la rotonde - édition du 3 mars 2014
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8/12/2019 La Rotonde - dition du 3 mars 2014
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dition du lundi 3 mars 2014 | VOLUME LXXXII NO 20
- L e j o u r n a l i n d p e n d a n t d e l U n i v e r s i t d O t t a w a -
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le CAMPUS BIENTOT AGRAND
Basket masculin
LES GEE-GEES CHAMPIOFEUO
MARQUIS QUITTE SON POSTE
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TABLE DES MATIR
ActualitsRamnagement de lespace tudiant Semaine de lducation publique Boycottage des consultations budgtaires Entrevue avec Gabriel Nadeau-Dubois Mois de la francophonie sur le campus Revue de presse Chronique
Arts et cultureSalon du livre de lOutaouais Spectacle de Franois Morency Concert Tabaret Festival des films DiverCin Atelier co-Spa Chronique Critiques
SportsCoupe Wilson Bilan de saison du basket-ball fminin Retour sur les Jeux olympiques Bilan de saison du hockey masculin Tirs de barrage avec Rock Rgimbald Chronique toiles de la semaine Tableau des sries liminatoires
LabyrinthesAu pied du mur
OpinionFTX de Troubles
L
Ghassen AthmniRdacteur en chef
Une partie de lacommunaut tudi-ante et universitairea t branle, dansplusieurs sens, par lesexcrables commrag-es mergs ces derni-
ers jours. La Rotondenhsitera pas de-mander la rvocation,et ce par leurs associa-tions respectives, destudiants qui nont pasencore dmissionn.En attendant, nousdemanderons aux per-sonnes concernes dese retirer illico prestodes positions quelles
occupent.Ceci tant dit, et pour bien en-
raciner la chose dans son contexte,ce qui afige le plus cest bientoutes les justications dgou-tantes que des jeunes hommes etdes jeunes femmes ont trouv ap-propri de laisser dgouliner surles mdias et les rseaux sociaux.Cette lgitimation nest pour-tant pas surprenante au vu de ceque nous avions dj dcrit, dansldition du 16 septembre dernier,comme tant un encouragementorganis la prdation sexuelle,dans le cadre de la rduction desrelations interpersonnelles deschanges marchands.
La culture du viol ,produit de la logiquemarchande
Antif minis tes primai res,sacralisateurs dun priv quinen est pas un, et adeptes desfanfaronnades des dmarca-tions puriles et simplistes.
Ainsi appara issent ces tudian ts,dont certains sont mme des politiciens tudiants , qui nontpas manqu dinspiration pourlgitimer un silence, une non-
opposition voire un soutien,mettre sur un pied dgalitla victime et le bourreau, etc.Mais comme il ne sagit nulle-ment de conditions innes (en-fin on espre) mais dun con-ditionnement exerc par unecertaine structure sociale, il estimpratif dessayer de mettre enrelief ce qui est lorigine de cesfcheuses tendances.
La rvolution sexuellecomme perue et prsentepar les mdias ou une majoritdintellectuels, nest finalementquune conformation un cad-re marchand, dans le sens oelle ne sexerce que dans seslimites, avec son approbationet en suivant ses lois. Dans cecadre, la sexualit se trans-forme en marchandise, avectous les attributs quon connat la marchandise, en particulierle contrle, lexploitation et la
valor isation .
Avec lindustria lisati on dusexe, la jouissance se limite lappropriation, la prdation et la domination. Dautre part etavec la valorisation narcissiquede la performance individuelle,la violence du rapport march-and au travail devient loccasionde se poser comme un gag-nant, comme une personnequi ralise un succs prdfini.Le rapport la marchandisetant un rapport de contrle etdexploitation mais aussi de jou-
issance phmre, dune nimecomposante dun simulacredhdonisme exacerb, de plusen plus incontrlable exponen-tiellement lampleur de sonchec produire la jouissancequi perdure ou qui assouvit, ilest parfaitement comprhen-sible quune telle conception dela sexualit svisse et quelle soitmme un standard, et ce bienquune majorit sen dfend.
Des affaires sociales
Cest pour ces raisons que lefait que des personnes ayant oc-cup des postes de vice-prsidentaux affaires sociales (des postesqui par ailleurs, avec de notablesexceptions, ne justient jamaisleur existence) ou des personnesayant fait du bnvolat lors desemaines 101, etc., aient profrde tels propos est tout sauf iro-nique.
Quand il sagit de donner duplaisir, et vu que la crativit apralablement t oppresse parla marchandisation et lobligationdatteindre ce qui est dpeintcomme une russite, on nitpar recourir aux standards, re-produire ce dont la culture hg-monique insmine les esprits. Sicette culture tolre par exempledes courants qui promeuvent leconsentement, etc. tout en gar-dant les conditions encourag-eant la prdation sexuelle, cette
cohabitation est reproduite surles campus (et ailleurs). Le v.-p.aux affaires sociales ou tout au-tre personne charge dorganiserdes vnements plaisants nedrogera pas, dans la majoritdes cas, cette rgle vu quelleconstitue ses points de repre.Cest aussi pour cette raison quenous avons des activits stro-types qui se propagent peuprs au mme moment sur tousles campus, parce que lactivitou la tendance en question auraprouv sa capacit se greffer une certaine construction pre-xistante.
On ne peut stonner du faitque des personnes stant ri-ges (avant dtre riges par lescrutin) comme responsables dela fte, du carnavalesque et delhdonisme de tout le monde,aient, consciemment ou non,une ide du plaisir et de la jou-issance comme tant une ap-
propriation et un rapport decontrle dont lchec mue sys-tmatiquement en une violenteexacerbation.
Nous ne voulons nullementincriminer qui que ce soit plusquil ne la dj fait,
surtout que nous devonsnous rsoudre reconnatrequil ne sagit pas dune excep-tion. Nous appelons la commu-naut universitaire se dfairede tout ce qui encourage laprdation sexuelle.
La rvolution sexuelle
na pas eu lieu
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3 mars
David Beaudin HyppiaChef de pupitre
La Rotonde a rencontrMaya McDonald, vice-prsidente aux affaires delquit lue aux dernireslections de la Fdrationtudiante de lUniversitdOttawa (FUO). Seulemembre de lexcutif quisige comme indpendan-te au Conseil administra-tif (CA), Maya McDonalda discut de ses projets etde son rle la Fdration
tudiante.La Rotonde: tes-vous contente du r-sultat des lections?Maya McDonald : Je suis vraiment con-tente. Jtais un peu mal laise dtrecontre deux autres candidats mais je suistellement re du travail de mon quipe etde mes bnvoles.
LR : Comment se sent-on quand onest la seule membre indpendante aucomit excutif?MM : Je sens que jai besoin de travaillerun peu plus fort pour mettre mes valeurssur la table, mais je crois que tout le travailfait par le comit est fait pour le bien-tredes tudiants et je veux travailler pour cemme bien-tre aussi.
LR
: Comment est votre rapport avecAction tudiante?MM : Jai dj travaill avec quelques-unsdes membres de lexcutif cette anne al-ors je ne crois pas quil y aura de gravesproblmes avec les autres membres.
LR: Cest prsentement Nicole Des-noyers qui est v.-p. aux affaires delquit. Allez-vous travailler ensem-ble?MM : Oui, jai discut et travaill avec ellesur quelques projets avec les fraternits etles sororits et aussi sur le rapport sur lebilinguisme sur le campus.
LR: Pour vous, que veut dire p. aux affaires de lquit?MM : Pour moi, tre v.-p. aux
de lquit cest tre capable de vdeux cts de chacun des enjeuxprsentent sur le campus. Prsenil y a tellement dopinions diffrsavoir quels sont les enjeux les pportants, et je pense quon a bebeaucoup plus de consultationtre v.-p. aux affaires de lquitprendre des positions justes et difcile de prioriser mes proprnons. Je veux vraiment travailler tudiants pour voir ce qui est impour eux.
LR: Pensez-vous que le rle dsembles gnrales pourrait
vous aider dans votre travail?MM : Je crois que oui. Commemaintenant, a va vraiment aiderla promotion de limplication
nimporte quelle campagne ou inpour faire en sorte que les tudichent ce qui se produit sur le c
Je vais travailler beaucoup pour tudiants sachent que les Assembnrales sont pour eux et quils peprsenter leurs ides.
LR : Quels sont vos projets?MM : Jaimerais premirememiner les projets de cette annjaimerais aussi commencer unsur la solidarit des membres dpus entre les quipes sportives, ternits et les sororits et trouvnouvelle faon de fournir linforaux tudiants propos des servferts par la Fdration tudianmanire dont ils peuvent tre
Je veux aussi fournir des inform
sur la manire dont le Centre dsources pour les femmes peut taux hommes ou encore sur la mdont le Centre de la ert peut aux tudiants htrosexuels.
LR: Que pensez-vous pouvoir arer de la position de v.-p. aux ade lquit?MM : Je vais essayer de trouver umajeur pour lanne prochaine, et peu de consultations des membretudiants, je veux que ce projet dune gure centrale de la lutte pourqui va guider toutes les campagne
David Beaudin Hyppia etGhassen Athmi
Le vice-prsidentaux affaires socialesde la Fdration tu-diante de lUniversitdOttawa (FUO)
a annonc, samedidernier, dans unelettre adresse auprsident du Con-seil dadministration(CA) Dave Molen-huis, la prsidentede la FUO Anne-Marie Roy et auxmdias tudiants, sadmission.
Dans la lettre, M. Marquis a
invoqu sa volont de sexcuserauprs de Mme Roy, de ses col-lgues la FUO et du corpstudiant, et ce, pour avoir par-ticip ce quil a dcrit commetant une conversation inap-proprie . Il a galement faitpart de son inquitude quant ce quil a dcrit comme tantdes menaces et des messages dehaine reus depuis hier. M. Mar-quis a donn sa dmission offi-cielle le 1er mars. Ladite conver-sation, rvle hier sur internetsous forme de capture dcran,contenait ce qui pourrait tre in-terprt comme des incitations punir sexuellement la prsidentede la FUO. La conversationavait dj t voque lors de ladernire runion du CA diman-che dernier. Une motion prsen-te par rapport la conversationavait fini par tre ajourne.
Depuis lapparition des cap-tures dcran, un certain nom-bre dtudiants ont demand ladmission ou la rvocation desreprsentants tudiants qui yont particip. Une page Face-book a mme t cre cet ef-fet. Alexandre Larochelle, vice-
prsident aux affaires socialesde lAssociation des tudiantsen criminologie, a, lui aussi,prsent sa dmission. Alex-andre Giroux, membre du CAreprsentant la Facult des sci-ences, est aussi impliqu dans laconversation. Selon Anne-MarieRoy, lorsque les personnes ayantparticip la conversat ion ontappris que de telles capturesdcran existaient et avaient tenvoyes Anne-Marie Roy de
faon anonyme, Alexandre Gir-oux, Michel Fournier-Simard etBart Tremblay lui ont crit pourlui dire quil allait y avoir desconsquences dordre juridiquesi lesdites captures dcran deve-naient publiques. Les conversa-tions ont t rendues publiquessur le blog bellejar.ca, sous le ti-tre Rape culture at the Universityof Ottawa (Culture du viol lUniversit dOttawa).
