aciers inoxydables : generalites et vitesses de

54
ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE FISSURATION STAINLESSSTEELS : GENERAL CONSIDERATIONS AND R.ATES OFCRACK GROWTH I. ; iï'-'.y

Upload: vutram

Post on 05-Jan-2017

226 views

Category:

Documents


4 download

TRANSCRIPT

Page 1: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DEFISSURATION

STAINLESS STEELS : GENERAL CONSIDERATIONS ANDR.ATES OFCRACK GROWTH

I. ;

iï'-'.y

Page 2: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

i

EDF

Electricitéde France

Direction des Etudes et Recherches

SERVICE ENSEMBLES D E PRODUCTIONDépartement Machines

I

•{,

Mai 1992

CHATORT.

:-i ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ETVITESSES DE FISSURATION

Si.

STAINLESS STEELS : GENERALCONSIDERATIONSANDRATES OF CRACKGROWTH

i

Pages: 53 - - 93NB00093

UVJ

Diffusion : J.-M. LecœuvreEDF-DERService IFN. Département SID1, avenue du Général-de-Gaulle92141 daman Cedex

© Copyright EDF1993

ISSN 1161-0611 Jf

V

Page 3: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

X SYNTHÈSE: i

i L 'ac ier inoxydable devient de plus en plus un produit de grande consommation. '.I Parallèlement, il s ' impose comme un matériau de base pour la fabrication des '. < :«ft équipements industriels qui doivent résister à des sollicitations mécaniques, chimiques . !

et thermiques de plus en plus sévères. f ,•• •

C e rapport présente une description des différents aciers inoxydables [1] et les '<(jlois de fissuration de quelques aciers inoxydables couramment utilisés pour lafabrication des structures équipant nos centrales nucléaires. Ces lois sont issues de ;,diverses publications et ne sont pas expliquées en détail dans ce rapport. L e lecteurpourra se référer à la bibliographie pour se procurer les documents d'origine. : '.

'" AEn fait, ce rapport est une première étape de l'étude de la fissuration des arbres +

et barrières thermiques des pompes primaires 900MW pour lesquelles il est vindispensable de connaître les caractéristiques mécaniques de l'acier utilisé ainsi queles lois de propagation de fissures dans les milieux PWR.

Après un rappel historique de l'évolution des aciers inoxydables, nous 'présenterons les grandes familles d'aciers inoxydables. Enfin, on présentera des lois devitesse de fissuration de différents aciers inoxydables, principalement austénitiques. ;

j'A

s 11

\

,-}

• ' %

X'

MNBMO» 3

•4

Page 4: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

I

\ihi6

_

EXECUTIVE SUMMARY :

Stainless steel is becoming more and more a routine consumer item. At die •'same time, it is widely accepted as a basic material for the manufacture of industrial 'equipment required to withstand increasingly severe mechanical, chemical and thermal .loads. !?' ;

This report describes different stainless steels [1] and presents the laws ' 'governing the rates of crack growth for several stainless steels extensively used for themanufacture of structures in nuclear power plants. The laws themselves are notdiscussed in detail in this report, but the reader may consult the bibliography to procurecopies of the publications concerned.

This report is in fact the first stage in an investigation into cracking in the900 MWe primary pump thermal barriers and shafts, where it is essential to know themechanical characteristics of the steel used and the laws governing crack growth inPWR operating environments.

After a brief review of the development of stainless steels, the main categoriesof stainless steel are presented. Finally, the rates of crack growth are presented forvarious stainless steels, mainly austenitic.

'•4

S)=W

;

I

Page 5: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

SOMMAIRE

•\ Chapitre 1: Introduction

j 1.1 Introduction\ 1.2 Un peu d'histoireJ 1.3 Classification des aciers inoxydables ; !

\ Chapitre 2: Les grandes familles d'aciers inoxydables k .. ',

p 2.1 Introduction <& 2.2 Les aciers inoxydables martensitiques

2.3 Les aciers inoxydables ferritiques; 2.4 Les aciers inoxydables austénitiques -• 2.5 Les aciers inoxydables austéno-ferritiques ; .

2.6 Composition chimique des aciers inoxydables r \ ,

Chapitre 3: Caractéristiques mécaniques des aciers inoxydables >:'_

Chapitre 4: Résistance à la corrosion des aciers inoxydables

4.1 Introduction4.2 La corrosion uniforme ;4.3 Corrosion par piqûres et corrosion caverneuse4.4 Corrosion sous contrainte et fatigue corrosion s

; 4.4.1 Corrosion sous contrainte4.4.2 Fatigue corrosion

Chapitre 5: Vitesse de fissuration des aciers inoxydables ; ̂ .

I 5.1 Introduction ^:) 5.2 Influence de température • • • > '

5.3 Influence de Ia fréquence f |5.4 Influence du milieu j&£5.5 Seuil de non propagation de l'acier Z4CBND18-12 ~ '5.6 Influence du rapport R sur Ie seuil de non fissuration5.7 Synthèse , ;5.8 Conclusions

Bibliographie

Annexe 1: Composition chimiques des principaux aciers inoxydables

Annexe 2: RCC-M: matériau Z6CNNb18-11 des arbres de pompeprimaire

; i

\

\

Page 6: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

- « - . v * - . ^ « S ? ? * * " " ^

Chapitre 1: Introduction

1.1 Introduction.

L'acier inoxydable, largement utilisé pour l'équipement des particuliers et des ,collectivités, dans le bâtiment et Ia décoration, l'industrie des transports et les |industries alimentaires, devient de plus en plus un produit de grande ,'„ :consommation. Parallèlement, il s'impose comme un matériau de base pour la / f - \ 'fabrication des équipements industriels qui doivent résister à des sollicitations .y~_mécaniques, chimiques et thermiques de plus en plus sévères.

Ce rapport présente une description des différents aciers inoxydables [1] et leslois de fissuration de quelques aciers inoxydables couramment utilisés pour la

'.. fabrication des structures équipant nos centrales nucléaires. Ces lois sont issues dediverses publications et ne sont pas expliquées en détail dans ce rapport. Le lecteurpourra se référer à la bibliographie pour se procurer les documents d'origine. \

En fait, ce rapport est une première étape de l'étude de la fissuration desarbres et barrières thermiques des pompes primaires 900MW pour lesquelles il estindispensable de connaître les caractéristiques mécaniques de l'acier utilisé ainsique les lois de propagation de fissures dans les milieux PWR.

Après un rappel historique de l'évolution des aciers inoxydables, nous :présenterons les grandes familles d'aciers inoxydables. Enfin, on présentera deslois de vitesse de fissuration de différents aciers inoxydables, principalementausténitiques.

1.2 Un peu d'histoire. "*.* . •-P Les premières observations sur les propriétés chimiques conférées au fer par 3

l'introduction du chrome (métal découvert en 1797 par Vauquelin et isolé en 1854 ;%par Bunsen) furent faites par Berthier en 1821, lequel constata que si l'on procédait jp

i* i à la réduction d'un mélange d'oxydes de fer et de chrome, on obtenait un métal -1^if résistant d'autant mieux aux acides que la teneur en chrome était plus élevée.

Par la suite, l'évolution des aciers inoxydables fut ralentie du fait de deux U-!points: ' <;>

- les all iages préparés étaient en général t rès r iches en carbone. Leur teneur!< en chrome était le plus souvent, soit trop basse (résistance à la corrosioni insuffisante), soit trop élevée (manque de déformabilité); (é - le critère d'évaluation était en général Ia résistance à l'acide sulfurique ou à""-* l'eau et on sait aujourd'hui que les caractères de résistance à la corrosion des

aciers en fonction de leur composition peuvent considérablement varier d'un milieuà l'autre. '-./;'"

En fait, les premiers résultats significatifs datent du début du siècle. En §.particulier, l'allemand Goldschmidt réalisa la préparation du ferrochrome et dechrome métal à très bas carbone par aluminothermie, technique encore utiliséeaujourd'hui.

Partant du chrome à bas carbone de Goldschmidt, les métallurgistes français L.Guiliet puis A. Portevin et aussi l'allemand Giesen publièrent entre 1904 et 1909 lesrésultats de leurs travaux sur les aciers au chrome dont les compositions sont trèsvoisines de celles utilisées aujourd'hui aussi bien pour les classes à 13% Cr f(

\ \\

Page 7: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

,^\*'. m.

martensiîiques que pour celles à 17% Cr ferritique. En 1909, Guillet publia uneétude sur ies aciers au chrome-nickel austénitiques, complétant ainsi les troisprincipaux critères de classification des aciers inoxydables à partir de leur structure.à savoir les structures martensitique, ferritique et austénitique.

1.3 Classification des aciers inoxydables.

La découverte du rôle d'addition de chrome sur la résistance à la corrosion desaciers inoxydables conduit naturellement à lés classer suivant leur compositionchimique. Par la suite, au fur et à mesure de l'extension de la connaissance despropriétés de ces aciers, d'autres pilotes de classification furent envisagés.

Toutefois, les désignations d'acier inoxydable au chrome, au chrome-nickelou chrome-nickel-molybdène subsistent toujours.

Il est intéressant de noter que dans l'histoire du développement de lacomposition chimique des aciers inoxydables, le rôle du carbone n'est mis enévidence qu'après celui des principaux éléments d'addition au fer, ceci étant dû aufait que dans l'élaboration de l'acier, il est plus facile d'ajouter que de soustraire.

Ainsi donc, le carbone n'a été introduit comme élément de classification quetardivement et les désignations classiques ont pu être complétées par "à bascarbone" ou "à très bas carbone". La notion de "stabilisation" par des éléments àteneur couplée à la teneur en carbone en a dérivé.

Mais une classification basée uniquement sur la connaissance de lacomposition chimique pose deux problèmes:

- l'augmentation considérable du nombre d'éléments d'addition et du nombred'impuretés spécifiées complique la classification;

- l'élévation de la teneur des éléments d'addition conduit naturellement à unediminution de la teneur en fer, d'où la question: jusqu'où vont les aciers inoxydableset où commencent les alliages inoxydables ? La limite n'est pas bien définie maison peut dire que la teneur en fer des aciers inoxydables reste supérieure à celle dechacun des autres éléments d'addition, même si elle est inférieure à 50%: ce sontles alliages à base de fer. En deçà, et si par exemple le nickel ou Ie cobalt rentrentdans la proportion la plus élevée, il s'agit d'alliages base nickel ou base cobalt: cesont des super-alliages.

it

1

t V-

i ''•

r'i M

Page 8: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

iChapitre 2: Les grandes familles d'aciers inoxydables

'\\ 2.1 Introduction.

' Les aciers inoxydables présentent une grande variété de structure et donc depropriétés physiques, mécaniques et surtout chimiques. Une des principales raisons '.est que le fer, élément principal, possède trois variétés de structure cristalline entre ,OK et la température de fusion: ?

- de OK à 910 CC le fer a de structure cubique centrés (ce);- de 910 0C à 1400 0C le fer Y de structure cubique faces centrées (c.f.c.)- de 1400 0C à 1538 0C le fer 5 de structure cubique centrée

Les additions majoritaires, le nickel et surtout le chrome (%>13%), leséléments à moindre teneur comme le carbone et l'azote, jouent un rôle très différentsur la structure cristallographique des alliages et donc sur la forme de leursdiagrammes de constitution. Ceux-ci permettent de fixer les conditions detraitements thermiques.

Les aciers inoxydables peuvent subir des modifications de structureessentiellement sous l'action:

- d'un traitement thermique (imposé lors de la fabrication ou subi en service);- d'une déformation plastique à froid;- d'un traitement thermomécanique à haute température (imposé par exemple

lors du laminage à chaud).

C'est donc la désignation de la structure (associée à celle de la compositionchimique) qui permet de définir le plus complètement les grandes familles d'aciersinoxydables. Les quatre principales familles sont:

- aciers martensitiques:- aciers ferritiques;- aciers austénitiques;- aciers austéno-îerritiques.

Par exemple, pour obtenir une structure austénitique avec un alliage à 18%de chrome, il faut ajouter au moins 8% de nickel alors qu'il suffit d'ajouter 0,1 à 0,2%de carbone à un alliage à 17% de chrome pour obtenir la même structure. Demême, un alliage à 18% de chrome reste entièrement ferritique à toute températurepour une teneur de nickel inférieure à 4%.

2.2 Les aciers inoxydables martensïtiques.

Les aciers inoxydables martensitiques sont connus depuis plus de 50 ans. Ilssont en constante évolution, tant sur le plan analytique que sur le plan de la mise enforme. Ils comprennent en général de 12 à 18% de Cr et des teneurs en carbonepouvant atteindre 1%. De nombreux éléments d'alliages (Ni, Mo, Si, Ti, Nb...)permettent un large éventail de propriétés et conduisent à des applications aussivariées que la construction mécanique, l'outillage, la coutellerie...

Les aciers inoxydables martensitiques allient une bonne résistance à lacorrosion (due au chrome) et des caractéristiques mécaniques élevées. Cecis'explique par la structure martensitique obtenue par refroidissement rapide de

?

i

Page 9: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

l'austénite.

1 2.3 Les aciers inoxydables ferritiques. *'x'i

On distingue deux catégories d'aciers inoxydables ferritiques:

- à 17%de Cr % , i- à haute teneur en chrome et molybdène. '; ; «

i r

1. à 17% de chrome. ''{F

L'addition de chrome dans un alliage de fer est la condition de base pourrendre un acier inoxydable. De ce fait, les ferritiques sont certainement les aciersinoxydables les plus simples et économiquement les plus sobres. ,.

