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archaut ------------------------------------------------------- ------------------- INTERVIEW EXCLUSIVE: DAMIEN HIRST page 4 TIM BURTON Expose au MoMa Les exposions les plus tendances BEN VAUTIER Pourquoi il expose à Lyon page 9 page 12 page 2 N°1 - AVRIL 2010 5€

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Magazine d'art contemporain réalisé dans le cadre des études.

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INTERVIEW EXCLUSIVE:DAMIEN HIRST page 4

TIM BURTONExpose au MoMa Les expositions les

plus tendancesBEN VAUTIER Pourquoi il expose à Lyon

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N°1 - AVRIL 2010

5€

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-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- SOMMAIRE artichaut

Pierre Bourdieu a dit : « Toute une partie de l’art contemporain n’a pas d’autre objet que l’art lui-même ». Ce premier numéro est né de l’envie de deux amateurs d’art contempo-rain, de vous faire partager chaque mois, les plus belles expositions, les plus beaux chefs d’œuvres du 21ème siècle et les plus belles rencontres.Ce mois ci, découvrez le Centre Pompidou, en exclusivité, notre rencontre avec Tim Burton, une in-terview de Benjamin Vautier plus connu sous le nom de BEN, ainsi que de nombreux autres sujets.Nous partirons à la rencontre des musées et galeries contemporaines à ne pas rater ce mois-ci et nous nous prendrons à rêver devant les expositions de Charlotte Posenenke au Palais de Tokyo ou encore de Van Doesburg au Tate Moderne.

Art AcTu

Interview de Damien HIRST

Centre Pompidou de MeTz

BEN expose à LyOn

Tim BURTON au MoMa

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‘‘EDITO’’

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Le Palais de Tokyo présente les œuvres de Charlotte Posenenke

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Pour vous, artichaut a dégoté les expositions les plus tendances du moment. Que vous soyez à Barcelone, New York ou Paris, vous admirerez les expositions des plus grands artistes de la saison.

Combinant lignes droites et courbes dans un dialogue continu entre les espaces intérieurs et extérieurs, le bâtiment, inauguré en 1995, est l’œuvre de Richard Meier. Officiellement le MACBA, le Musée d’Art Contemporain de Barcelone est consacré aux œuvres de la deu-xième moitié du 20ème siècle.L’édifice projeté par cet architecte tend à unir l’art contemporain exposé à l’intérieur avec les formes historiques des bâtiments limitrophes. L’entrée au MACBA donne accès à un hall d’accueil, un espace circulaire marqué par une forte verticalité, depuis lequel une distribu-tion vers les salles d’exposition est assurée. L’emploi de la couleur blanche, complétée par l’utilisation de larges parois de verre et de matériaux réfléchissants, en fait un bâtiment d’une luminosité toute particulière.

Du 19 Février au 23 Mai 2010 Charlotte POSENENKE expose ses créations au palais deTokyo de Paris.L’œuvre de Charlotte Posenenske embrasse un vaste héritage moderne. De Cézanne elle hérite l’intérêt pour le paysage, des avant-gardes constructivistes hollandaises et sovié-tiques elle reprend le sens de la composition, de la spatialisation et de la standardisation. Abandonnant la représentation picturale de l’espace pour la sculpture, Charlotte Pose-nenske pose la question de l’expérience d’un point de vue subjectif puis anonyme. Déçue par l’incapacité matérielle de l’art à résoudre les problèmes sociaux urgents, l’artiste met fin à sa carrière artistique en 1968 et prolonge sa réflexion par des études de sociologie.

Pour la première fois en Angleterre, la Tate Modern propose de découvrir le travail du peintre hollandais Theo Van Doesburg du 4 Février 2010 au 16 Mai 2010. L’artiste a travaillé dans des disciplines telles que l’art, le design et l’écriture, notamment pour le magazine et le mouvement d’expérimentation De Stijl. Ce groupe d’artistes, parmi lesquels des peintres, des architectes et des designers, cherchait à poser les bases d’une nouvelle société après la Première Guerre mondiale, plaidant pour un style international à base de géométrie stricte et de lignes horizontales ou verticales. Incluant plus de 350 oeuvres d’artistes tels que Jean Arp, Piet Mondrian, Francis Picabia ou Sophie Taeuber, cette exposition mêlera magazines,

films, musiques, sculptures et de nombreux autres supports.