Cette semaine, AllanRock, recteur de lUniversit
dOttawa, a donn son appui Anne-Marie Roy par voie decommuniqu, estimant que Cegenre de commentaires sur lesfemmes et les agressions sex-uelles na nullement sa place surun campus moderne, ni nullepart ailleurs dans la socitcanadienne . Des reprsent-ants tudiants du Bureau desgouverneurs ont fait de mme,ainsi que plusieurs tudiants surles rseaux sociaux. Mme Roy
a publi hier un message surFacebook qui dnonce aussi la culture du viol et les dis-cours de haine qui portent at-teinte nimporte quel individu. Il ne faut pas voir tout cecicomme un cas isol mais commeune forme de sexisme et de mi-sogynie systmique qui nest passeulement prsente sur la cam-pus, mais bien dans des cerclesspcifiques de nos reprsentantstudiants , explique la politici-enne tudiante.
SCANDALE LA FUO
Pat Marquisdmissionne
ENTREVUE AVEC MAYA MCDONALD
Il faut prendre des position
justes
Maya McDonald - Photo La Papineau R
Pat Marquis - Photo darchives, Ayoub Ben Sassi
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actualites@larotonde.ca ACTUALI3 mars 2014
Marc-Andr BonneauAdjoint actualits
Un atelier de visualisation du campus etdes portes ouvertes ont permis la rme Ur-ban Strategies de consulter la communaut delUniversit dOttawa sur le futur dveloppe-ment du campus. Le groupe vise prsenterses recommandations au Bureau des gouver-neurs (BDG) le semestre prochain.
Les vnements, qui ont eu lieu les 25 et 26 fvrier au Cen-tre universitaire, ont rassembl des tudiants, des enseignantset dautres membres de la communaut universitaire. Ceux-cise sont runis mardi pour discuter des enjeux venir quant la gestion de lespace et des infrastructures sur le campus. Lelendemain, la rme Urban Strategies a discut de ces mmesquestions dans lagora du Centre universitaire pour rejoindre lesindividus qui dsiraient changer avec lquipe de consultants.
ric Turcotte, architecte urbaniste et consultant pour larme, a expliqu que les ateliers se sont trs bien drouls.La structure de latelier visait donner un aperu de ce quest leplan directeur et de discuter de l volution du campus depuis sonorigine. Ensuite, on a discut des changements du contexte, quece soit des quartiers environnants, ou de la nouvelle venue dutrain lger. Depuis son ancien plan directeur, lUniversit a aussiacquis de nouveaux terrains, notamment proximit du campus
Algonquin et du campus Lees. Elle doit maintenant renouvelerson plan directeur pour voir comment elle continuera voluer.Il y a eu une grosse croissance dtudiants ces dernires annes .
Le dsir damliorer les liens entre le campus Lees et le cam-pus principal a t soulev. M. Turcotte a soulign que lesdiscussions avec les intervenants prsents taient vraiment entermes de : "Quelles devraient tre nos priorits? Quels sont les
lments que le plan directeur doit apporter?" Plusieurs idesont t amenes. Par exemple, le campus devrait tre plus vertet la possibilit davoir plus de grandes places publiques. Lestudiants aiment beaucoup le nouvel dice de la Facult dessciences sociales (FSS), puisquil y a beaucoup de lumire. Doncon se demande sil y a des endroits o lon peut rpter ce type
dexprience , a expliqu le consultant. On parle de plus despaces sociaux, parce que, commeon en a FSS ou ldice ITI, les btiments plus gs enont beaucoup moins. Lorsque les btiments originaux ont tconstruits, lUniversit avait une population tudiante qui taitbeaucoup moindre , a soutenu M. Turcotte. Au niveau de larecherche, lUniversit veut faire partie des cinq meilleures auclassement canadien. Si on se compare aux autres universits, onpeut voir o nous devons amliorer nos infrastructures. Que cesoit au niveau des salles de classe, des espaces de recherche oudes espaces rcratifs , a rappel ce dernier.
Le consultant sest rjoui des individus prsents latelier. On avait une gamme dacteurs assez vari s , ce qui tait dsir. a fait un forum qui est intressant, puisque tout le mondereprsente diffrents aspects de lUniversit. Donc on peut voirquelles sont les priorits de ladministration versus celles destudiants, des professeurs. On est au dbut du processus. Cequon veut faire, cest prendre cette information et entamer desrexions avant mme de mettre le crayon sur le papier. On
veut vraiment quil y ait de la transparence et que les acteurspuissent faire partie des solutions , a afrm M. Turcotte. Ausujet des consultations, ce dernier a avanc qu on devrait avoirdautres petits vnements entre maintenant et la prochaine ta-ble ronde, avec des groupes plus cibls. On est train de sajusterpour voir quelle autre chose pourrait tre faite pour rassemblerles acteurs. On va le faire assez rapidement, parce quon ne
veut pas faire de consultations pendant les examens, ni durantlt. On prvoit avoir plus de choses , a conclu le reprsentantdUrban Strategies.
La rme architecturale a travaill sur plusieurs autres cam-pus, tels que ceux de lUniversit de Toronto et de McMaster.Une seconde rencontre, similaire celle de la semaine dernire,
devrait avoir lieu au dbut du mois doctobre.Les organisateurs ont soutenu quils prfraient qui
pas de membres des mdias prsents lors du premier pour faciliter les discussions.
Chris Hynes, vice-prsident aux affaires universitairFdration tudiante de lUniversit dOttawa (FUO)
ticip latelier de mardi. Ce dernier a lanc qu il y a de ides, mais je ne sais pas comment ils vont faire pour rgtains problmes qui ont t soulevs, comme le besoin despaces. Je crois quon a vraiment besoin despaces vaa commence bien, mais on va voir quelles sont les soqui seront proposes par Urban Strategies.
Quand on pense aux espaces tudiants, on ne vseulement penser aux espaces la bibliothque, mais onaussi dautres choses, comme les cuisines communautaisalles o les tudiants pourraient se reposer ou des salles tions religieuses. a veut dire beaucoup de choses est cenjeu important , a afrm le v.-p. aux affaires universit
Chris Hynes est convaincu que lUniversit pourramieux au niveau de la consultation. Je pense quelle penvoyer des courriels aux tudiants. Il y a un site webdaprs moi, lUniversit ne la pas bien mis en valeur. en train de planier une runion entre lexcutif [de la Fet celui dUrban Strategies. a commence bien et jespr
vont continuer considrer lopinion des tudiants , sot-il.
La prochaine phase du mandat dUrban Strategiestablir les orientations du plan directeur et les prseBDG. ce niveau, le v.-p. aux affaires universitairesque les recommandations passeront par le Comit deoppement du campus. Je sais quAnne-Marie Roy [prte de la FUO] travaille fort pour siger ce comit sassurer que les tudiants soient couts. Je pense vrquils vont prendre en considration les ides des tuils en ont besoin. Ils vont partager cela avec le BDGque le BDG prenne les bonnes dcisions, cest autreOn essaie de faire notre part pour que le BDG rpondbesoins , a affirm Hynes.
RAMNAGEMENT DU CAMPUS
En qute despace
Photo Ayoub B
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ACTUALITES actualites@larotonde.ca 3 mars
Marc-Andr BonneauAdjoint actualits
Les syndicats sur le campus delUniversit dOttawa (U dO) se sontrunis pour organiser cinq ateliers surlducation publique, sous forme deprsentations et de tables rondes. Les
rencontres ont eu lieu du 24 au 28 fvrier.Le regroupement syndical milite la fois pour une mei-
lleure qualit de lducation et pour une plus grande ac-cessibilit celle-ci. La corporatisation de lenseignementa figur parmi les grands thmes de la semaine, menant des discussions entre les unions syndicales prsentes sur lecampus.
Une semaine charge dateliers
Un premier rendez-vous, intitul Rapport tudiant-en-seignant : au-del des siges vendre en classe , portait surles problmes lis la hausse drastique du nombre dtudiantset la stagnation du nombre denseignants. Cette discussionde lundi soir a donn le ton aux activits. Le professeur An-dr Vellino, de lcole des sciences de linformation de lU
dO, a fait suite cet vnement en donnant une prsenta-tion sur les indicateurs utiliss pour mesurer la performanceacadmique des enseignants. Leurs limites ont dailleurs tsouleves. Bien que toutes les rencontres fussent ouvertes augrand public, ce ne sont principalement que des enseignantsqui ont assist celles-ci.
La confrence publique qui tait prvue le mercredi soiret qui devait tre donne par Gordon Lafer, professeur lUniversit de Chicago, a t annule. Toutefois, cette activ-it pourrait tre reporte aux prochaines semaines. Cet ateliertait cens discuter des transformations que lduc ation post-secondaire a subies ces dernires annes.
Une table ronde a ensuite eu lieu jeudi soir au Caf Nos-talgica o la ncessit de lutter contre les attaques no-librales , tel quindiqu, a t discute. Anas Elboujaini,reprsentante tudiante des cycles suprieurs au Bureau desgouverneurs de l'U d'O, Vanessa Hunt, vice-prsidente dela Fdration canadienne des tudiants, et Erika Shaker, di-rectrice du projet d'ducation du Centre canadien des poli-tiques alternatives, ont anim une prsentation sur le sujet.Une discussion a runi la poigne dindividus prsents aprsla prsentation. Le lendemain, la projection du film Carrrouge sur fond noira conclu la semaine. Le film a fait un retour
sur la grve tudiante du printemps rable de 2012.
Corporatisation de lenseignement
Susan Spronk, professeure l'cole de dveloppementinternational et mondialisation de lU dO et organisatricedes vnements, a expliqu que les syndicats ont un agendacommun sur un bon nombre de problmatiques. Lune deschoses mises de lavant est notre inquitude quant au ratiodtudiants et de professeurs sur le campus.
Mme Spronk a dfini la hausse du ratio tudiant-pro-fesseur comme une menace lducation de qualit. Dansles grands auditoriums, on ne peut plus traiter les tudiantscomme des individus, mais on les traite plutt comme desnumros. Ceci porte atteinte laspect humain et personnelde lducation , soutient-elle.
Puisque le nombre dtudiants augmente et que celui
des enseignants stagne, la diffrence sagrandit au niveaudu nombre de services qui peuvent tre desservis auxtudiants , argumente lenseignante.
Lorsquil y a 250 lves dans ses classes, cest difficiledinteragir avec eux. Lorsquon interagit sur une base pluspersonnelle, on apprend sur nos tudiants, comme lorsquequelquun vient nous voir avec un problme, et quil est vrai-ment excit. Pour nous, enseigner nest plus la mme expri-ence, puisquon aime apprendre dans un contexte humain ,soutient Mme Spronk.
Le regroupement a critiqu lembauche de plus de prof es-seurs temps partiel, ce qui permet lU d O daugmenter ses
profits. Nous sommes persuads quen termes de ctences, les professeurs temps partiel galisent ceux plein. La difficult est quils nont pas de scurit deSi les cours enseigns ne sont pas r pts, et que les cocomme cest parfois le cas, sont notifis la dernirute, comment peuvent-ils bien prparer un cours? De plus, lUniversit repose sur ce modle, puisque cestcher. Ceci a un impact sur la qualit de lducation daclasses , souligne la professeure.
