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SCCD: F.S. BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT ADB/BD/WP/2014/151 ADF/BD//WP/2014/101 16 septembre 2014 Préparé par: ORWA/ONRI/ORNG Original : Anglais Date probable de présentation au Comité Opérations/Efficacité du développement (CODE) 30 septembre 2014 POUR EXAMEN MEMORANDUM AUX : CONSEILS D’ADMINISTRATION DE : Cecilia AKINTOMIDE Secrétaire générale OBJET : RAPPORT COMBINE DE REVUE A MI-PARCOURS DU DOCUMENT DE STRATEGIE D’INTEGRATION REGIONALE POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST 2011-2015 ET DE REVUE DE LA PERFORMANCE DU PORTEFEUILLE REGIONAL* Veuillez trouver ci-joint, le document cité en objet. PJ. : c.c. : Le Président * Les questions concernant ce document seront adressées à: M. F. PERRAULT Directeur ORWA Poste 2054 M. O. DORE Directeur ORNG Poste 6650 M. J. K. LITSE Directeur ONRI Poste 2047 Mme B. BARUNGI Economiste spécialiste en chef ORNG Poste 6651 M. F. BAKOUP Economiste spécialiste en chef ORWA Poste 4449 M. E. SANTI Economiste régional en chef ORWA Poste 4202 M. K. DIALLO Chargé de programme. pays en chef ORWA Poste 4201 Mme A. VALKO CELESTINO Jeune professionnelle ORWA Poste 3881

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SCCD: F.S.

BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT

ADB/BD/WP/2014/151 ADF/BD//WP/2014/101

16 septembre 2014

Préparé par: ORWA/ONRI/ORNG Original : Anglais

Date probable de présentation au

Comité Opérations/Efficacité du développement

(CODE)

30 septembre 2014

POUR EXAMEN

MEMORANDUM

AUX : CONSEILS D’ADMINISTRATION

DE : Cecilia AKINTOMIDE

Secrétaire générale

OBJET : RAPPORT COMBINE DE REVUE A MI-PARCOURS DU DOCUMENT DE

STRATEGIE D’INTEGRATION REGIONALE POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST

2011-2015 ET DE REVUE DE LA PERFORMANCE DU PORTEFEUILLE

REGIONAL*

Veuillez trouver ci-joint, le document cité en objet.

PJ. :

c.c. : Le Président

* Les questions concernant ce document seront adressées à:

M. F. PERRAULT Directeur ORWA Poste 2054

M. O. DORE Directeur ORNG Poste 6650

M. J. K. LITSE Directeur ONRI Poste 2047

Mme B. BARUNGI Economiste spécialiste en chef ORNG Poste 6651

M. F. BAKOUP Economiste spécialiste en chef ORWA Poste 4449

M. E. SANTI Economiste régional en chef ORWA Poste 4202

M. K. DIALLO Chargé de programme. pays en chef ORWA Poste 4201

Mme A. VALKO CELESTINO Jeune professionnelle ORWA Poste 3881

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GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT

RAPPORT COMBINE DE REVUE A MI-PARCOURS DU DOCUMENT DE

STRATEGIE D’INTEGRATION REGIONALE POUR L’AFRIQUE DE

L’OUEST 2011-2015 ET DE REVUE DE LA PERFORMANCE DU

PORTEFEUILLE REGIONAL

DEPARTEMENTS/ORWA/ONRI/ORNG

Septembre 2014

Document traduit

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TABLE DES MATIÈRES

LISTE DES SIGLES ET DES ABRÉVIATIONS ...................................................................... i

RÉSUMÉ ANALYTIQUE .......................................................................................................... iii

I. INTRODUCTION ET OBJECTIFS DU RAPPORT COMBINÉ DE RMP-RPPR ..... 1

1.1 Introduction et contexte ......................................................................................................... 1

1.2 Objectifs et portée de la revue à mi-parcours et du DSIR pour l’Afrique de l’Ouest

2011-2015 ...................................................................................................................................... 1

II. CONTEXTE RÉGIONAL ET PERSPECTIVES ............................................................ 2

2.1 Aperçu ................................................................................................................................... 2

2.2 Contexte politique et sécuritaire ............................................................................................ 2

2.3 Contexte économique ............................................................................................................ 4

2.4 Contexte social et environnemental....................................................................................... 6

2.5 Infrastructures régionales ...................................................................................................... 8

2.6 Évolution du cadre de la stratégie d’intégration régionale .................................................. 10

2.7 Mécanismes de coordination et d’harmonisation de l’aide ................................................. 11

2.8 Défis et opportunités............................................................................................................ 12

III. MISE EN ŒUVRE DU DSIR : RÉSULTATS À MI-PARCOURS .............................. 13

3.1 Objectifs du DSIR et résultats attendus ............................................................................... 13

3.2 État des produits et résultats du DSIR à mi-parcours .......................................................... 14

3.3 Revue de la performance du portefeuille régional de la Banque ......................................... 15

3.4 Plan d’amélioration du portefeuille régional ....................................................................... 17

IV. LEÇONS TIRÉES ET RECOMMANDATIONS À MI-PARCOURS ......................... 17

4.1 Leçons générales ................................................................................................................. 17

4.2 Leçons et recommandations pour la Banque ....................................................................... 18

4.3 Leçons et recommandations pour les CER .......................................................................... 19

4.4 Leçons et recommandations pour les PMR ......................................................................... 19

4.5 Leçons et recommandations pour les partenaires au développement .................................. 20

V. AJUSTEMENTS DE LA STRATÉGIE RÉGIONALE DU GROUPE DE LA

BANQUE POUR LA PÉRIODE RESTANTE ......................................................................... 20

5.1 Objectif et piliers ................................................................................................................. 20

5.2 Critères de définition de la stratégie pour la période restante du DSIR de l’Afrique de

l’Ouest .................................................................................................................................... 20

5.3 Principaux produits livrables et cibles ................................................................................. 21

5.3.1 Programme indicatif du DSIR.................................................................................... 21

5.3.2 Pilier I : développement des infrastructures régionales ............................................. 21

5.3.3 Pilier II : renforcement des capacités pour une mise en œuvre réussie du

programme d’intégration régionale ............................................................................ 21

5.3.4 Domaines d’intérêt particulier ................................................................................... 22

5.3.5 Études économiques et sectorielles ............................................................................ 23 5.4 Dispositifs institutionnels et ressources ..................................................................................... 23 5.5 Risques potentiels et mesures d’atténuation ........................................................................ 24

VI. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS................................................................ 24

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FIGURES ET TABLEAUX Figure 1 : Évolution des cours des matières premières

Figure 2 : Ventilation du portefeuille régional par secteurs

Tableau 1 : Indice Ibrahim de la gouvernance africaine et Indice mondial de la paix 2013

Tableau 2 : Classement mondial du rapport Doing Business, 2013-2014

Tableau 3 : Notes de l’indice de performance logistique, sur une échelle de 1 à 5, pour les années 2010-

2012-2014

ENCADRÉS Encadré 1 : Le rôle du Nigeria dans l’intégration régionale

Encadré 2 : L’intégration par le secteur privé : le cas d’ECOBANK

Encadré 3 : Quelques remarques sur la mise en œuvre du portefeuille régional

Encadré 4 : Causes de la performance limitée du portefeuille

ANNEXES

Annexe 1 : Critères de convergence du programme de coopération monétaire de la CEDEAO

Annexe 2 : Programme indicatif des opérations régionales et des études économiques et sectorielles

conformément au DSIR pour l’Afrique de l’Ouest 2011-2015 et sa mise en œuvre efficace

Annexe 3 : Liste indicative des nouvelles opérations et des études économiques et sectorielles (EES) en plus

de celles identifiées dans le DSIR pour l’Afrique de l’Ouest 2011-2015

Annexe 4a : État des produits du DSIR à mi-parcours

Annexe 4b : Statut des résultats du DSIR à mi-parcours

Annexe 5 : Liste des opérations multinationales en Afrique de l’Ouest

Annexe 6 : Aperçu des opérations régionales administrées directement par les CER

Annexe 7 : Plan d’amélioration du portefeuille régional de l’Afrique de l’Ouest

Annexe 8 : Processus consultatif et délai de préparation de la revue à mi-parcours du DSIR pour l’Afrique

de l’Ouest

Annexe 9 : Conclusions de la mission de dialogue régional effectuée à Abuja en mars 2014

Annexe 10 : Matrice indicative initiale des résultats du DSIR pour l’Afrique de l’Ouest 2011-2015

Annexe 11 : Matrice indicative révisée des résultats du DSIR pour l’Afrique de l’Ouest 2011-2015 à la

revue à mi-parcours

Annexe 12 : Alignement entre les piliers des DSP et du DSIR pour l’Afrique de l’Ouest

La revue à mi-parcours du DSIR pour l’Afrique de l’Ouest 2011-2015 a été préparée par une équipe menée par Franck PERRAULT

(Directeur, ORWA), Ousmane DORE (Directeur, ORNG) et Janvier LITSE (Directeur, ONRI). Elle est le fruit des consultations

avec des acteurs régionaux d’Afrique de l’Ouest, y compris la Commission de la CEDEAO et l’UEMOA. Ces consultations ont été

menées pendant la revue à mi-parcours et l’atelier régional tenu à Abuja (Nigeria) les 17 et 18 mars 2014.

L’équipe de projet comprenait : Emanuele SANTI, économiste régional en chef, ORWA, Barbara BARUNGI, économiste

spécialiste en chef, ORNG (chefs de projet) ; Ferdinand BAKOUP, économiste spécialiste en chef, ORWA ; Korka DIALLO, chargé

de programme pays en chef, ORWA ; Samba KAMARA, chargé de programme pays, ORWA ; Anne VALKO CELESTINO, jeune

professionnelle, ORWA ; Mohamed EL DAHSHAN, consultant, ORWA ; Christian Kitenge M. KINGOMBE, économiste du

commerce et de l’intégration régionale en chef, ONRI.1 ; Inye BRIGGS, chargée principale de la réglementation du commerce,

ONRI.2 ; Gabriel MOUGANI, économiste en chef de l’intégration régionale, ONRI.2 ; Ibrahim Ahmed AMADOU, agroéconomiste

en chef, OSAN ; Fessou LAWSON, statisticien principal, ESTA.1 ; May BABIKER, socio-économiste principal, ORSF.1 ;et Bitsat

YOHANNES KASSAHUN, expert de la politique de l’environnement des infrastructures, ORSF.2 ; ainsi que des économistes pays

et des chargés des opérations pays d’ORWA et d’ORNG.

Le rapport a bénéficié des contributions de : Clotilde BAI, architecte, ONRI.1 ; Jean-Noël ILBOUDO, ingénieur des infrastructures,

OITC ; Pamphile CODO, spécialiste principal des infrastructures, ONRI.1 ; Usman MOHAMMED, chargé principal –

décaissements, ORNG ; Saloua SEHILI, économiste principal – politiques, COSP ; Baba ABDULAI, chargé principal – achats,

ORNG ; Danladi EBBAH, ingénieur agronome, ORNG ; Line PICARD, chargé de portefeuille en chef, OPSM 5 ; Tapio NAULA,

économiste des transports, OICT1 ; Jeremy AGUMA, économiste des transports, OITC.1 ; Modibo SANGARE, coordonnateur de

l’Initiative pour le fleuve Mano, ORCE ; Tom MUGOYA, ingénieur principal – eau et assainissement, OWAS.1 ; Anouar

CHAOUCH, assistant aux statistiques, ESTA1 ; et des membres des équipes de pays.

Le rapport a été enrichi par les orientations finales de Lawrence TAWAH, assistant du vice-président, SAOR ; Assitan DIARRA-

THIOUNE, économiste régional, ORNA ; Tilahun TEMESGEN, économiste régional en chef, EARC ; et Emelly

MUTAMBATSERE, économiste principal – recherche, SARC.

Les pair-évaluateurs de la revue à mi-parcours et de la revue du portefeuille régional étaient : Mohamed CHERIF, chargé de

programme pays en chef, SARC ; Yasser AHMAD, chargé de programme pays, ORNA ; Mamadou TANGARA, chargé de

programme pays supérieur, TDFO ; Donatien Akoupo KOUASSI, chargé de programme pays principal, EARC.

L’équipe des pair-évaluateurs de la note conceptuelle de la mission préliminaire était composée de Kennedy K MBEKEANI,

économiste régional, SARC ; Tilahun TEMESGEN, économiste régional en chef, EARC ; et Yasser AHMAD, chargé de programme

pays, ORNA.

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i

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

ACE African Coast to Europe

AFD Agence française de développement

AFRISTAT Observatoire économique et statistique d’Afrique subsaharienne

AfTRA Fonds africain pour le commerce

AGIR Alliance globale pour l’initiative résilience

APD Aide publique au développement

APE Accord de partenariat économique

BAD Banque africaine de développement

BCEAO Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest

BID Banque islamique de développement

BM Banque mondiale

BOAD Banque ouest-africaine de développement

CEDEAO Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest

CEMAC Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale

CER Communauté économique régionale

CILSS Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel

CLSG Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra-Leone, Guinée

COMESA Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe

DP Partenaire au développement

DSIR Document de stratégie d’intégration régionale

DSIR-AO Document de stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique de l’Ouest

DSP Document de stratégie pays

EBID Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO

EEEOA Système d’échange d’énergie électrique ouest-africain

EES Études économiques et sectorielles

EIB Banque européenne d’investissement

ENSEA École nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée, Côte

d’Ivoire

EPSA Assistance renforcée au secteur privé en Afrique

ESEA École supérieure d’économie appliquée, Sénégal (anciennement École

nationale d’économie appliquée)

FAD Fonds africain de développement

FEF Facilité en faveur des Etats fragiles

FSN Fonds spécial du Nigeria

GIRE Gestion intégrée des ressources en eau

PCI Afrique Programme de comparaison internationale pour l’Afrique

IDE Investissement direct étranger

IIGA Indice Ibrahim de la gouvernance africaine

IMAO Institut monétaire de l’Afrique de l’Ouest

IMP Indice mondial de la paix

KFW Banque allemande de développement (KfW Bankengruppe)

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ii

NEPAD-IPPF Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique – Fonds fiduciaire

pour la préparation de projets d’infrastructure du NEPAD

OBF Organisation de bassin fluvial

OECD Organisation pour la coopération et le développement économiques

OFID Fonds pour le développement international de l’OPEP

OGC Organisations de gestion de corridor

OMC Organisation mondiale du commerce

OMD Objectifs du Millénaire pour le développement

OMVG Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie

OMVS Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal

OPEV Département de l’évaluation des opérations de la BAD

OR Opérations régionales

ORWA Département régional Ouest – BAD

P2RS Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et

nutritionnelle récurrente au Sahel

PIB Produit intérieur brut

PIDA Programme de développement des infrastructures en Afrique

PME Petites et moyennes entreprises

PMR Pays membres régionaux

PP Projet problématique

PRCS Programme de renforcement des capacités statistiques

RBF Cadre axé sur les résultats

RMP Revue à mi-parcours

RPPR Revue de la performance du portefeuille régional

SIR Stratégie d’intégration régionale

SLT Stratégie décennale de la BAD

STC Centres de formation statistique

TEC Tarif extérieur commun

TIC Technologie de l’information et de la communication

UC Unité de compte

UE Union européenne

UEMOA Union économique et monétaire ouest-africaine

UFM Union du fleuve Mano

UNFPA Fonds des Nations unies pour la population

WACS Système de câble ouest-africain

ZMAO Zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest

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iii

RÉSUMÉ ANALYTIQUE

1. En novembre 2011, le Conseil a approuvé le Document de stratégie

d’intégration régionale pour l’Afrique de l’Ouest 2011-2015 (DSIR-AO), qui couvre un

ensemble de 15 pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de

l’Ouest (CEDEAO). Ce groupe de pays comporte un éventail varié de caractéristiques

politiques, économiques, sociales et géographiques, allant de la suprématie du Nigeria, le

poids lourd régional, à la petite taille des autres marchés nationaux, parmi lesquels des pays

enclavés et un État insulaire. Le DSIR pour l’Afrique de l’Ouest repose sur les deux piliers

suivants : i) établir des liens entre les marchés régionaux ; et ii) renforcer les capacités pour

une mise en œuvre efficace du programme d’intégration régionale.

2. Les principaux objectifs de la revue à mi-parcours et de la revue de la

performance du portefeuille régional du DSIR-AO sont i) d’évaluer la pertinence et

l’efficacité du DSIR pour l’Afrique de l’Ouest et ii) de suggérer des ajustements

possibles des approches que la Banque met en œuvre pour renforcer l’intégration régionale.

3. Depuis 2011, la croissance économique de l’Afrique de l’Ouest s’est accélérée et

les estimations tablent sur un taux de croissance de 7,4 % en 2014, ce qui en fait la

région à plus forte croissance du continent. Cependant, l’Afrique de l’Ouest continue

d’abriter certaines des populations les plus pauvres du continent. La pauvreté et les inégalités

sévissent avec acuité dans la région, et certains pays se caractérisent par des niveaux moyens

de pauvreté supérieurs à 60 % de la population. De plus, on a constaté une légère

amélioration en ce qui concerne les OMD et indicateurs liés au genre.

4. L’Afrique de l’Ouest, sans doute l’une des régions les plus fragiles du point de

vue politique et sécuritaire, est plus exposée aux situations de fragilité depuis la

conception de la stratégie, à cause de la crise au Sahel et de l’émergence de nouvelles

menaces terroristes.

5. Le cadre de la stratégie d’intégration régionale reste largement influencé par la

CEDEAO et sa Vision 2020. Les progrès réalisés pour traduire dans les faits la Vision 2020

ont été mitigés, tout comme l’état d’avancement de l’intégration régionale, car le commerce

intra-régional n’est toujours pas florissant comparativement aux autres groupements.

6. Au 1er

décembre 2013, le portefeuille des opérations régionales actives de la

Banque en Afrique de l’Ouest comprenait 43 opérations, pour un financement total de

667 millions d’UC et un taux de décaissement moyen de 31 %. L’état de mise en œuvre

globale du DSIR pour l’Afrique de l’Ouest est satisfaisant : sur les 13 projets prévus au titre

des deux piliers, quatre ont été approuvés entre 2011 et 2013, quatre sont en cours ou sous

revue et un a été ajourné jusqu’en 2016, alors que quatre sont en attente d’exécution, pour

cause de ressources limitées. Toutes les EES planifiées ont été finalisées, même si certaines

ont été recentrées à la lumière du paysage politique en mutation.

7. Il ressort de l’analyse à mi-parcours que les deux piliers stratégiques identifiés

dans le DSIR pour l’Afrique de l’Ouest (2011-2015) demeurent pertinents pour la

période restante. Si le choix des piliers est également en cohérence avec la Stratégie

décennale, la présente revue à mi-parcours se penche sur les ajustements qu’il faut opérer

pour renforcer la contribution de la Banque à l’intégration régionale. Il s’agit notamment de

mettre l’accent sur le premier pilier relatif au développement des infrastructures et d’accorder

une attention renouvelée à la lutte contre la fragilité, au genre et à la sécurité alimentaire, par

le biais notamment d’un nouveau programme sur la résilience au Sahel.

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iv

8. La revue à mi-parcours propose de renforcer l’appui que la Banque fournit aux

pays du Sahel et de l’Union du fleuve Mano (UFM), et de mettre un accent accru sur le

côté « immatériel » des interventions de la Banque i) en intégrant le commerce, le transit

et la facilitation du commerce dans toutes les nouvelles opérations de transport ; ii) en

renforçant l’assistance technique pour la facilitation du commerce ; et iii) en améliorant les

activités régionales liées au savoir.

9. La revue à mi-parcours reconnaît aussi le rôle crucial du secteur privé, y

compris par le biais des fonds d’investissement, et plaide pour un rôle accru des entreprises

commerciales au niveau régional.

10. La revue à mi-parcours propose un certain nombre de mesures visant à

améliorer la performance du portefeuille régional, telles que le renforcement du rôle des

bureaux extérieurs de la Banque dans la gestion des projets régionaux ; l’assistance

technique axée sur les procédures de la Banque ; la définition et le renforcement des capacités

des cellules désignées pour superviser les opérations de la Banque dans des CER

sélectionnées.

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I. INTRODUCTION ET OBJECTIFS DU RAPPORT COMBINÉ DE RMP-RPPR

1.1 Introduction et contexte

1.1.1 La région d’Afrique de l’Ouest dans son ensemble reste une des moins intégrées au

monde du point de vue commercial. En dépit des progrès appréciables accomplis dans la

région de l’UEMOA, où le ratio du commerce intra-régional est de 13,5 %, la part du commerce

intra-régional dans l’espace de la CEDEAO est demeurée faible, autour de 7,5 % du volume total

des échanges commerciaux. Ce taux est inférieur à celui de nombreuses autres communautés

économiques régionales (CER) d’Afrique subsaharienne, et est généralement faible

comparativement à celui des principales CER hors Afrique subsaharienne1.

1.1.2 En novembre 2011, le Conseil a approuvé le Document de stratégie d’intégration

régionale de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest 2011-2015 (DSIR-AO), qui couvre tous les

15 pays membres de la CEDEAO, qui présentent diverses caractéristiques politiques, économiques,

sociales et géographiques2. Tous les pays de la CEDEAO sont classés dans la catégorie des pays

exclusivement FAD, exception faite du Nigeria et de Cabo Verde, qui sont des pays exclusivement

BAD, avec néanmoins un accès aux allocations du FAD3.

1.1.3 L’objectif principal du Document de stratégie d’intégration régionale (DSIR) 2011-

2015 est d’aider à faire avancer le programme d’intégration et à faciliter les solutions

régionales. Il fournit particulièrement le cadre stratégique permettant de sélectionner et de classer

par ordre de priorité les activités analytiques, opérationnelles et de partenariat en appui à

l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest au cours de cette période.

1.1.4 Le DSIR pour l’Afrique de l’Ouest a proposé un concours de la Banque fondé sur les

deux piliers suivants : i) établir des liens entre les marchés régionaux et ii) renforcer les

capacités de mise en œuvre efficace du programme d’intégration régionale. Cette stratégie était

alignée sur le Plan stratégique régional Vision 2020 de la CEDEAO et le résultat des consultations

avec les parties prenantes régionales.

1.2 Objectifs et portée de la revue à mi-parcours du DSIR pour l’Afrique de l’Ouest 2011-

2015

1.2.1 Les principaux objectifs de la revue à mi-parcours du DSIR pour l’Afrique de

l’Ouest sont d’évaluer la pertinence, la performance et l’efficacité du DSIR en appui de

l’intégration de l’Afrique de l’Ouest et de proposer des ajustements possibles aux approches

actuelles de la Banque pour renforcer l’intégration régionale. De manière plus spécifique, la

revue à mi-parcours examine i) les récents développements survenus dans la région aux plans

politique, économique, social et environnemental, ainsi que les nouveaux défis et opportunités qui

ont pu affecter le DSIR ; ii) le rôle de la collaboration avec le secteur privé dans les domaines

appuyés par le DSIR ; iii) les développements de l’appui des bailleurs de fonds à l’intégration

régionale en Afrique de l’Ouest ; iv) l’alignement du DSIR sur la Stratégie décennale de la

Banque ; et v) les progrès récents en matière d’intégration régionale.

