meacutethodes drsquoaimantation
                                          • I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)
                                          • I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC)
                                          • I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization (PFM)
                                            • I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTC
                                              • I51 Meacutethode eacutelectrique
                                              • I52 Meacutethode magneacutetique
                                                • I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastille
                                                  • I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur le champ de peacuteneacutetration
                                                  • I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de lrsquoexposant-n et Jc
                                                    • I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille
                                                      • I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et BP
                                                        • I6 Objectifs de la thegravese
                                                          • Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice
                                                            • II1 Introduction
                                                            • II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveses
                                                            • II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetique
                                                              • II31 Reacutegion I R3ltrltR4 et 0ltzltZ5
                                                              • II32 Reacutegion II R2ltrltR3 et 0ltzltZ5
                                                              • II33 Reacutegion III R1ltrltR2 et 0ltzltZ5
                                                              • II34 Reacutegion IV 0ltrltR1 et Z2ltzltZ3
                                                              • II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0
                                                                • II4 Conditions de passages entres interfaces
                                                                  • II41 Condition drsquointerface agrave r=R3
                                                                  • II42 Condition drsquointerface agrave r=R2
                                                                  • II43 Condition drsquointerface agrave r=R1
                                                                    • II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobine
                                                                    • II6 Reacutesultats analytiques et discussion
                                                                    • II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice
                                                                      • II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02
                                                                      • II72 Conditions de passages entres interfaces
                                                                        • II721 Interface agrave r = R4
                                                                        • II722 Interface agrave r = R3
                                                                        • II723 Interface agrave r = R2
                                                                        • II724 Interface agrave r = R1
                                                                          • II72 Expression analytique de lrsquoinductance
                                                                          • II73 Reacutesultats et discussion
                                                                            • II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique impulsionnel
                                                                            • II9 Conclusion
                                                                              • Chapitre 3 Prise en compte de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de leur caracteacuterisation
                                                                                • III1 Introduction
                                                                                • III2 Description du banc expeacuterimental
                                                                                  • III21 Les pastilles SHTC
                                                                                  • III22 Le circuit drsquoaimantation
                                                                                  • III23 Instrumentation
                                                                                    • III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTC
                                                                                      • III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hall
                                                                                      • III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de la pastille
                                                                                      • III33 Simulations numeacuteriques
                                                                                        • III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles
                                                                                        • III5 Conclusion
                                                                                          • Conclusion geacuteneacuterale et perspectives
                                                                                          • Liste des illustrations graphiques et tableaux
                                                                                          • Reacutefeacuterences
                                                                                          • Annexes
                                                                                            • Annexe I reacutesolution des eacutequations de Laplace et de Poisson
                                                                                            • Annexe II Condition de passage agrave lrsquointerface entre les reacutegions III et IV agrave r =R1
                                                                                            • Annexe III Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

Thegravese en cotutelle Ecole Doctorale IAEM-Lorraine

et Universiteacute de Laghouat

Preacutesenteacutee et soutenue publiquement pour lrsquoobtention du titre de

DOCTEUR DE lrsquoUNIVERSITE DE LORRAINE Mention laquo Geacutenie eacutelectrique raquo

Et

DOCTEUR DE lrsquoUNIVERSITE AMAR TELIDJI DE LAGHOUAT Mention laquo Physique des mateacuteriaux raquo

par Mohamed ELBAA

Caracteacuterisation et modeacutelisation des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute

tempeacuterature critique

Soutenance publique le 21122020 Membres du jury Preacutesident et Rapporteur M Ibn Khaldoun LEFKAIER Professeur Universiteacute de Laghouat

Examinateurs Mme Afef KEDOUS-LEBOUC Directrice de recherche CNRS G2Elab

M Mohamed SIDOUMOU Professeur Universiteacute de Blida

M Keacutevin BERGER Maitre de confeacuterences Universiteacute de Lorraine

M Bruno DOUINE Professeur Universiteacute de Lorraine (Directeur de thegravese)

M Mohamed HALIT Professeur Universiteacute de Laghouat (Directeur de thegravese)

M El-Hadj AILAM Professeur Universiteacute de Khemis Miliana (Co-directeur de thegravese)

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- GREEN Groupe de Recherche en Energie Electrique de Nancy Faculteacute des Sciences

amp Techniques BP 239 54506 Vandœuvre-legraves-Nancy Cedex France LPM Laboratoire de Physique des mateacuteriaux universiteacute Amar TELIDJI route de

Ghardaiumla BP G37 (Mrsquokam) 03000 Laghouat Algeacuterie

LESI Laboratoire de lrsquoeacutenergie et des systegravemes intelligents de lrsquouniversiteacute Djilali Bounaama Route de Thegraveniet El-Had 44225 Khemis Miliana Algeacuterie

Avant propos

Les travaux de recherches entrepris dans le cadre de cette thegravese sont le fruit drsquoune cotutelle entre

lrsquouniversiteacute Amar TELIDJI de Laghouat et lrsquouniversiteacute de Lorraine en France Cette cotutelle a eacuteteacute

adosseacutee par un projet PHC-Tassili entre le laboratoire GREEN de Nancy et le laboratoire LESI de

lrsquouniversiteacute de Khemis Miliana

Je tiens agrave remercier tout drsquoabord du cocircteacute Algeacuterien Dr Ali MAHIEDDINE directeur du LESI de

mrsquoavoir inteacutegreacute dans le laboratoire et du cocircteacute franccedilais Pr Noureddine TAKORABET et Pr Bernard

DAVAT respectivement directeur et ex-directeur du GREEN de mrsquoavoir accueilli au sein du GREEN

durant toute la peacuteriode de reacutealisation de cette thegravese lors de mes seacutejours scientifiques agrave Nancy et de

mavoir permis de mener la majoriteacute de mes travaux de recherches dans les meilleures conditions

Je tiens agrave remercier aussi mes encadreurs de la partie algeacuterienne Pr Mohamed HALIT et Pr

El-Hadj AILAM drsquoavoir bien accepteacute drsquoencadrer cette thegravese et de la partie franccedilaise Pr Bruno

DOUINE initiateur du sujet de la thegravese pour son soutien et essentiellement pour sa supervision et son

aide indispensable pour bien mener surtout la partie expeacuterimentale de cette thegravese

Mes grands remerciements vont au Dr Keacutevin BERGER qui agrave dirigeacute et suivi le deacuteveloppement de

de la partie modeacutelisation et simulation par MATLAB et COMSOL Je le remercie profondeacutement pour

ses remarques pertinentes son aide majeure et preacutecieuse et eacutegalement pour avoir accepteacute de faire

partie du jury de thegravese

Je remercie Pr Ibn Khaldoun LEFKAIER pour mavoir fait lhonneur de preacutesider le jury de

soutenance de cette thegravese doctorale surtout pour sa patience et pour sa disponibiliteacute

Jrsquoadresse eacutegalement mes remerciementsagrave Mme Afef LEBOUC-KEDOUS Directrice de

recherche CNRS G2Elab et Pr Mohamed SIDOUMOU pour avoir accepteacute drsquoexaminer le preacutesent

travail

Je voudrais exprimer mes remerciements les plus sincegraveres au Dr Salah-eddine BENTRIDI et Dr

Mohamed BOUCHENAFA pour leurs encouragements et leurs conseils le long de cette thegravese

Un grand merci agrave tous les membres du laboratoire GREEN pour lrsquoagreacuteable ambiance de travail

Je remercie AREZZOUG T Lubin S MEZANI M Hinaje H MENANA S LAMALE et tous les

doctorants du GREEN sans oublier mon collegravegue de bureau Y STATRA ainsi agrave tous mes collegravegues

du laboratoire LESI et de lrsquouniversiteacute de Khemis Miliana

Ma profonde reconnaissance srsquoadresse agrave mes parents qui mrsquoont inlassablement encourageacute lors de

la preacuteparation de cette thegravese

Et enfin Je tiens agrave remercie infiniment la maman de mes enfants Chakib Issam et la petite

Anya pour sa patience et pour mrsquoavoir encourageacute durant la peacuteriode de preacuteparation de la thegravese Crsquoest

gracircce agrave elle que jrsquoai reacutealiseacute aujourdrsquohui mon recircve

1

Table des matiegraveres Introduction geacuteneacuteralehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 4

Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoarthelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 7

I1 Historique de la supraconductiviteacutehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 8

I2 Grandeurs caracteacuteristiques des supraconducteurshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 11

I21 Tempeacuterature critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 11

I22 Champ magneacutetique critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 13

I221 Supraconducteurs Type Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 13

I222 Supraconducteurs Type IIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 14

I23 Densiteacute de courant critique Jchelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 15

I24 Surface critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 17

I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 18

I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 19

I32 Supraconducteur YBa2Cu3O7-δhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 20

a- Preacutesentationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 20

b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 21

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 23

133 Supraconducteur MgB2 helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 24

a- Preacutesentationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 24

b- Structure cristalline de MgB2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

I4 Modegraveles des supraconducteurs helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 26

I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 26

I411 Preacutesentation du modegravele helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 26

I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long

notion de peacuteneacutetration complegravetehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

27

I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)helliphelliphelliphelliphellip 30

I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et nhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 31

I5 Meacutethodes drsquoaimantation helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 32

I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 32

I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC) helliphelliphelliphelliphelliphellip 33

2

I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization

(PFM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

34

I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 37

I51 Meacutethode eacutelectrique helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 37

I52 Meacutethode magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 38

I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 38

I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur

le champ de peacuteneacutetration helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

41

I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de

lrsquoexposant-n et Jchelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

42

I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille helliphellip 43

I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et

BPhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

44

I6 Objectifs de la thegravese helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 48

Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit

ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphellip

49

II1 Introductionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 50

II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveseshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 51

II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 53

II31 Reacutegion I helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 53

II32 Reacutegion II helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 54

II33 Reacutegion III helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 55

II34 Reacutegion IV helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 55

II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 56

II4 Conditions de passages entres interfaceshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 56

II41 Condition drsquointerface agrave r=R3helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 56

II42 Condition drsquointerface agrave r=R2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 57

II43 Condition drsquointerface agrave r=R1helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 57

II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobinehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 59

II6 Reacutesultats analytiques et discussionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 60

II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en preacutesence

drsquoune pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

65

II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 67

3

II72 Conditions de passages entres interfaceshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II721 Interface agrave r = R4helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II722 Interface agrave r = R3helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II723 Interface agrave r = R2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II724 Interface agrave r = R1helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 69

II73 Expression analytique de lrsquoinductance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 72

II74 Reacutesultats et discussion helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 73

II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique

impulsionnelhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

78

II9 Conclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 82

Chapitre 3 Prise en compte de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de leur

caracteacuterisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

83

III1 Introductionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 84

III2 Description du banc expeacuterimental helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 85

III21 Les pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 86

III22 Le circuit drsquoaimantationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 87

III23 Instrumentation helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 89

III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 91

III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hallhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 91

III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de

la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

94

III33 Simulations numeacuteriqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 94

III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux

pastilleshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

99

III5 Conclusion helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 105

Conclusion geacuteneacuterale et perspectiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 107

Listes des illustrations graphiques et tableauxhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 110

Reacutefeacuterences helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 116

Annexeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 124

Annexe Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 125

Annexe IIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 132

Annexe IIIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 137

4

Introduction geacuteneacuterale

5

Faire leacuteviter un train ou avoir des cacircbles eacutelectriques beaucoup plus puissants pour le

transport du courant sans perte drsquoeacutenergie sont devenus possibles gracircce au pheacutenomegravene de la

supraconductiviteacute La deacutecouverte des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature

critique (SHTC) agrave bases drsquooxydes de cuivre donne des nouvelles possibiliteacutes pour des

applications en eacutelectrotechnique a cause de leurs proprieacuteteacutes exceptionnelles Ils peuvent

transporter lrsquoeacutenergie eacutelectrique avec des pertes neacutegligeables en courant eacutelectrique continu et

tregraves inferieures agrave celles des conducteurs classique en courant alternatif mais aussi eacutecranter ou

pieacuteger des champs magneacutetiques eacuteleveacutes par rapport aux aimants permanents conventionnels

Sur cette deuxiegraveme qualiteacute exceptionnelle de nombreuses eacutetudes ont porteacute sur lrsquoameacutelioration

des systegravemes drsquoaimantation de mateacuteriaux SHTC massifs dont la modeacutelisation et la simulation

sont fortement recommander afin drsquooptimiser les processus

Parmi les mateacuteriaux SHTC les oxydes mixtes de baryum de cuivre et dyttrium ou

YBaCuO a eacuteteacute le premier oxyde de la famille des cuprates agrave preacutesenter une tempeacuterature

critique supeacuterieure au point drsquoeacutevaporation de lrsquoazote liquide Beaucoup drsquoeacutetudes portent sur

lrsquoeacutelaboration et la mise en forme de ce composeacute sous forme de massifs et de rubans Pour

optimiser les proprieacuteteacutes supraconductrices de ce mateacuteriau des conditions particuliegraveres de

croissances et de stœchiomeacutetrie doivent ecirctre satisfaites Des meacutethodes de caracteacuterisations des

pastilles SHTC ont eacuteteacute proposeacutees au niveau du laboratoire GREEN afin de mettre en œuvre

ces pastilles dans des applications dans le domaine de lrsquoeacutelectrotechnique Ces meacutethodes

portent sur la mesure de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete et par la suite de calculer

la densiteacute de courant critique qui est geacuteneacuteralement supposeacutee constante dans tout le volume de

la pastille

Le travail de recherche de cette thegravese porte sur la modeacutelisation et la caracteacuterisation de

mateacuteriaux SHTC Le but final est drsquooptimiser le processus drsquoaimantation par un champ pulseacute

ou PFM (Pulsed Field Magnetization) Ainsi le comportement drsquoune pastille SHTC placeacutee

dans le circuit ferromagneacutetique drsquoaimantation par PFM doit ecirctre eacutetudieacute afin de faire un

dimensionnement optimal de lrsquoinducteur du systegraveme drsquoaimantation Pour cela il est preacutefeacuterable

de maitriser des meacutethodes de calculs analytiques de champ magneacutetique pour acceacuteleacuterer

nettement le processus drsquoaimantation Pour permettre de bien modeacuteliser les pastilles SHTC

les meacutethodes de caracteacuterisations de ces pastilles doivent ecirctre ameacutelioreacutees et surtout adapteacutees agrave

la taille et au frome de ces pastilles Ceci explique le plan de cette thegravese en deux parties

relativement indeacutependantes

6

Dans le premier chapitre nous allons preacutesenter un rappel historique sur la

supraconductiviteacute puis les grandeurs et les proprieacuteteacutes caracteacuteristiques des mateacuteriaux

supraconducteurs Ensuite nous allons deacutecrire les diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantations et

nous terminons par une description des meacutethodes de caracteacuterisations deacuteveloppeacutees au niveau

du laboratoire GREEN de lrsquouniversiteacute de Lorraine

Le deuxiegraveme chapitre est deacutedieacute agrave la modeacutelisation analytique du systegraveme drsquoaimantation

par PFM Le modegravele analytique proposeacute permet de calculer lrsquoinductance de lrsquoensemble

composeacute drsquoune bobine inductrice drsquoun circuit ferromagneacutetique et en preacutesence drsquoune pastille

supraconductrice ce qui est un apport important de cette thegravese Ce modegravele sera valideacute

numeacuteriquement en utilisant le logiciel COMSOL souvent utiliseacute dans le domaine de la

supraconductiviteacute appliqueacutee

Le troisiegraveme chapitre sera consacreacute agrave la caracteacuterisation des pastilles SHTC et

particuliegraverement agrave lrsquoeacutetude de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC de type YBaCuO en termes

de densiteacute de courant critique La caracteacuterisation de ces pastilles se fait agrave lrsquoaide de la mesure

de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete lors de lrsquoaimantation de cette pastille par la

meacutethode PFM De cette mesure on deacuteduit la densiteacute de courant critique Jc Lrsquoinfluence de la

position du germe de cristallisation dans les meacutethodes de caracteacuterisation sera eacutegalement

eacutetudieacutee

7

Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoart

8

I1 Historique de la supraconductiviteacute

Les proprieacuteteacutes eacutelectriques et magneacutetiques de certains mateacuteriaux changent de maniegravere

cruciale agrave de tregraves basses tempeacuteratures Parmi ces mateacuteriaux on cite les mateacuteriaux dits

laquo supraconducteurs raquo Ces mateacuteriaux perdent totalement leurs reacutesistances au passage du

courant eacutelectrique et expulsent les lignes des champs magneacutetiques on parle dans ce cas de

figure drsquoun pheacutenomegravene physique assez intriguant et inteacuteressant qui srsquoappelle laquo la

supraconductiviteacute raquo Ce pheacutenomegravene est devenu un domaine tregraves passionnant de la physique

surtout qursquoil a mis en doute les principes eacutetablis de cette science notamment en

eacutelectromagneacutetisme Sa deacutecouverte datant de 1911 est due au physicien Neacuteerlandais Heike

Kamerlingh Onnes (1853-1926) lors de son eacutetude du comportement eacutelectrique des meacutetaux tregraves

purs agrave tregraves basse tempeacuterature apregraves avoir reacuteussi agrave liqueacutefier lheacutelium en 1908 pour atteindre

une tempeacuterature de 42 K soit -26895degC [1-5] On savait deacutejagrave que geacuteneacuteralement la reacutesistiviteacute

des meacutetaux diminue lineacuteairement en abaissant la tempeacuterature jusqursquoagrave une certaine valeur Au-

dessous de cette valeur elle reste geacuteneacuteralement constante mecircme en diminuant la tempeacuterature

Cette reacutesistiviteacute appeleacutee reacutesistiviteacute reacutesiduelle est due aux impureteacutes ainsi aux deacutefauts dans la

structure cristalline deacutejagrave preacutesente dans le meacutetal Onnes remarqua qursquoagrave une tempeacuterature

infeacuterieure agrave 415 degk (appeleacute tempeacuterature critique) la reacutesistiviteacute eacutelectrique du mercure tombe

brusquement agrave zeacutero (Figure I1) Une anneacutee apregraves il observa le mecircme pheacutenomegravene lors des

essais similaires reacutealiseacutes avec de lrsquoeacutetain et du Plomb (qui sont des tregraves mauvais conducteurs agrave

tempeacuterature ambiante) agrave des tempeacuteratures critiques de 37K et 6K respectivement

Figure I1 Reacutesistiviteacute eacutelectrique de mercure agrave basse tempeacuterature [2]

9

Au deacutebut toutes les recherches qui ont eacuteteacute consacreacutees pour percer le mystegravere de ce

pheacutenomegravene de supraconductiviteacute ont eacuteteacute de types pheacutenomeacutenologiques comme par exemple la

deacutecouverte de lrsquoeffet Meissner en 1933 [6-9] par les deux physiciens allemands Walter

Meissner (1882-1974) et Robert Ochsenfeld (1901-1993) qui consiste agrave observer la capaciteacute

du mateacuteriau supraconducteur agrave exclure les lignes du champ magneacutetique preacutesent dans son

voisinage immeacutediat le courant eacutelectrique est porteacute par des paires drsquoeacutelectrons apparieacutes qui

peuvent se mouvoir sans aucune reacutesistance ni dissipation En preacutesence drsquoun champ

magneacutetique les paires drsquoeacutelectrons engendrent des courants de surface permanents qui agrave leur

tour creacuteent au cœur du mateacuteriau un champ magneacutetique qui annule le champ externe Crsquoest sur

cet effet appeleacute aussi diamagneacutetisme parfait que se base la leacutevitation magneacutetique Cependant

lrsquoeffet Meissner nrsquoa lieu que si le champ externe est suffisamment faible

En 1935 la theacuteorie de London a eacuteteacute mise en place par les fregraveres Fritz London (1900-

1954) et Heinz London (1907-1970) [1011] pour expliquer le pheacutenomegravene drsquoexpulsion du

champ magneacutetique dans tout le mateacuteriau supraconducteur agrave lrsquoexception drsquoune couche de

surface du mateacuteriau Le champ magneacutetique deacutecroicirct exponentiellement agrave lrsquointeacuterieur du

mateacuteriau et peacutenegravetre sur une longueur caracteacuteristique 20L sm n eλ micro= appeleacutee longueur de

peacuteneacutetration de London avec ns eacutetant la densiteacute des laquosupra eacutelectronraquo m et e sont

respectivement la masse et la charge eacutelectrique des eacutelectrons et 0micro est la permeacuteabiliteacute du vide

Pour des supraconducteurs conventionnels Lλ varie entre 100 et 1000Å

Pendant plusieurs anneacutees les physiciens ont cru qursquoil existe un seul type de mateacuteriaux

supraconducteurs jusqursquoagrave lrsquoarriveacutee de la theacuteorie de Ginzburg-Landau en 1950 [12] une autre

theacuteorie pheacutenomeacutenologique qui a eacuteteacute mise en place par les physiciens sovieacutetiques V L

Ginzburg (1916-2009) et L D Landau (1908-1968) et qui a permis drsquoexpliquer les proprieacuteteacutes

macroscopiques des supraconducteurs Ils ont introduit une constante k quasiment

indeacutependante de la tempeacuterature appeleacutee constante de Ginzburg-Landau En particulier Alexei

Abrikosov (1928-2017) montre quavec cette theacuteorie on peut preacutevoir lexistence de deux

cateacutegories de supraconducteurs (types I et II)

En 1957 J Bardeen (1908-1991) L N Cooper (1930) et JR Schrieffer (1931-2019)

ont expliqueacute la supraconductiviteacute de faccedilon microscopique par la formation des paires

drsquoeacutelectrons appeleacute paires de Cooper sous lrsquoeffet drsquoune interaction attractive entre eacutelectrons

reacutesultant de lrsquoeacutechange de phonons [9 13 14] A basse tempeacuterature ces eacutelectrons ne subissent

aucune dissipation drsquoeacutenergie par effet joule car ils ne rencontrent aucune reacutesistance donc ils

10

sont capables de se deacuteplacer agrave travers le mateacuteriau sans aucun frottement crsquoest la theacuteorie BCS

Malheureusement cette theacuteorie nrsquoest valable que pour des mateacuteriaux supraconducteurs agrave basse

tempeacuterature (environ 30 K)

Avec lrsquoarriveacutee de lrsquoanneacutee 1986 une deacutecouverte deacutecisive a eacuteteacute faite dans le domaine de

la supraconductiviteacute Karl Alexander Muumlller (1927) et Johannes Georg Bednorz (1950)

chercheurs du laboratoire de recherche IBM agrave Ruumlschlikon en Suisse ont deacutecouvert un oxyde

agrave base de Baryum de Lanthane de Cuivre et drsquoOxygegravene (Ba-La-Cu-O) agrave une tempeacuterature de

34degK [15-17]

Cette deacutecouverte a deacuteclencheacute une vague dactiviteacutes dans le domaine de la supraconductiviteacute

Des chercheurs du monde entier ont commenceacute agrave cuisiner des ceacuteramiques de toutes les

combinaisons imaginables dans le but de trouver des supraconducteurs agrave des tempeacuteratures

plus en plus hautes

En janvier 1987 une eacutequipe de chercheurs de lrsquoUniversiteacute drsquoAlabama-Huntsville a

remplaceacute le lanthane par lrsquoyttrium dans les moleacutecules de BaLaCuO et a obtenu un incroyable

rendement agrave une tempeacuterature de 92 K Pour la premiegravere fois on avait deacutecouvert un mateacuteriau

supraconducteur (appeleacute aujourdhui YBaCuO) agrave des tempeacuteratures supeacuterieures agrave celles de

lazote liquide [18-20]

Apregraves des nouvelles geacuteneacuterations de composeacutes baseacutes sur lrsquooxyde de cuivre apparurent

avec des tempeacuteratures critiques qui deacutepassent la tempeacuterature de lrsquoheacutelium liquide tel que La-

Sr-Cu-O Y-Sr-Cu-O Bi-Sr-Ca-Cu-O Ta-Ba-Cu-O et Ti-Sr-Ca-Cu-O [21-28]

Tregraves reacutecemment une eacutequipe de linstitut Max-Planck de chimie de Mayence (Allemagne)

annonccedilait avoir observeacute des signes de lapparition dune phase supraconductrice dans

lrsquo hydrure de lanthane(LaH10) agrave une tempeacuterature de seulement 250 K soit environ -23 degC

mais ce composeacute nrsquoest pas stable qursquoagrave tregraves haute pression [29]

11

Figure I2 Historique des deacutecouvertes de la tempeacuterature critique

I2 Grandeurs caracteacuteristiques des Supraconducteurs

La supraconductiviteacute est un eacutetat de la matiegravere dont les proprieacuteteacutes eacutelectromagneacutetiques

exceptionnelles tel que la reacutesistance nulle et lrsquoexpulsion du champ magneacutetique jouent un rocircle

tregraves important tant du point de vue physique fondamentale que du point de vue application

Un supraconducteur est caracteacuteriseacute par trois grandeurs fondamentales tempeacuterature critique

CT champ magneacutetique critique119867119867119867119867 et la densiteacute de courant critique Jc Ces trois grandeurs

sont tregraves correacuteleacutees et forment ce qursquoon appelle la surface critique drsquoun mateacuteriau

supraconducteur

I21 Tempeacuterature critique

La tempeacuterature critique est la tempeacuterature en dessous de laquelle la reacutesistance tombe agrave

zeacutero et le mateacuteriau devient supraconducteur La transition apparaicirct comme une transition de

phase de lrsquoeacutetat normal vers lrsquoeacutetat supraconducteur de la matiegravere Plusieurs mateacuteriaux

preacutesentent des transitions de phase supraconductrices agrave basses tempeacuteratures La tempeacuterature

critique la plus eacuteleveacutee eacutetait denviron 23 K jusquagrave la deacutecouverte en 1986 de certains

supraconducteurs agrave haute tempeacuterature

Environ trente (30) meacutetaux purs et quelques alliages tel que 3Nb Sn [3063] et NbTi

[3132] preacutesentent une reacutesistiviteacute nulle agrave basse tempeacuterature et ont la proprieacuteteacute drsquoexclure les

12

champs magneacutetiques de lrsquointeacuterieur de ces supraconducteurs (Effet Meissner voir Tableau I1)

Ce type de supraconducteurs est appeleacutelaquo Supraconducteurs agrave Basse Tempeacuterature Critique

(SBTC) raquo [33]

Figure I3 Etat noraml et supraconducteur drsquoun meacutetal en fonction de la tempeacuterature

Par contre les ceacuteramiques en oxyde de cuivre et de baryum qui ont atteint leacutetat

supraconducteur agrave des tempeacuteratures beaucoup plus eacuteleveacutees sont souvent appeleacutees

laquo supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) raquo et forment une classe agrave part [37]

Tableau I1 Tempeacuterature critique de quelques mateacuteriaux supraconducteurs

Eleacutement Tc (K) Eleacutement Tc (K) Eleacutement Tc (K)

Al Be Cd Ga Hf Hg In Ir La Mo

1175 0023 055 109 013 415 341 014 488 092

Nb Np Os Pa Pb Re Rh Ru Sn Ta

92 0075 065 140 72 17 00003 05 375 447

Tc Th Ti Tl U V W Zn Zr Lu

78 137 039 239 02 53 0012 09 055 01

Composeacute Tc (K) Composeacute Tc (K) Composeacute Tc (K)

Nb3Sn Nb3Ge Cs3C60 Nb06Ti04

181 232 19 98

MgB2 YPd2B2C HoNi2B2C PuCoGa5

39 23 75 185

UPt3 UPd2Al3 URu2Si2 YNi2B2C

05 2 12 155

Supraconducteurs agrave HTc Tc (K) Supraconducteurs agrave HTc Tc (K)

183 017 4La Sr CuO

2 3 7YBa Cu O δminus

2 2 2 3 10Bi Sr Ca Cu O

40 93 110

2 2 2 3 1 0Tl Ba Ca Cu O δ+

2 2 3 8HgBa Ca Cu O

08 02 2 2 3 833Hg Tl Ba Ca Cu O

127 135 138

13

I22 Champ magneacutetique critique

Quand on applique un champ magneacutetique sur un supraconducteur soumis agrave une

tempeacuterature critique TC ce champ reste autour du mateacuteriau sans le peacuteneacutetrer Si on augmente

ce champ agrave un point donneacute le supraconducteur revient agrave son eacutetat normal de reacutesistiviteacute A ce

point ce champ magneacutetique est connu comme champ magneacutetique critique et est noteacute Hc Le

champ magneacutetique critique est fortement deacutependant de la tempeacuterature critique Tc du

supraconducteur

Les champs magneacutetiques eacuteleveacutes deacutetruisent la supraconductiviteacute et le mateacuteriau passe agrave lrsquoeacutetat

normal En fonction du caractegravere de cette transition on peut distinguer deux types de

supraconducteurs

I221 Supraconducteurs Type I

La figure I4 montre la variation du champ magneacutetique interne (induit)119867119867119867119867 en fonction

du champ externe appliqueacute Ha En augmentant le champ appliqueacute on remarque au deacutepart que

le champ interne reste nul (Effet Meissner [6-9]) jusqursquoagrave ce qursquoun champ magneacutetique critique

HC soit atteint ougrave se produit une transition brutale vers lrsquoeacutetat normal cela se traduit par la

peacuteneacutetration du champ appliqueacute agrave linteacuterieur du mateacuteriau Les supraconducteurs qui subissent

cette transition brutale agrave leacutetat normal au-dessus du champ magneacutetique critique sont appeleacutes

supraconducteurs de type I le Plomb pur est consideacutereacute comme eacutetant le plus fort

supraconducteur de type I avec un champ critique drsquoenviron 800 Gauss (80 mT) Tous les

supraconducteurs purs ont tendance drsquoecirctre des supraconducteurs de type I [3536]

Figure I4 Repreacutesentation de champ magneacutetique induit en fonction du champ magneacutetique

appliqueacute pur les supraconducteurs de type I

14

I222 Supraconducteurs Type II

Les supraconducteurs de type II reacutepondent diffeacuteremment agrave un champ magneacutetique

appliqueacute comme le montre la figure I5 En effet un champ induit croissant agrave partir de zeacutero se

traduit par deux champs critiques Hc1 et Hc2

Agrave Hc1 le champ appliqueacute commence agrave peacuteneacutetrer partiellement agrave linteacuterieur du

supraconducteur agrave travers des tubes volumiques dans un eacutetat normal qui srsquoappellent

laquo Vortex raquo et la supraconductiviteacute est encore maintenue Au-dessus de Hc2 la

supraconductiviteacute disparaicirct et le mateacuteriau passe agrave lrsquoeacutetat normal Pour les valeurs

intermeacutediaires entre Hc1 et Hc2 le mateacuteriau supraconducteur se trouve dans un eacutetat mixte

Geacuteneacuteralement Hc2 est plus eacuteleveacute que Hc1 et 0 2Hcmicro peut atteindre plusieurs Tesla

pour cette raison les supraconducteurs de type II sont devenus les plus utiles sur le plan

technologique La plupart des composeacutes illustreacutes dans le tableau I1 sont des supraconducteurs

de type II Les fils fabriqueacutes agrave partir de niobium-eacutetain (Nb3Sn) ont un champ 0 2Hcmicro eacutegal agrave

environ 25 teslas ce qui les rend utiles pour des applications neacutecessitant des champs

magneacutetiques eacuteleveacutes Actuellement le niobium titane (NbTi) est le mateacuteriau le plus mature

technologiquement avec un champ 0 2 12 teslasHcmicro = il est largement utiliseacute dans machines

dimagerie par reacutesonance magneacutetique (IRM)

En geacuteneacuterale les applications en eacutelectrotechnique neacutecessitent habituellement la creacuteation

de forts champs magneacutetiques (de lrsquoordre de plusieurs teslas) ce qui limite lrsquoutilisation des

supraconducteurs de type I

Figure I5 Repreacutesentation graphique (a) des diffeacuterentes drsquoeacutetats des supraconducteurs de type

II et (b) du champ magneacutetique induit en fonction du champ magneacutetique appliqueacute pour les supraconducteurs de type II

15

I23 Densiteacute de courant critique JC

Pour les supraconducteurs de type I le courant critique deacutecoule directement du champ

magneacutetique critique Il peut ecirctre deacutetermineacute par la regravegle de Silsbee [34] crsquoest le courant qui

produit le champ magneacutetique critique agrave la surface du mateacuteriau Pour un cylindre de diamegravetre

D on deacutefinit ce courant par Ic DHcπ=

La densiteacute de courant critique est donneacutee donc par

C CJ I S=

Pour les supraconducteurs type II dans lrsquoeacutetat mixte la peacuteneacutetration du champ

magneacutetique se manifeste par la preacutesence drsquoun reacuteseau de vortex de flux que lrsquoon peut

repreacutesenter sous la forme de boucles eacuteleacutementaire de courant La circulation du courant de

transport dans le supraconducteur geacutenegravere une force de type Laplace ( )LF J B= times

qui agit sur

ces vortex Une force drsquoancrage est creacuteeacutee et permet aux tubes de vortex de se fixer dans la

matiegravere La densiteacute de courant critique JC est donc lieacutee agrave lrsquoancrage de ces vortex [34] La

force drsquoancrage est deacutefinie ainsi par P CF J B= times

Si toutefois la densiteacute de courant deacutepasse la

valeur de JC la force FL exerceacutee sur les vortex sera supeacuterieure agrave la force drsquoancrage FP et les

vortex commencent agrave se deacuteplacer Ce deacuteplacement induit un champ eacutelectrique non nul aux

borne du mateacuteriau et provoque une dissipation importante drsquoeacutenergie ce qui fait transiter le

mateacuteriau de lrsquoeacutetat supraconducteur agrave lrsquoeacutetat reacutesistif

Le courant critique drsquoun mateacuteriau supraconducteur est lrsquoorigine de trois courants courant de

transport courant induit et les supra-courants Figure I6

Figure I6 Reacuteseaux vortex dans un mateacuteriau supraconducteur de type II

16

Une grande deacuteception apregraves la deacutecouverte de la supraconductiviteacute agrave haute tempeacuterature

critique fut la faible valeur de leur densiteacute de courant critique Jc Celle-ci est due agrave la

difficulteacute de syntheacutetiser de ces mateacuteriaux sous forme de monocristaux de taille laquo reacutealiste raquo

(supeacuterieure agrave quelque mm2) Tregraves souvent les eacutechantillons volumiques se preacutesentent sous

forme de grains accoleacutes aleacuteatoirement les uns aux autres (poly-cristal) Dans ce cas le courant

supraconducteur se fraie un chemin dans lrsquoeacutechantillon en passant agrave travers les joints de grains

La densiteacute de courant critique correspondante (intergrain) est geacuteneacuteralement de deux ou trois

ordres de grandeur infeacuterieure agrave la densiteacute de courant critique de grain lui-mecircme (intragrain)

[3839] figure I7

Figure I7 Densiteacute de courant intergrain et intragrain dans un mateacuteriau

supraconducteur

En conseacutequence un des buts technologiques des recherches actuelles en

supraconductiviteacute est lrsquooptimisation de la densiteacute de courant critique intergrain des mateacuteriaux

supraconducteurs pour une tempeacuterature donneacutee et en preacutesence drsquoun champ magneacutetique

intense en modifiant les paramegravetres de ses microstructures (taille et orientation des grains)

Parmi les techniques utiliseacutees pour accroicirctre la densiteacute de courant critique intergrain est la

technique drsquoalignement des grains supraconducteurs Ce processus est appeleacute texturation Des

microstructures typiques drsquoeacutechantillons drsquoYBaCuO respectivement textureacutes et non textureacutes

sont preacutesenteacutees sur la figure I8

17

Figure I 8 Microstructure drsquoun mateacuteriau Supraconducteur agrave Haute Tempeacuterature critique

(SHTC) de formule chimique 2 3 7YBa Cu O δminus

Un mateacuteriau non textureacute comprend un grand nombre de grains de tregraves petite taille

(quelques microns) Sa densiteacute de courant critique est de lrsquoordre de 100 Acm2 et deacutecroicirct

rapidement en preacutesence drsquoun faible champ magneacutetique (quelques mT) [39] Par contre les

grains preacutesents dans un eacutechantillon textureacute peuvent ecirctre relativement volumineux Si

lrsquoeacutechantillon est constitueacute drsquoun seul grain de taille importante on parle de STHC mono-

domaine Les densiteacutes de courant critiques associeacutees aux mono-domaines drsquoYBaCuO textureacutes

sont de lrsquoordre de 10 000 Acm2 agrave T=77K et B=1T De telles valeurs sont compatibles avec

les exigences requises pour diffeacuterentes applications industrielles en eacutelectrotechnique

I24 Surface critique

Lrsquoeacutetat supraconducteur eacutetant limiteacute par les trois grandeurs caracteacuteristiques physiques

la tempeacuterature critique (Tc) le champ magneacutetique critique (Hc) et la densiteacute de courant

critique (Jc) Chacun de ces grandeurs deacutepend fortement des deux autres grandeurs Le

maintien de lrsquoeacutetat supraconducteur exige que le champ magneacutetique la densiteacute de courant et la

tempeacuterature demeurent au-dessous des valeurs critiques qui deacutependent du mateacuteriau

En repreacutesentation 3D lrsquoaire deacutelimiteacutee lorsque lrsquoon prend en compte les trois grandeurs

(Tc Hc Tc) est appeleacutee laquo surface critique raquo figure I-7 En partant de cette surface vers

lrsquoorigine le mateacuteriau est supraconducteur Les valeurs les plus eacuteleveacutees pour HC et JC sont

obtenues agrave T = 0K alors que la valeur la plus eacuteleveacutee pour la TC est obtenue quand H et J sont

18

agrave zeacutero Lorsque lrsquoon trouve dans les reacutegions en dehors de cette surface le mateacuteriau est dans

lrsquoeacutetat normal ou mixte

Figure I9 Surface critique et ordre de grandeur des paramegravetres critique de quelques

mateacuteriaux Supraconducteurs [40]

I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)

La mise en eacutevidence de la supraconductiviteacute dans les mateacuteriaux SHTC notamment

dans lrsquoYBaCuO par Maw-Kuen Wu et al en 1987 [19] agrave une tempeacuterature critique qui deacutepasse

la tempeacuterature de lrsquoHeacutelium liquide eu un retentissement plus important et rend la recherche

dans le domaine de la supraconductiviteacute agrave haute tempeacuterature critique tregraves attrayante et tregraves

prometteuse pour de nombreuses applications Comprendre les proprieacuteteacutes et les meacutecanismes

de fonctionnement de ces mateacuteriaux qui deacutejouent toute attente est un enjeu majeur des

recherches actuelles Et si la supraconductiviteacute agrave tempeacuterature ambiante reste pour lrsquoinstant un

recircve pour les chercheurs les supraconducteurs nrsquoont pas fini de bousculer la physique

theacuteorique

Trois familles principales de ces ceacuteramiques sont distingueacutees [41]

- Baseacutee sur le Bismuth ceacuteramique de BiSrCaCuO appeleacutee aussi laquo BSCCO raquo

- Baseacutee sur les terres rares Rare Earth (RE) ceacuteramique de RE-BaCuO

communeacutement appeleacutee laquo Re-BCO raquo Lrsquoeacuteleacutement de terre rare utiliseacute peut ecirctre

de lrsquoYttrium du Neacuteodyme du Samarium ou du Gadolinium selon les

proprieacuteteacutes rechercheacutees

- Baseacutee sur le Thallium ceacuteramique de TlBaCaCuO communeacutement appeleacutee laquo

TBCCO raquo avec des tempeacuteratures de fonctionnement supeacuterieures

19

Ces mateacuteriaux sont aujourdrsquohui les plus utiliseacutes pour les applications industrielles et la

recherche en eacutelectrotechnique

I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique

Lrsquo2 3 7YBa Cu O δminus

(YBaCuO ou Y-123) le 2 2 2 8 xBi Sr CaCu O + (BSCCO ou Bi-2212) et le

2 2 2 3 10 xBi Sr Ca Cu O + (Bi-2223) repreacutesentent aujourdrsquohui les mateacuteriaux SHTC les plus usiteacutes

pour les applications industrielles et la recherche en eacutelectrotechnique Or avec une

appartenance commune aux ceacuteramiques ces deux mateacuteriaux reposent sur des proceacutedeacutes de

fabrication diffeacuterents Leurs proprieacuteteacutes permettent de les utiliser sous diverses formes

poudres massifs fils et deacutepocircts en monocouche (figure I10) [41]

Figure I10 Diffeacuterentes formes des SHTC a) pastille YBaCuO en massifs b) YBaCuO en

monocouche c) tubes de BSCCO

Certains mateacuteriaux SHTC comme le BiSCCO sont constitueacutes de poudre compresseacutee

On les trouve sous forme de tubes massifs servant drsquoameneacutees de courant ou de blindage

magneacutetique [42] Ces mateacuteriaux permettent aussi la fabrication des cacircbles conducteurs mono

ou multi- filamentaires SHTC Ces cacircbles supraconducteurs ont eacuteteacute exploiteacutes pour la premiegravere

fois aux Etats-Unis agrave partir de 2006 dans le cadre de deacutemonstrateurs subventionneacutes Puis des

liaisons furent inteacutegreacutees agrave des reacuteseaux de distribution et de transport au Japon en Coreacutee en

Chine Et pour la premiegravere fois en Allemagne en 2014 dans le bassin de la Ruhr dans un

environnement 100 public urbain Un cacircble supraconducteur drsquoun kilomegravetre a eacuteteacute reacutealiseacute par

Nexans et lrsquoeacutenergeacuteticien allemand RWE et qui a eacuteteacute mise en service agrave Essen

En 2014 eacutegalement le CERN et dans le but drsquoameacuteliorer lrsquoalimentation de ses

acceacuteleacuterateurs de particules a reacuteussi de transiteacute un courant eacutelectrique de 20000 Ampegraveres par un

cacircble supraconducteur en MgB2

20

Une particulariteacute inteacuteressante des SHTC tels que Y-123 est sa faible reacutesistance de

surface par rapport agrave celle du cuivre il permet drsquoutiliser ce mateacuteriau dans la reacutealisation de

dispositifs micro-onde utiliseacutes dans des applications en micro-eacutelectronique et en technique

micro-onde Deacuteposer sous forme de couches minces il permet la reacutealisation de reacutesonateurs agrave

haute performance de taille plus faible et plus leacutegers que les reacutesonateurs conventionnels Un

champ important drsquoapplications pour ces reacutesonateurs est ouvert pour les filtres utiliseacutes dans

les technologies de la communication notamment pour les satellites

Lrsquoaimantation des mateacuteriaux SHTC massifs trouve reacutecemment son inteacuterecirct dans

lrsquoindustrie Le pheacutenomegravene de leacutevitation magneacutetique dans les bulk SHTC est largement

exploiteacute dans la mise en service des trains Maglev-Cobra [4344] ce sont des veacutehicules

destineacutes au transport urbain des passagers flottant sur des rails sans aucun contact avec le sol

Cette technologie est baseacutee sur la leacutevitation magneacutetique geacuteneacutereacutee par des aimants situeacutes sur les

pistes et des pastilles supraconductrices dans le train dans le cas des trains agrave leacutevitation

supraconductrice

I311 Supraconducteur YBa2Cu3O7-δ

a- Preacutesentation

LrsquoOxyde mixte de Baryum de Cuivre de drsquoYttrium ou ce qui est connu communeacutement

par laquo YBaCuO raquo est un mateacuteriau cristallin supraconducteur de type II de formule chimique

YBa2Cu3O7-δ Il est connu pour avoir eacuteteacute parmi les premiers supraconducteurs qui possegravedent

des tempeacuteratures critiques supeacuterieures agrave celle de lrsquoazote liquide (77 K) et donc classeacute parmi

les mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) Ces tempeacuteratures ont

permis de reacuteduire consideacuterablement le cout de fonctionnement des mateacuteriaux dans lrsquoeacutetat

supraconducteur en utilisant la cryogeacutenie agrave lrsquoazote liquide au lieu de lrsquoheacutelium liquide qui

impose des tempeacuteratures infeacuterieures agrave 5 k

LrsquoYBaCuO est tregraves utiliseacute pour le deacuteveloppement des applications de la

supraconductiviteacute gracircce agrave sa bonne tenue sous un champ magneacutetique Ses applications

industrielles en massif impliquent de controcircler la croissance de larges monodomaines orienteacutes

dans des eacutechantillons de grande taille (plusieurs centimegravetres) Les YBaCuO massifs sont

obtenus par diffeacuterentes techniques drsquoeacutelaborations connus mais complexes dont on peu citeacute la

technique TSMG pour laquo top-seeding melt-texturing Growthraquo [45-53] une pastille fritteacute drsquoune

composition riche de yttrium est utiliseacutee Un germe 2 3 xSmBa Cu O (Sm123) monocristallin est

placeacute sur la pastille avant la texturation Le mateacuteriau Sm123 fait partie de la mecircme famille de

21

lrsquoY123 avec une structure cristalline identique par contre il est caracteacuteriseacute par un de fusion

qui est environ 50 degC plus eacuteleveacutee que celui drsquoY123 Ce qui permet une surchauffe tregraves

importante de la pastille YBaCuO pour une fusion complegravete du mateacuteriau en preacutesence de ce

germe Ensuite le systegraveme (pastille + germe) est refroidie jusqursquoagrave la tempeacuterature peacuteritectique 123Y

pT (~1010 degC) (point drsquoeacutequilibre entre les phases solides et liquides) un refroidissement

tregraves lent de 01 degh agrave 05 degh est reacutealiseacute pour obtenir la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO agrave

partir de germe de 2 3 xSmBa Cu O figure I11

Figure I11 Traitement thermique pour la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO par la

technique TSMG

b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuO

La structure cristalline de lrsquoYBa2Cu3O7-δ deacuterive de la structure tridimensionnelle de la

peacuterovskite ABO3 comme dans tous les meacutetaux de la famille des cuprates figure I12 elle

preacutesente une anisotropie structurale importante entre les deux directions principales du

mateacuteriau (Plan (a b) axe c) Ce composeacute est caracteacuteriseacute par la preacutesence de deux familles de

plans parallegraveles au plan (a b)

1- Plan CuO1- δ qui est constitueacute drsquoun atome de cuivre Cu(1) entoureacutes de 2 agrave 4 atomes

drsquooxygegravene selon la stœchiomeacutetrie Ces plans sont organiseacutes en chaines selon la

direction b du cristal pour δ=1

2- Plan CuO2 ce plan est constitueacute drsquoun atome de cuivre Cu(2) entoureacutes de cinq atomes

drsquooxygegravenes en formant une pyramide

La maille eacuteleacutementaire de lrsquoYBaCuO se compose en six (6) plans parallegraveles qui srsquoempilent

suivant lrsquoaxe (c) par 1CuO δminus BaO 2CuO Y 2CuO BaO figure I13

22

Figure I12 Structure cristalline tridimensionnelle de lrsquoYBa2Cu3O7-δ

Selon la stœchiomeacutetrie en oxygegravene YBaCuO peut se trouver en diffeacuterentes phases il

passe alors drsquoune structure orthorhombique supraconductrice pour δlt065 agrave une structure

teacutetragonale isolante pour 065ltδlt1 par suppression successive des atomes drsquooxygegravene de la

chaine CuO [54 97]

Le composeacute YBa2Cu3O7est la phase la plus oxygeacuteneacutee qui correspond agrave δ=0 ce composeacute

se cristallise dans une structure orthorhombique supraconductrice dont le groupe drsquoespace est

Pmmm et les paramegravetres de mailles sont a= 382 Aring b= 388 Aring et c=1169 Aring figure I13-(a)

Par contre la phase la moins oxygeacuteneacute correspond agrave δ=1 cette structure est

antiferromagneacutetique sa maille eacuteleacutementaire est quadratique de groupe drsquoespace P4mmm avec

des paramegravetres de maille a=b=386Aring et c=1184Aring [55] figure I13-(b)

Les deux structures sont relativement proches La transition

orthorhombiquequadratique a eacuteteacute observeacutee agrave 700 deg C dans une atmosphegravere contenant 100

doxygegravene Lors de cette transition les paramegravetres a et c augmentent et b diminue ce qui

renforce la symeacutetrie de la structure cristalline (Figure I14) et aussi induit des contraintes

atomiques et des deacutefauts comme les plans de macle qui constituent de bons sites drsquoencrages

pour les vortex [55]

23

(a) (b)

Figure I13 Repreacutesentation de structure (a) orthorhombique et (b) quadratique de la maille

eacuteleacutementaire du compos YBa2Cu3O7-δ

(a) (b)

Figure I14 Variation des paramegravetres de reacuteseau a b et c par rapport au deacuteficit en oxygegravene δ

[54]

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuO

Lrsquoanisotropie structurale drsquoYBaCuO conduit agrave lrsquoanisotropie des proprieacuteteacutes

supraconductrices Ces derniegraveres sont confineacutees dans le plan CuO2 Les proprieacuteteacutes eacutelectriques

et magneacutetiques de lrsquoYBaCuO seront diffeacuterentes selon son orientation [58] Le courant

24

eacutelectrique circule plutocirct dans le plan (a b) que suivant lrsquoaxe c [56] Ainsi la densiteacute de

courant eacutelectrique sera tregraves diffeacuterente selon la circulation parallegravele ou perpendiculaire du

courant par rapport au plan (a b) et aussi suivant lrsquoorientation du champ exteacuterieur appliqueacute

elle sera eacuteleveacutee agrave 77k lorsque le courant circule selon le plan (a b) (de lrsquoordre de 4 210 A cm

dans des massifs textureacutes et atteigne 6 210 A cm pour des eacutechantillons sous forme de couches

minces eacutepitaxieacutees [57])

Lrsquoanisotropie des caracteacuteristiques supraconductrices se retrouve aussi sur les valeurs

de champs critiques Hc1 et Hc2 Pour lrsquoYBaCuO massif agrave T=0K on a [55]

( )2

11 02 2 10c cc a b

H T H Tminus= = times

( ) 22 140 29c cc a b

H T H T= =

La tempeacuterature critique de la phase supraconductrice de lrsquoYBaCuO est fortement deacutependante

du taux drsquooxygegravene Lrsquooptimum est de 92 K pour une valeur de δ=008 [54] figure 115

Figure I15 Repreacutesentation de la tempeacuterature critique en fonction du deacuteficit en oxygegravene dans

la structure YBaCuO

I32 Supraconducteur MgB2

a- Preacutesentation

Le diborure de magneacutesium (MgB2) est un mateacuteriau dont les proprieacuteteacutes

supraconductrices ont eacuteteacute deacutecouvertes en 2001 par J Nagamatsu et al [59] Il preacutesente une

tempeacuterature critique de 39K et comme la limite entre la famille des supraconducteurs agrave basse

25

et agrave haute tempeacuterature critique est agrave environ de 30 K le MgB2 est classeacute donc parmi les

supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) Sa deacutecouverte a susciteacute un vif inteacuterecirct

car ses constituants sont bons marcheacutes et son proceacutedeacute de fabrication est semblable agrave celui des

supraconducteurs classiques

Diffeacuterents proceacutedeacutes pour la fabrication de MgB2 massif sont utiliseacutes Un premier

consiste agrave placer du magneacutesium dans un moule en Bore la supraconductiviteacute est obtenue

apregraves traitement thermique Drsquoautre utilisent un preacutecurseur sous forme de poudre de Bore et

de Magneacutesium qursquoil comprime sous haute pression [62] lrsquoensemble subit alors un traitement

thermique

b- Structure cristalline de MgB2

Le MgB2 se cristallise dans une structure Hexagonale de type AlB2 dont le groupe

drsquoespace est P6mmm les paramegravetres de mailles sont a = 308 Adeg et c=352 Adeg [5960] La

figure I16 montre que les atomes de bore sont disposeacutes en des couches similaires agrave celles du

graphite entre lesquels sont intercaleacutes des atomes de magneacutesium chaque atome de bore est agrave

distance eacutegale de trois autres atomes de bore La position drsquoatomes sont donneacutees comme suit

Mg (0 0 0) B (13 2312) (2313 12)

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2

Une forte anisotropie de la structure cristalline MgB2 est reacutesulteacute des successions de

couches de magneacutesium et de Bore (figure I11) cette anisotropie eacutetait connue depuis pregraves de

50 ans avant la deacutecouverte de la supraconductiviteacute de ce composeacute [61]

La premiegravere mesure directe drsquoune proprieacuteteacute supraconductrice anisotrope a eacuteteacute reacutealiseacutee

pour le champ magneacutetique critique Hc2 du bulk MgB2 un rapport 2 1 17ab cc cH Hγ = asymp avec

2abcH est le champ magneacutetique critique parallegravele au plan (ab) et 1

ccH est le champ magneacutetique

critique parallegravele agrave la direction de lrsquoaxeC

Depuis lors plusieurs chercheurs ont trouveacute des

valeurs de ce rapport comprises entre 11 et 16 pour une tempeacuterature variant de 32 K agrave 26 K

en utilisant diffeacuterents types drsquoeacutechantillons et diffeacuterentes techniques pour caracteacuteriser la

transition de lrsquoeacutetat normal vers lrsquoeacutetat supraconducteur

Lrsquoanisotropie de la densiteacute de courant critique a eacuteteacute eacutegalement eacutevalueacutee agrave lrsquoaide du

modegravele e Bean comme eacutetant 15ab cc cJ J asymp

26

Figure I16 Structure cristalline de MgB2

I4 Modegraveles des supraconducteurs

La connaissance des proprieacuteteacutes caracteacuteristiques drsquoun mateacuteriau supraconducteur joue un

rocircle important dans le dimensionnement drsquoun dispositif et par la suite pour deacutevelopper des

nouvelles applications dans le domaine industriel Diffeacuterentes meacutethodes de caracteacuterisations

sont adopteacutees dans le cas des supraconducteurs afin drsquoeffectuer des mesures des

caracteacuteristiques de ces mateacuteriaux agrave savoir la distribution du courant eacutelectrique densiteacute du

courant critique capaciteacute drsquoavoir un champ magneacutetique pieacutegeacute important hellipetc Les reacutesultats

obtenus peuvent diffeacuterer en fonction de la meacutethode de mesure choisie

Des meacutethodes de caracteacuterisations des pastilles supraconductrices ont eacuteteacute deacuteveloppeacute

dans le laboratoire GREEN qui ont pour but de mesurer la densiteacute du courant critique au

centre et sur la surface drsquoune pastille SHTC de type YBaCuO et cela agrave travers la

deacutetermination du champ magneacutetique de peacuteneacutetration dans la pastille

Avant de preacutesenter ces meacutethodes nous allons rappeler les deux modegraveles de caracteacuteristique

E(J) qui repreacutesente un supraconducteur

I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)

I411 Preacutesentation du modegravele

Le modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (1962) a eacuteteacute introduit par C P Bean (1923-1996)

dans le but drsquoeacutetudier lrsquoaimantation des supraconducteurs massifs [64 65] Il stipule qursquoagrave

tempeacuterature donneacutee la densiteacute de courant dans un supraconducteur est soit nulle soit eacutegale agrave

27

la densiteacute de courant critique Cest-agrave-dire que les supraconducteurs nrsquoexistent que dans les

deux cas suivants

- Une densiteacute de courant nulle pour les reacutegions ougrave le champ ne varie plus

- Une densiteacute de courant cJplusmn dans les reacutegions qui srsquooppose aux variations du champ

magneacutetique

ou 0cJ J J= plusmn =

Ce modegravele ne prend pas en consideacuteration la deacutependance de la densiteacute du courant

critique en champ magneacutetique et en tempeacuterature Aussi la discontinuiteacute de ce modegravele le rend

peu utilisable pour des deacuteveloppements numeacuteriques Par ailleurs gracircce agrave sa simpliciteacute ce

modegravele reste le plus utiliseacute dans les calculs analytiques afin drsquoeacutetudier les pertes en reacutegime

variable (AC) dans les rubans et aussi dans les pheacutenomegravenes de magneacutetisation [66][67]

En effet le modegravele de Bean connait un grand succegraves dans le cas des supraconducteurs

agrave basse tempeacuterature critique et lrsquoon y fait souvent reacutefeacuterence dans la litteacuterature

I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long notion

de peacuteneacutetration complegravete

En considegravere un cylindre supraconducteur infiniment long de rayon R soumis agrave un

champ magneacutetique exteacuterieur variable ( )aH t parallegravele agrave son axe

Nous allons eacutetudier la distribution de champ magneacutetique ( )B la densiteacute de courant eacutelectrique

( )J et le champ eacutelectrique dans ce cylindre supraconducteur

Le milieu supraconducteur de cylindre est repreacutesenteacute par 0micro micro= Les eacutequations neacutecessaires

pour deacuteterminer ces grandeurs se sont les eacutequations de Maxwell simplifieacutees suivantes

( ) I7BrotEt

part= minus

part

( )0 I8rotB Jmicro=

Les coordonneacutees cylindriques sont employeacutees Le champ magneacutetique appliqueacute ( )aB t

est orienteacute suivant lrsquoaxe Oz J et E sont donc orienteacutes suivant θ et variant en fonction de r

et t

Lorsqursquoon augmente la valeur du champ magneacutetique appliqueacute aH lrsquoinduction

magneacutetique B va peacuteneacutetrer progressivement agrave lrsquointeacuterieur de cylindre

28

En utilisant le modegravele de Bean afin de deacuteterminer la distribution de champ

magneacutetique B de la densiteacute de courant eacutelectrique J et de champ eacutelectrique E agrave lrsquointeacuterieur de

cylindre supraconducteur lrsquoeacutequation (18) donne

( )0 o u 0 I9rotB J rotBmicro= plusmn =

Lrsquoinduction agrave la surface de cylindre vaut

( ) ( ) ( )0 0 I10aB R t H tmicro=

Dans le cylindre le champ magneacutetique est orienteacute suivant lrsquoaxe Oz et ne deacutepond que r et t

( ) ( ) I11zB B r t u=

Par contre le champ eacutelectrique E et la densiteacute de courant J sont orienteacute suivant θ et

deacutependent aussi de r et t

( ) ( ) I1 2E E r t uθ=

( ) ( ) I1 3J J r t uθ=

Le champ magneacutetique exteacuterieur augmente agrave partir de zeacutero jusqursquoagrave une valeur

maximale Bmax Drsquoapregraves la loi de Lenz des courants qui srsquoopposent aux variations du champ

magneacutetique se deacuteveloppent agrave partir de lrsquoexteacuterieur du conducteur Drsquoapregraves le modegravele de Bean

ces courant ont une densiteacute de courant J eacutegale agrave (figure I17)

( )1

1

0 00

I14C

C

J ou pour r RJ

J ou pour R r Rminus lt lt

= + lt lt

Les eacutequations (I7) et (I9) deviennent

( ) ( ) I 51 1rE B

r r tpart part

= minuspart part

( )0 116C

B Jr

micropartminus = plusmnpart

Agrave partir des eacutequations (I11) et (I16) pour 1R r Rlt lt

( ) ( ) ( )0 I 1 7C aB r t J r R Bmicro= minus minus +

29

Pour une peacuteneacutetration complegravete le champ de peacuteneacutetration complegravete est donneacute sous la forme

( )0 I18p CB J Rmicro=

Si la valeur du champ externe est infeacuterieure agrave cette valeur la peacuteneacutetration dans ce cas est

incomplegravete et le champ peacutenegravetre jusqursquoagrave PR que lrsquoon peut calculer

( )max

0

I19PC

BR RJmicro

= minus

Le champ eacutelectrique est preacutesent entre ( )1R t et R et il est calculeacute agrave partir de lrsquoeacutequation (I16)

( )( )( ) ( )

2 21 I2

2 0

r R tBE r tt r

minuspart= minus

part

Lrsquoexpression de ( )1R t est donneacutee comme suit

( ) ( ) ( )max 01

0

I 12

2C

B B tR t R

Jmicrominus

= minus

En cas de peacuteneacutetration complegravete PR est eacutegal agrave 0 Quand ( )1R t srsquoannule le champ eacutelectrique

devient

( ) ( ) 22

2 IB rE r tt

part= minus

part

Figure I17 Distribution de B J E dans un cylindre supraconducteur soumis agrave un

champ magneacutetique parallegravele agrave son axe

30

I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)

Pour les supraconducteurs HTC le modegravele de la loi en puissance repreacutesente mieux la

caracteacuteristique E(J) que le modegravele CSM [68-70]

( ) ( )1

I23n n

c cc c

J JJE J E E JJ J J

minus

= =

Avec

cE Champ eacutelectrique critique (Vm) sa valeur est fixeacutee arbitrairement agrave 1 V mmicro pour les

mateacuteriaux SHTC

cJ Densiteacute de courant critique (Am2) elle caracteacuterise les performances du mateacuteriau

supraconducteur

n Exposant de la loi en puissance il deacutefinit la vitesse de transition du mateacuteriau entre les

deux cas limites 1n = correspond agrave une loi drsquoohm lineacuteaire alors que pour n plus grand ( n

gt200) on srsquoapproche du modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean

Figure I18 Comparaison entre la caracteacuteristique E(J) correspond au modegravele de Bean (courbe

rouge) et au modegravele de loi en puissance (courbe verte) avec celle obtenue expeacuterimentalement

(courbe bleu) pour un ruban

Contrairement au modegravele CSM le modegravele PLM est plus commode agrave utiliser dans les

formulations numeacuteriques car sa fonction est continue et possegravede eacutegalement une deacuteriveacutee

continue et crsquoest un modegravele dont leurs paramegravetres se rapprochent le mieux des valeurs

lrsquoexpeacuterimentales (figure I18)

31

Par ailleurs en reacutealiteacute les paramegravetres Jc et n ne sont pas constants ils sont

geacuteneacuteralement deacutependants du champ magneacutetique et de la tempeacuterature

I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et n

Depuis les anneacutees 80 beaucoup de travaux ont eacuteteacute consacreacute agrave eacutetudier la deacutependance en

champ magneacutetique de la densiteacute de courant critique des SHTC Cette deacutependance peut ecirctre

obtenue expeacuterimentalement par des meacutethodes eacutelectriques et magneacutetiques

Dans les mesures eacutelectriques la fiabiliteacute et la reacutepeacutetabiliteacute des valeurs mesureacutees du

courant critique sont reacuteduites en raison des difficulteacutes agrave eacutetablir des contacts dans leacutechantillon

et agrave choisir un critegravere de tension pour deacutefinir Jc De plus en geacuteneacuteral des courants importants

traversent lrsquoeacutechantillon pendant les mesures de sorte qursquoils produisent un champ magneacutetique

qui modifie le champ appliqueacute de maniegravere non homogegravene

Le premier modegravele qui deacutecrive la deacutependance en champ magneacutetique de Jc est proposeacute

par Y Kim [71] pour les mateacuteriaux supraconducteurs agrave basse tempeacuterature critique (SBTC)

( ) 0

01 C

CJJ BB B

=+

Ougrave Jc0 est la densiteacute d courant critique sous champ nul B est lrsquoamplitude de lrsquoinduction

magneacutetique et B0 est une constante caracteacuterisant le mateacuteriau

La formule de Kim deacutecrit un comportement isotrope alors que les supraconducteurs

HTc sont fortement anisotropes lrsquoorientation du champ magneacutetique a une influence

importante sur la densiteacute du courant critique du supraconducteur [66] Une autre forme

geacuteneacuteraliseacutee de la loi de ce modegravele de Kim a eacuteteacute proposeacutee pour prendre en consideacuteration le

pheacutenomegravene drsquoanisotropie des mateacuteriaux SHTC [7273]

( ) ( )0

2 2 2

0

1

I24JcJc B Bk B B

B

βperp

perp

= + +

k Facteur drsquoanisotropie (gt1)

etB Bperp Composantes parallegravele et perpendiculaire du champ magneacutetique

β Constante caracteacuterisant la deacutependance vis-agrave-vis du champ magneacutetique

32

Eacutegalement lrsquoexposant-n de la loi en puissance se comporte de la mecircme maniegravere que Jc vis-agrave-

vis le champ drsquoinduction magneacutetique plusieurs eacutetudes ont montreacute cette deacutependance [74-77] et

la loi du comportement est similaire agrave celle de Kim pour les milieux SHTC anisotropie

( ) ( )0 2 2 2

0

)

1

I25

n

nn B Bk B B

B

perp

perp

=+

+

Avec n0 est une constante qui repreacutesente la valeur de n sous champ nulle et Bn0 est une

constante caracteacuterisant la deacutependance du n vis-agrave-vis le champ magneacutetique

I5 Meacutethodes drsquoaimantation

Les supraconducteurs notamment sous forme massive peuvent ecirctre aimanteacutes et ainsi

reacutealiser ce qursquoon appelle des cryo-aimants qui permettent de geacuteneacuterer des champs magneacutetiques

de plusieurs teslas le record eacutetant agrave de 176 T agrave 26degK [78] Par ailleurs plusieurs axes de

recherches ont eacuteteacute consacreacutes agrave eacutetudier la possibiliteacute de profiter de lrsquoinduction magneacutetique

importante produite par des pastilles aimanteacutees en vue drsquoapplications en geacutenie eacutelectrique Il

existe diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantation des supraconducteurs massifs ces meacutethodes sont

baseacutees sur la variation du champ magneacutetique appliqueacute afin de creacuteer selon la loi de Lenz des

courants induits agrave lrsquointeacuterieur de ces supraconducteurs Ces courants induits geacutenegraverent agrave leur

tour un champ magneacutetique opposeacute au champ appliqueacute Ce principe est utiliseacute pour reacutealiser des

eacutecrans magneacutetiques ou pour pieacuteger du champ magneacutetique avec des aimants

supraconducteurs

I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)

Cette meacutethode consiste agrave appliquer un champ magneacutetique en refroidissant une pastille

supraconductrice agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave sa tempeacuterature critique (TltTC) en preacutesence

du champ magneacutetique appliqueacute [79-81] Ensuite et quand la tempeacuterature de refroidissement

stabilise ce champ magneacutetique appliqueacute est rameneacute tregraves lentement vers le zeacutero ce qui permet

la creacuteation des courants induits agrave lrsquointeacuterieur de la pastille en srsquoopposant agrave la deacutecroissance du

champ magneacutetique appliqueacute afin drsquoavoir un champ magneacutetique pieacutegeacute dans la pastille La

figure I19 illustre les diffeacuterentes eacutetapes drsquoaimantation par la meacutethode FC

33

Figure I19 Aimantation par refroidissement sous champ magneacutetique (Field Cooling FC)

[109]

La meacutethode FC donne des meilleurs reacutesultats en termes de champ pieacutegeacute Par contre ce

dernier ne peut pas ecirctre supeacuterieur au champ appliqueacute

Cependant lrsquoutilisation drsquoun eacutelectro-aimant supraconducteur est primordiale pour obtenir une

forte valeur du champ magneacutetique (gt10T) et permet ensuite de pieacuteger un champ magneacutetique

plus intense

En 2003 et lors de leurs travaux sur lrsquoaimantation de lrsquoYBaCuO massif les japonais

Masaru Tomita et Masato Murakami ont pu pieacuteger un champ magneacutetique eacutegale agrave 17 T agrave 29 K

en appliquant un champ magneacutetique eacutegale agrave 179T [78] et une valeur de 176T a eacuteteacute pieacutegeacutee par

J H Durrell et all agrave 28K en 2014 [82] en utilisant des pastilles supraconductrices de type

GdBCO de 2415 mm de diamegravetre et de 15 mm de hauteur

I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC)

Dans cette meacutethode et contrairement agrave la meacutethode FC lrsquoapplication du champ

magneacutetique se fait apregraves le refroidissement de la pastille agrave la tempeacuterature de fonctionnement

(tltTc) [81] figure I20

Avec cette meacutethode on peut pieacuteger une valeur de champ magneacutetique inferieur

(environ deux fois) agrave celle pieacutegeacute par la meacutethode FC car deux nappes de courant sont induites

lors de lrsquoaimantation par ZFC une correspondant agrave lrsquoapplication du champ magneacutetique et

lrsquoautre agrave la diminution du champ

34

Figure I20 Aimantation par refroidissement hors champ magneacutetique

(Zero Field Cooling ZFC) [109]

En utilisant les meacutethodes drsquoaimantations FC et ZFC un champ magneacutetique appliqueacute

externe important et constant est neacutecessaire pour eacutetablir un champ SHTC pieacutegeacute intense En

geacuteneacuterale cela signifie quun aimant soleacutenoiumlde supraconducteur agrave grande eacutechelle et des

alimentations encombrantes associeacutees sont neacutecessaires Ces exigences limitent souvent

lutilisation de ce type drsquoaimants SHTC pour une utilisation dans la recherche scientifique au

niveau des laboratoires ou dans des applications industrielles comme les machines eacutelectriques

tournantes [83]

I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization

(PFM)

Le processus drsquoaimantation par la meacutethode PFM neacutecessite lrsquoobtention drsquoune impulsion

de courant eacutelectrique intense dans une bobine de petites dimensions ce qui permet de geacuteneacuterer

une impulsion de champ magneacutetique importante pour aimanter la pastille supraconductrice

[84-86]

La meacutethode PFM est une autre forme de la meacutethode ZFC sauf que la dureacutee de

lrsquoimpulsion de champ appliqueacute dans ce cas est tregraves courte (quelques millisecondes)

Lrsquoavantage fondamental de la meacutethode PFM est qursquoelle ne neacutecessite pas un eacutelectro-aimant

supraconducteur une simple bobine de cuivre suffit pour geacuteneacuterer une impulsion de champ

magneacutetique de plusieurs teslas et produit par la suite un champ magneacutetique pieacutegeacute important

(environ 30 agrave 40 du champ appliqueacute)

35

La forme de lrsquoimpulsion du champ magneacutetique appliqueacute le volume et la forme de la

pastille utiliseacutee et sa densiteacute de courant eacutelectrique influent fortement sur la valeur du champ

magneacutetique pieacutegeacute dans la pastille

Figure I21 Aimantation par un champ impulsionnel (pulsed field magnetization PFM)

[109]

Le circuit eacutelectrique de lrsquoaimantation utiliseacute dans ce cas-lagrave est un circuit RLC composeacute drsquoun

circuit de charge de condensateur C et circuit de deacutecharge de ce condensateur dans lrsquoinducteur

Lind (Figure I22)

La forme de lrsquoimpulsion du champ magneacutetique creacuteeacute par lrsquoinducteur est lrsquoimage de la

forme du courant eacutelectrique produit par le circuit de deacutecharge LC Lrsquoamplitude et la constante

du temps caracteacuteristique du courant impulsionnel sont directement lieacutees agrave la valeur de

lrsquoinductance L

Figure I22 Scheacutema eacutelectrique simplifieacute du circuit utiliseacute pour aimanter les supraconducteurs

massifs

36

En reacutegime peacuteriodique lexpression du champ magneacutetique appliqueacute est alors donneacutee par la

solution de leacutequation de deacutecharge du circuit

( ) ( ) ex I26p 1a mt tH t Hτ τ

= minus

Avec

LCτ = Constance du temps du circuit de deacutecharge

( )0 exp(1)mH q τ= Champ maximal donneacutee pour t τ=

0q Charge initiale du condensateur C du circuit

La figure I23 preacutesente leacutevolution temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour

laimantation par la meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

Figure I23 Variation temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour laimantation par la

meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

Eacutetant donneacute que la magneacutetisation par la meacutethode PFM est un proceacutedeacute largement utiliseacute

pour laimantation des cryo-aimants il semble inteacuteressant de deacutevelopper des outils et des

meacutethodes de calcul deacutedieacutees pour ce proceacutedeacute Des travaux anteacuterieurs avaient eacuteteacute meneacutes en vue

du deacuteveloppement des modegraveles analytiques pour calculer la distribution du champ magneacutetique

des bobines circulaires seules avec un noyau de fer ou en preacutesence de noyau supraconducteur

[87-91] ainsi que le cas de bobine circulaire dans un circuit ferromagneacutetique avec entrefer

[92]

37

Dans le chapitre II de cette thegravese nous allons deacutevelopper un modegravele analytique pour

montrer lrsquoeffet de la preacutesence drsquoune pastille supraconductrice sur la valeur de lrsquoinductance

drsquoune bobine circulaire placeacutee dans un circuit ferromagneacutetique avec entrefer

I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTC

La deacutetermination de la densiteacute de courant critique du mateacuteriau supraconducteur peut ecirctre

reacutealiseacutee soit par la meacutethode eacutelectrique (meacutethode directe) soit par la meacutethode magneacutetique

(meacutethode indirecte) Chacune de ces meacutethodes comporte des problegravemes pratiques qui rendent

deacutelicate lrsquoobtention drsquoune mesure preacutecise de CJ

I51 Meacutethode eacutelectrique

La meacutethode eacutelectrique consiste agrave injecter dans lrsquoeacutechantillon des courants croissants

jusqursquoagrave ce que lrsquoeacutetat supraconducteur disparaisse [93] La meacutethode de quatre pointes est ainsi

utiliseacutee dans laquelle le courant I est injecteacute dans lrsquoeacutechantillon et la mesure de la tension U

aux bornes de lrsquoeacutechantillon est faite (figure I24) On considegravere que le courant injecteacute se

reacutepartit uniformeacutement dans tout le mateacuteriau pour obtenir une relation simple entre le courant

et la densiteacute de courant I= JS ougrave S est la section de lrsquoeacutechantillon Aussi on suppose que le

champ eacutelectrique agrave une seule composante suivant lrsquoaxe de lrsquoeacutechantillon pour avoir une

relation simplifieacutee entre le champ eacutelectrique E et la tension U aux bornes de lrsquoeacutechantillon

U=El avec l est la distance entre les prises de potentiel Le champ eacutelectrique critique EC est

souvent choisi de 1 V mmicro A partir de la mesure U(I) en deacuteduit E(J) et par la suite la densiteacute

de courant critique Jc et lrsquoexposant-n de la loi en puissance preacutesenteacutee ci-dessus

Figure 24 Scheacutema repreacutesentatif de la meacutethode eacutelectrique pour deacuteterminer la densiteacute

de courant eacutelectrique Jc drsquoun mateacuteriau supraconducteur

Cette meacutethode de mesure de Jc des SHTC est simple et donne accegraves la vraie valeur de

Jc Cependant [93] elle implique la pose de contact sur lrsquoeacutechantillon qui peut entrainer des

38

problegravemes de dissipation de chaleur aux contacts Cette meacutethode est geacuteneacuteralement tregraves utiliseacutee

surtout pour les rubans

I52 Meacutethode magneacutetique

Les meacutethodes magneacutetiques sont baseacutees sur lrsquoeacutetude des proprieacuteteacutes magneacutetique du

mateacuteriau supraconducteur Lrsquoeacutechantillon est soumis agrave un champ magneacutetique externe H Ce

champ creacutee des boucles de courant induites qui peuvent ecirctre de type intragrain ou intergrain

[39] srsquoopposant au champ appliqueacute Les meacutethodes geacuteneacuteralement utiliseacutees mesurent

lrsquoaimantation M de lrsquoeacutechantillon et permettent alors de calculer la densiteacute de courant critique

Jc agrave lrsquoaide du modegravele de Bean

Les principaux avantages des meacutethodes magneacutetiques sont drsquoune part lrsquoabsence de

contact eacutelectrique avec lrsquoeacutechantillon et donc la possibiliteacute de ne pas amener de chaleur agrave

lrsquoeacutechantillon et drsquoautre part la possibiliteacute drsquoeacutetudier des eacutechantillons de taille tregraves faible voire

mecircme des poudres

Au laboratoire GREEN Bruno DOUINE amp al ont deacuteveloppeacute une nouvelle meacutethode

magneacutetique de caracteacuterisation de pastilles SHTC pour deacuteterminer la densiteacute de courant

critique Jc et lrsquoexposant-n de la loi en puissance du mateacuteriau supraconducteur Le principe est

de mesurer le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP Ce champ magneacutetique

correspond au champ magneacutetique appliqueacute neacutecessaire pour que la diffusion du champ

magneacutetique atteigne le centre de pastille SHTC [77 94 95 96]

I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastille

Un champ magneacutetique est appliqueacute perpendiculairement sur une pastille SHTC de

rayon R et de hauteur L comme crsquoest montreacute sur la figure I25 Ce champ magneacutetique

appliqueacute est consideacutereacute lineacuteairement varie en fonction du temps

( ) ( ) I27a bB t V t=

Avec Vb est la vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacute

Figure I25 Pastille supraconductrice massive de forme cylindrique soumise agrave un champ

magneacutetique appliqueacute axialement

39

Un champ magneacutetique commence agrave apparaitre au centre de la pastille apregraves un certain

temps pt appeleacute temps de peacuteneacutetration le champ magneacutetique appliqueacute neacutecessaire agrave la

peacuteneacutetration complegravete jusqursquoau centre de la pastille est appeleacute champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete et noteacute BP (figure I26) En utilisant le modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean

(CSM) ce champ de peacuteneacutetration appeleacute aussi champ de peacuteneacutetration de Bean BPB peut-ecirctre

analytiquement obtenu agrave partir de la loi de Biot et Savart sous la forme suivante [77]

( )

22

02

2

2ln4

2

I28cPB

LR RJ LB

LR R

micro

+ + = + minus

Le principe de cette meacutethode est de mesurer le champ de peacuteneacutetration BPB et deacuteduire

par la suite la densiteacute de courant critique Jc

Figure I26 Variation du champ magneacutetique en fonction du temps Ba est le champ appliqueacute

sur la pastille et B0 repreacutesente le champ magneacutetique mesureacute au centre de la pastille

En fait lrsquoideacutee principale est de remplacer la pastille SHTC eacutetudieacutee par deux pastilles

SHTC identiques seacutepareacutees par un entrefer drsquoeacutepaisseur laquo e raquo dans lequel est placeacutee une sonde

agrave effet Hall afin de mesurer le champ magneacutetique entre ces deux pastille (figure I27) Le

champ magneacutetique mesureacute possegravede une seule composante crsquoest la composante radiale

40

Figure I27 Position de sonde agrave effet Hall entre deux pastilles SHTC

Theacuteoriquement ces deux pastilles sont consideacutereacutees comme une seule pastille dont

lrsquoinfluence de lrsquoeacutepaisseur de lrsquoentrefer creacuteeacute par la sonde sur la valeur de la densiteacute de courant

Jc doit ecirctre prise en consideacuteration

Lrsquoaimantation de la pastille se fait par la meacutethode PFM le champ appliqueacute est obtenu

par une simple deacutecharge drsquoun condensateur dans une bobine en cuivre Le scheacutema eacutelectrique

du circuit drsquoaimantation est preacutesenteacute sur la figure I22

La figure I28 repreacutesente la variation du champ magneacutetique en fonction du temps pour

deux pastilles SHTC identiques de type YBaCuO caracteacuteriseacutee chacune par un rayon R de

10mm et de longueur L eacutegale agrave 5 mm et seacutepareacutees par une distance de 1mm (repreacutesente

lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall)

Figure I28 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesureacute entre deux pastilles

SHTC

41

Par conseacutequent la deacutetermination du temps de peacuteneacutetration Pt est effectueacutee comme suit

Nous consideacuterons drsquoabord que apregraves peacuteneacutetration complegravete du champ magneacutetique ( )Pt tgt

( )aB t et ( )0B t sont seacutepareacutes par une valeur eacutegale agrave PBB Deuxiegravemement nous modifions ( )0B t

B0(t) autour de tp pour quil soit identique au champ magneacutetique appliqueacute ( )aB t (figue I22)

Ceci permet au final de deacuteduire Pt et PMB

La valeur du champ magneacutetique PMB mesureacute pour des deux pastilles est drsquoenvirons 1

Tesla A partie de cette valeur de PMB cedil qursquoon suppose eacutegale agrave BPB on peut calculer la valeur

de la densiteacute de courant critique Jc agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 Elle est eacutegale agrave 110 Amm2 et

crsquoest une valeur proche des valeurs estimeacutees agrave partir des donneacutees des constructeurs et de la

litteacuterature

I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur le champ

de peacuteneacutetration

En utilisant le modegravele de la loi en puissance (PLM) le champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete noteacute BP peut srsquoexprimer numeacuteriquement en fonction du champ

magneacutetique de peacuteneacutetration ducirc au modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM) (BPB) de la vitesse

de monteacutee du champ appliqueacute Vb et de la puissance n comme [77]

( ) ln I291 bP PB

VB Bn

α β+ = +

Avec 12α = et 34β =

On peut ajouter ici qursquoil nrsquoy a pas drsquoinfluence des paramegravetres geacuteomeacutetrique de la

pastille R et L sur les valeurs de α etβ

La relation I29 saveacuterera expeacuterimentalement utile pour deacuteterminer la valeur n dune

pastille supraconductrice soumise agrave des diffeacuterentes vitesses de monteacute Vb du champ externe

Pour cela deux manipes expeacuterimentales sont installeacutees lrsquoune contient une bobine

supraconductrice afin de geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee du champ appliqueacute Ba (Meacutethode

drsquoaimantation ZFC) et lrsquoautre une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer un champ magneacutetique

agrave vitesse de monteacutee eacuteleveacutee de Ba (Meacutethode PFM) Les reacutesultats de mesure de champ

magneacutetique sont illustreacutes sur la figure I29

Lrsquoinfluence de lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall placeacutee sera prise en consideacuteration

dans les calculs de lrsquoexposant-n et la densiteacute de courant critique du mateacuteriau supraconducteur

42

(a) (b)

Figure I29 Repreacutesentation du champ magneacutetique appliqueacute et le champ magneacutetique mesureacute

entre deux pastilles SHTC en fonction de temps en utilisant a) une bobine supraconductrice

pour geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee b) une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer une

vitesse de monteacutee eacuteleveacutee

Soit 1PMB le champ de peacuteneacutetration mesureacute pour une faible vitesse de monteacutee 1bV et 2PMB est le

champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute pour une vitesse de monteacutee eacuteleveacutee 2bV

A partir de lrsquoeacutequation (I22) la valeur de n peut ecirctre deacuteduite agrave partir de

( ) ( )2 1 1 2

1 2

I3l ln

0nPM b PM b

PM PM

B V B Vn

B Bα

βminus

= minusminus

A partir de cette valeur de n et les valeurs de 1PB et 1bV on deacuteduit la valeur de PBB agrave

lrsquoaide de lrsquoeacutequation (I29) Par la suite la valeur de JC sera deacutetermineacutee agrave partir de lrsquoeacutequation

(I28) en fonction des paramegravetres geacuteomeacutetrique R et L

I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de lrsquoexposant-n et Jc

Rappelons que les mesures expeacuterimentales agrave travers la sonde agrave effet Hall placeacutee entre

deux pastilles SHTC donnent le champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute BPM et non pas le

champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP agrave cause de lrsquoentrefer existant entre les deux

pastilles ducirc agrave la sonde

Afin de trouver une relation entre BPM et BP une simulation numeacuterique est effectueacutee

pour les deux cas suivants

43

- Cas drsquoune pastille seule sans sonde agrave effet hall (e=0) pour deacutetermineacute BP au

centre de la pastille agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I8

- cas de deux pastilles identiques seacutepareacutees pour une distance laquo e raquo qui preacutesente

lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall pour deacuteterminer le champ de peacuteneacutetration BPM

La figure I30 repreacutesente la variation de rapport PM PB B en fonction de la longueur L

de la pastille pour e = 05 mm et e = 1 mm Le champ magneacutetique appliqueacute sur les pastilles est

caracteacuteriseacute par une vitesse de monteacutee Vb= 1000 Ts les pastilles utiliseacutees sont modeacuteliseacutees par

une densiteacute de courant critique Jc=100Amm2 un rayon R=10 mm et n = 15

Une relation entre BPM et BP est deacuteduite

( ) ( ) 05 00 I312ln( ) 081 368 1PM

P

B e mm LB

= = +

( ) ( ) 1 00 I3350ln( ) 07233 2PM

P

B e mm LB

= = +

Les expressions I10 et I11 sont indeacutependantes de Vb et n [95] Cependant elles sont valables

uniquement pour R=10 mm Pour drsquoautres valeurs de R des nouvelles relations entre BPM et

BP peuvent ecirctre exprimeacutes avec les mecircmes maniegraveres de calculs

Figure I30 Rapport P

PMBB

en fonction de longueur L de la pastille SHTC

I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille

Une autre meacutethode de calcul de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete a eacuteteacute

proposeacutee en utilisant une seule pastille au lieu deux agrave partir de la mesure de champ

magneacutetique au centre de la surface de la pastille agrave lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet hall placeacutee agrave une

44

distance laquo d raquo au-dessus de la surface de la pastille (figure I31) Cette meacutethode a lrsquointeacuterecirct

drsquoecirctre tregraves simple agrave exeacutecuter et moins couteuse

Figure I31 Position du sonde agrave effet Hall au centre de surface de la pastille

I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et BP

Des simulations numeacuteriques et analytiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees pour deacuteterminer la relation

entre le champ magneacutetique mesureacute agrave lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet Hall et le champ magneacutetique

de peacuteneacutetration complegravete BP

Une pastille SHTC de rayon R et de longueur L est agrave soumise agrave un champ

magneacutetique lineacuteairement variable appliqueacute perpendiculairement sur la surface de la pastille

Cela nous permet de deacuteterminer le champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur et agrave lrsquoexteacuterieur de la

pastille Ainsi de deacuteterminer la densiteacute du courant critique de cette pastille

La figure I32 repreacutesente la distribution de la densiteacute du courant CJ J dans la pastille

SHTC pour trois diffeacuterentes vitesses de monteacutee Vb (01 Ts et 10 Ts et 1000Ts) pour une

mecircme valeur de la densiteacute de flux magneacutetique appliqueacute Dans cette simulation la valeur de

lrsquoexposant-n utiliseacute est 15 ce qui repreacutesente une faible valeur pour un SHTC agrave 77 K et une

densiteacute de courant critique Jc consideacutereacutee constante eacutegale agrave 100 Amm2

On remarque que quels que soient la valeur de Vb les paramegravetres geacuteomeacutetriques de la pastille

SHTC et la valeur de n (gt 10) JJc est presque constante partout dans les reacutegions ougrave la

densiteacute de courant eacutelectrique nrsquoest pas nulle

Quand Ba devient eacutegal agrave BP on dit que la peacuteneacutetration est complegravete et CJ J est consideacutereacute

constant sur toute la pastille comme dans le cas du modegravele de Bean

45

Figure I32 Distribution de la densiteacute de courant JJc dans la pastille SHTC pour trois valeur

de vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacute

On appelle ( )0B t le champ magneacutetique au centre de la pastille SHTC et ( )zB d t le

champ magneacutetique mesureacute par la sonde agrave effet Hall au-dessus du centre de la surface de la

pastille agrave une distance d=05mm

46

( )aB t ( )0B t et ( )05 zB d mm t= sont repreacutesenteacute sur la figure I26 une densiteacute de courant

critique constante Jc=100Amm2 un champ magneacutetique appliqueacute lineacuteairement varie avec une

vitesse de monteacute Vb=1 Ts et une valeur de lrsquoexposant-n=15

La diffeacuterence ( ) ( )a zB t B tminus noteacute ( ) )ZSCB d t repreacutesente la densiteacute de flux magneacutetique

produit par le courant induit agrave lrsquointeacuterieur de la pastille SHTC La figure I33 montre que la

diffeacuterence ( ) ( )05 a zB t B d mm tminus = atteint une valeur maximale noteacute BZSCM avant que

( ) ( )0aB t B tminus atteint BP La relation entre BZSCM et BP est lieacutee aux paramegravetres geacuteomeacutetriques de

la pastille SHTC comme dans le modegravele de lrsquoeacutetat critique (CSM)

Figure I33 Calcul numeacuterique de BP au centre de la pastille et BZSCM au-dessus du centre de

surface de la pastille agrave d = 05mm

Dans le cas du champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete et modegravele de lrsquoeacutetat critique

(CSM) la densiteacute du flux magneacutetique le long de lrsquoaxe drsquoune pastille supraconductrice

cylindrique noteacute BZSCB peut ecirctre donneacute analytiquement en utilisant la loi de Biot et Savart de

la mecircme faccedilon que BPB sous forme

( ) ( ) ( )

( )

( )2 2 2 2

0

2 2 22

1 1 ln l I3n

4 1 13C

ZSCB

R Rd L RJ d RB d R L d L dR R

d Rd L R

micro

+ + + + + = + minus minus minus + + +

47

Une eacutetude comparative a eacuteteacute reacutealiseacutee entre un calcul analytique du rapport ZSCB PBB B

et un calcul numeacuterique du rapport ZSCM PB B en fonction de la distance laquo d raquo Le calcul

numeacuterique est fait pour diffeacuterentes valeurs de n et Vb (figure I34)

Figure I34 comparaison entre le calcul numeacuterique ZSCB PBB B et le calcul analytique

ZSCM PB B

On remarque que quels que soient les valeurs de n et Vb les rapports ( ) ZSCM PB d B et

( ) ZSCB PBB d B sont eacutequivalents Donc agrave partir de la valeur BZSCM(d) mesureacute le champ de

peacuteneacutetration PB peut ecirctre deacuteduit de la faccedilon suivante

( )( )( ) ( )

I34ZSCM mesureacute

PZSCB PB analytiquement

B dB

B d B=

Le rapport ( )( )ZSCB PBB d B est indeacutependant de Jc il deacutepend seulement des paramegravetres

geacuteomeacutetrique R et L de la pastille

48

I6 Objectifs de la thegravese

Apregraves avoir preacutesenteacute un rappel historique sur lrsquoeacutevolution de la supraconductiviteacute

depuis sa deacutecouverte jusqursquoau temps actuel nous avons rappeleacute quelques proprieacuteteacutes

caracteacuteristiques des mateacuteriaux supraconducteurs et leurs grandeurs critique Ensuite nous

avons preacutesenteacute les mateacuteriaux massifs supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)

et leurs proprieacuteteacutes en citant deux mateacuteriaux de ce type agrave savoir lrsquoYBaCuO et le MgB2 Nous

avons preacutesenteacute eacutegalement des diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantations des pastilles supraconductrices agrave

savoir les meacutethodes ZFC FC et PFM

Enfin nous avons fait un reacutesumeacute sur une nouvelle meacutethode de caracteacuterisations reacutealiseacutee

au laboratoire GREEN par B DOUINE amp al pour calculer les grandeurs caracteacuteristiques

drsquoune pastille SHTC

Deux axes principaux sont viseacutes par cette thegravese

1 Proposer des modegraveles analytiques de dimensionnement de lrsquoinducteur drsquoun systegraveme

drsquoaimantation drsquoune pastille supraconductrice en preacutesence drsquoun circuit

ferromagneacutetique

2 Ameacuteliorer les meacutethodes de caracteacuterisation existant notamment celles utilisant la

meacutethode PFM afin drsquoeacutetudier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique drsquoune

pastille supraconductrice agrave haute tempeacuterature critique

49

Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de

lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit

ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune

pastille supraconductrice

50

II1 Introduction

La supraconductiviteacute est un domaine tregraves passionnant de la physique appliqueacutee En

geacutenie eacutelectrique comme en physique les supraconducteurs sont largement utiliseacutes pour

obtenir des champs magneacutetiques tregraves eacuteleveacutes On peut obtenir des aimants avec des mateacuteriaux

supraconducteurs massifs de type (RE) BCO agrave lrsquoaide drsquoun champ magneacutetique Ils peuvent

atteindre une densiteacute de flux magneacutetique tregraves eacuteleveacutee En effet il existe diffeacuterentes faccedilons

drsquoaimanter ce type de supraconducteurs massifs Cependant le moyen le plus commode et le

plus courant est drsquoutiliser un champ magneacutetique pulseacute Cette meacutethode est appeleacutee laquo PFM raquo

pour laquo Pulsed Field Magnetization raquo elle est geacuteneacuteralement utiliseacutee pour lrsquoaimantation des

cryo-aimants [84]

Il est tregraves important destimer et deacutevaluer les composantes du champ magneacutetique qui

deacutependent fortement de la geacuteomeacutetrie de linducteur du circuit drsquoaimantation utiliseacute et qui a

pour but final doptimiser la configuration expeacuterimentale Dans leacutetape de conception de

linducteur neacutecessaire pour magneacutetiser les supraconducteurs massifs agrave haute tempeacuterature

critique (SHTC) la modeacutelisation et la simulation sont fortement recommandeacutees pour effectuer

les calculs neacutecessaires des diffeacuterentes caracteacuteristiques eacutelectriques du systegraveme eacutetudieacute agrave savoir

la reacutesistance et linductance de la bobine La deacutetermination de la valeur de la reacutesistance est

assez simple tandis que lrsquoinductance neacutecessite un traitement particulier

De ce fait des modegraveles analytiques ont eacuteteacute proposeacutes depuis longtemps pour calculer la

distribution du champ magneacutetique creacuteeacute par des bobines circulaires sans fer [88 89 98] et plus

reacutecemment pour des bobines avec des noyaux de fer de longueur finie [90] Bien que ces

meacutethodes donnent des reacutesultats preacutecis elles ne sont pas adapteacutees pour leacutetude des bobines

axisymeacutetriques placeacutees dans un circuit ferromagneacutetique contenant un entrefer simple ou un

entrefer contenant une pastille supraconductrice Ces modegraveles sont baseacutes essentiellement sur

la loi de Biot et Savart Des logiciels commerciaux sophistiqueacutes qui donnent des reacutesultats tregraves

preacutecis en consideacuterant la non-lineacuteariteacute des mateacuteriaux impliqueacutes dans le problegraveme eacutetudieacute sont

utiliseacutes

Dans ce chapitre nous proposons drsquoutiliser des meacutethodes analytiques pour reacutealiser

cette tacircche en reacutesolvant les eacutequations de Laplace et de Poisson De telles meacutethodes conduisent

agrave des solutions significatives avec des informations physiques tregraves utiles pour lrsquoeacutetape de la

conception Il srsquoagit de calculer le potentiel vecteur magneacutetique A

dans les diffeacuterentes reacutegions

drsquointeacuterecirct drsquoun circuit ferromagneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer concentrique par rapport agrave la

51

bobine en absence de tout mateacuteriau supraconducteur Le cas de preacutesence drsquoune pastille

supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du circuit deacutecrit preacuteceacutedemment sera eacutegalement

traiteacute Pour montrer lrsquoinfluence de la preacutesence drsquoun mateacuteriau supraconducteur sur la valeur de

lrsquoinductance de la bobine utiliseacutee il sera question de calculer son inductance dans les deux cas

A la fin de ce chapitre et en prenant le problegraveme du circuit magneacutetique sans pastille

nous allons utiliser lrsquoexpression analytique du potentiel vecteur magneacutetique obtenue dans ce

cas pour calculer les courants induits dans une pastille supraconductrice en utilisant laquola

meacutethode de Brandtraquo bien connue deacuteveloppeacutee en 1998 pour les disques et les cylindres dans

un champ magneacutetique axial [100 101]

II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveses

La geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute est repreacutesenteacutee sur la figure II1

Figure II1 Geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute un circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie infeacuterieur de longueur 3 2 e Z Z= minus concentrique avec une bobine de

longueur 4 1L Z Z= minus

Les reacutegions I III et IV correspondent agrave de lrsquoair La reacutegion II correspond agrave une bobine

circulaire en cuivre de section transversale rectangulaire Cette bobine composeacutee de N spires

de rayon interne 2R de rayon externe 3R et de longueur 4 1L Z Z= minus est parcourue par une

densiteacute de courant uniforme J dans le sens uθ

La bobine est concentreacutee autour drsquoun

entrefer de rayon 1R et de longueur 3 2e Z Z= minus situeacute sur la partie infeacuterieure du circuit

ferromagneacutetique (figure II1) Lrsquoensemble du systegraveme est deacutelimiteacute dans la direction axiale par

52

0z = et 5z Z= Les limites exteacuterieures du circuit ferromagneacutetique doivent ecirctre choisies

suffisamment loin de la zone de calcul pour ne pas affecter les reacutesultats obtenus Des

conditions aux limites homogegravenes de type Dirichlet sont consideacutereacutees dans les reacutegions I II et

III agrave 0z = et 5z Z= et de type de Neumann dans la reacutegion IV agrave 2z Z= et 3z Z=

Le problegraveme est traiteacute en axisymeacutetrique la formulation en potentiel vecteur

magneacutetique en coordonneacutees cylindriques est employeacutee Seule la composante suivant θ du

potentiel vecteur magneacutetique est preacutesente et elle ne deacutepend que des coordonneacutees r et z

A partir de lrsquoeacutequation de Maxwell-Ampegravere

( )0 0 0 II1ErotB Jt

micro micro ε part= +

part

Lorsque le champ eacutelectrique est stationnaire le second membre de lrsquoeacutequation (II1) devient

neacutegligeable

Drsquoautre part lrsquoexpression de lrsquoinduction magneacutetique en fonction du potentiel vecteur

magneacutetique est donneacutee comme suit

( ) ( ) II2B rot A=

En remplaccedilant lrsquoeacutequation (II2) dans (II1) on trouve

( ) ( )20 0 ( ( ) ) ( II 3) rot rot A J grad div A A Jmicro micro= rArr minusnabla =

Compte tenu de la jauge de coulomb ( ) 0div A = lrsquoeacutequation (II3) devient

( )20 II4A Jmicronabla = minus

Donc deux cas sont possibles

( )2 0

II0 5J Equation de Poisson

AEquation de Laplace

microminusnabla =

Pour notre problegraveme les expressions du potentiel vecteur magneacutetique pour chaque

reacutegion sont obtenues agrave partir de la reacutesolution de lrsquoeacutequation de poisson dans la reacutegion de la

bobine (reacutegion II) et de Laplace dans les reacutegions I II et III en respectant les conditions de

continuiteacute des composantes tangentielles et normales du champ magneacutetique aux interfaces

entre les reacutegions

53

( ) ( ) ( )( )

( )2

0

2

II6

0

( )II

i

r z

r

A J r z Reacutegion II Bobine

A Reacutegions i i I III IVz

micronabla =minusnabla = =

Avec 0micro et J sont respectivement la permeacuteabiliteacute du vide et la densiteacute de courant dans la bobine

Sachant que la densiteacute de courant J est consideacutereacutee homogegravene dans la bobine elle est

indeacutependante de la composante r et elle ne deacutepend que de z

( )1 4 ( ) II0

7J Z z Z

J zAilleur

lt lt=

Dans la modeacutelisation analytique de ce problegraveme nous avons supposeacute que la

permeacuteabiliteacute magneacutetique du circuit ferromagneacutetique est infinie (micro rarrinfin ) Ceci implique que

le champ magneacutetique nrsquoest pas calculeacute agrave lrsquointeacuterieur du milieu ferromagneacutetique et sa

composante tangentielle est nulle aux interfaces ferromagneacutetiques

II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetique

La reacutesolution de toute eacutequation diffeacuterentielle aux deacuteriveacutes partielles est fortement

deacutependante du domaine dans laquelle la solution est deacutefinie et valable ainsi les conditions

aux limites que cette solution doit remplir La reacutesolution de lrsquoeacutequation (II6) se fait dans les

reacutegions de I agrave IV agrave lrsquoaide de la meacutethode de seacuteparation des variables [90101]

II31 Reacutegion I 3 4 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation consideacutereacutee dans cette reacutegion est une eacutequation de Laplace elle srsquoeacutecrit en

coordonneacutees cylindrique sous la forme

( )2 2

22 2 2

10 0 II8I I I II

A A A AAr r r r z

part part partnabla = rArr + minus + =

part part part

Les conditions agrave limites homogegravenes de Dirichlet sont imposeacutees ici agrave 0Z = et 5Z Z=

( )1 1 5 ( 0 ) ( ) 0 II9A r z A r z Z= = = =

La composante tangentielle du champ magneacutetique est nulle agrave lrsquointerface pour 4r R=

( )4

II1( ) 0 0r R

rAr =

part=

part

En utilisant la meacutethode de seacuteparation de variable le potentiel Vecteur magneacutetique peut

srsquoeacutecrire comme suit

54

( ) ( ) ( ) ( ) II11A r z R r Z z=

A partir des eacutequations (II9) (II10) et (II11) la forme geacuteneacuterale de lrsquoexpression du potentiel

vecteur magneacutetique dans la reacutegion I est donneacutee par (voir deacutetails en annexe I)

( ) ( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 11 0 4

II12nII n n n n

n n

K RA r z b I r K r sin z

I Rα

α α αα

infin

=

= +

sum

Avec n est un entier positif 5n n Zα π= est la valeur propre du problegraveme I0 et K0 sont

respectivement les fonctions de Bessel modifieacutees du premier et du deuxiegraveme type drsquoordre 0 etI1 et

K1sont respectivement les fonctions de Bessel modifieacutees du premier et du deuxiegraveme type ordre1

[102] Alors que Inb est la constante drsquointeacutegration elle sera deacutetermineacutee par la suite en utilisant

les conditions de passages agrave lrsquointerfaces agrave 3r R= entre les reacutegions I et II

II32 Reacutegion II 2 3 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre dans cette reacutegion est une eacutequation de Poisson En coordonneacutees

cylindriques

( )2 2

02 2 2

1 ( ) II13II II II IIA A A A J zr r r r z

micropart part part+ minus + = minus

part part part

Les conditions aux limites de Dirichlet sont imposeacutees ici agrave 0z = et 5z Z=

( )5 ( 0) ( I 10 4) III IIA r z A r z Z= = = =

Lrsquoeacutequation (II13) est une eacutequation diffeacuterentielle de deuxiegraveme degreacute avec second membre sa

reacutesolution est deacutetailleacutee dans lrsquoannexe I

La solution geacuteneacuterale de (II13) est donneacutee donc par

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 1 11

II15II IIII n n n n n n n

n

A r z a I r b K r C L r sin zα α α αinfin

=

= + minussum

Avec 022

nn

n

JC micro πα

= et ( ) ( ) ( ) ( )( )5

1 45 0

2 2sin cos cosZ

n n n nJJ J z z dz Z Z

Z nα α α

π= = minusint

L1 est la fonction de Struve modifieacutees ordre 1

Les constantes drsquointeacutegrations IIna et II

nb sont deacutetermineacutees en utilisant les conditions de

passages aux interfaces agrave 3r R= entre les reacutegions I et II et agrave 2r R= entre les reacutegions II et III

55

II33 Reacutegion III 1 2 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Dans cette reacutegion lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre est de type Laplace

( )2 2

2 2 2

1 0 II16III III III IIIA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites imposeacutees ici sont

( )5 ( 0) II1( ) 0 7III IIIA r z A r z Z= = = =

Consideacuterons les conditions aux limites de lrsquoeacutequation (II17) la solution geacuteneacuterale de

lrsquoeacutequation (II16) est donneacutee par

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 11

II18III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Les constantes drsquointeacutegrations IIIna et III

nb sont deacutetermineacutees en utilisant les conditions

de passages aux interfaces agrave 2r R= et agrave 1r R= entre les reacutegions II et III et les reacutegions III et IV

successivement

II34 Reacutegion IV 1 2 30 etr R Z z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation (II1) agrave reacutesoudre dans cette reacutegion est une eacutequation de Laplace

( )2 2

2 2 2

1 0 II19IV IV IV IVA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites imposeacutees ici agrave z=Z2 et z=Z3 sont de type de Neumann

( )2 3

II2( ) ( ) 00IV IV

z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

Une condition suppleacutementaire est imposeacutee agrave 0r = (axe de symeacutetrie)

( ) II( 0 2) 10IVA r z= =

Consideacuterons les eacutequations (II20) et (II21) la solution geacuteneacuterale de lrsquoeacutequation (II19) est

donneacutee par

( ) ( ) ( )( ) ( )0 1 21

cos II22IVIV k k k

k

A r Z A r a I r z Zβ βinfin

=

= + minussum

56

Avec 5 2

kk

Z Zπβ =minus

0A et IVka sont des constantes drsquointeacutegration k est un entier positif

La constante dinteacutegration 0A est due agrave lrsquoapplication des conditions aux limites de Neumann

dans la reacutegion IV Elle est deacutetermineacutee en appliquant la condition de continuiteacute du potentiel

vecteur magneacutetique agrave linterface agrave 1r R= entre la reacutegion III et la reacutegion IV

II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0

On applique le principe de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique entre la reacutegion III et IV

agrave lrsquointerface agrave r= R1

( ) ( ) [ ] ( )1 1 2 3 pour II23III IVA r R z A r R z z Z Z= = isin=

Par inteacutegration par rapport agrave z sur lrsquointervalle[ ]2 3Z Z on trouve

( ) ( ) ( )( ) ( )0 1 1 1 111 3 2

1 II24III IIIn n n n n

nA m a I R b K R

R Z Zα α

infin

=

= +minus sum

Avec ( ) ( )( )2 31 cos cosn nn

n

Z Zm α αα

= minus

II4 Conditions de passages entres interfaces

Les relations entre les constantes drsquointeacutegrations etI II II III III IVn n n n n nb a b a b a sont

deacutetermineacutees en appliquant les conditions de passages aux interfaces entres les diffeacuterentes

reacutegions drsquointeacuterecirct du problegraveme consideacutereacute

Les conditions dinterface doivent satisfaire la continuiteacute des composantes radiale et axiale

de la densiteacute de flux magneacutetique Ces composantes peuvent ecirctre deacuteduites du potentiel vecteur

magneacutetique par

( ) ( ) 1 II25r z

rAAB Bz r r

partpart= =part part

II41 Condition drsquointerface agrave r=R3

En termes de potentiel vecteur magneacutetique deux conditions drsquointerface sont imposeacutees

entre les reacutegions I et II agrave 3r R=

57

( ) ( )( ) ( ) ( )

3 3

3 3

II26I II

I I

r R r R

A r R z A r R z

rA rAr r

= =

= = =part part = part part

On obtient

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 3 1 3 1 3 1 3 1 30 4

II27nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

+ minus minus = minus

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

3 3 0 3 0 3 00 4

0 30 II28nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

minus minus + = minus

II42 Condition drsquointerface agrave r=R2

Les conditions drsquointerface entre les reacutegions II et III agrave 2r R= sont donneacutees par

( ) ( )( ) ( ) ( )

2 2

2 2

II29

II III

II III

r R r R

A r R z A r R z

rA rAr r

= =

= = =part part = part part

On obtient ainsi

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 II30II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus minus + + = minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 2 0 2 0 2 0 2 0 2 II31II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus + + minus = minus

II43 Condition drsquointerface agrave r=R1

Agrave linterface entre les reacutegions III et IV des conditions particuliegraveres deacutefinies par

morceaux concernant la composante axiale du champ magneacutetique agrave r = R1 sont appliqueacutees

autour de cette interface agrave cause de la preacutesence de lentrefer dans le circuit ferromagneacutetique

( ) ( ) ( )1 1

2

2 3

3 5

0 0

II32

0

III IV

r R r R

z ZrA rA

Z z Zr r

Z z Z= =

lt lt

part part= lt ltpart part lt lt

La continuiteacute de la composante radiale de la densiteacute de flux conduit agrave

58

( ) ( ) ( )1 1 2 3 avec II33IV IIIA r R z A r R z Z z Z= = = lt lt

A partir des eacutequations (II32) et (II33) on obtient (voir deacutetail en Annexe II)

( )( )

( )( )

( ) 1 1 1 1 0 1

0 1 0 1

0 (II34)n k n n k nIII III IV

n n k n k kn k n n k n

h I R h K Ra b a g I R

f I R f K R

α αβ

α α

+ + = minus +

( ) ( ) ( ) 1 1 1 1 1 1 0 (II35)2

III III IVn n k n n n k n k k

ka g I R b g K R a I Rβπα α+ minus =

Avec

( )1 3 2

2 n kn k

m mhR Z Z

=minus

( ) ( )2

12 2

1 sin si

2 si

n

n k

n k n kf n kn n k

π

π

+minus ne= minus

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 3

12 2 3

2 2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

k kkk k k k

k

kk k k k k

kn k

Z Z

k Z Zg

Z

α β α α α βα βπ β β β α β

+

+

minus + minus ne= + + minus =

Donc les coefficients etI II II III III IVn n n n n nb a b a b a de lrsquoensemble des harmoniques drsquoespace

sont relieacutes les uns aux autres agrave travers les eacutequations (II27) (II28) (II30) (II31) (II34) et

(II35) Nous devons donc reacutesoudre un systegraveme de six eacutequations lineacuteaires agrave six inconnues en

reacuteeacutecrivant les eacutequations ci-dessus en systegraveme matriciel de taille ( ) ( )6 max 6 maxN Ntimes vu

qursquoil y a six coefficients avec Nmax est le nombre maximal drsquoharmoniques pris en charge

( )( )( )( )

11 12 13 1 3

21 22 23 0 3

32 33 34 35 1 2

42 43 44 45 0 2

54 55 56

64 65 66

0 0 00 0 0

0 00 00 0 0 00 0 0 0

In nn

IIn nn

IIn nn

IIIn nn

IIInIVn

C L RbC L RaC L RbC L Ra

ba

η η η αη η η α

η η η η αη η η η α

η η ηη η η

minus minus minus

= minus

Avec

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 3 1 3 1 21 3 1 3 1 30 4

11 nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

αη α η α η αα

+ = minus = minus=

59

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

21 3 3 22 3 23 30

0 04

0 0 nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

η α α η α η αα

= minus = minus =

( ) ( ) ( ) ( )32 1 2 33 1 2 34 1 2 35 1 2 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = minus = =

( ) ( ) ( ) ( )0 042 2 43 2 44 2 450 0 2 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = = = minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( ) ( )54 1 1 0 1 55 1 1 0 1 56 0 1 n k n n k n n k n n k n n k kh I R f I R h K R f K R g I Rη α α η α α η β= minus = + =

( ) ( ) ( )64 1 1 65 1 1 66 1 1 2n k n n k n k

kg I R g K R I Rπη α η α η β = = = minus

La solution numeacuterique de ce systegraveme matriciel peut ecirctre obtenue en utilisant un

logiciel de calcul matheacutematique en lrsquooccurrence MATLAB dans le cas de la preacutesente eacutetude

Il convient de noter ici qursquoune inversion numeacuterique de cette matrice est neacutecessaire pour le

calcul des coefficients inconnus Cette inversion peut se faire en une seule fois et en calcul

symbolique

II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobine

Linductance est lune des principales caracteacuteristiques de la bobine Elle se deacutefinit

comme laptitude de celle-ci agrave sopposer agrave la variation de lintensiteacute du courant qui la traverse

Linductance dune bobine est une valeur propre deacutependante de la dimension physique de la

bobine ainsi que du mateacuteriel utiliseacute pour sa fabrication

Lrsquoinductance de la bobine est lieacutee agrave lrsquoeacutenergie magneacutetique stockeacutee par la relation suivante

21 1 (II36)2 2 V

W LI A Jdv= = int

Lrsquointeacutegrale (II36) est limiteacutee au volume de la bobine car la densiteacute de courant est nul ailleurs

Nous avons supposeacute que la densiteacute de courant eacutelectrique est uniformeacutement reacutepartie sur toute

la section de la bobine ce qui conduit agrave

(II37)JSIN

=

Avec ( )( )4 1 3 2S Z Z R R= minus minus

60

N et I sont respectivement le nombre de spires que contient la bobine et lrsquointensiteacute de courant

eacutelectrique qui les travers ( )( )4 1 3 2S Z Z R R= minus minus

Le potentiel de vecteur magneacutetique utiliseacute dans lrsquoeacutequation II36 est celui deacutefini dans la reacutegion

II de la bobine

En remplaccedilant les eacutequations (II15) et (II37) dans (II36) on obtient

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )4 3

1 2

2

2 1 11

0 1 II38II IIn n n n n n n

Z

Zn

R

Ra I r b K r C L rNL rdrsi z d

JSn zd

πα α θα α

infin

=

+= minussumint int int

En inteacutegrant (II38) par rapport aux variables r θ et z lrsquoexpression analytique de lrsquoinductance

est donc donneacutee par

( ) ( )( )( ) ( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( ) ( )

3 3 2 2

3 3 2 221

4 40 3

1 4

3 2

2

2

II392

6

2 cos cos

IIn

IIn n n

n nn

n

a R U R R U R

b R V R R V R

J R W R R W R

NL Z ZJS

ππ α αα

αmicroπ

infin

=

minus + minus

minus minus

=

minussum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1n n n nU r I r L r I r L rα α α α= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1( ) n n n nV r K r L r K r L rα α α α= +

Et ( ) 2 23 512 3

2 2 4n rW r F α =

est la fonction hypergeacuteomeacutetrique [90]

II6 Reacutesultats analytiques et discussion

Les valeurs des paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutes dans notre problegraveme sont reacutesumeacutees

sur le tableau II1 Les solutions analytiques dans toutes les reacutegions ont eacuteteacute calculeacutees avec un

nombre fini en termes drsquoharmoniques eacutegal agrave 50 Les limites exteacuterieures du circuit dans la

direction axiale sont choisies de maniegravere agrave ce que leurs valeurs nrsquoaffectent pas les reacutesultats

obtenus

61

Tableau II1 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme sans pastille

Paramegravetre Description valeur

R1 Bord infeacuterieur du domaine dans la direction radial 0030 m

R2 Rayon interne de la bobine 0080 m

R3 Rayon externe de la bobine 0120 m

R4 Bord supeacuterieur du domaine dans la direction radial 0150 m

Z1 Limite inteacuterieure de la bobine 0200 m

Z2 Limite inteacuterieure de lrsquoentrefer 0225 m

Z3 Limite exteacuterieure de lrsquoentrefer 0275 m

Z4 Limite exteacuterieure de la bobine 0300 m

Z5 Limite exteacuterieure du domaine dans la direction axiale 0500 m

N Nombre des spires dans la bobine 1000

J Densiteacute de courant eacutelectrique dans la bobine 5 Amm2

Nmax Nombre drsquoharmoniques utiliseacute dans tout le domaine 50

Afin de valider nos reacutesultats analytiques nous devons les comparer avec ceux obtenus

en utilisant la meacutethode drsquoapproximation par eacuteleacutements finies [103104] (FEA pour Finite

Element Approximation) impleacutementeacutee sous le logiciel COMSOL Multiphysics La taille de

maillage et la preacutecision demandeacutee sont choisies de maniegravere agrave ce que les quantiteacutes deacuteriveacutees du

FEA servent de reacutefeacuterence une densiteacute de maillage drsquoenvirons 1850 triangles a eacuteteacute imposeacutee

dans la reacutegion du fer composant le circuit ferromagneacutetique La densiteacute de maillage consideacutereacutee

dans la reacutegion de lrsquoentrefer et de la bobine est moins eacuteleveacutee pour eacuteviter une augmentation

inutile de temps de calcul (figure II2) En effet les mecircmes paramegravetres geacuteomeacutetriques que ceux

deacutefinis dans le tableau 1 sont utiliseacutes Les conditions aux limites homogegravenes de type Dirichlet

et de Neumann sont eacutegalement prises en compte dans les simulations comme avec le modegravele

analytique

62

Figure II2 Maillages du circuit ferromagneacutetique avec entrefer eacutetudieacute par COMSOL

(a) (b)

Figure II3 Comparaison des distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir

du calcul analytique (a) et du calcul numeacuterique (b) avec le traceacute des lignes de champ

magneacutetique

63

La figure II3 repreacutesente la comparaison des distributions du potentiel vecteur

magneacutetique calculeacutees dans toutes les reacutegions drsquointeacuterecirct par la meacutethode analytique (a) et la

meacutethode numeacuterique (b) Nous avons ainsi repreacutesenteacute les lignes de champ magneacutetique dans

toutes les reacutegions drsquointeacuterecirct en calcul numeacuterique Les composantes radiale Br et axiale Bz de la

densiteacute de flux magneacutetique obtenues analytiquement sont ensuite repreacutesenteacutees et compareacutees agrave

celles obtenues numeacuteriquement dans la figure II4 (figure 4II (a) correspond agrave la reacutegion III et

figure 4II (b) correspond agrave la reacutegion IV)

(a)

(b)

Figure II4 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions

(a) III en ( )1 2 2r R R= + et (b) IV en 1 2r R=

64

Figure II5 Comparaison des valeurs de lrsquoinductance de la bobine en fonction de la longueur

de lrsquoentrefer obtenues numeacuteriquement avec celles obtenues analytiquement pour les

diffeacuterentes valeurs de nombres des harmoniques variant entre 1 et 50

Une comparaison est faite entre les valeurs numeacuteriques obtenues avec COMSOL et les

reacutesultats analytiques pour diffeacuterents nombres dharmoniques allant de 1 agrave 50 De toute

eacutevidence linductance diminue avec laugmentation de la longueur de lentrefer ( figure II5)

plus le nombre de termes harmoniques est eacuteleveacute plus la solution agrave la valeur de reacutefeacuterence

obtenue numeacuteriquement est proche

Lerreur maximale est de 3937 1147 635 292 152 et 075 pour un nombre de

termes harmoniques de 1 5 10 20 30 40 et 50 respectivement Nous pouvons conclure ici

que la formule proposeacutee est correcte et efficace De plus seuls 10 termes suffisent pour

obtenir moins de 10 derreur

Nous allons proceacuteder maintenant au calcul de lrsquoinductance de la bobine en preacutesence

drsquoune pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer

65

II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en

preacutesence drsquoune pastille supraconductrice

Les mecircmes hypothegraveses consideacutereacutees preacuteceacutedemment dans le cas de circuit seul avec

entrefer seront consideacutereacutees par la suite en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice

La figure II6 repreacutesente la geacuteomeacutetrie du problegraveme consideacutereacute

Figure II6 Circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer de longueur e dans lequel se trouve

une pastille supraconductrice

En Introduisant la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer deux reacutegions

suppleacutementaires sont consideacutereacutees en plus dans ce cas la reacutegion V et la reacutegion VI Ces deux

reacutegions correspondent agrave de lrsquoair (figure II6) La pastille supraconductrice est modeacuteliseacutee par

un diamagneacutetique parfait ( 0micro = ) de sorte que le potentiel vecteur magneacutetique est nul dans

toute la pastille y compris ses bords

De ce fait les conditions aux limites consideacutereacutees dans les reacutegions V et VI sont comme suit

( ) ( ) ( )2

3 ( ) 0 II400VV

z Z

A r z A r z Z reacutegionVz =

part= = =

part

( ) ( ) ( )5

4

0 0 ( II4) 1VIVI

z Z

A r zA r z Z reacutegionVI

z=

part= = =

part

Des conditions suppleacutementaires sont imposeacutees agrave en r=0 (lrsquoaxe de symeacutetrie)

66

( ) ( ) ( ) I0 0 et 0 0 I42V VIA r z A r z= = = =

Les expressions analytiques du potentiel vecteur magneacutetique pour les reacutegions I II et III du

problegraveme consideacutereacute dans la figure II6 sont donneacutees de la mecircme faccedilon que le problegraveme

preacuteceacutedent (en absence de la pastille supraconductrice) comme suit

( ) ( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 5

1 11 0 5

II43nII n n n n

n n

K RA r z b I r K r sin z

I Rα

α α αα

infin

=

= +

sum

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 1 11

II44II IIII n n n n n n n

n

A r z a I r b K r C L r sin zα α α αinfin

=

= + minussum

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 11

II45III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Avec7

nnZπα = 2

0 2n n nC Jπmicro α minus =

et ( )( ) ( )( )( )1 62 cos cosn n n

JJ z Z z Zn

α απ

= minus minus minus

Pour la reacutegion IV les conditions aux limites consideacutereacutees ici sont

2 5

( ) ( )0 et 0z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

Et le potentiel vecteur magneacutetique est donneacute sous forme (en suivant la mecircme meacutethode

deacutetailleacutee dans lrsquoannexe I)

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )( ) ( )101 11 1 1 2

1

cos II46IV IVIV n n

nn n nA r Z A r A r a I r b K r z Zβ β β

infinminus

=

= + + + minussum

Avec 5 2

nn

Z Zπβ =minus

Les constantes dinteacutegrations 01A et 02A sont dues agrave lrsquoapplication des conditions aux

limites de Neumann dans la reacutegion IV Elles seront deacutetermineacutees apregraves en appliquant la

condition de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique agrave linterface entre les reacutegions III et IV

agrave 2r R= et agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI agrave r= R1

Pour les reacutegions V et VI en prenant en consideacuterations les conditions aux limites (II40) (II41)

et (II42) les expressions du potentiel vecteurs magneacutetiques sont donneacutees comme suit

( ) ( ) ( )( ) ( )1 2 2 21

cos II47VV n n

nnA r z a I r z Zβ β

infin

=

= minussum

67

( ) ( )( ) ( )1 3 3 41

II4( ) s 8inVIVI n n n

nA r z a I r z Zβ β

infin

=

= minussum

Avec ( )( )2

3 2

2 1 2n

nZ Z

πβ

minus=

minuset ( )

( )53

4

2 1 2n

nZ Z

πβ

minus=

minus

II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

Agrave partir de la condition de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique agrave lrsquointerface

entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave r=R2 et agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI

agrave 1r R= on a

( ) ( ) [ ] ( )2 2 2 5 II 49IV IIIA r R z A r R z pour z Z Z= = = isin

Et

( )( ) [ ]

[ ]( ) [ ]

( )1 2 3

1 3 4

1 4 5

0

II50V

IV

VI

A r R z pour z Z Z

A r R z pour z Z Z

A r R z pour z Z Z

= isin

= = isin = isin

On integravegre les deux eacutequations (II49) et (II50) par rapport agrave z sur lrsquointervalle [ ]2 5Z Z on

trouve

( ) ( )( )( ) ( )

( )( )

1 3

1

1 2 12

01 1 2 1

1

21

3

1

1

II51n

VIn n

nV

nIII III nn n

n

n

n n n

a I RA a

a I RI R b K R h q

ββα α

ββ

+

infin

=

minus = + minus +

sum

( ) ( ) ( ) ( )1 3 13

1 2111 1 2 1 01 1

15 2 2

1 1 1 II52VIn n n

n

nVn

n n

RA a I RR Aa RZ Z

I ββ

ββ

infin+

=

= minus + minus minus

sum

Avec

( ) ( )( )2 5cos co1 s n nnn

Z Zmα

α α= minus ( )

22 2

2 1

n nRh m

R R e=

minus

( )1

2 22 1

RqR R e

=minus

et 5 2e Z Z= minus

Les constantes drsquointeacutegrations I II II III III IV IV Vn n n n n n n nb a b a b a b a et VI

na sont deacutetermineacutees agrave

partir des conditions de passages aux interfaces entre les diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecircts du

problegraveme

68

II72 Conditions de passages entres interfaces

Les mecircmes conditions de passages appliqueacutees dans le cas de circuit sans pastille sont

appliqueacutees dans ce cas sauf que des conditions particuliegraveres deacutefinies par morceaux sont

appliqueacutees agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI en 1r R=

II721 Interface agrave r = R4

A lrsquointerface entre les reacutegions I et II agrave 4r R= on trouve

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )5

4 4 4 4 41 15

01 1 1

0

II53nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

+ minus minus = minus

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

05

0 00 4 0 4 40

4 45

II54nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

minus minus + = minus

II722 Interface agrave r = R3

Pour lrsquointerface agrave 3r R= entre les reacutegions II et III on obtient

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )3 3 3 3 31 1 1 1 1 II55II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus minus + + = minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )3 3 30 0 0 0 03 3 II56II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus + + minus = minus

II723 Interface agrave r = R2

Agrave lrsquointerface entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave 2r R= des conditions de passages

particuliegraveres deacutefinies par morceaux sont appliqueacutees ici

( ) ( ) ( )2 2

5

2 5

7

20 0

II57

0

III IV

r R r R

pour z ZrA rA

pour Z z Zr r

pour Z z Z= =

lt lt

part part= lt ltpart part lt lt

( ) ( ) ( )2 22 5 II58IV IIIA r R z A r R z pour Z z Z= = = lt lt

On obtient

69

( )( )

( )( )

( )

( ) ( ) ( ) ( )( )

0 2 0 2 0 2

1 2 2 1 2 2

11 1

0 2 1 2 1 11 32 3

0 II59

1 VI

n

n n m n n mIII III IVn n n n n m

n n m n n m

nIV V

n n m n m mn

n n nn

I R f K R fa b a I R g

I R R h m K R R h m

R Rb K R g a I R h RI ha ββ

α αβ

α α

β ββ

+

minus minus minus + =

minus + + +

( ) ( ) ( )( ) ( )( ) ( )1 2 1 2 1 2 5 2 1 2 5 2 0 II60III III IV IVn n n m n n n m n n n na I R j b K R j a I R Z Z b K R Z Zα α β β+ minus minus minus minus =

Avec

( )( ) 12 22 12 nn R R e mh

minusminus=

( ) ( ) ( )2

1

2

21

2

n n

n m

n mn m

n m

sinf

m si

n si

απ α αα α

π α α

+ minus ne

minus

=

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 5 2 2

21

2 5

1

1 1

2 4

n n mm m m n

m n

n n n mn

n

cos Z cos Z si

g n msin Z cos Z cos sin Z

β αα α α βα β

β β β α βπ +

+ + minus minus= + + minus =

ne

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )

12 5

15 2 2 2 5

2 2

2 cos 1 sin

1sin cos 1 cos

2

nm m n m m n

m nn m

n n n m nn

n

Z Z si

Zj

Z Z Z Z si

α α β α α βα β

β β β α ββ

+

+

+ minus ne

minus + +

minus

=

=

minus

II724 Interface agrave r = R1

Ainsi des conditions de passages particuliegraveres sont deacutefinies sur lrsquointerface entre la reacutegion IV

et les reacutegions V et VI agrave 1r R=

( )( )

( )( )

1 2 3

1 3 4

1 4 5

0 II61

V

IV

VI

A r R Z pour Z z ZA r R Z pour Z z Z

A r R Z pour Z z Z

= lt lt= = lt lt = lt lt

( ) ( ) ( )1 1

2 3 II62V IV

r R r R

rA rApour Z z Z

r r= =

part part= lt lt

part part

70

( ) ( ) ( )1 1

4 5 II63VI IV

r R r R

rA rApour Z z Z

r r= =

part part= lt lt

part part

Ainsi agrave partir des eacutequations (II61) (II62) et (II63) on obtient

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 1 1 1 1 2 1 3 0 II64VIV IV Vk k n m k k n m n n m n m

In n na I r l b K r l a a II r O prββ β β+ minus minus =

( ) ( )( ) ( )

( ) ( ) ( ) ( ) ( )

( )1 2 2 1 2 2

0

11 1

1 2 1 0 2 1 1

0 1 1

21 3

3

0 II65

1 2 1

2

III IIIn n n n n n n n

IV IVn m n n m

n

n

V

n n

VI nn n

nn n n

nn

a I R R S m b K R R S m

a q b K q

R n S Ra I R S I

R R

a R

I

R I

α α

β β

πβ β

ββ

β

+

+ + minus =

+

minus minus

minus minus

( )( )

( )( )

( ) ( )

( ) ( ) ( )( )

11 1 2 2 1

1 2 121 2 2 0 1

0

1 31

1 0 3 13

02 1

2

1

II66

1 2

nn

n

VIn n n

nIVIIIn n mn n m n mV

nIII IVnn n m n n

n

n m

m

a I R ta I R R B m B Ra I R

b K R R B m b K

na I R

R

R R I

t

B πβ β

βαβ

βα β

β

+

=minus

minus+ minus + minus

minus +

Avec

( ) ( )

( )

12 2

5 2

1 si 2n

nm

mn

n

mm

m

nn

m si

Z Z il

s

βπ β ββ β

β β

+ minus ne minus

minus =

=

( ) ( )( )

( )

1 23 2 2

2

3

2 2

2 2

21 c

osn

n nm n m

n m

n

m

m

Z Z

Z Z s

siO

i

β β β ββ β

β β

+

minus

minus minus ne

=

= minus

( )( ) ( ) ( )( )( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( )

13 4 32 2

3

3 4

3 4 313 3

2

5 4 2

5

2

2

2 1 sin

sin

2 1 sin

cos

cos1

nn m m n m

n m

n mn

n n mnn n

Z si

ZZ Z Z si

Z m

ZZ

Z

p

Z

β π ββ

ββ β

β β

β β ββ

β

+

+

minus minus ne minus= minus minus = + minus

minus

minus minus minus

71

( )( ) ( ) ( )

( )( ) ( ) ( )( )( ) ( )( )

1 332 2

3

13 4 3 5

4 2

2

3

3

2

4 2

2 11 cos

2

1 s

cos

cos in

in21

s4 1

n mn m n

m n

nn n

m n

n

n

n m

m

Z Z

n Z

Z Z

tZ Z

Z

π β ββ

β β

ββ ββ

ββπ β

+

+

minusminus +

= minus minus minus

minus neminus

+ minus=

minus minus

( ) ( )( )

( )

1 23 2 22

2

3

2

22

21 cos n nn

m n mm

n

m n

m

n

mqZ Z

Z Z

β ββ β ββ β

β β β

+ minus minus ne minus

minus =

=

( )( )( )2 2

1

2 5

1

2 1 2

14m

m

mRS

R R Z Zβ

+minus=

minus minus

( )( )1

2 22 1 5 23

2

mm

RBR R Z Zβ

=minus minus

Au final Les eacutequations (II53) (II54) (II55) (II56) (II59) (II60) (II64) (II65) et

(II66) peuvent se mettre en systegraveme matricielle de taille ( )9 max (9 max)N Ntimes

Les coefficients drsquointeacutegrations de lrsquoensemble des harmoniques drsquoespace

etI II II III III IV IV V VIn n n n n n n n nb a b a b a b a a sont relies les uns aux autres agrave travers ces eacutequations ils

sont obtenus par inversion numeacuterique de ce systegraveme matricielle

11 12 13

21 22 23

32 33 34 35

42 43 44 45

54 55 56 57 58 59

64 65 66 67

76 77 78 79

84 85 86 87 88 89

94 95 96 97 98 99

0 0 0 0 0 00 0 0 0 0 0

0 0 0 0 00 0 0 0 00 0 00 0 0 0 00 0 0 0 00 0 00 0 0

InIInIIn

bab

η η ηη η η

η η η ηη η η η

η η η η η ηη η η η

η η η ηη η η η η ηη η η η η η

( )( )( )( )

1 4

0 4

1

0

3

3

(II67)00000

n n

n n

n n

n n

IIInIIInIVnIVnVnVIn

C L RC L

C L R

ababaa

RC L R

ααα

α minus =

minusminusminus

Avec

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

1 1 12 1 135

11 4 4 4 45

10

nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

αη α η α η αα

+ = minus = minus=

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

21 22 230

50 4 0 4 0 4 0 4

5

nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

η α α η α η αα

= minus = minus =

72

( ) ( ) ( ) ( )3 3 332 31 33 1 33 1 34 1 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = minus = =

( ) ( ) ( ) ( )0 3 0 3 042 43 44 3 345 0 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = = = minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( )54 0 2 1 2 2 55 0 2 1 2 2 n n m n n m n n m n n mI R f I R R h m K R f K R R h mη α α η α α= minus = minus +

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 156 0 2 57 0 2 58 1 2 1 59 1

21 3

3

1

n

n n m n n m n m nn

mn

R RI R g K R g I R h hI Rη β η β η β η βββ

+minus= minus = = =

( ) ( ) ( )( ) ( )( )1 2 65 1 2 6664 1 2 5 2 6 7 1 2 5 2 n n m n n m n nI R j K R j I R Z Z K R Z Zα η α η βη η β= = minus minus minus minus= =

( ) ( ) ( ) ( )1 1 77 1 1 78 1 2 79 76 1 3 k n m k n m n n m n mnI r l K r l I Ir prOη ββ η β η β ηminus minus= = = =

( ) ( ) ( ) ( )1 2 284 0 185 1 2 2 86 7 0 1 8 n n n n n n nn n m n mI R R S m K R R S R Rm I q K qα η α η β η βη = = == minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 18 8 1 2 1 0 2 1 189 1 3

32

1 2 1

2

n

nn

n

nn n n

R n S RI R I R IS Rπ

η β β η βββ

+ + = minus

minus minus= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 2 2 95 1 2 2 96 1 97 00 1 94 n m n n m n n n m mn nI R R B m K R R B m I R t K R tα η α η η βη β= = = minus=

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 3 0 31 1

98 1 2 1 93

9 12

1

1 1 1

22

2 n n

n

nm m

nn

B R nI IRR RBI Rη β

ββ β

βη

π+ minus

minus= minus = minus +

II72 Expression analytique de lrsquoinductance

De la mecircme faccedilon et agrave partir de lrsquoeacutequation (II36) on obtient

( ) ( )( )( ) ( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( ) ( )

4 4 3 3

4 4 3 321

4 40 4 4 3

1 62

3

II2 co 68s2

c

6

os

IIn

IIn n n

n nn

n

a R U R R U R

b R V R R V R

J R W R R

NL Z ZS

W RJ

α αα

αmicroπ

ππinfin

=

minus + minus

minus minus

= minussum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1n n n nU r I r L r I r L rα α α α= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1( ) n n n nV r K r L r K r L rα α α α= +

Et ( ) 2 23 512 3

2 2 4n rW r F α =

est la fonction hypergeacuteomeacutetrique [90]

73

II73 Reacutesultats et discussion

Entre le cas avec pastille supraconductrice et le cas sans on a gardeacute les mecircmes valeurs

des paramegravetres geacuteomeacutetriques pour montrer lrsquoeffet de la preacutesence de cette derniegravere sur la valeur

de lrsquoinductance de la bobine Ces valeurs des paramegravetres geacuteomeacutetriques sont reacutesumeacutees dans le

tableau 2

Les solutions analytiques dans toutes les reacutegions sont obtenues en utilisant le mecircme

nombre drsquoharmoniques qui est eacutegale agrave 50 Les valeurs du tableau II2 sont eacutegalement utiliseacutees

pour reacutesoudre le mecircme problegraveme avec la meacutethode des eacuteleacutements finis (FEM) sous COMSOL

afin de valider les reacutesultats obtenus analytiquement Des conditions aux limites identiques agrave

celles utiliseacutees lors de calcul analytique sont employeacutees dans la simulation numeacuterique

Tableau II2 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme avec pastille

Paramegravetre Description valeur

R1 Rayon de la pastille supraconductrice 0015 m

R2 Bord infeacuterieur du domaine dans la direction radial 0030 m

R3 Rayon interne de la bobine 0080 m

R4 Rayon externe de la bobine 0120 m

R5 Bord supeacuterieur du domaine dans la direction radial 0150 m

Z1 Limite inteacuterieure de la bobine 0200 m

Z2 Limite inteacuterieure de lrsquoentrefer 0225 m

Z3 Limite inteacuterieure de la pastille supraconductrice 0230 m

Z4 Limite exteacuterieure de la pastille supraconductrice 0270 m

Z5 Limite exteacuterieure de lrsquoentrefer 0275 m

Z6 Limite exteacuterieure de la bobine 0300 m

Z7 Limite exteacuterieure du domaine dans la direction axiale 0500 m

N Nombre des spires dans la bobine 1000

J Densiteacute de courant eacutelectrique dans la bobine 5 Amm2

Nmax Nombre drsquoharmoniques utiliseacute dans tout le domaine 50

74

La distribution du potentiel vecteur magneacutetique dans toutes les reacutegions drsquointeacuterecircts du

problegraveme eacutetudieacute obtenue avec un calcul analytique et un calcul numeacuterique est repreacutesenteacutee sur

la figure II7 Les composantes radiale Br et axiale Bz du la densiteacute de flux magneacutetique est

ainsi repreacutesenteacutees sur la figure II8 (a) dans la reacutegion III en r = 0055 (b) dans la reacutegion IV

en 00225r = (c) dans la reacutegion V en 00075r = et (d) dans la reacutegion VI en 00075r =

Dans ce cas une veacuteritable concordance peut ecirctre constateacutee entre les deux approches en

srsquoeacuteloignant de la reacutegion de lrsquoentrefer (figure II8 (a)) Un leacuteger deacutecalage subsiste

neacuteanmoins entre les reacutesultats analytiques et numeacuteriques (figure II8 (a)) surtout pour la

composante ZB Ce deacutecalage peut sexpliquer par le nombre limiteacute drsquoharmoniques retenus lors

du deacuteveloppement analytique mais aussi par les erreurs numeacuteriques reacutesultantes de

linversion matricielle lors du calcul des coefficients De mecircme que dans la preacuteceacutedente

section on notera que lutilisation de fonctions de Bessel modifieacutees nrsquoarrange rien puisque

qursquoelle conduit agrave une matrice tregraves mal conditionneacutee lorsque le nombre drsquoharmoniques

consideacutereacute augmente

Figure II7 Distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir du (a) calcul

numeacuterique) et du (b) calcul analytique en preacutesence de la pastille supraconductrice

75

(a) (b)

(c) (d)

Figure II8 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions

(a) III agrave ( )2 3 2r R R= + (b) IV agrave 2 2r R= (c) V agrave 1 2r R= et (d) VI agrave 1 2r R= en

preacutesence de la pastille supraconductrice

La valeur de lrsquoinductance de la bobine obtenue analytiquement agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation

(II68) est la mecircme que celle obtenue numeacuteriquement agrave lrsquoaide de la meacutethode FEM sous

COMSOL cette valeur est eacutegale agrave 0247 H Par ailleurs la valeur de lrsquoinductance en absence

de la pastille supraconductrice est de 0253 H ce qui nous amegravene agrave dire que la pastille a tregraves

peu drsquoinfluence sur la valeur de lrsquoinductance pour le problegraveme eacutetudie (une diffeacuterence de 6)

Ceci reacutesulte du fait que le rayon de la pastille consideacutereacutee dans notre calcul est relativement

petit par rapport au rayon du noyau ferromagneacutetique 15 mm pour le rayon de la pastille

contre 30 mm pour le noyau de fer

76

La figure II9 repreacutesente la variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon

r de la pastille supraconductrice avec 20 r Rlt lt Nous constatons que lrsquoinductance de la

bobine diminue en augmentant la taille de la pastille cette faible diminution est due peut-ecirctre

agrave lrsquointervalle de variation de rayon de la pastille consideacutereacutee Pour 2r Rgt deux reacutegions

drsquointeacuterecirct en plus doit ecirctre consideacuterer dans lrsquoeacutetude preacuteceacutedente et les calculs effectueacutes

deviennent tregraves compliqueacute agrave cause des nombres de variables eacuteleveacutes et par la suite des

problegravemes de convergence pour le calcul analytique sont imposeacutes

Figure II9 Variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

Pour reacutesoudre ce problegraveme un calcul numeacuterique agrave lrsquoaide de la meacutethode FEA sous

COMSOL est effectueacute le rayon de la pastille dans ce cas peut prendre des valeurs

supeacuterieures au rayon du noyau de fer ( )30 r Rlt lt La figure II10 repreacutesente la variation de

lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon de la pastille en utilisant deux types de

circuits circuit ouvert et circuit fermeacute Une diminution remarquable dans la valeur de

lrsquoinductance est constateacutee dans ce cas en fonction du rayon de la pastille supraconductrice

Par ailleurs la valeur de lrsquoinductance trouveacutee pour un circuit fermeacute est supeacuterieure agrave celle

trouveacutee dans le cas drsquoun circuit ouvert

77

Figure II10 variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

supraconductrice dans un circuit fermeacute et dans un circuit ouvert

78

II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique

impulsionnel

Nous reprenons le problegraveme de la figure II1 Une pastille supraconductrice de rayon

11R et de hauteur ( )33 22Z Zminus est placeacutee au centre de la reacutegion de lrsquoentrefer Lexpression

analytique du potentiel vecteur magneacutetique ( ) IVA r z t (eacutequation II22) est utiliseacutee pour

calculer les courants induits agrave linteacuterieur de la pastille supraconductrice La reacutegion drsquointeacuterecirct est

preacutesenteacutee sur la figure II11 avec lrsquoaxe (Oz) est en position verticale

Figure II11 Position de la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du problegraveme

de la figure II1 avec [ ]110r Risin et [ ]22 33z Z Zisin

La densiteacute de courant parcourue dans la reacutegion de la bobine est en fonction du temps

Cette densiteacute de courant est supposeacutee produite par la deacutecharge dune batterie de

condensateurs sous forme

( ) ( ) ( )( ) ( )max exp II66aJ t J t tτ τ= minus

Avec 2max 50 J A mm= et 1msτ =

La densiteacute de courant J induite dans la pastille supraconductrice est calculeacutee agrave lrsquoaide

drsquoun code de calcul deacuteveloppeacute sous MATLAB en utilisant la meacutethode de laquo Brandtraquo

deacuteveloppeacutee en 1998 pour les disques et les cylindres en preacutesence drsquoun champ magneacutetique

axial [99 100]

79

En reacutesumeacute leacutequation suivante doit ecirctre satisfaite

( )( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )11 33

22

2 21 10 2 20

I I67

R Z IVcylZ

d J r t d A r tQ r r E J dr dz

dt dtmicro minus minus

= times +

int int

( )2 )r r z= Coordonneacutees de la pastille supraconductrice

cylQ Inteacutegral de Kernel

cylQ est obtenue en inteacutegrant la fonction de Green de lrsquoeacutequation de Laplace agrave 3D en

consideacuterant que le milieu ferromagneacutetique est caracteacuteriseacute par une permeacuteabiliteacute infinie

E(J) donne la relation entre le champ eacutelectrique E et la densiteacute de courant critique J qui

deacutecrive le comportement supraconducteur de la Pastille supraconductrice Dans ce cas E(J)

est deacutefini par le modegravele de la loi en puissance

( ) ( )1

II68n

JEcE J JJc Jc

minus =

Avec 1 CE V cmmicro= 30n = et 2100 cJ A mm=

La reacutesolution de lrsquoeacutequation diffeacuterentielle (II67) est effectueacutee en utilisant les solveurs

disponibles dans MATLAB agrave savoir laquo ode15s raquo et laquo ode23t raquo

Figure II12 Variation de champ magneacutetique appliqueacute et du champ magneacutetique pieacutegeacute sur la

surface de la pastille supraconductrice agrave 0r = et 33z Z=

80

Un calcul numeacuterique est eacutegalement effectueacute afin de valider les reacutesultats obtenus

analytiquement Un modegravele de formulation en H impleacutementeacute sous COMSOL est utiliseacute [41]

ougrave lrsquoeacutequation aux deacuteriveacutees partielles (EDP) suivante doit ecirctre reacutesolue temporellement dans la

pastille supraconductrice

( )( ) ( )0 II0 69H J Ht

micro ρpart+nablatimes nablatimes =

part

Les composants du champ magneacutetique ( )r zH H H= sont choisis comme variables drsquoeacutetat

Le mateacuteriau supraconducteur est modeacuteliseacute par une reacutesistiviteacute non lineacuteaire

( ) ( )1

II70n

C

C C

JEJJ J

ρminus

=

La figure II12 preacutesente la variation en fonction de temps de la densiteacute de flux

magneacutetique appliqueacutee aB et la densiteacute de flux magneacutetique pieacutegeacutee pieacutegeacuteB agrave 0r = e 33z Z=

(figure II7) Une correspondance presque parfaite dans les reacutesultats est observeacutee La valeur

maximale de la densiteacute du flux magneacutetique appliqueacute est environ de 75 T et la valeur de la

densiteacute de flux magneacutetique pieacutegeacute est de 209 T agrave t=10 ms Leacutecart entre les reacutesultats

analytiques et numeacuteriques est infeacuterieur agrave 3 tout au long du processus drsquoaimantation par

PFM

Le traceacute en fonction de temps de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc dans le plan

meacutedian de pastille supraconductrice est preacutesenteacute sur la figure II13 pour diffeacuterentes valeurs du

rayon r avec ( )0479515320r mm=

81

Figure II13 Evolution de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc sur le plan meacutedian de la

pastille supraconductrice agrave ( )0479515320r mm=

Les reacutesultats obtenus analytiquement sont proches de ceux obtenus par COMSOL

Une leacutegegravere diffeacuterence est remarqueacutee en particulier pour r = 0 Cette valeur de r est singuliegravere

et on ne peut pas juger est ce que les reacutesultats obtenus pour cette valeur sont corrects ou non

En revanche la densiteacute de courant sur lrsquoaxe ne contribue pas beaucoup en termes de champ

magneacutetique pieacutegeacute A t = 5 ms la densiteacute de courant dans la pastille supraconductrice est

comprise entre 11 et 15 times Jc

82

II9 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons deacuteveloppeacute un modegravele analytique pour calculer

lrsquoinductance drsquoune bobine circulaire en cuivre de section transversale rectangulaire dans un

circuit ferromagneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie inferieure concentrique avec

la bobine Nous avons montreacute que ce modegravele analytique correspond tregraves bien aux meacutethodes

numeacuteriques avec des erreurs infeacuterieures agrave 10 pour 10 termes harmoniques Nous avons

montreacute aussi que la valeur de lrsquoinductance de la bobine diminue avec lrsquoaugmentation de la

longueur de lrsquoentrefer

Ensuite nous avons proceacutedeacute agrave lrsquoeacutetude de ce mecircme problegraveme en ajoutant une pastille

supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer Nous avons constateacute que la preacutesence de la

pastille supraconductrice dans le circuit ferromagneacutetique a tregraves peu drsquoinfluence sur la valeur

de lrsquoinductance Une diminution de 6 de la valeur de cette derniegravere a eacuteteacute trouveacutee en cas de

preacutesence de pastille supraconductrice Ceci est ducirc agrave la taille de la pastille consideacutereacutee dans

notre calcul qui est relativement petite par rapport agrave la taille du noyau ferromagneacutetique En

effet nous avons trouveacute par un calcul numeacuterique que la valeur de lrsquoinductance de la bobine

diminue en augmentant le rayon de la pastille supraconductrice preacutesente dans la reacutegion de

lrsquoentrefer

Pour le processus drsquoaimantation par la meacutethode PFM les expressions analytiques de

potentiel vecteur magneacutetique trouveacutees dans le cas de circuit sans pastille supraconductrice

sont utiliseacutees pour calculer les courants induits agrave lrsquointeacuterieur drsquoune pastille supraconductrice en

utilisant la meacutethode de Brandt Lrsquoeacutevolution temporelle de la densiteacute de flux magneacutetique

pieacutegeacutee et la densiteacute de courant eacutelectrique montre une excellence correspondance entre les

reacutesultats analytiques et numeacuteriques Une diffeacuterence infeacuterieure agrave 3 est obtenue sur la densiteacute

de flux magneacutetique pieacutegeacute

83

Chapitre 3 Prise en compte de

lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de

leur caracteacuterisation

84

III1 Introduction

Les deux paramegravetres importants qui caracteacuterisent un mateacuteriau supraconducteur massif

sont le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete PB et la densiteacute de courant critique Jc Ces

deux paramegravetres sont lieacutes et deacuteterminent les performances des applications utilisant ces

mateacuteriaux Les meacutethodes de caracteacuterisations deacuteveloppeacutees au laboratoire GREEN sont baseacutees

sur la mesure de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete PB agrave partir de lrsquoaimantation

drsquoune pastille SHTC de type YBCO par champ magneacutetique pulseacute (PFM pour Pulsed Field

Magnetization) La meacutethode PFM consiste agrave appliquer une impulsion de champ magneacutetique

sur cette derniegravere Si ce champ appliqueacute est suivant lrsquoaxe (Oz) (figure III1) des courants

induits vont ecirctre creacuteeacute agrave lrsquointeacuterieur de la pastille et circulent dans le plan (xOy) et par la suite

un champ magneacutetique appeleacute champ magneacutetique pieacutegeacute va ecirctre creacuteeacute suivant lrsquoaxe (Oz) Ce

champ pieacutegeacute est la soustraction du champ magneacutetique mesureacute agrave la surface de la pastille moins

le champ magneacutetique appliqueacute qui est eacutegal au champ magneacutetique en absence de la pastille Le

champ magneacutetique pieacutegeacute ne devrait pas disparaitre apregraves la fin du champ appliqueacute car la

reacutesistiviteacute est nulle dans la pastille supraconductrice Cette meacutethode de caracteacuterisation permet

de deacuteterminer agrave partir de BP la densiteacute de courant critique Jc mais aussi de deacuteterminer la

valeur de lrsquoexposant-n de la loi en puissance

Les meacutethodes de caracteacuterisations preacutesenteacutees au chapitre I utilisent deux pastilles dans

le premier cas et une pastille dans le deuxiegraveme cas La premiegravere meacutethode est plus preacutecise mais

neacutecessite deux pastilles qui sont supposeacutees ecirctre identiques et homogegravenes en termes de Jc Or

linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique Jc est un fait bien connu des experts [53] La

deuxiegraveme meacutethode nrsquoutilise qursquoune pastille et se dispense donc de lrsquoobligation drsquoavoir deux

pastilles identiques Cependant lrsquoinfluence de linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant

critique Jc nrsquoavait pas eacuteteacute prise en compte preacuteceacutedemment Pour prendre en compte

linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique Jc et donc remeacutedier aux deacutefauts de nos

meacutethodes de caracteacuterisation deux axes de recherche ont eacuteteacute exploreacutes Premiegraverement une

eacutetude baseacutee sur la position de la sonde agrave effet Hall dans la meacutethode agrave une pastille a eacuteteacute

reacutealiseacutee Deuxiegravemement une eacutetude des positions respectives du germe de cristallisation des

pastilles dans la meacutethode agrave deux pastilles a eacuteteacute faite

85

Figure III1 Pastille supraconductrice soumis agrave un champ magneacutetique exteacuterieur

III2 Description du banc expeacuterimental

Nous allons preacutesenter dans cette partie le banc expeacuterimental utiliseacute pour lrsquoaimantation

drsquoune pastille SHTC de type YBaCuO Le banc expeacuterimental sert agrave aimanter une pastille

supraconductrice de type YBaCuO en utilisant la meacutethode drsquoaimantation par champ

magneacutetique pulseacute (PFM) et mesurer le champ magneacutetique au milieu des surfaces planes de

cette pastille

III21 Les pastilles SHTC

Les pastilles supraconductrices utiliseacutees sont cylindriques de type YBaCuO posseacutedant

une tempeacuterature critique de 92 k de diamegravetre 311 mm et de hauteur 176 mm Ce type de

mateacuteriau drsquoYBaCuO possegravede une densiteacute de courant critique eacuteleveacutee (gt100 Ammsup2 agrave 77 K) La

figure III2 repreacutesente les deux surfaces des pastilles YBaCuO utiliseacutees (a) surface

supeacuterieure contenant le germe de cristallisation (seed) (b) surface inferieure de la pastille Ces

pastilles sont par nature inhomogegravenes et anisotropes en termes de Jc

(a) (b)

Figure III2 Les deux surfaces de la Pastille SHTC drsquoYBaCuO utiliseacutee pour lrsquoaimantation

x

y

z

O

( )B t

( )B t

86

En geacuteneacuterale la preacuteparation des supraconducteurs YBCO mono domaine par la

meacutethode (TSMG) exige des preacutecurseurs en poudres contenant une distribution uniforme des

composeacutes constituant les phases 2 3 7YBa Cu O δminus (Y-123) et 2 5Y BaCuO (Y-211)Cependant il a

eacuteteacute observeacute que la concentration de particules de Y-211dans le bulk supraconducteur traiteacutee agrave

leacutetat fondu augmente de maniegravere significative avec la distance agrave partir du germe de

cristallisation ce qui entraicircne une deacutegradation des proprieacuteteacutes supraconductrices vers le fond et

le bord de leacutechantillon supraconducteur [109]

Une technique de fabrication des bulk supraconducteurs en YBCO gradueacute baseacutee sur la

concentration de Y-211 utiliseacutee a eacuteteacute deacuteveloppeacutee par un groupe de chercheurs appeleacute laquo the

Cambridge Bulk Superconductivity Groupraquo [109] Trois types de preacutecurseurs en poudres

contenant diffeacuterentes concentrations drsquoY-211 sont disposeacutes en forme U dans une pastille

YBCO en bulk (figure III3) Le but de cette technique est drsquoameacuteliorer les proprieacuteteacutes

supraconductrices du mateacuteriau fabriqueacute

Pour la modeacutelisation de ces pastilles celles-ci peuvent ecirctre diviseacutees en deux ou trois

reacutegions en forme U chaque reacutegion eacutetant caracteacuteriseacutee par son propre Jc0 [109] (Figure III3)

Figure III3 Modegravele drsquoune pastille SHTC gradueacutee en YBCO proposeacutee pour la modeacutelisation

numeacuterique

III22 Le circuit drsquoaimantation

Lrsquoaimantation des pastilles SHTC neacutecessaire agrave la caracteacuterisation est faite par un

magneacutetiseur agrave impulsion (Impulse Magnetizer k-serie) [105] (figure III4)

Les caracteacuteristiques techniques de ce magneacutetiseur sont

- Puissance de stockage de 10kWs

- Capacitance de 5mF

87

- Tension de charge maximale de 2 kV et un courant de 25 kA

Figure III4 Magneacutetiseur agrave impulsion K-serie utiliseacute pour aimanter la pastille

Lrsquoinducteur produisant le champ magneacutetique pour aimanter la pastille

supraconductrice est une bobine agrave fil de Litz de 127 cm de longueur et de 65 cm de diamegravetre

externe ce type de bobines sont adapteacutees au transport des courants eacutelectrique agrave haute

freacutequence et produit un champ magneacutetique axial plus en moins homogegravene dans son centre

dont lequel on met la pastille pour lrsquoaimantation Un Oscilloscope est utiliseacute pour faire la

mesure du champ magneacutetique et le courant de deacutecharge produit par le magneacutetiseur Une

bobine de Rogowski est employeacutee pour mesurer le courant de deacutecharge Rappelons que la

bobine de Rogowski est un systegraveme eacutelectrotechnique servant agrave mesurer le courant alternatif

ou les impulsions de courant agrave grande vitesse [107] Elle se compose

dun enroulement heacutelicoiumldal de fil dont le fil dune extreacutemiteacute revient par le centre de

lenroulement agrave lautre extreacutemiteacute de sorte que les deux bornes sont agrave la mecircme extreacutemiteacute de

lenroulement La bobine est positionneacutee autour du conducteur dont on veut connaicirctre le

courant La figure III3 montre une photo du circuit eacutelectrique utiliseacute pour lrsquoaimantation

Le champ magneacutetique ( )aB t geacuteneacutereacute par la bobine est appliqueacute parallegravelement suivant

lrsquoaxe ( )Oz de la pastille cylindrique Ce champ est caracteacuteriseacute par une vitesse de monteacute bV

drsquoenviron 3125 Ts et une valeur maximale ( )maxaB drsquoenviron 32 Tesla (Figure III7) Une

diffeacuterence de potentiel de 600 V est choisie sur les bornes du magneacutetiseur pour avoir cette

valeur de champ appliqueacute

88

Figure III5 Circuit eacutelectrique de magneacutetisation

Figure III6 Repreacutesentation du dispositif expeacuterimentation du processus drsquoaimantation utiliseacute

89

Figure III7 Impulsion de champ magneacutetique appliqueacute sur la pastille SHTC

III23 Instrumentation

La mesure de champ magneacutetique sur les deux surfaces de la pastille drsquoYBCO se fait agrave

lrsquoaide des deux sondes agrave effet Hall de type HHP-NP adapteacutees aux basses tempeacuteratures

(figure III8) Chaque sonde agrave effet Hall comprend quatre fils deux pour les courants et deux

pour les signaux de tension Les geacuteneacuterateurs de courant illustreacutes sur la figure III5 alimentent

les sondes agrave effet Hall La distance entre la partie active de la sonde et la surface de la pastille

est drsquoenviron 05mm Cette distance est due agrave lrsquoencapsulage de la sonde Ces sondes mesurent

le champ magneacutetique suivant lrsquoaxe (Oz)

Figure III8 Sonde agrave effet Hall de type HHP-NP

90

Les caracteacuteristiques des deux sondes agrave effet Hall utiliseacutees sont donneacutees par le

fabricant (Tableau III1)

Tableau III1 Caracteacuteristiques des sondes agrave effet Hall

Paramegravetre Uniteacute Sonde 2003 (77K) Surface au-dessus

Sonde 468 (77K) Surface su dessous

Courant nominal In mA 20 20

Courant maximum mA 30 20

Sensibiliteacute agrave In TV 1356 946

Tension de deacutecalage agrave In Vmicro 58 lt -40

Reacutesistance drsquoentreacutee Ω 23 41

Reacutesistance de sortie Ω 78 18

Reacutegion de dimension efficace mm 0500 x 01 05 x 01

Dimensions globale mm 5 x 7 x 1 5 x 7 x 1

Les sondes agrave effet Hall sont placeacutees au centre des surfaces planes des pastilles et donc

perpendiculaires au champ magneacutetique appliqueacute (Figure III9)

Lrsquoensemble bobine pastille SHTC et sondes agrave effet Hall sont immergeacutees dans lrsquoazote

liquide agrave une tempeacuterature de 77 K

Lrsquoimpulsion de champ magneacutetique creacuteeacute par la bobine appliqueacutee sur la pastille SHTC

refroidie est lrsquoimage de lrsquoimpulsion de courant eacutelectrique creacuteeacute par le magneacutetiseur Les

mesures de champ magneacutetique et de courant eacutelectrique seront prises agrave lrsquooscilloscope

Figure III9 Positions des sondes agrave effet Hall sur les deux surfaces de la pastille SHTC

91

III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTC

III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hall

Le calcul de la densiteacute de courant critique Jc se fait agrave partir du champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete BP Le calcul de BP est fait agrave partir de la mesure du champ magneacutetique agrave

lrsquoaide des sondes agrave effet Hall En fait nous pouvons mesurer le champ magneacutetique sur lrsquoaxe

(Oz) de la pastille uniquement en deux positions

- Position 1 Au centre de la surface de base supeacuterieure (pregraves du germe de cristallisation

(seed))

- Position 2 Au centre de la surface inferieure de la pastille

La figure III10 repreacutesente les reacutesultats de mesure du champ magneacutetique MB au centre

des deux surfaces de la pastille SHTC (a) Position 1 (b) Position 2 Le champ magneacutetique

MB est mesureacute agrave une distance 05d mm= des deux surfaces de la pastille La diffeacuterence

( ) ( ) 05a MB t B t d mmminus = preacutesente le champ magneacutetique produit par le courant eacutelectrique

induit dans la pastille nommeacute ( )ZSCB t d Ce champ atteint une valeur maximum nommeacute

BZSCM

Agrave partir des figures III10a et III10b on constate que le champ magneacutetique mesureacute aux

positions 1 et 2 ne varie pas de la mecircme faccedilon

92

(a)

(b)

Figure III10 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer au

(a) position1 (b) position 2

93

La figure III11 preacutesente les mecircmes mesures de la figure III10 avec une eacutechelle de

temps reacuteduite Nous remarquons que le temps de peacuteneacutetration complegravete de champ magneacutetique

dans le cas de la position 1 est supeacuterieur agrave celui dans le cas de la position 2 Ainsi la reacutegion

laquo seed raquo est caracteacuteriseacutee par un champ magneacutetique induit supeacuterieur agrave celui de la reacutegion de la

surface opposeacutee (position 2)

(a)

(b)

Figure III11 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer avec une

eacutechelle de temps reacuteduite (a) position1 (b) position 2

94

III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de la

pastille

Le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP peut ecirctre deacuteduit agrave partir de

lrsquoeacutequation I34 en connaissant la valeur de BZSCM Le rapport BZSCBBPB dans lrsquoeacutequation I34

est en fonction seulement des paramegravetres geacuteomeacutetriques R et L de la pastille Ainsi le champ

magneacutetique de peacuteneacutetration de Bean BPB est calculeacute agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I29 en prenant

n=50 Une fois le champ BPB est calculeacute et agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 on peut deacuteterminer la

valeur de la densiteacute de courant critique Jc

Les valeurs de temps de peacuteneacutetration tP de champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute

BPM du max de champ magneacutetique produit par le courant eacutelectrique induit dans la pastille

BZSCM ainsi la valeur de la densiteacute de courant critique obtenues au centre des deux surfaces de

la pastille eacutequivalent aux positions 1 et 2 sont reacutesumeacutees dans le tableau III2

Tableau III2 Valeurs de la densiteacute de courant critique calculeacute agrave une distance de 05 mm au-dessus du

centre des deux surfaces de la pastille SHTC

Position 1 Position 2

tP (10-4s) 75 36

BPM(T) 23 13

BZSCM 192 139

Jc (Amm2) 201 145

Drsquoapregraves les reacutesultats de tableau III2 nous constatons que la densiteacute de courant critique

nrsquoest pas constante sur toute la pastille SHTC elle varie drsquoune reacutegion agrave lrsquoautre Cette

inhomogeacuteneacuteiteacute est due agrave la technique de fabrication utiliseacutee pour ce type de pastille SHTC

III33 Simulations numeacuteriques

Pour modeacuteliser le comportement eacutelectromagneacutetique de la pastille SHTC utiliseacutee dans

nos mesures et par la suite valider la meacutethode utiliseacutee pour calculer la densiteacute de courant

critique agrave partir de la mesure de champ magneacutetique une approximation macroscopique est

proposeacutee Le principe expliqueacute preacuteceacutedemment est de diviser la pastille en trois reacutegions

principales reacutegion supeacuterieure reacutegion centrale et reacutegion inferieure (figure III3) Chaque

95

reacutegion est caracteacuteriseacutee par sa propre densiteacute de courant critique Jc0 Lrsquoimpulsion de champ

magneacutetique appliqueacute sur la pastille est la mecircme que dans la figure III7

La simulation numeacuterique srsquoest faite agrave lrsquoaide du logiciel COMSOL Un calcul

numeacuterique en 2D-axisymeacutetrique est utiliseacute ougrave la formulation en H en coordonneacutees

cylindriques est employeacutee Lrsquoeacutequation de Maxwell suivante doit ecirctre reacutesolue en systegraveme de

coordonneacutees cylindrique

( )0 0 1IIHt

IEmicro part+nablatimes =

part

( ) 2E H IIIρ= nablatimes

Les champs magneacutetique et eacutelectrique ont respectivement deux composantes radiale et

longitudinale [ ]0r zH H H et une transversale [ ]0 0E E

( )0 30 rH E It

IIz

micro part partminus =

part part

( )0 4zH E Et r r

IIImicro part part+ = minus

part part

Le champ eacutelectrique E est donneacute en modegravele de la loi en puissance deacutefini en chapitre I

La densiteacute de courant eacutelectrique est donneacutee agrave partir de lrsquoexpression diffeacuterentielle suivante

( ) 5r z IIHz r

IHJ part part= minus

part part

Le milieu supraconducteur est repreacutesenteacute par une modeacutelisation ( )CJ B selon la loi empirique

suivante

( ) ( )0

0

1

6C iC IIIJJ B

BB

β= +

Avec JC0i est la densiteacute de courant critique de la reacutegion i (i=1 2 3) en absence de toute champ

magneacutetique externe et B0 est une constante deacutependante du mateacuteriau On choisit ici de prendre

0 01B = et 05β = pour les trois reacutegions de la pastille [109]

