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[ rapport à la communauté ] avec vous, pour vous 2017-2018

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[ rapport à la communauté ]

avec vous, pour vous

2017-2018

The English version of the annual report to the community is available at annualreport.hopitalmontfort.com.

© 2018, Hôpital Montfort – Direction des communications

TABLE DES MATIÈRES

MOT DE LA DIRECTION 4

TÉMOIGNAGES 6

Repenser l’urgence 6

Ramener le calme 10

Former la relève 13

Rapprocher les soins 16

L’ANNÉE EN BREF 19

Améliorer les secteurs cliniques 19

Encourager la formation et la recherche 21

Rechercher l’efficience administrative 22

Promouvoir un milieu de travail sain 24

INSTITUT DU SAVOIR MONTFORT 26

FONDATION 27

BÉNÉVOLES 28

GOUVERNANCE 30

ORGANISATION MÉDICALE 30

SOMMAIRE DES ÉTATS FINANCIERS 31

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MOT DELA DIRECTIONCette édition du rapport annuel à la communauté est inspirée par notre vision, qui est de « devenir votre hôpital de référence pour des services exceptionnels, conçus avec vous et pour vous ».

En quatre histoires, nous y décrivons comment l’équipe Montfort vit la Stratégie 21 au quotidien, que ce soit à l’urgence, au programme de santé mentale, aux soins intensifs ou ailleurs dans l’hôpital, incluant dans l’accomplissement de notre mandat d’hôpital universitaire. Nous y faisons également un survol rapide des innovations, améliorations et succès remportés par l’équipe Montfort dans la dernière année.

Enfin, nous donnons la parole à nos précieux partenaires : l’Institut du Savoir Montfort, la Fondation de l’Hôpital Montfort et l’Association des bénévoles de l’Hôpital Montfort.

Une belle année pour l’équipe Montfort

L’année 2017-18 a été bien remplie, comme vous pourrez le constater à la lecture de ces pages.

Il faut mettre en évidence le travail qui a été fait par toutes nos équipes afin de nous préparer à la visite d’Agrément Canada. La démarche d’agrément est un processus d’amélioration continue dont le point culminant est une évaluation par des pairs, œuvrant dans des établissements de santé au Canada. Quatre visiteurs d’Agrément Canada ont effectué une inspection de l’Hôpital Montfort du 15 au 20 avril 2018 et ils ont noté un taux de conformité de 99,2 % aux critères suggérés par l’organisation et à 100 % des pratiques organisationnelles requises, nous menant à l’obtention de notre second « Agrément avec mention d’honneur ».

Nous sommes très fiers de cette reconnaissance, d’autant plus que l’objectif principal du processus d’agrément est d’assurer l’excellence des soins et des services de santé à nos patients.

Nous célébrons cette année le cinquième anniversaire de la désignation de Montfort en tant qu’hôpital universitaire. Depuis, l’Institut du Savoir Montfort a pris son envol; une culture du savoir est en train de se développer parmi nos membres, et l’hôpital est entré au palmarès des 40 principaux hôpitaux de recherche au Canada. Nous avons aussi mis la touche finale à une entente permettant aux médecins de consacrer plus d’heures à former la relève en médecine et à mener de la recherche en français à Montfort.

Nous nous réjouissons du chemin parcouru, mais nous voulons aller encore plus loin, et travaillons de concert avec le gouvernement en vue d’actualiser notre mandat.

Nous avons apporté de nombreuses améliorations cliniques cette année, telles que l’entrée en service d’un nouveau tomodensitomètre (CT scanner) à module cardiaque et l’offre de services de télésanté aux communautés francophones à travers l’Ontario. Nous nous devons de souligner l’ouverture de nouveaux lits temporaires au programme en santé mentale. En effet, depuis décembre 2017, nous avons pu accueillir une dizaine de patients supplémentaires en santé mentale à Montfort, apportant un répit crucial dans un domaine où les listes d’attente sont bien longues. L’ouverture des nouveaux lits temporaires, réalisée avec seulement quelques semaines de préavis, a nécessité une mobilisation extraordinaire et un remarquable niveau d’entraide entre de nombreux secteurs de l’hôpital.

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Nous avons également conservé notre titre parmi les meilleurs employeurs de la capitale nationale. L’extension de notre programme de reconnaissance, la relance de notre programme de Santé Mieux-être ainsi que le lancement de notre premier code de conduite ont probablement contribué à nous maintenir dans ce groupe sélect pour une troisième année.

S’il n’y avait jamais de défis, la vie manquerait de piquant. Cette année encore, comme bien d’autres hôpitaux ontariens, nous avons connu des pressions financières. Il devient chaque année plus complexe de maintenir notre équilibre budgétaire et nous sommes très heureux de l’avoir atteint, avec compassion et respect, sans devoir prendre de mesures ardues.

Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses histoires de succès de la dernière année. Vous pourrez en apprendre plus sur les innovations apportées à Montfort en lisant ce rapport à la communauté.

Avant d’aller plus loin, nous tenons à remercier les membres de l’équipe Montfort. Qu’il s’agisse de membres du personnel, médecins, sages-femmes ou autres professionnels de la santé; de stagiaires, étudiants ou résidents; de bénévoles et de patients-partenaires; des 100 membres de l’Association de l’Hôpital Montfort, incluant les membres siégeant à divers comités et le conseil d’administration… au nom de nos patients et de leurs proches, nous vous remercions tous et toutes pour votre travail exceptionnel et le dévouement dont vous faites preuve, jour après jour.

Suzanne Clément

Présidente du Conseil d’administration de l’Hôpital Montfort

Dr Bernard Leduc

Président-directeur général de l’Hôpital Montfort

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TÉMOIGNAGESREPENSER L’URGENCE

Je vous écris au sujet d’une visite de ma femme et moi à votre salle d’urgence. Comme tous ceux qui étaient présents, nous ne voulions pas être là. Nous sommes venus à l’urgence parce que ma femme montrait des signes de ce qui aurait pu être un accident vasculaire cérébral – et elle n’a que 46 ans.

Le triage a été rapide et efficace. Et à partir de ce moment-là, votre personnel a travaillé d’une telle façon que nous avons eu l’impression d’être les seuls patients dans l’hôpital.

Chaque personne a fait preuve d’un grand professionnalisme – en prenant le temps d’expliquer ce qui se passait et pourquoi, tout en étant chaleureux et compatissant envers ma femme et moi.

Pendant que l’on préparait ma femme pour un possible transfert, une ambulance a amené dans le lit voisin un homme de 73 ans en arrêt cardiaque. C’était incroyable de

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voir le personnel de Montfort au travail. Votre personnel est passé d’infirmières et de médecins compatissants à la machine la plus huilée que j’ai vue. Pas de panique, pas de stress, juste un ballet rapide et efficace de sauveteurs.

Ils ont passé les 30 minutes suivantes à ranimer cette personne âgée, qui semblait être un sans-abri, devant recommencer plusieurs fois, car il fit plusieurs arrêts cardiaques après avoir été ranimé.

Le dévouement à leur travail était le reflet d’une grande compassion – une compassion qu’ils sont apparemment capables de contenir lorsqu’ils ont besoin de se concentrer et de sauver une vie – puis de la remettre en marche lorsqu’ils sont venus voir ma femme après avoir ranimé l’autre patient. Incroyable.

Après qu’un scan n’ait pas révélé de problème, le neurologue a donné son congé à ma femme et a organisé une IRM quelques jours plus tard, en s’occupant de réserver l’IRM au lieu de nous laisser cette responsabilité au milieu de notre panique personnelle.

Nous pouvons dire sans hésitation que nous n’aurions pas pu être entre de meilleures mains qu’à Montfort.

Veuillez transmettre notre profonde gratitude à l’équipe qui a travaillé à l’urgence en ce vendredi matin. Ce sont des professionnels exceptionnels, chacun d’entre eux.

- Eric, Ottawa

Nous savons très bien que les gens qui se rendent à l’urgence n’ont pas envie d’être là.

Voilà pourquoi l’équipe de l’urgence à Montfort a mis tant d’énergie à améliorer l’expérience des patients au courant de la dernière année. L’équipe s’est appuyée sur les meilleures pratiques, les suggestions de patients-partenaires et des commentaires obtenus lors de tournées auprès des patients, des employés et des médecins.

