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MARDI 17 JUIN 2008 N° 1429www.20minutes.fr VENDREDI 8 MARS 2013 N° 2425

GRAND PARIS

Une hausse des PV pour financer le projet ? P. 5

CULTURE

Des jeux de société de plus en plus geeks P. 18D

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FOOTBALL

Pourquoi les pelouses de Ligue 1 sont de mauvaise qualité P. 28

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CULTURE

Le festival Babel Med Music invite le monde sur scène P. 2

AIX-MARSEILLE

VENDREDI 8 MARS 20132 GRAND MARSEILLE

Les services régionaux de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ont interpellé jeudi matin un jeune homme d’une vingtaine d’années, Yohan, à Marignane, dans le cadre d’une enquête à caractère terroriste. Des ex-plosifs « en quantité significative » ont été découverts à son domicile par un chien policier, selon une source proche de l’enquête. Sur Internet, il avait indiqué vouloir fabriquer des explosifs et avait menacé la Maison Blanche. Il avait été repéré via internet. « Du signalement opéré par la Sécurité publique à l’arres-tation, il s’est écoulé moins de trois se-maines, un record en matière de réacti-vité », selon un policier du renseignement. Le jeune, connu de la justice aixoise pour de petits délits et du trafic de stups, a été placé en garde à vue pour 96 heures avant un éventuel transfert vers Paris au parquet antiterroriste. Son père et un de ses copains, également interpellés, ont déclaré tout ignorer de ses intentions et étaient jeudi soir pratiquement hors de cause. W HANIFA CHARIF

MARIGNANE

Un terroriste présumé a été arrêté

GRÈVELes profs du lycée Ampère occupent l’établissementLes enseignants du lycée professionnel Ampère (10e) sont en grève depuis jeudi et occupent leur établissement. Ils réclament davantage de moyens. Cinq postes ont été supprimés en 2012 et trois autres suppressions sont prévues cette année « pour un nombre identique de classes », expliquent-ils dans un communiqué. Ils demandent à être reçus par le rectorat.

FAITS DIVERSUn mort dans un feu d’appartement à La CiotatSelon le site Maritima, un feu d’appartement s’est déclaré jeudi vers 13 h 30 à La Ciotat. Une vingtaine de pompiers sont intervenus sur les lieux. Ils ont découvert le corps d’une dame âgée. Deux autres appartements ont été touchés par le sinistre. Cinq personnes ont dû être évacuées.

secondes20

Le projet du Grand Paris énerve les élus Marseillais. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a présenté mercredi un plan de développement des trans-ports qui coûterait une trentaine de milliards d’euros. « Trente-trois mil-liards pour le métro du Grand Paris, s’offusque sur Twitter Karim Zéribi, dé-

puté européen EELV et président de la RTM. Rien pour Marseille qui est la ville la plus étendue de France. Y en a marre de ce parisianisme ! » Quant à l’UMP, quatre de ses élus, Bruno Gilles, Mar-tine Vassal, Laure-Agnès Caradec et Yves Moraine, estiment dans un cour-rier que « le gouvernement se moque

de Marseille, méprise ses habitants et tous les Provençaux ! » Même les élus socialistes semblent embarrassés. La sénatrice Samia Ghali demande ainsi au gouvernement « d’avoir la même ambition pour Marseille » et de mettre en place la « planification d’un engage-ment financier fort ». W M. PE.

AMÉNAGEMENT

Les élus marseillais digèrent mal le Grand Paris

MICKAËL PENVERNE

L a 9e édition du festival Babel Med Music se déroulera du 21 au 23 mars, au Dock des Suds.

Quatre scènes, 36 concerts et 190 ar-tistes venus des cinq continents. Depuis ses débuts, l’événement met l’accent sur les diasporas, les migrations et les ren-contres. C’est le cas, par exemple, du projet présenté par la Compagnie Ras-segna et baptisé Buena Sombra. Les six chanteurs et les deux musiciens de la formation sont allés puiser dans les pro-fonds viviers des musiques populaires des années 1950 et 1960 en Algérie, en Espagne, en Italie et même en Corse. Le groupe sortira ainsi de l’oubli Tino Rossi.

« En cherchant dans son répertoire, on a trouvé quelques pépites, comme In casa me, qui est une magnifique mélodie, explique Bruno Allary, guitariste du groupe. Tino Rossi fait parti de notre hé-ritage, quoi qu’on en pense ».

Cette 9e édition de Babel Med Music sera aussi l’occasion de présenter le projet Watt. Depuis un an, une cinquantaine d’artistes tunisiens, égyptiens, améri-

cains et marseillais travaillent ensemble – et à distance – dans différentes forma-tions. Ils seront tous réunis au Dock pour présenter leurs créations. On verra sur la même scène, par exemple, le jazzman Raphaël Imbert et Under Kontrol, les quatre stars françaises du beatbox. Ou encore Imhotep, le producteur d’IAM, et la chanteuse anglo-palestinienne Shadia Mansour. « Il y aura du grain, de l’humain et du sang neuf », promet Stéphane Moginot, responsable du projet. Parmi tous les artistes qui se produiront sur scène, l’un d’entre eux deviendra peut-être la future star de la « world music ». Babel Med Music va attirer, cette année, près de 300 professionnels de la musique. W

La compagnie Rassegna ranimera le 23 mars le patrimoine sonore des années 50 et 60.

CULTURE Le festival se déroule du 21 au 23 mars aux Docks des Suds

BABEL MED MUSIC, DE TINO ROSSI AUX ROIS DU BEATBOX

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« On a voulu se réapproprier Tino Rossi qui fait parti de notre héritage, quoi qu’on en pense. »

VENDREDI 8 MARS 2013 3GRAND MARSEILLE

Ils ont dévalisé une bijouterie de Mar-tigues. Mercredi soir, vers 21 h 15, trois individus cagoulés ont menacé un couple de bijoutiers et leur fille, a-t-on appris jeudi de source proche de l’enquête. Alors que le couple rentre chez lui à Saint-Mitre-les-Remparts, les malfai-teurs les attendent dans leur jardin, armés d’une arme de poing type pistolet, et d’un couteau. Sous la menace des armes, ils forcent le couple à entrer dans la villa où se trouve leur fille. Ils ligotent alors à des chaises la mère et la fille, puis les bâillonnent. Pendant que l’un des malfaiteurs surveille les otages, les deux autres obligent l’homme à les conduire avec son véhicule à la bijouterie, place Jean-Jaurès à Martigues. Les deux voleurs s’emparent alors de tous les bijoux de la boutique, dont la valeur est pour le moment estimée à 100 000 €. De retour à son domicile, l’homme retrouve sa femme et sa fille saines et sauves. Les malfaiteurs, eux, repartent avec le véhicule des victimes qui n’a pas été retrouvé. W A. R.

FAITS DIVERS

Ils dévalisent une bijouterie avec prise d’otages

SOCIAL

Inside Secure en difficultéLe groupe Inside Secure, installé à Aix-en-Provence et spécialisé dans les équipements pour les paiements sécu-risés, a annoncé un « plan de réorgani-sation » qui pourrait entraîner une sup-pression de postes de l’ordre de 20 % des effectifs, selon la CFE-CGC. Le syn-dicat affirme que l’entreprise a enregis-tré une perte de 28 millions d’euros en 2012. « L’entreprise, n’a pas réussi à trouver sa place dans ce milieu ultra-concurrentiel », indique la centrale qui « soutiendra le projet de réorganisation, afin de limiter les licenciements ». W

LE CHIFFRE

5C’EST EN MILLIARDS D’EUROS

LE CHIFFRE D’AFFAIRES À L’INTERNATIONAL DES PME

EN PACA. SELON L’INSEE, PACA EST AINSI AU 3E RANG DES RÉGIONS FRANÇAISES.

AMANDINE RANCOULE

E lle a déjà eu au moins trois vies en une. Sylvie Caulet, la créatrice de la station Alexandre (14e), est

curieuse, tenace et énergique. Mieux, elle sait donner de la place à ses coups de cœur, à ses envies et à ses projets. Enseignante à l’Université, puis expert comptable et commissaire aux comptes, elle donne naissance en 2007 à la station Alexandre, un centre d’affaires, de vie et de culture de 10 000 m² situé dans le 14e arrondissement, en zone franche.

Quatre projets en cours« Il y a un âge dans la vie où, quand les enfants ont grandi, des portes s’entrou-vrent. Et là, il faut savoir s’y engouffrer », raconte-t-elle. Il y a six ans, alors qu’elle recherche des locaux pour son cabinet d’expertise comptable, Sylvie Caulet tombe sous le charme d’un hangar dé-saffecté : une gare de triage d’une an-cienne huilerie du début du XXe siècle. Issue d’une famille d’architectes, elle est particulièrement sensible à la struc-ture métallique Eiffel. « Elle devait être

démolie », rappelle la dynamique chef d’entreprise. Finalement, après avoir convaincu les élus locaux, elle rachète le bâtiment. Et l’intention est louable : chaque habitant doit se servir du lieu pour échanger et se rencontrer. Ainsi né la Station Alexandre, exemple mirifique de mixité sociale. Une formule à succès menée avec poigne. Sa passion pour

Marseille et ses quartiers Nord la conduit récemment à écrire d’un coup de plume Je proteste. Un manifeste contre le « Marseille bashing » des mé-dias, et contre la discrimination des quartiers Nord. En moins de trois heures, elle reçoit plus de 700 mails de soutien de personnalités et d’anonymes. « Il faut foncer, il n’y a pas d’âge pour ça. Il faut dire aux femmes que la ténacité paie toujours », estime-t-elle. D’ailleurs, loin de se reposer sur ses acquis, la dy-namique brune à quatre projets en cours dans plusieurs départements. Parce qu’avec de l’audace, on peut tout entre-prendre. W

PORTRAIT Pour la Journée de la femme, Sylvie Caulet est à l’honneur

« LA TÉNACITÉ PAIE TOUJOURS »

Sylvie Caulet, la créatrice de la Station Alexandre.

W PRATIQUELa Station Alexandre est située au 29, bd Charles Moretti (14e). La journée, elle, est un lieu de travail, mais aussi de vie, avec l’installation de la mission locale, d’une conciergerie, d’une crèche. Le soir, elle devient une salle de spectacle.

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LA PHOTO ( Unporte-avions américain amarré dans le portLe porte-avions nucléaire américain Dwight D. Eisenhower, en route vers la Méditerranée orientale, est amarré dans le Grand port maritime jusqu’à dimanche. Long de 333 m, il peut embarquer 5 700 marins et près de 75 avions et hélicoptères.

