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LE MAGAZINE DE BREST MÉTROPOLE ET DE LA VILLE DE BREST MARS 2017 - N°197 www.brest.fr Renouvellement urbain la parole aux habitants La rencontre Steven Deyres, les espoirs du bassin à l’heure du numérique Brest métropole

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LE MAGAZINE DE BREST MÉTROPOLE ET DE LA VILLE DE BREST MARS 2017 - N°197

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Renouvellement urbain la parole aux habitants

La rencontre Steven Deyres, les espoirs du bassin

à l’heure du numérique Brest métropole

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le mot de la rédactionDirection de la publication Bernadette Abiven

Direction de la communication Vincent Nuyts

Rédaction en chef Élisabeth Jard

Rédaction Mickaël Baudu, Damien Goret, Rémi Morvan

Photographes Franck Betermin, Ivan Breton, Sébastien Durand, Ewan Le Bourdais, Mathieu Le Gall

Design éditorial Denis Pichelin / Dynamo+

Mise en page

Impression Imaye Graphic - Laval Tirage : 113 500 exemplaires

Publicité Agence Bergame, Brest, Tél. 02 98 46 05 17

Distribution Mediapost : à parution ISSN 1143 - 2233

Renseignements Sillage CS 7382629238 Brest Cedex 2Tél. 02 98 33 50 50Mél : [email protected]

Prochain numérode SILLAGE dans vos boîtesà partir du 3 avril

COUVERTURE : MATHIEU LE GALL.

Le papier utilisé pour ce magazine est un papier 100% recyclé labellisé EUFlower et imprimé dans une usine certifiée ISO 14001 pour son management de l’environnement et labellisée Imprim Vert.

Sillage, c’est aussi sur www.sillage.brest.frRecevez une alerte dès la parution du nouveau numéro et consultez les anciens numéros en ligne.

Vous résidez sur Brest métropole et vous ne recevez pas Sillage dans votre boîte aux lettres ? Signalez-nous ce problème par mail : [email protected] ou par téléphone : 02 98 33 50 50

Grand angle 4

Numérique 6Portée par et vers le numérique, la métropole brestoise joue au quotidien la carte de l’innovation et de l’accessibilité. Objectif : permettre au plus grand nombre de cerner les enjeux de la révolution digitale.

Vous avez l’œil 12

14 La métropole Accueil des migrants sur le territoire; renouvellement urbain dans les quartiers; harcèlement, des solutions ; la médiathèque François Mitterrand – Les Capucins inaugurée…

En bref 20

22 La rencontreSteven Deyres

Si on sortait 25 Une sélection sportive et culturelle

pour les prochaines semaines.

L abellisée métropole numérique par l’Etat dès 2015, via la French tech, Brest métropole a vite révélé ses atouts en la matière. Territoire connecté, pouponnière de startups de plus

en plus nombreuses et prometteuses, le territoire a su anticiper les mutations de l’économie, pour accompagner les acteurs locaux dans cette transi-tion qui fait déjà le monde de demain. Cette vague numérique, Brest métropole a aussi su la prendre en amont pour prévenir toute fracture sociale : depuis de longues années, les actions d’acculturation des

habitants aux usages digitaux font ici partie de l’évi-dence, et c’est tant mieux. Illustration parfaite de cette politique, la médiathèque François Mitterrand – Les Capucins se pose en modèle de la transition à portée de tous : offrant tout à la fois des ser-vices dématérialisés et des outils numérique à la pointe, elle n’en reste pas moins une médiathèque, où les pages de papier et le rapport humain forment un socle irremplaçable. Une élégante manière de répondre aux exigences du temps, sans pour autant renier l’essentiel : le partage des belles choses !

sommaire

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- GRAND ANGLE - LE DOSSIER - VOUS AVEZ L’ŒIL - LA MÉTROPOLE - LA MER XL - EN BREF - LA RENCONTRE - SI ON SORTAIT -

L’ode à la mer

L’arrivée de la belle équipe de Joyon et ses hommes s’est faite quai Malbert, dans une liesse à la hauteur de leur

exploit ! PHOTO JULIEN OGOR

PHOTO RONAN GLADU

Un mois tout juste après le retour triomphal de Thomas Coville et son record du tour du monde en solitaire, le 26 décembre, c’est un autre retour et un autre record qui sont tombés le long des quais brestois.

Le 26 janvier, Francis Joyon et son équipage ont ainsi débarqué à Brest, forts d’un nouveau record : celui du tour du monde en solitaire

en équipage, désormais fixé à 40 jours, 23 heures et 30 minutes ! PHOTO JULIEN OGOR

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Légende AUTEUR

- GRAND ANGLE - LE DOSSIER - VOUS AVEZ L’ŒIL - LA MÉTROPOLE - LA MER XL - EN BREF - LA RENCONTRE - SI ON SORTAIT - - G R A N D A N G L E - L E D O S S I E R - VO U S AV E Z L’ Œ I L - L A M É T RO P O L E - E N B R E F - L A R E N C O N T R E - S I O N S O R TA I T -

Le succès de cette première édition

du Paddle Storm master laisse augurer d’une

seconde édition dès janvier prochain, toujours en rade

de Brest. PHOTO EWAN LE BOURDAIS

Les deux sessions de la fin janvier ont mobilisé

de gros moyens, pour des résultats à l’avenant,

dont celui de Stéphane Guiomard, Brestois,

qui a réalisé le premier score en SUP à la rame,

avec une moyenne de 10 nœuds sur

500 mètres !PHOTO EWAN LE BOURDAIS

Fin janvier, les meilleurs du Paddle étaient sur, et parfois au-dessus de (!), la rade de Brest, pour une grande première : le Paddle storm master, compétition de paddle, dont certains étaient équipés de foil. Co-organisé par l’école navale qui l’a intégré à son grand prix, par Presqu’île sport organisation et la Base de vitesse de Brest, l’événement a permis aux compétiteurs, parmi les meilleurs, de se mesurer à des conditions météo dantesques ! PHOTO EWAN LE BOURDAIS

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Brest métropole numé-rique ? Plutôt deux fois qu’une ! À l’heure où certains voient le digi-tal comme une menace

pour les hommes et leur économie traditionnelle, Brest métropole s’est emparée du sujet pour en faire un atout majeur. « Le numérique n’a

plus rien de virtuel : c’est une réalité pour tous. À nous de savoir donner aux citoyens comme aux entreprises les éléments qui leur permettent de ne pas être tenus à l’écart de cette transition en marche, de s’en empa-rer », avance Ronan Pichon, vice-président de Brest métropole en charge du numérique. Une affir-mation qui s’appuie sur une vieille histoire entre Brest métropole et le numérique : présence de grandes écoles d’ingénieurs, équipement en très haut débit pour pallier l’éloi-gnement géographique de la pointe Ouest, mais aussi politique volonta-riste d’accompagnement aux usages du numérique, notamment à Brest… « On n’est pas arrivés en terrain vierge, loin de là ! De la cantine numérique à The Corner, en passant par les entreprises comme Bluecom, il existe ici une vraie culture numé-rique. La French tech Brest + est là

Parlez-vous digital ? Sur Brest métropole, la réalité du numérique a depuis longtemps dépassé la fiction. Un atout de taille pour le développement du territoire, une carte à jouer indispensable pour son attractivité actuelle et future.

Brest métropole à l’heure du numérique

REPÈRES

4. Quatre entités

fondent la French tech Brest + : Brest métropole, Lannion, Morlaix, et Quimper.

1 620. C’est le nombre d’entreprises évoluant, sur la zone de la French tech Brest +, dans la sphère du numérique. Elles représentent 16 000 emplois.

1. Un campus numé-rique connecte en haute technologie les établis-sements de l’Université européenne de Bretagne.

10 000. C’est le nombre d’inscrits au Mooc (formation en ligne ouverte à tous) La fabrication numérique de Télécom Bretagne.

108. C’est le nombre de points d’accès public à internet (Papi), complétés par six Papifab, points d’accès publics à la fabrication numérique.

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2 QUESTIONS À

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Qu’apporte le label French tech à l’économie du territoire ?La French tech Brest + est la structure porteuse de l’économie numérique de demain, au sein de nos stratégies numérique et de développement économique. Il s’agit de stimuler l’esprit d’innovation dans le domaine du numérique, et de créer les conditions favorables à la création et au développement des startups. L’autre enjeu est de favoriser les croisements entre numérique et secteurs socles (mer, santé, banque-assurance, agri-agro, bâtiment…) : c’est la question de la transformation digitale de notre économie. Pourquoi Brest métropole s’est-elle alliée à Lannion, Morlaix et Quimper sur ce volet de l’économie numérique ? La French tech Brest + constitue une formidable illustration du rôle positif que joue une métropole pour tout son territoire. Le label French tech n’est destiné qu’à des métropoles : c’est à ce titre que nous avons proposé à nos voisins de Lannion, Morlaix et Quimper de nous rejoindre. Nous avons, ensemble, obtenu cette labellisation, et travaillons de concert sur le numérique. C’est un facteur particulièrement enthousiasmant que cette coopération, pour l’avenir de l’Ouest breton, pour sa dynamique.

Michel Gourtay Vice-président de Brest métropole en charge de l’économie

pour accompagner le mouvement, et entraîner le plus grand nombre dans cette acculturation », confi rme Frédéric Nicolas, délégué général de la French tech Brest +. L’entité est désormais présidée par Ronan Le Moal, directeur du Crédit mutuel Arkea.

Reconnaissance internationale Labellisée métropole French tech par l’Etat dès 2015, en ayant su fédérer ses atouts avec ceux de Lannion, Morlaix et Quimper, Brest métropole a ainsi pu graver dans le marbre son identité numérique et innovante. Une reconnaissance nationale, mais aussi internationale, qui permet aujourd’hui à la commu-nauté French tech Brest + de jouer dans la cour des grands, et de s’assu-rer ainsi une attractivité décuplée. « La labellisation French tech nous permet d’affi cher au national comme

à l’international qu’ici on est compé-titifs pour la création d’entreprises innovantes et la digitalisation de l’économie. Ce qui permet d’attirer de nouveaux talents : on est dans la course, au même titre que les autres grandes métropoles du pays ! », rappelle Eric Vandenbroucke, direc-teur du technopôle Brest-Iroise.

La transition à portée de tous Être dans la course donc, mais en laissant derrière soi tous ceux qui ne font pas partie du cercle numérique ? C’est bien la crainte que nourrissent nombre d’acteurs économiques… à tort ! « La French tech accompagne évidemment les startups dans leur développement. Mais aussi les entre-prises des secteurs traditionnels, pour qu’elles prennent ce virage du digital, et préservent leur compéti-tivité », rappelle Frédéric Nicolas. Des événements comme le Ticket to pitch de la French tech, rencontre entre jeunes pousses du numérique et entreprises traditionnelles, visent justement à rapprocher les deux uni-vers, pour en faire un même succès !

Identité partagée Et les habitants ne sont pas oubliés. En parallèle de la French tech, Brest métropole s’est ainsi dotée, à l’automne dernier, d’une stratégie numérique, baptisée Brest horizon digital. Un programme d’actions qui vise à booster les atouts actuels du territoire en la matière, mais aussi à accentuer l’acculturation au digital pour tous. Bientôt candi-date au label international des Fab-cities, ces villes qui offrent au plus grand nombre de s’impliquer dans la transition numérique, au service de la société, Brest bouclera ainsi la boucle de son identité numérique. En se don-nant les moyens d’être au cœur des transitions, portées par les acteurs de son territoire, la communauté French tech Brest + a su prédire son avenir : celui d’un territoire en effervescence, où chacun saura mettre le digital au service de ses succès.

> Elisabeth Jard

www.brest.fr et www.frenchtech-brestplus.bzh

French Tech Brest +, Brest horizon digital... Ici, l’on fait du numérique un atout et une force pour tous.

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Tous les midis, la média-thèque François Mit -terrand – Les Capucins accuei l le un nombre impressionnant d’ado-

lescents. Ils déposent leur pièce d’identité à l’accueil numérique, voire une autorisation parentale pour les moins de 14 ans, et s’ins-tallent pour des sessions de jeux vidéo limitées à une heure et demie, dans un espace entièrement dédié. Voilà l’un des premiers défi s relevés par la médiathèque, dont se réjouit Hésione Guémard, responsable de l’équipe numérique de sept per-sonnes qui œuvre dans les lieux : « Voir autant de jeunes franchir nos portes est une belle chose, tant on sait que c’est un public dif� cile à capter dans une médiathèque ».Permettre l’accessibilité au plus grand nombre, en mettant à dispo-sition du matériel que tout un cha-cun ne peut pas s’offrir : tel était l’objectif que s’étaient donné la

médiathèque et son espace numé-rique. Et si le pari semble réussi, le jeu vidéo n’en représente qu’une petite preuve.Car la médiathèque François Mit-terrand – Les Capucins propose en sus une quarantaine de points d’accès public à Internet, une cabine multimédia tout équipée, et 43 postes informatiques. Lesquels permettent par exemple à des pho-tographes amateurs de s’adonner à la retouche photos sur des logiciels

ateliers des Capucins

Cathédrale numérique Haut lieu du numérique, les ateliers des Capucins concentrent structures et équipements de haute tenue, au service de l’innovation et de la sensibilisation au numérique.

