À la une target 2 : un projet porteur pour la banque · 2017-08-24 · annuelle de qualité menée...

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L E M A G A Z I N E D E L A B A N Q U E D E F R A N C E N ° 34 MARS/AVRIL 2004 60 JOURS EN ACTIONS Bilan de l’OPQ pour 2003 60 JOURS EN ACTIONS Bilan de l’OPQ pour 2003 À LA UNE Target 2 : un projet porteur pour la Banque À LA UNE Target 2 : un projet porteur pour la Banque DÉCOUVERTE Coopération fiduciaire internationale DÉCOUVERTE Coopération fiduciaire internationale

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L E M A G A Z I N E D E L A B A N Q U E D E F R A N C E

N°34 MARS/AVRIL 2004

60 JOURS EN ACTIONS

Bilan de l’OPQ pour 200360 JOURS EN ACTIONS

Bilan de l’OPQ pour 2003

À LA UNE

Target 2 : un projet porteur pour la Banque

À LA UNE

Target 2 : un projet porteur pour la Banque

DÉCOUVERTE

Coopération fiduciaireinternationale

DÉCOUVERTE

Coopération fiduciaireinternationale

60 jours en actions

Bien connue maintenant des chefs d’entreprise, la prestationGEODE les accompagne dans leurs réflexions stratégiques, en leurfournissant un diagnostic économique et financier enrichi de prévi-sions leur permettant de prendre des décisions importantes pour

l’avenir. 2003 marquait pour GEODE la fin du premier plan triennal qui affichaitun objectif d’augmentation du chiffre d’affaires conjugué à une bonne maîtrisedu temps consacré à la réalisation de la prestation.En 2003 le chiffre d’affaires s’est établi à 6,46 millions d’euros, en hausse de 8,2 % par rapport au début du plan, la marge est en forte progression. Ces résultatsont été atteints grâce à la mobilisation des acteurs du réseau dans un contexteéconomique peu porteur.

Une forte satisfaction de la clientèle«Ce qu’il faut surtout retenir de l’exercice 2003, explique Maryse Le Fourn, adjointeau chef du service des Produits entreprises et banques à la direction desEntreprises, c’est le plus grand professionnalisme des analystes qui a permis sur lapériode d’améliorer notablement la satisfaction de la clientèle.» Ainsi l’enquêteannuelle de qualité menée en 2003 auprès de 80 clients souligne ce jugement positifsur GEODE : 90 % de ceux qui ont utilisé la prestation déclarent en être totalementsatisfaits et 50 % souhaitent la réutiliser prochainement. Avec la formule d’abonne-ment sur trois ans, les clients fidèles représentent près de 40 % de l’activité. Un nou-veau client sur deux s’engage sur trois ans. «J’ai souscrit un abonnement de troisans, déclare par exemple Paul Ducasse, PDG des chocolats Weiss, dans La LettreGEODE d’octobre-décembre 2003. Ce qui m’a d’abord attiré dans GEODE, c’est lediagnostic qui a montré comment la situation de Weiss avait évolué.» De leur côté,les anciens clients renouvellent leur confiance. Il faut dire que GEODE constitue leseul outil d’analyse pour plus d’un client sur deux. Autre reconnaissance d’impor-tance pour GEODE : une confiance renouvelée des partenaires de la Banque enparticulier des collectivités territoriales qui ont signé une convention avec notreinstitution.Actuellement, les chargés de clientèle et les analystes GEODE dans le réseau semobilisent sur le nouveau plan triennal 2004-2006 qui a été validé par le comitéde stratégie du métier 10. Son objectif final : conforter les résultats et le profes-sionnalisme de la démarche commerciale GEODE. «Dans cette perspective,le plan d’action commercial 2004 prévoit des actions à la fois sur les prix, lescoûts et le nombre de clients. Au final, il s’agit d’atteindre un chiffre d’affairesde huit millions d’euros, tout en améliorant la marge», souligne DanièleKoubi, en charge de l’animation commerciale sur GEODE.

GEODE : vers un nouveau plan triennal Augmentation du chiffre d’affaires, forte satisfaction de la clientèle, c’est le bilan du plan 2001-2003. Pour2006, l’objectif consiste à poursuivre le développementde l’activité en veillant à la maîtrise des coûts.

FRÉQUENCE BANQUE • Mars/Avril 2004 • 3

4 • FRÉQUENCE BANQUE • Mars/Avril 2004

Les paysfrancophones à l’IBFI

Du 27 au 29 janvier 2004, l’Institutbancaire financier et internationala organisé la première réunion dedirecteurs de formation de paysfrancophones. Outre la Banque deFrance, représentée par ledirecteur de la Formation et duDéveloppement des compétenceset le directeur de l’IBFI, cetteséance a regroupé lesresponsables de la Banquecentrale des États de l’Afrique del’Ouest, de la Banque des États del’Afrique centrale, de la Banqued’Algérie, de la Banque du Marocet de la Banque de Tunisie. Laréunion visait à développer uneapproche régionale desprogrammes de formation descadres de ces banques centrales.La gestion prévisionnelle desemplois et des compétences, les modalités de la formation et l’ingénierie de formation ontdonné lieu à de nombreusesinterventions : planning etlogistique des programmes deformation, utilisation d’Internet parla documentation, formules detutorat, formation en centre deressources, diffusion decédéroms, etc. Une visioconférence avec laBanque du Maroc a permis demontrer l’intérêt de ce type d’outildans la formation.

Michèle Saint Marcreçoit l’Université duDelawareLe 16 janvier 2004, Michèle SaintMarc, membre du Conseil de lapolitique monétaire, a reçu unedélégation de l’Université duDelaware pour un exposé sur LaBanque centrale européenne et lapolitique monétaire dans la zoneeuro. Les futurs responsables dumonde financier anglo-saxon ontensuite visité la Galerie dorée.

Créé en 1990 pour mesurer la satisfac-tion des clients et partenaires de laBanque, l’Observatoire permanent dela qualité (OPQ) mis en place par la

division Mercatique a été réorganisé en 2003.Il s’ancre dans la démarche stratégique de laBanque et a vocation à constituer un élémentopérationnel au service des métiers appor-tant, par rapport aux enjeux qu’ils se sontfixés, un éclairage relatif à la perception deleurs clients.

Connaître les motivations d’achat, mesurer lasatisfaction et cerner les attentes des clients,c’est ce que cherche à déterminer l’OPQ.Objectif : contribuer à améliorer les prestationsde la Banque et fournir aux agents desindications sur la manière dont leur travailinfluence la qualité perçue par les partenaires.En 2003, l’OPQ s’est appuyé sur deuxenquêtes. Une enquête qualitative a étéconduite de mars à mai auprès des chefs desmétiers 2, 5 et 10 et d’un groupe d’utilisateurs.