LUniversit est vraiment intresse augle nombre dtudiants et non pas le nombre de p
seurs, parce que [les tudiants] sont ceux qui rapporlargent , selon Mme Spronk. De plus, le nombre dense temps partiel na cess daugmenter, a-t-elle rappel.
La vraie situation financire
Dans un document prpar par lAssociatioprofesseurs de lU dO (APUO) qui prsente la situation financire de lU dO , il est indiqu qdO a engrang des surplus de 600 millions de dentre 2000 et 2013. Le syndicat argumente quegr ces bnfices, linstitution a prfr enrler denseignants temps plein que ce qui soit nceet que son budget allou aux enseignants et aux employs na cess de diminuer.
Malgr que la dette moyenne des tudiants ait augles frais de scolarit lU dO ont tout de mme grim
23 % dans les cinq dernires annes. Le document de lconclut que linstitution ne traverse aucune crise nan
Selon Mme Spronk, soutenir quil est difficile dodes fonds du gouvernement e st une stratgie souvent pour justifier des services de qualit moindre, alors situation financire de lUniversit se port e trs bien. Cplutt ses profits qui pourraient lempcher de bndun maximum de support venant de lextrieur.
LUniversit a 350 millions en argent dans ses cPour nous, cest de lducation potentielle qui nest pane, puisque le but de lU dO nest pas de faire de larsest exclame Mme Spronk.
SEMAINE POUR UNE DUCATION PUBLIQUE
Le nolibralisme dansles salles de classe
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David Beaudin HyppiaChef de pupitre
Gabriel Nadeau-Dubois,
lancien porte-parole de laCLASSE et auteur du livreTenir tte, est venu faire uneconfrence au Cgep delOutaouais Flix Leclerc, jeudidernier, ainsi quune prsen-tation au Salon du livre delOutaouais, samedi dernier.La Rotonde sest entretenueavec lactiviste tudiant pourlui poser quelques questions.
La Rotonde: Dans votre livre, vous faites r-frence au concept dagoraphobie, qui est la
peur de la masse ou des mouvements popu-laires. Comment ce concept a-t-il pris formedurant le printemps tudiant et quels sont lesacteurs qui lont incarn?
Gabriel Nadeau-Dubois : Agoraphobie, apeut sembler tre un gros mot, mais cest une ideassez simple. Cest une description de la dmocra-tie qui est trs restrictive, qui rduit la dmocratie une procdure prive et passive et trs circon-stancie. On la vue de plusieurs manires. Parexemple, la raction des mdias face au fonc-
tionnement des assembles gnrales, qui a tdcrit comme tout sauf dmocratique. Le fait dedevoir dbattre et dinterpeller les diffrentes po-sitions y tait vu comme de lintimidation. On la
vue aussi dans la raction face la grve. Beau-coup de gens disaient arrtez de manifester,allez voter . Moi je me suis fait dire littralement: la dmocratie cest le vote et entre les lections,il faut laisser le gouvernement gouverner et si
vous ntes pas contents, vous avez juste voterpour quelquun dautre la prochaine lection .Ce sont ces deux ractions mdiatiques qui ont
le plus incarn lide dagoraphobie. Tout cela aculmin sur ladoption de la loi spciale [la Loi 78]qui venait concrtiser cette ide-l.
LR : Pourquoi utilisez-vous un ton narratiftout au long de votre livre?
Je voulais un livre qui tait accessible. Jencrivais pas pour les militants, jcrivais mmepour tout le monde sauf les militants, mais surtoutpour les gens qui ntaient pas dans le mouvementet qui veulent rchir et qui veulent comprendre. Jenai pas envie de parler aux carrs rouges, on est djdaccord! a a lair brusque, mais je voulais parler
ceux qui ne sont pas srs de leur position. Ca que je voulais que ce soit un livre accessib
voulais pas que ce soit un livre thorique, laride, je voulais que ce soit uide, pas comroman, mais pas loin. Je voulais mlanger
la narration, sans tomber dans la biographun essai politique sur un ton personnel ratif, ce nest pas une ligne facile trouverpense que jy suis pas si mal arriv. Ctait pune stratgie dcriture pour que les gens a fun le lire.
LR : Comment fait-on pour ne pas tdans la nostalgie quand on crit sur lode de la grve tudiante?
Cest sr que cest difcile, parce quil y moments tellement forts. Cest facile de dans la nostalgie ou encore dans la commtion, davoir un rapport presque musologmouvement. Je me suis dit que limportacette grve-l, cest de comprendre ce quenous dire sur ce qui sen vient, sur ltat du Qce quelle nous dit sur nos mdias, ce quedit sur notre systme de justice, ce quelle nsur nos universits, sur notre classe politiqua le l conducteur du livre et donc de fairagnostic pour voir les forces en prsence q
vers lavant. Quest-ce que la grve nous epour aller de lavant? Lide ici cest justemdire que ce ntait pas parfait. Il ne faut pasobsd avec ce mouvement et il ne faut surtenter de le rpter de la mme manire qproduit ce moment-l, parce que les enront ncessairement diffrents plus tard.
Lisez la suite dans ldition du
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Sinda GarzizAdjoint actualit s
Le Syndicat des tudiant.e.semploy.e.s de lUniversitdOttawa (SCFP 2626) etlAssociation des tudi-ants diplms (GSAD)de lUniversit dOttawa (UdO) boycottent les consul-tations budgtaires prsen-tes par lUniversit quils
reprsentent. La Rotondea purassembler les commentairesdes partis impliqus.
Isabelle Htu, la prsidente du SCFP2626, explique que le Bureau des gouver-neurs sest content de prsenter cette anneles grandes lignes budgtaires des oprationsannuelles et non le plan dtaill. Ctait lamme chose lanne dernire. Cest loin de ceque nous avons lhabitude de recevoir en tantque Syndicat et surtout loin de ce quoi nousnous attendions .
Lanne dernire, le SCFP 2626, la
GSAD ainsi que dautres associations tudi-antes ont prsent des recommandations aucomit consultatif du budget, qui ont ni, sel-on Isabelle Htu, en notes de bas de page quepersonne na rellement lues ou considres. La seule chose quils disent nous avoir don-ne concerne la hausse des frais de scolarit,soit le point central du budget. La proposi-tion quils ont faite et qui selon nous est nonjustie, cest quau lieu daugmenter les fraisde scolarit de 3 % en trois ans, ils voterontpour une augmentation de 3 % sur une seuleanne, mais sans garantir le gel pour les an-nes qui suivent, ce qui notre avis, revient aumme. Laugmentation des frais de scolaritaura un impact direct sur la qualit de vie etde lapprentissage des tudiants sur le campus
ainsi que sur les conditions de travail des tu-diants employs , afrme-t-elle.
La GSAD partage aussi le mme avis,dans le sens o aucune des recommandationsquelle a prsentes lanne dernire et quiportaient sur le budget na t accepte parlUniversit. Nous nallons pas lgitimer ceprocessus honteux o lUniversit a jou lacomdie et nous a incits prsenter nos re-commandations, en nous faisant croire quilsallaient les considrer, alors que leur dcisionavait dj t prise bien avant que nous don-nions notre avis , explique le commissaireaux affaires externes de la GSAD, Seamus
Wolfe, dans le journal ottavien LExpress.De son ct, lUniversit dOttawa a
adopt, par le biais de la porte-parole Caro-line Millard, gestionnaire des relations avecles mdias, une position bien diffrente.Mme Millard mentionne que lUniversit seraaux prises avec des enjeux et des dfis bud-gtaires importants au cours des trois pro-chaines annes. Il nous faudra alors fairedes choix , a-t-elle indiqu. Cest pourcette raison que lUniversit souhaite con-sulter ses partenaires proches et lensemblede la communaut universitaire avant de d-terminer ses orientations budgtaires pourlanne 2014-2015 et le cadre de son budgettriennal. La dcision prise par la GSAD etle SCFP 2626 est dcevante car lUniversit
valori se limportance de la p artici pation e t dela contribution des tudiants dans le proces-sus de planification , a-t-elle dclar.
Par ailleurs, lU dO estime quil est im-portant de rappeler quil y a des reprsentantstudiants qui sigent au comit consultatif dubudget et que leur participation renforce leprocessus de consultations et contribue faireen sorte que le budget serve au mieux les in-trts de lUniversit. Lan dernier, le comitconsultatif a recueilli environ 15 prsentationsdiffrentes et nous esprons que la participa-tion de cette anne soit aussi importante ,conclut Mme Millard.
Le SCFP 2626 prvoit travailler budget diffrent, durant la prochaine ansera conu par les tudiants et les memla communaut universitaire et sera pau Bureau des gouverneurs. Ce projet
vira peut-tre pas les intrts de lUnimais il servira les intrts de la communiversitaire, et ce sont ces intrtsreprsentent les intrts de lUnivedclare Mme Htu.
Cest dans le cadre de la semalducation publique, qui a lieu prment sur le campus, que le Syndicat ede rejoindre la communaut universiproposera son projet an dentamer cussions avec les membres qui ne soforcment des prsidents dassoc
Cest un processus qui va prendre dumais cest un processus que lUniversipas prte dentamer, donc on va le fairplace , afrme la prsidente du SCFP
En attendant que ce projet soit prles recommandations du Syndicat sonlies sur son site internet.
Ce quil demande, cest plus de trence dans le processus de consultationgtaires et une meilleure reprsentativtudiants au niveau du Bureau des gneurs, dans le sens o il faut quil y tudiants qui sigent au comit des nanon seulement au comit consultatif.
ENTREVUE AVEC GABRIEL NADEAU-DUBOIS
Dmocratie et agoraphobie
POLITIQUE UNIVERSITAIRE
Le SCFP 2626 et la GSAD boycotten
les consultations budgtaires de lU dO
Gabriel Ndeau-Dubois ( droite) - Photo La Papineau Robichaud
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3 mars ACTUALITES actualites@larotonde.ca
Sinda GarzizAdjointe actualits
Dans le cadre dela deuxime ditiondu mois de la fran-cophonie, lUniversitdOttawa vient deproposer un pro-gramme dactivitsculturelles et sport-ives an de clbrerla francophonie danstoute sa vitalit et sadiversit du 3 au 27
mars. La Rotondea purecueillir quelques in-formations sur le typedactivits qui serontprsentes.
Le mois de la fran-
cophonie est un vne-
ment organis par le Ser-
vic e de vie com munaut air e
de lUniversit dOttawa
impliquant beaucoup
dassociations, entre autres
lAssociation des tudiants
diplms (GSAD) et des
clubs tudiants du campus.
Les activits seront com-
mandites par le Centre de
bilinguisme de la Fdration
tudiante de lUniversit
dOttawa (FUO) et
lInstitut franais Docu-
Centre. Cet vnement
reprsente une occasion
de promouvoir la richesse
linguistique de la plus im-
portante universit bilingue
au monde. LUniversit
dOttawa est une univer-
sit bilingue, et il demeure
trs important de soulignerson aspect francophone et
dappuyer cette culture sur
le campus , dclare Patri-
cia de la Tremblaye, mem-
bre de la GSAD et char-
ge de lorganisation de
cet vnement au sein de
lAssociation. Le mois de
la francophonie vise aussi
clbrer et renforcer
la culture franco-ontari-
enne lchelle de la Ville
dOttawa.