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César et les secrets du RhôneLes archives et bibliothèque départementales Gaston Defferre accueillent jusqu’au 24 mars l’exposition « César et les secrets du Rhône ». Elle y présente le résultat des fouilles archéologiques menées dans le Rhône, qui ont permis la découverte d’objets inestimables pour comprendre l’histoire du port antique d’Arles, dont le fameux et unique buste de César. Entrée libre.

SOLIDARITÉ

Braderie de la Croix-RougeUne grande braderie de vêtements et accessoires a lieu samedi de 10 h à 17 h 30 au 1, rue Simone-Sedan (5e) au profit des œuvres sociales de la délégation marseillaise de la Croix Rouge française.

EMPLOI-FORMATION

La police nationale recruteUne cinquantaine de postes de cadets de la République, option police nationale, sont ouverts dans le département. Les cadets perçoivent une allocation d’étude et bénéficient pendant douze mois d’une formation, à l’issue de laquelle ils deviennent adjoints de sécurité.

Les candidatures sont à envoyer avant le 30 mars. Informations sur le site www2.blog-police-recrutement.com.

Journée portes ouvertesL’université d’Aix-Marseille ouvre samedi les portes de ses campus de Marseille aux futurs étudiants afin qu’ils se familiarisent avec la communauté universitaire et s’informent sur les différentes filières. Programme sur http://suio.univ-amu.fr.

CONFÉRENCE

Journées Albert CamusDans le cadre des journées Albert Camus, Sciences-Po Aix organise vendredi à 14 h une conférence avec Roger Grenier, ancien journaliste à Combat et proche de l’auteur.

INFO-SERVICES

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VENDREDI 8 MARS 20134 GRAND MARSEILLE

20 MINUTES COMMUNICATION

Le savez-vous ?

14 °C10 °C

14 °C12 °C

météo

MATIN APRÈS-MIDI

Demain à Marseille

Toujours chaud et pas beauLa perturbation se retrouvera du nord à l’est avec de la pluie. Des orages sont possibles sur le pourtour méditerranéen. Dans l’Ouest, un ciel de traîne s’accompagnera d’une alternance d’éclaircies et d’averses. De belles éclaircies sont prévues sur la côte basque.

APRÈS-MIDI MATIN

Aujourd’hui à Marseille... et en France

RÉCOMPENSELe macho de l’année porte une robe... d’avocatLes Chiennes de garde ont décerné jeudi le prix du macho de l’année à Pierre Blazy, avocat pénaliste pour des propos sexistes tenus en décembre 2012, devant les caméras de France 3 Aquitaine. « Et surtout au pénal, il faut avoir les épaules très larges. Est-ce qu’une femme a les capacités pour le faire ? (…) Vous n’avez pas d’avocates qui soient des avocates de renom », avait-il déclaré lors de l’élection d’Anne Cadiot-Feidt comme bâtonnière au barreau de Bordeaux.

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VENDREDI 8 MARS 2013 5FRANCE

CÉLINE BOFF

Une déclaration qui ne compte pas pour des prunes. Pour trouver les 30 milliards nécessaires au

financement du « nouveau Grand Paris », le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a demandé mercredi, entre autres, un effort aux collectivités locales de la ré-gion à hauteur de 225 millions d’euros.

Le risque de la politique du chiffreEt pour les aider à mettre la main à la poche, le gouvernement a annoncé qu’il pourrait majorer les amendes forfai-taires. En clair, un PV pour un station-nement gênant pourrait passer de 17 à 35 €. Une piste validée par Jean-Paul Huchon (PS), président de la région Ile-de-France, jeudi sur RMC. « Les auto-mobilistes vont payer via une augmen-tation des amendes, ce qui n’est pas absurde si on veut qu’il y ait moins de circulation ». Problème : l’application de cette mesure est loin d’être aisée. « Il n’y a que deux solutions : augmenter l’amende forfaitaire à 35 € sur l’en-semble du territoire, ou alors seule-

ment dans certaines villes. Reste qu’une tarification à la carte oblige le gouvernement à dépénaliser le station-nement, précise Jean-Baptiste Le Dall, avocat spécialisé en droit automobile. Car une infraction au stationnement est du ressort du droit pénal qui prévoit le principe d’égalité des citoyens. » Consé-

quences : les communes pourraient déléguer la gestion du stationnement à des sociétés privées et être tentées par des objectifs de rentabilité en menant une politique du chiffre. Une mesure qui ne convainc pas Valérie Pécresse. « Ce n’est pas comme cela que l’on pourra financer le Grand Paris. » W

AMENDES Une hausse du prix est envisagée pour financer le Grand Paris

AUGMENTER LES PV FAIT DÉBAT

La contravention pour stationnement gênant pourrait passer de 17 à 35 €.

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VENDREDI 8 MARS 20136 FRANCE

Un courrier redouté dans les boîtes aux lettres des ministères. Matignon a pré-cisé cette semaine que les différents ministres recevraient vendredi la lettre de cadrage, un document qui précise le montant de la dépense de l’Etat pour l’année 2014. Vu le contexte économique, Bercy devrait demander au moins 4 mil-liards d’économies, notamment pour rassurer l’Union européenne, alors que la France n’arrivera pas à limiter son déficit public à 3 % du PIB cette année. Matignon et Bertcy refusent pour l’ins-tant de communiquer sur les ministères qui seront les plus impactés. « Le Pre-mier ministre réserve la primeur de ces lettres aux ministres », explique un conseiller. Même si le mot « rigueur » n’est jamais prononcé, certains mi-nistres s’inquiètent déjà publiquement de la baisse de la dépense, par exemple Cécile Duflot. « La réponse à la situation financière de la France ne peut se ré-duire uniquement à tailler dans les dé-penses », a expliqué l’écologiste dans une interview au JDD. W M.GO.

BUDGET

Matignon met les ministères au régime sec

JUSTICEDeux interpellations dans une enquête terroristeDeux jeunes de 18 et 20 ans ont été interpellés jeudi dans un pavillon à Marignane (Bouches-du-Rhône) dans le cadre d’une enquête terroriste, a-t-on appris de source proche du dossier. L’un d’eux faisait était surveillé depuis l’automne dernier sur Internet, où il aurait tenu des propos à caractère islamiste radical et manifesté l’intention de se procurer des explosifs.

OBSÈQUESLes adieux de la Nation à Stéphane HesselFrançois Hollande a présidé ce jeudi la cérémonie d’hommage à l’ancien résistant, dans la cour d’honneur des Invalides, où les honneurs militaires lui ont été rendus. Le chef de l’Etat a salué en Stéphane Hessel « un homme libre », « un grand Français », « un juste ».

secondes20

Difficile pour le gouvernement de to-lérer les emplois déguisés en stages alors que le chômage ne cesse d’aug-menter. Pour mettre fin à ce processus, la ministre de l’Enseignement supé-rieur, Geneviève Fioraso, a annoncé dans Libération ce jeudi l’intention du gouvernement de « limiter la durée des

stages à six mois ». Un délai maximum prévu dans la loi Cherpion de 2011, mais qui « n’était pas appliqué faute de dé-cret », précise la ministre. « Nous pu-blierons les décrets nécessaires », renchérit-elle. Le gouvernement pour-rait également opter pour la fixation d’un taux maximum de stagiaires par

rapport à l’effectif salarié d’une entre-prise, comme le laisse entrevoir la mi-nistre. « Certains secteurs, comme la publicité, ont entre 10 % et 15 % de sta-giaires. Ce n’est pas normal, et nous étudions, avec le ministre du Travail, Michel Sapin, la possibilité de fixer des plafonds. » W DELPHINE BANCAUD

ÉDUCATION

Fioraso veut limiter la durée des stages à six mois

À NANTES, FRÉDÉRIC BRENON

C ’était à l’origine le paquebot du régime Kadhafi. L’un des fils de l’ex-colonel libyen avait en effet

choisi Saint-Nazaire en 2010 pour y construire un navire de croisière des plus luxueux au monde, avec marbre, dorures et, dit-on, un ahurissant aqua-rium à requins. Mais la révolution li-byenne a changé la donne et contraint les chantiers navals STX à trouver un autre acheteur pour ce géant des mers réalisé à près de 50 %. L’armateur ita-lien MSC arriva à la rescousse et, un an plus tard, le dénommé Preziosa est aujourd’hui « terminé à 99,9 % ». Il partira le 14 mars pour un voyage pré-inaugural direction Marseille. Mais dès ce week-end, les familles d’ou-vriers sont invitées à monter à bord (15 000 personnes sont attendues)

pour une visite en avant-première. Elles n’y découvriront pas d’aquarium à requins, mais auront tout de même de quoi s’extasier devant cette « ville flottante » dont la déco oscille entre le très chic et le kitsch.

Le plus long toboggan au mondeLong de 333 m – un record pour une compagnie européenne –, haut de quinze étages, le Preziosa est conçu pour embarquer 5 600 personnes, dont 1 300 membres d’équipage. Sorti des interminables couloirs de cabines, tout ici est pensé pour s’amuser et dépenser avec sa carte de bord : une quinzaine de bars et salons, cinq restaurants, une salle de spectacle de 1 600 places (le double du Théâtre de Saint-Nazaire), un casino, une salle de sport, des jacuzzis et salles de massage, cinq piscines… Impressionnantes, les cuisines font tra-

vailler à elles seules près de 500 em-ployés, 24 heures/24. « On parle de gi-gantisme, c’est vrai, mais c’est ce qui porte le marché. La démocratisation des prix de croisière, c’est la réduction des coûts, donc l’effet de masse », ex-plique Jacques Simonneau, respon-sable navire pour STX.Mais la fierté de l’armateur se trouve sur le pont supérieur : un parc aqua-tique dernier cri doté du plus long to-boggan embarqué au monde (120 m) offrant un virage à sensation au-des-sus de l’océan. « Il répond aux attentes des familles avec enfants, qui prennent une part de plus en plus importante dans la croisière. Notre volonté est de proposer les plus belles vacances au plus juste prix », justifie Erminio Es-chena, directeur de MSC. La dépense forfaitaire moyenne du client est esti-mée à 110 € par jour. W

Le bâtiment, terminé à 99,9 % partira le 14 mars pour un voyage pré-inaugural en direction de Marseille.

CROISIÈRES Le paquebot quittera Saint-Nazaire dans six jours

À BORD DU « MSC PREZIOSA »

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POLITIQUEHollande chute à 33 % d’opinions favorablesLa cote de confiance de Hollande enregistre une baisse de 5 points par rapport au mois dernier, à 33 % d’opinions favorables, selon l’observatoire politique CSA-Les Echos. Et la cote de Jean-Marc Ayrault chute à 30 % (- 4 points).

EMPLOILe salaire des femmes reste inférieur à celui des hommesEn 2010, le salaire des femmes dans le secteur privé était inférieur de 28 % à celui des hommes, selon une étude de l’Insee rendue publique ce vendredi.