Mis à part le fer et le chrome, ils contiennent d'autres éléments considérés à \l'époque comme des impuretés. Certains d'entre eux, comme Ie carbone, ont \cependant une influence considérable sur les propriétés mécaniques de l'acier etleur teneur est donc soigneusement ajustée. Les progrès effectués dansl'élaboration et la transformation des aciers ont progressivement permis de régler ;chacun des éléments d'alliages (Si, Mn, Mo, etc.). On est ainsi parvenu au point oùles aciers ferritiques peuvent rivaliser dans certains cas avec des aciers \austénitiques.

2. à haute teneur en chrome et en molybdène (aciers suoerferritiques).

Ces aciers ont été mis au point afin de se prémunir de la corrosion dans les imilieux chlorurés (eau de mer). La résistance à Ia corrosion et aux piqûres des \faciers inoxydables est fortement améliorée par l'augmentation des teneurs en Cr et , •>en Mo. La particularité des aciers ferritiques à haute teneur en Cr (> 25%) et en Mo ^g,(> 3%) est qu'il n'est pas nécessaire de contrebalancer ces éléments alphagènes ; *par une addition supplémentaire de nickel, élément gammagène coûteux, £ findispensable au maintien de la structure austénitique. |"4*

Par exemple, dans une solution à 300 g/l de chlorure de sodium et à unetempérature de 70 CC, on s'aperçoit que la résistance à la corrosion par piqûre des {. ;aciers inoxydables superferritiques dont les teneurs en Cr et Mo sont 1^"respectivement de 29 et 4% est nettement supérieure à celle des aciers inoxydables -austénitiques fortement alliés du type 27%Cr-32%Ni-3,5%Mo.

Le principal obstacle au développement des aciers superferritiques est leur !manque de ténacité- Celle-ci est une fonction complexe de la composition chimique,de l'histoire thermique, de la taille du grain et de l'épaisseur du matériau. Laténacité peut être exprimée en terme de température de transition de l'acier,température en dessous de laquelle une rupture fragile sans déformation se j ' " ^substitue à une rupture ductile avec déformation. L'addition de nickel abaisse la - 4température de transition de certains aciers superferritiques. »

La principale utilisation de ces aciers est pour les milieux chlorurés (eau de wrner) et en particulier pour les tubes de condenseurs refroidis par l'eau de mer. En 5France, des feuillards (épaisseur de 0,5 mm environ) d'acier superferritiques à29%Cr-4%Mo-0,5%Tï (S44735) ont été transformés en tubes soudés pour équipercertains condenseurs de centrales électriques. En effet, le procédé de soudage ({

i \

Page 10: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

"•"i»-à

autogène TlG n'altère aucunement la résistance à la corrosion en milieu chloruré.Le haut module d'élasticité est à l'origine de l'excellente résistance des tubes auxruptures causées par les vibrations et autorise d'autre part la réduction de leur ,épaisseur. D'autres applications sont les échangeurs tubulaires des installations <"•*••'|géothermales et de dessalement ou l'industrie ch imique. *

2.4 Les aciers inoxydables austénitiques. , ;* *

Les aciers inoxydables dits austénitiques, parce qu'ils conservent à ' - -température ambiante la structure gamma, sont couramment appelés 18-8 ou 18-10 '••'_•selon les pourcentages en chrome et en nickel des nuances les plus utilisées. Leurrelative facilité de fabrication et de mise en oeuvre, leur aptitude à la déformation et .;une grande résistance à la corrosion expliquent leur emploi dans des domaines trèsvariés. La grande stabilité structurale des aciers inoxydables austénitiques dans un :..'•large domaine de température permet de les utiliser à la fois à basse température ipour !e stockage de gaz liquides et à haute température dans les échangeurs de }chaleur.

On peut proposer la classification suivante des aciers austénitiques:I

- les nuances de base du type 18-10 contenant de 0,02 à 0,5% de carbone,plus au moins sujettes à la sensibilisation à la corrosion intergranulaire selon leur iteneur en carbone; '

- les nuances dites stabilisées vis à vis de la corrosion intergranulaire par des 'additions de titane ou niobium;

- les nuances à basse teneur en nickel pour favoriser Ie durcissement parécrouissage; I

- les nuances à haute teneur en nickel pour accroître l'aptitude à <|l'emboutissage et pour les applications cryogéniques; •>

- les nuances à résistance mécanique accrue par ajout d'azote; %- les nuances où Ie manganèse est substitué en partie au nickel; f- les nuances à résistance à la corrosion générale améliorée par addition de | |

molybdène et parfois de cuivre; Jr;- les nuances plus résistantes à l'oxydation à chaud grâce à une addition de •.-'

silicium;- les nuances à usinage amélioré par addition de souffre, de sélénium, de ;

cuivre...: w*- les nuances pour électrodes de soudage.

La famille des aciers inoxydables austénitiques comprend un certain nombrede nuances dont les différences de propriétés chimiques sont destinées à résoudre |des problèmes particuliers. Le facteur déterminant le choix de ce type d'acier est larésistance à la corrosion. Parfois le critère principal de sélection est purementmécanique (absence de fragilité à basse température, résistance au fluage...).

On note que les industries chimiques, parachimiques et pétrochimiquesconstituent les domaines d'emploi préférentiels des aciers austénitiques. D'unemanière générale, la résistance aux milieux acides augmente avec les teneurs enCr. Ni et Mo.

L'équipement ménager des particuliers et des collectivités est aussi unsecteur gourmand de ces aciers et en particulier les nuances 18Cr-IONi quirésistent mieux à la corrosion que les ferritiques à 17%Cr. Ils sont généralementutilisés pour les ustensiles de cuisson. Hygiéniques, robustes et inaltérables, ils sontd'emploi systématique dans l'hôtellerie, les hôpitaux et les cabinets médicaux. En f,

{ ••'•'

Page 11: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

f . -?•»

;ait, leur excellente aptitude à l'emboutissage permet ce type d'utilisation. Notonsque les éviers en acier 18CMONi sont généralement monobloc, c'est à dire réaliséssans soudage, par emboutissage d'un flan unique.

Indépendamment de leur résistance à l'oxydation, les aciers inoxydablesausténitiques possèdent des qualités de résistance mécanique à chaud. Ils sontutilisés dans les surchauffeurs, les échangeurs et récupérateurs de chaleur, leschaudières, les fours de pétrochimie, les turbines à vapeur et à gaz, ieséquipements de centrales nucléaires...

Enfin, on peut dire que les aciers inoxydables austénitiques chrome-nickelont une ductilité et une résistance à la corrosion maximum obtenues parrefroidissement rapide à partir d'une température de 1000°. Ces aciers offrent unetrès bonne résistance au fluage jusqu'à 700° qui peut être encore améliorée paraddition de N, Mo, Nb, Ti, W, V, B. A froid (de l'ordre de -150°), Ia ténacité n'estguère modifiée comme le montre la figure 1 et la résistance mécanique augmente.Ils se prêtent remarquablement bien à l'emboutissage et au laminage à froid.L'écrouissage par laminage à froid permet d'atteindre des caractéristiquesmécaniques très élevées. La résistance à la corrosion atmosphérique, à l'eau et à lavapeur est meilleure que celle des aciers chrome martensitiques et ferritiquesclassiques.

,.-t.-

Energie de rupture (J)

300

200 -

100-

•fit

-150 température (0C)

Figure i : Variation en fonction de la température de la résistance aux chocs des aciers inoxydablesausténitïques. ferritiques et austéno-ferritïque. a) austénitique. b) austéno-ferritique. c) ferritique.

Si

& • •

2.5 Les aciers inoxydables austéno-ferritiques.

Les alliages bi-phasés (50 alpha et 50 gamma), dits austéno-ferritiques, ontune qualité essentielle: leur résistance à la corrosion intergranulaire.

Leur emploi, à l'origine essentiellement comme pièces moulées, s'estprogressivement étendu aux tôles épaisses laminées à chaud, aux produits longs,aux tubes et depuis peu aux tôles minces. Leurs propriétés mécaniques élevéespermettent un allégement des structures et par leur tenue à la corrosion, ils

10

Page 12: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

* présentent un rapport qualité/coût très attrayant pour de nombreux marchésspécifiques reconnus pour l'agressivité des milieux réactionnels (chimie,

'\ pétrochimie, eau de mer, dépollution...). La variété des domaines d'application a•. également conduit à une optimisation de la composition, chimique en fonction des -r— ^v

propriétés requises. Ceci a conduit à la création de toute une famille d'aciers -v austéno-ferritiques.

Les aciers austéno-ferritiques sont caractérisés par une iimite d'élasticitéélevée combinée à une bonne ductilité. Grâce à leur teneur élevée en chrome at en f - ,molybdène, ils présentent une excellente tenue à la corrosion localisée, la corrosion < - ~ 0intergranulaire et la corrosion sous contrainte. -:•/<•

2.6 Composition chimique des aciers inoxydables.

L'annexe 1 donne la composition chimique des aciers inoxydables les pluscouramment utilisés.

l •:'

fl

V

Page 13: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

Chapitre 3-.Caractéristiques mécaniques des aciersinoxydables

Dans ce chapitre, on indiquera les ordres de grandeur des caractéristiquesmécaniques des principaux acisrs inoxydables.

Les principales propriétés physiques considérées sont les suivantes:

- densité.

Le tableau I donne les densités d'un certain nombre d'alliage à latempérature ambiante. Le tableau il montre l'évolution de la densité de trois aciersinoxydables avec la température.

- coefficient de dilatation.

Le tableau III donne les coefficients moyens de dilatation linéaire d'unensemble de nuances à haute température et le tableau IV à basse température.

- module d'élasticité.

Le tableau V donne pour un ensemble de nuances les valeurs du moduled'Young ou module d'élasticité longitudinal et du module de Coulomb ou moduled'élasticité transversal ou de torsion. Le tableau Vl donne l'évolution du moduled'Young de quelques aciers en fonction de la température.

Les valeurs des autres paramètres élastiques leur sont reliées par lesformules suivantes:

- coefficient de Poisson:

V - E - 2 G2G

où E est le module d'Young et G Ie module de Coulomb.

- module de compressibilité:

'•'4

'»•1

B=3(3G - E)

- Résistivîté électrique, conductibilité thermique et chaleur spécifique.

Le tableau VII donne la résistivité électrique, la conductibilité thermique et lachaieur spécifique de quelques aciers inoxydables.

Les tableaux VIII, IX et X donnent les caractéristiques mécaniques àtempérature ambiante respectivement des aciers martensitiques, ferritiques etausténitiques. Le tableau XI donne l'évolution des caractéristiques mécaniques dequatre aciers inoxydables austénitiques en fonction de la température.

Uf

12

It

Page 14: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

wiwConclusions.

En ce qui concerne les propriétés mécaniques, les aciers inoxydablesmartensitiques et ferritiques se distinguent peu des aciers peu alliés. Les aciers rausténitiques s'en distinguent par un coefficient de dilatation plus élevé et uneconductibilité thermique plus faible dans le cas où la structure est entièrementausténitique. '. , i

Les caractéristiques mécaniques des diverses familles sont relativement »• !, '(différentes. i,~ :

Les aciers martensitiques ont des résistances élevées et peuvent à ce titre • .•(".•remplacer les aciers peu alliés à haute résistance tout en apportant leur résistance à -"la corrosion. Leur évolution entraîne une amélioration du compromis entre leurrésistance et leur ténacité. ' •

Les aciers ferritiques ont des caractéristiques mécaniques peu élevées et : .une faible ténacité. ' (

Les aciers austénitiques ont des limites d'élasticité particulièrement basses et V,plusieurs voies sont suivies pour les améliorer: utilisation de traitements *thermomécaniques appropriés, durcissement par l'azote, durcissement structural etdéveloppement des nuances austéno-ferritiques. Ces dernières, outre leurrésistance à la corrosion élevée, permettent d'obtenir des limites d'élasticité doublesde celles des aciers austénitiques usuels.