Le MACBA

Van Doesburg expose “The International Avant-Garde” au Tate Modern

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Cette rétrospective de performance trace la carrière prolifique de Marina Abramovic, ar-tiste Yougolsave née en 1946. Dans un effort pour transmettre la présence de l’artiste et faire que son fonctionnement historique soit accessible à un plus grand auditoire, l’expo-sition inclut le premier re-fonctionnement vivant des œuvres d’Abramovic par d’autres artistes. De plus, un travail nouveau et original exécuté par Abramovic sera présenté au MoMA. A noter que Abramovic ne présentera pas ses œuvres pendant les Nuits MoMA. Cette exposition implique la participation du visionneur, et aura lieu pendant toute la durée de l’exposition. Une installation chronologique du travail d’Abramovic sera incluse dans la représentation de Joan et Preston Robert Tisch au sixième étage de la galerie du Musée, révélant les modes différents de représentation, la documentation et l’exhibition de ses œuvres éphémères, à base de temps et à base de médias. L’exposition est accompagnée par un catalogue illustré qui inclut un enregistrement audio de la voix de l’artiste guidant le lecteur par la publication.Les œuvres à l’exposition sont reexécutées par : Maria José Arjona, la Bretagne Bailey, John Bonafede, Lydia Brawner, Rachel Brennecke, Rebecca Brooks, Isabella Bruno, Hsiao Chen, Rebecca Davis, Angela Freiberger, Kennis Hawkins, Michael Helland, Igor Josifov, Elana Katz, Cynthia Koppe, Heather Kravas, Gary Lai, Abigaïl Levine, Jacqueline Lounsbury, Isabelle Lumpkin, Elke Luyten, Alexander Lyle, Justine Lynch, Tom McCauley, Nick Morgan, Andrew Ondrejcak, Juri Onuki, Tony Orrico, Will Rawls, Matthew Rogers, George Emilio Sanchez, Ama Saru, Jill Sigman, Maria S. H. M., David Thomson, Layard Thompson, Amelia Uzategui Bonilla, Deborah Wing-Sproul, Yozmit et Jeramy Zimmerman.

Marina Abramovic : The Artist is Present

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Damien HIRST‘‘Une oeuvre d’art vous rend responsable.’’

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Comment l’exposition au musée océanographique de Monaco a-t-elle vu le jour ? Damien Hirst : J’étais déjà venu ici. J’adore ce mu-sée. Lorsqu’on m’a proposé d’y exposer, je me suis dit que c’était bien pour mon travail et bien pour le musée. Je devais mettre en place six grandes sculp-tures et le projet s’est étendu à 60 oeuvres.

Y a-t-il des choses à vendre dans l’exposition ? Non. L’exposition est organisée par moi, pas par ma galerie. Certaines oeuvres viennent de ma collection personnelle. Nous avons emprunté à des collections particulières. Évi-demment, après l’exposition, il se peut que des travaux ré-cents soient vendus par le biais de la galerie, mais ça n’est pas l’objectif premier.

On dit que vous appréciez modérément les musées d’art.Lorsque j’étais plus jeune, j’avais une certaine frayeur à l’idée d’exposer dans un musée «normal» qui me semblait être destiné aux artistes morts. Quand j’au-rai 60 ans, je ferai des expositions dans des musées. Une manière de regarder en arrière. Pour l’instant, j’en ai 44. J’apprécie davantage les musées d’histoire naturelle. Dans des musées d’art - je suis allé au mu-sée Capodimonte de Naples récemment - votre oeil se lasse. Vous voyez tableau après tableau...

Vous aimez sortir l’art contemporain de son ghetto. Votre manager Frank Dunphy travaillait aupara-vant dans le show-business ? Oui, il avait pour client Coco le clown par exemple. J’ai grandi avec des gens qui considéraient que l’art

contemporain, c’était du bidon. Je tente de les per-suader du contraire. Mais, en même temps, l’art contemporain, c’est comme le conte les nouveaux habits de l’empereur.