Chaque jour, la gestionnaire de l’urgence, Marie Parish et Jannick Langlais, facilitatrice de soins, prennent le temps de s’asseoir avec au moins dix patients de l’urgence ou leurs proches. Selon Marie,

« les gens sont surpris qu’on leur demande une rétroaction immédiate, mais grâce à ça, je peux gérer les plaintes et souvent régler la situation immédiatement. »

En ajustant les horaires afin de mieux répondre aux heures de haute fréquentation; en étendant jusqu’à minuit la présence d’une infirmière praticienne dans la zone verte pour s’occuper des patients moins urgents; en installant un nouveau tomodensitomètre (CT scanner) dans les locaux de l’urgence; et en peaufinant toutes les étapes du processus, le temps

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d’attente avant l’évaluation initiale par un médecin ou une infirmière praticienne a diminué de deux heures en moyenne dans les 18 derniers mois et nos patients ont passé 30 minutes de moins à l’urgence.

« Ce sont 30 minutes de moins à payer le stationnement, 30 minutes

de moins à payer la gardienne, et surtout 30 minutes de moins à ne

pas savoir ce que l’on a. »Sophie Parisien, directrice clinique de

l’urgence, Montfort

Ces améliorations de l’efficience ont fait en sorte que l’urgence a connu son année la plus occupée.

• 21e rang de performance à l’échelle de la province, soit 32 % d’amélioration par rapport à l’an dernier

• 3 000 patients de plus à l’urgence que l’année précédente, une hausse de 5 %

• Le taux de satisfaction des patients a monté de 6 %

Le nombre de patients qui se lassent d’attendre et quittent l’urgence sans avoir été vus par un médecin a fondu, ce qui explique en partie la hausse du nombre de visiteurs.

L’équipe a aussi changé son processus pour mieux gérer la douleur des patients dès leur arrivée. Les infirmières ont maintenant l’autorité nécessaire pour offrir certains médicaments aux gens qui en auraient besoin. Encore une fois, ce sont les commentaires d’un patient de l’urgence – lui-même médecin dans un autre hôpital – qui ont inspiré cette amélioration.

Le profil des personnes qui visitent l’urgence de Montfort évolue également.

• Dans la dernière année, le nombre de patients intoxiqués aux opioïdes a monté de 70 %

• 30 % des patients sont atteints de plusieurs maladies chroniques (multimorbidité)

• Certains patients doivent gérer jusqu’à 12 maladies

Dans bien des cas, leur douleur physique s’accompagne de problèmes de santé mentale. Il faut ajuster nos soins et nos services afin de bien répondre aux besoins.

Beaucoup de travail a été fait pour les patients qui se présentent à l’urgence avec un problème de santé mentale. Des pairs-aidants affiliés au programme de santé mentale viennent faire un tour à l’urgence pour s’asseoir et parler avec un patient. L’ouverture de nouveaux lits temporaires en santé mentale a aussi énormément aidé à décongestionner l’urgence.

« L’urgence, ce n’est pas le meilleur endroit pour un patient en santé

mentale. »Annie Boisvert, directrice clinique du programme de santé mentale,

Montfort

L’urgence de Montfort collabore aussi plus étroitement avec les paramédics et les autres hôpitaux de la région. Par exemple, les paramédics sont venus former des infirmières et des bénévoles pour qu’ils puissent aller chercher des patients sur le terrain de l’hôpital, si des patients ne pouvaient pas se rendre eux-mêmes. Et en janvier 2018, Montfort a été le premier hôpital à participer à un projet régional de tableaux de bord avec les paramédics.

« Vous pouvez voir votre temps de transfert en temps réel

dans tous les services d’urgence de la ville. »

Dr Shaun Visser, chef du département de l’urgence, Montfort

Pour réduire le temps d’attente, il faut aussi avoir accès à un lit dans l’hôpital s’il faut hospitaliser un patient. À ce sujet, Sophie vante le travail de l’équipe multidisciplinaire de gestion du flot des patients, qui a mis beaucoup d’effort pour standardiser le processus des transferts et des congés à travers l’hôpital, incluant le soir et la fin de semaine. « Il y a un véritable changement de culture pour qu’un lit vide ne reste pas vide », affirme Sophie.

La signature du Plan de diversification des modes de financement a permis de se tourner vers l’avenir en développant de nouvelles initiatives dignes d’un hôpital universitaire. Ainsi, chaque jour un médecin peut dorénavant consacrer un quart de travail à la formation de nouveaux médecins et d’infirmières de

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l’urgence, et des projets de recherche commencent également à porter fruit.

Toutes ces améliorations à l’urgence se veulent centrées sur la personne et sont réalisées « avec vous et pour vous ».

Le travail de Sophie, Marie, Dr Visser et toute la grande famille de l’urgence nous permet d’établir les bases nécessaires pour « devenir un centre d’excellence clinique en multimorbidité reconnu », l’une de nos grandes orientations stratégiques.

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RAMENER LE CALME

En tant qu’infirmier, j’ai souvent constaté l’importance du sommeil dans le rétablissement de mes patients. Lorsque j’ai vu que c’était un problème, que nos patients avaient du mal à se reposer à cause du bruit et des dérangements, je savais que je voulais faire quelque chose pour remédier à la situation. C’est pourquoi je me suis lancé dans ce projet.

Je me suis vite rendu compte qu’il fallait oser faire les choses différemment. Curieusement, on a dû travailler avec la technologie pour revenir à la base des soins aux patients : le sommeil.

Ce n’est pas évident de parler moins fort, de faire moins de bruit, en plus des appareils qui sonnent constamment, mais l’équipe des Soins intensifs a su avoir l’esprit ouvert et a embarqué dans cette aventure pour améliorer les soins qu’on offre à nos patients.

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Avec le recul, c’est certain que je suis fier du travail qu’on a accompli et de constater le bien que ça apporte à nos patients, mais je suis aussi reconnaissant d’avoir pu profiter de ce projet pour en faire une expérience d’apprentissage qui m’a permis de me développer comme professionnel de la santé.

- Rico Audet, spécialiste en informatique clinique, Montfort

Un aspect essentiel du rétablissement, c’est de se reposer.

Mais tentez de dormir pendant qu’un moniteur cardiaque sonne, qu’une livraison de matériel arrive devant votre chambre, qu’une porte claque à répétition, ou encore qu’une équipe prend le relais d’une autre au changement de quart.

Pas facile? C’est précisément le problème identifié par l’équipe des Soins intensifs, qui s’est penchée sur des solutions pour réduire le bruit et permettre aux patients de mieux se reposer.

L’équipe avait reçu plus de plaintes sur le bruit et l’interruption de sommeil de la part des patients, au cours des derniers mois.

Des bruits de plus de 105 décibels se faisaient entendre

• entre 20 et 30 fois par heure• avec un pic de 70 fois vers 11 h du matin• et des douzaines de fois même en pleine

nuit

Trop de bruit et le manque de sommeil nuisent au rétablissement, peuvent entraîner des complications et prolonger les durées de séjour.

« L’environnement était très bruyant. La machine du voisin "bipait"

continuellement… je n’étais pas capable de me reposer. »

Plainte d’une patiente

Rico Audet, spécialiste en informatique clinique, a été détaché de son poste pour mener ce projet. Des consultations ont donc été faites avec des membres du personnel de l’unité et une patiente-partenaire. Une constatation surprenante attendait Rico.

C’est le personnel qui causait le plus de bruit!

L’équipe a réalisé qu’il fallait travailler sur les habitudes et la culture de travail. Un plan d’amélio-ration a donc été élaboré. Rico et l’équipe ont d’abord bâti une formation sur mesure et jusqu’à présent, toutes les infirmières des Soins intensifs l’ont reçue, sans compter les autres professionnels. La formation fait aussi dorénavant partie de l’orientation spécifique des nouvelles infirmières de l’unité.

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L’équipe a modifié les paramètres par défaut des alarmes des moniteurs cardiaques pour réduire les alarmes inutiles et ainsi éliminer plusieurs bruits, directement dans l’environnement du patient. À la suggestion de Rico, un décibelmètre SoundEar III, un dispositif qui avertit les gens présents quand ils font trop de bruit, a été installé. L’appareil permet d’obtenir un rapport des tendances pour savoir à quels moments il y a le plus de bruit et remédier à la situation.