•4

1

.*ï

r.13

r >.s Ij

Page 15: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

4

"ii" "3

Nuances

UNS

S 201 00

S 202 00

S 301 00

S 302 00

S 303 00

S 304 00

S 304 00

S 305 00

S 308 00

S 310 00

S 316 00

S 321 00

S 347 00

S 403 00

S 410 00

S 430 20

S 446 00

-

N 089 04

N 080 28

N 088 00

N 088 25

N 066 25

N 066 25

AFNOR

Z 12CMN 17.07

Z 10CMN 18.09

Z 12CN 17.07

Z 10CN 18.09

Z 10CNF 18.09

Z 6CN 18.09

Z 2CN 18.10

Z 8CN 18.12

Z 6CN 20.10

Z 12CN 25.20

Z 6CND 17.11

Z 6CNT 18.10

Z 6CNNb 18.10

Z6C13

Z12C13

Z 10CF 17

Z15C26

Z ICNDU 18.16

Z 1CNDU 2550

Z ICNDU 31.27

Z 5NC 35.20

NC 21 Fe DU

NCI5 Fe

NC22 DNb

NC17 D

KC2ON16FeD

AISl

201

202

301

302

303

304

304L

305

308

310

316

321

347

403

410

430F

446

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Marques commerciales

Uginox 16-4 M

Uginox 17-7 B

Uginox 18-8 C

Uginox 18-9 E

Uginox 18-9 L

SMH 305

SMA 308

Uginox R 25-20

Uginox 17-10 M

Uginox 18-10 T

Uginox 18-10 Nb

Uginox F 13

NSCD

Nicrimphy 904 LUranus B6

Sanicro 28Nicrimphy 928

Nicrimphy 800lncoloy 800

incoloy 825Nicrimphy 825

Nicrimphy 600lnconel 600

Superimphy 625lnconel 625

Hastelloy C276Nicrimphy 276

Phynox

Densité

7.7

7.7

7.7

7.9

7.9

7.9

7.9

7.9

7.9

7.9

7.9

7.9

7.8

7.8

7.8

7.7

7.5

-

8.1

8.0

8.0

8.1

8.4

8.43

8.9

8.3

's - .

vr

a

*Tableau I - Densité des principaux aciers inoxydables et des alliages apparentés

s-14

Page 16: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

Températures =C

Nuances

UNS

S 30100

S 31600

S 34700

AFNOR

Z 12CN 17.07

2 BCND 17.11

Z 6CNNb 18.10

AlSI

301

316

347

-ISS

8.0

8.0

8.0

-100

7,9

8,0

7,9

0

7.9

7,9

7.9

100

7,8

7.9

7.8

200

7.8

7,8

7.8

400

7,7

7,7

7,7

600

7,6

7,6

7.6

800

7,5

7,6

7.5

1000

7,4

7,5

7.4

R-' .. '

*f ' i

Tableau II - Evolution de la densité de 3 aciers inoxydables en fonction de la température

"""1

Nuances

UNS

S 30400

S 30403

S 31600

S 3". 603

S 31400

S 44600

S 40300

S 43000

S 31803

N 08904

N08028

N0880C

NC8825

N06600

-

M 05525

AFNOR

Z 6CNT 18.09

Z 2CN 18.10

Z 6CND 17.11

Z 2CN 17.12

Z i 2CNS 25.20

Z15C26

Z6C13

Z8C17

Z 2CND 22.05

Z INCDU2520

Z I N C D U 31.27

Z I C N D U 18.16

Z 5NC 35.20

NC 21 Fe DU

NC15 Fe

NC 30 Fe

NC 22DNb

KC2CNl6reD

AISI

304

304L

316

316L

314

446

403

430

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Marquecommerciale

Uginox 18-9 E

Uginox 18-9 L

Uginox17.10M

Uginox 18-11 ML

Nicrirnphy314NS30

Nicrimphy446

-

F17

SAF 2205Nicrimphy2205

Nicrimphy 904LUranus B6

Sanicro 28Nicrimphy 92.8

NSCD

Nicrimphy 800Incoloy 800

Nicrimphy 825Incoloy 825

Nicrimphy 600Inconel 600

Nicrimphy 690Inconel 690

Superimphy 625Inconel 625

Phynox

Coef. moyen de dilatation (10"6Z=C)

20-

200cC

17

16,5

15

10.3

11.0

10,5

13

15,5

15,5

1S.0

14,5

14,9

13

14.3

13.1

12.6

20-

400=C

18

17,5

16

11

11.7

11,2

14

13

16.6

-

15,5

15.9

14.4

14,8

13,6

-

20-

60O=C

19

18,5

17

11.7

-

-

15

16.9

17.3

-

17

-

15.5

15.7

14.3

.

20-

80O=C

19,5

19,0

18

12.4

-

-

-

18

17,8

18

-

16,6

16.6

15.3

20-

1000CC

20,0

19,5

19

13,1

-

-

-

18,5

-

-

19

-

16,8

17.4

16,1 rIII - Coefficients moyens de dilatation linéaire de quelques aciers et alliages inoxydables -

Variations en fonction de la temDérature

15

Page 17: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

î;

. ;

;

Nuances

UNS

S 30100

S 30400

S 31600

S 34700

S 31000

AFNOR

Z 12CN 17.08

Z 6CN 18.09

Z 6CND 17.11

Z 6CNNb 18.11

Z 12CN 25.20

AISl

301

304

316

347

310

Température :C

-184 à 2I=C

13.7

13,3

12.8

13.5

12,6

-129 à 21 =C

14,1

13,9

13.3

14,6

13,5

• 73à21=C

14.8

14,8

14.1

15,3

14,1

-18à21=C

15,7

15,7

14.8

15.7

14.4

Tableau IV - Coefficient de dilatation moyen en 10"6.°C"1 de quelques aciers inoxydables aux bassestempératures [3]

Nuances

UNS

S 302 00

S 304 00

S 310 00

S 316 00

S 403 00

S 410 00

S 420 00

S 430 00

-

S 318 03

N 089 04

-

NODSOO

N 066 25

-

AFNOR

Z 10CN 18.09

Z 6CN 18.09

Z 12CN 25.20

Z 6CND 17.11

Z6C13

Z12C13

Z 2OC13

Z SC17

Z5CNDU21.08

Z 2CND 22.05

ZINCDU 25.20

ZICNDU 18.16

NC15 Fe

NC 22DNb

KC20N16FeD

AISI

302

304

310

316

403

410

420

430

-

-

-

-

-

-

-

Marquecommerciale

Uginox 18-8 C

Uginox 18-9 L

Uginox R 25-20

Uginox 17-10 M

Uginox F13

Uginox MA 2

F17

Uranus 50Nicrimphy 21.07

SAF 22.05Nicrimphy 22.05

Uranus B6Nicrimphy 904 L

NCSD

Nicrimphy 600Inconel 600

Superimphy 625Inconel 625

Phynox

Module deYoung E

(KN/mm2)

193

193

193

196

206

206

206

206

200

200

196

193

207

205

221

Module deCoulomb G(KN/mm2)

79

79

73

78

83,5

83

81.5

81,5

90

75

75

75.8

81

81

Jf

*»-•,,!

Tableau V - Modules d'élasticité de quelques aciers et alliages inoxydables

16

I 1

Page 18: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

i

â

Nuances

UNS

S 302 00

S 304 00

S 310 00

S 315 00

S 321 00

S 347 CO

S 410 00

S 430 00

N 089 04

N 088 00

N 083 25

N 056 25

Températures =C

AFNOH

Z 10CN 18.09

Z 6CN 18.09

Z 12CN 25.20

Z 6CND 17.11

Z 6CNT 18.10

Z 6CNNb 18.10

Z12C13

Z8C17

Z1NCDU 25.20

Z 5NC 35.20

NC 21 FeDU

NC 22DNb

AISI

302

304

301

315

312

347

410

430

-

-

-

-

-196

200

208

-

-

-

208

-

-

-

-

-

-

20

193

193

193

193

193

193

206

206

196

196

195

208

100

191

191

192

192

192

184

200

198

191

192

191

204

200

183,5

183

184

185

182

168

191

191

181

184

185

198

400

168,5

168

173

168.5

166

152

175

165

168

172

172

187

600

153.5

148

155

151

151

152

158

139

152

158

160

174

800

139

128

134

132

132

134

140

122

-

-

142

157

1000

-

-

-

-

-

-

-

I abieau Vl - Evolution des modules d'élasticité de quelques aciers et alliages inoxydables en fonctionde la température. Mesures en statique (E en KN/mm2) \ . '

fl"

17

Page 19: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

, .

ft

Nuances

UNS

S20100S 20200

S30100S30200S30300S30400S30500S30803

S31000S31400

S31600S31635S31635S31640

S32100

S 34700

S40300

S41000

S42000

S43000

-

S31803

N08904

-

N 06600

N 06625

AFNOR

Z I 2CMN 17.07Z i OCMN 18.09

Z 12CN 17.07Z 10CN 18.09Z10CNF 18.09Z 6CN 18.09Z 8CN 18.12Z 2CN 20.10

Z 12CN 25.20Z i 2CNS 25.20

Z 6CND 17.11Z2CND 17.12

Z6CNDT17.12Z 6CNDNb 17.12

Z 6CNT 18.10

Z 6CNNb 18.10

Z6C13

Z12C13

Z20C13

Z8C17

Z5CNDU21.07

Z 2CND 22.05

ZINCDU2520

ZiCNDU 18.16

NC15 Fe

NC 22DNb

AlSI

201202

301302303304305

310314

316316Ti316Ti316Cb

321

347

403

410

420

430

-

-

-

-

-

-

Marquescommerciales

Uginox 16-4 Mn

Uginox 17-7 BUginox 18-8 C

Uginox 18-9 ESMH 305

NS30Nicrimphy 314

Uginox 17-10 M

Uginox 17-11 MTICL164 Nb

Uginox 18-1OT

Uginox 18-10 Nb

Uginox F13

Uginox MA 2

F17

Uranus 50Nicrimphy2107

SAF 2250Nicrimphy 2205

Uranus B6Nicrimphy 904L

NSCD

Nicrimphy 600lnconel 600

Superimphy 625lnconel 625

Rèsistivitèélectrique(ufl.Cm)

69

V2

90

74

72

72

60

60

55

60

70

77

80

80

102

129

Conductibilitéthermique(W.nrr1 K'1)

14,6

146

14,6

14,6

14,6

14,6

25,1

25.1

25,1

20,9

16.7

16,7

14.0

14,6

14,7

9.8

Chaleurspécifique(J.KS-1 K-1)

500

500

502

500

500

500

460

460

460

460

500

460

460

500

460

410

i

m

Tableau VH - Résistivité. conductivité thermique et chaleur spécifique de quelques aciers et alliagesinoxydables à température ambiante

18

Page 20: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

V

Nuances

Z12C13

Z12CNDV12

ZSCND 17.04

Z 5CNU 17.04

Z5CNDA13.08

Caractéristiques mécaniques

R0.002(MPA) mini

440

890

700

900

1170

870

1410

1100

Rm (WlPA)

640-830

1080-1310

900-1050

1100-1250

1310-1370

1000-1200

1550

1200-1350

A%mini

16

8

16

14

10

10

10

10

ResiliencedaJ/cmz

Kcu>8

Kcu>6

Key > 10

Kcu>8

Kcv6

Kcv>6

Kcv 2.5

Kcv>7

Traitementthermique

de revenu CC

650-700

570

580-600

380-400

480

580

510

560

Tableau VHI - Caractéristiques mécaniques de quelques aciers martensitiques

Nuances

AISI

403

405

430

-

446

-

-

AFNOR

Z6C13

Z6CA13

Z8C17

Z10CAS 18

Z10C24

Z10 CAS 24

Z 1CD 2601

Caractéristiques mécaniques

R0.002(MPa) mini

225

225

240

290

290

290

260

Rm (MPa)

420-620

420-620

2440

2490

>490

>490

>430

A%mini

20

20

18

18

10

12

20

Températurede recuit (=C)

750 à 800

750 à 800

800 à 850

800 à 850

800 à 850

800 à 850

900

Tableau IX - Caractéristiques mécaniques quelques aciers ferritiques

iV -:• • • / ••

I' -

H /

^

' *19

Page 21: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

• t • " • » "

Nuances

AFNOR

Z 10CN 18.09

Z 6CN 18.09

Z 2CN 18.10

Z 6CNT 18.10

Z 6CNNb 18.10

Z 6CND 17.11

Z 2CND 17.12

Z6CNDT17.12

ZSCNDNb 17.12

Z 2CN 18.10 Az

Z 3CND 17.12 Az

Z15 CN 24.13

Z12CNS 25.20

Z 8NC 32.21

Z1NCDU 25.20

Z2CNDU17.16

AIS!

302

304

304L

321

347

316

31SL

316Ti

316Cb

304N

316N

309

314

-

-

-

UNS

S 30200

S 30400

S 30403

S 32100

S 34700

S 31600

S 31603

-

-

S 30451

S 31651

S 30900

S 31400

N 08810

-

-

Caractéristiques mécaniques

R0.002(MPa) mini

215

195

185

205

205

205

195

215

215

250

280

240

240

200

245

255

Rm (MPa)

490-690

490-690

470-670

500-700

500-700

500-700

480-680

510-710

510-710

550

600

540

540

490

550

590

A%mini

45

45

45

40

40

40

45

40

40

45

45

30

30

30

35

35

Traitementthermique

refroidissementeau°C

1050

1050

1050

1075

1075

1075

1075

1075

1075

1025

1050

1120

1120

1120

1120

1075

'•{

Tableau X - Caractéristiques mécaniques de quelques aciers austénitiques

F .i

• i -

ï-

Nuances

AFNOR

Z 6CN 18.09

Z SCND 17.11

Z SCNT 18.10

Z SCNNb 18.10

UNS AlSI

S 30400AlSI 304

S 31600AISI 316

S 32100AISI 321

S 34700AlSI 347

Caractéristiques

R0.002 (MPa)Rm (MPa)

A(%5

R0.002 (MPa)Rm (MPa)

A(%)

R0.002 (MPa)Rm (MPa)

A(%)

R0.002 (MPa)Rm (MPa)

A(%)

Température :C

20

247599

62,6

254588

60.1

234588

53.9

25060949,2

100

24349656.1

20049352.4

20650647.5

21354046,8

200

16945646.4

17248346.0

194452

42.0

19547540,7

300

148449

41,6

161479

41.9

163435

42.0

179451

36.8

400

136443

43.1

157472

41.9

161436

36,4

168448

35.3

500

13341641.7

14445741.7

152391

34,8

157422

34,1

600

12536741,1

14142142.6

14537636.0

15538735.3

700

109268

47,7

125327

49,6

138269

48.4

144292

49,4

Tableau Xl - Evolution ces caractéristiques mécaniques en traction de quatre aciers inoxydablesausténitiques en fonction de Ia température

20

Page 22: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

Chapitre 4: Résistance à la corrosion des aciers inoxydables

4.1 Introduction.

Les aciers inoxydables font partie des métaux et alliages passivables; aucontact des solutions aqueuses, des films protecteurs très minces (quelquesdizaines d'Angstroms) se forment, à base d'oxy-hydroxydes hydratés. La structurede ces films est encore mal connue, mais leur propriété essentielle est d'avoir unefaible perméabilité ionique et donc de limiter fortement (en pratique de supprimer) ladissolution du métal. Ces films sont dus à la présence de chrome dans lacomposition de l'acier; en effet, cet élément est très oxydable, ce qui rend les filmsformés "auto-réparateurs" dans un grand nombre de cas.