Le Service de la
vie commun aut air e de
lUniversit dOttawa a es-
say de prsenter un pro-gramme qui se compose
harmonieusement de per-
formances artistiques et
culturelles de tout genre,
dbats dexperts, con-
frences, activits sociales
et sportives, et autres.
Trent Helms, coor dina -
trice des services au Centre
de bilinguisme, explique que
dans le cadre dune activit
de lancement, le Centre de
bilinguisme de la FUO, en
collaboration avec le car-
refour francophone, invite
les tudiants soumettre
une photo ainsi quunebrve description de ce que
la francophonie reprsente
pour eux. Cette activit ras-
semblera les francophones,
anglophones et francophiles
du campus, et la fin du
mois, le gagnant(e) recev-
ra un bon de 50 dollars
dpenser dans les entrepris-
es de la FUO.
Une autre initiative
souligner est celle du
groupe local Charabia, qui
se produira le 3 mars sur
le campus. Ce groupe, qui
dcrit sa musique comme
tant du rock gitan saveurasphalte, est attendu avec
impatience par la com-
munaut tudiante. Celle-
ci aura aussi loccasion
dassister deux con-
frences qui se tiendront
au pavillon Desmarais les
4 et 7 mars prochains. La
premire aura pour thme le
dfi des futurs communica-
teurs en relations publiques,
et la deuxime sinscrira
dans le cadre de la semaine
nationale du travail social
2014, sous le titre Enfants
transgenres : un organisme
communautaire unique dansson genre . Les reprsent-
ants de cet organisme
prsenteront sa mission, ses
activits et des tmoignages
qui illustreront la ralit et
les dfis rencontrs par les
parents et les enfants cra-
tifs dans le genre .
Enfin, du 13 au 19
mars, en partenariat avec
lambassade de Fran
Canada et dans le
du Campus film-p
ma de cinma franfilm Tomboy sera pr
La projection sera
dune discussion qu
lieu au Centre univ
ire. Nous avons
de passer ce film du
festival de cinma f
qui aura lieu Ottaw
le but de renforcer
plus cette clbration
francophonie dans t
vill e , affi rme T rent
De son ct, la G
organise une conf
interdisciplinaire pou
brer son tour le mla francophonie sur l
pus. Cette confrenc
pour but de rassemb
tudiants des deux c
(francophone et
phone) et de prom
lamiti et lacceptat
lautre. La GSA
vor ise par ticuli re m
changes entre les
ants des deux cultur
dassurer lharmon
bonne entente et la
nisation des beaux
parmi nos tudian
deux langues , men
Patricia de la Trembl
Pour atteindre c
jectifs, la GSAD or
une dgustation de
de fromage avec un
sur le vin le 6 mars, u
re quiz le 7 Mars,
autre soire de jeux
cit le 13 mars. Pu
soire, cin-franco m
en vedette lactrice
aise Audrey Tautou
le film Lcume des j
14 mars, une activit
ise en collaboratiole Service de la vie
munautaire et lAsso
des tudiants du D
ment de franais.
ces activits auront li
maison des tudiants
ms. Enfin, il ne fa
oublier le bal des tu
diplms au Chtea
rier, le 15 mars.
MOIS DE LA FRANCOPHONIE
Un programme bien charg
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3 mars 2014 actualites@larotonde.ca ACTUALI
REVUE DEPRESSE
Des tudiants de lUniversit deMontral en grveThe McGill Daily, Universit McGill
Prs de 200 manifestants se sont ru-nis, lundi dernier, pour protester contre lanomination pour un nouveau mandat durecteur de lUniversit de Montral, M.Guy Breton. Si seulement 200 personnesse sont dplaces pour manifester, plus-ieurs associations tudiantes regroupantun total de 4900 tudiants sont entres engrve pour protester contre ce choix de ladirection de lUdeM. Les manifestants ont
scand Guy Breton, dmission , maisla manifestation allait au-del de la sim-ple protestation contre le recteur non-lu(un des reproches quon lui fait) et plus-ieurs ont affirm tre l pour dfendre lacause de laccessibilit aux tudes. Un ex-tudiant en anthropologie a dailleurs ditavoir abandonn ses tudes en raison descots trop levs. La manifestation a eulieu 16 h 30 dans les alentours du mtrodouard-Montpetit, et ce, malgr le froid.Les gardes de scurit ont empch lestudiants venus manifester dentrer dansles difices de lUniversit.
tats-Unis : 1000 squelettes sous
lUniversit du MississippiQuartier Libre, Universit de Montral
Lors de travaux de prparation la con-struction dun nouveau stationnement pourlUniversit du Mississippi Jackson auxtats-Unis, des ouvriers ont eu toute unesurprise. En effet, en creusant, ils ont trouvplus de 1000 squelettes dont la cause de leurprsence reste dterminer. La provenancede ces ossements, situs sur les terrains delcole de mdecine, est prsentement tudiepar des anthropologues. Ceux-ci examinentactuellement deux pistes qui pourraient ex-pliquer la situation. La premire rsulteraitde la prsence de lasile de ltat du Missis-sippi au mme endroit en 1855, la seconde
prendrait racine la guerre de Scession. Lestroupes de lUnion et celles de la Confdra-tion se sont en effet affrontes cet endroiten 1863 lors du sige de la ville de Jackson.Quoi quil en soit, la prsence de ce millie r desquelettes est problmatique puisque pour lesdplacer, il en couterait pr s de trois millionsde dollars et lUniversit affirme ne pas avoirles moyens de payer cette somme. En plusdun stationnement, les travaux de construc-tion dun centre daccueil pour cancreuxsont galement interrompus. Le doyen delcole de mdicine croit quil faudra constru-ire ailleurs sur le campus.
Dossier ducation : Attachs
la traditionMontr al Ca mpus, Universit du Qu Montral
Alors que 45 tats amri cains ontdcid dabolir lapprentissage de lcren lettres attaches dans leurs coles, lfait son chemin au Qubec o il est lhabitude dapprendre lcriture scdabord puis lcriture cursive ensuite.pratique courante mais pourtant pas obtoire, selon le Ministre de lducadu Loisir et du Sport (MELS). Ceravancent quen 2014, il serait plus pradapprendre la maitrise de lcriture au
vier dord inateu r et daut res, comme nie Charron, une spcialiste de lUQ
en criture et en lecture chez les jeuavancent mme quil peut tre nuipour les tudiants dapprendre lcritulettres attaches juste aprs avoir malcriture en lettres dtaches. Dailleuplupart des lves, une fois au secondabandonnent lcriture cursive lorsqdoivent crire la main. Lapprent issalcriture au clavier est une pratique qgnralise aux tats-Unis, o elle est egne ds la quatrime anne. Une praavec laquelle est daccord Thierry Karstitulaire de la Chaire de recherche du Cda sur les technologies en ducation.
CHRONIQUE
On se crpe le chignon cause du patriarcatSadie Lapshinoff
Bnvole
Dans la culture populaire, on prsente lesdisputes entre femmes comme quelque chosede naturel, comme un surproduit de la conditionfminine. Mme dans la vie relle, nous dpen-sons peu d'nergie rchir sur l'avnementdes crpages de chignons. Ici, je vais tenter dednaturaliser le concept de haine entre femmesen invoquant les propos de Chimamanda Ngozi
Adichie. Dans un discours intitul We should allbe feminists, organis par le forum TEDxEustonet dont un chantillon est apparu sur l'album r-cent de Beyonc, Adichie dvoile un fait qui nouspermet de comprendre pourquoi la haine entrelles est un phnomne commun. Pour para-phraser son discours, elle indique qu'en socit,les femmes sont encourages comptitionnerentre elles, non pas pour des emplois ou pour desaccomplissements, mais plutt pour l'attentiondes hommes. Selon elle, cette comptition per-ptuelle entre femmes provient du fait que l'onapprend aux lles qu'elles doivent, avant tout,aspirer au mariage.
D'aprs mon exprience personnelle et mespropres observations, j'afrme avec certitudeque ce modle d'apprentissage social nuit auxfemmes. Ce type de comptition entre femmesincite la haine de l'autre puisqu'il encourage lesfemmes se voir comme ennemies, mme au-del des relations d'amiti. Il contribue aussi aumaintien de normes sociales qui font en sorte queles femmes qui reoivent l'approbation des hom-mes sont perues comme meilleures que cellesqui en reoivent moins, incitant la haine de soi.En socit, on privilgie certaines qualits en lesprsentant comme plus voulues par les hommes
que d'autres. Ceci cre une hirarchie insurmon-table dont chaque femme tche d'escalader. Cemodle soutient l'ingalit des sexes, en abaissantles femmes qui ne dtiennent pas ces qualits
voulues , mais qui possdent d'autres qualitsqui seraient considres comme admirables sielles taient des hommes. De plus, il ignore com-pltement la ralit des femmes LGBTQ, crantencore plus d'exclusion. Je crois qu'il faut com-prendre pourquoi et comment ce modle per-siste, an de nous dbarrasser de ces contraintes.
Donc, qui retire les bnces de cette bataillede femme contre femme? C'est le patriarcat! C'estl'industrie de la beaut qui se fait des millions dedollars en nous vendant des produits pour nousfaire croire que nous sommes plus belles que laprochaine. C'est l'industrie des rgimes pour per-
dre du poids, qui nous vend des pilules puis deschirurgies pour que nous puissions nous dbar-rasser du corps avec lequel nous sommes nes.Ce sont les entreprises et les mdias, qui utilisentle corps des femmes pour vendre de la bire etdes hamburgers en nous disant que le sexe se
vend. Savez-vous qui n'en retire aucun bnce?C'est nous! Il faut cesser d'investir dans un sys-tme bris qui nous cause du tort. Franchement,on mrite mieux et puis c'est le temps qu'on leralise et que l'on se mobilise pour mettre n lahaine entre femmes.
Deux politiciens controverssLe maire de Toronto, Rob Ford, tait de passage Ottawa la
maine dernire dans le cadre dune confrence runissant les mades grandes villes canadiennes. Patrick Brazeau, un snateur pendu de son poste, est pour sa part depuis peu reconverti en gdun club de danseuses situ dans le march By, non loin de la line du parlement. La prsence la confrence de Rob Ford, dles abus dalcool et de drogues ont fait les manchettes ces dernmois, a suscit quelques ractions de la part des maires de Qbec et de Montral, qui ont choisi de lignorer pendant la durlvnement. M. Ford afrmait quant lui tre l pour faire travail de maire et parler des enjeux dinfrastructures qui touchsa ville et plus particulirement du dossier du mtro de Toron
Malgr quil soit le seul avoir tenu un point de presse avanconfrence et que quelques badauds lui aient demand des autraphes et ont voulu se prendre en photo avec lui, lhistoire aupu en rester l, mais Brazeau en a dcid autrement. Sur le rssocial Twitter, M. Brazeau a tweet (en anglais) : Je suis quepeu insult que @TOMayorFord soit all dans un autre bar que cdans lequel je travaille , avant dajouter : Cela prouve quil napas tre sous les projecteurs (spotlight) , et enn : Le buffetgratuit, cela ne cotera rien aux contribuables []. Free, rien, nGR8food! Simple math! . Rob Ford naurait pas t la seule persnalit politique avoir t invite par Brazeau au bar de danseuBarefax Gentlemens Club.
trois ans, seul dans le froidUn jeune enfant de trois ans a caus bien des motions ven-
dredi dernier Ottawa lorsquil a t retrouv seul et en tatdhypothermie lintersection Ogilvie et Blair dans lest de la
ville. Le bambi n m archai t sans survei llance et peu habill pourla saison quand des passants ont appel les autorits tt en mati-ne vers 4 h 45. Les ambulanciers ont vite fait de soccuper delenfant alors que le service de police de la municipalit taitoccup retrouver la mre du petit garon. Cest en suivant lestraces de pas laisses dans la neige par le petit q ue les policiers au-
raient pu retrouver la rsidence de la mre. Selo n ce quaffirmentles policiers, lenfant aurait lui-mme dverrouill la porte de samaison pour ensuite sortir durant la nuit. Aucune accusation nedevrait tre dpose et le dossier est clos pour la police, qui aconclu que la mre navait pas fait preuve de ngligence. Le bam-bin a t amen lhpital mais repose dans un tat stable. Latemprature de la rgion dOttawa-Gatineau se situait dans les-20 degrs lorsquil sest retrouv lextrieur pour une priodeestime environ 30 minutes, sans manteau et simplement vtudun pyjama. Cette histoire aurait cependant pu tre bien pire siun automobiliste navait pas, au mme moment, fait une pausepour se procurer un caf avant de se rendre au travail.