« Je crois que c’est une initiative qui va nous aider à donner des soins centrés sur les patients. On commence déjà à voir une

différence, même le jour. » Isabel Smith, infirmière autorisée aux

Soins intensifs, Montfort

Officiellement en vigueur depuis le 18 décembre dernier, ces mesures font déjà des heureux. « Les gens semblent beaucoup plus conscients de leurs actions et des sources de bruit. »

Le projet pourra être répliqué dans d’autres secteurs de l’hôpital puisque la Fondation de l’Hôpital Montfort a acheté une dizaine de décibelmètres qui seront installés sous peu dans diverses unités.

Pour son projet d’amélioration, Rico a obtenu du financement du programme de bourse en pratique clinique avancée de l’Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario. Ce programme permet à des infirmiers, comme Rico, d’acquérir une expérience d’autoapprentissage et de développer des connaissances et des compétences cliniques, de leadership ou de mise en œuvre de lignes directrices sur les pratiques exemplaires.

« Sans cette opportunité de formation, le projet n’aurait

probablement pas vu le jour. »Rico Audet, spécialiste en

informatique clinique, Montfort

Rico en a profité pour développer son projet dans le cadre d’une formation ceinture verte Lean. Il a ainsi pu mettre à profit les outils de cette méthodologie pour atteindre ces objectifs. Le projet de Rico lui a également valu le prix Sirius 2018 pour l’innovation, lors du Gala du mérite Montfort.

Le projet de Rico s’inscrit dans le cadre de la Stratégie 21 de Montfort de réaliser pleinement les attributs d’un hôpital universitaire, en permettant que « les personnes tirent avantage d’activités soutenant le développement d’une culture du savoir ».

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FORMER LA RELÈVE

Je m’appelle Jamie Ghossein, je n’ai que 21 ans, mais j’ai déjà une longue expérience à Montfort : j’ai été étudiant coop du programme FOCUS, bénévole, aide à la nutrition, commis… et maintenant, je fais mes études en médecine au programme francophone de l’Université d’Ottawa.

Tout a commencé lorsque j’étais au secondaire à l’école Franco-Cité, en tant qu’élève du programme FOCUS soins de santé et technologies médicales.

Dans le cadre du programme FOCUS, j’ai eu la chance de faire un stage coop de quelques mois avec Lyne Gratton, préposée aux bénéficiaires à l’unité de soins du 6C.

C’est là que j’ai eu la piqûre des soins de santé.

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J’ai tellement aimé mon stage coop que j’ai demandé si le service des bénévoles pouvait faire une exception à la règle et me permettre de devenir bénévole même si je n’avais alors que 16 ans.

Pendant mes études universitaires en sciences biomédicales, j’ai travaillé à temps partiel en tant qu’aide à la nutrition. Ensuite, alors que j’étais en 2e année d’université, j’ai obtenu un poste de commis d’étage au 6C – la même équipe avec laquelle j’avais fait mon stage coop.

Après deux ans comme bénévole, j’ai été désigné comme formateur pour les nouveaux bénévoles de l’Urgence. Beaucoup d’étudiants intéressés par le domaine de la santé, comme moi, font du bénévolat parce qu’ils veulent acquérir de l’expérience et être exposés au milieu, aux patients et aux professionnels de la santé.

L’esprit d’équipe et d’entraide à Montfort est tellement unique. C’est comme une famille ici, et c’est ça qui m’a attiré le plus. De plus, je suis allé à l’école en français, mais mes parents sont tous les deux anglophones. Étudier, travailler et faire du bénévolat à Montfort me permettent de continuer à utiliser mon français et garder le Franco-Ontarien en moi bien vivant.

Dans chaque rôle que j’ai tenu au sein de l’hôpital, j’ai réalisé à quel point tout le monde est important pour assurer d’excellents soins aux patients. J’espère pouvoir faire mes stages à Montfort quand viendra le temps.

- Jamie Ghossein, Ottawa

Grâce à l’appui de l’Institut du Savoir Montfort (ISM), Montfort accueille chaque année près de 2 000 étudiants, des jeunes comme Jamie, venant du secondaire, du collège, du cégep et de l’université.

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Depuis 2014, Montfort, le Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE) et le Consortium national de formation en santé (CNFS) collaborent pour offrir un environnement d’apprentissage et une expérience de stage unique aux élèves des écoles secondaires inscrits au programme FOCUS — Soins de santé et technologies médicales.

• Le programme FOCUS est offert aux élèves de la 11e et 12e année du CECCE

• Chaque semestre, 10 à 12 élèves achèvent un stage coop de 220 heures à Montfort

« Ce programme permet aux élèves de décider si le domaine de la santé est celui pour eux », explique Chantale Rousseau, enseignante en affectation spéciale pour les Programmes FOCUS et enseignante désignée à FOCUS santé pendant neuf ans. « La grande majorité des élèves poursuivent dans le domaine. »

Les élèves sont jumelés à des professionnels de la santé pour un stage d’éducation coopérative dans un département de l’hôpital. Le matin, les élèves accompagnent et appuient les professionnels sur le terrain ; l’après-midi, ils suivent des formations dans la salle de classe du CNFS à Montfort.

Jamie a fait son stage FOCUS avec Lyne Gratton, une préposée aux bénéficiaires en médecine.

Pour Lyne, c’est important d’accompagner des élèves FOCUS parce que ça leur donne de l’expérience, une bonne éthique de travail, l’opportunité de travailler avec des personnes plus âgées et ça leur permet de voir les soins et le travail qui se fait à l’hôpital.

« J’espère que je les encourage à continuer dans le domaine

de la santé en les dirigeant vers la bonne carrière et en leur

ouvrant des portes. » Lyne Gratton, préposée aux

bénéficiaires, Montfort

Les élèves FOCUS ont la chance d’observer et de vivre des expériences enrichissantes leur permettant de comprendre et d’appliquer leurs connaissances à un autre niveau.

« De nombreux parents témoignent que leur enfant s’est responsabilisé davantage », ajoute Chantale. « Plusieurs terminent leur stage avec des lettres

de recommandation, un CV enrichi et le goût de poursuivre une carrière en soins de santé tout en comprenant l’importance de l’offre active et qu’il est possible de travailler en français en Ontario. »

Le gestionnaire du service des bénévoles, Rémi Dumais, connaît Jamie depuis ses débuts à Montfort.

« C’est sécurisant d’avoir Jamie comme formateur des bénévoles à l’Urgence parce qu’il sait rendre les gens à l’aise et il est rigoureux dans sa formation. C’est important, surtout pour les étudiants qui sont nouveaux dans le milieu de la santé, ça leur permet d’augmenter leur savoir-être avec les patients. Le bénévolat, c’est aussi une forme de recrutement. Leur expérience ici permet de diminuer leur niveau de stress pour des stages futurs et les encourage à venir travailler à Montfort un jour.

« Apprendre sur le terrain… C’est aussi ça, former la relève

en santé en français. » Rémi Dumais, gestionnaire du Service

des bénévoles, Montfort

Après son admission au programme francophone de médecine de l’Université d’Ottawa, Jamie a rapidement demandé à effectuer des stages d’observation en médecine.

Les stages d’observation pour les étudiants de première et deuxième année en médecine sont coordonnés par l’ISM. Ils sont parfois l’élément déclencheur qui permet à l’étudiant de choisir s’il veut se spécialiser dans un domaine en particulier.

Ces stages d’habituellement 10 à 20 heures permettent à l’étudiant de suivre un médecin et d’observer sa pratique. Jamie a eu la chance de faire un stage d’observation en chirurgie générale, à l’urgence et en médecine interne.

Des initiatives telles que le programme FOCUS, le bénévolat étudiant et les stages d’observation en médecine permettent à Montfort et à l’ISM de « devenir un Centre d’excellence en éducation en français, en assurant la coordination de stages ». Ceci s’inscrit dans la Stratégie 21 de Montfort.

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RAPPROCHER LES SOINS

Le programme d’anxiété de Montfort est arrivé au moment parfait. Ça fait plusieurs années que les intervenantes de l’Équipe santé familiale de Hearst parlent de bâtir un groupe sur l’anxiété, mais nous manquons de ressources et de temps. Nous offrons déjà plusieurs groupes et nous sommes seulement deux intervenantes. De plus, Hearst est une ville majoritairement francophone, donc d’avoir la chance de participer à un tel projet était pour moi une opportunité à ne pas manquer.

J’ai trouvé merveilleux d’avoir eu l’opportunité de voir Sonia et Sylvie en action; elles sont excellentes et elles m’ont appris beaucoup. Je sors de cette expérience avec autant d’outils que les participants!