SCANDALE ALIMENTAIRE6 000 tartes Ikea venduesPlus de 6 000 portions de tartes au chocolat, potentiellement contaminées par des bactéries coliformes, ont été vendues en France par Ikea, a indiqué la DGCCRF jeudi.

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VINCENT VANTIGHEM

I l y a ceux qui ont vu une lueur blanche. Ceux qui ont emprunté un long tun-nel. Et ceux, comme Nicole Canivenq,

qui ont rencontré des « êtres de lumière dans un pré ». Déclarées mortes clini-quement, toutes ces personnes ont en commun d’avoir vécu une expérience de mort imminente (EMI) de quelques mi-nutes avant que leur cœur reparte. Leurs témoignages seront, logiquement, au centre des débats, ce week-end à Mar-seille, lors des deuxièmes rencontres internationales sur les EMI.

5 % de la population vit une EMI« Ce sujet intéresse de plus en plus les professionnels de santé car ils se ren-dent compte que cela peut leur servir dans leur travail », confie Sonia Barkal-lah, organisatrice de l’événement. Faux départ, le documentaire qu’elle a réalisé est en effet diffusé aux patients en soins palliatifs à l’hôpital de la Timone de Mar-

seille. « Plus de 5 % de la population a déjà vécu une EMI, poursuit-elle. Dans la plupart des cas, cela leur a procuré du bien-être et les a rassurés par rap-port à la mort. » Victime d’un accident

de voiture en 2003, Nicole confirme. « Je me suis retrouvée dans un autre espace. Je flottais dans un pré avec des êtres de lumière. J’ai senti un amour extraordi-naire. » Ranimée par un pompier dans la carcasse de sa voiture, cette quadra-génaire assure que cette EMI l’a trans-formée. « J’ai plaqué mon boulot. J’ai voyagé. Je profite aujourd’hui beaucoup plus de la vie car je n’ai plus peur de mourir. » Quasi ésotérique, la question d’une vie après la mort reste difficile à modéliser pour les professionnels. « J’ai monté une étude à Sarlat [Dordogne], raconte Jean-Pierre Postel, ancien chef d’un service hospitalier. Dans la salle de réanimation, nous avions caché un mes-sage dans un paquet cadeau. Le but était que le patient en EMI parvienne à lire le message et à le retranscrire une fois ressuscité. » Deux patients sont bien sortis de leur enveloppe corporelle, mais n’ont pu lire le message. « On doit encore travailler là-dessus », conclut le praticien. W

SANTÉ Les expériences de mort imminente seront au cœur d’un colloque

« JE FLOTTAIS DANS UN PRÉ AVEC DES ÊTRES DE LUMIÈRE »

Le cœur de Nicole s’est arrêté quelques minutes, avant de repartir.

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Le 19 mai 2013, Handicap International organise Courir Ensemble, une course sportive et solidaire au profit de ses actions, mêlant petits et grands, valides et handicapés, sportifs et amateurs.

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Un Français, combattant au sein des groupes djihadistes, aurait été fait pri-sonnier par l’armée au Mali, indiquait jeudi libération.fr qui ne précisait ni l’identité ni le parcours de l’individu. Une information que l’état-major des armées n’a « ni confirmée ni infirmée » à 20 Mi-nutes. Au même moment, on apprenait, de source judiciaire, qu’un djihadiste

franco-malien présumé, Ibrahim Aziz Ouattara, interpellé à Sévaré en no-vembre 2012, a été expulsé mardi vers la France et placé en garde à vue. Cet homme de 25 ans est soupçonné d’avoir cherché à rejoindre les groupes djiha-distes, alors qu’il voyageait avec les pa-piers d’un autre homme, également placé en garde à vue. W A. S.

MALI

Un Français parmi les djihadistes ?ITALIEUn an de prison pour BerlusconiL’ex-Premier ministre italien, Silvio Berlusconi, a été condamné jeudi à un an de prison dans le cadre d’une affaire de violation du secret de l’instruction relative à un scandale bancaire de 2005.

KENYALe dépouillement de la présidentielle contestéLes premiers résultats de la présidentielle donnent Raila Odinga derrière Uhuru Kenyatta. Le colistier d’Odinga a estimé jeudi que le dépouillement manquait d’intégrité et devait être interrompu.

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I l suffit d’emprunter la rue Bolché-vique, puis la rue Soviétique et voilà la rue de la Démocratie. Au n° 1, c’est

chez Gérard Depardieu ! La nouvelle adresse du millionnaire est un bâtiment quelconque, éloigné des standards eu-ropéens du luxe. Mais l’immeuble à la porte de fer rongée par la neige accueille en fait les élites de Saransk, 300 000 ha-bitants, capitale de la république de Mor-dovie, à 630 km au sud-est de Moscou. Une ville proprette aux larges artères, une république réputée pour ses camps de travail, le refuge d’un Depardieu fuyant les impôts français.

Il n’est pas là, évidemment, mais tout le monde a entendu parler de son arrivée. « Tous mes proches m’ont appelé, quand ils ont appris la nouvelle. Pour nous, c’est un choc car personne de connu ne vient ici, explique Anya, en face de la grande cathédrale bleue aux bulbes dorés. Il aime la Russie, peut-être veut-il la visiter à fond », hasarde-t-elle sur les raisons de sa venue. En fait, la jeune fille pense plutôt que « c’est politique », comme tout en Russie. « Quelqu’un à Moscou a dû penser que c’était important qu’il s’ins-talle à Saransk, et voilà. »Celui qui a joué Raspoutine à l’écran jouit d’une popularité monstre dans le pays-continent. « Diépardié ? » Les yeux bleus de Yulia, élégante babouchka, s’illumi-nent à l’évocation de la star. Malgré la neige qui tombe, elle ne tarit pas d’éloges sur cet homme « sage et intelligent », qui « aime la culture mordove ». « Je suis très fière qu’il soit venu à Saransk. Il a pu découvrir que nous sommes très cha-

leureux. » Et heureusement vu les tem-pératures glaciales. Il fait nettement plus chaud dans le grand centre commercial où le samedi, ici comme ailleurs , les jeunes se retrouvent et les familles papillonnent. Visière à l’enseigne d’un fast-food local vissée sur une épaisse frange noire, Evguenia s’agace: Depardieu, c’est un « non-évé-nément ». « Il est venu et alors ? Si un acteur russe s’installait en France, ce serait important ? Les gens ont pas mal de problèmes ici. C’est ce qui les oc-cupe. » Lorsqu’on gratte un peu, « le traitement de faveur » reçu par l’acteur français irrite dans un pays où les retrai-tés doivent travailler pour pallier leur faible pension. C’est le cas d’Olga, qui

distribue des prospectus dans la rue. « Il arrive et les autorités lui offrent un ap-partement [en fait il a décliné et est do-micilié chez un ami] et l’enregistrent alors que beaucoup de gens n’ont pas les moyens d’acheter. Depardieu a aussi reçu en cadeau un logement en Tchét-chénie, ça ne lui suffit pas ? »

Pour le maire de Saransk, Petr Tultaev, Depardieu c’est surtout une « grande chance » car il a permis de « placer sur une carte » sa ville. L’acteur a annoncé qu’il allait ouvrir un restaurant français et aurait promis des échanges culturels,

mais aussi de faire la pub à l’internatio-nal de la ville, retenue pour le Mondial de foot 2018. D’où le tapis rouge qui lui a été déroulé en fanfare (locale). Et la pro-messe qu’il ne paiera pas de taxes car « ici la culture passe avant les impôts », plastronne le maire. Ridicule, juge un cadre local. « Tout le monde comprend que Depardieu est venu à Saransk acci-dentellement, après avoir fait la fête à Sotchi ! Devions-nous le recevoir avec tant de faste ? », s’interroge-t-il. Et alors que l’acteur a reçu la nationalité russe rapidement, une jeune réfugiée afghane en Mordovie va être expulsée, souligne-t-il. « N’est-ce pas triste, M. Depardieu ? Restez à la maison, aidez votre pays en crise. » W

GÉRARD DEPARDIEU « 20 Minutes » s’est rendu en Mordovie, où l’acteur est résident

SOUS LE SOLEIL DE SARANSK

« Si un acteur russe s’installait en France, ce serait important ? »

« Ici, la culture passe avant les impôts. »

Pour aller chez l’acteur,il faut prendre la rue Bolchévique. Près de chez lui, la cathédrale Saint-Theodore Ushkov.

L’immeuble de Saransk. Depardieu, lors d’une réception à Grozny (Tchéchénie). Le 1, rue de la Démocratie.

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DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE

À SARANSK (MORDOVIE)MAUD PIERRON

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RETRAITES

La baisse des pensions étudiéeLa baisse des retraites, c’est mainte-nant. Alors que les régimes complé-mentaires des cadres (Agirc) et de l’en-semble des salariés du privé (Arrco) sont à sec avec un déficit prévu de 10,5 mil-liards d’euros en 2017, les partenaires sociaux étaient sur le point jeudi soir, après une ultime journée de négocia-tions, de valider le principe d’une désin-dexation partielle des pensions. En clair, les revaloriser, mais en dessous du ni-veau de l’inflation, soit 2 %. En contrepar-tie, le patronat serait prêt à une hausse des cotisations. Dans tous les cas, ces négociations doivent aboutir avant la fin mars pour que les nouveaux niveaux de cotisations et de prestations s’appliquent au 1er avril. Faute de quoi, c’est l’accord de 2011 qui restera en vigeur, creusant alors les déficits des complémentaires. Le compromis aura valeur de test pour la future réforme du régime de base pré-vue dès l’automne. W M. B.

VENDREDI 8 MARS 201310 ÉCONOMIE

BERTRAND DE VOLONTAT

P as de répit pour le chô-mage en 2013. Ni même pour 2014. Selon les

chiffres de l’Insee publiés jeudi, le chômage en France métro-politaine a atteint 10,2 %, une première depuis 1999, en hausse de 0,3 % au quatrième trimestre 2012, par rapport au trimestre précédent. Difficile désormais de voir comment François Hollande pourrait tenir sa promesse d’inverser la courbe du chômage en 2013.