Nous avons fait varier Jc0i pour chaque reacutegion en suivant la mecircme meacutethode expliqueacutee

preacuteceacutedemment dans la partie expeacuterimentale pour calculer la densiteacute de courant critique

96

moyenne sur les deux surfaces des deux pastilles jusqursquoagrave retrouver les reacutesultats proches de

ceux trouveacute expeacuterimentalement (tableau III2)

Puisque la meacutethode PFM est employeacutee dans notre problegraveme ougrave le champ magneacutetique appliqueacute

est fonction de temps donc la simulation est faite en reacutegime temporel

Le temps maximal de lrsquoimpulsion choisie pour cette simulation max 5msτ = afin de minimiser

la dureacutee de calcul

Les valeurs de JC0i optimales trouveacutees sont mentionneacutees dans le tableau III3

Tableau III3 valeurs de JC0i optimiseacutees pour les trois reacutegions de la pastille

Reacutegion I Reacutegion II Reacutegion III

JC0i (Amm2) 680 1400 435

Lrsquoeacutevolution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure de la pastille est preacutesenteacutee sur la

figure III12 avec un pas de temps eacutegale agrave max 6τ Nous remarquons que le champ magneacutetique

peacutenegravetre progressivement agrave partir de la surface lateacuterale vers lrsquointeacuterieure de la pastille Cette

peacuteneacutetration atteint sa valeur maximale agrave la fin de lrsquoaimantation Le champ magneacutetique

peacuteneacutetrant est moins important coteacute seed

97

Figure III12 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur de la

pastille SHTC

98

La figure III13 repreacutesente les reacutesultats des modeacutelisations numeacuteriques de champ

magneacutetique MB au-dessus de centre des deux surfaces de la pastille SHTC agrave une distance

e=05mm (a) Position 1 et (b) position 2

(a)

(b)

Figure III13 Modeacutelisation numeacuterique du champ magneacutetique sur le centre de la surface

drsquoune pastille (a) Position 1 (b) Position 2

99

Figure III14 La phase de monteacute des graphes de mesures numeacuterique et expeacuterimentale de

champ magneacutetique au-dessus des deux surfaces de la pastille

Une premiegravere comparaison entre les graphes obtenus expeacuterimentalement (figure III9)

et par le calcul numeacuterique (figure III13) pour les deux pastilles montrent que ces graphes sont

proches seulement pendant la phase de monteacutee (la phase la plus inteacuteressante pour deacuteterminer

Jc) (figure III14) Cependant durant la phase de descente de ces graphes nous remarquons

que les graphes obtenus expeacuterimentalement sont totalement diffeacuterents de ceux obtenus

numeacuteriquement Cela srsquoexpliquerait par des pheacutenomegravenes thermiques dus aux pertes creacuteeacutees par

les diffeacuterents courants induits pendant la phase de monteacutee et la phase de descente de

lrsquoimpulsion de champ appliqueacute durant lrsquoexpeacuterience que nous nrsquoavons pas pris en

consideacuteration en simulation

III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux

pastilles

Dans cette partie nous allons mesurer la densiteacute de courant critique drsquoun ensemble de

deux pastilles supposeacutees identiques Le point de mesure srsquoeffectuera entre les deux pastilles agrave

lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet Hall Les deux pastilles sont seacutepareacutees par une distance laquo e raquo qui

preacutesente lrsquoeacutepaisseur de la sonde Afin drsquoeacutetudier lrsquoinfluence de la position des germes dans

cette meacutethode de caracteacuterisation trois configurations sont prises en consideacuteration en fonction

de la position du germe de cristallisation dans les deux pastilles utiliseacutees (figure III15)

100

(a) (b) (c)

Figure III15 Configurations utiliseacutees pour le calcul de Jc entre les deux pastilles

La figure III16 preacutesente les reacutesultats de mesure de champ magneacutetique prises entre les

deux pastilles SHTC pour les trois configurations illustreacutees dans la figure III15 On constate

ici que le temps de peacuteneacutetration complegravete varie drsquoune configuration agrave lrsquoautre (voir tableau

III4) Le champ magneacutetique prend plus de temps pour peacuteneacutetrer agrave lrsquointeacuterieure et entre les

pastilles agrave travers les seeds

Tableau III4 les valeurs de temps de peacuteneacutetration complegravete et champ magneacutetique de

peacuteneacutetration eacutequivalent mesureacutes pour les trois configurations

Configuration (a) Configuration (b) Configuration (c)

tP (10-3 s) 093 132 14

BPM (T) 257 302 31

101

(a)

(b)

(c)

Figure III16 Mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC pour les

configurations (a) (b) et (c)

102

Pour comprendre les pheacutenomegravenes observeacutes des simulations numegraveriques ont eacuteteacute

reacutealiseacutees Les mecircmes eacutetapes de simulation numeacuterique expliqueacutes preacuteceacutedemment dans le cas

drsquoune seule pastille sont utiliseacutees ici La figure III17 repreacutesente lrsquoeacutevolution de la distribution

du champ magneacutetique agrave lrsquointerieur des deux pastilles SHTC pour les trois configurations

illustreacutees dans la figure III15 Les mecircmes valeurs de Jcoi sont utiliseacutees aussi pour la deuxiegraveme

pastille Lrsquoeacutetude de lrsquoeacutevolution de champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur et entre les deux pastilles

est faite agrave un pas de temps eacutegale agrave max 3t τ=

Nous remarquons que le champ magneacutetique peacutenegravetre progressivement agrave lrsquointeacuterieure des

deux pastilles cette peacuteneacutetration est plus rapide dans le cas de la configuration (a) et moins

rapide dans le cas de la configuration (c)

103

Figure III17 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure des

deux pastilles pour les trois configurations (a) (b) et (c)

104

Afin de prendre en consideacuteration lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall utiliseacutee dans la

mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC utiliseacutees dans notre mesure nous

avons fait appel agrave la relation (I32) pour calculer le champ magneacutetique de peacuteneacutetration

complegravete BP Ce champ est neacutecessaire pour le calcul de la densiteacute de courant critique JC entre

les deux pastilles

Rappelons que la relation I32 est valable seulement pour R=10 mm R eacutetant le rayon

de la pastille utiliseacutee Par contre les deux pastilles que nous avons utiliseacutees ont un rayon

R=156 mm Pour trouver une nouvelle relation entre le champ de peacuteneacutetration mesureacute BPM et

le champ de peacuteneacutetration complegravete BP une simulation numeacuterique similaire agrave celle expliqueacutees

dans le paragraphe I5212 du chapitre I est effectueacutee en utilisant deux pastilles SHTC de

rayon R=1555 mm pour chacune ces deux pastilles sont seacutepareacutees par un entrefer e=1mm Cet

entrefer preacutesente lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall Les reacutesultats de mesure sont preacutesenteacutes

sur la figure III18

Figure III18 Rapport BPMBP en fonction de longueur L de la pastille SHTC pour

R=156mm

Donc drsquoapregraves la figure III18 la relation liant BPM et BP pour les deux pastilles utiliseacutees dons

nos mesures deacutepend seulement de la hauteur des deux pastilles et elle est donneacutee par

( ) ( ) ( 156 ) 0031 ln 0 777 PM

P

B R mm ILB

II= = times +

Les valeurs de champ de peacuteneacutetration mesureacute BPM pour les trois configurations eacutetudieacutees sont

mentionneacutees dans le tableau III4 Une fois la valeur de champ de peacuteneacutetration complegravete

deacutetermineacutee agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation III7 et agrave partir de lrsquoeacutequation I29 nous calculons la valeur

105

de champ de peacuteneacutetration de Bean BPB Enfin la densiteacute de courant critique JC entre les deux

pastilles SHTC est calculeacutee agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 Les valeurs de Jc entre les deux

pastilles pour les trois configurations de la figure III15 sont mentionneacutees dans le tableau III5

Tableau III5 Valeur de la densiteacute de courant critique entre les deux pastilles SHTC drsquoYBCO

utiliseacutees dans nos expeacuteriences

Configuration (a) Configuration (b) Configuration (c)

Jc (Amm2) 1317 1548 1589

Drsquoapregraves le tableau III5 nous remarquons que la valeur moyenne de la densiteacute de

courant eacutelectrique critique entre les deux pastilles est infeacuterieure agrave celle drsquoune pastille seule

Cette diminution est due peut-ecirctre agrave la diminution des courants eacutelectriques induits reacutesultants

entre les deux surfaces opposeacutees La configuration (b) est caracteacuteriseacutee par une densiteacute

eacutelectrique critique plus eacuteleveacutee agrave celle de la configuration (a) et moins eacuteleveacutee agrave celle de la

configuration (c) agrave cause de la preacutesence des germes de cristallisations (seed) en face agrave face

pour la configuration (c)

III5 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences pour lrsquoaimantation drsquoune pastille

SHTC de type YBaCuO par la meacutethode PFM dans le but de veacuterifier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute de cette

pastille en termes de densiteacute de courant critique Agrave lrsquoaide des sondes agrave effet Hall nous avons

mesureacute le champ magneacutetique au milieu des deux surfaces planes de la pastille dans le but de

calculer la densiteacute de courant critique agrave ces endroits Dans toutes les mesures il existe une

distance drsquoenviron 05 mm entre la partie active de la sonde et la surface de la pastille ce qui

doit ecirctre pris en compte dans les calculs de Jc Nous avons remarqueacute que la surface qui

contient le germe de cristallisation est caracteacuteriseacutee par une densiteacute de courant plus eacuteleveacutee que

lrsquoautre surface Cette inhomogeacuteneacuteiteacute est due agrave la technique de fabrication utiliseacutee pour ce type

de pastille SHTC Ensuite et sur la base des reacutesultats obtenus expeacuterimentalement nous avons

proposeacute un modegravele numeacuterique pour deacutecrire la morphologie de la pastille SHTC utiliseacute dans

nos mesures en divisant cette pastille en trois reacutegions en forme U concentriques reacutegion

supeacuterieure reacutegion centrale et reacutegion inferieure Chaque reacutegion est caracteacuteriseacutee par sa propre

densiteacute de courant critique JC0

106

Ensuite pour eacutetudier lrsquoinfluence de la position du germe de cristallisation dans la

meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles nous avons calculeacute la densiteacute de courant critique

entre deux pastilles SHTC supposeacutees identiques et seacutepareacutees par une distance e = 1mm agrave lrsquoaide

de la mesure de champ magneacutetique dans cette reacutegion Trois configurations ont eacuteteacute prises en

consideacuteration en fonction de la position du germe de cristallisation Les reacutesultats obtenus

montrent une diminution de la densiteacute de courant critique par rapport agrave une seule pastille agrave

cause de la diminution des courants induits reacutesultants entre les deux surfaces opposeacutees La

configuration qui contient les deux surfaces de laquo seed raquo est toujours caracteacuteriseacutee par une Jc

plus eacuteleveacutee que le reste des configurations eacutetudieacutees Donc nous conseillions que lors de

lrsquointeacutegration des pastilles SHTC pareilles dans des machines eacutelectriques il faut prendre en

consideacuteration la position de ces pastilles par rapport agrave leurs germes de cristallisations

107

Conclusion geacuteneacuterale et perspectives

108

Le travail meneacute dans cette thegravese intituleacutee laquo modeacutelisation et caracteacuterisation des

mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique raquo a eacuteteacute reacutealiseacute en cotutelle dans le

cadre drsquoun projet PHC-Tassili entre le laboratoire GREEN de lrsquouniversiteacute de Lorraine et le

laboratoire LESI de lrsquouniversiteacute Djilali Bounaama de Khemis Miliana

Dans la premiegravere partie de cette recherche nous avons pu deacutevelopper un modegravele

analytique qui a pour but de calculer lrsquoinductance de lrsquoensemble composeacute drsquoune bobine

inductrice circulaire de section transversale rectangulaire dans un circuit ferromagneacutetique

ouvert muni drsquoun entrefer concentrique avec la bobine Ce modegravele est baseacute sur la

deacutetermination de potentiel vecteur magneacutetique agrave partir de la reacutesolution des eacutequations de

Laplace et de Poisson dans les diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecirct du circuit en utilisant la meacutethode

de seacuteparation des variables La reacutesolution analytique srsquoest effectueacutee agrave lrsquoaide drsquoun code de

calcul deacuteveloppeacute sous MATLAB Une simulation numeacuterique est eacutegalement effectueacutee afin de

valider les reacutesultats analytiques Au deacutebut le calcul se fait en absence de tout mateacuteriau

supraconducteur dans le circuit ferromagneacutetique puis nous avons eacutetudieacute le cas de preacutesence

drsquoune pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer pour montrer lrsquoinfluence de cette

derniegravere sur la valeur de lrsquoinductance de lrsquoinducteur Nous avons montreacute pour les deux cas

que les meacutethodes analytiques correspondent tregraves bien avec les meacutethodes numeacuteriques avec des

erreurs inferieures agrave 1 pour un nombre de termes harmonique eacutegale agrave 50 et avec un

avantage aux meacutethodes analytiques en termes de temps de calcul Aussi les meacutethodes

analytiques sont peu exigeantes sur la meacutemoire de calculateur Nous avons montreacute aussi agrave

travers ce modegravele que lrsquoinfluence de la taille de la pastille supraconductrice sur la valeur de

lrsquoinductance obtenue peut servir agrave dimensionner lrsquoinducteur de systegraveme drsquoaimantation par la

meacutethode PFM Ainsi les reacutesultats obtenus montrent que cette eacutetape de modeacutelisation est tregraves

inteacuteressante dans la phase de conception des machines supraconductrices utilisant les

mateacuteriaux supraconducteurs massifs

Dans la partie caracteacuterisation le but eacutetait drsquoeacutetudier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute drsquoune pastille

supraconductrice agrave haute tempeacuterature critique de type YBaCuO en termes de densiteacute de

courant critique Pour cela et suite aux travaux de caracteacuterisations reacutealiseacutes au niveau du

laboratoire GREEN nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences de lrsquoaimantation des pastilles SHTC

de type YBaCuO par la meacutethode PFM Les reacutesultats obtenus montrent que la surface

contenant le germe de cristallisation de la pastille est caracteacuteriseacutee par une densiteacute de courant

critique plus eacuteleveacutee que lrsquoautre surface et cela ducirc agrave la meacutethode drsquoeacutelaboration de ce genre des

pastilles Ensuite nous avons proceacutedeacute agrave la caracteacuterisation de deux pastilles SHTC identiques

109

seacutepareacutees par une distance de 1mm et calculeacute la densiteacute de courant critique de ces deux

pastilles La position de germe de cristallisation drsquoune pastille par rapport agrave lrsquoautre influence

directement la valeur de Jc

Comme perspective agrave ce travail nous envisageons de confronter le modegravele analytique

deacuteveloppeacute durant de travail sur un systegraveme physique reacuteel contenant un circuit magneacutetique

fermeacute comme par exemple un transformateur avec une bobine contenant une pastille

supraconductrice De plus nous envisageons drsquoeacutetablir un modegravele analytique standard en

prenant en consideacuteration lrsquoinfluence de lrsquoeffet thermique afin de deacuteterminer les proprieacuteteacutes

caracteacuteristiques des pastilles supraconductrices agrave partir des reacutesultats obtenus lors des

expeacuteriences de caracteacuterisations par la meacutethode PFM reacutealiseacutees durant cette thegravese

110

Liste des illustrations graphiques

et tableaux

111

Figure I1 Reacutesistiviteacute eacutelectrique de mercure agrave basse tempeacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 8

Figure I2 Historique des deacutecouvertes de la tempeacuterature critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 11

Figure I3 Etat noraml et supraconducteur drsquoun meacutetal en fonction de la tempeacuteraturehellip 12

Figure I4 Repreacutesentation de champ magneacutetique induit en fonction du champ

magneacutetique appliqueacute pur les supraconducteurs de type Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

13

Figure I5 Repreacutesentation graphique (a) des diffeacuterentes eacutetats des supraconducteurs de

type II et (b) du champ magneacutetique induit en fonction du champ

magneacutetique appliqueacute pour les supraconducteurs de type IIhelliphelliphelliphelliphellip

14

Figure I6 Reacuteseaux vortex dans un mateacuteriau supraconducteur de type IIhelliphelliphelliphelliphellip 15

Figure I7 Densiteacute de courant intergrain et intragrain dans un mateacuteriau

supraconducteur helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

16

Figure I 8 Microstructure drsquoun mateacuteriau Supraconducteur agrave Haute Tempeacuterature

critique (SHTC) de formule chimique 2 3 7YBa Cu O δminus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

17

Figure I9 Surface critique et ordre de grandeur des paramegravetres critique de quelques

mateacuteriaux Supraconducteurshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

18

Figure I10 Diffeacuterentes formes des SHTC a) pastille YBaCuO en massifs b)

YBaCuO en monocouche c) tubes de BSCCOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

19

Figure I11 Traitement thermique pour la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO par la

technique TSMGhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

21

Figure I12 Structure cristalline tridimensionnelle de lrsquoYBa2Cu3O7-δ helliphelliphelliphelliphelliphellip 22

Figure I13 Repreacutesentation de structure (a) orthorhombique et (b) quadratique de la

maille eacuteleacutementaire du compos YBa2Cu3O7-δhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

23

Figure I14 Variation des paramegravetres de reacuteseau a b et c par rapport au deacuteficit en

oxygegravene δ helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

23

Figure I15 Repreacutesentation de la tempeacuterature critique en fonction du deacuteficit en

oxygegravene dans la structure YBaCuOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

24

Figure I16 Structure cristalline de MgB2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

Figure I17 Distribution de B J E dans un cylindre supraconducteur soumis agrave un

champ magneacutetique parallegravele agrave son axehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

29

112

Figure I18 Comparaison entre la caracteacuteristique E(J) correspond au modegravele de Bean

(courbe rouge) et au modegravele de loi en puissance (courbe verte) avec celle

obtenue expeacuterimentalement (courbe bleu) pour un rubanhelliphelliphelliphelliphelliphellip

30

Figure I19 Aimantation par refroidissement sous champ magneacutetique (Field Cooling

FC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

33

Figure I20 Aimantation par refroidissement hors champ magneacutetique (Zero Field

Cooling ZFC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

34

Figure I21 Aimantation par un champ impulsionnel (pulsed field magnetization

PFM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

35

Figure I22 Scheacutema eacutelectrique simplifieacute du circuit utiliseacute pour aimanter les

supraconducteurs massifshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

35

Figure I23 Variation temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour laimantation par

la meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

36

Figure 24 Scheacutema repreacutesentatif de la meacutethode eacutelectrique pour deacuteterminer la densiteacute de

courant eacutelectrique Jc drsquoun mateacuteriau supraconducteurhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

37

Figure I25 Pastille supraconductrice massive de forme cylindrique soumise agrave un

champ magneacutetique appliqueacute axialementhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

38

Figure I26 Variation du champ magneacutetique en fonction du temps Ba est le champ

appliqueacute sur la pastille et B0 repreacutesente le champ magneacutetique mesureacute au

centre de la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

39

Figure I27 Position de sonde agrave effet Hall entre deux pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphellip 40

Figure I28 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesureacute entre deux

pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

40

Figure I29 Repreacutesentation du champ magneacutetique appliqueacute et le champ magneacutetique

mesureacute entre deux pastilles SHTC en fonction de temps en utilisant a)

une bobine supraconductrice pour geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee

b) une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer une vitesse de monteacutee

eacuteleveacutee

42

Figure I30 Rapport PPMB B en fonction de longueur L de la pastille SHTChelliphelliphellip 43

113

Figure I31 Position de sonde agrave effet Hall au centre de surface de la pastillehelliphelliphelliphellip 44

Figure I32 Distribution de la densiteacute de courant JJc dans la pastille SHTC pour trois

valeur de vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacutehelliphelliphelliphelliphelliphellip

45

Figure I33 Calcul numeacuterique de BP au centre de la pastille et BZSCM au-dessus du centre de surface de la pastille agrave d = 05mmhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

46

Figure I34 Comparaison entre le calcul numeacuterique ZSCB PBB B et le calcul analytique

ZSCM PB B helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

47

Figure II1 Geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute un circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie infeacuterieur de longueur 3 2 e Z Z= minus concentrique

avec une bobine de longueur 4 1L Z Z= minus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

51

Figure II2 Maillages du circuit ferromagneacutetique avec entrefer eacutetudieacute par COMSOLhellip 62

Figure II3 Comparaison des distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave

partir du calcul analytique (a) et du calcul numeacuterique (b) avec le traceacute

des lignes de champ magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

62

Figure II4 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions (a) III en ( )1 2 2r R R= + et (b) IV en 1 2r R= helliphelliphelliphelliphelliphellip

63

Figure II5 Comparaison des valeurs de lrsquoinductance de la bobine en fonction de la

longueur de lrsquoentrefer obtenues numeacuteriquement avec celles obtenues

analytiquement pour les diffeacuterentes valeurs de nombres des harmoniques

variant entre 1 et 50helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

64

Figure II6 Circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer de longueur e dans lequel se

trouve une pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

65

Figure II7 Distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir du (a)

calcul numeacuterique) et du (b) calcul analytique en preacutesence de la

pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

74

Figure II8 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans la reacutegion III en ( )2 3 2r R R= + (a) et dans la reacutegion IV en 1 2r R= (b) en

preacutesence de la pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

75

Figure II9 Repreacutesentation de lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon de la

pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

76

114

Figure II10 Variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

supraconductrice dans un circuit fermeacute et dans un circuit ouverthelliphelliphelliphellip

77

Figure II11 Position de la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du problegraveme de la figure II1 avec [ ]110r Risin et [ ]22 33z Z Zisin helliphelliphelliphelliphelliphellip

78

Figure II12 Variation de champ magneacutetique appliqueacute et du champ magneacutetique pieacutegeacute sur la surface de la pastille supraconductrice agrave 0r = et 33z Z= helliphellip

79

Figure II13 Evolution de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc sur le plan meacutedian de la pastille supraconductrice agrave ( )0479515320r mm= helliphelliphelliphelliphelliphellip

81

Figure III1 Pastille supraconductrice soumis agrave un champ magneacutetique exteacuterieurhelliphelliphellip 85

Figure III2 Les deux surfaces de la Pastille SHTC drsquoYBaCuO utiliseacutee pour

lrsquoaimantationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

85

Figure III3 Modegravele drsquoune pastille SHTC gradueacutee en YBCO proposeacutee pour la

modeacutelisation numeacuteriquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

86

Figure III4 Magneacutetiseur agrave impulsion K-serie utiliseacute pour aimanter la pastillehelliphelliphellip 87

Figure III5 Circuit eacutelectrique de magneacutetisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 88

Figure III6 Repreacutesentation du dispositif expeacuterimentation du processus

drsquoaimantation utiliseacutehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

88

Figure III7 Impulsion de champ magneacutetique appliqueacute sur la pastille SHTChelliphelliphelliphellip 89

Figure III8 Sonde agrave effet Hall de type HHP-NPhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 89

Figure III9 Positions des sondes agrave effet Hall sur les deux surfaces de la pastille

SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

90

Figure III10 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer au (a)

position1 (b) position 2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

92

Figure III11 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer avec une

eacutechelle de temps reacuteduite (a) position1 (b) position 2helliphelliphelliphelliphelliphellip

93

Figure III12 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur de la

pastille SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

97

115

Figure III13 Modeacutelisation numeacuterique du champ magneacutetique sur le centre de la

surface drsquoune pastille (a) Position 1 (b) Position 2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

98

Figure III14 La phase de monteacute des graphes de mesures numeacuterique et expeacuterimentale

de champ magneacutetique au-dessus des deux surfaces de la pastillehelliphelliphellip

99

Figure III15 Configurations utiliseacutees pour le calcul de Jc entre les deux pastilleshelliphellip 100

Figure III16 Mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC pour les

configurations (a) (b) et (c)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

101

FigIII17 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure des deux

pastilles pour les trois configurations (a) (b) et (c)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

103

Figure III18 Rapport PM PB B en fonction de longueur L de la pastille SHTC pour R=156mmhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

104

Tableau I1 Tempeacuterature critique de quelques mateacuteriaux supraconducteurshelliphelliphelliphellip 12

Tableau II1 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme sans

pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

61

Tableau II2 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme avec

pastillehelliphelliphellip

73

Tableau III1 Caracteacuteristiques des sondes agrave effet Hallhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 90

Tableau III2 Valeurs de la densiteacute de courant critique calculeacute agrave une distance de

05mm au-dessus du centre des deux surfaces de la pastille SHTC helliphellip

94

Tableau III3 Valeurs de JC0i optimiseacutees pour les trois reacutegions de la pastillehelliphelliphelliphellip 96

Tableau III4 Les valeurs de temps de peacuteneacutetration complegravete et champ magneacutetique de

peacuteneacutetration eacutequivalent mesureacutes pour les trois configurationshelliphelliphelliphellip

100

Tableau III5 Valeur de la densiteacute de courant critique entre les deux pastilles SHTC

drsquoYBCO utiliseacutees dans nos expeacuteriences helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

105

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124

Annexes

125

Annexe I reacutesolution des eacutequations de Laplace et de Poisson

1- Cas drsquoun circuit ouvert avec entrefer sans pastille supraconductrice

1-1 reacutegion I 3 4R r Rlt lt et 50 z Zlt lt

( )2 2

22 2 2

10 0 1I I I II

A A A AAr r r r z

part part partnabla = rArr + minus + =

part part part

En utilisant la meacutethode de seacuteparation des variables on met ( ) ( ) ( )I I IA r z R r Z z=

lrsquoeacutequation (1) srsquoeacutecrit donc sous forme

2 2 2 2

2 2 2 2 2 2

1 1 1 1 1 0 1 I I I I I I I II I I I

I I I

R R R Z R RZ Z Rr r r r z R r R r r r Z

Z Zz

λpart part part part part part+ minus + = rArr + minus = minus =

part part part part part part

Il existe donc deux eacutequations lieacutees agrave la constante Iλ

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 2

1 0 3

II I

I II I

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = part

part part + minus + = part part

1-1-1 Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (2) srsquoeacutecrit sous forme 2 0I IZ λ+ =

Le discriminant I∆ de cette eacutequation est donneacute par 4I Iλ∆ =

Trois cas sont possible pour I∆

1er cas 0 0I Iλ∆ = rArr =

Pour ce cas la solution de lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (2) est donneacutee par

( )I I IZ z A z B= +

En tenant en compte les conditions aux limites consideacutereacutees pour cette reacutegion on trouve

( )0 et 0 0I I IA B Z z= = rArr = Cette fonction ne nous inteacuteresse plus et 0Iλ = nrsquoest plus une

valeur propre de notre problegraveme

2egraveme cas 0 0I Iλ∆ gt rArr lt

On pose 2I Iλ β= minus soit 24I Iβ∆ = minus et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) I Iz zI I IZ z A e B eβ βminus= +

En tenant en compte les conditions aux limites

126

( )0 0I I IZ z A B= = rArr = minus

( ) ( ) ( )5 55 50 0 2 sinh 0I IZ Z

I I I IZ z Z A e e A Zβ β βminus= = rArr minus = rArr = Comme 0Iβ ne ceci nrsquoest

possible que pour 0IA = et donc 0IB =

La solution ( ) 0IZ z = ne nous inteacuteresse plus et 0Iλ lt aussi ne sont plus des valeurs propre de

ce problegraveme

3egraveme cas 0 0I Iλ∆ lt rArr gt

On pose 2I Iλ α= soit ( )24I Iiα∆ = et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) ( ) ( )cos sinI I I I IZ z A z B zα α= +

En tenant en compte les conditions aux limites

( )0 0 0I IZ z A= = rArr =

( ) ( )5 50 sin 0I I IZ z Z B Zα= = rArr = Cela nrsquoest possible que si 5

InnZπα = pour 1 0B gt avec

n=1 2 3hellip par conseacutequent 2

5In

nZπλ

=

sont les valeurs propres du problegraveme aux limites

Les fonctions propres associeacutees aux valeurs Inλ sont

( ) ( )sinI In InZ z B zα= Avec5

InnZπα =

112 Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Les valeurs propres Inλ sont maintenant connues Lrsquoeacutequation diffeacuterentielle agrave reacutesoudre dans ce

cas ( ( )2

2 2 22 1 0I I

I IR Rr r r Rr r

αpart part+ minus + =

part part) est une eacutequation de Bessel modifieacutee

On effectue le changement de variable Inr rα= Lrsquoeacutequation alors srsquoeacutecrit

( )2

2 22 1 0I I

IR Rr r r Rr r

part part+ minus + =

part part

Les solutions de cette eacutequation de Bessel modifieacutees sont alors

( ) ( ) ( )1In In n In I nR r C I r D K rα α= +

La forme du potentiel vecteur magneacutetique dans la reacutegion I est donneacutee par

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )1 1 11

I In nI n n n

nIA a I r b K r sin zr z R r Z z α α α

infin

=

= += sum

Utilisant la condition aux limites4

( ) 0r R

rAr =

part=

part le potentiel A srsquoeacutecrit

127

( ) ( )( ) ( ) ( )0

101

nIn n n

n nI

K rb K r sin zA

rr

Iz

αα α

α

infin

=

+ =

sum

5n

nZπα = Avec

1-2 Reacutegion II 2 3 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre ici est une eacutequation de Laplace

2 2

02 2 2

1 ( ) (4)II II II IIA A A A J zr r r r z

micropart part part+ minus + = minus

part part part

Avec ( ) 1 4

0J pour Z z Z

J zAilleur

lt lt=

1-2-2 Reacutesolution de lrsquoeacutequation de Laplace sans second membre

En utilisant la meacutethode de seacuteparation des variables ( ) ( ) ( )II II IIA r z R r Z z= times deux

eacutequations en r et en z sont agrave reacutesoudre

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 5

1 0 6

IIII II

II IIII II

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = part

part part + minus + = part part

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de (5) srsquoeacutecrit par 2 0II IIZ λ+ = ou le discriminant II∆ de cette

eacutequation est donneacute par 4II IIλ∆ = minus

1er cas 0 0II IIλ∆ = rArr =

En suivant les mecircmes eacutetapes de la reacutesolution deacutecrit preacuteceacutedemment on trouve que

cette valeur de 0IIλ = nrsquoest pas une valeur propre du problegraveme

2egraveme cas 0 0II IIλ∆ gt rArr lt

On trouve aussi que 0IIλ lt ne sont plus aussi des valeurs propres de ce problegraveme

3egraveme cas 0 0II IIλ∆ lt rArr gt On pose 2II IIλ α= soit ( )24II IIiα∆ =

La solution srsquoeacutecrit comme ( ) ( ) ( )cos sinII II II II IIZ z A z B zα α= +

En tenant en compte les conditions aux limites agrave 0z = et 5z Z=

( )0 0 0II IIZ z A= = rArr =

128

( ) ( )5 55

0 sin 0I II II IIn nnZ z Z B ZZπα α α= = rArr = rArr = = Avec n=1 2 3hellip Donc IInλ sont les

valeurs propres du problegraveme Les fonctions propres associeacutees aux valeurs IInλ sont

( ) ( )sinII IIn nZ z B zα= Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Les valeurs propres pour dans cette reacutegion sont maintenant connues donc on peut

reacutesoudre lrsquoeacutequation (6) (eacutequation de Bessel modifieacutee) suivant la variable r

En effectuant changement de variables IInr rα= les fonctions solution de cette eacutequation sont

alors

( ) ( ) ( )1 1IIn IIn n IIn nR r C I r D K rα α= +

Deacutetermination des solutions de lrsquoeacutequation avec second membre

On effectue la transformeacutee de Fourier de la densiteacute de courant eacutelectrique sur la base des

fonctions solutions de lrsquoeacutequation homogegravene en z soit

( ) ( )1

sinIIn nn

J z J zαinfin

=

=sum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )25

1

1 25 50

2 2 2sin sin cos cosZ Z

IIn nZ

n n nJ JJ J z z dz z dz Z Z

Z Z nα α α α

π= = = minusint int

A partir de lrsquoeacutequation (4) on peut eacutecrire

( )2 2

2 2 202 2 sin II II II

II II II II II IIn nR A Zr Z rZ R Z r R rr r z

J zαmicropart part part+ minus + = minus

part part part

On remplace ( )IIZ z par son expression dans cette eacutequation (avec nr rα= ) on trouve

( )2

2 2 2 2 02 1 II II IIn

n IIIIn

R Ar r r R rr r

JBmicroαpart part

+ minus + = minuspart part

Cette eacutequation srsquoeacutecrit sous forme

( )( )

1

2 2 2 1 4Γ 1 2

r

r L r L r L

υ

υ υ υ π υ

+ + minus + =

+

Dont les fonctions de Struve sont solutions de cette eacutequation [hellip]

Pour 1ν = les fonctions solutions de cette eacutequation srsquoeacutecrivent sous forme

( ) ( ) ( ) ( )0 21 0 12 2Γ 3 2

2n IIn

II n nn n IIn

J JR r L r L rB B

micro ππ α micro αα α

= minus = minus

Drsquoougrave

129

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )11

1 sinII IIII II II n n n I n n n

nnLA r z R r Z z a I r b K r C zrαα α α

infin

=

= = + minussum

Avec 0 22 etII II

n IIn II n IIn IIIIn

nna C B b D B C Jπmicro

α= = =

1-3 Reacutegion III 1 2R r Rlt lt et 50 z Zlt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre ici est une eacutequation de Poisson

( )2 2

2 2 2

1 0 7III III III IIIA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

La solution geacuteneacuterale de lrsquoeacutequation (7) est obtenue en suivant les mecircmes eacutetapes de la

reacutesolution pour la reacutegion I avec des conditions aux limites imposeacutees agrave z=0 et z= Z5 de type

Dirichlet 5( 0 ) 0 et ( ) 0III IIIA r z A r z Z= = = =

La forme geacuteneacuterale du potentiel vecteur magneacutetique obtenue est donc

( ) ( ) ( )( ) ( )1 11

III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Avec 5

nnZπα =

1-4 reacutegion IV 10 r Rlt lt et 2 3Z z Zlt lt

( )2 2

2 2 2

1 0 8IV IV IV IVA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites consideacutereacutees ici sont de types Neumann

2 3

( ) ( )0 et 0IV IV

z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

En appliquant la meacutethode de seacuteparation de variables ( ) ( ) ( )IV IV IVA r z R r Z z= times l eacutequation (8) srsquoeacutecrit sous forme

2 2

2 2 2

11 1 1 1IV IV IVIV

IV IV IV

R RR r R r r r

ZZ z

λpart part part+ minus = minus =

part part part

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 9

1 0 11

IVIV IV

IV IVIV IV

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = partrArr

part part + minus + = part part

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

130

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (10) srsquoeacutecrit sous forme 2 0IV IVZ λ+ =

4IV IVλ∆ =

1er cas 0 0IV IVλ∆ = rArr =

La solution est donneacutee sous forme ( )IV IV IVZ z A z B= +

En tenant en compte les conditions aux limites

bull 2 2

( ) ( )0 0 0IV IVIV

z Z z Z

A r z Z r z Az z= =

part part= rArr = rArr =

part part

bull 3 3

( ) ( )0 0IV IV

z Z z Z

A r z Z r zz z= =

part part= rArr =

part part Cette condition ne nous apprend rien sur

Par conseacutequent 0 0IV IVλ λ= = est une valeur propre simple de problegraveme et ( )0 0IVZ z B= est

une fonction propre simple ( 0B est une constante arbitraire)

2egraveme cas 0 0IV IVλ∆ gt rArr lt

Pour ce cas on trouve que les valeurs de 0IVλ lt ne sont pas des valeurs propre de ce

problegraveme

3egraveme cas 0 0IV IVλ∆ lt rArr gt

On pose 2IV IVλ β= soit ( )24IV IViβ∆ = et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) ( ) ( )cos sinIV IV IV IV IVZ z A z B zβ β= +

En tenant en compte les conditions aux limites

bull ( )( )

2 2

2

2

sin( ) ( )0 0cos

IVIV IVIV IV

z Z z Z IV

ZA r z Z r z B Az z Z

ββ= =

part part= rArr = rArr =

part part

bull ( )( )3 3

3 23 2

( ) ( )0 0 sin 0IV IVIV IV

z Z z Z

A r z Z r z kZ Zz z Z Z

πβ β= =

part part= rArr = rArr minus = rArr =

part part minus

bull Donc 2

3 2IV

kZ Z

πλ

= minus sont des valeurs propres du problegraveme et la fonction associeacutee

aux ces valeurs est

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )2

22

sincos sin cos

cosIV

IV IV IV IV k IVIV

ZZ z A z z C z Z

β β ββ

= + = minus

IVB

131

Avec ( )2cos

IVk

IV

ACZβ

=

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Deux cas sont possibles pour les valeurs de IVkλ 1er cas 0IVλ =

( )2

22 011 IV IV

IVR Rr r Rr r

part part+ minus =

part partrArr Equation drsquoEuler dont la solution est donneacutee sous forme

( ) 10 0IV IV IVR r C r D rminus= +

En appliquant la condition aux limites dans ce cas ( )0 0IVA r z= = on trouve 0 0IVD =

2egraveme cas 0IVλ gt

Lrsquoeacutequation (11) est devenue une eacutequation diffeacuterentielle de Bessel modifieacutee sa solutions est

donneacutee donc par

( ) ( ) ( )1IVk IVk k IVk I kR r C I r D K rβ β= +

En appliquant la condition aux limites ( )0 0IVA r z= = on trouve 0IVkD =

Donc la forme geacuteneacuterale du potentiel vecteur magneacutetique dans cette reacutegion est donneacutee par

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )00 11 21

0 cos IV IV IV IV V k kIV

IVk

A r z R r Z z R A r a Ir Z z z Zrβ βinfin

=

= + + minus= sum

132

Annexe II Condition de passage agrave lrsquointerface entre les reacutegions III et IV agrave r =R1

( ) ( ) ( )

( ) ( ) [ ] ( )

1 1

2

2 3

3 5

1 1 2 3

0 0

1

0

2

III IV

r R r R

IV III

pour Z ZrA rA

pour Z Z Zr r

pour Z Z Z

A r R Z A r R Z pour Z Z Z

= =

lt lt part part = lt lt part part

lt lt = = = isin

Commenccedilons la premiegravere condition

( ) ( ) ( ) ( ) ( )5

1 2 1

3

0

1 sin sinZ Z

kI

kZ

II IV

r R r R

rA rz

Ar r

dz z dzα α= =

rArrpart

=partpart partint int

( ) ( )( ) ( ) ( )

( ) ( ) ( )( ) ( )( )

5

3 3

2 2

0 10

0

0 1

0 2

sin sin

32 sin cos sin

k

k k

ZIII IIIn n n n n n

Z ZIVk k k k

Z Z

a I R b K R z z dz

A z dz a I r Z Z z dz

α α α α α

α β β β α

minus =

+ minus

rArrint

int int

On a

bull ( ) ( ) ( )( ) ( )( )( )5 5

0 0

sin sin cos2

cosZ Z

nn n n nk k kz z dz z z dzαα α α α α α α+= minusminusint int

( )( ) ( )( )5 51 1sin si

2n sin

n nk kk

nn

kkn

Z Zα α α α α α αα α α α

minus + ne minus +minus

=

On remplace α par son expression on trouve

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )5

0

1 1sin sin sin sin si2

Z

n knnz z dz n k n k

n kn k

knα α πα π π π

minus + ne

minus

minus +=int

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )2

1 12 2

1 11 sin 1 s s2

in in n n kk k

n nk kn kn n

π π+ + + = ne minus +

=

minusminus

minus

Pour n=m

( ) ( ) ( )( )5 5

05

0

1sin sin co 22 2 2

sZ Z

n nn n nkz z nZz d z dzα αα α α α π

= minus ==int int

133

Donc ( ) ( )( ) ( )5

21

2 2

0

1 sinsin sin

si

si2

k

nZ

n n

n kk

n n

nn

k

kz z dz

π

πα α α

+ neminus

=

minus=

int

bull ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )3

2

0 1 1 1 1 2 311 3 2

2 12 sin cos cosZ

III IIIn n n n n

nkZk k kA z dz m a I R b K R Z Z

R Z Zα α α α α

α

infin

=

= + minus minus

sumint

bull ( )( ) ( ) ( )( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 2cos sin sin sin2

Z Zk

k k kk k kZ Z

kZ Z z dz z z Z z z Z dzββ β α α β α βminus = + minus + minus minusint int

( )( ) ( )( )3

2

2 2sin sin2 k k

Zk

k k k kZ

z Z z Z dzβ α β β α β β= + minus + minus +int

( )( ) ( )( )( )

( )( ) ( )( )( )

2 2 3 2

2 2 3 2

1 cos cos

12 cos cos

k k k kkk

k

k k k kk

k kk

k

k kk

Z Z Z Zsi

Z Z Z Z

α β β α β βα ββ α β

α β β α β βα β

+ minus minus + minus + = ne + minus + minus minus + minus

( ) ( )( )( )

( ) ( )( )( )

2 3 3 2

2 3 3 2

1 cos cos

12 cos cos

k kk

k kk

kkk

kk

Z Z Z Z

Z Z Z Z

α α βα ββ

α α βα β

minus + minus + = + minus minus minus minus

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )( )

2 3 3 2 3 3 2

2 3 3 2 3 3 2

1 cos cos cos sin sin

12 cos cos cos sin sin

k kkk

k kk

k k kk

k k kk

Z Z Z Z Z Z Z

Z Z Z Z Z Z Z

α α β α βα ββ

α α β α βα β

minus minus minus minus + + minus minus + minus minus

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( )( )

12 3

12 3

1 cos 1 cos

12 cos 1 cos

kk k

kk

kk

k

kk

k

Z Z

Z Z

α αα ββ

α αα β

+

+

+ minus + + + minus minus

=

( ) ( ) ( )( )2 21

2 3cos 1 cos sikkk

kk k k

kk

Z Zα β α α α βα β

++ minus ne=minus

Pour kkα β=

( )( ) ( ) ( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 2cos sin sin 2 sin2

Z Zk

k k k k kZ Z

kZ Z z dz z Z Z dzββ β α β β βminus = minus +int int

( ) ( ) ( ) ( )( )( )3 2 2 2 3 3 21sin cos cos

2 2k

k k k kk

Z Z Z Z Z Z Zβ β β β ββ

= minus + minus + minus

134

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )13 2 2 2 3

1sin cos 1 cos2 2

kkk k k

k

Z Z Z Z Zβ β β ββ

+ = minus + minus minus

( ) ( ) ( ) ( )( )12 2 3

1sin cos 1 cos2 4

kk k k

k Z Z Zπ β β β+= + + minus

Donc

( )( ) ( )

( )( ) ( )

( )( )

( ) ( )

3

2

2

13

2

2

22 1

3

2

cospour

1 coscos sin

cos1sin pour2 4 1 cos

kkk kkZ

k kk k

Z kk k kk

k

k

k

k

Z

ZZ Z z dz

Zk ZZ

αα β α βα β α

β β αβπ β α β

β

+

+

+ ne

minus minus = +

+ = minus

minus

int

En conclusion

( ) ( ) ( )( )( ) ( )

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )

( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( ) ( )

2 2

0

21

2 2

0 1 0 1

1 1 1 1 2 311 3 2

12 3

2 2

si1 sin

2 1 cos cos

cos 1 cos si

1s

1si

2

in cos 12 4

n

III IIIn n n n

III IIIn n n n n

nk k

k

k

k

kkk k k k

IV kk k

kk k

n kna I R b K R

m a I R b K R Z ZR Z Z

Z Za I

n k

rk Z

kn n

Z

k

πα α

α α α αα

α β α α α βα ββπ β β

π

+

infin

=

+

neminusrArr

=

minus

minusminus

= + minus minus

+ minus ne+

+ + minus

sum

( )( )13cos sik k kZβ α β+

=

On met

( ) ( )( )2 3cos cos1k k k

k

Zm Zα

α αminus=

( )( ) 12 1 32n k n kh m Zm R Z

minusminus=

( ) ( )2

12

2 si

si

1 s n

2

in k

n n kk

kf

n

nn

n k

π

π

+minus

ne

minus==

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 3

12 2 3

2 2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

k kkk k k k

k

kk k k k k

kn k

Z Z

k Z Zg

Z

α β α α α βα βπ β β β α β

+

+

minus + minus ne= + + minus =

On trouve

135

( )( ) ( )( ) ( ) ( )( )( )

1 1 0 1 1 1

10

0 1

1

0III IIIn n k n n k n n n k n n k n

IVk n k k

a h I R f I R b h K R f K R

a g I R

α α α α

β

minus + + = +

rArr

Pour la deuxiegraveme condition

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )3 3

2 2

1 2 1 2 cos co2 sZ Z

IV k III kZ Z

A r R Z z Z dz A r R Z z Z dzβ β= minus = = minusrArr int int

( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( )( ) ( ) ( )( )

3 3

2 2

3

2

20 1 2 1 1 2

1

1 1 21

cos cos

cos

Z ZIV

k kkZ Z

ZIII IIIn n n n

k k

n kn Z

A R z Z dz a I R z Z dz

a I r b K r sin z z Z dz

β β

α α α β

βinfin

=

infin

=

minus + minus

= +

rArr

minus

sumint int

sum int

On a

bull ( )( ) ( ) ( )( )3

2

2 3 2 2 21cos sin sin 0

Z

k k kkZ

z Z dz Z Z Z Zβ β ββ

minus = minus minus minus =int

bull ( )( ) ( )( )( ) ( )3 3

2 2

22 2 3 2

1 1cos 1 cos 22 2

Z Z

k kZ Z

z Z dz z Z dz Z Zβ βminus = + minus = minusint int

bull ( ) ( )( ) ( )( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 21sin cos sin sin2

Z Z

n k n k n kZ Z

z z Z d z z z Z z z Z d zα β α β α βminus = + minus + minus minusint int

( )( ) ( )( )3

2

2 21 sin sin2

Z

n k k n k kZ

z Z z Z dzα β β α β β= + minus + minus +int

( )( ) ( )( )( )

( )( ) ( )( )( )

2 2 3 2

2 2 3 2

1 cos cos1 si

12 cos cos

n k k n k kn k

n k

n k k n k kn k

Z Z Z Z

Z Z Z Z

α β β α β βα β

α βα β β α β β

α β

+ minus minus + minus + = ne + minus + minus minus + minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( )2 3 2 31 1 1cos cos cos cos2 n n n n

n k n k

Z Z k Z Z kα α π α α πα β α β

= minus + + minus minus + minus

( ) ( ) ( )( )12 3

1 1 1cos 1 cos2

kn n

n k n k

Z Zα αα β α β

+ = + minus + + minus

( ) ( ) ( )( )12 3 2 2

21 cos 1 cos si2

k nn n n k

n k

Z Z αα α α βα β

+ = + minus ne minus

Pour n kα β=

136

( ) ( )( ) ( ) ( )3 3

2 2

2 2 21sin cos sin 2 sin2

Z Z

n k k k kZ Z

z z Z dz z Z Z dzα β β β βminus = minus +int int

( ) ( ) ( ) ( )( )3 2 2 2 2 3 21 1sin cos 2 cos 22 2k k k k k

k

Z Z Z Z Z Z Zβ β β β ββ

= minus + minus minus minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )13 2 2 2 3

1 1sin cos 1 cos2 4

kk k k

k

Z Z Z Z Zβ β ββ

+= minus + + minus

En conclusion

( )( )

( )( )

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )

1 1 3 2

12 3 2 2

1

113 2 2 2 3

21 cos 1 cos si 21 1sin cos 1

2

co4

1

s2

IV

k nIII n n n kn n n k

IIIkn n

k k k kk

k

n

ka I R Z Z

Z Za I r

b K r Z Z Z Z Z si

αα α α βα α βα

β β β α ββ

β

+

+

minus

+ minus ne minus = + minus + + minus =

rArr

En multipliant les deux coteacute de cette eacutequation par kβ on trouve

( )

( ) ( )( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( ) ( ) ( )( )

1 1

12 32 2

1 11

2 2 3

2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

IV

kn kn n n k

III III n kn n n n

kk k k k

k k

n

ka I R

Z Za I r b K r

k Z Z Z

π

α β α α α βα βα απ β β β α

β

β

+

+

+ minus ne minus= +

rArr

+ + minus =

( ) ( ) ( ) 1 1 1 1 02

III III IVn n k n n n k kk n

ka g I r b g K r a I Rπα βαrArr + minus =

137

Annexe III Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

En appliquant les conditions de continuiteacutes du potentiel vecteur magneacutetique aux interfaces

entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave r=R2 et entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI agrave r= R1

( ) ( ) [ ] ( )

( )( ) [ ]

[ ]( ) [ ]

( )

2 2 2 5

1 2 3

1 3 4

1 4 5

Pour 1

Pour

0 Pour 2

Pour

IV III

V

IV

VI

A r R z A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

= = = isin

= isin

= = isin = isin

Par inteacutegration de ces deux eacutequations par rapport agrave z sur lrsquointervalle [ ]2 5Z Z on trouve

( )( )

( )( ) ( )( )

( )

( )( )

( )( )

5 5 5

2 2 2

5

2 2

1 2 1 201 221

1 111 2 1 2 1 2

1 101 121

11 1 1 1

cos sin

cos

IV IIIZ Z Zn n n

nIV IIIn nZ Z Zn n n

IVZ Zn

IVZ Zn

nn

n

nn

n

a I R a I RA Rdz z Z dz z dz

A R b K R b K R

a I RA Rdz z Z dz

A R b K R

β αβ α

β α

ββ

β

infin infin

minus= =

minus

+ minus = + + +

+ minus + +

sum sumint int int

int( ) ( )( )

( ) ( )( )4

3

5

52

1 2 1

1 3 1 3 4

1

1

2 2

1

c

s

s

in

on

ZVIn n n

n Z

ZV

n nn Z

n

a I R z

a I R z Z dz

Z dz

β β

β βinfin

infin =

= infin

=

minus

minus

= +

sum

sumint

int

intsum

( )( )( )( )

( ) ( )( )

( )( ) ( ) ( ) ( )

1 2101 2 11 2 5 2 2 5

1 1 2

1101 1 11 1 5 2 1 2 1

13

321 1

1 cos cos

1 1 1

IIIn n

n nIIIn nn n

nVn

n n

VIn n n

n

a I RA R A R Z Z Z Z

b K R

A R A R Z Z a RR a II

αα α

α

βββ

β

α

infinminus

=

infin+minus

=

+ minus = minus + rArr

+ minus = minus +

sum

sum

( )( )

( ) ( )( )

( ) ( ) ( )1

1 22 201 2 11 2 5

15 2 1 2

12 101 1 11 1 2 3

21

5 31

1 2

1 co

1 1

s cos

1

IIIn n

n nI

VIn

IIn n n n

nVn n

n nn

n

a I

a I RRA R A Z ZZ Z b K R

RA R A a I RZ Z

Rββ

αα α

α α

ββ

infin

=

infin+

=

+ = minus minus + rArr

+ = minus + minus

sum

sum

( ) ( )( )( ) ( )

( )

( ) ( ) ( )

1

1 2 12

0 1 1 2 1 21

1 2111 1 2 1 01

1 3 13

1 3 15 2 3

11 2

1

1 1

1

1

n

VIn n

n

VIn n

nV

nIII III nn n n n n

n

nVn n

n n n

a I R

a I R

a I RA a I R b K R h q

RA a I R A RZ Z

β

ββ

ββ

βα α

ββ

+

infin

=

infin+

=

minus = + minus +rArr = minus + minus minus

sum

sum

138

Avec

( )2

2 22 1

n nRh m

R R e=

minus ( ) ( )( )2 5cos co1 s n nn

n

Z Zmα

α α= minus ( )

12 2

2 1

RqR R e

=minus

et 5 2e Z Z= minus

139

Reacutesumeacute

Lrsquoobjectif de ce travail de thegravese est drsquooptimiser le processus drsquoaimantation des

pastilles supraconductrices agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) par un champ magneacutetique

impulsionnel ou PFM (Pulsed Field Magnetization) afin de les mettre en œuvre dans des

applications dans le domaine de lrsquoeacutelectrotechnique Dans lrsquoeacutetape de conception de lrsquoinducteur

neacutecessaire pour magneacutetiser ces pastilles SHTC la modeacutelisation et la simulation sont

fortement recommandeacutees pour effectuer les calculs neacutecessaires des diffeacuterentes caracteacuteristiques

eacutelectriques du systegraveme drsquoaimantation De ce fait nous avons deacuteveloppeacute un modegravele analytique

pour eacutetudier lrsquoinfluence de la preacutesence drsquoune pastille supraconductrice dans un circuit

ferromagneacutetique sur la valeur de lrsquoinductance drsquoune bobine inductrice Il srsquoagit de reacutesoudre les

eacutequations de Laplace et de Poisson dans diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecirct agrave travers le potentiel

vecteur magneacutetique La reacutesolution analytique a eacuteteacute effectueacutee agrave lrsquoaide drsquoun code de calcul

deacuteveloppeacute sous MATLAB ougrave les reacutesultats obtenus ont eacuteteacute en bonne concordances avec ceux

obtenus par simulation numeacuterique sous COMSOL

Lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC de type YBaCuO en termes de la densiteacute de

courant critique Jc a eacuteteacute eacutegalement eacutetudieacutee Pour cela nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences de

lrsquoaimantation des ces pastilles par la meacutethode PFM Nous avons montreacute que la surface plane

contenant le germe de cristallisation (seed) de ces pastilles est caracteacuteriseacutee par une Jc plus

eacuteleveacutee que lrsquoautre surface Ainsi nous avons eacutetudieacute lrsquoinfluence de la position du germe de

cristallisation dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles

Mots cleacutes Supraconducteur modeacutelisation analytique inductance aimantation champ

magneacutetique impulsionnel caracteacuterisation

140

Abstract

The aim of this thesis is to optimize the process of magnetization of superconducting

pellets at high critical temperature (SHTC) by pulsed field magnetization (PFM) in order to

use them in applications in the field of electrical engineering In the design phase of the

inductor necessary to magnetize these SHTC pellets modeling and simulation are strongly

recommended to perform the necessary calculations of the various electrical characteristics of

the magnetization system Therefore we have developed an analytical model to study the

influence of the presence of a superconducting bulk on the value of the inductance of an

induction coil in a ferromagnetic circuit The aim is to solve the Laplace and Poisson

equations in different regions of interest through the magnetic vector potential The analytical

resolution was performed (carried out) using a computer code developed under MATLAB

where the results obtained were in good agreement with those obtained by numerical

simulation under COMSOL

The inhomogeneity of YBaCuO type SHTC pellets in terms of critical current density

Jc was also investigated To do this we carried out experiments on the magnetization of these

bulks by the PFM method We have shown that the flat surface containing the crystallization

germ (seed) of these pellets is characterized by a higher Jc than the other surface Also we

studied the influence of the position of the seed crystallization in the two-pellet

characterization method

Key words Superconductor analytical modeling inductance magnetization pulsed

magnetic field characterization

141

ملخص

عالية حرجة حرارة درجة ذات التوصيل فائقة المواد مغنطة عملية تحسين هو العمل هذه من الهدف )SHTC (نبضي أو ما يعرف بطريقة مغناطيسي حقل طريق عنPFM في تطبيقات في استعمالها أجل من

حرارة درجة ذات التوصيل فائقة الاقراص لمغنطة المطلوب المحث تصميم مرحلة في الكهربائية الهندسة مجال لنظام المختلفة الكهربائية للخصائص اللازمة الحسابات لإجراء والمحاكاة بالنمذجة بشدة يوصى عالية حرجة

لوشيعة الذاتية قيمة على التوصيل فائق قرص وجود تأثير لدراسة تحليلي نموذج بتطوير قمنا لذلك المغنطةداخل الدارة مختلفة مناطق في وبواسون لابلاس معادلات حل هو الهدف حديدية مغناطيسية موجودة داخل دارة

تطويره تم برنامج باستخدام التحليلي الحل إجراء تم الشعاع المغناطيسي كمون خلال حساب من المغناطيسية تم التي تلك مع متوافقة الى حد كبير عليها الحصول تم التي النتائج كانت حيث MATLAB باستعمال الكود

COMSOL بموجب العددية المحاكاة خلال من عليها الحصول

نوع عالية من حرجة حرارة درجة التوصيل ذات فائقة أقرص تجانس عدم دراسة لقد تم أيضا YBaCuO باستخدام الأقراص هاته مغنطة من أجل تجارب أجرينا بذلك للقيام الحرج التيار كثافة حيث من

هاته الأقراص تبلور بذرة على يحتوي الذي المستوي السطح أن بينا من خلال هاته الدراسة لقد PFM طريقة في التبلور بذرة موضع تأثير درسنا وايضا الآخر السطح مرتفعة بالمقارنة مع Jc حرج تيار بكثافة يتميز

باستخدام قرصين متطابقين التوصيف طريقة

فائق الناقلية النمذجة التحليلية الذاتية المغنطة الحقل المغناطيسي النبضي التوصيف الكلمات الدالة

  • Caracteacuterisation et modeacutelisation des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique
    • Avant propos
    • Table des matiegraveres
      • Introduction geacuteneacuterale
      • Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoart
        • I1 Historique de la supraconductiviteacute
        • I2 Grandeurs caracteacuteristiques des Supraconducteurs
          • I21 Tempeacuterature critique
          • I22 Champ magneacutetique critique
            • I221 Supraconducteurs Type I
            • I222 Supraconducteurs Type II
              • I23 Densiteacute de courant critique JC
              • I24 Surface critique
                • I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)
                  • I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique
                    • I311Supraconducteur YBa2Cu3O7-δ
                      • a- Preacutesentation
                      • b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuO
                      • c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuO
                          • I32 Supraconducteur MgB2
                            • a- Preacutesentation
                            • b- Structure cristalline de MgB2
                            • c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2
                                • I4 Modegraveles des supraconducteurs
                                  • I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)
                                    • I411 Preacutesentation du modegravele
                                    • I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long notion de peacuteneacutetration complegravete
                                      • I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)
                                      • I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et n
                                        • I5 Meacutethodes drsquoaimantation
                                          • I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)
                                          • I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC)
                                          • I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization (PFM)
                                            • I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTC
                                              • I51 Meacutethode eacutelectrique
                                              • I52 Meacutethode magneacutetique
                                                • I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastille
                                                  • I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur le champ de peacuteneacutetration
                                                  • I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de lrsquoexposant-n et Jc
                                                    • I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille
                                                      • I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et BP
                                                        • I6 Objectifs de la thegravese
                                                          • Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice
                                                            • II1 Introduction
                                                            • II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveses
                                                            • II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetique
                                                              • II31 Reacutegion I R3ltrltR4 et 0ltzltZ5
                                                              • II32 Reacutegion II R2ltrltR3 et 0ltzltZ5
                                                              • II33 Reacutegion III R1ltrltR2 et 0ltzltZ5
                                                              • II34 Reacutegion IV 0ltrltR1 et Z2ltzltZ3
                                                              • II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0
                                                                • II4 Conditions de passages entres interfaces
                                                                  • II41 Condition drsquointerface agrave r=R3
                                                                  • II42 Condition drsquointerface agrave r=R2
                                                                  • II43 Condition drsquointerface agrave r=R1
                                                                    • II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobine
                                                                    • II6 Reacutesultats analytiques et discussion
                                                                    • II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice
                                                                      • II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02
                                                                      • II72 Conditions de passages entres interfaces
                                                                        • II721 Interface agrave r = R4
                                                                        • II722 Interface agrave r = R3
                                                                        • II723 Interface agrave r = R2
                                                                        • II724 Interface agrave r = R1
                                                                          • II72 Expression analytique de lrsquoinductance
                                                                          • II73 Reacutesultats et discussion
                                                                            • II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique impulsionnel
                                                                            • II9 Conclusion
                                                                              • Chapitre 3 Prise en compte de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de leur caracteacuterisation
                                                                                • III1 Introduction
                                                                                • III2 Description du banc expeacuterimental
                                                                                  • III21 Les pastilles SHTC
                                                                                  • III22 Le circuit drsquoaimantation
                                                                                  • III23 Instrumentation
                                                                                    • III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTC
                                                                                      • III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hall
                                                                                      • III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de la pastille
                                                                                      • III33 Simulations numeacuteriques
                                                                                        • III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles
                                                                                        • III5 Conclusion
                                                                                          • Conclusion geacuteneacuterale et perspectives
                                                                                          • Liste des illustrations graphiques et tableaux
                                                                                          • Reacutefeacuterences
                                                                                          • Annexes
                                                                                            • Annexe I reacutesolution des eacutequations de Laplace et de Poisson
                                                                                            • Annexe II Condition de passage agrave lrsquointerface entre les reacutegions III et IV agrave r =R1
                                                                                            • Annexe III Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

Avant propos

Les travaux de recherches entrepris dans le cadre de cette thegravese sont le fruit drsquoune cotutelle entre

lrsquouniversiteacute Amar TELIDJI de Laghouat et lrsquouniversiteacute de Lorraine en France Cette cotutelle a eacuteteacute

adosseacutee par un projet PHC-Tassili entre le laboratoire GREEN de Nancy et le laboratoire LESI de

lrsquouniversiteacute de Khemis Miliana

Je tiens agrave remercier tout drsquoabord du cocircteacute Algeacuterien Dr Ali MAHIEDDINE directeur du LESI de

mrsquoavoir inteacutegreacute dans le laboratoire et du cocircteacute franccedilais Pr Noureddine TAKORABET et Pr Bernard

DAVAT respectivement directeur et ex-directeur du GREEN de mrsquoavoir accueilli au sein du GREEN

durant toute la peacuteriode de reacutealisation de cette thegravese lors de mes seacutejours scientifiques agrave Nancy et de

mavoir permis de mener la majoriteacute de mes travaux de recherches dans les meilleures conditions

Je tiens agrave remercier aussi mes encadreurs de la partie algeacuterienne Pr Mohamed HALIT et Pr

El-Hadj AILAM drsquoavoir bien accepteacute drsquoencadrer cette thegravese et de la partie franccedilaise Pr Bruno

DOUINE initiateur du sujet de la thegravese pour son soutien et essentiellement pour sa supervision et son

aide indispensable pour bien mener surtout la partie expeacuterimentale de cette thegravese

Mes grands remerciements vont au Dr Keacutevin BERGER qui agrave dirigeacute et suivi le deacuteveloppement de

de la partie modeacutelisation et simulation par MATLAB et COMSOL Je le remercie profondeacutement pour

ses remarques pertinentes son aide majeure et preacutecieuse et eacutegalement pour avoir accepteacute de faire

partie du jury de thegravese

Je remercie Pr Ibn Khaldoun LEFKAIER pour mavoir fait lhonneur de preacutesider le jury de

soutenance de cette thegravese doctorale surtout pour sa patience et pour sa disponibiliteacute

Jrsquoadresse eacutegalement mes remerciementsagrave Mme Afef LEBOUC-KEDOUS Directrice de

recherche CNRS G2Elab et Pr Mohamed SIDOUMOU pour avoir accepteacute drsquoexaminer le preacutesent

travail

Je voudrais exprimer mes remerciements les plus sincegraveres au Dr Salah-eddine BENTRIDI et Dr

Mohamed BOUCHENAFA pour leurs encouragements et leurs conseils le long de cette thegravese

Un grand merci agrave tous les membres du laboratoire GREEN pour lrsquoagreacuteable ambiance de travail

Je remercie AREZZOUG T Lubin S MEZANI M Hinaje H MENANA S LAMALE et tous les

doctorants du GREEN sans oublier mon collegravegue de bureau Y STATRA ainsi agrave tous mes collegravegues

du laboratoire LESI et de lrsquouniversiteacute de Khemis Miliana

Ma profonde reconnaissance srsquoadresse agrave mes parents qui mrsquoont inlassablement encourageacute lors de

la preacuteparation de cette thegravese

Et enfin Je tiens agrave remercie infiniment la maman de mes enfants Chakib Issam et la petite

Anya pour sa patience et pour mrsquoavoir encourageacute durant la peacuteriode de preacuteparation de la thegravese Crsquoest

gracircce agrave elle que jrsquoai reacutealiseacute aujourdrsquohui mon recircve

1

Table des matiegraveres Introduction geacuteneacuteralehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 4

Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoarthelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 7

I1 Historique de la supraconductiviteacutehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 8

I2 Grandeurs caracteacuteristiques des supraconducteurshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 11

I21 Tempeacuterature critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 11

I22 Champ magneacutetique critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 13

I221 Supraconducteurs Type Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 13

I222 Supraconducteurs Type IIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 14

I23 Densiteacute de courant critique Jchelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 15

I24 Surface critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 17

I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 18

I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 19

I32 Supraconducteur YBa2Cu3O7-δhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 20

a- Preacutesentationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 20

b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 21

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 23

133 Supraconducteur MgB2 helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 24

a- Preacutesentationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 24

b- Structure cristalline de MgB2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

I4 Modegraveles des supraconducteurs helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 26

I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 26

I411 Preacutesentation du modegravele helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 26

I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long

notion de peacuteneacutetration complegravetehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

27

I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)helliphelliphelliphelliphellip 30

I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et nhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 31

I5 Meacutethodes drsquoaimantation helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 32

I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 32

I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC) helliphelliphelliphelliphelliphellip 33

2

I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization

(PFM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

34

I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 37

I51 Meacutethode eacutelectrique helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 37

I52 Meacutethode magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 38

I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 38

I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur

le champ de peacuteneacutetration helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

41

I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de

lrsquoexposant-n et Jchelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

42

I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille helliphellip 43

I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et

BPhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

44

I6 Objectifs de la thegravese helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 48

Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit

ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphellip

49

II1 Introductionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 50

II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveseshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 51

II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 53

II31 Reacutegion I helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 53

II32 Reacutegion II helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 54

II33 Reacutegion III helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 55

II34 Reacutegion IV helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 55

II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 56

II4 Conditions de passages entres interfaceshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 56

II41 Condition drsquointerface agrave r=R3helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 56

II42 Condition drsquointerface agrave r=R2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 57

II43 Condition drsquointerface agrave r=R1helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 57

II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobinehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 59

II6 Reacutesultats analytiques et discussionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 60

II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en preacutesence

drsquoune pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

65

II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 67

3

II72 Conditions de passages entres interfaceshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II721 Interface agrave r = R4helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II722 Interface agrave r = R3helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II723 Interface agrave r = R2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II724 Interface agrave r = R1helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 69

II73 Expression analytique de lrsquoinductance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 72

II74 Reacutesultats et discussion helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 73

II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique

impulsionnelhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

78

II9 Conclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 82

Chapitre 3 Prise en compte de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de leur

caracteacuterisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

83

III1 Introductionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 84

III2 Description du banc expeacuterimental helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 85

III21 Les pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 86

III22 Le circuit drsquoaimantationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 87

III23 Instrumentation helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 89

III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 91

III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hallhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 91

III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de

la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

94

III33 Simulations numeacuteriqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 94

III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux

pastilleshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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III5 Conclusion helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 105

Conclusion geacuteneacuterale et perspectiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 107

Listes des illustrations graphiques et tableauxhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 110

Reacutefeacuterences helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 116

Annexeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 124

Annexe Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 125

Annexe IIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 132

Annexe IIIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 137

4

Introduction geacuteneacuterale

5

Faire leacuteviter un train ou avoir des cacircbles eacutelectriques beaucoup plus puissants pour le

transport du courant sans perte drsquoeacutenergie sont devenus possibles gracircce au pheacutenomegravene de la

supraconductiviteacute La deacutecouverte des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature

critique (SHTC) agrave bases drsquooxydes de cuivre donne des nouvelles possibiliteacutes pour des

applications en eacutelectrotechnique a cause de leurs proprieacuteteacutes exceptionnelles Ils peuvent

transporter lrsquoeacutenergie eacutelectrique avec des pertes neacutegligeables en courant eacutelectrique continu et

tregraves inferieures agrave celles des conducteurs classique en courant alternatif mais aussi eacutecranter ou

pieacuteger des champs magneacutetiques eacuteleveacutes par rapport aux aimants permanents conventionnels

Sur cette deuxiegraveme qualiteacute exceptionnelle de nombreuses eacutetudes ont porteacute sur lrsquoameacutelioration

des systegravemes drsquoaimantation de mateacuteriaux SHTC massifs dont la modeacutelisation et la simulation

sont fortement recommander afin drsquooptimiser les processus

Parmi les mateacuteriaux SHTC les oxydes mixtes de baryum de cuivre et dyttrium ou

YBaCuO a eacuteteacute le premier oxyde de la famille des cuprates agrave preacutesenter une tempeacuterature

critique supeacuterieure au point drsquoeacutevaporation de lrsquoazote liquide Beaucoup drsquoeacutetudes portent sur

lrsquoeacutelaboration et la mise en forme de ce composeacute sous forme de massifs et de rubans Pour

optimiser les proprieacuteteacutes supraconductrices de ce mateacuteriau des conditions particuliegraveres de

croissances et de stœchiomeacutetrie doivent ecirctre satisfaites Des meacutethodes de caracteacuterisations des

pastilles SHTC ont eacuteteacute proposeacutees au niveau du laboratoire GREEN afin de mettre en œuvre

ces pastilles dans des applications dans le domaine de lrsquoeacutelectrotechnique Ces meacutethodes

portent sur la mesure de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete et par la suite de calculer

la densiteacute de courant critique qui est geacuteneacuteralement supposeacutee constante dans tout le volume de

la pastille

Le travail de recherche de cette thegravese porte sur la modeacutelisation et la caracteacuterisation de

mateacuteriaux SHTC Le but final est drsquooptimiser le processus drsquoaimantation par un champ pulseacute

ou PFM (Pulsed Field Magnetization) Ainsi le comportement drsquoune pastille SHTC placeacutee

dans le circuit ferromagneacutetique drsquoaimantation par PFM doit ecirctre eacutetudieacute afin de faire un

dimensionnement optimal de lrsquoinducteur du systegraveme drsquoaimantation Pour cela il est preacutefeacuterable

de maitriser des meacutethodes de calculs analytiques de champ magneacutetique pour acceacuteleacuterer

nettement le processus drsquoaimantation Pour permettre de bien modeacuteliser les pastilles SHTC

les meacutethodes de caracteacuterisations de ces pastilles doivent ecirctre ameacutelioreacutees et surtout adapteacutees agrave

la taille et au frome de ces pastilles Ceci explique le plan de cette thegravese en deux parties

relativement indeacutependantes

6

Dans le premier chapitre nous allons preacutesenter un rappel historique sur la

supraconductiviteacute puis les grandeurs et les proprieacuteteacutes caracteacuteristiques des mateacuteriaux

supraconducteurs Ensuite nous allons deacutecrire les diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantations et

nous terminons par une description des meacutethodes de caracteacuterisations deacuteveloppeacutees au niveau

du laboratoire GREEN de lrsquouniversiteacute de Lorraine

Le deuxiegraveme chapitre est deacutedieacute agrave la modeacutelisation analytique du systegraveme drsquoaimantation

par PFM Le modegravele analytique proposeacute permet de calculer lrsquoinductance de lrsquoensemble

composeacute drsquoune bobine inductrice drsquoun circuit ferromagneacutetique et en preacutesence drsquoune pastille

supraconductrice ce qui est un apport important de cette thegravese Ce modegravele sera valideacute

numeacuteriquement en utilisant le logiciel COMSOL souvent utiliseacute dans le domaine de la

supraconductiviteacute appliqueacutee

Le troisiegraveme chapitre sera consacreacute agrave la caracteacuterisation des pastilles SHTC et

particuliegraverement agrave lrsquoeacutetude de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC de type YBaCuO en termes

de densiteacute de courant critique La caracteacuterisation de ces pastilles se fait agrave lrsquoaide de la mesure

de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete lors de lrsquoaimantation de cette pastille par la

meacutethode PFM De cette mesure on deacuteduit la densiteacute de courant critique Jc Lrsquoinfluence de la

position du germe de cristallisation dans les meacutethodes de caracteacuterisation sera eacutegalement

eacutetudieacutee

7

Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoart

8

I1 Historique de la supraconductiviteacute

Les proprieacuteteacutes eacutelectriques et magneacutetiques de certains mateacuteriaux changent de maniegravere

cruciale agrave de tregraves basses tempeacuteratures Parmi ces mateacuteriaux on cite les mateacuteriaux dits

laquo supraconducteurs raquo Ces mateacuteriaux perdent totalement leurs reacutesistances au passage du

courant eacutelectrique et expulsent les lignes des champs magneacutetiques on parle dans ce cas de

figure drsquoun pheacutenomegravene physique assez intriguant et inteacuteressant qui srsquoappelle laquo la

supraconductiviteacute raquo Ce pheacutenomegravene est devenu un domaine tregraves passionnant de la physique

surtout qursquoil a mis en doute les principes eacutetablis de cette science notamment en

eacutelectromagneacutetisme Sa deacutecouverte datant de 1911 est due au physicien Neacuteerlandais Heike

Kamerlingh Onnes (1853-1926) lors de son eacutetude du comportement eacutelectrique des meacutetaux tregraves

purs agrave tregraves basse tempeacuterature apregraves avoir reacuteussi agrave liqueacutefier lheacutelium en 1908 pour atteindre

une tempeacuterature de 42 K soit -26895degC [1-5] On savait deacutejagrave que geacuteneacuteralement la reacutesistiviteacute

des meacutetaux diminue lineacuteairement en abaissant la tempeacuterature jusqursquoagrave une certaine valeur Au-

dessous de cette valeur elle reste geacuteneacuteralement constante mecircme en diminuant la tempeacuterature

Cette reacutesistiviteacute appeleacutee reacutesistiviteacute reacutesiduelle est due aux impureteacutes ainsi aux deacutefauts dans la

structure cristalline deacutejagrave preacutesente dans le meacutetal Onnes remarqua qursquoagrave une tempeacuterature

infeacuterieure agrave 415 degk (appeleacute tempeacuterature critique) la reacutesistiviteacute eacutelectrique du mercure tombe

brusquement agrave zeacutero (Figure I1) Une anneacutee apregraves il observa le mecircme pheacutenomegravene lors des

essais similaires reacutealiseacutes avec de lrsquoeacutetain et du Plomb (qui sont des tregraves mauvais conducteurs agrave

tempeacuterature ambiante) agrave des tempeacuteratures critiques de 37K et 6K respectivement

Figure I1 Reacutesistiviteacute eacutelectrique de mercure agrave basse tempeacuterature [2]

9

Au deacutebut toutes les recherches qui ont eacuteteacute consacreacutees pour percer le mystegravere de ce

pheacutenomegravene de supraconductiviteacute ont eacuteteacute de types pheacutenomeacutenologiques comme par exemple la

deacutecouverte de lrsquoeffet Meissner en 1933 [6-9] par les deux physiciens allemands Walter

Meissner (1882-1974) et Robert Ochsenfeld (1901-1993) qui consiste agrave observer la capaciteacute

du mateacuteriau supraconducteur agrave exclure les lignes du champ magneacutetique preacutesent dans son

voisinage immeacutediat le courant eacutelectrique est porteacute par des paires drsquoeacutelectrons apparieacutes qui

peuvent se mouvoir sans aucune reacutesistance ni dissipation En preacutesence drsquoun champ

magneacutetique les paires drsquoeacutelectrons engendrent des courants de surface permanents qui agrave leur

tour creacuteent au cœur du mateacuteriau un champ magneacutetique qui annule le champ externe Crsquoest sur

cet effet appeleacute aussi diamagneacutetisme parfait que se base la leacutevitation magneacutetique Cependant

lrsquoeffet Meissner nrsquoa lieu que si le champ externe est suffisamment faible

En 1935 la theacuteorie de London a eacuteteacute mise en place par les fregraveres Fritz London (1900-

1954) et Heinz London (1907-1970) [1011] pour expliquer le pheacutenomegravene drsquoexpulsion du

champ magneacutetique dans tout le mateacuteriau supraconducteur agrave lrsquoexception drsquoune couche de

surface du mateacuteriau Le champ magneacutetique deacutecroicirct exponentiellement agrave lrsquointeacuterieur du

mateacuteriau et peacutenegravetre sur une longueur caracteacuteristique 20L sm n eλ micro= appeleacutee longueur de

peacuteneacutetration de London avec ns eacutetant la densiteacute des laquosupra eacutelectronraquo m et e sont

respectivement la masse et la charge eacutelectrique des eacutelectrons et 0micro est la permeacuteabiliteacute du vide

Pour des supraconducteurs conventionnels Lλ varie entre 100 et 1000Å

Pendant plusieurs anneacutees les physiciens ont cru qursquoil existe un seul type de mateacuteriaux

supraconducteurs jusqursquoagrave lrsquoarriveacutee de la theacuteorie de Ginzburg-Landau en 1950 [12] une autre

theacuteorie pheacutenomeacutenologique qui a eacuteteacute mise en place par les physiciens sovieacutetiques V L

Ginzburg (1916-2009) et L D Landau (1908-1968) et qui a permis drsquoexpliquer les proprieacuteteacutes

macroscopiques des supraconducteurs Ils ont introduit une constante k quasiment

indeacutependante de la tempeacuterature appeleacutee constante de Ginzburg-Landau En particulier Alexei

Abrikosov (1928-2017) montre quavec cette theacuteorie on peut preacutevoir lexistence de deux

cateacutegories de supraconducteurs (types I et II)

En 1957 J Bardeen (1908-1991) L N Cooper (1930) et JR Schrieffer (1931-2019)

ont expliqueacute la supraconductiviteacute de faccedilon microscopique par la formation des paires

drsquoeacutelectrons appeleacute paires de Cooper sous lrsquoeffet drsquoune interaction attractive entre eacutelectrons

reacutesultant de lrsquoeacutechange de phonons [9 13 14] A basse tempeacuterature ces eacutelectrons ne subissent

aucune dissipation drsquoeacutenergie par effet joule car ils ne rencontrent aucune reacutesistance donc ils

10

sont capables de se deacuteplacer agrave travers le mateacuteriau sans aucun frottement crsquoest la theacuteorie BCS

Malheureusement cette theacuteorie nrsquoest valable que pour des mateacuteriaux supraconducteurs agrave basse

tempeacuterature (environ 30 K)

Avec lrsquoarriveacutee de lrsquoanneacutee 1986 une deacutecouverte deacutecisive a eacuteteacute faite dans le domaine de

la supraconductiviteacute Karl Alexander Muumlller (1927) et Johannes Georg Bednorz (1950)

chercheurs du laboratoire de recherche IBM agrave Ruumlschlikon en Suisse ont deacutecouvert un oxyde

agrave base de Baryum de Lanthane de Cuivre et drsquoOxygegravene (Ba-La-Cu-O) agrave une tempeacuterature de

34degK [15-17]

Cette deacutecouverte a deacuteclencheacute une vague dactiviteacutes dans le domaine de la supraconductiviteacute

Des chercheurs du monde entier ont commenceacute agrave cuisiner des ceacuteramiques de toutes les

combinaisons imaginables dans le but de trouver des supraconducteurs agrave des tempeacuteratures

plus en plus hautes

En janvier 1987 une eacutequipe de chercheurs de lrsquoUniversiteacute drsquoAlabama-Huntsville a

remplaceacute le lanthane par lrsquoyttrium dans les moleacutecules de BaLaCuO et a obtenu un incroyable

rendement agrave une tempeacuterature de 92 K Pour la premiegravere fois on avait deacutecouvert un mateacuteriau

supraconducteur (appeleacute aujourdhui YBaCuO) agrave des tempeacuteratures supeacuterieures agrave celles de

lazote liquide [18-20]

Apregraves des nouvelles geacuteneacuterations de composeacutes baseacutes sur lrsquooxyde de cuivre apparurent

avec des tempeacuteratures critiques qui deacutepassent la tempeacuterature de lrsquoheacutelium liquide tel que La-

Sr-Cu-O Y-Sr-Cu-O Bi-Sr-Ca-Cu-O Ta-Ba-Cu-O et Ti-Sr-Ca-Cu-O [21-28]

Tregraves reacutecemment une eacutequipe de linstitut Max-Planck de chimie de Mayence (Allemagne)

annonccedilait avoir observeacute des signes de lapparition dune phase supraconductrice dans

lrsquo hydrure de lanthane(LaH10) agrave une tempeacuterature de seulement 250 K soit environ -23 degC

mais ce composeacute nrsquoest pas stable qursquoagrave tregraves haute pression [29]

11

Figure I2 Historique des deacutecouvertes de la tempeacuterature critique

I2 Grandeurs caracteacuteristiques des Supraconducteurs

La supraconductiviteacute est un eacutetat de la matiegravere dont les proprieacuteteacutes eacutelectromagneacutetiques

exceptionnelles tel que la reacutesistance nulle et lrsquoexpulsion du champ magneacutetique jouent un rocircle

tregraves important tant du point de vue physique fondamentale que du point de vue application

Un supraconducteur est caracteacuteriseacute par trois grandeurs fondamentales tempeacuterature critique

CT champ magneacutetique critique119867119867119867119867 et la densiteacute de courant critique Jc Ces trois grandeurs

sont tregraves correacuteleacutees et forment ce qursquoon appelle la surface critique drsquoun mateacuteriau

supraconducteur

I21 Tempeacuterature critique

La tempeacuterature critique est la tempeacuterature en dessous de laquelle la reacutesistance tombe agrave

zeacutero et le mateacuteriau devient supraconducteur La transition apparaicirct comme une transition de

phase de lrsquoeacutetat normal vers lrsquoeacutetat supraconducteur de la matiegravere Plusieurs mateacuteriaux

preacutesentent des transitions de phase supraconductrices agrave basses tempeacuteratures La tempeacuterature

critique la plus eacuteleveacutee eacutetait denviron 23 K jusquagrave la deacutecouverte en 1986 de certains

supraconducteurs agrave haute tempeacuterature

Environ trente (30) meacutetaux purs et quelques alliages tel que 3Nb Sn [3063] et NbTi

[3132] preacutesentent une reacutesistiviteacute nulle agrave basse tempeacuterature et ont la proprieacuteteacute drsquoexclure les

12

champs magneacutetiques de lrsquointeacuterieur de ces supraconducteurs (Effet Meissner voir Tableau I1)

Ce type de supraconducteurs est appeleacutelaquo Supraconducteurs agrave Basse Tempeacuterature Critique

(SBTC) raquo [33]

Figure I3 Etat noraml et supraconducteur drsquoun meacutetal en fonction de la tempeacuterature

Par contre les ceacuteramiques en oxyde de cuivre et de baryum qui ont atteint leacutetat

supraconducteur agrave des tempeacuteratures beaucoup plus eacuteleveacutees sont souvent appeleacutees

laquo supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) raquo et forment une classe agrave part [37]

Tableau I1 Tempeacuterature critique de quelques mateacuteriaux supraconducteurs

Eleacutement Tc (K) Eleacutement Tc (K) Eleacutement Tc (K)

Al Be Cd Ga Hf Hg In Ir La Mo

1175 0023 055 109 013 415 341 014 488 092

Nb Np Os Pa Pb Re Rh Ru Sn Ta

92 0075 065 140 72 17 00003 05 375 447

Tc Th Ti Tl U V W Zn Zr Lu

78 137 039 239 02 53 0012 09 055 01

Composeacute Tc (K) Composeacute Tc (K) Composeacute Tc (K)

Nb3Sn Nb3Ge Cs3C60 Nb06Ti04

181 232 19 98

MgB2 YPd2B2C HoNi2B2C PuCoGa5

39 23 75 185

UPt3 UPd2Al3 URu2Si2 YNi2B2C

05 2 12 155

Supraconducteurs agrave HTc Tc (K) Supraconducteurs agrave HTc Tc (K)

183 017 4La Sr CuO

2 3 7YBa Cu O δminus

2 2 2 3 10Bi Sr Ca Cu O

40 93 110

2 2 2 3 1 0Tl Ba Ca Cu O δ+

2 2 3 8HgBa Ca Cu O

08 02 2 2 3 833Hg Tl Ba Ca Cu O

127 135 138

13

I22 Champ magneacutetique critique

Quand on applique un champ magneacutetique sur un supraconducteur soumis agrave une

tempeacuterature critique TC ce champ reste autour du mateacuteriau sans le peacuteneacutetrer Si on augmente

ce champ agrave un point donneacute le supraconducteur revient agrave son eacutetat normal de reacutesistiviteacute A ce

point ce champ magneacutetique est connu comme champ magneacutetique critique et est noteacute Hc Le

champ magneacutetique critique est fortement deacutependant de la tempeacuterature critique Tc du

supraconducteur

Les champs magneacutetiques eacuteleveacutes deacutetruisent la supraconductiviteacute et le mateacuteriau passe agrave lrsquoeacutetat

normal En fonction du caractegravere de cette transition on peut distinguer deux types de

supraconducteurs

I221 Supraconducteurs Type I

La figure I4 montre la variation du champ magneacutetique interne (induit)119867119867119867119867 en fonction

du champ externe appliqueacute Ha En augmentant le champ appliqueacute on remarque au deacutepart que

le champ interne reste nul (Effet Meissner [6-9]) jusqursquoagrave ce qursquoun champ magneacutetique critique

HC soit atteint ougrave se produit une transition brutale vers lrsquoeacutetat normal cela se traduit par la

peacuteneacutetration du champ appliqueacute agrave linteacuterieur du mateacuteriau Les supraconducteurs qui subissent

cette transition brutale agrave leacutetat normal au-dessus du champ magneacutetique critique sont appeleacutes

supraconducteurs de type I le Plomb pur est consideacutereacute comme eacutetant le plus fort

supraconducteur de type I avec un champ critique drsquoenviron 800 Gauss (80 mT) Tous les

supraconducteurs purs ont tendance drsquoecirctre des supraconducteurs de type I [3536]

Figure I4 Repreacutesentation de champ magneacutetique induit en fonction du champ magneacutetique

appliqueacute pur les supraconducteurs de type I

14

I222 Supraconducteurs Type II

Les supraconducteurs de type II reacutepondent diffeacuteremment agrave un champ magneacutetique

appliqueacute comme le montre la figure I5 En effet un champ induit croissant agrave partir de zeacutero se

traduit par deux champs critiques Hc1 et Hc2

Agrave Hc1 le champ appliqueacute commence agrave peacuteneacutetrer partiellement agrave linteacuterieur du

supraconducteur agrave travers des tubes volumiques dans un eacutetat normal qui srsquoappellent

laquo Vortex raquo et la supraconductiviteacute est encore maintenue Au-dessus de Hc2 la

supraconductiviteacute disparaicirct et le mateacuteriau passe agrave lrsquoeacutetat normal Pour les valeurs

intermeacutediaires entre Hc1 et Hc2 le mateacuteriau supraconducteur se trouve dans un eacutetat mixte

Geacuteneacuteralement Hc2 est plus eacuteleveacute que Hc1 et 0 2Hcmicro peut atteindre plusieurs Tesla

pour cette raison les supraconducteurs de type II sont devenus les plus utiles sur le plan

technologique La plupart des composeacutes illustreacutes dans le tableau I1 sont des supraconducteurs

de type II Les fils fabriqueacutes agrave partir de niobium-eacutetain (Nb3Sn) ont un champ 0 2Hcmicro eacutegal agrave

environ 25 teslas ce qui les rend utiles pour des applications neacutecessitant des champs

magneacutetiques eacuteleveacutes Actuellement le niobium titane (NbTi) est le mateacuteriau le plus mature

technologiquement avec un champ 0 2 12 teslasHcmicro = il est largement utiliseacute dans machines

dimagerie par reacutesonance magneacutetique (IRM)

En geacuteneacuterale les applications en eacutelectrotechnique neacutecessitent habituellement la creacuteation

de forts champs magneacutetiques (de lrsquoordre de plusieurs teslas) ce qui limite lrsquoutilisation des

supraconducteurs de type I

Figure I5 Repreacutesentation graphique (a) des diffeacuterentes drsquoeacutetats des supraconducteurs de type

II et (b) du champ magneacutetique induit en fonction du champ magneacutetique appliqueacute pour les supraconducteurs de type II

15

I23 Densiteacute de courant critique JC

Pour les supraconducteurs de type I le courant critique deacutecoule directement du champ

magneacutetique critique Il peut ecirctre deacutetermineacute par la regravegle de Silsbee [34] crsquoest le courant qui

produit le champ magneacutetique critique agrave la surface du mateacuteriau Pour un cylindre de diamegravetre

D on deacutefinit ce courant par Ic DHcπ=

La densiteacute de courant critique est donneacutee donc par

C CJ I S=

Pour les supraconducteurs type II dans lrsquoeacutetat mixte la peacuteneacutetration du champ

magneacutetique se manifeste par la preacutesence drsquoun reacuteseau de vortex de flux que lrsquoon peut

repreacutesenter sous la forme de boucles eacuteleacutementaire de courant La circulation du courant de

transport dans le supraconducteur geacutenegravere une force de type Laplace ( )LF J B= times

qui agit sur

ces vortex Une force drsquoancrage est creacuteeacutee et permet aux tubes de vortex de se fixer dans la

matiegravere La densiteacute de courant critique JC est donc lieacutee agrave lrsquoancrage de ces vortex [34] La

force drsquoancrage est deacutefinie ainsi par P CF J B= times

Si toutefois la densiteacute de courant deacutepasse la

valeur de JC la force FL exerceacutee sur les vortex sera supeacuterieure agrave la force drsquoancrage FP et les

vortex commencent agrave se deacuteplacer Ce deacuteplacement induit un champ eacutelectrique non nul aux

borne du mateacuteriau et provoque une dissipation importante drsquoeacutenergie ce qui fait transiter le

mateacuteriau de lrsquoeacutetat supraconducteur agrave lrsquoeacutetat reacutesistif

Le courant critique drsquoun mateacuteriau supraconducteur est lrsquoorigine de trois courants courant de

transport courant induit et les supra-courants Figure I6

Figure I6 Reacuteseaux vortex dans un mateacuteriau supraconducteur de type II

16

Une grande deacuteception apregraves la deacutecouverte de la supraconductiviteacute agrave haute tempeacuterature

critique fut la faible valeur de leur densiteacute de courant critique Jc Celle-ci est due agrave la

difficulteacute de syntheacutetiser de ces mateacuteriaux sous forme de monocristaux de taille laquo reacutealiste raquo

(supeacuterieure agrave quelque mm2) Tregraves souvent les eacutechantillons volumiques se preacutesentent sous

forme de grains accoleacutes aleacuteatoirement les uns aux autres (poly-cristal) Dans ce cas le courant

supraconducteur se fraie un chemin dans lrsquoeacutechantillon en passant agrave travers les joints de grains

La densiteacute de courant critique correspondante (intergrain) est geacuteneacuteralement de deux ou trois

ordres de grandeur infeacuterieure agrave la densiteacute de courant critique de grain lui-mecircme (intragrain)

[3839] figure I7

Figure I7 Densiteacute de courant intergrain et intragrain dans un mateacuteriau

supraconducteur

En conseacutequence un des buts technologiques des recherches actuelles en

supraconductiviteacute est lrsquooptimisation de la densiteacute de courant critique intergrain des mateacuteriaux

supraconducteurs pour une tempeacuterature donneacutee et en preacutesence drsquoun champ magneacutetique

intense en modifiant les paramegravetres de ses microstructures (taille et orientation des grains)

Parmi les techniques utiliseacutees pour accroicirctre la densiteacute de courant critique intergrain est la

technique drsquoalignement des grains supraconducteurs Ce processus est appeleacute texturation Des

microstructures typiques drsquoeacutechantillons drsquoYBaCuO respectivement textureacutes et non textureacutes

sont preacutesenteacutees sur la figure I8

17

Figure I 8 Microstructure drsquoun mateacuteriau Supraconducteur agrave Haute Tempeacuterature critique

(SHTC) de formule chimique 2 3 7YBa Cu O δminus

Un mateacuteriau non textureacute comprend un grand nombre de grains de tregraves petite taille

(quelques microns) Sa densiteacute de courant critique est de lrsquoordre de 100 Acm2 et deacutecroicirct

rapidement en preacutesence drsquoun faible champ magneacutetique (quelques mT) [39] Par contre les

grains preacutesents dans un eacutechantillon textureacute peuvent ecirctre relativement volumineux Si

lrsquoeacutechantillon est constitueacute drsquoun seul grain de taille importante on parle de STHC mono-

domaine Les densiteacutes de courant critiques associeacutees aux mono-domaines drsquoYBaCuO textureacutes

sont de lrsquoordre de 10 000 Acm2 agrave T=77K et B=1T De telles valeurs sont compatibles avec

les exigences requises pour diffeacuterentes applications industrielles en eacutelectrotechnique

I24 Surface critique

Lrsquoeacutetat supraconducteur eacutetant limiteacute par les trois grandeurs caracteacuteristiques physiques

la tempeacuterature critique (Tc) le champ magneacutetique critique (Hc) et la densiteacute de courant

critique (Jc) Chacun de ces grandeurs deacutepend fortement des deux autres grandeurs Le

maintien de lrsquoeacutetat supraconducteur exige que le champ magneacutetique la densiteacute de courant et la

tempeacuterature demeurent au-dessous des valeurs critiques qui deacutependent du mateacuteriau

En repreacutesentation 3D lrsquoaire deacutelimiteacutee lorsque lrsquoon prend en compte les trois grandeurs

(Tc Hc Tc) est appeleacutee laquo surface critique raquo figure I-7 En partant de cette surface vers

lrsquoorigine le mateacuteriau est supraconducteur Les valeurs les plus eacuteleveacutees pour HC et JC sont

obtenues agrave T = 0K alors que la valeur la plus eacuteleveacutee pour la TC est obtenue quand H et J sont

18

agrave zeacutero Lorsque lrsquoon trouve dans les reacutegions en dehors de cette surface le mateacuteriau est dans

lrsquoeacutetat normal ou mixte

Figure I9 Surface critique et ordre de grandeur des paramegravetres critique de quelques

mateacuteriaux Supraconducteurs [40]

I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)

La mise en eacutevidence de la supraconductiviteacute dans les mateacuteriaux SHTC notamment

dans lrsquoYBaCuO par Maw-Kuen Wu et al en 1987 [19] agrave une tempeacuterature critique qui deacutepasse

la tempeacuterature de lrsquoHeacutelium liquide eu un retentissement plus important et rend la recherche

dans le domaine de la supraconductiviteacute agrave haute tempeacuterature critique tregraves attrayante et tregraves

prometteuse pour de nombreuses applications Comprendre les proprieacuteteacutes et les meacutecanismes

de fonctionnement de ces mateacuteriaux qui deacutejouent toute attente est un enjeu majeur des

recherches actuelles Et si la supraconductiviteacute agrave tempeacuterature ambiante reste pour lrsquoinstant un

recircve pour les chercheurs les supraconducteurs nrsquoont pas fini de bousculer la physique

theacuteorique

Trois familles principales de ces ceacuteramiques sont distingueacutees [41]

- Baseacutee sur le Bismuth ceacuteramique de BiSrCaCuO appeleacutee aussi laquo BSCCO raquo

- Baseacutee sur les terres rares Rare Earth (RE) ceacuteramique de RE-BaCuO

communeacutement appeleacutee laquo Re-BCO raquo Lrsquoeacuteleacutement de terre rare utiliseacute peut ecirctre

de lrsquoYttrium du Neacuteodyme du Samarium ou du Gadolinium selon les

proprieacuteteacutes rechercheacutees

- Baseacutee sur le Thallium ceacuteramique de TlBaCaCuO communeacutement appeleacutee laquo

TBCCO raquo avec des tempeacuteratures de fonctionnement supeacuterieures

19

Ces mateacuteriaux sont aujourdrsquohui les plus utiliseacutes pour les applications industrielles et la

recherche en eacutelectrotechnique

I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique

Lrsquo2 3 7YBa Cu O δminus

(YBaCuO ou Y-123) le 2 2 2 8 xBi Sr CaCu O + (BSCCO ou Bi-2212) et le

2 2 2 3 10 xBi Sr Ca Cu O + (Bi-2223) repreacutesentent aujourdrsquohui les mateacuteriaux SHTC les plus usiteacutes

pour les applications industrielles et la recherche en eacutelectrotechnique Or avec une

appartenance commune aux ceacuteramiques ces deux mateacuteriaux reposent sur des proceacutedeacutes de

fabrication diffeacuterents Leurs proprieacuteteacutes permettent de les utiliser sous diverses formes

poudres massifs fils et deacutepocircts en monocouche (figure I10) [41]

Figure I10 Diffeacuterentes formes des SHTC a) pastille YBaCuO en massifs b) YBaCuO en

monocouche c) tubes de BSCCO

Certains mateacuteriaux SHTC comme le BiSCCO sont constitueacutes de poudre compresseacutee

On les trouve sous forme de tubes massifs servant drsquoameneacutees de courant ou de blindage

magneacutetique [42] Ces mateacuteriaux permettent aussi la fabrication des cacircbles conducteurs mono

ou multi- filamentaires SHTC Ces cacircbles supraconducteurs ont eacuteteacute exploiteacutes pour la premiegravere

fois aux Etats-Unis agrave partir de 2006 dans le cadre de deacutemonstrateurs subventionneacutes Puis des

liaisons furent inteacutegreacutees agrave des reacuteseaux de distribution et de transport au Japon en Coreacutee en

Chine Et pour la premiegravere fois en Allemagne en 2014 dans le bassin de la Ruhr dans un

environnement 100 public urbain Un cacircble supraconducteur drsquoun kilomegravetre a eacuteteacute reacutealiseacute par

Nexans et lrsquoeacutenergeacuteticien allemand RWE et qui a eacuteteacute mise en service agrave Essen

En 2014 eacutegalement le CERN et dans le but drsquoameacuteliorer lrsquoalimentation de ses

acceacuteleacuterateurs de particules a reacuteussi de transiteacute un courant eacutelectrique de 20000 Ampegraveres par un

cacircble supraconducteur en MgB2

20

Une particulariteacute inteacuteressante des SHTC tels que Y-123 est sa faible reacutesistance de

surface par rapport agrave celle du cuivre il permet drsquoutiliser ce mateacuteriau dans la reacutealisation de

dispositifs micro-onde utiliseacutes dans des applications en micro-eacutelectronique et en technique

micro-onde Deacuteposer sous forme de couches minces il permet la reacutealisation de reacutesonateurs agrave

haute performance de taille plus faible et plus leacutegers que les reacutesonateurs conventionnels Un

champ important drsquoapplications pour ces reacutesonateurs est ouvert pour les filtres utiliseacutes dans

les technologies de la communication notamment pour les satellites

Lrsquoaimantation des mateacuteriaux SHTC massifs trouve reacutecemment son inteacuterecirct dans

lrsquoindustrie Le pheacutenomegravene de leacutevitation magneacutetique dans les bulk SHTC est largement

exploiteacute dans la mise en service des trains Maglev-Cobra [4344] ce sont des veacutehicules

destineacutes au transport urbain des passagers flottant sur des rails sans aucun contact avec le sol

Cette technologie est baseacutee sur la leacutevitation magneacutetique geacuteneacutereacutee par des aimants situeacutes sur les

pistes et des pastilles supraconductrices dans le train dans le cas des trains agrave leacutevitation

supraconductrice

I311 Supraconducteur YBa2Cu3O7-δ

a- Preacutesentation

LrsquoOxyde mixte de Baryum de Cuivre de drsquoYttrium ou ce qui est connu communeacutement

par laquo YBaCuO raquo est un mateacuteriau cristallin supraconducteur de type II de formule chimique

YBa2Cu3O7-δ Il est connu pour avoir eacuteteacute parmi les premiers supraconducteurs qui possegravedent

des tempeacuteratures critiques supeacuterieures agrave celle de lrsquoazote liquide (77 K) et donc classeacute parmi

les mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) Ces tempeacuteratures ont

permis de reacuteduire consideacuterablement le cout de fonctionnement des mateacuteriaux dans lrsquoeacutetat

supraconducteur en utilisant la cryogeacutenie agrave lrsquoazote liquide au lieu de lrsquoheacutelium liquide qui

impose des tempeacuteratures infeacuterieures agrave 5 k

LrsquoYBaCuO est tregraves utiliseacute pour le deacuteveloppement des applications de la

supraconductiviteacute gracircce agrave sa bonne tenue sous un champ magneacutetique Ses applications

industrielles en massif impliquent de controcircler la croissance de larges monodomaines orienteacutes

dans des eacutechantillons de grande taille (plusieurs centimegravetres) Les YBaCuO massifs sont

obtenus par diffeacuterentes techniques drsquoeacutelaborations connus mais complexes dont on peu citeacute la

technique TSMG pour laquo top-seeding melt-texturing Growthraquo [45-53] une pastille fritteacute drsquoune

composition riche de yttrium est utiliseacutee Un germe 2 3 xSmBa Cu O (Sm123) monocristallin est

placeacute sur la pastille avant la texturation Le mateacuteriau Sm123 fait partie de la mecircme famille de

21

lrsquoY123 avec une structure cristalline identique par contre il est caracteacuteriseacute par un de fusion

qui est environ 50 degC plus eacuteleveacutee que celui drsquoY123 Ce qui permet une surchauffe tregraves

importante de la pastille YBaCuO pour une fusion complegravete du mateacuteriau en preacutesence de ce

germe Ensuite le systegraveme (pastille + germe) est refroidie jusqursquoagrave la tempeacuterature peacuteritectique 123Y

pT (~1010 degC) (point drsquoeacutequilibre entre les phases solides et liquides) un refroidissement

tregraves lent de 01 degh agrave 05 degh est reacutealiseacute pour obtenir la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO agrave

partir de germe de 2 3 xSmBa Cu O figure I11

Figure I11 Traitement thermique pour la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO par la

technique TSMG

b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuO

La structure cristalline de lrsquoYBa2Cu3O7-δ deacuterive de la structure tridimensionnelle de la

peacuterovskite ABO3 comme dans tous les meacutetaux de la famille des cuprates figure I12 elle

preacutesente une anisotropie structurale importante entre les deux directions principales du

mateacuteriau (Plan (a b) axe c) Ce composeacute est caracteacuteriseacute par la preacutesence de deux familles de

plans parallegraveles au plan (a b)

1- Plan CuO1- δ qui est constitueacute drsquoun atome de cuivre Cu(1) entoureacutes de 2 agrave 4 atomes

drsquooxygegravene selon la stœchiomeacutetrie Ces plans sont organiseacutes en chaines selon la

direction b du cristal pour δ=1

2- Plan CuO2 ce plan est constitueacute drsquoun atome de cuivre Cu(2) entoureacutes de cinq atomes

drsquooxygegravenes en formant une pyramide

La maille eacuteleacutementaire de lrsquoYBaCuO se compose en six (6) plans parallegraveles qui srsquoempilent

suivant lrsquoaxe (c) par 1CuO δminus BaO 2CuO Y 2CuO BaO figure I13

22

Figure I12 Structure cristalline tridimensionnelle de lrsquoYBa2Cu3O7-δ

Selon la stœchiomeacutetrie en oxygegravene YBaCuO peut se trouver en diffeacuterentes phases il

passe alors drsquoune structure orthorhombique supraconductrice pour δlt065 agrave une structure

teacutetragonale isolante pour 065ltδlt1 par suppression successive des atomes drsquooxygegravene de la

chaine CuO [54 97]

Le composeacute YBa2Cu3O7est la phase la plus oxygeacuteneacutee qui correspond agrave δ=0 ce composeacute

se cristallise dans une structure orthorhombique supraconductrice dont le groupe drsquoespace est

Pmmm et les paramegravetres de mailles sont a= 382 Aring b= 388 Aring et c=1169 Aring figure I13-(a)

Par contre la phase la moins oxygeacuteneacute correspond agrave δ=1 cette structure est

antiferromagneacutetique sa maille eacuteleacutementaire est quadratique de groupe drsquoespace P4mmm avec

des paramegravetres de maille a=b=386Aring et c=1184Aring [55] figure I13-(b)

Les deux structures sont relativement proches La transition

orthorhombiquequadratique a eacuteteacute observeacutee agrave 700 deg C dans une atmosphegravere contenant 100

doxygegravene Lors de cette transition les paramegravetres a et c augmentent et b diminue ce qui

renforce la symeacutetrie de la structure cristalline (Figure I14) et aussi induit des contraintes

atomiques et des deacutefauts comme les plans de macle qui constituent de bons sites drsquoencrages

pour les vortex [55]

23

(a) (b)

Figure I13 Repreacutesentation de structure (a) orthorhombique et (b) quadratique de la maille

eacuteleacutementaire du compos YBa2Cu3O7-δ

(a) (b)

Figure I14 Variation des paramegravetres de reacuteseau a b et c par rapport au deacuteficit en oxygegravene δ

[54]

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuO

Lrsquoanisotropie structurale drsquoYBaCuO conduit agrave lrsquoanisotropie des proprieacuteteacutes

supraconductrices Ces derniegraveres sont confineacutees dans le plan CuO2 Les proprieacuteteacutes eacutelectriques

et magneacutetiques de lrsquoYBaCuO seront diffeacuterentes selon son orientation [58] Le courant

24

eacutelectrique circule plutocirct dans le plan (a b) que suivant lrsquoaxe c [56] Ainsi la densiteacute de

courant eacutelectrique sera tregraves diffeacuterente selon la circulation parallegravele ou perpendiculaire du

courant par rapport au plan (a b) et aussi suivant lrsquoorientation du champ exteacuterieur appliqueacute

elle sera eacuteleveacutee agrave 77k lorsque le courant circule selon le plan (a b) (de lrsquoordre de 4 210 A cm

dans des massifs textureacutes et atteigne 6 210 A cm pour des eacutechantillons sous forme de couches

minces eacutepitaxieacutees [57])

Lrsquoanisotropie des caracteacuteristiques supraconductrices se retrouve aussi sur les valeurs

de champs critiques Hc1 et Hc2 Pour lrsquoYBaCuO massif agrave T=0K on a [55]

( )2

11 02 2 10c cc a b

H T H Tminus= = times

( ) 22 140 29c cc a b

H T H T= =

La tempeacuterature critique de la phase supraconductrice de lrsquoYBaCuO est fortement deacutependante

du taux drsquooxygegravene Lrsquooptimum est de 92 K pour une valeur de δ=008 [54] figure 115

Figure I15 Repreacutesentation de la tempeacuterature critique en fonction du deacuteficit en oxygegravene dans

la structure YBaCuO

I32 Supraconducteur MgB2

a- Preacutesentation

Le diborure de magneacutesium (MgB2) est un mateacuteriau dont les proprieacuteteacutes

supraconductrices ont eacuteteacute deacutecouvertes en 2001 par J Nagamatsu et al [59] Il preacutesente une

tempeacuterature critique de 39K et comme la limite entre la famille des supraconducteurs agrave basse

25

et agrave haute tempeacuterature critique est agrave environ de 30 K le MgB2 est classeacute donc parmi les

supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) Sa deacutecouverte a susciteacute un vif inteacuterecirct

car ses constituants sont bons marcheacutes et son proceacutedeacute de fabrication est semblable agrave celui des

supraconducteurs classiques

Diffeacuterents proceacutedeacutes pour la fabrication de MgB2 massif sont utiliseacutes Un premier

consiste agrave placer du magneacutesium dans un moule en Bore la supraconductiviteacute est obtenue

apregraves traitement thermique Drsquoautre utilisent un preacutecurseur sous forme de poudre de Bore et

de Magneacutesium qursquoil comprime sous haute pression [62] lrsquoensemble subit alors un traitement

thermique

b- Structure cristalline de MgB2

Le MgB2 se cristallise dans une structure Hexagonale de type AlB2 dont le groupe

drsquoespace est P6mmm les paramegravetres de mailles sont a = 308 Adeg et c=352 Adeg [5960] La

figure I16 montre que les atomes de bore sont disposeacutes en des couches similaires agrave celles du

graphite entre lesquels sont intercaleacutes des atomes de magneacutesium chaque atome de bore est agrave

distance eacutegale de trois autres atomes de bore La position drsquoatomes sont donneacutees comme suit

Mg (0 0 0) B (13 2312) (2313 12)

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2

Une forte anisotropie de la structure cristalline MgB2 est reacutesulteacute des successions de

couches de magneacutesium et de Bore (figure I11) cette anisotropie eacutetait connue depuis pregraves de

50 ans avant la deacutecouverte de la supraconductiviteacute de ce composeacute [61]

La premiegravere mesure directe drsquoune proprieacuteteacute supraconductrice anisotrope a eacuteteacute reacutealiseacutee

pour le champ magneacutetique critique Hc2 du bulk MgB2 un rapport 2 1 17ab cc cH Hγ = asymp avec

2abcH est le champ magneacutetique critique parallegravele au plan (ab) et 1

ccH est le champ magneacutetique

critique parallegravele agrave la direction de lrsquoaxeC

Depuis lors plusieurs chercheurs ont trouveacute des

valeurs de ce rapport comprises entre 11 et 16 pour une tempeacuterature variant de 32 K agrave 26 K

en utilisant diffeacuterents types drsquoeacutechantillons et diffeacuterentes techniques pour caracteacuteriser la

transition de lrsquoeacutetat normal vers lrsquoeacutetat supraconducteur

Lrsquoanisotropie de la densiteacute de courant critique a eacuteteacute eacutegalement eacutevalueacutee agrave lrsquoaide du

modegravele e Bean comme eacutetant 15ab cc cJ J asymp

26

Figure I16 Structure cristalline de MgB2

I4 Modegraveles des supraconducteurs

La connaissance des proprieacuteteacutes caracteacuteristiques drsquoun mateacuteriau supraconducteur joue un

rocircle important dans le dimensionnement drsquoun dispositif et par la suite pour deacutevelopper des

nouvelles applications dans le domaine industriel Diffeacuterentes meacutethodes de caracteacuterisations

sont adopteacutees dans le cas des supraconducteurs afin drsquoeffectuer des mesures des

caracteacuteristiques de ces mateacuteriaux agrave savoir la distribution du courant eacutelectrique densiteacute du

courant critique capaciteacute drsquoavoir un champ magneacutetique pieacutegeacute important hellipetc Les reacutesultats

obtenus peuvent diffeacuterer en fonction de la meacutethode de mesure choisie

Des meacutethodes de caracteacuterisations des pastilles supraconductrices ont eacuteteacute deacuteveloppeacute

dans le laboratoire GREEN qui ont pour but de mesurer la densiteacute du courant critique au

centre et sur la surface drsquoune pastille SHTC de type YBaCuO et cela agrave travers la

deacutetermination du champ magneacutetique de peacuteneacutetration dans la pastille

Avant de preacutesenter ces meacutethodes nous allons rappeler les deux modegraveles de caracteacuteristique

E(J) qui repreacutesente un supraconducteur

I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)

I411 Preacutesentation du modegravele

Le modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (1962) a eacuteteacute introduit par C P Bean (1923-1996)

dans le but drsquoeacutetudier lrsquoaimantation des supraconducteurs massifs [64 65] Il stipule qursquoagrave

tempeacuterature donneacutee la densiteacute de courant dans un supraconducteur est soit nulle soit eacutegale agrave

27

la densiteacute de courant critique Cest-agrave-dire que les supraconducteurs nrsquoexistent que dans les

deux cas suivants

- Une densiteacute de courant nulle pour les reacutegions ougrave le champ ne varie plus

- Une densiteacute de courant cJplusmn dans les reacutegions qui srsquooppose aux variations du champ

magneacutetique

ou 0cJ J J= plusmn =

Ce modegravele ne prend pas en consideacuteration la deacutependance de la densiteacute du courant

critique en champ magneacutetique et en tempeacuterature Aussi la discontinuiteacute de ce modegravele le rend

peu utilisable pour des deacuteveloppements numeacuteriques Par ailleurs gracircce agrave sa simpliciteacute ce

modegravele reste le plus utiliseacute dans les calculs analytiques afin drsquoeacutetudier les pertes en reacutegime

variable (AC) dans les rubans et aussi dans les pheacutenomegravenes de magneacutetisation [66][67]

En effet le modegravele de Bean connait un grand succegraves dans le cas des supraconducteurs

agrave basse tempeacuterature critique et lrsquoon y fait souvent reacutefeacuterence dans la litteacuterature

I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long notion

de peacuteneacutetration complegravete

En considegravere un cylindre supraconducteur infiniment long de rayon R soumis agrave un

champ magneacutetique exteacuterieur variable ( )aH t parallegravele agrave son axe

Nous allons eacutetudier la distribution de champ magneacutetique ( )B la densiteacute de courant eacutelectrique

( )J et le champ eacutelectrique dans ce cylindre supraconducteur

Le milieu supraconducteur de cylindre est repreacutesenteacute par 0micro micro= Les eacutequations neacutecessaires

pour deacuteterminer ces grandeurs se sont les eacutequations de Maxwell simplifieacutees suivantes

( ) I7BrotEt

part= minus

part

( )0 I8rotB Jmicro=

Les coordonneacutees cylindriques sont employeacutees Le champ magneacutetique appliqueacute ( )aB t

est orienteacute suivant lrsquoaxe Oz J et E sont donc orienteacutes suivant θ et variant en fonction de r

et t

Lorsqursquoon augmente la valeur du champ magneacutetique appliqueacute aH lrsquoinduction

magneacutetique B va peacuteneacutetrer progressivement agrave lrsquointeacuterieur de cylindre

28

En utilisant le modegravele de Bean afin de deacuteterminer la distribution de champ

magneacutetique B de la densiteacute de courant eacutelectrique J et de champ eacutelectrique E agrave lrsquointeacuterieur de

cylindre supraconducteur lrsquoeacutequation (18) donne

( )0 o u 0 I9rotB J rotBmicro= plusmn =

Lrsquoinduction agrave la surface de cylindre vaut

( ) ( ) ( )0 0 I10aB R t H tmicro=

Dans le cylindre le champ magneacutetique est orienteacute suivant lrsquoaxe Oz et ne deacutepond que r et t

( ) ( ) I11zB B r t u=

Par contre le champ eacutelectrique E et la densiteacute de courant J sont orienteacute suivant θ et

deacutependent aussi de r et t

( ) ( ) I1 2E E r t uθ=

( ) ( ) I1 3J J r t uθ=

Le champ magneacutetique exteacuterieur augmente agrave partir de zeacutero jusqursquoagrave une valeur

maximale Bmax Drsquoapregraves la loi de Lenz des courants qui srsquoopposent aux variations du champ

magneacutetique se deacuteveloppent agrave partir de lrsquoexteacuterieur du conducteur Drsquoapregraves le modegravele de Bean

ces courant ont une densiteacute de courant J eacutegale agrave (figure I17)

( )1

1

0 00

I14C

C

J ou pour r RJ

J ou pour R r Rminus lt lt

= + lt lt

Les eacutequations (I7) et (I9) deviennent

( ) ( ) I 51 1rE B

r r tpart part

= minuspart part

( )0 116C

B Jr

micropartminus = plusmnpart

Agrave partir des eacutequations (I11) et (I16) pour 1R r Rlt lt

( ) ( ) ( )0 I 1 7C aB r t J r R Bmicro= minus minus +

29

Pour une peacuteneacutetration complegravete le champ de peacuteneacutetration complegravete est donneacute sous la forme

( )0 I18p CB J Rmicro=

Si la valeur du champ externe est infeacuterieure agrave cette valeur la peacuteneacutetration dans ce cas est

incomplegravete et le champ peacutenegravetre jusqursquoagrave PR que lrsquoon peut calculer

( )max

0

I19PC

BR RJmicro

= minus

Le champ eacutelectrique est preacutesent entre ( )1R t et R et il est calculeacute agrave partir de lrsquoeacutequation (I16)

( )( )( ) ( )

2 21 I2

2 0

r R tBE r tt r

minuspart= minus

part

Lrsquoexpression de ( )1R t est donneacutee comme suit

( ) ( ) ( )max 01

0

I 12

2C

B B tR t R

Jmicrominus

= minus

En cas de peacuteneacutetration complegravete PR est eacutegal agrave 0 Quand ( )1R t srsquoannule le champ eacutelectrique

devient

( ) ( ) 22

2 IB rE r tt

part= minus

part

Figure I17 Distribution de B J E dans un cylindre supraconducteur soumis agrave un

champ magneacutetique parallegravele agrave son axe

30

I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)

Pour les supraconducteurs HTC le modegravele de la loi en puissance repreacutesente mieux la

caracteacuteristique E(J) que le modegravele CSM [68-70]

( ) ( )1

I23n n

c cc c

J JJE J E E JJ J J

minus

= =

Avec

cE Champ eacutelectrique critique (Vm) sa valeur est fixeacutee arbitrairement agrave 1 V mmicro pour les

mateacuteriaux SHTC

cJ Densiteacute de courant critique (Am2) elle caracteacuterise les performances du mateacuteriau

supraconducteur

n Exposant de la loi en puissance il deacutefinit la vitesse de transition du mateacuteriau entre les

deux cas limites 1n = correspond agrave une loi drsquoohm lineacuteaire alors que pour n plus grand ( n

gt200) on srsquoapproche du modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean

Figure I18 Comparaison entre la caracteacuteristique E(J) correspond au modegravele de Bean (courbe

rouge) et au modegravele de loi en puissance (courbe verte) avec celle obtenue expeacuterimentalement

(courbe bleu) pour un ruban

Contrairement au modegravele CSM le modegravele PLM est plus commode agrave utiliser dans les

formulations numeacuteriques car sa fonction est continue et possegravede eacutegalement une deacuteriveacutee

continue et crsquoest un modegravele dont leurs paramegravetres se rapprochent le mieux des valeurs

lrsquoexpeacuterimentales (figure I18)

31

Par ailleurs en reacutealiteacute les paramegravetres Jc et n ne sont pas constants ils sont

geacuteneacuteralement deacutependants du champ magneacutetique et de la tempeacuterature

I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et n

Depuis les anneacutees 80 beaucoup de travaux ont eacuteteacute consacreacute agrave eacutetudier la deacutependance en

champ magneacutetique de la densiteacute de courant critique des SHTC Cette deacutependance peut ecirctre

obtenue expeacuterimentalement par des meacutethodes eacutelectriques et magneacutetiques

Dans les mesures eacutelectriques la fiabiliteacute et la reacutepeacutetabiliteacute des valeurs mesureacutees du

courant critique sont reacuteduites en raison des difficulteacutes agrave eacutetablir des contacts dans leacutechantillon

et agrave choisir un critegravere de tension pour deacutefinir Jc De plus en geacuteneacuteral des courants importants

traversent lrsquoeacutechantillon pendant les mesures de sorte qursquoils produisent un champ magneacutetique

qui modifie le champ appliqueacute de maniegravere non homogegravene

Le premier modegravele qui deacutecrive la deacutependance en champ magneacutetique de Jc est proposeacute

par Y Kim [71] pour les mateacuteriaux supraconducteurs agrave basse tempeacuterature critique (SBTC)

( ) 0

01 C

CJJ BB B

=+

Ougrave Jc0 est la densiteacute d courant critique sous champ nul B est lrsquoamplitude de lrsquoinduction

magneacutetique et B0 est une constante caracteacuterisant le mateacuteriau

La formule de Kim deacutecrit un comportement isotrope alors que les supraconducteurs

HTc sont fortement anisotropes lrsquoorientation du champ magneacutetique a une influence

importante sur la densiteacute du courant critique du supraconducteur [66] Une autre forme

geacuteneacuteraliseacutee de la loi de ce modegravele de Kim a eacuteteacute proposeacutee pour prendre en consideacuteration le

pheacutenomegravene drsquoanisotropie des mateacuteriaux SHTC [7273]

( ) ( )0

2 2 2

0

1

I24JcJc B Bk B B

B

βperp

perp

= + +

k Facteur drsquoanisotropie (gt1)

etB Bperp Composantes parallegravele et perpendiculaire du champ magneacutetique

β Constante caracteacuterisant la deacutependance vis-agrave-vis du champ magneacutetique

32

Eacutegalement lrsquoexposant-n de la loi en puissance se comporte de la mecircme maniegravere que Jc vis-agrave-

vis le champ drsquoinduction magneacutetique plusieurs eacutetudes ont montreacute cette deacutependance [74-77] et

la loi du comportement est similaire agrave celle de Kim pour les milieux SHTC anisotropie

( ) ( )0 2 2 2

0

)

1

I25

n

nn B Bk B B

B

perp

perp

=+

+

Avec n0 est une constante qui repreacutesente la valeur de n sous champ nulle et Bn0 est une

constante caracteacuterisant la deacutependance du n vis-agrave-vis le champ magneacutetique

I5 Meacutethodes drsquoaimantation

Les supraconducteurs notamment sous forme massive peuvent ecirctre aimanteacutes et ainsi

reacutealiser ce qursquoon appelle des cryo-aimants qui permettent de geacuteneacuterer des champs magneacutetiques

de plusieurs teslas le record eacutetant agrave de 176 T agrave 26degK [78] Par ailleurs plusieurs axes de

recherches ont eacuteteacute consacreacutes agrave eacutetudier la possibiliteacute de profiter de lrsquoinduction magneacutetique

importante produite par des pastilles aimanteacutees en vue drsquoapplications en geacutenie eacutelectrique Il

existe diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantation des supraconducteurs massifs ces meacutethodes sont

baseacutees sur la variation du champ magneacutetique appliqueacute afin de creacuteer selon la loi de Lenz des

courants induits agrave lrsquointeacuterieur de ces supraconducteurs Ces courants induits geacutenegraverent agrave leur

tour un champ magneacutetique opposeacute au champ appliqueacute Ce principe est utiliseacute pour reacutealiser des

eacutecrans magneacutetiques ou pour pieacuteger du champ magneacutetique avec des aimants

supraconducteurs

I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)

Cette meacutethode consiste agrave appliquer un champ magneacutetique en refroidissant une pastille

supraconductrice agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave sa tempeacuterature critique (TltTC) en preacutesence

du champ magneacutetique appliqueacute [79-81] Ensuite et quand la tempeacuterature de refroidissement

stabilise ce champ magneacutetique appliqueacute est rameneacute tregraves lentement vers le zeacutero ce qui permet

la creacuteation des courants induits agrave lrsquointeacuterieur de la pastille en srsquoopposant agrave la deacutecroissance du

champ magneacutetique appliqueacute afin drsquoavoir un champ magneacutetique pieacutegeacute dans la pastille La

figure I19 illustre les diffeacuterentes eacutetapes drsquoaimantation par la meacutethode FC

33

Figure I19 Aimantation par refroidissement sous champ magneacutetique (Field Cooling FC)

[109]

La meacutethode FC donne des meilleurs reacutesultats en termes de champ pieacutegeacute Par contre ce

dernier ne peut pas ecirctre supeacuterieur au champ appliqueacute

Cependant lrsquoutilisation drsquoun eacutelectro-aimant supraconducteur est primordiale pour obtenir une

forte valeur du champ magneacutetique (gt10T) et permet ensuite de pieacuteger un champ magneacutetique

plus intense

En 2003 et lors de leurs travaux sur lrsquoaimantation de lrsquoYBaCuO massif les japonais

Masaru Tomita et Masato Murakami ont pu pieacuteger un champ magneacutetique eacutegale agrave 17 T agrave 29 K

en appliquant un champ magneacutetique eacutegale agrave 179T [78] et une valeur de 176T a eacuteteacute pieacutegeacutee par

J H Durrell et all agrave 28K en 2014 [82] en utilisant des pastilles supraconductrices de type

GdBCO de 2415 mm de diamegravetre et de 15 mm de hauteur

I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC)

Dans cette meacutethode et contrairement agrave la meacutethode FC lrsquoapplication du champ

magneacutetique se fait apregraves le refroidissement de la pastille agrave la tempeacuterature de fonctionnement

(tltTc) [81] figure I20

Avec cette meacutethode on peut pieacuteger une valeur de champ magneacutetique inferieur

(environ deux fois) agrave celle pieacutegeacute par la meacutethode FC car deux nappes de courant sont induites

lors de lrsquoaimantation par ZFC une correspondant agrave lrsquoapplication du champ magneacutetique et

lrsquoautre agrave la diminution du champ

34

Figure I20 Aimantation par refroidissement hors champ magneacutetique

(Zero Field Cooling ZFC) [109]

En utilisant les meacutethodes drsquoaimantations FC et ZFC un champ magneacutetique appliqueacute

externe important et constant est neacutecessaire pour eacutetablir un champ SHTC pieacutegeacute intense En

geacuteneacuterale cela signifie quun aimant soleacutenoiumlde supraconducteur agrave grande eacutechelle et des

alimentations encombrantes associeacutees sont neacutecessaires Ces exigences limitent souvent

lutilisation de ce type drsquoaimants SHTC pour une utilisation dans la recherche scientifique au

niveau des laboratoires ou dans des applications industrielles comme les machines eacutelectriques

tournantes [83]

I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization

(PFM)

Le processus drsquoaimantation par la meacutethode PFM neacutecessite lrsquoobtention drsquoune impulsion

de courant eacutelectrique intense dans une bobine de petites dimensions ce qui permet de geacuteneacuterer

une impulsion de champ magneacutetique importante pour aimanter la pastille supraconductrice

[84-86]

La meacutethode PFM est une autre forme de la meacutethode ZFC sauf que la dureacutee de

lrsquoimpulsion de champ appliqueacute dans ce cas est tregraves courte (quelques millisecondes)

Lrsquoavantage fondamental de la meacutethode PFM est qursquoelle ne neacutecessite pas un eacutelectro-aimant

supraconducteur une simple bobine de cuivre suffit pour geacuteneacuterer une impulsion de champ

magneacutetique de plusieurs teslas et produit par la suite un champ magneacutetique pieacutegeacute important

(environ 30 agrave 40 du champ appliqueacute)

35

La forme de lrsquoimpulsion du champ magneacutetique appliqueacute le volume et la forme de la

pastille utiliseacutee et sa densiteacute de courant eacutelectrique influent fortement sur la valeur du champ

magneacutetique pieacutegeacute dans la pastille

Figure I21 Aimantation par un champ impulsionnel (pulsed field magnetization PFM)

[109]

Le circuit eacutelectrique de lrsquoaimantation utiliseacute dans ce cas-lagrave est un circuit RLC composeacute drsquoun

circuit de charge de condensateur C et circuit de deacutecharge de ce condensateur dans lrsquoinducteur

Lind (Figure I22)

La forme de lrsquoimpulsion du champ magneacutetique creacuteeacute par lrsquoinducteur est lrsquoimage de la

forme du courant eacutelectrique produit par le circuit de deacutecharge LC Lrsquoamplitude et la constante

du temps caracteacuteristique du courant impulsionnel sont directement lieacutees agrave la valeur de

lrsquoinductance L

Figure I22 Scheacutema eacutelectrique simplifieacute du circuit utiliseacute pour aimanter les supraconducteurs

massifs

36

En reacutegime peacuteriodique lexpression du champ magneacutetique appliqueacute est alors donneacutee par la

solution de leacutequation de deacutecharge du circuit

( ) ( ) ex I26p 1a mt tH t Hτ τ

= minus

Avec

LCτ = Constance du temps du circuit de deacutecharge

( )0 exp(1)mH q τ= Champ maximal donneacutee pour t τ=

0q Charge initiale du condensateur C du circuit

La figure I23 preacutesente leacutevolution temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour

laimantation par la meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

Figure I23 Variation temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour laimantation par la

meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

Eacutetant donneacute que la magneacutetisation par la meacutethode PFM est un proceacutedeacute largement utiliseacute

pour laimantation des cryo-aimants il semble inteacuteressant de deacutevelopper des outils et des

meacutethodes de calcul deacutedieacutees pour ce proceacutedeacute Des travaux anteacuterieurs avaient eacuteteacute meneacutes en vue

du deacuteveloppement des modegraveles analytiques pour calculer la distribution du champ magneacutetique

des bobines circulaires seules avec un noyau de fer ou en preacutesence de noyau supraconducteur

[87-91] ainsi que le cas de bobine circulaire dans un circuit ferromagneacutetique avec entrefer

[92]

37

Dans le chapitre II de cette thegravese nous allons deacutevelopper un modegravele analytique pour

montrer lrsquoeffet de la preacutesence drsquoune pastille supraconductrice sur la valeur de lrsquoinductance

drsquoune bobine circulaire placeacutee dans un circuit ferromagneacutetique avec entrefer

I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTC

La deacutetermination de la densiteacute de courant critique du mateacuteriau supraconducteur peut ecirctre

reacutealiseacutee soit par la meacutethode eacutelectrique (meacutethode directe) soit par la meacutethode magneacutetique

(meacutethode indirecte) Chacune de ces meacutethodes comporte des problegravemes pratiques qui rendent

deacutelicate lrsquoobtention drsquoune mesure preacutecise de CJ

I51 Meacutethode eacutelectrique

La meacutethode eacutelectrique consiste agrave injecter dans lrsquoeacutechantillon des courants croissants

jusqursquoagrave ce que lrsquoeacutetat supraconducteur disparaisse [93] La meacutethode de quatre pointes est ainsi

utiliseacutee dans laquelle le courant I est injecteacute dans lrsquoeacutechantillon et la mesure de la tension U

aux bornes de lrsquoeacutechantillon est faite (figure I24) On considegravere que le courant injecteacute se

reacutepartit uniformeacutement dans tout le mateacuteriau pour obtenir une relation simple entre le courant

et la densiteacute de courant I= JS ougrave S est la section de lrsquoeacutechantillon Aussi on suppose que le

champ eacutelectrique agrave une seule composante suivant lrsquoaxe de lrsquoeacutechantillon pour avoir une

relation simplifieacutee entre le champ eacutelectrique E et la tension U aux bornes de lrsquoeacutechantillon

U=El avec l est la distance entre les prises de potentiel Le champ eacutelectrique critique EC est

souvent choisi de 1 V mmicro A partir de la mesure U(I) en deacuteduit E(J) et par la suite la densiteacute

de courant critique Jc et lrsquoexposant-n de la loi en puissance preacutesenteacutee ci-dessus

Figure 24 Scheacutema repreacutesentatif de la meacutethode eacutelectrique pour deacuteterminer la densiteacute

de courant eacutelectrique Jc drsquoun mateacuteriau supraconducteur

Cette meacutethode de mesure de Jc des SHTC est simple et donne accegraves la vraie valeur de

Jc Cependant [93] elle implique la pose de contact sur lrsquoeacutechantillon qui peut entrainer des

38

problegravemes de dissipation de chaleur aux contacts Cette meacutethode est geacuteneacuteralement tregraves utiliseacutee

surtout pour les rubans

I52 Meacutethode magneacutetique

Les meacutethodes magneacutetiques sont baseacutees sur lrsquoeacutetude des proprieacuteteacutes magneacutetique du

mateacuteriau supraconducteur Lrsquoeacutechantillon est soumis agrave un champ magneacutetique externe H Ce

champ creacutee des boucles de courant induites qui peuvent ecirctre de type intragrain ou intergrain

[39] srsquoopposant au champ appliqueacute Les meacutethodes geacuteneacuteralement utiliseacutees mesurent

lrsquoaimantation M de lrsquoeacutechantillon et permettent alors de calculer la densiteacute de courant critique

Jc agrave lrsquoaide du modegravele de Bean

Les principaux avantages des meacutethodes magneacutetiques sont drsquoune part lrsquoabsence de

contact eacutelectrique avec lrsquoeacutechantillon et donc la possibiliteacute de ne pas amener de chaleur agrave

lrsquoeacutechantillon et drsquoautre part la possibiliteacute drsquoeacutetudier des eacutechantillons de taille tregraves faible voire

mecircme des poudres

Au laboratoire GREEN Bruno DOUINE amp al ont deacuteveloppeacute une nouvelle meacutethode

magneacutetique de caracteacuterisation de pastilles SHTC pour deacuteterminer la densiteacute de courant

critique Jc et lrsquoexposant-n de la loi en puissance du mateacuteriau supraconducteur Le principe est

de mesurer le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP Ce champ magneacutetique

correspond au champ magneacutetique appliqueacute neacutecessaire pour que la diffusion du champ

magneacutetique atteigne le centre de pastille SHTC [77 94 95 96]

I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastille

Un champ magneacutetique est appliqueacute perpendiculairement sur une pastille SHTC de

rayon R et de hauteur L comme crsquoest montreacute sur la figure I25 Ce champ magneacutetique

appliqueacute est consideacutereacute lineacuteairement varie en fonction du temps

( ) ( ) I27a bB t V t=

Avec Vb est la vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacute

Figure I25 Pastille supraconductrice massive de forme cylindrique soumise agrave un champ

magneacutetique appliqueacute axialement

39

Un champ magneacutetique commence agrave apparaitre au centre de la pastille apregraves un certain

temps pt appeleacute temps de peacuteneacutetration le champ magneacutetique appliqueacute neacutecessaire agrave la

peacuteneacutetration complegravete jusqursquoau centre de la pastille est appeleacute champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete et noteacute BP (figure I26) En utilisant le modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean

(CSM) ce champ de peacuteneacutetration appeleacute aussi champ de peacuteneacutetration de Bean BPB peut-ecirctre

analytiquement obtenu agrave partir de la loi de Biot et Savart sous la forme suivante [77]

( )

22

02

2

2ln4

2

I28cPB

LR RJ LB

LR R

micro

+ + = + minus

Le principe de cette meacutethode est de mesurer le champ de peacuteneacutetration BPB et deacuteduire

par la suite la densiteacute de courant critique Jc

Figure I26 Variation du champ magneacutetique en fonction du temps Ba est le champ appliqueacute

sur la pastille et B0 repreacutesente le champ magneacutetique mesureacute au centre de la pastille

En fait lrsquoideacutee principale est de remplacer la pastille SHTC eacutetudieacutee par deux pastilles

SHTC identiques seacutepareacutees par un entrefer drsquoeacutepaisseur laquo e raquo dans lequel est placeacutee une sonde

agrave effet Hall afin de mesurer le champ magneacutetique entre ces deux pastille (figure I27) Le

champ magneacutetique mesureacute possegravede une seule composante crsquoest la composante radiale

40

Figure I27 Position de sonde agrave effet Hall entre deux pastilles SHTC

Theacuteoriquement ces deux pastilles sont consideacutereacutees comme une seule pastille dont

lrsquoinfluence de lrsquoeacutepaisseur de lrsquoentrefer creacuteeacute par la sonde sur la valeur de la densiteacute de courant

Jc doit ecirctre prise en consideacuteration

Lrsquoaimantation de la pastille se fait par la meacutethode PFM le champ appliqueacute est obtenu

par une simple deacutecharge drsquoun condensateur dans une bobine en cuivre Le scheacutema eacutelectrique

du circuit drsquoaimantation est preacutesenteacute sur la figure I22

La figure I28 repreacutesente la variation du champ magneacutetique en fonction du temps pour

deux pastilles SHTC identiques de type YBaCuO caracteacuteriseacutee chacune par un rayon R de

10mm et de longueur L eacutegale agrave 5 mm et seacutepareacutees par une distance de 1mm (repreacutesente

lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall)

Figure I28 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesureacute entre deux pastilles

SHTC

41

Par conseacutequent la deacutetermination du temps de peacuteneacutetration Pt est effectueacutee comme suit

Nous consideacuterons drsquoabord que apregraves peacuteneacutetration complegravete du champ magneacutetique ( )Pt tgt

( )aB t et ( )0B t sont seacutepareacutes par une valeur eacutegale agrave PBB Deuxiegravemement nous modifions ( )0B t

B0(t) autour de tp pour quil soit identique au champ magneacutetique appliqueacute ( )aB t (figue I22)

Ceci permet au final de deacuteduire Pt et PMB

La valeur du champ magneacutetique PMB mesureacute pour des deux pastilles est drsquoenvirons 1

Tesla A partie de cette valeur de PMB cedil qursquoon suppose eacutegale agrave BPB on peut calculer la valeur

de la densiteacute de courant critique Jc agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 Elle est eacutegale agrave 110 Amm2 et

crsquoest une valeur proche des valeurs estimeacutees agrave partir des donneacutees des constructeurs et de la

litteacuterature

I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur le champ

de peacuteneacutetration

En utilisant le modegravele de la loi en puissance (PLM) le champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete noteacute BP peut srsquoexprimer numeacuteriquement en fonction du champ

magneacutetique de peacuteneacutetration ducirc au modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM) (BPB) de la vitesse

de monteacutee du champ appliqueacute Vb et de la puissance n comme [77]

( ) ln I291 bP PB

VB Bn

α β+ = +

Avec 12α = et 34β =

On peut ajouter ici qursquoil nrsquoy a pas drsquoinfluence des paramegravetres geacuteomeacutetrique de la

pastille R et L sur les valeurs de α etβ

La relation I29 saveacuterera expeacuterimentalement utile pour deacuteterminer la valeur n dune

pastille supraconductrice soumise agrave des diffeacuterentes vitesses de monteacute Vb du champ externe

Pour cela deux manipes expeacuterimentales sont installeacutees lrsquoune contient une bobine

supraconductrice afin de geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee du champ appliqueacute Ba (Meacutethode

drsquoaimantation ZFC) et lrsquoautre une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer un champ magneacutetique

agrave vitesse de monteacutee eacuteleveacutee de Ba (Meacutethode PFM) Les reacutesultats de mesure de champ

magneacutetique sont illustreacutes sur la figure I29

Lrsquoinfluence de lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall placeacutee sera prise en consideacuteration

dans les calculs de lrsquoexposant-n et la densiteacute de courant critique du mateacuteriau supraconducteur

42

(a) (b)

Figure I29 Repreacutesentation du champ magneacutetique appliqueacute et le champ magneacutetique mesureacute

entre deux pastilles SHTC en fonction de temps en utilisant a) une bobine supraconductrice

pour geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee b) une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer une

vitesse de monteacutee eacuteleveacutee

Soit 1PMB le champ de peacuteneacutetration mesureacute pour une faible vitesse de monteacutee 1bV et 2PMB est le

champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute pour une vitesse de monteacutee eacuteleveacutee 2bV

A partir de lrsquoeacutequation (I22) la valeur de n peut ecirctre deacuteduite agrave partir de

( ) ( )2 1 1 2

1 2

I3l ln

0nPM b PM b

PM PM

B V B Vn

B Bα

βminus

= minusminus

A partir de cette valeur de n et les valeurs de 1PB et 1bV on deacuteduit la valeur de PBB agrave

lrsquoaide de lrsquoeacutequation (I29) Par la suite la valeur de JC sera deacutetermineacutee agrave partir de lrsquoeacutequation

(I28) en fonction des paramegravetres geacuteomeacutetrique R et L

I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de lrsquoexposant-n et Jc

Rappelons que les mesures expeacuterimentales agrave travers la sonde agrave effet Hall placeacutee entre

deux pastilles SHTC donnent le champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute BPM et non pas le

champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP agrave cause de lrsquoentrefer existant entre les deux

pastilles ducirc agrave la sonde

Afin de trouver une relation entre BPM et BP une simulation numeacuterique est effectueacutee

pour les deux cas suivants

43

- Cas drsquoune pastille seule sans sonde agrave effet hall (e=0) pour deacutetermineacute BP au

centre de la pastille agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I8

- cas de deux pastilles identiques seacutepareacutees pour une distance laquo e raquo qui preacutesente

lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall pour deacuteterminer le champ de peacuteneacutetration BPM

La figure I30 repreacutesente la variation de rapport PM PB B en fonction de la longueur L

de la pastille pour e = 05 mm et e = 1 mm Le champ magneacutetique appliqueacute sur les pastilles est

caracteacuteriseacute par une vitesse de monteacutee Vb= 1000 Ts les pastilles utiliseacutees sont modeacuteliseacutees par

une densiteacute de courant critique Jc=100Amm2 un rayon R=10 mm et n = 15

Une relation entre BPM et BP est deacuteduite

( ) ( ) 05 00 I312ln( ) 081 368 1PM

P

B e mm LB

= = +

( ) ( ) 1 00 I3350ln( ) 07233 2PM

P

B e mm LB

= = +

Les expressions I10 et I11 sont indeacutependantes de Vb et n [95] Cependant elles sont valables

uniquement pour R=10 mm Pour drsquoautres valeurs de R des nouvelles relations entre BPM et

BP peuvent ecirctre exprimeacutes avec les mecircmes maniegraveres de calculs

Figure I30 Rapport P

PMBB

en fonction de longueur L de la pastille SHTC

I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille

Une autre meacutethode de calcul de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete a eacuteteacute

proposeacutee en utilisant une seule pastille au lieu deux agrave partir de la mesure de champ

magneacutetique au centre de la surface de la pastille agrave lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet hall placeacutee agrave une

44

distance laquo d raquo au-dessus de la surface de la pastille (figure I31) Cette meacutethode a lrsquointeacuterecirct

drsquoecirctre tregraves simple agrave exeacutecuter et moins couteuse

Figure I31 Position du sonde agrave effet Hall au centre de surface de la pastille

I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et BP

Des simulations numeacuteriques et analytiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees pour deacuteterminer la relation

entre le champ magneacutetique mesureacute agrave lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet Hall et le champ magneacutetique

de peacuteneacutetration complegravete BP

Une pastille SHTC de rayon R et de longueur L est agrave soumise agrave un champ

magneacutetique lineacuteairement variable appliqueacute perpendiculairement sur la surface de la pastille

Cela nous permet de deacuteterminer le champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur et agrave lrsquoexteacuterieur de la

pastille Ainsi de deacuteterminer la densiteacute du courant critique de cette pastille

La figure I32 repreacutesente la distribution de la densiteacute du courant CJ J dans la pastille

SHTC pour trois diffeacuterentes vitesses de monteacutee Vb (01 Ts et 10 Ts et 1000Ts) pour une

mecircme valeur de la densiteacute de flux magneacutetique appliqueacute Dans cette simulation la valeur de

lrsquoexposant-n utiliseacute est 15 ce qui repreacutesente une faible valeur pour un SHTC agrave 77 K et une

densiteacute de courant critique Jc consideacutereacutee constante eacutegale agrave 100 Amm2

On remarque que quels que soient la valeur de Vb les paramegravetres geacuteomeacutetriques de la pastille

SHTC et la valeur de n (gt 10) JJc est presque constante partout dans les reacutegions ougrave la

densiteacute de courant eacutelectrique nrsquoest pas nulle

Quand Ba devient eacutegal agrave BP on dit que la peacuteneacutetration est complegravete et CJ J est consideacutereacute

constant sur toute la pastille comme dans le cas du modegravele de Bean

45

Figure I32 Distribution de la densiteacute de courant JJc dans la pastille SHTC pour trois valeur

de vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacute

On appelle ( )0B t le champ magneacutetique au centre de la pastille SHTC et ( )zB d t le

champ magneacutetique mesureacute par la sonde agrave effet Hall au-dessus du centre de la surface de la

pastille agrave une distance d=05mm

46

( )aB t ( )0B t et ( )05 zB d mm t= sont repreacutesenteacute sur la figure I26 une densiteacute de courant

critique constante Jc=100Amm2 un champ magneacutetique appliqueacute lineacuteairement varie avec une

vitesse de monteacute Vb=1 Ts et une valeur de lrsquoexposant-n=15

La diffeacuterence ( ) ( )a zB t B tminus noteacute ( ) )ZSCB d t repreacutesente la densiteacute de flux magneacutetique

produit par le courant induit agrave lrsquointeacuterieur de la pastille SHTC La figure I33 montre que la

diffeacuterence ( ) ( )05 a zB t B d mm tminus = atteint une valeur maximale noteacute BZSCM avant que

( ) ( )0aB t B tminus atteint BP La relation entre BZSCM et BP est lieacutee aux paramegravetres geacuteomeacutetriques de

la pastille SHTC comme dans le modegravele de lrsquoeacutetat critique (CSM)

Figure I33 Calcul numeacuterique de BP au centre de la pastille et BZSCM au-dessus du centre de

surface de la pastille agrave d = 05mm

Dans le cas du champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete et modegravele de lrsquoeacutetat critique

(CSM) la densiteacute du flux magneacutetique le long de lrsquoaxe drsquoune pastille supraconductrice

cylindrique noteacute BZSCB peut ecirctre donneacute analytiquement en utilisant la loi de Biot et Savart de

la mecircme faccedilon que BPB sous forme

( ) ( ) ( )

( )

( )2 2 2 2

0

2 2 22

1 1 ln l I3n

4 1 13C

ZSCB

R Rd L RJ d RB d R L d L dR R

d Rd L R

micro

+ + + + + = + minus minus minus + + +

47

Une eacutetude comparative a eacuteteacute reacutealiseacutee entre un calcul analytique du rapport ZSCB PBB B

et un calcul numeacuterique du rapport ZSCM PB B en fonction de la distance laquo d raquo Le calcul

numeacuterique est fait pour diffeacuterentes valeurs de n et Vb (figure I34)

Figure I34 comparaison entre le calcul numeacuterique ZSCB PBB B et le calcul analytique

ZSCM PB B

On remarque que quels que soient les valeurs de n et Vb les rapports ( ) ZSCM PB d B et

( ) ZSCB PBB d B sont eacutequivalents Donc agrave partir de la valeur BZSCM(d) mesureacute le champ de

peacuteneacutetration PB peut ecirctre deacuteduit de la faccedilon suivante

( )( )( ) ( )

I34ZSCM mesureacute

PZSCB PB analytiquement

B dB

B d B=

Le rapport ( )( )ZSCB PBB d B est indeacutependant de Jc il deacutepend seulement des paramegravetres

geacuteomeacutetrique R et L de la pastille

48

I6 Objectifs de la thegravese

Apregraves avoir preacutesenteacute un rappel historique sur lrsquoeacutevolution de la supraconductiviteacute

depuis sa deacutecouverte jusqursquoau temps actuel nous avons rappeleacute quelques proprieacuteteacutes

caracteacuteristiques des mateacuteriaux supraconducteurs et leurs grandeurs critique Ensuite nous

avons preacutesenteacute les mateacuteriaux massifs supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)

et leurs proprieacuteteacutes en citant deux mateacuteriaux de ce type agrave savoir lrsquoYBaCuO et le MgB2 Nous

avons preacutesenteacute eacutegalement des diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantations des pastilles supraconductrices agrave

savoir les meacutethodes ZFC FC et PFM

Enfin nous avons fait un reacutesumeacute sur une nouvelle meacutethode de caracteacuterisations reacutealiseacutee

au laboratoire GREEN par B DOUINE amp al pour calculer les grandeurs caracteacuteristiques

drsquoune pastille SHTC

Deux axes principaux sont viseacutes par cette thegravese

1 Proposer des modegraveles analytiques de dimensionnement de lrsquoinducteur drsquoun systegraveme

drsquoaimantation drsquoune pastille supraconductrice en preacutesence drsquoun circuit

ferromagneacutetique

2 Ameacuteliorer les meacutethodes de caracteacuterisation existant notamment celles utilisant la

meacutethode PFM afin drsquoeacutetudier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique drsquoune

pastille supraconductrice agrave haute tempeacuterature critique

49

Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de

lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit

ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune

pastille supraconductrice

50

II1 Introduction

La supraconductiviteacute est un domaine tregraves passionnant de la physique appliqueacutee En

geacutenie eacutelectrique comme en physique les supraconducteurs sont largement utiliseacutes pour

obtenir des champs magneacutetiques tregraves eacuteleveacutes On peut obtenir des aimants avec des mateacuteriaux

supraconducteurs massifs de type (RE) BCO agrave lrsquoaide drsquoun champ magneacutetique Ils peuvent

atteindre une densiteacute de flux magneacutetique tregraves eacuteleveacutee En effet il existe diffeacuterentes faccedilons

drsquoaimanter ce type de supraconducteurs massifs Cependant le moyen le plus commode et le

plus courant est drsquoutiliser un champ magneacutetique pulseacute Cette meacutethode est appeleacutee laquo PFM raquo

pour laquo Pulsed Field Magnetization raquo elle est geacuteneacuteralement utiliseacutee pour lrsquoaimantation des

cryo-aimants [84]

Il est tregraves important destimer et deacutevaluer les composantes du champ magneacutetique qui

deacutependent fortement de la geacuteomeacutetrie de linducteur du circuit drsquoaimantation utiliseacute et qui a

pour but final doptimiser la configuration expeacuterimentale Dans leacutetape de conception de

linducteur neacutecessaire pour magneacutetiser les supraconducteurs massifs agrave haute tempeacuterature

critique (SHTC) la modeacutelisation et la simulation sont fortement recommandeacutees pour effectuer

les calculs neacutecessaires des diffeacuterentes caracteacuteristiques eacutelectriques du systegraveme eacutetudieacute agrave savoir

la reacutesistance et linductance de la bobine La deacutetermination de la valeur de la reacutesistance est

assez simple tandis que lrsquoinductance neacutecessite un traitement particulier

De ce fait des modegraveles analytiques ont eacuteteacute proposeacutes depuis longtemps pour calculer la

distribution du champ magneacutetique creacuteeacute par des bobines circulaires sans fer [88 89 98] et plus

reacutecemment pour des bobines avec des noyaux de fer de longueur finie [90] Bien que ces

meacutethodes donnent des reacutesultats preacutecis elles ne sont pas adapteacutees pour leacutetude des bobines

axisymeacutetriques placeacutees dans un circuit ferromagneacutetique contenant un entrefer simple ou un

entrefer contenant une pastille supraconductrice Ces modegraveles sont baseacutes essentiellement sur

la loi de Biot et Savart Des logiciels commerciaux sophistiqueacutes qui donnent des reacutesultats tregraves

preacutecis en consideacuterant la non-lineacuteariteacute des mateacuteriaux impliqueacutes dans le problegraveme eacutetudieacute sont

utiliseacutes

Dans ce chapitre nous proposons drsquoutiliser des meacutethodes analytiques pour reacutealiser

cette tacircche en reacutesolvant les eacutequations de Laplace et de Poisson De telles meacutethodes conduisent

agrave des solutions significatives avec des informations physiques tregraves utiles pour lrsquoeacutetape de la

conception Il srsquoagit de calculer le potentiel vecteur magneacutetique A

dans les diffeacuterentes reacutegions

drsquointeacuterecirct drsquoun circuit ferromagneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer concentrique par rapport agrave la

51

bobine en absence de tout mateacuteriau supraconducteur Le cas de preacutesence drsquoune pastille

supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du circuit deacutecrit preacuteceacutedemment sera eacutegalement

traiteacute Pour montrer lrsquoinfluence de la preacutesence drsquoun mateacuteriau supraconducteur sur la valeur de

lrsquoinductance de la bobine utiliseacutee il sera question de calculer son inductance dans les deux cas

A la fin de ce chapitre et en prenant le problegraveme du circuit magneacutetique sans pastille

nous allons utiliser lrsquoexpression analytique du potentiel vecteur magneacutetique obtenue dans ce

cas pour calculer les courants induits dans une pastille supraconductrice en utilisant laquola

meacutethode de Brandtraquo bien connue deacuteveloppeacutee en 1998 pour les disques et les cylindres dans

un champ magneacutetique axial [100 101]

II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveses

La geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute est repreacutesenteacutee sur la figure II1

Figure II1 Geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute un circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie infeacuterieur de longueur 3 2 e Z Z= minus concentrique avec une bobine de

longueur 4 1L Z Z= minus

Les reacutegions I III et IV correspondent agrave de lrsquoair La reacutegion II correspond agrave une bobine

circulaire en cuivre de section transversale rectangulaire Cette bobine composeacutee de N spires

de rayon interne 2R de rayon externe 3R et de longueur 4 1L Z Z= minus est parcourue par une

densiteacute de courant uniforme J dans le sens uθ

La bobine est concentreacutee autour drsquoun

entrefer de rayon 1R et de longueur 3 2e Z Z= minus situeacute sur la partie infeacuterieure du circuit

ferromagneacutetique (figure II1) Lrsquoensemble du systegraveme est deacutelimiteacute dans la direction axiale par

52

0z = et 5z Z= Les limites exteacuterieures du circuit ferromagneacutetique doivent ecirctre choisies

suffisamment loin de la zone de calcul pour ne pas affecter les reacutesultats obtenus Des

conditions aux limites homogegravenes de type Dirichlet sont consideacutereacutees dans les reacutegions I II et

III agrave 0z = et 5z Z= et de type de Neumann dans la reacutegion IV agrave 2z Z= et 3z Z=

Le problegraveme est traiteacute en axisymeacutetrique la formulation en potentiel vecteur

magneacutetique en coordonneacutees cylindriques est employeacutee Seule la composante suivant θ du

potentiel vecteur magneacutetique est preacutesente et elle ne deacutepend que des coordonneacutees r et z

A partir de lrsquoeacutequation de Maxwell-Ampegravere

( )0 0 0 II1ErotB Jt

micro micro ε part= +

part

Lorsque le champ eacutelectrique est stationnaire le second membre de lrsquoeacutequation (II1) devient

neacutegligeable

Drsquoautre part lrsquoexpression de lrsquoinduction magneacutetique en fonction du potentiel vecteur

magneacutetique est donneacutee comme suit

( ) ( ) II2B rot A=

En remplaccedilant lrsquoeacutequation (II2) dans (II1) on trouve

( ) ( )20 0 ( ( ) ) ( II 3) rot rot A J grad div A A Jmicro micro= rArr minusnabla =

Compte tenu de la jauge de coulomb ( ) 0div A = lrsquoeacutequation (II3) devient

( )20 II4A Jmicronabla = minus

Donc deux cas sont possibles

( )2 0

II0 5J Equation de Poisson

AEquation de Laplace

microminusnabla =

Pour notre problegraveme les expressions du potentiel vecteur magneacutetique pour chaque

reacutegion sont obtenues agrave partir de la reacutesolution de lrsquoeacutequation de poisson dans la reacutegion de la

bobine (reacutegion II) et de Laplace dans les reacutegions I II et III en respectant les conditions de

continuiteacute des composantes tangentielles et normales du champ magneacutetique aux interfaces

entre les reacutegions

53

( ) ( ) ( )( )

( )2

0

2

II6

0

( )II

i

r z

r

A J r z Reacutegion II Bobine

A Reacutegions i i I III IVz

micronabla =minusnabla = =

Avec 0micro et J sont respectivement la permeacuteabiliteacute du vide et la densiteacute de courant dans la bobine

Sachant que la densiteacute de courant J est consideacutereacutee homogegravene dans la bobine elle est

indeacutependante de la composante r et elle ne deacutepend que de z

( )1 4 ( ) II0

7J Z z Z

J zAilleur

lt lt=

Dans la modeacutelisation analytique de ce problegraveme nous avons supposeacute que la

permeacuteabiliteacute magneacutetique du circuit ferromagneacutetique est infinie (micro rarrinfin ) Ceci implique que

le champ magneacutetique nrsquoest pas calculeacute agrave lrsquointeacuterieur du milieu ferromagneacutetique et sa

composante tangentielle est nulle aux interfaces ferromagneacutetiques

II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetique

La reacutesolution de toute eacutequation diffeacuterentielle aux deacuteriveacutes partielles est fortement

deacutependante du domaine dans laquelle la solution est deacutefinie et valable ainsi les conditions

aux limites que cette solution doit remplir La reacutesolution de lrsquoeacutequation (II6) se fait dans les

reacutegions de I agrave IV agrave lrsquoaide de la meacutethode de seacuteparation des variables [90101]

II31 Reacutegion I 3 4 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation consideacutereacutee dans cette reacutegion est une eacutequation de Laplace elle srsquoeacutecrit en

coordonneacutees cylindrique sous la forme

( )2 2

22 2 2

10 0 II8I I I II

A A A AAr r r r z

part part partnabla = rArr + minus + =

part part part

Les conditions agrave limites homogegravenes de Dirichlet sont imposeacutees ici agrave 0Z = et 5Z Z=

( )1 1 5 ( 0 ) ( ) 0 II9A r z A r z Z= = = =

La composante tangentielle du champ magneacutetique est nulle agrave lrsquointerface pour 4r R=

( )4

II1( ) 0 0r R

rAr =

part=

part

En utilisant la meacutethode de seacuteparation de variable le potentiel Vecteur magneacutetique peut

srsquoeacutecrire comme suit

54

( ) ( ) ( ) ( ) II11A r z R r Z z=

A partir des eacutequations (II9) (II10) et (II11) la forme geacuteneacuterale de lrsquoexpression du potentiel

vecteur magneacutetique dans la reacutegion I est donneacutee par (voir deacutetails en annexe I)

( ) ( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 11 0 4

II12nII n n n n

n n

K RA r z b I r K r sin z

I Rα

α α αα

infin

=

= +

sum

Avec n est un entier positif 5n n Zα π= est la valeur propre du problegraveme I0 et K0 sont

respectivement les fonctions de Bessel modifieacutees du premier et du deuxiegraveme type drsquoordre 0 etI1 et

K1sont respectivement les fonctions de Bessel modifieacutees du premier et du deuxiegraveme type ordre1

[102] Alors que Inb est la constante drsquointeacutegration elle sera deacutetermineacutee par la suite en utilisant

les conditions de passages agrave lrsquointerfaces agrave 3r R= entre les reacutegions I et II

II32 Reacutegion II 2 3 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre dans cette reacutegion est une eacutequation de Poisson En coordonneacutees

cylindriques

( )2 2

02 2 2

1 ( ) II13II II II IIA A A A J zr r r r z

micropart part part+ minus + = minus

part part part

Les conditions aux limites de Dirichlet sont imposeacutees ici agrave 0z = et 5z Z=

( )5 ( 0) ( I 10 4) III IIA r z A r z Z= = = =

Lrsquoeacutequation (II13) est une eacutequation diffeacuterentielle de deuxiegraveme degreacute avec second membre sa

reacutesolution est deacutetailleacutee dans lrsquoannexe I

La solution geacuteneacuterale de (II13) est donneacutee donc par

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 1 11

II15II IIII n n n n n n n

n

A r z a I r b K r C L r sin zα α α αinfin

=

= + minussum

Avec 022

nn

n

JC micro πα

= et ( ) ( ) ( ) ( )( )5

1 45 0

2 2sin cos cosZ

n n n nJJ J z z dz Z Z

Z nα α α

π= = minusint

L1 est la fonction de Struve modifieacutees ordre 1

Les constantes drsquointeacutegrations IIna et II

nb sont deacutetermineacutees en utilisant les conditions de

passages aux interfaces agrave 3r R= entre les reacutegions I et II et agrave 2r R= entre les reacutegions II et III

55

II33 Reacutegion III 1 2 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Dans cette reacutegion lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre est de type Laplace

( )2 2

2 2 2

1 0 II16III III III IIIA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites imposeacutees ici sont

( )5 ( 0) II1( ) 0 7III IIIA r z A r z Z= = = =

Consideacuterons les conditions aux limites de lrsquoeacutequation (II17) la solution geacuteneacuterale de

lrsquoeacutequation (II16) est donneacutee par

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 11

II18III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Les constantes drsquointeacutegrations IIIna et III

nb sont deacutetermineacutees en utilisant les conditions

de passages aux interfaces agrave 2r R= et agrave 1r R= entre les reacutegions II et III et les reacutegions III et IV

successivement

II34 Reacutegion IV 1 2 30 etr R Z z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation (II1) agrave reacutesoudre dans cette reacutegion est une eacutequation de Laplace

( )2 2

2 2 2

1 0 II19IV IV IV IVA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites imposeacutees ici agrave z=Z2 et z=Z3 sont de type de Neumann

( )2 3

II2( ) ( ) 00IV IV

z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

Une condition suppleacutementaire est imposeacutee agrave 0r = (axe de symeacutetrie)

( ) II( 0 2) 10IVA r z= =

Consideacuterons les eacutequations (II20) et (II21) la solution geacuteneacuterale de lrsquoeacutequation (II19) est

donneacutee par

( ) ( ) ( )( ) ( )0 1 21

cos II22IVIV k k k

k

A r Z A r a I r z Zβ βinfin

=

= + minussum

56

Avec 5 2

kk

Z Zπβ =minus

0A et IVka sont des constantes drsquointeacutegration k est un entier positif

La constante dinteacutegration 0A est due agrave lrsquoapplication des conditions aux limites de Neumann

dans la reacutegion IV Elle est deacutetermineacutee en appliquant la condition de continuiteacute du potentiel

vecteur magneacutetique agrave linterface agrave 1r R= entre la reacutegion III et la reacutegion IV

II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0

On applique le principe de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique entre la reacutegion III et IV

agrave lrsquointerface agrave r= R1

( ) ( ) [ ] ( )1 1 2 3 pour II23III IVA r R z A r R z z Z Z= = isin=

Par inteacutegration par rapport agrave z sur lrsquointervalle[ ]2 3Z Z on trouve

( ) ( ) ( )( ) ( )0 1 1 1 111 3 2

1 II24III IIIn n n n n

nA m a I R b K R

R Z Zα α

infin

=

= +minus sum

Avec ( ) ( )( )2 31 cos cosn nn

n

Z Zm α αα

= minus

II4 Conditions de passages entres interfaces

Les relations entre les constantes drsquointeacutegrations etI II II III III IVn n n n n nb a b a b a sont

deacutetermineacutees en appliquant les conditions de passages aux interfaces entres les diffeacuterentes

reacutegions drsquointeacuterecirct du problegraveme consideacutereacute

Les conditions dinterface doivent satisfaire la continuiteacute des composantes radiale et axiale

de la densiteacute de flux magneacutetique Ces composantes peuvent ecirctre deacuteduites du potentiel vecteur

magneacutetique par

( ) ( ) 1 II25r z

rAAB Bz r r

partpart= =part part

II41 Condition drsquointerface agrave r=R3

En termes de potentiel vecteur magneacutetique deux conditions drsquointerface sont imposeacutees

entre les reacutegions I et II agrave 3r R=

57

( ) ( )( ) ( ) ( )

3 3

3 3

II26I II

I I

r R r R

A r R z A r R z

rA rAr r

= =

= = =part part = part part

On obtient

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 3 1 3 1 3 1 3 1 30 4

II27nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

+ minus minus = minus

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

3 3 0 3 0 3 00 4

0 30 II28nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

minus minus + = minus

II42 Condition drsquointerface agrave r=R2

Les conditions drsquointerface entre les reacutegions II et III agrave 2r R= sont donneacutees par

( ) ( )( ) ( ) ( )

2 2

2 2

II29

II III

II III

r R r R

A r R z A r R z

rA rAr r

= =

= = =part part = part part

On obtient ainsi

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 II30II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus minus + + = minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 2 0 2 0 2 0 2 0 2 II31II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus + + minus = minus

II43 Condition drsquointerface agrave r=R1

Agrave linterface entre les reacutegions III et IV des conditions particuliegraveres deacutefinies par

morceaux concernant la composante axiale du champ magneacutetique agrave r = R1 sont appliqueacutees

autour de cette interface agrave cause de la preacutesence de lentrefer dans le circuit ferromagneacutetique

( ) ( ) ( )1 1

2

2 3

3 5

0 0

II32

0

III IV

r R r R

z ZrA rA

Z z Zr r

Z z Z= =

lt lt

part part= lt ltpart part lt lt

La continuiteacute de la composante radiale de la densiteacute de flux conduit agrave