Cela veut dire que vous ne croyez pas à l’art contemporain ? Toute oeuvre d’art commence sa vie en étant de l’art contemporain. Mais pensez, par exemple, combien

parmi les oeuvres surréa-listes étaient à l’époque vrai-ment bonnes. Le temps fait sa sélection. Les mauvaises choses sont évacuées.

Il n’y aurait rien de sacré dans l’art ? Les gens essaient de faire croire que c’est sacré. Je crois à l’art un peu comme je crois en Dieu. L’art est par-

tout. Tous les enfants peignent et dessinent. Si vous demandez à plusieurs milliers de personnes de réa-liser un tableau, peut-être au milieu de tout cela quelque chose tiendra un peu du talent de Goya.

Vous aimez être un personnage médiatique ? Quand j’étais petit, mes frères et soeurs ne compre-naient pas pourquoi je m’intéressais à l’art. Et puis c’est un milieu snob. J’ai toujours pensé qu’il fallait rendre l’art plus populaire. Je pense aussi qu’il y a un langage fort qui est commun à l’art, la publicité, la télé.

Vous suivez les traces de Warhol sur ce plan ? Pour un artiste comme moi, Warhol a rendu ac-ceptable la possibilité de faire de l’argent, d’être célèbre. Je pense qu’en tant qu’artiste si vous êtes honnête tout est acceptable.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Interview Damien HIRST artichaut

C’est un requin. Les dents de la mer version «marché de l’art». Damien Hirst, l’ex-enfant pauvre de Leeds, 44 ans, lunettes bleues, petite bouche volontaire et bagues têtes de mort à tous les doigts, expose 60 oeuvres sur le Rocher, dans un magnifique écrin, le musée océanographique de Monaco. Damien Hirst aime faire sensation. Avec la force visuelle de ses oeuvres d’art bien sûr, mais aussi avec toutes les autres armes à sa disposition. En 2007, il fabriquait un crâne en platine et diamant à vendre pour 100 millions de dollars. Scandale ! l’oeuvre contemporaine la plus chère du monde...

En septembre 2008, il a réussi à céder 223 oeuvres fraîchement sorties de ses ateliers pour 89 millions de dollars chez Sotheby’s. Directement du producteur au consommateur... Encore scandale ! Enfin, en octobre dernier, il exposait ses dernières peintures. Re-scandale.Mais Hirst continue aujourd’hui avec son sens de la provoc. À Monaco, on en prend plein les yeux avec les 60 oeuvres de l’exposition - qui a coûté 2 millions d’euros - placées au milieu du cabinet de curiosités géant composé d’espèces rares de poissons dans des bocaux et autres trophées de chasse. Reste le fond, c’est-à-dire la qualité de l’art chez cet artiste. Si certaines oeuvres marqueront l’époque, d’autres semblent trop commerciales, voire faciles. Car il décline à satiété ses principes créatifs. Interview sans tabou d’un phénomène de l’art du XXIe siècle.

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Vous n’avez pas peur que vos oeuvres soient superfi-cielles ? Une chose peut paraître superficielle, mais être en fait profonde et pleine de sens. Le requin par exemple. J’ai eu l’idée de cette oeuvre avec le film Les Dents de la mer . Très superficiel, n’est-ce pas ? Mais en fait c’est l’image de la peur que chaque être humain peut avoir. C’est une pièce pour décrire une sensation.

Vous êtes aussi un adepte de la production en série. Rien de neuf là-dedans. Tous les artistes anciens prati-quaient la production en série. J’adore la phrase de Pi-casso lorsqu’il visitait les grottes de Lascaux et qu’il a dit : «Plus rien ne peut être dit après ça.» En fait, la plupart de mes idées sont puisées dans le passé. Par exemple, mes tableaux de papillons sont inspirés des plateaux à thé d’époque victorienne avec des décors de vrais papillons placés sous une paroi de verre.

Quelle réaction attendez-vous d’un visiteur lorsqu’il re-garde un tableau de papillons ? D’abord, il va dire «wouaw». Après, il va se demander pourquoi.