Néanmoins, les films passifs ne doivent pas être considérés comme inertes.i!s sont le siège permanent de différents phénomènes dont l'équilibre dynamiqueengendre leur caractère protecteur. Cet équilibre peut être rompu pour plusieursraisons dont les principales sont l'excès d'acidité ou la teneur en chlorure dans lasolution.

La rupture de passivité dans un milieu acide prend la forme d'une corrosiongénérale, contre laquelle il est facile de lutter en choisissant le matériau adapté. Enmilieu neutre chloruré, cette rupture est plus insidieuse et peut prendre rapidementune allure catastrophique si les conditions de son apparition ne sont pas cernéesavec soin.

4.2 La corrosion uniforme.

La corrosion uniforme, qui représente environ 35% des cas de corrosiondans l'industrie chimique, est la conséquence de Ia dissolution de tous les pointsconstitutifs de la surface du matériau qui sont attaqués sensiblement à la mêmevitesse par le milieu corrosif. Etant régulière, cette forme de corrosion n'estgénéralement pas considérée comme dangereuse dans la mesure où l'on peut entenir compte dans le calcul des structures en prévoyant une surépaisseur decorrosion. Toutefois, le problème majeur reste celui de l'évaluation de la vitesse decorrosion.

Lutte contre la corrosion uniforme:

- contrôle de Ia concentration:

Dans de nombreux cas, le degré d'agressivité d'un milieu est dû à laprésence d'impuretés qui, selon leur nature, peuvent soit aggraver soit inhiberpartiellement la corrosion. Dans ce cas, tout changement de concentration de cesimpuretés modifie directement la corrosion. On peut, par exemple, diminuerl'agressivité de l'acide sulfurique industriel en ajoutant des traces d'anhydridearsénieux ou de fer qui agissent dans ce cas comme inhibiteurs.

- diminution de la température:

Ceci conduit généralement à une diminution importante de la vitesse decorrosion, notamment dans les milieux très agressifs.

r

21

Page 23: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

- contrôle du potentiel d"oxydo-réduction:

L'état de dissolution d'un acier inoxydable étant dépendant pour une largepart de l'acidité du milieu et du pouvoir oxydant du milieu, le contrôle du potentield'oxydo-réduction peut s'avérer très efficace pour réduire la corrosion. Par exemple,dans des solutions d'acide sulfurique faiblement concentrées et chaudes,l'introduction d'oxygène ou d'autres oxydants favorise l'établissement ^e 'apassivation et supprime dans certains cas totalement la corrosion.

- contrôle de la vitesse des fluides:

Généralement, l'augmentation de la vitesse des fluides augmente la vitessede corrosion par destruction mécanique des films protecteurs: il s'agit alors d'unmécanisme d'érosion-corrosion. Cette augmentation dépend néanmoins dudomaine de vitesses considéré. Pour des vitesses importantes, l'effet mécaniqued'érosion perturbe la passivité et conduit à un effet néfaste. D'autre part, en fonctionde la géométrie, des phénomènes d'implosion de bulles de vapeur contenues dansle fluide corrosif peuvent détruire mécaniquement la passivité par t t

corrosion.

* • • » •

" " " " • %

4.3 Corrosion par piqûres et corrosion caverneuse.

Les mécanismes de corrosion localisée des aciers inoxydables déterminentfortement leurs limites d'emploi dans les milieux aqueux chlorurés proches de laneutralité, pour lesquels ils résistent parfaitement à toute forme de corr°siongénéralisée.

On considère que 90% des ruptures de pièces sont dues à des phénomènesde corrosion localisée et ce d'autant plus que l'on repousse plus loin les limites decorrosion généralisée.

Par définition, la corrosion localisée intervient lorsqu'il y a rupture locale dufilm passif et lorsqu'aucune cicatrisation de cette rupture ne se produit. On distinguedeux phases principales dans l'établissement d'un régime de corrosion localisée.

1- La phase d'amorçage,

durant laquelle une première rupture locale est observée. Les causes de cetamorçage peuvent être multiples, mais on distingue classiquement trois si tuionsprincipales:

- rupture due aux contraintes mécaniques présentes dans l'acier (corrosionsous contrainte), dont nous reparlerons plus loin;

- rupture due à la présence de zones confinées dans lesquelles un milieuacide se développe progressivement (corrosion caverneuse);

- rupture observée en l'absence d'hétérogénéité mécanique ou géométriqueapparente (corrosion par piqûres).

Remarquons que la phase d'amorçage peut être divisée en deux parties:

a) la phase d'incubation pendant laquelle le film passif et/ou !'interface entrece film et le milieu corrosif évoluent sans qu'il y ait déjà apparition de la corrosion,

b) la phase de germination où des ruptures locales du film de passivité' se

::.'"#

r

22

Page 24: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

développent.

2. La phase de propagation.

Lorsque ie film passif est localement rompu, le processus conduisant à lacorrosion dépend de plusieurs facteurs:

- la tendance du métal à se repassiver ou au contraire à se dissoudre ;- la modification locale de la composition du milieu corrosif, elle-même

fonction de la mobilité des espèces ioniques dans l'environnement local;- la formation de produits de corrosion.

L'action de ces différents facteurs dépend à la fois du métal, de lacomposition nominale du milieu corrosif, des conditions hydrodynamiques(mouvement du milieu corrosif) et des conditions géométriques du pointd'amorçage.

On note d'autre part que les zones confinées sont souvent sujettes à lacorrosion caverneuse. Le manque d'échange convectif avec le reste de la solutionentraine une consommation rapide de l'oxygène par une réaction cathodique, et lazone occluse devient le siège de la seule réaction anodique.

Protection

Le choix du matériau est évidemment primordial pour se prémunir de lacorrosion localisée. Les aciers austénitiques au nickel sont plus résistants que lesferritiques sans nickel. Dans les deux cas, l'augmentation de la teneur en chromeest favorable. L'élément majeur pour la lutte contre Ia corrosion caverneuse estnéanmoins Ie molybdène. L'abaissement de la teneur en souffre (ou son piégeagepar du titane) est aussi un facteur bénéfique.

La circulation du fluide est également un élément favorable d'une part parl'apport d'oxygène, d'autre part parce que l'acidification locale et la concentrationdes produits de dissolution dans la solution au voisinage de Ia surface en sontdiminuées.

.-4

R- . •

- - • *

4.4 Corrosion sous contrainte et fatigue-corrosion.

4.4.1 corrosion sous contrainte

La corrosion sous contrainte est un phénomène de fissuration des matériauxsous l'action simultanée d'un environnement et d'un régime de contraintes statiquesdont on admet généralement qu'au moins une composante doit être positive(composante de traction). Ce phénomène est particulièrement dangereux car il seproduit souvent dans des milieux apparemment peu agressifs et seuls des moyensde contrôle sophistiqués sont à même de le détecter.

Parmi les caractéristiques de Ia corrosion sous contrainte, les suivantesparaissent particulièrement significatives:

- la spécificité des couples matériaux-milieux en liaison avec le caractèredispersif du phénomène et le caractère souvent anodin du milieu corrosif;

- les conditions d'amorçage de la fissuration caractérisée par Ia faiblesse descontraintes requises et la durée précédant l'apparition des fissures;

5

r

23

Page 25: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

1

- la lenteur relative de la propagation des fissures;- l'aspect fragile des fissures et leurs caractéristiques cristallographiques.

En pratique, les dommages infligés aux appareillages industriels par lacorrosion sous contrainte sont très importants (dans l'industrie chimique, 1/3 desdommages sont dûs à la corrosion sous contrainte). D'autre part, dans la majoritédes cas, les contraintes à l'origine de la fissuration sont des contraintes résiduellesliées à la mise en oeuvre des matériaux.

La corrosion sous contrainte affecte de nombreux matériaux et se produitdans de nombreux milieux mais c'est avant tout un phénomène spécifique à descouples matériau-milieu. On peut presque affirmer que pour chaque matériau, ilexiste un milieu capable d'induire une fissuration sous contrainte et, à l'inverse, qu'ilest possible de trouver un alliage susceptible de fissurer dans un milieu donné: ceciest d'autant plus vrai que des cas de corrosion sous contrainte ont été identifiés surdes métaux purs, longtemps considérés comme insensibles à toute corrosion souscontrainte.

1. Conditions d'amorçage de la fissuration.

Deux paramètres régissent l'amorçage:

- le temps d'incubation précédent l'apparition de la fissure,- le seuil critique de sollicitation mécanique, en général exprimé en terme de

contrainte limite de fissuration (surfaces lisses) ou en terme de facteur d'intensité decontrainte (en présence de fissures préexistantes).

Lorsque la sollicitation mécanique est supérieure au seuil et que lesconditions de milieu et de surface requises sont réunies, les temps d'incubation sontrelativement courts; pour les aciers austénitiques, ils sont de quelques dizaines deminutes dans des solutions concentrées de MgCI2 bouillant à 155°C et de quelquesdizaines, voire centaines d'heures, dans des milieux plus dilués.

Les seuils critiques de fissuration sont par définition inférieurs, voire trèsinférieurs à ceux qui produisent des ruptures mécaniques en milieu sain:

- les contraintes limites de fissuration se situent souvent vers 70 à 100% de lalimite élastique mais des valeurs plus basses (50%) sont possibles sur certainsaciers de type 18-10 dans des solutions concentrées bouillantes de MgCI2,

- des facteurs critiques d'intensité de contraintes K1 c (K1 critique) de l'ordrede 8 à 25 MPaVmT sont fréquents dans les milieux chlorurés.

2. Vitesse de fissuration.

Les vitesses de propagation des fissures de corrosion sous contrainte sontrelativement lentes par rapport à la propagation de fissures provoquées par descontraintes statiques.

De façon générale, la vitesse de fissuration augmente avec la sévérité de Iasollicitation mécanique.

3. Influence de la température.

L'élévation de la température augmente généralement !a sensibilité à la

24

t . -•

r1

il

Page 26: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

corrosion sous contrainte, ce qui se traduit par une diminution du temps d'incubationet des contraintes limites de fissuration et une augmentation de la vitesse depropagation. Pour^unjnilieu donné, Jl existe souvent une température minimale endessous de laquelle la fissuration ne se produit pas: c'est le cas ~des~âcïêrsausténitiques dujype 18-10, en milieux chlorurés et en milieux caustiques.

4. Morphologie des fissures.

Dans les aciers inoxydables, ies fissures de corrosion sous contraintepeuvent être intergranulaires (fig. 2), transgranulaires (fig. 3) ou mixtes (fig. 4) [1]. J.jT

t.-.--

(b) 100 um

F>çvrç2: Corrosion sous contrainte d'aciers inoxydables en milieu caustiques désaérés. à 200cC:fissuration intergranuiaire. a) Acier 22NCDU25-20,50% NaOH, surface de fracture examinée au

"Crcscope électronique à balayage (MEB). b) Acier Z5CNDT17-12,10% NaOH. microscopie cptiaue

r

25

Page 27: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

100 U.m

(a)

3 0 j im

(b)

• ; i

•i *

• ( ' • •

Figure 3: Corrosion sous contrainte d'aciers inoxydables en milieu caustiques désaérés, à 200cC (50%NaOH): fissuration transgranulaire, a) Acier 23CND17-12,microscopïe optique, b) Acier Z6CNDT17-12,

MEB.

ïï

26

i HL *

Page 28: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

!

i30u.m

(b) (C)

Rcure *: Corrosion sous contrainte d'aciers inoxydables en milieu caustiques désaérés, à 2000C (50%NaOH): fissuration mixte, a) Acier Z3CND17-I2,microscopïe optique, b) Acier Z3CND17-12, MEB.

c) Acier Z6CNDT17-12, MEB.

5è,

Dans tous les cas, les fissures ont un aspect fragile même dans desmatériaux aussi ductiles que les aciers inoxydables austénitiques:

- des essais de corrosion sous contrainte par traction continue permettentd'obtenir des ruptures sans striction si la vitesse de déformation est suffisammentlente;

- les surfaces des fissures présentent souvent peu de déchirures ductilesmaïs des facettes, des marches (fig. 4b) ou des éventails (fig. 3b).

L »-;

t'

27

Page 29: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

En outre, différents indices suggèrent que la propagation de la fissure puisseêtre discontinue:

- les fissures transgranulaires présentent parfois des stries continues,perpendiculaires à la direction de propagation, qui sont généralement considéréescomme un marquage des étapes de propagation;

- une émission acoustique discontinue a été détectée lors de la propagationde fissures de corrosion sous contraintes, notamment sur des aciers inoxydablesausténitiques en milieux chlorurés.

L'interprétation des faciès de fissuration et de leurs caractèrescristallographiques constitue vraisemblablement une des clés de la compréhensiondes phénomènes de corrosion sous contrainte. Tout modèle cohérent devra rendrecompte de cet aspect fragile de fissures se propageant lentement sous sollicitationmécanique modeste et statique dans un matériau ductile.

Les milieux dans lesquels sont observés une majorité de cas de fissurationsont sans doute les milieux chlorurés, mais aussi les milieux caustiques et différentstypes de milieux contenant des espèces soufrées réactives. Cependant, nousmentionnons ci-dessous deux cas de fissuration dans l'eau réputée pure.

