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VOYAGES D’AFFAIRES — 148 VOYAGES D’AFFAIRES — 148 52 53 DESTINATION AFFAIRES “On déteste Sao Paulo, mais on s’y attache. On adore Rio, mais on s’en lasse”, disent les Paulistains. On voit bien la riva- lité qui oppose les deux villes. L’une, étouffante et grise ; l’autre, touristique et festive. Pourtant, il faut aller au-delà des clichés. Poumon écono- mique du pays, Sao Paulo regorge de beautés cachées. Surtout, elle se débarrasse de sa réputation de jungle urbaine. Des quartiers revivent, avec une nouvelle jeunesse très high-tech. Rio, pour sa part, se prépare au grand événement de l’été : les Jeux Olympiques. Une occasion rêvée de faire peau neuve en réhabilitant des zones aban- données, où la “cité merveil- leuse” mise sur une industrie créative en plein essor. Seuls bémols : les deux villes doivent contrôler l’insécurité. Reportage Cécile Balavoine Photos Ludovic Maisant SAO PAULO RIO DE JANEIRO BRÉSIL 54 SAO PAULO NOUVEAU VISAGE, NOUVELLES TECHNOLOGIES 58 RIO DE JANEIRO CARIOCA PARADISO 62 ÉVÉNEMENT LES JEUX DE L’APRÈS 64 HÔTELLERIE VALEURS SÛRES EN DEVENIR 67 L’ESPRIT DES LIEUX selon VIVIAN CACCURI 69 GUIDE PRATIQUE Auditorium d’Ibirapuera

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VOYAGES D’AFFAIRES — 148 VOYAGES D’AFFAIRES — 14852 53

DESTINATION AFFAIRES

“On déteste Sao Paulo, mais on s’y attache. On adore Rio, mais on s’en lasse”, disent les Paulistains. On voit bien la riva-lité qui oppose les deux villes. L’une, étouffante et grise ; l’autre, touristique et festive. Pourtant, il faut aller au-delà des clichés. Poumon écono-mique du pays, Sao Paulo regorge de beautés cachées. Surtout, elle se débarrasse de sa réputation de jungle urbaine. Des quartiers revivent, avec une nouvelle jeunesse très high-tech. Rio, pour sa part, se prépare au grand événement de l’été : les Jeux Olympiques. Une occasion rêvée de faire peau neuve en réhabilitant des zones aban-données, où la “cité merveil-leuse” mise sur une industrie créative en plein essor. Seuls bémols : les deux villes doivent contrôler l’insécurité.

Reportage Cécile BalavoinePhotos Ludovic Maisant

SAO PAULORIO DE JANEIRO

BRÉSIL

54 SAO PAULO NOUVEAU VISAGE, NOUVELLES TECHNOLOGIES58 RIO DE JANEIRO CARIOCA PARADISO62 ÉVÉNEMENT LES JEUX DE L’APRÈS64 HÔTELLERIE VALEURS SÛRES EN DEVENIR67 L’ESPRIT DES LIEUX selon VIVIAN CACCURI69 GUIDE PRATIQUEAuditorium d’Ibirapuera

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DESTINATION AFFAIRES BRÉSIL

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la planète grâce au succès du construc-teur Embraer. Ce que l’on connaît moins, c’est la volonté de Sao Paulo de se méta-morphoser. La jungle de béton se cherche un visage humain ! Cette transformation, on la doit en partie à Fernando Hadda, ancien ministre de l’Éducation et maire de Sao Paulo depuis janvier 2013, qui multiplie les initiatives en faveur d’une cité plus vivable et respirable. “La réhabi-litation de l’espace urbain est une tendance actuelle très forte, remarque Cristina Afonso, chef du pôle Art de vivre et Santé pour Business France Sao Paulo. Ici, les rues sont peu propices à la flânerie. On vit beaucoup enfermé. Or, l’idée du maire est de permettre aux habitants de se réappro-prier leur ville en promouvant des activités extérieures, par exemple en interdisant le dimanche les voitures sur la célèbre ave-nida Paulista afin qu’ils puissent s’y pro-mener, danser, parfois même pique-niquer.”

MISE AU VERT

Parmi les initiatives montrant com-bien Sao Paulo entend s’aligner sur les métropoles les plus avancées en matière de politique écologique, on note le déve-loppement de “Bike Sampa”, un système équivalent au Vélib’ parisien et spon-sorisé principalement par des banques comme Itaú Unibanco. En conséquence,

O n connaît le Sao Paulo tentacu-laire, forêt de gratte-ciel au-dessus de laquelle les grands dirigeants

d’entreprise circulent en hélicoptère pour contrer les encombrements. Avec 12 millions d’habitants intra-muros, la ville n’en finit pas de s’étendre et compterait, selon les estimations, 20 à 23 millions d’âmes si l’on inclut son agglomération. On connaît aussi la puissance de la capitale économique du Brésil, et de son État qui génère 30 % du PIB et 40 % de la consommation du pays.

La croissance de la mégapole, parmi les 15 plus riches au monde, reste soute-nue. Et ce, malgré les déboires que subit actuellement le Brésil. Car le pays est entré en récession, un phénomène inédit depuis plus de 20 ans. Ces problèmes pourraient d’ailleurs perdurer quelque temps, puisqu’à la déprime de la septième économie mondiale s’ajoute une crise politique, la popularité de la présidente Dilma Rousseff étant au plus bas depuis la révélation du scandale de corruption qui touche le groupe pétrolier public Petrobras.

Pour surpasser cette crise, Sao Paulo a cependant de beaux atouts en main. Capitale brésilienne du luxe – on y consomme près de 60 % des produits haut de gamme du pays–, c’est aussi la quatrième puissance aéronautique de

Sao Paulo corrige peu à peu sa mauvaise réputation de jungle urbaine en s’imposant comme la ville la plus high-tech d’Amérique latine. Grâce à des solutions nouvelles, la mégapole revendique même le bien-vivre…

SAO PAULONouveau visage, nouvelles technologies

des pistes cyclables ont vu le jour il y a un an, d’abord sur des parcours éphémères et des rues temporairement fermées à la circulation. Mais le succès de l’initia-tive a été si retentissant qu’un réseau officiel de 120 km a rapidement ouvert, avant d’atteindre les 400 km fin 2016. De même, le viaduc de Minhocão, désor-mais fermé aux voitures le dimanche, va devenir un jardin suspendu.

La liste des projets urbains s’allonge, largement saluée par une population lassée de voir sa ville décatir, des zones entières être abandonnées ou squat-tées. Même si les premiers gestes de secours peuvent sembler dérisoires – comme l’installation de bancs publics –, il convient de rappeler que Sao Paulo part de très loin. Cinquième mégalopole

1 — À Sao Paulo, la voie des airs permet de contourner un trafic démentiel. La plupart des gratte-ciel disposent ainsi de leur propre héliport, comme ici celui de l’hôtel Fasano.

2 — Entre ses bâtiments Belle Epoque et ses immeubles post-modernes, le centre de Sao Paulo retrouve une nouvelle dynamique.

3 — La jungle urbaine laisse un peu de place au vert dans l’élégant quartier de Jardins, bordant la très affairée avenida Paulista.

En 2011, trois de mes amis et moi avons eu l’idée de lancer un site de crowdfunding. Alors que ce

concept se développait à travers le monde, il n’existait pas encore au Bré-sil. L’un des cofondateurs est musicien et danseur de tango, je suis moi-même poète à mes heures, et nous avons tous les quatre une forte sensibilité pour les artistes qui, au Brésil, ont souvent du mal à percer, faute de soutien. Mais nous avons dû adapter notre site aux besoins et aux attentes des Brésiliens, notamment en offrant des moyens de paiement différents, car l’usage de la carte bancaire en ligne reste ici moins répandu qu’ailleurs. Ce qui est amusant, c’est que, depuis notre lancement en 2011, une cinquantaine de sites similaires au nôtre ont été lancés ; une concurrence stimulante qui nous fait très plaisir. Nous trouvons essentiel d’informer le plus possible sur ce nouveau mode de soutien aux arts. Nous devons notre succès aux artistes en vue qui nous supportent et passent par nos services pour lancer certains de leurs projets. Malgré la crise, les gens sont toujours prêts à aider. Voilà pour-quoi nous avons l’intention d’accélérer le rythme cette année, notamment en ouvrant le site à des causes sociales. Ainsi, nous qui étions quatre en 2011, sommes désormais 18. Nous allons même devoir embaucher cette année. Et peut-être déménager un jour dans le nouveau “Digital Downtown” de Sao Paulo, là où se concentrent la plupart des start-up.