EN BREF
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La Nuit des rfugisTena Bieber
Bnvole
La troisime dition de la Nuirfugis a eu lieu le 28 fvrier dernier, pne par lAssociation canadienne des avet avocates en droit des rfugis (ACAAle Centre de recherche et denseignesur les droits de la personne, Refugeeet lUniversit dOttawa. Le thme de ltait les Voyages des rfugis : Navig
voie de la scurit . Jamie Liew, profe lUniversit dOttawa, Dr Doug Grdu Centre de mdecine familiale Bruainsi que Hossein Moghtaderi, tudia
la Facult de droit de lUniversit dOtaient prsents pour discuter de diffproblmes vcus par les rfugis au Cet ailleurs dans le monde. Trac deshumains, coupures fdrales touchasoins de sant offerts, etc. : plusieurs thont t prsents grce aux invits,aussi aux acteurs qui ont jou le rle dedemandeurs dasile. Ainsi, la soire fmlange de thtre et de mini-confrequi russit ouvrir les yeux des spectquant la ralit que vivent les rfugi
Le cinma dEuropeCentrale et de lEstdepuis 1989Sara GhaliaChef de pupitre
Le Central and Eastern Europeanema Since 1989 est un rendez-vousmatographie hebdomadaire mis en par le groupe de recherche en tudlEurope Centrale et de lEst loccdu 25e anniversaire de la chute dude Berlin, ainsi que du 125eannivede la Facult des arts de lUnivdOttawa. Jusquau 4 avril, chaquedredi 19 h, un lm sera prsenpublic, au pavillon Simard, la salleLes lms sont dans les langues origidu pays dorigine, avec des sous-titranglais. Cette semaine, le 7 mars, letchque prsent sintituleMoi qui ale roi dAngleterreet parle de la vie dDte durant les annes 60 en Tcslovaquie. Lorigine des lms est tr
verse, de la Bosnie, lUkraine, et cola majorit des pays dEurope centrde lEst. Ce rendez-vous hebdomaest donc loccasion de dcouvrir de
veaux lms et den apprendre plules cultures internationales. La liste plte des lms, ainsi que des rsusont en ligne sur le site web du grde recherche.
ENBREF
Paola Bou
Bnvole
Le 35e Salon du livrede lOutaouais se tenaitdu 27 fvrier au 2 marsau Palais des congrs deGatineau, sous la prsi-dence dhonneur de KimThy, crivaine qub-coise ne au Vietnam. Lesorigines vietnamiennesde lauteure rappellent leslogan du Salon : Viens
voir le monde ! .
Cest en effet un monde auxaspects multiples qui tait proposaux regards des visiteurs, voir desmondes : celui des mots, delimaginaire, des connaissances, dessonges, de lenfance et tant dautres.Ce paradis des mordus de lecture of-frait de nombreuses alles de livres entout genre, pour tous les gots, maisaussi pour tous les ges.
Cest dailleurs dans les rayonspour enfants que se constatait lemlange gnrationnel le plus mar-quant. En effet, le Salon du livre
sest vu aussi destination des sor-ties en famille, pour faire dcou-vrir aux enfants, non seulement leslivres en eux-mmes, mais aussiceux et celles qui se cachent derri-re les histoires quon leur lit le soir, selon certains parents interrogs.Cest ainsi que les parents et leursenfants faisaient la queue, livre enmain, pour recevoir une ddicace dela part de deux auteures prsentes.Et quelles auteures! Impossible dene pas esquisser un sourire devantces deux femmes vtues lune enhabits de princesse et lautre en robede marie.
La premire, Natalie Choquette,portait les vtements du personnagede ses histoires, Mademoiselle Myr-tille, reet parfait de sa personnalitenjoue et dcale. Ma tte est pleinede fantaisies multicolores , expliquecette chanteuse dopra, comdienneet auteure pour enfants depuis peu. Jaime la beaut et lart sous toutesses formes. Mademoiselle Myrtille est
un prtexte pour faire connatre auxjeunes la musique de nos anctres.Lhistoire vient avec un CD sur lequelelle est raconte et o sont aussi chan-tes des chansons . Lcrivaine tientainsi donner un ct pdagogique son uvre, ce qui est galement le casde Diya Lim, cratrice de la srieAm-andine: Mon intention lorsque jcrisest dapporter des connaissances sup-plmentaires, pas seulement dans ledomaine de la lecture. Cest pourquoimon premier tome traite surtout dusujet des mathmatiques et de leur ap-plication dans notre vie quotidienne.[] Je pense que je prfre crirepour les enfants, parce qutant moi-mme mre, cela maide compren-dre leur manire de penser ainsi queleurs attentes. Jessaie donc de fairedes Salons du livre comme celui-cichaque anne, car jai directement descontacts avec mes lectrices. Quand jeles vois et discute avec elles, je dcou-
vre un peu plus le type de jeunes llesque je vise. La proximit avec mes lec-
trices est trs importante , expliqueMme Lim.Limportance du contact avec
les lecteurs est voque par de nom-breux auteurs, pas seulement parceux pour enfants, comme cest le caspour Edgard Gousse, venu prsentdeux de ses livres :Ne dites pas mamre que je suis une salopeet Le pouvoirdu sexe,le premier dcrivant le quoti-dien dune jeune lle exploite, souscouvert dune pointe de fminisme. On est l pour exposer le travail quelon fait. [] On fait un produit et onaime ce quil soit connu , afrmeM. Gousse.
Cest dailleurs la raison de la ven-ue de nombreux visiteurs, celle de ladcouverte, comme Lucie, jeune tu-diante en sciences politiques, qui es-prait dcouvrir de nouvelles sriesde livre, de nouveaux styles que lonne trouve pas dans les librairies, quiproposent souvent les mmes chosespar souci de mode . Et les attentes dela jeune lle nont pas t dues.
Louise GuillotBnvole
Difcile de se dplacer dans les alles du salon, il fautse fauler et parfois jouer des coudes tellement l'afuenceest grande! Rparties entre les deux scnes, les animationsattirent les plus petits. On commence par un conte racont,chant et dans pour illustrer les aventures d'une jeune prin-cesse venue chercher l'amour en Nouvelle-France, un contedidactique donc, sur l'histoire de la formation du Canada.Une lecture multi-sensorielle et faite pour veiller l'esprit descurieux sur la vie de leurs anctres.
Puis, c'est au tour de deux auteurs de livres jeunesse
(I-Fes) de divertir ces petites ttes. Cindy Roy (texte) etRichard Petit (illustrations) leur offrent la chance de par-ticiper un combat de fes contre zombies. Deux quipessont formes : lles contre garons, qui doivent s'affronter coups de lancers de zombies, de construction de chteauxde cartes gants ou de poupes zombies, de dmonstra-tions de jonglage, etc. Un public trs enthousiaste pourencourager les deux quipes, et encore des livres gagnerpour les plus chanceux.
Sur la deuxime scne, les enfants embarquent pourl'Antarctique. Jean-Pierre Guillet, auteur de SOS au lac desGlaces, expose travers un jeu de questions-rponses et dedevinettes d'o lui est venue l'inspiration pour crire ce livre.
Ensuite, c'est au tour de Marc Trudel de s'exprimer sur scne: coups de tours de magie dans lesquels il fait participerquelques jeunes et prsente son dernier livre de la srieAlbertle Curieux, qui porte sur la magie. Avec ce dernier ouvrage,son but est de rendre la magie accessible au plus grand nom-bre denfants. Il expose des tours du rpertoire classique,faciles faire si l'on est un peu dbrouillard et bricoleur.L'objectif nal : susciter l'intrt, et pourquoi pas, rvler nosmagiciens de demain!
La bande dessine tait galement l'honneur ce35eSalon du livre : des improvisions BD o les auteurss'affrontent coups de bulles et de stylos noirs, ainsi qu'un
Tour du Monde en neuf cases. Ce d consiste en une
contrainte : un bdiste commence une histoire, mais sondessin ne doit pas faire plus d'une planche (c'est--dire neufcases), puis c'est au tour d'un second bdiste de pour-suivre l'histoire sa sauce, nanmoins tout en respectant latrame impose par son prdcesseur. Pour cette dition, lesdessinateurs se sont inspirs de l'actualit : un super hros,Monsieur Paix, vtu d'un costume vert trop moulant, se
voit coner la mission d'aller dlivrer la Core du Nordde son dictateur. Ce principe, qui pourrait un peu rappelercelui du cadavre exquis, est parfait pour dcouvrir l'universde chaque auteur.
Un Salon ludique donc, et qui montre que la jeunessecontinue de lire.
SALON DU LIVRE DE LOUTAOUAIS
Mot dordre : Faire dcouvrir!
Unejourneddie la jeunesse
Les enfants taient
lhonneur en ce ven-
dredi 28 mars 2014,
deuxime journe du
35e Salon du livre delOutaouais, qui se
droulait au Palais des
congrs de Gatineau.
Au programme : jeux,
contes, animations en
tout genre et plein de
cadeaux gagner.
PhotoYuliaMikhailovnaTeryaeva
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culture@larotonde.ca ARTS et CULTU3 mars 2014
La Papineau RobichaudAdjoi nte la rd action
Franois Morency na
pas eu peur de se dvoil-er vendredi dernier, al-ors quil est mont surla scne du Centre desArts Shenkman Or-lans pour la premirefois de sa carrire.
Il y prsentait son tout nouveau
spectacle, Furieusement calme. Dans ce
spectacle qui a pour thme principal
la peur, il nhsite pas se mettre
nu devant ses spectateurs, leur rv-
lant diffrentes choses sur lui-mme.Lhumoriste remarque dailleurs
une volution ce niveau depuis
son premier spectacle. Plus a va,
plus a devient personnel. Je regarde
mes premiers shows, mes premiers
numros, je parlais beaucoup de
tout, sauf de moi. Jtais beaucoup
lextrieur de moi. Maintenant, a
passe plus par moi, parce quavec les
annes, tu as plus confiance en toi,
donc tu as moins peur dt re jug sur
ce que tu es , raconte-t-il.