Solidité du label Banque de France. Mais aussinécessité d’une meilleure écoute client. Tel est le bilanglobal de l’OPQ pour 2003.

Observatoire permanent de la qualité

Se mettre à l’écoute du client

60 jours en actions

FRÉQUENCE BANQUE • Mars/Avril 2004 • 5

Conférences àPérigueux…

Le 18 décembre 2003, à l’invitationconjointe de Bernard Buret etClaude Sanchez, directeurs à Périgueux et Bergerac, PhilippeBonzom, adjoint du directeur des Relations internationales et européennes, a animé uneconférence à Périgueux sur Les enjeux économiques etmonétaires de l’élargissement del’Europe devant un auditoire d’unecentaine de personnes : autoritésadministratives, chefsd’entreprise, banquiers,conseillers et agents de la Banque.

… et RouenLe 16 décembre 2003, à l’invitationde Jean Salson, directeur régional,Philippe Brossard, directeur de laRecherche économique etmembre du comité de directiond’Euler Hermes Sfac, est intervenusur l’Économie française : 2004, ledébut de la reprise ? devant unecentaine de responsables debanque, chefs d’entreprise,professeurs et membres dupersonnel.Cette 7e conférence concluait lecycle 2003 de conférences-débatsrégulièrement organisées à Rouendepuis 1996.

… à Angers…Le 16 décembre 2003, à l’invitationde Jean-François Chaudru,directeur, Dominique Rougès, chefdu service d’Études sur les valeursmobilières, a fait un exposé surLes valeurs mobilières détenuespar les Français en 2003. Cetteintervention clôturait la dernièreréunion de l’année des banquiersde la place d’Angers.

Du 25 juin au 4 juillet, c’est une enquêtequantitative qui a été menée auprès detransporteurs de fonds, responsables gestionespèces des banques, clients FIBEN,entreprises, destinataires de publications. Plusde 500 clients et partenaires ont ainsi étéinterrogés. «Cette enquête a mis en évidenceles points forts de la Banque et les servicesqu’elle rend. Le label Banque de France estun gage de sérieux et l’enquête souligneégalement la compétence des agents,notamment leurs savoir-faire techniques et laqualité relationnelle de leurs échanges», expliqueJeannine Bernard, responsable de la division

Mercatique. Mais l’enquête fait aussi apparaîtreles points à améliorer. «La Banque est parfoisperçue comme une institution rigide et pasassez communicante, poursuit-elle. Elle doitmieux répondre encore aux besoins des clientset créer une véritable relation de partenariat.»Le rôle de l’OPQ ne s’arrête pas à la diffusiondes ces résultats. Pour Jeannine Bernard « lesmétiers peuvent s’appuyer utilement sur sesconclusions pour définir certains axesd’amélioration, notre volonté est d’ailleursd’étendre cette enquête vers d’autres métiers.La mise en place d’indicateurs permettra lesuivi des actions prioritaires engagées.»

MÉTIER 2 circulation fiduciaire

Tout en soulignant que leurs interlocuteurssont à l’écoute des besoins, les interviewésdisent manquer d’information sur l’évolutiondes normes de conditionnement, la régle-mentation, la circulation fiduciaire et lacontrefaçon, par exemple. Ils souhaiteraientégalement une réactivité plus grande dansl’information sur les différences dans les ver-sements. Côté logistique, les attentes por-tent sur l’amélioration de l’approvisionne-ment en pièces, sur une plus grandesouplesse dans les horaires d’ouverture desguichets et sur une réduction des délaisd’attente.

MÉTIER 5 le Bulletin de la Banque, le Rapport annuel de la Commission bancaireet la Revue de la stabilité financière.

Quelle que soit la publication, les lecteurssoulignent la fiabilité et la qualité des infor-mations. Ils souhaiteraient cependant desapproches plus pédagogiques et une amé-lioration du moteur de recherche disponiblesur le site Internet. Le développement de ladiffusion des publications sur Internet, déjàpartiellement réalisé, reste pour les lecteursune priorité.

MÉTIER 10 collecte, analyse et mise à dispositiond’informations sur les entreprises non financières.

• GEODE est reconnu comme un outil puis-sant qui nécessite l’accompagnement d’unanalyste. Ce sont les abonnés qui insistentle plus sur l’utilité de GEODE. Pour les inter-viewés la prestation peut encore être amé-liorée. D’après l’enquête, les analyses de laCentrale de bilans sont fiables et objectives,mais il faut accentuer sans doute, dans lecadre des entretiens de présentation dudossier d’analyse financière, les efforts decommunication sur leur signification pourl’entreprise. De la même manière, les expli-cations fournies sur la cotation sont appré-ciées des entreprises.• Les banques. Là aussi, les produits sontappréciés et leur fiabilité reconnue avec desattentes fortes sur la cotation et sa fraîcheur.Les conditions d’utilisation — plages ho-raires de consultation et rapidité deconnexion — sont satisfaisantes. Les utilisa-teurs souhaitent cependant améliorer en-core leur relation avec la Banque par descontacts plus réguliers avec un interlocuteuridentifié. Vous pouvez retrouver l’ensemble de ces ré-sultats sur le site Intranet de la division Mer-catique.

ACCÈS : MÉTIER 14kMercatique Observatoire permanent de la qualité

Les résultats par métiers Les résultats par métiers

6 • FRÉQUENCE BANQUE • Mars/Avril 2004

60 jours en actions

Christian Noyer à laCaisse générale…Le 16 décembre 2003, le gouverneur Noyer a été reçu à la Caisse générale par ArmandPujal, caissier général. À la direction de l’Émission et de la Circulation fiduciaire(DECF), il s’est intéressé à l’approvisionnement, la gestiond’encaisses, la logistique de convois et au stockage dans les serres. À la direction de l’Entretien de la monnaiefiduciaire et des Relations avec la clientèle institutionnelle(Derci), il a suivi la réception desgros versements, et le traitementdes billets dans les différentsateliers.

… et à Dijon

Le 30 janvier 2004, à l’invitation de Daniel Saunier, directeurrégional, Christian Noyer s’estrendu à Dijon. Après avoir visité les locaux et s’être entretenu avec le personnel de lasuccursale, il a assisté à la réuniondu collège régional des directeursainsi qu’à celle des conseillers de la Côte d’Or. En cours de journée, un point-presse a permis au gouverneur de présenter aux médias locauxsa vision d’avenir pour le réseau.