58

( ) ( ) ( )1 1 2 3 avec II33IV IIIA r R z A r R z Z z Z= = = lt lt

A partir des eacutequations (II32) et (II33) on obtient (voir deacutetail en Annexe II)

( )( )

( )( )

( ) 1 1 1 1 0 1

0 1 0 1

0 (II34)n k n n k nIII III IV

n n k n k kn k n n k n

h I R h K Ra b a g I R

f I R f K R

α αβ

α α

+ + = minus +

( ) ( ) ( ) 1 1 1 1 1 1 0 (II35)2

III III IVn n k n n n k n k k

ka g I R b g K R a I Rβπα α+ minus =

Avec

( )1 3 2

2 n kn k

m mhR Z Z

=minus

( ) ( )2

12 2

1 sin si

2 si

n

n k

n k n kf n kn n k

π

π

+minus ne= minus

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 3

12 2 3

2 2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

k kkk k k k

k

kk k k k k

kn k

Z Z

k Z Zg

Z

α β α α α βα βπ β β β α β

+

+

minus + minus ne= + + minus =

Donc les coefficients etI II II III III IVn n n n n nb a b a b a de lrsquoensemble des harmoniques drsquoespace

sont relieacutes les uns aux autres agrave travers les eacutequations (II27) (II28) (II30) (II31) (II34) et

(II35) Nous devons donc reacutesoudre un systegraveme de six eacutequations lineacuteaires agrave six inconnues en

reacuteeacutecrivant les eacutequations ci-dessus en systegraveme matriciel de taille ( ) ( )6 max 6 maxN Ntimes vu

qursquoil y a six coefficients avec Nmax est le nombre maximal drsquoharmoniques pris en charge

( )( )( )( )

11 12 13 1 3

21 22 23 0 3

32 33 34 35 1 2

42 43 44 45 0 2

54 55 56

64 65 66

0 0 00 0 0

0 00 00 0 0 00 0 0 0

In nn

IIn nn

IIn nn

IIIn nn

IIInIVn

C L RbC L RaC L RbC L Ra

ba

η η η αη η η α

η η η η αη η η η α

η η ηη η η

minus minus minus

= minus

Avec

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 3 1 3 1 21 3 1 3 1 30 4

11 nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

αη α η α η αα

+ = minus = minus=

59

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

21 3 3 22 3 23 30

0 04

0 0 nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

η α α η α η αα

= minus = minus =

( ) ( ) ( ) ( )32 1 2 33 1 2 34 1 2 35 1 2 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = minus = =

( ) ( ) ( ) ( )0 042 2 43 2 44 2 450 0 2 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = = = minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( ) ( )54 1 1 0 1 55 1 1 0 1 56 0 1 n k n n k n n k n n k n n k kh I R f I R h K R f K R g I Rη α α η α α η β= minus = + =

( ) ( ) ( )64 1 1 65 1 1 66 1 1 2n k n n k n k

kg I R g K R I Rπη α η α η β = = = minus

La solution numeacuterique de ce systegraveme matriciel peut ecirctre obtenue en utilisant un

logiciel de calcul matheacutematique en lrsquooccurrence MATLAB dans le cas de la preacutesente eacutetude

Il convient de noter ici qursquoune inversion numeacuterique de cette matrice est neacutecessaire pour le

calcul des coefficients inconnus Cette inversion peut se faire en une seule fois et en calcul

symbolique

II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobine

Linductance est lune des principales caracteacuteristiques de la bobine Elle se deacutefinit

comme laptitude de celle-ci agrave sopposer agrave la variation de lintensiteacute du courant qui la traverse

Linductance dune bobine est une valeur propre deacutependante de la dimension physique de la

bobine ainsi que du mateacuteriel utiliseacute pour sa fabrication

Lrsquoinductance de la bobine est lieacutee agrave lrsquoeacutenergie magneacutetique stockeacutee par la relation suivante

21 1 (II36)2 2 V

W LI A Jdv= = int

Lrsquointeacutegrale (II36) est limiteacutee au volume de la bobine car la densiteacute de courant est nul ailleurs

Nous avons supposeacute que la densiteacute de courant eacutelectrique est uniformeacutement reacutepartie sur toute

la section de la bobine ce qui conduit agrave

(II37)JSIN

=

Avec ( )( )4 1 3 2S Z Z R R= minus minus

60

N et I sont respectivement le nombre de spires que contient la bobine et lrsquointensiteacute de courant

eacutelectrique qui les travers ( )( )4 1 3 2S Z Z R R= minus minus

Le potentiel de vecteur magneacutetique utiliseacute dans lrsquoeacutequation II36 est celui deacutefini dans la reacutegion

II de la bobine

En remplaccedilant les eacutequations (II15) et (II37) dans (II36) on obtient

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )4 3

1 2

2

2 1 11

0 1 II38II IIn n n n n n n

Z

Zn

R

Ra I r b K r C L rNL rdrsi z d

JSn zd

πα α θα α

infin

=

+= minussumint int int

En inteacutegrant (II38) par rapport aux variables r θ et z lrsquoexpression analytique de lrsquoinductance

est donc donneacutee par

( ) ( )( )( ) ( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( ) ( )

3 3 2 2

3 3 2 221

4 40 3

1 4

3 2

2

2

II392

6

2 cos cos

IIn

IIn n n

n nn

n

a R U R R U R

b R V R R V R

J R W R R W R

NL Z ZJS

ππ α αα

αmicroπ

infin

=

minus + minus

minus minus

=

minussum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1n n n nU r I r L r I r L rα α α α= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1( ) n n n nV r K r L r K r L rα α α α= +

Et ( ) 2 23 512 3

2 2 4n rW r F α =

est la fonction hypergeacuteomeacutetrique [90]

II6 Reacutesultats analytiques et discussion

Les valeurs des paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutes dans notre problegraveme sont reacutesumeacutees

sur le tableau II1 Les solutions analytiques dans toutes les reacutegions ont eacuteteacute calculeacutees avec un

nombre fini en termes drsquoharmoniques eacutegal agrave 50 Les limites exteacuterieures du circuit dans la

direction axiale sont choisies de maniegravere agrave ce que leurs valeurs nrsquoaffectent pas les reacutesultats

obtenus

61

Tableau II1 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme sans pastille

Paramegravetre Description valeur

R1 Bord infeacuterieur du domaine dans la direction radial 0030 m

R2 Rayon interne de la bobine 0080 m

R3 Rayon externe de la bobine 0120 m

R4 Bord supeacuterieur du domaine dans la direction radial 0150 m

Z1 Limite inteacuterieure de la bobine 0200 m

Z2 Limite inteacuterieure de lrsquoentrefer 0225 m

Z3 Limite exteacuterieure de lrsquoentrefer 0275 m

Z4 Limite exteacuterieure de la bobine 0300 m

Z5 Limite exteacuterieure du domaine dans la direction axiale 0500 m

N Nombre des spires dans la bobine 1000

J Densiteacute de courant eacutelectrique dans la bobine 5 Amm2

Nmax Nombre drsquoharmoniques utiliseacute dans tout le domaine 50

Afin de valider nos reacutesultats analytiques nous devons les comparer avec ceux obtenus

en utilisant la meacutethode drsquoapproximation par eacuteleacutements finies [103104] (FEA pour Finite

Element Approximation) impleacutementeacutee sous le logiciel COMSOL Multiphysics La taille de

maillage et la preacutecision demandeacutee sont choisies de maniegravere agrave ce que les quantiteacutes deacuteriveacutees du

FEA servent de reacutefeacuterence une densiteacute de maillage drsquoenvirons 1850 triangles a eacuteteacute imposeacutee

dans la reacutegion du fer composant le circuit ferromagneacutetique La densiteacute de maillage consideacutereacutee

dans la reacutegion de lrsquoentrefer et de la bobine est moins eacuteleveacutee pour eacuteviter une augmentation

inutile de temps de calcul (figure II2) En effet les mecircmes paramegravetres geacuteomeacutetriques que ceux

deacutefinis dans le tableau 1 sont utiliseacutes Les conditions aux limites homogegravenes de type Dirichlet

et de Neumann sont eacutegalement prises en compte dans les simulations comme avec le modegravele

analytique

62

Figure II2 Maillages du circuit ferromagneacutetique avec entrefer eacutetudieacute par COMSOL

(a) (b)

Figure II3 Comparaison des distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir

du calcul analytique (a) et du calcul numeacuterique (b) avec le traceacute des lignes de champ

magneacutetique

63

La figure II3 repreacutesente la comparaison des distributions du potentiel vecteur

magneacutetique calculeacutees dans toutes les reacutegions drsquointeacuterecirct par la meacutethode analytique (a) et la

meacutethode numeacuterique (b) Nous avons ainsi repreacutesenteacute les lignes de champ magneacutetique dans

toutes les reacutegions drsquointeacuterecirct en calcul numeacuterique Les composantes radiale Br et axiale Bz de la

densiteacute de flux magneacutetique obtenues analytiquement sont ensuite repreacutesenteacutees et compareacutees agrave

celles obtenues numeacuteriquement dans la figure II4 (figure 4II (a) correspond agrave la reacutegion III et

figure 4II (b) correspond agrave la reacutegion IV)

(a)

(b)

Figure II4 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions

(a) III en ( )1 2 2r R R= + et (b) IV en 1 2r R=

64

Figure II5 Comparaison des valeurs de lrsquoinductance de la bobine en fonction de la longueur

de lrsquoentrefer obtenues numeacuteriquement avec celles obtenues analytiquement pour les

diffeacuterentes valeurs de nombres des harmoniques variant entre 1 et 50

Une comparaison est faite entre les valeurs numeacuteriques obtenues avec COMSOL et les

reacutesultats analytiques pour diffeacuterents nombres dharmoniques allant de 1 agrave 50 De toute

eacutevidence linductance diminue avec laugmentation de la longueur de lentrefer ( figure II5)

plus le nombre de termes harmoniques est eacuteleveacute plus la solution agrave la valeur de reacutefeacuterence

obtenue numeacuteriquement est proche

Lerreur maximale est de 3937 1147 635 292 152 et 075 pour un nombre de

termes harmoniques de 1 5 10 20 30 40 et 50 respectivement Nous pouvons conclure ici

que la formule proposeacutee est correcte et efficace De plus seuls 10 termes suffisent pour

obtenir moins de 10 derreur

Nous allons proceacuteder maintenant au calcul de lrsquoinductance de la bobine en preacutesence

drsquoune pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer

65

II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en

preacutesence drsquoune pastille supraconductrice

Les mecircmes hypothegraveses consideacutereacutees preacuteceacutedemment dans le cas de circuit seul avec

entrefer seront consideacutereacutees par la suite en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice

La figure II6 repreacutesente la geacuteomeacutetrie du problegraveme consideacutereacute

Figure II6 Circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer de longueur e dans lequel se trouve

une pastille supraconductrice

En Introduisant la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer deux reacutegions

suppleacutementaires sont consideacutereacutees en plus dans ce cas la reacutegion V et la reacutegion VI Ces deux

reacutegions correspondent agrave de lrsquoair (figure II6) La pastille supraconductrice est modeacuteliseacutee par

un diamagneacutetique parfait ( 0micro = ) de sorte que le potentiel vecteur magneacutetique est nul dans

toute la pastille y compris ses bords

De ce fait les conditions aux limites consideacutereacutees dans les reacutegions V et VI sont comme suit

( ) ( ) ( )2

3 ( ) 0 II400VV

z Z

A r z A r z Z reacutegionVz =

part= = =

part

( ) ( ) ( )5

4

0 0 ( II4) 1VIVI

z Z

A r zA r z Z reacutegionVI

z=

part= = =

part

Des conditions suppleacutementaires sont imposeacutees agrave en r=0 (lrsquoaxe de symeacutetrie)

66

( ) ( ) ( ) I0 0 et 0 0 I42V VIA r z A r z= = = =

Les expressions analytiques du potentiel vecteur magneacutetique pour les reacutegions I II et III du

problegraveme consideacutereacute dans la figure II6 sont donneacutees de la mecircme faccedilon que le problegraveme

preacuteceacutedent (en absence de la pastille supraconductrice) comme suit

( ) ( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 5

1 11 0 5

II43nII n n n n

n n

K RA r z b I r K r sin z

I Rα

α α αα

infin

=

= +

sum

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 1 11

II44II IIII n n n n n n n

n

A r z a I r b K r C L r sin zα α α αinfin

=

= + minussum

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 11

II45III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Avec7

nnZπα = 2

0 2n n nC Jπmicro α minus =

et ( )( ) ( )( )( )1 62 cos cosn n n

JJ z Z z Zn

α απ

= minus minus minus

Pour la reacutegion IV les conditions aux limites consideacutereacutees ici sont

2 5

( ) ( )0 et 0z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

Et le potentiel vecteur magneacutetique est donneacute sous forme (en suivant la mecircme meacutethode

deacutetailleacutee dans lrsquoannexe I)

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )( ) ( )101 11 1 1 2

1

cos II46IV IVIV n n

nn n nA r Z A r A r a I r b K r z Zβ β β

infinminus

=

= + + + minussum

Avec 5 2

nn

Z Zπβ =minus

Les constantes dinteacutegrations 01A et 02A sont dues agrave lrsquoapplication des conditions aux

limites de Neumann dans la reacutegion IV Elles seront deacutetermineacutees apregraves en appliquant la

condition de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique agrave linterface entre les reacutegions III et IV

agrave 2r R= et agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI agrave r= R1

Pour les reacutegions V et VI en prenant en consideacuterations les conditions aux limites (II40) (II41)

et (II42) les expressions du potentiel vecteurs magneacutetiques sont donneacutees comme suit

( ) ( ) ( )( ) ( )1 2 2 21

cos II47VV n n

nnA r z a I r z Zβ β

infin

=

= minussum

67

( ) ( )( ) ( )1 3 3 41

II4( ) s 8inVIVI n n n

nA r z a I r z Zβ β

infin

=

= minussum

Avec ( )( )2

3 2

2 1 2n

nZ Z

πβ

minus=

minuset ( )

( )53

4

2 1 2n

nZ Z

πβ

minus=

minus

II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

Agrave partir de la condition de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique agrave lrsquointerface

entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave r=R2 et agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI

agrave 1r R= on a

( ) ( ) [ ] ( )2 2 2 5 II 49IV IIIA r R z A r R z pour z Z Z= = = isin

Et

( )( ) [ ]

[ ]( ) [ ]

( )1 2 3

1 3 4

1 4 5

0

II50V

IV

VI

A r R z pour z Z Z

A r R z pour z Z Z

A r R z pour z Z Z

= isin

= = isin = isin

On integravegre les deux eacutequations (II49) et (II50) par rapport agrave z sur lrsquointervalle [ ]2 5Z Z on

trouve

( ) ( )( )( ) ( )

( )( )

1 3

1

1 2 12

01 1 2 1

1

21

3

1

1

II51n

VIn n

nV

nIII III nn n

n

n

n n n

a I RA a

a I RI R b K R h q

ββα α

ββ

+

infin

=

minus = + minus +

sum

( ) ( ) ( ) ( )1 3 13

1 2111 1 2 1 01 1

15 2 2

1 1 1 II52VIn n n

n

nVn

n n

RA a I RR Aa RZ Z

I ββ

ββ

infin+

=

= minus + minus minus

sum

Avec

( ) ( )( )2 5cos co1 s n nnn

Z Zmα

α α= minus ( )

22 2

2 1

n nRh m

R R e=

minus

( )1

2 22 1

RqR R e

=minus

et 5 2e Z Z= minus

Les constantes drsquointeacutegrations I II II III III IV IV Vn n n n n n n nb a b a b a b a et VI

na sont deacutetermineacutees agrave

partir des conditions de passages aux interfaces entre les diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecircts du

problegraveme

68

II72 Conditions de passages entres interfaces

Les mecircmes conditions de passages appliqueacutees dans le cas de circuit sans pastille sont

appliqueacutees dans ce cas sauf que des conditions particuliegraveres deacutefinies par morceaux sont

appliqueacutees agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI en 1r R=

II721 Interface agrave r = R4

A lrsquointerface entre les reacutegions I et II agrave 4r R= on trouve

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )5

4 4 4 4 41 15

01 1 1

0

II53nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

+ minus minus = minus

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

05

0 00 4 0 4 40

4 45

II54nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

minus minus + = minus

II722 Interface agrave r = R3

Pour lrsquointerface agrave 3r R= entre les reacutegions II et III on obtient

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )3 3 3 3 31 1 1 1 1 II55II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus minus + + = minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )3 3 30 0 0 0 03 3 II56II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus + + minus = minus

II723 Interface agrave r = R2

Agrave lrsquointerface entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave 2r R= des conditions de passages

particuliegraveres deacutefinies par morceaux sont appliqueacutees ici

( ) ( ) ( )2 2

5

2 5

7

20 0

II57

0

III IV

r R r R

pour z ZrA rA

pour Z z Zr r

pour Z z Z= =

lt lt

part part= lt ltpart part lt lt

( ) ( ) ( )2 22 5 II58IV IIIA r R z A r R z pour Z z Z= = = lt lt

On obtient

69

( )( )

( )( )

( )

( ) ( ) ( ) ( )( )

0 2 0 2 0 2

1 2 2 1 2 2

11 1

0 2 1 2 1 11 32 3

0 II59

1 VI

n

n n m n n mIII III IVn n n n n m

n n m n n m

nIV V

n n m n m mn

n n nn

I R f K R fa b a I R g

I R R h m K R R h m

R Rb K R g a I R h RI ha ββ

α αβ

α α

β ββ

+

minus minus minus + =

minus + + +

( ) ( ) ( )( ) ( )( ) ( )1 2 1 2 1 2 5 2 1 2 5 2 0 II60III III IV IVn n n m n n n m n n n na I R j b K R j a I R Z Z b K R Z Zα α β β+ minus minus minus minus =

Avec

( )( ) 12 22 12 nn R R e mh

minusminus=

( ) ( ) ( )2

1

2

21

2

n n

n m

n mn m

n m

sinf

m si

n si

απ α αα α

π α α

+ minus ne

minus

=

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 5 2 2

21

2 5

1

1 1

2 4

n n mm m m n

m n

n n n mn

n

cos Z cos Z si

g n msin Z cos Z cos sin Z

β αα α α βα β

β β β α βπ +

+ + minus minus= + + minus =

ne

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )

12 5

15 2 2 2 5

2 2

2 cos 1 sin

1sin cos 1 cos

2

nm m n m m n

m nn m

n n n m nn

n

Z Z si

Zj

Z Z Z Z si

α α β α α βα β

β β β α ββ

+

+

+ minus ne

minus + +

minus

=

=

minus

II724 Interface agrave r = R1

Ainsi des conditions de passages particuliegraveres sont deacutefinies sur lrsquointerface entre la reacutegion IV

et les reacutegions V et VI agrave 1r R=

( )( )

( )( )

1 2 3

1 3 4

1 4 5

0 II61

V

IV

VI

A r R Z pour Z z ZA r R Z pour Z z Z

A r R Z pour Z z Z

= lt lt= = lt lt = lt lt

( ) ( ) ( )1 1

2 3 II62V IV

r R r R

rA rApour Z z Z

r r= =

part part= lt lt

part part

70

( ) ( ) ( )1 1

4 5 II63VI IV

r R r R

rA rApour Z z Z

r r= =

part part= lt lt

part part

Ainsi agrave partir des eacutequations (II61) (II62) et (II63) on obtient

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 1 1 1 1 2 1 3 0 II64VIV IV Vk k n m k k n m n n m n m

In n na I r l b K r l a a II r O prββ β β+ minus minus =

( ) ( )( ) ( )

( ) ( ) ( ) ( ) ( )

( )1 2 2 1 2 2

0

11 1

1 2 1 0 2 1 1

0 1 1

21 3

3

0 II65

1 2 1

2

III IIIn n n n n n n n

IV IVn m n n m

n

n

V

n n

VI nn n

nn n n

nn

a I R R S m b K R R S m

a q b K q

R n S Ra I R S I

R R

a R

I

R I

α α

β β

πβ β

ββ

β

+

+ + minus =

+

minus minus

minus minus

( )( )

( )( )

( ) ( )

( ) ( ) ( )( )

11 1 2 2 1

1 2 121 2 2 0 1

0

1 31

1 0 3 13

02 1

2

1

II66

1 2

nn

n

VIn n n

nIVIIIn n mn n m n mV

nIII IVnn n m n n

n

n m

m

a I R ta I R R B m B Ra I R

b K R R B m b K

na I R

R

R R I

t

B πβ β

βαβ

βα β

β

+

=minus

minus+ minus + minus

minus +

Avec

( ) ( )

( )

12 2

5 2

1 si 2n

nm

mn

n

mm

m

nn

m si

Z Z il

s

βπ β ββ β

β β

+ minus ne minus

minus =

=

( ) ( )( )

( )

1 23 2 2

2

3

2 2

2 2

21 c

osn

n nm n m

n m

n

m

m

Z Z

Z Z s

siO

i

β β β ββ β

β β

+

minus

minus minus ne

=

= minus

( )( ) ( ) ( )( )( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( )

13 4 32 2

3

3 4

3 4 313 3

2

5 4 2

5

2

2

2 1 sin

sin

2 1 sin

cos

cos1

nn m m n m

n m

n mn

n n mnn n

Z si

ZZ Z Z si

Z m

ZZ

Z

p

Z

β π ββ

ββ β

β β

β β ββ

β

+

+

minus minus ne minus= minus minus = + minus

minus

minus minus minus

71

( )( ) ( ) ( )

( )( ) ( ) ( )( )( ) ( )( )

1 332 2

3

13 4 3 5

4 2

2

3

3

2

4 2

2 11 cos

2

1 s

cos

cos in

in21

s4 1

n mn m n

m n

nn n

m n

n

n

n m

m

Z Z

n Z

Z Z

tZ Z

Z

π β ββ

β β

ββ ββ

ββπ β

+

+

minusminus +

= minus minus minus

minus neminus

+ minus=

minus minus

( ) ( )( )

( )

1 23 2 22

2

3

2

22

21 cos n nn

m n mm

n

m n

m

n

mqZ Z

Z Z

β ββ β ββ β

β β β

+ minus minus ne minus

minus =

=

( )( )( )2 2

1

2 5

1

2 1 2

14m

m

mRS

R R Z Zβ

+minus=

minus minus

( )( )1

2 22 1 5 23

2

mm

RBR R Z Zβ

=minus minus

Au final Les eacutequations (II53) (II54) (II55) (II56) (II59) (II60) (II64) (II65) et

(II66) peuvent se mettre en systegraveme matricielle de taille ( )9 max (9 max)N Ntimes

Les coefficients drsquointeacutegrations de lrsquoensemble des harmoniques drsquoespace

etI II II III III IV IV V VIn n n n n n n n nb a b a b a b a a sont relies les uns aux autres agrave travers ces eacutequations ils

sont obtenus par inversion numeacuterique de ce systegraveme matricielle

11 12 13

21 22 23

32 33 34 35

42 43 44 45

54 55 56 57 58 59

64 65 66 67

76 77 78 79

84 85 86 87 88 89

94 95 96 97 98 99

0 0 0 0 0 00 0 0 0 0 0

0 0 0 0 00 0 0 0 00 0 00 0 0 0 00 0 0 0 00 0 00 0 0

InIInIIn

bab

η η ηη η η

η η η ηη η η η

η η η η η ηη η η η

η η η ηη η η η η ηη η η η η η

( )( )( )( )

1 4

0 4

1

0

3

3

(II67)00000

n n

n n

n n

n n

IIInIIInIVnIVnVnVIn

C L RC L

C L R

ababaa

RC L R

ααα

α minus =

minusminusminus

Avec

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

1 1 12 1 135

11 4 4 4 45

10

nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

αη α η α η αα

+ = minus = minus=

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

21 22 230

50 4 0 4 0 4 0 4

5

nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

η α α η α η αα

= minus = minus =

72

( ) ( ) ( ) ( )3 3 332 31 33 1 33 1 34 1 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = minus = =

( ) ( ) ( ) ( )0 3 0 3 042 43 44 3 345 0 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = = = minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( )54 0 2 1 2 2 55 0 2 1 2 2 n n m n n m n n m n n mI R f I R R h m K R f K R R h mη α α η α α= minus = minus +

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 156 0 2 57 0 2 58 1 2 1 59 1

21 3

3

1

n

n n m n n m n m nn

mn

R RI R g K R g I R h hI Rη β η β η β η βββ

+minus= minus = = =

( ) ( ) ( )( ) ( )( )1 2 65 1 2 6664 1 2 5 2 6 7 1 2 5 2 n n m n n m n nI R j K R j I R Z Z K R Z Zα η α η βη η β= = minus minus minus minus= =

( ) ( ) ( ) ( )1 1 77 1 1 78 1 2 79 76 1 3 k n m k n m n n m n mnI r l K r l I Ir prOη ββ η β η β ηminus minus= = = =

( ) ( ) ( ) ( )1 2 284 0 185 1 2 2 86 7 0 1 8 n n n n n n nn n m n mI R R S m K R R S R Rm I q K qα η α η β η βη = = == minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 18 8 1 2 1 0 2 1 189 1 3

32

1 2 1

2

n

nn

n

nn n n

R n S RI R I R IS Rπ

η β β η βββ

+ + = minus

minus minus= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 2 2 95 1 2 2 96 1 97 00 1 94 n m n n m n n n m mn nI R R B m K R R B m I R t K R tα η α η η βη β= = = minus=

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 3 0 31 1

98 1 2 1 93

9 12

1

1 1 1

22

2 n n

n

nm m

nn

B R nI IRR RBI Rη β

ββ β

βη

π+ minus

minus= minus = minus +

II72 Expression analytique de lrsquoinductance

De la mecircme faccedilon et agrave partir de lrsquoeacutequation (II36) on obtient

( ) ( )( )( ) ( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( ) ( )

4 4 3 3

4 4 3 321

4 40 4 4 3

1 62

3

II2 co 68s2

c

6

os

IIn

IIn n n

n nn

n

a R U R R U R

b R V R R V R

J R W R R

NL Z ZS

W RJ

α αα

αmicroπ

ππinfin

=

minus + minus

minus minus

= minussum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1n n n nU r I r L r I r L rα α α α= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1( ) n n n nV r K r L r K r L rα α α α= +

Et ( ) 2 23 512 3

2 2 4n rW r F α =

est la fonction hypergeacuteomeacutetrique [90]

73

II73 Reacutesultats et discussion

Entre le cas avec pastille supraconductrice et le cas sans on a gardeacute les mecircmes valeurs

des paramegravetres geacuteomeacutetriques pour montrer lrsquoeffet de la preacutesence de cette derniegravere sur la valeur

de lrsquoinductance de la bobine Ces valeurs des paramegravetres geacuteomeacutetriques sont reacutesumeacutees dans le

tableau 2

Les solutions analytiques dans toutes les reacutegions sont obtenues en utilisant le mecircme

nombre drsquoharmoniques qui est eacutegale agrave 50 Les valeurs du tableau II2 sont eacutegalement utiliseacutees

pour reacutesoudre le mecircme problegraveme avec la meacutethode des eacuteleacutements finis (FEM) sous COMSOL

afin de valider les reacutesultats obtenus analytiquement Des conditions aux limites identiques agrave

celles utiliseacutees lors de calcul analytique sont employeacutees dans la simulation numeacuterique

Tableau II2 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme avec pastille

Paramegravetre Description valeur

R1 Rayon de la pastille supraconductrice 0015 m

R2 Bord infeacuterieur du domaine dans la direction radial 0030 m

R3 Rayon interne de la bobine 0080 m

R4 Rayon externe de la bobine 0120 m

R5 Bord supeacuterieur du domaine dans la direction radial 0150 m

Z1 Limite inteacuterieure de la bobine 0200 m

Z2 Limite inteacuterieure de lrsquoentrefer 0225 m

Z3 Limite inteacuterieure de la pastille supraconductrice 0230 m

Z4 Limite exteacuterieure de la pastille supraconductrice 0270 m

Z5 Limite exteacuterieure de lrsquoentrefer 0275 m

Z6 Limite exteacuterieure de la bobine 0300 m

Z7 Limite exteacuterieure du domaine dans la direction axiale 0500 m

N Nombre des spires dans la bobine 1000

J Densiteacute de courant eacutelectrique dans la bobine 5 Amm2

Nmax Nombre drsquoharmoniques utiliseacute dans tout le domaine 50

74

La distribution du potentiel vecteur magneacutetique dans toutes les reacutegions drsquointeacuterecircts du

problegraveme eacutetudieacute obtenue avec un calcul analytique et un calcul numeacuterique est repreacutesenteacutee sur

la figure II7 Les composantes radiale Br et axiale Bz du la densiteacute de flux magneacutetique est

ainsi repreacutesenteacutees sur la figure II8 (a) dans la reacutegion III en r = 0055 (b) dans la reacutegion IV

en 00225r = (c) dans la reacutegion V en 00075r = et (d) dans la reacutegion VI en 00075r =

Dans ce cas une veacuteritable concordance peut ecirctre constateacutee entre les deux approches en

srsquoeacuteloignant de la reacutegion de lrsquoentrefer (figure II8 (a)) Un leacuteger deacutecalage subsiste

neacuteanmoins entre les reacutesultats analytiques et numeacuteriques (figure II8 (a)) surtout pour la

composante ZB Ce deacutecalage peut sexpliquer par le nombre limiteacute drsquoharmoniques retenus lors

du deacuteveloppement analytique mais aussi par les erreurs numeacuteriques reacutesultantes de

linversion matricielle lors du calcul des coefficients De mecircme que dans la preacuteceacutedente

section on notera que lutilisation de fonctions de Bessel modifieacutees nrsquoarrange rien puisque

qursquoelle conduit agrave une matrice tregraves mal conditionneacutee lorsque le nombre drsquoharmoniques

consideacutereacute augmente

Figure II7 Distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir du (a) calcul

numeacuterique) et du (b) calcul analytique en preacutesence de la pastille supraconductrice

75

(a) (b)

(c) (d)

Figure II8 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions

(a) III agrave ( )2 3 2r R R= + (b) IV agrave 2 2r R= (c) V agrave 1 2r R= et (d) VI agrave 1 2r R= en

preacutesence de la pastille supraconductrice

La valeur de lrsquoinductance de la bobine obtenue analytiquement agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation

(II68) est la mecircme que celle obtenue numeacuteriquement agrave lrsquoaide de la meacutethode FEM sous

COMSOL cette valeur est eacutegale agrave 0247 H Par ailleurs la valeur de lrsquoinductance en absence

de la pastille supraconductrice est de 0253 H ce qui nous amegravene agrave dire que la pastille a tregraves

peu drsquoinfluence sur la valeur de lrsquoinductance pour le problegraveme eacutetudie (une diffeacuterence de 6)

Ceci reacutesulte du fait que le rayon de la pastille consideacutereacutee dans notre calcul est relativement

petit par rapport au rayon du noyau ferromagneacutetique 15 mm pour le rayon de la pastille

contre 30 mm pour le noyau de fer

76

La figure II9 repreacutesente la variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon

r de la pastille supraconductrice avec 20 r Rlt lt Nous constatons que lrsquoinductance de la

bobine diminue en augmentant la taille de la pastille cette faible diminution est due peut-ecirctre

agrave lrsquointervalle de variation de rayon de la pastille consideacutereacutee Pour 2r Rgt deux reacutegions

drsquointeacuterecirct en plus doit ecirctre consideacuterer dans lrsquoeacutetude preacuteceacutedente et les calculs effectueacutes

deviennent tregraves compliqueacute agrave cause des nombres de variables eacuteleveacutes et par la suite des

problegravemes de convergence pour le calcul analytique sont imposeacutes

Figure II9 Variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

Pour reacutesoudre ce problegraveme un calcul numeacuterique agrave lrsquoaide de la meacutethode FEA sous

COMSOL est effectueacute le rayon de la pastille dans ce cas peut prendre des valeurs

supeacuterieures au rayon du noyau de fer ( )30 r Rlt lt La figure II10 repreacutesente la variation de

lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon de la pastille en utilisant deux types de

circuits circuit ouvert et circuit fermeacute Une diminution remarquable dans la valeur de

lrsquoinductance est constateacutee dans ce cas en fonction du rayon de la pastille supraconductrice

Par ailleurs la valeur de lrsquoinductance trouveacutee pour un circuit fermeacute est supeacuterieure agrave celle

trouveacutee dans le cas drsquoun circuit ouvert

77

Figure II10 variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

supraconductrice dans un circuit fermeacute et dans un circuit ouvert

78

II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique

impulsionnel

Nous reprenons le problegraveme de la figure II1 Une pastille supraconductrice de rayon

11R et de hauteur ( )33 22Z Zminus est placeacutee au centre de la reacutegion de lrsquoentrefer Lexpression

analytique du potentiel vecteur magneacutetique ( ) IVA r z t (eacutequation II22) est utiliseacutee pour

calculer les courants induits agrave linteacuterieur de la pastille supraconductrice La reacutegion drsquointeacuterecirct est

preacutesenteacutee sur la figure II11 avec lrsquoaxe (Oz) est en position verticale

Figure II11 Position de la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du problegraveme

de la figure II1 avec [ ]110r Risin et [ ]22 33z Z Zisin

La densiteacute de courant parcourue dans la reacutegion de la bobine est en fonction du temps

Cette densiteacute de courant est supposeacutee produite par la deacutecharge dune batterie de

condensateurs sous forme

( ) ( ) ( )( ) ( )max exp II66aJ t J t tτ τ= minus

Avec 2max 50 J A mm= et 1msτ =

La densiteacute de courant J induite dans la pastille supraconductrice est calculeacutee agrave lrsquoaide

drsquoun code de calcul deacuteveloppeacute sous MATLAB en utilisant la meacutethode de laquo Brandtraquo

deacuteveloppeacutee en 1998 pour les disques et les cylindres en preacutesence drsquoun champ magneacutetique

axial [99 100]

79

En reacutesumeacute leacutequation suivante doit ecirctre satisfaite

( )( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )11 33

22

2 21 10 2 20

I I67

R Z IVcylZ

d J r t d A r tQ r r E J dr dz

dt dtmicro minus minus

= times +

int int

( )2 )r r z= Coordonneacutees de la pastille supraconductrice

cylQ Inteacutegral de Kernel

cylQ est obtenue en inteacutegrant la fonction de Green de lrsquoeacutequation de Laplace agrave 3D en

consideacuterant que le milieu ferromagneacutetique est caracteacuteriseacute par une permeacuteabiliteacute infinie

E(J) donne la relation entre le champ eacutelectrique E et la densiteacute de courant critique J qui

deacutecrive le comportement supraconducteur de la Pastille supraconductrice Dans ce cas E(J)

est deacutefini par le modegravele de la loi en puissance

( ) ( )1

II68n

JEcE J JJc Jc

minus =

Avec 1 CE V cmmicro= 30n = et 2100 cJ A mm=

La reacutesolution de lrsquoeacutequation diffeacuterentielle (II67) est effectueacutee en utilisant les solveurs

disponibles dans MATLAB agrave savoir laquo ode15s raquo et laquo ode23t raquo

Figure II12 Variation de champ magneacutetique appliqueacute et du champ magneacutetique pieacutegeacute sur la

surface de la pastille supraconductrice agrave 0r = et 33z Z=

80

Un calcul numeacuterique est eacutegalement effectueacute afin de valider les reacutesultats obtenus

analytiquement Un modegravele de formulation en H impleacutementeacute sous COMSOL est utiliseacute [41]

ougrave lrsquoeacutequation aux deacuteriveacutees partielles (EDP) suivante doit ecirctre reacutesolue temporellement dans la

pastille supraconductrice

( )( ) ( )0 II0 69H J Ht

micro ρpart+nablatimes nablatimes =

part

Les composants du champ magneacutetique ( )r zH H H= sont choisis comme variables drsquoeacutetat

Le mateacuteriau supraconducteur est modeacuteliseacute par une reacutesistiviteacute non lineacuteaire

( ) ( )1

II70n

C

C C

JEJJ J

ρminus

=

La figure II12 preacutesente la variation en fonction de temps de la densiteacute de flux

magneacutetique appliqueacutee aB et la densiteacute de flux magneacutetique pieacutegeacutee pieacutegeacuteB agrave 0r = e 33z Z=

(figure II7) Une correspondance presque parfaite dans les reacutesultats est observeacutee La valeur

maximale de la densiteacute du flux magneacutetique appliqueacute est environ de 75 T et la valeur de la

densiteacute de flux magneacutetique pieacutegeacute est de 209 T agrave t=10 ms Leacutecart entre les reacutesultats

analytiques et numeacuteriques est infeacuterieur agrave 3 tout au long du processus drsquoaimantation par

PFM

Le traceacute en fonction de temps de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc dans le plan

meacutedian de pastille supraconductrice est preacutesenteacute sur la figure II13 pour diffeacuterentes valeurs du

rayon r avec ( )0479515320r mm=

81

Figure II13 Evolution de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc sur le plan meacutedian de la

pastille supraconductrice agrave ( )0479515320r mm=

Les reacutesultats obtenus analytiquement sont proches de ceux obtenus par COMSOL

Une leacutegegravere diffeacuterence est remarqueacutee en particulier pour r = 0 Cette valeur de r est singuliegravere

et on ne peut pas juger est ce que les reacutesultats obtenus pour cette valeur sont corrects ou non

En revanche la densiteacute de courant sur lrsquoaxe ne contribue pas beaucoup en termes de champ

magneacutetique pieacutegeacute A t = 5 ms la densiteacute de courant dans la pastille supraconductrice est

comprise entre 11 et 15 times Jc

82

II9 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons deacuteveloppeacute un modegravele analytique pour calculer

lrsquoinductance drsquoune bobine circulaire en cuivre de section transversale rectangulaire dans un

circuit ferromagneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie inferieure concentrique avec

la bobine Nous avons montreacute que ce modegravele analytique correspond tregraves bien aux meacutethodes

numeacuteriques avec des erreurs infeacuterieures agrave 10 pour 10 termes harmoniques Nous avons

montreacute aussi que la valeur de lrsquoinductance de la bobine diminue avec lrsquoaugmentation de la

longueur de lrsquoentrefer

Ensuite nous avons proceacutedeacute agrave lrsquoeacutetude de ce mecircme problegraveme en ajoutant une pastille

supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer Nous avons constateacute que la preacutesence de la

pastille supraconductrice dans le circuit ferromagneacutetique a tregraves peu drsquoinfluence sur la valeur

de lrsquoinductance Une diminution de 6 de la valeur de cette derniegravere a eacuteteacute trouveacutee en cas de

preacutesence de pastille supraconductrice Ceci est ducirc agrave la taille de la pastille consideacutereacutee dans

notre calcul qui est relativement petite par rapport agrave la taille du noyau ferromagneacutetique En

effet nous avons trouveacute par un calcul numeacuterique que la valeur de lrsquoinductance de la bobine

diminue en augmentant le rayon de la pastille supraconductrice preacutesente dans la reacutegion de

lrsquoentrefer

Pour le processus drsquoaimantation par la meacutethode PFM les expressions analytiques de

potentiel vecteur magneacutetique trouveacutees dans le cas de circuit sans pastille supraconductrice

sont utiliseacutees pour calculer les courants induits agrave lrsquointeacuterieur drsquoune pastille supraconductrice en

utilisant la meacutethode de Brandt Lrsquoeacutevolution temporelle de la densiteacute de flux magneacutetique

pieacutegeacutee et la densiteacute de courant eacutelectrique montre une excellence correspondance entre les

reacutesultats analytiques et numeacuteriques Une diffeacuterence infeacuterieure agrave 3 est obtenue sur la densiteacute

de flux magneacutetique pieacutegeacute

83

Chapitre 3 Prise en compte de

lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de

leur caracteacuterisation

84

III1 Introduction

Les deux paramegravetres importants qui caracteacuterisent un mateacuteriau supraconducteur massif

sont le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete PB et la densiteacute de courant critique Jc Ces

deux paramegravetres sont lieacutes et deacuteterminent les performances des applications utilisant ces

mateacuteriaux Les meacutethodes de caracteacuterisations deacuteveloppeacutees au laboratoire GREEN sont baseacutees

sur la mesure de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete PB agrave partir de lrsquoaimantation

drsquoune pastille SHTC de type YBCO par champ magneacutetique pulseacute (PFM pour Pulsed Field

Magnetization) La meacutethode PFM consiste agrave appliquer une impulsion de champ magneacutetique

sur cette derniegravere Si ce champ appliqueacute est suivant lrsquoaxe (Oz) (figure III1) des courants

induits vont ecirctre creacuteeacute agrave lrsquointeacuterieur de la pastille et circulent dans le plan (xOy) et par la suite

un champ magneacutetique appeleacute champ magneacutetique pieacutegeacute va ecirctre creacuteeacute suivant lrsquoaxe (Oz) Ce

champ pieacutegeacute est la soustraction du champ magneacutetique mesureacute agrave la surface de la pastille moins

le champ magneacutetique appliqueacute qui est eacutegal au champ magneacutetique en absence de la pastille Le

champ magneacutetique pieacutegeacute ne devrait pas disparaitre apregraves la fin du champ appliqueacute car la

reacutesistiviteacute est nulle dans la pastille supraconductrice Cette meacutethode de caracteacuterisation permet

de deacuteterminer agrave partir de BP la densiteacute de courant critique Jc mais aussi de deacuteterminer la

valeur de lrsquoexposant-n de la loi en puissance

Les meacutethodes de caracteacuterisations preacutesenteacutees au chapitre I utilisent deux pastilles dans

le premier cas et une pastille dans le deuxiegraveme cas La premiegravere meacutethode est plus preacutecise mais

neacutecessite deux pastilles qui sont supposeacutees ecirctre identiques et homogegravenes en termes de Jc Or

linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique Jc est un fait bien connu des experts [53] La

deuxiegraveme meacutethode nrsquoutilise qursquoune pastille et se dispense donc de lrsquoobligation drsquoavoir deux

pastilles identiques Cependant lrsquoinfluence de linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant

critique Jc nrsquoavait pas eacuteteacute prise en compte preacuteceacutedemment Pour prendre en compte

linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique Jc et donc remeacutedier aux deacutefauts de nos

meacutethodes de caracteacuterisation deux axes de recherche ont eacuteteacute exploreacutes Premiegraverement une

eacutetude baseacutee sur la position de la sonde agrave effet Hall dans la meacutethode agrave une pastille a eacuteteacute

reacutealiseacutee Deuxiegravemement une eacutetude des positions respectives du germe de cristallisation des

pastilles dans la meacutethode agrave deux pastilles a eacuteteacute faite

85

Figure III1 Pastille supraconductrice soumis agrave un champ magneacutetique exteacuterieur

III2 Description du banc expeacuterimental

Nous allons preacutesenter dans cette partie le banc expeacuterimental utiliseacute pour lrsquoaimantation

drsquoune pastille SHTC de type YBaCuO Le banc expeacuterimental sert agrave aimanter une pastille

supraconductrice de type YBaCuO en utilisant la meacutethode drsquoaimantation par champ

magneacutetique pulseacute (PFM) et mesurer le champ magneacutetique au milieu des surfaces planes de

cette pastille

III21 Les pastilles SHTC

Les pastilles supraconductrices utiliseacutees sont cylindriques de type YBaCuO posseacutedant

une tempeacuterature critique de 92 k de diamegravetre 311 mm et de hauteur 176 mm Ce type de

mateacuteriau drsquoYBaCuO possegravede une densiteacute de courant critique eacuteleveacutee (gt100 Ammsup2 agrave 77 K) La

figure III2 repreacutesente les deux surfaces des pastilles YBaCuO utiliseacutees (a) surface

supeacuterieure contenant le germe de cristallisation (seed) (b) surface inferieure de la pastille Ces

pastilles sont par nature inhomogegravenes et anisotropes en termes de Jc

(a) (b)

Figure III2 Les deux surfaces de la Pastille SHTC drsquoYBaCuO utiliseacutee pour lrsquoaimantation

x

y

z

O

( )B t

( )B t

86

En geacuteneacuterale la preacuteparation des supraconducteurs YBCO mono domaine par la

meacutethode (TSMG) exige des preacutecurseurs en poudres contenant une distribution uniforme des

composeacutes constituant les phases 2 3 7YBa Cu O δminus (Y-123) et 2 5Y BaCuO (Y-211)Cependant il a

eacuteteacute observeacute que la concentration de particules de Y-211dans le bulk supraconducteur traiteacutee agrave

leacutetat fondu augmente de maniegravere significative avec la distance agrave partir du germe de

cristallisation ce qui entraicircne une deacutegradation des proprieacuteteacutes supraconductrices vers le fond et

le bord de leacutechantillon supraconducteur [109]

Une technique de fabrication des bulk supraconducteurs en YBCO gradueacute baseacutee sur la

concentration de Y-211 utiliseacutee a eacuteteacute deacuteveloppeacutee par un groupe de chercheurs appeleacute laquo the

Cambridge Bulk Superconductivity Groupraquo [109] Trois types de preacutecurseurs en poudres

contenant diffeacuterentes concentrations drsquoY-211 sont disposeacutes en forme U dans une pastille

YBCO en bulk (figure III3) Le but de cette technique est drsquoameacuteliorer les proprieacuteteacutes

supraconductrices du mateacuteriau fabriqueacute

Pour la modeacutelisation de ces pastilles celles-ci peuvent ecirctre diviseacutees en deux ou trois

reacutegions en forme U chaque reacutegion eacutetant caracteacuteriseacutee par son propre Jc0 [109] (Figure III3)

Figure III3 Modegravele drsquoune pastille SHTC gradueacutee en YBCO proposeacutee pour la modeacutelisation

numeacuterique

III22 Le circuit drsquoaimantation

Lrsquoaimantation des pastilles SHTC neacutecessaire agrave la caracteacuterisation est faite par un

magneacutetiseur agrave impulsion (Impulse Magnetizer k-serie) [105] (figure III4)

Les caracteacuteristiques techniques de ce magneacutetiseur sont

- Puissance de stockage de 10kWs

- Capacitance de 5mF

87

- Tension de charge maximale de 2 kV et un courant de 25 kA

Figure III4 Magneacutetiseur agrave impulsion K-serie utiliseacute pour aimanter la pastille

Lrsquoinducteur produisant le champ magneacutetique pour aimanter la pastille

supraconductrice est une bobine agrave fil de Litz de 127 cm de longueur et de 65 cm de diamegravetre

externe ce type de bobines sont adapteacutees au transport des courants eacutelectrique agrave haute

freacutequence et produit un champ magneacutetique axial plus en moins homogegravene dans son centre

dont lequel on met la pastille pour lrsquoaimantation Un Oscilloscope est utiliseacute pour faire la

mesure du champ magneacutetique et le courant de deacutecharge produit par le magneacutetiseur Une

bobine de Rogowski est employeacutee pour mesurer le courant de deacutecharge Rappelons que la

bobine de Rogowski est un systegraveme eacutelectrotechnique servant agrave mesurer le courant alternatif

ou les impulsions de courant agrave grande vitesse [107] Elle se compose

dun enroulement heacutelicoiumldal de fil dont le fil dune extreacutemiteacute revient par le centre de

lenroulement agrave lautre extreacutemiteacute de sorte que les deux bornes sont agrave la mecircme extreacutemiteacute de

lenroulement La bobine est positionneacutee autour du conducteur dont on veut connaicirctre le

courant La figure III3 montre une photo du circuit eacutelectrique utiliseacute pour lrsquoaimantation

Le champ magneacutetique ( )aB t geacuteneacutereacute par la bobine est appliqueacute parallegravelement suivant

lrsquoaxe ( )Oz de la pastille cylindrique Ce champ est caracteacuteriseacute par une vitesse de monteacute bV

drsquoenviron 3125 Ts et une valeur maximale ( )maxaB drsquoenviron 32 Tesla (Figure III7) Une

diffeacuterence de potentiel de 600 V est choisie sur les bornes du magneacutetiseur pour avoir cette

valeur de champ appliqueacute

88

Figure III5 Circuit eacutelectrique de magneacutetisation

Figure III6 Repreacutesentation du dispositif expeacuterimentation du processus drsquoaimantation utiliseacute

89

Figure III7 Impulsion de champ magneacutetique appliqueacute sur la pastille SHTC

III23 Instrumentation

La mesure de champ magneacutetique sur les deux surfaces de la pastille drsquoYBCO se fait agrave

lrsquoaide des deux sondes agrave effet Hall de type HHP-NP adapteacutees aux basses tempeacuteratures

(figure III8) Chaque sonde agrave effet Hall comprend quatre fils deux pour les courants et deux

pour les signaux de tension Les geacuteneacuterateurs de courant illustreacutes sur la figure III5 alimentent

les sondes agrave effet Hall La distance entre la partie active de la sonde et la surface de la pastille

est drsquoenviron 05mm Cette distance est due agrave lrsquoencapsulage de la sonde Ces sondes mesurent

le champ magneacutetique suivant lrsquoaxe (Oz)

Figure III8 Sonde agrave effet Hall de type HHP-NP

90

Les caracteacuteristiques des deux sondes agrave effet Hall utiliseacutees sont donneacutees par le

fabricant (Tableau III1)

Tableau III1 Caracteacuteristiques des sondes agrave effet Hall

Paramegravetre Uniteacute Sonde 2003 (77K) Surface au-dessus

Sonde 468 (77K) Surface su dessous

Courant nominal In mA 20 20

Courant maximum mA 30 20

Sensibiliteacute agrave In TV 1356 946

Tension de deacutecalage agrave In Vmicro 58 lt -40

Reacutesistance drsquoentreacutee Ω 23 41

Reacutesistance de sortie Ω 78 18

Reacutegion de dimension efficace mm 0500 x 01 05 x 01

Dimensions globale mm 5 x 7 x 1 5 x 7 x 1

Les sondes agrave effet Hall sont placeacutees au centre des surfaces planes des pastilles et donc

perpendiculaires au champ magneacutetique appliqueacute (Figure III9)

Lrsquoensemble bobine pastille SHTC et sondes agrave effet Hall sont immergeacutees dans lrsquoazote

liquide agrave une tempeacuterature de 77 K

Lrsquoimpulsion de champ magneacutetique creacuteeacute par la bobine appliqueacutee sur la pastille SHTC

refroidie est lrsquoimage de lrsquoimpulsion de courant eacutelectrique creacuteeacute par le magneacutetiseur Les

mesures de champ magneacutetique et de courant eacutelectrique seront prises agrave lrsquooscilloscope

Figure III9 Positions des sondes agrave effet Hall sur les deux surfaces de la pastille SHTC

91

III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTC

III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hall

Le calcul de la densiteacute de courant critique Jc se fait agrave partir du champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete BP Le calcul de BP est fait agrave partir de la mesure du champ magneacutetique agrave

lrsquoaide des sondes agrave effet Hall En fait nous pouvons mesurer le champ magneacutetique sur lrsquoaxe

(Oz) de la pastille uniquement en deux positions

- Position 1 Au centre de la surface de base supeacuterieure (pregraves du germe de cristallisation

(seed))

- Position 2 Au centre de la surface inferieure de la pastille

La figure III10 repreacutesente les reacutesultats de mesure du champ magneacutetique MB au centre

des deux surfaces de la pastille SHTC (a) Position 1 (b) Position 2 Le champ magneacutetique

MB est mesureacute agrave une distance 05d mm= des deux surfaces de la pastille La diffeacuterence

( ) ( ) 05a MB t B t d mmminus = preacutesente le champ magneacutetique produit par le courant eacutelectrique

induit dans la pastille nommeacute ( )ZSCB t d Ce champ atteint une valeur maximum nommeacute

BZSCM

Agrave partir des figures III10a et III10b on constate que le champ magneacutetique mesureacute aux

positions 1 et 2 ne varie pas de la mecircme faccedilon

92

(a)

(b)

Figure III10 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer au

(a) position1 (b) position 2

93

La figure III11 preacutesente les mecircmes mesures de la figure III10 avec une eacutechelle de

temps reacuteduite Nous remarquons que le temps de peacuteneacutetration complegravete de champ magneacutetique

dans le cas de la position 1 est supeacuterieur agrave celui dans le cas de la position 2 Ainsi la reacutegion

laquo seed raquo est caracteacuteriseacutee par un champ magneacutetique induit supeacuterieur agrave celui de la reacutegion de la

surface opposeacutee (position 2)

(a)

(b)

Figure III11 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer avec une

eacutechelle de temps reacuteduite (a) position1 (b) position 2

94

III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de la

pastille

Le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP peut ecirctre deacuteduit agrave partir de

lrsquoeacutequation I34 en connaissant la valeur de BZSCM Le rapport BZSCBBPB dans lrsquoeacutequation I34

est en fonction seulement des paramegravetres geacuteomeacutetriques R et L de la pastille Ainsi le champ

magneacutetique de peacuteneacutetration de Bean BPB est calculeacute agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I29 en prenant

n=50 Une fois le champ BPB est calculeacute et agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 on peut deacuteterminer la

valeur de la densiteacute de courant critique Jc

Les valeurs de temps de peacuteneacutetration tP de champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute

BPM du max de champ magneacutetique produit par le courant eacutelectrique induit dans la pastille

BZSCM ainsi la valeur de la densiteacute de courant critique obtenues au centre des deux surfaces de

la pastille eacutequivalent aux positions 1 et 2 sont reacutesumeacutees dans le tableau III2

Tableau III2 Valeurs de la densiteacute de courant critique calculeacute agrave une distance de 05 mm au-dessus du

centre des deux surfaces de la pastille SHTC

Position 1 Position 2

tP (10-4s) 75 36

BPM(T) 23 13

BZSCM 192 139

Jc (Amm2) 201 145

Drsquoapregraves les reacutesultats de tableau III2 nous constatons que la densiteacute de courant critique

nrsquoest pas constante sur toute la pastille SHTC elle varie drsquoune reacutegion agrave lrsquoautre Cette

inhomogeacuteneacuteiteacute est due agrave la technique de fabrication utiliseacutee pour ce type de pastille SHTC

III33 Simulations numeacuteriques

Pour modeacuteliser le comportement eacutelectromagneacutetique de la pastille SHTC utiliseacutee dans

nos mesures et par la suite valider la meacutethode utiliseacutee pour calculer la densiteacute de courant

critique agrave partir de la mesure de champ magneacutetique une approximation macroscopique est

proposeacutee Le principe expliqueacute preacuteceacutedemment est de diviser la pastille en trois reacutegions

principales reacutegion supeacuterieure reacutegion centrale et reacutegion inferieure (figure III3) Chaque

95

reacutegion est caracteacuteriseacutee par sa propre densiteacute de courant critique Jc0 Lrsquoimpulsion de champ

magneacutetique appliqueacute sur la pastille est la mecircme que dans la figure III7

La simulation numeacuterique srsquoest faite agrave lrsquoaide du logiciel COMSOL Un calcul

numeacuterique en 2D-axisymeacutetrique est utiliseacute ougrave la formulation en H en coordonneacutees

cylindriques est employeacutee Lrsquoeacutequation de Maxwell suivante doit ecirctre reacutesolue en systegraveme de

coordonneacutees cylindrique

( )0 0 1IIHt

IEmicro part+nablatimes =

part

( ) 2E H IIIρ= nablatimes

Les champs magneacutetique et eacutelectrique ont respectivement deux composantes radiale et

longitudinale [ ]0r zH H H et une transversale [ ]0 0E E

( )0 30 rH E It

IIz

micro part partminus =

part part

( )0 4zH E Et r r

IIImicro part part+ = minus

part part

Le champ eacutelectrique E est donneacute en modegravele de la loi en puissance deacutefini en chapitre I

La densiteacute de courant eacutelectrique est donneacutee agrave partir de lrsquoexpression diffeacuterentielle suivante

( ) 5r z IIHz r

IHJ part part= minus

part part

Le milieu supraconducteur est repreacutesenteacute par une modeacutelisation ( )CJ B selon la loi empirique

suivante

( ) ( )0

0

1

6C iC IIIJJ B

BB

β= +

Avec JC0i est la densiteacute de courant critique de la reacutegion i (i=1 2 3) en absence de toute champ

magneacutetique externe et B0 est une constante deacutependante du mateacuteriau On choisit ici de prendre

0 01B = et 05β = pour les trois reacutegions de la pastille [109]

Nous avons fait varier Jc0i pour chaque reacutegion en suivant la mecircme meacutethode expliqueacutee

preacuteceacutedemment dans la partie expeacuterimentale pour calculer la densiteacute de courant critique

96

moyenne sur les deux surfaces des deux pastilles jusqursquoagrave retrouver les reacutesultats proches de

ceux trouveacute expeacuterimentalement (tableau III2)

Puisque la meacutethode PFM est employeacutee dans notre problegraveme ougrave le champ magneacutetique appliqueacute

est fonction de temps donc la simulation est faite en reacutegime temporel

Le temps maximal de lrsquoimpulsion choisie pour cette simulation max 5msτ = afin de minimiser

la dureacutee de calcul

Les valeurs de JC0i optimales trouveacutees sont mentionneacutees dans le tableau III3

Tableau III3 valeurs de JC0i optimiseacutees pour les trois reacutegions de la pastille

Reacutegion I Reacutegion II Reacutegion III

JC0i (Amm2) 680 1400 435

Lrsquoeacutevolution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure de la pastille est preacutesenteacutee sur la

figure III12 avec un pas de temps eacutegale agrave max 6τ Nous remarquons que le champ magneacutetique

peacutenegravetre progressivement agrave partir de la surface lateacuterale vers lrsquointeacuterieure de la pastille Cette

peacuteneacutetration atteint sa valeur maximale agrave la fin de lrsquoaimantation Le champ magneacutetique

peacuteneacutetrant est moins important coteacute seed

97

Figure III12 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur de la

pastille SHTC

98

La figure III13 repreacutesente les reacutesultats des modeacutelisations numeacuteriques de champ

magneacutetique MB au-dessus de centre des deux surfaces de la pastille SHTC agrave une distance

e=05mm (a) Position 1 et (b) position 2

(a)

(b)

Figure III13 Modeacutelisation numeacuterique du champ magneacutetique sur le centre de la surface

drsquoune pastille (a) Position 1 (b) Position 2

99

Figure III14 La phase de monteacute des graphes de mesures numeacuterique et expeacuterimentale de

champ magneacutetique au-dessus des deux surfaces de la pastille

Une premiegravere comparaison entre les graphes obtenus expeacuterimentalement (figure III9)

et par le calcul numeacuterique (figure III13) pour les deux pastilles montrent que ces graphes sont

proches seulement pendant la phase de monteacutee (la phase la plus inteacuteressante pour deacuteterminer

Jc) (figure III14) Cependant durant la phase de descente de ces graphes nous remarquons

que les graphes obtenus expeacuterimentalement sont totalement diffeacuterents de ceux obtenus

numeacuteriquement Cela srsquoexpliquerait par des pheacutenomegravenes thermiques dus aux pertes creacuteeacutees par

les diffeacuterents courants induits pendant la phase de monteacutee et la phase de descente de

lrsquoimpulsion de champ appliqueacute durant lrsquoexpeacuterience que nous nrsquoavons pas pris en

consideacuteration en simulation

III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux

pastilles

Dans cette partie nous allons mesurer la densiteacute de courant critique drsquoun ensemble de

deux pastilles supposeacutees identiques Le point de mesure srsquoeffectuera entre les deux pastilles agrave

lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet Hall Les deux pastilles sont seacutepareacutees par une distance laquo e raquo qui

preacutesente lrsquoeacutepaisseur de la sonde Afin drsquoeacutetudier lrsquoinfluence de la position des germes dans

cette meacutethode de caracteacuterisation trois configurations sont prises en consideacuteration en fonction

de la position du germe de cristallisation dans les deux pastilles utiliseacutees (figure III15)

100

(a) (b) (c)

Figure III15 Configurations utiliseacutees pour le calcul de Jc entre les deux pastilles

La figure III16 preacutesente les reacutesultats de mesure de champ magneacutetique prises entre les

deux pastilles SHTC pour les trois configurations illustreacutees dans la figure III15 On constate

ici que le temps de peacuteneacutetration complegravete varie drsquoune configuration agrave lrsquoautre (voir tableau

III4) Le champ magneacutetique prend plus de temps pour peacuteneacutetrer agrave lrsquointeacuterieure et entre les

pastilles agrave travers les seeds

Tableau III4 les valeurs de temps de peacuteneacutetration complegravete et champ magneacutetique de

peacuteneacutetration eacutequivalent mesureacutes pour les trois configurations

Configuration (a) Configuration (b) Configuration (c)

tP (10-3 s) 093 132 14

BPM (T) 257 302 31

101

(a)

(b)

(c)

Figure III16 Mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC pour les

configurations (a) (b) et (c)

102

Pour comprendre les pheacutenomegravenes observeacutes des simulations numegraveriques ont eacuteteacute

reacutealiseacutees Les mecircmes eacutetapes de simulation numeacuterique expliqueacutes preacuteceacutedemment dans le cas

drsquoune seule pastille sont utiliseacutees ici La figure III17 repreacutesente lrsquoeacutevolution de la distribution

du champ magneacutetique agrave lrsquointerieur des deux pastilles SHTC pour les trois configurations

illustreacutees dans la figure III15 Les mecircmes valeurs de Jcoi sont utiliseacutees aussi pour la deuxiegraveme

pastille Lrsquoeacutetude de lrsquoeacutevolution de champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur et entre les deux pastilles

est faite agrave un pas de temps eacutegale agrave max 3t τ=

Nous remarquons que le champ magneacutetique peacutenegravetre progressivement agrave lrsquointeacuterieure des

deux pastilles cette peacuteneacutetration est plus rapide dans le cas de la configuration (a) et moins

rapide dans le cas de la configuration (c)

103

Figure III17 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure des

deux pastilles pour les trois configurations (a) (b) et (c)

104

Afin de prendre en consideacuteration lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall utiliseacutee dans la

mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC utiliseacutees dans notre mesure nous

avons fait appel agrave la relation (I32) pour calculer le champ magneacutetique de peacuteneacutetration

complegravete BP Ce champ est neacutecessaire pour le calcul de la densiteacute de courant critique JC entre

les deux pastilles

Rappelons que la relation I32 est valable seulement pour R=10 mm R eacutetant le rayon

de la pastille utiliseacutee Par contre les deux pastilles que nous avons utiliseacutees ont un rayon

R=156 mm Pour trouver une nouvelle relation entre le champ de peacuteneacutetration mesureacute BPM et

le champ de peacuteneacutetration complegravete BP une simulation numeacuterique similaire agrave celle expliqueacutees

dans le paragraphe I5212 du chapitre I est effectueacutee en utilisant deux pastilles SHTC de

rayon R=1555 mm pour chacune ces deux pastilles sont seacutepareacutees par un entrefer e=1mm Cet

entrefer preacutesente lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall Les reacutesultats de mesure sont preacutesenteacutes

sur la figure III18

Figure III18 Rapport BPMBP en fonction de longueur L de la pastille SHTC pour

R=156mm

Donc drsquoapregraves la figure III18 la relation liant BPM et BP pour les deux pastilles utiliseacutees dons

nos mesures deacutepend seulement de la hauteur des deux pastilles et elle est donneacutee par

( ) ( ) ( 156 ) 0031 ln 0 777 PM

P

B R mm ILB

II= = times +

Les valeurs de champ de peacuteneacutetration mesureacute BPM pour les trois configurations eacutetudieacutees sont

mentionneacutees dans le tableau III4 Une fois la valeur de champ de peacuteneacutetration complegravete

deacutetermineacutee agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation III7 et agrave partir de lrsquoeacutequation I29 nous calculons la valeur

105

de champ de peacuteneacutetration de Bean BPB Enfin la densiteacute de courant critique JC entre les deux

pastilles SHTC est calculeacutee agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 Les valeurs de Jc entre les deux

pastilles pour les trois configurations de la figure III15 sont mentionneacutees dans le tableau III5

Tableau III5 Valeur de la densiteacute de courant critique entre les deux pastilles SHTC drsquoYBCO

utiliseacutees dans nos expeacuteriences

Configuration (a) Configuration (b) Configuration (c)

Jc (Amm2) 1317 1548 1589

Drsquoapregraves le tableau III5 nous remarquons que la valeur moyenne de la densiteacute de

courant eacutelectrique critique entre les deux pastilles est infeacuterieure agrave celle drsquoune pastille seule

Cette diminution est due peut-ecirctre agrave la diminution des courants eacutelectriques induits reacutesultants

entre les deux surfaces opposeacutees La configuration (b) est caracteacuteriseacutee par une densiteacute

eacutelectrique critique plus eacuteleveacutee agrave celle de la configuration (a) et moins eacuteleveacutee agrave celle de la

configuration (c) agrave cause de la preacutesence des germes de cristallisations (seed) en face agrave face

pour la configuration (c)

III5 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences pour lrsquoaimantation drsquoune pastille

SHTC de type YBaCuO par la meacutethode PFM dans le but de veacuterifier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute de cette

pastille en termes de densiteacute de courant critique Agrave lrsquoaide des sondes agrave effet Hall nous avons

mesureacute le champ magneacutetique au milieu des deux surfaces planes de la pastille dans le but de

calculer la densiteacute de courant critique agrave ces endroits Dans toutes les mesures il existe une

distance drsquoenviron 05 mm entre la partie active de la sonde et la surface de la pastille ce qui

doit ecirctre pris en compte dans les calculs de Jc Nous avons remarqueacute que la surface qui

contient le germe de cristallisation est caracteacuteriseacutee par une densiteacute de courant plus eacuteleveacutee que

lrsquoautre surface Cette inhomogeacuteneacuteiteacute est due agrave la technique de fabrication utiliseacutee pour ce type

de pastille SHTC Ensuite et sur la base des reacutesultats obtenus expeacuterimentalement nous avons

proposeacute un modegravele numeacuterique pour deacutecrire la morphologie de la pastille SHTC utiliseacute dans

nos mesures en divisant cette pastille en trois reacutegions en forme U concentriques reacutegion

supeacuterieure reacutegion centrale et reacutegion inferieure Chaque reacutegion est caracteacuteriseacutee par sa propre

densiteacute de courant critique JC0

106

Ensuite pour eacutetudier lrsquoinfluence de la position du germe de cristallisation dans la

meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles nous avons calculeacute la densiteacute de courant critique

entre deux pastilles SHTC supposeacutees identiques et seacutepareacutees par une distance e = 1mm agrave lrsquoaide

de la mesure de champ magneacutetique dans cette reacutegion Trois configurations ont eacuteteacute prises en

consideacuteration en fonction de la position du germe de cristallisation Les reacutesultats obtenus

montrent une diminution de la densiteacute de courant critique par rapport agrave une seule pastille agrave

cause de la diminution des courants induits reacutesultants entre les deux surfaces opposeacutees La

configuration qui contient les deux surfaces de laquo seed raquo est toujours caracteacuteriseacutee par une Jc

plus eacuteleveacutee que le reste des configurations eacutetudieacutees Donc nous conseillions que lors de

lrsquointeacutegration des pastilles SHTC pareilles dans des machines eacutelectriques il faut prendre en

consideacuteration la position de ces pastilles par rapport agrave leurs germes de cristallisations

107

Conclusion geacuteneacuterale et perspectives

108

Le travail meneacute dans cette thegravese intituleacutee laquo modeacutelisation et caracteacuterisation des

mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique raquo a eacuteteacute reacutealiseacute en cotutelle dans le

cadre drsquoun projet PHC-Tassili entre le laboratoire GREEN de lrsquouniversiteacute de Lorraine et le

laboratoire LESI de lrsquouniversiteacute Djilali Bounaama de Khemis Miliana

Dans la premiegravere partie de cette recherche nous avons pu deacutevelopper un modegravele

analytique qui a pour but de calculer lrsquoinductance de lrsquoensemble composeacute drsquoune bobine

inductrice circulaire de section transversale rectangulaire dans un circuit ferromagneacutetique

ouvert muni drsquoun entrefer concentrique avec la bobine Ce modegravele est baseacute sur la

deacutetermination de potentiel vecteur magneacutetique agrave partir de la reacutesolution des eacutequations de

Laplace et de Poisson dans les diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecirct du circuit en utilisant la meacutethode

de seacuteparation des variables La reacutesolution analytique srsquoest effectueacutee agrave lrsquoaide drsquoun code de

calcul deacuteveloppeacute sous MATLAB Une simulation numeacuterique est eacutegalement effectueacutee afin de

valider les reacutesultats analytiques Au deacutebut le calcul se fait en absence de tout mateacuteriau

supraconducteur dans le circuit ferromagneacutetique puis nous avons eacutetudieacute le cas de preacutesence

drsquoune pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer pour montrer lrsquoinfluence de cette

derniegravere sur la valeur de lrsquoinductance de lrsquoinducteur Nous avons montreacute pour les deux cas

que les meacutethodes analytiques correspondent tregraves bien avec les meacutethodes numeacuteriques avec des

erreurs inferieures agrave 1 pour un nombre de termes harmonique eacutegale agrave 50 et avec un

avantage aux meacutethodes analytiques en termes de temps de calcul Aussi les meacutethodes

analytiques sont peu exigeantes sur la meacutemoire de calculateur Nous avons montreacute aussi agrave

travers ce modegravele que lrsquoinfluence de la taille de la pastille supraconductrice sur la valeur de

lrsquoinductance obtenue peut servir agrave dimensionner lrsquoinducteur de systegraveme drsquoaimantation par la

meacutethode PFM Ainsi les reacutesultats obtenus montrent que cette eacutetape de modeacutelisation est tregraves

inteacuteressante dans la phase de conception des machines supraconductrices utilisant les

mateacuteriaux supraconducteurs massifs

Dans la partie caracteacuterisation le but eacutetait drsquoeacutetudier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute drsquoune pastille

supraconductrice agrave haute tempeacuterature critique de type YBaCuO en termes de densiteacute de

courant critique Pour cela et suite aux travaux de caracteacuterisations reacutealiseacutes au niveau du

laboratoire GREEN nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences de lrsquoaimantation des pastilles SHTC

de type YBaCuO par la meacutethode PFM Les reacutesultats obtenus montrent que la surface

contenant le germe de cristallisation de la pastille est caracteacuteriseacutee par une densiteacute de courant

critique plus eacuteleveacutee que lrsquoautre surface et cela ducirc agrave la meacutethode drsquoeacutelaboration de ce genre des

pastilles Ensuite nous avons proceacutedeacute agrave la caracteacuterisation de deux pastilles SHTC identiques

109

seacutepareacutees par une distance de 1mm et calculeacute la densiteacute de courant critique de ces deux

pastilles La position de germe de cristallisation drsquoune pastille par rapport agrave lrsquoautre influence

directement la valeur de Jc

Comme perspective agrave ce travail nous envisageons de confronter le modegravele analytique

deacuteveloppeacute durant de travail sur un systegraveme physique reacuteel contenant un circuit magneacutetique

fermeacute comme par exemple un transformateur avec une bobine contenant une pastille

supraconductrice De plus nous envisageons drsquoeacutetablir un modegravele analytique standard en

prenant en consideacuteration lrsquoinfluence de lrsquoeffet thermique afin de deacuteterminer les proprieacuteteacutes

caracteacuteristiques des pastilles supraconductrices agrave partir des reacutesultats obtenus lors des

expeacuteriences de caracteacuterisations par la meacutethode PFM reacutealiseacutees durant cette thegravese

110

Liste des illustrations graphiques

et tableaux

111

Figure I1 Reacutesistiviteacute eacutelectrique de mercure agrave basse tempeacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 8

Figure I2 Historique des deacutecouvertes de la tempeacuterature critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 11

Figure I3 Etat noraml et supraconducteur drsquoun meacutetal en fonction de la tempeacuteraturehellip 12

Figure I4 Repreacutesentation de champ magneacutetique induit en fonction du champ

magneacutetique appliqueacute pur les supraconducteurs de type Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

13

Figure I5 Repreacutesentation graphique (a) des diffeacuterentes eacutetats des supraconducteurs de

type II et (b) du champ magneacutetique induit en fonction du champ

magneacutetique appliqueacute pour les supraconducteurs de type IIhelliphelliphelliphelliphellip

14

Figure I6 Reacuteseaux vortex dans un mateacuteriau supraconducteur de type IIhelliphelliphelliphelliphellip 15

Figure I7 Densiteacute de courant intergrain et intragrain dans un mateacuteriau

supraconducteur helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

16

Figure I 8 Microstructure drsquoun mateacuteriau Supraconducteur agrave Haute Tempeacuterature

critique (SHTC) de formule chimique 2 3 7YBa Cu O δminus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

17

Figure I9 Surface critique et ordre de grandeur des paramegravetres critique de quelques

mateacuteriaux Supraconducteurshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

18

Figure I10 Diffeacuterentes formes des SHTC a) pastille YBaCuO en massifs b)

YBaCuO en monocouche c) tubes de BSCCOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

19

Figure I11 Traitement thermique pour la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO par la

technique TSMGhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

21

Figure I12 Structure cristalline tridimensionnelle de lrsquoYBa2Cu3O7-δ helliphelliphelliphelliphelliphellip 22

Figure I13 Repreacutesentation de structure (a) orthorhombique et (b) quadratique de la

maille eacuteleacutementaire du compos YBa2Cu3O7-δhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

23

Figure I14 Variation des paramegravetres de reacuteseau a b et c par rapport au deacuteficit en

oxygegravene δ helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

23

Figure I15 Repreacutesentation de la tempeacuterature critique en fonction du deacuteficit en

oxygegravene dans la structure YBaCuOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

24

Figure I16 Structure cristalline de MgB2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

Figure I17 Distribution de B J E dans un cylindre supraconducteur soumis agrave un

champ magneacutetique parallegravele agrave son axehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

29

112

Figure I18 Comparaison entre la caracteacuteristique E(J) correspond au modegravele de Bean

(courbe rouge) et au modegravele de loi en puissance (courbe verte) avec celle

obtenue expeacuterimentalement (courbe bleu) pour un rubanhelliphelliphelliphelliphelliphellip

30

Figure I19 Aimantation par refroidissement sous champ magneacutetique (Field Cooling

FC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

33

Figure I20 Aimantation par refroidissement hors champ magneacutetique (Zero Field

Cooling ZFC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

34

Figure I21 Aimantation par un champ impulsionnel (pulsed field magnetization

PFM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

35

Figure I22 Scheacutema eacutelectrique simplifieacute du circuit utiliseacute pour aimanter les

supraconducteurs massifshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

35

Figure I23 Variation temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour laimantation par

la meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

36

Figure 24 Scheacutema repreacutesentatif de la meacutethode eacutelectrique pour deacuteterminer la densiteacute de

courant eacutelectrique Jc drsquoun mateacuteriau supraconducteurhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

37

Figure I25 Pastille supraconductrice massive de forme cylindrique soumise agrave un

champ magneacutetique appliqueacute axialementhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

38

Figure I26 Variation du champ magneacutetique en fonction du temps Ba est le champ

appliqueacute sur la pastille et B0 repreacutesente le champ magneacutetique mesureacute au

centre de la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

39

Figure I27 Position de sonde agrave effet Hall entre deux pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphellip 40

Figure I28 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesureacute entre deux

pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

40

Figure I29 Repreacutesentation du champ magneacutetique appliqueacute et le champ magneacutetique

mesureacute entre deux pastilles SHTC en fonction de temps en utilisant a)

une bobine supraconductrice pour geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee

b) une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer une vitesse de monteacutee

eacuteleveacutee

42

Figure I30 Rapport PPMB B en fonction de longueur L de la pastille SHTChelliphelliphellip 43

113

Figure I31 Position de sonde agrave effet Hall au centre de surface de la pastillehelliphelliphelliphellip 44

Figure I32 Distribution de la densiteacute de courant JJc dans la pastille SHTC pour trois

valeur de vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacutehelliphelliphelliphelliphelliphellip

45

Figure I33 Calcul numeacuterique de BP au centre de la pastille et BZSCM au-dessus du centre de surface de la pastille agrave d = 05mmhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

46

Figure I34 Comparaison entre le calcul numeacuterique ZSCB PBB B et le calcul analytique

ZSCM PB B helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

47

Figure II1 Geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute un circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie infeacuterieur de longueur 3 2 e Z Z= minus concentrique

avec une bobine de longueur 4 1L Z Z= minus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

51

Figure II2 Maillages du circuit ferromagneacutetique avec entrefer eacutetudieacute par COMSOLhellip 62

Figure II3 Comparaison des distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave

partir du calcul analytique (a) et du calcul numeacuterique (b) avec le traceacute

des lignes de champ magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

62

Figure II4 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions (a) III en ( )1 2 2r R R= + et (b) IV en 1 2r R= helliphelliphelliphelliphelliphellip

63

Figure II5 Comparaison des valeurs de lrsquoinductance de la bobine en fonction de la

longueur de lrsquoentrefer obtenues numeacuteriquement avec celles obtenues

analytiquement pour les diffeacuterentes valeurs de nombres des harmoniques

variant entre 1 et 50helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

64

Figure II6 Circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer de longueur e dans lequel se

trouve une pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

65

Figure II7 Distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir du (a)

calcul numeacuterique) et du (b) calcul analytique en preacutesence de la

pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

74

Figure II8 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans la reacutegion III en ( )2 3 2r R R= + (a) et dans la reacutegion IV en 1 2r R= (b) en

preacutesence de la pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

75

Figure II9 Repreacutesentation de lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon de la

pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

76

114

Figure II10 Variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

supraconductrice dans un circuit fermeacute et dans un circuit ouverthelliphelliphelliphellip

77

Figure II11 Position de la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du problegraveme de la figure II1 avec [ ]110r Risin et [ ]22 33z Z Zisin helliphelliphelliphelliphelliphellip

78

Figure II12 Variation de champ magneacutetique appliqueacute et du champ magneacutetique pieacutegeacute sur la surface de la pastille supraconductrice agrave 0r = et 33z Z= helliphellip

79

Figure II13 Evolution de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc sur le plan meacutedian de la pastille supraconductrice agrave ( )0479515320r mm= helliphelliphelliphelliphelliphellip

81

Figure III1 Pastille supraconductrice soumis agrave un champ magneacutetique exteacuterieurhelliphelliphellip 85

Figure III2 Les deux surfaces de la Pastille SHTC drsquoYBaCuO utiliseacutee pour

lrsquoaimantationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

85

Figure III3 Modegravele drsquoune pastille SHTC gradueacutee en YBCO proposeacutee pour la

modeacutelisation numeacuteriquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

86

Figure III4 Magneacutetiseur agrave impulsion K-serie utiliseacute pour aimanter la pastillehelliphelliphellip 87

Figure III5 Circuit eacutelectrique de magneacutetisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 88

Figure III6 Repreacutesentation du dispositif expeacuterimentation du processus

drsquoaimantation utiliseacutehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

88

Figure III7 Impulsion de champ magneacutetique appliqueacute sur la pastille SHTChelliphelliphelliphellip 89

Figure III8 Sonde agrave effet Hall de type HHP-NPhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 89

Figure III9 Positions des sondes agrave effet Hall sur les deux surfaces de la pastille

SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

90

Figure III10 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer au (a)

position1 (b) position 2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

92

Figure III11 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer avec une

eacutechelle de temps reacuteduite (a) position1 (b) position 2helliphelliphelliphelliphelliphellip

93

Figure III12 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur de la

pastille SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

97

115

Figure III13 Modeacutelisation numeacuterique du champ magneacutetique sur le centre de la

surface drsquoune pastille (a) Position 1 (b) Position 2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

98

Figure III14 La phase de monteacute des graphes de mesures numeacuterique et expeacuterimentale

de champ magneacutetique au-dessus des deux surfaces de la pastillehelliphelliphellip

99

Figure III15 Configurations utiliseacutees pour le calcul de Jc entre les deux pastilleshelliphellip 100

Figure III16 Mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC pour les

configurations (a) (b) et (c)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

101

FigIII17 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure des deux

pastilles pour les trois configurations (a) (b) et (c)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

103

Figure III18 Rapport PM PB B en fonction de longueur L de la pastille SHTC pour R=156mmhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

104

Tableau I1 Tempeacuterature critique de quelques mateacuteriaux supraconducteurshelliphelliphelliphellip 12

Tableau II1 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme sans

pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

61

Tableau II2 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme avec

pastillehelliphelliphellip

73

Tableau III1 Caracteacuteristiques des sondes agrave effet Hallhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 90

Tableau III2 Valeurs de la densiteacute de courant critique calculeacute agrave une distance de

05mm au-dessus du centre des deux surfaces de la pastille SHTC helliphellip

94

Tableau III3 Valeurs de JC0i optimiseacutees pour les trois reacutegions de la pastillehelliphelliphelliphellip 96

Tableau III4 Les valeurs de temps de peacuteneacutetration complegravete et champ magneacutetique de

peacuteneacutetration eacutequivalent mesureacutes pour les trois configurationshelliphelliphelliphellip

100

Tableau III5 Valeur de la densiteacute de courant critique entre les deux pastilles SHTC

drsquoYBCO utiliseacutees dans nos expeacuteriences helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

105

116

Reacutefeacuterences

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124

Annexes

125

Annexe I reacutesolution des eacutequations de Laplace et de Poisson

1- Cas drsquoun circuit ouvert avec entrefer sans pastille supraconductrice

1-1 reacutegion I 3 4R r Rlt lt et 50 z Zlt lt

( )2 2

22 2 2

10 0 1I I I II

A A A AAr r r r z

part part partnabla = rArr + minus + =

part part part

En utilisant la meacutethode de seacuteparation des variables on met ( ) ( ) ( )I I IA r z R r Z z=

lrsquoeacutequation (1) srsquoeacutecrit donc sous forme

2 2 2 2

2 2 2 2 2 2

1 1 1 1 1 0 1 I I I I I I I II I I I

I I I

R R R Z R RZ Z Rr r r r z R r R r r r Z

Z Zz

λpart part part part part part+ minus + = rArr + minus = minus =

part part part part part part

Il existe donc deux eacutequations lieacutees agrave la constante Iλ

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 2

1 0 3

II I

I II I

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = part

part part + minus + = part part

1-1-1 Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (2) srsquoeacutecrit sous forme 2 0I IZ λ+ =

Le discriminant I∆ de cette eacutequation est donneacute par 4I Iλ∆ =

Trois cas sont possible pour I∆

1er cas 0 0I Iλ∆ = rArr =

Pour ce cas la solution de lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (2) est donneacutee par

( )I I IZ z A z B= +

En tenant en compte les conditions aux limites consideacutereacutees pour cette reacutegion on trouve

( )0 et 0 0I I IA B Z z= = rArr = Cette fonction ne nous inteacuteresse plus et 0Iλ = nrsquoest plus une

valeur propre de notre problegraveme

2egraveme cas 0 0I Iλ∆ gt rArr lt

On pose 2I Iλ β= minus soit 24I Iβ∆ = minus et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) I Iz zI I IZ z A e B eβ βminus= +

En tenant en compte les conditions aux limites

126

( )0 0I I IZ z A B= = rArr = minus

( ) ( ) ( )5 55 50 0 2 sinh 0I IZ Z

I I I IZ z Z A e e A Zβ β βminus= = rArr minus = rArr = Comme 0Iβ ne ceci nrsquoest

possible que pour 0IA = et donc 0IB =

La solution ( ) 0IZ z = ne nous inteacuteresse plus et 0Iλ lt aussi ne sont plus des valeurs propre de

ce problegraveme

3egraveme cas 0 0I Iλ∆ lt rArr gt

On pose 2I Iλ α= soit ( )24I Iiα∆ = et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) ( ) ( )cos sinI I I I IZ z A z B zα α= +

En tenant en compte les conditions aux limites

( )0 0 0I IZ z A= = rArr =

( ) ( )5 50 sin 0I I IZ z Z B Zα= = rArr = Cela nrsquoest possible que si 5

InnZπα = pour 1 0B gt avec

n=1 2 3hellip par conseacutequent 2

5In

nZπλ

=

sont les valeurs propres du problegraveme aux limites

Les fonctions propres associeacutees aux valeurs Inλ sont

( ) ( )sinI In InZ z B zα= Avec5

InnZπα =

112 Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Les valeurs propres Inλ sont maintenant connues Lrsquoeacutequation diffeacuterentielle agrave reacutesoudre dans ce

cas ( ( )2

2 2 22 1 0I I

I IR Rr r r Rr r

αpart part+ minus + =

part part) est une eacutequation de Bessel modifieacutee

On effectue le changement de variable Inr rα= Lrsquoeacutequation alors srsquoeacutecrit

( )2

2 22 1 0I I

IR Rr r r Rr r

part part+ minus + =

part part

Les solutions de cette eacutequation de Bessel modifieacutees sont alors

( ) ( ) ( )1In In n In I nR r C I r D K rα α= +

La forme du potentiel vecteur magneacutetique dans la reacutegion I est donneacutee par

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )1 1 11

I In nI n n n

nIA a I r b K r sin zr z R r Z z α α α

infin

=

= += sum

Utilisant la condition aux limites4

( ) 0r R

rAr =

part=

part le potentiel A srsquoeacutecrit

127

( ) ( )( ) ( ) ( )0

101

nIn n n

n nI

K rb K r sin zA

rr

Iz

αα α

α

infin

=

+ =

sum

5n

nZπα = Avec

1-2 Reacutegion II 2 3 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre ici est une eacutequation de Laplace

2 2

02 2 2

1 ( ) (4)II II II IIA A A A J zr r r r z

micropart part part+ minus + = minus

part part part

Avec ( ) 1 4

0J pour Z z Z

J zAilleur

lt lt=

1-2-2 Reacutesolution de lrsquoeacutequation de Laplace sans second membre

En utilisant la meacutethode de seacuteparation des variables ( ) ( ) ( )II II IIA r z R r Z z= times deux

eacutequations en r et en z sont agrave reacutesoudre

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 5

1 0 6

IIII II

II IIII II

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = part

part part + minus + = part part

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de (5) srsquoeacutecrit par 2 0II IIZ λ+ = ou le discriminant II∆ de cette

eacutequation est donneacute par 4II IIλ∆ = minus

1er cas 0 0II IIλ∆ = rArr =

En suivant les mecircmes eacutetapes de la reacutesolution deacutecrit preacuteceacutedemment on trouve que

cette valeur de 0IIλ = nrsquoest pas une valeur propre du problegraveme

2egraveme cas 0 0II IIλ∆ gt rArr lt

On trouve aussi que 0IIλ lt ne sont plus aussi des valeurs propres de ce problegraveme

3egraveme cas 0 0II IIλ∆ lt rArr gt On pose 2II IIλ α= soit ( )24II IIiα∆ =

La solution srsquoeacutecrit comme ( ) ( ) ( )cos sinII II II II IIZ z A z B zα α= +

En tenant en compte les conditions aux limites agrave 0z = et 5z Z=

( )0 0 0II IIZ z A= = rArr =

128

( ) ( )5 55

0 sin 0I II II IIn nnZ z Z B ZZπα α α= = rArr = rArr = = Avec n=1 2 3hellip Donc IInλ sont les

valeurs propres du problegraveme Les fonctions propres associeacutees aux valeurs IInλ sont

( ) ( )sinII IIn nZ z B zα= Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Les valeurs propres pour dans cette reacutegion sont maintenant connues donc on peut

reacutesoudre lrsquoeacutequation (6) (eacutequation de Bessel modifieacutee) suivant la variable r

En effectuant changement de variables IInr rα= les fonctions solution de cette eacutequation sont

alors

( ) ( ) ( )1 1IIn IIn n IIn nR r C I r D K rα α= +

Deacutetermination des solutions de lrsquoeacutequation avec second membre

On effectue la transformeacutee de Fourier de la densiteacute de courant eacutelectrique sur la base des

fonctions solutions de lrsquoeacutequation homogegravene en z soit

( ) ( )1

sinIIn nn

J z J zαinfin

=

=sum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )25

1

1 25 50

2 2 2sin sin cos cosZ Z

IIn nZ

n n nJ JJ J z z dz z dz Z Z

Z Z nα α α α

π= = = minusint int

A partir de lrsquoeacutequation (4) on peut eacutecrire

( )2 2

2 2 202 2 sin II II II

II II II II II IIn nR A Zr Z rZ R Z r R rr r z

J zαmicropart part part+ minus + = minus

part part part

On remplace ( )IIZ z par son expression dans cette eacutequation (avec nr rα= ) on trouve

( )2

2 2 2 2 02 1 II II IIn

n IIIIn

R Ar r r R rr r

JBmicroαpart part

+ minus + = minuspart part

Cette eacutequation srsquoeacutecrit sous forme

( )( )

1

2 2 2 1 4Γ 1 2

r

r L r L r L

υ

υ υ υ π υ

+ + minus + =

+

Dont les fonctions de Struve sont solutions de cette eacutequation [hellip]

Pour 1ν = les fonctions solutions de cette eacutequation srsquoeacutecrivent sous forme

( ) ( ) ( ) ( )0 21 0 12 2Γ 3 2

2n IIn

II n nn n IIn

J JR r L r L rB B

micro ππ α micro αα α

= minus = minus

Drsquoougrave

129

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )11

1 sinII IIII II II n n n I n n n

nnLA r z R r Z z a I r b K r C zrαα α α

infin

=

= = + minussum

Avec 0 22 etII II

n IIn II n IIn IIIIn

nna C B b D B C Jπmicro

α= = =

1-3 Reacutegion III 1 2R r Rlt lt et 50 z Zlt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre ici est une eacutequation de Poisson

( )2 2

2 2 2

1 0 7III III III IIIA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

La solution geacuteneacuterale de lrsquoeacutequation (7) est obtenue en suivant les mecircmes eacutetapes de la

reacutesolution pour la reacutegion I avec des conditions aux limites imposeacutees agrave z=0 et z= Z5 de type

Dirichlet 5( 0 ) 0 et ( ) 0III IIIA r z A r z Z= = = =

La forme geacuteneacuterale du potentiel vecteur magneacutetique obtenue est donc

( ) ( ) ( )( ) ( )1 11

III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Avec 5

nnZπα =

1-4 reacutegion IV 10 r Rlt lt et 2 3Z z Zlt lt

( )2 2

2 2 2

1 0 8IV IV IV IVA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites consideacutereacutees ici sont de types Neumann

2 3

( ) ( )0 et 0IV IV

z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

En appliquant la meacutethode de seacuteparation de variables ( ) ( ) ( )IV IV IVA r z R r Z z= times l eacutequation (8) srsquoeacutecrit sous forme

2 2

2 2 2

11 1 1 1IV IV IVIV

IV IV IV

R RR r R r r r

ZZ z

λpart part part+ minus = minus =

part part part

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 9

1 0 11

IVIV IV

IV IVIV IV

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = partrArr

part part + minus + = part part

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

130

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (10) srsquoeacutecrit sous forme 2 0IV IVZ λ+ =

4IV IVλ∆ =

1er cas 0 0IV IVλ∆ = rArr =

La solution est donneacutee sous forme ( )IV IV IVZ z A z B= +

En tenant en compte les conditions aux limites

bull 2 2

( ) ( )0 0 0IV IVIV

z Z z Z

A r z Z r z Az z= =

part part= rArr = rArr =

part part

bull 3 3

( ) ( )0 0IV IV

z Z z Z

A r z Z r zz z= =

part part= rArr =

part part Cette condition ne nous apprend rien sur

Par conseacutequent 0 0IV IVλ λ= = est une valeur propre simple de problegraveme et ( )0 0IVZ z B= est

une fonction propre simple ( 0B est une constante arbitraire)

2egraveme cas 0 0IV IVλ∆ gt rArr lt

Pour ce cas on trouve que les valeurs de 0IVλ lt ne sont pas des valeurs propre de ce

problegraveme

3egraveme cas 0 0IV IVλ∆ lt rArr gt

On pose 2IV IVλ β= soit ( )24IV IViβ∆ = et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) ( ) ( )cos sinIV IV IV IV IVZ z A z B zβ β= +

En tenant en compte les conditions aux limites

bull ( )( )

2 2

2

2

sin( ) ( )0 0cos

IVIV IVIV IV

z Z z Z IV

ZA r z Z r z B Az z Z

ββ= =

part part= rArr = rArr =

part part

bull ( )( )3 3

3 23 2

( ) ( )0 0 sin 0IV IVIV IV

z Z z Z

A r z Z r z kZ Zz z Z Z

πβ β= =

part part= rArr = rArr minus = rArr =

part part minus

bull Donc 2

3 2IV

kZ Z

πλ

= minus sont des valeurs propres du problegraveme et la fonction associeacutee

aux ces valeurs est

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )2

22

sincos sin cos

cosIV

IV IV IV IV k IVIV

ZZ z A z z C z Z

β β ββ

= + = minus

IVB

131

Avec ( )2cos

IVk

IV

ACZβ

=

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Deux cas sont possibles pour les valeurs de IVkλ 1er cas 0IVλ =

( )2

22 011 IV IV

IVR Rr r Rr r

part part+ minus =

part partrArr Equation drsquoEuler dont la solution est donneacutee sous forme

( ) 10 0IV IV IVR r C r D rminus= +

En appliquant la condition aux limites dans ce cas ( )0 0IVA r z= = on trouve 0 0IVD =

2egraveme cas 0IVλ gt

Lrsquoeacutequation (11) est devenue une eacutequation diffeacuterentielle de Bessel modifieacutee sa solutions est

donneacutee donc par

( ) ( ) ( )1IVk IVk k IVk I kR r C I r D K rβ β= +

En appliquant la condition aux limites ( )0 0IVA r z= = on trouve 0IVkD =

Donc la forme geacuteneacuterale du potentiel vecteur magneacutetique dans cette reacutegion est donneacutee par

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )00 11 21

0 cos IV IV IV IV V k kIV

IVk

A r z R r Z z R A r a Ir Z z z Zrβ βinfin

=

= + + minus= sum

132

Annexe II Condition de passage agrave lrsquointerface entre les reacutegions III et IV agrave r =R1

( ) ( ) ( )

( ) ( ) [ ] ( )

1 1

2

2 3

3 5

1 1 2 3

0 0

1

0

2

III IV

r R r R

IV III

pour Z ZrA rA

pour Z Z Zr r

pour Z Z Z

A r R Z A r R Z pour Z Z Z

= =

lt lt part part = lt lt part part

lt lt = = = isin

Commenccedilons la premiegravere condition

( ) ( ) ( ) ( ) ( )5

1 2 1

3

0

1 sin sinZ Z

kI

kZ

II IV

r R r R

rA rz

Ar r

dz z dzα α= =

rArrpart

=partpart partint int

( ) ( )( ) ( ) ( )

( ) ( ) ( )( ) ( )( )

5

3 3

2 2

0 10

0

0 1

0 2

sin sin

32 sin cos sin

k

k k

ZIII IIIn n n n n n

Z ZIVk k k k

Z Z

a I R b K R z z dz

A z dz a I r Z Z z dz

α α α α α

α β β β α

minus =

+ minus

rArrint

int int

On a

bull ( ) ( ) ( )( ) ( )( )( )5 5

0 0

sin sin cos2

cosZ Z

nn n n nk k kz z dz z z dzαα α α α α α α+= minusminusint int

( )( ) ( )( )5 51 1sin si

2n sin

n nk kk

nn

kkn

Z Zα α α α α α αα α α α

minus + ne minus +minus

=

On remplace α par son expression on trouve

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )5

0

1 1sin sin sin sin si2

Z

n knnz z dz n k n k

n kn k

knα α πα π π π

minus + ne

minus

minus +=int

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )2

1 12 2

1 11 sin 1 s s2

in in n n kk k

n nk kn kn n

π π+ + + = ne minus +

=

minusminus

minus

Pour n=m

( ) ( ) ( )( )5 5

05

0

1sin sin co 22 2 2

sZ Z

n nn n nkz z nZz d z dzα αα α α α π

= minus ==int int

133

Donc ( ) ( )( ) ( )5

21

2 2

0

1 sinsin sin

si

si2

k

nZ

n n

n kk

n n

nn

k

kz z dz

π

πα α α

+ neminus

=

minus=

int

bull ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )3

2

0 1 1 1 1 2 311 3 2

2 12 sin cos cosZ

III IIIn n n n n

nkZk k kA z dz m a I R b K R Z Z

R Z Zα α α α α

α

infin

=

= + minus minus

sumint

bull ( )( ) ( ) ( )( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 2cos sin sin sin2

Z Zk

k k kk k kZ Z

kZ Z z dz z z Z z z Z dzββ β α α β α βminus = + minus + minus minusint int

( )( ) ( )( )3

2

2 2sin sin2 k k

Zk

k k k kZ

z Z z Z dzβ α β β α β β= + minus + minus +int

( )( ) ( )( )( )

( )( ) ( )( )( )

2 2 3 2

2 2 3 2

1 cos cos

12 cos cos

k k k kkk

k

k k k kk

k kk

k

k kk

Z Z Z Zsi

Z Z Z Z

α β β α β βα ββ α β

α β β α β βα β

+ minus minus + minus + = ne + minus + minus minus + minus

( ) ( )( )( )

( ) ( )( )( )

2 3 3 2

2 3 3 2

1 cos cos

12 cos cos

k kk

k kk

kkk

kk

Z Z Z Z

Z Z Z Z

α α βα ββ

α α βα β

minus + minus + = + minus minus minus minus

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )( )

2 3 3 2 3 3 2

2 3 3 2 3 3 2

1 cos cos cos sin sin

12 cos cos cos sin sin

k kkk

k kk

k k kk

k k kk

Z Z Z Z Z Z Z

Z Z Z Z Z Z Z

α α β α βα ββ

α α β α βα β

minus minus minus minus + + minus minus + minus minus

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( )( )

12 3

12 3

1 cos 1 cos

12 cos 1 cos

kk k

kk

kk

k

kk

k

Z Z

Z Z

α αα ββ

α αα β

+

+

+ minus + + + minus minus

=

( ) ( ) ( )( )2 21

2 3cos 1 cos sikkk

kk k k

kk

Z Zα β α α α βα β

++ minus ne=minus

Pour kkα β=

( )( ) ( ) ( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 2cos sin sin 2 sin2

Z Zk

k k k k kZ Z

kZ Z z dz z Z Z dzββ β α β β βminus = minus +int int

( ) ( ) ( ) ( )( )( )3 2 2 2 3 3 21sin cos cos

2 2k

k k k kk

Z Z Z Z Z Z Zβ β β β ββ

= minus + minus + minus

134

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )13 2 2 2 3

1sin cos 1 cos2 2

kkk k k

k

Z Z Z Z Zβ β β ββ

+ = minus + minus minus

( ) ( ) ( ) ( )( )12 2 3

1sin cos 1 cos2 4

kk k k

k Z Z Zπ β β β+= + + minus

Donc

( )( ) ( )

( )( ) ( )

( )( )

( ) ( )

3

2

2

13

2

2

22 1

3

2

cospour

1 coscos sin

cos1sin pour2 4 1 cos

kkk kkZ

k kk k

Z kk k kk

k

k

k

k

Z

ZZ Z z dz

Zk ZZ

αα β α βα β α

β β αβπ β α β

β

+

+

+ ne

minus minus = +

+ = minus

minus

int

En conclusion

( ) ( ) ( )( )( ) ( )

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )

( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( ) ( )

2 2

0

21

2 2

0 1 0 1

1 1 1 1 2 311 3 2

12 3

2 2

si1 sin

2 1 cos cos

cos 1 cos si

1s

1si

2

in cos 12 4

n

III IIIn n n n

III IIIn n n n n

nk k

k

k

k

kkk k k k

IV kk k

kk k

n kna I R b K R

m a I R b K R Z ZR Z Z

Z Za I

n k

rk Z

kn n

Z

k

πα α

α α α αα

α β α α α βα ββπ β β

π

+

infin

=

+

neminusrArr

=

minus

minusminus

= + minus minus

+ minus ne+

+ + minus

sum

( )( )13cos sik k kZβ α β+

=

On met

( ) ( )( )2 3cos cos1k k k

k

Zm Zα

α αminus=

( )( ) 12 1 32n k n kh m Zm R Z

minusminus=

( ) ( )2

12

2 si

si

1 s n

2

in k

n n kk

kf

n

nn

n k

π

π

+minus

ne

minus==

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 3

12 2 3

2 2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

k kkk k k k

k

kk k k k k

kn k

Z Z

k Z Zg

Z

α β α α α βα βπ β β β α β

+

+

minus + minus ne= + + minus =

On trouve

135

( )( ) ( )( ) ( ) ( )( )( )

1 1 0 1 1 1

10

0 1

1

0III IIIn n k n n k n n n k n n k n

IVk n k k

a h I R f I R b h K R f K R

a g I R

α α α α

β

minus + + = +

rArr

Pour la deuxiegraveme condition

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )3 3

2 2

1 2 1 2 cos co2 sZ Z

IV k III kZ Z

A r R Z z Z dz A r R Z z Z dzβ β= minus = = minusrArr int int

( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( )( ) ( ) ( )( )

3 3

2 2

3

2

20 1 2 1 1 2

1

1 1 21

cos cos

cos

Z ZIV

k kkZ Z

ZIII IIIn n n n

k k

n kn Z

A R z Z dz a I R z Z dz

a I r b K r sin z z Z dz

β β

α α α β

βinfin

=

infin

=

minus + minus

= +

rArr

minus

sumint int

sum int

On a

bull ( )( ) ( ) ( )( )3

2

2 3 2 2 21cos sin sin 0

Z

k k kkZ

z Z dz Z Z Z Zβ β ββ

minus = minus minus minus =int

bull ( )( ) ( )( )( ) ( )3 3

2 2

22 2 3 2

1 1cos 1 cos 22 2

Z Z

k kZ Z

z Z dz z Z dz Z Zβ βminus = + minus = minusint int

bull ( ) ( )( ) ( )( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 21sin cos sin sin2

Z Z

n k n k n kZ Z

z z Z d z z z Z z z Z d zα β α β α βminus = + minus + minus minusint int

( )( ) ( )( )3

2

2 21 sin sin2

Z

n k k n k kZ

z Z z Z dzα β β α β β= + minus + minus +int

( )( ) ( )( )( )

( )( ) ( )( )( )

2 2 3 2

2 2 3 2

1 cos cos1 si

12 cos cos

n k k n k kn k

n k

n k k n k kn k

Z Z Z Z

Z Z Z Z

α β β α β βα β

α βα β β α β β

α β

+ minus minus + minus + = ne + minus + minus minus + minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( )2 3 2 31 1 1cos cos cos cos2 n n n n

n k n k

Z Z k Z Z kα α π α α πα β α β

= minus + + minus minus + minus

( ) ( ) ( )( )12 3

1 1 1cos 1 cos2

kn n

n k n k

Z Zα αα β α β

+ = + minus + + minus

( ) ( ) ( )( )12 3 2 2

21 cos 1 cos si2

k nn n n k

n k

Z Z αα α α βα β

+ = + minus ne minus

Pour n kα β=

136

( ) ( )( ) ( ) ( )3 3

2 2

2 2 21sin cos sin 2 sin2

Z Z

n k k k kZ Z

z z Z dz z Z Z dzα β β β βminus = minus +int int

( ) ( ) ( ) ( )( )3 2 2 2 2 3 21 1sin cos 2 cos 22 2k k k k k

k

Z Z Z Z Z Z Zβ β β β ββ

= minus + minus minus minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )13 2 2 2 3

1 1sin cos 1 cos2 4

kk k k

k

Z Z Z Z Zβ β ββ

+= minus + + minus

En conclusion

( )( )

( )( )

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )

1 1 3 2

12 3 2 2

1

113 2 2 2 3

21 cos 1 cos si 21 1sin cos 1

2

co4

1

s2

IV

k nIII n n n kn n n k

IIIkn n

k k k kk

k

n

ka I R Z Z

Z Za I r

b K r Z Z Z Z Z si

αα α α βα α βα

β β β α ββ

β

+

+

minus

+ minus ne minus = + minus + + minus =

rArr

En multipliant les deux coteacute de cette eacutequation par kβ on trouve

( )

( ) ( )( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( ) ( ) ( )( )

1 1

12 32 2

1 11

2 2 3

2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

IV

kn kn n n k

III III n kn n n n

kk k k k

k k

n

ka I R

Z Za I r b K r

k Z Z Z

π

α β α α α βα βα απ β β β α

β

β

+

+

+ minus ne minus= +

rArr

+ + minus =

( ) ( ) ( ) 1 1 1 1 02

III III IVn n k n n n k kk n

ka g I r b g K r a I Rπα βαrArr + minus =

137

Annexe III Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

En appliquant les conditions de continuiteacutes du potentiel vecteur magneacutetique aux interfaces

entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave r=R2 et entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI agrave r= R1

( ) ( ) [ ] ( )

( )( ) [ ]

[ ]( ) [ ]

( )

2 2 2 5

1 2 3

1 3 4

1 4 5

Pour 1

Pour

0 Pour 2

Pour

IV III

V

IV

VI

A r R z A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

= = = isin

= isin

= = isin = isin

Par inteacutegration de ces deux eacutequations par rapport agrave z sur lrsquointervalle [ ]2 5Z Z on trouve

( )( )

( )( ) ( )( )

( )

( )( )

( )( )

5 5 5

2 2 2

5

2 2

1 2 1 201 221

1 111 2 1 2 1 2

1 101 121

11 1 1 1

cos sin

cos

IV IIIZ Z Zn n n

nIV IIIn nZ Z Zn n n

IVZ Zn

IVZ Zn

nn

n

nn

n

a I R a I RA Rdz z Z dz z dz

A R b K R b K R

a I RA Rdz z Z dz

A R b K R

β αβ α

β α

ββ

β

infin infin

minus= =

minus

+ minus = + + +

+ minus + +

sum sumint int int

int( ) ( )( )

( ) ( )( )4

3

5

52

1 2 1

1 3 1 3 4

1

1

2 2

1

c

s

s

in

on

ZVIn n n

n Z

ZV

n nn Z

n

a I R z

a I R z Z dz

Z dz

β β

β βinfin

infin =

= infin

=

minus

minus

= +

sum

sumint

int

intsum

( )( )( )( )

( ) ( )( )

( )( ) ( ) ( ) ( )

1 2101 2 11 2 5 2 2 5

1 1 2

1101 1 11 1 5 2 1 2 1

13

321 1

1 cos cos

1 1 1

IIIn n

n nIIIn nn n

nVn

n n

VIn n n

n

a I RA R A R Z Z Z Z

b K R

A R A R Z Z a RR a II

αα α

α

βββ

β

α

infinminus

=

infin+minus

=

+ minus = minus + rArr

+ minus = minus +

sum

sum

( )( )

( ) ( )( )

( ) ( ) ( )1

1 22 201 2 11 2 5

15 2 1 2

12 101 1 11 1 2 3

21

5 31

1 2

1 co

1 1

s cos

1

IIIn n

n nI

VIn

IIn n n n

nVn n

n nn

n

a I

a I RRA R A Z ZZ Z b K R

RA R A a I RZ Z

Rββ

αα α

α α

ββ

infin

=

infin+

=

+ = minus minus + rArr

+ = minus + minus

sum

sum

( ) ( )( )( ) ( )

( )

( ) ( ) ( )

1

1 2 12

0 1 1 2 1 21

1 2111 1 2 1 01

1 3 13

1 3 15 2 3

11 2

1

1 1

1

1

n

VIn n

n

VIn n

nV

nIII III nn n n n n

n

nVn n

n n n

a I R

a I R

a I RA a I R b K R h q

RA a I R A RZ Z

β

ββ

ββ

βα α

ββ

+

infin

=

infin+

=

minus = + minus +rArr = minus + minus minus

sum

sum

138

Avec

( )2

2 22 1

n nRh m

R R e=

minus ( ) ( )( )2 5cos co1 s n nn

n

Z Zmα

α α= minus ( )

12 2

2 1

RqR R e

=minus

et 5 2e Z Z= minus

139

Reacutesumeacute

Lrsquoobjectif de ce travail de thegravese est drsquooptimiser le processus drsquoaimantation des

pastilles supraconductrices agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) par un champ magneacutetique

impulsionnel ou PFM (Pulsed Field Magnetization) afin de les mettre en œuvre dans des

applications dans le domaine de lrsquoeacutelectrotechnique Dans lrsquoeacutetape de conception de lrsquoinducteur

neacutecessaire pour magneacutetiser ces pastilles SHTC la modeacutelisation et la simulation sont

fortement recommandeacutees pour effectuer les calculs neacutecessaires des diffeacuterentes caracteacuteristiques

eacutelectriques du systegraveme drsquoaimantation De ce fait nous avons deacuteveloppeacute un modegravele analytique

pour eacutetudier lrsquoinfluence de la preacutesence drsquoune pastille supraconductrice dans un circuit

ferromagneacutetique sur la valeur de lrsquoinductance drsquoune bobine inductrice Il srsquoagit de reacutesoudre les

eacutequations de Laplace et de Poisson dans diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecirct agrave travers le potentiel

vecteur magneacutetique La reacutesolution analytique a eacuteteacute effectueacutee agrave lrsquoaide drsquoun code de calcul

deacuteveloppeacute sous MATLAB ougrave les reacutesultats obtenus ont eacuteteacute en bonne concordances avec ceux

obtenus par simulation numeacuterique sous COMSOL

Lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC de type YBaCuO en termes de la densiteacute de

courant critique Jc a eacuteteacute eacutegalement eacutetudieacutee Pour cela nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences de

lrsquoaimantation des ces pastilles par la meacutethode PFM Nous avons montreacute que la surface plane

contenant le germe de cristallisation (seed) de ces pastilles est caracteacuteriseacutee par une Jc plus

eacuteleveacutee que lrsquoautre surface Ainsi nous avons eacutetudieacute lrsquoinfluence de la position du germe de

cristallisation dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles

Mots cleacutes Supraconducteur modeacutelisation analytique inductance aimantation champ

magneacutetique impulsionnel caracteacuterisation

140

Abstract

The aim of this thesis is to optimize the process of magnetization of superconducting

pellets at high critical temperature (SHTC) by pulsed field magnetization (PFM) in order to

use them in applications in the field of electrical engineering In the design phase of the

inductor necessary to magnetize these SHTC pellets modeling and simulation are strongly

recommended to perform the necessary calculations of the various electrical characteristics of

the magnetization system Therefore we have developed an analytical model to study the

influence of the presence of a superconducting bulk on the value of the inductance of an

induction coil in a ferromagnetic circuit The aim is to solve the Laplace and Poisson

equations in different regions of interest through the magnetic vector potential The analytical

resolution was performed (carried out) using a computer code developed under MATLAB

where the results obtained were in good agreement with those obtained by numerical

simulation under COMSOL

The inhomogeneity of YBaCuO type SHTC pellets in terms of critical current density

Jc was also investigated To do this we carried out experiments on the magnetization of these

bulks by the PFM method We have shown that the flat surface containing the crystallization

germ (seed) of these pellets is characterized by a higher Jc than the other surface Also we

studied the influence of the position of the seed crystallization in the two-pellet

characterization method

Key words Superconductor analytical modeling inductance magnetization pulsed

magnetic field characterization

141

ملخص

عالية حرجة حرارة درجة ذات التوصيل فائقة المواد مغنطة عملية تحسين هو العمل هذه من الهدف )SHTC (نبضي أو ما يعرف بطريقة مغناطيسي حقل طريق عنPFM في تطبيقات في استعمالها أجل من

حرارة درجة ذات التوصيل فائقة الاقراص لمغنطة المطلوب المحث تصميم مرحلة في الكهربائية الهندسة مجال لنظام المختلفة الكهربائية للخصائص اللازمة الحسابات لإجراء والمحاكاة بالنمذجة بشدة يوصى عالية حرجة

لوشيعة الذاتية قيمة على التوصيل فائق قرص وجود تأثير لدراسة تحليلي نموذج بتطوير قمنا لذلك المغنطةداخل الدارة مختلفة مناطق في وبواسون لابلاس معادلات حل هو الهدف حديدية مغناطيسية موجودة داخل دارة

تطويره تم برنامج باستخدام التحليلي الحل إجراء تم الشعاع المغناطيسي كمون خلال حساب من المغناطيسية تم التي تلك مع متوافقة الى حد كبير عليها الحصول تم التي النتائج كانت حيث MATLAB باستعمال الكود

COMSOL بموجب العددية المحاكاة خلال من عليها الحصول

نوع عالية من حرجة حرارة درجة التوصيل ذات فائقة أقرص تجانس عدم دراسة لقد تم أيضا YBaCuO باستخدام الأقراص هاته مغنطة من أجل تجارب أجرينا بذلك للقيام الحرج التيار كثافة حيث من

هاته الأقراص تبلور بذرة على يحتوي الذي المستوي السطح أن بينا من خلال هاته الدراسة لقد PFM طريقة في التبلور بذرة موضع تأثير درسنا وايضا الآخر السطح مرتفعة بالمقارنة مع Jc حرج تيار بكثافة يتميز

باستخدام قرصين متطابقين التوصيف طريقة

فائق الناقلية النمذجة التحليلية الذاتية المغنطة الحقل المغناطيسي النبضي التوصيف الكلمات الدالة

  • Caracteacuterisation et modeacutelisation des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique
    • Avant propos
    • Table des matiegraveres
      • Introduction geacuteneacuterale
      • Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoart
        • I1 Historique de la supraconductiviteacute
        • I2 Grandeurs caracteacuteristiques des Supraconducteurs
          • I21 Tempeacuterature critique
          • I22 Champ magneacutetique critique
            • I221 Supraconducteurs Type I
            • I222 Supraconducteurs Type II
              • I23 Densiteacute de courant critique JC
              • I24 Surface critique
                • I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)
                  • I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique
                    • I311Supraconducteur YBa2Cu3O7-δ
                      • a- Preacutesentation
                      • b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuO
                      • c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuO
                          • I32 Supraconducteur MgB2
                            • a- Preacutesentation
                            • b- Structure cristalline de MgB2
                            • c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2
                                • I4 Modegraveles des supraconducteurs
                                  • I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)
                                    • I411 Preacutesentation du modegravele
                                    • I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long notion de peacuteneacutetration complegravete
                                      • I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)
                                      • I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et n
                                        • I5 Meacutethodes drsquoaimantation
                                          • I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)
                                          • I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC)
                                          • I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization (PFM)
                                            • I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTC
                                              • I51 Meacutethode eacutelectrique
                                              • I52 Meacutethode magneacutetique
                                                • I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastille
                                                  • I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur le champ de peacuteneacutetration
                                                  • I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de lrsquoexposant-n et Jc
                                                    • I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille
                                                      • I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et BP
                                                        • I6 Objectifs de la thegravese
                                                          • Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice
                                                            • II1 Introduction
                                                            • II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveses
                                                            • II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetique
                                                              • II31 Reacutegion I R3ltrltR4 et 0ltzltZ5
                                                              • II32 Reacutegion II R2ltrltR3 et 0ltzltZ5
                                                              • II33 Reacutegion III R1ltrltR2 et 0ltzltZ5
                                                              • II34 Reacutegion IV 0ltrltR1 et Z2ltzltZ3
                                                              • II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0
                                                                • II4 Conditions de passages entres interfaces
                                                                  • II41 Condition drsquointerface agrave r=R3
                                                                  • II42 Condition drsquointerface agrave r=R2
                                                                  • II43 Condition drsquointerface agrave r=R1
                                                                    • II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobine
                                                                    • II6 Reacutesultats analytiques et discussion
                                                                    • II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice
                                                                      • II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02
                                                                      • II72 Conditions de passages entres interfaces
                                                                        • II721 Interface agrave r = R4
                                                                        • II722 Interface agrave r = R3
                                                                        • II723 Interface agrave r = R2
                                                                        • II724 Interface agrave r = R1
                                                                          • II72 Expression analytique de lrsquoinductance
                                                                          • II73 Reacutesultats et discussion
                                                                            • II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique impulsionnel
                                                                            • II9 Conclusion
                                                                              • Chapitre 3 Prise en compte de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de leur caracteacuterisation
                                                                                • III1 Introduction
                                                                                • III2 Description du banc expeacuterimental
                                                                                  • III21 Les pastilles SHTC
                                                                                  • III22 Le circuit drsquoaimantation
                                                                                  • III23 Instrumentation
                                                                                    • III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTC
                                                                                      • III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hall
                                                                                      • III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de la pastille
                                                                                      • III33 Simulations numeacuteriques
                                                                                        • III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles
                                                                                        • III5 Conclusion
                                                                                          • Conclusion geacuteneacuterale et perspectives
                                                                                          • Liste des illustrations graphiques et tableaux
                                                                                          • Reacutefeacuterences
                                                                                          • Annexes
                                                                                            • Annexe I reacutesolution des eacutequations de Laplace et de Poisson
                                                                                            • Annexe II Condition de passage agrave lrsquointerface entre les reacutegions III et IV agrave r =R1
                                                                                            • Annexe III Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

1

Table des matiegraveres Introduction geacuteneacuteralehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 4

Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoarthelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 7

I1 Historique de la supraconductiviteacutehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 8

I2 Grandeurs caracteacuteristiques des supraconducteurshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 11

I21 Tempeacuterature critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 11

I22 Champ magneacutetique critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 13

I221 Supraconducteurs Type Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 13

I222 Supraconducteurs Type IIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 14

I23 Densiteacute de courant critique Jchelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 15

I24 Surface critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 17

I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 18

I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 19

I32 Supraconducteur YBa2Cu3O7-δhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 20

a- Preacutesentationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 20

b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 21

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 23

133 Supraconducteur MgB2 helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 24

a- Preacutesentationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 24

b- Structure cristalline de MgB2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

I4 Modegraveles des supraconducteurs helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 26

I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 26

I411 Preacutesentation du modegravele helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 26

I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long

notion de peacuteneacutetration complegravetehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

27

I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)helliphelliphelliphelliphellip 30

I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et nhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 31

I5 Meacutethodes drsquoaimantation helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 32

I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 32

I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC) helliphelliphelliphelliphelliphellip 33

2

I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization

(PFM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

34

I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 37

I51 Meacutethode eacutelectrique helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 37

I52 Meacutethode magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 38

I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 38

I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur

le champ de peacuteneacutetration helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

41

I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de

lrsquoexposant-n et Jchelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

42

I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille helliphellip 43

I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et

BPhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

44

I6 Objectifs de la thegravese helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 48

Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit

ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphellip

49

II1 Introductionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 50

II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveseshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 51

II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 53

II31 Reacutegion I helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 53

II32 Reacutegion II helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 54

II33 Reacutegion III helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 55

II34 Reacutegion IV helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 55

II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 56

II4 Conditions de passages entres interfaceshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 56

II41 Condition drsquointerface agrave r=R3helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 56

II42 Condition drsquointerface agrave r=R2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 57

II43 Condition drsquointerface agrave r=R1helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 57

II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobinehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 59

II6 Reacutesultats analytiques et discussionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 60

II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en preacutesence

drsquoune pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

65

II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 67

3

II72 Conditions de passages entres interfaceshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II721 Interface agrave r = R4helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II722 Interface agrave r = R3helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II723 Interface agrave r = R2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II724 Interface agrave r = R1helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 69

II73 Expression analytique de lrsquoinductance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 72

II74 Reacutesultats et discussion helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 73

II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique

impulsionnelhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

78

II9 Conclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 82

Chapitre 3 Prise en compte de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de leur

caracteacuterisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

83

III1 Introductionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 84

III2 Description du banc expeacuterimental helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 85

III21 Les pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 86

III22 Le circuit drsquoaimantationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 87

III23 Instrumentation helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 89

III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 91

III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hallhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 91

III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de

la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

94

III33 Simulations numeacuteriqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 94

III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux

pastilleshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

99

III5 Conclusion helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 105

Conclusion geacuteneacuterale et perspectiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 107

Listes des illustrations graphiques et tableauxhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 110

Reacutefeacuterences helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 116

Annexeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 124

Annexe Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 125

Annexe IIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 132

Annexe IIIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 137

4

Introduction geacuteneacuterale

5

Faire leacuteviter un train ou avoir des cacircbles eacutelectriques beaucoup plus puissants pour le

transport du courant sans perte drsquoeacutenergie sont devenus possibles gracircce au pheacutenomegravene de la

supraconductiviteacute La deacutecouverte des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature

critique (SHTC) agrave bases drsquooxydes de cuivre donne des nouvelles possibiliteacutes pour des

applications en eacutelectrotechnique a cause de leurs proprieacuteteacutes exceptionnelles Ils peuvent

transporter lrsquoeacutenergie eacutelectrique avec des pertes neacutegligeables en courant eacutelectrique continu et

tregraves inferieures agrave celles des conducteurs classique en courant alternatif mais aussi eacutecranter ou

pieacuteger des champs magneacutetiques eacuteleveacutes par rapport aux aimants permanents conventionnels

Sur cette deuxiegraveme qualiteacute exceptionnelle de nombreuses eacutetudes ont porteacute sur lrsquoameacutelioration

des systegravemes drsquoaimantation de mateacuteriaux SHTC massifs dont la modeacutelisation et la simulation

sont fortement recommander afin drsquooptimiser les processus

Parmi les mateacuteriaux SHTC les oxydes mixtes de baryum de cuivre et dyttrium ou

YBaCuO a eacuteteacute le premier oxyde de la famille des cuprates agrave preacutesenter une tempeacuterature

critique supeacuterieure au point drsquoeacutevaporation de lrsquoazote liquide Beaucoup drsquoeacutetudes portent sur

lrsquoeacutelaboration et la mise en forme de ce composeacute sous forme de massifs et de rubans Pour

optimiser les proprieacuteteacutes supraconductrices de ce mateacuteriau des conditions particuliegraveres de

croissances et de stœchiomeacutetrie doivent ecirctre satisfaites Des meacutethodes de caracteacuterisations des

pastilles SHTC ont eacuteteacute proposeacutees au niveau du laboratoire GREEN afin de mettre en œuvre

ces pastilles dans des applications dans le domaine de lrsquoeacutelectrotechnique Ces meacutethodes

portent sur la mesure de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete et par la suite de calculer

la densiteacute de courant critique qui est geacuteneacuteralement supposeacutee constante dans tout le volume de

la pastille

Le travail de recherche de cette thegravese porte sur la modeacutelisation et la caracteacuterisation de

mateacuteriaux SHTC Le but final est drsquooptimiser le processus drsquoaimantation par un champ pulseacute

ou PFM (Pulsed Field Magnetization) Ainsi le comportement drsquoune pastille SHTC placeacutee

dans le circuit ferromagneacutetique drsquoaimantation par PFM doit ecirctre eacutetudieacute afin de faire un

dimensionnement optimal de lrsquoinducteur du systegraveme drsquoaimantation Pour cela il est preacutefeacuterable

de maitriser des meacutethodes de calculs analytiques de champ magneacutetique pour acceacuteleacuterer

nettement le processus drsquoaimantation Pour permettre de bien modeacuteliser les pastilles SHTC

les meacutethodes de caracteacuterisations de ces pastilles doivent ecirctre ameacutelioreacutees et surtout adapteacutees agrave

la taille et au frome de ces pastilles Ceci explique le plan de cette thegravese en deux parties

relativement indeacutependantes

6

Dans le premier chapitre nous allons preacutesenter un rappel historique sur la

supraconductiviteacute puis les grandeurs et les proprieacuteteacutes caracteacuteristiques des mateacuteriaux

supraconducteurs Ensuite nous allons deacutecrire les diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantations et

nous terminons par une description des meacutethodes de caracteacuterisations deacuteveloppeacutees au niveau

du laboratoire GREEN de lrsquouniversiteacute de Lorraine

Le deuxiegraveme chapitre est deacutedieacute agrave la modeacutelisation analytique du systegraveme drsquoaimantation

par PFM Le modegravele analytique proposeacute permet de calculer lrsquoinductance de lrsquoensemble

composeacute drsquoune bobine inductrice drsquoun circuit ferromagneacutetique et en preacutesence drsquoune pastille

supraconductrice ce qui est un apport important de cette thegravese Ce modegravele sera valideacute

numeacuteriquement en utilisant le logiciel COMSOL souvent utiliseacute dans le domaine de la

supraconductiviteacute appliqueacutee

Le troisiegraveme chapitre sera consacreacute agrave la caracteacuterisation des pastilles SHTC et

particuliegraverement agrave lrsquoeacutetude de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC de type YBaCuO en termes

de densiteacute de courant critique La caracteacuterisation de ces pastilles se fait agrave lrsquoaide de la mesure

de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete lors de lrsquoaimantation de cette pastille par la

meacutethode PFM De cette mesure on deacuteduit la densiteacute de courant critique Jc Lrsquoinfluence de la

position du germe de cristallisation dans les meacutethodes de caracteacuterisation sera eacutegalement

eacutetudieacutee

7

Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoart

8

I1 Historique de la supraconductiviteacute

Les proprieacuteteacutes eacutelectriques et magneacutetiques de certains mateacuteriaux changent de maniegravere

cruciale agrave de tregraves basses tempeacuteratures Parmi ces mateacuteriaux on cite les mateacuteriaux dits

laquo supraconducteurs raquo Ces mateacuteriaux perdent totalement leurs reacutesistances au passage du

courant eacutelectrique et expulsent les lignes des champs magneacutetiques on parle dans ce cas de

figure drsquoun pheacutenomegravene physique assez intriguant et inteacuteressant qui srsquoappelle laquo la

supraconductiviteacute raquo Ce pheacutenomegravene est devenu un domaine tregraves passionnant de la physique

surtout qursquoil a mis en doute les principes eacutetablis de cette science notamment en

eacutelectromagneacutetisme Sa deacutecouverte datant de 1911 est due au physicien Neacuteerlandais Heike

Kamerlingh Onnes (1853-1926) lors de son eacutetude du comportement eacutelectrique des meacutetaux tregraves

purs agrave tregraves basse tempeacuterature apregraves avoir reacuteussi agrave liqueacutefier lheacutelium en 1908 pour atteindre

une tempeacuterature de 42 K soit -26895degC [1-5] On savait deacutejagrave que geacuteneacuteralement la reacutesistiviteacute

des meacutetaux diminue lineacuteairement en abaissant la tempeacuterature jusqursquoagrave une certaine valeur Au-

dessous de cette valeur elle reste geacuteneacuteralement constante mecircme en diminuant la tempeacuterature

Cette reacutesistiviteacute appeleacutee reacutesistiviteacute reacutesiduelle est due aux impureteacutes ainsi aux deacutefauts dans la

structure cristalline deacutejagrave preacutesente dans le meacutetal Onnes remarqua qursquoagrave une tempeacuterature

infeacuterieure agrave 415 degk (appeleacute tempeacuterature critique) la reacutesistiviteacute eacutelectrique du mercure tombe

brusquement agrave zeacutero (Figure I1) Une anneacutee apregraves il observa le mecircme pheacutenomegravene lors des

essais similaires reacutealiseacutes avec de lrsquoeacutetain et du Plomb (qui sont des tregraves mauvais conducteurs agrave

tempeacuterature ambiante) agrave des tempeacuteratures critiques de 37K et 6K respectivement

Figure I1 Reacutesistiviteacute eacutelectrique de mercure agrave basse tempeacuterature [2]

9

Au deacutebut toutes les recherches qui ont eacuteteacute consacreacutees pour percer le mystegravere de ce

pheacutenomegravene de supraconductiviteacute ont eacuteteacute de types pheacutenomeacutenologiques comme par exemple la

deacutecouverte de lrsquoeffet Meissner en 1933 [6-9] par les deux physiciens allemands Walter

Meissner (1882-1974) et Robert Ochsenfeld (1901-1993) qui consiste agrave observer la capaciteacute

du mateacuteriau supraconducteur agrave exclure les lignes du champ magneacutetique preacutesent dans son

voisinage immeacutediat le courant eacutelectrique est porteacute par des paires drsquoeacutelectrons apparieacutes qui

peuvent se mouvoir sans aucune reacutesistance ni dissipation En preacutesence drsquoun champ

magneacutetique les paires drsquoeacutelectrons engendrent des courants de surface permanents qui agrave leur

tour creacuteent au cœur du mateacuteriau un champ magneacutetique qui annule le champ externe Crsquoest sur

cet effet appeleacute aussi diamagneacutetisme parfait que se base la leacutevitation magneacutetique Cependant

lrsquoeffet Meissner nrsquoa lieu que si le champ externe est suffisamment faible

En 1935 la theacuteorie de London a eacuteteacute mise en place par les fregraveres Fritz London (1900-

1954) et Heinz London (1907-1970) [1011] pour expliquer le pheacutenomegravene drsquoexpulsion du

champ magneacutetique dans tout le mateacuteriau supraconducteur agrave lrsquoexception drsquoune couche de

surface du mateacuteriau Le champ magneacutetique deacutecroicirct exponentiellement agrave lrsquointeacuterieur du

mateacuteriau et peacutenegravetre sur une longueur caracteacuteristique 20L sm n eλ micro= appeleacutee longueur de

peacuteneacutetration de London avec ns eacutetant la densiteacute des laquosupra eacutelectronraquo m et e sont

respectivement la masse et la charge eacutelectrique des eacutelectrons et 0micro est la permeacuteabiliteacute du vide

Pour des supraconducteurs conventionnels Lλ varie entre 100 et 1000Å

Pendant plusieurs anneacutees les physiciens ont cru qursquoil existe un seul type de mateacuteriaux

supraconducteurs jusqursquoagrave lrsquoarriveacutee de la theacuteorie de Ginzburg-Landau en 1950 [12] une autre

theacuteorie pheacutenomeacutenologique qui a eacuteteacute mise en place par les physiciens sovieacutetiques V L

Ginzburg (1916-2009) et L D Landau (1908-1968) et qui a permis drsquoexpliquer les proprieacuteteacutes

macroscopiques des supraconducteurs Ils ont introduit une constante k quasiment

indeacutependante de la tempeacuterature appeleacutee constante de Ginzburg-Landau En particulier Alexei

Abrikosov (1928-2017) montre quavec cette theacuteorie on peut preacutevoir lexistence de deux

cateacutegories de supraconducteurs (types I et II)

En 1957 J Bardeen (1908-1991) L N Cooper (1930) et JR Schrieffer (1931-2019)

ont expliqueacute la supraconductiviteacute de faccedilon microscopique par la formation des paires

drsquoeacutelectrons appeleacute paires de Cooper sous lrsquoeffet drsquoune interaction attractive entre eacutelectrons

reacutesultant de lrsquoeacutechange de phonons [9 13 14] A basse tempeacuterature ces eacutelectrons ne subissent

aucune dissipation drsquoeacutenergie par effet joule car ils ne rencontrent aucune reacutesistance donc ils

10

sont capables de se deacuteplacer agrave travers le mateacuteriau sans aucun frottement crsquoest la theacuteorie BCS

Malheureusement cette theacuteorie nrsquoest valable que pour des mateacuteriaux supraconducteurs agrave basse

tempeacuterature (environ 30 K)

Avec lrsquoarriveacutee de lrsquoanneacutee 1986 une deacutecouverte deacutecisive a eacuteteacute faite dans le domaine de

la supraconductiviteacute Karl Alexander Muumlller (1927) et Johannes Georg Bednorz (1950)

chercheurs du laboratoire de recherche IBM agrave Ruumlschlikon en Suisse ont deacutecouvert un oxyde

agrave base de Baryum de Lanthane de Cuivre et drsquoOxygegravene (Ba-La-Cu-O) agrave une tempeacuterature de

34degK [15-17]

Cette deacutecouverte a deacuteclencheacute une vague dactiviteacutes dans le domaine de la supraconductiviteacute

Des chercheurs du monde entier ont commenceacute agrave cuisiner des ceacuteramiques de toutes les

combinaisons imaginables dans le but de trouver des supraconducteurs agrave des tempeacuteratures

plus en plus hautes

En janvier 1987 une eacutequipe de chercheurs de lrsquoUniversiteacute drsquoAlabama-Huntsville a

remplaceacute le lanthane par lrsquoyttrium dans les moleacutecules de BaLaCuO et a obtenu un incroyable

rendement agrave une tempeacuterature de 92 K Pour la premiegravere fois on avait deacutecouvert un mateacuteriau

supraconducteur (appeleacute aujourdhui YBaCuO) agrave des tempeacuteratures supeacuterieures agrave celles de

lazote liquide [18-20]

Apregraves des nouvelles geacuteneacuterations de composeacutes baseacutes sur lrsquooxyde de cuivre apparurent

avec des tempeacuteratures critiques qui deacutepassent la tempeacuterature de lrsquoheacutelium liquide tel que La-

Sr-Cu-O Y-Sr-Cu-O Bi-Sr-Ca-Cu-O Ta-Ba-Cu-O et Ti-Sr-Ca-Cu-O [21-28]

Tregraves reacutecemment une eacutequipe de linstitut Max-Planck de chimie de Mayence (Allemagne)

annonccedilait avoir observeacute des signes de lapparition dune phase supraconductrice dans

lrsquo hydrure de lanthane(LaH10) agrave une tempeacuterature de seulement 250 K soit environ -23 degC

mais ce composeacute nrsquoest pas stable qursquoagrave tregraves haute pression [29]

11

Figure I2 Historique des deacutecouvertes de la tempeacuterature critique

I2 Grandeurs caracteacuteristiques des Supraconducteurs

La supraconductiviteacute est un eacutetat de la matiegravere dont les proprieacuteteacutes eacutelectromagneacutetiques

exceptionnelles tel que la reacutesistance nulle et lrsquoexpulsion du champ magneacutetique jouent un rocircle

tregraves important tant du point de vue physique fondamentale que du point de vue application

Un supraconducteur est caracteacuteriseacute par trois grandeurs fondamentales tempeacuterature critique

CT champ magneacutetique critique119867119867119867119867 et la densiteacute de courant critique Jc Ces trois grandeurs

sont tregraves correacuteleacutees et forment ce qursquoon appelle la surface critique drsquoun mateacuteriau

supraconducteur

I21 Tempeacuterature critique

La tempeacuterature critique est la tempeacuterature en dessous de laquelle la reacutesistance tombe agrave

zeacutero et le mateacuteriau devient supraconducteur La transition apparaicirct comme une transition de

phase de lrsquoeacutetat normal vers lrsquoeacutetat supraconducteur de la matiegravere Plusieurs mateacuteriaux

preacutesentent des transitions de phase supraconductrices agrave basses tempeacuteratures La tempeacuterature

critique la plus eacuteleveacutee eacutetait denviron 23 K jusquagrave la deacutecouverte en 1986 de certains

supraconducteurs agrave haute tempeacuterature

Environ trente (30) meacutetaux purs et quelques alliages tel que 3Nb Sn [3063] et NbTi

[3132] preacutesentent une reacutesistiviteacute nulle agrave basse tempeacuterature et ont la proprieacuteteacute drsquoexclure les

12

champs magneacutetiques de lrsquointeacuterieur de ces supraconducteurs (Effet Meissner voir Tableau I1)

Ce type de supraconducteurs est appeleacutelaquo Supraconducteurs agrave Basse Tempeacuterature Critique

(SBTC) raquo [33]

Figure I3 Etat noraml et supraconducteur drsquoun meacutetal en fonction de la tempeacuterature

Par contre les ceacuteramiques en oxyde de cuivre et de baryum qui ont atteint leacutetat

supraconducteur agrave des tempeacuteratures beaucoup plus eacuteleveacutees sont souvent appeleacutees

laquo supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) raquo et forment une classe agrave part [37]

Tableau I1 Tempeacuterature critique de quelques mateacuteriaux supraconducteurs

Eleacutement Tc (K) Eleacutement Tc (K) Eleacutement Tc (K)

Al Be Cd Ga Hf Hg In Ir La Mo

1175 0023 055 109 013 415 341 014 488 092

Nb Np Os Pa Pb Re Rh Ru Sn Ta

92 0075 065 140 72 17 00003 05 375 447

Tc Th Ti Tl U V W Zn Zr Lu

78 137 039 239 02 53 0012 09 055 01

Composeacute Tc (K) Composeacute Tc (K) Composeacute Tc (K)

Nb3Sn Nb3Ge Cs3C60 Nb06Ti04

181 232 19 98

MgB2 YPd2B2C HoNi2B2C PuCoGa5

39 23 75 185

UPt3 UPd2Al3 URu2Si2 YNi2B2C

05 2 12 155

Supraconducteurs agrave HTc Tc (K) Supraconducteurs agrave HTc Tc (K)

183 017 4La Sr CuO

2 3 7YBa Cu O δminus

2 2 2 3 10Bi Sr Ca Cu O

40 93 110

2 2 2 3 1 0Tl Ba Ca Cu O δ+

2 2 3 8HgBa Ca Cu O

08 02 2 2 3 833Hg Tl Ba Ca Cu O

127 135 138

13

I22 Champ magneacutetique critique

Quand on applique un champ magneacutetique sur un supraconducteur soumis agrave une

tempeacuterature critique TC ce champ reste autour du mateacuteriau sans le peacuteneacutetrer Si on augmente

ce champ agrave un point donneacute le supraconducteur revient agrave son eacutetat normal de reacutesistiviteacute A ce

point ce champ magneacutetique est connu comme champ magneacutetique critique et est noteacute Hc Le

champ magneacutetique critique est fortement deacutependant de la tempeacuterature critique Tc du

supraconducteur

Les champs magneacutetiques eacuteleveacutes deacutetruisent la supraconductiviteacute et le mateacuteriau passe agrave lrsquoeacutetat

normal En fonction du caractegravere de cette transition on peut distinguer deux types de

supraconducteurs

I221 Supraconducteurs Type I

La figure I4 montre la variation du champ magneacutetique interne (induit)119867119867119867119867 en fonction

du champ externe appliqueacute Ha En augmentant le champ appliqueacute on remarque au deacutepart que

le champ interne reste nul (Effet Meissner [6-9]) jusqursquoagrave ce qursquoun champ magneacutetique critique

HC soit atteint ougrave se produit une transition brutale vers lrsquoeacutetat normal cela se traduit par la

peacuteneacutetration du champ appliqueacute agrave linteacuterieur du mateacuteriau Les supraconducteurs qui subissent

cette transition brutale agrave leacutetat normal au-dessus du champ magneacutetique critique sont appeleacutes

supraconducteurs de type I le Plomb pur est consideacutereacute comme eacutetant le plus fort

supraconducteur de type I avec un champ critique drsquoenviron 800 Gauss (80 mT) Tous les

supraconducteurs purs ont tendance drsquoecirctre des supraconducteurs de type I [3536]

Figure I4 Repreacutesentation de champ magneacutetique induit en fonction du champ magneacutetique

appliqueacute pur les supraconducteurs de type I

14

I222 Supraconducteurs Type II

Les supraconducteurs de type II reacutepondent diffeacuteremment agrave un champ magneacutetique

appliqueacute comme le montre la figure I5 En effet un champ induit croissant agrave partir de zeacutero se

traduit par deux champs critiques Hc1 et Hc2

Agrave Hc1 le champ appliqueacute commence agrave peacuteneacutetrer partiellement agrave linteacuterieur du

supraconducteur agrave travers des tubes volumiques dans un eacutetat normal qui srsquoappellent

laquo Vortex raquo et la supraconductiviteacute est encore maintenue Au-dessus de Hc2 la

supraconductiviteacute disparaicirct et le mateacuteriau passe agrave lrsquoeacutetat normal Pour les valeurs

intermeacutediaires entre Hc1 et Hc2 le mateacuteriau supraconducteur se trouve dans un eacutetat mixte

Geacuteneacuteralement Hc2 est plus eacuteleveacute que Hc1 et 0 2Hcmicro peut atteindre plusieurs Tesla

pour cette raison les supraconducteurs de type II sont devenus les plus utiles sur le plan

technologique La plupart des composeacutes illustreacutes dans le tableau I1 sont des supraconducteurs

de type II Les fils fabriqueacutes agrave partir de niobium-eacutetain (Nb3Sn) ont un champ 0 2Hcmicro eacutegal agrave

environ 25 teslas ce qui les rend utiles pour des applications neacutecessitant des champs

magneacutetiques eacuteleveacutes Actuellement le niobium titane (NbTi) est le mateacuteriau le plus mature

technologiquement avec un champ 0 2 12 teslasHcmicro = il est largement utiliseacute dans machines

dimagerie par reacutesonance magneacutetique (IRM)

En geacuteneacuterale les applications en eacutelectrotechnique neacutecessitent habituellement la creacuteation

de forts champs magneacutetiques (de lrsquoordre de plusieurs teslas) ce qui limite lrsquoutilisation des

supraconducteurs de type I

Figure I5 Repreacutesentation graphique (a) des diffeacuterentes drsquoeacutetats des supraconducteurs de type

II et (b) du champ magneacutetique induit en fonction du champ magneacutetique appliqueacute pour les supraconducteurs de type II

15

I23 Densiteacute de courant critique JC

Pour les supraconducteurs de type I le courant critique deacutecoule directement du champ

magneacutetique critique Il peut ecirctre deacutetermineacute par la regravegle de Silsbee [34] crsquoest le courant qui

produit le champ magneacutetique critique agrave la surface du mateacuteriau Pour un cylindre de diamegravetre

D on deacutefinit ce courant par Ic DHcπ=

La densiteacute de courant critique est donneacutee donc par

C CJ I S=

Pour les supraconducteurs type II dans lrsquoeacutetat mixte la peacuteneacutetration du champ

magneacutetique se manifeste par la preacutesence drsquoun reacuteseau de vortex de flux que lrsquoon peut

repreacutesenter sous la forme de boucles eacuteleacutementaire de courant La circulation du courant de

transport dans le supraconducteur geacutenegravere une force de type Laplace ( )LF J B= times

qui agit sur

ces vortex Une force drsquoancrage est creacuteeacutee et permet aux tubes de vortex de se fixer dans la

matiegravere La densiteacute de courant critique JC est donc lieacutee agrave lrsquoancrage de ces vortex [34] La

force drsquoancrage est deacutefinie ainsi par P CF J B= times

Si toutefois la densiteacute de courant deacutepasse la

valeur de JC la force FL exerceacutee sur les vortex sera supeacuterieure agrave la force drsquoancrage FP et les

vortex commencent agrave se deacuteplacer Ce deacuteplacement induit un champ eacutelectrique non nul aux

borne du mateacuteriau et provoque une dissipation importante drsquoeacutenergie ce qui fait transiter le

mateacuteriau de lrsquoeacutetat supraconducteur agrave lrsquoeacutetat reacutesistif

Le courant critique drsquoun mateacuteriau supraconducteur est lrsquoorigine de trois courants courant de

transport courant induit et les supra-courants Figure I6

Figure I6 Reacuteseaux vortex dans un mateacuteriau supraconducteur de type II

16

Une grande deacuteception apregraves la deacutecouverte de la supraconductiviteacute agrave haute tempeacuterature

critique fut la faible valeur de leur densiteacute de courant critique Jc Celle-ci est due agrave la

difficulteacute de syntheacutetiser de ces mateacuteriaux sous forme de monocristaux de taille laquo reacutealiste raquo

(supeacuterieure agrave quelque mm2) Tregraves souvent les eacutechantillons volumiques se preacutesentent sous

forme de grains accoleacutes aleacuteatoirement les uns aux autres (poly-cristal) Dans ce cas le courant

supraconducteur se fraie un chemin dans lrsquoeacutechantillon en passant agrave travers les joints de grains

La densiteacute de courant critique correspondante (intergrain) est geacuteneacuteralement de deux ou trois

ordres de grandeur infeacuterieure agrave la densiteacute de courant critique de grain lui-mecircme (intragrain)

[3839] figure I7

Figure I7 Densiteacute de courant intergrain et intragrain dans un mateacuteriau

supraconducteur

En conseacutequence un des buts technologiques des recherches actuelles en

supraconductiviteacute est lrsquooptimisation de la densiteacute de courant critique intergrain des mateacuteriaux

supraconducteurs pour une tempeacuterature donneacutee et en preacutesence drsquoun champ magneacutetique

intense en modifiant les paramegravetres de ses microstructures (taille et orientation des grains)

Parmi les techniques utiliseacutees pour accroicirctre la densiteacute de courant critique intergrain est la

technique drsquoalignement des grains supraconducteurs Ce processus est appeleacute texturation Des

microstructures typiques drsquoeacutechantillons drsquoYBaCuO respectivement textureacutes et non textureacutes

sont preacutesenteacutees sur la figure I8

17

Figure I 8 Microstructure drsquoun mateacuteriau Supraconducteur agrave Haute Tempeacuterature critique

(SHTC) de formule chimique 2 3 7YBa Cu O δminus

Un mateacuteriau non textureacute comprend un grand nombre de grains de tregraves petite taille

(quelques microns) Sa densiteacute de courant critique est de lrsquoordre de 100 Acm2 et deacutecroicirct

rapidement en preacutesence drsquoun faible champ magneacutetique (quelques mT) [39] Par contre les

grains preacutesents dans un eacutechantillon textureacute peuvent ecirctre relativement volumineux Si

lrsquoeacutechantillon est constitueacute drsquoun seul grain de taille importante on parle de STHC mono-

domaine Les densiteacutes de courant critiques associeacutees aux mono-domaines drsquoYBaCuO textureacutes

sont de lrsquoordre de 10 000 Acm2 agrave T=77K et B=1T De telles valeurs sont compatibles avec

les exigences requises pour diffeacuterentes applications industrielles en eacutelectrotechnique

I24 Surface critique

Lrsquoeacutetat supraconducteur eacutetant limiteacute par les trois grandeurs caracteacuteristiques physiques

la tempeacuterature critique (Tc) le champ magneacutetique critique (Hc) et la densiteacute de courant

critique (Jc) Chacun de ces grandeurs deacutepend fortement des deux autres grandeurs Le

maintien de lrsquoeacutetat supraconducteur exige que le champ magneacutetique la densiteacute de courant et la

tempeacuterature demeurent au-dessous des valeurs critiques qui deacutependent du mateacuteriau

En repreacutesentation 3D lrsquoaire deacutelimiteacutee lorsque lrsquoon prend en compte les trois grandeurs

(Tc Hc Tc) est appeleacutee laquo surface critique raquo figure I-7 En partant de cette surface vers

lrsquoorigine le mateacuteriau est supraconducteur Les valeurs les plus eacuteleveacutees pour HC et JC sont

obtenues agrave T = 0K alors que la valeur la plus eacuteleveacutee pour la TC est obtenue quand H et J sont

18

agrave zeacutero Lorsque lrsquoon trouve dans les reacutegions en dehors de cette surface le mateacuteriau est dans

lrsquoeacutetat normal ou mixte

Figure I9 Surface critique et ordre de grandeur des paramegravetres critique de quelques

mateacuteriaux Supraconducteurs [40]

I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)

La mise en eacutevidence de la supraconductiviteacute dans les mateacuteriaux SHTC notamment

dans lrsquoYBaCuO par Maw-Kuen Wu et al en 1987 [19] agrave une tempeacuterature critique qui deacutepasse

la tempeacuterature de lrsquoHeacutelium liquide eu un retentissement plus important et rend la recherche

dans le domaine de la supraconductiviteacute agrave haute tempeacuterature critique tregraves attrayante et tregraves

prometteuse pour de nombreuses applications Comprendre les proprieacuteteacutes et les meacutecanismes

de fonctionnement de ces mateacuteriaux qui deacutejouent toute attente est un enjeu majeur des

recherches actuelles Et si la supraconductiviteacute agrave tempeacuterature ambiante reste pour lrsquoinstant un

recircve pour les chercheurs les supraconducteurs nrsquoont pas fini de bousculer la physique

theacuteorique

Trois familles principales de ces ceacuteramiques sont distingueacutees [41]

- Baseacutee sur le Bismuth ceacuteramique de BiSrCaCuO appeleacutee aussi laquo BSCCO raquo

- Baseacutee sur les terres rares Rare Earth (RE) ceacuteramique de RE-BaCuO

communeacutement appeleacutee laquo Re-BCO raquo Lrsquoeacuteleacutement de terre rare utiliseacute peut ecirctre

de lrsquoYttrium du Neacuteodyme du Samarium ou du Gadolinium selon les

proprieacuteteacutes rechercheacutees

- Baseacutee sur le Thallium ceacuteramique de TlBaCaCuO communeacutement appeleacutee laquo

TBCCO raquo avec des tempeacuteratures de fonctionnement supeacuterieures

19

Ces mateacuteriaux sont aujourdrsquohui les plus utiliseacutes pour les applications industrielles et la

recherche en eacutelectrotechnique

I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique

Lrsquo2 3 7YBa Cu O δminus

(YBaCuO ou Y-123) le 2 2 2 8 xBi Sr CaCu O + (BSCCO ou Bi-2212) et le

2 2 2 3 10 xBi Sr Ca Cu O + (Bi-2223) repreacutesentent aujourdrsquohui les mateacuteriaux SHTC les plus usiteacutes

pour les applications industrielles et la recherche en eacutelectrotechnique Or avec une

appartenance commune aux ceacuteramiques ces deux mateacuteriaux reposent sur des proceacutedeacutes de

fabrication diffeacuterents Leurs proprieacuteteacutes permettent de les utiliser sous diverses formes

poudres massifs fils et deacutepocircts en monocouche (figure I10) [41]

Figure I10 Diffeacuterentes formes des SHTC a) pastille YBaCuO en massifs b) YBaCuO en

monocouche c) tubes de BSCCO

Certains mateacuteriaux SHTC comme le BiSCCO sont constitueacutes de poudre compresseacutee

On les trouve sous forme de tubes massifs servant drsquoameneacutees de courant ou de blindage

magneacutetique [42] Ces mateacuteriaux permettent aussi la fabrication des cacircbles conducteurs mono

ou multi- filamentaires SHTC Ces cacircbles supraconducteurs ont eacuteteacute exploiteacutes pour la premiegravere

fois aux Etats-Unis agrave partir de 2006 dans le cadre de deacutemonstrateurs subventionneacutes Puis des

liaisons furent inteacutegreacutees agrave des reacuteseaux de distribution et de transport au Japon en Coreacutee en

Chine Et pour la premiegravere fois en Allemagne en 2014 dans le bassin de la Ruhr dans un

environnement 100 public urbain Un cacircble supraconducteur drsquoun kilomegravetre a eacuteteacute reacutealiseacute par

Nexans et lrsquoeacutenergeacuteticien allemand RWE et qui a eacuteteacute mise en service agrave Essen

En 2014 eacutegalement le CERN et dans le but drsquoameacuteliorer lrsquoalimentation de ses

acceacuteleacuterateurs de particules a reacuteussi de transiteacute un courant eacutelectrique de 20000 Ampegraveres par un

cacircble supraconducteur en MgB2

20

Une particulariteacute inteacuteressante des SHTC tels que Y-123 est sa faible reacutesistance de

surface par rapport agrave celle du cuivre il permet drsquoutiliser ce mateacuteriau dans la reacutealisation de

dispositifs micro-onde utiliseacutes dans des applications en micro-eacutelectronique et en technique

micro-onde Deacuteposer sous forme de couches minces il permet la reacutealisation de reacutesonateurs agrave

haute performance de taille plus faible et plus leacutegers que les reacutesonateurs conventionnels Un

champ important drsquoapplications pour ces reacutesonateurs est ouvert pour les filtres utiliseacutes dans

les technologies de la communication notamment pour les satellites

Lrsquoaimantation des mateacuteriaux SHTC massifs trouve reacutecemment son inteacuterecirct dans

lrsquoindustrie Le pheacutenomegravene de leacutevitation magneacutetique dans les bulk SHTC est largement

exploiteacute dans la mise en service des trains Maglev-Cobra [4344] ce sont des veacutehicules

destineacutes au transport urbain des passagers flottant sur des rails sans aucun contact avec le sol

Cette technologie est baseacutee sur la leacutevitation magneacutetique geacuteneacutereacutee par des aimants situeacutes sur les

pistes et des pastilles supraconductrices dans le train dans le cas des trains agrave leacutevitation

supraconductrice

I311 Supraconducteur YBa2Cu3O7-δ

a- Preacutesentation

LrsquoOxyde mixte de Baryum de Cuivre de drsquoYttrium ou ce qui est connu communeacutement

par laquo YBaCuO raquo est un mateacuteriau cristallin supraconducteur de type II de formule chimique

YBa2Cu3O7-δ Il est connu pour avoir eacuteteacute parmi les premiers supraconducteurs qui possegravedent

des tempeacuteratures critiques supeacuterieures agrave celle de lrsquoazote liquide (77 K) et donc classeacute parmi

les mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) Ces tempeacuteratures ont

permis de reacuteduire consideacuterablement le cout de fonctionnement des mateacuteriaux dans lrsquoeacutetat

supraconducteur en utilisant la cryogeacutenie agrave lrsquoazote liquide au lieu de lrsquoheacutelium liquide qui

impose des tempeacuteratures infeacuterieures agrave 5 k

LrsquoYBaCuO est tregraves utiliseacute pour le deacuteveloppement des applications de la

supraconductiviteacute gracircce agrave sa bonne tenue sous un champ magneacutetique Ses applications

industrielles en massif impliquent de controcircler la croissance de larges monodomaines orienteacutes

dans des eacutechantillons de grande taille (plusieurs centimegravetres) Les YBaCuO massifs sont

obtenus par diffeacuterentes techniques drsquoeacutelaborations connus mais complexes dont on peu citeacute la

technique TSMG pour laquo top-seeding melt-texturing Growthraquo [45-53] une pastille fritteacute drsquoune

composition riche de yttrium est utiliseacutee Un germe 2 3 xSmBa Cu O (Sm123) monocristallin est

placeacute sur la pastille avant la texturation Le mateacuteriau Sm123 fait partie de la mecircme famille de

21

lrsquoY123 avec une structure cristalline identique par contre il est caracteacuteriseacute par un de fusion

qui est environ 50 degC plus eacuteleveacutee que celui drsquoY123 Ce qui permet une surchauffe tregraves

importante de la pastille YBaCuO pour une fusion complegravete du mateacuteriau en preacutesence de ce

germe Ensuite le systegraveme (pastille + germe) est refroidie jusqursquoagrave la tempeacuterature peacuteritectique 123Y

pT (~1010 degC) (point drsquoeacutequilibre entre les phases solides et liquides) un refroidissement

tregraves lent de 01 degh agrave 05 degh est reacutealiseacute pour obtenir la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO agrave

partir de germe de 2 3 xSmBa Cu O figure I11

Figure I11 Traitement thermique pour la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO par la

technique TSMG

b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuO

La structure cristalline de lrsquoYBa2Cu3O7-δ deacuterive de la structure tridimensionnelle de la

peacuterovskite ABO3 comme dans tous les meacutetaux de la famille des cuprates figure I12 elle

preacutesente une anisotropie structurale importante entre les deux directions principales du

mateacuteriau (Plan (a b) axe c) Ce composeacute est caracteacuteriseacute par la preacutesence de deux familles de

plans parallegraveles au plan (a b)

1- Plan CuO1- δ qui est constitueacute drsquoun atome de cuivre Cu(1) entoureacutes de 2 agrave 4 atomes

drsquooxygegravene selon la stœchiomeacutetrie Ces plans sont organiseacutes en chaines selon la

direction b du cristal pour δ=1

2- Plan CuO2 ce plan est constitueacute drsquoun atome de cuivre Cu(2) entoureacutes de cinq atomes

drsquooxygegravenes en formant une pyramide

La maille eacuteleacutementaire de lrsquoYBaCuO se compose en six (6) plans parallegraveles qui srsquoempilent

suivant lrsquoaxe (c) par 1CuO δminus BaO 2CuO Y 2CuO BaO figure I13

22

Figure I12 Structure cristalline tridimensionnelle de lrsquoYBa2Cu3O7-δ

Selon la stœchiomeacutetrie en oxygegravene YBaCuO peut se trouver en diffeacuterentes phases il

passe alors drsquoune structure orthorhombique supraconductrice pour δlt065 agrave une structure

teacutetragonale isolante pour 065ltδlt1 par suppression successive des atomes drsquooxygegravene de la

chaine CuO [54 97]

Le composeacute YBa2Cu3O7est la phase la plus oxygeacuteneacutee qui correspond agrave δ=0 ce composeacute

se cristallise dans une structure orthorhombique supraconductrice dont le groupe drsquoespace est

Pmmm et les paramegravetres de mailles sont a= 382 Aring b= 388 Aring et c=1169 Aring figure I13-(a)

Par contre la phase la moins oxygeacuteneacute correspond agrave δ=1 cette structure est

antiferromagneacutetique sa maille eacuteleacutementaire est quadratique de groupe drsquoespace P4mmm avec

des paramegravetres de maille a=b=386Aring et c=1184Aring [55] figure I13-(b)

Les deux structures sont relativement proches La transition

orthorhombiquequadratique a eacuteteacute observeacutee agrave 700 deg C dans une atmosphegravere contenant 100

doxygegravene Lors de cette transition les paramegravetres a et c augmentent et b diminue ce qui

renforce la symeacutetrie de la structure cristalline (Figure I14) et aussi induit des contraintes

atomiques et des deacutefauts comme les plans de macle qui constituent de bons sites drsquoencrages

pour les vortex [55]

23

(a) (b)

Figure I13 Repreacutesentation de structure (a) orthorhombique et (b) quadratique de la maille

eacuteleacutementaire du compos YBa2Cu3O7-δ

(a) (b)

Figure I14 Variation des paramegravetres de reacuteseau a b et c par rapport au deacuteficit en oxygegravene δ

[54]

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuO

Lrsquoanisotropie structurale drsquoYBaCuO conduit agrave lrsquoanisotropie des proprieacuteteacutes

supraconductrices Ces derniegraveres sont confineacutees dans le plan CuO2 Les proprieacuteteacutes eacutelectriques

et magneacutetiques de lrsquoYBaCuO seront diffeacuterentes selon son orientation [58] Le courant

24

eacutelectrique circule plutocirct dans le plan (a b) que suivant lrsquoaxe c [56] Ainsi la densiteacute de

courant eacutelectrique sera tregraves diffeacuterente selon la circulation parallegravele ou perpendiculaire du

courant par rapport au plan (a b) et aussi suivant lrsquoorientation du champ exteacuterieur appliqueacute

elle sera eacuteleveacutee agrave 77k lorsque le courant circule selon le plan (a b) (de lrsquoordre de 4 210 A cm

dans des massifs textureacutes et atteigne 6 210 A cm pour des eacutechantillons sous forme de couches

minces eacutepitaxieacutees [57])

Lrsquoanisotropie des caracteacuteristiques supraconductrices se retrouve aussi sur les valeurs

de champs critiques Hc1 et Hc2 Pour lrsquoYBaCuO massif agrave T=0K on a [55]

( )2

11 02 2 10c cc a b

H T H Tminus= = times

( ) 22 140 29c cc a b

H T H T= =

La tempeacuterature critique de la phase supraconductrice de lrsquoYBaCuO est fortement deacutependante

du taux drsquooxygegravene Lrsquooptimum est de 92 K pour une valeur de δ=008 [54] figure 115

Figure I15 Repreacutesentation de la tempeacuterature critique en fonction du deacuteficit en oxygegravene dans

la structure YBaCuO

I32 Supraconducteur MgB2

a- Preacutesentation

Le diborure de magneacutesium (MgB2) est un mateacuteriau dont les proprieacuteteacutes

supraconductrices ont eacuteteacute deacutecouvertes en 2001 par J Nagamatsu et al [59] Il preacutesente une

tempeacuterature critique de 39K et comme la limite entre la famille des supraconducteurs agrave basse

25

et agrave haute tempeacuterature critique est agrave environ de 30 K le MgB2 est classeacute donc parmi les

supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) Sa deacutecouverte a susciteacute un vif inteacuterecirct

car ses constituants sont bons marcheacutes et son proceacutedeacute de fabrication est semblable agrave celui des

supraconducteurs classiques

Diffeacuterents proceacutedeacutes pour la fabrication de MgB2 massif sont utiliseacutes Un premier

consiste agrave placer du magneacutesium dans un moule en Bore la supraconductiviteacute est obtenue

apregraves traitement thermique Drsquoautre utilisent un preacutecurseur sous forme de poudre de Bore et

de Magneacutesium qursquoil comprime sous haute pression [62] lrsquoensemble subit alors un traitement

thermique

b- Structure cristalline de MgB2

Le MgB2 se cristallise dans une structure Hexagonale de type AlB2 dont le groupe

drsquoespace est P6mmm les paramegravetres de mailles sont a = 308 Adeg et c=352 Adeg [5960] La

figure I16 montre que les atomes de bore sont disposeacutes en des couches similaires agrave celles du

graphite entre lesquels sont intercaleacutes des atomes de magneacutesium chaque atome de bore est agrave

distance eacutegale de trois autres atomes de bore La position drsquoatomes sont donneacutees comme suit

Mg (0 0 0) B (13 2312) (2313 12)

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2

Une forte anisotropie de la structure cristalline MgB2 est reacutesulteacute des successions de

couches de magneacutesium et de Bore (figure I11) cette anisotropie eacutetait connue depuis pregraves de

50 ans avant la deacutecouverte de la supraconductiviteacute de ce composeacute [61]

La premiegravere mesure directe drsquoune proprieacuteteacute supraconductrice anisotrope a eacuteteacute reacutealiseacutee

pour le champ magneacutetique critique Hc2 du bulk MgB2 un rapport 2 1 17ab cc cH Hγ = asymp avec

2abcH est le champ magneacutetique critique parallegravele au plan (ab) et 1

ccH est le champ magneacutetique

critique parallegravele agrave la direction de lrsquoaxeC

Depuis lors plusieurs chercheurs ont trouveacute des

valeurs de ce rapport comprises entre 11 et 16 pour une tempeacuterature variant de 32 K agrave 26 K

en utilisant diffeacuterents types drsquoeacutechantillons et diffeacuterentes techniques pour caracteacuteriser la

transition de lrsquoeacutetat normal vers lrsquoeacutetat supraconducteur

Lrsquoanisotropie de la densiteacute de courant critique a eacuteteacute eacutegalement eacutevalueacutee agrave lrsquoaide du

modegravele e Bean comme eacutetant 15ab cc cJ J asymp

26

Figure I16 Structure cristalline de MgB2

I4 Modegraveles des supraconducteurs

La connaissance des proprieacuteteacutes caracteacuteristiques drsquoun mateacuteriau supraconducteur joue un

rocircle important dans le dimensionnement drsquoun dispositif et par la suite pour deacutevelopper des

nouvelles applications dans le domaine industriel Diffeacuterentes meacutethodes de caracteacuterisations

sont adopteacutees dans le cas des supraconducteurs afin drsquoeffectuer des mesures des

caracteacuteristiques de ces mateacuteriaux agrave savoir la distribution du courant eacutelectrique densiteacute du

courant critique capaciteacute drsquoavoir un champ magneacutetique pieacutegeacute important hellipetc Les reacutesultats

obtenus peuvent diffeacuterer en fonction de la meacutethode de mesure choisie

Des meacutethodes de caracteacuterisations des pastilles supraconductrices ont eacuteteacute deacuteveloppeacute

dans le laboratoire GREEN qui ont pour but de mesurer la densiteacute du courant critique au

centre et sur la surface drsquoune pastille SHTC de type YBaCuO et cela agrave travers la

deacutetermination du champ magneacutetique de peacuteneacutetration dans la pastille