SUCCESS STORYDIEGO REEBER,

CO-FONDATEUR DE CATARSE.ME,

PREMIER SITE DE CROWDFUNDING

AU BRÉSIL

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En 2011, le concept de crowdfunding n’existait

pas encore au Brésil

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DESTINATION AFFAIRES SAO PAULO

Voilà pourquoi le moteur du renouveau urbain se situe dans l’alliance entre l’État et la ville, mais aussi et surtout… entre les nouvelles technologies et les quartiers en mutation. “Nous avons compris qu’il fallait encourager les jeunes entreprises

du domaine de la tech, de plus en plus nom-breuses à Sao Paulo, afin de les aider à trouver des solutions innovantes généra-trices d’emplois, mais aussi de repeupler des quartiers devenus dangereux au fil des

ans”, analyse Michel Porcino, conseiller en technologie à la mairie de Sao Paulo. “Nous avons commencé par le programme Vai Tec, en janvier 2015, offrant une bourse de 25 000 réais (NDLR : soit près de 8 000 euros à cette date) à 67 entrepreneurs

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tombée. Aussi, proposer aux start-up de s’installer dans des immeubles délaissés en leur faisant bénéficier de réductions fiscales est une façon de redynamiser le centre et d’attirer une population jeune, avide de culture et de sorties. “On parle déjà d’un ’Digital Downtown’ et l’on voit peu à peu apparaître des espaces de coworking, mais aussi des fondations pour l’art contemporain, des bars, des restaurants, une vie citadine vibrante”, conclut Michel Porcino. “Nous voudrions que le Centro devienne une sorte de Airbnb pour start-up”, enchaîne Gustavo Assunção Faria, directeur de Sao Paulo Negócios, agence en charge de promouvoir l’investissement dans la ville. L’objectif fixé est d’attirer une centaine de start-ups

d’ici deux ans et de séduire, à terme, un nouveau type de résidents.

Déjà, les prix de l’immobilier com-mencent à grimper dans le quartier his-torique. Mais d’autres zones sont éga-lement visées par ce projet de nouvelle Silicon Valley d’Amérique du Sud. En 2016, douze fablabs, d’ateliers de fabrication numérique, seront créés à travers la ville, le premier d’entre eux dans le Centro, mais la plupart à la périphérie afin d’éduquer les

populations les moins favorisées et leur offrir un accès gratuit à la technologie. L’est de Sao Paulo, où vivent quatre millions de personnes, fait partie des priorités. “Environ 1,8 million de personnes des quartiers Est font chaque jour un long trajet pour aller travailler. Nous voulons donc créer de l’emploi dans cette zone en proposant des réductions fiscales à des entreprises d’en-vergure, pouvant offrir un nombre important d’embauches avec des call et data centers, des hôpitaux, des universités…” , conclut Gustavo Assunção Faria. Réduire la transhumance quotidienne et créer de l’emploi : un coup double qui pourrait bien accélérer la belle métamorphose urbaine de Sao Paulo.

dont les technologies visent à améliorer la vie urbaine”, poursuit l’expert. À l’au-tomne 2015, la première édition de la Tech Week a été organisée à l’initiative de la ville et a rassemblé 25 000 personnes, venues de tout le Brésil, mais aussi du Japon ou des États-Unis. “C’est une façon de soutenir l’écosystème high-tech et de multiplier les business angels, les incubateurs, les think tanks…”, explique Michel Porcino.

REDONNER SON ÂME AU CENTRO

La Tech Week chapeaute aussi tout un développement urbain avec un nouveau cluster au cœur du Centro, le quartier historique de la ville. Reine déchue en oripeaux, ses magnifiques édifices des années 1900 sont aujourd’hui chance-lants. Et ses rues pavées, si elles sont ani-mées le jour par les employés des banques et des administrations, deviennent large-ment moins fréquentables une fois la nuit

du monde après Tokyo, Delhi, Shanghai et Mexico, c’est une ville asphyxiée par le trafic automobile. En 2012, on comptait 1,9 véhicule par habitant. Un chiffre colossal dû au fort développement de la consommation des classes moyennes ces dix dernières années ; dû aussi à une cir-culation alternée selon les numéros d’im-matriculation, incitant pernicieusement les Paulistains à posséder deux voitures.

Alors, pour parer à cela, la ville déve-loppe ses transports en commun. Les 200 km de couloirs de bus récemment créés devraient passer à 350 km d’ici la fin de l’année 2016. “Malheureusement, et c’est un des problèmes du Brésil, son système poli-tique est divisé en plusieurs niveaux, local et fédéral. Ce qui ralentit le développement des infrastructures”, conclut Cristina Afonso. À la municipalité de Sao Paulo, la gestion des bus, à la région celle du métro : ce vrai casse-tête fait parfois perdre du temps.

Proposer aux start-up de s’installer dans des immeubles délaissés est une façon de redyna-miser le centre-ville et d’attirer une population jeune, avide de culture.

Le Brésil est une terre contrastée, qui attire et inquiète tout à la fois. Sur les 50 villes les plus dangereuses au monde, 16 sont brésiliennes. Laurent Serafini, policier français en disponibilité, est venu en mission au Brésil à la fin des années 2000, puis est revenu dans le secteur privé pour y offrir des prestations de haut niveau aux voyageurs d’affaires… Pour lui, le problème numéro 1 du Brésil, c’est le “arrastão” – littérale-ment, la bousculade –, un type de vol à main armée opéré en groupe dans les hôtels, les restaurants, les résidences ou sur les plages. “Le principe est de ralentir les gens, de les encercler, puis de les dépouiller de toutes leurs affaires…”, explique l’expert de la sûreté aujourd’hui à la tête de Velours Interna-tional, implanté à Sao Paulo et Rio. Autre problème, culturel celui-là : on ne sent pas l’insécurité, et l’on ne se méfie pas. Les gens sont gentils, l’atmosphère souvent festive. “Et pourtant, le Brésil est le pays comptant le plus d’homicides au monde : 60 000 par an, contre environ 700 en France, la plupart liés au trafic de drogue”, poursuit Laurent Serafini. Avec 4 000 homicides par an, l’État de Sao Paulo est, paradoxalement, le plus sûr du Brésil. À tous points de vue. On peut y héler un taxi dans la rue sans courir de risques. À Rio en revanche, les taxis sauvages sont fréquents. Aussi, pour éviter la confusion, on les prend depuis les hôtels, ou bien on télécharge des applis comme 99 Taxis. Mais, sur-tout, on évite de les appeler depuis la rue pour ne pas se faire arracher son portable. En restant vigilant, sans tomber dans la parano, on aborde alors son voyage sur le mode “tudo bem”.

Les 10 commandements de la sécurité à Sao Paulo et Rio

Pour se prémunir du danger • Éviter les quartiers considérés comme dangereux, notamment

en demandant à l’hôtel où aller et où ne pas aller.• Si l’on remarque des pickpockets, opérant généralement en

groupe, se réfugier immédiatement dans un café, un restau-rant ou un lieu public. Si l’on voit des gens suspects devant chez soi, contourner le bâtiment et appeler la police.

• Lorsqu’on loue une voiture, ne pas se fier au GPS qui peut conseiller de traverser des favelas dangereuses, et d’une manière générale, bien se renseigner sur les routes à prendre ou à ne pas prendre.

• Ne jamais laisser son verre sans surveillance dans un bar, ne jamais se laisser offrir un verre ou à manger. La GHB, la drogue du violeur, circule facilement au Brésil.

• Faire une photocopie de son passeport et la garder avec soi, plutôt que son passeport lui-même.

• Avoir toujours au moins 50 à 100 réais en poche – et non tout son argent – afin d’avoir de quoi donner en cas de problème.

• Ne pas se fier à une impression trompeuse. Si les agresseurs ne semblent pas violents a priori, ils sont toujours armés.

En cas d’agression • Ne jamais résister : remettre tout son argent et ses objets

de valeur.• Ne pas tenter de fuir.• Ne pas tenter de raisonner ses agresseurs.• Ne pas dévisager les agresseurs qui risqueraient de tirer,

de peur d’être reconnus et dénoncés à la police.Informations : www.groupevelours.com

SÉCURITÉ

Brasilian parano

1 — Parmi les institutions culturelles les plus dynamiques de la ville, la Pinacoteca do estado, rénovée par l’architecte Paulo Mendes da Rocha à la fin des années 90, présente une importante collection d’artistes brésiliens des XIXe et XXe siècles.

2 — Einstein revu façon street art : le muraliste Eduardo Kobra a récemment dévoilé un de ses gigantesques portraits qui l’ont fait connaître de par le monde. Une œuvre qui résume l’esprit de sa ville natale, où l’inventivité et la bicyclette s’inscrivent dans le quotidien.

Coworking, art contemporain, start-up, high-tech : la ville de Sao Paulo mise sur sa jeunesse pour réussir sa mutation urbaine.

En 2012, on comptait 1,9 véhicule par habitant à Sao Paulo. Un chiffre colossal dû au développement de la consomma-tion des classes moyennes.

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DESTINATION AFFAIRES BRÉSIL

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Le pétrole et le gaz sont depuis longtemps les principales ressources économiques de Rio. Mais aujourd’hui, c’est l’énergie créative qui renouvelle l’élan entrepreneurial des Cariocas.

RIO DE JANEIRO

Carioca paradiso

R io aime faire la fête, Rio aime danser, Rio aime inventer. De cette légen-daire créativité, la “cité merveilleuse”

en a fait une véritable force économique. La métropole brésilienne s’affiche aujourd’hui aux toutes premières places de l’indus-trie créative locale. Près de 110 000 actifs ont été recensés dans des secteurs liés à la mode, au design, au cinéma, à l’art ou au théâtre. “Historiquement, c’est la présence des médias et des principaux organes de presse tel le groupe Globo qui a véritablement pro-pulsé la créativité carioca, explique Marcelo Haddad, directeur de Rio Negocios, l’agence de promotion des investissements de la ville. Mais d’autres raisons convergentes font de Rio un lieu d’ébullition : la diver-sité de la population, l’ouverture d’esprit, le sens du risque et surtout un environnement festif, très tourné vers les réseaux sociaux ‘ à l’ancienne’. On se connaît, on se parle, on se connecte avec les autres.”