Vers plus d’efficacité

La décision du Conseil des gouver-neurs de la BCE date du 23 janvier2003. Elle entre en vigueur en mars2004. À partir de cette date, le calen-

drier des périodes de constitution desréserves obligatoires sera modifié et ladurée des appels d’offres ramenée de deuxà une semaine. Pourquoi ? Petit retourrapide sur la conduite opérationnelle de lapolitique monétaire.

Calibrer au mieux les refinancementsLes banques commerciales doivent assurerleur refinancement, c’est-à-dire emprunterla trésorerie nécessaire à leur activité. Deuxsolutions s’offrent à elles. Ou elles s’em-pruntent entre elles ou elles se fournissentauprès de l’Eurosystème. Ce dernier orga-nise à cet effet des appels d’offres auxquelsles banques soumissionnent en proposantles montants dont elles ont besoin, aux tauxd’intérêt souhaités. Seules sont prises enconsidération les soumissions présentées àdes taux supérieurs ou égaux au tauxminimum (actuellement 2%) fixé par leConseil des gouverneurs de la BCE. Lesbanques sont servies aux taux auxquels ellesont soumissionné. Ce sont donc celles quiont proposé les taux les plus élevés qui ont leplus de chances de se voir prêter les fondsdemandés. «La BCE calibre les opérationsd’appels d’offres de façon à allouer la liquiditénécessaire pour répondre aux besoins derefinancement du secteur bancaire et éviterde fortes variations de taux d’intérêt sur le

marché. Elle s’appuie sur les prévisions deliquidité que lui adressent les banques centrales nationales», explique DominiqueKantor, responsable du service de la Miseen œuvre de la politique monétaire (MOPM).Tous les matins, dès 7 heures, le MOPMprévoit les besoins de liquidité des banquesfrançaises et doit les envoyer avant 8h30 àla BCE. «Pour établir ces prévisions, préciseDominique Kantor, nous prenons en comptedifférents facteurs tels que la circulationfiduciaire, le montant des soldes sur lescomptes du Trésor public ou le montant desdevises figurant au bilan de la Banque.»

Gérer au plus près les réserves obligatoiresCe système oblige les banques à déposerdes fonds auprès de la banque centrale. Lemontant exigé est calculé à partir d’élémentstirés des bilans des banques (essentielle-

Politique monétaire

Modification du calendrier de la période de constitutiondes réserves obligatoires et raccourcissement de la duréedes appels d’offres. Ces deux mesures entrent en vigueuren mars 2004. Objectif : améliorer le cadre opérationnel de la politique monétaire.

Jean-Marc Monfroy, Jean-Pierre Taupiac et Catherine Martin.

FRÉQUENCE BANQUE • Mars/Avril 2004 • 7

ment leurs dépôts clientèle). Il est rému-néré. Dans la mesure où cette obligations’applique en moyenne sur une périodedonnée (jusqu’ici un mois), les réservesobligatoires contribuent — et c’est leurobjet principal — à stabiliser les taux dumarché monétaire.Là encore, c’est le MOPM qui joue le rôled’interface entre la BCE et les banquescommerciales. Qui doit payer ? Combien ?Le service contrôle les déclarations desbanques, suit la constitution des réservesobligatoires et se charge de les rémunérer,d’effectuer des rappels à l’ordre, et d’ap-pliquer des pénalités en cas d’insuffisancede constitution. «Car, précise DominiqueKantor, si les banques ont du champ pourconstituer leurs réserves — elles le fontchaque jour en fonction de leurs disponibi-lités — elles doivent impérativement lesavoir constituées en totalité à la fin de lapériode. Il entre dans notre mission de leurrappeler l’échéance, et de leur expliquerles modalités d’application de la réglemen-tation, surtout dans les cas complexes defusions-absorptions.»

Ce qui change en marsJusqu’à présent, les opérations d’appelsd’offres avaient lieu toutes les semaines,avec une maturité de deux semaines.Inconvénient : en cas d’anticipations debaisse des taux, les banques boudaient laséance d’appels d’offres précédant laréunion mensuelle du Conseil des gouver-neurs au cours de laquelle sont prises lesdécisions de politique monétaire car ellescomptaient s’approvisionner à la séancesuivante à taux plus faible. Par ce compor-tement, les banques provoquaient uneinsuffisance de demande de liquidités,entraînant mécaniquement une hausse destaux du marché interbancaire. Ce n’est évi-demment pas souhaitable puisque l’ob-jectif est que le marché reste au plus prèsdu taux directeur décidé par la BCE.Solution : ramener la durée des opérationsprincipales de refinancement de deux àune semaine et modifier le calendrier relatifà la période de constitution de ces réservesobligatoires. Celle-ci débutera désormaistoujours le jour de règlement de l’opérationprincipale de refinancement suivant la

réunion du Conseil des gouverneurs de laBCE qui oriente la politique monétaire. Etnon plus en fonction du calendrier civil.La conjugaison de ces deux mesures —modification du calendrier des périodes deréserves obligatoires et raccourcissementde la durée des appels d’offres — contri-buera à supprimer les anticipations demodification de taux d’intérêt au coursd’une période de constitution de réserves.En effet, les modifications des taux direc-teurs de la BCE ne s’appliquant désormaisqu’à la période de constitution suivante, lesconditions de refinancement en vigueurdurant une période ne se reporteront plussur la période suivante. Les banques béné-ficieront ainsi d’un environnement stablelors des opérations principales de refinan-cement. Conséquence : les dates despériodes de réserves obligatoires, ainsi quela durée de celles-ci, vont changer au fildes mois. Les trésoriers de banque aurontdonc recours — comme ils en ont l’habi-tude — aux avis éclairés des agents duMOPM pour les aider à s’adapter à cesnouvelles modalités.

Delphine Lescarcelle, Catherine Martin et Yann Marin.

8 • FRÉQUENCE BANQUE • Mars/Avril 2004

60 jours en actions

Jean-Pierre Chomette à Lille

À l’invitation conjointe de Lille Place financière et de la Banque deFrance, Jean-Pierre Chomette, directeur de la Conjoncture, estintervenu le 28 janvier devant un auditoire de plus de 250 personnes,banquiers, chefs d’entreprise, responsables administratifs etc. Après avoir brossé un panorama de la conjoncture européenne etmondiale, Jean-Pierre Chomette a esquissé les perspectives 2004en détaillant les signes de reprise actuellement perceptibles maisaussi les conditions, parfois risquées, dans lesquelles s’opère ceredémarrage de l’activité.

La nouvelle échelle de cotation à PontoiseÀ l’initiative de Luc Algan, directeur à Pontoise, trois réunions surla nouvelle échelle de cotation (NEC) ont été organisées dans leslocaux de la succursale au cours du dernier trimestre 2003. La première s’est tenue à l’attention des commissaires auxcomptes et experts-comptables du département, la deuxième aeu lieu en présence des banquiers de la place et la troisième étaitdestinée aux avocats d’affaires du Val d’Oise.

