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En Grande-Bretagne, les opposants auBrexit monopolisent le débat économiquePAR LUDOVIC LAMANTARTICLE PUBLIÉ LE JEUDI 26 MAI 2016
David Cameron et Jean-Claude Juncker à Bruxelles le 18 février 2016. ©CE.Que se passera-t-il si les Britanniques se prononcentpour une sortie de l’UE ? La livre va-t-elle dévisser ?Les emplois seront-ils délocalisés par milliers ? Àmoins d’un mois du scrutin, les spéculations vont bontrain, et les scénarios les plus catastrophistes circulent.Inventaire.
Cette nouvelle science semble promise à un grandavenir, en tout cas d’ici au 23 juin : la « Brexitologie», ou l’étude des dizaines de chemins plus ou moins
chaotiques que pourrait emprunter la Grande-Bretagnepour sortir de l’Union européenne. Depuis des mois,une littérature abondante, souvent ardue, rarementobjective, au croisement de l’économie et du droit,réfléchit aux modalités pratiques d’un Brexit. Parfois,l’exercice se réduit à la pure spéculation. Après tout,il n’existe aucun précédent dans l’histoire de l’UEd’un tel choc. Aucun État membre n’a jamais utilisé
l’article 50 du traité de Lisbonne, qui prévoit cettefameuse sortie de l’Union (tandis qu’aucun article des
traités n’imagine une sortie de la zone euro).
Mais la question n’en reste pas moins décisive dansla campagne en cours. Que se passera-t-il, si unemajorité de Britanniques se prononcent le 23 juin pourune sortie de l’UE ? Quel impact sur l’économie, enGrande-Bretagne et sur le continent ? La livre sterling
va-t-elle s’effondrer ? Des emplois seront-ils détruits ?La toute-puissance de la City en Europe, deuxièmeplace financière au monde après New York, est-ellemenacée ? Les prix dans les supermarchés vont-ilsgrimper ? Quid des travailleurs français là-bas ?
Il existe, à ces questions, presque autant de réponsesque d’études. Et le niveau désastreux des débatspendant ce début de campagne n’aide pas à y voir plusclair.À ce stade, une première tendance s’impose : les
discours catastrophistes des adversaires du Brexitdominent, de très loin, les discussions. Ces derniers
jours, on ne compte plus les rapports écrits par degrandes institutions (FMI, OCDE), par des autoritésbritanniques (le Trésor, la Banque d’Angleterre), ouencore par des figures plus ou moins influentes dudébat public (par exemple huit anciens secrétairesau Trésor américain) qui, tous, disent le malqu’ils pensent d’un scénario de sortie. Eux sontsûrs de leur fait : en cas de Brexit, ce seront la
récession, les délocalisations et l’incertitude. Bref, le
http://www.reuters.com/article/us-britain-eu-usa-idUSKCN0XH0KNhttp://www.reuters.com/article/us-britain-eu-usa-idUSKCN0XH0KNhttps://www.theguardian.com/business/2016/apr/14/bank-of-england-warns-brexit-could-do-serious-harm-to-uk-economyhttp://www.reuters.com/article/us-britain-eu-treasury-idUSKCN0XE12Vhttp://www.oecd.org/economy/oecd-study-finds-britons-will-be-paying-a-heavy-brexit-tax-for-many-years-if-uk-leaves-eu.htmhttps://www.theguardian.com/business/2016/apr/12/imf-says-britain-leaving-the-eu-is-a-significant-riskhttp://www.politico.eu/article/boris-johnson-compares-eu-to-nazi-superstate-brexit-ukip/http://eur-lex.europa.eu/summary/glossary/withdrawal_clause.html?locale=frhttp://www.mediapart.fr/node/625737http://www.mediapart.fr/node/625737http://www.mediapart.fr/
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chaos. « Un divorce long, coûteux, désordonné », apronostiqué George Osborne, le ministre des finances
(et adversaire, comme David Cameron, d’un Brexit).À côté de ce rouleau-compresseur médiatique, leséconomistes partisans d’un Brexit – s’ils existent –sont quasiment inaudibles. Certains autres veulentdédramatiser, pariant sur le pragmatisme des uns et desautres après le référendum. Mais sauf retournementd’ici à la fin de campagne, le constat est sans appel :le débat économique sert le camp du « Remain », du«Restons dans l'Union», quand les débats migratoireset identitaires, eux, pourraient favoriser celui du «
Brexit ». Inventaire des débats.