Le retour de l’emploi en 2015, pas avant En effet, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), un organisme plutôt à

gauche, attend une stabilisation à 11 % d’ici à la fin de l’année. Un chiffre confirmé par Bruxelles. « Le rythme du chô-mage va continuer sa progres-sion en 2013 et connaîtra une faible ascension en 2014, avance Marion Cochard, écono-miste spécialiste du marché du travail à l’OFCE. Nous pré-voyons - 0,2 % de croissance en 2013, et sans croissance, pas de reprise de l’emploi. » Selon ses calculs, le chômage devrait pro-gresser encore pendant 21 mois si le gouvernement poursuit sa politique de rigueur. Si ce der-nier compte sur la signature de 100 000 emplois d’avenir et contrats de génération d’ici à la fin 2013 adossés à une baisse des charges pour doper la com-

pétitivité des entreprises et li-miter la casse, cette politique de l’emploi ne suffira pas, prévient l’économiste. Dernière arme de l’exécutif pour faire mentir les Cassandre, le projet de loi sur le marché du travail, adopté mercredi en Conseil des ministres. Une ré-

forme qui « permettra de sauver immédiatement des emplois », promet le ministre du Travail, grâce à des accords de compé-titivité, comme celui signé mer-credi chez Renault. Si la CGT et FO s’opposent à ces accords craignant une envolée des li-cenciements, Marion Cochard

estime que c’est un moindre mal : « L’Allemagne ou le Royaume-Uni ont réussi à in-verser la courbe du chômage grâce à la flexibilité du marché du travail, à l’allongement des horaires et la baisse des sa-laires. Sans concession, aucun pays ne peut bouger. » W

EMPLOI La France compte 10,2 % de chômeurs, selon les chiffres de l’Insee publiés jeudi

POURQUOI LE CHÔMAGE NE S’ARRÊTERA PAS

Selon l’OFCE, le chômage devrait se stabiliser à 11 % d’ici à la fin de l’année 2013.

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BUDGETQuatre milliards d’économies en plusAlors que le gouvernement a déjà prévu des économies annuelles de 10 milliards d’euros sur les dépenses publiques jusqu’à la fin du quinquennat, les ministères devront économiser 4 milliards d’euros de plus en 2014, a déclaré jeudi le ministre délégué en charge du Budget, Jérôme Cahuzac.

AUTOMOBILELes ventes de voitures électriques bondissentLes ventes de voitures électriques ont flambé de 64 % en deux mois. En janvier, 772 véhicules ont trouvé preneur et 1 000 en février. Renault en a vendu 730.

DISTRIBUTIONCarrefour positiveLe groupe a multiplié par trois son bénéfice net, à 1,23 milliard d’euros en 2012, malgré une guerre des prix ravageuse en France.

secondes20Après Volkswagen, BMW et Renault, PSA se met à l’épargne. Le construc-teur a lancé jeudi son livret « Distingo » qui propose un taux boosté à 5,5 % pen-dant quatre mois, puis à 2,30 %. « Le capital et les intérêts sont garantis et notre offre ne comporte aucuns frais, ni pour l’ouverture du compte, ni pour sa clôture, ni même pour sa gestion », avance PSA. Si l’épargne est disponible à tout moment, pour bénéficier du taux maximum à 5,5 %, il faut notamment ouvrir le livret avant le 4 avril.

Financer l’économie réelleLes fonds collectés par ce livret permet-tront de soutenir les achats de véhicules par des clients auprès des réseaux Peu-geot et Citroën. A l’heure actuelle, deux clients de PSA Peugeot Citroën sur trois acquièrent leur véhicule via un finance-ment, un emprunt dont la durée moyenne est de 36 mois. Le livret n’est pas proposé chez les concessionnaires, mais seulement via Internet. L’ouver-ture et la gestion du compte s’effectuent en ligne, mais des conseillers sont tou-tefois joignables par téléphone. Malgré les difficultés de PSA, y placer ses éco-nomies n’est pas risqué, selon Philippe

Crevel, du Cercle des Epargnants, car sa filiale bancaire bénéficie des mêmes garanties que celles des banques clas-siques. Selon lui, il est intéressant d’ou-vrir un tel livret seulement dans l’op-tique d’acheter un véhicule chez PSA : « Un particulier pourra se servir de cet argument pendant la négociation : “Je vous ai prêté de l’argent, faites un geste supplémentaire !” » W CÉLINE BOFF

AUTOMOBILE

PSA se lance dans l’épargne

PSA propose un taux à 5,5 % les 4 premiers mois, à 2,30 % ensuite.

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Les conséquences de cette réforme

à retrouver sur

VIE DE COUPLE Yves Deloison décrypte les relations entre hommes et femmes dans le couple et suggère des pistes pour favoriser l’égalité au quotidien.

ÉCOLEPour contrer les clichés sexistes, 2013 a été déclarée « année de mobilisation pour l’égalité entre les filles et les garçons à l’école ».

EMPLOI Numéro deux de NRJ Group, Maryam Salehi a réussi à briser le plafond de verre et milite en faveur des quotas de femmes dans les entreprises.

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CAHIER JOURNÉE DE LA FEMME

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VIRGINIE TAUZIN

La Journée de la femme, c’est comme les Restos du cœur : on préférerait s’en passer. Pour dire

que c’est réglé une bonne fois pour toutes, et qu’on n’en parle plus. Pour-tant, si cet événement existe depuis 1977, ce n’est pas par simple habitude : les inégalités entre les hommes et les femmes persistent. Les flagrantes, les plus insidieuses, les formulées, les res-senties, en famille, au sein du couple, au travail.

Plus instruites et plus diplômées« Femmes et pouvoir », le thème choisi cette année, fait d’ailleurs écho au vaste projet de loi sur l’égalité professionnelle entre femmes et hommes, qui devrait être débattu au printemps. Et il y a ur-gence : en 2010, selon l’Insee, les pre-mières gagnaient, à temps plein, 31 % de moins que les seconds. Mais pour-

quoi les mêmes constats tournent-ils en boucle, année après année ? « Ça piétine sur l’égalité des carrières, des salaires », observe Margaret Maruani, spécialiste de l’emploi des femmes. Et ce malgré deux avancées : le double-ment de l’accès à l ’emplo i des femmes en cin-quante ans (7 mil-lions en 1962 contre 14 millions depuis 2008) et leur surre-présentation dans les études, faisant d’elles les plus ins-truites et les plus diplômées. « Tous les ingrédients sont là, mais on n’y arrive pas », analyse la sociologue qui suggère d’appuyer là où ça fait mal : « Il faut des actions volontaristes et fortes de la part du gouvernement, ce qui n’a jamais été le cas. Les politiques publiques ont été très nuisibles pour les femmes. Elles sont les premières à se retrouver en

situation précaire. » Dénoncer le sexisme ordinaire au travail, c’était l’ob-jectif de départ du blog Vie de meuf, qui, sur le modèle de Vie de merde, publie chaque jour depuis 2009 de petits té-moignages grinçants. « Au bout d’un

moment, on a décidé d’élargir à tous les lieux de vie, raconte Claire Piot, sa fonda-trice. Car beaucoup d’anecdotes concer-nent aussi les tâches ménagères, la vie de

famille, etc. » Pour elle, la prise de conscience de ces clichés « n’est pas si profonde que ça. On est quand même dans une société patriarcale et sexiste, avec des schémas bien ancrés. Mais on note toutefois que le seuil de tolérance est en train de baisser », laissant entre-voir une éclaircie. Pourquoi ne pas com-mencer par transformer la Journée de la femme en Journée des femmes ? W

UNE LUTTE D’ÉGAUX ?

L’exposition « Des elles, des ils », à Villeneuve-d’Ascq, fait la promotion de l’égalité entre les filles et les garçons.

« Les politiques publiques ont été très nuisibles pour les femmes. »

Margaret MaruaniDR

VENDREDI 8 MARS 201312 CAHIER JOURNÉE DE LA FEMME

PROPOS RECUEILLIS PAR ANTOINE GALINDIO

Yves Deloison est journaliste et blogueur. Il s’intéresse particu-lièrement à la question de la

place de la femme dans la société. En février, il a publié le livre Pourquoi les femmes se font toujours avoir ? Mode d’emploi pour que cela change enfin*.

Qu’en est-il de l’égalité homme - femme dans le couple ?Le changement est en marche depuis quelques décennies. Il n’y a plus du tout les mêmes rapports entre homme et femme dans un couple aujourd’hui, comparé à il y a un siècle. Mais on est dans une situation un peu bloquée. On a évolué sur un certain nombre d’as-pects, grâce aux combats collectifs et à la volonté des pouvoirs publics. Mais en même temps, on se rend bien compte que le curseur des statistiques ne bouge presque plus.C’est-à-dire ?Par exemple, aujourd’hui, on consomme plus de plats cuisinés qu’avant et les instruments ménagers sont toujours plus perfectionnés. Donc si les femmes consacrent moins de temps aux tâches ménagères, c’est uniquement parce que la technologie et le rapport à l’ali-mentation ont évolué. Et non pas parce que les hommes s’impliquent plus. De même, le cliché selon lequel c’est l’homme qui doit avoir le plus gros sa-laire du foyer a la vie dure.La faute à qui ?Quand on voit le mal qu’ont les femmes à accéder à des postes à responsabili-tés, à se faire une place dans le monde

du travail, il est évident qu’en réaction cela génère une envie de régner sur la sphère privée, et ce, de manière incons-ciente. C’est un cercle vicieux qui ne facilite pas la venue des hommes dans la sphère domestique, alors que cer-tains le demandent, ont envie de s’oc-cuper plus des enfants, d’aller les cher-cher à l’école, etc.Les femmes sont donc les seules responsables?Pas du tout ! Nous sommes tous res-

ponsables de la situation. Hommes et femmes sont à la fois l’objet et le relais du conditionnement sexiste dans notre société. Nous véhiculons souvent, sans même nous en rendre compte, des re-présentations et des stéréotypes sexistes, si bien qu’ils paraissent intan-gibles.Comment faire pour que cela change ?A force de surjouer des rôles, de ratta-cher les individus uniquement à leur

sexe, on crée potentiellement du conflit et du rapport de force. C’est comme si on vivait dans un monde binaire. Or, nous pouvons envisager les choses autrement. Il faut sortir de la logique du rapport de force, pour entrer dans celle de la coopération. De nombreux couples ont déjà évolué sur cette ques-tion. Mais dans beaucoup de cas, il reste énormément de chemin à par-courir. W

* Editions First Psycho, 16,95 €.

YVES DELOISON Le journaliste est spécialisé dans les questions d’égalité hommes-femmes

« SORTIR DU RAPPORT DE FORCE »

« Hommes et femmes sont à la fois l’objet et le relais du conditionnement sexiste », explique Yves Deloison.