Marc-Olivier Strauss-Kahn à Épernay

Le 10 décembre 2003, s’est tenue la réunion des conseillers de la régionChampagne-Ardenne à Épernay. Répondant à l’invitation de Bernard Ramette,directeur régional, Marc-Olivier Strauss-Kahn, directeur général des Études etdes Relations internationales, est intervenu sur Les grandes évolutions récentesde l’économie mondiale devant les responsables administratifs et économiques dela région.

Colloque sur la lutte

antiblanchimentà Bordeaux

Le 12 décembre 2003, le gouverneur Redouin aprésidé le colloque sur la lutte antiblanchimentorganisé à Bordeaux par Bernard Gamel, direc-teur régional, dans les locaux de l’École natio-

nale de la magistrature. Plus de 250 banquiers, experts-comptables et commissaires aux comptes ainsi que desreprésentants de la justice, de la police et de la gendarmeriey assistaient. Cette manifestation, à laquelle a adhéré lecomité régional de la Fédération bancaire, a été préparée encollaboration avec diverses professions. Elle a permis deprésenter l’expérience acquise par le secteur bancairedepuis plus de dix ans et de sensibiliser les professions

concernées plus récemment par la législation auxrisques encourus et aux outils disponibles pour luttercontre le blanchiment. La Banque de France a pu ainsidémontrer son rôle fédérateur dans le domaine. La lutteantiblanchiment, qui concerne tous les acteurs desmarchés financiers, nécessite trois approches indis-sociables : expliquer, coopérer, agir. Objectifs atteintsavec ce colloque qui se prolongera bientôt sous uneforme plus institutionnelle : la Banque a, en effet,décidé d’instituer sous son égide un groupe detravail rassemblant tous les partenaires.

À la tribune, de gauche à droite : Bernard Gamel, Jean-Pierre Steiner, Jean-Pierre Michau, Roger Parent, Jean-Paul Redouin,

Ariane Obolenski, Rodolphe Ughen-Laithier, Christian Leblanc.

Une plate-forme d’autoformation tutorée sur Internet ;de nouveaux contenus : la DFC franchit en mars unnouveau pas dans la e-formation.

La e-formation

Lancée par la direction de laFormation et du Développement descompétences (DFC) dès 1999, la e-formation — apprentissage élec-

tronique — prend véritablement un nouvelessor à la Banque en 2004. Dans un premiertemps, elle s’est appuyée sur des cédéromsd’autoformation. Ils ont permis à bon nombred’agents de se former dans des domainesaussi variés que la bureautique, le sur-endettement, l’analyse financière, la cotationdes entreprises et l’anglais. Et ils ont ac-compagné les grands changements dusystème d’information RH avec les cédéromsSAP ou Prof.La DFC passe aujourd’hui à une nouvelleétape avec l’ouverture d’une plate-formed’autoformation accessible via Internet.Hébergée à l’extérieur de la Banque, la plate-forme est opérationnelle depuis début mars.

Deux journées portes ouvertes au siègePour accéder à cette plate-forme, la DFC aprévu plusieurs salles dédiées : deux salles de 7 postes chacunes à l’Idef bureautiqueParis, une à Marne-la-Vallée, à Chamalièreset à Poitiers. Parallèlement, et afin desensibiliser les agents à la e-formation, laDFC a organisé les 11 et 12 mars deuxjournées portes ouvertes au siège. Elle a ainsiprésenté les formations accessibles via laplate-forme dans les domaines de la finance,l’économie, l’accueil des nouveaux entrantsà la Banque ou la gestion de l’inventaire. D’icià la fin de l’année, on trouvera égalementdes modules sur le surendettement et lacotation des entreprises. Par ailleurs, dansle domaine bureautique, la DFC vientd’acquérir des licences pour former à la suiteOffice XP. Intérêt de la plate-forme par rapport à descédéroms ? D’abord la facilité des mises àjour. Finis les contenus périmés et l’attente de

la livraison des dernières versions. Lesévolutions peuvent se faire au fur et à mesure,quasiment en temps réel — y compris surles aspects techniques. Autre atout d’une plate-forme : la person-nalisation. Les formations peuvent en effetêtre modifiées et modulées selon l’apprenant,alors qu’un cédérom se lit en toute logique dudébut jusqu’à la fin. Enfin, les tuteurs peuventse connecter à la plate-forme et aider ainsileurs apprenants en direct. Une optimisationqui s’inscrit parfaitement dans les choix de laDFC : mobiliser à terme moins de e-tuteurs —plusieurs centaines aujourd’hui — mais enrenforçant leur rôle et leur efficacité.

Une même plate-forme pour le réseau et le siègeSi le siège est connecté depuis mars, les 128 nouvelles implantations du réseauseront raccordées progressivement à partir dumois de juillet. Des délais techniques incon-tournables pour mettre en place lesconnexions Internet nécessaires. De ces dernières années d’investissementdans la e-formation, la DFC a tiré trois grands enseignements. D’une part, laformation à distance doit être un complémentdes formations en présentiel classiques.D’autre part, elle ne peut réussir qu’avec unaccompagnement de qualité par des tuteursmotivés s’appuyant sur des contenuspédagogiques pertinents, renouvelésrégulièrement. Enfin, la e-formation doit fairel’objet d’une communication régulière versles acteurs concernés.Les contenus diffusés en 2004 concernerontégalement les agents du réseau enreconversion professionnelle. Une utilisationadaptée aux besoins de développement decompétences de la Banque qui montre àchacun, manager ou agent, tout l’intérêt de cetype de formation.

Page d’accueil du support accueil.net destiné aux nouveaux entrants à la Banque.

FRÉQUENCE BANQUE • Mars/Avril 2004 • 9

L e point sur

10 • FRÉQUENCE BANQUE • Mars/Avril 2004

Profil

Vous êtes responsable de l’antenne emploi Sud-Ouest, quel est votre rôle ?Les antennes emploi ont été créées pour accompagner les agentsconcernés par les plans de sauvegarde de l’emploi. Chacune estcomposée d’un responsable, de plusieurs conseillers et d’une assistante.Notre rôle est d’informer, accueillir, écouter individuellement chaque agentqui le souhaite. Ici, dans le Sud-Ouest, nous avons démarré le 5 janvieravec trois conseillers. Le quatrième nous a rejoint fin janvier. Notreassistante, quant à elle, répond aux appels téléphoniques de l’antenne.Et tient nos plannings de rendez-vous. Chaque antenne a une certaineautonomie en matière d’organisation. Nous avons donc choisi defonctionner en nous répartissant les 29 succursales de notre rayond’action en zones géographiques. Personnellement, je suis installéeà Bordeaux. Et les conseillers sont domiciliés à Paris,Toulouse, Bayonneet Saintes.