Dans l'eau à haute température, les aciers inoxydables austénitiques du type18-10 et certains alliages à base de nickel (alliage 600 par exemple) peuvent subirune fissuration intergranulaire sous contrainte si les conditions suivantes sontréunies:

- déchromisation du joint de grain par suite d'un traitement thermique àmoyenne température provoquant une précipitation intergranulaire de carbure dechrome et/ou écrouissage;

- présence dans l'eau d'oxygène dissout en quantité supérieure à unecentaine de ppb, ce qui traduit en fait l'existence d'un potentiel critique defissuration.

; I

'••4

n

"Sfcl

Dans ces conditions, des fissures intergranulaires se développent sousl'action de contraintes actives ou résiduelles, dans un domaine de température quidépend de Ia teneur en oxygène de l'eau. Ce cas constitue le problème decorrosion majeur qu'ont à affronter les réacteurs nucléaires à eau bouillante.

Dans le même type de milieu neutre mais en l'absence d'oxygène et enprésence de quantités significatives d'hydrogène dissout, des alliages à base nickel(600 et X750) à teneur en chrome inférieure à 18/20% subissent également unefissuration intergranulaire sous des contraintes élevées et à des températuressupérieures à 3000C.

Conclusions.

Les phénomènes de corrosion sous contrainte dépendent de façon trèsimportante de la nature du matériau et des conditions exactes du milieu et, sauf casparticulier, on ne dispose que d'une capacité très limitée de prédiction, d'une partdes risques de corrosion sous contrainte, d'autre part des conditions limites et de lacinétique de propagation de fissures.

En ce qui concerne la connaissance des mécanismes de corrosion souscontrainte, une évolution rapide des idées est actuellement en cours qui privilégie la

i.93«

J

28

Page 30: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

•à

aossibilité de micro-clivages au détriment d'une propagation par dissolutionanodique: ceci permet en particulier de rendre compte de façon plus satisfaisantede la morphologie des fissures; la rupture de film et les processus de repassivationrestent néanmoins les paramètres limitant dans de nombreux cas, ce qui explique lesuccès numérique du modèle dit de rupture de film.

, * • !

4.4.2 fatigue corrosion

Comme la corrosion sous contrainte, la fatigue corrosion résulte d'un effetconjugué d'une sollicitation mécanique et d'un milieu, souvent peu agressif; maisl'aspect cyclique de la sollicitation la rend plus agressive de sorte que la fatiguecorrosion ne présente pas l'aspect spécifique de la corrosion sous contrainte etaffecte pratiquement tous les systèmes matériau-milieu, au moins en ce quiconcerne l'amorçage des fissures. Elle se traduit par:

- un amorçage des fissures facilité, d'où diminution de la limite d'endurance,amorçage de nombreuses fissures et développement de fissures souvent plusbranchées que les fissures de fatigue,

- une augmentation de la vitesse de propagation.

La fatigue corrosion résulte de la superposition de 2 types de dommages quine dépendent pas des mêmes paramètres, ce qui conduit à des comportementscomplexes très dépendants des mécanismes dominants:

- les dommages mécaniques dus à la fatigue sont essentiellementdépendants des cycles de contraintes mais à peu près indépendants du temps; ilsseront toujours dominants sous sollicitations mécaniques et fréquences élevées,parfois aussi sous fréquences suffisamment faibles pour que les dommages infligésaux films protecteurs soient négligeables,

- l'effet de l'environnement est très sensible au temps via en particulier lesdurées de mise en charge ou les vitesses locales de déformation; il ne peut êtredominant que lorsque la fréquence est suffisamment faible.

La description des phénomènes de fatigue corrosion devra donc prendre encompte non seulement les niveaux de sollicitaticn mécanique appliqués mais aussila fréquence et la forme des cycles dont dépendent les vitesses locales dedéformation et le temps d'application des contraintes. Les lois d'endommagementen fatigue et surtout les lois de cumul de l'endommagement sont donc à prioriinapplicables en fatigue corrosion:

- ainsi, pour des fréquences très faibles entraînant des vitesses dedéformation faibles, les phénomènes de fatigue corrosion et notamment lesmorphologies des fissures seront analogues aux phénomènes de corrosion soustension: c'est souvent Ie domaine de sollicitations liées aux fluctuations thermiquesou aux cycles de démarrage-arrêt des grosses installations;

- au contraire, dans le domaine des fréquences élevées, les phénomènesmécaniques seront dominants, tout au moins pour les processus de propagation,l'amorçage étant sensible à l'environnement pour la plupart des sollicitations.

1. Amorçage des fissures en fatigue corrosion.

Contrairement à ce qui se passe en fatigue classique, le comportement àl'amorçage en fatigue corrosion d'un matériau est toujours dégradé par la présenced'un environnement, même en l'absence de tout risque identifié de corrosion sous

29

Page 31: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

contrainte.

L'effet de l'environnement se traduit par une diminution, voire une disparitionde la limite d'endurance du matériau.

Sur des systèmes sensibles à la corrosion sous contrainte, l'application decontraintes cycliques augmente de façon significative le domaine de fissuration:

- diminution des contraintes maximales d'amorçage: ceci a été mis enévidence par Parkins [12] qui a montré sur différents systèmes que l'application decontraintes de faible fréquence et de faible amplitude provoquait l 'amorçage defissures sans que la contrainte limite de fissuration statique ne soit jamais atteinte;

- augmentation de la gamme des vitesses de déformation permettantl'amorçage.

2. Propagation des fissures en fatigue corrosion.

On étudie uniquement le domaine qualifié de "vraie fatigue corrosion" où lavitesse de fissuration peut se mettre sous la forme d'une loi de Paris explicitée auchapitre suivant. Dans ce cas, les effets mécaniques sont dominants à haute etparfois très basse fréquence de sollicitations. La forme du cycle est également trèsimportante ainsi que la durée de mise en charge au cours de chaque cycle.

f v ,

r

30

Page 32: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

Chapitre 5: Cas des aciers de pompe primaire

5.1 Introduction.

En prévision d'études futures, on donne dans ce chapitre certaines lois devitesse de fissuration d'aciers entrant dans la fabrication des pompes primaires descentrales REP.

L'acier considéré est celui des arbres de pompe primaire 900MW (93D).

L'acier Z6CNNb18-11 est un acier inoxydable austénitique stabilisé auniobium pour la réalisation de l'arbre de pompe primaire des chaudières nucléairesà eau pressurisée. Les spécifications techniques de référence sont données par leRCC-M et sont jointes en annexe 2.

Les conditions de fonctionnement relativement sévères des circuits primairesdes centrales nucléaires à eau pressurisée conduisent à se préoccuper desfissurations risquant de se produire en service.

Il est donc important de connaître:

- l'ordre de grandeur des dimensions de défauts qui peuvent être tolérés sansrisquer l'amorçage de fissuration en fatigue à partir de ces défauts;

- le nombre de cycles nécessaires pour initier une fissure de fatigue à partird'un défaut ayant une forme et une dimension donnée;

- la vitesse de propagation des fissures à la température de fonctionnement etdans le milieu des circuits primaires.

Nous nous attachons uniquement au dernier point (en vue de l'étude desarbres de pompe fissurés) pour lequel la vitesse de propagation d'une fissureexistante est donnée par la loi de Paris:

= C(AK)"

avec:

:' -*r;

^ : avancée de la fissure par cycle,

C et n sont des constantes pour un matériau et un environnement donné etAK la variation du facteur d'intensité de contrainte au cours d'un cycle.

La loi de Paris est plus souvent utilisée sous la forme:

da_= io- "

Donc, connaissant n et AK0, la vitesse de fissuration est connue. Une autreconstante intéressante est le seuil de non fissuration AKS> valeur en dessous delaquelle la vitesse de fissuration devient inférieure à 10~6 ou 10~7 mm/cycle suivant!es auteurs. Ces trois constantes sont déterminées par des essais sur éprouvettes etgénéralement en traction.

ri

31

1

Page 33: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

i i

• ? • • "

La figure 5 représente schématiquement les paramètres d'une courbe devitesse de fissuration.

irj2

lu '3

CD

g, io-4

E 10-5

I 10-6TJ

10-7

10-8

Région A .

-

-

_

seuil/

iRégion B .

II

^ "^^^^ |n

[ n

, da/dN = C ( AK )

I

Ii/IKc: rupture

/ 1 finale ^

JL <*• Région C

In AKPioure 5: représentation schématique de la vitesse de propagation d'une fissure da/dN en fonction dufacteur d'intensité de contrainte AK. Région A: faible vitesse de fissuration (seuil). Région B: régime

intermédiaire (relation de Paris). Région C: haute vitesse de fissuration (Kc).

L'acier Z6CNNb18-11 des arbres de pompes primaires n'a pas fait l'objetd'essais de vitesse de fissuration mais beaucoup d'auteurs s'accordent pour direque les aciers austénitiques ont des vitesses de fissuration sensiblement voisines.Les résultats d'essais présentés ci-dessous peuvent donc être applicables à l'acierdes pompes primaires et particulièrement les aciers Z6CND17-10 et Z6CN18-10dont les caractéristiques mécaniques et chimiques sont très proches de l'acierZ6CNNb18-11.

Les deux constantes que nous cherchons dépendent de différentsparamètres qu'il est utile de rappeler ici.

5.2 Influence de la température.

En général, pour des aciers austénitiques, la vitesse de fissuration augmenteavec la température. La figure 6 [2] présente les courbes de fissurationd'éprouvettes CT20 de l'acier Z4CND18-12 à 200C et à 3200C. Dans ce cas, lesvaleurs de n et AK0 sont les suivantes:

« 7 ;.

,y

I ' K

r

32

Page 34: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

Température0C

20

320

Fréquencec/minute

1200

600

n

4.4

4,9

AKoM Pa^m

31.3

22,6

acierZ4CND18-12, milieu air.

K- . •,

da/dN 4 mm/cycle

10-03 H

10-04

10-05 —I

10-06 —\

20°C-f=1200c/mn0C - f= 600c/mn320

Figure 6: Influence de la température sur la vitesse de fissuration: acier Z4CND18-12, milieu air.

m

'.'.'•&

Ces résultats ont été retrouvés par d'autres auteurs [3, 4].

Cette augmentation de la vitesse de fissuration avec la température a étéattribuée au fait au'en augmentant la température, on diminue ia limite d'élasticité etle module d'Young du matériau, et par conséquent, on modifie la dimension de la

33

'.r ; : s; ._ .-:

Page 35: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

i

zone plastique en fond de fissure. . .D"autres auteurs font cependant remarquer que la vitesse de fissuration a

température élevée ne dépend pas seulement des caractéristiques mécaniques etde la plasticité, mais également du milieu (air sec ou humide, irradiation...)

5.3 Influence de la fréquence.

Quelques essais [2] sur le même matériau Z4CND18-12 ont montré que:

- à la température ambiante, la fréquence n'a pas d'influence sur la vitesse defissuration,

- à 3200C, la vitesse de fissuration augmente lorsque la requence diminue.

Coffin attribue cet effet de la fréquence à température élevée à desphénomènes d'oxydation en fond de fissure plutôt qu'à une interaction fatigue-fluage. Cependant, il n'y a pas eu d'é':udes systématiques de l'influence del'oxygène sur la vitesse de fissuration à température élevée pour confirmerl'hypothèse de Coffin.

Toutefois, on peut dire que pour des fréquences élevées (supérieures à 1000cycles par minute), l'effet de la fréquence est négligeable sur la propagation desfissures quelle que soit la température. En effet, Barsom [5] a montré que la vitessede fissuration da/dN dans un acier Maraging (Z2CNDAT12-09) est pratiquement lamême dans l'air et dans l'eau salée à la fréquence de 10Hz1 alors qu'à 0,1Hz lavitesse est trois fois plus grande dans l'eau salée.

Remarquons quand même que ramenée au temps, la vitesse de fissurationabsolue da/dt à faible fréquence diminue dans presque tous les cas.

;tf

5.4 Influence du milieu.

Des essais [2] ont été effectués dans l'eau à 3200C sous une pression de 155bars sur ce même matériau (Z4CND18-12). A noter que ces essais ont été effectuéssur des éprouvettes CT15 (épaisseur de 15 mm) et non CT20 ou CT25 (épaisseurde 20 ou 25 mm) comme précédemment. Des différences entre les résultats deséprouvettes CT15 et CT20 apparaissent pour des valeurs de AK dépassant 30MPaVnT, certains points étant situés nettement en dessous de la courbe obtenueavec les éprouvettes CT20 et CT25. Il y a donc lieu de considérer avec prudence lesvaleurs de vitesse de fissuration (figure 7) correspondant à des valeurs de AKsupérieures à 30 MPaVrïï.

Les paramètres expérimentaux sont les suivants:

Fréquence

4 c/minute

4 c/heure

n

2,4

2,3

AKoMPaTm

17,6

11,9

arier 74ONDiR-I? en milïPii PWR

34

L ,-,!• •

Page 36: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

i; ;

da/dN (K mm/cycle

1CT05f=4cycles/heuref=4cycles/minute

Figure 7: vitesse de fissuration en milieu PWR: atier Z4CND18-12

On observe donc, et en particulier pour les faibles valeurs de AK (inférieuresà 30 MPaVm) une sensible augmentation de la vitesse de fissuration à 3200C enmilieu PWR par rapport à l'air. On confirme d'autre part les remarques précédentesconcernant la fréquence (augmentation de la vitesse de fissuration da/dN lorsque lafréquence diminue).

Deux remarques sur ces essais:

- les essais air et PWR ont été effectués à des fréquences très différentes.L'augmentation de la vitesse de fissuration en milieu PWR n'est sans doute pas dueuniquement au milieu, mais aussi à la fréquence;

- la pente n des courbes en milieu PWR est à considérer avec réserve, du faitde la dispersion des résultats pour les valeurs élevées de AK.