LE DIGITAL EN VITRINEDès leur ouverture, les ateliers des Capucins ont été pensés comme le bâtiment totem de la French tech Brest +, le label qui affi rme l’engagement de l’écosystème métropolitain dans le numérique. Au voisinage immédiat de la médiathèque, des structures du secteur se sont installées, ou sont en voie de le faire, et contribueront à rendre le numérique littéralement incontournable pour le grand public. La cantine numérique, située à l’étage de la médiathèque, a par exemple trouvé pignon sur rue. Dès la sortie du téléphérique, les passants y apercevront ainsi les coworkers plancher sur leurs projets de startups. « Nous sommes dans une confi guration qui fait effectivement de la cantine une vraie vitrine, indique Jessica Pin, sa directrice. Des actions de sensibilisation seront évidemment menées avec l’équipe de la médiathèque. » Au printemps, ce sera ensuite le Village by CA qui ouvrira ses portes, à la sortie immédiate du téléphérique également. Il hébergera des startups et accueillera le grand public.

Entre les ateliers numériques, tous les samedis matins, et les salles de jeux vidéo multi-joueurs, la médiathèque permet au plus grand nombre de plonger dans le monde numérique.

mis à leur disposition. Tablettes gra-phiques pour aider les étudiants en graphisme à composer leurs projets, ou sessions de réalité virtuelle orga-nisées les vendredis, de 16 h 30 à 18 heures, complètent une partie de l’offre. Autant de services proposés aux abonnés de la médiathèque, et qui participent à la dynamique d’un équipement qui permet à tous d’accéder au numérique.

> Damien Goret

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ateliers des Capucins

Cathédrale numérique formation

La seconde chance numérique

WEST WEB… POWER !Ils ont fait partie des pionniers du numérique sur le territoire de Brest métropole. Et poursuivent leur chemin au cœur de la communauté du numérique formée par la French tech Brest +. En créant la West web valley, fi n 2012, Charles Cabillic et Sébastien Le Corfec, entrepreneurs locaux du digital vite rejoints par Ronan Le Moal, directeur d’Arkea, visaient déjà le même objectif qu’aujourd’hui : « Créer de l’emploi ici, via le digital ».Accélérateur de startups, fonds d’investissement de 32 millions d’euros, mais aussi West web festival et plus récemment les West web awards… La signature numérique de la West web est partout ! « Il faut toujours braquer les projecteurs sur les talents d’ici, pour donner envie à d’autres de créer de l’activité et des emplois », martèle Charles Cabillic. Tout pour le numérique, donc ? « L’économie se transforme, et cela passera par le digital. L’enjeu majeur pour l’économie bretonne est donc de s’atteler à cette nouvelle révolution industrielle, à cette transition digitale qui va concerner tous les secteurs », poursuit Sébastien Le Corfec. Un enjeu qui nécessite aussi de forger les talents de demain ici, ce à quoi s’attèle également la West web, en multipliant les actions à destination des écoles du territoire, dans l’objectif de passer le virus à la génération suivante…west-web-valley.fr

Dès la rentrée prochaine, un deman-deur d’emploi âgé d’au moins 18 ans, et démontrant une sensibilité pour le numérique, pourra se lancer dans Code.bzh, formation de développeur

web née de l’union entre l’Isen (institut supérieur de l’électronique et du numérique), à Brest, la cantine numérique, et la maison de l’emploi du Pays de Brest. Labellisée grande école du numé-rique en novembre, suite à un appel à projets de l’État, Code.bzh « sera, pour certains, une école de la seconde chance », explique Mikaël Cabon, en charge de la future formation, gratuite, d’une durée de 9 mois (dont trois mois de stages en entreprises). « Mélanger les âges et les genres, être accessible sans niveau d’étude particulier, et être demandeur d’emploi, tels étaient les objectifs réclamés par l’appel à projets, et nous allons les satisfaire au maximum ».Pour le recrutement de la première promo-tion, priorité sera donnée aux jeunes issus des quartiers prioritaires, aux personnes en réorientation ou en reconversion, « et à tous ceux qui feront preuve d’une appétence pour le numérique, un secteur où il y a beaucoup de boulot dès lors que les gens sont bons ». De nombreuses entreprises ont déjà signifi é à Code.bzh qu’elles joueraient le jeu de cette for-

mation ambitieuse. Les sélections débuteront au printemps. Trente places sont à pourvoir.

> D.G.

www.code.bzh

À la rentrée de septembre, Code.bzh proposera aux demandeurs d’emploi de se former au numérique.

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Basée en zone de Prat Pip, à Guipavas, la West web valley de Charles Cabillic et Sébastien Le Corfec ambitionne de contribuer à la « révolution digitale » de l’économie de l’Ouest breton.

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CHR numérique

Le digital au menu

Réussir dans le numérique n’est pas qu’une affaire de techniciens. CHR numé-rique, la startup d’Yves Rallon et son associé

Régis Filipe, en est une saisissante illustration. Car si le second est bien ingénieur, le premier a été restaura-teur pendant plus de 30 ans. C’est de ce savoir professionnel qu’est né le succès fulgurant de CHR numérique, créée à Brest en 2013. Ses “e-pack hygiène”, solutions de gestion des normes d’hygiène en restauration, se vendent comme des petits pains !« Les cuisiniers veulent avant tout se consacrer à leur métier ! Rem-plir des fi ches de suivi des produits, c’était compliqué. J’ai donc cherché quelqu’un qui pouvait me créer une application ludique et pratique. Et ça a immédiatement fonctionné ! » La formule, qui propose des solu-

tions digitales sur écran mural ou tablette, simplifi e les démarches administratives, et laisse ainsi aux pros de la restauration le temps de se consacrer à leur art !L’an dernier, l’entreprise s’est vue dé-cerner le pass French tech : « Nous sommes ainsi reconnus par l’État comme appartenant aux startups les plus performantes du pays », apprécie Yves Rallon, élu “meilleur business développeur” lors de la pre-mière édition des West web awards, le 9 février à Brest. Basée en zone de Kergaradec, la startup emploie plus de 25 collaborateurs, et embauche chaque mois. Le tout en travaillant « à 70 % avec des entreprises bre-tonnes, et en consacrant 15 à 20 % du chiffre d’affaires à la R et D ». > E.J.chr-numerique.fr/ 

SHOP APPLICATION SURFE SUR LE E-COMMERCEDans les bureaux de Shop application, à Brest, une trentaine de salariés travaillent pour des clients partout en France, mais aussi en Europe, au Moyen-Orient, en Chine ou au Japon. Une action à l’international, pour une solution 100 % brestoise, développée par David Noblecourt.Autodidacte, il lance sa société de création de sites “vitrines” de commerces en 2003. « J’ai eu une première demande de site de e-commerce. J’ai développé la solution, et les demandes se sont multipliées », explique celui qui gère aujourd’hui un portefeuille de 4 500 clients.Seule entreprise française à proposer une interface qui permet aux clients de gérer l’ensemble de leur commerce en ligne, Shop application « a rencontré la demande des clients au moment où elle naissait », explique simplement son fondateur. Une simplicité derrière laquelle se cachent des années de travail en amont... et en aval. « Nous avons développé une solution simple, mais qui s’adapte aux besoins actuels et à venir des clients. Et nous développons 150 nouvelles fonctionnalités par an, qui bénéfi cient à tous nos clients, les anciens comme les nouveaux. C’est la clé de la fi délisation, tout en poursuivant le développement. » Shop application devrait embaucher entre quatre et 10 personnes cette année, pour une croissance attendue de 35 %. > E.J.

Basée à Kergaradec, la startup d’Yves Rallon est en plein boom, et embauche de nouveaux collaborateurs chaque mois.

Autodidacte assumé, David Noblecourt est à la tête d’une entreprise 100 % numérique, qui travaille à l’international, depuis Brest.

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UBO open factory

Le fablab hyperactif

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Breizh America Les lauréats dévoilés à BrestLa seconde édition du programme d’accélération Breizh america startup contest, lancée à Rennes début février, révélera l’identité de ses 4 lauréats aux ateliers des Capucins le 6 avril. L’opération, qui permet à quatre startups bretonnes de s’immerger, durant une semaine à New-York, dans la réalité du digital à l’américaine, via des rencontres avec des dirigeants du numérique et des investisseurs US, est soutenue par la French tech Brest + et la French Tech Rennes-Saint-Malo. L’an dernier, la startup brestoise E-sensory, avait été sélectionnée.www.breizh-amerika.com

Ouest startups, saison 3 ! La troisième édition de Ouest startups va débuter le 13 mars, pour 12 candidats sélectionnés. Porté par la French tech Brest +, le programme d’accélération de startups va, cette année encore, aider les candidats à passer de l’idée d’un projet à sa création. Durant 17 semaines, ils seront accompagnés par des chefs d’entreprises. Innovants, identifi és comme ayant un fort potentiel de croissance, ces projets seront ensuite présentés face à un jury le 29 juin. L’an dernier, 15 porteurs de projets avaient été aidés. http://frenchtech-brestplus.bzh/ouest-startups/ et

Startup weekend Trio gagnant Givy (facilitateur de dons aux associations), Baguette advisor (un site pour trouver la meilleure baguette près de chez soi), et Grouic (une éco-tirelire pour faire des économies en faisant du bien à la planète) constituent le trio gagnant de la 4e édition du Startup weekend, qui s’est déroulé fi n janvier. Une centaine de participants s’étaient réunis au Brest open campus, à l’initiative de la cantine numérique brestoise. Les candidats ont travaillé 54 heures durant pour produire un modèle d’entreprise viable et lancer un projet de startup.www.lacantine-brest.net et

FINIRPOUR

Depuis un an, l’unité de for-mation et de recherche de sciences et tech-niques, à Brest, abrite un étonnant laboratoire. Les

étudiants y entrent, en sortent, se renseignent, se concertent, tournent autour de machines… elles-mêmes toutes plus étonnantes les unes que les autres. Et pour cause : « Nous sommes ici dans l’UBO open facto-ry, présente Yves Quéré, directeur de ce fablab, et enseignant cher-cheur. Et, comme dans un fablab, les machines à commandes numériques et les ordinateurs sont rois. Notre vraie différence, c’est que nous sommes clairement centrés sur des objectifs de formation ».Monté en partenariat avec l’école européenne supérieure d’art de Brest (EESAB), l’UBO open fac-tory tire donc son originalité de la manière dont, dès sa création, il s’est imposé dans le cursus des étudiants, « en les plaçant dans une forme d’apprentissage par le “Faire” », indique Mathieu Cariou, le direc-teur adjoint, lui-même ingénieur de recherches.

Du local à l’international Hyperac-tifs, les membres de l’UBO open factory se sont très vite fait un nom au national. Reliée à une plateforme qui recense les projets de nombreux fablabs du monde entier, la structure brestoise leur permet également de regarder vers l’international. Locale-ment, les collaborations extérieures se multiplient. Avec la Carène, cer-tains imaginent par exemple les concerts du futur ou la manière de rendre la musique accessible aux sourds et aux malentendants. Dans un coin de la pièce, un handilab, spé-cialisé dans les problématiques de handicap et d’accessibilité, a d’ail-leurs été créé.A la rentrée prochaine, l’UBO open factory devrait s’installer dans ses nouveaux locaux, dont le mobilier aura été réalisé par découpeuses laser. De quoi envisager un avenir plus confortable et toujours plus créatif, et permettre à des startups de sortir du lot, comme l’a déjà fait Krak’hen, récompensée par un prix pour ses vêtements conçus en peaux de poissons recyclées.https://www.univ-brest.fr/openfactory/

Depuis son ouverture, l’hyperactif fablab de l’UBO remporte un franc succès auprès des étudiants, qui y trouvent toujours une bonne raison de plancher sur le numérique.

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Chaque mois, vous avez l’œil sur Brest métropole et son Pays, que vous croquez de mille manières. Des vues inédites, magiques, décalées ou mystérieuses, qui viennent compléter le joli portrait du territoire.N’hésitez pas à nous envoyer vos photos : nous les

publions sur le site internet Brest.fr… Et à chaque numéro, ces deux pages mettent à l’honneur quelques-uns de nos coups de cœur !> Rendez-vous sur : http://images.brest.fr

Vous avez l’œil !

www.images.brest.fr

Fanny de Laninon

Recouvrance – Brest

La photo a été prise à Recouvrance, durant les journées du patrimoine. Une

association de deux symboles bien brestois, entre cette statue et les grues de l’arsenal, qui

ont toujours aidé les brestois.Chaffotec Florian

Rencontre et sympathie

Le Relecq-Kerhuon

Sur l’étang du Relecq, alors qu’une fine couche de glace recouvrait la surface, les cygnes, en se posant, brisaient la glace où les autres oiseaux, plus légers, marchaient. Le plan fait que les deux oiseaux semblent dialoguer.G.Klein

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Recouvrance s’endort

Les Capucins - Brest

Les Capucins offrent une vue imprenable sur Recou-vrance, qui s’endort paisiblement.Alain Leprêtre / https://www.insta-gram.com/lp.alain_photography

Jeu de Lego ! Pour grands enfants ?