Avant de preacutesenter ces meacutethodes nous allons rappeler les deux modegraveles de caracteacuteristique

E(J) qui repreacutesente un supraconducteur

I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)

I411 Preacutesentation du modegravele

Le modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (1962) a eacuteteacute introduit par C P Bean (1923-1996)

dans le but drsquoeacutetudier lrsquoaimantation des supraconducteurs massifs [64 65] Il stipule qursquoagrave

tempeacuterature donneacutee la densiteacute de courant dans un supraconducteur est soit nulle soit eacutegale agrave

27

la densiteacute de courant critique Cest-agrave-dire que les supraconducteurs nrsquoexistent que dans les

deux cas suivants

- Une densiteacute de courant nulle pour les reacutegions ougrave le champ ne varie plus

- Une densiteacute de courant cJplusmn dans les reacutegions qui srsquooppose aux variations du champ

magneacutetique

ou 0cJ J J= plusmn =

Ce modegravele ne prend pas en consideacuteration la deacutependance de la densiteacute du courant

critique en champ magneacutetique et en tempeacuterature Aussi la discontinuiteacute de ce modegravele le rend

peu utilisable pour des deacuteveloppements numeacuteriques Par ailleurs gracircce agrave sa simpliciteacute ce

modegravele reste le plus utiliseacute dans les calculs analytiques afin drsquoeacutetudier les pertes en reacutegime

variable (AC) dans les rubans et aussi dans les pheacutenomegravenes de magneacutetisation [66][67]

En effet le modegravele de Bean connait un grand succegraves dans le cas des supraconducteurs

agrave basse tempeacuterature critique et lrsquoon y fait souvent reacutefeacuterence dans la litteacuterature

I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long notion

de peacuteneacutetration complegravete

En considegravere un cylindre supraconducteur infiniment long de rayon R soumis agrave un

champ magneacutetique exteacuterieur variable ( )aH t parallegravele agrave son axe

Nous allons eacutetudier la distribution de champ magneacutetique ( )B la densiteacute de courant eacutelectrique

( )J et le champ eacutelectrique dans ce cylindre supraconducteur

Le milieu supraconducteur de cylindre est repreacutesenteacute par 0micro micro= Les eacutequations neacutecessaires

pour deacuteterminer ces grandeurs se sont les eacutequations de Maxwell simplifieacutees suivantes

( ) I7BrotEt

part= minus

part

( )0 I8rotB Jmicro=

Les coordonneacutees cylindriques sont employeacutees Le champ magneacutetique appliqueacute ( )aB t

est orienteacute suivant lrsquoaxe Oz J et E sont donc orienteacutes suivant θ et variant en fonction de r

et t

Lorsqursquoon augmente la valeur du champ magneacutetique appliqueacute aH lrsquoinduction

magneacutetique B va peacuteneacutetrer progressivement agrave lrsquointeacuterieur de cylindre

28

En utilisant le modegravele de Bean afin de deacuteterminer la distribution de champ

magneacutetique B de la densiteacute de courant eacutelectrique J et de champ eacutelectrique E agrave lrsquointeacuterieur de

cylindre supraconducteur lrsquoeacutequation (18) donne

( )0 o u 0 I9rotB J rotBmicro= plusmn =

Lrsquoinduction agrave la surface de cylindre vaut

( ) ( ) ( )0 0 I10aB R t H tmicro=

Dans le cylindre le champ magneacutetique est orienteacute suivant lrsquoaxe Oz et ne deacutepond que r et t

( ) ( ) I11zB B r t u=

Par contre le champ eacutelectrique E et la densiteacute de courant J sont orienteacute suivant θ et

deacutependent aussi de r et t

( ) ( ) I1 2E E r t uθ=

( ) ( ) I1 3J J r t uθ=

Le champ magneacutetique exteacuterieur augmente agrave partir de zeacutero jusqursquoagrave une valeur

maximale Bmax Drsquoapregraves la loi de Lenz des courants qui srsquoopposent aux variations du champ

magneacutetique se deacuteveloppent agrave partir de lrsquoexteacuterieur du conducteur Drsquoapregraves le modegravele de Bean

ces courant ont une densiteacute de courant J eacutegale agrave (figure I17)

( )1

1

0 00

I14C

C

J ou pour r RJ

J ou pour R r Rminus lt lt

= + lt lt

Les eacutequations (I7) et (I9) deviennent

( ) ( ) I 51 1rE B

r r tpart part

= minuspart part

( )0 116C

B Jr

micropartminus = plusmnpart

Agrave partir des eacutequations (I11) et (I16) pour 1R r Rlt lt

( ) ( ) ( )0 I 1 7C aB r t J r R Bmicro= minus minus +

29

Pour une peacuteneacutetration complegravete le champ de peacuteneacutetration complegravete est donneacute sous la forme

( )0 I18p CB J Rmicro=

Si la valeur du champ externe est infeacuterieure agrave cette valeur la peacuteneacutetration dans ce cas est

incomplegravete et le champ peacutenegravetre jusqursquoagrave PR que lrsquoon peut calculer

( )max

0

I19PC

BR RJmicro

= minus

Le champ eacutelectrique est preacutesent entre ( )1R t et R et il est calculeacute agrave partir de lrsquoeacutequation (I16)

( )( )( ) ( )

2 21 I2

2 0

r R tBE r tt r

minuspart= minus

part

Lrsquoexpression de ( )1R t est donneacutee comme suit

( ) ( ) ( )max 01

0

I 12

2C

B B tR t R

Jmicrominus

= minus

En cas de peacuteneacutetration complegravete PR est eacutegal agrave 0 Quand ( )1R t srsquoannule le champ eacutelectrique

devient

( ) ( ) 22

2 IB rE r tt

part= minus

part

Figure I17 Distribution de B J E dans un cylindre supraconducteur soumis agrave un

champ magneacutetique parallegravele agrave son axe

30

I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)

Pour les supraconducteurs HTC le modegravele de la loi en puissance repreacutesente mieux la

caracteacuteristique E(J) que le modegravele CSM [68-70]

( ) ( )1

I23n n

c cc c

J JJE J E E JJ J J

minus

= =

Avec

cE Champ eacutelectrique critique (Vm) sa valeur est fixeacutee arbitrairement agrave 1 V mmicro pour les

mateacuteriaux SHTC

cJ Densiteacute de courant critique (Am2) elle caracteacuterise les performances du mateacuteriau

supraconducteur

n Exposant de la loi en puissance il deacutefinit la vitesse de transition du mateacuteriau entre les

deux cas limites 1n = correspond agrave une loi drsquoohm lineacuteaire alors que pour n plus grand ( n

gt200) on srsquoapproche du modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean

Figure I18 Comparaison entre la caracteacuteristique E(J) correspond au modegravele de Bean (courbe

rouge) et au modegravele de loi en puissance (courbe verte) avec celle obtenue expeacuterimentalement

(courbe bleu) pour un ruban

Contrairement au modegravele CSM le modegravele PLM est plus commode agrave utiliser dans les

formulations numeacuteriques car sa fonction est continue et possegravede eacutegalement une deacuteriveacutee

continue et crsquoest un modegravele dont leurs paramegravetres se rapprochent le mieux des valeurs

lrsquoexpeacuterimentales (figure I18)

31

Par ailleurs en reacutealiteacute les paramegravetres Jc et n ne sont pas constants ils sont

geacuteneacuteralement deacutependants du champ magneacutetique et de la tempeacuterature

I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et n

Depuis les anneacutees 80 beaucoup de travaux ont eacuteteacute consacreacute agrave eacutetudier la deacutependance en

champ magneacutetique de la densiteacute de courant critique des SHTC Cette deacutependance peut ecirctre

obtenue expeacuterimentalement par des meacutethodes eacutelectriques et magneacutetiques

Dans les mesures eacutelectriques la fiabiliteacute et la reacutepeacutetabiliteacute des valeurs mesureacutees du

courant critique sont reacuteduites en raison des difficulteacutes agrave eacutetablir des contacts dans leacutechantillon

et agrave choisir un critegravere de tension pour deacutefinir Jc De plus en geacuteneacuteral des courants importants

traversent lrsquoeacutechantillon pendant les mesures de sorte qursquoils produisent un champ magneacutetique

qui modifie le champ appliqueacute de maniegravere non homogegravene

Le premier modegravele qui deacutecrive la deacutependance en champ magneacutetique de Jc est proposeacute

par Y Kim [71] pour les mateacuteriaux supraconducteurs agrave basse tempeacuterature critique (SBTC)

( ) 0

01 C

CJJ BB B

=+

Ougrave Jc0 est la densiteacute d courant critique sous champ nul B est lrsquoamplitude de lrsquoinduction

magneacutetique et B0 est une constante caracteacuterisant le mateacuteriau

La formule de Kim deacutecrit un comportement isotrope alors que les supraconducteurs

HTc sont fortement anisotropes lrsquoorientation du champ magneacutetique a une influence

importante sur la densiteacute du courant critique du supraconducteur [66] Une autre forme

geacuteneacuteraliseacutee de la loi de ce modegravele de Kim a eacuteteacute proposeacutee pour prendre en consideacuteration le

pheacutenomegravene drsquoanisotropie des mateacuteriaux SHTC [7273]

( ) ( )0

2 2 2

0

1

I24JcJc B Bk B B

B

βperp

perp

= + +

k Facteur drsquoanisotropie (gt1)

etB Bperp Composantes parallegravele et perpendiculaire du champ magneacutetique

β Constante caracteacuterisant la deacutependance vis-agrave-vis du champ magneacutetique

32

Eacutegalement lrsquoexposant-n de la loi en puissance se comporte de la mecircme maniegravere que Jc vis-agrave-

vis le champ drsquoinduction magneacutetique plusieurs eacutetudes ont montreacute cette deacutependance [74-77] et

la loi du comportement est similaire agrave celle de Kim pour les milieux SHTC anisotropie

( ) ( )0 2 2 2

0

)

1

I25

n

nn B Bk B B

B

perp

perp

=+

+

Avec n0 est une constante qui repreacutesente la valeur de n sous champ nulle et Bn0 est une

constante caracteacuterisant la deacutependance du n vis-agrave-vis le champ magneacutetique

I5 Meacutethodes drsquoaimantation

Les supraconducteurs notamment sous forme massive peuvent ecirctre aimanteacutes et ainsi

reacutealiser ce qursquoon appelle des cryo-aimants qui permettent de geacuteneacuterer des champs magneacutetiques

de plusieurs teslas le record eacutetant agrave de 176 T agrave 26degK [78] Par ailleurs plusieurs axes de

recherches ont eacuteteacute consacreacutes agrave eacutetudier la possibiliteacute de profiter de lrsquoinduction magneacutetique

importante produite par des pastilles aimanteacutees en vue drsquoapplications en geacutenie eacutelectrique Il

existe diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantation des supraconducteurs massifs ces meacutethodes sont

baseacutees sur la variation du champ magneacutetique appliqueacute afin de creacuteer selon la loi de Lenz des

courants induits agrave lrsquointeacuterieur de ces supraconducteurs Ces courants induits geacutenegraverent agrave leur

tour un champ magneacutetique opposeacute au champ appliqueacute Ce principe est utiliseacute pour reacutealiser des

eacutecrans magneacutetiques ou pour pieacuteger du champ magneacutetique avec des aimants

supraconducteurs

I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)

Cette meacutethode consiste agrave appliquer un champ magneacutetique en refroidissant une pastille

supraconductrice agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave sa tempeacuterature critique (TltTC) en preacutesence

du champ magneacutetique appliqueacute [79-81] Ensuite et quand la tempeacuterature de refroidissement

stabilise ce champ magneacutetique appliqueacute est rameneacute tregraves lentement vers le zeacutero ce qui permet

la creacuteation des courants induits agrave lrsquointeacuterieur de la pastille en srsquoopposant agrave la deacutecroissance du

champ magneacutetique appliqueacute afin drsquoavoir un champ magneacutetique pieacutegeacute dans la pastille La

figure I19 illustre les diffeacuterentes eacutetapes drsquoaimantation par la meacutethode FC

33

Figure I19 Aimantation par refroidissement sous champ magneacutetique (Field Cooling FC)

[109]

La meacutethode FC donne des meilleurs reacutesultats en termes de champ pieacutegeacute Par contre ce

dernier ne peut pas ecirctre supeacuterieur au champ appliqueacute

Cependant lrsquoutilisation drsquoun eacutelectro-aimant supraconducteur est primordiale pour obtenir une

forte valeur du champ magneacutetique (gt10T) et permet ensuite de pieacuteger un champ magneacutetique

plus intense

En 2003 et lors de leurs travaux sur lrsquoaimantation de lrsquoYBaCuO massif les japonais

Masaru Tomita et Masato Murakami ont pu pieacuteger un champ magneacutetique eacutegale agrave 17 T agrave 29 K

en appliquant un champ magneacutetique eacutegale agrave 179T [78] et une valeur de 176T a eacuteteacute pieacutegeacutee par

J H Durrell et all agrave 28K en 2014 [82] en utilisant des pastilles supraconductrices de type

GdBCO de 2415 mm de diamegravetre et de 15 mm de hauteur

I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC)

Dans cette meacutethode et contrairement agrave la meacutethode FC lrsquoapplication du champ

magneacutetique se fait apregraves le refroidissement de la pastille agrave la tempeacuterature de fonctionnement

(tltTc) [81] figure I20

Avec cette meacutethode on peut pieacuteger une valeur de champ magneacutetique inferieur

(environ deux fois) agrave celle pieacutegeacute par la meacutethode FC car deux nappes de courant sont induites

lors de lrsquoaimantation par ZFC une correspondant agrave lrsquoapplication du champ magneacutetique et

lrsquoautre agrave la diminution du champ

34

Figure I20 Aimantation par refroidissement hors champ magneacutetique

(Zero Field Cooling ZFC) [109]

En utilisant les meacutethodes drsquoaimantations FC et ZFC un champ magneacutetique appliqueacute

externe important et constant est neacutecessaire pour eacutetablir un champ SHTC pieacutegeacute intense En

geacuteneacuterale cela signifie quun aimant soleacutenoiumlde supraconducteur agrave grande eacutechelle et des

alimentations encombrantes associeacutees sont neacutecessaires Ces exigences limitent souvent

lutilisation de ce type drsquoaimants SHTC pour une utilisation dans la recherche scientifique au

niveau des laboratoires ou dans des applications industrielles comme les machines eacutelectriques

tournantes [83]

I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization

(PFM)

Le processus drsquoaimantation par la meacutethode PFM neacutecessite lrsquoobtention drsquoune impulsion

de courant eacutelectrique intense dans une bobine de petites dimensions ce qui permet de geacuteneacuterer

une impulsion de champ magneacutetique importante pour aimanter la pastille supraconductrice

[84-86]

La meacutethode PFM est une autre forme de la meacutethode ZFC sauf que la dureacutee de

lrsquoimpulsion de champ appliqueacute dans ce cas est tregraves courte (quelques millisecondes)

Lrsquoavantage fondamental de la meacutethode PFM est qursquoelle ne neacutecessite pas un eacutelectro-aimant

supraconducteur une simple bobine de cuivre suffit pour geacuteneacuterer une impulsion de champ

magneacutetique de plusieurs teslas et produit par la suite un champ magneacutetique pieacutegeacute important

(environ 30 agrave 40 du champ appliqueacute)

35

La forme de lrsquoimpulsion du champ magneacutetique appliqueacute le volume et la forme de la

pastille utiliseacutee et sa densiteacute de courant eacutelectrique influent fortement sur la valeur du champ

magneacutetique pieacutegeacute dans la pastille

Figure I21 Aimantation par un champ impulsionnel (pulsed field magnetization PFM)

[109]

Le circuit eacutelectrique de lrsquoaimantation utiliseacute dans ce cas-lagrave est un circuit RLC composeacute drsquoun

circuit de charge de condensateur C et circuit de deacutecharge de ce condensateur dans lrsquoinducteur

Lind (Figure I22)

La forme de lrsquoimpulsion du champ magneacutetique creacuteeacute par lrsquoinducteur est lrsquoimage de la

forme du courant eacutelectrique produit par le circuit de deacutecharge LC Lrsquoamplitude et la constante

du temps caracteacuteristique du courant impulsionnel sont directement lieacutees agrave la valeur de

lrsquoinductance L

Figure I22 Scheacutema eacutelectrique simplifieacute du circuit utiliseacute pour aimanter les supraconducteurs

massifs

36

En reacutegime peacuteriodique lexpression du champ magneacutetique appliqueacute est alors donneacutee par la

solution de leacutequation de deacutecharge du circuit

( ) ( ) ex I26p 1a mt tH t Hτ τ

= minus

Avec

LCτ = Constance du temps du circuit de deacutecharge

( )0 exp(1)mH q τ= Champ maximal donneacutee pour t τ=

0q Charge initiale du condensateur C du circuit

La figure I23 preacutesente leacutevolution temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour

laimantation par la meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

Figure I23 Variation temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour laimantation par la

meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

Eacutetant donneacute que la magneacutetisation par la meacutethode PFM est un proceacutedeacute largement utiliseacute

pour laimantation des cryo-aimants il semble inteacuteressant de deacutevelopper des outils et des

meacutethodes de calcul deacutedieacutees pour ce proceacutedeacute Des travaux anteacuterieurs avaient eacuteteacute meneacutes en vue

du deacuteveloppement des modegraveles analytiques pour calculer la distribution du champ magneacutetique

des bobines circulaires seules avec un noyau de fer ou en preacutesence de noyau supraconducteur

[87-91] ainsi que le cas de bobine circulaire dans un circuit ferromagneacutetique avec entrefer

[92]

37

Dans le chapitre II de cette thegravese nous allons deacutevelopper un modegravele analytique pour

montrer lrsquoeffet de la preacutesence drsquoune pastille supraconductrice sur la valeur de lrsquoinductance

drsquoune bobine circulaire placeacutee dans un circuit ferromagneacutetique avec entrefer

I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTC

La deacutetermination de la densiteacute de courant critique du mateacuteriau supraconducteur peut ecirctre

reacutealiseacutee soit par la meacutethode eacutelectrique (meacutethode directe) soit par la meacutethode magneacutetique

(meacutethode indirecte) Chacune de ces meacutethodes comporte des problegravemes pratiques qui rendent

deacutelicate lrsquoobtention drsquoune mesure preacutecise de CJ

I51 Meacutethode eacutelectrique

La meacutethode eacutelectrique consiste agrave injecter dans lrsquoeacutechantillon des courants croissants

jusqursquoagrave ce que lrsquoeacutetat supraconducteur disparaisse [93] La meacutethode de quatre pointes est ainsi

utiliseacutee dans laquelle le courant I est injecteacute dans lrsquoeacutechantillon et la mesure de la tension U

aux bornes de lrsquoeacutechantillon est faite (figure I24) On considegravere que le courant injecteacute se

reacutepartit uniformeacutement dans tout le mateacuteriau pour obtenir une relation simple entre le courant

et la densiteacute de courant I= JS ougrave S est la section de lrsquoeacutechantillon Aussi on suppose que le

champ eacutelectrique agrave une seule composante suivant lrsquoaxe de lrsquoeacutechantillon pour avoir une

relation simplifieacutee entre le champ eacutelectrique E et la tension U aux bornes de lrsquoeacutechantillon

U=El avec l est la distance entre les prises de potentiel Le champ eacutelectrique critique EC est

souvent choisi de 1 V mmicro A partir de la mesure U(I) en deacuteduit E(J) et par la suite la densiteacute

de courant critique Jc et lrsquoexposant-n de la loi en puissance preacutesenteacutee ci-dessus

Figure 24 Scheacutema repreacutesentatif de la meacutethode eacutelectrique pour deacuteterminer la densiteacute

de courant eacutelectrique Jc drsquoun mateacuteriau supraconducteur

Cette meacutethode de mesure de Jc des SHTC est simple et donne accegraves la vraie valeur de

Jc Cependant [93] elle implique la pose de contact sur lrsquoeacutechantillon qui peut entrainer des

38

problegravemes de dissipation de chaleur aux contacts Cette meacutethode est geacuteneacuteralement tregraves utiliseacutee

surtout pour les rubans

I52 Meacutethode magneacutetique

Les meacutethodes magneacutetiques sont baseacutees sur lrsquoeacutetude des proprieacuteteacutes magneacutetique du

mateacuteriau supraconducteur Lrsquoeacutechantillon est soumis agrave un champ magneacutetique externe H Ce

champ creacutee des boucles de courant induites qui peuvent ecirctre de type intragrain ou intergrain

[39] srsquoopposant au champ appliqueacute Les meacutethodes geacuteneacuteralement utiliseacutees mesurent

lrsquoaimantation M de lrsquoeacutechantillon et permettent alors de calculer la densiteacute de courant critique

Jc agrave lrsquoaide du modegravele de Bean

Les principaux avantages des meacutethodes magneacutetiques sont drsquoune part lrsquoabsence de

contact eacutelectrique avec lrsquoeacutechantillon et donc la possibiliteacute de ne pas amener de chaleur agrave

lrsquoeacutechantillon et drsquoautre part la possibiliteacute drsquoeacutetudier des eacutechantillons de taille tregraves faible voire

mecircme des poudres

Au laboratoire GREEN Bruno DOUINE amp al ont deacuteveloppeacute une nouvelle meacutethode

magneacutetique de caracteacuterisation de pastilles SHTC pour deacuteterminer la densiteacute de courant

critique Jc et lrsquoexposant-n de la loi en puissance du mateacuteriau supraconducteur Le principe est

de mesurer le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP Ce champ magneacutetique

correspond au champ magneacutetique appliqueacute neacutecessaire pour que la diffusion du champ

magneacutetique atteigne le centre de pastille SHTC [77 94 95 96]

I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastille

Un champ magneacutetique est appliqueacute perpendiculairement sur une pastille SHTC de

rayon R et de hauteur L comme crsquoest montreacute sur la figure I25 Ce champ magneacutetique

appliqueacute est consideacutereacute lineacuteairement varie en fonction du temps

( ) ( ) I27a bB t V t=

Avec Vb est la vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacute

Figure I25 Pastille supraconductrice massive de forme cylindrique soumise agrave un champ

magneacutetique appliqueacute axialement

39

Un champ magneacutetique commence agrave apparaitre au centre de la pastille apregraves un certain

temps pt appeleacute temps de peacuteneacutetration le champ magneacutetique appliqueacute neacutecessaire agrave la

peacuteneacutetration complegravete jusqursquoau centre de la pastille est appeleacute champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete et noteacute BP (figure I26) En utilisant le modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean

(CSM) ce champ de peacuteneacutetration appeleacute aussi champ de peacuteneacutetration de Bean BPB peut-ecirctre

analytiquement obtenu agrave partir de la loi de Biot et Savart sous la forme suivante [77]

( )

22

02

2

2ln4

2

I28cPB

LR RJ LB

LR R

micro

+ + = + minus

Le principe de cette meacutethode est de mesurer le champ de peacuteneacutetration BPB et deacuteduire

par la suite la densiteacute de courant critique Jc

Figure I26 Variation du champ magneacutetique en fonction du temps Ba est le champ appliqueacute

sur la pastille et B0 repreacutesente le champ magneacutetique mesureacute au centre de la pastille

En fait lrsquoideacutee principale est de remplacer la pastille SHTC eacutetudieacutee par deux pastilles

SHTC identiques seacutepareacutees par un entrefer drsquoeacutepaisseur laquo e raquo dans lequel est placeacutee une sonde

agrave effet Hall afin de mesurer le champ magneacutetique entre ces deux pastille (figure I27) Le

champ magneacutetique mesureacute possegravede une seule composante crsquoest la composante radiale

40

Figure I27 Position de sonde agrave effet Hall entre deux pastilles SHTC

Theacuteoriquement ces deux pastilles sont consideacutereacutees comme une seule pastille dont

lrsquoinfluence de lrsquoeacutepaisseur de lrsquoentrefer creacuteeacute par la sonde sur la valeur de la densiteacute de courant

Jc doit ecirctre prise en consideacuteration

Lrsquoaimantation de la pastille se fait par la meacutethode PFM le champ appliqueacute est obtenu

par une simple deacutecharge drsquoun condensateur dans une bobine en cuivre Le scheacutema eacutelectrique

du circuit drsquoaimantation est preacutesenteacute sur la figure I22

La figure I28 repreacutesente la variation du champ magneacutetique en fonction du temps pour

deux pastilles SHTC identiques de type YBaCuO caracteacuteriseacutee chacune par un rayon R de

10mm et de longueur L eacutegale agrave 5 mm et seacutepareacutees par une distance de 1mm (repreacutesente

lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall)

Figure I28 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesureacute entre deux pastilles

SHTC

41

Par conseacutequent la deacutetermination du temps de peacuteneacutetration Pt est effectueacutee comme suit

Nous consideacuterons drsquoabord que apregraves peacuteneacutetration complegravete du champ magneacutetique ( )Pt tgt

( )aB t et ( )0B t sont seacutepareacutes par une valeur eacutegale agrave PBB Deuxiegravemement nous modifions ( )0B t

B0(t) autour de tp pour quil soit identique au champ magneacutetique appliqueacute ( )aB t (figue I22)

Ceci permet au final de deacuteduire Pt et PMB

La valeur du champ magneacutetique PMB mesureacute pour des deux pastilles est drsquoenvirons 1

Tesla A partie de cette valeur de PMB cedil qursquoon suppose eacutegale agrave BPB on peut calculer la valeur

de la densiteacute de courant critique Jc agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 Elle est eacutegale agrave 110 Amm2 et

crsquoest une valeur proche des valeurs estimeacutees agrave partir des donneacutees des constructeurs et de la

litteacuterature

I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur le champ

de peacuteneacutetration

En utilisant le modegravele de la loi en puissance (PLM) le champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete noteacute BP peut srsquoexprimer numeacuteriquement en fonction du champ

magneacutetique de peacuteneacutetration ducirc au modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM) (BPB) de la vitesse

de monteacutee du champ appliqueacute Vb et de la puissance n comme [77]

( ) ln I291 bP PB

VB Bn

α β+ = +

Avec 12α = et 34β =

On peut ajouter ici qursquoil nrsquoy a pas drsquoinfluence des paramegravetres geacuteomeacutetrique de la

pastille R et L sur les valeurs de α etβ

La relation I29 saveacuterera expeacuterimentalement utile pour deacuteterminer la valeur n dune

pastille supraconductrice soumise agrave des diffeacuterentes vitesses de monteacute Vb du champ externe

Pour cela deux manipes expeacuterimentales sont installeacutees lrsquoune contient une bobine

supraconductrice afin de geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee du champ appliqueacute Ba (Meacutethode

drsquoaimantation ZFC) et lrsquoautre une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer un champ magneacutetique

agrave vitesse de monteacutee eacuteleveacutee de Ba (Meacutethode PFM) Les reacutesultats de mesure de champ

magneacutetique sont illustreacutes sur la figure I29

Lrsquoinfluence de lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall placeacutee sera prise en consideacuteration

dans les calculs de lrsquoexposant-n et la densiteacute de courant critique du mateacuteriau supraconducteur

42

(a) (b)

Figure I29 Repreacutesentation du champ magneacutetique appliqueacute et le champ magneacutetique mesureacute

entre deux pastilles SHTC en fonction de temps en utilisant a) une bobine supraconductrice

pour geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee b) une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer une

vitesse de monteacutee eacuteleveacutee

Soit 1PMB le champ de peacuteneacutetration mesureacute pour une faible vitesse de monteacutee 1bV et 2PMB est le

champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute pour une vitesse de monteacutee eacuteleveacutee 2bV

A partir de lrsquoeacutequation (I22) la valeur de n peut ecirctre deacuteduite agrave partir de

( ) ( )2 1 1 2

1 2

I3l ln

0nPM b PM b

PM PM

B V B Vn

B Bα

βminus

= minusminus

A partir de cette valeur de n et les valeurs de 1PB et 1bV on deacuteduit la valeur de PBB agrave

lrsquoaide de lrsquoeacutequation (I29) Par la suite la valeur de JC sera deacutetermineacutee agrave partir de lrsquoeacutequation

(I28) en fonction des paramegravetres geacuteomeacutetrique R et L

I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de lrsquoexposant-n et Jc

Rappelons que les mesures expeacuterimentales agrave travers la sonde agrave effet Hall placeacutee entre

deux pastilles SHTC donnent le champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute BPM et non pas le

champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP agrave cause de lrsquoentrefer existant entre les deux

pastilles ducirc agrave la sonde

Afin de trouver une relation entre BPM et BP une simulation numeacuterique est effectueacutee

pour les deux cas suivants

43

- Cas drsquoune pastille seule sans sonde agrave effet hall (e=0) pour deacutetermineacute BP au

centre de la pastille agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I8

- cas de deux pastilles identiques seacutepareacutees pour une distance laquo e raquo qui preacutesente

lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall pour deacuteterminer le champ de peacuteneacutetration BPM

La figure I30 repreacutesente la variation de rapport PM PB B en fonction de la longueur L

de la pastille pour e = 05 mm et e = 1 mm Le champ magneacutetique appliqueacute sur les pastilles est

caracteacuteriseacute par une vitesse de monteacutee Vb= 1000 Ts les pastilles utiliseacutees sont modeacuteliseacutees par

une densiteacute de courant critique Jc=100Amm2 un rayon R=10 mm et n = 15

Une relation entre BPM et BP est deacuteduite

( ) ( ) 05 00 I312ln( ) 081 368 1PM

P

B e mm LB

= = +

( ) ( ) 1 00 I3350ln( ) 07233 2PM

P

B e mm LB

= = +

Les expressions I10 et I11 sont indeacutependantes de Vb et n [95] Cependant elles sont valables

uniquement pour R=10 mm Pour drsquoautres valeurs de R des nouvelles relations entre BPM et

BP peuvent ecirctre exprimeacutes avec les mecircmes maniegraveres de calculs

Figure I30 Rapport P

PMBB

en fonction de longueur L de la pastille SHTC

I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille

Une autre meacutethode de calcul de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete a eacuteteacute

proposeacutee en utilisant une seule pastille au lieu deux agrave partir de la mesure de champ

magneacutetique au centre de la surface de la pastille agrave lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet hall placeacutee agrave une

44

distance laquo d raquo au-dessus de la surface de la pastille (figure I31) Cette meacutethode a lrsquointeacuterecirct

drsquoecirctre tregraves simple agrave exeacutecuter et moins couteuse

Figure I31 Position du sonde agrave effet Hall au centre de surface de la pastille

I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et BP

Des simulations numeacuteriques et analytiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees pour deacuteterminer la relation

entre le champ magneacutetique mesureacute agrave lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet Hall et le champ magneacutetique

de peacuteneacutetration complegravete BP

Une pastille SHTC de rayon R et de longueur L est agrave soumise agrave un champ

magneacutetique lineacuteairement variable appliqueacute perpendiculairement sur la surface de la pastille

Cela nous permet de deacuteterminer le champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur et agrave lrsquoexteacuterieur de la

pastille Ainsi de deacuteterminer la densiteacute du courant critique de cette pastille

La figure I32 repreacutesente la distribution de la densiteacute du courant CJ J dans la pastille

SHTC pour trois diffeacuterentes vitesses de monteacutee Vb (01 Ts et 10 Ts et 1000Ts) pour une

mecircme valeur de la densiteacute de flux magneacutetique appliqueacute Dans cette simulation la valeur de

lrsquoexposant-n utiliseacute est 15 ce qui repreacutesente une faible valeur pour un SHTC agrave 77 K et une

densiteacute de courant critique Jc consideacutereacutee constante eacutegale agrave 100 Amm2

On remarque que quels que soient la valeur de Vb les paramegravetres geacuteomeacutetriques de la pastille

SHTC et la valeur de n (gt 10) JJc est presque constante partout dans les reacutegions ougrave la

densiteacute de courant eacutelectrique nrsquoest pas nulle

Quand Ba devient eacutegal agrave BP on dit que la peacuteneacutetration est complegravete et CJ J est consideacutereacute

constant sur toute la pastille comme dans le cas du modegravele de Bean

45

Figure I32 Distribution de la densiteacute de courant JJc dans la pastille SHTC pour trois valeur

de vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacute

On appelle ( )0B t le champ magneacutetique au centre de la pastille SHTC et ( )zB d t le

champ magneacutetique mesureacute par la sonde agrave effet Hall au-dessus du centre de la surface de la

pastille agrave une distance d=05mm

46

( )aB t ( )0B t et ( )05 zB d mm t= sont repreacutesenteacute sur la figure I26 une densiteacute de courant

critique constante Jc=100Amm2 un champ magneacutetique appliqueacute lineacuteairement varie avec une

vitesse de monteacute Vb=1 Ts et une valeur de lrsquoexposant-n=15

La diffeacuterence ( ) ( )a zB t B tminus noteacute ( ) )ZSCB d t repreacutesente la densiteacute de flux magneacutetique

produit par le courant induit agrave lrsquointeacuterieur de la pastille SHTC La figure I33 montre que la

diffeacuterence ( ) ( )05 a zB t B d mm tminus = atteint une valeur maximale noteacute BZSCM avant que

( ) ( )0aB t B tminus atteint BP La relation entre BZSCM et BP est lieacutee aux paramegravetres geacuteomeacutetriques de

la pastille SHTC comme dans le modegravele de lrsquoeacutetat critique (CSM)

Figure I33 Calcul numeacuterique de BP au centre de la pastille et BZSCM au-dessus du centre de

surface de la pastille agrave d = 05mm

Dans le cas du champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete et modegravele de lrsquoeacutetat critique

(CSM) la densiteacute du flux magneacutetique le long de lrsquoaxe drsquoune pastille supraconductrice

cylindrique noteacute BZSCB peut ecirctre donneacute analytiquement en utilisant la loi de Biot et Savart de

la mecircme faccedilon que BPB sous forme

( ) ( ) ( )

( )

( )2 2 2 2

0

2 2 22

1 1 ln l I3n

4 1 13C

ZSCB

R Rd L RJ d RB d R L d L dR R

d Rd L R

micro

+ + + + + = + minus minus minus + + +

47

Une eacutetude comparative a eacuteteacute reacutealiseacutee entre un calcul analytique du rapport ZSCB PBB B

et un calcul numeacuterique du rapport ZSCM PB B en fonction de la distance laquo d raquo Le calcul

numeacuterique est fait pour diffeacuterentes valeurs de n et Vb (figure I34)

Figure I34 comparaison entre le calcul numeacuterique ZSCB PBB B et le calcul analytique

ZSCM PB B

On remarque que quels que soient les valeurs de n et Vb les rapports ( ) ZSCM PB d B et

( ) ZSCB PBB d B sont eacutequivalents Donc agrave partir de la valeur BZSCM(d) mesureacute le champ de

peacuteneacutetration PB peut ecirctre deacuteduit de la faccedilon suivante

( )( )( ) ( )

I34ZSCM mesureacute

PZSCB PB analytiquement

B dB

B d B=

Le rapport ( )( )ZSCB PBB d B est indeacutependant de Jc il deacutepend seulement des paramegravetres

geacuteomeacutetrique R et L de la pastille

48

I6 Objectifs de la thegravese

Apregraves avoir preacutesenteacute un rappel historique sur lrsquoeacutevolution de la supraconductiviteacute

depuis sa deacutecouverte jusqursquoau temps actuel nous avons rappeleacute quelques proprieacuteteacutes

caracteacuteristiques des mateacuteriaux supraconducteurs et leurs grandeurs critique Ensuite nous

avons preacutesenteacute les mateacuteriaux massifs supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)

et leurs proprieacuteteacutes en citant deux mateacuteriaux de ce type agrave savoir lrsquoYBaCuO et le MgB2 Nous

avons preacutesenteacute eacutegalement des diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantations des pastilles supraconductrices agrave

savoir les meacutethodes ZFC FC et PFM

Enfin nous avons fait un reacutesumeacute sur une nouvelle meacutethode de caracteacuterisations reacutealiseacutee

au laboratoire GREEN par B DOUINE amp al pour calculer les grandeurs caracteacuteristiques

drsquoune pastille SHTC

Deux axes principaux sont viseacutes par cette thegravese

1 Proposer des modegraveles analytiques de dimensionnement de lrsquoinducteur drsquoun systegraveme

drsquoaimantation drsquoune pastille supraconductrice en preacutesence drsquoun circuit

ferromagneacutetique

2 Ameacuteliorer les meacutethodes de caracteacuterisation existant notamment celles utilisant la

meacutethode PFM afin drsquoeacutetudier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique drsquoune

pastille supraconductrice agrave haute tempeacuterature critique

49

Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de

lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit

ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune

pastille supraconductrice

50

II1 Introduction

La supraconductiviteacute est un domaine tregraves passionnant de la physique appliqueacutee En

geacutenie eacutelectrique comme en physique les supraconducteurs sont largement utiliseacutes pour

obtenir des champs magneacutetiques tregraves eacuteleveacutes On peut obtenir des aimants avec des mateacuteriaux

supraconducteurs massifs de type (RE) BCO agrave lrsquoaide drsquoun champ magneacutetique Ils peuvent

atteindre une densiteacute de flux magneacutetique tregraves eacuteleveacutee En effet il existe diffeacuterentes faccedilons

drsquoaimanter ce type de supraconducteurs massifs Cependant le moyen le plus commode et le

plus courant est drsquoutiliser un champ magneacutetique pulseacute Cette meacutethode est appeleacutee laquo PFM raquo

pour laquo Pulsed Field Magnetization raquo elle est geacuteneacuteralement utiliseacutee pour lrsquoaimantation des

cryo-aimants [84]

Il est tregraves important destimer et deacutevaluer les composantes du champ magneacutetique qui

deacutependent fortement de la geacuteomeacutetrie de linducteur du circuit drsquoaimantation utiliseacute et qui a

pour but final doptimiser la configuration expeacuterimentale Dans leacutetape de conception de

linducteur neacutecessaire pour magneacutetiser les supraconducteurs massifs agrave haute tempeacuterature

critique (SHTC) la modeacutelisation et la simulation sont fortement recommandeacutees pour effectuer

les calculs neacutecessaires des diffeacuterentes caracteacuteristiques eacutelectriques du systegraveme eacutetudieacute agrave savoir

la reacutesistance et linductance de la bobine La deacutetermination de la valeur de la reacutesistance est

assez simple tandis que lrsquoinductance neacutecessite un traitement particulier

De ce fait des modegraveles analytiques ont eacuteteacute proposeacutes depuis longtemps pour calculer la

distribution du champ magneacutetique creacuteeacute par des bobines circulaires sans fer [88 89 98] et plus

reacutecemment pour des bobines avec des noyaux de fer de longueur finie [90] Bien que ces

meacutethodes donnent des reacutesultats preacutecis elles ne sont pas adapteacutees pour leacutetude des bobines

axisymeacutetriques placeacutees dans un circuit ferromagneacutetique contenant un entrefer simple ou un

entrefer contenant une pastille supraconductrice Ces modegraveles sont baseacutes essentiellement sur

la loi de Biot et Savart Des logiciels commerciaux sophistiqueacutes qui donnent des reacutesultats tregraves

preacutecis en consideacuterant la non-lineacuteariteacute des mateacuteriaux impliqueacutes dans le problegraveme eacutetudieacute sont

utiliseacutes

Dans ce chapitre nous proposons drsquoutiliser des meacutethodes analytiques pour reacutealiser

cette tacircche en reacutesolvant les eacutequations de Laplace et de Poisson De telles meacutethodes conduisent

agrave des solutions significatives avec des informations physiques tregraves utiles pour lrsquoeacutetape de la

conception Il srsquoagit de calculer le potentiel vecteur magneacutetique A

dans les diffeacuterentes reacutegions

drsquointeacuterecirct drsquoun circuit ferromagneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer concentrique par rapport agrave la

51

bobine en absence de tout mateacuteriau supraconducteur Le cas de preacutesence drsquoune pastille

supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du circuit deacutecrit preacuteceacutedemment sera eacutegalement

traiteacute Pour montrer lrsquoinfluence de la preacutesence drsquoun mateacuteriau supraconducteur sur la valeur de

lrsquoinductance de la bobine utiliseacutee il sera question de calculer son inductance dans les deux cas

A la fin de ce chapitre et en prenant le problegraveme du circuit magneacutetique sans pastille

nous allons utiliser lrsquoexpression analytique du potentiel vecteur magneacutetique obtenue dans ce

cas pour calculer les courants induits dans une pastille supraconductrice en utilisant laquola

meacutethode de Brandtraquo bien connue deacuteveloppeacutee en 1998 pour les disques et les cylindres dans

un champ magneacutetique axial [100 101]

II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveses

La geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute est repreacutesenteacutee sur la figure II1

Figure II1 Geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute un circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie infeacuterieur de longueur 3 2 e Z Z= minus concentrique avec une bobine de

longueur 4 1L Z Z= minus

Les reacutegions I III et IV correspondent agrave de lrsquoair La reacutegion II correspond agrave une bobine

circulaire en cuivre de section transversale rectangulaire Cette bobine composeacutee de N spires

de rayon interne 2R de rayon externe 3R et de longueur 4 1L Z Z= minus est parcourue par une

densiteacute de courant uniforme J dans le sens uθ

La bobine est concentreacutee autour drsquoun

entrefer de rayon 1R et de longueur 3 2e Z Z= minus situeacute sur la partie infeacuterieure du circuit

ferromagneacutetique (figure II1) Lrsquoensemble du systegraveme est deacutelimiteacute dans la direction axiale par

52

0z = et 5z Z= Les limites exteacuterieures du circuit ferromagneacutetique doivent ecirctre choisies

suffisamment loin de la zone de calcul pour ne pas affecter les reacutesultats obtenus Des

conditions aux limites homogegravenes de type Dirichlet sont consideacutereacutees dans les reacutegions I II et

III agrave 0z = et 5z Z= et de type de Neumann dans la reacutegion IV agrave 2z Z= et 3z Z=

Le problegraveme est traiteacute en axisymeacutetrique la formulation en potentiel vecteur

magneacutetique en coordonneacutees cylindriques est employeacutee Seule la composante suivant θ du

potentiel vecteur magneacutetique est preacutesente et elle ne deacutepend que des coordonneacutees r et z

A partir de lrsquoeacutequation de Maxwell-Ampegravere

( )0 0 0 II1ErotB Jt

micro micro ε part= +

part

Lorsque le champ eacutelectrique est stationnaire le second membre de lrsquoeacutequation (II1) devient

neacutegligeable

Drsquoautre part lrsquoexpression de lrsquoinduction magneacutetique en fonction du potentiel vecteur

magneacutetique est donneacutee comme suit

( ) ( ) II2B rot A=

En remplaccedilant lrsquoeacutequation (II2) dans (II1) on trouve

( ) ( )20 0 ( ( ) ) ( II 3) rot rot A J grad div A A Jmicro micro= rArr minusnabla =

Compte tenu de la jauge de coulomb ( ) 0div A = lrsquoeacutequation (II3) devient

( )20 II4A Jmicronabla = minus

Donc deux cas sont possibles

( )2 0

II0 5J Equation de Poisson

AEquation de Laplace

microminusnabla =

Pour notre problegraveme les expressions du potentiel vecteur magneacutetique pour chaque

reacutegion sont obtenues agrave partir de la reacutesolution de lrsquoeacutequation de poisson dans la reacutegion de la

bobine (reacutegion II) et de Laplace dans les reacutegions I II et III en respectant les conditions de

continuiteacute des composantes tangentielles et normales du champ magneacutetique aux interfaces

entre les reacutegions

53

( ) ( ) ( )( )

( )2

0

2

II6

0

( )II

i

r z

r

A J r z Reacutegion II Bobine

A Reacutegions i i I III IVz

micronabla =minusnabla = =

Avec 0micro et J sont respectivement la permeacuteabiliteacute du vide et la densiteacute de courant dans la bobine

Sachant que la densiteacute de courant J est consideacutereacutee homogegravene dans la bobine elle est

indeacutependante de la composante r et elle ne deacutepend que de z

( )1 4 ( ) II0

7J Z z Z

J zAilleur

lt lt=

Dans la modeacutelisation analytique de ce problegraveme nous avons supposeacute que la

permeacuteabiliteacute magneacutetique du circuit ferromagneacutetique est infinie (micro rarrinfin ) Ceci implique que

le champ magneacutetique nrsquoest pas calculeacute agrave lrsquointeacuterieur du milieu ferromagneacutetique et sa

composante tangentielle est nulle aux interfaces ferromagneacutetiques

II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetique

La reacutesolution de toute eacutequation diffeacuterentielle aux deacuteriveacutes partielles est fortement

deacutependante du domaine dans laquelle la solution est deacutefinie et valable ainsi les conditions

aux limites que cette solution doit remplir La reacutesolution de lrsquoeacutequation (II6) se fait dans les

reacutegions de I agrave IV agrave lrsquoaide de la meacutethode de seacuteparation des variables [90101]

II31 Reacutegion I 3 4 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation consideacutereacutee dans cette reacutegion est une eacutequation de Laplace elle srsquoeacutecrit en

coordonneacutees cylindrique sous la forme

( )2 2

22 2 2

10 0 II8I I I II

A A A AAr r r r z

part part partnabla = rArr + minus + =

part part part

Les conditions agrave limites homogegravenes de Dirichlet sont imposeacutees ici agrave 0Z = et 5Z Z=

( )1 1 5 ( 0 ) ( ) 0 II9A r z A r z Z= = = =

La composante tangentielle du champ magneacutetique est nulle agrave lrsquointerface pour 4r R=

( )4

II1( ) 0 0r R

rAr =

part=

part

En utilisant la meacutethode de seacuteparation de variable le potentiel Vecteur magneacutetique peut

srsquoeacutecrire comme suit

54

( ) ( ) ( ) ( ) II11A r z R r Z z=

A partir des eacutequations (II9) (II10) et (II11) la forme geacuteneacuterale de lrsquoexpression du potentiel

vecteur magneacutetique dans la reacutegion I est donneacutee par (voir deacutetails en annexe I)

( ) ( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 11 0 4

II12nII n n n n

n n

K RA r z b I r K r sin z

I Rα

α α αα

infin

=

= +

sum

Avec n est un entier positif 5n n Zα π= est la valeur propre du problegraveme I0 et K0 sont

respectivement les fonctions de Bessel modifieacutees du premier et du deuxiegraveme type drsquoordre 0 etI1 et

K1sont respectivement les fonctions de Bessel modifieacutees du premier et du deuxiegraveme type ordre1

[102] Alors que Inb est la constante drsquointeacutegration elle sera deacutetermineacutee par la suite en utilisant

les conditions de passages agrave lrsquointerfaces agrave 3r R= entre les reacutegions I et II

II32 Reacutegion II 2 3 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre dans cette reacutegion est une eacutequation de Poisson En coordonneacutees

cylindriques

( )2 2

02 2 2

1 ( ) II13II II II IIA A A A J zr r r r z

micropart part part+ minus + = minus

part part part

Les conditions aux limites de Dirichlet sont imposeacutees ici agrave 0z = et 5z Z=

( )5 ( 0) ( I 10 4) III IIA r z A r z Z= = = =

Lrsquoeacutequation (II13) est une eacutequation diffeacuterentielle de deuxiegraveme degreacute avec second membre sa

reacutesolution est deacutetailleacutee dans lrsquoannexe I

La solution geacuteneacuterale de (II13) est donneacutee donc par

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 1 11

II15II IIII n n n n n n n

n

A r z a I r b K r C L r sin zα α α αinfin

=

= + minussum

Avec 022

nn

n

JC micro πα

= et ( ) ( ) ( ) ( )( )5

1 45 0

2 2sin cos cosZ

n n n nJJ J z z dz Z Z

Z nα α α

π= = minusint

L1 est la fonction de Struve modifieacutees ordre 1

Les constantes drsquointeacutegrations IIna et II

nb sont deacutetermineacutees en utilisant les conditions de

passages aux interfaces agrave 3r R= entre les reacutegions I et II et agrave 2r R= entre les reacutegions II et III

55

II33 Reacutegion III 1 2 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Dans cette reacutegion lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre est de type Laplace

( )2 2

2 2 2

1 0 II16III III III IIIA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites imposeacutees ici sont

( )5 ( 0) II1( ) 0 7III IIIA r z A r z Z= = = =

Consideacuterons les conditions aux limites de lrsquoeacutequation (II17) la solution geacuteneacuterale de

lrsquoeacutequation (II16) est donneacutee par

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 11

II18III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Les constantes drsquointeacutegrations IIIna et III

nb sont deacutetermineacutees en utilisant les conditions

de passages aux interfaces agrave 2r R= et agrave 1r R= entre les reacutegions II et III et les reacutegions III et IV

successivement

II34 Reacutegion IV 1 2 30 etr R Z z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation (II1) agrave reacutesoudre dans cette reacutegion est une eacutequation de Laplace

( )2 2

2 2 2

1 0 II19IV IV IV IVA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites imposeacutees ici agrave z=Z2 et z=Z3 sont de type de Neumann

( )2 3

II2( ) ( ) 00IV IV

z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

Une condition suppleacutementaire est imposeacutee agrave 0r = (axe de symeacutetrie)

( ) II( 0 2) 10IVA r z= =

Consideacuterons les eacutequations (II20) et (II21) la solution geacuteneacuterale de lrsquoeacutequation (II19) est

donneacutee par

( ) ( ) ( )( ) ( )0 1 21

cos II22IVIV k k k

k

A r Z A r a I r z Zβ βinfin

=

= + minussum

56

Avec 5 2

kk

Z Zπβ =minus

0A et IVka sont des constantes drsquointeacutegration k est un entier positif

La constante dinteacutegration 0A est due agrave lrsquoapplication des conditions aux limites de Neumann

dans la reacutegion IV Elle est deacutetermineacutee en appliquant la condition de continuiteacute du potentiel

vecteur magneacutetique agrave linterface agrave 1r R= entre la reacutegion III et la reacutegion IV

II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0

On applique le principe de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique entre la reacutegion III et IV

agrave lrsquointerface agrave r= R1

( ) ( ) [ ] ( )1 1 2 3 pour II23III IVA r R z A r R z z Z Z= = isin=

Par inteacutegration par rapport agrave z sur lrsquointervalle[ ]2 3Z Z on trouve

( ) ( ) ( )( ) ( )0 1 1 1 111 3 2

1 II24III IIIn n n n n

nA m a I R b K R

R Z Zα α

infin

=

= +minus sum

Avec ( ) ( )( )2 31 cos cosn nn

n

Z Zm α αα

= minus

II4 Conditions de passages entres interfaces

Les relations entre les constantes drsquointeacutegrations etI II II III III IVn n n n n nb a b a b a sont

deacutetermineacutees en appliquant les conditions de passages aux interfaces entres les diffeacuterentes

reacutegions drsquointeacuterecirct du problegraveme consideacutereacute

Les conditions dinterface doivent satisfaire la continuiteacute des composantes radiale et axiale

de la densiteacute de flux magneacutetique Ces composantes peuvent ecirctre deacuteduites du potentiel vecteur

magneacutetique par

( ) ( ) 1 II25r z

rAAB Bz r r

partpart= =part part

II41 Condition drsquointerface agrave r=R3

En termes de potentiel vecteur magneacutetique deux conditions drsquointerface sont imposeacutees

entre les reacutegions I et II agrave 3r R=

57

( ) ( )( ) ( ) ( )

3 3

3 3

II26I II

I I

r R r R

A r R z A r R z

rA rAr r

= =

= = =part part = part part

On obtient

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 3 1 3 1 3 1 3 1 30 4

II27nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

+ minus minus = minus

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

3 3 0 3 0 3 00 4

0 30 II28nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

minus minus + = minus

II42 Condition drsquointerface agrave r=R2

Les conditions drsquointerface entre les reacutegions II et III agrave 2r R= sont donneacutees par

( ) ( )( ) ( ) ( )

2 2

2 2

II29

II III

II III

r R r R

A r R z A r R z

rA rAr r

= =

= = =part part = part part

On obtient ainsi

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 II30II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus minus + + = minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 2 0 2 0 2 0 2 0 2 II31II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus + + minus = minus

II43 Condition drsquointerface agrave r=R1

Agrave linterface entre les reacutegions III et IV des conditions particuliegraveres deacutefinies par

morceaux concernant la composante axiale du champ magneacutetique agrave r = R1 sont appliqueacutees

autour de cette interface agrave cause de la preacutesence de lentrefer dans le circuit ferromagneacutetique

( ) ( ) ( )1 1

2

2 3

3 5

0 0

II32

0

III IV

r R r R

z ZrA rA

Z z Zr r

Z z Z= =

lt lt

part part= lt ltpart part lt lt

La continuiteacute de la composante radiale de la densiteacute de flux conduit agrave

58

( ) ( ) ( )1 1 2 3 avec II33IV IIIA r R z A r R z Z z Z= = = lt lt

A partir des eacutequations (II32) et (II33) on obtient (voir deacutetail en Annexe II)

( )( )

( )( )

( ) 1 1 1 1 0 1

0 1 0 1

0 (II34)n k n n k nIII III IV

n n k n k kn k n n k n

h I R h K Ra b a g I R

f I R f K R

α αβ

α α

+ + = minus +

( ) ( ) ( ) 1 1 1 1 1 1 0 (II35)2

III III IVn n k n n n k n k k

ka g I R b g K R a I Rβπα α+ minus =

Avec

( )1 3 2

2 n kn k

m mhR Z Z

=minus

( ) ( )2

12 2

1 sin si

2 si

n

n k

n k n kf n kn n k

π

π

+minus ne= minus

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 3

12 2 3

2 2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

k kkk k k k

k

kk k k k k

kn k

Z Z

k Z Zg

Z

α β α α α βα βπ β β β α β

+

+

minus + minus ne= + + minus =

Donc les coefficients etI II II III III IVn n n n n nb a b a b a de lrsquoensemble des harmoniques drsquoespace

sont relieacutes les uns aux autres agrave travers les eacutequations (II27) (II28) (II30) (II31) (II34) et

(II35) Nous devons donc reacutesoudre un systegraveme de six eacutequations lineacuteaires agrave six inconnues en

reacuteeacutecrivant les eacutequations ci-dessus en systegraveme matriciel de taille ( ) ( )6 max 6 maxN Ntimes vu

qursquoil y a six coefficients avec Nmax est le nombre maximal drsquoharmoniques pris en charge

( )( )( )( )

11 12 13 1 3

21 22 23 0 3

32 33 34 35 1 2

42 43 44 45 0 2

54 55 56

64 65 66

0 0 00 0 0

0 00 00 0 0 00 0 0 0

In nn

IIn nn

IIn nn

IIIn nn

IIInIVn

C L RbC L RaC L RbC L Ra

ba

η η η αη η η α

η η η η αη η η η α

η η ηη η η

minus minus minus

= minus

Avec

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 3 1 3 1 21 3 1 3 1 30 4

11 nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

αη α η α η αα

+ = minus = minus=

59

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

21 3 3 22 3 23 30

0 04

0 0 nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

η α α η α η αα

= minus = minus =

( ) ( ) ( ) ( )32 1 2 33 1 2 34 1 2 35 1 2 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = minus = =

( ) ( ) ( ) ( )0 042 2 43 2 44 2 450 0 2 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = = = minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( ) ( )54 1 1 0 1 55 1 1 0 1 56 0 1 n k n n k n n k n n k n n k kh I R f I R h K R f K R g I Rη α α η α α η β= minus = + =

( ) ( ) ( )64 1 1 65 1 1 66 1 1 2n k n n k n k

kg I R g K R I Rπη α η α η β = = = minus

La solution numeacuterique de ce systegraveme matriciel peut ecirctre obtenue en utilisant un

logiciel de calcul matheacutematique en lrsquooccurrence MATLAB dans le cas de la preacutesente eacutetude

Il convient de noter ici qursquoune inversion numeacuterique de cette matrice est neacutecessaire pour le

calcul des coefficients inconnus Cette inversion peut se faire en une seule fois et en calcul

symbolique

II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobine

Linductance est lune des principales caracteacuteristiques de la bobine Elle se deacutefinit

comme laptitude de celle-ci agrave sopposer agrave la variation de lintensiteacute du courant qui la traverse

Linductance dune bobine est une valeur propre deacutependante de la dimension physique de la

bobine ainsi que du mateacuteriel utiliseacute pour sa fabrication

Lrsquoinductance de la bobine est lieacutee agrave lrsquoeacutenergie magneacutetique stockeacutee par la relation suivante

21 1 (II36)2 2 V

W LI A Jdv= = int

Lrsquointeacutegrale (II36) est limiteacutee au volume de la bobine car la densiteacute de courant est nul ailleurs

Nous avons supposeacute que la densiteacute de courant eacutelectrique est uniformeacutement reacutepartie sur toute

la section de la bobine ce qui conduit agrave

(II37)JSIN

=

Avec ( )( )4 1 3 2S Z Z R R= minus minus

60

N et I sont respectivement le nombre de spires que contient la bobine et lrsquointensiteacute de courant

eacutelectrique qui les travers ( )( )4 1 3 2S Z Z R R= minus minus

Le potentiel de vecteur magneacutetique utiliseacute dans lrsquoeacutequation II36 est celui deacutefini dans la reacutegion

II de la bobine

En remplaccedilant les eacutequations (II15) et (II37) dans (II36) on obtient

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )4 3

1 2

2

2 1 11

0 1 II38II IIn n n n n n n

Z

Zn

R

Ra I r b K r C L rNL rdrsi z d

JSn zd

πα α θα α

infin

=

+= minussumint int int

En inteacutegrant (II38) par rapport aux variables r θ et z lrsquoexpression analytique de lrsquoinductance

est donc donneacutee par

( ) ( )( )( ) ( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( ) ( )

3 3 2 2

3 3 2 221

4 40 3

1 4

3 2

2

2

II392

6

2 cos cos

IIn

IIn n n

n nn

n

a R U R R U R

b R V R R V R

J R W R R W R

NL Z ZJS

ππ α αα

αmicroπ

infin

=

minus + minus

minus minus

=

minussum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1n n n nU r I r L r I r L rα α α α= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1( ) n n n nV r K r L r K r L rα α α α= +

Et ( ) 2 23 512 3

2 2 4n rW r F α =

est la fonction hypergeacuteomeacutetrique [90]

II6 Reacutesultats analytiques et discussion

Les valeurs des paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutes dans notre problegraveme sont reacutesumeacutees

sur le tableau II1 Les solutions analytiques dans toutes les reacutegions ont eacuteteacute calculeacutees avec un

nombre fini en termes drsquoharmoniques eacutegal agrave 50 Les limites exteacuterieures du circuit dans la

direction axiale sont choisies de maniegravere agrave ce que leurs valeurs nrsquoaffectent pas les reacutesultats

obtenus

61

Tableau II1 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme sans pastille

Paramegravetre Description valeur

R1 Bord infeacuterieur du domaine dans la direction radial 0030 m

R2 Rayon interne de la bobine 0080 m

R3 Rayon externe de la bobine 0120 m

R4 Bord supeacuterieur du domaine dans la direction radial 0150 m

Z1 Limite inteacuterieure de la bobine 0200 m

Z2 Limite inteacuterieure de lrsquoentrefer 0225 m

Z3 Limite exteacuterieure de lrsquoentrefer 0275 m

Z4 Limite exteacuterieure de la bobine 0300 m

Z5 Limite exteacuterieure du domaine dans la direction axiale 0500 m

N Nombre des spires dans la bobine 1000

J Densiteacute de courant eacutelectrique dans la bobine 5 Amm2

Nmax Nombre drsquoharmoniques utiliseacute dans tout le domaine 50

Afin de valider nos reacutesultats analytiques nous devons les comparer avec ceux obtenus

en utilisant la meacutethode drsquoapproximation par eacuteleacutements finies [103104] (FEA pour Finite

Element Approximation) impleacutementeacutee sous le logiciel COMSOL Multiphysics La taille de

maillage et la preacutecision demandeacutee sont choisies de maniegravere agrave ce que les quantiteacutes deacuteriveacutees du

FEA servent de reacutefeacuterence une densiteacute de maillage drsquoenvirons 1850 triangles a eacuteteacute imposeacutee

dans la reacutegion du fer composant le circuit ferromagneacutetique La densiteacute de maillage consideacutereacutee

dans la reacutegion de lrsquoentrefer et de la bobine est moins eacuteleveacutee pour eacuteviter une augmentation

inutile de temps de calcul (figure II2) En effet les mecircmes paramegravetres geacuteomeacutetriques que ceux

deacutefinis dans le tableau 1 sont utiliseacutes Les conditions aux limites homogegravenes de type Dirichlet

et de Neumann sont eacutegalement prises en compte dans les simulations comme avec le modegravele

analytique

62

Figure II2 Maillages du circuit ferromagneacutetique avec entrefer eacutetudieacute par COMSOL

(a) (b)

Figure II3 Comparaison des distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir

du calcul analytique (a) et du calcul numeacuterique (b) avec le traceacute des lignes de champ

magneacutetique

63

La figure II3 repreacutesente la comparaison des distributions du potentiel vecteur

magneacutetique calculeacutees dans toutes les reacutegions drsquointeacuterecirct par la meacutethode analytique (a) et la

meacutethode numeacuterique (b) Nous avons ainsi repreacutesenteacute les lignes de champ magneacutetique dans

toutes les reacutegions drsquointeacuterecirct en calcul numeacuterique Les composantes radiale Br et axiale Bz de la

densiteacute de flux magneacutetique obtenues analytiquement sont ensuite repreacutesenteacutees et compareacutees agrave

celles obtenues numeacuteriquement dans la figure II4 (figure 4II (a) correspond agrave la reacutegion III et

figure 4II (b) correspond agrave la reacutegion IV)

(a)

(b)

Figure II4 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions

(a) III en ( )1 2 2r R R= + et (b) IV en 1 2r R=

64

Figure II5 Comparaison des valeurs de lrsquoinductance de la bobine en fonction de la longueur

de lrsquoentrefer obtenues numeacuteriquement avec celles obtenues analytiquement pour les

diffeacuterentes valeurs de nombres des harmoniques variant entre 1 et 50

Une comparaison est faite entre les valeurs numeacuteriques obtenues avec COMSOL et les

reacutesultats analytiques pour diffeacuterents nombres dharmoniques allant de 1 agrave 50 De toute

eacutevidence linductance diminue avec laugmentation de la longueur de lentrefer ( figure II5)

plus le nombre de termes harmoniques est eacuteleveacute plus la solution agrave la valeur de reacutefeacuterence

obtenue numeacuteriquement est proche

Lerreur maximale est de 3937 1147 635 292 152 et 075 pour un nombre de

termes harmoniques de 1 5 10 20 30 40 et 50 respectivement Nous pouvons conclure ici

que la formule proposeacutee est correcte et efficace De plus seuls 10 termes suffisent pour

obtenir moins de 10 derreur

Nous allons proceacuteder maintenant au calcul de lrsquoinductance de la bobine en preacutesence

drsquoune pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer

65

II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en

preacutesence drsquoune pastille supraconductrice

Les mecircmes hypothegraveses consideacutereacutees preacuteceacutedemment dans le cas de circuit seul avec

entrefer seront consideacutereacutees par la suite en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice

La figure II6 repreacutesente la geacuteomeacutetrie du problegraveme consideacutereacute

Figure II6 Circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer de longueur e dans lequel se trouve

une pastille supraconductrice

En Introduisant la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer deux reacutegions

suppleacutementaires sont consideacutereacutees en plus dans ce cas la reacutegion V et la reacutegion VI Ces deux

reacutegions correspondent agrave de lrsquoair (figure II6) La pastille supraconductrice est modeacuteliseacutee par

un diamagneacutetique parfait ( 0micro = ) de sorte que le potentiel vecteur magneacutetique est nul dans

toute la pastille y compris ses bords

De ce fait les conditions aux limites consideacutereacutees dans les reacutegions V et VI sont comme suit

( ) ( ) ( )2

3 ( ) 0 II400VV

z Z

A r z A r z Z reacutegionVz =

part= = =

part

( ) ( ) ( )5

4

0 0 ( II4) 1VIVI

z Z

A r zA r z Z reacutegionVI

z=

part= = =

part

Des conditions suppleacutementaires sont imposeacutees agrave en r=0 (lrsquoaxe de symeacutetrie)

66

( ) ( ) ( ) I0 0 et 0 0 I42V VIA r z A r z= = = =

Les expressions analytiques du potentiel vecteur magneacutetique pour les reacutegions I II et III du

problegraveme consideacutereacute dans la figure II6 sont donneacutees de la mecircme faccedilon que le problegraveme

preacuteceacutedent (en absence de la pastille supraconductrice) comme suit

( ) ( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 5

1 11 0 5

II43nII n n n n

n n

K RA r z b I r K r sin z

I Rα

α α αα

infin

=

= +

sum

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 1 11

II44II IIII n n n n n n n

n

A r z a I r b K r C L r sin zα α α αinfin

=

= + minussum

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 11

II45III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Avec7

nnZπα = 2

0 2n n nC Jπmicro α minus =

et ( )( ) ( )( )( )1 62 cos cosn n n

JJ z Z z Zn

α απ

= minus minus minus

Pour la reacutegion IV les conditions aux limites consideacutereacutees ici sont

2 5

( ) ( )0 et 0z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

Et le potentiel vecteur magneacutetique est donneacute sous forme (en suivant la mecircme meacutethode

deacutetailleacutee dans lrsquoannexe I)

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )( ) ( )101 11 1 1 2

1

cos II46IV IVIV n n

nn n nA r Z A r A r a I r b K r z Zβ β β

infinminus

=

= + + + minussum

Avec 5 2

nn

Z Zπβ =minus

Les constantes dinteacutegrations 01A et 02A sont dues agrave lrsquoapplication des conditions aux

limites de Neumann dans la reacutegion IV Elles seront deacutetermineacutees apregraves en appliquant la

condition de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique agrave linterface entre les reacutegions III et IV

agrave 2r R= et agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI agrave r= R1

Pour les reacutegions V et VI en prenant en consideacuterations les conditions aux limites (II40) (II41)

et (II42) les expressions du potentiel vecteurs magneacutetiques sont donneacutees comme suit

( ) ( ) ( )( ) ( )1 2 2 21

cos II47VV n n

nnA r z a I r z Zβ β

infin

=

= minussum

67

( ) ( )( ) ( )1 3 3 41

II4( ) s 8inVIVI n n n

nA r z a I r z Zβ β

infin

=

= minussum

Avec ( )( )2

3 2

2 1 2n

nZ Z

πβ

minus=

minuset ( )

( )53

4

2 1 2n

nZ Z

πβ

minus=

minus

II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

Agrave partir de la condition de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique agrave lrsquointerface

entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave r=R2 et agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI

agrave 1r R= on a

( ) ( ) [ ] ( )2 2 2 5 II 49IV IIIA r R z A r R z pour z Z Z= = = isin

Et

( )( ) [ ]

[ ]( ) [ ]

( )1 2 3

1 3 4

1 4 5

0

II50V

IV

VI

A r R z pour z Z Z

A r R z pour z Z Z

A r R z pour z Z Z

= isin

= = isin = isin

On integravegre les deux eacutequations (II49) et (II50) par rapport agrave z sur lrsquointervalle [ ]2 5Z Z on

trouve

( ) ( )( )( ) ( )

( )( )

1 3

1

1 2 12

01 1 2 1

1

21

3

1

1

II51n

VIn n

nV

nIII III nn n

n

n

n n n

a I RA a

a I RI R b K R h q

ββα α

ββ

+

infin

=

minus = + minus +

sum

( ) ( ) ( ) ( )1 3 13

1 2111 1 2 1 01 1

15 2 2

1 1 1 II52VIn n n

n

nVn

n n

RA a I RR Aa RZ Z

I ββ

ββ

infin+

=

= minus + minus minus

sum

Avec

( ) ( )( )2 5cos co1 s n nnn

Z Zmα

α α= minus ( )

22 2

2 1

n nRh m

R R e=

minus

( )1

2 22 1

RqR R e

=minus

et 5 2e Z Z= minus

Les constantes drsquointeacutegrations I II II III III IV IV Vn n n n n n n nb a b a b a b a et VI

na sont deacutetermineacutees agrave

partir des conditions de passages aux interfaces entre les diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecircts du

problegraveme

68

II72 Conditions de passages entres interfaces

Les mecircmes conditions de passages appliqueacutees dans le cas de circuit sans pastille sont

appliqueacutees dans ce cas sauf que des conditions particuliegraveres deacutefinies par morceaux sont

appliqueacutees agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI en 1r R=

II721 Interface agrave r = R4

A lrsquointerface entre les reacutegions I et II agrave 4r R= on trouve

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )5

4 4 4 4 41 15

01 1 1

0

II53nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

+ minus minus = minus

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

05

0 00 4 0 4 40

4 45

II54nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

minus minus + = minus

II722 Interface agrave r = R3

Pour lrsquointerface agrave 3r R= entre les reacutegions II et III on obtient

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )3 3 3 3 31 1 1 1 1 II55II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus minus + + = minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )3 3 30 0 0 0 03 3 II56II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus + + minus = minus

II723 Interface agrave r = R2

Agrave lrsquointerface entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave 2r R= des conditions de passages

particuliegraveres deacutefinies par morceaux sont appliqueacutees ici

( ) ( ) ( )2 2

5

2 5

7

20 0

II57

0

III IV

r R r R

pour z ZrA rA

pour Z z Zr r

pour Z z Z= =

lt lt

part part= lt ltpart part lt lt

( ) ( ) ( )2 22 5 II58IV IIIA r R z A r R z pour Z z Z= = = lt lt

On obtient

69

( )( )

( )( )

( )

( ) ( ) ( ) ( )( )

0 2 0 2 0 2

1 2 2 1 2 2

11 1

0 2 1 2 1 11 32 3

0 II59

1 VI

n

n n m n n mIII III IVn n n n n m

n n m n n m

nIV V

n n m n m mn

n n nn

I R f K R fa b a I R g

I R R h m K R R h m

R Rb K R g a I R h RI ha ββ

α αβ

α α

β ββ

+

minus minus minus + =

minus + + +

( ) ( ) ( )( ) ( )( ) ( )1 2 1 2 1 2 5 2 1 2 5 2 0 II60III III IV IVn n n m n n n m n n n na I R j b K R j a I R Z Z b K R Z Zα α β β+ minus minus minus minus =

Avec

( )( ) 12 22 12 nn R R e mh

minusminus=

( ) ( ) ( )2

1

2

21

2

n n

n m

n mn m

n m

sinf

m si

n si

απ α αα α

π α α

+ minus ne

minus

=

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 5 2 2

21

2 5

1

1 1

2 4

n n mm m m n

m n

n n n mn

n

cos Z cos Z si

g n msin Z cos Z cos sin Z

β αα α α βα β

β β β α βπ +

+ + minus minus= + + minus =

ne

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )

12 5

15 2 2 2 5

2 2

2 cos 1 sin

1sin cos 1 cos

2

nm m n m m n

m nn m

n n n m nn

n

Z Z si

Zj

Z Z Z Z si

α α β α α βα β

β β β α ββ

+

+

+ minus ne

minus + +

minus

=

=

minus

II724 Interface agrave r = R1

Ainsi des conditions de passages particuliegraveres sont deacutefinies sur lrsquointerface entre la reacutegion IV

et les reacutegions V et VI agrave 1r R=

( )( )

( )( )

1 2 3

1 3 4

1 4 5

0 II61

V

IV

VI

A r R Z pour Z z ZA r R Z pour Z z Z

A r R Z pour Z z Z

= lt lt= = lt lt = lt lt

( ) ( ) ( )1 1

2 3 II62V IV

r R r R

rA rApour Z z Z

r r= =

part part= lt lt

part part

70

( ) ( ) ( )1 1

4 5 II63VI IV

r R r R

rA rApour Z z Z

r r= =

part part= lt lt

part part

Ainsi agrave partir des eacutequations (II61) (II62) et (II63) on obtient

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 1 1 1 1 2 1 3 0 II64VIV IV Vk k n m k k n m n n m n m

In n na I r l b K r l a a II r O prββ β β+ minus minus =

( ) ( )( ) ( )

( ) ( ) ( ) ( ) ( )

( )1 2 2 1 2 2

0

11 1

1 2 1 0 2 1 1

0 1 1

21 3

3

0 II65

1 2 1

2

III IIIn n n n n n n n

IV IVn m n n m

n

n

V

n n

VI nn n

nn n n

nn

a I R R S m b K R R S m

a q b K q

R n S Ra I R S I

R R

a R

I

R I

α α

β β

πβ β

ββ

β

+

+ + minus =

+

minus minus

minus minus

( )( )

( )( )

( ) ( )

( ) ( ) ( )( )

11 1 2 2 1

1 2 121 2 2 0 1

0

1 31

1 0 3 13

02 1

2

1

II66

1 2

nn

n

VIn n n

nIVIIIn n mn n m n mV

nIII IVnn n m n n

n

n m

m

a I R ta I R R B m B Ra I R

b K R R B m b K

na I R

R

R R I

t

B πβ β

βαβ

βα β

β

+

=minus

minus+ minus + minus

minus +

Avec

( ) ( )

( )

12 2

5 2

1 si 2n

nm

mn

n

mm

m

nn

m si

Z Z il

s

βπ β ββ β

β β

+ minus ne minus

minus =

=

( ) ( )( )

( )

1 23 2 2

2

3

2 2

2 2

21 c

osn

n nm n m

n m

n

m

m

Z Z

Z Z s

siO

i

β β β ββ β

β β

+

minus

minus minus ne

=

= minus

( )( ) ( ) ( )( )( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( )

13 4 32 2

3

3 4

3 4 313 3

2

5 4 2

5

2

2

2 1 sin

sin

2 1 sin

cos

cos1

nn m m n m

n m

n mn

n n mnn n

Z si

ZZ Z Z si

Z m

ZZ

Z

p

Z

β π ββ

ββ β

β β

β β ββ

β

+

+

minus minus ne minus= minus minus = + minus

minus

minus minus minus

71

( )( ) ( ) ( )

( )( ) ( ) ( )( )( ) ( )( )

1 332 2

3

13 4 3 5

4 2

2

3

3

2

4 2

2 11 cos

2

1 s

cos

cos in

in21

s4 1

n mn m n

m n

nn n

m n

n

n

n m

m

Z Z

n Z

Z Z

tZ Z

Z

π β ββ

β β

ββ ββ

ββπ β

+

+

minusminus +

= minus minus minus

minus neminus

+ minus=

minus minus

( ) ( )( )

( )

1 23 2 22

2

3

2

22

21 cos n nn

m n mm

n

m n

m

n

mqZ Z

Z Z

β ββ β ββ β

β β β

+ minus minus ne minus

minus =

=

( )( )( )2 2

1

2 5

1

2 1 2

14m

m

mRS

R R Z Zβ

+minus=

minus minus

( )( )1

2 22 1 5 23

2

mm

RBR R Z Zβ

=minus minus

Au final Les eacutequations (II53) (II54) (II55) (II56) (II59) (II60) (II64) (II65) et

(II66) peuvent se mettre en systegraveme matricielle de taille ( )9 max (9 max)N Ntimes

Les coefficients drsquointeacutegrations de lrsquoensemble des harmoniques drsquoespace

etI II II III III IV IV V VIn n n n n n n n nb a b a b a b a a sont relies les uns aux autres agrave travers ces eacutequations ils

sont obtenus par inversion numeacuterique de ce systegraveme matricielle

11 12 13

21 22 23

32 33 34 35

42 43 44 45

54 55 56 57 58 59

64 65 66 67

76 77 78 79

84 85 86 87 88 89

94 95 96 97 98 99

0 0 0 0 0 00 0 0 0 0 0

0 0 0 0 00 0 0 0 00 0 00 0 0 0 00 0 0 0 00 0 00 0 0

InIInIIn

bab

η η ηη η η

η η η ηη η η η

η η η η η ηη η η η

η η η ηη η η η η ηη η η η η η

( )( )( )( )

1 4

0 4

1

0

3

3

(II67)00000

n n

n n

n n

n n

IIInIIInIVnIVnVnVIn

C L RC L

C L R

ababaa

RC L R

ααα

α minus =

minusminusminus

Avec

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

1 1 12 1 135

11 4 4 4 45

10

nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

αη α η α η αα

+ = minus = minus=

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

21 22 230

50 4 0 4 0 4 0 4

5

nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

η α α η α η αα

= minus = minus =

72

( ) ( ) ( ) ( )3 3 332 31 33 1 33 1 34 1 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = minus = =

( ) ( ) ( ) ( )0 3 0 3 042 43 44 3 345 0 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = = = minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( )54 0 2 1 2 2 55 0 2 1 2 2 n n m n n m n n m n n mI R f I R R h m K R f K R R h mη α α η α α= minus = minus +

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 156 0 2 57 0 2 58 1 2 1 59 1

21 3

3

1

n

n n m n n m n m nn

mn

R RI R g K R g I R h hI Rη β η β η β η βββ

+minus= minus = = =

( ) ( ) ( )( ) ( )( )1 2 65 1 2 6664 1 2 5 2 6 7 1 2 5 2 n n m n n m n nI R j K R j I R Z Z K R Z Zα η α η βη η β= = minus minus minus minus= =

( ) ( ) ( ) ( )1 1 77 1 1 78 1 2 79 76 1 3 k n m k n m n n m n mnI r l K r l I Ir prOη ββ η β η β ηminus minus= = = =

( ) ( ) ( ) ( )1 2 284 0 185 1 2 2 86 7 0 1 8 n n n n n n nn n m n mI R R S m K R R S R Rm I q K qα η α η β η βη = = == minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 18 8 1 2 1 0 2 1 189 1 3

32

1 2 1

2

n

nn

n

nn n n

R n S RI R I R IS Rπ

η β β η βββ

+ + = minus

minus minus= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 2 2 95 1 2 2 96 1 97 00 1 94 n m n n m n n n m mn nI R R B m K R R B m I R t K R tα η α η η βη β= = = minus=

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 3 0 31 1

98 1 2 1 93

9 12

1

1 1 1

22

2 n n

n

nm m

nn

B R nI IRR RBI Rη β

ββ β

βη

π+ minus

minus= minus = minus +

II72 Expression analytique de lrsquoinductance

De la mecircme faccedilon et agrave partir de lrsquoeacutequation (II36) on obtient

( ) ( )( )( ) ( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( ) ( )

4 4 3 3

4 4 3 321

4 40 4 4 3

1 62

3

II2 co 68s2

c

6

os

IIn

IIn n n

n nn

n

a R U R R U R

b R V R R V R

J R W R R

NL Z ZS

W RJ

α αα

αmicroπ

ππinfin

=

minus + minus

minus minus

= minussum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1n n n nU r I r L r I r L rα α α α= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1( ) n n n nV r K r L r K r L rα α α α= +

Et ( ) 2 23 512 3

2 2 4n rW r F α =

est la fonction hypergeacuteomeacutetrique [90]

73

II73 Reacutesultats et discussion

Entre le cas avec pastille supraconductrice et le cas sans on a gardeacute les mecircmes valeurs

des paramegravetres geacuteomeacutetriques pour montrer lrsquoeffet de la preacutesence de cette derniegravere sur la valeur

de lrsquoinductance de la bobine Ces valeurs des paramegravetres geacuteomeacutetriques sont reacutesumeacutees dans le

tableau 2

Les solutions analytiques dans toutes les reacutegions sont obtenues en utilisant le mecircme

nombre drsquoharmoniques qui est eacutegale agrave 50 Les valeurs du tableau II2 sont eacutegalement utiliseacutees

pour reacutesoudre le mecircme problegraveme avec la meacutethode des eacuteleacutements finis (FEM) sous COMSOL

afin de valider les reacutesultats obtenus analytiquement Des conditions aux limites identiques agrave

celles utiliseacutees lors de calcul analytique sont employeacutees dans la simulation numeacuterique

Tableau II2 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme avec pastille

Paramegravetre Description valeur

R1 Rayon de la pastille supraconductrice 0015 m

R2 Bord infeacuterieur du domaine dans la direction radial 0030 m

R3 Rayon interne de la bobine 0080 m

R4 Rayon externe de la bobine 0120 m

R5 Bord supeacuterieur du domaine dans la direction radial 0150 m

Z1 Limite inteacuterieure de la bobine 0200 m

Z2 Limite inteacuterieure de lrsquoentrefer 0225 m

Z3 Limite inteacuterieure de la pastille supraconductrice 0230 m

Z4 Limite exteacuterieure de la pastille supraconductrice 0270 m

Z5 Limite exteacuterieure de lrsquoentrefer 0275 m

Z6 Limite exteacuterieure de la bobine 0300 m

Z7 Limite exteacuterieure du domaine dans la direction axiale 0500 m

N Nombre des spires dans la bobine 1000

J Densiteacute de courant eacutelectrique dans la bobine 5 Amm2

Nmax Nombre drsquoharmoniques utiliseacute dans tout le domaine 50

74

La distribution du potentiel vecteur magneacutetique dans toutes les reacutegions drsquointeacuterecircts du

problegraveme eacutetudieacute obtenue avec un calcul analytique et un calcul numeacuterique est repreacutesenteacutee sur

la figure II7 Les composantes radiale Br et axiale Bz du la densiteacute de flux magneacutetique est

ainsi repreacutesenteacutees sur la figure II8 (a) dans la reacutegion III en r = 0055 (b) dans la reacutegion IV

en 00225r = (c) dans la reacutegion V en 00075r = et (d) dans la reacutegion VI en 00075r =

Dans ce cas une veacuteritable concordance peut ecirctre constateacutee entre les deux approches en

srsquoeacuteloignant de la reacutegion de lrsquoentrefer (figure II8 (a)) Un leacuteger deacutecalage subsiste

neacuteanmoins entre les reacutesultats analytiques et numeacuteriques (figure II8 (a)) surtout pour la

composante ZB Ce deacutecalage peut sexpliquer par le nombre limiteacute drsquoharmoniques retenus lors

du deacuteveloppement analytique mais aussi par les erreurs numeacuteriques reacutesultantes de

linversion matricielle lors du calcul des coefficients De mecircme que dans la preacuteceacutedente

section on notera que lutilisation de fonctions de Bessel modifieacutees nrsquoarrange rien puisque

qursquoelle conduit agrave une matrice tregraves mal conditionneacutee lorsque le nombre drsquoharmoniques

consideacutereacute augmente

Figure II7 Distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir du (a) calcul

numeacuterique) et du (b) calcul analytique en preacutesence de la pastille supraconductrice

75

(a) (b)

(c) (d)

Figure II8 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions

(a) III agrave ( )2 3 2r R R= + (b) IV agrave 2 2r R= (c) V agrave 1 2r R= et (d) VI agrave 1 2r R= en

preacutesence de la pastille supraconductrice

La valeur de lrsquoinductance de la bobine obtenue analytiquement agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation

(II68) est la mecircme que celle obtenue numeacuteriquement agrave lrsquoaide de la meacutethode FEM sous

COMSOL cette valeur est eacutegale agrave 0247 H Par ailleurs la valeur de lrsquoinductance en absence

de la pastille supraconductrice est de 0253 H ce qui nous amegravene agrave dire que la pastille a tregraves

peu drsquoinfluence sur la valeur de lrsquoinductance pour le problegraveme eacutetudie (une diffeacuterence de 6)

Ceci reacutesulte du fait que le rayon de la pastille consideacutereacutee dans notre calcul est relativement

petit par rapport au rayon du noyau ferromagneacutetique 15 mm pour le rayon de la pastille

contre 30 mm pour le noyau de fer

76

La figure II9 repreacutesente la variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon

r de la pastille supraconductrice avec 20 r Rlt lt Nous constatons que lrsquoinductance de la

bobine diminue en augmentant la taille de la pastille cette faible diminution est due peut-ecirctre

agrave lrsquointervalle de variation de rayon de la pastille consideacutereacutee Pour 2r Rgt deux reacutegions

drsquointeacuterecirct en plus doit ecirctre consideacuterer dans lrsquoeacutetude preacuteceacutedente et les calculs effectueacutes

deviennent tregraves compliqueacute agrave cause des nombres de variables eacuteleveacutes et par la suite des

problegravemes de convergence pour le calcul analytique sont imposeacutes

Figure II9 Variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

Pour reacutesoudre ce problegraveme un calcul numeacuterique agrave lrsquoaide de la meacutethode FEA sous

COMSOL est effectueacute le rayon de la pastille dans ce cas peut prendre des valeurs

supeacuterieures au rayon du noyau de fer ( )30 r Rlt lt La figure II10 repreacutesente la variation de

lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon de la pastille en utilisant deux types de

circuits circuit ouvert et circuit fermeacute Une diminution remarquable dans la valeur de

lrsquoinductance est constateacutee dans ce cas en fonction du rayon de la pastille supraconductrice

Par ailleurs la valeur de lrsquoinductance trouveacutee pour un circuit fermeacute est supeacuterieure agrave celle

trouveacutee dans le cas drsquoun circuit ouvert

77

Figure II10 variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

supraconductrice dans un circuit fermeacute et dans un circuit ouvert

78

II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique

impulsionnel

Nous reprenons le problegraveme de la figure II1 Une pastille supraconductrice de rayon

11R et de hauteur ( )33 22Z Zminus est placeacutee au centre de la reacutegion de lrsquoentrefer Lexpression

analytique du potentiel vecteur magneacutetique ( ) IVA r z t (eacutequation II22) est utiliseacutee pour

calculer les courants induits agrave linteacuterieur de la pastille supraconductrice La reacutegion drsquointeacuterecirct est

preacutesenteacutee sur la figure II11 avec lrsquoaxe (Oz) est en position verticale

Figure II11 Position de la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du problegraveme

de la figure II1 avec [ ]110r Risin et [ ]22 33z Z Zisin

La densiteacute de courant parcourue dans la reacutegion de la bobine est en fonction du temps

Cette densiteacute de courant est supposeacutee produite par la deacutecharge dune batterie de

condensateurs sous forme

( ) ( ) ( )( ) ( )max exp II66aJ t J t tτ τ= minus

Avec 2max 50 J A mm= et 1msτ =

La densiteacute de courant J induite dans la pastille supraconductrice est calculeacutee agrave lrsquoaide

drsquoun code de calcul deacuteveloppeacute sous MATLAB en utilisant la meacutethode de laquo Brandtraquo

deacuteveloppeacutee en 1998 pour les disques et les cylindres en preacutesence drsquoun champ magneacutetique

axial [99 100]

79

En reacutesumeacute leacutequation suivante doit ecirctre satisfaite

( )( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )11 33

22

2 21 10 2 20

I I67

R Z IVcylZ

d J r t d A r tQ r r E J dr dz

dt dtmicro minus minus

= times +

int int

( )2 )r r z= Coordonneacutees de la pastille supraconductrice

cylQ Inteacutegral de Kernel

cylQ est obtenue en inteacutegrant la fonction de Green de lrsquoeacutequation de Laplace agrave 3D en

consideacuterant que le milieu ferromagneacutetique est caracteacuteriseacute par une permeacuteabiliteacute infinie

E(J) donne la relation entre le champ eacutelectrique E et la densiteacute de courant critique J qui

deacutecrive le comportement supraconducteur de la Pastille supraconductrice Dans ce cas E(J)

est deacutefini par le modegravele de la loi en puissance

( ) ( )1

II68n

JEcE J JJc Jc

minus =

Avec 1 CE V cmmicro= 30n = et 2100 cJ A mm=

La reacutesolution de lrsquoeacutequation diffeacuterentielle (II67) est effectueacutee en utilisant les solveurs

disponibles dans MATLAB agrave savoir laquo ode15s raquo et laquo ode23t raquo

Figure II12 Variation de champ magneacutetique appliqueacute et du champ magneacutetique pieacutegeacute sur la

surface de la pastille supraconductrice agrave 0r = et 33z Z=

80

Un calcul numeacuterique est eacutegalement effectueacute afin de valider les reacutesultats obtenus

analytiquement Un modegravele de formulation en H impleacutementeacute sous COMSOL est utiliseacute [41]

ougrave lrsquoeacutequation aux deacuteriveacutees partielles (EDP) suivante doit ecirctre reacutesolue temporellement dans la

pastille supraconductrice

( )( ) ( )0 II0 69H J Ht

micro ρpart+nablatimes nablatimes =

part

Les composants du champ magneacutetique ( )r zH H H= sont choisis comme variables drsquoeacutetat

Le mateacuteriau supraconducteur est modeacuteliseacute par une reacutesistiviteacute non lineacuteaire

( ) ( )1

II70n

C

C C

JEJJ J

ρminus

=

La figure II12 preacutesente la variation en fonction de temps de la densiteacute de flux

magneacutetique appliqueacutee aB et la densiteacute de flux magneacutetique pieacutegeacutee pieacutegeacuteB agrave 0r = e 33z Z=

(figure II7) Une correspondance presque parfaite dans les reacutesultats est observeacutee La valeur

maximale de la densiteacute du flux magneacutetique appliqueacute est environ de 75 T et la valeur de la

densiteacute de flux magneacutetique pieacutegeacute est de 209 T agrave t=10 ms Leacutecart entre les reacutesultats

analytiques et numeacuteriques est infeacuterieur agrave 3 tout au long du processus drsquoaimantation par

PFM

Le traceacute en fonction de temps de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc dans le plan

meacutedian de pastille supraconductrice est preacutesenteacute sur la figure II13 pour diffeacuterentes valeurs du

rayon r avec ( )0479515320r mm=

81

Figure II13 Evolution de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc sur le plan meacutedian de la

pastille supraconductrice agrave ( )0479515320r mm=

Les reacutesultats obtenus analytiquement sont proches de ceux obtenus par COMSOL

Une leacutegegravere diffeacuterence est remarqueacutee en particulier pour r = 0 Cette valeur de r est singuliegravere

et on ne peut pas juger est ce que les reacutesultats obtenus pour cette valeur sont corrects ou non

En revanche la densiteacute de courant sur lrsquoaxe ne contribue pas beaucoup en termes de champ

magneacutetique pieacutegeacute A t = 5 ms la densiteacute de courant dans la pastille supraconductrice est

comprise entre 11 et 15 times Jc

82

II9 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons deacuteveloppeacute un modegravele analytique pour calculer

lrsquoinductance drsquoune bobine circulaire en cuivre de section transversale rectangulaire dans un

circuit ferromagneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie inferieure concentrique avec

la bobine Nous avons montreacute que ce modegravele analytique correspond tregraves bien aux meacutethodes

numeacuteriques avec des erreurs infeacuterieures agrave 10 pour 10 termes harmoniques Nous avons

montreacute aussi que la valeur de lrsquoinductance de la bobine diminue avec lrsquoaugmentation de la

longueur de lrsquoentrefer

Ensuite nous avons proceacutedeacute agrave lrsquoeacutetude de ce mecircme problegraveme en ajoutant une pastille

supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer Nous avons constateacute que la preacutesence de la

pastille supraconductrice dans le circuit ferromagneacutetique a tregraves peu drsquoinfluence sur la valeur

de lrsquoinductance Une diminution de 6 de la valeur de cette derniegravere a eacuteteacute trouveacutee en cas de

preacutesence de pastille supraconductrice Ceci est ducirc agrave la taille de la pastille consideacutereacutee dans

notre calcul qui est relativement petite par rapport agrave la taille du noyau ferromagneacutetique En

effet nous avons trouveacute par un calcul numeacuterique que la valeur de lrsquoinductance de la bobine

diminue en augmentant le rayon de la pastille supraconductrice preacutesente dans la reacutegion de

lrsquoentrefer

Pour le processus drsquoaimantation par la meacutethode PFM les expressions analytiques de

potentiel vecteur magneacutetique trouveacutees dans le cas de circuit sans pastille supraconductrice

sont utiliseacutees pour calculer les courants induits agrave lrsquointeacuterieur drsquoune pastille supraconductrice en

utilisant la meacutethode de Brandt Lrsquoeacutevolution temporelle de la densiteacute de flux magneacutetique

pieacutegeacutee et la densiteacute de courant eacutelectrique montre une excellence correspondance entre les

reacutesultats analytiques et numeacuteriques Une diffeacuterence infeacuterieure agrave 3 est obtenue sur la densiteacute

de flux magneacutetique pieacutegeacute

83

Chapitre 3 Prise en compte de

lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de

leur caracteacuterisation

84

III1 Introduction

Les deux paramegravetres importants qui caracteacuterisent un mateacuteriau supraconducteur massif

sont le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete PB et la densiteacute de courant critique Jc Ces

deux paramegravetres sont lieacutes et deacuteterminent les performances des applications utilisant ces

mateacuteriaux Les meacutethodes de caracteacuterisations deacuteveloppeacutees au laboratoire GREEN sont baseacutees

sur la mesure de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete PB agrave partir de lrsquoaimantation

drsquoune pastille SHTC de type YBCO par champ magneacutetique pulseacute (PFM pour Pulsed Field

Magnetization) La meacutethode PFM consiste agrave appliquer une impulsion de champ magneacutetique

sur cette derniegravere Si ce champ appliqueacute est suivant lrsquoaxe (Oz) (figure III1) des courants

induits vont ecirctre creacuteeacute agrave lrsquointeacuterieur de la pastille et circulent dans le plan (xOy) et par la suite

un champ magneacutetique appeleacute champ magneacutetique pieacutegeacute va ecirctre creacuteeacute suivant lrsquoaxe (Oz) Ce

champ pieacutegeacute est la soustraction du champ magneacutetique mesureacute agrave la surface de la pastille moins

le champ magneacutetique appliqueacute qui est eacutegal au champ magneacutetique en absence de la pastille Le

champ magneacutetique pieacutegeacute ne devrait pas disparaitre apregraves la fin du champ appliqueacute car la

reacutesistiviteacute est nulle dans la pastille supraconductrice Cette meacutethode de caracteacuterisation permet

de deacuteterminer agrave partir de BP la densiteacute de courant critique Jc mais aussi de deacuteterminer la

valeur de lrsquoexposant-n de la loi en puissance

Les meacutethodes de caracteacuterisations preacutesenteacutees au chapitre I utilisent deux pastilles dans

le premier cas et une pastille dans le deuxiegraveme cas La premiegravere meacutethode est plus preacutecise mais

neacutecessite deux pastilles qui sont supposeacutees ecirctre identiques et homogegravenes en termes de Jc Or

linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique Jc est un fait bien connu des experts [53] La

deuxiegraveme meacutethode nrsquoutilise qursquoune pastille et se dispense donc de lrsquoobligation drsquoavoir deux

pastilles identiques Cependant lrsquoinfluence de linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant

critique Jc nrsquoavait pas eacuteteacute prise en compte preacuteceacutedemment Pour prendre en compte

linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique Jc et donc remeacutedier aux deacutefauts de nos

meacutethodes de caracteacuterisation deux axes de recherche ont eacuteteacute exploreacutes Premiegraverement une

eacutetude baseacutee sur la position de la sonde agrave effet Hall dans la meacutethode agrave une pastille a eacuteteacute

reacutealiseacutee Deuxiegravemement une eacutetude des positions respectives du germe de cristallisation des

pastilles dans la meacutethode agrave deux pastilles a eacuteteacute faite

85

Figure III1 Pastille supraconductrice soumis agrave un champ magneacutetique exteacuterieur

III2 Description du banc expeacuterimental

Nous allons preacutesenter dans cette partie le banc expeacuterimental utiliseacute pour lrsquoaimantation

drsquoune pastille SHTC de type YBaCuO Le banc expeacuterimental sert agrave aimanter une pastille

supraconductrice de type YBaCuO en utilisant la meacutethode drsquoaimantation par champ

magneacutetique pulseacute (PFM) et mesurer le champ magneacutetique au milieu des surfaces planes de

cette pastille

III21 Les pastilles SHTC

Les pastilles supraconductrices utiliseacutees sont cylindriques de type YBaCuO posseacutedant

une tempeacuterature critique de 92 k de diamegravetre 311 mm et de hauteur 176 mm Ce type de

mateacuteriau drsquoYBaCuO possegravede une densiteacute de courant critique eacuteleveacutee (gt100 Ammsup2 agrave 77 K) La

figure III2 repreacutesente les deux surfaces des pastilles YBaCuO utiliseacutees (a) surface

supeacuterieure contenant le germe de cristallisation (seed) (b) surface inferieure de la pastille Ces

pastilles sont par nature inhomogegravenes et anisotropes en termes de Jc

(a) (b)

Figure III2 Les deux surfaces de la Pastille SHTC drsquoYBaCuO utiliseacutee pour lrsquoaimantation

x

y

z

O

( )B t

( )B t

86

En geacuteneacuterale la preacuteparation des supraconducteurs YBCO mono domaine par la

meacutethode (TSMG) exige des preacutecurseurs en poudres contenant une distribution uniforme des

composeacutes constituant les phases 2 3 7YBa Cu O δminus (Y-123) et 2 5Y BaCuO (Y-211)Cependant il a

eacuteteacute observeacute que la concentration de particules de Y-211dans le bulk supraconducteur traiteacutee agrave

leacutetat fondu augmente de maniegravere significative avec la distance agrave partir du germe de

cristallisation ce qui entraicircne une deacutegradation des proprieacuteteacutes supraconductrices vers le fond et

le bord de leacutechantillon supraconducteur [109]

Une technique de fabrication des bulk supraconducteurs en YBCO gradueacute baseacutee sur la

concentration de Y-211 utiliseacutee a eacuteteacute deacuteveloppeacutee par un groupe de chercheurs appeleacute laquo the

Cambridge Bulk Superconductivity Groupraquo [109] Trois types de preacutecurseurs en poudres

contenant diffeacuterentes concentrations drsquoY-211 sont disposeacutes en forme U dans une pastille

YBCO en bulk (figure III3) Le but de cette technique est drsquoameacuteliorer les proprieacuteteacutes

supraconductrices du mateacuteriau fabriqueacute

Pour la modeacutelisation de ces pastilles celles-ci peuvent ecirctre diviseacutees en deux ou trois

reacutegions en forme U chaque reacutegion eacutetant caracteacuteriseacutee par son propre Jc0 [109] (Figure III3)

Figure III3 Modegravele drsquoune pastille SHTC gradueacutee en YBCO proposeacutee pour la modeacutelisation

numeacuterique

III22 Le circuit drsquoaimantation

Lrsquoaimantation des pastilles SHTC neacutecessaire agrave la caracteacuterisation est faite par un

magneacutetiseur agrave impulsion (Impulse Magnetizer k-serie) [105] (figure III4)

Les caracteacuteristiques techniques de ce magneacutetiseur sont

- Puissance de stockage de 10kWs

- Capacitance de 5mF

87

- Tension de charge maximale de 2 kV et un courant de 25 kA

Figure III4 Magneacutetiseur agrave impulsion K-serie utiliseacute pour aimanter la pastille

Lrsquoinducteur produisant le champ magneacutetique pour aimanter la pastille

supraconductrice est une bobine agrave fil de Litz de 127 cm de longueur et de 65 cm de diamegravetre

externe ce type de bobines sont adapteacutees au transport des courants eacutelectrique agrave haute

freacutequence et produit un champ magneacutetique axial plus en moins homogegravene dans son centre

dont lequel on met la pastille pour lrsquoaimantation Un Oscilloscope est utiliseacute pour faire la

mesure du champ magneacutetique et le courant de deacutecharge produit par le magneacutetiseur Une

bobine de Rogowski est employeacutee pour mesurer le courant de deacutecharge Rappelons que la

bobine de Rogowski est un systegraveme eacutelectrotechnique servant agrave mesurer le courant alternatif

ou les impulsions de courant agrave grande vitesse [107] Elle se compose

dun enroulement heacutelicoiumldal de fil dont le fil dune extreacutemiteacute revient par le centre de

lenroulement agrave lautre extreacutemiteacute de sorte que les deux bornes sont agrave la mecircme extreacutemiteacute de

lenroulement La bobine est positionneacutee autour du conducteur dont on veut connaicirctre le

courant La figure III3 montre une photo du circuit eacutelectrique utiliseacute pour lrsquoaimantation

Le champ magneacutetique ( )aB t geacuteneacutereacute par la bobine est appliqueacute parallegravelement suivant

lrsquoaxe ( )Oz de la pastille cylindrique Ce champ est caracteacuteriseacute par une vitesse de monteacute bV

drsquoenviron 3125 Ts et une valeur maximale ( )maxaB drsquoenviron 32 Tesla (Figure III7) Une

diffeacuterence de potentiel de 600 V est choisie sur les bornes du magneacutetiseur pour avoir cette

valeur de champ appliqueacute

88

Figure III5 Circuit eacutelectrique de magneacutetisation

Figure III6 Repreacutesentation du dispositif expeacuterimentation du processus drsquoaimantation utiliseacute

89

Figure III7 Impulsion de champ magneacutetique appliqueacute sur la pastille SHTC

III23 Instrumentation

La mesure de champ magneacutetique sur les deux surfaces de la pastille drsquoYBCO se fait agrave

lrsquoaide des deux sondes agrave effet Hall de type HHP-NP adapteacutees aux basses tempeacuteratures

(figure III8) Chaque sonde agrave effet Hall comprend quatre fils deux pour les courants et deux

pour les signaux de tension Les geacuteneacuterateurs de courant illustreacutes sur la figure III5 alimentent

les sondes agrave effet Hall La distance entre la partie active de la sonde et la surface de la pastille

est drsquoenviron 05mm Cette distance est due agrave lrsquoencapsulage de la sonde Ces sondes mesurent

le champ magneacutetique suivant lrsquoaxe (Oz)

Figure III8 Sonde agrave effet Hall de type HHP-NP

90

Les caracteacuteristiques des deux sondes agrave effet Hall utiliseacutees sont donneacutees par le

fabricant (Tableau III1)

Tableau III1 Caracteacuteristiques des sondes agrave effet Hall

Paramegravetre Uniteacute Sonde 2003 (77K) Surface au-dessus

Sonde 468 (77K) Surface su dessous

Courant nominal In mA 20 20

Courant maximum mA 30 20

Sensibiliteacute agrave In TV 1356 946

Tension de deacutecalage agrave In Vmicro 58 lt -40

Reacutesistance drsquoentreacutee Ω 23 41

Reacutesistance de sortie Ω 78 18

Reacutegion de dimension efficace mm 0500 x 01 05 x 01

Dimensions globale mm 5 x 7 x 1 5 x 7 x 1

Les sondes agrave effet Hall sont placeacutees au centre des surfaces planes des pastilles et donc

perpendiculaires au champ magneacutetique appliqueacute (Figure III9)

Lrsquoensemble bobine pastille SHTC et sondes agrave effet Hall sont immergeacutees dans lrsquoazote

liquide agrave une tempeacuterature de 77 K

Lrsquoimpulsion de champ magneacutetique creacuteeacute par la bobine appliqueacutee sur la pastille SHTC

refroidie est lrsquoimage de lrsquoimpulsion de courant eacutelectrique creacuteeacute par le magneacutetiseur Les

mesures de champ magneacutetique et de courant eacutelectrique seront prises agrave lrsquooscilloscope

Figure III9 Positions des sondes agrave effet Hall sur les deux surfaces de la pastille SHTC

91

III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTC

III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hall

Le calcul de la densiteacute de courant critique Jc se fait agrave partir du champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete BP Le calcul de BP est fait agrave partir de la mesure du champ magneacutetique agrave

lrsquoaide des sondes agrave effet Hall En fait nous pouvons mesurer le champ magneacutetique sur lrsquoaxe

(Oz) de la pastille uniquement en deux positions

- Position 1 Au centre de la surface de base supeacuterieure (pregraves du germe de cristallisation

(seed))

- Position 2 Au centre de la surface inferieure de la pastille

La figure III10 repreacutesente les reacutesultats de mesure du champ magneacutetique MB au centre

des deux surfaces de la pastille SHTC (a) Position 1 (b) Position 2 Le champ magneacutetique

MB est mesureacute agrave une distance 05d mm= des deux surfaces de la pastille La diffeacuterence

( ) ( ) 05a MB t B t d mmminus = preacutesente le champ magneacutetique produit par le courant eacutelectrique

induit dans la pastille nommeacute ( )ZSCB t d Ce champ atteint une valeur maximum nommeacute

BZSCM

Agrave partir des figures III10a et III10b on constate que le champ magneacutetique mesureacute aux

positions 1 et 2 ne varie pas de la mecircme faccedilon

92

(a)

(b)

Figure III10 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer au

(a) position1 (b) position 2

93

La figure III11 preacutesente les mecircmes mesures de la figure III10 avec une eacutechelle de

temps reacuteduite Nous remarquons que le temps de peacuteneacutetration complegravete de champ magneacutetique

dans le cas de la position 1 est supeacuterieur agrave celui dans le cas de la position 2 Ainsi la reacutegion

laquo seed raquo est caracteacuteriseacutee par un champ magneacutetique induit supeacuterieur agrave celui de la reacutegion de la

surface opposeacutee (position 2)

(a)

(b)

Figure III11 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer avec une

eacutechelle de temps reacuteduite (a) position1 (b) position 2

94

III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de la

pastille

Le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP peut ecirctre deacuteduit agrave partir de

lrsquoeacutequation I34 en connaissant la valeur de BZSCM Le rapport BZSCBBPB dans lrsquoeacutequation I34

est en fonction seulement des paramegravetres geacuteomeacutetriques R et L de la pastille Ainsi le champ

magneacutetique de peacuteneacutetration de Bean BPB est calculeacute agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I29 en prenant

n=50 Une fois le champ BPB est calculeacute et agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 on peut deacuteterminer la

valeur de la densiteacute de courant critique Jc

Les valeurs de temps de peacuteneacutetration tP de champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute

BPM du max de champ magneacutetique produit par le courant eacutelectrique induit dans la pastille

BZSCM ainsi la valeur de la densiteacute de courant critique obtenues au centre des deux surfaces de

la pastille eacutequivalent aux positions 1 et 2 sont reacutesumeacutees dans le tableau III2

Tableau III2 Valeurs de la densiteacute de courant critique calculeacute agrave une distance de 05 mm au-dessus du

centre des deux surfaces de la pastille SHTC

Position 1 Position 2

tP (10-4s) 75 36

BPM(T) 23 13

BZSCM 192 139

Jc (Amm2) 201 145

Drsquoapregraves les reacutesultats de tableau III2 nous constatons que la densiteacute de courant critique

nrsquoest pas constante sur toute la pastille SHTC elle varie drsquoune reacutegion agrave lrsquoautre Cette

inhomogeacuteneacuteiteacute est due agrave la technique de fabrication utiliseacutee pour ce type de pastille SHTC

III33 Simulations numeacuteriques

Pour modeacuteliser le comportement eacutelectromagneacutetique de la pastille SHTC utiliseacutee dans

nos mesures et par la suite valider la meacutethode utiliseacutee pour calculer la densiteacute de courant

critique agrave partir de la mesure de champ magneacutetique une approximation macroscopique est

proposeacutee Le principe expliqueacute preacuteceacutedemment est de diviser la pastille en trois reacutegions

principales reacutegion supeacuterieure reacutegion centrale et reacutegion inferieure (figure III3) Chaque

95

reacutegion est caracteacuteriseacutee par sa propre densiteacute de courant critique Jc0 Lrsquoimpulsion de champ

magneacutetique appliqueacute sur la pastille est la mecircme que dans la figure III7

La simulation numeacuterique srsquoest faite agrave lrsquoaide du logiciel COMSOL Un calcul

numeacuterique en 2D-axisymeacutetrique est utiliseacute ougrave la formulation en H en coordonneacutees

cylindriques est employeacutee Lrsquoeacutequation de Maxwell suivante doit ecirctre reacutesolue en systegraveme de

coordonneacutees cylindrique

( )0 0 1IIHt

IEmicro part+nablatimes =

part

( ) 2E H IIIρ= nablatimes

Les champs magneacutetique et eacutelectrique ont respectivement deux composantes radiale et

longitudinale [ ]0r zH H H et une transversale [ ]0 0E E

( )0 30 rH E It

IIz

micro part partminus =

part part

( )0 4zH E Et r r

IIImicro part part+ = minus

part part

Le champ eacutelectrique E est donneacute en modegravele de la loi en puissance deacutefini en chapitre I

La densiteacute de courant eacutelectrique est donneacutee agrave partir de lrsquoexpression diffeacuterentielle suivante

( ) 5r z IIHz r

IHJ part part= minus

part part

Le milieu supraconducteur est repreacutesenteacute par une modeacutelisation ( )CJ B selon la loi empirique

suivante

( ) ( )0

0

1

6C iC IIIJJ B

BB

β= +

Avec JC0i est la densiteacute de courant critique de la reacutegion i (i=1 2 3) en absence de toute champ

magneacutetique externe et B0 est une constante deacutependante du mateacuteriau On choisit ici de prendre

0 01B = et 05β = pour les trois reacutegions de la pastille [109]

Nous avons fait varier Jc0i pour chaque reacutegion en suivant la mecircme meacutethode expliqueacutee

preacuteceacutedemment dans la partie expeacuterimentale pour calculer la densiteacute de courant critique

96

moyenne sur les deux surfaces des deux pastilles jusqursquoagrave retrouver les reacutesultats proches de

ceux trouveacute expeacuterimentalement (tableau III2)

Puisque la meacutethode PFM est employeacutee dans notre problegraveme ougrave le champ magneacutetique appliqueacute

est fonction de temps donc la simulation est faite en reacutegime temporel

Le temps maximal de lrsquoimpulsion choisie pour cette simulation max 5msτ = afin de minimiser

la dureacutee de calcul

Les valeurs de JC0i optimales trouveacutees sont mentionneacutees dans le tableau III3

Tableau III3 valeurs de JC0i optimiseacutees pour les trois reacutegions de la pastille

Reacutegion I Reacutegion II Reacutegion III

JC0i (Amm2) 680 1400 435

Lrsquoeacutevolution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure de la pastille est preacutesenteacutee sur la

figure III12 avec un pas de temps eacutegale agrave max 6τ Nous remarquons que le champ magneacutetique

peacutenegravetre progressivement agrave partir de la surface lateacuterale vers lrsquointeacuterieure de la pastille Cette

peacuteneacutetration atteint sa valeur maximale agrave la fin de lrsquoaimantation Le champ magneacutetique

peacuteneacutetrant est moins important coteacute seed

97

Figure III12 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur de la

pastille SHTC

98

La figure III13 repreacutesente les reacutesultats des modeacutelisations numeacuteriques de champ

magneacutetique MB au-dessus de centre des deux surfaces de la pastille SHTC agrave une distance

e=05mm (a) Position 1 et (b) position 2

(a)

(b)

Figure III13 Modeacutelisation numeacuterique du champ magneacutetique sur le centre de la surface

drsquoune pastille (a) Position 1 (b) Position 2

99

Figure III14 La phase de monteacute des graphes de mesures numeacuterique et expeacuterimentale de

champ magneacutetique au-dessus des deux surfaces de la pastille

Une premiegravere comparaison entre les graphes obtenus expeacuterimentalement (figure III9)

et par le calcul numeacuterique (figure III13) pour les deux pastilles montrent que ces graphes sont

proches seulement pendant la phase de monteacutee (la phase la plus inteacuteressante pour deacuteterminer

Jc) (figure III14) Cependant durant la phase de descente de ces graphes nous remarquons

que les graphes obtenus expeacuterimentalement sont totalement diffeacuterents de ceux obtenus

numeacuteriquement Cela srsquoexpliquerait par des pheacutenomegravenes thermiques dus aux pertes creacuteeacutees par

les diffeacuterents courants induits pendant la phase de monteacutee et la phase de descente de

lrsquoimpulsion de champ appliqueacute durant lrsquoexpeacuterience que nous nrsquoavons pas pris en

consideacuteration en simulation

III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux

pastilles

Dans cette partie nous allons mesurer la densiteacute de courant critique drsquoun ensemble de

deux pastilles supposeacutees identiques Le point de mesure srsquoeffectuera entre les deux pastilles agrave

lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet Hall Les deux pastilles sont seacutepareacutees par une distance laquo e raquo qui

preacutesente lrsquoeacutepaisseur de la sonde Afin drsquoeacutetudier lrsquoinfluence de la position des germes dans

cette meacutethode de caracteacuterisation trois configurations sont prises en consideacuteration en fonction

de la position du germe de cristallisation dans les deux pastilles utiliseacutees (figure III15)

100

(a) (b) (c)

Figure III15 Configurations utiliseacutees pour le calcul de Jc entre les deux pastilles

La figure III16 preacutesente les reacutesultats de mesure de champ magneacutetique prises entre les

deux pastilles SHTC pour les trois configurations illustreacutees dans la figure III15 On constate

ici que le temps de peacuteneacutetration complegravete varie drsquoune configuration agrave lrsquoautre (voir tableau

III4) Le champ magneacutetique prend plus de temps pour peacuteneacutetrer agrave lrsquointeacuterieure et entre les

pastilles agrave travers les seeds

Tableau III4 les valeurs de temps de peacuteneacutetration complegravete et champ magneacutetique de

peacuteneacutetration eacutequivalent mesureacutes pour les trois configurations

Configuration (a) Configuration (b) Configuration (c)

tP (10-3 s) 093 132 14

BPM (T) 257 302 31

101

(a)

(b)

(c)

Figure III16 Mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC pour les

configurations (a) (b) et (c)

102

Pour comprendre les pheacutenomegravenes observeacutes des simulations numegraveriques ont eacuteteacute

reacutealiseacutees Les mecircmes eacutetapes de simulation numeacuterique expliqueacutes preacuteceacutedemment dans le cas

drsquoune seule pastille sont utiliseacutees ici La figure III17 repreacutesente lrsquoeacutevolution de la distribution

du champ magneacutetique agrave lrsquointerieur des deux pastilles SHTC pour les trois configurations

illustreacutees dans la figure III15 Les mecircmes valeurs de Jcoi sont utiliseacutees aussi pour la deuxiegraveme

pastille Lrsquoeacutetude de lrsquoeacutevolution de champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur et entre les deux pastilles

est faite agrave un pas de temps eacutegale agrave max 3t τ=

Nous remarquons que le champ magneacutetique peacutenegravetre progressivement agrave lrsquointeacuterieure des

deux pastilles cette peacuteneacutetration est plus rapide dans le cas de la configuration (a) et moins

rapide dans le cas de la configuration (c)

103

Figure III17 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure des

deux pastilles pour les trois configurations (a) (b) et (c)

104

Afin de prendre en consideacuteration lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall utiliseacutee dans la

mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC utiliseacutees dans notre mesure nous

avons fait appel agrave la relation (I32) pour calculer le champ magneacutetique de peacuteneacutetration

complegravete BP Ce champ est neacutecessaire pour le calcul de la densiteacute de courant critique JC entre

les deux pastilles

Rappelons que la relation I32 est valable seulement pour R=10 mm R eacutetant le rayon

de la pastille utiliseacutee Par contre les deux pastilles que nous avons utiliseacutees ont un rayon

R=156 mm Pour trouver une nouvelle relation entre le champ de peacuteneacutetration mesureacute BPM et

le champ de peacuteneacutetration complegravete BP une simulation numeacuterique similaire agrave celle expliqueacutees

dans le paragraphe I5212 du chapitre I est effectueacutee en utilisant deux pastilles SHTC de

rayon R=1555 mm pour chacune ces deux pastilles sont seacutepareacutees par un entrefer e=1mm Cet

entrefer preacutesente lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall Les reacutesultats de mesure sont preacutesenteacutes

sur la figure III18

Figure III18 Rapport BPMBP en fonction de longueur L de la pastille SHTC pour

R=156mm

Donc drsquoapregraves la figure III18 la relation liant BPM et BP pour les deux pastilles utiliseacutees dons

nos mesures deacutepend seulement de la hauteur des deux pastilles et elle est donneacutee par

( ) ( ) ( 156 ) 0031 ln 0 777 PM

P

B R mm ILB

II= = times +

Les valeurs de champ de peacuteneacutetration mesureacute BPM pour les trois configurations eacutetudieacutees sont

mentionneacutees dans le tableau III4 Une fois la valeur de champ de peacuteneacutetration complegravete

deacutetermineacutee agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation III7 et agrave partir de lrsquoeacutequation I29 nous calculons la valeur

105

de champ de peacuteneacutetration de Bean BPB Enfin la densiteacute de courant critique JC entre les deux

pastilles SHTC est calculeacutee agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 Les valeurs de Jc entre les deux

pastilles pour les trois configurations de la figure III15 sont mentionneacutees dans le tableau III5

Tableau III5 Valeur de la densiteacute de courant critique entre les deux pastilles SHTC drsquoYBCO

utiliseacutees dans nos expeacuteriences

Configuration (a) Configuration (b) Configuration (c)

Jc (Amm2) 1317 1548 1589

Drsquoapregraves le tableau III5 nous remarquons que la valeur moyenne de la densiteacute de

courant eacutelectrique critique entre les deux pastilles est infeacuterieure agrave celle drsquoune pastille seule

Cette diminution est due peut-ecirctre agrave la diminution des courants eacutelectriques induits reacutesultants

entre les deux surfaces opposeacutees La configuration (b) est caracteacuteriseacutee par une densiteacute

eacutelectrique critique plus eacuteleveacutee agrave celle de la configuration (a) et moins eacuteleveacutee agrave celle de la

configuration (c) agrave cause de la preacutesence des germes de cristallisations (seed) en face agrave face

pour la configuration (c)

III5 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences pour lrsquoaimantation drsquoune pastille

SHTC de type YBaCuO par la meacutethode PFM dans le but de veacuterifier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute de cette

pastille en termes de densiteacute de courant critique Agrave lrsquoaide des sondes agrave effet Hall nous avons

mesureacute le champ magneacutetique au milieu des deux surfaces planes de la pastille dans le but de

calculer la densiteacute de courant critique agrave ces endroits Dans toutes les mesures il existe une

distance drsquoenviron 05 mm entre la partie active de la sonde et la surface de la pastille ce qui

doit ecirctre pris en compte dans les calculs de Jc Nous avons remarqueacute que la surface qui

contient le germe de cristallisation est caracteacuteriseacutee par une densiteacute de courant plus eacuteleveacutee que

lrsquoautre surface Cette inhomogeacuteneacuteiteacute est due agrave la technique de fabrication utiliseacutee pour ce type

de pastille SHTC Ensuite et sur la base des reacutesultats obtenus expeacuterimentalement nous avons

proposeacute un modegravele numeacuterique pour deacutecrire la morphologie de la pastille SHTC utiliseacute dans

nos mesures en divisant cette pastille en trois reacutegions en forme U concentriques reacutegion

supeacuterieure reacutegion centrale et reacutegion inferieure Chaque reacutegion est caracteacuteriseacutee par sa propre

densiteacute de courant critique JC0

106

Ensuite pour eacutetudier lrsquoinfluence de la position du germe de cristallisation dans la

meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles nous avons calculeacute la densiteacute de courant critique

entre deux pastilles SHTC supposeacutees identiques et seacutepareacutees par une distance e = 1mm agrave lrsquoaide

de la mesure de champ magneacutetique dans cette reacutegion Trois configurations ont eacuteteacute prises en

consideacuteration en fonction de la position du germe de cristallisation Les reacutesultats obtenus

montrent une diminution de la densiteacute de courant critique par rapport agrave une seule pastille agrave

cause de la diminution des courants induits reacutesultants entre les deux surfaces opposeacutees La

configuration qui contient les deux surfaces de laquo seed raquo est toujours caracteacuteriseacutee par une Jc

plus eacuteleveacutee que le reste des configurations eacutetudieacutees Donc nous conseillions que lors de

lrsquointeacutegration des pastilles SHTC pareilles dans des machines eacutelectriques il faut prendre en

consideacuteration la position de ces pastilles par rapport agrave leurs germes de cristallisations

107

Conclusion geacuteneacuterale et perspectives

108

Le travail meneacute dans cette thegravese intituleacutee laquo modeacutelisation et caracteacuterisation des

mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique raquo a eacuteteacute reacutealiseacute en cotutelle dans le

cadre drsquoun projet PHC-Tassili entre le laboratoire GREEN de lrsquouniversiteacute de Lorraine et le

laboratoire LESI de lrsquouniversiteacute Djilali Bounaama de Khemis Miliana

Dans la premiegravere partie de cette recherche nous avons pu deacutevelopper un modegravele

analytique qui a pour but de calculer lrsquoinductance de lrsquoensemble composeacute drsquoune bobine

inductrice circulaire de section transversale rectangulaire dans un circuit ferromagneacutetique

ouvert muni drsquoun entrefer concentrique avec la bobine Ce modegravele est baseacute sur la

deacutetermination de potentiel vecteur magneacutetique agrave partir de la reacutesolution des eacutequations de

Laplace et de Poisson dans les diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecirct du circuit en utilisant la meacutethode

de seacuteparation des variables La reacutesolution analytique srsquoest effectueacutee agrave lrsquoaide drsquoun code de

calcul deacuteveloppeacute sous MATLAB Une simulation numeacuterique est eacutegalement effectueacutee afin de

valider les reacutesultats analytiques Au deacutebut le calcul se fait en absence de tout mateacuteriau

supraconducteur dans le circuit ferromagneacutetique puis nous avons eacutetudieacute le cas de preacutesence

drsquoune pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer pour montrer lrsquoinfluence de cette

derniegravere sur la valeur de lrsquoinductance de lrsquoinducteur Nous avons montreacute pour les deux cas

que les meacutethodes analytiques correspondent tregraves bien avec les meacutethodes numeacuteriques avec des

erreurs inferieures agrave 1 pour un nombre de termes harmonique eacutegale agrave 50 et avec un

avantage aux meacutethodes analytiques en termes de temps de calcul Aussi les meacutethodes

analytiques sont peu exigeantes sur la meacutemoire de calculateur Nous avons montreacute aussi agrave

travers ce modegravele que lrsquoinfluence de la taille de la pastille supraconductrice sur la valeur de

lrsquoinductance obtenue peut servir agrave dimensionner lrsquoinducteur de systegraveme drsquoaimantation par la

meacutethode PFM Ainsi les reacutesultats obtenus montrent que cette eacutetape de modeacutelisation est tregraves

inteacuteressante dans la phase de conception des machines supraconductrices utilisant les

mateacuteriaux supraconducteurs massifs

Dans la partie caracteacuterisation le but eacutetait drsquoeacutetudier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute drsquoune pastille

supraconductrice agrave haute tempeacuterature critique de type YBaCuO en termes de densiteacute de

courant critique Pour cela et suite aux travaux de caracteacuterisations reacutealiseacutes au niveau du

laboratoire GREEN nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences de lrsquoaimantation des pastilles SHTC

de type YBaCuO par la meacutethode PFM Les reacutesultats obtenus montrent que la surface

contenant le germe de cristallisation de la pastille est caracteacuteriseacutee par une densiteacute de courant

critique plus eacuteleveacutee que lrsquoautre surface et cela ducirc agrave la meacutethode drsquoeacutelaboration de ce genre des

pastilles Ensuite nous avons proceacutedeacute agrave la caracteacuterisation de deux pastilles SHTC identiques

109

seacutepareacutees par une distance de 1mm et calculeacute la densiteacute de courant critique de ces deux

pastilles La position de germe de cristallisation drsquoune pastille par rapport agrave lrsquoautre influence

directement la valeur de Jc

Comme perspective agrave ce travail nous envisageons de confronter le modegravele analytique

deacuteveloppeacute durant de travail sur un systegraveme physique reacuteel contenant un circuit magneacutetique

fermeacute comme par exemple un transformateur avec une bobine contenant une pastille

supraconductrice De plus nous envisageons drsquoeacutetablir un modegravele analytique standard en

prenant en consideacuteration lrsquoinfluence de lrsquoeffet thermique afin de deacuteterminer les proprieacuteteacutes

caracteacuteristiques des pastilles supraconductrices agrave partir des reacutesultats obtenus lors des

expeacuteriences de caracteacuterisations par la meacutethode PFM reacutealiseacutees durant cette thegravese

110

Liste des illustrations graphiques

et tableaux

111

Figure I1 Reacutesistiviteacute eacutelectrique de mercure agrave basse tempeacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 8

Figure I2 Historique des deacutecouvertes de la tempeacuterature critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 11

Figure I3 Etat noraml et supraconducteur drsquoun meacutetal en fonction de la tempeacuteraturehellip 12

Figure I4 Repreacutesentation de champ magneacutetique induit en fonction du champ

magneacutetique appliqueacute pur les supraconducteurs de type Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

13

Figure I5 Repreacutesentation graphique (a) des diffeacuterentes eacutetats des supraconducteurs de

type II et (b) du champ magneacutetique induit en fonction du champ

magneacutetique appliqueacute pour les supraconducteurs de type IIhelliphelliphelliphelliphellip

14

Figure I6 Reacuteseaux vortex dans un mateacuteriau supraconducteur de type IIhelliphelliphelliphelliphellip 15

Figure I7 Densiteacute de courant intergrain et intragrain dans un mateacuteriau

supraconducteur helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

16

Figure I 8 Microstructure drsquoun mateacuteriau Supraconducteur agrave Haute Tempeacuterature

critique (SHTC) de formule chimique 2 3 7YBa Cu O δminus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

17

Figure I9 Surface critique et ordre de grandeur des paramegravetres critique de quelques

mateacuteriaux Supraconducteurshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

18

Figure I10 Diffeacuterentes formes des SHTC a) pastille YBaCuO en massifs b)

YBaCuO en monocouche c) tubes de BSCCOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

19

Figure I11 Traitement thermique pour la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO par la

technique TSMGhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

21

Figure I12 Structure cristalline tridimensionnelle de lrsquoYBa2Cu3O7-δ helliphelliphelliphelliphelliphellip 22

Figure I13 Repreacutesentation de structure (a) orthorhombique et (b) quadratique de la

maille eacuteleacutementaire du compos YBa2Cu3O7-δhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

23

Figure I14 Variation des paramegravetres de reacuteseau a b et c par rapport au deacuteficit en

oxygegravene δ helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

23

Figure I15 Repreacutesentation de la tempeacuterature critique en fonction du deacuteficit en

oxygegravene dans la structure YBaCuOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

24

Figure I16 Structure cristalline de MgB2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

Figure I17 Distribution de B J E dans un cylindre supraconducteur soumis agrave un

champ magneacutetique parallegravele agrave son axehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

29

112

Figure I18 Comparaison entre la caracteacuteristique E(J) correspond au modegravele de Bean

(courbe rouge) et au modegravele de loi en puissance (courbe verte) avec celle

obtenue expeacuterimentalement (courbe bleu) pour un rubanhelliphelliphelliphelliphelliphellip

30

Figure I19 Aimantation par refroidissement sous champ magneacutetique (Field Cooling

FC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

33

Figure I20 Aimantation par refroidissement hors champ magneacutetique (Zero Field

Cooling ZFC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

34

Figure I21 Aimantation par un champ impulsionnel (pulsed field magnetization

PFM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

35

Figure I22 Scheacutema eacutelectrique simplifieacute du circuit utiliseacute pour aimanter les

supraconducteurs massifshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

35

Figure I23 Variation temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour laimantation par

la meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

36

Figure 24 Scheacutema repreacutesentatif de la meacutethode eacutelectrique pour deacuteterminer la densiteacute de

courant eacutelectrique Jc drsquoun mateacuteriau supraconducteurhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

37

Figure I25 Pastille supraconductrice massive de forme cylindrique soumise agrave un

champ magneacutetique appliqueacute axialementhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

38

Figure I26 Variation du champ magneacutetique en fonction du temps Ba est le champ

appliqueacute sur la pastille et B0 repreacutesente le champ magneacutetique mesureacute au

centre de la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

39

Figure I27 Position de sonde agrave effet Hall entre deux pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphellip 40

Figure I28 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesureacute entre deux

pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

40

Figure I29 Repreacutesentation du champ magneacutetique appliqueacute et le champ magneacutetique

mesureacute entre deux pastilles SHTC en fonction de temps en utilisant a)

une bobine supraconductrice pour geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee

b) une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer une vitesse de monteacutee

eacuteleveacutee

42

Figure I30 Rapport PPMB B en fonction de longueur L de la pastille SHTChelliphelliphellip 43

113

Figure I31 Position de sonde agrave effet Hall au centre de surface de la pastillehelliphelliphelliphellip 44

Figure I32 Distribution de la densiteacute de courant JJc dans la pastille SHTC pour trois

valeur de vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacutehelliphelliphelliphelliphelliphellip

45

Figure I33 Calcul numeacuterique de BP au centre de la pastille et BZSCM au-dessus du centre de surface de la pastille agrave d = 05mmhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

46

Figure I34 Comparaison entre le calcul numeacuterique ZSCB PBB B et le calcul analytique

ZSCM PB B helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

47

Figure II1 Geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute un circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie infeacuterieur de longueur 3 2 e Z Z= minus concentrique

avec une bobine de longueur 4 1L Z Z= minus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

51

Figure II2 Maillages du circuit ferromagneacutetique avec entrefer eacutetudieacute par COMSOLhellip 62

Figure II3 Comparaison des distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave

partir du calcul analytique (a) et du calcul numeacuterique (b) avec le traceacute

des lignes de champ magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

62

Figure II4 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions (a) III en ( )1 2 2r R R= + et (b) IV en 1 2r R= helliphelliphelliphelliphelliphellip

63

Figure II5 Comparaison des valeurs de lrsquoinductance de la bobine en fonction de la

longueur de lrsquoentrefer obtenues numeacuteriquement avec celles obtenues

analytiquement pour les diffeacuterentes valeurs de nombres des harmoniques

variant entre 1 et 50helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

64

Figure II6 Circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer de longueur e dans lequel se

trouve une pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

65

Figure II7 Distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir du (a)

calcul numeacuterique) et du (b) calcul analytique en preacutesence de la

pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

74

Figure II8 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans la reacutegion III en ( )2 3 2r R R= + (a) et dans la reacutegion IV en 1 2r R= (b) en

preacutesence de la pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

75

Figure II9 Repreacutesentation de lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon de la

pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

76

114

Figure II10 Variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

supraconductrice dans un circuit fermeacute et dans un circuit ouverthelliphelliphelliphellip

77

Figure II11 Position de la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du problegraveme de la figure II1 avec [ ]110r Risin et [ ]22 33z Z Zisin helliphelliphelliphelliphelliphellip

78

Figure II12 Variation de champ magneacutetique appliqueacute et du champ magneacutetique pieacutegeacute sur la surface de la pastille supraconductrice agrave 0r = et 33z Z= helliphellip

79

Figure II13 Evolution de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc sur le plan meacutedian de la pastille supraconductrice agrave ( )0479515320r mm= helliphelliphelliphelliphelliphellip

81

Figure III1 Pastille supraconductrice soumis agrave un champ magneacutetique exteacuterieurhelliphelliphellip 85

Figure III2 Les deux surfaces de la Pastille SHTC drsquoYBaCuO utiliseacutee pour

lrsquoaimantationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

85

Figure III3 Modegravele drsquoune pastille SHTC gradueacutee en YBCO proposeacutee pour la

modeacutelisation numeacuteriquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

86

Figure III4 Magneacutetiseur agrave impulsion K-serie utiliseacute pour aimanter la pastillehelliphelliphellip 87

Figure III5 Circuit eacutelectrique de magneacutetisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 88

Figure III6 Repreacutesentation du dispositif expeacuterimentation du processus

drsquoaimantation utiliseacutehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

88

Figure III7 Impulsion de champ magneacutetique appliqueacute sur la pastille SHTChelliphelliphelliphellip 89

Figure III8 Sonde agrave effet Hall de type HHP-NPhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 89

Figure III9 Positions des sondes agrave effet Hall sur les deux surfaces de la pastille

SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

90

Figure III10 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer au (a)

position1 (b) position 2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

92

Figure III11 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer avec une

eacutechelle de temps reacuteduite (a) position1 (b) position 2helliphelliphelliphelliphelliphellip

93

Figure III12 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur de la

pastille SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

97

115

Figure III13 Modeacutelisation numeacuterique du champ magneacutetique sur le centre de la

surface drsquoune pastille (a) Position 1 (b) Position 2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

98

Figure III14 La phase de monteacute des graphes de mesures numeacuterique et expeacuterimentale

de champ magneacutetique au-dessus des deux surfaces de la pastillehelliphelliphellip

99

Figure III15 Configurations utiliseacutees pour le calcul de Jc entre les deux pastilleshelliphellip 100

Figure III16 Mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC pour les

configurations (a) (b) et (c)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

101

FigIII17 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure des deux

pastilles pour les trois configurations (a) (b) et (c)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

103

Figure III18 Rapport PM PB B en fonction de longueur L de la pastille SHTC pour R=156mmhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

104

Tableau I1 Tempeacuterature critique de quelques mateacuteriaux supraconducteurshelliphelliphelliphellip 12

Tableau II1 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme sans

pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

61

Tableau II2 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme avec

pastillehelliphelliphellip

73

Tableau III1 Caracteacuteristiques des sondes agrave effet Hallhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 90

Tableau III2 Valeurs de la densiteacute de courant critique calculeacute agrave une distance de

05mm au-dessus du centre des deux surfaces de la pastille SHTC helliphellip

94

Tableau III3 Valeurs de JC0i optimiseacutees pour les trois reacutegions de la pastillehelliphelliphelliphellip 96

Tableau III4 Les valeurs de temps de peacuteneacutetration complegravete et champ magneacutetique de

peacuteneacutetration eacutequivalent mesureacutes pour les trois configurationshelliphelliphelliphellip

100

Tableau III5 Valeur de la densiteacute de courant critique entre les deux pastilles SHTC

drsquoYBCO utiliseacutees dans nos expeacuteriences helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

105

116

Reacutefeacuterences

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124

Annexes

125

Annexe I reacutesolution des eacutequations de Laplace et de Poisson

1- Cas drsquoun circuit ouvert avec entrefer sans pastille supraconductrice

1-1 reacutegion I 3 4R r Rlt lt et 50 z Zlt lt

( )2 2

22 2 2

10 0 1I I I II

A A A AAr r r r z

part part partnabla = rArr + minus + =

part part part

En utilisant la meacutethode de seacuteparation des variables on met ( ) ( ) ( )I I IA r z R r Z z=

lrsquoeacutequation (1) srsquoeacutecrit donc sous forme

2 2 2 2

2 2 2 2 2 2

1 1 1 1 1 0 1 I I I I I I I II I I I

I I I

R R R Z R RZ Z Rr r r r z R r R r r r Z

Z Zz

λpart part part part part part+ minus + = rArr + minus = minus =

part part part part part part

Il existe donc deux eacutequations lieacutees agrave la constante Iλ

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 2

1 0 3

II I

I II I

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = part

part part + minus + = part part

1-1-1 Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (2) srsquoeacutecrit sous forme 2 0I IZ λ+ =

Le discriminant I∆ de cette eacutequation est donneacute par 4I Iλ∆ =

Trois cas sont possible pour I∆

1er cas 0 0I Iλ∆ = rArr =

Pour ce cas la solution de lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (2) est donneacutee par

( )I I IZ z A z B= +

En tenant en compte les conditions aux limites consideacutereacutees pour cette reacutegion on trouve

( )0 et 0 0I I IA B Z z= = rArr = Cette fonction ne nous inteacuteresse plus et 0Iλ = nrsquoest plus une

valeur propre de notre problegraveme

2egraveme cas 0 0I Iλ∆ gt rArr lt

On pose 2I Iλ β= minus soit 24I Iβ∆ = minus et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) I Iz zI I IZ z A e B eβ βminus= +

En tenant en compte les conditions aux limites

126

( )0 0I I IZ z A B= = rArr = minus

( ) ( ) ( )5 55 50 0 2 sinh 0I IZ Z

I I I IZ z Z A e e A Zβ β βminus= = rArr minus = rArr = Comme 0Iβ ne ceci nrsquoest

possible que pour 0IA = et donc 0IB =

La solution ( ) 0IZ z = ne nous inteacuteresse plus et 0Iλ lt aussi ne sont plus des valeurs propre de

ce problegraveme

3egraveme cas 0 0I Iλ∆ lt rArr gt

On pose 2I Iλ α= soit ( )24I Iiα∆ = et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) ( ) ( )cos sinI I I I IZ z A z B zα α= +

En tenant en compte les conditions aux limites

( )0 0 0I IZ z A= = rArr =

( ) ( )5 50 sin 0I I IZ z Z B Zα= = rArr = Cela nrsquoest possible que si 5

InnZπα = pour 1 0B gt avec

n=1 2 3hellip par conseacutequent 2

5In

nZπλ

=

sont les valeurs propres du problegraveme aux limites

Les fonctions propres associeacutees aux valeurs Inλ sont

( ) ( )sinI In InZ z B zα= Avec5

InnZπα =

112 Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Les valeurs propres Inλ sont maintenant connues Lrsquoeacutequation diffeacuterentielle agrave reacutesoudre dans ce

cas ( ( )2

2 2 22 1 0I I

I IR Rr r r Rr r

αpart part+ minus + =

part part) est une eacutequation de Bessel modifieacutee

On effectue le changement de variable Inr rα= Lrsquoeacutequation alors srsquoeacutecrit

( )2

2 22 1 0I I

IR Rr r r Rr r

part part+ minus + =

part part

Les solutions de cette eacutequation de Bessel modifieacutees sont alors

( ) ( ) ( )1In In n In I nR r C I r D K rα α= +

La forme du potentiel vecteur magneacutetique dans la reacutegion I est donneacutee par

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )1 1 11

I In nI n n n

nIA a I r b K r sin zr z R r Z z α α α

infin

=

= += sum

Utilisant la condition aux limites4

( ) 0r R

rAr =

part=

part le potentiel A srsquoeacutecrit

127

( ) ( )( ) ( ) ( )0

101

nIn n n

n nI

K rb K r sin zA

rr

Iz

αα α

α

infin

=

+ =

sum

5n

nZπα = Avec

1-2 Reacutegion II 2 3 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre ici est une eacutequation de Laplace

2 2

02 2 2

1 ( ) (4)II II II IIA A A A J zr r r r z

micropart part part+ minus + = minus

part part part

Avec ( ) 1 4

0J pour Z z Z

J zAilleur

lt lt=

1-2-2 Reacutesolution de lrsquoeacutequation de Laplace sans second membre

En utilisant la meacutethode de seacuteparation des variables ( ) ( ) ( )II II IIA r z R r Z z= times deux

eacutequations en r et en z sont agrave reacutesoudre

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 5

1 0 6

IIII II

II IIII II

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = part

part part + minus + = part part

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de (5) srsquoeacutecrit par 2 0II IIZ λ+ = ou le discriminant II∆ de cette

eacutequation est donneacute par 4II IIλ∆ = minus

1er cas 0 0II IIλ∆ = rArr =

En suivant les mecircmes eacutetapes de la reacutesolution deacutecrit preacuteceacutedemment on trouve que

cette valeur de 0IIλ = nrsquoest pas une valeur propre du problegraveme

2egraveme cas 0 0II IIλ∆ gt rArr lt

On trouve aussi que 0IIλ lt ne sont plus aussi des valeurs propres de ce problegraveme

3egraveme cas 0 0II IIλ∆ lt rArr gt On pose 2II IIλ α= soit ( )24II IIiα∆ =

La solution srsquoeacutecrit comme ( ) ( ) ( )cos sinII II II II IIZ z A z B zα α= +

En tenant en compte les conditions aux limites agrave 0z = et 5z Z=

( )0 0 0II IIZ z A= = rArr =

128

( ) ( )5 55

0 sin 0I II II IIn nnZ z Z B ZZπα α α= = rArr = rArr = = Avec n=1 2 3hellip Donc IInλ sont les

valeurs propres du problegraveme Les fonctions propres associeacutees aux valeurs IInλ sont

( ) ( )sinII IIn nZ z B zα= Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Les valeurs propres pour dans cette reacutegion sont maintenant connues donc on peut

reacutesoudre lrsquoeacutequation (6) (eacutequation de Bessel modifieacutee) suivant la variable r

En effectuant changement de variables IInr rα= les fonctions solution de cette eacutequation sont

alors

( ) ( ) ( )1 1IIn IIn n IIn nR r C I r D K rα α= +

Deacutetermination des solutions de lrsquoeacutequation avec second membre

On effectue la transformeacutee de Fourier de la densiteacute de courant eacutelectrique sur la base des

fonctions solutions de lrsquoeacutequation homogegravene en z soit

( ) ( )1

sinIIn nn

J z J zαinfin

=

=sum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )25

1

1 25 50

2 2 2sin sin cos cosZ Z

IIn nZ

n n nJ JJ J z z dz z dz Z Z

Z Z nα α α α

π= = = minusint int

A partir de lrsquoeacutequation (4) on peut eacutecrire

( )2 2

2 2 202 2 sin II II II

II II II II II IIn nR A Zr Z rZ R Z r R rr r z

J zαmicropart part part+ minus + = minus

part part part

On remplace ( )IIZ z par son expression dans cette eacutequation (avec nr rα= ) on trouve

( )2

2 2 2 2 02 1 II II IIn

n IIIIn

R Ar r r R rr r

JBmicroαpart part

+ minus + = minuspart part

Cette eacutequation srsquoeacutecrit sous forme

( )( )

1

2 2 2 1 4Γ 1 2

r

r L r L r L

υ

υ υ υ π υ

+ + minus + =

+

Dont les fonctions de Struve sont solutions de cette eacutequation [hellip]

Pour 1ν = les fonctions solutions de cette eacutequation srsquoeacutecrivent sous forme

( ) ( ) ( ) ( )0 21 0 12 2Γ 3 2

2n IIn

II n nn n IIn

J JR r L r L rB B

micro ππ α micro αα α

= minus = minus

Drsquoougrave

129

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )11

1 sinII IIII II II n n n I n n n

nnLA r z R r Z z a I r b K r C zrαα α α

infin

=

= = + minussum

Avec 0 22 etII II

n IIn II n IIn IIIIn

nna C B b D B C Jπmicro

α= = =

1-3 Reacutegion III 1 2R r Rlt lt et 50 z Zlt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre ici est une eacutequation de Poisson

( )2 2

2 2 2

1 0 7III III III IIIA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

La solution geacuteneacuterale de lrsquoeacutequation (7) est obtenue en suivant les mecircmes eacutetapes de la

reacutesolution pour la reacutegion I avec des conditions aux limites imposeacutees agrave z=0 et z= Z5 de type

Dirichlet 5( 0 ) 0 et ( ) 0III IIIA r z A r z Z= = = =

La forme geacuteneacuterale du potentiel vecteur magneacutetique obtenue est donc

( ) ( ) ( )( ) ( )1 11

III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Avec 5

nnZπα =

1-4 reacutegion IV 10 r Rlt lt et 2 3Z z Zlt lt

( )2 2

2 2 2

1 0 8IV IV IV IVA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites consideacutereacutees ici sont de types Neumann

2 3

( ) ( )0 et 0IV IV

z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

En appliquant la meacutethode de seacuteparation de variables ( ) ( ) ( )IV IV IVA r z R r Z z= times l eacutequation (8) srsquoeacutecrit sous forme

2 2

2 2 2

11 1 1 1IV IV IVIV

IV IV IV

R RR r R r r r

ZZ z

λpart part part+ minus = minus =

part part part

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 9

1 0 11

IVIV IV

IV IVIV IV

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = partrArr

part part + minus + = part part

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

130

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (10) srsquoeacutecrit sous forme 2 0IV IVZ λ+ =

4IV IVλ∆ =

1er cas 0 0IV IVλ∆ = rArr =

La solution est donneacutee sous forme ( )IV IV IVZ z A z B= +

En tenant en compte les conditions aux limites

bull 2 2

( ) ( )0 0 0IV IVIV

z Z z Z

A r z Z r z Az z= =

part part= rArr = rArr =

part part

bull 3 3

( ) ( )0 0IV IV

z Z z Z

A r z Z r zz z= =

part part= rArr =

part part Cette condition ne nous apprend rien sur

Par conseacutequent 0 0IV IVλ λ= = est une valeur propre simple de problegraveme et ( )0 0IVZ z B= est

une fonction propre simple ( 0B est une constante arbitraire)

2egraveme cas 0 0IV IVλ∆ gt rArr lt

Pour ce cas on trouve que les valeurs de 0IVλ lt ne sont pas des valeurs propre de ce

problegraveme

3egraveme cas 0 0IV IVλ∆ lt rArr gt

On pose 2IV IVλ β= soit ( )24IV IViβ∆ = et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) ( ) ( )cos sinIV IV IV IV IVZ z A z B zβ β= +

En tenant en compte les conditions aux limites

bull ( )( )

2 2

2

2

sin( ) ( )0 0cos

IVIV IVIV IV

z Z z Z IV

ZA r z Z r z B Az z Z

ββ= =

part part= rArr = rArr =

part part

bull ( )( )3 3

3 23 2

( ) ( )0 0 sin 0IV IVIV IV

z Z z Z

A r z Z r z kZ Zz z Z Z

πβ β= =

part part= rArr = rArr minus = rArr =

part part minus

bull Donc 2

3 2IV

kZ Z

πλ

= minus sont des valeurs propres du problegraveme et la fonction associeacutee

aux ces valeurs est

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )2

22

sincos sin cos

cosIV

IV IV IV IV k IVIV

ZZ z A z z C z Z

β β ββ

= + = minus

IVB

131

Avec ( )2cos

IVk

IV

ACZβ

=

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Deux cas sont possibles pour les valeurs de IVkλ 1er cas 0IVλ =

( )2

22 011 IV IV

IVR Rr r Rr r

part part+ minus =

part partrArr Equation drsquoEuler dont la solution est donneacutee sous forme

( ) 10 0IV IV IVR r C r D rminus= +

En appliquant la condition aux limites dans ce cas ( )0 0IVA r z= = on trouve 0 0IVD =

2egraveme cas 0IVλ gt

Lrsquoeacutequation (11) est devenue une eacutequation diffeacuterentielle de Bessel modifieacutee sa solutions est

donneacutee donc par

( ) ( ) ( )1IVk IVk k IVk I kR r C I r D K rβ β= +

En appliquant la condition aux limites ( )0 0IVA r z= = on trouve 0IVkD =

Donc la forme geacuteneacuterale du potentiel vecteur magneacutetique dans cette reacutegion est donneacutee par

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )00 11 21

0 cos IV IV IV IV V k kIV

IVk

A r z R r Z z R A r a Ir Z z z Zrβ βinfin

=

= + + minus= sum

132

Annexe II Condition de passage agrave lrsquointerface entre les reacutegions III et IV agrave r =R1

( ) ( ) ( )

( ) ( ) [ ] ( )

1 1

2

2 3

3 5

1 1 2 3

0 0

1

0

2

III IV

r R r R

IV III

pour Z ZrA rA

pour Z Z Zr r

pour Z Z Z

A r R Z A r R Z pour Z Z Z

= =

lt lt part part = lt lt part part

lt lt = = = isin

Commenccedilons la premiegravere condition

( ) ( ) ( ) ( ) ( )5

1 2 1

3

0

1 sin sinZ Z

kI

kZ

II IV

r R r R

rA rz

Ar r

dz z dzα α= =

rArrpart

=partpart partint int

( ) ( )( ) ( ) ( )

( ) ( ) ( )( ) ( )( )

5

3 3

2 2

0 10

0

0 1

0 2

sin sin

32 sin cos sin

k

k k

ZIII IIIn n n n n n

Z ZIVk k k k

Z Z

a I R b K R z z dz

A z dz a I r Z Z z dz

α α α α α

α β β β α

minus =

+ minus

rArrint

int int

On a

bull ( ) ( ) ( )( ) ( )( )( )5 5

0 0

sin sin cos2

cosZ Z

nn n n nk k kz z dz z z dzαα α α α α α α+= minusminusint int

( )( ) ( )( )5 51 1sin si

2n sin

n nk kk

nn

kkn

Z Zα α α α α α αα α α α

minus + ne minus +minus

=

On remplace α par son expression on trouve

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )5

0

1 1sin sin sin sin si2

Z

n knnz z dz n k n k

n kn k

knα α πα π π π

minus + ne

minus

minus +=int

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )2

1 12 2

1 11 sin 1 s s2

in in n n kk k

n nk kn kn n

π π+ + + = ne minus +

=

minusminus

minus

Pour n=m

( ) ( ) ( )( )5 5

05

0

1sin sin co 22 2 2

sZ Z

n nn n nkz z nZz d z dzα αα α α α π

= minus ==int int

133

Donc ( ) ( )( ) ( )5

21

2 2

0

1 sinsin sin

si

si2

k

nZ

n n

n kk

n n

nn

k

kz z dz

π

πα α α

+ neminus

=

minus=

int

bull ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )3

2

0 1 1 1 1 2 311 3 2

2 12 sin cos cosZ

III IIIn n n n n

nkZk k kA z dz m a I R b K R Z Z

R Z Zα α α α α

α

infin

=

= + minus minus

sumint

bull ( )( ) ( ) ( )( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 2cos sin sin sin2

Z Zk

k k kk k kZ Z

kZ Z z dz z z Z z z Z dzββ β α α β α βminus = + minus + minus minusint int

( )( ) ( )( )3

2

2 2sin sin2 k k

Zk

k k k kZ

z Z z Z dzβ α β β α β β= + minus + minus +int

( )( ) ( )( )( )

( )( ) ( )( )( )

2 2 3 2

2 2 3 2

1 cos cos

12 cos cos

k k k kkk

k

k k k kk

k kk

k

k kk

Z Z Z Zsi

Z Z Z Z

α β β α β βα ββ α β

α β β α β βα β

+ minus minus + minus + = ne + minus + minus minus + minus

( ) ( )( )( )

( ) ( )( )( )

2 3 3 2

2 3 3 2

1 cos cos

12 cos cos

k kk

k kk

kkk

kk

Z Z Z Z

Z Z Z Z

α α βα ββ

α α βα β

minus + minus + = + minus minus minus minus

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )( )

2 3 3 2 3 3 2

2 3 3 2 3 3 2

1 cos cos cos sin sin

12 cos cos cos sin sin

k kkk

k kk

k k kk

k k kk

Z Z Z Z Z Z Z

Z Z Z Z Z Z Z

α α β α βα ββ

α α β α βα β

minus minus minus minus + + minus minus + minus minus

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( )( )

12 3

12 3

1 cos 1 cos

12 cos 1 cos

kk k

kk

kk

k

kk

k

Z Z

Z Z

α αα ββ

α αα β

+

+

+ minus + + + minus minus

=

( ) ( ) ( )( )2 21

2 3cos 1 cos sikkk

kk k k

kk

Z Zα β α α α βα β

++ minus ne=minus

Pour kkα β=

( )( ) ( ) ( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 2cos sin sin 2 sin2

Z Zk

k k k k kZ Z

kZ Z z dz z Z Z dzββ β α β β βminus = minus +int int

( ) ( ) ( ) ( )( )( )3 2 2 2 3 3 21sin cos cos

2 2k

k k k kk

Z Z Z Z Z Z Zβ β β β ββ

= minus + minus + minus

134

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )13 2 2 2 3

1sin cos 1 cos2 2

kkk k k

k

Z Z Z Z Zβ β β ββ

+ = minus + minus minus

( ) ( ) ( ) ( )( )12 2 3

1sin cos 1 cos2 4

kk k k

k Z Z Zπ β β β+= + + minus

Donc

( )( ) ( )

( )( ) ( )

( )( )

( ) ( )

3

2

2

13

2

2

22 1

3

2

cospour

1 coscos sin

cos1sin pour2 4 1 cos

kkk kkZ

k kk k

Z kk k kk

k

k

k

k

Z

ZZ Z z dz

Zk ZZ

αα β α βα β α

β β αβπ β α β

β

+

+

+ ne

minus minus = +

+ = minus

minus

int

En conclusion

( ) ( ) ( )( )( ) ( )

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )

( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( ) ( )

2 2

0

21

2 2

0 1 0 1

1 1 1 1 2 311 3 2

12 3

2 2

si1 sin

2 1 cos cos

cos 1 cos si

1s

1si

2

in cos 12 4

n

III IIIn n n n

III IIIn n n n n

nk k

k

k

k

kkk k k k

IV kk k

kk k

n kna I R b K R

m a I R b K R Z ZR Z Z

Z Za I

n k

rk Z

kn n

Z

k

πα α

α α α αα

α β α α α βα ββπ β β

π

+

infin

=

+

neminusrArr

=

minus

minusminus

= + minus minus

+ minus ne+

+ + minus

sum

( )( )13cos sik k kZβ α β+

=

On met

( ) ( )( )2 3cos cos1k k k

k

Zm Zα

α αminus=

( )( ) 12 1 32n k n kh m Zm R Z

minusminus=

( ) ( )2

12

2 si

si

1 s n

2

in k

n n kk

kf

n

nn

n k

π

π

+minus

ne

minus==

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 3

12 2 3

2 2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

k kkk k k k

k

kk k k k k

kn k

Z Z

k Z Zg

Z

α β α α α βα βπ β β β α β

+

+

minus + minus ne= + + minus =

On trouve

135

( )( ) ( )( ) ( ) ( )( )( )

1 1 0 1 1 1

10

0 1

1

0III IIIn n k n n k n n n k n n k n

IVk n k k

a h I R f I R b h K R f K R

a g I R

α α α α

β

minus + + = +

rArr

Pour la deuxiegraveme condition

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )3 3

2 2

1 2 1 2 cos co2 sZ Z

IV k III kZ Z

A r R Z z Z dz A r R Z z Z dzβ β= minus = = minusrArr int int

( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( )( ) ( ) ( )( )

3 3

2 2

3

2

20 1 2 1 1 2

1

1 1 21

cos cos

cos

Z ZIV

k kkZ Z

ZIII IIIn n n n

k k

n kn Z

A R z Z dz a I R z Z dz

a I r b K r sin z z Z dz

β β

α α α β

βinfin

=

infin

=

minus + minus

= +

rArr

minus

sumint int

sum int

On a

bull ( )( ) ( ) ( )( )3

2

2 3 2 2 21cos sin sin 0

Z

k k kkZ

z Z dz Z Z Z Zβ β ββ

minus = minus minus minus =int

bull ( )( ) ( )( )( ) ( )3 3

2 2

22 2 3 2

1 1cos 1 cos 22 2

Z Z

k kZ Z

z Z dz z Z dz Z Zβ βminus = + minus = minusint int

bull ( ) ( )( ) ( )( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 21sin cos sin sin2

Z Z

n k n k n kZ Z

z z Z d z z z Z z z Z d zα β α β α βminus = + minus + minus minusint int

( )( ) ( )( )3

2

2 21 sin sin2

Z

n k k n k kZ

z Z z Z dzα β β α β β= + minus + minus +int

( )( ) ( )( )( )

( )( ) ( )( )( )

2 2 3 2

2 2 3 2

1 cos cos1 si

12 cos cos

n k k n k kn k

n k

n k k n k kn k

Z Z Z Z

Z Z Z Z

α β β α β βα β

α βα β β α β β

α β

+ minus minus + minus + = ne + minus + minus minus + minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( )2 3 2 31 1 1cos cos cos cos2 n n n n

n k n k

Z Z k Z Z kα α π α α πα β α β

= minus + + minus minus + minus

( ) ( ) ( )( )12 3

1 1 1cos 1 cos2

kn n

n k n k

Z Zα αα β α β

+ = + minus + + minus

( ) ( ) ( )( )12 3 2 2

21 cos 1 cos si2

k nn n n k

n k

Z Z αα α α βα β

+ = + minus ne minus

Pour n kα β=

136

( ) ( )( ) ( ) ( )3 3

2 2

2 2 21sin cos sin 2 sin2

Z Z

n k k k kZ Z

z z Z dz z Z Z dzα β β β βminus = minus +int int

( ) ( ) ( ) ( )( )3 2 2 2 2 3 21 1sin cos 2 cos 22 2k k k k k

k

Z Z Z Z Z Z Zβ β β β ββ

= minus + minus minus minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )13 2 2 2 3

1 1sin cos 1 cos2 4

kk k k

k

Z Z Z Z Zβ β ββ

+= minus + + minus

En conclusion

( )( )

( )( )

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )

1 1 3 2

12 3 2 2

1

113 2 2 2 3

21 cos 1 cos si 21 1sin cos 1

2

co4

1

s2

IV

k nIII n n n kn n n k

IIIkn n

k k k kk

k

n

ka I R Z Z

Z Za I r

b K r Z Z Z Z Z si

αα α α βα α βα

β β β α ββ

β

+

+

minus

+ minus ne minus = + minus + + minus =

rArr

En multipliant les deux coteacute de cette eacutequation par kβ on trouve

( )

( ) ( )( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( ) ( ) ( )( )

1 1

12 32 2

1 11

2 2 3

2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

IV

kn kn n n k

III III n kn n n n

kk k k k

k k

n

ka I R

Z Za I r b K r

k Z Z Z

π

α β α α α βα βα απ β β β α

β

β

+

+

+ minus ne minus= +

rArr

+ + minus =

( ) ( ) ( ) 1 1 1 1 02

III III IVn n k n n n k kk n

ka g I r b g K r a I Rπα βαrArr + minus =

137

Annexe III Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

En appliquant les conditions de continuiteacutes du potentiel vecteur magneacutetique aux interfaces

entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave r=R2 et entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI agrave r= R1

( ) ( ) [ ] ( )

( )( ) [ ]

[ ]( ) [ ]

( )

2 2 2 5

1 2 3

1 3 4

1 4 5

Pour 1

Pour

0 Pour 2

Pour

IV III

V

IV

VI

A r R z A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

= = = isin

= isin

= = isin = isin

Par inteacutegration de ces deux eacutequations par rapport agrave z sur lrsquointervalle [ ]2 5Z Z on trouve

( )( )

( )( ) ( )( )

( )

( )( )

( )( )

5 5 5

2 2 2

5

2 2

1 2 1 201 221

1 111 2 1 2 1 2

1 101 121

11 1 1 1

cos sin

cos

IV IIIZ Z Zn n n

nIV IIIn nZ Z Zn n n

IVZ Zn

IVZ Zn

nn

n

nn

n

a I R a I RA Rdz z Z dz z dz

A R b K R b K R

a I RA Rdz z Z dz

A R b K R

β αβ α

β α

ββ

β

infin infin

minus= =

minus

+ minus = + + +

+ minus + +

sum sumint int int

int( ) ( )( )

( ) ( )( )4

3

5

52

1 2 1

1 3 1 3 4

1

1

2 2

1

c

s

s

in

on

ZVIn n n

n Z

ZV

n nn Z

n

a I R z

a I R z Z dz

Z dz

β β

β βinfin

infin =

= infin

=

minus

minus

= +

sum

sumint

int

intsum

( )( )( )( )

( ) ( )( )

( )( ) ( ) ( ) ( )

1 2101 2 11 2 5 2 2 5

1 1 2

1101 1 11 1 5 2 1 2 1

13

321 1

1 cos cos

1 1 1

IIIn n

n nIIIn nn n

nVn

n n

VIn n n

n

a I RA R A R Z Z Z Z

b K R

A R A R Z Z a RR a II

αα α

α

βββ

β

α

infinminus

=

infin+minus

=

+ minus = minus + rArr

+ minus = minus +

sum

sum

( )( )

( ) ( )( )

( ) ( ) ( )1

1 22 201 2 11 2 5

15 2 1 2

12 101 1 11 1 2 3

21

5 31

1 2

1 co

1 1

s cos

1

IIIn n

n nI

VIn

IIn n n n

nVn n

n nn

n

a I

a I RRA R A Z ZZ Z b K R

RA R A a I RZ Z

Rββ

αα α

α α

ββ

infin

=

infin+

=

+ = minus minus + rArr

+ = minus + minus

sum

sum

( ) ( )( )( ) ( )

( )

( ) ( ) ( )

1

1 2 12

0 1 1 2 1 21

1 2111 1 2 1 01

1 3 13

1 3 15 2 3

11 2

1

1 1

1

1

n

VIn n

n

VIn n

nV

nIII III nn n n n n

n

nVn n

n n n

a I R

a I R

a I RA a I R b K R h q

RA a I R A RZ Z

β

ββ

ββ

βα α

ββ

+

infin

=

infin+

=

minus = + minus +rArr = minus + minus minus

sum

sum

138

Avec

( )2

2 22 1

n nRh m

R R e=

minus ( ) ( )( )2 5cos co1 s n nn

n

Z Zmα

α α= minus ( )

12 2

2 1

RqR R e

=minus

et 5 2e Z Z= minus

139

Reacutesumeacute

Lrsquoobjectif de ce travail de thegravese est drsquooptimiser le processus drsquoaimantation des

pastilles supraconductrices agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) par un champ magneacutetique

impulsionnel ou PFM (Pulsed Field Magnetization) afin de les mettre en œuvre dans des

applications dans le domaine de lrsquoeacutelectrotechnique Dans lrsquoeacutetape de conception de lrsquoinducteur

neacutecessaire pour magneacutetiser ces pastilles SHTC la modeacutelisation et la simulation sont

fortement recommandeacutees pour effectuer les calculs neacutecessaires des diffeacuterentes caracteacuteristiques

eacutelectriques du systegraveme drsquoaimantation De ce fait nous avons deacuteveloppeacute un modegravele analytique

pour eacutetudier lrsquoinfluence de la preacutesence drsquoune pastille supraconductrice dans un circuit

ferromagneacutetique sur la valeur de lrsquoinductance drsquoune bobine inductrice Il srsquoagit de reacutesoudre les

eacutequations de Laplace et de Poisson dans diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecirct agrave travers le potentiel

vecteur magneacutetique La reacutesolution analytique a eacuteteacute effectueacutee agrave lrsquoaide drsquoun code de calcul

deacuteveloppeacute sous MATLAB ougrave les reacutesultats obtenus ont eacuteteacute en bonne concordances avec ceux

obtenus par simulation numeacuterique sous COMSOL

Lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC de type YBaCuO en termes de la densiteacute de

courant critique Jc a eacuteteacute eacutegalement eacutetudieacutee Pour cela nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences de

lrsquoaimantation des ces pastilles par la meacutethode PFM Nous avons montreacute que la surface plane

contenant le germe de cristallisation (seed) de ces pastilles est caracteacuteriseacutee par une Jc plus

eacuteleveacutee que lrsquoautre surface Ainsi nous avons eacutetudieacute lrsquoinfluence de la position du germe de

cristallisation dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles

Mots cleacutes Supraconducteur modeacutelisation analytique inductance aimantation champ

magneacutetique impulsionnel caracteacuterisation

140

Abstract

The aim of this thesis is to optimize the process of magnetization of superconducting

pellets at high critical temperature (SHTC) by pulsed field magnetization (PFM) in order to

use them in applications in the field of electrical engineering In the design phase of the

inductor necessary to magnetize these SHTC pellets modeling and simulation are strongly

recommended to perform the necessary calculations of the various electrical characteristics of

the magnetization system Therefore we have developed an analytical model to study the

influence of the presence of a superconducting bulk on the value of the inductance of an

induction coil in a ferromagnetic circuit The aim is to solve the Laplace and Poisson

equations in different regions of interest through the magnetic vector potential The analytical

resolution was performed (carried out) using a computer code developed under MATLAB

where the results obtained were in good agreement with those obtained by numerical

simulation under COMSOL

The inhomogeneity of YBaCuO type SHTC pellets in terms of critical current density