PUISSANTS MÉCÈNES

D’abord investie par l’élite portugaise au XVIIe siècle, celle qui fut la capitale du Brésil jusqu’en 1960 et l’inauguration de Brasilia, semble avoir conservé sa longue tradition artistique et culturelle. Aujourd’hui, les mécènes ne sont plus les aristocrates de la Vieille Europe, mais les grands noms des télécommunications comme Oi, connue pour son soutien à l’art contemporain, et aussi, bien sûr, les compagnies pétrolières et gazières. Des sociétés garantes de la fortune de

l’État de Rio qui représente à lui seul 12 % des richesses du pays, avec l’un des PIB par habitant les plus élevés du Brésil.

Malgré la crise économique, en dépit du discrédit jeté récemment sur Petrobras, le géant national de l’extraction et de raf-finage de pétrole empêtré dans un vaste scandale de corruption, le Brésil entend devenir l’un des premiers fournisseurs mondiaux d’or noir d’ici 2020. La produc-tion actuelle de deux millions de barils par jour devrait alors passer à quatre ou cinq millions. On pense donc qu’une fois pas-

sée la conclusion de l’opération policière “Lava Jato” –"lavage d e v o i t u r e s ” – , Petrobras renouera avec sa politique d’engagement dans les arts et l’éducation, elle qui représentait il y a peu encore 10 % des investissements

privés au Brésil. Car la compagnie, qui finance activement la recherche univer-sitaire, promeut également le cinéma, le domaine créatif dominant à Rio.

“Plus de la moitié des entreprises de production indépendantes brésiliennes sont implantées à Rio, précise Marcelo Haddad. La ville détient d’ailleurs 58 % de parts de marché de l’industrie du film locale.” En effet, pas moins de 190 entreprises de production et près de 60 distributeurs sont recensés à Rio, le secteur repré-

sentant 5,7 % de l’économie de l’État. Mais surtout c’est à Rio que siègent TV Globo, empire des médias spécialisé dans les fameux telenovelas, et Globosat, le plus grand producteur et distributeur de contenu audiovisuel du pays.

Preuve de cette hégémonie de l’in-dustrie du cinéma, l’un des gros projets immobiliers actuels est celui du Rio Polo de Audiovisual, visant à la réhabilitation et l’expansion d’un complexe de studios dédié aux compagnies de production indépendantes. En tout, 75 millions de réais, soit près de 18 millions d’eu-ros, seront investis, notamment dans la construction d’une dizaine de studios supplémentaires.

Cette effervescence autour de l’audio-visuel favorise aussi l’expansion des nouveaux médias. Dans le quartier de Porto Maravilha, où la location d’ateliers

“Plus de la moitié des entreprises de production indépendantes brésiliennes sont implantées à Rio, qui détient 58 % de parts de mar-ché de l’industrie du film.” Marcelo Haddad

DES IDÉES QUI CARBURENTLa carte postale carioca masque une réalité : des plages idylliques bien sûr, mais en dessous un sous-sol riche en hydrocarbures. La baie de Guanabara, paysage sublime classé à l’Unesco, est aussi un paradis pour les sociétés pétrochimiques. Mais l’esprit de la ville, très ouverte sur les autres, la conduit aujourd’hui à dé-velopper son sens créatif autour des médias, de l’audiovisuel et du design.

La créativité de Rio s’appuie sur une population jeune, formée dans les universités ou à l’école des favelas.

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DESTINATION AFFAIRES RIO DE JANEIRO

d’artistes est encouragée par des réduc-tions fiscales, ouvrira à l’horizon 2017 le QG de YouTube en Amérique latine, dans un complexe de production de 4 000 m2 à la pointe de la technologie. Pourquoi le géant américain a-t-il choisi Rio pour son implantation sud-américaine ? Car la ville jouit d’une belle réputation sur le plan culturel, mais aussi parce que le Brésil compte parmi les premiers pays au monde à produire du contenu sur YouTube.

Les activités liées à l’innovation et à Internet ont d’ailleurs progressé de 70 % au Brésil entre 2004 et 2013, pour atteindre une part du PIB national de 2,6 %. L’im-plantation à Porto Maravilha d’un grand nom de la Silicon Valley devrait donc très vite attirer une nouvelle population jeune et hautement qualifiée. D’autant qu’un autre secteur lié à la créativité – l’architecture – est à l’honneur dans ce quartier phare des prochains Jeux Olympiques .

se multiplient à l’image de l’Escola do Olhar. L’objectif de ce centre de formation continue est de stimuler la sensibilité artistique en collaboration avec le MAR,

tout en diffusant le savoir entre les écoles publiques, les universités et les com-munautés les moins favo-risées. “L’émergence d’une économie créative liée à des problématiques urbaines est de plus en plus visible, assure Benoît Trivulce, directeur de Business France Rio. Grand nombre d’entreprises ouvrent des départements chargés du soutien social, qui aident les habitants des favelas en les impliquant dans des projets entrepreneuriaux.”

Autre exemple de ces initiatives, l’école de mode Casa Geração a été inaugurée en 2013 dans la favela pacifiée de Vidigal à l’initiative de Nadine Gonzalez, ancienne journaliste française. “C’est une école ouverte à tous, mais gratuite pour les jeunes des favelas, raconte Nadine Gon-zalez. Chaque année, vingt élèves viennent y étudier. On forme et promeut des jeunes triés sur le volet, qui n’ont pas souvent bien conscience de leurs capacités, car ici, la créativité naît de la débrouille quotidienne.”

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Le regard singulier des jeunes talents de la Casa Geração est convoité par de grandes marques de mode londoniennes, pari-siennes et new-yorkaises qui collaborent avec d’anciens élèves pour des collections capsule ou des cahiers de tendance.

Comme Nadine Gonzalez, Rio attire de nombreux créatifs français. Le designer

Chafik Benazzouz, tombé sous le charme de la ville il y a une quinzaine d’années, y a ouvert une filiale de son entreprise Europalinkbrasil. Le principe : promouvoir le design européen et brésilien de part et d’autre de l’Atlan-tique. “Avec la crise

actuelle, on ressent une créativité accrue et qui n’est plus seulement issue des classes privilégiées. Cela apporte une vision fraîche dans le monde du design et de l’art”, affirme celui qui vient de créer l’univers visuel et l’architecture des boulangeries Guérin, une chaîne haut de gamme qui prospère au Brésil. Propriétaire de l’Abbaye du design, un ancien cloître de Rio qu’il a transformé en Bed & Breakfast, Chafik Benazzouz accueille aussi des artistes du monde entier en résidence. Pour que Rio rayonne.

En 2010 déjà, c’est là que s’est installé le Studio X, un espace de recherches dédié à l’urbanisme, en partenariat avec la

Columbia University de New York. Plus récemment, deux nouveaux musées ont vu le jour à Porto Maravilha, le Museu de Arte Do Rio (MAR) notamment, une œuvre du cabinet d’architectes Jacobsen Arquitetura.

Bernardo Jacobsen, né à Rio, a aussi choisi d’y vivre, même si le cabinet qu’il dirige avec son père est principalement implanté à Sao Paulo. Pour lui, comme pour beaucoup de créatifs, Rio est source d’inspiration. “C’est une ville où la forêt, la mer et les montagnes sont présentes au quotidien. Cela influence beaucoup mon regard d’architecte, explique Bernardo Jacobsen. Je crois qu’à Rio, l’architecture a toujours essayé de dialoguer avec la nature. La ville regorge de constructions

Si les projets offi-ciels fleurissent sous l’impulsion des JO de l’été prochain, dans les favelas aussi, toutes sortes d’initiatives se multiplient à l’image de l’Escola do Olhar.

La société GL events, experte dans la gestion de sites événementiels et l’organisation de grandes manifestations, a été fondée en

France en 1978. Je l’ai rejointe en 2006, juste avant son implantation à Rio. Comme j’avais long-temps travaillé au Chili et en Argentine, mon profil “sud-américain” était le bienvenu à un moment où la société entendait se développer sur ce conti-nent. Avant même de savoir que le Brésil accueil-lerait de grands événements comme la visite du pape, la Coupe du monde de football ou les Jeux Olympiques, GL events a gagné un appel d’offres pour la gestion du Parc des expositions de Rio, le Riocentro. Cette concession s’étend sur 50 ans,

jusqu’en 2056 ! Forts de ce succès, nous avons ouvert sur ce site un hôtel Mercure avec le groupe Accor en 2014. En plus, nous avons aussi racheté un gros organisateur de salons au Brésil. Au final, nous comptons aujourd’hui 600 collaborateurs dans le pays, dont seulement une dizaine d’expatriés. Naturellement, devant le développement intense de nos activités brésiliennes, je suis venu m’installer à Rio en 2012. Depuis, l’entreprise s’est illustrée à Sao Paulo, où elle a remporté la concession de l’ancien Parc des foires agricoles que nous sommes en train de moderniser. En tout, le site comptera bientôt 90 000 m² de surface d’expositions et un centre de conventions de 10 000 m². Cette année, en prévision des Jeux Olympiques de Rio, nous aidons le comité d’orga-nisation en apportant notre savoir-faire de prestataires de services liés à l’accueil et à l’installation de matériel temporaire. L’avenir ? En plus du Chili et du Pérou où nous avons ouvert des filiales, nous pensons à la Colombie, à l’Argentine, au Mexique. Le potentiel est colossal…

SUCCESS STORYSÉBASTIEN BRUNET, DIRECTEUR GÉNÉRAL,

GL EVENTS LIVE

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Devant le développement intense de nos activités,

je suis venu m’installer à Rio

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1 — Mêlant bâtiments Belle Epoque et joyaux d’architecture moderne, le centre historique de Rio concentre l’activité économique de la ville.