Port de commerce – Brest

En levant les yeux vers les grues du port de com-merce, étincelantes de couleur dans la lumière du soleil, qui n’a pas rêvé de retrouver un instant les joies, l’insouciance, l’imaginaire que nous avions enfants à « gruter » des Legos multicolores en bâtisseurs infatigables de cathédrales ? Michel Le Nouy

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L’accueil des demandeurs d’asile concerne Brest métropole au même titre que les autres collectivi-tés, partout en France. Et

si, en la matière, la compétence revient à l’Etat, tous les acteurs de terrain mettent ici la main à la pâte pour offrir à ceux que l’on appelle « migrants », qu’ils soient réfugiés ou demandeurs d’asile, des conditions de vie acceptables, dans l’attente d’une réponse admi-nistrative. « Les dossiers sont gérés par l’Offi ce français de l’immigration et de l’intégration, à Rennes pour toute la Bretagne. Nous travaillons cependant en partenariat avec les communes et les associations, pour la prise en charge des deman-deurs, en amont du traitement des dossiers », explique Mme Hardy, à la direction départementale de la cohésion sociale (DDCS).

Réseau Le dispositif d’accueil s’étoffe chaque année, dans un contexte de demandes en augmen-tation régulière. A Brest, les deman-deurs sont hébergés, via deux asso-ciations agréées par l’Etat, Coallia et Adoma, sur un parc de 223 places, auxquelles un dispositif d’urgence de 80 places s’est additionné. Les familles sont aidées par des tra-vailleurs sociaux de ces associations pour constituer leurs dossiers de demande d’asile. Et la solidarité des bénévoles, l’aide des institutions fait le reste. « Nous travaillons tous en réseau. Parce que l’idée, c’est bien que les personnes réussissent à s’intégrer. Il ne faut surtout pas les laisser en vase clos, et il faut dire que les associations brestoises et la ville nous donnent un sacré coup de main pour ça », apprécie Jean-

Pierre Le Cann, directeur d’Adoma à Brest. Les uns fournissent une aide alimentaire, les autres de quoi se vêtir décemment, quand l’asso-ciation pour l’alphabétisation et l’ap-prentissage du français, l’Abaafe, met ses bénévoles à contribution.

Tous concernés Côté hébergement, cependant, «  les choses restent tendues », reconnaît Mme Hardy, à la DDCS. Mais de nouvelles solu-tions apparaissent : « Ces derniers mois, le parc était saturé. Nous avons donc, dans le cadre du réseau migrants du Pays de Brest, monté le projet Solami, qui pourrait permettre d’étoffer ce parc, pour les personnes qui ne sont plus prises en charge, parce que dans un entre-deux admi-nistratif », confi rme Roger Morin, de l’association Digemer (bienvenue en breton). L’association met à disposition de l’Etat des héberge-

ments pour les demandeurs d’asile.Le centre communal d’action sociale de Brest apporte aussi son soutien, pour une domiciliation si nécessaire, ou oriente les deman-deurs vers l’Agehb, gestionnaire du 115 (hébergement d’urgence), ou d’autres associations, en fonction de la situation des personnes. Les familles peuvent aussi se tourner vers la protection maternelle infan-tile, pour du conseil sur la santé des enfants et, si besoin, solliciter un soutien des centres départementaux d’action sociale (conseil départe-mental), dans la prise en charge de ces enfants. Au quotidien, via les associations agréées et les bonnes volontés, ceux qui ont souvent vécu la guerre, la répression, sont accompagnés durant leurs demandes d’asile par une communauté brestoise qui n’a rien perdu de sa tradition d’accueil.

accueil des migrants

Une solidarité collectiveÀ Brest, bénévoles et institutions travaillent ensemble, pour offrir un accueil décent à ceux que l’on appelle les migrants, durant le temps d’examen de leurs demandes d’asile.

Sur le territoire de Brest métropole, institutions et associations travaillent de concert au bon accueil des migrants, dans l’attente du traitement de leurs dossiers de demande d’asile.

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En matière d’accueil des migrants, la compétence relève de l’Etat. Quel rôle peuvent donc jouer la métropole ou les communes ?Les migrations et l’arrivée de migrants sur nos territoires vont durer dans le temps. L’Etat est compétent en la matière, il assure l’hébergement et l’examen des demandes, mais les territoires ont évidemment aussi leur part à jouer dans l’accueil de ces personnes aux parcours de vie diffi ciles. Il nous revient collectivement de faire que leur accueil se passe, chez nous, dans les meilleures conditions possibles.

Concrètement, quelle est l’action de la collectivité en la matière ? A ce jour, la ville de Brest soutient les associations qui interviennent auprès des migrants, qu’il s’agisse d’aide alimentaire, d’apprentissage de la langue avec l’Abaafe, ou d’hébergement, avec Digemer par exemple. Nous travaillons bien sûr en concertation avec l’Etat et le conseil départemental. Chacun prend sa part dans le respect des compétences des uns et des autres.

Bernadette Abiven 1re adjointe au maire de Brest

2 QUESTIONS À

À Brest, les mineurs étrangers non accompagnés bénéfi cient d’un hébergement et d’une prise en charge par les travailleurs sociaux de Don Bosco.

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Ils arrivent du Mali, du Came-roun, de Guinée, après des par-cours violents, qui ont laissé des traces dans leurs esprits d’adolescents. A Brest et à

Quimper, ils sont accueillis (depuis mi-2013), par les services du conseil départemental, qui évaluent leur état de mineurs non accompagnés. Ces jeunes en souffrance, brisés par des histoires de vie chaotiques, sont ensuite pris en charge, par le Dis-positif d’accueil des mineurs isolés étrangers (Damie) de l’association Don Bosco. Ce service fait partie des trois structures fi nancées par le conseil départemental, pour accueil-

lir au total 105 jeunes de moins de 18 ans sur tout le Finistère. Créé en 2013, ce Damie peut ac-compagner dans leurs démarches administratives et d’insertion 43 mineurs, hébergés en colocation dans des appartements du centre-ville de Brest. Scolarisés dans des fi lières professionnelles, ces jeunes suivis par des travailleurs sociaux cumulent pour la plupart des cours du soir. Un quotidien plus que bien rempli, pour des adolescents « qui savent pourquoi ils sont partis de chez eux, pourquoi ils veulent s’in-tégrer ici, s’y créer un avenir. Nous sommes toujours ébahis par leur volonté, et les très bons résultats de leurs parcours », souligne Pierre Potin, responsable de service au Damie.« Les créations de place pour ces mineurs vont continuer », pré-cise Danièle Buffi ère, directrice territoriale de l’action sociale sur le Pays de Brest, pour le conseil départemental. Un appel à projets portant sur la création de nouvelles places sur Brest a été passé. « Une fois majeurs, ces jeunes qui sorti-ront du dispositif Damie pourront bénéfi cier d’un accompagnement du conseil départemental, afi n de poursuivre leurs démarches ».

mineurs étrangers isolés

Une puissante volonté de s’intégrer

COLLECTE SOLIDARITÉICI ET AILLEURS Depuis un an, l’association Collecte solidarité réfugiés Pays de Brest, membre du réseau migrants du Pays de Brest, mobilise des citoyens de plus en plus nombreux, au départ de Brest. « Les gens qui nous aident sont ceux qui ne supportent plus ce qui se passe avec les migrants, et qui veulent agir », explique Daniele Belbahri, de l’association. Hébergée par la ville de Brest au sein de la pépinière de Beg Avel,

à Saint-Pierre, à Brest, l’association organise régulièrement des collectes (alimentaire, vêtements…) à destination des associations qui aident les migrants sur le terrain : l’Auberge des Migrants et Utopia 56, à Paris. Un mouvement qui fait chaque fois un peu plus boule de neige. Depuis un an, neuf camions de 80 mètres cubes de dons sont ainsi partis de Bretagne.Plus d’infos sur

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renouvellement urbain

Faire avec et pour les habitants

Brest métropole, soutenue par l’État et ses partenaires (1), a lancé un vaste projet de renouvellement urbain sur les quartiers de Bellevue et de Recouvrance. Des opérations offi cialisées en novembre par la signature

du protocole brestois de préfi guration du nouveau pro-gramme national de renouvellement urbain, avec la venue de Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeu-nesse et des sports. Ce chantier au long cours, qui s’étalera sur une dizaine d’années, modifi era en profon-deur les visages de ces deux quartiers emblématiques.Point de départ de tous ces changements : de nom-breuses concertations avec les habitants et les acteurs locaux (2). « Parce qu’on ne peut plus penser une ville sans exposer aux habitants ce qu’il est possible de faire, estime Thierry Fayret, vice-président de Brest métropole en charge de l’urbanisme et de l’habitat. Récolter leurs paroles, leurs envies ou leurs idées est désormais une évidence. »

Habitat, dynamisme économique, espaces publics… En mettant ainsi en relation les professionnels (urba-nistes, architectes…), les porteurs de projets et les personnes qui, au quotidien, « ont l’expertise d’usage de leur espace de vie », les quartiers ainsi redessinés gagnent en qualité de vie, à l’image de ce qui est en train d’être réalisé du côté du Bergot, projet de recom-position urbaine intégré à celui de Bellevue. « Les pro-jets de ce type n’ont de sens que s’ils sont conçus

avec et pour la population, pointe encore Stéphanie Luneau, directrice de l’aménagement urbain de Brest métropole. Ces concertations, ouvertes à tous, sont conçues pour que les habitants et acteurs du quartier deviennent force de proposition et acteurs du projet. Il s’agit de bâtir, ensemble, un projet qui soit le refl et de l’intérêt général. »De cette manière, les chantiers de Bellevue et Recou-vrance aboutiront à l’amélioration de la vie des habi-tants et de l’habitat, au développement économique et social, à des espaces publics repensés… « Changer les pierres d’un quartier ne suffi t pas à le faire évo-luer, rappelle Thierry Fayret. Il faut aussi s’attacher à la manière dont ses habitants se l’approprient. S’ils le vivent bien, ils contribuent à en changer l’image et les représentations. »C’est d’ailleurs ce qu’illustrent d’autres concertations actuellement en cours sur la métropole (secteur Cer-dan, Haut de Jaurès…), où différentes méthodes sont mises en œuvre pour encourager la participation des habitants.Et le futur de Recouvrance et de Bellevue ne se des-sinera donc pas non plus sans prendre en compte la parole de la population. Dix-huit mois d’études vont démarrer. Les concertations publiques devraient se tenir tous les deux mois environ, sur chacun des quartiers.

> D.G.

(1) agence nationale pour la rénovation urbaine, caisse des dépôts et consignations, ville de Brest, Brest métropole habitat et agence nationale pour l’amélioration de l’habitat.(2) A Bellevue, la première concertation publique se tiendra le 9 mars, de 18 heures à 20 heures, à la salle de quartier La Baraque.Informations et inscriptions au 02 98 33 50 50, et sur concertation-bellevue.brest.fr À Recouvrance, la première concertation aura lieu tout début avril. Renseignements à venir sur concertation-recouvrance.brest.fr

Un vaste chantier de renouvellement urbain est lancé sur les quartiers de Bellevue et Recouvrance, dont les visages vont considérable-ment évoluer dans les 10 prochaines années.

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Comment bien choisir le mode d’accueil des tout-petits à Brest ? Opter pour le collec-

tif, pour une assistante maternelle, pour une crèche d’entreprise ou pour une structure associative ? Quand on est parents ou que l’on va le devenir, toutes ces questions peinent parfois à trouver des réponses concrètes. Le 1er avril, le forum des modes d’accueil de la petite enfance orga-nisé par la ville permettra de faire le tour de la question. De 9 h 30 à 13 heures, au salon Richelieu de la mairie, les jeunes parents trouveront ainsi toutes les clés d’information qui leur permettront de choisir un mode de garde, avant de faire une demande d’inscription, sur Brest.fr. Une démarche à bien anticiper, a

minima deux mois avant la date sou-haitée du début de prise en charge de l’enfant.

Du collectif aux assistantes maternelles« À Brest, tous modes d’accueil confondus, les parents peuvent trouver un mode de garde pour leurs tout-petits. Mais encore faut-il qu’ils sachent vraiment, avant de choisir, ce que sont les prises en charge de chacun, si cela correspond à la pédagogie qu’ils attendent », sou-ligne Karine Coz-Elleouët, adjointe au maire de Brest en charge de la petite enfance. Le forum réunira un grand nombre de représentants des structures d’accueil sur la ville, qui pourront

exposer en direct leurs pratiques. Des informations sur le finance-ment des prestations seront égale-ment disponibles. Nouveauté cette année : des assistantes maternelles du secteur privé, qui représentent le mode d’accueil majoritaire à Brest, seront présentes pour rencontrer les parents. Les professionnelles inté-ressées peuvent d’ores et déjà se rapprocher des relais accueil petite enfance, pour s’inscrire*.*une réunion d’information leur sera ensuite proposée en amont du forum. Forum des modes d’accueil de la petite enfance. Le 1er avril de 9 h 30 à 13 heures, salon Richelieu, mairie de Brest.

Petite enfance Bien choisir son mode d’accueil

Quel mode de garde

choisir pour son enfant ? Les parents

trouveront de nombreuses

pistes de réponse le 1er avril, à l’occasion du forum

des modes d’accueil

de la petite enfance.