Jc was also investigated To do this we carried out experiments on the magnetization of these

bulks by the PFM method We have shown that the flat surface containing the crystallization

germ (seed) of these pellets is characterized by a higher Jc than the other surface Also we

studied the influence of the position of the seed crystallization in the two-pellet

characterization method

Key words Superconductor analytical modeling inductance magnetization pulsed

magnetic field characterization

141

ملخص

عالية حرجة حرارة درجة ذات التوصيل فائقة المواد مغنطة عملية تحسين هو العمل هذه من الهدف )SHTC (نبضي أو ما يعرف بطريقة مغناطيسي حقل طريق عنPFM في تطبيقات في استعمالها أجل من

حرارة درجة ذات التوصيل فائقة الاقراص لمغنطة المطلوب المحث تصميم مرحلة في الكهربائية الهندسة مجال لنظام المختلفة الكهربائية للخصائص اللازمة الحسابات لإجراء والمحاكاة بالنمذجة بشدة يوصى عالية حرجة

لوشيعة الذاتية قيمة على التوصيل فائق قرص وجود تأثير لدراسة تحليلي نموذج بتطوير قمنا لذلك المغنطةداخل الدارة مختلفة مناطق في وبواسون لابلاس معادلات حل هو الهدف حديدية مغناطيسية موجودة داخل دارة

تطويره تم برنامج باستخدام التحليلي الحل إجراء تم الشعاع المغناطيسي كمون خلال حساب من المغناطيسية تم التي تلك مع متوافقة الى حد كبير عليها الحصول تم التي النتائج كانت حيث MATLAB باستعمال الكود

COMSOL بموجب العددية المحاكاة خلال من عليها الحصول

نوع عالية من حرجة حرارة درجة التوصيل ذات فائقة أقرص تجانس عدم دراسة لقد تم أيضا YBaCuO باستخدام الأقراص هاته مغنطة من أجل تجارب أجرينا بذلك للقيام الحرج التيار كثافة حيث من

هاته الأقراص تبلور بذرة على يحتوي الذي المستوي السطح أن بينا من خلال هاته الدراسة لقد PFM طريقة في التبلور بذرة موضع تأثير درسنا وايضا الآخر السطح مرتفعة بالمقارنة مع Jc حرج تيار بكثافة يتميز

باستخدام قرصين متطابقين التوصيف طريقة

فائق الناقلية النمذجة التحليلية الذاتية المغنطة الحقل المغناطيسي النبضي التوصيف الكلمات الدالة

  • Caracteacuterisation et modeacutelisation des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique
    • Avant propos
    • Table des matiegraveres
      • Introduction geacuteneacuterale
      • Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoart
        • I1 Historique de la supraconductiviteacute
        • I2 Grandeurs caracteacuteristiques des Supraconducteurs
          • I21 Tempeacuterature critique
          • I22 Champ magneacutetique critique
            • I221 Supraconducteurs Type I
            • I222 Supraconducteurs Type II
              • I23 Densiteacute de courant critique JC
              • I24 Surface critique
                • I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)
                  • I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique
                    • I311Supraconducteur YBa2Cu3O7-δ
                      • a- Preacutesentation
                      • b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuO
                      • c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuO
                          • I32 Supraconducteur MgB2
                            • a- Preacutesentation
                            • b- Structure cristalline de MgB2
                            • c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2
                                • I4 Modegraveles des supraconducteurs
                                  • I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)
                                    • I411 Preacutesentation du modegravele
                                    • I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long notion de peacuteneacutetration complegravete
                                      • I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)
                                      • I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et n
                                        • I5 Meacutethodes drsquoaimantation
                                          • I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)
                                          • I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC)
                                          • I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization (PFM)
                                            • I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTC
                                              • I51 Meacutethode eacutelectrique
                                              • I52 Meacutethode magneacutetique
                                                • I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastille
                                                  • I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur le champ de peacuteneacutetration
                                                  • I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de lrsquoexposant-n et Jc
                                                    • I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille
                                                      • I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et BP
                                                        • I6 Objectifs de la thegravese
                                                          • Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice
                                                            • II1 Introduction
                                                            • II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveses
                                                            • II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetique
                                                              • II31 Reacutegion I R3ltrltR4 et 0ltzltZ5
                                                              • II32 Reacutegion II R2ltrltR3 et 0ltzltZ5
                                                              • II33 Reacutegion III R1ltrltR2 et 0ltzltZ5
                                                              • II34 Reacutegion IV 0ltrltR1 et Z2ltzltZ3
                                                              • II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0
                                                                • II4 Conditions de passages entres interfaces
                                                                  • II41 Condition drsquointerface agrave r=R3
                                                                  • II42 Condition drsquointerface agrave r=R2
                                                                  • II43 Condition drsquointerface agrave r=R1
                                                                    • II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobine
                                                                    • II6 Reacutesultats analytiques et discussion
                                                                    • II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice
                                                                      • II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02
                                                                      • II72 Conditions de passages entres interfaces
                                                                        • II721 Interface agrave r = R4
                                                                        • II722 Interface agrave r = R3
                                                                        • II723 Interface agrave r = R2
                                                                        • II724 Interface agrave r = R1
                                                                          • II72 Expression analytique de lrsquoinductance
                                                                          • II73 Reacutesultats et discussion
                                                                            • II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique impulsionnel
                                                                            • II9 Conclusion
                                                                              • Chapitre 3 Prise en compte de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de leur caracteacuterisation
                                                                                • III1 Introduction
                                                                                • III2 Description du banc expeacuterimental
                                                                                  • III21 Les pastilles SHTC
                                                                                  • III22 Le circuit drsquoaimantation
                                                                                  • III23 Instrumentation
                                                                                    • III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTC
                                                                                      • III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hall
                                                                                      • III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de la pastille
                                                                                      • III33 Simulations numeacuteriques
                                                                                        • III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles
                                                                                        • III5 Conclusion
                                                                                          • Conclusion geacuteneacuterale et perspectives
                                                                                          • Liste des illustrations graphiques et tableaux
                                                                                          • Reacutefeacuterences
                                                                                          • Annexes
                                                                                            • Annexe I reacutesolution des eacutequations de Laplace et de Poisson
                                                                                            • Annexe II Condition de passage agrave lrsquointerface entre les reacutegions III et IV agrave r =R1
                                                                                            • Annexe III Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

2

I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization

(PFM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

34

I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 37

I51 Meacutethode eacutelectrique helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 37

I52 Meacutethode magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 38

I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 38

I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur

le champ de peacuteneacutetration helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

41

I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de

lrsquoexposant-n et Jchelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

42

I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille helliphellip 43

I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et

BPhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

44

I6 Objectifs de la thegravese helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 48

Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit

ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphellip

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II1 Introductionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 50

II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveseshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 51

II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 53

II31 Reacutegion I helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 53

II32 Reacutegion II helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 54

II33 Reacutegion III helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 55

II34 Reacutegion IV helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 55

II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 56

II4 Conditions de passages entres interfaceshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 56

II41 Condition drsquointerface agrave r=R3helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 56

II42 Condition drsquointerface agrave r=R2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 57

II43 Condition drsquointerface agrave r=R1helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 57

II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobinehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 59

II6 Reacutesultats analytiques et discussionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 60

II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en preacutesence

drsquoune pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 67

3

II72 Conditions de passages entres interfaceshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II721 Interface agrave r = R4helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II722 Interface agrave r = R3helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II723 Interface agrave r = R2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II724 Interface agrave r = R1helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 69

II73 Expression analytique de lrsquoinductance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 72

II74 Reacutesultats et discussion helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 73

II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique

impulsionnelhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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II9 Conclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 82

Chapitre 3 Prise en compte de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de leur

caracteacuterisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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III1 Introductionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 84

III2 Description du banc expeacuterimental helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 85

III21 Les pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 86

III22 Le circuit drsquoaimantationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 87

III23 Instrumentation helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 89

III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 91

III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hallhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 91

III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de

la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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III33 Simulations numeacuteriqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 94

III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux

pastilleshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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III5 Conclusion helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 105

Conclusion geacuteneacuterale et perspectiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 107

Listes des illustrations graphiques et tableauxhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 110

Reacutefeacuterences helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 116

Annexeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 124

Annexe Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 125

Annexe IIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 132

Annexe IIIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 137

4

Introduction geacuteneacuterale

5

Faire leacuteviter un train ou avoir des cacircbles eacutelectriques beaucoup plus puissants pour le

transport du courant sans perte drsquoeacutenergie sont devenus possibles gracircce au pheacutenomegravene de la

supraconductiviteacute La deacutecouverte des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature

critique (SHTC) agrave bases drsquooxydes de cuivre donne des nouvelles possibiliteacutes pour des

applications en eacutelectrotechnique a cause de leurs proprieacuteteacutes exceptionnelles Ils peuvent

transporter lrsquoeacutenergie eacutelectrique avec des pertes neacutegligeables en courant eacutelectrique continu et

tregraves inferieures agrave celles des conducteurs classique en courant alternatif mais aussi eacutecranter ou

pieacuteger des champs magneacutetiques eacuteleveacutes par rapport aux aimants permanents conventionnels

Sur cette deuxiegraveme qualiteacute exceptionnelle de nombreuses eacutetudes ont porteacute sur lrsquoameacutelioration

des systegravemes drsquoaimantation de mateacuteriaux SHTC massifs dont la modeacutelisation et la simulation

sont fortement recommander afin drsquooptimiser les processus

Parmi les mateacuteriaux SHTC les oxydes mixtes de baryum de cuivre et dyttrium ou

YBaCuO a eacuteteacute le premier oxyde de la famille des cuprates agrave preacutesenter une tempeacuterature

critique supeacuterieure au point drsquoeacutevaporation de lrsquoazote liquide Beaucoup drsquoeacutetudes portent sur

lrsquoeacutelaboration et la mise en forme de ce composeacute sous forme de massifs et de rubans Pour

optimiser les proprieacuteteacutes supraconductrices de ce mateacuteriau des conditions particuliegraveres de

croissances et de stœchiomeacutetrie doivent ecirctre satisfaites Des meacutethodes de caracteacuterisations des

pastilles SHTC ont eacuteteacute proposeacutees au niveau du laboratoire GREEN afin de mettre en œuvre

ces pastilles dans des applications dans le domaine de lrsquoeacutelectrotechnique Ces meacutethodes

portent sur la mesure de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete et par la suite de calculer

la densiteacute de courant critique qui est geacuteneacuteralement supposeacutee constante dans tout le volume de

la pastille

Le travail de recherche de cette thegravese porte sur la modeacutelisation et la caracteacuterisation de

mateacuteriaux SHTC Le but final est drsquooptimiser le processus drsquoaimantation par un champ pulseacute

ou PFM (Pulsed Field Magnetization) Ainsi le comportement drsquoune pastille SHTC placeacutee

dans le circuit ferromagneacutetique drsquoaimantation par PFM doit ecirctre eacutetudieacute afin de faire un

dimensionnement optimal de lrsquoinducteur du systegraveme drsquoaimantation Pour cela il est preacutefeacuterable

de maitriser des meacutethodes de calculs analytiques de champ magneacutetique pour acceacuteleacuterer

nettement le processus drsquoaimantation Pour permettre de bien modeacuteliser les pastilles SHTC

les meacutethodes de caracteacuterisations de ces pastilles doivent ecirctre ameacutelioreacutees et surtout adapteacutees agrave

la taille et au frome de ces pastilles Ceci explique le plan de cette thegravese en deux parties

relativement indeacutependantes

6

Dans le premier chapitre nous allons preacutesenter un rappel historique sur la

supraconductiviteacute puis les grandeurs et les proprieacuteteacutes caracteacuteristiques des mateacuteriaux

supraconducteurs Ensuite nous allons deacutecrire les diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantations et

nous terminons par une description des meacutethodes de caracteacuterisations deacuteveloppeacutees au niveau

du laboratoire GREEN de lrsquouniversiteacute de Lorraine

Le deuxiegraveme chapitre est deacutedieacute agrave la modeacutelisation analytique du systegraveme drsquoaimantation

par PFM Le modegravele analytique proposeacute permet de calculer lrsquoinductance de lrsquoensemble

composeacute drsquoune bobine inductrice drsquoun circuit ferromagneacutetique et en preacutesence drsquoune pastille

supraconductrice ce qui est un apport important de cette thegravese Ce modegravele sera valideacute

numeacuteriquement en utilisant le logiciel COMSOL souvent utiliseacute dans le domaine de la

supraconductiviteacute appliqueacutee

Le troisiegraveme chapitre sera consacreacute agrave la caracteacuterisation des pastilles SHTC et

particuliegraverement agrave lrsquoeacutetude de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC de type YBaCuO en termes

de densiteacute de courant critique La caracteacuterisation de ces pastilles se fait agrave lrsquoaide de la mesure

de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete lors de lrsquoaimantation de cette pastille par la

meacutethode PFM De cette mesure on deacuteduit la densiteacute de courant critique Jc Lrsquoinfluence de la

position du germe de cristallisation dans les meacutethodes de caracteacuterisation sera eacutegalement

eacutetudieacutee

7

Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoart

8

I1 Historique de la supraconductiviteacute

Les proprieacuteteacutes eacutelectriques et magneacutetiques de certains mateacuteriaux changent de maniegravere

cruciale agrave de tregraves basses tempeacuteratures Parmi ces mateacuteriaux on cite les mateacuteriaux dits

laquo supraconducteurs raquo Ces mateacuteriaux perdent totalement leurs reacutesistances au passage du

courant eacutelectrique et expulsent les lignes des champs magneacutetiques on parle dans ce cas de

figure drsquoun pheacutenomegravene physique assez intriguant et inteacuteressant qui srsquoappelle laquo la

supraconductiviteacute raquo Ce pheacutenomegravene est devenu un domaine tregraves passionnant de la physique

surtout qursquoil a mis en doute les principes eacutetablis de cette science notamment en

eacutelectromagneacutetisme Sa deacutecouverte datant de 1911 est due au physicien Neacuteerlandais Heike

Kamerlingh Onnes (1853-1926) lors de son eacutetude du comportement eacutelectrique des meacutetaux tregraves

purs agrave tregraves basse tempeacuterature apregraves avoir reacuteussi agrave liqueacutefier lheacutelium en 1908 pour atteindre

une tempeacuterature de 42 K soit -26895degC [1-5] On savait deacutejagrave que geacuteneacuteralement la reacutesistiviteacute

des meacutetaux diminue lineacuteairement en abaissant la tempeacuterature jusqursquoagrave une certaine valeur Au-

dessous de cette valeur elle reste geacuteneacuteralement constante mecircme en diminuant la tempeacuterature

Cette reacutesistiviteacute appeleacutee reacutesistiviteacute reacutesiduelle est due aux impureteacutes ainsi aux deacutefauts dans la

structure cristalline deacutejagrave preacutesente dans le meacutetal Onnes remarqua qursquoagrave une tempeacuterature

infeacuterieure agrave 415 degk (appeleacute tempeacuterature critique) la reacutesistiviteacute eacutelectrique du mercure tombe

brusquement agrave zeacutero (Figure I1) Une anneacutee apregraves il observa le mecircme pheacutenomegravene lors des

essais similaires reacutealiseacutes avec de lrsquoeacutetain et du Plomb (qui sont des tregraves mauvais conducteurs agrave

tempeacuterature ambiante) agrave des tempeacuteratures critiques de 37K et 6K respectivement

Figure I1 Reacutesistiviteacute eacutelectrique de mercure agrave basse tempeacuterature [2]

9

Au deacutebut toutes les recherches qui ont eacuteteacute consacreacutees pour percer le mystegravere de ce

pheacutenomegravene de supraconductiviteacute ont eacuteteacute de types pheacutenomeacutenologiques comme par exemple la

deacutecouverte de lrsquoeffet Meissner en 1933 [6-9] par les deux physiciens allemands Walter

Meissner (1882-1974) et Robert Ochsenfeld (1901-1993) qui consiste agrave observer la capaciteacute

du mateacuteriau supraconducteur agrave exclure les lignes du champ magneacutetique preacutesent dans son

voisinage immeacutediat le courant eacutelectrique est porteacute par des paires drsquoeacutelectrons apparieacutes qui

peuvent se mouvoir sans aucune reacutesistance ni dissipation En preacutesence drsquoun champ

magneacutetique les paires drsquoeacutelectrons engendrent des courants de surface permanents qui agrave leur

tour creacuteent au cœur du mateacuteriau un champ magneacutetique qui annule le champ externe Crsquoest sur

cet effet appeleacute aussi diamagneacutetisme parfait que se base la leacutevitation magneacutetique Cependant

lrsquoeffet Meissner nrsquoa lieu que si le champ externe est suffisamment faible

En 1935 la theacuteorie de London a eacuteteacute mise en place par les fregraveres Fritz London (1900-

1954) et Heinz London (1907-1970) [1011] pour expliquer le pheacutenomegravene drsquoexpulsion du

champ magneacutetique dans tout le mateacuteriau supraconducteur agrave lrsquoexception drsquoune couche de

surface du mateacuteriau Le champ magneacutetique deacutecroicirct exponentiellement agrave lrsquointeacuterieur du

mateacuteriau et peacutenegravetre sur une longueur caracteacuteristique 20L sm n eλ micro= appeleacutee longueur de

peacuteneacutetration de London avec ns eacutetant la densiteacute des laquosupra eacutelectronraquo m et e sont

respectivement la masse et la charge eacutelectrique des eacutelectrons et 0micro est la permeacuteabiliteacute du vide

Pour des supraconducteurs conventionnels Lλ varie entre 100 et 1000Å

Pendant plusieurs anneacutees les physiciens ont cru qursquoil existe un seul type de mateacuteriaux

supraconducteurs jusqursquoagrave lrsquoarriveacutee de la theacuteorie de Ginzburg-Landau en 1950 [12] une autre

theacuteorie pheacutenomeacutenologique qui a eacuteteacute mise en place par les physiciens sovieacutetiques V L

Ginzburg (1916-2009) et L D Landau (1908-1968) et qui a permis drsquoexpliquer les proprieacuteteacutes

macroscopiques des supraconducteurs Ils ont introduit une constante k quasiment

indeacutependante de la tempeacuterature appeleacutee constante de Ginzburg-Landau En particulier Alexei

Abrikosov (1928-2017) montre quavec cette theacuteorie on peut preacutevoir lexistence de deux

cateacutegories de supraconducteurs (types I et II)

En 1957 J Bardeen (1908-1991) L N Cooper (1930) et JR Schrieffer (1931-2019)

ont expliqueacute la supraconductiviteacute de faccedilon microscopique par la formation des paires

drsquoeacutelectrons appeleacute paires de Cooper sous lrsquoeffet drsquoune interaction attractive entre eacutelectrons

reacutesultant de lrsquoeacutechange de phonons [9 13 14] A basse tempeacuterature ces eacutelectrons ne subissent

aucune dissipation drsquoeacutenergie par effet joule car ils ne rencontrent aucune reacutesistance donc ils

10

sont capables de se deacuteplacer agrave travers le mateacuteriau sans aucun frottement crsquoest la theacuteorie BCS

Malheureusement cette theacuteorie nrsquoest valable que pour des mateacuteriaux supraconducteurs agrave basse

tempeacuterature (environ 30 K)

Avec lrsquoarriveacutee de lrsquoanneacutee 1986 une deacutecouverte deacutecisive a eacuteteacute faite dans le domaine de

la supraconductiviteacute Karl Alexander Muumlller (1927) et Johannes Georg Bednorz (1950)

chercheurs du laboratoire de recherche IBM agrave Ruumlschlikon en Suisse ont deacutecouvert un oxyde

agrave base de Baryum de Lanthane de Cuivre et drsquoOxygegravene (Ba-La-Cu-O) agrave une tempeacuterature de

34degK [15-17]

Cette deacutecouverte a deacuteclencheacute une vague dactiviteacutes dans le domaine de la supraconductiviteacute

Des chercheurs du monde entier ont commenceacute agrave cuisiner des ceacuteramiques de toutes les

combinaisons imaginables dans le but de trouver des supraconducteurs agrave des tempeacuteratures

plus en plus hautes

En janvier 1987 une eacutequipe de chercheurs de lrsquoUniversiteacute drsquoAlabama-Huntsville a

remplaceacute le lanthane par lrsquoyttrium dans les moleacutecules de BaLaCuO et a obtenu un incroyable

rendement agrave une tempeacuterature de 92 K Pour la premiegravere fois on avait deacutecouvert un mateacuteriau

supraconducteur (appeleacute aujourdhui YBaCuO) agrave des tempeacuteratures supeacuterieures agrave celles de

lazote liquide [18-20]

Apregraves des nouvelles geacuteneacuterations de composeacutes baseacutes sur lrsquooxyde de cuivre apparurent

avec des tempeacuteratures critiques qui deacutepassent la tempeacuterature de lrsquoheacutelium liquide tel que La-

Sr-Cu-O Y-Sr-Cu-O Bi-Sr-Ca-Cu-O Ta-Ba-Cu-O et Ti-Sr-Ca-Cu-O [21-28]

Tregraves reacutecemment une eacutequipe de linstitut Max-Planck de chimie de Mayence (Allemagne)

annonccedilait avoir observeacute des signes de lapparition dune phase supraconductrice dans

lrsquo hydrure de lanthane(LaH10) agrave une tempeacuterature de seulement 250 K soit environ -23 degC

mais ce composeacute nrsquoest pas stable qursquoagrave tregraves haute pression [29]

11

Figure I2 Historique des deacutecouvertes de la tempeacuterature critique

I2 Grandeurs caracteacuteristiques des Supraconducteurs

La supraconductiviteacute est un eacutetat de la matiegravere dont les proprieacuteteacutes eacutelectromagneacutetiques

exceptionnelles tel que la reacutesistance nulle et lrsquoexpulsion du champ magneacutetique jouent un rocircle

tregraves important tant du point de vue physique fondamentale que du point de vue application

Un supraconducteur est caracteacuteriseacute par trois grandeurs fondamentales tempeacuterature critique

CT champ magneacutetique critique119867119867119867119867 et la densiteacute de courant critique Jc Ces trois grandeurs

sont tregraves correacuteleacutees et forment ce qursquoon appelle la surface critique drsquoun mateacuteriau

supraconducteur

I21 Tempeacuterature critique

La tempeacuterature critique est la tempeacuterature en dessous de laquelle la reacutesistance tombe agrave

zeacutero et le mateacuteriau devient supraconducteur La transition apparaicirct comme une transition de

phase de lrsquoeacutetat normal vers lrsquoeacutetat supraconducteur de la matiegravere Plusieurs mateacuteriaux

preacutesentent des transitions de phase supraconductrices agrave basses tempeacuteratures La tempeacuterature

critique la plus eacuteleveacutee eacutetait denviron 23 K jusquagrave la deacutecouverte en 1986 de certains

supraconducteurs agrave haute tempeacuterature

Environ trente (30) meacutetaux purs et quelques alliages tel que 3Nb Sn [3063] et NbTi

[3132] preacutesentent une reacutesistiviteacute nulle agrave basse tempeacuterature et ont la proprieacuteteacute drsquoexclure les

12

champs magneacutetiques de lrsquointeacuterieur de ces supraconducteurs (Effet Meissner voir Tableau I1)

Ce type de supraconducteurs est appeleacutelaquo Supraconducteurs agrave Basse Tempeacuterature Critique

(SBTC) raquo [33]

Figure I3 Etat noraml et supraconducteur drsquoun meacutetal en fonction de la tempeacuterature

Par contre les ceacuteramiques en oxyde de cuivre et de baryum qui ont atteint leacutetat

supraconducteur agrave des tempeacuteratures beaucoup plus eacuteleveacutees sont souvent appeleacutees

laquo supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) raquo et forment une classe agrave part [37]

Tableau I1 Tempeacuterature critique de quelques mateacuteriaux supraconducteurs

Eleacutement Tc (K) Eleacutement Tc (K) Eleacutement Tc (K)

Al Be Cd Ga Hf Hg In Ir La Mo

1175 0023 055 109 013 415 341 014 488 092

Nb Np Os Pa Pb Re Rh Ru Sn Ta

92 0075 065 140 72 17 00003 05 375 447

Tc Th Ti Tl U V W Zn Zr Lu

78 137 039 239 02 53 0012 09 055 01

Composeacute Tc (K) Composeacute Tc (K) Composeacute Tc (K)

Nb3Sn Nb3Ge Cs3C60 Nb06Ti04

181 232 19 98

MgB2 YPd2B2C HoNi2B2C PuCoGa5

39 23 75 185

UPt3 UPd2Al3 URu2Si2 YNi2B2C

05 2 12 155

Supraconducteurs agrave HTc Tc (K) Supraconducteurs agrave HTc Tc (K)

183 017 4La Sr CuO

2 3 7YBa Cu O δminus

2 2 2 3 10Bi Sr Ca Cu O

40 93 110

2 2 2 3 1 0Tl Ba Ca Cu O δ+

2 2 3 8HgBa Ca Cu O

08 02 2 2 3 833Hg Tl Ba Ca Cu O

127 135 138

13

I22 Champ magneacutetique critique

Quand on applique un champ magneacutetique sur un supraconducteur soumis agrave une

tempeacuterature critique TC ce champ reste autour du mateacuteriau sans le peacuteneacutetrer Si on augmente

ce champ agrave un point donneacute le supraconducteur revient agrave son eacutetat normal de reacutesistiviteacute A ce

point ce champ magneacutetique est connu comme champ magneacutetique critique et est noteacute Hc Le

champ magneacutetique critique est fortement deacutependant de la tempeacuterature critique Tc du

supraconducteur

Les champs magneacutetiques eacuteleveacutes deacutetruisent la supraconductiviteacute et le mateacuteriau passe agrave lrsquoeacutetat

normal En fonction du caractegravere de cette transition on peut distinguer deux types de

supraconducteurs

I221 Supraconducteurs Type I

La figure I4 montre la variation du champ magneacutetique interne (induit)119867119867119867119867 en fonction

du champ externe appliqueacute Ha En augmentant le champ appliqueacute on remarque au deacutepart que

le champ interne reste nul (Effet Meissner [6-9]) jusqursquoagrave ce qursquoun champ magneacutetique critique

HC soit atteint ougrave se produit une transition brutale vers lrsquoeacutetat normal cela se traduit par la

peacuteneacutetration du champ appliqueacute agrave linteacuterieur du mateacuteriau Les supraconducteurs qui subissent

cette transition brutale agrave leacutetat normal au-dessus du champ magneacutetique critique sont appeleacutes

supraconducteurs de type I le Plomb pur est consideacutereacute comme eacutetant le plus fort

supraconducteur de type I avec un champ critique drsquoenviron 800 Gauss (80 mT) Tous les

supraconducteurs purs ont tendance drsquoecirctre des supraconducteurs de type I [3536]

Figure I4 Repreacutesentation de champ magneacutetique induit en fonction du champ magneacutetique

appliqueacute pur les supraconducteurs de type I

14

I222 Supraconducteurs Type II

Les supraconducteurs de type II reacutepondent diffeacuteremment agrave un champ magneacutetique

appliqueacute comme le montre la figure I5 En effet un champ induit croissant agrave partir de zeacutero se

traduit par deux champs critiques Hc1 et Hc2

Agrave Hc1 le champ appliqueacute commence agrave peacuteneacutetrer partiellement agrave linteacuterieur du

supraconducteur agrave travers des tubes volumiques dans un eacutetat normal qui srsquoappellent

laquo Vortex raquo et la supraconductiviteacute est encore maintenue Au-dessus de Hc2 la

supraconductiviteacute disparaicirct et le mateacuteriau passe agrave lrsquoeacutetat normal Pour les valeurs

intermeacutediaires entre Hc1 et Hc2 le mateacuteriau supraconducteur se trouve dans un eacutetat mixte

Geacuteneacuteralement Hc2 est plus eacuteleveacute que Hc1 et 0 2Hcmicro peut atteindre plusieurs Tesla

pour cette raison les supraconducteurs de type II sont devenus les plus utiles sur le plan

technologique La plupart des composeacutes illustreacutes dans le tableau I1 sont des supraconducteurs

de type II Les fils fabriqueacutes agrave partir de niobium-eacutetain (Nb3Sn) ont un champ 0 2Hcmicro eacutegal agrave

environ 25 teslas ce qui les rend utiles pour des applications neacutecessitant des champs

magneacutetiques eacuteleveacutes Actuellement le niobium titane (NbTi) est le mateacuteriau le plus mature

technologiquement avec un champ 0 2 12 teslasHcmicro = il est largement utiliseacute dans machines

dimagerie par reacutesonance magneacutetique (IRM)

En geacuteneacuterale les applications en eacutelectrotechnique neacutecessitent habituellement la creacuteation

de forts champs magneacutetiques (de lrsquoordre de plusieurs teslas) ce qui limite lrsquoutilisation des

supraconducteurs de type I

Figure I5 Repreacutesentation graphique (a) des diffeacuterentes drsquoeacutetats des supraconducteurs de type

II et (b) du champ magneacutetique induit en fonction du champ magneacutetique appliqueacute pour les supraconducteurs de type II

15

I23 Densiteacute de courant critique JC

Pour les supraconducteurs de type I le courant critique deacutecoule directement du champ

magneacutetique critique Il peut ecirctre deacutetermineacute par la regravegle de Silsbee [34] crsquoest le courant qui

produit le champ magneacutetique critique agrave la surface du mateacuteriau Pour un cylindre de diamegravetre

D on deacutefinit ce courant par Ic DHcπ=

La densiteacute de courant critique est donneacutee donc par

C CJ I S=

Pour les supraconducteurs type II dans lrsquoeacutetat mixte la peacuteneacutetration du champ

magneacutetique se manifeste par la preacutesence drsquoun reacuteseau de vortex de flux que lrsquoon peut

repreacutesenter sous la forme de boucles eacuteleacutementaire de courant La circulation du courant de

transport dans le supraconducteur geacutenegravere une force de type Laplace ( )LF J B= times

qui agit sur

ces vortex Une force drsquoancrage est creacuteeacutee et permet aux tubes de vortex de se fixer dans la

matiegravere La densiteacute de courant critique JC est donc lieacutee agrave lrsquoancrage de ces vortex [34] La

force drsquoancrage est deacutefinie ainsi par P CF J B= times

Si toutefois la densiteacute de courant deacutepasse la

valeur de JC la force FL exerceacutee sur les vortex sera supeacuterieure agrave la force drsquoancrage FP et les

vortex commencent agrave se deacuteplacer Ce deacuteplacement induit un champ eacutelectrique non nul aux

borne du mateacuteriau et provoque une dissipation importante drsquoeacutenergie ce qui fait transiter le

mateacuteriau de lrsquoeacutetat supraconducteur agrave lrsquoeacutetat reacutesistif

Le courant critique drsquoun mateacuteriau supraconducteur est lrsquoorigine de trois courants courant de

transport courant induit et les supra-courants Figure I6

Figure I6 Reacuteseaux vortex dans un mateacuteriau supraconducteur de type II

16

Une grande deacuteception apregraves la deacutecouverte de la supraconductiviteacute agrave haute tempeacuterature

critique fut la faible valeur de leur densiteacute de courant critique Jc Celle-ci est due agrave la

difficulteacute de syntheacutetiser de ces mateacuteriaux sous forme de monocristaux de taille laquo reacutealiste raquo

(supeacuterieure agrave quelque mm2) Tregraves souvent les eacutechantillons volumiques se preacutesentent sous

forme de grains accoleacutes aleacuteatoirement les uns aux autres (poly-cristal) Dans ce cas le courant

supraconducteur se fraie un chemin dans lrsquoeacutechantillon en passant agrave travers les joints de grains

La densiteacute de courant critique correspondante (intergrain) est geacuteneacuteralement de deux ou trois

ordres de grandeur infeacuterieure agrave la densiteacute de courant critique de grain lui-mecircme (intragrain)

[3839] figure I7

Figure I7 Densiteacute de courant intergrain et intragrain dans un mateacuteriau

supraconducteur

En conseacutequence un des buts technologiques des recherches actuelles en

supraconductiviteacute est lrsquooptimisation de la densiteacute de courant critique intergrain des mateacuteriaux

supraconducteurs pour une tempeacuterature donneacutee et en preacutesence drsquoun champ magneacutetique

intense en modifiant les paramegravetres de ses microstructures (taille et orientation des grains)

Parmi les techniques utiliseacutees pour accroicirctre la densiteacute de courant critique intergrain est la

technique drsquoalignement des grains supraconducteurs Ce processus est appeleacute texturation Des

microstructures typiques drsquoeacutechantillons drsquoYBaCuO respectivement textureacutes et non textureacutes

sont preacutesenteacutees sur la figure I8

17

Figure I 8 Microstructure drsquoun mateacuteriau Supraconducteur agrave Haute Tempeacuterature critique

(SHTC) de formule chimique 2 3 7YBa Cu O δminus

Un mateacuteriau non textureacute comprend un grand nombre de grains de tregraves petite taille

(quelques microns) Sa densiteacute de courant critique est de lrsquoordre de 100 Acm2 et deacutecroicirct

rapidement en preacutesence drsquoun faible champ magneacutetique (quelques mT) [39] Par contre les

grains preacutesents dans un eacutechantillon textureacute peuvent ecirctre relativement volumineux Si

lrsquoeacutechantillon est constitueacute drsquoun seul grain de taille importante on parle de STHC mono-

domaine Les densiteacutes de courant critiques associeacutees aux mono-domaines drsquoYBaCuO textureacutes

sont de lrsquoordre de 10 000 Acm2 agrave T=77K et B=1T De telles valeurs sont compatibles avec

les exigences requises pour diffeacuterentes applications industrielles en eacutelectrotechnique

I24 Surface critique

Lrsquoeacutetat supraconducteur eacutetant limiteacute par les trois grandeurs caracteacuteristiques physiques

la tempeacuterature critique (Tc) le champ magneacutetique critique (Hc) et la densiteacute de courant

critique (Jc) Chacun de ces grandeurs deacutepend fortement des deux autres grandeurs Le

maintien de lrsquoeacutetat supraconducteur exige que le champ magneacutetique la densiteacute de courant et la

tempeacuterature demeurent au-dessous des valeurs critiques qui deacutependent du mateacuteriau

En repreacutesentation 3D lrsquoaire deacutelimiteacutee lorsque lrsquoon prend en compte les trois grandeurs

(Tc Hc Tc) est appeleacutee laquo surface critique raquo figure I-7 En partant de cette surface vers

lrsquoorigine le mateacuteriau est supraconducteur Les valeurs les plus eacuteleveacutees pour HC et JC sont

obtenues agrave T = 0K alors que la valeur la plus eacuteleveacutee pour la TC est obtenue quand H et J sont

18

agrave zeacutero Lorsque lrsquoon trouve dans les reacutegions en dehors de cette surface le mateacuteriau est dans

lrsquoeacutetat normal ou mixte

Figure I9 Surface critique et ordre de grandeur des paramegravetres critique de quelques

mateacuteriaux Supraconducteurs [40]

I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)

La mise en eacutevidence de la supraconductiviteacute dans les mateacuteriaux SHTC notamment

dans lrsquoYBaCuO par Maw-Kuen Wu et al en 1987 [19] agrave une tempeacuterature critique qui deacutepasse

la tempeacuterature de lrsquoHeacutelium liquide eu un retentissement plus important et rend la recherche

dans le domaine de la supraconductiviteacute agrave haute tempeacuterature critique tregraves attrayante et tregraves

prometteuse pour de nombreuses applications Comprendre les proprieacuteteacutes et les meacutecanismes

de fonctionnement de ces mateacuteriaux qui deacutejouent toute attente est un enjeu majeur des

recherches actuelles Et si la supraconductiviteacute agrave tempeacuterature ambiante reste pour lrsquoinstant un

recircve pour les chercheurs les supraconducteurs nrsquoont pas fini de bousculer la physique

theacuteorique

Trois familles principales de ces ceacuteramiques sont distingueacutees [41]

- Baseacutee sur le Bismuth ceacuteramique de BiSrCaCuO appeleacutee aussi laquo BSCCO raquo

- Baseacutee sur les terres rares Rare Earth (RE) ceacuteramique de RE-BaCuO

communeacutement appeleacutee laquo Re-BCO raquo Lrsquoeacuteleacutement de terre rare utiliseacute peut ecirctre

de lrsquoYttrium du Neacuteodyme du Samarium ou du Gadolinium selon les

proprieacuteteacutes rechercheacutees

- Baseacutee sur le Thallium ceacuteramique de TlBaCaCuO communeacutement appeleacutee laquo

TBCCO raquo avec des tempeacuteratures de fonctionnement supeacuterieures

19

Ces mateacuteriaux sont aujourdrsquohui les plus utiliseacutes pour les applications industrielles et la

recherche en eacutelectrotechnique

I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique

Lrsquo2 3 7YBa Cu O δminus

(YBaCuO ou Y-123) le 2 2 2 8 xBi Sr CaCu O + (BSCCO ou Bi-2212) et le

2 2 2 3 10 xBi Sr Ca Cu O + (Bi-2223) repreacutesentent aujourdrsquohui les mateacuteriaux SHTC les plus usiteacutes

pour les applications industrielles et la recherche en eacutelectrotechnique Or avec une

appartenance commune aux ceacuteramiques ces deux mateacuteriaux reposent sur des proceacutedeacutes de

fabrication diffeacuterents Leurs proprieacuteteacutes permettent de les utiliser sous diverses formes

poudres massifs fils et deacutepocircts en monocouche (figure I10) [41]

Figure I10 Diffeacuterentes formes des SHTC a) pastille YBaCuO en massifs b) YBaCuO en

monocouche c) tubes de BSCCO

Certains mateacuteriaux SHTC comme le BiSCCO sont constitueacutes de poudre compresseacutee

On les trouve sous forme de tubes massifs servant drsquoameneacutees de courant ou de blindage

magneacutetique [42] Ces mateacuteriaux permettent aussi la fabrication des cacircbles conducteurs mono

ou multi- filamentaires SHTC Ces cacircbles supraconducteurs ont eacuteteacute exploiteacutes pour la premiegravere

fois aux Etats-Unis agrave partir de 2006 dans le cadre de deacutemonstrateurs subventionneacutes Puis des

liaisons furent inteacutegreacutees agrave des reacuteseaux de distribution et de transport au Japon en Coreacutee en

Chine Et pour la premiegravere fois en Allemagne en 2014 dans le bassin de la Ruhr dans un

environnement 100 public urbain Un cacircble supraconducteur drsquoun kilomegravetre a eacuteteacute reacutealiseacute par

Nexans et lrsquoeacutenergeacuteticien allemand RWE et qui a eacuteteacute mise en service agrave Essen

En 2014 eacutegalement le CERN et dans le but drsquoameacuteliorer lrsquoalimentation de ses

acceacuteleacuterateurs de particules a reacuteussi de transiteacute un courant eacutelectrique de 20000 Ampegraveres par un

cacircble supraconducteur en MgB2

20

Une particulariteacute inteacuteressante des SHTC tels que Y-123 est sa faible reacutesistance de

surface par rapport agrave celle du cuivre il permet drsquoutiliser ce mateacuteriau dans la reacutealisation de

dispositifs micro-onde utiliseacutes dans des applications en micro-eacutelectronique et en technique

micro-onde Deacuteposer sous forme de couches minces il permet la reacutealisation de reacutesonateurs agrave

haute performance de taille plus faible et plus leacutegers que les reacutesonateurs conventionnels Un

champ important drsquoapplications pour ces reacutesonateurs est ouvert pour les filtres utiliseacutes dans

les technologies de la communication notamment pour les satellites

Lrsquoaimantation des mateacuteriaux SHTC massifs trouve reacutecemment son inteacuterecirct dans

lrsquoindustrie Le pheacutenomegravene de leacutevitation magneacutetique dans les bulk SHTC est largement

exploiteacute dans la mise en service des trains Maglev-Cobra [4344] ce sont des veacutehicules

destineacutes au transport urbain des passagers flottant sur des rails sans aucun contact avec le sol

Cette technologie est baseacutee sur la leacutevitation magneacutetique geacuteneacutereacutee par des aimants situeacutes sur les

pistes et des pastilles supraconductrices dans le train dans le cas des trains agrave leacutevitation

supraconductrice

I311 Supraconducteur YBa2Cu3O7-δ

a- Preacutesentation

LrsquoOxyde mixte de Baryum de Cuivre de drsquoYttrium ou ce qui est connu communeacutement

par laquo YBaCuO raquo est un mateacuteriau cristallin supraconducteur de type II de formule chimique

YBa2Cu3O7-δ Il est connu pour avoir eacuteteacute parmi les premiers supraconducteurs qui possegravedent

des tempeacuteratures critiques supeacuterieures agrave celle de lrsquoazote liquide (77 K) et donc classeacute parmi

les mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) Ces tempeacuteratures ont

permis de reacuteduire consideacuterablement le cout de fonctionnement des mateacuteriaux dans lrsquoeacutetat

supraconducteur en utilisant la cryogeacutenie agrave lrsquoazote liquide au lieu de lrsquoheacutelium liquide qui

impose des tempeacuteratures infeacuterieures agrave 5 k

LrsquoYBaCuO est tregraves utiliseacute pour le deacuteveloppement des applications de la

supraconductiviteacute gracircce agrave sa bonne tenue sous un champ magneacutetique Ses applications

industrielles en massif impliquent de controcircler la croissance de larges monodomaines orienteacutes

dans des eacutechantillons de grande taille (plusieurs centimegravetres) Les YBaCuO massifs sont

obtenus par diffeacuterentes techniques drsquoeacutelaborations connus mais complexes dont on peu citeacute la

technique TSMG pour laquo top-seeding melt-texturing Growthraquo [45-53] une pastille fritteacute drsquoune

composition riche de yttrium est utiliseacutee Un germe 2 3 xSmBa Cu O (Sm123) monocristallin est

placeacute sur la pastille avant la texturation Le mateacuteriau Sm123 fait partie de la mecircme famille de

21

lrsquoY123 avec une structure cristalline identique par contre il est caracteacuteriseacute par un de fusion

qui est environ 50 degC plus eacuteleveacutee que celui drsquoY123 Ce qui permet une surchauffe tregraves

importante de la pastille YBaCuO pour une fusion complegravete du mateacuteriau en preacutesence de ce

germe Ensuite le systegraveme (pastille + germe) est refroidie jusqursquoagrave la tempeacuterature peacuteritectique 123Y

pT (~1010 degC) (point drsquoeacutequilibre entre les phases solides et liquides) un refroidissement

tregraves lent de 01 degh agrave 05 degh est reacutealiseacute pour obtenir la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO agrave

partir de germe de 2 3 xSmBa Cu O figure I11

Figure I11 Traitement thermique pour la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO par la

technique TSMG

b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuO

La structure cristalline de lrsquoYBa2Cu3O7-δ deacuterive de la structure tridimensionnelle de la

peacuterovskite ABO3 comme dans tous les meacutetaux de la famille des cuprates figure I12 elle

preacutesente une anisotropie structurale importante entre les deux directions principales du

mateacuteriau (Plan (a b) axe c) Ce composeacute est caracteacuteriseacute par la preacutesence de deux familles de

plans parallegraveles au plan (a b)

1- Plan CuO1- δ qui est constitueacute drsquoun atome de cuivre Cu(1) entoureacutes de 2 agrave 4 atomes

drsquooxygegravene selon la stœchiomeacutetrie Ces plans sont organiseacutes en chaines selon la

direction b du cristal pour δ=1

2- Plan CuO2 ce plan est constitueacute drsquoun atome de cuivre Cu(2) entoureacutes de cinq atomes

drsquooxygegravenes en formant une pyramide

La maille eacuteleacutementaire de lrsquoYBaCuO se compose en six (6) plans parallegraveles qui srsquoempilent

suivant lrsquoaxe (c) par 1CuO δminus BaO 2CuO Y 2CuO BaO figure I13

22

Figure I12 Structure cristalline tridimensionnelle de lrsquoYBa2Cu3O7-δ

Selon la stœchiomeacutetrie en oxygegravene YBaCuO peut se trouver en diffeacuterentes phases il

passe alors drsquoune structure orthorhombique supraconductrice pour δlt065 agrave une structure

teacutetragonale isolante pour 065ltδlt1 par suppression successive des atomes drsquooxygegravene de la

chaine CuO [54 97]

Le composeacute YBa2Cu3O7est la phase la plus oxygeacuteneacutee qui correspond agrave δ=0 ce composeacute

se cristallise dans une structure orthorhombique supraconductrice dont le groupe drsquoespace est

Pmmm et les paramegravetres de mailles sont a= 382 Aring b= 388 Aring et c=1169 Aring figure I13-(a)

Par contre la phase la moins oxygeacuteneacute correspond agrave δ=1 cette structure est

antiferromagneacutetique sa maille eacuteleacutementaire est quadratique de groupe drsquoespace P4mmm avec

des paramegravetres de maille a=b=386Aring et c=1184Aring [55] figure I13-(b)

Les deux structures sont relativement proches La transition

orthorhombiquequadratique a eacuteteacute observeacutee agrave 700 deg C dans une atmosphegravere contenant 100

doxygegravene Lors de cette transition les paramegravetres a et c augmentent et b diminue ce qui

renforce la symeacutetrie de la structure cristalline (Figure I14) et aussi induit des contraintes

atomiques et des deacutefauts comme les plans de macle qui constituent de bons sites drsquoencrages

pour les vortex [55]

23

(a) (b)

Figure I13 Repreacutesentation de structure (a) orthorhombique et (b) quadratique de la maille

eacuteleacutementaire du compos YBa2Cu3O7-δ

(a) (b)

Figure I14 Variation des paramegravetres de reacuteseau a b et c par rapport au deacuteficit en oxygegravene δ

[54]

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuO

Lrsquoanisotropie structurale drsquoYBaCuO conduit agrave lrsquoanisotropie des proprieacuteteacutes

supraconductrices Ces derniegraveres sont confineacutees dans le plan CuO2 Les proprieacuteteacutes eacutelectriques

et magneacutetiques de lrsquoYBaCuO seront diffeacuterentes selon son orientation [58] Le courant

24

eacutelectrique circule plutocirct dans le plan (a b) que suivant lrsquoaxe c [56] Ainsi la densiteacute de

courant eacutelectrique sera tregraves diffeacuterente selon la circulation parallegravele ou perpendiculaire du

courant par rapport au plan (a b) et aussi suivant lrsquoorientation du champ exteacuterieur appliqueacute

elle sera eacuteleveacutee agrave 77k lorsque le courant circule selon le plan (a b) (de lrsquoordre de 4 210 A cm

dans des massifs textureacutes et atteigne 6 210 A cm pour des eacutechantillons sous forme de couches

minces eacutepitaxieacutees [57])

Lrsquoanisotropie des caracteacuteristiques supraconductrices se retrouve aussi sur les valeurs

de champs critiques Hc1 et Hc2 Pour lrsquoYBaCuO massif agrave T=0K on a [55]

( )2

11 02 2 10c cc a b

H T H Tminus= = times

( ) 22 140 29c cc a b

H T H T= =

La tempeacuterature critique de la phase supraconductrice de lrsquoYBaCuO est fortement deacutependante

du taux drsquooxygegravene Lrsquooptimum est de 92 K pour une valeur de δ=008 [54] figure 115

Figure I15 Repreacutesentation de la tempeacuterature critique en fonction du deacuteficit en oxygegravene dans

la structure YBaCuO

I32 Supraconducteur MgB2

a- Preacutesentation

Le diborure de magneacutesium (MgB2) est un mateacuteriau dont les proprieacuteteacutes

supraconductrices ont eacuteteacute deacutecouvertes en 2001 par J Nagamatsu et al [59] Il preacutesente une

tempeacuterature critique de 39K et comme la limite entre la famille des supraconducteurs agrave basse

25

et agrave haute tempeacuterature critique est agrave environ de 30 K le MgB2 est classeacute donc parmi les

supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) Sa deacutecouverte a susciteacute un vif inteacuterecirct

car ses constituants sont bons marcheacutes et son proceacutedeacute de fabrication est semblable agrave celui des

supraconducteurs classiques

Diffeacuterents proceacutedeacutes pour la fabrication de MgB2 massif sont utiliseacutes Un premier

consiste agrave placer du magneacutesium dans un moule en Bore la supraconductiviteacute est obtenue

apregraves traitement thermique Drsquoautre utilisent un preacutecurseur sous forme de poudre de Bore et

de Magneacutesium qursquoil comprime sous haute pression [62] lrsquoensemble subit alors un traitement

thermique

b- Structure cristalline de MgB2

Le MgB2 se cristallise dans une structure Hexagonale de type AlB2 dont le groupe

drsquoespace est P6mmm les paramegravetres de mailles sont a = 308 Adeg et c=352 Adeg [5960] La

figure I16 montre que les atomes de bore sont disposeacutes en des couches similaires agrave celles du

graphite entre lesquels sont intercaleacutes des atomes de magneacutesium chaque atome de bore est agrave

distance eacutegale de trois autres atomes de bore La position drsquoatomes sont donneacutees comme suit

Mg (0 0 0) B (13 2312) (2313 12)

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2

Une forte anisotropie de la structure cristalline MgB2 est reacutesulteacute des successions de

couches de magneacutesium et de Bore (figure I11) cette anisotropie eacutetait connue depuis pregraves de

50 ans avant la deacutecouverte de la supraconductiviteacute de ce composeacute [61]

La premiegravere mesure directe drsquoune proprieacuteteacute supraconductrice anisotrope a eacuteteacute reacutealiseacutee

pour le champ magneacutetique critique Hc2 du bulk MgB2 un rapport 2 1 17ab cc cH Hγ = asymp avec

2abcH est le champ magneacutetique critique parallegravele au plan (ab) et 1

ccH est le champ magneacutetique

critique parallegravele agrave la direction de lrsquoaxeC

Depuis lors plusieurs chercheurs ont trouveacute des

valeurs de ce rapport comprises entre 11 et 16 pour une tempeacuterature variant de 32 K agrave 26 K

en utilisant diffeacuterents types drsquoeacutechantillons et diffeacuterentes techniques pour caracteacuteriser la

transition de lrsquoeacutetat normal vers lrsquoeacutetat supraconducteur

Lrsquoanisotropie de la densiteacute de courant critique a eacuteteacute eacutegalement eacutevalueacutee agrave lrsquoaide du

modegravele e Bean comme eacutetant 15ab cc cJ J asymp

26

Figure I16 Structure cristalline de MgB2

I4 Modegraveles des supraconducteurs

La connaissance des proprieacuteteacutes caracteacuteristiques drsquoun mateacuteriau supraconducteur joue un

rocircle important dans le dimensionnement drsquoun dispositif et par la suite pour deacutevelopper des

nouvelles applications dans le domaine industriel Diffeacuterentes meacutethodes de caracteacuterisations

sont adopteacutees dans le cas des supraconducteurs afin drsquoeffectuer des mesures des

caracteacuteristiques de ces mateacuteriaux agrave savoir la distribution du courant eacutelectrique densiteacute du

courant critique capaciteacute drsquoavoir un champ magneacutetique pieacutegeacute important hellipetc Les reacutesultats

obtenus peuvent diffeacuterer en fonction de la meacutethode de mesure choisie

Des meacutethodes de caracteacuterisations des pastilles supraconductrices ont eacuteteacute deacuteveloppeacute

dans le laboratoire GREEN qui ont pour but de mesurer la densiteacute du courant critique au

centre et sur la surface drsquoune pastille SHTC de type YBaCuO et cela agrave travers la

deacutetermination du champ magneacutetique de peacuteneacutetration dans la pastille

Avant de preacutesenter ces meacutethodes nous allons rappeler les deux modegraveles de caracteacuteristique

E(J) qui repreacutesente un supraconducteur

I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)

I411 Preacutesentation du modegravele

Le modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (1962) a eacuteteacute introduit par C P Bean (1923-1996)

dans le but drsquoeacutetudier lrsquoaimantation des supraconducteurs massifs [64 65] Il stipule qursquoagrave

tempeacuterature donneacutee la densiteacute de courant dans un supraconducteur est soit nulle soit eacutegale agrave

27

la densiteacute de courant critique Cest-agrave-dire que les supraconducteurs nrsquoexistent que dans les

deux cas suivants

- Une densiteacute de courant nulle pour les reacutegions ougrave le champ ne varie plus

- Une densiteacute de courant cJplusmn dans les reacutegions qui srsquooppose aux variations du champ

magneacutetique

ou 0cJ J J= plusmn =

Ce modegravele ne prend pas en consideacuteration la deacutependance de la densiteacute du courant

critique en champ magneacutetique et en tempeacuterature Aussi la discontinuiteacute de ce modegravele le rend

peu utilisable pour des deacuteveloppements numeacuteriques Par ailleurs gracircce agrave sa simpliciteacute ce

modegravele reste le plus utiliseacute dans les calculs analytiques afin drsquoeacutetudier les pertes en reacutegime

variable (AC) dans les rubans et aussi dans les pheacutenomegravenes de magneacutetisation [66][67]

En effet le modegravele de Bean connait un grand succegraves dans le cas des supraconducteurs

agrave basse tempeacuterature critique et lrsquoon y fait souvent reacutefeacuterence dans la litteacuterature

I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long notion

de peacuteneacutetration complegravete

En considegravere un cylindre supraconducteur infiniment long de rayon R soumis agrave un

champ magneacutetique exteacuterieur variable ( )aH t parallegravele agrave son axe

Nous allons eacutetudier la distribution de champ magneacutetique ( )B la densiteacute de courant eacutelectrique

( )J et le champ eacutelectrique dans ce cylindre supraconducteur

Le milieu supraconducteur de cylindre est repreacutesenteacute par 0micro micro= Les eacutequations neacutecessaires

pour deacuteterminer ces grandeurs se sont les eacutequations de Maxwell simplifieacutees suivantes

( ) I7BrotEt

part= minus

part

( )0 I8rotB Jmicro=

Les coordonneacutees cylindriques sont employeacutees Le champ magneacutetique appliqueacute ( )aB t

est orienteacute suivant lrsquoaxe Oz J et E sont donc orienteacutes suivant θ et variant en fonction de r

et t

Lorsqursquoon augmente la valeur du champ magneacutetique appliqueacute aH lrsquoinduction

magneacutetique B va peacuteneacutetrer progressivement agrave lrsquointeacuterieur de cylindre

28

En utilisant le modegravele de Bean afin de deacuteterminer la distribution de champ

magneacutetique B de la densiteacute de courant eacutelectrique J et de champ eacutelectrique E agrave lrsquointeacuterieur de

cylindre supraconducteur lrsquoeacutequation (18) donne

( )0 o u 0 I9rotB J rotBmicro= plusmn =

Lrsquoinduction agrave la surface de cylindre vaut

( ) ( ) ( )0 0 I10aB R t H tmicro=

Dans le cylindre le champ magneacutetique est orienteacute suivant lrsquoaxe Oz et ne deacutepond que r et t

( ) ( ) I11zB B r t u=

Par contre le champ eacutelectrique E et la densiteacute de courant J sont orienteacute suivant θ et

deacutependent aussi de r et t

( ) ( ) I1 2E E r t uθ=

( ) ( ) I1 3J J r t uθ=

Le champ magneacutetique exteacuterieur augmente agrave partir de zeacutero jusqursquoagrave une valeur

maximale Bmax Drsquoapregraves la loi de Lenz des courants qui srsquoopposent aux variations du champ

magneacutetique se deacuteveloppent agrave partir de lrsquoexteacuterieur du conducteur Drsquoapregraves le modegravele de Bean

ces courant ont une densiteacute de courant J eacutegale agrave (figure I17)

( )1

1

0 00

I14C

C

J ou pour r RJ

J ou pour R r Rminus lt lt

= + lt lt

Les eacutequations (I7) et (I9) deviennent

( ) ( ) I 51 1rE B

r r tpart part

= minuspart part

( )0 116C

B Jr

micropartminus = plusmnpart

Agrave partir des eacutequations (I11) et (I16) pour 1R r Rlt lt

( ) ( ) ( )0 I 1 7C aB r t J r R Bmicro= minus minus +

29

Pour une peacuteneacutetration complegravete le champ de peacuteneacutetration complegravete est donneacute sous la forme

( )0 I18p CB J Rmicro=

Si la valeur du champ externe est infeacuterieure agrave cette valeur la peacuteneacutetration dans ce cas est

incomplegravete et le champ peacutenegravetre jusqursquoagrave PR que lrsquoon peut calculer

( )max

0

I19PC

BR RJmicro

= minus

Le champ eacutelectrique est preacutesent entre ( )1R t et R et il est calculeacute agrave partir de lrsquoeacutequation (I16)

( )( )( ) ( )

2 21 I2

2 0

r R tBE r tt r

minuspart= minus

part

Lrsquoexpression de ( )1R t est donneacutee comme suit

( ) ( ) ( )max 01

0

I 12

2C

B B tR t R

Jmicrominus

= minus

En cas de peacuteneacutetration complegravete PR est eacutegal agrave 0 Quand ( )1R t srsquoannule le champ eacutelectrique

devient

( ) ( ) 22

2 IB rE r tt

part= minus

part

Figure I17 Distribution de B J E dans un cylindre supraconducteur soumis agrave un

champ magneacutetique parallegravele agrave son axe

30

I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)

Pour les supraconducteurs HTC le modegravele de la loi en puissance repreacutesente mieux la

caracteacuteristique E(J) que le modegravele CSM [68-70]

( ) ( )1

I23n n

c cc c

J JJE J E E JJ J J

minus

= =

Avec

cE Champ eacutelectrique critique (Vm) sa valeur est fixeacutee arbitrairement agrave 1 V mmicro pour les

mateacuteriaux SHTC

cJ Densiteacute de courant critique (Am2) elle caracteacuterise les performances du mateacuteriau

supraconducteur

n Exposant de la loi en puissance il deacutefinit la vitesse de transition du mateacuteriau entre les

deux cas limites 1n = correspond agrave une loi drsquoohm lineacuteaire alors que pour n plus grand ( n

gt200) on srsquoapproche du modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean

Figure I18 Comparaison entre la caracteacuteristique E(J) correspond au modegravele de Bean (courbe

rouge) et au modegravele de loi en puissance (courbe verte) avec celle obtenue expeacuterimentalement

(courbe bleu) pour un ruban

Contrairement au modegravele CSM le modegravele PLM est plus commode agrave utiliser dans les

formulations numeacuteriques car sa fonction est continue et possegravede eacutegalement une deacuteriveacutee

continue et crsquoest un modegravele dont leurs paramegravetres se rapprochent le mieux des valeurs

lrsquoexpeacuterimentales (figure I18)

31

Par ailleurs en reacutealiteacute les paramegravetres Jc et n ne sont pas constants ils sont

geacuteneacuteralement deacutependants du champ magneacutetique et de la tempeacuterature

I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et n

Depuis les anneacutees 80 beaucoup de travaux ont eacuteteacute consacreacute agrave eacutetudier la deacutependance en

champ magneacutetique de la densiteacute de courant critique des SHTC Cette deacutependance peut ecirctre

obtenue expeacuterimentalement par des meacutethodes eacutelectriques et magneacutetiques

Dans les mesures eacutelectriques la fiabiliteacute et la reacutepeacutetabiliteacute des valeurs mesureacutees du

courant critique sont reacuteduites en raison des difficulteacutes agrave eacutetablir des contacts dans leacutechantillon

et agrave choisir un critegravere de tension pour deacutefinir Jc De plus en geacuteneacuteral des courants importants

traversent lrsquoeacutechantillon pendant les mesures de sorte qursquoils produisent un champ magneacutetique

qui modifie le champ appliqueacute de maniegravere non homogegravene

Le premier modegravele qui deacutecrive la deacutependance en champ magneacutetique de Jc est proposeacute

par Y Kim [71] pour les mateacuteriaux supraconducteurs agrave basse tempeacuterature critique (SBTC)

( ) 0

01 C

CJJ BB B

=+

Ougrave Jc0 est la densiteacute d courant critique sous champ nul B est lrsquoamplitude de lrsquoinduction

magneacutetique et B0 est une constante caracteacuterisant le mateacuteriau

La formule de Kim deacutecrit un comportement isotrope alors que les supraconducteurs

HTc sont fortement anisotropes lrsquoorientation du champ magneacutetique a une influence

importante sur la densiteacute du courant critique du supraconducteur [66] Une autre forme

geacuteneacuteraliseacutee de la loi de ce modegravele de Kim a eacuteteacute proposeacutee pour prendre en consideacuteration le

pheacutenomegravene drsquoanisotropie des mateacuteriaux SHTC [7273]

( ) ( )0

2 2 2

0

1

I24JcJc B Bk B B

B

βperp

perp

= + +

k Facteur drsquoanisotropie (gt1)

etB Bperp Composantes parallegravele et perpendiculaire du champ magneacutetique

β Constante caracteacuterisant la deacutependance vis-agrave-vis du champ magneacutetique

32

Eacutegalement lrsquoexposant-n de la loi en puissance se comporte de la mecircme maniegravere que Jc vis-agrave-

vis le champ drsquoinduction magneacutetique plusieurs eacutetudes ont montreacute cette deacutependance [74-77] et

la loi du comportement est similaire agrave celle de Kim pour les milieux SHTC anisotropie

( ) ( )0 2 2 2

0

)

1

I25

n

nn B Bk B B

B

perp

perp

=+

+

Avec n0 est une constante qui repreacutesente la valeur de n sous champ nulle et Bn0 est une

constante caracteacuterisant la deacutependance du n vis-agrave-vis le champ magneacutetique

I5 Meacutethodes drsquoaimantation

Les supraconducteurs notamment sous forme massive peuvent ecirctre aimanteacutes et ainsi

reacutealiser ce qursquoon appelle des cryo-aimants qui permettent de geacuteneacuterer des champs magneacutetiques

de plusieurs teslas le record eacutetant agrave de 176 T agrave 26degK [78] Par ailleurs plusieurs axes de

recherches ont eacuteteacute consacreacutes agrave eacutetudier la possibiliteacute de profiter de lrsquoinduction magneacutetique

importante produite par des pastilles aimanteacutees en vue drsquoapplications en geacutenie eacutelectrique Il

existe diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantation des supraconducteurs massifs ces meacutethodes sont

baseacutees sur la variation du champ magneacutetique appliqueacute afin de creacuteer selon la loi de Lenz des

courants induits agrave lrsquointeacuterieur de ces supraconducteurs Ces courants induits geacutenegraverent agrave leur

tour un champ magneacutetique opposeacute au champ appliqueacute Ce principe est utiliseacute pour reacutealiser des

eacutecrans magneacutetiques ou pour pieacuteger du champ magneacutetique avec des aimants

supraconducteurs

I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)

Cette meacutethode consiste agrave appliquer un champ magneacutetique en refroidissant une pastille

supraconductrice agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave sa tempeacuterature critique (TltTC) en preacutesence

du champ magneacutetique appliqueacute [79-81] Ensuite et quand la tempeacuterature de refroidissement

stabilise ce champ magneacutetique appliqueacute est rameneacute tregraves lentement vers le zeacutero ce qui permet

la creacuteation des courants induits agrave lrsquointeacuterieur de la pastille en srsquoopposant agrave la deacutecroissance du

champ magneacutetique appliqueacute afin drsquoavoir un champ magneacutetique pieacutegeacute dans la pastille La

figure I19 illustre les diffeacuterentes eacutetapes drsquoaimantation par la meacutethode FC

33

Figure I19 Aimantation par refroidissement sous champ magneacutetique (Field Cooling FC)

[109]

La meacutethode FC donne des meilleurs reacutesultats en termes de champ pieacutegeacute Par contre ce

dernier ne peut pas ecirctre supeacuterieur au champ appliqueacute

Cependant lrsquoutilisation drsquoun eacutelectro-aimant supraconducteur est primordiale pour obtenir une

forte valeur du champ magneacutetique (gt10T) et permet ensuite de pieacuteger un champ magneacutetique

plus intense

En 2003 et lors de leurs travaux sur lrsquoaimantation de lrsquoYBaCuO massif les japonais

Masaru Tomita et Masato Murakami ont pu pieacuteger un champ magneacutetique eacutegale agrave 17 T agrave 29 K

en appliquant un champ magneacutetique eacutegale agrave 179T [78] et une valeur de 176T a eacuteteacute pieacutegeacutee par

J H Durrell et all agrave 28K en 2014 [82] en utilisant des pastilles supraconductrices de type

GdBCO de 2415 mm de diamegravetre et de 15 mm de hauteur

I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC)

Dans cette meacutethode et contrairement agrave la meacutethode FC lrsquoapplication du champ

magneacutetique se fait apregraves le refroidissement de la pastille agrave la tempeacuterature de fonctionnement

(tltTc) [81] figure I20

Avec cette meacutethode on peut pieacuteger une valeur de champ magneacutetique inferieur

(environ deux fois) agrave celle pieacutegeacute par la meacutethode FC car deux nappes de courant sont induites

lors de lrsquoaimantation par ZFC une correspondant agrave lrsquoapplication du champ magneacutetique et

lrsquoautre agrave la diminution du champ

34

Figure I20 Aimantation par refroidissement hors champ magneacutetique

(Zero Field Cooling ZFC) [109]

En utilisant les meacutethodes drsquoaimantations FC et ZFC un champ magneacutetique appliqueacute

externe important et constant est neacutecessaire pour eacutetablir un champ SHTC pieacutegeacute intense En

geacuteneacuterale cela signifie quun aimant soleacutenoiumlde supraconducteur agrave grande eacutechelle et des

alimentations encombrantes associeacutees sont neacutecessaires Ces exigences limitent souvent

lutilisation de ce type drsquoaimants SHTC pour une utilisation dans la recherche scientifique au

niveau des laboratoires ou dans des applications industrielles comme les machines eacutelectriques

tournantes [83]

I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization

(PFM)

Le processus drsquoaimantation par la meacutethode PFM neacutecessite lrsquoobtention drsquoune impulsion

de courant eacutelectrique intense dans une bobine de petites dimensions ce qui permet de geacuteneacuterer

une impulsion de champ magneacutetique importante pour aimanter la pastille supraconductrice

[84-86]

La meacutethode PFM est une autre forme de la meacutethode ZFC sauf que la dureacutee de

lrsquoimpulsion de champ appliqueacute dans ce cas est tregraves courte (quelques millisecondes)

Lrsquoavantage fondamental de la meacutethode PFM est qursquoelle ne neacutecessite pas un eacutelectro-aimant

supraconducteur une simple bobine de cuivre suffit pour geacuteneacuterer une impulsion de champ

magneacutetique de plusieurs teslas et produit par la suite un champ magneacutetique pieacutegeacute important

(environ 30 agrave 40 du champ appliqueacute)

35

La forme de lrsquoimpulsion du champ magneacutetique appliqueacute le volume et la forme de la

pastille utiliseacutee et sa densiteacute de courant eacutelectrique influent fortement sur la valeur du champ

magneacutetique pieacutegeacute dans la pastille

Figure I21 Aimantation par un champ impulsionnel (pulsed field magnetization PFM)

[109]

Le circuit eacutelectrique de lrsquoaimantation utiliseacute dans ce cas-lagrave est un circuit RLC composeacute drsquoun

circuit de charge de condensateur C et circuit de deacutecharge de ce condensateur dans lrsquoinducteur

Lind (Figure I22)

La forme de lrsquoimpulsion du champ magneacutetique creacuteeacute par lrsquoinducteur est lrsquoimage de la

forme du courant eacutelectrique produit par le circuit de deacutecharge LC Lrsquoamplitude et la constante

du temps caracteacuteristique du courant impulsionnel sont directement lieacutees agrave la valeur de

lrsquoinductance L

Figure I22 Scheacutema eacutelectrique simplifieacute du circuit utiliseacute pour aimanter les supraconducteurs

massifs

36

En reacutegime peacuteriodique lexpression du champ magneacutetique appliqueacute est alors donneacutee par la

solution de leacutequation de deacutecharge du circuit

( ) ( ) ex I26p 1a mt tH t Hτ τ

= minus

Avec

LCτ = Constance du temps du circuit de deacutecharge

( )0 exp(1)mH q τ= Champ maximal donneacutee pour t τ=

0q Charge initiale du condensateur C du circuit

La figure I23 preacutesente leacutevolution temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour

laimantation par la meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

Figure I23 Variation temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour laimantation par la

meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

Eacutetant donneacute que la magneacutetisation par la meacutethode PFM est un proceacutedeacute largement utiliseacute

pour laimantation des cryo-aimants il semble inteacuteressant de deacutevelopper des outils et des

meacutethodes de calcul deacutedieacutees pour ce proceacutedeacute Des travaux anteacuterieurs avaient eacuteteacute meneacutes en vue

du deacuteveloppement des modegraveles analytiques pour calculer la distribution du champ magneacutetique

des bobines circulaires seules avec un noyau de fer ou en preacutesence de noyau supraconducteur

[87-91] ainsi que le cas de bobine circulaire dans un circuit ferromagneacutetique avec entrefer

[92]

37

Dans le chapitre II de cette thegravese nous allons deacutevelopper un modegravele analytique pour

montrer lrsquoeffet de la preacutesence drsquoune pastille supraconductrice sur la valeur de lrsquoinductance

drsquoune bobine circulaire placeacutee dans un circuit ferromagneacutetique avec entrefer

I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTC

La deacutetermination de la densiteacute de courant critique du mateacuteriau supraconducteur peut ecirctre

reacutealiseacutee soit par la meacutethode eacutelectrique (meacutethode directe) soit par la meacutethode magneacutetique

(meacutethode indirecte) Chacune de ces meacutethodes comporte des problegravemes pratiques qui rendent

deacutelicate lrsquoobtention drsquoune mesure preacutecise de CJ

I51 Meacutethode eacutelectrique

La meacutethode eacutelectrique consiste agrave injecter dans lrsquoeacutechantillon des courants croissants

jusqursquoagrave ce que lrsquoeacutetat supraconducteur disparaisse [93] La meacutethode de quatre pointes est ainsi

utiliseacutee dans laquelle le courant I est injecteacute dans lrsquoeacutechantillon et la mesure de la tension U

aux bornes de lrsquoeacutechantillon est faite (figure I24) On considegravere que le courant injecteacute se

reacutepartit uniformeacutement dans tout le mateacuteriau pour obtenir une relation simple entre le courant

et la densiteacute de courant I= JS ougrave S est la section de lrsquoeacutechantillon Aussi on suppose que le

champ eacutelectrique agrave une seule composante suivant lrsquoaxe de lrsquoeacutechantillon pour avoir une

relation simplifieacutee entre le champ eacutelectrique E et la tension U aux bornes de lrsquoeacutechantillon

U=El avec l est la distance entre les prises de potentiel Le champ eacutelectrique critique EC est

souvent choisi de 1 V mmicro A partir de la mesure U(I) en deacuteduit E(J) et par la suite la densiteacute

de courant critique Jc et lrsquoexposant-n de la loi en puissance preacutesenteacutee ci-dessus

Figure 24 Scheacutema repreacutesentatif de la meacutethode eacutelectrique pour deacuteterminer la densiteacute

de courant eacutelectrique Jc drsquoun mateacuteriau supraconducteur

Cette meacutethode de mesure de Jc des SHTC est simple et donne accegraves la vraie valeur de

Jc Cependant [93] elle implique la pose de contact sur lrsquoeacutechantillon qui peut entrainer des

38

problegravemes de dissipation de chaleur aux contacts Cette meacutethode est geacuteneacuteralement tregraves utiliseacutee

surtout pour les rubans

I52 Meacutethode magneacutetique

Les meacutethodes magneacutetiques sont baseacutees sur lrsquoeacutetude des proprieacuteteacutes magneacutetique du

mateacuteriau supraconducteur Lrsquoeacutechantillon est soumis agrave un champ magneacutetique externe H Ce

champ creacutee des boucles de courant induites qui peuvent ecirctre de type intragrain ou intergrain

[39] srsquoopposant au champ appliqueacute Les meacutethodes geacuteneacuteralement utiliseacutees mesurent

lrsquoaimantation M de lrsquoeacutechantillon et permettent alors de calculer la densiteacute de courant critique

Jc agrave lrsquoaide du modegravele de Bean

Les principaux avantages des meacutethodes magneacutetiques sont drsquoune part lrsquoabsence de

contact eacutelectrique avec lrsquoeacutechantillon et donc la possibiliteacute de ne pas amener de chaleur agrave

lrsquoeacutechantillon et drsquoautre part la possibiliteacute drsquoeacutetudier des eacutechantillons de taille tregraves faible voire

mecircme des poudres

Au laboratoire GREEN Bruno DOUINE amp al ont deacuteveloppeacute une nouvelle meacutethode

magneacutetique de caracteacuterisation de pastilles SHTC pour deacuteterminer la densiteacute de courant

critique Jc et lrsquoexposant-n de la loi en puissance du mateacuteriau supraconducteur Le principe est

de mesurer le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP Ce champ magneacutetique

correspond au champ magneacutetique appliqueacute neacutecessaire pour que la diffusion du champ

magneacutetique atteigne le centre de pastille SHTC [77 94 95 96]

I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastille

Un champ magneacutetique est appliqueacute perpendiculairement sur une pastille SHTC de

rayon R et de hauteur L comme crsquoest montreacute sur la figure I25 Ce champ magneacutetique

appliqueacute est consideacutereacute lineacuteairement varie en fonction du temps

( ) ( ) I27a bB t V t=

Avec Vb est la vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacute

Figure I25 Pastille supraconductrice massive de forme cylindrique soumise agrave un champ

magneacutetique appliqueacute axialement

39

Un champ magneacutetique commence agrave apparaitre au centre de la pastille apregraves un certain

temps pt appeleacute temps de peacuteneacutetration le champ magneacutetique appliqueacute neacutecessaire agrave la

peacuteneacutetration complegravete jusqursquoau centre de la pastille est appeleacute champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete et noteacute BP (figure I26) En utilisant le modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean

(CSM) ce champ de peacuteneacutetration appeleacute aussi champ de peacuteneacutetration de Bean BPB peut-ecirctre

analytiquement obtenu agrave partir de la loi de Biot et Savart sous la forme suivante [77]

( )

22

02

2

2ln4

2

I28cPB

LR RJ LB

LR R

micro

+ + = + minus

Le principe de cette meacutethode est de mesurer le champ de peacuteneacutetration BPB et deacuteduire

par la suite la densiteacute de courant critique Jc

Figure I26 Variation du champ magneacutetique en fonction du temps Ba est le champ appliqueacute

sur la pastille et B0 repreacutesente le champ magneacutetique mesureacute au centre de la pastille

En fait lrsquoideacutee principale est de remplacer la pastille SHTC eacutetudieacutee par deux pastilles

SHTC identiques seacutepareacutees par un entrefer drsquoeacutepaisseur laquo e raquo dans lequel est placeacutee une sonde

agrave effet Hall afin de mesurer le champ magneacutetique entre ces deux pastille (figure I27) Le

champ magneacutetique mesureacute possegravede une seule composante crsquoest la composante radiale

40

Figure I27 Position de sonde agrave effet Hall entre deux pastilles SHTC

Theacuteoriquement ces deux pastilles sont consideacutereacutees comme une seule pastille dont

lrsquoinfluence de lrsquoeacutepaisseur de lrsquoentrefer creacuteeacute par la sonde sur la valeur de la densiteacute de courant

Jc doit ecirctre prise en consideacuteration

Lrsquoaimantation de la pastille se fait par la meacutethode PFM le champ appliqueacute est obtenu

par une simple deacutecharge drsquoun condensateur dans une bobine en cuivre Le scheacutema eacutelectrique

du circuit drsquoaimantation est preacutesenteacute sur la figure I22

La figure I28 repreacutesente la variation du champ magneacutetique en fonction du temps pour

deux pastilles SHTC identiques de type YBaCuO caracteacuteriseacutee chacune par un rayon R de

10mm et de longueur L eacutegale agrave 5 mm et seacutepareacutees par une distance de 1mm (repreacutesente

lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall)

Figure I28 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesureacute entre deux pastilles

SHTC

41

Par conseacutequent la deacutetermination du temps de peacuteneacutetration Pt est effectueacutee comme suit

Nous consideacuterons drsquoabord que apregraves peacuteneacutetration complegravete du champ magneacutetique ( )Pt tgt

( )aB t et ( )0B t sont seacutepareacutes par une valeur eacutegale agrave PBB Deuxiegravemement nous modifions ( )0B t

B0(t) autour de tp pour quil soit identique au champ magneacutetique appliqueacute ( )aB t (figue I22)

Ceci permet au final de deacuteduire Pt et PMB

La valeur du champ magneacutetique PMB mesureacute pour des deux pastilles est drsquoenvirons 1

Tesla A partie de cette valeur de PMB cedil qursquoon suppose eacutegale agrave BPB on peut calculer la valeur

de la densiteacute de courant critique Jc agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 Elle est eacutegale agrave 110 Amm2 et

crsquoest une valeur proche des valeurs estimeacutees agrave partir des donneacutees des constructeurs et de la

litteacuterature

I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur le champ

de peacuteneacutetration

En utilisant le modegravele de la loi en puissance (PLM) le champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete noteacute BP peut srsquoexprimer numeacuteriquement en fonction du champ

magneacutetique de peacuteneacutetration ducirc au modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM) (BPB) de la vitesse

de monteacutee du champ appliqueacute Vb et de la puissance n comme [77]

( ) ln I291 bP PB

VB Bn

α β+ = +

Avec 12α = et 34β =

On peut ajouter ici qursquoil nrsquoy a pas drsquoinfluence des paramegravetres geacuteomeacutetrique de la

pastille R et L sur les valeurs de α etβ

La relation I29 saveacuterera expeacuterimentalement utile pour deacuteterminer la valeur n dune

pastille supraconductrice soumise agrave des diffeacuterentes vitesses de monteacute Vb du champ externe

Pour cela deux manipes expeacuterimentales sont installeacutees lrsquoune contient une bobine

supraconductrice afin de geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee du champ appliqueacute Ba (Meacutethode

drsquoaimantation ZFC) et lrsquoautre une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer un champ magneacutetique

agrave vitesse de monteacutee eacuteleveacutee de Ba (Meacutethode PFM) Les reacutesultats de mesure de champ

magneacutetique sont illustreacutes sur la figure I29

Lrsquoinfluence de lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall placeacutee sera prise en consideacuteration

dans les calculs de lrsquoexposant-n et la densiteacute de courant critique du mateacuteriau supraconducteur

42

(a) (b)

Figure I29 Repreacutesentation du champ magneacutetique appliqueacute et le champ magneacutetique mesureacute

entre deux pastilles SHTC en fonction de temps en utilisant a) une bobine supraconductrice

pour geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee b) une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer une

vitesse de monteacutee eacuteleveacutee

Soit 1PMB le champ de peacuteneacutetration mesureacute pour une faible vitesse de monteacutee 1bV et 2PMB est le

champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute pour une vitesse de monteacutee eacuteleveacutee 2bV

A partir de lrsquoeacutequation (I22) la valeur de n peut ecirctre deacuteduite agrave partir de

( ) ( )2 1 1 2

1 2

I3l ln

0nPM b PM b

PM PM

B V B Vn

B Bα

βminus

= minusminus

A partir de cette valeur de n et les valeurs de 1PB et 1bV on deacuteduit la valeur de PBB agrave

lrsquoaide de lrsquoeacutequation (I29) Par la suite la valeur de JC sera deacutetermineacutee agrave partir de lrsquoeacutequation

(I28) en fonction des paramegravetres geacuteomeacutetrique R et L

I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de lrsquoexposant-n et Jc

Rappelons que les mesures expeacuterimentales agrave travers la sonde agrave effet Hall placeacutee entre

deux pastilles SHTC donnent le champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute BPM et non pas le

champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP agrave cause de lrsquoentrefer existant entre les deux

pastilles ducirc agrave la sonde

Afin de trouver une relation entre BPM et BP une simulation numeacuterique est effectueacutee

pour les deux cas suivants

43

- Cas drsquoune pastille seule sans sonde agrave effet hall (e=0) pour deacutetermineacute BP au

centre de la pastille agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I8

- cas de deux pastilles identiques seacutepareacutees pour une distance laquo e raquo qui preacutesente

lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall pour deacuteterminer le champ de peacuteneacutetration BPM

La figure I30 repreacutesente la variation de rapport PM PB B en fonction de la longueur L

de la pastille pour e = 05 mm et e = 1 mm Le champ magneacutetique appliqueacute sur les pastilles est

caracteacuteriseacute par une vitesse de monteacutee Vb= 1000 Ts les pastilles utiliseacutees sont modeacuteliseacutees par

une densiteacute de courant critique Jc=100Amm2 un rayon R=10 mm et n = 15

Une relation entre BPM et BP est deacuteduite

( ) ( ) 05 00 I312ln( ) 081 368 1PM

P

B e mm LB

= = +

( ) ( ) 1 00 I3350ln( ) 07233 2PM

P

B e mm LB

= = +

Les expressions I10 et I11 sont indeacutependantes de Vb et n [95] Cependant elles sont valables

uniquement pour R=10 mm Pour drsquoautres valeurs de R des nouvelles relations entre BPM et

BP peuvent ecirctre exprimeacutes avec les mecircmes maniegraveres de calculs

Figure I30 Rapport P

PMBB

en fonction de longueur L de la pastille SHTC

I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille

Une autre meacutethode de calcul de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete a eacuteteacute

proposeacutee en utilisant une seule pastille au lieu deux agrave partir de la mesure de champ

magneacutetique au centre de la surface de la pastille agrave lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet hall placeacutee agrave une

44

distance laquo d raquo au-dessus de la surface de la pastille (figure I31) Cette meacutethode a lrsquointeacuterecirct

drsquoecirctre tregraves simple agrave exeacutecuter et moins couteuse

Figure I31 Position du sonde agrave effet Hall au centre de surface de la pastille

I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et BP

Des simulations numeacuteriques et analytiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees pour deacuteterminer la relation

entre le champ magneacutetique mesureacute agrave lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet Hall et le champ magneacutetique

de peacuteneacutetration complegravete BP

Une pastille SHTC de rayon R et de longueur L est agrave soumise agrave un champ

magneacutetique lineacuteairement variable appliqueacute perpendiculairement sur la surface de la pastille

Cela nous permet de deacuteterminer le champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur et agrave lrsquoexteacuterieur de la

pastille Ainsi de deacuteterminer la densiteacute du courant critique de cette pastille

La figure I32 repreacutesente la distribution de la densiteacute du courant CJ J dans la pastille

SHTC pour trois diffeacuterentes vitesses de monteacutee Vb (01 Ts et 10 Ts et 1000Ts) pour une

mecircme valeur de la densiteacute de flux magneacutetique appliqueacute Dans cette simulation la valeur de

lrsquoexposant-n utiliseacute est 15 ce qui repreacutesente une faible valeur pour un SHTC agrave 77 K et une

densiteacute de courant critique Jc consideacutereacutee constante eacutegale agrave 100 Amm2

On remarque que quels que soient la valeur de Vb les paramegravetres geacuteomeacutetriques de la pastille

SHTC et la valeur de n (gt 10) JJc est presque constante partout dans les reacutegions ougrave la

densiteacute de courant eacutelectrique nrsquoest pas nulle

Quand Ba devient eacutegal agrave BP on dit que la peacuteneacutetration est complegravete et CJ J est consideacutereacute

constant sur toute la pastille comme dans le cas du modegravele de Bean

45

Figure I32 Distribution de la densiteacute de courant JJc dans la pastille SHTC pour trois valeur

de vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacute

On appelle ( )0B t le champ magneacutetique au centre de la pastille SHTC et ( )zB d t le

champ magneacutetique mesureacute par la sonde agrave effet Hall au-dessus du centre de la surface de la

pastille agrave une distance d=05mm

46

( )aB t ( )0B t et ( )05 zB d mm t= sont repreacutesenteacute sur la figure I26 une densiteacute de courant

critique constante Jc=100Amm2 un champ magneacutetique appliqueacute lineacuteairement varie avec une

vitesse de monteacute Vb=1 Ts et une valeur de lrsquoexposant-n=15

La diffeacuterence ( ) ( )a zB t B tminus noteacute ( ) )ZSCB d t repreacutesente la densiteacute de flux magneacutetique

produit par le courant induit agrave lrsquointeacuterieur de la pastille SHTC La figure I33 montre que la

diffeacuterence ( ) ( )05 a zB t B d mm tminus = atteint une valeur maximale noteacute BZSCM avant que

( ) ( )0aB t B tminus atteint BP La relation entre BZSCM et BP est lieacutee aux paramegravetres geacuteomeacutetriques de

la pastille SHTC comme dans le modegravele de lrsquoeacutetat critique (CSM)

Figure I33 Calcul numeacuterique de BP au centre de la pastille et BZSCM au-dessus du centre de

surface de la pastille agrave d = 05mm

Dans le cas du champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete et modegravele de lrsquoeacutetat critique

(CSM) la densiteacute du flux magneacutetique le long de lrsquoaxe drsquoune pastille supraconductrice

cylindrique noteacute BZSCB peut ecirctre donneacute analytiquement en utilisant la loi de Biot et Savart de

la mecircme faccedilon que BPB sous forme

( ) ( ) ( )

( )

( )2 2 2 2

0

2 2 22

1 1 ln l I3n

4 1 13C

ZSCB

R Rd L RJ d RB d R L d L dR R

d Rd L R

micro

+ + + + + = + minus minus minus + + +

47

Une eacutetude comparative a eacuteteacute reacutealiseacutee entre un calcul analytique du rapport ZSCB PBB B

et un calcul numeacuterique du rapport ZSCM PB B en fonction de la distance laquo d raquo Le calcul

numeacuterique est fait pour diffeacuterentes valeurs de n et Vb (figure I34)

Figure I34 comparaison entre le calcul numeacuterique ZSCB PBB B et le calcul analytique

ZSCM PB B

On remarque que quels que soient les valeurs de n et Vb les rapports ( ) ZSCM PB d B et

( ) ZSCB PBB d B sont eacutequivalents Donc agrave partir de la valeur BZSCM(d) mesureacute le champ de

peacuteneacutetration PB peut ecirctre deacuteduit de la faccedilon suivante

( )( )( ) ( )

I34ZSCM mesureacute

PZSCB PB analytiquement

B dB

B d B=

Le rapport ( )( )ZSCB PBB d B est indeacutependant de Jc il deacutepend seulement des paramegravetres

geacuteomeacutetrique R et L de la pastille

48

I6 Objectifs de la thegravese

Apregraves avoir preacutesenteacute un rappel historique sur lrsquoeacutevolution de la supraconductiviteacute

depuis sa deacutecouverte jusqursquoau temps actuel nous avons rappeleacute quelques proprieacuteteacutes

caracteacuteristiques des mateacuteriaux supraconducteurs et leurs grandeurs critique Ensuite nous

avons preacutesenteacute les mateacuteriaux massifs supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)

et leurs proprieacuteteacutes en citant deux mateacuteriaux de ce type agrave savoir lrsquoYBaCuO et le MgB2 Nous

avons preacutesenteacute eacutegalement des diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantations des pastilles supraconductrices agrave

savoir les meacutethodes ZFC FC et PFM

Enfin nous avons fait un reacutesumeacute sur une nouvelle meacutethode de caracteacuterisations reacutealiseacutee

au laboratoire GREEN par B DOUINE amp al pour calculer les grandeurs caracteacuteristiques

drsquoune pastille SHTC

Deux axes principaux sont viseacutes par cette thegravese

1 Proposer des modegraveles analytiques de dimensionnement de lrsquoinducteur drsquoun systegraveme

drsquoaimantation drsquoune pastille supraconductrice en preacutesence drsquoun circuit

ferromagneacutetique

2 Ameacuteliorer les meacutethodes de caracteacuterisation existant notamment celles utilisant la

meacutethode PFM afin drsquoeacutetudier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique drsquoune

pastille supraconductrice agrave haute tempeacuterature critique

49

Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de

lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit

ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune

pastille supraconductrice

50

II1 Introduction

La supraconductiviteacute est un domaine tregraves passionnant de la physique appliqueacutee En

geacutenie eacutelectrique comme en physique les supraconducteurs sont largement utiliseacutes pour

obtenir des champs magneacutetiques tregraves eacuteleveacutes On peut obtenir des aimants avec des mateacuteriaux

supraconducteurs massifs de type (RE) BCO agrave lrsquoaide drsquoun champ magneacutetique Ils peuvent

atteindre une densiteacute de flux magneacutetique tregraves eacuteleveacutee En effet il existe diffeacuterentes faccedilons

drsquoaimanter ce type de supraconducteurs massifs Cependant le moyen le plus commode et le

plus courant est drsquoutiliser un champ magneacutetique pulseacute Cette meacutethode est appeleacutee laquo PFM raquo

pour laquo Pulsed Field Magnetization raquo elle est geacuteneacuteralement utiliseacutee pour lrsquoaimantation des

cryo-aimants [84]

Il est tregraves important destimer et deacutevaluer les composantes du champ magneacutetique qui

deacutependent fortement de la geacuteomeacutetrie de linducteur du circuit drsquoaimantation utiliseacute et qui a

pour but final doptimiser la configuration expeacuterimentale Dans leacutetape de conception de

linducteur neacutecessaire pour magneacutetiser les supraconducteurs massifs agrave haute tempeacuterature

critique (SHTC) la modeacutelisation et la simulation sont fortement recommandeacutees pour effectuer

les calculs neacutecessaires des diffeacuterentes caracteacuteristiques eacutelectriques du systegraveme eacutetudieacute agrave savoir

la reacutesistance et linductance de la bobine La deacutetermination de la valeur de la reacutesistance est

assez simple tandis que lrsquoinductance neacutecessite un traitement particulier

De ce fait des modegraveles analytiques ont eacuteteacute proposeacutes depuis longtemps pour calculer la

distribution du champ magneacutetique creacuteeacute par des bobines circulaires sans fer [88 89 98] et plus

reacutecemment pour des bobines avec des noyaux de fer de longueur finie [90] Bien que ces

meacutethodes donnent des reacutesultats preacutecis elles ne sont pas adapteacutees pour leacutetude des bobines

axisymeacutetriques placeacutees dans un circuit ferromagneacutetique contenant un entrefer simple ou un

entrefer contenant une pastille supraconductrice Ces modegraveles sont baseacutes essentiellement sur

la loi de Biot et Savart Des logiciels commerciaux sophistiqueacutes qui donnent des reacutesultats tregraves

preacutecis en consideacuterant la non-lineacuteariteacute des mateacuteriaux impliqueacutes dans le problegraveme eacutetudieacute sont

utiliseacutes

Dans ce chapitre nous proposons drsquoutiliser des meacutethodes analytiques pour reacutealiser

cette tacircche en reacutesolvant les eacutequations de Laplace et de Poisson De telles meacutethodes conduisent

agrave des solutions significatives avec des informations physiques tregraves utiles pour lrsquoeacutetape de la

conception Il srsquoagit de calculer le potentiel vecteur magneacutetique A

dans les diffeacuterentes reacutegions

drsquointeacuterecirct drsquoun circuit ferromagneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer concentrique par rapport agrave la

51

bobine en absence de tout mateacuteriau supraconducteur Le cas de preacutesence drsquoune pastille

supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du circuit deacutecrit preacuteceacutedemment sera eacutegalement

traiteacute Pour montrer lrsquoinfluence de la preacutesence drsquoun mateacuteriau supraconducteur sur la valeur de

lrsquoinductance de la bobine utiliseacutee il sera question de calculer son inductance dans les deux cas

A la fin de ce chapitre et en prenant le problegraveme du circuit magneacutetique sans pastille

nous allons utiliser lrsquoexpression analytique du potentiel vecteur magneacutetique obtenue dans ce

cas pour calculer les courants induits dans une pastille supraconductrice en utilisant laquola

meacutethode de Brandtraquo bien connue deacuteveloppeacutee en 1998 pour les disques et les cylindres dans

un champ magneacutetique axial [100 101]

II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveses

La geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute est repreacutesenteacutee sur la figure II1

Figure II1 Geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute un circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie infeacuterieur de longueur 3 2 e Z Z= minus concentrique avec une bobine de

longueur 4 1L Z Z= minus

Les reacutegions I III et IV correspondent agrave de lrsquoair La reacutegion II correspond agrave une bobine

circulaire en cuivre de section transversale rectangulaire Cette bobine composeacutee de N spires

de rayon interne 2R de rayon externe 3R et de longueur 4 1L Z Z= minus est parcourue par une

densiteacute de courant uniforme J dans le sens uθ

La bobine est concentreacutee autour drsquoun

entrefer de rayon 1R et de longueur 3 2e Z Z= minus situeacute sur la partie infeacuterieure du circuit

ferromagneacutetique (figure II1) Lrsquoensemble du systegraveme est deacutelimiteacute dans la direction axiale par

52

0z = et 5z Z= Les limites exteacuterieures du circuit ferromagneacutetique doivent ecirctre choisies

suffisamment loin de la zone de calcul pour ne pas affecter les reacutesultats obtenus Des

conditions aux limites homogegravenes de type Dirichlet sont consideacutereacutees dans les reacutegions I II et

III agrave 0z = et 5z Z= et de type de Neumann dans la reacutegion IV agrave 2z Z= et 3z Z=

Le problegraveme est traiteacute en axisymeacutetrique la formulation en potentiel vecteur

magneacutetique en coordonneacutees cylindriques est employeacutee Seule la composante suivant θ du

potentiel vecteur magneacutetique est preacutesente et elle ne deacutepend que des coordonneacutees r et z

A partir de lrsquoeacutequation de Maxwell-Ampegravere

( )0 0 0 II1ErotB Jt

micro micro ε part= +

part

Lorsque le champ eacutelectrique est stationnaire le second membre de lrsquoeacutequation (II1) devient

neacutegligeable

Drsquoautre part lrsquoexpression de lrsquoinduction magneacutetique en fonction du potentiel vecteur

magneacutetique est donneacutee comme suit

( ) ( ) II2B rot A=

En remplaccedilant lrsquoeacutequation (II2) dans (II1) on trouve

( ) ( )20 0 ( ( ) ) ( II 3) rot rot A J grad div A A Jmicro micro= rArr minusnabla =

Compte tenu de la jauge de coulomb ( ) 0div A = lrsquoeacutequation (II3) devient

( )20 II4A Jmicronabla = minus

Donc deux cas sont possibles

( )2 0

II0 5J Equation de Poisson

AEquation de Laplace

microminusnabla =

Pour notre problegraveme les expressions du potentiel vecteur magneacutetique pour chaque

reacutegion sont obtenues agrave partir de la reacutesolution de lrsquoeacutequation de poisson dans la reacutegion de la

bobine (reacutegion II) et de Laplace dans les reacutegions I II et III en respectant les conditions de

continuiteacute des composantes tangentielles et normales du champ magneacutetique aux interfaces

entre les reacutegions

53

( ) ( ) ( )( )

( )2

0

2

II6

0

( )II

i

r z

r

A J r z Reacutegion II Bobine

A Reacutegions i i I III IVz

micronabla =minusnabla = =

Avec 0micro et J sont respectivement la permeacuteabiliteacute du vide et la densiteacute de courant dans la bobine

Sachant que la densiteacute de courant J est consideacutereacutee homogegravene dans la bobine elle est

indeacutependante de la composante r et elle ne deacutepend que de z

( )1 4 ( ) II0

7J Z z Z

J zAilleur

lt lt=

Dans la modeacutelisation analytique de ce problegraveme nous avons supposeacute que la

permeacuteabiliteacute magneacutetique du circuit ferromagneacutetique est infinie (micro rarrinfin ) Ceci implique que

le champ magneacutetique nrsquoest pas calculeacute agrave lrsquointeacuterieur du milieu ferromagneacutetique et sa

composante tangentielle est nulle aux interfaces ferromagneacutetiques

II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetique

La reacutesolution de toute eacutequation diffeacuterentielle aux deacuteriveacutes partielles est fortement

deacutependante du domaine dans laquelle la solution est deacutefinie et valable ainsi les conditions

aux limites que cette solution doit remplir La reacutesolution de lrsquoeacutequation (II6) se fait dans les

reacutegions de I agrave IV agrave lrsquoaide de la meacutethode de seacuteparation des variables [90101]

II31 Reacutegion I 3 4 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation consideacutereacutee dans cette reacutegion est une eacutequation de Laplace elle srsquoeacutecrit en

coordonneacutees cylindrique sous la forme

( )2 2

22 2 2

10 0 II8I I I II

A A A AAr r r r z

part part partnabla = rArr + minus + =

part part part

Les conditions agrave limites homogegravenes de Dirichlet sont imposeacutees ici agrave 0Z = et 5Z Z=

( )1 1 5 ( 0 ) ( ) 0 II9A r z A r z Z= = = =

La composante tangentielle du champ magneacutetique est nulle agrave lrsquointerface pour 4r R=

( )4

II1( ) 0 0r R

rAr =

part=

part

En utilisant la meacutethode de seacuteparation de variable le potentiel Vecteur magneacutetique peut

srsquoeacutecrire comme suit

54

( ) ( ) ( ) ( ) II11A r z R r Z z=

A partir des eacutequations (II9) (II10) et (II11) la forme geacuteneacuterale de lrsquoexpression du potentiel

vecteur magneacutetique dans la reacutegion I est donneacutee par (voir deacutetails en annexe I)

( ) ( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 11 0 4

II12nII n n n n

n n

K RA r z b I r K r sin z

I Rα

α α αα

infin

=

= +

sum

Avec n est un entier positif 5n n Zα π= est la valeur propre du problegraveme I0 et K0 sont

respectivement les fonctions de Bessel modifieacutees du premier et du deuxiegraveme type drsquoordre 0 etI1 et

K1sont respectivement les fonctions de Bessel modifieacutees du premier et du deuxiegraveme type ordre1

[102] Alors que Inb est la constante drsquointeacutegration elle sera deacutetermineacutee par la suite en utilisant

les conditions de passages agrave lrsquointerfaces agrave 3r R= entre les reacutegions I et II

II32 Reacutegion II 2 3 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre dans cette reacutegion est une eacutequation de Poisson En coordonneacutees

cylindriques

( )2 2

02 2 2

1 ( ) II13II II II IIA A A A J zr r r r z

micropart part part+ minus + = minus

part part part

Les conditions aux limites de Dirichlet sont imposeacutees ici agrave 0z = et 5z Z=

( )5 ( 0) ( I 10 4) III IIA r z A r z Z= = = =

Lrsquoeacutequation (II13) est une eacutequation diffeacuterentielle de deuxiegraveme degreacute avec second membre sa

reacutesolution est deacutetailleacutee dans lrsquoannexe I

La solution geacuteneacuterale de (II13) est donneacutee donc par

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 1 11

II15II IIII n n n n n n n

n

A r z a I r b K r C L r sin zα α α αinfin

=

= + minussum

Avec 022

nn

n

JC micro πα

= et ( ) ( ) ( ) ( )( )5

1 45 0

2 2sin cos cosZ

n n n nJJ J z z dz Z Z

Z nα α α

π= = minusint

L1 est la fonction de Struve modifieacutees ordre 1

Les constantes drsquointeacutegrations IIna et II

nb sont deacutetermineacutees en utilisant les conditions de

passages aux interfaces agrave 3r R= entre les reacutegions I et II et agrave 2r R= entre les reacutegions II et III

55

II33 Reacutegion III 1 2 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Dans cette reacutegion lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre est de type Laplace

( )2 2

2 2 2

1 0 II16III III III IIIA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites imposeacutees ici sont

( )5 ( 0) II1( ) 0 7III IIIA r z A r z Z= = = =

Consideacuterons les conditions aux limites de lrsquoeacutequation (II17) la solution geacuteneacuterale de

lrsquoeacutequation (II16) est donneacutee par

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 11

II18III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Les constantes drsquointeacutegrations IIIna et III

nb sont deacutetermineacutees en utilisant les conditions

de passages aux interfaces agrave 2r R= et agrave 1r R= entre les reacutegions II et III et les reacutegions III et IV

successivement

II34 Reacutegion IV 1 2 30 etr R Z z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation (II1) agrave reacutesoudre dans cette reacutegion est une eacutequation de Laplace

( )2 2

2 2 2

1 0 II19IV IV IV IVA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites imposeacutees ici agrave z=Z2 et z=Z3 sont de type de Neumann

( )2 3

II2( ) ( ) 00IV IV

z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

Une condition suppleacutementaire est imposeacutee agrave 0r = (axe de symeacutetrie)

( ) II( 0 2) 10IVA r z= =

Consideacuterons les eacutequations (II20) et (II21) la solution geacuteneacuterale de lrsquoeacutequation (II19) est

donneacutee par

( ) ( ) ( )( ) ( )0 1 21

cos II22IVIV k k k

k

A r Z A r a I r z Zβ βinfin

=

= + minussum

56

Avec 5 2

kk

Z Zπβ =minus

0A et IVka sont des constantes drsquointeacutegration k est un entier positif

La constante dinteacutegration 0A est due agrave lrsquoapplication des conditions aux limites de Neumann

dans la reacutegion IV Elle est deacutetermineacutee en appliquant la condition de continuiteacute du potentiel

vecteur magneacutetique agrave linterface agrave 1r R= entre la reacutegion III et la reacutegion IV

II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0

On applique le principe de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique entre la reacutegion III et IV

agrave lrsquointerface agrave r= R1

( ) ( ) [ ] ( )1 1 2 3 pour II23III IVA r R z A r R z z Z Z= = isin=

Par inteacutegration par rapport agrave z sur lrsquointervalle[ ]2 3Z Z on trouve

( ) ( ) ( )( ) ( )0 1 1 1 111 3 2

1 II24III IIIn n n n n

nA m a I R b K R

R Z Zα α

infin

=

= +minus sum

Avec ( ) ( )( )2 31 cos cosn nn

n

Z Zm α αα

= minus

II4 Conditions de passages entres interfaces

Les relations entre les constantes drsquointeacutegrations etI II II III III IVn n n n n nb a b a b a sont

deacutetermineacutees en appliquant les conditions de passages aux interfaces entres les diffeacuterentes

reacutegions drsquointeacuterecirct du problegraveme consideacutereacute

Les conditions dinterface doivent satisfaire la continuiteacute des composantes radiale et axiale

de la densiteacute de flux magneacutetique Ces composantes peuvent ecirctre deacuteduites du potentiel vecteur

magneacutetique par

( ) ( ) 1 II25r z

rAAB Bz r r

partpart= =part part

II41 Condition drsquointerface agrave r=R3

En termes de potentiel vecteur magneacutetique deux conditions drsquointerface sont imposeacutees

entre les reacutegions I et II agrave 3r R=

57

( ) ( )( ) ( ) ( )

3 3

3 3

II26I II

I I

r R r R

A r R z A r R z

rA rAr r

= =

= = =part part = part part

On obtient

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 3 1 3 1 3 1 3 1 30 4

II27nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

+ minus minus = minus

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

3 3 0 3 0 3 00 4

0 30 II28nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

minus minus + = minus

II42 Condition drsquointerface agrave r=R2

Les conditions drsquointerface entre les reacutegions II et III agrave 2r R= sont donneacutees par

( ) ( )( ) ( ) ( )

2 2

2 2

II29

II III

II III

r R r R

A r R z A r R z

rA rAr r

= =

= = =part part = part part

On obtient ainsi

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 II30II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus minus + + = minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 2 0 2 0 2 0 2 0 2 II31II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus + + minus = minus

II43 Condition drsquointerface agrave r=R1

Agrave linterface entre les reacutegions III et IV des conditions particuliegraveres deacutefinies par

morceaux concernant la composante axiale du champ magneacutetique agrave r = R1 sont appliqueacutees

autour de cette interface agrave cause de la preacutesence de lentrefer dans le circuit ferromagneacutetique

( ) ( ) ( )1 1

2

2 3

3 5

0 0

II32

0

III IV

r R r R

z ZrA rA

Z z Zr r

Z z Z= =

lt lt

part part= lt ltpart part lt lt

La continuiteacute de la composante radiale de la densiteacute de flux conduit agrave

58

( ) ( ) ( )1 1 2 3 avec II33IV IIIA r R z A r R z Z z Z= = = lt lt

A partir des eacutequations (II32) et (II33) on obtient (voir deacutetail en Annexe II)

( )( )

( )( )

( ) 1 1 1 1 0 1

0 1 0 1

0 (II34)n k n n k nIII III IV

n n k n k kn k n n k n

h I R h K Ra b a g I R

f I R f K R

α αβ

α α

+ + = minus +

( ) ( ) ( ) 1 1 1 1 1 1 0 (II35)2

III III IVn n k n n n k n k k

ka g I R b g K R a I Rβπα α+ minus =

Avec

( )1 3 2

2 n kn k

m mhR Z Z

=minus

( ) ( )2

12 2

1 sin si

2 si

n

n k

n k n kf n kn n k

π

π

+minus ne= minus

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 3

12 2 3

2 2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

k kkk k k k

k

kk k k k k

kn k

Z Z

k Z Zg

Z

α β α α α βα βπ β β β α β

+

+

minus + minus ne= + + minus =

Donc les coefficients etI II II III III IVn n n n n nb a b a b a de lrsquoensemble des harmoniques drsquoespace

sont relieacutes les uns aux autres agrave travers les eacutequations (II27) (II28) (II30) (II31) (II34) et

(II35) Nous devons donc reacutesoudre un systegraveme de six eacutequations lineacuteaires agrave six inconnues en

reacuteeacutecrivant les eacutequations ci-dessus en systegraveme matriciel de taille ( ) ( )6 max 6 maxN Ntimes vu

qursquoil y a six coefficients avec Nmax est le nombre maximal drsquoharmoniques pris en charge

( )( )( )( )

11 12 13 1 3

21 22 23 0 3

32 33 34 35 1 2

42 43 44 45 0 2

54 55 56

64 65 66

0 0 00 0 0

0 00 00 0 0 00 0 0 0

In nn

IIn nn

IIn nn

IIIn nn

IIInIVn

C L RbC L RaC L RbC L Ra

ba

η η η αη η η α

η η η η αη η η η α

η η ηη η η

minus minus minus

= minus

Avec

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 3 1 3 1 21 3 1 3 1 30 4

11 nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

αη α η α η αα

+ = minus = minus=

59

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

21 3 3 22 3 23 30

0 04

0 0 nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

η α α η α η αα

= minus = minus =

( ) ( ) ( ) ( )32 1 2 33 1 2 34 1 2 35 1 2 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = minus = =

( ) ( ) ( ) ( )0 042 2 43 2 44 2 450 0 2 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = = = minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( ) ( )54 1 1 0 1 55 1 1 0 1 56 0 1 n k n n k n n k n n k n n k kh I R f I R h K R f K R g I Rη α α η α α η β= minus = + =

( ) ( ) ( )64 1 1 65 1 1 66 1 1 2n k n n k n k

kg I R g K R I Rπη α η α η β = = = minus

La solution numeacuterique de ce systegraveme matriciel peut ecirctre obtenue en utilisant un

logiciel de calcul matheacutematique en lrsquooccurrence MATLAB dans le cas de la preacutesente eacutetude

Il convient de noter ici qursquoune inversion numeacuterique de cette matrice est neacutecessaire pour le

calcul des coefficients inconnus Cette inversion peut se faire en une seule fois et en calcul

symbolique

II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobine

Linductance est lune des principales caracteacuteristiques de la bobine Elle se deacutefinit

comme laptitude de celle-ci agrave sopposer agrave la variation de lintensiteacute du courant qui la traverse

Linductance dune bobine est une valeur propre deacutependante de la dimension physique de la

bobine ainsi que du mateacuteriel utiliseacute pour sa fabrication

Lrsquoinductance de la bobine est lieacutee agrave lrsquoeacutenergie magneacutetique stockeacutee par la relation suivante

21 1 (II36)2 2 V

W LI A Jdv= = int

Lrsquointeacutegrale (II36) est limiteacutee au volume de la bobine car la densiteacute de courant est nul ailleurs

Nous avons supposeacute que la densiteacute de courant eacutelectrique est uniformeacutement reacutepartie sur toute

la section de la bobine ce qui conduit agrave

(II37)JSIN

=

Avec ( )( )4 1 3 2S Z Z R R= minus minus

60

N et I sont respectivement le nombre de spires que contient la bobine et lrsquointensiteacute de courant

eacutelectrique qui les travers ( )( )4 1 3 2S Z Z R R= minus minus

Le potentiel de vecteur magneacutetique utiliseacute dans lrsquoeacutequation II36 est celui deacutefini dans la reacutegion

II de la bobine

En remplaccedilant les eacutequations (II15) et (II37) dans (II36) on obtient

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )4 3

1 2

2

2 1 11

0 1 II38II IIn n n n n n n

Z

Zn

R

Ra I r b K r C L rNL rdrsi z d

JSn zd

πα α θα α

infin

=

+= minussumint int int

En inteacutegrant (II38) par rapport aux variables r θ et z lrsquoexpression analytique de lrsquoinductance

est donc donneacutee par

( ) ( )( )( ) ( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( ) ( )

3 3 2 2

3 3 2 221

4 40 3

1 4

3 2

2

2

II392

6

2 cos cos

IIn

IIn n n

n nn

n

a R U R R U R

b R V R R V R

J R W R R W R

NL Z ZJS

ππ α αα

αmicroπ

infin

=

minus + minus

minus minus

=

minussum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1n n n nU r I r L r I r L rα α α α= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1( ) n n n nV r K r L r K r L rα α α α= +

Et ( ) 2 23 512 3

2 2 4n rW r F α =

est la fonction hypergeacuteomeacutetrique [90]

II6 Reacutesultats analytiques et discussion

Les valeurs des paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutes dans notre problegraveme sont reacutesumeacutees

sur le tableau II1 Les solutions analytiques dans toutes les reacutegions ont eacuteteacute calculeacutees avec un

nombre fini en termes drsquoharmoniques eacutegal agrave 50 Les limites exteacuterieures du circuit dans la

direction axiale sont choisies de maniegravere agrave ce que leurs valeurs nrsquoaffectent pas les reacutesultats

obtenus

61

Tableau II1 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme sans pastille

Paramegravetre Description valeur

R1 Bord infeacuterieur du domaine dans la direction radial 0030 m

R2 Rayon interne de la bobine 0080 m

R3 Rayon externe de la bobine 0120 m

R4 Bord supeacuterieur du domaine dans la direction radial 0150 m

Z1 Limite inteacuterieure de la bobine 0200 m

Z2 Limite inteacuterieure de lrsquoentrefer 0225 m

Z3 Limite exteacuterieure de lrsquoentrefer 0275 m

Z4 Limite exteacuterieure de la bobine 0300 m

Z5 Limite exteacuterieure du domaine dans la direction axiale 0500 m

N Nombre des spires dans la bobine 1000

J Densiteacute de courant eacutelectrique dans la bobine 5 Amm2

Nmax Nombre drsquoharmoniques utiliseacute dans tout le domaine 50

Afin de valider nos reacutesultats analytiques nous devons les comparer avec ceux obtenus

en utilisant la meacutethode drsquoapproximation par eacuteleacutements finies [103104] (FEA pour Finite

Element Approximation) impleacutementeacutee sous le logiciel COMSOL Multiphysics La taille de

maillage et la preacutecision demandeacutee sont choisies de maniegravere agrave ce que les quantiteacutes deacuteriveacutees du

FEA servent de reacutefeacuterence une densiteacute de maillage drsquoenvirons 1850 triangles a eacuteteacute imposeacutee

dans la reacutegion du fer composant le circuit ferromagneacutetique La densiteacute de maillage consideacutereacutee

dans la reacutegion de lrsquoentrefer et de la bobine est moins eacuteleveacutee pour eacuteviter une augmentation

inutile de temps de calcul (figure II2) En effet les mecircmes paramegravetres geacuteomeacutetriques que ceux

deacutefinis dans le tableau 1 sont utiliseacutes Les conditions aux limites homogegravenes de type Dirichlet

et de Neumann sont eacutegalement prises en compte dans les simulations comme avec le modegravele

analytique

62

Figure II2 Maillages du circuit ferromagneacutetique avec entrefer eacutetudieacute par COMSOL

(a) (b)

Figure II3 Comparaison des distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir

du calcul analytique (a) et du calcul numeacuterique (b) avec le traceacute des lignes de champ

magneacutetique

63

La figure II3 repreacutesente la comparaison des distributions du potentiel vecteur

magneacutetique calculeacutees dans toutes les reacutegions drsquointeacuterecirct par la meacutethode analytique (a) et la

meacutethode numeacuterique (b) Nous avons ainsi repreacutesenteacute les lignes de champ magneacutetique dans

toutes les reacutegions drsquointeacuterecirct en calcul numeacuterique Les composantes radiale Br et axiale Bz de la

densiteacute de flux magneacutetique obtenues analytiquement sont ensuite repreacutesenteacutees et compareacutees agrave

celles obtenues numeacuteriquement dans la figure II4 (figure 4II (a) correspond agrave la reacutegion III et

figure 4II (b) correspond agrave la reacutegion IV)

(a)

(b)

Figure II4 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions

(a) III en ( )1 2 2r R R= + et (b) IV en 1 2r R=

64

Figure II5 Comparaison des valeurs de lrsquoinductance de la bobine en fonction de la longueur

de lrsquoentrefer obtenues numeacuteriquement avec celles obtenues analytiquement pour les

diffeacuterentes valeurs de nombres des harmoniques variant entre 1 et 50

Une comparaison est faite entre les valeurs numeacuteriques obtenues avec COMSOL et les

reacutesultats analytiques pour diffeacuterents nombres dharmoniques allant de 1 agrave 50 De toute

eacutevidence linductance diminue avec laugmentation de la longueur de lentrefer ( figure II5)

plus le nombre de termes harmoniques est eacuteleveacute plus la solution agrave la valeur de reacutefeacuterence

obtenue numeacuteriquement est proche

Lerreur maximale est de 3937 1147 635 292 152 et 075 pour un nombre de

termes harmoniques de 1 5 10 20 30 40 et 50 respectivement Nous pouvons conclure ici

que la formule proposeacutee est correcte et efficace De plus seuls 10 termes suffisent pour

obtenir moins de 10 derreur

Nous allons proceacuteder maintenant au calcul de lrsquoinductance de la bobine en preacutesence

drsquoune pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer

65

II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en

preacutesence drsquoune pastille supraconductrice

Les mecircmes hypothegraveses consideacutereacutees preacuteceacutedemment dans le cas de circuit seul avec

entrefer seront consideacutereacutees par la suite en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice

La figure II6 repreacutesente la geacuteomeacutetrie du problegraveme consideacutereacute

Figure II6 Circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer de longueur e dans lequel se trouve

une pastille supraconductrice

En Introduisant la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer deux reacutegions

suppleacutementaires sont consideacutereacutees en plus dans ce cas la reacutegion V et la reacutegion VI Ces deux

reacutegions correspondent agrave de lrsquoair (figure II6) La pastille supraconductrice est modeacuteliseacutee par

un diamagneacutetique parfait ( 0micro = ) de sorte que le potentiel vecteur magneacutetique est nul dans

toute la pastille y compris ses bords

De ce fait les conditions aux limites consideacutereacutees dans les reacutegions V et VI sont comme suit

( ) ( ) ( )2

3 ( ) 0 II400VV

z Z

A r z A r z Z reacutegionVz =

part= = =

part

( ) ( ) ( )5

4

0 0 ( II4) 1VIVI

z Z

A r zA r z Z reacutegionVI

z=

part= = =

part

Des conditions suppleacutementaires sont imposeacutees agrave en r=0 (lrsquoaxe de symeacutetrie)

66

( ) ( ) ( ) I0 0 et 0 0 I42V VIA r z A r z= = = =

Les expressions analytiques du potentiel vecteur magneacutetique pour les reacutegions I II et III du

problegraveme consideacutereacute dans la figure II6 sont donneacutees de la mecircme faccedilon que le problegraveme

preacuteceacutedent (en absence de la pastille supraconductrice) comme suit

( ) ( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 5

1 11 0 5

II43nII n n n n

n n

K RA r z b I r K r sin z

I Rα

α α αα

infin

=

= +

sum

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 1 11

II44II IIII n n n n n n n

n

A r z a I r b K r C L r sin zα α α αinfin

=

= + minussum

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 11

II45III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Avec7

nnZπα = 2

0 2n n nC Jπmicro α minus =

et ( )( ) ( )( )( )1 62 cos cosn n n

JJ z Z z Zn

α απ

= minus minus minus

Pour la reacutegion IV les conditions aux limites consideacutereacutees ici sont

2 5

( ) ( )0 et 0z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

Et le potentiel vecteur magneacutetique est donneacute sous forme (en suivant la mecircme meacutethode

deacutetailleacutee dans lrsquoannexe I)

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )( ) ( )101 11 1 1 2

1

cos II46IV IVIV n n

nn n nA r Z A r A r a I r b K r z Zβ β β

infinminus

=

= + + + minussum

Avec 5 2

nn

Z Zπβ =minus

Les constantes dinteacutegrations 01A et 02A sont dues agrave lrsquoapplication des conditions aux

limites de Neumann dans la reacutegion IV Elles seront deacutetermineacutees apregraves en appliquant la

condition de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique agrave linterface entre les reacutegions III et IV

agrave 2r R= et agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI agrave r= R1

Pour les reacutegions V et VI en prenant en consideacuterations les conditions aux limites (II40) (II41)

et (II42) les expressions du potentiel vecteurs magneacutetiques sont donneacutees comme suit

( ) ( ) ( )( ) ( )1 2 2 21

cos II47VV n n

nnA r z a I r z Zβ β

infin

=

= minussum

67

( ) ( )( ) ( )1 3 3 41

II4( ) s 8inVIVI n n n

nA r z a I r z Zβ β

infin

=

= minussum

Avec ( )( )2

3 2

2 1 2n

nZ Z

πβ

minus=

minuset ( )

( )53

4

2 1 2n

nZ Z

πβ

minus=

minus

II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

Agrave partir de la condition de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique agrave lrsquointerface

entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave r=R2 et agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI

agrave 1r R= on a

( ) ( ) [ ] ( )2 2 2 5 II 49IV IIIA r R z A r R z pour z Z Z= = = isin

Et

( )( ) [ ]

[ ]( ) [ ]

( )1 2 3

1 3 4

1 4 5

0

II50V

IV

VI

A r R z pour z Z Z

A r R z pour z Z Z

A r R z pour z Z Z

= isin

= = isin = isin

On integravegre les deux eacutequations (II49) et (II50) par rapport agrave z sur lrsquointervalle [ ]2 5Z Z on

trouve

( ) ( )( )( ) ( )

( )( )

1 3

1

1 2 12

01 1 2 1

1

21

3

1

1

II51n

VIn n

nV

nIII III nn n

n

n

n n n

a I RA a

a I RI R b K R h q

ββα α

ββ

+

infin

=

minus = + minus +

sum

( ) ( ) ( ) ( )1 3 13

1 2111 1 2 1 01 1

15 2 2

1 1 1 II52VIn n n

n

nVn

n n

RA a I RR Aa RZ Z

I ββ

ββ

infin+

=

= minus + minus minus

sum

Avec

( ) ( )( )2 5cos co1 s n nnn

Z Zmα

α α= minus ( )

22 2

2 1

n nRh m

R R e=

minus

( )1

2 22 1

RqR R e

=minus

et 5 2e Z Z= minus

Les constantes drsquointeacutegrations I II II III III IV IV Vn n n n n n n nb a b a b a b a et VI

na sont deacutetermineacutees agrave

partir des conditions de passages aux interfaces entre les diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecircts du

problegraveme

68

II72 Conditions de passages entres interfaces

Les mecircmes conditions de passages appliqueacutees dans le cas de circuit sans pastille sont

appliqueacutees dans ce cas sauf que des conditions particuliegraveres deacutefinies par morceaux sont

appliqueacutees agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI en 1r R=

II721 Interface agrave r = R4

A lrsquointerface entre les reacutegions I et II agrave 4r R= on trouve

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )5

4 4 4 4 41 15

01 1 1

0

II53nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

+ minus minus = minus

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

05

0 00 4 0 4 40

4 45

II54nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

minus minus + = minus

II722 Interface agrave r = R3

Pour lrsquointerface agrave 3r R= entre les reacutegions II et III on obtient

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )3 3 3 3 31 1 1 1 1 II55II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus minus + + = minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )3 3 30 0 0 0 03 3 II56II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus + + minus = minus

II723 Interface agrave r = R2

Agrave lrsquointerface entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave 2r R= des conditions de passages

particuliegraveres deacutefinies par morceaux sont appliqueacutees ici

( ) ( ) ( )2 2

5

2 5

7

20 0

II57

0

III IV

r R r R

pour z ZrA rA

pour Z z Zr r

pour Z z Z= =

lt lt

part part= lt ltpart part lt lt

( ) ( ) ( )2 22 5 II58IV IIIA r R z A r R z pour Z z Z= = = lt lt

On obtient

69

( )( )

( )( )

( )

( ) ( ) ( ) ( )( )

0 2 0 2 0 2

1 2 2 1 2 2

11 1

0 2 1 2 1 11 32 3

0 II59

1 VI

n

n n m n n mIII III IVn n n n n m

n n m n n m

nIV V

n n m n m mn

n n nn

I R f K R fa b a I R g

I R R h m K R R h m

R Rb K R g a I R h RI ha ββ

α αβ

α α

β ββ

+

minus minus minus + =

minus + + +

( ) ( ) ( )( ) ( )( ) ( )1 2 1 2 1 2 5 2 1 2 5 2 0 II60III III IV IVn n n m n n n m n n n na I R j b K R j a I R Z Z b K R Z Zα α β β+ minus minus minus minus =

Avec

( )( ) 12 22 12 nn R R e mh

minusminus=

( ) ( ) ( )2

1

2

21

2

n n

n m

n mn m

n m

sinf

m si

n si

απ α αα α

π α α

+ minus ne

minus

=

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 5 2 2

21

2 5

1

1 1

2 4

n n mm m m n

m n

n n n mn

n

cos Z cos Z si

g n msin Z cos Z cos sin Z

β αα α α βα β

β β β α βπ +

+ + minus minus= + + minus =

ne

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )

12 5

15 2 2 2 5

2 2

2 cos 1 sin

1sin cos 1 cos

2

nm m n m m n

m nn m

n n n m nn

n

Z Z si

Zj

Z Z Z Z si

α α β α α βα β

β β β α ββ

+

+

+ minus ne

minus + +

minus

=

=

minus

II724 Interface agrave r = R1

Ainsi des conditions de passages particuliegraveres sont deacutefinies sur lrsquointerface entre la reacutegion IV

et les reacutegions V et VI agrave 1r R=

( )( )

( )( )

1 2 3

1 3 4

1 4 5

0 II61

V

IV

VI

A r R Z pour Z z ZA r R Z pour Z z Z

A r R Z pour Z z Z

= lt lt= = lt lt = lt lt

( ) ( ) ( )1 1

2 3 II62V IV

r R r R

rA rApour Z z Z

r r= =

part part= lt lt

part part

70

( ) ( ) ( )1 1

4 5 II63VI IV

r R r R

rA rApour Z z Z

r r= =

part part= lt lt

part part

Ainsi agrave partir des eacutequations (II61) (II62) et (II63) on obtient

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 1 1 1 1 2 1 3 0 II64VIV IV Vk k n m k k n m n n m n m

In n na I r l b K r l a a II r O prββ β β+ minus minus =

( ) ( )( ) ( )

( ) ( ) ( ) ( ) ( )

( )1 2 2 1 2 2

0

11 1

1 2 1 0 2 1 1

0 1 1

21 3

3

0 II65

1 2 1

2

III IIIn n n n n n n n

IV IVn m n n m

n

n

V

n n

VI nn n

nn n n

nn

a I R R S m b K R R S m

a q b K q

R n S Ra I R S I

R R

a R

I

R I

α α

β β

πβ β

ββ

β

+

+ + minus =

+

minus minus

minus minus

( )( )

( )( )

( ) ( )

( ) ( ) ( )( )

11 1 2 2 1

1 2 121 2 2 0 1

0

1 31

1 0 3 13

02 1

2

1

II66

1 2

nn

n

VIn n n

nIVIIIn n mn n m n mV

nIII IVnn n m n n

n

n m

m

a I R ta I R R B m B Ra I R

b K R R B m b K

na I R

R

R R I

t

B πβ β

βαβ

βα β

β

+

=minus

minus+ minus + minus

minus +

Avec

( ) ( )

( )

12 2

5 2

1 si 2n

nm

mn

n

mm

m

nn

m si

Z Z il

s

βπ β ββ β

β β

+ minus ne minus

minus =

=

( ) ( )( )

( )

1 23 2 2

2

3

2 2

2 2

21 c

osn

n nm n m

n m

n

m

m

Z Z

Z Z s

siO

i

β β β ββ β

β β

+

minus

minus minus ne

=

= minus

( )( ) ( ) ( )( )( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( )

13 4 32 2

3

3 4

3 4 313 3

2

5 4 2

5

2

2

2 1 sin

sin

2 1 sin

cos

cos1

nn m m n m

n m

n mn

n n mnn n

Z si

ZZ Z Z si

Z m

ZZ

Z

p

Z

β π ββ

ββ β

β β

β β ββ

β

+

+

minus minus ne minus= minus minus = + minus

minus

minus minus minus

71

( )( ) ( ) ( )

( )( ) ( ) ( )( )( ) ( )( )

1 332 2

3

13 4 3 5

4 2

2

3

3

2

4 2

2 11 cos

2

1 s

cos

cos in

in21

s4 1

n mn m n

m n

nn n

m n

n

n

n m

m

Z Z

n Z

Z Z

tZ Z

Z

π β ββ

β β

ββ ββ

ββπ β

+

+

minusminus +

= minus minus minus

minus neminus

+ minus=

minus minus

( ) ( )( )

( )

1 23 2 22

2

3

2

22

21 cos n nn

m n mm

n

m n

m

n

mqZ Z

Z Z

β ββ β ββ β

β β β

+ minus minus ne minus

minus =

=

( )( )( )2 2

1

2 5

1

2 1 2

14m

m

mRS

R R Z Zβ

+minus=

minus minus

( )( )1

2 22 1 5 23

2

mm

RBR R Z Zβ

=minus minus

Au final Les eacutequations (II53) (II54) (II55) (II56) (II59) (II60) (II64) (II65) et

(II66) peuvent se mettre en systegraveme matricielle de taille ( )9 max (9 max)N Ntimes

Les coefficients drsquointeacutegrations de lrsquoensemble des harmoniques drsquoespace

etI II II III III IV IV V VIn n n n n n n n nb a b a b a b a a sont relies les uns aux autres agrave travers ces eacutequations ils

sont obtenus par inversion numeacuterique de ce systegraveme matricielle

11 12 13

21 22 23

32 33 34 35

42 43 44 45

54 55 56 57 58 59

64 65 66 67

76 77 78 79

84 85 86 87 88 89

94 95 96 97 98 99

0 0 0 0 0 00 0 0 0 0 0

0 0 0 0 00 0 0 0 00 0 00 0 0 0 00 0 0 0 00 0 00 0 0

InIInIIn

bab

η η ηη η η

η η η ηη η η η

η η η η η ηη η η η

η η η ηη η η η η ηη η η η η η

( )( )( )( )

1 4

0 4

1

0

3

3

(II67)00000

n n

n n

n n

n n

IIInIIInIVnIVnVnVIn

C L RC L

C L R

ababaa

RC L R

ααα

α minus =

minusminusminus

Avec

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

1 1 12 1 135

11 4 4 4 45

10

nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

αη α η α η αα

+ = minus = minus=

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

21 22 230

50 4 0 4 0 4 0 4

5

nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

η α α η α η αα

= minus = minus =

72

( ) ( ) ( ) ( )3 3 332 31 33 1 33 1 34 1 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = minus = =

( ) ( ) ( ) ( )0 3 0 3 042 43 44 3 345 0 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = = = minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( )54 0 2 1 2 2 55 0 2 1 2 2 n n m n n m n n m n n mI R f I R R h m K R f K R R h mη α α η α α= minus = minus +

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 156 0 2 57 0 2 58 1 2 1 59 1

21 3

3

1

n

n n m n n m n m nn

mn

R RI R g K R g I R h hI Rη β η β η β η βββ

+minus= minus = = =

( ) ( ) ( )( ) ( )( )1 2 65 1 2 6664 1 2 5 2 6 7 1 2 5 2 n n m n n m n nI R j K R j I R Z Z K R Z Zα η α η βη η β= = minus minus minus minus= =

( ) ( ) ( ) ( )1 1 77 1 1 78 1 2 79 76 1 3 k n m k n m n n m n mnI r l K r l I Ir prOη ββ η β η β ηminus minus= = = =

( ) ( ) ( ) ( )1 2 284 0 185 1 2 2 86 7 0 1 8 n n n n n n nn n m n mI R R S m K R R S R Rm I q K qα η α η β η βη = = == minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 18 8 1 2 1 0 2 1 189 1 3

32

1 2 1

2

n

nn

n

nn n n

R n S RI R I R IS Rπ

η β β η βββ

+ + = minus

minus minus= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 2 2 95 1 2 2 96 1 97 00 1 94 n m n n m n n n m mn nI R R B m K R R B m I R t K R tα η α η η βη β= = = minus=

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 3 0 31 1

98 1 2 1 93

9 12

1

1 1 1

22

2 n n

n

nm m

nn

B R nI IRR RBI Rη β

ββ β

βη

π+ minus

minus= minus = minus +

II72 Expression analytique de lrsquoinductance

De la mecircme faccedilon et agrave partir de lrsquoeacutequation (II36) on obtient

( ) ( )( )( ) ( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( ) ( )

4 4 3 3

4 4 3 321

4 40 4 4 3

1 62

3

II2 co 68s2

c

6

os

IIn

IIn n n

n nn

n

a R U R R U R

b R V R R V R

J R W R R

NL Z ZS

W RJ

α αα

αmicroπ

ππinfin

=

minus + minus

minus minus

= minussum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1n n n nU r I r L r I r L rα α α α= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1( ) n n n nV r K r L r K r L rα α α α= +

Et ( ) 2 23 512 3

2 2 4n rW r F α =

est la fonction hypergeacuteomeacutetrique [90]

73

II73 Reacutesultats et discussion

Entre le cas avec pastille supraconductrice et le cas sans on a gardeacute les mecircmes valeurs

des paramegravetres geacuteomeacutetriques pour montrer lrsquoeffet de la preacutesence de cette derniegravere sur la valeur

de lrsquoinductance de la bobine Ces valeurs des paramegravetres geacuteomeacutetriques sont reacutesumeacutees dans le

tableau 2

Les solutions analytiques dans toutes les reacutegions sont obtenues en utilisant le mecircme

nombre drsquoharmoniques qui est eacutegale agrave 50 Les valeurs du tableau II2 sont eacutegalement utiliseacutees

pour reacutesoudre le mecircme problegraveme avec la meacutethode des eacuteleacutements finis (FEM) sous COMSOL

afin de valider les reacutesultats obtenus analytiquement Des conditions aux limites identiques agrave

celles utiliseacutees lors de calcul analytique sont employeacutees dans la simulation numeacuterique

Tableau II2 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme avec pastille

Paramegravetre Description valeur

R1 Rayon de la pastille supraconductrice 0015 m

R2 Bord infeacuterieur du domaine dans la direction radial 0030 m

R3 Rayon interne de la bobine 0080 m

R4 Rayon externe de la bobine 0120 m

R5 Bord supeacuterieur du domaine dans la direction radial 0150 m

Z1 Limite inteacuterieure de la bobine 0200 m

Z2 Limite inteacuterieure de lrsquoentrefer 0225 m

Z3 Limite inteacuterieure de la pastille supraconductrice 0230 m

Z4 Limite exteacuterieure de la pastille supraconductrice 0270 m

Z5 Limite exteacuterieure de lrsquoentrefer 0275 m

Z6 Limite exteacuterieure de la bobine 0300 m

Z7 Limite exteacuterieure du domaine dans la direction axiale 0500 m

N Nombre des spires dans la bobine 1000

J Densiteacute de courant eacutelectrique dans la bobine 5 Amm2

Nmax Nombre drsquoharmoniques utiliseacute dans tout le domaine 50

74

La distribution du potentiel vecteur magneacutetique dans toutes les reacutegions drsquointeacuterecircts du

problegraveme eacutetudieacute obtenue avec un calcul analytique et un calcul numeacuterique est repreacutesenteacutee sur

la figure II7 Les composantes radiale Br et axiale Bz du la densiteacute de flux magneacutetique est

ainsi repreacutesenteacutees sur la figure II8 (a) dans la reacutegion III en r = 0055 (b) dans la reacutegion IV

en 00225r = (c) dans la reacutegion V en 00075r = et (d) dans la reacutegion VI en 00075r =

Dans ce cas une veacuteritable concordance peut ecirctre constateacutee entre les deux approches en

srsquoeacuteloignant de la reacutegion de lrsquoentrefer (figure II8 (a)) Un leacuteger deacutecalage subsiste

neacuteanmoins entre les reacutesultats analytiques et numeacuteriques (figure II8 (a)) surtout pour la

composante ZB Ce deacutecalage peut sexpliquer par le nombre limiteacute drsquoharmoniques retenus lors

du deacuteveloppement analytique mais aussi par les erreurs numeacuteriques reacutesultantes de

linversion matricielle lors du calcul des coefficients De mecircme que dans la preacuteceacutedente

section on notera que lutilisation de fonctions de Bessel modifieacutees nrsquoarrange rien puisque

qursquoelle conduit agrave une matrice tregraves mal conditionneacutee lorsque le nombre drsquoharmoniques

consideacutereacute augmente

Figure II7 Distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir du (a) calcul

numeacuterique) et du (b) calcul analytique en preacutesence de la pastille supraconductrice

75

(a) (b)

(c) (d)

Figure II8 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions

(a) III agrave ( )2 3 2r R R= + (b) IV agrave 2 2r R= (c) V agrave 1 2r R= et (d) VI agrave 1 2r R= en

preacutesence de la pastille supraconductrice

La valeur de lrsquoinductance de la bobine obtenue analytiquement agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation

(II68) est la mecircme que celle obtenue numeacuteriquement agrave lrsquoaide de la meacutethode FEM sous

COMSOL cette valeur est eacutegale agrave 0247 H Par ailleurs la valeur de lrsquoinductance en absence

de la pastille supraconductrice est de 0253 H ce qui nous amegravene agrave dire que la pastille a tregraves

peu drsquoinfluence sur la valeur de lrsquoinductance pour le problegraveme eacutetudie (une diffeacuterence de 6)

Ceci reacutesulte du fait que le rayon de la pastille consideacutereacutee dans notre calcul est relativement

petit par rapport au rayon du noyau ferromagneacutetique 15 mm pour le rayon de la pastille

contre 30 mm pour le noyau de fer

76

La figure II9 repreacutesente la variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon

r de la pastille supraconductrice avec 20 r Rlt lt Nous constatons que lrsquoinductance de la

bobine diminue en augmentant la taille de la pastille cette faible diminution est due peut-ecirctre

agrave lrsquointervalle de variation de rayon de la pastille consideacutereacutee Pour 2r Rgt deux reacutegions

drsquointeacuterecirct en plus doit ecirctre consideacuterer dans lrsquoeacutetude preacuteceacutedente et les calculs effectueacutes

deviennent tregraves compliqueacute agrave cause des nombres de variables eacuteleveacutes et par la suite des

problegravemes de convergence pour le calcul analytique sont imposeacutes

Figure II9 Variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

Pour reacutesoudre ce problegraveme un calcul numeacuterique agrave lrsquoaide de la meacutethode FEA sous

COMSOL est effectueacute le rayon de la pastille dans ce cas peut prendre des valeurs

supeacuterieures au rayon du noyau de fer ( )30 r Rlt lt La figure II10 repreacutesente la variation de

lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon de la pastille en utilisant deux types de

circuits circuit ouvert et circuit fermeacute Une diminution remarquable dans la valeur de

lrsquoinductance est constateacutee dans ce cas en fonction du rayon de la pastille supraconductrice

Par ailleurs la valeur de lrsquoinductance trouveacutee pour un circuit fermeacute est supeacuterieure agrave celle

trouveacutee dans le cas drsquoun circuit ouvert

77

Figure II10 variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

supraconductrice dans un circuit fermeacute et dans un circuit ouvert

78

II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique

impulsionnel

Nous reprenons le problegraveme de la figure II1 Une pastille supraconductrice de rayon

11R et de hauteur ( )33 22Z Zminus est placeacutee au centre de la reacutegion de lrsquoentrefer Lexpression

analytique du potentiel vecteur magneacutetique ( ) IVA r z t (eacutequation II22) est utiliseacutee pour

calculer les courants induits agrave linteacuterieur de la pastille supraconductrice La reacutegion drsquointeacuterecirct est

preacutesenteacutee sur la figure II11 avec lrsquoaxe (Oz) est en position verticale

Figure II11 Position de la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du problegraveme

de la figure II1 avec [ ]110r Risin et [ ]22 33z Z Zisin

La densiteacute de courant parcourue dans la reacutegion de la bobine est en fonction du temps

Cette densiteacute de courant est supposeacutee produite par la deacutecharge dune batterie de

condensateurs sous forme

( ) ( ) ( )( ) ( )max exp II66aJ t J t tτ τ= minus

Avec 2max 50 J A mm= et 1msτ =

La densiteacute de courant J induite dans la pastille supraconductrice est calculeacutee agrave lrsquoaide

drsquoun code de calcul deacuteveloppeacute sous MATLAB en utilisant la meacutethode de laquo Brandtraquo

deacuteveloppeacutee en 1998 pour les disques et les cylindres en preacutesence drsquoun champ magneacutetique

axial [99 100]

79

En reacutesumeacute leacutequation suivante doit ecirctre satisfaite

( )( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )11 33

22

2 21 10 2 20

I I67

R Z IVcylZ

d J r t d A r tQ r r E J dr dz

dt dtmicro minus minus

= times +

int int

( )2 )r r z= Coordonneacutees de la pastille supraconductrice

cylQ Inteacutegral de Kernel

cylQ est obtenue en inteacutegrant la fonction de Green de lrsquoeacutequation de Laplace agrave 3D en

consideacuterant que le milieu ferromagneacutetique est caracteacuteriseacute par une permeacuteabiliteacute infinie

E(J) donne la relation entre le champ eacutelectrique E et la densiteacute de courant critique J qui

deacutecrive le comportement supraconducteur de la Pastille supraconductrice Dans ce cas E(J)

est deacutefini par le modegravele de la loi en puissance

( ) ( )1

II68n

JEcE J JJc Jc

minus =

Avec 1 CE V cmmicro= 30n = et 2100 cJ A mm=

La reacutesolution de lrsquoeacutequation diffeacuterentielle (II67) est effectueacutee en utilisant les solveurs

disponibles dans MATLAB agrave savoir laquo ode15s raquo et laquo ode23t raquo

Figure II12 Variation de champ magneacutetique appliqueacute et du champ magneacutetique pieacutegeacute sur la

surface de la pastille supraconductrice agrave 0r = et 33z Z=

80

Un calcul numeacuterique est eacutegalement effectueacute afin de valider les reacutesultats obtenus

analytiquement Un modegravele de formulation en H impleacutementeacute sous COMSOL est utiliseacute [41]

ougrave lrsquoeacutequation aux deacuteriveacutees partielles (EDP) suivante doit ecirctre reacutesolue temporellement dans la

pastille supraconductrice

( )( ) ( )0 II0 69H J Ht

micro ρpart+nablatimes nablatimes =

part

Les composants du champ magneacutetique ( )r zH H H= sont choisis comme variables drsquoeacutetat

Le mateacuteriau supraconducteur est modeacuteliseacute par une reacutesistiviteacute non lineacuteaire

( ) ( )1

II70n

C

C C

JEJJ J

ρminus

=

La figure II12 preacutesente la variation en fonction de temps de la densiteacute de flux

magneacutetique appliqueacutee aB et la densiteacute de flux magneacutetique pieacutegeacutee pieacutegeacuteB agrave 0r = e 33z Z=

(figure II7) Une correspondance presque parfaite dans les reacutesultats est observeacutee La valeur

maximale de la densiteacute du flux magneacutetique appliqueacute est environ de 75 T et la valeur de la

densiteacute de flux magneacutetique pieacutegeacute est de 209 T agrave t=10 ms Leacutecart entre les reacutesultats

analytiques et numeacuteriques est infeacuterieur agrave 3 tout au long du processus drsquoaimantation par

PFM

Le traceacute en fonction de temps de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc dans le plan

meacutedian de pastille supraconductrice est preacutesenteacute sur la figure II13 pour diffeacuterentes valeurs du

rayon r avec ( )0479515320r mm=

81

Figure II13 Evolution de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc sur le plan meacutedian de la

pastille supraconductrice agrave ( )0479515320r mm=

Les reacutesultats obtenus analytiquement sont proches de ceux obtenus par COMSOL

Une leacutegegravere diffeacuterence est remarqueacutee en particulier pour r = 0 Cette valeur de r est singuliegravere

et on ne peut pas juger est ce que les reacutesultats obtenus pour cette valeur sont corrects ou non

En revanche la densiteacute de courant sur lrsquoaxe ne contribue pas beaucoup en termes de champ

magneacutetique pieacutegeacute A t = 5 ms la densiteacute de courant dans la pastille supraconductrice est

comprise entre 11 et 15 times Jc

82

II9 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons deacuteveloppeacute un modegravele analytique pour calculer

lrsquoinductance drsquoune bobine circulaire en cuivre de section transversale rectangulaire dans un

circuit ferromagneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie inferieure concentrique avec

la bobine Nous avons montreacute que ce modegravele analytique correspond tregraves bien aux meacutethodes

numeacuteriques avec des erreurs infeacuterieures agrave 10 pour 10 termes harmoniques Nous avons

montreacute aussi que la valeur de lrsquoinductance de la bobine diminue avec lrsquoaugmentation de la

longueur de lrsquoentrefer

Ensuite nous avons proceacutedeacute agrave lrsquoeacutetude de ce mecircme problegraveme en ajoutant une pastille

supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer Nous avons constateacute que la preacutesence de la

pastille supraconductrice dans le circuit ferromagneacutetique a tregraves peu drsquoinfluence sur la valeur

de lrsquoinductance Une diminution de 6 de la valeur de cette derniegravere a eacuteteacute trouveacutee en cas de

preacutesence de pastille supraconductrice Ceci est ducirc agrave la taille de la pastille consideacutereacutee dans

notre calcul qui est relativement petite par rapport agrave la taille du noyau ferromagneacutetique En

effet nous avons trouveacute par un calcul numeacuterique que la valeur de lrsquoinductance de la bobine

diminue en augmentant le rayon de la pastille supraconductrice preacutesente dans la reacutegion de

lrsquoentrefer

Pour le processus drsquoaimantation par la meacutethode PFM les expressions analytiques de

potentiel vecteur magneacutetique trouveacutees dans le cas de circuit sans pastille supraconductrice

sont utiliseacutees pour calculer les courants induits agrave lrsquointeacuterieur drsquoune pastille supraconductrice en

utilisant la meacutethode de Brandt Lrsquoeacutevolution temporelle de la densiteacute de flux magneacutetique

pieacutegeacutee et la densiteacute de courant eacutelectrique montre une excellence correspondance entre les

reacutesultats analytiques et numeacuteriques Une diffeacuterence infeacuterieure agrave 3 est obtenue sur la densiteacute

de flux magneacutetique pieacutegeacute

83

Chapitre 3 Prise en compte de

lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de

leur caracteacuterisation

84

III1 Introduction

Les deux paramegravetres importants qui caracteacuterisent un mateacuteriau supraconducteur massif

sont le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete PB et la densiteacute de courant critique Jc Ces

deux paramegravetres sont lieacutes et deacuteterminent les performances des applications utilisant ces

mateacuteriaux Les meacutethodes de caracteacuterisations deacuteveloppeacutees au laboratoire GREEN sont baseacutees

sur la mesure de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete PB agrave partir de lrsquoaimantation

drsquoune pastille SHTC de type YBCO par champ magneacutetique pulseacute (PFM pour Pulsed Field

Magnetization) La meacutethode PFM consiste agrave appliquer une impulsion de champ magneacutetique

sur cette derniegravere Si ce champ appliqueacute est suivant lrsquoaxe (Oz) (figure III1) des courants

induits vont ecirctre creacuteeacute agrave lrsquointeacuterieur de la pastille et circulent dans le plan (xOy) et par la suite

un champ magneacutetique appeleacute champ magneacutetique pieacutegeacute va ecirctre creacuteeacute suivant lrsquoaxe (Oz) Ce

champ pieacutegeacute est la soustraction du champ magneacutetique mesureacute agrave la surface de la pastille moins

le champ magneacutetique appliqueacute qui est eacutegal au champ magneacutetique en absence de la pastille Le

champ magneacutetique pieacutegeacute ne devrait pas disparaitre apregraves la fin du champ appliqueacute car la

reacutesistiviteacute est nulle dans la pastille supraconductrice Cette meacutethode de caracteacuterisation permet

de deacuteterminer agrave partir de BP la densiteacute de courant critique Jc mais aussi de deacuteterminer la

valeur de lrsquoexposant-n de la loi en puissance

Les meacutethodes de caracteacuterisations preacutesenteacutees au chapitre I utilisent deux pastilles dans

le premier cas et une pastille dans le deuxiegraveme cas La premiegravere meacutethode est plus preacutecise mais

neacutecessite deux pastilles qui sont supposeacutees ecirctre identiques et homogegravenes en termes de Jc Or

linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique Jc est un fait bien connu des experts [53] La

deuxiegraveme meacutethode nrsquoutilise qursquoune pastille et se dispense donc de lrsquoobligation drsquoavoir deux

pastilles identiques Cependant lrsquoinfluence de linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant

critique Jc nrsquoavait pas eacuteteacute prise en compte preacuteceacutedemment Pour prendre en compte

linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique Jc et donc remeacutedier aux deacutefauts de nos

meacutethodes de caracteacuterisation deux axes de recherche ont eacuteteacute exploreacutes Premiegraverement une

eacutetude baseacutee sur la position de la sonde agrave effet Hall dans la meacutethode agrave une pastille a eacuteteacute

reacutealiseacutee Deuxiegravemement une eacutetude des positions respectives du germe de cristallisation des

pastilles dans la meacutethode agrave deux pastilles a eacuteteacute faite

85

Figure III1 Pastille supraconductrice soumis agrave un champ magneacutetique exteacuterieur

III2 Description du banc expeacuterimental

Nous allons preacutesenter dans cette partie le banc expeacuterimental utiliseacute pour lrsquoaimantation

drsquoune pastille SHTC de type YBaCuO Le banc expeacuterimental sert agrave aimanter une pastille

supraconductrice de type YBaCuO en utilisant la meacutethode drsquoaimantation par champ

magneacutetique pulseacute (PFM) et mesurer le champ magneacutetique au milieu des surfaces planes de

cette pastille

III21 Les pastilles SHTC

Les pastilles supraconductrices utiliseacutees sont cylindriques de type YBaCuO posseacutedant

une tempeacuterature critique de 92 k de diamegravetre 311 mm et de hauteur 176 mm Ce type de

mateacuteriau drsquoYBaCuO possegravede une densiteacute de courant critique eacuteleveacutee (gt100 Ammsup2 agrave 77 K) La

figure III2 repreacutesente les deux surfaces des pastilles YBaCuO utiliseacutees (a) surface

supeacuterieure contenant le germe de cristallisation (seed) (b) surface inferieure de la pastille Ces

pastilles sont par nature inhomogegravenes et anisotropes en termes de Jc

(a) (b)

Figure III2 Les deux surfaces de la Pastille SHTC drsquoYBaCuO utiliseacutee pour lrsquoaimantation

x

y

z

O

( )B t

( )B t

86

En geacuteneacuterale la preacuteparation des supraconducteurs YBCO mono domaine par la

meacutethode (TSMG) exige des preacutecurseurs en poudres contenant une distribution uniforme des

composeacutes constituant les phases 2 3 7YBa Cu O δminus (Y-123) et 2 5Y BaCuO (Y-211)Cependant il a

eacuteteacute observeacute que la concentration de particules de Y-211dans le bulk supraconducteur traiteacutee agrave

leacutetat fondu augmente de maniegravere significative avec la distance agrave partir du germe de

cristallisation ce qui entraicircne une deacutegradation des proprieacuteteacutes supraconductrices vers le fond et

le bord de leacutechantillon supraconducteur [109]

Une technique de fabrication des bulk supraconducteurs en YBCO gradueacute baseacutee sur la

concentration de Y-211 utiliseacutee a eacuteteacute deacuteveloppeacutee par un groupe de chercheurs appeleacute laquo the

Cambridge Bulk Superconductivity Groupraquo [109] Trois types de preacutecurseurs en poudres

contenant diffeacuterentes concentrations drsquoY-211 sont disposeacutes en forme U dans une pastille

YBCO en bulk (figure III3) Le but de cette technique est drsquoameacuteliorer les proprieacuteteacutes

supraconductrices du mateacuteriau fabriqueacute

Pour la modeacutelisation de ces pastilles celles-ci peuvent ecirctre diviseacutees en deux ou trois

reacutegions en forme U chaque reacutegion eacutetant caracteacuteriseacutee par son propre Jc0 [109] (Figure III3)

Figure III3 Modegravele drsquoune pastille SHTC gradueacutee en YBCO proposeacutee pour la modeacutelisation

numeacuterique

III22 Le circuit drsquoaimantation

Lrsquoaimantation des pastilles SHTC neacutecessaire agrave la caracteacuterisation est faite par un

magneacutetiseur agrave impulsion (Impulse Magnetizer k-serie) [105] (figure III4)

Les caracteacuteristiques techniques de ce magneacutetiseur sont

- Puissance de stockage de 10kWs

- Capacitance de 5mF

87

- Tension de charge maximale de 2 kV et un courant de 25 kA

Figure III4 Magneacutetiseur agrave impulsion K-serie utiliseacute pour aimanter la pastille

Lrsquoinducteur produisant le champ magneacutetique pour aimanter la pastille

supraconductrice est une bobine agrave fil de Litz de 127 cm de longueur et de 65 cm de diamegravetre

externe ce type de bobines sont adapteacutees au transport des courants eacutelectrique agrave haute

freacutequence et produit un champ magneacutetique axial plus en moins homogegravene dans son centre

dont lequel on met la pastille pour lrsquoaimantation Un Oscilloscope est utiliseacute pour faire la

mesure du champ magneacutetique et le courant de deacutecharge produit par le magneacutetiseur Une

bobine de Rogowski est employeacutee pour mesurer le courant de deacutecharge Rappelons que la

bobine de Rogowski est un systegraveme eacutelectrotechnique servant agrave mesurer le courant alternatif

ou les impulsions de courant agrave grande vitesse [107] Elle se compose

dun enroulement heacutelicoiumldal de fil dont le fil dune extreacutemiteacute revient par le centre de

lenroulement agrave lautre extreacutemiteacute de sorte que les deux bornes sont agrave la mecircme extreacutemiteacute de

lenroulement La bobine est positionneacutee autour du conducteur dont on veut connaicirctre le

courant La figure III3 montre une photo du circuit eacutelectrique utiliseacute pour lrsquoaimantation

Le champ magneacutetique ( )aB t geacuteneacutereacute par la bobine est appliqueacute parallegravelement suivant

lrsquoaxe ( )Oz de la pastille cylindrique Ce champ est caracteacuteriseacute par une vitesse de monteacute bV

drsquoenviron 3125 Ts et une valeur maximale ( )maxaB drsquoenviron 32 Tesla (Figure III7) Une

diffeacuterence de potentiel de 600 V est choisie sur les bornes du magneacutetiseur pour avoir cette

valeur de champ appliqueacute

88

Figure III5 Circuit eacutelectrique de magneacutetisation

Figure III6 Repreacutesentation du dispositif expeacuterimentation du processus drsquoaimantation utiliseacute

89

Figure III7 Impulsion de champ magneacutetique appliqueacute sur la pastille SHTC

III23 Instrumentation

La mesure de champ magneacutetique sur les deux surfaces de la pastille drsquoYBCO se fait agrave

lrsquoaide des deux sondes agrave effet Hall de type HHP-NP adapteacutees aux basses tempeacuteratures

(figure III8) Chaque sonde agrave effet Hall comprend quatre fils deux pour les courants et deux

pour les signaux de tension Les geacuteneacuterateurs de courant illustreacutes sur la figure III5 alimentent

les sondes agrave effet Hall La distance entre la partie active de la sonde et la surface de la pastille

est drsquoenviron 05mm Cette distance est due agrave lrsquoencapsulage de la sonde Ces sondes mesurent

le champ magneacutetique suivant lrsquoaxe (Oz)

Figure III8 Sonde agrave effet Hall de type HHP-NP

90

Les caracteacuteristiques des deux sondes agrave effet Hall utiliseacutees sont donneacutees par le

fabricant (Tableau III1)

Tableau III1 Caracteacuteristiques des sondes agrave effet Hall

Paramegravetre Uniteacute Sonde 2003 (77K) Surface au-dessus

Sonde 468 (77K) Surface su dessous

Courant nominal In mA 20 20

Courant maximum mA 30 20

Sensibiliteacute agrave In TV 1356 946

Tension de deacutecalage agrave In Vmicro 58 lt -40

Reacutesistance drsquoentreacutee Ω 23 41

Reacutesistance de sortie Ω 78 18

Reacutegion de dimension efficace mm 0500 x 01 05 x 01

Dimensions globale mm 5 x 7 x 1 5 x 7 x 1

Les sondes agrave effet Hall sont placeacutees au centre des surfaces planes des pastilles et donc

perpendiculaires au champ magneacutetique appliqueacute (Figure III9)

Lrsquoensemble bobine pastille SHTC et sondes agrave effet Hall sont immergeacutees dans lrsquoazote

liquide agrave une tempeacuterature de 77 K

Lrsquoimpulsion de champ magneacutetique creacuteeacute par la bobine appliqueacutee sur la pastille SHTC

refroidie est lrsquoimage de lrsquoimpulsion de courant eacutelectrique creacuteeacute par le magneacutetiseur Les

mesures de champ magneacutetique et de courant eacutelectrique seront prises agrave lrsquooscilloscope

Figure III9 Positions des sondes agrave effet Hall sur les deux surfaces de la pastille SHTC

91

III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTC

III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hall

Le calcul de la densiteacute de courant critique Jc se fait agrave partir du champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete BP Le calcul de BP est fait agrave partir de la mesure du champ magneacutetique agrave

lrsquoaide des sondes agrave effet Hall En fait nous pouvons mesurer le champ magneacutetique sur lrsquoaxe

(Oz) de la pastille uniquement en deux positions

- Position 1 Au centre de la surface de base supeacuterieure (pregraves du germe de cristallisation

(seed))

- Position 2 Au centre de la surface inferieure de la pastille

La figure III10 repreacutesente les reacutesultats de mesure du champ magneacutetique MB au centre

des deux surfaces de la pastille SHTC (a) Position 1 (b) Position 2 Le champ magneacutetique

MB est mesureacute agrave une distance 05d mm= des deux surfaces de la pastille La diffeacuterence

( ) ( ) 05a MB t B t d mmminus = preacutesente le champ magneacutetique produit par le courant eacutelectrique

induit dans la pastille nommeacute ( )ZSCB t d Ce champ atteint une valeur maximum nommeacute

BZSCM

Agrave partir des figures III10a et III10b on constate que le champ magneacutetique mesureacute aux

positions 1 et 2 ne varie pas de la mecircme faccedilon

92

(a)

(b)

Figure III10 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer au

(a) position1 (b) position 2

93

La figure III11 preacutesente les mecircmes mesures de la figure III10 avec une eacutechelle de

temps reacuteduite Nous remarquons que le temps de peacuteneacutetration complegravete de champ magneacutetique

dans le cas de la position 1 est supeacuterieur agrave celui dans le cas de la position 2 Ainsi la reacutegion

laquo seed raquo est caracteacuteriseacutee par un champ magneacutetique induit supeacuterieur agrave celui de la reacutegion de la

surface opposeacutee (position 2)

(a)

(b)

Figure III11 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer avec une

eacutechelle de temps reacuteduite (a) position1 (b) position 2

94

III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de la

pastille

Le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP peut ecirctre deacuteduit agrave partir de

lrsquoeacutequation I34 en connaissant la valeur de BZSCM Le rapport BZSCBBPB dans lrsquoeacutequation I34

est en fonction seulement des paramegravetres geacuteomeacutetriques R et L de la pastille Ainsi le champ

magneacutetique de peacuteneacutetration de Bean BPB est calculeacute agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I29 en prenant

n=50 Une fois le champ BPB est calculeacute et agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 on peut deacuteterminer la

valeur de la densiteacute de courant critique Jc

Les valeurs de temps de peacuteneacutetration tP de champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute

BPM du max de champ magneacutetique produit par le courant eacutelectrique induit dans la pastille

BZSCM ainsi la valeur de la densiteacute de courant critique obtenues au centre des deux surfaces de

la pastille eacutequivalent aux positions 1 et 2 sont reacutesumeacutees dans le tableau III2

Tableau III2 Valeurs de la densiteacute de courant critique calculeacute agrave une distance de 05 mm au-dessus du

centre des deux surfaces de la pastille SHTC

Position 1 Position 2

tP (10-4s) 75 36

BPM(T) 23 13

BZSCM 192 139

Jc (Amm2) 201 145

Drsquoapregraves les reacutesultats de tableau III2 nous constatons que la densiteacute de courant critique

nrsquoest pas constante sur toute la pastille SHTC elle varie drsquoune reacutegion agrave lrsquoautre Cette

inhomogeacuteneacuteiteacute est due agrave la technique de fabrication utiliseacutee pour ce type de pastille SHTC

III33 Simulations numeacuteriques

Pour modeacuteliser le comportement eacutelectromagneacutetique de la pastille SHTC utiliseacutee dans

nos mesures et par la suite valider la meacutethode utiliseacutee pour calculer la densiteacute de courant

critique agrave partir de la mesure de champ magneacutetique une approximation macroscopique est

proposeacutee Le principe expliqueacute preacuteceacutedemment est de diviser la pastille en trois reacutegions

principales reacutegion supeacuterieure reacutegion centrale et reacutegion inferieure (figure III3) Chaque

95

reacutegion est caracteacuteriseacutee par sa propre densiteacute de courant critique Jc0 Lrsquoimpulsion de champ

magneacutetique appliqueacute sur la pastille est la mecircme que dans la figure III7

La simulation numeacuterique srsquoest faite agrave lrsquoaide du logiciel COMSOL Un calcul

numeacuterique en 2D-axisymeacutetrique est utiliseacute ougrave la formulation en H en coordonneacutees

cylindriques est employeacutee Lrsquoeacutequation de Maxwell suivante doit ecirctre reacutesolue en systegraveme de

coordonneacutees cylindrique

( )0 0 1IIHt

IEmicro part+nablatimes =

part

( ) 2E H IIIρ= nablatimes

Les champs magneacutetique et eacutelectrique ont respectivement deux composantes radiale et

longitudinale [ ]0r zH H H et une transversale [ ]0 0E E

( )0 30 rH E It

IIz

micro part partminus =

part part

( )0 4zH E Et r r

IIImicro part part+ = minus

part part

Le champ eacutelectrique E est donneacute en modegravele de la loi en puissance deacutefini en chapitre I

La densiteacute de courant eacutelectrique est donneacutee agrave partir de lrsquoexpression diffeacuterentielle suivante

( ) 5r z IIHz r

IHJ part part= minus

part part

Le milieu supraconducteur est repreacutesenteacute par une modeacutelisation ( )CJ B selon la loi empirique

suivante

( ) ( )0

0

1

6C iC IIIJJ B

BB

β= +

Avec JC0i est la densiteacute de courant critique de la reacutegion i (i=1 2 3) en absence de toute champ

magneacutetique externe et B0 est une constante deacutependante du mateacuteriau On choisit ici de prendre

0 01B = et 05β = pour les trois reacutegions de la pastille [109]

Nous avons fait varier Jc0i pour chaque reacutegion en suivant la mecircme meacutethode expliqueacutee

preacuteceacutedemment dans la partie expeacuterimentale pour calculer la densiteacute de courant critique

96

moyenne sur les deux surfaces des deux pastilles jusqursquoagrave retrouver les reacutesultats proches de

ceux trouveacute expeacuterimentalement (tableau III2)

Puisque la meacutethode PFM est employeacutee dans notre problegraveme ougrave le champ magneacutetique appliqueacute

est fonction de temps donc la simulation est faite en reacutegime temporel

Le temps maximal de lrsquoimpulsion choisie pour cette simulation max 5msτ = afin de minimiser

la dureacutee de calcul

Les valeurs de JC0i optimales trouveacutees sont mentionneacutees dans le tableau III3

Tableau III3 valeurs de JC0i optimiseacutees pour les trois reacutegions de la pastille

Reacutegion I Reacutegion II Reacutegion III

JC0i (Amm2) 680 1400 435

Lrsquoeacutevolution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure de la pastille est preacutesenteacutee sur la

figure III12 avec un pas de temps eacutegale agrave max 6τ Nous remarquons que le champ magneacutetique

peacutenegravetre progressivement agrave partir de la surface lateacuterale vers lrsquointeacuterieure de la pastille Cette

peacuteneacutetration atteint sa valeur maximale agrave la fin de lrsquoaimantation Le champ magneacutetique

peacuteneacutetrant est moins important coteacute seed

97

Figure III12 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur de la

pastille SHTC

98

La figure III13 repreacutesente les reacutesultats des modeacutelisations numeacuteriques de champ

magneacutetique MB au-dessus de centre des deux surfaces de la pastille SHTC agrave une distance

e=05mm (a) Position 1 et (b) position 2

(a)

(b)

Figure III13 Modeacutelisation numeacuterique du champ magneacutetique sur le centre de la surface

drsquoune pastille (a) Position 1 (b) Position 2

99

Figure III14 La phase de monteacute des graphes de mesures numeacuterique et expeacuterimentale de

champ magneacutetique au-dessus des deux surfaces de la pastille

Une premiegravere comparaison entre les graphes obtenus expeacuterimentalement (figure III9)

et par le calcul numeacuterique (figure III13) pour les deux pastilles montrent que ces graphes sont

proches seulement pendant la phase de monteacutee (la phase la plus inteacuteressante pour deacuteterminer