2 — Aqueduc à l’époque portugaise, les arches de Lapa soutiennent le passage du bonde, pittoresque tramway montant au quartier bohême de Santa Teresa récem-ment remis en service.

3 — Futebol, quand tu nous tiens… Sur les murs de la ville s’écrivent les penchants cariocas, entre âme d’artiste et esthétique du ballon rond.

modernistes conçues par Oscar Niemeyer, Lucio Costa, Affonso Reidy ou Roberto Burle Marx. Mais la création architectu-rale s’est arrêtée pendant de nombreuses décennies, jusqu’à ce que le projet du MAR relance un nouveau processus, suivi par le musée de demain de Santiago Calatrava et par le musée de l’image et du son à Copaca-bana, conçu par Diller Scofidio + Renfro.”

Si les projets officiels fleurissent sous l’impulsion des JO de l’été prochain, dans les favelas aussi, toutes sortes d’initiatives

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DESTINATION AFFAIRES RIO DE JANEIRO

des immeubles résidentiels et des centres commerciaux. La vocation post-JO la plus certaine de ce quartier où siègent déjà bon nombre de compagnies pétrolières sera certainement celle du tourisme d’affaires. Un positionnement logique pour ce quar-tier qui héberge depuis les années 1970 le principal centre de conventions de la ville, le Riocentro.

Sa rénovation et son agrandissement sont actuellement orchestrés par l’en-treprise française GLevents, qui en détient la concession. Après l’été 2016, le Riocentro devrait jouer un rôle clé pour pérenniser la nouvelle fonction business du quartier de Barra da Tijuca. Car la municipalité a pour ambition d’imposer Rio comme premier centre MICE d’Amérique latine, jouant sur le fait que peu d’endroits au monde peuvent se targuer d’un tel écrin, avec un site sublimissime entre mer et montagne, des infrastructures désormais performantes et de vastes espaces…

la Municipal Olym-pic Company. Déjà, l’ouverture de la ligne de bus Transoeste en 2012 a permis de réduire de moitié le temps de trajet entre le quartier périphé-rique de Santa Cruz et celui de Barra. Même chose pour la Trans-carioca qui relie par

voie express l’aéro port international au reste de la ville depuis 2014. À terme, ce sont quatre lignes de bus qui vont jouer un rôle environnemental important, puisque, rapides et confortables, elles invitent peu à peu les usagers à délaisser leurs véhicules.

À l’extrême ouest de Rio, entouré de lagons et de collines, Barra va offrir son cadre idyllique aux principales compé-titions de la future olympiade. Aussi, depuis quelques mois, de nouveaux hôtels fleurissent, en même temps que

On anticipe déjà des chiffres promet-teurs. Les activités liées au tourisme d’affaires devraient générer plus de 92 millions de dollars US entre 2016 et 2018. Quant au site olympique, il sera transformé en espace de loisirs. Certains bâtiments seront conservés en l’état, tan-dis que d’autres, de façon écologiquement correcte, seront démontés, transportés puis transformés en écoles. Enfin, cer-tains lieux comme le parc des athlètes et le X-Park seront destinés à accueillir les pro-meneurs et d’autres grands événements.

L’héritage sportif dont profitera le plus Barra est le centre d’entraînement olympique. Après l’été, ses 40 000 m2 res-teront partiellement voués à la pratique de 12 sports olympiques. Mais une partie se verra transformée en laboratoires de recherches dans les domaines de la nutrition, de la physiothérapie et de la médecine sportive et clinique. Du sport au business, il n’y a qu’une toute petite foulée.

Face à la mer, Rio s’étale sur près de 80 km, les ultras célèbres plages de Copacabana et Ipanema n’étant qu’un

infime point sur cette longue carte postale. La perspective des Jeux Olympiques de 2016 n’a d’ailleurs presque rien changé à ces quartiers élégants et touristiques, sinon quelques policiers supplémentaires qui longent les plages en short. Quelquefois aussi en gilet pare-balles…

Car les Jeux se jouent bien plus loin de la légendaire zona sul. Dans le centre historique d’abord, là où naquit Rio il y a 450 ans. Fané et malfamé, ce quartier se redynamise à coup d’espaces verts et de lieux culturels. La zone portuaire de Porto Maravilha en particulier, no man’s land longtemps à l’abandon, connaît une profonde revitalisation. Si les JO ont permis de précipiter le projet, l’idée faisait son chemin depuis plusieurs années, soutenue par un grand nombre de fonds privés. En 2013, le musée d’art de Rio (MAR) a ouvert ses portes, suivi, en décembre 2015, par l’étonnant Museu do

Du 5 au 21 août 2016, Rio de Janeiro accueillera la 31e édition des Jeux Olympiques d’été. Une première en Amérique du Sud. Aussi, alors que plus de 800 000 visiteurs sont attendus, la ville fait peau neuve d’un bout à l’autre.

Les jeux de l’aprèsÉVÉNEMENT

à une quarantaine de kilomètres de son centre historique. Ces deux nouveaux poumons d’activités – sportives, cultu-relles, économiques… – seront bientôt connectés par une ligne de métro qui devrait être inaugurée juste avant les JO. Déjà, un nouveau système de bus a été mis en place pour desservir les deux aéroports de la ville, le hub international Antonio Carlos Jobim et la plate-forme domestique Santos Dumont.

C’est une première victoire écologique et urbaine, puisque Rio - on l’oublie trop souvent au profit de la samba, des plages et de la caipirinha - est presque aussi embouteillée que sa voisine Sao Paulo. “Depuis qu’elle a été choisie en 2009 pour accueillir les JO de 2016, la ville connaît une intense transformation en termes d’infrastructures, d’environnement et de services”, poursuit Joaquim Monteiro.

Rio ne déroge donc pas à la règle vou-lant que, pour la plupart des villes hôtes, l’événement soit d’abord un prétexte à faire peau neuve. “L’augmentation des capacités de transports dépassera les 60 % en 2017”, poursuit le directeur de

Amanhã, le “musée de demain” conçu par l’architecte espagnol Santiago Calatrava. En bordure de mer, cette construction futuriste utilise l’eau et la lumière pour fonctionner de manière autonome. Plus loin, dans une flagrante unité stylistique, les anciens docks et les jardins suspendus de Valongo invitent à la promenade.

RÉURBANISATION ÉCOLOGIQUE

“Ce projet a déjà permis de redonner à la ville cinq millions de m2 autrefois cachés par une bretelle d’autoroute”, explique Joaquim Monteiro, directeur de la Muni-cipal Olympic Company. En tout, quatre tunnels ont été percés afin d’enterrer routes et autoroutes, donnant lieu à la “réurbanisation” de 70 km de rues et de 650 000 m2 de trottoirs, ainsi qu’à la créa-tion de 700 km de réseaux d’infrastruc-tures, dont 17 km de pistes cyclables. À l’intérieur même de ce quartier, 15 000 arbres ont été fraîchement plantés et un système de tramways conçu par Alstom devrait commencer à relier, d’ici les

JO, la zone du port au centre historique, avec six lignes et 32 stations sur 28 kilomètres. Le tout connecté à des lignes de métro, de bus et de ferries, mais également à l’aéroport international tout proche.

Rio turbine aussi pour assurer la liaison entre Porto Maravilha et Barra da Tijuca, le principal site olympique à l’extrême ouest de la ville,

Épicentre des JO de 2016, Barra de Tijuca compte sur l’élan olympique pour asseoir le positionnement événementiel et business.

1 — En accueillant les Jeux Olympiques, Rio compte rééditer ce que Tokyo avait fait en 1964. À savoir démontrer à l’international les ambitions d’un pays en plein devenir.

2 — En choisissant d’exposer le futur de l’humanité au musée de demain, c’est aussi son propre avenir que Rio met en avant.

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DESTINATION AFFAIRES SAO PAULO / RIO

Jusqu’au début des années 2000, l’hôtel-lerie de luxe se faisait discrète à Sao Paulo. Il y avait bien – et il y a toujours –

le prestigieux Renaissance, inauguré en 1997 et situé dans l’une des tours les plus emblématiques de la ville, œuvre du célèbre architecte brésilien d’origine japonaise Ruy Ohtake. Un Renaissance qui, avec ses 444 chambres splendidement rénovées, domine le paysage urbain et hôtelier de la ville ; mais surtout un Renaissance où l’art brésilien contemporain est partout au rendez-vous. Au 23e étage, son lounge d’altitude, superbe, est un véritable privilège puisqu’il n’est accessible qu’aux clients des chambres club qui n’auront pas l’occasion d’apprécier une caipirinha, très forte en cachaça, véritablement à se damner.