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Ville inclusive, ville pour tous

« L’inclusion, c’est la participation de tous aux politiques qui les concernent. Il faut reconnaître

l’expertise d’usage des personnes en situation de handicap, pour co-construire et améliorer nos poli-tiques publiques », avance Anne-Marie Kervern, adjointe au maire en charge des droits des personnes en situation de handicap. Le 16 mars, aux Capucins, la journée Ville inclusive, ville pour tous invi-tera ainsi à imaginer une ville handi-accueillante, à tous les âges de la vie, à travers des ateliers thématiques (accueil de la petite enfance, vieillis-sement, accès à la culture…).

Un débat avec Charles GardouLa place des Machines sera inves-tie par le marché à projets, où les associations présenteront des actions novatrices. Un arbre à idées symbolique servira de support aux messages des personnes porteuses de handicap, témoignant de leur

quotidien. La journée se clôturera par une conférence-débat, toujours place des Machines, animée par l’un des spécialistes français de l’inclu-sion, Charles Gardou, professeur à l’université de Lyon II, auteur de La société inclusive, parlons-en !.L’opération sera placée sous le signe

de l’accessibilité universelle : trans-ports en commun via le tram ou le téléphérique, interprétariat en langue des signes française, boucle magnétique, transcription simul-tanée de la parole pour personnes sourdes et malentendantes… www.brest.fr

Le 16 mars, l’inclusion des personnes porteuses de handicap fait parler d’elle, aux Capucins.

Le 16 mars, la journée Ville inclusive, ville pour tous

invitera à imaginer les piliers d’une ville handi-accueillante.

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PRÉVENTION SANTÉ A VOS PROJETS ! Pour la troisième année consécutive, la ville de Brest lance un appel à projets sur la prévention et l’éducation pour la santé dans les quartiers prioritaires. Objectif : amener les habitants à s’emparer d’une question primordiale. Car bien souvent, dif-ficultés économiques et de santé sont liées. Or des actions de prévention peuvent éclairer les publics les plus fragiles sur les comportements à risque (conduites addictives, mauvaise

alimentation…). L’opération, ouverte à tous (habi-tants, associations, structures de quartier…), vise à encoura-ger chacun à agir, pour mettre en place des initiatives susceptibles de toucher le plus grand nombre, afin de lutter contre les inégali-tés sociales et de santé. Le ser-vice santé de la ville accompagne

les projets sélectionnés, et leur octroie le cas échéant une aide financière.

18 projets accompagnés en 2016L’appel à projets, ouvert tout au long de l’année, a permis l’an der-nier de soutenir 18 dossiers. Certains prendront corps cette année, comme durant le festival des Renc’arts Hip hop, où des jeunes des quartiers tiendront des stands d’alimentation saine à disposition des participants. Un projet déposé par la fédé B, autour de l’édition d’un livre de recettes équilibrées à destination des étudiants, verra également le jour en 2017.

Pour toute candidature, demande de dossier à adresser à : [email protected] ou 02 98 00 84 80. Les dossiers remplis pourront être renvoyés à la même adresse mail, ou par courrier postal : Service promotion de la santé / Appel à projets santé quartiers, ville de Brest. 16, rue Alexandre Ribot, 29200 Brest. www.brest.fr

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Un rendez-vous pour se prendre aux jeux

Début mars, le grand public disposera de

deux jours pour plonger dans le monde du

jeu vidéo, aux Capucins.

A Brest, les adeptes de la manette et les mordus de la souris organisent depuis quelques années des tournois

de e-sport (sport électronique) au succès grandissant. Deux associations (Obi 1 et Guard Impact) viennent d’ailleurs de se réunir au sein d’une seule entité, baptisée Base (Brest association de sports électro-niques), pour donner naissance à Press2Play, un nouveau rendez-vous qui devrait faire grand bruit chez les joueurs comme chez le grand public. L’événement aura lieu les 11 et 12 mars, aux Capucins, au niveau de la place des Machines et de la médiathèque. « D’un côté, il y aura un tournoi réservé à environ 200 joueurs, pose Robin Guennoc, président de cette nouvelle association. De l’autre, et c’est peut-être le point le plus notable, se

tiendra un vrai événement grand public, au sein de la médiathèque ». Soutenu par la SPL Les ateliers des Capucins et la mis-sion jeunesse de la ville de Brest, Press2play proposera ainsi aux visiteurs de nombreux ateliers, animés par le personnel de la média-thèque et les membres de Base. Présence de développeurs de jeux, discussions et débats autour du jeu vidéo, démonstrations de réalité virtuelle : les animations seront nombreuses et variées, pour séduire un très large public !

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Les 11 et 12 mars aux Capucins. (place des Machines et médiathèque). Entrée libre. Plus d’infos sur www.press2play.fr et sur Press2play

UNE VILLE ACTIVE ET SPORTIVE !Brest vient de recevoir une belle reconnaissance, pour sa politique en matière sportive. La ville fait en effet partie des 22 communes (sur 175 candidatures) à obtenir trois lauriers (le maximum) au premier label des villes actives et sportives, organisé par le ministère de la ville, de la jeunesse et des sports, l’association nationale des élus aux sports (Andes) et l’union Sports et cycles. Ce nouveau label vise à valoriser les villes qui proposent une offre d’activités physiques et sportives innovante, de proximité et accessible au plus grand nombre. Le label a récompensé Brest comme ville exemplaire en la matière. Et pour cause : ici 80 % des habitants pratiquent, dont plus de la moitié régulièrement. Avec 225 clubs recensant

4000 bénévoles impliqués dans la mise en œuvre du projet sportif territorial impulsé par la ville depuis 2010, les acteurs locaux proposent une offre d’activités sportives de proximité, qui favorisent l’animation et l’attractivité du territoire. Un bel esprit sportif, en somme !

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Robin Guennoc, président de l’association Base

« ON VEUT VOIR PERDURER L’ÉVÉNEMENT »

« Le e-sport a le vent en poupe, et fédère des millions d’adeptes dans le monde. Pour autant, nous ne voulons pas que Press2Play se résume à cette seule tendance. Nous voulons surtout montrer le jeu vidéo tel qu’il peut être : un outil capable de réunir les parents et leurs enfants. Cette première édition sera un test, mais nous souhaitons pérenniser l’événement. C’est la raison pour laquelle deux associations se sont réunies au sein de Base : nous voulons avancer groupés, pour être plus forts, et permettre à des événements de ce type de perdurer. »

TÉMOIGNAGE

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Mal logement Une journée, des solutions

Le 4 avril, la fondation Abbé Pierre invite tout un chacun à réfléchir sur le mal logement. Ce jour-là, un forum dédié et ouvert à tous se tiendra en mairie de Brest, « pour montrer les exemples qui marchent, ce qu’on peut faire sur la question », indique Stéphane Martin, directeur régional Bretagne de la fondation. Au programme de ce forum, des stands où différentes associations proposeront leurs solutions, mais aussi trois tables rondes, qui aborderont les thèmes du mal logement en France et en Bretagne, celui des pensions de familles, et celui des jeunes. A chaque fois, des solutions innovantes seront mises en avant. En parallèle, le même jour, l’Abbé road ouvrira ses portes, rue de Glasgow : un bus aménagé à l’image d’un logement insalubre, au sein duquel les visiteurs pourront échanger avec des membres de la fondation. http://onattendquoi.fondation-abbe-pierre.fr

Jobs d’été Un forum en mars

Chercher un job d’été ne s’improvise pas ! Pour tout savoir sur les démarches et le calendrier d’une recherche efficace, le Bureau information jeunesse (BIJ) de la ville de Brest organise un forum sur les jobs d’été et emplois saisonniers, le 15 mars. Mise sur pied en partenariat avec Pôle emploi, la mission locale et le Point information jeunesse du Relecq-Kerhuon, l’opération permettra de rencontrer des employeurs et de faire le point sur les secteurs d’activités concernés. Un accompagnement à la rédaction de CV et de lettres de motivation sera aussi proposé, de même que des conseils pour trouver un job d’été à l’étranger, et des informations sur le droit du travail. Le 15 mars de 10 heures à 17 heures, 4, rue Augustin Morvan. Ouvert à tous. BIJ : 02 98 43 01 08 et www.bij-brest.org

Ligue contre le cancer Se ressourcer pendant la maladie

P arce que la maladie peut isoler, parce qu’elle crée aussi des besoins spéci-

fiques, la Ligue contre le cancer du Finistère propose de nom-breuses activités adaptées aux malades. Une offre gratuite, financée par la générosité des donateurs. « Au moment du diagnostic, les malades ne sont pas disponibles à nos propositions d’accompa-gnement. Ils passent souvent à côté de l’offre de la Ligue », explique Alain Morhan, direc-teur de la Ligue à Brest. Pourtant, l’association multiplie la propo-sition de services, gratuits, pour mieux vivre pendant la maladie. Dans ses locaux de la rue du Tromeur, la Ligue a en effet développé des activités variées,

qui vont du sport adapté (en sus des cours d’aquagym mis en place avec le CHRU et la ville de Brest), au suivi par une assis-tante sociale, en passant par le jardinage dans le grand espace partagé de l’association, ou des soins corporels. Certains sont dispensés au sein même de l’hô-pital, notamment pour la coif-fure. Des moments de convivia-lité sont aussi souvent partagés : « Les gens ont besoin d’être en dehors de l’hôpital, sans qu’un regard les juge, pour échanger avec d’autres qui vivent la même chose ».

Ligue contre le cancer du Finistère, 13 rue du Tromeur. 02 98 47 40 63. [email protected]

La ligue contre le cancer du Finistère propose de

nombreuses activités adaptées aux malades.

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VLa lettre des groupes politiques du conseil municipal de Brest

EXPRESSION LIBRESUPPLÉMENT DU N°197 DE SILLAGE

M é t r o p o l i s a t i o n , avancées du numé-rique, enjeux envi-

ronnementaux, mouvements citoyens… Nos collectivités sont au premier rang des bou-leversements climatiques, poli-tiques, économiques et sociaux que vit notre société.

Membres de l’exécutif muni-cipal et de l’exécutif métro-politain, les Elu-e-s socialistes doivent au quotidien gérer les effets de ces nouveaux enjeux sur nos politiques publiques tout en prenant en compte les évolutions des attentes des citoyens.

S’ajoute une crise durable des

finances publiques qui affecte nos budgets : entre 2013 et 2017, les dotations de l’Etat ont baissé de 14,5 millions pour Brest métropole et de 6,8 mil-lions pour la ville de Brest. Ces baisses, il est certain, vont continuer.

Face à tout cela, le groupe des Elu-e-s socialistes prend ses responsabilités et a inté-gré pleinement la démarche impulsée par François Cuil-landre « Porter le service public aujourd’hui et demain ». Car faire le choix du service public n’est pas un slogan mais le pilier de notre engagement pour Brest et ses habitants. Nos choix, nos décisions ne se

font qu’à l’aune de cette simple question : « est-ce que cela va dans le sens d’un meilleur ser-vice public ? » Loin de l’arbitraire d’une coupe généralisée, nous sommes dans un mouvement de réflexion profond, favorisé par la séré-nité qu’offre une situation bud-gétaire saine, qui allie la force d’une dynamique globale avec la précision d’une approche au cas par cas.

Contrairement à ceux qui font le choix de la polémique ou du discours décliniste, cette démarche est un outil poli-tique au sens noble : il s’agit de se réinterroger sur le sens de nos politiques publiques,

à les adapter aux nouveaux besoins, à faire des choix dès maintenant afin de garantir ce qui nous paraît l’essentiel : les solidarités, le logement, l’emploi et l’attractivité.Nous nous sommes engagés en 2014 à tenir le cap. Avec la démarche « Porter le service public aujourd’hui et demain », nous donnons les moyens à Brest et la métropole d’hono-rer cette promesse pour de longues années.

GROUPE DES ÉLU-E-SSOCIALISTES DE BREST MÉTROPOLEwww.elus-socialistes-bmo.fr

U r g e n c e s s a t u r é e s , épidémie de grippe, mal être au travail...

de multiples expressions ces dernières semaines concré-tisent la crise de l’hôpital. Une simple grippe saisonnière l’a mis dans le rouge. Le CHRU de Brest n’en est pas exempt. En réalité, l’hôpital public, la santé publique sont malades de l’aus-térité et des plans d’économies drastiques.Loi Bachelot, Touraine, Finan-cement Sécurité Sociale 2017, ont toutes acté un objectif clair : celui d’une destruction sans précédent de l’offre de soins hospitaliers au nom de l’adaptation de notre système

de santé aux politiques d’aus-térité voulue par le Gouverne-ment. Regrouper pour réduire, mutualiser pour économiser, nous dit-on. Tout cela sur le dos des agents hospitaliers, des patients, de la qualité et de l’accès aux soins !

Le CHRU Brest-Carhaix est tou-ché. Il a subi un violent plan de retour à l’équilibre aux consé-quences désastreuses : sup-pression en chaine de postes, augmentation significative de l’activité, multiplication des rappels sur repos, mutualisa-tion de service. Rien n’a été épargné au personnel ! Le rapport du Cabinet Syndex,

commandé par le CHSCT, sur les dégradations des condi-tions de travail et de santé du personnel brestois, est d’ail-leurs sans équivoque. Il pointe des pics à 12 % d’absentéisme, une augmentation des risques psychosociaux, des atteintes à la vie privée des agents. Quant au « virage de l’ambulatoire », annoncé par la Direction, ce mode de prise en charge ne doit pas s’inscrire dans une logique d’économies et servir de prétexte à de nouvelles suppressions de postes. Il doit

être orienté et développé vers une politique de qualité et de sécurité des soins.