- Michelle Case, intervenante en santé mentale, Hearst

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J’ai tendance à m’isoler. Mais d’avoir la chance d’entendre les autres parler m’a donné le goût de participer à des activités avec d’autres qui vivent des difficultés semblables à moi.

- Participant au programme d’anxiété de Montfort, Hearst

Grâce à la télésanté, des personnes habitant à travers l’Ontario ont maintenant accès à des services en français offerts par Montfort.

Au début 2018, Montfort a été approché par l’Équipe de santé familiale de Hearst pour savoir si nous pouvions offrir des services en français à leur clientèle. Les besoins à combler pour cette région sont principalement en santé mentale.

Après avoir exploré quelques options avec le chef du département de psychiatrie et les thérapeutes de Montfort, un projet pilote a été réalisé avec le Groupe de gestion de l’anxiété, un service donné par les intervenants de la clinique ambulatoire de santé mentale de Montfort.

Le groupe de psychoéducation en gestion de l’anxiété existe à Montfort depuis plusieurs années :

• Des séances hebdomadaires de trois heures pendant trois mois

• Rejoignant une douzaine d’adultes francophones

• Offert par une travailleuse sociale, une psychothérapeute et leurs stagiaires

Cette nouvelle initiative a permis à notre équipe de santé mentale de présenter des interventions pratiques et reconnues à des francophones qui n’y auraient pas normalement accès.

De plus, ce fut l’occasion pour deux intervenantes en santé mentale, basées à Hearst, d’obtenir de la formation sur ce sujet sans devoir se déplacer.

Ainsi, pendant 12 semaines, un groupe de patients d’Ottawa s’est réuni à Montfort avec les intervenantes, Sonia Myre et Sylvie Faulkner, alors que deux patients de Hearst se joignaient à eux, via le réseau de télémédecine OTN, en compagnie de leurs intervenantes.

L’équipe de Montfort a partagé ses modules avec les intervenantes de Hearst, qui ont ainsi pu voir la théorie en action lors des séances de groupe. « Le contenu du programme est extrêmement pertinent et très bien présenté », affirme Michelle Case, intervenante en santé mentale à Hearst. « Les intervenantes à Montfort expliquent les concepts avec une facilité impressionnante. Geneviève (Pelletier) et moi sommes en accord que le programme d’anxiété est excellent! »

« Le but de ce projet est à la fois clinique et éducatif », confirme Judith Boileau, conseillère en projets spéciaux – télémédecine à Montfort.

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Même si le programme fait parfois face à des embûches techniques que l’on est en train de régler, plus spécifiquement en installant des microphones plus performants, c’est une première expérience sur laquelle nous allons pouvoir continuer à bâtir.

« C’est le premier projet de ce genre et d’autres suivront! »

Judith Boileau, conseillère en projets spéciaux – télémédecine, Montfort

Montfort a également permis à des patients de Kapuskasing de se connecter avec un médecin de famille de la région d’Ottawa.

Il y a quelques mois, 6 000 patients de l’Hôpital de Sensenbrenner à Kapuskasing se sont retrouvés « orphelins », sans médecin de famille, en raison du départ à la retraite d’un médecin.

Les médecins de famille de Montfort ont été sollicités pour prêter main-forte à ces patients. Dre Claude Laplante, médecin de famille à Montfort, a répondu à l’appel.

Montfort s’est beaucoup impliqué dans le dossier pour développer et mettre en place une clinique médicale virtuelle.

À l’aide de la technologie, tous les jeudis matin, Dre Laplante rejoint quelques-uns de ses 80 patients de Kapuskasing alors qu’elle est dans le confort de son bureau à Plantagenet. Tel que pour un rendez-vous médical « traditionnel », le Kapuskois se rend à l’hôpital où une infirmière l’accueille, puis ils rencontrent Dre Laplante via téléconférence.

« L’infirmière agit un peu comme mes mains là-bas. »Dre Claude Laplante

« La salle est munie d’outils qui me permettent de faire certains examens, comme un examen de la gorge par exemple, et de voir les résultats sur l’écran. »

Grâce à la télémédecine :

• une hématologue peut rencontrer 25 patients

• dans 11 sites à travers l’Ontario • en ½ journée • et éviter de parcourir 3 682 km

« La télémédecine présente un excellent potentiel pour améliorer l’accès aux soins de santé pour des patients partout en Ontario », conclut Dr Guy Moreau, médecin-chef à Montfort.

Non seulement le travail de Sonia et Sylvie, de Dre Laplante et de Judith répond à notre objectif d’offrir à « la personne en santé mentale un milieu thérapeutique francophone », mais il nous permet également de faire avancer notre mandat provincial en permettant à « des patients francophones de partout en Ontario de bénéficier de services de consultation par télémédecine avec des médecins et autres professionnels de la santé », et à « des professionnels francophones de l’Ontario de bénéficier de soutien professionnel et de la formation en provenance de Montfort ».

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L’ANNÉE EN BREFAMÉLIORER LES SECTEURS CLINIQUES Voici quelques-unes des innovations et des histoires de succès en matière de services cliniques en 2017-18.

Nous avons procédé au lancement d’un nouveau tomodensitomètre (CT scanner) à module cardiaque spécialisé, obtenu avec l’appui de la Fondation. La population de la région a désormais accès à une technologie de pointe pour obtenir un diagnostic cardiaque de manière rapide, fiable et sans inconfort. Un second tomodensitomètre, installé directement dans les locaux de l’urgence, permet dorénavant aux patients de l’urgence d’obtenir un diagnostic plus rapide et contribue à réduire le temps qu’ils doivent passer à l’urgence.

• L’appareil capture 320 images simultanées en 0,275 secondes

Nous avons ouvert de nouveaux lits temporaires au programme en santé mentale, apportant un répit crucial dans un domaine où les listes d’attente sont bien longues, surtout pour les patients qui auraient besoin de soins en français. L’ouverture des nouveaux lits, réalisée avec seulement quelques semaines de préavis, a nécessité une mobilisation extraordinaire et un remarquable niveau d’entraide entre de nombreux secteurs de l’hôpital.

Depuis le 1er avril 2017, Montfort est l’organisme responsable du maillon santé – Ottawa Est. Les maillons santé représentent une nouvelle manière de coordonner les soins de santé au niveau local. Ils ciblent les patients qui reçoivent des soins de différents fournisseurs, souvent de manière non coordonnée. Généralement, ces patients sont des

personnes âgées qui souffrent de plusieurs maladies chroniques ou de maladie mentale. Ces patients se retrouvent souvent aux urgences afin de recevoir des soins et sont admis à l’hôpital à répétition, alors qu’ils pourraient obtenir leurs soins dans la communauté.

Depuis août 2017 :

• appui à 200 patients • 25 partenaires régionaux

La prévention des chutes est un défi quotidien dans les hôpitaux du monde entier. Plusieurs initiatives sont en cours à Montfort, notamment un projet pilote au 6C et 4C qui identifie les patients risquant de faire des chutes, en ajoutant une étoile filante sur le tableau de bord placé à la tête de leur lit.

• 30 % moins de chutes depuis janvier 2017

La charte des droits et responsabilités des patients de Montfort a été revue à la lumière de nos nouvelles mission, vision et valeurs. Les patients-partenaires ont participé à l’élaboration dès la phase initiale de la revue. Puis nous avons affiché l’ébauche de la Charte des droits et responsabilités des patients sur la page Facebook de Montfort en invitant les gens à nous faire part de leurs commentaires. Le message a été vu près de 3000 fois et les commentaires ont été unanimement positifs. Notre nouvelle charte des droits et responsabilités est affichée dans des lieux publics à travers l’hôpital.

L’expression « Autres niveaux de soins » (ANS) désigne un patient qui occupe un lit dans un hôpital alors qu’il attend une place dans un autre établissement, tel qu’un centre de soins de longue durée. Ce patient n’a pas besoin de l’intensité des ressources ou des services fournis dans un hôpital,

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mais pour diverses raisons, il ne peut rentrer à la maison. À la suite de pourparlers avec le réseau local d’intégration des services de santé de Champlain, pendant une semaine nous avons obtenu un accès prioritaire à des lits de soins de longue durée, ce qui nous a permis de transférer de nombreux patients dans un environnement mieux adapté à leurs besoins. De plus, un groupe interprofessionnel se rencontre deux fois par semaine afin de revoir les choix pouvant être offerts aux familles, ce qui permet aussi aux familles d’être plus informées, plus rapidement.