D'autre part, le rapport de la charge mini sur la charge maxi durant le cyclepeut influer sur la vitesse de fissuration. Nous verrons l'influence de ce facteur plusloin.

5.5 Seuil de non propagation de l'acier Z4CND18-12.

Le seuil de non fissuration en fatigue a été déterminé à l'air à 200C et à320cC. Les résultats sont les suivants:

- à 200C: AK3 = 13,6 MPaVm-à320cC:AKs = 10,4MPaVm

I

35

Page 37: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

On voit donc que !e seuil de non fissuration diminue de près de 25% lorsque!a température croît de 20 à 32O0C.

La valeur de ^K3 à 200C concorde avec les valeurs trouvées par d'autresauteurs. Cette valeur confirme l'excellente résistance à la fatigue de l'acierZ4CND18-12.

5.6 Influence du rapport R sur le seuil de non fissuration.

Les essais effectués par EMA [6] sur l'acier austénitique Z6CND17-10 montrel'influence du rapport R sur la valeur du seuil de fissuration

p _ Pmin

pmin est la charge minimale durant le cycle et Pmax la charge maximale.

Les essais font apparaître que l'acier étudié ne présente pas de seuil defissuration absolu pour des vitesses de l'ordre de 10~6 mm/cycle contrairement à ceque l'on observe sur d'autres aciers et alliages. Les essais ont ainsi été menésjusqu'à des vitesses d'environ 10"7 mm/cycle pour lesquelles on constate encoredes progressions de fissure. La figure 8 présente la courbe da/dN en fonction de AKpour différentes valeurs de R.

t.

ri

36l\i

Page 38: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

i . »» -•»"• ' - - " ! _ '

da/dN

"Î0-Q5 -

KHB -

IQ-O? -

IMS

mm/cycle

R=O.l éprauvettes a et b

2 R=O, 1 éprouvettes c et d

3 R=0,3 éprouvettes e et f

4 R=0.6 éprouvettes g

5 R=0,6 éprouvettes h et i

6 R=0,8 éprouvettes j et k

(MPa\m)

25 3,5 4.5 5 S 9 10 12 14 16 IS 20

Roure 8: influence du rapport R sur la vitesse de fissuration: acier Z6CND17-10 forgé

On voit donc que le facteur R a une influence sur le seuil de fissuration AKs:

lorsque R augmente, AK5 diminue.Pour R petit (cas des arbres de pompe primaire), Ie seuil de fissuration à 10~6

mm/cycle peut être estimé compris dans la fourchette:

9 MPaVnT < AK5 < 14 MPaVm,

valeur du même ordre de grandeur que pour l'acier Z4CND18-12 cité plus haut.

Remarque: dans le cas des arbres de pompes primaires, le seuil de nonfissuration à 10 6 ou 10'7 mm/cycle est à prendre avec précaution. En effet, il suffit de11 heures de fonctionnement pour atteindre un million de cycles et donc depropager une fissure de 1 mm.

* ; '

' • • <

•••<

Page 39: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

. ' • " •

5.7 Synthèse.

Nous donnons dans le tableau XII les valeurs de n, AK0 et AKS pour différentsaciers inoxydables pour des valeurs de R inférieures à 0,1.

Acier

Z6CND17-10

Z3CND17-12

Z5CND19-9

Z2CND17-12

ZSCN18-10

Z2CN18-10

Z4CND18-12

Z5CN19-9

Temp."C

20

20

320

20

320

20

20

20

20

320

320

320

320

Milieu

air

air

air

air

PWR

air

air

air

ar

air

PWR

PWR

PWR

Fréq.

Cycle/sec

20

20

10

20

0,066

20

20

20

20

10

0,066

0,0011

0.066

n

3.3

4,4

4,9

2,7

3,2

4.4

4.3

3.9

4.4

4.9

2.4

2.3

3.2

AKO

MPaVm"

26.3

31.3

22,6

31.6

19,5

28,2

27.2

24

31,3

22,6

17.6

11.9

19,5

AKs

MPa {m

12'7 "

13*

10"

12"

13,6"

10.4"

Réf. bib.

[6] et Pl

[9]

[9]

[8]

[13]

[9]

[9]

[S]

[2]

12]

[2]

[2]

[13]

* à 1Q.-6 mm/cycles ** à 1(T7 mm/cycle

tableau XII: valeurs de n, AKo et A K 5 pOur différents aciers inoxydables.

5.8 Conclusions.

Pour les aciers inoxydables austénitiques, on remarque qu'à la températureambiante, AK0 est compris entre 24 et 31 MPaVm alors qu'à température élevéecette valeur diminue sensiblement (de 11,9 à 22,6 MPaVFn suivant le milieu).

La valeur de n à 2O0C est comprise entre 3,3 et 4,9 si l'on ne tient pas comptede l'acier Z5CND19-9 (n=2,7 à 2O0C) pour lequel la valeur de n parait faible. Lesauteurs [13] montrent d'autre part qu'il n'y a pas de différences notables sur lavitesse de fissuration en milieu air ou PWR entre deux aciers contenant ou non dumolybdène, par exemple les acier Z5CND19-9 et Z5CN19-9.

En milieu PWR, n est compris entre 2,3 et 3,2.

Les auteurs [10] et [14] donnent pour les aciers inoxydables austénitiques en

-•t.1

'<•'•$

f

38

Page 40: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

I

milieu PWR les valeurs suivantes:

-n = 4-AK0 = 19,1 MPaVm

La valeur de h peut paraître un peu trop conservatrice, comparée à cellesd'autres auteurs, mais elle permet de garantir un fort coefficient de sécurité lors de laconception des machines. En fait, n et AKo ont été déterminés en prenant la droiteenveloppe supérieure des points expérimentaux, comme le montre la figure 9:

da/dN=10-*(AK/19,1)4

ln(da/dN)À

In(AK)

Figure 9: Détermination de n e avec prise en compte de la bande de dispersion des résultatsexpérimentaux.

Ces mêmes auteurs utilisent en fait ces valeurs quelque soit le milieu (airambiant, à 300°C ou PWR).

Dans le cas d'un calcul de vérification ou de prédiction de la vitesse defissuration, il faut utiliser une courb& moyenne, représentative de l'ensemble deséprouvettss testées, et non la courbe enveloppe supérieure, représentative d'unéchantillon limité d'éprouvettes. Par exemple, on peut utiliser la droite obtenue parrégression linéaire de l'ensemble des points.

Les valeurs du seuil de non fissuration se situent aux alentours de 10 MPaVFndans l'air à 200C ou 3200C. Aucun essai n'a été effectué en milieu PWR, milieu danslequel le seuil de non fissuration ne peut qu'être intérieur aux valeurs mentionnées.

! r

i ï"

f.7 , -

•—svàP

39

Page 41: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

Bibliographie.

[i] P. Lacombe, B. Baroux, G. Beranger: Les aciers inoxydables.Les éditions de Physique 1990.

[2] P. Rabbe, C. Amzallag, J.P. Raoul: Influence de la température et du milieuprimaire de réacteur à eau légère sur la tenue en fatigue d'aciers du typeZ4CND18-12.17ème colloque de métallurgie-Saclay Juin 1974.

[3] James L.A. and Scwenck Jr E.B.: Fatigue Crack Propagation Behavior ofType 304 Stainless Steel at elevated Températures.Metallurgical Transactions. 1971 491-496

[4] Shahinian P., Watson H.E., Smith H.H.: Fatigue Crack Growth in SleetedAlloys for Reactor ApplicationJournal of Materials. 7, 4,1972 527-535

[5] Barsom J.M.: Corrosion Fatigue of High-Yeld Strength Steeis Closed Loop.Publication MTS, 3,1972 I.7.

[6] H. Le Corre, J. Grattier: Détermination du seuil de fissuration AKS s u r un acierZ6CND17-10 forgé - influence du rapport R.EDF-DER-RNE-EMA PV n° L-7-MAT T43-F

[7] J. Grattier: Essai de flexion rotative et fissuration en fatigue sur un acierZ6CND17-10 forgé.EDF-DER-RNE-EMA PV n° L-5-MAT T43-F

[8] J. Grattier: Essai de fissuration en fatigue sur un acier Z5CND19-9.EDF-DER-RNE-EMA PV n° L-6-MAT T43-F

[9] Creusot Loire: étude de l'amorçage des fissures et de la vitesse de fissurationde quelques aciers inoxydables austénitiques.I3ème journées des aciers spéciaux. 1974.

[10] J.L Bernard, G. Slama, Famatome: Fatigue crack growth curve in airenvironment at 3000C for stainless Steel. Framatome. 1981.

[11] Baudry, Framatome: influence du vieillissement sur les propriétés de fatiguedes aciers austéno-ferritique. 1982.

[12] Parkins R. N. et Greenwell B. S.: Met. Sci. 1977 p. 405.

[13] J.L. Bernard, Famatome: Comparaison du comportement en fatigue corrosiondes aciers inoxydables moulés Z5CN19-9 et Z5CND19-10.FRA TE/M.DC0160 Rev. 0.1977.

[14] Baudry G. Framatome: influence du vieillissement sur les propriétés defatigue des aciers austéno-ferritiques.FRA EE/M.DC.0013 Rev. B. 1982.

I T

i

!'»

40

Page 42: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

*• * j

Annexe 1

Composition chimiques des principaux aciers inoxydables

•'&

s *~ .

41

i /ri

Page 43: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

Au

I

2

i

Ô

2

CO

CO

n.

?

o

alio

nFN

OR

~o ^

^. ô

COQ

nsil

E

tnco

12-1

I Otv.O

oo

O

OO

,00

V

I O

o"O^~O

coOCM

12-

mr-.o

moO

O

OO

,00

V

CT

0,2

CO

O

CO

Ri

12,5

in

o

IO

oo

oOO

,00

V

CO

0,3

coCMO

CT

nO

12,5

m

o

IO

OO

O

OO

,00

V

CO

0,4

o• * *

O

ntn

Si

IO

ni

14,5

-

m[ v .

o

IO

oo

O

OO

.00

V

m

0,5

m

o

m

n

CVI

o

V =

O,

oO

ôtno

m

14-

mIv.

o

tnoo

ooO

,00

V

IO

0,5

IO

O

I O

QnO

O

mo-o

CTO

3,5

12-1

OIO•*TOI OCT

I Otv.O

moo

oOO

.00

V

,06

V l

• * » •

CT

ZOtoM

toCVI

ôCOO

rvT

15-1

oIOI O

OI OCT

mtv.O

moo

O

OO

,00

V

07

Vl

4-01

OCO

es^.O(DM

O

b

hro

12%

-ason

.s-o

o

<

-13

11,5

mtv.

o

IO

OO

O

OO

,00

V

08

oVl

O

(OO_v'v

6 (

C+N

)

mCvIooV

12,5

10,5

-

mrv.o

moo

ooO

),80

V

CTOOV l

CM

f -ORi

mCvI

om

Tl =

0,0

12,5

10,5

-

Oi n

oI OO

mr»O

moo

oOO

,50

V

COOOV l

CM

S"O(OM

OCT

O

O

AU

0,1

-13

11,5

U )Iv .O

tn

oo

O

OO

,00

V

OOOOV l

CT

tf

O

CD

fc

hro

17%

(

-tato(D

.g--cO

ta

o

<

7,5

16-1

m

o

moO

O

OO

RV

sOVl

O

CO

16-

O(O» -

OCvI

• * ~

inf v

o

tn

oo

O

OO

V

sOVl

O

• 1 —

CvI

tv.

AL

= 1

,

co

17-

in

o

tn

oo

O

OO

),75

V

SOV l

CO

1—

5ORi

inr—oV

V

O -

+CMO

î "** --v

r.

42

?=--.

Page 44: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

* - •

ïfi.

ft**

Au

tre

s

Z

i

O

Z

CO

en

Q.

?

O

olla

tion

AFN

OR

Q.Q.

m-o

Sl

rrili

quos

O

I O

O

+ 0,

3/0,

1 <

Tl <

OOlV

Jd

U)CMOOV

mCO

17,5

-

m

°"

I T )

OO

OcoOO

,80

oV

,03

OV l

CO

J3

CT

Ri

O

0,35

- 0

,55 ;

C+

N)+

0,1

50-Q —ZN

M

16-1

m

°

U )

oo

OCOOO

CD CO

O OV V

,03

OV l

O

(C +

N)

<T

i < O

2 +

4O

U )CMOOV

CO

16-

U )

O

t n

OO

Oeooo

,80

oV

.04

OV l

r—

O

SJ

) 0,

30 -

0,6

0

CO

16-

U)

O

moo

Oeooo

,00

oV

OOVl

J 3NO

S3

,40

90-

O

CO

16-

U)

o

U )

OO

oOO

.80

OV

,08

oVl

•01

r--QCJ

0,1

+7

(C+N

)

AJO

OTTOOV

,40

90-

O

CO

16-

U)

O

U)

OO

OCOOO

,80

O

V

,08

oV l

17-0

1

Ss

> 0

,2 +

4 (

C +

i*M

axi 0

,8

JO

H-

U)CJOOV

,50

CJ

ôCJ

CJ

17,5

U)

o'

U)

OO

OCOOO

,80

OV

,03

OV l

8-02

t—OOS3

0,30

- 0

,60

H-

U )

03

oV

U )

OCM

19,5

-

U )

O

U )

oO

OCOOO

,80

oV

,03

oV l

CM

0,40

- 0

,70

H-

*,50

50-

CO

O lCMCOCJ

U )

O

O

oO

OcoOO

,50

oV

.02

OVl

c iCM

H-QOFj

U)•eo

man

gan

ta

ers

O

OCM

oU )

O

i * .16

-

SU)

OOT T

U )

O

U )

oo

o

oO

O

7,0

gCO

CM

OVl

17-0

7Az

O

OCMOU )

O

r-

CO

Sm

SCO

U)

o"

in

oo

O

OO

OOco"OOto

,03

OV l

r—OriZ

OCMM

U)CMOU )

O

en

17-

OOco

gCO

•no

U)

oo

o^-OO

O

8,5

OU )

to

040

oVl

M

8-08

-07/

!