Les luttes engagées par les personnels avec leurs syndi-cats continuent. Une journée de grève nationale est prévue ce mois-ci. Le Groupe des élu-e-s communistes prendra toute sa place dans ce combat pour que l’Hôpital Public obtienne les moyens nécessaires à une offre de soin de qualité et pour tous. Notre hôpital est notre santé !

MON HÔPITAL, MA SANTÉ : J’Y TIENS !

PORTER LE SERVICE PUBLIC AUJOURD’HUI ET DEMAIN

UNION DES FORCES DE GAUCHE, DE PROGRÈS ET DE L’ÉCOLOGIE

LES ÉLU-E-S COMMUNISTESJ.HERE, C.BELLEC, E.GUELLEC, J.M.LE LORC’H, G.ABILY.eluscommunistes-brestmetropole.fr

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L e 16 décembre le port de Brest accueillait l’Or-nak, un navire polonais

en provenance de Roumanie, avec à son bord 25 500 tonnes de maïs, destiné notamment à Triskalia, pour l’alimentation des porcs et volailles. L’équiva-lent de 830 camions et de quasi 4 millions d’euros.Les autorités portuaires doivent procéder à une analyse des cargaisons avant le déchar-gement. Or, ce sont bien des salariés du port et de Triska-lia (120 tonnes ont été livrées dans les Côtes d’Armor) qui ont lancé l’alerte en constatant l’émanation anormale de gaz et un grand nombre de cap-sules de fumigènes : la cargai-

son est bourrée de phosphine. La phosphine est antiparisa-taire interdit à l’usage agricole, mais avec une dérogation pour le stockage et le transport des céréales. Selon l’Institut Natio-nal de Recherche et de Sécu-rité, c’est un « gaz extrêmement inflammable, qui provoque des brûlures de la peau et des lésions oculaires graves, qui est mortel par inhalation et très toxique pour les organismes aquatiques ».La santé des salariés a donc été mise en danger. Mi-jan-vier, selon la Préfecture, tout est sous contrôle, les stocks sont ventilés pour réduire leur taux et permettre leur livrai-son. De son côté, le Collectif

de soutien aux victimes de pesticides de l’Ouest, assure qu’il n’est techniquement pas possible de ventiler ces stocks. Un appel unitaire à la destruction sous contrôle de l’ensemble de la cargaison a été lancé. L’Autre Gauche-BNC en est solidaire. Fin février 12 000 tonnes sont jugées conformes, 13 000 tonnes sont toujours bloquées au port.Cet « incident » selon certains, n’illustre que trop bien les risques que le modèle agro-industriel fait courir aux salariés

sur l’ensemble de la chaîne de production et de transforma-tion, à l’environnement mais aussi aux consommateurs. Les résistances sont très fortes dans le monde agricole convention-nel et les lobbys puissants. Mais comme le souligne le groupe EELV ci-dessous, il y a urgence : quelle alimentation et quelle agriculture voulons-nous ?Appel lancé par : L’Union Régionale Solidaires, le Comité de soutien aux salariés de Triskalia vic-times des pesticides, le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest, l’Union Locale CGT, l’Union locale Solidaires, le syndicat CGT des Marins de Grand Ouest, EELV, Ensemble ! et l’association Mor Glaz.

L ’a l imentat ion , c ’e s t l’affaire de tou.te.s ! Nombreuses sont les

personnes qui à Brest comme ailleurs font le constat qu’il est urgent de reprendre le contrôle de leur alimentation afin d’avoir accès à une nourriture plus biologique et locale. Les démarches de circuits courts fleurissent, les envies des consommateurs/trices four-millent, l’agriculture biologique croît et emploie de plus en plus de travailleurs/euses. L’alterna-tive végétarienne arrive dans les cantines scolaires de Saint-Etienne, Strasbourg, Lyon… et les collectivités s’engagent dans la mise en place de Pro-

grammes Alimentaires Territo-riaux afin d’agir pour une plus grande souveraineté alimen-taire et pour accompagner la transition écologique agricole en faveur de nos agriculteurs/rices faisant face à la crise. En parallèle, l’actualité agricole locale fait froid dans le dos. Fin décembre, 25 500 tonnes de maïs roumain pollué à la phosphine sont arrivés au port de Brest (cfr. la tribune de Brest Nouvelle Citoyenneté). La pérennité de la Ferme de Traon Bihan, seule exploitation laitière biologique à Brest est aujourd’hui remise en question en raison de l’aménagement de la Fontaine Margot. Le

congrès de la toute puissante Fédération Nationale des syn-dicats d’exploitants agricoles (FNSEA) aura lieu le 28, 29 et 30 mars, à l’Aréna à Brest. La FNSEA présidée par Xavier Beulin puissant dirigeant et homme d’affaire d’un empire de l’agro-business Avril-Sofi-proteol, prône une agriculture qui repose sur la course au profit, l’utilisation massive de produits chimiques et qui fait passer la dignité humaine et la

protection de l’environnement au second plan. A trois semaines des prési-dentielles, les médias seront tournés vers Brest. Ce congrès sera le moment de porter ensemble, un autre message afin de reprendre le contrôle sur notre alimentation, proté-ger l’environnement et pour créer les conditions d’accom-pagnement des agriculteurs/rices vers la nécessaire transi-tion écologique agricole.

ENSEMBLE POUR NOTRE AGRICULTURE ET NOTRE ALIMENTATION

MAÏS TOXIQUE : LES SILOS DU SILENCE

UNION DES FORCES DE GAUCHE, DE PROGRÈS ET DE L’ÉCOLOGIE

GROUPE DES ÉLU-E-S EELV DE BREST18, rue Kéravel - 29200 [email protected] 98 46 08 78

GROUPE DES ÉLU-E-S DE L’AUTRE GAUCHE - BREST NOUVELLE CITOYENNETÉ Patrick APPÉRÉ, Roselyne FILIPE, Charles KERMAREC, Yvette LE GUEN - 213 Quai Éric Tabarly - [email protected] - 02 98 80 75 50

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VII

On sait que l’accueil des enfants et des jeunes en situation de handicap est problématique en Bretagne : en 2013, l’ARS (Agence régionale de santé) avait révélé que196 enfants, adolescents et jeunes étaient en attente de place dans une structure d’accueil…Sans compter les 165 jeunes de plus de 20 ans maintenus en instituts pour enfants, faute de place en établissements ou services pour adultes. Le dispositif bouchonne à tous les niveaux, les parents gèrent des situations très dif-

ficiles et certains, souvent les mères, doivent abandonner leur travail pour accompa-gner scolairement leur enfant au quotidien, au prix de lourds sacrifices, et sans les qualifica-tions nécessaires. Sur le territoire de Brest, le manque de places en IME (Institut médico éducatif), pour les enfants et adolescents en situation de handicap, est un drame : 46 jeunes sont en attente à l’IME Jean Perrin, 51 en attente à l’IME de l’Elorn, sans compter 32 enfants sor-tant du CAMPS (Centre d’ac-

tion médicosociale précoce) en juillet 2017, non encore comptabilisés. Mais tous les enfants en situa-tion de handicap n’ont pas vocation à entrer en IME, et « le service public de l’éducation veille à l’inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction » (article L.111-1 du Code de l’éducation), objecte la Secrétaire d’Etat, Ségolène Neuville. Certes, mais tous les enfants ont droit à une éducation, et tous les parents

devraient pouvoir choisir l’édu-cation la plus adaptée. Qu’on leur en donne le choix, en IME ou en milieu ordinaire, mais uniquement au regard des besoins de leur enfant ! J’exprime ici ma solidarité avec les familles de Brest dont l’enfant risque d’être privé du droit à l’éducation, et je me tourne, pour intervention, vers le Défenseur des Droits, dernier recours à ce jour, pour garantir les droits des enfants les plus fragiles.

L es énergies renouve-lables comme l’air, la biomasse, le soleil et

l’eau connaissent des succès et des utilisations variables. Et des combinaisons eau-air ou eau-soleil peinent à être mises en œuvre.

La Bretagne est dans ce domaine un acteur engagé et mène une politique offensive. Pour preuve la tenue d’une COP régionale à Saint-Malo le 9 mars 2017. Pour preuve le chantier du Port des éner-gies marines à Brest achevé à

l’horizon 2020. Le potentiel des courants marins au large des côtes bretonnes est infini et ce dernier outil va permettre aux nombreuses entreprises tra-vaillant dans ce domaine d’y faire converger leurs efforts et leurs résultats comme les hydroliennes, les éoliennes offshore, les centrales photo-voltaïques flottantes...

Parallèlement ces secteurs industriels ont déjà besoin d’une main d’œuvre haute-ment spécialisée dans des domaines réellement identi-

fiés mais vont apparaître aussi des besoins issus de projections sur des métiers d’avenir qui n’existent pas encore. C’est là que se situe le rôle de nos col-lectivités territoriales de proxi-mité qui, suite à un dialogue constant avec les forces vives locales (et elles sont omnipré-sentes et actives), au travers des conseils économiques et sociaux régionaux, se voient dans la nécessité de construire et d’installer de futures for-mations professionnelles afin de conduire à des politiques adaptées aux besoins de nos

concitoyens, de nos salariés, de nos entreprises et de nos centres de recherche.

FAIRE DE L’ÉCOLOGIE LE MOTEUR DE L’ÉNERGIE ET DE L’ÉCONOMIE DE DEMAIN

UNE ÉCOLE POUR TOUS, UN DROIT POUR CHACUN

UNION DES FORCES DE GAUCHE, DE PROGRÈS ET DE L’ÉCOLOGIE

Le Parti Radical de Gauche a toujours affirmé que la transition écologique doit devenir la dynamique d’une nouvelle révolution énergétique.

À Brest, des parents en attente de places dans une structure adaptée au handicap de leur enfant, ont l’impression d’être abandonnés par les pouvoirs publics.

GROUPE DU PARTI RADICAL DE GAUCHEChristiane Migot

COMPOSANTE UDB DE LA MAJORITÉ MUNICIPALEAnne-Marie KERVERN, adjointe au Maire de BrestUnion Démocratique Bretonne29 rue Navarin - Brest - [email protected]

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L es socialistes respon-sables de la gestion de notre collectivité

feignent de le découvrir : « Si on ne fait rien, en 2020, on est dans le mur ! » a déclaré M. Cuillandre.Ce constat, nous l’avions fait dès 2013 !Les socialistes nous brocar-daient. Pourtant dès la fin 2012, le président de la République et le gouvernement socialiste, revenant sur leurs promesses de campagne, annonçaient la baisse des dotations aux col-lectivités locales.Nous avions intégré cette don-née dans notre programme municipal. Pas l’équipe socia-liste ! Ils connaissaient la réa-

lité. Pourquoi l’ont-ils cachée si ce n’est pour afficher un programme plus flatteur pour l’élection de 2014.Le maire-président essaye maintenant de sauver la face et les équilibres financiers.Nous connaissions la fragilité de l’économie locale et la fai-blesse des ressources d’une bonne partie de la population. C’est pourquoi nous militons pour une pause fiscale.Cette sobriété est indispen-sable surtout si le ralentisse-ment économique persiste, avec une inflation et des taux d’intérêt qui eux repartent à la hausse !Nous avons aussi demandé de renoncer aux opérations

de prestige et voté contre les extensions urbaines non maî-trisées. Un moratoire s’impo-sait. Nous donnons la priorité au patrimoine et au quotidien des BrestoisAlors aujourd’hui, M. Cuil-landre se range à nos ana-lyses, mais après avoir mis sur le dos des Brestois de nouvelles charges avec les nouvelles zones d’habitat et des équi-pements comme le téléphé-rique ou les Capucins. Au-delà

de l’investissement, ce sont, chaque année, des coûts de fonctionnement supplémen-taires. Tout cela pèsera lourd d’ici 2020.Les Brestois souffrent déjà de cette politique. Nous refusons des restrictions budgétaires portant atteinte au secteur enfance-famille, aux plus fra-giles, aux entreprises, donc à l’emploi. Ce sont des secteurs clés pour l’avenir.

L es premières victimes de ce conflit sont les plus vulné-rables : travailleurs, personnes

âgées, et surtout les scolaires. Les risques sont nombreux et inaccep-tables pour ceux qui attendent dans le froid, risquent de se retrouver sur la chaussée, puis s’entassent dans les trams et bus bondés quand ils passent. Le commerce du centre-ville aussi est touché.Les chauffeurs pointent l’insécu-rité : cela doit être entendu, mais est-ce une question d’augmen-tation salariale ? La revendica-tion principale vient plutôt d’une distorsion de traitement avec les

agents travaillant pour le téléphé-rique : est-elle justifiée ? Ou faut-il toujours gommer toute spécificité et globaliser la politique salariale ? Voici un effet pervers et inattendu de notre Téléphérique !Peu importe pour les usagers qui subissent ce conflit trop long qui, « grâce aux grèves de 59 min » peut s’éterniser et désorganise complè-tement le trafic.