Comment se sont passées les premières semaines ?Tout a été très vite. Les appels d’offre pour constituer les antennesemploi puis les nominations. Suivies par 2 semaines de formation,

juste avant les congés scolaires de Noël. Nous avons abordé à la fois lesaspects techniques concernant les mesures du plan et les aspectspsychologiques avec la conduite d’entretiens. Tout cela nous a parutrès court et très dense sur le moment. Mais c’était vraiment indispensablepour être ensuite rapidement opérationnel sur le terrain.Depuis le 5 janvier nous avons d’abord organisé des réunions d’informationcollective dans chaque succursale. Compte tenu du grand nombre dedemandes de rendez-vous dès le jour d’ouverture, nous avons commencéà réaliser les premiers entretiens dans les succursales le même jour queles réunions d’information. Les trois régions sur lesquelles nousintervenons représentent plus de 1 200 agents.En pratique, chacun d’entrenous se rend dans une succursale chaque jour. Sauf le mercredi oùnous nous retrouvons tous à Bordeaux pour faire le point.

Comment êtes-vous perçus dans les succursales ?Nous avons ressenti une réelle attente à plusieurs niveaux. D’une part,une demande d’informations répondant à chaque cas personnel. Maisaussi parfois un besoin d’être rassuré de la part de collègues souventtrès déstabilisés et anxieux de l’avenir. De fait, certains se trouventdans des situations délicates. Nous sommes là pour les accompagneret les aider. Sans rôle décisionnel. Tout le monde l’a bien compris.C’est la raison pour laquelle les entretiens, même s’ils sont parfoisdifficiles humainement parlant, se passent bien sur un plan relationnel.

Et sur un plan professionnel, quelles sont lespréoccupations des agents ?Je crois pouvoir dire à travers les entretiens que nous avons menésque l’inquiétude porte plus sur le changement géographique que sur lechangement de fonction lui-même. Excepté peut-être pour certainescatégories de personnels très spécialisés comme les agents de caisse.Les autres envisagent plus sereinement une reconversion. Pour lemoment, nous abordons peu le reclassement interne. C’est plutôt àpartir de la publication des offres de postes à la mi-avril que nousserons en mesure d’informer concrètement le personnel sur les postesproposés et les éventuelles formations à suivre.Nous les accompagneronspour l’élaboration des grilles.

Quel premier bilan personnel tirez-vous de votrefonction ?J’étais auparavant adjoint de direction à Paris-Bastille. J’occupaisnotamment le poste de contrôleur de gestion, poste tranversal quioffre un point d’entrée sur tous les métiers et permet d’aborder lesRH. Et c’est justement pour la dimension humaine de la fonction deresponsable d’antenne emploi que j’ai postulé. J’ai le sentiment que laBanque a vraiment voulu se donner les moyens pour que ce projetréussisse en tenant compte au maximum des problèmes humains.J’avais envie d’y participer. De notre côté, nous sommes bien épaulés.Chaque antenne a un interlocuteur à la DGRH à qui elle peut posertoutes les questions auxquelles elle n’est pas en mesure de répondredirectement. Nous avons aussi un coach mis à notre disposition par unconsultant extérieur pour nous aider dans notre mission.

Itinéraire

1988entrée à la Banque comme rédacteurinformaticien

1996concours d’adjoint de direction

2002adjoint de direction à Paris-Bastille

2004responsable de l’antenne emploi Sud-Ouest

Isabelle CommengeC’est à Bordeaux qu’IsabelleCommenge exerce sa mission. Un rôled’accompagnement des agentsconcernés par la réforme du réseau.

Responsable antenne emploi

À la une

FRÉQUENCE BANQUE • Mars/Avril 2004 • 11

TARGET 2un projet porteur pour la Banque

Le projet Target 2 est lancé. À l’horizon 2007, une plate-forme uniqueremplacera les systèmes nationauxactuels. Et c’est un trio formé de laBanque fédérale d’Allemagne, de laBanque d’Italie et de la Banque deFrance qui va en assurer la réalisationpuis la gestion technique. Un belexemple de coopération au sein del’Eurosystème. Et, pour la Banque, undéfi stratégique — d’ailleurs inscritcomme tel au Plan d’entreprise 2004 —qui mobilisera plus de 30 personnes dès cette année.

Target, le système de paiement de gros montantmis en œuvre par l’Eurosystème, traite aujour-d’hui 1 700 milliards d’euros en moyenne chaquejour, ce qui en fait le plus gros système de paie-

ment mondial. Servir de vecteur de transmission à la poli-tique monétaire de l’Eurosystème ; contribuer à la sécuritéet à l’efficacité des règlements de montant élevé en euros:Target a rempli ses deux objectifs de départ. Toutefois,dès la fin 1999, l’Eurosystème s’est posé la questiond’une deuxième génération du système.

Un débat approfondi et laconsultation des banques«Le système actuel Target 1 a été construit en intercon-nectant les systèmes de paiement de montant élevé entemps réel (RTGS selon l’acronyme anglais) qui existaientdans chacun des 15 pays de l’Union européenne, expliqueNicolas de Sèze, adjoint au directeur général desOpérations. Target 1 repose donc sur une architecture

Vincent Bonnier, Nicolas de Sèze et Yvon Lucas.

À la une

opérationnelle une fois celui-ci entré en pro-duction. L’offre a ensuite fait l’objet d’uneévaluation détaillée par un groupe de travailad hoc. En janvier 2004, toutes les BCN ontconfirmé leur intention de rejoindre la plate-forme partagée Target 2. Celle-ci rempla-cera donc à l’horizon 2007 à la fois lesRTGS nationaux existants et leur intercon-nexion. «En pratique, ce que propose le 3G,c’est de construire le nouveau système enutilisant des briques issues pour partie desystèmes existants, complétées par desmodules développés sur mesure, expliqueencore Nicolas de Sèze. Toute la concep-tion technique s’attache donc à réutiliser aumieux l’expertise et les infrastructures exis-tant dans les trois banques centrales, touten répondant aux impératifs de robustessed’un système aussi crucial.»