David Cameron et Jean-Claude Juncker à Bruxelles le 18 février 2016. ©CE.
• 1 - Des conséquences de taille de part et d’autrede la Manche
Le Royaume-Uni, c’est entre 15 et 16 % du PIB del’Union, pour un peu plus de 12 % de sa population.À elle seule, l’économie britannique réalise, horséchanges intra-européens, 19 % des exportations detoute l’UE. Elle achète aussi environ 10 % desexportations de l’ensemble des 27 autres membres –ce qui correspond à 3,1 % de leur PIB total. À ce jeu-là, c’est l’Allemagne qui, en volume, en profite le plus,assurant près d’un quart du total des exportations des27 vers la Grande-Bretagne.
L’étroite imbrication des économies britanniques eteuropéennes ne fait aucun doute. En cas de Brexit, toutle monde sera donc impacté. L’effet le plus simpleà imaginer, à très court terme, est une vague dedélocalisations vers l’UE des multinationales commedes banques étrangères opérant sur le sol britannique.Que décideraient Airbus (10 000 emplois directs,90 000 indirects), Deutsche Bank (8 000) ou BMW(5 500)? Les partisans les plus excessifs parlentde la destruction de cinq millions d’emplois en
cas de Brexit, tandis que David Cameron, lui, a
évoqué le chiffre de trois millions d’emplois liés àla seule appartenance de la Grande-Bretagne à l’UE.
Selon la boîte à idées spécialisée sur les questionseuropéennes ECFR, les exportations britanniquesvers les pays de l’Union entretiennent 2,3 millionsd’emplois.
Une baisse de 3 % des salaires moyens ?
Cette vague de délocalisations « pourrait aussidéstabiliser à court terme sa balance des paiements
», lit-on dans le numéro de mars 2016 d’ Alternativeséconomiques, en référence à cet indicateur calculantles flux qu’entretient le pays avec le reste du monde.« Celle-ci enregistre en effet déjà un déficit courant
important (4 % du PIB en 2015), financé jusqu’ici sans
problème grâce à des flux massifs d’investissements
directs (56 milliards de dollars par an en moyenne
dans les années 2010, soit autant que la France
et l’Allemagne réunies). » Si les investissementsétrangers piquent du nez, la balance se dégraderaitsérieusement. Dans la foulée, la livre sterling pourraitdévisser.