La peur
Aprs une petite vido rigolo te
qui propose une reconstitution de
la famille de lhumoriste alors quil
tait jeune, Morency aborde ds le
dbut du spectacle le concept de la
peur, avouant ses craintes face la
raction de ses parents lorsquils ver-
raient la vido. Puis, continuant dans
le mme filon, il prsente un numro
dun homme lors dune entrevue
dembauche qui a tellement peur du
rejet quil bafoue devant lemployeur.
Je trouvais que ctait un thme
inspirant parce que cest une mo-
tion humaine que tout le monde
connait et qui est prsente dans lavie de tout le mond e , e xpli que ce-
lui qui pratique le mtier depuis plus
de 20 ans. Je trouvais inspirant
davoir un fil conducteur et une his-
toire, mais ce nest pas un exercice
de style, ce nest pas une confrence
sur la peur. Les gens ne vont rien
apprendre. Je ne suis pas un expert
en la matire, mais cest ma vision
moi de ce thme-l.
Il souligne cependant que tout
le spectacle nest pas seulement
construit sur ce thme. Il y a des
numros qui nont pas rapport. Ce
sont des numros qui pourraient treretirs du thme. Donc le thme est
l, mais il nest pas rentr de force
dans la gorge des gens , ajoute
lhumoriste. Parmi ces numros qui
ne suivent pas le thme, on retrouve
notamment un numro farfelu sur
les messages insrs dans les bis-
cuits chinois ou encore un numro
sur les joies davoir 85 ans. Morency
samuse aussi un certain moment
lire des perles trouves sur des sites
de rencontre.
Un spectacle rythm
Ce quatrime spectacle de Fran-ois Morency utilise le multimdia
grce un dcor simple, mais amo-
vible. Ainsi, certa ins numros sont
presque entirement prsents sur
des crans, tandis que pour dautres,
les crans ne sont que des lments
secondaires.
Cest mon spectacle le plus
rythm en carrire. Cest un show
qui na pas dentracte. Cest 1 h 45 en
ligne. Trs vari dans les thmes, trs
vari da ns les tons . Il y a des numros
o je suis la pdale dans le tapis et il
y a des numros beaucoup plus lents,
o il y a une ambiance qui sinstalleavec une musique thme, une mise
en situation , explique le vtran de
lhumour.
Un peu dimprovisation
Limprovisation, qui avait eu une
place importante dans son dernier
spectacle, notamment avec le nu-
mro du Petit chaperon rouge, est
encore prsente dans Furieusement
calme, mais elle se prsente plutt
sous forme de discussion avec des
personnes du public. Les gens sont
sollicits deux ou trois reprises
pendant le show. Aussi, lors du rap-pel, trs souvent je fais une session
de questions-rponses avec les gens
qui drapent srieusement certains
soirs , claircit Franois Morency.
Mme aprs quatre spectacles, ce
monument de lhumour russit en-
core se renouveler et faire rire de
bon cur son public. Selon lui, il suf-
fit de ne pas avoir peur de traiter des
motions humaines.
SPECTACLE DE FRANOIS MORENCY
Une premire furieusement drle Orlan
Photo La Papineau Rob
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ARTS et CULTURE culture@larotonde.ca 3 mars
CONCERT DE CRAIG CARDIFF, SHAWNA CASPI, GISCAR ET CAROLINA HUM
Des chanteurs folkse relayent pour la bonne cause
Julien DupontBnvole
Quelle joie que dentendre la salleHuguette-Labelle, au pavillon Taba-ret, des sons autres que ceux de la bu-reaucratie du dbut de semestres! Cebel endroit, que plusieurs associent limpatience, a t transform en lieumagique la soire du 25 fvrier dernier.
La Fdration tudiante de lUniversit dOttawa (FUO)y prsentait un concert de qualit, gratuit pour les tudiants.Le spectacle tait prsent loccasion dune leve de fonds
contre le cancer avec le Relais pour la vie. Des dons de 5$
taient demands aux non-tudiants pour entrer. laff iche, il y avait des chanteurs folks de la rgion :
Craig Cardiff, qui a t nomin aux JUNO en 2012, ainsique Shawna Caspi, Giscar, et le duo Carolina Hum. Dans unformat devenu populaire dans le monde folk, les cinq assissur scne ont enchant tour tour, prsentant chacun cinqchansons et un peu deux-mmes.
Carolina Hum, compos de Laura Inostroza et AlieLavoie, a fait valoir un style de guitare plus simple, maisavec de belles harmonies et de la varit, avec de lukullet des maracas. Shawna Caspi a dmontr une be lle matrisede la guitare avec des compositions complexes, mais douces loreille. Le plus particulier tait Giscar, tout gn et re-croquevill avec sa casquette sur les yeux lors des autresperformances, donnant de rares paroles presque inaudiblespour prsenter ses chansons, mais qui avait la voix la pluspuissante. Me voici qui sors de ma coquille , a-t-il lanc titre dintroduction. Ctait bien beau, en effet, de l entendre
sortir, et ctait un peu le thme de la soire.
Pour les quatre prochaines minutes, toutrpar , a annonc Craig Cardiff sa premire cson, tous les amours briss et perdus mmgaffes de Rob Ford! . Craig Cardiff, 37 ans, tait cment le vtran de la scne. tant son aise et de la foule des rires comme de rien, il cherchait tendre et consoler. Sa voix dynamique accompade trs belles compositions parsemant la nostalgie la foule, chez laquelle lon faisait passer un liv
vr it , enc ourageant l cri tur e du n sec ret pro fonde choses douloureuses. Le chanteur originaire de Wloo en Ontario a interprt des chansons de son noudouble album Love Is Louder, dont la chanson du mmtre a tir de multiples gorges un cho d e ses paroles s
En bref, lvnement fut une surprise agrable. Qmieux que de la belle musique gratuite? ceux qui proclaquOttawa ou que le campus de lUniversit sont platesyeux peuvent tre gards ferms, mais non les oreilles, il
la bonne vie ici.
Photos Yulia Mikhailovna Teryaeva
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Myriam Bourdeau-PotvinBnvole
Le Bureau du dveloppementdurable de lUniversit dOttawa(lU dO) organisait mercredi le25 fvrier un atelier dans le cadrede la RecycloManie. Les par-ticipants taient invits part-ager un moment de dtente etquelques recettes pour cuisinerdes produits de beaut co-re-sponsables faciles raliser.
Une srie dvnements runis sous le thmeRecycloManie se droule prsentement sur lecampus. Il sagit en fait dun concours entreplusieurs universits et collges de partout aut-our du monde. Cette comptition amicale ayantpour but de rduire les dchets gnrs par lesuniversits se prolonge pendant deux mois.
LUniversit dOttawa est la gagnante ca-nadienne depuis cinq ans conscutifs! Pourtant,ce nest pas tout le monde qui est au courant ,dplore Julie Cook, coordonnatrice du recyclagepour RecycloManie. On essaie de faire passerle mot travers plusieurs vnements, commecelui de ce soir.
Des recettes simples
Un masque base davoine, un tonifiantau th vert, et des exfoliants au sucre brun :toutes des recettes sans plus de trois ingrdi-ents, la plupart se retrouvant probablementdans le garde-manger de tout le monde. Lau-ra Collins, bnvole pour le Bureau du d vel-oppement durable, explique quil y a nor-mment de produits sur le march qui sont
pleins deproduits chimiques et nous sommesconstamment confronts ceux-ci. Dans lesfaits, il est facile dobtenir des produits quidonnent des rsultats semblables avec desingrdients accessibles et peu coteux . Sacollgue et co-animatrice, Gabrielle Arkett,ajoute cela que lun des principaux butsdu Bureau du dveloppement durable est decrer des choix sains et cologiques pour lestudiants, ce qui implique tout ce qui touche
la nourriture, le bien-tre et lesprit dusoi-mme".
COnomisez
Quand tu cres tes propres prodbeaut, cest non seulement mieux pourpuisquil ny a pas dagents chimiques mais cest aussi une faon de rduire les d
Tous les ingrdients utiliss pour les sont compostables et dpourvus dembjetables , soutient Mlle Cook. Pour Mlins, cest une faon de combiner deuxintrts : celui pour lexprimentation pour les produits de beaut. Certainticipantes ont vite compris les bnproduits fabriqus la maison : Cest rissant! Rcemment, jai essay un nproduit exfoliant achet en pharmacie
visage a commenc brler Ce mci est un changement pour le mieux Camina Harrison, qui essayait ce momson propre masque aux bananes et au mide toute pice.
En plus de pouvoir participer ment au tri du recyclage avec la gurecyclage tous les jeudis aprs-midi, ldiants peuvent proter de plusieurs ainformatives concernant lenvironntout au long de la RecycloManie. suprochainement : le jeudi 6 mars, rende 18 h au local 251 du btiment Morisy prsentera un documentaire portant dchets et la surconsommation.
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culture@larotonde.ca ARTS et CULTU3 mars 2014
Shabnam BahramifaridBnvole
Le Festival de lms DiverCin seraune occasion pour tous de clbrer la
diversit de la francophonie, grce laprsentation de 11 lms raliss dansdix pays francophones diffrents.
Ce grand vnement culturel est de retour pour une 12 edi-tion et se tiendra du 7 au 16 mars au cinma ByTowne. Durantces jours, il sera possible de visionner plusieurs lms, mais ausside participer quelques vnements spciaux mis en place pourle public.
Nous sommes trs ers de notre programmation cette an-ne , exprime Tom McSorley, le directeur gnral de lInstitutcanadien du lm (ICF). Cette anne, lAmbassade de France auCanada et Patrimoine canadien, en collaboration avec lICF etle cinma ByTowne, prsentent des lms de Belgique, du Cam-bodge, dHati, du Maroc, de Roumanie, du Sngal, de Suisse, de
Tunisie, de France, et du Canada.Avec cette grande slection de lms, DiverCin vise exprim-
er une varit didentits et de cultures du monde francophone.Sa programmation donne la chance aux Canadiens de visionnerdes lms ayant reu des critiques positives durant plusieurs festi-
vals internationaux. Nous voulons montrer des lms difciles trouver au Canada , explique M. McSorley.