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« Mme Michu, gérante d’une parfume-rie, a un problème de stockage de flacons… » « M. Dupont, gérant d’un garage automobile, doit recevoir au-jourd’hui une cargaison de boulons... » Il n’est pas rare qu’un énoncé de pro-blème mathématique commence par de tels clichés.« L’école est encore un lieu de fabrication sociale des stéréo-types », dénonce Brigitte Grésy, inspec-trice générale des affaires sociales. Plusieurs facteurs sont en cause. « Il y a deux entrées principales pour tra-vailler sur le problème, développe Ber-nadette Groison, secrétaire générale de la FSU : le contenu des manuels sco-laires, et plus largement celui des pro-

grammes. Mais surtout la question de la formation des enseignants. Et là, il faut du volontarisme politique. »

« ABCD de l’égalité »Car les enseignants, malgré eux, ne lais-sent pas le même temps de parole aux garçons et aux filles. « Les annotations de bulletins sont aussi symptomatiques de ce manque de formation, explique Amandine Berton-Schmitt, chargée de mission au centre Hubertine-Auclert. Lorsqu’une fille est bonne en maths, on dit qu’elle est bosseuse. Lorsque c’est un garçon, on dit qu’il a du talent. » Le gouvernement ne nie pas ce problème : un comité interministériel travaille sur

le sujet, et la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a an-noncé en janvier la mise en place à la rentrée 2013 d’un « ABCD de l’égalité ». Ce programme vise à « faire prendre conscience aux enseignants de la force des stéréotypes liés au sexe ». W A. G.

L’école, fabrique de stéréotypes sexistes

L’école véhicule encore des clichés.

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W FORMATIONLe site objectifegalite.onisep.fr

est destiné à sensibiliser

élèves et étudiants

aux questions du sexisme

dans les domaines de l’emploi

et de la formation.

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Le dernier verrou à l’égalité profes-sionnelle serait-il en passe de sauter? De grands groupes comme GDF Suez ou Orange, sous l’impulsion de son di-recteur diversité Laurent Depond, œu-vrent à mobiliser les cadres et mana-gers hommes sur le sujet de l’égalité hommes-femmes. « On a beau avoir atteint l’égalité sala-riale dans notre entreprise il y a plu-sieurs années, il reste un travail à faire sur l’imaginaire collectif. Car très sou-vent, les hommes ne voient pas le pro-blème. »Un manque que proposent de pallier les formations en peer-to-peer de Companieros, un organisme spécialisé en responsabilité sociétale de l’entre-prise (RSE). « Sur les 200 inscrits à la

session organisée pour Orange à Tou-louse la dernière semaine de février, 55 % d’éntre eux étaient des hommes. Du jamais vu ! Ils relaieront ensuite le message à leurs pairs de la région Sud-Ouest », s’enthousiasme Antoine de Gabrielli, fondateur de Companieros,

formateur et président de l’association Mercredi-c-Papa. Sa méthode ? « Faire comprendre aux hommes qu’ils participent à ces sys-tèmes discriminants, dans lesquels ils

ne trouvent pas leur bonheur pour au-tant. Pour eux, l’enjeu est de réussir sans sacrifier leur vie familiale. » Une prise de conscience que motive égale-ment le projet HappyMen, lancé au-jourd’hui, dans lequel les entreprises Orange, Accenture, GDF Suez et le Cré-dit agricole s’engagent auprès d’An-toine de Gabrielli. Avec une promesse : « Les hommes heureux partagent plus. »Il ne reste plus alors aux femmes qu’à « oser faire carrière : maîtriser les règles et s’affirmer. » Des clés que leur offre le coaching de Sandra Minault, fondatrice de L-Management : « Parce qu’on parle beaucoup de différence de salaire... Mais il faut aussi apprendre à demander ! » W A. H.

W LA PARITÉ PAR LA LOISelon le décret du 18 décembre 2012, les entreprises de moins de 300 salariés doivent fixer des objectifs de progression dans au moins trois des domaines suivants (quatre au-delà de 300 salariés) : embauche, formation, promotion, qualification, classification, conditions de travail, rémunération, articulation entre activité professionnelle et responsabilité familiale. En outre, les entreprises cotées en Bourse et les entreprises publiques doivent féminiser leurs conseils d’administration et de surveillance : 20 % de femmes d’ici à janvier 2014, 40 % en 2017.

« Il reste un travail à faire sur l’imaginaire collectif. »

Laurent Depond

Aux hommes de découvrir les bienfaits de l’égalité

VENDREDI 8 MARS 201314 CAHIER JOURNÉE DE LA FEMME

MARYAM SALEHI Numéro deux de NRJ Group, elle a fait voler en éclats le plafond de verre

LA FORCE DE LA MÉRITOCRATIEAURÉLIA HILLAIRE

Affectueusement surnommée « bulldozer » par son PDG pour avoir redonné à NRJ son rang

de « radio number one », Maryam Salehi a pulvérisé le plafond de verre, cet « obstacle artificiel » à l’accès des femmes aux postes de direction. Nom-mée directrice juridique de NRJ Group en 1997, elle est très vite appelée par le fondateur de la radio, Jean-Paul Bau-decroux, pour devenir la première

femme à siéger au directoire. Pour finir, en 2008, par prendre le poste de direc-teur délégué à la direction générale. Elle devient, en dix ans, et à 45 ans, numéro deux de NRJ Group. Maryam Salehi a percé le plafond de verre, avec « le bonheur de ne pas [se] faire mal au front ». Car Jean-Paul Bau-decroux croit à la méritocratie : « Pour lui, il n’y a pas de sexe quand il s’agit de compétences. Seuls les résultats comp-tent. C’est sans doute parce que j’ai eu cette chance que le sujet me tient à cœur. On constate encore que les femmes, à compétences égales, n’accèdent pas de

manière égale aux postes de gouver-nance. Le fait qu’elles quittent un jour le marché du travail sans avoir pu aller au-delà de postes intermédiaires est pour moi un véritable gâchis. »L’ancienne avocate s’engage et plaide en faveur du projet de loi déposé par Marie-Jo Zimmermann et des quotas, alors décriés, de femmes au sein des conseils d’administration et de sur-veillance. « On arrivait à un constat très simple, quasi mathématique : l’auto-régulation avait échoué. » Promulguée le 27 janvier 2011, la loi a pour Maryam Salehi mis la sphère privée « sur le bon chemin ». Pour autant, elle se déclare aujourd’hui « beaucoup plus réservée » en ce qui concerne la sphère publique : « Le progrès doit maintenant se situer à d’autres échelons. Prenons par exemple l’Assemblée nationale et le Sénat, les partis politiques. On est en-core loin du compte. » Sur les ondes du groupe, la parité est également de mise et on veille à donner la parole aux femmes expertes. Pen-dant les six premiers mois de 2001, elles ont été 52 % à l’antenne. Femme d’influence originaire de Téhé-ran, fille d’un réfugié politique, Maryma Salehi est également maman d’une pe-tite fille. Elle souhaite pour Nina et pour toutes les femmes que « le phénomène créé par la loi Copé-Zimmermann se prolonge naturellement, qu’on le re-trouve dans chaque sphère de la so-ciété ». N’aspirant finalement bientôt à ne plus être « un exemple isolé, origi-nal ». W Maryam Salehi, devenue directrice déléguée de NRJ Group à 45 ans.

« A compétences égales, les femmes n’accèdent pas de manière égale aux postes de gouvernance. »

Margaret Maruani

DR

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BEAUTÉ. Les meilleures astuces anti-fatigue. WEEK-END. Visiter Salzbourg avec ses enfants. MUSIQUE. La chanteuse Dido de retour après quatre ans d’absence. CULTURE. Le meilleur du street-art. LIVRES. Denis Lavant, parrain du Printemps des poètes. MÉDIAS. Le nouveau « newsfeed » de Facebook. Et tout notre cahier week-end sur www.20minutes.fr.

VENDREDI 8 MARS

FASHION-WEEK

LES DAUPHINES DE COCO CHANELANNE DEMOULIN

Parole aux grandes couturières. A l’occasion de la Journée de la femme et de la semaine de la

mode à Paris, les héritières de Coco Chanel évoquent la place des créatrices dans la mode.

G Création. Elles sont nombreuses à estimer qu’être femme est un atout dans la mode. « Je moule les vêtements directement sur le corps. Un corps que je connais bien, puisque je suis une femme », raconte la créatrice Yiqing Yin. « Une femme est plus en contact direct avec les besoins d’une femme et son positionnement dans la société », consi-dère Alice Lemoine, fondatrice de Le-moine Tricote. « J’essaye tous les vête-ments qui sortent de l’atelier, je suis ma première critique », explique Sophie Albou, fondatrice de Paul & Joe. Un avis pas toujours partagé. « Je vais peut-être choquer, mais je pense que c’est plutôt un handicap. Une femme a un rapport très passionnel au vêtement, presque pulsionnel », considère Ophelie Klere, cofondatrice de Devastee. « Je viens de l’art contemporain, et lorsqu’on doit préciser pour un artiste qu’il s’agit d’une femme, c’est que quelque chose ne fonctionne pas dans la création », conçoit Maroussia Rebecq, du collectif Andrea Crews.G Distinction. Et vis-à-vis des créateurs masculins ? « Il y a une sensibilité dif-férente, c’est sûr. Mais être une femme ou un homme, ce n’est pas quelque chose à laquelle on pense en tra-vaillant », note Céline Méteil. Ophelie Klere a fondé Devastee en duo avec Francois Alary, Leonie Hostettler a créé la griffe Mal-Aimée avec Marius Bor-

geaud : « On se complète énormément. D’ailleurs, les duos sont de plus en plus nombreux, pensez à Valentino. » « Je pense qu’on a une approche différente en tant que femme. Mais les hommes ne réalisent pas moins bien une collec-tion qu’une femme pour autant. Ils ont, Yves Saint Laurent en tête, su libérer le corps de la femme », complimente Va-nessa Bruno. « Mais derrière les créa-teurs masculins, il y a souvent une muse », rappelle Sophie Albou.G Inspiration. Leurs modèles sont des personnalités féminines fortes. « J’aime les femmes charismatiques qui ont fait

des choses dans leur vie », lance Sophie Albou. Elle cite Simone Veil, pour son élégance, son rôle dans l’émancipation de la femme, et sa capacité à ne jamais tomber dans la misandrie. Sainte Thé-rèse d’Avila est l’icône d’Ophelie Klere. Alice Lemoine prend sa grand-mère, chef d’entreprise, comme modèle. Les créatrices aiment aussi les actrices. « Les tailleurs portés par Lauren Bac-call, voilà ce qui peut m’inspirer », confie Agnès B. « Le personnage de Rachel dans Blade Runner est assez inspirant », souligne Léa Peckre. Côté stylistes, Rei Kawakubo inspire Marous-

sia Rebecq, « pas parce qu’elle est une femme, mais parce que son travail est intéressant ». « Cela va paraître bateau, mais Coco Chanel m’inspire, pour son caractère, sa direction artistique et son époque », reconnaît Léonie Hostettler.G Situation. « Ce milieu peut être parfois misogyne, mais de plus en plus de créa-trices émergent », se réjouit Yiqing Yin. Elles sont toutes d’accord : une femme a désormais autant de chances de réus-sir dans la mode qu’un homme. « Quand il y a eu beaucoup d’hommes, on peut avoir envie de femmes et inversement », souligne, avec malice, Alice Lemoine. W

« Cela va paraître bateau, mais Coco Chanel m’inspire, pour son caractère, sa direction artistique et son époque. »

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18 CULTURE

JOËL MÉTREAU

L e jeu de société, ce ne sont pas seulement des classiques comme les échecs ou l’awalé ou la vogue

de ces petits jeux courts, à déguster ra-pidement avant l’apéritif. C’est aussi l’incursion de thèmes de plus en plus « geeks » dans les familles. Lors du Fes-tival international des jeux à Cannes, le week-end passé, le palmarès des As d’Or a consacré au moins deux jeux qui re-prennent des univers de science-fiction et d’heroic fantasy.