Jc) (figure III14) Cependant durant la phase de descente de ces graphes nous remarquons

que les graphes obtenus expeacuterimentalement sont totalement diffeacuterents de ceux obtenus

numeacuteriquement Cela srsquoexpliquerait par des pheacutenomegravenes thermiques dus aux pertes creacuteeacutees par

les diffeacuterents courants induits pendant la phase de monteacutee et la phase de descente de

lrsquoimpulsion de champ appliqueacute durant lrsquoexpeacuterience que nous nrsquoavons pas pris en

consideacuteration en simulation

III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux

pastilles

Dans cette partie nous allons mesurer la densiteacute de courant critique drsquoun ensemble de

deux pastilles supposeacutees identiques Le point de mesure srsquoeffectuera entre les deux pastilles agrave

lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet Hall Les deux pastilles sont seacutepareacutees par une distance laquo e raquo qui

preacutesente lrsquoeacutepaisseur de la sonde Afin drsquoeacutetudier lrsquoinfluence de la position des germes dans

cette meacutethode de caracteacuterisation trois configurations sont prises en consideacuteration en fonction

de la position du germe de cristallisation dans les deux pastilles utiliseacutees (figure III15)

100

(a) (b) (c)

Figure III15 Configurations utiliseacutees pour le calcul de Jc entre les deux pastilles

La figure III16 preacutesente les reacutesultats de mesure de champ magneacutetique prises entre les

deux pastilles SHTC pour les trois configurations illustreacutees dans la figure III15 On constate

ici que le temps de peacuteneacutetration complegravete varie drsquoune configuration agrave lrsquoautre (voir tableau

III4) Le champ magneacutetique prend plus de temps pour peacuteneacutetrer agrave lrsquointeacuterieure et entre les

pastilles agrave travers les seeds

Tableau III4 les valeurs de temps de peacuteneacutetration complegravete et champ magneacutetique de

peacuteneacutetration eacutequivalent mesureacutes pour les trois configurations

Configuration (a) Configuration (b) Configuration (c)

tP (10-3 s) 093 132 14

BPM (T) 257 302 31

101

(a)

(b)

(c)

Figure III16 Mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC pour les

configurations (a) (b) et (c)

102

Pour comprendre les pheacutenomegravenes observeacutes des simulations numegraveriques ont eacuteteacute

reacutealiseacutees Les mecircmes eacutetapes de simulation numeacuterique expliqueacutes preacuteceacutedemment dans le cas

drsquoune seule pastille sont utiliseacutees ici La figure III17 repreacutesente lrsquoeacutevolution de la distribution

du champ magneacutetique agrave lrsquointerieur des deux pastilles SHTC pour les trois configurations

illustreacutees dans la figure III15 Les mecircmes valeurs de Jcoi sont utiliseacutees aussi pour la deuxiegraveme

pastille Lrsquoeacutetude de lrsquoeacutevolution de champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur et entre les deux pastilles

est faite agrave un pas de temps eacutegale agrave max 3t τ=

Nous remarquons que le champ magneacutetique peacutenegravetre progressivement agrave lrsquointeacuterieure des

deux pastilles cette peacuteneacutetration est plus rapide dans le cas de la configuration (a) et moins

rapide dans le cas de la configuration (c)

103

Figure III17 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure des

deux pastilles pour les trois configurations (a) (b) et (c)

104

Afin de prendre en consideacuteration lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall utiliseacutee dans la

mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC utiliseacutees dans notre mesure nous

avons fait appel agrave la relation (I32) pour calculer le champ magneacutetique de peacuteneacutetration

complegravete BP Ce champ est neacutecessaire pour le calcul de la densiteacute de courant critique JC entre

les deux pastilles

Rappelons que la relation I32 est valable seulement pour R=10 mm R eacutetant le rayon

de la pastille utiliseacutee Par contre les deux pastilles que nous avons utiliseacutees ont un rayon

R=156 mm Pour trouver une nouvelle relation entre le champ de peacuteneacutetration mesureacute BPM et

le champ de peacuteneacutetration complegravete BP une simulation numeacuterique similaire agrave celle expliqueacutees

dans le paragraphe I5212 du chapitre I est effectueacutee en utilisant deux pastilles SHTC de

rayon R=1555 mm pour chacune ces deux pastilles sont seacutepareacutees par un entrefer e=1mm Cet

entrefer preacutesente lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall Les reacutesultats de mesure sont preacutesenteacutes

sur la figure III18

Figure III18 Rapport BPMBP en fonction de longueur L de la pastille SHTC pour

R=156mm

Donc drsquoapregraves la figure III18 la relation liant BPM et BP pour les deux pastilles utiliseacutees dons

nos mesures deacutepend seulement de la hauteur des deux pastilles et elle est donneacutee par

( ) ( ) ( 156 ) 0031 ln 0 777 PM

P

B R mm ILB

II= = times +

Les valeurs de champ de peacuteneacutetration mesureacute BPM pour les trois configurations eacutetudieacutees sont

mentionneacutees dans le tableau III4 Une fois la valeur de champ de peacuteneacutetration complegravete

deacutetermineacutee agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation III7 et agrave partir de lrsquoeacutequation I29 nous calculons la valeur

105

de champ de peacuteneacutetration de Bean BPB Enfin la densiteacute de courant critique JC entre les deux

pastilles SHTC est calculeacutee agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 Les valeurs de Jc entre les deux

pastilles pour les trois configurations de la figure III15 sont mentionneacutees dans le tableau III5

Tableau III5 Valeur de la densiteacute de courant critique entre les deux pastilles SHTC drsquoYBCO

utiliseacutees dans nos expeacuteriences

Configuration (a) Configuration (b) Configuration (c)

Jc (Amm2) 1317 1548 1589

Drsquoapregraves le tableau III5 nous remarquons que la valeur moyenne de la densiteacute de

courant eacutelectrique critique entre les deux pastilles est infeacuterieure agrave celle drsquoune pastille seule

Cette diminution est due peut-ecirctre agrave la diminution des courants eacutelectriques induits reacutesultants

entre les deux surfaces opposeacutees La configuration (b) est caracteacuteriseacutee par une densiteacute

eacutelectrique critique plus eacuteleveacutee agrave celle de la configuration (a) et moins eacuteleveacutee agrave celle de la

configuration (c) agrave cause de la preacutesence des germes de cristallisations (seed) en face agrave face

pour la configuration (c)

III5 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences pour lrsquoaimantation drsquoune pastille

SHTC de type YBaCuO par la meacutethode PFM dans le but de veacuterifier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute de cette

pastille en termes de densiteacute de courant critique Agrave lrsquoaide des sondes agrave effet Hall nous avons

mesureacute le champ magneacutetique au milieu des deux surfaces planes de la pastille dans le but de

calculer la densiteacute de courant critique agrave ces endroits Dans toutes les mesures il existe une

distance drsquoenviron 05 mm entre la partie active de la sonde et la surface de la pastille ce qui

doit ecirctre pris en compte dans les calculs de Jc Nous avons remarqueacute que la surface qui

contient le germe de cristallisation est caracteacuteriseacutee par une densiteacute de courant plus eacuteleveacutee que

lrsquoautre surface Cette inhomogeacuteneacuteiteacute est due agrave la technique de fabrication utiliseacutee pour ce type

de pastille SHTC Ensuite et sur la base des reacutesultats obtenus expeacuterimentalement nous avons

proposeacute un modegravele numeacuterique pour deacutecrire la morphologie de la pastille SHTC utiliseacute dans

nos mesures en divisant cette pastille en trois reacutegions en forme U concentriques reacutegion

supeacuterieure reacutegion centrale et reacutegion inferieure Chaque reacutegion est caracteacuteriseacutee par sa propre

densiteacute de courant critique JC0

106

Ensuite pour eacutetudier lrsquoinfluence de la position du germe de cristallisation dans la

meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles nous avons calculeacute la densiteacute de courant critique

entre deux pastilles SHTC supposeacutees identiques et seacutepareacutees par une distance e = 1mm agrave lrsquoaide

de la mesure de champ magneacutetique dans cette reacutegion Trois configurations ont eacuteteacute prises en

consideacuteration en fonction de la position du germe de cristallisation Les reacutesultats obtenus

montrent une diminution de la densiteacute de courant critique par rapport agrave une seule pastille agrave

cause de la diminution des courants induits reacutesultants entre les deux surfaces opposeacutees La

configuration qui contient les deux surfaces de laquo seed raquo est toujours caracteacuteriseacutee par une Jc

plus eacuteleveacutee que le reste des configurations eacutetudieacutees Donc nous conseillions que lors de

lrsquointeacutegration des pastilles SHTC pareilles dans des machines eacutelectriques il faut prendre en

consideacuteration la position de ces pastilles par rapport agrave leurs germes de cristallisations

107

Conclusion geacuteneacuterale et perspectives

108

Le travail meneacute dans cette thegravese intituleacutee laquo modeacutelisation et caracteacuterisation des

mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique raquo a eacuteteacute reacutealiseacute en cotutelle dans le

cadre drsquoun projet PHC-Tassili entre le laboratoire GREEN de lrsquouniversiteacute de Lorraine et le

laboratoire LESI de lrsquouniversiteacute Djilali Bounaama de Khemis Miliana

Dans la premiegravere partie de cette recherche nous avons pu deacutevelopper un modegravele

analytique qui a pour but de calculer lrsquoinductance de lrsquoensemble composeacute drsquoune bobine

inductrice circulaire de section transversale rectangulaire dans un circuit ferromagneacutetique

ouvert muni drsquoun entrefer concentrique avec la bobine Ce modegravele est baseacute sur la

deacutetermination de potentiel vecteur magneacutetique agrave partir de la reacutesolution des eacutequations de

Laplace et de Poisson dans les diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecirct du circuit en utilisant la meacutethode

de seacuteparation des variables La reacutesolution analytique srsquoest effectueacutee agrave lrsquoaide drsquoun code de

calcul deacuteveloppeacute sous MATLAB Une simulation numeacuterique est eacutegalement effectueacutee afin de

valider les reacutesultats analytiques Au deacutebut le calcul se fait en absence de tout mateacuteriau

supraconducteur dans le circuit ferromagneacutetique puis nous avons eacutetudieacute le cas de preacutesence

drsquoune pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer pour montrer lrsquoinfluence de cette

derniegravere sur la valeur de lrsquoinductance de lrsquoinducteur Nous avons montreacute pour les deux cas

que les meacutethodes analytiques correspondent tregraves bien avec les meacutethodes numeacuteriques avec des

erreurs inferieures agrave 1 pour un nombre de termes harmonique eacutegale agrave 50 et avec un

avantage aux meacutethodes analytiques en termes de temps de calcul Aussi les meacutethodes

analytiques sont peu exigeantes sur la meacutemoire de calculateur Nous avons montreacute aussi agrave

travers ce modegravele que lrsquoinfluence de la taille de la pastille supraconductrice sur la valeur de

lrsquoinductance obtenue peut servir agrave dimensionner lrsquoinducteur de systegraveme drsquoaimantation par la

meacutethode PFM Ainsi les reacutesultats obtenus montrent que cette eacutetape de modeacutelisation est tregraves

inteacuteressante dans la phase de conception des machines supraconductrices utilisant les

mateacuteriaux supraconducteurs massifs

Dans la partie caracteacuterisation le but eacutetait drsquoeacutetudier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute drsquoune pastille

supraconductrice agrave haute tempeacuterature critique de type YBaCuO en termes de densiteacute de

courant critique Pour cela et suite aux travaux de caracteacuterisations reacutealiseacutes au niveau du

laboratoire GREEN nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences de lrsquoaimantation des pastilles SHTC

de type YBaCuO par la meacutethode PFM Les reacutesultats obtenus montrent que la surface

contenant le germe de cristallisation de la pastille est caracteacuteriseacutee par une densiteacute de courant

critique plus eacuteleveacutee que lrsquoautre surface et cela ducirc agrave la meacutethode drsquoeacutelaboration de ce genre des

pastilles Ensuite nous avons proceacutedeacute agrave la caracteacuterisation de deux pastilles SHTC identiques

109

seacutepareacutees par une distance de 1mm et calculeacute la densiteacute de courant critique de ces deux

pastilles La position de germe de cristallisation drsquoune pastille par rapport agrave lrsquoautre influence

directement la valeur de Jc

Comme perspective agrave ce travail nous envisageons de confronter le modegravele analytique

deacuteveloppeacute durant de travail sur un systegraveme physique reacuteel contenant un circuit magneacutetique

fermeacute comme par exemple un transformateur avec une bobine contenant une pastille

supraconductrice De plus nous envisageons drsquoeacutetablir un modegravele analytique standard en

prenant en consideacuteration lrsquoinfluence de lrsquoeffet thermique afin de deacuteterminer les proprieacuteteacutes

caracteacuteristiques des pastilles supraconductrices agrave partir des reacutesultats obtenus lors des

expeacuteriences de caracteacuterisations par la meacutethode PFM reacutealiseacutees durant cette thegravese

110

Liste des illustrations graphiques

et tableaux

111

Figure I1 Reacutesistiviteacute eacutelectrique de mercure agrave basse tempeacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 8

Figure I2 Historique des deacutecouvertes de la tempeacuterature critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 11

Figure I3 Etat noraml et supraconducteur drsquoun meacutetal en fonction de la tempeacuteraturehellip 12

Figure I4 Repreacutesentation de champ magneacutetique induit en fonction du champ

magneacutetique appliqueacute pur les supraconducteurs de type Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

13

Figure I5 Repreacutesentation graphique (a) des diffeacuterentes eacutetats des supraconducteurs de

type II et (b) du champ magneacutetique induit en fonction du champ

magneacutetique appliqueacute pour les supraconducteurs de type IIhelliphelliphelliphelliphellip

14

Figure I6 Reacuteseaux vortex dans un mateacuteriau supraconducteur de type IIhelliphelliphelliphelliphellip 15

Figure I7 Densiteacute de courant intergrain et intragrain dans un mateacuteriau

supraconducteur helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

16

Figure I 8 Microstructure drsquoun mateacuteriau Supraconducteur agrave Haute Tempeacuterature

critique (SHTC) de formule chimique 2 3 7YBa Cu O δminus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

17

Figure I9 Surface critique et ordre de grandeur des paramegravetres critique de quelques

mateacuteriaux Supraconducteurshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

18

Figure I10 Diffeacuterentes formes des SHTC a) pastille YBaCuO en massifs b)

YBaCuO en monocouche c) tubes de BSCCOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

19

Figure I11 Traitement thermique pour la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO par la

technique TSMGhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

21

Figure I12 Structure cristalline tridimensionnelle de lrsquoYBa2Cu3O7-δ helliphelliphelliphelliphelliphellip 22

Figure I13 Repreacutesentation de structure (a) orthorhombique et (b) quadratique de la

maille eacuteleacutementaire du compos YBa2Cu3O7-δhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

23

Figure I14 Variation des paramegravetres de reacuteseau a b et c par rapport au deacuteficit en

oxygegravene δ helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

23

Figure I15 Repreacutesentation de la tempeacuterature critique en fonction du deacuteficit en

oxygegravene dans la structure YBaCuOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

24

Figure I16 Structure cristalline de MgB2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

Figure I17 Distribution de B J E dans un cylindre supraconducteur soumis agrave un

champ magneacutetique parallegravele agrave son axehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

29

112

Figure I18 Comparaison entre la caracteacuteristique E(J) correspond au modegravele de Bean

(courbe rouge) et au modegravele de loi en puissance (courbe verte) avec celle

obtenue expeacuterimentalement (courbe bleu) pour un rubanhelliphelliphelliphelliphelliphellip

30

Figure I19 Aimantation par refroidissement sous champ magneacutetique (Field Cooling

FC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

33

Figure I20 Aimantation par refroidissement hors champ magneacutetique (Zero Field

Cooling ZFC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

34

Figure I21 Aimantation par un champ impulsionnel (pulsed field magnetization

PFM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

35

Figure I22 Scheacutema eacutelectrique simplifieacute du circuit utiliseacute pour aimanter les

supraconducteurs massifshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

35

Figure I23 Variation temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour laimantation par

la meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

36

Figure 24 Scheacutema repreacutesentatif de la meacutethode eacutelectrique pour deacuteterminer la densiteacute de

courant eacutelectrique Jc drsquoun mateacuteriau supraconducteurhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

37

Figure I25 Pastille supraconductrice massive de forme cylindrique soumise agrave un

champ magneacutetique appliqueacute axialementhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

38

Figure I26 Variation du champ magneacutetique en fonction du temps Ba est le champ

appliqueacute sur la pastille et B0 repreacutesente le champ magneacutetique mesureacute au

centre de la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

39

Figure I27 Position de sonde agrave effet Hall entre deux pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphellip 40

Figure I28 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesureacute entre deux

pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

40

Figure I29 Repreacutesentation du champ magneacutetique appliqueacute et le champ magneacutetique

mesureacute entre deux pastilles SHTC en fonction de temps en utilisant a)

une bobine supraconductrice pour geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee

b) une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer une vitesse de monteacutee

eacuteleveacutee

42

Figure I30 Rapport PPMB B en fonction de longueur L de la pastille SHTChelliphelliphellip 43

113

Figure I31 Position de sonde agrave effet Hall au centre de surface de la pastillehelliphelliphelliphellip 44

Figure I32 Distribution de la densiteacute de courant JJc dans la pastille SHTC pour trois

valeur de vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacutehelliphelliphelliphelliphelliphellip

45

Figure I33 Calcul numeacuterique de BP au centre de la pastille et BZSCM au-dessus du centre de surface de la pastille agrave d = 05mmhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

46

Figure I34 Comparaison entre le calcul numeacuterique ZSCB PBB B et le calcul analytique

ZSCM PB B helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

47

Figure II1 Geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute un circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie infeacuterieur de longueur 3 2 e Z Z= minus concentrique

avec une bobine de longueur 4 1L Z Z= minus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

51

Figure II2 Maillages du circuit ferromagneacutetique avec entrefer eacutetudieacute par COMSOLhellip 62

Figure II3 Comparaison des distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave

partir du calcul analytique (a) et du calcul numeacuterique (b) avec le traceacute

des lignes de champ magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

62

Figure II4 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions (a) III en ( )1 2 2r R R= + et (b) IV en 1 2r R= helliphelliphelliphelliphelliphellip

63

Figure II5 Comparaison des valeurs de lrsquoinductance de la bobine en fonction de la

longueur de lrsquoentrefer obtenues numeacuteriquement avec celles obtenues

analytiquement pour les diffeacuterentes valeurs de nombres des harmoniques

variant entre 1 et 50helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

64

Figure II6 Circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer de longueur e dans lequel se

trouve une pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

65

Figure II7 Distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir du (a)

calcul numeacuterique) et du (b) calcul analytique en preacutesence de la

pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

74

Figure II8 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans la reacutegion III en ( )2 3 2r R R= + (a) et dans la reacutegion IV en 1 2r R= (b) en

preacutesence de la pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

75

Figure II9 Repreacutesentation de lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon de la

pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

76

114

Figure II10 Variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

supraconductrice dans un circuit fermeacute et dans un circuit ouverthelliphelliphelliphellip

77

Figure II11 Position de la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du problegraveme de la figure II1 avec [ ]110r Risin et [ ]22 33z Z Zisin helliphelliphelliphelliphelliphellip

78

Figure II12 Variation de champ magneacutetique appliqueacute et du champ magneacutetique pieacutegeacute sur la surface de la pastille supraconductrice agrave 0r = et 33z Z= helliphellip

79

Figure II13 Evolution de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc sur le plan meacutedian de la pastille supraconductrice agrave ( )0479515320r mm= helliphelliphelliphelliphelliphellip

81

Figure III1 Pastille supraconductrice soumis agrave un champ magneacutetique exteacuterieurhelliphelliphellip 85

Figure III2 Les deux surfaces de la Pastille SHTC drsquoYBaCuO utiliseacutee pour

lrsquoaimantationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

85

Figure III3 Modegravele drsquoune pastille SHTC gradueacutee en YBCO proposeacutee pour la

modeacutelisation numeacuteriquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

86

Figure III4 Magneacutetiseur agrave impulsion K-serie utiliseacute pour aimanter la pastillehelliphelliphellip 87

Figure III5 Circuit eacutelectrique de magneacutetisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 88

Figure III6 Repreacutesentation du dispositif expeacuterimentation du processus

drsquoaimantation utiliseacutehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

88

Figure III7 Impulsion de champ magneacutetique appliqueacute sur la pastille SHTChelliphelliphelliphellip 89

Figure III8 Sonde agrave effet Hall de type HHP-NPhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 89

Figure III9 Positions des sondes agrave effet Hall sur les deux surfaces de la pastille

SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

90

Figure III10 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer au (a)

position1 (b) position 2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

92

Figure III11 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer avec une

eacutechelle de temps reacuteduite (a) position1 (b) position 2helliphelliphelliphelliphelliphellip

93

Figure III12 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur de la

pastille SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

97

115

Figure III13 Modeacutelisation numeacuterique du champ magneacutetique sur le centre de la

surface drsquoune pastille (a) Position 1 (b) Position 2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

98

Figure III14 La phase de monteacute des graphes de mesures numeacuterique et expeacuterimentale

de champ magneacutetique au-dessus des deux surfaces de la pastillehelliphelliphellip

99

Figure III15 Configurations utiliseacutees pour le calcul de Jc entre les deux pastilleshelliphellip 100

Figure III16 Mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC pour les

configurations (a) (b) et (c)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

101

FigIII17 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure des deux

pastilles pour les trois configurations (a) (b) et (c)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

103

Figure III18 Rapport PM PB B en fonction de longueur L de la pastille SHTC pour R=156mmhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

104

Tableau I1 Tempeacuterature critique de quelques mateacuteriaux supraconducteurshelliphelliphelliphellip 12

Tableau II1 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme sans

pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

61

Tableau II2 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme avec

pastillehelliphelliphellip

73

Tableau III1 Caracteacuteristiques des sondes agrave effet Hallhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 90

Tableau III2 Valeurs de la densiteacute de courant critique calculeacute agrave une distance de

05mm au-dessus du centre des deux surfaces de la pastille SHTC helliphellip

94

Tableau III3 Valeurs de JC0i optimiseacutees pour les trois reacutegions de la pastillehelliphelliphelliphellip 96

Tableau III4 Les valeurs de temps de peacuteneacutetration complegravete et champ magneacutetique de

peacuteneacutetration eacutequivalent mesureacutes pour les trois configurationshelliphelliphelliphellip

100

Tableau III5 Valeur de la densiteacute de courant critique entre les deux pastilles SHTC

drsquoYBCO utiliseacutees dans nos expeacuteriences helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

105

116

Reacutefeacuterences

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124

Annexes

125

Annexe I reacutesolution des eacutequations de Laplace et de Poisson

1- Cas drsquoun circuit ouvert avec entrefer sans pastille supraconductrice

1-1 reacutegion I 3 4R r Rlt lt et 50 z Zlt lt

( )2 2

22 2 2

10 0 1I I I II

A A A AAr r r r z

part part partnabla = rArr + minus + =

part part part

En utilisant la meacutethode de seacuteparation des variables on met ( ) ( ) ( )I I IA r z R r Z z=

lrsquoeacutequation (1) srsquoeacutecrit donc sous forme

2 2 2 2

2 2 2 2 2 2

1 1 1 1 1 0 1 I I I I I I I II I I I

I I I

R R R Z R RZ Z Rr r r r z R r R r r r Z

Z Zz

λpart part part part part part+ minus + = rArr + minus = minus =

part part part part part part

Il existe donc deux eacutequations lieacutees agrave la constante Iλ

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 2

1 0 3

II I

I II I

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = part

part part + minus + = part part

1-1-1 Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (2) srsquoeacutecrit sous forme 2 0I IZ λ+ =

Le discriminant I∆ de cette eacutequation est donneacute par 4I Iλ∆ =

Trois cas sont possible pour I∆

1er cas 0 0I Iλ∆ = rArr =

Pour ce cas la solution de lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (2) est donneacutee par

( )I I IZ z A z B= +

En tenant en compte les conditions aux limites consideacutereacutees pour cette reacutegion on trouve

( )0 et 0 0I I IA B Z z= = rArr = Cette fonction ne nous inteacuteresse plus et 0Iλ = nrsquoest plus une

valeur propre de notre problegraveme

2egraveme cas 0 0I Iλ∆ gt rArr lt

On pose 2I Iλ β= minus soit 24I Iβ∆ = minus et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) I Iz zI I IZ z A e B eβ βminus= +

En tenant en compte les conditions aux limites

126

( )0 0I I IZ z A B= = rArr = minus

( ) ( ) ( )5 55 50 0 2 sinh 0I IZ Z

I I I IZ z Z A e e A Zβ β βminus= = rArr minus = rArr = Comme 0Iβ ne ceci nrsquoest

possible que pour 0IA = et donc 0IB =

La solution ( ) 0IZ z = ne nous inteacuteresse plus et 0Iλ lt aussi ne sont plus des valeurs propre de

ce problegraveme

3egraveme cas 0 0I Iλ∆ lt rArr gt

On pose 2I Iλ α= soit ( )24I Iiα∆ = et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) ( ) ( )cos sinI I I I IZ z A z B zα α= +

En tenant en compte les conditions aux limites

( )0 0 0I IZ z A= = rArr =

( ) ( )5 50 sin 0I I IZ z Z B Zα= = rArr = Cela nrsquoest possible que si 5

InnZπα = pour 1 0B gt avec

n=1 2 3hellip par conseacutequent 2

5In

nZπλ

=

sont les valeurs propres du problegraveme aux limites

Les fonctions propres associeacutees aux valeurs Inλ sont

( ) ( )sinI In InZ z B zα= Avec5

InnZπα =

112 Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Les valeurs propres Inλ sont maintenant connues Lrsquoeacutequation diffeacuterentielle agrave reacutesoudre dans ce

cas ( ( )2

2 2 22 1 0I I

I IR Rr r r Rr r

αpart part+ minus + =

part part) est une eacutequation de Bessel modifieacutee

On effectue le changement de variable Inr rα= Lrsquoeacutequation alors srsquoeacutecrit

( )2

2 22 1 0I I

IR Rr r r Rr r

part part+ minus + =

part part

Les solutions de cette eacutequation de Bessel modifieacutees sont alors

( ) ( ) ( )1In In n In I nR r C I r D K rα α= +

La forme du potentiel vecteur magneacutetique dans la reacutegion I est donneacutee par

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )1 1 11

I In nI n n n

nIA a I r b K r sin zr z R r Z z α α α

infin

=

= += sum

Utilisant la condition aux limites4

( ) 0r R

rAr =

part=

part le potentiel A srsquoeacutecrit

127

( ) ( )( ) ( ) ( )0

101

nIn n n

n nI

K rb K r sin zA

rr

Iz

αα α

α

infin

=

+ =

sum

5n

nZπα = Avec

1-2 Reacutegion II 2 3 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre ici est une eacutequation de Laplace

2 2

02 2 2

1 ( ) (4)II II II IIA A A A J zr r r r z

micropart part part+ minus + = minus

part part part

Avec ( ) 1 4

0J pour Z z Z

J zAilleur

lt lt=

1-2-2 Reacutesolution de lrsquoeacutequation de Laplace sans second membre

En utilisant la meacutethode de seacuteparation des variables ( ) ( ) ( )II II IIA r z R r Z z= times deux

eacutequations en r et en z sont agrave reacutesoudre

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 5

1 0 6

IIII II

II IIII II

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = part

part part + minus + = part part

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de (5) srsquoeacutecrit par 2 0II IIZ λ+ = ou le discriminant II∆ de cette

eacutequation est donneacute par 4II IIλ∆ = minus

1er cas 0 0II IIλ∆ = rArr =

En suivant les mecircmes eacutetapes de la reacutesolution deacutecrit preacuteceacutedemment on trouve que

cette valeur de 0IIλ = nrsquoest pas une valeur propre du problegraveme

2egraveme cas 0 0II IIλ∆ gt rArr lt

On trouve aussi que 0IIλ lt ne sont plus aussi des valeurs propres de ce problegraveme

3egraveme cas 0 0II IIλ∆ lt rArr gt On pose 2II IIλ α= soit ( )24II IIiα∆ =

La solution srsquoeacutecrit comme ( ) ( ) ( )cos sinII II II II IIZ z A z B zα α= +

En tenant en compte les conditions aux limites agrave 0z = et 5z Z=

( )0 0 0II IIZ z A= = rArr =

128

( ) ( )5 55

0 sin 0I II II IIn nnZ z Z B ZZπα α α= = rArr = rArr = = Avec n=1 2 3hellip Donc IInλ sont les

valeurs propres du problegraveme Les fonctions propres associeacutees aux valeurs IInλ sont

( ) ( )sinII IIn nZ z B zα= Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Les valeurs propres pour dans cette reacutegion sont maintenant connues donc on peut

reacutesoudre lrsquoeacutequation (6) (eacutequation de Bessel modifieacutee) suivant la variable r

En effectuant changement de variables IInr rα= les fonctions solution de cette eacutequation sont

alors

( ) ( ) ( )1 1IIn IIn n IIn nR r C I r D K rα α= +

Deacutetermination des solutions de lrsquoeacutequation avec second membre

On effectue la transformeacutee de Fourier de la densiteacute de courant eacutelectrique sur la base des

fonctions solutions de lrsquoeacutequation homogegravene en z soit

( ) ( )1

sinIIn nn

J z J zαinfin

=

=sum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )25

1

1 25 50

2 2 2sin sin cos cosZ Z

IIn nZ

n n nJ JJ J z z dz z dz Z Z

Z Z nα α α α

π= = = minusint int

A partir de lrsquoeacutequation (4) on peut eacutecrire

( )2 2

2 2 202 2 sin II II II

II II II II II IIn nR A Zr Z rZ R Z r R rr r z

J zαmicropart part part+ minus + = minus

part part part

On remplace ( )IIZ z par son expression dans cette eacutequation (avec nr rα= ) on trouve

( )2

2 2 2 2 02 1 II II IIn

n IIIIn

R Ar r r R rr r

JBmicroαpart part

+ minus + = minuspart part

Cette eacutequation srsquoeacutecrit sous forme

( )( )

1

2 2 2 1 4Γ 1 2

r

r L r L r L

υ

υ υ υ π υ

+ + minus + =

+

Dont les fonctions de Struve sont solutions de cette eacutequation [hellip]

Pour 1ν = les fonctions solutions de cette eacutequation srsquoeacutecrivent sous forme

( ) ( ) ( ) ( )0 21 0 12 2Γ 3 2

2n IIn

II n nn n IIn

J JR r L r L rB B

micro ππ α micro αα α

= minus = minus

Drsquoougrave

129

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )11

1 sinII IIII II II n n n I n n n

nnLA r z R r Z z a I r b K r C zrαα α α

infin

=

= = + minussum

Avec 0 22 etII II

n IIn II n IIn IIIIn

nna C B b D B C Jπmicro

α= = =

1-3 Reacutegion III 1 2R r Rlt lt et 50 z Zlt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre ici est une eacutequation de Poisson

( )2 2

2 2 2

1 0 7III III III IIIA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

La solution geacuteneacuterale de lrsquoeacutequation (7) est obtenue en suivant les mecircmes eacutetapes de la

reacutesolution pour la reacutegion I avec des conditions aux limites imposeacutees agrave z=0 et z= Z5 de type

Dirichlet 5( 0 ) 0 et ( ) 0III IIIA r z A r z Z= = = =

La forme geacuteneacuterale du potentiel vecteur magneacutetique obtenue est donc

( ) ( ) ( )( ) ( )1 11

III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Avec 5

nnZπα =

1-4 reacutegion IV 10 r Rlt lt et 2 3Z z Zlt lt

( )2 2

2 2 2

1 0 8IV IV IV IVA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites consideacutereacutees ici sont de types Neumann

2 3

( ) ( )0 et 0IV IV

z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

En appliquant la meacutethode de seacuteparation de variables ( ) ( ) ( )IV IV IVA r z R r Z z= times l eacutequation (8) srsquoeacutecrit sous forme

2 2

2 2 2

11 1 1 1IV IV IVIV

IV IV IV

R RR r R r r r

ZZ z

λpart part part+ minus = minus =

part part part

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 9

1 0 11

IVIV IV

IV IVIV IV

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = partrArr

part part + minus + = part part

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

130

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (10) srsquoeacutecrit sous forme 2 0IV IVZ λ+ =

4IV IVλ∆ =

1er cas 0 0IV IVλ∆ = rArr =

La solution est donneacutee sous forme ( )IV IV IVZ z A z B= +

En tenant en compte les conditions aux limites

bull 2 2

( ) ( )0 0 0IV IVIV

z Z z Z

A r z Z r z Az z= =

part part= rArr = rArr =

part part

bull 3 3

( ) ( )0 0IV IV

z Z z Z

A r z Z r zz z= =

part part= rArr =

part part Cette condition ne nous apprend rien sur

Par conseacutequent 0 0IV IVλ λ= = est une valeur propre simple de problegraveme et ( )0 0IVZ z B= est

une fonction propre simple ( 0B est une constante arbitraire)

2egraveme cas 0 0IV IVλ∆ gt rArr lt

Pour ce cas on trouve que les valeurs de 0IVλ lt ne sont pas des valeurs propre de ce

problegraveme

3egraveme cas 0 0IV IVλ∆ lt rArr gt

On pose 2IV IVλ β= soit ( )24IV IViβ∆ = et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) ( ) ( )cos sinIV IV IV IV IVZ z A z B zβ β= +

En tenant en compte les conditions aux limites

bull ( )( )

2 2

2

2

sin( ) ( )0 0cos

IVIV IVIV IV

z Z z Z IV

ZA r z Z r z B Az z Z

ββ= =

part part= rArr = rArr =

part part

bull ( )( )3 3

3 23 2

( ) ( )0 0 sin 0IV IVIV IV

z Z z Z

A r z Z r z kZ Zz z Z Z

πβ β= =

part part= rArr = rArr minus = rArr =

part part minus

bull Donc 2

3 2IV

kZ Z

πλ

= minus sont des valeurs propres du problegraveme et la fonction associeacutee

aux ces valeurs est

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )2

22

sincos sin cos

cosIV

IV IV IV IV k IVIV

ZZ z A z z C z Z

β β ββ

= + = minus

IVB

131

Avec ( )2cos

IVk

IV

ACZβ

=

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Deux cas sont possibles pour les valeurs de IVkλ 1er cas 0IVλ =

( )2

22 011 IV IV

IVR Rr r Rr r

part part+ minus =

part partrArr Equation drsquoEuler dont la solution est donneacutee sous forme

( ) 10 0IV IV IVR r C r D rminus= +

En appliquant la condition aux limites dans ce cas ( )0 0IVA r z= = on trouve 0 0IVD =

2egraveme cas 0IVλ gt

Lrsquoeacutequation (11) est devenue une eacutequation diffeacuterentielle de Bessel modifieacutee sa solutions est

donneacutee donc par

( ) ( ) ( )1IVk IVk k IVk I kR r C I r D K rβ β= +

En appliquant la condition aux limites ( )0 0IVA r z= = on trouve 0IVkD =

Donc la forme geacuteneacuterale du potentiel vecteur magneacutetique dans cette reacutegion est donneacutee par

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )00 11 21

0 cos IV IV IV IV V k kIV

IVk

A r z R r Z z R A r a Ir Z z z Zrβ βinfin

=

= + + minus= sum

132

Annexe II Condition de passage agrave lrsquointerface entre les reacutegions III et IV agrave r =R1

( ) ( ) ( )

( ) ( ) [ ] ( )

1 1

2

2 3

3 5

1 1 2 3

0 0

1

0

2

III IV

r R r R

IV III

pour Z ZrA rA

pour Z Z Zr r

pour Z Z Z

A r R Z A r R Z pour Z Z Z

= =

lt lt part part = lt lt part part

lt lt = = = isin

Commenccedilons la premiegravere condition

( ) ( ) ( ) ( ) ( )5

1 2 1

3

0

1 sin sinZ Z

kI

kZ

II IV

r R r R

rA rz

Ar r

dz z dzα α= =

rArrpart

=partpart partint int

( ) ( )( ) ( ) ( )

( ) ( ) ( )( ) ( )( )

5

3 3

2 2

0 10

0

0 1

0 2

sin sin

32 sin cos sin

k

k k

ZIII IIIn n n n n n

Z ZIVk k k k

Z Z

a I R b K R z z dz

A z dz a I r Z Z z dz

α α α α α

α β β β α

minus =

+ minus

rArrint

int int

On a

bull ( ) ( ) ( )( ) ( )( )( )5 5

0 0

sin sin cos2

cosZ Z

nn n n nk k kz z dz z z dzαα α α α α α α+= minusminusint int

( )( ) ( )( )5 51 1sin si

2n sin

n nk kk

nn

kkn

Z Zα α α α α α αα α α α

minus + ne minus +minus

=

On remplace α par son expression on trouve

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )5

0

1 1sin sin sin sin si2

Z

n knnz z dz n k n k

n kn k

knα α πα π π π

minus + ne

minus

minus +=int

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )2

1 12 2

1 11 sin 1 s s2

in in n n kk k

n nk kn kn n

π π+ + + = ne minus +

=

minusminus

minus

Pour n=m

( ) ( ) ( )( )5 5

05

0

1sin sin co 22 2 2

sZ Z

n nn n nkz z nZz d z dzα αα α α α π

= minus ==int int

133

Donc ( ) ( )( ) ( )5

21

2 2

0

1 sinsin sin

si

si2

k

nZ

n n

n kk

n n

nn

k

kz z dz

π

πα α α

+ neminus

=

minus=

int

bull ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )3

2

0 1 1 1 1 2 311 3 2

2 12 sin cos cosZ

III IIIn n n n n

nkZk k kA z dz m a I R b K R Z Z

R Z Zα α α α α

α

infin

=

= + minus minus

sumint

bull ( )( ) ( ) ( )( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 2cos sin sin sin2

Z Zk

k k kk k kZ Z

kZ Z z dz z z Z z z Z dzββ β α α β α βminus = + minus + minus minusint int

( )( ) ( )( )3

2

2 2sin sin2 k k

Zk

k k k kZ

z Z z Z dzβ α β β α β β= + minus + minus +int

( )( ) ( )( )( )

( )( ) ( )( )( )

2 2 3 2

2 2 3 2

1 cos cos

12 cos cos

k k k kkk

k

k k k kk

k kk

k

k kk

Z Z Z Zsi

Z Z Z Z

α β β α β βα ββ α β

α β β α β βα β

+ minus minus + minus + = ne + minus + minus minus + minus

( ) ( )( )( )

( ) ( )( )( )

2 3 3 2

2 3 3 2

1 cos cos

12 cos cos

k kk

k kk

kkk

kk

Z Z Z Z

Z Z Z Z

α α βα ββ

α α βα β

minus + minus + = + minus minus minus minus

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )( )

2 3 3 2 3 3 2

2 3 3 2 3 3 2

1 cos cos cos sin sin

12 cos cos cos sin sin

k kkk

k kk

k k kk

k k kk

Z Z Z Z Z Z Z

Z Z Z Z Z Z Z

α α β α βα ββ

α α β α βα β

minus minus minus minus + + minus minus + minus minus

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( )( )

12 3

12 3

1 cos 1 cos

12 cos 1 cos

kk k

kk

kk

k

kk

k

Z Z

Z Z

α αα ββ

α αα β

+

+

+ minus + + + minus minus

=

( ) ( ) ( )( )2 21

2 3cos 1 cos sikkk

kk k k

kk

Z Zα β α α α βα β

++ minus ne=minus

Pour kkα β=

( )( ) ( ) ( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 2cos sin sin 2 sin2

Z Zk

k k k k kZ Z

kZ Z z dz z Z Z dzββ β α β β βminus = minus +int int

( ) ( ) ( ) ( )( )( )3 2 2 2 3 3 21sin cos cos

2 2k

k k k kk

Z Z Z Z Z Z Zβ β β β ββ

= minus + minus + minus

134

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )13 2 2 2 3

1sin cos 1 cos2 2

kkk k k

k

Z Z Z Z Zβ β β ββ

+ = minus + minus minus

( ) ( ) ( ) ( )( )12 2 3

1sin cos 1 cos2 4

kk k k

k Z Z Zπ β β β+= + + minus

Donc

( )( ) ( )

( )( ) ( )

( )( )

( ) ( )

3

2

2

13

2

2

22 1

3

2

cospour

1 coscos sin

cos1sin pour2 4 1 cos

kkk kkZ

k kk k

Z kk k kk

k

k

k

k

Z

ZZ Z z dz

Zk ZZ

αα β α βα β α

β β αβπ β α β

β

+

+

+ ne

minus minus = +

+ = minus

minus

int

En conclusion

( ) ( ) ( )( )( ) ( )

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )

( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( ) ( )

2 2

0

21

2 2

0 1 0 1

1 1 1 1 2 311 3 2

12 3

2 2

si1 sin

2 1 cos cos

cos 1 cos si

1s

1si

2

in cos 12 4

n

III IIIn n n n

III IIIn n n n n

nk k

k

k

k

kkk k k k

IV kk k

kk k

n kna I R b K R

m a I R b K R Z ZR Z Z

Z Za I

n k

rk Z

kn n

Z

k

πα α

α α α αα

α β α α α βα ββπ β β

π

+

infin

=

+

neminusrArr

=

minus

minusminus

= + minus minus

+ minus ne+

+ + minus

sum

( )( )13cos sik k kZβ α β+

=

On met

( ) ( )( )2 3cos cos1k k k

k

Zm Zα

α αminus=

( )( ) 12 1 32n k n kh m Zm R Z

minusminus=

( ) ( )2

12

2 si

si

1 s n

2

in k

n n kk

kf

n

nn

n k

π

π

+minus

ne

minus==

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 3

12 2 3

2 2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

k kkk k k k

k

kk k k k k

kn k

Z Z

k Z Zg

Z

α β α α α βα βπ β β β α β

+

+

minus + minus ne= + + minus =

On trouve

135

( )( ) ( )( ) ( ) ( )( )( )

1 1 0 1 1 1

10

0 1

1

0III IIIn n k n n k n n n k n n k n

IVk n k k

a h I R f I R b h K R f K R

a g I R

α α α α

β

minus + + = +

rArr

Pour la deuxiegraveme condition

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )3 3

2 2

1 2 1 2 cos co2 sZ Z

IV k III kZ Z

A r R Z z Z dz A r R Z z Z dzβ β= minus = = minusrArr int int

( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( )( ) ( ) ( )( )

3 3

2 2

3

2

20 1 2 1 1 2

1

1 1 21

cos cos

cos

Z ZIV

k kkZ Z

ZIII IIIn n n n

k k

n kn Z

A R z Z dz a I R z Z dz

a I r b K r sin z z Z dz

β β

α α α β

βinfin

=

infin

=

minus + minus

= +

rArr

minus

sumint int

sum int

On a

bull ( )( ) ( ) ( )( )3

2

2 3 2 2 21cos sin sin 0

Z

k k kkZ

z Z dz Z Z Z Zβ β ββ

minus = minus minus minus =int

bull ( )( ) ( )( )( ) ( )3 3

2 2

22 2 3 2

1 1cos 1 cos 22 2

Z Z

k kZ Z

z Z dz z Z dz Z Zβ βminus = + minus = minusint int

bull ( ) ( )( ) ( )( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 21sin cos sin sin2

Z Z

n k n k n kZ Z

z z Z d z z z Z z z Z d zα β α β α βminus = + minus + minus minusint int

( )( ) ( )( )3

2

2 21 sin sin2

Z

n k k n k kZ

z Z z Z dzα β β α β β= + minus + minus +int

( )( ) ( )( )( )

( )( ) ( )( )( )

2 2 3 2

2 2 3 2

1 cos cos1 si

12 cos cos

n k k n k kn k

n k

n k k n k kn k

Z Z Z Z

Z Z Z Z

α β β α β βα β

α βα β β α β β

α β

+ minus minus + minus + = ne + minus + minus minus + minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( )2 3 2 31 1 1cos cos cos cos2 n n n n

n k n k

Z Z k Z Z kα α π α α πα β α β

= minus + + minus minus + minus

( ) ( ) ( )( )12 3

1 1 1cos 1 cos2

kn n

n k n k

Z Zα αα β α β

+ = + minus + + minus

( ) ( ) ( )( )12 3 2 2

21 cos 1 cos si2

k nn n n k

n k

Z Z αα α α βα β

+ = + minus ne minus

Pour n kα β=

136

( ) ( )( ) ( ) ( )3 3

2 2

2 2 21sin cos sin 2 sin2

Z Z

n k k k kZ Z

z z Z dz z Z Z dzα β β β βminus = minus +int int

( ) ( ) ( ) ( )( )3 2 2 2 2 3 21 1sin cos 2 cos 22 2k k k k k

k

Z Z Z Z Z Z Zβ β β β ββ

= minus + minus minus minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )13 2 2 2 3

1 1sin cos 1 cos2 4

kk k k

k

Z Z Z Z Zβ β ββ

+= minus + + minus

En conclusion

( )( )

( )( )

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )

1 1 3 2

12 3 2 2

1

113 2 2 2 3

21 cos 1 cos si 21 1sin cos 1

2

co4

1

s2

IV

k nIII n n n kn n n k

IIIkn n

k k k kk

k

n

ka I R Z Z

Z Za I r

b K r Z Z Z Z Z si

αα α α βα α βα

β β β α ββ

β

+

+

minus

+ minus ne minus = + minus + + minus =

rArr

En multipliant les deux coteacute de cette eacutequation par kβ on trouve

( )

( ) ( )( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( ) ( ) ( )( )

1 1

12 32 2

1 11

2 2 3

2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

IV

kn kn n n k

III III n kn n n n

kk k k k

k k

n

ka I R

Z Za I r b K r

k Z Z Z

π

α β α α α βα βα απ β β β α

β

β

+

+

+ minus ne minus= +

rArr

+ + minus =

( ) ( ) ( ) 1 1 1 1 02

III III IVn n k n n n k kk n

ka g I r b g K r a I Rπα βαrArr + minus =

137

Annexe III Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

En appliquant les conditions de continuiteacutes du potentiel vecteur magneacutetique aux interfaces

entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave r=R2 et entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI agrave r= R1

( ) ( ) [ ] ( )

( )( ) [ ]

[ ]( ) [ ]

( )

2 2 2 5

1 2 3

1 3 4

1 4 5

Pour 1

Pour

0 Pour 2

Pour

IV III

V

IV

VI

A r R z A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

= = = isin

= isin

= = isin = isin

Par inteacutegration de ces deux eacutequations par rapport agrave z sur lrsquointervalle [ ]2 5Z Z on trouve

( )( )

( )( ) ( )( )

( )

( )( )

( )( )

5 5 5

2 2 2

5

2 2

1 2 1 201 221

1 111 2 1 2 1 2

1 101 121

11 1 1 1

cos sin

cos

IV IIIZ Z Zn n n

nIV IIIn nZ Z Zn n n

IVZ Zn

IVZ Zn

nn

n

nn

n

a I R a I RA Rdz z Z dz z dz

A R b K R b K R

a I RA Rdz z Z dz

A R b K R

β αβ α

β α

ββ

β

infin infin

minus= =

minus

+ minus = + + +

+ minus + +

sum sumint int int

int( ) ( )( )

( ) ( )( )4

3

5

52

1 2 1

1 3 1 3 4

1

1

2 2

1

c

s

s

in

on

ZVIn n n

n Z

ZV

n nn Z

n

a I R z

a I R z Z dz

Z dz

β β

β βinfin

infin =

= infin

=

minus

minus

= +

sum

sumint

int

intsum

( )( )( )( )

( ) ( )( )

( )( ) ( ) ( ) ( )

1 2101 2 11 2 5 2 2 5

1 1 2

1101 1 11 1 5 2 1 2 1

13

321 1

1 cos cos

1 1 1

IIIn n

n nIIIn nn n

nVn

n n

VIn n n

n

a I RA R A R Z Z Z Z

b K R

A R A R Z Z a RR a II

αα α

α

βββ

β

α

infinminus

=

infin+minus

=

+ minus = minus + rArr

+ minus = minus +

sum

sum

( )( )

( ) ( )( )

( ) ( ) ( )1

1 22 201 2 11 2 5

15 2 1 2

12 101 1 11 1 2 3

21

5 31

1 2

1 co

1 1

s cos

1

IIIn n

n nI

VIn

IIn n n n

nVn n

n nn

n

a I

a I RRA R A Z ZZ Z b K R

RA R A a I RZ Z

Rββ

αα α

α α

ββ

infin

=

infin+

=

+ = minus minus + rArr

+ = minus + minus

sum

sum

( ) ( )( )( ) ( )

( )

( ) ( ) ( )

1

1 2 12

0 1 1 2 1 21

1 2111 1 2 1 01

1 3 13

1 3 15 2 3

11 2

1

1 1

1

1

n

VIn n

n

VIn n

nV

nIII III nn n n n n

n

nVn n

n n n

a I R

a I R

a I RA a I R b K R h q

RA a I R A RZ Z

β

ββ

ββ

βα α

ββ

+

infin

=

infin+

=

minus = + minus +rArr = minus + minus minus

sum

sum

138

Avec

( )2

2 22 1

n nRh m

R R e=

minus ( ) ( )( )2 5cos co1 s n nn

n

Z Zmα

α α= minus ( )

12 2

2 1

RqR R e

=minus

et 5 2e Z Z= minus

139

Reacutesumeacute

Lrsquoobjectif de ce travail de thegravese est drsquooptimiser le processus drsquoaimantation des

pastilles supraconductrices agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) par un champ magneacutetique

impulsionnel ou PFM (Pulsed Field Magnetization) afin de les mettre en œuvre dans des

applications dans le domaine de lrsquoeacutelectrotechnique Dans lrsquoeacutetape de conception de lrsquoinducteur

neacutecessaire pour magneacutetiser ces pastilles SHTC la modeacutelisation et la simulation sont

fortement recommandeacutees pour effectuer les calculs neacutecessaires des diffeacuterentes caracteacuteristiques

eacutelectriques du systegraveme drsquoaimantation De ce fait nous avons deacuteveloppeacute un modegravele analytique

pour eacutetudier lrsquoinfluence de la preacutesence drsquoune pastille supraconductrice dans un circuit

ferromagneacutetique sur la valeur de lrsquoinductance drsquoune bobine inductrice Il srsquoagit de reacutesoudre les

eacutequations de Laplace et de Poisson dans diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecirct agrave travers le potentiel

vecteur magneacutetique La reacutesolution analytique a eacuteteacute effectueacutee agrave lrsquoaide drsquoun code de calcul

deacuteveloppeacute sous MATLAB ougrave les reacutesultats obtenus ont eacuteteacute en bonne concordances avec ceux

obtenus par simulation numeacuterique sous COMSOL

Lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC de type YBaCuO en termes de la densiteacute de

courant critique Jc a eacuteteacute eacutegalement eacutetudieacutee Pour cela nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences de

lrsquoaimantation des ces pastilles par la meacutethode PFM Nous avons montreacute que la surface plane

contenant le germe de cristallisation (seed) de ces pastilles est caracteacuteriseacutee par une Jc plus

eacuteleveacutee que lrsquoautre surface Ainsi nous avons eacutetudieacute lrsquoinfluence de la position du germe de

cristallisation dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles

Mots cleacutes Supraconducteur modeacutelisation analytique inductance aimantation champ

magneacutetique impulsionnel caracteacuterisation

140

Abstract

The aim of this thesis is to optimize the process of magnetization of superconducting

pellets at high critical temperature (SHTC) by pulsed field magnetization (PFM) in order to

use them in applications in the field of electrical engineering In the design phase of the

inductor necessary to magnetize these SHTC pellets modeling and simulation are strongly

recommended to perform the necessary calculations of the various electrical characteristics of

the magnetization system Therefore we have developed an analytical model to study the

influence of the presence of a superconducting bulk on the value of the inductance of an

induction coil in a ferromagnetic circuit The aim is to solve the Laplace and Poisson

equations in different regions of interest through the magnetic vector potential The analytical

resolution was performed (carried out) using a computer code developed under MATLAB

where the results obtained were in good agreement with those obtained by numerical

simulation under COMSOL

The inhomogeneity of YBaCuO type SHTC pellets in terms of critical current density

Jc was also investigated To do this we carried out experiments on the magnetization of these

bulks by the PFM method We have shown that the flat surface containing the crystallization

germ (seed) of these pellets is characterized by a higher Jc than the other surface Also we

studied the influence of the position of the seed crystallization in the two-pellet

characterization method

Key words Superconductor analytical modeling inductance magnetization pulsed

magnetic field characterization

141

ملخص

عالية حرجة حرارة درجة ذات التوصيل فائقة المواد مغنطة عملية تحسين هو العمل هذه من الهدف )SHTC (نبضي أو ما يعرف بطريقة مغناطيسي حقل طريق عنPFM في تطبيقات في استعمالها أجل من

حرارة درجة ذات التوصيل فائقة الاقراص لمغنطة المطلوب المحث تصميم مرحلة في الكهربائية الهندسة مجال لنظام المختلفة الكهربائية للخصائص اللازمة الحسابات لإجراء والمحاكاة بالنمذجة بشدة يوصى عالية حرجة

لوشيعة الذاتية قيمة على التوصيل فائق قرص وجود تأثير لدراسة تحليلي نموذج بتطوير قمنا لذلك المغنطةداخل الدارة مختلفة مناطق في وبواسون لابلاس معادلات حل هو الهدف حديدية مغناطيسية موجودة داخل دارة

تطويره تم برنامج باستخدام التحليلي الحل إجراء تم الشعاع المغناطيسي كمون خلال حساب من المغناطيسية تم التي تلك مع متوافقة الى حد كبير عليها الحصول تم التي النتائج كانت حيث MATLAB باستعمال الكود

COMSOL بموجب العددية المحاكاة خلال من عليها الحصول

نوع عالية من حرجة حرارة درجة التوصيل ذات فائقة أقرص تجانس عدم دراسة لقد تم أيضا YBaCuO باستخدام الأقراص هاته مغنطة من أجل تجارب أجرينا بذلك للقيام الحرج التيار كثافة حيث من

هاته الأقراص تبلور بذرة على يحتوي الذي المستوي السطح أن بينا من خلال هاته الدراسة لقد PFM طريقة في التبلور بذرة موضع تأثير درسنا وايضا الآخر السطح مرتفعة بالمقارنة مع Jc حرج تيار بكثافة يتميز

باستخدام قرصين متطابقين التوصيف طريقة

فائق الناقلية النمذجة التحليلية الذاتية المغنطة الحقل المغناطيسي النبضي التوصيف الكلمات الدالة

  • Caracteacuterisation et modeacutelisation des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique
    • Avant propos
    • Table des matiegraveres
      • Introduction geacuteneacuterale
      • Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoart
        • I1 Historique de la supraconductiviteacute
        • I2 Grandeurs caracteacuteristiques des Supraconducteurs
          • I21 Tempeacuterature critique
          • I22 Champ magneacutetique critique
            • I221 Supraconducteurs Type I
            • I222 Supraconducteurs Type II
              • I23 Densiteacute de courant critique JC
              • I24 Surface critique
                • I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)
                  • I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique
                    • I311Supraconducteur YBa2Cu3O7-δ
                      • a- Preacutesentation
                      • b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuO
                      • c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuO
                          • I32 Supraconducteur MgB2
                            • a- Preacutesentation
                            • b- Structure cristalline de MgB2
                            • c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2
                                • I4 Modegraveles des supraconducteurs
                                  • I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)
                                    • I411 Preacutesentation du modegravele
                                    • I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long notion de peacuteneacutetration complegravete
                                      • I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)
                                      • I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et n
                                        • I5 Meacutethodes drsquoaimantation
                                          • I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)
                                          • I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC)
                                          • I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization (PFM)
                                            • I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTC
                                              • I51 Meacutethode eacutelectrique
                                              • I52 Meacutethode magneacutetique
                                                • I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastille
                                                  • I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur le champ de peacuteneacutetration
                                                  • I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de lrsquoexposant-n et Jc
                                                    • I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille
                                                      • I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et BP
                                                        • I6 Objectifs de la thegravese
                                                          • Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice
                                                            • II1 Introduction
                                                            • II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveses
                                                            • II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetique
                                                              • II31 Reacutegion I R3ltrltR4 et 0ltzltZ5
                                                              • II32 Reacutegion II R2ltrltR3 et 0ltzltZ5
                                                              • II33 Reacutegion III R1ltrltR2 et 0ltzltZ5
                                                              • II34 Reacutegion IV 0ltrltR1 et Z2ltzltZ3
                                                              • II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0
                                                                • II4 Conditions de passages entres interfaces
                                                                  • II41 Condition drsquointerface agrave r=R3
                                                                  • II42 Condition drsquointerface agrave r=R2
                                                                  • II43 Condition drsquointerface agrave r=R1
                                                                    • II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobine
                                                                    • II6 Reacutesultats analytiques et discussion
                                                                    • II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice
                                                                      • II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02
                                                                      • II72 Conditions de passages entres interfaces
                                                                        • II721 Interface agrave r = R4
                                                                        • II722 Interface agrave r = R3
                                                                        • II723 Interface agrave r = R2
                                                                        • II724 Interface agrave r = R1
                                                                          • II72 Expression analytique de lrsquoinductance
                                                                          • II73 Reacutesultats et discussion
                                                                            • II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique impulsionnel
                                                                            • II9 Conclusion
                                                                              • Chapitre 3 Prise en compte de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de leur caracteacuterisation
                                                                                • III1 Introduction
                                                                                • III2 Description du banc expeacuterimental
                                                                                  • III21 Les pastilles SHTC
                                                                                  • III22 Le circuit drsquoaimantation
                                                                                  • III23 Instrumentation
                                                                                    • III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTC
                                                                                      • III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hall
                                                                                      • III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de la pastille
                                                                                      • III33 Simulations numeacuteriques
                                                                                        • III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles
                                                                                        • III5 Conclusion
                                                                                          • Conclusion geacuteneacuterale et perspectives
                                                                                          • Liste des illustrations graphiques et tableaux
                                                                                          • Reacutefeacuterences
                                                                                          • Annexes
                                                                                            • Annexe I reacutesolution des eacutequations de Laplace et de Poisson
                                                                                            • Annexe II Condition de passage agrave lrsquointerface entre les reacutegions III et IV agrave r =R1
                                                                                            • Annexe III Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

3

II72 Conditions de passages entres interfaceshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II721 Interface agrave r = R4helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II722 Interface agrave r = R3helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II723 Interface agrave r = R2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 68

II724 Interface agrave r = R1helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 69

II73 Expression analytique de lrsquoinductance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 72

II74 Reacutesultats et discussion helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 73

II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique

impulsionnelhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

78

II9 Conclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 82

Chapitre 3 Prise en compte de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de leur

caracteacuterisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

83

III1 Introductionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 84

III2 Description du banc expeacuterimental helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 85

III21 Les pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 86

III22 Le circuit drsquoaimantationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 87

III23 Instrumentation helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 89

III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 91

III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hallhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 91

III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de

la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

94

III33 Simulations numeacuteriqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 94

III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux

pastilleshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

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III5 Conclusion helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 105

Conclusion geacuteneacuterale et perspectiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 107

Listes des illustrations graphiques et tableauxhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 110

Reacutefeacuterences helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 116

Annexeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 124

Annexe Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 125

Annexe IIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 132

Annexe IIIhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 137

4

Introduction geacuteneacuterale

5

Faire leacuteviter un train ou avoir des cacircbles eacutelectriques beaucoup plus puissants pour le

transport du courant sans perte drsquoeacutenergie sont devenus possibles gracircce au pheacutenomegravene de la

supraconductiviteacute La deacutecouverte des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature

critique (SHTC) agrave bases drsquooxydes de cuivre donne des nouvelles possibiliteacutes pour des

applications en eacutelectrotechnique a cause de leurs proprieacuteteacutes exceptionnelles Ils peuvent

transporter lrsquoeacutenergie eacutelectrique avec des pertes neacutegligeables en courant eacutelectrique continu et

tregraves inferieures agrave celles des conducteurs classique en courant alternatif mais aussi eacutecranter ou

pieacuteger des champs magneacutetiques eacuteleveacutes par rapport aux aimants permanents conventionnels

Sur cette deuxiegraveme qualiteacute exceptionnelle de nombreuses eacutetudes ont porteacute sur lrsquoameacutelioration

des systegravemes drsquoaimantation de mateacuteriaux SHTC massifs dont la modeacutelisation et la simulation

sont fortement recommander afin drsquooptimiser les processus

Parmi les mateacuteriaux SHTC les oxydes mixtes de baryum de cuivre et dyttrium ou

YBaCuO a eacuteteacute le premier oxyde de la famille des cuprates agrave preacutesenter une tempeacuterature

critique supeacuterieure au point drsquoeacutevaporation de lrsquoazote liquide Beaucoup drsquoeacutetudes portent sur

lrsquoeacutelaboration et la mise en forme de ce composeacute sous forme de massifs et de rubans Pour

optimiser les proprieacuteteacutes supraconductrices de ce mateacuteriau des conditions particuliegraveres de

croissances et de stœchiomeacutetrie doivent ecirctre satisfaites Des meacutethodes de caracteacuterisations des

pastilles SHTC ont eacuteteacute proposeacutees au niveau du laboratoire GREEN afin de mettre en œuvre

ces pastilles dans des applications dans le domaine de lrsquoeacutelectrotechnique Ces meacutethodes

portent sur la mesure de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete et par la suite de calculer

la densiteacute de courant critique qui est geacuteneacuteralement supposeacutee constante dans tout le volume de

la pastille

Le travail de recherche de cette thegravese porte sur la modeacutelisation et la caracteacuterisation de

mateacuteriaux SHTC Le but final est drsquooptimiser le processus drsquoaimantation par un champ pulseacute

ou PFM (Pulsed Field Magnetization) Ainsi le comportement drsquoune pastille SHTC placeacutee

dans le circuit ferromagneacutetique drsquoaimantation par PFM doit ecirctre eacutetudieacute afin de faire un

dimensionnement optimal de lrsquoinducteur du systegraveme drsquoaimantation Pour cela il est preacutefeacuterable

de maitriser des meacutethodes de calculs analytiques de champ magneacutetique pour acceacuteleacuterer

nettement le processus drsquoaimantation Pour permettre de bien modeacuteliser les pastilles SHTC

les meacutethodes de caracteacuterisations de ces pastilles doivent ecirctre ameacutelioreacutees et surtout adapteacutees agrave

la taille et au frome de ces pastilles Ceci explique le plan de cette thegravese en deux parties

relativement indeacutependantes

6

Dans le premier chapitre nous allons preacutesenter un rappel historique sur la

supraconductiviteacute puis les grandeurs et les proprieacuteteacutes caracteacuteristiques des mateacuteriaux

supraconducteurs Ensuite nous allons deacutecrire les diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantations et

nous terminons par une description des meacutethodes de caracteacuterisations deacuteveloppeacutees au niveau

du laboratoire GREEN de lrsquouniversiteacute de Lorraine

Le deuxiegraveme chapitre est deacutedieacute agrave la modeacutelisation analytique du systegraveme drsquoaimantation

par PFM Le modegravele analytique proposeacute permet de calculer lrsquoinductance de lrsquoensemble

composeacute drsquoune bobine inductrice drsquoun circuit ferromagneacutetique et en preacutesence drsquoune pastille

supraconductrice ce qui est un apport important de cette thegravese Ce modegravele sera valideacute

numeacuteriquement en utilisant le logiciel COMSOL souvent utiliseacute dans le domaine de la

supraconductiviteacute appliqueacutee

Le troisiegraveme chapitre sera consacreacute agrave la caracteacuterisation des pastilles SHTC et

particuliegraverement agrave lrsquoeacutetude de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC de type YBaCuO en termes

de densiteacute de courant critique La caracteacuterisation de ces pastilles se fait agrave lrsquoaide de la mesure

de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete lors de lrsquoaimantation de cette pastille par la

meacutethode PFM De cette mesure on deacuteduit la densiteacute de courant critique Jc Lrsquoinfluence de la

position du germe de cristallisation dans les meacutethodes de caracteacuterisation sera eacutegalement

eacutetudieacutee

7

Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoart

8

I1 Historique de la supraconductiviteacute

Les proprieacuteteacutes eacutelectriques et magneacutetiques de certains mateacuteriaux changent de maniegravere

cruciale agrave de tregraves basses tempeacuteratures Parmi ces mateacuteriaux on cite les mateacuteriaux dits

laquo supraconducteurs raquo Ces mateacuteriaux perdent totalement leurs reacutesistances au passage du

courant eacutelectrique et expulsent les lignes des champs magneacutetiques on parle dans ce cas de

figure drsquoun pheacutenomegravene physique assez intriguant et inteacuteressant qui srsquoappelle laquo la

supraconductiviteacute raquo Ce pheacutenomegravene est devenu un domaine tregraves passionnant de la physique

surtout qursquoil a mis en doute les principes eacutetablis de cette science notamment en

eacutelectromagneacutetisme Sa deacutecouverte datant de 1911 est due au physicien Neacuteerlandais Heike

Kamerlingh Onnes (1853-1926) lors de son eacutetude du comportement eacutelectrique des meacutetaux tregraves

purs agrave tregraves basse tempeacuterature apregraves avoir reacuteussi agrave liqueacutefier lheacutelium en 1908 pour atteindre

une tempeacuterature de 42 K soit -26895degC [1-5] On savait deacutejagrave que geacuteneacuteralement la reacutesistiviteacute

des meacutetaux diminue lineacuteairement en abaissant la tempeacuterature jusqursquoagrave une certaine valeur Au-

dessous de cette valeur elle reste geacuteneacuteralement constante mecircme en diminuant la tempeacuterature

Cette reacutesistiviteacute appeleacutee reacutesistiviteacute reacutesiduelle est due aux impureteacutes ainsi aux deacutefauts dans la

structure cristalline deacutejagrave preacutesente dans le meacutetal Onnes remarqua qursquoagrave une tempeacuterature

infeacuterieure agrave 415 degk (appeleacute tempeacuterature critique) la reacutesistiviteacute eacutelectrique du mercure tombe

brusquement agrave zeacutero (Figure I1) Une anneacutee apregraves il observa le mecircme pheacutenomegravene lors des

essais similaires reacutealiseacutes avec de lrsquoeacutetain et du Plomb (qui sont des tregraves mauvais conducteurs agrave

tempeacuterature ambiante) agrave des tempeacuteratures critiques de 37K et 6K respectivement

Figure I1 Reacutesistiviteacute eacutelectrique de mercure agrave basse tempeacuterature [2]

9

Au deacutebut toutes les recherches qui ont eacuteteacute consacreacutees pour percer le mystegravere de ce

pheacutenomegravene de supraconductiviteacute ont eacuteteacute de types pheacutenomeacutenologiques comme par exemple la

deacutecouverte de lrsquoeffet Meissner en 1933 [6-9] par les deux physiciens allemands Walter

Meissner (1882-1974) et Robert Ochsenfeld (1901-1993) qui consiste agrave observer la capaciteacute

du mateacuteriau supraconducteur agrave exclure les lignes du champ magneacutetique preacutesent dans son

voisinage immeacutediat le courant eacutelectrique est porteacute par des paires drsquoeacutelectrons apparieacutes qui

peuvent se mouvoir sans aucune reacutesistance ni dissipation En preacutesence drsquoun champ

magneacutetique les paires drsquoeacutelectrons engendrent des courants de surface permanents qui agrave leur

tour creacuteent au cœur du mateacuteriau un champ magneacutetique qui annule le champ externe Crsquoest sur

cet effet appeleacute aussi diamagneacutetisme parfait que se base la leacutevitation magneacutetique Cependant

lrsquoeffet Meissner nrsquoa lieu que si le champ externe est suffisamment faible

En 1935 la theacuteorie de London a eacuteteacute mise en place par les fregraveres Fritz London (1900-

1954) et Heinz London (1907-1970) [1011] pour expliquer le pheacutenomegravene drsquoexpulsion du

champ magneacutetique dans tout le mateacuteriau supraconducteur agrave lrsquoexception drsquoune couche de

surface du mateacuteriau Le champ magneacutetique deacutecroicirct exponentiellement agrave lrsquointeacuterieur du

mateacuteriau et peacutenegravetre sur une longueur caracteacuteristique 20L sm n eλ micro= appeleacutee longueur de

peacuteneacutetration de London avec ns eacutetant la densiteacute des laquosupra eacutelectronraquo m et e sont

respectivement la masse et la charge eacutelectrique des eacutelectrons et 0micro est la permeacuteabiliteacute du vide

Pour des supraconducteurs conventionnels Lλ varie entre 100 et 1000Å

Pendant plusieurs anneacutees les physiciens ont cru qursquoil existe un seul type de mateacuteriaux

supraconducteurs jusqursquoagrave lrsquoarriveacutee de la theacuteorie de Ginzburg-Landau en 1950 [12] une autre

theacuteorie pheacutenomeacutenologique qui a eacuteteacute mise en place par les physiciens sovieacutetiques V L

Ginzburg (1916-2009) et L D Landau (1908-1968) et qui a permis drsquoexpliquer les proprieacuteteacutes

macroscopiques des supraconducteurs Ils ont introduit une constante k quasiment

indeacutependante de la tempeacuterature appeleacutee constante de Ginzburg-Landau En particulier Alexei

Abrikosov (1928-2017) montre quavec cette theacuteorie on peut preacutevoir lexistence de deux

cateacutegories de supraconducteurs (types I et II)

En 1957 J Bardeen (1908-1991) L N Cooper (1930) et JR Schrieffer (1931-2019)

ont expliqueacute la supraconductiviteacute de faccedilon microscopique par la formation des paires

drsquoeacutelectrons appeleacute paires de Cooper sous lrsquoeffet drsquoune interaction attractive entre eacutelectrons

reacutesultant de lrsquoeacutechange de phonons [9 13 14] A basse tempeacuterature ces eacutelectrons ne subissent

aucune dissipation drsquoeacutenergie par effet joule car ils ne rencontrent aucune reacutesistance donc ils

10

sont capables de se deacuteplacer agrave travers le mateacuteriau sans aucun frottement crsquoest la theacuteorie BCS

Malheureusement cette theacuteorie nrsquoest valable que pour des mateacuteriaux supraconducteurs agrave basse

tempeacuterature (environ 30 K)

Avec lrsquoarriveacutee de lrsquoanneacutee 1986 une deacutecouverte deacutecisive a eacuteteacute faite dans le domaine de

la supraconductiviteacute Karl Alexander Muumlller (1927) et Johannes Georg Bednorz (1950)

chercheurs du laboratoire de recherche IBM agrave Ruumlschlikon en Suisse ont deacutecouvert un oxyde

agrave base de Baryum de Lanthane de Cuivre et drsquoOxygegravene (Ba-La-Cu-O) agrave une tempeacuterature de

34degK [15-17]

Cette deacutecouverte a deacuteclencheacute une vague dactiviteacutes dans le domaine de la supraconductiviteacute

Des chercheurs du monde entier ont commenceacute agrave cuisiner des ceacuteramiques de toutes les

combinaisons imaginables dans le but de trouver des supraconducteurs agrave des tempeacuteratures

plus en plus hautes

En janvier 1987 une eacutequipe de chercheurs de lrsquoUniversiteacute drsquoAlabama-Huntsville a

remplaceacute le lanthane par lrsquoyttrium dans les moleacutecules de BaLaCuO et a obtenu un incroyable

rendement agrave une tempeacuterature de 92 K Pour la premiegravere fois on avait deacutecouvert un mateacuteriau

supraconducteur (appeleacute aujourdhui YBaCuO) agrave des tempeacuteratures supeacuterieures agrave celles de

lazote liquide [18-20]

Apregraves des nouvelles geacuteneacuterations de composeacutes baseacutes sur lrsquooxyde de cuivre apparurent

avec des tempeacuteratures critiques qui deacutepassent la tempeacuterature de lrsquoheacutelium liquide tel que La-

Sr-Cu-O Y-Sr-Cu-O Bi-Sr-Ca-Cu-O Ta-Ba-Cu-O et Ti-Sr-Ca-Cu-O [21-28]

Tregraves reacutecemment une eacutequipe de linstitut Max-Planck de chimie de Mayence (Allemagne)

annonccedilait avoir observeacute des signes de lapparition dune phase supraconductrice dans

lrsquo hydrure de lanthane(LaH10) agrave une tempeacuterature de seulement 250 K soit environ -23 degC

mais ce composeacute nrsquoest pas stable qursquoagrave tregraves haute pression [29]

11

Figure I2 Historique des deacutecouvertes de la tempeacuterature critique

I2 Grandeurs caracteacuteristiques des Supraconducteurs

La supraconductiviteacute est un eacutetat de la matiegravere dont les proprieacuteteacutes eacutelectromagneacutetiques

exceptionnelles tel que la reacutesistance nulle et lrsquoexpulsion du champ magneacutetique jouent un rocircle

tregraves important tant du point de vue physique fondamentale que du point de vue application

Un supraconducteur est caracteacuteriseacute par trois grandeurs fondamentales tempeacuterature critique

CT champ magneacutetique critique119867119867119867119867 et la densiteacute de courant critique Jc Ces trois grandeurs

sont tregraves correacuteleacutees et forment ce qursquoon appelle la surface critique drsquoun mateacuteriau

supraconducteur

I21 Tempeacuterature critique

La tempeacuterature critique est la tempeacuterature en dessous de laquelle la reacutesistance tombe agrave

zeacutero et le mateacuteriau devient supraconducteur La transition apparaicirct comme une transition de

phase de lrsquoeacutetat normal vers lrsquoeacutetat supraconducteur de la matiegravere Plusieurs mateacuteriaux

preacutesentent des transitions de phase supraconductrices agrave basses tempeacuteratures La tempeacuterature

critique la plus eacuteleveacutee eacutetait denviron 23 K jusquagrave la deacutecouverte en 1986 de certains

supraconducteurs agrave haute tempeacuterature

Environ trente (30) meacutetaux purs et quelques alliages tel que 3Nb Sn [3063] et NbTi

[3132] preacutesentent une reacutesistiviteacute nulle agrave basse tempeacuterature et ont la proprieacuteteacute drsquoexclure les

12

champs magneacutetiques de lrsquointeacuterieur de ces supraconducteurs (Effet Meissner voir Tableau I1)

Ce type de supraconducteurs est appeleacutelaquo Supraconducteurs agrave Basse Tempeacuterature Critique

(SBTC) raquo [33]

Figure I3 Etat noraml et supraconducteur drsquoun meacutetal en fonction de la tempeacuterature

Par contre les ceacuteramiques en oxyde de cuivre et de baryum qui ont atteint leacutetat

supraconducteur agrave des tempeacuteratures beaucoup plus eacuteleveacutees sont souvent appeleacutees

laquo supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) raquo et forment une classe agrave part [37]

Tableau I1 Tempeacuterature critique de quelques mateacuteriaux supraconducteurs

Eleacutement Tc (K) Eleacutement Tc (K) Eleacutement Tc (K)

Al Be Cd Ga Hf Hg In Ir La Mo

1175 0023 055 109 013 415 341 014 488 092

Nb Np Os Pa Pb Re Rh Ru Sn Ta

92 0075 065 140 72 17 00003 05 375 447

Tc Th Ti Tl U V W Zn Zr Lu

78 137 039 239 02 53 0012 09 055 01

Composeacute Tc (K) Composeacute Tc (K) Composeacute Tc (K)

Nb3Sn Nb3Ge Cs3C60 Nb06Ti04

181 232 19 98

MgB2 YPd2B2C HoNi2B2C PuCoGa5

39 23 75 185

UPt3 UPd2Al3 URu2Si2 YNi2B2C

05 2 12 155

Supraconducteurs agrave HTc Tc (K) Supraconducteurs agrave HTc Tc (K)

183 017 4La Sr CuO

2 3 7YBa Cu O δminus

2 2 2 3 10Bi Sr Ca Cu O

40 93 110

2 2 2 3 1 0Tl Ba Ca Cu O δ+

2 2 3 8HgBa Ca Cu O

08 02 2 2 3 833Hg Tl Ba Ca Cu O

127 135 138

13

I22 Champ magneacutetique critique

Quand on applique un champ magneacutetique sur un supraconducteur soumis agrave une

tempeacuterature critique TC ce champ reste autour du mateacuteriau sans le peacuteneacutetrer Si on augmente

ce champ agrave un point donneacute le supraconducteur revient agrave son eacutetat normal de reacutesistiviteacute A ce

point ce champ magneacutetique est connu comme champ magneacutetique critique et est noteacute Hc Le

champ magneacutetique critique est fortement deacutependant de la tempeacuterature critique Tc du

supraconducteur

Les champs magneacutetiques eacuteleveacutes deacutetruisent la supraconductiviteacute et le mateacuteriau passe agrave lrsquoeacutetat

normal En fonction du caractegravere de cette transition on peut distinguer deux types de

supraconducteurs

I221 Supraconducteurs Type I

La figure I4 montre la variation du champ magneacutetique interne (induit)119867119867119867119867 en fonction

du champ externe appliqueacute Ha En augmentant le champ appliqueacute on remarque au deacutepart que

le champ interne reste nul (Effet Meissner [6-9]) jusqursquoagrave ce qursquoun champ magneacutetique critique

HC soit atteint ougrave se produit une transition brutale vers lrsquoeacutetat normal cela se traduit par la

peacuteneacutetration du champ appliqueacute agrave linteacuterieur du mateacuteriau Les supraconducteurs qui subissent

cette transition brutale agrave leacutetat normal au-dessus du champ magneacutetique critique sont appeleacutes

supraconducteurs de type I le Plomb pur est consideacutereacute comme eacutetant le plus fort

supraconducteur de type I avec un champ critique drsquoenviron 800 Gauss (80 mT) Tous les

supraconducteurs purs ont tendance drsquoecirctre des supraconducteurs de type I [3536]

Figure I4 Repreacutesentation de champ magneacutetique induit en fonction du champ magneacutetique

appliqueacute pur les supraconducteurs de type I

14

I222 Supraconducteurs Type II

Les supraconducteurs de type II reacutepondent diffeacuteremment agrave un champ magneacutetique

appliqueacute comme le montre la figure I5 En effet un champ induit croissant agrave partir de zeacutero se

traduit par deux champs critiques Hc1 et Hc2

Agrave Hc1 le champ appliqueacute commence agrave peacuteneacutetrer partiellement agrave linteacuterieur du

supraconducteur agrave travers des tubes volumiques dans un eacutetat normal qui srsquoappellent

laquo Vortex raquo et la supraconductiviteacute est encore maintenue Au-dessus de Hc2 la

supraconductiviteacute disparaicirct et le mateacuteriau passe agrave lrsquoeacutetat normal Pour les valeurs

intermeacutediaires entre Hc1 et Hc2 le mateacuteriau supraconducteur se trouve dans un eacutetat mixte

Geacuteneacuteralement Hc2 est plus eacuteleveacute que Hc1 et 0 2Hcmicro peut atteindre plusieurs Tesla

pour cette raison les supraconducteurs de type II sont devenus les plus utiles sur le plan

technologique La plupart des composeacutes illustreacutes dans le tableau I1 sont des supraconducteurs

de type II Les fils fabriqueacutes agrave partir de niobium-eacutetain (Nb3Sn) ont un champ 0 2Hcmicro eacutegal agrave

environ 25 teslas ce qui les rend utiles pour des applications neacutecessitant des champs

magneacutetiques eacuteleveacutes Actuellement le niobium titane (NbTi) est le mateacuteriau le plus mature

technologiquement avec un champ 0 2 12 teslasHcmicro = il est largement utiliseacute dans machines

dimagerie par reacutesonance magneacutetique (IRM)

En geacuteneacuterale les applications en eacutelectrotechnique neacutecessitent habituellement la creacuteation

de forts champs magneacutetiques (de lrsquoordre de plusieurs teslas) ce qui limite lrsquoutilisation des

supraconducteurs de type I

Figure I5 Repreacutesentation graphique (a) des diffeacuterentes drsquoeacutetats des supraconducteurs de type

II et (b) du champ magneacutetique induit en fonction du champ magneacutetique appliqueacute pour les supraconducteurs de type II

15

I23 Densiteacute de courant critique JC

Pour les supraconducteurs de type I le courant critique deacutecoule directement du champ

magneacutetique critique Il peut ecirctre deacutetermineacute par la regravegle de Silsbee [34] crsquoest le courant qui

produit le champ magneacutetique critique agrave la surface du mateacuteriau Pour un cylindre de diamegravetre

D on deacutefinit ce courant par Ic DHcπ=

La densiteacute de courant critique est donneacutee donc par

C CJ I S=

Pour les supraconducteurs type II dans lrsquoeacutetat mixte la peacuteneacutetration du champ

magneacutetique se manifeste par la preacutesence drsquoun reacuteseau de vortex de flux que lrsquoon peut

repreacutesenter sous la forme de boucles eacuteleacutementaire de courant La circulation du courant de

transport dans le supraconducteur geacutenegravere une force de type Laplace ( )LF J B= times

qui agit sur

ces vortex Une force drsquoancrage est creacuteeacutee et permet aux tubes de vortex de se fixer dans la

matiegravere La densiteacute de courant critique JC est donc lieacutee agrave lrsquoancrage de ces vortex [34] La

force drsquoancrage est deacutefinie ainsi par P CF J B= times

Si toutefois la densiteacute de courant deacutepasse la

valeur de JC la force FL exerceacutee sur les vortex sera supeacuterieure agrave la force drsquoancrage FP et les

vortex commencent agrave se deacuteplacer Ce deacuteplacement induit un champ eacutelectrique non nul aux

borne du mateacuteriau et provoque une dissipation importante drsquoeacutenergie ce qui fait transiter le

mateacuteriau de lrsquoeacutetat supraconducteur agrave lrsquoeacutetat reacutesistif

Le courant critique drsquoun mateacuteriau supraconducteur est lrsquoorigine de trois courants courant de

transport courant induit et les supra-courants Figure I6

Figure I6 Reacuteseaux vortex dans un mateacuteriau supraconducteur de type II

16

Une grande deacuteception apregraves la deacutecouverte de la supraconductiviteacute agrave haute tempeacuterature

critique fut la faible valeur de leur densiteacute de courant critique Jc Celle-ci est due agrave la

difficulteacute de syntheacutetiser de ces mateacuteriaux sous forme de monocristaux de taille laquo reacutealiste raquo

(supeacuterieure agrave quelque mm2) Tregraves souvent les eacutechantillons volumiques se preacutesentent sous

forme de grains accoleacutes aleacuteatoirement les uns aux autres (poly-cristal) Dans ce cas le courant

supraconducteur se fraie un chemin dans lrsquoeacutechantillon en passant agrave travers les joints de grains

La densiteacute de courant critique correspondante (intergrain) est geacuteneacuteralement de deux ou trois

ordres de grandeur infeacuterieure agrave la densiteacute de courant critique de grain lui-mecircme (intragrain)

[3839] figure I7

Figure I7 Densiteacute de courant intergrain et intragrain dans un mateacuteriau

supraconducteur

En conseacutequence un des buts technologiques des recherches actuelles en

supraconductiviteacute est lrsquooptimisation de la densiteacute de courant critique intergrain des mateacuteriaux

supraconducteurs pour une tempeacuterature donneacutee et en preacutesence drsquoun champ magneacutetique

intense en modifiant les paramegravetres de ses microstructures (taille et orientation des grains)

Parmi les techniques utiliseacutees pour accroicirctre la densiteacute de courant critique intergrain est la

technique drsquoalignement des grains supraconducteurs Ce processus est appeleacute texturation Des

microstructures typiques drsquoeacutechantillons drsquoYBaCuO respectivement textureacutes et non textureacutes

sont preacutesenteacutees sur la figure I8

17

Figure I 8 Microstructure drsquoun mateacuteriau Supraconducteur agrave Haute Tempeacuterature critique

(SHTC) de formule chimique 2 3 7YBa Cu O δminus

Un mateacuteriau non textureacute comprend un grand nombre de grains de tregraves petite taille

(quelques microns) Sa densiteacute de courant critique est de lrsquoordre de 100 Acm2 et deacutecroicirct

rapidement en preacutesence drsquoun faible champ magneacutetique (quelques mT) [39] Par contre les

grains preacutesents dans un eacutechantillon textureacute peuvent ecirctre relativement volumineux Si

lrsquoeacutechantillon est constitueacute drsquoun seul grain de taille importante on parle de STHC mono-

domaine Les densiteacutes de courant critiques associeacutees aux mono-domaines drsquoYBaCuO textureacutes

sont de lrsquoordre de 10 000 Acm2 agrave T=77K et B=1T De telles valeurs sont compatibles avec

les exigences requises pour diffeacuterentes applications industrielles en eacutelectrotechnique

I24 Surface critique

Lrsquoeacutetat supraconducteur eacutetant limiteacute par les trois grandeurs caracteacuteristiques physiques

la tempeacuterature critique (Tc) le champ magneacutetique critique (Hc) et la densiteacute de courant

critique (Jc) Chacun de ces grandeurs deacutepend fortement des deux autres grandeurs Le

maintien de lrsquoeacutetat supraconducteur exige que le champ magneacutetique la densiteacute de courant et la

tempeacuterature demeurent au-dessous des valeurs critiques qui deacutependent du mateacuteriau

En repreacutesentation 3D lrsquoaire deacutelimiteacutee lorsque lrsquoon prend en compte les trois grandeurs

(Tc Hc Tc) est appeleacutee laquo surface critique raquo figure I-7 En partant de cette surface vers

lrsquoorigine le mateacuteriau est supraconducteur Les valeurs les plus eacuteleveacutees pour HC et JC sont

obtenues agrave T = 0K alors que la valeur la plus eacuteleveacutee pour la TC est obtenue quand H et J sont

18

agrave zeacutero Lorsque lrsquoon trouve dans les reacutegions en dehors de cette surface le mateacuteriau est dans

lrsquoeacutetat normal ou mixte

Figure I9 Surface critique et ordre de grandeur des paramegravetres critique de quelques

mateacuteriaux Supraconducteurs [40]

I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)

La mise en eacutevidence de la supraconductiviteacute dans les mateacuteriaux SHTC notamment

dans lrsquoYBaCuO par Maw-Kuen Wu et al en 1987 [19] agrave une tempeacuterature critique qui deacutepasse

la tempeacuterature de lrsquoHeacutelium liquide eu un retentissement plus important et rend la recherche

dans le domaine de la supraconductiviteacute agrave haute tempeacuterature critique tregraves attrayante et tregraves

prometteuse pour de nombreuses applications Comprendre les proprieacuteteacutes et les meacutecanismes

de fonctionnement de ces mateacuteriaux qui deacutejouent toute attente est un enjeu majeur des

recherches actuelles Et si la supraconductiviteacute agrave tempeacuterature ambiante reste pour lrsquoinstant un

recircve pour les chercheurs les supraconducteurs nrsquoont pas fini de bousculer la physique

theacuteorique

Trois familles principales de ces ceacuteramiques sont distingueacutees [41]

- Baseacutee sur le Bismuth ceacuteramique de BiSrCaCuO appeleacutee aussi laquo BSCCO raquo

- Baseacutee sur les terres rares Rare Earth (RE) ceacuteramique de RE-BaCuO

communeacutement appeleacutee laquo Re-BCO raquo Lrsquoeacuteleacutement de terre rare utiliseacute peut ecirctre

de lrsquoYttrium du Neacuteodyme du Samarium ou du Gadolinium selon les

proprieacuteteacutes rechercheacutees

- Baseacutee sur le Thallium ceacuteramique de TlBaCaCuO communeacutement appeleacutee laquo

TBCCO raquo avec des tempeacuteratures de fonctionnement supeacuterieures

19

Ces mateacuteriaux sont aujourdrsquohui les plus utiliseacutes pour les applications industrielles et la

recherche en eacutelectrotechnique

I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique

Lrsquo2 3 7YBa Cu O δminus

(YBaCuO ou Y-123) le 2 2 2 8 xBi Sr CaCu O + (BSCCO ou Bi-2212) et le

2 2 2 3 10 xBi Sr Ca Cu O + (Bi-2223) repreacutesentent aujourdrsquohui les mateacuteriaux SHTC les plus usiteacutes

pour les applications industrielles et la recherche en eacutelectrotechnique Or avec une

appartenance commune aux ceacuteramiques ces deux mateacuteriaux reposent sur des proceacutedeacutes de

fabrication diffeacuterents Leurs proprieacuteteacutes permettent de les utiliser sous diverses formes

poudres massifs fils et deacutepocircts en monocouche (figure I10) [41]

Figure I10 Diffeacuterentes formes des SHTC a) pastille YBaCuO en massifs b) YBaCuO en

monocouche c) tubes de BSCCO

Certains mateacuteriaux SHTC comme le BiSCCO sont constitueacutes de poudre compresseacutee

On les trouve sous forme de tubes massifs servant drsquoameneacutees de courant ou de blindage

magneacutetique [42] Ces mateacuteriaux permettent aussi la fabrication des cacircbles conducteurs mono

ou multi- filamentaires SHTC Ces cacircbles supraconducteurs ont eacuteteacute exploiteacutes pour la premiegravere

fois aux Etats-Unis agrave partir de 2006 dans le cadre de deacutemonstrateurs subventionneacutes Puis des

liaisons furent inteacutegreacutees agrave des reacuteseaux de distribution et de transport au Japon en Coreacutee en

Chine Et pour la premiegravere fois en Allemagne en 2014 dans le bassin de la Ruhr dans un

environnement 100 public urbain Un cacircble supraconducteur drsquoun kilomegravetre a eacuteteacute reacutealiseacute par

Nexans et lrsquoeacutenergeacuteticien allemand RWE et qui a eacuteteacute mise en service agrave Essen

En 2014 eacutegalement le CERN et dans le but drsquoameacuteliorer lrsquoalimentation de ses

acceacuteleacuterateurs de particules a reacuteussi de transiteacute un courant eacutelectrique de 20000 Ampegraveres par un

cacircble supraconducteur en MgB2

20

Une particulariteacute inteacuteressante des SHTC tels que Y-123 est sa faible reacutesistance de

surface par rapport agrave celle du cuivre il permet drsquoutiliser ce mateacuteriau dans la reacutealisation de

dispositifs micro-onde utiliseacutes dans des applications en micro-eacutelectronique et en technique

micro-onde Deacuteposer sous forme de couches minces il permet la reacutealisation de reacutesonateurs agrave

haute performance de taille plus faible et plus leacutegers que les reacutesonateurs conventionnels Un

champ important drsquoapplications pour ces reacutesonateurs est ouvert pour les filtres utiliseacutes dans

les technologies de la communication notamment pour les satellites

Lrsquoaimantation des mateacuteriaux SHTC massifs trouve reacutecemment son inteacuterecirct dans

lrsquoindustrie Le pheacutenomegravene de leacutevitation magneacutetique dans les bulk SHTC est largement

exploiteacute dans la mise en service des trains Maglev-Cobra [4344] ce sont des veacutehicules

destineacutes au transport urbain des passagers flottant sur des rails sans aucun contact avec le sol

Cette technologie est baseacutee sur la leacutevitation magneacutetique geacuteneacutereacutee par des aimants situeacutes sur les

pistes et des pastilles supraconductrices dans le train dans le cas des trains agrave leacutevitation

supraconductrice

I311 Supraconducteur YBa2Cu3O7-δ

a- Preacutesentation

LrsquoOxyde mixte de Baryum de Cuivre de drsquoYttrium ou ce qui est connu communeacutement

par laquo YBaCuO raquo est un mateacuteriau cristallin supraconducteur de type II de formule chimique

YBa2Cu3O7-δ Il est connu pour avoir eacuteteacute parmi les premiers supraconducteurs qui possegravedent

des tempeacuteratures critiques supeacuterieures agrave celle de lrsquoazote liquide (77 K) et donc classeacute parmi

les mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) Ces tempeacuteratures ont

permis de reacuteduire consideacuterablement le cout de fonctionnement des mateacuteriaux dans lrsquoeacutetat

supraconducteur en utilisant la cryogeacutenie agrave lrsquoazote liquide au lieu de lrsquoheacutelium liquide qui

impose des tempeacuteratures infeacuterieures agrave 5 k

LrsquoYBaCuO est tregraves utiliseacute pour le deacuteveloppement des applications de la

supraconductiviteacute gracircce agrave sa bonne tenue sous un champ magneacutetique Ses applications

industrielles en massif impliquent de controcircler la croissance de larges monodomaines orienteacutes

dans des eacutechantillons de grande taille (plusieurs centimegravetres) Les YBaCuO massifs sont

obtenus par diffeacuterentes techniques drsquoeacutelaborations connus mais complexes dont on peu citeacute la

technique TSMG pour laquo top-seeding melt-texturing Growthraquo [45-53] une pastille fritteacute drsquoune

composition riche de yttrium est utiliseacutee Un germe 2 3 xSmBa Cu O (Sm123) monocristallin est

placeacute sur la pastille avant la texturation Le mateacuteriau Sm123 fait partie de la mecircme famille de

21

lrsquoY123 avec une structure cristalline identique par contre il est caracteacuteriseacute par un de fusion

qui est environ 50 degC plus eacuteleveacutee que celui drsquoY123 Ce qui permet une surchauffe tregraves

importante de la pastille YBaCuO pour une fusion complegravete du mateacuteriau en preacutesence de ce

germe Ensuite le systegraveme (pastille + germe) est refroidie jusqursquoagrave la tempeacuterature peacuteritectique 123Y

pT (~1010 degC) (point drsquoeacutequilibre entre les phases solides et liquides) un refroidissement

tregraves lent de 01 degh agrave 05 degh est reacutealiseacute pour obtenir la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO agrave

partir de germe de 2 3 xSmBa Cu O figure I11

Figure I11 Traitement thermique pour la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO par la

technique TSMG

b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuO

La structure cristalline de lrsquoYBa2Cu3O7-δ deacuterive de la structure tridimensionnelle de la

peacuterovskite ABO3 comme dans tous les meacutetaux de la famille des cuprates figure I12 elle

preacutesente une anisotropie structurale importante entre les deux directions principales du

mateacuteriau (Plan (a b) axe c) Ce composeacute est caracteacuteriseacute par la preacutesence de deux familles de

plans parallegraveles au plan (a b)

1- Plan CuO1- δ qui est constitueacute drsquoun atome de cuivre Cu(1) entoureacutes de 2 agrave 4 atomes

drsquooxygegravene selon la stœchiomeacutetrie Ces plans sont organiseacutes en chaines selon la

direction b du cristal pour δ=1

2- Plan CuO2 ce plan est constitueacute drsquoun atome de cuivre Cu(2) entoureacutes de cinq atomes

drsquooxygegravenes en formant une pyramide

La maille eacuteleacutementaire de lrsquoYBaCuO se compose en six (6) plans parallegraveles qui srsquoempilent

suivant lrsquoaxe (c) par 1CuO δminus BaO 2CuO Y 2CuO BaO figure I13

22

Figure I12 Structure cristalline tridimensionnelle de lrsquoYBa2Cu3O7-δ

Selon la stœchiomeacutetrie en oxygegravene YBaCuO peut se trouver en diffeacuterentes phases il

passe alors drsquoune structure orthorhombique supraconductrice pour δlt065 agrave une structure

teacutetragonale isolante pour 065ltδlt1 par suppression successive des atomes drsquooxygegravene de la

chaine CuO [54 97]

Le composeacute YBa2Cu3O7est la phase la plus oxygeacuteneacutee qui correspond agrave δ=0 ce composeacute

se cristallise dans une structure orthorhombique supraconductrice dont le groupe drsquoespace est

Pmmm et les paramegravetres de mailles sont a= 382 Aring b= 388 Aring et c=1169 Aring figure I13-(a)

Par contre la phase la moins oxygeacuteneacute correspond agrave δ=1 cette structure est

antiferromagneacutetique sa maille eacuteleacutementaire est quadratique de groupe drsquoespace P4mmm avec

des paramegravetres de maille a=b=386Aring et c=1184Aring [55] figure I13-(b)

Les deux structures sont relativement proches La transition

orthorhombiquequadratique a eacuteteacute observeacutee agrave 700 deg C dans une atmosphegravere contenant 100

doxygegravene Lors de cette transition les paramegravetres a et c augmentent et b diminue ce qui

renforce la symeacutetrie de la structure cristalline (Figure I14) et aussi induit des contraintes

atomiques et des deacutefauts comme les plans de macle qui constituent de bons sites drsquoencrages

pour les vortex [55]

23

(a) (b)

Figure I13 Repreacutesentation de structure (a) orthorhombique et (b) quadratique de la maille

eacuteleacutementaire du compos YBa2Cu3O7-δ

(a) (b)

Figure I14 Variation des paramegravetres de reacuteseau a b et c par rapport au deacuteficit en oxygegravene δ

[54]

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuO

Lrsquoanisotropie structurale drsquoYBaCuO conduit agrave lrsquoanisotropie des proprieacuteteacutes

supraconductrices Ces derniegraveres sont confineacutees dans le plan CuO2 Les proprieacuteteacutes eacutelectriques

et magneacutetiques de lrsquoYBaCuO seront diffeacuterentes selon son orientation [58] Le courant

24

eacutelectrique circule plutocirct dans le plan (a b) que suivant lrsquoaxe c [56] Ainsi la densiteacute de

courant eacutelectrique sera tregraves diffeacuterente selon la circulation parallegravele ou perpendiculaire du

courant par rapport au plan (a b) et aussi suivant lrsquoorientation du champ exteacuterieur appliqueacute

elle sera eacuteleveacutee agrave 77k lorsque le courant circule selon le plan (a b) (de lrsquoordre de 4 210 A cm

dans des massifs textureacutes et atteigne 6 210 A cm pour des eacutechantillons sous forme de couches

minces eacutepitaxieacutees [57])

Lrsquoanisotropie des caracteacuteristiques supraconductrices se retrouve aussi sur les valeurs

de champs critiques Hc1 et Hc2 Pour lrsquoYBaCuO massif agrave T=0K on a [55]

( )2

11 02 2 10c cc a b

H T H Tminus= = times

( ) 22 140 29c cc a b

H T H T= =

La tempeacuterature critique de la phase supraconductrice de lrsquoYBaCuO est fortement deacutependante

du taux drsquooxygegravene Lrsquooptimum est de 92 K pour une valeur de δ=008 [54] figure 115

Figure I15 Repreacutesentation de la tempeacuterature critique en fonction du deacuteficit en oxygegravene dans

la structure YBaCuO

I32 Supraconducteur MgB2

a- Preacutesentation

Le diborure de magneacutesium (MgB2) est un mateacuteriau dont les proprieacuteteacutes

supraconductrices ont eacuteteacute deacutecouvertes en 2001 par J Nagamatsu et al [59] Il preacutesente une

tempeacuterature critique de 39K et comme la limite entre la famille des supraconducteurs agrave basse

25

et agrave haute tempeacuterature critique est agrave environ de 30 K le MgB2 est classeacute donc parmi les

supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) Sa deacutecouverte a susciteacute un vif inteacuterecirct

car ses constituants sont bons marcheacutes et son proceacutedeacute de fabrication est semblable agrave celui des

supraconducteurs classiques

Diffeacuterents proceacutedeacutes pour la fabrication de MgB2 massif sont utiliseacutes Un premier

consiste agrave placer du magneacutesium dans un moule en Bore la supraconductiviteacute est obtenue

apregraves traitement thermique Drsquoautre utilisent un preacutecurseur sous forme de poudre de Bore et

de Magneacutesium qursquoil comprime sous haute pression [62] lrsquoensemble subit alors un traitement

thermique

b- Structure cristalline de MgB2

Le MgB2 se cristallise dans une structure Hexagonale de type AlB2 dont le groupe

drsquoespace est P6mmm les paramegravetres de mailles sont a = 308 Adeg et c=352 Adeg [5960] La

figure I16 montre que les atomes de bore sont disposeacutes en des couches similaires agrave celles du

graphite entre lesquels sont intercaleacutes des atomes de magneacutesium chaque atome de bore est agrave

distance eacutegale de trois autres atomes de bore La position drsquoatomes sont donneacutees comme suit

Mg (0 0 0) B (13 2312) (2313 12)

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2

Une forte anisotropie de la structure cristalline MgB2 est reacutesulteacute des successions de

couches de magneacutesium et de Bore (figure I11) cette anisotropie eacutetait connue depuis pregraves de

50 ans avant la deacutecouverte de la supraconductiviteacute de ce composeacute [61]

La premiegravere mesure directe drsquoune proprieacuteteacute supraconductrice anisotrope a eacuteteacute reacutealiseacutee

pour le champ magneacutetique critique Hc2 du bulk MgB2 un rapport 2 1 17ab cc cH Hγ = asymp avec

2abcH est le champ magneacutetique critique parallegravele au plan (ab) et 1

ccH est le champ magneacutetique

critique parallegravele agrave la direction de lrsquoaxeC

Depuis lors plusieurs chercheurs ont trouveacute des

valeurs de ce rapport comprises entre 11 et 16 pour une tempeacuterature variant de 32 K agrave 26 K

en utilisant diffeacuterents types drsquoeacutechantillons et diffeacuterentes techniques pour caracteacuteriser la

transition de lrsquoeacutetat normal vers lrsquoeacutetat supraconducteur

Lrsquoanisotropie de la densiteacute de courant critique a eacuteteacute eacutegalement eacutevalueacutee agrave lrsquoaide du

modegravele e Bean comme eacutetant 15ab cc cJ J asymp

26

Figure I16 Structure cristalline de MgB2

I4 Modegraveles des supraconducteurs

La connaissance des proprieacuteteacutes caracteacuteristiques drsquoun mateacuteriau supraconducteur joue un

rocircle important dans le dimensionnement drsquoun dispositif et par la suite pour deacutevelopper des

nouvelles applications dans le domaine industriel Diffeacuterentes meacutethodes de caracteacuterisations

sont adopteacutees dans le cas des supraconducteurs afin drsquoeffectuer des mesures des

caracteacuteristiques de ces mateacuteriaux agrave savoir la distribution du courant eacutelectrique densiteacute du

courant critique capaciteacute drsquoavoir un champ magneacutetique pieacutegeacute important hellipetc Les reacutesultats

obtenus peuvent diffeacuterer en fonction de la meacutethode de mesure choisie

Des meacutethodes de caracteacuterisations des pastilles supraconductrices ont eacuteteacute deacuteveloppeacute

dans le laboratoire GREEN qui ont pour but de mesurer la densiteacute du courant critique au

centre et sur la surface drsquoune pastille SHTC de type YBaCuO et cela agrave travers la

deacutetermination du champ magneacutetique de peacuteneacutetration dans la pastille

Avant de preacutesenter ces meacutethodes nous allons rappeler les deux modegraveles de caracteacuteristique

E(J) qui repreacutesente un supraconducteur

I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)

I411 Preacutesentation du modegravele

Le modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (1962) a eacuteteacute introduit par C P Bean (1923-1996)

dans le but drsquoeacutetudier lrsquoaimantation des supraconducteurs massifs [64 65] Il stipule qursquoagrave

tempeacuterature donneacutee la densiteacute de courant dans un supraconducteur est soit nulle soit eacutegale agrave

27

la densiteacute de courant critique Cest-agrave-dire que les supraconducteurs nrsquoexistent que dans les

deux cas suivants

- Une densiteacute de courant nulle pour les reacutegions ougrave le champ ne varie plus

- Une densiteacute de courant cJplusmn dans les reacutegions qui srsquooppose aux variations du champ

magneacutetique

ou 0cJ J J= plusmn =

Ce modegravele ne prend pas en consideacuteration la deacutependance de la densiteacute du courant

critique en champ magneacutetique et en tempeacuterature Aussi la discontinuiteacute de ce modegravele le rend

peu utilisable pour des deacuteveloppements numeacuteriques Par ailleurs gracircce agrave sa simpliciteacute ce

modegravele reste le plus utiliseacute dans les calculs analytiques afin drsquoeacutetudier les pertes en reacutegime

variable (AC) dans les rubans et aussi dans les pheacutenomegravenes de magneacutetisation [66][67]

En effet le modegravele de Bean connait un grand succegraves dans le cas des supraconducteurs

agrave basse tempeacuterature critique et lrsquoon y fait souvent reacutefeacuterence dans la litteacuterature

I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long notion

de peacuteneacutetration complegravete

En considegravere un cylindre supraconducteur infiniment long de rayon R soumis agrave un

champ magneacutetique exteacuterieur variable ( )aH t parallegravele agrave son axe

Nous allons eacutetudier la distribution de champ magneacutetique ( )B la densiteacute de courant eacutelectrique

( )J et le champ eacutelectrique dans ce cylindre supraconducteur

Le milieu supraconducteur de cylindre est repreacutesenteacute par 0micro micro= Les eacutequations neacutecessaires

pour deacuteterminer ces grandeurs se sont les eacutequations de Maxwell simplifieacutees suivantes

( ) I7BrotEt

part= minus

part

( )0 I8rotB Jmicro=

Les coordonneacutees cylindriques sont employeacutees Le champ magneacutetique appliqueacute ( )aB t

est orienteacute suivant lrsquoaxe Oz J et E sont donc orienteacutes suivant θ et variant en fonction de r

et t

Lorsqursquoon augmente la valeur du champ magneacutetique appliqueacute aH lrsquoinduction

magneacutetique B va peacuteneacutetrer progressivement agrave lrsquointeacuterieur de cylindre

28

En utilisant le modegravele de Bean afin de deacuteterminer la distribution de champ

magneacutetique B de la densiteacute de courant eacutelectrique J et de champ eacutelectrique E agrave lrsquointeacuterieur de

cylindre supraconducteur lrsquoeacutequation (18) donne

( )0 o u 0 I9rotB J rotBmicro= plusmn =

Lrsquoinduction agrave la surface de cylindre vaut

( ) ( ) ( )0 0 I10aB R t H tmicro=

Dans le cylindre le champ magneacutetique est orienteacute suivant lrsquoaxe Oz et ne deacutepond que r et t

( ) ( ) I11zB B r t u=

Par contre le champ eacutelectrique E et la densiteacute de courant J sont orienteacute suivant θ et

deacutependent aussi de r et t

( ) ( ) I1 2E E r t uθ=

( ) ( ) I1 3J J r t uθ=

Le champ magneacutetique exteacuterieur augmente agrave partir de zeacutero jusqursquoagrave une valeur

maximale Bmax Drsquoapregraves la loi de Lenz des courants qui srsquoopposent aux variations du champ

magneacutetique se deacuteveloppent agrave partir de lrsquoexteacuterieur du conducteur Drsquoapregraves le modegravele de Bean

ces courant ont une densiteacute de courant J eacutegale agrave (figure I17)

( )1

1

0 00

I14C

C

J ou pour r RJ

J ou pour R r Rminus lt lt

= + lt lt

Les eacutequations (I7) et (I9) deviennent

( ) ( ) I 51 1rE B

r r tpart part

= minuspart part

( )0 116C

B Jr

micropartminus = plusmnpart

Agrave partir des eacutequations (I11) et (I16) pour 1R r Rlt lt

( ) ( ) ( )0 I 1 7C aB r t J r R Bmicro= minus minus +

29

Pour une peacuteneacutetration complegravete le champ de peacuteneacutetration complegravete est donneacute sous la forme

( )0 I18p CB J Rmicro=

Si la valeur du champ externe est infeacuterieure agrave cette valeur la peacuteneacutetration dans ce cas est

incomplegravete et le champ peacutenegravetre jusqursquoagrave PR que lrsquoon peut calculer

( )max

0

I19PC

BR RJmicro

= minus

Le champ eacutelectrique est preacutesent entre ( )1R t et R et il est calculeacute agrave partir de lrsquoeacutequation (I16)

( )( )( ) ( )

2 21 I2

2 0

r R tBE r tt r

minuspart= minus

part

Lrsquoexpression de ( )1R t est donneacutee comme suit

( ) ( ) ( )max 01

0

I 12

2C

B B tR t R

Jmicrominus

= minus

En cas de peacuteneacutetration complegravete PR est eacutegal agrave 0 Quand ( )1R t srsquoannule le champ eacutelectrique

devient

( ) ( ) 22

2 IB rE r tt

part= minus

part

Figure I17 Distribution de B J E dans un cylindre supraconducteur soumis agrave un

champ magneacutetique parallegravele agrave son axe

30

I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)

Pour les supraconducteurs HTC le modegravele de la loi en puissance repreacutesente mieux la

caracteacuteristique E(J) que le modegravele CSM [68-70]

( ) ( )1

I23n n

c cc c

J JJE J E E JJ J J

minus

= =

Avec

cE Champ eacutelectrique critique (Vm) sa valeur est fixeacutee arbitrairement agrave 1 V mmicro pour les

mateacuteriaux SHTC

cJ Densiteacute de courant critique (Am2) elle caracteacuterise les performances du mateacuteriau

supraconducteur

n Exposant de la loi en puissance il deacutefinit la vitesse de transition du mateacuteriau entre les

deux cas limites 1n = correspond agrave une loi drsquoohm lineacuteaire alors que pour n plus grand ( n

gt200) on srsquoapproche du modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean

Figure I18 Comparaison entre la caracteacuteristique E(J) correspond au modegravele de Bean (courbe

rouge) et au modegravele de loi en puissance (courbe verte) avec celle obtenue expeacuterimentalement

(courbe bleu) pour un ruban

Contrairement au modegravele CSM le modegravele PLM est plus commode agrave utiliser dans les

formulations numeacuteriques car sa fonction est continue et possegravede eacutegalement une deacuteriveacutee

continue et crsquoest un modegravele dont leurs paramegravetres se rapprochent le mieux des valeurs

lrsquoexpeacuterimentales (figure I18)

31

Par ailleurs en reacutealiteacute les paramegravetres Jc et n ne sont pas constants ils sont

geacuteneacuteralement deacutependants du champ magneacutetique et de la tempeacuterature

I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et n

Depuis les anneacutees 80 beaucoup de travaux ont eacuteteacute consacreacute agrave eacutetudier la deacutependance en

champ magneacutetique de la densiteacute de courant critique des SHTC Cette deacutependance peut ecirctre

obtenue expeacuterimentalement par des meacutethodes eacutelectriques et magneacutetiques

Dans les mesures eacutelectriques la fiabiliteacute et la reacutepeacutetabiliteacute des valeurs mesureacutees du

courant critique sont reacuteduites en raison des difficulteacutes agrave eacutetablir des contacts dans leacutechantillon

et agrave choisir un critegravere de tension pour deacutefinir Jc De plus en geacuteneacuteral des courants importants

traversent lrsquoeacutechantillon pendant les mesures de sorte qursquoils produisent un champ magneacutetique

qui modifie le champ appliqueacute de maniegravere non homogegravene

Le premier modegravele qui deacutecrive la deacutependance en champ magneacutetique de Jc est proposeacute

par Y Kim [71] pour les mateacuteriaux supraconducteurs agrave basse tempeacuterature critique (SBTC)

( ) 0

01 C

CJJ BB B

=+

Ougrave Jc0 est la densiteacute d courant critique sous champ nul B est lrsquoamplitude de lrsquoinduction

magneacutetique et B0 est une constante caracteacuterisant le mateacuteriau

La formule de Kim deacutecrit un comportement isotrope alors que les supraconducteurs

HTc sont fortement anisotropes lrsquoorientation du champ magneacutetique a une influence

importante sur la densiteacute du courant critique du supraconducteur [66] Une autre forme

geacuteneacuteraliseacutee de la loi de ce modegravele de Kim a eacuteteacute proposeacutee pour prendre en consideacuteration le

pheacutenomegravene drsquoanisotropie des mateacuteriaux SHTC [7273]

( ) ( )0

2 2 2

0

1

I24JcJc B Bk B B

B

βperp

perp

= + +

k Facteur drsquoanisotropie (gt1)

etB Bperp Composantes parallegravele et perpendiculaire du champ magneacutetique

β Constante caracteacuterisant la deacutependance vis-agrave-vis du champ magneacutetique

32

Eacutegalement lrsquoexposant-n de la loi en puissance se comporte de la mecircme maniegravere que Jc vis-agrave-

vis le champ drsquoinduction magneacutetique plusieurs eacutetudes ont montreacute cette deacutependance [74-77] et

la loi du comportement est similaire agrave celle de Kim pour les milieux SHTC anisotropie

( ) ( )0 2 2 2

0

)

1

I25

n

nn B Bk B B

B

perp

perp

=+

+

Avec n0 est une constante qui repreacutesente la valeur de n sous champ nulle et Bn0 est une

constante caracteacuterisant la deacutependance du n vis-agrave-vis le champ magneacutetique

I5 Meacutethodes drsquoaimantation

Les supraconducteurs notamment sous forme massive peuvent ecirctre aimanteacutes et ainsi

reacutealiser ce qursquoon appelle des cryo-aimants qui permettent de geacuteneacuterer des champs magneacutetiques

de plusieurs teslas le record eacutetant agrave de 176 T agrave 26degK [78] Par ailleurs plusieurs axes de

recherches ont eacuteteacute consacreacutes agrave eacutetudier la possibiliteacute de profiter de lrsquoinduction magneacutetique

importante produite par des pastilles aimanteacutees en vue drsquoapplications en geacutenie eacutelectrique Il

existe diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantation des supraconducteurs massifs ces meacutethodes sont

baseacutees sur la variation du champ magneacutetique appliqueacute afin de creacuteer selon la loi de Lenz des

courants induits agrave lrsquointeacuterieur de ces supraconducteurs Ces courants induits geacutenegraverent agrave leur

tour un champ magneacutetique opposeacute au champ appliqueacute Ce principe est utiliseacute pour reacutealiser des

eacutecrans magneacutetiques ou pour pieacuteger du champ magneacutetique avec des aimants

supraconducteurs

I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)

Cette meacutethode consiste agrave appliquer un champ magneacutetique en refroidissant une pastille

supraconductrice agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave sa tempeacuterature critique (TltTC) en preacutesence

du champ magneacutetique appliqueacute [79-81] Ensuite et quand la tempeacuterature de refroidissement

stabilise ce champ magneacutetique appliqueacute est rameneacute tregraves lentement vers le zeacutero ce qui permet

la creacuteation des courants induits agrave lrsquointeacuterieur de la pastille en srsquoopposant agrave la deacutecroissance du

champ magneacutetique appliqueacute afin drsquoavoir un champ magneacutetique pieacutegeacute dans la pastille La

figure I19 illustre les diffeacuterentes eacutetapes drsquoaimantation par la meacutethode FC

33

Figure I19 Aimantation par refroidissement sous champ magneacutetique (Field Cooling FC)

[109]

La meacutethode FC donne des meilleurs reacutesultats en termes de champ pieacutegeacute Par contre ce

dernier ne peut pas ecirctre supeacuterieur au champ appliqueacute

Cependant lrsquoutilisation drsquoun eacutelectro-aimant supraconducteur est primordiale pour obtenir une

forte valeur du champ magneacutetique (gt10T) et permet ensuite de pieacuteger un champ magneacutetique

plus intense

En 2003 et lors de leurs travaux sur lrsquoaimantation de lrsquoYBaCuO massif les japonais

Masaru Tomita et Masato Murakami ont pu pieacuteger un champ magneacutetique eacutegale agrave 17 T agrave 29 K

en appliquant un champ magneacutetique eacutegale agrave 179T [78] et une valeur de 176T a eacuteteacute pieacutegeacutee par

J H Durrell et all agrave 28K en 2014 [82] en utilisant des pastilles supraconductrices de type

GdBCO de 2415 mm de diamegravetre et de 15 mm de hauteur

I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC)

Dans cette meacutethode et contrairement agrave la meacutethode FC lrsquoapplication du champ

magneacutetique se fait apregraves le refroidissement de la pastille agrave la tempeacuterature de fonctionnement

(tltTc) [81] figure I20

Avec cette meacutethode on peut pieacuteger une valeur de champ magneacutetique inferieur

(environ deux fois) agrave celle pieacutegeacute par la meacutethode FC car deux nappes de courant sont induites

lors de lrsquoaimantation par ZFC une correspondant agrave lrsquoapplication du champ magneacutetique et

lrsquoautre agrave la diminution du champ

34

Figure I20 Aimantation par refroidissement hors champ magneacutetique

(Zero Field Cooling ZFC) [109]

En utilisant les meacutethodes drsquoaimantations FC et ZFC un champ magneacutetique appliqueacute

externe important et constant est neacutecessaire pour eacutetablir un champ SHTC pieacutegeacute intense En

geacuteneacuterale cela signifie quun aimant soleacutenoiumlde supraconducteur agrave grande eacutechelle et des

alimentations encombrantes associeacutees sont neacutecessaires Ces exigences limitent souvent

lutilisation de ce type drsquoaimants SHTC pour une utilisation dans la recherche scientifique au

niveau des laboratoires ou dans des applications industrielles comme les machines eacutelectriques

tournantes [83]

I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization

(PFM)

Le processus drsquoaimantation par la meacutethode PFM neacutecessite lrsquoobtention drsquoune impulsion

de courant eacutelectrique intense dans une bobine de petites dimensions ce qui permet de geacuteneacuterer

une impulsion de champ magneacutetique importante pour aimanter la pastille supraconductrice

[84-86]

La meacutethode PFM est une autre forme de la meacutethode ZFC sauf que la dureacutee de

lrsquoimpulsion de champ appliqueacute dans ce cas est tregraves courte (quelques millisecondes)

Lrsquoavantage fondamental de la meacutethode PFM est qursquoelle ne neacutecessite pas un eacutelectro-aimant

supraconducteur une simple bobine de cuivre suffit pour geacuteneacuterer une impulsion de champ

magneacutetique de plusieurs teslas et produit par la suite un champ magneacutetique pieacutegeacute important

(environ 30 agrave 40 du champ appliqueacute)

35

La forme de lrsquoimpulsion du champ magneacutetique appliqueacute le volume et la forme de la

pastille utiliseacutee et sa densiteacute de courant eacutelectrique influent fortement sur la valeur du champ

magneacutetique pieacutegeacute dans la pastille

Figure I21 Aimantation par un champ impulsionnel (pulsed field magnetization PFM)

[109]

Le circuit eacutelectrique de lrsquoaimantation utiliseacute dans ce cas-lagrave est un circuit RLC composeacute drsquoun

circuit de charge de condensateur C et circuit de deacutecharge de ce condensateur dans lrsquoinducteur

Lind (Figure I22)

La forme de lrsquoimpulsion du champ magneacutetique creacuteeacute par lrsquoinducteur est lrsquoimage de la

forme du courant eacutelectrique produit par le circuit de deacutecharge LC Lrsquoamplitude et la constante

du temps caracteacuteristique du courant impulsionnel sont directement lieacutees agrave la valeur de

lrsquoinductance L

Figure I22 Scheacutema eacutelectrique simplifieacute du circuit utiliseacute pour aimanter les supraconducteurs

massifs

36

En reacutegime peacuteriodique lexpression du champ magneacutetique appliqueacute est alors donneacutee par la

solution de leacutequation de deacutecharge du circuit

( ) ( ) ex I26p 1a mt tH t Hτ τ

= minus

Avec

LCτ = Constance du temps du circuit de deacutecharge

( )0 exp(1)mH q τ= Champ maximal donneacutee pour t τ=

0q Charge initiale du condensateur C du circuit

La figure I23 preacutesente leacutevolution temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour

laimantation par la meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

Figure I23 Variation temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour laimantation par la

meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

Eacutetant donneacute que la magneacutetisation par la meacutethode PFM est un proceacutedeacute largement utiliseacute

pour laimantation des cryo-aimants il semble inteacuteressant de deacutevelopper des outils et des

meacutethodes de calcul deacutedieacutees pour ce proceacutedeacute Des travaux anteacuterieurs avaient eacuteteacute meneacutes en vue

du deacuteveloppement des modegraveles analytiques pour calculer la distribution du champ magneacutetique

des bobines circulaires seules avec un noyau de fer ou en preacutesence de noyau supraconducteur

[87-91] ainsi que le cas de bobine circulaire dans un circuit ferromagneacutetique avec entrefer

[92]

37

Dans le chapitre II de cette thegravese nous allons deacutevelopper un modegravele analytique pour

montrer lrsquoeffet de la preacutesence drsquoune pastille supraconductrice sur la valeur de lrsquoinductance

drsquoune bobine circulaire placeacutee dans un circuit ferromagneacutetique avec entrefer

I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTC

La deacutetermination de la densiteacute de courant critique du mateacuteriau supraconducteur peut ecirctre

reacutealiseacutee soit par la meacutethode eacutelectrique (meacutethode directe) soit par la meacutethode magneacutetique

(meacutethode indirecte) Chacune de ces meacutethodes comporte des problegravemes pratiques qui rendent

deacutelicate lrsquoobtention drsquoune mesure preacutecise de CJ

I51 Meacutethode eacutelectrique

La meacutethode eacutelectrique consiste agrave injecter dans lrsquoeacutechantillon des courants croissants

jusqursquoagrave ce que lrsquoeacutetat supraconducteur disparaisse [93] La meacutethode de quatre pointes est ainsi

utiliseacutee dans laquelle le courant I est injecteacute dans lrsquoeacutechantillon et la mesure de la tension U

aux bornes de lrsquoeacutechantillon est faite (figure I24) On considegravere que le courant injecteacute se

reacutepartit uniformeacutement dans tout le mateacuteriau pour obtenir une relation simple entre le courant

et la densiteacute de courant I= JS ougrave S est la section de lrsquoeacutechantillon Aussi on suppose que le

champ eacutelectrique agrave une seule composante suivant lrsquoaxe de lrsquoeacutechantillon pour avoir une

relation simplifieacutee entre le champ eacutelectrique E et la tension U aux bornes de lrsquoeacutechantillon

U=El avec l est la distance entre les prises de potentiel Le champ eacutelectrique critique EC est

souvent choisi de 1 V mmicro A partir de la mesure U(I) en deacuteduit E(J) et par la suite la densiteacute

de courant critique Jc et lrsquoexposant-n de la loi en puissance preacutesenteacutee ci-dessus

Figure 24 Scheacutema repreacutesentatif de la meacutethode eacutelectrique pour deacuteterminer la densiteacute

de courant eacutelectrique Jc drsquoun mateacuteriau supraconducteur

Cette meacutethode de mesure de Jc des SHTC est simple et donne accegraves la vraie valeur de

Jc Cependant [93] elle implique la pose de contact sur lrsquoeacutechantillon qui peut entrainer des

38

problegravemes de dissipation de chaleur aux contacts Cette meacutethode est geacuteneacuteralement tregraves utiliseacutee

surtout pour les rubans

I52 Meacutethode magneacutetique

Les meacutethodes magneacutetiques sont baseacutees sur lrsquoeacutetude des proprieacuteteacutes magneacutetique du

mateacuteriau supraconducteur Lrsquoeacutechantillon est soumis agrave un champ magneacutetique externe H Ce

champ creacutee des boucles de courant induites qui peuvent ecirctre de type intragrain ou intergrain

[39] srsquoopposant au champ appliqueacute Les meacutethodes geacuteneacuteralement utiliseacutees mesurent

lrsquoaimantation M de lrsquoeacutechantillon et permettent alors de calculer la densiteacute de courant critique

Jc agrave lrsquoaide du modegravele de Bean

Les principaux avantages des meacutethodes magneacutetiques sont drsquoune part lrsquoabsence de

contact eacutelectrique avec lrsquoeacutechantillon et donc la possibiliteacute de ne pas amener de chaleur agrave

lrsquoeacutechantillon et drsquoautre part la possibiliteacute drsquoeacutetudier des eacutechantillons de taille tregraves faible voire

mecircme des poudres

Au laboratoire GREEN Bruno DOUINE amp al ont deacuteveloppeacute une nouvelle meacutethode

magneacutetique de caracteacuterisation de pastilles SHTC pour deacuteterminer la densiteacute de courant

critique Jc et lrsquoexposant-n de la loi en puissance du mateacuteriau supraconducteur Le principe est

de mesurer le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP Ce champ magneacutetique

correspond au champ magneacutetique appliqueacute neacutecessaire pour que la diffusion du champ

magneacutetique atteigne le centre de pastille SHTC [77 94 95 96]

I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastille

Un champ magneacutetique est appliqueacute perpendiculairement sur une pastille SHTC de

rayon R et de hauteur L comme crsquoest montreacute sur la figure I25 Ce champ magneacutetique

appliqueacute est consideacutereacute lineacuteairement varie en fonction du temps

( ) ( ) I27a bB t V t=

Avec Vb est la vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacute

Figure I25 Pastille supraconductrice massive de forme cylindrique soumise agrave un champ

magneacutetique appliqueacute axialement

39

Un champ magneacutetique commence agrave apparaitre au centre de la pastille apregraves un certain

temps pt appeleacute temps de peacuteneacutetration le champ magneacutetique appliqueacute neacutecessaire agrave la

peacuteneacutetration complegravete jusqursquoau centre de la pastille est appeleacute champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete et noteacute BP (figure I26) En utilisant le modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean

(CSM) ce champ de peacuteneacutetration appeleacute aussi champ de peacuteneacutetration de Bean BPB peut-ecirctre

analytiquement obtenu agrave partir de la loi de Biot et Savart sous la forme suivante [77]

( )

22

02

2

2ln4

2

I28cPB

LR RJ LB

LR R

micro

+ + = + minus

Le principe de cette meacutethode est de mesurer le champ de peacuteneacutetration BPB et deacuteduire

par la suite la densiteacute de courant critique Jc

Figure I26 Variation du champ magneacutetique en fonction du temps Ba est le champ appliqueacute

sur la pastille et B0 repreacutesente le champ magneacutetique mesureacute au centre de la pastille

En fait lrsquoideacutee principale est de remplacer la pastille SHTC eacutetudieacutee par deux pastilles

SHTC identiques seacutepareacutees par un entrefer drsquoeacutepaisseur laquo e raquo dans lequel est placeacutee une sonde

agrave effet Hall afin de mesurer le champ magneacutetique entre ces deux pastille (figure I27) Le

champ magneacutetique mesureacute possegravede une seule composante crsquoest la composante radiale

40

Figure I27 Position de sonde agrave effet Hall entre deux pastilles SHTC

Theacuteoriquement ces deux pastilles sont consideacutereacutees comme une seule pastille dont

lrsquoinfluence de lrsquoeacutepaisseur de lrsquoentrefer creacuteeacute par la sonde sur la valeur de la densiteacute de courant

Jc doit ecirctre prise en consideacuteration

Lrsquoaimantation de la pastille se fait par la meacutethode PFM le champ appliqueacute est obtenu

par une simple deacutecharge drsquoun condensateur dans une bobine en cuivre Le scheacutema eacutelectrique

du circuit drsquoaimantation est preacutesenteacute sur la figure I22

La figure I28 repreacutesente la variation du champ magneacutetique en fonction du temps pour

deux pastilles SHTC identiques de type YBaCuO caracteacuteriseacutee chacune par un rayon R de

10mm et de longueur L eacutegale agrave 5 mm et seacutepareacutees par une distance de 1mm (repreacutesente

lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall)

Figure I28 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesureacute entre deux pastilles

SHTC

41

Par conseacutequent la deacutetermination du temps de peacuteneacutetration Pt est effectueacutee comme suit

Nous consideacuterons drsquoabord que apregraves peacuteneacutetration complegravete du champ magneacutetique ( )Pt tgt

( )aB t et ( )0B t sont seacutepareacutes par une valeur eacutegale agrave PBB Deuxiegravemement nous modifions ( )0B t

B0(t) autour de tp pour quil soit identique au champ magneacutetique appliqueacute ( )aB t (figue I22)

Ceci permet au final de deacuteduire Pt et PMB

La valeur du champ magneacutetique PMB mesureacute pour des deux pastilles est drsquoenvirons 1

Tesla A partie de cette valeur de PMB cedil qursquoon suppose eacutegale agrave BPB on peut calculer la valeur

de la densiteacute de courant critique Jc agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 Elle est eacutegale agrave 110 Amm2 et

crsquoest une valeur proche des valeurs estimeacutees agrave partir des donneacutees des constructeurs et de la

litteacuterature

I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur le champ

de peacuteneacutetration

En utilisant le modegravele de la loi en puissance (PLM) le champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete noteacute BP peut srsquoexprimer numeacuteriquement en fonction du champ

magneacutetique de peacuteneacutetration ducirc au modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM) (BPB) de la vitesse

de monteacutee du champ appliqueacute Vb et de la puissance n comme [77]

( ) ln I291 bP PB

VB Bn

α β+ = +

Avec 12α = et 34β =

On peut ajouter ici qursquoil nrsquoy a pas drsquoinfluence des paramegravetres geacuteomeacutetrique de la

pastille R et L sur les valeurs de α etβ

La relation I29 saveacuterera expeacuterimentalement utile pour deacuteterminer la valeur n dune

pastille supraconductrice soumise agrave des diffeacuterentes vitesses de monteacute Vb du champ externe

Pour cela deux manipes expeacuterimentales sont installeacutees lrsquoune contient une bobine

supraconductrice afin de geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee du champ appliqueacute Ba (Meacutethode

drsquoaimantation ZFC) et lrsquoautre une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer un champ magneacutetique

agrave vitesse de monteacutee eacuteleveacutee de Ba (Meacutethode PFM) Les reacutesultats de mesure de champ

magneacutetique sont illustreacutes sur la figure I29

Lrsquoinfluence de lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall placeacutee sera prise en consideacuteration

dans les calculs de lrsquoexposant-n et la densiteacute de courant critique du mateacuteriau supraconducteur

42

(a) (b)

Figure I29 Repreacutesentation du champ magneacutetique appliqueacute et le champ magneacutetique mesureacute

entre deux pastilles SHTC en fonction de temps en utilisant a) une bobine supraconductrice

pour geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee b) une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer une

vitesse de monteacutee eacuteleveacutee

Soit 1PMB le champ de peacuteneacutetration mesureacute pour une faible vitesse de monteacutee 1bV et 2PMB est le

champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute pour une vitesse de monteacutee eacuteleveacutee 2bV

A partir de lrsquoeacutequation (I22) la valeur de n peut ecirctre deacuteduite agrave partir de

( ) ( )2 1 1 2

1 2

I3l ln

0nPM b PM b

PM PM

B V B Vn

B Bα

βminus

= minusminus

A partir de cette valeur de n et les valeurs de 1PB et 1bV on deacuteduit la valeur de PBB agrave

lrsquoaide de lrsquoeacutequation (I29) Par la suite la valeur de JC sera deacutetermineacutee agrave partir de lrsquoeacutequation

(I28) en fonction des paramegravetres geacuteomeacutetrique R et L

I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de lrsquoexposant-n et Jc

Rappelons que les mesures expeacuterimentales agrave travers la sonde agrave effet Hall placeacutee entre

deux pastilles SHTC donnent le champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute BPM et non pas le

champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP agrave cause de lrsquoentrefer existant entre les deux

pastilles ducirc agrave la sonde

Afin de trouver une relation entre BPM et BP une simulation numeacuterique est effectueacutee

pour les deux cas suivants

43

- Cas drsquoune pastille seule sans sonde agrave effet hall (e=0) pour deacutetermineacute BP au

centre de la pastille agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I8

- cas de deux pastilles identiques seacutepareacutees pour une distance laquo e raquo qui preacutesente

lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall pour deacuteterminer le champ de peacuteneacutetration BPM

La figure I30 repreacutesente la variation de rapport PM PB B en fonction de la longueur L

de la pastille pour e = 05 mm et e = 1 mm Le champ magneacutetique appliqueacute sur les pastilles est

caracteacuteriseacute par une vitesse de monteacutee Vb= 1000 Ts les pastilles utiliseacutees sont modeacuteliseacutees par

une densiteacute de courant critique Jc=100Amm2 un rayon R=10 mm et n = 15

Une relation entre BPM et BP est deacuteduite

( ) ( ) 05 00 I312ln( ) 081 368 1PM

P

B e mm LB

= = +

( ) ( ) 1 00 I3350ln( ) 07233 2PM

P

B e mm LB

= = +

Les expressions I10 et I11 sont indeacutependantes de Vb et n [95] Cependant elles sont valables

uniquement pour R=10 mm Pour drsquoautres valeurs de R des nouvelles relations entre BPM et

BP peuvent ecirctre exprimeacutes avec les mecircmes maniegraveres de calculs

Figure I30 Rapport P

PMBB

en fonction de longueur L de la pastille SHTC

I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille

Une autre meacutethode de calcul de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete a eacuteteacute

proposeacutee en utilisant une seule pastille au lieu deux agrave partir de la mesure de champ

magneacutetique au centre de la surface de la pastille agrave lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet hall placeacutee agrave une

44

distance laquo d raquo au-dessus de la surface de la pastille (figure I31) Cette meacutethode a lrsquointeacuterecirct

drsquoecirctre tregraves simple agrave exeacutecuter et moins couteuse

Figure I31 Position du sonde agrave effet Hall au centre de surface de la pastille

I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et BP

Des simulations numeacuteriques et analytiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees pour deacuteterminer la relation

entre le champ magneacutetique mesureacute agrave lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet Hall et le champ magneacutetique

de peacuteneacutetration complegravete BP

Une pastille SHTC de rayon R et de longueur L est agrave soumise agrave un champ

magneacutetique lineacuteairement variable appliqueacute perpendiculairement sur la surface de la pastille

Cela nous permet de deacuteterminer le champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur et agrave lrsquoexteacuterieur de la

pastille Ainsi de deacuteterminer la densiteacute du courant critique de cette pastille

La figure I32 repreacutesente la distribution de la densiteacute du courant CJ J dans la pastille

SHTC pour trois diffeacuterentes vitesses de monteacutee Vb (01 Ts et 10 Ts et 1000Ts) pour une

mecircme valeur de la densiteacute de flux magneacutetique appliqueacute Dans cette simulation la valeur de

lrsquoexposant-n utiliseacute est 15 ce qui repreacutesente une faible valeur pour un SHTC agrave 77 K et une

densiteacute de courant critique Jc consideacutereacutee constante eacutegale agrave 100 Amm2

On remarque que quels que soient la valeur de Vb les paramegravetres geacuteomeacutetriques de la pastille

SHTC et la valeur de n (gt 10) JJc est presque constante partout dans les reacutegions ougrave la

densiteacute de courant eacutelectrique nrsquoest pas nulle

Quand Ba devient eacutegal agrave BP on dit que la peacuteneacutetration est complegravete et CJ J est consideacutereacute

constant sur toute la pastille comme dans le cas du modegravele de Bean

45

Figure I32 Distribution de la densiteacute de courant JJc dans la pastille SHTC pour trois valeur

de vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacute

On appelle ( )0B t le champ magneacutetique au centre de la pastille SHTC et ( )zB d t le

champ magneacutetique mesureacute par la sonde agrave effet Hall au-dessus du centre de la surface de la

pastille agrave une distance d=05mm

46

( )aB t ( )0B t et ( )05 zB d mm t= sont repreacutesenteacute sur la figure I26 une densiteacute de courant

critique constante Jc=100Amm2 un champ magneacutetique appliqueacute lineacuteairement varie avec une

vitesse de monteacute Vb=1 Ts et une valeur de lrsquoexposant-n=15

La diffeacuterence ( ) ( )a zB t B tminus noteacute ( ) )ZSCB d t repreacutesente la densiteacute de flux magneacutetique

produit par le courant induit agrave lrsquointeacuterieur de la pastille SHTC La figure I33 montre que la

diffeacuterence ( ) ( )05 a zB t B d mm tminus = atteint une valeur maximale noteacute BZSCM avant que

( ) ( )0aB t B tminus atteint BP La relation entre BZSCM et BP est lieacutee aux paramegravetres geacuteomeacutetriques de

la pastille SHTC comme dans le modegravele de lrsquoeacutetat critique (CSM)

Figure I33 Calcul numeacuterique de BP au centre de la pastille et BZSCM au-dessus du centre de

surface de la pastille agrave d = 05mm

Dans le cas du champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete et modegravele de lrsquoeacutetat critique

(CSM) la densiteacute du flux magneacutetique le long de lrsquoaxe drsquoune pastille supraconductrice

cylindrique noteacute BZSCB peut ecirctre donneacute analytiquement en utilisant la loi de Biot et Savart de

la mecircme faccedilon que BPB sous forme

( ) ( ) ( )

( )

( )2 2 2 2

0

2 2 22

1 1 ln l I3n

4 1 13C

ZSCB

R Rd L RJ d RB d R L d L dR R

d Rd L R

micro

+ + + + + = + minus minus minus + + +

47

Une eacutetude comparative a eacuteteacute reacutealiseacutee entre un calcul analytique du rapport ZSCB PBB B

et un calcul numeacuterique du rapport ZSCM PB B en fonction de la distance laquo d raquo Le calcul

numeacuterique est fait pour diffeacuterentes valeurs de n et Vb (figure I34)

Figure I34 comparaison entre le calcul numeacuterique ZSCB PBB B et le calcul analytique

ZSCM PB B

On remarque que quels que soient les valeurs de n et Vb les rapports ( ) ZSCM PB d B et

( ) ZSCB PBB d B sont eacutequivalents Donc agrave partir de la valeur BZSCM(d) mesureacute le champ de

peacuteneacutetration PB peut ecirctre deacuteduit de la faccedilon suivante

( )( )( ) ( )

I34ZSCM mesureacute

PZSCB PB analytiquement

B dB

B d B=

Le rapport ( )( )ZSCB PBB d B est indeacutependant de Jc il deacutepend seulement des paramegravetres

geacuteomeacutetrique R et L de la pastille

48

I6 Objectifs de la thegravese

Apregraves avoir preacutesenteacute un rappel historique sur lrsquoeacutevolution de la supraconductiviteacute

depuis sa deacutecouverte jusqursquoau temps actuel nous avons rappeleacute quelques proprieacuteteacutes

caracteacuteristiques des mateacuteriaux supraconducteurs et leurs grandeurs critique Ensuite nous

avons preacutesenteacute les mateacuteriaux massifs supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)

et leurs proprieacuteteacutes en citant deux mateacuteriaux de ce type agrave savoir lrsquoYBaCuO et le MgB2 Nous

avons preacutesenteacute eacutegalement des diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantations des pastilles supraconductrices agrave

savoir les meacutethodes ZFC FC et PFM

Enfin nous avons fait un reacutesumeacute sur une nouvelle meacutethode de caracteacuterisations reacutealiseacutee

au laboratoire GREEN par B DOUINE amp al pour calculer les grandeurs caracteacuteristiques

drsquoune pastille SHTC

Deux axes principaux sont viseacutes par cette thegravese

1 Proposer des modegraveles analytiques de dimensionnement de lrsquoinducteur drsquoun systegraveme

drsquoaimantation drsquoune pastille supraconductrice en preacutesence drsquoun circuit

ferromagneacutetique

2 Ameacuteliorer les meacutethodes de caracteacuterisation existant notamment celles utilisant la

meacutethode PFM afin drsquoeacutetudier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique drsquoune

pastille supraconductrice agrave haute tempeacuterature critique

49

Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de

lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit

ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune

pastille supraconductrice

50

II1 Introduction

La supraconductiviteacute est un domaine tregraves passionnant de la physique appliqueacutee En

geacutenie eacutelectrique comme en physique les supraconducteurs sont largement utiliseacutes pour

obtenir des champs magneacutetiques tregraves eacuteleveacutes On peut obtenir des aimants avec des mateacuteriaux

supraconducteurs massifs de type (RE) BCO agrave lrsquoaide drsquoun champ magneacutetique Ils peuvent

atteindre une densiteacute de flux magneacutetique tregraves eacuteleveacutee En effet il existe diffeacuterentes faccedilons

drsquoaimanter ce type de supraconducteurs massifs Cependant le moyen le plus commode et le

plus courant est drsquoutiliser un champ magneacutetique pulseacute Cette meacutethode est appeleacutee laquo PFM raquo

pour laquo Pulsed Field Magnetization raquo elle est geacuteneacuteralement utiliseacutee pour lrsquoaimantation des

cryo-aimants [84]

Il est tregraves important destimer et deacutevaluer les composantes du champ magneacutetique qui

deacutependent fortement de la geacuteomeacutetrie de linducteur du circuit drsquoaimantation utiliseacute et qui a

pour but final doptimiser la configuration expeacuterimentale Dans leacutetape de conception de

linducteur neacutecessaire pour magneacutetiser les supraconducteurs massifs agrave haute tempeacuterature

critique (SHTC) la modeacutelisation et la simulation sont fortement recommandeacutees pour effectuer

les calculs neacutecessaires des diffeacuterentes caracteacuteristiques eacutelectriques du systegraveme eacutetudieacute agrave savoir

la reacutesistance et linductance de la bobine La deacutetermination de la valeur de la reacutesistance est

assez simple tandis que lrsquoinductance neacutecessite un traitement particulier

De ce fait des modegraveles analytiques ont eacuteteacute proposeacutes depuis longtemps pour calculer la

distribution du champ magneacutetique creacuteeacute par des bobines circulaires sans fer [88 89 98] et plus

reacutecemment pour des bobines avec des noyaux de fer de longueur finie [90] Bien que ces

meacutethodes donnent des reacutesultats preacutecis elles ne sont pas adapteacutees pour leacutetude des bobines

axisymeacutetriques placeacutees dans un circuit ferromagneacutetique contenant un entrefer simple ou un

entrefer contenant une pastille supraconductrice Ces modegraveles sont baseacutes essentiellement sur

la loi de Biot et Savart Des logiciels commerciaux sophistiqueacutes qui donnent des reacutesultats tregraves

preacutecis en consideacuterant la non-lineacuteariteacute des mateacuteriaux impliqueacutes dans le problegraveme eacutetudieacute sont

utiliseacutes

Dans ce chapitre nous proposons drsquoutiliser des meacutethodes analytiques pour reacutealiser

cette tacircche en reacutesolvant les eacutequations de Laplace et de Poisson De telles meacutethodes conduisent

agrave des solutions significatives avec des informations physiques tregraves utiles pour lrsquoeacutetape de la

conception Il srsquoagit de calculer le potentiel vecteur magneacutetique A

dans les diffeacuterentes reacutegions

drsquointeacuterecirct drsquoun circuit ferromagneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer concentrique par rapport agrave la

51

bobine en absence de tout mateacuteriau supraconducteur Le cas de preacutesence drsquoune pastille

supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du circuit deacutecrit preacuteceacutedemment sera eacutegalement

traiteacute Pour montrer lrsquoinfluence de la preacutesence drsquoun mateacuteriau supraconducteur sur la valeur de

lrsquoinductance de la bobine utiliseacutee il sera question de calculer son inductance dans les deux cas

A la fin de ce chapitre et en prenant le problegraveme du circuit magneacutetique sans pastille

nous allons utiliser lrsquoexpression analytique du potentiel vecteur magneacutetique obtenue dans ce

cas pour calculer les courants induits dans une pastille supraconductrice en utilisant laquola

meacutethode de Brandtraquo bien connue deacuteveloppeacutee en 1998 pour les disques et les cylindres dans

un champ magneacutetique axial [100 101]

II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveses

La geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute est repreacutesenteacutee sur la figure II1

Figure II1 Geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute un circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie infeacuterieur de longueur 3 2 e Z Z= minus concentrique avec une bobine de

longueur 4 1L Z Z= minus

Les reacutegions I III et IV correspondent agrave de lrsquoair La reacutegion II correspond agrave une bobine

circulaire en cuivre de section transversale rectangulaire Cette bobine composeacutee de N spires

de rayon interne 2R de rayon externe 3R et de longueur 4 1L Z Z= minus est parcourue par une

densiteacute de courant uniforme J dans le sens uθ

La bobine est concentreacutee autour drsquoun

entrefer de rayon 1R et de longueur 3 2e Z Z= minus situeacute sur la partie infeacuterieure du circuit

ferromagneacutetique (figure II1) Lrsquoensemble du systegraveme est deacutelimiteacute dans la direction axiale par

52

0z = et 5z Z= Les limites exteacuterieures du circuit ferromagneacutetique doivent ecirctre choisies

suffisamment loin de la zone de calcul pour ne pas affecter les reacutesultats obtenus Des

conditions aux limites homogegravenes de type Dirichlet sont consideacutereacutees dans les reacutegions I II et

III agrave 0z = et 5z Z= et de type de Neumann dans la reacutegion IV agrave 2z Z= et 3z Z=

Le problegraveme est traiteacute en axisymeacutetrique la formulation en potentiel vecteur

magneacutetique en coordonneacutees cylindriques est employeacutee Seule la composante suivant θ du

potentiel vecteur magneacutetique est preacutesente et elle ne deacutepend que des coordonneacutees r et z

A partir de lrsquoeacutequation de Maxwell-Ampegravere

( )0 0 0 II1ErotB Jt

micro micro ε part= +

part

Lorsque le champ eacutelectrique est stationnaire le second membre de lrsquoeacutequation (II1) devient

neacutegligeable

Drsquoautre part lrsquoexpression de lrsquoinduction magneacutetique en fonction du potentiel vecteur

magneacutetique est donneacutee comme suit

( ) ( ) II2B rot A=

En remplaccedilant lrsquoeacutequation (II2) dans (II1) on trouve

( ) ( )20 0 ( ( ) ) ( II 3) rot rot A J grad div A A Jmicro micro= rArr minusnabla =

Compte tenu de la jauge de coulomb ( ) 0div A = lrsquoeacutequation (II3) devient

( )20 II4A Jmicronabla = minus

Donc deux cas sont possibles

( )2 0

II0 5J Equation de Poisson

AEquation de Laplace

microminusnabla =

Pour notre problegraveme les expressions du potentiel vecteur magneacutetique pour chaque

reacutegion sont obtenues agrave partir de la reacutesolution de lrsquoeacutequation de poisson dans la reacutegion de la

bobine (reacutegion II) et de Laplace dans les reacutegions I II et III en respectant les conditions de

continuiteacute des composantes tangentielles et normales du champ magneacutetique aux interfaces

entre les reacutegions

53

( ) ( ) ( )( )

( )2

0

2

II6

0

( )II

i

r z

r

A J r z Reacutegion II Bobine

A Reacutegions i i I III IVz

micronabla =minusnabla = =

Avec 0micro et J sont respectivement la permeacuteabiliteacute du vide et la densiteacute de courant dans la bobine

Sachant que la densiteacute de courant J est consideacutereacutee homogegravene dans la bobine elle est

indeacutependante de la composante r et elle ne deacutepend que de z

( )1 4 ( ) II0

7J Z z Z

J zAilleur

lt lt=

Dans la modeacutelisation analytique de ce problegraveme nous avons supposeacute que la

permeacuteabiliteacute magneacutetique du circuit ferromagneacutetique est infinie (micro rarrinfin ) Ceci implique que

le champ magneacutetique nrsquoest pas calculeacute agrave lrsquointeacuterieur du milieu ferromagneacutetique et sa

composante tangentielle est nulle aux interfaces ferromagneacutetiques

II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetique

La reacutesolution de toute eacutequation diffeacuterentielle aux deacuteriveacutes partielles est fortement

deacutependante du domaine dans laquelle la solution est deacutefinie et valable ainsi les conditions

aux limites que cette solution doit remplir La reacutesolution de lrsquoeacutequation (II6) se fait dans les

reacutegions de I agrave IV agrave lrsquoaide de la meacutethode de seacuteparation des variables [90101]

II31 Reacutegion I 3 4 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation consideacutereacutee dans cette reacutegion est une eacutequation de Laplace elle srsquoeacutecrit en

coordonneacutees cylindrique sous la forme

( )2 2

22 2 2

10 0 II8I I I II

A A A AAr r r r z

part part partnabla = rArr + minus + =

part part part

Les conditions agrave limites homogegravenes de Dirichlet sont imposeacutees ici agrave 0Z = et 5Z Z=

( )1 1 5 ( 0 ) ( ) 0 II9A r z A r z Z= = = =

La composante tangentielle du champ magneacutetique est nulle agrave lrsquointerface pour 4r R=

( )4

II1( ) 0 0r R

rAr =

part=

part

En utilisant la meacutethode de seacuteparation de variable le potentiel Vecteur magneacutetique peut

srsquoeacutecrire comme suit

54

( ) ( ) ( ) ( ) II11A r z R r Z z=

A partir des eacutequations (II9) (II10) et (II11) la forme geacuteneacuterale de lrsquoexpression du potentiel

vecteur magneacutetique dans la reacutegion I est donneacutee par (voir deacutetails en annexe I)

( ) ( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 11 0 4

II12nII n n n n

n n

K RA r z b I r K r sin z

I Rα

α α αα

infin

=

= +

sum

Avec n est un entier positif 5n n Zα π= est la valeur propre du problegraveme I0 et K0 sont

respectivement les fonctions de Bessel modifieacutees du premier et du deuxiegraveme type drsquoordre 0 etI1 et

K1sont respectivement les fonctions de Bessel modifieacutees du premier et du deuxiegraveme type ordre1

[102] Alors que Inb est la constante drsquointeacutegration elle sera deacutetermineacutee par la suite en utilisant

les conditions de passages agrave lrsquointerfaces agrave 3r R= entre les reacutegions I et II

II32 Reacutegion II 2 3 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre dans cette reacutegion est une eacutequation de Poisson En coordonneacutees

cylindriques

( )2 2

02 2 2

1 ( ) II13II II II IIA A A A J zr r r r z

micropart part part+ minus + = minus

part part part

Les conditions aux limites de Dirichlet sont imposeacutees ici agrave 0z = et 5z Z=

( )5 ( 0) ( I 10 4) III IIA r z A r z Z= = = =

Lrsquoeacutequation (II13) est une eacutequation diffeacuterentielle de deuxiegraveme degreacute avec second membre sa

reacutesolution est deacutetailleacutee dans lrsquoannexe I

La solution geacuteneacuterale de (II13) est donneacutee donc par

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 1 11

II15II IIII n n n n n n n

n

A r z a I r b K r C L r sin zα α α αinfin

=

= + minussum

Avec 022

nn

n

JC micro πα

= et ( ) ( ) ( ) ( )( )5

1 45 0

2 2sin cos cosZ

n n n nJJ J z z dz Z Z

Z nα α α

π= = minusint

L1 est la fonction de Struve modifieacutees ordre 1

Les constantes drsquointeacutegrations IIna et II

nb sont deacutetermineacutees en utilisant les conditions de

passages aux interfaces agrave 3r R= entre les reacutegions I et II et agrave 2r R= entre les reacutegions II et III

55

II33 Reacutegion III 1 2 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Dans cette reacutegion lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre est de type Laplace

( )2 2

2 2 2

1 0 II16III III III IIIA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites imposeacutees ici sont

( )5 ( 0) II1( ) 0 7III IIIA r z A r z Z= = = =

Consideacuterons les conditions aux limites de lrsquoeacutequation (II17) la solution geacuteneacuterale de

lrsquoeacutequation (II16) est donneacutee par

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 11

II18III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Les constantes drsquointeacutegrations IIIna et III

nb sont deacutetermineacutees en utilisant les conditions

de passages aux interfaces agrave 2r R= et agrave 1r R= entre les reacutegions II et III et les reacutegions III et IV

successivement

II34 Reacutegion IV 1 2 30 etr R Z z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation (II1) agrave reacutesoudre dans cette reacutegion est une eacutequation de Laplace

( )2 2

2 2 2

1 0 II19IV IV IV IVA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites imposeacutees ici agrave z=Z2 et z=Z3 sont de type de Neumann

( )2 3

II2( ) ( ) 00IV IV

z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

Une condition suppleacutementaire est imposeacutee agrave 0r = (axe de symeacutetrie)

( ) II( 0 2) 10IVA r z= =

Consideacuterons les eacutequations (II20) et (II21) la solution geacuteneacuterale de lrsquoeacutequation (II19) est

donneacutee par

( ) ( ) ( )( ) ( )0 1 21

cos II22IVIV k k k

k

A r Z A r a I r z Zβ βinfin

=

= + minussum

56

Avec 5 2

kk

Z Zπβ =minus

0A et IVka sont des constantes drsquointeacutegration k est un entier positif

La constante dinteacutegration 0A est due agrave lrsquoapplication des conditions aux limites de Neumann

dans la reacutegion IV Elle est deacutetermineacutee en appliquant la condition de continuiteacute du potentiel

vecteur magneacutetique agrave linterface agrave 1r R= entre la reacutegion III et la reacutegion IV

II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0

On applique le principe de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique entre la reacutegion III et IV

agrave lrsquointerface agrave r= R1

( ) ( ) [ ] ( )1 1 2 3 pour II23III IVA r R z A r R z z Z Z= = isin=

Par inteacutegration par rapport agrave z sur lrsquointervalle[ ]2 3Z Z on trouve

( ) ( ) ( )( ) ( )0 1 1 1 111 3 2

1 II24III IIIn n n n n

nA m a I R b K R

R Z Zα α

infin

=

= +minus sum

Avec ( ) ( )( )2 31 cos cosn nn

n

Z Zm α αα

= minus

II4 Conditions de passages entres interfaces

Les relations entre les constantes drsquointeacutegrations etI II II III III IVn n n n n nb a b a b a sont

deacutetermineacutees en appliquant les conditions de passages aux interfaces entres les diffeacuterentes

reacutegions drsquointeacuterecirct du problegraveme consideacutereacute

Les conditions dinterface doivent satisfaire la continuiteacute des composantes radiale et axiale

de la densiteacute de flux magneacutetique Ces composantes peuvent ecirctre deacuteduites du potentiel vecteur

magneacutetique par

( ) ( ) 1 II25r z

rAAB Bz r r

partpart= =part part

II41 Condition drsquointerface agrave r=R3

En termes de potentiel vecteur magneacutetique deux conditions drsquointerface sont imposeacutees

entre les reacutegions I et II agrave 3r R=

57

( ) ( )( ) ( ) ( )

3 3

3 3

II26I II

I I

r R r R

A r R z A r R z

rA rAr r

= =

= = =part part = part part

On obtient

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 3 1 3 1 3 1 3 1 30 4

II27nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

+ minus minus = minus

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

3 3 0 3 0 3 00 4

0 30 II28nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

minus minus + = minus

II42 Condition drsquointerface agrave r=R2

Les conditions drsquointerface entre les reacutegions II et III agrave 2r R= sont donneacutees par

( ) ( )( ) ( ) ( )

2 2

2 2

II29

II III

II III

r R r R

A r R z A r R z

rA rAr r

= =

= = =part part = part part

On obtient ainsi

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 II30II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus minus + + = minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 2 0 2 0 2 0 2 0 2 II31II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus + + minus = minus

II43 Condition drsquointerface agrave r=R1

Agrave linterface entre les reacutegions III et IV des conditions particuliegraveres deacutefinies par

morceaux concernant la composante axiale du champ magneacutetique agrave r = R1 sont appliqueacutees

autour de cette interface agrave cause de la preacutesence de lentrefer dans le circuit ferromagneacutetique

( ) ( ) ( )1 1

2

2 3

3 5

0 0

II32

0

III IV

r R r R

z ZrA rA

Z z Zr r

Z z Z= =

lt lt

part part= lt ltpart part lt lt

La continuiteacute de la composante radiale de la densiteacute de flux conduit agrave

58

( ) ( ) ( )1 1 2 3 avec II33IV IIIA r R z A r R z Z z Z= = = lt lt

A partir des eacutequations (II32) et (II33) on obtient (voir deacutetail en Annexe II)

( )( )

( )( )

( ) 1 1 1 1 0 1

0 1 0 1

0 (II34)n k n n k nIII III IV

n n k n k kn k n n k n

h I R h K Ra b a g I R

f I R f K R

α αβ

α α

+ + = minus +

( ) ( ) ( ) 1 1 1 1 1 1 0 (II35)2

III III IVn n k n n n k n k k

ka g I R b g K R a I Rβπα α+ minus =

Avec

( )1 3 2

2 n kn k

m mhR Z Z

=minus

( ) ( )2

12 2

1 sin si

2 si

n

n k

n k n kf n kn n k

π

π

+minus ne= minus

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 3

12 2 3

2 2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

k kkk k k k

k

kk k k k k

kn k

Z Z

k Z Zg

Z

α β α α α βα βπ β β β α β

+

+

minus + minus ne= + + minus =

Donc les coefficients etI II II III III IVn n n n n nb a b a b a de lrsquoensemble des harmoniques drsquoespace

sont relieacutes les uns aux autres agrave travers les eacutequations (II27) (II28) (II30) (II31) (II34) et

(II35) Nous devons donc reacutesoudre un systegraveme de six eacutequations lineacuteaires agrave six inconnues en

reacuteeacutecrivant les eacutequations ci-dessus en systegraveme matriciel de taille ( ) ( )6 max 6 maxN Ntimes vu

qursquoil y a six coefficients avec Nmax est le nombre maximal drsquoharmoniques pris en charge

( )( )( )( )

11 12 13 1 3

21 22 23 0 3

32 33 34 35 1 2

42 43 44 45 0 2

54 55 56

64 65 66

0 0 00 0 0

0 00 00 0 0 00 0 0 0

In nn

IIn nn

IIn nn

IIIn nn

IIInIVn

C L RbC L RaC L RbC L Ra

ba

η η η αη η η α

η η η η αη η η η α

η η ηη η η

minus minus minus

= minus

Avec

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 3 1 3 1 21 3 1 3 1 30 4

11 nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

αη α η α η αα

+ = minus = minus=

59

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

21 3 3 22 3 23 30

0 04

0 0 nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

η α α η α η αα

= minus = minus =

( ) ( ) ( ) ( )32 1 2 33 1 2 34 1 2 35 1 2 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = minus = =

( ) ( ) ( ) ( )0 042 2 43 2 44 2 450 0 2 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = = = minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( ) ( )54 1 1 0 1 55 1 1 0 1 56 0 1 n k n n k n n k n n k n n k kh I R f I R h K R f K R g I Rη α α η α α η β= minus = + =

( ) ( ) ( )64 1 1 65 1 1 66 1 1 2n k n n k n k

kg I R g K R I Rπη α η α η β = = = minus

La solution numeacuterique de ce systegraveme matriciel peut ecirctre obtenue en utilisant un

logiciel de calcul matheacutematique en lrsquooccurrence MATLAB dans le cas de la preacutesente eacutetude

Il convient de noter ici qursquoune inversion numeacuterique de cette matrice est neacutecessaire pour le

calcul des coefficients inconnus Cette inversion peut se faire en une seule fois et en calcul

symbolique

II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobine

Linductance est lune des principales caracteacuteristiques de la bobine Elle se deacutefinit

comme laptitude de celle-ci agrave sopposer agrave la variation de lintensiteacute du courant qui la traverse

Linductance dune bobine est une valeur propre deacutependante de la dimension physique de la

bobine ainsi que du mateacuteriel utiliseacute pour sa fabrication

Lrsquoinductance de la bobine est lieacutee agrave lrsquoeacutenergie magneacutetique stockeacutee par la relation suivante

21 1 (II36)2 2 V

W LI A Jdv= = int

Lrsquointeacutegrale (II36) est limiteacutee au volume de la bobine car la densiteacute de courant est nul ailleurs

Nous avons supposeacute que la densiteacute de courant eacutelectrique est uniformeacutement reacutepartie sur toute

la section de la bobine ce qui conduit agrave

(II37)JSIN

=

Avec ( )( )4 1 3 2S Z Z R R= minus minus

60

N et I sont respectivement le nombre de spires que contient la bobine et lrsquointensiteacute de courant

eacutelectrique qui les travers ( )( )4 1 3 2S Z Z R R= minus minus

Le potentiel de vecteur magneacutetique utiliseacute dans lrsquoeacutequation II36 est celui deacutefini dans la reacutegion

II de la bobine

En remplaccedilant les eacutequations (II15) et (II37) dans (II36) on obtient

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )4 3

1 2

2

2 1 11

0 1 II38II IIn n n n n n n

Z

Zn

R

Ra I r b K r C L rNL rdrsi z d

JSn zd

πα α θα α

infin

=

+= minussumint int int

En inteacutegrant (II38) par rapport aux variables r θ et z lrsquoexpression analytique de lrsquoinductance

est donc donneacutee par

( ) ( )( )( ) ( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( ) ( )

3 3 2 2

3 3 2 221

4 40 3

1 4

3 2

2

2

II392

6

2 cos cos

IIn

IIn n n

n nn

n

a R U R R U R

b R V R R V R

J R W R R W R

NL Z ZJS

ππ α αα

αmicroπ

infin

=

minus + minus

minus minus

=

minussum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1n n n nU r I r L r I r L rα α α α= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1( ) n n n nV r K r L r K r L rα α α α= +

Et ( ) 2 23 512 3

2 2 4n rW r F α =

est la fonction hypergeacuteomeacutetrique [90]

II6 Reacutesultats analytiques et discussion

Les valeurs des paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutes dans notre problegraveme sont reacutesumeacutees

sur le tableau II1 Les solutions analytiques dans toutes les reacutegions ont eacuteteacute calculeacutees avec un

nombre fini en termes drsquoharmoniques eacutegal agrave 50 Les limites exteacuterieures du circuit dans la

direction axiale sont choisies de maniegravere agrave ce que leurs valeurs nrsquoaffectent pas les reacutesultats

obtenus

61

Tableau II1 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme sans pastille

Paramegravetre Description valeur

R1 Bord infeacuterieur du domaine dans la direction radial 0030 m

R2 Rayon interne de la bobine 0080 m

R3 Rayon externe de la bobine 0120 m

R4 Bord supeacuterieur du domaine dans la direction radial 0150 m

Z1 Limite inteacuterieure de la bobine 0200 m

Z2 Limite inteacuterieure de lrsquoentrefer 0225 m

Z3 Limite exteacuterieure de lrsquoentrefer 0275 m

Z4 Limite exteacuterieure de la bobine 0300 m

Z5 Limite exteacuterieure du domaine dans la direction axiale 0500 m

N Nombre des spires dans la bobine 1000

J Densiteacute de courant eacutelectrique dans la bobine 5 Amm2

Nmax Nombre drsquoharmoniques utiliseacute dans tout le domaine 50

Afin de valider nos reacutesultats analytiques nous devons les comparer avec ceux obtenus

en utilisant la meacutethode drsquoapproximation par eacuteleacutements finies [103104] (FEA pour Finite

Element Approximation) impleacutementeacutee sous le logiciel COMSOL Multiphysics La taille de

maillage et la preacutecision demandeacutee sont choisies de maniegravere agrave ce que les quantiteacutes deacuteriveacutees du

FEA servent de reacutefeacuterence une densiteacute de maillage drsquoenvirons 1850 triangles a eacuteteacute imposeacutee

dans la reacutegion du fer composant le circuit ferromagneacutetique La densiteacute de maillage consideacutereacutee

dans la reacutegion de lrsquoentrefer et de la bobine est moins eacuteleveacutee pour eacuteviter une augmentation

inutile de temps de calcul (figure II2) En effet les mecircmes paramegravetres geacuteomeacutetriques que ceux

deacutefinis dans le tableau 1 sont utiliseacutes Les conditions aux limites homogegravenes de type Dirichlet

et de Neumann sont eacutegalement prises en compte dans les simulations comme avec le modegravele

analytique

62

Figure II2 Maillages du circuit ferromagneacutetique avec entrefer eacutetudieacute par COMSOL

(a) (b)