LES ÉLU-E-S DU GROUPE BREST ALTERNATIVENathalie Collovati, Christine Margogne, Pascal Kerbéré[email protected]

L es débats d’orientations budgétaires ont été l’occasion de montrer que les difficultés d’épargne avancées pour justifier la sor-

tie du « catalogue austéritaire » de la majorité n’existent pas. La capacité d’épargne brute de la ville (14,8 millions), dont la baisse est mise en avant, est même supérieure à celle de 2009 (10 mil-lions). Dans ces conditions comment expliquer la volonté annoncée de vouloir réduire postes et subventions ? Que cache cette course absurde à l’austérité menée par une majorité composée de partis qui se disent de gauche ?

JULIE LE GOÏC

L’AUSTÉRITÉ, UN ÉCRAN DE FUMÉE ?

2020 : LE CRASH-TEST SOCIALISTE POUR NOS FINANCES

RASSEMBLEMENT POUR BREST

BREST ALTERNATIVE PARTAGE-SOLIDARITÉGRÈVE À BIBUS : STOP À L’ENLISEMENT !

VOS ÉLUS DU RASSEMBLEMENT POUR BRESTBernadette Malgorn et les élus RPB21, rue J. Macé - Brestwww.rassemblement-pour-brest.fr

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- GRAND ANGLE - LE DOSS IER - VOUS AVEZ L’ŒIL - LA MÉTROPOLE - EN BREF - LA RENCONTRE - S I ON SORTA I T -

« La place des femmes dans l’espace public nous concerne toutes et tous. Il est impor-tant de leur redonner une vraie place, pour réaffir-

mer leur légitimité dans l’espace public », explique Marif Loussouarn, adjointe au maire de Brest en charge de l’égalité femmes-hommes.Cet axe de travail des politiques pu-bliques de la collectivité concerne de nombreux pans de la vie de la cité. Et peut aussi passer par des mesures « comme la dénomina-tion des rues. Nous travaillons sur le sujet, afi n de remettre les noms des femmes dans les rues, au même titre que celui des hommes », rappelle l’élue.

La question du harcèlement de rue fait aussi l’objet d’un travail de fond, qui commence à se concré-tiser. Est-ce à dire que le phéno-mène explose ? « Non, mais Bibus ou la SNCF ont eu des remontées sur certains cas. Autant prendre le problème en main dès mainte-nant. L’objectif des marches des 9 et 14 mars (lire ci-contre) est avant tout de donner aux femmes des “outils” pour se sentir plus légi-times à habiter l’espace public. Et qu’elles deviennent ensuite vigies et ambassadrices pour les autres ». Les médiatrices et médiateurs de la ville de Brest ont par ailleurs suivi une formation visant à leur donner les meilleures façons de réagir en cas d’incivilités faites à des femmes. > E.J.

www.egalitefemmeshommes-brest.net

DES MARCHES POUR REPENSER LA VILLELes 9 et 14 mars, Brest métropole et ses partenaires Bibus et SNCF organisent deux marches exploratoires. Le but ? Permettre à des usagères de Bibus et de la SNCF de repérer des situations qu’elles jugent non sécurisantes dans le milieu urbain. « Plus largement, explique Cédric Kerdraon, à la direction prévention des risques et tranquillité urbaine de Brest métropole, ces marches s’inscrivent dans le cadre d’un programme d’actions initié par le conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance (CISPD), et dédié à la sécurité des femmes dans les transports en commun. » Au départ de la gare SNCF, en bus, en train ou à pied, et de Brest au Relecq-Kerhuon, une quinzaine d’usagères des transports en commun se déplaceront dans différents lieux, munies d’une grille d’évaluation qui leur permettra de faire remonter les informations. Un éclairage manquant ou défectueux, un environnement dégradé potentiellement dangereux sont autant d’éléments qu’elles pourront pointer, dans une logique de concertation. Le but étant bien de repérer des pistes d’amélioration qui pourront faire l’objet de mesures correctives, pour la sécurité de toutes et de tous. Plus d’infos sur www.bibus.fr

droits des femmes

« Une juste placedans l’espace public » À Brest, la question de la place des femmes dans l’espace public est à la Une de ce mois de mars, dédié à leurs droits, partout dans le monde.

La place des femmes dans l’espace public : un sujet à remettre au centre des débats.

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- GRAND ANGLE - LE DOSS IER - VOUS AVEZ L’ŒIL - LA MÉTROPOLE - EN BREF - LA RENCONTRE - S I ON SORTA I T -

médiathèque

Baptême présidentiel

LE PACTE ETAT-MÉTROPOLESUR LES RAILSLe 27 janvier, le premier ministre Bernard Cazeneuve, a signé à Brest le Pacte Etat-Métropole, avec François Cuillandre, président de Brest métropole, et Jean-Yves Le Drian, président de la Région Bretagne, les préfets de Région et du Finistère, et la caisse des dépôts. Ce contrat voit l’Etat apporter 5,5 millions d’euros, quand la région Bretagne participe à hauteur de 2,2 millions, Brest métropole pour 2,8 millions et la caisse des dépôts pour 95 000 euros. Il constitue un levier majeur pour la mise en œuvre de projets structurants du campus mondial de la mer. Un pôle des excellences maritimes, destiné à faire découvrir les savoir-faire locaux en la matière, verra notamment le jour aux Capucins, tandis qu’un Océanolab, lieu d’échange entre scientifi ques et grand public est prévu à Océanopolis. « Ce projet est l’incarnation de la politique maritime de la France et de la Bretagne au service du rayonnement international de l’une et de l’autre », a notamment salué Bernard Cazeneuve. www.brest.fr

Le 16 février, le président de la République François Hollande a inauguré la médiathèque François Mitterrand – Les Capucins. Et en a profi té pour découvrir le téléphérique.

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Souriant, et ne cachant pas son plaisir de déambuler dans les allées du nouvel équi-pement brestois, François Hollande a offert un beau moment à la médiathèque Fran-çois Mitterrand – Les Capucins, le 16 février.

Citant Dostoïevski, le président de la République a bien résumé le rapport des Brestois aux livres en particulier : « Laissez-nous sans les livres et nous serons perdus ». « De l’humain au service de l’humain » Bel hommage présidentiel donc, à l’occasion d’un déplacement à Brest, le troisième de son mandat, durant lequel François Hollande a visiblement apprécié le lieu qu’il découvrait. Sur les 24 millions d’euros du budget, l’Etat a abondé à hauteur de 7,9 millions d’euros, la ville pour 9,6 mil-lions, le conseil départemental pour 2,1 millions et l’Europe pour 1,5 million. « La France est un pays de lecture, d’écriture et de culture. Les médiathèques doivent être soutenues, et c’est la raison pour laquelle nous avons contribué au budget de cette médiathèque François Mitterrand – Les Capucins, pour un tiers du budget », a rappelé le chef de l’Etat. Après avoir rendu hommage au lieu, porteur de l’histoire ouvrière de la ville, et admiré le nouvel outil « où l’on trouve d’abord de l’humain au service de l’humain », le président a dévoilé, avec le maire de Brest François Cuillandre et la ministre de la culture Audrey Azoulay, la plaque qui marquera ce moment historique. Etaient également

présents Marc Labbey, représentant Nathalie Sarrabe-zolles et le conseil départemental, ainsi que Forough Salami-Dadkhah, représentant Jean-Yves Le Drian et le conseil régional. Sur le livre d’or, François Hollande a ensuite confi rmé tout son enthousiasme pour « un lieu sublime par son histoire et par son ouverture sur la culture et sur l’avenir ». Avant de décider d’emprunter le téléphérique, « une grande réussite ».

Le pacte Etat-métropole, qui vise à soutenir et développer l’excellence maritime au départ de Brest, accompagne de nombreux projets locaux, pour plus de 11 millions d’euros.

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La plaque inaugurale de la médiathèque sera prochainement installée en façade du bâtiment.

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- GRAND ANGLE - L E DOSS IER - VOUS AVEZ L’Œ I L - L A MÉTROPOLE - EN BREF - L A RENCONTRE - S I ON SORTA I T -

Ampoules LED gratuitesDistribution imminenteLancée en novembre par Ener’gence, l’agence énergie et climat du Pays de Brest, l’opération de distribution de cinq ampoules LED gratuites aux ménages les plus modestes du territoire a rencontré un vif succès. Les 1 900 foyers du Pays de Brest (dont 1 200 sur la métropole, pour 6 000 ampoules) pourront récupérer leurs ampoules à l’occasion de réunions qui se tiendront prochainement. Des temps d’échanges qui permettront également de faire le point sur les dispositifs existants en termes de rénovation ou de prendre rendez-vous pour des visites énergétiques à domicile gratuites, sous condition de ressources. Une dizaine de réunions sont prévues sur la métropole dans les semaines à venir. > Dates et lieux des réunions à retrouver sur www.brest.fr et sur www.energence.net

Ligne à grande vitesse Rendez-vous le 2 juillet

La pointe bretonne se rapproche de plus en plus de Paris ! A compter du 2 juillet, la SNCF proposera en effet de nouvelles rotations entre Brest et Paris, sur des temps de trajets bien plus courts que ceux que nous connaissons actuellement. Il en sera de même pour Quimper. Financés conjointement par la région Bretagne et les métropoles bretonnes, ainsi que par l’État et un partenariat public-privé, les travaux réalisés permettent aux nouveaux TGV de rouler jusqu’à 320 km/h. Les liaisons seront aussi moins séquencées : le Paris-Brest du vendredi soir, qui reliera Brest à Paris en 3 h 13 (contre 4 h 11 actuellement) s’arrêtera uniquement à Saint-Brieuc. En semaine, l’offre de liaisons passe pas ailleurs de 8 à 10 allers-retours quotidiens, dont trois assurant un temps de trajet de 3 h 25 entre Paris et Brest. L’ouverture des réservations est prévue pour le 15 mars.

Formations post-bac Entrez, c’est ouvert !

En matière d’orientation post-bac, il est temps de faire ses choix ! Ce mois-ci, plusieurs établissements de formation ouvrent leurs portes, pour faire découvrir aux futurs étudiants la réalité de leur offre. Ce sera le cas pour l’UBO le 11 mars, avec une ouverture de l’ensemble de ses composantes, dont l’institut universitaire européen de la mer (IUEM), l’IAE, l’Esiab, l’Ipag, et bien évidemment les UFR Lettres et sciences humaines, sciences et techniques, droit-économie-gestion. De 9 heures à 17 heures. Au campus des métiers de Guipavas, c’est une nuit de l’orientation qui se profi le le 10 mars (de 17 heures à 21 heures), pour une présentation des multiples possibilités offertes par les formations en alternance. Les jeunes et leurs parents pourront y découvrir une palette de 80 métiers, et rencontrer en direct les professionnels. www.nuitorientation.bzh et www.univ-brest.fr

Ampoules LED gratuitesOù venir les récupérer ?

Les élections intermédiaires du 5 février ont désigné la liste menée par Fabrice Jacob, pour prendre les rênes de la mairie de Guipavas. Une nouvelle équipe, dont une partie des élus est également amenée à siéger au conseil de communauté de

Brest métropole. En voici la liste : Fabrice Jacob, Isabelle Guérin, Gildas Roué, Sophie Bastard, Christian Petitfrère, Danièle Le Calvez et Gurvan Moal.

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Une nouvelle équipe

Suite aux élections municipales intermédiaires du 5 février, Guipavas a désigné ses nouveaux élus. Sept d’entre eux siègent également au conseil de Brest métropole.

À compter du 2 juillet, les liaisons les plus rapides, entre Brest et Paris, se feront à bord des TGV Duplex à deux niveaux.

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- G R A N D A N G L E - L E D O S S I E R - VO U S AV E Z L’ Œ I L - L A M É T RO P O L E - E N B R E F - L A R E N C O N T R E - S I O N S O R TA I T -

LEVRAOUEG AN AMZER DA ZONTOuzhpenn amprestañ levrioù a c’heller ober e Mediaoueg ar Gabusined. Abadennoù liesseurt a zo war ar stern, e Galleg koulz hag e Brezhoneg, ul lec’h bras, leun a sklerijenn, digor, divyezhek, pell diouzh loued al levraouegoù a-c’hiz-kozh. Reiñ a ra ur startijenn nevez d’ar skipailh levraouegourien goude un dilojadeg hir ha diaes.