Influence du cinémaA l’origine, dans le jeu dit « à l’européenne », peu de médiéval fantas-tique, à la différence des jeux américains. Mais c’est en train de changer. Dans « Andor », As d’Or du jeu de l’année, les lec-teurs ou les spectateurs du Seigneur des anneaux retrouveront leurs marques. « Un jeu familial et origi-nal », selon Martin Vidberg, membre du jury de l’As d’Or. « Andor » est un jeu collaboratif où les joueurs se liguent

pour terrasser le dra-gon Tarok. Il s’est déjà

écoulé à 4 000 exemplaires en France depuis sa sortie en sep-tembre 2012. Déjà en rupture, il réin-tègrera les rayons en avril.Egalement victime de son succès, le prix du jury : « Star Wars : X-Wing », où l’on reproduit les combats spatiaux qui se déroulaient dans les six films de la saga. Il s’agit d’un jeu de figurines, avec des vaisseaux miniatures (le Faucon Mille-nium arrive bientôt). Petits aussi, mais pas moins voraces, les adversaires dans « Zombicide », nominé à l’As d’Or et dont l’objectif est parlant.

« L’influence du jeu vidéo et du cinéma auprès du grand public rend ces jeux plus acceptables », note le game designer Pascal Bernard. « Il existe une ouverture vers des jeux gamers, davantage que les années précédentes, re-

marque le journaliste spé-cialisé Léonidas Vesperini.

Dans ces jeux à l’américaine : une thématique très forte et qui raconte une histoire, avec la présence du ha-

sard et un matériel très travaillé. » W

RÈGLES

DES JEUX DE SOCIÉTÉ TENDANCE GEEK

« Andor »,jeu d’aventure coopératif dans un univers d’heroic fantasy.

Parmi les autres jeux primés par l’As d’or, dans la catégorie enfants, c’est « Tino Topini » qui l’emporte, pour les plus de 5 ans. Créé par une femme, Karin Hetling, il s’agit d’un jeu de « coo-pération asymétrique ». Une souris tente d’échapper aux joueurs chèvres dans un jeu qui fait appel à la mémoire. Autre jeu récompensé, cette fois du

grand prix : « Myrmes », premier réa-lisé par Yoann Levet, un fan de jeux de gestion. « Le grand prix, en général, c’est un jeu pour geeks, où il faut un certain temps d’installation », explique Nadine Seul, commissaire générale du Festival international des jeux. Ici, on envoie une colonie de fourmis se dé-barrasser de leurs voisines. W J. M.

Des chèvres et des fourmis

La figurine du vaisseau chasseur « TIE » dans le jeu

« Star Wars : X-Wing ».

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VENDREDI 8 MARS 201320 LIVRES

SARAH GANDILLOT

D enis Lavant, est le parrain de la 15e édition du Printemps des poètes, qui commence samedi.

La poésie accompagne l’acteur fétiche de Leos Carax depuis toujours.

Quelle place tient la poésiedans votre vie ?Elle est essentielle. Pour moi, cela va au-delà de l’écriture, c’est une manière de vivre, d’embrasser le réel, de regar-der le quotidien. La poésie est la raison pour laquelle j’ai choisi le métier de comédien. C’est la forme littéraire que je lis le plus facilement car elle est di-rectement reliée à l’imaginaire. Un poème cristallise des sensations et des images. Jeune, je me suis dirigé vers la poésie car la densité de la page écrite d’un roman m’effrayait. Très vite, je me suis rendu compte que la poésie disait l’essentiel. Et puis je trouve incroyable que d’un pays à l’autre, les poètes se parlent. Ils se répondent comme des phares dans la nuit.Pensez-vous que la poésie soit faite pour être lue et proférée ?J’ai d’abord rencontré la poésie par la voix. Mes parents avaient un disque sur lequel un comédien disait le chant fu-nèbre écrit par Federico Garcia Lorca après la mort du torero Ignacio Sanchez Majias. Quelque chose d’autre se dé-ploie quand la poésie est mise en voix et en corps.Quel est votre panthéon poétique ?Tout a commencé avec « La ballade des pendus » de François Villon. J’ai très tôt appris le « Le bateau ivre » d’Arthur Rimbaud, puis j’ai découvert Michaux au lycée. J’ai rencontré Apollinaire en l’entendant un soir à Bruxelles, à la fin

des années 1970, à l’époque où je faisais du théâtre de rue. Et puis plus tard, je me suis penché sur Mallarmé, et je n’en suis jamais sorti. J’ai aussi beaucoup lu la poésie russe car je le parle : Marina Tsvetaïeva, Sergueï Essenine ou Vladi-mir Vyssotski, un poète qui chantait ses textes avec la voix de Tom Waits.Y a-t-il un vers qui vous accompagne toujours ?Il y a des poèmes qui accompagnent mon cheminement quotidien. Et qui surgissent à point nommé dans ma vie selon les circonstances. Par exemple, j’ai appris ce matin la mort d’un ami

metteur en scène, et m’est venu un vers d’un poème de René Char intitulé « Post scriptum » : « Ecartez-vous de moi qui patiente sans bouche. » Je ne saurais vous dire pourquoi.Et des poètes contemporains ?Zéno Bianu, signataire dans les années 1970 du Manifeste électrique. Dans les poètes d’aujourd’hui, très inconnus, j’aime beaucoup Frédéric Jacques Temple, un Montpelliérain qui doit avoir 90 ans aujourd’hui. Il y a aussi Vincent Jarry. Lui récitait ses poèmes dans la rue, les cafés. Enfin, je recommande le recueil Boire les miroirs d’Alcide Mara. W

« Quelque chose se déploie quand la poésie est mise en voix et en corps. »

PRINTEMPS DES POÈTES

« LA POÉSIE DIT L’ESSENTIEL »

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Qu’il soit murmuré, crié ou chanté, un vers grandit toujours dès lors qu’il est oralisé. C’est pourquoi cette année, le Printemps des poètes célébrera la poé-sie à voix haute.Depuis quinze ans, ce festival auda-cieux, créé par Jack Lang et devenu une institution, tente de partager les poèmes dans la cité. Cette année, les différents acteurs de la manifestation s’emparent des multiples modes de transmission orale à leur disposition pour valoriser la poésie : lecture à l’oreille, au micro, enregistrée, sur les ondes radiopho-niques ; lecture musicale, dans le noir, poèmes chantés, lecture en classe ou

en bibliothèque, ou, plus inattendue, dans les transports en commun… Par-tout, des comédiens, des lycéens, des élèves de conservatoires, des bénévoles d’associations, des compagnies de théâtre vont multiplier les lectures simples et directes, dans les rues, les cafés, les places, les marchés ou les centres culturels et sociaux…A Paris, samedi, vous avez rendez-vous pour un grand flashmob poétique, où seront récités les vers de la poétesse aveugle Angèle Vannier, dont celui-ci : « De ma vie je n’ai jamais vu de plus beau visage que sa voix. » W

www.printempsdespoetes.com

A l’oreille, au micro, en musique...

Une lecture de Fellag en 2009.

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Georges Remi partage avec son oncle un nom, et par conséquent des initiales, R.G., et un métier de pas-sion : dessinateur. Dans son autobio-graphie, Un oncle nommé Hergé(L’Archipel, 21 €), Georges Remi dé-taille sa vie au côté de cet encom-brant tonton. L’argument de vente de l’ouvrage, qui sort pour les 30 ans de la mort d’Hergé, consiste en des ré-vélations sur le caractère colérique et versatile du dessinateur et sur la succession agitée du papa de Tintin. Mais derrière les fâcheries et récon-ciliations avec l’oncle célèbre se cache l’histoire d’une famille. Celle d’un père militaire et peintre. Celle de la première épouse d’Hergé, que le reste de la famille n’abandonnera pas. Une famille avec ses rancunes et ses passions. On ne sait pas si Georges Remi a un coup de crayon digne de celui d’Hergé, mais il a in-déniablement une plume. W B. C.

TEMPS RETROUVÉ

Hergé raconté par l’autre Georges Remi

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Ils n’ont pas pris une ride. Et pourtant, ils sont nés dans la première moitié du XXe siècle. Wonder Woman, Batman, Superman... Ils sont les super-héros d’un ouvrage indispensable pour com-prendre comment les comics, parfois accusés de corrompre la jeunesse amé-ricaine, se sont imposés dans la culture populaire. The Golden Age of DC Comics (Taschen, 39,90 €) de Paul Levitz est un beau recueil d’illustrations légendées couvrant la période de 1935 à 1956. Ce premier volume d’une série de cinq sera suivi de L’Age d’argent et de L’Age de bronze en mai-juin. Après l’été, parution des deux derniers. W JOËL MÉTREAU

SUPER-HÉROS

Explorer le temps de DC Comics

Une couverture datant de 1953.

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HOROSCOPEBélier du 21 mars au 20 avril

En ce moment, l’amour est plus important que tout dans votre vie, mais ne négligez pas pour autant vos proches !

Taureau du 21 avril au 21 mai Même si vous avez l’impressionde faire du surplace, gardez le moral,vous allez arriver à vos fins.

Gémeaux du 22 mai au 21 juin Canalisez votre énergie, surtoutau point de vue relationnel. Vous êtesdans une période où tout vous réussit !

Cancer du 22 juin au 22 juillet Le doute est en train de s’emparerde vous, n’écoutez plus vos vieux démonset pensez plutôt à votre futur !

Lion du 23 juillet au 23 août Préoccupez-vous plus de vos amours que d’une envolée professionnellequi n’est pas pour tout de suite.

Vierge du 24 août au 23 septembre Restez tranquille et calme faceà toutes situations. Ce n’est pas le momentni de craquer ni de vous braquer !

Balance du 24 sept. au 23 octobre Restez positif et ne marmonnez pas dans votre coin. Ce n’est pas bon pour vouset cela surprend.