Figure II3 Comparaison des distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir

du calcul analytique (a) et du calcul numeacuterique (b) avec le traceacute des lignes de champ

magneacutetique

63

La figure II3 repreacutesente la comparaison des distributions du potentiel vecteur

magneacutetique calculeacutees dans toutes les reacutegions drsquointeacuterecirct par la meacutethode analytique (a) et la

meacutethode numeacuterique (b) Nous avons ainsi repreacutesenteacute les lignes de champ magneacutetique dans

toutes les reacutegions drsquointeacuterecirct en calcul numeacuterique Les composantes radiale Br et axiale Bz de la

densiteacute de flux magneacutetique obtenues analytiquement sont ensuite repreacutesenteacutees et compareacutees agrave

celles obtenues numeacuteriquement dans la figure II4 (figure 4II (a) correspond agrave la reacutegion III et

figure 4II (b) correspond agrave la reacutegion IV)

(a)

(b)

Figure II4 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions

(a) III en ( )1 2 2r R R= + et (b) IV en 1 2r R=

64

Figure II5 Comparaison des valeurs de lrsquoinductance de la bobine en fonction de la longueur

de lrsquoentrefer obtenues numeacuteriquement avec celles obtenues analytiquement pour les

diffeacuterentes valeurs de nombres des harmoniques variant entre 1 et 50

Une comparaison est faite entre les valeurs numeacuteriques obtenues avec COMSOL et les

reacutesultats analytiques pour diffeacuterents nombres dharmoniques allant de 1 agrave 50 De toute

eacutevidence linductance diminue avec laugmentation de la longueur de lentrefer ( figure II5)

plus le nombre de termes harmoniques est eacuteleveacute plus la solution agrave la valeur de reacutefeacuterence

obtenue numeacuteriquement est proche

Lerreur maximale est de 3937 1147 635 292 152 et 075 pour un nombre de

termes harmoniques de 1 5 10 20 30 40 et 50 respectivement Nous pouvons conclure ici

que la formule proposeacutee est correcte et efficace De plus seuls 10 termes suffisent pour

obtenir moins de 10 derreur

Nous allons proceacuteder maintenant au calcul de lrsquoinductance de la bobine en preacutesence

drsquoune pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer

65

II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en

preacutesence drsquoune pastille supraconductrice

Les mecircmes hypothegraveses consideacutereacutees preacuteceacutedemment dans le cas de circuit seul avec

entrefer seront consideacutereacutees par la suite en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice

La figure II6 repreacutesente la geacuteomeacutetrie du problegraveme consideacutereacute

Figure II6 Circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer de longueur e dans lequel se trouve

une pastille supraconductrice

En Introduisant la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer deux reacutegions

suppleacutementaires sont consideacutereacutees en plus dans ce cas la reacutegion V et la reacutegion VI Ces deux

reacutegions correspondent agrave de lrsquoair (figure II6) La pastille supraconductrice est modeacuteliseacutee par

un diamagneacutetique parfait ( 0micro = ) de sorte que le potentiel vecteur magneacutetique est nul dans

toute la pastille y compris ses bords

De ce fait les conditions aux limites consideacutereacutees dans les reacutegions V et VI sont comme suit

( ) ( ) ( )2

3 ( ) 0 II400VV

z Z

A r z A r z Z reacutegionVz =

part= = =

part

( ) ( ) ( )5

4

0 0 ( II4) 1VIVI

z Z

A r zA r z Z reacutegionVI

z=

part= = =

part

Des conditions suppleacutementaires sont imposeacutees agrave en r=0 (lrsquoaxe de symeacutetrie)

66

( ) ( ) ( ) I0 0 et 0 0 I42V VIA r z A r z= = = =

Les expressions analytiques du potentiel vecteur magneacutetique pour les reacutegions I II et III du

problegraveme consideacutereacute dans la figure II6 sont donneacutees de la mecircme faccedilon que le problegraveme

preacuteceacutedent (en absence de la pastille supraconductrice) comme suit

( ) ( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 5

1 11 0 5

II43nII n n n n

n n

K RA r z b I r K r sin z

I Rα

α α αα

infin

=

= +

sum

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 1 11

II44II IIII n n n n n n n

n

A r z a I r b K r C L r sin zα α α αinfin

=

= + minussum

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 11

II45III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Avec7

nnZπα = 2

0 2n n nC Jπmicro α minus =

et ( )( ) ( )( )( )1 62 cos cosn n n

JJ z Z z Zn

α απ

= minus minus minus

Pour la reacutegion IV les conditions aux limites consideacutereacutees ici sont

2 5

( ) ( )0 et 0z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

Et le potentiel vecteur magneacutetique est donneacute sous forme (en suivant la mecircme meacutethode

deacutetailleacutee dans lrsquoannexe I)

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )( ) ( )101 11 1 1 2

1

cos II46IV IVIV n n

nn n nA r Z A r A r a I r b K r z Zβ β β

infinminus

=

= + + + minussum

Avec 5 2

nn

Z Zπβ =minus

Les constantes dinteacutegrations 01A et 02A sont dues agrave lrsquoapplication des conditions aux

limites de Neumann dans la reacutegion IV Elles seront deacutetermineacutees apregraves en appliquant la

condition de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique agrave linterface entre les reacutegions III et IV

agrave 2r R= et agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI agrave r= R1

Pour les reacutegions V et VI en prenant en consideacuterations les conditions aux limites (II40) (II41)

et (II42) les expressions du potentiel vecteurs magneacutetiques sont donneacutees comme suit

( ) ( ) ( )( ) ( )1 2 2 21

cos II47VV n n

nnA r z a I r z Zβ β

infin

=

= minussum

67

( ) ( )( ) ( )1 3 3 41

II4( ) s 8inVIVI n n n

nA r z a I r z Zβ β

infin

=

= minussum

Avec ( )( )2

3 2

2 1 2n

nZ Z

πβ

minus=

minuset ( )

( )53

4

2 1 2n

nZ Z

πβ

minus=

minus

II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

Agrave partir de la condition de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique agrave lrsquointerface

entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave r=R2 et agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI

agrave 1r R= on a

( ) ( ) [ ] ( )2 2 2 5 II 49IV IIIA r R z A r R z pour z Z Z= = = isin

Et

( )( ) [ ]

[ ]( ) [ ]

( )1 2 3

1 3 4

1 4 5

0

II50V

IV

VI

A r R z pour z Z Z

A r R z pour z Z Z

A r R z pour z Z Z

= isin

= = isin = isin

On integravegre les deux eacutequations (II49) et (II50) par rapport agrave z sur lrsquointervalle [ ]2 5Z Z on

trouve

( ) ( )( )( ) ( )

( )( )

1 3

1

1 2 12

01 1 2 1

1

21

3

1

1

II51n

VIn n

nV

nIII III nn n

n

n

n n n

a I RA a

a I RI R b K R h q

ββα α

ββ

+

infin

=

minus = + minus +

sum

( ) ( ) ( ) ( )1 3 13

1 2111 1 2 1 01 1

15 2 2

1 1 1 II52VIn n n

n

nVn

n n

RA a I RR Aa RZ Z

I ββ

ββ

infin+

=

= minus + minus minus

sum

Avec

( ) ( )( )2 5cos co1 s n nnn

Z Zmα

α α= minus ( )

22 2

2 1

n nRh m

R R e=

minus

( )1

2 22 1

RqR R e

=minus

et 5 2e Z Z= minus

Les constantes drsquointeacutegrations I II II III III IV IV Vn n n n n n n nb a b a b a b a et VI

na sont deacutetermineacutees agrave

partir des conditions de passages aux interfaces entre les diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecircts du

problegraveme

68

II72 Conditions de passages entres interfaces

Les mecircmes conditions de passages appliqueacutees dans le cas de circuit sans pastille sont

appliqueacutees dans ce cas sauf que des conditions particuliegraveres deacutefinies par morceaux sont

appliqueacutees agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI en 1r R=

II721 Interface agrave r = R4

A lrsquointerface entre les reacutegions I et II agrave 4r R= on trouve

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )5

4 4 4 4 41 15

01 1 1

0

II53nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

+ minus minus = minus

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

05

0 00 4 0 4 40

4 45

II54nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

minus minus + = minus

II722 Interface agrave r = R3

Pour lrsquointerface agrave 3r R= entre les reacutegions II et III on obtient

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )3 3 3 3 31 1 1 1 1 II55II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus minus + + = minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )3 3 30 0 0 0 03 3 II56II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus + + minus = minus

II723 Interface agrave r = R2

Agrave lrsquointerface entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave 2r R= des conditions de passages

particuliegraveres deacutefinies par morceaux sont appliqueacutees ici

( ) ( ) ( )2 2

5

2 5

7

20 0

II57

0

III IV

r R r R

pour z ZrA rA

pour Z z Zr r

pour Z z Z= =

lt lt

part part= lt ltpart part lt lt

( ) ( ) ( )2 22 5 II58IV IIIA r R z A r R z pour Z z Z= = = lt lt

On obtient

69

( )( )

( )( )

( )

( ) ( ) ( ) ( )( )

0 2 0 2 0 2

1 2 2 1 2 2

11 1

0 2 1 2 1 11 32 3

0 II59

1 VI

n

n n m n n mIII III IVn n n n n m

n n m n n m

nIV V

n n m n m mn

n n nn

I R f K R fa b a I R g

I R R h m K R R h m

R Rb K R g a I R h RI ha ββ

α αβ

α α

β ββ

+

minus minus minus + =

minus + + +

( ) ( ) ( )( ) ( )( ) ( )1 2 1 2 1 2 5 2 1 2 5 2 0 II60III III IV IVn n n m n n n m n n n na I R j b K R j a I R Z Z b K R Z Zα α β β+ minus minus minus minus =

Avec

( )( ) 12 22 12 nn R R e mh

minusminus=

( ) ( ) ( )2

1

2

21

2

n n

n m

n mn m

n m

sinf

m si

n si

απ α αα α

π α α

+ minus ne

minus

=

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 5 2 2

21

2 5

1

1 1

2 4

n n mm m m n

m n

n n n mn

n

cos Z cos Z si

g n msin Z cos Z cos sin Z

β αα α α βα β

β β β α βπ +

+ + minus minus= + + minus =

ne

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )

12 5

15 2 2 2 5

2 2

2 cos 1 sin

1sin cos 1 cos

2

nm m n m m n

m nn m

n n n m nn

n

Z Z si

Zj

Z Z Z Z si

α α β α α βα β

β β β α ββ

+

+

+ minus ne

minus + +

minus

=

=

minus

II724 Interface agrave r = R1

Ainsi des conditions de passages particuliegraveres sont deacutefinies sur lrsquointerface entre la reacutegion IV

et les reacutegions V et VI agrave 1r R=

( )( )

( )( )

1 2 3

1 3 4

1 4 5

0 II61

V

IV

VI

A r R Z pour Z z ZA r R Z pour Z z Z

A r R Z pour Z z Z

= lt lt= = lt lt = lt lt

( ) ( ) ( )1 1

2 3 II62V IV

r R r R

rA rApour Z z Z

r r= =

part part= lt lt

part part

70

( ) ( ) ( )1 1

4 5 II63VI IV

r R r R

rA rApour Z z Z

r r= =

part part= lt lt

part part

Ainsi agrave partir des eacutequations (II61) (II62) et (II63) on obtient

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 1 1 1 1 2 1 3 0 II64VIV IV Vk k n m k k n m n n m n m

In n na I r l b K r l a a II r O prββ β β+ minus minus =

( ) ( )( ) ( )

( ) ( ) ( ) ( ) ( )

( )1 2 2 1 2 2

0

11 1

1 2 1 0 2 1 1

0 1 1

21 3

3

0 II65

1 2 1

2

III IIIn n n n n n n n

IV IVn m n n m

n

n

V

n n

VI nn n

nn n n

nn

a I R R S m b K R R S m

a q b K q

R n S Ra I R S I

R R

a R

I

R I

α α

β β

πβ β

ββ

β

+

+ + minus =

+

minus minus

minus minus

( )( )

( )( )

( ) ( )

( ) ( ) ( )( )

11 1 2 2 1

1 2 121 2 2 0 1

0

1 31

1 0 3 13

02 1

2

1

II66

1 2

nn

n

VIn n n

nIVIIIn n mn n m n mV

nIII IVnn n m n n

n

n m

m

a I R ta I R R B m B Ra I R

b K R R B m b K

na I R

R

R R I

t

B πβ β

βαβ

βα β

β

+

=minus

minus+ minus + minus

minus +

Avec

( ) ( )

( )

12 2

5 2

1 si 2n

nm

mn

n

mm

m

nn

m si

Z Z il

s

βπ β ββ β

β β

+ minus ne minus

minus =

=

( ) ( )( )

( )

1 23 2 2

2

3

2 2

2 2

21 c

osn

n nm n m

n m

n

m

m

Z Z

Z Z s

siO

i

β β β ββ β

β β

+

minus

minus minus ne

=

= minus

( )( ) ( ) ( )( )( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( )

13 4 32 2

3

3 4

3 4 313 3

2

5 4 2

5

2

2

2 1 sin

sin

2 1 sin

cos

cos1

nn m m n m

n m

n mn

n n mnn n

Z si

ZZ Z Z si

Z m

ZZ

Z

p

Z

β π ββ

ββ β

β β

β β ββ

β

+

+

minus minus ne minus= minus minus = + minus

minus

minus minus minus

71

( )( ) ( ) ( )

( )( ) ( ) ( )( )( ) ( )( )

1 332 2

3

13 4 3 5

4 2

2

3

3

2

4 2

2 11 cos

2

1 s

cos

cos in

in21

s4 1

n mn m n

m n

nn n

m n

n

n

n m

m

Z Z

n Z

Z Z

tZ Z

Z

π β ββ

β β

ββ ββ

ββπ β

+

+

minusminus +

= minus minus minus

minus neminus

+ minus=

minus minus

( ) ( )( )

( )

1 23 2 22

2

3

2

22

21 cos n nn

m n mm

n

m n

m

n

mqZ Z

Z Z

β ββ β ββ β

β β β

+ minus minus ne minus

minus =

=

( )( )( )2 2

1

2 5

1

2 1 2

14m

m

mRS

R R Z Zβ

+minus=

minus minus

( )( )1

2 22 1 5 23

2

mm

RBR R Z Zβ

=minus minus

Au final Les eacutequations (II53) (II54) (II55) (II56) (II59) (II60) (II64) (II65) et

(II66) peuvent se mettre en systegraveme matricielle de taille ( )9 max (9 max)N Ntimes

Les coefficients drsquointeacutegrations de lrsquoensemble des harmoniques drsquoespace

etI II II III III IV IV V VIn n n n n n n n nb a b a b a b a a sont relies les uns aux autres agrave travers ces eacutequations ils

sont obtenus par inversion numeacuterique de ce systegraveme matricielle

11 12 13

21 22 23

32 33 34 35

42 43 44 45

54 55 56 57 58 59

64 65 66 67

76 77 78 79

84 85 86 87 88 89

94 95 96 97 98 99

0 0 0 0 0 00 0 0 0 0 0

0 0 0 0 00 0 0 0 00 0 00 0 0 0 00 0 0 0 00 0 00 0 0

InIInIIn

bab

η η ηη η η

η η η ηη η η η

η η η η η ηη η η η

η η η ηη η η η η ηη η η η η η

( )( )( )( )

1 4

0 4

1

0

3

3

(II67)00000

n n

n n

n n

n n

IIInIIInIVnIVnVnVIn

C L RC L

C L R

ababaa

RC L R

ααα

α minus =

minusminusminus

Avec

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

1 1 12 1 135

11 4 4 4 45

10

nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

αη α η α η αα

+ = minus = minus=

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

21 22 230

50 4 0 4 0 4 0 4

5

nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

η α α η α η αα

= minus = minus =

72

( ) ( ) ( ) ( )3 3 332 31 33 1 33 1 34 1 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = minus = =

( ) ( ) ( ) ( )0 3 0 3 042 43 44 3 345 0 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = = = minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( )54 0 2 1 2 2 55 0 2 1 2 2 n n m n n m n n m n n mI R f I R R h m K R f K R R h mη α α η α α= minus = minus +

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 156 0 2 57 0 2 58 1 2 1 59 1

21 3

3

1

n

n n m n n m n m nn

mn

R RI R g K R g I R h hI Rη β η β η β η βββ

+minus= minus = = =

( ) ( ) ( )( ) ( )( )1 2 65 1 2 6664 1 2 5 2 6 7 1 2 5 2 n n m n n m n nI R j K R j I R Z Z K R Z Zα η α η βη η β= = minus minus minus minus= =

( ) ( ) ( ) ( )1 1 77 1 1 78 1 2 79 76 1 3 k n m k n m n n m n mnI r l K r l I Ir prOη ββ η β η β ηminus minus= = = =

( ) ( ) ( ) ( )1 2 284 0 185 1 2 2 86 7 0 1 8 n n n n n n nn n m n mI R R S m K R R S R Rm I q K qα η α η β η βη = = == minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 18 8 1 2 1 0 2 1 189 1 3

32

1 2 1

2

n

nn

n

nn n n

R n S RI R I R IS Rπ

η β β η βββ

+ + = minus

minus minus= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 2 2 95 1 2 2 96 1 97 00 1 94 n m n n m n n n m mn nI R R B m K R R B m I R t K R tα η α η η βη β= = = minus=

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 3 0 31 1

98 1 2 1 93

9 12

1

1 1 1

22

2 n n

n

nm m

nn

B R nI IRR RBI Rη β

ββ β

βη

π+ minus

minus= minus = minus +

II72 Expression analytique de lrsquoinductance

De la mecircme faccedilon et agrave partir de lrsquoeacutequation (II36) on obtient

( ) ( )( )( ) ( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( ) ( )

4 4 3 3

4 4 3 321

4 40 4 4 3

1 62

3

II2 co 68s2

c

6

os

IIn

IIn n n

n nn

n

a R U R R U R

b R V R R V R

J R W R R

NL Z ZS

W RJ

α αα

αmicroπ

ππinfin

=

minus + minus

minus minus

= minussum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1n n n nU r I r L r I r L rα α α α= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1( ) n n n nV r K r L r K r L rα α α α= +

Et ( ) 2 23 512 3

2 2 4n rW r F α =

est la fonction hypergeacuteomeacutetrique [90]

73

II73 Reacutesultats et discussion

Entre le cas avec pastille supraconductrice et le cas sans on a gardeacute les mecircmes valeurs

des paramegravetres geacuteomeacutetriques pour montrer lrsquoeffet de la preacutesence de cette derniegravere sur la valeur

de lrsquoinductance de la bobine Ces valeurs des paramegravetres geacuteomeacutetriques sont reacutesumeacutees dans le

tableau 2

Les solutions analytiques dans toutes les reacutegions sont obtenues en utilisant le mecircme

nombre drsquoharmoniques qui est eacutegale agrave 50 Les valeurs du tableau II2 sont eacutegalement utiliseacutees

pour reacutesoudre le mecircme problegraveme avec la meacutethode des eacuteleacutements finis (FEM) sous COMSOL

afin de valider les reacutesultats obtenus analytiquement Des conditions aux limites identiques agrave

celles utiliseacutees lors de calcul analytique sont employeacutees dans la simulation numeacuterique

Tableau II2 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme avec pastille

Paramegravetre Description valeur

R1 Rayon de la pastille supraconductrice 0015 m

R2 Bord infeacuterieur du domaine dans la direction radial 0030 m

R3 Rayon interne de la bobine 0080 m

R4 Rayon externe de la bobine 0120 m

R5 Bord supeacuterieur du domaine dans la direction radial 0150 m

Z1 Limite inteacuterieure de la bobine 0200 m

Z2 Limite inteacuterieure de lrsquoentrefer 0225 m

Z3 Limite inteacuterieure de la pastille supraconductrice 0230 m

Z4 Limite exteacuterieure de la pastille supraconductrice 0270 m

Z5 Limite exteacuterieure de lrsquoentrefer 0275 m

Z6 Limite exteacuterieure de la bobine 0300 m

Z7 Limite exteacuterieure du domaine dans la direction axiale 0500 m

N Nombre des spires dans la bobine 1000

J Densiteacute de courant eacutelectrique dans la bobine 5 Amm2

Nmax Nombre drsquoharmoniques utiliseacute dans tout le domaine 50

74

La distribution du potentiel vecteur magneacutetique dans toutes les reacutegions drsquointeacuterecircts du

problegraveme eacutetudieacute obtenue avec un calcul analytique et un calcul numeacuterique est repreacutesenteacutee sur

la figure II7 Les composantes radiale Br et axiale Bz du la densiteacute de flux magneacutetique est

ainsi repreacutesenteacutees sur la figure II8 (a) dans la reacutegion III en r = 0055 (b) dans la reacutegion IV

en 00225r = (c) dans la reacutegion V en 00075r = et (d) dans la reacutegion VI en 00075r =

Dans ce cas une veacuteritable concordance peut ecirctre constateacutee entre les deux approches en

srsquoeacuteloignant de la reacutegion de lrsquoentrefer (figure II8 (a)) Un leacuteger deacutecalage subsiste

neacuteanmoins entre les reacutesultats analytiques et numeacuteriques (figure II8 (a)) surtout pour la

composante ZB Ce deacutecalage peut sexpliquer par le nombre limiteacute drsquoharmoniques retenus lors

du deacuteveloppement analytique mais aussi par les erreurs numeacuteriques reacutesultantes de

linversion matricielle lors du calcul des coefficients De mecircme que dans la preacuteceacutedente

section on notera que lutilisation de fonctions de Bessel modifieacutees nrsquoarrange rien puisque

qursquoelle conduit agrave une matrice tregraves mal conditionneacutee lorsque le nombre drsquoharmoniques

consideacutereacute augmente

Figure II7 Distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir du (a) calcul

numeacuterique) et du (b) calcul analytique en preacutesence de la pastille supraconductrice

75

(a) (b)

(c) (d)

Figure II8 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions

(a) III agrave ( )2 3 2r R R= + (b) IV agrave 2 2r R= (c) V agrave 1 2r R= et (d) VI agrave 1 2r R= en

preacutesence de la pastille supraconductrice

La valeur de lrsquoinductance de la bobine obtenue analytiquement agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation

(II68) est la mecircme que celle obtenue numeacuteriquement agrave lrsquoaide de la meacutethode FEM sous

COMSOL cette valeur est eacutegale agrave 0247 H Par ailleurs la valeur de lrsquoinductance en absence

de la pastille supraconductrice est de 0253 H ce qui nous amegravene agrave dire que la pastille a tregraves

peu drsquoinfluence sur la valeur de lrsquoinductance pour le problegraveme eacutetudie (une diffeacuterence de 6)

Ceci reacutesulte du fait que le rayon de la pastille consideacutereacutee dans notre calcul est relativement

petit par rapport au rayon du noyau ferromagneacutetique 15 mm pour le rayon de la pastille

contre 30 mm pour le noyau de fer

76

La figure II9 repreacutesente la variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon

r de la pastille supraconductrice avec 20 r Rlt lt Nous constatons que lrsquoinductance de la

bobine diminue en augmentant la taille de la pastille cette faible diminution est due peut-ecirctre

agrave lrsquointervalle de variation de rayon de la pastille consideacutereacutee Pour 2r Rgt deux reacutegions

drsquointeacuterecirct en plus doit ecirctre consideacuterer dans lrsquoeacutetude preacuteceacutedente et les calculs effectueacutes

deviennent tregraves compliqueacute agrave cause des nombres de variables eacuteleveacutes et par la suite des

problegravemes de convergence pour le calcul analytique sont imposeacutes

Figure II9 Variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

Pour reacutesoudre ce problegraveme un calcul numeacuterique agrave lrsquoaide de la meacutethode FEA sous

COMSOL est effectueacute le rayon de la pastille dans ce cas peut prendre des valeurs

supeacuterieures au rayon du noyau de fer ( )30 r Rlt lt La figure II10 repreacutesente la variation de

lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon de la pastille en utilisant deux types de

circuits circuit ouvert et circuit fermeacute Une diminution remarquable dans la valeur de

lrsquoinductance est constateacutee dans ce cas en fonction du rayon de la pastille supraconductrice

Par ailleurs la valeur de lrsquoinductance trouveacutee pour un circuit fermeacute est supeacuterieure agrave celle

trouveacutee dans le cas drsquoun circuit ouvert

77

Figure II10 variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

supraconductrice dans un circuit fermeacute et dans un circuit ouvert

78

II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique

impulsionnel

Nous reprenons le problegraveme de la figure II1 Une pastille supraconductrice de rayon

11R et de hauteur ( )33 22Z Zminus est placeacutee au centre de la reacutegion de lrsquoentrefer Lexpression

analytique du potentiel vecteur magneacutetique ( ) IVA r z t (eacutequation II22) est utiliseacutee pour

calculer les courants induits agrave linteacuterieur de la pastille supraconductrice La reacutegion drsquointeacuterecirct est

preacutesenteacutee sur la figure II11 avec lrsquoaxe (Oz) est en position verticale

Figure II11 Position de la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du problegraveme

de la figure II1 avec [ ]110r Risin et [ ]22 33z Z Zisin

La densiteacute de courant parcourue dans la reacutegion de la bobine est en fonction du temps

Cette densiteacute de courant est supposeacutee produite par la deacutecharge dune batterie de

condensateurs sous forme

( ) ( ) ( )( ) ( )max exp II66aJ t J t tτ τ= minus

Avec 2max 50 J A mm= et 1msτ =

La densiteacute de courant J induite dans la pastille supraconductrice est calculeacutee agrave lrsquoaide

drsquoun code de calcul deacuteveloppeacute sous MATLAB en utilisant la meacutethode de laquo Brandtraquo

deacuteveloppeacutee en 1998 pour les disques et les cylindres en preacutesence drsquoun champ magneacutetique

axial [99 100]

79

En reacutesumeacute leacutequation suivante doit ecirctre satisfaite

( )( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )11 33

22

2 21 10 2 20

I I67

R Z IVcylZ

d J r t d A r tQ r r E J dr dz

dt dtmicro minus minus

= times +

int int

( )2 )r r z= Coordonneacutees de la pastille supraconductrice

cylQ Inteacutegral de Kernel

cylQ est obtenue en inteacutegrant la fonction de Green de lrsquoeacutequation de Laplace agrave 3D en

consideacuterant que le milieu ferromagneacutetique est caracteacuteriseacute par une permeacuteabiliteacute infinie

E(J) donne la relation entre le champ eacutelectrique E et la densiteacute de courant critique J qui

deacutecrive le comportement supraconducteur de la Pastille supraconductrice Dans ce cas E(J)

est deacutefini par le modegravele de la loi en puissance

( ) ( )1

II68n

JEcE J JJc Jc

minus =

Avec 1 CE V cmmicro= 30n = et 2100 cJ A mm=

La reacutesolution de lrsquoeacutequation diffeacuterentielle (II67) est effectueacutee en utilisant les solveurs

disponibles dans MATLAB agrave savoir laquo ode15s raquo et laquo ode23t raquo

Figure II12 Variation de champ magneacutetique appliqueacute et du champ magneacutetique pieacutegeacute sur la

surface de la pastille supraconductrice agrave 0r = et 33z Z=

80

Un calcul numeacuterique est eacutegalement effectueacute afin de valider les reacutesultats obtenus

analytiquement Un modegravele de formulation en H impleacutementeacute sous COMSOL est utiliseacute [41]

ougrave lrsquoeacutequation aux deacuteriveacutees partielles (EDP) suivante doit ecirctre reacutesolue temporellement dans la

pastille supraconductrice

( )( ) ( )0 II0 69H J Ht

micro ρpart+nablatimes nablatimes =

part

Les composants du champ magneacutetique ( )r zH H H= sont choisis comme variables drsquoeacutetat

Le mateacuteriau supraconducteur est modeacuteliseacute par une reacutesistiviteacute non lineacuteaire

( ) ( )1

II70n

C

C C

JEJJ J

ρminus

=

La figure II12 preacutesente la variation en fonction de temps de la densiteacute de flux

magneacutetique appliqueacutee aB et la densiteacute de flux magneacutetique pieacutegeacutee pieacutegeacuteB agrave 0r = e 33z Z=

(figure II7) Une correspondance presque parfaite dans les reacutesultats est observeacutee La valeur

maximale de la densiteacute du flux magneacutetique appliqueacute est environ de 75 T et la valeur de la

densiteacute de flux magneacutetique pieacutegeacute est de 209 T agrave t=10 ms Leacutecart entre les reacutesultats

analytiques et numeacuteriques est infeacuterieur agrave 3 tout au long du processus drsquoaimantation par

PFM

Le traceacute en fonction de temps de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc dans le plan

meacutedian de pastille supraconductrice est preacutesenteacute sur la figure II13 pour diffeacuterentes valeurs du

rayon r avec ( )0479515320r mm=

81

Figure II13 Evolution de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc sur le plan meacutedian de la

pastille supraconductrice agrave ( )0479515320r mm=

Les reacutesultats obtenus analytiquement sont proches de ceux obtenus par COMSOL

Une leacutegegravere diffeacuterence est remarqueacutee en particulier pour r = 0 Cette valeur de r est singuliegravere

et on ne peut pas juger est ce que les reacutesultats obtenus pour cette valeur sont corrects ou non

En revanche la densiteacute de courant sur lrsquoaxe ne contribue pas beaucoup en termes de champ

magneacutetique pieacutegeacute A t = 5 ms la densiteacute de courant dans la pastille supraconductrice est

comprise entre 11 et 15 times Jc

82

II9 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons deacuteveloppeacute un modegravele analytique pour calculer

lrsquoinductance drsquoune bobine circulaire en cuivre de section transversale rectangulaire dans un

circuit ferromagneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie inferieure concentrique avec

la bobine Nous avons montreacute que ce modegravele analytique correspond tregraves bien aux meacutethodes

numeacuteriques avec des erreurs infeacuterieures agrave 10 pour 10 termes harmoniques Nous avons

montreacute aussi que la valeur de lrsquoinductance de la bobine diminue avec lrsquoaugmentation de la

longueur de lrsquoentrefer

Ensuite nous avons proceacutedeacute agrave lrsquoeacutetude de ce mecircme problegraveme en ajoutant une pastille

supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer Nous avons constateacute que la preacutesence de la

pastille supraconductrice dans le circuit ferromagneacutetique a tregraves peu drsquoinfluence sur la valeur

de lrsquoinductance Une diminution de 6 de la valeur de cette derniegravere a eacuteteacute trouveacutee en cas de

preacutesence de pastille supraconductrice Ceci est ducirc agrave la taille de la pastille consideacutereacutee dans

notre calcul qui est relativement petite par rapport agrave la taille du noyau ferromagneacutetique En

effet nous avons trouveacute par un calcul numeacuterique que la valeur de lrsquoinductance de la bobine

diminue en augmentant le rayon de la pastille supraconductrice preacutesente dans la reacutegion de

lrsquoentrefer

Pour le processus drsquoaimantation par la meacutethode PFM les expressions analytiques de

potentiel vecteur magneacutetique trouveacutees dans le cas de circuit sans pastille supraconductrice

sont utiliseacutees pour calculer les courants induits agrave lrsquointeacuterieur drsquoune pastille supraconductrice en

utilisant la meacutethode de Brandt Lrsquoeacutevolution temporelle de la densiteacute de flux magneacutetique

pieacutegeacutee et la densiteacute de courant eacutelectrique montre une excellence correspondance entre les

reacutesultats analytiques et numeacuteriques Une diffeacuterence infeacuterieure agrave 3 est obtenue sur la densiteacute

de flux magneacutetique pieacutegeacute

83

Chapitre 3 Prise en compte de

lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de

leur caracteacuterisation

84

III1 Introduction

Les deux paramegravetres importants qui caracteacuterisent un mateacuteriau supraconducteur massif

sont le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete PB et la densiteacute de courant critique Jc Ces

deux paramegravetres sont lieacutes et deacuteterminent les performances des applications utilisant ces

mateacuteriaux Les meacutethodes de caracteacuterisations deacuteveloppeacutees au laboratoire GREEN sont baseacutees

sur la mesure de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete PB agrave partir de lrsquoaimantation

drsquoune pastille SHTC de type YBCO par champ magneacutetique pulseacute (PFM pour Pulsed Field

Magnetization) La meacutethode PFM consiste agrave appliquer une impulsion de champ magneacutetique

sur cette derniegravere Si ce champ appliqueacute est suivant lrsquoaxe (Oz) (figure III1) des courants

induits vont ecirctre creacuteeacute agrave lrsquointeacuterieur de la pastille et circulent dans le plan (xOy) et par la suite

un champ magneacutetique appeleacute champ magneacutetique pieacutegeacute va ecirctre creacuteeacute suivant lrsquoaxe (Oz) Ce

champ pieacutegeacute est la soustraction du champ magneacutetique mesureacute agrave la surface de la pastille moins

le champ magneacutetique appliqueacute qui est eacutegal au champ magneacutetique en absence de la pastille Le

champ magneacutetique pieacutegeacute ne devrait pas disparaitre apregraves la fin du champ appliqueacute car la

reacutesistiviteacute est nulle dans la pastille supraconductrice Cette meacutethode de caracteacuterisation permet

de deacuteterminer agrave partir de BP la densiteacute de courant critique Jc mais aussi de deacuteterminer la

valeur de lrsquoexposant-n de la loi en puissance

Les meacutethodes de caracteacuterisations preacutesenteacutees au chapitre I utilisent deux pastilles dans

le premier cas et une pastille dans le deuxiegraveme cas La premiegravere meacutethode est plus preacutecise mais

neacutecessite deux pastilles qui sont supposeacutees ecirctre identiques et homogegravenes en termes de Jc Or

linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique Jc est un fait bien connu des experts [53] La

deuxiegraveme meacutethode nrsquoutilise qursquoune pastille et se dispense donc de lrsquoobligation drsquoavoir deux

pastilles identiques Cependant lrsquoinfluence de linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant

critique Jc nrsquoavait pas eacuteteacute prise en compte preacuteceacutedemment Pour prendre en compte

linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique Jc et donc remeacutedier aux deacutefauts de nos

meacutethodes de caracteacuterisation deux axes de recherche ont eacuteteacute exploreacutes Premiegraverement une

eacutetude baseacutee sur la position de la sonde agrave effet Hall dans la meacutethode agrave une pastille a eacuteteacute

reacutealiseacutee Deuxiegravemement une eacutetude des positions respectives du germe de cristallisation des

pastilles dans la meacutethode agrave deux pastilles a eacuteteacute faite

85

Figure III1 Pastille supraconductrice soumis agrave un champ magneacutetique exteacuterieur

III2 Description du banc expeacuterimental

Nous allons preacutesenter dans cette partie le banc expeacuterimental utiliseacute pour lrsquoaimantation

drsquoune pastille SHTC de type YBaCuO Le banc expeacuterimental sert agrave aimanter une pastille

supraconductrice de type YBaCuO en utilisant la meacutethode drsquoaimantation par champ

magneacutetique pulseacute (PFM) et mesurer le champ magneacutetique au milieu des surfaces planes de

cette pastille

III21 Les pastilles SHTC

Les pastilles supraconductrices utiliseacutees sont cylindriques de type YBaCuO posseacutedant

une tempeacuterature critique de 92 k de diamegravetre 311 mm et de hauteur 176 mm Ce type de

mateacuteriau drsquoYBaCuO possegravede une densiteacute de courant critique eacuteleveacutee (gt100 Ammsup2 agrave 77 K) La

figure III2 repreacutesente les deux surfaces des pastilles YBaCuO utiliseacutees (a) surface

supeacuterieure contenant le germe de cristallisation (seed) (b) surface inferieure de la pastille Ces

pastilles sont par nature inhomogegravenes et anisotropes en termes de Jc

(a) (b)

Figure III2 Les deux surfaces de la Pastille SHTC drsquoYBaCuO utiliseacutee pour lrsquoaimantation

x

y

z

O

( )B t

( )B t

86

En geacuteneacuterale la preacuteparation des supraconducteurs YBCO mono domaine par la

meacutethode (TSMG) exige des preacutecurseurs en poudres contenant une distribution uniforme des

composeacutes constituant les phases 2 3 7YBa Cu O δminus (Y-123) et 2 5Y BaCuO (Y-211)Cependant il a

eacuteteacute observeacute que la concentration de particules de Y-211dans le bulk supraconducteur traiteacutee agrave

leacutetat fondu augmente de maniegravere significative avec la distance agrave partir du germe de

cristallisation ce qui entraicircne une deacutegradation des proprieacuteteacutes supraconductrices vers le fond et

le bord de leacutechantillon supraconducteur [109]

Une technique de fabrication des bulk supraconducteurs en YBCO gradueacute baseacutee sur la

concentration de Y-211 utiliseacutee a eacuteteacute deacuteveloppeacutee par un groupe de chercheurs appeleacute laquo the

Cambridge Bulk Superconductivity Groupraquo [109] Trois types de preacutecurseurs en poudres

contenant diffeacuterentes concentrations drsquoY-211 sont disposeacutes en forme U dans une pastille

YBCO en bulk (figure III3) Le but de cette technique est drsquoameacuteliorer les proprieacuteteacutes

supraconductrices du mateacuteriau fabriqueacute

Pour la modeacutelisation de ces pastilles celles-ci peuvent ecirctre diviseacutees en deux ou trois

reacutegions en forme U chaque reacutegion eacutetant caracteacuteriseacutee par son propre Jc0 [109] (Figure III3)

Figure III3 Modegravele drsquoune pastille SHTC gradueacutee en YBCO proposeacutee pour la modeacutelisation

numeacuterique

III22 Le circuit drsquoaimantation

Lrsquoaimantation des pastilles SHTC neacutecessaire agrave la caracteacuterisation est faite par un

magneacutetiseur agrave impulsion (Impulse Magnetizer k-serie) [105] (figure III4)

Les caracteacuteristiques techniques de ce magneacutetiseur sont

- Puissance de stockage de 10kWs

- Capacitance de 5mF

87

- Tension de charge maximale de 2 kV et un courant de 25 kA

Figure III4 Magneacutetiseur agrave impulsion K-serie utiliseacute pour aimanter la pastille

Lrsquoinducteur produisant le champ magneacutetique pour aimanter la pastille

supraconductrice est une bobine agrave fil de Litz de 127 cm de longueur et de 65 cm de diamegravetre

externe ce type de bobines sont adapteacutees au transport des courants eacutelectrique agrave haute

freacutequence et produit un champ magneacutetique axial plus en moins homogegravene dans son centre

dont lequel on met la pastille pour lrsquoaimantation Un Oscilloscope est utiliseacute pour faire la

mesure du champ magneacutetique et le courant de deacutecharge produit par le magneacutetiseur Une

bobine de Rogowski est employeacutee pour mesurer le courant de deacutecharge Rappelons que la

bobine de Rogowski est un systegraveme eacutelectrotechnique servant agrave mesurer le courant alternatif

ou les impulsions de courant agrave grande vitesse [107] Elle se compose

dun enroulement heacutelicoiumldal de fil dont le fil dune extreacutemiteacute revient par le centre de

lenroulement agrave lautre extreacutemiteacute de sorte que les deux bornes sont agrave la mecircme extreacutemiteacute de

lenroulement La bobine est positionneacutee autour du conducteur dont on veut connaicirctre le

courant La figure III3 montre une photo du circuit eacutelectrique utiliseacute pour lrsquoaimantation

Le champ magneacutetique ( )aB t geacuteneacutereacute par la bobine est appliqueacute parallegravelement suivant

lrsquoaxe ( )Oz de la pastille cylindrique Ce champ est caracteacuteriseacute par une vitesse de monteacute bV

drsquoenviron 3125 Ts et une valeur maximale ( )maxaB drsquoenviron 32 Tesla (Figure III7) Une

diffeacuterence de potentiel de 600 V est choisie sur les bornes du magneacutetiseur pour avoir cette

valeur de champ appliqueacute

88

Figure III5 Circuit eacutelectrique de magneacutetisation

Figure III6 Repreacutesentation du dispositif expeacuterimentation du processus drsquoaimantation utiliseacute

89

Figure III7 Impulsion de champ magneacutetique appliqueacute sur la pastille SHTC

III23 Instrumentation

La mesure de champ magneacutetique sur les deux surfaces de la pastille drsquoYBCO se fait agrave

lrsquoaide des deux sondes agrave effet Hall de type HHP-NP adapteacutees aux basses tempeacuteratures

(figure III8) Chaque sonde agrave effet Hall comprend quatre fils deux pour les courants et deux

pour les signaux de tension Les geacuteneacuterateurs de courant illustreacutes sur la figure III5 alimentent

les sondes agrave effet Hall La distance entre la partie active de la sonde et la surface de la pastille

est drsquoenviron 05mm Cette distance est due agrave lrsquoencapsulage de la sonde Ces sondes mesurent

le champ magneacutetique suivant lrsquoaxe (Oz)

Figure III8 Sonde agrave effet Hall de type HHP-NP

90

Les caracteacuteristiques des deux sondes agrave effet Hall utiliseacutees sont donneacutees par le

fabricant (Tableau III1)

Tableau III1 Caracteacuteristiques des sondes agrave effet Hall

Paramegravetre Uniteacute Sonde 2003 (77K) Surface au-dessus

Sonde 468 (77K) Surface su dessous

Courant nominal In mA 20 20

Courant maximum mA 30 20

Sensibiliteacute agrave In TV 1356 946

Tension de deacutecalage agrave In Vmicro 58 lt -40

Reacutesistance drsquoentreacutee Ω 23 41

Reacutesistance de sortie Ω 78 18

Reacutegion de dimension efficace mm 0500 x 01 05 x 01

Dimensions globale mm 5 x 7 x 1 5 x 7 x 1

Les sondes agrave effet Hall sont placeacutees au centre des surfaces planes des pastilles et donc

perpendiculaires au champ magneacutetique appliqueacute (Figure III9)

Lrsquoensemble bobine pastille SHTC et sondes agrave effet Hall sont immergeacutees dans lrsquoazote

liquide agrave une tempeacuterature de 77 K

Lrsquoimpulsion de champ magneacutetique creacuteeacute par la bobine appliqueacutee sur la pastille SHTC

refroidie est lrsquoimage de lrsquoimpulsion de courant eacutelectrique creacuteeacute par le magneacutetiseur Les

mesures de champ magneacutetique et de courant eacutelectrique seront prises agrave lrsquooscilloscope

Figure III9 Positions des sondes agrave effet Hall sur les deux surfaces de la pastille SHTC

91

III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTC

III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hall

Le calcul de la densiteacute de courant critique Jc se fait agrave partir du champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete BP Le calcul de BP est fait agrave partir de la mesure du champ magneacutetique agrave

lrsquoaide des sondes agrave effet Hall En fait nous pouvons mesurer le champ magneacutetique sur lrsquoaxe

(Oz) de la pastille uniquement en deux positions

- Position 1 Au centre de la surface de base supeacuterieure (pregraves du germe de cristallisation

(seed))

- Position 2 Au centre de la surface inferieure de la pastille

La figure III10 repreacutesente les reacutesultats de mesure du champ magneacutetique MB au centre

des deux surfaces de la pastille SHTC (a) Position 1 (b) Position 2 Le champ magneacutetique

MB est mesureacute agrave une distance 05d mm= des deux surfaces de la pastille La diffeacuterence

( ) ( ) 05a MB t B t d mmminus = preacutesente le champ magneacutetique produit par le courant eacutelectrique

induit dans la pastille nommeacute ( )ZSCB t d Ce champ atteint une valeur maximum nommeacute

BZSCM

Agrave partir des figures III10a et III10b on constate que le champ magneacutetique mesureacute aux

positions 1 et 2 ne varie pas de la mecircme faccedilon

92

(a)

(b)

Figure III10 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer au

(a) position1 (b) position 2

93

La figure III11 preacutesente les mecircmes mesures de la figure III10 avec une eacutechelle de

temps reacuteduite Nous remarquons que le temps de peacuteneacutetration complegravete de champ magneacutetique

dans le cas de la position 1 est supeacuterieur agrave celui dans le cas de la position 2 Ainsi la reacutegion

laquo seed raquo est caracteacuteriseacutee par un champ magneacutetique induit supeacuterieur agrave celui de la reacutegion de la

surface opposeacutee (position 2)

(a)

(b)

Figure III11 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer avec une

eacutechelle de temps reacuteduite (a) position1 (b) position 2

94

III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de la

pastille

Le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP peut ecirctre deacuteduit agrave partir de

lrsquoeacutequation I34 en connaissant la valeur de BZSCM Le rapport BZSCBBPB dans lrsquoeacutequation I34

est en fonction seulement des paramegravetres geacuteomeacutetriques R et L de la pastille Ainsi le champ

magneacutetique de peacuteneacutetration de Bean BPB est calculeacute agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I29 en prenant

n=50 Une fois le champ BPB est calculeacute et agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 on peut deacuteterminer la

valeur de la densiteacute de courant critique Jc

Les valeurs de temps de peacuteneacutetration tP de champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute

BPM du max de champ magneacutetique produit par le courant eacutelectrique induit dans la pastille

BZSCM ainsi la valeur de la densiteacute de courant critique obtenues au centre des deux surfaces de

la pastille eacutequivalent aux positions 1 et 2 sont reacutesumeacutees dans le tableau III2

Tableau III2 Valeurs de la densiteacute de courant critique calculeacute agrave une distance de 05 mm au-dessus du

centre des deux surfaces de la pastille SHTC

Position 1 Position 2

tP (10-4s) 75 36

BPM(T) 23 13

BZSCM 192 139

Jc (Amm2) 201 145

Drsquoapregraves les reacutesultats de tableau III2 nous constatons que la densiteacute de courant critique

nrsquoest pas constante sur toute la pastille SHTC elle varie drsquoune reacutegion agrave lrsquoautre Cette

inhomogeacuteneacuteiteacute est due agrave la technique de fabrication utiliseacutee pour ce type de pastille SHTC

III33 Simulations numeacuteriques

Pour modeacuteliser le comportement eacutelectromagneacutetique de la pastille SHTC utiliseacutee dans

nos mesures et par la suite valider la meacutethode utiliseacutee pour calculer la densiteacute de courant

critique agrave partir de la mesure de champ magneacutetique une approximation macroscopique est

proposeacutee Le principe expliqueacute preacuteceacutedemment est de diviser la pastille en trois reacutegions

principales reacutegion supeacuterieure reacutegion centrale et reacutegion inferieure (figure III3) Chaque

95

reacutegion est caracteacuteriseacutee par sa propre densiteacute de courant critique Jc0 Lrsquoimpulsion de champ

magneacutetique appliqueacute sur la pastille est la mecircme que dans la figure III7

La simulation numeacuterique srsquoest faite agrave lrsquoaide du logiciel COMSOL Un calcul

numeacuterique en 2D-axisymeacutetrique est utiliseacute ougrave la formulation en H en coordonneacutees

cylindriques est employeacutee Lrsquoeacutequation de Maxwell suivante doit ecirctre reacutesolue en systegraveme de

coordonneacutees cylindrique

( )0 0 1IIHt

IEmicro part+nablatimes =

part

( ) 2E H IIIρ= nablatimes

Les champs magneacutetique et eacutelectrique ont respectivement deux composantes radiale et

longitudinale [ ]0r zH H H et une transversale [ ]0 0E E

( )0 30 rH E It

IIz

micro part partminus =

part part

( )0 4zH E Et r r

IIImicro part part+ = minus

part part

Le champ eacutelectrique E est donneacute en modegravele de la loi en puissance deacutefini en chapitre I

La densiteacute de courant eacutelectrique est donneacutee agrave partir de lrsquoexpression diffeacuterentielle suivante

( ) 5r z IIHz r

IHJ part part= minus

part part

Le milieu supraconducteur est repreacutesenteacute par une modeacutelisation ( )CJ B selon la loi empirique

suivante

( ) ( )0

0

1

6C iC IIIJJ B

BB

β= +

Avec JC0i est la densiteacute de courant critique de la reacutegion i (i=1 2 3) en absence de toute champ

magneacutetique externe et B0 est une constante deacutependante du mateacuteriau On choisit ici de prendre

0 01B = et 05β = pour les trois reacutegions de la pastille [109]

Nous avons fait varier Jc0i pour chaque reacutegion en suivant la mecircme meacutethode expliqueacutee

preacuteceacutedemment dans la partie expeacuterimentale pour calculer la densiteacute de courant critique

96

moyenne sur les deux surfaces des deux pastilles jusqursquoagrave retrouver les reacutesultats proches de

ceux trouveacute expeacuterimentalement (tableau III2)

Puisque la meacutethode PFM est employeacutee dans notre problegraveme ougrave le champ magneacutetique appliqueacute

est fonction de temps donc la simulation est faite en reacutegime temporel

Le temps maximal de lrsquoimpulsion choisie pour cette simulation max 5msτ = afin de minimiser

la dureacutee de calcul

Les valeurs de JC0i optimales trouveacutees sont mentionneacutees dans le tableau III3

Tableau III3 valeurs de JC0i optimiseacutees pour les trois reacutegions de la pastille

Reacutegion I Reacutegion II Reacutegion III

JC0i (Amm2) 680 1400 435

Lrsquoeacutevolution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure de la pastille est preacutesenteacutee sur la

figure III12 avec un pas de temps eacutegale agrave max 6τ Nous remarquons que le champ magneacutetique

peacutenegravetre progressivement agrave partir de la surface lateacuterale vers lrsquointeacuterieure de la pastille Cette

peacuteneacutetration atteint sa valeur maximale agrave la fin de lrsquoaimantation Le champ magneacutetique

peacuteneacutetrant est moins important coteacute seed

97

Figure III12 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur de la

pastille SHTC

98

La figure III13 repreacutesente les reacutesultats des modeacutelisations numeacuteriques de champ

magneacutetique MB au-dessus de centre des deux surfaces de la pastille SHTC agrave une distance

e=05mm (a) Position 1 et (b) position 2

(a)

(b)

Figure III13 Modeacutelisation numeacuterique du champ magneacutetique sur le centre de la surface

drsquoune pastille (a) Position 1 (b) Position 2

99

Figure III14 La phase de monteacute des graphes de mesures numeacuterique et expeacuterimentale de

champ magneacutetique au-dessus des deux surfaces de la pastille

Une premiegravere comparaison entre les graphes obtenus expeacuterimentalement (figure III9)

et par le calcul numeacuterique (figure III13) pour les deux pastilles montrent que ces graphes sont

proches seulement pendant la phase de monteacutee (la phase la plus inteacuteressante pour deacuteterminer

Jc) (figure III14) Cependant durant la phase de descente de ces graphes nous remarquons

que les graphes obtenus expeacuterimentalement sont totalement diffeacuterents de ceux obtenus

numeacuteriquement Cela srsquoexpliquerait par des pheacutenomegravenes thermiques dus aux pertes creacuteeacutees par

les diffeacuterents courants induits pendant la phase de monteacutee et la phase de descente de

lrsquoimpulsion de champ appliqueacute durant lrsquoexpeacuterience que nous nrsquoavons pas pris en

consideacuteration en simulation

III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux

pastilles

Dans cette partie nous allons mesurer la densiteacute de courant critique drsquoun ensemble de

deux pastilles supposeacutees identiques Le point de mesure srsquoeffectuera entre les deux pastilles agrave

lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet Hall Les deux pastilles sont seacutepareacutees par une distance laquo e raquo qui

preacutesente lrsquoeacutepaisseur de la sonde Afin drsquoeacutetudier lrsquoinfluence de la position des germes dans

cette meacutethode de caracteacuterisation trois configurations sont prises en consideacuteration en fonction

de la position du germe de cristallisation dans les deux pastilles utiliseacutees (figure III15)

100

(a) (b) (c)

Figure III15 Configurations utiliseacutees pour le calcul de Jc entre les deux pastilles

La figure III16 preacutesente les reacutesultats de mesure de champ magneacutetique prises entre les

deux pastilles SHTC pour les trois configurations illustreacutees dans la figure III15 On constate

ici que le temps de peacuteneacutetration complegravete varie drsquoune configuration agrave lrsquoautre (voir tableau

III4) Le champ magneacutetique prend plus de temps pour peacuteneacutetrer agrave lrsquointeacuterieure et entre les

pastilles agrave travers les seeds

Tableau III4 les valeurs de temps de peacuteneacutetration complegravete et champ magneacutetique de

peacuteneacutetration eacutequivalent mesureacutes pour les trois configurations

Configuration (a) Configuration (b) Configuration (c)

tP (10-3 s) 093 132 14

BPM (T) 257 302 31

101

(a)

(b)

(c)

Figure III16 Mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC pour les

configurations (a) (b) et (c)

102

Pour comprendre les pheacutenomegravenes observeacutes des simulations numegraveriques ont eacuteteacute

reacutealiseacutees Les mecircmes eacutetapes de simulation numeacuterique expliqueacutes preacuteceacutedemment dans le cas

drsquoune seule pastille sont utiliseacutees ici La figure III17 repreacutesente lrsquoeacutevolution de la distribution

du champ magneacutetique agrave lrsquointerieur des deux pastilles SHTC pour les trois configurations

illustreacutees dans la figure III15 Les mecircmes valeurs de Jcoi sont utiliseacutees aussi pour la deuxiegraveme

pastille Lrsquoeacutetude de lrsquoeacutevolution de champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur et entre les deux pastilles

est faite agrave un pas de temps eacutegale agrave max 3t τ=

Nous remarquons que le champ magneacutetique peacutenegravetre progressivement agrave lrsquointeacuterieure des

deux pastilles cette peacuteneacutetration est plus rapide dans le cas de la configuration (a) et moins

rapide dans le cas de la configuration (c)

103

Figure III17 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure des

deux pastilles pour les trois configurations (a) (b) et (c)

104

Afin de prendre en consideacuteration lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall utiliseacutee dans la

mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC utiliseacutees dans notre mesure nous

avons fait appel agrave la relation (I32) pour calculer le champ magneacutetique de peacuteneacutetration

complegravete BP Ce champ est neacutecessaire pour le calcul de la densiteacute de courant critique JC entre

les deux pastilles

Rappelons que la relation I32 est valable seulement pour R=10 mm R eacutetant le rayon

de la pastille utiliseacutee Par contre les deux pastilles que nous avons utiliseacutees ont un rayon

R=156 mm Pour trouver une nouvelle relation entre le champ de peacuteneacutetration mesureacute BPM et

le champ de peacuteneacutetration complegravete BP une simulation numeacuterique similaire agrave celle expliqueacutees

dans le paragraphe I5212 du chapitre I est effectueacutee en utilisant deux pastilles SHTC de

rayon R=1555 mm pour chacune ces deux pastilles sont seacutepareacutees par un entrefer e=1mm Cet

entrefer preacutesente lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall Les reacutesultats de mesure sont preacutesenteacutes

sur la figure III18

Figure III18 Rapport BPMBP en fonction de longueur L de la pastille SHTC pour

R=156mm

Donc drsquoapregraves la figure III18 la relation liant BPM et BP pour les deux pastilles utiliseacutees dons

nos mesures deacutepend seulement de la hauteur des deux pastilles et elle est donneacutee par

( ) ( ) ( 156 ) 0031 ln 0 777 PM

P

B R mm ILB

II= = times +

Les valeurs de champ de peacuteneacutetration mesureacute BPM pour les trois configurations eacutetudieacutees sont

mentionneacutees dans le tableau III4 Une fois la valeur de champ de peacuteneacutetration complegravete

deacutetermineacutee agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation III7 et agrave partir de lrsquoeacutequation I29 nous calculons la valeur

105

de champ de peacuteneacutetration de Bean BPB Enfin la densiteacute de courant critique JC entre les deux

pastilles SHTC est calculeacutee agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 Les valeurs de Jc entre les deux

pastilles pour les trois configurations de la figure III15 sont mentionneacutees dans le tableau III5

Tableau III5 Valeur de la densiteacute de courant critique entre les deux pastilles SHTC drsquoYBCO

utiliseacutees dans nos expeacuteriences

Configuration (a) Configuration (b) Configuration (c)

Jc (Amm2) 1317 1548 1589

Drsquoapregraves le tableau III5 nous remarquons que la valeur moyenne de la densiteacute de

courant eacutelectrique critique entre les deux pastilles est infeacuterieure agrave celle drsquoune pastille seule

Cette diminution est due peut-ecirctre agrave la diminution des courants eacutelectriques induits reacutesultants

entre les deux surfaces opposeacutees La configuration (b) est caracteacuteriseacutee par une densiteacute

eacutelectrique critique plus eacuteleveacutee agrave celle de la configuration (a) et moins eacuteleveacutee agrave celle de la

configuration (c) agrave cause de la preacutesence des germes de cristallisations (seed) en face agrave face

pour la configuration (c)

III5 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences pour lrsquoaimantation drsquoune pastille

SHTC de type YBaCuO par la meacutethode PFM dans le but de veacuterifier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute de cette

pastille en termes de densiteacute de courant critique Agrave lrsquoaide des sondes agrave effet Hall nous avons

mesureacute le champ magneacutetique au milieu des deux surfaces planes de la pastille dans le but de

calculer la densiteacute de courant critique agrave ces endroits Dans toutes les mesures il existe une

distance drsquoenviron 05 mm entre la partie active de la sonde et la surface de la pastille ce qui

doit ecirctre pris en compte dans les calculs de Jc Nous avons remarqueacute que la surface qui

contient le germe de cristallisation est caracteacuteriseacutee par une densiteacute de courant plus eacuteleveacutee que

lrsquoautre surface Cette inhomogeacuteneacuteiteacute est due agrave la technique de fabrication utiliseacutee pour ce type

de pastille SHTC Ensuite et sur la base des reacutesultats obtenus expeacuterimentalement nous avons

proposeacute un modegravele numeacuterique pour deacutecrire la morphologie de la pastille SHTC utiliseacute dans

nos mesures en divisant cette pastille en trois reacutegions en forme U concentriques reacutegion

supeacuterieure reacutegion centrale et reacutegion inferieure Chaque reacutegion est caracteacuteriseacutee par sa propre

densiteacute de courant critique JC0

106

Ensuite pour eacutetudier lrsquoinfluence de la position du germe de cristallisation dans la

meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles nous avons calculeacute la densiteacute de courant critique

entre deux pastilles SHTC supposeacutees identiques et seacutepareacutees par une distance e = 1mm agrave lrsquoaide

de la mesure de champ magneacutetique dans cette reacutegion Trois configurations ont eacuteteacute prises en

consideacuteration en fonction de la position du germe de cristallisation Les reacutesultats obtenus

montrent une diminution de la densiteacute de courant critique par rapport agrave une seule pastille agrave

cause de la diminution des courants induits reacutesultants entre les deux surfaces opposeacutees La

configuration qui contient les deux surfaces de laquo seed raquo est toujours caracteacuteriseacutee par une Jc

plus eacuteleveacutee que le reste des configurations eacutetudieacutees Donc nous conseillions que lors de

lrsquointeacutegration des pastilles SHTC pareilles dans des machines eacutelectriques il faut prendre en

consideacuteration la position de ces pastilles par rapport agrave leurs germes de cristallisations

107

Conclusion geacuteneacuterale et perspectives

108

Le travail meneacute dans cette thegravese intituleacutee laquo modeacutelisation et caracteacuterisation des

mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique raquo a eacuteteacute reacutealiseacute en cotutelle dans le

cadre drsquoun projet PHC-Tassili entre le laboratoire GREEN de lrsquouniversiteacute de Lorraine et le

laboratoire LESI de lrsquouniversiteacute Djilali Bounaama de Khemis Miliana

Dans la premiegravere partie de cette recherche nous avons pu deacutevelopper un modegravele

analytique qui a pour but de calculer lrsquoinductance de lrsquoensemble composeacute drsquoune bobine

inductrice circulaire de section transversale rectangulaire dans un circuit ferromagneacutetique

ouvert muni drsquoun entrefer concentrique avec la bobine Ce modegravele est baseacute sur la

deacutetermination de potentiel vecteur magneacutetique agrave partir de la reacutesolution des eacutequations de

Laplace et de Poisson dans les diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecirct du circuit en utilisant la meacutethode

de seacuteparation des variables La reacutesolution analytique srsquoest effectueacutee agrave lrsquoaide drsquoun code de

calcul deacuteveloppeacute sous MATLAB Une simulation numeacuterique est eacutegalement effectueacutee afin de

valider les reacutesultats analytiques Au deacutebut le calcul se fait en absence de tout mateacuteriau

supraconducteur dans le circuit ferromagneacutetique puis nous avons eacutetudieacute le cas de preacutesence

drsquoune pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer pour montrer lrsquoinfluence de cette

derniegravere sur la valeur de lrsquoinductance de lrsquoinducteur Nous avons montreacute pour les deux cas

que les meacutethodes analytiques correspondent tregraves bien avec les meacutethodes numeacuteriques avec des

erreurs inferieures agrave 1 pour un nombre de termes harmonique eacutegale agrave 50 et avec un

avantage aux meacutethodes analytiques en termes de temps de calcul Aussi les meacutethodes

analytiques sont peu exigeantes sur la meacutemoire de calculateur Nous avons montreacute aussi agrave

travers ce modegravele que lrsquoinfluence de la taille de la pastille supraconductrice sur la valeur de

lrsquoinductance obtenue peut servir agrave dimensionner lrsquoinducteur de systegraveme drsquoaimantation par la

meacutethode PFM Ainsi les reacutesultats obtenus montrent que cette eacutetape de modeacutelisation est tregraves

inteacuteressante dans la phase de conception des machines supraconductrices utilisant les

mateacuteriaux supraconducteurs massifs

Dans la partie caracteacuterisation le but eacutetait drsquoeacutetudier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute drsquoune pastille

supraconductrice agrave haute tempeacuterature critique de type YBaCuO en termes de densiteacute de

courant critique Pour cela et suite aux travaux de caracteacuterisations reacutealiseacutes au niveau du

laboratoire GREEN nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences de lrsquoaimantation des pastilles SHTC

de type YBaCuO par la meacutethode PFM Les reacutesultats obtenus montrent que la surface

contenant le germe de cristallisation de la pastille est caracteacuteriseacutee par une densiteacute de courant

critique plus eacuteleveacutee que lrsquoautre surface et cela ducirc agrave la meacutethode drsquoeacutelaboration de ce genre des

pastilles Ensuite nous avons proceacutedeacute agrave la caracteacuterisation de deux pastilles SHTC identiques

109

seacutepareacutees par une distance de 1mm et calculeacute la densiteacute de courant critique de ces deux

pastilles La position de germe de cristallisation drsquoune pastille par rapport agrave lrsquoautre influence

directement la valeur de Jc

Comme perspective agrave ce travail nous envisageons de confronter le modegravele analytique

deacuteveloppeacute durant de travail sur un systegraveme physique reacuteel contenant un circuit magneacutetique

fermeacute comme par exemple un transformateur avec une bobine contenant une pastille

supraconductrice De plus nous envisageons drsquoeacutetablir un modegravele analytique standard en

prenant en consideacuteration lrsquoinfluence de lrsquoeffet thermique afin de deacuteterminer les proprieacuteteacutes

caracteacuteristiques des pastilles supraconductrices agrave partir des reacutesultats obtenus lors des

expeacuteriences de caracteacuterisations par la meacutethode PFM reacutealiseacutees durant cette thegravese

110

Liste des illustrations graphiques

et tableaux

111

Figure I1 Reacutesistiviteacute eacutelectrique de mercure agrave basse tempeacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 8

Figure I2 Historique des deacutecouvertes de la tempeacuterature critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 11

Figure I3 Etat noraml et supraconducteur drsquoun meacutetal en fonction de la tempeacuteraturehellip 12

Figure I4 Repreacutesentation de champ magneacutetique induit en fonction du champ

magneacutetique appliqueacute pur les supraconducteurs de type Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

13

Figure I5 Repreacutesentation graphique (a) des diffeacuterentes eacutetats des supraconducteurs de

type II et (b) du champ magneacutetique induit en fonction du champ

magneacutetique appliqueacute pour les supraconducteurs de type IIhelliphelliphelliphelliphellip

14

Figure I6 Reacuteseaux vortex dans un mateacuteriau supraconducteur de type IIhelliphelliphelliphelliphellip 15

Figure I7 Densiteacute de courant intergrain et intragrain dans un mateacuteriau

supraconducteur helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

16

Figure I 8 Microstructure drsquoun mateacuteriau Supraconducteur agrave Haute Tempeacuterature

critique (SHTC) de formule chimique 2 3 7YBa Cu O δminus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

17

Figure I9 Surface critique et ordre de grandeur des paramegravetres critique de quelques

mateacuteriaux Supraconducteurshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

18

Figure I10 Diffeacuterentes formes des SHTC a) pastille YBaCuO en massifs b)

YBaCuO en monocouche c) tubes de BSCCOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

19

Figure I11 Traitement thermique pour la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO par la

technique TSMGhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

21

Figure I12 Structure cristalline tridimensionnelle de lrsquoYBa2Cu3O7-δ helliphelliphelliphelliphelliphellip 22

Figure I13 Repreacutesentation de structure (a) orthorhombique et (b) quadratique de la

maille eacuteleacutementaire du compos YBa2Cu3O7-δhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

23

Figure I14 Variation des paramegravetres de reacuteseau a b et c par rapport au deacuteficit en

oxygegravene δ helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

23

Figure I15 Repreacutesentation de la tempeacuterature critique en fonction du deacuteficit en

oxygegravene dans la structure YBaCuOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

24

Figure I16 Structure cristalline de MgB2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

Figure I17 Distribution de B J E dans un cylindre supraconducteur soumis agrave un

champ magneacutetique parallegravele agrave son axehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

29

112

Figure I18 Comparaison entre la caracteacuteristique E(J) correspond au modegravele de Bean

(courbe rouge) et au modegravele de loi en puissance (courbe verte) avec celle

obtenue expeacuterimentalement (courbe bleu) pour un rubanhelliphelliphelliphelliphelliphellip

30

Figure I19 Aimantation par refroidissement sous champ magneacutetique (Field Cooling

FC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

33

Figure I20 Aimantation par refroidissement hors champ magneacutetique (Zero Field

Cooling ZFC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

34

Figure I21 Aimantation par un champ impulsionnel (pulsed field magnetization

PFM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

35

Figure I22 Scheacutema eacutelectrique simplifieacute du circuit utiliseacute pour aimanter les

supraconducteurs massifshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

35

Figure I23 Variation temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour laimantation par

la meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

36

Figure 24 Scheacutema repreacutesentatif de la meacutethode eacutelectrique pour deacuteterminer la densiteacute de

courant eacutelectrique Jc drsquoun mateacuteriau supraconducteurhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

37

Figure I25 Pastille supraconductrice massive de forme cylindrique soumise agrave un

champ magneacutetique appliqueacute axialementhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

38

Figure I26 Variation du champ magneacutetique en fonction du temps Ba est le champ

appliqueacute sur la pastille et B0 repreacutesente le champ magneacutetique mesureacute au

centre de la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

39

Figure I27 Position de sonde agrave effet Hall entre deux pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphellip 40

Figure I28 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesureacute entre deux

pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

40

Figure I29 Repreacutesentation du champ magneacutetique appliqueacute et le champ magneacutetique

mesureacute entre deux pastilles SHTC en fonction de temps en utilisant a)

une bobine supraconductrice pour geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee

b) une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer une vitesse de monteacutee

eacuteleveacutee

42

Figure I30 Rapport PPMB B en fonction de longueur L de la pastille SHTChelliphelliphellip 43

113

Figure I31 Position de sonde agrave effet Hall au centre de surface de la pastillehelliphelliphelliphellip 44

Figure I32 Distribution de la densiteacute de courant JJc dans la pastille SHTC pour trois

valeur de vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacutehelliphelliphelliphelliphelliphellip

45

Figure I33 Calcul numeacuterique de BP au centre de la pastille et BZSCM au-dessus du centre de surface de la pastille agrave d = 05mmhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

46

Figure I34 Comparaison entre le calcul numeacuterique ZSCB PBB B et le calcul analytique

ZSCM PB B helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

47

Figure II1 Geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute un circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie infeacuterieur de longueur 3 2 e Z Z= minus concentrique

avec une bobine de longueur 4 1L Z Z= minus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

51

Figure II2 Maillages du circuit ferromagneacutetique avec entrefer eacutetudieacute par COMSOLhellip 62

Figure II3 Comparaison des distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave

partir du calcul analytique (a) et du calcul numeacuterique (b) avec le traceacute

des lignes de champ magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

62

Figure II4 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions (a) III en ( )1 2 2r R R= + et (b) IV en 1 2r R= helliphelliphelliphelliphelliphellip

63

Figure II5 Comparaison des valeurs de lrsquoinductance de la bobine en fonction de la

longueur de lrsquoentrefer obtenues numeacuteriquement avec celles obtenues

analytiquement pour les diffeacuterentes valeurs de nombres des harmoniques

variant entre 1 et 50helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

64

Figure II6 Circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer de longueur e dans lequel se

trouve une pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

65

Figure II7 Distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir du (a)

calcul numeacuterique) et du (b) calcul analytique en preacutesence de la

pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

74

Figure II8 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans la reacutegion III en ( )2 3 2r R R= + (a) et dans la reacutegion IV en 1 2r R= (b) en

preacutesence de la pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

75

Figure II9 Repreacutesentation de lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon de la

pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

76

114

Figure II10 Variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

supraconductrice dans un circuit fermeacute et dans un circuit ouverthelliphelliphelliphellip

77

Figure II11 Position de la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du problegraveme de la figure II1 avec [ ]110r Risin et [ ]22 33z Z Zisin helliphelliphelliphelliphelliphellip

78

Figure II12 Variation de champ magneacutetique appliqueacute et du champ magneacutetique pieacutegeacute sur la surface de la pastille supraconductrice agrave 0r = et 33z Z= helliphellip

79

Figure II13 Evolution de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc sur le plan meacutedian de la pastille supraconductrice agrave ( )0479515320r mm= helliphelliphelliphelliphelliphellip

81

Figure III1 Pastille supraconductrice soumis agrave un champ magneacutetique exteacuterieurhelliphelliphellip 85

Figure III2 Les deux surfaces de la Pastille SHTC drsquoYBaCuO utiliseacutee pour

lrsquoaimantationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

85

Figure III3 Modegravele drsquoune pastille SHTC gradueacutee en YBCO proposeacutee pour la

modeacutelisation numeacuteriquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

86

Figure III4 Magneacutetiseur agrave impulsion K-serie utiliseacute pour aimanter la pastillehelliphelliphellip 87

Figure III5 Circuit eacutelectrique de magneacutetisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 88

Figure III6 Repreacutesentation du dispositif expeacuterimentation du processus

drsquoaimantation utiliseacutehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

88

Figure III7 Impulsion de champ magneacutetique appliqueacute sur la pastille SHTChelliphelliphelliphellip 89

Figure III8 Sonde agrave effet Hall de type HHP-NPhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 89

Figure III9 Positions des sondes agrave effet Hall sur les deux surfaces de la pastille

SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

90

Figure III10 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer au (a)

position1 (b) position 2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

92

Figure III11 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer avec une

eacutechelle de temps reacuteduite (a) position1 (b) position 2helliphelliphelliphelliphelliphellip

93

Figure III12 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur de la

pastille SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

97

115

Figure III13 Modeacutelisation numeacuterique du champ magneacutetique sur le centre de la

surface drsquoune pastille (a) Position 1 (b) Position 2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

98

Figure III14 La phase de monteacute des graphes de mesures numeacuterique et expeacuterimentale

de champ magneacutetique au-dessus des deux surfaces de la pastillehelliphelliphellip

99

Figure III15 Configurations utiliseacutees pour le calcul de Jc entre les deux pastilleshelliphellip 100

Figure III16 Mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC pour les

configurations (a) (b) et (c)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

101

FigIII17 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure des deux

pastilles pour les trois configurations (a) (b) et (c)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

103

Figure III18 Rapport PM PB B en fonction de longueur L de la pastille SHTC pour R=156mmhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

104

Tableau I1 Tempeacuterature critique de quelques mateacuteriaux supraconducteurshelliphelliphelliphellip 12

Tableau II1 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme sans

pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

61

Tableau II2 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme avec

pastillehelliphelliphellip

73

Tableau III1 Caracteacuteristiques des sondes agrave effet Hallhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 90

Tableau III2 Valeurs de la densiteacute de courant critique calculeacute agrave une distance de

05mm au-dessus du centre des deux surfaces de la pastille SHTC helliphellip

94

Tableau III3 Valeurs de JC0i optimiseacutees pour les trois reacutegions de la pastillehelliphelliphelliphellip 96

Tableau III4 Les valeurs de temps de peacuteneacutetration complegravete et champ magneacutetique de

peacuteneacutetration eacutequivalent mesureacutes pour les trois configurationshelliphelliphelliphellip

100

Tableau III5 Valeur de la densiteacute de courant critique entre les deux pastilles SHTC

drsquoYBCO utiliseacutees dans nos expeacuteriences helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

105

116

Reacutefeacuterences

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124

Annexes

125

Annexe I reacutesolution des eacutequations de Laplace et de Poisson

1- Cas drsquoun circuit ouvert avec entrefer sans pastille supraconductrice

1-1 reacutegion I 3 4R r Rlt lt et 50 z Zlt lt

( )2 2

22 2 2

10 0 1I I I II

A A A AAr r r r z

part part partnabla = rArr + minus + =

part part part

En utilisant la meacutethode de seacuteparation des variables on met ( ) ( ) ( )I I IA r z R r Z z=

lrsquoeacutequation (1) srsquoeacutecrit donc sous forme

2 2 2 2

2 2 2 2 2 2

1 1 1 1 1 0 1 I I I I I I I II I I I

I I I

R R R Z R RZ Z Rr r r r z R r R r r r Z

Z Zz

λpart part part part part part+ minus + = rArr + minus = minus =

part part part part part part

Il existe donc deux eacutequations lieacutees agrave la constante Iλ

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 2

1 0 3

II I

I II I

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = part

part part + minus + = part part

1-1-1 Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (2) srsquoeacutecrit sous forme 2 0I IZ λ+ =

Le discriminant I∆ de cette eacutequation est donneacute par 4I Iλ∆ =

Trois cas sont possible pour I∆

1er cas 0 0I Iλ∆ = rArr =

Pour ce cas la solution de lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (2) est donneacutee par

( )I I IZ z A z B= +

En tenant en compte les conditions aux limites consideacutereacutees pour cette reacutegion on trouve

( )0 et 0 0I I IA B Z z= = rArr = Cette fonction ne nous inteacuteresse plus et 0Iλ = nrsquoest plus une

valeur propre de notre problegraveme

2egraveme cas 0 0I Iλ∆ gt rArr lt

On pose 2I Iλ β= minus soit 24I Iβ∆ = minus et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) I Iz zI I IZ z A e B eβ βminus= +

En tenant en compte les conditions aux limites

126

( )0 0I I IZ z A B= = rArr = minus

( ) ( ) ( )5 55 50 0 2 sinh 0I IZ Z

I I I IZ z Z A e e A Zβ β βminus= = rArr minus = rArr = Comme 0Iβ ne ceci nrsquoest

possible que pour 0IA = et donc 0IB =

La solution ( ) 0IZ z = ne nous inteacuteresse plus et 0Iλ lt aussi ne sont plus des valeurs propre de

ce problegraveme

3egraveme cas 0 0I Iλ∆ lt rArr gt

On pose 2I Iλ α= soit ( )24I Iiα∆ = et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) ( ) ( )cos sinI I I I IZ z A z B zα α= +

En tenant en compte les conditions aux limites

( )0 0 0I IZ z A= = rArr =

( ) ( )5 50 sin 0I I IZ z Z B Zα= = rArr = Cela nrsquoest possible que si 5

InnZπα = pour 1 0B gt avec

n=1 2 3hellip par conseacutequent 2

5In

nZπλ

=

sont les valeurs propres du problegraveme aux limites

Les fonctions propres associeacutees aux valeurs Inλ sont

( ) ( )sinI In InZ z B zα= Avec5

InnZπα =

112 Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Les valeurs propres Inλ sont maintenant connues Lrsquoeacutequation diffeacuterentielle agrave reacutesoudre dans ce

cas ( ( )2

2 2 22 1 0I I

I IR Rr r r Rr r

αpart part+ minus + =

part part) est une eacutequation de Bessel modifieacutee

On effectue le changement de variable Inr rα= Lrsquoeacutequation alors srsquoeacutecrit

( )2

2 22 1 0I I

IR Rr r r Rr r

part part+ minus + =

part part

Les solutions de cette eacutequation de Bessel modifieacutees sont alors

( ) ( ) ( )1In In n In I nR r C I r D K rα α= +

La forme du potentiel vecteur magneacutetique dans la reacutegion I est donneacutee par

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )1 1 11

I In nI n n n

nIA a I r b K r sin zr z R r Z z α α α

infin

=

= += sum

Utilisant la condition aux limites4

( ) 0r R

rAr =

part=

part le potentiel A srsquoeacutecrit

127

( ) ( )( ) ( ) ( )0

101

nIn n n

n nI

K rb K r sin zA

rr

Iz

αα α

α

infin

=

+ =

sum

5n

nZπα = Avec

1-2 Reacutegion II 2 3 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre ici est une eacutequation de Laplace

2 2

02 2 2

1 ( ) (4)II II II IIA A A A J zr r r r z

micropart part part+ minus + = minus

part part part

Avec ( ) 1 4

0J pour Z z Z

J zAilleur

lt lt=

1-2-2 Reacutesolution de lrsquoeacutequation de Laplace sans second membre

En utilisant la meacutethode de seacuteparation des variables ( ) ( ) ( )II II IIA r z R r Z z= times deux

eacutequations en r et en z sont agrave reacutesoudre

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 5

1 0 6

IIII II

II IIII II

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = part

part part + minus + = part part

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de (5) srsquoeacutecrit par 2 0II IIZ λ+ = ou le discriminant II∆ de cette

eacutequation est donneacute par 4II IIλ∆ = minus

1er cas 0 0II IIλ∆ = rArr =

En suivant les mecircmes eacutetapes de la reacutesolution deacutecrit preacuteceacutedemment on trouve que

cette valeur de 0IIλ = nrsquoest pas une valeur propre du problegraveme

2egraveme cas 0 0II IIλ∆ gt rArr lt

On trouve aussi que 0IIλ lt ne sont plus aussi des valeurs propres de ce problegraveme

3egraveme cas 0 0II IIλ∆ lt rArr gt On pose 2II IIλ α= soit ( )24II IIiα∆ =

La solution srsquoeacutecrit comme ( ) ( ) ( )cos sinII II II II IIZ z A z B zα α= +

En tenant en compte les conditions aux limites agrave 0z = et 5z Z=

( )0 0 0II IIZ z A= = rArr =

128

( ) ( )5 55

0 sin 0I II II IIn nnZ z Z B ZZπα α α= = rArr = rArr = = Avec n=1 2 3hellip Donc IInλ sont les

valeurs propres du problegraveme Les fonctions propres associeacutees aux valeurs IInλ sont

( ) ( )sinII IIn nZ z B zα= Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Les valeurs propres pour dans cette reacutegion sont maintenant connues donc on peut

reacutesoudre lrsquoeacutequation (6) (eacutequation de Bessel modifieacutee) suivant la variable r

En effectuant changement de variables IInr rα= les fonctions solution de cette eacutequation sont

alors

( ) ( ) ( )1 1IIn IIn n IIn nR r C I r D K rα α= +

Deacutetermination des solutions de lrsquoeacutequation avec second membre

On effectue la transformeacutee de Fourier de la densiteacute de courant eacutelectrique sur la base des

fonctions solutions de lrsquoeacutequation homogegravene en z soit

( ) ( )1

sinIIn nn

J z J zαinfin

=

=sum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )25

1

1 25 50

2 2 2sin sin cos cosZ Z

IIn nZ

n n nJ JJ J z z dz z dz Z Z

Z Z nα α α α

π= = = minusint int

A partir de lrsquoeacutequation (4) on peut eacutecrire

( )2 2

2 2 202 2 sin II II II

II II II II II IIn nR A Zr Z rZ R Z r R rr r z

J zαmicropart part part+ minus + = minus

part part part

On remplace ( )IIZ z par son expression dans cette eacutequation (avec nr rα= ) on trouve

( )2

2 2 2 2 02 1 II II IIn

n IIIIn

R Ar r r R rr r

JBmicroαpart part

+ minus + = minuspart part

Cette eacutequation srsquoeacutecrit sous forme

( )( )

1

2 2 2 1 4Γ 1 2

r

r L r L r L

υ

υ υ υ π υ

+ + minus + =

+

Dont les fonctions de Struve sont solutions de cette eacutequation [hellip]

Pour 1ν = les fonctions solutions de cette eacutequation srsquoeacutecrivent sous forme

( ) ( ) ( ) ( )0 21 0 12 2Γ 3 2

2n IIn

II n nn n IIn

J JR r L r L rB B

micro ππ α micro αα α

= minus = minus

Drsquoougrave

129

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )11

1 sinII IIII II II n n n I n n n

nnLA r z R r Z z a I r b K r C zrαα α α

infin

=

= = + minussum

Avec 0 22 etII II

n IIn II n IIn IIIIn

nna C B b D B C Jπmicro

α= = =

1-3 Reacutegion III 1 2R r Rlt lt et 50 z Zlt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre ici est une eacutequation de Poisson

( )2 2

2 2 2

1 0 7III III III IIIA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

La solution geacuteneacuterale de lrsquoeacutequation (7) est obtenue en suivant les mecircmes eacutetapes de la

reacutesolution pour la reacutegion I avec des conditions aux limites imposeacutees agrave z=0 et z= Z5 de type

Dirichlet 5( 0 ) 0 et ( ) 0III IIIA r z A r z Z= = = =

La forme geacuteneacuterale du potentiel vecteur magneacutetique obtenue est donc

( ) ( ) ( )( ) ( )1 11

III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Avec 5

nnZπα =

1-4 reacutegion IV 10 r Rlt lt et 2 3Z z Zlt lt

( )2 2

2 2 2

1 0 8IV IV IV IVA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites consideacutereacutees ici sont de types Neumann

2 3

( ) ( )0 et 0IV IV

z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

En appliquant la meacutethode de seacuteparation de variables ( ) ( ) ( )IV IV IVA r z R r Z z= times l eacutequation (8) srsquoeacutecrit sous forme

2 2

2 2 2

11 1 1 1IV IV IVIV

IV IV IV

R RR r R r r r

ZZ z

λpart part part+ minus = minus =

part part part

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 9

1 0 11

IVIV IV

IV IVIV IV

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = partrArr

part part + minus + = part part

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

130

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (10) srsquoeacutecrit sous forme 2 0IV IVZ λ+ =

4IV IVλ∆ =

1er cas 0 0IV IVλ∆ = rArr =

La solution est donneacutee sous forme ( )IV IV IVZ z A z B= +

En tenant en compte les conditions aux limites

bull 2 2

( ) ( )0 0 0IV IVIV

z Z z Z

A r z Z r z Az z= =

part part= rArr = rArr =

part part

bull 3 3

( ) ( )0 0IV IV

z Z z Z

A r z Z r zz z= =

part part= rArr =

part part Cette condition ne nous apprend rien sur

Par conseacutequent 0 0IV IVλ λ= = est une valeur propre simple de problegraveme et ( )0 0IVZ z B= est

une fonction propre simple ( 0B est une constante arbitraire)

2egraveme cas 0 0IV IVλ∆ gt rArr lt

Pour ce cas on trouve que les valeurs de 0IVλ lt ne sont pas des valeurs propre de ce

problegraveme

3egraveme cas 0 0IV IVλ∆ lt rArr gt

On pose 2IV IVλ β= soit ( )24IV IViβ∆ = et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) ( ) ( )cos sinIV IV IV IV IVZ z A z B zβ β= +

En tenant en compte les conditions aux limites

bull ( )( )

2 2

2

2

sin( ) ( )0 0cos

IVIV IVIV IV

z Z z Z IV

ZA r z Z r z B Az z Z

ββ= =

part part= rArr = rArr =

part part

bull ( )( )3 3

3 23 2

( ) ( )0 0 sin 0IV IVIV IV

z Z z Z

A r z Z r z kZ Zz z Z Z

πβ β= =

part part= rArr = rArr minus = rArr =

part part minus

bull Donc 2

3 2IV

kZ Z

πλ

= minus sont des valeurs propres du problegraveme et la fonction associeacutee

aux ces valeurs est

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )2

22

sincos sin cos

cosIV

IV IV IV IV k IVIV

ZZ z A z z C z Z

β β ββ

= + = minus

IVB

131

Avec ( )2cos

IVk

IV

ACZβ

=

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Deux cas sont possibles pour les valeurs de IVkλ 1er cas 0IVλ =

( )2

22 011 IV IV

IVR Rr r Rr r

part part+ minus =

part partrArr Equation drsquoEuler dont la solution est donneacutee sous forme

( ) 10 0IV IV IVR r C r D rminus= +

En appliquant la condition aux limites dans ce cas ( )0 0IVA r z= = on trouve 0 0IVD =

2egraveme cas 0IVλ gt

Lrsquoeacutequation (11) est devenue une eacutequation diffeacuterentielle de Bessel modifieacutee sa solutions est

donneacutee donc par

( ) ( ) ( )1IVk IVk k IVk I kR r C I r D K rβ β= +

En appliquant la condition aux limites ( )0 0IVA r z= = on trouve 0IVkD =

Donc la forme geacuteneacuterale du potentiel vecteur magneacutetique dans cette reacutegion est donneacutee par

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )00 11 21

0 cos IV IV IV IV V k kIV

IVk

A r z R r Z z R A r a Ir Z z z Zrβ βinfin

=

= + + minus= sum

132

Annexe II Condition de passage agrave lrsquointerface entre les reacutegions III et IV agrave r =R1

( ) ( ) ( )

( ) ( ) [ ] ( )

1 1

2

2 3

3 5

1 1 2 3

0 0

1

0

2

III IV

r R r R

IV III

pour Z ZrA rA

pour Z Z Zr r

pour Z Z Z

A r R Z A r R Z pour Z Z Z

= =

lt lt part part = lt lt part part

lt lt = = = isin

Commenccedilons la premiegravere condition

( ) ( ) ( ) ( ) ( )5

1 2 1

3

0

1 sin sinZ Z

kI

kZ

II IV

r R r R

rA rz

Ar r

dz z dzα α= =

rArrpart

=partpart partint int

( ) ( )( ) ( ) ( )

( ) ( ) ( )( ) ( )( )

5

3 3

2 2

0 10

0

0 1

0 2

sin sin

32 sin cos sin

k

k k

ZIII IIIn n n n n n

Z ZIVk k k k

Z Z

a I R b K R z z dz

A z dz a I r Z Z z dz

α α α α α

α β β β α

minus =

+ minus

rArrint

int int

On a

bull ( ) ( ) ( )( ) ( )( )( )5 5

0 0

sin sin cos2

cosZ Z

nn n n nk k kz z dz z z dzαα α α α α α α+= minusminusint int

( )( ) ( )( )5 51 1sin si

2n sin

n nk kk

nn

kkn

Z Zα α α α α α αα α α α

minus + ne minus +minus

=

On remplace α par son expression on trouve

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )5

0

1 1sin sin sin sin si2

Z

n knnz z dz n k n k

n kn k

knα α πα π π π

minus + ne

minus

minus +=int

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )2

1 12 2

1 11 sin 1 s s2

in in n n kk k

n nk kn kn n

π π+ + + = ne minus +

=

minusminus

minus

Pour n=m

( ) ( ) ( )( )5 5

05

0

1sin sin co 22 2 2

sZ Z

n nn n nkz z nZz d z dzα αα α α α π

= minus ==int int

133

Donc ( ) ( )( ) ( )5

21

2 2

0

1 sinsin sin

si

si2

k

nZ

n n

n kk

n n

nn

k

kz z dz

π

πα α α

+ neminus

=

minus=

int

bull ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )3

2

0 1 1 1 1 2 311 3 2

2 12 sin cos cosZ

III IIIn n n n n

nkZk k kA z dz m a I R b K R Z Z

R Z Zα α α α α

α

infin

=

= + minus minus

sumint

bull ( )( ) ( ) ( )( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 2cos sin sin sin2

Z Zk

k k kk k kZ Z

kZ Z z dz z z Z z z Z dzββ β α α β α βminus = + minus + minus minusint int

( )( ) ( )( )3

2

2 2sin sin2 k k

Zk

k k k kZ

z Z z Z dzβ α β β α β β= + minus + minus +int

( )( ) ( )( )( )

( )( ) ( )( )( )

2 2 3 2

2 2 3 2

1 cos cos

12 cos cos

k k k kkk

k

k k k kk

k kk

k

k kk

Z Z Z Zsi

Z Z Z Z

α β β α β βα ββ α β

α β β α β βα β

+ minus minus + minus + = ne + minus + minus minus + minus

( ) ( )( )( )

( ) ( )( )( )

2 3 3 2

2 3 3 2

1 cos cos

12 cos cos

k kk

k kk

kkk

kk

Z Z Z Z

Z Z Z Z

α α βα ββ

α α βα β

minus + minus + = + minus minus minus minus

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )( )

2 3 3 2 3 3 2

2 3 3 2 3 3 2

1 cos cos cos sin sin

12 cos cos cos sin sin

k kkk

k kk

k k kk

k k kk

Z Z Z Z Z Z Z

Z Z Z Z Z Z Z

α α β α βα ββ

α α β α βα β

minus minus minus minus + + minus minus + minus minus

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( )( )

12 3

12 3

1 cos 1 cos

12 cos 1 cos

kk k

kk

kk

k

kk

k

Z Z

Z Z

α αα ββ

α αα β

+

+

+ minus + + + minus minus

=

( ) ( ) ( )( )2 21

2 3cos 1 cos sikkk

kk k k

kk

Z Zα β α α α βα β

++ minus ne=minus

Pour kkα β=

( )( ) ( ) ( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 2cos sin sin 2 sin2

Z Zk

k k k k kZ Z

kZ Z z dz z Z Z dzββ β α β β βminus = minus +int int

( ) ( ) ( ) ( )( )( )3 2 2 2 3 3 21sin cos cos

2 2k

k k k kk

Z Z Z Z Z Z Zβ β β β ββ

= minus + minus + minus

134

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )13 2 2 2 3

1sin cos 1 cos2 2

kkk k k

k

Z Z Z Z Zβ β β ββ

+ = minus + minus minus

( ) ( ) ( ) ( )( )12 2 3

1sin cos 1 cos2 4

kk k k

k Z Z Zπ β β β+= + + minus

Donc

( )( ) ( )

( )( ) ( )

( )( )

( ) ( )

3

2

2

13

2

2

22 1

3

2

cospour

1 coscos sin

cos1sin pour2 4 1 cos

kkk kkZ

k kk k

Z kk k kk

k

k

k

k

Z

ZZ Z z dz

Zk ZZ

αα β α βα β α

β β αβπ β α β

β

+

+

+ ne

minus minus = +

+ = minus

minus

int

En conclusion

( ) ( ) ( )( )( ) ( )

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )

( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( ) ( )

2 2

0

21

2 2

0 1 0 1

1 1 1 1 2 311 3 2

12 3

2 2

si1 sin

2 1 cos cos

cos 1 cos si

1s

1si

2

in cos 12 4

n

III IIIn n n n

III IIIn n n n n

nk k

k

k

k

kkk k k k

IV kk k

kk k

n kna I R b K R

m a I R b K R Z ZR Z Z

Z Za I

n k

rk Z

kn n

Z

k

πα α

α α α αα

α β α α α βα ββπ β β

π

+

infin

=

+

neminusrArr

=

minus

minusminus

= + minus minus

+ minus ne+

+ + minus

sum

( )( )13cos sik k kZβ α β+

=

On met

( ) ( )( )2 3cos cos1k k k

k

Zm Zα

α αminus=

( )( ) 12 1 32n k n kh m Zm R Z

minusminus=

( ) ( )2

12

2 si

si

1 s n

2

in k

n n kk

kf

n

nn

n k

π

π

+minus

ne

minus==

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 3

12 2 3

2 2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

k kkk k k k

k

kk k k k k

kn k

Z Z

k Z Zg

Z

α β α α α βα βπ β β β α β

+

+

minus + minus ne= + + minus =

On trouve

135

( )( ) ( )( ) ( ) ( )( )( )

1 1 0 1 1 1

10

0 1

1

0III IIIn n k n n k n n n k n n k n

IVk n k k

a h I R f I R b h K R f K R

a g I R

α α α α

β

minus + + = +

rArr

Pour la deuxiegraveme condition

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )3 3

2 2

1 2 1 2 cos co2 sZ Z

IV k III kZ Z

A r R Z z Z dz A r R Z z Z dzβ β= minus = = minusrArr int int

( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( )( ) ( ) ( )( )

3 3

2 2

3

2

20 1 2 1 1 2

1

1 1 21

cos cos

cos

Z ZIV

k kkZ Z

ZIII IIIn n n n

k k

n kn Z

A R z Z dz a I R z Z dz

a I r b K r sin z z Z dz

β β

α α α β

βinfin

=

infin

=

minus + minus

= +

rArr

minus

sumint int

sum int

On a

bull ( )( ) ( ) ( )( )3

2

2 3 2 2 21cos sin sin 0

Z

k k kkZ

z Z dz Z Z Z Zβ β ββ

minus = minus minus minus =int

bull ( )( ) ( )( )( ) ( )3 3

2 2

22 2 3 2

1 1cos 1 cos 22 2

Z Z

k kZ Z

z Z dz z Z dz Z Zβ βminus = + minus = minusint int

bull ( ) ( )( ) ( )( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 21sin cos sin sin2

Z Z

n k n k n kZ Z

z z Z d z z z Z z z Z d zα β α β α βminus = + minus + minus minusint int

( )( ) ( )( )3

2

2 21 sin sin2

Z

n k k n k kZ

z Z z Z dzα β β α β β= + minus + minus +int

( )( ) ( )( )( )

( )( ) ( )( )( )

2 2 3 2

2 2 3 2

1 cos cos1 si

12 cos cos

n k k n k kn k

n k

n k k n k kn k

Z Z Z Z

Z Z Z Z

α β β α β βα β

α βα β β α β β

α β

+ minus minus + minus + = ne + minus + minus minus + minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( )2 3 2 31 1 1cos cos cos cos2 n n n n

n k n k

Z Z k Z Z kα α π α α πα β α β

= minus + + minus minus + minus

( ) ( ) ( )( )12 3

1 1 1cos 1 cos2

kn n

n k n k

Z Zα αα β α β

+ = + minus + + minus

( ) ( ) ( )( )12 3 2 2

21 cos 1 cos si2

k nn n n k

n k

Z Z αα α α βα β

+ = + minus ne minus

Pour n kα β=

136

( ) ( )( ) ( ) ( )3 3

2 2

2 2 21sin cos sin 2 sin2

Z Z

n k k k kZ Z

z z Z dz z Z Z dzα β β β βminus = minus +int int

( ) ( ) ( ) ( )( )3 2 2 2 2 3 21 1sin cos 2 cos 22 2k k k k k

k

Z Z Z Z Z Z Zβ β β β ββ

= minus + minus minus minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )13 2 2 2 3

1 1sin cos 1 cos2 4

kk k k

k

Z Z Z Z Zβ β ββ

+= minus + + minus

En conclusion

( )( )

( )( )

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )

1 1 3 2

12 3 2 2

1

113 2 2 2 3

21 cos 1 cos si 21 1sin cos 1

2

co4

1

s2

IV

k nIII n n n kn n n k

IIIkn n

k k k kk

k

n

ka I R Z Z

Z Za I r

b K r Z Z Z Z Z si

αα α α βα α βα

β β β α ββ

β

+

+

minus

+ minus ne minus = + minus + + minus =

rArr

En multipliant les deux coteacute de cette eacutequation par kβ on trouve

( )

( ) ( )( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( ) ( ) ( )( )

1 1

12 32 2

1 11

2 2 3

2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

IV

kn kn n n k

III III n kn n n n

kk k k k

k k

n

ka I R

Z Za I r b K r

k Z Z Z

π

α β α α α βα βα απ β β β α

β

β

+

+

+ minus ne minus= +

rArr

+ + minus =

( ) ( ) ( ) 1 1 1 1 02

III III IVn n k n n n k kk n

ka g I r b g K r a I Rπα βαrArr + minus =

137

Annexe III Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

En appliquant les conditions de continuiteacutes du potentiel vecteur magneacutetique aux interfaces

entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave r=R2 et entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI agrave r= R1

( ) ( ) [ ] ( )

( )( ) [ ]

[ ]( ) [ ]

( )

2 2 2 5

1 2 3

1 3 4

1 4 5

Pour 1

Pour

0 Pour 2

Pour

IV III

V

IV

VI

A r R z A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

= = = isin

= isin

= = isin = isin

Par inteacutegration de ces deux eacutequations par rapport agrave z sur lrsquointervalle [ ]2 5Z Z on trouve

( )( )

( )( ) ( )( )

( )

( )( )

( )( )

5 5 5

2 2 2

5

2 2

1 2 1 201 221

1 111 2 1 2 1 2

1 101 121

11 1 1 1

cos sin

cos

IV IIIZ Z Zn n n

nIV IIIn nZ Z Zn n n

IVZ Zn

IVZ Zn

nn

n

nn

n

a I R a I RA Rdz z Z dz z dz

A R b K R b K R

a I RA Rdz z Z dz

A R b K R

β αβ α

β α

ββ

β

infin infin

minus= =

minus

+ minus = + + +

+ minus + +

sum sumint int int

int( ) ( )( )

( ) ( )( )4

3

5

52

1 2 1

1 3 1 3 4

1

1

2 2

1

c

s

s

in

on

ZVIn n n

n Z

ZV

n nn Z

n

a I R z

a I R z Z dz

Z dz

β β

β βinfin

infin =

= infin

=

minus

minus

= +

sum

sumint

int

intsum

( )( )( )( )

( ) ( )( )

( )( ) ( ) ( ) ( )

1 2101 2 11 2 5 2 2 5

1 1 2

1101 1 11 1 5 2 1 2 1

13

321 1

1 cos cos

1 1 1

IIIn n

n nIIIn nn n

nVn

n n

VIn n n

n

a I RA R A R Z Z Z Z

b K R

A R A R Z Z a RR a II

αα α

α

βββ

β

α

infinminus

=

infin+minus

=

+ minus = minus + rArr

+ minus = minus +

sum

sum

( )( )

( ) ( )( )

( ) ( ) ( )1

1 22 201 2 11 2 5

15 2 1 2

12 101 1 11 1 2 3

21

5 31

1 2

1 co

1 1

s cos

1

IIIn n

n nI

VIn

IIn n n n

nVn n

n nn

n

a I

a I RRA R A Z ZZ Z b K R

RA R A a I RZ Z

Rββ

αα α

α α

ββ

infin

=

infin+

=

+ = minus minus + rArr

+ = minus + minus

sum

sum

( ) ( )( )( ) ( )

( )

( ) ( ) ( )

1

1 2 12

0 1 1 2 1 21

1 2111 1 2 1 01

1 3 13

1 3 15 2 3

11 2

1

1 1

1

1

n

VIn n

n

VIn n

nV

nIII III nn n n n n

n

nVn n

n n n

a I R

a I R

a I RA a I R b K R h q

RA a I R A RZ Z

β

ββ

ββ

βα α

ββ

+

infin

=

infin+

=

minus = + minus +rArr = minus + minus minus

sum

sum

138

Avec

( )2

2 22 1

n nRh m

R R e=

minus ( ) ( )( )2 5cos co1 s n nn

n

Z Zmα

α α= minus ( )

12 2

2 1

RqR R e

=minus

et 5 2e Z Z= minus

139

Reacutesumeacute

Lrsquoobjectif de ce travail de thegravese est drsquooptimiser le processus drsquoaimantation des

pastilles supraconductrices agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) par un champ magneacutetique

impulsionnel ou PFM (Pulsed Field Magnetization) afin de les mettre en œuvre dans des

applications dans le domaine de lrsquoeacutelectrotechnique Dans lrsquoeacutetape de conception de lrsquoinducteur

neacutecessaire pour magneacutetiser ces pastilles SHTC la modeacutelisation et la simulation sont

fortement recommandeacutees pour effectuer les calculs neacutecessaires des diffeacuterentes caracteacuteristiques

eacutelectriques du systegraveme drsquoaimantation De ce fait nous avons deacuteveloppeacute un modegravele analytique

pour eacutetudier lrsquoinfluence de la preacutesence drsquoune pastille supraconductrice dans un circuit

ferromagneacutetique sur la valeur de lrsquoinductance drsquoune bobine inductrice Il srsquoagit de reacutesoudre les

eacutequations de Laplace et de Poisson dans diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecirct agrave travers le potentiel

vecteur magneacutetique La reacutesolution analytique a eacuteteacute effectueacutee agrave lrsquoaide drsquoun code de calcul

deacuteveloppeacute sous MATLAB ougrave les reacutesultats obtenus ont eacuteteacute en bonne concordances avec ceux

obtenus par simulation numeacuterique sous COMSOL

Lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC de type YBaCuO en termes de la densiteacute de

courant critique Jc a eacuteteacute eacutegalement eacutetudieacutee Pour cela nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences de

lrsquoaimantation des ces pastilles par la meacutethode PFM Nous avons montreacute que la surface plane

contenant le germe de cristallisation (seed) de ces pastilles est caracteacuteriseacutee par une Jc plus

eacuteleveacutee que lrsquoautre surface Ainsi nous avons eacutetudieacute lrsquoinfluence de la position du germe de

cristallisation dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles

Mots cleacutes Supraconducteur modeacutelisation analytique inductance aimantation champ

magneacutetique impulsionnel caracteacuterisation

140

Abstract

The aim of this thesis is to optimize the process of magnetization of superconducting

pellets at high critical temperature (SHTC) by pulsed field magnetization (PFM) in order to

use them in applications in the field of electrical engineering In the design phase of the

inductor necessary to magnetize these SHTC pellets modeling and simulation are strongly

recommended to perform the necessary calculations of the various electrical characteristics of

the magnetization system Therefore we have developed an analytical model to study the

influence of the presence of a superconducting bulk on the value of the inductance of an

induction coil in a ferromagnetic circuit The aim is to solve the Laplace and Poisson

equations in different regions of interest through the magnetic vector potential The analytical

resolution was performed (carried out) using a computer code developed under MATLAB

where the results obtained were in good agreement with those obtained by numerical

simulation under COMSOL

The inhomogeneity of YBaCuO type SHTC pellets in terms of critical current density

Jc was also investigated To do this we carried out experiments on the magnetization of these

bulks by the PFM method We have shown that the flat surface containing the crystallization

germ (seed) of these pellets is characterized by a higher Jc than the other surface Also we

studied the influence of the position of the seed crystallization in the two-pellet

characterization method

Key words Superconductor analytical modeling inductance magnetization pulsed

magnetic field characterization

141

ملخص

عالية حرجة حرارة درجة ذات التوصيل فائقة المواد مغنطة عملية تحسين هو العمل هذه من الهدف )SHTC (نبضي أو ما يعرف بطريقة مغناطيسي حقل طريق عنPFM في تطبيقات في استعمالها أجل من

حرارة درجة ذات التوصيل فائقة الاقراص لمغنطة المطلوب المحث تصميم مرحلة في الكهربائية الهندسة مجال لنظام المختلفة الكهربائية للخصائص اللازمة الحسابات لإجراء والمحاكاة بالنمذجة بشدة يوصى عالية حرجة

لوشيعة الذاتية قيمة على التوصيل فائق قرص وجود تأثير لدراسة تحليلي نموذج بتطوير قمنا لذلك المغنطةداخل الدارة مختلفة مناطق في وبواسون لابلاس معادلات حل هو الهدف حديدية مغناطيسية موجودة داخل دارة

تطويره تم برنامج باستخدام التحليلي الحل إجراء تم الشعاع المغناطيسي كمون خلال حساب من المغناطيسية تم التي تلك مع متوافقة الى حد كبير عليها الحصول تم التي النتائج كانت حيث MATLAB باستعمال الكود

COMSOL بموجب العددية المحاكاة خلال من عليها الحصول

نوع عالية من حرجة حرارة درجة التوصيل ذات فائقة أقرص تجانس عدم دراسة لقد تم أيضا YBaCuO باستخدام الأقراص هاته مغنطة من أجل تجارب أجرينا بذلك للقيام الحرج التيار كثافة حيث من

هاته الأقراص تبلور بذرة على يحتوي الذي المستوي السطح أن بينا من خلال هاته الدراسة لقد PFM طريقة في التبلور بذرة موضع تأثير درسنا وايضا الآخر السطح مرتفعة بالمقارنة مع Jc حرج تيار بكثافة يتميز

باستخدام قرصين متطابقين التوصيف طريقة

فائق الناقلية النمذجة التحليلية الذاتية المغنطة الحقل المغناطيسي النبضي التوصيف الكلمات الدالة

  • Caracteacuterisation et modeacutelisation des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique
    • Avant propos
    • Table des matiegraveres
      • Introduction geacuteneacuterale
      • Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoart
        • I1 Historique de la supraconductiviteacute
        • I2 Grandeurs caracteacuteristiques des Supraconducteurs
          • I21 Tempeacuterature critique
          • I22 Champ magneacutetique critique
            • I221 Supraconducteurs Type I
            • I222 Supraconducteurs Type II
              • I23 Densiteacute de courant critique JC
              • I24 Surface critique
                • I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)
                  • I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique
                    • I311Supraconducteur YBa2Cu3O7-δ
                      • a- Preacutesentation
                      • b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuO
                      • c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuO
                          • I32 Supraconducteur MgB2
                            • a- Preacutesentation
                            • b- Structure cristalline de MgB2
                            • c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2
                                • I4 Modegraveles des supraconducteurs
                                  • I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)
                                    • I411 Preacutesentation du modegravele
                                    • I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long notion de peacuteneacutetration complegravete
                                      • I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)
                                      • I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et n
                                        • I5 Meacutethodes drsquoaimantation
                                          • I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)
                                          • I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC)
                                          • I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization (PFM)
                                            • I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTC
                                              • I51 Meacutethode eacutelectrique
                                              • I52 Meacutethode magneacutetique
                                                • I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastille
                                                  • I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur le champ de peacuteneacutetration
                                                  • I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de lrsquoexposant-n et Jc
                                                    • I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille
                                                      • I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et BP
                                                        • I6 Objectifs de la thegravese
                                                          • Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice
                                                            • II1 Introduction
                                                            • II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveses
                                                            • II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetique
                                                              • II31 Reacutegion I R3ltrltR4 et 0ltzltZ5
                                                              • II32 Reacutegion II R2ltrltR3 et 0ltzltZ5
                                                              • II33 Reacutegion III R1ltrltR2 et 0ltzltZ5
                                                              • II34 Reacutegion IV 0ltrltR1 et Z2ltzltZ3
                                                              • II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0
                                                                • II4 Conditions de passages entres interfaces
                                                                  • II41 Condition drsquointerface agrave r=R3
                                                                  • II42 Condition drsquointerface agrave r=R2
                                                                  • II43 Condition drsquointerface agrave r=R1
                                                                    • II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobine
                                                                    • II6 Reacutesultats analytiques et discussion
                                                                    • II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice
                                                                      • II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02
                                                                      • II72 Conditions de passages entres interfaces
                                                                        • II721 Interface agrave r = R4
                                                                        • II722 Interface agrave r = R3
                                                                        • II723 Interface agrave r = R2
                                                                        • II724 Interface agrave r = R1
                                                                          • II72 Expression analytique de lrsquoinductance
                                                                          • II73 Reacutesultats et discussion
                                                                            • II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique impulsionnel
                                                                            • II9 Conclusion
                                                                              • Chapitre 3 Prise en compte de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de leur caracteacuterisation
                                                                                • III1 Introduction
                                                                                • III2 Description du banc expeacuterimental
                                                                                  • III21 Les pastilles SHTC
                                                                                  • III22 Le circuit drsquoaimantation
                                                                                  • III23 Instrumentation
                                                                                    • III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTC
                                                                                      • III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hall
                                                                                      • III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de la pastille
                                                                                      • III33 Simulations numeacuteriques
                                                                                        • III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles
                                                                                        • III5 Conclusion
                                                                                          • Conclusion geacuteneacuterale et perspectives
                                                                                          • Liste des illustrations graphiques et tableaux
                                                                                          • Reacutefeacuterences
                                                                                          • Annexes
                                                                                            • Annexe I reacutesolution des eacutequations de Laplace et de Poisson
                                                                                            • Annexe II Condition de passage agrave lrsquointerface entre les reacutegions III et IV agrave r =R1
                                                                                            • Annexe III Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

4

Introduction geacuteneacuterale

5

Faire leacuteviter un train ou avoir des cacircbles eacutelectriques beaucoup plus puissants pour le

transport du courant sans perte drsquoeacutenergie sont devenus possibles gracircce au pheacutenomegravene de la

supraconductiviteacute La deacutecouverte des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature

critique (SHTC) agrave bases drsquooxydes de cuivre donne des nouvelles possibiliteacutes pour des

applications en eacutelectrotechnique a cause de leurs proprieacuteteacutes exceptionnelles Ils peuvent

transporter lrsquoeacutenergie eacutelectrique avec des pertes neacutegligeables en courant eacutelectrique continu et

tregraves inferieures agrave celles des conducteurs classique en courant alternatif mais aussi eacutecranter ou

pieacuteger des champs magneacutetiques eacuteleveacutes par rapport aux aimants permanents conventionnels

Sur cette deuxiegraveme qualiteacute exceptionnelle de nombreuses eacutetudes ont porteacute sur lrsquoameacutelioration

des systegravemes drsquoaimantation de mateacuteriaux SHTC massifs dont la modeacutelisation et la simulation

sont fortement recommander afin drsquooptimiser les processus

Parmi les mateacuteriaux SHTC les oxydes mixtes de baryum de cuivre et dyttrium ou

YBaCuO a eacuteteacute le premier oxyde de la famille des cuprates agrave preacutesenter une tempeacuterature

critique supeacuterieure au point drsquoeacutevaporation de lrsquoazote liquide Beaucoup drsquoeacutetudes portent sur

lrsquoeacutelaboration et la mise en forme de ce composeacute sous forme de massifs et de rubans Pour

optimiser les proprieacuteteacutes supraconductrices de ce mateacuteriau des conditions particuliegraveres de

croissances et de stœchiomeacutetrie doivent ecirctre satisfaites Des meacutethodes de caracteacuterisations des

pastilles SHTC ont eacuteteacute proposeacutees au niveau du laboratoire GREEN afin de mettre en œuvre

ces pastilles dans des applications dans le domaine de lrsquoeacutelectrotechnique Ces meacutethodes

portent sur la mesure de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete et par la suite de calculer

la densiteacute de courant critique qui est geacuteneacuteralement supposeacutee constante dans tout le volume de

la pastille

Le travail de recherche de cette thegravese porte sur la modeacutelisation et la caracteacuterisation de

mateacuteriaux SHTC Le but final est drsquooptimiser le processus drsquoaimantation par un champ pulseacute

ou PFM (Pulsed Field Magnetization) Ainsi le comportement drsquoune pastille SHTC placeacutee

dans le circuit ferromagneacutetique drsquoaimantation par PFM doit ecirctre eacutetudieacute afin de faire un

dimensionnement optimal de lrsquoinducteur du systegraveme drsquoaimantation Pour cela il est preacutefeacuterable

de maitriser des meacutethodes de calculs analytiques de champ magneacutetique pour acceacuteleacuterer

nettement le processus drsquoaimantation Pour permettre de bien modeacuteliser les pastilles SHTC

les meacutethodes de caracteacuterisations de ces pastilles doivent ecirctre ameacutelioreacutees et surtout adapteacutees agrave

la taille et au frome de ces pastilles Ceci explique le plan de cette thegravese en deux parties

relativement indeacutependantes

6

Dans le premier chapitre nous allons preacutesenter un rappel historique sur la

supraconductiviteacute puis les grandeurs et les proprieacuteteacutes caracteacuteristiques des mateacuteriaux

supraconducteurs Ensuite nous allons deacutecrire les diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantations et

nous terminons par une description des meacutethodes de caracteacuterisations deacuteveloppeacutees au niveau

du laboratoire GREEN de lrsquouniversiteacute de Lorraine

Le deuxiegraveme chapitre est deacutedieacute agrave la modeacutelisation analytique du systegraveme drsquoaimantation

par PFM Le modegravele analytique proposeacute permet de calculer lrsquoinductance de lrsquoensemble

composeacute drsquoune bobine inductrice drsquoun circuit ferromagneacutetique et en preacutesence drsquoune pastille

supraconductrice ce qui est un apport important de cette thegravese Ce modegravele sera valideacute

numeacuteriquement en utilisant le logiciel COMSOL souvent utiliseacute dans le domaine de la

supraconductiviteacute appliqueacutee

Le troisiegraveme chapitre sera consacreacute agrave la caracteacuterisation des pastilles SHTC et

particuliegraverement agrave lrsquoeacutetude de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC de type YBaCuO en termes

de densiteacute de courant critique La caracteacuterisation de ces pastilles se fait agrave lrsquoaide de la mesure

de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete lors de lrsquoaimantation de cette pastille par la

meacutethode PFM De cette mesure on deacuteduit la densiteacute de courant critique Jc Lrsquoinfluence de la

position du germe de cristallisation dans les meacutethodes de caracteacuterisation sera eacutegalement

eacutetudieacutee

7

Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoart

8

I1 Historique de la supraconductiviteacute

Les proprieacuteteacutes eacutelectriques et magneacutetiques de certains mateacuteriaux changent de maniegravere

cruciale agrave de tregraves basses tempeacuteratures Parmi ces mateacuteriaux on cite les mateacuteriaux dits

laquo supraconducteurs raquo Ces mateacuteriaux perdent totalement leurs reacutesistances au passage du

courant eacutelectrique et expulsent les lignes des champs magneacutetiques on parle dans ce cas de

figure drsquoun pheacutenomegravene physique assez intriguant et inteacuteressant qui srsquoappelle laquo la

supraconductiviteacute raquo Ce pheacutenomegravene est devenu un domaine tregraves passionnant de la physique

surtout qursquoil a mis en doute les principes eacutetablis de cette science notamment en

eacutelectromagneacutetisme Sa deacutecouverte datant de 1911 est due au physicien Neacuteerlandais Heike

Kamerlingh Onnes (1853-1926) lors de son eacutetude du comportement eacutelectrique des meacutetaux tregraves

purs agrave tregraves basse tempeacuterature apregraves avoir reacuteussi agrave liqueacutefier lheacutelium en 1908 pour atteindre

une tempeacuterature de 42 K soit -26895degC [1-5] On savait deacutejagrave que geacuteneacuteralement la reacutesistiviteacute

des meacutetaux diminue lineacuteairement en abaissant la tempeacuterature jusqursquoagrave une certaine valeur Au-

dessous de cette valeur elle reste geacuteneacuteralement constante mecircme en diminuant la tempeacuterature

Cette reacutesistiviteacute appeleacutee reacutesistiviteacute reacutesiduelle est due aux impureteacutes ainsi aux deacutefauts dans la

structure cristalline deacutejagrave preacutesente dans le meacutetal Onnes remarqua qursquoagrave une tempeacuterature

infeacuterieure agrave 415 degk (appeleacute tempeacuterature critique) la reacutesistiviteacute eacutelectrique du mercure tombe

brusquement agrave zeacutero (Figure I1) Une anneacutee apregraves il observa le mecircme pheacutenomegravene lors des

essais similaires reacutealiseacutes avec de lrsquoeacutetain et du Plomb (qui sont des tregraves mauvais conducteurs agrave

tempeacuterature ambiante) agrave des tempeacuteratures critiques de 37K et 6K respectivement

Figure I1 Reacutesistiviteacute eacutelectrique de mercure agrave basse tempeacuterature [2]

9

Au deacutebut toutes les recherches qui ont eacuteteacute consacreacutees pour percer le mystegravere de ce

pheacutenomegravene de supraconductiviteacute ont eacuteteacute de types pheacutenomeacutenologiques comme par exemple la

deacutecouverte de lrsquoeffet Meissner en 1933 [6-9] par les deux physiciens allemands Walter

Meissner (1882-1974) et Robert Ochsenfeld (1901-1993) qui consiste agrave observer la capaciteacute

du mateacuteriau supraconducteur agrave exclure les lignes du champ magneacutetique preacutesent dans son

voisinage immeacutediat le courant eacutelectrique est porteacute par des paires drsquoeacutelectrons apparieacutes qui

peuvent se mouvoir sans aucune reacutesistance ni dissipation En preacutesence drsquoun champ

magneacutetique les paires drsquoeacutelectrons engendrent des courants de surface permanents qui agrave leur

tour creacuteent au cœur du mateacuteriau un champ magneacutetique qui annule le champ externe Crsquoest sur

cet effet appeleacute aussi diamagneacutetisme parfait que se base la leacutevitation magneacutetique Cependant

lrsquoeffet Meissner nrsquoa lieu que si le champ externe est suffisamment faible

En 1935 la theacuteorie de London a eacuteteacute mise en place par les fregraveres Fritz London (1900-

1954) et Heinz London (1907-1970) [1011] pour expliquer le pheacutenomegravene drsquoexpulsion du

champ magneacutetique dans tout le mateacuteriau supraconducteur agrave lrsquoexception drsquoune couche de

surface du mateacuteriau Le champ magneacutetique deacutecroicirct exponentiellement agrave lrsquointeacuterieur du

mateacuteriau et peacutenegravetre sur une longueur caracteacuteristique 20L sm n eλ micro= appeleacutee longueur de

peacuteneacutetration de London avec ns eacutetant la densiteacute des laquosupra eacutelectronraquo m et e sont

respectivement la masse et la charge eacutelectrique des eacutelectrons et 0micro est la permeacuteabiliteacute du vide

Pour des supraconducteurs conventionnels Lλ varie entre 100 et 1000Å

Pendant plusieurs anneacutees les physiciens ont cru qursquoil existe un seul type de mateacuteriaux

supraconducteurs jusqursquoagrave lrsquoarriveacutee de la theacuteorie de Ginzburg-Landau en 1950 [12] une autre

theacuteorie pheacutenomeacutenologique qui a eacuteteacute mise en place par les physiciens sovieacutetiques V L

Ginzburg (1916-2009) et L D Landau (1908-1968) et qui a permis drsquoexpliquer les proprieacuteteacutes

macroscopiques des supraconducteurs Ils ont introduit une constante k quasiment

indeacutependante de la tempeacuterature appeleacutee constante de Ginzburg-Landau En particulier Alexei

Abrikosov (1928-2017) montre quavec cette theacuteorie on peut preacutevoir lexistence de deux

cateacutegories de supraconducteurs (types I et II)

En 1957 J Bardeen (1908-1991) L N Cooper (1930) et JR Schrieffer (1931-2019)

ont expliqueacute la supraconductiviteacute de faccedilon microscopique par la formation des paires

drsquoeacutelectrons appeleacute paires de Cooper sous lrsquoeffet drsquoune interaction attractive entre eacutelectrons

reacutesultant de lrsquoeacutechange de phonons [9 13 14] A basse tempeacuterature ces eacutelectrons ne subissent

aucune dissipation drsquoeacutenergie par effet joule car ils ne rencontrent aucune reacutesistance donc ils

10

sont capables de se deacuteplacer agrave travers le mateacuteriau sans aucun frottement crsquoest la theacuteorie BCS

Malheureusement cette theacuteorie nrsquoest valable que pour des mateacuteriaux supraconducteurs agrave basse

tempeacuterature (environ 30 K)

Avec lrsquoarriveacutee de lrsquoanneacutee 1986 une deacutecouverte deacutecisive a eacuteteacute faite dans le domaine de

la supraconductiviteacute Karl Alexander Muumlller (1927) et Johannes Georg Bednorz (1950)

chercheurs du laboratoire de recherche IBM agrave Ruumlschlikon en Suisse ont deacutecouvert un oxyde

agrave base de Baryum de Lanthane de Cuivre et drsquoOxygegravene (Ba-La-Cu-O) agrave une tempeacuterature de

34degK [15-17]

Cette deacutecouverte a deacuteclencheacute une vague dactiviteacutes dans le domaine de la supraconductiviteacute

Des chercheurs du monde entier ont commenceacute agrave cuisiner des ceacuteramiques de toutes les

combinaisons imaginables dans le but de trouver des supraconducteurs agrave des tempeacuteratures

plus en plus hautes

En janvier 1987 une eacutequipe de chercheurs de lrsquoUniversiteacute drsquoAlabama-Huntsville a

remplaceacute le lanthane par lrsquoyttrium dans les moleacutecules de BaLaCuO et a obtenu un incroyable

rendement agrave une tempeacuterature de 92 K Pour la premiegravere fois on avait deacutecouvert un mateacuteriau

supraconducteur (appeleacute aujourdhui YBaCuO) agrave des tempeacuteratures supeacuterieures agrave celles de

lazote liquide [18-20]

Apregraves des nouvelles geacuteneacuterations de composeacutes baseacutes sur lrsquooxyde de cuivre apparurent

avec des tempeacuteratures critiques qui deacutepassent la tempeacuterature de lrsquoheacutelium liquide tel que La-

Sr-Cu-O Y-Sr-Cu-O Bi-Sr-Ca-Cu-O Ta-Ba-Cu-O et Ti-Sr-Ca-Cu-O [21-28]

Tregraves reacutecemment une eacutequipe de linstitut Max-Planck de chimie de Mayence (Allemagne)

annonccedilait avoir observeacute des signes de lapparition dune phase supraconductrice dans

lrsquo hydrure de lanthane(LaH10) agrave une tempeacuterature de seulement 250 K soit environ -23 degC

mais ce composeacute nrsquoest pas stable qursquoagrave tregraves haute pression [29]

11

Figure I2 Historique des deacutecouvertes de la tempeacuterature critique

I2 Grandeurs caracteacuteristiques des Supraconducteurs

La supraconductiviteacute est un eacutetat de la matiegravere dont les proprieacuteteacutes eacutelectromagneacutetiques

exceptionnelles tel que la reacutesistance nulle et lrsquoexpulsion du champ magneacutetique jouent un rocircle

tregraves important tant du point de vue physique fondamentale que du point de vue application

Un supraconducteur est caracteacuteriseacute par trois grandeurs fondamentales tempeacuterature critique

CT champ magneacutetique critique119867119867119867119867 et la densiteacute de courant critique Jc Ces trois grandeurs

sont tregraves correacuteleacutees et forment ce qursquoon appelle la surface critique drsquoun mateacuteriau

supraconducteur

I21 Tempeacuterature critique

La tempeacuterature critique est la tempeacuterature en dessous de laquelle la reacutesistance tombe agrave

zeacutero et le mateacuteriau devient supraconducteur La transition apparaicirct comme une transition de

phase de lrsquoeacutetat normal vers lrsquoeacutetat supraconducteur de la matiegravere Plusieurs mateacuteriaux

preacutesentent des transitions de phase supraconductrices agrave basses tempeacuteratures La tempeacuterature

critique la plus eacuteleveacutee eacutetait denviron 23 K jusquagrave la deacutecouverte en 1986 de certains

supraconducteurs agrave haute tempeacuterature

Environ trente (30) meacutetaux purs et quelques alliages tel que 3Nb Sn [3063] et NbTi

[3132] preacutesentent une reacutesistiviteacute nulle agrave basse tempeacuterature et ont la proprieacuteteacute drsquoexclure les

12

champs magneacutetiques de lrsquointeacuterieur de ces supraconducteurs (Effet Meissner voir Tableau I1)

Ce type de supraconducteurs est appeleacutelaquo Supraconducteurs agrave Basse Tempeacuterature Critique

(SBTC) raquo [33]

Figure I3 Etat noraml et supraconducteur drsquoun meacutetal en fonction de la tempeacuterature

Par contre les ceacuteramiques en oxyde de cuivre et de baryum qui ont atteint leacutetat

supraconducteur agrave des tempeacuteratures beaucoup plus eacuteleveacutees sont souvent appeleacutees

laquo supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) raquo et forment une classe agrave part [37]

Tableau I1 Tempeacuterature critique de quelques mateacuteriaux supraconducteurs

Eleacutement Tc (K) Eleacutement Tc (K) Eleacutement Tc (K)

Al Be Cd Ga Hf Hg In Ir La Mo

1175 0023 055 109 013 415 341 014 488 092

Nb Np Os Pa Pb Re Rh Ru Sn Ta

92 0075 065 140 72 17 00003 05 375 447

Tc Th Ti Tl U V W Zn Zr Lu

78 137 039 239 02 53 0012 09 055 01

Composeacute Tc (K) Composeacute Tc (K) Composeacute Tc (K)

Nb3Sn Nb3Ge Cs3C60 Nb06Ti04

181 232 19 98

MgB2 YPd2B2C HoNi2B2C PuCoGa5

39 23 75 185

UPt3 UPd2Al3 URu2Si2 YNi2B2C

05 2 12 155

Supraconducteurs agrave HTc Tc (K) Supraconducteurs agrave HTc Tc (K)

183 017 4La Sr CuO

2 3 7YBa Cu O δminus

2 2 2 3 10Bi Sr Ca Cu O

40 93 110

2 2 2 3 1 0Tl Ba Ca Cu O δ+

2 2 3 8HgBa Ca Cu O

08 02 2 2 3 833Hg Tl Ba Ca Cu O

127 135 138

13

I22 Champ magneacutetique critique

Quand on applique un champ magneacutetique sur un supraconducteur soumis agrave une

tempeacuterature critique TC ce champ reste autour du mateacuteriau sans le peacuteneacutetrer Si on augmente

ce champ agrave un point donneacute le supraconducteur revient agrave son eacutetat normal de reacutesistiviteacute A ce

point ce champ magneacutetique est connu comme champ magneacutetique critique et est noteacute Hc Le

champ magneacutetique critique est fortement deacutependant de la tempeacuterature critique Tc du

supraconducteur

Les champs magneacutetiques eacuteleveacutes deacutetruisent la supraconductiviteacute et le mateacuteriau passe agrave lrsquoeacutetat

normal En fonction du caractegravere de cette transition on peut distinguer deux types de

supraconducteurs

I221 Supraconducteurs Type I

La figure I4 montre la variation du champ magneacutetique interne (induit)119867119867119867119867 en fonction

du champ externe appliqueacute Ha En augmentant le champ appliqueacute on remarque au deacutepart que

le champ interne reste nul (Effet Meissner [6-9]) jusqursquoagrave ce qursquoun champ magneacutetique critique

HC soit atteint ougrave se produit une transition brutale vers lrsquoeacutetat normal cela se traduit par la

peacuteneacutetration du champ appliqueacute agrave linteacuterieur du mateacuteriau Les supraconducteurs qui subissent

cette transition brutale agrave leacutetat normal au-dessus du champ magneacutetique critique sont appeleacutes

supraconducteurs de type I le Plomb pur est consideacutereacute comme eacutetant le plus fort

supraconducteur de type I avec un champ critique drsquoenviron 800 Gauss (80 mT) Tous les

supraconducteurs purs ont tendance drsquoecirctre des supraconducteurs de type I [3536]

Figure I4 Repreacutesentation de champ magneacutetique induit en fonction du champ magneacutetique

appliqueacute pur les supraconducteurs de type I

14

I222 Supraconducteurs Type II

Les supraconducteurs de type II reacutepondent diffeacuteremment agrave un champ magneacutetique

appliqueacute comme le montre la figure I5 En effet un champ induit croissant agrave partir de zeacutero se

traduit par deux champs critiques Hc1 et Hc2

Agrave Hc1 le champ appliqueacute commence agrave peacuteneacutetrer partiellement agrave linteacuterieur du

supraconducteur agrave travers des tubes volumiques dans un eacutetat normal qui srsquoappellent

laquo Vortex raquo et la supraconductiviteacute est encore maintenue Au-dessus de Hc2 la

supraconductiviteacute disparaicirct et le mateacuteriau passe agrave lrsquoeacutetat normal Pour les valeurs

intermeacutediaires entre Hc1 et Hc2 le mateacuteriau supraconducteur se trouve dans un eacutetat mixte

Geacuteneacuteralement Hc2 est plus eacuteleveacute que Hc1 et 0 2Hcmicro peut atteindre plusieurs Tesla

pour cette raison les supraconducteurs de type II sont devenus les plus utiles sur le plan

technologique La plupart des composeacutes illustreacutes dans le tableau I1 sont des supraconducteurs

de type II Les fils fabriqueacutes agrave partir de niobium-eacutetain (Nb3Sn) ont un champ 0 2Hcmicro eacutegal agrave

environ 25 teslas ce qui les rend utiles pour des applications neacutecessitant des champs

magneacutetiques eacuteleveacutes Actuellement le niobium titane (NbTi) est le mateacuteriau le plus mature

technologiquement avec un champ 0 2 12 teslasHcmicro = il est largement utiliseacute dans machines

dimagerie par reacutesonance magneacutetique (IRM)

En geacuteneacuterale les applications en eacutelectrotechnique neacutecessitent habituellement la creacuteation

de forts champs magneacutetiques (de lrsquoordre de plusieurs teslas) ce qui limite lrsquoutilisation des

supraconducteurs de type I

Figure I5 Repreacutesentation graphique (a) des diffeacuterentes drsquoeacutetats des supraconducteurs de type

II et (b) du champ magneacutetique induit en fonction du champ magneacutetique appliqueacute pour les supraconducteurs de type II

15

I23 Densiteacute de courant critique JC

Pour les supraconducteurs de type I le courant critique deacutecoule directement du champ

magneacutetique critique Il peut ecirctre deacutetermineacute par la regravegle de Silsbee [34] crsquoest le courant qui

produit le champ magneacutetique critique agrave la surface du mateacuteriau Pour un cylindre de diamegravetre

D on deacutefinit ce courant par Ic DHcπ=

La densiteacute de courant critique est donneacutee donc par

C CJ I S=

Pour les supraconducteurs type II dans lrsquoeacutetat mixte la peacuteneacutetration du champ

magneacutetique se manifeste par la preacutesence drsquoun reacuteseau de vortex de flux que lrsquoon peut

repreacutesenter sous la forme de boucles eacuteleacutementaire de courant La circulation du courant de

transport dans le supraconducteur geacutenegravere une force de type Laplace ( )LF J B= times

qui agit sur

ces vortex Une force drsquoancrage est creacuteeacutee et permet aux tubes de vortex de se fixer dans la

matiegravere La densiteacute de courant critique JC est donc lieacutee agrave lrsquoancrage de ces vortex [34] La

force drsquoancrage est deacutefinie ainsi par P CF J B= times

Si toutefois la densiteacute de courant deacutepasse la

valeur de JC la force FL exerceacutee sur les vortex sera supeacuterieure agrave la force drsquoancrage FP et les

vortex commencent agrave se deacuteplacer Ce deacuteplacement induit un champ eacutelectrique non nul aux

borne du mateacuteriau et provoque une dissipation importante drsquoeacutenergie ce qui fait transiter le

mateacuteriau de lrsquoeacutetat supraconducteur agrave lrsquoeacutetat reacutesistif

Le courant critique drsquoun mateacuteriau supraconducteur est lrsquoorigine de trois courants courant de

transport courant induit et les supra-courants Figure I6

Figure I6 Reacuteseaux vortex dans un mateacuteriau supraconducteur de type II

16

Une grande deacuteception apregraves la deacutecouverte de la supraconductiviteacute agrave haute tempeacuterature

critique fut la faible valeur de leur densiteacute de courant critique Jc Celle-ci est due agrave la

difficulteacute de syntheacutetiser de ces mateacuteriaux sous forme de monocristaux de taille laquo reacutealiste raquo

(supeacuterieure agrave quelque mm2) Tregraves souvent les eacutechantillons volumiques se preacutesentent sous

forme de grains accoleacutes aleacuteatoirement les uns aux autres (poly-cristal) Dans ce cas le courant

supraconducteur se fraie un chemin dans lrsquoeacutechantillon en passant agrave travers les joints de grains

La densiteacute de courant critique correspondante (intergrain) est geacuteneacuteralement de deux ou trois

ordres de grandeur infeacuterieure agrave la densiteacute de courant critique de grain lui-mecircme (intragrain)

[3839] figure I7

Figure I7 Densiteacute de courant intergrain et intragrain dans un mateacuteriau

supraconducteur

En conseacutequence un des buts technologiques des recherches actuelles en

supraconductiviteacute est lrsquooptimisation de la densiteacute de courant critique intergrain des mateacuteriaux

supraconducteurs pour une tempeacuterature donneacutee et en preacutesence drsquoun champ magneacutetique

intense en modifiant les paramegravetres de ses microstructures (taille et orientation des grains)

Parmi les techniques utiliseacutees pour accroicirctre la densiteacute de courant critique intergrain est la

technique drsquoalignement des grains supraconducteurs Ce processus est appeleacute texturation Des

microstructures typiques drsquoeacutechantillons drsquoYBaCuO respectivement textureacutes et non textureacutes

sont preacutesenteacutees sur la figure I8

17

Figure I 8 Microstructure drsquoun mateacuteriau Supraconducteur agrave Haute Tempeacuterature critique

(SHTC) de formule chimique 2 3 7YBa Cu O δminus

Un mateacuteriau non textureacute comprend un grand nombre de grains de tregraves petite taille

(quelques microns) Sa densiteacute de courant critique est de lrsquoordre de 100 Acm2 et deacutecroicirct

rapidement en preacutesence drsquoun faible champ magneacutetique (quelques mT) [39] Par contre les

grains preacutesents dans un eacutechantillon textureacute peuvent ecirctre relativement volumineux Si

lrsquoeacutechantillon est constitueacute drsquoun seul grain de taille importante on parle de STHC mono-

domaine Les densiteacutes de courant critiques associeacutees aux mono-domaines drsquoYBaCuO textureacutes

sont de lrsquoordre de 10 000 Acm2 agrave T=77K et B=1T De telles valeurs sont compatibles avec

les exigences requises pour diffeacuterentes applications industrielles en eacutelectrotechnique

I24 Surface critique

Lrsquoeacutetat supraconducteur eacutetant limiteacute par les trois grandeurs caracteacuteristiques physiques

la tempeacuterature critique (Tc) le champ magneacutetique critique (Hc) et la densiteacute de courant

critique (Jc) Chacun de ces grandeurs deacutepend fortement des deux autres grandeurs Le

maintien de lrsquoeacutetat supraconducteur exige que le champ magneacutetique la densiteacute de courant et la

tempeacuterature demeurent au-dessous des valeurs critiques qui deacutependent du mateacuteriau

En repreacutesentation 3D lrsquoaire deacutelimiteacutee lorsque lrsquoon prend en compte les trois grandeurs

(Tc Hc Tc) est appeleacutee laquo surface critique raquo figure I-7 En partant de cette surface vers

lrsquoorigine le mateacuteriau est supraconducteur Les valeurs les plus eacuteleveacutees pour HC et JC sont

obtenues agrave T = 0K alors que la valeur la plus eacuteleveacutee pour la TC est obtenue quand H et J sont

18

agrave zeacutero Lorsque lrsquoon trouve dans les reacutegions en dehors de cette surface le mateacuteriau est dans

lrsquoeacutetat normal ou mixte

Figure I9 Surface critique et ordre de grandeur des paramegravetres critique de quelques

mateacuteriaux Supraconducteurs [40]

I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)

La mise en eacutevidence de la supraconductiviteacute dans les mateacuteriaux SHTC notamment

dans lrsquoYBaCuO par Maw-Kuen Wu et al en 1987 [19] agrave une tempeacuterature critique qui deacutepasse

la tempeacuterature de lrsquoHeacutelium liquide eu un retentissement plus important et rend la recherche

dans le domaine de la supraconductiviteacute agrave haute tempeacuterature critique tregraves attrayante et tregraves

prometteuse pour de nombreuses applications Comprendre les proprieacuteteacutes et les meacutecanismes

de fonctionnement de ces mateacuteriaux qui deacutejouent toute attente est un enjeu majeur des

recherches actuelles Et si la supraconductiviteacute agrave tempeacuterature ambiante reste pour lrsquoinstant un

recircve pour les chercheurs les supraconducteurs nrsquoont pas fini de bousculer la physique

theacuteorique

Trois familles principales de ces ceacuteramiques sont distingueacutees [41]

- Baseacutee sur le Bismuth ceacuteramique de BiSrCaCuO appeleacutee aussi laquo BSCCO raquo

- Baseacutee sur les terres rares Rare Earth (RE) ceacuteramique de RE-BaCuO

communeacutement appeleacutee laquo Re-BCO raquo Lrsquoeacuteleacutement de terre rare utiliseacute peut ecirctre

de lrsquoYttrium du Neacuteodyme du Samarium ou du Gadolinium selon les

proprieacuteteacutes rechercheacutees

- Baseacutee sur le Thallium ceacuteramique de TlBaCaCuO communeacutement appeleacutee laquo

TBCCO raquo avec des tempeacuteratures de fonctionnement supeacuterieures

19

Ces mateacuteriaux sont aujourdrsquohui les plus utiliseacutes pour les applications industrielles et la

recherche en eacutelectrotechnique

I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique

Lrsquo2 3 7YBa Cu O δminus

(YBaCuO ou Y-123) le 2 2 2 8 xBi Sr CaCu O + (BSCCO ou Bi-2212) et le

2 2 2 3 10 xBi Sr Ca Cu O + (Bi-2223) repreacutesentent aujourdrsquohui les mateacuteriaux SHTC les plus usiteacutes

pour les applications industrielles et la recherche en eacutelectrotechnique Or avec une

appartenance commune aux ceacuteramiques ces deux mateacuteriaux reposent sur des proceacutedeacutes de

fabrication diffeacuterents Leurs proprieacuteteacutes permettent de les utiliser sous diverses formes

poudres massifs fils et deacutepocircts en monocouche (figure I10) [41]

Figure I10 Diffeacuterentes formes des SHTC a) pastille YBaCuO en massifs b) YBaCuO en

monocouche c) tubes de BSCCO

Certains mateacuteriaux SHTC comme le BiSCCO sont constitueacutes de poudre compresseacutee

On les trouve sous forme de tubes massifs servant drsquoameneacutees de courant ou de blindage

magneacutetique [42] Ces mateacuteriaux permettent aussi la fabrication des cacircbles conducteurs mono

ou multi- filamentaires SHTC Ces cacircbles supraconducteurs ont eacuteteacute exploiteacutes pour la premiegravere

fois aux Etats-Unis agrave partir de 2006 dans le cadre de deacutemonstrateurs subventionneacutes Puis des

liaisons furent inteacutegreacutees agrave des reacuteseaux de distribution et de transport au Japon en Coreacutee en

Chine Et pour la premiegravere fois en Allemagne en 2014 dans le bassin de la Ruhr dans un

environnement 100 public urbain Un cacircble supraconducteur drsquoun kilomegravetre a eacuteteacute reacutealiseacute par

Nexans et lrsquoeacutenergeacuteticien allemand RWE et qui a eacuteteacute mise en service agrave Essen

En 2014 eacutegalement le CERN et dans le but drsquoameacuteliorer lrsquoalimentation de ses

acceacuteleacuterateurs de particules a reacuteussi de transiteacute un courant eacutelectrique de 20000 Ampegraveres par un

cacircble supraconducteur en MgB2

20

Une particulariteacute inteacuteressante des SHTC tels que Y-123 est sa faible reacutesistance de

surface par rapport agrave celle du cuivre il permet drsquoutiliser ce mateacuteriau dans la reacutealisation de

dispositifs micro-onde utiliseacutes dans des applications en micro-eacutelectronique et en technique

micro-onde Deacuteposer sous forme de couches minces il permet la reacutealisation de reacutesonateurs agrave

haute performance de taille plus faible et plus leacutegers que les reacutesonateurs conventionnels Un

champ important drsquoapplications pour ces reacutesonateurs est ouvert pour les filtres utiliseacutes dans

les technologies de la communication notamment pour les satellites

Lrsquoaimantation des mateacuteriaux SHTC massifs trouve reacutecemment son inteacuterecirct dans

lrsquoindustrie Le pheacutenomegravene de leacutevitation magneacutetique dans les bulk SHTC est largement

exploiteacute dans la mise en service des trains Maglev-Cobra [4344] ce sont des veacutehicules

destineacutes au transport urbain des passagers flottant sur des rails sans aucun contact avec le sol

Cette technologie est baseacutee sur la leacutevitation magneacutetique geacuteneacutereacutee par des aimants situeacutes sur les

pistes et des pastilles supraconductrices dans le train dans le cas des trains agrave leacutevitation

supraconductrice

I311 Supraconducteur YBa2Cu3O7-δ

a- Preacutesentation

LrsquoOxyde mixte de Baryum de Cuivre de drsquoYttrium ou ce qui est connu communeacutement

par laquo YBaCuO raquo est un mateacuteriau cristallin supraconducteur de type II de formule chimique

YBa2Cu3O7-δ Il est connu pour avoir eacuteteacute parmi les premiers supraconducteurs qui possegravedent

des tempeacuteratures critiques supeacuterieures agrave celle de lrsquoazote liquide (77 K) et donc classeacute parmi

les mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) Ces tempeacuteratures ont

permis de reacuteduire consideacuterablement le cout de fonctionnement des mateacuteriaux dans lrsquoeacutetat

supraconducteur en utilisant la cryogeacutenie agrave lrsquoazote liquide au lieu de lrsquoheacutelium liquide qui

impose des tempeacuteratures infeacuterieures agrave 5 k

LrsquoYBaCuO est tregraves utiliseacute pour le deacuteveloppement des applications de la

supraconductiviteacute gracircce agrave sa bonne tenue sous un champ magneacutetique Ses applications

industrielles en massif impliquent de controcircler la croissance de larges monodomaines orienteacutes

dans des eacutechantillons de grande taille (plusieurs centimegravetres) Les YBaCuO massifs sont

obtenus par diffeacuterentes techniques drsquoeacutelaborations connus mais complexes dont on peu citeacute la

technique TSMG pour laquo top-seeding melt-texturing Growthraquo [45-53] une pastille fritteacute drsquoune

composition riche de yttrium est utiliseacutee Un germe 2 3 xSmBa Cu O (Sm123) monocristallin est

placeacute sur la pastille avant la texturation Le mateacuteriau Sm123 fait partie de la mecircme famille de

21

lrsquoY123 avec une structure cristalline identique par contre il est caracteacuteriseacute par un de fusion

qui est environ 50 degC plus eacuteleveacutee que celui drsquoY123 Ce qui permet une surchauffe tregraves

importante de la pastille YBaCuO pour une fusion complegravete du mateacuteriau en preacutesence de ce

germe Ensuite le systegraveme (pastille + germe) est refroidie jusqursquoagrave la tempeacuterature peacuteritectique 123Y

pT (~1010 degC) (point drsquoeacutequilibre entre les phases solides et liquides) un refroidissement

tregraves lent de 01 degh agrave 05 degh est reacutealiseacute pour obtenir la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO agrave

partir de germe de 2 3 xSmBa Cu O figure I11

Figure I11 Traitement thermique pour la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO par la

technique TSMG

b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuO

La structure cristalline de lrsquoYBa2Cu3O7-δ deacuterive de la structure tridimensionnelle de la

peacuterovskite ABO3 comme dans tous les meacutetaux de la famille des cuprates figure I12 elle

preacutesente une anisotropie structurale importante entre les deux directions principales du

mateacuteriau (Plan (a b) axe c) Ce composeacute est caracteacuteriseacute par la preacutesence de deux familles de

plans parallegraveles au plan (a b)

1- Plan CuO1- δ qui est constitueacute drsquoun atome de cuivre Cu(1) entoureacutes de 2 agrave 4 atomes

drsquooxygegravene selon la stœchiomeacutetrie Ces plans sont organiseacutes en chaines selon la

direction b du cristal pour δ=1

2- Plan CuO2 ce plan est constitueacute drsquoun atome de cuivre Cu(2) entoureacutes de cinq atomes

drsquooxygegravenes en formant une pyramide

La maille eacuteleacutementaire de lrsquoYBaCuO se compose en six (6) plans parallegraveles qui srsquoempilent

suivant lrsquoaxe (c) par 1CuO δminus BaO 2CuO Y 2CuO BaO figure I13

22

Figure I12 Structure cristalline tridimensionnelle de lrsquoYBa2Cu3O7-δ

Selon la stœchiomeacutetrie en oxygegravene YBaCuO peut se trouver en diffeacuterentes phases il

passe alors drsquoune structure orthorhombique supraconductrice pour δlt065 agrave une structure

teacutetragonale isolante pour 065ltδlt1 par suppression successive des atomes drsquooxygegravene de la

chaine CuO [54 97]

Le composeacute YBa2Cu3O7est la phase la plus oxygeacuteneacutee qui correspond agrave δ=0 ce composeacute

se cristallise dans une structure orthorhombique supraconductrice dont le groupe drsquoespace est

Pmmm et les paramegravetres de mailles sont a= 382 Aring b= 388 Aring et c=1169 Aring figure I13-(a)

Par contre la phase la moins oxygeacuteneacute correspond agrave δ=1 cette structure est

antiferromagneacutetique sa maille eacuteleacutementaire est quadratique de groupe drsquoespace P4mmm avec

des paramegravetres de maille a=b=386Aring et c=1184Aring [55] figure I13-(b)

Les deux structures sont relativement proches La transition

orthorhombiquequadratique a eacuteteacute observeacutee agrave 700 deg C dans une atmosphegravere contenant 100

doxygegravene Lors de cette transition les paramegravetres a et c augmentent et b diminue ce qui

renforce la symeacutetrie de la structure cristalline (Figure I14) et aussi induit des contraintes

atomiques et des deacutefauts comme les plans de macle qui constituent de bons sites drsquoencrages

pour les vortex [55]

23

(a) (b)

Figure I13 Repreacutesentation de structure (a) orthorhombique et (b) quadratique de la maille

eacuteleacutementaire du compos YBa2Cu3O7-δ

(a) (b)

Figure I14 Variation des paramegravetres de reacuteseau a b et c par rapport au deacuteficit en oxygegravene δ

[54]

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuO

Lrsquoanisotropie structurale drsquoYBaCuO conduit agrave lrsquoanisotropie des proprieacuteteacutes

supraconductrices Ces derniegraveres sont confineacutees dans le plan CuO2 Les proprieacuteteacutes eacutelectriques

et magneacutetiques de lrsquoYBaCuO seront diffeacuterentes selon son orientation [58] Le courant

24

eacutelectrique circule plutocirct dans le plan (a b) que suivant lrsquoaxe c [56] Ainsi la densiteacute de

courant eacutelectrique sera tregraves diffeacuterente selon la circulation parallegravele ou perpendiculaire du

courant par rapport au plan (a b) et aussi suivant lrsquoorientation du champ exteacuterieur appliqueacute

elle sera eacuteleveacutee agrave 77k lorsque le courant circule selon le plan (a b) (de lrsquoordre de 4 210 A cm

dans des massifs textureacutes et atteigne 6 210 A cm pour des eacutechantillons sous forme de couches

minces eacutepitaxieacutees [57])

Lrsquoanisotropie des caracteacuteristiques supraconductrices se retrouve aussi sur les valeurs

de champs critiques Hc1 et Hc2 Pour lrsquoYBaCuO massif agrave T=0K on a [55]

( )2

11 02 2 10c cc a b

H T H Tminus= = times

( ) 22 140 29c cc a b

H T H T= =

La tempeacuterature critique de la phase supraconductrice de lrsquoYBaCuO est fortement deacutependante

du taux drsquooxygegravene Lrsquooptimum est de 92 K pour une valeur de δ=008 [54] figure 115

Figure I15 Repreacutesentation de la tempeacuterature critique en fonction du deacuteficit en oxygegravene dans

la structure YBaCuO

I32 Supraconducteur MgB2

a- Preacutesentation

Le diborure de magneacutesium (MgB2) est un mateacuteriau dont les proprieacuteteacutes

supraconductrices ont eacuteteacute deacutecouvertes en 2001 par J Nagamatsu et al [59] Il preacutesente une

tempeacuterature critique de 39K et comme la limite entre la famille des supraconducteurs agrave basse

25

et agrave haute tempeacuterature critique est agrave environ de 30 K le MgB2 est classeacute donc parmi les

supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) Sa deacutecouverte a susciteacute un vif inteacuterecirct

car ses constituants sont bons marcheacutes et son proceacutedeacute de fabrication est semblable agrave celui des

supraconducteurs classiques

Diffeacuterents proceacutedeacutes pour la fabrication de MgB2 massif sont utiliseacutes Un premier

consiste agrave placer du magneacutesium dans un moule en Bore la supraconductiviteacute est obtenue

apregraves traitement thermique Drsquoautre utilisent un preacutecurseur sous forme de poudre de Bore et

de Magneacutesium qursquoil comprime sous haute pression [62] lrsquoensemble subit alors un traitement

thermique

b- Structure cristalline de MgB2

Le MgB2 se cristallise dans une structure Hexagonale de type AlB2 dont le groupe

drsquoespace est P6mmm les paramegravetres de mailles sont a = 308 Adeg et c=352 Adeg [5960] La

figure I16 montre que les atomes de bore sont disposeacutes en des couches similaires agrave celles du

graphite entre lesquels sont intercaleacutes des atomes de magneacutesium chaque atome de bore est agrave

distance eacutegale de trois autres atomes de bore La position drsquoatomes sont donneacutees comme suit

Mg (0 0 0) B (13 2312) (2313 12)

c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2

Une forte anisotropie de la structure cristalline MgB2 est reacutesulteacute des successions de

couches de magneacutesium et de Bore (figure I11) cette anisotropie eacutetait connue depuis pregraves de

50 ans avant la deacutecouverte de la supraconductiviteacute de ce composeacute [61]

La premiegravere mesure directe drsquoune proprieacuteteacute supraconductrice anisotrope a eacuteteacute reacutealiseacutee

pour le champ magneacutetique critique Hc2 du bulk MgB2 un rapport 2 1 17ab cc cH Hγ = asymp avec

2abcH est le champ magneacutetique critique parallegravele au plan (ab) et 1

ccH est le champ magneacutetique

critique parallegravele agrave la direction de lrsquoaxeC

Depuis lors plusieurs chercheurs ont trouveacute des

valeurs de ce rapport comprises entre 11 et 16 pour une tempeacuterature variant de 32 K agrave 26 K

en utilisant diffeacuterents types drsquoeacutechantillons et diffeacuterentes techniques pour caracteacuteriser la

transition de lrsquoeacutetat normal vers lrsquoeacutetat supraconducteur

Lrsquoanisotropie de la densiteacute de courant critique a eacuteteacute eacutegalement eacutevalueacutee agrave lrsquoaide du

modegravele e Bean comme eacutetant 15ab cc cJ J asymp

26

Figure I16 Structure cristalline de MgB2

I4 Modegraveles des supraconducteurs

La connaissance des proprieacuteteacutes caracteacuteristiques drsquoun mateacuteriau supraconducteur joue un

rocircle important dans le dimensionnement drsquoun dispositif et par la suite pour deacutevelopper des

nouvelles applications dans le domaine industriel Diffeacuterentes meacutethodes de caracteacuterisations

sont adopteacutees dans le cas des supraconducteurs afin drsquoeffectuer des mesures des

caracteacuteristiques de ces mateacuteriaux agrave savoir la distribution du courant eacutelectrique densiteacute du

courant critique capaciteacute drsquoavoir un champ magneacutetique pieacutegeacute important hellipetc Les reacutesultats

obtenus peuvent diffeacuterer en fonction de la meacutethode de mesure choisie

Des meacutethodes de caracteacuterisations des pastilles supraconductrices ont eacuteteacute deacuteveloppeacute

dans le laboratoire GREEN qui ont pour but de mesurer la densiteacute du courant critique au

centre et sur la surface drsquoune pastille SHTC de type YBaCuO et cela agrave travers la

deacutetermination du champ magneacutetique de peacuteneacutetration dans la pastille

Avant de preacutesenter ces meacutethodes nous allons rappeler les deux modegraveles de caracteacuteristique

E(J) qui repreacutesente un supraconducteur

I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)

I411 Preacutesentation du modegravele

Le modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (1962) a eacuteteacute introduit par C P Bean (1923-1996)

dans le but drsquoeacutetudier lrsquoaimantation des supraconducteurs massifs [64 65] Il stipule qursquoagrave

tempeacuterature donneacutee la densiteacute de courant dans un supraconducteur est soit nulle soit eacutegale agrave

27

la densiteacute de courant critique Cest-agrave-dire que les supraconducteurs nrsquoexistent que dans les

deux cas suivants

- Une densiteacute de courant nulle pour les reacutegions ougrave le champ ne varie plus

- Une densiteacute de courant cJplusmn dans les reacutegions qui srsquooppose aux variations du champ

magneacutetique

ou 0cJ J J= plusmn =

Ce modegravele ne prend pas en consideacuteration la deacutependance de la densiteacute du courant

critique en champ magneacutetique et en tempeacuterature Aussi la discontinuiteacute de ce modegravele le rend

peu utilisable pour des deacuteveloppements numeacuteriques Par ailleurs gracircce agrave sa simpliciteacute ce

modegravele reste le plus utiliseacute dans les calculs analytiques afin drsquoeacutetudier les pertes en reacutegime

variable (AC) dans les rubans et aussi dans les pheacutenomegravenes de magneacutetisation [66][67]

En effet le modegravele de Bean connait un grand succegraves dans le cas des supraconducteurs

agrave basse tempeacuterature critique et lrsquoon y fait souvent reacutefeacuterence dans la litteacuterature

I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long notion

de peacuteneacutetration complegravete

En considegravere un cylindre supraconducteur infiniment long de rayon R soumis agrave un

champ magneacutetique exteacuterieur variable ( )aH t parallegravele agrave son axe

Nous allons eacutetudier la distribution de champ magneacutetique ( )B la densiteacute de courant eacutelectrique

( )J et le champ eacutelectrique dans ce cylindre supraconducteur

Le milieu supraconducteur de cylindre est repreacutesenteacute par 0micro micro= Les eacutequations neacutecessaires

pour deacuteterminer ces grandeurs se sont les eacutequations de Maxwell simplifieacutees suivantes

( ) I7BrotEt

part= minus

part

( )0 I8rotB Jmicro=

Les coordonneacutees cylindriques sont employeacutees Le champ magneacutetique appliqueacute ( )aB t

est orienteacute suivant lrsquoaxe Oz J et E sont donc orienteacutes suivant θ et variant en fonction de r

et t

Lorsqursquoon augmente la valeur du champ magneacutetique appliqueacute aH lrsquoinduction

magneacutetique B va peacuteneacutetrer progressivement agrave lrsquointeacuterieur de cylindre

28

En utilisant le modegravele de Bean afin de deacuteterminer la distribution de champ

magneacutetique B de la densiteacute de courant eacutelectrique J et de champ eacutelectrique E agrave lrsquointeacuterieur de

cylindre supraconducteur lrsquoeacutequation (18) donne

( )0 o u 0 I9rotB J rotBmicro= plusmn =

Lrsquoinduction agrave la surface de cylindre vaut

( ) ( ) ( )0 0 I10aB R t H tmicro=

Dans le cylindre le champ magneacutetique est orienteacute suivant lrsquoaxe Oz et ne deacutepond que r et t

( ) ( ) I11zB B r t u=

Par contre le champ eacutelectrique E et la densiteacute de courant J sont orienteacute suivant θ et

deacutependent aussi de r et t

( ) ( ) I1 2E E r t uθ=

( ) ( ) I1 3J J r t uθ=

Le champ magneacutetique exteacuterieur augmente agrave partir de zeacutero jusqursquoagrave une valeur

maximale Bmax Drsquoapregraves la loi de Lenz des courants qui srsquoopposent aux variations du champ

magneacutetique se deacuteveloppent agrave partir de lrsquoexteacuterieur du conducteur Drsquoapregraves le modegravele de Bean

ces courant ont une densiteacute de courant J eacutegale agrave (figure I17)

( )1

1

0 00

I14C

C

J ou pour r RJ

J ou pour R r Rminus lt lt

= + lt lt

Les eacutequations (I7) et (I9) deviennent

( ) ( ) I 51 1rE B

r r tpart part

= minuspart part

( )0 116C

B Jr

micropartminus = plusmnpart

Agrave partir des eacutequations (I11) et (I16) pour 1R r Rlt lt

( ) ( ) ( )0 I 1 7C aB r t J r R Bmicro= minus minus +

29

Pour une peacuteneacutetration complegravete le champ de peacuteneacutetration complegravete est donneacute sous la forme

( )0 I18p CB J Rmicro=

Si la valeur du champ externe est infeacuterieure agrave cette valeur la peacuteneacutetration dans ce cas est

incomplegravete et le champ peacutenegravetre jusqursquoagrave PR que lrsquoon peut calculer

( )max

0

I19PC

BR RJmicro

= minus

Le champ eacutelectrique est preacutesent entre ( )1R t et R et il est calculeacute agrave partir de lrsquoeacutequation (I16)

( )( )( ) ( )

2 21 I2

2 0

r R tBE r tt r

minuspart= minus

part

Lrsquoexpression de ( )1R t est donneacutee comme suit

( ) ( ) ( )max 01

0

I 12

2C

B B tR t R

Jmicrominus

= minus

En cas de peacuteneacutetration complegravete PR est eacutegal agrave 0 Quand ( )1R t srsquoannule le champ eacutelectrique

devient

( ) ( ) 22

2 IB rE r tt

part= minus

part

Figure I17 Distribution de B J E dans un cylindre supraconducteur soumis agrave un

champ magneacutetique parallegravele agrave son axe

30

I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)

Pour les supraconducteurs HTC le modegravele de la loi en puissance repreacutesente mieux la

caracteacuteristique E(J) que le modegravele CSM [68-70]

( ) ( )1

I23n n

c cc c

J JJE J E E JJ J J

minus

= =

Avec

cE Champ eacutelectrique critique (Vm) sa valeur est fixeacutee arbitrairement agrave 1 V mmicro pour les

mateacuteriaux SHTC

cJ Densiteacute de courant critique (Am2) elle caracteacuterise les performances du mateacuteriau

supraconducteur

n Exposant de la loi en puissance il deacutefinit la vitesse de transition du mateacuteriau entre les

deux cas limites 1n = correspond agrave une loi drsquoohm lineacuteaire alors que pour n plus grand ( n

gt200) on srsquoapproche du modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean

Figure I18 Comparaison entre la caracteacuteristique E(J) correspond au modegravele de Bean (courbe

rouge) et au modegravele de loi en puissance (courbe verte) avec celle obtenue expeacuterimentalement

(courbe bleu) pour un ruban

Contrairement au modegravele CSM le modegravele PLM est plus commode agrave utiliser dans les

formulations numeacuteriques car sa fonction est continue et possegravede eacutegalement une deacuteriveacutee

continue et crsquoest un modegravele dont leurs paramegravetres se rapprochent le mieux des valeurs

lrsquoexpeacuterimentales (figure I18)

31

Par ailleurs en reacutealiteacute les paramegravetres Jc et n ne sont pas constants ils sont

geacuteneacuteralement deacutependants du champ magneacutetique et de la tempeacuterature

I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et n

Depuis les anneacutees 80 beaucoup de travaux ont eacuteteacute consacreacute agrave eacutetudier la deacutependance en

champ magneacutetique de la densiteacute de courant critique des SHTC Cette deacutependance peut ecirctre

obtenue expeacuterimentalement par des meacutethodes eacutelectriques et magneacutetiques

Dans les mesures eacutelectriques la fiabiliteacute et la reacutepeacutetabiliteacute des valeurs mesureacutees du

courant critique sont reacuteduites en raison des difficulteacutes agrave eacutetablir des contacts dans leacutechantillon

et agrave choisir un critegravere de tension pour deacutefinir Jc De plus en geacuteneacuteral des courants importants

traversent lrsquoeacutechantillon pendant les mesures de sorte qursquoils produisent un champ magneacutetique

qui modifie le champ appliqueacute de maniegravere non homogegravene

Le premier modegravele qui deacutecrive la deacutependance en champ magneacutetique de Jc est proposeacute

par Y Kim [71] pour les mateacuteriaux supraconducteurs agrave basse tempeacuterature critique (SBTC)

( ) 0

01 C

CJJ BB B

=+

Ougrave Jc0 est la densiteacute d courant critique sous champ nul B est lrsquoamplitude de lrsquoinduction

magneacutetique et B0 est une constante caracteacuterisant le mateacuteriau

La formule de Kim deacutecrit un comportement isotrope alors que les supraconducteurs

HTc sont fortement anisotropes lrsquoorientation du champ magneacutetique a une influence

importante sur la densiteacute du courant critique du supraconducteur [66] Une autre forme

geacuteneacuteraliseacutee de la loi de ce modegravele de Kim a eacuteteacute proposeacutee pour prendre en consideacuteration le

pheacutenomegravene drsquoanisotropie des mateacuteriaux SHTC [7273]

( ) ( )0

2 2 2

0

1

I24JcJc B Bk B B

B

βperp

perp

= + +

k Facteur drsquoanisotropie (gt1)

etB Bperp Composantes parallegravele et perpendiculaire du champ magneacutetique

β Constante caracteacuterisant la deacutependance vis-agrave-vis du champ magneacutetique

32

Eacutegalement lrsquoexposant-n de la loi en puissance se comporte de la mecircme maniegravere que Jc vis-agrave-

vis le champ drsquoinduction magneacutetique plusieurs eacutetudes ont montreacute cette deacutependance [74-77] et

la loi du comportement est similaire agrave celle de Kim pour les milieux SHTC anisotropie

( ) ( )0 2 2 2

0

)

1

I25

n

nn B Bk B B

B

perp

perp

=+

+

Avec n0 est une constante qui repreacutesente la valeur de n sous champ nulle et Bn0 est une

constante caracteacuterisant la deacutependance du n vis-agrave-vis le champ magneacutetique

I5 Meacutethodes drsquoaimantation

Les supraconducteurs notamment sous forme massive peuvent ecirctre aimanteacutes et ainsi

reacutealiser ce qursquoon appelle des cryo-aimants qui permettent de geacuteneacuterer des champs magneacutetiques

de plusieurs teslas le record eacutetant agrave de 176 T agrave 26degK [78] Par ailleurs plusieurs axes de

recherches ont eacuteteacute consacreacutes agrave eacutetudier la possibiliteacute de profiter de lrsquoinduction magneacutetique

importante produite par des pastilles aimanteacutees en vue drsquoapplications en geacutenie eacutelectrique Il

existe diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantation des supraconducteurs massifs ces meacutethodes sont

baseacutees sur la variation du champ magneacutetique appliqueacute afin de creacuteer selon la loi de Lenz des

courants induits agrave lrsquointeacuterieur de ces supraconducteurs Ces courants induits geacutenegraverent agrave leur

tour un champ magneacutetique opposeacute au champ appliqueacute Ce principe est utiliseacute pour reacutealiser des

eacutecrans magneacutetiques ou pour pieacuteger du champ magneacutetique avec des aimants

supraconducteurs

I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)

