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TRANSCRIPT
Jean Sibelius 1865-1957
Finlandia, poème symphonique 9’
Dimitri Chostakovitch 1906-1975
Concerto pour piano, trompette et orchestre à cordes en ut mineur op. 35 24’Allegretto • Lento • Moderato • Allegro con brio
Entracte
Modeste Moussorgski 1839-1881 / Maurice Ravel 1875-1937
Les Tableaux d’une exposition 35’Promenade Gnomus Promenade Il Vecchio castello Promenade Tuileries Bydlo Promenade Ballet des poussins dans leurs coques Samuel Goldenberg et Schmuyle Le marché de Limoges Catacombes Cum mortuis in lingua mortua La cabane sur des pattes de poule La grande porte de Kiev
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le festival
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Les Tableaux d’une Exposition - I
Bertrand Chamayou pianoDavid Guerrier trompetteOrchestre National du
Capitole de ToulouseDirection Tugan Sokhiev
Les Tableaux d’une Exposition - I--Sam.13/07/19Opéra Berlioz, Le Corum, Montpellier
lefestival.eu
- 35e édition -
10 >26/07
Vers 1899, alors que la Finlande était encore rattachée à la Russie, Jean Sibelius compose la musique de « tableaux vivants » pour une fête en l’honneur de la presse finnoise. Un an plus tard, il en révise la septième pièce, intitulée « La Finlande s’éveille », pour réaliser Finlandia. En dépit de sa nature purement orchestrale, ce poème symphonique devient une sorte d’hymne national, d’autant qu’il fait ensuite l’objet d’adaptations chorales. La première partie (Andante sostenuto) commence avec une fanfare solennelle, dont les accents sombres et menaçants sont à peine atténués par l’apparition des bois et des cordes. Si ce climat se prolonge au début de la seconde partie (Allegro moderato), il laisse bientôt place à une marche énergique qui fournit le matériau de la conclusion triomphale, dans laquelle les patriotes finlandais du début du XXe siècle ont entendu l’expression de leurs revendications.
Au début des années 1930, Dimitri Chostakovitch renoue avec son instrument, le piano, pour lequel il
compose les Vingt-quatre Préludes op. 34 et ce Premier concerto. Il aurait initialement envisagé un concerto pour trompette incluant une partie de piano, avant de renverser la hiérarchie entre les deux solistes. Mais en dépit de son rôle secondaire, le seul instrument à vent de la partition se détache nettement du groupe des cordes. L’œuvre conserve le schéma traditionnel d’un concerto en trois mouvements vif-lent-vif, le bref Moderato jouant le rôle d’une transition entre le Lento et le finale, plus que d’un mouvement à part entière. Au sein des deux volets rapides, les nombreux changements de caractère perturbent les repères habituels. Après le lyrisme douloureux du mouvement lent, Chostakovitch revient à l’esprit rhapsodique de l’Allegretto initial. Dans le finale, il cite le Rondo a capriccio op. 129 de Beethoven, qui porte le sous-titre apocryphe de « Fureur à propos du sou perdu ». Il amplifie la frénésie pleine d’humour du modèle au moyen d’une virtuosité décapante, de dissonances glissées dans une parodie de fanfare militaire et de musique de cirque.
En 1874, Modeste Moussorgski visite l’exposition organisée à Saint-Pétersbourg en hommage à Viktor Hartmann, peintre et architecte
L’impertinence et la virtuosité du jeune Chostakovitch sous les doigts de Bertrand Chamayou, la plus célèbre des versions (celle de Ravel) des Tableaux d’une Exposition de Moussorgski sous la baguette experte de Tugan Sokhiev.
décédé quelques mois plus tôt. Dans la foulée, il compose pour le piano ses Tableaux d’une exposition. Plusieurs pièces du cycle se réfèrent à des tableaux présentés lors de cet événement (Ballet des poussins dans leurs coques, La cabane sur des pattes de poule et La grande porte de Kiev), d’autres à des toiles de Hartmann qui n’étaient pas exposées, tandis que certains sujets auraient été inventés par le compositeur (Il vecchio castello, Limoges). Mais il ne s’agit pas de « descriptions » sonores, car Moussorgski cherche plutôt à exprimer les émotions suscitées par la visite. En outre, il manifeste sa présence par un thème intitulé Promenade, joué entre les « tableaux ».
En 1922, Maurice Ravel orchestre la partition, sur la suggestion du chef Serge Koussevitzky. Si les pièces possèdent chacune leur propre couleur, des idées originales ajoutent encore à leur singularité. On songera notamment au saxophone dans Il vecchio castello, au tuba dans Bydlo, ou encore à la trompette avec sourdine mais jouant fortissimo dans Samuel Goldenberg et Schmuyle.
HÉLÈNE CAO
Bertrand Chamayou www.bertrandchamayou.com
Dernière venue au Festival : 2018.
Tugan Sokhiev
Dernière venue au Festival : 2016.
Concert enregistré par France Musique - 92.9 à Montpellier )))
Pour prolonger le concert...
Moussorgski : Tableaux d’une expositionTchaïkovski : Symphonie n°4Orchestre National du Capitole de Toulouse / Tugan Sokhiev---NAIVE
Saint-Saëns : Concertos 2 & 5Bertrand Chamayou / Orchestre National de France / Emmanuel Krivine---ERATO
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