Le temps de réponse aux cloches (appel d’infirmière) est directement lié au niveau de satisfaction des patients. En effet, lorsque l’on est à l’hôpital et qu’on ne se sent pas bien, personne n’a envie d’attendre bien longtemps après avoir demandé de l’aide. Une infirmière du 5C a noté le taux élevé de plaintes liées au temps d’attente aux cloches et, dans le cadre de sa formation Lean Ceinture verte, elle a mis en place une série d’initiatives pour régler ce problème.

Le temps d’attente moyen après un appel de patient au 5C :

• près de 10 minutes en 2017 • 4 minutes en mars 2018

Comme les autres hôpitaux de la province, le terrain de Montfort est devenu 100 % sans fumée au 1er janvier 2018. Cette démarche s’est accompagnée de nombreux efforts de conscientisation auprès des membres du personnel ainsi qu’une campagne régionale avec les autres hôpitaux de la région afin de sensibiliser les patients et leurs proches.

Montfort a répondu à un appel de la Commission de la santé mentale du Canada afin de produire deux vidéos témoignages et un court métrage sur la santé mentale. Les vidéos ont été produites sous la supervision du programme de santé mentale de Montfort afin d’assurer l’authenticité des témoignages et de démontrer les meilleures pratiques. Les vidéos servent dorénavant dans le cadre du cours « Premiers soins en santé mentale » de la Commission, donné en français à travers le Canada.

En 2017, 45 membres du personnel ont suivi une formation offerte par le RLISS sur les besoins culturels des autochtones et une quinzaine d’autres sont déjà inscrits pour une nouvelle vague de formation, en 2018.

Une équipe du Réseau Trillium était de passage à Montfort en novembre 2017. Ils venaient reconnaître les membres de l’hôpital pour le travail accompli en vue de sauver des vies grâce au don d’organes. Lors de cette célébration, l’hôpital a reçu une plaque et des certificats de reconnaissance ont été remis aux « héros méconnus » en matière de don d’organe à Montfort. Des gens travaillant au bloc opératoire, aux soins intensifs et au 4A ont ainsi été honorés lors de la courte cérémonie.

• Taux de conversion de 100 % pour le don d’organes en 2017

Enfin, un travail de longue haleine pour plusieurs projets s’est poursuivi durant l’année.

À titre d’exemple, avec cinq autres hôpitaux de la région, Montfort est membre du réseau Champlain : Association des Partenaires MEDITECH, ou CHAMP, en vue de faire une importante mise à niveau du logiciel MEDITECH, qui gère les dossiers électroniques de nos patients. Le partage d’un système MEDITECH commun, fonctionnant sur une seule base de données, permet d’économiser sur le coût du matériel et des logiciels, ainsi que sur les coûts de formation et d’appui technique. Surtout, en travaillant ensemble, nous sommes en mesure de partager nos expériences et nos forces, et tirer parti de la technologie pour améliorer l’expérience du patient, du clinicien et du personnel.

De plus, cette année encore, nous avons collaboré étroitement avec Agrément Canada, un organisme national appuyant l’amélioration continue des organismes de soins de santé. Il va de soi que les équipes de tout l’hôpital se sont préparées minutieusement à la visite d’Agrément, une évaluation par des pairs œuvrant dans des établissements de santé au Canada, qui a eu lieu en avril 2018. Montfort est également fier d’être un site de formation pour les visiteurs d’Agrément Canada, notamment les visiteurs francophones.

• Environ 40 visiteurs en formation viennent chaque année pour une visite simulée

• 3 membres de l’équipe Montfort sont eux-mêmes des visiteurs d’Agrément

De plus, trois de nos pratiques ont été reconnues comme étant des pratiques exemplaires par Agrément Canada, c’est-à-dire une pratique « d’avant-garde dans un secteur de prestation de services, destinée à un milieu de soins précis ou visant à résoudre une difficulté particulière liée aux soins de santé. »

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Nos 3 pratiques exemplaires :

• le modèle logique du programme de santé mentale

• la vérification du bien-être centrée sur l’usager

• un patient-partenaire redéfinit le flot du programme chirurgical

ENCOURAGER LA FORMATION ET LA RECHERCHEVoici quelques-unes des innovations et des histoires de succès en lien avec notre statut d’hôpital universitaire, qui ont eu lieu en 2017-18.

Cette année, nous avons souligné le 25e anniversaire de la résidence en médecine à Montfort. En effet, en 1992, Montfort signait une affiliation avec l’Université d’Ottawa pour former des résidents en médecine familiale en français. Le 25e anniversaire du programme a été célébré en avril 2018, lors de Retrouvailles parrainées par la Fondation de l’Hôpital Montfort.

• 200+ médecins formés pour offrir des soins exemplaires en français

Nous avons célébré les résultats du Service canadien de jumelage des résidents, le système national qui associe des résidents en médecine avec des postes dans les hôpitaux à travers le pays. Nous étions très heureux d’apprendre que tous les postes offerts à Montfort seront pourvus cette année. En plus des 13 postes en médecine familiale, Montfort accueillera donc des résidents en médecine interne, obstétrique-gynécologie, chirurgie générale ainsi que psychiatrie.

• 17 postes de résidence en médecine

L’Équipe communautaire de traitement intensif (ÉCTI), qui compte une douzaine de spécialistes de la santé mentale, travaille pour Montfort tout en étant basée dans le secteur Vanier. Ceux-ci offrent du soutien et de l’accompagnement dans le milieu de vie de leurs patients, qui sont des adultes francophones présentant des troubles de santé mentale sévères et persistants, tels que schizophrénie, troubles bipolaires graves ou psychoses. Dans le cadre d’un projet-pilote financé par l’ISM, une recherche de l’ÉCTI a démontré que la vie des personnes atteintes de troubles mentaux sévères s’améliore quand ils intègrent des activités physiques « sur mesure » dans leur quotidien.

Grâce à une entente signée en juin 2017, les médecins œuvrant à Montfort peuvent dorénavant consacrer plus d’heures à former la relève en médecine et mener de la recherche en français. Le Plan de diversification des modes de financement est, en fait, un contrat entre les médecins, Montfort, l’Université d’Ottawa et le ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario afin d’appuyer financièrement le personnel médical qui désire enseigner ou faire de la recherche. Cette initiative aura des retombées positives non seulement pour les patients de Montfort, les étudiants et les résidents en médecine, mais ultimement sur l’ensemble de notre communauté.

En juin 2017, une équipe de Montfort s’est rendue à Toronto afin de participer à un hackathon, un événement qui permet à des équipes de trouver des solutions numériques à différents problèmes, dans ce cas-ci en santé mentale. Leur but était de créer un nouveau prototype comme solution à un problème de télésanté, plus spécifiquement de trouver une solution au stress digital pour les professionnels de la santé qui doivent gérer un influx constant d’information. En une journée, avec l’appui de chercheurs affiliés aux Instituts de recherche en santé du Canada, ils ont conçus CogNeat, une application dotée d’un système d’intelligence artificielle, qui sera développée au courant de la prochaine année.

Une autre application mobile sur laquelle nos équipes ont travaillé vise à réduire la surutilisation et le surpeuplement des salles d’urgence, et pourra être utilisée par les patients ou les membres de la famille pour dépister les symptômes médicaux aigus courants. Cette application, nommée Symptoms Pal, mènera éventuellement à un meilleur autotriage des patients à partir du confort de leur domicile et les aidera à chercher le service approprié à l’endroit approprié.

De septembre 2017 à avril 2018, Montfort s’est joint à d’autres hôpitaux de la région participant à l’essai clinique FLUID, un projet à grande échelle pour comparer deux solutions salines. L’objectif est d’évaluer l’impact des solutions salines sur le taux de réadmission et de mortalité des patients. Même une très petite différence entre les deux produits pourrait représenter des avantages importants pour nos patients. Pendant six mois, tous les patients de Montfort ont fait partie du projet-pilote, sauf ceux des cliniques ambulatoires et les nouveau-nés.

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Toutes ces initiatives et plus encore font en sorte que Montfort continue sa progression dans le palmarès des 40 principaux hôpitaux de recherche au Canada. En 2017, grâce au travail de l’ISM, l’hôpital a atteint le 37e rang à l’échelle nationale et 17e sur 20 hôpitaux ontariens. Considérant que notre institut de recherche a été lancé il y a cinq ans à peine, le fait que nous sommes en quatrième place en matière d’augmentation démontre la vivacité de la recherche à Montfort.