Z

O

a

toes

stén

ltiqu

m

ers

I Ac

U)

••-

16,5

-

OOco

00

r-.

U )

O

U )

O

o

O

OO

OCM

U)

O

0,12

moo

7-07

Z,O

U)CO

16,5

-

gco

ër-

U )

o

U)

oo

oT TOO

OCJ

m

o

0,12

O)O

O

8-07

"~

O

CO

17-

OOO

OCO

U)

O

U)

OO

OT TOO

OU)

OO

• " "

12

OVl

8-09

"~

O

o>

17-

,00

O

OOco

U )

O

U )

OO

OT TOO

sCMV

07

OVl

enoCO

OtoISJ

O)

r-• » —

.00

o

00-

co

U )

O

U )

OO

O

OO

.00

CMV

0,08

OO

enoCO

OmNi

O)

-Zl

00'

00-

O l

mo

U )

OO

O

OO

00

CMV

030

oV l

O

CO

O

Rj

CMOV

OC l

17,5

-

co

o"

r--oV

ooo

U)

OO

00

CMV

U)O

Vl

CM

CO

Z

M

Nb

< 0

.2

U)OV!

T -

16,5

6.0

o_

*-

CO

3,6-

O

OO

Oc\OO

OOI

015

c:

43

• / :

m

fi'

Page 45: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

• / *

î

Jl> •

s3

" ^

Z

2

O

Z

CO

CO

D-

S

o

Z%J zCS " *Q .

< •

-

ses

•aenson

litiq

-Oin3(3«

.2<

oV l

Vl

Z+

OU)

SOOVl

a i

r i

oo

00-1

Ol

U)

O

U)

OO

040

O

OOCM

V

,060

OV l

O

CO

l—ZO

M

OT —

Vl

aV

Oo

en

r—

S

00-1

O l

U)

o

U )

OO

040

O

OOCM

V

,060

OV l

O- #

* -

ZO

IM

CD

O

'a

-WCOCD3

itiq

-O

USt

Sw

en

O

COOO

d

OoCO

CD

O

cet•00

CD

OU )

O

U )

oO

040

o

O

OO

•0,1

2

O l

O

<

Z

CM

r-i

OCMO

O

o"

esr-

o

50-

CD

U)r—o

U )

OO

040

O

O

CM

OO

,030

oV l

N

cp

ZOCMM

O

-0,2

CM

O

C l

R

1-00

a i

U)r-.o

U )

oo

OfO

o

8CMV

030

oVl

o

7OCMM

OCM

O

CM

o"

OCM

ça

RO1-00CO

U)

o

U)

oO

040

O

8CM

V

060

OVI

<îen

•?•

O

13

•CD•aXl

O

E3aeno

liqi

C

Tn

en

O

<

OU)CMOOCM

CO

CO

OOCM

00-

O

I f )r--O

O

OO

040

O

8CMV

OZO

OV l

s^-r—

O

OCOM

O

OO )O

CO

CD

OO

1200

-

O

U )f -O

gOO

040

O

8CMV

030

OV l

•01

* ~

r—

Q

OCMIM

OU)CM

OOCM

co

CO

OOCM

-00

O

U )

O

O

OO

040

O

8CMV

030

OV l

•03

CM

CJ

Ri

OOCOOU)CM

U)CO

U)CO

CO

11-

I f )

O

U)

OO

040

O

OOCMV

OBO

OVl

•03

CO

Q

OCMN

OOTT

OOCO

U)O

U)

OOCO

00-

U)N .O

O

OO

035

O

OOCMV

030

OV l

-04

U)

en

Q

OCMM

OOCOOU )CM

en

f -

5014

50-

CM

U)f »O

U)

OO

040

O

sCMV

OBO

OV l

-03

•<rm

aoS3

lf

CM

U )CMCM

U)CO

U )CO

00

CO

•00

U )

O

U )

OO

040

O

8CMV

OEO

OV l

•03

CO

CO

Q

OCM

U )r̂ -CM

U )CMCM

U )CO

U )CO

OOCO

•00

U )

o

U )

OO

040

o

8CM"V

OBO

OV l

8CO

CO

Ct

O

M

en

3b

Tn

•CD•oX lQ

E3reCOCD

tiq

i

C

"en

(O

erA

c

oVl

Z

OU)AI1 -

020

oVl

OU)CMOOCM

CO

CO

OU)CM

50-O

U)r-O

U)

OO

040

O

OOCMV

060

OVI

1—Q

O^.Vl• •

OO

A

I=

X lZ

OU)CMOOCM

CO

CO

OU)CM

50-

O

U)r-o

U)

OO

040

o

OOCMV

060

OVl

CM

CN

D

o

V.• -OO

Al

+

X tZ

OOCOOU )CM

U)CO

U)CO

OOCO

00-

U )r-o

U)

OO

040_

O

gCM

060

OV l

CO

CO

^

O

O

S

r.

44

Page 46: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

GJir

<

2

O

CO

W

Q.

O

tlon

CJ I

Q .Q .

(BO

à l'a

z

C

•o-§.O

E

mCS

nitiq

i

en

a

_2

"*•

OCMOCM

O

OU)CMOOCM

CO

CO

OO

CM

OOOT -

UJ

O

U)

OO

O

OO

OO

CMV

O

OOVl

CM

r»QZOCM

OCMOCM

O

OOCOOU)CM

CO

COT -

OOCO

OOT -

T -

UJr--O

U)OO

O

OO

OOCMV

O

OOVI

3Az

r-Q

ZOCMN

OCVIOCMT -

O

OOTf

OOCO

OCMCOT -

8U)

OOCO• * "

U)

O

O

OO

UJCOOO

OOCMV

O

SOVI

Ol

Q

ZUCMN

OCMOM̂

T -

O

OOUJ

OO•«I-

GlT -

f̂_T -

gU)

OOCO

in

O

OOO

U)COOO

8CMV

O

03

OVl

N

4-5

A

CO

aZO

COO3JS

éni

CO

Q.

(ft

in

.2

2,00

O

CU

1OOUJOO

"*

Y —

CMen

§COCMOOTJCM

O

O

O

OO

UJCOOO

8CMV

OCMOOVl

OCMUJCM

QO

M

COCMTf

CM

OOCMCMOO

a>

O

cT

O

OO

UJCMOO

8CMV

in

01

OVl

8CM

O

M

COT -

OOT -

O

OUJCMOOCM

COCMTf

CM

OOmCMOOt —

CM

U)f-O

O

OO

U)CMOO

8CMV

O

02

OVl

CM

UJ

n

M

-2,0

01,

00

Il

d

UJCMOf»T -

O

Of-UJO

"*

COCMTf

CM

OO|s»

CMOO• > »

CM

OCOO

O

OO

U)CMOO

OOCMV

OCMOOVl

2

-25-

5

UJCM

nO

NI

1,50

OIl

d

OOTJ-

OO

co

COCMCOCM

OOCMCOOOOCO

O

"1O

O

OO

UJCMOO

OOCMV

O

02

OVl

r»CM

co

<•)

N

CM

AI<

0

OJ

= 0,

6-1

OUJCOOU)CM

U)COCMU)en

OOCO

OOCOCO

O

0,5

OOO

OCMOO

OOT -

V

O

SOVl

CMO

dCOO

•^

CM

OZ

o_CO

UJ_

d

o"V

1-

TfOV

OO

OOCO

OCOCMOOCM

O

CO

A

O

0,5

OOO

U)

OO

U)

OV

O

SOVl

;*

ZenO

CM

-4,1

5

UJ

Il

COO

rriti

no-f

e

IO3

aIO

<

OOCMVl

O

COT -

OCOOO

YfCMCMCM

O

UJOUJco

U)

OV

OOO

U)COOO

8CMV

OCOOOVl

TI-CS

CM

O

COT -

OCOOO

OUJCOOU)CM

coCM

CM

O

coOUJTf

U)

OV

OOO

UJCOOO

8CMV

O

SOVl

05A

z

CMCM

nZO

Ri

2,00

,00-

CU

1

„.CMOTfT -

O

OU)coO

CM

COCMTf

CM

O

OU)U)

U)

OV

O

OO

U)COOO

8CMV

O

SOVl

CM

QZO

Ri

U)CMOTfT -

O

OenCOO

CM

COCMTf

CM

O

OU)U)

U)

OV

O

OO

U)coOO

8CMV

O

SOVl

N-OU)CMQ

O

Ri

-2,0

01,

00

Il

d

ClT -

OU)OO

OUJCOOUJCM

COc\Y -

CM

O

f-U)

U)

O

O

OO

U)CCO

OOCM

COO

r-

CM

O

I

t

45

Page 47: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

•A

SO

J

AuI

Z

*>

CJ

Z

Q .

O

Dila

tion

AFN

OF

g-< -

itlO

fpi

t;

-SW

CJa.

fcO

durc

iss

iers

0-5,

00

5-0,

45

CU

3.C

Nb

0,1

Ulr-C

làUl

OOUlOO

mr-.o

Ul

oO

O

OO

O

V

OOV l

7-04

noCOM

5-1,

50A

l 0,

7

r-

U lP -̂

t~-OU lCD

Ulr—O

U l

OO

O

OO

8• • —

V

OenOOV I

ZO-Z

<

OCSM

5-1,

50A

l 0,

7

ooC l

OOCU

CD

U lr—

OU lCD

O

U l

O

o

oOO

OCU• • —

V

OO

OV l

15-0

7

noCOM

15-0

,45

Nb

-- 0

,

in

* -

oU lU lOU lC l

sO

U l

OO

O

OO

OO• . —

V

O

ooVl

pU l

ZJ

O

50-4

,50

CM1!

O

ICO

[rnc

tair

"2

ors

Cl

U l

•21

en

oOCI

OO

* ~

U)CU

U l

Ul

oo

O

OO

OOCUV

r-*~OV l

CU

OCUCO

O

CUcûCU

OO* »

OOCU

U l

O

U l

OO

O

OO

OOCMV

O

OV l

4-13

CU

O

COCU

'ïCU

OO

CMOO

en

U l

O

Ul

OO

O

OO

OOCUV

CO

OV l

CMU lCU

CJCON

COCM

CU

OO

CUOOO l

OU lCM

1,50

U l

OO

O

OO

OOCUV

U l• » ~

OVl

25-2

0

SN

Ot

SJ

15-0

,60

15-0

,60

O OI! Il

< P-

ClCMC)

8UlC lOOOO

U)

O

U)

OO

U)

OO

OOCMV

O

OVl

CMCUC l

O

CSM

•'{'••

*

46

Page 48: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

ANNEXE 2: RCC-M: matériau Z6CNNb18-11 des arbres depompes primaires

PIECES FORGEES EN ACIER INOXYDABLE AUSTENITIQUE STABILISE AU NIOBIUMPOUR LA REALISATION DE L'ARBRE DE POMPE PRIMAIRE DES CHAUDIERES

NUCLEAIRES A EAU PRESSURISEE• •*-' i

0 OBJET ET DOMAINE D'APPLICATION

La présente spécification concerne l'approvisionnement de la pièce de forge destinée à l'arbrede pompe primaire en acier inoxydable austénitique stabilisé au niobium. Cette pièce, à l'état ébauché,est pleine, de diamètre de 250 à 400 mm de longueur 2000 à 2600 mm.

K-

1 ELABORATION

L'acier est élaboré au four électrique.

2 COMPOSITION CHIMIQUE

2.1 COMPOSITION CHIMIQUE A RESPECTER

La composition chimique sur coulée et sur pièce doit satisfaire aux conditions spécifiées autableau I.

TABLEAU I

NUANCE

ELEMENTS

Carbone max.Silicium max.Manganèse max.Soufre max.Phosphore max.ChromeNickelNiobium (I) min.

max.Cuivre max.Cobalt max.

Z 6 CNNb 18-11

SUR COULEE ET SUR PIECE EN %

0,0801,002,000,0300,040

17,00-20,009,00 - 13,00

8 fois la teneur en carbone1,001,000,20

(1) Une partie du niobium peut être remplacée par du tantale sous réserve que, dans ce cas, lateneur globale en niobium plus tantale soit supérieure ou égale à 10 fois la teneur en carbone.

2.2 CONTROLE DE LA COMPOSITION CHIMIQUE

L'aciériste doit fournir une analyse chimique de coulée, certifiée par le Directeur de l'usine ou sonreprésentant dûment accrédité. Il doit fournir, en outre, une analyse effectuée sur pièce. Cette dernièreanalyse peut être pratiquée sur du métal provenant de chutes d'éprouvettes d'essais mécaniques. Cesanalyses sont effectuées conformément au MC 1000.

En cas de contre-essais, les analyses de contrôle de composition chimique sont effectuéesconformément au MC 1000.

47

r.

Page 49: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

2 3 CORROSION INTERCRISTALLINE

Un essai de corrosion intercristalline est effectué sur du métal chuté après hypertrempe de l'arbremais avant le traitement thermique de stabilisation défini au § 3.4. L'essai est effectué suivant MC 1000avec traitement B (chauffage à la température de 700cC ± 1O0C pendant 30 minutes et refroidissementlent).