Une gouvernance à trois niveauxDans sa dimension la plus large, Target 2 estun projet de l’Eurosystème, reposant surune gouvernance à trois niveaux. Premierniveau : le Conseil des gouverneurs de laBCE, auquel reviennent les décisions lesplus structurantes comme les servicesofferts ou la tarification. Deuxième niveau:

celui de l’ensemble des BCN quipartageront la plate-forme. Enfin, letroisième niveau est celui du 3G,chargé de construire et gérer pourcompte commun le futur système.Pour atteindre cet objectif, les trois banques centrales du 3G sesont donc réparti les tâches et lesresponsabilités : au sommet, uncomité de direction de projet tri-partite France/Italie/Allemagne, leproject steering committee. C’estauprès de lui que rapporte le chefde projet (project manager), lui-même assisté d’un bureau de ges-tion de projet (project office). Leprojet est structuré en quatre com-posantes:spécifications fonction-nelles, développement, infrastruc-ture technique et migration. Pourtous — équipes nationales encharge d’une partie des travauxliés à chaque composante et ins-tances transverses chargées dupilotage — le rendez-vous estmaintenant fixé. Car l’objectif estque Target 2 soit opérationnel le 1er janvier 2007.

technique décentralisée puisque chaquepays a son RTGS — TBF pour la France —et sur un concept d’harmonisation mini-male. C’est sur ces deux points qu’un débat approfondi a eu lieu au sein del’Eurosystème, débat clos en octobre 2002par une décision stratégique du Conseil desgouverneurs de la BCE.» Résumé de ladécision en quatre points. Un : Target 2 seraau départ un système à plates-formes mul-tiples, mais fortement harmonisées et ennombre réduit. Deux : les banques cen-trales nationales (BCN) qui le souhaitentpourront abandonner leur plate-forme pourse regrouper sur une (et une seule) plate-forme partagée. Trois : au bout de quatreans, les plates-formes nationales qui necouvriraient pas leurs coûts devront êtrefermées, ce qui constitue une puissanteincitation à choisir de rejoindre la plate-forme partagée dès l’origine. Quatre: mal-gré cette perspective de centralisation del’architecture technique, la décentralisationdes relations entre chaque banque centra-le et ses banques sera préservée.Les résultats de la consultation publiquelancée par l’Eurosystème en décembre2002 auprès de l’ensemble de la professionbancaire européenne sont venus conforter

ces orientations. «Les messages desbanques étaient clairs, confirme Nicolas deSèze. Pour elles, seul un système compor-tant dès le départ une plate-forme uniquepourrait répondre à leurs besoins d’unegestion en temps réel de la liquidité àl’échelle européenne. Elles souhaitaient parailleurs un système neutre aux plans poli-tique, géographique et commercial afin dene pas favoriser une communauté bancaireplutôt qu’une autre. Enfin, elles deman-daient à être étroitement associées à la défi-nition des spécifications du futur système.»Autant d’éléments qui ont poussé à une ini-tiative commune.

Une plate-forme unique réalisée et gérée à trois pourle compte de l’EurosystèmeEn juillet 2003, la Banque de France, laBanque fédérale d’Allemagne et la Banqued’Italie ont donc proposé de réaliser et degérer conjointement, pour le compte detoutes les BCN intéressées, la future plate-forme partagée Target 2. Présentée mi-octobre 2003 à l’ensemble des BCN, l’offrede services du groupe des trois, ou 3G,couvre à la fois le développement du futursystème, sa maintenance et sa gestion

12 • FRÉQUENCE BANQUE • Mars/Avril 2004

Pendant la phase de réalisation duprojet, la Banque de France travaillera enpropre — comme ses deux consœurs du3G — sur une partie de chacune desquatre composantes du projet : spécifica-tions fonctionnelles, développements logi-ciels, infrastructure technique, migration.Elle assure en outre des responsabilitéstransversales spécifiques : Vincent Bon-nier, auparavant adjoint au directeur del’Organisation et des Développements, estle project manager. La responsabilité duproject office a été confiée à Valérie Fas-quelle, auparavant adjoint au chef du ser-vice des Systèmes comptables de paie-ment et d’échanges à la DOD. Enfin, lacoordination fonctionnelle relève de Phi-lippe Leblanc, auparavant chef du serviceÉtudes, Maîtrise d’ouvrage et Organisationdes systèmes de paiement de la DSP.Les contributions de la Banque aux travauxdu 3G sont sous la responsabilité de MachaBronner (DSP) pour les spécifications fonc-tionnelles, Philippe Le Gall (DOD) pour les

développements logiciels et de JérômeLozier (DIT) pour la préparation de l’infra-structure technique. Au total, le projet Target 2 devrait mobiliser plus de 30 per-sonnes au sein de la Banque.Pour assurer une coordination et un pilota-ge efficaces et réactifs des travaux conduitsau sein de la Banque, aussi bien en tant quepartie prenante du projet 3G qu’en tantqu’utilisateur du futur système (pour la pré-paration de la migration des applicationsinternes et de la migration des banques dela Place), deux comités ont été mis en place.Le comité de coordination, présidé parDidier Bruneel, directeur général desOpérations, prendra les décisions straté-giques et supervisera l’ensemble des tra-vaux. Le comité de pilotage, présidé parYvon Lucas, directeur des Systèmes depaiement (DSP), assurera un pilotage et unsuivi plus rapprochés des travaux. En régime de croisière, la Banqueassurera la fonction de gestionnaire du pro-duit (product manager), en prolongement

des fonctions de gestion de projet. Ellegérera également l’un des trois systèmesinformatiques composant Target 2, celui quiassurera les services tournés vers l’utilisa-teur (customer related services system) :archivage, statistiques, facturation, etc. LaBanque d’Italie et la Banque fédéraled’Allemagne gèreront, pour leur part, lesdeux autres systèmes, sur lesquels tourne-ront en alternance, selon un principe derotation périodique, les services de règle-ment en temps réel : payment and accoun-ting processing services. Enfin, la Banquesera responsable de la maintenance et del’évolution des modules dont elle aura assuré,durant la phase projet, les spécifications fonc-tionnelles et/ou le développement logiciel.

FRÉQUENCE BANQUE • Mars/Avril 2004 • 13

Coordinateur Coordinateur

Développementslogiciels

Infrastructures

Coordinateur

Spécifications fonctionelles

Bureau de gestion du projet

Coordinateur

Chef de projet

national

Chef de projet

national

Chef de projet

national

Niv

eau

3 d

e go

uver

nanc

e (3

G)

Comité sur les systèmes de paiement

et de règlement

Niv

eau

2

Migration

Renaud Davenière, Valérie Fasquelle, Laurent Bolo et Bertrand Manoury.Organisation du projet

Target 2, coté Banque de France

Philippe Le Gall, Xavier Richomme, Christine Sampic, Ludovic Dayres et Philippe Leblanc.