• 7,706 millions $ en recherche en 2016• Hausse de 15,1 % comparativement à 2015• 55 chercheurs• 3 chaires de recherche

+ 2 en développement

RECHERCHER L’EFFICIENCE ADMINISTRATIVEVoici quelques-unes des innovations et des histoires de succès dans la gestion de l’hôpital pendant l’année 2017-18.

Le projet du Carrefour santé d’Orléans a fait de grandes avancées cette année. Au printemps 2017, un sondage a permis de mieux connaître les attentes de la population par rapport au Carrefour. Par la suite, un atelier d’une semaine, incluant des membres du personnel, des médecins, des bénévoles, des patients-partenaires et des membres de la communauté, a permis de clarifier le flot du patient, ce qui a grandement influencé le travail des architectes pour la conception schématique du Carrefour. Une assemblée publique a eu lieu en novembre 2017. En janvier 2018, Montfort et Infrastructure Ontario ont émis un appel de qualification.

• 476 répondants au sondage• 120 participants à une assemblée publique• 5 compagnies préqualifiées pour répondre

à l’appel d’offre (été 2018)

La question du stationnement est un dossier délicat, tant pour patients et visiteurs que pour les membres du personnel de Montfort qui utilisent leur voiture pour venir à l’hôpital. L’équipe du stationnement a revu tout son processus et de nombreuses améliorations ont été apportées durant la dernière année.

• Quand le stationnement est plein, un agent dirige les patients vers les espaces de stationnement encore libres ailleurs sur le terrain.

• Le laissez-passer de stationnement HPASS, lancé à la fin 2016, offre une option économique et pratique aux patients et leurs proches, avec des options de laissez-passer de 5, 10 ou 30 jours, valides pendant un an.

• Le système Whoosh est maintenant offert dans certains lots. Ces parcomètres peuvent être payés à distance avec une carte de crédit. Le visiteur ou le patient qui utilise ce système peut donc rajouter quelques minutes à son stationnement tout en restant confortablement assis dans la salle d’attente.

• Pour ceux qui ne veulent pas payer avec leur téléphone cellulaire, plusieurs lots offrent maintenant le système « payer et afficher » (Pay and display), déjà bien connu dans les rues d’Ottawa.

• Des espaces réservés aux femmes enceintes ont été désignés dans le stationnement des visiteurs et celui des employés.

À la suite du lancement de la nouvelle image de marque de Montfort, nous avons procédé au déploiement des nouvelles cartes d’identité pour tous ceux et celles qui travaillent, font du bénévolat ou étudient à Montfort. Avec la nouvelle carte d’identité, il est plus facile pour patients et visiteurs de savoir à qui ils s’adressent et quel est le rôle de cette personne

Le recrutement de personnel qualifié et bilingue est toujours un défi pour les hôpitaux. Heureusement, la page d’emplois disponibles à Montfort est normalement la plus visitée sur le site web de l’hôpital. Les candidats sont nombreux à être intéressés par un poste à Montfort… Afin d’améliorer l’efficience du système de recrutement, la direction des ressources humaines a implanté le système Njoyn, un outil de gestion des candidatures, en février 2018 pour les postes affichés à l’externe. L’affichage interne a suivi par la suite. La fonction d’acquisition de talent sera simplifiée tant du côté des ressources humaines que pour les employés et candidats potentiels, qui peuvent consulter les postes disponibles 24 heures par jour, et accessible 7 jours par semaine, de n’importe quelle plateforme électronique.

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De plus, l’équipe des ressources humaines de Montfort participe de manière proactive à des foires d’emploi dans divers collèges et universités en Ontario et au Québec afin de recruter de nouveaux membres pour l’équipe Montfort. L’équipe de l’ISM, qui a une grande expertise en ce qui concerne les étudiants et les stagiaires, joint aussi ses forces aux ressources humaines. En dehors de la région de la capitale nationale, plusieurs étudiants sont surpris d’apprendre que nous sommes le seul hôpital universitaire francophone en Ontario et veulent en apprendre davantage sur la belle région de l’Est ontarien et de l’Outaouais.

En juillet 2017, Mélanie Dubé a été nommée au poste de vice-présidente des Finances. Ce choix faisait suite à un processus de sélection à l’échelle nationale, réalisé par une agence spécialisée en recherche de personnel exécutif. C’est également un bel exemple de la volonté de Montfort d’encourager l’avancement à l’interne, puisque Mme Dubé travaille à Montfort depuis près de 20 ans. Ayant entamé sa carrière comme thérapeute respiratoire, elle a rapidement gravi les échelons comme gestionnaire clinique, puis comme directrice des Finances, alors qu’en parallèle elle poursuivait des études en administration et obtenait son titre de comptable professionnelle agréée.

D’importants travaux de rénovation sur le toit de l’hôpital ont débuté à l’automne 2017. En raison de l’arrivée hâtive de l’hiver, les travaux ont dû être suspendus pour être repris au printemps 2018 et seront parachevés durant l’été 2018.

En mars 2018, la méthode pour jeter, recycler et déchiqueter du papier a changé. Le nouveau programme de recyclage et déchiquetage permet d’économiser et augmente la sécurité des dossiers; en fin de compte, il permet surtout de rediriger du personnel de l’entretien ménager vers des activités dans les secteurs cliniques.

D’autres efforts ont été déployés pour rendre l’hôpital plus « vert » et en réduire la consommation d’énergie. Des mesures ont été prises au niveau de l’éclairage et de la ventilation, par exemple avec des détecteurs de mouvement dans les salles de réunion et certains bureaux, ainsi que l’implantation de contenants d’objets tranchants et piquants qui soient réutilisables. Ces initiatives ont eu un impact important et ont permis à Montfort d’atteindre le niveau argent dans son évaluation en tant qu’hôpital vert, faite par la Canadian Coalition for Green Health Care.

La consommation d’énergie à Montfort

• 2013 : 221 gigajoules (GJ)• 2014 : 202 GJ• 2015 : 193,6 GJ• 2016 : 187 GJ

Nous avions noté au cours des dernières années que les résultats sur l’engagement du personnel variaient sans gains significatifs lors de sondages trimestriels. La direction de l’hôpital a alors priorisé, parmi ses objectifs stratégiques, l’engagement du personnel. Des groupes de discussion encadrés par un consultant Lean, regroupant des employés de tous les quarts de travail et de presque tous les services, se sont réunis en mai 2017 afin de recueillir les causes de désengagement et surtout, d’identifier les solutions s’y rattachant. Parmi les initiatives en découlant, soulignons la rédaction d’un Code de conduite, lancé le 1er février 2018. Afin de démontrer l’intention de mener par l’exemple, le Code de conduite a été signé par le PDG, les participants aux groupes de discussion et les cadres ; un blitz de signature a ensuite eu lieu afin d’inviter les membres du personnel à signer le code de conduite sur une base volontaire.

• 4 groupes de discussion• 62 employés participants• 1 code de conduite

Toutes ces initiatives et bien d’autres sont en vedette dans la « salle de pilotage stratégique », installée dans une salle de réunion publique dans la Direction générale. La salle de pilotage stratégique est un outil Lean qui permet une gestion visuelle et une discussion sur les actions à prendre pour faire évoluer les éléments importants comme la stratégie et les projets corporatifs, favorisant l’alignement, la cohérence et la collaboration. De plus, comme la salle accueille de nombreuses réunions au courant d’une journée, l’information est visible par tous, ce qui démontre la transparence de notre organisation.

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PROMOUVOIR UN MILIEU DE TRAVAIL SAINVoici quelques-unes des histoires de succès et des innovations de nature plutôt sociales ayant eu lieu durant l’année 2017-18.

L’intérêt de membres de Montfort pour l’aide internationale ne date pas d’hier. En février 2018, une équipe bénévole composée de médecins, de chirurgiens, d’infirmières, d’employés et d’étudiants à Montfort qui s’impliquent pour développer la présence de notre hôpital au niveau mondial s’est formellement regroupée sous le nom de Santé mondiale Montfort. L’équipe cherche à faire prévaloir les valeurs de notre hôpital dans différents pays tels qu’en Haïti, au Burundi, au Congo, au Bénin, au Guatemala, à Djibouti; de nombreux autres suivront. C’est par l’entremise du mandat universitaire de notre hôpital qu’il a été jugé opportun de consolider toutes ces activités, et de faire en sorte que Montfort puisse rayonner à travers le monde de façon harmonisée et coordonnée.