Les deux éprouvettes proviennent de l'une des surlongueurs pour essais prévues à chaqueextrémité de l'arbre (voir § 4.2) ; elles sont prélevées dans le sens longitudinal sous la peau.

>i

i

3 FABRICATION

3.1 PROGRAMMEDEFABRICATION

Avant le début des opérations de fabrication, le forgeron établit un programme de fabrication quicomprend, notamment :

- le mode d'élaboration de l'acier,- la masse et le type de lingot utilisé,- les pourcentages des chutes tête et pied,- la position de la pièce dans le lingot,- un croquis sommaire coté de la pièce après chaque phase de forgeage avec les coefficients

de corroyage partiel et global déterminés selon M 380,- les plans de la pièce brute de forge, des profils pour traitements thermiques, des profils pour

contrôles non destructifs et des profils de livraison,- les modalités des traitements thermiques intermédiaires et traitement thermique final (de

qualité),- la position sur la pièce des échantillons pour essais de recette,- Ie plan de prélèvement des éprouvettes dans ces échantillons.

Les différentes opérations de traitements thermiques, de prélèvements des échantillons pouressais et de contrôles non destructifs sont présentées dans leur ordre chronologique.

3.2 FORGEAGE

Un chutage suffisant doit être effectué pour éliminer la ret assure et la majeure partie dességrégations. La masse du lingot et les pourcentages des chutes doivent être tenus à la dispositiondes inspecteurs. Il en est de même du coefficient de corroyage global dont la valeur doit être supérieureà 3 (calculé selon M 380).

3.3 USINAGE

Avant traitement thermique l'arbre est ébauché selon un profil le plus rapproché possible du profilde la pièce livrée. Ce profil est indiqué au programme de fabrication (§ 3.1).

Après traitement thermique, l'usinage de la pièce est effectué suivant le profil de livraison avant lecontrôle final par ultrasons.

Les états de surface obtenus doivent permettre des contrôles non destructifs significatifs.

3.4 ETAT DE LIVRAISON - TRAITEMENT THERMIQUE

La pièce est livrée à l'état hypertrempe. La température d'hypertrempe doit être comprise entre1050° et 1150cC. La pièce subit Thypertrempe par immersion totale dans l'eau.

L'arbre est introduit dans l'eau si possible en position verticale et maintenu en rotation pendantson refroidissement.

L'arbre subit, en outre, un traitement thermique de stabilisation dimensionnelle à unetempérature comprise entre 8500C et 8700C pendant un temps compris entre 12 et 24 heures.

K- . •

• • (

après iDurant ce traitement, la pièce est suspendue en position verticale. La vitesse de refroidissement

es maintien en température ne doit pas excéder 50°C/heure jusqu'à Ia température en 150cC.

48

Page 50: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

s-'*»

Les conditions détaillées de traitement thermique d'hypertrempe et de traitement de stabilisationdimensionnelle sont données au programme de fabrication (§ 3.1).

Les thermocouples sont placés sur la pièce en différents points de celle-ci de telle sorte qu'ilsindiquent avec précision la température en ces points ; l'écart maximal admissible par rapport à latempérature visée est, durant les maintiens en température, de ± 15°C pour l'ensemble de la pièce. Laposition des thermocouples sur la pièce est indiquée au programme de fabrication (§ 3.1).

Les cycles correspondant au traitement thermique de qualité font l'objet d'enregistrements tenusà la disposition des inspecteurs.

Un dépouillement de ces enregistrements doit être réalisé par le Fournisseur de façon à pouvoirfaire une comparaison avec les cycles prévus au programme de fabrication. Ce dépouillement fait l'objetd'un procès-verbal.

4 CARACTERISTIQUES MECANIQUES

4.1 VALEURS A OBTENIR

Les valeurs à obtenir des caractéristiques mécaniques sont données dans le tableau II.

K- v ;

i .- " .

j

TABLEAU 11

TYPED'ESSAI

Traction

Resilience KCU

TEMPERATURED'ESSAI

1C

ambiante

343

ambiante

CARACTERISTIQUES

Reo_oo2 valeur minimale

Rm valeur minimale

A % (5d) valeur minimale

R 0^02 valeur minimale (1 )

Valeur minimale indiv.

VALEURS GARANTIES

SENS LONG

210 MPa

480MPa

40

135 MPa

14,0 daJ/cm2

SENS TRAVERS

210MPa

480 MPa

30

titre indicatif

6,0 daJ/cm2

(1) Valeur garantie après maintien sous charge de 5 minutes.

4.2 DISPOSITIONS RELATIVES AUX PRELEVEMENTS

Les échantillons pour essais sont constitués par deux surlongueurs repérées X et Y disposées àchaque extrémité de l'arbre.

Les surlongueurs dont les diamètres sont équivalents à ceux des tourillons correspondants del'arbre sont chutées après que la pièce ait subit l'ensemble des traitements thermiques : traitementsd'hypertrempe et de stabilisation dimensïonnelle.

Les surlongueurs doivent être de dimensions suffisantes pour permettre le prélèvement deséprouvettes nécessaires à l'exécution de contre-essais éventuels.

Les éprouvettes sont prélevées à mi-rayon dans le sens long et dans le sens tangentiel. La partieutile des éprouvettes doit être située à au moins 30 mm de la face d'extrémité de la surlongueur, lesentailles des éprouvettes de resilience sont radiales.

4.3 ESSAIS A EFFECTUER SUR LES ECHANTILLONS

Les essais sont effectués sur des éprouvettes provenant d'échantillons n'ayant subi aucuntraitement thermique après leur prélèvement.

,-:.-&r.

'4If

49

Page 51: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

4 3 i Nombre et composition des séries d'essais à effectuer

Le nombre d'essais à réaliser, le sens de prélèvement des éprouvettes et les températuresd'essais figurent dans le tableau Ul.

TABLEAU III

TYPED'ESSAI

Traction

Traction

Resilience KCU

Traction

Traction

Resilience KCU

SENSDU

PRELEVEMENT

Long

Long

Long

Tangentiel

Tangentiel

Tangentiel

TEMPERATURED'ESSAI

EN1C

ambiante

343

ambiante

ambiante

343

ambiante

NOMBRED'EPROUVETTES

PARTYPED'ESSAI

1

1

2

1

1

2

SUR LONGUEUR

X

X

X

X

X

X

X

Y

X

X

X

X

X

X

F * '.

4.3.2 Modalités d'exécution des essais

A. Essais de traction à Ia température ambiante

a) Eprouvette

On utilise une eprouvette de section circulaire en principe de diamètre 10 mm et de dimensionsconformes au MC1000.

b) Essai

On effectue l'essai de traction conformément au MC1000.

Les valeurs relevées sont :

- Ia limite conventionnelle d'élasticité à 0,2% d'allongement non proportionnel en MPa,- la résistance à la traction en MPa,- l'allongement pour cent après rupture.

c) Résultats

Les résultats obtenus doivent satisfaire aux valeurs prescrites au tableau II. S'il n'en est pas ainsiet si l'éprouvette présente un défaut physique (ne mettant pas en cause l'aptitude à remploi du produit)ou si ce résultat défectueux est dû à un mauvais montage ou à un fonctionnement anormal de lamachine d'essai, on effectue un essai sur une autre eprouvette. Si les résultats de cet essai sontsatisfaisants !a pièce est acceptée, dans le cas contraire, l'alinéa suivant s'applique:

Si les résultats de l'essai sont insuffisants sans être imputables à un des cas décrits à l'alinéa ci-dessus, il peut être procédé à des essais complémentaires à raison de 2 essais par essai insuffisant leséprouvettes étant prélevées au voisinage des éprouvettes ayant donné les résultats défectueux Sices contre-essais sont satisfaisants la pièce est acceptée, dans le cas contraire, elle est écartée(Ot. § 4.4) .

1*3

i 1"

50

Page 52: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

B. Vérification de la limite conventionnelle d'élasticité à 0.2% d'allongement rémanent 5 mm souscharge à température élevée.

a) Eprouvette

L'éprouvette est du même type que celle utilisée pour l'essai de traction à l'ambiante (§ 4.3.2 A).

b) Essai

L'essai est effectué conformément au MC 1000.

On vérifie que l'allongement rémanent après suppression de la charge est au plus égal à 0,2% dela distance initiale entre repères. La valeur de l'allongement rémanent est notée et consignée auprocès-verbal.

L'essai est poursuivi jusqu'à rupture ; on relève à titre documentaire, la résistance à la rupture etl'allongement après rupture.

c) Résultats

Le résultat doit satisfaire aux conditions prescrites dans le tableau II. S'il n'en est pas ainsi, onprocède comme en A. c) de 4.3.2.

C. Essais de resilience

a) Eprouvette

La forme et les dimensions des éprouvettes sont celles définies au MC 1000.

b) Essais

Les essais sont effectués à + 200C conformément au MC 1000.

Résultatsc)

Chacun des résultats d'essais doit satisfaire à la condition prescrite dans le tableau 11.

Si un seul des deux résultats n'est pas satisfaisant, des contre-essais sont autorisés : deux sériesde deux éprouvettes sont prélevées au voisinage de la première série d'éprouvettes et essayées dansles mêmes conditions. Chacune des éprouvettes doit donner un résultat satisfaisant, faute de quoi lapièce est écartée (Cf. § 4.4).

< f -

• '4

&X- 1-

4.4 REMANIEMENT

Dans le cas où la pièce est écartée du fait des résultats non satisfaisants obtenus sur un ouplusieurs essais mécaniques, elle peut faire l'objet d'un remaniement dont les modalités doivent figurerau procès-verbal.

Dans ce cas, les coupons pour essais sont prélevés dans les mêmes conditions que cellesprévues au § 4.2. La série d'essais à effectuer est identique à celle prévue au § 4.3. Un seulremaniement est autorisé.

5 EXAMEN D'ASPECT - DEFAUTS DE SURFACE

Au cours des différentes phases de fabrication et d'usinage, les surfaces sont examinées avec leplus grand soin pour vérifier la santé du métal.

Les pièces doivent être saines et exemptes de paille, crique, entaille ou autres défautspréjudiciables à leur emploi.

Un contrôle par ressuage (MC 4000) doit être effectué sur l'ensemble des surfaces.

' *v-

51

Page 53: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

L.es critères suivants sont à appliquer :

- sont prises en considération les indications dont une dimension dépasse 1 mm,- en tout état de cause doivent être recherchés et éliminés ou éventuellement réparés, les

défauts donnant lieu à :

1 ) des indications linéaires,2) des indications arrondies dont une dimension dépasse 3 mm,3) des indications alignées au nombre de 3 ou plus, distantes entre elles de moins de 3 mm

(bord à bord),4) des indications groupées au nombre de 5 ou plus, sur une surface rectangulaire de 100 cm 2

choisie de façon la plus défavorable par rapport aux indications sans que sa plus grandedimension ne dépasse 20 cm.

Si les examens qui viennent d'être décrits font apparaître la présence de défauts sur la pièce,celle-ci ne peut pas être acceptée en l'état, et il y a lieu d'appliquer les prescriptions du § 7 de laprésente spécification.

j r '• ; { ••

6 RECHERCHE DES DEFAUTS INTERNES

6.1 MODEOPERATOIRE

Les modalités des contrôles par ultrasons sont définies en MC 2310.

La fréquence du palpeur utilisé est normalement de 2 MHz.

6.2 ETENDUE ET STADE DE CONTROLE

Le contrôle intéresse 100% du volume de la pièce en ondes longitudinales. Ce contrôle esteffectué à l'état traité et usiné aux cotes de livraison.

6.3 EVALUATION DES INDICATIONS

Elle est effectuée conformément au MC 2310.

6.4 SEUIL DE NOTATIONS ET CRITERES

Toute indication correspondant à K > 3 est inacceptable.

Il est noté :

- Toute indication correspondant à K > 2,5,- Toute zone présentant une diminution de l'amplitude de l'écho de fond supérieur à 18 dB.

7 ELIMINATION DES ZONES DEFECTUEUSES

Seuls sont tolérés les défauts qu'il est possible d'éliminer par meulage en restant à l'intérieur destolérances dïmensionnelles de la pièce.

8 CONTROLE DIMENSIONNEL

Les cotes sont contrôlées suivant les indications des plans d'approvisionnement tant en ce quiconcerne le profil de la pièce livrée par le forgeron que le profil de la pièce finie.

Un relevé des cotes principales est effectué. Les valeurs trouvées doivent être à l'intérieur destolerances du plan.

9 MARQUAGE

au B i*Q°u™isseur d o i t é t a b I i r "dentification et les méthodes de marquage utilisées, conformément

52

Page 54: ACIERS INOXYDABLES : GENERALITES ET VITESSES DE

39 V

; 1 O PROPRETE - CONDITIONNEMENT

M Les modalités sont à définir à la commande.

t 1 PROCES-VERBAUX

Le Fournisseur doit établir au fur et à mesure de l'exécution des essais et en tout état de cause«s avant livraison de la pièce, les procès-verbaux ci-après : -.

- analyse chimique de coulée et sur produit, ; - ;- essai de corrosion intercristalline, »; _ '- dépouillement des enregistrements des traitements thermiques, (en cas de remaniement, il j ' .

s'agit de communiquer les relevés de tous les traitements thermiques), . . /- essais mécaniques,- contrôles non destructifs,- contrôle dimensionnel. .̂

Ces procès-verbaux comportent : • î: '

- le numéro de coulée et le repère de la pièce,- l'identification du Fournisseur,- l'identification de la commande,- s'il y a lieu, l'identification de l'organisme réceptionnaire,- les résultais obtenus dans les essais et contre-essais et, en regard, les valeurs exigées. '

r?r

I Iifi