« Laouen on bezañ amañ en ul lec’h brav » eme Klervi Abalain unan eus brezhonegerien ar skipailh levraouegerien. « Bras eo, ret eo kerzhet un tamm mat bemdez met plijout a ra din labourat en ul lec’h nevez a chom karget gant hec’h istor. » Mont da labourat gant na teleferik, taoler gwech ha gwech all, ur sell ouzh ar stêr Penfell dre ar prenestroù ledan, ur vuhez nevez a grog evit implijidi Mediaoueg ar Gabusined.Levrioù e-leizh a zo 120 000 anezho a c’heller amprestañ, 20 % anezho o vezañ levrioù nevez prenet. « War wel eo lakaet bremañ al levrioù brezhonek » eme Kleri. A-raok e oa ret goulenn anezho diwar an urzhiataer hep gallout follennata anezho. Aesaet eo labour an 38 levraoueger gant bonnoù-urzhiater e-lec’h ma c’heller amprestañ pe rentañ e levrioù war-eeun ha lec’h ma c’heller dibab ar yezh a implijer. Met ouzhpenn levrioù a zo. C’hoarioù video a c’heller implijout war ar plas e-pad ur pennad hepken, kuit na chomfe lod peg outo a-hed an deiz. C’hoarioù stroll a c’heller implijout ivez, lod anezho e Brezhoneg. Labouret e vo gant « Brezhoneg e Brest » evit aozañ frapadoù c’hoari er vediaoueg, evit ar re vras eo met prantadoù c’hoarioù a vo aozet gant ar gevredigezh Sked ivez evit ar re vihan en tu hont da 3 bloaz. Sonadegoù a vo, filmoù ivez evel-just, en ur sal vras a c’hell degemer 190 a dud. Beilhadegoù vo kinniget gant Sked. Kendalc’het e vo gant emvodoù al Lipouserien-gerioù, ar c’hlub lennerien e brezhoneg en em gav asambles d’ar Yaou da noz ur wech ar miz. Ha n’eo ket echu... Tu vo gweladenniñ ar vediaoueg e Brezhoneg d’an 11 a viz Meurzh diouzh ar mintin ha gweladennoù all a c’hello bezañ aozet evit ar skolioù. « Brav e kavan e vije roet plas d’ar sevenadur en ul lec’h brav ha nevez evel-se » eme Klervi. Nevez eo al lec’h met gouezet zo bet derc’hel d’hec’h istor, gant forn gozh an atalieroù a chom e-kreiz an 8 km a renkennadoù levrioù, pe an treustoù metal ouzh al lein. Ul levraoueg a oa war ar plas dija da vare Kouent ar Gabusined. Unan eus al lec’hioù kozh bet e levraoueg ar venec’h gwechall a zo distro war ar plas e korn er glad er vediaoueg nevez. Un istor a blij kalz da Glervi kontañ.E Galleg : La médiathèque des Capucins est bien plus qu’une bibliothèque où l’on emprunte des livres. De nombreuses animations y sont prévues tant en français qu’en breton. C’est un lieu ouvert, chaleureux, loin de l’image traditionnelle de la bibliothèque. Un projet ambitieux qui motive une équipe de bibliothécaires heureux de retrouver leur public après un long et complexe déménagement.

Bienvenue dans mon jardin Ouvrez le vôtre ! Les 10 et 11 juin, l’opération Bienvenue dans mon jardin permettra à tous les amateurs d’édens naturels de visiter les jardins de particuliers, à proximité de

chez eux. L’opération, soutenue par de nombreux acteurs du tourisme et de l’environnement en Bretagne, vise à sensibiliser le plus grand nombre aux avantages du jardinage au natu-rel. Un appel est donc lancé aux jar-diniers de Brest métropole, adeptes des méthodes naturelles et désireux de participer à l’opération, pour ou-vrir leurs jardins au public. > Informations et inscriptions : www.bienvenuedansmonjardinbretagne.org

Journée mondiale de l’eau Rendez-vous les 22 et 23 marsInstituée par les Nations Unies, la journée mondiale de l’eau se déroulera les 22 et 23 mars à Brest. Destinée à sensibiliser à la nécessité de préserver la ressource, elle se déclinera sur la place des Machines, aux Capucins, durant les deux jours. Au menu : de nombreux stands et animations, ouverts aux scolaires et à tous les publics. Bar à eau, démonstrations de méthodes simples pour économiser sa consommation, échanges avec des associations locales de solidarité internationale, ou encore stands littéraires dédiés à la médiathèque : l’offre vise à séduire le public le plus large. L’opération se clôturera le 23 au soir, par une conférence sur le thème du réchauffement climatique et de son impact sur la ressource en eau, à Océanopolis (20 h 30). Journée mondiale de l’eau les 22 et 23 mars, aux Capucins, de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures. Conférence à Océanopolis, le 23 à 20 h 30. www.brest.fr

À Plouzané,Le centre-ville évolueAlors que le nouvel hôtel de ville de Plouzané ouvrira ses portes en mai, les espaces publics qui l’entourent vont subir une importante cure de jouvence.

Menés en lien avec Brest métro-pole, les travaux*, qui s’étaleront jusqu’à l’été 2018, ont débuté le mois dernier et concernent une surface de 11 000 m². Le parvis du Chêne et la rue Angela Duval vont ainsi être requalifiés, tandis qu’un autre parvis et un parc de stationnement seront créés en lieu et place de l’ancienne mairie, dont la démolition est prévue cet été. Voie réservée aux bus et aux dé-placements doux, et aménagement du groupe scolaire sont également prévus.

* d’un coût de 1,176 million d’euros DAM

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De beaux noms, comme celui de Charlotte Bonnet, sont sortis du CNB. Le groupe que vous dirigez actuellement promet-il de nouvelles pépites ?Aujourd’hui, le pôle espoirs est constitué de douze athlètes, gar-çons et filles, qui ont entre 14 et 19 ans. Grâce à la saison excep-tionnelle qu’ils ont réalisée l’an dernier, le club s’est classé au 9e rang français. Dans cette nouvelle génération, on peut parler d’Orlane Hita, championne de France cadette, ou de Léan Cabon, qui bat tous les records de Charlotte au même âge.

Charlotte, Orlane, Léan… il n’y a que des filles au CNB ?Non, évidemment. Mais, à Brest, sans que l’on sache vraiment l’ex-pliquer, nos filles sortent plus sou-vent du rang. On se demande si, en fait, les garçons ne sont pas plus “joueurs”…

C’est-à-dire ?C’est-à-dire que l’on joue au foot, au tennis, au basket… mais que l’on ne joue pas à la natation.

Ce n’est pas un sport amusant ?Si, mais le haut niveau, pour celles et ceux qui en rêvent, réclame de faire des choix de vie qui n’impactent pas que le nageur ou la nageuse. Etre aux entraînements à 6 h 45 tous les

matins, sauf le dimanche, ça signi-fie que les parents doivent envoyer leurs enfants à la piscine… Et on ne fait pas relâche durant les vacances scolaires, au contraire.

Etonnamment, on a vu des noms sortir du CNB, puis quitter le giron pour aller voler ailleurs. Charlotte Bonnet, par exemple, est partie à Nice. C’est un choix du club ?Disons que si c’est un choix, c’est un choix par défaut. Nous ne pos-sédons sans doute pas tout ce qu’il faut pour conserver nos talents. Ça fait aussi partie des pistes de réflexion que nous avons engagées : savoir si l’on souhaite seulement accompagner nos jeunes vers le plus haut niveau, ou si on cherche en plus à les conserver.

En parlant des jeunes, le CNB porte aussi chaque année Nat’Ouest. L’événement aura encore lieu cette année ?Evidemment ! Il s’agit d’une réunion des jeunes nageurs les plus talen-tueux de l’Ouest. Elle se déroulera les 8 et 9 avril, à la piscine Foch, et sera parrainée par Alain Ber-nard. C’est du haut niveau, du gros spectacle… parce que ces jeunes nageurs envoient déjà très fort ! L’entrée y est gratuite, il n’y a donc aucune raison de s’en priver !

Et Brest dans tout ça ?C’est ma ville, celle où je suis né, celle qui m’a bercé et me berce encore. Je l’ai vue évoluer, changer, toujours en mieux. Pour moi, c’est une ville dynamique qui, sportive-ment et économiquement, a encore de nombreuses cartes à jouer. *http://cnbrest.wixsite.com/cnbrest

Propos recueillis par Damien Goret

En 2020, le CNB fêtera ses 100 ans. L’anniversaire se prépare déjà ?Le club fait clairement partie des dinosaures de la natation en France. D’ailleurs, c’est bien simple, le club est né la même année que la fédé-ration française de natation. Ce sera évidemment une date importante, à laquelle nous avons déjà commencé à réfléchir.

Et l’avenir du CNB est dégagé ?Disons que nous sommes ambitieux. Dans un coin de notre tête, nous avons l’idée de créer notre propre structure, qui nous permettrait d’élargir nos compétences dans le haut niveau ou le sport santé, cré-neau que nous occupons depuis peu pour accompagner les personnes en surpoids ou souffrant de sclérose en plaques.

Le haut niveau, justement : c’est un peu l’ADN du club, non ?Oui, ça fait partie de notre marque de fabrique. Au même titre que l’ap-prentissage de la natation pour les plus petits, d’ailleurs. Cet accom-pagnement général, c’est ce que l’on sait faire de mieux, et c’est ce pour quoi nous sommes reconnus en France. Avec nos 800 adhérents, on compte parmi les grosses structures de natation française.

À 30 ans, Steven Deyres veille sur les nageurs brestois les plus prometteurs de leur génération, au sein du pôle espoirs du Club nautique brestois (CNB)*. En France, le club, qui fêtera bientôt ses 100 ans, fait figure de monument et n’en finit pas de tracer son sillon.

au top

1986 Naissance à Brest

2008 Titulaire du brevet d’état d’éducateur sportif en activités de la natation

Jusqu’en 2011 Entraîneur adjoint du Pôle espoirs du CNB

Jusqu’en 2015 Entraîneur au centre labellisé d’entraînement des nageurs finistériens

Septembre 2015 Entraîneur du Pôle espoirs du CNB

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Sportivement et économiquement,

Brest a de nombreuses cartes à jouer

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ENVIRONNEMENTDU 8 AU 31 MARSAfi n de développer la pratique du compostage, la direction déchets-propreté de Brest métropole propose des rendez-vous sur toute la métropole, pour y vendre des composteurs et informer sur le compostage.> www.brest.fr

agenda

Du 14 au 18 mars, la Carène souffl era ses dix bougies. Cinq jours durant lesquels la salle des musiques actuelles proposera un condensé de tout ce qu’elle sait faire de mieux, en offrant son savoir-faire à de nombreux publics, et en programmant des artistes (très) renommés, dont les noms doivent être tus pour conserver l’effet de surprise. Bon à savoir : ces artistes joueront en plus dans des lieux aussi insolites que splendides… Sept concerts seront par ailleurs donnés “hors les murs” avec, par exemple, un concert jeune public au centre d’art contemporain Passerelle, un mix, pour le jeune public là aussi, à la piscine de Recouvrance, ou une chorale amateur installée à la gare SNCF, et dirigée par Laetitia Shériff. Un bus sillonnera également quatre quartiers brestois, pour des ateliers musicaux itinérants. Sans oublier quatre soirées qui se dérouleront à la Carène, entre artistes rares, moments impromptus, ou clin d’œil à des groupes qui ont marqué l’histoire de la Carène.

> Toutes les infos sur www.lacarene.fr

La Carène J’ai dix ans !

Si on sortait…

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CONFÉRENCE8 MARSÀ Ifremer, à 15 h 30, conférence grand public sur les grands fonds, autour de Daniella Zeppilli, chercheuse en écologie benthique. > www.ifremer.fr/brest

CONFÉRENCE8 MARSÀ la médiathèque de Saint-Marc, à Brest, une conférence sur Christine de Pizan, femme de lettres du 15e siècle, dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes. > www.brest.fr

THÉÂTRE10 ET 11 MARSLe 10 mars (19 h 30) et le 11, (20 h 30) à la Maison du théâtre, à Brest, des acteurs revisitent On ne badine pas avec l’amour, de Musset. > www.lamaisondutheatre.com

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CONFÉRENCE10 MARSÀ la faculté Victor Ségalen, une conférence (20 h 30) avec le journaliste Jean Birnbaum sur le thème : “Djihadisme, mouvement politique ou religieux ?” > www.credi29.com

CONCERT11 MARSAu Mac Orlan, à Brest, concert de Brest babel orchestra (à 20 h 30). Un voyage fait de chants, de musiques et d’histoires, résultat d’une année de travail. > www.brest.fr

PHOTODU 10 MARS AU 29 AVRILAu centre atlantique de la photographie, au Quartz, à Brest, une exposition intitulée Le socle des choses, de Jean-François Spricigo et Benjamin Deroche. Vernissage le 15 mars à 18 h 30. > www.lequartz.com

agenda

P our leur 20e édition, qui se déroule du 17 mars au 2 avril, les Renc’arts hip hop jouent la carte de la nouveauté. Organisée par les Maisons pour Tous de Pen Ar Créac’h et du Valy Hir, cette nouvelle cuvée se

devait de « marquer le coup », comme le rappelle Marianne Gambier, de la MPT de Pen Ar Créac’h. « Cette année, nous avons beaucoup de nouveaux partenaires qui viennent enrichir la programmation », à l’image du festival Électr()cution ou le Chapiteau d’hiver au Relecq-Kerhuon. Mais la grande nouveauté, c’est la traditionnelle parade hip hop qui fait l’ouverture des Renc’arts au lieu de la clôture auparavant. Et dans un nouveau lieu, puisque c’est aux Capucins que les quelque 200 danseurs amateurs vont évoluer, accompagnés par les musiciens de la compagnie rennaise Engrenage, qui ont travaillé avec les choré-graphes Julien Colliou et Julien Garnier. Des Capucins à la Carène, en passant par le Mac Orlan, le Vauban, l’espace Léo-Ferré ou en extérieur dans les quartiers, les Renc’arts « essaiment dans différents lieux, en trouvant une cohérence à

l’échelle de la métropole », apprécie Marianne Gambier. Et en dehors de la multitude de spectacles autour des dif-férentes expressions artis-tiques du hip hop (musique, danse, graff, glisse et multi-média), le festival propose également des expositions, des actions culturelles pour les scolaires ainsi qu’à la Maison d’arrêt.