1 Selon le Manuel statistique 2013 de la CNUCED, la proportion du commerce intra-régional des principaux groupements régionaux en Afrique et

dans le monde se présente comme suit : UE à 27 – 61,8 % ; ALENA – 48,5 % ; EAC – 20,9 % ; MERCOSUR – 14,9 % ; UEMOA – 13,5 % ; SADC – 11,7 %) ; CEDEAO – 7,5 % ; COMESA – 6,9 % ; UMA – 3,3 % ; CEEAC – 0,8 %.

2 Les pays de la région de la CEDEAO sont le Bénin, le Burkina Faso, Cabo Verde, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-

Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo. Huit de ces pays sont francophones, cinq sont anglophones et deux sont lusophones. En 2010, la région comptait une population totale de 302,69 millions d’habitants. L’Afrique de l’Ouest abrite 29,3 % de

la population du continent. 3 La Banque a récemment révisé sa politique en matière de crédit, qui permettra à divers pays admissibles au FAD de bénéficier également des

ressources de la BAD.

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2

1.2.2 En outre, la revue à mi-parcours évalue l’expérience des activités de dialogue régional

et national liées à la réalisation du DSIR, tout en identifiant les principaux enseignements tirés.

1.2.3 Enfin, le DSIR pour l’Afrique de l’Ouest propose des révisions de la Stratégie de la

Banque pour l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest au cours de la période restante, en

confirmant les deux piliers et en ajustant les produits livrables et les cibles. La revue à mi-parcours

comprenait i) une revue documentaire de la mise en œuvre des opérations régionales de la Banque ;

ii) des entrevues avec les chefs de projet, les équipes sectorielles, les directeurs pays et les

représentants résidents ; iii) une mission de consultation avec des responsables de la CEDEAO, des

autres principales CER et des parties prenantes, y compris des partenaires au développement (voir

annexe 9).

II. CONTEXTE RÉGIONAL ET PERSPECTIVES

2.1. Aperçu

2.1.1 L’Afrique de l’Ouest est une région complexe et hétérogène au double plan politique

et culturel. Elle se caractérise par : la suprématie du Nigeria, pays qui abrite la moitié de la

population régionale, constitue la première économie de la région et génère à lui seul environ 80 %

du PIB régional4 ; l’étroitesse des autres marchés nationaux ; l’accès limité aux transactions pour

les trois pays enclavés (Burkina Faso, Mali et Niger) ; la présence d’un certain nombre d’économies

émergentes et plus diversifiées (Ghana, Sénégal et Côte d’Ivoire) ; et l’existence d’États insulaires

(Cabo Verde).

2.1.2 L’Afrique de l’Ouest est également une des régions les plus fragiles du continent du

point de vue politique et sécuritaire. Près de la moitié des pays de cette région sont des États

fragiles, et certains pays font face à de fortes sécheresses et à des problèmes de sécurité alimentaire

et de sécurité publique.

2.1.3 La quasi-totalité des pays ouest-africains reste en proie à un certain nombre de

vulnérabilités résultant des chocs extérieurs, des pressions environnementales liées à la sécheresse,

des fluctuations des cours des matières premières et du taux de chômage élevé des jeunes.

Combinées à la porosité des frontières, ces faiblesses créent souvent un terreau fertile à des activités

illégales bien organisées et à l’instabilité.

2.2. Contexte politique et sécuritaire

2.2.1 Depuis le lancement du DSIR, des coups d’État au Mali et en Guinée-Bissau ont

déstabilisé la région, qui subit également une nouvelle vague d’attaques menées par des

groupes radicaux. Les rapports sur le trafic de drogue sont de plus en plus alarmants. En effet,

l’Afrique de l’Ouest est l’une des régions les plus difficiles à contrôler à cause de la porosité

récurrente de ses frontières et de ses côtes et à cause de la présence de vastes espaces désertiques.

Aucun État ne peut résoudre les nombreux problèmes qui se posent dans la région en agissant seul,

surtout les pays dont les capacités sont limitées et qui manquent de cohésion, d’où l’impérieuse

nécessité de la coopération régionale.

2.2.2 Dans la région du Sahel5, les pays font face à divers facteurs de déstabilisation qui

continuent de fragiliser les moyens de subsistance et de favoriser un climat d’insécurité. Faute

de structures publiques locales solides, les zones marginalisées demeurent un terreau fertile pour les

groupes radicaux. Ces derniers font prospérer leurs propres intérêts en exploitant le mécontentement

4 Suite au dernier changement de la base de calcul de son PIB et aux efforts conjugués de plusieurs organismes, dont la Banque africaine de

développement, le PIB du Nigeria a été estimé à 510 milliards de dollars, soit un bond spectaculaire de 94 % par rapport à l’ancien chiffre (262 milliards de dollars).

5 Le Sahel s’étend de la Mauritanie à l’Érythrée, en passant par le Tchad et le Soudan ; trois des cinq pays sahéliens les plus démunis sont des pays

d’Afrique de l’Ouest : il s’agit du Mali, du Burkina Faso et du Niger (définition des Nations unies).

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3

des jeunes en manque d’opportunités économiques et en créant une illusion d’autonomie chez ceux

qui se sentent exclus.

2.2.3 Dans les pays de l’UFM6, les effets de décennies de conflit sont perceptibles dans tous

les aspects de la vie, même si la région connaît maintenant une paix relativement durable.

Dans ce contexte, les priorités des chefs d’État en matière de paix et de sécurité régionale restent : i)

d’organiser et effectuer des patrouilles mixtes aux frontières ; ii) de développer, faciliter,

encourager et favoriser des relations cordiales entre les habitants des régions frontalières par

l’organisation d’activités culturelles, sociales et sportives ; iii) d’échanger les informations et les

rapports d’enquête ou encore des observations sur les activités de sécurité frontalière ; et iv)

surveiller la circulation des biens aux postes frontières pour minimiser/éviter le trafic d’armes et de

drogues illicites, ainsi que la contrebande de minéraux.

2.2.4 Néanmoins, de récents signes de stabilisation sont apparus depuis la fin de

l’irrédentisme touarègue en 2013 et le retour au pouvoir d’un régime élu démocratiquement au

Mali, sans oublier la transition politique en Côte d’Ivoire, en Guinée et en Guinée-Bissau. La tenue

d’élections pacifiques au Ghana, en Guinée-Bissau, au Mali et au Sénégal est de bon augure pour la

stabilité politique de la région au sens large.

2.2.5 Les économies de la région devraient néanmoins rester vulnérables aux contrecoups du

processus politique. En 2014 et 2015, de nombreux pays de la région7 organiseront des élections,

avec un risque de tensions ou des changements d’orientation politique dans certains d’entre eux.

Des élections locales se tiendront également dans certains États au cours de la même période.

2.2.6 La plupart des pays sont classés dans la moitié inférieure du dernier Indice mondial

de la paix (IMP) qui permet d’évaluer les conflits internes et internationaux en cours, la sécurité et

la sûreté sociale, et la militarisation (tableau 1). Cependant, bon nombre d’États se situent autour du

quintile intermédiaire du classement, ce qui se traduit généralement par des préoccupations

mineures en matière de conflits et de sécurité, plutôt que par une instabilité généralisée.

2.2.7 Malgré des améliorations notables, les questions de gouvernance demeurent un sujet

de préoccupation et une cause probable de fragilité politique. La région dans son ensemble se

situe au-dessus de la moyenne africaine de l’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine (IIGA),

même si des pays ouest-africains se classent aux deux extrêmes. Dans le domaine de la

gouvernance, Cabo Verde occupe le troisième rang au niveau continental et la première place en

Afrique de l’Ouest. Le Ghana et le Sénégal figurent également parmi les dix premiers pays du

classement. D’autre part, neuf pays sont en deçà de la moyenne, et trois sont classés dans les dix

derniers (tableau 1). Tableau 1

Indice Ibrahim de la gouvernance africaine et Indice mondial de la paix 2013 (source : Fondation Mo

Ibrahim, Institut pour l’économie et la paix)

Ca

bo

Ver

de

Gh

an

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Sén

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l

Bén

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Ga

mb

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Bu

rkin

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e

Gu

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Afr

iqu

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e

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t

Afr

iqu

e

IMP S/O 1,9 2,

0

2,1

5

2,1 2,

0

2,3

4

2,4 2,0

4

1,

9

1,9 2,7 2,7 2,7 2,4 S/O S/O

IIG

A

76,

7

66,

8

61 58,

7

53,

6

53 50,

7

50,

4

50,

3

48 45,

8

43,

4

43,

2

40,

9

37,

1

52,

5

51,

6

6 Les pays de l’Union du fleuve Mano sont : la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée. 7 Des élections présidentielles devraient se tenir en Guinée-Bissau en 2014 et au Niger en 2016, alors que le Parlement devra être renouvelé en

Guinée-Bissau, au Liberia et au Niger. En 2015, des élections présidentielles auront lieu au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Nigeria

et au Togo, et des élections législatives sont prévues au Bénin et au Nigeria.

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4

Encadré 1. Le rôle du Nigeria dans l’intégration régionale

Avec une population estimée à 167 millions d’habitants, le Nigeria est

le plus grand marché de la région et ce pays a un potentiel énorme pour

devenir l’un des principaux moteurs de l’intégration régionale. Avec le

changement de la base de calcul du PIB, le Nigeria constitue désormais

la première puissance économique africaine et recèle un énorme

potentiel dans le secteur des services et dans l’industrie manufacturière.

Le pays produit également la moitié des IDE entrant dans la région

(45 % en 2012). Cependant, le volume de ses échanges commerciaux

avec les autres pays de la région ne cesse de baisser, et représente

désormais moins de 1 % du total des importations du pays et 3 % de ses

exportations. Les réseaux commerciaux informels sont néanmoins bien

plus développés, surtout pour les produits agricoles, les produits

pétroliers, et le commerce de réexportation. Sur le plan de

l’investissement, le rôle du Nigeria est certainement plus remarquable

car plusieurs entreprises nigérianes jouent les premiers rôles sur le

marché régional, en particulier les services bancaires et le secteur des

biens (ciment, farine de manioc, etc.) destinés aux clients basés dans

toute l’Afrique de l’Ouest. Pour accroître son intégration avec la

région, le Nigeria doit ouvrir ses marchés aux exportations régionales,

mais penser plus fondamentalement à un changement de perspective en

considérant les pays voisins comme des partenaires et non comme de

simples clients. Compte tenu de l’évolution des transports régionaux et

des infrastructures technologiques, les chaînes de valeur régionales ont

un réel potentiel. Pour la hausse du volume des échanges, il faudra

améliorer les corridors régionaux, réduire les frictions liées aux

obstacles non tarifaires et promouvoir l’obligation de rendre compte et

la transparence des réglementations au niveau national et régional.

2.3 Contexte économique

2.3.1 La croissance a repris en Afrique de l’Ouest au cours des dernières années. Les

prévisions tablaient sur un taux de croissance d’environ 6,7 % en 2013, qui devrait atteindre 7,4 %

en 2014. Cette croissance est dopée pour l’essentiel par la bonne tenue des secteurs pétrolier et

minier, qui représentent l’essentiel des 15,1 milliards de DEU8 d’apports d’IDE enregistrés en 2012.

Il s’agit là sans doute du plus gros volume d’IDE relevé dans toutes les autres régions du continent9.

Ces secteurs prédominent toujours au Nigeria et sont les moteurs de la forte croissance du Ghana,

du Liberia et de la Sierra Leone au cours des dernières années. L’agriculture et la prestation des

services restent cependant essentielles pour la région. L’agriculture est également un important

moteur de la croissance en Afrique de l’Ouest et le secteur des services est devenu un facteur de

développement majeur dans de nombreux pays. Le secteur des services, notamment les transports,

le commerce, l’immobilier et l’administration publique, ont continué à jouer un rôle important en

2012 ; mais la diversification est en hausse dans la région10

avec le recours aux nouvelles

technologies et l’intensification

des circuits financiers.

2.3.2 Les investissements ont

crû de manière considérable

dans la région de l’Afrique de

l’Ouest au cours de la dernière

décennie. Cette croissance a été

tirée par une forte augmentation

des IDE intra-régionaux, issus

principalement du Nigeria, du

Ghana et de la Côte d’Ivoire,

même si ces investissements

restent plutôt limités.

2.3.3 En dépit de ces flux

d’IDE, l’Afrique de l’Ouest

reste une région où il est

difficile de faire des affaires.

Selon les indicateurs du rapport

Doing Business 2014 de la

Banque mondiale, qui classe les

pays et les régions en fonction de

la facilité à gérer des entreprises,

un seul pays ouest-africain, le

Ghana, se classe dans les 100 premiers. Neuf pays de la région sur 15 se retrouvent dans les

derniers 20 % d’un classement qui compte 189 États (il en est de même pour la moyenne régionale).

Autrement dit, la région de la CEDEAO pourrait occuper la 152e place du classement (voir

tableau 2). L’absence d’un environnement concurrentiel pour les entreprises au niveau national

constitue un obstacle majeur à la croissance, mais aussi à l’intégration régionale.

8 Les tendances régionales de la CNUCED en matière d’IDE : http://unctad.org/en/PublicationChapters/wir2013ch2_en.pdf 9 Le secteur des ressources du Nigeria, de la Guinée, du Ghana et du Niger a attiré près de 88 % des IDE dans la région. Le plus grand projet

innovant annoncé par le Nigeria en 2012 s’élève à près de 2 milliards de dollars EU et vise l’augmentation de la production de pétrole. Les autres nouveaux projets d’envergure du Nigeria relevaient du secteur manufacturier et du secteur des technologies de l’information et de la

communication, ce qui traduit une certaine diversification. Le Ghana a annoncé qu’il s’attendait à un investissement d’au moins 20 milliards de

dollars dans l’industrie pétrolière au cours des cinq prochaines années, provenant principalement d’entreprises étrangères9. 10 Perspectives économiques en Afrique 2013. Par exemple, le récent changement de la base de calcul du PIB du Nigeria a entraîné une forte

augmentation de la part des services dans le PIB, passée de 23,6 % à près de 52 % en 2013, et une hausse du secteur manufacturier de 1,9 % à

6,8 %.

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5

40

50

60

70

80

90

100

110

120

130

140

Figure 1 : Évolution des cours des matières premières Janvier 2011 = 100

Cocoa Beans Cotton

Gold Crude Oil

Tableau 2

Classement mondial du rapport Doing Business, 2013-2014. (Source : Banque mondiale)

Gh

ana

Cab

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Bén

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Gu

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Bis

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Nig

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Sén

égal

2014 67 121 142 144 147 150 154 155 157 167 174 175 180 176 178

2013 62 128 137 149 138 148 154 153 159 173 175 179 181 174 176

2.3.4 Bien entendu, les forces et les faiblesses varient selon les pays. Il est par exemple facile

de créer une entreprise au Liberia, mais très difficile d’enregistrer et de transférer des biens. L’accès

au crédit est plus facile au Nigeria que partout ailleurs dans la région, mais ce pays a érigé des

obstacles procéduraux longs et complexes sur l’importation, et les coûts liés à l’exécution des

contrats sont très élevés. Il existe également

des obstacles sous-régionaux qui créent un

climat peu propice à l’investissement. Les

investisseurs soulignent entre autres la

difficulté de passer des pays anglophones

aux pays francophones, et inversement, non

seulement à cause des problèmes d’ordre

linguistique, mais surtout à cause des

difficultés réglementaires car l’esprit des

lois diffère sensiblement entre le droit anglo-

saxon et le droit français.

2.3.5 Les transferts de fonds de la

diaspora et les sorties de capitaux illicites

sont de plus en plus importants dans la

région, avec comme tête de proue le

Nigeria. Ce pays reste, de loin et tout

naturellement, le plus grand bénéficiaire des

transferts de fonds de la diaspora, non seulement dans la région

de la CEDEAO, mais aussi dans toute l’Afrique

subsaharienne11

. Les transferts de fonds intra-régionaux sont également très importants, bien que

souvent difficiles à suivre. Selon Global Financial Integrity, le montant des flux financiers illicites

en Afrique de l’Ouest s’élevait à 22,6 milliards de dollars en 2010, dont 19,7 milliards au Nigeria,

soit 87 % du total régional. La réduction des coûts de transfert de fonds et la lutte contre la

corruption permettraient de libérer d’énormes ressources pour le développement.

2.3.6 Les pays de l’Afrique de l’Ouest ont subi de fortes fluctuations des cours des matières

premières lors des dernières années, comme le montre la figure 1. Les cours des principales

matières premières de la région se sont maintenus à la baisse lors des deux dernières années,

exception faite du pétrole. La forte baisse des cours du coton, de l’or et du cacao a touché de

nombreux pays de la région12

. La bonne tenue relative des exportations de pétrole a profité au

11 En 2013, le Nigeria a reçu des transferts de fonds d’une valeur d’environ 21 milliards de dollars sur les 32 et 25,8 milliards de dollars de

transferts effectués en direction de l’Afrique subsaharienne et des pays de la CEDEAO, soit 66 % et 81 % respectivement. Il est suivi de très loin par le Sénégal, qui, au cours de la même période, a reçu environ 1,7 milliard de dollars, soit 6,4 % des transferts de fonds vers la CEDEAO.

12 L’or, qui arrive en tête des exportations du Mali et représente également 28 % du portefeuille des exportations totales du Ghana (2011), a perdu

27 % de sa valeur au cours de l’année 2013. Les cours du coton ont enregistré leur baisse la plus forte et la plus progressive (59 % au cours des 3 dernières années), ce qui affecte la majorité des pays de la région. La Côte d’Ivoire et le Ghana, premiers producteurs de cacao au monde avec

51 % de la production mondiale, ont subi la baisse des cours du cacao pendant près de deux ans ; si les cours ont augmenté lors de la dernière

année, le niveau reste inférieur à celui d’avant-2011.

Source : Indice Mundi, BAD

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6

Nigeria, en faisant néanmoins peser une pression supplémentaire sur la balance des paiements de la

majorité des autres pays, qui demeurent des importateurs nets d’or noir.

2.3.7 La stabilité des prix est restée au centre des orientations de la politique monétaire

dans tous les pays de la CEDEAO, mais les résultats sont mitigés. Si les pays de l’UEMOA ont

réussi à maîtriser l’inflation grâce au taux de change fixe de leur devise arrimée à l’euro, les pays de

la ZMAO ont subi une forte inflation et une dépréciation des monnaies, en particulier au Nigeria et

au Ghana, où les monnaies se sont dépréciées, ainsi que les contrecoups des nouvelles orientations

de la politique d’assouplissement quantitatif aux États-Unis. Le Ghana a quant à lui enregistré une

forte dégradation de la conjoncture macroéconomique.

2.3.8 Les perspectives économiques de l’Afrique de l’Ouest pour la période restante

dépendent de facteurs mondiaux et nationaux, qui demeurent quelque peu incertains. Les

perspectives économiques semblent plus optimistes pour l’Afrique de l’Ouest grâce au

renforcement de l’activité mondiale à la fin de 2013 et aux prévisions qui tablent sur la poursuite de

la croissance en 2014-2015, ce qui s’explique par une relance dans les pays de l’OCDE. Dans le

contexte d’une reprise moins forte qu’attendue et d’un ralentissement des économies émergentes,

les risques à la baisse peuvent se traduire par la chute des cours des matières premières (notamment

le cacao et l’or), la réduction du volume des exportations d’autres marchandises, la baisse des

recettes provenant du tourisme, de l’aide publique au développement, des investissements directs

étrangers et des transferts de fonds de la diaspora. Un changement éventuel de configuration

politique (évoqué plus haut) dans la région peut également avoir un impact majeur, en particulier

sur les IDE.

2.4 Contexte social et environnemental

2.4.1 Les économies les plus dynamiques d’Afrique de l’Ouest abritent toujours certaines

populations les plus pauvres du continent. La pauvreté et l’inégalité sont élevées dans la région,

et, dans certains pays, la pauvreté touche en moyenne plus de 60 % de la population13

.

2.4.2 Bien que reconnue pour ses avancées positives et ses efforts vers la réalisation des

Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), l’Afrique de l’Ouest n’est pas encore

en bonne voie pour atteindre ces objectifs14

. Le fort taux de croissance enregistré dans la région

ne s’est pas traduit par des améliorations notables de l’intégration et du développement humain15

.

2.4.3 Depuis le lancement de la stratégie, les OMD liés au genre et les indicateurs de

l’inégalité entre les sexes se sont quelque peu améliorés dans la région, du point de vue

notamment de la participation économique et politique16

. En effet, au plan économique, les

femmes représentent la majorité des petits agriculteurs, mais restent marginalisées en termes de

droits fonciers. Dans de nombreux pays, les femmes ne peuvent pas accéder à la propriété des terres

qu’elles labourent et n’ont souvent pas le droit d’en hériter à la mort de leurs maris17

.

13 En 2012, les pays comptant le plus grand nombre de personnes vivant avec moins de 1,25 dollar par jour (PPA) étaient le Liberia (83,76 %), le

Nigeria (67,62 %), le Mali (50,43 %), la Guinée-Bissau (48,9 %) et le Bénin (47,33 %). Les inégalités accentuent également la pauvreté ; cette

situation est plus grave dans des pays comme Cabo Verde, le Nigeria, la Gambie, le Ghana et la Côte d’Ivoire, qui enregistren t les plus fortes

inégalités dans la région et affichent des coefficients de Gini des plus élevés (source : Banque mondiale). 14 Rapport 2013 sur les OMD, intitulé « Évaluation des progrès accomplis en Afrique dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le

développement ». 15 Néanmoins, les performances de certains pays de la région figurent parmi les meilleures de l’Afrique, compte tenu de leur situation de départ. Le

Burkina Faso se distingue en comptant parmi les plus prospères du continent ; il mène la course avec 16 indicateurs sur 22. Le Ghana figure aussi parmi les plus performants du continent.

16 Quatre pays ouest-africains figurent parmi les dix derniers sur l’Indice d’égalité homme-femme. Le taux d’alphabétisation (OMD 2) est plus

faible que dans les autres régions, car sept pays d’Afrique de l’Ouest figurent parmi les dix derniers au classement ; le facteur lié à la santé maternelle (OMD 5) indique également de faibles résultats pour la région (1/10 décès pendant la grossesse en Afrique de l’Ouest, par rapport à

une moyenne de 1/16 pour l’Afrique subsaharienne). En revanche, la situation est plus encourageante en ce qui concerne l’emploi des femmes

comme agents économiques (OMD 3) ; en effet, plus de 60 % des femmes sont employées, même si cela se fait principalement dans des secteurs économiques vulnérables.