Scorpion du 24 oct. au 22 nov. Vous êtes en bonne forme.Calmez le jeu dans votre travail, cela ne vaut pas la peine d’être vindicatif.

Sagittaire du 23 nov. au 21 déc. Votre anxiété dirige trop votre vie en ce moment. Prenez les choses plus simplement, ne restez pas sur vos positions.

Capricorne du 22 déc. au 20 janvier Veillez à maîtriser votre impulsivité. L’ambiance pourrait devenir explosive ! Faites preuve de diplomatie.

Verseau du 21 janvier au 18 février Vous avez envie de donnerle maximum. Prenez du recul, ou vous pourriez avoir du mal à maîtriser la situation.

Poissons du 19 février au 20 mars Les circonstances vous sont favorables pour vous mettre en valeur.Ces occasions-là, ne les ratez pas !

Jouez en ligne et retrouvez toutes les solutions des jeux sur 20minutes.fr

MOTS FLÉCHÉS N°2417 Femmes célèbres

SUDOKU N°1586 7 3 4 5 2 2 7 4 8 6 9 4 1 3 2 8 1 4 9 2 9 8 5 8 6 3 9 1 5 5 2 9 8 8

Facile

En partant des chiffres déjà inscrits, remplissez la grille de manière que chaque ligne, chaque colonne et chaque carré de 3 par 3 contienne une seule fois tous les chiffres de 1 à 9

Solution du sudoku n° 1585 8 7 4 2 6 9 1 5 3 2 9 5 1 8 3 6 4 7 6 1 3 4 5 7 9 8 2 9 4 7 5 3 1 2 6 8 5 3 2 6 9 8 4 7 1 1 8 6 7 4 2 5 3 9 7 5 9 3 2 6 8 1 4 3 6 8 9 1 4 7 2 5 4 2 1 8 7 5 3 9 6

AMI-DONNÉTOUCHA

LE CŒUR

MONU-MENT DUSOUVE-

NIR

FIS UNEGREFFE

FAMEUSEMADAME

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PIONS DECOLOSAIR À

SUCCÈS

BONREFUGE

PERSON-NEL

LA DAMEAU

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FUTMINISTRE

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JANE,UNE FÉ-MINISTE

ATYPIQUE

FER DECHARRUE

GENRELITTÉ-RAIRE

COBALTDU

CHIMISTE

ACCORDDU MIDIDÉESSE

GRECQUE

TICKETDE

CAISSE

ARMÉEDE

L’ÉPOQUEFÉODALE

ACCUMU-LATION

DECHOSES

VABIEN

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L’ARGENTDU LABO-RATOIRE

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ABRUPTE

BUVETTE

LA DIVINE

ELLE A LATÊTE

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L’information est un droit

VENDREDI 8 MARS 201322 PAUSE

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FRANCE 5FRANCE 4 W9 NRJ 12TMC D8

Le Grand Concours...Présenté par Carole Rousseau. Invités : Denis Brogniart, Estelle Denis, Marc-Emmanuel... « ...des animateurs ». De nombreux animateurs entourent Carole Rousseau.

Nicolas Le Floch : L’homme au ven-tre de plombRéalisation : Edwin Baily (Fr., 2008). (1/2). 52mn.Avec Jérôme Robart, François Caron.Le Floch enquête sur la mort d’un vicomte.

ThalassaPrésenté par Georges Per-noud. « Partir ! »A la rencontre d’hommes et de femmes qui ont choisi de quitter radicalement leur existence d’avant pour s’offrir la promesse d’un nouveau destin.

Radiostars·· Comédie de Romain Lévy (Fr., 2012). 1h30. AvecClovis Cornillac, Manu Payet, Douglas Attal.L’équipe d’une émission de radio va de ville en ville pour animer des émissions de plus en plus performantes.

Le Déclin de l’em-pire masculinRéalisation : Angelo Cianci (Fr., 2012). 1h32.Avec Grégori Derangère, Géraldine Pailhas.Un père au chômage gère le ménage quand son épouse obtient une promotion.

NCIS« Disparue ». (USA, 2012).Avec Alex Kingston, Mark Harmon, Pauley Perrette.Pendant que le reste de l’équipe du NCIS enquête sur l’enlèvement d’une adoles-cente, Ziva et Abby travaillent avec l’amie de la victime.

20.50 Jeu 20.45 Téléfilm 20.45 Magazine 20.55 Film 20.50 Téléfilm 20.50 Série

23.20 Vendredi, tout est permis avec ArthurDivertissement. Présenté par Arthur.

21.35 Nicolas Le FlochTéléfilm. (2/2).

22.30 Ce soir (ou jamais !)Magazine. En direct.

23.35 Soir 300.05 Signé Mireille

DumasDocumentaire.

22.35 La vérité si je mens ! 3·· Comédie de T. Gilou (Fr., 2012).

22.25 Sous un autre jourTéléfilm d’Alain Tasma (Fr. 2009). Avec Marthe Keller.

21.40 NCISSérie (3 épisodes).

00.05 Sons of AnarchySérie.

20.40 RugbyTournoi des VI Nations des moins de 20 ans 2013. Irlande / France. A Athlone (Irlande). En direct. 22.25 ONDAR ShowDivertissement.

20.50 On n’est pas que des cobayes !Magazine. Présenté par Agathe Lecaron, Vincent Chatelain, David Lowe.21.50 Empreintes« Antoinette Fouque ».

20.50 Enquête d’actionMagazine. Présenté par Marie-Ange Casalta. « Coursiers, taxis, routiers : enquête sur les forçats de la route ».22.20 Enquête d’action

20.50 Les CordierTéléfilm de Michaëla Wat-teaux (Fr., 2003). «Le chien de Charlotte». Une femme est tuée par un cambrioleur.22.30 En quête de preuves Série (3 épisodes).

20.50 Hercule PoirotTéléfilm de Andrew Grieve (G.-B., 1992). « ABC contre Poirot ». Avec DavidSuchet. Poirot est mis au défi par un criminel.22.45 Suspect n°1

20.54 Présumé innocentMagazine. Présenté par Adrienne de Malleray. « La mort de l’assureur ».« Serge Armand ». « Trois mafieux pour un divorce ».22.30 Présumé innocent

VENDREDI 8 MARS 201324 VOTRE SOIRÉE TÉLÉ

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Après leur nette victoire à Mayol contre le Stade Toulousain, les rugbymen toulonnais se sont remis dans leur confortable fauteuil de leader du Top 14 pour aborder la réception de Biarritz samedi, le plus sereinement du monde.La 3e ligne, déjà impressionnante contre les Haut-Garonnais, a encore été ren-forcée par les internationaux Rocky

Elsom et Dannie Rossouw. Ce dernier devrait effectuer son premier match au couleur du RCT contre le BO. De plus, son compatriote sud-africain Bakkies Botha ne sera finalement pas suspendu contre les Basques, après la décision de la commission de discipline de jeudi consécutive à un mauvais geste à Mont-pellier. Biarritz est prévenu… W T. V.

RUGBY

Rossouw et Botha contre Biarritz

La nouvelle est tombée jeudi matin : le club de l’Olympique de Marseille a dé-cidé de déposer une plainte contre X pour « provocations publiques de com-missions de crimes et délits » et « en-trave à la circulation » après la mani-festation « anti-direction» de supporters « anonymous » qui a eu lieu dimanche avant le match OM-Troyes. Pour rappel, une centaine de personnes s’étaient massées devant le Stade-Vélodrome pour protester contre la direction ac-tuelle du club et notamment son direc-teur sportif José Anigo. Des projectiles

auraient été lancés selon une source policière, ce qui aurait notamment contraint le bus des joueurs à faire un détour. Le président Vincent Labrune parle sur le site officiel du club d’une « campagne de déstabilisation », refu-sant d’y voir une action spontanée de certains supporters qui ne pourraient pas se faire entendre autrement. C’est la troisième fois de la saison que le club de l’Olympique de Marseille a recours à la justice. Les groupes de supporters officiels de l’OM se sont, eux, désolida-risés de ce mouvement W T. V.

Marseille porte plainte contre ses supporters « anonymous »

VENDREDI 8 MARS 201326 MARSEILLE SPORTS

FOOTBALL AMÉRICAINLe Blue Stars confortent leur première placeLes Marseillais ont gagné leur troisième match de la saison mercredi. Ils ont dominé les Dragons de Marseillan (48-6).

ATHLÉTISMETrois Marseillaises au championnat du mondeLa récente championne de France Clémence Calvin, l’expérimentée Christelle Daunay (38 ans) et la jeune Laurane Picoche seront toutes trois présentes au championnat du monde de cross-country de Bydgoszcz en Pologne, le 24 mars.

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FOOTBALL Les joueurs marseillais sont prêts à livrer un grand match face à Lyon dimanche soir

L’OM N’A PAS DIGÉRÉ LE MATCH ALLERTHIBAULT VIELLE

I ls n’ont pas oublié ! Les Marseillais se souviennent encore du match aller face à l’Olympique Lyonnais.

Les Gones s’étaient alors imposés 1-4 sur la pelouse du Stade-Vélodrome. Un véritable affront et une erreur à corriger dès dimanche selon Rod Fanni, qui avait été expulsé sévèrement lors du premier acte. « On a tout ce qu’il faut pour y ar-river. On l’a démontré à Paris, cela ne s’est pas joué à grand-chose… Alors, je ne vois pas pourquoi on ne serait pas capables de faire douter ces Lyonnais », explique le latéral droit.

Elie Baup met en garde l’arbitreL’Olympique de Marseille va donc avoir l’occasion de prendre sa revanche avec le dauphin du PSG et recoller à la 2e place. Cela dit, l’entraîneur Élie Baup se méfie énormément de cette équipe rhodanienne et il n’a pas oublié le scé-nario du match aller où l’arbitre avait joué un « grand rôle »« On a subi une déculottée après un penalty sifflé très tôt, et on a été obligé de se découvrir. J’espère que ce ne sera pas le même sort puisque c’est M. Tur-pin, le même arbitre, qu’on aura di-manche », a d’ores et déjà annoncé le technicien.Même si le nouvel attaquant de QPR, Loïc Rémy, n’est pas là cette fois pour marquer un but pour Marseille, Rémy Vercoutre, le gardien lyonnais, devra se méfier d’André-Pierre Gignac, auteur de sa 9e réalisation de la saison face à Troyes. Le Martégal, qui était absent à l’aller, pourra certainement compter

sur le double passeur décisif de di-manche, Modou Sougou. L’ailier séné-galais ne cache pas lui non plus sa motivation pour le choc, avec un poil d’optimisme : « Ce sera du 50-50. Lyon est venu nous en mettre quatre au Vé-lodrome ? Mais nous aussi sommes capables d’aller marquer quatre fois à Lyon », a expliqué la nouvelle recrue marseillaise en conférence de presse. A l’OM de jouer le jeu... W

Bafé Gomis, l’attaquant lyonnais, avait marqué un triplé contre l’OM, le 28 novembre dernier au Stade-Vélodrome.