> Plus d’infos sur www.rencarts-hiphop.infi ni.fr et www.facebook.com/rencarts-brest

Hip hop

Les Renc’arts ont 20 ans !

Pour leurs 20 ans, les Renc’arts hip hop ont boosté une programmation qui promet de mettre un grand coup de peps dans l’atmosphère !

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L’ENCYCLOPÉDIE DES MIGRANTS AUX CAPUCINS C’est une aventure humaine et collective qui s’apprête à prendre place au cœur de la médiathèque François Mitterrand – Les Capucins : L’encyclopédie des migrants. Mené par l’association rennaise l’Age de la Tortue, ce vaste projet relie Brest à Gibraltar, sur le thème de l’histoire des migrants. Basée sur le modèle de l’Encyclopédie de Diderot, cette somme regroupe 400 témoignages écrits par les migrants eux-mêmes. À Brest, le projet porté par l’Abaafe, avec le soutien de la ville de Brest, a permis de recueillir les mots et les histoires de vie de 50 personnes, issues de 50 nationalités. Des histoires sensibles, et des visages qui témoignent tout autant, à travers les clichés réalisés par deux photographes brestois : Nicolas Hergoulac’h et Vincent Gouriou. La remise de l’encyclopédie à la médiathèque François Mitterrand – Les Capucins est prévue pour le 16 mars. De nombreuses animations en lien avec l’œuvre seront ensuite proposées dans le réseau des médiathèques brestoises. > www.brest.fr

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JEUX11 MARSÀ la médiathèque François Mitterrand - Les Capucins, l’association Sked et l’équipe jeux de la médiathèque proposent aux enfants, dès 3 ans, de pratiquer différents jeux. À partir de 10 heures.> www.brest.fr

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PORTES OUVERTES11 MARSDe 14 heures à 17 heures, le conservatoire de musique, de danse et d’art dramatique de Brest métropole ouvre ses portes au grand public pour lui présenter son programme, ses enseignements ou ses formations.> www.conservatoire.brest.fr

SPECTACLE11 MARSÀ l’Avel Vor, à Plougastel-Daoulas, les Chiche Capon jouent les clowns burlesques et déjantés, entre Bollywood et odyssée intergalactique.> www.espace-avelvor.fr

MULTIMÉDIA11 MARSÀ la médiathèque François Mitterrand - Les Capucins, à 10 heures, un atelier multimédia dédié à Linux Mint, le système d’exploitation alternatif à Windows. Gratuit, sur inscription.> www.atelier-multimedia-brest.fr

R endez-vous le 1er avril, aux Capucins, pour un petit évé-nement dans l’univers de la course à pied. Le départ du

Brest urban trail, soit le premier trail urbain brestois jamais organisé, sera donné aux alentours de 20 heures, au niveau de la place des Machines ! Le parcours reste encore tenu secret, histoire de garantir un maximum de surprises aux mordus du bitume et/ou des courses nature. La boucle de 15 kilomètres traversera de nombreux lieux patrimoniaux de la ville, s’éta-lera sur les rives gauche et droite, et pourra être courue en solo ou en duo, sous forme d’un relais. Coureurs en quête de performances ou ama-

teurs y trouveront donc leur bonheur. Organisé par l’association Brest goélopeurs, et soutenu par la ville de Brest et la SPL des ateliers des Capucins, le Brest urban trail pro-posera aussi de nombreuses ani-mations (stands sur la santé, tests physiques sur place…) qui débuteront le 31 mars. Le nombre maximum de participants a été fi xé à 1 000. Les inscriptions se feront en amont et les dossards seront à retirer le jour J. À noter que les Brest goélopeurs ont toujours besoin de bénévoles dési-reux d’encadrer la journée.

> Plus d’infos sur et sur https://bresturbantrail.wordpress.com/

le défi

Le premier trail urbain brestois !

COURSE À LA VOILE

Gaultier Enguehard rêve de prendre part à la Mini-Transat 2017 sur son voilier de 6,50 mètres.

Un rêve à réaliser

À 26 ans, Gaultier Enguehard veut participer à la Mini-Transat 2017, qui partira de la Rochelle le 1er octobre, en direction de la Martinique. « Une course en solitaire, d’une durée d’un mois environ, et qui a permis à de grands noms de la course au large de faire leurs armes », explique le jeune homme, en admirant le bateau qu’il a loué pour une durée de deux ans, et qu’il a baptisé le Mini Brestois. « C’est une transat très exigeante, qu’il faut courir sans assistance et sans autre moyen de communication qu’une VHF. De la voile à l’ancienne », sourit-il. À ce jour, le moniteur de voile, licencié à la société des régates de Brest, recherche des sponsors et 50 000 euros environ pour boucler son budget (assurances, matériel, inscriptions…). À force de sacrifi ces, il a déjà mis quelque 20 000 euros de sa poche dans le projet. Une campagne de fi nancement participatif est actuellement en cours sur Kengo. Gaultier a jusqu’au mois de juin pour fi naliser son rêve.

> Retrouvez le Mini Brestois sur et sur Kengo

SPECTACLE12 MARSÀ l’Alizé, à Guipavas, à 15 heures, l’histoire d’un chef et de son commis dans La cuisine, pour un spectacle rythmé et visuel.> alize.mairie-guipavas.fr

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LA COCOTTE CULTURELLE COMMENCE À BOUILLIR !Des “paniers” culturels sur le modèle des paniers bio ? Ce nouveau concept vient d’arriver à Brest sous l’impulsion de quatre jeunes femmes impliquées dans la vie culturelle brestoise. Le principe est simple : on achète sur internet un panier (solo, duo ou « explorateur » pour ceux qui n’habitent pas la région brestoise), qui contient quatre articles culturels : livre, disque, DVD, place de spectacle ou de cinéma... sans que l’acheteur ne sache ce que contient sa « cocotte ». La remise du premier panier de l’année aura lieu le 8 avril au Mouton à 5 pattes, la clôture des achats ayant lieu le 19 mars. « Au-delà de la “box surprise”, notre objectif est de faire découvrir des lieux et des artistes locaux, expliquent Sandrine et Rosemonde. Comme nous sommes une association bénévole, la quasi totalité des fonds reviennent aux artistes ». > Contact : www.cocotteculturellebrest.comS

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NATATION15 ET 16 MARSUn championnat de France militaire de natation se déroulera à la piscine Foch. Quatre-vingt-dix athlètes sont attendus, hommes, femmes et handisports confondus.

CONCERT17 MARSAu Mac Orlan, à Brest, deux groupes bénévoles et la chorale de la Ligue contre le cancer donnent Mars bleu (à 20 heures), un concert au profi t de la Ligue. Entrée au chapeau.> www.brest.fr

THÉÂTRE17 MARSÀ l’Alizé, à Guipavas (20 h 30), Le professeur Rollin se rebiffe, autour des réponses consciencieuses de ce personnage absurde et décalé aux questions qu’on lui pose… ou qu’on ne lui pose pas. > alize.marie-guipavas.fr

agenda

L’équipe de la Cocotte, ici Rosemonde et Sandrine, ambitionne de faire redécouvrir la paysage culturel local via des box composées de spectacles surprise !

Pascal AumassonAvant son départ à la retraite, le directeur du musée des Beaux-Arts revient sur l’actualité de l’établissement.

Le musée va être fermé du 11au 21 avril, pour la rénovation des réserves. Pourquoi ce gros chantier ? Depuis quatre ans, les réserves du musée subissent des infi ltrations d’eau et l’apparition de champignons causent des dégâts importants. À partir de la mi-mars, nous déménageons les oeuvres des réserves vers la Bibliothèque d’étude, dans un local de quarantaine et de désinfection, ce qui concerne 6 000 pièces environ. Pendant ce temps-là, nous procéderons à l’aménagement d’une nouvelle réserve adaptée aux nouvelles conditions techniques de conservation. C’est une grosse opération qui va faire du bien aux oeuvres, même si nous sommes

obligés de fermer le musée pendant dix jours à cause des nuisances sonores.

En dehors de cette fermeture, le musée propose toujours beaucoup de rendez-vous...Oui, nous proposons actuellement une exposition consacrée à François Dilasser, et une autre de Marie-Michèle Lucas à l’artothèque. Deux rendez-vous importants sont programmés autour de François Dilasser : une rencontre-lecture avec la comédienne Julie Brochen le 8 avril, et un concert hommage à l’auditorium le 24 avril avec notamment les Variations pour Dilasser écrites en 1993 par le compositeur Jean-Yves Bosseur. En juin, nous lançons une exposition qui

va confronter des jeunes artistes de l’École européenne supérieure d’art de Bretagne, à une quinzaine d’œuvres de peinture ancienne, issues de la réserve. Et nous avons toujours les visites commentées et les visites familiales qui marchent très bien !

INTERVIEW

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Avant son prochain départ départ à la retraite, Pascal Aumasson mène un gros chantier de rénovation des réserves du musée.

CONCERT18 MARSÀ l’Agora, à Guilers (20 heures), un tribute aux mythiques Pink Floyd, le tout en acoustique, pour un moment qui s’annonce de toute beauté.> www.mairie-guilers.fr

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NUIT DE L’EAU18 MARSÀ la piscine Foch, à Brest, la nuit de l’eau se déroulera de 15 heures à 20 heures. Kayak, paddle, baptêmes de plongée, structures gonfl ables et tout un tas d’autres animations au programme !www.brest.fr

CONCERT18 MARSUn petit événement au Vauban, à Brest, avec la venue de Rodolphe Burger (20 h 30), leader du groupe désormais séparé Kat Onoma, et auteur d’un 4e album solo sensuel.www.cabaretvauban.com

MUSÉE18 ET 19 MARSLe musée des Beaux-arts de Brest propose une programmation spéciale à l’occasion du Weekend musées Télérama, avec visite commentée de l’expo Dilasser ou visite en famille. www.brest.fr

JEUNE PUBLIC18 ET 19 MARSA la Maison du théâtre, Mokofi na : la fi ne bouche, une pièce musicale pour le très jeune public (dès 18 mois) autour du plus vieil instrument de musique du monde : la bouche. Le 18, à 11 heures et 16 heures, et le 19, aux mêmes horaires.www.lamaisondutheatre.com

Aïe ! Chute ! : l’un des très nombreux spectacles à retrouver au Chapiteau d’hiver, du 11 mars au 2 avril.

DR

Du 11 mars au 2 avril, le Chapiteau d’hiver du Relecq-Kerhuon, co-organisé par la ville et l’association du Théâtre des arts vivants, reprend ses quartiers sur le site de Camfrout. Un nouvel épisode pour une his-toire débutée il y a huit ans et qui promet, cette année encore, inventivité, diversité et curiosité. Entre théâtre, boum pour les petits, fest-noz, scène ouverte pour les musiciens amateurs, ou cirque, l’événement s’assure une nouvelle fois une programmation de haute tenue, capable de séduire tous les publics et toutes les sen-sibilités. Lieu de tous les spectacles, mais aussi cocon dans lequel on vient fl âner, lire, bouquiner, dîner, le Chapiteau s’articulera autour de différents espaces et autant d’atmosphères. Sous les velours rouges du bal monté ou à la lueur de la nuit étoilée, les animations proposées (et elles sont nombreuses !) promettent beaucoup. Une vraie parenthèse au cœur de l’hiver, que le public n’aura qu’à ouvrir pour aller au-devant de belles surprises. > Plus d’infos sur www.lechapiteaudhiver.com, sur www.mairie-relecq-kerhuon.fr et sur Facebook

le focus

Le Chapiteau d’hiverse dresse encore LA SURPRISE

LOST IN THE SWELL :LE PARADIS PERDUAuteurs de fi lms d’aventures, qu’ils réalisent pour leur association Lost in the swell, et où se mêlent surf, exploration des terres reculées du monde, et beauté des images, Ronan Gladu, Ewen Le Goff et Aurélien Jacob projetteront leur nouveau récit le 10 mars, à 20 h 30, au Quartz. C’est au Gabon qu’ils sont cette fois-ci partis l’été dernier, user les pneus de leurs vélos éco-conçus. Six heures par jour à pédaler le long de la côte gabonaise, au voisinage des baleines à bosse, éléphants et autres gorilles. Le tout en totale autonomie, avec des panneaux solaires portatifs, pour recharger le matériel vidéo nécessaire. « Entre surf et sublimes rencontres, nous avons aussi vu certaines plages littéralement inondées des déchets plastiques rejetés par l’océan, preuve de l’impact de l’activité humaine sur des terres pourtant inexplorées. » Splendide dans la forme, touchant dans le ton, dur par certaines images, Lost in the swell : Le paradis perdu est une nouvelle claque bien sentie… à voir le 10 mars. > Retrouvez Lost in the swell sur

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Les trois garçons de Lost in the swell ont voyagé le long de la côte gabonaise, pour un voyage splendide, et un fi lm qui l’est tout autant.

PLUS D’INFOS SUR WWW.BREST.FR

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