C’est à l’Emiliano, inauguré en 2001, que l’on doit le coup d’envoi d’un nou-veau concept à Sao Paulo : celui du bou-tique-hôtel de très grand luxe. Dans l’élégant quartier de Jardins, cette bâtisse blanche décorée par les frères Campana propose 19 suites et 38 chambres, aussitôt entrées dans le club très fermé des Lea-ding Hotels of the World. En 2005, c’était au tour du Fasano d’ouvrir à quelques rues de là et d’être couronné, lui aussi, par la prestigieuse affiliation Leading. Ici, pas de lobby intimidant, mais un bar où le temps se suspend aux rainures des boiseries, aux aspérités des cuirs, à la douceur des marbres de Travertino et un style Fasano incarné par un symbole : un fauteuil club années 40, en cuir couleur miel.

Très vite, ses 68 chambres ont su s’im-poser à Sao Paulo. Et pour cause, la famille d’origine italienne, propriétaire de res-taurants depuis le début du XXe siècle, y est déjà fort célèbre. C’est donc tout natu-rellement que l’héritier de cette dynastie, Rogério Fasano, a mis un point d’honneur à marquer de son sceau l’offre hôtelière de sa ville natale. “Je crois qu’on possède encore au Brésil la connaissance des métiers de l’hospitalité”, explique Rogério Fasano, “un maître d’hôtel est un maître d’hôtel, un barman un barman, et pas un aspirant acteur ou un étudiant en art”.

Rogério Fasano s’est fixé un grand défi : créer parmi les plus beaux hôtels d’Amé-rique Latine. Peu à peu, d’autres Fasano ont ouvert, à commencer par Rio, puis à Boa Vista et à Punta del Este, en Uruguay, avant Belo Horizonte et Salvador. Ces hôtels ont tous pour leitmotiv un service qui sait être prévenant sans être guindé,

savant mélange de discrétion et d’atten-tion que l’on ressent parfaitement à Rio, malgré un cadre radicalement différent de celui de Sao Paulo.

Face à la plage d’Ipanema, le Fasano Rio, ouvert en 2007, a été entièrement pensé par Philippe Starck. Ce qui donne à l’ensemble un flegme chic avec des portes toujours ouvertes, des rideaux clairs voletant au gré des vents marins et des meubles modernistes brésiliens. Mais c’est son rooftop qui rend l’hôtel vraiment exceptionnel, avec sa piscine que l’on jurerait à débordement sur la mer, pourtant de l’autre côté de la rue.

PLAGE DE LÉGENDE

Quelques kilomètres plus loin, trône le Copacabana Palace, du groupe Belmond, anciennement Orient-Express. Avec son imposante façade immaculée et son majestueux escalier, c’est évidemment

Sao Paulo et Rio ont cette particularité : les ouvertures hôtelières y sont assez rares, permettant aux établissements de grand standing de s’imposer sur le long terme. En attendant que la liste des palaces ne s’étende...

Valeurs sûres en devenirHÔTELLERIE

1 — L’été prochain, la fièvre olympique va s’emparer de Rio, plus particulièrement de la zone de Barra da Tijuca. Ouvert l’an dernier, le Hilton est prêt pour accueillir les spectateurs, mais aussi les voyageurs d’affaires, nombreux dans ce quartier d’affaires en devenir. 2 et 4 — À Sao Paulo, le chic épuré de l’Emiliano (2) et le style années 30 du Fasano (4) ont conquis une clientèle haut de gamme en quête d’intimité et de prestige. 3 — La récente rénovation du Copacabana Palace n’a rien enlevé au cachet Art Déco de cette légende de l’hôtellerie sud-américaine, résidence attitrée de toutes les célébrités de passage à Rio.

Les établissements haut de gamme de Sao Paulo et de Rio sont solidement établis sur leur marché. Le Pestana Atlantica (à droite) profite notamment d’une situation très prisée, face à la plage de Copacabana.

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VOYAGES D’AFFAIRES — 148 VOYAGES D’AFFAIRES — 14866 67

DESTINATION AFFAIRES SAO PAULO / RIO

SAO PAULO > RENAISSANCE HOTEL SAO PAULO, Alameda Santos 2233 • Tél. : +55 11 3069 2233 • Internet : www.marriott.com/hotels/travel/saobr-renaissance-sao-paulo-hotel/ HOTEL EMILIANO, Rua Oscar Freire 384 • Tél. : +55 11 3069 4369 • Email : [email protected] • Internet : www.emiliano.com.br • Leading Hotels of the World : www.lhw.com HOTEL FASANO Sao PAULO, Rua Vittorio Fasano, 88 • Tél. : +55 11 3896 4000 • Email : [email protected] • Internet : www.fasano.com.br • Leading Hotels of the World : www.lhw.com RIO DE JANEIRO > FASANO HOTEL RIO DE JANEIRO, Av. Vieira Souto, 80 • Tél.: +55 21 3202 4000 • Email : [email protected] • Internet : www.fasano.com.br • Leading Hotels of the World : www.lhw.com BELMOND COPACABANA PALACE, Avenida Atlântica 1702 • Tél. : +55 21 2548 7070 • Email : [email protected] • Internet : www.belmond.com HOTEL PESTANA RIO ATLANTICA, Avenida Atlântica, 2964 • Tél. : +55 21 25 48 63 32 • Email : [email protected] • Internet : www.pestana.com HILTON BARRA RIO DE JANEIRO, 1430 Aberlardo Bueno Avenue. Barra da Tijuca • Tél.: +55 21 3348 1000 • Internet : www3.hilton.com GRAND HYATT RIO DE JANEIRO, Av. Lucio Costa 9600. Barra da Tijuca • Tél. : +55 21 3797 1234 • Email : [email protected] • Internet : riodejaneiro.grand.hyatt.com TRUMP HOTEL RIO DE JANEIRO, Av Lucio Costa 1996. Barra da Tijuca • Email: [email protected] • Internet : www.trumphotelcollection.com HOTEL EMILIANO, Avenida Atlântica, 3084 • Internet : www.emiliano.com.br ET TOUTES NOS BONNES ADRESSES PAGE 69

BLOC-NOTES

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À Sao Paulo, l’hôtellerie de luxe verra d’ailleurs l’ouverture de trois nouveaux palaces. En 2017, tandis que Four Seasons s’installera près du Parque da Cidade, la Oetker Collection, qui détient le palace parisien Bristol, ouvrira le Palacio Tangara à proximité des jardins luxuriants dessinés par l’architecte Burle Marx. De son côté, Rosewood, le propriétaire du Crillon, s’apprête à donner en 2018 une deuxième naissance à un bâtiment historique du centre-ville – une ancienne maternité datant de 1904 – grâce aux talents réunis de Philippe Starck et de Jean Nouvel.

À Rio, même si un hôtel Emiliano va ouvrir ses portes cette année face à la plage de Copacabana, c’est surtout la zone de Barra da Tijuca qui se prépare pour les JO. Déjà dans les starting-blocks, un Grand Hyatt a ouvert ses portes en mars. Un AC by Marriott, un Pestana et un luxueux hôtel de la Trump Collection sont, eux, attendus pour l’été. C’est égale-ment dans ce quartier, à cinq minutes à pied du principal site olympique, qu’un nouvel Hilton a été inauguré en avril 2015. Sa conception et son design ont été pensés de manière à préserver l’environnement. Dans le grand lobby comme dans les chambres, des matériaux nobles comme l’onyx et le bois s’imposent avec beaucoup de douceur. Bien sûr, les activités touris-tiques de Rio sont un peu lointaines. Mais une navette assure la liaison régulière vers une belle plage toute proche. Alors, à l’oc-casion des JO, ou pour des rendez-vous d’affaires auprès des entreprises pétro-lières du quartier, on peut être certain, tout à fait certain qu’on a parfaitement choisi son point de chute…

Même si je vis à Rio, je connais bien Sao Paulo où j’ai grandi. C’est aussi là que se trouve ma galerie, dirigée

par Eduardo Leme et qui propose des expo-sitions durent environ un mois et demi, ce qui permet de découvrir régulièrement l’un des 22 artistes représentés. Je recommande vivement de visiter ce lieu fantastique ; un édifice en béton aux lignes pures, mais d’une grande complexité réalisé par Paulo Mendes da Rocha, l’un des architectes brésiliens les plus reconnus actuellement, lauréat 2006 du fameux prix Pritzker. J’invite aussi les amateurs d’architecture à découvrir le parc d’Ibirapuera, conçu par le paysagiste Roberto Burle Marx, où se succèdent plu-sieurs bâtiments signés Oscar Niemeyer, tous construits pour le 400e anniversaire de Sao Paulo, en 1954. Mon musée préféré, c’est le MAM (Museu de Arte Moderna), qui programme d’intéressantes expositions

temporaires. De plus, on peut faire une pause gourmande au restaurant qui ouvre sur le jardin de sculptures dont la pièce maîtresse est l’Araignée de Louise Bourgeois.