W BENOÎT CHEYROU DE RETOUR DANS LE GROUPEAlors que les dernières prestations de l’Anglais Barton et du Togolais Romao ont été médiocres au milieu de terrain, le retour de Benoît Cheyrou (qui revient de blessure) dans le groupe olympien à Lyon est une bonne nouvelle pour Elie Baup, qui pourra densifier ce secteur de jeu.

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« En Irlande, la fédération détient le pouvoir »JOE SCHMIDTAncien entraîneur de Clermont, et désormais coach du Leinster.

Vous avez entraîné en France et vous coachez désormais une province irlandaise, le Leinster. Le rapport avec l’équipe nationale est-il différent ?

En Irlande, la fédération décide de ce qu’on doit faire avec les joueurs. Les clubs subissent les décisions du sélec-tionneur. Quand il dit que tel ou tel joueur doivent être laissés au repos, on est obligés de le faire. En France, ça ne se passe pas comme ça, les clubs ont bien plus de pouvoir.Le système de provinces favorise-

t-il la sélection nationale ?Avec quatorze équipes dans son cham-pionnat comme en France, c’est plus difficile de bien préparer son équipe nationale. En Ligue Celtique, il y a quatre matchs de moins dans la saison, c’est plus facile de gérer la forme des joueurs tout au long de la saison. W

PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN BAHEUX

VENDREDI 8 MARS 2013 27SPORTS

JULIEN LALOYE

D ’accord, l’équipe de France la plus désespérante de la der-nière décennie n’a plus aucune

chance de gagner le Tournoi des VI Na-tions. D’accord, elle n’a pas montré trois combinaisons dignes de ce nom contre l’Italie, le pays de Galles et l’Angleterre. Mais promis juré, elle mérite que vous lui laissiez une dernière chance lors d’Irlande-France, samedi à 18 h.

G Parce que Saint-André essaie une nouvelle charnière. Cette fois, on aura droit à une association Toulon-Cler-mont avec Michalak et Parra. « On at-tend d’eux qu’ils ne paniquent pas, qu’ils sachent accélérer le jeu quand il faut, qu’ils gèrent les temps faibles, qu’ils ne bouffent pas trop d’énergie dans des moments importants si on veut gagner le match », résume Saint-André.G Parce que Vincent Clerc va faire des misères aux Irlandais. La légende de Vincent Clerc face à l’Irlande est née en 2007 à Lansdowne Road. Ce jour-là, l’ailier toulousain enrhume toute la dé-fense des Verts et offre la victoire aux Bleus à la dernière minute. Depuis, Clerc, qui ne se trouve plus qu’à quatre

longueurs du record de Serge Blanco en équipe de France (38 essais), a plongé sept fois dans l’en-but irlandais. « Il ne faut pas tomber dans la sinis-trose. S’il faut jouer, on jouera les bons coups et à fond », promet le Toulousain.G Parce qu’on peut encore tomber plus bas. La France ne peut plus gagner le Tournoi, mais elle peut entrer dans l’histoire en devenant la première équipe tricolore d’après-guerre à

« remporter » la peu glorieuse cuillère de bois, réservée à celui qui ressort fanny du Tournoi. Bien sûr, il y aurait encore moyen d’éviter cette humiliation en triomphant de l’Ecosse lors de la dernière journée. « On voit bien que c’est un tournoi très compliqué pour tout le monde, mis à part les Anglais. Commençons déjà par remporter ce match-là », prévient Vincent Clerc. On ne saurait mieux dire. W

RUGBY Il y a quand même des raisons de suivre Irlande-France samedi

DES BLEUS À NE PAS RATER

L’ailier français Vincent Clerc, plaqué par l’Irlandais Paul O’Connell.

C. E

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CYCLISMEAlbasini s’impose à Saint-VallierLe Suisse Michael Albasini a gagné la quatrième étape de Paris-Nice, à Saint-Vallier. Il a pris le meilleur au sprint sur le Kazakh Maxim Iglinskiy et le Slovaque Peter Velits. Le maillot jaune est toujours sur les épaules de l’Américain Andrew Talansky.

Goss gagne à Indicatore Sous des trombes d’eau, le sprinteur australien Matthew Goss a remporté la première étape en ligne de Tirreno-Adriatico à Indicatore devant l’Italien Manuel Belletti et l’Allemand Gerald Ciolek.

OLYMPISMETokyo a bluffé le CIOLe CIO s’est dit « très impressionné » par la présentation faite à ses délégués par Tokyo, candidate à l’organisation des JO 2020, après une visite de quatre jours dans la capitale japonaise.

FOOTBALLBrahimi avec l’AlgérieL’ancien Rennais Yacine Brahimi, désormais à Grenade (Espagne), a opté pour la sélection algérienne. L’attaquant, qui compte trois sélections avec les Espoirs français, pourrait jouer contre le Bénin le 23 mars.

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Suivez Irlande-France en live samedi

à partir de 18 h

VENDREDI 8 MARS 201328 SPORTS

FOOTBALLBordeaux a pris l’eauLes Girondins se sont inclinés jeudi soir à Lisbonne sur le terrain du Benfica (1-0) en huitième de finale aller de la Ligue Europa. Le match retour aura lieu jeudi prochain.

Eysseric lourdement sanctionnéLe Niçois, qui a causé une fracture tibié-péroné au Stéphanois Jérémy Clément en le taclant violemment, a été suspendu onze matchs. Sa saison est donc terminée.

Alévêque condamné dans l’affaire ZidaneL’humoriste a été condamné à payer 5 000 € de dommages et intérêts à Zinédine Zidane pour injure par la cour d’appel de Paris.Il avait notamment qualifié le footballeur de « panneau publicitaire à trois neurones », dans un entretien au périodique Sport mag de janvier 2011.

secondes20

C’est parce que sa pelouse « a pendant longtemps été la risée de la Ligue 1 » que le Stade Rennais a décidé de tout changer. En investissant dans de nou-veaux équipements, le club breton a résolu son problème - « l’ombre causée par la tribune sud du stade de la Route de Lorient, qui empêchait une partie du terrain de voir le soleil », explique Karim Houari, le stadium manager du SRFC.

Depuis, Rennes a une pelouse impec-cable et est devenu un exemple, comme Lyon ou Valenciennes. Avec la volonté de garantir la « santé des acteurs » et « d’assurer le spectacle ».Le Stade Rennais a notamment investi dans la luminothérapie, qui consiste à utiliser des rampes d’ampoules au so-dium pour « reproduire le spectre de la lumière naturelle et provoquer artificiel-

lement la photosynthèse ». Une solution miracle qui a un coût : environ 30 000 € à l’année, pour une utilisation en moyenne 17 heures sur 24 et sur seule-ment 50 % de la pelouse. « Nous avons aussi un jardinier concentré à 80 % du temps sur le terrain d’honneur, explique le stadium manager. Nos propres sala-riés assurent l’entretien de la pelouse et du centre d’entraînement. » W B. V.

A Rennes, l’herbe est toujours plus verte

BERTRAND VOLPILHAC

Q uel est le point commun entre Brest, Reims, Toulouse et Montpellier ? L’état de leur pe-

louse, vivement critiqué ces derniers temps en Ligue 1. Comme chaque année, dès que les températures plon-gent, les gazons français se désagrè-gent et l’on assiste à un festival de contrôle à trois mètres et de passes ratées. « C’est une période exceptionnelle, il n’a jamais autant plu depuis cinquante ans, explique Hervé Lançon, président de la Fédération des sols sportifs. On atteint la capacité de drainage des pe-louses. » D’accord, mais il pleut aussi en Angleterre… « Les clubs anglais ont des budgets beaucoup plus importants que les nôtres, poursuit Hervé Lançon.

On saurait très bien gérer les intempé-ries si on mettait vraiment les moyens. » Installer un chauffage au sol ou un sys-tème de luminothérapie (lumière arti-ficielle) est en effet un investissement que tout le monde ne peut pas se per-mettre. « Barcelone paie 300 000 € par an pour installer des rampes chauf-fantes, insiste Francis Mondoloni, jar-dinier d’Ajaccio depuis 1999. Nous, on préfère les mettre ailleurs… »

« Il faut de la passion »En France, c’est un fait, la pelouse est encore un souci secondaire. Ce sont souvent des employés de mairies – les stades appartiennent en général à la municipalité – et non des spécialistes attitrés qui s’en occupent. « Quand on fait ce travail-là, il faut de la passion, tranche Mondoloni. Si vous faites ça

pour gagner votre vie, que vous arrivez le matin et que vous faites vos heures, vous n’avez pas de résultats. Il faut an-ticiper, prévoir les changements de météo, s’occuper du terrain après chaque entraînement. »L’utilisation de certains stades illustre aussi le manque de « culture gazon » en France. Les pelouses sont parfois saccagées par des matchs de rugby (Lille se souvient encore du test France-Argentine) ou quelques concerts. « Au Stade de France, on voit du foot, du rugby, Madonna et Céline Dion », rigole Hervé Lançon. Mondoloni poursuit : « Plus on en fait sur une pelouse l’hiver, plus elle va souffrir. Au Stade de France, elle est changée cinq fois par an et ça coûte 150 000 € à chaque fois. » Et ça, tout le monde ne peut pas se le per-mettre. W

Brestois et Lyonnais se sont plaints de la pelouse du club breton après leur confrontation, dimanche.

FOOTBALL Les gazons en Ligue 1 sont souvent d’une qualité déplorable

LE BLUES DES PELOUSES

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Vendredi : Rennes-Saint-EtienneSamedi : Paris-Nancy, Ajaccio-Lorient, Brest-Toulouse, Evian TG-Sochaux, Troyes-Reims, Valenciennes-LilleDimanche : Lyon-Marseille, Nice-Montpellier, Bordeaux-Bastia

CLASSEMENTPts Diff.

1 Paris 54 +322 Lyon 52 +213 Marseille 49 +24 Saint-Etienne 47 +255 Nice 45 +76 Montpellier 44 +117 Lille 43 +108 Rennes 41 +39 Lorient 40 0

10 Bordeaux 38 +311 Valenciennes 35 -212 Toulouse 34 013 Bastia 30 -2114 Ajaccio 29 -815 Brest 29 -916 Reims 27 -817 Sochaux 27 -1218 Evian TG 24 -1419 Nancy 21 -2120 Troyes 20 -19

EN LIGUE 1

28e JOURNÉE

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