Pourquoi ne présentez-vous pas vos derniers travaux de peinture que vous avez dévoilés à la Wallace collection ? Comme je vous l’ai dit, le projet a pris une ampleur inat-tendue et j’ai commencé à imaginer des oeuvres dans des espaces précis. Je n’ai pas trouvé un lieu qui convenait pour ces pièces. Les gens pensent que, maintenant, je ne fais plus que de la peinture. C’est faux. J’ai arrêté certaines séries, mais je continue à mener de front des projets très divers. En fait, j’imagine des expositions complètes. J’ai toujours fonctionné comme ça.

Combien de personnes employez-vous ? Quatre-vingt-quinze personnes je pense. Il y a encore beaucoup de choses à faire. Ne serait-ce que garantir que les oeuvres vendues puissent être remises en état avec le temps.

Vous voulez assurer votre postérité ? Si une pièce vieillit mal, son propriétaire va vouloir la vendre. D’une certaine manière, je voudrais encourager les gens à la garder.

Mais, après tout, le concept n’est-il pas plus important que la matérialité de l’oeuvre ? J’ai eu un flirt avec l’art conceptuel pendant 20 ans. Mais, maintenant, je pense que c’est de la connerie. Vous savez ce que Lennon disait sur l’avant-garde ? : «C’est le mot français pour connerie.» J’adore l’art que je suis en me-sure de voir, d’apprécier. Je n’aime pas voir une photo an-cienne qui ressemble à de la morve.

A. JACQUIER

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Altadama watersnake shoes

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-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Le centre Pompidou s’installe à Metzartichaut

Mercredi 12 mai, le Centre Pompidou Metz ouvre ses portes au grand public et propose une exposition intitulée « Chefs-d’œuvre ».

Avec cettepremière grandeexpériencededécentralisationculturelleenFrance, faire franchirunenouvelleétapeàlapolitiquedediffusionexté-rieureengagéeen1997parleCentrePompidou.Etinventerunnouveaulieuculturelafindeprolongerl’aventureduCentrePompidou.Doter l’agglomérationmessine et la Lorraine d’unéquipement culturel majeur et conforter la dyna-miqued’attractivitédeMetz,dansleprolongementde20ansd’initiativesréussiespourtirersondéve-loppement,enparticuliergrâceauxnouvellestech-nologiesetàlaculture.

Le Centre Pompidou-Metz n’a pas voulu faire leschosesàmoitié.Sonexpositioninauguraleintitulée«Chefs-d’oeuvre?» rassemble les travaux d’artistesmajeurs, notamment l’immensetriptyque bleu de Miro, restaurépourl’occasion.Le directeur du nouveau musée,LaurentLeBon,aeul’idéedecetteexposition en discutant avec desMessins. Au cours du chantier quia vu s’élever le bâtiment au toitblancondulé,deshabitants luiontfait part de leurs doutes. «On vapas avoir droit, nous, aux chefs-d’oeuvre»,s’est-ilentendudire. Ilamanifestementvoululeurprouverlecontraire.Inaugurémardipar leprésidentNicolasSarkozy, leCentrePompidou-Metzpartageavec leBeaubourgparisienlescollectionsduMuséenationald’artmo-derne(MNAM).Avec60.000oeuvres,cefondsestleplusriched’Europe.Certes,LaurentLeBonn’apaspupiochersans limitesdans les réservescar il yatoujoursdescontraintesdeconservation.Maisilnes’estpaspourautantcontentédesecondscouteaux.«Jecrois-lesprêtsentémoignent-quenousavonsunbelensemble»,confie-t-il,maniantlalitote.

Le parcours s’ouvre sur «La Tristesse du roi», un collage de Matisse gigantesque (presque 3m sur 4) et coloré. Deux ans avant sa mort, le peintre reprend un thème classique qu’il réinvente pour réaliser un ultime autoportrait très personnel.

L’exposition enchaîne les grands noms. Les toiles de Bonnard, Léger, Klee, Bacon, Braque, Mondrian, Picasso, Magritte, Vasarely et Nemours côtoient les photographies de Brassaï, Kertesz, Cartier-Bresson et les sculptures de Maillol, Giacometti et Brancusi. «On a voulu vraiment une somme de ricochets vi-suels», explique le directeur du Centre Pompidou-Metz, selon qui cette exposition entend «associer plaisir et pédagogie».