Par ricochets, cela pourrait causer du tort à denombreux exportateurs français et européens vers lemarché britannique, puisque leurs produits coûteraientd’un coup beaucoup plus cher. Quant à la City,sa suprématie en Europe ne serait sans doute pascontestée, mais elle pourrait perdre une partie de sesactivités liées à son activité bancaire européenne, qui
transhumeraient à Francfort (ou Paris ?). L’incertitude,
http://www.ecfr.eu/publications/summary/the_british_problem_and_what_it_means_for_europe311252http://www.ecfr.eu/publications/summary/the_british_problem_and_what_it_means_for_europe311252http://www.politico.eu/article/brexit-eu-divorce-uk-cameron/http://www.politico.eu/article/brexit-eu-divorce-uk-cameron/http://www.mediapart.fr/
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durant les premiers mois suivant le Brexit, risque ausside la frapper de plein fouet (lire ce post sur le site du
think tank Bruegel).Cette mécanique du pire explique pourquoi certainsdes scénarios qui circulent tablent sur une entrée enrécession de la Grande-Bretagne en cas de divorceavec l’Europe. Pour le Trésor britannique (qui défendla ligne Cameron), voici le tableau : – 3,6 % du PIBsur les deux premières années, destruction de 500 000emplois et chute de 12 % de la livre sterling. Quant auxsalaires réels moyens, ils perdraient 3 %. En tout, celapourrait coûter jusqu’à 6,2 points de PIB d’ici 2030. «
Si on les croyait, le monde s’effondrerait en sortant del’UE. Ce serait risible si ce n’était pas aussi sérieux »,a réagi le conservateur Iain Duncan Smith, qui futmembre du gouvernement Cameron jusqu’au début del’année, et fait aujourd’hui campagne pour le Brexit.Une étude (pdf, 220.7 kB) publiée par un centrede la London School of Economics, qui se présentecomme neutre dans le débat, évoque une destructionde 2,2 à 9,5 points du PIB – le scénario du pirecorrespondant à peu près aux conséquences de la crisefinancière de 2008-2009 en Grande-Bretagne. Le thinktank bruxellois Open Europe, l’un des instituts les plusproches des Tories au pouvoir à Londres, lui, prenddavantage de pincettes (pdf, 4.7 MB) : il imaginedifférents scénarios qui aboutiraient, à horizon 2030,à une fourchette comprise entre – 2,2 et + 1,5 % duPIB…• 2 - Quel statut pour la Grande-Bretagne sortie de
l’UE ?
Si l’on veut imaginer les conséquences d’un Brexit,encore faut-il connaître les termes du divorce. À ce
stade, une seule certitude : à l’issue du référendum,Londres aura droit, conformément à l’article 50 destraités, à une période de deux ans pour négocier sasortie – qui pourrait se concrétiser, donc, en janvier2019. Ces discussions seront capitales, pour amortirl’impact économique d’un retrait britannique.
Il s’agira de négocier – mais avec quelles marges demanœuvre pour Londres ? – l’accès au marché uniqueeuropéen, décisif pour ne pas déstabiliser les grandsexportateurs britanniques. En clair : quitter l’Europe,
mais rester dans sa périphérie… Au fond, cela ne
serait pas fondamentalement différent de la situationactuelle, puisque le Royaume-Uni bénéficie déjà de
nombreuses dérogations (des « opt-out ») sur dessujets clés, comme l’euro ou Schengen.
C’est ici que le débat prend un tour particulièrementexotique. À l’instar de la Norvège et de l’Islande, leRoyaume-Uni pourrait adhérer à l’Espace économiqueeuropéen (EEE). Comme la Suisse, il pourraitconclure des accords bilatéraux, dans une poignée desecteurs clés. Sur le modèle de la Turquie, il pourraitse contenter d’une union douanière, avec des tarifsdouaniers à 0 % dans des domaines stratégiques. Il
pourrait encore négocier un simple accord de libre-échange avec l’UE. Ou, si rien ne marche, se contenterde devenir un « pays tiers » vis-à-vis de l’UE,comme tant d’autres pays membres de l’Organisationmondiale du commerce (OMC).
Cinq scénarios possibles, en cas de Brexit, pour les relationsentre l'UE et la Grande-Bretagne. © Global Counsel. 2016.
Précision importante : l’adhésion à l’EEE, parexemple, obligerait Londres à transposer, tout demême, certains textes européens. Et le pays devraitsurtout, bien moins qu'aujourd'hui certes, continuer àverser des fonds européens… Bref, on voit mal quelserait l’intérêt de voter le Brexit, pour se défaire de
la tutelle européenne, si c'est pour ensuite accepter denouvelles contraintes vis-à-vis de Bruxelles. Selon letype d’accord qui sera conclu d’ici 2019, l’impact surl’économie sera plus ou moins limité.