Groupe de travail Target 2

Comité de direction du projet

Chef de projet

Comité de gestion du projet

BCN

BCN

BCN

BCN

BCN

BCN

14 • FRÉQUENCE BANQUE • Mars/Avril 2004

D

En 2003, la Fabrication des billetsa créé et fabriqué deux nou-velles gammes de billets pour lecompte de deux grandes

banques centrales africaines : quatrecoupures pour la Banque centrale des

États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) etcinq pour la Banque des États del’Afrique centrale (BEAC). La gammeBCEAO a été émise de juin à décembre.Les billets de la BEAC ont été mis en cir-culation simultanément en novembre.

Création et fabrication de deux nouvelles gammes debillets, coopération technique, sessions de formations :la Fabrication des billets a développé en 2003 unimportant programme de partenariat d’ingénieriefiduciaire avec la BEAC et la BCEAO.

Un signe de sécurité breveté parla Banque : le STRAP®holographiqueLes coupures de haute dénomination de ces deux gammes disposent

d’un nouveau signe de sécurité grand public, original etpropre à la DGFB : une bande diffractiveet holographique discontinue, ou STRAP®holographique. Cette exclusivité Banquede France constitue une évolution dans ledéveloppement du procédé STRAP®(Système de transfert réfléchissant anti-photocopie) inclus dès 1992 sur descoupures export et sur la nouvelle gammefrançaise. Cette nouvelle version associele principe d’une bande diffractivediscontinue déposée sur toute la hauteurdu billet et des motifs holographiquescolorés qui apparaissent par alternanceselon l’angle de vision. Le STRAP®holographique présente par ailleursl’intérêt de compléter le graphismegénéral du billet avec de petits motifstrès brillants qui enrichissentl’esthétique et contribuent à lamodernité de la coupure.

DGFB

Coopération fiduciaire internationale

M. Bachir, directeur de l'Émission de la BCEAO, aucentre, son collaborateur M. Ndaw et Bernard Pomonti,directeur commercial de la DGFB.

écouverte

Une coopération unique dans le monde fiduciaireLa Fabrication des billets a développé depuis de nombreuses années unepolitique de partenariat qui la distingue de beaucoup d’opérateurs fiduciairesnotamment privés. Grâce à une relation qui s’inscrit dans la durée, sa directioncommerciale offre désormais de nombreuses prestations qui viennentcompléter l’activité de fabrication. Sont concernés la formation àl’authentification, l’analyse des contrefaçons, le suivi de la qualité des billets encirculation, la sûreté des valeurs et, en synergie avec la Caisse générale, lagestion de la circulation et l’organisation du tri. En outre, dans le cadre derelations étroites et confiantes, la Fabrication des billets assure à sespartenaires africains et malgaches un niveau élevé d’information dans lesdomaines de la détection des contrefaçons, du suivi de la qualité et de latraçabilité du produit. Cette prestation globale d’ingénierie fiduciaire quidépasse largement la simple relation commerciale contribue à consoliderl’activité des sites industriels de Chamalières et Vic-le-Comte.

En 2004, ces lancements de gamme setraduiront encore par d’importants pro-grammes de livraison de billets qui vien-dront renforcer les plans de charge de lapapeterie et de l’imprimerie.

Des gammes de qualité comparable à celle de l’euro

Conçues et fabriquées dans leur totalitépar la Fabrication des billets, les deuxnouvelles gammes bénéficient de latechnologie fiduciaire développée pourle lancement de l’euro. En outre, ellescomportent de nouvelles caractéris-tiques qui visent à renforcer la sécuritéanticontrefaçon. Parmi les nouvellessécurités : STRAP® holographique, fondsantiscanner, marquage en relief, etc. Enoutre, la durée de vie des coupures setrouve augmentée grâce à un papierhaute résistance —PHR— et un vernisprotecteur.L’effet de gamme s’appuie sur la gra-duation des couleurs et des formats,l’emplacement des signes de sécurité,l’architecture graphique des billets de

chaque série. Il est renforcé par desmotifs très esthétiques qui allient moder-nité et représentations symboliques descultures africaines.Ce programme de partenariat compor-tait un important volet de coopérationtechnique en matière d’ingénierie fidu-ciaire. La Fabrication des billets aconduit des sessions de forma-tion à l’authentification desnouvelles coupures et apportéson conseil dans les domainesde la lutte anticontrefaçon etdu tri automatique. Elle a aussiassuré une assistance à la réa-lisation des supports de com-munication de lancement degamme.

Davantage d’information sur lathématique et l’iconographie de ces deux gammes :� www.beac.int � www.bceao.int

Coopération fiduciaire internationale

M. Ruffin Maliko, directeur de l'Émission de la BEAC, et M. Mouamba, conseiller spécial du gouverneur,accompagnés de Benoît Morizot, directeur de la Production, et Emmanuel Devaux, adjoint au directeur commercial de la DGFB.

FRÉQUENCE BANQUE • Mars/Avril 2004 • 15

Souvent, les photos de chantiers apparaissentsans grand intérêt pour le long terme aux yeuxde leurs auteurs ! Au moment de la prise devue, le photographe n’entend fixer sur la pellicule que l’image d’un stade, ô combienfugitif, d’avancement de la construction.Rien de plus. Or, avec le temps, ces photosprennent une tout autre dimension.En complément des éléments techniques,elles informent en effet sur la vie des ouvriers,leur organisation professionnelle, et prennentalors une véritable dimension sociologique.Plus encore que sur d’autres clichés anciens,chaque détail de vêtement, chaque panoplied’outils, chaque mode de mise en œuvre, en ditlong sur le niveau d’évolution d’une société auxprises avec le bâtiment.

L’AIGLE, MAI 1924. Si les moyens mis en œuvre sont plus modestes qu’à Paris, la finalité reste la même : creuser les fondations de l’agrandissement de la succursale. Les ouvriers travaillent à l’aidede pelles et de treuils.

Chantiers d’autrefoisTémoignages photographiques

LA ROCHELLE, JANVIER 1922. Visite de chantier très officielle au milieu des pierres taillées.Dans le petit groupe central, on distingue les architectes dont probablement Albert Defrasse.Les tailleurs de pierre sont en position de travail : scie, équerre de pose ou «chemin de fer» à la main.

.

16 • FRÉQUENCE BANQUE • Mars/Avril 2004

Patrimoine

Dans les années vingt, « l’instantané photograhique» ne se pratique guère.On prend la pose devant le photographe,on arrête son travail et l’attitude se fige.Il en résulte une ambiance particulière.Chacun est à sa place. Les ouvriers sontgroupés selon leurs corps d’état. Lesmaîtres d’œuvre cravatés et chapeautésforment un groupe à part.Les photos de chantiers prises aujourd’hui paraissent-elles moins intéressantes ? Question de temps !Rendez-vous dans un siècle. Elles serontprobablement tout aussi significativesque celles qui illustrent le présent article.