La notion de chef-d’oeuvre a beaucoup évolué au fil du temps. Née au XIIIe siècle en français, elle a désigné un chef-d’oeuvre de corporation, la dé-monstration d’un savoir-faire qui permettait à un artisan de devenir maître et d’ouvrir son atelier. «A la Renaissance, puis à la Révolution, il y a un

basculement», poursuit Laurent Le Bon. La figure de l’artiste s’impose. De réalisation anonyme, le chef-d’oeuvre devient l’expression d’une individualité créatrice. «Avec le Romantisme, est apparue la notion de génie». Les normes établies sont bousculées, puis transgressées.

«Finalement au XXe siècle, la no-tion de chef-d’oeuvre disparaît un peu, balayée par les avant-gardes»,

continue-t-il. «Et je crois qu’aujourd’hui, elle renaît, d’une autre manière, parfois politiquement correcte. On dit ‘un jalon important’, ‘une oeuvre essentielle’. Mais, en fait, c’est autant de manières de parler de la notion de chef-d’oeuvre, c’est-à-dire une oeuvre accomplie en son genre, une oeuvre qui permet des interprétations très contradictoires».

L’exposition est gratuite pendant cinq jours, l’occa-sion pour les premiers visiteurs de juger par eux-mêmes si le nouveau musée est à ranger dans la même catégorie que les illustres hôtes qu’il abrite.

L. SPATZ

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BENexpose au MAC de Lyon

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-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------BEN expose à LyOnartichaut

Le Musée d’art contemporain de Lyonprésente la plus vaste rétrospective consacrée àl’oeuvredeBenVautier, artistemajeur à l’universextrêmementriche,toutenprofusion,mêlanthu-mouretdrame,àl’imagedelaviequ’ilfaitentrerdanssonart.Sur3000m2(soitl’intégralitédeses-paces d’exposition dumusée), plusde1000oeuvresretracent50ansdecréation, des toutespremièrespro-ductions à Nice aux plus récentes,en passant par les appropriations,performances,peintureset installa-tions. Cette exposition monographique sans pré-cédentprésenteégalementdesvidéos inéditesetdesoeuvrescrééestoutspécialementpourl’occa-sion.Ellepermetdedécouvrirl’oeuvredeBendanstoutesacomplexitéetsescontradictions,sonam-pleur joyeuseet son foisonnementqui traversenttousleschampsdel’artetdelavie.«Bizart baz’art», oeuvre monumentale en dépôtdanslacollectiondumacLYON,installéeaucoeurde l’exposition,enestemblématiquecarellesyn-thétise la façondontBenexploretous lesenjeux,lescentresd’intérêt,lesmomentsetle«désordre»delavie.Pourproposerunelisibilitédanscetteprofusion,lepremierétagedumuséeestconsacréàlapartielaplusanciennedel’oeuvredeBenetinclutunlargechoixdepiècesdelapériodeFluxus.

Ilprésente laquasi-totalitédesoeuvresFluxusdeBendanslacollectionduMoMAdeNewYork,maiségalementsonrapportàl’écriture,auconcept,authéâtre,àlapoésie,aucinémaetc.Aux2èmeet3èmeétagessedémultiplientdeses-

pacesquiinvitentàladécouvertedel’extraordinairerichessedel’oeuvrede Ben dans ses développementslesplusdivers,alternantpièceshis-toriques et créations récentes, dé-clarations vidéos et interventionssurlesmurs.Rareartisteàrevendiquerunstatut

populaire, Ben est pionnier enmaints domaines.Ayantsusaisiravecuneparfaitejustesselesenjeuxdenotreépoque,Benestl’undespremiersartistesàtenirboutique,àproposerdesperformancesdansl’espacepublic,àinvestirlaviequotidiennecommelieud’artàpartentière,àquestionnerlalangue...Cette rétrospective, par son ampleur (oeuvres de1955 à 2010), invite le visiteur à éprouver toutel’étendueet laportéed’ununiversqu’onnepeutrestreindreàsapartlaplusmédiatique.