17 Fatima Kyari Mohammed, « L’autonomisation économique des femmes dans la région du Sahel et son impact sur la sécurité alimentaire »,

document de référence, avril 2013. http://trvw.in/1iK9BoI

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7

2.4.4 La représentation des femmes dans le paysage politique varie dans la région. Certains

pays ont fait des progrès vers une meilleure participation des femmes. C’est le cas du Sénégal, où

les femmes représentent 43 % du parlement après les élections législatives de 2012. Cependant, la

représentation féminine dans la majorité des parlements oscille entre 10 % et 16 %, même dans des

pays qui ont fixé des quotas de représentation féminine18

. En outre, les femmes occupent de plus en

plus les postes de ministre de la Santé, ministre de l’Éducation, ministre de la Famille ou ministre

de la Condition féminine. Le Niger et le Sénégal font exception à cette règle, car une femme a

occupé le poste de ministre des Affaires étrangères au Niger, et une autre femme a été Premier

ministre au Sénégal.

2.4.5 Dans la région troublée du Sahel, les femmes sont souvent les premières victimes de la

crise alimentaire et financière, des conflits armés et des catastrophes naturelles. Elles font

souvent l’objet de discrimination, sont confrontées à une rare insécurité physique et humaine, et

pâtissent de la pauvreté chronique et de la marginalisation. Immédiatement après le début des

hostilités dans le nord du Mali en avril 201219

, les femmes et les filles ont été victimes de viols et de

violences sexuelles. Lors des sécheresses répétées qui sévissent au Niger et partout ailleurs, les

femmes et les enfants représentent la majorité des personnes déplacées et manquent d’accès à l’eau

et à la nourriture.

2.4.6 L’Afrique de l’Ouest fait également face à une forte augmentation de la population

jeune, 40 % environ de la population régionale étant âgée de moins de 15 ans, et près de 70 %

ayant moins de 30 ans. La région n’a cependant pas pu saisir les opportunités offertes par cette

explosion démographique de la jeunesse. De nombreux jeunes sont encore oisifs, sans emploi ou

sous-employés. Ce problème est exacerbé dans des pays comme la Côte d’Ivoire, la Sierra Leone

ou le Liberia, où de nombreux jeunes chômeurs sont aussi des ex-combattants20

, ce qui pose un

risque potentiel pour la stabilité de la région. La forte incidence de la pauvreté, du chômage et des

inégalités dans une région qui enregistre des records de croissance aussi impressionnants indique

que la croissance n’a pas été suffisamment inclusive.

2.4.7 Les problèmes liés à la santé peuvent constituer des menaces supplémentaires pour le

développement et la sécurité nationale dans la région de l’Afrique de l’Ouest. La CEDEAO a

certes fait des progrès en encourageant la coopération entre ses pays membres dans le domaine de la

santé, mais les problèmes sanitaires continuent de se poser dans la région. Les programmes

d’intégration régionale en matière de santé21

ne se sont pas encore traduits par une meilleure

coordination, l’harmonisation des politiques et des réglementations, le financement régional des

produits de santé publique, et, en fin de compte, le renforcement des systèmes de soins de santé.

Ces problèmes de santé vont souvent au-delà des frontières, comme en témoigne la récente

épidémie d’Ébola, et peuvent devenir des facteurs de vulnérabilité supplémentaires pour des pays

d’Afrique de l’Ouest déjà politiquement instables et économiquement désavantagés.

2.4.8 La sécheresse récente au Sahel a également montré la vulnérabilité de la région au

changement climatique. Les communautés restent très exposées à l’érosion des bassins versants, à

la réduction des forêts et de la productivité des sols, à la baisse des rendements agricoles, et à la

propagation de maladies telles que le paludisme. En outre, l’effet du changement climatique sur

l’intensification de la diversification des conditions agricoles de la région, conjuguée à la faiblesse

18 Quotas de sièges réservés aux femmes : 30 % en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et en Guinée ; 30 % au Mali (au sein des partis politiques) ;

représentation égale au Togo, à Cabo Verde et au Sénégal. http://www.quotaproject.org/fr/ 19 En avril 2012, les rebelles qui revendiquaient une plus grande autonomie de la partie nord du Mali ont pris le contrôle de cette région. Le

président malien a été renversé par un coup d’État motivé par sa gestion de la crise. Parallèlement à cela, des querelles intestines au sein des

groupes rebelles qui avaient pris possession du Nord ont laissé le contrôle de la région entre les mains d’islamistes radicaux. En janvier-février 2013, l’intervention étrangère a permis au gouvernement de reprendre le contrôle du Nord. Un accord de paix a été signé le 18 juin 2013, mais

des hostilités occasionnelles se produisent encore. 20 Chômage des jeunes et stabilité. http://blog.fundforpeace.org/blog-20131108-youthunemployment 21 La CEDEAO a créé l’Organisation Ouest Africaine de la Santé en 1987 dans le but de promouvoir et de préserver la santé des populations de la

sous-région en harmonisant les politiques des États membres et en mutualisant les ressources, et d’encourager un combat collectif et

stratégique contre les problèmes de santé rencontrés par la sous-région.

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8

des installations de stockage des récoltes, pourrait aussi compromettre la sécurité alimentaire22

. Si

le pourcentage de la population sous-alimentée est en baisse en Afrique de l’Ouest, il subsiste de

grandes différences entre les pays23

.

2.4.9 Il convient de définir une approche stratégique pour prévenir, atténuer les risques et

assurer l’adaptation à l’évolution du climat. L’intégration de la dimension du genre dans les

facteurs de conflit, de la fragilité ou de la résilience peut également permettre de mieux évaluer et

de mieux développer les capacités de résilience.

2.5 Infrastructures régionales

2.5.1 Au cours des dernières décennies, le réseau des transports de l’Afrique de l’Ouest

s’est considérablement élargi, en particulier le long des principaux axes routiers. Le trafic est plus

intense dans les zones densément peuplées et à forte activité économique (par exemple à l’ouest du

Sénégal, dans certaines régions du Nigeria et au niveau du golfe de Guinée)24

. Néanmoins,

l’étendue des routes revêtues ne garantit pas nécessairement leur qualité et leur entretien. Le projet

phare dans le domaine des transports en Afrique de l’Ouest est le réseau routier trans-ouest africain

qui reliera 11 pays de la CEDEAO, du Nigeria au Sénégal, avec des routes de desserte

supplémentaires reliant le Mali et le Burkina Faso. Le réseau s’étend également au-delà de la partie

ouest du Sénégal pour atteindre Nouakchott, en Mauritanie. Sur un total de 4 010 km de route,

3 260 km sont revêtues. De vastes tronçons de route, plus particulièrement en Guinée, au Liberia et

en Sierra Leone, doivent donc encore être bitumés. Si la couverture du transport aérien a augmenté

grâce à l’émergence de géants régionaux comme Asky Airlines, l’intégration du trafic aérien reste

limitée, en partie en raison de la lente mise en œuvre de la décision de Yamoussoukro qui a

libéralisé le transport dans ce secteur25

. Plus de 25 % des itinéraires de voyage sont encore desservis

par une seule compagnie aérienne et jusqu’à 70 % du transport aérien sont assurés par un

transporteur en situation de monopole26

. L’intégration des chemins de fer tarde à se concrétiser dans

la mesure où les lignes ferroviaires d’Afrique de l’Ouest sont majoritairement perpendiculaires à la

côte et déconnectées les unes des autres27

. Des plans visant la mise en place d’un réseau de chemin

de fer sous-régional, notamment à travers la ligne Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan, sont en

cours d’élaboration. La différence de l’écartement des rails d’un pays à un autre constitue un

obstacle majeur à l’intégration ferroviaire en Afrique de l’Ouest. Il est donc tout simplement

impossible de transporter des marchandises et des passagers à travers les frontières. En outre, deux

pays de la région, à savoir la Guinée et le Liberia, disposent chacun de deux écartements

différents28

.

2.5.2 Dans certains pays de la région, les crises et les conflits internes ont détruit une partie

de leur infrastructure énergétique. Dans d’autres, le manque d’investissement a conduit à sa

détérioration et à son obsolescence. La production électrique reste donc très coûteuse pour de

nombreux pays et l’accès à l’électricité est parmi les plus bas au monde29

. Même si l’Afrique de

l’Ouest enregistre actuellement une très faible consommation d’électricité par habitant, cette

situation est susceptible de changer rapidement à l’avenir. En effet, selon les prévisions, la demande

22 Agricultural Growth in West Africa (AGWA) : Market and Policy Drivers. Édité par Frank Hollinger (FAO), John M. Staatz (Université d’État

du Michigan). Février 2014 23 Rapport 2012 de la FAO sur l’état de l’insécurité alimentaire dans le monde : Le Ghana, le Nigeria, le Mali et le Niger ont fait d’importants

progrès, alors que le Liberia, la Gambie, le Sénégal et la Sierra Leone sont restés à la traîne. En Côte d’Ivoire, en Gambie, en Guinée, au Liberia,

au Sénégal, en Sierra Leone et au Togo, le nombre absolu de personnes sous-alimentées a grimpé. 24 OCDE, Rapport Afrique de l’Ouest 2007-2008. Paris : OCDE. Décembre 2008. www.oecd.org/fr/csao/publications/42358554.pdf 25 Charles Schlumberger. « Open Skies for Africa - Implementing the Yamoussoukro Decision ». Washington DC : La Banque mondiale, 2010. P.

76 26 Lee Crawfurd. « What ails African Carriers? ». The East African, 25 janvier 2014, 27 OCDE, Rapport Afrique de l’Ouest 2007-2008, idem 28 Joel Macharia. « The legendary lunatic express is barely chugging along ». Paru dans « Africa in Fact », numéro 16, octobre 2013. 29 En 2009-10, il a été estimé qu’environ 175 millions de personnes dans la région de la CEDEAO n’avaient pas accès à l’électricité, en particulier

dans les zones rurales (soit 80 % des personnes privées d’électricité). Six pays disposent déjà d’un taux d’accès à l’électricité remarquable supérieur à 30 % à l’échelle nationale (Cabo Verde, Ghana, Nigeria, Côte d’Ivoire et Sénégal) ; cependant, dans les autres États de

la CEDEAO, seuls 18 % de la population en moyenne a accès à l’électricité, en majorité dans les zones urbaines (83 %).

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9

pourrait être multipliée par dix au cours des deux prochaines décennies, en fonction de l’évolution

de l’activité économique. L’intégration énergétique est alors essentielle pour répondre à cette

demande au niveau régional. De nombreuses interventions sont prévues au niveau des pays.

Cependant, le Pool énergétique de l’Afrique de l’Ouest, qui est désormais une institution spécialisée

de la CEDEAO, est appelé à jouer un rôle majeur dans la création d’un marché énergétique

transfrontalier permettant de tirer profit de la compétitivité de tous les pays ouest-africains, à

l’exemple du « Projet d’interconnexion Côte d’Ivoire-Liberia-Sierra Leone-Guinée (CLSG) », qui a

été financé par la Banque. Ce projet reliera les quatre pays sur 1 357 km grâce à une ligne de

transport transnationale haute tension de 225 kV. La région recèle également un énorme potentiel

pour les énergies renouvelables30

. Selon les recherches, jusqu’à 54 % de l’alimentation de l’Afrique

de l’Ouest pourrait être basée sur les énergies renouvelables d’ici 2030.

2.5.3 Dans le domaine des TIC, l’Afrique de l’Ouest a toujours pâti d’un faible accès aux

systèmes de télécommunication haut débit et à large bande. En général, les prix restent

artificiellement élevés à cause de situations de monopole, et les usagers doivent faire face à des prix

exorbitants couplés à une connexion de mauvaise qualité et à faible débit. Deux grands projets ont

été lancés en 2012 pour pallier cette faiblesse majeure : i) le Système de câble ouest-africain

(WACS), un réseau de 16 000 km de câbles en fibres optiques qui longe la côte occidentale du

continent, reliant l’Afrique du Sud au Royaume-Uni ; et ii) le câble ACE (African Coast to Europe)

qui relie 20 pays, de la France à l’Afrique de l’Ouest, et qui constitue le premier câble sous-marin à

desservir plusieurs pays ouest-africains. Ce réseau a une capacité de 5,12 To/s, ce qui représente un

bond significatif en termes de capacité et de qualité de service pour les utilisateurs de la région.

2.5.4 D’après les principaux indices de facilitation des échanges, la performance des pays

d’Afrique de l’Ouest est mitigée en matière de facilitation du commerce, de transit et de

transport. Les coûts à l’exportation et à l’importation, le nombre de documents nécessaires et la

durée du processus d’exportation et d’importation de la CEDEAO sont comparables à ceux du

continent31

. Cependant, l’utilisation des moyennes n’a pas fait ressortir les grands écarts de

performance qui existent entre les pays les plus performants de la CEDEAO et les pays les moins

performants de cet espace, comme le montre l’indice de performance logistique (tableau 3).

Tableau 3

Notes de l’indice de performance logistique, sur une échelle de 1 (faible) à 5 (élevé), pour les années

2010-2012-2014 (Source : Banque mondiale)

Nig

eria

te d

’Iv

oir

e

Bu

rkin

a F

aso

Gh

ana

Sén

égal

Lib

eria

Bén

in

Mal

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Gu

inée

-

Bis

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Nig

er

To

go

Gam

bie

Sie

rra

Leo

ne

Cab

o V

erd

e

2014 2,8

1

2,76 2,64 2,6

3

2,6

2

2,6

2

2,5

6

2,50 2,46 2,43 2,3

9

2,3

2

2,2

5

-- --

2012 2,4

5

2,73 2,32 2,5

1

2,4

9

2,4

5

2,8

5

-- 2,48 2,60 2,6

9

2,5

8

2,4

6

2,08 --

2010 2,5

9

2,53 2,23 2,4

7

2,8

6

2,3

8

2,7

9

2,27 2,60 2,10 2,5

4

2,6

0

2,4

9

1,97 --

30 Voici quelques exemples : i) un potentiel hydroélectrique réduit dans la partie sud de la région ; ii) des ressources solaires installées dans les

zones désertiques (au Mali, au Niger et dans la partie nord-est du Nigeria) avec un potentiel de 1 700 kWh ; et iii) un potentiel éolien concentré dans les zones côtières (Cabo Verde, Sénégal, Gambie, Ghana, et, si possible, Mali et Nigeria).

31 La composition des exportations nationales varie grandement dans la région. En effet, les exportations du Nigeria sont largement dominées par le

pétrole brut, celles de la Côte d’Ivoire et du Sénégal par les produits pétroliers raffinés, et celles du Ghana par le bois usiné, le plastique et les textiles. Le Togo détient la plus grande part du commerce régional ; il exporte les matériaux de construction (acier et ciment), les matériaux

d’emballage, et certains produits alimentaires. D’autres pays, notamment le Mali, le Niger et le Burkina Faso, exportent principalement des

produits agricoles.

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10

2.6 Évolution du cadre de la stratégie d’intégration régionale

2.6.1 Le cadre de la Stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique de l’Ouest reste

largement influencé par la CEDEAO et sa Vision 2020, dont le but est de créer une « CEDEAO

des peuples » en mettant en place un marché régional intégré caractérisé par des économies

d’échelle dans les activités économiques et la libre circulation des personnes, des biens et des

services. La Vision 2020 de la CEDEAO est axée sur cinq thèmes : la dotation en ressources

régionales, la paix et la sécurité, la gouvernance, l’intégration économique et monétaire, et le

secteur privé. Depuis 2011, les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la Vision 2020 ont été

mitigés.

2.6.2 Depuis 2011, une des réalisations les plus remarquables en termes de renforcement de

la coopération économique et de l’intégration régionale au sein de la CEDEAO a été

l’adoption, en octobre 2013, du tarif extérieur commun (TEC). Ce tarif est le principal attribut

de l’Union douanière32

, et entrera en vigueur le 1er

janvier 2015. Le TEC se traduira par une

réduction des tarifs douaniers sur les importations de la nation la plus favorisée, de 12 % à 11,5 %.

Il s’agit là d’un fait marquant compte tenu des controverses et des désaccords antérieurs depuis le

début des négociations en 2004. La réduction des droits NPF sur les importations devrait permettre

d’assouplir les restrictions commerciales et d’harmoniser et renforcer le marché commun des États

membres de la CEDEAO, ce qui constitue une condition nécessaire à la mise en place d’une union

douanière et à la définition d’une politique commerciale commune. Les mesures visant à

approfondir l’intégration régionale comprenaient également l’institution d’un prélèvement

communautaire d’intégration de la CEDEAO en 2003. Ce prélèvement remplacera les régimes de

prélèvement communautaire existants (à savoir le prélèvement communautaire de la CEDEAO,

celui de l’UEMOA et le prélèvement communautaire de solidarité) afin de garantir le respect des

exigences internationales de l’OMC.

2.6.3 Les négociations en cours sur l’accord de partenariat économique (APE) UE-

CEDEAO peuvent changer la donne dans le programme des activités commerciales et de

l’intégration régionale. L’APE permettrait un plus grand accès préférentiel aux marchés

européens, mais exigerait également l’ouverture du marché de l’Afrique de l’Ouest, même si le

processus de transition sera plus long (20 ans). Certains membres ont déjà exprimé leur

préoccupation quant à l’impact de l’APE sur leurs économies. À cet effet, suite à leur sommet du

25 mars 2014, les dirigeants ouest-africains ont appelé à augmenter le nombre de consultations

internes pour mieux surmonter ces divergences. Cette situation illustre le genre de problèmes que

l’APE pourrait poser à la cohésion de la région, ou encore à la mise en œuvre du TEC, en particulier

la nécessité de réduire les coûts liés à la gestion des affaires et d’éliminer les obstacles au commerce

intra-régional comme condition préalable pour un APE efficace susceptible de favoriser et non

d’entraver l’intégration intra-régionale. Il présente donc des avantages et des inconvénients futurs

pour la CEDEAO.

2.6.4 Des progrès ont été accomplis en vue de la mise en place de l’Union monétaire de la

CEDEAO, mais l’échéance de 2020 paraît irréaliste en raison de la convergence limitée à des

critères communs, à l’exception partielle de l’UEMOA33

(voir annexe 1). Des mesures sont

actuellement prises pour intégrer la Bourse du Nigeria, la Bourse du Ghana et la Bourse de la Sierra

Leone à la Bourse régionale de valeurs mobilières d’Abidjan, et pour instaurer l’intercotation

mutuelle et la cession des actions. Le processus d’intégration des marchés de capitaux lancé en

32 Les négociations sur le TEC ont abouti à Praia (Cabo Verde) en mars 2013, et les chefs d’État de la CEDEAO l’ont finalement adopté lors de leur

sommet tenu à Dakar (Sénégal) en octobre 2013. Cependant, le TEC entrera pleinement en vigueur à partir du 15 janvier 2015. 33 Aucun des six États membres n’a rempli les quatre critères principaux de la ZMAO en 2012, comme ce fut déjà le cas en 2011. La Gambie, le

Ghana, le Liberia et le Nigeria ont rempli trois critères chacun, tandis que la Guinée et la Sierra Leone ont rempli chacun deux critères. Le critère le plus difficile était le déficit budgétaire, suivi par l’inflation. Au cours de la récente réunion de la ZMAO tenue en juillet 2013, la CEDEAO et

les chefs d’État ont exprimé leur inquiétude concernant le manque de préparation pour le lancement prévu de la monnaie régionale en 2015, ce

qui constitue la première étape de la création de l’Union monétaire de la CEDEAO.

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2010 au sein de la CEDEAO a réellement décollé avec l’inauguration du Conseil de l’intégration

des marchés de capitaux ouest-africains à Abuja en début 2013.

2.6.5 Un certain nombre de communautés économiques (CER) sous-régionales et

spécialisées sont également en train de devenir les principaux acteurs de l’intégration

régionale, plus particulièrement les organismes tels que l’EEEOA et des entités plus modestes

comme l’UFM.

2.6.6 Au cours des dernières années, le secteur privé de la région est également devenu un

autre moteur de l’intégration régionale, grâce à l’émergence de nouveaux acteurs qui opèrent au

niveau des pays dans les secteurs de l’agro-industrie, de la banque, des transports et des TIC. En

2012, une nouvelle initiative désignée « Processus de Douala » a été lancée pour développer un

réseau d’organisations commerciales partout en Afrique francophone, lusophone et hispanophone.

Cette initiative vise à améliorer la gouvernance des organisations commerciales et à établir des

réseaux d’alliances permettant de développer des synergies. En outre, un projet régional de liaison

maritime soutenu par le secteur privé devrait contribuer à une meilleure intégration du commerce

par voie maritime.

2.7 Mécanismes de coordination et d’harmonisation de l’aide

2.7.1 Un certain nombre de grands donateurs ont contribué activement au processus

d’intégration régionale, en finançant des opérations régionales et multinationales. Il s’agit

notamment de la Banque africaine de développement, de la Banque mondiale, de l’Union

européenne, du système des Nations Unies, et de plusieurs bailleurs de fonds bilatéraux. Un certain

nombre d’acteurs institutionnels de la région ont joué un rôle actif dans la coordination de l’aide des

donateurs, afin de promouvoir l’intégration régionale.

2.7.2 Même s’il existe de nombreux mécanismes de coordination de l’aide au niveau des

pays, aucun cadre officiel n’a été défini pour coordonner et harmoniser l’aide pour parvenir à

l’intégration régionale. L’aide des donateurs est généralement éparpillée, notamment dans le cadre

des initiatives de renforcement des capacités. En plus, le manque de coordination et

d’harmonisation des interventions est perceptible non seulement au niveau de la stratégie et de la

planification, mais aussi lors de la mise en œuvre, d’où une multitude de procédures, de missions de

supervision et d’incohérences dans la programmation et le déroulement des activités. Comme

l’indique l’annexe 4a, l’expérience en matière de cofinancement des projets d’intégration régionale

est limitée.

2.7.3 Suite aux différentes vagues de sécheresse survenues au Sahel et au conflit récent au

Mali, les mesures ont été approfondies pour assurer une coordination plus étroite par le biais

d’une plateforme de coordination dirigée par l’ONU. Cette plateforme rassemble les pays du Sahel,

les banques multilatérales de développement, les organismes bilatéraux et les CER. L’initiative en

est encore à ses débuts, et le manque de planification stratégique commune se traduit par la

« prolifération » de stratégies pour le Sahel. D’autre part, de nouveaux programmes plus ciblés ont

vu le jour et visent à renforcer les approches régionales et coordonnées axées sur la résilience

(exemple : AGIR, P2RS, Commission du lac Tchad).

2.7.4 La Banque appuie également de nouvelles plateformes de coordination et de

cofinancement, notamment au titre de l’Initiative du fleuve Mano, qui est un nouveau cadre

pour faciliter le financement des infrastructures régionales essentielles pour les quatre pays

membres de l’UFM. La Banque joue également un rôle clé dans l’initiative en faveur du Sahel et

dans les groupes thématiques nouvellement créés et dirigés par la CEDEAO, y compris au sein du

groupe de travail sur les infrastructures, dont elle assure la présidence.