Article réalisé avec la collaboration duPatrimoine historique et artistique (PHAR) de la direction de l’Immobilier et des Servicesgénéraux.

LILLE, SEPTEMBRE 1922. La Banque adopte les innovations technologiques comme les charpentes métalliques.On retrouvera ce procédé sur de nombreux sites. Ici, une série d’échelles relie le sol aux pieds de la couverture. Cela ressembleplutôt à l’attaque d’un château fort !

SIÈGE, 1926. Devant la façade latérale de l’ancienne banque de l’architecte Gabriel Crétin, le gigantesque terrain estcouvert de baraques de chantier. Préparation des fondations de la future salle souterraine.

FRÉQUENCE BANQUE • Mars/Avril 2004 • 17

ALÈS EN 1926. Sous le dais formé par les bâches et leséchafaudages, tel un décor de théâtre, les ouvriers posent pourla postérité, cisaille ouverte, mètre en mains… Une belle humanité dans cette «pause» !

3e Carrefour des passionsLe Carrefour des passionsse déroulera cette année àLa Grande Halle de laVillette. Cette manifestationréunit au travers de spec-tacles vivants, d’expositionset d’ateliers, les salariés dedix grandes entreprisesparmi lesquelles la RATP,EDF-GDF, la Caisse nationa-le d’assurance vieillesse,Renault, la Caisse d’épargneet la Banque de France.Rendez-vous est pris les 15et 16 mai.

La Banque de France a recruté le 2 février dernier unenouvelle sportive de haut niveau, Dado Kamissoko.Cette jeune athlète spécialisée dans le 400 mètres avaitété sélectionnée en 2003 pour les championnats dumonde. Diplômée d’une maîtrise en communication del’Université d’Alabama du Sud, elle est affectée à ladirection de la Communication. Ce recrutement inter-vient dans le cadre de la convention signée par laBanque en 1983 avec le ministère du Temps libre, de laJeunesse et des Sports qui vise à l’insertion sociopro-fessionnelle des sportifs de haut niveau. Dado travaille àla Banque à mi-temps et s’entraîne en parallèle en vuede participer aux différents championnats à venir.

6e challenge Banque de France

La section ski de l’ASBF a organisé, les 6 et

7 décembre derniers, le 6e challenge Banque de

France qui s’est déroulé à Tignes avec 117 parti-

cipants. Elle s’est classée à la 4e place du classe-

ment général derrière le Racing club de France, la

Soretrac et BNP Paribas. Pour le plus grand plai-

sir de tous, Sébastien Amiez, médaillé olympique

en slalom à Salt Lake City, a remis la coupe au

vainqueur.

Coupe de France

des clubsPour la première fois, la section

ski alpin de l’ASBF s’est qualifiée

pour la coupe de France des

clubs lors de journées de qualifi-

cation organisées par l’AS Crédit

agricole, les 3 et 4 janvier à Val

Thorens.

Lauriers d’or du sport en entreprise 2003La Banque de France, lauréate des

Lauriers du sport en entreprise 2003.

C’est le 29 janvier dernier que le

ministre des Sports, Jean-François

Lamour, a remis, en présence du gou-

verneur Christian Noyer, les Lauriers

d’or du sport en entreprise 2003 à

l’ASBF Paris-Ile-de-France. La Banque

de France remporte ces Lauriers

devant 36 entreprises, au terme de

compétitions qui regroupaient des

sportifs de 18 disciplines différentes. Dado Kamissoko,

(au premier plan sur la photo), la nouvelle sportive de

haut niveau recrutée par la Banque, participait à cette

manifestation.

Une nouvelle sportivede haut niveau

Évasion

18 • FRÉQUENCE BANQUE • Mars/Avril 2004

ASBF

Printemps 2004 : le service de bilan

personnalisé d’orientation scolaire

s’ouvre aux classes de troisième. Ce

bilan permet d’aider les adolescents

de la troisième à la terminale qui ne

savent pas encore quelle suite donner

à leurs études.

Secrétariat de l’Association des

familles : 01 42 92 36 11

Chorale

Amicale des retraités

L’Amicale des retraités de la

Banque de France vient d’éditer

une plaquette à l’attention des

jeunes retraités. Objectif : leur

présenter l’association et les acti-

vités qu’elle propose. Cette pla-

quette est disponible auprès des

présidents de groupes de chaque

région.

Association des

anciens de la Banque

de l’AlgérieL’assemblée générale annuelle de

l’Association des anciens de la

Banque de l’Algérie se déroulera le

26 mai prochain au centre de la

Pommeraye (Maine-et-Loire)

Les Cantadour, chorale de l’AABF,

donneront leur concert annuel à

Ventadour le jeudi 25 mars à

12h15 et à 13h. Ils interpréteront

des Chants d’ici et d’ailleurs.

Entrée libre.

Art dramatiqueAprès Ils étaient tous mes fils d’Arthur Miller et Soudainl’été dernier de Tennessee Williams, La Compagnie deValois a poursuivi son hommage aux grands du théâtreaméricain avec neuf représentations à Ventadour, du 11au 21 décembre, de Délicate balance d’Edward Albee.Mis en scène par leur professeur Christian Eymard, lessix comédiens de la Compagnie se sont attachés àexprimer la dimension expérimentale de cette piècemêlant le drame psychologique et l’humour. Une grandepremière pour quatre des comédiens qui montaient surscène pour la première fois.Autre pièce au programme : Le roi se meurt d’EugèneIonesco. Avec cinq nouveaux comédiens sur les six quivont interpréter la pièce. Représentations : jeudi 25 mars à 18h30, vendredi 26mars à 20h30, samedi 27 mars à 17h30, dimanche 28mars à 15h30, lundi 29 mars à 18h30, jeudi 1er avril à18h30, vendredi 2 avril à 20h30, samedi 3 avril à 17h30,dimanche 4 avril à 15h30. Entrée : 8 € (4 € pour lesmoins de 12 ans)

GravureExposition de l’atelier Gravure du

12 au 16 janvier à Ventadour.

Autour des élèves étaient présents

Jean-Philippe Groslier, respon-

sable de l’atelier, et Christiane

Vielle-Kerrec, professeur.

Encadrement d’art

Toutes les photos sur le site Internet de l’AABF :www.aabf.asso.fr/awv.htm

Du 26 janvier au 5 février à Ventadour, expositiondes adhérents de l’atelier Encadrement d’art etvernissage du concours de dessins d’enfants dupersonnel de la Banque de France sur le thèmedu cirque. Douze dessins sélectionnés par un juryont été encadrés par les adhérents de la section.Un prix du public a été décerné aux trois dessinsles plus appréciés par les nombreux visiteurs.

FRÉQUENCE BANQUE • Mars/Avril 2004 • 19

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