L. SPATZ

Le Musée d’Art Contemporain de Lyon présente la plus vaste rétrospective consa-crée à l’oeuvre de Ben Vautier, artiste majeur à l’univers extrêmement riche, tout en profusion, mêlant humour et drame, à l’image de la vie qu’il fait entrer dans son art.

Le premier étage du musée est consacré à la partie la plus an-cienne de l’oeuvre de Ben.

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Van Doesburg expose “The International Avant-Garde” au Tate Modern

Ben vu par Jon Hendricks, commissaire de l’exposition

«Ben Vautier est un artiste qui refuse d’être caté-gorisé. Son travail rentre rarement dans les cases. C’est un provocateur. Un innovateur. Un prophète. Ce que beaucoup pensaient être des improvisations désinvoltes sont maintenant considérées comme de profondes et précoces oeuvres conceptuelles, réali-sées bien avant que le monde de l’art ne sacralise le mouvement de l’art conceptuel.

Les Gestes de Ben, qu’il a commencé à effectuer à la fin des années 1950, ont maintenant leur place au panthéon de la performance. Ses Ecritures sont des oeuvres radicales, révolutionnaires. Ses travaux sur les attitudes et les conditions sociales révèlent un grand humanisme. Ben a une énergie intarissable, qui produit un flux d’informations, d’opinions, de livres, d’essais et de documents Internet. Il n’est pas l’artiste cliché enfermé dans sa tour d’ivoire mais plutôt un artiste de la rue. Cette exposition, rassem-blant des oeuvres rarement vues issues de grandes collections d’Europe et d’Amérique du Nord, révèle les multiples facettes de la brillante carrière de Ben Vautier.»

J. HENDRICKS

‘‘Ses écritures sont des oeuvres radicales.’’

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--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Tim BURTON au MoMa page12artichaut

Tim Burton, réalisateur à la filmographie aussi longue qu’étonnante, voit son travail récompensé par le Musée d’Art Moderne de New York, qui lui consacrera une exposition de novembre à mai prochain.

Des succès pour la critique comme pourle public, aux projets inachevés, l’œuvre de TimBurton sera présentée au plus grand musée d’artcontemporaindeNewYork,leMoMA.Cemuséedeplusde11000m2quiaccueillechaquejour 7000 visiteurs, hisse ainsi le réalisateur deBeetlejuiceaurangd’artistemajeurdu XXIe siècle: «s’inspirant de lapop culture, Burton a réinventé legenre hollywoodien et l’a changéen expérience spirituelle, inspirantpar là-même toute une générationde jeunesartistesdans la créationfilmiqueetgra-phique»,peut-onliresurlaprésentationofficielledel’exposition.Toute la palette artistique deTimBurton sera dé-clinée dans les galeries duMoMA.Marionnettes,croquis,maquettesetcostumesontétésélectionnéscommeparfaitesillustrationsdel’humourdécapantetducynismedecetinventeurfou.GlennLowry,ledirecteurduMoMAadéclaréàcesujetquel’expo-sitionoffrirait«uneexpérienceintimedelasensibi-litédeBurton.»

Lecinéastes’estditpoursaparttrèstouchéparcette«bonnesuprise»:«c’estirréel,unvraicoupdeboostpourlasuitedemacarrière.»

Une carrière qui n’a pas réellement besoin d’êtreboostée,puisque le19août sort lefilmNumero9

qu’ilco-produit,etoùdesfigurinesentissusontpourmissiondesauverlemonde. Tandis qu’enmars 2010sortiraletrèsattenduAliceauPaysDes Merveilles, avec un JohnnyDeppplus travesti encore que dans

Edward Aux Mains D’Argent, ou Charlie Et LaChocolaterie.

LeschanceuxquipasserontparNewYork,entreno-vembreetmaiprochain,auraientbientortdenepasfaireescaleauMoMA!

‘‘C’est irréel, un vrai coup de boost pour la suite de ma carrière.’’

A. JACQUIER

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artichaut - 15 rue des magasins - 67000 [email protected]

Rédacteur en chef : Luc SPATZJournaliste: Alicia JACQUIER

BEN VAUTIER Pourquoi il expose à Lyon