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2.7.5 Dans le cadre de l’Union du fleuve Mano et au-delà, le cofinancement avec l’Union

européenne représente une opportunité majeure, car environ 1,2 milliard d’euros pourraient

être déboursés pour des projets régionaux spécifiques à l’Afrique de l’Ouest dans le cadre du

Programme indicatif régional de l’UE (2014-2020), en cours de préparation. Il est fort

possible que la Banque cofinance certaines interventions et tire parti des instruments

« mixtes ».

2.8 Défis et opportunités

2.8.1 Le Document de stratégie d’intégration régionale (DSIR) 2011-2015 a permis

d’identifier divers défis à l’intégration régionale : le caractère limité du commerce

transfrontalier et l’obsolescence des infrastructures, la faiblesse des capacités humaines et des

institutions nationales et régionales, la fragmentation du marché de la région, la multiplicité de

structures d’intégration et une implication insuffisante du secteur privé et de la société civile dans

les efforts d’intégration. Le DSIR a cependant cité la volonté politique et la richesse des ressources

régionales comme étant d’excellentes opportunités. Les défis mentionnés dans le document

perdurent, et le manque d’infrastructures appropriées est sans doute un des principaux obstacles à

une croissance robuste et durable dans les pays africains. Au demeurant, ces contraintes ont été

exacerbées par les nouvelles priorités émergentes, dont la gouvernance et la fragilité accrue.

2.8.2 La forte exposition de la région aux situations de fragilité constitue, en effet, un défi

majeur pour le maintien de la paix et de la sécurité et pour la consolidation de l’État. Elle pourrait

de ce fait compromettre

l’approfondissement de l’intégration

régionale. Suite à la crise au Sahel,

un autre pays (le Mali) est devenu un

État fragile, et de nouvelles poches de

fragilité émergent dans le sillage des

menaces qui se posent à la sécurité

régionale (comme c’est le cas au

nord-est du Nigeria) pour ensuite se

propager au-delà des frontières sous-

régionales.

2.8.3 Les problèmes liés à la

gouvernance dans certains pays de

la région continuent d’avoir un

impact négatif sur le commerce et

les investissements. Étant donné que

seuls quatre pays africains ont obtenu

un score supérieur à 50 (sur 100) sur

l’indice de perception de la corruption de Transparency International, l’Afrique de l’Ouest reste

fortement perçue comme étant une région en proie à la corruption et qui applique des politiques peu

transparentes34

. Cette perception affecte profondément les investissements privés à l’échelle

nationale et internationale, car elle suscite un manque de confiance dans les investissements

nationaux et transfrontaliers.

2.8.4 Une logistique inappropriée et une mauvaise facilitation des échanges affectent la

région et limitent grandement les avantages liés au développement de nouvelles

infrastructures. Des points de contrôle illégaux, des procédures douanières longues et non

34

Selon l’indice de perception de la corruption 2013 de Transparency International, un pays ouest-africain a obtenu une note supérieure à 50. Il

s’agit de Cabo Verde (58 points), classé 41e ; il est suivi du Ghana (46 points), 63e et du Sénégal (41 points), qui occupe la 77e place. Les trois

derniers pays de l’Afrique de l’Ouest sont le Nigeria (25 points), classé 144e ; la Guinée (24 points), qui occupe la 150e place ; et la Guinée-

Bissau (19 points), qui se classe à la 163e position.

Encadré 2. L’intégration par le secteur privé : le cas

d’ECOBANK

La « Banque panafricaine », dont le siège social se trouve au Togo,

constitue un excellent exemple de l’apport du secteur privé africain

au renforcement des liens et à l’approfondissement de l’intégration

entre les pays, et témoigne également des difficultés liées à cet

effort. Cette banque a été fondée en 1985 en tant que projet privé

dirigé par la Fédération des chambres de commerce et d’industrie

d’Afrique de l’Ouest. Au lancement, le principal actionnaire

d’Ecobank était le Fonds de coopération, de compensation et de

développement de la CEDEAO. Le gouvernement togolais a conféré

le statut d’organisation internationale à cette banque, qui est

considérée comme une institution financière non-résidente. Elle

opère dans 35 pays africains, même si le Nigeria représente à lui seul

70 % de sa clientèle. Ecobank a enregistré une croissance de 16 % de

son chiffre d’affaires net lors de l’exercice 2013 et au cours du

premier trimestre 2014, avec respectivement 2 milliards de dollars et

525 millions de dollars. En Afrique de l’Ouest, le revenu net

d’intérêts de la banque a crû de 20,8 % en 2013 et son bénéfice net à

l’échelle régionale a augmenté de 15 %, malgré un recul de 36 % au

Nigeria.

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harmonisées, la contrebande et la corruption constituent de gros obstacles à la libre circulation des

personnes et des biens. La longueur du temps que les marchandises passent au port (généralement

entre 12 et 20 jours) est aggravée, lorsque les produits proviennent ou sont destinés à des pays sans

accès à la mer. Il est donc essentiel d’optimiser la facilitation des échanges au sein de la CEDEAO

pour renforcer la performance commerciale de la région, tant dans le secteur du commerce intra-

régional que dans les exportations à l’échelle mondiale35

.

2.8.5 Étant donné que six des dix économies africaines à plus forte croissance en 2013 se

trouvent en Afrique de l’Ouest36

, l’implication du secteur privé dans l’intégration régionale

est une excellente opportunité à exploiter. De nouvelles vagues d’investissements directs

étrangers et l’émergence d’une classe moyenne dans la région entraînent l’éclosion d’un secteur

privé dynamique et fonctionnel dans les pays, qui pourrait demeurer un catalyseur fondamental

pour une collaboration et une intégration plus étroites en vue de la création de chaînes de valeur

régionales et mondiales.

2.8.6 Le développement de chaînes de valeur régionales en Afrique de l’Ouest dans des

domaines tels que l’agro-industrie pourrait appuyer les efforts déployés pour renforcer les

liens entre les marchés régionaux. Par exemple, alors que la région est le plus grand producteur

mondial de fèves de cacao, 90 % de sa récolte sont exportées à l’état brut ou après torréfaction,

emballées puis exportées aux États-Unis ou en Europe. Cela prive l’Afrique de la part la plus

rentable de la chaîne de valeur du marché de la confiserie, à savoir la transformation du cacao en

chocolat. Les premières mesures à prendre pour éliminer cet inconvénient sont les suivantes :

promouvoir des politiques dans un cadre de développement plus vaste ; attirer des investissements

directs étrangers ; renforcer le rendement des entreprises locales ; et encourager l’industrie

manufacturière37

.

2.8.7 La stabilisation accrue dans la région et la possibilité d’améliorer la réponse aux

menaces politiques et sécuritaires communes dans les situations de fragilité peuvent

également constituer un tournant décisif vers la coopération régionale. Les signes de

stabilisation positifs les plus récents dans des pays affectés comme le Mali et la transition politique

en Côte d’Ivoire peuvent être considérés comme de réelles occasions pour accroître les échanges

commerciaux dans ces pays pivots. Compte tenu de la dimension régionale de la fragilité, des

approches régionales et une collaboration plus étroite entre les États deviennent plus impératives.

III. MISE EN ŒUVRE DU DSIR : RÉSULTATS À MI-PARCOURS

3.1 Objectifs du DSIR et résultats attendus

3.1.1 Le Document de stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique de l’Ouest (DSIR-

AO) repose sur deux piliers : i) établir des liens entre les marchés régionaux ; et ii) renforcer

les capacités pour une mise en œuvre efficace du programme d’intégration régionale. En se

fondant sur ces deux piliers, le DSIR-AO a identifié les principaux investissements, en particulier

dans le domaine de l’énergie et des transports.

35

L’UEMOA a élaboré des plans pour une réforme du transit régional afin de réduire les coûts logistiques sous-

régionaux de 25 %, assurer l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers, réduire de 50 % le temps requis

pour le transit des marchandises en provenance des ports de l’arrière-pays, renforcer les capacités en matière de

commerce électronique et de réglementation, et éliminer les obstacles érigés par la logistique à valeur ajoutée. La phase préparatoire de ce

projet sous-régional a été pré-approuvée pour financement par le Fonds pour le commerce en Afrique. 36 Les six économies les plus dynamiques d’Afrique de l’Ouest sont : le Burkina Faso (avec une croissance du PIB de 8 %), le Niger (11,2 %), le

Ghana (8 %), la Sierra Leone (18,3 %), le Liberia (8 %) et la Côte d’Ivoire (8 %). 37 La Côte d’Ivoire a fourni des incitations aux grands moulins, notamment des allégements fiscaux sur les investissements étrangers, afin de

favoriser l’implantation d’usines de transformation dans le pays ; elle a ainsi pu attirer des acteurs de renommée mondiale. Cette mesure a

conduit à la formation d’un réseau d’approvisionnement plus large et pourrait renforcer les liens avec les plus grands acteurs sur le marché.

Rapport sur le développement 2012 de la BAD

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3.1.2 Le DSIR-AO a prévu 13 opérations régionales et cinq études économiques et

sectorielles pour soutenir la mise en œuvre de cette stratégie (lire la liste détaillée à l’annexe 2).

Sur les 13 projets, quatre ont été approuvés entre 2011 et 2013, quatre sont en cours ou à l’étude,

l’un est reporté à 2016 et quatre sont en attente en raison d’une évaluation trop optimiste de la

disponibilité des ressources du FAD (portefeuilles des opérations nationales et régionales) lors de

l’identification du portefeuille du DSIR. Toutes les études économiques et sectorielles ont été

réalisées. Sur les 13 opérations, cinq sont réalisées dans le domaine des infrastructures de transport,

six dans les infrastructures d’énergie et deux dans le renforcement des capacités. En plus de ces

13 projets identifiés, douze opérations régionales ont été intégrées dans la réserve de projets pour

2013-2015 (voir annexe 3 pour plus de détails).

3.1.3 L’examen global du statut de mise en œuvre du DSIR-AO est satisfaisant, en dépit

des diverses difficultés rencontrées dans l’exécution des projets. Le défi majeur pour la période

restante sera de mobiliser suffisamment de ressources pour débloquer les quatre opérations qui sont

en attente. L’efficacité du DSIR et les résultats attendus ont été suivis grâce au cadre axé sur les

résultats. La matrice indicative des résultats (annexe 4) résume les produits et les réalisations ciblés

par ce DSIR et leur statut à mi-parcours.

3.1.4 Les documents de stratégie pays (DSP) sont étroitement alignés sur le DSIR-AO depuis

son élaboration. En effet, 14 stratégies ont été nouvellement approuvées et une mise à jour a été

effectuée. Ces stratégies sont toutes conformes aux deux piliers du DSIR. Les plans nationaux ont

également intégré un grand nombre de projets à dimension régionale, notamment au Bénin, au

Ghana, au Nigeria et au Sénégal (voir annexe 12).

3.2. État des produits et résultats du DSIR à mi-parcours

L’analyse de l’état des

résultats et des produits à mi-parcours

par rapport aux indicateurs attendus

figurant dans la matrice

indicative des résultats du

DSIR-AO montre des progrès

limités, suite aux retards accusés

dans l’approbation et compte

tenu du fait que la majeure partie

des résultats devraient

s’accélérer vers la fin de la

période d’action de la stratégie et

se concrétiser entièrement après

2015. Néanmoins, certaines

réalisations palpables ont déjà été enregistrées à mi-parcours, notamment dans le cadre des deux

premières opérations approuvées en 2011, qui sont à un stade de mise en œuvre avancé. La

réhabilitation de la route Lomé-Cotonou et la facilitation du transport sur le projet de corridor

Abidjan-Lagos a atteint un taux d’achèvement de 40 % en mars 2014. Les indicateurs détaillés

relatifs à l’intégration régionale seront évalués à la fin du projet (prévue pour 2016). La

construction du pont trans-gambien et la facilitation du transport dans le cadre du projet de corridor

trans-gambien ont accusé des retards au moment de la signature, et le premier décaissement n’a été

effectué qu’en mars 2013. Les travaux de construction devraient débuter à la mi-2014, après une

procédure de passation de marchés en bonne et due forme. L’annexe 11 présente les détails relatifs

aux résultats escomptés.

Energy (14 projects)

Transport (12 projects)

Agriculture (2)

Finance (6)

Social (2 projects)

Others (7 projects)

Figure 2 : Ventilation du portefeuille

régional par secteurs

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15

3.3 Revue de la performance du portefeuille régional de la Banque

3.3.1 La revue de la performance du portefeuille régional a été réalisée par les bureaux

extérieurs de la Banque sur trois sites différents : à Ouagadougou avec l’UEMOA, à Dakar avec

l’OMVS et l’OMVG, et à Abuja avec la CEDEAO. Les résultats de ces examens ont ensuite été

débattus au cours d’une revue à mi-parcours du DSIR-AO plus vaste qui s’est tenue à Abuja les 17

et 18 mars (voir annexe 9). L’examen a permis d’évaluer les forces et les défaillances du

portefeuille, et d’émettre des propositions pour améliorer son rendement.

3.3.2 Au 1er

décembre 2013, le portefeuille des opérations régionales actives de la Banque

en Afrique de l’Ouest comprenait 43 opérations, dont six projets identifiés dans le cadre des

deux piliers stratégiques du DSIR actuel, pour un montant global de 667 millions d’UC et un

taux de décaissement moyen de 31 %. Le portefeuille, illustré à la figure 2, est dominé par le

secteur des infrastructures, plus particulièrement par des projets dans l’énergie et les transports, soit

26 interventions pour un total de 513 millions d’UC ou encore 77 % des engagements. Cette

prédominance est due à la priorité accordée à ces secteurs dans le soutien que la Banque apporte à

l’intégration régionale, et, par conséquent, aux ressources considérables mobilisées pour les

interconnexions électriques et les projets de corridors routiers. Le portefeuille régional a obtenu

une note de 2,07/3.

3.3.3 Le portefeuille régional de la Banque en Afrique de l’Ouest comprend également six

projets actifs du secteur privé estimés à 100 millions d’UC, principalement dans le secteur de la

finance. Ils sont constitués de lignes de crédits et de prises de participation dans les caisses

régionales, ainsi que de quelques opérations dans le domaine des réformes monétaires et bancaires.

En investissant dans les fonds, la Banque a développé des capacités de gestion adéquates dans la

région, et elle a déployé des actions pertinentes dans les entreprises qui contribuent à renforcer

l’esprit d’entreprise et la gouvernance. Elle a également fourni le capital de croissance devant

permettre aux PME de devenir de potentiels acteurs de l’intégration régionale au cours des années à

venir.

3.3.4 La performance globale du portefeuille de la région de l’Afrique de l’Ouest est

relativement faible, avec un taux moyen de décaissement de 31 %. Elle présente un certain nombre

de défis, comme vous le verrez ci-après.

3.3.4.1 Les projets à risque. Le portefeuille

global des opérations régionales de l’Afrique de

l’Ouest comprend deux projets problématiques

(PP) et 5 projets potentiellement problématiques

(PPP), pour un total de sept projets à risque (soit

16 % du portefeuille actif régional, ce qui est

conforme à la moyenne de la Banque).

3.3.4.2 Les projets vieillissants. Le portefeuille

régional de l’Afrique de l’Ouest comprend deux

projets vieillissants, soit 5 % de ses opérations, par rapport à la moyenne globale de la Banque qui

est de 12 % pour les opérations régionales. Toutefois, une analyse des projets gérés directement par

les CER indique qu’il est fort probable que le portefeuille régional présente 5 à 6 autres projets

vieillissants au cours des 2 à 3 prochaines années, car il contient déjà sept opérations dont le taux

moyen de décaissement est de 50 % et qui sont âgés de 6,4 ans.

3.3.4.3 Les retards de signature. Le portefeuille régional de l’Afrique de l’Ouest connaît

d’importants retards de signature, ce qui occasionne de gros contretemps dans le démarrage des

projets, qui ont à leur tour une incidence sur le taux de décaissement. Cette situation expose ces

opérations à l’annulation, car elles entrent dans la catégorie des projets qui sont approuvés, mais ne

sont pas signés après 180 jours ou plus. Sur le portefeuille actuel constitué de 43 projets, 15 ont

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accusé un retard au stade de la signature. Les principales raisons qui affectent le démarrage des

projets et le décaissement sont l’absence d’un suivi adéquat et plus minutieux des conditions

préalables à la signature et à l’entrée en vigueur de la part de la Banque et des CER, et une

mauvaise coordination entre les deux entités. La nouvelle approche adoptée par la Banque consiste

à proposer des accords de prêt au niveau national afin de réduire les retards de signature.

3.3.5 Les opérations régionales directement gérées par les CER. Diverses opérations

régionales sont directement mises en œuvre par les Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA

(quatre et trois projets, respectivement), ainsi que par l’OMVG et l’OMVS, afin d’apporter une

solution adéquate aux problèmes ou difficultés spécifiques à ces projets. En ce qui concerne la

CEDEAO, l’âge moyen du portefeuille est de 7,15 ans et le taux de décaissement est de 56 %. Pour

ce qui est du portefeuille de l’UEMOA, l’âge moyen est de 5,5 ans et le taux de décaissement de

45 %. Ce taux de décaissement est satisfaisant, mais l’âge moyen des projets est semblable à la

moyenne régionale dans son ensemble. L’annexe 6 fournit une vue d’ensemble des opérations

régionales gérées par l’UEMOA et la CEDEAO.

3.3.5.1 Ces résultats relativement faibles sont essentiellement dus aux éléments suivants : i)

la mauvaise qualité à l’entrée (faible niveau de maturité des projets, retards institutionnels et

longues procédures de mise en place des outils de surveillance des équipes de gestion) ; et ii) la

lenteur de la mise en œuvre (absence de suivi par la Banque, mécanisme de surveillance limité au

niveau de la Banque et des commissions).

3.3.5.2 Les défis liés à la performance et à la mise en œuvre du portefeuille. La mise en œuvre

du DSIR-AO s’est traduite par de nombreuses réalisations dans les infrastructures matérielles, en

particulier dans les projets routiers et énergétiques, et a permis de renforcer la collaboration entre

les États membres de la sous-région.

3.3.5.3 Toutefois, l’impact de ces investissements reste limité en raison des obstacles rencontrés

dans l’institution de la facilitation du commerce et de la libre circulation des personnes, et dans le

cadre de l’harmonisation des procédures. La

construction et la mise en œuvre de postes de

contrôle le long des corridors sont encore en cours.

3.3.5.4 En règle générale, les grands défis liés à

la mise en œuvre des opérations régionales en

Afrique de l’Ouest sont : i) le manque de capacités

au sein des CER ; ii) le suivi limité des activités par

les structures régionales en charge des projets, ou

l’absence de telles structures ; ii) le faible soutien de

la Banque à ces structures ; et iv) l’absence de

mécanismes de communication et de suivi du

portefeuille régional. Des recommandations ont été

formulées sous forme de Plan d’amélioration pour

surmonter ces difficultés.

3.3.5.5 Les activités hors prêts, notamment les études économiques et sectorielles, ont

également permis à la Banque de renforcer le dialogue sur les questions régionales et

d’entreprendre la sensibilisation sur le potentiel de l’intégration régionale. Dans le cas du Sénégal,

du Nigeria et de Cabo Verde, les études ont déclenché des débats sur le rôle de ces pays dans

l’intégration régionale. Toutes les études économiques et sectorielles prévues ont été réalisées et

réorientées dans certains cas en fonction de l’évolution du paysage politique.

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3.3.6 La performance de la Banque, des CER et des PMR. La revue du portefeuille a dévoilé

un certain nombre de défis majeurs qui doivent être surmontés afin de renforcer la qualité et le

rendement des opérations multinationales en Afrique de l’Ouest. Elle a également permis

d’identifier un certain nombre de leçons (voir section IV).

3.3.6.1 Les obstacles majeurs à la performance de la Banque sont : i) une supervision

inappropriée des projets ; ii) une très forte centralisation de la prise de décision à l’Agence

temporaire de relocalisation à Tunis ; iii) la fourniture d’une assistance de proximité limitée aux

CER ; et iv) la formation inadéquate des organismes de mise en œuvre de projets sur les règles et

les procédures de la Banque.

3.3.6.2 La performance des CER est souvent limitée par : i) une faible participation des CER à

la phase de planification du projet, qui se traduit par un faible niveau d’appropriation ; ii) un

mécanisme de suivi des projets inexistant ou insuffisant ; iii) l’insuffisance des ressources humaines

allouées aux projets ; iv) les retards accusés dans la sélection des équipes chargées de la mise en

œuvre ; et v) la délégation insuffisante des responsabilités.

3.3.6.3 La performance des PMR est entravée par : i) la faible coordination entre les pays lors de

la planification et de l’exécution du projet ; ii) l’insuffisance de consultations permettant de

déterminer les conditions appropriées pour le lancement du projet ; et iii) le partage et la diffusion

insuffisants d’informations.

3.4 Plan d’amélioration du portefeuille régional

3.4.1 L’approche consultative employée lors de la revue du portefeuille a conduit à

plusieurs propositions visant à améliorer la performance des opérations régionales en Afrique

de l’Ouest. Ces recommandations sont détaillées dans un Plan d’amélioration (voir annexe 7) et

comprennent les mesures suivantes :

i) renforcer la décentralisation des responsabilités au niveau des bureaux

extérieurs pour fournir un soutien direct aux projets ;

ii) déployer une assistance technique (lors des activités de renforcement des capacités

au niveau des CER et des PMR) sur les procédures de la Banque, notamment la

passation de marchés, la gestion financière et l’audit ;

iii) diffuser les connaissances et assurer le partage de bonnes pratiques et d’expériences

entre les institutions ;

iv) renforcer le mécanisme de suivi et d’évaluation à travers une revue régulière

conjointe du portefeuille ;

v) mettre en place un groupe de travail constitué de représentants des bureaux

extérieurs et des CER afin de prendre des mesures appropriées sur les projets

résiliables.

IV. LEÇONS TIRÉES ET RECOMMANDATIONS À MI-PARCOURS

4.1 Leçons générales

4.1.1 En dépit des avancées importantes et des progrès réalisés depuis l’adoption du DSIR-

AO, beaucoup reste à faire pour renforcer l’intégration du marché en Afrique de l’Ouest et

atteindre les objectifs de la Vision 2020 de la CEDEAO. Les faiblesses notées dans les principaux

domaines de l’infrastructure et les capacités régionales et nationales continuent de représenter des

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défis majeurs pour le processus d’intégration régionale. En outre, l’aptitude des CER à exécuter des

opérations régionales reste limitée par des capacités institutionnelles médiocres.

4.1.2 Du point de vue des opérations régionales et de la mise en œuvre des programmes,

l’analyse du DSIR-AO a permis de tirer des enseignements majeurs qui peuvent être répartis

en quatre catégories : i) les leçons destinées à la Banque ; ii) les leçons destinées aux CER ; iii) les

leçons destinées aux PMR ; et iv) les leçons destinées aux partenaires au développement.