Les lms choisis sont dailleurs trs divers dans leur
genre : comdies, documentaires, drames, etc. Certains lms ontt spcialement choisis pour leurs thmes srieux et dchirants.Ils proposent dentrevoir les difcults sociales qui entourent demultiples individus dans dautres rgions du monde. Ainsi, le lmde Lala Marrakchi, Rock the Casbah, qui raconte lhistoire dune
jeune femme marocaine bloque au milieu des conits politiquessur le genre, reprsente lesprit du Festival , selon McSorley.Les organisateurs ont inclus quelques nouveauts dans la pro-
grammation de 2014. Ainsi, des lms danimation y seront gale-ment prsents. Par exemple, La Lgende de Sarila, un lm dactionralis au Qubec, est destin plaire aux enfants de plus de six
ans et fait partie de la programmation spciale de DiverCla francophonie dans les Amriques. Un lm dHati est aulus et une multitude de courts-mtrages raliss au Canadprsents au Cinma ByTowne. Une autre nouveaut est ronde sur le cinma, o les ralisateurs de certains lms
invits changeront des ides sur la mission du cinma cporain.DiverCin clbre avec enthousiasme la crativit de
cophonie du Canada et du reste du monde. Pour les orteurs du Festival, tout comme pour McSorley, il est impde montrer dautres cultures de la francophonie aux Can
DVELOPPEMENT DURABLE
co-Spa : crer des produits
de beaut en toute simplicit
FESTIVAL DE FILMS DIVERCIN
Des films difficiles trouver au Canada
Un atelier co-Spa tait prsent dans le cadre de la RecycloManie - Photo Marie-Claude Charron
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3 mars
LUNDI 3Concert:Charabia,Centre universitaire, 12 h
Hommage Jacques Brel,Pavillon Tabaret, salleHuguette-Labelle, 19 h
MARDI 4Confrence :PennyMcCann, cole dArtdOttawa, 35 rue George,12 hThtre :The BaldSoprano,Hall acadmique,Dpartement de thtre,133 Sraphin Marion, 20 h
MERCREDI 5Activit :Soire Bingo,Centre universitaire,19 h 30
JEUDI 6Activit : Soiremulticulturelle, PavillonLamoureux, salle 109,17 h
VENDREDI 7Confrence : Paysageschangeants, villes mou-
vantes (le cas de Mendset Thmouis en gypte),Pavillon des arts, 14 h 30Musique : Mario Saint-
Amand, Maison de laculture de Gatineau, salleOdysse, 20 h
SAMEDI 8Spectacle :Nicola Cin-none, Centre des ArtsShenkman, 245 boule-
vard Centrum, 20 h
Amar Amarni, ThtreCentrepointe, 101 prom-enade Centrepointe, 19 h
DIMANCHMusique :YehonBerick : les six sonpour violon solo dpavillon Tabaret, sHuguette-Labelle,
CALENDRIER CULTUREL
L
CRITIQUE DE LIVRE
Un sentiment plus
fort que la peur deMarc LevyLa Papineau Robichaud
Adjointe la rdaction
Le journaliste du New York TimesAStillman est de retour dans ce tout dernman de Marc Levy, publi en fvrier 20pleine rmission dune tentative dassasdune rupture difcile, Stillman renconjeune femme du nom de Suzie Barker, plus que dtermine retrouver la vritsa grand-mre. Cette dame, femme dportant homme politique, aurait tent dmettre des documents condentiels auxlors de la Guerre froide. Les deux persose lancent ainsi dans une aventure dontles services secrets amricains se mlent
Marc Levy nous offre encore une rcit auquel il est facile de saccrochegr une criture parfois trop simplepersonnages sont attachants et il est dinterrompre sa lecture tellement lenconnatre la suite est grande. Le populteur franais inclut mme des faits vrdans sa dernire uvre. Ce mlange du du rel amne le lecteur rchir sur spre univers et sur notre socit.
Entre meurtres, mensonges et trahissentiment plus fort que la peurprsente une ehaletante qui saura plaire plusieurs.
CRITIQUE DE SRIE TL
House of Cards,deuxime saisonSamuel PoulinSecrtaire de rdaction
Le vice naura jamais t aussi sduisant Washington. La srie amricaine conquiert nouveau le web laide dune artillerie de 13pisodes, toujours aussi audacieux, imprvis-ibles et surtout, dconcertants. couteauxtirs, Frank Underwood (Kevin Spacey) r-incarne encore une fois le diable, imptueux,mais escamoteur, mancip de toute limite. Ilest dchain, telle une bte vorace en qute depouvoir et dont personne ne peut dompter,surtout pas le prsident Garrett Walker (Mi-chel Gill). Demble, Netix ne rate pas soncoup ; le premier pisode suft pour nous p-
trier dans un tat de consternation, puis litt -ralement devant lcran pour contempler duntrait la suite des pripties.
Si certains peuvent tre dus du crueldpart du vulnrable dmocrate Peter Russo(Corey Stoll) la n de la premire saison, ilsdevront surmonter cette barbarie politique etse rendre lvidence : aucun des personnagesnest labri des ambitions perdes du vice-prsident. House of Cards, cest le dploiementdun plan prilleux la recherche du pouvoirabsolu, gnol par le mensonge et lhypocrisieet menaant de seffondrer tout moment.
CRITIQUE DE BANDE DESSINE
Asterios PolypdeDavid MazzucchelliLouise Guillot
Bnvole
Toujours en tte de gondole des librairies,AsteriosPolyp, roman graphique crit et dessin par David Maz-
zucchelli, fut publi en 2009 aux ditions Casterman eta reu le Prix Spcial du jury au Festival international dela bande dessine dAngoulme en 2011. Cet album ra-conte lhistoire dun architecte, professeur duniversitet thoricien reconnu, qui tombe amoureux dunejeune sculptrice, Hana, qui deviendra son autre moiti.
Asterios et Hana, cest lalliance des contraires, la lignedroite contre la courbe, deux esprits cratifs et imagi-natifs leur manire. Une histoire damour touchantedonc, mais aussi dchirante, avec un personnage cen-tral visionnaire qui narrive pourtant pas construireune seule chose dans sa vie. Asterios restera architectede papier, ses ides et ses plans ne deviendront jamaisralit. Lauteur vous transportera grce lutilisationde nombreuxfashbacks et vous perdra peut-tre, dansla vie et lunivers parfois oniriques de cet homme faitde lignes et au cur gomtrique.
Cette bande dessine est remarquable pour sacomposition des pages, pour son graphisme mariantformes gomtriques, lignes droites, xes et presquefroides, dautres traits plus lgers, ronds et vire-
voltants. David Mazzucchelli fait le choix de couleursassez inhabituelles si lon se rfre aux standards noiret blanc de la BD traditionnelle. Il adopte le jaune et le
violet comme couleurs prdominantes et jongle par-fois avec des tons de rouge et de vert. Chaque person-nage est unique son propre univers qui est illustr parune typographie de bulles diffrentes, et ainsi que dansla forme du trait. Un roman graphique remarquable, lire de toute urgence si ce nest dj fait!
CHRONIQUE
Vivez linstant,apprciezlexprience!Louise Guillot
Bnvole
La semaine de lecture est un moment fort ap-prci par les tudiants pour relcher un peu la pres-sion, se dtendre et, pourquoi pas, sloigner de lacapitale canadienne pour explorer de nouveaux ho-rizons.
Pour la premire fois de lautre ct de lAtlantique,mon anne dchange lUniversit dOttawa ne pou-
vait se concevoir sans, au moins une fois, passer lafrontire et dcouvrir les tats-Unis. Jai donc protde cette semaine de relche pour me rendre lune desdestinations touristiques les plus prises tout au longde lanne : New York City. Pas trs original me direz-
vous! Effectivement, mais cela nen restait pas moinsun rve pour lEuropenne que je suis.
Quatre jours bien occups dans la Grande Pom-me, et au programme de la marche, de la marche etencore de la marche (ainsi que quelques ampoules auxpieds pour en tmoigner), des muses, le mythiqueEmpire State Building, Central Park sous la neige, la
High Line, Time Square et ses crans gants (a faitquand mme un choc la premire fois), de bons sou-venirs et un retour avec des images plein la tte.
Inconditionnelle des muses et photographedans lme, jessaye de dvelopper mon sens delobservation, et ce fut chose faite NYC. Malheu-reusement, jai t force de constater que la frnsiedu zapping ne sarrte pas devant lcran de tlvi-sion. Quelle tristesse de voir que les gens ne regardentplus! Dans les muses, arms de leurs appareils pho-to, les visiteurs dambulent dans les salles, le regarddistrait et immortalisent absolument tout ce qui leurpasse devant les yeux sur leurs crans numriques,simplement pour dire jy tais . Et combien dentreeux re-regarderont de nouveau ces clichs une fois deretour la maison?
Jen suis attriste. Quelle incroyable diffrenceque davoir la chance de voir un tableau de matre,une sculpture, en vrai. Lexprience nest pas com-parable une simple photo facilement trouve surGoogle ; mme si cela parat difcile croire pourcertains, des sensations particulires, des motionsuniques vous touchent lorsque vous prenez le tempsdadmirer le travail de lartiste.
Certes, oui, vous y tiez au MoMA ; oui, vousavez vu La Nuit toilede Vincent Van Gogh, votrephoto de prol Facebook le prouve, elle est bien enarrire-plan. Mais lavez-vous vraiment regarde, ad-mire, avez-vous remarqu le dtail des maisons enbas du tableau, avez-vous senti lintense lumire d-gage par cette toile?
Regardez, observez, arrtez-vous quelques in-stants pour contempler le monde si complexe quinous entoure, oubliez pour un moment le jy tais ,partagez vos impressions, vous en reviendrez chargsdautant plus de souvenirs!
ARTS et CULTURE culture@larotonde.ca
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3 mars 2014 sports@larotonde.ca SPO
Louis-Charles PoulinChef de pupitre
Lquipe de basket-ball fminine des Gee-Gees soulve des ala fois positifs et ngatifs de la dernire saison. Notamment, la fodplore le nombre de blessures avec lesquelles elle a d composede saison. Rappelons que la saison de la jeune troupe dAndy Spatermine en demi-nale des Sports universitaires de lOntario (SUmains des Ravens de Carleton.
Je crois que, considrant les nombreuses blessures survenues de la saison, les lles ont fait un trs bon travail dans lensemble. Lsaison a t difcile parce quayant termin troisimes, nous navilavantage du terrain et on a eu peu de temps de prparation pour aCarleton , explique lentraneur des Gee-Gees, Andy Sparks, lh
faire le bilan de la saison. Le meilleur moment de la saison mon avis est le premier ma
duquel aucune joueuse ntait blesse. Aprs la premire semaine, il est jamais arriv davoir lquipe complte en uniforme , remarqueIl avance que plusieurs blessures sont survenues au cours de la saisoant la perte de joueuses essentielles sa formation. En perdanRing, Catherine Traer et Katherine Lemoine, cela a ngativemennos chances de performer dans les sries , analyse-t-il. Catherine Tdu mme avis. Je crois que les blessures ont t un des aspects les gatifs de notre saison. On avait un moment cinq joueuses importane pouvaient pas jouer cause de blessures et a nous a cot des trs importants , explique la joueuse de deuxime anne.
Les Ravens ont le dernier mot
Au cours de la dernire saison, la rivalit entre les Gee-GeRavens a t bien prsente. Dans la premire moiti de la saisoleton avait eu le dessus sur lUniversit dOttawa en remportan
mier match entre les deux formations. Par la suite, lun des poiminants de la saison a t lorsque les Gee-Gees ont russi prenrevanche en remportant la Classique de la capitale. Par contre,
vens navaient pas dit leur dernier mot et ont t en mesure dles Gee-Gees en sries liminatoires. Je pense que le rsultat plutt ngatif, puisque nous avions russi battre Carleton atre Canadian Tire en janvier, avec les mmes lles sur le terraidcevant de terminer notre saison ainsi , soupire Traer. Julia prouve le mme sentiment que sa coquipire. Puisque nousrussi battre Carleton cette anne, javais de grandes attentesnotre quipe par rapport aux sries liminatoires. Malheureuelles nont pas t combles et cest dcevant quand on sait taient ralisables.