Quoi qu’il en soit – et c’est un point important pour ledébat britannique, où les vertus du libre-échange ontlongtemps fait consensus –, un Brexit signifierait lasortie mécanique de la Grande-Bretagne de dizainesd’accords de libre-échange négociés ces dernièresannées par l’UE (conclus avec le Japon, la Corée du
Sud, le Canada, etc.). Cela n’empêcherait pas Londres
http://eur-lex.europa.eu/summary/glossary/withdrawal_clause.html?locale=frhttps://static.mediapart.fr/files/2016/05/25/brexit-e-tude-lse.pdfhttp://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2016/05/23/en-cas-de-brexit-le-royaume-uni-entrerait-en-recession-selon-londres_4924828_3234.htmlhttp://eur-lex.europa.eu/summary/glossary/withdrawal_clause.html?locale=frhttps://static.mediapart.fr/files/2016/05/25/brexit-e-tude-lse.pdfhttp://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2016/05/23/en-cas-de-brexit-le-royaume-uni-entrerait-en-recession-selon-londres_4924828_3234.htmlhttp://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=URISERV%3Aem0024https://www.mediapart.fr/journal/international/170216/brexit-david-cameron-t-il-gagne-face-leuropehttp://eur-lex.europa.eu/summary/glossary/withdrawal_clause.html?locale=frhttps://static.mediapart.fr/files/2016/05/25/brexit-etudeoe.pdfhttps://static.mediapart.fr/files/2016/05/25/brexit-etudeoe.pdfhttps://static.mediapart.fr/files/2016/05/25/brexit-e-tude-lse.pdfhttp://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2016/05/23/en-cas-de-brexit-le-royaume-uni-entrerait-en-recession-selon-londres_4924828_3234.htmlhttp://bruegel.org/2016/03/brexit-endangers-londons-status-as-europes-global-financial-hub/http://bruegel.org/2016/03/brexit-endangers-londons-status-as-europes-global-financial-hub/http://www.mediapart.fr/
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de signer de nouveaux textes. Mais l’entrepriseprendrait sans doute de longues années. D’ici là, Peter
Mandelson, ex-commissaire au commerce et figure duLabour, annonce déjà des hausses de « 10 à 20 % »des tarifs douaniers sur certains produits…
« Pas un divorce économique clair et net »
Quant aux deux années de négociations qui se profilentpour définir le futur statut de la Grande-Bretagne,les observateurs sont partagés. Certains font valoirque des pays d’Europe orientale, comme la Bulgarieou la Roumanie, pourraient être tentés de se venger,après avoir été tant stigmatisés dans le débat public
britannique. D’autant, comme le note une étude dela Fondation Robert Schuman (pdf, 906.4 kB), queseule une poignée de pays – l’Allemagne et les Pays-Bas en tête – a vraiment intérêt à limiter la casse avec leRoyaume-Uni. Ce qui ne constitue pas une majorité devoix au sein du Conseil, l’institution qui, à Bruxelles,représente les États membres et aura son mot à diredans les négociations.
D’autres, à l’inverse, relativisent les risques. Aprèstout, les négociations voulues par David Cameron pour
améliorer le statut des Britanniques dans l’UE, quis’annonçaient si compliquées, ont fini par débouchersans trop de heurts lors du conseil européen de février2016. Il est donc possible que le pragmatisme, làencore, l’emporte dans les discussions à venir. PourPaul de Grauwe, un universitaire belge qui enseignenotamment à la London School of Economics, « il est
probable qu’un accord sera trouvé du type de celui
qui existe entre la Norvège et l’UE. Cela permettra
au Royaume-Uni et à l’UE de maintenir l’accès à
leurs marchés respectifs. Il est dans l’intérêt des deux partenaires de parvenir à cet accord. Ainsi, le Brexit
ne sera pas un divorce économique clair et net. Au
contraire, il contiendra une série de changements
minimes dans la nature des relations économiques
entre les deux partenaires ».