4.2 Leçons et recommandations pour la Banque

Pour renforcer véritablement les capacités des CER en matière de mise en œuvre des

opérations régionales et améliorer la performance du portefeuille, les leçons et recommandations

suivantes ont été identifiées :

i) La faisabilité du programme indicatif des opérations régionales du DSIR. Le

DSIR était plutôt optimiste sur la capacité de la Banque à réaliser l’ensemble des

opérations régionales. Certain projets ont donc été abandonnés ou mis en attente,

faute de financement. La MTR recommande une planification plus réaliste des

opérations régionales et un plus gros effort de mobilisation de ressources pour tirer

parti des apports additionnels des partenaires. Des leçons utiles ont été tirées lors du

projet d’interconnexion électrique CLSG, où la contribution de la Banque à hauteur

de 130 millions d’UC a permis de mobiliser 331 millions d’UC auprès d’autres

partenaires.

ii) La Banque devrait tirer pleinement profit de la décentralisation et de la

délégation efficace des responsabilités pour promouvoir des réponses rapides et

appropriées lors de l’identification, de l’exécution et du suivi des projets. Divers

partenaires ont suggéré à la Banque de renforcer le rôle des bureaux extérieurs dans

la gestion des opérations régionales, sous la supervision d’un responsable plus

expérimenté, si nécessaire.

iii) La performance des projets multinationaux doit être surveillée et évaluée

autrement, par rapport à celle des opérations nationales, dans la mesure où les

responsabilités de la Banque ne sont pas toujours bien définies, notamment en ce qui

concerne les activités confiées aux CER. La qualité des projets régionaux à l’entrée

et à la sortie doit être surveillée de plus près par ORWA et ORNG, afin de réduire les

risques de retards et d’annulation. L’attribution formelle de la responsabilité de la

supervision au personnel sur le terrain et l’organisation de consultations régulières

entre bureaux extérieurs et partenaires à l’exécution, par exemple, se sont avérés être

des outils de surveillance opérants. Une autre activité essentielle pour assurer la mise

en œuvre en temps voulu consiste à organiser des ateliers sur la passation de

marchés, la gestion financière et les questions d’audit.

iv) La facilitation du commerce, du transit et des transports est incontournable. Les

nouvelles données montrent que les opérations multinationales dans le domaine des

infrastructures (aspect matériel) doivent être accompagnées par la facilitation du

commerce et des transports et par des efforts d’harmonisation (aspect immatériel) en

vue d’obtenir des résultats satisfaisants. Des réalisations concrètes ont certes été

observées au niveau des infrastructures matérielles, mais la mise en application de

l’aspect immatériel reste en proie à des difficultés, le défi majeur étant l’application

des règlements adoptés en matière de facilitation, de libre circulation, ou encore

d’harmonisation des pratiques douanières. La revue à mi-parcours recommande

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l’intégration des aspects immatériels dans toutes les nouvelles opérations

régionales38

.

v) Le soutien au secteur privé et la collaboration inter-pays devraient être

renforcés au sein des entreprises, afin de leur permettre de jouer un rôle plus

important dans l’intégration régionale, la facilitation du commerce, le transfert de

connaissances et le financement.

vi) Les études sur les connaissances menées par la Banque sont une précieuse

source de renseignements qui devraient être largement diffusés. La revue à mi-

parcours recommande d’accentuer la production et le partage des connaissances,

notamment en créant un réseau de centres de recherche régionaux et en collaborant

avec les départements spécialisés en politique et en recherche macroéconomiques au

sein des CER.

vii) Les capacités institutionnelles des CER doivent être correctement évaluées. Les

phases préparatoires des projets multinationaux n’ont souvent pas permis d’évaluer

avec précision les capacités des institutions régionales (ressources humaines,

systèmes de gestion et mécanismes de fonctionnement). À l’avenir, la Banque doit

procéder à une évaluation des capacités des CER et définir un ensemble de mesures

permettant de combler les lacunes dans ce domaine. Cette recommandation rejoint le

récent rapport de l’OPEV sur les projets régionaux, qui a souligné l’importance de la

consultation et du dialogue avec toutes les parties prenantes.

4.3 Leçons et recommandations pour les CER

i) Les CER devraient créer ou renforcer les structures chargées de mettre en

œuvre les projets financés par la Banque au sein des CER. Elles doivent

également leur confier des rôles plus stratégiques et des postes de coordination, et

réduire les responsabilités opérationnelles de ces institutions ;

ii) Des consultations régulières de revue de portefeuille menées avec la Banque et

d’autres partenaires à l’exécution sont nécessaires pour assurer un suivi

coordonné, opportun et efficace de l’état d’exécution ;

iii) Les CER devraient travailler plus étroitement avec leurs États membres, pour

assurer le suivi de la mise en œuvre des réformes d’intégration régionale, qui

sont convenues au niveau des CER sans toutefois être appliquées au niveau national

(à l’exemple des éléments mentionnés à la note de bas de page 39).

4.4 Leçons et recommandations pour les PMR

i) Il est nécessaire d’accélérer l’application (abordée plus haut) des conventions et

des règlements sur l’intégration régionale qui sont convenus au niveau des

CER, mais ne sont souvent pas mis œuvre au niveau national. Il est également

question de rationaliser le nombre d’institutions spécialisées et de mettre les accords,

protocoles et décisions relatives aux échanges à la disposition des acteurs non

gouvernementaux (société civile, secteur privé et syndicats) ;

38 En voici quelques exemples : la décision n° 15/2005/CM/WAEMU de l’UEMOA sur le contrôle régional des routes, la convention A/P 4/5/82

relative au transit routier inter-États de marchandises de la CEDEAO et la convention complémentaire A/SP.1/5/90 stipulent que le transport de

toutes les marchandises en transit devrait se faire sous le couvert d’un carnet de déclaration de transit inter-États du point de départ dans un pays à la destination finale dans un autre pays. La convention A/P.2/5/82 sur le transport routier inter-États fixe les conditions de transport routier

inter-États et définit les limites relatives aux tailles des camions et aux charges à l’essieu. La convention A/P.1/5/82 portant création d’une carte

brune d’assurance de la CEDEAO facilite la libre circulation des personnes et des biens par le biais d’une couverture d’assurance commune.

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ii) Il est nécessaire d’harmoniser les différentes normes, procédures et

réglementations au niveau national. Cet effort devrait être appuyé par des mesures

supplémentaires permettant de diffuser les informations relatives à ces instruments à

tous les acteurs concernés et de faciliter la libre circulation des services par-delà les

frontières.

4.5 Leçons et recommandations pour les partenaires au développement

i) La coordination entre les partenaires au développement doit être renforcée, car

le manque de synchronisation entre les différents intervenants impliqués dans

l’exécution des projets multinationaux crée souvent d’énormes disparités dans

l’exécution des activités connexes, ce qui affecte inévitablement l’obtention des

produits et des résultats escomptés ;

ii) L’harmonisation des procédures et des stratégies des organismes de

financement devrait être encouragée au niveau des divers acteurs impliqués dans

les opérations régionales. Une planification mieux coordonnée et l’harmonisation des

procédures permettraient de livrer les travaux à temps, d’assurer une mise en œuvre

efficace du projet, et de réduire la pénibilité et les coûts des transactions.

V. AJUSTEMENTS DE LA STRATÉGIE RÉGIONALE DU GROUPE DE LA

BANQUE POUR LA PÉRIODE RESTANTE

5.1 Objectifs et piliers

L’analyse à mi-parcours montre que les défis et les deux piliers stratégiques définis

dans le cadre du DSIR-AO (2011-2015) restent globalement pertinents pour la période

restante. Il est toutefois nécessaire de recentrer le Pilier I sur le développement des

infrastructures régionales, pour être en adéquation avec la Stratégie décennale39

et s’adapter au

paysage politique émergent et aux nouvelles dimensions de la fragilité dans la région.

5.2 Critères de définition de la stratégie pour la période restante du DSIR pour l’Afrique de

l’Ouest

La stratégie de la Banque pour la période restante propose un nouveau procédé de

filtrage qui doit être adopté en vue des changements qui se produiront dans la région :

i) L’appropriation. Au niveau des institutions régionales, la Banque a fait le bilan

des progrès accomplis par les CER et a constaté que les résultats obtenus par le

programme d’intégration régionale étaient modérés. La Banque préconise donc

plus particulièrement une meilleure appropriation des accords d’intégration régionale

par les pays et les CER, et recommande une mise en œuvre renforcée de la Vision

2020. Le programme indicatif de prêts est entièrement aligné sur le PIDA et le plan

de 2020.

ii) L’alignement sur la Stratégie décennale. Au niveau stratégique, toutes les

nouvelles initiatives devraient être plus étroitement alignées sur les priorités

opérationnelles de la stratégie décennale et les domaines d’intérêt particulier. La

revue à mi-parcours propose de promouvoir l’intégration régionale, principalement à

travers une réserve de projets d’infrastructure régionale plus ciblés, tout en

39 Les domaines prioritaires de la stratégie décennale sont : les infrastructures, l’intégration régionale, le développement du secteur privé, la

gouvernance et la responsabilité, les compétences et la technologie. Ces domaines d’intérêt particulier sont : l’agriculture et la sécurité

alimentaire, la fragilité et l’égalité des sexes.

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accentuant le soutien apporté aux aspects « immatériels », conformément aux

orientations de la nouvelle stratégie d’intégration régionale de la Banque qui est en

cours de préparation. La Banque doit également accorder une plus grande attention

aux domaines d’intérêt particulier de la stratégie décennale (voir paragraphe 5.3.4).

iii) La fragilité. Compte tenu du nouveau paysage politique en constante évolution

(paragraphe 2.2), la priorité sera également accordée aux activités de

transformation qui pourraient soutenir les zones en proie à une fragilité

persistante et renouvelée, notamment à travers des initiatives susceptibles de

contribuer à la stabilité régionale, à l’exemple de l’initiative du Sahel et de

l’Union du fleuve Mano.

iv) Le partenariat et l’optimisation. Compte tenu de l’évolution économique notable

(paragraphe 2.3), la Banque sera encouragée à soutenir des interventions

catalytiques qui donnent la possibilité de conclure de nouveaux partenariats

avec le secteur privé et d’autres partenaires au développement, afin de stimuler

l’infrastructure régionale et d’élargir les marchés commerciaux intra-régionaux.

5.3. Principaux produits livrables et cibles

5.3.1 Le programme indicatif du DSIR a été mis à jour et révisé à la lumière des critères et

des enseignements tirés ci-dessus. La liste des opérations anciennes et nouvelles est présentée aux

annexes 2 et 3.

5.3.2 Pilier I : développement des infrastructures régionales

5.3.2.1 En ce qui concerne le pilier I, la Banque entend renforcer l’accent mis sur le

développement des infrastructures régionales, notamment dans les domaines de l’énergie et

des transports. Afin de tenir compte des problèmes émergents liés à la fragilité du Sahel, une

attention sera également accordée à l’infrastructure agricole. Les banques d’investissement

opérant dans ces secteurs faciliteront les échanges et le transport par des gains d’efficience, ce qui

réduira le coût et le temps de transport, et accroîtra l’accès à une électricité plus abordable et fiable.

Cela inclut une nouvelle initiative multidonateurs destinée aux pays de l’UFM, qui vise le

financement d’infrastructures dorsales régionales. Au titre de cette initiative, la Banque financera

divers tronçons routiers manquants. Un certain nombre de nouvelles interventions catalytiques de

réhabilitation de routes transfrontalières en Côte d’Ivoire et au Mali, et la construction du pont de

Rosso (Sénégal/Mauritanie) seront également financés. La Banque apportera aussi son appui à un

projet de transport aérien régional et à un nouveau programme visant à renforcer la résilience à

l’insécurité alimentaire (paragraphe 5.3.4.4).

5.3.2.2 Enfin, la Banque approfondira ses activités de facilitation des échanges, du transit et

des transports qui feront partie intégrante de toutes les nouvelles opérations de transport, et

appuiera un programme autonome de facilitation des échanges de l’UEMOA40

. L’annexe 3 présente

la liste complète des opérations régionales nouvellement définies pour la période restante.

5.3.3 Pilier II : renforcement des capacités pour une mise en œuvre réussie du programme

d’intégration régionale

5.3.3.1 Dans le cadre de la RMP du DSIR-AO, la BAD continuera à assurer le

développement des capacités des PMR et des CER, afin de pallier les insuffisances des

ressources humaines des institutions nationales et régionales, la fragmentation des marchés et

40 Un soutien sera fourni pour la création d’organisations de gestion de corridor (OGC), qui seront créées par les États pour des corridors

particuliers, mais financées et gérées par le secteur privé et les parties prenantes.

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l’infrastructure d’intégration complexe. À cet égard, une attention sera accordée au renforcement

des capacités institutionnelles en vue de l’établissement d’un marché commun stimulé par la

conclusion d’un tarif extérieur commun (TEC), une nouvelle politique d’immigration et le secteur

privé.

5.3.3.2 La Banque recentrera ses efforts de renforcement des capacités sur le commerce

transfrontalier, par le biais du Fonds africain pour le commerce, qui appuiera certains

programmes, tels que l’Initiative pour la transparence dans le commerce, les programmes de

réforme et de modernisation des douanes ; et par le biais du suivi et de l’évaluation des tendances,

qui peuvent contribuer à l’amélioration de la gestion des frontières et du transit.

5.3.3.3 La Banque continuera également à renforcer les capacités statistiques des CER et

d’un plus grand nombre de parties prenantes, afin de susciter un débat plus large sur l’intégration

régionale. Dans le cadre du renforcement en cours des capacités statistiques du DSIR, la Banque

envisage d’accélérer la mise en œuvre de son soutien i) à la Commission de la CEDEAO ; ii) à

l’UEMOA ; iii) à l’UFM ; iv) à AFRISTAT ; v) à deux centres de formation en statistique

(l’ENSEA en Côte d’Ivoire et l’ENEA au Sénégal) ; et vi) à l’IMAO.

5.3.3.4 En ce qui concerne ce pilier, la Banque établira une nouvelle plateforme de

connaissances réunissant des groupes de réflexion et des centres de recherche régionaux. La

Banque s’emploiera à élargir de façon notable la base des connaissances sur l’intégration régionale,

renforcer les capacités des institutions locales et régionales pour leur permettre de jouer un rôle

majeur dans la structuration du dialogue au niveau national, et créer un espace pour un dialogue

« ascendant ». Cette plateforme devrait contribuer au renforcement de la base des connaissances sur

l’intégration régionale et au vaste programme d’études économiques et sectorielles (ESS) – voir le

paragraphe 5.3.5.

5.3.3.5 La Banque soutiendra également la création d’un réseau d’agences d’appui aux PME

dans la région de l’UEMOA par le biais de l’initiative « Mettre la finance au service de l’Afrique »,

suite au lancement des travaux préparatoires et de l’établissement des bases de ce réseau en 201241

.

5.3.4 Domaines d’intérêt particulier

5.3.4.1 La revue à mi-parcours a montré que des efforts plus importants sont déployés pour

aborder les différents domaines d’intérêt particulier définis par la Stratégie décennale de la

Banque, à savoir l’égalité des sexes, la fragilité, ainsi que l’agriculture et la sécurité alimentaire.

5.3.4.2 La fragilité. Conformément à sa nouvelle approche pour surmonter la fragilité et renforcer

la résilience, la Banque améliorera sa programmation en adoptant une perspective efficace prenant

en compte la fragilité afin de détecter, de résoudre et de prévenir la fragilité par une analyse de

l’économie politique dans la conception des documents stratégiques et par le biais d’interventions

pouvant contribuer à la consolidation de la paix et à l’édification de l’État. La Banque s’attèlera à

bâtir la résilience non seulement au niveau national mais aussi au niveau régional, en œuvrant au

sein des organisations régionales ou en collaboration avec celles-ci ; en aidant les gouvernements à

faire face à la fragilité ; en comblant les lacunes en matière de capacités dans les situations fragiles ;

et en intégrant la dimension du genre dans tous les programmes de renforcement de la résilience.

5.3.4.3 L’égalité des sexes. La revue à mi-parcours propose que la Banque approfondisse ses

activités d’intégration régionale, en vue de la formulation d’interventions soucieuses de l’égalité

entre hommes et femmes, notamment par l’établissement de profils pays dans le domaine du genre

pour toute la sous-région (trois ont été finalisés en 2011 et deux seront finalisés en 201442

), ainsi

41 Déclaration d’intention pour le réseau régional formel des structures d’appui aux PME dans l’espace UEMOA, « La Déclaration de Dakar », 30

mars 2012. 42 Mali (2011), Gambie (2011), Sierra Leone (2011), Liberia (prévu pour 2014), Côte d’Ivoire (prévu pour 2014) et Nigeria (prévu pour 2014).

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que la réalisation d’une évaluation régionale des questions d’inégalité entre les sexes au Sahel. Ces

études guideront les stratégies et opérations régionales et nationales. Elles serviront également à

développer des indicateurs ciblés pour évaluer les impacts spécifiques de ses projets régionaux sur

les filles et les femmes en vue des DSIR et projets futurs. Une attention plus soutenue sera portée à

l’élaboration de processus inclusifs, qui prévoient que les femmes soient représentées de façon

équitable au sein des structures de prise de décisions et de dialogue sur les politiques à mener. Les

équipes opérationnelles régionales seront encouragées à avoir en leur sein un spécialiste des

questions de genre. Les activités de renforcement des capacités incluront des composantes ciblant

les besoins spécifiques des femmes43

.

5.3.4.4 L’agriculture et la sécurité alimentaire. La Banque portera également une attention

particulière à l’agriculture et à la sécurité alimentaire, notamment à travers un nouveau programme

d’infrastructures agricoles visant à accroître la résilience à l’insécurité alimentaire au Sahel. Grâce à

ce programme et à divers interventions nationales, la Banque essayera d’inverser la tendance des

soldes commerciaux agricoles et agro-alimentaires pour l’Afrique de l’Ouest, qui est demeurée

négative au cours de la dernière décennie44

.

5.3.5 Études économiques et sectorielles

5.3.5.1 La Banque mettra un accent plus particulier sur la création des connaissances pour

la période restante. Une stratégie dédiée de gestion de connaissances sera formulée, afin

d’encourager la Banque à réfléchir selon une perspective régionale, à avoir une meilleure

compréhension des problèmes auxquels la région est confrontée, à assurer un meilleur suivi de ces

problèmes et à donner des conseils stratégiques y relatifs, notamment à travers une série de

nouvelles politiques et des publications trimestrielles. La Banque produira également des

publications phares et des études détaillées, telles que : i) des évaluations de la fragilité dans la

région du Sahel et dans les pays de l’UFM ; ii) une analyse économique du potentiel de croissance

de l’UFM ; iii) des études sur la facilitation des échanges et l’investissement ; iv) une étude sur

l’égalité entre hommes et femmes dans le Sahel ; et iv) un certain nombre d’études couvrant et

évaluant des projets régionaux, y compris le réseau ferroviaire prévu et le corridor Abidjan-Lagos.

Ces études, dont la plupart sont financées par l’IPPF et des fonds fiduciaires, appuieront le dialogue

sur l’intégration régionale et prépareront également le terrain pour le prochain DSIR. La liste

complète des nouvelles études économiques et sectorielles (EES) prévues est présentée à l’annexe

3.

5.4 Dispositifs institutionnels et ressources

5.4.1 Le DSIR recommande la prise en compte systématique de l’agenda de l’intégration

régionale dans toutes les interventions. Une attention accrue et une plus grande priorité devraient

être accordées aux opérations nationales qui ont le potentiel de contribuer au programme

d’intégration régionale. Même si les sociétés de services publics et les institutions sous-régionales

dûment mandatées sont présentées comme les principaux agents d’exécution, la CEDEAO jouera

un plus grand rôle de coordination pour des programmes régionaux, par la signature d’un accord-

cadre entre la BAD et la CEDEAO.

5.4.2 Au niveau de la Banque, ORWA, ORNG et ONRI gèreront et coordonneront

conjointement la mise en œuvre du DSIR, en collaboration avec les départements sectoriels. Des

lacunes dans les modalités de mise en œuvre du DSIR ont été détectées, notamment en matière de

supervision. Pour combler ces lacunes, la RMP recommande de renforcer le rôle des bureaux

43 Le DSIR-AO s’appuiera sur le Projet d’appui multisectoriel primé en Côte d’Ivoire, qui traite du déficit de capacités dans la prestation de

services aux victimes de violence fondée sur le sexe. 44 Cette tendance à l’augmentation des importations de produits alimentaires coïncide avec une période de forte croissance des exportations de

marchandises, ce qui a entraîné un renforcement des capacités d’importation de nombreux pays. Néanmoins, des préoccupations existent quant à

la durabilité de ces capacités d’importation, étant donné qu’elles s’appuient essentiellement sur l’exportation de ressources non renouvelables.

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24

extérieurs (Nigeria, Burkina Faso et Sénégal) dans la supervision de la mise en œuvre des

opérations régionales.

5.4.3 Le financement des opérations de prêt devrait principalement provenir des

ressources du FAD (nationales et régionales), de la Facilité en faveur des États fragiles et de la

BAD pour les opérations du secteur privé. Conformément à la Stratégie décennale, la Banque

jouera un rôle catalyseur en vue de l’intégration régionale. Elle s’efforcera de mobiliser des

cofinancements provenant de partenaires au développement, notamment le cofinancement avec

l’UE du programme routier du fleuve Mano, et du secteur privé, en particulier par la participation et

le soutien aux fonds d’investissement régionaux. La Banque fera également fond sur ses propres

initiatives, notamment le Fonds Afrique50, EPSA et le Fonds africain pour le commerce. Les

activités hors prêts bénéficieront de mécanismes d’octroi de dons tels que les fonds fiduciaires et le

NEPAD-IPPF.

5.5 Risques potentiels et mesures d’atténuation

Le DSIR recense trois principaux risques liés à la mise en œuvre de la stratégie, à

savoir : i) le faible engagement des États membres à l’égard de l’intégration ; ii) la dualité et

la multiplicité de l’architecture d’intégration ; et iii) la fragilité politique. Ces risques restent

pertinents, et, pour les gérer, la Banque continuera à œuvrer pour le renforcement des capacités et

l’intensification de son suivi des problèmes régionaux, grâce à son programme régional sur le

savoir. En outre, la rareté des ressources du FAD découlant de la dernière reconstitution des

ressources du Fonds représente un nouveau risque majeur, car la Banque doit s’appuyer sur des

ressources limitées pour concrétiser ses ambitions. Elle devra donc s’atteler à mieux mutualiser les

ressources déjà disponibles au sein de la Banque et à forger des partenariats plus étroits avec

d’autres partenaires au développement tels que l’Union européenne.