Une jeune quipe
Lquipe de basket-ball fminine 2013-2014 des Gee-Gees taitjorit compose de joueuses recrues. Traer croit que les blessures onmme amen un aspect positif pour les joueuses recrues, leur per
dobtenir plus de temps de jeu. Sarah Besselink et Danielle Marionprendre le rle de joueuses partantes et elles ont bien fait , soutienexemple. Son entraneur partage sa vision. Avec la perte dautant de jcls pendant lanne, les recrues ont eu loccasion de jouer et de samdavantage en remplaant les joueuses blesses. Cela va tre trs bpour nous lan prochain , espre-t-il. En effet, seulement deux athlquipe ne seront pas de retour la saison prochaine. Angela Tilk
Van Hooydonk obtiendront leur diplme cette anne. Elles vont noquer, cependant. Elles nont disput quune seule saison avec lquipcela devrait minimiser les effets de leur dpart , explique Sparks.
Lentraneur croit que lavenir de son quipe est prometteur, repose sur de jeunes joueuses ayant acquis beaucoup dexprience dsaison. Lquipe sera en grande forme pour les annes venir , af
BASKET-BALL FMININ
La fin de saiso
a t difficile Andy Spa
BASKET-BALL MASCULIN : UNE PREMIRE DEPUIS 1993!
Les Gee-Gees championsde lOntarioLa Papineau RobichaudAdjointe la rdaction
Les Gee-Gees ont remport la nale quatre des SUO pour la premire fois en 21ans. La troupe de James Derouin a vaincupar un point ses grands rivaux, les Ravensde Carleton, lors de la nale du champion-nat provincial, 78-77.
Johnny Berhanemeskel a jou les hros, alors quil nerestait que 0,5 seconde au chronomtre. Il a russi un tir ensuspension, alors quun joueur des Ravens commettait unefaute sur lui. Cette squence a permis au Double G de con-trecarrer les plans de Carleton, qui esprait remporter unetroisime coupe Wilson conscutive.
vrai dire, tout est encore ou dans ma tte. Jen parleet jai la chair de poule. Davoir pu jouer avec ces gars-l et
vivre cette exprience, cest le meilleur sentiment au monde.Je ne peux pas mempcher de sourire sans arrt , a concelui qui a marqu le panier vainqueur aprs le match.
Le Gris et Grenat est arriv conant et pos sur le terrain,russissant cinq de ses huit lancers lors du premier quart,qui sest termin 24-22 en faveur dOttawa. Les Ravens ontcependant repris les devants au deuxime quart, qui sestsold par la marque de 40-35. Les Gee-Gees ont continude talonner leurs rivaux, ne leur laissant jamais loccasion decreuser lcart plus que 10 points.
Carleton tait toujours en avance aprs le troisime dix,62-56, mais Ottawa sest retrouss les manches pour lultimequart. Aprs avoir connu une squence de 10-2, un seul
point sparait les deux quipes et il ne restait quune minuteau tableau indicateur. Berhanemeskel a enl deux paniersde trois points et un autre de deux points. Puis, Caleb Aga-da a russi une interception pour ainsi permettre GabrielGonthier-Dubue de marquer. Il ne restait que 22 secondes etles Gee-Gees menaient, 76-75. Bien sr, la meilleure quipeau Canada na pas baiss les bras e t Tyson Hinz a redonn lesdevants aux siens grce un tir en crochet. Ensuite, Ottawa aenvoy le ballon en zone offensive et Berhanemeskel a russilun des plus beaux paniers de sa carrire pour donner la
victoire au Double G. Cest un sentiment incroyable! Je ne pourrais mme pas
le dcrire en mots! , a lanc le garde de point Mehdi Tihani.Ce dernier avait dailleurs comme tche avec son coquipierCaleb Agada de neutraliser Philip Scrubb, lun des meilleursjoueurs au pays. Ce fut mission accomplie, puisque le joueurdes Ravens na russi que trois de ses 12 tentatives de lancer,terminant la rencontre avec 13 points.
Notre dfensive tait vraiment bonne et on a forc surdes lancers assez difciles. Selon moi, cest notre dfense etles rebonds lattaque qui nous ont aids gagner le match.Et videmment, le lancer de Johnny la n! , a afrm Ti-hani.
On ne stait pas mis de pression contrairement auxderniers matchs contre eux. On sest dit : "On donne notremeilleur, on joue notre game et les rsultats vont venir pareux-mme" , a expliqu le capitaine, Gabriel Gonthier-Dubue.
Les Gee-Gees participeront au championnat national lan de semaine prochaine, qui se droulera au Centre Canadian
Tire. Selon Gonthier-Dubue, lquipe devrait tre prte pourcet important tournoi. On a clbr samedi et le lendemainon avait encore des papillons, mais il faut mettre a de ctparce que ce nest pas ni. On a encore de la job faire! , asoutenu le capitaine.
Lquipe de basket-ball masculin de lUniversit dOttawa - Photo Winston Chow
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3 mars SPORTS sports@larotonde.ca
Ariane JeanStagiaire
Le Canada peuttre er de ses athltesolympiques. Avec un to-tal de 25 mdailles, lesathltes canadiens ont suse dmarquer aux Jeuxolympiques de Sotchi.
De Vancouver Sotchi
La barre tait haute pour les ath-ltes canadiens aprs leurs prouessesaux Jeux de Vancouver en 2010. LeCanada avait rcolt 26 mdailles etstait class au premier rang pour les
mdailles dor et au troisime rangpour le nombre total de mdailles.Cette fois-ci, il sest class troisimedans les deux catgories avec seule-ment une mdaille en moins au total.Cest une performance que plusieursqualient dpatante.
Daprs Eric MacIntosh, profes-seur agrg la Facult des sciencesde la sant de lUniversit dOttawa,les Jeux olympiques Sotchi ont tun succs pour les athltes canadiens. Le Canada a presque atteint le nom-
bre total de mdailles de Vancou-ver et a eu plusieurs mdailles dansdes preuves dj mdailles dans lepass , afrme-t-il. Cest notammentle cas du double mdaill dor en skiacrobatique, Alexandre Bilodeau, etdes quipes canadiennes de hockeymasculin et fminin. Je pense quily a eu beaucoup de positif pour lesathltes dans les deux villes [Van-couver et Sotchi] et que les comitsdorganisation ont fait un travail ex-ceptionnel , ajoute le professeur engestion de sport.
Cest dailleurs lavis de BenotSguin, aussi professeur agrg laFacult des sciences de la sant lUniversit dOttawa. Il ajoute cepen-dant quil est toujours difcile deprdire le nombre exact de mdailles.
chaque Jeux olympiques, cestla mme chose. Il y a des athltesdont on ne sattend pas ce quilsgagnent des mdailles et qui, nale-ment, nous surprennent. Cest pareilpour ceux qui taient favoris et quinont pas eu la chance de monter surle podium. Le Comit olympiquecanadien base ses prdictions surles rsultats des athltes la Coupedu monde dans les annes davantet pendant celle des Olympiques ,explique-t-il.
Lappui aux athltes
La prparation des athltes pourles Jeux olympiques est ardue. Ceux-ciconsacrent la majorit de leur temps lentranement en vue de chaquecomptition. Cest, en quelque sorte,un objectif personnel chez chaqueathlte de se dpasser. Pour M. Ma-cIntosh, les athltes olympiques sontextrmement concentrs et dvous leur sport. Il ajoute que leur entrane-ment est trs difcile et ncessite deleur part beaucoup de concentration. Lnergie et la concentration dontils ont besoin pour participer despreuves de ce niveau sont extrme-ment leves , afrme le professeur.
Toutefois, depuis 2005, un ap-pui nancier intressant vient en
aide aux athltes dici. Le programme nous le podium aide au dvel-oppement des sports au Canadaan que les athltes ralisent desperformances constantes aux Jeuxolympiques et paralympiques. En ef-fet, selon M. Sguin, le programme nous le podium nance au-delde ce que les gouvernements vontdonner comme nancement de baseaux fdrations sportives. nous lepodium cible des sports qui ont debonnes chances pour aller chercher
des mdailles, mais il en choisit plu-sieurs. Presque tous les sports dhiver
vont recevoir de largent pour essayerdaller chercher des mdailles tandisque dans dautres pays, ils vont ciblerseulement quelques sports. Si on re-garde les rsultats des Pays-Bas, parexemple, ils ont eu 24 mdailles en pa-tinage de vitesse seulement , prciseM. Sguin. Il ajoute quun programmecomme celui-ci cote extrmementcher et que les performances sontsouvent lies avec le montant dargentque lon met dans le sport. Il comparedailleurs la performance dsastreusede la Russie en 2010 avec celle de2014. Il afrme que le pays a investinormment dargent pour se prpar-er pour les Jeux de Sotchi, o il a nipremier au classement.
Cependant, avec ce programme,M Sguin se pose la question savoirquel est le retour de cet investisse-ment. Il nen connait toutefois pas larponse, mais il se demande ce quereprsente rellement la valeur dunemdaille pour le Canada.
Le hockey au premierrang mdiatique?
Les finales de hockey masculinet fminin ont attir de nombreus-
es foules. Elles furent dadeux des dernires polympiques avant la crmoclture des Jeux. Ceci vient dant se demander si la mdtion entourant le hockey eimportante que celle entourautres sports.
Pour les deux experts, icatgoriques pour dire que mle hockey est trs populaire,
vient pas nuire lattention tique lgard des autres disc Je ne crois pas que les autrnements sportifs souffrent de la couverture mdiatiquehockey reoit , conrme McIntosh. Il afrme que le cpar exemple, possde un grtentissement. Je mavent
mme dire que les fans ocnels du curling, qui ne regardncessairement toutes les ctitions de ce sport, peuvent dde vritables fans de ce dernidant les Olympiques , ajouPour M. Sguin, il en est de Je crois que les Jeux olymsont une belle vitrine pour tsports. Je ne pense pas queque les gens regardent le hoclve de la visibilit pour lessports , conclut-il.
RETOUR SUR LES JEUX OLYMPIQUES SOTCHI
Nos athltes chris comme de lo
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Philippe Marceau-LorangerBnvole
Aprs deux saisons ol'atteinte du deuxime tourliminatoire semblait ac-quise, les Gee-Gees sonttombs htivement auxmains des Gaels de Queen's.Place au bilan d'une saisonparseme d'embches.
Les Ottaviens ont connu une entreen la matire pour le moins laborieuse.
Au cours de leurs six premiers matchs,ils n'ont connu la victoire qu' une seulereprise. Cette priode noire, pouvant trequalie de rodage, a permis l'intgrationdu nouveau gardien partant WarrenShymko, des dfenseurs Nicolas Ther-rien, Gabriel Vermette et des attaquantsMathieu Guertin, Taylor Collins, RockRgimbald et Charles Power. Grce leurforce de caractre, les Gee-Gees ont sufaire volte-face et enligner neuf triomphesavant la pause des Ftes. Les Gee-Geesse sont toutefois essoufs par la suite,
se butant entre autres des puissances ducircuit, telles que McGill, UQTR et Car-leton.
Barrire psychologique
Selon Ral Paiement, l'entraneur-chef du Gris et Grenat, les insuccs de satroupe est
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