En avril 2017, nous avons relancé le programme de Santé Mieux-être à l’intention des employés. Aux activités se déroulant avec succès depuis plusieurs années, telles que les séances de Boot-Camp et la livraison de paniers de légumes frais durant la belle saison, de nombreuses autres activités se sont ajoutées. Dorénavant, les gens qui travaillent à Montfort ont l’option de s’inscrire à des activités durant l’heure du midi ou après le travail. Au menu : des cours de yoga et de méditation; des ateliers de peinture ou de photos, des classes d’espagnol; des cours sur la préparation de sushi ou la confection de chocolats…

Le bulletin électronique des membres du personnel de Montfort a connu une refonte majeure, en octobre 2017. Résolument « centré sur la personne », à l’image de la mission de Montfort, les textes du nouveau Journal Montfort décrivent les succès et la vie de notre hôpital, racontés par les membres du personnel, et chaque article est illustré par un ou des membres de l’équipe Montfort. Les articles sont à l’occasion utilisés auprès du grand public, par exemple sur les médias sociaux. Le taux de lectorat, qui augmente régulièrement depuis 2015, a connu un bond à la suite à ce changement, et les membres du personnel soumettent spontanément un nombre croissant d’articles.

• Lors d’un sondage, les employés ont accordé 4,3 étoiles sur 5 au nouveau journal

Depuis décembre 2017, les médecins et les bénévoles sont invités aux activités de reconnaissance pour les années de service et de départ à la retraite; ce fut également le cas pour les membres de l’entretien ménager, suite à leur rapatriement au sein de l’équipe Montfort au début 2017. De la même manière, pour la première fois deux bénévoles figurent cette année parmi les finalistes des Prix Astéria lors du Gala du mérite. Ces innovations sont le signe d’une collaboration croissante et d’une heureuse intégration entre les divers secteurs.

• 3 semaines d’activités• 346 personnes reconnues pour des années

de service… • … dont 1 médecin pour 45 ans de service• 26 retraités

Jusqu’à tout récemment, les patients des Soins intensifs n’avaient accès qu’à deux télévisions portatives pour se distraire. La Fondation de l’Hôpital Montfort a donc fait installer des écrans de télévision dans chaque chambre de patients aux Soins intensifs, au grand plaisir des membres du personnel, qui ont noté une hausse de la satisfaction des patients et de leurs proches.

En décembre 2017, une centaine de jeunes écoliers australiens nous ont envoyé des cartes des Fêtes bilingues, dessinées à la main, à l’intention de nos patients. Les jeunes de l’école primaire Brookside College, à Caroline Springs (Australie) avaient été inspirés par leur professeure de français, Erin Ritchie, originaire d’Ottawa. Les cartes ont été distribuées aux patients, qui les ont beaucoup appréciées en cette période des Fêtes.

Une délégation de directeurs d’hôpitaux de Belgique s’est arrêtée à Montfort en septembre 2017 dans le cadre d’un voyage d’études organisé par la Vlerick Business School. La vingtaine de participants ont souligné combien ils appréciaient certains éléments particuliers à Montfort, tels que l’éducation et l’implication des patients dans leurs soins, la mesure de la satisfaction des patients, la culture Lean à travers l’hôpital et son alignement avec notre stratégie et nos objectifs organisationnels, ainsi que les outils pour mettre en place et mesurer les initiatives d’amélioration continue.

En janvier 2018, notre hôpital a été nommé, encore une fois, au palmarès des meilleurs employeurs de la région de la capitale nationale. Pour expliquer le choix de Montfort, le comité de sélection a mentionné plusieurs raisons, entre autres les prix remis lors du Gala du mérite, qui célèbrent l’engagement du

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personnel et leurs contributions à la recherche, l’enseignement et les soins exemplaires. Pour faire leur sélection, les membres du comité évaluent l’environnement physique, l’atmosphère de travail, les bénéfices, les congés, les communications avec le personnel, la gestion de la performance, la formation et l’engagement dans la communauté.

• Pour la 3e fois depuis 2015, un des meilleurs employeurs de la région

Nous sommes très fiers d’être reconnus comme l’un des meilleurs employeurs de la région. En effet, c’est grâce aux membres de l’équipe Montfort que nous pouvons offrir des soins exemplaires centrés sur la personne, comme c’est notre mission.

C’est grâce à ces femmes et ces hommes qui vivent les valeurs de

Montfort au quotidien que nous pourrons, ensemble, atteindre notre vision : être votre hôpital de référence pour des services

exceptionnels, conçus avec vous et pour vous.

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INSTITUT DU SAVOIR MONTFORTDeuxième tour de table, deuxième rapport annuel.

L’Institut du Savoir Montfort (ISM) n’a pas encore soufflé trois bougies qu’il affirme déjà son leadership en matière de recherche et d’éducation francophone au pays. Au carrefour des connaissances et de la pratique, l’ISM réunit chercheurs et pédagogues autour d’un seul objectif : améliorer le monde de la santé et la santé du monde.

Au cours de la dernière année, les chercheurs membres de l’ISM ont su attirer l’attention sur ses créneaux d’excellence, notamment celui sur les services de santé; le projet de recherche Moving Postpartum Care Home s’est avéré si concluant qu’il sera bientôt admissible, pour toute nouvelle maman dont la santé du nourrisson le permet, de rentrer à la maison moins de 24 heures après son accouchement pour y recevoir, en moyenne trois fois au cours de la semaine, la visite d’une sage-femme de l’hôpital.

Les experts en pédagogie de l’ISM ont connu une année toute aussi fructueuse, transcendant kilomètres et frontières, attirant des étudiants de Suisse et d’Irlande qui ont choisi l’ISM et Montfort pour leurs stages. Ultimement, ce sont près de 1 900 étudiants, toutes professions confondues,

qui sont passés par l’ISM au cours de l’année (un total supérieur à celui des employés de l’hôpital!), ce qui correspond à 22 000 jours étudiants pour les professions de la santé et à plus de 25 200 jours pour les étudiants en médecine! Par ailleurs, si treize nouveaux résidents en médecine familiale ont intégré l’équipe cette année, des ajouts ont pu être réalisés en psychiatrie, en obstétrique-gynécologie et chirurgie générale.

L’ISM s’est également démarqué par le développement et l’offre de nombreuses formations novatrices, notamment l’atelier 911 au bureau, et la simulation In-Situ portant sur les codes bleu, blanc et orange. Toutes ont été applaudies à l’occasion d’importantes conférences canadiennes. L’ISM a également coordonné près de 150 formations liées à la mise à jour MEDITECH et participé activement au virage vers l’approche thérapeutique axée sur le rétablissement du Programme en santé mentale.

Mais si l’heure des bilans prête à la fête, c’est aussi qu’elle appelle à redoubler d’efforts, à faire gonfler la voile des ambitions. Chercheurs et éducateurs s’en réjouissent; à l’ISM, la passion est le dénominateur commun de toutes les grandes réussites.

Tiens-toi prête, 18-19.

Dr André Bilodeau

Chef de la direction de l’Institut du Savoir Montfort

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FONDATIONTous avec le même cœur Une année sous le signe de la générosité

Encore cette année, la Fondation s’est démarquée par son rayonnement et son engagement envers l’Hôpital Montfort et ses patients. Plusieurs nouvelles activités ont été organisées par diverses communautés.

Au nombre de nos réalisations de la dernière année, il y a eu la suite de la campagne de financement « Pour toi mon cœur » qui a permis à Montfort d’acquérir un tomodensitomètre à module cardiaque spécialisé. Mission accomplie. Mille mercis.

Mais notre travail n’est jamais terminé. Les défis sont grands et les besoins le sont encore plus. C’est ce qui nous motive à continuer tous avec le même cœur. D’ailleurs, la construction du tout nouveau Carrefour santé d’Orléans qui se profile à l’horizon fera l’objet de notre prochaine campagne de financement ciblée. Mais profitons du moment présent pour réévaluer nos priorités et renforcir nos stratégies en collecte de fonds. À cet égard, la Fondation travaille sur la mise en œuvre d’un solide plan stratégique qui la guidera jusqu’en 2021 et a complètement modernisé son identité visuelle afin de s’aligner avec celle de l’hôpital.