VI. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

6.1 Il est proposé de maintenir l’orientation stratégique du DSIR-AO pendant la période

restante (2014-2015), tout en recentrant le premier pilier sur le développement des infrastructures

et en poursuivant son appui au renforcement des capacités.

6.2 La Banque soutiendra également de nouvelles initiatives, notamment l’Initiative pour

le Sahel et l’UFM, et approfondira son travail sur la facilitation du commerce, du transit et

des transports. Dans le cadre et au-delà de ces initiatives, la Banque devra œuvrer avec d’autres

partenaires au développement pour renforcer les relations de collaboration, en particulier avec l’UE.

Le DSIR-AO placera un accent particulier sur l’inclusion et la transition vers une croissance verte,

en s’adossant sur les trois domaines d’intérêt particulier de la Stratégie décennale (fragilité, genre,

et agriculture et sécurité alimentaire).

6.3 Les membres de CODE sont invités à approuver la revue à mi-parcours du DSIR-AO

(2011-2015) et la revue de la performance du portefeuille régional (RPPR).

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I

Annexe 1. Critères de convergence du programme de coopération monétaire de la CEDEAO

Il existe trois ensembles de programmes de convergence macro-économique en Afrique de l’Ouest, à savoir la CEDEAO, l’UEMOA et la

ZMAO. Chacun de ces programmes adopte un ensemble de critères de convergence principaux et secondaires indépendants pour la surveillance

multilatérale. Les indicateurs de convergence macroéconomique ne sont pas entièrement uniformes dans tous les programmes, et lorsqu’il existe

des similarités, les valeurs concernant les indicateurs varient dans certains cas. Les critères de convergence de l’UEMOA sont dans l’ensemble

plus rigoureux que ceux de la CEDEAO et la ZMAO, en particulier l’équilibre budgétaire et l’inflation des prix. Globalement, et en particulier

pour les critères secondaires, les pays semblent très loin de l’atteinte de leurs objectifs de convergence.

Pays de l’UEMOA [données de 2013] Pays de la ZMAO [données de 2013]

PRINCIPAUX CRITÈRES DE CONVERGENCE

Bén

in

Bu

rkin

a

Fa

so

te

d’I

vo

ire

Ma

li

Nig

er

Gu

inée

Bis

sau

Sén

éga

l

To

go

Ga

mb

ie

Gh

an

a

Gu

inée

Lib

eria

Nig

eria

Sie

rra

Leo

ne

Ca

bo

Ver

de

ZMAO CEDEAO UEMOA

Inflation ≤10 %

(chiffre

unique)

en fin de

période

≤5 %

en fin de

période

≤ 3 %

Moyenne

annuelle

3 3 2,8 3 2 1 0,7 3 5,3 11,7 11,9 7,7 8,5 9,9 1,5

Équilibre

budgétaire/PI

B

≤4 %

hors dons

≤4 %

hors dons

≥ 0

Solde de base

0,4 -0,2 -1,5 -0,9 1,3 -1 -2,4 0,7 -3,3 -7,8 -5,2 -2,6 -1,8 0,0 -7,9

Financement

par la Banque

centrale

≤10 %

Recettes

fiscales de

l’année

précédente

≤10 %

Recettes

fiscales de

l’année

précédente

Sans objet

0,4

(201

2)

9,4

(201

2)

6,8

(201

2)

0,0

(201

2)

0,0

(201

2)

0,0

(2012)

S/O

Réserves

extérieures

brutes

≥3 mois

(en mois

d’importation

)

≥6 mois

(en mois

d’importatio

n)

Sans objet

4,8

(201

2)

3,4

(201

2)

3,1

(201

2)

3 9,5

(201

2)

3,1

(2012)

S/O

Dette

publique/PIB

Sans objet

Sans objet ≤ 70 %

Dette

intérieure et

extérieure

20,6 26,3 31,7 29,7 24,1 35,5 45,2 46,3

Arriérés de

paiements

Sans objet Sans objet Non-

accumulation

0 0 0 0 0 0 0 0

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II

des arriérés

Nombre de

critères

4 4 4 4 3 3 3 4 3 3 4 3 3 2 3 3 2 S/O

PRINCIPAUX CRITÈRES DE CONVERGENCE

ZMAO CEDEAO UEMOA

Arriérés Non-

accumulation

et liquidation

des arriérés

Non-

accumulation

et règlement

des arriérés

Sans objet

Recettes

fiscales/PIB

≥20 % ≥20 % ≥17 % 16,6 16,5 17,2 15,6 15,6 8,2 19,1 16,8 14,5 16,3 18 20,1 2,8 9,9 S/O

Masse

salariale/Rece

ttes fiscales

≤35 % ≤35 % ≤35 % 43,6 34,8 43,1 35,7 30,9 60,2 32,7 34,4 42 54,6 25 54,7 89,3 48,9 S/O

Investissemen

t public

provenant des

recettes

nationales/rec

ettes fiscales

≥20 %

(Recettes

nationales)

≥20 %

(Recettes

fiscales)

≥20 %

(Recettes

fiscales)

23,3 48 27,9 18,7 41,8 12 36,4 20,4 85 58,3 36 37,7 21,8 39,2 11,3

(investis

sement

public)

Taux

d’intérêt réel

>0

Dépôts

d’épargne

moins

l’inflation

(positif)

>0

Dépôts

d’épargne

moins

l’inflation

(positif)

Sans objet

22,5 S/O S/O 9 14,9 8,1 6,3

Stabilité du

taux de

change

±15

(ZMAO

MCE II)

±15

(Taux

d’intérêt

réel)

Sans objet 8,7

(201

2)

52,9

(201

2)

71,3

(201

2)

S/O 12,9

(201

2)

40,9

(2012)

S/O

Solde du

compte

courant/PIB

Sans objet

Sans objet ≥ -5 %

(hors dons)

-8,7 -5,6 -3,6 -5,1 -

23,5

-7,7 -9,4 -9,6

Nombre de

critères

6 6 4 0 1 2 1 1 1 3 1 2 0 2 1 3 2 S/O

Sources : Commission de l’UEMOA, Institut monétaire ouest-africain, Banque africaine de développement.

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III

Annexe 2

Programme indicatif des opérations régionales et des études économiques et sectorielles conformément au DSIR pour l’Afrique de l’Ouest 2011-2015

et sa mise en œuvre efficace

Nom du projet Secteur Coût estimatif (en

millions)

Cofinancement (en millions d’UC) Statut

PILIER I : ÉTABLIR DES LIENS ENTRE LES MARCHÉS RÉGIONAUX

1. Projet de réaménagement de la route Lomé - Cotonou et

facilitation du transport sur le corridor Abidjan-Lagos

Transport routier 132 (UC) 0,9 (UEMAO) Approuvé (2011)

2. Construction du pont trans-gambien et facilitation du

transport sur le corridor trans-gambien

Transport routier 90 (UC) 0,63 (gouvernements) Approuvé (2011)

3. Projet de réaménagement de la route Boke-Kebo Transport routier 60 (UC) En attente

4. Projet de réhabilitation et de facilitation du transport sur le

corridor Lomé - Ouagadougou

Transport routier 252 (UC) 9,46 (BID), 7,92 (KFW), 2,06 (UE),

3,6 (Prives), 23,95 (BOAD), 13,56

(BIDC), 0,93 (UEMAO), 0,17

(FNUAP)

Approuvé (2012)

5. Système intégré de transport multimodal Transport 40 (UC) S/O Projet mis en œuvre

sans l’intervention de la

Banque

6. Project d’interconnexion électrique Côte d’Ivoire- Liberia-

Sierra Leone-Guinée

Énergie 331,51 (UC) 88,57 (BM), 61,98 (BID), 8,55 (UE),

26,27 (KFW)

Approuvé (2013)

7. Projet d’énergie de l’OMVG, première phase (Gambie,

Guinée, Guinée-Bissau et Sénégal)

Énergie (production) 101 (UC) 113 (BM), 34 (BOAD), 107 (BID), 74

(BEI), 22 (KFW), 241 (China Exim),

33 (AFD), 19,5 (gouvernements)

En cours (2014)

8. Projet d’interconnexion électrique Ghana-Burkina-Faso-Mali Énergie 70 (UC) S/O Reporté à 2016

9. Projet d’interconnexion électrique FOMI (Guinée et Mali) Énergie 165 (€) S/O En cours (l’étude a été

effectuée, le projet est

en cours d’évaluation)

10. Projet de construction de barrage hydroélectrique

d’Adjaralla

Énergie (production) 247 (€) S/O En attente

11. Programme sécuritaire d’urgence d’approvisionnement en

énergie (centrale de 400 MW à Maria Gleta au Bénin, centrale

de 400 MW à Aboadze au Ghana et centrale de 150 MW du

programme OMVS)

Énergie (production) S/O S/O En attente

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IV

PILER II : RENFORCEMENT DES CAPACITÉS 12. Renforcement des capacités de la Commission de la

CEDEAO/UEMOA Renforcement des

capacités 30 (UC) S/O En cours d’examen

13. Programme de renforcement des capacités statistiques

dans les PMR Renforcement des

capacités 40 (UC) S/O En cours

ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES 14. Rôle du Sénégal dans l’intégration régionale Multisectoriel (rapport phare) Finalisé 15. Étude sur l’intégration régionale et la stabilité : plans

d’action intégrés pour l’infrastructure dans les États

fragiles

Infrastructure (rapport phare) Convertis en deux études de pays sur le Liberia et la Sierra

Leone et finalisés

16. Rapport phare – Infrastructure au Nigeria Infrastructure (projet phare) Finalisé 17. Cas de réussite régionale : le cas de Cabo Verde Multisectoriel (projet phare) Finalisé 18. Étude en vue de la création du Fonds de

développement et de financement des secteurs des

transports et de l’énergie de la CEDEAO (FODETE)

Énergie En cours (2014)

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V

Annexe 3

Liste indicative des nouvelles opérations et des études économiques et sectorielles (EES) en plus de

celles identifiées dans le DSIR pour l’Afrique de l’Ouest 2011-2015

Nouvelles opérations régionales Secteur

Coût estimatif

du

financement*

Cofinancement Statut

PILIER I : DÉVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES RÉGIONALES (précédemment désigné « Établir des

liens entre les marchés régionaux »

1. Route transsaharienne (Tchad, Niger, Algérie) Transport

routier

120 M UC S/O Approuvé

(2013)

2. Route transfrontalière Mali - Côte d’Ivoire Transport

routier

98,8 M UC 22,5 M UC (BID)

0,8 M UC

(UEMOA)

En cours (2015)

3. Programme de transport routier de l’Union du fleuve

Mano (phase 1) : projet des corridors routiers

transfrontaliers (Côte d’Ivoire, Guinée) et phase 2 du projet

routier Fish Town - Harper (Côte d’Ivoire, Liberia)

Transport

routier

Phase 1 : 265

M UC

Phase 2 : 75 M

UC

18 M UC

(gouvernements)

80 M $ EU (BM)

En cours (2014)

4. Programme de transport routier de l’Union du fleuve

Mano (phase 2) : autoroute côtière trans-ouest-africaine –

Bo - Bandajuma – Zimmi-Pont UFM (frontière du Liberia)

[150 km] et pont UFM – Klay - Monrovia [117 km]

Transport

routier

178 M UC 107 M € (UE) et 10

M UC (FODI)

En cours (2015)

5. Programme de renforcement de la résilience face à

l’insécurité alimentaire (Burkina Faso, Tchad, Gambie,

Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal)

Infrastructure

agricole et

sécurité

alimentaire

155 M UC 27 M UC

(gouvernements)

En cours (2014)

6. Projet de construction du pont de Rosso (Sénégal,

Mauritanie)

Transport

routier

50 M UC 40 M € (UE) En cours (2015)

7. Programme d’appui au secteur du transport aérien en

Afrique centrale et occidentale (PASTA-CO)

Transport

aérien

22,3 M UC S/O En cours (2014)

8. Facilitation du transport et du commerce dans l’UEMOA Tous les

types de

transport et

de commerce

7 M UC 1 M UC (UEMOA) En cours (2014)

PILER II : RENFORCEMENT DES CAPACITÉS

9. Programme de modernisation des douanes et de gestion

des corridors au Sénégal

Tous les

types de

transport et

de commerce

300 000 UC 260.000 $ EU

(douanes

sénégalaises /

Gaïndé 2000)

Préalablement

approuvé par

l’AfTRA(2014)

10. Projet de facilitation du transport et du commerce dans

l’UEMOA – Phase I

Tous les

types de

transport et

de commerce

361 000 UC 50.000 $ EU

UEMOA

Préalablement

approuvé par

l’AfTRA

(2014)

11. Préparation à la création d’infrastructures à clé publique

continentales et d’un portail de commerce pour la

vérification électronique et la signature numérique

Tous les

types de

transport et

de commerce

271 000 UC 479 000 $ EU

(Alliance africaine

pour le commerce

électronique)

Préalablement

approuvé par

l’AfTRA

(2014)

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VI

*Total du financement de la Banque, sous réserve de la disponibilité des fonds

ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET

SECTORIELLES

Secteur Coût

estimatif

Financeme

nt

Principaux

départements

Principal

partenaire

1. Libérer le potentiel du fleuve Mano, étude

sur les infrastructures concernant le fleuve

Mano

Transport

routier, énergie

80 000 UC Fonds

fiduciaire

canadien

ORWA/OICT/

ONEC/ONRI

Union du fleuve

Mano

2. Évaluation de la fragilité dans les pays de

l’Union du fleuve Mano

Multisectoriel 16 000 UC Admin. ORFS Union du fleuve

Mano

3. Étude de faisabilité relative aux corridors

routiers dans le cadre de l’initiative de l’UFM

Transport

routier

1,5 M $ EU IPPF ONRI

4. Étude sur le régime fiscal relative à

l’harmonisation de l’imposition de l’industrie

minière

Gouvernance 80 000 UC Pilier 3 de la

FEF

OSGE

5. Études sur l’égalité entre hommes et

femmes au Sahel

Égalité entre

hommes et

femmes

70 000 UC NTF ORWA/ORQR

/SEOG/ORFS

6. Étude de faisabilité relative à l’autoroute

Abidjan-Lagos

Transport 5 M UC FAPA, IPPF ONRI CEDEAO

7. Étude sur « l’accès durable aux marchés en

faveur du transport routier africain »

(SMART)

Transport

routier

400 000 U

C

OITC

8. Étude technique, économique et financière

relative au projet d’autoroute Abidjan-

Yamoussoukro-Ouagadougou (phase 2)

Transport

routier

6,5 M $ EU IPPF ONRI 12 M $ EU

(UEMAO)

9. Étude sur l’interconnexion Bénin – Nigeria Énergie 3,6 M $ EU IPPF ONRI

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VII

Annexe 4a

État des produits du DSIR (POI 2011-2015 et projets en cours) à mi-parcours A = Finalisé ; BV = En bonne voie ; R = En retard

Piliers Indicateurs de résultats à mi-parcours

(selon le DSIR)

Statut des indicateurs de

résultats à mi-parcours à

avril 2014

Statut Observations

PIL

IER

I

ÉT

AB

LIR

DE

S L

IEN

S E

NT

RE

LE

S M

AR

CH

ÉS

GIO

NA

UX

i) Investissements dans les

corridors routiers et la

facilitation du transport et du

commerce

Les travaux de construction sur les corridors

Lomé-Cotonou et Lomé-Ouagadougou, et sur

le pont trans-gambien ont commencé et se poursuivent

Corridor Lomé-Cotonou en

cours de construction

BV Taux d’exécution de

40 %, légèrement

inférieur aux prévisions en raison du retard

accusé dans le

décaissement des fonds. Toutefois, les travaux

sont accélérés pour

rattraper le retard

Corridor Lomé-

Ouagadougou en cours de

construction\

R

Les travaux de

construction

commenceront en septembre 2014, du fait

des difficultés liées à la

passation des marchés.

Les études relatives au

pont trans-gambien ont été

finalisées, le processus de passation des marchés est

en cours.

R

Retards dans les signatures, entraînant

des retards dans la

passation des marchés et l’achèvement des

études. Depuis 2013,

d’importants progrès ont été réalisés.

Les projets de rapport d’études de conception

technique détaillées financées par l’UE sont disponibles.

3 études ont été finalisées

(l’une sur le marché, l’autre sur le rendement

économique et financier, et

la troisième sur les dispositions

institutionnelles relatives

au projet ferroviaire)

A

Les études ont été

finalisées en 2012 et

soumises à la CEDEAO.

ii) Production énergétique

régionale et intégration des

marchés

Les travaux de construction pour les projets

OMVG, CLSG ont commencés et se

poursuivent.

Le projet OMVG est en

cours d’évaluation

R L’évaluation s’achèvera

en 2014

Le projet CLSG est

actuellement à la phase d’appel d’offres

BV

PIL

ER

II

:

RE

NF

OR

CE

ME

NT

D

ES

CA

PA

CIT

ÉS

P

OU

R

UN

E

MIS

E

EN

ŒU

VR

E E

FF

ICA

CE

DE

L’A

GE

ND

A D

E

L’I

NT

ÉG

RA

TIO

N R

ÉG

ION

AL

E

i) Renforcement des capacités

pour l’intégration du secteur

financier

Installation de la chambre automatisée à

règlement brut en temps réel, traitement automatisé de chèques, et systèmes de

règlements de titres sans texte en Gambie,

Guinée, Liberia et Sierra-Leone, finalisée à 90 %

A Ces résultats ont été

atteints avec l’achèvement des

projets 2007 et 2010 de

la ZMAO

ii) Renforcement des capacités

pour une exécution efficace

des politiques et projets

régionaux

Formation et services de conseil à l’EEEOA R Projet de l’EEEOA

approuvé au dernier

trimestre 2013

iii) Soutien aux centres

d’excellence régionaux

Soutien fourni en vue du renforcement des

centres d’excellence identifiés par la CEDEAO.

L’évaluation s’achèvera

en 2014

iv) Soutien statistique aux

institutions de la CEDEAO

Programme du Groupe de la Banque pour le

renforcement des capacités statistiques dans

les PMR.

BV L’évaluation s’achèvera

en 2014

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VIII

Annexe 4b : Statut des résultats du DSIR (POI 2011-2015 et projets en cours) à mi-

parcours A = finalisé ; BV = En bonne voie ; R = en retard

Piliers Indicateurs de résultats à mi-parcours

(selon DSIR)

Statut des indicateurs de

résultats à mi-parcours

en fin 2013

Statut Observations

PIL

IER

I:

É

TA

BL

IR

DE

S

LIE

NS

E

NT

RE

LE

S M

AR

CH

ÉS

GIO

NA

UX

i) Investissements dans les

corridors routiers et la

facilitation du transport et du

commerce

Environ 750 emplois créés pendant les travaux

de construction sur les corridors Lomé-

Cotonou et Lomé – Ouagadougou, et sur le pont trans-gambien

750 emplois créés

BV Ce résultat sera mesuré

avec précision après le

rapport d’achèvement du projet

Des avancées ont été enregistrées dans les

consultations avec les bailleurs de fonds sur la mobilisation des ressources nécessaires pour le

secteur ferroviaire

Des consultations ont eu

lieu au Niger avec la BAD ; d'autres

consultations seront

organisées

R Une réunion sera

organisée entre les ministères des

Transports en 2014,

avec la participation de la BAD et de l’UE en

tant que partenaires.

ii) Production énergétique

régionale et intégration des

marchés

Quelque 2.000 et 500 emplois directs et

indirects respectivement sont créés lors de la phase de construction du projet d’énergie

OMVG.

R Projet en cours

d’évaluation

5.000 emplois créés pendant l’exécution du projet CLSG

R Projet CLSG approuvé seulement en 2013

PIL

IER

II:

RE

NF

OR

CE

ME

NT

DE

S C

AP

AC

ITÉ

S

i) Renforcement des capacités

pour l'intégration du secteur

financier

Sans objet

ii) Renforcement des capacités

pour l’exécution efficace des

politiques et projets régionaux

Amélioration de l’exécution des projets

prioritaires de l’EEEOA

R Projet de l’EEEOA

approuvé au dernier

trimestre 2013

iii) Soutien aux centres

d’excellence régionaux

Utiliser la science et la technologie pour

développer d’autres secteurs, les

infrastructures sociales, l’environnement et le changement climatique, en progrès dans la

CEDEAO.

Renforcement de la culture scientifique et

technologique dans la région.

Responsables de l’intégration régionale formés

à une approche commune de l’intégration.

Amélioration des compétences technologiques

en vue de la transformation économique.

Projet en cours

d’évaluation

iv) Soutien statistique aux

institutions de la CEDEAO

Programme du Groupe de la Banque pour le

renforcement des capacités statistiques dans les PMR.