Bien sûr, pour des rendez-vous officiels, j’opte plutôt pour des hôtels, en particu-lier l’extravagant Unique, construit par l’architecte brésilien d’origine japonaise Ruy Ohtake. Sur le toit-terrasse-piscine, on boit des cocktails en regardant la nuit tomber sur une forêt de gratte-ciel. Pour dîner, j’aime aussi le paisible et élégant quartier de Jardins, avec notamment le très sélect hôtel Emiliano ou le restaurant Tordesilhas qui sert une cuisine brési-lienne parfaitement traditionnelle et une caipirinha à se damner. Côté shopping, Jardins offre également de nombreuses possibilités, dont la boutique Melissa et ses fameuses chaussures en plastique ultra tendance.

Autre recommandation à Sao Paulo : explorer le “Centro”, un quartier en pleine renaissance. On y trouve non seulement le superbe Teatro Nacional, mais aussi quelques beaux exemples d’architecture moderniste. J’adore faire un tour au centre d’art contemporain indépendant Pivô, qui a ouvert il y a quelques années dans un bâtiment emblé-matique construit par Oscar Niemeyer au début des années 60 : l’Edifício Copan. Il accueille encore aujourd’hui plus de 5 000 résidents ! Dans ce centre, on ren-contre de jeunes artistes émergents et l’on enchaîne avec un déjeuner à Casa da Porco, un endroit assez branché où le chef, Jefferson Rueda, revisite brillamment

MAM

GALERIA LEME

HOTEL UNIQUE

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« Née à Sao Paulo, Vivian Caccuri est une artiste visuelle qui vit et travaille à Rio. Elle a notamment collaboré avec des musiciens tels que Gilberto Gil. Son travail, représenté par la galerie Leme de Sao Paulo, circule dans de nombreuses villes du monde, de Rio à Oslo, de Varsovie à Montréal et Paris.

L’ESPRIT DES LIEUXVIVIAN CACCURIselon

“the” palace de Rio, un symbole tel pour les Cariocas qu’ils sont les premiers à y séjourner, dîner ou simplement prendre un verre autour de la gigantesque piscine Art Déco. Ouvert en 1923 devant la plage de Copacabana, alors occupée par des maisons de pêcheurs, il fut un temps le seul immeuble à regarder les flots de l’At-lantique. Entièrement rénové et rouvert en 2012, il offre aujourd’hui 241 chambres d’un luxe à l’ancienne, chicissime, même pour celles situées dans l’annexe datant des années 40. Pour parfaire son offre, l’hôtel héberge une des nouvelles stars de la ville, le restaurant asiatique Mee, qui a reçu récemment la toute première étoile Michelin d’Amérique du Sud.

Merveilleusement situé, l’hôtel Pestana Atlantica campe tout aussi fièrement devant cette plage mythique, offrant des vues spectaculaires depuis sa piscine panoramique sur le toit. Bien sûr, le lobby et les chambres, récemment rafraîchis, n’affichent pas un style aussi travaillé que son glorieux voisin, mais il suffirait de peu pour que cet hôtel de 103 chambres et 113 suites devienne un vrai palace.

MOUVEMENTS LIMITÉS

Ces valeurs sûres ne sont pas prêtes de trembler sur leurs bases. Car, si de nombreux hôtels ont ouvert en prévision de la coupe du monde de football 2014, le Brésil reste un marché difficile à conqué-rir. Jusqu’au début des années 2010, la surcapacité a limité les nouveaux déve-loppements, les hôteliers se concentrant sur l’acquisition et la conversion d’établis-sements existants pour accroître leur pré-sence dans le pays. Cependant, rares sont les groupes internationaux à ne pas avoir de grandes ambitions dans les métropoles phares de l’économie brésilienne. Ceci pour, d’un côté, satisfaire des voyageurs d’affaires toujours plus nombreux et, de l’autre, exposer leurs enseignes auprès de la clientèle locale fortunée.

Star d’Ipanema, le Fasano et son glamour vintage signé Philippe Stack revisite l’âge d’or de la bossa nova, quand Carlos Jobim et Vinicius de Moraes chantaient la grâce des filles aux corps dorés qui se rendaient à la plage.

Le Renaissance Sao Paulo, pionnier de l’hôtellerie de luxe dans la ville, conserve son rôle premier.

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VOYAGES D’AFFAIRES — 148 69VOYAGES D’AFFAIRES — 14868

DESTINATION AFFAIRES SAO PAULO / RIO

SAO PAULO > GALERIA LEME, Av. Valdemar Ferreira, 130 • Tél.: +55 11 3093 8184 • Email : [email protected] • Internet : galerialeme.com MAM – Museu de Arte Moderna de Sao Paulo, Parque Ibirapuera, Gate 3 • Tél. : +55 11 5085 1300 • Email : [email protected] • Internet : mam.org.br HOTEL UNIQUE, Av. Brigadeiro Luiz Antonio 4700 • Tél. : +55 11 3055 4700 • Email : [email protected] • Internet : www.hotelunique.com.br HOTEL EMILIANO, Rua Oscar Freire 384 • Tél. : +55 11 3069 4369 • Email : [email protected] • Internet : www.emiliano.com.br ou www.lhw.com (Leading Hotels of the World) TORDESILHAS, Alameda Tietê, 489 – Jardim Paulista • Tél. : +55 11 3107 7444 • Email : [email protected] • Internet : www.tordesilhas.com

MELISSA, Rua Oscar Freire, 827 – Jardim Paulista • Tél. : +55 11 3083 3612 • Internet : www.melissa.com.br PIVÔ, Edifício Copan, loja 54. Avenida Ipiranga, 200 • Tél. : +55 11 3255 8703 • Email : [email protected] • Internet : www.pivo.org.br CASA DO PORCO, Rua Araújo, 124 – Centro • Tél. : +55 11 3258 2578 • Internet : www.facebook.com/acasadoporcobar MIRANTE 9 DE JULHO, Rua Carlos Comenale - Bela Vista • Tél. : +55 11 3111 6342 • Email : [email protected] • Internet : mirante.art.br ou www.facebook.com/mirante9dejulho RIO DE JANEIRO > FÁBRICA BHERING, Rua Orestes, 28 - Santo Cristo • Tél. : +55 21 2213 0014 • Internet : www.fabricabhering.com MAR, Praça Mauá, 5, Centro • Tél. : +55 21 3031 2741 • Internet : www.museudeartedorio.org.br FREY KALIOUBI, Praça Tiradentes, 73 - Centro • Tél. : +55 21 2232 8564 • Email : [email protected] • Internet : freykalioubi.com.br LASAI, Rua Conde de Irajá, 191 – Botafogo • Tél. : +55 21 3449 1834 • Email : [email protected] • Internet : www.lasai.com.br IRAJÁ, Rua Conde de Irajá, 109 - Botafogo • Tél. : +55 21 2246 1395 • Internet : www.irajagastro.com.br IMS – Instituto Moreira Salles, Rua Marquês de Sao Vicente, 476, Gávea • Tél. : +55 21 3284 7400 • Internet : www.ims.com.br HOTEL FASANO RIO, Av. Vieira Souto, 80 • Tél.: +55 21 3202 4000 • Email : [email protected] • Internet : www.fasano.com.br ou www.lhw.com (Leading Hotels of the World) ARPOADOR INN, Rua Francisco Otaviano, 177 • Tél. : +55 21 2529 1000 • Email : [email protected] • Internet : arpoadorinn.com.br

LES BONNES ADRESSES DE VIVIAN CACCURI

la tradition du cochon de lait, fondant et croustillant. Enfin, une dernière adresse insolite à Sao Paulo : Mirante 9 de Julho. À la fois café et restaurant, ce lieu se trouve à l’intérieur d’un pont vitré qui enjambe un axe routier parmi les plus encombrés de la ville, tout en étant hébergé… dans une sorte de jardin. Cela plaira certainement aux plus curieux.

À Rio aussi, j’aime les endroits insolites comme Bhering, une ancienne usine de cho-colat restée à l’état brut et où se sont installés des ateliers d’artistes, des boutiques de design et de mode ainsi qu’un petit café. Non loin de là, dans le quartier en pleine réhabilitation qu’est Porto Mara-vilha, je suggère de visiter le musée d’art de Rio (MAR), entièrement rénové, et qui fait face à la baie et au nouveau Musée de Demain. Dans le même quartier,

celui du centre historique, on peut aussi découvrir pléthore de petites boutiques qui ont tendance à fleurir en ce moment. J’ai un faible pour Frey Kalioubi, un espace consacré à la mode niché dans un immeuble des années 20. Son pro-priétaire, Amran, un jeune Allemand, est passionné par les créateurs brési-

liens et choisit avec un soin extrême vêtements, objets et bijoux made in Brazil.

Côté gastronomie, mes restaurants pré-férés se trouvent sur-tout dans le quartier paisible de Botafogo. J’aime beaucoup Lasai,

une table très contemporaine, mais aussi Irajá, qui propose une cuisine à la fois traditionnelle et innovante, le tout dans un cadre cosy saturé de verdure. Je recommande de réserver à l’avance, car ce restaurant est très couru.

Lorsque j’ai le temps, j’aime faire un saut jusqu’à l’Instituto Moreira Salles, une magnifique demeure moderniste des années 50 ornée d’une fresque de Burle Marx. C’est aujourd’hui un lieu culturel principalement dédié à la photographie, où l’on peut se détendre en buvant un jus de fruit frais au jardin. Sa boutique pro-pose de beaux livres et des objets design.