Cette meacutethode consiste agrave appliquer un champ magneacutetique en refroidissant une pastille

supraconductrice agrave une tempeacuterature infeacuterieure agrave sa tempeacuterature critique (TltTC) en preacutesence

du champ magneacutetique appliqueacute [79-81] Ensuite et quand la tempeacuterature de refroidissement

stabilise ce champ magneacutetique appliqueacute est rameneacute tregraves lentement vers le zeacutero ce qui permet

la creacuteation des courants induits agrave lrsquointeacuterieur de la pastille en srsquoopposant agrave la deacutecroissance du

champ magneacutetique appliqueacute afin drsquoavoir un champ magneacutetique pieacutegeacute dans la pastille La

figure I19 illustre les diffeacuterentes eacutetapes drsquoaimantation par la meacutethode FC

33

Figure I19 Aimantation par refroidissement sous champ magneacutetique (Field Cooling FC)

[109]

La meacutethode FC donne des meilleurs reacutesultats en termes de champ pieacutegeacute Par contre ce

dernier ne peut pas ecirctre supeacuterieur au champ appliqueacute

Cependant lrsquoutilisation drsquoun eacutelectro-aimant supraconducteur est primordiale pour obtenir une

forte valeur du champ magneacutetique (gt10T) et permet ensuite de pieacuteger un champ magneacutetique

plus intense

En 2003 et lors de leurs travaux sur lrsquoaimantation de lrsquoYBaCuO massif les japonais

Masaru Tomita et Masato Murakami ont pu pieacuteger un champ magneacutetique eacutegale agrave 17 T agrave 29 K

en appliquant un champ magneacutetique eacutegale agrave 179T [78] et une valeur de 176T a eacuteteacute pieacutegeacutee par

J H Durrell et all agrave 28K en 2014 [82] en utilisant des pastilles supraconductrices de type

GdBCO de 2415 mm de diamegravetre et de 15 mm de hauteur

I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC)

Dans cette meacutethode et contrairement agrave la meacutethode FC lrsquoapplication du champ

magneacutetique se fait apregraves le refroidissement de la pastille agrave la tempeacuterature de fonctionnement

(tltTc) [81] figure I20

Avec cette meacutethode on peut pieacuteger une valeur de champ magneacutetique inferieur

(environ deux fois) agrave celle pieacutegeacute par la meacutethode FC car deux nappes de courant sont induites

lors de lrsquoaimantation par ZFC une correspondant agrave lrsquoapplication du champ magneacutetique et

lrsquoautre agrave la diminution du champ

34

Figure I20 Aimantation par refroidissement hors champ magneacutetique

(Zero Field Cooling ZFC) [109]

En utilisant les meacutethodes drsquoaimantations FC et ZFC un champ magneacutetique appliqueacute

externe important et constant est neacutecessaire pour eacutetablir un champ SHTC pieacutegeacute intense En

geacuteneacuterale cela signifie quun aimant soleacutenoiumlde supraconducteur agrave grande eacutechelle et des

alimentations encombrantes associeacutees sont neacutecessaires Ces exigences limitent souvent

lutilisation de ce type drsquoaimants SHTC pour une utilisation dans la recherche scientifique au

niveau des laboratoires ou dans des applications industrielles comme les machines eacutelectriques

tournantes [83]

I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization

(PFM)

Le processus drsquoaimantation par la meacutethode PFM neacutecessite lrsquoobtention drsquoune impulsion

de courant eacutelectrique intense dans une bobine de petites dimensions ce qui permet de geacuteneacuterer

une impulsion de champ magneacutetique importante pour aimanter la pastille supraconductrice

[84-86]

La meacutethode PFM est une autre forme de la meacutethode ZFC sauf que la dureacutee de

lrsquoimpulsion de champ appliqueacute dans ce cas est tregraves courte (quelques millisecondes)

Lrsquoavantage fondamental de la meacutethode PFM est qursquoelle ne neacutecessite pas un eacutelectro-aimant

supraconducteur une simple bobine de cuivre suffit pour geacuteneacuterer une impulsion de champ

magneacutetique de plusieurs teslas et produit par la suite un champ magneacutetique pieacutegeacute important

(environ 30 agrave 40 du champ appliqueacute)

35

La forme de lrsquoimpulsion du champ magneacutetique appliqueacute le volume et la forme de la

pastille utiliseacutee et sa densiteacute de courant eacutelectrique influent fortement sur la valeur du champ

magneacutetique pieacutegeacute dans la pastille

Figure I21 Aimantation par un champ impulsionnel (pulsed field magnetization PFM)

[109]

Le circuit eacutelectrique de lrsquoaimantation utiliseacute dans ce cas-lagrave est un circuit RLC composeacute drsquoun

circuit de charge de condensateur C et circuit de deacutecharge de ce condensateur dans lrsquoinducteur

Lind (Figure I22)

La forme de lrsquoimpulsion du champ magneacutetique creacuteeacute par lrsquoinducteur est lrsquoimage de la

forme du courant eacutelectrique produit par le circuit de deacutecharge LC Lrsquoamplitude et la constante

du temps caracteacuteristique du courant impulsionnel sont directement lieacutees agrave la valeur de

lrsquoinductance L

Figure I22 Scheacutema eacutelectrique simplifieacute du circuit utiliseacute pour aimanter les supraconducteurs

massifs

36

En reacutegime peacuteriodique lexpression du champ magneacutetique appliqueacute est alors donneacutee par la

solution de leacutequation de deacutecharge du circuit

( ) ( ) ex I26p 1a mt tH t Hτ τ

= minus

Avec

LCτ = Constance du temps du circuit de deacutecharge

( )0 exp(1)mH q τ= Champ maximal donneacutee pour t τ=

0q Charge initiale du condensateur C du circuit

La figure I23 preacutesente leacutevolution temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour

laimantation par la meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

Figure I23 Variation temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour laimantation par la

meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

Eacutetant donneacute que la magneacutetisation par la meacutethode PFM est un proceacutedeacute largement utiliseacute

pour laimantation des cryo-aimants il semble inteacuteressant de deacutevelopper des outils et des

meacutethodes de calcul deacutedieacutees pour ce proceacutedeacute Des travaux anteacuterieurs avaient eacuteteacute meneacutes en vue

du deacuteveloppement des modegraveles analytiques pour calculer la distribution du champ magneacutetique

des bobines circulaires seules avec un noyau de fer ou en preacutesence de noyau supraconducteur

[87-91] ainsi que le cas de bobine circulaire dans un circuit ferromagneacutetique avec entrefer

[92]

37

Dans le chapitre II de cette thegravese nous allons deacutevelopper un modegravele analytique pour

montrer lrsquoeffet de la preacutesence drsquoune pastille supraconductrice sur la valeur de lrsquoinductance

drsquoune bobine circulaire placeacutee dans un circuit ferromagneacutetique avec entrefer

I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTC

La deacutetermination de la densiteacute de courant critique du mateacuteriau supraconducteur peut ecirctre

reacutealiseacutee soit par la meacutethode eacutelectrique (meacutethode directe) soit par la meacutethode magneacutetique

(meacutethode indirecte) Chacune de ces meacutethodes comporte des problegravemes pratiques qui rendent

deacutelicate lrsquoobtention drsquoune mesure preacutecise de CJ

I51 Meacutethode eacutelectrique

La meacutethode eacutelectrique consiste agrave injecter dans lrsquoeacutechantillon des courants croissants

jusqursquoagrave ce que lrsquoeacutetat supraconducteur disparaisse [93] La meacutethode de quatre pointes est ainsi

utiliseacutee dans laquelle le courant I est injecteacute dans lrsquoeacutechantillon et la mesure de la tension U

aux bornes de lrsquoeacutechantillon est faite (figure I24) On considegravere que le courant injecteacute se

reacutepartit uniformeacutement dans tout le mateacuteriau pour obtenir une relation simple entre le courant

et la densiteacute de courant I= JS ougrave S est la section de lrsquoeacutechantillon Aussi on suppose que le

champ eacutelectrique agrave une seule composante suivant lrsquoaxe de lrsquoeacutechantillon pour avoir une

relation simplifieacutee entre le champ eacutelectrique E et la tension U aux bornes de lrsquoeacutechantillon

U=El avec l est la distance entre les prises de potentiel Le champ eacutelectrique critique EC est

souvent choisi de 1 V mmicro A partir de la mesure U(I) en deacuteduit E(J) et par la suite la densiteacute

de courant critique Jc et lrsquoexposant-n de la loi en puissance preacutesenteacutee ci-dessus

Figure 24 Scheacutema repreacutesentatif de la meacutethode eacutelectrique pour deacuteterminer la densiteacute

de courant eacutelectrique Jc drsquoun mateacuteriau supraconducteur

Cette meacutethode de mesure de Jc des SHTC est simple et donne accegraves la vraie valeur de

Jc Cependant [93] elle implique la pose de contact sur lrsquoeacutechantillon qui peut entrainer des

38

problegravemes de dissipation de chaleur aux contacts Cette meacutethode est geacuteneacuteralement tregraves utiliseacutee

surtout pour les rubans

I52 Meacutethode magneacutetique

Les meacutethodes magneacutetiques sont baseacutees sur lrsquoeacutetude des proprieacuteteacutes magneacutetique du

mateacuteriau supraconducteur Lrsquoeacutechantillon est soumis agrave un champ magneacutetique externe H Ce

champ creacutee des boucles de courant induites qui peuvent ecirctre de type intragrain ou intergrain

[39] srsquoopposant au champ appliqueacute Les meacutethodes geacuteneacuteralement utiliseacutees mesurent

lrsquoaimantation M de lrsquoeacutechantillon et permettent alors de calculer la densiteacute de courant critique

Jc agrave lrsquoaide du modegravele de Bean

Les principaux avantages des meacutethodes magneacutetiques sont drsquoune part lrsquoabsence de

contact eacutelectrique avec lrsquoeacutechantillon et donc la possibiliteacute de ne pas amener de chaleur agrave

lrsquoeacutechantillon et drsquoautre part la possibiliteacute drsquoeacutetudier des eacutechantillons de taille tregraves faible voire

mecircme des poudres

Au laboratoire GREEN Bruno DOUINE amp al ont deacuteveloppeacute une nouvelle meacutethode

magneacutetique de caracteacuterisation de pastilles SHTC pour deacuteterminer la densiteacute de courant

critique Jc et lrsquoexposant-n de la loi en puissance du mateacuteriau supraconducteur Le principe est

de mesurer le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP Ce champ magneacutetique

correspond au champ magneacutetique appliqueacute neacutecessaire pour que la diffusion du champ

magneacutetique atteigne le centre de pastille SHTC [77 94 95 96]

I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastille

Un champ magneacutetique est appliqueacute perpendiculairement sur une pastille SHTC de

rayon R et de hauteur L comme crsquoest montreacute sur la figure I25 Ce champ magneacutetique

appliqueacute est consideacutereacute lineacuteairement varie en fonction du temps

( ) ( ) I27a bB t V t=

Avec Vb est la vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacute

Figure I25 Pastille supraconductrice massive de forme cylindrique soumise agrave un champ

magneacutetique appliqueacute axialement

39

Un champ magneacutetique commence agrave apparaitre au centre de la pastille apregraves un certain

temps pt appeleacute temps de peacuteneacutetration le champ magneacutetique appliqueacute neacutecessaire agrave la

peacuteneacutetration complegravete jusqursquoau centre de la pastille est appeleacute champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete et noteacute BP (figure I26) En utilisant le modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean

(CSM) ce champ de peacuteneacutetration appeleacute aussi champ de peacuteneacutetration de Bean BPB peut-ecirctre

analytiquement obtenu agrave partir de la loi de Biot et Savart sous la forme suivante [77]

( )

22

02

2

2ln4

2

I28cPB

LR RJ LB

LR R

micro

+ + = + minus

Le principe de cette meacutethode est de mesurer le champ de peacuteneacutetration BPB et deacuteduire

par la suite la densiteacute de courant critique Jc

Figure I26 Variation du champ magneacutetique en fonction du temps Ba est le champ appliqueacute

sur la pastille et B0 repreacutesente le champ magneacutetique mesureacute au centre de la pastille

En fait lrsquoideacutee principale est de remplacer la pastille SHTC eacutetudieacutee par deux pastilles

SHTC identiques seacutepareacutees par un entrefer drsquoeacutepaisseur laquo e raquo dans lequel est placeacutee une sonde

agrave effet Hall afin de mesurer le champ magneacutetique entre ces deux pastille (figure I27) Le

champ magneacutetique mesureacute possegravede une seule composante crsquoest la composante radiale

40

Figure I27 Position de sonde agrave effet Hall entre deux pastilles SHTC

Theacuteoriquement ces deux pastilles sont consideacutereacutees comme une seule pastille dont

lrsquoinfluence de lrsquoeacutepaisseur de lrsquoentrefer creacuteeacute par la sonde sur la valeur de la densiteacute de courant

Jc doit ecirctre prise en consideacuteration

Lrsquoaimantation de la pastille se fait par la meacutethode PFM le champ appliqueacute est obtenu

par une simple deacutecharge drsquoun condensateur dans une bobine en cuivre Le scheacutema eacutelectrique

du circuit drsquoaimantation est preacutesenteacute sur la figure I22

La figure I28 repreacutesente la variation du champ magneacutetique en fonction du temps pour

deux pastilles SHTC identiques de type YBaCuO caracteacuteriseacutee chacune par un rayon R de

10mm et de longueur L eacutegale agrave 5 mm et seacutepareacutees par une distance de 1mm (repreacutesente

lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall)

Figure I28 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesureacute entre deux pastilles

SHTC

41

Par conseacutequent la deacutetermination du temps de peacuteneacutetration Pt est effectueacutee comme suit

Nous consideacuterons drsquoabord que apregraves peacuteneacutetration complegravete du champ magneacutetique ( )Pt tgt

( )aB t et ( )0B t sont seacutepareacutes par une valeur eacutegale agrave PBB Deuxiegravemement nous modifions ( )0B t

B0(t) autour de tp pour quil soit identique au champ magneacutetique appliqueacute ( )aB t (figue I22)

Ceci permet au final de deacuteduire Pt et PMB

La valeur du champ magneacutetique PMB mesureacute pour des deux pastilles est drsquoenvirons 1

Tesla A partie de cette valeur de PMB cedil qursquoon suppose eacutegale agrave BPB on peut calculer la valeur

de la densiteacute de courant critique Jc agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 Elle est eacutegale agrave 110 Amm2 et

crsquoest une valeur proche des valeurs estimeacutees agrave partir des donneacutees des constructeurs et de la

litteacuterature

I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur le champ

de peacuteneacutetration

En utilisant le modegravele de la loi en puissance (PLM) le champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete noteacute BP peut srsquoexprimer numeacuteriquement en fonction du champ

magneacutetique de peacuteneacutetration ducirc au modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM) (BPB) de la vitesse

de monteacutee du champ appliqueacute Vb et de la puissance n comme [77]

( ) ln I291 bP PB

VB Bn

α β+ = +

Avec 12α = et 34β =

On peut ajouter ici qursquoil nrsquoy a pas drsquoinfluence des paramegravetres geacuteomeacutetrique de la

pastille R et L sur les valeurs de α etβ

La relation I29 saveacuterera expeacuterimentalement utile pour deacuteterminer la valeur n dune

pastille supraconductrice soumise agrave des diffeacuterentes vitesses de monteacute Vb du champ externe

Pour cela deux manipes expeacuterimentales sont installeacutees lrsquoune contient une bobine

supraconductrice afin de geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee du champ appliqueacute Ba (Meacutethode

drsquoaimantation ZFC) et lrsquoautre une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer un champ magneacutetique

agrave vitesse de monteacutee eacuteleveacutee de Ba (Meacutethode PFM) Les reacutesultats de mesure de champ

magneacutetique sont illustreacutes sur la figure I29

Lrsquoinfluence de lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall placeacutee sera prise en consideacuteration

dans les calculs de lrsquoexposant-n et la densiteacute de courant critique du mateacuteriau supraconducteur

42

(a) (b)

Figure I29 Repreacutesentation du champ magneacutetique appliqueacute et le champ magneacutetique mesureacute

entre deux pastilles SHTC en fonction de temps en utilisant a) une bobine supraconductrice

pour geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee b) une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer une

vitesse de monteacutee eacuteleveacutee

Soit 1PMB le champ de peacuteneacutetration mesureacute pour une faible vitesse de monteacutee 1bV et 2PMB est le

champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute pour une vitesse de monteacutee eacuteleveacutee 2bV

A partir de lrsquoeacutequation (I22) la valeur de n peut ecirctre deacuteduite agrave partir de

( ) ( )2 1 1 2

1 2

I3l ln

0nPM b PM b

PM PM

B V B Vn

B Bα

βminus

= minusminus

A partir de cette valeur de n et les valeurs de 1PB et 1bV on deacuteduit la valeur de PBB agrave

lrsquoaide de lrsquoeacutequation (I29) Par la suite la valeur de JC sera deacutetermineacutee agrave partir de lrsquoeacutequation

(I28) en fonction des paramegravetres geacuteomeacutetrique R et L

I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de lrsquoexposant-n et Jc

Rappelons que les mesures expeacuterimentales agrave travers la sonde agrave effet Hall placeacutee entre

deux pastilles SHTC donnent le champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute BPM et non pas le

champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP agrave cause de lrsquoentrefer existant entre les deux

pastilles ducirc agrave la sonde

Afin de trouver une relation entre BPM et BP une simulation numeacuterique est effectueacutee

pour les deux cas suivants

43

- Cas drsquoune pastille seule sans sonde agrave effet hall (e=0) pour deacutetermineacute BP au

centre de la pastille agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I8

- cas de deux pastilles identiques seacutepareacutees pour une distance laquo e raquo qui preacutesente

lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall pour deacuteterminer le champ de peacuteneacutetration BPM

La figure I30 repreacutesente la variation de rapport PM PB B en fonction de la longueur L

de la pastille pour e = 05 mm et e = 1 mm Le champ magneacutetique appliqueacute sur les pastilles est

caracteacuteriseacute par une vitesse de monteacutee Vb= 1000 Ts les pastilles utiliseacutees sont modeacuteliseacutees par

une densiteacute de courant critique Jc=100Amm2 un rayon R=10 mm et n = 15

Une relation entre BPM et BP est deacuteduite

( ) ( ) 05 00 I312ln( ) 081 368 1PM

P

B e mm LB

= = +

( ) ( ) 1 00 I3350ln( ) 07233 2PM

P

B e mm LB

= = +

Les expressions I10 et I11 sont indeacutependantes de Vb et n [95] Cependant elles sont valables

uniquement pour R=10 mm Pour drsquoautres valeurs de R des nouvelles relations entre BPM et

BP peuvent ecirctre exprimeacutes avec les mecircmes maniegraveres de calculs

Figure I30 Rapport P

PMBB

en fonction de longueur L de la pastille SHTC

I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille

Une autre meacutethode de calcul de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete a eacuteteacute

proposeacutee en utilisant une seule pastille au lieu deux agrave partir de la mesure de champ

magneacutetique au centre de la surface de la pastille agrave lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet hall placeacutee agrave une

44

distance laquo d raquo au-dessus de la surface de la pastille (figure I31) Cette meacutethode a lrsquointeacuterecirct

drsquoecirctre tregraves simple agrave exeacutecuter et moins couteuse

Figure I31 Position du sonde agrave effet Hall au centre de surface de la pastille

I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et BP

Des simulations numeacuteriques et analytiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees pour deacuteterminer la relation

entre le champ magneacutetique mesureacute agrave lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet Hall et le champ magneacutetique

de peacuteneacutetration complegravete BP

Une pastille SHTC de rayon R et de longueur L est agrave soumise agrave un champ

magneacutetique lineacuteairement variable appliqueacute perpendiculairement sur la surface de la pastille

Cela nous permet de deacuteterminer le champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur et agrave lrsquoexteacuterieur de la

pastille Ainsi de deacuteterminer la densiteacute du courant critique de cette pastille

La figure I32 repreacutesente la distribution de la densiteacute du courant CJ J dans la pastille

SHTC pour trois diffeacuterentes vitesses de monteacutee Vb (01 Ts et 10 Ts et 1000Ts) pour une

mecircme valeur de la densiteacute de flux magneacutetique appliqueacute Dans cette simulation la valeur de

lrsquoexposant-n utiliseacute est 15 ce qui repreacutesente une faible valeur pour un SHTC agrave 77 K et une

densiteacute de courant critique Jc consideacutereacutee constante eacutegale agrave 100 Amm2

On remarque que quels que soient la valeur de Vb les paramegravetres geacuteomeacutetriques de la pastille

SHTC et la valeur de n (gt 10) JJc est presque constante partout dans les reacutegions ougrave la

densiteacute de courant eacutelectrique nrsquoest pas nulle

Quand Ba devient eacutegal agrave BP on dit que la peacuteneacutetration est complegravete et CJ J est consideacutereacute

constant sur toute la pastille comme dans le cas du modegravele de Bean

45

Figure I32 Distribution de la densiteacute de courant JJc dans la pastille SHTC pour trois valeur

de vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacute

On appelle ( )0B t le champ magneacutetique au centre de la pastille SHTC et ( )zB d t le

champ magneacutetique mesureacute par la sonde agrave effet Hall au-dessus du centre de la surface de la

pastille agrave une distance d=05mm

46

( )aB t ( )0B t et ( )05 zB d mm t= sont repreacutesenteacute sur la figure I26 une densiteacute de courant

critique constante Jc=100Amm2 un champ magneacutetique appliqueacute lineacuteairement varie avec une

vitesse de monteacute Vb=1 Ts et une valeur de lrsquoexposant-n=15

La diffeacuterence ( ) ( )a zB t B tminus noteacute ( ) )ZSCB d t repreacutesente la densiteacute de flux magneacutetique

produit par le courant induit agrave lrsquointeacuterieur de la pastille SHTC La figure I33 montre que la

diffeacuterence ( ) ( )05 a zB t B d mm tminus = atteint une valeur maximale noteacute BZSCM avant que

( ) ( )0aB t B tminus atteint BP La relation entre BZSCM et BP est lieacutee aux paramegravetres geacuteomeacutetriques de

la pastille SHTC comme dans le modegravele de lrsquoeacutetat critique (CSM)

Figure I33 Calcul numeacuterique de BP au centre de la pastille et BZSCM au-dessus du centre de

surface de la pastille agrave d = 05mm

Dans le cas du champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete et modegravele de lrsquoeacutetat critique

(CSM) la densiteacute du flux magneacutetique le long de lrsquoaxe drsquoune pastille supraconductrice

cylindrique noteacute BZSCB peut ecirctre donneacute analytiquement en utilisant la loi de Biot et Savart de

la mecircme faccedilon que BPB sous forme

( ) ( ) ( )

( )

( )2 2 2 2

0

2 2 22

1 1 ln l I3n

4 1 13C

ZSCB

R Rd L RJ d RB d R L d L dR R

d Rd L R

micro

+ + + + + = + minus minus minus + + +

47

Une eacutetude comparative a eacuteteacute reacutealiseacutee entre un calcul analytique du rapport ZSCB PBB B

et un calcul numeacuterique du rapport ZSCM PB B en fonction de la distance laquo d raquo Le calcul

numeacuterique est fait pour diffeacuterentes valeurs de n et Vb (figure I34)

Figure I34 comparaison entre le calcul numeacuterique ZSCB PBB B et le calcul analytique

ZSCM PB B

On remarque que quels que soient les valeurs de n et Vb les rapports ( ) ZSCM PB d B et

( ) ZSCB PBB d B sont eacutequivalents Donc agrave partir de la valeur BZSCM(d) mesureacute le champ de

peacuteneacutetration PB peut ecirctre deacuteduit de la faccedilon suivante

( )( )( ) ( )

I34ZSCM mesureacute

PZSCB PB analytiquement

B dB

B d B=

Le rapport ( )( )ZSCB PBB d B est indeacutependant de Jc il deacutepend seulement des paramegravetres

geacuteomeacutetrique R et L de la pastille

48

I6 Objectifs de la thegravese

Apregraves avoir preacutesenteacute un rappel historique sur lrsquoeacutevolution de la supraconductiviteacute

depuis sa deacutecouverte jusqursquoau temps actuel nous avons rappeleacute quelques proprieacuteteacutes

caracteacuteristiques des mateacuteriaux supraconducteurs et leurs grandeurs critique Ensuite nous

avons preacutesenteacute les mateacuteriaux massifs supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)

et leurs proprieacuteteacutes en citant deux mateacuteriaux de ce type agrave savoir lrsquoYBaCuO et le MgB2 Nous

avons preacutesenteacute eacutegalement des diffeacuterentes meacutethodes drsquoaimantations des pastilles supraconductrices agrave

savoir les meacutethodes ZFC FC et PFM

Enfin nous avons fait un reacutesumeacute sur une nouvelle meacutethode de caracteacuterisations reacutealiseacutee

au laboratoire GREEN par B DOUINE amp al pour calculer les grandeurs caracteacuteristiques

drsquoune pastille SHTC

Deux axes principaux sont viseacutes par cette thegravese

1 Proposer des modegraveles analytiques de dimensionnement de lrsquoinducteur drsquoun systegraveme

drsquoaimantation drsquoune pastille supraconductrice en preacutesence drsquoun circuit

ferromagneacutetique

2 Ameacuteliorer les meacutethodes de caracteacuterisation existant notamment celles utilisant la

meacutethode PFM afin drsquoeacutetudier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique drsquoune

pastille supraconductrice agrave haute tempeacuterature critique

49

Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de

lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit

ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune

pastille supraconductrice

50

II1 Introduction

La supraconductiviteacute est un domaine tregraves passionnant de la physique appliqueacutee En

geacutenie eacutelectrique comme en physique les supraconducteurs sont largement utiliseacutes pour

obtenir des champs magneacutetiques tregraves eacuteleveacutes On peut obtenir des aimants avec des mateacuteriaux

supraconducteurs massifs de type (RE) BCO agrave lrsquoaide drsquoun champ magneacutetique Ils peuvent

atteindre une densiteacute de flux magneacutetique tregraves eacuteleveacutee En effet il existe diffeacuterentes faccedilons

drsquoaimanter ce type de supraconducteurs massifs Cependant le moyen le plus commode et le

plus courant est drsquoutiliser un champ magneacutetique pulseacute Cette meacutethode est appeleacutee laquo PFM raquo

pour laquo Pulsed Field Magnetization raquo elle est geacuteneacuteralement utiliseacutee pour lrsquoaimantation des

cryo-aimants [84]

Il est tregraves important destimer et deacutevaluer les composantes du champ magneacutetique qui

deacutependent fortement de la geacuteomeacutetrie de linducteur du circuit drsquoaimantation utiliseacute et qui a

pour but final doptimiser la configuration expeacuterimentale Dans leacutetape de conception de

linducteur neacutecessaire pour magneacutetiser les supraconducteurs massifs agrave haute tempeacuterature

critique (SHTC) la modeacutelisation et la simulation sont fortement recommandeacutees pour effectuer

les calculs neacutecessaires des diffeacuterentes caracteacuteristiques eacutelectriques du systegraveme eacutetudieacute agrave savoir

la reacutesistance et linductance de la bobine La deacutetermination de la valeur de la reacutesistance est

assez simple tandis que lrsquoinductance neacutecessite un traitement particulier

De ce fait des modegraveles analytiques ont eacuteteacute proposeacutes depuis longtemps pour calculer la

distribution du champ magneacutetique creacuteeacute par des bobines circulaires sans fer [88 89 98] et plus

reacutecemment pour des bobines avec des noyaux de fer de longueur finie [90] Bien que ces

meacutethodes donnent des reacutesultats preacutecis elles ne sont pas adapteacutees pour leacutetude des bobines

axisymeacutetriques placeacutees dans un circuit ferromagneacutetique contenant un entrefer simple ou un

entrefer contenant une pastille supraconductrice Ces modegraveles sont baseacutes essentiellement sur

la loi de Biot et Savart Des logiciels commerciaux sophistiqueacutes qui donnent des reacutesultats tregraves

preacutecis en consideacuterant la non-lineacuteariteacute des mateacuteriaux impliqueacutes dans le problegraveme eacutetudieacute sont

utiliseacutes

Dans ce chapitre nous proposons drsquoutiliser des meacutethodes analytiques pour reacutealiser

cette tacircche en reacutesolvant les eacutequations de Laplace et de Poisson De telles meacutethodes conduisent

agrave des solutions significatives avec des informations physiques tregraves utiles pour lrsquoeacutetape de la

conception Il srsquoagit de calculer le potentiel vecteur magneacutetique A

dans les diffeacuterentes reacutegions

drsquointeacuterecirct drsquoun circuit ferromagneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer concentrique par rapport agrave la

51

bobine en absence de tout mateacuteriau supraconducteur Le cas de preacutesence drsquoune pastille

supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du circuit deacutecrit preacuteceacutedemment sera eacutegalement

traiteacute Pour montrer lrsquoinfluence de la preacutesence drsquoun mateacuteriau supraconducteur sur la valeur de

lrsquoinductance de la bobine utiliseacutee il sera question de calculer son inductance dans les deux cas

A la fin de ce chapitre et en prenant le problegraveme du circuit magneacutetique sans pastille

nous allons utiliser lrsquoexpression analytique du potentiel vecteur magneacutetique obtenue dans ce

cas pour calculer les courants induits dans une pastille supraconductrice en utilisant laquola

meacutethode de Brandtraquo bien connue deacuteveloppeacutee en 1998 pour les disques et les cylindres dans

un champ magneacutetique axial [100 101]

II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveses

La geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute est repreacutesenteacutee sur la figure II1

Figure II1 Geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute un circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie infeacuterieur de longueur 3 2 e Z Z= minus concentrique avec une bobine de

longueur 4 1L Z Z= minus

Les reacutegions I III et IV correspondent agrave de lrsquoair La reacutegion II correspond agrave une bobine

circulaire en cuivre de section transversale rectangulaire Cette bobine composeacutee de N spires

de rayon interne 2R de rayon externe 3R et de longueur 4 1L Z Z= minus est parcourue par une

densiteacute de courant uniforme J dans le sens uθ

La bobine est concentreacutee autour drsquoun

entrefer de rayon 1R et de longueur 3 2e Z Z= minus situeacute sur la partie infeacuterieure du circuit

ferromagneacutetique (figure II1) Lrsquoensemble du systegraveme est deacutelimiteacute dans la direction axiale par

52

0z = et 5z Z= Les limites exteacuterieures du circuit ferromagneacutetique doivent ecirctre choisies

suffisamment loin de la zone de calcul pour ne pas affecter les reacutesultats obtenus Des

conditions aux limites homogegravenes de type Dirichlet sont consideacutereacutees dans les reacutegions I II et

III agrave 0z = et 5z Z= et de type de Neumann dans la reacutegion IV agrave 2z Z= et 3z Z=

Le problegraveme est traiteacute en axisymeacutetrique la formulation en potentiel vecteur

magneacutetique en coordonneacutees cylindriques est employeacutee Seule la composante suivant θ du

potentiel vecteur magneacutetique est preacutesente et elle ne deacutepend que des coordonneacutees r et z

A partir de lrsquoeacutequation de Maxwell-Ampegravere

( )0 0 0 II1ErotB Jt

micro micro ε part= +

part

Lorsque le champ eacutelectrique est stationnaire le second membre de lrsquoeacutequation (II1) devient

neacutegligeable

Drsquoautre part lrsquoexpression de lrsquoinduction magneacutetique en fonction du potentiel vecteur

magneacutetique est donneacutee comme suit

( ) ( ) II2B rot A=

En remplaccedilant lrsquoeacutequation (II2) dans (II1) on trouve

( ) ( )20 0 ( ( ) ) ( II 3) rot rot A J grad div A A Jmicro micro= rArr minusnabla =

Compte tenu de la jauge de coulomb ( ) 0div A = lrsquoeacutequation (II3) devient

( )20 II4A Jmicronabla = minus

Donc deux cas sont possibles

( )2 0

II0 5J Equation de Poisson

AEquation de Laplace

microminusnabla =

Pour notre problegraveme les expressions du potentiel vecteur magneacutetique pour chaque

reacutegion sont obtenues agrave partir de la reacutesolution de lrsquoeacutequation de poisson dans la reacutegion de la

bobine (reacutegion II) et de Laplace dans les reacutegions I II et III en respectant les conditions de

continuiteacute des composantes tangentielles et normales du champ magneacutetique aux interfaces

entre les reacutegions

53

( ) ( ) ( )( )

( )2

0

2

II6

0

( )II

i

r z

r

A J r z Reacutegion II Bobine

A Reacutegions i i I III IVz

micronabla =minusnabla = =

Avec 0micro et J sont respectivement la permeacuteabiliteacute du vide et la densiteacute de courant dans la bobine

Sachant que la densiteacute de courant J est consideacutereacutee homogegravene dans la bobine elle est

indeacutependante de la composante r et elle ne deacutepend que de z

( )1 4 ( ) II0

7J Z z Z

J zAilleur

lt lt=

Dans la modeacutelisation analytique de ce problegraveme nous avons supposeacute que la

permeacuteabiliteacute magneacutetique du circuit ferromagneacutetique est infinie (micro rarrinfin ) Ceci implique que

le champ magneacutetique nrsquoest pas calculeacute agrave lrsquointeacuterieur du milieu ferromagneacutetique et sa

composante tangentielle est nulle aux interfaces ferromagneacutetiques

II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetique

La reacutesolution de toute eacutequation diffeacuterentielle aux deacuteriveacutes partielles est fortement

deacutependante du domaine dans laquelle la solution est deacutefinie et valable ainsi les conditions

aux limites que cette solution doit remplir La reacutesolution de lrsquoeacutequation (II6) se fait dans les

reacutegions de I agrave IV agrave lrsquoaide de la meacutethode de seacuteparation des variables [90101]

II31 Reacutegion I 3 4 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation consideacutereacutee dans cette reacutegion est une eacutequation de Laplace elle srsquoeacutecrit en

coordonneacutees cylindrique sous la forme

( )2 2

22 2 2

10 0 II8I I I II

A A A AAr r r r z

part part partnabla = rArr + minus + =

part part part

Les conditions agrave limites homogegravenes de Dirichlet sont imposeacutees ici agrave 0Z = et 5Z Z=

( )1 1 5 ( 0 ) ( ) 0 II9A r z A r z Z= = = =

La composante tangentielle du champ magneacutetique est nulle agrave lrsquointerface pour 4r R=

( )4

II1( ) 0 0r R

rAr =

part=

part

En utilisant la meacutethode de seacuteparation de variable le potentiel Vecteur magneacutetique peut

srsquoeacutecrire comme suit

54

( ) ( ) ( ) ( ) II11A r z R r Z z=

A partir des eacutequations (II9) (II10) et (II11) la forme geacuteneacuterale de lrsquoexpression du potentiel

vecteur magneacutetique dans la reacutegion I est donneacutee par (voir deacutetails en annexe I)

( ) ( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 11 0 4

II12nII n n n n

n n

K RA r z b I r K r sin z

I Rα

α α αα

infin

=

= +

sum

Avec n est un entier positif 5n n Zα π= est la valeur propre du problegraveme I0 et K0 sont

respectivement les fonctions de Bessel modifieacutees du premier et du deuxiegraveme type drsquoordre 0 etI1 et

K1sont respectivement les fonctions de Bessel modifieacutees du premier et du deuxiegraveme type ordre1

[102] Alors que Inb est la constante drsquointeacutegration elle sera deacutetermineacutee par la suite en utilisant

les conditions de passages agrave lrsquointerfaces agrave 3r R= entre les reacutegions I et II

II32 Reacutegion II 2 3 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre dans cette reacutegion est une eacutequation de Poisson En coordonneacutees

cylindriques

( )2 2

02 2 2

1 ( ) II13II II II IIA A A A J zr r r r z

micropart part part+ minus + = minus

part part part

Les conditions aux limites de Dirichlet sont imposeacutees ici agrave 0z = et 5z Z=

( )5 ( 0) ( I 10 4) III IIA r z A r z Z= = = =

Lrsquoeacutequation (II13) est une eacutequation diffeacuterentielle de deuxiegraveme degreacute avec second membre sa

reacutesolution est deacutetailleacutee dans lrsquoannexe I

La solution geacuteneacuterale de (II13) est donneacutee donc par

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 1 11

II15II IIII n n n n n n n

n

A r z a I r b K r C L r sin zα α α αinfin

=

= + minussum

Avec 022

nn

n

JC micro πα

= et ( ) ( ) ( ) ( )( )5

1 45 0

2 2sin cos cosZ

n n n nJJ J z z dz Z Z

Z nα α α

π= = minusint

L1 est la fonction de Struve modifieacutees ordre 1

Les constantes drsquointeacutegrations IIna et II

nb sont deacutetermineacutees en utilisant les conditions de

passages aux interfaces agrave 3r R= entre les reacutegions I et II et agrave 2r R= entre les reacutegions II et III

55

II33 Reacutegion III 1 2 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Dans cette reacutegion lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre est de type Laplace

( )2 2

2 2 2

1 0 II16III III III IIIA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites imposeacutees ici sont

( )5 ( 0) II1( ) 0 7III IIIA r z A r z Z= = = =

Consideacuterons les conditions aux limites de lrsquoeacutequation (II17) la solution geacuteneacuterale de

lrsquoeacutequation (II16) est donneacutee par

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 11

II18III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Les constantes drsquointeacutegrations IIIna et III

nb sont deacutetermineacutees en utilisant les conditions

de passages aux interfaces agrave 2r R= et agrave 1r R= entre les reacutegions II et III et les reacutegions III et IV

successivement

II34 Reacutegion IV 1 2 30 etr R Z z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation (II1) agrave reacutesoudre dans cette reacutegion est une eacutequation de Laplace

( )2 2

2 2 2

1 0 II19IV IV IV IVA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites imposeacutees ici agrave z=Z2 et z=Z3 sont de type de Neumann

( )2 3

II2( ) ( ) 00IV IV

z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

Une condition suppleacutementaire est imposeacutee agrave 0r = (axe de symeacutetrie)

( ) II( 0 2) 10IVA r z= =

Consideacuterons les eacutequations (II20) et (II21) la solution geacuteneacuterale de lrsquoeacutequation (II19) est

donneacutee par

( ) ( ) ( )( ) ( )0 1 21

cos II22IVIV k k k

k

A r Z A r a I r z Zβ βinfin

=

= + minussum

56

Avec 5 2

kk

Z Zπβ =minus

0A et IVka sont des constantes drsquointeacutegration k est un entier positif

La constante dinteacutegration 0A est due agrave lrsquoapplication des conditions aux limites de Neumann

dans la reacutegion IV Elle est deacutetermineacutee en appliquant la condition de continuiteacute du potentiel

vecteur magneacutetique agrave linterface agrave 1r R= entre la reacutegion III et la reacutegion IV

II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0

On applique le principe de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique entre la reacutegion III et IV

agrave lrsquointerface agrave r= R1

( ) ( ) [ ] ( )1 1 2 3 pour II23III IVA r R z A r R z z Z Z= = isin=

Par inteacutegration par rapport agrave z sur lrsquointervalle[ ]2 3Z Z on trouve

( ) ( ) ( )( ) ( )0 1 1 1 111 3 2

1 II24III IIIn n n n n

nA m a I R b K R

R Z Zα α

infin

=

= +minus sum

Avec ( ) ( )( )2 31 cos cosn nn

n

Z Zm α αα

= minus

II4 Conditions de passages entres interfaces

Les relations entre les constantes drsquointeacutegrations etI II II III III IVn n n n n nb a b a b a sont

deacutetermineacutees en appliquant les conditions de passages aux interfaces entres les diffeacuterentes

reacutegions drsquointeacuterecirct du problegraveme consideacutereacute

Les conditions dinterface doivent satisfaire la continuiteacute des composantes radiale et axiale

de la densiteacute de flux magneacutetique Ces composantes peuvent ecirctre deacuteduites du potentiel vecteur

magneacutetique par

( ) ( ) 1 II25r z

rAAB Bz r r

partpart= =part part

II41 Condition drsquointerface agrave r=R3

En termes de potentiel vecteur magneacutetique deux conditions drsquointerface sont imposeacutees

entre les reacutegions I et II agrave 3r R=

57

( ) ( )( ) ( ) ( )

3 3

3 3

II26I II

I I

r R r R

A r R z A r R z

rA rAr r

= =

= = =part part = part part

On obtient

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 3 1 3 1 3 1 3 1 30 4

II27nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

+ minus minus = minus

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

3 3 0 3 0 3 00 4

0 30 II28nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

minus minus + = minus

II42 Condition drsquointerface agrave r=R2

Les conditions drsquointerface entre les reacutegions II et III agrave 2r R= sont donneacutees par

( ) ( )( ) ( ) ( )

2 2

2 2

II29

II III

II III

r R r R

A r R z A r R z

rA rAr r

= =

= = =part part = part part

On obtient ainsi

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 II30II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus minus + + = minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 2 0 2 0 2 0 2 0 2 II31II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus + + minus = minus

II43 Condition drsquointerface agrave r=R1

Agrave linterface entre les reacutegions III et IV des conditions particuliegraveres deacutefinies par

morceaux concernant la composante axiale du champ magneacutetique agrave r = R1 sont appliqueacutees

autour de cette interface agrave cause de la preacutesence de lentrefer dans le circuit ferromagneacutetique

( ) ( ) ( )1 1

2

2 3

3 5

0 0

II32

0

III IV

r R r R

z ZrA rA

Z z Zr r

Z z Z= =

lt lt

part part= lt ltpart part lt lt

La continuiteacute de la composante radiale de la densiteacute de flux conduit agrave

58

( ) ( ) ( )1 1 2 3 avec II33IV IIIA r R z A r R z Z z Z= = = lt lt

A partir des eacutequations (II32) et (II33) on obtient (voir deacutetail en Annexe II)

( )( )

( )( )

( ) 1 1 1 1 0 1

0 1 0 1

0 (II34)n k n n k nIII III IV

n n k n k kn k n n k n

h I R h K Ra b a g I R

f I R f K R

α αβ

α α

+ + = minus +

( ) ( ) ( ) 1 1 1 1 1 1 0 (II35)2

III III IVn n k n n n k n k k

ka g I R b g K R a I Rβπα α+ minus =

Avec

( )1 3 2

2 n kn k

m mhR Z Z

=minus

( ) ( )2

12 2

1 sin si

2 si

n

n k

n k n kf n kn n k

π

π

+minus ne= minus

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 3

12 2 3

2 2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

k kkk k k k

k

kk k k k k

kn k

Z Z

k Z Zg

Z

α β α α α βα βπ β β β α β

+

+

minus + minus ne= + + minus =

Donc les coefficients etI II II III III IVn n n n n nb a b a b a de lrsquoensemble des harmoniques drsquoespace

sont relieacutes les uns aux autres agrave travers les eacutequations (II27) (II28) (II30) (II31) (II34) et

(II35) Nous devons donc reacutesoudre un systegraveme de six eacutequations lineacuteaires agrave six inconnues en

reacuteeacutecrivant les eacutequations ci-dessus en systegraveme matriciel de taille ( ) ( )6 max 6 maxN Ntimes vu

qursquoil y a six coefficients avec Nmax est le nombre maximal drsquoharmoniques pris en charge

( )( )( )( )

11 12 13 1 3

21 22 23 0 3

32 33 34 35 1 2

42 43 44 45 0 2

54 55 56

64 65 66

0 0 00 0 0

0 00 00 0 0 00 0 0 0

In nn

IIn nn

IIn nn

IIIn nn

IIInIVn

C L RbC L RaC L RbC L Ra

ba

η η η αη η η α

η η η η αη η η η α

η η ηη η η

minus minus minus

= minus

Avec

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

1 3 1 3 1 21 3 1 3 1 30 4

11 nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

αη α η α η αα

+ = minus = minus=

59

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 4

21 3 3 22 3 23 30

0 04

0 0 nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

η α α η α η αα

= minus = minus =

( ) ( ) ( ) ( )32 1 2 33 1 2 34 1 2 35 1 2 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = minus = =

( ) ( ) ( ) ( )0 042 2 43 2 44 2 450 0 2 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = = = minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( ) ( )54 1 1 0 1 55 1 1 0 1 56 0 1 n k n n k n n k n n k n n k kh I R f I R h K R f K R g I Rη α α η α α η β= minus = + =

( ) ( ) ( )64 1 1 65 1 1 66 1 1 2n k n n k n k

kg I R g K R I Rπη α η α η β = = = minus

La solution numeacuterique de ce systegraveme matriciel peut ecirctre obtenue en utilisant un

logiciel de calcul matheacutematique en lrsquooccurrence MATLAB dans le cas de la preacutesente eacutetude

Il convient de noter ici qursquoune inversion numeacuterique de cette matrice est neacutecessaire pour le

calcul des coefficients inconnus Cette inversion peut se faire en une seule fois et en calcul

symbolique

II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobine

Linductance est lune des principales caracteacuteristiques de la bobine Elle se deacutefinit

comme laptitude de celle-ci agrave sopposer agrave la variation de lintensiteacute du courant qui la traverse

Linductance dune bobine est une valeur propre deacutependante de la dimension physique de la

bobine ainsi que du mateacuteriel utiliseacute pour sa fabrication

Lrsquoinductance de la bobine est lieacutee agrave lrsquoeacutenergie magneacutetique stockeacutee par la relation suivante

21 1 (II36)2 2 V

W LI A Jdv= = int

Lrsquointeacutegrale (II36) est limiteacutee au volume de la bobine car la densiteacute de courant est nul ailleurs

Nous avons supposeacute que la densiteacute de courant eacutelectrique est uniformeacutement reacutepartie sur toute

la section de la bobine ce qui conduit agrave

(II37)JSIN

=

Avec ( )( )4 1 3 2S Z Z R R= minus minus

60

N et I sont respectivement le nombre de spires que contient la bobine et lrsquointensiteacute de courant

eacutelectrique qui les travers ( )( )4 1 3 2S Z Z R R= minus minus

Le potentiel de vecteur magneacutetique utiliseacute dans lrsquoeacutequation II36 est celui deacutefini dans la reacutegion

II de la bobine

En remplaccedilant les eacutequations (II15) et (II37) dans (II36) on obtient

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )4 3

1 2

2

2 1 11

0 1 II38II IIn n n n n n n

Z

Zn

R

Ra I r b K r C L rNL rdrsi z d

JSn zd

πα α θα α

infin

=

+= minussumint int int

En inteacutegrant (II38) par rapport aux variables r θ et z lrsquoexpression analytique de lrsquoinductance

est donc donneacutee par

( ) ( )( )( ) ( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( ) ( )

3 3 2 2

3 3 2 221

4 40 3

1 4

3 2

2

2

II392

6

2 cos cos

IIn

IIn n n

n nn

n

a R U R R U R

b R V R R V R

J R W R R W R

NL Z ZJS

ππ α αα

αmicroπ

infin

=

minus + minus

minus minus

=

minussum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1n n n nU r I r L r I r L rα α α α= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1( ) n n n nV r K r L r K r L rα α α α= +

Et ( ) 2 23 512 3

2 2 4n rW r F α =

est la fonction hypergeacuteomeacutetrique [90]

II6 Reacutesultats analytiques et discussion

Les valeurs des paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutes dans notre problegraveme sont reacutesumeacutees

sur le tableau II1 Les solutions analytiques dans toutes les reacutegions ont eacuteteacute calculeacutees avec un

nombre fini en termes drsquoharmoniques eacutegal agrave 50 Les limites exteacuterieures du circuit dans la

direction axiale sont choisies de maniegravere agrave ce que leurs valeurs nrsquoaffectent pas les reacutesultats

obtenus

61

Tableau II1 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme sans pastille

Paramegravetre Description valeur

R1 Bord infeacuterieur du domaine dans la direction radial 0030 m

R2 Rayon interne de la bobine 0080 m

R3 Rayon externe de la bobine 0120 m

R4 Bord supeacuterieur du domaine dans la direction radial 0150 m

Z1 Limite inteacuterieure de la bobine 0200 m

Z2 Limite inteacuterieure de lrsquoentrefer 0225 m

Z3 Limite exteacuterieure de lrsquoentrefer 0275 m

Z4 Limite exteacuterieure de la bobine 0300 m

Z5 Limite exteacuterieure du domaine dans la direction axiale 0500 m

N Nombre des spires dans la bobine 1000

J Densiteacute de courant eacutelectrique dans la bobine 5 Amm2

Nmax Nombre drsquoharmoniques utiliseacute dans tout le domaine 50

Afin de valider nos reacutesultats analytiques nous devons les comparer avec ceux obtenus

en utilisant la meacutethode drsquoapproximation par eacuteleacutements finies [103104] (FEA pour Finite

Element Approximation) impleacutementeacutee sous le logiciel COMSOL Multiphysics La taille de

maillage et la preacutecision demandeacutee sont choisies de maniegravere agrave ce que les quantiteacutes deacuteriveacutees du

FEA servent de reacutefeacuterence une densiteacute de maillage drsquoenvirons 1850 triangles a eacuteteacute imposeacutee

dans la reacutegion du fer composant le circuit ferromagneacutetique La densiteacute de maillage consideacutereacutee

dans la reacutegion de lrsquoentrefer et de la bobine est moins eacuteleveacutee pour eacuteviter une augmentation

inutile de temps de calcul (figure II2) En effet les mecircmes paramegravetres geacuteomeacutetriques que ceux

deacutefinis dans le tableau 1 sont utiliseacutes Les conditions aux limites homogegravenes de type Dirichlet

et de Neumann sont eacutegalement prises en compte dans les simulations comme avec le modegravele

analytique

62

Figure II2 Maillages du circuit ferromagneacutetique avec entrefer eacutetudieacute par COMSOL

(a) (b)

Figure II3 Comparaison des distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir

du calcul analytique (a) et du calcul numeacuterique (b) avec le traceacute des lignes de champ

magneacutetique

63

La figure II3 repreacutesente la comparaison des distributions du potentiel vecteur

magneacutetique calculeacutees dans toutes les reacutegions drsquointeacuterecirct par la meacutethode analytique (a) et la

meacutethode numeacuterique (b) Nous avons ainsi repreacutesenteacute les lignes de champ magneacutetique dans

toutes les reacutegions drsquointeacuterecirct en calcul numeacuterique Les composantes radiale Br et axiale Bz de la

densiteacute de flux magneacutetique obtenues analytiquement sont ensuite repreacutesenteacutees et compareacutees agrave

celles obtenues numeacuteriquement dans la figure II4 (figure 4II (a) correspond agrave la reacutegion III et

figure 4II (b) correspond agrave la reacutegion IV)

(a)

(b)

Figure II4 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions

(a) III en ( )1 2 2r R R= + et (b) IV en 1 2r R=

64

Figure II5 Comparaison des valeurs de lrsquoinductance de la bobine en fonction de la longueur

de lrsquoentrefer obtenues numeacuteriquement avec celles obtenues analytiquement pour les

diffeacuterentes valeurs de nombres des harmoniques variant entre 1 et 50

Une comparaison est faite entre les valeurs numeacuteriques obtenues avec COMSOL et les

reacutesultats analytiques pour diffeacuterents nombres dharmoniques allant de 1 agrave 50 De toute

eacutevidence linductance diminue avec laugmentation de la longueur de lentrefer ( figure II5)

plus le nombre de termes harmoniques est eacuteleveacute plus la solution agrave la valeur de reacutefeacuterence

obtenue numeacuteriquement est proche

Lerreur maximale est de 3937 1147 635 292 152 et 075 pour un nombre de

termes harmoniques de 1 5 10 20 30 40 et 50 respectivement Nous pouvons conclure ici

que la formule proposeacutee est correcte et efficace De plus seuls 10 termes suffisent pour

obtenir moins de 10 derreur

Nous allons proceacuteder maintenant au calcul de lrsquoinductance de la bobine en preacutesence

drsquoune pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer

65

II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en

preacutesence drsquoune pastille supraconductrice

Les mecircmes hypothegraveses consideacutereacutees preacuteceacutedemment dans le cas de circuit seul avec

entrefer seront consideacutereacutees par la suite en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice

La figure II6 repreacutesente la geacuteomeacutetrie du problegraveme consideacutereacute

Figure II6 Circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer de longueur e dans lequel se trouve

une pastille supraconductrice

En Introduisant la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer deux reacutegions

suppleacutementaires sont consideacutereacutees en plus dans ce cas la reacutegion V et la reacutegion VI Ces deux

reacutegions correspondent agrave de lrsquoair (figure II6) La pastille supraconductrice est modeacuteliseacutee par

un diamagneacutetique parfait ( 0micro = ) de sorte que le potentiel vecteur magneacutetique est nul dans

toute la pastille y compris ses bords

De ce fait les conditions aux limites consideacutereacutees dans les reacutegions V et VI sont comme suit

( ) ( ) ( )2

3 ( ) 0 II400VV

z Z

A r z A r z Z reacutegionVz =

part= = =

part

( ) ( ) ( )5

4

0 0 ( II4) 1VIVI

z Z

A r zA r z Z reacutegionVI

z=

part= = =

part

Des conditions suppleacutementaires sont imposeacutees agrave en r=0 (lrsquoaxe de symeacutetrie)

66

( ) ( ) ( ) I0 0 et 0 0 I42V VIA r z A r z= = = =

Les expressions analytiques du potentiel vecteur magneacutetique pour les reacutegions I II et III du

problegraveme consideacutereacute dans la figure II6 sont donneacutees de la mecircme faccedilon que le problegraveme

preacuteceacutedent (en absence de la pastille supraconductrice) comme suit

( ) ( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0 5

1 11 0 5

II43nII n n n n

n n

K RA r z b I r K r sin z

I Rα

α α αα

infin

=

= +

sum

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 1 11

II44II IIII n n n n n n n

n

A r z a I r b K r C L r sin zα α α αinfin

=

= + minussum

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )1 11

II45III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Avec7

nnZπα = 2

0 2n n nC Jπmicro α minus =

et ( )( ) ( )( )( )1 62 cos cosn n n

JJ z Z z Zn

α απ

= minus minus minus

Pour la reacutegion IV les conditions aux limites consideacutereacutees ici sont

2 5

( ) ( )0 et 0z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

Et le potentiel vecteur magneacutetique est donneacute sous forme (en suivant la mecircme meacutethode

deacutetailleacutee dans lrsquoannexe I)

( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )( ) ( )101 11 1 1 2

1

cos II46IV IVIV n n

nn n nA r Z A r A r a I r b K r z Zβ β β

infinminus

=

= + + + minussum

Avec 5 2

nn

Z Zπβ =minus

Les constantes dinteacutegrations 01A et 02A sont dues agrave lrsquoapplication des conditions aux

limites de Neumann dans la reacutegion IV Elles seront deacutetermineacutees apregraves en appliquant la

condition de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique agrave linterface entre les reacutegions III et IV

agrave 2r R= et agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI agrave r= R1

Pour les reacutegions V et VI en prenant en consideacuterations les conditions aux limites (II40) (II41)

et (II42) les expressions du potentiel vecteurs magneacutetiques sont donneacutees comme suit

( ) ( ) ( )( ) ( )1 2 2 21

cos II47VV n n

nnA r z a I r z Zβ β

infin

=

= minussum

67

( ) ( )( ) ( )1 3 3 41

II4( ) s 8inVIVI n n n

nA r z a I r z Zβ β

infin

=

= minussum

Avec ( )( )2

3 2

2 1 2n

nZ Z

πβ

minus=

minuset ( )

( )53

4

2 1 2n

nZ Z

πβ

minus=

minus

II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

Agrave partir de la condition de continuiteacute du potentiel vecteur magneacutetique agrave lrsquointerface

entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave r=R2 et agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI

agrave 1r R= on a

( ) ( ) [ ] ( )2 2 2 5 II 49IV IIIA r R z A r R z pour z Z Z= = = isin

Et

( )( ) [ ]

[ ]( ) [ ]

( )1 2 3

1 3 4

1 4 5

0

II50V

IV

VI

A r R z pour z Z Z

A r R z pour z Z Z

A r R z pour z Z Z

= isin

= = isin = isin

On integravegre les deux eacutequations (II49) et (II50) par rapport agrave z sur lrsquointervalle [ ]2 5Z Z on

trouve

( ) ( )( )( ) ( )

( )( )

1 3

1

1 2 12

01 1 2 1

1

21

3

1

1

II51n

VIn n

nV

nIII III nn n

n

n

n n n

a I RA a

a I RI R b K R h q

ββα α

ββ

+

infin

=

minus = + minus +

sum

( ) ( ) ( ) ( )1 3 13

1 2111 1 2 1 01 1

15 2 2

1 1 1 II52VIn n n

n

nVn

n n

RA a I RR Aa RZ Z

I ββ

ββ

infin+

=

= minus + minus minus

sum

Avec

( ) ( )( )2 5cos co1 s n nnn

Z Zmα

α α= minus ( )

22 2

2 1

n nRh m

R R e=

minus

( )1

2 22 1

RqR R e

=minus

et 5 2e Z Z= minus

Les constantes drsquointeacutegrations I II II III III IV IV Vn n n n n n n nb a b a b a b a et VI

na sont deacutetermineacutees agrave

partir des conditions de passages aux interfaces entre les diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecircts du

problegraveme

68

II72 Conditions de passages entres interfaces

Les mecircmes conditions de passages appliqueacutees dans le cas de circuit sans pastille sont

appliqueacutees dans ce cas sauf que des conditions particuliegraveres deacutefinies par morceaux sont

appliqueacutees agrave lrsquointerface entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI en 1r R=

II721 Interface agrave r = R4

A lrsquointerface entre les reacutegions I et II agrave 4r R= on trouve

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )5

4 4 4 4 41 15

01 1 1

0

II53nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

+ minus minus = minus

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

05

0 00 4 0 4 40

4 45

II54nI II IIn n n n n n n n n

n

K Rb I R K R a I R b K R C L R

I Rα

α α α α αα

minus minus + = minus

II722 Interface agrave r = R3

Pour lrsquointerface agrave 3r R= entre les reacutegions II et III on obtient

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )3 3 3 3 31 1 1 1 1 II55II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus minus + + = minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )3 3 30 0 0 0 03 3 II56II II III IIIn n n n n n n n n na I R b K R a I R b K R C L Rα α α α αminus + + minus = minus

II723 Interface agrave r = R2

Agrave lrsquointerface entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave 2r R= des conditions de passages

particuliegraveres deacutefinies par morceaux sont appliqueacutees ici

( ) ( ) ( )2 2

5

2 5

7

20 0

II57

0

III IV

r R r R

pour z ZrA rA

pour Z z Zr r

pour Z z Z= =

lt lt

part part= lt ltpart part lt lt

( ) ( ) ( )2 22 5 II58IV IIIA r R z A r R z pour Z z Z= = = lt lt

On obtient

69

( )( )

( )( )

( )

( ) ( ) ( ) ( )( )

0 2 0 2 0 2

1 2 2 1 2 2

11 1

0 2 1 2 1 11 32 3

0 II59

1 VI

n

n n m n n mIII III IVn n n n n m

n n m n n m

nIV V

n n m n m mn

n n nn

I R f K R fa b a I R g

I R R h m K R R h m

R Rb K R g a I R h RI ha ββ

α αβ

α α

β ββ

+

minus minus minus + =

minus + + +

( ) ( ) ( )( ) ( )( ) ( )1 2 1 2 1 2 5 2 1 2 5 2 0 II60III III IV IVn n n m n n n m n n n na I R j b K R j a I R Z Z b K R Z Zα α β β+ minus minus minus minus =

Avec

( )( ) 12 22 12 nn R R e mh

minusminus=

( ) ( ) ( )2

1

2

21

2

n n

n m

n mn m

n m

sinf

m si

n si

απ α αα α

π α α

+ minus ne

minus

=

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 5 2 2

21

2 5

1

1 1

2 4

n n mm m m n

m n

n n n mn

n

cos Z cos Z si

g n msin Z cos Z cos sin Z

β αα α α βα β

β β β α βπ +

+ + minus minus= + + minus =

ne

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )

12 5

15 2 2 2 5

2 2

2 cos 1 sin

1sin cos 1 cos

2

nm m n m m n

m nn m

n n n m nn

n

Z Z si

Zj

Z Z Z Z si

α α β α α βα β

β β β α ββ

+

+

+ minus ne

minus + +

minus

=

=

minus

II724 Interface agrave r = R1

Ainsi des conditions de passages particuliegraveres sont deacutefinies sur lrsquointerface entre la reacutegion IV

et les reacutegions V et VI agrave 1r R=

( )( )

( )( )

1 2 3

1 3 4

1 4 5

0 II61

V

IV

VI

A r R Z pour Z z ZA r R Z pour Z z Z

A r R Z pour Z z Z

= lt lt= = lt lt = lt lt

( ) ( ) ( )1 1

2 3 II62V IV

r R r R

rA rApour Z z Z

r r= =

part part= lt lt

part part

70

( ) ( ) ( )1 1

4 5 II63VI IV

r R r R

rA rApour Z z Z

r r= =

part part= lt lt

part part

Ainsi agrave partir des eacutequations (II61) (II62) et (II63) on obtient

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 1 1 1 1 2 1 3 0 II64VIV IV Vk k n m k k n m n n m n m

In n na I r l b K r l a a II r O prββ β β+ minus minus =

( ) ( )( ) ( )

( ) ( ) ( ) ( ) ( )

( )1 2 2 1 2 2

0

11 1

1 2 1 0 2 1 1

0 1 1

21 3

3

0 II65

1 2 1

2

III IIIn n n n n n n n

IV IVn m n n m

n

n

V

n n

VI nn n

nn n n

nn

a I R R S m b K R R S m

a q b K q

R n S Ra I R S I

R R

a R

I

R I

α α

β β

πβ β

ββ

β

+

+ + minus =

+

minus minus

minus minus

( )( )

( )( )

( ) ( )

( ) ( ) ( )( )

11 1 2 2 1

1 2 121 2 2 0 1

0

1 31

1 0 3 13

02 1

2

1

II66

1 2

nn

n

VIn n n

nIVIIIn n mn n m n mV

nIII IVnn n m n n

n

n m

m

a I R ta I R R B m B Ra I R

b K R R B m b K

na I R

R

R R I

t

B πβ β

βαβ

βα β

β

+

=minus

minus+ minus + minus

minus +

Avec

( ) ( )

( )

12 2

5 2

1 si 2n

nm

mn

n

mm

m

nn

m si

Z Z il

s

βπ β ββ β

β β

+ minus ne minus

minus =

=

( ) ( )( )

( )

1 23 2 2

2

3

2 2

2 2

21 c

osn

n nm n m

n m

n

m

m

Z Z

Z Z s

siO

i

β β β ββ β

β β

+

minus

minus minus ne

=

= minus

( )( ) ( ) ( )( )( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( )

13 4 32 2

3

3 4

3 4 313 3

2

5 4 2

5

2

2

2 1 sin

sin

2 1 sin

cos

cos1

nn m m n m

n m

n mn

n n mnn n

Z si

ZZ Z Z si

Z m

ZZ

Z

p

Z

β π ββ

ββ β

β β

β β ββ

β

+

+

minus minus ne minus= minus minus = + minus

minus

minus minus minus

71

( )( ) ( ) ( )

( )( ) ( ) ( )( )( ) ( )( )

1 332 2

3

13 4 3 5

4 2

2

3

3

2

4 2

2 11 cos

2

1 s

cos

cos in

in21

s4 1

n mn m n

m n

nn n

m n

n

n

n m

m

Z Z

n Z

Z Z

tZ Z

Z

π β ββ

β β

ββ ββ

ββπ β

+

+

minusminus +

= minus minus minus

minus neminus

+ minus=

minus minus

( ) ( )( )

( )

1 23 2 22

2

3

2

22

21 cos n nn

m n mm

n

m n

m

n

mqZ Z

Z Z

β ββ β ββ β

β β β

+ minus minus ne minus

minus =

=

( )( )( )2 2

1

2 5

1

2 1 2

14m

m

mRS

R R Z Zβ

+minus=

minus minus

( )( )1

2 22 1 5 23

2

mm

RBR R Z Zβ

=minus minus

Au final Les eacutequations (II53) (II54) (II55) (II56) (II59) (II60) (II64) (II65) et

(II66) peuvent se mettre en systegraveme matricielle de taille ( )9 max (9 max)N Ntimes

Les coefficients drsquointeacutegrations de lrsquoensemble des harmoniques drsquoespace

etI II II III III IV IV V VIn n n n n n n n nb a b a b a b a a sont relies les uns aux autres agrave travers ces eacutequations ils

sont obtenus par inversion numeacuterique de ce systegraveme matricielle

11 12 13

21 22 23

32 33 34 35

42 43 44 45

54 55 56 57 58 59

64 65 66 67

76 77 78 79

84 85 86 87 88 89

94 95 96 97 98 99

0 0 0 0 0 00 0 0 0 0 0

0 0 0 0 00 0 0 0 00 0 00 0 0 0 00 0 0 0 00 0 00 0 0

InIInIIn

bab

η η ηη η η

η η η ηη η η η

η η η η η ηη η η η

η η η ηη η η η η ηη η η η η η

( )( )( )( )

1 4

0 4

1

0

3

3

(II67)00000

n n

n n

n n

n n

IIInIIInIVnIVnVnVIn

C L RC L

C L R

ababaa

RC L R

ααα

α minus =

minusminusminus

Avec

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

1 1 12 1 135

11 4 4 4 45

10

nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

αη α η α η αα

+ = minus = minus=

( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )0

21 22 230

50 4 0 4 0 4 0 4

5

nn n n n

n

K RI R K R I R K R

I Rα

η α α η α η αα

= minus = minus =

72

( ) ( ) ( ) ( )3 3 332 31 33 1 33 1 34 1 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = minus = =

( ) ( ) ( ) ( )0 3 0 3 042 43 44 3 345 0 n n n nI R K R I R K Rη α η α η α η α= minus = = = minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( )54 0 2 1 2 2 55 0 2 1 2 2 n n m n n m n n m n n mI R f I R R h m K R f K R R h mη α α η α α= minus = minus +

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 156 0 2 57 0 2 58 1 2 1 59 1

21 3

3

1

n

n n m n n m n m nn

mn

R RI R g K R g I R h hI Rη β η β η β η βββ

+minus= minus = = =

( ) ( ) ( )( ) ( )( )1 2 65 1 2 6664 1 2 5 2 6 7 1 2 5 2 n n m n n m n nI R j K R j I R Z Z K R Z Zα η α η βη η β= = minus minus minus minus= =

( ) ( ) ( ) ( )1 1 77 1 1 78 1 2 79 76 1 3 k n m k n m n n m n mnI r l K r l I Ir prOη ββ η β η β ηminus minus= = = =

( ) ( ) ( ) ( )1 2 284 0 185 1 2 2 86 7 0 1 8 n n n n n n nn n m n mI R R S m K R R S R Rm I q K qα η α η β η βη = = == minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 18 8 1 2 1 0 2 1 189 1 3

32

1 2 1

2

n

nn

n

nn n n

R n S RI R I R IS Rπ

η β β η βββ

+ + = minus

minus minus= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 2 2 95 1 2 2 96 1 97 00 1 94 n m n n m n n n m mn nI R R B m K R R B m I R t K R tα η α η η βη β= = = minus=

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1

1 3 0 31 1

98 1 2 1 93

9 12

1

1 1 1

22

2 n n

n

nm m

nn

B R nI IRR RBI Rη β

ββ β

βη

π+ minus

minus= minus = minus +

II72 Expression analytique de lrsquoinductance

De la mecircme faccedilon et agrave partir de lrsquoeacutequation (II36) on obtient

( ) ( )( )( ) ( )( )

( ) ( )( )( ) ( )( ) ( )

4 4 3 3

4 4 3 321

4 40 4 4 3

1 62

3

II2 co 68s2

c

6

os

IIn

IIn n n

n nn

n

a R U R R U R

b R V R R V R

J R W R R

NL Z ZS

W RJ

α αα

αmicroπ

ππinfin

=

minus + minus

minus minus

= minussum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1n n n nU r I r L r I r L rα α α α= minus

( ) ( ) ( ) ( )1 0 0 1( ) n n n nV r K r L r K r L rα α α α= +

Et ( ) 2 23 512 3

2 2 4n rW r F α =

est la fonction hypergeacuteomeacutetrique [90]

73

II73 Reacutesultats et discussion

Entre le cas avec pastille supraconductrice et le cas sans on a gardeacute les mecircmes valeurs

des paramegravetres geacuteomeacutetriques pour montrer lrsquoeffet de la preacutesence de cette derniegravere sur la valeur

de lrsquoinductance de la bobine Ces valeurs des paramegravetres geacuteomeacutetriques sont reacutesumeacutees dans le

tableau 2

Les solutions analytiques dans toutes les reacutegions sont obtenues en utilisant le mecircme

nombre drsquoharmoniques qui est eacutegale agrave 50 Les valeurs du tableau II2 sont eacutegalement utiliseacutees

pour reacutesoudre le mecircme problegraveme avec la meacutethode des eacuteleacutements finis (FEM) sous COMSOL

afin de valider les reacutesultats obtenus analytiquement Des conditions aux limites identiques agrave

celles utiliseacutees lors de calcul analytique sont employeacutees dans la simulation numeacuterique

Tableau II2 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme avec pastille

Paramegravetre Description valeur

R1 Rayon de la pastille supraconductrice 0015 m

R2 Bord infeacuterieur du domaine dans la direction radial 0030 m

R3 Rayon interne de la bobine 0080 m

R4 Rayon externe de la bobine 0120 m

R5 Bord supeacuterieur du domaine dans la direction radial 0150 m

Z1 Limite inteacuterieure de la bobine 0200 m

Z2 Limite inteacuterieure de lrsquoentrefer 0225 m

Z3 Limite inteacuterieure de la pastille supraconductrice 0230 m

Z4 Limite exteacuterieure de la pastille supraconductrice 0270 m

Z5 Limite exteacuterieure de lrsquoentrefer 0275 m

Z6 Limite exteacuterieure de la bobine 0300 m

Z7 Limite exteacuterieure du domaine dans la direction axiale 0500 m

N Nombre des spires dans la bobine 1000

J Densiteacute de courant eacutelectrique dans la bobine 5 Amm2

Nmax Nombre drsquoharmoniques utiliseacute dans tout le domaine 50

74

La distribution du potentiel vecteur magneacutetique dans toutes les reacutegions drsquointeacuterecircts du

problegraveme eacutetudieacute obtenue avec un calcul analytique et un calcul numeacuterique est repreacutesenteacutee sur

la figure II7 Les composantes radiale Br et axiale Bz du la densiteacute de flux magneacutetique est

ainsi repreacutesenteacutees sur la figure II8 (a) dans la reacutegion III en r = 0055 (b) dans la reacutegion IV

en 00225r = (c) dans la reacutegion V en 00075r = et (d) dans la reacutegion VI en 00075r =

Dans ce cas une veacuteritable concordance peut ecirctre constateacutee entre les deux approches en

srsquoeacuteloignant de la reacutegion de lrsquoentrefer (figure II8 (a)) Un leacuteger deacutecalage subsiste

neacuteanmoins entre les reacutesultats analytiques et numeacuteriques (figure II8 (a)) surtout pour la

composante ZB Ce deacutecalage peut sexpliquer par le nombre limiteacute drsquoharmoniques retenus lors

du deacuteveloppement analytique mais aussi par les erreurs numeacuteriques reacutesultantes de

linversion matricielle lors du calcul des coefficients De mecircme que dans la preacuteceacutedente

section on notera que lutilisation de fonctions de Bessel modifieacutees nrsquoarrange rien puisque

qursquoelle conduit agrave une matrice tregraves mal conditionneacutee lorsque le nombre drsquoharmoniques

consideacutereacute augmente

Figure II7 Distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir du (a) calcul

numeacuterique) et du (b) calcul analytique en preacutesence de la pastille supraconductrice

75

(a) (b)

(c) (d)

Figure II8 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions

(a) III agrave ( )2 3 2r R R= + (b) IV agrave 2 2r R= (c) V agrave 1 2r R= et (d) VI agrave 1 2r R= en

preacutesence de la pastille supraconductrice

La valeur de lrsquoinductance de la bobine obtenue analytiquement agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation

(II68) est la mecircme que celle obtenue numeacuteriquement agrave lrsquoaide de la meacutethode FEM sous

COMSOL cette valeur est eacutegale agrave 0247 H Par ailleurs la valeur de lrsquoinductance en absence

de la pastille supraconductrice est de 0253 H ce qui nous amegravene agrave dire que la pastille a tregraves

peu drsquoinfluence sur la valeur de lrsquoinductance pour le problegraveme eacutetudie (une diffeacuterence de 6)

Ceci reacutesulte du fait que le rayon de la pastille consideacutereacutee dans notre calcul est relativement

petit par rapport au rayon du noyau ferromagneacutetique 15 mm pour le rayon de la pastille

contre 30 mm pour le noyau de fer

76

La figure II9 repreacutesente la variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon

r de la pastille supraconductrice avec 20 r Rlt lt Nous constatons que lrsquoinductance de la

bobine diminue en augmentant la taille de la pastille cette faible diminution est due peut-ecirctre

agrave lrsquointervalle de variation de rayon de la pastille consideacutereacutee Pour 2r Rgt deux reacutegions

drsquointeacuterecirct en plus doit ecirctre consideacuterer dans lrsquoeacutetude preacuteceacutedente et les calculs effectueacutes

deviennent tregraves compliqueacute agrave cause des nombres de variables eacuteleveacutes et par la suite des

problegravemes de convergence pour le calcul analytique sont imposeacutes

Figure II9 Variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

Pour reacutesoudre ce problegraveme un calcul numeacuterique agrave lrsquoaide de la meacutethode FEA sous

COMSOL est effectueacute le rayon de la pastille dans ce cas peut prendre des valeurs

supeacuterieures au rayon du noyau de fer ( )30 r Rlt lt La figure II10 repreacutesente la variation de

lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon de la pastille en utilisant deux types de

circuits circuit ouvert et circuit fermeacute Une diminution remarquable dans la valeur de

lrsquoinductance est constateacutee dans ce cas en fonction du rayon de la pastille supraconductrice

Par ailleurs la valeur de lrsquoinductance trouveacutee pour un circuit fermeacute est supeacuterieure agrave celle

trouveacutee dans le cas drsquoun circuit ouvert

77

Figure II10 variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

supraconductrice dans un circuit fermeacute et dans un circuit ouvert

78

II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique

impulsionnel

Nous reprenons le problegraveme de la figure II1 Une pastille supraconductrice de rayon

11R et de hauteur ( )33 22Z Zminus est placeacutee au centre de la reacutegion de lrsquoentrefer Lexpression

analytique du potentiel vecteur magneacutetique ( ) IVA r z t (eacutequation II22) est utiliseacutee pour

calculer les courants induits agrave linteacuterieur de la pastille supraconductrice La reacutegion drsquointeacuterecirct est

preacutesenteacutee sur la figure II11 avec lrsquoaxe (Oz) est en position verticale

Figure II11 Position de la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du problegraveme

de la figure II1 avec [ ]110r Risin et [ ]22 33z Z Zisin

La densiteacute de courant parcourue dans la reacutegion de la bobine est en fonction du temps

Cette densiteacute de courant est supposeacutee produite par la deacutecharge dune batterie de

condensateurs sous forme

( ) ( ) ( )( ) ( )max exp II66aJ t J t tτ τ= minus

Avec 2max 50 J A mm= et 1msτ =

La densiteacute de courant J induite dans la pastille supraconductrice est calculeacutee agrave lrsquoaide

drsquoun code de calcul deacuteveloppeacute sous MATLAB en utilisant la meacutethode de laquo Brandtraquo

deacuteveloppeacutee en 1998 pour les disques et les cylindres en preacutesence drsquoun champ magneacutetique

axial [99 100]

79

En reacutesumeacute leacutequation suivante doit ecirctre satisfaite

( )( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )11 33

22

2 21 10 2 20

I I67

R Z IVcylZ

d J r t d A r tQ r r E J dr dz

dt dtmicro minus minus

= times +

int int

( )2 )r r z= Coordonneacutees de la pastille supraconductrice

cylQ Inteacutegral de Kernel

cylQ est obtenue en inteacutegrant la fonction de Green de lrsquoeacutequation de Laplace agrave 3D en

consideacuterant que le milieu ferromagneacutetique est caracteacuteriseacute par une permeacuteabiliteacute infinie

E(J) donne la relation entre le champ eacutelectrique E et la densiteacute de courant critique J qui

deacutecrive le comportement supraconducteur de la Pastille supraconductrice Dans ce cas E(J)

est deacutefini par le modegravele de la loi en puissance

( ) ( )1

II68n

JEcE J JJc Jc

minus =

Avec 1 CE V cmmicro= 30n = et 2100 cJ A mm=

La reacutesolution de lrsquoeacutequation diffeacuterentielle (II67) est effectueacutee en utilisant les solveurs

disponibles dans MATLAB agrave savoir laquo ode15s raquo et laquo ode23t raquo

Figure II12 Variation de champ magneacutetique appliqueacute et du champ magneacutetique pieacutegeacute sur la

surface de la pastille supraconductrice agrave 0r = et 33z Z=

80

Un calcul numeacuterique est eacutegalement effectueacute afin de valider les reacutesultats obtenus

analytiquement Un modegravele de formulation en H impleacutementeacute sous COMSOL est utiliseacute [41]

ougrave lrsquoeacutequation aux deacuteriveacutees partielles (EDP) suivante doit ecirctre reacutesolue temporellement dans la

pastille supraconductrice

( )( ) ( )0 II0 69H J Ht

micro ρpart+nablatimes nablatimes =

part

Les composants du champ magneacutetique ( )r zH H H= sont choisis comme variables drsquoeacutetat

Le mateacuteriau supraconducteur est modeacuteliseacute par une reacutesistiviteacute non lineacuteaire

( ) ( )1

II70n

C

C C

JEJJ J

ρminus

=

La figure II12 preacutesente la variation en fonction de temps de la densiteacute de flux

magneacutetique appliqueacutee aB et la densiteacute de flux magneacutetique pieacutegeacutee pieacutegeacuteB agrave 0r = e 33z Z=

(figure II7) Une correspondance presque parfaite dans les reacutesultats est observeacutee La valeur

maximale de la densiteacute du flux magneacutetique appliqueacute est environ de 75 T et la valeur de la

densiteacute de flux magneacutetique pieacutegeacute est de 209 T agrave t=10 ms Leacutecart entre les reacutesultats

analytiques et numeacuteriques est infeacuterieur agrave 3 tout au long du processus drsquoaimantation par

PFM

Le traceacute en fonction de temps de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc dans le plan

meacutedian de pastille supraconductrice est preacutesenteacute sur la figure II13 pour diffeacuterentes valeurs du

rayon r avec ( )0479515320r mm=

81

Figure II13 Evolution de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc sur le plan meacutedian de la

pastille supraconductrice agrave ( )0479515320r mm=

Les reacutesultats obtenus analytiquement sont proches de ceux obtenus par COMSOL

Une leacutegegravere diffeacuterence est remarqueacutee en particulier pour r = 0 Cette valeur de r est singuliegravere

et on ne peut pas juger est ce que les reacutesultats obtenus pour cette valeur sont corrects ou non

En revanche la densiteacute de courant sur lrsquoaxe ne contribue pas beaucoup en termes de champ

magneacutetique pieacutegeacute A t = 5 ms la densiteacute de courant dans la pastille supraconductrice est

comprise entre 11 et 15 times Jc

82

II9 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons deacuteveloppeacute un modegravele analytique pour calculer

lrsquoinductance drsquoune bobine circulaire en cuivre de section transversale rectangulaire dans un

circuit ferromagneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie inferieure concentrique avec

la bobine Nous avons montreacute que ce modegravele analytique correspond tregraves bien aux meacutethodes

numeacuteriques avec des erreurs infeacuterieures agrave 10 pour 10 termes harmoniques Nous avons

montreacute aussi que la valeur de lrsquoinductance de la bobine diminue avec lrsquoaugmentation de la

longueur de lrsquoentrefer

Ensuite nous avons proceacutedeacute agrave lrsquoeacutetude de ce mecircme problegraveme en ajoutant une pastille

supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer Nous avons constateacute que la preacutesence de la

pastille supraconductrice dans le circuit ferromagneacutetique a tregraves peu drsquoinfluence sur la valeur

de lrsquoinductance Une diminution de 6 de la valeur de cette derniegravere a eacuteteacute trouveacutee en cas de

preacutesence de pastille supraconductrice Ceci est ducirc agrave la taille de la pastille consideacutereacutee dans

notre calcul qui est relativement petite par rapport agrave la taille du noyau ferromagneacutetique En

effet nous avons trouveacute par un calcul numeacuterique que la valeur de lrsquoinductance de la bobine

diminue en augmentant le rayon de la pastille supraconductrice preacutesente dans la reacutegion de

lrsquoentrefer

Pour le processus drsquoaimantation par la meacutethode PFM les expressions analytiques de

potentiel vecteur magneacutetique trouveacutees dans le cas de circuit sans pastille supraconductrice

sont utiliseacutees pour calculer les courants induits agrave lrsquointeacuterieur drsquoune pastille supraconductrice en

utilisant la meacutethode de Brandt Lrsquoeacutevolution temporelle de la densiteacute de flux magneacutetique

pieacutegeacutee et la densiteacute de courant eacutelectrique montre une excellence correspondance entre les

reacutesultats analytiques et numeacuteriques Une diffeacuterence infeacuterieure agrave 3 est obtenue sur la densiteacute

de flux magneacutetique pieacutegeacute

83

Chapitre 3 Prise en compte de

lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de

leur caracteacuterisation

84

III1 Introduction

Les deux paramegravetres importants qui caracteacuterisent un mateacuteriau supraconducteur massif

sont le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete PB et la densiteacute de courant critique Jc Ces

deux paramegravetres sont lieacutes et deacuteterminent les performances des applications utilisant ces

mateacuteriaux Les meacutethodes de caracteacuterisations deacuteveloppeacutees au laboratoire GREEN sont baseacutees

sur la mesure de champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete PB agrave partir de lrsquoaimantation

drsquoune pastille SHTC de type YBCO par champ magneacutetique pulseacute (PFM pour Pulsed Field

Magnetization) La meacutethode PFM consiste agrave appliquer une impulsion de champ magneacutetique

sur cette derniegravere Si ce champ appliqueacute est suivant lrsquoaxe (Oz) (figure III1) des courants

induits vont ecirctre creacuteeacute agrave lrsquointeacuterieur de la pastille et circulent dans le plan (xOy) et par la suite

un champ magneacutetique appeleacute champ magneacutetique pieacutegeacute va ecirctre creacuteeacute suivant lrsquoaxe (Oz) Ce

champ pieacutegeacute est la soustraction du champ magneacutetique mesureacute agrave la surface de la pastille moins

le champ magneacutetique appliqueacute qui est eacutegal au champ magneacutetique en absence de la pastille Le

champ magneacutetique pieacutegeacute ne devrait pas disparaitre apregraves la fin du champ appliqueacute car la

reacutesistiviteacute est nulle dans la pastille supraconductrice Cette meacutethode de caracteacuterisation permet

de deacuteterminer agrave partir de BP la densiteacute de courant critique Jc mais aussi de deacuteterminer la

valeur de lrsquoexposant-n de la loi en puissance

Les meacutethodes de caracteacuterisations preacutesenteacutees au chapitre I utilisent deux pastilles dans

le premier cas et une pastille dans le deuxiegraveme cas La premiegravere meacutethode est plus preacutecise mais

neacutecessite deux pastilles qui sont supposeacutees ecirctre identiques et homogegravenes en termes de Jc Or

linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique Jc est un fait bien connu des experts [53] La

deuxiegraveme meacutethode nrsquoutilise qursquoune pastille et se dispense donc de lrsquoobligation drsquoavoir deux

pastilles identiques Cependant lrsquoinfluence de linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant

critique Jc nrsquoavait pas eacuteteacute prise en compte preacuteceacutedemment Pour prendre en compte

linhomogeacuteneacuteiteacute de la densiteacute de courant critique Jc et donc remeacutedier aux deacutefauts de nos

meacutethodes de caracteacuterisation deux axes de recherche ont eacuteteacute exploreacutes Premiegraverement une

eacutetude baseacutee sur la position de la sonde agrave effet Hall dans la meacutethode agrave une pastille a eacuteteacute

reacutealiseacutee Deuxiegravemement une eacutetude des positions respectives du germe de cristallisation des

pastilles dans la meacutethode agrave deux pastilles a eacuteteacute faite

85

Figure III1 Pastille supraconductrice soumis agrave un champ magneacutetique exteacuterieur

III2 Description du banc expeacuterimental

Nous allons preacutesenter dans cette partie le banc expeacuterimental utiliseacute pour lrsquoaimantation

drsquoune pastille SHTC de type YBaCuO Le banc expeacuterimental sert agrave aimanter une pastille

supraconductrice de type YBaCuO en utilisant la meacutethode drsquoaimantation par champ

magneacutetique pulseacute (PFM) et mesurer le champ magneacutetique au milieu des surfaces planes de

cette pastille

III21 Les pastilles SHTC

Les pastilles supraconductrices utiliseacutees sont cylindriques de type YBaCuO posseacutedant

une tempeacuterature critique de 92 k de diamegravetre 311 mm et de hauteur 176 mm Ce type de

mateacuteriau drsquoYBaCuO possegravede une densiteacute de courant critique eacuteleveacutee (gt100 Ammsup2 agrave 77 K) La

figure III2 repreacutesente les deux surfaces des pastilles YBaCuO utiliseacutees (a) surface

supeacuterieure contenant le germe de cristallisation (seed) (b) surface inferieure de la pastille Ces

pastilles sont par nature inhomogegravenes et anisotropes en termes de Jc

(a) (b)

Figure III2 Les deux surfaces de la Pastille SHTC drsquoYBaCuO utiliseacutee pour lrsquoaimantation

x

y

z

O

( )B t

( )B t

86

En geacuteneacuterale la preacuteparation des supraconducteurs YBCO mono domaine par la

meacutethode (TSMG) exige des preacutecurseurs en poudres contenant une distribution uniforme des

composeacutes constituant les phases 2 3 7YBa Cu O δminus (Y-123) et 2 5Y BaCuO (Y-211)Cependant il a

eacuteteacute observeacute que la concentration de particules de Y-211dans le bulk supraconducteur traiteacutee agrave

leacutetat fondu augmente de maniegravere significative avec la distance agrave partir du germe de

cristallisation ce qui entraicircne une deacutegradation des proprieacuteteacutes supraconductrices vers le fond et

le bord de leacutechantillon supraconducteur [109]

Une technique de fabrication des bulk supraconducteurs en YBCO gradueacute baseacutee sur la

concentration de Y-211 utiliseacutee a eacuteteacute deacuteveloppeacutee par un groupe de chercheurs appeleacute laquo the

Cambridge Bulk Superconductivity Groupraquo [109] Trois types de preacutecurseurs en poudres

contenant diffeacuterentes concentrations drsquoY-211 sont disposeacutes en forme U dans une pastille

YBCO en bulk (figure III3) Le but de cette technique est drsquoameacuteliorer les proprieacuteteacutes

supraconductrices du mateacuteriau fabriqueacute

Pour la modeacutelisation de ces pastilles celles-ci peuvent ecirctre diviseacutees en deux ou trois

reacutegions en forme U chaque reacutegion eacutetant caracteacuteriseacutee par son propre Jc0 [109] (Figure III3)

Figure III3 Modegravele drsquoune pastille SHTC gradueacutee en YBCO proposeacutee pour la modeacutelisation

numeacuterique

III22 Le circuit drsquoaimantation

Lrsquoaimantation des pastilles SHTC neacutecessaire agrave la caracteacuterisation est faite par un

magneacutetiseur agrave impulsion (Impulse Magnetizer k-serie) [105] (figure III4)

Les caracteacuteristiques techniques de ce magneacutetiseur sont

- Puissance de stockage de 10kWs

- Capacitance de 5mF

87

- Tension de charge maximale de 2 kV et un courant de 25 kA

Figure III4 Magneacutetiseur agrave impulsion K-serie utiliseacute pour aimanter la pastille

Lrsquoinducteur produisant le champ magneacutetique pour aimanter la pastille

supraconductrice est une bobine agrave fil de Litz de 127 cm de longueur et de 65 cm de diamegravetre

externe ce type de bobines sont adapteacutees au transport des courants eacutelectrique agrave haute

freacutequence et produit un champ magneacutetique axial plus en moins homogegravene dans son centre

dont lequel on met la pastille pour lrsquoaimantation Un Oscilloscope est utiliseacute pour faire la

mesure du champ magneacutetique et le courant de deacutecharge produit par le magneacutetiseur Une

bobine de Rogowski est employeacutee pour mesurer le courant de deacutecharge Rappelons que la

bobine de Rogowski est un systegraveme eacutelectrotechnique servant agrave mesurer le courant alternatif

ou les impulsions de courant agrave grande vitesse [107] Elle se compose

dun enroulement heacutelicoiumldal de fil dont le fil dune extreacutemiteacute revient par le centre de

lenroulement agrave lautre extreacutemiteacute de sorte que les deux bornes sont agrave la mecircme extreacutemiteacute de

lenroulement La bobine est positionneacutee autour du conducteur dont on veut connaicirctre le

courant La figure III3 montre une photo du circuit eacutelectrique utiliseacute pour lrsquoaimantation

Le champ magneacutetique ( )aB t geacuteneacutereacute par la bobine est appliqueacute parallegravelement suivant

lrsquoaxe ( )Oz de la pastille cylindrique Ce champ est caracteacuteriseacute par une vitesse de monteacute bV

drsquoenviron 3125 Ts et une valeur maximale ( )maxaB drsquoenviron 32 Tesla (Figure III7) Une

diffeacuterence de potentiel de 600 V est choisie sur les bornes du magneacutetiseur pour avoir cette

valeur de champ appliqueacute

88

Figure III5 Circuit eacutelectrique de magneacutetisation

Figure III6 Repreacutesentation du dispositif expeacuterimentation du processus drsquoaimantation utiliseacute

89

Figure III7 Impulsion de champ magneacutetique appliqueacute sur la pastille SHTC

III23 Instrumentation

La mesure de champ magneacutetique sur les deux surfaces de la pastille drsquoYBCO se fait agrave

lrsquoaide des deux sondes agrave effet Hall de type HHP-NP adapteacutees aux basses tempeacuteratures

(figure III8) Chaque sonde agrave effet Hall comprend quatre fils deux pour les courants et deux

pour les signaux de tension Les geacuteneacuterateurs de courant illustreacutes sur la figure III5 alimentent

les sondes agrave effet Hall La distance entre la partie active de la sonde et la surface de la pastille

est drsquoenviron 05mm Cette distance est due agrave lrsquoencapsulage de la sonde Ces sondes mesurent

le champ magneacutetique suivant lrsquoaxe (Oz)

Figure III8 Sonde agrave effet Hall de type HHP-NP

90

Les caracteacuteristiques des deux sondes agrave effet Hall utiliseacutees sont donneacutees par le

fabricant (Tableau III1)

Tableau III1 Caracteacuteristiques des sondes agrave effet Hall

Paramegravetre Uniteacute Sonde 2003 (77K) Surface au-dessus

Sonde 468 (77K) Surface su dessous

Courant nominal In mA 20 20

Courant maximum mA 30 20

Sensibiliteacute agrave In TV 1356 946

Tension de deacutecalage agrave In Vmicro 58 lt -40

Reacutesistance drsquoentreacutee Ω 23 41

Reacutesistance de sortie Ω 78 18

Reacutegion de dimension efficace mm 0500 x 01 05 x 01

Dimensions globale mm 5 x 7 x 1 5 x 7 x 1

Les sondes agrave effet Hall sont placeacutees au centre des surfaces planes des pastilles et donc

perpendiculaires au champ magneacutetique appliqueacute (Figure III9)

Lrsquoensemble bobine pastille SHTC et sondes agrave effet Hall sont immergeacutees dans lrsquoazote

liquide agrave une tempeacuterature de 77 K

Lrsquoimpulsion de champ magneacutetique creacuteeacute par la bobine appliqueacutee sur la pastille SHTC

refroidie est lrsquoimage de lrsquoimpulsion de courant eacutelectrique creacuteeacute par le magneacutetiseur Les

mesures de champ magneacutetique et de courant eacutelectrique seront prises agrave lrsquooscilloscope

Figure III9 Positions des sondes agrave effet Hall sur les deux surfaces de la pastille SHTC

91

III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTC

III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hall

Le calcul de la densiteacute de courant critique Jc se fait agrave partir du champ magneacutetique de

peacuteneacutetration complegravete BP Le calcul de BP est fait agrave partir de la mesure du champ magneacutetique agrave

lrsquoaide des sondes agrave effet Hall En fait nous pouvons mesurer le champ magneacutetique sur lrsquoaxe

(Oz) de la pastille uniquement en deux positions

- Position 1 Au centre de la surface de base supeacuterieure (pregraves du germe de cristallisation

(seed))

- Position 2 Au centre de la surface inferieure de la pastille

La figure III10 repreacutesente les reacutesultats de mesure du champ magneacutetique MB au centre

des deux surfaces de la pastille SHTC (a) Position 1 (b) Position 2 Le champ magneacutetique

MB est mesureacute agrave une distance 05d mm= des deux surfaces de la pastille La diffeacuterence

( ) ( ) 05a MB t B t d mmminus = preacutesente le champ magneacutetique produit par le courant eacutelectrique

induit dans la pastille nommeacute ( )ZSCB t d Ce champ atteint une valeur maximum nommeacute

BZSCM

Agrave partir des figures III10a et III10b on constate que le champ magneacutetique mesureacute aux

positions 1 et 2 ne varie pas de la mecircme faccedilon

92

(a)

(b)

Figure III10 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer au

(a) position1 (b) position 2

93

La figure III11 preacutesente les mecircmes mesures de la figure III10 avec une eacutechelle de

temps reacuteduite Nous remarquons que le temps de peacuteneacutetration complegravete de champ magneacutetique

dans le cas de la position 1 est supeacuterieur agrave celui dans le cas de la position 2 Ainsi la reacutegion

laquo seed raquo est caracteacuteriseacutee par un champ magneacutetique induit supeacuterieur agrave celui de la reacutegion de la

surface opposeacutee (position 2)

(a)

(b)

Figure III11 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer avec une

eacutechelle de temps reacuteduite (a) position1 (b) position 2

94

III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de la

pastille

Le champ magneacutetique de peacuteneacutetration complegravete BP peut ecirctre deacuteduit agrave partir de

lrsquoeacutequation I34 en connaissant la valeur de BZSCM Le rapport BZSCBBPB dans lrsquoeacutequation I34

est en fonction seulement des paramegravetres geacuteomeacutetriques R et L de la pastille Ainsi le champ

magneacutetique de peacuteneacutetration de Bean BPB est calculeacute agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I29 en prenant

n=50 Une fois le champ BPB est calculeacute et agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 on peut deacuteterminer la

valeur de la densiteacute de courant critique Jc

Les valeurs de temps de peacuteneacutetration tP de champ magneacutetique de peacuteneacutetration mesureacute

BPM du max de champ magneacutetique produit par le courant eacutelectrique induit dans la pastille

BZSCM ainsi la valeur de la densiteacute de courant critique obtenues au centre des deux surfaces de

la pastille eacutequivalent aux positions 1 et 2 sont reacutesumeacutees dans le tableau III2

Tableau III2 Valeurs de la densiteacute de courant critique calculeacute agrave une distance de 05 mm au-dessus du

centre des deux surfaces de la pastille SHTC

Position 1 Position 2

tP (10-4s) 75 36

BPM(T) 23 13

BZSCM 192 139

Jc (Amm2) 201 145

Drsquoapregraves les reacutesultats de tableau III2 nous constatons que la densiteacute de courant critique

nrsquoest pas constante sur toute la pastille SHTC elle varie drsquoune reacutegion agrave lrsquoautre Cette

inhomogeacuteneacuteiteacute est due agrave la technique de fabrication utiliseacutee pour ce type de pastille SHTC

III33 Simulations numeacuteriques

Pour modeacuteliser le comportement eacutelectromagneacutetique de la pastille SHTC utiliseacutee dans

nos mesures et par la suite valider la meacutethode utiliseacutee pour calculer la densiteacute de courant

critique agrave partir de la mesure de champ magneacutetique une approximation macroscopique est

proposeacutee Le principe expliqueacute preacuteceacutedemment est de diviser la pastille en trois reacutegions

principales reacutegion supeacuterieure reacutegion centrale et reacutegion inferieure (figure III3) Chaque

95

reacutegion est caracteacuteriseacutee par sa propre densiteacute de courant critique Jc0 Lrsquoimpulsion de champ

magneacutetique appliqueacute sur la pastille est la mecircme que dans la figure III7

La simulation numeacuterique srsquoest faite agrave lrsquoaide du logiciel COMSOL Un calcul

numeacuterique en 2D-axisymeacutetrique est utiliseacute ougrave la formulation en H en coordonneacutees

cylindriques est employeacutee Lrsquoeacutequation de Maxwell suivante doit ecirctre reacutesolue en systegraveme de

coordonneacutees cylindrique

( )0 0 1IIHt

IEmicro part+nablatimes =

part

( ) 2E H IIIρ= nablatimes

Les champs magneacutetique et eacutelectrique ont respectivement deux composantes radiale et

longitudinale [ ]0r zH H H et une transversale [ ]0 0E E

( )0 30 rH E It

IIz

micro part partminus =

part part

( )0 4zH E Et r r

IIImicro part part+ = minus

part part

Le champ eacutelectrique E est donneacute en modegravele de la loi en puissance deacutefini en chapitre I

La densiteacute de courant eacutelectrique est donneacutee agrave partir de lrsquoexpression diffeacuterentielle suivante

( ) 5r z IIHz r

IHJ part part= minus

part part

Le milieu supraconducteur est repreacutesenteacute par une modeacutelisation ( )CJ B selon la loi empirique

suivante

( ) ( )0

0

1

6C iC IIIJJ B

BB

β= +

Avec JC0i est la densiteacute de courant critique de la reacutegion i (i=1 2 3) en absence de toute champ

magneacutetique externe et B0 est une constante deacutependante du mateacuteriau On choisit ici de prendre

0 01B = et 05β = pour les trois reacutegions de la pastille [109]

Nous avons fait varier Jc0i pour chaque reacutegion en suivant la mecircme meacutethode expliqueacutee

preacuteceacutedemment dans la partie expeacuterimentale pour calculer la densiteacute de courant critique

96

moyenne sur les deux surfaces des deux pastilles jusqursquoagrave retrouver les reacutesultats proches de

ceux trouveacute expeacuterimentalement (tableau III2)

Puisque la meacutethode PFM est employeacutee dans notre problegraveme ougrave le champ magneacutetique appliqueacute

est fonction de temps donc la simulation est faite en reacutegime temporel

Le temps maximal de lrsquoimpulsion choisie pour cette simulation max 5msτ = afin de minimiser

la dureacutee de calcul

Les valeurs de JC0i optimales trouveacutees sont mentionneacutees dans le tableau III3

Tableau III3 valeurs de JC0i optimiseacutees pour les trois reacutegions de la pastille

Reacutegion I Reacutegion II Reacutegion III

JC0i (Amm2) 680 1400 435

Lrsquoeacutevolution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure de la pastille est preacutesenteacutee sur la

figure III12 avec un pas de temps eacutegale agrave max 6τ Nous remarquons que le champ magneacutetique

peacutenegravetre progressivement agrave partir de la surface lateacuterale vers lrsquointeacuterieure de la pastille Cette

peacuteneacutetration atteint sa valeur maximale agrave la fin de lrsquoaimantation Le champ magneacutetique

peacuteneacutetrant est moins important coteacute seed

97

Figure III12 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur de la

pastille SHTC

98

La figure III13 repreacutesente les reacutesultats des modeacutelisations numeacuteriques de champ

magneacutetique MB au-dessus de centre des deux surfaces de la pastille SHTC agrave une distance

e=05mm (a) Position 1 et (b) position 2

(a)

(b)

Figure III13 Modeacutelisation numeacuterique du champ magneacutetique sur le centre de la surface

drsquoune pastille (a) Position 1 (b) Position 2

99

Figure III14 La phase de monteacute des graphes de mesures numeacuterique et expeacuterimentale de

champ magneacutetique au-dessus des deux surfaces de la pastille

Une premiegravere comparaison entre les graphes obtenus expeacuterimentalement (figure III9)

et par le calcul numeacuterique (figure III13) pour les deux pastilles montrent que ces graphes sont

proches seulement pendant la phase de monteacutee (la phase la plus inteacuteressante pour deacuteterminer

Jc) (figure III14) Cependant durant la phase de descente de ces graphes nous remarquons

que les graphes obtenus expeacuterimentalement sont totalement diffeacuterents de ceux obtenus

numeacuteriquement Cela srsquoexpliquerait par des pheacutenomegravenes thermiques dus aux pertes creacuteeacutees par

les diffeacuterents courants induits pendant la phase de monteacutee et la phase de descente de

lrsquoimpulsion de champ appliqueacute durant lrsquoexpeacuterience que nous nrsquoavons pas pris en

consideacuteration en simulation

III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux

pastilles

Dans cette partie nous allons mesurer la densiteacute de courant critique drsquoun ensemble de

deux pastilles supposeacutees identiques Le point de mesure srsquoeffectuera entre les deux pastilles agrave

lrsquoaide drsquoune sonde agrave effet Hall Les deux pastilles sont seacutepareacutees par une distance laquo e raquo qui

preacutesente lrsquoeacutepaisseur de la sonde Afin drsquoeacutetudier lrsquoinfluence de la position des germes dans

cette meacutethode de caracteacuterisation trois configurations sont prises en consideacuteration en fonction

de la position du germe de cristallisation dans les deux pastilles utiliseacutees (figure III15)

100

(a) (b) (c)

Figure III15 Configurations utiliseacutees pour le calcul de Jc entre les deux pastilles

La figure III16 preacutesente les reacutesultats de mesure de champ magneacutetique prises entre les

deux pastilles SHTC pour les trois configurations illustreacutees dans la figure III15 On constate

ici que le temps de peacuteneacutetration complegravete varie drsquoune configuration agrave lrsquoautre (voir tableau

III4) Le champ magneacutetique prend plus de temps pour peacuteneacutetrer agrave lrsquointeacuterieure et entre les

pastilles agrave travers les seeds

Tableau III4 les valeurs de temps de peacuteneacutetration complegravete et champ magneacutetique de

peacuteneacutetration eacutequivalent mesureacutes pour les trois configurations

Configuration (a) Configuration (b) Configuration (c)

tP (10-3 s) 093 132 14

BPM (T) 257 302 31

101

(a)

(b)

(c)

Figure III16 Mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC pour les

configurations (a) (b) et (c)

102

Pour comprendre les pheacutenomegravenes observeacutes des simulations numegraveriques ont eacuteteacute

reacutealiseacutees Les mecircmes eacutetapes de simulation numeacuterique expliqueacutes preacuteceacutedemment dans le cas

drsquoune seule pastille sont utiliseacutees ici La figure III17 repreacutesente lrsquoeacutevolution de la distribution

du champ magneacutetique agrave lrsquointerieur des deux pastilles SHTC pour les trois configurations

illustreacutees dans la figure III15 Les mecircmes valeurs de Jcoi sont utiliseacutees aussi pour la deuxiegraveme

pastille Lrsquoeacutetude de lrsquoeacutevolution de champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur et entre les deux pastilles

est faite agrave un pas de temps eacutegale agrave max 3t τ=

Nous remarquons que le champ magneacutetique peacutenegravetre progressivement agrave lrsquointeacuterieure des

deux pastilles cette peacuteneacutetration est plus rapide dans le cas de la configuration (a) et moins

rapide dans le cas de la configuration (c)

103

Figure III17 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure des

deux pastilles pour les trois configurations (a) (b) et (c)

104

Afin de prendre en consideacuteration lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall utiliseacutee dans la

mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC utiliseacutees dans notre mesure nous

avons fait appel agrave la relation (I32) pour calculer le champ magneacutetique de peacuteneacutetration

complegravete BP Ce champ est neacutecessaire pour le calcul de la densiteacute de courant critique JC entre

les deux pastilles

Rappelons que la relation I32 est valable seulement pour R=10 mm R eacutetant le rayon

de la pastille utiliseacutee Par contre les deux pastilles que nous avons utiliseacutees ont un rayon

R=156 mm Pour trouver une nouvelle relation entre le champ de peacuteneacutetration mesureacute BPM et

le champ de peacuteneacutetration complegravete BP une simulation numeacuterique similaire agrave celle expliqueacutees

dans le paragraphe I5212 du chapitre I est effectueacutee en utilisant deux pastilles SHTC de

rayon R=1555 mm pour chacune ces deux pastilles sont seacutepareacutees par un entrefer e=1mm Cet

entrefer preacutesente lrsquoeacutepaisseur de la sonde agrave effet Hall Les reacutesultats de mesure sont preacutesenteacutes

sur la figure III18

Figure III18 Rapport BPMBP en fonction de longueur L de la pastille SHTC pour

R=156mm

Donc drsquoapregraves la figure III18 la relation liant BPM et BP pour les deux pastilles utiliseacutees dons

nos mesures deacutepend seulement de la hauteur des deux pastilles et elle est donneacutee par

( ) ( ) ( 156 ) 0031 ln 0 777 PM

P

B R mm ILB

II= = times +

Les valeurs de champ de peacuteneacutetration mesureacute BPM pour les trois configurations eacutetudieacutees sont

mentionneacutees dans le tableau III4 Une fois la valeur de champ de peacuteneacutetration complegravete

deacutetermineacutee agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation III7 et agrave partir de lrsquoeacutequation I29 nous calculons la valeur

105

de champ de peacuteneacutetration de Bean BPB Enfin la densiteacute de courant critique JC entre les deux

pastilles SHTC est calculeacutee agrave lrsquoaide de lrsquoeacutequation I28 Les valeurs de Jc entre les deux

pastilles pour les trois configurations de la figure III15 sont mentionneacutees dans le tableau III5

Tableau III5 Valeur de la densiteacute de courant critique entre les deux pastilles SHTC drsquoYBCO

utiliseacutees dans nos expeacuteriences

Configuration (a) Configuration (b) Configuration (c)

Jc (Amm2) 1317 1548 1589

Drsquoapregraves le tableau III5 nous remarquons que la valeur moyenne de la densiteacute de

courant eacutelectrique critique entre les deux pastilles est infeacuterieure agrave celle drsquoune pastille seule

Cette diminution est due peut-ecirctre agrave la diminution des courants eacutelectriques induits reacutesultants

entre les deux surfaces opposeacutees La configuration (b) est caracteacuteriseacutee par une densiteacute

eacutelectrique critique plus eacuteleveacutee agrave celle de la configuration (a) et moins eacuteleveacutee agrave celle de la

configuration (c) agrave cause de la preacutesence des germes de cristallisations (seed) en face agrave face

pour la configuration (c)

III5 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences pour lrsquoaimantation drsquoune pastille

SHTC de type YBaCuO par la meacutethode PFM dans le but de veacuterifier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute de cette

pastille en termes de densiteacute de courant critique Agrave lrsquoaide des sondes agrave effet Hall nous avons

mesureacute le champ magneacutetique au milieu des deux surfaces planes de la pastille dans le but de

calculer la densiteacute de courant critique agrave ces endroits Dans toutes les mesures il existe une

distance drsquoenviron 05 mm entre la partie active de la sonde et la surface de la pastille ce qui

doit ecirctre pris en compte dans les calculs de Jc Nous avons remarqueacute que la surface qui

contient le germe de cristallisation est caracteacuteriseacutee par une densiteacute de courant plus eacuteleveacutee que

lrsquoautre surface Cette inhomogeacuteneacuteiteacute est due agrave la technique de fabrication utiliseacutee pour ce type

de pastille SHTC Ensuite et sur la base des reacutesultats obtenus expeacuterimentalement nous avons

proposeacute un modegravele numeacuterique pour deacutecrire la morphologie de la pastille SHTC utiliseacute dans

nos mesures en divisant cette pastille en trois reacutegions en forme U concentriques reacutegion

supeacuterieure reacutegion centrale et reacutegion inferieure Chaque reacutegion est caracteacuteriseacutee par sa propre

densiteacute de courant critique JC0

106

Ensuite pour eacutetudier lrsquoinfluence de la position du germe de cristallisation dans la

meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles nous avons calculeacute la densiteacute de courant critique

entre deux pastilles SHTC supposeacutees identiques et seacutepareacutees par une distance e = 1mm agrave lrsquoaide

de la mesure de champ magneacutetique dans cette reacutegion Trois configurations ont eacuteteacute prises en

consideacuteration en fonction de la position du germe de cristallisation Les reacutesultats obtenus

montrent une diminution de la densiteacute de courant critique par rapport agrave une seule pastille agrave

cause de la diminution des courants induits reacutesultants entre les deux surfaces opposeacutees La

configuration qui contient les deux surfaces de laquo seed raquo est toujours caracteacuteriseacutee par une Jc

plus eacuteleveacutee que le reste des configurations eacutetudieacutees Donc nous conseillions que lors de

lrsquointeacutegration des pastilles SHTC pareilles dans des machines eacutelectriques il faut prendre en

consideacuteration la position de ces pastilles par rapport agrave leurs germes de cristallisations

107

Conclusion geacuteneacuterale et perspectives

108

Le travail meneacute dans cette thegravese intituleacutee laquo modeacutelisation et caracteacuterisation des

mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique raquo a eacuteteacute reacutealiseacute en cotutelle dans le

cadre drsquoun projet PHC-Tassili entre le laboratoire GREEN de lrsquouniversiteacute de Lorraine et le

laboratoire LESI de lrsquouniversiteacute Djilali Bounaama de Khemis Miliana

Dans la premiegravere partie de cette recherche nous avons pu deacutevelopper un modegravele

analytique qui a pour but de calculer lrsquoinductance de lrsquoensemble composeacute drsquoune bobine

inductrice circulaire de section transversale rectangulaire dans un circuit ferromagneacutetique

ouvert muni drsquoun entrefer concentrique avec la bobine Ce modegravele est baseacute sur la

deacutetermination de potentiel vecteur magneacutetique agrave partir de la reacutesolution des eacutequations de

Laplace et de Poisson dans les diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecirct du circuit en utilisant la meacutethode

de seacuteparation des variables La reacutesolution analytique srsquoest effectueacutee agrave lrsquoaide drsquoun code de

calcul deacuteveloppeacute sous MATLAB Une simulation numeacuterique est eacutegalement effectueacutee afin de

valider les reacutesultats analytiques Au deacutebut le calcul se fait en absence de tout mateacuteriau

supraconducteur dans le circuit ferromagneacutetique puis nous avons eacutetudieacute le cas de preacutesence

drsquoune pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer pour montrer lrsquoinfluence de cette

derniegravere sur la valeur de lrsquoinductance de lrsquoinducteur Nous avons montreacute pour les deux cas

que les meacutethodes analytiques correspondent tregraves bien avec les meacutethodes numeacuteriques avec des

erreurs inferieures agrave 1 pour un nombre de termes harmonique eacutegale agrave 50 et avec un

avantage aux meacutethodes analytiques en termes de temps de calcul Aussi les meacutethodes

analytiques sont peu exigeantes sur la meacutemoire de calculateur Nous avons montreacute aussi agrave

travers ce modegravele que lrsquoinfluence de la taille de la pastille supraconductrice sur la valeur de

lrsquoinductance obtenue peut servir agrave dimensionner lrsquoinducteur de systegraveme drsquoaimantation par la

meacutethode PFM Ainsi les reacutesultats obtenus montrent que cette eacutetape de modeacutelisation est tregraves

inteacuteressante dans la phase de conception des machines supraconductrices utilisant les

mateacuteriaux supraconducteurs massifs

Dans la partie caracteacuterisation le but eacutetait drsquoeacutetudier lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute drsquoune pastille

supraconductrice agrave haute tempeacuterature critique de type YBaCuO en termes de densiteacute de

courant critique Pour cela et suite aux travaux de caracteacuterisations reacutealiseacutes au niveau du

laboratoire GREEN nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences de lrsquoaimantation des pastilles SHTC

de type YBaCuO par la meacutethode PFM Les reacutesultats obtenus montrent que la surface

contenant le germe de cristallisation de la pastille est caracteacuteriseacutee par une densiteacute de courant

critique plus eacuteleveacutee que lrsquoautre surface et cela ducirc agrave la meacutethode drsquoeacutelaboration de ce genre des

pastilles Ensuite nous avons proceacutedeacute agrave la caracteacuterisation de deux pastilles SHTC identiques

109

seacutepareacutees par une distance de 1mm et calculeacute la densiteacute de courant critique de ces deux

pastilles La position de germe de cristallisation drsquoune pastille par rapport agrave lrsquoautre influence

directement la valeur de Jc

Comme perspective agrave ce travail nous envisageons de confronter le modegravele analytique

deacuteveloppeacute durant de travail sur un systegraveme physique reacuteel contenant un circuit magneacutetique

fermeacute comme par exemple un transformateur avec une bobine contenant une pastille

supraconductrice De plus nous envisageons drsquoeacutetablir un modegravele analytique standard en

prenant en consideacuteration lrsquoinfluence de lrsquoeffet thermique afin de deacuteterminer les proprieacuteteacutes

caracteacuteristiques des pastilles supraconductrices agrave partir des reacutesultats obtenus lors des

expeacuteriences de caracteacuterisations par la meacutethode PFM reacutealiseacutees durant cette thegravese

110

Liste des illustrations graphiques

et tableaux

111

Figure I1 Reacutesistiviteacute eacutelectrique de mercure agrave basse tempeacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 8

Figure I2 Historique des deacutecouvertes de la tempeacuterature critiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 11

Figure I3 Etat noraml et supraconducteur drsquoun meacutetal en fonction de la tempeacuteraturehellip 12

Figure I4 Repreacutesentation de champ magneacutetique induit en fonction du champ

magneacutetique appliqueacute pur les supraconducteurs de type Ihelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

13

Figure I5 Repreacutesentation graphique (a) des diffeacuterentes eacutetats des supraconducteurs de

type II et (b) du champ magneacutetique induit en fonction du champ

magneacutetique appliqueacute pour les supraconducteurs de type IIhelliphelliphelliphelliphellip

14

Figure I6 Reacuteseaux vortex dans un mateacuteriau supraconducteur de type IIhelliphelliphelliphelliphellip 15

Figure I7 Densiteacute de courant intergrain et intragrain dans un mateacuteriau

supraconducteur helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

16

Figure I 8 Microstructure drsquoun mateacuteriau Supraconducteur agrave Haute Tempeacuterature

critique (SHTC) de formule chimique 2 3 7YBa Cu O δminus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

17

Figure I9 Surface critique et ordre de grandeur des paramegravetres critique de quelques

mateacuteriaux Supraconducteurshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

18

Figure I10 Diffeacuterentes formes des SHTC a) pastille YBaCuO en massifs b)

YBaCuO en monocouche c) tubes de BSCCOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

19

Figure I11 Traitement thermique pour la croissance drsquoune pastille drsquoYBaCuO par la

technique TSMGhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

21

Figure I12 Structure cristalline tridimensionnelle de lrsquoYBa2Cu3O7-δ helliphelliphelliphelliphelliphellip 22

Figure I13 Repreacutesentation de structure (a) orthorhombique et (b) quadratique de la

maille eacuteleacutementaire du compos YBa2Cu3O7-δhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

23

Figure I14 Variation des paramegravetres de reacuteseau a b et c par rapport au deacuteficit en

oxygegravene δ helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

23

Figure I15 Repreacutesentation de la tempeacuterature critique en fonction du deacuteficit en

oxygegravene dans la structure YBaCuOhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

24

Figure I16 Structure cristalline de MgB2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

Figure I17 Distribution de B J E dans un cylindre supraconducteur soumis agrave un

champ magneacutetique parallegravele agrave son axehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

29

112

Figure I18 Comparaison entre la caracteacuteristique E(J) correspond au modegravele de Bean

(courbe rouge) et au modegravele de loi en puissance (courbe verte) avec celle

obtenue expeacuterimentalement (courbe bleu) pour un rubanhelliphelliphelliphelliphelliphellip

30

Figure I19 Aimantation par refroidissement sous champ magneacutetique (Field Cooling

FC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

33

Figure I20 Aimantation par refroidissement hors champ magneacutetique (Zero Field

Cooling ZFC)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

34

Figure I21 Aimantation par un champ impulsionnel (pulsed field magnetization

PFM)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

35

Figure I22 Scheacutema eacutelectrique simplifieacute du circuit utiliseacute pour aimanter les

supraconducteurs massifshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

35

Figure I23 Variation temporelle du courant eacutelectrique appliqueacute pour laimantation par

la meacutethode PFM pour diffeacuterentes valeurs de lrsquoinductance L de la bobine

36

Figure 24 Scheacutema repreacutesentatif de la meacutethode eacutelectrique pour deacuteterminer la densiteacute de

courant eacutelectrique Jc drsquoun mateacuteriau supraconducteurhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

37

Figure I25 Pastille supraconductrice massive de forme cylindrique soumise agrave un

champ magneacutetique appliqueacute axialementhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

38

Figure I26 Variation du champ magneacutetique en fonction du temps Ba est le champ

appliqueacute sur la pastille et B0 repreacutesente le champ magneacutetique mesureacute au

centre de la pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

39

Figure I27 Position de sonde agrave effet Hall entre deux pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphellip 40

Figure I28 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesureacute entre deux

pastilles SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

40

Figure I29 Repreacutesentation du champ magneacutetique appliqueacute et le champ magneacutetique

mesureacute entre deux pastilles SHTC en fonction de temps en utilisant a)

une bobine supraconductrice pour geacuteneacuterer une faible vitesse de monteacutee

b) une simple bobine en cuivre pour geacuteneacuterer une vitesse de monteacutee

eacuteleveacutee

42

Figure I30 Rapport PPMB B en fonction de longueur L de la pastille SHTChelliphelliphellip 43

113

Figure I31 Position de sonde agrave effet Hall au centre de surface de la pastillehelliphelliphelliphellip 44

Figure I32 Distribution de la densiteacute de courant JJc dans la pastille SHTC pour trois

valeur de vitesse de monteacute du champ magneacutetique appliqueacutehelliphelliphelliphelliphelliphellip

45

Figure I33 Calcul numeacuterique de BP au centre de la pastille et BZSCM au-dessus du centre de surface de la pastille agrave d = 05mmhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

46

Figure I34 Comparaison entre le calcul numeacuterique ZSCB PBB B et le calcul analytique

ZSCM PB B helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

47

Figure II1 Geacuteomeacutetrie du problegraveme eacutetudieacute un circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer dans sa partie infeacuterieur de longueur 3 2 e Z Z= minus concentrique

avec une bobine de longueur 4 1L Z Z= minus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

51

Figure II2 Maillages du circuit ferromagneacutetique avec entrefer eacutetudieacute par COMSOLhellip 62

Figure II3 Comparaison des distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave

partir du calcul analytique (a) et du calcul numeacuterique (b) avec le traceacute

des lignes de champ magneacutetiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

62

Figure II4 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans les reacutegions (a) III en ( )1 2 2r R R= + et (b) IV en 1 2r R= helliphelliphelliphelliphelliphellip

63

Figure II5 Comparaison des valeurs de lrsquoinductance de la bobine en fonction de la

longueur de lrsquoentrefer obtenues numeacuteriquement avec celles obtenues

analytiquement pour les diffeacuterentes valeurs de nombres des harmoniques

variant entre 1 et 50helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

64

Figure II6 Circuit magneacutetique ouvert muni drsquoun entrefer de longueur e dans lequel se

trouve une pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

65

Figure II7 Distributions du potentiel vecteur magneacutetique obtenues agrave partir du (a)

calcul numeacuterique) et du (b) calcul analytique en preacutesence de la

pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

74

Figure II8 Composantes radiale Br et axiale Bz du champ magneacutetique dans la reacutegion III en ( )2 3 2r R R= + (a) et dans la reacutegion IV en 1 2r R= (b) en

preacutesence de la pastille supraconductricehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

75

Figure II9 Repreacutesentation de lrsquoinductance de la bobine en fonction du rayon de la

pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

76

114

Figure II10 Variation de lrsquoinductance de la bobine en fonction de rayon de la pastille

supraconductrice dans un circuit fermeacute et dans un circuit ouverthelliphelliphelliphellip

77

Figure II11 Position de la pastille supraconductrice dans la reacutegion de lrsquoentrefer du problegraveme de la figure II1 avec [ ]110r Risin et [ ]22 33z Z Zisin helliphelliphelliphelliphelliphellip

78

Figure II12 Variation de champ magneacutetique appliqueacute et du champ magneacutetique pieacutegeacute sur la surface de la pastille supraconductrice agrave 0r = et 33z Z= helliphellip

79

Figure II13 Evolution de la densiteacute de courant normaliseacutee JJc sur le plan meacutedian de la pastille supraconductrice agrave ( )0479515320r mm= helliphelliphelliphelliphelliphellip

81

Figure III1 Pastille supraconductrice soumis agrave un champ magneacutetique exteacuterieurhelliphelliphellip 85

Figure III2 Les deux surfaces de la Pastille SHTC drsquoYBaCuO utiliseacutee pour

lrsquoaimantationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

85

Figure III3 Modegravele drsquoune pastille SHTC gradueacutee en YBCO proposeacutee pour la

modeacutelisation numeacuteriquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

86

Figure III4 Magneacutetiseur agrave impulsion K-serie utiliseacute pour aimanter la pastillehelliphelliphellip 87

Figure III5 Circuit eacutelectrique de magneacutetisationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 88

Figure III6 Repreacutesentation du dispositif expeacuterimentation du processus

drsquoaimantation utiliseacutehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

88

Figure III7 Impulsion de champ magneacutetique appliqueacute sur la pastille SHTChelliphelliphelliphellip 89

Figure III8 Sonde agrave effet Hall de type HHP-NPhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 89

Figure III9 Positions des sondes agrave effet Hall sur les deux surfaces de la pastille

SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

90

Figure III10 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer au (a)

position1 (b) position 2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

92

Figure III11 Champ magneacutetique appliqueacute et champ magneacutetique mesurer avec une

eacutechelle de temps reacuteduite (a) position1 (b) position 2helliphelliphelliphelliphelliphellip

93

Figure III12 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieur de la

pastille SHTChelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

97

115

Figure III13 Modeacutelisation numeacuterique du champ magneacutetique sur le centre de la

surface drsquoune pastille (a) Position 1 (b) Position 2helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

98

Figure III14 La phase de monteacute des graphes de mesures numeacuterique et expeacuterimentale

de champ magneacutetique au-dessus des deux surfaces de la pastillehelliphelliphellip

99

Figure III15 Configurations utiliseacutees pour le calcul de Jc entre les deux pastilleshelliphellip 100

Figure III16 Mesure du champ magneacutetique entre les deux pastilles SHTC pour les

configurations (a) (b) et (c)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

101

FigIII17 Eacutevolution de la distribution du champ magneacutetique agrave lrsquointeacuterieure des deux

pastilles pour les trois configurations (a) (b) et (c)helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

103

Figure III18 Rapport PM PB B en fonction de longueur L de la pastille SHTC pour R=156mmhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

104

Tableau I1 Tempeacuterature critique de quelques mateacuteriaux supraconducteurshelliphelliphelliphellip 12

Tableau II1 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme sans

pastillehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

61

Tableau II2 Valeurs des Paramegravetres geacuteomeacutetriques utiliseacutees dans le problegraveme avec

pastillehelliphelliphellip

73

Tableau III1 Caracteacuteristiques des sondes agrave effet Hallhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 90

Tableau III2 Valeurs de la densiteacute de courant critique calculeacute agrave une distance de

05mm au-dessus du centre des deux surfaces de la pastille SHTC helliphellip

94

Tableau III3 Valeurs de JC0i optimiseacutees pour les trois reacutegions de la pastillehelliphelliphelliphellip 96

Tableau III4 Les valeurs de temps de peacuteneacutetration complegravete et champ magneacutetique de

peacuteneacutetration eacutequivalent mesureacutes pour les trois configurationshelliphelliphelliphellip

100

Tableau III5 Valeur de la densiteacute de courant critique entre les deux pastilles SHTC

drsquoYBCO utiliseacutees dans nos expeacuteriences helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

105

116

Reacutefeacuterences

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124

Annexes

125

Annexe I reacutesolution des eacutequations de Laplace et de Poisson

1- Cas drsquoun circuit ouvert avec entrefer sans pastille supraconductrice

1-1 reacutegion I 3 4R r Rlt lt et 50 z Zlt lt

( )2 2

22 2 2

10 0 1I I I II

A A A AAr r r r z

part part partnabla = rArr + minus + =

part part part

En utilisant la meacutethode de seacuteparation des variables on met ( ) ( ) ( )I I IA r z R r Z z=

lrsquoeacutequation (1) srsquoeacutecrit donc sous forme

2 2 2 2

2 2 2 2 2 2

1 1 1 1 1 0 1 I I I I I I I II I I I

I I I

R R R Z R RZ Z Rr r r r z R r R r r r Z

Z Zz

λpart part part part part part+ minus + = rArr + minus = minus =

part part part part part part

Il existe donc deux eacutequations lieacutees agrave la constante Iλ

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 2

1 0 3

II I

I II I

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = part

part part + minus + = part part

1-1-1 Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (2) srsquoeacutecrit sous forme 2 0I IZ λ+ =

Le discriminant I∆ de cette eacutequation est donneacute par 4I Iλ∆ =

Trois cas sont possible pour I∆

1er cas 0 0I Iλ∆ = rArr =

Pour ce cas la solution de lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (2) est donneacutee par

( )I I IZ z A z B= +

En tenant en compte les conditions aux limites consideacutereacutees pour cette reacutegion on trouve

( )0 et 0 0I I IA B Z z= = rArr = Cette fonction ne nous inteacuteresse plus et 0Iλ = nrsquoest plus une

valeur propre de notre problegraveme

2egraveme cas 0 0I Iλ∆ gt rArr lt

On pose 2I Iλ β= minus soit 24I Iβ∆ = minus et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) I Iz zI I IZ z A e B eβ βminus= +

En tenant en compte les conditions aux limites

126

( )0 0I I IZ z A B= = rArr = minus

( ) ( ) ( )5 55 50 0 2 sinh 0I IZ Z

I I I IZ z Z A e e A Zβ β βminus= = rArr minus = rArr = Comme 0Iβ ne ceci nrsquoest

possible que pour 0IA = et donc 0IB =

La solution ( ) 0IZ z = ne nous inteacuteresse plus et 0Iλ lt aussi ne sont plus des valeurs propre de

ce problegraveme

3egraveme cas 0 0I Iλ∆ lt rArr gt

On pose 2I Iλ α= soit ( )24I Iiα∆ = et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) ( ) ( )cos sinI I I I IZ z A z B zα α= +

En tenant en compte les conditions aux limites

( )0 0 0I IZ z A= = rArr =

( ) ( )5 50 sin 0I I IZ z Z B Zα= = rArr = Cela nrsquoest possible que si 5

InnZπα = pour 1 0B gt avec

n=1 2 3hellip par conseacutequent 2

5In

nZπλ

=

sont les valeurs propres du problegraveme aux limites

Les fonctions propres associeacutees aux valeurs Inλ sont

( ) ( )sinI In InZ z B zα= Avec5

InnZπα =

112 Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Les valeurs propres Inλ sont maintenant connues Lrsquoeacutequation diffeacuterentielle agrave reacutesoudre dans ce

cas ( ( )2

2 2 22 1 0I I

I IR Rr r r Rr r

αpart part+ minus + =

part part) est une eacutequation de Bessel modifieacutee

On effectue le changement de variable Inr rα= Lrsquoeacutequation alors srsquoeacutecrit

( )2

2 22 1 0I I

IR Rr r r Rr r

part part+ minus + =

part part

Les solutions de cette eacutequation de Bessel modifieacutees sont alors

( ) ( ) ( )1In In n In I nR r C I r D K rα α= +

La forme du potentiel vecteur magneacutetique dans la reacutegion I est donneacutee par

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )1 1 11

I In nI n n n

nIA a I r b K r sin zr z R r Z z α α α

infin

=

= += sum

Utilisant la condition aux limites4

( ) 0r R

rAr =

part=

part le potentiel A srsquoeacutecrit

127

( ) ( )( ) ( ) ( )0

101

nIn n n

n nI

K rb K r sin zA

rr

Iz

αα α

α

infin

=

+ =

sum

5n

nZπα = Avec

1-2 Reacutegion II 2 3 5et 0R r R z Zlt lt lt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre ici est une eacutequation de Laplace

2 2

02 2 2

1 ( ) (4)II II II IIA A A A J zr r r r z

micropart part part+ minus + = minus

part part part

Avec ( ) 1 4

0J pour Z z Z

J zAilleur

lt lt=

1-2-2 Reacutesolution de lrsquoeacutequation de Laplace sans second membre

En utilisant la meacutethode de seacuteparation des variables ( ) ( ) ( )II II IIA r z R r Z z= times deux

eacutequations en r et en z sont agrave reacutesoudre

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 5

1 0 6

IIII II

II IIII II

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = part

part part + minus + = part part

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de (5) srsquoeacutecrit par 2 0II IIZ λ+ = ou le discriminant II∆ de cette

eacutequation est donneacute par 4II IIλ∆ = minus

1er cas 0 0II IIλ∆ = rArr =

En suivant les mecircmes eacutetapes de la reacutesolution deacutecrit preacuteceacutedemment on trouve que

cette valeur de 0IIλ = nrsquoest pas une valeur propre du problegraveme

2egraveme cas 0 0II IIλ∆ gt rArr lt

On trouve aussi que 0IIλ lt ne sont plus aussi des valeurs propres de ce problegraveme

3egraveme cas 0 0II IIλ∆ lt rArr gt On pose 2II IIλ α= soit ( )24II IIiα∆ =

La solution srsquoeacutecrit comme ( ) ( ) ( )cos sinII II II II IIZ z A z B zα α= +

En tenant en compte les conditions aux limites agrave 0z = et 5z Z=

( )0 0 0II IIZ z A= = rArr =

128

( ) ( )5 55

0 sin 0I II II IIn nnZ z Z B ZZπα α α= = rArr = rArr = = Avec n=1 2 3hellip Donc IInλ sont les

valeurs propres du problegraveme Les fonctions propres associeacutees aux valeurs IInλ sont

( ) ( )sinII IIn nZ z B zα= Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Les valeurs propres pour dans cette reacutegion sont maintenant connues donc on peut

reacutesoudre lrsquoeacutequation (6) (eacutequation de Bessel modifieacutee) suivant la variable r

En effectuant changement de variables IInr rα= les fonctions solution de cette eacutequation sont

alors

( ) ( ) ( )1 1IIn IIn n IIn nR r C I r D K rα α= +

Deacutetermination des solutions de lrsquoeacutequation avec second membre

On effectue la transformeacutee de Fourier de la densiteacute de courant eacutelectrique sur la base des

fonctions solutions de lrsquoeacutequation homogegravene en z soit

( ) ( )1

sinIIn nn

J z J zαinfin

=

=sum

Avec

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )25

1

1 25 50

2 2 2sin sin cos cosZ Z

IIn nZ

n n nJ JJ J z z dz z dz Z Z

Z Z nα α α α

π= = = minusint int

A partir de lrsquoeacutequation (4) on peut eacutecrire

( )2 2

2 2 202 2 sin II II II

II II II II II IIn nR A Zr Z rZ R Z r R rr r z

J zαmicropart part part+ minus + = minus

part part part

On remplace ( )IIZ z par son expression dans cette eacutequation (avec nr rα= ) on trouve

( )2

2 2 2 2 02 1 II II IIn

n IIIIn

R Ar r r R rr r

JBmicroαpart part

+ minus + = minuspart part

Cette eacutequation srsquoeacutecrit sous forme

( )( )

1

2 2 2 1 4Γ 1 2

r

r L r L r L

υ

υ υ υ π υ

+ + minus + =

+

Dont les fonctions de Struve sont solutions de cette eacutequation [hellip]

Pour 1ν = les fonctions solutions de cette eacutequation srsquoeacutecrivent sous forme

( ) ( ) ( ) ( )0 21 0 12 2Γ 3 2

2n IIn

II n nn n IIn

J JR r L r L rB B

micro ππ α micro αα α

= minus = minus

Drsquoougrave

129

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( )11

1 sinII IIII II II n n n I n n n

nnLA r z R r Z z a I r b K r C zrαα α α

infin

=

= = + minussum

Avec 0 22 etII II

n IIn II n IIn IIIIn

nna C B b D B C Jπmicro

α= = =

1-3 Reacutegion III 1 2R r Rlt lt et 50 z Zlt lt

Lrsquoeacutequation agrave reacutesoudre ici est une eacutequation de Poisson

( )2 2

2 2 2

1 0 7III III III IIIA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

La solution geacuteneacuterale de lrsquoeacutequation (7) est obtenue en suivant les mecircmes eacutetapes de la

reacutesolution pour la reacutegion I avec des conditions aux limites imposeacutees agrave z=0 et z= Z5 de type

Dirichlet 5( 0 ) 0 et ( ) 0III IIIA r z A r z Z= = = =

La forme geacuteneacuterale du potentiel vecteur magneacutetique obtenue est donc

( ) ( ) ( )( ) ( )1 11

III IIIIII n n n n n

n

A r z a I r b K r sin zα α αinfin

=

= +sum

Avec 5

nnZπα =

1-4 reacutegion IV 10 r Rlt lt et 2 3Z z Zlt lt

( )2 2

2 2 2

1 0 8IV IV IV IVA A A Ar r r r z

part part part+ minus + =

part part part

Les conditions aux limites consideacutereacutees ici sont de types Neumann

2 3

( ) ( )0 et 0IV IV

z Z z Z

A r z A r zz z= =

part part= =

part part

En appliquant la meacutethode de seacuteparation de variables ( ) ( ) ( )IV IV IVA r z R r Z z= times l eacutequation (8) srsquoeacutecrit sous forme

2 2

2 2 2

11 1 1 1IV IV IVIV

IV IV IV

R RR r R r r r

ZZ z

λpart part part+ minus = minus =

part part part

( )

( ) ( )

2

2

22 2

2

0 9

1 0 11

IVIV IV

IV IVIV IV

Z Zz

R Rr r r Rr r

λ

λ

part+ = partrArr

part part + minus + = part part

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en z

130

Lrsquoeacutequation caracteacuteristique de lrsquoeacutequation (10) srsquoeacutecrit sous forme 2 0IV IVZ λ+ =

4IV IVλ∆ =

1er cas 0 0IV IVλ∆ = rArr =

La solution est donneacutee sous forme ( )IV IV IVZ z A z B= +

En tenant en compte les conditions aux limites

bull 2 2

( ) ( )0 0 0IV IVIV

z Z z Z

A r z Z r z Az z= =

part part= rArr = rArr =

part part

bull 3 3

( ) ( )0 0IV IV

z Z z Z

A r z Z r zz z= =

part part= rArr =

part part Cette condition ne nous apprend rien sur

Par conseacutequent 0 0IV IVλ λ= = est une valeur propre simple de problegraveme et ( )0 0IVZ z B= est

une fonction propre simple ( 0B est une constante arbitraire)

2egraveme cas 0 0IV IVλ∆ gt rArr lt

Pour ce cas on trouve que les valeurs de 0IVλ lt ne sont pas des valeurs propre de ce

problegraveme

3egraveme cas 0 0IV IVλ∆ lt rArr gt

On pose 2IV IVλ β= soit ( )24IV IViβ∆ = et la solution srsquoeacutecrit comme suit

( ) ( ) ( )cos sinIV IV IV IV IVZ z A z B zβ β= +

En tenant en compte les conditions aux limites

bull ( )( )

2 2

2

2

sin( ) ( )0 0cos

IVIV IVIV IV

z Z z Z IV

ZA r z Z r z B Az z Z

ββ= =

part part= rArr = rArr =

part part

bull ( )( )3 3

3 23 2

( ) ( )0 0 sin 0IV IVIV IV

z Z z Z

A r z Z r z kZ Zz z Z Z

πβ β= =

part part= rArr = rArr minus = rArr =

part part minus

bull Donc 2

3 2IV

kZ Z

πλ

= minus sont des valeurs propres du problegraveme et la fonction associeacutee

aux ces valeurs est

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )2

22

sincos sin cos

cosIV

IV IV IV IV k IVIV

ZZ z A z z C z Z

β β ββ

= + = minus

IVB

131

Avec ( )2cos

IVk

IV

ACZβ

=

Reacutesolution de lrsquoeacutequation en r

Deux cas sont possibles pour les valeurs de IVkλ 1er cas 0IVλ =

( )2

22 011 IV IV

IVR Rr r Rr r

part part+ minus =

part partrArr Equation drsquoEuler dont la solution est donneacutee sous forme

( ) 10 0IV IV IVR r C r D rminus= +

En appliquant la condition aux limites dans ce cas ( )0 0IVA r z= = on trouve 0 0IVD =

2egraveme cas 0IVλ gt

Lrsquoeacutequation (11) est devenue une eacutequation diffeacuterentielle de Bessel modifieacutee sa solutions est

donneacutee donc par

( ) ( ) ( )1IVk IVk k IVk I kR r C I r D K rβ β= +

En appliquant la condition aux limites ( )0 0IVA r z= = on trouve 0IVkD =

Donc la forme geacuteneacuterale du potentiel vecteur magneacutetique dans cette reacutegion est donneacutee par

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )00 11 21

0 cos IV IV IV IV V k kIV

IVk

A r z R r Z z R A r a Ir Z z z Zrβ βinfin

=

= + + minus= sum

132

Annexe II Condition de passage agrave lrsquointerface entre les reacutegions III et IV agrave r =R1

( ) ( ) ( )

( ) ( ) [ ] ( )

1 1

2

2 3

3 5

1 1 2 3

0 0

1

0

2

III IV

r R r R

IV III

pour Z ZrA rA

pour Z Z Zr r

pour Z Z Z

A r R Z A r R Z pour Z Z Z

= =

lt lt part part = lt lt part part

lt lt = = = isin

Commenccedilons la premiegravere condition

( ) ( ) ( ) ( ) ( )5

1 2 1

3

0

1 sin sinZ Z

kI

kZ

II IV

r R r R

rA rz

Ar r

dz z dzα α= =

rArrpart

=partpart partint int

( ) ( )( ) ( ) ( )

( ) ( ) ( )( ) ( )( )

5

3 3

2 2

0 10

0

0 1

0 2

sin sin

32 sin cos sin

k

k k

ZIII IIIn n n n n n

Z ZIVk k k k

Z Z

a I R b K R z z dz

A z dz a I r Z Z z dz

α α α α α

α β β β α

minus =

+ minus

rArrint

int int

On a

bull ( ) ( ) ( )( ) ( )( )( )5 5

0 0

sin sin cos2

cosZ Z

nn n n nk k kz z dz z z dzαα α α α α α α+= minusminusint int

( )( ) ( )( )5 51 1sin si

2n sin

n nk kk

nn

kkn

Z Zα α α α α α αα α α α

minus + ne minus +minus

=

On remplace α par son expression on trouve

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )5

0

1 1sin sin sin sin si2

Z

n knnz z dz n k n k

n kn k

knα α πα π π π

minus + ne

minus

minus +=int

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )2

1 12 2

1 11 sin 1 s s2

in in n n kk k

n nk kn kn n

π π+ + + = ne minus +

=

minusminus

minus

Pour n=m

( ) ( ) ( )( )5 5

05

0

1sin sin co 22 2 2

sZ Z

n nn n nkz z nZz d z dzα αα α α α π

= minus ==int int

133

Donc ( ) ( )( ) ( )5

21

2 2

0

1 sinsin sin

si

si2

k

nZ

n n

n kk

n n

nn

k

kz z dz

π

πα α α

+ neminus

=

minus=

int

bull ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )3

2

0 1 1 1 1 2 311 3 2

2 12 sin cos cosZ

III IIIn n n n n

nkZk k kA z dz m a I R b K R Z Z

R Z Zα α α α α

α

infin

=

= + minus minus

sumint

bull ( )( ) ( ) ( )( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 2cos sin sin sin2

Z Zk

k k kk k kZ Z

kZ Z z dz z z Z z z Z dzββ β α α β α βminus = + minus + minus minusint int

( )( ) ( )( )3

2

2 2sin sin2 k k

Zk

k k k kZ

z Z z Z dzβ α β β α β β= + minus + minus +int

( )( ) ( )( )( )

( )( ) ( )( )( )

2 2 3 2

2 2 3 2

1 cos cos

12 cos cos

k k k kkk

k

k k k kk

k kk

k

k kk

Z Z Z Zsi

Z Z Z Z

α β β α β βα ββ α β

α β β α β βα β

+ minus minus + minus + = ne + minus + minus minus + minus

( ) ( )( )( )

( ) ( )( )( )

2 3 3 2

2 3 3 2

1 cos cos

12 cos cos

k kk

k kk

kkk

kk

Z Z Z Z

Z Z Z Z

α α βα ββ

α α βα β

minus + minus + = + minus minus minus minus

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )( )

2 3 3 2 3 3 2

2 3 3 2 3 3 2

1 cos cos cos sin sin

12 cos cos cos sin sin

k kkk

k kk

k k kk

k k kk

Z Z Z Z Z Z Z

Z Z Z Z Z Z Z

α α β α βα ββ

α α β α βα β

minus minus minus minus + + minus minus + minus minus

=

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( )( )

12 3

12 3

1 cos 1 cos

12 cos 1 cos

kk k

kk

kk

k

kk

k

Z Z

Z Z

α αα ββ

α αα β

+

+

+ minus + + + minus minus

=

( ) ( ) ( )( )2 21

2 3cos 1 cos sikkk

kk k k

kk

Z Zα β α α α βα β

++ minus ne=minus

Pour kkα β=

( )( ) ( ) ( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 2cos sin sin 2 sin2

Z Zk

k k k k kZ Z

kZ Z z dz z Z Z dzββ β α β β βminus = minus +int int

( ) ( ) ( ) ( )( )( )3 2 2 2 3 3 21sin cos cos

2 2k

k k k kk

Z Z Z Z Z Z Zβ β β β ββ

= minus + minus + minus

134

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )13 2 2 2 3

1sin cos 1 cos2 2

kkk k k

k

Z Z Z Z Zβ β β ββ

+ = minus + minus minus

( ) ( ) ( ) ( )( )12 2 3

1sin cos 1 cos2 4

kk k k

k Z Z Zπ β β β+= + + minus

Donc

( )( ) ( )

( )( ) ( )

( )( )

( ) ( )

3

2

2

13

2

2

22 1

3

2

cospour

1 coscos sin

cos1sin pour2 4 1 cos

kkk kkZ

k kk k

Z kk k kk

k

k

k

k

Z

ZZ Z z dz

Zk ZZ

αα β α βα β α

β β αβπ β α β

β

+

+

+ ne

minus minus = +

+ = minus

minus

int

En conclusion

( ) ( ) ( )( )( ) ( )

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )

( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( ) ( )

2 2

0

21

2 2

0 1 0 1

1 1 1 1 2 311 3 2

12 3

2 2

si1 sin

2 1 cos cos

cos 1 cos si

1s

1si

2

in cos 12 4

n

III IIIn n n n

III IIIn n n n n

nk k

k

k

k

kkk k k k

IV kk k

kk k

n kna I R b K R

m a I R b K R Z ZR Z Z

Z Za I

n k

rk Z

kn n

Z

k

πα α

α α α αα

α β α α α βα ββπ β β

π

+

infin

=

+

neminusrArr

=

minus

minusminus

= + minus minus

+ minus ne+

+ + minus

sum

( )( )13cos sik k kZβ α β+

=

On met

( ) ( )( )2 3cos cos1k k k

k

Zm Zα

α αminus=

( )( ) 12 1 32n k n kh m Zm R Z

minusminus=

( ) ( )2

12

2 si

si

1 s n

2

in k

n n kk

kf

n

nn

n k

π

π

+minus

ne

minus==

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( )( )

12 3

12 2 3

2 2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

k kkk k k k

k

kk k k k k

kn k

Z Z

k Z Zg

Z

α β α α α βα βπ β β β α β

+

+

minus + minus ne= + + minus =

On trouve

135

( )( ) ( )( ) ( ) ( )( )( )

1 1 0 1 1 1

10

0 1

1

0III IIIn n k n n k n n n k n n k n

IVk n k k

a h I R f I R b h K R f K R

a g I R

α α α α

β

minus + + = +

rArr

Pour la deuxiegraveme condition

( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( )3 3

2 2

1 2 1 2 cos co2 sZ Z

IV k III kZ Z

A r R Z z Z dz A r R Z z Z dzβ β= minus = = minusrArr int int

( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( )( ) ( ) ( )( )

3 3

2 2

3

2

20 1 2 1 1 2

1

1 1 21

cos cos

cos

Z ZIV

k kkZ Z

ZIII IIIn n n n

k k

n kn Z

A R z Z dz a I R z Z dz

a I r b K r sin z z Z dz

β β

α α α β

βinfin

=

infin

=

minus + minus

= +

rArr

minus

sumint int

sum int

On a

bull ( )( ) ( ) ( )( )3

2

2 3 2 2 21cos sin sin 0

Z

k k kkZ

z Z dz Z Z Z Zβ β ββ

minus = minus minus minus =int

bull ( )( ) ( )( )( ) ( )3 3

2 2

22 2 3 2

1 1cos 1 cos 22 2

Z Z

k kZ Z

z Z dz z Z dz Z Zβ βminus = + minus = minusint int

bull ( ) ( )( ) ( )( ) ( )( )3 3

2 2

2 2 21sin cos sin sin2

Z Z

n k n k n kZ Z

z z Z d z z z Z z z Z d zα β α β α βminus = + minus + minus minusint int

( )( ) ( )( )3

2

2 21 sin sin2

Z

n k k n k kZ

z Z z Z dzα β β α β β= + minus + minus +int

( )( ) ( )( )( )

( )( ) ( )( )( )

2 2 3 2

2 2 3 2

1 cos cos1 si

12 cos cos

n k k n k kn k

n k

n k k n k kn k

Z Z Z Z

Z Z Z Z

α β β α β βα β

α βα β β α β β

α β

+ minus minus + minus + = ne + minus + minus minus + minus

( ) ( )( ) ( ) ( )( )2 3 2 31 1 1cos cos cos cos2 n n n n

n k n k

Z Z k Z Z kα α π α α πα β α β

= minus + + minus minus + minus

( ) ( ) ( )( )12 3

1 1 1cos 1 cos2

kn n

n k n k

Z Zα αα β α β

+ = + minus + + minus

( ) ( ) ( )( )12 3 2 2

21 cos 1 cos si2

k nn n n k

n k

Z Z αα α α βα β

+ = + minus ne minus

Pour n kα β=

136

( ) ( )( ) ( ) ( )3 3

2 2

2 2 21sin cos sin 2 sin2

Z Z

n k k k kZ Z

z z Z dz z Z Z dzα β β β βminus = minus +int int

( ) ( ) ( ) ( )( )3 2 2 2 2 3 21 1sin cos 2 cos 22 2k k k k k

k

Z Z Z Z Z Z Zβ β β β ββ

= minus + minus minus minus

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )13 2 2 2 3

1 1sin cos 1 cos2 4

kk k k

k

Z Z Z Z Zβ β ββ

+= minus + + minus

En conclusion

( )( )

( )( )

( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )

1 1 3 2

12 3 2 2

1

113 2 2 2 3

21 cos 1 cos si 21 1sin cos 1

2

co4

1

s2

IV

k nIII n n n kn n n k

IIIkn n

k k k kk

k

n

ka I R Z Z

Z Za I r

b K r Z Z Z Z Z si

αα α α βα α βα

β β β α ββ

β

+

+

minus

+ minus ne minus = + minus + + minus =

rArr

En multipliant les deux coteacute de cette eacutequation par kβ on trouve

( )

( ) ( )( )( ) ( ) ( )( )

( ) ( ) ( ) ( )( )

1 1

12 32 2

1 11

2 2 3

2

cos 1 cos si

1sin cos 1 cos si2 4

IV

kn kn n n k

III III n kn n n n

kk k k k

k k

n

ka I R

Z Za I r b K r

k Z Z Z

π

α β α α α βα βα απ β β β α

β

β

+

+

+ minus ne minus= +

rArr

+ + minus =

( ) ( ) ( ) 1 1 1 1 02

III III IVn n k n n n k kk n

ka g I r b g K r a I Rπα βαrArr + minus =

137

Annexe III Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02

En appliquant les conditions de continuiteacutes du potentiel vecteur magneacutetique aux interfaces

entre la reacutegion III et la reacutegion IV agrave r=R2 et entre la reacutegion IV et les reacutegions V et VI agrave r= R1

( ) ( ) [ ] ( )

( )( ) [ ]

[ ]( ) [ ]

( )

2 2 2 5

1 2 3

1 3 4

1 4 5

Pour 1

Pour

0 Pour 2

Pour

IV III

V

IV

VI

A r R z A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

A r R z z Z Z

= = = isin

= isin

= = isin = isin

Par inteacutegration de ces deux eacutequations par rapport agrave z sur lrsquointervalle [ ]2 5Z Z on trouve

( )( )

( )( ) ( )( )

( )

( )( )

( )( )

5 5 5

2 2 2

5

2 2

1 2 1 201 221

1 111 2 1 2 1 2

1 101 121

11 1 1 1

cos sin

cos

IV IIIZ Z Zn n n

nIV IIIn nZ Z Zn n n

IVZ Zn

IVZ Zn

nn

n

nn

n

a I R a I RA Rdz z Z dz z dz

A R b K R b K R

a I RA Rdz z Z dz

A R b K R

β αβ α

β α

ββ

β

infin infin

minus= =

minus

+ minus = + + +

+ minus + +

sum sumint int int

int( ) ( )( )

( ) ( )( )4

3

5

52

1 2 1

1 3 1 3 4

1

1

2 2

1

c

s

s

in

on

ZVIn n n

n Z

ZV

n nn Z

n

a I R z

a I R z Z dz

Z dz

β β

β βinfin

infin =

= infin

=

minus

minus

= +

sum

sumint

int

intsum

( )( )( )( )

( ) ( )( )

( )( ) ( ) ( ) ( )

1 2101 2 11 2 5 2 2 5

1 1 2

1101 1 11 1 5 2 1 2 1

13

321 1

1 cos cos

1 1 1

IIIn n

n nIIIn nn n

nVn

n n

VIn n n

n

a I RA R A R Z Z Z Z

b K R

A R A R Z Z a RR a II

αα α

α

βββ

β

α

infinminus

=

infin+minus

=

+ minus = minus + rArr

+ minus = minus +

sum

sum

( )( )

( ) ( )( )

( ) ( ) ( )1

1 22 201 2 11 2 5

15 2 1 2

12 101 1 11 1 2 3

21

5 31

1 2

1 co

1 1

s cos

1

IIIn n

n nI

VIn

IIn n n n

nVn n

n nn

n

a I

a I RRA R A Z ZZ Z b K R

RA R A a I RZ Z

Rββ

αα α

α α

ββ

infin

=

infin+

=

+ = minus minus + rArr

+ = minus + minus

sum

sum

( ) ( )( )( ) ( )

( )

( ) ( ) ( )

1

1 2 12

0 1 1 2 1 21

1 2111 1 2 1 01

1 3 13

1 3 15 2 3

11 2

1

1 1

1

1

n

VIn n

n

VIn n

nV

nIII III nn n n n n

n

nVn n

n n n

a I R

a I R

a I RA a I R b K R h q

RA a I R A RZ Z

β

ββ

ββ

βα α

ββ

+

infin

=

infin+

=

minus = + minus +rArr = minus + minus minus

sum

sum

138

Avec

( )2

2 22 1

n nRh m

R R e=

minus ( ) ( )( )2 5cos co1 s n nn

n

Z Zmα

α α= minus ( )

12 2

2 1

RqR R e

=minus

et 5 2e Z Z= minus

139

Reacutesumeacute

Lrsquoobjectif de ce travail de thegravese est drsquooptimiser le processus drsquoaimantation des

pastilles supraconductrices agrave haute tempeacuterature critique (SHTC) par un champ magneacutetique

impulsionnel ou PFM (Pulsed Field Magnetization) afin de les mettre en œuvre dans des

applications dans le domaine de lrsquoeacutelectrotechnique Dans lrsquoeacutetape de conception de lrsquoinducteur

neacutecessaire pour magneacutetiser ces pastilles SHTC la modeacutelisation et la simulation sont

fortement recommandeacutees pour effectuer les calculs neacutecessaires des diffeacuterentes caracteacuteristiques

eacutelectriques du systegraveme drsquoaimantation De ce fait nous avons deacuteveloppeacute un modegravele analytique

pour eacutetudier lrsquoinfluence de la preacutesence drsquoune pastille supraconductrice dans un circuit

ferromagneacutetique sur la valeur de lrsquoinductance drsquoune bobine inductrice Il srsquoagit de reacutesoudre les

eacutequations de Laplace et de Poisson dans diffeacuterentes reacutegions drsquointeacuterecirct agrave travers le potentiel

vecteur magneacutetique La reacutesolution analytique a eacuteteacute effectueacutee agrave lrsquoaide drsquoun code de calcul

deacuteveloppeacute sous MATLAB ougrave les reacutesultats obtenus ont eacuteteacute en bonne concordances avec ceux

obtenus par simulation numeacuterique sous COMSOL

Lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC de type YBaCuO en termes de la densiteacute de

courant critique Jc a eacuteteacute eacutegalement eacutetudieacutee Pour cela nous avons reacutealiseacute des expeacuteriences de

lrsquoaimantation des ces pastilles par la meacutethode PFM Nous avons montreacute que la surface plane

contenant le germe de cristallisation (seed) de ces pastilles est caracteacuteriseacutee par une Jc plus

eacuteleveacutee que lrsquoautre surface Ainsi nous avons eacutetudieacute lrsquoinfluence de la position du germe de

cristallisation dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles

Mots cleacutes Supraconducteur modeacutelisation analytique inductance aimantation champ

magneacutetique impulsionnel caracteacuterisation

140

Abstract

The aim of this thesis is to optimize the process of magnetization of superconducting

pellets at high critical temperature (SHTC) by pulsed field magnetization (PFM) in order to

use them in applications in the field of electrical engineering In the design phase of the

inductor necessary to magnetize these SHTC pellets modeling and simulation are strongly

recommended to perform the necessary calculations of the various electrical characteristics of

the magnetization system Therefore we have developed an analytical model to study the

influence of the presence of a superconducting bulk on the value of the inductance of an

induction coil in a ferromagnetic circuit The aim is to solve the Laplace and Poisson

equations in different regions of interest through the magnetic vector potential The analytical

resolution was performed (carried out) using a computer code developed under MATLAB

where the results obtained were in good agreement with those obtained by numerical

simulation under COMSOL

The inhomogeneity of YBaCuO type SHTC pellets in terms of critical current density

Jc was also investigated To do this we carried out experiments on the magnetization of these

bulks by the PFM method We have shown that the flat surface containing the crystallization

germ (seed) of these pellets is characterized by a higher Jc than the other surface Also we

studied the influence of the position of the seed crystallization in the two-pellet

characterization method

Key words Superconductor analytical modeling inductance magnetization pulsed

magnetic field characterization

141

ملخص

عالية حرجة حرارة درجة ذات التوصيل فائقة المواد مغنطة عملية تحسين هو العمل هذه من الهدف )SHTC (نبضي أو ما يعرف بطريقة مغناطيسي حقل طريق عنPFM في تطبيقات في استعمالها أجل من

حرارة درجة ذات التوصيل فائقة الاقراص لمغنطة المطلوب المحث تصميم مرحلة في الكهربائية الهندسة مجال لنظام المختلفة الكهربائية للخصائص اللازمة الحسابات لإجراء والمحاكاة بالنمذجة بشدة يوصى عالية حرجة

لوشيعة الذاتية قيمة على التوصيل فائق قرص وجود تأثير لدراسة تحليلي نموذج بتطوير قمنا لذلك المغنطةداخل الدارة مختلفة مناطق في وبواسون لابلاس معادلات حل هو الهدف حديدية مغناطيسية موجودة داخل دارة

تطويره تم برنامج باستخدام التحليلي الحل إجراء تم الشعاع المغناطيسي كمون خلال حساب من المغناطيسية تم التي تلك مع متوافقة الى حد كبير عليها الحصول تم التي النتائج كانت حيث MATLAB باستعمال الكود

COMSOL بموجب العددية المحاكاة خلال من عليها الحصول

نوع عالية من حرجة حرارة درجة التوصيل ذات فائقة أقرص تجانس عدم دراسة لقد تم أيضا YBaCuO باستخدام الأقراص هاته مغنطة من أجل تجارب أجرينا بذلك للقيام الحرج التيار كثافة حيث من

هاته الأقراص تبلور بذرة على يحتوي الذي المستوي السطح أن بينا من خلال هاته الدراسة لقد PFM طريقة في التبلور بذرة موضع تأثير درسنا وايضا الآخر السطح مرتفعة بالمقارنة مع Jc حرج تيار بكثافة يتميز

باستخدام قرصين متطابقين التوصيف طريقة

فائق الناقلية النمذجة التحليلية الذاتية المغنطة الحقل المغناطيسي النبضي التوصيف الكلمات الدالة

  • Caracteacuterisation et modeacutelisation des mateacuteriaux supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique
    • Avant propos
    • Table des matiegraveres
      • Introduction geacuteneacuterale
      • Chapitre 1 Eacutetat de lrsquoart
        • I1 Historique de la supraconductiviteacute
        • I2 Grandeurs caracteacuteristiques des Supraconducteurs
          • I21 Tempeacuterature critique
          • I22 Champ magneacutetique critique
            • I221 Supraconducteurs Type I
            • I222 Supraconducteurs Type II
              • I23 Densiteacute de courant critique JC
              • I24 Surface critique
                • I3 Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique (SHTC)
                  • I31 Types des Supraconducteurs agrave haute tempeacuterature critique
                    • I311Supraconducteur YBa2Cu3O7-δ
                      • a- Preacutesentation
                      • b- Structure cristalline de lrsquoYBaCuO
                      • c- Proprieacuteteacutes supraconductrices drsquoYBaCuO
                          • I32 Supraconducteur MgB2
                            • a- Preacutesentation
                            • b- Structure cristalline de MgB2
                            • c- Proprieacuteteacutes supraconductrices de MgB2
                                • I4 Modegraveles des supraconducteurs
                                  • I41 Modegravele de lrsquoeacutetat critique de Bean (CSM)
                                    • I411 Preacutesentation du modegravele
                                    • I412 Exemple Distribution de B J E dans un cylindre infiniment long notion de peacuteneacutetration complegravete
                                      • I42 Modegravele de la loi en puissance (PLM pour Power-Law model)
                                      • I43 Deacutependance en champ magneacutetique de Jc et n
                                        • I5 Meacutethodes drsquoaimantation
                                          • I51 Refroidissement sous champ ou Field Cooling (FC)
                                          • I52 Refroidissement hors champ ou Zero Field Cooling (ZFC)
                                          • I53 Aimantation par champ impulsionnel ou Pulsed Field Magnetization (PFM)
                                            • I5 Caracteacuterisation des mateacuteriaux supraconducteurs HTC
                                              • I51 Meacutethode eacutelectrique
                                              • I52 Meacutethode magneacutetique
                                                • I521 Mesure du champ magneacutetique au centre de la pastille
                                                  • I5211 Influence de la vitesse de monteacutee du champ magneacutetique appliqueacute sur le champ de peacuteneacutetration
                                                  • I5212 Influence de lrsquoeacutepaisseur de sonde agrave effet Hall sur la valeur de lrsquoexposant-n et Jc
                                                    • I522 Mesure de champ magneacutetique au centre de surface de la Pastille
                                                      • I5221 Calcul de la relation entre le la densiteacute de flux magneacutetique mesureacute et BP
                                                        • I6 Objectifs de la thegravese
                                                          • Chapitre 2 Modeacutelisation analytique de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit ferromagneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice
                                                            • II1 Introduction
                                                            • II2 Reformulation du problegraveme et hypothegraveses
                                                            • II3 Expressions Analytiques du potentiel vecteur magneacutetique
                                                              • II31 Reacutegion I R3ltrltR4 et 0ltzltZ5
                                                              • II32 Reacutegion II R2ltrltR3 et 0ltzltZ5
                                                              • II33 Reacutegion III R1ltrltR2 et 0ltzltZ5
                                                              • II34 Reacutegion IV 0ltrltR1 et Z2ltzltZ3
                                                              • II35 Calcul de la constante drsquointeacutegration A0
                                                                • II4 Conditions de passages entres interfaces
                                                                  • II41 Condition drsquointerface agrave r=R3
                                                                  • II42 Condition drsquointerface agrave r=R2
                                                                  • II43 Condition drsquointerface agrave r=R1
                                                                    • II5 Expression analytique de lrsquoinductance de la bobine
                                                                    • II6 Reacutesultats analytiques et discussion
                                                                    • II7 Calcul de lrsquoinductance drsquoune bobine dans un circuit magneacutetique en preacutesence drsquoune pastille supraconductrice
                                                                      • II71 Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02
                                                                      • II72 Conditions de passages entres interfaces
                                                                        • II721 Interface agrave r = R4
                                                                        • II722 Interface agrave r = R3
                                                                        • II723 Interface agrave r = R2
                                                                        • II724 Interface agrave r = R1
                                                                          • II72 Expression analytique de lrsquoinductance
                                                                          • II73 Reacutesultats et discussion
                                                                            • II8 Aimantation drsquoune pastille supraconductrice par un champ magneacutetique impulsionnel
                                                                            • II9 Conclusion
                                                                              • Chapitre 3 Prise en compte de lrsquoinhomogeacuteneacuteiteacute des pastilles SHTC lors de leur caracteacuterisation
                                                                                • III1 Introduction
                                                                                • III2 Description du banc expeacuterimental
                                                                                  • III21 Les pastilles SHTC
                                                                                  • III22 Le circuit drsquoaimantation
                                                                                  • III23 Instrumentation
                                                                                    • III3 Caracteacuterisation drsquoune pastille SHTC
                                                                                      • III31 Probleacutematique de la position de la sonde de Hall
                                                                                      • III32 Calcul de la densiteacute de courant critique Jc eacutequivalent aux positions 1 et 2 de la pastille
                                                                                      • III33 Simulations numeacuteriques
                                                                                        • III4 Influence de la position du germe dans la meacutethode de caracteacuterisation agrave deux pastilles
                                                                                        • III5 Conclusion
                                                                                          • Conclusion geacuteneacuterale et perspectives
                                                                                          • Liste des illustrations graphiques et tableaux
                                                                                          • Reacutefeacuterences
                                                                                          • Annexes
                                                                                            • Annexe I reacutesolution des eacutequations de Laplace et de Poisson
                                                                                            • Annexe II Condition de passage agrave lrsquointerface entre les reacutegions III et IV agrave r =R1
                                                                                            • Annexe III Deacutetermination des constantes drsquointeacutegrations A01 et A02