Projet en cours

d’évaluation

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IX

Annexe 5

Liste des opérations multinationales en Afrique de l’Ouest Nom de projet Secteur Date

d’approbation

Date de

clôture

Prêt net Taux de

décaissement

Projet d’appui à la filière coton - UEMOA Agriculture 29/11/2006 30/06/2014 2 000 000,00 75,75

Projet de gestion durable du bétail ruminant

endémique en Afrique de l’Ouest Agriculture

25/01/2006 31/12/2014

10 240 000,00 83,22

Projet de reforestation et de réhabilitation Environnement 29/11/2011 31/12/2016 173 435 61 59,32

Apiculture améliorée et reforestation Environnement 30/11/2011 31/12/2016 204 261 48 57,22

Conservation International Foundation Environnement 09/06/2010 30/06/2015 900 462,48 12,78

Appui au programme élargi de formation Environnement 15/05/2011 31/12/2016 5 862 832,40 69,09

Appui à la participation multi acteurs Environnement 13/12/2011 31/12/2016 1 463 150,55 64,22

Assistance technique du FAPA à l’EBID-BIDC Finances 26/02/2013 31/12/2018 405 196,75 0

Ligne de crédit BOAD Finances 30/01/2008 31/12/2014 30 755 902,58 100

Assistance technique du FAPA au BOAD Finances 04/02/2008 31/12/2014 409 078,19 26,06

Augmentation de capital LDC II de la BOAD Finances 23/02/2011 31/12/2016 49 209 444,13 100

Projet de développement des systèmes de

paiements ZMAO Finances

09/07/2008 30/06/2014

14 000 000,00 82,21

Don supplémentaire à l’IMAO pour le

financement du projet multinational Finances

09/11/2010 30/06/2014

5 000 000,00 20,62

Soutien institutionnel - Union du fleuve Mano Multisectoriel 01/10/2013 30/12/2018 942 640 0

CLSG - EEEOA- Sierra Leone Énergie 06/11/2013 30/12/2018 703 000 0

CLSG - Côte d’Ivoire Énergie 06/11/2013 30/12/2018 26 173 000 0

CLSG - Liberia Énergie 06/11/2013 30/12/2018 8 102 000 0

CLSG - Sierra Leone Énergie 06/11/2013 30/12/2018 88 355 000 0

CLSG - Guinée Énergie 06/11/2013 30/12/2018 28 910 000 0

CLSG - Guinée Énergie 06/11/2013 30/12/2018 834 000 0

CLSG – EEEOA - Côte d'Ivoire Énergie 06/11/2013 30/12/2018 721 000 0

CLSG – EEEOA - Guinée Énergie 06/11/2013 30/12/2018 781 000 0

CLSG - électrification rurale Énergie 06/11/2013 30/12/2018 6 106 000 0

CLSG – électrification rurale -Liberia Énergie 06/11/2013 30/12/2018 16 838 000 0

CLSG – électrification rurale - Liberia Énergie 06/11/2013 30/12/2018 1 120 000 0

CLSG – électrification rurale - Sierra Leone Énergie 06/11/2013 30/12/2018 13 432 000 0

CLSG - électrification rurale - Guinée Énergie 06/11/2013 30/12/2018 10 275 000 0

Assistance de l’OMVG - réalisation énergie Énergie 18/04/2007 31/12/2013 343 402,47 100

Appui à l’enseignement supérieur dans l’espace

UEMOA Social

24/07/2006 15/12/2014

20 000 000,00 55,82

Projet de soutien au AUST et 2IE Social 18/03/2009 15/12/2014 12 000 000,00 44,68

Boucle de chemin de fer Coto-Niam-Ouaga-

Abid Transport

16/06/2013 31/12/2018

1 315 789,47 0

Phase II du projet relatif au port autonome de

San Pedro Transport

27/12/2012 31/12/2017

852 686,76 0

Programme routier 1 UEMOA-Ghana Transport 19/11/2003 30/12/2013 62 680 078,37 91,48

Programme routier 1 UEMOA-Ghana Transport 19/11/2003 30/12/2013 3 500 000,00 74,46

Corridor de facilitation Burkina-Faso Transport 27/06/2012 31/12/2018 84 600 000,00 0

Facilitation - Togo Transport 27/06/2012 31/12/2018 30 230 000,00 0

Facilitation - Togo Transport 27/06/2012 31/12/2018 21 500 000,00 0

Projet d'aménagement de la route Labé-Sériba-

Médina Transport

04/12/2006 31/12/2013

5 580 000,00 28,62

Projet d’aménagement de la route Labé-Sériba-

Médina Transport

04/12/2006 31/12/2013

30 320 000,00 99,51

Programme d’aménagement routier et de fa Transport 21/12/2005 31/12/2013 56 213 265,19 100

Programme d’aménagement routier et de fa Transport 21/12/2005 30/06/2014 7 900 000,00 5,82

Programme d’aménagement routier et de fa Transport 31/03/2006 31/10/2014 5 980 190,62 0

Appui pour la mise en place de l’observatoire

de l’eau de la CEDEAO EAO

22/11/2013 31/12/2018

523 487,61 0

667 455 305 31

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X

Annexe 6

Aperçu des opérations régionales administrées directement par les CER

Portefeuille actif de la Banque à la Commission de la CEDEAO – mars 2014

Portefeuille actif de la Banque à la Commission de l’UEMOA – mars 2014

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XI

Annexe 7

Plan d’amélioration du portefeuille régional de l’Afrique de l’Ouest

Problèmes identifiés Sources du problème Actions recommandées Responsables Délai

Démarrage très tardif

des opérations gérées

par les CER (plus de

deux ans en moyenne)

Faible niveau

d’échéance et faible

appropriation des

projets par les CER

Manque de capacités

dans les CER

Les CER doivent

s’engager davantage dans

la préparation des projets

Les techniciens de la

BAD devront renforcer

leur soutien au niveau

local

Formation régulière sur

les procédures de la

Banque à l’intention du

personnel dans les CER

Création et

opérationnalisation

d’unités spécialisées pour

l’exécution des projets au

niveau des CER

UEMOA,

CEDEAO, OMVS,

OMVG

BFFO, SNFO,

ORNG

FFCO, ORPF

UEMOA,

CEDEAO, OMVS,

OMVG

En cours

Décembre

2014

Septembre

2014

En cours

Suivi insuffisant des

projets

Faible fréquence de la

supervision effectuée

par la BAD

Mécanisme de suivi

inadéquat dans les

CER

Transférer plus de

responsabilités de gestion

de projet aux bureaux de

la BAD dans les pays

Effectuer des missions de

suivi périodiques sur le

statut des projets

ORWA, ORNG et

départements

sectoriels

UEMOA,

CEDEAO, OMVS,

OMVG

Décembre

2014

Juin 2014

Niveau insuffisant de

communication ou

d’échange entre la

BAD et les CER

Manque de

mécanismes de

consultation régulière

entre les parties

Ternir des réunions

régulières (trimestrielles)

sur le statut de la mise en

œuvre des portefeuilles

Partager les bonnes

pratiques et les

expériences entre les

institutions

BFFO, ORNG,

SNFO + UEMOA,

CEDEAO, OMVS,

OMVG)

CER

En cours

En cours

Retards importants

dans la signature des

prêts/dons

Manque de suivi

approprié des

conditions préalables

à la signature et à

l’entrée en vigueur

Les bureaux extérieurs et

les CER doivent suivre de

près, chaque mois, le

statut du processus de

signature des prêts ou des

dons

BFFO, ORNG

SNFO

CER

Juin 2014

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XII

Annexe 8

Processus consultatif et délai de préparation de la revue à mi-parcours du DSIR

pour l’Afrique de l’Ouest

L’équipe chargée de la revue à mi-parcours du DSIR pour l’Afrique de l’Ouest était composée

d’économistes régionaux et de chargés de portefeuille pays, ainsi que d’experts sectoriels d’ONRI,

OWAS, OSAN, OPSM, ORSF et OITC, qui ont effectué la mission de préparation.

La Banque a engagé une collaboration étroite avec les deux principales institutions régionales – la

CEDEAO et l’UEMOA – et avec les gouvernements, les partenaires au développement, le secteur

privé, la société civile et d’autres acteurs concernés afin de garantir l’adoption d’une approche

participative lors de l’évaluation de la mise en œuvre et de la performance du DSIR pour l’Afrique

de l’Ouest. Les discussions ont porté sur l’efficacité de ce DSIR et sur la question de savoir si un

ajustement stratégique est recommandé à mi-parcours.

Dans le cadre de la mission de préparation, un séminaire important auquel ont pris part tous les

acteurs a été organisé à Abuja (siège de la CEDEAO) sur la pertinence et la mise en œuvre

stratégiques des opérations régionales, et pour collecter les données et informations requises pour

préparer le rapport complet de revue à mi-parcours. Le séminaire était précédé d’une revue du

portefeuille des bureaux nationaux du Nigeria, du Sénégal et du Burkina Faso effectuée avec les

principales CER.

Au retour de la mission de préparation, le rapport complet de revue à mi-parcours a été préparé et

soumis pour examen, via le processus d’examen interne.

Activité Date indicative

Soumission de la note conceptuelle de la RMP du DSIR à l’équipe pays et à la revue

de l’état de préparation 7 février 2014

Revue de la note conceptuelle de la RMP du DSIR par l’équipe pays 21 février 2014

Soumission de la note conceptuelle de la RMP du DSIR au VP 25 février 2014

Validation de la note conceptuelle par le VP 4 mars 2014

Mission/atelier d’Abuja 16-20 mars 2014

Élaboration du rapport de la revue à mi-parcours du DSIR 21 mars-8 avril 2014

Validation par le Directeur, ORWA 10 avril 2014

Examen collégial de la RMP du DSIR 16 avril 2014

Soumission à l’équipe pays 18 avril 2014

Revue du projet de rapport de la RMP du DSIR par l’équipe pays 29 avril 2014

Validation de la RMP du DSIR par le VP 28 mai 2014

Soumission de la RMP du DSIR au PRST 29 mai 2014

Traduction de la RMP du DSIR (21 jours) 30 mai 2014

Soumission à CODE (4 jours à l’avance) 18 juin 2014

Non-objection du CODE 24 juin 2014

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XIII

Annexe 9

Conclusions de la mission de dialogue régional effectuée à Abuja en mars 2014

ATELIER DE CONSULTATION RÉGIONALE ET DE DIALOGUE

17-18 mars 2014

ABUJA, NIGERIA

Participants

Banque africaine de développement (BAD), Communauté économique des États de l’Afrique de

l’Ouest (CEDEAO), Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Union

économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Comité Inter-États de Lutte contre la

Sécheresse au Sahel (CILLS), Union du fleuve Mano (UFM), Système d’échange d’énergie

électrique ouest-africain (EEEOA), Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve

Gambie (OMVG). Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Institut

monétaire ouest-africain (IMOA), Conseil régional de l’Épargne publique et des Marchés

financiers (CREPMF), Observatoire économique et statistique d’Afrique subsaharienne

(AFRISTAT), Organisation du Corridor Abidjan-Lagos (OCAL). Alliance Borderless, Fédération

des Organisations Patronales de l’Afrique de l’Ouest (FOPAO), Institut d’Études de Sécurité (ISS),

Centre africain pour la transformation économique (ACET).

Grandes lignes des discussions et principales recommandations

L’objectif de l’atelier était de permettre à la Banque africaine de développement (en abrégé la BAD

ou la Banque) de présenter l’état actuel de la mise en œuvre de sa stratégie d’intégration régionale

pour l’Afrique de l’Ouest (2011-2015) aux principales parties prenantes régionales, et de recueillir

des recommandations pour la période restante (2014/2015).

Après le mot de bienvenue de M. DORE, chef du bureau de la BAD au Nigeria, et le mot

d’ouverture de Mme

TOURE, Représentante de la Commission de l’UEMOA, l’atelier régional a été

officiellement ouvert par M. OUEDRAOGO, Président de la Commission de la CEDEAO. Les

discussions ont porté essentiellement sur les stratégies régionales des trois principales institutions

présentes (CEDEAO, UEMOA, BAD), avec un accent particulier sur les interventions de la Banque

en Afrique de l’Ouest. Les participants ont partagé leurs observations et commentaires au cours de

la revue à mi-parcours par la BAD de sa Stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique de l’Ouest.

Les principales recommandations sont les suivantes :

La fragilité de nombreux États d’Afrique de l’Ouest (huit des quinze pays ouest-

africains sont fragiles) montre que le défi est à la fois national et régional ; les

réponses à ce défi doivent prendre en considération et proposer des approches

régionales pouvant être adaptées au contexte national en tant que de besoin. De plus,

il est nécessaire que la stratégie et les interventions de la Banque dans la région

mettent un accent plus marqué sur les questions de fragilité, et il importe de renforcer

l’appui pour surmonter les diverses vulnérabilités.

La CEDEAO et la Banque devraient instituer un cadre de référence pour mettre en

place un processus consultatif plus transparent et plus approfondi d’identification des

projets/opérations régionaux. Cela devrait permettre à la Banque d’avoir une idée

d’ensemble des intérêts et priorités des CER lors de l’élaboration et du choix des

projets.

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XIV

Les mécanismes de coordination et l’alignement des procédures entre la CEDEAO et

la Banque peuvent encore être améliorés et renforcés. De cette manière, les efforts en

matière d’intégration régionale sont plus importants lorsqu’ils s’appuient sur des

mécanismes de renforcement des capacités et de transfert de connaissances.

La CEDEAO a reconnu la nécessité de travailler en étroite collaboration avec ses

États membres à la mise en application des réformes de l’intégration régionale qui

sont convenues au niveau de la CEDEAO sans être mises en œuvre de manière

systématique au niveau national.

Il faudrait clarifier davantage le processus de sélection du personnel de la Cellule

d’exécution de projet (CEP) pour les opérations régionales pour parvenir à une

compréhension commune du rôle des CEP.

L’harmonisation des procédures des institutions de financement et l’amélioration de

la coordination sont nécessaires pour une exécution de projet réussie.

Des consultations devraient être régulièrement organisées entre la Banque et les

commissaires et directions de la CEDEAO dans des domaines thématiques tels que

l’infrastructure, le secteur privé, l’agriculture, entre autres. De même, l’organisation

à intervalles réguliers de réunions communes de revue de portefeuille et une

meilleure communication pourraient favoriser un suivi plus coordonné de l’exécution

et du suivi des projets.

Il faut tirer profit des avantages potentiels d’une décentralisation efficace et de la

délégation de responsabilités, y compris au niveau de la BAD, pour renforcer les

réponses opportunes et appropriées à l’identification, à l’exécution et au suivi des

projets.

La Banque devrait réviser ses propres procédures internes en vue de simplifier

particulièrement les conditions du premier décaissement et l’attribution de la « non-

objection ».

La Banque devrait approfondir son appui au secteur privé et la collaboration

transnationale entre les entreprises pour pouvoir jouer un rôle plus crucial dans

l’intégration régionale, la facilitation du commerce, le transfert des connaissances et

le financement.

La qualité à l’entrée et la qualité à la sortie des projets régionaux doivent être suivies

plus étroitement pour réduire les risques de retard et d’abandon. Par exemple, les

consultations régulières entre la Banque et les partenaires à l’exécution se sont

révélées comme des outils efficaces de suivi.

Il faut accroître la production et le partage de savoir, par le biais de la création d’un

réseau de recherche et par un engagement efficace avec le Département de la

politique macroéconomique et de la recherche de la CEDEAO.

Des domaines clés nécessitant une collaboration renforcée entre la Banque et les

CER ont été identifiés, par exemple la libre circulation des personnes, la mobilisation

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XV

de la main-d’œuvre, le partage des données statistiques, l’alignement des procédures

et la mobilisation de ressources.

Le renforcement des capacités constitue un domaine sur lequel la Banque devrait

mettre l’accent, que ce soit par le biais de l’assistance technique, par des formations

appropriées ou par un appui au processus (préparation, promotion et mobilisation de

financement pour des projets bancables).

Les études dans le domaine du savoir entreprises par la Banque constituent une

source importante de savoir qui devrait faire l’objet d’une large diffusion.

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XVI

Annexe 10 : Matrice indicative initiale des résultats du DSIR pour l’Afrique de l’Ouest 2011-2015

Objectifs

d’intégration

régionale

Obstacles à la

réalisation des objectifs

d’intégration régionale

Produits obtenus Résultats finals Produits à mi-parcours Résultats à mi-

parcours Programme indicatif des

nouvelles opérations (2011-

2015) et des projets en

cours (attendus à la fin de la période DSIR en 2015)

(attendus à mi-parcours de la période DSIR en

2013)

Pilier I : Établir des liens entre les marchés régionaux

Renforcer

le lien entre

les marchés

régionaux

en créant

un marché

régional

ouvert et

sans

entraves

qui offre

des

possibilités

de

croissance

régionale

rapide et

soutenue,

de création

d’emplois

et de

réduction

de la

pauvreté

i) Investissements dans les corridors routiers, le transport et la facilitation du commerce

Infrastructures de

transport nationales

et régionales

limitées et

inappropriées.

Absence d’une

culture de la

maintenance :

infrastructures de

transport dilapidées,

notamment les

routes.

Obstacles au transit

transfrontalier.

Tronçon Lomé-Cotonou (77,5 km)

sur le corridor Abidjan-Lagos

réhabilité d’ici 2014.

410 km de route sur le corridor

Lomé – Ouagadougou réhabilités

d’ici 2015.

Tronçons Manantali-Tambanga

(100 km) et Babaroto-Mahina

(6 km) du Système intégré de

transport multimodal de l’OMVS

réhabilités.

Le pont trans-gambien sur le

corridor Dakar-Lagos sera

construit d’ici 2016.

Les postes frontaliers conjoints

d’Hillacondji seront construits

d’ici 2014.

Les utilisateurs des corridors

réhabilités sont sensibilisés sur les

mesures de facilitation.

Les postes frontaliers conjoints

trans-gambiens seront construits

d’ici 2016

Le soutien est apporté aux

programmes et institutions de

formation régionaux en vue de la

facilitation du commerce et du

respect des normes.

Création de 1 475 emplois lors des

travaux d’aménagement de

l’infrastructure routière (1 250 et

225 emplois lors des travaux

effectués sur les corridors Lomé-

Ouagadougou et Lomé-Cotonou,

respectivement).

Création d’environ 200 emplois

pendant la construction du pont

trans-gambien d’ici 2016.

Durée du trajet sur la route

Atakpamé-Kara réduite de 12 jours

en 2011 à 8 jours en 2015.

Durée du trajet entre Pahou et

Hillacondji sur la route du corridor

Abidjan-Lagos réduite de 115 min

en 2010 à 55 min en 2014.

Durée de transit sur le corridor

trans-gambien réduite de 34 min

avant la construction du pont à

1,5 min après sa construction en

2016.

Les travaux de

construction des

tronçons Lomé-

Cotonou et Lomé-

Ouagadougou, et du

pont trans-gambien

ont commencé et sont

en cours.

Environ

750 emplois

créés dans le

cadre des

travaux de

réhabilitation

des

infrastructures

routières

relatives aux

tronçons

Lomé-Cotonou

et Lomé-

Ouagadougou,

et au pont

trans-gambien.

Réhabilitation et

facilitation des

transports par le projet

de corridor Lomé-

Ouagadougou.

Réhabilitation de la

route Lomé-Cotonou

et facilitation des

transports par le projet

de corridor Abidjan-

Lagos.

Projet de système

intégré de transport

multimodal de

l’OMVS.

Pont trans-gambien

sur le corridor Dakar-

Lagos.

Guinée-Guinée-

Bissau : projet routier

Boke-Quebo.

Systèmes

ferroviaires

déconnectés et

inefficaces à

l’échelle régionale

Dialogue avec les parties prenantes

pour assurer l’achèvement en

temps utile des études de

conception technique en cours

financées par l’UE pour les

liaisons prioritaires B2 et B1.

Consultations de haut niveau

menées avec les donateurs

potentiels au sujet des

Progrès réalisés dans la

mobilisation des ressources pour le

secteur des chemins de fer en

Afrique de l’Ouest.

Projets de rapports

sur les études de

conception technique

détaillées financées

par l’UE disponibles.

Progrès réalisés

dans les

consultations

avec les

bailleurs de

fonds afin de

mobiliser des

ressources pour

le secteur des

Aucun

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XVII

Objectifs

d’intégration

régionale

Obstacles à la

réalisation des objectifs

d’intégration régionale

Produits obtenus Résultats finals Produits à mi-parcours Résultats à mi-

parcours Programme indicatif des

nouvelles opérations (2011-

2015) et des projets en

cours (attendus à la fin de la période DSIR en 2015)

(attendus à mi-parcours de la période DSIR en

2013)

investissements dans le secteur des

chemins de fer en Afrique de

l’Ouest.

chemins de fer.

ii) Production énergétique régionale et intégration des marchés

Irrégularité dans la

production de

l’énergie propre.

Intégration

insuffisante des

marchés

énergétiques

régionaux.

Construction du barrage

hydroélectrique de 240 MW et

d’une centrale à Kaleta en Guinée

(Projet énergie de l’OMVG) ;

Construction de 1 700 km de

lignes de transport électrique haute

tension (projet OMVG).

Construction de 1 360 km de ligne

de transport électrique de 225 kV

reliant la Côte d’Ivoire, le Liberia,

la Sierra Leone et la Guinée

(CLSG) en 2015.

Construction d’une ligne de

transport électrique de 742 km, de

trois nouvelles stations de

conversion, et travaux d’extension

des lignes de transport d’énergie

entrantes et sortantes de 225 kV

entre le Ghana, le Burkina Faso et

le Mali.

Environ 4 400 emplois directs et

1 400 postes indirects créés

pendant la phase de construction

du projet énergie de l’OMVG, et

250 emplois permanents et

350 emplois indirects créés au

cours de l’exploitation de centrale

à partir de 2016.

Réduction du nombre moyen de

coupures de courant dans les pays

de l’OMVG ; il passe de 600 à

150-200 en 2016.

Réduction des coûts de l’électricité

à 11,5 cents d’euro d’ici 2016 ; ils

s’élevaient à 15 cents dans les pays

de l’OMVG.

5000 emplois au cours de la mise

en œuvre et 450 emplois

permanents après la mise en

service du projet CLSG.

Augmentation du taux d’accès à

l’électricité dans les pays CLSG de

9 % en 2010 à 13 % en moyenne

en 2015.

Les travaux de

construction des

projets de l’OMVG et

de la zone CLSG ont

commencé et sont en

cours.

Environ

2000 emplois

directs et

500 postes

indirects créés

pendant la

phase de

construction du

projet énergie

de l’OMVG.

5000 emplois

créés au cours

de l’exécution

du projet

CLSG.

Projet d’interconnexion

électrique Côte

d’Ivoire-Liberia-Sierra

Leone-Guinée.

Programme énergétique

de l’OMVG, phase 1.

Gambie-Guinée-

Guinée-Bissau-Sénégal,

phase 2. Sites

hydroélectriques à

Kaleta (240 MW) et

Sambangalou

(128 MW).

Projet d’interconnexion

électrique Han (Ghana)

– Bobo Dioulasso

(Burkina Faso) –

Sikasso (Mali) –

Bamako (Mali).

Projet d’interconnexion

électrique Guinée-Mali.

Pilier II : Renforcer les capacités pour une mise en œuvre efficace du programme d’intégration régionale

Renforcer

les

capacités

régionales

pour faire

avancer le

programme

d’intégratio

n régionale

i) Renforcer les capacités en vue de l’intégration du secteur financier

Capacités

insuffisantes pour

mener à bien le

projet

d’intégration des

systèmes de

paiement de la

ZMAO.

Règlement brut en temps réel,

chambre de compensation

automatisée, contrôle automatisé

et systèmes de règlement-livraison

de titres sans texte en Gambie, en

Guinée, au Liberia et en Sierra

Leone afin de soutenir

l’intégration financière et

monétaire de la ZMAO.

Progrès réalisés en matière

d’intégration financière et

monétaire au sein de la ZMAO, et

mesurables par :

Le nombre de transferts de fonds

effectués sur une base journalière

au sein de la ZMAO.

L’augmentation du volume des

transferts de fonds de grande

valeur en Gambie, en Guinée, au

Instauration du

règlement brut en

temps réel, de la

chambre de

compensation

automatisée, du

contrôle automatisé et

des systèmes de

règlement-livraison

de titres sans texte en

Sans objet. Projet de

développement du

système de paiement de

la ZMAO (Gambie,

Guinée, Liberia et

Sierra Leone).

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XVIII

Objectifs

d’intégration

régionale

Obstacles à la

réalisation des objectifs

d’intégration régionale

Produits obtenus Résultats finals Produits à mi-parcours Résultats à mi-

parcours Programme indicatif des

nouvelles opérations (2011-

2015) et des projets en

cours (attendus à la fin de la période DSIR en 2015)

(attendus à mi-parcours de la période DSIR en

2013)

Liberia et en Sierra Leone de 45 %

par rapport au niveau de 2007.

Gambie, en Guinée,

au Liberia et en Sierra

Leone effectuée à

90 %.

ii) Renforcer les capacités pour une mise en œuvre efficace de la politique et des projets régionaux

Lenteur du

processus de

développement et de

mise en œuvre de

projets régionaux

dans le secteur de

l’énergie.