Quand mes engagements me ramènent vers Ipanema, je choisis toujours de don-ner rendez-vous à l’hôtel Fasano. Conçu par Philippe Starck, c’est l’une des adresses les plus exclusives de Rio. Sa piscine sur le toit est déjà une véritable légende. On s’y baigne en ayant l’impression de planer au-dessus de la mer, en regardant d’un côté le Corcovado, de l’autre la colline des deux Frères. Côté cuisine : la carte est italienne et toujours succulente ! Et si l’on veut enchaîner en prenant un verre les pieds dans l’eau, le meilleur endroit est l’Arpoador Inn, juste devant la plage, à trois minutes du Fasano… »

À Rio, quand mes engagements me

ramènent vers Ipanema, je choisis toujours de donner

rendez-vous à l’hôtel Fasano, conçu par

Philippe Starck.

IRAJÁ

MARBOUTIQUE FREY KALIOUBI

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DESTINATION AFFAIRES PRATIQUE BRÉSIL

BRÉSIL

SÃO PAULO

RIO DE JANEIROPARAGUAY

BOLIVIE

PÉROU

COLOMBIE

À deux pas des boutiques chics de l’avenue Oscar Freire, le Tivoli Mofarrej propose un luxe à l’unisson.

Le Grand Hyatt Sao Paulo, l’excellence business et une touche sophistiquée au cœur du quartier financier.

CARTE D’IDENTITÉ

Indicatif téléphonique : + 55 ; 11 (Sao Paulo), 21 (Rio).Décalage horaire : - 3 heures en hiver, - 5 heures en été. Monnaie : le réal brésilien (BRL). 1 BRL =0,25 euro (mars 2016).

S’Y RENDRE

TAM, la compagnie brési-lienne, et LAN, la compagnie chilienne, ont fusionné et donneront naissance courant 2016 à une marque unique, LATAM Airlines. Celle qu’on appelle encore TAM à ce jour propose un vol quotidien entre Paris CDG et Sao Paulo. Côté confort en vol, les larges sièges Premium Business s’inclinent à l’horizontale, rendant les onze heures de vol de nuit reposantes. Autres plus : les lignes “fast track” à l’aéroport,

la coupe de champagne servie dès l’embarquement, les prises USB et un service en vol d’une grande qualité. Sur place, la TAM propose jusqu’à 37 vols par jour entre les aéroports de Sao Paulo – le hub international Guarulhos et celui, domestique, de Congonhas – et ceux de Rio, Galeao et Santos Dumont. Une véritable navette aérienne pra-tique, efficace et bon marché.Tél. : 0821 231 554 Internet : www.tam.com.br

AIR FRANCE propose douze vols hebdomadaires depuis Paris vers Sao Paulo, dont sept effectués en Boeing 773 équipé des nouvelles cabines Business, Premium Economy et Economy. Un confort dont devraient bientôt profiter les voyageurs sur sept des onze vols directs proposés entre Paris et Rio. Tél. : 0820 320 820 Internet : www.airfrance.com

SALON TAM à Sao Paulo GuarulhosOuvert fin 2014, le salon VIP de la TAM est stratégiquement situé près des comptoirs d’embarquement de la compagnie

dans le nouveau terminal 3. En tout, 1 800 m2 d’espaces à la fois ouverts et judicieusement cloisonnés où les matériaux nobles dominent. Conçu par les designers chiliens Mathias

Klotz et Lillian Allen, en collaboration avec le Studio Putman, ce lounge allie confort et luxe dans un esprit fonctionnel. On trouve du WiFi partout, des prises électriques internatio-nales et des ports USB près de chaque fauteuil, ainsi que six cabines de douche. Un opulent buffet de 30 mètres de long propose des spécialités sud-américaines et des grignotages de tous horizons, en plus d’une belle sélection de vins.

SAO PAULO

HÔTELS

TIVOLI SAO PAULO MOFARREJDans un quartier verdoyant à la frontière de Jardim et de l’avenue Paulista, ce spacieux cinq étoiles offre 220 suites et chambres. Construit il y a 30 ans pour devenir un Sheraton, l’hôtel a été repris en 2009 par la chaîne portugaise Tivoli. Ce membre des Leading Hotels of the World a su garder un caractère très années 80 : un mobilier noir, une piscine orange... Son restaurant-lounge panoramique du 23e étage domine l’avenue 9 de Julho.Alameda Santos, 1437 • Tél. : +55 11 3146 5900 • Email : [email protected] Internet : www.tivolihotels.com ou lhw.com

HOTEL UNIQUEComment mieux porter son nom ? Sorte de coque suspen-due, l’hôtel Unique est l’œuvre de l’architecte Ruy Ohtake et s’affirme comme un petit musée d’art contemporain. Les plus extravagantes de ses 95 chambres sont situées à l’extrémité de l’établissement : leur sol se prolonge dans les courbes du mur, comme une luxueuse piste de skate-board de bois clair. L’hôtel mérite le détour, même sans y séjourner, ne serait-ce que pour prendre un verre sur sa terrasse sur-plombant l’avenue Paulista. Av. Brigadeiro Luiz Antonio, 4700. Tél. : +55 11 3055 4700 Email : [email protected] Internet : www.hotelunique.com.br

GRAND HYATT SAO PAULOSitué dans le quartier financier Marginal Pinheiros/Berrini, le Grand Hyatt offre 463 chambres. Ses plus : une équipe dédiée à l’organisation des réunions, un “executive floor” accompagné d’un splendide lounge et des soins anti décalage horaire.Avenida das Nações Unidas, 13301. Tél.: +55 11 2838 1234 • Email : [email protected] Internet : www.saopaulo.grand.hyatt.com

HILTON SAO PAULO MORUMBIVingt-huit étages dans l’une des trois célèbres tours composant le “business complex” CENU : en plein quartier de Morumbi, le Hilton Sao Paulo est dédié aux affaires… Les chambres, dont certaines donnent accès à un executive lounge, sont équipées d’espaces de travail avec sièges ergonomiques. Location de bureaux ou de salles de réu-nions avec visioconférence. Avenida das Nações Unidas, 12901. Tél.: +55 11 2845 0000 Email : [email protected] Internet: www3.hilton.com

Autres grands hôtels d’affaires INTERCONTINENTAL Alameda Santos, 1123 • Tél. : +55 11 3179 2600 • Email : [email protected] • Internet : www.intercontinental.com

MAKSOUD PLAZAAlameda Campinas, 150. Tél. : +55 11 3145 8000 Email: [email protected] Internet : www.maksoud.com.br

L’HOTEL PORTO BAY Alameda Campinas, 266. Tél. : +55 11 2183 0500 Email : [email protected] Internet : www.portobay.com

Page 10: BRÉSIL - Hotel Emiliano · rio de janeiro brÉsil 54 sao paulo nouveau visage, nouvelles technologies 58 rio de janeiro carioca paradiso 62 ÉvÉnement les jeux de l’aprÈs 64

VOYAGES D’AFFAIRES — 148 VOYAGES D’AFFAIRES — 14870 71

La Suite revisite une maison d’architecte des années 60 en sept chambres au luxe exclusif.

La pâtisserie Confeitaria Colombo, une des légendes du patrimoine historique du centre de Rio.

Une étoile Michelin vient de récompenser la cuisine du restaurant MEE, inspirée de tous les pays d’Asie.

Chez MIS, une carte influencée par la Méditerranée et un cadre design au sein du musée de l’image et du son.

La Central prend place dans l’Edificio Copan, et sa façade sinueuse dessinée par Oscar Niemeyer.

À Rio, dans le quartier de Barra da Tijuca, le Sheraton s’apprête à accueillir les spectateurs des prochains J.O.

DESTINATION AFFAIRES PRATIQUE BRÉSIL

SI VOUS AVEZ UNE HEURE…LE JARDIN BOTANIQUE DE RIO DE JANEIRO Rien de tel que le jardin botanique de Rio, fondé en 1808 par Jean VI du Portugal et ouvert au public en 1822, pour décompresser en flânant dans les grandes allées rec-tilignes bordées de palmiers royaux. Il s’agit là d’un des plus grands jardins tropicaux au monde, avec près de 6 500 espèces aussi bien endémiques que venues d’ailleurs. C’est bien simple, on se croirait carrément dans une jungle, tant les rumeurs de la ville semblent loin. En levant la tête, miracle, au faîte d’une montagne verdoyante, se dresse, bras grand ouverts, le Christ Rédempteur sur le Corcovado. Rua Jardim Botânico, 1008 • Tél. : +55 21 3874 1808

RIOHÔTELS

SHERATON GRAND RIO HOTELCe massif hôtel de style années 70, récemment rénové, a l’extraordinaire avantage d’être posé à même la plage de Leblon. Il suffit de descendre au rez-de-chaussée pour accéder au sable blanc et aux petits lagons de couleur vert éme-raude. Un bijou.Avenida Niemeyer, 121 - Leblon. Tél. : +55 21 2274 1122 Email : [email protected] Internet : www.starwoodhotels.com

SANTA TERESA HOTELDans le quartier bobo de Santa Teresa, un ravissant lieu à l’écart du centre touristique. Entouré d’un jardin luxuriant qui embaume la fleur de fran-

gipanier, on goûte ici à un Rio paisible. Et pour cause : il s’agit d’une ancienne plantation de café. En tout, 40 chambres… pour les voyageurs d’affaires peu pressés.Rua Almirante Alexandrino, 660 - Santa Teresa • Tél. : +55 21 2222 2755 Email : [email protected] Internet : www.santa-teresa-hotel.com ou www.relaischateaux.com