• 3 - Le « coût » de rester dans l'Union
Que disent de tout cela les économistes – s’ils existent
– partisans d’un Brexit ? Dans une tribune au sited’info spécialisé Politico, l’un d’eux est sorti du bois :il reconnaît que le Brexit aurait un coût à courtterme, mais qu’« à horizon 2030, l’opération serait globalement neutre ». De manière plus classique,les partisans d’un départ de l’UE reprennent unvieil argument des adversaires de l'UE à Londres :cela permettrait d’économiser, non seulement sur lacontribution britannique au budget européen (malgréle « chèque » britannique obtenu par Margaret
Thatcher, Londres reste un contributeur net aubudget de l’UE), mais aussi sur les coûts – exorbitantsà leurs yeux – engendrés par la « régulation » et la« bureaucratie » propres à l’UE. C’est ainsi que BorisJohnson, l’ex-maire de Londres devenu rival de DavidCameron dans cette campagne référendaire, juge quel’Europe « nous coûte beaucoup d’argent, et subvertit notre démocratie ».
Aux yeux des partisans du Brexit, il faudrait doncprendre en compte ces économies-là, pour mesurer
l’impact d’un Brexit sur l’économie. Il reste alorsun problème de taille : là encore, il est trèsdifficile de chiffrer ces volumes. On se contenterade citer deux rapports bruxellois qui se contredisenttotalement. Selon le premier, publié en 2009 parOpen Europe (institut proche des Tories de DavidCameron), le coût des régulations en tout genreintroduites en Grande-Bretagne, à cause des directiveset autres règlements votés à Bruxelles, s’est élevé à140 milliards d’euros sur la période 1998-2008. Àl’inverse, les services du Parlement européen se sont
intéressés en 2014 au « coût de la non-Europe ».D’après eux, c’est tout l’inverse : l’européanisationde certains dossiers (marché unique, union bancaire,lutte contre la fraude fiscale, etc.) permet aux 28 Étatsmembres d’économiser… 994 milliards d’euros paran.
http://plus.lesoir.be/node/20295https://www.mediapart.fr/journal/international/170216/brexit-david-cameron-t-il-gagne-face-leuropehttps://www.mediapart.fr/journal/international/170216/brexit-david-cameron-t-il-gagne-face-leuropehttps://static.mediapart.fr/files/2016/05/25/brexit-etuders.pdfhttps://static.mediapart.fr/files/2016/05/25/brexit-etuders.pdfhttp://plus.lesoir.be/node/20295https://www.mediapart.fr/journal/international/170216/brexit-david-cameron-t-il-gagne-face-leuropehttp://www.europarl.europa.eu/thinktank/fr/document.html?reference=EPRS_STU%282015%29536364http://openeurope.org.uk/intelligence/economic-policy-and-trade/still-control-measuring-eleven-years-eu-regulation/http://openeurope.org.uk/intelligence/economic-policy-and-trade/still-control-measuring-eleven-years-eu-regulation/http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/02/16/brexit-que-pese-le-royaume-uni-dans-le-budget-europeen_4866410_4355770.htmlhttp://www.euractiv.fr/section/avenir-de-l-ue/news/le-cheque-britannique-comment-ca-marche/http://www.politico.eu/article/making-the-economic-case-for-brexit/?version=meter+at+2&module=meter-Links&pgtype=article&contentId=&mediaId=&referrer=&priority=true&action=click&contentCollection=meter-links-clickhttp://plus.lesoir.be/node/20295http://plus.lesoir.be/node/20295https://www.mediapart.fr/journal/international/170216/brexit-david-cameron-t-il-gagne-face-leuropehttps://static.mediapart.fr/files/2016/05/25/brexit-etuders.pdfhttps://static.mediapart.fr/files/2016/05/25/brexit-etuders.pdfhttp://www.euractiv.com/section/global-europe/news/mandelson-brexit-renegotations-would-take-up-to-10-years/http://www.mediapart.fr/
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