Renforcement des capacités au sein

de l’EEEOA dans le cadre du projet

d’interconnexion CLSG.

Exécution efficace des projets

prioritaires de l’EEEOA.

Services de formation

et de consultation

fournis à l’EEEOA.

Amélioration de

l’exécution des

projets

prioritaires de

l’EEEOA.

Projet d’interconnexion

électrique Côte

d’Ivoire-Liberia-Sierra

Leone-Guinée.

iii) Soutien aux centres régionaux d’excellence

Faibles capacités

régionales à mener

des recherches et à

copier/adapter/dével

opper la science et la

technologie.

Absence de normes

sanitaires et

phytosanitaires

régionales.

Manque de systèmes

régionaux

harmonisés.

Pénurie de

compétences pour la

mise en œuvre de

projets régionaux.

Soutien apporté pour renforcer les

centres d’excellence identifiés au

sein de la CEDEAO.

L’utilisation de la science et de la

technologie pour développer les

autres secteurs, l’infrastructure

sociale, l’industrie, préserver

l’environnement et s’adapter au

changement climatique est en

hausse au sein de la CEDEAO.

Culture renforcée de la science et

de la technologie dans la région.

Agents d’intégration régionale

formés sur une approche commune

de l’intégration.

Renforcement des capacités

technologiques en vue de la

transformation économique.

Identiques aux

produits obtenus.

Identiques aux

résultats finals

Les centres

d’excellence régionaux

sont chargés des

infrastructures et de la

gouvernance publique.

iv) Soutien statistique aux institutions de la CEDEAO

Structure et

capacités

institutionnelles

inappropriées pour

assumer les

responsabilités

statistiques

régionales en

Afrique de l’Ouest.

Soutien apporté aux structures

statistiques nationales et régionales

conformément au programme du

Groupe de la Banque pour le

renforcement des capacités

statistiques dans les PMR.

Consulter le programme du Groupe

de la Banque pour le renforcement

des capacités statistiques dans les

PMR.

Programme du

Groupe de la Banque

pour le renforcement

des capacités

statistiques dans les

PMR.

Programme du

Groupe de la

Banque pour le

renforcement

des capacités

statistiques

dans les PMR.

Programme du

Groupe de la Banque pour le

renforcement des capacités

statistiques dans les PMR.

Page 51: AFRICAN DEVELOPMENT BANK · 2019-06-29 · économiste des transports, OICT1 ; Jeremy AGUMA, économiste des transports, OITC.1 ; Modibo SANGARE, coordonnateur de l’Initiative pour

XIX

Annexe 11 : Matrice indicative révisée des résultats du DSIR pour l’Afrique de l’Ouest 2011-2015 à la revue à mi-

parcours

Objectifs

d’intégration

régionale

Obstacles à la réalisation

des objectifs d’intégration

régionale

Produits obtenus Résultats finals Produits à mi-

parcours Résultats à mi-parcours

Programme indicatif des

nouvelles opérations

(2011-2015) et des projets

en cours (attendus à la fin de la période DSIR en 2015)

(attendus à mi-parcours de la période DSIR en

2013)

Pilier I : Développer les infrastructures régionales

Renforcer

le lien entre

les marchés

régionaux

en créant un

marché

régional

ouvert et

sans

entraves qui

offre des

possibilités

de

croissance

régionale

inclusive,

rapide et

soutenue,

de création

équitable

d’emplois,

et de

réduction

de la

pauvreté

iii) Investissements dans les corridors routiers, le transport et la facilitation du commerce

Infrastructures de

transport nationales et

régionales limitées et

inadéquates.

Absence d’une culture

de la maintenance :

infrastructures de

transport dilapidées,

notamment les routes.

Obstacles au transit

transfrontalier.

Tronçon Lomé-Cotonou

(77,5 km) sur le corridor

Abidjan-Lagos réhabilité

d’ici 2014.

410 km de route sur le

corridor Lomé –

Ouagadougou réhabilités

d’ici 2015 ;

Tronçons Manantali-

Tambanga (100 km) et

Babaroto-Mahina (6 km)

du Système intégré de

transport multimodal de

l’OMVS réhabilités.

Le pont trans-gambien sur

le corridor Dakar-Lagos

sera construit d’ici 2016.

Les postes frontaliers

conjoints d’Hillacondji

seront construits d’ici

2014.

Les utilisateurs des

corridors réhabilités sont

sensibilisés sur les mesures

de facilitation.

Les postes frontaliers

conjoints trans-gambiens

seront construits d’ici

2016.

Les travaux relatifs à la

route transsaharienne et

les activités connexes sont

en cours au Tchad et au

Niger (nouveaux).

Le soutien est apporté aux

Création de 1 475 emplois lors

des travaux d’aménagement de

l’infrastructure routière (1 250 et

225 emplois lors des travaux

effectués sur les corridors Lomé-

Ouagadougou et Lomé-Cotonou,

respectivement).

Création d’environ 200 emplois

pendant la construction du pont

trans-gambien d’ici 2016.

Durée du trajet sur la route

Atakpamé-Kara réduite de

12 jours en 2011 à 8 jours en

2015.

Durée du trajet entre Pahou et

Hillacondji sur la route du

corridor Abidjan-Lagos réduite

de 115 min en 2010 à 55 min en

2014.

Durée de transit sur le corridor

trans-gambien réduite de 34 min

avant la construction du pont à

1,5 min après sa construction en

2016.

À l’horizon 2018 : Augmentation

du trafic aux frontières terrestres

(de 87 % entre l’Algérie et le

Niger et de 375 % entre le Niger

et Tchad).

À l’horizon 2018 : Réduction de

la durée du trajet le long de la

route transsaharienne de 2 jours à

3,5 heures (Assamakka/Arlit) et

de 5 jours à 5,5 heures (frontière

du Niger/Ndjamena).

À l’horizon 2018 : Création

Les travaux de

construction des

tronçons Lomé-

Cotonou et

Lomé-

Ouagadougou,

et du pont trans-

gambien ont

commencé et

sont en cours.

Environ

750 emplois créés

dans le cadre des

travaux de

réhabilitation des

infrastructures

routières relatives

aux tronçons

Lomé-Cotonou et

Lomé-

Ouagadougou, et

au pont trans-

gambien.

Réhabilitation et

facilitation des

transports par le projet

de corridor Lomé-

Ouagadougou.

Réhabilitation de la

route Lomé-Cotonou

et facilitation des

transports par le projet

de corridor Abidjan-

Lagos.

Projet de système

intégré de transport

multimodal de

l’OMVS.

Pont trans-gambien sur

le corridor Dakar-

Lagos

Guinée-Guinée-

Bissau : projet routier

Boke-Quebo.

Route transsaharienne

(Tchad, Niger,

Algérie).

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XX

Objectifs

d’intégration

régionale

Obstacles à la réalisation

des objectifs d’intégration

régionale

Produits obtenus Résultats finals Produits à mi-

parcours Résultats à mi-parcours

Programme indicatif des

nouvelles opérations

(2011-2015) et des projets

en cours (attendus à la fin de la période DSIR en 2015)

(attendus à mi-parcours de la période DSIR en

2013)

programmes et institutions

de formation régionaux en

vue de la facilitation du

commerce et du respect des

normes.

d’environ 75 000 jours/personnes

(20% par des femmes et ****%

par les jeunes) (nouveau).

Systèmes

ferroviaires déconnectés et

inefficaces à l’échelle

régionale.

Dialogue avec les parties

prenantes pour assurer

l’achèvement en temps

utile des études de

conception technique en

cours financées par l’UE

pour les liaisons

prioritaires B2 et B1.

Consultations de haut

niveau menées avec les

donateurs potentiels au

sujet des investissements

dans le secteur des chemins

de fer en Afrique de

l’Ouest.

Progrès réalisés dans la

mobilisation des ressources pour

le secteur des chemins de fer en

Afrique de l’Ouest.

Projets de

rapports sur les

études de

conception

technique

détaillées

financées par

l’UE disponibles.

Progrès réalisés dans

les consultations

avec les bailleurs de

fonds afin de

mobiliser des

ressources pour le

secteur des chemins

de fer.

Aucun

iv) Production énergétique régionale et intégration des marchés

Irrégularité dans

la production de l’énergie

propre.

Intégration

insuffisante des marchés

énergétiques régionaux.

Construction du barrage

hydroélectrique de

240 MW et d’une centrale

à Kaleta en Guinée (Projet

énergie de l’OMVG).

Construction de 1 700 km

de lignes de transport

électrique haute tension

(projet OMVG).

Construction de 1 360 km

de ligne de transport

électrique de 225 kV

reliant la Côte d’Ivoire, le

Liberia, la Sierra Leone et

la Guinée (CLSG) en 2015.

Construction d’une ligne

de transport électrique de

742 km, de trois nouvelles

stations de conversion, et

travaux d’extension des

Environ 4400 emplois directs et

1 400 postes indirects créés

pendant la phase de construction

du projet énergie de l’OMVG, et

250 emplois permanents et

350 postes indirects créés au

cours de l’exploitation de la

centrale à partir de 2016 (%

d’emplois créés par les femmes

et les jeunes).

Réduction du nombre moyen de

coupures de courant dans les

pays de l’OMVG ; il passe de

600 à 150-200 en 2016.

Réduction des coûts de

l’électricité à 11,5 cents d’euro

d’ici 2016 ; ils s’élevaient à

15 cents dans les pays de

l’OMVG.

5 000 emplois au cours de la

Les travaux de

construction des

projets de

l’OMVG et de la

zone CLSG ont

commencé et sont

en cours.

Environ

2000 emplois

directs et

500 postes

indirects créés

pendant la phase

de construction du

projet énergie de

l’OMVG.

5000 emplois créés

au cours de

l’exécution du

projet CLSG.

Projet

d’interconnexion

électrique Côte

d’Ivoire-Liberia-Sierra

Leone-Guinée.

Programme

énergétique de

l’OMVG, phase 1.

Gambie-Guinée-

Guinée-Bissau-

Sénégal, phase 2. Sites

hydroélectriques à

Kaleta (240 MW) et

Sambangalou

(128 MW).

Projet

d’interconnexion

électrique Han

(Ghana) – Bobo

Dioulasso (Burkina

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XXI

Objectifs

d’intégration

régionale

Obstacles à la réalisation

des objectifs d’intégration

régionale

Produits obtenus Résultats finals Produits à mi-

parcours Résultats à mi-parcours

Programme indicatif des

nouvelles opérations

(2011-2015) et des projets

en cours (attendus à la fin de la période DSIR en 2015)

(attendus à mi-parcours de la période DSIR en

2013)

lignes de transport

d’énergie entrantes et

sortantes de 225 kV entre

le Ghana, le Burkina Faso

et le Mali.

mise en œuvre et 450 emplois

permanents après la mise en

service du projet CLSG.

Augmentation du taux d’accès à

l’électricité dans les pays CLSG

de 9 % en 2010 à 13 % en

moyenne en 2015.

Faso) – Sikasso (Mali)

– Bamako (Mali).

Projet

d’interconnexion

électrique Guinée-

Mali.

Pilier II : Renforcer les capacités pour une mise en œuvre efficace du programme d’intégration régionale

R

enforcer les

capacités

régionales

pour faire

avancer le

programme

d’intégration

régionale.

v) Renforcer les capacités en vue de l’intégration du secteur financier

Capacités

insuffisantes pour mener à

bien le projet d’intégration

des systèmes de paiement de

la ZMAO.

Règlement brut en temps

réel, chambre de

compensation automatisée,

contrôle automatisé et

systèmes de règlement-

livraison de titres sans texte

en Gambie, en Guinée, au

Liberia et en Sierra Leone

pour soutenir l’intégration

financière et monétaire au

sein de la ZMAO.

Progrès réalisés en matière

d’intégration financière et

monétaire au sein de la ZMAO,

et mesurables par :

Le nombre de transferts de fonds

effectués sur une base journalière

au sein de la ZMAO.

L’augmentation du volume des

transferts de fonds de grande

valeur en Gambie, en Guinée, au

Liberia et en Sierra Leone de

45 % par rapport au niveau de

2007.

Instauration du

règlement brut en

temps réel, de la

chambre de

compensation

automatisée, du

contrôle

automatisé et des

systèmes de

règlement-

livraison de titres

sans texte en

Gambie, en

Guinée, au

Liberia et en

Sierra Leone

effectuée à 90 %.

Sans objet. Projet de

développement du

système de paiement

de la ZMAO (Gambie,

Guinée, Liberia et

Sierra Leone).

vi) Renforcement des capacités pour une mise en œuvre efficace de la politique et des projets régionaux

Lenteur du processus de

développement et de

mise en œuvre de projets

régionaux dans le

secteur de l’énergie.

Renforcement des

capacités au sein de

l’EEEOA dans le cadre du

projet d’interconnexion

CLSG.

Exécution efficace des projets

prioritaires de l’EEEOA.

Services de

formation et de

consultation

fournis à

l’EEEOA.

Amélioration de

l’exécution des

projets prioritaires de

l’EEEOA.

Projet

d’interconnexion

électrique Côte

d’Ivoire-Liberia-Sierra

Leone-Guinée.

vii) Soutien aux centres régionaux d’excellence

Faibles capacités

régionales à mener des

recherches et à

copier/adapter/développ

er la science et la

technologie.

Absence de normes

Soutien apporté pour

renforcer les centres

d’excellence identifiés au

sein de la CEDEAO.

L’utilisation de la science et de la

technologie pour développer les

autres secteurs, l’infrastructure

sociale, l’industrie, préserver

l’environnement et s’adapter au

changement climatique est en

hausse au sein de la CEDEAO.

Identiques aux

produits obtenus.

Identiques aux

résultats finals

Les centres

d’excellence régionaux

se chargent des

infrastructures et de la

gouvernance publique.

Page 54: AFRICAN DEVELOPMENT BANK · 2019-06-29 · économiste des transports, OICT1 ; Jeremy AGUMA, économiste des transports, OITC.1 ; Modibo SANGARE, coordonnateur de l’Initiative pour

XXII

Objectifs

d’intégration

régionale

Obstacles à la réalisation

des objectifs d’intégration

régionale

Produits obtenus Résultats finals Produits à mi-

parcours Résultats à mi-parcours

Programme indicatif des

nouvelles opérations

(2011-2015) et des projets

en cours (attendus à la fin de la période DSIR en 2015)

(attendus à mi-parcours de la période DSIR en

2013)

sanitaires et

phytosanitaires

régionales.

Manque de systèmes

régionaux harmonisés.

Pénurie de compétences

pour la mise en œuvre

de projets régionaux.

Culture renforcée de la science et

de la technologie dans la région.

Agents d’intégration régionale

formés sur une approche

commune de l’intégration.

Renforcement des capacités

technologiques en vue de la

transformation économique.

viii) Soutien statistique aux institutions de la CEDEAO

Structure et capacités

institutionnelles

inappropriées pour

assumer les

responsabilités

statistiques régionales en

Afrique de l’Ouest.

Faibles

systèmes/capacités de

collecte de données

ventilées par sexe et par

âge.

Soutien apporté aux

structures statistiques

nationales et régionales

conformément au

programme du Groupe de

la Banque pour le

renforcement des capacités

statistiques dans les PMR.

Consulter le programme du

Groupe de la Banque pour le

renforcement des capacités

statistiques dans les PMR.

Programme du

Groupe de la

Banque pour le

renforcement des

capacités

statistiques dans

les PMR.

Programme du

Groupe de la Banque

pour le renforcement

des capacités

statistiques dans les

PMR

Programme du Groupe

de la Banque pour le

renforcement des

capacités statistiques

dans les PMR.

Page 55: AFRICAN DEVELOPMENT BANK · 2019-06-29 · économiste des transports, OICT1 ; Jeremy AGUMA, économiste des transports, OITC.1 ; Modibo SANGARE, coordonnateur de l’Initiative pour

XXIII

Annexe 12 : Alignement entre les piliers des DSP et du DSIR pour l’Afrique de

l’Ouest

Pay

s

Piliers du DSP

DSIR Projets

du

portefeuil

le

national

relatif à

l’IR

Pilier 1 Pilier 2

Développement

des

infrastructures

Renforcem

ent des

capacités

Bén

in

(20

12

-201

6)

Pilier 1 : Infrastructure de soutien à la production et à la compétitivité : i)

développer les infrastructures de production agricole ; et ii) renforcer les

infrastructures pour stimuler la compétitivité et assurer une plus grande intégration

4/12 Pilier 2 : Renforcer la bonne gouvernance : i) améliorer la mobilisation des

ressources publiques ; ii) consolider l’efficacité des dépenses publiques ; iii)

renforcer les capacités à assurer la mise en œuvre adéquate des politiques de

promotion de l’égalité et d’adaptation au changement climatique ; et iv) améliorer

le climat des affaires

Bu

rkin

a F

aso

(20

12

-201

6)

Pilier 1 : Développer les infrastructures, faciliter le commerce et renforcer la

compétitivité du secteur privé en tant que moteur de la croissance

3/15 Pilier 2 : Renforcer le cadre et la gestion fiduciaire des finances publiques ;

améliorer l’environnement des affaires et développer le secteur privé ; renforcer la

réforme macro-économique ; développer les secteurs prometteurs ; et accentuer le

niveau d’inclusion des politiques publiques axées sur la solidarité

Cab

o

Ver

de

(201

4-

20

18)

Pilier 1 : Renforcer et diversifier les infrastructures en vue du développement

durable (construire et réhabiliter les ports maritimes, renforcer la production

électrique et le réseau, encourager les investissements dans les énergies

renouvelables)

2/8 Pilier 2 : Renforcer la gouvernance économique dans les secteurs public et privé ;

améliorer le climat général des affaires et de l’investissement ; promouvoir la

définition des priorités et la rationalisation du programme d’investissement public ;

améliorer et moderniser la gestion et l’administration des entreprises publiques

te

d’I

vo

ire

(20

13

-201

7)

Pilier 1 : Renforcer la gouvernance et la responsabilisation (créer un

environnement favorable à l’inclusion socio-économique et répondre aux

demandes en vue de l’amélioration de la gouvernance)

2/10 Pilier 2 : Développer les infrastructures en appui à la relance économique

(promouvoir l’utilisation optimale des ressources naturelles en développant des

infrastructures de haute qualité dans les secteurs de l’agriculture, des transports et

de l’énergie afin de booster la reprise économique)

Gam

bie

(20

12

-

20

15)

Pilier 1 : Renforcer les capacités productives et la compétitivité afin d’intensifier

la résilience aux chocs extérieurs

2/8 Pilier 2 : Renforcer les capacités institutionnelles en matière de gouvernance

économique et de prestation des services publics

Gh

ana

(20

12

-20

16

)

Pilier 1 : Améliorer la productivité dans les entreprises ghanéennes et plus

particulièrement dans les micro-, petites et moyennes entreprises agro-industrielles

(investir dans les infrastructures qui favorisent la croissance et le développement

du secteur privé, ainsi que le renforcement des compétences, afin d’appuyer les

efforts déployés par le gouvernement pour booster l’environnement productif dans

les entreprises ghanéennes)

7/22

Pilier 2 : Soutenir les réformes économiques et structurelles visant à améliorer

l’environnement des affaires (soutenir les principales institutions chargées des

politiques économiques et de la surveillance)

Gu

inée

(2

012

-

20

16)

Pilier 1 : Gouvernance économique et financière (renforcer les capacités de

gestion des finances publiques, améliorer la gouvernance dans le secteur des

industries extractives et renforcer le budget du gouvernement central)

1/7 Pilier 2 : Développer les infrastructures de soutien (réduire le fossé dans la

production énergétique et développer les infrastructures de transport)

Page 56: AFRICAN DEVELOPMENT BANK · 2019-06-29 · économiste des transports, OICT1 ; Jeremy AGUMA, économiste des transports, OITC.1 ; Modibo SANGARE, coordonnateur de l’Initiative pour

XXIV

Gu

inée

-Bis

sau

(20

14

-201

8)

Pilier 1 : Renforcer les capacités institutionnelles et la gouvernance (appui

institutionnel, appui budgétaire ciblé, climat des affaires)

0/9 Pilier 2 : Soutenir le secteur des infrastructures (notamment les infrastructures de

transport et énergétiques) en vue de l’ouverture interne et externe du pays

Lib

eria

(20

13

-201

7)

Pilier 1 : Promouvoir une croissance économique inclusive grâce à des

investissements dans les infrastructures de transformation (en mettant l’accent sur

les infrastructures énergétiques et routières, la promotion d’un secteur privé

compétitif, la production agricole et l’accès au marché, la création d’emplois pour

tous les sexes et tous les âges, le bien-être et la prestation de services publics)

3/13

Pilier 2 : Renforcer la gouvernance et la gestion efficace des ressources

Mal

i (s

ou

tien

à

la

tran

siti

on

20

13

-14

) Résultat 1 : Atténuer l’impact de la crise et renforcer la résilience de la population

3/12 Résultat 2 : Consolider la stabilité et les fondements de l’État en vue de la reprise

économique

Nig

er

(20

13

-201

7)

Pilier 1 : Renforcer la résilience à l’insécurité alimentaire (encourager la mise en

place d’infrastructures stratégiques en mettant l’accent sur le contrôle et la gestion,

les transports, l’énergie, et l’eau)

3/18 Pilier 2 : Renforcer principalement la gouvernance des ressources naturelles

(consolider le cadre de gouvernance pour permettre au pays de tirer pleinement

parti de ses ressources naturelles, assurer une exploitation durable de ces

ressources, promouvoir et maintenir la stabilité macroéconomique et créer un

environnement propice à l’investissement privé)

Nig

eria

(20

13

-201

7)

Pilier 1 : Promouvoir le développement d’un environnement politique sain

8/29 Pilier 2 : Investir dans les infrastructures essentielles pour promouvoir le

développement du secteur réel de l’économie

Sén

égal

(2

01

0-2

01

5)

– r

évis

é en

201

2

Pilier 1 : Soutenir la croissance inclusive à travers la diversification et l’intégration

économique

3/9 Pilier 2 : Gestion durable des ressources naturelles (y compris l’eau) et résilience.

Sie

rra

Leo

ne

(20

13

-

20

17)

Pilier 1 : Renforcer la gouvernance économique et la gestion transparente des

recettes générées par les ressources naturelles (promouvoir la gestion transparente

des recettes issues des ressources naturelles)

1/10 Pilier 2 : Soutenir le développement des infrastructures de transformation durables

(dans le secteur de l’énergie, des routes et de l’eau afin de faciliter la croissance

verte inclusive, favoriser l’intégration régionale, et renforcer le développement du

secteur privé et la compétitivité)

To

go

(20

11

-201

5)

Pilier 1 : Développer une infrastructure économique capable de relier efficacement

les zones économiques présentes au Togo et de rattacher l’économie togolaise à

l’espace économique régional

1/6 Pilier 2 : Promouvoir des réformes de la gouvernance économique et financière