Donner, on le sait, n’est pas seulement un acte de charité, mais un geste citoyen. Chaque année, de plus en plus de donateurs engagés participent à nos activités et font de la Fondation Montfort, leur œuvre caritative de choix.

Au nom des membres du conseil d’administration et de l’équipe de la Fondation, merci de vos généreux dons qui permettent à notre hôpital universitaire francophone – le seul dans la province – de continuer d’offrir des soins exemplaires centrés sur la personne au sein d’une communauté toujours si bienveillante.

En 2017-18 la Fondation a remis la somme de :

• 1 552 816 $ à l’Hôpital Montfort • 2 134 095 $ à l’Institut du Savoir Montfort

(ISM) • 19 000 $ en bourses d’excellence à nos

futurs professionnels de la santé

Nous vous invitons à visualiser notre rapport annuel à hopitalmontfort.com/fondation.

Madeleine Joanisse

Présidente du Conseil d’administration de la Fondation de l’Hôpital Montfort

Christine Sigouin

Présidente-directrice générale de la Fondation de l’Hôpital Montfort

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BÉNÉVOLESJe suis fière de présenter mon rapport annuel qui vise à exposer les réalisations de l’Association des bénévoles de l’Hôpital Montfort, le rôle important que ses membres y jouent et la contribution qu’elles et qu’ils apportent à la vitalité de l’Institution.

Parlons chiffres, tout d’abord : en 2017-18, l’association a accueilli 413 bénévoles. Parmi ces bénévoles, elle a pu compter sur le travail de 215 personnes régulières et assidues, engagées à servir l’hôpital avec constance et fidélité. Ces bénévoles ont généreusement offert 44 237 heures de bénévolat. De plus, 48 jeunes du niveau secondaire ont choisi Montfort pour faire les heures requises dans le cadre du programme de bénévolat exigé par le ministère de l’Éducation de l’Ontario. Ceux-ci ont ainsi fourni 1 339 heures de service au cours de l’été 2017.

De plus, l’association a contribué un montant de 56 184,05 $ à l’hôpital. Ce montant a permis de fournir des articles de toilette à certains patients, mais il a surtout servi à financer des projets en santé mentale et en médecine.

Mais au-delà des chiffres, l’association a poursuivi son importante mission. Cette mission s’est concrétisée d’une part par le partenariat qu’elle entretient avec les professionnels de la santé de l’hôpital et d’autre part dans les services qu’elle offre aux patients et à leurs proches. Les bénévoles sont là pour appuyer l’action du personnel médical et professionnel de Montfort. Ils sont là pour ajouter une touche supplémentaire aux excellents soins que l’hôpital donne déjà aux patients.

Mais ils œuvrent aussi pour les membres de la communauté qui, dans l’épreuve de la maladie, viennent à Montfort et trouvent auprès des bénévoles un service, un appui, un sourire, une cordialité, un accueil qui ajoutera à leur sentiment que l’hôpital existe vraiment pour eux. À ce titre, le thème de cette année, « Avec vous et pour vous », s’applique parfaitement et à notre vision et notre action.

Cependant, notre association ne se contente pas de poursuivre sur cette lancée. Elle continue de réfléchir à son action, à ses initiatives et à ses modalités d’intervention. Après la mise à jour de son plan stratégique l’an dernier, le Conseil d’administration s’est attelé à la tâche complexe de concevoir et d’élaborer un plan opérationnel qui soit un instrument de concrétisation de sa vision. Ce document permettra à l’association non seulement de poursuivre ses activités, mais aussi de se renouveler, de faire preuve d’innovation et de s’améliorer de façon continue. Plusieurs nouveaux comités ont été créés et plusieurs nouveaux projets sont actuellement en phase de mise en œuvre.

Ai-je besoin de préciser que, dans cette action et cette vision, les bénévoles de notre hôpital s’enracinent fièrement dans la communauté dont ils proviennent. Ils sont fiers d’œuvrer dans un hôpital francophone, mais ils sont fiers également de servir les patients dans leur langue, car ils savent que ces derniers sont souvent dans des situations vulnérables et que l’utilisation de leur langue facilite les communications et contribue à leur offrir un service de la plus haute qualité.

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Je voudrais remercier de façon particulière tous les membres du conseil d’administration qui, tout au long de l’année, ont fait preuve d’un engagement, d’un dévouement et d’un professionnalisme exceptionnels. Ils ont mis leurs talents et leurs cœurs au service de notre mission.

Je voudrais aussi remercier nos collègues du Service des bénévoles de l’hôpital, qui nous appuient dans notre travail quotidien avec enthousiasme. Je voudrais enfin remercier les membres de la Direction qui nous témoignent régulièrement leur appréciation pour notre contribution.

Mais on me permettra de réserver mes félicitations et mes remerciements les plus chaleureux aux centaines de bénévoles de l’Hôpital Montfort, pour leur générosité et leur engagement. Leur compassion et la délicatesse avec laquelle ils agissent contribuent à adoucir l’épreuve que traversent nos patients. Je suis heureuse et fière de servir à leur côté.

Je vous remercie.

Conseil d’administration 2017-18 de l’Association des bénévoles de l’Hôpital Montfort

• Présidente : Adèle Copti-Fahmy• Vice-président : Luc Goudreault• Secrétaire : Pauline Gagnon• Directrice des affaires et trésorière : Denyse

Brisson• Conseillers / Conseillères :

• Louise Bourgault• Ann Bowen • Denis Lajoie• Diane Lefebvre • Brigitte Legare• Sœur Linda Joseph, F.d.l.S • Marc Seguin

Adèle Copti-Fahmy

Présidente de l’Association des bénévoles de l’Hôpital Montfort

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GOUVERNANCELe conseil d’administration de l’Hôpital Montfort pour l’année 2017-18 était composé des membres suivants :

Membres élus

• Mme Suzanne Clément, présidente • Mme Andrée-Anne Martel, vice-présidente • M. Carl Nappert, trésorier • Mme Mariette Carrier-Fraser, secrétaire • Général Maurice Baril (retraité), membre • M. François Brouard, membre • Soeur Jocelyne Fallu, F.d.l.S., membre • M. Richard Flageole, membre • M. Pierre Lanctôt, membre • M. Pierre Lanoix, membre • Mme Caroline Richard, membre

Membres d’office

• Dr Bernard Leduc, président-directeur général

• Dr Guy Moreau, médecin-chef • Dre Chantal D’Aoust-Bernard, présidente

du Conseil du personnel professionnel • Mme Suzanne Robichaud, vice-présidente,

Direction des Services cliniques et chef de la pratique infirmière

• Mme Hélène Perreault, représentante de l’Université d’Ottawa

ORGANISATION MÉDICALEL’organisation médicale de l’Hôpital Montfort pour l’année 2017-18 était composée des membres suivants :

Médecin-chef

• Dr Guy Moreau

Exécutif du Conseil du personnel professionnel

• Présidente – Dre Chantal D’Aoust-Bernard• Vice-présidente – Dre Sandra Bromley • Secrétaire-trésorier – Dr Marc

Prud’homme-Foster

Chefs de département médicaux

• Anesthésie – Dr Marc Doré • Biologie médicale – Dr Nicolas Roustan

Delatour • Chirurgie – Dr José Pires • Imagerie diagnostique – Dr André Olivier • Médecine – Dr Chamoun Chamoun • Médecine familiale – Dre Jennifer Douek • Obstétrique-gynécologie – Dr David

McCoubrey • Ophtalmologie – Dr Steven Poleski • Orthopédie – Dr Philip Fleuriau Chateau • Pédiatrie – Dre Julie Nault • Programme de santé mentale et psychiatrie

– Dr Martin Campbell / Dr Gilles Fleury (chef intérimaire)

• Urgence – Dr Shaun Visser

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SOMMAIRE DES ÉTATS FINANCIERS

SOURCES DE REVENUS

Allocation ministérielle (RLISS) (74 %)

Services aux patients (20 %)

Autres revenus (5 %)

Programmes à financementspécifique (1 %)

DISTRIBUTION DES CHARGES

Salaires et avantages sociaux (59 %)

Fournitures et autres dépenses (23 %)

Rémunération médicale (8 %)

Amortissement (7 %)

Médicaments (2 %)

Programmes à financement spécifique (1 %)

[ hopitalmontfort.com ]