LA SUITEUn summum du luxe que cette demeure des années 60, conçue par l’architecte et designer brésilien Jose Zanine Caldas et transformée par deux Français, les frères Dussol, en sept suites ultra personnalisées. Depuis la piscine, sublime vue sur le pain de Sucre.Rua Jackson de Figueiredo, 501 - Joá. Tél.: +55 21 3259 6123 Email : [email protected] Internet : www.bydussol.com/la-suite/

Autres grands hôtels d’affaires SOFITEL RIO DE JANEIROAvenida Atlantica, 4240 - Copacabana. Tél. : +55 21 2525 1232 Email : [email protected] Internet : www.sofitel.com

JW MARRIOTT RIO DE JANEIROAvenida Atlantica, 2600 - Copacabana. Tél. : +55 21 2545 6500 Internet : www.marriott.com

CAESAR PARK RIO DE JANEIROAV Vieira Souto, 460- Ipanema. Tél. : +55 21 2525 2525 • Email: [email protected] Internet : www.accorhotels.com

WINDSOR BARRAAvenida Sernambetiba 2630- Barra da Tijuca • Tél. : +55 21 2195 5000 Email : reservas.windsorbarra@ windsorhoteis.com.br Internet : www.windsorhoteis.com.br

RESTAURANTS

D.O.M.C’est, depuis de longues années, le plus couru des restaurants de São Paulo. Le plus cher aussi, et pour cause : selon le San Pellegrino World’s 50 Best Restaurants, D.O.M. est la quatrième table au monde… Pour d’exceptionnels repas d’affaires et pour le talent d’Alex Atala, qui sélectionne les produits brésiliens les plus raffinés pour en faire des bijoux gustatifs.Rua Barão de Capanema 549, Jardins. Tél. : +55 11 3088 0761 • Email : [email protected] Internet : www.domrestaurante.com.br

SANTINHO TEATRO MUNICIPALInstallé dans le fastueux décor Art Nouveau du Teatro Muni-cipal, ce restaurant jouit d’un cadre historique revisité par des designers très en vue, les frères Campana. Dernier

RENSEIGNEMENTS

BUSINESS FRANCE (www.businessfrance.fr) • (À Sao Paulo) Rua Marina Cintra, 94 - Jardim Europa.

Tél. : +55 11 3087 3100 • Email : [email protected]

• (À Rio) Av. Presidente Antonio Carlos, 58. Tél. : +55 21 3974 6880 • Email : [email protected]

CHAMBRE DE COMMERCE FRANÇAISE (www.ccfb.com.br) • (À Sao Paulo) Alameda Itu, 852 - Jardins.

Tél.: +55 11 3060 2290 • Email : [email protected] • (À Rio) Av. Presidente Antonio Carlos, 58.

Tél. : +55 21 2220 1015 • Email : [email protected]

SÃO PAULO NEGOCIOS Rua Líbero Badaró, 293 - Centro • Tél.: + 55 11 3343 6000 Email : [email protected] • Internet : www.spnegocios.com

RIO NEGOCIOS > Rua Candelária, 9 - Centro • Tél.: +55 21 3031 4001 Email : [email protected] • Internet : rio-negocios.com

GUIDES PRATIQUESBRÉSIL, Lonely Planet Guide (2014) : une bible.

ROUTARD BRÉSIL 2016, Hachette : le plus récem-ment actualisé.

SAO PAULO, Wallpaper, Phaïdon City Guide (2014) : en anglais, mais toujours formidable.

RIO DE JANEIRO, Wallpa-per, Phaïdon City Guide (2014) : en anglais, avec des adresses triées sur le volet.

SAO PAULO et RIO CAR-TOVILLE, Gallimard (2014) : toujours aussi pratiques.

Hôtels budgetMELIA JARDIM EUROPADans l’élégant quartier de Jardim, ce beau quatre étoiles de la marque espagnole Melia offre toutes les commodi-tés nécessaires à un voyage d’affaires : restaurant, business center, piscine avec vue pano-ramique, salles de réunions…Rua Joao Cachoeira, 107. Tél.: +55 11 3702 9600 • Email : [email protected] Internet : melia.com

COMFORT SUITES OSCAR FREIRELui aussi situé au cœur du quartier des jardins, ce trois étoiles de 204 chambres est tout à fait adapté aux dépla-cements business. Et qui ajoute un petit plus pour les voyageurs avec sa piscine sur le toit. Rua Oscar Freire, 1948. Tél. : +55 11 2137 4700 • Email : [email protected] Internet : www.atlanticahotels.com.br

né de la chaîne Santinho, ce restaurant est incontournable, notamment au déjeuner pour son gargantuesque buffet de cuisine brésilienne réactualisée. On se régale de plats à base de bananes plantains, de salades de mangue verte… Attention, la réservation s’impose. Praça Ramos de Azevedo, 1 • Tél. : +55 11 3222 1683 • Email : [email protected] • Internet : www.restaurantesantinho.com.br

CHEZ MISLe Français Sébastien Orth enchaîne les ouvertures de restaurants à Sao Paulo avec comme ligne directrice une ambiance design et une cuisine mêlant saveurs locales et touches méditerranéennes. Chez Oscar, Chez Burger méritent une visite, mais c’est surtout Chez MIS, hébergé dans le musée de l’image et du son, qui retiendra l’attention avec sa baie vitrée donnant sur le jardin luxuriant du musée et des plats d’une belle simplicité. Avenida Europa, 158 - Jd. Europa. Tél. : +55 11 3467 3441 Email : [email protected] Internet : chezmis.com.br

LA CENTRALAu rez-de-chaussée de l’Edificio Copan, signé Oscar Niemeyer, La Central est un des meilleurs restaurants mexicains de la ville. Très tendance, le cadre attire les jeunes hipsters de la tech. Une adresse agréable à la déco brute, parfaite pour un déjeuner rapide, mais délicieux dans le Centro.Av. Ipiranga, 200, Edificio Copan. Tél. : +55 11 3214 5359 Email : [email protected] Internet : www.lacentral.com.br

RESTAURANTE SPOTC’est la cantine des hommes d’affaires du quartier de Pau-lista. L’ambiance est décon-tractée, le service rapide, les plats sains et délicieux, les jus de fruits divins. Le plus : une immense baie vitrée qui permet de déjeuner en admirant les sculptures du jardin intérieur. Almeda Ministro Rocha Azevedo, 72. Tél. : +55 11 3283 0946 Email : [email protected] Internet : www.restaurantespot.com.br

KOSUSHIÀ Sao Paulo, la concurrence est rude entre restaurants du Soleil Levant, souvent très design. Kosushi n’est certes pas le plus récent, mais c’est certainement l’un des plus réputés. Rua Viradouro, 139 • Tél. : +55 11 3167 7272 • Internet : www.kosushi.com.br

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Hôtels budgetGOLDEN TULIP IPANEMA PLAZALes 140 chambres de cet hôtel d’Ipanema offrent tout ce qui est nécessaire à un voyageur d’affaires, le tout à un très bon rapport qualité-prix.Rua Farme de Amoedo, 34 • Tél. : +55 21 3687 2000 • Email : [email protected] • Internet : www.goldentulipipanemaplaza.com

OZTELOption peu conventionnelle, cet “hostel” design de six chambres, ouvert en 2012 dans le quartier de Botafogo, pro-pose des chambres colorées au style éclectique, mais pointu : chaises Eames, citations d’auteurs aux murs, touches ludiques et originales. Rua Pinheiro Guimaraes, 91 • Tél. : + 55 21 3042 1853 • Email: [email protected] • Internet : www.oztel.com.br

RESTAURANTS

GERO BARRAOuvert en 2011 par le groupe Fasano, ce merveilleux res-taurant italien est situé dans le quartier de Barra de Tijuca, non loin du site olympique. Les plats sont d’une grande simplicité, proches de la perfection, les côtes d’agneau au romarin et les raviolis aux champignons faisant partie des “best of” du lieu. Avenida Érico Veríssimo, 190 - Barra da Tijuca • Tél.: +55 21 3523 5700 • Email : [email protected] • Internet : www.fasano.com.br/gastronomia/

MEELe restaurant pan-asiatique de l’hôtel Belmond a été le premier d’Amérique du Sud

à avoir reçu une étoile Miche-lin. Son chef, Ken Hom, mêle saveurs thaïes, malaises, singa-pouriennes et japonaises. Parmi les choix favoris, la salade à la mandarine et aux œufs de caille fait l’unanimité. Au menu égale-ment, des cocktails créatifs. Avenida Atlântica, 1702. Tél. : +55 21 2548 7070 • Email : [email protected] Internet : www.belmond.com

CONFEITARIA COLOMBOLe restaurant de cette pâtisserie datant de 1894 situé à l’étage n’est certes pas la meilleure adresse gastronomique de Rio, mais venir prendre un café sous la verrière Fin-de-Siècle est un passage obligé lors d’un séjour carioca, entre deux rendez-vous d’affaires dans le Centro. Rua Gonçalves Dias, 32 - Centro. Tél. : +55 21 2505 1500 • Internet : www.confeitariacolombo.com.br